Vol. 10 n o 02 - 18 déc. 2015 | Mensuel gratuit | 20 000 exeMplaires certiFiÉs | iMpression intergloBe tc transcontinental
! e é n n 10 a e
LAURENTIDES
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LANAUDIÈRE
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LAVAL
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MONTRÉAL
+ WEB
Dix vins
divins
pour le temps des Fêtes Jacques Orhon
VINS EFFERVESCENTS Cava, Gran Cuvée Reserva, Segura Viudas (Espagne – Penedès – 19,75 $)
Chardonnay, pinot noir, mais aussi maccabeo et parellada sont les cépages qui permettent d’élaborer un cava de grande qualité et d’une certaine finesse, aux bulles aussi subtiles que persistantes. Il vient de gagner à Montréal le trophée du meilleur effervescent, en dehors du champagne.
Fumé Blanc 2013, Château St Jean (États-Unis – Californie – 20,25 $)
Voilà une maison californienne qui jouit d’une grande réputation avec ses vins, les rouges comme les blancs. Pour changer du chardonnay, on se régalera avec ce fumé blanc qui n’est nul autre que le sauvignon. Sec, aromatique et fruité, il sera à la bonne place pour un beau mariage avec le saumon fumé.
VINS ROUGES
Prosecco Primo Franco, Nino Franco Spumanti (Italie – Vénétie – 25,45 $)
Duque de Viseu 2012, Sogrape Vinhos (Portugal – Dão – 14,95 $)
La production de ce vin à la mode est si grande qu’il faut se méfier et apprendre à faire le tri. Avec celui-ci, on ne sera pas déçu. Très fruité, aérien et d’une grande élégance, ce prosecco di Valdobbiadene est signé par une des meilleures maisons de l’endroit.
Directement du Portugal, ce vin de la Quinta de Carvalhais est d’une belle teinte rubis. Élaboré avec quatre cépages, dont le touriga nacional, qui lui procure des arômes de fruits noirs et une bonne structure, ce vin pas trop corsé et sans prétention représente un bon rapport qualité-prix-plaisir.
Champagne Grande Réserve, Lallier (France – Champagne – 48,50 $)
Toscana 2012, Sasyr, Rocca delle Macìe (Italie – Toscane – 16,95 $)
Un des bons achats dans sa catégorie, surtout qu’il s’agit d’un grand cru ! Pinot noir et chardonnay s’unissent pour donner un vin d’une effervescence fine et constante. La légèreté côtoie la structure, la fraîcheur et le fruit bien mûr. Parfait en apéritif, avec des huîtres servies nature, et pour célébrer, évidemment.
Cette grande maison de la Toscane nous offre à prix raisonnable un vin juteux au fruité bien présent en associant le sangiovese italien à la syrah française. Le résultat est dans le verre : une belle robe, des arômes de cerise confite, une bonne fraîcheur et des tanins enrobés. À essayer avec son osso buco préféré !
VINS BLANCS Gran Vina Sol 2014, Miguel Torres (Espagne – Penedès – 17,45 $)
Fermentation en barrique pour ce vin délicieux issu de chardonnay principalement, cépage qui lui apporte du gras et de la finesse. Une petite quantité de parellada complète l’assemblage, donnant du fruit et une bonne fraîcheur à l’ensemble. Il escortera joliment poissons et fruits de mer. Une aubaine à ce prix !
Bourgogne 2013, Couvent des Jacobins, Louis Jadot (France – Bourgogne – 24,20 $)
Élaboré par la réputée maison beaunoise Jadot, ce bourgogne met en relief un pinot noir tout en fruit, d’une bonne fraîcheur et d’une certaine souplesse après un élevage en cuve et en fût d’environ un an. Idéal avec une longe de veau aux champignons ou une volaille rôtie. Chianti Classico Riserva 2010, Carpineto (Italie – Toscane – 29,95 $)
C’est avec le sangiovese principalement que l’on produit ce vin qui commence à être prêt à boire après cinq ans. De fines notes encore boisées s’expriment au nez, tandis que l’on décèle en bouche une présence de tabac et de fruits noirs. Charnu à souhait, il sera à la hauteur avec une viande rouge braisée et une sauce au genièvre.
Saint-Chinian-Roquebrun 2012, Les Fiefs d’Aupenac (France – Languedoc – 21,80 $)
La Cave de Roquebrun nous propose encore une fois un vin savoureux issu de l’assemblage de syrah (60 %), de grenache et de mourvèdre qui ont poussé sur des coteaux schisteux. Avec ses notes de fruits rouges bien mûrs et ses saveurs d’épices douces, il accompagnera viandes rouges rôties et pièces de gibier.
Concours
Billets de spectacle et soirée au lounge de saint-sauveur
à gagner !
Où trouvez - vous TRACES ? 2
18 décembre 2015
Écrivez-nous à : tirage@tracesmagazine.com Tirage parmi les participants
L’emportez - vous ? Le lisez - vous sur place ?
TeCHNO
9 applications à caractère humanitaire
ipad/ipHone
Dominic Guay Plus que jamais, nous avons besoin d’élans de solidarité pour soutenir les gens vivant des crises humanitaires comme celle touchant le peuple syrien. informer, faire prendre conscience et inciter à l’implication sont quelques caractéristiques des applications présentées dans cette chronique. UNHCR – News
Publiée par l’Office du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, elle offre un contenu lié au quotidien des millions de gens vivant cette réalité. De plus, elle documente le rôle et les actions de l’organisme auprès des réfugiés. Global emergency Overview
Cette application permet de jeter un œil global et rapide sur les catastrophes naturelles et autres crises humanitaires à travers le monde. Elle est mise à jour régulièrement afin de donner l’heure juste sur les événements en cours. En anglais.
implications et visions d’Oxfam dans sa lutte contre la pauvreté et les inégalités présentes sur le globe. À lire si vous rêvez d’un monde meilleur.
catastrophe. Rassemblez rapidement ressources humaines et matérielles pour intervenir auprès de la population touchée. Pas de panique, c’est aussi un jeu...
Comic On Tour – Oxfam intermón
iCRC elibrary
Ici, Oxfam s’allie à des illustrateurs espagnols afin de nous faire découvrir le quotidien des travailleurs humanitaires en coopération internationale. Après un voyage avec eux, les auteurs et illustrateurs sont appelés à exposer leur expérience sous forme de bandes dessinées.
Cette application donne accès aux diverses publications PDF de la CroixRouge. Vous y découvrirez son historique, sa mission, ses mandats et comment faire pour vous engager auprès de cet organisme fondé en 1863.
