D’IMPLANTATION
serre individuelle en maraîchage diversifié
GUIDE
D’IMPLANTATION
serre individuelle en maraîchage diversifié
Ce projet est financé par l’entremise du Programme Innov’Action agroalimentaire, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.
DROITS D’AUTEUR
Il est interdit de reproduire, de traduire ou d’adapter cet ouvrage sans l’autorisation écrite du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) afin de respecter les droits d’auteur et d’encourager la diffusion de nouvelles connaissances.
AVERTISSEMENTS
Au moment de sa rédaction, l’information contenue dans le présent guide était jugée représentative du secteur maraîcher en serre au Québec. Son utilisation demeure sous l’entière responsabilité du lecteur.
Les marques de commerce mentionnées dans ce guide le sont à titre indicatif seulement et ne constituent nullement une recommandation de la part des auteurs ou de l’éditeur.
La publicité insérée dans ce document concrétise l’appui du milieu à la parution de l’ouvrage. Sa présence ne signifie pas que le CRAAQ en approuve le contenu et cautionne les entreprises et les organismes concernés.
Dans le présent document, le genre masculin est utilisé uniquement pour alléger le texte, s’il y a lieu.
Pour citer cet ouvrage : Thériault, J., C. Coutin-Beaulieu, A. Le Mat, Y. Martin, P.-A. Taillon et J. Leblanc. 2023. Guide d’implantation : Serre individuelle en maraîchage diversifié. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec. 140 p.
POUR INFORMATION ET COMMENTAIRES
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418 523-5411 | 1 888 535-2537 | client@craaq.qc.ca | www.craaq.qc.ca
© Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, 2023
PCUA0110
ISBN 978-2-7649-0708-5 (PDF)
ISBN 978-2-7649-0707-8 (version imprimée)
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives Canada, 2023
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2023
Le gouvernement du Québec est FIER DE SOUTENIR
LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR SERRICOLE
Consultez Québec.ca/serres pour en savoir plus sur ce mode de culture
RÉDACTION
Jacques Thériault, agr., M. Sc., associé principal, Climax Conseils SENCRL
Charlotte Coutin-Beaulieu, agr., CPI, conseillère en productions maraîchères et fruitières, Groupe Pleine Terre inc.
Anne Le Mat, agr., MBA, conseillère aux entreprises, CETAB+ Yveline Martin, agr., conseillère en régie biologique, Club Bio-Action du Groupe Pleine Terre
Philippe-Antoine Taillon, agr., conseiller expert en cultures légumières et fruitières en serre, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Direction régionale de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches
Jenny Leblanc, agr., conseillère régionale en production maraîchère abritée et en plein champ, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Direction régionale de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches
RÉVISION
Dany Boudreault, dta, associé, Climax Conseils SENCRL
Sébastien Couture, agr., M. Sc., associé, Climax Conseils SENCRL
Isabelle Fréchette, agr., conseillère en serriculture et en agriculture urbaine, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Direction régionale de la Montérégie
Jenny Leblanc, agr., conseillère régionale en production maraîchère abritée et en plein champ, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Direction régionale de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches
Philippe-Antoine Taillon, agr., conseiller expert en cultures légumières et fruitières en serre, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Direction régionale de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches
COORDINATION ET ÉDITION PAR LE CRAAQ
Maude Lachance, chargée de projets
Ghislain Danyod, chargé de projets
Lyne Lauzon, chargée de projets aux publications
Marise Breault, réviseure linguistique, La boîte de correction
CRÉDITS PHOTOS
Page couverture : CRAAQ.
Climax Conseils, CRAAQ, Heat Seal LLC, Ghislain Jutras (L’Odyssée Bio de Gigi), Les Industries Harnois inc., Les Serres Guy Tessier inc., Maritime Greenhouse Connections, Philippe Morissette, Solo, Philippe-Antoine Taillon, Gilles Turcotte.
REMERCIEMENTS
Les rédacteurs et le CRAAQ remercient toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce guide.
AVANT-PROPOS
Pourquoi un guide sur l’implantation d’une serre individuelle de 279 m2?
En 2021, plus de 69 % des quelque 600 entreprises de fruits et légumes de serre au Québec avaient une superficie de serre de 1000 m2 ou moins1. La plupart de ces entreprises utilisent la serre principalement pour compléter leur offre de produits biologiques de champ avec des cultures tuteurées, telles que la tomate, le concombre, le poivron, le haricot et l’aubergine, récoltées entre le début de juin et la mi-octobre. Considérant les coûts élevés d’acquisition des serres, les nouveaux producteurs débutent généralement avec une serre individuelle de 9,14 m sur 30,48 m, ce qui leur permet de combler un marché d’environ 100 abonnés par semaine.
