Vol. 9 n o 02 - 19 déc. 2014 | mENSUEL GRATUIT | 20 000 ExEmPLAIRES CERTIFIéS | ImPRESSION INTERGLOBE TC TRANSCONTINENTAL
BouCAR DiouF | PAGES 8-9 voS SoRtieS | PAGES 14-15 LAURENTIDES
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PAULINE PAQUIN GALERIE CASTELET Saint-Sauveur PAGe 3
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9E ANNÉE !
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Normand Hudon, peintre ou magicien La gagnante est madame Nathalie garceau de rosemère.
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Haras Laurentien
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19 décembre 2014
GalerieLe Castelet
32, av. de la Gare, Saint-Sauveur | 450 227-9797 LUNDI-MER. SUR RENDEZ-VOUS
| JEUDI-SAM. 12 h -18 h | DIM. 12 h -17 h
www.galerielecastelet.com | marion-lavergne@sympatico.ca
P. PAQUIN
C. LE SAUTEUR
| ENVOÛTEMENT
R. RICHARD
M. TANOBE
HUDON
| TREIZE À ZÉRO
TEX LECOR
| À LA VÔTRE
| LE BEAU CHÂTEAU DE NEIGE
| BAIE-ST-PAUL
| LA BAGUE DE MIMI
Pauline t. Paquin Depuis plus de trente ans, Pauline T. Paquin s’adonne exclusivement à la peinture. Ses petits personnages sans visage et ses paysages bien de chez nous ont inspiré une multitude de toiles. On peut y admirer les saisons, reconnaître les lieux, éprouver une certaine nostalgie puisqu’elles évoquent cette merveilleuse époque où l’on jouait dehors... Pauline T. Paquin continue de développer son sens de l’observation et son souci du détail. Sa palette est devenue plus lumineuse. Ses toiles, animées de mille petits coups de pinceau, donnent vie à de délicieux moments d’enfance. Observation, créativité et émotion. On pense à de joyeux paysages de Brueghel – sans les adultes ! Depuis quelques années, Pauline T. Paquin peint la plupart de ses toiles devant la grande vitrine de la galerie. Plusieurs passants sont étonnés de reconnaître ses petites scènes évocatrices et ses enfants sans traits, rencontrés sur des cartes de souhaits ou de merveilleux casse-tête.
P. PAQUIN
| LA RELÂCHE, ON LA PASSE DEHORS
OPINION Il est possible... Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, il finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines y suppléeront; il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes; la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière; tout y sera, moins l’esprit. Cette loi est celle du troupeau. André Suarès
Patrice G. LLavador
Suarès donne ici un avis que bien des gens de papier et d’encre partagent. Il y a des pays occidentaux, comme la Finlande, qui n’enseignent plus l’art de l’écriture, ou l’écriture toute simple, qui confient désormais la communication entre les individus à des claviers. M. Suarès doit sacrément gigoter dans sa tombe. La remarque que je vous offre ci-dessus prend tout son sens quand on sait, ou pas, que M. Suarès, poète et essayiste marseillais, a eu la mauvaise idée de trépasser en 1948. Soit il y a plus de soixante-six ans, témoignant d’une prescience positivement insensée. Il est d’usage, génération après génération, que l’on décrète que tout était bien mieux avant, les plus jeunes nous traitant alors de vieilles badernes, en omettant toutefois qu’ils subiront ce sort eux aussi. Soit, je veux bien rentrer dans le jeu. Je suis une vieille baderne et, sans trouver que tout était mieux avant – je pense à certains accidents génocidaires de la dernière guerre –, il me vient, en
cette période propice à la mélancolie, certaines images de « l’ancien temps », comme on aime le dire dans les chaumières. Une demi-page, c’est un peu court pour aller au fond de ce sujet et passer en revue tout ce qui fit le charme de ces époques révolues, et que nous ne retrouverons jamais. Je m’en tiendrai au papier, juste à cette chose légère, souvent très blanche et pure, qui murmure sous des doigts secs. Cette matière mystérieuse en attente de toutes les merveilles que des poètes ou des voyageurs voudront bien lui confier et qui seront là éternellement, pour nous, défiant le temps. Nous savons tous que les mémoires magnétiques seront effacées dans la décennie qui vient. Et cela est d’autant plus ironique qu’il n’y aura pas besoin d’autodafé pour que les sauvages les brûlent sur la place publique, car il n’y aura plus rien à brûler. J’ai toujours songé avec une tendre admiration à ces déchets de l’humanité, gens du goulag ou des camps, qui écrivaient laborieusement avec la dernière énergie et un petit bout
