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Découvertes
magazine
ÉVASION • PLEIN AIR • ART DE VIVRE • SPORTS
ENVIRONNEMENT
SPÉCIAL NORDIQUE Du Yukon au Labrador
WWW.DECOUVERTESMAG.COM CANADA 6,95 $$CA FRANCE FRANCE 6,956,95 SUISSE 10 FS BELGIQUE/LUXEMBOURG 7.50
Idée originale de
Annick et Steve McLean
Rédactrice en chef
Diane Laberge
Adjointe à la rédaction
Annick McLean
Collaborateurs Alain Bisson Marcel Bouchard Normand Casavant Pierre Challier Alain Dufour Patrick Fregni Claudine Hébert Guy Laliberté Yves Leblanc Directeur de projet Directrice artistique Graphistes Révision des textes Photo de la page couverture Publicité
Administration et comptabilité Impression Distribution Éditeur
Bertrand Lemeunier Mélanie Loisel Renée-Claude Ménard Anne Pélouas Catherine Provost Michel Ratté Guy Rivard Francis St-Pierre Audrey Vanslette Annick et Steve McLean Annick McLean Annick McLean Maxime Clément Diane Laberge Anthony Masini Loïc Jean-Albert©photographe Steve McLean Raymond Roy Michel Ratté Sylvie Ouellette Marilyn Tremblay Solisco Messageries de Presse Benjamin inc. Conception Grafikar
MAGAZINE DÉCOUVERTES est une production indépendante, publiée au Québec par Conception Grafikar et distribuée partout au Canada. Toute correspondance doit être adressée au 2, rue de l’Usine, Baie-Saint-Paul Qc G3Z 1Y1 t.418.435.5888 f.418.435.2068 info@grafikar.ca Magazine Découvertes et Conception Grafikar se libèrent de toute responsabilité par rapport au contenu des publicités publiées dans ses pages. Abonnement disponible en ligne : www.decouvertesmag.com La reproduction de MAGAZINE DÉCOUVERTES, en tout ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite de Conception Grafikar ou Magazine Découvertes. Dépôt légal : Bibliothèque du Québec, Bibliothèque nationale du Canada : ISSN 1916-1395
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ÉDITO PLUS GRAND QUE NATURE ! Depuis la parution de son premier numéro à l’été 2008, Découvertes a fait du chemin. En peu de temps, nous avons réussi à fidéliser un lectorat qui, de plus en plus, partage avec nous ses coups de cœur et découvertes. Notre site internet nous permet de créer des liens avec nos collègues voyagistes et les lecteurs sont nombreux à nous faire part de leurs commentaires. Afin de bonifier notre contenu rédactionnel et de rendre la lecture du magazine plus facile encore, nous avons créé différentes sections qui, nous l’espérons, vous serviront de références et de repères, le temps de votre passage dans nos pages. Pour cette édition hivernale, nous vous avons concocté un numéro spécial où il sera question de contrées sauvages encore peu explorées. Elles sont pourtant là, tout près. Étrangement, les touristes européens sont les premiers à les avoir découvertes et à y mettre le pied en traîneaux à chiens, en pulka ou en motoneige, que ce soit pour la chasse, la pêche, l’expédition pure ou l’observation de la faune éclectique (bœufs musqués, loups, caribous, guillermots, ours polaire) qui y règne en maître. Nos stylos de glace ont errés sur ces terres de froidure du grand nord, au cœur de l’Arctique, du Yukon au Labrador en passant par l’Île d'Ellesmere. Des terres sauvages où les forces de la nature sont omniprésentes, des endroits où l’on ne peut qu’entrer en contact avec soi-même tellement on s’y sent petit dans l’infiniment grand. Bonne découverte !
Diane Laberge, rédactrice en chef
photo Nord Expe
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BRANCHÉ LA CHRONIQUE TENDANCES par
Guy Rivard,
Horwath HTL
On recense dans les 50 plus importantes villes du Québec les deux tiers de la population de la province. Ces citadins sont plongés dans un quotidien où une quasi absence de faune et de flore explique en partie, ici comme ailleurs sur la planète, l’engouement pour les paysages plus grands que nature quand vient le temps de choisir sa destination vacances ou de pratiquer une activité de plein air. On assiste à coup sûr à un retour aux sources, semblable aux pratiques des camps de pêche et de chasse d’antan, sauf que la pratique a depuis été démocratisée et qu’elle va maintenant beaucoup plus loin que le prélèvement d’espèces fauniques. L’écotourisme d’aujourd’hui repose sur une tendance de préservation, de mise en valeur, d’interprétation et de compréhension de notre environnement. Plus que tout, la recherche d’authenticité prédomine dans une quête d’expériences en symbiose directe avec la nature environnante. Alors qu’on sait que la majorité des québécois s’adonne à des expériences écotouristiques, environ le tiers d’entre eux le fait à proximité des zones urbaines, ce qui laisse une proportion substantielle d’adeptes à la recherche d’expériences d’immersion souvent en lien avec les attributs de nordicité de notre territoire. Il y a pour ces adeptes d’expériences inusitées une forte propension à repousser davantage les zones géographiques à explorer. Ainsi, il y a aujourd’hui au Québec une forte tendance pour l’expédition touristique authentique et hors des sentiers battus, sans toutefois négliger l’aspect confort. Cette recherche d’un confort accru doublé d’une authenticité préservée qualifiera de plus en plus le développement des pratiques propres au tourisme d’aventure. Le glamping existe depuis fort longtemps dans plusieurs zones écotouristiques établies de la planète et cette tendance est aussi palpable au Québec.
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ICI | LES PARCS EN HIVER Les Parcs en hiver : nous sommes ouverts !
SPÉCIAL NORDIQUE Exploration de l’Arctique, du Yukon au Labrador, en passant par l’Île d’Ellesmere.
CARNET DE VOYAGE Récit d’une croisière en Arctique qui ne laisse pas de glace !
SOMMAIRE
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PAGE D’HISTOIRE
ENTREVUE
BON APPÉTIT
PÔLE NORD : zone à protéger. Sortez vos gants blancs !
L’ODYSSÉE DE L’ESPACE DE GUY LALIBERTÉ
De la Méditerranée plein la gamelle, version Patrick Fregni
Son goût des voyages et de l’aventure, de la terre aux étoiles.
Pour un sac à dos plein d’énergie : conseils d’une nutritionniste.
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ACTUALITÉS
PROFIL
SPORTS ACTUELS
Quoi de neuf cet hiver ? Nouveautés et trouvailles partout au Québec.
D’UN OCÉAN À L’AUTRE
SNOWKITE : quand Éole est roi !
Bertrand Lemeunier photographe : véritable fou roulant !
SKI ALPIN : Soleil rouge sur Red Mountain (C.B.).
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ART DE VIVRE
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LE COUP DE CŒUR DE MARCEL BOUCHARD
TENDANCE MODE
Sorties de montagnes : le ski de chalet à son meilleur !
Vêtements et accessoires incontournables pour un hiver bien au chaud.
32 AILLEURS NORVÈGE EXTRÊME : Wingsuit jumping ou vertiges assurés !
Du snowkite au kitesurf !
PÔLE NORD :
GANTS BLANCS OBLIGÉS !
L’ARCTIQUE EST L’ENDROIT IDÉAL POUR OBSERVER LES AURORES BORÉALES, RIVALISANT AVEC LES PLUS BEAUX SPECTACLES DE LUMIÈRES AU LASER.
photo Heiko Wittenborn / Association touristique du Nunavik (ATN)
PRÈS DU CERCLE POLAIRE ARCTIQUE, LES HEURES DE CLARTÉ ATTEIGNENT LES 24 HEURES PAR JOUR LE 21 JUIN PUIS DIMINUENT JUSQU’À LA NUIT COMPLÈTE, LE JOUR (OU LA NUIT) DU 21 DÉCEMBRE. LE PERGÉLISOL EST CARACTÉRISTIQUE DES RÉGIONS POLAIRES. LE SOL EST GELÉ EN PERMANENCE ET SUR DES PROFONDEURS ALLANT JUSQU’À 600 MÈTRES, MÊME SI LA SURFACE PEUT DÉGELER EN ÉTÉ.
PAGE D’HISTOIRE par Diane Laberge
Qu’est-ce que le Pôle nord outre le légendaire pays des rennes et du Père Noël ? Qu’appelle-t-on le Grand Nord, l’Arctique ? Sachez que le Pôle nord se situe au milieu de l’océan Arctique et est couvert en permanence par la banquise. C’est le point le plus septentrional de la planète. La première exploration du Pôle Nord est encore aujourd’hui contestée et serait attribuable à l’américain Frédéric Cook, selon les uns, ou à son compatriote Robert Peary, selon les autres. De son côté, le nom Arctique vient du grec ancien arktos qui signifie ours. La région arctique se définit selon plusieurs aspects. D’abord, lors des solstices, il y fait jour ou nuit pendant vingt-quatre heures. La courbe isotherme y oscille autour des 10°C en plein mois de juillet marquant ainsi la limite au-delà de laquelle les arbres ne poussent plus. La toundra y reçoit chaque année autant de précipitations que la plupart des déserts, c'est-à-dire vraiment très peu.
LE NUNAVIK, SITUÉ AU NORD DU 55E PARALLÈLE, EST LA RÉGION LA PLUS NORDIQUE DU QUÉBEC. ON CONFOND SOUVENT LE NUNAVIK ET LE NUNAVUT. TANDIS QUE LE NUNAVIT EST UN TERRITOIRE QUÉBÉCOIS, LE NUNAVUT APPARTIENT AU CANADA AU MÊME TITRE QUE LE YUKON ET LES TERRITOIRES DU NORD-OUEST, DONT IL FAISAIT PARTIE JUSQU’EN 1999.
L’Arctique canadien est vaste et saisissant. Ses grands espaces auraient été habités, il y a 17 000 ans. Aujourd’hui, l’Arctique canadien comprend le Yukon (32 335 habitants), les Territoires du Nord-Ouest (42 940 habitants) et le Nunavut (31 555 habitants). Malgré son climat rigoureux, le territoire regorge d’une faune merveilleuse. Plus que tout, on y tombe sous le charme de la population qui l’habite, parfaitement adaptée au froid et aux conditions extrêmes du territoire. Dans la vie de tous les jours, les préfabriquées ont succédé aux igloos et les motoneiges aux traîneaux à chiens. Le tourisme s’y développe à une vitesse incroyable, représentant à la fois une opportunité et une menace. L'augmentation de la présence humaine risque de détruire progressivement l'habitat naturel, l’Arctique étant très sensible à l'érosion des sols et à la perturbation des rares lieux de reproduction des espèces animales locales. VISITEURS, SORTEZ VOS GANTS BLANCS !
ACTUALITÉS NATURE SPA À POHÉNÉGAMOOK
Une yourte au milieu de nulle part, chauffée au bois, accessible en traîneau à chiens ou en raquette. Voilà là une expérience des plus inusitées à vivre en famille ou entre amis cet hiver. De la terrasse avec vue imprenable sur le fjord du Saguenay, vous y Vous avez envie d’une expérience souterraine absolument unique ? apprécierez les paysages Grâce à votre lampe frontale, explorez la Caverne Laflèche à Val-desMonts et découvrez un monde féerique composé de stalagmites et de enneigés, le chant des stalactites de glace géantes ! Faites le « test de la noirceur » et écoutez la oiseaux, le souffle du vent dans les arbres et le « roche musicale ». www.aventurelafleche.ca bruit des glaces qui AVENTURES BLANCHES EN UNE NUIT DE GLACE AU BIC dérivent sur le Saguenay. HAUTE-MATAWINIE Qui a dit que l’hiver était Des expéditions (24 h) Une belle meute de voyageurs du ennuyant ? Vivez une expérience sont offertes à partir de froid vous fera découvrir des qui sort de l’ordinaire en passant 299 $/adulte incluant la paysages enchanteurs lors de la nuit dans un igloo au Parc nuitée, le déjeuner et le randonnées de courte ou longue national du Bic. Des forfaits souper, 2 demi-journées durée. Attelez vos chiens de incluent tout l’équipement de traîneau à chiens, traîneaux et ressentez l’appel de la nécessaire pour passer la nuit l’encadrement par un forêt en compagnie de guides confortablement incluant guide professionnel et dynamiques et passionnés. De la raquettes, traîneau de transport, tout l’équipement. mi-décembre à la fin mars. duvet, matelas, etc.
STALAGTITES OU STALAGMITES ? SUIVEZ LA FLÈCHE !
www.ferme5etoiles.com
www.chientraineaux.com
www.quebecmaritime.ca/parcbic
photo Tourisme Outaouais
NUIT EXOTIQUE AU SOMMET DU FJORD
Le centre multi-activité Pohénégamook Santé Plein Air a inauguré l’hiver dernier ses nouveaux bains nordiques. Situé à flanc de montagne, Nature Spa Pohénégamook propose l'ultime expérience des bains nordiques, à travers un ravage de quelque 500 chevreuils. Conjuguez relaxation et grande nature ! www.quebecmaritime.ca/santepleinair
AU PAYS DE LA MOTONEIGE Saviez-vous que Lanaudière est depuis longtemps considéré comme le pays de la motoneige ? Avec ses 2 300 kilomètres de sentiers et ses 10 circuits à travers la région, Lanaudière propose de tracer son propre itinéraire à partir de la version interactive de la carte des pistes disponible sur le site www.lanaudiere.ca
MOTONEIGISTES : LA BAIE JAMES VOUS ATTEND ! Une nouvelle carte de pistes de motoneige 2009-2010 est maintenant disponible pour les sentiers de motoneige de la Baie-James et Eeyou Istchee. Informez-vous sans frais au 1 888 748 8140.
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MONT TREMBLANT : FAITES VOS JEUX ! Voilà maintenant une raison de plus de se rendre à Tremblant puisqu’un tout nouveau casino y a ouvert ses portes en 2009 et se propose de vous en faire voir de toutes les couleurs. Avec ses 400 machines à sous et ses jeux de table (baccara, craps, batille, black jack et poker), Le Casino de Mont-Tremblant propose des tournois de poker Texas Hold’em sur une base régulière ainsi que des tournois de poker « sit and go » sans limite, sur demande, et ce à tous les jours. Qu’attendez-vous pour l’essayer ?
RAQUETTES, LÉGENDES ET CHOCOLAT ! Venez vivre une aventure unique : une excursion nocturne en raquettes dans le parc de la Gatineau avec un guide professionnel ! Contes et légendes ainsi que porto et chocolat sont au rendez-vous. Ce périple nocturne se conclut par un souper table d’hôte au réputé restaurant L’Orée du Bois. La lampe frontale et les raquettes sont incluses. reservations@tourisme-outaouais.ca
LE GEOS DE SACACOMIE L’Hôtel Sacacomie de Saint-Alexis des Monts a ouvert cet été un spa unique en son genre : Le GEOS. En grec, le nom signifie terre. Avec ses 24 puits géothermiques d’une profondeur de quelques 150 mètres creusés à même le roc, le nouveau spa écologique a été implanté en pleine forêt surplombant l’impressionnant lac Sacacomie. Allez y vivre les bénéfices d’un traitement choc chaud/froid, en rupture totale avec un quotidien au rythme effréné. www.geos-spa-sacacomie.com
MARCHÉS DE NOËL Bien connus en Europe, les marchés de Noël font de plus en plus leur apparition de l’autre côté de l’océan. Ne manquez pas le Marché de Noël Joliette/Lanaudière, du 2 au 24 décembre et celui de Baie-SaintPaul /Charlevoix, du 4 au 20 décembre, du vendredi au dimanche. Venez y vivre la féérie de Noël, avec vin chaud et produits du terroir. Faites-y vos achats de Noël en profitant de l’ambiance animée et festive. Plaisirs assurés !
