TRACES magazine #104

Page 1

Vol. 9 n o 08 - 19 juin 2015 | MENSUEL GRATUIT | 20 000 EXEMPLAIRES CERTIFIÉS | IMPRESSION INTERGLOBE TC TRANSCONTINENTAL

LAURENTIDES

|

LANAUDIÈRE

|

LAVAL

|

MONTRÉAL

30 JUILLET AU 8 AOÛT FASS.CA

+ WEB


CAMPAGNE DE FINANCEMENT TRACES Magazine Notre financement social se poursuit en direct. Vous êtes nombreux à nous complimenter sur « notre beau travail ». Vous nous avez fait part de votre désir de nous soutenir sans passer par Internet. Alors voici notre adresse et nous serons heureux de recevoir votre contribution. TRACES Magazine 6 av Filion, Saint-Sauveur QC J0R 1R0 Pour info : 514 833-8718

RECEVEZ TRACES À VOTRE DOMICILE ! 12 numéros 90 $ tx comprises - Offre de lancement

Bon de commande à découper et à nous envoyer avec votre paiement au 6, av. Filion, Saint-Sauveur J0R 1R0

Nom ___________________________ Prénom _________________________ Tél. ____________________________

RECHERCHONS CONSEILLERS PUBLICITAIRES WEB ET PAPIER 514 833-8718

Adresse_________________________ ______________________ App. ____ Ville ___________________________ Code postal ______________________

ventes@tracesmagazine.com

TRACES est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval et à Montréal.

DIRECTION DE LA PUBLICATION Annie Depont 514 833-8718 annie.depont@tracesmagazine.com

RÉVISION MAQUETTE Cynthia Cloutier Marenger

ASSISTANTE Nathalie Daragon

www.tracesmagazine.com

DIRECTRICE DES VENTES Martine Roustan 514 591-1397 martine.roustan@tracesmagazine.com

IMPRESSION Interglobe

ADMINISTRATION 6, avenue Filion, Saint-Sauveur (Québec) J0R 1R0

2

19 juin 2015

GRAPHISME Claire Delpla, CommunicDesign.ca communic@communicdesign.ca

RÉSEAUX SOCIAUX Josée Brisson

TIRAGE 20 000 exemplaires

Prochaine tombée : 1er juillet

SITE WEB Michèle Potvin, Webgraf.ca michele.potvin@tracesmagazine.com DÉPÔT LÉGAL Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1922-3463 Toute reproduction des annonces et articles de TRACES est interdite sauf contrat spécifique.


TECHNO

11 applications pour des vacances bien remplies

IPAD/IPHONE

Dominic Guay Pierre Lalonde chantait : « C’est le temps des vacances… » Mais mis à part s’aimer, que faire lors de ces deux semaines ou de ces deux mois de repos ? Voici une sélection d’applications pouvant vous éclairer. Festival international de jazz, Festival d’été de Québec et FrancoFolies

En plus des programmations et autres informations utiles, ces trois applications offrent des extraits audio de plusieurs artistes qui seront présents sur les scènes de chacun des festivals. Synchronisez les applications avec votre compte Facebook et obtenez des recommandations liées à vos goûts musicaux. Nestor – Tourisme au Québec

Cette application permet de parcourir le Québec et son terroir à travers la culture, le patrimoine, le sport et le plein air. Les restaurants et établissements d’hébergement y sont aussi répertoriés. Appuyez sur « Quoi faire ? » et vous obtiendrez une liste d’activités à faire en fonction de votre profil, de vos goûts et de votre emplacement.

virtuelles et des compléments d’information en lien avec les lieux visités. Le Québec maritime

Amants de la mer, cette application est pour vous. Elle vous aidera à découvrir les nombreux points d’intérêt qui bordent les côtes du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, de la Côte-Nord, de Duplessis et des îles de la Madeleine. Prêts pour la route des Phares ? Sinon, visionnez la galerie de photos pour vous mettre l’eau à la bouche... Découvrir Québec

Explorez la ville de Québec par les différents lieux historiques et culturels suggérés par l’application. Avant de commencer votre visite, visionnez les vidéos et photos d’époque des endroits que vous visiterez.

Local-trotter Québec

Saguenay, une ville, un fjord

Explorez notre belle province sous la forme d’un jeu. Réalisez les différentes quêtes pour obtenir des récompenses

Cette application et son audioguide vous accompagneront tout au long des 235 kilomètres de la route du fjord au

Saguenay. Ainsi, vous roulerez sur une des plus belles routes du Québec en plus de sillonner de jolis villages. Pour les plus téméraires, des circuits par voie maritime ou aérienne sont aussi proposés. Val-David+, Sainte-Agathe+ Saint-Sauveur+

et

Impossible d’écrire cette chronique sans mentionner les applications traitant de trois villages des Laurentides. Esthétiques et ergonomiques, elles couvrent l’ensemble des choses à faire dans les trois municipalités. Visitez Val-David pour son monde à part. Passez par SainteAgathe pour son lac au cœur du village et arrêtez-vous à Saint-Sauveur pour flâner sur sa célèbre rue Principale. Vous voilà maintenant attablé au resto du coin, sirotant votre café et désirant lire un bon mensuel culturel ? Ouvrez l’application Saint-Sauveur+, cliquez sur l’onglet « Plus » puis sur « Médias ». Ah, tiens, TRACES Magazine ! Bonne lecture et bonnes vacances !

Le bonheur de conduire notre voiture ayant reçu le plus d’honneurs. Glissez-vous au volant de notre Classe C primée grâce à nos offres de financement exceptionnelles. PRIX TOTAL DE LA C 300 4MATIC 2015 : 45 415 $* Taux à la location

Mensualités

3,9 468 $ %**

Bail de 39 mois

**

Versement initial de 3 995 $

*Taxes en sus.

Taux de financement

Recevez en plus

1,9 % 3 mensualités †

1

60 mois

gratuites

PRIX GAGNÉS PAR LA CLASSE C 2015 • Voiture mondiale de l’année • Meilleurs achats du Guide de l’auto, catégorie Berlines et familiales (de moins de 50 000 $) • Meilleure nouvelle voiture de luxe (de moins de 50 000 $) selon l’AJAC

