TRACES magazine #107

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Vol. 9 n o 11 - 25 sept. 2015 | MENSUEL GRATUIT | 20 000 EXEMPLAIRES CERTIFIÉS | IMPRESSION INTERGLOBE TC TRANSCONTINENTAL

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LANAUDIÈRE

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LAVAL

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MONTRÉAL

+ WEB

BERNARD FRANKE CHASSEUR D’IMAGES

Zoo de Granby , Photo : 2015 © Bernard Franke

LAURENTIDES


ÉDITO

Le con de Versailles

Photo : © EPV / Thomas Garnier

ANNIE DEPONT

Si l’on m’avait dit qu’un jour Louis XIV verrait un vagin monumental dans sa cour, qu’il fut de la reine ou de n’importe laquelle de ses favorites... Question pour la rentrée scolaire :

À votre avis, la célébrité de l’installation provient-elle : a)de l’œuvre elle-même, de ses lignes pures et subtiles ? b)de la matière dont elle est composée, à l’instar des sculptures de marbre et de bronze, ses voisines ? c)de son auteur, bardé de « prix internationaux » ? d)de son savoir-faire et de sa technicité ? e)de son sujet féministe (les femmes dans les alcôves du pouvoir) ? f)de son emplacement ? Le célébrissime artiste (n’attendez pas son nom) prétend « nous apprendre à mieux comprendre Versailles ». C’est

vrai qu’on n’attendait qu’un Britannique d’origine indienne, encadré d’un conservateur arabe, pour enfin être capables de capter la beauté et la signification des lieux. Veuillez m’excuser, la colère me fait déparler. Certes, Versailles était le domaine du pouvoir et de la luxure, mais il y a bien des limites à défigurer le patrimoine mondial. D’après les promoteurs très haut placés de cette exhibition heureusement temporaire, nous avions besoin, pauvres débiles que nous sommes, d’un tas de cailloux rouges autour d’un tuyau rouillé pour apprécier la majesté des lieux et apprendre – ô révélation – que, derrière un grand homme, il faut chercher la femme et tous ses attributs... y compris l’intelligence. La star du moment traite la France d’obscurantiste. C’est vrai que son tas de ferraille serait mieux compris dans la cour de Buckingham Palace. Chiche ? T’es pas cap’ ! Après tout, on

parle du vagin de la reine, sans préciser laquelle. Je fais donc, selon lui, partie « d’une minorité de gens (sic) pour lesquels tout acte créatif serait une mise en danger d’un passé sacralisé à l’extrême ». Tu as raison, mon grand, et je suis certaine que tu ne comprends pas non plus pourquoi on pleure sur les ruines de Palmyre. Toujours pour notre gouverne, le British ne veut pas être associé à l’Américain qui avait installé un sex toy gonflable place Vendôme – on ne fait pas joujou avec la concurrence. Mon Dieu que nous sommes rétrogrades ! Mais qui a autorisé cette mise en scène ?

Ce qui me navre, évidemment, ce sont les subventions accordées à ces gens-là. Il s’agit de la fuite en avant de la culture payée par toujours plus d’impôts réclamés par les dirigeants élus de nos pays dits civilisés.

vous dites… liberté d’expression ?

Oui, mais pas au détriment de la beauté (oui, oui, suggestive, mais souvent consensuelle), de l’éducation (chiffrable en ses résultats), du savoir-faire tangible et de la culture en général (vaste sujet). L’étiquette ART ne justifie pas toutes les provocations. Pour moi, et je sais que je vais faire hurler, L’Origine du monde n’est pas un chef-d’œuvre, autre que technique. Qui profane quoi ?

Sont-ce les lanceurs de peinture jaune sur le pétard rouillé ou estce « l’œuvre » de « l’artiste » dans un lieu sacré patrimoine mondial de l’humanité ? Le site de la Foire du Trône ne serait-il pas plus approprié pour de telles installations ? Évidemment, non car, sans profanation, pas d’ovation ! Je répugne à nommer ces usurpateurs et à publier des photos de leur félonie.

CONCOURS

BILLETS DE SPECTACLE ET SOIRÉE AU LOUNGE DE SAINT-SAUVEUR

À GAGNER !

Où trouvez - vous TRACES ? 2

25 septembre 2015

Écrivez-nous à : tirage@tracesmagazine.com Tirage parmi les participants

L’emportez - vous ? Le lisez - vous sur place ?


TECHnO

IPAD/IPHONE

Des applications utiles pour l’autre rentrée… la télévisuelle ! Dominic Guay La routine scolaire étant installée, il est maintenant temps de retrouver nos « programmes » de télévision préférés et de découvrir les nouveautés des télédiffuseurs. Par contre, la technologie mobile vient modifier nos habitudes. Découvrons quelques applications coupables de ces changements. Les câblodistributeurs

Les émissions

Tentant de freiner le mouvement de leur clientèle vers le débranchement, les compagnies offrent des applications mobiles alléchantes. Par exemple, les abonnés de Cogeco peuvent, grâce à TiVo, visionner sur leur téléphone ou leur tablette l’ensemble de la programmation offerte avec leur forfait en plus de télécharger des émissions pour ensuite les regarder hors ligne.

Quelques émissions de télé proposent une application liée à leur contenu. Par exemple, celle du jeuquestionnaire Le Tricheur, de TVA, offre de jouer en simultané lors de sa diffusion. La pêche +, de l’émission humoristique Les pêcheurs, offre du contenu inédit, comme la blague du jour et des gaffes de tournage.

Les réseaux de télévision

Les insatiables amateurs de hockey (LNH) et de soccer (MLS) trouveront leur compte en s’abonnant aux forfaits permettant de visionner tous les matchs offerts par les différentes ligues professionnelles. Attention ! il peut y avoir des embargos sur la diffusion des

Certains, comme Télé-Québec (Zone vidéo), TV5 et Radio-Canada (Tou. tv), offrent de revoir du contenu déjà diffusé. D’autres, comme V, proposent aussi de regarder leur réseau en direct au moyen de leur application.

Ligues sportives

matchs de nos équipes locales. Club Illico et netflix

Les « débranchés » apprécient ces deux applications. Un abonnement mensuel au coût d’environ 10 $ donne la possibilité de visionner leur contenu. Amateurs de séries américaines et de cinéma anglophone, choisissez Netflix. Du côté du Club Illico, on propose plutôt un important contenu francophone et québécois. Facebook, Instagram et Twitter

La majorité des émissions de télévision ont leur page Facebook, où vous obtiendrez de l’information supplémentaire sur l’émission aimée. Grâce à Instagram, vous aurez accès

à des photos inédites des différents plateaux de tournage. Enfin, sur Twitter, en utilisant le mot-clic de l’émission suivie, vous pourrez entrer dans la conversation avec les autres téléspectateurs ainsi qu’avec les animateurs et acteurs. YO Tv Guide et Tv Hebdo

Avec YO TV, impossible de manquer votre série favorite. L’application pourra l’inscrire à votre calendrier et même vous alerter l’heure venue. Pour les inconditionnels du TV Hebdo, sachez qu’il est possible de s’abonner à la version numérique du célèbre magazine.