de crayon ou de charbon, sur des morceaux de n’importe quoi sauvés des poubelles, pour nous transmettre leur vie misérable et finissante. Même si on rêve d’un monde débarrassé de prisons, on sait que ces situations étaient propices aux plus humaines créations. Il est clair que celui qui se prépare à écrire sur une machine, sans avoir eu le plaisir de griffonner sur une feuille, aura cette sensation presque équivalente du saut vers l’inconnu de ses possibilités. Il est toutefois aussi clair que la machine lui offrira un ersatz des outils traditionnels, la « page » virtuelle, les outils de typographie issus de la naissance de l’imprimerie. Mais il ne saura plus ce que cela signifie d’avoir ce contact avec la pile de feuilles, ou ce simple petit bout de carton, sur lesquels on laissera pour toujours impressions ou choses à faire. En dépassant ce simple contact physique, puis-je imaginer mon bureau avec juste une belle machine à la pomme, sans ces tas de livres, revues, papiers empilés, ces blocs ou carrés fluorescents ? Sans ces dizaines
de crayons ou stylos à encre ? Je ne crois pas que je sois prêt à débarrasser mon désordre ordinaire des livres qui le composent. Les bibliothèques sont comme des murs que nous dressons, patiemment, pour tenter d’endiguer les vagues déferlantes numériques. Alors, en cette période qui appelle à la paix universelle pour les hommes de bonne volonté, voilà ce que vous devriez faire en sortant avec vos cadeaux de la boutique d’ordinateurs ou de jeux. Traversez la rue ou le couloir, entrez dans la librairie et feuilletez ces beaux livres à l’odeur incomparable, et laissez-vous aller. Vous donnerez un peu plus de force à ce monde de papier, de poésie et de partage des idées. Et les vieilles badernes en puissance nous en sauront peut-être gré un jour.
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Dix vins
divins
pour se gâter pendant le temps des Fêtes Jacques Orhon
VINS EFFERVESCENTS
Franciacorta, Cuvée Prestige 2012, Ca’del Bosco (Italie – Lombardie – 40 $)
L’Étoile 2011, Domaine de Montbourgeau (France – Jura – 24 $)
Dans un syle très « champagne » avec sa finesse de bulles, son expression aromatique typée chardonnay, la fraîcheur et la longueur, et la complexité de l’ensemble, on découvre un effervescent italien qui joue sans hésiter dans la cour des grands. Classique et invitant !
Pour les initiés et les amateurs de blanc avec des fromages à pâte dure, voilà un vin à base de chardonnay et de savagnin qui sera parfait. Et pour peu qu’on ajoute au plateau quelques noix de Grenoble fraîches, on épatera ses invités !
Champagne Brut Nature, Zéro Dosage, Drappier (France – Champagne – 46,25 $)
Crémant d’Alsace, Brut Rosé, Cave de Beblenheim (France – Alsace – 19,50 $)
En plus de sa jolie robe, cet effervescent de qualité, élaboré avec le seul pinot noir, se présente avec des bulles délicates et un beau fruité, au nez comme en bouche. Avec un dosage tout en équilibre (pas trop de sucre), il se laisse boire avec plaisir. Pour voir la vie en rose ! Crémant de Bourgogne, Prestige Brut, Moingeon (France – Bourgogne – 25,85 $)
Fidèle à lui-même, ce crémant a tout pour plaire. En plus d’être à prix raisonnable, il participera à la fête avec sa mousse subtile, sa franchise, son nez floral, d’agrume et de miel, et sa texture moelleuse qui confère à l’ensemble un bon équilibre. Idéal à l’apéritif !
Avec une teneur en sucre résiduel inférieure à trois grammes, ce champagne aux arômes de pêches de vigne, très légèrement miellé, avec une petite pointe d’agrumes, est élaboré avec 100 % de pinot noir. Élégant et vif, le vin est net, droit et habilement ciselé.