EXPO NATURE DE
CHICOUTIMI
AU PAVILLON SPORTIF DE L’UQAC DU 8 AU 11 AVRIL 2010 EXPO NATURE DE
RIMOUSKI
AU COLISÉE DE RIMOUSKI DU 16 AU 18 AVRIL 2010
WWW.SALONEXPONATURE.COM
sur notre espace web
www.decouvertesmag.com
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Les parcs en hiver par Anne Pélouas
LES PARCS NATIONAUX DU QUÉBEC REGORGENT D'ACTIVITÉS DE PLEIN AIR DONT ON PEUT PROFITER SEUL, EN COUPLE, EN FAMILLE OU ENTRE AMIS, AVEC UN BON CHOIX D'HÉBERGEMENTS SUR PLACE. TOUR DE PISTE SUR PLUS DE 30 000 KM2 EN QUINZE ÉTAPES ET AUTANT DE PARCS OUVERTS DURANT LA SAISON FROIDE AFIN D'ÉTABLIR VOTRE ITINÉRAIRE HIVERNAL, AVEC QUELQUES SUGGESTIONS DE DÉCOUVERTES.
photo Mathieu Dupuis
Parc national d’Aiguebelle L’ABITIBI DANS TOUTE SA SPLENDEUR Contemplation au programme en suivant les traces du passage des glaciers et des coulées de lave dans la géographie de ce parc, avec deux impressionnants lacs de faille. Ski nordique et raquettes se pratiquent sur 38 km. Les plus téméraires graviront le sentier l'Escalade conduisant au sommet de la colline La Trompeuse, pour profiter d'une vue panoramique sur la région. Hébergement : en huit camps rustiques ou en camping d’hiver Nos suggestions : raquette au clair de lune avec flambeaux sur le sentier Le Castor (13 mars) ; forfait L’évasion (une nuit en camp rustique, une en hôtel, avec souper et massage, transport de bagages) Tél. : 819 637-7322
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Parc national du Bic
CAPS, BAIES, ANSES, ÎLES ET COLLINES EN BANDOULIÈRE L'estuaire du Saint-Laurent à ses pieds, ce parc est un vrai jardin flottant, même en hiver ! La raquette est honorée avec 27 km de sentiers, contre 20 pour le ski de fond et 5 pour la marche sur neige. Rien de bien difficile mais beaucoup de plaisir à avoir ! Hébergement : en camping d'hiver, queenzy style igloo, refuge avec chambresdortoirs et sept yourtes près de l'île aux Amours Nos suggestions : le forfait Nunabic avec coucher en igloo et matériel fourni, y compris la location de raquettes ; les activités « joues rouges », avec soirée d'astronomie, survie en forêt ou crêpes et rando au clair de lune Tél. : 418 736-5035
photo Mathieu Dupuis
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photo Mathieu Dupuis
Parc national de la Gaspésie LE TOUCHE-À-TOUT DU RÉSEAU, DANS UNE MER DE MONTAGNES Il détient le record toutes catégories pour la longueur de ses sentiers de ski nordique (161 km) et de raquette (76 km), sans compter 19 km pour le ski de fond classique. Avec un enneigement exceptionnel jusqu'à fin avril pour les mordus ! Les débutants n'ont que l'embarras du choix dans le secteur du Gîte du Mont-Albert. Les endurants traversent les Chics-Chocs en ski nordique du 15 décembre au 30 avril en circuit de deux à dix jours, avec coucher en refuges. Autre option : le circuit du Mont Logan, en cinq jours de ski nordique, avec coucher en refuges. Hébergement : au Gîte du Mont-Albert, en chalets, refuges ou camping d'hiver Nos suggestions : un extra dans la réserve faunique des Chics-Chocs, Mecque du télémark mais aussi du ski nordique, avec attention portée aux risques d'avalanche ; un tour sur le nouveau sentier de raquette Les Panaches Tél. : 1 866 727-2427
photo Sépaq
Parc national de Frontenac PURE NATURE Au bord du grand lac Saint-François, ce parc est un secret hivernal bien gardé pour les adeptes de pistes non tracées mécaniquement. Peu de services en effet mais de très belles pistes de raquette (sur 53 km), en plus de 22 km de sentiers de ski nordique. Vive la poudreuse ! Hébergement : en deux chalets éclairés et chauffés au propane Notre suggestion : la chasse aux traces d'animaux dans la neige fraîche, avec un bon guide d'identification Tél. : 418 486-2300
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Parc national des Grands-Jardins
Parc national des Iles-de-Boucherville
TOUT L'ARRIÈRE-PAYS DE CHARLEVOIX À SOI
AUX PORTES DE MONTRÉAL, LES DEUX PIEDS DANS LE FLEUVE
En retrait de l'agitation du bord du fleuve, ce parc offre tout de même une occasion unique de dominer la région depuis le sommet du Mont-du-lac-des Cygnes, même en hiver. Son sentier a été redessiné cet automne et offre désormais un tronçon de trois kilomètres en pente douce pour atteindre le sommet en raquettes ! Au total, on peut pratiquer la raquette sur 55 km de sentiers et le ski nordique sur presqu'autant.
Un parc urbain ? Il faut s'y balader l'hiver pour se convaincre qu'il n'en est rien. Les bruits de la ville sont bien loin lorsqu'on glisse en ski de fond sur ses sept kilomètres de sentiers damés ou qu'on marche en raquette au bord de l'eau le nez au vent, avec quelques oiseaux résidents pour compagnons de route.
Hébergement : en beaux chalets, refuges ou camping d'hiver Notre suggestion : le forfait « truites et confort », disponible en février et mars, pour taquiner le poisson en pêche sur glace à l'Étang Malbaie, tout en dormant en chalet confortable Tél. : 418 439-1227
photo Steve Deschenes
Pas d'hébergement Notre suggestion : une marche rapide ou un jogging sur cinq kilomètres de piste bien tapée. Tél. : 450 928-5088
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photo Steve Deschenes
Parc national de la Jacques-Cartier NEIGE DOUCE À DEUX PAS DE QUÉBEC Le micro-climat de cette vallée bien encaissée adoucit les températures sans limiter son enneigement. Voici une destination de choix pour amateurs de ski nordique, avec 55 km de sentiers non tracés, comme pour la raquette en cinq sentiers totalisant 20 km et la marche sur neige sur 16 km ! Hébergement : en chalets, camps rustiques, yourtes ou camping d'hiver Nos suggestions : Comment la nature affronte-elle l'hiver ? Un garde-parc vous livre les secrets des organismes vivants qui nous entourent (activité familiale tous les samedis du 6 janvier au 13 mars) ; les mêmes soirs, randonnée aux flambeaux et causerie choco-porto-louveteau. Tél. : 418 528-8787
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Parc national du Mont-Orford
AU PARADIS DES ÉRABLES À SUCRE Les amateurs de belles pistes toutes tracées seront comblés par l'offre de ce parc des Cantons de l'est. En pleine forêt dominée par une érablière, on file sur 50 km en ski de fond classique. Le pas de patin est aussi à l'honneur, avec 26 km de pistes réservées, soit un peu plus que pour la raquette. Ceux qui veulent seulement marcher doivent se contenter de deux petits kilomètres de neige tapée. Pour un duo avec ski alpin, la station du Mont-Orford est à deux pas. Hébergement : en refuges ou en camping d'hiver Nos suggestions : grimper en raquettes sur le sentier menant au sommet du mont Chauve (16 km aller-retour) ou passer du bon temps tranquille au chalet Bowen dans le secteur du Lac Stukely, à 5,5 km du centre de services Tél. : 819 843-9855
Parc du Mont-Mégantic RÉSERVE DE CIEL ÉTOILÉ ET DE BELLE NEIGE On vous convie à un mariage entre la terre et les étoiles dans ce parc abritant un bel observatoire. La neige abondante permet de profiter tôt et tard en saison de ses 33 km de pistes de raquette, presqu'autant pour le ski de fond en pas classique et 9 petits mais beaux kilomètres pour le ski nordique. Hébergement : en beaux refuges, petites tentes prospecteurs ou camping d'hiver Nos suggestions : les samedis souper-raquette aux flambeaux et soirée d'astronomie à l'Astrolab, du 23 janvier au 27 mars ; le forfait De la neige aux étoiles avec hébergement dans la région, rabais ski de fond, rando aux flambeaux et soirée d'astronomie ; une glissade pour pour les petits et les grands ; la montée en raquettes au sommet du mont-Saint-Joseph Tél. : 819 888-2941
photo Sépaq | Mont-Mégantic
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Parc national du Mont-Saint-Bruno A DOS DE COLLINE MONTÉRÉGIENNE Cette oasis de paix à quelques kilomètres de la métropole québécoise offre de tout pour tout le monde : 27 km de sentiers tracés de ski de fond, 8 km pour le ski en pas de patin et 11 km pour la raquette sur terrain variant du plat à la grimpette soutenue. La marche hivernale permet de faire un bon tour du lac Seigneurial en sept kilomètres. Et quelle belle idée que d'offrir du ski de soirée jusqu'à 21 heures certains soirs sur semaine. Pas d'hébergement Nos suggestions : prendre un cours de ski de fond ou l'offrir à ses enfants, à la place ou en supplément d'un cours de ski alpin, pendant qu'on s'épivarde soi-même dans les bois en raquettes Tél. : 450 653-7544
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photo Steve Deschenes
photo Steve Deschenes
Parc national du Saguenay
Parc national du Mont-Tremblant
DANS L'AIR MARIN DU FJORD
LE PLUS GRAND PARC DU QUÉBEC, ENTRE LANAUDIÈRE ET LES LAURENTIDES
Pour la longue randonnée en ski nordique dans un décor de montagnes et de lacs gelés, avec quelques échappées visuelles sur le fjord, ce parc est un petit paradis. 36 km de sentiers non tracés sont au programme, contre 14 km pour la raquette. Hébergement : en camp rustique, chalet ou refuge Notre suggestion : la pêche blanche dans la Baie Éternité avec forfait comprenant une nuit en chalet, de la mi-janvier à la mi-mars Tél. : 418 272-1556
Dans cet univers de lacs, rivières et montagnes, la forêt est reine et les activités de plein air sont très agréables ! Le ski nordique est particulièrement choyé avec 112 km de sentiers non tracés. Les rois du pas de patin bénéficient de 12 km pour s'entraîner. Les adeptes du pas classique n'ont que l'embarras du choix avec 86 km de pistes tracées, tout comme les « raquetteurs » avec 50 km pour eux seuls, dont un nouveau sentier, celui des Ruisselets menant au refuge de la Hutte. Hébergement : en chalet, en refuge ou en yourte Nos suggestions : le forfait « évasion yourte et raquettes » ; pour les amoureux du ski de fond nordique, une randonnée au long cours d'un secteur à l'autre du parc, de refuge en refuge, sur trois ou quatre jours Tél. : 819 688-2281
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Parc national des Monts-Valin phioto JSBergeron
VALLÉE DES FANTÔMES Au fin fond du Saguenay-Lac-Saint-Jean, rencontre avec les fantômes, des conifères chargés de neige sculptée par le vent, dans une magnifique vallée perchée à 800 mètres d'altitude et menant au pic Dubuc. Sur les terres basses, ski de fond sur pistes tracées et pas de patin. Raquettes et ski nordique pour monter sur les hauteurs ! À moins d'emprunter le Fantôme Express, chenillette qui fait un bout de chemin à votre place... Hébergement : en camps rustiques, chalets, refuges, camping d'hiver ou igloo Notre suggestion : la montée inoubliable en raquette ou en ski nordique au sommet du pic Dubuc, en plusieurs jours de bonne suée ! Tél. : 418 674-1200
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Parc national d'Oka
DU PLEIN AIR POUR TOUS De la colline du Calvaire au lac des Deux-Montagnes, ce parc offre une belle variété d'activités : ski de fond en pas classique sur 39 km ou en pas de patin sur 24 km ; raquette pour 16 km ou marche sur neige pour 6 km. Hébergement : en refuges, tentes prospecteurs, dortoir ou camping d'hiver Nos suggestions : glissade pour les enfants et leurs parents ; ski sur sentier éclairé de 4 km ; camping d'hiver clés en mains ; rando en raquettes au calvaire d'Oka les vendredis et samedis soirs du 8 janvier au 6 mars Tél. : 450 479-8365
photo Charles Gregoire
Village historique de Val-Jalbert EN SKI SUR LE SITE DU MOULIN À PÂTE Autre secret bien gardé que les pistes de ski de fond qu'abrite ce site touristique de Chambord au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Une dizaine de kilomètres sont au programme sur fond de bâtiments historiques, en plus de trois petits kilomètres pour la raquette. Les pistes de ski sont gérées par le Club de plein air Val-Jalbert. Notre suggestion : profiter de l'ouverture aux skieurs d'un bâtiment patrimonial sur le site Tél. : 418 275-6033
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Centre touristique du Lac-Simon
Station touristique Duchesnay
SOUS L'OEIL DES CHEVREUILS
EXPÉRIENCE COMPLÈTE
Ce site de villégiature de l'Outaouais, plutôt familial, est niché dans une forêt de cèdres et de feuillus au bord du lac Simon. Des centaines de cerfs de Virginie fréquentent son territoire et il est très facile de les observer, surtout en hiver. Parfaites pour les débutants, les pistes de ski de fond (10 km) sont tracées mécaniquement. On peut aussi profiter de 10 km de sentiers de raquette et autant pour la marche sur neige. La pêche blanche se pratique sur le lac.
Le site est un incontournable pour les adeptes du multi-activités : ski de fond en dix parcours sur 70 km, dont 12 pour le pas de patin ; raquette sur 20 km, traîneau à chiens avec Aventure Inukshuk, motoneige, école de ski de fond, patinoire, pêche blanche et glissade...
Hébergement : 17 chalets Nos suggestions : un séjour en famille, avec glissade sur tube et patinoire pour tous Tél. : 819 428-7931
Parc de la Chute-Montmorency À L'ASSAUT DE LA CHUTE GELÉE La belle chute est une destination estivale par excellence mais le parc est tout de même en partie accessible l'hiver. De courts sentiers pour la raquette et la marche sur neige sont ouverts mais l'activité reine des lieux est l'escalade sur glace. L'école L'Ascensation, dirigée par François-Guy Thivierge, y organise des cours d'initiation sur les parois gelées de la falaise. Pas d'hébergement Notre suggestion : braver l'hiver en grimpant en toute sécurité avec des professionnels de l'escalade de glace Tél. : 418 663-3330
Hébergement : en auberge de 48 chambres, 40 autres en trois pavillons, 14 villas et 4 refuges Nos suggestions : un petit tour au spa scandinave Tyst-Trädgärd et-ou à l'incontournable Hôtel de glace Tél. : 418 875-2122
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Parc national de la Yamaska
PETIT PARC, GRAND RÉSERVOIR Bienvenue dans les basses terres appalachiennes ! Pas de grands dénivelés ici mais de sympathiques parcours autour des 4,7 km2 du réservoir Choinière. Six sentiers de ski de fond couvrent 18 km et deux de raquettes en totalisent 15. Niveau plutôt facile. Pas d'hébergement Nos suggestions : s'initier au ski nordique sur piste non damée mais en terrain relativement plat ; pratiquer la pêche blanche en famille sur le réservoir gelé Tél. : 450 776-7182
photo Jean Sylvain
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Parc de la Chute-Montmorency À L'ASSAUT DE LA CHUTE GELÉE La belle chute est une destination estivale par excellence mais le parc est tout de même en partie accessible l'hiver. De courts sentiers pour la raquette et la marche sur neige sont ouverts mais l'activité reine des lieux est l'escalade sur glace. L'école L'Ascensation, dirigée par François-Guy Thivierge, y organise des cours d'initiation sur les parois gelées de la falaise. Pas d'hébergement Notre suggestion : braver l'hiver en grimpant en toute sécurité avec des professionnels de l'escalade de glace Tél. : 418 663-3330
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TENDANCE MODE
AU CHAUD MALGRÉ LA FROIDURE
VOICI LES SUGGESTIONS DE CHLOROPHYLLE CET HIVER collaboration Catherine Provost Quand vient le temps de jouer dehors, être confortable tous les jours de l'hiver est un défi réalisable. Les nouvelles technologies permettent aux fabricants de vêtements de concevoir des produits hautement performants qui vous garderont bien au chaud. Choisir les bons vêtements pour pratiquer une activité peut faire une énorme différence sur l'expérience. En étant confortable dans ceux-ci, vous aurez plus de plaisir et pourriez même augmenter vos performances sportives. Le secret est de choisir le bon vêtement, adapté à l’activité et à la température du moment.