My life as a Refugee
Soixante-cinq sous par jour, c’est suffisant pour nourrir un enfant dans le besoin selon l’ONU. Ouvrez l’application et appuyez sur la pastille orange lorsque vous avez envie de contribuer à combattre la faim dans le monde. Simple et rapide, ce geste nous fera prendre une petite pause entre deux bouchées de ragoût de boulettes...
Tout simplement la Charte des droits et libertés des Nations Unies offerte en plus de 300 langues.
Mise en situation : votre village est le théâtre d’affrontements lors d’une guerre civile. Vous devez impérativement quitter votre demeure. Quelles décisions prendrez-vous pour sauver votre peau ? C’est un « jeu » en anglais.
OXFAM Déclics
Urgence – Chaque minute compte...
Sous la forme d’un magazine virtuel original, Déclics décrit les différentes
Vous êtes un travailleur humanitaire appelé à intervenir sur les lieux d’une
UDHR Universal Declaration of Human Rights
ShareTheMeal
Paris, tu m’as inspiré ce mois-ci...
Puissent tous les chemins mener à la maison. Joyeuses Fêtes. De toute l’équipe Franke Mercedes-Benz.
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OPiNiON France, et ailleurs...
Patrice G. Llavador
Une fois de plus, le consensus nous apparaît plus solide que jamais. Les commentateurs s’essayent à celui qui sera le plus conciliant, le plus éploré, le plus dégoulinant de bons sentiments. Ils beuglent et se lamentent sur la France prise dans l’étau de la guerre et de la minimisation de celleci. Ils en appellent à une unité que la période électorale fera exploser en plein vol, si je puis me permettre ce raccourci orienté. Tout le monde, au grand désarroi de ces commentateurs, reprendra ses armes là où il les avait laissées, frappé alors d’une stupeur sans égale. Le pouvoir, sur lequel les communicants se sont faits plus discrets, use malgré tout de cet artifice macabre, sans vergogne, pour en tirer des bénéfices que l’on pourrait qualifier de gratuits si l’événement n’était pas aussi dispendieux. La planète entière se réunit une fois de plus autour de la France, comme si ce qui s’est passé dans le désert du Sinaï n’avait pas eu lieu. Comme si un autre pays n’avait pas eu presque deux fois plus de morts qu’au Bataclan. Comme si un homme très courageux, un héros, n’avait pas glissé une petite bombe dans un avion russe. Mais c’est oublier que le patron de la Russie est un pestiféré, et que ce pays, qui essaie de jouer son propre avenir et pas celui de l’Oc-
traces est un mensuel gratuit distribué dans les laurentides, dans lanaudière, à laval et à Montréal.
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cident, n’a eu que ce qu’il méritait pour ses prises de position. Passons. Et à ceux qui refusent l’amalgame, nouveau concept géo-philosophicosociétal, on rétorque que nous, Occidentaux chrétiens d’origine, avons fait la même chose pendant les croisades et l’Inquisition, pratiquant de facto un amalgame que justement on reproche à certains de faire. On m’a même récemment traité de membre de l’Opus Dei, comme si cette organisation, dont je ne suis ni un sympathisant ni un proche, avait du sang sur la chasuble. Comme si l’épée brandie pendant la période de ces croisades pouvait se comparer à une mitraillette. Alors que les chevaliers et les Templiers, dont nous avons fait des mythes splendides, étaient des soldats, se battant face à face avec des ennemis eux aussi soldats, qu’ils regardaient dans les yeux. Non pas en se cachant la face, et en tirant sur des innocents. Et que ces Templiers ouvraient des loges avec les soufis, ces maîtres mystiques de l’islam, que les fous furieux du prétendu État islamique haïssent encore plus que les croisés, si cela se peut. Soufis dont on attend un rôle primordial dans ce conflit. Passons. Les séquences télévisées se succèdent où les protagonistes se pressent devant la caméra pour bien insister sur le fait que la vie continue (on dit toujours ça après des obsèques), qu’il ne
ASSiSTANTe nathalie daragon
GRAPHiSMe claire delpla, communicdesign.ca communic@communicdesign.ca
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faut pas avoir peur, que la nation se dresse devant le mal; quand soudain une ampoule de lampadaire explose, tout le monde prend ses jambes à son cou dans une fuite éperdue. Passons. Et déferlent dans nos magazines les tribunes et chroniques. Celles qui expliquent qu’il faut fermer les mosquées radicalisantes. Celles qui disent que c’est absurde, que le problème ne se situe pas là. Celles qui disent que le problème arrive en Europe avec les migrants syriens. Celles qui disent le contraire, que la cinquième colonne est déjà installée. Celles qui disent que l’Europe est foutue et qu’elle se racornit, et évidemment ceux qui prétendent qu’elle a une occasion ainsi de se sentir plus forte. Pour peu que l’on s’intéresse à cette question, et comment ! il faudrait passer son temps à décrypter tous ces discours de spécialistes du terrorisme, de la balistique, des religions, de l’islam et de la rhétorique. Car l’humour alors est interdit, l’ironie ou le cynisme relatifs à cette hypocrisie, proscrits. Passons. En ce qui me concerne, dans cette période de l’année où nous allons célébrer la naissance du Christ, c’est dans cet endroit de mes origines et de ma culture que je me réfugie. Je rappelle que le Christ est un prophète de l’islam, dont bien des Arabes aujourd’hui portent le nom : Aissa, pour Jésus. Que l’on soit croyant ou
pas, que l’on prétende que le Christ ait existé ou pas – ce qui serait une absurdité –, s’il est un enseignement dont il faudrait se souvenir, c’est bien le sien. Il est commun à nos religions révélées, celles que les musulmans appellent les religions du livre. Le Christ était juif, une raison de plus de « communier » dans cette pensée, pour les athées, dans cette spiritualité pour les autres. Nous avons l’habitude de dire avec mélancolie en ces temps : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. » Et là, il ne faut pas passer. Cette bonne volonté sur laquelle il faut réfléchir comme sur un morceau de texte philosophique, c’est évidemment celle du vivre-ensemble, cette notion que je trouvais éculée, niaise et ridicule, mais dont je conclus aujourd’hui qu’elle est la seule perspective qui s’ouvre à nous. Même si on la trouve puérile, c’est celle qu’il nous faudra mettre en pratique, juste parce que l’on ne pourra pas refouler tous ces pauvres hères qui se bousculent aux portes de nos nations de raison et de cœur. Et que ceux qui y sont, dans ces nations, on ne peut pas les jeter à la mer. Invitons-les aussi à réfléchir avec nous. Et que la bonté du Christ les habite, et qu’ils regardent l’arbre de Noël et les crèches non pas comme une insulte, mais comme une invitation à ce vivre-ensemble. Ne passons pas.