2015 C63 AMG Coupé • 0-100 km/h 4.2 secondes. 507 ch de puissance entre vos mains: Jouissif! C 63 AMG COUPÉ ÉDITION 507 • PRIX TOTAL : 80 905 $*. Taux à la location

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OPInIOn Wow ! Patrice G. Llavador

Il est une triste constatation que nous pouvons faire en suivant l’actualité ou en nous informant sur le monde de la francophonie. La France nous a lâchés, et le chemin qu’elle suit dans le respect de sa propre langue n’est absolument pas le nôtre. Ce chemin est en fait une voie rapide qui s’écarte de plus en plus brutalement de notre nature profonde. Vous me direz que ce thème est éculé, redondant, et que la langue française file très vite, inéluctablement, vers une anglicisation de ses termes les plus anodins pour complaire à nos maîtres ès mondialisation. Il semblerait toutefois que nous en soyons arrivés à une imprégnation catastrophique et que le point de non-retour ait été franchi. Il n’est pas une compagnie française qui ne se monte, un service de l’Internet qui ne se crée, une campagne de publicité qui ne s’affiche qui ne porte un nom ou un texte en anglais. La plupart du temps avec un mauvais sens ou une faute, ou un « ’s » qui se balade n’importe où. Feuilletez un magazine français et vous verrez que les réclames de marques de voiture portent rigoureusement toutes un slogan en anglais, même et surtout les marques françaises. Ce slogan étant frappé d’un petit astérisque qui reporte à la traduction en minuscule quelque part au bas de la page. De la même manière, les compagnies nationales françaises, comme la SNCF ou Orange, pour ne citer qu’elles, se complaisent à offrir des services ex-

coup. Grammaticalement, l’adjectif précédant le nom, avant d’être la règle anglaise, était un usage courant dans le vieux français, qui donnait un sens plus ou moins fort selon la place de l’adjectif. Aujourd’hui, dans les scènes de la vie quotidienne française, cette particularité revient en force, non pas en mémoire de nos anciennes habitudes, mais encore une fois pour coller au globish. Il nous est arrivé de regarder avec intérêt des séries américaines et d’entendre des mots français sans arrêt dans les scénarios les mieux écrits. Ce n’est pas un effet miroir de ce qui nous arrive en français avec l’utilisation de mots anglais. Quand un Américain nous parle de « finesse », avec une prononciation sympathique, s’il utilise ce mot, c’est pour donner toutes sortes de sens qui échappent à l’anglais, comme pour sublimer son discours, laisser entendre qu’il connaît l’esprit des Lumières ou encore que la finesse française a un charme ou un sens bien particulier, étranger à la culture américaine. Sinon, pourquoi s’en servir ? L’inverse n’est peut-être pas vrai, et donc nous ne sommes pas en présence d’une symétrie. Eux parlent de finesse; nous, nous voulons accéder à leur puissance matérielle et tenter de nous placer sur la carte du monde. Eux veulent se singulariser; nous, nous voulons nous fondre dans la masse. Hélas, ce n’est pas encore fini. Partant du principe que la langue anglaise est volontiers onomato-

TRACES est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval et à Montréal.

DIRECTIOn DE LA PUBLICATIOn Annie Depont 514 833-8718 annie.depont@tracesmagazine.com

RÉvISIOn MAQUETTE Cynthia Cloutier Marenger

ASSISTAnTE Nathalie Daragon

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ADMInISTRATIOn 6, avenue Filion, Saint-Sauveur (Québec) J0R 1R0

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clusivement en les titrant en anglais. Fournissant ainsi une caution quasiment officielle à ce nouvel usage linguistique. Pas besoin de vivre en France pour constater ce phénomène diabolique. Nous avons dit dans ces colonnes que la langue anglaise elle-même n’est pas en cause dans l’usage qu’on fait d’elle, tant il est vrai qu’en ellemême, comme quasiment toutes les langues légitimes, elle est intéressante. Il est une expression que j’ai entendue plusieurs fois au Québec depuis longtemps : « Qui perd sa langue perd sa foi. » C’est indéniable mais, en allant un peu plus loin, on pourrait dire qu’en même temps que l’on perd notre foi, le vide ainsi créé se remplit d’une autre foi, celle de la dévotion envers nos nouveaux maîtres anglo-saxons. Il y a une vingtaine d’années encore, quand on rencontrait un Italien, on échangeait en français. Quand on croisait dans le monde un érudit, on avait le plaisir de parler avec lui notre splendide langue. Aujourd’hui, tout le monde bredouille avec une facilité d’imbécile un globish qui utilise environ deux cent cinquante mots et, d’un continent à l’autre, nous pouvons nous réfugier, ou nous perdre, dans le même moule indifférencié de la culture américaine. Mais il y a pire que ces petites histoires de vocabulaire emprunté, ce qui malgré tout a toujours été l’apanage mesuré des langues dites vivantes. C’est la syntaxe qui elle aussi en prend un

GRAPHISME Claire Delpla, CommunicDesign.ca communic@communicdesign.ca

25 septembre 2015

RÉSEAUX SOCIAUX Josée Brisson

TIRAGE 20 000 exemplaires

Prochaine tombée : 7 octobre

péique, dans ses verbes notamment, l’on commence en globish à donner de la substance à certaines interjections populaires. Je prendrai un seul cas parmi d’autres, le « wow » de stupéfaction d’une personne rentrant par exemple dans une chambre d’hôtel dont l’aménagement le remplit d’une intense stupéfaction. On parle alors d’un « effet wow ». Nul doute que bientôt un verbe sera inventé, suivi par une déclinaison à partir du substantif adéquat. Cet événement a franchi l’Atlantique ! Lors d’une écoute récente de France Culture sur l’Internet, un présentateur a commencé à s’approprier ce vocable simiesque de « wow », à mon grand désespoir. Il aurait pu parler de « l’effet ouah » ou de « l’effet m… alors » ou bien utiliser les nombreux adjectifs que le français pouvait lui offrir. Au moment où l’on découvre que les singes parlent de plus en plus « l’homme », de plus en plus l’homme parle en singe. Oupelaï ! Qu’il me soit permis de recommander ici l’ouvrage d’Alain Borer, De quel amour blessée : réflexions sur la langue française, paru chez Gallimard. Un personnage très attachant, qui souligne les apports de la langue française à l’anglais, dont la forme ainsi que la majorité du vocabulaire.

