WIKIAGRI FÉVRIER 2017 | N°24
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Edito Après la moisson Peut-on décemment arrêter de s’intéresser à ce que devient le grain une fois qu’il a quitté la ferme ? Ce numéro de WikiAgri est particulier. Car en fait, vous aurez l’impression que les infos qu’il contient ne vous serviront peut-être pas au quotidien... Et pourtant ! Pourtant, à quoi servirait que vous parveniez à produire le meilleur grain qui soit si sa valeur ajoutée s’envole dans les réseaux de transport ? Si la logistique qui suit pour assurer son export n’est pas à la hauteur de celle des pays concurrents ? Si l’industrie de transformation (nous avons choisi l’exemple de la meunerie avec la préparation de la farine) qui vous a demandé de lui apporter du blé de qualité supérieure (le blé meunier panifiable) ne parvient pas, elle, à en tirer la quintescence ? Une fois sorti de votre ferme, le blé est tout aussi intéressant à suivre que lorsque vous vous en êtes occupé, depuis les semis... Par ailleurs, ce numéro de WikiAgri contient le guide de l’innovation de l’année, avec les annonces des marques de machinisme, OAD, services, semences, fertilisants... Histoire de se mettre dans le bain avant le Salon de l’agriculture, et le Sima.
Antoine Jeandey Rédacteur en chef de WikiAgri
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SOMMAIRE
Directeur de publication Yannick Pages
WIKIAGRI N°24 / FÉVRIER 2017
Rédacteur en chef Antoine Jeandey Rédaction Eddy Fougier Frédéric Hénin Raphaël Lecocq Céline Zambujo redaction@wikiagri.fr A participé à ce numéro Sylvie Grasser (Hiceo) Richard Pizzol Photographe Jean-Marie Leclère Publicité Tél. 06 89 90 72 75 | pub@wikiagri.fr Responsable commerciale Anne Messines Tél. 06 08 84 48 02 Mail : anne.messines@wikiagri.fr Consultant Média Bernard Le Blond - Vision bleue Tél. 06 83 92 08 61 Conception graphique et maquette Notre Studio www.notrestudio.fr
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EDITO P.3
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CAMBON LUI SEMBLE P.6
THÉMA
p. 7 à 9 - Théma. Après la récolte p. 10 à 15 - Transport, allotement, stockage... La logistique, levier essentiel de la compétitivité des céréales (encadrés : comparateuragricole.com ; transport fluvial ; fret ferroviaire) p. 16 à 21 - A l’international, l’export des céréales dépend aussi de la logistique (encadré : hors Europe, les taxes à la production) p. 22 à 25 - Reportage en Eure-et-Loir dans les Moulins de Chérisy : l’excellence des farines passe par la compétitivité de la meunerie
ISSN ISSN 2258-0964 Dépôt légal A parution Service abonnements 20, rue Joliot Curie 38500 Voiron Tél : 04 76 93 58 91
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Abonnement annuel 35€ TTC (4 numéros) Prix au numéro : 10€
P.28 - 29 - Les pick-up en plein essor
MOTEUR
P. 26 - 27 - La polyvalence face à la toute puissance des tracteurs
Site internet www.wikiagri.fr Impression SAS Imprimerie Leonce Deprez Zone industrielle de Ruitz 62620 Ruitz Tirage 30 000 exemplaires (dont 27 000 expédiés)
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PAROLES D’ENTREPRENEUR
P.30 - 31 - Agrifournitures, le e-commerce vecteur de la compétitivité agricole (encadré : l’interview de Cédric Monavon, dirigeant et fondateur de agrifournitures.fr) u
AGRONOMIE
P.32 - 33 - Des innovations en maïs grain après une année de crise
Les magazines
MAG
P.34 - Désherbage du maïs, un exercice d’équilibriste
sont édités par la société DATA PRO SOLUTIONS, au service des agri-décideurs
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GUIDE DE L’INNOVATION
P. 36 à 43 - Machinisme
P. 44 à 46 - Outils d’aide à la décision (OAD) et services P. 47 à 51 - Phytosanitaires et engrais P. 51 - 52 - Semences
Ce numéro comporte 1 encart YARA
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LE DESSIN
THÉMA
Cambon lui semble
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Après la récolte Mieux commercialiser en connaissant mieux les circuits qui suivent dans les filières L’objectif de ce numéro de WikiAgri Magazine est de vous faire connaître l’après. Ce que devient le grain une fois moissonné, et même vendu. Les circuits qui suivent sont en effet, finalement, d’une importance majeure, puisqu’ils contribuent à valoriser votre grain... Ou au contraire, si la logistique ne suit pas, à lui faire perdre de sa valeur. Le fait de savoir comment ça se passe après, c’est déjà bien pour sa culture générale, et puis c’est aussi utile par rapport à ses propres transactions sur les prix, connaître la marge de négociation.
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Pour l’export, la logistique du transport fait la différence... Vous avez, pages suivantes, plusieurs articles de Frédéric Hénin sur la logistique et le transport. Ce secteur se révèle capital, car il doit être efficace (transport rapide, dans les meilleures conditions de conservation du grain), mais sans constituer pour autant une charge trop lourde, qui capterait trop de valeur ajoutée au détriment, notamment, des producteurs. Frédéric Hénin s’est intéressé à notre propre logistique (sur rails et fluvial) pour arriver à la conclusion que la quête de la compétitivité à ce niveau
s’obtient par de grands chantiers (améliorations des stocks en des points stratégiques, amélioration des voies d’acheminement), dont certains sont malheureusement freinés pour des causes diverses... .... et devient un atout pour la France face à la concurrence Pour autant, à l’international, en comparaison avec nos grands concurrents céréaliers, nos réseaux paraissent compétitifs : si les ports ukrainiens de Mer Noire accueillent bien du trafic, l’acheminement intérieur laisse à désirer. Il en est de même au Brésil, en Russie, au Kazakhstan...
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APRÈS LA MOISSON possible... Et à ceux, notamment coopérateurs, qui pensent à la commercialisation d’autrui ! Un mot sur les entrepreneurs du territoire Au niveau des ETA, il en existe qui proposent un service de proximité de stock, qui peut aller jusqu’à la vente. Un peu comme les coopératives en fait, en supprimant peut-être un ou deux intermédiaires au passage et avec des structures moins lourdes, donc moins coûteuses, susceptibles d’offrir une meilleure rémunération du fait de charges allégées. Pensez à consultez les offres de service éventuelles sur travaux-agri.fr, tout en sachant que si ces solutions existent, elles restent encore peu importantes en nombre. Le cas particulier de l’année 2016 Sans en faire un sujet à part entière, le cas de l’année 2016 constitue une sorte de fil rouge dans nos articles. Il s’agit en effet d’une année calamiteuse, tant en qualité qu’en quantité. Ce qui signifie des valorisations plus compliquées, des utilisations d’infrastructures moindres (et donc avec une moins bonne rentabilité pour elles)... Il est clair que 2016 constitue le contre-exemple et qu’il ne faut pas s’arrêter devant cette exception, sans pour autant l’occulter. Notre présent numéro évoque un fonctionnement « normal » de la logistique, ainsi que les efforts « normaux » des différents acteurs tels les meuniers pour valoriser leur produit fini (en l’occurrence la farine). A.J. A.J.
A fortiori dans une année difficile comme 2016, pouvoir valoriser son orge en brasserie plutôt qu’en fourrager est essentiel.
«La charrue en traçant le premier sillon a creusé les fondations de la société. Ce n’est pas seulement du blé qui sort de la terre labourée, c’est une civilisation toute entière.» Alphonse de Lamartine Valorisation, l’exemple de la meunerie Egalement dans ce numéro, vous pourrez découvrir notre reportage dans une meunerie, les Moulins de Chérisy, pour mieux comprendre les efforts entrepris avec un blé bien particulier, le blé meunier panifiable. Cet intermédiaire entre l’agriculteur et le boulanger est donc l’industriel de la farine, avec toute la problématique de l’exigence de la qualité à satisfaire. Les meilleurs boulangers se fournissent en farine de qualité, une farine que l’on ne trouve nulle part ailleurs, à tel point que même des boulangers (français pour la plupart) installés à l’étranger en demandent !
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Autre valorisation, la brasserie Si vous allez au salon de l’agriculture, pensez à vous arrêter sur le stand des brasseurs, situé traditionnellement dans le hall réservé aux céréales. La brasserie, que l’on soit soimême équipé pour aller jusqu’au bout (produire sa propre bière, les fermes-brasseries sont de moins en moins confidentielles désormais), ou simplement intéressé pour valoriser son orge, mérite d’être connue. Nous n’avons pas développé ce sujet dans ce numéro (il faut faire des choix), mais il est clair que fournir de l’orge de brasserie rapporte davantage que lorsqu’elle est destinée au fourrage... Et là encore, c’est la qualité qui fait la différence.
Le rôle majeur des coopératives Il n’y a pas d’article dédié aux coopératives dans ce numéro. Tout simplement parce qu’elles méritent un numéro à elles toutes seules. Mais cela ne signifie pas que nous omettons de reconnaitre leur rôle, essentiel justement comme premier maillon de « l’après ». Tous les agriculteurs ne livrent pas en coopératives, mais vous êtes tout de même une majorité à les utiliser, et quelque part à leur laisser le souci de la commercialisation. Donc, en définitive, ce numéro s’adresse d’une part à ceux qui veulent commercialiser par eux-mêmes et donc être les mieux rensegnés
A lire page 22, notre reportage dans les Moulins de Chérisy, ou comment une filière d’excellence démarre à partir d’une production de blés de qualité.
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A.J.
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APRÈS LA MOISSON
Transport, allotement, stockage... La logistique, levier essentiel de la compétitivité des céréales Pour les coopératives comme pour les négociants, l’enjeu de compétitivité est la collecte et l’acheminement de tous les grains produits dans toutes les fermes, même les plus isolées.
la marchandise. Enfin, la marge du collecteur prend en compte la recherche d’acheteurs et sa force commerciale. Mais les frais induits par la mise aux normes commerciales et sanitaires des récoltes (le séchage au gaz ou au fuel des grains par exemple) sont à la charge des agriculteurs et représentent parfois un poste de charges important. Sur le marché intérieur comme à l’export, la logistique est un des leviers de la compétitivité des filières céréalières françaises. Cette compétitivité se joue sur la capacité des négociants et des coopératives à collecter, dans toutes les fermes, les grains produits pour intégrer l’ensemble des agriculteurs dans les échanges commerciaux. Pour assurer une partie ou la totalité de ces prestations, le collecteur dispose de ses propres installations. Mais certains négociants font appel à des prestataires pour confier, par exemple, la gestion de leurs stocks. Si certains agriculteurs ont leurs propres unités de stockage, les frais de logistique sont plus faibles et les prix payés sortie de ferme plus élevés. Les négociants et les coopératives collectent alors directement les céréales sur les exploitations pour être traitées avant d’être expédiées.
Une mauvaise campagne La campagne 2016/2017 est spécifique car ni la quantité, ni la qualité, des grains ne sont au rendez-vous. « Les collecteurs
« La mauvaise campagne ne remet pas en cause les projets d’amélioration des infrastructures mais retardera les investissements du plan silo » n’ont pas toujours la marchandise pour vendre et pour honorer leurs contrats. On ne peut pas inventer des blés meuniers que l’on n’a pas », confie Sébastien Picardat. « Compte tenu du faible poids spécifique des grains lié à leur petite taille, il a fallu adapter, cette année, les plans de collecte en prenant en compte des mesures d’allotement appropriées sur des critères pertinents », déplore Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France - métiers du grain. Or ces mesures sont coûteuses et les collecteurs n’ont pas les moyens de massifier leurs prestations pour diluer les charges engagées sur un volume important de grains, compte tenu des faibles volumes à traiter. « Nos infrastructures seront sousutilisées. Mais nous en supporterons les conséquences financières. Imputer ces coûts supplémentaires sur les prix des céréales payés aux agriculteurs est exclu, sinon ces derniers se détourneront de nous », affirme Sébastien Picardat. Aussi, les déficits de prix et production de céréales impacteront la rentabilité de l’ensemble de la filière du commerce et de la logistique. Les collecteurs, négociants et coopératives, puiseront sur leurs fonds de roulement pour compenser
le manque à gagner et différeront de quelques mois leurs projets d’investissement et de recrutement. « La mauvaise campagne ne remet pas en cause les projets d’amélioration des infrastructures mais retardera les investissements du plan silo par exemple », déplore le directeur de Coop de France métiers du Grain. Mais les pertes seront plus durement ressenties par les négociants et les coopératives équipés de leurs propres capacités de stockage, de leurs matériels d’allotement et de leur flotte de poids lourds pour l’expédition. Pour les autres, le manque à gagner sera en partie supporté par les prestataires, auxquels les collecteurs font habituellement appel, pour gérer les pointes d’activité.
La logistique du transport en pleine mutation Le coût d’acheminement des céréales, marchandises pondéreuses à faible valeur unitaire, reste un enjeu majeur. Le « tout camion » est révolu même si il représente
Comparateuragricole.com, le premier organisme stockeur digitalisé A.J.
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ue ce soit le blé ou n’importe quelle autre céréale, le prix rendu franco Rouen est un prix de référence pour un contrat à terme normé selon des critères bien précis. « C’est à partir de ce prix qu’est décliné, pour tout stock de grains, l’ensemble des coûts
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des prestations assurées depuis sa sortie ferme jusqu’à sa destination et qu’est défini, au final, le prix payé à l’agriculteur », rapporte Sébastien Picardat, directeur général de la Fédération du négoce agricole (FNA). Or, tous les cas de figure se présentent tant les situations sont variées.
Les frais de logistique à la charge du collecteur expliquent ainsi l’écart de prix entre celui payé à la sortie ferme et celui rendu à destination. Ils couvrent les frais de collecte et de stockage (ventilation, désinsectisation), les opérations d’allotement pour constituer des lots homogènes et le transport de
« Le numérique est un levier pour faire gagner du temps et de la compétitivité aux agriculteurs », défend Pierre-Antoine Foreau fondateur du site www.comparateuragricole.com. Cet organisme stockeur (OS) agréé et entièrement numérisé, révolutionne la logistique du transport et du traitement des céréales en proposant aux agriculteurs, aux collecteurs et aux industriels de vendre ou d’acheter directement des céréales. Les agriculteurs vendeurs fixent un prix au départ de l’exploitation, sur la base de critères de qualité et de géolocalisation bien définis, incluant les commissions et les coûts de transports. Et si un acheteur est intéressé, il revient à alors ce dernier de sélectionner le lot. La livraison au client est ensuite assurée par l’équipe de l’OS digitalisé comparateuragricole.com
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APRÈS LA MOISSON « Après avoir creusé ses berges pour recevoir des navires plus importants, le port de Dunkerque a doublé ses chargements de céréales en deux ans » encore plus de 40 % du trafic. Le mode de transport le plus vertueux est la voie fluviale mais il n’y a pas suffisamment de canaux à grands gabarits. Dans les bassins céréaliers, SNCF Réseau rénove, depuis quelques années, des lignes capillaires pour relier les points de collectes de céréales aux voies ferroviaires principales. A Metz, les convois par train redémarrent et à Dunkerque, le fret par voie fluviale s’accroit. Dans la région Hauts-de-France, l’élargissement progressif des canaux permettra aux péniches de 135 mètres et aux convois d’avoir accès à l’ensemble des voies navigables. Le projet de construction du futur canal Seine-Nord de grand gabarit, qui connecterait l’Oise au canal Dunkerque-Escaut, est à cet égard emblématique. Sur 106 kilomètres, il reliera le port du Havre au Benelux. Ces investissements logistiques visent à réduire les goulots d’étranglement qui entravent la circulation des marchandises et à développer des modes de transport à la fois plus économiques et moins polluants.
Etre compétitif jusqu’à destination Pour profiter au mieux de ces infrastructures, les négociants et les coopératives agricoles de la région Nord ont su se regrouper avec des exportateurs pour fonder la SICA Nord Céréales, spécialiste du chargement de bateaux en haute mer. Dotés d’une capacité de stockage de 330 000 tonnes, ils sont ensemble plus compétitifs pour répondre à des appels d’offres. Le terminal s’est équipé d’installations techniques pour répondre aux attentes qualitatives des pays importateurs. « Après avoir creusé ses berges pour recevoir des navires plus importants, le port de Dunkerque a doublé
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Transport fluvial, logisticiens et agriculteurs dans le même bateau « Nos débouchés sont essentiellement locaux. Désengorger le marché local et exporter exigent des récoltes de qualité. Car en Bourgogne, nous sommes loin des grands ports voués à l’export, témoigne Damien Racle de la SAS Bresson située à Saulon-la-Chapelle (Côte-d’Or). C’est pourquoi nous comptons sur une production de céréales de qualité pour dénicher des débouchés plus rémunérateurs à l’international. » Pour alimenter le bassin méditerranéen depuis la Bourgogne, le transport de céréales par voie fluviale (canal de Bourgogne, de la Saône, puis le Rhône) doit être rentable. « Or cette année, la marchandise de qualité exportable est quasiment introuvable. Nous comptons sur la prochaine récolte pour réactiver ce flux commercial », explique Damien Racle. Dans les Hauts-de-France, le prochain canal Nord-Seine rendra possible le transport massique de céréales sur de nouveaux bassins fluviaux. A Arques (Pas-de-Calais), la SAS Arques Céréales a anticipé de plusieurs années l’essor du trafic fluvial en édifiant, sur le port multimodal situé au carrefour de plusieurs bassins fluviaux, un nouveau de silo. Elle disposera ainsi d’une capacité de stockage de 50 000 tonnes. En accroissant par ailleurs ses prestations de services logistiques (allotement, mises aux normes commerciales etc), « la SAS Duriez se donne les moyens de valoriser les blés des agriculteurs en diversifiant l’offre pour répondre à l’évolution des besoins. Et surtout, précise Cyril Duriez, elle évite le dégagement, à vil prix, des céréales livrées juste après la récolte, faute de pouvoir les stocker ». Mais sans blé de qualité, la conquête de nouveaux marchés à l’export est impossible.
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APRÈS LA MOISSON ses chargements de céréales en deux ans », commente Dominique Lammin, chargé d’affaires et relations publiques. Et ce, sans avoir eu besoin d’investir dans de nouvelles capacités de stockage et d’affrètement particuliers. Les infrastructures en place ont été utilisées à plein régime. En Lorraine, les ports de Metz ont opté pour le multimodal. Ils développent d’ores et déjà des activités connexes, en combinant transport de céréales et « break bluk » (des marchandises non unitisées en conteneurs). Ne pas revenir les cales ou les remorques à vide est une priorité pour minimiser les frais d’affrètement des céréales ! Frédéric Hénin
A.J.