Renseignez-vous sur notre service d’entretien prépayé au Mercedes-Benz.ca/EPP

franke.mercedes-benz.ca •1751 rue Principale, Ste-Agathe-des-Monts •1 888 480-9075 • Ouvert les samedis © Mercedes-Benz Canada Inc., 2015. Véhicule montré ci-dessus : C 400 4MATIC 2015 avec Ensemble Sport en option et système d’éclairage actif à DEL haute performance en option, pour un prix total de 57 815 $. Le prix total de la C 300 4MATIC 2015 annoncée est de 45 415 $ et comprend le PDSF de 43 000 $, plus les frais de transport et de préparation de 2 245 $, la taxe sur la climatisation de 100 $, les droits sur les pneus de 15 $ et les frais du RDPRM de 55,49 $. Offres de location et de financement basées sur le véhicule annoncé et proposées uniquement par l’intermédiaire de Services financiers Mercedes-Benz sur approbation du crédit, pendant une durée limitée. **Exemple de location basé sur un bail de 39 mois, un taux annuel de location de 3,9 % et un PDSF de 43 000 $. Paiements mensuels de 468 $ avec versement initial ou reprise équivalente de 3 995 $, plus dépôt de garantie de 500 $ et taxes applicables dus à la date d’entrée en vigueur du bail. Obligation totale : 22 747 $. Kilométrage limité à 18 000 km par an (0,20 $/km supplémentaire). † Exemple de financement basé sur une période de 60 mois, un taux de financement de 1,9 % et un PDSF de 43 000 $. Paiements mensuels de 677 $ avec versement initial ou reprise équivalente de 6 714 $. Le coût de l’emprunt est de 1 898 $ pour une obligation totale de 47 258 $. 1Les première, deuxième et troisième mensualités gratuites sont limitées à une exonération maximale des paiements de financement de 650 $ par mois (taxes comprises) pour la Classe C. Frais d’immatriculation, d’enregistrement et d’assurance, ainsi que taxes en sus. Le concessionnaire peut louer ou offrir du financement à prix moindre. Les offres peuvent changer sans préavis et ne peuvent être jumelées à aucune autre offre. Les offres prennent fin le 30 juin 2015.

19 juin 2015

3


OPINION

JE TE TIENS, TU ME TIENS par la barbichette….

Patrice G.Llavador

Le concept du « vivre-ensemble », je vous livre ma conclusion tout de suite, c’est comme celui de « l’acceptation de la différence ». Ce sont des idées apparues très récemment, comme pour servir de passe-partout dans des situations de conflit qui, à partir du moment où elles sont identifiées, deviennent irréductibles. Détecter la différence, c’est déjà ériger une barrière en disant par exemple : « Toi, tu es Noir, donc tu es différent, mais, dans ma grande mansuétude, et grâce à mon ouverture d’esprit, je t’accepte tel que tu es. » Détecter un Noir ou un juif ou un Arabe, toujours par exemple, et dire qu’il est différent de soi, c’est le début du racisme, donc la mauvaise porte est ouverte, et elle ne mènera nulle part. La vraie acceptation de l’autre est muette, et elle ne doit surtout pas déterminer de différence. Un Noir n’est pas différent de moi; c’est éventuellement une affaire de syntaxe, mais c’est comme ça. Donc, partant, je n’ai pas à accepter sa différence : il est, je suis, et voilà tout. Premier compte que je voulais régler avec ce concept mou de l’acceptation de la différence, sorte de vague poncif martelé par les pauvres pensants, qui s’opposeraient à je ne sais quel personnage douteux qui ne respecterait pas la différence. Car, s’il est demandé d’accepter la différence des autres, les autres devraient par conséquent accepter la mienne, de différence, d’où le rappel de cette comptine adorable évoquée dans le titre de cette chronique : « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette. Le premier qui rira aura une assignation en cour. » Donc, si désormais vous courez avec les bien-pensants du monde occidental, qui de temps à autre vous 4

19 juin 2015

jettent des pseudo-concepts prédigérés, après avoir accepté la différence, suite logique, vous vous jetez sur l’apprentissage du vivre-ensemble. Autre concept fourre-tout qui, dès que vous le nommerez, vous garantira une image de vous conciliante et généreuse, quoique rigoureusement indéfinissable. Faisons donc un tour de la question. Qui détermine ces règles du vivreensemble ? Celui qui veut fermer les bars et imposer le sac poubelle sur la tête des filles ? Celui qui veut aménager le jour du shabbat et toutes ses autres fêtes ? Celui qui veut célébrer Noël et qui le dit, qui le chante et le décore ? Celui à qui, dans une sorte d’émasculation, on dit que cette période de Noël qu’on lui doit, la célébration de la naissance du Christ, on la garde, mais juste son aspect mercantile ? On gomme vite fait le Christ. Pourquoi ne pas simplement supprimer le « temps des Fêtes », qui n’est qu’une émanation chrétienne, donc insupportable, dans le noble concept du vivre-ensemble ? On se rend bien compte que cela déboucherait sur une cacophonie dont il ne sortirait qu’affrontements et chaos. En fait, ce vivre-ensemble, si on fait un petit retour dans le temps, que ne l’avons-nous appliqué quand nos colonisateurs ont dévasté les Amérindiens et leur somptueuse nature ? Demandez à un yézidi ou à un chrétien d’Orient de vous parler de vivre-ensemble. Ils en connaissent un bout, car, pour le vivre-ensemble, ils se font trancher la tête ou violer. Et c’est comme la différence, si un seul joue le jeu, il n’y a plus de jeu. Pincemi et Pince-moi sont sur un bateau, on balance tous les chrétiens à l’eau : que reste-t-il ? Des djihadistes, ou des gens « normaux » ? Il est vrai que, sur

un bateau, tous les navigateurs vous le diront, les « différences » s’exacerbent. Mais une fois de plus, qui a gagné pour sa survie ? L’histoire de l’humanité n’est qu’une succession d’invasions et de luttes pour la suprématie, d’apogées et de décadences. On pourra s’en plaindre et noircir des milliers de pages pour larmoyer, c’est comme ça. S’imaginer qu’avec des concepts caricaturés comme l’objet de cette chronique nous pourrons être à l’abri des changements est un doux rêve. Les sociétés ne sont pas assises sur des statu quo, mais l’objet de dynamiques incessantes, plus ou moins fortes. Nous assistons à la défiance mondiale du christianisme. D’après les Nations Unies, les chrétiens sont la communauté religieuse de loin la plus persécutée du monde; 150 millions d’individus se réclamant d’elle sont quotidiennement persécutés. Que disent les adeptes du vivre-ensemble, ici au Québec quand on leur dit que leurs alter ego, leurs camarades du Moyen-Orient sont persécutés, quand ils ne sont que persécutés, et pas découpés en petits morceaux sur une plage de la Méditerranée ? Doiton demander des comptes ? L’ignorer ? « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette. Le premier qui rira aura un coup de machette ! » Étranger, si j’accepte ton passé et tes symboles, accepteras-tu les miens ? Comprends-tu que j’ai le privilège de l’antériorité, que ce pays que mes ancêtres ont façonné correspond à une image à laquelle tu es justement étranger, et c’est bien ce qui t’a attiré ? Bienvenue chez moi, mais, vois-tu, il ne faut pas te moucher dans les rideaux ni battre mes enfants et mes cousins de là-bas. Tiens, lis cette charte et, si tu es d’accord

avec elle, avant de t’installer, signe-la et promets de la respecter à la lettre. Avec ça, tu seras à l’abri des dérives de chacun. Dès qu’un nazillon pointera le bout de son nez, on s’en occupera. Et si tu le veux bien, regarde les autres qui sont arrivés au pays avant toi; ils ont fait le pays avec nous, pas contre nous. As-tu vu des Chinois, des Sud-Américains ou des Italiens se plaindre de la place qu’on leur a faite ? L’historien François Furet*, il y a une vingtaine d’années, montrait du doigt le multiculturalisme, qui est à mon sens le géniteur de ces concepts flous du vivre-ensemble et de la différence : « L’idée multiculturaliste veut défaire le lien historique qui a uni les peuples modernes au cadre national, si longtemps perçu, en Europe avant tout, comme le vecteur de ce que les hommes des Lumières ont appelé la “civilisation”. Elle veut y substituer une agrégation de groupes humains divers, restés fidèles à leur “culture” et même à leur langue. » Remercions les Anglo-Saxons de ce cadeau empoisonné du multiculturalisme, dont la vocation à terme, comme la mondialisation, reste l’uniformité galopante sous les coups du plus fort. *Repris par Franz-Olivier Giesbert dans « Penser le XXe siècle », Le Point, 28 mai 2015, no 2229, Bouquins, R. Laffont.