VINS BLANCS Chardonnay Reserva, Vina Carmen (Chili – vallée de Casablanca – 13,75 $)
À ce prix-là, le risque est tout de même limité. Mais c’est qu’en plus, on se retrouve avec un chardonnay bien fait, joliment fruité, franc, sec et très agréable. Idéal avec une salade de poisson, un filet de morue poêlé et des pâtes aux fruits de mer !
Sancerre Le MD 2012, Domaine Henri Bourgeois (France – Loire – 38,50 $)
D’une des maisons les plus réputées du Sancerrois, voici un vin à la fois savoureux et d’une grande finesse. Sec, racé, subtil et d’une véritable minéralité, ce nectar est à coup sûr un des beaux vins de la vallée de la Loire. À n’en point douter, du sauvignon à son meilleur !
VINS ROUGES Borsao Crianza, Bodegas Borsao
Rosso di Montalcino 2012, Castello Banfi (Italie – Toscane – 25,20 $)
À défaut de s’offir un brunello, on se consolera bien vite avec son petit frère qui s’exprime en beauté grâce au sangiovese, qui apporte des arômes de fruits rouges et des saveurs d’épices douces ainsi qu’une bonne acidité et des tanins aimables.
(Espagne – Campo de Borja – 15,70 $)
Pomerol 2011, Jean-Pierre Moueix
Avec ses 60 % de grenache et le reste que se partagent tempranillo et cabernet sauvignon, ce vin d’une belle couleur vive est expressif avec ses notes de fruits mûrs, charnu en bouche et d’une bonne rondeur qui lui permettra d’accompagner des viandes juteuses à souhait.
(France – Bordeaux – 33,25 $)
D’une belle facture, ce vin, élaboré avec maîtrise par une des grandes maisons de l’appellation, possède à la fois une belle robe, des arômes d’une grande franchise, et surtout une souplesse en bouche et des tanins soyeux. Pour l’élégance et la subtilité !
À partir du 1er janvier Une nouvelle étoile est née à Sainte-Agathe-des-Monts La marque Sprinter arrive chez Franke Mercedes-Benz LE FOURGON SPRINTER 2015 À EMPATTEMENT DE 144 PO PRIX TOTAL* : 44 165 $ AVANT UNE REMISE EN ARGENT DE 3 000 $. RECEVEZ 3 ANS D’ENTRETIEN DE ROUTINE SANS FRAIS À LA LOCATION OU AU FINANCEMENT À L’ACHAT1
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franke.mercedes-benz.ca •1751 Rue Principale, Ste-Agathe Des-Monts •1 888-480-9075 • Ouvert les samedis © Mercedes-Benz Canada Inc., 2014. Véhicule illustré : fourgon Sprinter 2500 2015 4x4 à empattement de 144 po; PDSF national : 49 900 $, remise en argent de 3 000 $ comprise. *Le prix d’achat de 41 165 $ comprend un prix total de 44 165 $, une remise en argent de 3 000 $ et tous les frais applicables. Taxes en sus. **Offres de location basées sur un fourgon Sprinter 2500 2015 à empattement de 144 po et proposées uniquement par l’intermédiaire des Services financiers Mercedes-Benz (SFMB) sur approbation du crédit pendant une durée limitée. Exemple de location basé sur des paiements de 499 $ par mois pendant 60 mois tenant compte d’une remise en argent de 3 000 $ sur le PDSF. Versement initial ou reprise équivalente de 3 265 $ et taxes applicables payables à la date d’entrée en vigueur du bail. Exemple de location basé sur un prix total de 41 165 $, qui comprend un PDSF de 41 300 $, une remise de 3 000 $ et tous les frais applicables (frais de transport et de préparation de 2 695 $, droits sur les pneus de 15 $, taxe sur le climatiseur de 100 $ et frais du RDPRM de 55,49 $). Frais d’assurance et d’immatriculation ainsi que taxes en sus. La remise de 3 000 $ n’est offerte que pour le fourgon Sprinter 2500 2015 à empattement de 144 po. Obligation totale de 47 368 $ incluant une valeur résiduelle en fin de bail de 16 107 $. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Les offres peuvent changer sans préavis et ne peuvent être jumelées à d’autres offres. ¹Les 3 ans d’entretien prévu sans frais couvrent les 3 premiers services d’entretien prévus par l’usine ou les 3 premières années, selon la première éventualité. L’intervalle d’entretien prévu pour un Sprinter Mercedes-Benz de l’année modèle 2015 est de 1 an ou de 30 000 km, selon la première éventualité. Les services d’entretien spécifiques inclus sont décrits dans le Manuel du propriétaire/d’utilisation et le Livret d’entretien/de service. 2Mise en garde : le dispositif de stabilisation en cas de vent latéral n’est efficace que dans le cadre des lois de la physique. Si le conducteur va au-delà des limites physiques, le dispositif de stabilisation en cas de vent latéral ne sera pas en mesure de prévenir un accident. L’offre est non transférable, non remboursable et n’a aucune valeur en espèces. Elle ne s’applique qu’aux offres de location et de financement. Certaines limitations s’appliquent. Voyez votre concessionnaire Mercedes-Benz autorisé pour les details ou communiquez avec le Service à la clientèle de Mercedes-Benz au 1 800 387-0100. Les offres prennent fin le 31 décembre 2014 et peuvent être retirées sans préavis.