Le fret ferroviaire de nouveau sur les rails Les efforts commencent à porter leurs fruits. Mises bout à bout, les différentes initiatives engagées pour relever la compétitivité du fret ferroviaire donnent de premiers résultats « même si l’environnement n’évolue pas à la vitesse souhaitée », rapporte Hélène Larrouy, directrice des marchés céréaliers chez Fret SNCF. Les projets de réhabilitation des lignes capillaires et secondaires, vouées au transport de marchandises dans les territoires, associent les coopératives, les industriels, les négociants, les collectivités locales et évidemment SNCF Réseau. « Les chargeurs, coopératives et négociants se sont engagés dans une participation à la remise en état des lignes ferroviaires, soit en contribuant uniquement au financement des travaux, soit en participant aussi à leur entretien. Mais les solutions adoptées sont souvent court-termistes », rapporte Vincent Magdelaine de Coop de France - métiers du grain. « La réouverture de la ligne Vendôme-Montoir est en cela une réussite. Mais le secteur manque de moyens pour combler les retards d’investissement accumulés pendant des années », observe Hélène Larrouy de Fret SNCF. Les ports maritimes font néanmoins des efforts pour amener le rail jusqu’aux quais et faciliter ainsi le chargement des navires. « Au Port Atlantique La Rochelle, 35 % des approches sont réalisées par
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voie ferrée avec 1 million de tonnes (Mt) durant la précédente campagne 2015/2016 », se réjouit Hélène Larrouy. Ce qui a permis au premier port d’exportation céréalier de la façade Atlantique de charger 4,8 Mt de céréales (+ 28 % par rapport à 2013-2014). Mais les céréales ne pourront relancer seules le fret ferroviaire, victime de la désindustrialisation de l’économie française et concurrencé par le transport routier (poids lourds). Tout doit être entrepris pour que d’autres secteurs économiques s’inscrivent dans ce mouvement de reconquête du rail et de relance du fret ferroviaire. Mais pour être réactif, il impose un maillage serré du réseau ferré sur tout le territoire, des volumes massifs à transporter et surtout une demande régulière. Les atouts du fret ferroviaire de céréales sont la capacité de convoyer de gros volumes (l’équivalent de 50 camions par train) et sur de longues distances des lots homogènes de marchandises (nombre de contrôles limité) émettant peu de gaz à effet de serre. Les wagons des trains sont spécifiquement dédiés aux céréales, ce qui évite les contaminations croisées.
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APRÈS LA MOISSON
A l’international, l’export des céréales dépend aussi de la logistique
« En Ukraine, les sites portuaires de la Mer Noire sont prisés. De nombreux silos ont été construits mais c’est la logistique intérieure qui fait le plus défaut... »
par un ensemble de facteurs que les agriculteurs ne maitrisent pas. Mais leurs coûts se répercutent sur les prix de vente des grains payés, sortie de ferme.
L’acheminement des céréales dans les grands pays producteurs et exportateurs peut pénaliser les efforts de productivité des agriculteurs. Les questions de logistique sont ainsi aussi importantes pour les filières d’exportation que les fluctuations monétaires ou la volatilité des cours mondiaux de céréales.
Cette situation s’explique ainsi. De très nombreux agriculteurs n’ont pas accès aux marchés. Les bassins de production des grands pays exportateurs sont souvent enclavés, pas toujours reliés aux principaux axes routiers et ferroviaires et évidemment aux ports maritimes. Les gouvernements de ces pays n’ont pas, non plus, entrepris les investissements publics suffisants pour rendre certaines régions plus accessibles, faute de moyens financiers ou de volonté politique.
Les nouveaux pays exportateurs à la peine
En Argentine, acheminement maritime pour les céréales.
Raphaël Lecocq
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et hiver, l’Australie a annoncé une récolte record de blé. Avec 33 millions de tonnes (Mt) attendues, l’île-continent battra son exploit de 2011 (29 Mt). « Mais 100 % de la hausse de la production ne sera pas exportée, affirme Sébastien Poncelet, directeur du développement chez Agritel. Le pays n’est pas doté des infrastructures suffisantes (poidslourds, voies ferroviaires, silos) pour stocker et acheminer le surplus des grains produits vers les ports ». L’organisation fédérale de l’Australie
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complique en effet les échanges commerciaux entre les Etats, pas préparés à cette augmentation imprévue de rendements et des productions de céréales. La logistique en matière de stockage et de transport fait défaut avec des normes en vigueur entre les états fort différentes. Par exemple, les écartements entre les rails des voies de chemin de fer ne sont les mêmes. Chacun des grands pays exportateurs mondiaux de céréales (Russie, Canada, Ukraine, Kazakhstan,
Argentin, Etats-Unis), hormis peutêtre la France, est régulièrement confronté à d’importants problèmes logistiques. Ils perturbent le déroulement de leurs campagnes de commercialisation en contrariant l’écoulement des marchandises, en particulier en période d’abondance lorsque les infrastructures sont engorgées. Mais aussi quand les conditions météorologiques sont défavorables. En conséquence, les marchés mondiaux de céréales sont entravés
Mais surtout, les infrastructures routières et ferroviaires nécessaires pour acheminer les céréales n’avancent pas, dans ces grands pays, au même rythme que la croissance de la production. « En Ukraine, les sites portuaires de la Mer Noire sont prisés, explique Sébastien Poncelet. De nombreux silos ont été construits mais c’est la logistique intérieure qui fait le plus défaut notamment durant les affres de l’hiver. » Toujours en Ukraine, les grands axes routiers sont refaits mais le gouvernement a été contraint de prendre des mesures pour limiter le chargement des poids lourds pour ne pas dégrader le macadam. Au Brésil aussi, l’essor de la production de céréales et de soja dans les terres amazoniennes n’a pas été pris à sa juste mesure par les gouvernements successivement aux commandes. Si bien que le pays manque cruellement d’infrastructures dans les régions amazoniennes récemment défrichées. Or les exportations de grains représentent une grande partie des recettes en devises du Brésil.
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Certes le pays rattrape tant bien que mal son retard en matière d’infrastructures. Le gouvernement brésilien a, par exemple, entrepris les travaux de dragage pour rendre les affluents de l’Amazone navigables. Des bateaux remontent ainsi le fleuve vers les nouvelles régions de production en amont. Mais il y a encore tant à faire !
Des frais logistiques répercutés sur le prix payé
« Très enclavé, le Kazakhstan est à lui seul un concentré de tous les problèmes logistiques auxquels font face, avec moins d’intensité, les autres pays exportateurs concurrents », rapporte Sébastien Poncelet d’Agritel. Sa position centrale entre la Chine et la Mer Noire constitue un handicap majeur. Même si en reliant la pointe orientale de la Chine à Madrid, la nouvelle ligne de train chinoise Yixinou facilite un tant soit peu la circulation des marchandises vers l’est.
En conséquence, tous ces coûts logistiques représentent un manque à gagner important et pénalisant alors que les agriculteurs de ces nouveaux pays exportateurs de céréales sont les plus compétitifs de la planète. En Russie, ces pertes sont amplifiées par une fiscalité instable qui représente un manque à gagner supplémentaire pour l’exploitant.
Sans ouverture maritime directe sur une mer ouverte, les difficultés d’acheminement des céréales des courtiers kazakhs sont celles de leur pays mais aussi des pays traversés pour atteindre la Mer Noire.
A.J.
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APRÈS LA MOISSON A Odessa (Ukraine, Mer Noire), les infrastructures de stock céréalier dans le brouillard...
et sa filière très structurée facilitent la collecte des grains. Le pays est doté de trois façades maritimes et les ports sont en mesure d’accueillir de très grands cargos. Dans les terres, le canal nord Seine va être construit. Le maillage de voies routières et le réseau dense des lignes de chemin de fer sont des atouts forts appréciés. Enfin, la profession travaille en concert avec les gouvernements pour améliorer les infrastructures logistiques.
Des distances réduites et une production concentrée
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« Les grands pays exportateurs historiques de céréales (Etats-Unis, Argentine, France) ont surmonté ces problèmes logistiques depuis des décennies en y apportant des solutions appropriées », défend Sébastien Poncelet. Aux Etats-Unis et en Argentine, le transport des grains est très bien organisé. Mais ces deux pays ne sont pas pour autant à l’abri de situations conjoncturelles compliquées et imprévisibles. Encore récemment, les cargaisons de céréales étatsuniennes, par voie fluviale sur le Mississipi jusqu’au Golfe du Mexique, étaient concurrencées, ces dernières années, par celles d’hydrocarbures issues de l’exploitation de gaz de schiste. Ces
derniers mois, l’écoulement du soja américain, produit en abondance en 2016, a ralenti les exportations de blé mais les affréteurs ont su mobiliser tous les moyens d’acheminement nécessaires pour rendre la circulation des grains plus fluide. Au Canada, c’est la fin du monopole public qui a désorganisé les transports des céréales vers les grands lacs ou le port de Vancouver où sont chargés les grains, soit à des milliers de kilomètres du Manitoba ou du Saskatchewan. Parmi ces grands pays exportateurs de céréales, la situation de la France est un cas isolé. Ses rendements près de trois fois supérieurs à la moyenne de ses concurrents, la forte concentration de sa production
« Très enclavé, le Kazakhstan est à lui seul un concentré de tous les problèmes logistiques auxquels font face, avec moins d’intensité, les autres pays exportateurs concurrents » 18 WIKIAGRI FÉVRIER 2017 | N°24
En 2015, notre pays avait battu tous les records de production et pourtant, il a su exporter une majorité des grains qu’il avait stockés en plus. Mais leur acheminement s’effectue sur des distances réduites. La France est située au cœur d’un bassin de consommation de plusieurs centaines de millions d’Européens à moins de 500 kilomètres. Elle réalise la moitié de ses exportations avec ses voisins européens dans un périmètre de quelques centaines de kilomètres. Par ailleurs, notre pays est réputé pour la régularité de sa récolte. Hormis la campagne 2016, les marchés ont toujours su compter sur la France et sur sa capacité d’exportation pour approvisionner les marchés extra-européens d’au moins 10 millions de tonnes chaque année quand ses pays voisins et concurrents font régulièrement face à des accidents climatiques pour approvisionner les marchés. Cette régularité est un atout économique car elle contribue à rentabiliser les infrastructures déployées et à saisir les opportunités d’export quand elles se présentent. Or les échanges de blé représentent 22 % de la production mondiale et croissent proportionnellement plus que cette dernière (+ 27 % entre 2009 et 2015 pour une production en hausse de 8 %). Hormis les questions logistiques, la situation géographique des grands pays exportateurs et importateurs oriente les flux commerciaux. Elle peut aussi bien constituer un handicap qu’un avantage compétitif clé pour chacune des parties. Par exemple, les pays de la rive sud de la Méditerranée représentent l’un des potentiels de croissance DR
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APRÈS LA MOISSON commerciale le plus important de la planète. Or l’Union européenne, et la France en particulier, n’en est séparée que par un bras de mer. Mais les ventes des pays exportateurs de céréales varient plus fortement au gré de l’évolution de l’indice « Baltic Dry Index ». Lié à la disponibilité des navires et à leur rythme de construction, il détermine le prix de transport en vrac des marchandises de tous genres. Lorsqu’il est faible, il rapproche deux pays géographiquement éloignés. La France doit ainsi ses exportations de blé en Asie en 2015 et 2016 à la faiblesse de cet indice. Tandis que les céréales européennes conservent cette année un avantage sur l’Afrique du Nord et le Moyen Orient en raison de la remontée de cet indice qui pénalise les origines lointaines. Et les expéditions d’orges australiennes restent compétitives jusqu’en Arabie Saoudite mais pas jusqu’en Tunisie ! Frédéric Hénin
A.J.
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Champ de soja au Brésil, sur les fameuses terres rouges si fertiles...
Hors Europe, les taxes à la production, un manque à gagner majeur La fiscalité appliquée sur les ventes de céréales dissuade les agriculteurs de produire. Les taxes les pénalisent face à la concurrence. Dans l’Union européenne, les marchandises circulent librement. En Russie, les taxes à la production, instaurées au gré des mauvaises campagnes céréalières (récemment en 2010 puis en 2014/2015 par exemple), constituent des mesures protectionnistes efficaces pour lutter contre l’inflation. Mais elles empêchent les agriculteurs de bénéficier pleinement d’une conjoncture de prix favorable. En Ukraine, la politique fiscale est plus stable depuis quelques années. Le pays est sous le contrôle du FMI qui impose ses règles du jeu pour redresser l’économie nationale. Seul subsiste encore le régime
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de taxation des graines de tournesol à l’exportation pour soutenir l’industrie de la titrisation et la vente de tourteaux et d’huiles. A contrario, tout allègement de taxe équivaut à une augmentation des prix des céréales payés aux agriculteurs et stimule même leur production. En Argentine, Mauricio Macri le président élu en décembre 2015 a tenu ses promesses en annonçant la fin des quotas et des taxes à l’exportation du blé et du maïs et, la baisse de la taxe sur celle du soja. Cette mesure a immédiatement libéré sur les marchés des quantités importantes de grains en stock. Dès 2016, les agriculteurs ont été incités à produire plus de blé et de maïs en monoculture ou en seconde récolte après soja. Au total, l’Argentine pourrait produire 6 millions de tonnes de blé en plus par an !
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APRÈS LA MOISSON
L’excellence des farines passe par la compétitivité de la meunerie
Les anciens bâtiments abritent désormais l’espace bureaux.
A travers ce reportage dans les Moulins de Chérisy (proche de Dreux en Eure-etLoir), découvrez comment les efforts des producteurs de blé meunier panifiable ont valorisés lors de l’étape suivante, la transformation en farine, avant que les boulangers ne s’en emparent pour élaborer l’un de nos fleurons nationaux, le pain. Meunier, un métier de tradition Les meuniers tiennent ainsi à leur image. Un logo « les moulins familiaux » avec la signature « valeurs d’artisan » en témoigne. Les moulins de Chérisy sont situés de peu en dehors de la Beauce (au nord, nordouest), de peu en dehors de l’Ile-deFrance (à une dizaine de kilomètres des Yvelines), de peu en dehors de la Normandie (à l’est, sud-est)... Et donc sur une position stratégique.
La Chérisy, la tradition de la meunerie a débuté en 1710.
Photos : A.J.
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ous les moulins sont proches d’un cours d’eau. Et même si les ailes ne tournent plus depuis longtemps, si les technologies ont évolué, le lit de l’Eure donne à cette industrie un caractère bucolique, et l’inclut dans le paysage. Derrière ces hauts bâtiments, dont les premiers ont été construits dès 1710, se cache ainsi à la fois un acteur économique essentiel tant pour les producteurs de blé meunier (ce blé de qualité supérieure à l’origine du pain) en amont que pour les boulangers en aval, et une technologie de pointe sans cesse en évolution pour répondre aux enjeux de notre société actuelle. La tradition et la recherche de la compétitivité sous les mêmes murs, deux exigences en une seule.
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Historiquement, les Moulins de Chérisy ont grandi sous l’impulsion d’une famille, Lethuillier. Ils se sont rapprochés de trois autres moulins pour former Les Moulins Familiaux. Thomas Maurey dirige désormais
Au fur et à mesure, tous les sousproduits sont récupérés pour être transformés en composants pour l’alimentation animale.
le site de Chérisy depuis plusieurs années. Lui-même se présente fièrement comme représentant la « quatrième génération de meuniers ». Il est à la tête d’une unité avec 6 gros silos de 100 tonnes, et où tout est automatisé, avec des normes de sécurité et sanitaires drastiques. Au niveau des producteurs agriculteurs, vous le savez, la compétitivité se gagne par les pratiques agronomiques, l’observation fine des parcelles, l’observation des pieds de blé tout au long de la croissance, l’utilisation d’un matériel haut de gamme pour semer, désherber, moissonner, etc. aux meilleurs moments et avec le maximum d’efficacité. Il en est de même au niveau de la meunerie.
Les moulins vus de l’extérieur.
la séparation de l’enveloppe et du grain... On brosse, on secoue, on sépare... Des opérations répétées des dizaines de fois à l’intérieur de ces machines de telle façon que la pureté du grain qui sera transformé en farine ne fasse aucun doute. L’étage au-dessus, d’autres machines prennent le relai, avec 24 tamis à l’intérieur de chacune. Puis vient la phase ultime, consistant à obtenir la farine. Là encore, les opérations sont réitérées à plusieurs reprises jusqu’au résultat souhaité, une farine dont l’immaculée blancheur deviendra par la suite le gage de réussite des plus grands artisans boulangers. Tout au long de cette chaine, le tri s’accompagne d’une vérification de l’humidité (le cas échéant il faut « mouiller » les grains) de 13 à 16 %.
Thomas Maurey, directeur des Moulins de Chérisy.
La recherche de l’excellence tient dans la minutie du travail réalisé lors des différentes étapes, en vertu d’investissements dans du matériel de pointe, investissements calculés par rapport à un ensemble, une entreprise. En l’occurrence, une quarantaine de personnes travaillent pour les Moulins de Chérisy (une équipe commerciale, une équipe de production...).
Compétitivité, en investissant sur des machines neuves D’abord, la matière première. Les grains qui alimentent les Moulins de Chérisy sont donc du blé d’une qualité spécifique, le blé meunier panifiable. L’année 2016, catastrophique comme on le sait en terme de qualité, a d’ailleurs posé des problèmes d’approvisionnement, et a retardé le projet de lancement promotionnel d’une baguette label rouge (lire plus bas). Les Moulins de Chérisy fournissent en farine 500 artisans boulangers géographiquement
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proches, du Centre, de l’Ile-deFrance ou de Normandie. Pour faire valoir cette proximité, ils doivent donc eux aussi se fournir en grains, auprès d’agriculteurs ou davantage de leurs coopératives, dans un rayon de proximité du même ordre, proche de 100 kilomètres. Ensuite, comment passer du grain à la farine. L’unité de Chérisy peut aujourd’hui écraser 200 tonnes de blé par jour (et produire ainsi 240 000 quintaux de farine par an). Ce résultat est dû au remplacement en cours de machines : en effet, il y a encore quelques mois, la capacité était de 170 tonnes par jour. Et d’ici peu, elle sera portée à 230 tonnes. Ainsi, les « vieilles » italiennes Golfetto sont une à une remplacées par de toutes jeunes allemandes Buhler. « Ces machines n’écrasent pas le grain, explique Eddy Chapuy, conducteur de cylindres production et mécanique, qui a la gentillesse de nous faire visiter les lieux. On recherche la séparation des produits ». Ainsi, chaque machine trie, et retrie encore. Les grains d’un côté, les impuretés d’un autre, puis
A l’arrivée, les sacs de 25 kilos de farine s’amoncellent dans un entrepôt, mais pour un temps court, ici on ne stocke pas, on distribue. Un sac deviendra ainsi, par l’entremise du boulanger, 300 baguettes de pain... Evidemment, plusieurs qualités sont disponibles pour répondre à toutes les demandes.