Ce type de serre (Figure 1) n’offre pas tous les avantages associés aux complexes serricoles, notamment les économies d’énergie et de main-d’œuvre, les gains de productivité et la production sur 12 mois par année. Cependant, son coût d’acquisition nettement moins élevé que celui d’un complexe de serres est idéal pour de petites superficies et un calendrier de production qui exclut la saison froide.
Contrairement aux propriétaires de grandes serres, le producteur qui produit sur de petites superficies ne dispose pas toujours des ressources humaines spécialisées lui permettant de bien cerner ses besoins serricoles, de les exprimer convenablement aux fournisseurs de serres et de s’assurer que le produit final correspondra à ses besoins. Aussi, lors de sa première acquisition, le producteur opte parfois pour l’autoconstruction afin de réduire sa charge financière.
Ce guide s’adresse justement aux producteurs qui désirent produire, sur de petites superficies en serre, des légumes biologiques tuteurés au cours d’une saison de production débutant au plus tôt au début d’avril et se terminant au plus tard à la mioctobre pour un marché de vente de proximité au public. Il a pour but de les encourager à choisir et à installer les infrastructures et l’équipement adéquat pour ce type de production en saison courte.
Espacement des arches : 1,83 m
Hauteur libre A : 2,82 m
Hauteur totale B : 4,52 m
Panneau mi-toit C : 3,18 m
Ouverture enroulable F : 1,83 m
Gaine G : 0,61 à 0,76 m
Cet ouvrage a aussi pour objectif d’offrir aux conseillers et aux fournisseurs des outils d’aide à la décision qui les aideront à mieux établir les bases décisionnelles nécessaires aux choix des infrastructures et de l’équipement, à développer une vision commune avec le producteur et à mieux le seconder dans l’atteinte de ses objectifs de production.
Ainsi, ce guide commence, au chapitre 1, en sensibilisant le producteur aux différents défis que pose la production en serre : la disponibilité de l’eau et de l’énergie, les coûts d’immobilisation, les conséquences de ses choix sur les coûts en salaire et en chauffage, mais aussi les aspects légaux à considérer.
Au chapitre 2, il propose un exemple de budget d’investissement et de montage financier, en plus de rappeler l’importance du fonds de roulement.
Au chapitre 3, il aborde l’ensemble des éléments essentiels à la conception d’un projet de serre individuelle, que ce soit le choix du site, du type de serre et de son positionnement, les besoins en eau, le type de sol et son aménagement, le calcul des superficies nécessaires par culture pour combler les besoins du marché, la disposition des différentes cultures dans la serre, la budgétisation et les canaux de mise en marché, le choix de l’enveloppe de la serre, du type de ventilation, de systèmes de chauffage, d’irrigation et de fertilisation.
Pour terminer, le guide présente, au chapitre 4, la construction de la serre, de la préparation du terrain et l’acheminement de l’eau et des sources d’énergie à la pose du revêtement et de l’isolation, sans oublier l’installation de tout l’équipement en conformité avec les normes actuelles, considérant l’efficacité d’opération et d’utilisation des superficies.
Table des matières
ASPECTS À CONSIDÉRER CHAPITRE 1
Guide d’implantation : Serre individuelle en maraîchage diversifié
environnement confiné
La production en serre protège la culture des aléas climatiques, en plus de lui procurer des conditions environnementales optimisées. Cependant, l’environnement confiné de la serre est très favorable au développement des insectes ravageurs et des maladies. Il prive aussi la culture de certains bénéfices offerts par l’environnement extérieur, par exemple la protection des insectes bénéfiques indigènes et celle d’une partie des rayons ultraviolets du soleil. De plus, la serre empêche le lessivage du sol par la pluie. Ainsi, les apports (minéraux provenant des fertilisants ou de la source d’eau) excédentaires à la consommation des plants s’accumuleront dans le sol ou seront drainés dans l’environnement extérieur, ce qui en force la gestion raisonnée et optimale.
production à haute valeur ajoutée
La serre permet la production d’une culture à haute valeur ajoutée. Cependant, elle nécessite des coûts d’immobilisation et d’exploitation importants. Réussir n’est donc pas une option mais une obligation. C’est pourquoi une grande partie de la conception de la serre doit être orientée sur la capacité d’offrir un environnement idéal et uniforme sur toute la superficie de culture. Les équipements devront favoriser cette uniformité. Les sources d’ombrage et les structures encombrantes devront être évitées. Les coûts d’exploitation élevés exigent que chaque mètre carré soit efficace. On souhaite que la culture soit toujours en croissance optimale et que les opérations culturales se déroulent au bon stade de développement des cultures.