GOUVERNER Une question d’éducation En ces temps de morosité et d’austérité, les budgets de l’État souffrent d’une forte crise d’anémie. Les deux principaux, ceux de la santé et de l’éducation, bénéficient respectivement d’une augmentation de 1,4 % et 0,2 % pour la période 2015-2016. Cela correspond en fait à une baisse nette si on tient compte de l’inflation, qui se situe aux alentours de 1,5 %. On peut déjà mettre ce choix en doute et constater qu’il y a erreur de jugement. S’il est compréhensible que chaque citoyen désire que sa santé fasse l’objet de toute l’attention du système médical québécois, il est tout aussi compréhensible que l’éducation soit porteuse d’avenir. Tout investissement dans ce domaine a de futures retombées positives dans la société en général, et sur la santé en particulier. Dépenser dans le domaine de l’éducation a un effet mul-

tiplicateur, comme pour tout bon investissement financier. Or on constate que les décisions budgétaires du gouvernement Couillard tendent à rendre la vie de tous ceux qui participent à cette mission d’éducation, élèves et parents compris, de plus en plus difficile. Dans ce contexte, les divers intervenants en éducation, enseignants et personnel de soutien, négocient pied à pied le renouvellement de leur convention. Le gouvernement mine tous les fronts : rémunération, heures travaillées, organisation scolaire, services aux élèves. Les positions sont tellement éloignées que l’on peut prévoir une rentrée chaude. Et pendant ce temps-là, la Fédération autonome des enseignants (FAE) et l’Association relais-femmes publient un rapport d’analyse exploratoire sur le décrochage des filles. Les filles sont réputées être moins sujettes au décrochage que les garçons (de l’ordre

de 13 % pour les filles et de 21 % pour les garçons). Cependant, les conséquences pour celles qui ne décrochent pas leur diplôme d’études secondaires (DES) sont plus sévères que dans le cas des garçons (revenu moyen de 16 500 $ pour les femmes contre 24 500 $ pour les hommes). De plus, une jeune femme qui ne décroche pas son DES à 18 ans a moins de chances qu’un homme de le décrocher d’ici à sa vingtquatrième année. Une jeune femme qui commence sa vie professionnelle sans diplôme a plus de risques de se faire enfermer dans des responsabilités familiales qui lui interdiront de revenir aux études. Quelles sont les causes d’une telle situation d’échec ? L’étude en dénombre trois : 1) Origine sociale : manque de motivation du milieu, manque de moyens financiers, manque de ressources intellectuelles, etc.;

2) Stéréotypes sexuels qui restreignent les filles à un rôle d’épouse et de mère; 3) Scolarité de la mère, qui agit comme un modèle et une incitatrice au sein de la cellule familiale. La principale conclusion est que la pauvreté est génératrice de pauvreté. De cela, il ressort que le principal rôle que le gouvernement doit assurer est la redistribution de la richesse pour éliminer les îlots de pauvreté, qui existent même dans une province riche comme le Québec, afin que chaque jeune ait des chances égales de réussir en réalisant son plein potentiel, et cela, pour le bien de la communauté dans son ensemble. www.lafae.qc.ca/wp-content/ uploads/2015/05/201505_decrochage-des-filles_rapport-analyse.pdf

JEUDI 30 JUILLET VENDREDI 31 JUILLET SAMEDI 1 ER AOÛT 17 h et 19 h 17 h et 19 h 17 h et 19 h

JEUDI 30 ET VENDREDI 31 JUILLET

20 h

GAUTHIER DANCE // DANCE COMPANY Theaterhaus Stuttgart DIMANCHE 2 AOÛT

18 h

L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

DIMANCHE 2 AOÛT 12 h 30 à 16 h

SAMEDI 1ER AOÛT

20 h

BJM : LES BALLETS JAZZ DE MONTRÉAL & TENTACLE TRIBE MERCREDI 5 AOÛT

20 h

ROSANNE DION FLAMENCO

OKTOPUS

LES PIEDS LÉGERS DE LAVAL

JEUDI 6 AOÛT 17 h et 19 h

VENDREDI 7 AOÛT 18 h 30 à 19 h 45

SAMEDI 8 AOÛT 17 h et 19 h

SHYRE

LES IMPRUDANSES

JAZZAMBOKA

SAMEDI 8 AOÛT 13 h 30 et 15 h

31 JUILLET 1-7-8 AOÛT 11 h 30

29 JUILLET AU 8 AOÛT 15 h à 20 h

SPECTACLE DU CAMP DE DANSE

CLASSE DE YOGA

BAPTÊME DE L’AIR

JEUDI 6 AOÛT

GRATUIT

20 h

COLEMAN LEMIEUX STARS OF & COMPAGNIE AMERICAN BALLET

VENDREDI 7 ET SAMEDI 8 AOÛT

LES ÉTOILES INTERNATIONALES DE BALLET International Ballet : A night with the stars

TOHU-BOHU

19 juin 2015

FASS.CA 1 866 908-9090

Christian Delpla

5


MOUVEMENT « Je travaille sans répit à travers notre territoire en finançant mon engagement civique avec mes droits d’auteur. En somme, je rends au public ce qu’il m’octroie. »

Laissez-nous faire ! d’Alexandre Jardin Annie Depont

illustrations : Benoît Charlat

Dis-moi ce que tu as accompli pour la société et je te ferai confiance. Si tu fais partie des « Faiseux », je te confierai une mission pour ton pays. Si tu es de ces « Diseux » patentés, tu vas te faire déboulonner. La société remplacera l’État. Cela se passe dans mon pays d’origine, la France, mais, en lisant ce livre, je n’ai pas cessé de penser au Québec, où j’ai installé mes pénates. Anarchie ? Non, pas du tout ! Au contraire : « bouquets » de compétences, rassemblement de résistants patenteux ayant déjà livré la marchandise dans un domaine ou dans un autre pour régler les grands problèmes de notre société. Illettrisme, chômage, pauvreté, exclusion... Force de l’initiative désintéressée tournée vers la solution. Ici, on met la charrue avant les bœufs, et ça fonctionne ! Et si les politiciens acceptaient de « laisser faire ceux qui ont déjà commencé » ? Si ces « Zèbres » étaient recrutés parmi toutes les success stories entrepreneuriales, privées ou associatives ? Dans ce dernier livre, Alexandre Jardin fait son coming out : « J’ai longtemps porté un masque de romancier, dit-il. Tandis qu’une part de mon cerveau fuit dans l’écriture, l’autre cherche de manière obsessive les moyens de contourner l’inertie politique qui me crève le cœur. » Il nous livre désormais ses préoccupations politiques et ses recettes originales pour une résistance civique positive. Rien d’utopique, si on lit son raisonnement jusqu’au bout : il suffit (si on peut dire) de confier les dossiers à ceux qui ont déjà prouvé la pertinence de leur action sur le terrain, dans la rue, parmi le peuple. Ceux qui dans leurs entreprises, quartiers, villes, régions ont fait reculer la souffrance ou les embarras de la société. Le mouvement Lire et faire lire, que l’auteur

