Wikiagri #31 - Les moissions de l'impossible

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Édito A.J.

Culturales et moissons, les deux mamelles de l’été céréalier

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ikiAgri est présent aux Culturales qui se déroulent cette année dans le Gers. L’événement constitue une forme de rentrée dans l’été, saison toujours primordiale pour l’agriculture. Ce salon de plein air très prisé offre nombre d’opportunités pour se tenir au courant de l’actualité et des nouveautés qui touchent, en particulier, l’agronomie, la conduite des cultures. Mais quelque part, le sujet qui vous intéresse le plus pour cet été, c’est celui des moissons. La récompense du travail d’une année si elles se passent bien, mais aussi la promesse d’une forme d’aventure que seul un agriculteur peut comprendre comme telle, lorsqu’il faut au dernier moment réparer une pièce qui ne s’était pas montrée défectueuse, ou autres imprévus... WikiAgri a donc décidé de dédier ce numéro aux moissons... Mais pas n’importe quelles moissons ! Saviez-vous, par exemple, que le record du monde de rendement pour une moisson de blé de 167 quintaux à l’hectare ? Un Français était présent sur l’exploitation néo-zélandaise où il a eu lieu, et raconte. Entre autres éclairages, nombreux, à l’étranger et en France, pour notre large dossier « spécial moissons ». Découvrez ce que vous pensiez connaitre par coeur !

Antoine Jeandey rédacteur en chef de WikiAgri

N°31 - JUIN 2018

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Sommaire WIKIAGRI N°31 / JUIN 2018

Directeur de la publication Yannick Pagès Rédacteur en chef Antoine Jeandey

ÉDITO P.3

Ont participé à ce numéro Eddy Fougier Frédéric Hénin Raphaël Lecocq Richard Pizzol Céline Zambujo

CAMBON LUI SEMBLE P.6

THÉMA

Dessinateur Michel Cambon Photographe Jean-Marie Leclère

P. 7 – Théma, les moissons de l’impossible

Publicité Tél. 06 89 90 72 75 | pub@wikiagri.fr Responsable commerciale Anne Messines Tél. 06 08 84 48 02 Mail : anne.messines@wikiagri.fr Consultant Média Bernard Le Blond - Vision bleue Tél. 06 83 92 08 61 Conception graphique et maquette Notre Studio www.notrestudio.fr

P. 8 à 13 – Les moissons de l’impossible sur les cinq continents P. 14-15 – E n Nouvelle-Zélande, François Belloir, témoin du record du monde du rendement de blé à l’hectare P. 16 – A u Québec, Moissonner 2500 acres de pois et 2000 acres de haricots, 24 heures sur 24 P. 18 – En Australie, 25 tonnes de blé récoltées par heure P. 19 – E n Dordogne, tarifs de la moisson : 45 francs de l’heure en 1969, 135 € en 2018

ISSN ISSN 2258-0964 Dépôt légal A parution

P. 20 – E n Indre-et-Loire, jamais à l’abri d’une avarie P. 20-21 – D ans la Vienne, trois générations aux moissons

Service abonnements 20, rue Joliot Curie 38500 Voiron Tél : 04 76 93 58 91 Abonnement annuel 35€ TTC (4 numéros) Prix au numéro : 10€

P. 24 et 26 – La présentation

Site internet www.wikiagri.fr

P. 28-29 – Le plan

SPÉCIAL CULTURALES 2018

Impression SAS Imprimerie Leonce Deprez Zone industrielle de Ruitz 62620 Ruitz Tirage 30 000 exemplaires (dont 27 000 expédiés)

MOTEUR

P. 30 et 32 – M oissonneuses-batteuses, l’intelligence prend le pas sur la puissance P. 34 et 36 – Pick-up Classe X, une Mercedes à part entière

AGRONOMIE

P. 38 – Orge, un choix variétal au cas par cas MAG

Les magazines

sont édités par la société DATA PRO SOLUTIONS, au service des agri-décideurs

P. 40-41 – C olzas sortez couverts, les attaques des ravageurs d’automne seront réduites P. 42-43 – P iétin verse, la génétique d’association, nouvelle voie pour les sélectionneurs de céréales

RÉFLEXIONS

P. 44 – Un argument de poids contre les accords de libre-échange ?

Ce numéros comporte deux encarts YARA pour l’ensemble de la diffusion.

N°31 - JUIN 2018

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LE DESSIN

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Cambon lui semble

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THÉMA

A.J.

Les moissons de l’impossible

WikiAgri propose à ses lecteurs tout un dossier sur la moisson, sous un angle particulier : les moissons de l’impossible. L’idée, raconter à travers de nombreux témoignages des moissons qui restent ancrées dans les mémoires, au caractère exceptionnel, ou encore réalisées dans des conditions telles qu’elles incitent à la curiosité. Ce dossier, réalisé par Frédéric Hénin, s’articule en trois parties. La première reprend le témoignage de Christophe et Sylvie Dequidt. Ce couple a réalisé un tour du monde des moissons. Frédéric Hénin a lu leur livre, et en a tiré des témoignages venus de Chine, de l’Inde, de l’Argentine, de l’Australie et du Kazakhstan. La deuxième poursuit le voyage les interviews de trois agriculteurs qui

ont suivi des stages à l’étranger, en Nouvelle-Zélande, au Québec, et en Nouvelle-Zélande. Au passage, celui qui est allé en Nouvelle-Zélande se trouvait dans l’exploitation qui réalisé le record du monde de rendement pour une moisson de blé à plus de 167 tonnes à l’hectare, et raconte cette expérience... La troisième partie nous ramène en France, en Dordogne, en Indre-etLoire et dans la Vienne, où les trois agriculteurs interviewés parlent des conditions générales de leurs moissons, mais aussi d’anecdotes...

Mini sommaire :

> Sur les cinq continents, ������p. 8 à 13 > Stagiaires à l’étranger, ���� p. 14 à 18 > Quelques expériences en France, ���������������������������� p. 19 à 21

Stages à l’étranger avec la société Odyssée Agri La société Odyssée Agri dirigée par Jean-Marie Poirier place des jeunes professionnels pour réaliser des expériences agricoles à l’étranger. Avec une trentaine de destinations, les placements couvrent toutes les filières de production (céréales, productions animales, horticulture mais aussi transformation fromagère, viticultureoenologie et agrotourisme). La durée des stages oscille de quelques semaines à 18 mois. Epanouissement personnel assuré. Prévoir plusieurs mois pour préparer le projet. Nos articles sur les témoignages recueillis sur la Nouvelle-Zélande, le Québec et l’Australie ont été réalisés avec des stagiaires étant passés par cette société. www.odyssee-agri.com ou Odyssée, Orgères, 53370 Saint-Pierre-des-Nids.

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LES MOISSONS DE L’IMPOSSIBLE >

Sur les cinq continents (environ 300 kg par habitant) sont récoltées à la faucille en Inde ou avec de gigantesques moissonneuses batteuses en Australie. Mais dans chacun des pays traversés par Christophe et Sylvie, dans chacune des exploitations visitées, dans chacun des champs prospectés, la moisson est le résultat d’une année de travail, avec le désolant constat que les pertes à la récolte, au stockage ou à la consommation représentent parfois plus d’un tiers des volumes récoltés.

> Couverture du livre Le tour du monde des moissons qui a inspiré les articles qui suivent.

O

u les moissons comme reflets de l’organisation économique et sociétales des pays. Le tour du monde des moissons en 13 mois dont 9 mois et demi de voyage est le rêve réalisé par Christophe Dequidt et

Sylvie, sa femme, entre novembre 2015 et décembre 2016. Ils ont visité 18 pays et rencontré plus de 500 personnes.

Or pendant la moisson, cette courte période de l’année, l’enjeu est la souveraineté alimentaire de la planète et de ses centaines de millions de familles de paysans, pour les 365 jours à venir. Zoom sur la Chine, l’Inde, l’Australie, l’Argentine et le Kazakhstan où l’organisation des moissons reflète leur organisation économique, sociétale et environnementale.

Les deux milliards de tonnes de céréales produites chaque année sur la planète

Frédéric Hénin

En Inde, la récolte est une affaire de femmes

Le morcellement des parcelles rend la mécanisation de la moisson difficile. Les parcelles sont fauchées à la main par les femmes indiennes. Sans infrastructures pour stocker les grains, plus d’un tiers de la récolte est perdue. Sinon, le tiers des champs restant est coupé par des faucheuses lieuses puis récolté. Les moissonneuses batteuses sont peu nombreuses en Inde, car la faible dimension des parcelles rend leur utilisation impossible. Et avec des exploitations de 0,4 ha de terre en moyenne, les paysans n’ont pas les moyens d’en acquérir une. DR

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u nord de l’Inde, les moissonneurs sont des moissonneuses Du Radjasthan et du Penjab à l’Utar Pradesh et jusqu’au pied de l’Himalaya, la deuxième plus importante production mondiale de blé (95 millions de tonnes par an environ) est récoltée aux deux tiers par les femmes, à la faux et à la faucille ! Car pendant cette période de l’année, les hommes sont occupés à d’autres tâches !

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En Inde, le marché intérieur est protégé. Une fois récolté, leur blé est mis en vente aux enchères avec un prix minimum garanti. Le gouvernement participe activement à ces enchères. Comme il se fournit sur le marché pour nourrir la population urbaine, il exerce une pression sur les cours, empêchant ainsi les investisseurs privés, avides de bonnes affaires, d’acquérir les grains mis en vente à un vil prix. Premier client des paysans, le gouvernement indien sera toujours, en dernier recours, acheteur.