SITE WEB Michèle Potvin, Webgraf.ca michele.potvin@tracesmagazine.com DÉPÔT LÉGAL Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1922-3463 Toute reproduction des annonces et articles de TRACES est interdite sauf contrat spécifique.


RÉFLEXIOnS CLAUDE JASMIN

VIENS DONC, BEL AUTOMNE ! Le temps s’avance… Le si beau vitrail des feuilles mourantes vient, le froid d’octobre vient lui aussi, et ne plus pouvoir nager jusqu’au quai de l’ami. Fini de commérer et de… radoter (?) sur les habitus, us et coutumes observés des Laurentidiens (sic) des alentours. Cet autre voisin et ses yeux si malades, la jeune femme d’en haut de la côte qu’on entend pleurer sobrement, car elle a perdu son emploi, ce gaillard musclé qui part concourir avec espoir, cet enfant pas noyé sur le rivage de la mer Égée, mais hospitalisé, à cinq ans ! Cette fillette adoptée qu’on a vue rire hier matin, les bras chargés de jouets neufs. La vie, la vie… Le temps s’avance… Ce cher vieux voisin « à quai », 89 ans, toujours admirateur fou de nos collines, qui perd la voix, on dirait, qui cligne des yeux et qui me confie : « J’ai eu une belle vie, mon Claude, et ça me fait rien de m’en aller ! » Pars pas, Jean-Paul ! Avec qui irais-je jacasser ? À qui j’irais me confier ? À propos d’un frère cadet soudain disparu de nos radars, mys-

tère, qui ne veut plus parler avec personne de ma petite tribu (ni les voir). De ma grande – et vieille – sœur, notre deuxième mère, rue SaintDenis dans La Petite-Patrie, devenue inapte à faire tant et qui refuse d’aller en résidence. Petit drame courant… n’est-ce pas ? Aimer tant notre village ici que ma compagne de vie et moi éprouvons la même hantise : il faudra bien y aller un de ces jours, non ? Oh, merde ! Le temps s’avance… Les neiges vont redescendre du ciel et nous reverrons ces hordes de jeunesses glissantes, bâtons sous les bras, vêtus d’habits multicolores. Il y a plus d’un demi-siècle, nous n’avions, enfants montréalais, que le mont Royal – tramway à sept cennes pour un aller-retour –, que la côte des Hirondelles, à l’est d’Ahuntsic. Le temps s’avance... Nos testaments sont faits, tout est en ordre pour « ceux qui viennent », mais je garde l’espoir de mourir… à cent ans. Riez ! Ou même un peu plus, quoi ? Les nou-

velles médicales sont si prometteuses dans nos gazettes, pas vrai ? Un parent cher et très proche – 60 ans – m’écrit qu’il s’arrangera pour « partir », avec sa dulcinée du même âge, rendu à 70 ! Oh, ma peine ! J’ai vite expédié un long courriel : « … que je te voie pas, mon sacripant ! Tu verras, la vie livre encore de sacrés bons moments, malgré tout, malgré les douleurs de dos, ou le souffle devenu rare, ou ce cœur qui bat des chamades bêtes, ou l’arthrose qui s’épand partout… et le reste. Oui, l’existence ne cesse pas de nous épater tout jeune ou devenu tout vieux. Des riens : un beau matin clair, un étonnant soir de lumière rare, un petit resto goûteux découvert mal caché entre deux de nos collines, un oiseau qui reste encore avec nous. Cardinal, hier, ce matin, colibri et deux tourterelles tristes. Aussi : un ami oublié qui surgit, un livre épatant ou un film de grand talent, un documentaire étonnant à la télé, à la radio, hier, entendre, surprise, une musique exotique enchantée… »

Le temps s’avance… Devant les horreurs, réfugiés sans nombre du Proche-Orient, du Moyen-Orient, devant ce célèbre gamin noyé, non, pas le droit de toujours chialer, de râler. C’est une insulte grave à tous ces malchanceux du sort (géographique) de jouer l’accablé… pour des sottises. Je me suis promis, j’ai pris la résolution de rester optimiste, d’afficher l’appréciation de vivre par ici, de tenter de partager ma joie de vivre avec tout le monde. Quoi ? Mais oui, le temps s’avance, et il en est ainsi pour tous, pour l’ado dans sa petite détresse, pour le bambin inconsolable d’un jouet cassé, pour ce vieillard cacochyme qui peste, ne trouvant plus sa belle canne ciselée à pommeau d’ivoire ! Devant le bambin couché à jamais sur la grève… silence au moins – pudeur, une p’tite gêne essentielle –, silence, les grogneurs perpétuels ! Vos gueules !

Restaurant de cuisine régionale Terrasse, salons, salle de conférence

244, boul. Ste-Rose, Laval (Québec) H7L 1L9 450 625-0976

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© infographie TRACES

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SPECTACLE

Gilbert Patenaude, grand homme de chœur J Nancy R Lange

’ai longtemps rêvé, pendant les huit années au cours desquelles ma fille, alors enfant, faisait du chant choral, qu’un de mes poèmes soit chanté par un chœur. Cette année, j’ai eu cet immense privilège lorsque le compositeur Gilbert Patenaude a traduit en musique mon prochain recueil, Les Cantiques de l’eau, dans des arrangements pour chœur mixte, quatuor à cordes, soprano et baryton. L’œuvre qui en résulte et qui sera offerte pour la première fois au public le 1er octobre prochain, au Théâtre MarcellinChampagnat à Laval, m’a renversée dès la première écoute. J’aimerais aujourd’hui vous présenter le grand musicien qui en est l’auteur ainsi que l’homme que j’ai appris à connaître au fil de notre collaboration et dont le travail et la pensée auront eu sur moi une influence déterminante. L’enthousiasme et une calme détermination habitent Gilbert Patenaude, la force et la conviction de ceux qui ont trouvé leur juste place en ce monde et y jouent leur rôle, se donnant à plein sans se vider. Dès son plus jeune âge, la musique et le chant sont présents, comme une évidence. À sept ans, l’enfant commence avec bonheur à apprendre le piano chez les religieuses de L’Immaculée-Conception. Puis, avec le père Léonce Jacob, le chant choral s’installe pour de bon dans sa vie : « Nous étions plusieurs centaines de garçons à l’écouter au gymnase. J’avais le sentiment qu’il ne parlait que pour moi. » À 68 ans, directeur des Petits Chanteurs du Mont-Royal depuis 30 ans, fondateur de nombreuses chorales à Laval et ailleurs et professeur de chant choral au Cégep de Saint-Laurent, Gilbert Pate6