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LU et approUVÉ Joyeuses Fêtes !
claude cousineau Député de Bertrand et président de la Commission de l’économie et du travail
Le grand stratège américain marty Neumeier dit que la raison d’être d’une entreprise c’est « la raison pour laquelle elle existe si l’on faisait abstraction de l’argent ».
TRACES est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval et à montréal.
DiReCtioN De LA PuBLiCAtioN Annie Depont 514 833-8718 annie.depont@traceslaurentides.com
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GRAPHiSMe Claire Delpla, CommunicDesign.ca
RÉviSioN MAQuette Cynthia Cloutier marenger
tiRAGe 20 000 exemplaires
Prochaine tombée : 7 janvier 6
19 décembre 2014
Site WeB michèle Potvin, Webgraf.ca michele.potvin@tracesmagazine.com DÉPÔt LÉGAL Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1922-3463 toute reproduction des annonces et articles de tRACeS est interdite sauf contrat spécifique.
TECHNO 10 applications iPad/iPhone sur l’automobile Dominic Guay en Amérique du Nord, janvier est synonyme de salons de l’auto. ici, les amateurs se donneront rendez-vous au Palais des congrès de Montréal. Les plus fervents rouleront jusqu’à Détroit pour visiter le plus important événement présenté de ce côté-ci de l’Atlantique. Le moment est bien choisi pour proposer des applications sur l’automobile. Applications des constructeurs
La plupart des marques proposent une ou plusieurs applications présentant l’ensemble de leurs modèles. Certaines diffusent des nouvelles du fabricant, des vidéos des performances en course ainsi que des publicités. D’autres offrent de l’assistance et du soutien au propriétaire du véhicule. Le Guide de l’auto et Autofocus.ca
La première, jolie tout en étant sobre, est rédigée par l’équipe derrière le célèbre ouvrage offert en format livre. La deuxième est de facture plus modeste. Les deux applications livrent les actualités quotidiennes sur le monde de l’automobile et des comptes rendus d’essais routiers. Autofocus fait d’intéressants retours dans le passé avec sa section « Auto rétro ». Car Care et GasBuddy
Car Care vous rappelle les entretiens à effectuer sur votre voiture et tient un re-
gistre de votre consommation d’essence moyenne. GasBuddy vous aide à trouver rapidement l’essence la moins chère à proximité grâce à l’apport de sa communauté d’utilisateurs.
Auto Quiz Jeu – Multijoueurs
Localiser ma voiture
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Grâce au GPS du téléphone, cette application sera utile à ceux qui oublient dans quelle rue leur véhicule est stationné ou à ceux qui ne le retrouvent pas dans les immenses stationnements des centres commerciaux.
En téléchargeant cette application, vous aurez accès à des milliers de fonds d’écran d’automobiles. Le bolide de vos rêves s’y trouve assurément. Votre véhicule actuel ? Fort probable. Chose certaine, les photos sont de haute qualité.
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La parfaite application pour les passionnés de l’histoire de l’automobile. Découvrez 50 véhicules légendaires grâce à des vidéos, photographies, textes et autres archives. On peut même y entendre le son des moteurs !
Faute de pouvoir vous payer les voitures exotiques de votre fond d’écran, il vous sera possible de les conduire sur des pistes de course virtuelles en affrontant d’autres joueurs grâce au mode en ligne. Pilotes, démarrez vos moteurs !