RÉViSiON MAQUeTTe cynthia cloutier Marenger cynthiacloutiermarenger.com
SiTe WeB Michèle potvin, Webgraf.ca michele.potvin@tracesmagazine.com
RÉSeAUX SOCiAUX Josée Brisson
DÉPÔT lÉGAl Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du canada issn 1922-3463
iMPReSSiON interglobe TiRAGe 20 000 exemplaires
Prochaine tombée : 6 janvier
Toute reproduction des annonces et articles de TRACeS est interdite, sauf contrat spécifique.
lire Des livres et des libraires
Annie Depont
Une belle librairie généraliste vient d’ouvrir à Saint-Sauveur. Ce sont des libraires professionnels qui vous accueillent. Le propriétaire, Christian Huron, a fait presque toute sa carrière dans les livres. Autrefois représentant notamment chez Édipresse et Flammarion, il connaît bien le milieu des bouquins et celui des auteurs, qu’il a côtoyés au fil des années. L’homme est modeste et gentil, toujours positif et ouvert au dialogue, avec une touche d’humour. Il aime les gens, il le dit lui-même : « Quand on tient une librairie, curieusement, on n’a pas le temps de lire. Cela se fait à la maison… Il y a un travail énorme de tenue de stocks, et je privilégie le contact avec les clients, c’est la partie que je préfère. Lorsque le démarrage aura PUB TRACE copie.pdf
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eu lieu, je me consacrerai au développement, mais je conserverai toujours une partie de mon temps pour le public. Pour mon plaisir. » TRACES est un partenaire privilégié de la Librairie L’Arlequin de Saint-Sauveur et nous nous ferons un plaisir de relayer les bons coups et les trouvailles de notre nouvel ami le libraire. En ce moment, nous sommes en prise directe avec le père Noël. Il nous a dit être heureux
4, avenue Lafleur Sud Saint-Sauveur
de ne plus avoir à faire 30 km pour remplir sa hotte de livres et de cadeaux. Petits et grands, dans le Nord, vont être gâtés !
450 744-3341
Longue vie aux livres et aux libraires !
11:15
JUSQU’AU
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11, Allée de la Création, Repentigny (Qc) J6A 0C2 450 470-3010 Heures d’ouverture Mercredi et jeudi : 13 h à 17 h et 19 h à 21 h Vendredi, samedi et dimanche : 13 h à 17 h Horaire spécial du temps des Fêtes : 24 au 26 décembre 2015 : fermé 27 au 30 décembre 2015 : 13 h à 17 h 31 décembre 2015, 1er au 5 janvier 2016 : fermé Entrée libre
Diane Dufresne. Série Blues girls. J’ai tout mon temps, 2015. Acrylique sur toile. 48 x 48 po. Photo Richard Langevin
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ART De ViVRe Mimi Legault
Noël sonne au portail. C’est le seul moment de l’année où je vous vois tous faire du jogging, appelés par l’occasion, course contre la montre. Après les Fêtes, la panse et la carte de crédit seront remplies. Yé. Pour une fois, je refuse de rendre le gouvernement responsable de tous nos maux économiques. Le Québécois est trop dépendant gourmand de l’État, pendu à ses mamelles comme un dû, rarement rassasié. Il consomme des tas de choses dont il pourrait facilement se passer, il achète l’inanité. Un jour que je me trouvais dans un commerce de quincaillerie fort connu, le vendeur est venu me voir pour me dire de faire appel à lui si
je trouvais une chose dont j’ignorais à quoi elle pouvait servir. Failli lui répondre que, si je ne le savais pas, du con, c’est que je n’en avais pas besoin. Nous sommes inondés d’annonces tonitruantes, de pubs roublardes qui s’attaquent à notre intelligence ou à notre subconscient et nous y succombons en avalant tout rond. Ce qui revient à dire que la vie d’aujourd’hui crée davantage de besoins qu’elle n’en comble. Faites le compte : nous passons 8 heures à gagner de l’argent, 8 autres à dépenser 150 % de ce que nous avons gagné et 8 (ou presque) heures à nous demander pourquoi nous n’arrivons pas à dormir. Il y a un os dans le fromage. Certains se condamnent à la pauvre-
Panse et dépenses té par le seul entêtement de vouloir paraître riches. C’est d’une connerie ! Socrate enseignait que le sage devait vivre de frugalité. Toute sa vie, il s’est amusé à parcourir les marchés, à observer les étals sans jamais rien acheter. Je suis stupéfait, dit-il un jour à un ami, de voir quantité de choses dont je n’ai nul besoin. Qu’avons-nous tant à vivre au-dessus de nos moyens ? En dessous ne serait pas la vraie vie ? Come on. Nos désirs sont comme des enfants : plus on leur cède et plus ils deviennent exigeants. Mon grandpère aimait à dire qu’à force de se priver de tout, il n’avait jamais manqué de rien. Mais ne tenez pas ce discours aux consommateurs d’aujourd’hui. Nos aïeux se procuraient des biens
essentiels, nos parents se privaient pour le nécessaire, les baby-boomers ont acquis l’agréable et nos enfants étouffent sous l’avalanche du superflu. Avez-vous remarqué que « payez plus tard » arrive particulièrement vite quand vous « achetez maintenant » ? Car la plupart des gens ne regardent pas à payer le prix, du moment que ce n’est pas tout de suite. Bientôt, on va entendre qu’un tel est né dans une famille modeste qui ne possédait qu’une seule auto. Bref, il vous reste quelques jours avant que le 24 décembre se pointe. Souvenezvous que les cadeaux de Noël d’aujourd’hui feront les ventes-débarras de demain et que tout est gratuit jusqu’à la caisse !