Mais que de pertes ! Le blé est en général récolté à maturité, mais faute de silos, il est stocké dans des sacs de jute alignés, sans bâche, le long des routes. Comme la mousson survient dans les semaines qui suivent la moisson, les sacs sont trempés. Les grains de blé germent et moisissent. Jusqu’à 40 % de la récolte sont ainsi détruits et impropres à la commercialisation. Mais les sacs, alors invendables, ne sont pas perdus pour autant. Leur contenu servira de base à l’alimentation des sans-abris et des mendiants ! La souveraineté alimentaire à venir de l’Inde est étroitement lié au développement des infrastructures et non pas seulement, à l’essor de sa production. A quand alors « un plan Marshall » d’investissements dans le stockage ? F.H.

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En Argentine, recours systématiques aux « contractors » Les agriculteurs argentins confient la moisson de leurs céréales à des « contractors », des entreprises de travaux agricoles itinérantes, équipées de grosses machines. Elles sillonnent les campagnes au rythme des récoltes du Sud vers le Nord.

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es céréaliers argentins ne sont pas équipés de moissonneuses. Les champs sont fauchés et battus par des « contractors », des entreprises de travaux agricoles itinérantes. Elles sont dotées de machines très puissantes leur permettant de moissonner en quelques heures des centaines d’hectares.

réduisent les coûts de production de leurs céréales et surtout, ils n’ont pas besoin de mobiliser des capitaux pour acquérir des machines.

du sud de Buenos-Aires vers les régions les plus tempérées d’Argentine du sud. Après le blé, le soja semé en janvier est récolté de la même façon en mars-avril.

Lorsqu’une entreprise moissonne, les grains sont chargés dans des remorques pour être ensuite transportés et stockés dans des silos à proximité des sièges d’exploitation.

Pour capter les clients, ces « contractors » stationnent leurs machines aux croisements d’axes routiers importants. Ils attendent les agriculteurs pour leur présenter leurs prestations et leurs tarifs.

Dans leur ferme, les agriculteurs propriétaires ou locataires (les exploitations sont parfois détenues par des établissements financiers) sont seulement équipés de matériels de semis direct et, d’épandeurs d’engrais et de produits phytopharmaceutiques.

L’Argentine produit 17 à 18 millions de tonnes de blé par an. Pour vendre leurs récoltes, les céréaliers suivent les cours des marchés sur internet et attendent la bonne occasion pour conclure une transaction.

Toutes les grandes cultures (céréales à paille, maïs, soja) sont ainsi récoltées par des « contractors ». En recourant à des prestations de services, les agriculteurs

Les blés stockés sont alors livrés, en majorité par camions jusqu’au port d’embarquement de Rosario (le plus grand port du monde pour les productions végétales), pour être exportés. Situé le long du Parana, le plus long fleuve argentin, ce port équivaut à treize fois celui de Rouen.

Les « contractors » sillonnent les campagnes au rythme des moissons de blé,

F.H.

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LES MOISSONS DE L’IMPOSSIBLE, SUR LES CINQ CONTINENTS >

En Australie, faibles rendements, blé consommé sur place ! La moisson est une période d’intenses activités. Les agriculteurs sont équipés d’importantes machines pour faucher et battre eux-mêmes des milliers d’hectares peu productifs. Mais sans stagiaires, les blés ne seraient pas récoltés. arrachent car ils sont réputés pour être très courageux et bien formés. Pour ces jeunes français, l’Australie est l’occasion de réaliser un stage, de se perfectionner en anglais et de voyager. DR

> Les stagiaires français sont recherchés et appréciés.

L

es exploitations australiennes s’étendent sur des milliers d’hectares. A l’approche des moissons en décembre (été austral), les agriculteurs embauchent des saisonniers. Logés et nourris « à la bière » par leurs employeurs, ils travaillent jusqu’à 15 heures par jour mais ils sont bien payés (lire aussi le témoignage page 18). Parmi les milliers de saisonniers recrutés, les élèves ingénieurs et les futurs jeunes agriculteurs français, candidats à l’installation, ont la côte. Les fermiers australiens se les

Mais comme encore de trop nombreux Français, « they don’t speak very well english ». Le faible niveau d’anglais des étudiants est le premier frein à l’embauche. Ils ne réussissent pas toujours les tests de langue imposés par les services de l’immigration pour décrocher la carte de séjour indispensable pour travailler sur l’ile continent. Dans les exploitations, les champs de blé sont moissonnés par des machines géantes, dotées de rampes de coupe de plus de 14 mètres de longueur parfois. Les céréales récoltées sont ensuite stockées sur le siège de l’exploitation dans des silos plats, recouverts de bâches. Les métiers de l’agrofourniture et du négoce sont séparés. Le blé est

vendu à des coopératives ou à des multinationales. Destinés au marché intérieur ou exportés, les grains sont acheminés par trains trucks vers les gares où ils sont transitoirement stockés dans des silos avant d’être de nouveau chargés dans des trains. Ces céréales sont alors transportées par rail sur des centaines de kilomètres puis livrées à des meuneries ou dans des ports d’embarquement. Plus des trois quarts des récoltes sont exportés vers des pays tiers. L’Australie produit entre 20 et 34 millions de tonnes (Mt) de blé selon les années et elle exporte entre 17 et 24 Mt. Les rendements par hectare varient entre une et trois tonnes. En 2016 justement, l’El Nino avait frappé fort dans l’est de l’Australie. Aussi, les fermiers ont renoncé à moissonner certaines parcelles. Les blés sont restés en l’état ou ont été directement broutés par le bétail, si l’agriculteur est aussi éleveur. F.H

En Chine, l’heure de la récolte est décidée par le gouvernement L’autosuffisance en blé est un des piliers de la souveraineté de l’Empire du milieu. Grâce à ses rendements à l’hectare parmi les plus élevés de la planète, la Chine est le premier producteur mondial de blé. Sa culture est programmée par le gouvernement ! Les paysans n’ont pas leur mot à dire. Même la date des moissons leur est imposée.

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in mai, début juin, les routes de campagne sont dangereuses. Ne disposant pas de séchoirs, les paysans chinois épandent, au fur et à mesure de l’avancée de la moisson de leurs champs, les grains et les pieds de blé récoltés. Trop humides pour être stockés en l’état, ils sécheront au soleil sur le bitume des routes. Mais dans les régions où la récolte est encore manuelle,

les paysans alignent directement les gerbes défaites. Les estimations vont de bon train. L’Usda a évalué la récolte 2017-2018 à 129,8 millions de tonnes (Mt) et les stocks de fin de campagne à 108 Mt. Mais le gouvernement chinois ne confirme pas ces chiffres. Ces informations relèvent du secret d’Etat.

> Des moissoneuses batteuses de 2,3 m de coupe par milliers dans les champs au moment des moissons.

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P280 Porter des gantsprofessionnels. de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection ELATUS™ - AMM 2160959 - Composition : 75pour g/l benzovindiflupyr * + 150aux g/l prothioconazole ** - P302+P352 Attention - H317 - Peut cutanée. - Provoqueà une sévère irritation des yeux. - Peut irriter des yeux/duERA visage (se N° reporter au livret de l’étiquette le détail des protections différentes phases) EN CAS DEprovoquer CONTACT une AVECallergie LA PEAU : laverH319 abondamment l’eau. P305+P351+P338 EN H335 CAS DE CONTACT les voies - Susceptible de pendant nuire au plusieurs foetus. H410 - TrèsEnlever toxiquelespour les organismes néfastesêtre à long terme. EUH401 instructions d’utilisation éviter lesprouvée risques AVEC LESrespiratoires. YEUX : rincerH361d avec précaution à l’eau minutes. lentilles de contact aquatiques, si la victime entraîne en porte des et sieffets elles peuvent facilement enlevées.- Respectez Continuer àles rincer. P308+P313 EN CASpour d’exposition pour la santé humaine Tenir hors de portée desdans enfants. P261 Éviterd’élimination de respirer les pulvérisation. P280 Porterl’eau des avec gantslede protection/des vêtementsSpa1 de protection/un ou suspectée: consulteretunl’environnement. médecin. P501 P102 Éliminer le contenu/récipient une installation desembruns déchets de agréée. SP1 Ne pas polluer produit ou son emballage. Pour éviter leéquipement de protection des yeux/du visage (se reporter livret de l’étiquette pour led’applications détail des protections aux différentes phases) P302+P352 EN CASpar DEcampagne CONTACT sur AVEC LA blé, PEAUépeautre : laver abondamment à l’eau. P305+P351+P338 développement de résistance auau benzovindiflupyr, le nombre de la préparation est limité à 1 application maximum orge, et triticale toutes maladies confondues. EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX : rincer avec précaution à l’eau pendant Enlever lentilles de contactunsidispositif la victimevégétalisé en porte etpermanent si elles peuvent êtred’une facilement enlevées. Continuer à rincer. EN CAS d’exposition prouvée Spe3 Pour protéger les organismes aquatiques, respecterplusieurs une zoneminutes. non traitée de 5lesmètres comportant non traité largeur de 5 mètres en bordure desP308+P313 points d’eau. ou suspectée: consulter Éliminer le: 100 contenu/récipient dans une installation d’élimination agréée. Ne pas polluerune l’eauallergie avec lecutanée. produit H318 ou son- emballage. Spa1 Pouroculaires éviter le graves. H332 - Nocif par ELATUS™ PLUS - AMM un N° médecin. 2160617P501 - Composition g/l benzovindiflupyr * - Danger - H302 - Nocif en des cas déchets d’ingestion. 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P501pour Éliminer contenu/récipient installation d’élimination des déchets hors de SP1 portée P280avec Porter des gants vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage (se reporter au livret de l’étiquette le détail des protections agréée. Nedes pasenfants. polluer l’eau le produit ou de sonprotection/des emballage. Spa1 Pour éviter le développement de résistances à la substance benzovindiflupyr, le nombre d’applications de lapour préparation ELATUS PLUS aux différentes phases) P302+P352 CAS DE maximum CONTACT AVEC LA PEAU sur : laver l’eau. P305+P351+P338 ENdu CAS AVEC : rincer avec à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever est limité à 1 EN application par campagne blé,abondamment triticale et orge,à toutes maladies confondues, faitDE deCONTACT la septoriose duLES blé YEUX et du triticale et de précaution l’helminthosporiose de l’orge. Spe3 Pour protéger les les lentilles de contact si la victime enaquatiques, porte et si elles peuvent facilement enlevées. 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Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les conditions d’emploi et les usages, doses et conditions préconisées : se référer à l’étiquette du produit ou www.syngenta.fr.

