N°34 - TRIMESTRIEL DÉCEMBRE 2018
Numérique, digital, robotisation, négoce en ligne, conseils, utilisation des data... Tout cela existe en agriculture depuis plusieurs années, mais il fallait le temps d’en démocratiser les pratiques. Aujourd’hui, l’heure est à la révolution numérique de l’agriculture.
ISSN 2258-0964 | 10€
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Édito Fotolia
L’agriculture fait sa révolution numérique L’arrivée du numérique dans l’agriculture n’est, en soi, pas une nouveauté. En revanche, l’accès s’est démocratisé : aujourd’hui, chaque agriculteur peut trouver des solutions à ses problèmes dans le numérique, les data, la gestion ou le commerce en ligne, l’échange de conseils ou d’expérience… D’où, en définitive, l’obligation de s’intéresser à ces nouvelles techniques pour inclure dans sa conduite d’exploitation celles qui correspondent le mieux à ses attentes du terrain. C’est devenu traditionnel, le numéro de fin d’année de WikiAgri fait le point sur ces avancées technologiques, qui deviennent donc chaque jour un peu plus à portée de chacun. Au-delà, un dossier start-up y est proposé, avant, comme vous y êtes habitués en fin d’année, le guide des innovations de l’année. Ou comment, pour être à la page, il ne faut pas hésiter à en tourner quelques-unes de ce numéro… La rédaction
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Ma réponse au marché global, c’est de croire en mon terroir. Jean-Pierre, agriculteur en Côte-d’Or, met tout en œuvre pour transmettre une exploitation rentable à sa fille : il s’appuie sur la richesse de son terroir et un savoir-faire transmis de génération en génération pour s’adapter à la réalité du marché. Retrouvez son témoignage et ceux d’autres agriculteurs sur maviedagri.fr
Crédit photo : Gilles Reboisson
AGRICULTEUR. MA VIE, MON MÉTIER, MA FIERTÉ.
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Sommaire WIKIAGRI N°34 / DÉCEMBRE 2018
Directeur de la publication Yannick Pagès Rédacteur en chef Antoine Jeandey
ÉDITO P.3
THÉMA
Ont participé à ce numéro Mathieu Bonaventure Jean-Baptiste Capelle Eddy Fougier Frédéric Hénin Cécile Julien Raphaël Lecocq Richard Pizzol
P. 6 – Thema, La révolution numérique de l’agriculture est en marche
Dessinateur Michel Cambon
P. 8 et 9 – « Une révolution pour l’agriculture, on n’ira pas contre elle »
Photographe Jean-Marie Leclère
P. 10-11 – Farmleap, le réseau des Ceta numérisés
Publicité Tél. 06 89 90 72 75 | pub@wikiagri.fr Responsable commerciale Anne Messines Tél. 06 08 84 48 02 Mail : anne.messines@wikiagri.fr Consultant Média Bernard Le Blond - Vision bleue Tél. 06 83 92 08 61 Conception graphique et maquette Notre Studio www.notrestudio.fr
P.12 – Digital : chaque ferme peut devenir pilote P. 14 à 16 – L es robots Naïo, alliés des partisans de l’agriculture durable P. 18 et 19 – V entes et achats de céréales : Boursagri ambitionne de devenir le Airbnb du négoce agricole
DOSSIER START UP P. 20 – Agri Échange
ISSN ISSN 2258-0964 Dépôt légal À parution
P. 21 – Agrimind’Lab P. 22 – Boursagri.com
Service abonnements 20, rue Joliot Curie 38500 Voiron Tél : 04 76 93 58 91
P. 23 – Expemat P. 24 – Perfarmer P. 25 – Petits Comptes entre agris
Abonnement annuel 35 € TTC (4 numéros) Prix au numéro : 10 €
P. 26 – Smart Farmers P. 27 – Linkinfarm
Site internet www.wikiagri.fr Impression SAS Imprimerie Leonce Deprez Zone industrielle de Ruitz 62620 Ruitz Tirage 30 000 exemplaires (dont 27 000 expédiés)
AGRONOMIE P. 28 à 31 – N e pas baisser la garde face au sclérotinia P. 32 – Proposer des tournesols toujours plus performants P. 34 et 35 – L es biostimulants optimisent le potentiel de rendement
MOTEUR MAG
Les magazines
sont édités par la société DATA PRO SOLUTIONS, au service des agri-décideurs
P. 36 et 37 – L es tracteurs prennent le train P. 38 et 39 – M itsubishi L200, 40 ans, toujours vaillant !
P.40 – Guide des innovations 2019
Ce numéro comporte un encart YARA
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THÉMA
La révolution numérique de l’agriculture est en marche
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es agriculteurs ont toujours su saisir les nouveaux outils de communication commercialisés pour sortir de leur isolement et pour s’intégrer dans l’économie de marché. Par sa puissance de calcul, le digital étend les champs d’action de tous les outils techniques et informatiques existants. Il révolutionne la conduite des exploitations et le fonctionnement des organisations de développement agricole. La numérisation facilitera la transition écologique de l’agriculture tout en la rendant plus performante économiquement. Les logiciels élaborés sur mesure rendent moins contraignants le respect des cahiers des charges et l’exigence de traçabilité imposés par tous les acteurs des filières agricoles et agroalimentaires. Les conditions de travail sont améliorées et les astreintes sont allégées. La numérisation chamboule déjà les relations de travail des agriculteurs qui ont accès au même réseau internet que leur
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banquier ou leur conseiller technique pour s’informer et communiquer. Au quotidien, la numérisation de l’agriculture est une extension de la vie professionnelle, voire privée, des agriculteurs embarquée dans leur portable. Les jeunes agriculteurs n’ont plus le même souci d’indépendance que leurs aînés. Ils acceptent et savent qu’ils sont suivis. Mais les technologies embarquées dans les matériels agricoles devront être accessibles et pratiques, sinon les agriculteurs les bouderont. C’est pourquoi la numérisation devra d’abord prendre en compte leurs besoins pour ne pas être déconnectée de leur réalité. Sinon, les start-up et leurs ingénieurs, experts de la digitalisation de la fourche à la fourchette de l’agriculture, feront cavalier seul. Frédéric Hénin
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Un vent nouveau souffle sur les céréales
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RÉVOLUTION NUMÉRIQUE
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« Une révolution pour l’agriculture, on n’ira pas contre elle » Le digital va faire bouger les fonctions de production des agriculteurs dans tous les domaines. Jean-Yves Morice, directeur du marché agricole du CerFrance 53-72 en donne les raisons.
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e big data, littéralement « grosses données » est le socle du développement de la numérisation de l’économie et de l’intelligence artificielle. Mais les données collectées sont très nombreuses, trop nombreuses même, pour être traitées par le cerveau d’un homme. Aussi, leur exploitation s’appuie sur des algorithmes spécialement conçus pour analyser le passé mais surtout pour anticiper l’avenir. Les technologies du digital sont même devenues de véritables outils d’aide à la décision. De leur essor découleront l’intelligence artificielle et la robotique. Le phénomène big data est un des défis du XXIe siècle que toutes les entreprises d’amont et d’aval, y compris le machinisme agricole, devront relever pour rester compétitives. Elles mettent à la disposition des agriculteurs des outils qui améliorent à la fois leurs performances technico-économiques et leurs conditions de travail. Elles rendent possibles de nouveaux process. Ces technologies donnent aux agriculteurs les moyens d’agir en amont des problèmes. Les différences entre les modèles de tracteurs ne reposent plus sur les puissances des moteurs, sur leur consommation en GNR ou sur le confort des cabines. Dorénavant, les modèles de machines se distinguent les uns des autres grâce à l’intelligence embarquée et à l’utilisation des données collectées. Le digital va faire bouger les fonctions de production des agriculteurs dans tous les domaines. Le numérique va révolutionner les pratiques agricoles en donnant les moyens aux exploitants de répondre à des cahiers des charges plus ambitieux. En cela, le digital est la réponse technologique à la montée en gamme de l’agriculture française, plébiscitée lors des États généraux de l’alimentation.
L’astreinte source d’innovations Le numérique et les capteurs répondront aussi aux exigences de traçabilité souhaitées par le consommateur. Ils donneront à l’agriculture les moyens d’être plus écologique en utilisant juste ce qu’il faut comme intrants par plus de pratiques de précision.
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Réduire la pénibilité du travail agricole tout en le rendant efficace et plus productif a toujours été source d’innovations. En production laitière, la contrainte majeure est l’astreinte de la traite. En mettant au point les robots de traite, les fabricants ont fait rentrer le numérique dans les exploitations.
> Jean Yves Morice
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Les informations collectées (lorsque les vaches consomment des aliments ou se font traire) permettent de détecter rapidement la moindre anomalie et d’ajuster les rations alimentaires en fonction des objectifs poursuivis (coût de revient aux 1 000 litres, productivité par vache…). Mais le numérique va changer la relation des agriculteurs et des éleveurs avec leurs animaux et leurs cultures.
Une autre approche L’éleveur vivra moins au contact de son troupeau. Avec le robot, la dimension émotionnelle s’est estompée. Le suivi tactile des troupeaux est remplacé par des données de gestion à distance, basées sur la synthèse des données collectées. Aucune filière d’élevage n’échappera à cette révolution numérique. Les porcs, les poulets ou les moutons peuvent être suivis par des outils de gestion numériques. Connectés avec leur groupement ou leur coopérative, les éleveurs sauront à tout moment quel est le taux de croissance de leurs animaux. Ils auront les moyens de cibler leurs actions en fonction des résultats obtenus et de corriger les erreurs sans avoir à attendre les résultats des lots après abattage. En production légumière, l’intelligence artificielle est couplée à des systèmes d’alerte. Les maraîchers ont ainsi les moyens d’agir préventivement sur les plantes, avant l’apparition des maladies. La robotisation constitue déjà un levier dans certaines exploitations maraîchères pour répondre à la pénurie de maind’œuvre afin d’effectuer des tâches pénibles et répétitives. En production céréalière, l’observation des images prises par satellite pour détecter les anomalies de fertilisation, de désherbage et de parasitisme sera plus performante avec le système Galiléo. Ces informations offriront un bon complément aux visites aux champs. Les assolements seront alors repensés et modifiés car les agriculteurs auront à leur disposition de nouvelles palettes de pratiques culturales.
Agriculteurs sous contrôle ? Les avantages de la numérisation de l’agriculture n’ont pas échappé aux administrations européenne et nationale. Le tracteur connecté au siège de l’exploitation pourrait aussi être une source de traçabilité. L’agriculteur ne serait plus l’usager indépendant qui fait ce qu’il veut sur son exploitation. Depuis les quotas et la généralisation des aides Pac, les exploitants agricoles ont pris l’habitude de rendre des comptes. Aussi, la numérisation pourra-t-elle constituer un nouvel outil de surveillance de leur activité, rendu indispensable par le fléchage des soutiens et les attentes sociétales de traçabilité. Par ailleurs, les agriculteurs ont quasiment tous un smartphone et savent déjà qu’ils sont repérables partout et à tout moment. Les jeunes agriculteurs n’ont plus le même souci d’indépendance que leurs aînés. Ils acceptent et ils savent qu’ils sont suivis. Ils sont nés et vivent à l’ère de la conditionnalité des aides et des cahiers des charges sur lesquels reposent la contractualisation et la montée en gamme de leurs produits. La robotisation et la numérisation de l’agriculture constituent une extension de leur vie professionnelle, voire privée, embarquée dans leur portable.
Pour traiter les parcelles, la pulvérisation ciblée remplacera l’épandage en « plein ». Les nouvelles techniques privilégieront la multiplication de passages de pulvérisateurs pour nettoyer les zones infectées sans avoir à intervenir sur le reste de la parcelle. Aussi, les indicateurs techniques, tels que l’IFT (indice de fréquence de traitement), seront à repenser et la prévention phytosanitaire sera abordée autrement. Mais attention à ne pas se leurrer ! Les agriculteurs devront maîtriser ces nouvelles technologies pour les rentabiliser, sinon, leurs coûts pourraient être source de contre-performances et il sera alors très difficile de faire marche arrière une fois équipés. En période de crise, les exploitations les plus vulnérables sont parfois les plus modernisées. Les gains de compétitivité ne compensent pas toujours les coûts de la modernité. La rentabilité des nouveaux équipements sera toujours appréciée en comparant le montant de l’investissement à la valeur ajoutée apportée (économie de main-d’œuvre, productivité supplémentaire, gain technique, etc.). En production végétale, le risque demeure le sousdimensionnement des exploitations. Avec un tracteur autonome, il sera possible de cultiver 400 hectares sans difficulté si l’exploitant maîtrise bien les nouvelles technologies et la planification des tâches. Mais pour en atténuer le coût, il faudra probablement envisager l’achat d’un tel équipement en collectif. Frédéric Hénin
Transparence sur les prix de vente sur www.prix-moisson.com La curiosité n’est pas un vilain défaut mais un désir de transparence. Le site www.prix-moisson.com est une plateforme ouverte au début du mois d’octobre sur laquelle les agriculteurs peuvent visualiser les prix auxquels leurs voisins ont vendu leurs récoltes. La consultation est gratuite. La base de données est alimentée par les agriculteurs qui se portent volontaires pour mentionner les prix « départ ferme » par tonne et les caractéristiques de chaque lot de céréales vendu. Ces informations reportées sur la carte sont anonymes, et l’utilisation ne nécessite pas d’inscription. Sur la page d’accueil du site www.prix-moisson.com, une carte de France signale, par des signets, les transactions enregistrées, produit par produit. www.prix-moisson.com n’est pas un nouvel observatoire des prix mais une cartographie numérique des transactions. Les négociants peuvent aussi renseigner les prix auxquels ils achètent leurs grains. Aujourd’hui, sont répertoriées sur www.prix-moisson. com, les transactions de blé, de maïs, d’orge et de colza. La plateforme sera étendue à d’autres produits dans les prochains mois. En rejoignant le site www.prix-moisson.com, les agriculteurs bâtissent collectivement une carte de France des prix de vente produit par produit. Plus ils seront nombreux à y participer, plus les informations qui figureront sur la plateforme refléteront la conjoncture agricole dans toutes les petites régions de l’Hexagone. Le site prix-moisson.com fera alors foi. Il sera une référence pour négocier des contrats de vente en toute transparence.
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Farmleap, le réseau des Ceta numérisés Le site Farmleap.com propose de constituer des Ceta numériques sur Internet. Depuis le bureau ou sur le terrain, ces centres techniques numérisés comparent en temps réel et anonymement les pratiques agricoles, les frais de mécanisation et les rendements des exploitations agricoles membres. et ses services départementaux (Réseaux d’information comptable agricoles, Rica) pour comparer leurs performances ce qui est pratique si les agriculteurs d’une même petite région (qui regroupe, par exemple, plusieurs cantons voisins) sont peu nombreux dans leur groupe. L’échantillon d’études risque en effet de ne pas être significatif. Par ailleurs, le site farmleap.com donne les moyens à chaque adhérent d’estimer et de comparer les coûts de mécanisation de ses matériels agricoles en fonction de la durée réelle de l’utilisation, de la puissance et non plus en se référant à des barèmes papier.
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L’équipe Farmleap, Yannick PAGES, Maxime RIGO, Anael BIBARD
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i les centres d’études techniques agricoles (Ceta) étaient créés cette année, ils seraient numérisés et ils seraient regroupés sur un site internet. Mais il y a encore quinze ans, la technologie disponible ne permettait pas d’envisager un tel projet. Aujourd’hui, la situation est totalement différente. Pour autant, « le numérique doit d’abord servir à optimiser l’existant », défend Anaël Bibard, fondateur du site www.farmleap.com, sinon, selon lui, la technologie ne sera pas adoptée par la majorité des agriculteurs (cf. encadré ci-après). C’est donc en reproduisant sur Internet le schéma de fonctionnement des centres d’études techniques, qui ont contribué à moderniser l’agriculture française depuis des dizaines d’années, en accompagnant des groupes d’agriculteurs pour être plus performants, qu’Anaël Bibard et ses associés ont décidé de créer le site farmleap.com.
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La méthode de collaboration et de travail retenue sur le nouveau site farmleap.com repose sur les mêmes principes que ceux qui ont fait le succès des Ceta, mais leurs champs d’action sont bien plus étendus.
Donner les moyens d’estimer et de comparer ses coûts Ses centres digitaux regroupent sur toute la France des agriculteurs prêts à collaborer et non plus ceux d’un même canton. Ils donnent aussi une dimension interactive aux projets de développement en cours, en suivant et en comparant, en temps réel, les pratiques agricoles des membres regroupés dans leur Ceta numérique, quel que soit l’endroit où ils sont localisés. Les agriculteurs ont aussi à leur disposition des études statistiques établies par le ministère de l’Agriculture
Dans tous les cas de figure, les échanges de données se font dans l’anonymat. L’objectif recherché est de trouver des pistes d’amélioration, et non pas de savoir qui est, parmi les membres du Ceta numérique, le meilleur ou le moins bon. Par ailleurs, le site farmleap. com propose de calculer les prix d’équilibre, pour chaque culture ou chaque parcelle et, surtout, d’ajuster ce calcul tout au long de la campagne en intégrant les nouvelles données susceptibles de modifier les premières prévisions. Cette estimation est réalisée à partir des informations collectées et importées (consommations d’intrants), avec ou sans prise en compte de la rémunération du travail.
Des groupes animés sur le terrain ou à distance Cette approche interactive est donc tout à fait novatrice. Actuellement, les coûts prévisionnels sont calculés en se référant à des moyennes et à des cas types. Enfin, toujours sur le site
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farmleap.com, les membres d’un Ceta numérique confrontés aux mêmes aléas pédoclimatiques sur leurs cultures peuvent se retrouver pour apprécier, en temps réel, les conséquences des modifications apportées pour produire au mieux. Les chambres d’agriculture peuvent bien sûr intégrer ces Ceta numériques dans leurs prestations d’accompagnement. Ces centres techniques numérisés seront alors animés lors de réunions de groupes, aussi
bien sur le terrain qu’à distance, depuis les exploitations via une simple connexion. Enfin, les Ceta numériques de Farmleap s’intègrent complètement dans l’environnement très connecté des exploitations agricoles. Le site est compatible avec la gestion parcellaire de chaque ferme. Frédéric Hénin
La numérisation a les moyens de révolutionner l’agriculture, mais à quel prix ? À quel coût ? Et avec quelle rentabilité ? Anaël Bibard, cofondateur de Farmleap répond : « Les atouts de l’agriculture de précision, permise par le digital, s’avèrent prometteurs car ils sont plus en phase avec la protection de la biodiversité. Les pratiques agricoles sont plus écologiques et plus économes en intrants. Mais si l’agriculteur doit changer son tracteur pour s’équiper en matériels numériques adaptés, il n’en tirera aucun bénéfice. Aussi, le numérique doit-il être accessible financièrement sinon les agriculteurs ne s’approprieront pas de cette nouvelle technologie. Dans une exploitation agricole, la technologie numérique appropriée sera aussi celle qui répondra à des besoins bien identifiés pour réduire les charges et pour augmenter les marges en s’équipant sans avoir de matériels à changer. Or cette dimension économique est rarement appréhendée. Pourtant, comme tout investissement, les projets d’équipements numériques imposent la réalisation d’une étude prévisionnelle. Si la révolution numérique demeure entre les mains d’ingénieurs et d’experts déconnectés du terrain, les agriculteurs pourraient s’en détourner car le décalage technologique s’avérera trop important. Si les entreprises, pour leur part, constatent que les agriculteurs ne s’approprient pas les nouvelles technologies au rythme attendu pour les rentabiliser, elles ne financeront plus les projets et la « bulle digitale » éclatera ! »
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Digital : chaque ferme peut devenir pilote La puissance du digital s’est immiscée dans le quotidien des agriculteurs. Elle donne à chaque exploitation les moyens de repenser son propre système d’information selon Jean-Marie Raimbault, directeur de service à CerFrance Maine-et-Loire. référence, ce dernier étant en retour ajusté pour les campagnes à venir.
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e digital offre une capacité de calcul inimaginable il y a encore vingt ans. Dans le secteur agricole, on est passé en trente ans du stade « ordinateur armoire » au portable puis aux tablettes chez soi et enfin au smartphone qui tient dans le creux de la main.
Certains agriculteurs se reposeront sur des logiciels prêts à l’emploi pour digitaliser le fonctionnement de leur exploitation. D’autres pourront se les fabriquer grâce aux gratuiciels. Les potentialités sont énormes. Dans des serres horticoles, par exemple, des bornes réparties sur l’ensemble du site permettent aux salariés de se voir indiquer les taches de travail du moment (serre n° X, lot n° Y, tâche n° Z, durée recommandée) et d’y renseigner le temps réellement passé à les réaliser mais aussi les maladies observées. Avec l’appui des satellites et de la géolocalisation, l’agriculteur a les moyens de se convertir à l’agriculture de précision en déterminant les itinéraires les plus adaptés.
Au service du collaboratif
En fait, le digital est devenu une réponse technologique pour conduire au quotidien une exploitation agricole. Des milliers d’informations impossibles à mémoriser et à gérer dans des fiches sont stockées. C’est pourquoi le digital rend compte fidèlement de l’expérience acquise au fil des campagnes de cultures et des cycles d’élevages. Dans les exploitations déjà très technologiques, le robot n’est qu’un outil parmi d’autres. Son achat se raisonne dorénavant comme n’importe quel autre investissement. À ce niveau, on peut distinguer l’utilisation du digital dans l’exploitation en système fermé (intra) du digital au service du collaboratif en système ouvert.
Les appareils connectés donnent la possibilité aux agriculteurs de devenir contributeurs d’informations et d’échanger avec des pairs. Les informations collectées, agrégées et traitées peuvent ainsi être partagées. En fait, le digital reformate le circuit de création et de diffusion des connaissances. Il modifie les repères du développement agricole fondé sur l’expérimentation en espaces pilotes et sur la vulgarisation traditionnelle.
Au service de l’entrepreneur
Si chaque agriculteur est en mesure de tirer des conclusions sur la conduite de son exploitation à partir des données qu’il a enregistrées, il peut donc également devenir un contributeur pour les observations terrains à l’échelle d’une commune, d’un territoire ou encore d’un bassin-versant. Et il attendra en retour des enseignements lui permettant de situer ses pratiques et, pourquoi pas, de mesurer ses marges de progrès ou d’évolution.
Grâce à la force de calcul offerte par le digital, les outils numériques disponibles dans les exploitations donnent à chaque agriculteur les moyens de bâtir son propre système d’information. Il prendra en compte l’ensemble des itinéraires et des pratiques culturales. L’agriculteur n’aura plus alors de papiers à manipuler. Le digital intégré dans ces systèmes d’information facilitera le suivi des cultures. Il enregistrera les informations nécessaires pour calculer des coûts analytiques ou pour gérer des stocks au fur et à mesure de l’emploi des intrants par exemple. À partir des informations enregistrées, l’exploitant aura les moyens de comparer le développement de ses cultures et les interventions effectuées sur chaque parcelle par rapport à l’itinéraire pris en
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Aussi, la digitalisation des exploitations fabriquera des savoirs techniques issus du terrain, optimisera des connaissances et multipliera les échanges et les comparaisons. Chaque exploitation sera en quelque sorte une exploitation pilote.
Du fait de cette contribution au collaboratif et de cette participation au communautaire, il est important que le chef d’exploitation s’interroge également sur l’utilisation qui pourrait être faite de ses données. Collectées, elles constituent aujourd’hui un véritable minerai. Le défi à relever résidera alors dans la capacité à maîtriser le fameux
big data agricole et à répondre à la question de souveraineté qu’il soulève : de l’agriculteur ou de la Nation, qui maîtrisera ces données ?
Pilotersaferme lance une nouvelle version de son application Après plusieurs mois de recherche et développement impliquant ses clients, l’application pilotersaferme.com a fait peau neuve pour proposer de nouvelles fonctionnalités. Le « bon sens paysan » et la puissance mathématique des algorithmes sont les deux piliers de l’application pilotersaferme.com. Cette nouvelle version permet d’avoir, en plus d’une aide à la décision personnalisée en matière de commercialisation, une vision en temps réel et dynamique du résultat de l’exploitation. Dans un monde aléatoire et volatil, chaque vente, chaque achat enregistrés actualisent le tableau de bord ainsi que le résultat potentiel de l’exploitation. La plateforme permet ainsi d’obtenir une autre vision de l’évolution du résultat prévisionnel de l’exploitation en intégrant les prix de vente en temps réel, une manière innovante de comprendre l’impact de la volatilité des prix sur la constitution du revenu. Les agriculteurs ont alors à leur disposition une aide à la décision personnalisée intégrant des informations économiques pour prendre des décisions qui ont du sens et pour en apprécier leurs impacts. L’application pilotersaferme.com est en fait un programme informatique d’intelligence artificielle conçu pour répondre aux questions ayant trait à la gestion des exploitations. Le site est l’aboutissement de dix ans de travail pour créer les algorithmes et effectuer des tests, avec l’aide, notamment, de près de 150 agriculteurs. Roland Zimmerman, le fondateur, s’est appuyé sur ses vingt années passées à accompagner les agriculteurs dans un centre de gestion pour concevoir l’application pilotersaferme.com. Le projet soutenu par BPI France et la Région Auvergne-Rhône-Alpes a été lauréat de Plug & Start à la technopôle de l’Aube. Les fondateurs font connaître leur plateforme dans les chambres d’agriculture, les centres de gestion et, bien sûr, auprès des agriculteurs. Frédéric Hénin
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Les robots Naïo, alliés des partisans de l’agriculture durable Depuis 2011, la société Naïo Technologies fabrique des robots agricoles. Elle les exporte depuis 2016. Ses fondateurs ont ainsi voulu s’inscrire, à leur niveau, dans le développement d’une agriculture durable et compétitive.