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Les Cantiques de l ,eau Al habetes de Nancy R. Lange

suivi de de Patrick Coppens

Musique de Gilbert Patenaude

naude a fait sa marque internationalement comme homme de chœur et a influencé une multitude de chanteurs et de musiciens. « Le chant est l’expression la plus profonde de la musique et de la communication humaine et, dans cette société presque idéale qu’est une chorale, tous sont au même niveau et on respecte le travail de chacun », dit-il. De l’Europe à la Corée, la musique, qu’il ne quittera jamais, l’aura fait voyager dans une foule de pays. On le dira scrupuleux puisqu’il passera sa vie fidèle à sa spiritualité, à ses valeurs et à sa femme, Thérèse. Neuf mois après avoir rencontré celle-ci à l’université, tous deux, premiers de classe, laisseront leurs études non complétées, au grand dam de leurs parents, pour partir vivre à Matagami, où Gilbert enseignera musique et matières générales au primaire. Puis retour à Montréal et Conservatoire, où il apprend tous les instruments et fait tous les emplois possibles en musique, de troubadour à Terre des Hommes à gérant d’orchestre et professeur. Hypersensible, le compositeur trouvera aussi à s’exprimer dans ses œuvres aux tonalités contemporaines où on respire ensemble dans le chant choral, ce creuset où les voix se fondent pour n’en former qu’une, comme un cœur partagé. Resté humble, l’artiste voit le grand concert créé pour célébrer la Journée mondiale de la musique en cette année de célébration du 50e de Laval comme un honneur : « Je veux être digne de ce qu’on me demande d’offrir aux Lavallois et au public qui viendra. » Gageons que ceux qui auront la chance d’assister au spectacle seront comblés !

Pour réserver des places pour le concert gratuit Alphabêtes/Les Cantiques de l’eau : www.cantiquesdeleau.eventbrite.ca ou 514 835-6442


CULTURE

L’Atelier de l’île a quarante ans

FAIRE IMPRESSION Nous avons alors formé des comités, avec Jocelyne Aird-Bélanger, Bonnie Baxter, Manon Regimbald et des membres essentiels et enthousiastes. Les projets ont pris forme, et l’ensemble porterait le titre fort approprié que Manon Regimbald avait proposé : FAIRE IMPRESSION. Grâce à la collaboration du Centre d’exposition de Val-David, deux expositions souligneraient notre 40e : FAIRE IMPRESSION EN DUO, menée par Bonnie Baxter, et FAIRE IMPRESSION – Arts du livre – Livres d’artistes, dont Jocelyne Aird-Bélanger, pendant plus de 20 ans directrice de l’Atelier et initiatrice de notre Carrefour des artistes du livre, serait la capitaine. Le point d’orgue du 40e serait FAIRE IMPRESSION AU ROULEAU COMPRESSEUR, une performance artistique devant public. Le poète Jean-Paul Daoust nous a gratifiés de L’Archipel, un poème pour inspirer 27 artistes dans la création de leurs livres d’artistes célébrant le 40e anniversaire de l’Atelier de l’île. L’administration de Val-David, toujours sensible à nos projets, nous a soutenus, et nous avons pu avoir accès à la petite gare au cœur du village. Quarante ans ! Quarante strophes d’un poème ! Quarante artistes ! Vingt étudiants de Bonnie Baxter, du programme Print Media de l’Université Concordia, vingt artistes membres de l’Atelier de l’île; pour un instant, Michel-Thomas Tremblay a rejoint Michel Beaudry conduisant le rouleau compresseur, imprimeur des 40 grandes œuvres de 36 x 48 pouces. Les belles matrices ont été visibles l’été durant autour du Centre d’exposition de Val-David. « La Beauté plante ses racines dans le ciel de ValDavid », a dit Jean-Paul Daoust... Une nouvelle fête réussie le 18 juillet 2015, et bien gravée dans les mémoires !

La suite : du 26 septembre au 15 novembre, l’exposition FAIRE IMPRESSION – Arts du livre – Livres d’artistes au Centre d’exposition de ValDavid. Manon Regimbald y présentera le corpus collectif des 27 livres d’artistes rassemblés par Jocelyne Aird-Bélanger et inspirés par le poème L’Archipel, de Jean-Paul Daoust, des livres d’artistes historiques des Éditions de l’Atelier de l’île et les livres d’artistes du projet Art nomade, qui ont voyagé à travers les bibliothèques de la MRC des Laurentides grâce au soutien du Pacte rural et au travail d’Hélène Brunet Neumann, chargée de ce projet. Sans oublier un autre duo, formé de Paul Ballard, un des artistes techniciens émérites de l’Atelier de l’île, et du fameux Richard Purdy. À ne pas manquer : vernissage le 26 septembre à 14 h ! Et c’est reparti ! Longue vie à l’Atelier de l’île !

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Claire : What you from come? from ? ClaireBrunet, Brunettitre : What waterwater do youdocome

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En 1975, en invitant ses amis artistes de ValDavid, en ouvrant grandes les portes de l’Atelier de l’île, Michel-Thomas Tremblay ne pouvait savoir que, 40 ans plus tard, ce lieu de travail dédié à la recherche, à l’expérimentation et à la production en estampe contemporaine qu’il fondait recevrait des centaines d’artistes de toutes origines et qu’il serait reconnu comme un pôle culturel unique dans les Laurentides. Dès 2014, constatant la proximité du 40e anniversaire de fondation de l’Atelier de l’île, j’ai alerté notre CA, nos membres, et parlé à MichelThomas Tremblay et à nos autres membres honoraires, Jocelyne Aird-Bélanger et Bonnie Baxter. C’était décidé, en 2015, on allait célébrer ! D’abord avec la Fête de l’estampe à l’Atelier, à laquelle nous inviterions les gens de culture de Val-David à créer une bannière pour le 40e, imprimée avec les membres, une idée de Claudette Domingue; puis en juin avec l’exposition-bénéfice À c’t’heure, c’est la fête ! avec 40 œuvres de Marilyse Goulet. Nous avons joint Manon Regimbald, la directrice du Centre d’exposition de Val-David, une précieuse collaboratrice et amie, et nous avons commencé à ourdir nos projets de grandes célébrations. Dès le départ, il est apparu opportun de revenir sur l’événement marquant de l’histoire de l’Atelier de l’île : L’île en l’île, une super performance d’impression au rouleau compresseur qui a eu lieu au Musée d’art contemporain de Montréal en 1983. Cet événement festif rassemblait des graveurs – Michel-Thomas Tremblay, Jocelyne Aird-Bélanger, Bonnie Baxter, Adriano Lambe –, des sculpteurs – Pierre Leblanc, André Fournelle –, des poètes – dont Clémence DesRochers, Janou Saint-Denis, Gilbert Langevin, Raôul Duguay –, des musiciens – dont Vincent Dionne et feu Dominique Tremblay, le génial compositeur au violon de métal – qui ont mené le bal des impressions de matrices, de poèmes gravés, coulés, sculptés, puis imprimés pour le plaisir du public présent et l’enrichissement de notre patrimoine culturel.