Les machines Buhler (au centre sur la photo) remplacent une à une les anciennes Golfetto (à l’extérieur).
Eddy Chapuy, conducteur de cylindres production et mécanique aux Moulins de Chérisy, montre comment s’effectuent les tris.
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APRÈS LA MOISSON
Un peu partout sur le site de production, des écrans d’ordinateur décrivent ce qui se passe à l’intérieur des silos ou des machines.
Résultat ultime du tri, résidus, semoule, farine...
Iso 22000, ou la norme qui rassure Si les nouvelles machines allemandes apportent la rentabilité, elles ne sont pas le seul investissement récent ou en cours des Moulins de Chérisy. En effet, le site répond désormais à une norme RSE, Iso 22000. Le cahier des charges est drastique, et prévoit des contrôles de qualité à tous les
niveaux. Des écrans informatiques donnent à cet égard de précieux renseignements au personnel de production aux différentes étapes de la transformation du grain en farine, la moindre anomalie est détectée immédiatement pour être corrigée. La norme prévoit également une vérification complète de l’ensemble de l’outil de production chaque année. Evidemment, là encore, il a fallu engager des frais, mais derrière, la valorisation est la
meilleure qui puisse exister : la qualité du grain, comment il devient farine, et dans le respect des toutes meilleures normes. Le blé meunier réclamé aux producteurs est considéré comme celui présentant la qualité la meilleure. Et derrière, la filière d’excellence se poursuit dans les moulins. Antoine Jeandey
Commercialisation, trois axes pour répondre à l’évolution de la demande des consommateurs La demande du consommateur évolue. S’il n’existe pas encore de détracteur du pain comme il y en a pour la viande (même s’il existe quelques tendances « anti » comme le « sans gluten », elles sont moins jusque boutistes...), ça n’empêche pas de savoir s’adapter à son marché en sachant au mieux répondre aux évolutions des demandes des consommateurs. Thomas Maurey, directeur des Moulins de Chérisy, explique ainsi que la réflexion porte sur trois axes : qualité, bio, nutrition. Le qualitatif d’abord, avec la sortie d’une baguette « label rouge », « 100 % blé, on n’ajoute rien ». Ainsi, la Tradi Meunier, baguette de tradition française, a-t-elle été présentée à la presse fin novembre par Thierry Meunier, meilleur ouvrier de France boulanger... Elle est élaborée avec une farine T65 d’exception issue des Moulins de Chérisy.
À l’arrivée, la farine est conditionnée dans des sacs de 25 kilos, là encore triée selon les qualités demandées.
Le bio ensuite, « en forte croissance ». En l’occurrence, un autre site, celui des moulins de Brasseuil, s’est spécialisé dans cette production de farine bio. Enfin, une recherche est constante sur le thème du « pain santé » avec des nutritionnistes, un pain très riche en fibres, « deux fois plus riche en fibre que le pain complet ».
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MOTEUR
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La polyvalence face à la toute puissance des tracteurs
Du lourd pour les légers 6230R et 6250R de John Deere
Tandis que les grosses puissances culminent à des sommets encore jamais atteints, la quête de polyvalence anime les modèles de puissance moindre.
Selon Massey Ferguson, le MF 6718 S est le premier tracteur agricole à 4 cylindres à atteindre la puissance de 200 chevaux.
l’essieu avant et l’essieu arrière en fonction de la sollicitation. Ainsi, un moteur hydraulique dédié à l’essieu avant rend possible cette répartition dynamique de la puissance. Ce nouveau concept de transmission automatise par ailleurs le passage des quatre roues motrices lorsque ces dernières sont nécessaires. L’autre innovation en matière de traction réside dans le système de télégonflage VarioGrip Pro. Son principe repose sur l’intégration dans la jante du pneumatique d’une réserve d’air tarée à 6 bars pour relâcher le volume d’air nécessaire instantanément sans avoir à recourir à une alimentation en continu du compresseur. Il faut 30 secondes pour augmenter la pression d’un bar. Le dispositif met fin au compromis adopté en matière de pression entre les usages au champ et sur route, optimisant la motricité avec davantage de crampons en contact avec le sol. D.R.
Possibilité de lestage L’Optum CVX est capable de transmettre beaucoup de puissance au sol, tout en conservant l’agilité et la polyvalence d’un petit gabarit.
Case IH
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e plus gros tracteur conventionnel du monde : c’est ainsi que Fendt présente le 1050 Vario. La haute puissance était jusqu’à présent représentée par la série 900 Vario et ses six modèles développant entre 240 ch et 390 ch. Désormais, il faut compter avec les 1000 Vario (moteur Man 6 cylindres 12,4 l) et ses quatre modèles d’une puissance comprise entre 380 ch et 500 ch. Le tracteur embarque deux innovations forçant la valorisation de la traction.
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La première concerne le concept de transmission VarioDrive pour dissocier les forces motrices entre le pont avant et le pont arrière du véhicule. Jusqu’à présent, et chez tous les constructeurs, seul l’essieu arrière du tracteur bénéficiait de l’intégralité de la puissance du moteur. Celle-ci ne pouvait être transmise à l’essieu avant que lorsque ce dernier était engagé par l’utilisateur. La transmission VarioDrive donne une répartition optimale de la puissance entre
Selon le constructeur, cette débauche de puissance pour un tracteur conventionnel ne va pas à l’encontre de la polyvalence, au contraire. Avec une hauteur maximale de 3,60 m, un poids à vide de 14 t, des pneus arrière de 2,35 m de diamètre et des pneus avant que l’on trouve à l’arrière du 716 Vario, le 1000 Vario est relativement plus léger, plus maniable et donc plus polyvalent que les autres machines concurrentes de 500 ch, au champ (largeur de voie de 60 pouces, roues triples possibles) et sur route (jusqu’à 60 km/h selon la législation en vigueur). Ce tracteur a aussi la
capacité d’être lesté à hauteur de 50 % de son poids de base, ce qui flatte également sa polyvalence. Cette capacité de lestage est une propriété exploitée par Case IH sur sa nouvelle gamme Optum, un tracteur de 11 t dont la partie inférieure du moteur, caractérisée par un carter d’huile porteur, autorise un poids total en charge maxi de 16 t. La gamme Optum CVX 6 cylindres 6,7 l compte deux modèles d’une puissance nominale de 271 et 300 ch. Avec son poids de 11 t et son empattement de 2,99 m, l’Optum s’immisce entre les Puma (150 à 240 ch, poids de 6,5 à 7,3 t et empattement de 2,78 à 2,88 m) et les Magnum (250 à 380 ch, poids de 12,7 à 14,2 t, empattement de 3,05 à 3,15 m). Autrement dit, l’Optum CVX apparaît comme un Puma surgonflé ou comme un Magnum moins « empatté », capable de transmettre beaucoup de puissance au sol, tout en conservant l’agilité et la polyvalence d’un petit gabarit
Massey Ferguson
et un rayon de braquage de 4,75 m. Comptant 6 modèles d’une puissance maxi comprise entre 140 et 200 ch, la série 6700 S offre un choix de trois transmissions. La Dyna 4 (semi-powershift à 4 gammes mécaniques et 4 rapports sous charge) est réservée aux trois premiers modèles de la série (6712 S, 6713 S et 6714 S) tandis que la Dyna 6 (semi-powershift à 4 gammes mécaniques et 6 rapports sous charge) est proposée en standard sur les trois derniers modèles de la gamme (6715 S, 6716 S et 6718 S et en option sur les 6713 S et 6714 S. La variation continue Dyna VT est proposée en option sur tous les modèles à l’exception du 6712 S). La puissance du relevage arrière s’établit à 9,6 t et le débit hydraulique à 190 l/mn (5 distributeurs). Raphaël Lecocq
200 chevaux pour un 4 cylindres Chez Massey Ferguson, on est allé chercher la puissance en contenant l’architecture moteur à 4 cylindres. Selon le constructeur, le MF 6718 S est le premier tracteur agricole à 4 cylindres à atteindre la puissance de 200 ch (4,9 l Agco Power), une chasse jusqu’à présent gardée par les tracteurs de 6 cylindres, plus lourds, plus encombrants, moins polyvalents et moins maniables. Remplaçante de la gamme 6600 et conforme à Final Tier 4 (SCR et DOC), la série 6700 S revendique ainsi un empattement de 2,67 m
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La réserve additionnelle de 50 chevaux porte la puissance maxi des 6230R et 6250R à respectivement 280 et 300 chevaux pour 9,3 tonnes.
En 2015, le constructeur présentait la nouvelle génération de tracteurs 6R, comptant 6 modèles d’une puissance maxi comprise entre 135 ch (6110R) et 202 ch (6155R). Ce dernier, d’un poids de 7,1 t, affichait un rapport poids/puissance de 35 ch, le prédestinant au transport et à la prise de force. Les mêmes prérogatives sont dévolues aux deux nouveaux modèles, de même cylindrée, à ceci près que leur puissance maxi bondit à 280 et 300 ch, pour 9,3 t, soit rapport poids/puissance respectif de 33 ch et 31 ch, des niveaux inégalés pour cette catégorie selon John Deere. A titre indicatif, le 7270R, qui développe lui aussi une puissance maxi de 300 ch, affiche 10,7 t sur la balance, pour une charge utile de 5,2 t contre 5,7 t pour le 6250R. Les 6230R et 6250R sont équipés de la transmission AutoPowr dernière génération garantit des performances optimales avec une transmission de la puissance 100 % mécanique à 3,5 km/h pour les travaux intensifs de traction et à 11 km/h pour ceux plus légers, mais aussi à vitesse plus élevée pour les opérations de transport. A vitesse maximale sur route de 40 km/h, le régime peut chuter automatiquement à 1300 tr/min, au moyen d’une simple impulsion sur le nouveau levier multifonction CommandPRO. Ce dernier arbore 11 boutons programmables pour gérer les fonctions telles que prise de force, relevage, distributeurs auxiliaires AutoTrac, etc. Côté hydraulique, les deux nouveaux modèles délivrent un débit maximal de 160 l/min à 1 500 tr/min et totalisent jusqu’à six distributeurs auxiliaires. Les capacités de levage s’établissent à 10,4 t à l’arrière et à 5 t à l’avant. La cabine des 6230R et 6250R est équipée d’une suspension hydropneumatique intelligente (HCS Plus) tandis que l’essieu avant est équipé de la nouvelle suspension TLS Plus à triple bras et mise à niveau automatique, synonyme de traction optimisée et d’une puissance au sol accrue de 10 %. Elle ajuste automatiquement la sensibilité et la souplesse de la suspension tout en assurant la synchronisation avec le contrôle du relevage afin de compenser tout soubresaut en conditions de traction particulièrement exigeantes. Activable depuis la console CommandCenter du tracteur, la direction à ratio variable (VRS) réduit les mouvements de bras et l’effort de braquage. John Deere
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MOTEUR
Les pick-up en plein essor Le pick-up a le vent en poupe. Ce n’est pas encore l’Amérique mais le marché de ces véhicules très polyvalents se porte bien et l’offre s’enrichit avec une récente flopée de nouveautés.
Renault se lance sur le marché des pick-up avec cet Alaskan, qui sera bientôt commercialisé en Europe.
que le pick-up est avant tout un véhicule outil. S’ils restent d’authentiques pick-up, tous les modèles actuels se sont en quelque sorte hybridés avec la famille des SUV. La base reste donc un pickup au sens attendu du terme mais l’habillage tient du SUV et tend de fait vers les voitures.
Renault sur les rangs
Une multitude de nouveautés chez les vétérans de ce marché, comme le nouveau Mitsubishi L 200.
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rande, haute, large, athlétique, un brin tapageuse et un tantinet impressionnante. Mais la belle a un secret : elle a une benne. Ce qui fait que de voiture, du genre féminin, elle devient pick-up, du genre masculin, viril et costaud à souhait. Le pick-up joue de cette dualité et c’est même un trois en un. C’est d’abord une voiture, c’est aussi un vrai 4x4, et c’est enfin un véhicule de transport, presque un petit camion avec sa benne à tout faire. Cet ensemble fait du pick-up un véhicule polyvalent, un authentique
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utilitaire et par extension un vrai véhicule de loisirs. Il séduit bien des professionnels, et le monde agricole, viticole et forestier n’est pas le dernier à trouver bien des atouts à ces véhicules. Les pick-up sont d’ailleurs sous vent portant. Marché niche mais secteur dynamique, ce monde multiplie les nouveautés. Il s’agit toujours de pick-up une tonne, appellation commune qui indique leur charge utile. Ce sont d’imposantes voitures qui ne parlent que le 4x4 : mode propulsion pour l’usage courant, quatre roues motrices à vitesses longues pour
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le difficile et vitesses courtes pour le très difficile, elles affichent ainsi d’impressionnantes capacités de franchissement. Les moteurs sont en adéquation, avec des puissances élevées et des couples au sommet. Ce sont aussi, et c’est là la vraie nouveauté affichée par les derniers modèles en date, des voitures orientées haut de gamme avec des équipements au top, un confort enfin nettement amélioré et parfois même quelques parements de luxe, qui auraient peut-être tendance à faire oublier
Longtemps chasse gardée des constructeurs asiatiques, ce marché voit même arriver ces derniers temps une flopée de véhicules européens, ou tout du moins siglés de marques européennes. Renault va ainsi lancer sous peu son propre pick-up, l’Alaskan. Mercedes commercialisera le sien dans quelques mois. Il s’appellera Classe X et sera orienté très haut de gamme. Ces deux nouveautés attendues ont un point commun : fruit de la collaboration entre le groupe Daimler et l’Alliance Renault-Nissan, elles sont réalisées sur la base du Nissan Navara, pick-up emblématique s’il en est, entièrement revu et modernisé voici quelques temps. Parmi les autres nouveautés déjà sur le marché, il faut aussi signaler le Fiat Fullback, qui n’est autre que le Mitsubishi L200 rebadgé et n’en diffère que par sa calandre. Bref, côté nouveautés, cela se bouscule un peu au portillon… Mais qu’est-ce qui pousse les grands constructeurs à prendre ainsi position sur des marchés plutôt
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étriqués chez nous ? Parce que la volonté de s’imposer dans la cour des constructeurs mondiaux nécessite d’occuper tous les segments du marché et que, justement, le pickup est le véhicule utilitaire le plus vendu dans le monde et que ce marché représente un énorme potentiel dans certaines régions du globe.
L’armée des vétérans Ces nouveaux pick-up affrontent ou vont affronter les vétérans du marché. Des pick-up de même gabarit que sont les Ford Ranger, Toyota Hilux, Mitsubishi L 200, Nissan Navara, Isuzu D Max et autres Volkswagen Amarok. Ces acteurs historiques ont aussi récemment connu leur lot de nouveautés. Le nouveau Isuzu D Max vient d’arriver, le Toyota Hilux et le Mitsubishi L 200 ont connu de nettes et récentes
évolutions et la nouvelle version du Volkswagen Amarok n’a que quelques mois et désormais que des V6 sous le capot. Globalement, tous ont gagné en confort et nul ne s’en plaindra surtout lorsqu’il s’agit de rouler à vide. Tous bénéficient d’un bien meilleur agrément général qu’auparavant. Moins de vibrations, moins de bruit, meilleure position de conduite, c’est tout bénéfice. Tous ont aussi pris le pli du moment en adoptant une foultitude d’équipements modernes et d’aides à la conduite qui savent tout faire, même dans des conditions extrêmes de roulage. Côté esthétique, en revanche, pas de grands changements. Tous les pick-up ont des codes esthétiques communs, tous modèles confondus, et les futurs arrivants ne font pas dans l’originalité. Face avant impressionnante, boucliers sculptés et capot imposant font partie des codes incontournables. Côté pratique, rien que de l’éprouvé Artec également. Les pick-up se déclinent toujours en double cabine, cabine approfondie et simple cabine, même si certains comme Volkswagen ne propose que des versions double cabine et que quelques autres ont abandonné les versions simple cabine. D’une manière générale, tous ces pick-up flirtent allégrement avec les 5 mètres de long et leurs charges utiles tournent autour d’une tonne. De très utiles, les pick-up d’aujourd’hui sont devenus ultra polyvalents. Ils se comportent très bien, savent à peu près tout faire, passent partout, sauront transporter sans effort des charges lourdes et disposent désormais d’habitacle digne de ce nom. Bref, peut-être le véhicule le plus utilitaire qui soit… Richard Pizzol
Lancé en 2010, le Volkswagen Amarok vient d’évoluer. Il ne reçoit désormais sous son capot que des blocs V6.
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PAROLES D’ENTREPRENEUR
> CÉDRIC MONAVON DIRIGEANT ET FONDATEUR DU SITE AGRIFOURNITURES.FR
Agrifournitures.fr, le e-commerce vecteur de la compétitivité agricole Des milliers d’articles référencés immédiatement disponibles en quelques clics sur internet, Agrifournitures passe du stade de la petite entreprise à la grande entreprise. Rencontre avec son fondateur, Cédric Monavon.
Mais il était encore trop tôt pour eux, et le positionnement de ce service par rapport aux coopératives, à la fois actionnaires et clientes du groupe, semblait complexe car très politisé.
Un jeune chef d’entreprise qui affiche ses ambitions
Photos : Sylvie Grasser
A
37 ans, Cédric Monavon a des projets plein les yeux. Après une formation marketing et commerciale à l’IAE de l’Université de Grenoble, et un bref passage dans la vie active, il a choisi de compléter ses études par un mastère spécialisé achats et logistique à Grenoble Ecole Management. Son diplôme en poche il intègre Sernam Logistique en 2005 sur un poste de logisticien et prend successivement la responsabilité de
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deux entrepôts. Après une année, il décide de rejoindre le groupe InVivo pour installer une centrale d’achat et de distribution régionale pour tout le quart sud-est. Pendant quatre ans, il apprend son métier d’acheteur et de vendeur de produits pour l’agriculture. Il travaille plus particulièrement sur les marchés de la viticulture, du maraichage, et des produits pétroliers. La pratique et l’observation des évolutions de son temps l’amènent à proposer à ses employeurs la création d’un site de vente de produits agricoles en ligne.