a cofondé, a déjà donné des résultats tangibles. « En inoculant aux enfants le virus de la lecture, dit-il, on les vaccine contre l’échec scolaire » et contre la violence aussi, car « un jeune sans mots se servira inéluctablement de ses poings ». Même méthode employée dans les prisons. Ça marche ! Au diable les promesses électorales, le pouvoir pour le pouvoir; le peuple en a marre de râler, il veut des résultats. La meilleure façon de les obtenir est d’en confier la mission élargie à ceux, de plus en plus nombreux, qui ont déjà fait preuve d’initiative et de réussite dans ces domaines. On ne parle pas ici de réussite personnelle, mais bien de résultats tangibles ressentis par la population. On ne tombera plus dans le piège de ces gouvernants qui « feignent de tendre la main au monde associatif tout en le gardant constamment sous tutelle » ou qui font mine de « consulter le monde économique sans jamais réellement le considérer comme un pilote à part entière ». Le passage du livre sur les relations avec les agriculteurs est particulièrement édifiant. « Le problème n’est pas la classe politique nationale mais NOUS, les citoyens obéissants ! » – « Ce livre dessine un chemin de désobéissance positive, constructive et solidaire, un mode d’emploi à la portée de tous. » – « Sans cesse les beaux esprits me rappelèrent que mon pouvoir d’autosuggestion était sans limites, mais que le réel, lui, ne se laisserait pas facilement impressionner. » Cela ne nous sonne-t-il pas une cloche, ici au Québec ?... Laissez-nous faire ! On a déjà commencé : un livre à lire, à méditer, à adapter, à appliquer, ici, maintenant et tout de suite ! bleublanczebre.fr... et comme c’est contagieux, voir aussi Zèbres du Québec sur Twitter !

6

19 juin 2015


HOMMAGE Resté apatride, Parizeau s’en va Claude Jasmin

Je le croisais parfois – quand, dans Outremont, ce PQ prudent des Royer-Boileau me rejeta en 1989 –, toujours comme très animé, vraiment inspiré, souvent volubile, à jamais enthousiaste. On avait envie d’accompagner cet homme dynamique. Hélas ! la bonne santé le lâchera. Il y avait chez cet homme surinstruit une flamme inextinguible, dirait-on, comme un feu sacré. Aussi, devenu chef des indépendantistes, au bout d’une campagne intelligente, habile, rassurante aussi… quelques milliers de voix de plus et il y aurait eu en 1995 « une patrie ». Un pays pour cette seule et unique – et vaillamment résistante depuis deux siècles – nation française dans les trois Amériques ! L’homme, en mauvaise santé, est mort, ce premier soir de juin. Nous sommes des mil-

lions de Québécois en deuil. Jacques Parizeau fut un jeune élève – des grandes écoles – surdoué. Pas un insignifiant « fils à papa », un grand bourgeois, mais pas comme les autres. Jeune, il fut conscientisé, politisé, altruiste, prenant des risques, incapable de se taire, incapable de ne pas désirer un pays, alors on imagine le lot de ses adversaires, sans aucune fibre patriotique, déracinés volontaires. Genre « citoyens du monde », mais qui signifie : béate soumission à l’empire-USA. Parizeau était donc aussi haï et combattu. Désormais, retiré, il menait une vie calme. On a pu le voir, il n’y a pas longtemps (à la télé) dans une grande entrevue troublante, dérangeante. On y a vu un ex-batailleur (de la cause sacrée) fatigué, affaibli, un peu plus sage, mais un peu amer. Les images de la toute fin de cette vidéo sont terribles : J.P. s’éloigne

mains au dos, seul, voûté, si seul ! La raison : l’échec – échec d’une vie – fait très mal aux âmes bien nées. Dostoïevski, exilé un temps, affirmait : « Être apatride est le pire des maux sur terre. » Cela pour les êtres riches car, pour des majorités, « leur patrie », c’est un Costco avec un Walmart pas trop loin. Aussi un bon vieux McDo, aussi un stationnement à proximité. Jacques Parizeau est mort et nous guetterons longtemps l’arrivée d’un tel farouche lutteur, d’un aussi habile tribun, d’un homme engagé avec cette fougue, ce tempérament chaleureux, capable de joie stimulante – je l’ai déjà vu dans « son » resto du boulevard Saint-Laurent, entouré de ses fervents et fou de bonheur. Sautant sur place comme un vieux gamin. Capable ce même midi de propos profonds, très dignes, d’un respect total pour la démocratie. De ses adversaires l’aimaient et me

le disaient. Je l’ai vu aussi en larmes à la centrale de son parti, rue SaintHubert, abattu par une déception accablante. À la mort de sa première compagne de vie – ma camarade, la romancière Alice Poznenska –, j’ai pu voir un homme très courbé et très digne, la tête si basse. Le regard comme perdu. Parizeau est parti. À jamais. À la proche frontière d’une victoire, hélas chef démissionnaire – regretta-til cette grave erreur ? –, il ne nous conduira plus – une deuxième fois – au bord d’une patrie bien à nous ! Paix à ses cendres ! Maintenant, qui nous viendra ? Car cette sorte de personnage, à la « classe » impeccable, au verbe d’une précision totale, rare, est difficile à dénicher. Nous le regretterons. Longtemps.