Difficulté à écrire vos textes ? © infographie traces
Laissez Mimi Legault vous aider.
lettres | discours | corrections | travaux scolaires | c.v. | autobiographies mimilego@cgocable.ca
MARTINE LAVAL Trop habitués à mener notre vie dans la course effrénée de tout ce qu’il y a toujours à faire, on perd la notion d’être, tout simplement. Farniente étant un mot banni de ce style de vie au pas de course, physique et mental, une fois devant le temps qui nous est soudainement accordé, on reste pantois à se demander ce que l’on vaut. Introspection dans l’art de « ne rien faire ». le cadeau que l’on se fait
On est rapides sur la gâchette du jugement. « Ne rien faire » (à chacun sa façon) est une tare aux yeux de la société. Ceux et celles qui se retrouvent donc devant l’inaction forcée, quelle qu’en soit la raison, ressentent en général assez rapidement la honte, le sentiment d’inutilité, une dimi6
Le temps que l’on a...
nution de leur valeur propre, sinon de leur estime personnelle, jusqu’à tomber dans la déprime et toucher le fond du baril. Est-ce bien nécessaire ? Et si, au lieu de s’accabler, on prenait cette situation, difficile à accepter, j’en conviens, comme un cadeau ! Comme un message ! Comme une occasion de se réinventer, en songeant au nombre de fois où l’on a tant souhaité avoir ce temps que l’on n’avait pas ? Et si ce temps qui nous est tout à coup offert, nous confrontant à nous-même et chamboulant nos habitudes, nous permettait de nous reposer le corps et l’esprit, de leur accorder la pause nécessaire pour faire émerger la réflexion, de laisser monter l’énergie créatrice, celle qui donne
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la permission d’enfin mettre en branle ce projet sans cesse repoussé, si ce n’est relégué aux oubliettes ? Et si d’avoir du temps nous faisait entendre cette petite voix qui s’égosillait pourtant, et qu’on ne prenait pas le temps d’écouter ? Réussir
Sans dénigrer le fait qu’il soit insécurisant de se retrouver le bec dans l’eau, la conscience d’un sentiment d’échec nous taraudant de surcroît, il est toutefois essentiel de décoder le pourquoi de l’état des choses qui survient. Ce temps qui nous est accordé sans qu’on l’ait réclamé, ce répit dont nous fait disposer la vie, cette précieuse relâche que l’on s’alloue ne sont pas vains. Et si l’on prend le temps de tasser le superflu céré-
bral pour en déterrer la raison dans notre intelligence émotionnelle, les possibilités émergent. Seulement à ce moment peut-on entrevoir que la vie nous tend le fil d’Ariane menant à la sortie du labyrinthe dans lequel on s’était perdu. Réussir ne consiste pas à accumuler la richesse matérielle. « Réussir, c’est d’abord connaître la joie de vivre. C’est se lever chaque matin en se réjouissant à l’avance de la journée qui commence. Réussir, c’est aimer ce que l’on fait, et avoir une idée précise de ce que l’on désire faire de sa vie. » (Ernie J. Zelinski) Et si « ne rien faire » était un art de vivre plutôt qu’une tare ?
CRÉATION
Moose Hogg Caroline Hogue, artiste passionnée de la nature
Annie Depont
La profondeur des racines
Inspirées de nos belles forêts canadiennes, toutes les collections présentées par Caroline Hogue sont fabriquées au Québec. De la table basse ou bistro jusqu’au sous-verre, en passant par le somptueux luminaire en bouquet de branchages, les objets à la fois utiles et décoratifs révèlent les infinies possibilités de récupération des produits de la forêt. Une belle façon de s’entourer de nature dans nos maisons et chalets.
Madame Hogue est née d’une mère artiste en confection et en couture et d’un père entrepreneur en construction propriétaire de pourvoiries. Elle a épousé un entrepreneur en construction… La tradition familiale se perpétue. Dans la boutique Moose Hogg de SaintSauveur, l’ambiance chaleureuse de la décoration et l’accueil discret du personnel incitent à prolonger la recherche, la découverte, la chasse aux trésors. Des idées par milliers ! Une boutique parfaite pour les messieurs qui ont parfois du mal à savoir quoi offrir. Un endroit idéal pour glaner des cadeaux d’hôtesse ou des peMoose Hogg tits riens pour bas de Noël. Mais aussi une vitrine et 25, av. de la Gare des conseils professionnels Saint-Sauveur (Québec) pour agencer la nouvelle demeure.
Une multitude de souvenirs – non quétaines – à emporter par des voyageurs friands de grands espaces. Jetés et coussins, chemises de chasse en polar de qualité, tableaux et objets imprimés représentant la faune sauvage, linge de maison, rideaux, housses de duvet ou de couette avec taies assorties, le tout d’un goût et d’une cohérence reflétant le talent de Caroline Hogue.
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shop.moosehogg.net
Lumière, papier, ciseaux Geneviève Oligny sous les projecteurs
Annie Depont
La frêle jeune femme, aveuglée pour quelques instants par les projecteurs de la gloire bien méritée, s’est probablement retirée dans sa forêt, sa chaumière de gentille sorcière, pour reprendre son travail de création de lanternes magiques. Pour elle, le calme, la lumière et la musique forment l’équipe idéale pour l’assister. La nuit est source de lumières. « Je ne m’ennuie jamais, mon imaginaire m’amuse. » Son imagination, en effet débordante, lui sert à créer des œuvres esthétiques et mystérieuses, qu’elle accompagne de textes poéticohistoriques, inspirés d’une mythologie très personnelle. Des contes de fées en papier. Geneviève Oligny vient de recevoir le prestigieux prix du conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) – Créatrice de l’année dans le cadre des Grands prix de la culture 2015 du Conseil de la culture des Laurentides. genevieveoligny.wordpress.com 18 décembre 2015
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Artiste de la déce
Pour fêter la dixième année de TRACES, j’ai choisi pour v numéros, je présenterai mes artistes favoris. Les vrais d peintres puisque c’est mon domaine. En fait, mon rêve s voici le premier portrait de ma formidable galerie.
En ligne droit avec Danielle « C’est l’engagement et la persévérance
Annie Depont
Le son que vous aimez ?
Beaucoup de lignes verticales dans l’œuvre de Danielle Lanteigne, lignes droites, contemporaines, élégantes, réminiscence involontaire de comportements d’enfance : comme beaucoup de petits, elle aimait se réfugier sous les tables. Allons la débusquer grâce au questionnaire de Pivot.
Peut-être la sonnerie de mon téléphone. J’aime communiquer. Il y a quelques années, j’ai déménagé en ville. Je voulais échanger mes arbres contre des êtres humains. Pour communiquer. Aujourd’hui, je reviens dans les Laurentides pour retrouver la nature.
Votre mot préféré ?
Amour. Mais c’est récent pour moi. Sans tomber dans l’angélisme, car je vis dans la réalité. Celui que vous détestez ?
Un mot qui a été évoqué récemment par Serge Bouchard à Radio-Canada : haine. Votre drogue favorite ?