Cédric Monavon, ayant fait le tour de son poste, décide alors de quitter l’entreprise. Ayant constaté que certains marchés étaient en manque d’offres, il crée avec son associé et ami Gabriel Terrasse, fin 2009, la marque Lonneo. Il s’agit de fils synthétiques et de leurs supports pour la vigne. Trois brevets sont déposés et la fabrication est lancée ! Issu du monde de la distribution agricole et tombé dedans dès le départ, il choisit de ne pas vendre en direct et de passer par le négoce agricole et les coopératives. Malheureusement, des problèmes de référencement des produits, alors même que, sur les salons, les demandes sont nombreuses, posent des problèmes de rentabilité. Il lui vient alors une idée simple. Ayant développé un site intranet pour les professionnels qui ne l’utilisent pas, Cédric Monavon sait qu’il est très rapide de le déverrouiller pour le rendre accessible à tous. C’est ce qu’il décide de faire en janvier 2011. Et voici lancée l’aventure agrifournitures.fr.
C’est dire l’objectif que se sont fixés les actionnaires. Depuis peu un drive a été ouvert pour les locaux qui veulent retirer leurs commandes en direct.
Les noms de domaine sont déposés ainsi que la marque, et les ventes démarrent immédiatement. Très axé viticulteurs au commencement, assez rapidement des fournisseurs se rapprochent de l’équipe et proposent leurs produits. L’aventure se poursuit alors, et les choses s’accélèrent.
Une entreprise en croissance régulière Au fil du temps, la gamme de produits sur toute la chaine agricole se développe. Aujourd’hui le site compte 5000 références et plus de 200 fournisseurs essentiellement basés en France et un peu en Europe, sur trois secteurs : agriculture, espaces verts, jardins. Même si 80 % des clients sont des
professionnels, le site est aussi accessible aux particuliers. Les volumes de vente, et la possibilité pour le client d’acheter en grande quantité, permettent d’obtenir des tarifs dégressifs importants pour les clients et des conditions particulièrement compétitives. Cette start-up agricole n’est pas une place de marché qui se contente de mettre en relation vendeurs et acheteurs, sans négociations spécifiques et stockage. Agrifournitures.fr va à la recherche des produits, négocie en fonction des volumes, et stocke pour pouvoir livrer dans de très brefs délais ses clients. 7 000 m² d’entrepôts ont été installés à La Verpillière (Isère - Région Lyonnaise) et l’environnement autorise un développement jusqu’à 14 000 m².
Des projets sont en voie de concrétisation ou à l’étude, avec l’entrée dans la gamme de nouveaux produits tels que les aliments pour l’élevage, l’agrandissement des gammes engrais et semences, les produits phytosanitaires. De plus, le site est aussi d’ores et déjà accessible en Belgique et au Luxembourg, et de nombreuses déclinaisons européennes sont en en projet. Le succès de l’entreprise, au-delà du savoir-faire technique, vient de la sélection fine des produits, des prix compétitifs servis rapidement, de la connaissance du métier du dirigeant et de la création de ses propres marques quand elle sent un manque sur le marché. Elle est enfin toujours en veille et en recherche de nouveaux fournisseurs : sachez-le et envoyez vos catalogues. Sylvie Grasser Hiceo
« L’objectif est de devenir le leader de la vente en ligne des métiers du VERT » Pouvez-vous vous présenter ? Cédric Monavon : « Je viens de Saint-Chef en Dauphiné, un petit village de l’Isère d’où est originaire ma mère. Mon père, lui, est de Vézéronce-Curtin à quelques kilomètres. Mon arrière-grand-père était viticulteur en plus de son métier de cheminot et je me suis toujours passionné pour la terre et la nature. Dès l’âge de 14 ans, mes jobs d’été ont été le ramassage du tabac dans les champs et je suis fier de ces expériences qui m’ont appris que le travail pouvait être dur mais source de beaucoup d’amitié. Le sport était aussi important dans ma jeunesse avec du judo et du basket, puis du rugby avec l’équipe du lycée de Bourgoin Jallieu et le club de Saint-Savin où je jouais aux côtés de Julien Bonnaire (professionnel et ancien joueur de l’équipe de France) et de tous mes amis d’enfance. Malheureusement, le rugby je ne le pratique plus aujourd’hui que dans les tribunes et lors des troisièmes mi-temps ! Néanmoins j’essaie de participer à la vie locale et soutiens financièrement quelques clubs, maintenant que mon activité me le permet. Le sport est toujours essentiel à mon équilibre et j’essaie de faire encore beaucoup
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de ski, et un peu de sports nautique quand j’ai le temps… mais le temps j’en manque !
« vert » (Ndlr : agriculture, jardin, espaces verts).
Est-ce à dire que le travail prend une grande place ? C.M. : Oui et c’est normal. On ne développe pas une entreprise à distance et je passe beaucoup de temps dans mes bureaux, mais j’adore ça ! C’est le moment ou jamais car, dans les années à venir, l’agriculture va connaitre une véritable révolution, aussi bien dans son organisation que dans son fonctionnement. Les agriculteurs sont de plus en plus connectés et cherchent le maximum de compétitivité, ce que le numérique leur permet. Avoir un site avec l’accès à tous les produits nécessaires à leur job, à toute heure, et sans frontière, ouvre tous les champs des possibles et une grande flexibilité. J’ai un peu « mal » pour l’agriculture française aujourd’hui qui est malmenée, meurt de faim et pourtant nous nourrit. Si je peux être un acteur du développement économique de la filière agricole c’est important pour moi. Et c’est pourquoi l’objectif est de devenir le leader de la vente en ligne de produits dédiés au
Projet ambitieux mais comment est-ce réalisable ? C.M. : C’est la magie du web et du travail. Au départ, il y a 5 ans, vous ouvriez votre plateforme et les commandes tombaient, aujourd’hui la concurrence sur le web est de plus en plus rude, et il faut sans cesse innover… sur tous les points ! Cet objectif ambitieux passe par une ouverture du capital : nous sommes à la recherche de partenaires financiers. Vouloir développer la gamme et passer de 5 000 à 10 000 références en 2 ans, ça ne se fait pas tout seul. Depuis la création de la société, nous nous sommes autofinancés, aussi avec l’aide de collègues de promo et amis qui ont investi pour que l’on puisse acheter les premiers camions chez les fournisseurs. Je continuerai de visiter des usines, d’innover avec nos fournisseurs, d’en profiter pour découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles cultures, de partager et d’échanger avec les hommes de tous horizons, la vraie aventure, celle qui est la plus riche en émotions c’est celle-ci ! »
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AGRONOMIE
Des innovations en maïs grain après une année de crise Deuxième céréale produite en France, le maïs a connu une année 2016 horribilis avec une récolte de maïs grain (y compris semences) autour de 12,5 millions de tonnes, en baisse de 9 % sur un an et de 20 % par rapport à la moyenne 2011-2015. S’appuyer sur des variétés rustiques et résilientes face aux aléas climatiques est devenu vital. Plusieurs innovations portées par KWS, Euralis Semences et RAGT illustrent ce virage débuté depuis plusieurs années.
C
hez KWS, cinq nouveautés ont été inscrites en 2016. Katmis est un hybride simple très précoce (indice 220-230, PMG : 300-330 g). Cette plante de taille moyenne présente un très haut potentiel grain, une bonne dessication et une mixité possible en fin de groupe très précoce. Inscrit en un an, Katmis a mis en évidence dans les essais officiels son bon potentiel de rendement, sa précocité et sa tenue de tige. Klarinettis est un hybride trois voies précoce (indice 250-260, PMG : 340370 g). Cette nouveauté présente un très haut potentiel fourrage en milieu de groupe SB, une bonne valeur nutritive, une bonne tolérance à l’helminthosporiose et un très haut potentiel de rendement fourrage en milieu de groupe précoce. Autre hybride trois voies précoce Agro Janux (indice 260-270, PMG : 320-360 g) présente un grain de taille et une belle masse végétative. Ses atouts ? Un très haut potentiel mixte B/SB, une régularité de comportement et une bonne tenue de tige. De floraison assez tardive, Agro Janus arrive rapidement à 30 % de matière sèche (MS) pour la récolte fourrage. Il apporte, en plein milieu de groupe SB, un très haut potentiel de rendement.
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Kamilis est un hybride simple de taille moyenne à port semi dressé. Cette variété précoce denté (indice 260, PMG : 320-350 g) a la particularité de présenter un très haut potentiel de rendement grain en milieu de groupe B ainsi qu’une bonne dessiccation du grain. La variété a la capacité d’aller chercher les hauts niveaux de potentiel. Mieux, elle se comporte également très bien dans les zones non traditionnelles dentées. Mais cet hybride de haut potentiel s’exprimera d’autant mieux en bonnes conditions, notamment durant la phase de remplissage du grain. Enfin, Kinetiks : cette variété précoce à demi précoce (indice 280-300 ; PMG : 340-370 g) est un hybride trois voies (corné et denté) présentant un joli gabarit, avec des feuilles assez fines au port dressé. Ses atouts ? Un très bon potentiel fourrage en plein groupe SC, son haut potentiel grain en fin de groupe B, sa bonne valeur nutritive en fourrage et surtout, sa régularité de comportement.
Une nouvelle génétique exclusive chez Euralis Semences Chez Euralis Semences, c’est un retour en fanfare sur le devant de la
scène puisque la société revient sur le marché du maïs grain très précoce, précoce et demi-précoce avec une nouvelle génétique exclusive : les maïs Dentés Tropicaux®. « Fruit de plus de dix ans de travaux de recherche, cette innovation génétique permet l’obtention de variétés de maïs grain associant productivité, régularité et vitesse de dessiccation », note l’entreprise. Côté nouveauté, il faut compter dans cette gamme pour la prochaine campagne sur ES Meteorit, un hybride simple très précoce. Ses points forts ? Son bon niveau de productivité et bonne rusticité, son gabarit typé grain, sa forte programmation de l’épi et son excellent profil agronomique (verses et maladies) grâce notamment à un vigoureux au démarrage permettant une implantation rapide de la culture. Particulièrement performante dans les plus bas potentiels, ES Météorit est une variété rustique (PMG : 298 g).
complètent la gamme : ES Brillant (demi précoce) et ES Jasmine (demi précoce/demi tardive). La première offre des performances régulières, qui se maintiennent quel que soit le contexte de balance hydrique (PMG : 333 g) avec un rendement grain qui se maintient dans les potentiels les plus faibles et qui se valorise très bien dans les hauts potentiels. La deuxième est la meilleure inscription 2015 au CTPS groupe D. Elle exprime tout son potentiel dans les situations à rendement élevé (PMG : 405 g) grâce notamment à une très bonne vigueur au départ qui permet une implantation rapide de la culture. Sur le créneau demi tardif, outre ES Jasmine, il faut également compter sur ES Lagoon (début de groupe également). Ses atouts ? Sa régularité, avec une bonne productivité grain au niveau des meilleures références du marché, une bonne vigueur au départ, une bonne tolérance aux verses et une bonne programmation de l’épi (PMG : 356 g). Enfin, sur le créneau tardif, ES Zlatan (fin de groupe) finit de compléter la gamme des Dentés Tropicaux®. Cet hybride propose une bonne productivité grain et fourrage en fin de groupe E1, une bonne valeur alimentaire, mais surtout un bon comportement agronomique (PMG : 376 g) lié en particulier à sa vigueur de départ et à sa tolérance à l’helminthosporiose.
Dans le créneau précoce, trois nouveautés inscrites en 2016 : ES Asteroïd (PMG : 332 g), la variété rustique ES Creative (PMG : 343 g), et ES Zorion (PMG : 331 g), cette dernière variété présentant des performances qui augmentent avec les ressources en eau. Sur le créneau demi précoce, deux nouveautés maïs Dentés Tropicaux®
Des variétés pour les situations limitantes Enfin, chez RAGT, la hotte du père Noël s’est également remplie en 2016 avec de nouvelles inscriptions. Sur le créneau précoce, deux innovations : RGT Exxposant (plage d’indice : 230-260) et RGT Feroxxy (plage d’indice : 260-290). Les atouts de la première sont son potentiel pour son créneau de précocité (PMG : 280-300 g), sa bonne sécurité de tige et son caractère denté avec une dessication rapide du grain, son comportement face à l’helmonthosporiose. Pour la seconde, comptez sur son potentiel grain (PMG : 280-300 g), son comportement en situations limitantes (gamme Stressless H2O) : + 4,8 q/ha par rapport à la moyenne des essais en situations limitantes, + 2,7 q/ha par rapport à la moyenne des essais en situations optimales. Dans le groupe C1-C2, une seule nouveauté à noter : RGT Dixxtrict (plage d’indice : 300-340) qui présente une bonne productivité (PMG : 300-320, +4,1 q/ha par rapport aux principales variétés du marché C1), une sécurité de tige et un très bon comportement sanitaire des épis (peu sensible à la fusariose de l’épi).
d’indice : 450-490). RGT Reflexxion se distingue par rapport à son haut potentiel de rendement (103 % des essais série D) lié à sa vigueur au départ, le fait qu’il valorise les hauts potentiels sa bonne fécondation, sa bonne fin de cycle et sa régularité des épis. RGT Suxxesiv présente également une haute productivité grain (PMG : 330-340 g) liée à une excellente vigueur au départ et à un très bon état sanitaire (feuilles et épis), notamment face à l’Helminthosporiose et à la fusariose des épis. Enfin, sur le créneau très tardif, deux nouveautés complètent l’année 2016 de RAGT : RGT Coruxxo (plage d’indice : 560-620) et RGT Lexxical (plage d’indice : 530-580). La première offre un très bon potentiel grain, un très bon comportement face à l’Helminthosporiose et une bonne vigueur au départ. Quant à RGT Lexxical, outre son bon comportement face à l’helminthosporiose, elle permet également une utilisation Waxy. Céline Zambujo
Sur le créneau tardif, deux nouveautés également avec RGT Reflexxion (plage d’indice : 450810) et RGT Suxxesiv (plage
A.J.
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AGRONOMIE
Désherbage du maïs, un exercice d’équilibriste La stratégie de désherbage sur maïs doit être adaptée à la pression et à la nature des adventices rencontrées dans la parcelle, à son historique et aux conditions de l’année. Traditionnellement, il est nécessaire de faire un passage en pré-levée complété d’un autre en post-levée, le plus souvent en association de deux à trois produits pour démultiplier les effets et les modes d’actions.
Une nouvelle solution avec Callisto Plus Fotolia
L
a disparition de certaines matières actives et le retour du travail mécanique ont remis sur le devant de la scène certains adventices jusquelà maîtrisés ou absents qu’il n’est pas toujours simple de gérer, en particulier sur maïs. Car la culture abrite un complexe floristique varié. Dans le cas de dicotylédones classiques (chénopode, morelle, renouée persicaire, amarante) qui ont l’avantage de lever en même temps, les interventions sont facilitées : dans ce cas précis, un passage soit en pré-levée, soit en postlevée précoce peut suffire. En cas de levées échelonnées, deux passages en post-levée peuvent être nécessaires. Malheureusement, cette situation est rare car ce complexe floristique est souvent renforcé de dicotylédones dites difficiles (renouée liseron, renouée des oiseaux, mercuriale) nécessitant des produits spécifiques, en complément des programmes classiques.
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Cette année, le catalogue de solutions homologuées s’est étoffé d’un nouvel outil. En effet, en juillet dernier, Syngenta a reçu l’homologation pour sa nouveauté Callisto Plus, un nouvel herbicide anti-dicotylédone maïs à large spectre. À base de dicamba (120 g/l) et de mésotrione (50 g/l), ce produit présenterait un large spectre d’efficacité contre les dicotylédones classiques, difficiles et vivaces, même aux stades 6-8 feuilles du maïs, grâce à deux modes d’action complémentaires (HRAC F2 + O). La solution est homologuée à la dose de
2 l/ha. Cette innovation bénéficie en outre d’une formulation optimisée appelée Qualité Callistemon Technologie et prête à l’emploi. En stratégie pré puis post-levée sur flore mixte à dominante graminées, la dose recommandée varie de 1,2 à 1,5 l/ha (0,8 l/ha maxi après 6 feuilles) en association avec Peak (6 à 10 g/ha). En stratégie tout en post-levée sur flore à dominante dicotylédones difficiles et vivaces, deux interventions (à 15 jours maximum d’intervalle) sont recommandées, la première à la dose de 1,2 l/ha (en association avec Peak seul ou associé à du nicosulfuron 20 g/ha), la seconde à la dose de 0,8 l/ha (en association avec Peak). À noter toutefois une efficacité insuffisante sur carotte sauvage, mercuriale annuelle et compagnon blanc dans le cas d’une stratégie pré puis post levée utilisé seul. Céline Zambujo
L’alternative du désherbage mécanique Il n’est pas inutile également de rappeler l’intérêt de coupler les techniques et de faire appel à du désherbage mécanique en substituant, le plus souvent avec une bineuse, le dernier passage par un désherbage mécanique, le plus tard possible, mais juste avant le recouvrement de l’inter-rang. Deux réserves toutefois : que les adventices ne soient pas encore trop développées, soit autour de la 6e feuille en général, et que l’on puisse entrer dans les parcelles en fonction des conditions climatiques.
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MACHINISME
GUIDE DES INNOVATIONS
Machinisme AGRISEM INTERNATIONAL www.agrisem.com/agrisem
Des trémies frontales renouvelées et toujours plus polyvalentes
Pour permettre la fertilisation, les semis de céréales ou d’inter-cultures en n’achetant qu’une seule et même machine utilisable toute l’année, les trémies frontales DSF font peau neuve pour 2016-2017. - La DSF 1600/2200 qui possède 1600L ou 2200 L de capacité a été intégralement revue, mais conserve les deux compartiments qui permettent d’appliquer deux produits à des doses différents en un seul passage. Elle bénéficie désormais d’une cuve inox, d’un Front-Pack directionnel en option et une compatibilité Isobus. - Le modèle, DSF 1000 dont le design à légèrement évolué afin d’offrir une meilleure visibilité au champ. Son système d’éclairage alliant feux halogènes et feux à Led (en option) permettent un travail aisé la nuit.
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Des trémies frontales renouvelées et toujours plus polyvalentes
Les alternatives pour le semis d’inter-cultures en combiné avec le travail du sol
Pour le semis de céréales et couverts végétaux de manière simplifiée et en ligne, Agrisem dispose des Disc-O-Sem Silver, une gamme complète en version portée ou traînée. - Sur la version portée disponible en 3 ou 4m (Disc-O-Sem Silver P) la partie travaillante précédant la rampe de semis est composée soit d’une herse à disques soit d’une herse rotative Actimulch. L’utilisateur peut moduler entre ces deux outils de travail du sol en fonction des conditions de travail. - Sur les versions traînées allant de 3 à 6m l’objectif est d’allier débit de chantier élevé et besoin de puissance réduite. Après une présentation lors d’Agritechnica 2015 la version 6m qui permet d’agrandir cette famille sera exposée pour la première fois en France en prévision d’un début de commercialisation début 2017.