L’idée a été adoptée : on referait des impressions au rouleau compresseur !

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Marcel Achard, directeur

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1975 - 2015

CENTRE D’ARTISTES AUTOGÉRÉ DÉDIÉ À L’ESTAMPE CONTEMPORAINE RECHERCHE - EXPÉRIMENTATION - PRODUCTION - DIFFUSION RÉSIDENCES D’ARTISTES, FORMATIONS, EXPOSITIONS EXPOSITION AU CENTRE D’EXPOSITION DE VAL-DAVID 2495, rue de l’Église, tél.: 819 322-7474 FAIRE IMPRESSION - ARTS DU LIVRE - Livres d’artistes du 26 septembre au 15 novembre Vernissage le 26 septembre à 14 h EXPOSITION À L’ATELIER DE L’ÎLE Les mouches à l’école du butinage Exposition d’oeuvres nouvelles de Pierre Woerner, 3 octobre - 30 octobre 2015 Vernissage le 3 octobre à 14 h 1289, rue Jean-Baptiste-Dufresne, Val-David QC J0T-2N0, atelier.qc.ca, 819 322-6359, art@atelier.qc.ca

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Bernard Franke, chasseur d’images et passionné d’automobile, réussit une photo géante de Formule 1 de 15 pieds de long !

Avant 1995, Bernard Franke n’avait aucun talent pour la photo. Tout a changé lors d’un voyage en Arizona où il a eu la piqûre. Il a alors acheté un appareil photo et s’est mis à photographier des autos, notamment pendant des courses de Formule 1. Depuis, Bernard a photographié 17 Grands Prix du Canada et deux d’Europe.

Ses inspirations

Ses sujets photographiques

Pourquoi choisir cette photo ?

Au fil des années, Bernard s’est inspiré des techniques des plus grands pour développer son style. Il a eu la chance d’assister à des conférences de photographes réputés comme Bernard Brault et Art Wolfe, et a lu sur Moose Peterson, Dave Black, Tim Wallace, Thom Hogan, Annie Leibovitz et Ansel Adams.

Parmi les sujets autres que les automobiles, Bernard aime tout ce qui bouge, comme les photos d’aventure, les sites historiques et a un intérêt particulier pour les grands félins. Il est d’ailleurs un fier supporteur de Big Cat Rescue en Floride. Selon lui, le lion reste le félin le plus difficile à photographier.

« J’ai toujours rêvé d’une photo de F1 grandeur nature mais, à l’époque, je manquais d’expérience et le niveau de technologie d’impression n’était pas encore assez abordable pour un si gros projet », explique Bernard. Finalement, en 2014, après presque un an de procrastination, il juge ses photos prêtes pour le grand saut et entre

COURRIER DES LECTEURS Où trouvez-vous TRACES ? Mon épouse et moi avons pris hier, à notre IGA de Chomedey, à Laval, votre magazine TRACES. Je me suis empressé de le lire, car mon épouse a bien hâte de le feuilleter et de le lire elle aussi, comme chaque fois.

J’ai trouvé TRACES à la nouvelle boutique de livres usagés Lu et relu, aux Promenades de Saint-Sauveur. En plus, j’y ai rencontré un auteur de l’Association des auteurs des Laurentides qui avait écrit un article dans votre journal : « Une trêve pour le livre », Robert Riel... Belle rencontre ! Ginette Vaillancourt, Sainte-Sophie

Je trouve TRACES au IGA de Deux-Montagnes ainsi qu’à la bibliothèque de Sainte-Marthe-sur-le-Lac ! J’en emporte un pour moi, à lire à la maison, et un deuxième pour ma belle-mère, à Saint-Donat, qui ne l’a plus près de chez elle. Stéphanie Tremblay

Toujours très intéressant ! Merci beaucoup ! Raymond Bernier, Laval

Moi, je fais cette lecture pendant ma pause au bureau et laisse aux autres personnes la chance d’en profiter. Joanne Leclerc

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en contact avec Richard Wutzke du Studio RichArt, un artiste imprimeur de Sainte-Agathe-des-Monts. Bernard choisit une photo et travaille minutieusement le fichier pour que Richard procède à l’impression sur toile et à l’encadrement. Au total, quatre personnes ont été nécessaires pour compléter le projet. « Comme concessionnaire Mercedes, ce choix est très symbolique, car cette photo représente la première victoire de

l’équipe de Formule 1 MercedesAMG en sol canadien », nous apprend Bernard. Quel équipement et quelle technique ont-ils été utilisés ?

« J’ai commencé la photo en 1998 avec un Nikon F100, une lentille 300 F4 et des pellicules Velvia 50. En 2004, j’ai fait le saut vers le numérique. Depuis 2012, j’utilise un Nikon D3X “Full Frame”, une lentille Nikon 300 2.8 VR2 et un dou-

À question honnête, réponse honnête ! C’est ma compagne qui le dégote à la boulangerie artisanale de notre coin. Elle le lit sur place avec son café et son croissant et me l’apporte par la suite... Il me semble que ça sent les vacances ! Merci de travailler très fort pour nous donner une si belle qualité de magazine ! Lulu B.

Je trouve TRACES à la gare de train de Rosemère ou à mon IGA, à Laval, laquelle revue j’apporte chez moi. Puis je m’assois bien confortablement dans mon fauteuil avec mes deux bichons maltais bien allongés sur les genoux et je lis votre revue tranquillement. Très intéressant à lire et à relire. Longue vie à votre revue et à son équipe. Denis, Laval

bleur 1.4 qui me donne 420 mm. Cette photo, je l’ai prise en format “Raw”, sans monopied, à main levée, avec la technique du filé “Panning” », raconte Bernard. Contrairement à ce que plusieurs pensent, le photographe utilise une vitesse d’obturation basse pour capturer le mouvement de la monoplace. La postproduction, elle, a patiemment été accomplie en Photoshop CS5.

