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LA FIÈVRE DES DINOSAURES

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Luc Tuymans, Roger Raveel, Jackson Pollack… Tous sont passés par ce e étape avant de saisir leur pinceau: ils ont contemplé une toile blanche en a endant l’inspiration. Peut-être ont-ils d’abord caressé la toile avec leurs mains, senti les fibres avant que celles-ci n’absorbent la peinture. La toile était-elle assez épaisse ou suffisamment fine pour le travail qu’ils avaient en tête? Peut-être ont-ils rencontré des difficultés, peut-être ont-ils laissé la toile de côté pendant un certain temps avant de poursuivre leur travail. Peut-être aussi que leur nouveau chef-d’œuvre a vu le jour immédiatement, lors d’une séance de peinture fiévreuse. C’est à nous de deviner.

Ces questions restent sans réponses, mais nous savons que tous ces artistes ont regardé plus d’une fois une toile blanche issue de Waregem. Une toile fabriquée avec beaucoup d’habileté par l’entreprise familiale Claessens Artists’ Canvas, fournisseur de toiles d’artistes depuis plus d’un siècle. La société réalise un travail artisanal depuis six générations. Ses toiles blanches se retrouvent partout dans le monde: pas moins de 150.000 mètres courants sont écoulés chaque année, auprès de milliers de petits et grands artistes.

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Katrien

Claessens Artists’s Canvas n’est pas la seule PME aux ramifications mondiales à être évoquée dans ce magazine Wealth. Le reportage sur Arbor à Hulshout– qui couvre aussi plusieurs générations – une des plus grandes pépinières d’Europe, est tout aussi inspirant. Des arbustes plantés il y a plusieurs décennies par l’arrière-grand-père de la famille sont aujourd’hui soigneusement conduits et transportés par route ou par avion, avec leur écorce robuste et leur couronne bruissante .

Leurs racines cherchent un nouveau foyer dans un jardin suisse ou dans l’allée d’un domaine viticole en France, en compagnie de leurs pairs.

Hélas, nous ne possédons pas de boule de cristal et nous ne pouvons que deviner où les toiles d’artistes et les «trophy trees» se retrouveront. Combien de générations regarderont encore ces toiles «flamandes» (aimeront-elles ce qui est peint?). Chercheront-elles de l’ombre en dessous de ces arbres prestigieux un après-midi d’été?

Dans ce magazine, nous remontons aussi loin dans le passé. Très loin, même, guidés par nos «préparateurs » de dinosaures, Luc Hennon et Agatha Kabwandi. (avouez: qui n’aimerait pas faire imprimer ce titre sur sa carte de visite?). Si un dinosaure spectaculaire est proposé lors d’une vente aux enchères, il y a de fortes chances pour qu’il ait d’abord séjourné à Merelbeke, en Flandre Orientale.

Les dinosaures ont nourri notre imagination. Ils font d’ailleurs encore briller nos yeux. Depuis plusieurs années, ils sont convoités par de riches amateurs. Parmi eux, l’entrepreneur et collectionneur Fernand Huts, qui a récemment acquis un tyrannosaure de 67 millions d’années pour près de six millions d’euros. Si l’on en croit le spécialiste de Merelbeke, les dinosaures sont de bons investissements. «Depuis que je m’occupe de dinosaures, je n’ai jamais vu leur valeur baisser», témoigne Luc Hennion. Cela ravira les investisseurs.

Peut-être allons-nous bientôt voir apparaître des fonds d’investissement ou des trackers sur le thème des dinosaures? Si c’est le cas, nous vous l’annoncerons dans notre prochain numéro. Promis-juré.

SOMMAIRE

6

«On nous a livré un tyrannosaure devant notre porte»

12

Le point commun entre Roger RaveeL et David Hockney?

Une toile de Waregem!

20

S’o rir un (morceau de) jet privé: «Ce n’est pas un choix, mais une nécessité»

26

Les arbres, les nouveaux chefs-d’oeuvres des extérieurs

32 Un circuit de course automobile dans votre salon

36 L’Art du «coachbuilding»

44

De la pyramide du Louvre à la surprenante cave à vin bordelaise.

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