Pour réduire les coûts de chauffage de la serre, les transplants seront produits en pépinière et transférés dans la serre à des stades avancés. Ainsi, la durée de plein chauffage entre la plantation et les récoltes sera écourtée. Les transplants s’implanteront rapidement et sans arrêt de croissance, car le feuillage sera suffisant pour supporter la croissance aérienne et racinaire de façon simultanée. En pratique, on considère qu’une densité en pépinière de 12 à 15 plants/m2 avant le transfert dans la serre est un bon compromis entre l’optimisation des coûts de chauffage, les coûts de main-d’œuvre et la qualité des transplants.
mises en garde concernant quelques points importants
humidité
La gestion de l’humidité est probablement l’apprentissage le plus difficile à faire pour un producteur inexpérimenté. D’une part, les concepts physiques des phénomènes d’humidité sont complexes et, d’autre part, les coûts de chauffage associés à leur gestion sont très élevés. Par conséquent, le producteur hésitera généralement à investir dans la déshumidification la première année de l’implantation de la serre, jusqu’à ce que les maladies causées par une trop grande humidité engendrent des dommages importants.
En fait, dès la conception de la serre, on doit s’assurer que l’humidité ne sera pas continuellement remise en circulation dans la serre, que la condensation sera prise en charge et que l’évaporation de l’humidité du sol sera limitée le plus possible, tout cela afin que la seule source d’humidité provienne de la transpiration des plantes.
qualité de l’eau
Comme mentionné précédemment, l’eau peut contenir des minéraux qui s’accumuleront dans le sol. La qualité chimique de l’eau utilisée dans la serre doit donc répondre à des critères différents de ceux de l’eau communément utilisée au champ. Sans compter qu’une eau de mauvaise qualité augmente aussi les risques de colmatage des équipements d’irrigation et de brumisation.
L’eau qui entre en contact avec les parties consommables de la plante doit évidemment être potable pour limiter les risques pour la santé humaine (En coll., 2021). Par conséquent, une eau insalubre ne devrait jamais être utilisée, que ce soit pour la pulvérisation de produits phytosanitaires sur la culture, pour la brumisation ou lors des irrigations par aspersion.
type de sol
Les légumes fruits tels la tomate, le concombre, le poivron et l’aubergine sont très exigeants en eau et en fertilisants. Or, dans une serre, plusieurs facteurs, tels les mouvements d’air, les effets de bordure et le travail effectué sur les plants, peuvent affecter l’uniformité de leurs besoins. Pour minimiser ce manque d’uniformité potentiel, le sol devra être plat et homogène sur une bonne profondeur et il devra permettre un drainage suffisant pour équilibrer son contenu en air, en eau et en sels sur une base régulière.
Guide d’implantation : Serre individuelle en maraîchage diversifié
Par ailleurs, la valeur commerciale élevée du produit exige une pratique d’irrigation qui assure le confort hydrique de la plante en tout temps grâce à de petits arrosages réguliers. Un loam sableux ou un sable loameux sont les textures de sol les plus indiquées pour satisfaire à ces exigences. Certains sols organiques avec une bonne porosité pourront aussi supporter ce type de culture.
impacts des choix sur les besoins et les coûts en salaires
En saison courte (d’avril à la mi-octobre) dans une serre individuelle, le travail sur les plantes exige environ 2,5 h/m2 de culture, en incluant le temps nécessaire au conditionnement des produits de serre. Les coûts liés à ce travail représentent environ le tiers des charges variables (Guimont et coll., 2020). En complexe serricole moderne, ce coût est inférieur même si la saison de culture dure 12 mois. Dans une serre individuelle, l’utilisation d’outils mal adaptés pour le travail en hauteur (par exemple un escabeau) et l’absence de rails de guidage pour les chariots de travail sont les principales causes de cette différence (Thériault et coll., 2013). Dans ce contexte, le choix de la hauteur des broches de culture dans une serre individuelle doit être un compromis entre les besoins de la culture et ceux de la main-d’œuvre pour être efficace.
impacts des choix sur les coûts de chauffage
Dans une serre individuelle utilisée en saison courte, les coûts de chauffage représentent un autre tiers des charges variables (En coll., 2021). L’absence de production durant les mois d’hiver et la faible superficie rendent difficile la justification des fortes immobilisations requises pour les systèmes de chauffage à la biomasse ou même pour l’isolation des murs. La difficulté d’installation des écrans thermiques et le retour sur investissement qu’ils offrent sur de courtes saisons rendent aussi cet investissement non rentable.
Cependant, l’isolation périphérique du sol est réalisée pour permettre un réchauffement uniforme du sol au printemps. De plus, le chauffage du sol est fortement
recommandé pour les implantations en avril. Il n’est toutefois pas requis en mai, puisque normalement le sol est alors suffisamment réchauffé par le soleil et les températures plus clémentes.
aspects légaux à considérer avant, pendant et après l’installation
La définition d’une serre, selon plusieurs références, est la suivante : une serre est une structure métallique permanente entièrement fermée et recouverte de verre ou de plastique imperméable, qui reste en place toute l’année. Cette structure doit utiliser des équipements rudimentaires ou sophistiqués d’automatisation de l’irrigation et de régulation du climat.