Photo de F1

L’impression grandeur réelle de la Mercedes AMG W06 Hybride F1 de Lewis Hamilton, gagnant du Grand Prix du Canada de juin 2015, est de 15 pieds sur 44 pouces. Elle est en exposition chez Franke Mercedes et toute personne qui désire la voir est la bienvenue. Bernard Franke est président de Franke Mercedes-Benz et Franke Volvo à Sainte-Agathe-des-Monts.

Un beau bonjour à toute l’équipe ! Demeurant à Saint-Jérôme et travaillant à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord, j’ai cette chance de recevoir votre revue à la réception de mon bureau, car je suis moi-même réceptionniste. Tout le monde se tiraille pour lire votre revue et, oui… encore une fois, ce mois-ci, la section « Opinion » nous invite à réfléchir grandement, et le Symposium de peinture très haut en couleur y met une touche de pur bonheur avec toutes ces couleurs et tous ces talents. Bravo à vous tous, vous qui êtes créateurs chacun à votre façon. Merci pour tout ! Ginette Brunet

Détails du concours page 2. Bonne chance...

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ÉDUCATIOn Enfants zoos et parents rois Mimi Legault

Septembre s’est présenté en classe avec sa horde grandissante de problèmes, dont ceux de la nouvelle génération que la comédienne Dominique Michel nommerait « cette grande race de démones », les parents rois. Remarquez qu’ils ne sont pas nés d’hier. Le phénomène débutait dans mes dernières années d’enseignement. Une amie enseignante à la maternelle m’a dit que l’une des mères, à la rentrée, lui avait demandé de ne jamais dire non à son fils parce qu’il ne reconnaissait pas le mot. Deux jours plus tard, après un refus de la prof, l’enfant a pété les plombs avec tellement de violence que l’enseignante a dû placer le pupitre du garçonnet dans un coin de

la classe par sécurité pour les autres enfants. La maman a riposté en envoyant ce mot : Au moins, pourrait-il choisir lui-même le coin ? C’est quasi criminel, un parent roi. Du haut de son trône, il décide de ce qui est bon ou pas pour son petit « nenfant ». Il engueule l’enseignante, la harcèle, la provoque. Décide de gérer la classe. Mais ce qu’il ignore, c’est que la vie est un boomerang. D’abord, il fait de son enfant ce que j’appelle un « enfant zoo ». Il le protège, le garde prisonnier dans son enclos ou ses jupes. Lorsque l’enfant arrive au secondaire, il est dégriffé, incapable de réagir devant les menaces. Une ado de 15 ans traduit bien ce changement : Ma mère n’étant plus là pour me « backer », j’ai été le souffre-douleur des élèves et des profs. N’ayant aucun outil pour me

défendre, j’en paie encore le prix dans ma vie en société aujourd’hui (Journal de Montréal, 30 août 2015). Danger ! Ces parents rois aux idées incendiaires aussi empesées qu’un col de chemise, je les voyais arriver et gruger mon précieux temps. Du pur concentré de rage. Parfois, ils allaient tellement loin dans leurs propos qu’ils me déstabilisaient. Je les sentais alors heureux comme des matous devant un bocal de poissons rouges. J’avais beau opposer mes arguments d’enfant zoo, rien n’y faisait. L’un d’eux m’a dit un jour que, pour faire une poule, il ne fallait pas écraser les œufs, mais bien les couver. Il faudra bien un jour donner un cours 101 à certains géniteurs, sinon ce phénomène, qui prend de plus en plus

d’ampleur, gangrènera tout le système. Un jour, j’ai écrit un mot à un père pour lui signifier que sa fille de six ans avait manqué de respect à ses petites amies et qu’elle refusait tout règlement de la classe. Il m’a répondu : Je vais continuer à lui donner une éducation non restrictive. Nous verrons plus tard. Eh bien, ce « plus tard » vient d’arriver.

Difficulté à écrire vos textes ? © infographie TRACES

Laissez Mimi Legault vous aider.

lettres | discours | corrections | travaux scolaires | c.v. | autobiographies mimilego@cgocable.ca

Mon poison bien-aimé Cynthia Cloutier Marenger

Ah ! Le sucre... Nous en consommons tous les jours avec délice. Comment résister à ces fraises de saison rouges et juteuses ? À ce cornet de crème glacée rafraîchissant au cœur de la canicule ? À cette barre de chocolat qui nous appâte au cinéma ? La plupart succombent à l’attrait et y trouvent bien du bonheur, pour ne pas dire de la délectation ! Mais si, au lieu d’être le plaisir inoffensif qu’il représente depuis quelques décennies, le sucre était en réalité toxique ? Loin d’être farfelue, l’idée commence à gagner du terrain depuis quelques années, et de plus en en plus de médecins et de nutritionnistes montrent du doigt les édulcorants de toutes sortes pour expliquer l’épidémie actuelle d’obésité et la hausse spectaculaire des cas de diabète1. 10

L’hypothèse de la toxicité du sucre ne date pourtant pas d’hier. En effet, dès les années 60, des recherches montraient ses effets pervers sur la santé, et notamment celles du Britannique John Yudkin, professeur en nutrition de l’Université de Londres, qui en 1972 publiait le livre Pure, White and Deadly. Avec un tel titre, on se serait attendu à ce que l’opinion publique s’alarme. Mais non. Étrange ? Pas si on connaît les tactiques employées par l’industrie du sucre à l’époque, qu’expose brillamment l’excellent documentaire Sugar Coated, de la réalisatrice d’origine montréalaise Michèle Hozer. Sorti en mai 2015 et accumulant les éloges depuis, le film fait un rapprochement probant entre les méthodes de l’industrie du tabac et celles de l’industrie du sucre pour cacher la vérité. Guerre de crédibilité menée contre Yudkin, diffusion d’études contra-

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dictoires, conflits d’intérêts, détournement de l’attention vers un coupable plus commode – le gras –, rien n’a été épargné pour faire croire que le sucre n’était rien d’autre qu’une calorie vide, c’est-à-dire sans valeur nutritive, mais sans danger. La firme de relations publiques alors engagée par l’industrie du sucre a même gagné l’« Oscar » de la publicité pour sa campagne dans les années 70, c’est tout dire. Et depuis, la consommation de sucre a explosé. En moyenne, par exemple, un Canadien en ingère aujourd’hui l’équivalent de 26 cuillères à thé par jour2, alors que l’Organisation mondiale de la santé recommande de ne pas dépasser 6 ! Normal, pourtant, quand on sait que du sucre est ajouté à 74 % de nos aliments préparés : céréales, yogourts, vinaigrettes, « barres tendres », craquelins...