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MALOJA COULEUR ÉTHER
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FOULARD ANGORA, 40 $ ET MITAINES ANGORA 35 $ COULEUR PAON
ELLI JACKET COULEUR SANGRIA
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VESTE PRIMO DISPONIBLE EN NOIR
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FRENZY JACKET COULEUR ABRICOT
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AILLEURS
AU PAYS DES SPORTS
X photos © Loic Jean-Albert
TRÊMES
par Anne Pélouas
La Norvège est le paradis des amateurs de sensations fortes, voire très fortes : base jumping, snowkite, escalade, plongée sous glace, rafting… dans un ordre décroissant pour la montée d’adrénaline.
NORVÈGE : POUSSÉE D’ADRÉNALINE
L’homme a tout l’air d’un Batman d déguisé en chauve-souris ou navette vette spatiale, avec une drôle de combinais elée combinaison « ailée » sous les bras et « fuselée entre les jambes ». Et c’est bien d’ailleur nte d’ailleurs une fusée qui s’élance sur la pente d’un haut sommet norvégien, puis dans dan le vide. Il porte encore aux pieds ds ur less skis qui lui ont permis de grimper sur la montagne mais pas pour ngtemps ! Deux ou trois cabrioles dans dan les airs en freestyle et notree longtemps mme volant détache ses skis et suit sa trajectoire, t homme laquelle n’a vraiment rien à voir avec celle d’un parachutiste « ordinaire », en descente libre icale puis ralentie par son parachute. À 445 degrés sur le ventre, celui-ci verticale see tient bras et jambes écartés, tête la premiè première (casquée), pour diriger saa descente comme dans une luge aérienne in invisible. Tout va alors très très vite, à 160 kilomètres heure en moyenne : l’homme-oiseau rase les flancs d’une montagne, dévale une vallée glac glaciaire, encadrée par des picss acérés, jette un œil sur un magnifique fjord en contrebas, puis déclenche enche son parachute pour amortir sa chute… ssur la terre ferme. Le « wingsuit base jumping » est à coup sûr l’un des sports les es plus extrêmes de la planète, pratiqué dans plusieurs p vège à cause de ses pays, dont la Norvège hauts sommets et de la légalité léga du sport que d’autres pays ont interdit. Ceux qui le pratiquent n’ont ass ux ! Le vieux rêve d’Icare assurément pas froid aux yeux continue de les hanter… C’est à un Français, Patrick ck de Gayardon, qu’on doit la première concept ples attachées au corps du conception, en 1994, d'ailes souples parachutiste, entre bras et jambes. Le principe ipe de fonctionnement d’une combinaison ailé ailée (wingsuit) est semblablee à celui d’une aile souple de type parachute, kite ou parapente. Le vent quii s’engouffre à l’intérieur rend l’aile plus rigide, favorisant f ction. portance et direction.
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AILLEURS
160 KM/H Depuis dix ans, les fous du wingsuit base jumping, très bons parachutistes au départ, se donnent rendez-vous en Norvège l’hiver mais aussi l’été car le saut se pratique aussi sans ski. Il suffit de grimper sur les hauteurs pour se lancer dans le vide, avec ou sans combinaison ailée, ce qui alors s’apparente à un « simple » saut en parachute. Pour un supplément d’adrénaline, certains participent à une course organisée en surplomb du petit village d’Innfjorden et de son fjord, sur la côte nordouest de la Norvège. En 2009, une bonne trentaine de « sauteurs » ont concouru deux par deux pour mériter en finale le titre d’homme volant le plus rapide au monde. C’est le Norvégien Frode Johannessen qui l’a emporté. À défaut de faire comme eux, on peut aller les voir sur place. La prochaine course est prévue du 14 au 17 juillet 2010.
photos © Loic Jean-Albert
ESCALADE
Quelques autres sports pratiqués en Norvège peuvent sembler moins extrêmes mais plus accessibles et moins dangereux pour le commun des mortels. Plusieurs montagnes attirent par exemple les grimpeurs chevronnés. La région des fjords du Romsdal, avec la célèbre falaise Trollveggen et le sommet du Romsdalshorn, est ainsi considérée comme la Mecque de l’escalade athlétique. Celle de Rogaland est aussi réputée pour l’escalade de grandes parois rocheuses, tout comme la falaise de Kjerag à côté du Lysefjord ou celle qui surplombe la vallée Uskedalen, près de Bergen. L’hiver, Rjukan est la destination européenne préférée des grimpeurs sur glace, surtout de mi-janvier à mi-mars.
WINGSUIT G BASE
JUMPING L’UN DES SPORTS LES PLUS EXTRÊMES DE LA PLANÈTE SNOWKITE Nouvelle trouvaille dess sportifs en mal de sensations fortes, le norvé snowkite est égalementt en vogue sur les hauts plateaux norvérd aux pieds, harnais au corps, cerff giens. Skis ou snowboard asque sur la tête, les pros du snowkite volant dans les mains et casque utilisent le vent plutôt quee les télésièges pour se hisser vers les er dans la poudreuse à une vitesse cimes enneigées et s’amuser eure ! Parmi les sites exceptionnels pouvant atteindre 100 km/heure u nord du pays, est l’un des plus pour le pratiquer, Varanger, au éan Atlantique bouillonnant. Un intéressants, avec vue sur l’océan tire les amateurs de snowkite. vent puissant et constant attire D’autres préfèrent les hautes montagnes de Tyin/Filefjell, le gion de Hardangervidda ou la vaste plateau suspendu de la région station de sports d’hiver Geilo, où les débutants peuvent ends d’hiver. prendre des cours durant les week-ends
DOUCES FOLIES Pour terminer en « douceur », citons ons deux activités plus connues ng) qui peuvent tout de même (plongée sous glace et rafting) ée d’adrénaline. Les bons plongeurs, donner une bonne poussée équipés d’un dry suit, se retrouvent l’hiver au large de Svalbard pour descendre dans un trou percé dans la glace à l’aide d’une corde. S’ouvre alorss un monde surnaturel de cathédrales d’icebergs à la facee inférieure d’un bleu profond et de troupeaux rieux. L’été, plusieurs rivières avec des rapides de de phoques curieux. V sont ouvertes au rafting plus ou moins extr classes III et IV extrême e. Armés de casques, combinaisons isothermiques, isotherm en Norvège. n gilets de sauvetage et bien sûr pagaies, les amateurs n’ont que arras du choix, notamment dans la vallée Setesdalen, Setes l’embarras dans or-Trondelag ou sur la rivière Dagali à Voss. Cette Ce station de le Sor-Trondelag ki réputée de l’ouest de la Norvège, installée au a pied du mont ski Groseda et près du lac Vangsvatnet, est aussi aus le théâtre d’un festival original : la « semaine des sports extrêmes ext » qui accueille fin juin, chaque année, des centaines de ssportifs et de curieux !
ENTREVUE
crédit photo Véronique Vial
L’ODYSSÉE DE L’ESPACE DE GUY LALIBERTÉ
par Diane Laberge Le goût de voyager vous est-il apparu tôt dans la vie ? A-t-il été initié par un modèle, une rencontre, une lecture ? En fait, j’ai eu le goût du voyage par 2 expériences très différentes. La première, lorsque j’avais à peu près 10 ans, avec le visionnement d’un documentaire à la télévision. Il s’agissait d’un documentaire de National Geographic, je crois, qui nous transportait ailleurs, dans un pays lointain. Quand j’ai vu ce documentaire, je me souviens très bien d’avoir réalisé qu’il y avait d’autres gens, d’autres nationalités, d’autres cultures que je ne côtoyais pas dans mon quotidien. Je savais déjà que je voulais les découvrir. Deuxièmement, il y a eu Expo 67. Un tour du monde à travers des pavillons incroyables ! Des musiques, des images, des expériences... C’est dans le Pavillon de l’URSS que j’ai aussi vu pour la première fois des images de fusées.
Parmi tous les voyages que vous avez faits à ce jour, quel est le pays qui vous a le plus marqué et celui qui a eu le plus de résonance sur votre vie ? Tous les pays que je visite sont reliés à des souvenirs, à des rencontres, à des gens, à des expériences gastronomiques précises ou, tout simplement, à des moments de pure contemplation. Ils ont donc tous quelque chose d’important dans ma vie. Qu’avez-vous découvert en voyageant ? Des gens. Des humains. Des liens qui ont façonné ma vie et ma personnalité. Après avoir fait plusieurs fois le tour du monde, vous vous lancez à la découverte de l’espace. Quel a été le plus grand leitmotiv à entreprendre un tel voyage ? Le défi personnel que ce voyage imposait m’intéressait. Et d’avoir la chance unique et le privilège de pouvoir voir notre planète, notre monde, d’une perspective aussi impressionnante était une occasion unique à saisir. Votre rencontre avec Julie Payette semble avoir été déterminante dans la décision de vous lancer dans une telle aventure. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Julie Payette est devenue une amie lorsqu’elle
a accompli sa toute première mission. Nous avons toujours échangé sur ses projets et sur son travail exceptionnel d’astronaute. Elle incarne parfaitement ce rôle d’exploratrice, de pionnière de l’espace pour le bien de l’humanité. C’est ça qu’elle partageait avec moi et qui me stimulait à vouloir découvrir cet univers fascinant. Qu’est-ce qui a été le plus frappant lors de ce voyage ? Ce que vous avez vu ou ce que vous avez découvert sur vous-même ? Toute l’expérience a été marquante pour moi. Du début à la fin. Il est clair qu’au moment où j’ai aperçu la terre et la lune en même temps, j’ai crié de bonheur ! Cela était un moment unique à vivre. Mais je confirme que chaque seconde, chaque minute, restent gravées dans ma mémoire comme étant des moments importants dans ma vie. Comment vous est apparu la planète vue d’en haut ? Belle. Très belle. Mais aussi très fragile. Côté nutrition, qu’est-ce qui vous a le plus manqué ? Les fruits frais. Les fruits sont pour moi un petit bonheur nutritif quotidien. Après avoir fait plusieurs fois le tour du monde, et maintenant le tour de la planète, quel peut être le prochain projet ? Arrive-t-on un jour au bout de ses rêves ? Lors de mon séjour dans l’espace, j’avais le bonheur de faire le tour du monde 16 fois par jour! J’avais encore l’impression de ne pas avoir tout vu ! Alors non, je n’ai pas encore terminé mes voyages… et je ne serai jamais au bout de mes rêves. Croyez-vous avoir atteint votre objectif de sensibilisation à la cause de l’eau via votre fondation One Drop ? Oui. Je crois que ma mission a été accomplie. Il faut désormais continuer de soutenir le mouvement amorcé. La cause de l’eau est criante. Il y a urgence d’agir et je crois que la Mission Sociale et Poétique a servi de tremplin en utilisant un langage artistique pour propulser la vague.
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crĂŠdit photos Cirque du Soleil
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ENTREVUE
L’EAU POUR TOUS, TOUS POUR L’EAU En octobre 2007, Guy Laliberté lançait officiellement la Fondation One Drop qui consiste à lutter contre la pauvreté dans le monde en donnant à chacun l’accès à l’eau, aujourd’hui et demain. « On ne peut rester indifférent quand on sait qu’au moins toutes les huit secondes, un enfant meurt de ne pas avoir accès à de l’eau potable» explique Guy Laliberté. « Avec la création de One Drop, nous voulons mobiliser le public partout dans le monde pour apporter des solutions durables aux problèmes d’accès à l’eau et le sensibiliser à une utilisation responsable de ce patrimoine commun». Avec Oxfam International, la fondation a mis de l’avant un important projet pilote au Nicaragua. Le financement de One Drop est assuré par une contribution de 100 millions de Guy Laliberté au cours des vingt-cinq prochaines années. Découvrez les gestes à poser pour préserver l’eau et renseignez-vous sur les projets mis en œuvre par la fondation en visitant www.onedrop.org
L’ODYSSÉE DE L’ESPACE DE GUY LALIBERTÉ
par Diane Laberge Le goût de voyager vous est-il apparu tôt dans la vie ? A-t-il été initié par un modèle, une rencontre, une lecture ? En fait, j’ai eu le goût du voyage par 2 expériences très différentes. La première, lorsque j’avais à peu près 10 ans, avec le visionnement d’un documentaire à la télévision. Il s’agissait d’un documentaire de National Geographic, je crois, qui nous transportait ailleurs, dans un pays lointain. Quand j’ai vu ce documentaire, je me souviens très bien d’avoir réalisé qu’il y avait d’autres gens, d’autres nationalités, d’autres cultures que je ne côtoyais pas dans mon quotidien. Je savais déjà que je voulais les découvrir. Deuxièmement, il y a eu Expo 67. Un tour du monde à travers des pavillons incroyables ! Des musiques, des images, des expériences... C’est dans le Pavillon de l’URSS que j’ai aussi vu pour la première fois des images de fusées.
Parmi tous les voyages que vous avez faits à ce jour, quel est le pays qui vous a le plus marqué et celui qui a eu le plus de résonance sur votre vie ? Tous les pays que je visite sont reliés à des souvenirs, à des rencontres, à des gens, à des expériences gastronomiques précises ou, tout simplement, à des moments de pure contemplation. Ils ont donc tous quelque chose d’important dans ma vie. Qu’avez-vous découvert en voyageant ? Des gens. Des humains. Des liens qui ont façonné ma vie et ma personnalité. Après avoir fait plusieurs fois le tour du monde, vous vous lancez à la découverte de l’espace. Quel a été le plus grand leitmotiv à entreprendre un tel voyage ? Le défi personnel que ce voyage imposait m’intéressait. Et d’avoir la chance unique et le privilège de pouvoir voir notre planète, notre monde, d’une perspective aussi impressionnante était une occasion unique à saisir. Votre rencontre avec Julie Payette semble avoir été déterminante dans la décision de vous lancer dans une telle aventure. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Julie Payette est devenue une amie lorsqu’elle
a accompli sa toute première mission. Nous avons toujours échangé sur ses projets et sur son travail exceptionnel d’astronaute. Elle incarne parfaitement ce rôle d’exploratrice, de pionnière de l’espace pour le bien de l’humanité. C’est ça qu’elle partageait avec moi et qui me stimulait à vouloir découvrir cet univers fascinant. Qu’est-ce qui a été le plus frappant lors de ce voyage ? Ce que vous avez vu ou ce que vous avez découvert sur vous-même ? Toute l’expérience a été marquante pour moi. Du début à la fin. Il est clair qu’au moment où j’ai aperçu la terre et la lune en même temps, j’ai crié de bonheur ! Cela était un moment unique à vivre. Mais je confirme que chaque seconde, chaque minute, restent gravées dans ma mémoire comme étant des moments importants dans ma vie. Comment vous est apparu la planète vue d’en haut ? Belle. Très belle. Mais aussi très fragile. Côté nutrition, qu’est-ce qui vous a le plus manqué ? Les fruits frais. Les fruits sont pour moi un petit bonheur nutritif quotidien. Après avoir fait plusieurs fois le tour du monde, et maintenant le tour de la planète, quel peut être le prochain projet ? Arrive-t-on un jour au bout de ses rêves ? Lors de mon séjour dans l’espace, j’avais le bonheur de faire le tour du monde 16 fois par jour! J’avais encore l’impression de ne pas avoir tout vu ! Alors non, je n’ai pas encore terminé mes voyages… et je ne serai jamais au bout de mes rêves. Croyez-vous avoir atteint votre objectif de sensibilisation à la cause de l’eau via votre fondation One Drop ? Oui. Je crois que ma mission a été accomplie. Il faut désormais continuer de soutenir le mouvement amorcé. La cause de l’eau est criante. Il y a urgence d’agir et je crois que la Mission Sociale et Poétique a servi de tremplin en utilisant un langage artistique pour propulser la vague.