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LES MOISSONS DE L’IMPOSSIBLE, SUR LES CINQ CONTINENTS >

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> Les grains épandus sur les routes.

Comme chaque année, la récole blé a débuté à la date imposée par les autorités chinoises des mois auparavant, indépendamment de l’état d’avancée des cultures. Et les paysans n’ont aucun moyen de s’y opposer alors que les champs de blé ne sont pas tous arrivés à maturité. Les paysans escomptent des rendements de plus 5 tonnes par hectare (les plus élevés de la planète) sur les terres allouées et louées par l’Etat (baux de 89 ans). Mais le défi majeur à relever est le stockage des blés récoltés. Quoi qu’il en soit, les champs sont moissonnés, parcelle après parcelle, par une cavalerie de moissonneuses

batteuses. Leur chauffeur sillonne les campagnes pour proposer ses services. Dotée d’une rampe de découpe de 2,3 mètres, leur dimension est tout à fait adaptée à la superficie des parcelles. Elles excèdent rarement un hectare. Dans les fermes d’Etat, les moissonneuses utilisées sont plus importantes puisque les champs font plusieurs dizaines d’hectares. Toutefois, la culture de blé s’étend aux dépens du soja et du maïs. La production de grains couvre la consommation intérieure et alimente un peu plus, chaque année, les stocks publics constitués par le gouvernement pour garantir la souveraineté alimentaire chinoise. Estimés à 109 Mt en juin 2018, ils

équivalent aux besoins alimentaires d’une année. Le gouvernement chinois dirige avec une main de fer tous les stades de la production du blé, des semis à la moisson et à la commercialisation. Ses services fournissent les intrants et les engrais aux paysans. En échange, leurs récoltes sont payées à des prix trois plus élevés que ceux en vigueur sur le marché mondial. La politique agricole chinoise est la principale politique de redistribution des revenus et des richesses du gouvernement en faveur des paysans. Il tente ainsi de limiter les migrations vers les métropoles engorgées. F.H.

Le Kazakhstan encore à l’heure soviétique Chaque année, le Kazakhstan exporte entre 7 et 7,5 millions de tonnes de blé, soit près de la moitié de sa production. Les conditions climatiques sont rudes mais sa situation géographique est un atout majeur. Ce vaste pays de 2,7 millions de kilomètres carrés (5 fois la France) partage à la fois ses frontières avec la Russie, la Chine et les exrépubliques soviétiques d’Asie centrale.

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n 2015, les premières neiges sont tombées en septembre au Kazakhstan. L’hiver était précoce. 2,7 millions d’hectares n’ont pas pu être récoltés à temps. Les champs restés en l’état n’ont été moissonnés qu’au printemps suivant. Juste avant les semis ! Mais personne n’a su ce qu’est advenue cette moisson ou tout au moins de qu’il en restait.

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Peuplé de 18 millions d’habitants, le Kazakhstan s’étend de la mer Caspienne à la Chine. Si ce pays fait partie des grands pays exportateurs mondiaux de blé, il doit ses performances à l’étendue des surfaces cultivées et non pas à ses rendements. Le climat est rude. Le Kazakhstan est soumis à d’importants aléas climatiques et

il a peu de moyens pour intensifier sa production (les rendements n’excèdent pas 1,5 tonne/ha). Le blé semé en avril est récolté, en temps normal, en août. Depuis 1990, le Kazakhstan est dirigé d’une main de fer par Noursoultan Äbichouly Nazarbaïef. Cet homme occupait déjà d’importantes fonctions

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> Dans les grandes plaines du Kazakhstan, il n’est pas rare de voir 10 à 15 moissoneuses dans le même champ.

à la tête de l’ancienne république soviétique kazakhe, à la fin de la période communiste. Les fermes kazakhes sont des conglomérats étendus sur des milliers d’hectares, hérités des anciens kolkhozes soviétiques. Leurs dirigeants sont des personnalités très liées au pouvoir. Et les agriculteurs sont ni plus ni moins des salariés. L’agriculture privée familiale est réduite à la portion congrue.

Le Kazakhstan exporte une partie de sa production de céréales sous forme de farine vers voisins en « stan » (Turkménistan, Ouzbékistan, etc.) et en Iran. Il est devenu le premier pays producteur mondial de farine. A l’avenir, il bénéficiera de la ligne de train chinoise en construction pour transporter des produits matériels industriels vers les pays occidentaux. En retour, les wagons pourront être chargés en blé destiné au marché chinois.

L’Empire du milieu pourvoit globalement à ses besoins et mais il importe néanmoins chaque année quelques millions de tonnes de grains (entre 3 et 5 Mt selon les années). Le Kazakhstan ne fait pas encore partie de la liste de ses fournisseurs. F.H.

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François Belloir, témoin du record du monde du rendement de blé à l’hectare Sur l’exploitation d’Eric et Maxine Watson en Nouvelle-Zélande, le rendement moyen est de 130 quintaux de blé par hectare. Mais en 2017, une de leurs parcelles a produit 167 quintaux par hectare. Un record du monde établi en présence d’experts. exploit vaut toutes les campagnes publicitaires jusqu’alors financées. Selon ces deux sociétés, ce record a été obtenu grâce aux produits phytosanitaires et aux engrais commercialisés sous leurs marques respectives. Le nouveau fongicide systémique Aviator produit par Bayer a donné entière satisfaction. Un film publicitaire a du reste été réalisé pour promouvoir son emploi avant l’ensemencement des parcelles de céréales.

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> Irrigation du Pak choi (chou chinois). Sur 490 hectares, les cultures de blé et d’orge alternent avec celles de graines de radis, d’épinards, de pok choï, de fétuque, triticale, lin graine, chicorée, A.J. plantain, et de RGA (herbe)...

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hez Eric et Maxine Watson, propriétaires de 490 hectares à Wakanui dans la région de Canterbury, la récolte de céréales 2017 a été la récolte de tous les records. François Belloir, 24 ans, originaire de la Mayenne était là pour le témoigner. Au début de l’année 2017, il effectuait chez eux son stage pendant la période des moissons. Mi-février, la moissonneuse d’Eric a récolté 167,91 quintaux de blé par hectare sur une des parcelles de l’exploitation. Ce rendement est le nouveau record du monde établi en présence d’experts. Le précédent était britannique (165,19q/ ha) et datait de deux ans.

« A la tête de son exploitation, Eric avait déjà tenté, à plusieurs reprises, de réaliser le record mondial du rendement de blé par hectare, rapporte François. La nature des sols de son exploitation, riches en matière organique, favorise l’enracinement en profondeur des céréales. » L’agriculteur les emblave toutes en semis direct après avoir brulé la paille du précédent cultural. Durant le cycle végétatif, il traite lui même plusieurs fois ces céréales, mais l’épandage d’engrais est effectué par un prestataire de services. Ses camions 4x4 sont équipés des dernières technologies (GPS par exemple). Comme le rendement moyen annuel de l’exploitation est chaque année de 130 quintaux de blé par hectare (120 qx/ ha en moyenne en Nouvelle-Zélande), jusqu’à 400 unités d’azote par hectare et par an sont épandues en plusieurs fois. Mais un tel rendement n’aurait pu être atteint sans

> Récolte de blé.

« Accompagnés par des techniciens de Bayer, Eric et Maxine avaient isolé cette parcelle après avoir établi une cartographie de la production de leurs champs de blé avec l’aide du capteur de rendement de la moissonneuse-batteuse, explique François. Et le jour de la récolte, le chef d’exploitation s’est rendu compte que les prévisions étaient les bonnes. » L’événement a été diffusé sur les chaines de télévision et de radios. Pour les sociétés Bayer et Yara, la médiatisation de cet

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irrigation (environ 1,4 millions de mètres cubes) par an pour éviter l’échaudage et pour favoriser le remplissage des grains. Elle est réalisée par des rampes à déplacement linéaire ou par pivots. Et la quantité d’eau appliquée sur la culture est gérée par des électrovannes régulées par ordinateur. La régulation est liée à des capteurs qui mesurent l’humidité du sol et au besoin de la plante.

de l’exploitation d’Eric et de Maxine repose sur les ventes de graines potagères et de prairie.