Le bon vin… Rouge… Du Portugal ! J’aime ce qui a du caractère.
Comment arrive-t-on à la cohérence, cette signature visuelle de l’ensemble de l’œuvre ?
C’est l’engagement et la persévérance qui amènent l’aboutissement. Il y a une différence entre être cohérent et se copier. La ligne est mince. Je ne peins pas pour la vente. Quand le tableau est terminé, alors seulement j’imagine où le placer.
Le bruit que vous détestez ?
Vous êtes une artiste collectionneuse.
Le bip de fermeture des portes d’une voiture. Nous sommes de plus en plus envahis par toutes sortes de bruits inutiles. J’aimerais en éliminer. Cela va avec ma peinture : j’en mets, puis j’en enlève beaucoup. Je peins depuis plus de 30 ans. Toutes les lignes sont bonnes, mais on est obligé de sélectionner.
Oui, j’ai un budget pour cela. Tout le monde devrait en avoir un, aussi modeste soit-il. J’ai une centaine de tableaux et une vingtaine de sculptures. Ma nouvelle maison dans les Laurentides devrait pouvoir les accueillir tous.
Retrouve-t-on les « refusées » dans d’autres tableaux ?
Pas du tout. Chaque toile est indépendante. Comme une respiration entre chacune d’elles. Comment décidez-vous du sujet de votre prochain tableau ?
Soit je l’ai avant, soit il se fait découvrir en barbouillant.
COURRIER DES LECTEURS Où trouvez-vous TRACES ?
Ce matin, j’ai trouvé TRACES au bureau de la Société nationale des Québécois (SNQ), au 487, rue Laviolette à Saint-Jérôme. Habituellement, je le prends chez Metro Elite boulevard Monseigneur-Dubois à Saint-Jérôme. J’emporte TRACES chez moi, je le lis d’un bout à l’autre et je le laisse à la disposition
Si vous deviez créer un nouveau billet de banque, quel homme ou quelle femme choisiriez-vous pour l’illustrer ?
Simonne Monet-Chartrand : elle le mériterait. Quel métier n’auriez-vous pas du tout aimé pratiquer ?
Médecin généraliste. J’aurais eu de la peine à rester à l’écoute du mal des autres. Aujourd’hui, j’aurais plus de compétences sur ce plan.
J’ai un rapport sensuel avec votre magazine... J’aime le regarder, le toucher, sentir la saveur des recettes suggérées, goûter les vins présentés par M. Orhon, me perdre dans la couleur des tableaux des artistes peintres. Les sujets traités par vos journalistes sont toujours d’actualité et bien documentés. Ils nous inspirent et nous portent à pousser notre réflexion. J’apprécie particulièrement la page « Lecture » de Cynthia Cloutier Marenger, qui sait si bien mettre en valeur nos écrivains québécois. Chez nous, chaque numéro est laissé à la vue pour consultation par les amis qui n’ont pas la chance de se le procurer. Bravo pour ces 10 ans de travail de qualité.. Nicole Bernard
de ma conjointe et des personnes qui viennent à l’occasion. J’ai bien apprécié l’hommage à Pierre Foglia de Marc-François Bernier dans « Écrire dans la marge ».
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Votre revue est très intéressante.
Mon conjoint, qui fait l’épicerie 99,9 % du temps, m’apporte directement TRACES du IGA Chartier, à Saint-Sauveur. Choyée, n’est-ce pas ?
Fernand Labelle, Saint-Jérôme
Céline Brunette
18 décembre 2015
ennie de traces
vous plusieurs cadeaux. Pour vous, et pour moi. Au cours des prochains de vrais, ceux dont je voudrais m’approprier les œuvres. Beaucoup de serait de les rassembler dans une formidable exposition. En attendant,
te e Lanteigne qui amènent l’aboutissement. »
Si vous étiez un animal, lequel aimeriez-vous être ?
La girafe. C’est un animal pacifique. (N.D.L.R. On retrouve ici les lignes minces qui s’élancent vers le haut à l’image des compositions de l’artiste.)
Danielle Lanteigne en galerie :
Si Dieu existait, qu’aimeriez-vous l’entendre vous dire ?
« Tu es fine, Danielle… »
Alan Klinkhoff, Montréal
Trop ?
L’Harmattan, Baie-Saint-Paul
J’ai décidé de continuer à l’être, après une période d’arrêt…
St-Laurent + Hill, Ottawa
Votre souhait aujourd’hui ?
Masters Gallery, Calgary
Revenir à la création. La création, c’est comme un contenant : quand on la déplace, elle va ailleurs. J’ai beaucoup été dans les rénovations ces derniers temps. Je souhaite revenir à ma peinture.
Thompson Landry, Toronto
Je trouve TRACES au Cinéma Beaubien et je l’emporte chez moi pour le déguster. :–)
TRACES, je le lis depuis 10 ans, ayant le bonheur de le trouver partout à Saint-Sau-
Philippe Robert de Massy
veur (Jean Coutu, Caisse Desjardins, Provigo, etc.). Oui, bien sûr, je l’emporte et je lis tout et tout. Où ? Dans mon lit, au calme sous la couette, sans crainte de me salir les mains avec ce beau papier glacé. Plusieurs soirs
Je trouve TRACES Magazine à la bibliothèque. Avec les livres que j’ai empruntés,
de suite ! Je fais durer le plaisir. J’aime tout, mais entre autres Patrice G. Llavador,
j’ai aussi un TRACES dans mon sac. Et c’est en prenant l’apéro que je feuillette le
Mimi Legault, Claude Jasmin...
magazine.
Colette Lamour Jumez.
Il faut dire que je suis quelque peu obsolète. J’adore les formats papier et je découpe les recettes et conserve toutes les bonnes idées d’achat ou de lecture. Alors, au prochain numéro ! Lucie Tremblay
Détails du concours page 2. Bonne chance...
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POÉSie
les cantiQues de l’eau
Chants pour l’œil
de
F RaNçoise B eLu
a vaNt - PRoPos : h uBeRt R eeves P ostFace : h éLèNe d oRioN
LES CANTIQUES DE L'EAU
Que la paix, la santé et l’amitié vous accompagnent en cette saison des Fêtes et que cette belle énergie se poursuive tout au long de l’année.