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ne fois adoptés, on ne peut plus s’en passer : les robots Naïo conçus et fabriqués en région toulousaine ont été imaginés pour exécuter des tâches ingrates. Aux Pays-Bas, plus un seul saisonnier n’accepterait de faire les travaux auxquels s’attelle le robot Oz de Peter (prénom modifié), producteur de semences sous serre. Le nouvel assistant de l’exploitant bine le sol pour désherber mécaniquement les
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cultures, suit le producteur qui récolte les graines (pour éviter de porter de lourds sacs), puis il les transporte au bout des rangs pour les poser sur des plateaux. À l’achat, le robot Oz a coûté 25 000 euros. Avec son robot, Peter pallie le manque de main-d’œuvre pour ces tâches de désherbage manuel et accroît la productivité et l’efficacité du travail sur son exploitation. Il en
réduit considérablement la pénibilité tout en créant de la valeur. Et le temps que Peter ne passe plus dans sa serre grâce au robot, il le consacre à la production de quatre hectares de choux. Dans l’Aveyron, la production de légumes bio demande de mécaniser les pratiques agricoles et requiert en particulier des désherbages fréquents. Aussi, l’acquisition d’un robot Oz
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pour effectuer ces travaux s’est naturellement imposée à Alexandre (prénom modifié), producteur de légumes sur 6 hectares de légumes et de pommes de terre. Ces robots sont fabriqués et exportés par la société Naïo créée en 2011. Ses fondateurs contribuent à leur niveau au développement d’une agriculture durable, productrice de matières agricoles de qualité en grande quantité et compétitives. Le désherbage inter-rang réalisé par le robot est précis. Mais si la machine est équipée de doigts Kress, la suppression des adventices peut aussi être envisagée intra-rang. En agriculture biologique, aucun produit phytosanitaire ne peut être employé pour rattraper des parcelles mal désherbées mécaniquement. Le désherbage mécanique avec un robot permet d’avoir des parcelles régulièrement entretenues, ce qui donne le résultat le plus efficace.
Les jeunes adventices n’ont ainsi pas le temps de s’implanter. Toujours pour plus d’efficacité, les parcelles à désherber doivent aussi être organisées afin de faciliter le passage des robots entre les rangs et de leur donner l’espace nécessaire au demi-tour, une fois arrivés au bout du champ. Les robots peuvent aussi être guidés par GPS (type RTK) avec des caméras qui détectent les plantes autour desquelles ils interviennent. Acquérir un robot constitue un investissement à part entière. L’agriculteur raisonnera son projet aussi bien avec le concessionnaire, formé pour définir le modèle outillé nécessaire, qu’avec son centre de gestion et le chargé d’affaires de sa banque pour apprécier la pertinence de l’achat. Au montant de l’acquisition, il évaluera quels pourraient être les gains escomptés (produits en plus, intrants phytosanitaires économisés, maind’œuvre, gain de compétitivité etc.). Si l’acquisition du robot vise à réduire la pénibilité du travail, l’agriculteur
devra supporter le coût supplémentaire engendré en le considérant comme un véritable investissement qu’il cherchera à rentabiliser. Si l’acquisition s’inscrit dans un projet de conversion à l’agriculture bio, le prix de vente des produits intégrera alors le surcoût des pratiques de désherbage imposées par les cahiers des charges. Les robots Naïo sont en grande majorité conçus pour des petites fermes, et non pas pour des exploitations céréalières de plusieurs centaines d’hectares. Pour les manœuvrer, les agriculteurs n’ont pas besoin de compétences électroniques particulières. Ils peuvent compter sur la société pour être accompagnés techniquement. La vente d’un robot comprend des séances de formation sur l’exploitation, dispensées par le concessionnaire afin d’aider l’acquéreur à bien prendre en main la machine. Frédéric Hénin
Les modèles à venir Oz et Dino sont deux modèles de robots produits et commercialisés par Naïo Technologies. Le premier désherbe de petites surfaces et le second s’attaque à des plates-bandes. Ted, le troisième modèle de robots, un enjambeur, est en cours d’homologation pour désherber des vignes. À l’avenir, Naïo Technologies a l’intention de perfectionner les robots Oz, de développer la diffusion de Dino et de sécuriser le robot Ted, encore au stade de prototype. Enfin, l’entreprise ambitionne d’augmenter encore sa part d’export de robots à l’étranger.
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LES JOURNÉES DE LA COMPÉTITIVITÉ 12 février 2019 à Chartres
. .. in m e h c n u a y il , Là où il y a une volonté LES JOURNÉES DE LA COMPÉTITIVITÉ ONT POUR OBJECTIF D’APPORTER DES ÉLÉMENTS DE PILOTAGE PERFORMANTS ET INNOVANTS AUX AGRICULTEURS AFIN DE LEUR PERMETTRE DE RETROUVER DES MARGES DE MANŒUVRE ET D’AUGMENTER LEURS REVENUS. FAITES PARTIE DE CEUX QUI RÉUSSISSENT ! INVESTISSEZ DANS VOTRE FORMATION, AVEC UN RETOUR SUR INVESTISSEMENT IMMÉDIAT ! DES JOURNÉES DÉLOCALISÉES, AU FORMAT COURT, POUR VENIR À LA RENCONTRE DES CHEFS D’ENTREPRISES ORGANISÉES PAR WIKIAGRI, LA 1RE COMMUNAUTÉ DES AGRI-DÉCIDEURS.
8H30-11H30 : TABLE RONDE > État d’esprit entrepreneur ou comment passer de producteur à chef d’entreprise agricole Gilles Cavalli - Agrifind > Comment maîtriser sa commercialisation en pilotant son entreprise ? Roland Zimmermann – Piloter sa Ferme > Améliorer ses prix de revient : quels leviers restent-ils ? Anael Bibard - Farmleap
11H30-14H00 : BUFFET SUR PLACE - NETWORKING Échange entre les intervenants et les participants
14H-15H ET 15H30-16H30 : ATELIERS COMPETITIVITÉ Intervention technique et échanges avec les participants.
> Atelier 2 : Améliorer ses prix de revient : l’intelligence collective comme carburant Anael Bibard - Farmleap
> Atelier 1 : Comment mettre en œuvre la culture entrepreneuriale nécessaire au chef d’entreprise agricole pour réussir ? Gilles Cavalli - Agrifind
> Atelier 3 : Comment un algorithme peut vous rendre plus efficace dans votre commercialisation ? Roland Zimmermann – Piloter sa Ferme
ATTENTION, NOMBRE DE PLACES LIMITÉ
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RÉVOLUTION NUMÉRIQUE
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Ventes et achats de céréales : Boursagri ambitionne de devenir le Airbnb du négoce agricole Gilles et Raphaël Jeudy, négociants agricoles, ont lancé une plateforme internet sur laquelle les agriculteurs et les fabricants d’aliments, les meuniers et les autres industriels commercent en direct. Avec Boursagri, ils ont doté leur négoce d’un outil numérique national qui révolutionne la profession. vente leurs grains en déposant un ordre de vente. Dès qu’un acheteur se porte acquéreur (en déposant une demande d’achat aux mêmes critères), le match s’opère automatiquement. Un contrat s’émet alors instantanément entre les deux parties.
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Redonner de la valeur » est la stratégie des Éts Jeudy, situés dans l’Allier. Ils ont lancé fin août la plateforme www.boursagri.com sur laquelle les agriculteurs commercialisent directement leurs grains par lot de trente tonnes. Boursagri n’est ni plus ni moins qu’un missile lancé sur la place du négoce des grains en France et Europe. C’est une plateforme gagnante pour toutes les parties. Elle est gagnante pour les agriculteurs car elle redonne du pouvoir aux céréaliers qui ont dorénavant la main sur la commercialisation de leurs produits au meilleur prix. Elle est gagnante pour les fabricants d’aliments car ils achètent moins cher leurs matières premières en
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s’approvisionnant directement auprès des céréaliers, si possible situés à proximité pour ne pas avoir à supporter des frais logistiques élevés. Et enfin, elle est gagnante pour les Éts Jeudy qui se dotent d’un nouvel outil pour répondre, à la fois aux niveaux local et national, aux demandes grandissantes de commercialisation « départ ferme ». Toutes les questions logistiques sont prises en charge par les acheteurs, qui organisent le transport, et par les vendeurs, qui assurent le chargement. Le principe de fonctionnement de la plateforme est simple et calqué sur celui du Matif, mais il s’agit, dans ce cas de figure, de transactions physiques. Les agriculteurs s’inscrivent sur www.boursagri.com puis mettent en
Ce contrat est ensuite envoyé par mail par les Éts Jeudy qui s’occupent de toutes les formalités contractuelles, gage de sécurité pour les acteurs de la plateforme. « L’entreprise se rémunère à la tonne sur chaque opération, explique Raphaël Jeudy. La marge prélevée est un pourcentage faible et demeure plafonnée au minimaxi. Elle est répartie équitablement entre l’acheteur et le vendeur. » Par ailleurs, le contrat, envoyé instantanément après le match, retranscrit la quantité, le prix, les critères de qualité, les dates de livraison, etc. correspondant au match. Toutes les céréales, les protéagineux et les oléagineux peuvent être vendus sur la plateforme.
Accompagner la révolution numérique agricole La plateforme www.boursagri.com accompagne la révolution numérique de l’économie française à laquelle n’échappent pas les agriculteurs. Ils ont
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toujours été pionniers pour s’équiper en outils de communication afin de sortir de leur isolement. Ils ont même adopté le minitel et les portables dès leur lancement. « Sur www.boursagri.com, les offres et les demandes sont passées anonymement. Tous les acteurs sont ainsi traités à la même enseigne, sur un pied d’égalité, explique encore Raphaël Jeudy. Et ils se reposent sur la notoriété de notre société de négoce, acquise au fil des campagnes, pour commercer sur la nouvelle plateforme. Mais gare aux fraudes ! On trompe une fois son client, pas deux ! » La création de la plateforme Boursagri est l’aboutissement d’une remise en cause totale de la profession de négociant par Gilles et Raphaël Jeudy. Après plusieurs campagnes difficiles (faible récolte 2016, prix bas durant trois ans), la profession est devenue très vulnérable. Il est de plus en plus difficile de marger, qui plus est, dans une conjoncture déprimée.
Les qualités d’une start-up sans les contraintes Dans le même temps, les agriculteurs ont augmenté leurs capacités de stockage et se sont dotés de ponts à bascule. Certains analysent même la qualité de leurs grains. Ces céréaliers possèdent donc les moyens logistiques pour commercialiser leurs produits. Cependant, ils sont les otages d’une organisation commerciale qui ne leur rapporte plus de réel service. La nouvelle activité de négoce en ligne des Éts Jeudy ne remet pas en cause les autres activités traditionnelles du groupe appelées à s’étendre. Elle s’inscrit dans la volonté de capter
de la valeur ajoutée, en développant, à son niveau, les circuits courts et en réduisant le nombre d’intermédiaires. La révolution numérique touche ainsi toute la filière céréalière. Dans cette dynamique, Boursagri possède les qualités d’une start-up, sans en avoir les contraintes. Il s’agit en effet d’une entreprise aux fondations solides, et experte du métier. Le lancement de la plateforme Boursagri ne constitue pas un risque financier démesuré pour les Éts Jeudy. Les objectifs affichés (10 000 tonnes pour 2018, 30 000 tonnes pour 2019), très modestes en apparence, montrent que la société a au contraire les moyens financiers d’accompagner en toute quiétude les activités de sa plateforme. Cette année, l’enjeu du lancement de Boursagri est la réussite de la campagne d’adhésions lancée dans toute la France auprès des agriculteurs et des fabricants d’aliments à la recherche d’une source d’approvisionnement à proximité. Le chiffre d’affaires suivra quand toutes les parties auront compris les avantages de faire appel à la plateforme. « Boursagri pourrait alors devenir le Airbnb du négoce céréalier ! », ambitionne Raphaël. En attendant, la nouvelle activité de négoce en ligne a imposé une réorganisation des tâches au sein des Éts Jeudy. Le projet est aujourd’hui porté par l’ensemble de l’équipe, renforcée par l’arrivée de nouveaux collaborateurs. Mais ce n’est qu’un début. D’autres recrutements sont programmés. Frédéric Hénin
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DOSSIER START UP - AGRI ÉCHANGE
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Échanger pour maintenir l’agriculture dans nos villages Agri-echange.org est la première plateforme d’échanges de travaux et de matériels sans sortie de trésorerie. Elle a pour objectif de faire baisser les charges de mécanisation des agriculteurs et s’apparente à une banque d’entraide. Jean-Michel Rabiet, agriculteur, a eu cette idée il y a longtemps, et sa mise en œuvre est désormais possible grâce au développement et à la puissance de l’outil informatique. À cela s’est ajoutée la crise agricole qui pousse les professionnels à trouver des solutions différentes, innovantes et viables.
Jean-Michel et Catherine Rabiet
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ssociés à France Barter, le précurseur du troc BtoB en France, Jean-Michel et Catherine Rabiet, consultante, ont fait évoluer l’échange inter-entreprises pour le monde agricole avec agri-echange.org. Le principe est simple : certains possèdent des machines de toute sorte qui pourraient tourner davantage, d’autres ont du temps hommes à proposer, d’autres encore veulent bien mettre à disposition leur matériel mais conduit par leurs soins… Et en face, évidemment, certains ont des besoins. Ils se mettent d’accord sur la valeur en euros du « service » en se référant, s’ils le veulent, au barème d’entraide, et cette valeur est créditée sur le compte de celui qui fait le travail ou fournit son matériel. Celui qui en a bénéficié règle en échange d’un autre service ou matériel, mais pas forcément, à la
personne qui a effectué pour lui un travail. Les possibilités d’échanges sont démultipliées par ce principe de transfert de charges, mais aussi par le fait que les agriculteurs ont désormais accès à des matériels qu’ils ne pourraient pas louer, et encore moins acheter et qui leur permettent d’être plus productifs. Au démarrage les exploitants échangeaient des services et devaient éditer une facture avec TVA pour chacun des travaux réalisés. Or, les sociétés agricoles n’ont pas le droit de facturer des prestations. Il était donc indispensable de trouver une solution adaptée à la logique d’échanges que connaissent bien les agriculteurs. Ceux-ci se font dans le cadre de l’entraide, légale dans le monde agricole, sachant qu’à aucun moment des euros sonnants et trébuchants ne seront échangés. Et le deal est clair pour les utilisateurs. À titre d’exemple, du fourrage peut être fourni à un exploitant en ayant exprimé le besoin sans qu’il le finance directement, mais seulement pour alimenter son bétail. Ce bénéficiaire ne pourra en aucun cas revendre le produit fourni. L’expérience a démarré en HauteMarne, territoire pilote. Cette première année, 80 agriculteurs se sont référencés et l’objectif est d’atteindre les 200 sur ce secteur. Pour ouvrir à l’ensemble de la France, les associés ont
Baisser les charges de mécanisation face à la concurrence mondiale lancé une campagne de recrutement afin de trouver des responsables de réseaux et de former de nouveaux groupes d’agriculteurs. En effet, même si le système a vocation à être national, la proximité entre en jeu pour l’entraide. L’idée est de quadriller la France d’ici à deux ans. Le modèle économique est basé sur un abonnement annuel de l’ordre de 150 euros, auquel s’ajoutera une commission sur le volume des transactions qui reviendra au responsable de réseau, très souvent un agriculteur. La plateforme permet de publier ses offres, d’afficher les besoins, de tenir les comptes avec une traçabilité de toutes les transactions. Elle reçoit un excellent accueil. Les associés de conclure : « Même si le premier pas est parfois difficile, une fois que l’on a commencé, on ne s’arrête plus d’échanger. »
Devenez responsable réseau Agri-Échange ! Pour plus d’informations, contactez : le 03 10 96 00 58 ou le 06 71 63 34 37 ou par mail : contact@agri-echange.org
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DOSSIER START UP - AGRIMIND’LAB
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La performance de l’exploitation par le coaching en collectif « Dans le suivi de son exploitation, on est face à des situations complexes et à de nombreuses décisions à prendre seul. Et comme on est sur tous les fronts, prendre du recul s’avère difficile. » Forts de ce constat, Marie-Laure Gauvin, coach pour dirigeants d’entreprises, et Yoann Dumont, agriculteur, ont décidé d’apporter aux exploitants agricoles un lieu de ressource sans risque de concurrence et sans jugement.
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n juillet 2018, après plusieurs mois de réflexion, ils ont mis sur papier leur concept en quelques minutes. Le projet était alors assez mature pour être lancé. L’idée de Marie-Laure Gauvin et de Yoann Dumont est de regrouper au maximum six personnes pour une « journée de coaching » dans un lieu éloigné des salles de réunion conventionnelles, agréable, où l’on aurait envie de se rencontrer, et où l’on peut se ressourcer. Ce lieu existe désormais, car pour répondre à leur concept, ils l’ont créé de toutes pièces, et il sera prochainement opérationnel à Bèze, en Côte-d’Or. La formule développée propose trois journées discontinues, à deux mois d’intervalle environ. Mais au-delà d’un environnement rassurant, de quoi s’agit-il ? AgriMind’lab est tout simplement un laboratoire d’idées à destination des agriculteurs, afin qu’ils trouvent des réponses à leurs problématiques grâce au collectif, qu’ils reprennent le pouvoir sur le pilotage de leur exploitation ou organisation agricole, et qu’ils renforcent leur leadership, le tout, indépendamment de toute influence institutionnelle. Chacun
apportera les situations qu’il vit, définira son objectif dans le cadre de ces journées, et le groupe l’aidera à l’atteindre. Via le groupe, naissent l’émulation et des idées nouvelles, pour l’ensemble des participants. La magie du collectif et des outils innovants mis en pratique tels que Lego, photolangage, marche… vont permettre à chacun de trouver ses propres solutions, à mettre en œuvre de retour sur sa ferme. Les méthodes, éprouvées, permettent de sortir de ses vieilles programmations pour se tourner vers de nouvelles, d’être confronté à ses « croyances limitantes » alors même que chacun possède de multiples ressources non révélées. Le volet humain de l’entreprise, quelle qu’elle soit, constitue un réservoir de productivité, et le libérer permet de révéler sa capacité à devenir un « manager agricole ». En parallèle, pendant l’accompa gnement, un réseau fermé est constitué pour permettre aux participants de rester connectés grâce aux outils numériques, de continuer l’élaboration d’idées à distance, et de pouvoir mobiliser leurs pairs et le coach en cas de questionnement ou de dif ficulté.
Marie-Laure Gauvin 06 82 57 08 55 mlgauvin@sarldeladouy.com
Yoann Dumont 06 74 67 64 77 ydumont@sarldeladouy.com
La méthode Lego Serious Play Le Lego Serious Play est une des méthodes employées lors des rencontres Agrimind’Lab. C’est une technique facilitant la réflexion, la communication et la résolution de problèmes tout en garantissant un haut niveau d’engagement et de participation dans le plaisir. Par l’utilisation de la métaphore et du jeu, cette méthode vise à favoriser le dialogue et à catalyser les processus de réflexion et d’innovation. Elle permet de créer un environnement favorable à l’innovation, à la créativité et à la performance.
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DOSSIER START UP - BOURSAGRI.COM
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Boursagri, allez-vous savoir « matcher » ? Quatre ans de recherches et de tests pour faire se rencontrer l’offre et la demande, c’est le cadeau de début d’année qu’offre l’entreprise Jeudy aux agriculteurs. C’est en effet en janvier 2019 que la plateforme boursagri.com sera officiellement ouverte. Redonner de la marge aux professionnels du monde agricole grâce à la digitalisation du négoce tout en faisant entrer le métier de négociant dans une nouvelle ère, est son objectif.
Offrez, demandez, matchez
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mplantée dans le centre de la France depuis cinq générations, cette entreprise spécialisée dans l’approvisionnement et la collecte de céréales compte aujourd’hui une dizaine de points de collecte, une quarantaine de salariés et réalise un CA annuel d’environ 40 millions d’euros. Céréaliers, puis négociants en grain de père en fils, les établissements Jeudy, avec l’arrivée de Raphaël Jeudy comme directeur général, ont choisi d’aborder le virage de la digitalisation. Sur un métier particulièrement chahuté, le père, Gilles, et le fils font un pari qu’ils disent eux-mêmes risqué, mais qui répond à de nouveaux fonctionnements qui ne peuvent être ignorés. Faire évoluer leur façon de faire du commerce était une nécessité, car tous les organismes stockeurs ont vu se développer la concurrence d’exploitations de plus en plus grandes avec de grosses capacités de stockage et suffisamment équipées pour court-circuiter le négociant. Les coûts structurels des silos, de
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transport et de logistique de plus en plus importants, des prix des produits en berne, etc. ont fait le reste. Boursagri.com propose de donc mettre en relation acheteurs et vendeurs pour de nombreuses variétés de grains. L’inscription sur le site est gratuite pour tous, ainsi que le dépôt d’un ordre de vente ou d’achat. Un algorithme breveté remplace avantageusement la philosophie du Matif qui, sur papier et virtuellement, fait se rencontrer ou « matcher » une offre et une demande. Sur Boursagri.com le vendeur renseignera en amont cinq critères de match : la récolte, le produit, les données logistiques, la période de charge, le prix. L’acheteur, quant à lui, indiquera en sus la zone géographique sur laquelle il est prêt à acheter. S’il y a concordance de critères, il y a matching. Un contrat Boursagri est alors envoyé instantanément aux deux parties sur leur boîte mail. Une fois le match conclu, les Établissements Jeudy achètent au vendeur le produit et le revendent à l’acheteur. Ils sécurisent toute la procédure car ils s’occupent de la logistique, règlent le vendeur à trente jours, et garantissent à l’acheteur, qui les règle directement, la qualité du produit. Les avantages de la formule sont une transparence totale et une constante visibilité des prix par les acteurs du deal, la sécurisation de la transaction par l’entreprise Jeudy, la contribution par les vendeurs et les acheteurs de
façon égalitaire à la rémunération du négociant qui, par le biais de la plateforme, est modeste et plafonnée. Notons que les courtiers n’ont pas été oubliés, puisqu’un espace spécifique leur est dédié. Raphaël Jeudy de conclure : « L’attente est bien présente car en trois mois, depuis l’ouverture du site pour pouvoir se référencer, il y a eu plus de 600 inscrits. Et nos membres attendent désormais avec impatience l’ouverture officielle pour pouvoir démarrer les transactions. »
Gilles et Raphaël Jeudy
Pour vous inscrire et déposer votre premier ordre : www.boursagri.com
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DOSSIER START UP - EXPEMAT
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Cotez et vendez votre matériel d’occasion Spécialiste de la définition des prix du matériel d’occasion en concession, Émilie Piquemal a choisi de se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat avec expemat.fr. « Pour le matériel agricole, qui est très varié, et dans de très nombreux types de matériels, marques, modèles, équipements, il n’y a pas d’équivalent à l’Argus automobile. Le marché est donc complexe et les prix souvent aberrants sans garantie de qualité pour l’acheteur. »
Émilie Piquemal
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edonner du sens aux ventes faites en dehors du circuit des concessionnaires, sans risque pour les acheteurs ni pour les vendeurs, tel est l’objectif du site expemat.fr. Quelles sont les données pertinentes qui doivent être analysées pour vendre ou acheter au juste prix ? Quel est le vrai prix du marché ? Autant de questions auxquelles répond ce nouveau site, qui s’appuie sur une base de données des prix de référence de tous les matériels et sur un algorithme de recherche automatique qui va coter le matériel du vendeur. Une fois cette étape franchie, s’ajoute l’intervention d’experts qui contrôlent l’offre et la cotation donnée, négocient le tarif si besoin et proposent ensuite
le matériel à un acheteur potentiel. Le vendeur n’attend pas d’être contacté par l’acheteur comme sur Leboncoin.fr ou Agriaffaires.com, marchés plus classiques, mais son offre est « poussée » et c’est Expemat qui va mettre les deux parties en relation rapidement. Ce que l’utilisateur paye à Expemat ce sont les cotations, une seule ou plusieurs sous forme de crédits, et une petite commission sur les ventes. L’intérêt de cette plateforme est qu’elle n’est liée à aucune marque, qu’elle sécurise les ventes et le paiement et que le matériel est livré chez l’acheteur. Les ventes doivent se faire dans les trente jours, ou l’annonce est retirée. La rapidité des transactions constitue un gage de qualité quant à la définition des prix, de façon à ce que le matériel, qui aura été utilisé probablement entre sa date de mise en vente et sa vente effective, ne perde pas de la valeur. Au regard des réactions, l’ouverture de cette place de marché est innovante par son contenu, car la première en France à apporter un tel service. Elle comptera d’ici la fin de l’année plus de 200 vendeurs en portefeuille et 350 acheteurs récurrents. La version actuelle est déjà en cours d’évolution et sera rapidement complétée par un module d’intermédiation de paiement en ligne, un service d’administration des ventes pour la réalisation des cartes grises et la gestion du transport, le tout pour faciliter l’accès à ce marché aux agriculteurs, et pas seulement aux professionnels.
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Plus d’informations : 05 34 32 03 15 www.expemat.fr - epi@expemat.fr
Émilie Piquemal est une spécialiste du marché de l’occasion dans le monde agricole. Après un BTS agricole et une licence de commerce, elle a travaillé douze ans chez un concessionnaire, comme responsable occasions, où elle évaluait les prix des matériels. En 2016, elle a créé sa société et depuis n’a de cesse d’améliorer sa plateforme. L’entreprise compte déjà trois salariés et le plan de charge de 2019 verra l’équipe se développer.
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DOSSIER START UP - PERFARMER
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Vendre ses céréales au bon prix Perfarmer, c’est l’histoire d‘une rencontre entre un spécialiste du Web et un agriculteur. Après cinq ans passés chez Google, Edgar Chaput, passionné par le monde agricole, décide de monter son projet et part à la rencontre d’agriculteurs. De son côté, Michel Bourrousse, ancien conseiller agricole et exploitant, a développé un logiciel maison pour l’aider à prendre de meilleures décisions sur sa ferme et assurer la rentabilité de son exploitation. Son rêve : rendre son logiciel accessible à des milliers d’agriculteurs et pouvoir piloter son exploitation à distance.