Mais l’eau est abondante en Nouvelle-Zélande. Des puits artésiens sont forés jusqu’à 90 mètres de profondeur pour pomper l’eau à volonté puisqu’elle est gratuite. En fait, les cultures de céréales irriguées sont rentables, car les charges de production sont maitrisées. Mais la pérennité

Il n’aurait pas pu être réalisé si les agriculteurs néozélandais étaient soumis aux mêmes règles environnementales que les Européens.

« Ce record mondial, je ne sais pas ce que cela leur apporte, déclare François. Mais pour eux l’agriculture néozélandaise est une petite industrie très performante et très intensive qui requiert toujours plus de surface pour produire. »

F.H.

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> La moissonneuse batteuse (Case IH 9230) est dotée d’une barre de coupe à tapis Mac don de 9 m de large pour mieux alimenter la machine.

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> Brûler les pailles, une manière de fertiliser les sols.

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Moissonner 2500 acres de pois et 2000 acres de haricots, 24 heures sur 24 Benoît Intem a été un des chauffeurs des récolteuses de pois et d’haricots lorsqu’il était stagiaire de la société Sotragri Canada inc., prestataire de Bonduelle au Québec. Fils d’éleveur breton, il a découvert au Canada l’agriculture à grande échelle.

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> Du travail nuit et jour pendant les récoltes !

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l ne quitte pas l’atelier de réparation. Depuis l’automne dernier, Benoît démonte, révise et change les pièces défaillantes des récolteuses de pois et d’haricots de la société Sotragri Canada inc. où il a été embauché comme stagiaire (mais il est rémunéré comme un salarié). Les machines doivent être en excellent état pour fonctionner sans discontinuité pendant les trois mois de la prochaine saison de récolte. Installée il y a trois ans, l’entreprise est un des prestataires de services du groupe Bonduelle. Il transforme les légumes récoltés et livrés en surgelés et conserves. Sotragri supervise toutes les étapes des cultures contractualisées avec les propriétaires des champs, ces derniers effectuant les travaux de préparation du sol jusqu’à la récolte. Et lorsque les légumes arrivent à maturité, la société lance ses machines sur les 2 500 acres (1000 hectares) de pois et les 2 000 acres (810 hectares) de haricots à récolter. En quelques mois, Benoît est devenu indispensable pour son entreprise.

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Trois mois après son arrivée en juillet 2017, son employeur avait déjà engagé une procédure (EMIT) pour le conserver comme salarié au Canada. Il va occuper le poste a temps plein au mois de juin prochain comme salarié pour la nouvelle saison de récoltes.

possible de prendre une pause. Quasiment toutes les réparations sont effectuées au champ grâce à un atelier mobile bien équipé. Comme la vingtaine de ses collègues, il fait plus de 80 heures de travail par semaine pendant les trois mois de récolte.

Il était opérationnel dès son arrivée. Doté d’un BTS de machinisme agricole, Benoît a travaillé 4 ans dans une entreprise de fabrication de machines agricoles (Euromark) à Bédée (Ille-et-Vilaine) puis chez Agrilec à Caulnes (Côtes-d’Armor). Depuis sa petite enfance, Benoît avait participé aux travaux agricoles de l’exploitation d’élevage (bovins lait et viande) de ses parents dans les Côtes-d’Armor où s’installeront ses deux frères ainés.

Au-delà de la quarantième heure, les heures supplémentaires sont payées 1,5 fois. Les 15 jours de congés payés se prennent en hiver.

Au Québec, il a démontré avoir aussi bien les compétences de chauffeur et que celles de mécanicien. Des jeunes hommes comme lui sont très recherchés car le machinisme agricole est une filière qui manque d’attractivité. Pendant trois mois, le rythme des récoltes de pois et d’haricots est donné par la conserverie. Elle fonctionne 24 heures sur 24 selon l’état de maturité des pois et des haricots à ramasser. Tout se joue à la journée près.

Pendant l’hiver très rigoureux ( jusqu’à - 30°C), les récolteuses sont démontées et entretenues pour s’assurer qu’elles seront en état la saison suivante. Les champs de pois sont semés chaque année au plus tôt fin avril, lorsque la terre se réchauffe et les haricots, les semaines suivantes. Aucune autre culture les précédera ou les succèdera. Le retour à des températures plus clémentes, combiné à des sols gorgés d’eau, facilitent la croissance des plantes. F.H. > Récolte des haricots.

Les pois doivent être tendres à point et les haricots, suffisamment longs et croquants pour être récoltés. Sinon, les pois ne résisteront pas à leur mise en conserve et les haricots pourraient devenir des chewing-gums, une fois dégelés. Deux équipes se relaient. Benoît conduit et révise les machines dès qu’elles sont à l’arrêt, lorsqu’il est

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Australie, 25 tonnes de blé récoltées par heure Gigantisme et isolement caractérisent les exploitations australiennes. Les farmers australiens sont en permanence livrés à eux-mêmes. Même pour s’approvisionner en eau douce. Les stagiaires français leur sont d’un grand réconfort.

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> Récolte du foin vendu sur la côte.

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oger Bolte apprécie le niveau de formation et de compétence des stagiaires français qu’il engage chaque année pendant la période des récoltes. Xavier Pouchan Lamaysouette, 23 ans, était l’un d’eux en 2015-2016. Sa formation et son expérience professionnelle lui ont permis d’être immédiatement opérationnel. En Australie, l’enseignement agricole est privé et payant, et les disciplines enseignées sont peu portées sur les questions d’environnement. Mais être engagé à l’autre bout du monde comme chauffeur mécanicien a exigé une mise à niveau en anglais agricole. Aussi, Xavier a suivi un stage de 15 jours en Mayenne organisé par Odyssée, la société spécialisée dans l’organisation de stages agricoles à l’étranger.

heures. Lorsque Xavier n’est pas aux commandes de la moissonneuse, il est à la maintenance. Il travaille avec un second stagiaire et un chauffeur embauchés durant la période des récoltes. Est aussi présent Kurt, le second fils de Roger, venu donner un coup de main.

céréales pour éviter tout apport d’azote minéral dans les champs. Seuls de l’engrais de fond PK et de la chaux sont épandus. » Mais les conditions climatiques sont la clé de la réussite. Les années de sécheresse, la récolte est mauvaise, quelles que soient les doses engrais apportées.

« Payé au Smic australien, mon salaire était mon argent de poche, explique Xavier. Je l’ai utilisé pour parcourir l’Australie avant de revenir faire les semis entre mars et juin. » Sur l’exploitation, Xavier a été logé, blanchi et nourri par la famille Mitchel. Même une voiture a été mise à sa disposition durant toute la durée du stage.

Les bonnes années, Roger table sur des rendements de blé de 3 tonnes par hectare (t/ha) et de colza de 1,5 t/ ha. Une seule moissonneuse Case de 600 cv de 13,80 m de coupe, fauche et bât. Elle récolte jusqu’à 25 t par heure de blé près de 15 h par jour. Xavier, ses collègues et ses patrons se relaient pour la conduire.

En septembre 2015, Xavier est arrivé pour faire les moissons de colza, puis de d’orge et de blé. Entre temps, il a récolté les féveroles et fait les foins de vesce vendus aux éleveurs laitiers de la côte. « Etre compétitif impose une faible consommation d’intrants à tous les stades de production, rapporte Xavier. Le choix de la rotation des cultures est significatif. Après une légumineuse se succèdent deux

Les livraisons aux silos se font en deux temps. Les grains sont chargés dans des transbordeurs, des grosses remorques tirées par des tracteurs. Puis au bout des champs, ils sont transvasés dans des poids lourds. Les céréales sont alors transportées jusqu’aux silos loués par Roger ou directement livrés à la coopérative. Ne sont stockés à la ferme que les grains réservés pour la semence. F.H.

> La moissonneuse avec la coupe de 13,8 m ainsi que le transbordeur.

Une fois rendu à West Wyalong, en Nouvelle Galle du Sud, Xavier a été sidéré par la dimension des exploitations. Roger et de son fils Mitchel gèrent à eux deux 6 000 hectares. La durée de la période des moissons est étalée sur 1 mois et demi (de fin octobre jusqu’à décembre) avec des journées de travail de 12 à 14

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Tarifs de la moisson : 45 francs de l’heure en 1969, 135 € en 2018 En Dordogne, André Oiseau était le seul entrepreneur de travaux agricoles à 15 kilomètres à l’horizon en 1962. L’an passé, Alexandre Dubreuil, son petit-fils, vient de reprendre l’entreprise et une partie des terres que son grand-père cultivait. son père n’était pas assez importante pour amortir seule l’acquisition d’une moissonneuse. Aussi, André avait suggéré à son père d’acheter une machine et de proposer des prestations de services à ses voisins. Ceux-ci employaient essentiellement des faucheuses lieuses tractées par des chevaux et battaient le grain à la ferme.

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> Alexandre Dubreuil, avec son grand-père.

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on installation se fait étape par étape. L’an passé, Alexandre Dubreuil a repris l’entreprise de travaux agricoles et fait sa première moisson avec la New Holland TX 65 Plus de 2000. Il succède à André Oiseau, son grand-père maternel, fondateur de la société. Dans sept ans, son petit-fils reprendra 47 hectares supplémentaires actuellement en fermage. Chef d’entreprise pendant 55 ans, André mesure les formidables progrès technologiques réalisés, mais aussi son coût croissant par rapport à l’évolution du prix du blé. En 1962, l’exploitation familiale de

Le succès a tout de suite été au rendezvous. Avec sa moissonneuse, André a même accéléré la mécanisation de l’agriculture cantonale. Il fallait alors trois heures à l’époque pour moissonner un hectare avec la lieuse et la période des moissons duraint un mois et demi. Aujourd’hui, la même parcelle d’un hectare est récoltée en trois quarts d’heure avec le New Holland TX 65 Plus de l’an 2000.