Départ d’un géant du Québec C’est tout doucement et discrètement que l’un des géants du Québec nous quitte pour un monde meilleur. C’est avec tristesse que l’on accueille la nouvelle du décès de Jacques Parizeau, survenu le 1er juin dernier. Cet homme de conviction et d’honneur a été ministre des Finances de 1976 à 1984. De 1994 à 1996, il a œuvré à titre de premier ministre du Québec au sein du Parti québécois. Mais ses réalisations vont bien audelà de ces titres. Il est important de souligner qu’il a fait beaucoup plus que d’occuper des fonctions et que

son nom restera gravé au cœur de l’histoire de la politique du Québec pour ses nombreuses avancées économiques et sociales. On lui doit, entre autres, la création de la Caisse de dépôt et placement. Ce bâtisseur voyait grand ! Il visait haut ! Il voulait aller et amener le Québec plus loin ! Il avait à cœur le mieux-être de tous les Québécois ! Voilà pourquoi son souhait le plus cher était de faire du Québec un pays. Il y croyait ! Malheureusement, son rêve s’est effondré sous ses pieds le 30 octobre 1995. Il ne lui restait alors d’autre choix que d’essuyer l’échec du référendum sur

la souveraineté du Québec. C’était là, pour lui, la pire des déceptions. La colère et la peine qui l’habitaient à ce moment l’ont poussé à prononcer haut et fort une courte phrase que personne, et cela, peu importe que nous soyons d’accord ou non avec ces propos, n’oubliera. Il a dit : « On a été battu par l’argent et des votes ethniques. » Ces paroles ont déclenché une multitude de reproches. Ses adversaires politiques ainsi que certains partisans l’ont mitraillé de critiques. Ils ne pouvaient comprendre que derrière le politicien il y avait l’humain emporté par une vague

d’émotions. Maintenant, depuis son départ, les chefs de parti multiplient les éloges à son égard. « Un homme de confiance, de rigueur, de conviction; M. Parizeau prenait le temps de bien faire les choses » : voilà quelquesunes des nombreuses fleurs qui lui ont été lancées. Personnellement, je trouve malheureux que l’on attende le départ d’une personne pour reconnaître ses qualités, ses forces, ses bons coups. Quoi qu’il en soit, les empreintes de pas de ce géant demeureront à tout jamais sur le sol du Québec.

150 EXPOSANTS DE TOUTES LES RÉGIONS Artisanat, métiers d’art

DU 5 AU 9 AOÛT

&

produits du terroir INFO : 514 833-8718

219, boul. Sainte-Rose Est, Laval 19 juin 2015

© infographie TRACES

Dyane Bouthillette

7


RENCONTRE

Jean-Paul Daoust le flamboyant, le populaire, l’accessible Annie Depont Il arrive au volant de sa grande décapotable blanche… une vraie vedette. Il m’a donné rendez-vous à son pied-à-terre de Montréal et commence tranquillement par y installer sur son lustre quatre abat-jour en verre, chinés en chemin chez un antiquaire. Jean-Paul Daoust… pas de rimes, pas de ponctuation, mais une limpide compréhension qui me réconcilie avec la « poésie » moderne, ou contemporaine, comme vous voulez, qui me perd le plus souvent. Même si le Wiktionnaire est appelé en renfort confirmatoire pour palimpseste, ontologie, Jocaste. Après tout, trois mots par jour, ce devrait être un minimum vital. Et merci à lui, le jouisseur de mots !

Contrairement à ce que nos puristes préconisent, vous, le grand poète québécois, vous vous permettez d’utiliser des expressions anglaises dans vos écrits et lorsque vous coanimez à Radio-Canada…

Votre drogue favorite ?

Je ne me traduis pas. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit, car j’ai été élevé dans le Michigan.

Le son, le bruit que vous aimez ?

Le Cuba libre (rum and Coke),, et aussi le vin, qui est « la lumière du soleil captive dans l’eau », selon Galilée.

Le chant des oiseaux.

(NDLR : La spontanéité fait certainement partie des qualités de l’auteur, dont la répartie fait les délices de l’émission du vendredi aprèsmidi à Radio-Canada, Plus on est de fous, plus on lit ! de Marie-Louise Arsenault. Dès qu’il entame son « Ode à… », je me mets en position extase. Il y invite avec grâce et humour les sujets les plus actuels. Notre société en poésie. Il faut aller sur le site de Radio-Can écouter Ode différence !)

La tondeuse à gazon. (NDLR : Tiens, comme Boucar Diouf : « Rugissement prédateur pour parfaire la culture inutile », TRACES de décembre 2014.)

Vous vous dites contestataire et engagé… Dans quoi ?

Tabarnak. Calvaire. Je pense au Sacre de Paul-Marie Lapointe et à ses Los Tabarnacos, cosmogonie à partir de ce mot.

« La vie privée est politique », dit Nicole Brossard. J’appuie visiblement la liberté homosexuelle. Et l’indépendance du Québec ?... Oui, dans la lignée de Gaston Miron et de Gérald Godin. Ce n’est pas contre le Canada. Le Québec a sa propre religion, sa propre langue, sa propre culture, et toute nation a droit à une patrie telle que définie par l’ONU.

Le son, le bruit que vous détestez ?

Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?

Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque ? Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal. Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ? Tous les métiers physiques. Plombier, par exemple…

Me permettez-vous de vous faire répondre au questionnaire de Bernard Pivot ?

La plante, l’arbre ou l’animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?

D’accord.

Un chat. Je suis très Colette de ce côté-là. Indépendance et affection. (NDLR : Il me semble que ces deux opposés caractérisent bien JeanPaul Daoust.)

Votre mot préféré ? Tendresse. C’est un mot qui revient souvent lorsque je signe des dédicaces.

Si Dieu existait, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?

Le mot que vous détestez ?

Travail accompli.

Tolérance. Ce mot est pernicieux. Il en cache d’autres. On tolère, mais on n’accepte pas. (NDLR : Voir l’article de Patrice G. Llavador, p. 4.)

(NDLR : Vie accomplie aussi : voyages, déplacements, création, vie sociale intense.) Quand on voyage, ajoute-t-il, il y a une introspection, une solitude, on relativise tout.

8

19 juin 2015


Photo : Mario Savoie

Avec l’aimable autorisation de Jean-Paul Daoust, extraits du poème J’écris J’écris

Parce que maintenant tu n’es pas là

J’écris parce que j’aime le jazz et le rock’n’roll

Et parce que je m’ennuie

J’écris parce que je ne regrette rien

J’écris

Pis après la chanteuse

Pour dénoncer des niaiseries

Ça prend ben un gars pour le dire

J’écris parce que je suis un enfant de Jocaste

J’écris parce que je vais quand même mourir

J’écris comme le corps dans un sauna

J’écris et tant pis si ça vous dérange

À l’émotion

J’écris parce que tu es là plus beau que jamais et que

J’écris parce que j’aime ça

Au sens

J’écris pour guérir les blessures de l’enfance

[…]

J’écris pour faire mon show ontologique

J’écris pour guérir les blessures de l’âge

Je n’écris pas pour faire joli

J’écris parce que Venise

J’écris à m’en rendre plus malade

Je n’écris pas pour la galerie

La chatte blanche à la fourrure célèbre

J’écris pour aller ausculter la folie

Je n’écris pas pour plaire

Me regarde et me fait des yeux verts indescriptibles

J’écris pour être avalé par le grand trou noir

mais méchants J’écris

J’écris parce qu’ils sont d’une beauté terrible

Parce que c’est ça ma vie

À en rendre cardiaque le temps présent

J’écris

Parce que j’ai été surpris par La Vie

Quand sur un fil tendu comme une ligne

J’écris pour ne pas tuer

Parce que ça m’éloigne du téléphone

L’écrivain n’a pas toujours la chance

Disait un autre poète

Et des conversations stupides

de se créer un filet

Qui s’est tué à le faire

J’écris

des mots

À temps plein Non par choix mais par urgence Comme un joueur invétéré Comme un alcoolique Un drogué accroché

Même si j’écris pour être aimé J’écris Et autant en emporte le poème

19 juin 2015

9


TÉLÉVISION ABRUTIS, DÉFENDEZ-VOUS ! Claude Jasmin

On nous méprise ? Oui. Ainsi, on regarde le téléjournal et « bing, bang » on se fait jeter (à chaque deux minutes) des criards abrutissants dont Brault et Martineau. Les publicités, une plaie ! Cette jungle, et ce CRTC, payé par nous tous, ne bronche pas. Quel impuissant que ce surveillant des ondes ! Son président, Jean-Pierre Blais, dort au gaz. L’excellent chroniqueur Guy Fournier se joint aux protestataires : comment diminuer le nombre de criards aux diverses stations ? Nos diffuseurs, assoiffés de fric, sont des mercantiles de nos ondes. Pourtant, « domaine public ».