S’il y a quelque chose de particulièrement beau dans l’eau, c’est son reflet. L’eau de la cuisson des aliments et l’eau qui désaltère, l’eau du bain et l’eau de la baignade, l’eau sur laquelle on navigue, toujours l’eau est partout et, en fin de compte, je ne suis que de l’eau. Mais, avant même son utilité, sa nécessaire utilité, l’eau est un miroir. Le magnifique album de Nancy R. Lange illustre à merveille ce propos, chaque page se reflétant l’une dans l’autre. Les photos de Françoise Belu, très présentes dans ce livre, sont ici plus qu’une illustration. Je dirais plutôt une démonstration. Les photos sont reproduites en couleur à gauche et en noir et blanc à droite, et l’eau joue ici son rôle de miroir avec une incroyable pertinence. Car ce sont les textes de la poète qui viennent colorier les photos sur la page de droite. Et la couleur sur la gauche lui répond. Le concept est discret; le travail de l’éditeur est soigné et l’impression, de grande qualité. La mise en pages n’est certes pas agaçante; bien au contraire, elle encourage la lecture des poèmes, par l’approfondissement des métaphores, puisque l’album incite l’œil à chercher la réalité des poèmes dans l’image. On n’a de cesse d’aller d’une beauté à l’autre : beauté de l’expression, beauté de l’image... Cet album se laisse découvrir sans heurt, sans fla-
Les Cantiques de l’eau, texte de Nancy R. Lange et photographies de Françoise Belu, album grand format publié chez Marcel Broquet – La nouvelle édition. et pour l’oreille
La lecture des Cantiques de l’eau peut s’accompagner d’un CD éponyme, où l’on retrouvera, pour le plaisir de l’oreille, la mise en musique des textes de Nancy R. Lange dans des arrangements du compositeur Gilbert Patenaude pour chœur mixte, quatuor à cordes, soprano et baryton. Les Cantiques de l’eau, CD, texte de Nancy R. Lange et musique de Gilbert Patenaude, en vente à la Librairie Monet, à Montréal, dans le cadre de son Salon des beaux livres, jusqu’au 13 janvier.
Joyeux Noël et bonne année 2016 ! LES CANTIQUES DE L'EAU
Photographie : Robert Etcheverry
« Son regard se pose sur l’eau – celle qui nous constitue, celle sur laquelle nous naviguons, celle que nous polluons, celle dans laquelle nous naissons – et, dans ce mouvement engendré par les mots, elle embrasse les fleuves et les marées, les rivières et les chutes en des poèmes qui creusent jusque dans nos racines, interrogent nos choix et résonnent intensément dans le puits de l’histoire humaine. » Hélène Dorion
© infographie traces
Claude Cousineau Député de Bertrand
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Pierre Karl Péladeau Député de Saint-Jérôme Chef de l’opposition officielle
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Artiste engagée et ambassadrice littéraire pour l’organisme Eau Secours, la poète Nancy R. Lange a été lauréate en 2013 des Grands Prix littéraires le Nord et du Prix d’excellence de la Ville de Saint-Jérôme avec une suite poétique tirée de ce recueil. « Voici ma prière pour l’eau, une prière sans église, avec la nature pour chapelle. »
978-2-89726-210-5
N a Nc y R. L a Ng e
N a Ncy R. L a Nge P hotogRaPhies
fla. Nancy R. Lange a pris le parti de la séduction, là où d’autres prennent celui de la dénonciation. Et ça fonctionne admirablement bien. L’eau redevient ainsi, de page en page, le miroir de ce que nous sommes, de ce qu’il nous reste et qu’il nous faut à tout prix préserver, nous qui vivons parmi des milliers de lacs et de rivières sans parfois nous en apercevoir. Dans cet album que l’on peut laisser traîner sur la table à café ou offrir en cadeau à une personne aimée, les poèmes de Nancy R. Lange et les photos de Françoise Belu ne font pas que nous charmer; sans être didactiques, ils nous élèvent dans le sens le plus noble du mot.
LES CANTIQUES DE L'EAU
LES CANTIQUES DE L'EAU
N a N cy R. L a Nge
Louis-Philippe Hébert
ACTUAliTÉ Aux larmes, citoyens !
Hélène Léveillé
© Julia Marois
En cette période dite « de réjouissances », j’aurais souhaité, pour ma première collaboration à TRACES, que cet article soit plus léger et empreint d’humour. Mais voilà, les terribles et sauvages attentats qui ont récemment secoué le monde nous ont plongés dans un marasme émotif dont il est difficile de s’extirper. Je ne vais pas me lancer ici dans un discours sociopolitique ou religieux où je risquerais de me prendre les pieds par manque de connaissances et de compétences. Par contre, comme la plupart d’entre vous – du moins, j’ose l’espérer –, je suis horrifiée par ces événements. Mes premières réactions furent la stupeur et l’incompréhension devant des actes tellement éloignés de mes valeurs et de ma façon de vivre que mes repères habituels ont foutu le camp, soufflés par l’onde de choc des bombes des kamikazes ! Il est maintenant dangereux de se promener dans la rue, comme le faisaient le vendredi 13 novembre dernier Romain Didier et sa femme, sortis faire des courses et tombés sous une pluie de balles. Il est maintenant dangereux de boire un verre ou de prendre un bon repas
entre amis à la terrasse d’un bistrot, comme le faisaient les jumelles Charlotte et Émilie Meaud, 27 ans, ou Tierry Hardouin, 36 ans, un policier qui fêtait l’anniversaire de sa compagne au bistrot La Belle Équipe. Il est maintenant dangereux d’assister à un spectacle, comme le faisait Elsa Deplace, 35 ans, décédée sous les balles des tireurs fous au Bataclan alors qu’elle protégeait de son corps son enfant de 5 ans. Et comment ne pas être choqué par la mort de Véronique Geoffrey, 54 ans, qui avait quitté sa profession de journaliste pour se consacrer à une association humanitaire ? Ou par celle de Matthieu de Rorthais, 32 ans, qui venait tout juste de remporter un dur combat contre le cancer ? Des faits qui nous confortent dans l’idée que, décidément, la justice n’est pas de ce monde, et peut-être même pas non plus du prochain, si prochain il y a. On entend partout dans les médias et dans notre entourage qu’il ne faut pas avoir peur; que cela donnerait raison aux terroristes. Moi, je l’avoue sans détour : j’ai peur ! Je ressens une peur viscérale devant ces actes gratuits et cruels. J’ai peur de la folie humaine, peur de ces fanatiques qui, dans leur délire religieux, entraînent dans leur
cercle infernal des jeunes en manque de cause à défendre. Au nom de quoi ces commandos de la mort agissentils ? La religion ? La politique ? L’argent ? Toutes ces réponses ? Aucune de ces réponses ? Qu’est-ce qui peut justifier un tel carnage ? Quand la clé de voûte de votre existence est la haine, c’est tout le rapport à l’Autre qui en prend plein la gueule. L’Autre dans son intégrité et sa liberté, dans ses différences et ses ressemblances. Je suis trop révoltée pour plaindre les terroristes; je ne ressens pour eux que colère et mépris, mais j’aurais envie de leur demander s’ils n’en ont pas assez parfois de vivre dans la colère et la fureur. S’ils ne ressentent pas l’envie de rire, de s’amuser, de baisser les armes, juste un petit moment ? De faire une trêve ? De s’essayer au bonheur, pour changer ? Évidemment, la situation est extrêmement complexe, et mes propos vous paraissent sans doute naïfs. Mais il me semble qu’un peu de naïveté par les temps qui courent ne peut pas faire de mal... Les victimes des attentats de Paris et de Bamako ne sont pas seulement les personnes qui y ont perdu la vie; ce sont aussi les blessés qui devront vivre le restant de leurs jours avec des séquelles physiques et psychologiques
graves; ce sont ceux qui ont réussi à quitter les lieux sains et saufs, mais en état de choc et futurs candidats au syndrome du survivant; ce sont également les parents, les proches, les amis, les collègues qui n’arrivent pas à comprendre l’incompréhensible; ce sont toutes ces personnes qui ont perdu leur conjoint; tous ces enfants amputés de leurs parents, pour qui Noël ne sera pas magique, mais tragique. Pour ne pas conclure sur cette note de tristesse, et au risque de basculer dans les lieux communs et les clichés, je me permets de vous souhaiter à tous bonheur, amour et paix en ces temps troubles. Et je termine sur une phrase qu’une amie française m’a dite au lendemain des attentats de Paris : « Il nous faut maintenant du courage, et répondre par l’amour à cette atrocité. » Alors, faisons-le !