Moins de pénibilité, plus d’efficacité mais à quel prix ? En 1969, l’heure de moisson était facturée 45 francs soit l’équivalent de 51 euros en monnaie constante. Or l’été prochain, elle le sera à 135 €. Ramené à la tonne de blé, la prestation équivalait alors à 0,3 tonne il y a cinquante ans tandis qu’elle vaut

quasiment le prix d’une tonne sortie de l’exploitation. Certes les rendements ont crû (2 t/ ha dans les années 1960, 5,5 t/ha aujourd’hui) et un hectare de blé est récolté quatre fois plus vite. Mais les agriculteurs n’ont pas bénéficié des gains de productivité réalisés. Ils ont été absorbés par le prix plus élevé des machines à amortir et à entretenir. Tandis que les prix des céréales ont diminué en monnaie constante : la tonne de blé équivalait à 170 € en 1969 (ou 1 156 F), soit un prix supérieur à celui du marché actuellement. En 50 ans, le retour sur investissement d’une machine neuve de 2 ans en 1969 est passé à 6-10 ans. Si bien que les banques sont réticentes à prêter les 350 000 € minimum nécessaires pour en acquérir une neuve. Pour cet été, le recours à la location est le meilleur moyen de disposer d’un bon matériel de récolte sans contraintes financières. C’est pourquoi Alexandre louera justement en juin prochain une seconde machine pour étoffer ses activités. Son banquier ne pourra pas s’opposer à cette décision. F.H.

Comment il s’est installé Alexandre s’est installé grâce au dispositif de la chambre d’agriculture de Dordogne réservé aux jeunes gens qui n’ont pas la possibilité de suivre le parcours à l’installation des futurs jeunes agriculteurs. Toutefois, Alexandre a bénéficié d’un prêt d’honneur et d’un prêt bancaire. Avec des fonds, il a étoffé son parc de matériel pour assurer de nouvelles prestations de travail du sol et de semis. Lorsqu’il aura au moins deux années d’expérience professionnelle, il optera pour le statut de jeune agriculteur.

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Jamais à l’abri Dans d’une avarie la Vienne, trois générations aux moissons Chez David Forge en Indre-et-Loire, la moisson exige une vigilance permanente car les terres sont caillouteuses. Les dénivelés des parcelles rendent plus difficile la conduite de la moissonneuse. Mais question logistique, il peut toujours compter sur la très bonne organisation de sa coopérative.

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> L’exploitation compte 160 hectares cultivés en blé, orge, colza et luzerne. Plus féveroles en interculture.

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nstallé il y a 4 ans sur l’exploitation de ses parents, David Forge a déjà 37 moissons à son actif. Comme tous les fils d’agriculteurs, il a toujours donné un coup de main à ses parents. Ils comptaient sur lui pour conduire la moissonneuse ou un tracteur et sa remorque. « Maintenant, c’est moi qui compte sur mon père pendant la période des moissons et des semis, explique David. Mais nous ne travaillons pas la nuit. Nous nous arrêtons à minuit avec les remorques pleines. De toute façon les journées seraient trop longues et la nuit, la coopérative est fermée. » Les agriculteurs commencent leurs journées à 6 heures du matin pour réviser la moissonneuse avant de repartir faucher vers 12 heures lorsque la rosée s’est évaporée. « Pendant cette période des moissons, personne n’est à l’abri d’une avarie. Personne ne s’est pas embourbé une fois dans un champ », affirme David. Un été, la rampe de coupe de la moissonneuse, tractée sur la route, s’est renversée dans un fossé. Et il a fallu l’aide d’un voisin pour la soulever car il n’était pas possible de la tirer en l’état. Lorsque la température est très élevée, le risque d’incendie est permanent.

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Comme la terre est très caillouteuse, avec de nombreux silex dans le sol, la rampe de coupe en fonctionnement crée des étincelles. Et au contact de la paille, les départs de feu sont fréquents. « C’est pourquoi j’ai en permanence deux extincteurs dans la moissonneuse », explique David.

Sur les parcelles, l’agriculteur doit faire attention aux talus de 3 mètres et à l’ancienne voie de chemin de fer partiellement comblée. Ces dénivelés imposent une grande vigilance à chaque passage de la moissonneuse DR pour éviter qu’elle ne se renverse. David a aussi appris à se méfier des pylones électriques qui traversent ses champs. Adolescent, il avait oublié de replier la visse de vidange de la moissonneuse si bien qu’il l’a fracassée en passant trop près d’un de ses pylones. « Ce jour-là, mes parents avaient gagné leur journée ! », se souvient-il. Très bien organisés, David et son père ne passent pas de temps à livrer leurs grains à la coopérative. Comme leur ferme est plus proche de son siège central que des silos de stockage, la coopérative leur met, chaque année, plusieurs semis remorques de 40 tonnes à leur disposition. Ils sont garés dans la cour de la ferme et une fois chargés, ils sont directement livrés à la coopérative. Cette organisation leur épargne des déplacements de remorques de 10-12 tonnes de plus d’une heure trente de trajet aller-retour. « En fait, tout le monde est gagnant », assure David. La coopérative, car le blé est d’emblée stocké dans le silo principal. Et l’agriculteur, car cette organisation représente un gain de temps considérable en période de moisson. F.H.

La reprise de l’exploitation familiale par Alexandre n’a pas modifié l’organisation des moissons. Elle mobilise les trois générations de la famille.

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es 180 hectares de l’exploitation d’Alexandre DR sur le canton de Lusignan (Vienne) ne sont pas d’un seul tenant. Moissonner la parcelle de 20 hectares à 20 kilomètres du siège de l’exploitation exige une organisation particulière. Pour limiter les trajets des tracteurs et de leurs remorques pleines de grains, la coopérative a mis à sa disposition deux caissons de 30 mètres cubes au bout du champ. L’un des deux, calé sur une remorque, est attelé à un tracteur grâce à un système de frein pneumatique. Le deuxième positionné au bout du champ, est chargé directement par la moissonneuse puis sur un camion de la coopérative. « C’est une organisation gagnant-gagnant. Nous n’avons pas à payer le prêt des caissons », se félicite Alexandre. La coopérative prend à son compte tous les coûts logistiques. Elle ne fait jamais circuler ses camions à vide. Une fois les caissons déposés, le chauffeur s’est organisé pour en chercher d’autres remplis chez un voisin, afin de revenir chargé au silo de la coopérative Centre ouest Céréales situé à Rouillé. Pour récolter les 180 hectares cultivés, Alexandre a une moissonneuse Class Lexion 540 et trois remorques. Il en a en permanence une en cours de chargement qui suit la moissonneuse et une deuxième sur la route, attelée à un tracteur, pour transporter la récolte vers le silo de stockage de la coopérative. La troisième remorque enfin, sert de tampon lorsque le débit de la moissonneuse est trop important. Pendant la moisson, Alexandre sollicite son père et même son grand-père pour conduire les tracteurs et la moissonneuse.

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Les 180 hectares de terre sont cultivés en blé, orge, colza, tournesol et en maïs grains selon les années. Toutes les parcelles de l’exploitation sont moissonnées puisque l’élevage de vaches et de chèvres laitières a été abandonné.

Anecdote Certains étés laissent des souvenirs inoubliables. Une année, un orage est subitement arrivé sur une parcelle en train d’être moissonnée. Le chantier de récolte a immédiatement été mis à l’arrêt et la remorque en cours de remplissage tirée dans un hangar. Il fallait éviter que les grains ne soient trempés et périssent. Mais sitôt la barre de coupe de la moissonneuse dételée, un voisin prévient Alexandre et son père, qu’à un kilomètre de là, pas une seule goutte de pluie n’est tombée sur une de leur parcelle. En conséquence, ils pouvaient prolonger leur journée et s’attaquer à cette parcelle tout en attendant le retour

d’une météo plus clémente avant de reprendre la moisson là où ils l’avaient arrêtée. Grâce à leur voisin, ils ont gagné une demi-journée de travail. F.H.

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Les Culturales 2018 ou le défi à l’inculture Face à l’adversité technique, économique, réglementaire, environnementale ou encore climatique, Arvalis et ses partenaires répondent agronomie et innovation. La preuve avec les Culturales et son échantillon d’antidotes, en libre-service les 6 et 7 juin à l’Isle-Jourdain dans le Gers. WikiAgri y tiendra son stand, en E54.

A.J.

> La précédente édition des Culturales (notre photo) avait eu lieu près de Reims. Changement de site et de secteur géographique cette année, direction le Gers !

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oins de débouchés, plus de bouches, moins de marges, plus de compétition, moins de phyto, plus de bio, moins d’eau, plus de précision, moins d’or noir, plus d’or vert, moins de maind’œuvre, plus de robotique, moins d’empirique, plus de numérique : c’est une équation, parmi d’autres, de l’agriculture contemporaine. On aspirerait à plus simple, à moins imprévisible, à plus stable et à plus rentable aussi, mais on ne maîtrise pas toutes les variables. On pourrait tester l’inculture, dans tous les sens du terme, mais ce serait renier

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toutes les ressources de l’intelligence agronomique, sans parler de l’artificielle. C’est ce qu’entendent démontrer les 150 experts des instituts techniques dépêchés aux des Culturales et emmenés par Arvalis Institut du végétal. Ils partageront leur savoir à travers des forums interactifs, des parcours guidés (bio et travail du sol), des entretiens avec des experts, le tout sur 15 ha de visite parsemés de 50 espèces distinctes (dont 8 porte-graines) et de 180 exposants (voir encadré). Les Culturales 2018 inaugureront également un Job Dating ciblant 50 entreprises et 400 candidats.