Finira-t-on par calmer ce répugnant tintamarre à la télé ? Ne me voyez pas comme un puriste; le commerce est nécessaire puisqu’il combat le chômage. Dans les imprimés, on est libre de passer outre à ces annonces mais pas à la télé ! Nos entrepreneurs (de tout acabit) ont le droit de payer pour s’annoncer à la télé mais avec mesure, civilité. Ce CRTC ne fait pas son travail : il tolère la sauvagerie « sonore et visuelle ». C’est inacceptable. Téléspectateur, n’es-tu pas écœuré de ces « ultra-fréquentes » interruptions, de cet incessant vacarme grossier ? Au beau milieu d’un bon reportage ou d’une excellente série dramatique foncent ces appels à acheter. Pollution. En début et en fin d’émission, OK, mais assez, Monsieur Blais, de

ce dévergondage agressif. C’est une insulte à nos intelligences. Se formera-t-il bientôt un comité de salut public, un mouvement « antipubs-sans cesse » ? Les gens du CRTC vont-ils nous mépriser encore longtemps ? Refus scandaleux du CRTC que de jouer son rôle essentiel : cela doit être dénoncé. Ce M. Blais, son président, est-il aveugle et sourd ? N’est-il qu’un mou complice démissionnaire ? Comptez bien – vous n’en reviendrez pas –, comptez les interruptions sauvages, c’est – aux six ou sept minutes – deux minutes avec quatre messages de trente secondes ! Ou bien huit de quinze secondes. Orgie marchande grotesque et à tue-tête (le son est

« compressé ») : le magasin dans votre salon, des voyous criailleurs. Ce CRTC ? Une « maison de tolérance ». Ce laxisme est improductif au fond. On en vient à haïr les Brault et Martineau, alors les marchands y gaspillent leurs belles piastres ! On fait quoi ? Envoyez un mot raide à : CRTC, C.P. 56067. Minto Place, Ottawa, Canada. C’est « poste gratuite », pas besoin d’y mettre un timbre, tout comme pour écrire à son député fédéral. Envoyez une simple carte postale marquée : « CRTC : CESSEZ L’ABRUTISSEMENT ! »

INVITÉ SPÉCIAL Mathieu Robert Atelier Créaction

Symposiu m de peintu re

DE PRÉVOST

29 juillet au 2 août Gare de Prévost © infographie TRACES

Rue de la Station J0R 1T0

10

I N F O : 514 833-8718

symposiumdeprevost.qc.ca

19 juin 2015


VIN EFFERVESCENT

VINS ROSÉS

Crémant de Bourgogne, Perle Rare 2011, Louis Bouillot

Pays des Cévennes, Domaine de Gournier

(France – Bourgogne – 22,30 $)

Quand on n’a pas de champagne, on peut jeter son dévolu à moindre coût sur ce brut qui reprend les mêmes cépages que la célèbre région voisine. Du pinot noir à 60 % et le reste en chardonnay accordent à ce crémant tout le fruit désiré, la finesse et la délicatesse de bulles.

VINS BLANCS Picpoul de Pinet, Les Pins de Camille, Cave de l’Ormarine (France – Languedoc – 13,95 $)

Vous raffolerez de ce vin à prix bien doux, très sec, vif et fruité, qui accompagnera les huîtres servies nature, mais aussi vos moules à la marinière préparées selon vos préférences, un poisson grillé ou des calmars frits. Servir à 10 °C.

DIX VINS

divins

(France – Languedoc – 12,95 $)

à moins de vingt ou presque !

À ce prix-là, on ne peut pas se tromper, d’autant plus que la qualité est au rendez-vous avec ce vin fruité et pas très corsé, sec et très expressif. Harmonies assurées avec une mousse de saumon ou un filet de truite et une sauce légèrement tomatée.

Jacques Orhon

Col de l’Orb, Saint-Chinian, Cave de Roquebrun (France – Languedoc – 14,05 $)

Toujours aussi efficace et à prix très correct, ce Col de l’Orb nous revient comme chaque année avec sa robe d’un beau rose soutenu. Fruité et généreux, et doté en bouche de saveurs légèrement poivrées issues en bonne partie du cépage syrah. Buti Nages, Costières de Nîmes, Michel Gassier

Douro Reserva 2011, Cabral, Vallegre Vinhos do Porto (Portugal – Douro – 15,25 $)

Beaucoup plus corsé que le précédent, ce vin élaboré dans la vallée du porto avec les cépages touriga nacional, touriga franca et tinta roriz est très aromatique, généreux et d’une bonne longueur en bouche. Servir avec une bonne pièce de viande rouge et une sauce légèrement relevée.

(France – vallée du Rhône – 15,95 $)

Mâcon-Villages, Domaine Perraud (France – Bourgogne – 19,05 $)

Clin d’œil aux contes de Perrault, homonyme du propriétaire, avec ce vin de chardonnay qui est une très agréable surprise. Sec, mais d’une bonne rondeur, il vient du Mâconnais, où l’on élabore des vins fins à prix raisonnables. Servir à 12 °C. Soave Classico 2013, Inama (Italie – Vénétie – 19,85 $)

Sec et rond à la fois, ce vin issu à 100 % du cépage garganega est doté de parfums de miel et de saveurs de poire et de pêche blanche, d’une acidité en équilibre et, en finale, d’une présence minérale et d’une légère pointe d’amande amère.

Très belle couleur saumonée dans ce rosé sec et généreux, aux parfums prononcés de pêche et de fruits rouges. Malgré une agréable fraîcheur en bouche, on perçoit des saveurs légèrement épicées en finale dans ce vin issu de la viticulture bio.

VINS ROUGES

Pittacum 2010, Bierzo, Bodegas Pittacum (Espagne – Castille – 20,75 $)

Excellente cuvée espagnole dans laquelle le cépage mencia donne un vin équilibré, bien concentré, aux tanins mûrs encore présents et aux saveurs assez marquées pour s’entendre à merveille avec vos grillades estivales.

Scià, Puglia, Podere Castorani (Italie – Pouilles – 13,10 $)

C’est toute la matière fruitée du sangiovese qui se retrouve dans ce vin du sud de l’Italie. Une belle robe parée de reflets violacés, un nez subtilement épicé et des tanins souples font de ce vin un compagnon de la pizza et d’une brochette de poulet grillée au BBQ.