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e toute évidence, il faut rendre le logiciel de Michel Bourrousse, un OAD de gestion de la ferme, accessible sur Internet : ainsi naît Perfarmer. Très vite, Pascal Combescot, développeur depuis une quinzaine d’années et diplômé de l’École Polytechnique et d’Oxford, rejoint l’aventure pour gérer tout le développement informatique et garantir la performance et la fiabilité de la technologie. C’est ensuite au tour de Solène Maître de quitter ses responsabilités dans une start-up pour se consacrer aux agriculteurs et concevoir un produit simple, efficace et utile. Aujourd’hui composée de quatre associés, l’équipe poursuit l’objectif de participer à la construction de l’agriculture de demain. Leur mot d’ordre : « Les agriculteurs d’abord ! » Pour répondre à cet objectif ambitieux, l’équipe de Perfarmer développe une application mobile
Construire des solutions technologiques développées par et pour les agriculteurs
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qui aide les agriculteurs à vendre leurs céréales au bon prix, tout en garantissant leur indépendance et en protégeant leur pouvoir de décision. En moins de cinq minutes, l’agriculteur peut définir une stratégie de commercialisation adaptée à ses contraintes et être alerté par SMS dès que son objectif de prix de vente est atteint. Ainsi, il prend la décision de vendre en toute sérénité et sécurise le résultat de sa ferme. De nouveaux agriculteurs innovants rejoignent chaque jour la communauté des Perfarmers et aident l’équipe à améliorer l’application, actuellement en phase de test. Dès 2019, Perfarmer sera accessible au plus grand nombre sous forme d’abonnement à 9,90 € HT/mois. Trois mois sont offerts pour toute inscription effectuée avant le 31 décembre.
Les quatre associés de Perfarmer
Plus d’infos : Edgar Chaput - 06 68 36 39 55 bonjour@perfarmer.com www.perfarmer.com et sur Facebook et Twitter.
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DOSSIER START UP - PETITS COMPTES ENTRE AGRIS
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Pérenniser les ententes entre agriculteurs L’entraide a toujours existé dans le monde agricole. La difficulté pour ceux qui la pratiquent est de tenir les comptes. Avec l’application Petits Comptes entre agris qui sera lancée début 2019, les choses bougent et de nouvelles perspectives s’offrent aux agriculteurs.
Développer un écosystème autour de l’exploitant
Jean-Baptiste Vervy
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réé à l’initiative de JeanBaptiste Vervy, Petits comptes entre agris a reçu le Grand Prix Xavier Beulin 2018 d’AgreenTech Valley, qui récompense un agriculteur pour un projet exemplaire et innovant intégrant le numérique. Avec sa double casquette d’agriculteur dans la Marne et de directeur informatique chez Ter’Informatique, Jean-Baptiste s’est inspiré de son cas personnel et a cherché à répondre à son besoin. Plutôt que de passer du temps à saisir les activités réalisées entre entreprises agricoles sur de petits
carnets, et d’avoir à se replonger dedans de temps en temps pour facturer les tâches, il s’agit de saisir immédiatement les données sur une application installée sur son mobile. Les membres du groupe ont alors une visibilité immédiate sur la soulte d’entraide selon des valeurs qu’ils auront négociées en amont car, comme nous le précise le créateur, « l’outil ne remplacera pas le fait de discuter et de mettre une valeur en face des ressources fournies. Mais, ensuite, une fois indiquée la ressource (heures, hectares…) le calcul se fera automatiquement et se traduira en euros à compenser. Il existe aujourd’hui des systèmes automatiques performants qui équipent les matériels, mais il apparaît qu’outre le fait d’être chers, l’agriculteur ne prend très vite plus le temps de les déplacer d’un engin à l’autre ». Pérenniser les ententes pour obtenir des gains de compétitivité et redonner de l’air aux utilisateurs est essentiel pour l’avenir des exploitations françaises. « Il est plus important que l’exploitant passe du temps à
développer des projets, à améliorer sa production et à échanger autour d’un verre sur son métier plutôt qu’à éplucher un petit carnet qu’il aura probablement égaré. Mon idée est simplement de servir les agriculteurs pour qu’ils vivent bien leur métier. » D’autres projets de services numériques sont actuellement portés par JeanBaptiste Vervy, dans un ensemble dénommé Wizifarm, qui a pour vocation de créer un écosystème autour de l’agriculteur et de ses besoins : mission.wizi.farm vient donc de voir le jour. Ce site est le premier assistant qui met en relation les compétences et qui s’inspire à la fois des sites de rencontres tels que Meetic et d’univers où l’on s’évalue comme sur BlaBlaCar. Il met gratuitement en contact par un « match » des personnes qui cherchent des compétences qualifiées pour des missions courtes ou longues, et inversement. Ensuite, le service est évalué. Avec déjà plus de 300 inscrits et 20 000 attendus d’ici fin 2020, il semble que ce site ait trouvé son public et qu’il remplisse avantageusement sa mission !
Toutes les solutions à découvrir sur www.ter-informatique.com
Rendez-vous au Salon de l’agriculture pour le lancement officiel de Petits Comptes entre agris, du 23 février au 3 mars, porté par l’univers de Wizifarm développé par Ter’informatique et le groupe FDSEA51. Cet ensemble de projets numériques a pour objectif de simplifier le quotidien des agriculteurs et de leur permettre de réaliser des gains de compétitivité.
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DOSSIER START UP - SMART FARMERS
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La connaissance est infinie La donnée décrit une réalité, par exemple une date, une température… Quand elle est utilisée, elle est transformée en connaissance. C’est grâce à cette connaissance que l’on peut innover et quand nous innovons nous recréons de la donnée et donc de la connaissance. Voilà comment traduire le plus simplement possible ce cercle vertueux du traitement des informations. Mais la grande inquiétude aujourd’hui, pour nous tous, est l’utilisation qui est faite de nos données et leur valorisation.
Emmanuel Aldeguer
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e big data agricole c’est environ 5 0 00 téraoctets (1012) de données créées par an et ça ne fait qu’augmenter. Pour bien visualiser les choses, en 2018, cela représente une pile de CD-ROM haute comme la moitié de la distance terre-lune… Aujourd’hui, les données sont perçues comme des matières premières, fondement de la recherche, qui nous permet d’inventer et d’innover. Cependant tous les chercheurs, quel que soit le domaine, ont besoin de partager des données. Que vont-ils faire des données que je leur aurai fournies ? Qu’est ce qui me garantit leur confidentialité ? Mes données ne vont-elles pas être revendues sans que je le sache ? Certains ne feront-
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ils pas du profit sans que j’en aie un retour ? Autant de questions qui nous occupent et qui nous font comprendre que pour résoudre les défis immenses du XXIe siècle et enrichir économiquement et socialement la société, il est impératif de plus et de mieux partager les données. La technologie mise en œuvre par l’équipe d’OKP4 permet de passer de l’économie de la donnée à l’économie de la connaissance… Sa plateforme Smart Farmers, dédiée à tous ceux qui développent des systèmes d’échanges pour le monde agricole, a pour objectif de mieux valoriser les données tout en garantissant le respect des consentements et de la RGPD. Elle propose aux acteurs économiques de contribuer à un écosystème qui sera au service de l’agriculteur. L’ensemble des données fournies seront stockées dans une « boîte de verre » et personne ne pourra se les approprier. Seule l’intelligence artificielle pourra les voir et les utiliser, pour en sortir des connaissances à destination des contributeurs. Cette connaissance se matérialisera notamment par des formes innovantes de visualisation de la donnée (infographie, carte dynamique, visualisation 3D…). Simplifier l’accès à la connaissance, notamment pour les agriculteurs, est un axe prioritaire du protocole
Smart Farmers. Le mix technologique de la blockchain et du machine learning permettra aux plateformes de services aux agriculteurs de partager et de valoriser leurs données dans le respect des consentements et avec un contrôle permanent. Les services aux agriculteurs seront améliorés. L’écosystème Smart Farmers permet à chaque contributeur de données d’être rétribué. C’est un jeton, ou « token utility », qui permet la valorisation des données (du type miles aériens) et des échanges entre les acteurs du système. Une cryptomonnaie permettra les échanges avec les tiers clients, qui pourront ainsi acquérir des jetons pour avoir accès à la connaissance. Dès 2019, après les dernières phases de test, Smart Farmers sera accessible sur le marché agricole français et verra ensuite son développement dans d’autres domaines tels que la santé ainsi que son déploiement sur le marché mondial.
Plus d’infos : contact@smartfarmers.org 06 50 95 28 51
La démarche Open Source du projet d’OKP4 apporte transparence, sécurité et rapidité d’intégration. Elle est garante de la création d’un cercle vertueux de développement de l’économie de la connaissance fondé sur l’élargissement du cadre de confiance constitué par l’échange de données.
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DOSSIER START UP - LINKINFARM
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Externaliser facilement et rapidement ses chantiers agricoles Un des fléaux du monde agricole est le surendettement des agriculteurs. En effet, par peur de ne pas pouvoir trouver le bon entrepreneur au bon moment mais également pour des raisons fiscales, beaucoup acquièrent généralement un trop grand parc de machines par rapport à leurs besoins. Par conséquent, ils se surendettent et ce suréquipement bloque d’autres investissements plus pertinents. Et même si le matériel est acheté d’occasion à des prix abordables, une machine qui ne fait pas suffisamment d’heures par an revient vite trop cher !
L’équipe de Linkinfarm
Le suréquipement des agriculteurs les conduit au surendettement. Par ailleurs, la raréfaction de la main-d’œuvre sur certaines exploitations devient un vrai problème à certaines périodes de l’année (semis, récolte, etc.). Grâce à ses solutions digitales (plateforme, logiciel et sites internet), Linkinfarm aide les agriculteurs à réduire leurs charges de mécanisation et à gagner du temps en les encourageant à faire plus systématiquement appel aux entrepreneurs de travaux agricoles (ETA). Deux entrées sont proposées sur le site avec un référencement gratuit pour tous. L’agriculteur choisit le type de prestation dont il a besoin, localise très facilement sa parcelle et sélectionne la période d’intervention souhaitée. Instantanément, une liste de prestataires disponibles lui est proposée. Il peut alors sélectionner le prestataire ayant la machine la plus adaptée à son besoin et un devis global lui est présenté. L’entrepreneur qui se sera référencé, quant à lui, va recevoir une notification lui proposant le chantier. S’il l’accepte, il est mis directement en relation avec l’agriculteur qui valide la date d’intervention. Le jour du chantier, le chauffeur
sera guidé jusqu’à la parcelle grâce au GPS de son téléphone. Une fois le travail terminé, en un clic, il valide la prestation et sa facture sera éditée et envoyée par mail à son client. Par ailleurs, la qualité de la prestation est notée par les deux protagonistes (chauffeur et agriculteur). Autre grande nouveauté pour ce secteur, le règlement pourra être réalisé en ligne, directement depuis le portable et de façon sécurisée grâce à la solution de Linkinfarm. Les règlements peuvent être soit effectués comptant soit étalés, en deux, trois ou six mensualités. Cette facilité de paiement va régler les problèmes de trésorerie de bon nombre d’agriculteurs et d’entrepreneurs. Le projet a été lancé il y a trois ans et la société créée par quatre associés en avril 2017. L’ouverture du site a eu lieu en juillet 2018 et 700 comptes ont déjà été créés depuis, avec plus de 250 ETA référencées. La demande est donc forte et le système répond à un vrai besoin. Actuellement, le site est accessible sur tous les supports (ordinateur, tablette et portable) et 2019 verra le lancement d’une application. « Linkinfarm propose une alternative aux
Cuma et permet aux agriculteurs de voir plus sereinement l’avenir. En effet, sur les dix dernières années les coûts des matériels ont augmenté de plus de 30 % car ils sont de plus en plus évolués et équipés de nouvelles technologies. Et cela ne va pas s’arrêter là », comme le précise Philippe Fournier, l’un des associés qui connaît bien le sujet puisqu’il a travaillé plus de quinze ans pour un gros constructeur de machines agricoles. Selon lui, « il sera donc de plus en plus pertinent de raisonner chaque investissement et chaque renouvellement de machine en se posant systématiquement les bonnes questions. Quelle surface dois-je réaliser chaque année avec cette machine ? Quel est mon coût de revient ? En d’autres termes, combien me coûte chaque passage en comptant le carburant, mes heures, et la dépréciation de mes machines ? Ne serait-il pas plus pertinent de faire faire tels ou tels travaux à une ETA ? Est-ce que je prévois d’essayer de nouvelles cultures ou de nouvelles techniques culturales dans les années à venir ? Bref, autant de questions qu’un chef d’entreprise doit se poser dans le cadre de nouveaux investissements. Grâce à Linkinfarm, de véritables réductions de charges et des gains de temps sont maintenant possibles et accessibles aux agriculteurs depuis leur téléphone portable ! »
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FONGICIDES COLZA
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Ne pas baisser la garde face au sclérotinia Face à une sole implantée en colza qui s’annonce en baisse, la protection fongique ne doit pas être négligée. Contre le sclérotinia mais aussi les maladies secondaires, la protection reste de mise.
L
e sclérotinia reste le problème fongique numéro 1 en colza. Sur le 1,4 million d’hectares emblavés en colza l’an dernier, 1,1 à 1,2 a été traité contre ce champignon. « Les traitements contre le sclérotinia », chiffre Eneko représentent 85 % du marché Barthaburu, responsable marketing colza chez BASF. « Cette dernière campagne a été plutôt saine car sèche après la floraison », note Franck Duroueix, responsable évaluation intrants chez Terres Inovia. Pas question, pour autant de faire d’impasse de traitement. Car si l’expression du sclérotinia est peu fréquente, elle est très nuisible. « La maladie ne s’exprime qu’entre une à trois fois tous les dix ans, mais elle peut faire perdre jusqu’à 50 % de perte de rendement », souligne le spécialiste. Le traitement préventif est d’autant plus nécessaire que les sclérotes de ce champignon sont, elles, quasi systématiquement présentes dans les parcelles et que quand les symptômes sont visibles, les dégâts sont déjà faits. La protection fongicide contre le sclérotinia permet également d’éviter au colza d’être touché par les maladies secondaires. Entre la fréquence aléatoire de l’expression de la maladie et l’impossibilité d’agir en curatif, il faut voir son traitement fongicide comme une assurance. « C’est la garantie que sa culture soit protégée l’année où le risque sclérotinia pourrait mettre à mal le rendement », estime Bertrand Boulet, chef marché grandes cultures chez Belchim. L’utilisation d’un phytosanitaire est d’autant plus nécessaire que les outils agronomiques présentent peu d’efficacité face à cette maladie. Le désherbage des céréales doit permettre de se débarrasser des moutardes, qui sont des plantes réservoirs.
Bien cibler le stade G1 Le stade G1, à la chute des premiers pétales, constitue la période clé pour intervenir. Attention, cette date peut varier d’une parcelle à l’autre et selon les variétés. En général, un seul traitement suffit s’il est bien
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positionné. Trois familles chimiques – SDHI, triazoles, strobilurines – permettent de lutter contre le sclérotinia. « Les SDHI restent le moteur de l’efficacité contre le scélorotinia », précise Eneko Barthaburu. Si le risque est élevé, on partira sur du Boscalid en association ou encore Haregi, Propulse, Pictor pro ou Filan SC. Quand le risque est moins élevé et la rotation plus longue, Propulse, Filan, Efilor suffisent. On peut aussi miser sur un produit de biocontrôle (Ballad de DuPont, Rhapsody de Bayer, Polyversum de De Sangosse) plus une demidose de fongicide. En majorité, un seul traitement suffit. « Un deuxième traitement peut être nécessaire dans certains cas particuliers, par exemple sur façade normande où la fin de cycle est longue et humide, précise Franck Duroueix. Sinon ce traitement ne sera rentabilisé qu’en cas de forte pression oïdium, alternaria ou mycosphaerella. » Entre 20 et 25 % des parcelles reçoivent un deuxième traitement, surtout pour prévenir les maladies secondaires. Dans toutes les stratégies, il faut privilégier les associations de familles et ne pas utiliser plus d’une SDHI par campagne, toujours en association avec une molécule au mode d’action efficace et complémentaire, afin d’enrayer les risques de résistances à la famille des SDHI, déjà détectées dans un tiers des parcelles où des prélèvements ont été faits. « Il existe des érosions d’efficacité, bien plus rares, mais la recommandation de n’utiliser qu’une SDHI et systématiquement associée, semble avoir stabilisé le phénomène et on n’a pas d’absence de solution », constate Franck Duroueix. Il faut aussi surveiller que n’apparaissent pas des résistances aux strobilurines.
Explorer d’autres pistes de lutte Il existe encore peu de variétés efficacement résistantes au sclérotinia. « Il semblerait que ce soit une voie travaillée par les sélectionneurs », reconnaît Franck
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FONGICIDES COLZA
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Duroueix. Même chose pour les outils d’aide à la décision qui contribuent à anticiper le risque sclérotinia suffisamment tôt. Un autre moyen de lutte passe par le biocontrôle, qui permet de diminuer la dose en phytosanitaire. « L’alliance du biocontrôle avec une demi-dose de fongicide, comme avec Rhapsody, est une formule d’avenir pour réduire l’utilisation des phytosanitaires tout en sécurisant la protection de sa culture », souligne Étienne Delerue, chef marché fongicides céréales et colza chez Bayer. Une autre stratégie en biocontrôle consiste à intervenir bien en amont pour réduire les sclérotes restant dans la parcelle. Ainsi Contans WG, développé par Belchim puis repris par Bayer, est à base de Coniothyrinium minitans, un champignon qui se nourrit des sclérotes. Ce traitement, s’il est bien homogène sur toute la parcelle et appliqué pendant plusieurs années, a montré son efficacité pour réduire la pression. Mais il a un coût et cette approche en amont de la culture concernée n’est pas encore entrée dans les habitudes en grandes cultures, comme cela peut l’être en cultures légumières.
Ne pas négliger les autres maladies Si le sclérotinia reste le problème fongique numéro 1, « il faut suivre aussi les maladies secondaires pour ajuster sa stratégie de protection », recommande Franck Duroueix. Contre l’oïdium, principalement virulent dans le Sud, on privilégiera un traitement avec du prothioconazole. En cas d’alternaria, une deuxième application se fera avec une triazole ou une strobilurine à dose modulée. La cylindrosporiose est une maladie en réémergence en Normandie, en Picardie et en Lorraine. Il faut choisir une protection contre le sclérotinia à base de triazole qui agira aussi contre la cylindrosporiose. La mycosphaerella revient en force dans l’Ouest et le Centre et peut avoir une nuisibilité conséquente. Une triazole, seule ou associée, est recommandée. Une réintervention sera nécessaire en année humide. Face au phoma, il existe des variétés résistantes efficaces. Mais il faut un suivi rigoureux pour détecter tout risque de contournement de cette résistance. Cécile Julien
NOUVEAUTÉS Rhapsody associe biocontrôle et fongicide Bayer lance Rhapsody, une association d’un produit de biocontrôle issu du Bacillus
subtilis QST713 avec une demi-dose de Propulse. Le Bacillus subtilis QST713 est une bactérie naturellement présente dans les sols, qui produit des composants agissant sur les champignons. Efficace sur de nombreuses cultures, ce bacillus permet, sur les colzas, de contenir le sclérotinia, tandis que le Propulse® assure une efficacité sur les maladies secondaires.
Haregi, la nouvelle SDHI de Belchim Issue de la recherche ISK, l’un de ses actionnaires, Belchim annonce l’arrivée d’une nouvelle SDHI, l’isofetamide. Sous le nom commercial d’Haregi, elle est homologuée à 0,8 l/ha et son utilisation est recommandée à 0,4 l/ha en association avec une triazole et/ou une strobilurine. « Haregi, utilisé en
stade G1, donne des résultats très réguliers et très efficaces, explique Bertrand Boulet, chef marché grandes cultures chez Belchim. L’isofétamide présente une structure moléculaire
flexible. Cette particularité lui permet d’être moins exposée à une éventuelle dérive de sensibilité. »
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Quelle stratégie pour les colzas mal démarrés ?
Haregi (AMM 2180703) 400 g/l isofétamide, formulation SC. H411. P273. P391. P501. Marque déposée d’Ishihara Sangyo Kaisha (ISK) Ltd, Japon. Détenteur homologation : Belchim Crop Protection NV/SA. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi, voir l’étiquette ou www.phytodata.com. Distribué : Belchim Crop Protection, 69380 Lissieu. Agrément NC00838 Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Dec.18
Quelle surface en colza pour la prochaine campagne ? La question se pose car, dans beaucoup de zones, le colza n’a pu être semé par manque d’eau. Ailleurs il a peiné à démarrer, avec de grandes disparités de densité, des attaques d’altises ou de limaces. « Il n’y a eu que 1,1 million d’hectares semés au lieu de 1,4/1,5 d’habitude », chiffre Bertrand Boulet, chef marché grandes cultures chez Belchim. Pour ces colzas mal démarrés, il ne faut pas faire d’impasse de traitement. Certains envisagent des stratégies économes, « avec une demi-dose de Propulse, du trébuconazole en pleine dose », conseille Franck Duroueix, responsable évaluation des intrants chez Terres Inovia, et misent sur la faculté de la culture à compenser durant l’hiver. D’autres préfèrent protéger le potentiel de rendement. « Avec moins de surfaces, les prix seront probablement au rendez-vous, espère Étienne Delerue, chef marché fongicides céréales et colza chez Bayer. Autant bien protéger ses colzas pour leur donner toutes les chances. »
Retard d’obtention de l’AMM pour BASF BASF annonce une nouvelle solution fongicide pour 2020 à base de Boscalit et d’une strobilurine F500 « très performante sur sclérotinia et avec des effets intéressants sur les autres maladies, donc un gain de rendement important » annonce Eneko Barthaburu, responsable marketing colza chez BASF.
haregi
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La sage décision contre le sclérotinia • INNOVATION : nouvelle molécule isofétamide et SDHI de dernière génération • SÉCURITÉ : régularité des résultats, structure moléculaire flexible • EFFICACITÉ de haut niveau
Application au stade G1 chute des premiers pétales
BBCH 50
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0,4 l/ha en association
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SYNGENTA
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Proposer des tournesols toujours plus performants Avec un ambitieux plan d’investissements, en hausse de 50 % sur cinq ans, Syngenta affirme son leadership sur la culture du tournesol, en proposant des variétés toujours plus performantes et intégrant les caractères de tolérance aux principales problématiques émergentes (orobanche, mildiou, verticillium).
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ulture rentable, culture clé dans la rotation, culture d’innovation, le tournesol est promis à un bel avenir. Son huile est la quatrième huile la plus consommée à travers le monde. Pour se différencier des bassins de production russe et ukrainien, la France a fait très tôt le choix de spécialiser sa production de tournesol vers une spécialité à haute valeur ajoutée : l’huile de tournesol oléique. La demande en huile oléique est en constante progression avec +4 % par an sur les cinq dernières années. « De par ses propriétés antioxydantes et sa haute teneur en acide gras mono-insaturés, l’huile de tournesol oléique est de plus en plus recherchée par les industriels soucieux de substituer les usages à base d’huile de palme » explique Sylvain Lascabettes, responsable marketing oléagineux pour Syngenta France. Pour accompagner ce développement du marché de l’huile, Syngenta muscle ses innovations en proposant une offre variétale toujours plus
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innovante et proche des besoins des producteurs, par des variétés toujours plus performantes, plus adaptées à la diversité des attentes et des contextes de production. Le premier axe de sélection de ces nouvelles variétés reste le rendement, base de la rentabilité de la culture et de sa stabilité. Le rendement doit s’accompagner d’une teneur suffisante en huile, cruciale pour le marché alimentaire. « Chaque point d’huile supplémentaire est valorisé par le collecteur », rappelle Sylvain Lascabettes.
prédictive pour gagner en précision dans la sélection. En parallèle, l’accent sera mis sur la découverte de nouveaux caractères d’intérêt. Pour ces futures variétés, le groupe mise également sur une « traits factory », un site dédié à l’introgression de caractères d’intérêt, la résistance aux maladies par exemple, sur des lignées élites par des techniques de sélection conventionnelles pour gagner en efficacité et en temps. Une pépinière en continu permettra d’assurer plusieurs cycles de sélection tout au long de l’année.
Des nouveaux outils au service de la sélection
Enrichir son fonds génétique
Syngenta donne un nouvel élan à sa création variétale autour de cinq axes de travail, afin de réduire la durée de sélection et d’introduire de nouveaux caractères d’intérêt. Le premier est la valorisation des outils de marquage moléculaire, pour accroître l’efficacité de la recherche agronomique. La sélection s’articule aussi autour de la recherche
Pour étendre les possibilités de création de nouvelles variétés, Syngenta n’a eu de cesse d’enrichir son fonds génétique depuis le premier programme de recherche en tournesol en 1986. De grandes étapes ont été franchies avec l’acquisition de la génétique Koipesol en 1998 et celle de Monsanto en 2009. Une nouvelle étape a eu lieu avec l’acquisition récente du semencier argentin Nidera Semillas, qui dispose d’une importante plateforme de recherche, travaillant sur les caractères de tolérance aux maladies et aux herbicides. Ce rachat élargit les ressources génétiques de Syngenta sur différents caractères d’intérêt, dont la résistance au verticillium et les tolérances aux herbicides. « Nous en attendons des innovations variétales intéressantes sur le potentiel rendement et tolérance aux maladies », envisage Sylvain Lascabettes. Cécile Julien
> Sylvain Lascabettes - Syngenta
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Stimulation Stimulation de de la croissance la croissance et et Stimulation de la croissance et du du développement développement du du système système duracinaire. développement du système racinaire. racinaire. Augmentation Augmentation de de la la Augmentation de la biodisponibilité biodisponibilité des des éléments éléments biodisponibilité des éléments présents présents dans dans le sol le sol : : présents dans le sol : l’azote, l’azote, lesles oligo-éléments oligo-éléments et et l’azote, les oligo-éléments et en en particulier particulier le phosphore. le phosphore. en particulier le phosphore.
Témoin Témoin sanssans fertilisation fertilisation starter starter Témoin sans fertilisation starter
ENGRAIS ENGRAIS STARTER STARTER MICRO-GRANULÉS MICRO-GRANULÉS AVEC AVEC MICRO-ORGANISME MICRO-ORGANISME NATUREL NATUREL E4CDX2** E4CDX2** ENGRAIS STARTER MICRO-GRANULÉS AVEC MICRO-ORGANISME NATUREL E4CDX2**
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ENGRAIS ENGRAIS STARTER STARTER GRANULÉS GRANULÉS AVEC AVEC TECHNOLOGIE TECHNOLOGIE « RETARD » « RETARD » DMPP DMPP ENGRAIS STARTER GRANULÉS ETAVEC MICRO-ORGANISME ET MICRO-ORGANISME NATUREL NATUREL E4CDX2** E4CDX2** TECHNOLOGIE « RETARD » DMPP ET MICRO-ORGANISME NATUREL E4CDX2**
AD’VERT Conseil - COMPO EXPERT France S.A.S. – RCS Nanterre Tél.41 0105 4149 0545 49– 45 – 12/2017 - © Photos : shutterstock AD’VERT Conseil - COMPO EXPERT France S.A.S. – RCS Nanterre 753 753 702 702 315 -315 Tél.-01 12/2017 - © Photos : shutterstock
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BIOSTIMULANTS
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Les biostimulants optimisent le potentiel de rendement Bien connus en cultures spécialisées, les biostimulants se développent en grandes cultures. Aux différents stades-clés de la croissance des plantes, ils lui apportent de quoi surmonter les stress et exprimer pleinement leur potentiel de production.