L’agronomie remet le couvert Agronomie, agronomie, agronomie : c’est le credo des Culturales, qui depuis leur création n’ont jamais cessé d’investir et des réinvestir dans les fondamentaux, à commencer par la maximisation de la fertilité des sols. Le sol est un acteur majeur de la production, c’est l’identité de chaque parcelle. Il faut diagnostiquer, entretenir et améliorer sa fertilité physique, biologique et chimique. Les choix de pratiques, de successions de cultures, d’intercultures, de techniques d’implantation se

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CULTURALES 2018

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raisonnent finement pour produire volumes et qualités adaptés aux marchés. Les stratégies de fertilisation et d’irrigation sont essentielles car d’elles dépendent autant les résultats technicoéconomiques des exploitations que l’empreinte sur l’environnement. Les agronomes experts du diagnostic, de la fertilité et du travail du sol donneront animeront 16 ateliers différents (profil cultural, tassement, couverts végétaux, strip-till, semis direct, pilotage de fertilisation azotée et de l’irrigation...).

Changement climatique Si l’agronomie traverse les temps, le temps change et nécessite de revisiter le comportement des sols, des cultures et des bio-agresseurs. Vis-à-vis de ces derniers, une partie de la réponse réside dans la

génétique qui, en plus de satisfaire les besoins du marché, doit apporter des réponses en termes de valorisation de l’azote et de tolérance sinon de résistance aux maladies et ravageurs. En renfort de la génétique, la mise en œuvre de mesures prophylactiques (choix variétaux, rotation, auxiliaires...), d’indicateurs de risques (observations, prévisions, outils d’aide à la décision...) et de produits (biocontrôle mais pas seulement) et techniques ciblées (lutte physique) doit approcher de la triple performance technique, économique et environnementale. Dans les allées des Culturales, 22 ateliers donneront à voir les leviers ou combinaisons de leviers d’ores et déjà à disposition.

La Smartferme 2030 Les Culturales donneront enfin à voir les applications de l’agriculture numérique. Pas une semaine en effet

Raphaël Lecocq

Rob’Olympiades, deuxième édition

Les temps forts de l’édition 2018

Encourager les étudiants à créer en équipe un robot, avec une véritable nécessité de résultats. Favoriser la mise en place de partenariats et la coopération entre l’enseignement supérieur, les entreprises et les instituts techniques. Ouvrir la voie à la création d’activités nouvelles pour les entreprises. Tels sont les objectifs poursuivis par Arvalis Institut du végétal et le concours Rob’Olympiades, qui aura pour podium un champ de maïs des 13es Culturales.

- 2 parcours guidés sur l’agriculture biologique (7 étapes) et le travail du sol (5 étapes).

Après la betterave en 2017, c’est en effet le maïs qui va voir évoluer les projets de dix équipes issues de 6 écoles, à savoir : Agro Campus Vesoul, l’école connectée au futur de l’industrie CFI de Montigny-le-Bretonneux (2 équipes), l’Institut méditerranéen d’étude et recherche en informatique et robotique de Perpignan (4 équipes), INP Purpan Toulouse, Sigma Clermont-Ferrand, UniLaSalle Beauvais. Chacune devra relever deux challenges (travail de l’inter-rang et désherbage localisé) et proposer une figure libre « freestyle ». Le jury sera composé d’experts spécialisés dans le guidage, le machinisme et la robotique (Irstea, Arvalis…). Il évaluera la meilleure équipe dans deux catégories distinctes : conception complète du robot et programmation en amont d’un robot déjà existant.

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sans qu’une start-up n’éclose et ne propose de réaliser à distance et en temps réel le suivi agronomique des cultures et le monitoring des troupeaux, d’acheter les intrants à bon compte, d’appréhender la volatilité des prix des matières premières, d’échanger machines parcelles ou encore de prévenir les risques de contrefaçon entourant la distribution des produits. Et l’on n’oublie pas les applications qui se proposent de concentrer toutes ces applications ou presque… en une seule application. Bienvenue dans l’agriculture numérique, ses objets connectés, ses capteurs, ses réseaux GSM et bas débit et ses plateformes internet à l’usage enfantin. Les Culturales seront l’occasion de se repérer dans les dédales des capteurs, des robots, de l’agriculture de précision, de la gestion des données.

- 3 shows : un concentré de la connaissance sur trois thématiques stratégiques (comment tirer parti de la fertilité des sols, je pilote ma ferme grâce au numérique, quand irrigation rime avec optimisation. - 5 entretiens avec des experts : les alternatives aux pesticides, la gestion de la fertilité organique des sols, la maîtrise les charges d’irrigation, vers de nouveaux outils de mesure d’impacts des pratiques sur la fertilité physique des sols, les gains escomptés par l’amélioration de la fertilité des sols. - 5 forums interactifs : l’adaptation aux aléas climatiques, le travail du sol, l’agriculture biologique, le désherbage, le co-farming. - 1 concours Rob’Olympiades. - 1 Job Dating.

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Les 6 et 7 juin, tous à l’Isle-Jourdain (Gers) Stand WikiAgri E 54

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Moissonneusesbatteuses, l’intelligence prend le pas sur la puissance Les constructeurs n’ont pas totalement renoncé à pousser leurs machines dans leurs derniers retranchements. Mais les automatismes et l’intelligence artificielle sont parés pour prendre le relais.

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a plus vaste surface de battage, la plus grande trémie à grains et le débit de vidange le plus élevé du marché : les constructeurs, en l’occurrence Agco, n’ont pas renoncé aux superlatifs pour caractériser leurs nouveaux modèles, en l’espèce l’Ideal, proposée par les réseaux Fendt et Massey Ferguson. Il faut dire que la moissonneusebatteuse intronise pour le groupe Agco son incursion dans le segment des machines non conventionnelles, par l’entremise de trois modèles. L’Ideal 7 est une mono-rotor animée par un moteur AgcoPower 9,8 l développant 451 ch. Les Ideal 8 et 9 sont des machines à deux rotors Dual Helix longs de 4,84 m, des rotors à basse pression réservant un maximum d’espace autour de chacun pour aérer la paille puisse et libérer le grain. Les tables IdealBalance allongent la préséparation, facilitent le travail de la grille et du ventilateur pour obtenir un grain propre à haut débit. La distance parcourue et la chute de la paille par gravité directement dans le broyeur réduisent la puissance requise sans briser la paille. Le broyeur ShortCut assure la répartition de la paille jusqu’à 12 mètres à l’aide de la fonction ActiveSpread. Côté grain, les capacités de trémie de 12 500 l peuvent être portées à 17 100 l et le débit de vidange de 140 l/s à 210 l/s grâce au Streamer 210 (option). Les trois modèles peuvent être livrés dans la configuration Paralevel (avec trémie de 12 500 l et Streamer 140 l/s) corrigeant une inclinaison de 15 %, sous l’effet du déplacement de l’essieu.

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New Holland

> Les CR Revelation intègrent les informations des récoltes antérieures ainsi que celles des passages adjacents pour anticiper les bons réglages.

52 capteurs Mads Au-delà des chiffres, l’Ideal embarque aussi une dose d’intelligence et de réglage automatique des paramètres, via l’application l’IdealHarvest, proposée en option. A l’aide de la caméra de contrôle de la qualité du grain et de 52 capteurs Mads (mass acoustic detection sensors) et à l’application SmartConnect, qui permet à l’opérateur de choisir le niveau de qualité, de performance et de propreté de sa récolte, la moissonneuse-batteuse ajuste ellemême le régime du rotor et du ventilateur, l’écartement du contrebatteur et l’ouverture des grilles pour régler au mieux les paramètres choisis.

Même préoccupation chez John Deere, précisément sur la dernière génération de machines rotor S700, comptant cinq modèles d’une puissance maxi comprise entre 387 ch et 625 ch. Après les automatismes ICA des S600 (régulation de la vitesse d’avancement, qualité et la perte de grains, propreté en trémie...), les S700 héritent du dispositif ICA2, lequel modifie automatiquement les réglages afin de maintenir le rendement souhaité à un niveau constant. Il totalise 24 fonctions automatiques. Selon une étude menée par l’Université de Göttingen en Allemagne, le dispositif ICA2 améliore de 20 % en moyenne l’utilisation des capacités de la moissonneuse-batteuse.

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Agco

> Agco aborde le segment non conventionnel avec trois modèles et l’application IdealHarvest automatisant les réglages.

Intelligence artificielle Elle ne dit pas encore son nom mais l’intelligence artificielle s’invite subrepticement à bord des machines agricoles. L’intelligence artificielle, c’est le caractère d’une machine à ne plus seulement réagir aux commandes de son opérateur et/ou aux programmes embarqués mais à interférer sur ces derniers, en générant des actions propres issues de sa propre expérience, le tout sous la gouverne de force capteurs et algorithmes. Illustration avec la nouvelle technologie embarquée sur les moissonneuses-batteuses CR Revelation de New Holland. L’automatisme de réglage proactif intègre les éléments topographiques grâce au positionnement GPS ainsi que les données de rendement des années précédentes et des passages adjacents. L’analyse de ces données en temps réel permet à la moissonneuse-batteuse d’adapter le réglage de plusieurs de ses organes (battage, séparation, nettoyage) pour optimiser les paramètres débit / qualité, / propreté / pertes. Le chauffeur conserve tout même ses prorogatives en dictant à la machine ses priorités concernant les paramètres en question. Pour mettre en œuvre l’automatisme de réglage proactif, les nouvelles CR Revelation, intègrent deux nouveaux dispositifs : le réglage automatique des couvercles du rotors et une mesure de charge au niveau des grilles de nettoyage. Le premier, en modifiant automatiquement l’angle de toutes les ailettes de rotor en fonction de la charge de récolte, a un impact

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direct sur la durée pendant laquelle la récolte reste dans les rotors et sur la consommation d’énergie absorbée. L’automatisation permet d’améliorer l’efficacité énergétique du rotor sans affecter les réglages de battage et de séparation.