Le temps des Fêtes est le prétexte idéal pour défier amis et famille à ce jeu. Qui sera le plus rapide à identifier les voitures et logos ?
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rencontre Le beau Bouchard / le beau Boucar Annie Depont
Cette blague entre Serge et Boucar devient réalité lorsqu’on rencontre Boucar Diouf. J’ai pris la liberté et l’habitude de présenter physiquement le personnage dont je parle, car on a toujours besoin d’une image dans la tête avant de s’engager plus avant dans les réalisations du sujet. Ainsi que le disait Mme Filiatrault en présentant PKP : « il est beau comme un ange ! » Boucar paraît d’autant plus beau que les photos qui composent sa publicité sont trompeuses. Monsieur n’aime pas se faire photographier, et cela se voit. « Je pourrais discuter longuement avec vous, me dit-il, mais à un photographe je dirais : “Si vous n’avez pas votre cliché d’ici dix minutes, je devrai m’en aller” ». Donc, je me retrouve devant un grand Noir (non, Madame, Boucar Diouf le Sénégalais n’est pas un homme de couleur, il est noir, noir ! comme disait Muriel Robin, humoriste de grand talent). « On peut s’asseoir là, dit-il en me montrant un banc dans le corridor. De toute manière, vous allez enregistrer ? » Heu, pas du tout… je travaille à l’ancienne, avec du papier et un stylo – et je prends très peu de notes pour ne rien manquer de l’entretien. Je ne fais pas une entrevue; je raconte une rencontre, ce n’est pas pareil. C’est un choix délibéré après deux conversations ratées avec l’immense Serge Bouchard : la première fois avec le super enregistreur de luxe d’une amie, qui a tout enregistré autour de nous, sauf l’essentiel, et la deuxième fois avec mon nouvel iPhone, qui s’est si mal comporté lors de la transcription. C’est donc décidé : quand je rencontre un grand bonhomme, c’est l’humain qui primera la technique. L’écriture du ressenti fera le reste. Si l’on rencontrait Boucar Diouf sans savoir qui il est, il serait bien difficile de deviner dans quelle sphère il évolue, quel métier ou quel art il pratique. Grande décontraction sans affectation, gentillesse naturelle, aucune condescendance, et pourtant… Beaucoup se contenteraient du quart de la moitié de ce qu’il sait pour introduire ce soupçon de supériorité ou d’arrogance dans une relation non encore définie. Je sais de quoi je parle : je viens de Paris… Je pense qu’il doit en avoir assez de voir défiler son C.V. partiel ou complet sur toutes les plateformes. S’il vous en manque des bouts, allez faire un tour sur Google – j’ai quand même été curieuse de savoir comment s’était faite la transition entre l’enseignement de la biologie structurale à des étudiants de l’université de Rimouski et la carrière d’humoriste sur les scènes de la francophonie. « En douceur, répond-il. Je n’aime pas forcer les choses. J’aime me laisser aller au gré du courant de la rivière qui porte la pirogue. » Et quand il dit cela, on sent le courant, on voit la pirogue. Un instant de calme dans le tumulte. Si vous vous demandez quel genre de prof il a été, il n’y a aucun doute et il le confirme : les étudiants 8
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se bidonnaient. Quel moyen magique de faire entrer une matière réputée ardue dans des cerveaux de gars de bois, aimant la nature ! On ne parle pas de formation à l’école de l’humour; le maître a ça dans ses gènes. La vulgarisation scientifique reste une de ses passions, tant dans ses spectacles ou ses animations d’émissions (Ma grand-mère disait... commence là là, sur Radio-Can) que dans ses livres. Cette « poésie moléculaire » s’exprime en prose poétique dans un français aux multiples accents, mais à la syntaxe impeccable. Boucar Diouf est reconnu dans la francophonie, et c’est lui qui animera à Paris la cérémonie de départ du Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf. Il n’y a aucun lien entre les deux familles, Diouf étant un patronyme courant du peuple sérère. Si les racines sont africaines, le feuillage est abondamment québécois. Boucar Diouf a fondé une famille au Québec avec son épouse gaspésienne, la musicienne Caroline Roy. Anthony, leur fils, plus bronzé que sa mère et plus clair que son père, est le fil conducteur du spectacle Pour une raison X ou Y, sur les origines de la vie. Toute cette poétique hilarité s’exprime à coup d’analogies, d’exemples interculturels afin de « dilater la rate, stimuler le cerveau, toucher le cœur ». Rire avec Boucar, c’est se sentir légèrement intelligent, profondément humain, faisant partie d’un tout parfois mystérieux. Jamais ne se sentira-t-on complice de méchanceté ni de vulgarité, même si cela se passe parfois « sous la ceinture fléchée ». Bientôt : Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres ! 