Continuerons-nous de nous laisser manipuler par le lobby du sucre, au péril de notre santé et de la survie de notre système hospitalier, débordé ? Ou ouvrirons-nous les yeux et accepterons-nous de réduire notre consommation ? Ce ne sera pas facile, certes – le sucre, c’est si bon ! –, mais regarder Sugar Coated, c’est déjà ouvrir un œil. Pour visionner gratuitement le documentaire Sugar Coated (uniquement en anglais), rendez-vous au tvo.org/ video/documentaries/sugar-coated. 1- Selon l’Organisation mondiale de la santé, 600 millions de personnes dans le monde vivent avec un surplus de poids ou sont obèses, et 247 millions sont diabétiques. 2- Une pilule, une petite granule, TéléQuébec, émission du 16 janvier 2014.


TRADITIOnS Pompes et circonstances

Devant un état du monde où tous les gouvernements favorisent l’austérité et l’économie, où beaucoup de pays tentent de vivre en paix, mais sont constamment aux aguets devant les actes de violence, où plusieurs groupes font des efforts prodigieux pour combattre la propagation des maladies infectieuses et le manque de ressources alimentaires, l’emploi de symboles cérémoniaux parfois ostentatoires semble amplifier les contradictions et les dichotomies. Un symbole est un signe distinctif représentant un concept qui en est l’image ou l’emblème. Le drapeau d’une nation et le logo d’une entreprise sont les plus beaux exemples de symbole. Les animaux, qui semblent une façon de représenter un concept, sont hypocoristiquement et couramment utilisés aussi comme symboles : colombe-paix, castor-Canada, coq-France, aigle-é.-U. et Allemagne, âne-Catalogne, ours-Berlin, harfang des neiges-Québec, lion-Angleterre. Toutefois, le symbolisme est-il toujours d’actualité ? Si nous faisons abstraction de tous les éléments du domaine religieux, il existe malgré tout de nombreux concepts et images qui doivent être remis en question quant à leur utilité. Les symboles reflètent-ils encore vraiment notre identité et nos attachements actuels ? Dans la plupart des cas, ces attributs sont basés sur une longue histoire parfois complexe ne signifiant rien pour le commun des mortels. Bien qu’elle marque l’imaginaire, cette symbolisation soutient-elle vraiment encore nos valeurs ? Des exemples de ces insignes… Les toges de cérémonie avec collet en vison blanc pour les juges de la Cour suprême; le Gentilhomme huissier de la verge noire (déjà

aboli au Québec) au Parlement canadien; les 21 coups de canon pour certains événements (ou 15, 17, 19, 62, 103 coups pour d’autres !); la canne au pommeau d’or remise au premier bateau de l’année qui fait son entrée au port de Montréal; le protocole dans les ambassades, y compris la présentation des lettres de créance; l’ordre de préséance et l’ampleur de la garde d’honneur au cours des visites étrangères; l’emploi des sceaux pour officialiser certains actes; l’utilisation du latin dans le langage juridique; la loi anglaise qui stipule que la tour de Londres doit avoir six corbeaux résidents en permanence; la remise des clefs de la ville (où est la porte ?) à une personnalité; l’achat de chaussures neuves par le ministre des Finances avant la présentation d’un budget. « Le faste et l’orgueil sont des marques de petitesse », nous dit un proverbe éthiopien. Faudrait-il aussi dépoussiérer le décorum dans certaines règles de convenance de plusieurs situations cérémoniales ? En quoi cela dérogerait-il de l’étiquette et serait-il irrémissible ? « Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images », énonce Jean Cocteau. La solennité de la reconnaissance d’un fait ou d’un geste ne devrait pas automatiquement entraîner l’emploi, en grande pompe, d’apparat provenant d’une autre époque. Dans notre monde axé sur une économie plus robuste et une gestion sobre évitant tout faste, le symbolisme emblématique a-t-il encore une raison d’être ? Alors, pourquoi ne pas expurger certains symbolismes et rediriger le coût pour les maintenir et les entretenir vers des secteurs plus demandants, comme la santé et les finances publiques ?

© infographie TRACES

Robert Riel

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Plus de 200 activités culturelles dans les Laurentides. La région des Laurentides reçoit de la grande visite tout en célébrant le 7e art !

Les vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 septembre, dans toute la province, les citoyens sont invités à inscrire les arts et la culture au menu de leur fin de semaine. Avec près de 3 000 activités gratuites dans quelque 400 villes et villages des 17 régions du Québec, toutes les raisons sont bonnes de célébrer la richesse et la diversité de notre vie culturelle.

Les Journées mettent désormais en lumière une discipline artistique différente chaque année, et c’est le cinéma qui ouvre le bal ! Sans être obligatoire, cette thématique annuelle guide et colore l’ensemble de la programmation. Le nouveau volet numérique regroupe quant à lui des activités mettant le numérique au cœur de l’action et la création au cœur des expérimentations ! Lumière sur le 7e art ! Le thème du cinéma est l’occasion d’une foule de jumelages interdisciplinaires, de rencontres entre relève et artistes reconnus ainsi qu’entre grandes et petites organisations. Il fait surtout éclore des dizaines d’idées jamais explorées. Les Journées se réjouissent de la participation de nombreux artisans joueurs de l’industrie ainsi que des institutions, écoles et festivals voués à la production cinématographique. Les 300 activités touchant de près ou de loin au cinéma sont clairement identifiées dans le site, la brochure montréalaise et les publicités imprimées. À la découverte de la culture numérique Toute la fin de semaine, des dizaines d’activités alliant technologie et culture sont au programme du volet numérique. À Montréal et à Québec, les Journées de la culture tiendront notamment leur tout premier hackathon culturel, un marathon de trois jours visant à explorer les multiples avenues d’appropriation de la culture d’ici par le numérique. De tout pour tous ! Les organisateurs ont développé une programmation variée pour célébrer toutes les facettes des arts et de la culture. À SaintAdolphe-d’Howard, on pourra entre autres participer à une rencontre et discuter avec le réputé cinéaste André Mélançon, s’initier aux techniques de doublage à partir d’un court métrage présenté à la place Lagny à Sainte12