Au sens de la loi (Code de construction du Québec, chapitre 1), une serre est donc considérée comme un bâtiment agricole, puisqu’il s’agit d’une structure ancrée de façon permanente au sol. En comparaison, un grand tunnel, un tunnel chenille ou un autre abri saisonnier mobile ne sont pas considérés comme des bâtiments agricoles, puisque ce sont des structures saisonnières qui ne peuvent supporter une charge supplémentaire reliée au poids de la neige pendant l’hiver.
Lors d’un projet de construction de serre, l’entreprise agricole doit, dans tous les cas, contacter sa municipalité pour valider la faisabilité du projet et sa localisation. Le Tableau 1.1 réunit les différentes réglementations pouvant s’appliquer aux serres avant, pendant et après leur installation.
Guide d’implantation : Serre individuelle en maraîchage diversifié
Tableau 1.1 Lois ou règlements susceptibles de s’appliquer aux serres
Élément
Permis de construction/ autorisation municipale
Organismes impliqués Loi ou règlement
Municipalité/MRC
Réglementation municipale liée aux distances séparatrices des cours d’eau, puits, bâtiments, propriétés et lignes de lots voisins, routes et autres dépendances ainsi qu’au zonage et aux usages permis sur le terrain (culture des végétaux à des fins agricoles, vente à la ferme, etc.)
Plans et devis signés et scellés par un ingénieur
Ministère de l’Enseignement supérieur
Loi sur les ingénieurs
Plans et devis signés et scellés par un architecte
Ministère de l’Enseignement supérieur
Loi sur les architectes
Résumé
L’obtention du permis de construction est nécessaire pour la construction d’une serre.
La municipalité évaluera, entre autres, la nécessité pour l’entreprise de déposer :
• Un plan et devis de construction, en lien avec la Loi sur les ingénieurs, lorsqu’applicable.
• Un plan et devis, en lien avec la Loi sur les architectes, lorsqu’applicable.
• Un plan d’implantation ou un certificat de localisation (arpenteur).
Voir le site Internet de la municipalité concernée.
Il est important de comprendre quels sont les bâtiments assujettis à la Loi et quels sont les plans dont la préparation est réservée aux ingénieurs. Utiliser ou permettre d’utiliser des plans et des devis qui ne sont pas signés et scellés par un ingénieur constitue une infraction pénale lorsque ces documents se rapportent à un ouvrage assujetti à la Loi sur les ingénieurs.
Un outil d’aide à la décision élaboré par l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) permet de déterminer si le bâtiment est assujetti à la Loi sur les ingénieurs et donc, si les plans et devis se rapportant à ce bâtiment doivent être signés et scellés par un ingénieur. L’outil peut être consulté à l’adresse suivante : https://www.oiq.qc.ca/publication/aide-a-la-decision-batiments/.
Des plans et devis signés et scellés par un architecte sont nécessaires pour la construction de tout établissement agricole (serre), sauf dans les cas suivants :
• Un établissement agricole ayant, après réalisation des travaux, deux étages et une superficie brute totale des planchers inférieure à 300 m2.
• Un établissement agricole ayant, après réalisation des travaux, au plus un étage et une superficie brute totale des planchers inférieure à 750 m2 ni à l’agrandissement ou à la modification d’un tel établissement ayant, après réalisation des travaux, au plus un étage et une superficie brute totale des planchers inférieure à 1050 m2
La culture dans des serres de petite superficie gagne en popularité au Québec. Pour le nouveau producteur ou celui qui souhaite compléter son offre de produits de champ, elle est idéale, car le coût d’acquisition d’une serre de 279 m2 est nettement moins élevé que celui d’un complexe de serres.
À petite échelle, la production en serre pose ses propres défis. Ce guide d’implantation d’une serre individuelle en maraîchage diversifié vise justement à les mettre en lumière et à proposer des solutions efficaces afin de réussir son projet. Il y est donc question de l’ensemble des éléments essentiels à la conception du projet : le budget d’investissement, la disponibilité des ressources (eau, énergie), le positionnement de la serre sur le site, le choix du revêtement, des types de systèmes de ventilation, de chauffage, d’irrigation et de fertilisation, sans oublier la construction de la serre et l’installation de tout l’équipement nécessaire.
Ce guide s’adresse principalement aux producteurs maraîchers diversifiés qui désirent produire des légumes en plein sol sur de petites superficies en dehors de la saison froide. Il intéressera aussi les conseillers et les fournisseurs appelés à seconder au mieux les producteurs dans l’atteinte de leurs objectifs.