2014 : Il reçoit le prix Pierre-Dansereau de l’Association des biologistes du Québec pour sa contribution exceptionnelle comme communicateur sur la biodiversité. Ma grand-mère disait... : Radio-Canada Première, le samedi de 11 h à 12 h (en rediffusion le dimanche à 16 h) 2011 : Le brunissement des baleines blanches, aux Éditions des Intouchables 2008 : La Commission Boucar pour un raccommodement raisonnable, aux Éditions des Intouchables 2007 : Sous l’arbre à palabres, mon grand-père disait... aux Éditions des Intouchables
Questionnaire de Bernard Pivot présenté à Boucar Diouf par Annie Depont pour TRACES Magazine – décembre 2014
1. Votre mot préféré ? Raccommodement (dixit La Commission Boucar pour un raccommodement raisonnable – Éd. des Intouchables) 2. Le mot que vous détestez ? Tumeur – On devrait supprimer certains mots du dictionnaire… (Tu meurs) 3. Votre drogue favorite ? Le riz – Le riz est à Boucar ce que la madeleine est à Proust. Encore une question de racine ?
7. Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque ? Là, le grand Noir a un grand blanc, il réfléchit longuement avant de répondre. Je ne bouge pas une oreille. La question est grave. Il commence par annoncer que c’est une femme et affirme son côté féministe, qui ne date pas d’hier. Puis, il finit par suggérer Thérèse Casgrain. 8. Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ? Comptable
4. Le son, le bruit que vous aimez ?
(On le comprend, le verbe prend toute la place dans l’esprit de Boucar Diouf – à tel point qu’il s’interdit de conduire. « Je suis trop dans la lune », dit-il.)
La vague de l’océan – « Au spectacle de la mer la vague salue et se retire, les galets applaudissent. » Noëlle Guilloton
9. La plante, l’arbre ou l’animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?
5. Le son, le bruit que vous détestez ? La tondeuse à gazon – Pour parfaire la culture inutile. C’est un rugissement prédateur. Sait-on que le gazon est la plus grande surface cultivée en Amérique du Nord ? Oui, avant le maïs !
Baobab (« Je suis un baobab recomposé. ») 10. Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ? « Tu sais quoi ?... Darwin avait raison. »
6. Votre juron, gros mot ou blasphème favori ? Gériboire ! (issu de ciboire) –
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© infographie TRACES
Enfin une vraie pâtisserie à Saint-Sauveur. Noushka est spécialisé dans les desserts et chocolats haut de gamme. Leurs pâtissiers et chocolatiers travaillent directement dans leur local de la rue Principale; vous pouvez même à l’occasion les voir fabriquer leurs délices sous vos yeux. Gâteaux, tartes, chocolats et leurs fameuses bûches de Noël, entre autres la fraise-basilic et bavaroise au chocolat blanc... hum ! un pur délice. Fabriquant pour différents restaurants et hôtels, Noushka est heureux de pouvoir offrir aux gens de la région l’occasion de déguster leurs gourmandises faites à partir d’ingrédients naturels (ils ont même des gâteaux sans farine pour les intolérants au gluten) tout simplement savoureux ! Leurs chocolats sont fabriqués à la main sur place, leur tarte entrechoc est reconnue, leur gâteau Angelot; difficile de n’en choisir qu’un, il faut revenir... Pour vous gâter, pour leurs bûches de Noël ou pour leurs magnifiques boîtes de chocolats que l’on peut facilement offrir en cadeau, vous trouverez à coup sûr une façon de vous faire plaisir.
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cinéma 5 suggestions cinéma pour les Fêtes Cynthia Cloutier Marenger
Quoi de mieux, pour décompresser entre les mille partys des Fêtes, qu’un bon film qui nous emmène ailleurs l’espace de deux heures ? Voici cinq suggestions de films acclamés par la critique ou précédés d’une rumeur positive à voir pendant les vacances.