« Mondialement reconnu, Jacques Orhon est sans doute un pionnier dans l’art du vin au Québec. » Le Devoir « Le vin snob est teinté d’humour et d’autodérision. Jacques Orhon adore raconter des histoires et il ne s’en prive pas. » La Presse « Critiquer et expliquer avec beaucoup de justesse et de pédagogie le merveilleux monde du vin. » Le journal de Montréal
© Julia Marois
« Une lecture agréable et instructive, autant pour les amateurs de vin que les gens de l’industrie. » Huffington Post « Humour et souplesse dans la pensée tout au long de ce livre » Traces
EN LIBRAIRIE
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CLAUDE JASMIN
Ci-dessus, vous lisez les paroles d’une chanson de potache pour des collégiens partant skier... « dans l’Nord ! », notre joie. All aboard... Le bus jaune loué… UNE PIASTRE ALLERRETOUR EN 1945 ! Il y a plus d’un demi-siècle ! Je songe à ce passé trépassé en observant les collines d’en face, encore vides au début de novembre. Il y aura des anneaux bientôt – marcheurs et skieurs – sur le lac. Je jette un regard à Jambe-de-bois, écureuil éclopé, il m’observe. Va venir le vrai début du frette noère, je reverrai tantôt le vilain chasseur d’oiseaux, Valdombre. Le vieil homm’, moi, je prends donc conscience : fini de s’insérer dans cette nature à collines. Pourquoi avoir cessé de skier ? La peur ? Fini aussi le vélo l’été, la natation quotidienne, adieux aux modes naturels d’exercice ? Chante : « Que reste-til… de nos amours ? » Ah, ces années sur nos pentes ! Jetées, mes planches de bois survernis. Où ? Quand ? Où
« QUI QUI SKIE ? »
sont allés ces rudes câbles de remontée ? Il fallait s’agripper, à s’en arracher les bras. Collégiens à tout petit, petit budget, alors luncher au Nymark pour une piastre. Dévaler heureux, si souples, des heures dans cette belle nature laurentidienne (sic). Nous, citadins venus de l’« asphalte, du béton, du ciment ». Ces joyeuses pauses pour boire un chaud chocolat à cette gargote en plein milieu d’une colline de Saint-Sauveur : La vache qui rit ! Un jour, fin des études, séparation d’avec les camarades, devoir te dénicher une blonde steady, aller fleureter aux salles de danse, plus tard sur les pistes des clubs de nuit. Normandy Roof ? Soirs d’été aux parcs publics, à-kiosque-à-fanfare. Rôdeur rêveur, parc La Fontaine, le vaste mont Royal. Un jour : l’amour et fuir la maison des « vieux » ! Le mariage. Trouver un job. Un premier bébé… à élever, à protéger. La vie, la vie. Ensuite, les enfants grandis te ramèneront au ski en Laurentides. Prudence
et opter pour La Marquise en plein cœur de Saint-Sauveur, ou le Mont Olympia, Avila, Belle Neige et ce Mont-Sauvage. Puis tu as trop vieilli : ces samedis matin avec tes ados skieurs, et toi… installé en cafétéria, au chaud, y lire des magazines et tes cahiers « Arts et spectacles ». Et puis tu détestais tant ces « mauditement longues » attentes au bas des côtes. À cette époque : pas de ces sièges modernes, ni téléphériques à cabines. Les enfants grandis sont partis en « appart ». Le temps passe. Cheveux gris et puis, déjà ? blancs. Quatre-vingtcinq ans et je m’ennuie de skier. J’admire cette voisine de 86 ans, toujours skieuse, ce voisin de 79 ans, partant le matin aux pentes raides. Songer à y revenir parfois ? Hum ! Mes os fragiles, les fractures. Je procrastine. Souvenir : le mont Royal, ces sentiers fous, à se rompre le cou, ces passages abrupts avec flammèches de steel hed-
ges sur des rochers ! Nos folleries, nos risques. Soleil tombé, le retour au tramway, rue Mont-Royal. La faim, la bonne soupe au chou de maman !
de trouver une façon de construire un édifice qui va largement impressionner ou bouleverser. Que l’on pense aux tours sinueuses des Absolute Towers de Mississauga, maintenant surnommées Marylin Monroe, à la Dancing House de Prague, aux musées Guggenheim. Dans le processus du design, tout architecte doit prendre en considération diverses notions de luminosité, gestion du patrimoine, sécurité, écoénergie, développement durable, couleur, polyvalence des espaces, circulation, environnement, acoustique, y compris les codes de construction locaux contre les incendies, la force du vent, les tremblements de terre... Cette recherche, afin de créer des émotions liées à une architecture d’avant-garde, entraîne beaucoup d’essais ou de réalisations qui aboutissent parfois à des désastres économiques ou écologiques. On voit aussi surgir des immeubles dont les formes dénotent un goût des plus discutables. Un défi à l’esthétique. Tout cela exige l’utilisation de matériaux et alliages nouveaux qui, espérons-le, vieilliront bien.