Le second règle automatiquement en continu les grilles supérieure et inférieure ainsi que le régime des vents en fonction des conditions de récolte momentanées, dans le but de minimiser les pertes tout en récoltant un grain propre.

Pour ce qui est du système de nettoyage, New Holland met en œuvre de nouveaux capteurs de pression mesurant la différence de pression au niveau de la grille supérieure, ce qui donne une indication très précise de la charge sur les grilles de nettoyage. Sur la base de ces données, le système optimise proactivement les performances des grilles de nettoyage et prévient les pertes de grains. Si des pertes se produisent, le système peut immédiatement en identifier la cause et effectuer très rapidement les rectifications nécessaires. Ceci se traduit par des ajustements plus rapides de l’ouverture de la grille et de la vitesse de ventilation, ce qui permet aux grilles de nettoyage de fonctionner de façon optimale. Le chauffeur est ainsi en mesure d’augmenter la productivité, sans intervenir manuellement sur les réglages.

Au fil des ans, Claas complètera la panoplie d’automatismes avec l’Auto Slope (l’Auto Cleaning adapté aux terrains vallonnés), le Cruise Pilot (cadence d’avancement indexée sur le volume de récolte dans le convoyeur et sur le niveau de pertes), la Grain Quality Caméra (analyseur de grain cassés et d’impuretés) ou encore le caisson 4D (système de compensation de pente à double régulation des volets et de la ventilation). Autant d’éléments interdépendants au service de la productivité et de la qualité.

Automatisation finalisée Claas n’est pas en reste avec le Cemos Automatic et ses modules CemosAuto Separation et Cemos Auto Cleaning. Le premier ajuste en continu le régime du rotor et adapte de la surface de séparation des rotors via l’ouverture ou la fermeture des volets de rotor (Lexion 700).

Un des organes essentiels d’une moissonneuse-batteuse, à savoir le battage, manquait à l’appel. Claas vient d’y remédier avec le Cemos Auto Treshing, qui agit sur le régime du batteur et sur l’écartement du contre-batteur. Sur la base du paramétrage de base effectué pour le type de récolte considéré, le système est capable de trouver le réglage idéal des organes de battage, autrement dit, l’équilibre entre efficacité et respect de la récolte, puisque le Cemos Auto Treshing est interfacé avec tous les autres assistants précédemment cités (vitesse d’avancement, séparation résiduelle des grains, nettoyage...). R.L.

> Claas finalise l’automatisation de ses moissonneuses-batteuses avec le Cemos Auto Treshing, la régulation automatique des organes de battage.

Claas

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MOTEUR

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Pick-up Classe X, une Mercedes à part entière Le pick-up Mercedes est une belle surprise. Même si elle partage sa base avec le Nissan Navara, la Mercedes Classe X peut revendiquer haut et fort son étoile et son positionnement Premium.

DR

> Long de 5,34 mètres, ce nouveau modèle est uniquement disponible en version double cabine.

L

e nouveau et premier pick-up Mercedes, la Classe X, est une vraie réussite. Elle peut légitimement s’affirmer comme une Mercedes à part entière. Pourquoi cette précision ? Parce que la Mercedes Classe X est en fait un dérivé du Nissan Navara, tout comme le Renault Alaskan. Mais si le modèle au losange est un quasi clone de la matrice, la Classe X s’en affranchit très nettement. Un design très affirmé, un habitacle repensé, une motorisation « maison » et quelques réglages, de suspensions notamment, font toute la différence. Elle est une voiture à étoile à part entière, pas seulement le troisième des triplés. Les personnes qui ne connaissent pas très bien les arcanes du monde des pick-up n’y verront que du feu, ou plutôt qu’une Mercedes.

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Signée Mercedes Extérieurement, la Classe X revendique son appartenance, avec sa grande étoile posée au milieu d’une imposante calandre typiquement Mercedes. Ce pick-up se distingue aussi par des ailes élargies, un capot tout en muscle et des lignes fluides. Mais les grands traits du véhicule sont les mêmes que celle du Nissan et du Renault, tant il est aussi vrai qu’il n’est pas facile de faire original avec un pick-up… A bord, en revanche, c’est clairement un autre univers. Mercedes signe une planche de bord « maison » très réussie avec ce qu’il faut de touches haut de gamme. Le cuir s’impose pour le levier de vitesse, le frein à main et le volant trois branches. Un insert original concave s’étire sur

toute la longueur du tableau avec, au choix, une finition noir mat, aluminium ou bois veiné marron. Les sièges avant sont très confortables et offrent un excellent maintien. Tout n’est cependant pas parfait dans cet univers très Mercedes. L’habitacle manque cruellement d’espace de rangement, d’autant que le videpoche est petit. Pour un véhicule à vocation utilitaire ou loisirs, c’est tout de même regrettable. Le Mercedes Classe X est proposée en trois niveaux de finition. Le niveau Power est le plus haut de gamme, tendance luxe et suréquipement. Un ton en dessous apparaît la ligne « Progressive », déjà bien équipée et parfaite pour un usage mixte du véhicule. Quant à la version de base, elle s’appelle Pure ; entendez

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MOTEUR

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DR

> S’il est dérivé du Nissan Navara, le pick-up Mercedes s’en affranchit nettement, avec notamment un tableau de bord original et réussi.

par là épurée sans être pour autant dépouillée. Elle est faite pour ceux qui feront de leur Classe X un vrai outil de travail.

Le roi de la route Sur la route, ce pick-up est impérial. Et le contraste est assez net entre lui et ses deux frères. Avec ses voies élargies, de quelque sept centimètres, la Classe X gagne en agrément. Pas ou peu de roulis sur ce pick-up, la stabilité de cet engin de plus de deux tonnes est même excellente. Les moteurs sont communs aux Navara et Alaskan. C’est en effet le même bloc diesel 4 cylindres 2,3 qui équipe cette Mercedes. Le premier, baptisé X 220d développe 163 chevaux et un couple de 403 Nm tandis que le second X 250 affiche 190 chevaux et 450 Nm de couple. Ces motorisations sont couplées à une boîte manuelle à 6 rapports pour le X220d et à cette même boîte ou à une boîte automatique à 7 vitesses pour le X250d. Une version beaucoup plus puissante va voir le jour : il s’agit de la Classe X 350d équipé du V6 « maison » développant 258 chevaux. Le Mercedes Classe X est proposé de série en version 4x2, c’est-à-dire en mode propulsion. Le 4x4, le 4 Matic enclenchable, apparaît en option.

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Il dispose alors de trois modes de fonctionnement, propulsion 4x2 et 4x4 longs (4H) et courts (4L). L’an prochain, Mercedes-Benz proposera également son pick-up avec une transmission intégrale permanente 4 Matic, mais elle ne sera disponible qu’avec le moteur V6.

palette transversalement. Il y a aussi de série un éclairage à Led de la benne intégré au troisième feu stop. Commandé par un bouton situé sur la console centrale, il s’éteint une fois que le contact est mis. L’équipement de base de la benne comprend également une prise 12 V pour l’outillage.

Bien sous tous rapport

La Classe X est commercialisée sur une large gamme tarifaire, allant de 36 780 € TTC pour la X 220d à un plus de 50 000 € pour la X 250d 4Matic avec boîte automatique 7 rapports.

Côté benne, le Classe X fait dans le classique… en rajoutant quelques détails qui changent tout. Déjà, grâce aux voies élargies, elle est un peu plus large que celle du Nissan et du Renault. Ce qui fait qu’elle peut accueillir une

Richard Pizzol

> Ce pick-up affiche une charge utile d’environ 1 tonne et une capacité de remorquage de 3500 kilos.

DR

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AGRONOMIE

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L’intérêt de la tolérance variétale pour lutter contre la Jaunisse nanisante de l’orge

Dès les prochains semis, avec l’interdiction d’utilisation de l’imidaclopride, les agriculteurs ne pourront plus compter sur les insecticides en traitement de semences pour lutter contre la Jaunisse nanisante de l’orge. L’intérêt des variétés tolérantes prend donc cette année tout son sens contre cette virose qui peut entraîner jusqu’à 40 q/ha de pertes.

est plus complexe et oblige à des traitements et passages supplémentaires, plus couteux », note-il.

Nouvelles inscriptions de variétés tolérantes à venir

© LG Semences Céréales

> Au premier plan, une parcelle d’orge emblavée avec la variété résistante JNO Rafaela et le témoin en arrière-plan.