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ENTREVUE
L’EAU POUR TOUS, TOUS POUR L’EAU En octobre 2007, Guy Laliberté lançait officiellement la Fondation One Drop qui consiste à lutter contre la pauvreté dans le monde en donnant à chacun l’accès à l’eau, aujourd’hui et demain. « On ne peut rester indifférent quand on sait qu’au moins toutes les huit secondes, un enfant meurt de ne pas avoir accès à de l’eau potable» explique Guy Laliberté. « Avec la création de One Drop, nous voulons mobiliser le public partout dans le monde pour apporter des solutions durables aux problèmes d’accès à l’eau et le sensibiliser à une utilisation responsable de ce patrimoine commun». Avec Oxfam International, la fondation a mis de l’avant un important projet pilote au Nicaragua. Le financement de One Drop est assuré par une contribution de 100 millions de Guy Laliberté au cours des vingt-cinq prochaines années. Découvrez les gestes à poser pour préserver l’eau et renseignez-vous sur les projets mis en œuvre par la fondation en visitant www.onedrop.org
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SPÉCIAL NORDIQUE
LES CONQUISTADORS D’ELLESMERE
par Michel Ratté collaboration Francis
St-Pierre
Récit passionné d’un jeune technicien faunique au cœur de l’immensité arctique, empreinte de beauté et de fragilité.
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SPÉCIAL NORDIQUE
Paradis faunique Nous parcourons ces vastes plaines rocailleuses en quête de présence animalière. Nous sommes stupéfaits de voir autant d’herbivores à cet endroit du plateau arctique où les végétaux sont si peu nombreux. Au fils des jours, nous entretenons des relations privilégiées avec divers mammifères tous aussi curieux que timides dont un troupeau entier de bœufs musqués. Quoi qu’il soit massif et intimidant, nous nous approchons lentement, couchés dans une crevasse, pour photographier l’un d’eux.
lemmings ainsi que de rares phoques et ours polaires. Nous nous lions d’amitié particulièrement avec un loup imposant au regard perçant, un lièvre arctique blanc immaculé ainsi qu’une gentille hermine qui nous accompagneront tout le long de notre séjour. Au détour d’un rocher, nous entrevoyons le regroupement de grandes oies des neiges. Elles sont magnifiques. Leur bec coloré comporte des dents qui les aident à déterrer de tendres rhizomes (petites racines) des marais à scirpe.
Ce sont avant tout des herbivores amateurs de plantes énergétiques. D’autres animaux viennent diversifier ce désert aride. On y rencontre loups, renards et lièvres arctiques en plus des caribous de Peary (du nom de l’explorateur américain Robert Peary), des hermines, des
Notre séjour nous permet de faire d’autres rencontres attachantes et surprenantes. Connaissant la grande timidité des eiders à tête grise, nous sommes étonnés de voir une maman eider faire cheminer ses petits rejetons vers un autre étang. Nous prenons un nombre élevé de
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photos sans même les intimider. Finalement, nous immortalisons sur pellicule un nid de nouveaux nés d’harfang des neiges, l’oiseau emblème du Québec. Ils n’ont que quelques heures et emmitouflés dans leur duvet, nous admirons leur vulnérabilité à naître dans cette immensité hostile. Plusieurs autres limicoles (petits oiseaux échassiers) demeurent en abondance dans le secteur d’Eureka dont les bécasseaux maubèches, les bécasseaux de Bairs, les tournepierres à collier et les labbes à longue queue. Quelle joie de découvrir et de répertorier lors de notre passage, un nid de mouettes de Ross qui se veut la 6ième nidification connue à ce jour dans le monde. Les écosystèmes de l’extrême arctique sont très fragiles et demeurent inter-reliés. Ils nous offrent d’ailleurs une bonne compréhension sur
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les liens entre animaux selon qu’ils soient proie ou prédateurs. Pour ne citer qu’un exemple, en période où les lemmings sont en abondance, les renards arctiques en font leurs proies favorites. Étant délaissés par les renards arctiques, la population d’oies y sera en croissance. Lorsque la population des lemmings aura fortement diminuée, les renards arctiques orienteront leur chasse vers les oies. Graduellement, les lemmings feront un retour en force et ainsi de suite. Au début du siècle, en pleine période d’exploration polaire, les populations de bœufs musqués et de caribous ont été décimées par les explorateurs lors de préparatif de rations alimentaires. Encore aujourd’hui, ces cheptels de bœufs musqués et de caribous n’ont pu retrouver leur population d’antan dû à la fragilité du territoire.
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SPÉCIAL NORDIQUE
Arctic Garden À cet endroit précis du globe, l’évaporation d’humidité demeure très lente et permet à certains végétaux de s’y développer en abondance relative, procurant à l’endroit une pousse définitivement plus fournie dans les dépressions légères et petites rigoles. On la surnomme l’Arctic Garden par la générosité de ces pousses. On y retrouve en période propice des champs entiers de linaigrettes (coton balls) – emblème de l’arctique - en plus d’y retrouver de belles épilobes. Nous sommes saisis par ces vastes champs de linaigrettes ressemblant étrangement à des cotons tiges géants. Leur durée de vie est très éphémère étant le régal des bœufs musqués. Viennent compléter ce jardin arctique de rares mousses et variétés de saules, elles aussi
prisés par les animaux brouteurs. On s’aperçoit quotidiennement de la fragilité du territoire à la vue de profondes crevasses dans un pergélisol qui se liquéfie en raison du réchauffement climatique. Historiquement gelé en permanence, le pergélisol s’affaisse de plus en plus fréquemment en se liquéfiant, laissant meurtris plaines et lacs. On y voit l’évolution par l’impact qu’il a sur le monde animal et végétal. L’arctique est un endroit où l’individu se remet inévitablement en perspective face à la conception de l’univers et de son propre passage dans le temps. C’est comme se retrouver nu devant une glace ou d’être soi-même l’homme de la légende d’Atanarjuat. Ce conte inuit millénaire relate la fuite inopinée d’Atanarjuat, nu sur la banquise fondante, fuyant la colère d’un homme promis à la belle Atuat. Nous sommes inévitablement tentés comme ce dernier, de fouler dans la tenue d’Adam ces sols vierges et démesurés.
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Un peu de géographie À quelques 7000 kilomètres de Montréal, l’Île d’Ellesmere est située dans l’extrême nord canadien bien au-delà du cercle arctique. Le point le plus septentrional est à 769 kilomètres du pôle Nord. Elle possède une superficie de 196 000 kilomètres carrés et dénombre environ 150 habitants. Les zones habitées sont Eureka (station météorologique canadienne), le village inuit de Grise Fjord plus au sud, le Parc national Quttinirpaaq et finalement la base militaire canadienne Alert.
Dépaysement assuré Ce voyage inoubliable nous a permis de nous retrouver personnellement et de réaliser notre rêve d’explorer les endroits les plus reculés de la planète p tout en faisant le p plus beau métier du monde. Pour les fervents amateurs de grands espaces ou pour toute escapade philosophique, il est toujours possible de séjourner sur l’Île d’Ellesmere en visitant le Parc national Quttinirpaaq. Pour un séjour sécuritaire et agréable, il faut prévoir des vêtements chauds pour les intempéries inattendues, savoir quoi faire lors de rencontres inopportunes et s’armer de patience car dame nature y est maître. Quelques établissements d’hébergement sont offerts aux visiteurs à Resolute Bay, porte d’entrée du Parc national. Finalement, un déplacement sur l’Île d’Ellesmere en vaut vraiment la chandelle puisque le dépaysement est total.
Le Parc national d’Quttinirpaaq est accessible en période estivale de la fin mai jusqu’à la fin août par les postes de Fjord-Tanquary et celui du Lac Hazen. Vous devez vous rendre à Iqaluit pour transiter obligatoirement à Resolute Bay, la porte d’entrée du parc. Comme il s’agit principalement de vols nolisés dans cette région du globe, vous devez compter investir plusieurs milliers de dollars pour un séjour inoubliable. crédits photos Francis St-Pierre
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SPÉCIAL NORDIQUE
photos Nord Expe
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LE NEC PLUS ULTRA IL FAIT -40°C SUR LA BANQUISE. PIERRE ET SES CO-ÉQUIPIERS SE PRÉPARENT POUR UNE AUTRE JOURNÉE D’EXPÉDITION HORS-PISTE SUR LES TERRES GELÉES DU LABRADOR. CETTE FOIS, LEURS CLIENTS ONT CHOISI DE FAIRE LE TOUR DU LABRADOR ET DE REVENIR PAR LA ROUTE BLANCHE, CELLE QUI MÈNE DE BLANC SABLON À HAVRE SAINT-PIERRE EN PASSANT PAR HARRINGTON HARBOR. GRANDE SÉDUCTION ASSURÉE ! Pierre Challier est maître d’expéditions depuis de nombreuses années. Sa spécialité ? Le « moyen nord » québécois comme il se plaît à le désigner. Ce n’est pas encore le Grand nord mais c’est tout comme. « On est peut-être en dessous du 50e parallèle et les conditions y
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SPÉCIAL NORDIQUE
Camp de base Nord Expe possède un camp de base à Sainte-Brigitte-de-Laval. Situé sur les hauteurs, en bordure de la rivière Montmorency, le lieu sert d’ailleurs de gite à une clientèle amateur de plein air et d’aventures, et ce, sur quatre saisons. C’est là que sont élaborées toutes les expéditions. « La planification, la préparation et la logistique sont parmi les étapes les plus importantes du projet d’expédition. Ici, rien n’est laissé au hasard. Il en va de la sécurité de nos clients » poursuit Pierre Challier. « Toutes les expéditions sont conçues sur mesure, en fonction des capacités du client et de son expérience en terrain hostile. Bien que notre produit ne s’adresse pas nécessairement aux motoneigistes traditionnels, il faut au moins avoir conduit un tel engin une fois dans sa vie » précise le guide. « Nous ne parlons pas d’une clientèle en quête de performance et d’adrénaline mais bien d’une clientèle en quête d’aventure brute, au cœur d’une nature qui surprend » mentionne-t-il notant au passage que la précarité des infrastructures ffait également partie de l’expérience recherchée. Bien que le confort ne soit pas toujours au rendez-vous et les météos souvent changeantes, le dépaysement quant à lui est toujours total. « Ce genre d’expédition permet de développer la confiance en soi, l’endurance et la discipline tout en prenant conscience que le danger ne vient souvent que de nous et de nos comportements » ajoute Pierre Challier.
Route blanche au pays des caribous Une clientèle européenne triée sur le volet est attirée chaque année par cette destination pour le moins exotique. Les départs vers le Labrador peuvent se faire de Baie-Comeau mais aussi à partir de Wabush (Labrador City) près de Fermont. On se dirigera vers le Réser-
voir Caniapiscau pour ensuite prendre la direction Shefferville et Churchill Falls. En remontant vers le nord, on rencontrera des paysages incroyables au cœur de la toundra. Les points les plus spectaculaires sont certainement les abords du grand réservoir Small Wood près de Orma ainsi que le Canyon Beaudoin, tout près de Churchill Falls. « Amateurs de raid de courte durée, la clientèle européenne recherche ni plus ni moins que rareté et isolement » note Pierre Challier. « Ici, la nature n’a plus de comparables. Il n’y a personne à des centaines de kilomètres à la ronde. On est au cœur d’une nature sauvage quasiment vierge » continue-t-il. Bien qu’ils y soient de moins en moins nombreux, c’est par centaines voire par milliers que les troupeaux de caribous en mouvement croiseront la route des rutilants engins. Les rencontres avec les loups, les renards et de nombreux lagopèdes sont aussi monnaie courante sur le territoire. « Ils ne fuient aucunement, sont curieux et nous observent en se tenant à distance respectable ». Ici, les horizons sont grands et la neige d’un blanc immaculé. « Le commentaire qu’on nous fait le plus souvent est que le ciel semble ici beaucoup plus grand ». Et cela, on le doit certainement à la morphologie du terrain et à l’absence totale de pollution lumineuse autant qu’ atmosphérique. La clientèle québécoise n’est pas en reste dans cette contrée pas si lointaine. Chaque année, ils sont quelques-uns à emprunter les 3 800 kilomètres d’itinéraire hors-piste menant de Baie-Comeau à Goose Bay en passant par Fermont. « Certains y viennent pour les aurores boréales mais nul doute que tous y viennent pour y chercher un petit bout de soi » continue celui qui a professionnalisé le métier de guide de motoneige hors-piste au Québec. Plusieurs des guides de Nord Expe dont Dave Thomassin, Jean-Guy Briand et François Paradis sont d’ailleurs sortis gagnants des célèbres courses Harricana et Challenge Kanada.
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Formule tout inclus
Communications extrêmes
La formule a de quoi charmer. On vous y vêtira de la tête au pied de façon à affronter les températures de saison et on vous fournira l’engin le plus sécuritaire et le plus adéquat pour affronter des conditions de route pas toujours évidentes. On peut aussi utiliser sa propre motoneige si l’équipe de guides-experts-mécaniciens estime que l’engin est conforme aux conditions extrêmes de l’endroit. « L’expédition nous amène à traverser différents types de terrain. Nous passons rapidement des zones de kelo (bois fossilisés) à la taïga et la toundra et circulons sur la banquise ou en bordure de lacs et de rivières gelés. Nous pouvons passer du soleil le plus aveuglant au blizzard le plus décoiffant. Peu importe les conditions de déplacement, nous le faisons en toute sécurité, le pire étant d’avoir à affronter des jours durant le white-out. Le white-out, ou jour blanc, c’est le moment où l’on ne voit plus rien d’autre qu’une blancheur extrême, aveuglante. On ne distingue plus rien, on ne voit plus aucun relief et on a alors besoin de GPS pour s’y retrouver ».
En faisant le tour du Labrador, on sait souvent quand on part mais on ne sait pas toujours quand on revient. Les conditions climatiques sont les seules maîtres à bord. Il faut donc être totalement aguerri au territoire avant de s’y aventurer à ses risques et péril. Le faire en compagnie d’experts s’avère le seul moyen de le faire en toute sécurité. Pour assurer celle-ci, les guides ont développé des moyens de communications sophistiqués et structurés. Ainsi, tous les soirs vers 20 heures, un relais de communication par satellite est mis en place pour rendre compte de sa position et des conditions de voyage. Du camp de base de Sainte-Brigitte-de-Laval, on peut également suivre la position des excursionnistes grâce à un positionneur GPS. Du point de vue des équipements, du matériel de remplacement est disponible à certains points stratégiques du trajet de façon à éviter les attentes trop longues en cas de bris mécaniques.
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SPÉCIAL NORDIQUE
TÉMOIGNAGE En mars 2009, chevauchant sa propre motoneige, une Renegate Bombardier toute neuve,Yves Leblanc entame avec 4 copains une traversée guidée du Labrador en horspiste. Motoneigiste depuis seulement 12 ans, il a pourtant déjà tout un exploit à son actif : celui d’avoir traversé le Canada d’est en ouest en solitaire sur son engin motorisé. Même si non homologué, il croit ainsi avoir réalisé un record mondial en parcourant en solitaire, sur motoneige, plus de 17 400 kilomètres de Mont-Laurier à Terre-Neuve jusqu’en Colombie Britannique pour ensuite remonter la mer de Beaufort et rouler jusqu’à Nome en Alaska. Au printemps 2009, il aura passé trois semaines au Labrador, en osmose totale avec des forces de la nature déchaînées. « Autant on se prépare, autant on reçoit d’explications, rien ne peut nous préparer à ce qui nous attend. La nature règne ici en roi et maître sur un territoire qui peut vous réserver le meilleur comme le pire. Chose certaine, il faut avoir les nerfs solides car l’expérience peut devenir très physique quand la neige tombe en abondance. C’est exactement ce qui nous est arrivé durant le séjour : 5 pieds de poudreuse devant soi, un blizzard sur 15 kilomètres, une visibilité réduite à 20 pieds ou moins par moment » mentionne Yves Leblanc. Pour ce quinquagénaire actif ayant beaucoup voyagé, il aura découvert au Labrador des paysages à couper le souffle. « Ici, la nature n’a pas été modifiée. On sent l’état sauvage des lieux. Partir comme nous l’avons fait à la conquête de ce territoire, c’est littéralement partir à l’aventure. Techniquement et spirituellement » précise-t-il aussi. Car, par la force des choses, le territoire appelle à la confrontation. Avec des éléments qui vous forceront souvent à pousser plus loin encore vos propres limites. « Quand on a traversé le Canyon des Mont-Groulx par exemple, les obstacles s’enchaînaient les
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unes après les autres. Il faisait déjà nuit quand nos engins et les traîneaux se sont enlisés à plusieurs reprises dans la gadoue qui atteignait une profondeur de +-45 cm par endroit. On appelle ça « se slusher ». Les motoneigistes qui sont familiers avec ces situations savent très bien l’effort surhumain qu’il faut excerser pour dégager les motoneiges de cette situation ffâcheuse et on en sort souvent les deux pieds complètement détrempés » poursuit celui qui a pourtant réussi à garder son sang-froid tout au long des manoeuvres, confiant d’être bien entouré pour se sortir de cette nouvelle difficulté. « Le canyon ne m’est jamais apparu aussi énorme avec ses parois de 1 500 pieds de chaque côté. En pleine nuit comme ça, c’est fantasmagorique ». La peur au ventre a tenaillé les motoneigistes quelques heures encore, quand il aura fallu faire encore 30 kilomètres en pleine nuit pour atteindre le réservoir et les refuges. « Quand on est épuisé comme ça, ça vient jouer directement sur la notion de plaisir tout en
continuant étrangement à faire monter l’adrénaline. On passe d’un état à un autre en peu de temps. Le mode survie arrive rapidement et il faut alors arriver à se concentrer le plus possible afin de ne pas être gagné par une espèce d’ivresse indescriptible » indique aussi celui qui affirme que l’instinct de survie est très puissant en chacun de nous. « Tu travailles à la minute près. Même quand tu penses qu’il n’y a plus rien à faire, tu trouves en toi les ressources qu’il te faut pour continuer ». Yves Leblanc ajoute que ce voyage lui en aura appris beaucoup sur l’entraide et la solidarité d’un groupe. Comme il aura appris beaucoup de ses guides en qui il a voué une confiance indéfectible. « Ce sont des connaisseurs aguerris au territoire. Ne partez pas sans eux » conclura-t-il. YVES LEBLANC PRÉPARE DÉJÀ SON PROCHAIN DÉFI : DESCENDRE LA CANIAPISCAU EN CANOT. PEUT-ÊTRE LE LIREZ-VOUS DANS NOS PAGES BIENTÔT.