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i engrais, ni phytosanitaires, les biostimulants ont pourtant toute leur place sur les marchés des intrants. Leur but est d’optimiser les facteurs physiologiques qui jouent sur l’expression du rendement. En agissant sur le développement racinaire et sur les interactions racines-sol, ils améliorent l’efficacité d’absorption des nutriments et augmentent leur biodisponibilité. Ceci permet aux cultures de mieux tolérer les stress abiotiques (sécheresse, chaleur…), « donc de mieux exprimer leur potentiel génétique, y compris les mauvaises années », estime Aude Colette, responsable marketing chez Sumi Agro. « La plus grande résistance et la meilleure absorption des nutriments bénéficient au rendement et à la qualité des produits », complète Laurent Largant, de l’Afaïa, le syndicat professionnel des acteurs de la filière supports de culture, amendements et engrais organiques et biostimulants. Derrière ce but commun de permettre aux cultures de mieux se développer, se cachent des produits aux origines diverses, mais, à ce jour, toutes organiques : extraits d’algues, microorganismes, substances humiques et fulviques. Ces origines naturelles rendent les biostimulants utilisables en agriculture conventionnelle comme biologique. « Cependant, il ne faut pas opposer les biostimulants et les produits phytosanitaires mais bien combiner les deux pour garder les performances et répondre aux exigences sociétales, précise Alexander Vatelot, directeur marketing d’Arysta, le leader de ce marché. Pour schématiser, les biostimulants représentent une autre voie d’aide au résultat, en termes de quantité comme de qualité. » Le marché des biostimulants est en pleine expansion. L’Afaïa avance une croissance de 10 % par an. Plus connus en cultures spécialisées, ils se
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développent en grandes cultures. « Un million six cent mille hectares ont reçu des biostimulants sur la campagne 2016-2017, chiffre Alexander Vatelot, 12 % des exploitations en grandes cultures, qui représentent 15 % des surfaces, en utilisent, soit une hausse de 40 % depuis 2012. Le marché pourrait être multiplié par 4 en 5 ans. » Près de 20 % des agriculteurs en utilisent, autant se disent prêts à le faire.
Aux stades-clés La composition variée des biostimulants leur permet d’apporter des bénéfices à différentes phases-clés du développement des cultures. Ceux à effet starter sont apportés combinés avec d’autres fertilisants, en microgranulés ou en enrobage de semences. « Le biostimulant ne remplace pas un apport de nutriments mais aide les plantes à mieux les valoriser », précise Jessica Da Costa, responsable marketing Compo Expert. C’est une assurance. Même au cours d’une année avec des conditions difficiles, la combinaison engrais et biostimulant sécurise le rendement. » Et de donner l’exemple du NovaTec Duo qui combine un engrais retard à base de DMPP (24.10 ou 10.30) avec le biostimulant E4CDX2. « Il s’agit d’une bactérie, appelée Bacillus amyloliquefaciens, qui produit des hormones améliorant la croissance racinaire, poursuit Jessica Da Costa. Ce Bacillus a aussi l’intérêt de rendre biodisponible les nutriments, par exemple le phosphore en cas de pH élevé. » Même objectif de stimulation de la rhizosphère pour Explorer d’Olmix, ce qui permet d’augmenter l’absorption de l’azote, du phosphore et des micronutriments. Certains biostimulants sont apportés en pulvérisation foliaire, comme GoActiv d’Arysta. « Ses molécules,
extraites d’algues, améliorent la photosynthèse et l’absorption des nutriments. C’est surtout en cas de stress que le produit exprime pleinement son intérêt, avec un gain de 4 % de rendement en blé comme en maïs », explique Alexander Vatelot. Basfolia Kelp, de Compo Expert, a les deux applications possibles, au semis avec un fertilisant liquide starter, ou en foliaire, au stade 4 à 6 feuilles, pour augmenter l’enracinement. Pour aider les cultures, Sumi Agro a ciblé un autre moment-clé, celui du désherbage avec le stress que cela occasionne sur les plantes. « Avec ses acides aminés libres d’origine végétale, Kaishi booste les plantes et améliore leur développement, notamment dans ces jeunes stades », souligne Aude Colette. Les biostimulants peuvent aussi agir à long terme, par exemple en améliorant la microflore du sol, surtout dans les zones où il y a peu d’apport de matières organiques. Neosol, d’Olmix, en stimulant l’activité biologique du sol, améliore la dégradation des matières organiques, la porosité et sa fertilité à moyen terme. Pour répondre aux attentes de ce marché en plein développement, les entreprises innovent. Les premiers biostimulants sont issus des algues mais on continue de découvrir de nouvelles propriétés aux ressources halieutiques, de même qu’aux champignons du sol. « Par la purification et la concentration des principes actifs, on va vers une nouvelle génération de produits combinant différents modes d’action », prévoit Alexander Vatelot.
Une législation encore floue Le marché des biostimulants est en pleine croissance mais son contexte réglementaire reste flou et fragmenté. En France, chaque
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BIEN BIEN PLUS PLUS QU‘UNE QU‘UNE STATION STATION MÉTÉO, MÉTÉO, BIEN PLUS QU‘UNE STATION MÉTÉO, biostimulant peut être mis sur le marché en respectant les normes françaises et/ou européennes (NFU/CE) relatives aux engrais s’il est vendu en mélange. Il peut aussi entrer dans une démarche de demande d’autorisation de mise en marché (AMM), sous diverses dénominations, telles que : préparations microbiennes, substances humiques, stimulateurs de croissance et développement. « Le processus d’AMM, même s’il est long et coûteux, permet une clarification de l’offre et une garantie d’efficacité pour les utilisateurs, de régularité des informations, de fiabilité des résultats », souligne Laurent Largant. C’est dans ce but que Sumi a fait homologuer, l’an dernier, les seize produits de sa gamme Seipro. « Ils étaient auparavant commercialisés sous NFU, explique Aude Colette. L’homologation apporte aux utilisateurs la garantie de leurs compositions et de leurs effets. »
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C’est au niveau communautaire que les choses se compliquent en l’absence de législation européenne. « Il n’y a pas encore de norme générique à tous les pays européens », regrette Laurent Largant. La reconnaissance mutuelle des produits autorisés dans un autre pays est complexe. La France, leader sur les innovations en biostimulants, pousse à une réglementation européenne avec des AMM et une facilitation des reconnaissances mutuelles. « Cela crédibiliserait ce marché et accompagnerait son développement », estime Jérôme Alix, responsable de la gamme grandes cultures chez Olmix. Les biostimulants devraient être intégrés dans une future réglementation européenne harmonisée, à l’horizon 2020-2022. Cécile Julien
NOUVEAUTÉS Olmix décline Algomel pour le maïs et les céréales Issus de la technologie Seatech, pour extraire les matières actives des algues rouges, les produits Algomel favorisent l’enracinement et optimisent la nutrition. Algomel ZnMn est à apporter sur maïs, au stade 5 à 6 feuilles, pour aider les plantes à franchir le stress du sevrage. Les extraits d’algues sont complétés par des acides aminés et des minéraux essentiels (Zn, Mn et S pour le maïs, Cu et Mn pour les céréales). Pour les céréales à paille, Algomel Mn-Cu permet un bon redémarrage de la végétation au printemps. Olmix affiche un gain de rendement de 4,5 % sur maïs grain avec Algomel Zn-Mn.
Arysta, des nouveautés en traitement de semence pour 2020 Arysta prévoit pour l’année prochaine des biostimulants en traitements de semences pour maïs, tournesol et céréales. « Ces biostimulants vont augmenter
la croissance du système racinaire, donc influencer la vitesse et l’homogénéité de la levée, explique Alexander Vatelot, directeur marketing d’Arysta. Dans un contexte de retrait de certaines solutions comme les néonicotinoïdes, les biostimulants peuvent contribuer à une réduction de la phase de sensibilité de certaines cultures. »
12informations 12 informations en temps en temps réelles réelles et alertes et alertes personnalisables personnalisables informations enàjours temps réelles et alertes personnalisables Prévision 12Prévision météo météo à 14 14 jours géolocalisée géolocalisée à la parcelle à la parcelle météo à 14 àjours géolocalisée à la/ parcelle OAD Prévision OAD pression pression maladies maladies 5 jours à5 jours / 40 /cultures 40 cultures 100/ 100 maladies maladies pression maladies à 5/jours cultures /au 100 maladies OAD OAD OAD pulvérisation pulvérisation à 48h à 48h / 1280 1280 PPP/PPP /40 Traiter / Traiter au bon bon moment moment OAD pulvérisation à 48h / 1280 PPP / Traiter au bon moment
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MOTEUR
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Les tracteurs prennent le train Aux côtés des chenillards bien identifiés chez Case IH, Fendt et John Deere, la monte de chenilles est une alternative proposée sur un nombre croissant de références en grosse puissance.
Case IH
> La gamme de tracteurs à chenilles Quadtrac s’enrichit de trois modèles dotés d’une transmission à variation continue. Les Quadtrac CVX Drive développent une puissance maxi de 525 ch, 558 ch et 613 ch (Doc Case IH)
D
ans le courant de l’été, Michelin annonçait le rachat de l’entreprise canadienne Camso, leader mondial des chenilles pour tracteurs agricoles et autres engins de chantier. De quoi marquer son empreinte dans un segment jusque-là ignoré par le manufacturier. En 2013, Michelin avait commandité une étude à l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, pointant, sur moissonneusebatteuse, les avantages de ses pneus Ultraflex IF 900 gonflés à 1,4 bar, comparativement à des chenilles à trois galets en 760 mm. Oui mais voilà : les constructeurs sont toujours plus nombreux à proposer des
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chenilles sur leurs matériels les plus puissants et les plus lourds, tracteurs et moissonneuses-batteuses en tête. Le marché de la chenille pour matériels agricoles progresse ainsi au rythme d’environ 10% par an.
Tous les concepts en un (constructeur) Camso est notamment fournisseur de John Deere. Le fabricant de chenilles avait été sollicité lors de la conception des tracteurs articulés 9RX à quatre chenilles, une série dévoilée à l’Agritechnica 2015 et comptant quatre modèles d’une puissance maxi comprise entre 517 ch et 670 ch. Avec le 9RX, John Deere comblait pouvait
enfin rivaliser avec le Quadtrac de Case IH et s’adjugeait au passage une spécificité unique sur le marché, celle de disposer à son catalogue de tous les concepts existants en matière de forte puissance, du tracteur standard à roues inégales (7R, 8R) au tracteur articulé à quatre chenilles (9RX), en passant par le modèle à deux trains de chenilles (8RT, 9RT) et l’articulé à roues (9R), non commercialisé en France. Au 9RX se vantant d’afficher + 20 % en diamètre des roues motrices et en longueur de chenilles, ainsi qu’une transmission assurée par 8 plots au lieu de 6, Case IH a réagi en proposant le Quadtrac en version CVX. Les Quadtrac 470 CVX, 500 CVX et 540 CVX sont les premiers
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tracteurs à chenilles à recevoir une transmission à variation continue tandis que le 540 CVX et ses 613 ch de puissance maxi est le plus puissant des tracteurs dotés de ce type de transmission, toutes marques et tous concepts confondus.
Des chenillards en mode Vario La variation continue : c’est l’un changements opérés par Fendt sur les ex-Challenger. En ce qui concerne la série la plus puissante, à savoir les 1100 MT, les quatre modèles sont la copie conforme des ex-MT800E Challenger à moteur AgcoPower 16,8 l et transmission Powershift 16F/4R, développant 492 ch, 536 ch, 592 ch et 646 ch. En ce qui concerne les 900 Vario MT (trois modèles de 380 ch, 405 ch ch et 431 ch., Fendt a redéfini le cahier des charges à plusieurs endroits, à commencer par l’adoption de la variation continue VarioDrive DR quand les ex-MT700 E Challenger étaient dotés d’une Powershift. La transmission à répartition de puissance hydrostatique-mécanique disponible sur le Fendt 1000 Vario se retrouve
ainsi sur le Fendt 900 Vario MT sous forme d’unités hydrauliques plus grandes, avec toujours deux moteurs hydrauliques indépendants. Le moteur hydraulique 2 est automatiquement découplé aux vitesses supérieures, pour un meilleur rendement sur route, les 40 km/h étant atteints au régime moteur de 1550 tr/min. Le Fendt 900 Vario MT intègre un concept de suspension à quatre éléments : siège conducteur suspendu, suspension de cabine en deux points, suspension de chenilles primaire SmartRide et train de chenilles revisité à suspension ConstantGrip. La suspension de cabine repose des amortisseurs à tampons en caoutchouc à l’avant et des ressorts hélicoïdaux à amortisseur de chocs intégré à l’arrière, avec un débattement de 98 mm. Le SmartRide assure la suspension entre le support principal des trains de chenilles et le châssis, avec un débattement supérieur de 260 mm et un angle d’oscillation de 11°. La suspension pendulaire ConstantGrip permet aux trois galets de roulement centraux de s’adapter aux contours du sol, avec à la clé une répartition plus régulière du poids sur toute la surface de la bande de roulement.
Version semi-chenillée La suspension, c’est l’un des caractéristiques du Claas Axion 900 Terra Trac, la version semi-chenillée de l’Axion 900, les tracteurs conventionnels les plus puissants de la marque comptant cinq modèles d’une puissance comprise entre 325 ch et 445 ch. Héritées des moissonneuses-batteuses Lexion, les chenilles plates Terra Trac ont la particularité d’être suspendues, ce qui, combiné à l’essieu avant lui aussi suspendu, permet d’optimiser le confort de conduite de l’Axion 900, sur route comme au champ. New Holland adopte de son côté des chenilles triangulaires sur son T8 SmartTrax, lui aussi semi-chenillé en version triangulaire. Un concept que des équipementiers spécialisés sont susceptibles de greffer sur les ponts avant et arrière de tracteurs à roues, non sans engendrer un surcoût significatif à l’investissement. La greffe a aussi pour effet d’alourdir les tracteurs... tout en diminuant la pression au sol du fait de la surface d’empreinte. Raphaël Lecocq
Le télégonflage ne se dégonfle pas Aux côtés des chenilles, le télégonflage constitue une alternative pour adapter la pression aux variations de vitesse et/ou de vitesse. Une technologie adoptée par Fendt depuis de nombreuses années, motivé par la présence d’un compresseur attaché au freinage pneumatique. Plus récemment, Claas a fait l’acquisition avec R&M Landtechniksysteme, une entreprise allemande spécialisée. Michelin a aussi fait son marché en Allemagne, en acquérant PTG. Il est aussi devenu le propriétaire de Téléflow, une entreprise française pionnière en matière de télégonflage, à usage militaire et agricole.
Fendt
> La série Fendt 900 Vario MT à transmission continue, chenilles et cabine suspendues compte trois modèles de 380 ch, 405 ch ch et 431 ch. La série Fendt 1100 MT à transmission Powershift compte quatre modèles d’une puissance comprise entre 492 ch et 646 ch (Doc Fendt)
Claas
> L’Axion 900 en version Terra Trac, avec des chenilles plates Terra Trac, qui se distinguent vdes chenilles triangulaires par leur suspension et leur empreinte au sol (Doc Claas)
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MOTEUR
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Mitsubishi L200, 40 ans, toujours vaillant ! Une sacré gaillard ce Mitsubishi L200 ! Il a beau avoir 40 ans au compteur, il démontre que la valeur attend parfois le nombre des années. Il est plus puissant et plus costaud que jamais et affiche toujours des capacités de franchissement impressionnantes.
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> Proposé en version cabine approfondie et double cabine, Le L200 de cinquième génération mesure 5,20 mètres de long.
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ette année-là, le Mirage 2000 effectuait son premier vol, Valéry Giscard d’Estaing était président de la République, Plastic Bertrand lançait « Ça plane pour moi », Claude François disparaissait et Lætitia Casta voyait le jour. 1978, c’est aussi l’année de naissance du Mitsubishi Forte. Forte ? Oui, c’est le nom de naissance du pick-up de Mitsubishi, plus connu sous l’appellation L200. C’est d’ailleurs une habitude, ces changements de noms chez Mitsubishi. Au fil de son histoire, ce pick-up s’est ainsi appelé Dodge D-50, Plymouth Arrow
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Truck ou Mighty Max sur le marché américain. Il endossa plus tard le nom de Strada mais aussi de Triton, nom qu’il porte encore sur sa terre de naissance qu’est la Thaïlande. Chez nous, c’est L200, c’est plus simple. Et il est bien né ce L200. « La première année, il s’est vendu à 45 000 exemplaires, puis ses ventes ont grimpé en flèche pour atteindre plus de 100 000 unités l’année suivante», explique un responsable de la marque. Les années passent et se ressemblent. Entre 1985 et 1987, ce pick-up s’écoule chaque année à quelque 130 000 unités. Aujourd’hui,
c’est le Mitsubishi L200 de cinquième génération qui circule sur nos routes et séduit toujours autant : plus de 340 000 de ces nouveaux modèles ont été commercialisés dans le monde. Au total, depuis 1978, ce sont 4,5 millions L200 qui ont été produits…
Plus léger Lors de son apparition en 2015, la cinquième génération affiche de vraies évolutions. Le constructeur parle même de rupture technologique. Elle est incarnée par la conception même du L200, ses motorisations, ses boîtes
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> Le premier Mitsubishi L200 est sans grand rapport avec le modèle d’aujourd’hui. Mais il plaît et rencontre un succès commercial immédiat.
de vitesses et ses capacités. Prenons quelques exemples. Le moteur est en aluminium. Il était auparavant en fonte. Le gain de poids est de 30 kilos. La caisse est réalisée en acier haute résistance. C’est léger et très résistant. Au bilan, le poids du l’engin est contenu. « Le plus lourd de tous pèse 1875 kilos » explique le constructeur. Bien plus léger que les concurrents. Côté mécanique, le L200 accueille un moteur 2,4 litres turbo Diesel Common Rail développant 154 ou 181 chevaux. Ce bloc est couplé à une boîte de vitesses manuelle à six rapports ou à une boîte automatique à cinq rapports. Le L200 est proposé avec cinq niveaux de finition. Inform Clim, Invite, Intense, Instyle BVM et Instyle BVA.
Vrai franchisseur Le Mitsubishi L200 est équipé de la transmission intégrale permanente Super Select, avec contrôle électronique de motricité via une molette. Cette transmission intégrale Super Select II permet au conducteur de choisir la loi de transfert la plus appropriée au terrain et aux conditions de conduite. Il est possible de passer de deux à quatre
roues motrices sans s’arrêter (en-dessous de 100 km/h). L’avantage du Super Select tient dans son mode « 4H » transmission intégrale permanente. Toujours rare sur le segment, surtout avec une gamme de rapports courts, il peut être utilisé à n’importe quelle vitesse et sur n’importe quelle surface. Le Super Select II augmente l’adhérence quand la benne est vide. Il comprend un verrouillage de différentiel central mais contrôle aussi la distribution de couple sur les trains avant et arrière en mode 4H. Un verrouillage de différentiel arrière est aussi disponible en option. A l’essai, le L200 est convaincant. Bien sûr, c’est un mastodonte, qui préfère les grands espaces aux ruelles et rues encombrées. Une fois le gabarit intégré, il est facile à conduire. La boîte mécanique est agréable, même si les rapports se montrent longs ; la boîte automatique est sans reproche, elle est même parfaitement adaptée à ce type de véhicule. Au démarrage et sur les relances, le moteur grogne toujours un peu. Sur la route, c’est royal. En toutterrain, le L200 apporte ce qu’on lui demande. De la puissance et de l’aisance… Richard Pizzol
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> Le L200 est doté d’une transmission intégrale permanente. En tout-terrain, ce pick-up sait se montrer d’une agilité assez bluffante.
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GUIDE DES INNOVATIONS 2019
Machinisme AGRICONSULT www.agriconsult.fr
Le convoyeur à bande que le marché attendait
Ce design bien pensé rend le BTI non seulement plus fiable dans son fonctionnement mais également beaucoup plus simple à installer et à entretenir que tout autre convoyeur à bande. En effet, ses sections modulaires permettent une adaptabilité dans toutes les configurations, intérieures ou extérieures. Avec BTI, Agriconsult propose une machine complète regroupant efficacité énergétique, convoyage de grain écologique, faible émission de poussière et sans débordement.
Ce nouveau concept prouve que même dans les métiers de l’agriculture, qui peuvent paraître basiques, la technologie prend et prendra de plus en plus de place.
Le trieur optique
Avec l’ambition de proposer le meilleur convoyeur au monde, Agriconsult a lancé une étude exhaustive du marché. Des experts ainsi que des clients ont été consultés sur ce qu’ils estimaient manquer dans les convoyeurs à bande concurrents. Ainsi Agriconsult peut fièrement présenter la gamme BTI, qui se décline en trois modèles et six débits standards (40 à 150 t/h). Développé sous les normes ISO, ce sont les détails qui comptent. Par exemple, les rouleaux individuels ajustables avec repère visuel et leur grande largeur, combinés à des rouleaux de retour auto-centreurs, assurent un fonctionnement parfaitement rectiligne, quel que soit le sens de marche. De plus, la large plage de réglage de tension (que ce soit par l’ajustement du rouleau de pied ou par lestage) évite de revulcaniser la bande lorsqu’elle s’est étirée avec le temps.
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La combinaison de caméras couleur/monochrome/infrarouge couplées à un système d’éclairage par LED à haute performance permet aux cartes électroniques d’acquisition de données de définir des défauts de produit jusqu’à 0,13 mm. Et pour conclure le tri, des éjecteurs pneumatiques au pas de 4,5 mm assurent une sélection accrue tout en minimisant la consommation en air comprimé. Bien entendu, l’ergonomie du poste de travail a été développée pour faciliter l’utilisation. En effet, un écran tactile de 400 mm doté d’un logiciel sous environnement Windows et d’une interface intuitive en français permet à l’utilisateur une exploitation simple et efficace. Ce système intègre également un process d’autodiagnostic avec archivage des données, et en cas de besoin d’assistance technique, une télémaintenance peut être assurée à distance par les ingénieurs développeurs. Comme le Smartsort est un concept modulaire allant jusqu’à cinq canaux, son évolution de capacité peut se faire simplement sans devoir modifier la structure ou le process de gestion.
AGRIFAC www.agrifac.fr
Le Condor Endurance II prend son envol Chaque gouttelette doit s’appliquer au bon endroit et au bon moment. Tel est l’objectif que s’est fixé Agrifac pour son appareil de 8 000 litres, baptisé Condor Endurance II, qui associe le principe de pulvérisation ciblée buse à buse DynamicDosePlus et l’injection directe SmartDosePlus. Le StrictSprayPlus utilise des buses pilotées électriquement à pulsations qui peuvent moduler l’application de produit sur la largeur de rampe (de 24 à 55 mètres) et aussi tenir compte
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INNOVATIONS 2019 des courbes. Ce pack optimise les performances de l’appareil jusqu’à 18 km/h à une fréquence de 100 Hz et permet de réduire considérablement la quantité de produit pulvérisée. Couplé aux performances du châssis Stabilo Plus articulé, le StrictHeightPlus contrôle, quant à lui, la hauteur de rampe en utilisant des capteurs tridirectionnels, et l’AICPlus emploie des caméras intelligentes permettant d’accompagner le conducteur dans ses décisions et ses interventions phytosanitaires. Il surveille notamment l’état sanitaire et la croissance de la culture. Conforta blement installé dans une cabine suspendue, le conducteur dispose d’un accoudoir et d’un joystick en forme de feuille épurés, synthétisant les principales fonctions de pulvérisation, de rampe et l’avancement par impulsions. Un écran unique de 17 pouces globalise à la fois toute la partie pulvérisation et le guidage. Le chauffeur peut charger les cartes d’application et visualiser l’environnement en 3D. Animé par un moteur Cummins de 400 chevaux, cet appareil peut atteindre 60 km/h où la législation le permet. Grâce à ses quatre pneumatiques de 2,30 mètres, l’empreinte au sol et la stabilité sont améliorées, sans nuire au rayon de braquage. Les voies disponibles sur cet appareil sont de 190-290/260-360 et 360-460 cm et la garde au sol atteint 140 cm.
MACHINISME
ter les graines enfouies. Avec la nécessité de s’engager dans une démarche écoresponsable en réduisant l’utilisation des pesticides, elle revient sur le devant de la scène. C’est pourquoi Agrisem a lancé la TurboMulch de 6,2 à 8,6 mètres, associée soit à un rouleau cutter soit à deux rangées de coutres à disques (brevetées) au profil cannelé de 400 mm de diamètre et dotées d’un réglage hydraulique. Celles-ci ont pour mission d’accroître la fragmentation des pailles et, comme les cinq rangées de dents (760 mm de longueur et 16 mm de diamètre) qui leur succèdent, de participer à la destruction des pontes de limaces par la lumière. L’angle des dents peut être ajusté hydrauliquement depuis la cabine. Les deux dernières rangées peuvent être réglées indépendamment afin d’accentuer l’agressivité du travail. Chaque section est indépendante et montée sur parallélogramme. L’utilisation des roues de contrôle frontales permet un bon maintien de la machine quelle que soit la largeur. L’utilisateur de cette herse pourra par ailleurs l’associer à une trémie frontale compartimentée DSF pour semer différentes espèces à différents dosages en même temps. Les semis des couverts seront donc rapides et particulièrement économiques.