1- Birdman – en salle
Comédie dramatique d’Alejandro González Iñárritu Relégué aux oubliettes, l’acteur Riggan Thomson (Micheal Keaton, brillant), qui a jadis interprété le superhéros Birdman, tente de se refaire une réputation en montant une pièce sur Broadway, entouré d’individus tous plus névrosés les uns que les autres. À voir pour : les remarquables performances des acteurs, le récit débridé, les prodigieux plans-séquences et la trame sonore envoûtante.
2- Interstellar (v.f. Interstellaire) – en salle Drame de science-fiction de Christopher Nolan La Terre devenant inhabitable, une expédition commandée par l’expilote d’essai et ingénieur Cooper (Matthew McConaughey) part à la recherche d’une nouvelle planète, explorant une brèche dans l’espace-temps. À voir pour : les époustouflantes scènes spatiales, les réflexions et théories proposées et la direction des acteurs.
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3- The Imitation Game
(v.f. Le jeu de l’imitation) – Sortie : 19 décembre Drame biographique de Morten Tyldum Durant la Seconde Guerre mondiale, le mathématicien et cryptologue Alan Turig (Benedict Cumberbatch) tente de cacher son homosexualité alors qu’il est embauché par les Britanniques pour décrypter les codes de la machine allemande Enigma. À voir pour : la performance de Benedict Cumberbatch et l’histoire d’Alan Turig, l’un des pères de l’ordinateur moderne. 4- The Interview
(v.f. L’interview qui tue !) – Sortie : 25 décembre Comédie de Seth Rogen et Evan Goldberg Ayant obtenu une entrevue avec le dictateur nord-coréen Kim Jongun, l’animateur de talk-show David Skylark (James Franco) et son producteur Aaron Rappaport (Seth Rogen) reçoivent de la CIA la mission de l’assassiner. À voir pour : les admirateurs de Seth Rogen, James Franco et Evan Goldberg, l’absurdité du récit et la légèreté du propos.
5- Into the Woods (v.f. Dans les bois) – Sortie : 25 décembre Comédie musicale fantastique de Rob Marshall Les contes de Jack et le haricot magique, de Cendrillon, de Raiponce et du Petit chaperon rouge se mêlent à la vie d’un boulanger et de sa femme (Emily Blunt) sur qui une méchante et laide sorcière (Meryl Streep) a jeté un sort. À voir pour : l’adaptation des contes des frères Grimm, l’impressionnante distribution et notamment les performances de Meryl Streep, d’Emily Blunt et de Chris Pine (le prince charmant).
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19 décembre 2014
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Mon dernier article, qui traitait d’un nouveau statut juridique pour les animaux, a suscité un vif débat entre mon paternel et moi. Mon père défendait qu’il était bien improbable que les animaux ne soient plus considérés comme des « Biens » et, donc, ne soient plus des marchandises à vendre. Qu’allons-nous faire de toute cette économie de marché entourant les animaux ? disait-il. Et de toute façon, ne sommes-nous pas supérieurs à eux ? Voilà, me suis-je dit, dans cette réponse spontanée réside tout le mythe occidental de notre supériorité par rapport aux animaux. Ce mythe qui justifie notre domination. En quoi sommes-nous supérieurs aux animaux ? lui ai-je demandé. Par la raison, me dit-il, évidemment ! Mais, en quoi cette raison fait-elle de nous des êtres supérieurs ? Oui, j’avoue que, sur le plan technologique, nous sommes d’une ingéniosité stupéfiante mais, sur le plan humain, notre bilan est triste à pleurer. Voyez par vous-mêmes. Ne sommes-nous pas en train de polluer l’air que nous respirons, d’empoisonner l’eau que nous buvons, de contaminer la terre que nous cultivons, de détruire d’innombrables habitats d’animaux au nom de cette raison ? Pire, ne sommes-nous pas l’espèce qui a exterminé 100 millions de ses semblables seulement au 20e siècle ? Cette impression de supériorité est tellement ancrée dans notre mentalité occidentale qu’il est pratiquement impossible de voir les animaux autrement que comme une possession, une marchandise à vendre, un être à dominer. La même chose s’applique à la nature. Pourtant, les bêtes ont de belles leçons à nous donner. Sur notre ferme, nous avons le loisir d’observer le comportement quotidien de nos animaux. Des oiseaux qui vivent naturellement, sans avoir été « contaminés », comme nos bêtes domestiques, par nos névroses humaines. En prenant la peine d’observer les animaux, une des premières choses qui frappent aux yeux, c’est leur facilité à s’ancrer dans le moment présent. Nous, humains, sommes là à rabâcher continuellement le passé et à craindre le futur. Passé et futur n’existent pas pour eux. Ils s’adaptent à toute situation sans se plaindre. Bien souvent, en les voyant, je me dis qu’il serait bien facile de les négliger, de les oublier puisque jamais ils ne se plaignent de leur condition. L’urbanisation nous a fait perdre peu à peu notre lien sacré avec la nature. Nous devons nous rappeler que nous vivons tous intimement en interrelation. Détruire la nature signifie nous causer préjudice puisque nous faisons partie du même univers. Non seulement nous faisons partie de la nature, mais nous sommes aussi la nature. Est-ce difficile à entendre pour un ego qui a été conditionné à se croire supérieur ?