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Agathe-des-Monts, profiter d’un atelier d’improvisation vocale avec la talentueuse Chantal Gosselin au chalet Pauline-Vanier à Saint-Sauveur-des-Monts… Parmi les activités qui plairont particulièrement aux jeunes, une centaine sont frappées du sceau Choix famille Financière Sun Life. Ceux et celles qu’une culture émergente et innovante attire se tourneront vers les 55#MomentsLaCoop, sélectionnés par La Coop fédérée. Une vingtaine de circuits Par discipline, par lieu ou par regroupement d’artistes, plusieurs organisateurs ont uni leurs efforts et proposent des circuits qui multiplient les occasions de découvertes ! Ces parcours et circuits artistiques guideront vos pas à la rencontre des artistes et organismes culturels d’un quartier, d’un village ou même de toute une MRC ! « La culture est une aventure dont les acteurs n’ont pas fini de nous étonner, constate Louise Sicuro, présidente-directrice générale de Culture pour tous. Nous sommes particulièrement heureux de la réponse enthousiaste des milieux du cinéma et du numérique, qui participent en grand nombre à la programmation. Je suis convaincue que le public fera grâce à eux de belles et étonnantes découvertes ! » Des ambassadeurs culture à cœur !

qui

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Cinq personnalités allumées, aux parcours aussi riches que variés, ont accepté de témoigner de leur attachement à l’art et à la culture en endossant le rôle d’ambassadeurs. Merci à Anaïs Barbeau-Lavalette, Jean-Carl Boucher, Marie-Joanne Boucher, Pierre Brassard et Claude Deschênes.

Nos partenaires Les 19es Journées jouissent du soutien indéfectible de leurs partenaires de la première heure, le ministère de la Culture et des Communications du Québec et Hydro-Québec. À titre de partenaires associés, la Financière Sun Life et La Coop fédérée participent activement à l’essor de l’événement. Merci à Bell qui, depuis trois ans, accueille des artistes et profite des Journées pour inaugurer une œuvre née d’un partenariat avec Culture pour tous. Merci enfin à Bell Média et TC Media, transmetteurs essentiels du rayonnement de la culture à la grandeur du territoire, aux stations de radio qui mettent du temps d’antenne à notre disposition pour la diffusion de notre message publicitaire et à La Fabrique culturelle. Des découvertes culturelles au bout des doigts Personnaliser son programme ? Rien de plus facile ! Chacun peut élaborer un parcours à son goût et à sa mesure à partir de notre site : journeesdelaculture.qc.ca. Entièrement mis à jour et plus convivial que jamais, il permet d’explorer la programmation par jour, par discipline artistique, par public cible ou encore par région et est accessible sur tablette et téléphone intelligent. Suivez-nous sur Facebook, Twitter et Instagram et partagez découvertes et coups de cœur sous le mot-clic #Jdelaculture. Les Journées de la culture vous donnent rendez-vous les vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 septembre 2015. Culture pour tous Les Journées de la Culture sont orchestrées par Culture pour tous, organisme à but non lucratif dont la mission est de faire reconnaître les arts et la culture comme des dimensions essentielles du développement individuel et collectif en favorisant la participation citoyenne à la vie culturelle. Visitez le site culturepourtous.ca.


entrevue

DYANN RENÉ DE COTRET Artisane et peintre

Annie Depont

Une professionnelle

Lauréate du Prix des journalistes du Symposium de peinture de Prévost 2015, Dyann René de Cotret est venue nous rencontrer afin que nous fassions plus ample connaissance et que nous puissions à notre tour vous la présenter. Grande et belle femme au sourire contagieux, Dyann favorise avant tout le partage. « J’aime beaucoup aider les gens sans attendre de retour, dit-elle. Je suis positive à 150 %. » En tant qu’enseignante de son art dans des municipalités, des boutiques ou en privé, elle n’a jamais été avare de son temps ni de ses recettes : « J’aime les gens, j’aime donner et partager mes informations. Je suis une fille de technique. Je voulais toujours avoir quelque chose de différent des autres. »

Entendons-nous bien, cultiver son passe-temps ne la dispense pas d’être professionnelle : « Il faut choisir son emploi du temps et les personnes avec lesquelles on veut travailler. J’ai une clientèle qui souhaite allier art et décoration. Manoir, gîte, maison individuelle, boutique… Mais je refuse les demandes d’exclusivité et je travaille sur commande, pas en consignation. De plus, on ne négocie pas avec moi, comme certains pensent pouvoir le faire avec les artistes. Et pourtant, je ne suis pas une femme d’affaires. Lorsque je rends un service et qu’on me demande “Combien je te dois ?”, cela m’agace. »

Un talent familial

« Mon grand-père paternel faisait des peintures religieuses. C’était au temps où un artiste pouvait payer certaines factures en échange d’une œuvre. » Un art floral

« Depuis presque deux ans, j’ai opté pour la fleur. Pureté, beauté de la nature. C’est un sujet vaste et international. J’aime la lumière. » Un autre métier

Dyann René de Cotret a travaillé pour le gouvernement fédéral tout en s’adonnant à ses deux passions : la peinture et l’artisanat. Victime de son succès, elle se consacre désormais entièrement à son art et se dit très occupée. « Mais cela reste un passe-temps, précise-t-elle, car j’aime voyager avec mon mari, et il faut bien équilibrer les choses. » En effet, nous sommes en présence également d’une grande marcheuse, qui fait 8 km par jour, 7 jours par semaine, dans la nature : Mont-SaintBruno, P’tit Train du Nord, hauteurs de SainteAdèle, Val-David… « Je suis attirée par le Tibet », ajoute-t-elle.

Un produit soigné

Que ce soit sa peinture ou son artisanat, le produit fini est impeccable. Dyann travaille avec un médium riche et élégant : le verre liquide, qui donne à sa peinture un fini reflétant la lumière, qu’elle affectionne particulièrement. Son artisanat n’est pas banal, il est même étonnant : elle confectionne des signets de coin de page. On y va par plusieurs centaines pour les cadeaux d’entreprise. Elle en a 6 000 en stock, pour toutes les occasions (célébrations, mariages, baptêmes, funérailles…). Ce fut tout un plaisir de bavarder avec cette femme positive et lucide à la fois.

signet de coin de page

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SORTIR

•Salle André-Mathieu | 1 877 677-2040 | 475, boulevard de l’Avenir, Laval •Église Sainte-Rose | 1 877 677-2040 | 219, boul. Sainte-Rose, Laval 23 OCTOBRE, ÉGLISE SAINTE ROSE

•Valérie Blais

17 octobre

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•Matt Holubowski 24 octobre

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•Clémence Desrochers 1er octobre

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16 octobre Ligue laurentienne JEUNE JEUNE2 9 JEUNE 2 9 7 à 14 h au nov PUBLiC PUBLiC PUBLiC nov fév d’improvisation

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