AMAZONE www.amazone.fr
Les pulvérisateurs UX 01 Super gagnent en confort
la cabine du tracteur. Il permet aussi d’autres fonctions telles que le rinçage de rampe, le nettoyage par circulation en cas de dépôts importants ou une dilution définie pour un mélange ultérieur de cuve dans le champ. Ce pack emploie une vanne de refoulement sept voies. Un nouvel essieu directeur avec angle de braquage de 28 degrés maximum est proposé avec la rampe SuperL2 de 27 à 40 mètres. Pour la commande de rampe, il est possible d’utiliser, d’une part, le repliage électrohydraulique Profi-1 associé au suivi automatique de rampe DistanceControl ou DistanceControl Plus, d’autre part, la nouvelle commande active de rampe ContourControl, dotée de l’amortissement actif d’oscillations Swing Stop. La rampe Super-L2, associée à la commande de rampe ContourControl, dispose par ailleurs du nouveau pliage Flex.
ARBOS FRANCE www.arbos.com
Arbos Blaster : Pulvérisateur tracté avec système de suspension de roue indépendant, piste de roue réglable et châssis articulé
AGRISEM www.agrisem.com/fr
La herse Turbomulch pour les faux semis
Capable d’intervenir rapidement et économiquement après récolte, la herse étrille favorise une levée rapide des adventices tout en réduisant la population de limaces. Souvent employée deux fois, avant un désherbage chimique ou mécanique plus agressif, elle permet de stimuler la levée des stocks de mauvaises herses en surface, jusqu’à 3 cm de profondeur et sans risque de faire remon-
La nouvelle génération de pulvérisateurs traînés UX 01 d’Amazone se décline dans des capacités de 4 200, 5 200 et 6 200 litres et est reconnaissable à son capot gris à l’avant, étanche à la poussière et à l’humidité, protégeant notamment le tableau de commande SmartCenter, le nouveau bac incorporateur de 60 litres avec une force d’aspiration maximale de 200 l/min et le couvercle servant de table de préparation une fois ouvert. Une buse incorporatrice supplémentaire permet d’incorporer les produits sous forme de poudre et de granulés. La protection du côté droit cache un grand casier supplémentaire de 240 litres doté d’une tablette amovible. Le pack Confort emploie le boîtier TwinTerminal 3.0 (tactile en version Confort Plus), avec arrêt automatique de remplissage pour l’aspiration. Le remplissage sous pression est proposé en option. Le nettoyage est entièrement automatique et piloté depuis
Le pulvérisateur tracté Blaster d’Arbos utilise un châssis articulé, dont l’axe de rotation, au lieu d’être sur le timon comme sur la plupart des pulvérisateurs traînés du marché, est placé près de l’essieu arrière, lui-même proche de la rampe. Deux capteurs de direction situés sur l’anneau de remorquage et sur le centre de rotation de l’axe permettent de diriger directement l’essieu au moyen de deux vérins hydrauliques. Grâce à la direction « assistée » de cet essieu et à l’ajustement hydraulique de la voie à celle du tracteur, les roues du pulvérisateur peuvent suivre strictement celles du tracteur, lors des changements de direction et des demi-tours en bout de champ. Grâce à l’angle de braquage de l’essieu du pulvérisateur (28 degrés), le rayon de braquage est inférieur à 4 mètres. La liaison de la rampe à l’essieu et non au reste du pulvérisateur apporte un triple avantage : un meilleur contrôle de la rampe, toujours parallèle à l’axe des roues du pulvérisateur, un traitement à pleine largeur au plus près
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INNOVATIONS 2019 du bout du champ grâce au retardement du virage de la rampe par rapport à celui du tracteur, une réduction au minimum des accélérations et décélérations respectivement à l’extérieur et à l’intérieur de la courbe peu de temps avant et après le demitour. La vitesse d’avancement des buses ainsi que la quantité de produits distribuée restent constantes sur toute la largeur de travail. Grâce à la suspension indépendante de chaque roue, et au choix possible de l’écartement des buses de 25 cm ou 50 cm, il est aussi possible de traiter avec les buses plus près du sol. Avec ces différentes solutions technologiques combinées sur ce pulvérisateur tracté, Arbos concilie productivité et efficacité, respect des cultures, homogénéité des doses et réduction des dérives.
BERTHOUD RENT
MACHINISME un technicien Berthoud) pour vérifier l’état de l’appareil, effectuer son entretien, sa maintenance, afin de garantir le fonction nement optimal du pulvérisateur. Ceci est sans surcoût pour l’opérateur. Il est possible également d’ajuster et de moduler les loyers en fonction de l’activité réelle de l’appareil. Ce service Berthoud Rent offre ainsi une réelle flexibilité en termes d’usage et de financement des appareils de pulvérisation.
BONNEL
CARUELLE NICOLAS www.caruelle-nicolas.com
Lancement d’une nouvelle génération de pulvérisateurs traînés grande culture : la série « M »
www.bonnel-sa.com/fr
Le MC désormais en version semi-portée
www.berthoud.com
Berthoud Rent - Offre de location longue durée
Le service Berthoud Rent est un service de location longue durée auquel est associé un service de suivi, de contrôle et de maintenance de l’appareil directement chez l’utilisateur afin qu’il soit toujours en possession d’un appareil bien entretenu, bien réglé et au fonctionnement à l’optimum de son efficacité. C’est une solution « tout compris », de la livraison à la restitution de l’appareil en passant par l’entretien régulier du pulvérisateur. Ce service garantit à l’utilisateur final d’avoir un seul et même interlocuteur pour étudier et mettre en place la location : du montage du dossier de location à la reprise du pulvérisateur. L’originalité du service Berthoud Rent est de proposer la prise en charge des pièces d’usure (buses incluses) dans le contrat et deux visites annuelles (visites effectuées par le concessionnaire et
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Entièrement redessiné en 2016, le déchaumeur à dents MC de Bonnel a d’abord été proposé en version portée et est cette année décliné en versions semi-portées de 6,3, 7,2 et 8,1 mètres. Il s’agit d’un appareil polyvalent, armé désormais de quatre rangées de dents, elles-mêmes espacées de 22,5 cm sur la largeur et capables d’intervenir dans de grandes quantités de résidus. L’espacement des dents sur la longueur est de 80 cm, sauf pour la dernière rangée qui est positionnée derrière l’essieu de transport et permet d’effacer les traces des roues de transport (de dimensions 420/70R20). Le MC-SP4 est proposé en version standard avec des dents double spire (carré de 35 ou 40 mm), en version SB à dents droites rigides et dotées de sécurités boulon ou en non-stop mécanique avec dents carrées de type chisel. Différents types de rouleaux sont proposés, de profil tube, Pack ou Uni-Pack et associés à des peignes de nivellement réglables par des manivelles. Le contrôle de la profondeur de travail est assuré, quant à lui, par des cales et par les roues de jauge situées à l’avant du châssis. En option, des roues supplémentaires positionnées à l’arrière du châssis permettent de travail sans rouleau et d’effectuer un travail d’hivernage des parcelles. Le MC-SP4 s’attelle au tracteur par un attelage oscillant à chape de catégorie III. Ses quatre vérins de repliage sont équipés de clapets et ne nécessitent par conséquent pas de verrouillage mécanique au transport.
À partir de novembre, les deux marques Caruelle et Seguip vont présenter une nouvelle génération de pulvérisateurs traînés grande culture de 350 litres et 470 litres : la série « M ». Complètement repensée pour répondre aux besoins des agriculteurs, cette gamme est équipée d’une électronique Müller avec nouvelle architecture Isobus, de tuyaux de fluides renforcés (40 bars), de nouveaux flexibles au standard DIN, d’une nouvelle connectique avec étanchéité éprouvée et d’un nouveau coloris avec une peinture garantie pour 1 500 heures au brouillard salin. Performante, la série « M » sera couplée en haut de gamme avec le système Pulseco, qui offre un contrôle instantané de la taille idéale des gouttelettes. Une fois celle-ci choisie, le système maintient cette taille quelle que soit la vitesse de travail en utilisant la même buse de pulvérisation.
L’automoteur à rampe avant le plus compact du marché : APX ou Nymphéos Vision
Le dernier-né de chez Caruelle est nommé APX. Chez Seguip, il prend l’appellation Nymphéos. Il intègre de très nombreuses nouvelles fonctionnalités et atouts exclusifs : la vision panoramique à champ élargi sur route, il est compact, performant, etc. Il intègre un champ de vision panoramique
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avec une sécurité pour la conduite inégalée sans angle mort. Son gabarit hors-tout, compact, est idéal pour les manœuvres et les déplacements. Sa rampe trois bras exclusive très compacte a été conçue pour offrir un grand dégagement d’accès à la cabine. La mise en œuvre est simplifiée et le confort à bord n’est pas oublié avec des coffres de rangement. Un support de bras d’aspiration, un pack d’éclairage, une nouvelle poignée de commande ergonomique, et le système Pulseco de contrôle instantané de la taille des gouttelettes (l’utilisateur choisit la taille idéale des gouttelettes, et le système maintient cette taille quelle que soit la vitesse de travail et en utilisant la même buse de pulvérisation) complètent l’offre.
CASE IH www.caseih.com
Exploitez 100 % du potentiel de votre Axial Flow
en fonction de la charge de récolte dans le convoyeur. Dans sa version la plus complète s’ajoute la surveillance de la qualité du grain qui emploie des caméras et capteurs de pression de la grille. Pour améliorer le battage et la séparation, six cornières de transport de rotor accélèrent ou ralentissement la récolte dans la cage du rotor de façon manuelle ou automatique. Si la motorisation n’évolue pas par rapport aux précédentes Axial Flow série 240, la nouvelle transmission à variation continue dispose désormais de deux modes (Champ et Route) et d’une commande de gamme deux vitesses. Le groupe hydrostatique est renforcé, le blocage de différentiel remplace la précédente pédale mécanique par un bouton électrique monté sur le plancher, tandis que le disque externe des freins est remplacé par un frein interne à refroidis sement à bain d’huile. Orientables en option, les convoyeurs gagnent en capacité de relevage, jusqu’à 6,1 tonnes, afin de lever des accessoires de plus en plus lourds.
Les Tucano à l’assaut des coteaux
CLAAS www.claas.fr
Nouvelles coupes à tapis Convio et Convio Flex
Que vous soyez un pilote averti ou non, l’AFS Harvest Command vous permet de profiter des pleines capacités des nouvelles Axial Flow série 250 et de réussir votre récolte sans stress. Seize capteurs surveillent la machine en continu et ajustent sept paramètres différents pour maximiser ses performances. Via le terminal AFS Pro 700, ce système d’automatisation est adapté aux récoltes de blé, colza, maïs et soja et permet de choisir l’une des quatre stratégies de récolte (performance, rendement fixe, rendement maximum ou qualité du grain) pour que l’Automatic Crop Setting, dans sa version de base, règle la vitesse du ventilateur et le jeu des contre-rotors. En version Feedrate Control, la vitesse d’avancement se gère en plus automatiquement
fication de la pression des vérins reliant le lamier de coupe au châssis. Les rabatteurs Flip Over avec doigts en plastique, entraînés hydrauliquement avec régulation automatique permettent de travailler plus près du sol qu’une coupe classique. Ils évitent tout risque d’enroulement de la matière autour des barres porte-dents. Claas fournit également des scies latérales démontables sans outil et des vis d’alimentation supérieures ajustables de 425 mm de diamètre. Le rôle est d’accompagner et de canaliser la matière vers le convoyeur.
Proposées pour la saison 2019, les nouvelles coupes à tapis Convio et Convio Flex sont équipées de trois tapis particulièrement plats afin de limiter la chute de la récolte au sol par gravité et de l’accompagner parfaitement vers le convoyeur. Leur vitesse de rotation est proportionnelle à l’avancement, bien qu’elle puisse être changée manuellement. Le suivi du sol est assuré par le système Auto Contour. Proposées dans un premier temps dans des largeurs de 10,8 et 12,3 mètres, elles se déclinent dans deux versions, une rigide pour les céréales et le colza et une seconde flexible, plus polyvalente et adaptée aux cultures versées. Dans ce cas, il suffit de passer en mode Flex via un bouton en cabine pour diminuer la hauteur de coupe. À la différence de la version rigide, son tablier de coupe et sa scie flexible présentent un débattement de 225 mm de haut en bas (soit 90 mm positifs et 135 mm négatifs). Le degré de flexibilité est assuré en cabine, par la simple modi-
En répondant aux dernières normes antipollution Stage V grâce à un filtre à particules automatiquement régénéré, les nouvelles Tucano font le plein d’équipements, imitant encore un peu plus leurs grandes sœurs Lexion. Le Cebis Touch couleur tactile séduit par son ergonomie, tout comme l’accès aux réglages principaux (batteur, vents, radio, commande Bluetooth…) et la possibilité de gérer certaines fonctions via le joystick Cmotion. En option, le système Montana compense des dévers de 16 à 18 % maximum selon les modèles et est associé à une boîte de vitesses mécanique à deux rapports avec un mode de traction renforcé. Un blocage de différentiel de l’essieu avant est activable depuis le nouvel accoudoir. Le système d’aide à la conduite Auto Crop Flow contrôle automatiquement le flux de récolte grâce à un réseau de capteurs de rotation des courroies. En cas de surcharge, un message apparaît sur le Cebis et, si elle est trop importante, la machine peut aller jusqu’à stopper la coupe pour éviter les bourrages. Le système Auto Slope ajuste les vents et l’ouverture des grilles en fonction du dévers. De même, le Dynamic Power gère économiquement sa puissance en fonction de la charge. Côté pratique, ces machines bénéficient de nouveaux rangements pour loger la caisse à outils, le tuyau d’air, la pompe à graisse mais aussi des pièces de rechange et un bidon lave-mains. Lors de l’arrêt de la vis à grain, une demi-lune activée par un vérin à gaz l’étanchéifie et évite de perdre du grain à la fin de la vidange ou au repliage. La trémie évolue également sur les deux plus grosses hybrides pour atteindre une capacité de 11 000 litres. On retrouve enfin l’aspirateur de poussière des Lexion sur le convoyeur et un quantimètre mesure la quantité des retours.
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INNOVATIONS 2019 Des chenilles pour les Jaguar
Pour la première fois, Claas dote ses ensileuses de chenilles suspendues en option. Grâce à l’utilisation de chenilles de 635 mm sur sa Jaguar 960 Terra Trac, le constructeur allemand double la surface de contact au sol par rapport à des pneumatiques de 800 mm de largeur et atteint 1,3 m2. Dans cette démarche agronomique de limiter l’impact du poids de la machine et d’améliorer sa motricité sur sols meubles, Claas adjoint un télégonflage de série sur l’essieu arrière. À la différence des Lexion Terra Trac, la Jaguar Terra Trac peut même relever la roue avant de son train chenillé de +10 degrés vers le haut et -13 degrés vers le bas pour passer encore mieux sur sols meubles et éviter la confection de bourrelets qui ont tendance à freiner la machine. La Jaguar Terra Trac conserve un gabarit routier intéressant, limité à 3,5 mètres et peut atteindre 40 km/h dans les pays où la législation le permet. L’aspect agronomique grandit avec des largeurs de chenilles supérieures, proposées de 735 et 890 mm. En rallongeant le châssis d’un mètre pour greffer ces chenilles, Claas améliore également l’accès à l’éclateur du côté droit.
MACHINISME et un confort accru, les chargeurs télescopiques Dieci dotés de la nouvelle cabine dessinée par Giugiaro Design gagnent en qualité perçue. Un an après son apparition, elle est greffée sur les nouveaux Agri Plus 42.7 et 40.9, des modèles motorisés par un quatre-cylindres Kubota de 4,4 litres délivrant 138 chevaux (153 chevaux max.) et conforme aux normes antipollution T4F grâce à un système SCR et à un catalyseur d’oxydation diesel. Respectivement, ils présentent une capacité de levage de 4,2 et 4 tonnes et une hauteur de levage maximale de 6,9 et 8,9 mètres. Ils bénéficient en outre d’une suspension hydraulique, d’une garde au sol de 360 mm et d’un rayon de braquage de 3,75 mètres, leur conférant une grande aisance sur les exploitations et aux champs. De base, le constructeur italien les chausse de pneumatiques de dimensions 460/60R24.
ECO MULCH www.eco-mulch.com
GYRAX www.gyrax.fr
Sécurité maximale au transport
Gyrax sécurise le transport des balles rondes grâce à un système de barrières latérales. Primé par un Innov Space 2018, ce nouveau système a fait l’objet d’un dépôt de brevet. Il permet de maintenir le chargement au transport et donc de minimiser les risques d’accident sur route et aux champs. Pas besoin de monter sur le chargement pour sangler les balles, il suffit d’agir sur les vérins hydrauliques afin de comprimer les deux cadres mobiles sur le chargement. Ils sont télescopiques, ce qui permet de monter le dispositif sur les nouveaux plateaux avec rallonges coulissantes. Ainsi, il devient possible de faire varier la longueur du plateau sans se dispenser de cette sécurité.
Gaïa : le couteau suisse HORSCH www.horsch.com
La simplicité sans compromis avec le Leeb 4 AX DIECI www.dieci.com
Les Agri Plus montent en gamme Le choix de matériaux Soft Touch inspirés de l’automobile, avec une douceur tactile et une rigidité structurelle, apporte un aspect qualitatif et réduit considérablement les vibrations du mobilier tout en améliorant l’isolation thermique et l’insonorisation des Agri Plus de Dieci. Grâce à des plastiques moussés, un écran couleur avec molette de sélection des paramètres près du joystick
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Une poutre centrale de 7,2 mètres et dix parallélogrammes sur lesquels on peut interchanger rapidement différents outils : voici le concept du Gaïa d’Eco Mulch. Un astucieux outil qui n’est, au premier abord, pas qu’une simple bineuse, puisqu’en plus de s’armer d’éléments de binage faciles à démonter, il peut sarcler, défaner thermiquement mais aussi semer grâce à des éléments de semis à disques ou à socs, des herses étrilles et, une fois associé à une trémie frontale, il permet d’incorporer de l’engrais dans le rang. Cet outil est en cours de développement et se destine principalement aux exploitants en agriculture biologique mais il pourra séduire nombre d’agriculteurs conventionnels et même des entrepreneurs en quête d’outils de désherbage mécanique polyvalents.
Horsch redéfinit l’entrée de gamme de ses pulvérisateurs traînés avec un modèle unique, le Leeb 4 AX doté d’une cuve polyéthylène de 3 800 litres. S’il va à l’essentiel et se dispense d’une circulation continue pour contenir son prix et ainsi séduire une nouvelle clientèle, le constructeur allemand n’en oublie pas ses fondamentaux : le confort d’utilisation et un bon suivi du sol. Placée
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à l’avant, la seconde cuve d’eau claire est dédiée au rinçage et affiche une capacité de 400 litres. La rampe est de même construction que sur les modèles LT mais ne permet une largeur de travail que de 18 à 30 mètres. L’espacement des buses est de 50 cm contre 25 cm sur les LT et GS. Horsch propose un porte-buses simple, triple ou quintuple. Le pilotage actif BoomControl fait appel à deux ou quatre capteurs ultrasons. Il permet à la rampe de garder une distance faible avec le sol et de suivre ses irrégularités. Le poste de remplissage est épuré et se résume à deux vannes multivoies. On peut ainsi commander l’aspiration et le refoulement. Le pulvérisateur est équipé d’une pompe piston membrane d’un débit de 270 l/min ou de 400 l/min. Dès sa conception, la flèche a été pensée pour être soit fixe, soit suiveuse et peut être inversée pour être attelée en position haute ou basse. La voie est variable de 1,5 à 2,25 mètres mais pas hydrauli quement comme sur les gammes supérieures. De grands pneumatiques de dimensions 480/80R42 peuvent être montés. Enfin, le pulvérisateur traîné Horsch Leeb 4 AX est piloté par l’Isobus du tracteur ou grâce à un terminal d’origine Müller Elektronik et au joystick associé. Apte à couper ses sections via le GPS ou à moduler sa dose, il est d’ores et déjà disponible à la vente, pour une livraison annoncée dès le mois d’avril 2019.
née aux trois trémies, cette option permet par exemple de semer des féveroles sur la première rangée de disques à une profondeur de 7 cm, en association avec du colza et de l’engrais sur la seconde rangée à 3 cm de profondeur. Cela permet également de limiter le risque d’interférence de la culture associée avec le développement de la culture principale.
Des évolutions sur les semoirs Avatar
S’appuyant sur le succès des TM320 et TM320S, JCB a lancé la TM420, une machine aux performances accrues. Sans évoluer par sa taille et son empattement, la TM420 se veut aussi maniable que ses petites sœurs, mais avec des capacités de levage accrues. Dotée d’une pompe Load Sensing de 160 l/min, elle soulève 4 100 kg et peut lever jusqu’à 5,40 mètres. Son quatre-cylindres JCB EcoMax de 4,8 litres, 145 chevaux et 560 Nm de couple emploie un SCR mais se dispense de filtre à particules. La transmission full Powershift JCB passe ses rapports en mode manuel ou automatiquement avec la fonction Lock Up. Le verrouillage automatique du convertisseur de couple, avec 6 tonnes de force d’arrachement, offre une prise directe économe en énergie à partir de la deuxième vitesse, lui conférant de bonnes capacités lorsqu’elle gravit un tas d’ensilage, et sur la route à 40 km/h. Posée sur deux ponts Max-Trac avec différentiels à glissement limité, cette chargeuse se distingue par son châssis renforcé et l’utilisation de bagues d’articulation redimensionnées en bronze graphité pour accroître leur longévité et allonger l’intervalle de graissage à 500 heures. Pratique, cela correspond à l’intervalle d’entretien pour le moteur (audelà de l’entretien initial après 100 heures d’utilisation) et pour l’arbre de transmission des quatre roues motrices. Un ventilateur hydraulique réversible manuellement ou automatiquement élimine la poussière et les débris du système de refroidissement toutes les 15 ou 30 minutes et Michelin propose ses pneumatiques BibLoad de 26 pouces, utiles lorsque la machine passe beaucoup de son temps sur des surfaces dures.
Lancés il y a un an, les semoirs de semis direct Horsch Avatar 3 et 4 SD profitent d’une trémie qui a été abaissée de 38 cm, à 2,86 mètres de hauteur contre 3,24 auparavant. Le remplissage s’avère plus facile, notamment avec certains chargeurs limités en capacité. Autre évolution sur ces deux appareils, la trémie séparée en trois compartiments sous pression avec trois vrais doseurs distincts permet de semer des couverts de plus en plus diversifiés ou de localiser l’engrais au semis. Les trois cuves présentent une contenance respective de 2 200, 1 200 et 400 litres, soit 3 800 litres au total. Enfin, Horsch autorise sur ces deux appareils, comme sur les modèles de 6 et 8 mètres, le semis de deux espèces différentes sur les deux rangées d’éléments semeurs. La profondeur de semis peut être réglée de manière distincte sur les deux rangées, selon le type de semence. Combi-
JOHN DEERE www.johndeere.fr
Nouvelles ensileuses automotrices série 9000
JCB www.jcb.com
Des capacités accrues pour la TM420
Fort du succès de la série 8000, John Deere présente quatre nouveaux modèles d’ensileuses automotrices d’une puissance de 625 à 970 chevaux. Équipée des dernières techno logies en matière d’ensilage, la série 9000 permettra aux agriculteurs d’augmenter leur productivité de 10 % tout en abaissant leur consommation de carburant de 10 % également par rapport aux machines haut de gamme actuelles de la marque (à puissance équivalente). Concernant la qualité de l’ensilage du maïs, la série 9000 éclate les grains avec une intensité 10 % plus élevée. Ces performances exceptionnelles ont été vérifiées lors de divers tests sur le terrain réalisés par John Deere, mais aussi par des instituts de recherches indépendants reconnus. Les principales innovations de ces machines sont les suivantes : double échappement, moteur Liebherr V12 de 24,2 litres pour la 9700, la 9800 et la 9900, nouveau concept HarvestMotion de John Deere qui augmente le rendement et permet des économies de carburant inégalées dans le secteur, transmission renforcée et châssis amélioré, nouvel éclateur XStream (incluant un système de contrôle de la température intégré et de lubrification par huile (et non par graisse) sous pression d’air des roulements). Les tests rigoureux de DLG dans les champs de maïs à haut rendement du nord de l’Italie et en Allemagne ont montré que la nouvelle ensileuse automotrice John Deere 9800 offrait des performances et une efficacité largement supérieure à ses devancières.
CommandPRO pour tous les tracteurs de la série 6R
Le levier multifonction CommandPRO de John Deere est désormais disponible pour les petits
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INNOVATIONS 2019 et moyens châssis de la série 6R. Ces modèles sont également équipés de la nouvelle console CommandCenter 4200, qui propose les six fonctions Isobus certifiées AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation). De plus, tous les modèles de la série 6R d’une puissance supérieure à 130 chevaux répondent désormais aux normes d’émissions Stage V. Lancés fin 2016, les modèles phares 6230R et 6250R de Mannheim, équipés du levier multifonction CommandPRO qui offre plus d’ergonomie et de polyvalence, définissent de nouveaux standards pour les tracteurs John Deere. Un simple mouvement suffit pour atteindre la vitesse maximale, et onze boutons programmables sont disponibles pour gérer les fonctions telles que la prise de force, le relevage, les distributeurs auxiliaires, les commandes AutoTrac, etc. Parfaitement fonctionnel, le levier multifonction CommandPRO permet de contrôler le tracteur de la vitesse maximale à l’arrêt complet d’un simple mouvement de la main. Les vitesses les plus lentes (entre 0 et 2 km/h) s’obtiennent grâce à la fonction de commande de gamme rampante. Le levier multifonction et les pédales peuvent être utilisés simultanément. L’installation d’un levier multifonction Isobus externe n’est plus nécessaire car le conducteur peut commander en parallèle le tracteur et les fonctions Isobus. CommandPRO sera disponible sur les tracteurs de la série 6R en association avec la boîte AutoPowr de John Deere. CommandPRO peut être commandé avec CommandCenter 4600 ou avec la nouvelle console CommandCenter 4200.