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PETIT GUIDE DE SURVIE EXTRÊME GUIDE AU QUÉBEC DEPUIS DIX ANS, ANCIEN NAVIGATEUR DE COMBAT SUR AVION DE CHASSE, SECOURISTE DIPLÔMÉ, PIERRE CHALLIER EST INSTRUCTEUR DE TECHNIQUES DE SURVIE EN CONDITIONS EXTRÊMES. IL PARTAGE ICI AVEC NOS LECTEURS QUELQUES ASTUCES POUR AFFRONTER LES CONDITIONS EXTRÊMES DE NOS HIVERS RIGOUREUX.
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LE YUKON ENTRE CHIENS ET LOUPS par Diane Laberge
SITUÉ DANS LA PARTIE NORD-OUEST DU CANADA, À LA FRONTIÈRE DE L’ALASKA, LE YUKON EST, AVEC SES 30 000 HABITANTS, LA DEUXIÈME ENTITÉ LA MOINS PEUPLÉE DU CANADA APRÈS LE NUNAVUT. SORTIE DE L’OMBRE LORS DE LA RUÉE VERS L’OR DU KLONDIKE À LA FIN DU 19E SIÈCLE, CETTE RÉGION DOIT MAINTENANT SA POPULARITÉ À SES HIVERS LONGS ET FROIDS QUI ATTIRENT UN NOMBRE DE TOURISTES DE PLUS EN PLUS GRAND. MAIS TENEZ-VOUS LE POUR DIT, IL FAUT AVOIR LA COUENNE DURE POUR SAVOIR L’APPRÉCIER! photos John Hagen
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Le matin se lève sur Whitehorse, capitale du Yukon, camp de base et point de départ de nombreuses expéditions nordiques. On y vient pour ses grands espaces naturels encore préservés et les nombreuses activités hivernales qu’il est possible d’y pratiquer à proximité. De plus en plus, la faune éclectique du Yukon attire les touristes en quête d’observation d’espèces de plus en plus rares. C’est le royaume du caribou (150 000), des orignaux (70 000), du bison, du wapiti, du grizzli (7 000) et de l’ours noir. Du côté des plus hauts sommets, on retrouve des colonies de mouflons de Dall (22 000) et dans le sud, la chèvre des montagnes rocheuses, tandis que la côte arctique fourmille d’ours blancs. Le coyote, le lynx, le renard et le puma y ont également élu domicile. Mais ce qui semble intéresser par-dessus tout l’industrie touristique, ce sont les importantes colonies de loups qu’il est possible d’y observer sur le territoire des trois parcs nationaux (dont le célèbre Parc Kluane) ou des quatre parcs territoriaux.
La petite histoire du Yukon Depuis des générations, un grand nombre d’immigrants ont élu domicile au Yukon, l’une des destinations les plus prisées en Amérique du Nord par les amants de nature. Whitehorse, entre autres, abrite une communauté francophone dynamique ainsi qu’un nombre sans cesse croissant d’européens et d’asiatiques. Les deux tiers des habitants du Yukon habitent Whitehorse et ses environs. De ces vingt mille personnes, dix pour cent sont francophones. Ce sont des québécois ou des français d’origine. Lors de votre passage à Whitehorse, il sera fortement suggéré de visiter quelques musées question de bien comprendre la petite histoire de ce pays mythique avant d’y entreprendre quelque expédition que ce soit. N’hésitez pas à visiter le bateau-musée SS Klondike, un des derniers bateaux à roue à aubes construit au début du XXe siècle. Allez flâner du côté du Musée MacBride ou de Beringia Center pour mieux comprendre l’histoire du Yukon et de la période de glaciations. Une fois bien documenté, vous partirez à la conquête du Yukon avec une bien meilleure idée de ce qui se cache derrière la nature courageuse des inconditionnels qui ont choisi d’y vivre.
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Le Yukon des extrêmes Le taux d’humidité très faible donne lieu à des étés chauds et secs et à des hivers qui, bien que froids, s’endurent mieux que les hivers dans les régions plus humides. C’est d’ailleurs au Yukon – plus précisément à Snag, dans le sud-ouest du territoire – qu’on a enregistré la plus basse température en Amérique du Nord (-63°C), le 3 février 1947. Chaque année, c’est là que l’on tient la plus longue course d’attelage de chiens au monde, la célèbre Yukon Quest. Une course folle sur plus de 1 600 kilomètres où se confrontent des équipes venues de partout dans le monde. Le trajet part de Fairbanks en Alaska, jusqu’à Whitehorse au Yukon, ou vice-versa puisqu’on procède par alternance, année après année et ce depuis 1984. À grands coups de lames de traîneaux, le parcours amène les équipages sur les étendues immaculées les plus spectaculaires au monde. Les coureurs auront à affronter les rigueurs extrêmes du climat en plein cœur de l’hiver subarctique, en février. La course peut durer entre 10 et 16 jours et les gagnants se partagent une bourse allant jusqu’à 250 000$ américains. La vision des organisateurs de la Yukon Quest est de créer une course de calibre international d’attelages de chiens incorporant l’esprit du Nord et se déroulant sur les sentiers de la ruée vers l’or du service postal de l’époque.
Les chiens de la Yukon Quest Les chiens sont définitivement les vedettes de cette course de conquérants. Ce sont de véritables athlètes, rien de moins. Tout au long de l’entraînement et particulièrement durant la course, se développera une indéfectible relation de confiance avec le coureur. Maître de la meute pour la durée de l’épreuve, celui-ci coiffe cependant bien d’autre rôles dont celui de cuisinier, dresseur, conducteur, psychologue et physiothérapeute. Le coureur est aux petits soins pour son équipage. On verra, entre autres, assez souvent les chiens porter de petites bottines pour protéger leurs pattes de la glace et des différentes aspérités qu’ils auront à affronter tout au long du parcours. Un bon équilibre alimentaire sera également nécessaire tout au long de la course car un chien peut dépenser jusqu’à 10 000 calories en une seule journée. De là le besoin de bien équilibrer une nourriture faite de photos John Hagen
protéines, de matières grasses, de vitamines et de nombreux minéraux. La course est difficile et n’y entre pas qui veut. Elle nécessite un entraînement rigoureux tant pour le maître-chien que pour son équipage. Exigeante autant mentalement que physiquement, la connivence entre la meute et le coureur est essentielle. La confiance s’acquiert de part et d’autres au fil du temps. Elle passe par la discipline autant que par des soins quotidiens attentionnés et surtout par une véritable passion pour le métier de musher.
Normand Casavant, musher Avec sa conjointe Karine, Normand Casavant a quitté le Québec il y a un an de cela dans le but de pouvoir entraîner ses chiens pour la Yukon Quest dans un environnement plus adéquat. Après s’être classé 10e l’an dernier, il entend bien terminer cette année dans les trois
premières positions. L’entraînement plus intense, au cœur même du territoire d’accueil de cette course annuelle, pourrait bien lui permettre de remporter la palme. En octobre 2008, pourtant bien installé au cœur des Laurentides d’où il est originaire, Normand Casavant vend tout pour venir poursuivre son rêve au Yukon et y entraîner ses chiens à temps plein. « Ici, la température permet d’entraîner les chiens sur environ dix mois par année contrairement à quatre au Québec. C’est certainement un avantage important pour une course telle que la Yukon Quest » mentionne Normand Casavant, seul québécois inscrit cette année. Ainsi, en attendant la neige, les chiens sont mis sous harnais et attelés devant un VTT roulant sur la compression. Tirant celui-ci sur plus d’une dizaine de kilomètres, quelquefois plus, il s’agit d’une véritable épreuve d’endurance pour les quelques 18 chiens de l’attelage. Normand et Karine se sont installés à une
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trentaine de minutes de la capitale, sur un plateau au cœur de forêts d’épinettes et de pins.
« Du plateau, la vue est époustouflante. Elle permet un 360 degrés où l’on est littéralement entourés de pics rocheux et de sommets enneigés » décrit Casavant. Les grands espaces sont désormais leur tasse de thé. Pendant que Normand s’occupe de ses 50 chiens, Karine s’est trouvée facilement un emploi « en ville ».
« Ce qui nous a plu, c’est la qualité de vie qu’on trouve ici. Il n’y a pas de stress. C’est plutôt une vie qui se déroule lentement, au rythme des saisons et en totale symbiose avec la nature » nous dit Karine. Pour elle, le spectacle des couleurs est chaque jour enivrant. « La lumière du jour, le soleil qui frappe sur les montagnes et qui les enflamme, les aurores boréales et le fait qu’il n’y ait aucune pollution lumineuse nous séduit chaque jour » ajoute-t-elle. Elle a été immédiatement conquise d’ailleurs par un territoire où cohabitent respectueusement la population et une faune d’une grande diversité. Elle ajoute par contre que le coût de la vie est excessivement élevé. « Il en coûte très cher pour avoir accès à internet haute vitesse ou à l’électricité. L’eau est ici une denrée rare et non accessible à tous. Creuser un puit peut coûter jusqu’à 25 000 $. Nous faisons donc livrer notre eau toutes les deux semaines, que nous conservons dans un baril prévu à cet effet. Chaque livraison coûte au moins 65 $ », continue-t-elle. « Mais ce n’est pas assez pour nous décourager » confie celle qui avoue s’ennuyer de sa famille
qu’elle voit maintenant deux fois par an, quand la nostalgie est trop forte. Elle et Normand Casavant se sont pourtant bâtis un réseau important d’amis avec qui ils partagent le goût de l’aventure et des grands espaces. Ils nous diront tous les deux qu’il est relativement facile de s’y construire une vie, les gens de Whitehorse étant accueillants et fort sympathiques. « Ici, c’est une grande communauté qui repose sur des intérêts communs. Il n’y a pas de discrimination, c’est une capitale cosmopolite où il fait bon vivre » ajoute-t-elle. Normand Casavant me parlera longuement de ses coups de cœur et découvertes. « Ce qui m’a le plus frappé une fois ici, c’est de m’apercevoir que je n’étais plus considéré comme un marginal. Ici, courir les bois ou parler avec les loups (!) est courant. Choisir les grands espaces, la promiscuité avec les bêtes et l’immensité comme cadre de vie paraît tout à fait normal. Nous sommes entourés de gens qui vivent simplement dans une nature généreuse et pour qui, manquer d’eau ou des services jugés essentiels par la majorité fait partie du quotidien »,
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nous dit Normand. « Au Québec, ma passion était devenu un combat » ajoute celui-ci. Sans vouloir faire de politique, il avoue que les lois et règlements sont venus à bout de sa patience. « Au Québec, tout est plus compliqué. Au Yukon, on dirait qu’on éprouve d’entrée de jeu du respect pour les gens qui ont choisi la nature et un métier pour en vivre. On fait moins de chichis avec les réglementations, les assurances, les critères d’hygiène et de salubrité, etc. C’est beaucoup plus simple quoi! », ajoute-t-il. Ce sentiment de moins « déranger » est aussi présent quand il est question de bon voisinage. « Quand nous étions dans les Laurentides, nous avions toujours peur que les aboiements des chiens finissent par déranger le voisinage. Ici, les voisins nous disent préférer entendre nos chiens que le bruit des tondeuses » rigole Casavant. La vie animale fait partie du quotidien et la cohabitation se fait sans heurts, normalement. Pour ce passionné qui partage sa vie entre son amour pour ses chiens et son rêve de gagner la prochaine édition de la Yukon Quest, le Yukon est un paradis. « La multitude de rivières aux eaux pures, l’état des sentiers, la convivialité qui y règne entre les différents utilisateurs, qu’ils photos Yukon Quest
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soient motoneigistes, randonneurs ou mushers, la place qu’occupe le chien de traîneaux dans l’activité touristique, le respect qu’on a pour lui, et pour nous, tout ça contribue chaque jour à me motiver d’y rester ».
nent alors essentiels. « La Yukon Quest est un événement majeur en ce qui a trait à la visibilité qu’elle peut offrir. Je suis encore étonné de voir que très peu d’entreprises québécoises l’ont compris ».
Et que fera Normand Casavant s’il sort gagnant de la Yukon Quest ? « Le gagnant peut recevoir jusqu’à 30 000 $ en bourse. Ca peut sembler beaucoup mais c’est très peu si on regarde combien il en coûte strictement pour nourrir adéquatement sa meute tout au long de l’année soit environ 20 000 $ en moulée, farine, viande et poisson ». Les commanditaires devien-
Celui qui se prépare à une longue randonnée en Alaska en décembre prochain avoue ne pas avoir encore envie de rentrer au bercail. « La seule chose qui me ferait peut-être revenir au Québec serait de pouvoir y organiser, dans l’est, une course semblable à la Yukon Quest ». Avis aux intéressés !
photo John Hagen
photos Tourism Yukon
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CARNET DE VOYAGE
Naviguer au cœur de l’Arctique
LE PREMIER CHOC SURVIENT DÈS LE PREMIER MATIN DE CETTE ODYSSÉE DE L’ARCTIQUE. EN JETANT UN REGARD DANS LE HUBLOT DE MA CABINE, LA VUE DES GLACES DE LA BAIE D’UNGAVA EST SAISISSANTE.
photo Heiko Wittenborn / Association touristique du Nunavik (ATN)
par Mélanie Loisel
Une semaine en Arctique, c’est un rêve qui semble presque irréaliste. Lorsqu’on regarde sur le globe terrestre toutes ces petites îles inhabitées, on se demande bien ce qu’il y a à faire là-bas. Une seule réponse : s’émerveiller. photos Elise Jacob
Photo Heiko Wittenborn / Association touristique du Nunavik (ATN)
Photos Heiko Wittenborn / Association touristique du Nunavik (ATN)
Jour 1: Départ de Kuujjuaq
Jour 2: vers l’Île d’Akpatok
En ce 14 juillet, il faisait un temps pluvieux en arrivant à Kuujjuaq dans le nord du Québec. Du haut des airs, le village semblait terne ; les maisons pourtant colorées semblent grises, le sol dégarni, et les quelques épinettes, rabougries. En débarquant à l’aéroport, on se sent déjà bien loin de chez soi en voyant les écriteaux en inuktitut. Et à la vue d’un premier inukshuk en pierre, il n’y a plus de doute, on est bel et bien rendu dans le Grand Nord du Québec, au Nunavik.