Agrisem présentera également deux solutions de semis de couverts végétaux à utiliser lors du déchaumage avec Disc-O-Mulch afin d’économiser un temps précieux durant une période de travail relativement chargée. - La 1ère sera un Disc-O-Mulch Gold 7m50 équipé d’une rampe d’éclateurs devant le rouleau en combiné avec une DSF 1000 pour acheminer la semence. - La 2ème solution sera constituée d’un DiscO-Mulch Gold 6m équipé de la trémie DS 500 de 500 L qui est fixée sur la base centrale du châssis du Disc-O-Mulch et qui distribue la semence vers les huit éclateurs placés devant le rouleau.
AMAZONE
BONNEL
CLAAS FRANCE
www.amazone.fr
www.bonnel.fr
www.claas.fr
Guidage automatique de rampe Distance Control Plus - Désormais avec 4 capteurs Le suivi de rampe Distance Control Plus est équipé de quatre capteurs. En plus du nombre plus important de capteurs à ultrasons, le logiciel de régulation a été remanié pour un suivi optimal de la rampe, même à des vitesses de déplacement élevées tout en réduisant les écarts avec les surfaces cibles. Dans la plupart des cas, Distance Control standard à 2 capteurs guide la rampe de façon précise en hauteur et en inclinaison au-dessus de la culture de façon à respecter une distance optimale entre la buse et la surface cible. Cependant dans certaines conditions difficiles deux capteurs ne suffisent pas. Sur des cultures dont le développement est très variable ou sur les parcelles avec des céréales partiellement couchées, il se peut que la rampe plonge dans la culture. Dans ce cas, l’équipement composé de quatre capteurs offre une aide appréciable. Les quatre capteurs sur la rampe permettent de balayer une surface de la culture beaucoup plus importante. La rampe est donc mieux guidée le long de la culture, en particulier sur les terrains en pentes ou les cultures hétérogènes. Distance Control Plus permet une adaptation aux conditions variables de la pulvérisation moderne. La tendance vers des vitesses de travail de plus en plus rapides et la réduction de l’écart entre les buses et la surface cible est prise en compte par Amazone grâce à ce développement.
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Multiflex XL Porte outils
Le suivi de rampe Distance Control Plus est équipé de quatre capteurs. En plus du nombre plus important de capteurs à ultrasons, le logiciel de régulation a été remanié pour un suivi optimal de la rampe, même à des vitesses de déplacement élevées tout en réduisant les écarts avec les surfaces cibles. Dans la plupart des cas, Distance Control standard à 2 capteurs guide la rampe de façon précise en hauteur et en inclinaison au-dessus de la culture de façon à respecter une distance optimale entre la buse et la surface cible. Cependant dans certaines conditions difficiles deux capteurs ne suffisent pas. Sur des cultures dont le développement est très variable ou sur les parcelles avec des céréales partiellement couchées, il se peut que la rampe plonge dans la culture. Dans ce cas, l’équipement composé de quatre capteurs offre une aide appréciable. Les quatre capteurs sur la rampe permettent de balayer une surface de la culture beaucoup plus importante. La rampe est donc mieux guidée le long de la culture, en particulier sur les terrains en pentes ou les cultures hétérogènes. Distance Control Plus permet une adaptation aux conditions variables de la pulvérisation moderne. La tendance vers des vitesses de travail de plus en plus rapides et la réduction de l’écart entre les buses et la surface cible est prise en compte par Amazone grâce à ce développement.
Les avantages du procédé Shredlage En acquérant la célèbre marque, Claas complète son concept technologique en tant que leader du marché des ensileuses automotrices. Ce procédé innovant de traitement du maïs-ensilage est de plus en plus utilisé par les éleveurs laitiers dans les régions peu herbagères : il permet l’ensilage du maïs avec des longueurs de coupe exceptionnelles allant de 26 à 30 millimètres. La phase décisive est le traitement ultérieur avec la technologie d’éclatage Shredlage. Le conditionnement intensif du fourrage a pour effet d’offrir plus de surface aux bactéries pour un processus de fermentation optimal de l’ensilage et permettre une meilleure digestion dans la panse des bovins. Cette approche améliore nettement l’efficacité du maïs-ensilage dans la panse des vaches ainsi que la teneur en amidon dans la plante. Cela se traduit par une amélioration de la production laitière. En outre, la bonne digestibilité de cet ensilage améliore la santé des troupeaux. Parallèlement à un rendement laitier supérieur et à une meilleure santé des bêtes, le Shredlage offre d’autres avantages aux producteurs laitiers. La dégradation optimale de l’amidon permet ainsi de réduire la quantité de fourrage concentré utilisée tout en augmentant le rendement laitier. Le complément apporté par des éléments riches en structure comme la paille peut être limité, voire supprimé, d’où des économies supplémentaires.
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INNOVATIONS 2017 Nouvelles options d’équipement pour la remorque de transport Cargos 700 Confort accru pour le transport de produit ensilé. Claas a décidé de profiter de la saison 2017 pour élargir la gamme de remorques Cargos 700 spécialisées dans le transport de produits ensilés. Une nouvelle version « Confort » dotée de fonctionnalités étendues viendra ainsi s’adjoindre aux modèles commercialisés depuis 2015. Les nouveaux modèles Confort Cargos 760, 750 et 740 bénéficient d’une version hydraulique confort. Toutes les fonctions sont compatibles Isobus et peuvent donc se commander sur un terminal ou même sur une tablette, avec l’application Easy on board. L’hydraulique se commande du bout des doigts Sur les nouveaux modèles Cargos 700 équipés de la technologie Load Sensing, l’hydraulique confort permet de commander directement toutes les fonctions de la remorque en depuis le terminal Isobus ou sur l’application Easy on board installée sur une tablette, par exemple. Le conducteur peut également programmer les fonctions du tracteur, leur affecter les commandes principales et ainsi les activer et désactiver en toute simplicité sur le joystick du tracteur.
Les nouvelles ensileuses Jaguar 900 Une technologie intelligente pour plus de performance et de confort Éprouvées depuis des années, les ensileuses Claas de la série JAGUAR 900 ont été encore perfectionnées et sont désormais proposées avec de nombreuses nouveautés : entraînement variable de l’outil frontal, optimisation du concept de flux de récolte, nouvelle transmission avec un nouveau concept de châssis et le système Claas AUTO FILL pour un chargement optimal
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MACHINISME des remorques de transport par les côtés et surtout par l’arrière lors du détourage. L’entraînement hydrostatique adapte automatiquement le régime de l’outil frontal L’entrainement variable de l’outil frontal est hydrostatique et permet une transmission de la puissance efficace à tous les régimes. Un avantage notamment pour le ramassage avec le Pick Up ou la récolte du maïs avec le bec Orbis. Si la longueur de coupe varie, le système adapte automatiquement le régime de l’outil frontal. Le flux de récolte reste ainsi très régulier et la qualité de coupe est toujours optimale. En outre, le conducteur peut ponctuellement réagir aux différentes conditions de récolte en adaptant manuellement le régime à gestion automatique de l’outil frontal.
charges, au même titre que l’augmentation du débit de chantier. Résultat : sur le nouveau modèle Quadrant 5300, les couples d’embrayage de l’ameneur et du rotor, mais aussi le régime du rotor et la longueur du canal de pressage ont été augmentés respectivement de 12 % environ. Des noueurs hautes performances Claas Le noueur simple nœud Claas s’est forgé une solide réputation sur le terrain par la qualité du liage et l’absence de résidus. Pour l’adapter au potentiel de performances supérieur de ses nouvelles presses, Claas a fait « grandir » son noueur simple nœud et a redéfini chaque étape du processus de liage.
La nouvelle série de moissonneuses-batteuses Lexion 600
Quadrant 5300 : La presse hautes performances L’été dernier, lors du lancement des presses Quadrant 5200 et 4200, Claas présentait son nouveau noueur hautes performances avec régulation automatique de la pression de pressage et ventilation active pour la production de balles de 70 cm x 120 cm. Claas entend désormais exploiter ces innovations également pour la production des balles de 90 cm x 120 cm, très répandues en Europe, et lance à cet effet un nouveau modèle de presse, la Quadrant 5300, en remplacement de la Quadrant 3300 proposée jusqu’à maintenant. Une presse plus performante Lors du développement des nouvelles presses à balles parallélépipédiques, dont la Quadrant 5300, l’augmentation des densités de pressage et l’amélioration de la tenue des balles figuraient en tête du cahier des
Plus de confort et une gestion parfaite de la paille. Depuis longtemps déjà, la série Lexion 600 a fait la preuve de ses qualités. Claas l’a récemment remaniée et lance aujourd’hui de nouveaux modèles enrichis d’équipements haut de gamme. À titre d’exemples, on mentionnera les moteurs Mercedes-Benz, que l’on retrouve sur tous les modèles, le nouveau broyeur, l’éparpilleur radial mécanique ou encore les fonctions Cemos Automatic Auto Slope et Auto Cleaning. La gamme Lexion 600 s’articule autour de trois modèles à 6 secoueurs (Lexion 650, 660 et 670) d’une largeur de batteur de 1 700 mm et deux modèles à 5 secoueurs (Lexion 630 et 620) équipés d’un batteur de 1 420 mm. Les modèles 670 et 630 sont également disponibles en version Montana avec un système de compensation de dévers. Des performances de pointe pour une consommation modérée Les nouveaux modèles Lexion 600 sont tous animés par des moteurs Mercedes-Benz qui se distinguent par un potentiel de puissance optimal associé à une faible consommation de carburant. Les moteurs 6 cylindres affichent une cylindrée de 7,7 l portée à 10,7 l sur les modèles Lexion 660 et 670, les plus gros de la série, lesquels développent respectivement 408 ch et 435 ch. Les moteurs de 10,7 l des modèles 670 et 660 sont par ailleurs couplés au système de refroidissement Claas Dynamic Cooling que l’on retrouve également sur tous les modèles Claas Lexion 700.
Claas présente la nouvelle génération de tracteurs étroits Nexos Compacité, maniabilité et puissance Les tracteurs utilisés pour les applications communales ou dans les exploitations arboricoles et viticoles doivent être compacts et maniables, disposer de moteurs puissants et assurer au conducteur un confort d’utilisation optimal. La nouvelle génération de tracteurs étroits Claas Nexos répond en tout point à ces exigences. Avec des moteurs plus puissants, des dimensions réduites et une maniabilité accrue, les nouveaux modèles se distinguent également par plusieurs détails pratiques pour le travail avec des outils avant et arrière, une nouvelle version de boîte de vitesses et un confort en cabine optimal. Des moteurs puissants La nouvelle génération de Nexos se décline en 14 modèles qui diffèrent par leurs dimensions et leur puissance. Les nouveaux modèles sont équipés d’un moteur FPT 4 cylindres silencieux et coupleux, protégé des vibrations. La puissance des moteurs disponibles s’échelonne de 75 à 112 chevaux. Celle du Nexos VE, conçu pour les vignes particulièrement étroites, peut atteindre les 103 ch. Sur les modèles haut de gamme Nexos 250 VL et Nexos 250 F dotés du Claas Power Management (CPM), le moteur de 103 ch bénéficie d’une réserve de puissance (« Boost ») pouvant aller jusqu’à 9 ch, idéale pour les travaux à la prise de force ou le transport, et d’un couple maximum de 440 Nm. Les nouveaux Nexos affichent ainsi une puissance supérieure de près de 10 % à celle de leurs prédécesseurs.
Claas présente la plus grosse presse à balles rondes à chambre fixe du marché Les clients du monde entier apprécient principalement les presses à balles rondes Claas de la gamme Rollant pour leur polyvalence, leur simplicité et la qualité de leur travail dans les conditions les plus diverses. Claas vient aujourd’hui parfaire son offre en lançant un nouveau modèle, la
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Rollant 620, conçu pour produire des balles de 1,55 m de diamètre, qui est aussi la plus grosse presse à balles rondes à chambre fixe du marché. Ce produit est une évolution de la gamme qui permet de récolter la paille et le foin en produisant des balles très denses à des débits très élevés. Un niveau de performances inédit La nouvelle Rollant 620 produit des balles rondes de 1,22 x 1,55 m qui peuvent être liées avec de la ficelle ou du filet. La presse mise pour cela sur un pick-up d’une largeur de 2,10 m. Elle est dotée de série d’un rotor d’alimentation pour atteindre des débits et des densités de pressage supérieurs. La presse peut également être équipée en option d’un système de coupe Roto Cut (RC) à sept couteaux. Les brins courts permettent de produire des balles extrêmement stables en termes de tenue de forme, notamment dans le foin. Ces balles peuvent ensuite être distribuées plus facilement malgré une densité supérieure.
La nouvelle Tucano 560 avec APS Hybrid System Une machine compacte et performante Claas élargit sa gamme de moissonneusesbatteuses Tucano, qui connaît déjà un grand succès commercial, en lui ajoutant un modèle à la fois compact et performant : la Tucano 560. Comme la Tucano 570, la nouvelle Tucano 560 est équipée du système de battage Aps Hybrid System dont les qualités ne sont plus à démontrer. L’Aps Hybrid System associe le système de battage transversal APS à la séparation résiduelle des grains Roto Plus pour former une unité capable d’atteindre des débits élevés tout en garantissant une excellente qualité de paille. Des débits élevés grâce au système de battage APS Le système de battage Claas APS de la Tucano 560 se distingue par des débits élevés et des performances de pointe dans toutes les situations. Ce système accélère le flux de matière de manière progressive en partant d’une vitesse de 3m/s au convoyeur puis de 12m/s à l’APS et enfin 20m/s au batteur, ce qui constitue un avantage décisif. Les vitesses extrêmement élevées génèrent des forces centrifuges importantes qui garantissent une séparation optimale des
grains lors du battage. Parallèlement, le flux matière est plus rapide et régulier, même dans des conditions de récoltes difficiles.
Une nouvelle gamme de presses à balles rondes à chambre variable Claas présente une nouvelle gamme de presses à balles rondes à chambre variable : la série Variant 400. Les travaux des ingénieurs ont porté principalement sur l’optimisation du flux de matière. Les améliorations apportées à l’alimentation, au liage et à l’entretien ont donné naissance à une presse encore plus performante, fiable et simple d’utilisation pour la récolte du foin, de la paille et de l’ensilage. Les nouvelles presses viennent ainsi se substituer à l’ancienne série Variant 300 pour la campagne 2017. Comme leurs prédécesseurs, les nouveaux modèles sont déclinés en deux formats de balles variables, 0,90-1,55 m x 1,20 m et 0,90-1,80 m x 1,20 m, ainsi qu’avec un système de coupe (Roto Cut), voire sans (Roto Feed). En option, les presses peuvent être équipées d’un fond de coupe PRO à suspension hydropneumatique ainsi que d’un pick-up XXL de 2,35 m de largeur. Tasseur d’andains à double rouleaux en option Le pick-up est désormais proposé en option avec un tasseur d’andains à double rouleaux semblable à celui des presses à balles parallélépipédiques Quadrant ou des ensileuses Jaguar. Le tasseur d’andains à double rouleaux est doté d’une suspension et peut être réglé mécaniquement sans outils sur quatre niveaux. Il permet d’adapter rapidement l’alimentation à différentes conditions de récolte tout en accélérant et en homogénéisant le flux de matière. Les nouveaux modèles Variant peuvent ainsi être exploités à des vitesses de travail plus élevées.
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INNOVATIONS 2017
MACHINISME
CLAYDON
EVRARD HARDI
www.claydon.fr
www.hardi-fr.com
Des trémies frontales capables de débits de 400 kg/ha à 10 km/h Le fabricant britannique Claydon, pionnier du strip-till en bandes pour les céréales, propose déjà un semoir Hybrid de 3,00 m à double trémie. Ce modèle permet de réaliser, depuis une unique trémie compartimentée de 2 100 litres, le dosage et le dépôt des semences et de l’engrais au même passage. Le strip-till en bandes breveté Claydon met en œuvre des dents ouvreuses visant la création d’un lit de semence aéré par fissuration, puis des dents semeuses dans le sillage des dents ouvreuses. C’est au niveau des dents ouvreuses que Claydon fait intervenir le dépôt d’engrais largement sous les semences. Mais en fonction des doses appliquées, la localisation peut intervenir aussi sur la zone de semis, au plus près des semences. Les modèles de semoirs de 4 à 6,00 m demandent une contenance adaptée, tant en semences qu’en engrais, pour garder un débit de chantier avantageux. Claydon met en avant sa gamme de trémies frontales de 1 750 litres de capacité. Un premier modèle de trémie frontale à monodoseur à entraînement électrique est capable de distribuer jusqu’à 250 kg/ha à 10 km/h. Pour les apports plus volumineux à vitesse aussi soutenue, Claydon a développé un modèle à double distribution. Un débit instantané de 400 kg/ha à 10 km/h est alors envisageable, ce qui ouvre plus de polyvalence à la trémie frontale. Pour le semis de graines fine comme le colza ou la moutarde, le doseur Claydon peut être positionné en mode microdosage par le biais d’une simple goupille.
Evrard, décuplez les capacités de votre Meteor !
fouettement géré hydrauliquement. Les versions 3 bras de 32 à 36m, proposées sur les Navigator 5000 et 6000, sont désormais disponibles sur le Navigator 4000 dans une déclinaison inédite. Reprenant les qualités des autres rampes Delta-Force - à savoir Robustesse, Stabilité, Performance. Hardi propose dorénavant sur les rampes Delta-Force 32 à 36m, 3 bras, une version encore plus performante du suivi automatique de sol. Baptisée AutoTerrain et basée sur la même technologie que l’AutoHeight, l’AutoTerrain permet de contrôler à la fois la hauteur, le dévers et les géométries variables.
Tous les agriculteurs le savent, une bonne application des produits phytopharmaceutiques nécessite d’intervenir au bon moment. Parfois, il est indispensable d’intervenir dans des conditions plus difficiles qu’à la normale pour garantir la meilleure efficacité. Soucieux d’offrir à ses clients les meilleures solutions afin de permettre un travail optimal, Evrard présentera lors du Salon PotatoEurope une nouvelle fonctionnalité sur sa gamme de pulvérisateurs trainés Meteor. Fini les risques de rester enfoui lorsque les terres ne sont pas ressuyées. Fini les pertes de traction et le patinage du tracteur. N’ayez plus peur de traiter dans les pentes Garantissez la qualité de vos récoltes. Unique en son genre, le Meteor 6x6 permet à l’agriculteur de garantir un traitement au bon moment. Grâce à un groupe hydraulique totalement indépendant et autonome, le 6x6 permet de transmettre une partie de la puissance aux roues du Meteor.