MACHINISME position. Le nouveau XCollect est disponible en trois largeurs de travail : 600-3 (8 rangs, 6 mètres) 750-3 (10 rangs, 7,50 mètres) et 900-3 (12 rangs, 9 mètres). La particularité du XCollect est la séparation des fonctions de coupe et de transport en deux processus dif férents. Krone a porté une attention particulière à la qualité d’éclatement et a fait évoluer son éclateur OptiMaxx, passant de 250 à 305 mm de diamètre sur cette machine. Selon l’application, il est équipé de 125/150 dents pour des longueurs de coupe moyennes à longues ou de 150/175 dents pour des longueurs de coupe courtes à moyennes. Le différentiel de vitesse entre les rouleaux est de 30 % en standard et jusqu’à 50 %, ce qui aura naturellement une incidence sur la qualité du grain. Des capteurs de température permettront en outre de surveiller l’état des roulements des rouleaux. Ainsi armée, la Big X 1180 pourra avaler jusqu’à 100 kg de matière par seconde. Autres points forts, les intervalles de maintenance sont de 1 000 heures et la cabine Cab Lift pouvant s’élever au-dessus de maïs hauts est proposée en option.
KUHN www.kuhn.fr
Merge Maxx 950
KRONE www.krone.fr
Encore plus de puissance !
Encore plus forte que la Big X 1100 qu’elle remplace, la nouvelle ensileuse Big X 1180 culmine désormais à 1 156 chevaux. Positionnée au-dessus des 680, 780 et 880 dont elle reprend le design, cette nouvelle machine s’offre les services d’un bloc V12 Liebherr de 24,24 litres, soit le même moteur employé sur les plus puissantes John Deere série 9000 récemment lancées. Tous les modèles Big X sont dotés du système de post-traitement des gaz d’échappement SCR et sont conformes avec les normes antipollution Stage V ou Tier 4 Final. Il sera possible de leur associer un bec à maïs EasyCollect ou le nouveau XCollect armé de disques capables d’éclater les cannes au sol pour accélérer leur décom-
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L’andaineur à tapis Merge Maxx 950 de Kuhn est la machine idéale pour les entrepreneurs de travaux agricoles et les Cuma qui travaillent sur des chantiers importants, tributaires de chaînes de récolte performantes et bien organisées. Avec sa largeur de ramassage adaptable jusqu’à 9,50 mètres, cet andaineur peut râteler jusqu’à 20 voire 30 mètres de fourrage. Grâce à la dépose d’andains uniformes, les machines de récolte suivantes peuvent travailler à une vitesse élevée et gagner jusqu’à 3 km/h, selon les conditions. Le Merge Maxx 950 est également caractérisé par une polyvalence exceptionnelle, tant dans les modes de dépose que dans la reprise de tout type de fourrage, léger ou lourd, dense ou épars, court ou long (prairies temporaires ou permanentes, paille ou céréales immatures, méteil, foin…). Il est notamment préconisé dans les fourrages fragiles pour récolter toute la valeur nutritive des feuilles de légumineuses. Quel est le principe de fonctionnement des andaineurs à tapis ? Le fourrage n’est pas déplacé au ras du sol mais soulevé par les pick-up. Les avantages sont moins de pertes par effritement des feuilles et potentiellement moins de terre et de pierres dans le fourrage.
Maxima 3 TI E En plus d’un nouvel élément Maxima 3, les nouveaux châssis télescopiques indexables, en version 8 ou 8/9 rangs, offrent un maximum de polyvalence avec une seule machine pour semer à différents écartements. L’élément Maxima 3 électrique facilite les réglages et garantit une très haute précision de semis jusqu’à 10 km/h.
La plus grande polyvalence Ces semoirs de haute précision permettent d’implanter les cultures en rangs à des intervalles de 37,5, 45, 50, 55, 60, 65, 70, 75 et 80 cm (80 cm pour le modèle TiM 8/9 uniquement). Ils constituent une machine unique, réglable hydrauliquement, qui sème aisément du maïs, du tournesol, des pois, des haricots, du colza ou du soja. Le changement de culture s’opère en un temps record de moins d’une demi-heure avec la garantie de ne jamais rouler sur la ligne de semis, quel que soit l’écartement choisi puisque les roues du semoir s’indexent automatiquement avec les éléments semeurs. Un nouvel élément semeur électrique Les Maxima 3 Ti E et TiM E sont des machines à entraînement électrique permettant le réglage de la population de semis depuis la cabine. L’entraînement électrique procure également un gain de précision au semis en évitant le patinage des roues d’entraînement du semoir lié aux conditions de sols. La coupure de rangs par GPS est ainsi simplifiée et s’opère par l’arrêt du moteur sur chaque rang, de manière très réactive et sans perte de graine. Ceci assure une économie de semence non négligeable. L’entretien de la machine est également réduit, avec moins de graissage en saison et moins de pièces d’usure.
Centramix 100 % électrique La nouvelle gamme de mélangeuses à poste fixe Kuhn Centramix et sa multitude de configurations répondent à toutes les situations, que ce soit en installation de méthanisation ou d’affouragement.
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Large choix de volumes et de configurations - De 4 à 30 m3, les éleveurs trouveront le modèle adapté aux produits à mélanger et à la place disponible réservée à l’installation. - De la simple goulotte de déchargement jusqu’aux tapis de distribution les plus longs (jusqu’à 10 mètres), la gamme Centramix s’adapte à toutes les situations. - Disposant d’un châssis indépendant livré prêt à être chevillé au sol, les modèles Centramix garantissent une précision dans la pesée des composants du mélange. Solution complète clefs en mains - Les Centramix comprennent la mélangeuse stationnaire, la motorisation électrique adaptée au profil du mélange (22,5 à 110 kW) ainsi que l’armoire électrique contenant le variateur de fréquence et l’automate de programmation avec logiciel intégré. - L’automate propose plusieurs modes de gestion pour les mélanges et les incorporations journalières : manuel, en utilisant directement le pavé tactile de la machine, automatique avec la programmation des tâches et le contrôle à distance en utilisant un logiciel déjà présent dans l’installation. Centramix 100 % électrique - L’ensemble des fonctions périphériques de la nouvelle gamme Centramix sont également pilotées électriquement : vérins de porte de déchargement, contre-couteaux… - Le coût d’utilisation de la gamme Centramix est le plus faible du marché.
Boom-Assist : une rampe toujours à la bonne hauteur Pour aller plus loin dans la précision, Kuhn propose également les systèmes d’assistance à la hauteur de rampe Boom-Assist dans le but de conserver toujours une hauteur optimale de la rampe par rapport aux variations de sol du parcellaire, mais aussi pour conserver une hauteur optimale de la pulvérisation par rapport à la cible. Le but est tout simplement de limiter la dérive par une hauteur de rampe trop haute. Les systèmes BoomAssist sont équipés de la technologie Hybride permettant aux sondes à ultrason de lire en permanence la végétation et le sol et ainsi de détecter les accidents de végétation et de les différencier d’une réelle variation au niveau du sol.
Prolander Kuhn innove avec le cultivateur à dents Prolander. Il s’adapte à différents travaux, du déchaumage superficiel (deuxième passage) à la reprise de labour, en passant par la préparation de lit de semence. Cette polyvalence est due à la présence d’une dent vibrante en S de 70x12, munie d’un soc droit de 60 mm de large ou d’une patte-d’oie de 180 mm. La lame de nivellement avant permet d’aplanir le labour avant le passage des dents.
Oceanis 2
Le pulvérisateur traîné Oceanis 2 est conçu pour apporter un haut niveau de précision et de sécurité à l’opérateur. Sa capacité, jusqu’à 7 700 litres, associée à une rampe jusqu’à 48 mètres en aluminium permet d’atteindre un haut niveau de productivité. En plus d’un fort débit de chantier, Kuhn apporte plus de précision et de sécurité d’utilisation avec de nombreuses innovations. Multispray : jusqu’à 9 fois moins de recouvrement ! Le système de pulvérisation à porte-buses électrique Multispray permet de couper chaque buse automatiquement par GPS. Le chevauchement est alors largement réduit, pour économiser toujours plus de produit. Le changement de buse est également automatique. En fonction de la vitesse d’avancement et de la dose à pulvériser, l’Oceanis 2 activera automatiquement la ou les buses nécessaires pour assurer une excellente qualité de pulvérisation.
Les trois bénéfices du Prolander : 1) Capacité de passage accrue en déchaumage superficiel et préparation Avec ses cinq rangées de dents et un passage de dent tous les 15,5 cm, le Prolander offre le plus grand dégagement du marché. C’est la machine parfaite pour éviter tout bourrage en présence de résidus de culture et de garantir une homogénéité de travail sur toute la largeur de l’outil. 2) Un gain de temps et une adaptation rapide aux conditions de travail Le Prolander est le seul cultivateur de sa catégorie à proposer un réglage hydraulique en continu de la profondeur de travail depuis le poste de conduite. Cette innovation apporte un confort et une rapidité d’exécution incomparables. 3) Un choix simple de rouleaux - Le double rouleau U de 600 mm de diamètre est polyvalent sur tous les types de sol. Il offre un très bon rappui grâce au contact terre-terre permis par le profil U et grâce à son écartement de 12,9 cm. - Le double rouleau Tube-barre crantée de 400/320 mm de diamètre et sa herse de nivellement offrent un émiettement optimal en terres lourdes et sont idéaux en préparation de lit de semence.
Smart Ploughing
L’innovation Smart Ploughing consiste à lever automatiquement et individuellement chaque corps de la charrue grâce à un système totalement intégré à l’age. Pour plus de confort et de précision, le relevage des corps est associé à une réception GPS. La géolocalisation de la charrue automatise les sorties et les entrées de raies afin d’obtenir un travail homogène et répétable, quelles que soient les conditions de travail et la forme de la parcelle. Ce Section Control, breveté par Kuhn, représente une véritable avancée, qui a été primée d’une médaille d’argent au palmarès de l’Innovation de l’Agritechnica 2017. Amélioration de la qualité de travail Le dispositif Smart Ploughing offre un travail homogène sur l’ensemble de la parcelle avec une sortie franche et rapide de chaque corps afin de supprimer « l’effet Z » en fourrière. Les recouvrements en bout de champ sont réduits au minimum, ce qui améliore l’enfouis sement des résidus et diminue le tassement en fourrière. Confort de travail démultiplié La création d’une limite franche et non accidentée entre les longueurs labourées et la fourrière non travaillée atténue fortement les chocs et ballottements lors des passages en fourrière. L’automatisation de la levée, couplée au GPS, facilite le labour. Le chauffeur peut donc se concentrer exclusivement sur la conduite. Gain de temps et rentabilité accrue La réduction du nombre de passages en fourrière est bénéfique tout au long de l’implantation de la culture puisqu’il n’y a plus besoin de niveler ni de réduire sa vitesse en bout de champ. En outre, la prise en main facilitée de la charrue permet aux chauffeurs les moins expérimentés de réaliser un travail de qualité.
KVERNELAND www.kverneland.fr
Avec l’iXtrack T4, Kverneland passe à la gamme supérieure Grand frère du T3 présenté lors de l’Agritechnica 2017, le pulvérisateur iXtrack T4 en reprend la conception monopoutre cen-
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INNOVATIONS 2019 trale en acier plié/riveté et offre une capacité supérieure de 3 400, 4 000 ou 4 600 litres. Il bénéficie d’une rampe acier de type HSS à trois bras de 27 à 40 mètres avec une sécurité hydraulique et un grand cadre de rampe dès 32 mètres ou d’une rampe aluminium HSA de 24 à 33 mètres avec porte-buses et flexibles intégrés. La gestion automatique de rampe Boom Guide emploie des capteurs ultrasons afin de contrôler la hauteur, le correcteur de dévers ou la géométrie variable et ainsi de s’adapter aux reliefs du parcellaire. Dans sa version Boom Guide Pro’Active, le système prend en compte également les mouvements du châssis du pulvérisateur afin d’anticiper les mouvements de la rampe. L’essieu suiveur Autotrac est commandé en cabine par l’Isobus (de série via l’IsoMatch Tellus Go, Pro ou tout autre terminal certifié AEF) et dispose d’un angle de braquage à 32 degrés. Associé à la longueur réduite de l’appareil, il permet de braquer très court, même avec une voie de 1,5 mètre. L’essieu possède d’ailleurs une large plage d’utilisation avec une voie de 1,50 à 2,25 mètres, réglable par paliers de 5 cm. Le châssis central et le parallélogramme de rampe permettent un large dégagement pour les roues de l’essieu suiveur, même équipées de jantes de grand diamètre. La régulation iXspray garde en mémoire les paramètres de pulvérisation sous la forme d’activités pouvant être modifiées directement depuis l’écran de travail. Elle permet de gérer de nouvelles options, telles que la circulation continue iXflow-e ou encore la mise en œuvre 100 % automatisée iXclean Pro. Sur le nouvel iXtrack T, le Geocontrol a évolué afin de pouvoir réaliser de la coupure buse par buse. La circulation continue iXflow air ou iXflow-e permet la circulation de la bouillie dans l’intégralité de la rampe afin d’éviter tout risque de dépôt du produit. Elle permet également une meilleure réactivité à l’ouverture/fermeture des jets, possible en coupure automatique par GPS, ce qui permet à l’utilisateur de se concentrer uniquement sur sa conduite.
de façon symétrique sur deux rangées assurant une traction en ligne droite et limitant la consommation de carburant. Leur sécurité active non-stop emploie un système d’amortisseur dont la vocation est de réduire les sollicitations sur le châssis. Les disques DuraMaxx de 645 mm de diamètre sont espacés de 12,5 cm et bénéficient d’un réglage hydraulique de la profondeur de série. La version portée peut disposer d’une roue Unirad optionnelle qui permet de délester le relevage et l’essieu arrière du tracteur. Parmi les équipements proposés, une herse à paille précédant les disques nivelle les résidus tandis qu’une seconde, disposée entre les deux rangées, affine et nivelle à son tour les agrégats. Pour le marché français, l’Autrichien APV propose une trémie pour couverts de 200 ou 500 litres de type DPAE entièrement intégrée au châssis du Rubin 10 mais également un Heliodor (sans perçage ni meulage). C’est une solution ergonomique en conformité avec les règles de circulation qui comprend jusqu’à 8 sorties avec dif fuseurs. La distribution est actionnée soit par un capteur à tirette monté sur l’articulation du support des roues, soit de façon électrohydraulique. Les rouleaux doseurs se démontent sur le côté gauche et peuvent être facilement intervertis
LEMKEN
Avec son système de compensation des efforts latéraux, la charrue Diamant 16 ne se déporte pas latéralement comme nombre de charrues monoroues. Le système Optiline emploie un vérin supplémentaire qui permet de transmettre un couple de rotation au tracteur pour compenser ce déport naturel. Ainsi, la ligne de traction tracteur-charrue se déplace pour passer vers le milieu de l’essieu arrière du tracteur et réduire toute contrainte latérale ainsi que la consommation de carburant. Un labour sans contraintes latérales signifie également que le conducteur n’a plus besoin de contrebraquer. La pression hydraulique réglable
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Nouvelle disposition des disques Les déchaumeurs à disques Rubin 9 cèdent la main aux Rubin 10 et sont proposés dans des largeurs de 2,5 à 7 mètres en versions portée fixe, portée repliable ou semi-portée. La disposition des disques est en losange,
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MACHINISME
Correction de cap avec le système Optiline
lui permet aussi d’optimiser la pression de contact sur la charrue en plus du déport latéral du tracteur. Du coup, une pression de contact optimale garantit aussi une largeur constante de première raie. De plus, le report de charge permet de transférer plus d’effort sur l’essieu arrière du tracteur afin de gagner en capacité de traction, mais également en débit de chantier et de réduire à nouveau la consommation de carburant. Ce système, qui est déjà largement employé au sein de la marque allemande, est dorénavant automatiquement déconnecté lors des manœuvres en bout de champ. Dans sa version Onland, cette Diamant 16 permet à un tracteur de grande largeur et de forte puissance, même jumelé ou chenillé jusqu’à 4 mètres de largeur, de travailler hors raie. L’ajustement hydraulique en continu en cabine de la profondeur de travail figure également au registre des nouveautés sur cette charrue. Dotées de corps Dural ou DuraMaxx, d’une sécurité non-stop Hydromatic déjà connue chez Lemken, ces nouvelles Diamant 16 seront disponibles en 2019 en versions jusqu’à 9 corps.
Des nouveautés en semis
Le nouveau semoir de précision Azurit peut être associé à la trémie Solitair 12 SW de 5 800 litres, assez basse pour un remplissage au godet ou au big-bag, mais il peut également être combiné à une herse rotative Zirkon et à la nouvelle trémie frontale Solitair 23. Compact, maniable et bien équilibré, l’ensemble est modulable. Il sera plus souvent configuré à l’achat avec la nouvelle barre de semis Optidisc 25 dotée de socs double disques. Ceux-ci sont pourvus de paliers en caoutchouc sans entretien, tolérant une charge et une longévité accrues. Pour une meilleure régularité de semis, le soc et la roue plombeuse (réglables séparément) réagissent indépendamment l’un de l’autre en cas d’irrégularités de terrain. La pression d’enterrage se règle mécaniquement jusqu’à 45 kg ou hydrauliquement, depuis la cabine du tracteur, jusqu’à 70 kg. L’Optidisc 25 dispose d’un système de jalonnage automatique intégré dans le distributeur, ce qui permet l’usage de cadences de jalonnage différentes. Deux disques perforés sont disposés l’un au-dessus de l’autre dans les têtes de distribution qui se trouvent directement au-dessus de la barre de semis. Le semis à travers le disque inférieur est régulier et les perforations correspondantes du disque supérieur sont bouchées. Pour le jalonnage par débrayage de rang, ce disque est déplacé hydrauliquement vers le bas. De cette façon, il n’y a pas de retour de semence car le système la distribue toujours de façon
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égale. Grâce au contrôle électronique de la vitesse de rotation des doseurs, une répartition transversale régulière est garantie dans tous les cas. Par un simple changement de cassette dans le distributeur, la largeur des voies et le nombre de lignes de jalonnage se règlent facilement. Enfin, la trémie frontale Solitair 23 présente une capacité de 1 900 litres et dispose de quatre unités de dosage. La nouvelle barre de semis est disponible en largeurs de travail de 4 et 4,50 mètres.
trique intégrée en bout de flèche et à des interrupteurs en cabine. La motorisation 4 cylindres de 130 chevaux est couplée à une transmission hydrostatique (2 gammes mécaniques/2 gammes hydrostatiques) avec système SCS qui permet à l’utilisateur de dissocier la vitesse d’avancement du régime moteur. La fonction AutoShift se charge de gérer automatiquement les gammes hydrostatiques en rétrogradant lorsque cela est nécessaire. Enfin, cet appareil dispose d’un godet de très grosse capacité, de 3 500 litres et du verrouillage hydraulique des outils sur le tablier en option.
MX www.m-x.eu
Des chargeurs pour gros tracteurs
MONOSEM www.monosem.fr
Maxi-polyvalence pour les châssis MultiSlide MASSEY FERGUSON www.masseyferguson.com
Le plus fort de l’équipe
Désormais le plus costaud de la gamme des chargeurs télescopiques Massey Ferguson, le TH 8043 offre une plus grande force de levage grâce à sa flèche rallongée de 50 cm, son vérin de 165 mm, un nouveau tablier avec bielle en Z et des ponts et jantes renforcés. D’une capacité de levage de 7,5 mètres et de 4,3 tonnes, ce nouvel appareil produit par Bobcat offre une longueur inférieure à 5 mètres, une largeur de 2,36 mètres et un empattement de 2,87 mètres, ce qui limite le rayon de braquage à 3,71 mètres. Sa stabilité est également renforcée par son contrepoids de 1 280 kg situé à l’arrière. Il profite d’un circuit Load Sensing de 190 l/min, du BCS (Boom Control System) en standard qui permet à l’opérateur d’ajuster le débit alloué aux fonctions de flèche afin d’ajuster sa réactivité et de la fonction Cushion Retract, qui adoucit le comportement de flèche sur les derniers centimètres de sa rétraction ou aux angles maximaux d’inclinaison du tablier. Un jeu de coupleurs hydrauliques auxiliaires avec fonction couplage rapide fait partie de l’équipement de base tandis qu’une quatrième et cinquième fonctions sont disponibles en option grâce à une prise élec-
En employant des griffes fixées entre les éléments du châssis MultiSlide, Monosem offre une multitude de configurations d’écartements et limite la largeur au transport sur route à 3 mètres (modèles 4,5 et 6 mètres) et 2,55 mètres (modèle de 4 mètres). L’interrang est réglable par pas de 2,5 cm de 45 à 80 cm (selon les configurations) et rapidement grâce à un système exclusif de bielles équipées d’un verrouillage des axes sans goupille. Il présente également l’avantage de n’engendrer qu’un très faible déport, limitant ainsi le porte-à-faux. Ce faible porte-à-faux combiné au poids limité du châssis permet à ce semoir d’être utilisé avec des tracteurs de moyenne puissance. Le châssis repose sur deux roues larges 26×12 disposées à l’avant du semoir et dont la voie se règle rapidement pour s’adapter à l’inter-rang (roues 23×10,5 sans réglage rapide de la voie sur la version 4 mètres au travail). Ces châssis MultiSlide reçoivent des éléments semeurs à entraînement électrique des gammes Monoshox NG Plus ME ou NG Plus 4E. Ils peuvent être équipés en option du boîtier Microsem insecticide et/ou hélicide avec entraînement électrique par MicroDriveVE. Les éléments semeurs et les Microsem sont gérés via l’ECU du semoir et pilotés en cabine grâce au terminal Isobus Touch Mini, Touch, Touch Pro ou grâce à un autre terminal Isobus compatible. Certifié notamment TC-SC et TC-GEO par l’AEF, l’ECU du semoir est capable, si l’ensemble est relié à une antenne GPS, de gérer les coupures de rangs automatiquement, mais également de moduler la densité de semis à partir d’une carte de préconisations. La fertilisation, disponible en option, est proposée avec enfouisseurs à disques et trémie frontale.
MX complète sa gamme de chargeurs frontaux par le haut et destine ses nouveaux TX400 aux entrepreneurs et Cuma à la recherche d’une alternative aux traditionnels télescopiques. Destinés aux tracteurs de 170 à 400 chevaux, les TX420, TX425 et TX430 offrent une hauteur de levage au point de pivot de 5,10 à 5,5 mètres et une capacité de 2,75 à 3,2 tonnes. Ils bénéficient du parallélogramme hydraulique, comme sur les T400 inférieurs et leur tuyauterie rigide est entièrement intégrée. La suspension à deux boules d’azote, bien intégrée, s’avère donc également protégée. Bien qu’imposant, ce chargeur offre une bonne visibilité sur l’environnement du tracteur une fois attelé et se commande par le joystick ePilot déjà connu. Via un bouton deux axes, la commande des troisième et quatrième fonctions se fait de façon progressive et cumulée avec, par exemple, le levage et le bennage. Des fonctions vidange automatique, remise à niveau et secouage de benne complètent ce système. Commercialisée dès 2019, la gamme TX400 pourra disposer d’outils de norme Euro de marques telles que Manitou, JCB, etc.
NEW HOLLAND www.newholland.com
Un premier pas vers l’autonomisation En plus du système IntelliCruise, qui automatise la vitesse d’avancement en fonction de la charge sur le convoyeur, les New Holland CR Revelation s’automatisent grâce à l’IntelliSense. S’appuyant sur une batterie de capteurs mesurant les charges au niveau des rotors, de la table de préparation et des grilles, ce système adopte la même politique de réglages que les Case IH Axial Flow avec quatre stratégies de
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INNOVATIONS 2019 récolte : pertes limitées, qualité du grain, débit maximum ou rendement fixe. En fonction de la récolte et de l’un de ces profils de récolte choisis, la moissonneusebatteuse adapte de manière dynamique la vitesse des deux rotors, l’angle des couvercles de rotors, la vitesse des vents ainsi que l’ouverture de la pré-grille, de la grille supérieure et de la grille inférieure, pour atteindre automatiquement le résultat souhaité. Le système breveté du réglage automatique des couvercles de rotor améliore l’efficacité énergétique du rotor sans que cela n’altère la qualité de battage et de séparation, ce qui se traduira par des économies de carburant et une amélioration des performances globales. La CR bénéficie d’un nouveau blocage de dif férentiel électrohydraulique de série et des mêmes évolutions, en matière de transmission, d’hydraulique, et de freinage, que sa cousine rouge. New Holland a également introduit ses deux premières moissonneuses Stage V, dont un modèle inédit d’entrée de gamme, la CR7.80 équipé d’un moteur Cursor 9 d’une puissance maximale de 415 chevaux, d’un caisson de nettoyage à simple retour et une trémie de 9 500 litres.
MACHINISME vitesse du tracteur à l’aide de sa transmission, sans aide des freins de service) et calcule la force de décélération à l’aide d’un capteur de couple intégré à la transmission. Une valve de freinage à commande électronique enclenche alors automatiquement les freins de la remorque pour réduire la vitesse de la remorque au même rythme que le tracteur. Aucune modification de l’équipement remorqué n’est donc nécessaire. Grâce à la régularisation et à l’harmonisation de la force de freinage entre le tracteur et la remorque réalisées par le système intelligent de freinage de remorque, la distance d’arrêt de l’ensemble tracteur-remorque est en outre quasiment identique à celle du tracteur seul, même si la seule action réalisée par le conducteur a été de réduire la vitesse à l’aide de la transmission.
PLOEGER www.ploeger.com
Épandages gros volumes
Des freinages sécurisés
Le système intelligent de freinage ITBS (Intelligent Breaking System) est introduit sur les T7 et T6 AutoCommand et a pour mission d’améliorer la stabilité au freinage avec une remorque, notamment sur sol à faible adhérence. Car lorsqu’un tracteur et une remorque sont ralentis uniquement à l’aide de la transmission et du frein-moteur, l’élan de la remorque pousse le tracteur. Cette force de poussée peut provoquer une instabilité susceptible d’augmenter le risque potentiel de mise en portefeuille de la remorque, notamment sur les fortes pentes ou sur les surfaces à faible adhérence, telles que les routes glacées et les prairies. Ce système de freinage détecte la réduction de la vitesse du tracteur (uniquement lorsque le conducteur réduit la
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En arrêtant la production de ses automoteurs Terra Gator en Europe, Agco a laissé le champ libre aux spécialistes et ouvert de nouvelles perspectives à d’autres. C’est le cas de Ploeger qui, un an après avoir lancé son premier automoteur d’épandage trois roues, le rallonge d’un essieu. Par rapport au premier AT 4103 lancé l’année dernière, aussi maniable que compact et proposé dans de nombreuses variantes (vinasse, épandeur à amendement, caisse à chaux, lisier et digestat), le nouvel AT 5105 dans sa version DNMS gagne en autonomie avec un épandeur solide de grande capacité. Il reçoit un six-cylindres en ligne Scania DC13 de 12,7 litres (Tier 4 Final) développant 550 chevaux associé à une transmission ZF Eccom de type CVT sur les deux essieux arrière. La direction opère sur la roue avant mais également sur l’essieu arrière directeur. Côté poste de pilotage, on retrouve la traditionnelle cabine d’origine Claas, déjà montée sur son petit frère et qui est suspendue sur quatre points. En alternative à cette version XL, le Néerlandais propose un modèle raccourci, moins puissant et plus léger, l’AT3103, particulièrement adapté à la vinasse.