Le premier choc survient dès le premier matin de cette odyssée de l’Arctique. En jetant un regard dans le hublot de ma cabine, la vue des glaces de la Baie d’Ungava est saisissante. Elles sont denses, épaisses et à perte de vue. On se croirait en hiver. Le bateau a peine à se frayer un chemin en plein mois de juillet. Les gros morceaux de glaces bloquent tellement le passage, qu’il faudra faire un détour pour se rendre sur l’Île d’Akpatok, située au milieu de la baie. Si tout va bien, on devrait y être en fin de journée.
C’est ici que cette folle aventure dans l’Arctique commence. Sur le bord de la rivière Koksoak, de jeunes guides Inuits se relaient pour embarquer la centaine de touristes qui trépignent d’impatience d’entamer leur croisière à bord du Lyubov Orlova, un bateau russe affrété par la compagnie canadienne Cruise North Expedition. C’est à eux que je me joindrai pour ce périple de 7 jours où tout est à découvrir.
En montant sur le pont du bateau, le vent du nord me rappelle aussitôt qu’on est rendu bien loin de Montréal. À l’extérieur, le mercure indique un seul petit degré. Mon chandail de laine ne suffit pas. Coupe-vent, gants et foulard seront essentiels pour pouvoir admirer le paysage. Ça en vaudra le coup ! Un premier ours polaire fait son apparition sur la banquise au loin. Sur les glaces blanches, il est même difficile de l’apercevoir. Mais son pelage plus jaunâtre nous permet de le repérer avec les jumelles. Il est magnifique ! Juste pour voir cet ours polaire, ce voyage en vaut déjà la peine. Une chance parce que le vent commence à faire tanguer le bateau de gauche à droite. Quand on n’a pas le pied marin, c’est toute une épreuve. Le mauvais temps nous empêchera d’ailleurs de nous rendre sur l’île d’Akpatok. Dommage. Il faudra poursuivre notre route.
photo Elise Jacob
Photos Heiko Wittenborn / Association touristique du Nunavik (ATN)
Jour 3: l’Ile de Diana Après une nuit complète de navigation, on arrive enfin près de l’île Diana sur la côte ouest de la Baie d’Ungava. Enfin, on pourra descendre sur la terre ferme. Les guides préparent les zodiacs et nous recommandent de s’habiller chaudement. Ce jour-là, le vent nous gèle les os mais on oubliera vite la météo. En arrivant sur l’île, les guides nous apprennent qu’il est possible de voir des bœufs musqués. En marchant un peu plus à l’intérieur des terres, on en repère enfin trois. Ces bêtes imposantes descendent lentement la falaise rocailleuse aux reflets verdâtres. Ils ont l’air si minuscules au loin. Mais avec des jumelles, ils sont vraiment énormes. Ces gros animaux trapus, très courts sur patte, peuvent peser jusqu’à 350 kilos. Il est difficile de les approcher mais on peut toutefois trouver des boules de leur pelage un peu partout sur l’île. Les bœufs musqués muent en été. Étonnamment, leur poil est très soyeux. C’est même, dit-on, la fourrure la plus chaude au monde.
L’ÎLE D’OPINGIVIK En après-midi, on fera un arrêt sur l’Île d’Opingivik située au nord de la Baie d’Ungava à la jonction du détroit d’Hudson. Là-bas, on fera un saut dans l’histoire. Les chercheurs ont découvert que le territoire a été occupé il y a 3 500 ans. Sur ce petit bout de terre rocailleux, toujours entouré de glaces, on retrouve donc quelques vestiges archéologiques. On peut y voir des ruines de maisons, des cercueils et d’anciens réfrigérateurs en pierre. Il y a des centaines d’années, c’était la destination vacances des Inuits de l’Île de Baffin. Ils y venaient l’été pour faire sécher leurs viandes afin d’avoir des réserves pour l’hiver. Difficile de s’imaginer que des gens pouvaient vivre sur cette île déserte. À part quelques fleurs de la toundra comme le pavot à fleur jaune et le saule rouge qui réussissent à se faufiler entre deux roches, c’est très rustique comme environnement.
Jour 4: Kangiqsujuaq Au fil des siècles, les Inuits ont tout de même réussi à s’adapter à ce climat arctique. Ils ont développé des façons de pêcher et de chasser pour survivre aux affres du temps. Mais depuis quelques décennies, leur mode de vie a grandement changé. Les traditions se sont érodées pour faire place à la modernité et c’est plutôt la pauvreté s’y est quelque peu . En arrivant dans le petit village de Kangiqsujuaq dans la baie de Wakeham, on peut facilement le remarquer. Dans les rues en gravelle, quelques adolescents se promènent à toute vitesse en VTT. Les enfants sont dehors à tirer des roches, à jouer dans l’eau et à se chamailler. Personne ne s’inquiète. C’est comme ça dans les villages Inuits. Tout le monde se connaît, tout le monde prend soin l’un de l’autre. Malgré tous les problèmes d’alcool, de drogue et de violences souvent rapportés, l’esprit d’entraide règne au Nunavik. En 5 ans, Kangiqsujuaq s’est d’ailleurs métamorphosé. Le village de 500 âmes a construit un petit hôtel, un gymnase et un centre d’interprétation pour le Parc national de Pingualuit, situé à 88 kilomètres au sud-ouest de Kangiqsujuaq. C’est dans ce parc que l’on peut voir le fameux cratère créé par une météorite, il y a 1,4 million d’années, formant un rond presque parfait au milieu de la carte du Québec. En été, les Inuits y passent presque plus de temps que dans leur communauté. Ils sont encore tous fous du camping et l’on peut les comprendre. Kangiqsujuaq est situé sur un site exceptionnel. Le village se trouve au creux d’une vallée entourée de majestueuses montagnes. On peut facilement y cueillir des moules, pêcher l'omble chevalier et chasser le béluga.
Jour 5: Cap Wolstenholme
Jour 6: l’Ile de Coats
Depuis quelques jours, la mer est calme. Le voyage se passe jusqu’ici à merveille. Une autre escapade en zodiac nous permet, cette fois-ci, de se rendre au Cap Wolstenholme près des îles Digges pour voir l’une des plus importantes colonies de guillemots de Brünnich. Un demi-million de ces petits oiseaux blancs et noirs ressemblant à des pingouins s’y réfugient l’été pour faire leur nid et assurer leur prospérité. En s’approchant de ce gros rocher, on ne peut pas s’imaginer à quel point ils sont nombreux. Il y a des guillemots perchés partout dans les corniches étroites et escarpées. C’est à la fois étourdissant et vertigineux. Lorsque des milliers de guillemots décident de quitter tous en même temps le rocher, ça donne des envolées spectaculaires.
On quitte maintenant le Nunavik pour se rendre au Nunavut. L’île de Coats est l’endroit photo Elise Ja cob idéal pour relaxer sous le soleil arctique. Hormis la présence des moustiques qui sont énormes et qui nous bourdonnent dans les oreilles, on aurait envie de se prélasser sur cette plage sablonneuse qui a des airs de tropiques. L’idéal est donc de partir à l’assaut de cette île dominée par des gorges de granite qui lui donne un ton rosé. On a l’impression que tous les paysages sont comme dans un tableau aux couleurs pastel. En marchant sur les falaises, on peut en plus y apercevoir des traces de caribous et d’oies à travers la toundra. C’est le calme à l’état pur. Et pour nous attendrir davantage, on peut même voir des linaigrettes, ces petites fleurs qui ressemblent à des boules de coton.
Malheureusement, comme plusieurs espèces, les guillemots sont menacés par les changements climatiques. Avec le réchauffement de la planète, il y a moins de poissons dans les eaux de l’Arctique. Résultat : les oiseaux nourrissent moins leurs petits et doivent changer leur alimentation. Au lieu de donner de la morue, ils optent notamment pour des caplans qui sont beaucoup moins nourrissants. À long terme, les petits des guillemots risquent donc d’être moins résistants et ne seront plus en mesure de survivre lors de la migration automnale vers l’Ile de TerreNeuve. Déjà, les scientifiques remarquent que la colonie a diminué.
IVUJIVIK Ces changements climatiques ont aussi de l’impact sur les populations environnantes. Les Inuits, entre autres, ont longtemps mangé les oeufs des guillemots. Mais dans le village d’Ivujivik, situé complètement à la pointe du Québec, cette nourriture traditionnelle n’existe presque plus. Les 300 habitants vivent encore un peu de chasse et de pêche, mais ils attendent surtout la livraison par avion des denrées alimentaires périssables et les cargaisons par bateau de tous les autres produits. À l’arrivée de notre bateau, les enfants Inuits accourent d’ailleurs sur le bord de l’eau pour nous accueillir. Un peu comme à Kangiqsujuaq, ces jeunes passent leur journée à jouer à l’extérieur. Ils sont des enfants de la nature, de l’espace et de l’air frais. Mais le Nunavik devra relever de nombreux défis au cours des prochaines années. 60 % de la population a moins de 18 ans. Le principal enjeu sera donc de les instruire.
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L’ÎLE DES MORSES Après les avoir admirés pendant une quinzaine de minutes, on poursuit notre tour de l’île. Une scène digne d’un documentaire du National Géographic nous attend. Un millier de morses sont rassemblés sur les rochers. On peut entendre leur souffle fort et leurs cris stridents. Et comble de bonheur, une centaine d’entre eux décident de se jeter à l’eau en même temps pour se rafraîchir. Les éclats de l’eau font un brouhaha d’enfer. C’est saisissant ! Mais il suffit qu’un couple d’ours polaires se pointe le bout du nez pour qu’on oublie tout le reste. Pendant une demi-heure, il aura été possible d’admirer ces deux beaux ours blancs qui passent l’été sur la terre ferme en attendant de retourner l’hiver sur la banquise. Avec plus de 2 000 morses sur cette île, ils ont trouvé de quoi se mettre sous la dent. Avec un soleil de plomb, un ciel sans nuages et 15 beaux degrés, on a la chance de se rendre quelques kilomètres plus loin sur l’Île des Morses. En s’y approchant tranquillement en zodiac, on voit d’abord une vingtaine de morses collés les uns contre les autres en train de se faire bronzer au soleil. C’est la paresse totale. Aucun d’entre eux n’ose bouger. Ils n’ont même pas l’air de réaliser qu’on est là.
Jour 7: Ile de Marbre Le voyage tire à sa fin, l’île de Marbre est la dernière qu’on aura la chance de visiter. Et c’est probablement la plus magnifique. En arrivant sur cette île, on a tout simplement l’impression d’avoir changé de planète. Tout est blanc et désertique. L’île est complètement recouverte de roches de marbre sur lesquelles on retrouve du lichen séché qui prend toutes sortes de formes. C’est comme si l’île avait été tatouée. En plus, de petites fleurs nordiques qu’on appelle épilobes mauves poussent abondamment sur cette terre aride. Pendant cette expédition, deux des jeunes guides Inuits en profitent aussi pour me faire découvrir le saxifrage, une autre minuscule petite fleur au goût plutôt amer mais qui a la vertu d’être très énergisante.
Jour 8: Arrivée à Churchill On arrive finalement en soirée au port de Churchill au nord du Manitoba. On dormira dans le bateau pour faire une dernière expédition le lendemain matin. À 5 heures, nos guides nous réveillent pour voir les bélugas. Mais à l’extérieur, il y a un épais brouillard. Difficile de voir ces fameuses baleines blanches qui ont l’habitude de se tenir dans l’estuaire de la rivière Churchill pendant l’été. Après une heure, on n’a toujours rien vu et l’on commence à geler à bord du zodiac. On décide alors de faire demi-tour. Et c’est là, à quelques mètres du bateau, qu’une dizaine de bélugas osent enfin sortir le dos de l’eau. Deux d’entre eux s’approchent même à côté de nous pour nous éclabousser un peu ! C’est mieux que du champagne pour célébrer la fin de ce safari au cœur de l’Arctique.
photos Elise Jacob
SAVIEZ-VOUS QUE... CRUISE NORTH EXPEDITION PROPOSE EN MOYENNE 5 CROISIÈRES, PAR ANNÉE, DANS L’ARCTIQUE PENDANT L’ÉTÉ, DU MOIS DE JUILLET AU MOIS DE SEPTEMBRE. EN PLUS DU SAFARI DE L’ARCTIQUE, L’ENTREPRISE OFFRE LES DESTINATIONS SUIVANTES : AVENTURE SUR L’ILE DE BAFFIN, CROISIÈRE EN HAUTE ARCTIQUE ET AU GROËNLAND, PASSAGE DU NORD-OUEST ET CROISIÈRE AUTOUR DES SPIRIT MOUNTAINS, SUR LA CÔTE EST DU LABRADOR. CETTE DERNIÈRE SE DÉROULE À BORD D’UN BATEAU DE 100 MÈTRES DE LONG CAPABLE D’ACCUEILLIR UNE CENTAINE DE PASSAGERS, EN PLUS DES 60 MEMBRES DE L’ÉQUIPAGE. À BORD, UNE ÉQUIPE DE GUIDES ET D’EXPERTS DE LA FAUNE ET DE LA FLORE ARCTIQUE VOUS ATTENDENT. DANS TOUS LES CAS, LES VOYAGEURS ONT LA CHANCE DE S’ARRÊTER TOUS LES JOURS SUR UNE ÎLE VIERGE POUR DÉCOUVRIR LA VIE SAUVAGE (OURS POLAIRE, BŒUF MUSQUÉ, MORSE, BALEINE, GUILLEMOT) OU DANS DES VILLAGES INUITS BASÉS AU NUNAVUT, AU NUNAVIK OU AU GROËNLAND. SANS ÊTRE DE GRANDS SPORTIFS, IL FAUT ÊTRE EN FORME POUR POUVOIR FAIRE LES EXCURSIONS. DÈS 2010, LE PRIX DE CES CROISIÈRES VARIERA ENTRE 3 795 $ À 9 000 $ EN OCCUPATION TRIPLE, CE QUI COMPREND LE BILLET D’AVION À PARTIR DE MONTRÉAL, LE LOGEMENT ET LA NOURRITURE. LA MAJORITÉ DES CROISIÈRES DURE ENTRE 8 ET 14 JOURS. PROFITEZ DE L’HIVER POUR PRÉPARER VOS PROCHAINES EXPÉDITIONS ESTIVALES ET VOUS REMETTRE EN FORME ! WWW.CRUISENORTHEXPEDITIONS.COM WWW.NUNAVIK-TOURISM.COM
PROFIL
D’UN OCÉAN À L’AUTRE PROFIL
par Diane Laberge photos Bertrand Lemeunier
C’est sur deux roues que le photographe Bertrand Lemeunier entreprend la traversée du Canada d’est en ouest, au printemps 2007. Il lui faudra 10 mois pour voir et immortaliser son nouveau pays, d’un océan à l’autre. Il nous promet un prochain livre-photo étonnant ! Bertrand Lemeunier est français d’origine mais vit au Québec depuis près de dix ans. Venu étudier la photographie au Collège Marsan, il tombe en amour avec le Québec et décide d’entreprendre les démarches pour y habiter à demeure. Il s’installe d’abord à Montréal où il travaille comme emballeur dans un supermarché pour payer ses études et surtout, financer le livre qu’il rêve de réaliser pour ses 25 ans. Pour Bertrand, il n’y a pas de hasards et la vie le lui prouvera maintes fois au cours des années qui suivront. Il fera notamment la rencontre du journaliste Éric Clément avec lequel il décidera de passer à l’action. En octobre 2005, pour ses 25 ans, Bertrand Lemeunier publie, en compagnie de son acolyte, son premier livre intitulé « Français de Montréal ».