Lancement d’une nouvelle série de pulvérisateurs portés, nouvelle conception et volume de réservoir jusqu’à 2 200 L… Dans le cadre du processus de développement, il était important de développer un réservoir aussi grand que possible et de se focaliser sur un bon centre de gravité à proximité du tracteur. Sur le Mega, cet objectif est atteint en utilisant
sans risque de détrempe du support. Voilà pourquoi le Ferobide hérite, selon Tenmat, d’une tolérance aux chocs nettement plus élevée que celle des pièces équipées de plaquettes de carbure brasées en usine. Ajoutons qu’on peut recouper les plaques de Ferobide pour leur donner un angle ou une largeur adaptée aux pièces à protéger... Dans tous les cas, la relativement faible épaisseur du Ferobide (4 mm) est un atout pour préserver capacité de pénétration et qualité de travail des outils. Par sa facilité de soudure et sa protection de haut niveau, le Ferobide devrait piquer la curiosité des agriculteurs.
Disponible en 3, 4 et 6 mètres, équipé ou non d’une cuve supplémentaire pour la fertilisation embarquée ou le semis de deux espèces complémentaires, ce semoir deuxen-un offre une polyvalence inégalée.
JCB www.jcb.fr
Deux nouveaux modèles phares pour célébrer l’anniversaire du Fastrac Jcb
GREAT PLAINS www.greatplainsint.com
FEROBIDE
Hardi, nouvelle gamme de machines portées Mega
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l’espace entre le pulvérisateur et la cabine du tracteur pour le réservoir de rinçage. Le plus grand réservoir en polyéthylène du Mega a un volume nominal de 2 200 L, ce qui rend le pulvérisateur unique en son genre. De plus, le système de couplage est intégré et construit de façon à ce que le pulvérisateur puisse être facilement accroché au tracteur avec une catégorie de couplage 3. Le nouveau circuit de pulvérisation du Mega est conçu pour un contrôle manuel, à distance ou automatique. Le réservoir avant est une caractéristique intégrée. Les vannes multifonctions facilitent et sécurisent le fonctionnement. Un nouvel élévateur avec une plage de réglage de 160 cm permet un ajustement rapide et précis de la hauteur de travail. L’excellente performance de la rampe VP garantit des applications de pulvérisation de précision, même dans des conditions de terrain extrêmement difficiles. Basées sur une construction modulaire spécifique, elles permettent le travail dans des largeurs différentes pour s’adapter aux demandes des utilisateurs.
Salon Cereals 2016 (Cambridgeshire - UK) Prix IMMA 2016 pour le saxon double cuve
www.ferobide.com
Une « première » dans les pièces d’usure. Un composite acier-carbure de tungstène, facile à souder !
Hardi, nouvelles déclinaisons de la rampe Delta-Force ! Déjà disponible en 3 bras de 32 à 36m sur les modèles 5000 et 6000 litres Navigator, la rampe Delta-Force se décline maintenant en version 2 bras de 27 à 30m Le cadre central Delta-Force est très avancé techniquement, mais simple d’utilisation et d’entretien. Une suspension pendulaire réduit les mouvements de rampe, permettant ainsi des très hautes vitesses de travail. En complément deux ressorts limitent les mouvements de rampes. Ajustable sur 5 positions ils permettent une adaptation parfaite aux conditions du terrain. Les rampes Delta-Force 2 bras sont équipées d’un système d’anti-fouettement mécanique. Ce mécanisme vous permet de gérer, sans le moindre réglage et le moindre entretien, les phases d’accélération et de décélération. En option, il est possible d’avoir, comme sur les Delta-Force de grandes largeurs, un anti-
Nouvelle alternative aux pièces au carbure de tungstène, le Ferobide (prononcer férobaï-de) se présente sous la forme de plaquettes à souder (3 formats sont disponibles), toutes de 4 mm d’épaisseur. Il fait ses premiers pas en France ce printemps 2016. Tenmat, le fabricant anglais qui exploite le brevet de ce matériau composite aciercarbure, annonce, une résistance à l’abrasion 8 fois meilleure que celle de l’acier Hardox 400/500 et équivalente à celle du carbure de tungstène. Le Ferobide se démarque de ce dernier par son aptitude à être soudé « à la demande », partout où l’outil en a besoin. Comme pour de l’acier, un poste à soudure MIG et des électrodes classiques font l’affaire. Localisée, et grâce à la présence d’acier dans le composite, la soudure du Ferobide serait très résistante,
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Le nouveau Saxon double cuve, semoir innovant permettant de passer du semis direct au semis simplifié, vient d’être récompensé par le premier prix du prestigieux IMMA (International Machinery Manufacturers Awards) dans la catégorie travail du sol et semis, au salon britannique des grandes cultures Cereals qui s’est tenu mi-juin 2016. Un an tout juste après son lancement au salon Cereals, organisé dans le Cambridgeshire, le Saxon remporte l’année suivante sur le même événement la plus haute distinction décernée par un jury de professionnels indépendants qui récompense le développement de matériels innovants destinés aux grandes cultures : le prix IMMA 2016 dans la catégorie travail du sol et semis. Equipé de disques Turbo qui autorisent une perturbation minimale des horizons pédologiques et une gestion exceptionnelle des résidus de récolte, le Saxon double cuve développe de nouveaux standards en termes de régularité de préparation de semis en direct. Le Saxon se montre ainsi l’équipement idéal pour les chantiers de semis suivant une interculture et aussi pour contrôler efficacement la levée d’adventices, notamment le vulpin.
Lancement de deux nouveaux modèles puissants dans sa gamme Fastrac : JCB 8290 et 8330 Ils se caractérisent par : Une puissance jusqu’à 14 % supérieure (moteurs conformes aux normes Tier 4 Final) Un couple jusqu’à 10 % supérieur Une toute nouvelle cabine JCB Command Plus qui améliore le confort et la visibilité panoramique Un capot effilé apportant une meilleure visibilité à l’avant et un éclairage amélioré Une nouvelle direction entièrement hydrostatique avec l’option Rapid Steer Plus de pneumatiques disponibles De nouveaux composants permettant de répondre aux demandes de voie de travail larges Les nouveaux Fastrac JCB 8290 et 8330 reprennent les grandes lignes des Fastrac série 4000 de 160-235 cv, qui ont largement prouvé leurs capacités et méritent leur réputation. Les modifications les plus évidentes concernent le nouveau style et la nouvelle cabine JCB Command Plus. Sous le capot, les nouveaux Fastrac 8290 et 8330 sont équipés de moteurs dotés de plus de puissance et de couple, d’une nouvelle direction hydrostatique et de nouvelles options de pneumatiques. L’ensemble relevage avant et prise de force est plus compact. La sellette arrière est plus large. Le tracteur est plus polyvalent et productif. Cette nouvelle série est désormais réceptionnée avec l’homologation T1b. Elle est donc livrée sur le sol français avec une vitesse maxi de 65 km/h. Compte tenu de la législation en vigueur en France, les conducteurs sont toutefois limités à une vitesse de conduite de 40 km/h maxi.
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INNOVATIONS 2017 JOHN DEERE www.deere.fr
Semoir John Deere Exact Emerge 1725NT
John Deere présente le semoir de précision ExactEmerge, avec lequel les vitesses de semis de maïs et d’autres cultures passent de 8 à plus de 16km/h tout en conservant la précision de la répartition sur le rang et de la profondeur de semis. Il s’agit là d’une nouvelle révolution dans le domaine du semis de précision, 40 ans après l’apparition des premiers semoirs pneumatiques. Outre une productivité doublée, l’intérêt pour l’utilisateur réside dans un meilleur respect des fenêtres de semis, gage de rendements élevés. Enfin, l’entraînement électrique des éléments semeurs apporte une très grande souplesse d’utilisation, de modulation et de documentation, s’inscrivant en droite ligne dans la stratégie John Deere FarmSight.
MACHINISME moins de 4 nouvelles gammes, conçues et fabriquées sur le site, qui ont été lancées sur l’ensemble des marchés mondiaux. Le Prix de l’Usine de l’Année 2016 salue le succès de l’ambitieux projet de réorganisation globale du Site de Beauvais connu sous le nom de “Massey Ferguson Fast Forward”. En plus de cela, le jury a particulièrement souligné l’Initiative de Transformation de la Qualité et la très grande implication de l’ensemble des employés de Beauvais dans le processus de transformation. Les derniers indicateurs de performances de l’Usine montrent une hausse du niveau de Qualité de la production, tandis que l’Indice de Satisfaction des clients Massey Ferguson révèle de grandes améliorations dans le niveau de qualité perçue chez nos clients agriculteurs.
PÖTTINGER FRANCE www.poettinger.at/fr
Presse à balles rondes Impress – Soyez IMPRESSionnés !
MASSEY FERGUSON www.masseyferguson.com
AGCO Massey Ferguson à Beauvais remporte le trophée d’usine de l’année 2016 Massey Ferguson, la marque mondiale d’AGCO (NYSE : AGCO), vient de recevoir le Prix prestigieux d’Usine de l’Année 2016 en reconnaissance des résultats majeurs de son Usine de Beauvais (60). Au moment d’attribuer ce titre, le jury a vu en Beauvais un site qui a su réaliser un projet de transformation en profondeur ayant mené à des gains de performances exceptionnels tels une forte croissance de sa productivité, de la qualité, de la compétitivité et de part de marché. Il s’agit du 1er producteur et premier exportateur de machines agricoles de France. Ce sont 14 500 tracteurs qui sortent des chaines d’assemblage chaque année dont 85% sont livrés aux quatre coins du monde. Ces 12 derniers mois, ce ne sont pas
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Pour l’ensemble des presses du marché, le fourrage passe sous le rotor avant de former la balle. Le nouveau rotor Liftup de Pöttinger avec la disposition des étoiles en chevrons brevetée et la rotation par le dessus, c’està-dire dans le même sens que le pick-up, génère un flux tangentiel du fourrage vers la chambre de pressage. Le fourrage est préservé, l’alimentation de la chambre uniforme sur toute la largeur, et les pertes de brins courts réduits au minimum. Autre innovation, le dispositif de coupe courte Flexcut 32 : jusqu’à 32 couteaux Twinblade (réversibles) équipés de la sécurité individuelle réputée de Pöttinger, qui garantit une qualité de fourrage exceptionnelle. Le dispositif breveté de commande groupée des couteaux permet une grande souplesse dans le choix du nombre de couteaux actifs. Il n’y a pas besoin de faux couteaux puisque les couteaux sortis du canal bouchent les ouvertures.
Enfin, l’IMPRESS bénéficie d’une barre de coupe à basculement hydraulique avec dispositif d’extraction latéral EASY MOVE. Sécurité et confort absolus puisque l’entretien s’effectue en position debout avec la barre de coupe sortie du canal. L’IMPRESS se décline sous forme de presses à chambres fixes ou variables, chacune en version MASTER ou PRO.
ROLLAND www.remorquerolland.com
Rolland augmente le confort et la rapidité d’attelage sur ses bennes Rollspeed Rolland propose désormais la béquille hydraulique Lift pour atteler et dételer aisément et rapidement les bennes monocoques Rollspeed équipées d’une flèche à suspension hydraulique. Ce nouveau modèle de béquille hydraulique fonctionne avec un seul distributeur tracteur qui permet de piloter le vérin pour atteler ou dételer rapidement la benne. La manipulation est donc très aisée et évite de nombreux efforts nécessaires avec une pompe à main. Elle réduit aussi le nombre de montées et descentes du tracteur pour le chauffeur puisqu’il pilote en temps réel la hauteur de flèche en fonction de sa hauteur de piton de tracteur. Ces flexibles peuvent être débranchés au travail pour libérer le distributeur pour une autre fonction. - Le corps de flèche est constitué en acier et est entièrement encastré dans la flèche hydraulique au travail, il n’y a donc aucun risque de faire entrer la béquille en contact avec les pneumatiques du tracteur quelque soit la monte. - Le vérin hydraulique est double effet et possède un clapet piloté double, ce qui permet à la béquille de supporter la charge utile légale de la benne une fois dételée sans risque de descente. - Le patin inférieur est en acier de forte épaisseur et possède une surface importante pour reposer efficacement sur le terrain de dételage. - Cette option est compatible avec le système Roll-Link qui permet d’atteler facilement les vérins d’essieux autopilotés.
Rolland certifié éco-épandage ROLLAND est désormais officiellement certifié Eco-Epandage. Cette certification a été délivrée par l’organisme indépendant CERTIPAQ et les essais techniques ont été réalisés sur le banc d’essais officiel IRSTEA. ROLLAND propose 2 épandeurs ROLLFORCE certifiés EcoEpandage. Les épandeurs ROLLFORCE certifiés EcoEpandage sont dotés de la célèbre table d’épandage TCEi. Les disques d’épandage sont dotés de pâles rehaussées afin d’obtenir une nappe d’épandage large et homogène. Le boîtier couleur et tactile ROLLCONTROL répond parfaitement aux obligations de la certification. Son système DPAe réellement couplé à une pesée dynamique permet une maîtrise permanente et précise de la dose cible. L’accession à l’agriculture de précision est possible grâce aux options proposées. La solution est compatible ISOBUS. Au travers de ses solutions, ROLLAND promet à ses futurs utilisateurs : Une réelle Performance agro-environnementale ; ainsi que le respect des sols grâce aux pneumatiques basse-pression. Boîtier tactile couleur et intuitif ROLLCONTROL, doté d’un système DPAe couplé à une réelle pesée dynamique et continue en temps réel, compatible Isobus et pouvant bénéficier d’équipements de haute précision. Les utilisateurs pourront faire preuve d’une gestion exemplaire des produits épandus et ainsi optimiser leur valeur économique. L’investissement pourra être subventionnable grâce aux programmes régionaux de soutien aux investissements dans les matériels agroenvironnementaux.
SULKY fait évoluer ses distributeurs d’engrais portés X40+ et X50+. Deux nouveaux équipements viennent enrichir cette gamme de distributeurs d’engrais pour leur apporter plus de confort d’utilisation et de performance : - Une nouvelle bâche à enroulement équipe en option l’ensemble de la gamme. Cet équipement peut être commandé hydrauliquement à distance depuis la cabine. Cette fonction permet de faciliter les opérations de logistique au chargement, notamment lorsque la main d’œuvre sur l’exploitation est limitée. - Un déflecteur central de bordure à commande hydraulique est également disponible en option. Ce dispositif permet les épandages depuis le bord de champ, trappe d’écoulement côté bordure fermée. Utile sur prairies ou dans certaines configurations sur céréales, ce déflecteur ajoute une solution supplémentaire à la problématique de l’épandage des bordures. La gamme des X40+ et X50+ dispose déjà du dispositif de bordure TRIBORD 3D de série côté droit et en option à gauche sur les versions ISOBUS. Le TRIBORD 3D s’utilise depuis les voies de jalonnage et permet à tout moment de passer d’un épandage avec optimisation du rendement à un épandage en mode environnement et sans descendre du tracteur. De plus, les distributeurs d’engrais SULKY peuvent être utilisés avec d’autres terminaux ISOBUS déjà présents sur l’exploitation.
TEEJET www.teejet.com
SULKY
Très importante innovation dans le monde de la pulvérisation !
www.sulky-burel.com
Gamme de distributeurs d’engrais X40+ et X50+ : toujours plus de précision et de confort
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TeeJet Technologies présente à Innovagri le tout nouveau système DynaJet Flex en démonstration réelle. Le DynaJet Flex a pour double objectif : 1. Optimiser la qualité de la pulvérisation en permettant à l’utilisateur de paramétrer la taille de gouttelette désirée en fonction des conditions d’application. 2. Elargir la plage d’utilisation des buses : une seule buse permet désormais de couvrir la grande majorité des besoins de l’agriculteur. Lors d’une pulvérisation classique, la taille des gouttelettes diminue fortement si la pression augmente (liée à une augmentation de la vitesse de pulvérisation, par exemple), ce qui engendre de la dérive, et donc, une baisse significative de l’efficacité des produits phytosanitaires appliqués.
Basé sur la technologie PWM (Pulse Width Modulation), le DynaJet Flex gère le temps d’ouverture et de fermeture de la buse grâce à un solénoïde (électrovanne) qui maintient la pression constante. Le volume par hectare est contrôlé par le boitier de régulation. La taille de la gouttelette reste alors constante quelques soient les variations de vitesse ou de débit / Ha. Le DynaJet Flex repousse ainsi les limites de la pulvérisation, offrant plus d’efficacité, de flexibilité, de rendement de chantier, et de sécurité dans l’application des produits phytosanitaires.
TRELLEBORG WHEEL SYSTEMS www.trelleborg.com/wheels/fr Conçue avec la technologie ProgressiveTraction TM, la gamme innovante TM1060 renforce l’offre de solutions de haute performance Trelleborg pour les tracteurs de 80 ch jusqu’à plus de 300 ch. La nouvelle gamme VF TM1060 offre l’assurance d’améliorer l’efficacité des travaux agricoles, grâce à son double crampon. La bande de roulement ProgressiveTraction TM, exclusivité Trelleborg, avec la présence de la barrette double, amplifie l’adhérence, la base de celle-ci réduisant significativement les vibrations. Aux champs, le double crampon libère progressivement une traction plus élevée lorsque cela est nécessaire et permet de mieux transmettre le couple moteur, réduisant le temps de travail et la consommation de carburant. Supportant de fortes charges à très faible pression (40% de pression en moins à charge identique), la gamme VF TM1060 génère une surface d’empreinte extra-large favorable à un profitable respect des sols, source de plus de rendement et une meilleure productivité de l’exploitation. Sur route, le nouveau design des flancs réduit de façon significative la résistance au roulement, la consommation de carburant et les émissions dans l’atmosphère, tout en augmentant la tolérance au stress, le confort et la sécurité du chauffeur. La présence des facettes inter-crampons maximise la capacité d’auto-nettoyage du pneumatique.
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INNOVATIONS 2017
OAD ET SERVICES AXE ENVIRONNEMENT
Outils d’aide à la décision et services A.DI.VALOR www.adivalor.fr
Programme de collecte des EPI usagés
Le gisement annuel est estimé à 100 tonnes ; les déchets collectés (avec les PPNU) sont pris en charge par des sociétés spécialisées, sous le contrôle d’A.DI.VALOR.
AGRIZONE www.agrizone.net
Service de livraison gratuit sans minimum de commande Agrizone est un site de vente en ligne de pièces détachées pour tracteurs, moissonneuse, ensileuse, et de pièce agricole de manière générale. A compter du 1er septembre 2016, Agrizone innove en proposant un service unique en France, de livraison gratuite, quel que soit le montant de la commande. Face à la satisfaction de ses clients, Agrizone décide de pérenniser ce service plus engagé encore que ne peuvent l’être les places de marché telles qu’Amazon ou Cdiscount car aucun engagement ou inscription préalable n’est demandé.
www.axe-environnement.eu
Combinaison Aegis
En plastique anticorrosion et monté sur roulettes, il est durable et mobile. Avec une capacité de rétention de 5L, il garantit une récupération totale des liquides.