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SOCIéTé Liberté ! Liberté ! Mimi Legault
Je me permets de vous rappeler un article de la Déclaration universelle des droits de l’homme : la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Loin de moi l’idée de vous donner un cours 101 sur les « droits et libertés ». N’empêche qu’avec l’année qui s’achève, si j’avais mis le compteur sur les mots mentionnés ci-dessus, tous les deux battraient des records. Et celui qui arriverait bon dernier serait : les devoirs. Car, si j’ai bien compris le jeu, seuls les autres ont des devoirs envers nous. C’est comme une autoroute, ça fonctionne dans un seul sens. D’où les chicanes, les ruptures, les malentendus. Nous pensons avoir tous les droits et, curieusement, l’amoindris-
sement de notre conscience en augmente automatiquement le nombre. Beau calcul ! Rien de mieux qu’un exemple : un homme pêche dans une rivière. Un promeneur l’aperçoit et s’approche : « Vous ne devriez pas pêcher parce que c’est maintenant fermé. » Et le gars répond : « Pas grave, je ne prends rien. » Une telle pensée de la mosaïque humaine me désespère parce que, lorsque j’entends des gens « raisonner » ainsi, comme des tambours, je me dis que l’intelligence a sûrement été bien distribuée puisque chacun en semble satisfait. À cause de ça, nos gouvernements nous infantilisent à coups de lois et de défenses. Vrai que nous demeurons dans un pays qui nous donne la liberté d’expression, la liberté tout court.
L’esclavage – Et pourtant, l’impression que l’on rapetisse ma vie demeure collée dans ma pensée telle une sangsue. Il me semble que l’on parle beaucoup de liberté sans jamais en jouir complètement. La plupart des gens croient qu’ils sont libres et que cette liberté est gratuite. Je ne voudrais pas crever leur jaune d’œuf, mais je pense qu’au contraire elle se paie très cher et qu’elle est l’envers de la médaille de l’esclavage. Et ce ne sont pas toujours les autres qui sont responsables de cette condition. Nous nous laissons asservir parfois par les événements, parfois par nousmêmes, faute de réagir. Paradoxe – Supposez maintenant que je tourne le sablier de bord et vous annonce que vous êtes libre.
Mais si ! Vous êtes libre de vous abêtir avec votre téléphone intelligent 20 heures par jour, de choisir l’institution financière qui finira par vous lessiver, de privilégier la compagnie pétrolière qui abusera de votre portefeuille. Vous êtes libre d’avoir quatre ou cinq cartes de crédit qui risquent à la longue de vous ruiner, d’écouter la chaîne de télé qui abrutit ou les infos qui désinforment. Vous avez le choix de manger la nourriture qui intoxique ou d’élire le politicien qui désillusionne. J’insiste : vous êtes libre. Comme quoi tout est relatif : l’homme qui promène son chien : lequel des deux est au bout de la laisse ? La vraie liberté n’est-elle pas de décider de ses propres chaînes ? Encore une fois, à vous de choisir...
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Quand on sait les lire en profondeurs et avec attention... vos articles sont vraiment intéressants et intriguants. Ils laissent place à l’imagination. Je suis à l’Estérel... un magnifique hôtel... et je lis le Traces de septembre !
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Toute l’équipe vous souhaite de très joyeuses Fêtes et une heureuse nouvelle année !