PÖTTINGER www.poettinger.at/fr_fr
Terradisc 8001 T et 10001 T : Déchaumez en Isobus
La référence du déchaumage superficiel, le Terradisc de Pöttinger, se décline à présent en 8 et 10 mètres. Conçu pour et avec de grandes exploitations et ETA, cette machine garantit un grand débit de chantier pouvant atteindre les 18 ha/h. Reposant sur leur système Twin Arm, les nouveaux Terradisc 8001 T et 10001 T, offre un horizon de travail régulier de 5 à 15 cm. Les deux bras porte-disques soudés sur une même et large bride évitent tout pianotage latéral, tout en assurant le parfait maintien des élastomères. Chaque disque dispose de son propre bras forgé, protégeant ainsi le palier et évitant tout risque de bourrage lors de l’enfouissement de grandes quantités de résidus. L’important débit de chantier passe également par une réduction des temps morts, grâce à la sécurité élastomère et aux paliers sans entretien, ainsi qu’au demi-tour sur rouleau assurant une levée et descente plus rapide de la machine tout en limitant le tassement dans les fourrières. Le Terradisc 8 et 10 mètres est également le premier déchaumeur à disques Isobus du marché. Cette fonction garantit un grand confort d’utilisation dès l’attelage, en réduisant le nombre de distributeurs hydrauliques. Au travail, l’ensemble des fonctions est alors piloté depuis la cabine, du repliage à la régulation de profondeur en continu. Exclusivité Pöttinger, une correction de la ligne de traction est possible depuis la cabine pour garantir une trajectoire toujours rectiligne. Cette fonction permet d’assurer un recoupement parfait lors de l’utilisation du GPS. Il est également possible d’ajuster le suivi du sol de la machine, pour un travail de qualité et homogène.
PROMODIS www.promodis.com
De nouvelles bennes au look novateur Produite par Deguillaume, marque du groupe Dangreville Synergy, la nouvelle gamme de bennes Promodis XK est proposée de 11 à 24 tonnes en simple essieu, boggie, tandem et tridem. Une offre pléthorique qui doit satisfaire tous les profils d’utilisateurs : agriculteurs, ETA, Cuma et éleveurs. Marquée par de
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longs et proéminents bandeaux et montants transversaux, la caisse est constituée d’un fond en acier HLE de 5 mm d’épaisseur et d’un faux-châssis en tubes HLE (200 x 100 x 8) renforcé d’un troisième longeron en V. Les côtés de 4 mm d’épaisseur sont rigidifiés par des hyper-bandeaux de renfort en K inclinés. Le bandeau supérieur en 5 plis, constitue une ceinture d’acier évitant tout risque de déformation là où la caisse est la plus exposée aux chocs. La porte arrière monobloc avec trappe à grain peut être remplacée par une porte à deux battants en option. Le châssis est constitué de poutres maîtresses en acier HLE (300 x 100 mm) de 8 ou 10 mm d’épaisseur. La tuyauterie hydraulique est rigide et intégrée au châssis pour lui assurer une grande longévité. À l’arrière du châssis, on retrouve un pare-chocs qui s’intègre au design de la remorque et abrite des feux et un gyrophare à LED. Les trains roulants et les pneumatiques de plus grand diamètre que par le passé sont dimensionnés pour des utilisations intensives et routières. Ce confort de roulage à vide comme à charge est accentué par la flèche à ressorts symétriques réglable qui assure un meilleur fonctionnement grâce à la répartition des charges. La gamme XK offre des volumes de chargement importants, jusqu’à 45 m3 en version ensilage avec des rehausses de 70 cm en aluminium (ou 30 cm en céréales), répondant ainsi à la demande du marché.
deux unités est par assurée par un rouleau à disques réduisant à la fois la hauteur de chute et le taux de terre fine du flux de produit. L’utilisateur peut en outre profiter d’une régulation automatique des régimes du fond mouvant et du tapis du bras de déchargement. Le flux de pommes de terre est ainsi conduit uniformément et en un minimum de temps vers sa destination. Le système de guidage automatique des rangs permet par ailleurs de libérer l’attention du chauffeur vers le processus de vidange. La Keiler 2 L, comme son homologue à trémie classique, s’appuie aussi sur son essieu télescopique garantissant une excellente stabilité durant les phases de vidange, même jusqu’au plus profond des bennes. Enfin, le pont-moteur hydraulique proposé en option améliore la traction en conditions humides. Avec cette Keiler 2 L, Ropa propose une machine au débit de chantier comparable à celui d’une arracheuse simplifiée mais avec les capacités de nettoyage d’une arracheuse combinée.
Déchargement en continu
Avec la Keiler 2 L, arracheuse à pommes de terre deux rangs, Ropa autorise désormais le déchargement en continu des pommes de terre vers les bennes ou palox. Malgré une capacité inférieure d’environ 20 % par rapport à la version standard, cette nouvelle trémie booste de 30 % le débit de chantier de la machine pour atteindre aisément celui des arracheuses simplifiées. La trémie à fond mouvant est associée à un bras de déchargement en trois parties. La jonction entre les
SEGUIP www.seguip-thomas.com
Une rampe frontale dans la gamme
ROUSSEAU www.rousseau-web.com
La transmission électrique devient réalité
ROPA www.ropa-maschinenbau.de/fr/
la génératrice, en adaptant l’intensité aux besoins de puissance, l’autre permet de gérer la vitesse du moteur du rotor dans une plage de fonctionnement de 0 à 4 000 tours/min. Un câble resolver permet les commandes ainsi que le retour d’informations telles que la vitesse, la puissance utile ou encore la température. À son lancement, cette nouvelle famille de débroussailleuses est complétée par la E-Fulgor 755 d’une portée horizontale de 7,50 mètres.
Elle s’était distinguée par une médaille d’argent aux Sima Innovation Awards 2017. La gamme de débroussailleuses Rousseau E-TP est désormais commercialisée. Validée à l’issue d’essais en clientèle, cette machine présente comme particularité d’adopter un entraînement électrique de son rotor de coupe, ce qui permet d’améliorer le rendement énergétique et alléger l’ensemble. La prise de force du tracteur entraîne une génératrice électrique qui alimente le rotor du groupe de broyage. Le refroidissement des composants électriques de puissance (génératrice, armoire de commande et moteur du rotor en bout de bras) est assuré par un mélange à 50/50 d’eau et de glycol, plaidant en faveur de l’utilisation des épareuses électriques dans le cadre du Plan Climat-airénergie territorial. Cela permet de se passer du réservoir d’huile indispensable dans le cas d’un rotor à moteur hydraulique. Le système utilise deux machines synchrones identiques : l’une est utilisée en tant que générateur électrique entraîné par la prise de force du tracteur, l’autre sert de moteur pour entraîner le rotor du groupe de broyage. Chacune de ces deux machines synchrones est associée à un variateur de puissance. Le premier permet d’obtenir une tension continue au niveau de
Pour les adeptes des rampes frontales, Seguip propose cette année son APX dans une nouvelle version Vision. Proche cousin des Berthoud Raptor AS et Tecnoma Laser Fronter, l’APX Vision bénéficie d’un cadre de rampe dessiné de façon à limiter les angles morts, sur route comme aux champs. Homologué 40 km/h, l’appareil bénéficie d’une rampe à trois bras de 36 à 42 mètres en aluminium (origine Pommier) et qui offre un meilleur accès en cabine grâce à son design. Proposé avec une cuve de 4 200 ou 5 200 litres de capacité, l’APX Vision dispose notamment d’une pompe à pistons-membranes de 370 l/min, d’un bac d’incorporation de 35 litres, d’un coffre de rangement de 150 litres et d’un nouveau joystick en cabine.
SKY AGRICULTURE www.sky-agriculture.com
25 configurations possibles Commercialisé depuis 2002, le Maxidrill de Sky Agriculture est employé tant en direct, en TCS que sur labour. Il a évolué avec la série 10, caractérisée par ses trois trémies avec dosage individuel capable de gérer semences, engrais, micro-granulés, plantes compagnes et anti-limaces. La double ligne de semis favorise le placement des semences et/ou de l’engrais à deux profondeurs différentes. Dans le cas d’un semis avec trois produits, le troisième produit atteindra la profondeur du premier ou du deuxième produit au choix.
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INNOVATIONS 2019 Le nouvel élément semeur a également été redessiné et renforcé pour optimiser son passage en conditions difficiles et en présence de gros volumes de résidus de récolte. Sa pression est réglable de 0 à 120 kg et le réglage de profondeur est toujours centralisé sur parallélogramme. Enfin, la roulette arrière est amovible pour pouvoir utiliser le semoir en conditions extrêmes. Les disques de travail du sol ont été redessinés et reçoivent des bras moulés qui assurent une meilleure fluidité et un passage plus efficace en présence de résidus. Ils possèdent leur propre amortisseur pour un travail également plus homogène. Les roues du rouleau sont montées en décalé sur toute la largeur de l’outil (ce dernier ne servant pas de rouleau autoporteur sur route), ce qui permet d’économiser de 10 à 25 % de puissance selon le type de sol. Le semoir Maxidrill série 10 avec trois trémies est commercialisé dans des largeurs de 3, 4 et 6 mètres.
coniques limite les contraintes sur l’arbre. Pour garantir une bonne protection du cardan et augmenter sa fiabilité, la prise de force est située très en retrait de la tête d’attelage (40 cm), ce qui permet une grande plage de débattement vertical. Enfin, rappelons que toutes les herses rotatives Sulky sont équipées de 4 rotors par mètre pour un émiettement efficace du sol et une demande en puissance de traction limitée. Le boîtier et le lamier sont par ailleurs garantis trois ans.
SULKY
Le système OSS (Optimal Spray System) permet de travailler avec une pression constante de pulvérisation malgré les variations de vitesse et de débit à l’hectare. Avec l’OSS+, le fabricant champenois Tecnoma va encore plus loin grâce à un gyroscope qui permet de détecter l’angle de braquage de l’appareil, ce qui entraîne la modulation du débit avec précision, même en courbe. Commercialisé depuis cinq ans, le système OSS multi-buses (2 ou 4 buses) peut, au fur et à mesure des variations de paramètres, sélectionner une des buses ou une combinaison de celles-ci pour conserver cette pulvérisation constante sur les terres. Un concept qui a fait ses preuves mais qui n’apportait pas la précision recherchée lors de changements de cap. En effet, durant les virages, l’intérieur de la courbe est surdosé et l’extérieur sous-dosé puisque la distance parcourue sur un même laps de temps est supérieure pour l’extérieur de la courbe par rapport à l’intérieur. Tecnoma s’est donc penché sur le problème et y remédie grâce à ses porte-buses OSS+ en combinaison avec un gyroscope. Le calculateur détermine ainsi la vitesse d’avancement et le rayon de braquage de la machine afin d’appliquer, pour chaque tronçon de la rampe, la dose adéquate. Au-delà, le système OSS+ permet une régulation de débit tronçon par tronçon pour respecter les doses d’application d’une carte de modulation. Parce que la régulation est de type Isobus, ce système est disponible pour toute la gamme disposant de terminaux compatibles avec cette norme, et peut être associé à l’autoguidage par exemple, pour évoluer dans l’agriculture de précision. L’option OSS+ est systématiquement combinée à une circulation continue permanente.
www.sulky-burel.com
Un boîtier de 300 chevaux pour les herses rotatives
Conçue pour des utilisations intensives, la nouvelle gamme de herses rotatives Sulky Cultiline HR.30 de 3, 3,5 et 4 mètres est équipée d’un boîtier central de 300 chevaux. Conçues en acier HLE (haute limite d’élasticité), avec un lamier de 8 mm double en fond de caisson et graissé à vie en usine, et dotée de tirants latéraux pour accroître sa rigidité, ces nouvelles herses ne manquent plus d’endurance lors de fortes sollicitations. Leur étanchéité est possible grâce au double joint de palier et à la chicane anti-intrusion. Pour augmenter leur dureté en surface et ainsi limiter l’usure des pièces, les pignons situés à l’intérieur du lamier sont fabriqués dans des aciers spécialement traités. La distance importante entre les deux roulements
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MACHINISME VÄDERSTAD www.vaderstad.com
Nouveaux semoirs Väderstad Spirit 600 à 900C
TECNOMA www.tecnoma.com
Plus de précision en courbe
Les semoirs Väderstad Spirit 600C, 800C et 900C de 6, 8 et 9 mètres profitent de quelques évolutions cet automne. Ne cherchez pas du côté du design, le Spirit version 2019 préfère gagner en efficacité et en confort d’utilisation grâce à un système hydraulique plus performant et à un contrôle sans fil en cabine via un iPad. Ergonomique, le système E-Control commercialisé depuis trois ans équipe la plupart des semoirs de la marque suédoise. Sur ces nouveaux Spirit, il permet en plus de gérer à distance la pression d’enterrage des éléments semeurs, l’intensité du travail des outils avant ou la pression appliquée sur la herse arrière. Autre point fort, en s’ouvrant à l’Isobus Task Control, l’E-Control permet de contrôler automatiquement par GPS la modulation de dose ainsi que la coupure de tronçon. Lors du relevage ou de la pose du semoir en fourrière, la coupure de tronçon automatique soulève ou abaisse les zones de travail une à une. Il s’agit par conséquent de travailler avec une plus grande précision et d’économiser en semence et en engrais en fourrière.
Le Tempo s’étend sur 24 rangs
Väderstad agrandit sa famille de semoirs de précision Tempo traînés L avec un modèle de 24 rangs. lIl offre un inter-rang de 45, 45,7, 50 et 50,8 mm pour semer notamment du colza et des betteraves. Ce Tempo L 24 vient s’ajouter aux Tempo L 12, L 16 et au dernier L 18 lancé en novembre et en reprend d’ailleurs les spécificités techniques, comme les éléments d’une capacité de 25 litres avec distribution PowerShoot et la trémie à engrais de 5 000 litres montée sur essieu télescopique, la distribution Fenix III associée aux éléments capables de semer 350 kg/ ha à 15 km/h. Il peut être piloté sur iPad via l’E-Control Väderstad qui communique sans fil les données de chaque graine présente dans le semoir. En temps réel, l’opérateur peut connaître la qualité de semis, les doubles et les manques, la distance dans le rang et la densité de semis.
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VREDESTEIN www.vredestein.fr
Vredestein lance le Traxion Optimall
Le lancement du Traxion Optimall fait suite à une série de tests intensifs menés à la fois par Vredestein et par le prestigieux institut allemand DLG, qui ont confirmé les performances de ce nouveau pneu VF. Nouvelle référence Le Traxion Optimall est le seul pneu VF pouvant être utilisé avec une pression de gonflage minimale dans les champs et offrant une empreinte plus large de 15 % par rapport aux pneus VF et de 25 % par rapport aux pneus IF (Increased Flexion) actuellement disponibles sur le marché. DLG a constaté qu’un tracteur dépassant 400 chevaux (équipé de pneus Traxion Optimall) et effectuant des tâches de labourage affichait un niveau de patinage 5,5 % inférieur à celui du même tracteur équipé de pneus IF d’une autre marque haut de gamme (consultez la page Web dlg.org pour connaître l’intégralité des résultats). L’institut a également calculé que cette performance correspondait à une consommation de carburant réduite de 7 % ainsi qu’à un gain de productivité équivalent. Ces résultats se traduisent par une économie de 162 euros pour 100 hectares de travail. Technologie F+ Le pneu Traxion Optimall exploite pleinement la technologie Vredestein F+, qui associe très haute flexibilité et stabilité exceptionnelle. Son flanc présente donc une flexibilité supérieure grâce à un
Alerte disponible gratuitement par mail
point de flexion ciblé. Un composé de caoutchouc haute technologie, placé au niveau de l’épaulement, soutient la carcasse à basse pression pour autoriser une déviation extrême. La combinaison de ces caractéristiques permet d’utiliser le pneu Traxion Optimall dans les champs avec une pression jusqu’à 25 % plus faible par rapport aux autres pneus VF actuellement disponibles sur le marché, et jusqu’à 40 % inférieure par rapport aux pneus IF. La technologie F+ assure un haut degré de stabilité grâce à un stabilisateur de tringle. Un espace supérieur de tringle rigide spécialement conçu à cet effet confère une bonne stabilité au pneu Optimall Traxion, même à basse pression. Ainsi, la rigidité radiale est 10 % supérieure à celle des autres pneus VF et garantit une tenue de route fiable pour le transport des marchandises sur l’asphalte. Le pneu Traxion Optimall reprend le concept de sculpture Traxion, une caractéristique de conception dont l’efficacité a été démontrée par le succès des pneus Traxion+ et TraxionXXL. La bande de roulement associe un composé unique avec une haute teneur en caoutchouc pour garantir une résistance à l’usure accrue de 30 %, et, par conséquent, une durée de vie prolongée de 30 %.
Vredestein dévoile un nouveau pneu pour les tracteurs compacts Apollo Vredestein a intégré un nouveau pneu dans sa célèbre gamme Vredestein Traxion. Le Traxion 65/70 s’appuie sur la technologie Traxion éprouvée pour répondre aux besoins spécifiques des tracteurs compacts, à la fois standard et articulés, qui sont fréquemment utilisés dans les vignobles, les vergers et pour divers services publics. Particulièrement intéressant pour les pays méditerranéens, le pneu
compact Traxion 65/70 s’imposera comme une nouvelle référence en matière de traction, de stabilité et de résistance à l’usure. Les pneus Vredestein Traxion sont réputés pour les avantages qu’offre leur profil unique, notamment une remarquable capacité d’autonettoyage, un bruit de roulement faible, une consommation de carburant réduite et une durée de vie 30 % plus longue que ses concurrents. « Il y a d’abord la courbure unique des crampons de la bande de roulement », explique Ruud Nijland, directeur du service commercial pour les pneus agricoles et industriels en Europe chez Apollo Vredestein. « Ils sont positionnés de façon transversale par rapport au sens de la conduite au niveau de l’épaulement, ce qui garantit une traction maximale et une consommation de carburant moindre sur le terrain, et sont orientés presque dans le sens de la conduite au centre du pneu, ce qui limite la résistance au roulement, le bruit et les vibrations. L’espace entre les crampons augmente de la bande centrale vers l’épaulement, ce qui signifie qu’ils ne sont pas parallèles. » Les pneus Vredestein Traxion présentent un autre avantage de taille : une excellente capacité d’autonettoyage. « Puisque l’espacement entre les crampons s’élargit vers l’extérieur en direction de l’épaulement, la terre est facilement évacuée et ne reste pas coincée entre les crampons. Le pneu offre une traction optimale, même sur des sols durs, et le tracteur laisse moins de saleté sur la route en partant. » De plus, le pneu contient plus de caoutchouc dans la zone centrale pour réduire les frottements sur la surface de la route et mieux résister à l’usure. Le composé spécial contribue, lui aussi, à une résistance à l’usure inégalée et offre une résistance supplémentaire aux dommages et aux crevaisons. La conception robuste des ergots apporte plus de stabilité et d’adhérence pour maîtriser le rayon de braquage en bout de champ. Enfin, l’indice de vitesse D (jusqu’à 65 km/h) permet jusqu’à 10 % de capacité de charge en plus ou une pression de gonflage 10 % inférieure.
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N°34 - DÉCEMBRE 2018 53 *avec une marge d’erreur de 2° et des prévisions sur les vents avec une marge d’erreur de 2m/s-
INNOVATIONS 2019
OAD ET SERVICES
Outils d’aide à la décision et services AXE ENVIRONNEMENT www.axe-environnement.eu
Aegis nouvelle génération Après avoir lancé en 2016 la première gamme d’EPI vestimentaires dédiés à la manipulation des produits phytopharmaceutiques, Axe-environnement présente la nouvelle génération de sa gamme Aegis. Certifiée EN ISO 27065 niveau 2, les EPI de la nouvelle génération Aegis présentent un taux de pénétration des produits phytopharmaceutiques de 0 %. Plus protecteurs, ils sont également plus confortables avec leur tissu de 180 g/m² et plus durables puisque leurs performances sont garanties jusqu’à 30 lavages. Ces EPI sont d’ores et déjà disponibles.
Capteur de niveau Fuel-It Il est souvent complexe de connaître le niveau exact de fioul, de GNR, d’AdBlue ou d’eau dans une cuve et Fuel-it apporte une réponse simple et efficace à ce problème. Ce capteur se visse directement sur le bouchon de votre cuve, qu’elle soit enterrée ou aérienne. Une fois installé, il mesure par ultrasons le niveau de la cuve et transmet cette information par le réseau LoRa ou Sigfox vers une plateforme accessible sur PC ou smartphone.
est atteint, l’utilisateur reçoit un email ou une alerte sur son téléphone, pratique pour éviter la panne sèche mais aussi pour détecter les fuites ou les vols ! En intégrant une alerte prix, Fuel-it permet également de réaliser des économies sur les remplissages de cuve.
Raindancer
Avec Raindancer, vous suivez et surveillez votre matériel d’irrigation en temps réel d’un simple coup d’œil sur Smartphone, tablette ou PC. La balise GPS, autonome en énergie, est équipée d’un capteur de pression et d’un accéléromètre. Elle s’installe sur tous les types d’équipements (enrouleurs, pivots, rampes frontales) quels que soient la marque et le modèle. L’application Raindancer permet ensuite de suivre l’ensemble de la flotte d’irrigation sur une seule interface. En évaluant précisément l’heure de fin des travaux, l’agriculteur peut mieux organiser ses temps de travail et ses déplacements. Avec ses capteurs, il est plus facile de contrôler la quantité d’eau apportée et il est possible d’être alerté par SMS en cas de dysfonctionnements (pression, retournement de chariot, arrêt du chariot, sortie de parcelle, etc.) et ainsi d’intervenir rapidement. Enfin, Raindancer documente automatiquement l‘ensemble de l’irrigation de l’exploitation (surfaces irriguées, quantités, durées).
Sonde de température Sencius L’agriculteur dispose ainsi d’informations précises sur sa consommation. Le système intègre évidemment une alerte de niveau : lorsque le niveau bas de la cuve
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La sonde de température Sencius est une sonde connectée qui mesure et transmet une température de façon périodique par le réseau LoRa. Spécialement conçue pour des conditions de travail dif-
ficiles et avec une plage de mesures allant de -55 °C à 125 °C, elle facilite le suivi à distance des installations de stockage, du matériel ou des cultures. L’utilisateur peut régler la fréquence de relevé des températures, accéder à l’historique des relevés sur mais également fixer des seuils d’alertes.
Système Phytosec
Reconnu efficace par le ministère de la Transition écologique et solidaire en 2017, le système Phytosec est un nouveau procédé de traitement des effluents phytopharmaceutiques par déshydratation/adsorption. Il est homologué en France en viticulture, arboriculture et cultures extensives. Ce procédé repose sur l’effet évaporatoire d’un flux d’air forcé préalablement réchauffé dans une caisse palette fermée où sont placés des effluents liquides chargés en produits phytopharmaceutiques. Il suffit de transférer 540 litres d’effluents dans la sache disposée dans la caisse palette, de positionner le tapis d’adsorption sur les effluents et le module de ventilation sur la caisse puis de brancher le système. La sache et le bac font office de double paroi permettant d’installer le système partout ! Les effluents déshydratés restent dans la sache et seront retraités par Adivalor. Le Phytosec traite entre 1 100 et 1 600 litres d’effluents par an suivant l’emplacement géographique. C’est le seul système qui prend en compte la pollution de l’air car son tapis d’adsorption contient le transfert des produits phytopharmaceutiques de la phase liquide vers la phase gazeuse.
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AGRIFOURNITURES.FR https://agrifournitures.fr
Le site Agrifournitures.fr passe cette année de 5 000 à 10 000 références avec l’arrivée de nouvelles gammes : • Pneumatiques avec Bridgestone et Firestone • Lancement de la vente des produits phytosanitaires • Vente de pièces et tracteurs annoncée pour 2019 • Location de tracteurs et autres matériels • Arrivée des gammes pulvérisation et irrigation courant 2019 • Analyses de sols agricoles/espaces verts/ jardins • Outils électroportatifs • Matériel d’élevage avec Cosnet - La Gée • Alimentation animale avec Le Père François - Lactalis - Salins Agrifournitures.fr expédie de partout en Europe notamment grâce à son importante plateforme à côté de Lyon.