Keyfield
EPI vestimentaire dédié à la manipulation des produits phytopharmaceutiques.
AIRINOV www.airinov.fr
Suivi dynamique des 3 derniers apports d’azote Blé En 2016, AIRINOV enrichit son offre sur blé avec une prestation complète de suivi des apports depuis ÉPI 1cm, jusqu’à DFE. Cette stratégie en 3 vols permet ; d’optimiser la répartition de la principale dose du plan de fumure afin de corriger la variabilité des parcelles, et d’obtenir une base saine avant les apports qualité, de compléter à mi-parcours par un apport intermédiaire et si nécessaire d’ajuster
Ses principaux avantages • Protection par répulsion supérieure à 85%. • Confort Respirant, adapté à la morphologie de l’utilisateur. • Conçu avec un tissu spécial pour 15 cycles d’entretien. • Réglementation : Répond aux évolutions réglementaires en France et en Europe par certification (marquage CE). • Sociétale : EPI vestimentaire de catégorie III. Existe aussi en ensemble veste + pantalon
l’intégration de la Réglette colza® dans l’application N-Pilot. Cette étape est au choix de l’utilisateur et rendue possible directement sans connexion internet. Près de 350 parcelles ont déjà bénéficié du service cette année en phase de test. Couplé au réseau d’essais Terres Inovia, la précision du modèle d’estimation de biomasse par le N-Pilot® a été éprouvée et validée pour les mesures en sortie d’hiver. Ainsi en moyenne, une différence de 170g/ m² a été mesurée entre une pesée réelle et l’estimation N-Pilot®. De plus, ce service améliorera la représentativité et l’efficacité du diagnostic en multipliant de façon rapide les prises de mesure au sein de la parcelle. Il donne également une plus grande plage d’utilisation de l’outil en cours d’année. À noter que les utilisateurs des années précédentes auront automatiquement accès à cette nouvelle fonctionnalité après la mise à jour de leur application smartphone. La mise à jour est gratuite dans une logique d’accompagnement et de développement agronomique de nos services.
La gamme Keyfield comprend un ensemble de solutions permettant l’automatisation du cahier de cultures. Que ce soit par un scan des codes-barres ou QR codes des produits phytosanitaires, ou que ce soit grâce au tags RFID, l’agriculteur dispose à tout moment de ses données de traitement sur son ordinateur ou sur son smartphone. Maître de ses données, il peut les vérifier, les corriger avant de les éditer.
Go Drop BOREALIS L.A.T FRANCE ISAGRI
www.borealis-lat.com
www.isagri.fr Il n’existait pas de collecte organisée nationalement pour les EPI (Equipements de Protection Individuelle) ; chaque exploitant devait s’organiser seul pour éliminer ces déchets classés comme dangereux. A.D.I.VALOR - Agriculteurs, Distributeurs et Industriels - a lancé en 2016 un nouveau programme de collecte des EPI utilisés lors de l’emploi des produits phytos et des semences traitées. Des sacs de collecte dédiés ECO EPI sont disponibles chez les distributeurs partenaires (coops et négoces). Ainsi chaque agriculteur a maintenant accès à un dispositif de collecte simple et de proximité, couvrant tout le territoire national.
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son dernier apport à son potentiel réel de fin de cycle, pour tirer le meilleur de ses plantes. Ave c c e tt e n o u ve l l e p o s s i b i l i t é , AIRINOV propose dès maintenant des offres personnalisables en 1, 2 ou 3 vols, permettant d’accompagner les différentes stratégies de fertilisation de fin de cycle, et d’obtenir un rapport rendement/qualité optimal.
Développé avec une agricultrice, l’égouttoir pour bidons de produits phytosanitaires Go Drop est une solution simple et pratique pour gérer vos emballages vides.
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Outil de pilotage de l’azote : N-Pilot® Colza
Météus
L’outil N-Pilot®innove en intégrant une nouvelle fonctionnalité. Travaillée conjointement avec Terres Inovia, l’outil permet désormais le pilotage de l’azote sur la culture de colza. Cette nouveauté va permettre aux utilisateurs N-Pilot® de se soustraire à la traditionnelle pesée puisque le capteur donnera directement la biomasse en Kg/m² du couvert. Un conseil de dose d’azote sera par la suite calculé grâce à
La station météo professionnelle Météus connectée au Smartphone permet de produire mieux avec moins d’intrants ! Dotée de la technologie de communication SIGFOX et conçue en aluminium anodisé pour résister aux conditions climatiques, la station Météus se positionne au cœur des parcelles. Elle permet à l’exploitant de visualiser sur le Smartphone toutes les données météo issues de sa station et de bénéficier
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INNOVATIONS 2017 de prévisions améliorées grâce aux données du réseau communautaire Météus ! L’application permet de visualiser en un clin d’œil le relevé météo en temps réel et les prévisions. Grâce aux données captées, l’agriculteur ou le viticulteur dispose de relevés météo précis en temps réel, de prévisions plus précises et d’outils prédictifs (modèles agronomiques externes intégrés) pour être alerté en cas de risques de maladie ou de gel afin d’optimiser ses observations et dates d’intervention.
OAD ET SERVICES SAATEN UNION
SEMENCES DE FRANCE
www.saaten-union.fr
www.semencesdefrance.com
L’application Hybri’density vous aide dans votre choix de variété de blé hybride
Visualiz, un OAD Semences de France pour les distributeurs
Phytosanitaires et engrais BOREALIS L.A.T FRANCE
LG SEMENCES Visualiz, outil d’aide à la décision capable de traiter des milliers de données issues des essais variétaux céréales à paille, maïs, colza et tournesol. Déjà installé dans six coopératives, Il permet aux agronomes et metteurs en marché d’aider les techniciens culture à choisir les variétés les mieux adaptées aux caractéristiques pédo-climatiques des exploitations de leur région et aux besoins des filières agroalimentaires. Cet outil permet de réaliser automatiquement des synthèses d’essais et des duels variétaux de façon très simple.
www.lgseeds.fr
LG Vision Irrigation
www.borealis-lat.com
Notre gamme d’engrais foliaires L.A.T Supremo L
La haute qualité des composants de la gamme L.A.T SUPREMO et la facilité d’utilisation des formes liquides permettent une assimilation complète et rapide par les plantes. Ces produits polyvalents aux formulations équilibrées conviennent à de nombreuses cultures : céréales, viticulture et arboriculture.
COMPO EXPERT FRANCE SAS www.compo-expert.com/fr
principalement par une stimulation de la croissance et du développement du système racinaire et une augmentation de la biodisponibilité des éléments présents dans le sol, en particulier le phosphore. Application ultra-localisée au semis à la dose de 20 à 30 kg/ha, pour alimenter rapidement la semence. Cultures cibles : les cultures d’hiver et de printemps (maïs, tournesol, blé, colza, pomme de terre, betterave) Formule : 13.40 + Inoculum E4CDX2 avec oligo-éléments (Mn, Zn, Fe) en sac de 20 kg et en big-bag de 300 kg.
Easy Start Microfast BS
Easy Start Microfast BS
Easy Start Microfast BS est un engrais starter micro-granulé à base d’azote à action lente dont l’Isodur, et de micro-organisme E4CDX2 pour optimiser la croissance des plantes à un stade précoce. • Easy Start Microfast BS est un microgranulé vrai dans lequel chaque micro-granulé a strictement la même composition permettant un apport homogène des éléments nutritifs sur toute la surface semée. Sa granulation est de haute qualité avec une bonne résistance à l’écrasement. • La combinaison de différentes formes d’azote confèrent à Easy Start Microfast BS une libération régulière dès l’application avec une durée d’action prolongée dans le temps. La technologie des engrais organiques de synthèse à base d’Isodur permet une libération indépendante des conditions de températures du sol. • L’action biostimulante du microorganisme naturel E4CDX2 va optimiser le stade précoce de croissance des plantes
Easy Start Te-MAX BS est un engrais starter micro-granulé avec micro-organisme E4CDX2 pour optimiser la croissance des plantes à un stade précoce. • Easy Start Te-MAX BS est un microgranulé vrai dans lequel chaque micro-granulé a strictement la même composition permettant un apport homogène des éléments nutritifs sur toute la surface semée. Sa granulation est de haute qualité avec une bonne résistance à l’écrasement. • L’action biostimulante du microorganisme naturel E4CDX2 va optimiser le stade précoce de croissance des plantes principalement par une stimulation de la croissance et du développement du système racinaire et une augmentation de la biodisponibilité des éléments présents dans le sol, en particulier le phosphore. Application ultra-localisée au semis, à la dose de 20 à 30 kg/ha, pour alimenter rapidement la semence. Cultures cibles : les cultures d’hiver et de
Le Prairirescope, le bon choix en 3 clics
LG Vision Irrigation, lancé le 1er juin 2016, a été réfléchi face au contexte d’irrigation parfois limitant et en vue d’aider les maïsiculteurs dans l’optimisation de leur irrigation : anticiper les apports en eau, déclencher et arrêter son irrigation au bon moment, apporter suffisamment d’eau pour couvrir les besoins… Un fonctionnement très simple : Après avoir calculé la réserve utile de la parcelle, l’utilisateur planifie ses apports en eau, affine la pluviométrie (estimée par notre réseau de 550 stations) en fonction de ses propres relevés et accède ainsi au bilan hydrique de sa parcelle, incluant 7 jours de prévisions météorologiques. Un vrai plus pour l’agriculteur : En période de sensibilité du maïs, si la réserve utile atteint un niveau critique, la date d’un prochain apport est conseillée et une alerte SMS est envoyée automatiquement à l’agriculteur.
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C’est un outil de conseil sur le semis des blés hybrides, destiné aux agriculteurs et à leurs techniciens. Créée en 2014, elle s’enrichit et s’internationalise puisqu’elle est désormais disponible dans 10 pays européens pour répondre au développement du blé hybride à travers l’Europe. Cette application vous offre de précieux conseils à 3 moment du semis permettant ainsi d’optimiser : • la commande, en calculant le nombre de dose nécessaires, • le choix de la date et de la densité de semis, en fonction de la région, • le suivi des cultures, en estimant le peuplement à la levée. Vous trouverez sur notre site une nouvelle vidéo présentant les différentes fonctionnalités de l’application.
Destiné aux technico-commerciaux et depuis peu aux agriculteurs, Le PRAIRIESCOPE est personnalisable à la gamme du distributeur. + de 500 variétés et mélanges de fourragères sont répertoriées dans ce logiciel. L’ensemble des informations du HERBE-BOOK sont intégrées. Après avoir renseigné vos critères, LE PRAIRIESCOPE présente les meilleurs choix possibles pour la combinaison renseignée. Vous trouverez des informations généralistes pour chaque espèce, les dates et densités de semis optimales, les besoins en éléments fertilisants et l’itinéraire technique conseillé pour le mélange ou la variété sélectionnée
La gamme d’engrais L.A.T SUPREMO L se présente comme une innovation dans la catégorie des engrais foliaires de haute qualité grâce à des éléments nutritifs hautement assimilables et compatible avec la plupart des produits phytosanitaires. La variété des formules avec les principaux éléments nutritifs (éléments majeurs, secondaires et oligo-éléments) permet de répondre aux besoins de toutes les cultures aux différents stades de croissance. Les formules NPK foliaires de la gamme L.A.T SUPREMO telles que le L.A.T SUPREMO L 10/4/7+ TE et L.A.T SUPREMO L 8/8/ 6 + TE renforcent le développement et la croissance optimales des cultures. Constituées de solutions nutritionnelles prêtes à l’emploi pour une action par voie foliaire, cette gamme permet de soutenir les mécanismes physiologiques du végétal. En complément des éléments essentiels à la production de la matière végétale (Azote, Phosphore et Potassium), la présence additionnelle de nombreux oligoéléments (Bore, Cuivre, Zinc, Manganèse, Molybdène, Fer) aide à la prévention des carences aux périodes où les plantes en ont le plus besoin (pic de croissance, création des protéines, remplissage des fruits)
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INNOVATIONS 2017
printemps (maïs, tournesol, blé, colza, pomme de terre, betterave) Formule : 11.48 + Inoculum E4CDX2 avec oligo-éléments (Fe, Mn, Zn), en sac de 20 kg et en big-bag de 300 kg.
NovaTec Duo
PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS application en plein, mélange et localisé sur toutes cultures et cultures sous abri (DAR : 3 jours/ ZNT : 5m). Fabriqué en France, avec 100 % de blés français, il est disponible en sacs de 5 Kg et 20 Kg.
DOW AGROSCIENCES www.dowagro.com/fr
Nouvel herbicide colza de post levée à large spectre anti-graminées et anti dicotylédones. NovaTec Duo est un engrais starter granulé à double technologie, à base de DMPP et microorganisme E4CDX2 agissant en synergie pour optimiser la croissance des plantes à un stade précoce. • La technologie DMPP va réguler la libération de l’azote par une meilleure efficience, une alimentation régulière de la plante, une réduction des pertes par lessivage. • L’action biostimulante du microorganisme naturel E4CDX2 va optimiser le stade précoce de croissance des plantes principalement par une stimulation de la croissance et du développement du système racinaire et une augmentation de la biodisponibilité des éléments présents dans le sol, en particulier le phosphore. Application au semis, à la dose de 100 à 150 kg/ha. Cultures cibles : les cultures d’hiver et de printemps (maïs, tournesol, blé, colza, pomme de terre, betterave) NovaTec Duo est disponible dans 2 formules : 24.10 + Inoculum E4CDX2 et 10.30 + Inoculum E4CDX2, en sac de 25 kg et en big-bag de 600 kg. Compo Expert France SAS
Ielo/Yago/Biwix s’utilise à la dose unique de 1,5L/Ha et associe 2 molécules à modes d’actions complémentaires, synergiques et alternatifs dans la rotation : la propyzamide et l’aminopyralide. Il permet de gérer les graminées : vulpin, ray grass, brômes, folle avoine, vulpie, paturins même résistantes aux modes d’actions ALS et ACCases mais aussi les dicotylédones : géranium disséqué, géranium feuille ronde, coquelicot, fumeterre, pensée, bleuet, chardons, helminthie, laiterons… Sa plage d’application optimale est en novembre-décembre quelque soit la couverture du sol de votre colza et il est efficace par temps froid. Son association unique permet de gérer les levées échelonnées des adventices pour une culture de colza propre jusqu’à la récolte. Il est le partenaire de tous les programmes herbicides colza pour un nouveau standard d’efficacité anti graminées et anti dicotylédones. Une nouvelle matière active de mode d’action auxinique, issue d’une toute nouvelle famille chimique : les Arylpicolinates
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www.agfrance.dupont.com
www.prp-technologies.eu/fr
Améliorer son ensilage en luttant contre les pyrales du maïs avec Coragen
explOrer : de nouvelles références disponibles pour la nouvelle campagne !
La lutte contre les pyrales a-t-elle aussi un intérêt en maïs ensilage ? Suite à l’homologation de Coragen sur maïs ensilage en 2013, des expérimentations ont été conduites avec cette nouvelle spécialité insecticide bien connue en maïs grain pour son efficacité sur pyrales et sésamies. En 2015, dans 7 essais maïs du grand ouest, on a pu mesurer une réduction de plus de 85 % des attaques dans les plantes protégées avec la spécialité Coragen, cette protection s’est traduite par un gain de rendement moyen de 790 Kg de matière sèche/ha. La comparaison ne s’arrête pas là, dans une parcelle très attaquées, le gain dépassait les 3 t de MS/ ha, mais surtout, nous y avons mesuré un gain de 17 % en du taux d’amidon et de 10 % pour la digestibilité totale des parois. Ces mesures sont la conséquence d’un maïs mieux protégé, qui va rester vert plus longtemps et dont les épis, plus sains et mieux alimentés, auront un meilleur PMG. Avec la progression actuelle des pyrales et sésamies, protéger ses maïs ensilage avec Coragen peut s’avérer très utile pour optimiser la quantité et la qualité de l’ensilage de maïs. Sans oublier le temps gagné lors de la récolte grâce à des maïs moins sensibles à la verse.
ITALPOLLINA
Fertilisant durable
www.desangosse.fr
En 2016, DE SANGOSSE a lancé un nouvel anti-limaces sur le marché : IRONMAX® PRO. Anti-limaces biocontrôle utilisable également en agriculture biologique, est disponible pour les semis de colza et de céréales. IRONMAX ®PRO bénéficie de la formulation COLZACTIF®, une formulation reconnue sur le marché. L’innovation réside dans la substance active, IRONMAX® PRO est composé de 3% de phosphate ferrique IP MAX. L’alliance de la formulation et de la substance active assure efficacité et rapidité d’action pour l’utilisateur. IRONMAX® PRO est homologué à 7 Kg/ha pour une
PRP TECHNOLOGIES
www.italpollina.fr
DE SANGOSSE
Ironmax Pro
DUPONT SOLUTIONS FRANCE SAS
Arylex Active, efficace dès les basses températures, sera applicable jusqu’aux stades tardifs des céréales, ce qui donnera aux céréaliers beaucoup plus de jours disponibles pour désherber. Ces solutions seront des moyens de lutte contre les principales dicotylédones (gaillet, coquelicot, fumeterre, chénopode blanc, géraniums et bleuet…), elles permettront également d’enrayer le développement des résistances. En stoppant durablement la concurrence adventices, leur haut niveau d’efficacité et leur grande vitesse d’action assureront un meilleur rendement net agriculteur. Utilisé en programme ou en association, Arylex Active révolutionnera le désherbage anti-dicots des céréales à paille, dès 2017 !