L’artiste Julie Corbeil a profité de son séjour en Suisse pour lire tranquillement son TRACES. TRACES VOYAGE ! Vous aussi, prenez un selfie avec TRACES et dites-nous où vous êtes. Courez la chance de recevoir un cadeau de remerciement pour votre fidélité. Tirage chaque mois.

© infographie TRACES

Ferme d’élevage bœuf Highland, veau Highland et daims Viandes de haute qualité et produits maisons

Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 19h 450 302-3246 19 juin 2015

11


SOCIÉTÉ Avoir son opinion Mimi Legault

J’avais 10 ans. À l’école, j’étais la meilleure au ballon-chasseur. Patricia, une nouvelle arrivée, démontra le même talent. Si bien que nous ne nous trouvions jamais dans la même équipe, question d’égaliser les chances. Je le dis sans prétention. Le prof d’éducation physique organisa un mégatournoi de ballon-chasseur dans la région. Pat et moi fûmes choisies pour représenter notre école. Je jouai comme un pied, fit perdre l’équipe et le trophée tant convoité. Devant les parents et amis venus nous encourager, Pat cria ces mots : Mimi Legault, t’es rien qu’une poche ! Revenue à la maison, j’étais inconsolable. Mon père me prit à part dans

son bureau et me dit : Sais-tu c’est quoi ton problème ? Les propos de Pat, eh bien, tu les as crus. À partir de ce jour, toute opinion, bonne ou mauvaise, a été passée à l’infrarouge de mon égo avant d’être acceptée ou non. Et si je refuse les idées d’un autre, je m’assure que ce sont bien ses pensées et non la personne que je rejette. J’ai été élevée dans un milieu de respect. Ma mère disait souvent : Chicanez-vous, mais demeurez polis. Ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui. Le fait qu’une croyance soit acceptée par une majorité ne signifie nullement qu’elle soit vraie. J’ajouterais même qu’elle a toutes les chances d’être insensée lorsque je lis ou entends des propos aussi ni-

gauds qu’obtus sur tous les réseaux. D’après ce que je comprends, on a droit à son opinion pourvu qu’on s’habille comme le troupeau et qu’on pense comme celui-ci. Fais dormir quelqu’un auprès des moutons, il se réveillera en bêlant. Je trouve qu’il faut une provision gigantesque d’estime de soi pour être apte à se passer de l’opinion des autres pour façonner la sienne. Ramer à contre-courant est épuisant, mais ramer, ça fait avancer ! On n’attrape pas une opinion comme on attrape la rougeole. Nous ne sommes pas dans l’obligation de faire vibrer nos violons tous sur la même corde. Et je n’ai pas besoin d’un béni-oui-oui qui acquiesce du bonnet. Pour ça, j’ai mon miroir.

C’est tellement facile de se conforter dans le prêt-à-penser de l’ami de Facebook. On croit avoir une opinion, alors qu’on répète celle de l’autre. Car, une fois qu’on est tombé dans un moule, on peut lui donner la forme qu’on désire. On croit agir, alors qu’on est programmé. L’humain souffre du syndrome des petits pois en conserve : tous verts, tous pareils, tous de la même grosseur. C’est la pensée du « tout l’monde le fait, fais-le donc ». L’opinion quasi inexistante du tiède me brûle au troisième degré. Le jour n’est pas loin où celui qui compilera les résultats d’un sondage se cognera contre la molle vertèbre de l’opinion publique : 100 % d’indécis !

Difficulté à écrire vos textes ? Laissez Mimi Legault vous aider.

lettres | discours | corrections | travaux scolaires | c.v. | autobiographies mimilego@cgocable.ca

Non fumeur, pas d’animaux… Nadia Laflamme

Ça vous dit quelque chose ? Quelquefois, on ajoute sans détour : personne seule, références exigées, tranquille, enquête de crédit. Oui, vous avez deviné : les fameuses annonces de location de logement. Certains voudraient bien y ajouter « pas d’enfants », mais ce serait discriminatoire, alors il vaut mieux s’abstenir. Pourquoi ne pas demander un curriculum vitae, imposer un couvre-feu ou n’accepter que des moines pour être assuré d’avoir la paix, tant qu’à y être ? Ces petites annonces en disent long sur le degré de tolérance de notre société ! Mais, la caractéristique que l’on retrouve le plus souvent demeure certainement « pas d’animaux ». Ah ! ces animaux, ils détruisent tout sur leur passage et les propriétaires doivent payer de leur poche pour réparer les

12

19 juin 2015

pots cassés. De leur point de vue, cela se comprend très bien. Pourquoi les propriétaires paieraient-ils pour des locataires irresponsables ? Mais d’un autre côté, l’interdiction des animaux de compagnie a des conséquences importantes, et elles se produisent inévitablement le 1er juillet de chaque année. À cette date, bon nombre de foyers qui déménagent se voient forcés d’abandonner pitou ou minou, car l’appartement dans lequel ils emménagent n’accepte pas les animaux. On abandonne ceuxci dans les refuges, mais aussi de la façon la plus cruelle qui soit : le long des routes. Conséquences : les municipalités et les refuges sont aux prises avec une surpopulation de chats et de chiens. « Le nombre d’animaux abandonnés à la SPCA de Montréal durant la période de déménagement

triple presque, passant environ de 600 à 1600. »1 Récemment, nous avons vu certaines municipalités dépourvues devant le phénomène de surpopulation animale interdire à leurs citoyens de nourrir et d’héberger les chats errants ! Il fallait y penser : on se débarrasse des chats en les faisant crever de faim. Génial, comme solution, Messieurs, Dames ! Il y a, bien sûr, les familles contrariées et peinées à l’idée de se séparer de leur animal – membre à part entière de la famille –, mais également les personnes seules ou les personnes âgées qui, bien souvent, n’ont comme seul ami que leur compagnon à quatre pattes. Celui-ci devient alors leur confident, leur source unique d’affection, remplaçant parfois l’être cher disparu. Quiconque s’arrête un peu à cette réalité voit bien ce que cela a de

cruel que de séparer le maître de son animal. Évidemment, la surpopulation animale ne concerne pas uniquement les propriétaires de logement. Nous devons tous prendre nos responsabilités : faire stériliser nos animaux, ne pas abandonner nos compagnons à la moindre difficulté rencontrée, respecter les lieux qu’on loue ou faire preuve de bonne foi en donnant un dépôt au propriétaire qui accepte qu’on emménage avec notre animal. Vous pouvez aussi changer la loi qui interdit dans le bail de location les animaux de compagnie en signant la pétition à cet effet en ligne. Chaque petit pas fait une grande différence. 1- www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/ petition/Petition-5165/


COURRIER DES LECTEURS

Mes articles préférés dans TRACES sont la section « Techno », où j’en apprends beaucoup sur les applications qui peuvent faciliter notre vie. J’adore regarder et apprendre ces nouveautés, en particulier ce qui me convient le plus selon les suggestions, et les télécharger !