Il prendra ensuite quelques mois à préparer son nouveau défi : partir à la conquête du Canada, en vélo. Avec l’idée d’un prochain livre, le voilà parti sur la route de la plus grande aventure de sa vie. « Je ne suis pas un athlète. Je n’ai que de la volonté », dira celui qui avoue s’être beaucoup interrogé au décès d’une amie d’enfance à peine âgée de 20 ans. « C’est là qu’on se dit qu’il faut vraiment apprendre à vivre au jour le jour. C’est la seule façon d’arriver à être satisfait de qui on est, de ce qu’on fait », philosophe-t-il, sourire aux lèvres. Car Bertrand n’est pas un être torturé. L’œil brillant et la mèche rebelle, le jeune photographe partira de Terre-Neuve direction Vancouver en mai 2007, question de voir du pays et de s’ouvrir aux rencontres. Et des rencontres, il en fera plusieurs dont certaines le marqueront pour longtemps. Notamment celle qu’il fit avec Albert Leblanc, octogénaire parti à vélo de Maria, en Gaspésie, pour se rendre à Montréal prendre son vol pour Bejing en vue d’assister aux Jeux Olympiques d’été. « Cet homme est un véritable modèle pour moi, la preuve qu’avec de la volonté, tout est possible » ajoute-t-il, attendri. On devine chez lui un côté sensible qui transparaît sur les clichés qu’il publiera bientôt dans le livre de son expédition.
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Le Nunavut ou le bout du monde La première chose qui aura marqué Bertrand Lemeunier en arrivant au Nunavut, c'est le sentiment d'immensité. « À Iqualuit, même si on n’est pas véritablement encore dans le cercle arctique, tu ressens le nord au plus profond de toi. C’est le « grand » nord dans toute sa splendeur et sa fragilité. J’ai pu y passer une nuit dans un igloo par -20°C et croyez-le ou non, ce fut une véritable partie de plaisir. Bonne compagnie, bon repas, bonnes discussions, des rires et pour finir, on a pu voir danser le ciel au-dessus de nos têtes » se souvient le photographe. Car le nord, c’est aussi ça, le paradis des aurores boréales.
Droit au but Sa citation favorite est certainement celle d’Albert Einstein qui disait que « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre ». Le jeune homme à peine âgé de trente ans s’en inspire chaque jour. Et son équilibre, il l’aura trouvé, sans le chercher, au bout de la route. Après avoir fait la page couverture de l’Express du Pacifique qui relatait son aventure, il reçoit un courriel d’une jeune fille de Québec travaillant à Vancouver. Elle venait elle-même de faire l’Amérique du Sud en vélo et fut touchée par le récit de ce jeune français au cœur tendre et aux mollets bien fermes. Ils se rencontrent et c’est le coup de foudre. « Chose curieuse, ses parents sont français et nos deux familles ont vécu longtemps à 10 kilomètres l’une de l’autre. Il aura fallu que je vienne jusqu’à Vancouver pour la rencontrer ». Ils vivent depuis en Charlevoix où Bertrand Lemeunier, caméra au poing, continue de rêver et de chasser l’image.
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PROFIL
SAVIEZ-VOUS QUE MANITOBA : SECRETS BIEN GARDÉS SAVIEZ-VOUS QUE LE NORD DU MANITOBA ÉTAIT EN HIVER L’ENDROIT IDÉAL POUR OBSERVER LES AURORES BORÉALES ET QUE L’OURS POLAIRE Y ÉTAIT UN VÉRITABLE ATTRAIT TOURISTIQUE ? TENEZ-VOUS LE POUR DIT, LE MANITOBA, C’EST EXTRA ! DURANT LES MOIS D’HIVER, SPÉCIALEMENT EN JANVIER ET FÉVRIER, À 1 760 KM AU NORD DE WINNIPEG TOUT EN HAUT DE LA LÉGENDAIRE BAIE D’HUDSON, LA PETITE VILLE PORTUAIRE DE CHURCHILL SE TRANSFORME EN VÉRITABLE BROADWAY. C’EST LÀ QUE LE CIEL S’OFFRE EN SPECTACLE ET CRÉE LES DANSES LES PLUS SENSUELLES, LÀ, JUSTE AU-DESSUS DE NOS TÊTES. L’EFFET EST SAISISSANT : UNE VÉRITABLE EXPLOSION DE LUMIÈRES SE DÉPLACE LENTEMENT, QUELQUEFOIS VIOLEMMENT, CRÉANT DES HALOS AUX FORMES FANTASMAGORIQUES. LE PHÉNOMÈNE S’EXPLIQUE PAR D’IMPORTANTES CHARGES D’ÉLECTRICITÉ REJETÉES DU SOLEIL VERS LA TERRE ET TRANSPORTÉES PAR DES MILLIONS DE PARTICULES. LORSQUE CES PARTICULES ÉLECTRIQUES RENCONTRENT L’OXIGÈNE ET L’AZOTE DANS LA HAUTE ATMOSPHÈRE, LE CIEL S’ÉCLATE EN FEUX MOUVANTS DANS C’EST AU DÉBUT DE L'HIVER QUE LES OURS POLAIRES SE RASSEMBLENT UN CHAOS DE COLORIS D’UNE DOUCEUR ATTENDRISSANTE. L’ENDROIT IDÉAL POUR OBSERVER LE PHÉNOMÈNE EST CERTAINEMENT DANS LES AUTOUR DE LA PETITE VILLE DE CHURCHILL. ILS ATTENDENT LA FORMATION AURORA DOMES, UN ANCIEN OBSERVATOIRE DU CONSEIL NATIONAL DE DE LA BANQUISE QUI VA LEUR PERMETTRE DE REJOINDRE LEUR TERRITOIRE RECHERCHES. LE PETIT BÂTIMENT EST SURMONTÉ DE DEUX DÔMES EN DE CHASSE. ENVIRON 300 OURS STATIONNENT SUR LES 50 KM DE CÔTES ENTRE PLEXIGLAS D’ENVIRON QUATRE MÈTRES DE LARGE OÙ L’ON PEUT LE CAP ET LE VILLAGE. CE SITE EST LE SEUL ENDROIT AU MONDE PERMETTANT PROFITER D’UNE VUE IMPRENABLE SUR LA VOÛTE CÉLESTE. POUR CEUX D’OBSERVER LE ROI DE L’ARCTIQUE DANS SON MILIEU NATUREL ET DANS DES QUI PRÉFÈRENT OBSERVER LE CIEL DE LA PLATEFORME EXTÉRIEURE, IL Y FAUDRA S’HABILLER COMME UN OURS POLAIRE. CONDITIONS OPTIMALES. PLUSIEURS VOYAGISTES OFFRENT DES SAFARIS À CAR IL FAIT GÉNÉRALEMENT TRÈS FROID. L’OURS POLAIRE, DE FAÇON ENCADRÉE ET SÉCURITAIRE. UNE EXPÉRIENCE UNIQUE !
AURORES BORÉALES ET SAFARIS À L’OURS POLAIRE
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PLUSIEURS VOYAGISTES, NOTAMMENT CANADAXPERIENCE, ORGANISENT DES PÉRIPLES D’OBSERVATION DES AURORES BORÉALES DANS LE GRAND NORD CANADIEN. WHITEHORSE AU YUKON EST ÉGALEMENT UN ENDROIT SPLENDIDE POUR OBSERVER LE PHÉNOMÈNE.
photo Bertrand Lemeunier
« Sorties de montagne ! ART DE VIVRE
par Claudine Hébert
Le ski n’est pas l’unique prétexte pour séjourner au pied ou près des montagnes. Cinq destinations, ici ou tout près d’ici, en font la démonstration!
Shopping à Lake
Placid
avant les Jeux olympiques de 1980, vient d’être revampé de fond en
Si le taux de change continue de demeurer à notre avantage, un séjour au
foyer, d’un jacuzzi et d’une spectaculaire vue sur le lac Mirror. Décor idéal
Et quelle chambre! Cet ancien hôtel de la bannière Hilton, construit un an comble à coups de millions. Plus du tiers des 133 chambres jouissent d’un
High Peaks Resorts, à Lake Placid, dans l’état de New York, peut se
pour escapade amoureuse que l’on bonifie de quelques coups de patins
transformer en véritable aubaine pour les mordus de shopping. Situé à
sur le lac glacé.
moins de deux heures de route de Montréal et 20 minutes de la station Whiteface, ce complexe hôtelier se trouve au cœur de la coquette ville des
Chambre à partir de 199 $ US,
Adirondacks, à proximité d’une centaine de boutiques et plus de 40
incluant petit-déjeuner et passeport pour
restaurants. Des commerces qu’on prend plaisir à découvrir à pied avant
la plupart des anciens sites olympiques.
de retrouver le confort douillet de sa chambre.
www.highpeaksresort.com
photos Lake Placid/Essex County Visitors Bureau
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Glisse et délice dans
Charlevoix Grâce au fleuve et ses montagnes de l’arrière-pays, la région de Charlevoix dispose d’un des plus beaux réseaux de motoneige de la province. Charlevoix Motosports, à La Malbaie, nous invite à le découvrir à bord d’un de ses bolides de location en traitement VIP. Habit et bottes de neige ainsi que le guide sont fournis en journée ou demie-journée. Pour pimenter davantage cette aventure, direction La Pinsonnière, lieu culte de la haute gastronomie et qui propose des vacances sans précédent. Ses chambres modernisées font face au fleuve et des grandes pièces empruntent un petit air californien qui réchauffe illico les cœurs venus expérimenter la magie de l’hiver dans la région. Forfait d’une nuit, incluant petit-déjeuner et dîner trois services pour deux à partir de 465 $. photos Pinsonnière
www.lapinsonniere.com La location d’une motoneige pour deux personnes, incluant un guide pour la journée, est offerte à 527 $ chez Charlevoix Motosports. www.locationsmotoneige.com
Raquette à Sutton Le Mont Sutton ne se résume pas qu’à une station de ski. Il recèle tout un réseau de sentiers de raquette qui mène à son point culminant, le Round Top. Rendez-vous dans le stationnement de la station plein air Au Diable Vert, dans le secteur de Glen-Sutton, pour entamer cette randonnée allerretour de 16 km. Du haut de ce cap rocheux de 968 mètres d’altitude, les montagnes Vertes du Vermont (dont Jay Peak), la rivière Missisquoi bordée de ses champs et le mont Washington (par temps clair) composent l’enivrant panorama. Jumelez cette activité au gîte exceptionnel. Les Caprices de Victoria, à Sutton. Outre l’opulente literie et la romantique baignoire que l’on trouve dans les cinq chambres, cette maison victorienne abrite deux salles de massage, un sauna et un bain vapeur dont chaque couple peut disposer en toute intimité, pendant 60 minutes, avant ou après leurs activités du jour. Chambre à partir de 135 $, incluant un petit-déjeuner gourmand… qui fait oublier l’heure du lunch. www.capricesdevictoria.qc.ca photos Claudine Hébert
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ART DE VIVRE
Spa et tennis à Stowe
Comment résister au charme de Stowe ? Niché au pied du Mont Mansfield, ce village typique du Vermont multiplie ses attraits qui font presque oublier la présence de son imposante station de ski. L’un de ces joyaux demeure le Top Notch Resort, propriété d’une famille montréalaise, érigé sur le chemin de la montagne. Si les chambres et leur légendaire piqué baignent dans le traditionnel, il en est tout autrement pour le spa de ce centre de villégiature. Une merveille de 35 000 pieds carrés qui abrite une piscine intérieure bordée de dizaines de chaises longues en teck, un gym, un espace de yoga et pilates ainsi qu’une trentaine de salles où se prodiguent plus de 120 traitements pour le corps et le visage. Cet endroit exceptionnel, régulièrement cité dans les tops 10 de spas américains, dispose aussi d’un centre de tennis intérieur dirigé par un ex-joueur de la République Tchèque, Milan Kubala… et de la meilleure table en ville, le restaurant Norma’s. Chambre à partir de 620 $ US, incluant massage et petit-déjeuner pour deux. www.topnotchresort.com
photo Top Notch Resort
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Whistler épicurien
Paradis numéro un de la glisse en Amérique du Nord, Whistler incarne également un nirvana pour les sportifs en quête d’expériences épicuriennes. Les aventures culinaires que nous font vivre les Araxi, La Rua et Rim Rock Café sont exceptionnelles. Mais celle qui reste à jamais gravée à notre mémoire se déroule à l’extravagant Bearfoot Bistro. Propriété du québécois André Saint-Jacques, un dynamique boute-en-train, l’établissement se métamorphose plus d’une fois par saison en lieu de fête éclatée. Détenteur de la plus grosse cave à vin de tout l’ouest du pays avec plus de 20 000 bouteilles, le proprio est toujours prêt à sabrer le champagne (ou vin mousseux selon les budgets) pour les grandes et petites occasions. S’ajoutent à ce moment festif le bar à huîtres, la fine cuisine de Melissa Craig, sacrée meilleure chef au Canada en 2008, et l’impressionnante crème glacée nitro (concoctée de crème 35 % et d’azote liquide en direct sous vos yeux)… et voilà une soirée des plus réussies ! Table d’hôte trois services : 39 $ US www.bearfootbistro.com
photo Tourism Whistler
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BON APPÉTIT
Patrick Fregni : De la Méditerranée plein la gamelle
DÉCOUVREZ LES PLAISIRS DIVINS DE LA TABLE AVEC LES PLUS GRANDS CHEFS DU QUÉBEC, LEURS RESTAURANTS, LEURS PRODUITS ET LEURS RECETTES FÉTICHES. par Diane Laberge
LE CULINARIUM DU 51 : UN LABORATOIRE DE SAVEURS L’an dernier, avec deux autres associés venus d’Europe, le chef Fregni en quête de nouveaux défis ouvrait un laboratoire culinaire juste en face de son restaurant, dans Charlevoix. Après y avoir investi près d’un million de dollars en équipements sophistiqués et à la fine pointe de la technologie, c’est là qu’il développera la gamme de produits emballés sous vide qu’il propose dorénavant en vente libre dans les meilleurs comptoirs de produits spécialisés de Québec et Montréal.
DU PRÊT À EMPORTER GASTRONOMIQUE ET ABORDABLE. Disponibles depuis l’été dans Charlevoix, voilà maintenant que le chef exporte ses produits à travers la belle province. Quatre produits sont déjà en magasin et un cinquième devrait faire son entrée très bientôt dans les comptoirs frigorifiés. Selon
le chef Fregni, il est faux de croire que les produits emballés sous vide sont de moins bonne qualité. « L’emballage sous vide permet la conservation des protéines et vitamines, occasionne moins de perte à la cuisson, offre une durée de vie prolongée et respecte entièrement la nature première des aliments » précise-t-il. Les produits ont une durée de vie de 25 jours en milieu réfrigéré. L’été, et pourquoi pas l’hiver, ils sont idéal pour les amateurs de camping désireux de se régaler sous la tente. Un bain-marie et le tour est joué ! La SEPAQ l’a bien compris puisqu’on y retrouve les produits de Fregni en vente libre dans certains des campings de leurs parcs nationaux. Parmi ces produits, on retrouve le célèbre cassoulet aux gourganes du chef, la pintade aux champignons de la vallée, le lapin aux deux moutardes et le poulet bio aux pommes et à la bière artisanale de la MicroBrasserie de Charlevoix. Et bientôt en magasin, la pintade aux bleuets et à l’érable arrosée au vinaigre de cidre des Vergers Pedneault. Les prix varient entre 7 et 15 $.
Recette du chef CASSOULET DE CANARD AUX GOURGANES DE CHARLEVOIX ET SES SAUCISSES DE LAPIN Le cassoulet est une recette mijotée languedocienne, un ragoût à base de fèves (ici, la gourgane) et de viandes régionales.
www.leculinarium.com
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Saisir d’abord les pilons de canard et les saucisses pour bien les dorer et emprisonner les saveurs Faire revenir de l’ail, un oignon et quelques échalottes. Assaisonner avec le thym et une belle feuille de laurier Ajouter les gourganes. Mouiller ensuite au vin blanc et incorporer quelques tomates Porter à ébullition au moins deux heures à 25 oC Ajouter ensuite quelques lardons et laisser mijoter pendant 1 h 30 Ne reste plus qu’à vous délecter de ce festin !
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BON APPÉTIT
par A Audrey Vanslette, Dt.P.