TRAINER est un biostimulant 100% d’origine végétale obtenu par un procédé unique développé par le groupe ITALPOLLINA, le Lisiveg. Ce procédé de production garantit une concentration élevée en peptides et acides aminés d’origine végétale pour mener les cultures à leur optimum de rendement et de qualité. Il s’utilise sur maïs, betterave et pomme de terre en début de cycle pour stimuler la croissance végétative, sur colza à la floraison pour limiter la chute des siliques et sur céréales à l’épiaison pour favoriser la nutrition azotée. C’est un biostimulant qui stimule le développement végétatif, régule les fonctions anti-stress et optimise la nutrition des cultures.
explOrer est une gamme de biostimulants pour application en localisé au semis (maïs, céréales à paille, colza…). Elle repose sur l’utilisation du principe actif MIP rhizo à base de minéraux spécifiques, associé à des actifs végétaux et algues. La synergie de ces actifs stimule le fonctionnement de la rhizosphèreet l’enracinement de la plante dès le semis. Dotée d’un système racinaire plus puissant, la culture peut mieux valoriser l’eau et les minéraux présents et résiste mieux aux stress climatiques. L’accroissement du volume de terre exploré permet d’économiser jusqu’à 10% d’azote. Sur maïs, explOrer affiche, avec moins d’engrais NP, des gains de rendement de 4 à 5%, face à différents starters classiques (moyenne de 107 essais au champ en Europe). Sur céréales à paille le gain de biomasse racinaire est de 20 à 30 %, tandis que sur colza le pivot est de 5 à 20% plus développé à l’entrée de l’hiver. Il s’ensuit un gain de biomasse aérienne du même ordre. Pour la campagne 2017, 3 nouveautés explOrer soit au total 5 références au choix en fonction du contexte et des objectifs : En granulés • explOrer S 10 • explOrer 10-0-0 + S 26 (NOUVEAUTÉ 2017) • explOrer 6-12-0 + S 6 • explOrer 10-20-0 + S 5 (NOUVEAUTÉ 2017) En micro-granulés • explOrer MICRO 14-20-0 + S 9 (NOUVEAUTÉ 2017)
De nouvelles formulations primeO, gamme d’engrais biostimulants 2 en 1 La gamme d’engrais biostimulants primeO lancée fin 2015 s’enrichit de nouvelles références en 2016. Chaque formulation est l’association d’un « activateur de biomasse microbienne du sol » homologué, sous forme granulée, et d’un engrais.
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La synergie entre l’actif biostimulant et les éléments nutritifs stimule le développement racinaire et améliore l’efficience des engrais, au bénéfice de la production (rendement et qualité). En plus des formulations existantes depuis fin 2015, à savoir primeO S8, NS 11-8, NS 16-10, NS 20-10, NPS 18-9-8, PS 12-5, PKS 4-21-5, de nouvelles références viennent d’être lancées sur le marché : • PrimeO NS 15-12 • PrimeO NPK 13-5-10 • PrimeO ORGA 5-3-8 SK • PrimeO ORGA 6-9-2 SK • PrimeO ORGA 7-4-0 La formulation 2 en 1 des engrais biostimulants primeO est un atout important pour les agriculteurs : biostimulation et fertilisation en 1 seul passage !
SUMI AGRO FRANCE
www.sumiagro.fr
Kelpak Kelpak est une solution stimulante à base d’algue géante Ecklonia maxima. Cette algue, cultivée en Afrique du Sud est naturellement riche en composés aux effets de type auxinique. La haute qualité de Kelpak provient du mode de culture et de la méthode d’extraction. Les algues sont cultivées en bande et récoltées à l’âge de deux ans, lorsque leur teneur en composés aux effets de type auxinique est la plus élevée. La méthode d’extraction unique de Kelpak permet de préserver tous les composés. Les algues fraîchement récoltées sont traitées par un procédé unique : la rupture cellulaire à froid. Cette méthode douce permet une extraction sans produit chimique nocif, congélation, ou chaleur. La particularité de Kelpak est son ratio en équivalent biologique auxine et cytokinine de 360/1. Les composés de type auxiniques stimulent dans un premier temps la croissance racinaire, en réponse la plante produit des cytokinines qui vont induire un développement des parties aériennes. Kelpak permet d’améliorer la quantité et la qualité de la récolte (calibre, bon développement des organes reproducteurs…).
Trika Expert + Trika Expert+ est le seul et premier produit ayant reçu une AMM mixte pour un usage agricole. « Cette AMM Produit Mixte, représente pour les producteurs une vraie reconnaissance de la complexité des tâches agronomiques. Elle apporte enfin une vraie simplification
de mise en place : TRIKA Expert associe ENERGIE et PROTECTION », Utilisable sur maïs, tournesol, soja, cultures maraîchères, pomme de terre, tabac, porte-graines… Trika Expert + s’applique à 15 kg/ha avec un microgranulateur. Trika Expert + est une association unique d’un insecticide du sol (la lambda-cyhalothrine), associée à un support fertilisant riche en phosphore (7% d’azote et 37 % de phosphore soluble pour apporter un effet starter), et à des biostimulants (acides humiques et fulviques). La synergie de ces trois éléments permet à la culture d’assurer un bon démarrage. En effet, l’émergence de la culture et l’implantation sont plus rapides grâce à des nutriments directement assimilables. La protection insecticide de haute qualité permet de protéger la plante durant ses stades sensibles. L’implantation rapide et homogène, associée à la protection, permettent à la culture une meilleure expression de son potentiel. Trika Expert+, c’est l’accord unique pour un démarrage parfait.
VALAGRO FRANCE
Valagro France
Kendal Nem KENDAL NEM est une solution nutritionnelle issue de la technologie GEA099, qui permet d ’ a u g m e n t e r le rendement commercialisable sur la culture de carotte de manière significative, en favorisant les calibres marchands tout en limitant les déchets (carottes fourchues, tordues, etc..), et cela même en condition difficile de sol, notamment caractérisée par la présence de nématodes. KENDAL NEM est une solution qui agit sur le système racinaire, en augmentant la lignification des parois et ainsi, un renforcement des barrières physiques. KENDAL NEM permet le maintien du plein fonctionnement du système racinaire, en favorisant l’émission de nouvelles racines pour assurer à la plante une nutrition optimale, même en conditions de sol difficiles, mais sans contraintes pour la commercialisation car ce chevelu racinaire s’élimine seul au moment de l’arrachage. KENDAL NEM permet d’augmenter, en moyenne, le rendement commercialisable de 6.66 t/ha soit 16.16% (moyenne sur 3 essais) par rapport au témoin non traité, soit un retour sur investissement moyen de 1398 €/ha (cout du produit déduit). Sur carotte, KENDAL NEM s’applique à 3 reprises à partir du stade 3 feuilles vraies, puis tous les 20 jours. Appliquer KENDAL NEM par pulvérisation foliaire à la dose de 20 L/ha suivie de l’irrigation par aspersion afin de lessiver le feuillage et permettre au produit d’atteindre les racines.
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INNOVATIONS 2017 SYNGENTA
www.syngenta.fr
Régulateur de croissance céréales : Cisam DC / Proteg DC
Cultures concernées : blé tendre d’hiver, orge d’hiver, orge de printemps, triticale, épeautre, seigle, graminées porte-graines, légumineuses fourragères porte-graines Dose d’application : 0,25 à 0,5 l/ha selon la culture et le risque de verse Autres éléments : Excellente performance contre la verse Protection du rendement en présence comme en absence de verse Très large période d’application : recommandation d’épi 1cm à 3 nœuds (autorisation de BBCH25 à 39).
PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS Herbicide de post-levée maïs : Callisto Plus Matière active : 50 g/l mésotrione + 120 g/l dicamba Cible : Spectre très large sur dicotylédones classiques, difficiles et vivaces Cultures concernées : maïs (grain et fourrage) et maïs production de semences Dose d’application : homologué à 2 l/ha Date d’homologation : juin 2016 Autre nom commercial : Luméo Plus, Caluma Plus, Callido Plus Autres éléments : - 2 modes d’action complémentaires : HRAC F2 et HARC O - Excellente sélectivité - Large période d’emploi (DAR : BBCH 19) avec ouverture du stade 6-8 feuilles du maïs à la dose de 0,8 l/ha - Formulation optimisée de la famille Qualité Callistemon Technologie
Anti-mildiou : Remiltine Flex Matières actives : 250 g/kg de mandipropamid et 180 g/kg de cymoxanil Culture concernée : pomme de terre Dose d’application : 0,6 kg /ha. Autres éléments : -Association du mandipropamid à action préventive et du cymoxanil à action rétroactive pour un haut niveau de protection -Flexibilité de positionnement : en préventif, en lutte rétroactive, en programme mildiou déclaré de la croissance active à la fin de la végétation stabilisée - Propriétés translaminaire, diffusant et antisporulant du mandipropamid - Non lessivable 1 heure après traitement. - Formulation Pépite Date d’homologation : Avril 2015
BotryRisk Cible : Distributeurs Destiné aux conseillers viticoles de la distribution, BotryRisk est le premier outil d’accompagnement de la prescription destiné à raisonner et justifier les préconisations antibotrytis sur vigne en évaluant en morte saison le risque d’attaque botrytis sur chacune des parcelles auditées et en préconisant une stratégie adaptée de protection contre la maladie. L’évaluation du risque est basée sur des critères agronomiques locaux validés par les organismes de prescription. Pour réaliser la simulation, le viticulteur doit donc décrire les caractéristiques agronomiques de ses parcelles. L’objectif est de raisonner et justifier les préconisations et de mettre en avant des mesures prophylactiques qui sont adaptées au contexte parcellaire. Botryrisk est prévu pour pouvoir fonctionner dans différents types de valorisation de la production viticole : vrac, bouteille, raisin, pineau, eau de vie. L’intégration de critères économiques permet également de calculer pour le viticulteur le retour sur investissement escompté pour chaque programme préconisé. Il est complètement personnalisable, et utilisable même sans connexion Internet.
Solution SDHI en fongicides céréales : Elatus Plus
SYNGENTA Cultures concernées : - Blés et épeautre contre septorioses et rouilles - Triticale contre septorioses, rouilles et rhynchosporiose - Seigles contre rhynchosporiose et rouilles - Orges contre helminthosporiose, rhynchosporiose, ramulariose et rouilles - Avoines contre rouille couronnée - Graminées fourragères et à gazons portegraines contre rouilles et maladies des taches foliaires Dose d’application : 0,75 L/ha Autres éléments : 100 g/l de SOLATENOL* (benzovindiflupyr) Son excellente efficacité combinée à une distribution uniforme et à une très forte affinité pour les tissus des feuilles confèrent à ELATUS PLUS une très longue durée d’action pour des feuilles vertes plus longtemps et plus de rendement. ELATUS PLUS est recommandé en association avec une large gamme de triazoles et le chlorothalonil. Cette caractéristique permet d’élargir le spectre d’efficacité d’ELATUS PLUS et de pérenniser son efficacité et celle des partenaires. Intégrer 1 SDHI par hectare et par an en préventif et en association permet de gagner en rendement et de préserver l’efficacité des fongicides. Pour pérenniser l’efficacité de son innovation fongicide, Syngenta a conçu un nouvel emballage, plus pratique, plus sûr et plus flexible : le S-Pac Connect. Ce nouveau packaging bénéficie des avantages de la gamme S-Pac et d’un système S-Connect qui relie entre eux le bidon ELATUS PLUS et le bidon du produit partenaire.
Insecticides du sol microgranulés multicultures : Karate 0.4 gr
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Jettoo : semences d’orge de printemps La nouvelle référence productivité. 1/2 précoce fourragère, particulièrement adaptée en zone Nord Loire, très bon comportement vis à vis des maladies du feuillage, notamment ramulariose. Précocité : 7 (Précoce) Alternativité : 1/2 hiver à ½ alternatif (5) COTATION CTPS 2015 : 105.52% (exprimé en pourcentage des témoins officiels) Classe qualité C : Fourragère
Hook : semences d’orge d’hiver Orge hybride inscrite classe B (Brassicole) au CTPS. L’alliance de la productivité et de la qualité. Très bon comportement sur l’ensemble des maladies. Excellent calibrage. Précocité : précoce (7) Alternativité : 1/2 hiver à ½ alternatif (5) Qualité : Brassicole (B) COTATION CTPS 2015 : 107,87 % (Exprimé en pourcentage des témoins officiels)
Pibrac : semences de blé tendre Le BPS précoce qui allie rendement et taux de protéines élevé. Bon comportement contre fusariose, septoriose et rouille jaune. Blé barbu avec finition rapide. Résistant chlortoluron. Bons PS et taux de protéines. Intérêt en semis après maïs. Précocité : précoce (7) Alternativité : Hiver (2) Qualité : BPS VO (Variété en Observation par l’ANMF) COTATION CTPS SUD 2015 : 106,2 % (Exprimé en pourcentage des témoins officiels)
Matière active : Lambda cyhalothrine Cible : Taupins, Chrysomèle (Diabrotica virgifera), Noctuelles, Hannetons Cultures concernées : Maïs, Maïs doux, Tournesol, Pomme de Terre, Soja, Sorgho, Choux, Laitue, Melon, Tabac, Poivron, Tomate, Carotte, Concombre, Culture Ornementale, PPAMC Dose d’application : 15kg/ha Date d’homologation : Octobre 2015
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Semences
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SY Skandik : semences de maïs Type de produit : hybride fourrage d’indice 230-250 Autres éléments : SY SKANDIK est labellisé PowerCell, des hybrides qui maintiennent un haut niveau d’énergie dans la fenêtre de récolte idéale (30 – 35% MS). Face à des variétés très précoces SY Skandik, c’est : • Performant dans les hauts niveaux de productivité • Une très haute digestible des fibres, • Un taux d’amidon raisonnable
SY Telias et SY Salvi : semences de maïs Type de produit : hybrides grains d’indice 250-270 Autres éléments : Ces deux variétés sont labellisées Powergrain, des hybrides au cycle innovant pour une rentabilité améliorée avec plus de sérénité. Face à des variétés de type corné-denté en moyenne : • +9% d’indice foliaire à 6-8 feuilles, pour faciliter la mise en place du peuplement et les semis précoces, un gage de rendement. • +2 rangs pour se garantir précocement un nombre de grains par épi important. • -5 jours dans la phase de remplissage pour atteindre la maturité physiologique et limiter l’impact des conditions automnales (pluies, gel) en récoltant plus tôt et en semant son blé plus précocement.
SY Gibra : semences de maïs Type de produit : hybride grain d’indice 530 Autres éléments : Son potentiel, allié à sa précocité, lui permet de rivaliser économiquement avec des variétés plus tardives (milieu de groupe, voire fin de groupe). • Le potentiel et la précocité, impacte positivement son rendement économique, • La régularité de ses performances économiques positionne SY GIBRA dans l’environnement des variétés de fins de groupe E1, plus productives certes, mais aussi moins souples et moins adaptées (car plus tardives) aux contraintes reliées aux parcelles agriculteurs.
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INNOVATIONS 2017
SEMENCES Hydrock : solide comme un roc
EURALIS SEMENCES
www.euralis-semences.fr
Inscrit BPS à l’automne 2015, c’est la variété fer de lance en zone Sud, HYDROCK est un hybride très précoce (7,5) et très productif puisqu’il offre le meilleur rendement de sa série avec un score global de 118,5 % des témoins. HYDROCK a rejoint la liste ANMF en tant que « VOp » en début d’année, signe de sa valeur pour la transformation. HYDROCK répond ainsi aux attentes des agriculteurs d’une grande zone Sud-Loire à la recherche d’une variété très productive et sécurisante, et offrant de teneurs en protéines très favorables. Lors de la moisson 2016, HYDROCK a obtenu de très bons résultats dans le réseaux Arvalis Grand Sud ce qui lui vaut de monter sur le podium dans plusieurs régions telles la région Sud-Ouest avec 110 % ou encore le Centre avec 118 % des témoins.
Innovations dans toutes les espèces Maïs : 8 nouveautés EURALIS SEMENCES renforce sa gamme maïs avec 6 nouveautés grain et 2 nouveautés fourrage. En grain : ES METEORIT, très précoce, ES ZORION, précoce, ES LAGOON et ES DEBUSSY, demi-tardifs, ES MESSIR, tardif et ES CHARLESTON, très tardif. ES METEORIT, ES ZORION et ES LAGOON viennent étoffer la gamme des maïs Dentés Tropicaux ® aux côtés de ES GALLERY, 1ère variété de maïs demi-précocecultivée en France (source panel Kleffmann 2016). En fourrage : ES WATSON, en précoce et ES FLOREAL, en demi-précoce. Tournesol : 5 nouveautés Avec près de 20 % de parts de marché en tournesol, Euralis Semences étoffe sa gamme avec : • ES IDILLIC, l’oléique très précoce-précoce, 1ère variété de tournesol précoce cultivée en France (source panel BVA 2016). • 4 nouveautés Clearfield Plus : Oléique : ES HISTORIC CLP précoce, ES POETIC CLP précoce à mi-précoce, Linoléique : ES KAPRIS CLP précoce, ES LORIS CLP mi-tardif.
SAATEN UNION
www.saaten-union.fr
Hyking : au royaume des BPS, il règne sur les rendements KWS MAÏS FRANCE
www.kws.fr
Guide technique l’ABC du maïs KWS édite un livret technique baptisé « L’ABC du maïs, guide technique pour connaître la plante et réussir sa conduite ». Comme son nom l’indique, il présente la plante, la conduite culturale et les accidents associés. Les différents chapitres détaillent la connaissance du maïs, le choix variétal, l’implantation, la fertilisation, le désherbage, l’alimentation en eau et la récolte. De plus, un focus tout particulier est fait sur les accidents d’origine climatique ainsi que sur la lutte contre les ravageurs et les maladies avec leurs causes, impacts et remèdes. De nombreux schémas et photos illustrent le guide.
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Inscrit à l’automne 2015, HYKING est un blé hybride ½ précoce (6,5) de type hiver (3), avec une finition rapide. Avec un score de 114,5 % des témoins à l’inscription, HYKING ressort en tête de son groupe ; en situation « Non Traitée » sa performance atteint même 117,7 % des témoins, un chiffre très élevé qui traduit la tolérance d’HYKING face à la pression maladies. HYKING présente en effet un très bon profil maladies intégrant de très bonnes notes sur rouille jaune (7), mais aussi sur septoriose (6,5) et oïdium (6), tandis que sa tolérance à la fusariose (4,5) ou à la verse permettent d’aborder sereinement l’ensemble du cycle. La tolérance à la cécidomyie d’HYKING permet son semis en toute sécurité dans les secteurs concernés par des vols de ce ravageur, tandis que sa tolérance au chlortoluron facilitera la gestion du désherbage. Le profil d’HYKING le destine à un large développement sur une grande zone Nord Loire où il répondra aux attentes de productivité et de qualité, et s’inscrira tout naturellement dans une logique de maîtrise accrue des intrants.
Centurion : le blé très précoce paré face aux maladies Inscrit en zone Sud à l’automne dernier, CENTURION est un blé très précoce (7.5), de type hiver (3), qui cumule un très bon profil sanitaire en végétation, de très bon taux de protéines et une qualité BPS à la récolte. Les deux bonus dont bénéficie CENTURION (protéines et écart Traité-Non Traité) confirment ces caractéristiques fortes au même titre que ses résultats en non traité (114.1% des témoins, pour un score global de 108 %). CENTURION rassemble ainsi des atouts clés pour séduire les agriculteurs du Sud de la France. Il pourra également intéresser des secteurs allant jusqu’à la Bourgogne, pour son adaptation à des conduites à bas niveaux d’intrants, voire en biologique (avec une très bonne capacité à couvrir le rang).