Un autre phénomène qui se manifeste dans l’architecture moderne est celui que je qualifierais de folie des grandeurs. Non seulement tenter d’atteindre des hauteurs maximales à couper le souffle est un must, mais les formes les plus bizarres sont maintenant proposées et construites, défiant la gravité et les limites de résistance des matériaux. Ces édifices respectent-ils l’une des devises des architectes, « firmitas, utilitas, venustas », soit solide, utile et beau ? À quoi mène cette surenchère perpétuelle et onirique de bâtir toujours plus haut, cette concurrence de géants ? On n’a jamais construit autant de gratteciel, et ce, partout dans le monde. On se dispute les records. Après le Burj Khalifa à Dubaï (828 mètres), on érige actuellement, pour une livraison potentielle en 2018, le Kingdom Tower en Arabie saoudite, de 1 001 mètres (soit 1 kilomètre de haut, avec possiblement 167 étages). La tour Eiffel, avec ses 324 mètres, paraît minuscule. En 2014, 76 % des gratte-ciel de plus de 200 mètres ont été construits
en Asie. La densité de la population et le manque d’espace semblent être les principales causes de cet engouement.
Adieu, beaux soirs au clair… des réverbères, sous les ailes de cet ange géant de bronze, soirs de mars à fleureter avec des étudiantes accortes avec « baisers volés ». Idylles… qui duraient un bref février, ou mars ! « Donne-moi ta photo, voici la mienne ! », chères images iconiques dans nos portefeuilles. Premières caresses, derrière le Chantecler, sous des cèdres enneigés, lourdes meringues d’ouate immaculée. Bon, assez de nostalgie, aller guetter Donalda, ma loutre ! Novembre fonce… Viendra bientôt cet hiver blanc !
Le 1er art Robert Riel
Une nouvelle approche d’architecture, déjantée pour certains, a pris beaucoup plus d’importance depuis quelques années. Le 7e art, le plus connu, est associé au cinéma. Le 1er art est lié à l’architecture et demeure en première place des arts majeurs. L’architecture est devenue un objet de raffinement, bien que son origine étymologique grecque signifie tout simplement le principe de se « couvrir ». Nous accordons depuis quelque temps une place prépondérante au design lors de la prise de décisions pour la construction d’un édifice, d’un pont ou d’autres structures. Pour le nouveau pont Champlain, plusieurs exigeaient initialement qu’il devienne un fleuron, un symbole pour la ville de Montréal. Une approche plus sobre, mais quand même très onéreuse, a été retenue. Pourtant, affirme Jacques Ferron, « c’est l’architecture qui exprime d’abord une civilisation ». Les architectes dépensent actuellement des trésors d’imagination afin 12
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« Qu’il s’agisse de pyramides ou de cathédrales, les hommes ont toujours l’obsession de construire le plus haut possible, car c’est leur façon de se dépasser », a constaté Didier Cornille. Chaque pays tente de montrer sa puissance en planifiant la construction d’édifices tous plus hauts les uns que les autres. Pourquoi cet extrémisme avec la hauteur ? À peine la construction entamée d’un gigantesque édifice, déjà les plans d’un projet encore plus grandiose sont mis de l’avant par une autre ville pour surpasser le record précédent, quitte à y rajouter une antenne surdimensionnée. « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », a dit un jour Mark Twain. Les approches architecturales vont continuer de nous impressionner. Toutefois, on espère qu’elles atteindront toujours leur but premier, celui de bien couvrir l’homme contre les intempéries.
SUCCÈS
Jocelyn Hogue : réussir en affaires
Annie Depont
« Selon moi, pour être président d’entreprise, il n’est pas suffisant de savoir diriger. Il faut savoir effectuer chacune des tâches qu’on a le privilège de superviser. » Explication s’ensuit avec un ou deux bémols. Tout au long et à la fin du livre, des suggestions d’exercices pratiques sous forme d’analyses de compétences personnelles. Quelques surprises vous attendent… « Fuyez les options qui créent un malaise dans votre for intérieur. Quétaine ? Je m’en balance. ÇA MARCHE À TOUT COUP. » Donner au client un peu plus que ce à quoi il s’attend est aussi infaillible. Là, j’aurais quelques contre-exemples à soumettre, mais bon… Écoutons le maître.
« Réussir en affaires EXIGE un changement de fréquence régulier. » Le vidage de tête, l’autre passion, celle qui entretient le pétillant au quotidien lorsqu’on retourne au travail. Humilité dans l’apprentissage, savoir s’entourer d’experts, mais oser l’arrogance si la performance est à la hauteur. En fait, ce qui est gênant, c’est l’incapable arrogant. Le champion, lui, ne doit pas bouder ce moyen de transmettre la confiance. C’est la notion de modèle à suivre, tant prisée dans les films d’action. (Bonjour, James.) « Pour gravir les échelons du succès, soyez prêt à vous faire régulièrement juger, voire condamner sur
la place publique. » Tiens, tiens, un air connu à mes oreilles… Un livre drôle, amusant, des anecdotes truffées de considérations pratiques et d’incitations à la réflexion. Rien d’ennuyeux, je vous l’assure. Et nous voilà repartis pour la chasse au canard : « Rien de mieux que la chasse au canard pour nous apprendre que de tirer partout en lâchant des wacks ne donne pas grand-chose, en forêt comme en affaires. » Réussir en affaires en couvrant ses arrières, Jocelyn Hogue et Pierre Morency, Morency Édition.
Angela, ma Petite-Italie Ce que l’on dit du dernier roman de Claude Jasmin... « Angela, c’est le coup de foudre de Claude… mais le papa italien va terroriser le fringant soupirant. » (La Presse)
« Des phrases courtes, vives, un livre vivant, rafraîchissant, des images, un film. » (TRACES)
« Dans Angela, Jasmin conte un amour fou, aussi une jolie adultère, la mère de son égérie avait un amant ! » (Journal de Montréal)
« Une énergie irrépressible traverse Angela, une vorace faim d’aimer, rendue dans un style incomparable. » (Le Devoir)
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13 janvier JEFF MARTIN
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24 janvier
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Musique live
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