Quels sont vos articles préférés dans TRACES ?

Ensuite, j’aime les informations sur les Laurentides pour rester à jour concernant ce qui se passe dans notre environnement, les chroniques sur le vin, les entrevues qui parlent de l’humanité et de la société en migration et, finalement, la section « Sortir », avec les activités à venir !

J’ai pris connaissance de votre magazine par le numéro du 15 mai 2015. Voir que Claude Jasmin y avait écrit un article m’a incité à le lire. Mais pour répondre à votre question, c’est la dernière phrase du texte de Gisèle Bart… « Quand ça vire en rond dans son cœur, dans sa tête, dans son âme, quand y a personne à bord, la vie, c’est comme la mort. »

J’adore TRACES. J’utilise aussi bien souvent vos pages couvertures comme sujets d’analyse avec mes jeunes au secondaire, telles que celles du vol. 9, no 6 et les précédentes. Vous faites un merveilleux travail. Stephanie Tremblay

Luc Marion, Montréal

Mes articles préférés de TRACES ? Il y en a plusieurs, mais disons que l’entrevue est un incontournable. Aussi, les sections « Laurentides » et « Sortir » piquent ma curiosité et me tiennent au courant des événements de la région. Merci pour les concours. C’est généreux de votre part. Benoit Trudel, Val-Morin

Mes articles préférés dans TRACES sont ceux portant sur la techno, comme 9 applications destinées aux pères actuels et futurs. J’ai bien aimé, même si c’était davantage proposé pour les hommes. Et j’aime les articles de la section « Vie » Quel âge avez-vous ?. Merci ! Karine Phaneuf, Blainville

Détails du concours page 15. Bonne chance...

Je lis votre magazine chaque mois et je trouve tous les articles fort intéressants, et surtout les entrevues. Merci ! Marie-France Lacaille

Mes articles préférés dans TRACES sont les sections « Techno » et « Entrevue » et la pub des restaurants et des spectacles. Claudine Nadon, Saint-Jérôme

le feu et la transparence 11 et 12 juillet

Parc Georges-Filion, Saint-Sauveur

L’article que j’ai bien aimé est l’entrevue avec Guillaume LemayThivierge. Merci aussi pour les sorties spectacles. C’est un bon guide. Joane Lafontaine

Les artistes seront présents chaque jour pour vous proposer une grande variété d’objets utilitaires ou décoratifs.

Entrée gratuite

Samedi 12h - 21h // Dimanche 12h -18h

Un beau bonjour à toute l’équipe,

Infos : Passage d’Artistes : 514 833-8718

www.passagedartistes.com

Ma préférence est les entrevues avec les comédiens, mais aussi les éditoriaux, qui me permettent d’être mieux informée autant dans le domaine culturel, politique qu’artistique. Merci pour votre beau travail ! © infographie TRACES

Ginette Brunet, Saint-Jérôme (Commission scolaire Rivière-du-Nord)

19 juin 2015

13


SORTIR

•Salle André-Mathieu | 1 877 677-2040 | 475, boulevard de l’Avenir, Laval •Maison des arts de Laval | 1 877 677-2040 | 1395, boul. de la Concorde O., Laval •2 au 25 juillet MA PREMIÈRE FOIS

28 au 1 août •RACHID BADOURI

30 juillet et 6 août •SIMON LEBLANC

er

au 11 et •169au 18 juillet

• STÉPHANE ROUSSEAU

Mardi 23 Gilbert Charlebois pour la Saint-Jean-Baptiste

EN JUIN AU

2 au 5 juillet

Jeudi 25 Valérie Jalbert Vend. 26 Freddie James Samedi 27 DJ Prody-G Vend. 19 Pastel & Bruce Samedi 20 Valérie Jalbert

JEUDI

Lundi 29 David Fleury de La Voix

VENDREDI

SAMEDI

DIMANCHE

19

20

21

LUNDI Le Saint-Sau Pub Gourmand 22

HUGO Karine Gamelin

Joey Didodo Karine Ste-Marie

HOMMAGE À ELVIS

Flying Joes

25

26

27

28

29

Carl Tremblay

Dupré Millaire HUGO

Valectra Stephan McNicoll

Soirée Brésilienne Stephan LeMcNicoll Viking Valectra Bar Restaurant et Marina

2

3

4

5

Carl Tremblay

Joey Didodo Karine Gamelin

HOMMAGE À U2 Valectra

James Correa

58 Chemin Masson Ste-Marguerite Stephan McNicoll 450 228-3316

JUIN JUIL

236 Rue Principale St-Sauveur 450 227-0218

6

Plusieurs autres spectacles... Informez-vous ! 14

19 juin 2015


SORTIR

CONCOURS

BILLETS DE SPECTACLE À GAGNER ! Philippe Bond - 10 juillet Salle André Mathieu

Ma première fois - 11 et 23 juillet Maison des Arts de Laval

Rachid Badouri - 29 juillet Salle André Mathieu

Découvrez

LA TERRASSE LA MIEUX SITUÉE DE SAINT-SAUVEUR !

Cuisine Gourmande Maison Vaste Sélection De Vins NOMBREUSES IMPORTATIONS PRIVÉES

HOAURP4P@Y7 H

DREDI

LUNDI AU VEN

Quels sont vos articles préférés dans TRACES ? Écrivez-nous à : tirage@tracesmagazine.com

Tirage le 15 juillet parmi les participants

MUSIQUE LIVE !

Spectacles

GRATUITS

Tous Les Soirs

LUNDI, JEUDI, VENDREDI SAMEDI ET DIMANCHE 236, rue Principale St-Sauveur QC J0R 1R0

450-227-0218

350 ans du cheval canadien L’année 2015 célèbre les 350 ans du cheval canadien, joyau du patrimoine agricole du Québec et cheval national du Canada. Les premiers chevaux ont débarqué en Nouvelle-France au port de Québec, en juillet 1665, sous l’ordre du roi Louis XIV. Pour son 350e anniversaire, le cheval canadien reçoit de nombreux honneurs grâce au réalisateur et auteur Didier Parmentier, du festival Les Chevaux du Sud, en France. Notre collaboratrice Nathalie Daragon a été nommée déléguée officielle par la Fédération de producteurs des races patrimoniales du Québec afin de représenter le cheval canadien à ce festival.

19 juin 2015

15


Les Choix de Mimi 260, RUE PRINCIPALE, SAINT-SAUVEUR • 450 227-7182 Tailles régulières et fortes - de 1 à 3X

DESIGNERS QUÉBÉCOIS ET CANADIENS : LA BÊTE - Bijoux Exclusifs | DINH BA | EVE GRAVEL | BODY BAG BY JUDE | DONNA | ALYSEE MINO : Cape avec fourrure, modèle unique | SIMPLY | ARTEX EUROPÉENS : CATHY LESCA | MADO & LES AUTRES | MALOKA | KOKOMARINA AUTRES : ABACA | BERNIE MV (SOULIERS) | RED CORAIL | BABA | BUDDHA | KATHERINE BARCLAY

VARIATIONS | ROSHANNARA – MAT


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.