BOREALIS L.A.T FRANCE www.borealis-lat.com
NutriGuide
Borealis L.A.T innove et présente NutriGuide, son nouvel outil de conseil numérique développé pour optimiser les apports en engrais N/P/K/S. Cette application web est mise à disposition des agriculteurs et des distributeurs et est disponible gratuitement sur smartphone, tablette et ordinateur. Elle complète les services offerts par l’outil de diagnostic N-Pilot. NutriGuide apporte un véritable appui technique combinant règles de calcul de référence, exigences réglementaires et préconisations produit. En quatre étapes (parcelle, culture, pratiques de fertilisation et sol) NutriGuide fournit instantanément un calendrier d’application, détaillant le type et la quantité optimale d’engrais à épandre, répondant ainsi précisément
aux besoins spécifiques de l’utilisateur. En renseignant sa localisation, NutriGuide intègre les résultats de la base des données d’analyses des terres (BDAT) GISOL. L’accès à l’application est totalement libre et gratuit : https://nutriguide.borealis-lat.com Pour tout renseignement, contacter le service Agronomie de Borealis : agronomy@borealisgroup.com et consulter le nouveau site internet de la marque : www.borealis-lat.com
Outil de pilotage de l’azote : N-Pilot
Après un lancement réussi dans plusieurs pays (France, Autriche, Hongrie, Roumanie, Allemagne), Borealis L.A.T continue le développement de son outil en répondant aux attentes de ses utilisateurs. Le pilotage sur colza, développé conjointement avec Terres Inovia, est pleinement opérationnel depuis plusieurs années et vient compléter les bases acquises sur céréales d’hiver. Une interface de synthèse et d’interprétation des données est directement consultable sur l’accès web de chaque utilisateur. Le N-Pilot s’inscrit dans une démarche d’innovation et de communauté. L’objectif est de faciliter les démarches de conseils et de synthèses sur le terrain. Concrètement, il est possible pour chacun de suivre, en direct, les recommandations moyennes par culture, variété et de les comparer aux résultats moyens de la région sous forme de tableau de bord. Les années se suivent avec de grandes hétérogénéités de développement cultural et les adaptations sont sans cesse nécessaires. Une synthèse par année et un positionnement du conseil dans un cadre régional/national, offre les clés d’interprétation nécessaires à une bonne appréhension du contexte agronomique. Ainsi, en exclusivité sur le N-Pilot, les utilisateurs reçoivent une information complète et pertinente. La mise à jour est gratuite dans une logique d’accompagnement et de dévelop pement agronomique des services de Borealis L.A.T. Pour tout renseignement, ou si vous souhaitez rejoindre le réseau N-Pilot, contactez le service Agronomie de Borealis L.A.T :
agronomy@borealisgroup.com ou consultez le nouveau site internet de la marque : www.borealis-lat.com
KUHN www.kuhn.fr
Moteurs SpeedServo sur les distributeurs d’engrais Kuhn Isobus
Pour épandre de l’engrais d’une manière encore plus précise, notamment lors des changements de dosages à partir d’une carte de modulation, Kuhn a développé un nouveau concept de pilotage des vannes et des points de chute. Les moteurs SpeedServo, totalement intégrés et étanches, remplacent les traditionnels vérins électriques. Leur vitesse, 2,5 fois plus élevée, assure un positionnement rapide des vannes de dosage. C’est la garantie d’épandre la bonne dose et de déplacer en continu la nappe d’épandage lors du Section Control effectué par GPS. Ce déplacement continu de la nappe d’épandage s’adapte parfaitement à la forme de la parcelle ou à une pointe, même à haute vitesse d’avancement. Les moteurs SpeedServo sont disponibles sur tous les distributeurs d’engrais Axis et Axent Isobus de Kuhn. La technologie SpeedServo a été récompensée à l’EIMA 2018.
Application mobile SpreadSet
La multitude des engrais disponibles sur le marché complexifie l’identification et la sélection du bon engrais dans les tableaux d’épandage. L’application mobile SpreadSet de Kuhn guide les agriculteurs dans les
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INNOVATIONS 2019 réglages à utiliser pour épandre la bonne dose et obtenir une bonne répartition transversale en fonction du type d’engrais et de la largeur de travail. Désormais, les réglages sont transférés directement à l’épandeur via un module Wi-Fi. Aucune saisie manuelle n’est requise, ce qui limite donc le risque d’erreurs. Lors du chargement de la trémie, il suffit d’utiliser l’application SpreadSet de Kuhn pour connaître et ne charger que la quantité d’engrais nécessaire. La mise à jour des données est automatique et SpreadSet fonctionne sans couverture téléphonique. Le module Wi-Fi se connecte soit directement sur le calculateur Isobus de la machine pour être indépendant d’un terminal, soit sur un boîtier Quantron A.
MYEASYFARM www.myeasyfarm.com
MyEasyFarm
OAD ET SERVICES SDF FRANCE www.sdfgroup.com
Nouvelle génération d’IMonitor
Le nouvel IMonitor de SDF France est le terminal tactile qui gère les fonctions Isobus et GPS (système Agrosky) du tracteur. Disponible en 8’’ ou 12’’ (le plus grand du marché) ce nouveau terminal est doté d’un processeur plus puissant. Outre la gestion du tracteur, il intègre de nouvelles fonctionnalités GPS comme le demi-tour automatique et le XTend, qui permet de dupliquer le terminal sur une tablette.
SILAGRI www.silagri.fr
MyEasyFarm est une nouvelle plateforme FMIS (Farm Management Information System, pour « Gestion de la ferme ») disponible dans le Cloud, spécifiquement développée autour du format d’échange ISO 11783 (Isobus), destinée aux agriculteurs, Cuma et ETA. Cette plateforme permet de faciliter l’échange de données entre l’exploitation et les matériels agricoles en préparant, depuis le bureau, toutes les informations nécessaires aux travaux dans les champs : • gestion des parcelles, des matériels, des assolements et des intrants, • importation des cartes de préconisation (densité de semis, modulation de fertilisants ou de produits phytosanitaires) en provenance de nombreux fournisseurs (Farmstar, Cerelia, Airinov, Wanaka, Precifield, Geocarta…), • création et exportation des tâches compatibles avec plus de 40 consoles du marché, • suivi en temps réel de ses matériels depuis la plateforme, • documentation et regroupement en un seul endroit de l’ensemble des activités et données concernant les parcelles d’une exploitation agricole, • analyse de ces données grâce à des rapports (coût de production sur un itinéraire cultural par exemple) ou à la comparaison graphique de différentes cartes obtenues.
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un outil, un chauffeur, voire un tracteur ou une automotrice pour les cas où la console est partagée entre plusieurs machines. Les balises peuvent être montées un peu partout sur l’outil, mais elles doivent être montées sur un point mobile sur la mécanique du vérin de levage si la détection de l’état de travail de cet outil est requise. Pour la détection du véhicule, la balise est située à l’intérieur de la cabine. La détection de l’opérateur est facilement réalisée en attachant une balise à la carte d’identification de l’opérateur, au trousseau de clés… Lorsqu’une balise spécifique est présente, le logiciel Precision-IQ modifiera automatiquement les paramètres en conséquence. Si l’opérateur déconnecte un outil d’une largeur de 3 mètres puis se connecte à un outil d’une largeur de 5 mètres, l’écran modifie automatiquement la configuration de l’outil. Si l’opérateur A quitte la cabine et que l’opérateur B prend le relais, PrecisionIQ communiquera les informations d’utilisation correctes au logiciel de gestion des enregistrements afin que tout le travail soit suivi vers l’opérateur approprié. Le système peut ainsi être utilisé avec des outils pour configurer automatiquement le système d’agriculture de précision à chaque changement d’opérateur, il détectera automatiquement l’outil connecté, puis ajustera la largeur et les paramètres de contrôle du système de guidage. Le système peut également suivre le dernier emplacement connu de l’outil et affecter des heures d’utilisation à l’outil connecté pour la maintenance et la conservation des enregistrements.
La marque de conditionnement et de conservation des fourrages continue son développement et améliore encore la qualité de ses ficelles agricoles haute densité compatibles avec toutes les marques constructeurs.
TRIMBLE
AutoSync
www.trimble.com
A-100 Asset Tag et Auto Asset Selection App Application de détection automatique des outils et marqueur Bluetooth La balise A-100 Asset est une balise Bluetooth Low Energy (BLE) à faible coût, et d’une durée de vie allant jusqu’à cinq ans en fonction de la puissance du signal de diffusion et de la fréquence choisie par l’opérateur (elle est dotée d’une batterie remplaçable pour une durée de vie prolongée). Ces balises peuvent servir à identifier
La solution AutoSync permet le partage de données sans contrainte pour l’opérateur. Il était possible jusqu´à présent de collecter, gérer et supprimer des données au niveau de l’ordinateur de gestion à la ferme, mais elles devaient d’abord être collectées par
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la console du tracteur puis transférées au bureau soit par moyen physique (clé USB…), soit par envoi sur un serveur ou sur le Cloud. Avec AutoSync, le chef d’exploitation peut supprimer ou ajouter des données pour chacune des consoles de sa flotte de manière automatique et quasi instantanée pendant que ses machines sont au travail dans les champs. Et il récupère en continu les données de travail de ses machines. Les informations transmises incluent les données des parcelles (bordures, lignes de guidage, point et zone caractéristiques, surface travaillée et cartes d’applications), mais aussi les différents produits, les véhicules, les outils et les utilisateurs. Cette solution met à jour automatiquement et en temps réel les données de la console du tracteur depuis l’ordinateur de gestion de la ferme, et inversement. Elle permet aussi le partage de données entre consoles de tracteurs. Les données transmises incluent les données parcellaires, les lignes de guidage, les différents produits, les véhicules, les outils, les utilisateurs. Les chefs d’exploitations peuvent grâce à cela sélectionner spécifiquement quelles données ils veulent envoyer, ou non, aux opérateurs. De leur côté, les utilisateurs peuvent se concentrer sur leur environnement de travail et s’assurer que tout fonctionne correctement pendant que le chef d’exploitation s’assure que les bonnes données arrivent au bon endroit et au bon moment.
TRELLEBORG www.trelleborg.com
Trelleborg dévoile sa nouvelle appli TLC Plus à l’EIMA
La nouvelle appli Trelleborg TLC Plus est un système de contrôle avancé qui, à l’aide de capteurs, mesure, d’une part, les écarts éventuels de pression entre la pression optimale et la pression de gonflage du pneumatique et transmet, d’autre part, ces informations via une connexion sans fil, sur le support mobile ou l’ordinateur de l’agriculteur. Lorenzo Ciferri, vice-président marketing et communication de Trelleborg Wheel Systems, déclare : « Les nouvelles fonctionnalités du TLC Plus sont basées sur l’appli existante ‘Calculateur de charge’ Trelleborg (TLC), qui célèbre sept années de succès depuis son lancement novateur en 2011 en tant que premier calculateur de charge et de pression du secteur. L’application TLC est disponible en 14 langues,
fonctionne avec plus de 5 000 configurations de machines différentes et enregistre en permanence des milliers de téléchargements et de mises à niveau dans le monde entier. » « La réputation de l’appli en tant que premier calculateur de charge et de pression s’est consolidée dans le secteur agricole en raison des nombreuses applications et configurations de machines présentées, de sa précision et de sa facilité de calcul. Nous constatons que l’utilisation de l’appli se développe énormément parmi les exploitants agricoles du monde entier ; elle bénéficie aujourd’hui de l’une des plus grandes bases d’exploitants abonnés au monde. C’est pourquoi nous avons décidé de l’améliorer avec une nouvelle génération de systèmes basés sur des capteurs : le TLC Plus (Trelleborg Load Calculator Plus). » Optimiser la pression de gonflage des pneumatiques peut faire baisser les coûts agricoles variables de plus de 20 %. En effet, une pression de gonflage appropriée contribue à réduire la consommation de carburant tout en augmentant la puissance de traction ainsi que le rendement des cultures, tout en améliorant l’activité agricole. « Nous savons, grâce à nos études de marché, que les exploitants agricoles prennent de plus en plus conscience de l’importance d’utiliser leurs machines à la bonne pression de gonflage. Ceci favorisera, dans un futur proche, l’adoption par les professionnels de l’agriculture, de systèmes de contrôle et de réglage de la pression (TPMS ou CTIS) tout comme l’adoption des roues intelligentes », poursuit Lorenzo Ciferri. Le nouveau TLC Plus a été conçu et mis au point par Trelleborg pour relever les défis de l’agriculture moderne d’aujourd’hui et de demain. Alors que les fonctionnalités du TLC standard permettent de calculer avec précision la pression appropriée pour chaque application, les nouvelles fonctionnalités du TLC Plus contrôlent si la pression des pneumatiques du parc de machines est optimale et recommandent les ajustements si nécessaires. Composé d’un kit, le TLC Plus intègre l’application avec les capteurs TMPS (installés sur les valves des pneus), ainsi qu’une passerelle permettant la transmission des données vers les appareils mobiles. En outre, grâce à la technologie du Cloud, les outils permettent la gestion à distance du parc de tracteurs : il est ainsi facile, tout en étant au bureau, d’évaluer si les machines sont utilisées à la bonne pression. Cette configuration garantit une sécurité et une efficacité maximales des travaux effectués par les grosses exploitations et les entrepreneurs de travaux agricoles possédant de grands parcs de machines. « Intelligentes, faciles à utiliser et précises ; c’est ainsi que nous avons conçu les nouvelles fonctionnalités de l’appli TLC Plus. Avec cet objectif, nous avons invité des utilisateurs à participer à la création de l’outil en organisant plusieurs ateliers de travail en collaboration avec un groupe ciblé d’agriculteurs professionnels. Il en résulte une application conviviale et fiable, qui peut considérablement améliorer l’ef ficacité et la productivité de l’agriculture,
tout en utilisant une technologie de pointe lorsqu’il s’agit de solutions TPMS », conclut Lorenzo Ciferri. La nouvelle appli TLC Plus a été présentée en démonstration sur le stand Trelleborg lors de l’EIMA qui s’est tenue à Bologne (Italie), du 7 au 11 novembre. Les nouvelles fonctionnalités ainsi que le kit TLC Plus seront disponibles dans le monde entier à partir de janvier 2019.
WEENAT www.weenat.com
Pilotez votre irrigation depuis votre smartphone !
Weenat aide les agriculteurs à gérer leur irrigation tout au long de la saison, grâce à des paramètres mesurés en temps réel à la parcelle. Ce pilotage s’appuie sur un principe éprouvé : la mesure de la tension de l’eau du sol. Weenat propose une nouveauté de taille : les capteurs sont autonomes, connectés et sans fil, pour une utilisation facilitée. Weenat est parti d’un constat simple : beaucoup de solutions existent pour aider les agriculteurs dans le pilotage de leur irrigation, mais assez peu sont digitalisées. Le fabricant a donc travaillé sur deux axes : la conception de tensiomètres Watermark connectés, sans fils, autonomes et robustes et le développement d’une application web regroupant les mesures des capteurs en temps réel, des outils d’aide à la décision (OAD) paramétrables, des prévisions météo et un système d’alertes. Aujourd’hui, Weenat est fière de présenter sa solution irrigation remplaçant les câbles des capteurs au champ par une technologie de communication bas débit, et le carnet papier par une application mobile rassemblant l’ensemble des outils nécessaires au pilotage de l’irrigation en temps réel, 24h/24. Cette application est également compatible avec la méthode Irrinov développée par Arvalis-Institut du végétal et ses partenaires, disponible sur maïs et pomme de terre.
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INNOVATIONS 2019
PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS
Phytosanitaires et engrais ADAMA www.adama.com/france/fr/
Arktis Arktis est le nouvel antidicot céréales d’Adama. Il s’inscrit dans la gamme d’herbicides Befox à base de bifénox. Ces herbicides se caractérisent par un mode d’action, HRAC E, peu utilisé dans les rotations, permettant de lutter contre les résistances. Arktis regroupe deux matières actives, le bifénox et le florasulame, faisant de cette solution une référence contre les véroniques et le gaillet. Grâce à son large spectre d’efficacité, il lutte aussi contre les pensées et les coquelicots…
contrôler les trois types d’adventices : dicots, graminées et vivaces comme le liseron. Nikita apporte ainsi une grande simplicité et rapidité à l’utilisation. Le rinçage de l’unique bidon est très facile grâce à sa formulation WG. Il se dose aussi facilement qu’un liquide. Nikita est une solution simple pour ceux qui cherchent à réduire leur IFT et à gagner du temps. Nikita s’utilise en post-levée du maïs jusqu’à 9 feuilles et s’intègre parfaitement dans les différents programmes de désherbage. Nikita existe également sous un autre nom : Pyxides.
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Tricholine Vitis : l’innovation biocontrôle contre les tordeuses de la vigne
Contre les tordeuses de la vigne, Bioline Agrosciences a lancé en 2018 Tricholine Vitis. Il est aussi efficace contre les tordeuses que les produits classiques, et agit à la fois contre Eudémis, Cochylis et Eulia. Tricholine Vitis accumule les avantages pour l’utilisateur : en plus d’être prêt à l’emploi, il n’est pas concerné par les délais de réentrée, les délais avant récolte ou encore les ZNT. Il peut être appliqué sans équipement de protection spécifique, et son innocuité permet de l’utiliser y compris à proximité des habitations et des personnes les plus sensibles (écoles, maisons de retraite…). Produit de biocontrôle par excellence, Tricoline Vitis dispose d’une fiche action dans le cadre des CEPP.
Nikita
Nikita est le premier herbicide maïs qui regroupe les trois principales substances actives utilisées en post-levée, la mésotrione, le nicosulfuron et le dicamba. Cet herbicide maïs permet, avec un seul produit et en une seule manipulation, de
www.biolineagrosciences.com/fr
Custodia
Il est autorisé sur toutes les céréales d’hiver et de printemps, du stade 3 feuilles jusqu’à 2 nœuds. De plus, l’effet film du bifénox garantie le contrôle des nouvelles levées d’adventices.
Nikita : L’herbicide maïs en deux temps, trois mouvements
BIOLINE AGROSCIENCES
Custodia est un nouveau fongicide colza destiné à lutter contre les maladies de fin de cycle : sclérotinia et alternaria. Il contrôle aussi la pseudocercosporellose. Il associe une strobilurine et une triazole, donc deux modes d’action différents. Cela fait de Custodia un bon outil de gestion des résistances notamment vis-à-vis des produits de la famille des SDHI. Sa formulation Active-Pods spécialement développée pour le colza, permet à Custodia de pénétrer rapidement dans les feuilles de colza pour une efficacité optimale contre les maladies. Ainsi, Custodia homogénéise la maturité des siliques, ce qui se traduit par une augmentation du rendement. Custodia existe également sous le nom d’Orius Z.
Tricholine Vitis est un produit totalement naturel composé de micro-insectes, nommés « trichogrammes ». Cette espèce a été spécifiquement sélectionnée sur des critères d’efficacité, de durabilité et pour son appétence pour les œufs des tordeuses de la vigne. Il agit de façon précoce sur les œufs en les parasitant, ce qui a pour effet direct de les tuer, et donc d’éviter l’émergence des larves à l’origine des dégâts. Le positionnement en début de vol est le critère essentiel de réussite de la lutte. Tricholine Vitis est conditionné dans les diffuseurs en carton résistant à la pluie pour une pose dans les parcelles très rapide, sans avoir à préparer de plan de pose. Biodégradables, ces diffuseurs ne nécessitent pas d’être décrochés en fin de saison.
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OLMIX
Algomel Mn-Cu
Marathon Agro 7-13-9
www.olmix.com
Algomel Zn-Mn La solution foliaire Algomel Zn-Mn d’Olmix permet de franchir au mieux la période de sevrage du maïs (5-6 feuilles), étape sensible dans sa croissance. Son mode d’action s’appuie sur les propriétés stimulantes des actifs issus d’algues rouges, complétés par des acides aminés et des minéraux essentiels (Zn, Mn, S). En effet, Algomel Zn-Mn contient le principe actif Seanergy, extrait concentré liquide d’algues rouges, riche en composés bioactifs (minéraux, oligoéléments, sucres, hormones, acides aminés…) et issu de la technologie Seatech. L’utilisation du biostimulant algo-sourcé Algomel Zn-Mn permet un gain de rendement notable sur maïs grain.
INNOVATIONS 2019
La solution foliaire Algomel Mn-Cu est particulièrement adaptée aux céréales à paille. Son mode d’action s’appuie sur les propriétés stimulantes des actifs issus d’algues rouges, complétés par des acides aminés et des minéraux essentiels (Mn, Cu, S). Positionné entre la reprise de végétation et le tallage, Algomel Mn-Cu sécurise la mise en place des composantes de rendement, avec un gain technico-économique à la clé. Algomel Mn-Cu contient en effet le principe actif Seanergy, extrait concentré liquide d’algues rouges, riche en composés bioactifs (minéraux, oligoéléments, sucres, hormones, acides aminés…) et issu de la technologie Seatech mise au point par Olmix.
Marathon Agro 7-13-9 est un engrais formulé en micro-granulés (1-2 mm) pour une utilisation en épandage micro-localisé. Il bénéficie de la technologie XSER. Cette technologie, mise au point par Olmix, est un traitement breveté qui assure une diffusion séquentielle de l’engrais. Grâce à cela, les bénéfices de Marathon Agro 7-13-9 sont multiples. Ils commencent par un effet starter sur le système racinaire, dès la levée, grâce à la biodisponibilité du phosphore et continuent avec une libération progressive de l’azote pour une nutrition équilibrée de la plante. Au final, sont obtenues une meilleure efficience des engrais, une résistance accrue aux stress climatiques et une meilleure homogénéité de la culture.
SEMENCES
Semences ADVANTA www.advantaseeds.fr
Résistance virose TuYV colza : une innovation de rupture va faire basculer le marché du colza en trois ans ! La culture du colza est affectée par le virus de la jaunisse du navet (TuYV pour Turnip Yellow Virus en anglais). Il est transmis principalement par le puceron vert du pêcher à l’automne. Les colonies de pucerons comme les symptômes sont
parfois difficiles à observer. Ces derniers, signes d’un mauvais fonctionnement de la plante, peuvent aussi être facilement provoqués par l’hydromorphie, le froid, la faim d’azote… L’incidence de la virose sur le rendement a pourtant un impact important. Les essais Advanta montrent en 2018 un écart moyen de plus de 3 q/ha entre ses dernières innovations génétiques et les témoins du marché ! Plus de vingt-cinq ans après la première génétique identifiée naturellement résistante au virus TuYV en Allemagne, la recherche Advanta a créé les premiers hybrides élites qui embarquent ce caractère. Cela constitue une innovation de rupture ! Avec l’entrée en vigueur de la législation contre les insecticides néonicotinoïdes, beaucoup de colzaïculteurs ont déjà très vite perçu l’intérêt technico-économique d’un tel apport. Advanta, n° 2 sur le marché français du colza a démultiplié ses ventes 2018 pour
représenter déjà environ 23 % du marché. Le caractère « résistance TuYVcolza » va devenir le standard européen. En France dès les semis 2019, ces hybrides pourraient représenter près de 80 % du marché français ! Les variétés Architect, Angelico, Absolut, Aspect et Amplitude sont dotées de cet Avantage TuYVrésistant.
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INNOVATIONS 2019
SEMENCES
LG SEMENCES
SAATEN-UNION
www.lgseeds.fr
www.saaten-union.fr
Tolérance variétale contre la JNO
Avec l’arrêt de l’imidaclopride, les solutions alternatives se tournent vers l’agronomie. La tolérance variétale contre la jaunisse nanisante de l’orge (JNO) est une méthode de lutte efficace, économique, simple d’utilisation et respectueuse de l’environnement. Le choix de variétés tolérantes permet de s’affranchir de traitements insecticides en végétation ainsi que de toute autre adaptation agronomique, comme le décalage de la date de semis. LG propose des variétés d’orges performantes contre la JNO, virus véhiculé par les pucerons. Rafaela est un escourgeon précoce intéres sant pour sa tolérance JNO et sa productivité qui atteint 104 % d’Etincel. Ses bons résultats sont observables sur l’ensemble de la France, notamment dans le réseau Arvalis 2018 avec des rendements de 104 % et 105 % respectivement sur les zones Ouest et Sud (en pourcentage de la moyenne des essais). Rafaela bénéficie d’un gros grain et d’une finition précoce. LG Zebra est la nouvelle variété tolérante à la JNO de LG. Inscrit en Belgique en 2019, cet escourgeon précoce présente l’avantage d’une bonne paille. C’est une variété peu sensible à la verse et à la casse-tige, qui offre de bons niveaux de PS et de protéines. Avec un rendement supérieur à Etincel de 105 %, LG Zebra est une variété intéressante par sa productivité, ses atouts agronomiques et sa bonne qualité de grain.
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Deux nouveaux blés tendres proposés à l’inscription : découvrez Hyxperia et SU Astragon
Avec deux nouvelles variétés proposées à l’inscription cet automne, le groupe Saaten-Union conforte sa place de leader en nombre d’inscriptions sur une période de cinq ans (27 au total !). Issues des programmes de sélection conduits dans l’Oise par la nouvelle entité Asur Plant Breeding, SU Astragon et l’hybride Hyxperia viennent renforcer l’offre variétale Saaten-Union, avec des profils très transverses géographiquement, et remarquables sur le plan qualité. Hyxperia (7-BPS) : Valeur filière et sécurité associées Le blé hybride Hyxperia (SUR H4243-479) se démarque tout spécialement par sa valeur élevée pour la meunerie. En effet, avec une note totale de panification de 264 à l’inscription et des volumes supérieurs à 1800, Hyxperia confirme pleinement les très bons résultats obtenus dans les analyses internes, où la variété se distingue déjà par de bons W, des P/L contenus, des volumes très favorables et une mie jaune. À la récolte, Hyxperia offre de très bons PS tandis que les taux de protéines sont préservés malgré les niveaux de rendement atteints. Son très bon comportement face à
la fusariose (note de 6 et bonus à l’inscription) représente une vraie sécurité pour la qualité sanitaire des grains : Hyxperia trouvera ainsi toute sa place en précédent maïs notamment. Blé précoce à épiaison (7) de type hiver à ½ hiver (3), Hyxperia est tolérant au froid (5,5) ce qui permet son semis dans toutes les régions. Il renforcera la gamme disponible pour les prochains semis au même titre qu’Hypocamp (5,5-BP) dont 2019 marquera le lancement effectif. SU Astragon (7-BP) : Productivité et qualité spécifique Avec un score de 105,4 % des témoins Sud, SU Astragon (SUR 114-15) se démarque avant tout par sa productivité puisque la lignée est première en « Traité » (conduite représentative des pratiques agricoles) pour chacune des deux années du CTPS. À la récolte, SU Astragon offre de très bons PS et des temps de chute élevés, mais c’est surtout par sa valeur meunière spécifique qu’il se démarque. SU Astragon (BP) offre en effet une qualité « soft » peu courante, avec un petit P/L caractéristique, qui aura tout son intérêt en mélanges meuniers. Au vu de ses spécificités, son profil original sera également travaillé pour la biscuiterie. Blé précoce (7) de type ½ hiver (note de 4), SU Astragon est tolérant au froid (7) et offre un rythme de développement parfaitement adapté aux attentes des agriculteurs puisqu’il associe une reprise de végétation lente et une fin de cycle précoce. La variété peut ainsi être semée sur l’ensemble du territoire, avec une vraie souplesse sur la date de semis (précoce ou tardive). Remarqué pour son bon tallage, barbu, SU Astragon bénéficie d’un profil sanitaire correct vis-à-vis des maladies du feuillage et de l’épi.
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