Vous partez en expédition ? Vous vous ado nnez aux sports extrêmes ? Vous partez en forêt pour quelques heures ? Vou s aurez besoin de toute votre énergie ! Voici comment garnir intelligemment le coin de votre sac à dos réservé à votre carburant essentiel : de bons aliments ! Faites le plein d’énergie. Partir du bon pied avec un bon déjeuner équilibré est le meillleur moyen de faire le plein de carb urant. Garnissez votre assiette d’alimen ts riches en gluciides (bagel, fruits, yogourt, lait, céré ales, etc.) et en protéines (beurre d’ara chid es, œufs, fromage, etc.). Ne négligez pas une sour ce de lipides (beurre ou margarine) qui vous fournira de l’énergie sur une plus longue durée. Cependant, les lipides demandent plus d’énergie à digérer donc, c une fois sur le sentier ou en pleine activité, il vaut mieux privilégier les gluc ides qui sont plus facilement absorbés. Laissez l’eau des aliments à la maison. En effet, vous trouverez beaucoup plus d’énergie et de nutrimen i ts dans une poignée d’abricots séchés que dans une poignée d’abricots frais . Préférez donc des fruits et légumes déshydratés plutôt que leur équivalent gorgé d’ea u. Vous optimise m rez ainsi l’espace dans votre sac à dos. Optez pour des aliments qui font le poid s. Recherchez des aliments à haute dens ité énergétique. C'est-à-d t ire un aliment qui fournit beaucoup d’énergie pour le volume qu’il occupe. Par exemple, un sac refermable (Ziploc® ) rempli de céréales de type granola et de noix poss ède plus d’éneergie que le même sac bondé de flocons de maïs (Corn Flake®). Hyd ydrra ratez-vous la veille et tout au long de la journée. L’hydratation n’est pas à négl iger car elle a un impa im ct direct sur vos performances phys iques et votre acuité mentale. Prévoyez au moins 3 litres de liquide pour une journée et doublez cette quantité si l’activité se déro ule dans des conditions extrêmes de chaleur et d’alt itude. Vous pouvez aussi remplir votre bou teille d’eau d’une boisson pour sportif qui en plus de vous hydrater vous fournira des gluc ides et des minéraux. Enfin, congelez vos bouteille s pour conserver tout votre lunch au frais ! En bref, optez pour des aliments poss édant une grande valeur nutritive et qui ne finiront pas en miettes ou en purée une fois au som met.
RECETTE MAISON DE BOISSON POUR SPORTIF : LA RÈGLE DU 2-2-2 2 TASSES D’EAU 2 TASSES DE JUS DE FRUITS AU CHOIX 2 ML DE SEL (1/2 C. À THÉ)
SPORTS ACTUELS
Soleil rouge sur la Red par Alain Bisson
Ne croyez pas ce qu’on vous raconte. Le paradis – et c’est aussi le cas de sa contrepartie - n’existe pas réellement. Je le tiens de source sûre. Mais les sous-bois de la station de ski Red Mountain Resort, en Colombie-Britannique, sont ce qui s’en approche le plus. Ça, je le sais d’expérience.
photo Heath
Du ski arboricole, vous en avez sur 360 degrés à partir du sommet de la station Granite Mountain, et sur près de 180 degrés depuis la cime de Red Mountain. Le résultat ? D’innombrables possibilités, du terrain pour skier dans les sous-bois des jours et des jours sans repasser au même endroit, en slalomant entre les immenses conifères peuplant la forêt de cette région du sud-est de la Colombie-Britannique. À votre arrivée à Red, après le long vol jusqu’à Kelowna et les quelques quatre heures de route pour joindre Rossland, à quelques kilomètres de la frontière de l’État de Washington, ne regardez pas trop la montagne. Vous êtes fatigué et vous risqueriez de conclure hâtivement et à tort que vous avez fait beaucoup de chemin pour pas grand-chose. D’abord, le button que vous apercevez à gauche est Red Mountain, mais ce n’est pas le sommet de la station de ski de Red Mountain, vous me suivez ?
photo Frankowski
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SPORTS ACTUELS
Red culmine à 1 590 mètres, est pentue comme le faîte d’une montagne russe mais ne fait que 400 mètres de dénivelé. Sur la droite, vous voyez la face principale de Granite Mountain, le vrai sommet de la station à 2 075 mètres. On repère facilement les remontées principales Silverlode et Motherlode, mais beaucoup plus difficilement les pistes censées vous permettre de regagner la base. J’ai compris pourquoi le lendemain matin.
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Vous ai-je dit que Red Mountain Resort se distingue pas ses sous-bois ? Voilà l’explication. La montagne n’est pas sillonnée par un réseau apparent de pistes parce qu’elles sont pour la plupart cachées par les arbres ! Et aussi parce que vous ne voyez du village alpin que deux des cinq versants du domaine skiable, précise Paul Dubrûle, directeur du programme ski de Voyages Gendron qui organise chaque année une expédition à Red. Pour commencer, je vous raconte par où nous avons fini. Après deux jours d’une succession ininterrompue de vertigineuses simples et doubles losanges dans les bois de Front Side, de Paradise Side, de North Side et tutti quanti, le montréalais d’origine Eric Kalacis, directeur général de Red Mountain Resort, propose presque en s’excusant une petite virée du côté des Powder Fields. « C’est un endroit très populaire que les skieurs intermédiaires aiment particulièrement parce que l’inclinaison est plus douce et les arbres, bien espacés. Mais je ne sais pas s’il reste de la neige car il n’en est pas tombé depuis quelques jours », a-t-il dit.
LA MOY DE CHU DE NEIG
photo Francois Marseille
Précisions ici que lorsque les gens de la région de Red parlent de neige, c’est de neige vierge dont il s’agit, qu’ils reçoivent à un rythme saisonnier moyen de 7,5 mètres. Pour eux, la neige tracée, même très légèrement, n’est pas de la vraie neige ! Toujours est-il que nous voilà dans le secteur des Powder Fields, que nous prévoyons donc de second ordre. Nenni, pas du tout, niet. Plutôt un pur ravissement. De la neige, version Red Mountain, il y en avait encore pour tous, et louvoyer à Mach 1 entre les bosquets de géants est vraiment une expérience extraordinaire.
photo Kalacis
photo Francois Marseille
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photo Heath
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RED MOUNTAIN RESORT : DÉNIVELÉ : 890 MÈTRES DOMAINE SKIABLE : 1685 ACRES PISTES MARQUÉES : 88 PLUS LONGUE PISTE : 7 KILOMÈTRES
SAVIEZ-VOUS QUE RED MOUNTAIN RESORT EST SITUÉ DANS LA CHAÎNE DES MONASHEE, À QUELQUES KILOMÈTRES DE ROSSLAND, UNE ANCIENNE VILLE MINIÈRE. LA RUÉE VERS L’OR Y A ATTIRÉ SON LOT DE SCANDINAVES, DES FÉRUS DE SKI, QUI ONT ORGANISÉ EN 1894, SUR LE VERSANT SUD DE RED - AUJOURD’HUI INEXPLOITÉ EN RAISON DE LA PRÉSENCE DE TROP NOMBREUSES GALERIES – LA PREMIÈRE COURSE DE DESCENTE RÉPERTORIÉE AU CANADA.
SUR PRÉSENTATION DE VOTRE BILLET DE SAISON DU MASSIF DE CHARLEVOIX, VOUS POUVEZ SKIER GRATUITEMENT RED MOUNTAIN ! C’EST AUSSI À RED, CETTE FOIS SUR GRANITE, EN MARS 1968, QU’A EU LIEU LA PREMIÈRE COMPÉTITION DE LA COUPE DU MONDE DE SKI AU CANADA. JEAN-CLAUDE KILLY EN ÉTAIT ET NANCY GREEN Y A CONFIRMÉ SON SECOND GLOBE DE CRISTAL AU CLASSEMENT GÉNÉRAL.
RED MOUNTAIN RESORT APPARTIENT DEPUIS JUIN 2004 À UN GROUPE D’INVESTISSEURS ET DE SKIEURS DE SAN DIEGO, EN CALIFORNIE. UN AMBITIEUX PLAN DE DÉVELOPPEMENT CENTRÉ AUTOUR DE L’EXPÉRIENCE SKI EST SUR LA TABLE, EN DISCUSSION AVEC LES GENS DU COIN.
PAS QUESTION DE STATION DONC, NI DE VILLAGE ALPIN AUTOSUFFISANT. IL Y A ACTUELLEMENT AU PIED DES PISTES 77 CONDOS ET CHALETS, 100 À LA FIN DE LA SAISON 2010. POUR LES PROMOTEURS, IL N’Y A AUCUNE RAISON DE CONSTRUIRE UN VILLAGE TOUT ENTIER PARCE QUE LA VÉRITABLE ET MAGNIFIQUE VILLE DE SKI EST À ROSSLAND, À SEULEMENT QUELQUES KILOMÈTRES.
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SPORTS ACTUELS
HORS-PISTE À MONT ROBERTS
IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST
Vous avez envie de skier de vrais couloirs de hors-piste sans avoir à gagner votre ciel en y laissant trop d’énergie ? Le mont Roberts, joyau de la ColombieBritannique, est pour vous. Il est impossible de manquer le voisin du sommet Granite, tellement il est à proximité. En fait, bien qu’il soit à l’extérieur du domaine skiable, le mont Roberts et ses 1995 mètres vous sautent en plein visage lorsque vous arrivez en haut de la chaise Motherlode et il vous tente avec ses couloirs bien définis. Pour y accéder, il faut descendre du côté de Paradise Side, passer devant le Paradise Lodge et prendre la piste Ridge Road jusqu’à un embranchement sur la droite. Au moment de notre passage, le chemin d’accès était damé jusqu’au trois quarts et il ne nous a fallu qu’une petite vingtaine de minutes pour grimper à pied jusqu’au sommet de Roberts. C’était à la mi-avril, il faisait autour de 10 degrés mais je vous jure que nous avons trouvé de la poudreuse sèche dans Hourglass, un des couloirs de la face nord de Roberts. C’est à-pic en titi, très étroit par endroits, mais tout à fait praticable par un intermédiaire avancé. Souvenez-vous que c’est du terrain hors-piste, qu’il peut y avoir des risques d’avalanche et qu’il vaut mieux s’aventurer sur Roberts avec un guide qualifié.
photo Francois Marseille
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LE COUP DE CŒUR DE MARCEL par Marcel Bouchard, chroniqueur sportif
Le snowkite est sans contredit le nouveau sport à la mode. De plus en plus de fanatiques choisissent l’hiver pour profiter d’Éole et se payer de bonnes grosses poussées d’adrénaline.
Ceux qui pratiquent le kitesurf l’été connaissent très bien le concept. Dans sa version hivernale, il suffit d’utiliser une voilure comme moteur et des skis alpins comme patins. Comme les plans de neige favorisés pour la pratique de ce sport n’offrent habituellement pas de dénivellation, vous pouvez glisser et profiter pleinement de magnifiques plans de neige souvent négligés pour la pratique des sports d’hiver. Il est toutefois préférable de faire l’apprentissage du snowkite avec une personne qui maîtrise déjà bien ce sport. Au début, apprenez à maîtriser la voilure sans ski afin de bien comprendre les principes de bases du sport. Porter des gants et un casque favorisera votre confort et votre sécurité. N’oubliez pas que le corps jouant comme un contrepoids, plus le vent est fort, plus on doit appuyer sur le ski extérieur pour conserver son équilibre. Il est donc préférable de débuter avec des vents modestes afin de ne pas vous décourager outre mesure. Cette activité n’est pas de tout repos et requiert une bonne condition physique puisque l’effort musculaire est considérable. Quand on pense que cette activité peut se pratiquer aux abords des villes, avec toutes ces belles surfaces qui dorment l’hiver... qu’attendez-vous pour l’essayer ? J’ai demandé à deux fanatiques de snowkite de nous livrer quelques secrets. Voici ce que Michel Montminy et Pascal Dufour ont à nous dire.
SECRETS DE MORDUS Le plus grand défi du snowkiter ?
photos snowkite | Christine Auger et Simon Gill
M.M. Tout dépend de l’individu. Pour certains, réussir à remonter le vent sur une courte distance peut-être le défi du jour tandis que pour d’autres, remporter une compétition importante ou accomplir dans une seule journée autant de km qu’il y en a entre Québec et Montréal seront de beaux défis à relever. P.D. Il existe deux formes de défi : le dépassement personnel et la compétition. Le premier est celui qui vous amène dans l’ultime perception de nos sens et de noscapacités physiques, en parfait accord avec les différents facteurs naturels qui nous entourent. Il y a aussi le challenge que proposent les différentes compétitions comme la Coupe du Québec par exemple. Incidemment, il ne faudra pas manquer la course de la Wissa (World Ice and Snow-Sailing Association), en 2010, à ville La Baie au Saguenay.
Le pire ennemi du snowkiter ? M.M. Le froid extrême, sans contredit. À partir de -20°C, tout change. Il y a toujours les risques d’engelures aux joues, la difficulté de tenir ses pieds et mains bien au chaud. P.D. Le verglas...
Les lieux fétiches ici et ailleurs ? M.M. La baie, à Ville La Baie. Le Lac St-Jean en son entier. Pour faire de la distance, ce sont des incontournables. P.D. La Baie de Beauport près de Québec, Baie-Saint-Paul et le Lac St-Jean.
Le meilleur souvenir d’une poussée d’adrénaline ?
M.M. L’hiver lorsqu’il fait soleil et -7°C et selon le cas, si on est dans la poudreuse ou encore sur une surface parfaite de neige transformée et durcie qui permet une prise de carres parfaite.
M.M. Lac Matapédia, Wissa 2008. Une course longue distance qui durera environ 45 minutes. Nous sommes plus d’une quarantaine sur la ligne de départ. Aucune idée où se trouvent les bouées sur le lac ; c’est comme une course aux œufs de Pâques. Il vente fort et c’est turbulent. La nervosité est au max. Je termine premier avec quatre riders sur les talons.
P.D. Il nous faut une nuit généreuse qui nous laisse au sol 30 cm de neige fraîche, un soleil radieux avec -10°C, un vent de 15 à 20 nœuds et une large zone de plat.
P.D. Hiver 2007. La neige n’arrêtait pas de tomber. Une bordée de 80 cm de neige poudreuse sous un soleil immaculé, à Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix. Il a fallu me convaincre d’arrêter car j’y serais encore !
Les meilleures conditions pour sortir, à part le vent ?
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COUPS DE VENT SUR CAYO GUILLERMO Avec ses plages à perte de vue et ses surfaces d’eau peu profondes d`un bleu turquoise cristallin, Cayo Guillermo peut se targuer d’être une des meilleures destinations de kite surf des Caraïbes. Avis aux amateurs qui voudraient profiter d’un peu de soleil cet hiver !
Située à 30 minutes de voiture au nord de l’Ile de Cayo Coco, cette destination vacances s’est ouverte aux touristes il y a un peu plus de dix ans avec l’aménagement d’une route construite dans les marais sauvages. Nous sommes en plein coeur du territoire cubain dont l’hospitalité, la convivialité et le charme des habitants assurent une expérience unique. Fortement recommandée par Vacances TMR, Cayo Guillermo s’est avéré la destination choisie par les quelques membres de l’équipe du magazine Découvertes qui s’y sont retrouvés en octobre dernier, question de se mettre en forme pour la saison de snowkite qui vient. Ils n’ont pas été déçus avec des vents d’environ 18 nœuds (40 km) tout au long du séjour, une formule tout compris sans soucis et finalement, un excellent rapport qualité prix.
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Logés au Iberostar Daiquiri, le forfait incluait le vol aller-retour, les transferts, l’hébergement en prestation quatre étoiles, trois repas par jour avec quatre choix de restaurants, des activités à tous les jours et en soirée.
L’ULTIME EXPÉRIENCE L’équipe de Découvertes aura profité du kite à volonté, soit de 10 heures le matin à 18 heures le soir, et ce, sur un plan d’eau de 5 km de long par 3 km de large. Avec en prime, des couchers de soleil parfaitement synchronisés avec le lever de la lune… Mémorable ! L’équipe de Découvertes, en collaboration avec ses partenaires, Vacances TRM et Iberostar Daiquiri, vous proposera bientôt de venir vivre avec elle l’expérience ultime du kite dans un véritable paradis en compagnie de quelques-uns des meilleurs pro-riders du Québec. Restez branchés ! SURVEILLEZ NOTRE PROCHAIN NUMÉRO ET NOTRE SITE INTERNET : DECOUVERTESMAG.COM
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