La jaunisse nanisante de l’orge (JNO) touche préférentiellement l’orge et l’avoine, mais aussi l’ensemble de la gamme céréalière comme le blé, le triticale et le seigle. Cette virose (Barley yellow dwarf virus, BYDV) est transmise de plante à plante par les pucerons, essentiellement Rhopalosiphum padi, présents à l’automne. « La maladie est identifiée sur l’ensemble des bassins de production et peut conduire à des pertes de rendements notables selon les régions », explique Maxime Sergent, chef marché céréales chez LG Semences. Comment donc se prémunir de cette virose qui peut entraîner, d’après Arvalis, jusqu’à 40 q/ha dans le cas de fortes attaques de pucerons virulifères ? « Avec la récente interdiction de l’imidaclopride, les traitements insecticides de semences ne seront plus autorisés à partir des semis 2018 », rappelle Maxime Sergent. Les agriculteurs et la filière tout entière ont donc une corde de moins à leur arc pour lutter contre la maladie. « La palette d’outils pour lutter contre la JNO s’amoindrit », reconnaît le chef marché. Au-delà de quelques éléments agronomiques permettant de réduire la pression (gestion des repousses, décalage des dates de semis), les agriculteurs peuvent néanmoins intervenir en culture à l’aide d’insecticides en végétation pendant la période de sensibilité. « Mais la lutte

Ainsi aujourd’hui, avec le changement règlementaire sur l’imidaclopride, la solution alternative la plus économiquement rentable et écologiquement durable est celle du choix variétal. « Le recours aux variétés génétiquement tolérante à la JNO prend aujourd’hui tout son sens et permet de protéger la culture pendant la phase de sensibilité. Outre cette très bonne efficacité, la tolérance génétique évite les interventions sur pucerons en végétation, ce qui est un avantage environnemental A.J. notable. » Aujourd’hui, le marché propose des variétés tolérantes à la JNO, à commencer par LG Semences, avec Rafaela, inscrite en 2015, variété fourragère précoce 6 rangs adaptée à l’ensemble de la France. « LG Semences a intégré cette problématique majeure de la tolérance à la JNO dans ses programmes de sélection et nous proposons aujourd’hui un matériel végétal performant qui évite que les agriculteurs ne délaissent cette culture et continuent à intégrer l’orge dans A.J. les rotations », souligne Maxime Sergent. Rappelons que l’année 2016 avait été remarquable par les dégâts de JNO constatés sur le terrain, avec près d’un quart des surfaces céréalières touché. « L’année 2016 nous rappelle qu’il est important de proposer cette tolérance aux agriculteurs. Le recours aux variétés tolérantes à la JNO leur offre un levier agronomique très performant et peut permettre d’économiser deux traitements anti-puceron à l’automne en végétation, sécurisant ainsi le rendement et donc la marge. » La société semencière annonce d’ailleurs de nouvelles variétés tolérantes à la JNO, en fourragère, dans son portefeuille de variétés inscriptibles en 2018. « Mais le travail de sélection se fait également sur brassicole », conclut Maxime Sergent. L’équipe LG est disponible pour échanger sur le sujet de la JNO aux Culturales (stand A16). C.Z.

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AGRONOMIE

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Orge, un choix variétal au cas par cas Choisir sa variété reste une des principales décisions à faire pour un agriculteur. En orge comme ailleurs, ce choix repose sur plusieurs critères : le débouché, les caractéristiques variétales et le coût de la semence. Un triptyque qui reste le même que ce soit pour les variétés conventionnelles ou hybrides. sont testés à une densité inférieure de 25 % par rapport aux lignées. « L’écart de rendement moyen entre les hybrides et les lignées – 2 rangs et 6 rangs – est en moyenne de 4,5 q/ ha », résume Isabelle Chaillet. « Il se réduit à 3 q/ha avec les lignées 6 rangs. Mais ces moyennes cachent des écarts importants allant de 3- q/ ha à +12 q/ha selon les situations », poursuit-elle.

A.J.

> Moisson d’orge.

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ariétés conventionnelles ou variétés hybrides ? La question ne se pose pas en ces termes et doit être prise au regard des caractéristiques recherchées en fonction du débouché retenu. Sur orge, comme sur d’autres céréales, c’est bien ce principe de base qui s’applique. « La diversité de la gamme variétale est assez large, que ce soit en 2 ou 6 rangs, brassicole ou non », reconnaît Isabelle Chaillet, spécialiste des variétés d’orge chez Arvalis. Ainsi, le premier critère de choix est celui du débouché, brassicole ou non, puis les caractéristiques attendues au niveau variétal (rendement, tolérance aux maladies, tolérance à la verse…) ; et enfin, le coût de la semence. « Car les variétés hybrides, compte tenu de leur coût de production, sont plus chères que les variétés conventionnelles. L’agriculteur qui fait le choix de l’hybride attend donc un retour sur investissement et un gain de rendement couvrant, a minima, ce différentiel du coût d’achat des semences », rappelle Isabelle Chaillet. Face aux 5 millions d’hectares de blé, les 1,5 million d’hectares en moyenne

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d’orge font figure de petit poucet, d’autant que, sur dix ans, la sole reste globalement la même, « à 100 000 hectares près », précise la spécialiste d’Arvalis. « La loi du marché explique que les sélectionneurs s’intéresseront davantage aux marchés les plus forts. Mais du point de vue du rendement net, après prise en compte du surcoût des semences des hybrides, le choix d’un hybride n’apporte pas systématiquement un meilleur résultat technico-économique. C’est bien la prise en considération de toutes les caractéristiques des variétés choisies, qu’elles soient hybrides ou lignées (précocité, résistance aux maladies, performances qualitatives…) qui, traduites en écart de marge partielle, doit piloter le choix de variétés » argumente-t-elle.

+ 4,5 quintaux par hectare en moyenne pour les hybrides Entre 2006 à 2015, Arvalis a testé des hybrides dans 152 essais du réseau variétés post-inscription. Dans ces essais, et pour se rapprocher de la pratique agricole, les hybrides

Ainsi, pour couvrir la dépense supplémentaire en semences, il faut atteindre un gain de rendement de 5 à 9 q/ha (pour une collecte à 140 €/t) selon les situations. Actuellement, seul Syngenta propose des orges hybrides avec sa gamme Yvido®, dont Hook, la première orge hybride brassicole. C.Z.

En 2018, une sole en baisse de 2,3 % En 2018, la sole d’orges d’hiver serait en baisse de 2,3% à 1,369 million d’hectares, retrouvant un niveau comparable à 2015, d’après le service de la statistique agricole du ministère de l’Agriculture. Les surfaces diminueraient notamment de 2,6 % dans le Centre et de 9,5 % en Lorraine. Malgré ces chiffres, la sole nationale reste en hausse de 2,7% par rapport à la moyenne 2013-2017. En 2017, le rendement moyen en orge d’hiver a été de 64,8 q/ha contre 55,7 q/ha en 2016.

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Préférendum. Préférendum. LGPréférendum. Céréales, LG Céréales, Ferme LG Céréales, de Ferme l’Etang, deFerme l’Etang, BP 3,de 77390 BP l’Etang, 3, Verneuil 77390 BP 3, Verneuil l’Etang, 77390 l’Etang, Verneuil Tel : 01Tel 64 l’Etang, :42 0141 64Tel 41. 42: Limagrain 01 41 64 41.42 Limagrain 41Europe 41. Limagrain Europe - SA au-capital SA Europe au capital de- SA 9 229 audecapital 894.75€ 9 229 de 894.75€ -9Siège 229 894.75€ -social Siège:social CS- Siège 50005 : CSsocial -50005 63360 : CS - Gerzat 63360 50005Gerzat - -France. 63360- France. Gerzat SIREN 542 -SIREN France. 009542 824 SIREN 009 RCS824 542 Clermont-Ferrand. RCS 009 Clermont-Ferrand. 824 RCS Clermont-Ferrand. Les recommandations Les recommandations Les recommandations d’utilisation d’utilisation fournies d’utilisation fournies sont données sont fournies données à titre sont purement données à titre purement àindicatif titre purement indicatif et ne sauraient et indicatif ne sauraient engager et ne sauraient engager la responsabilité laengager responsabilité laderesponsabilité Limagrain de Limagrain Europe de Limagrain Europe Europe à quelque à quelque titre que à titre quelque ce que soit.titre ce Février soit. queFévrier 2018. ce soit.2018. Février 2018. Préférendum. LG Céréales, Ferme de l’Etang, BP 3, 77390 Verneuil l’Etang, Tel : 01 64 42 41 41. Limagrain Europe - SA au capital de 9 229 894.75€ - Siège social : CS 50005 - 63360 Gerzat - France. SIREN 542 009 824 RCS Clermont-Ferrand. Les recommandations d’utilisation fournies sont données à titre purement indicatif et ne sauraient engager la responsabilité de Limagrain Europe à quelque titre que ce soit. Février 2018.

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40 POSSIBLE €/HA € DE 40 40 /HA €/HA 40 /HA

(1) (1) (1)

(1) L’absence d’imidaclopride sur les semences suppose une utilisation moyenne de deux traitements en végétation sur (1) variétés L’absence (1) L’absence d’imidaclopride d’imidaclopride lessur les les classiques. Le coûtsur inclus semences semences suppose une utilisation une utilisation moyenne moyenne l’insecticide et lesuppose passage pulvérisateur. de deux de traitements deux de traitements en contre végétation en végétation sur sur (1) L’absence d’imidaclopride sur (2) Nécessité traiter les les cicadelles lesbesoin. variétés les variétés classiques. classiques. coût Le inclus coût inclus semences suppose une Le utilisation moyenne si l’insecticide l’insecticide et le passage et le pulvérisateur. pulvérisateur. de deux traitements enpassage végétation sur (2) variétés Nécessité (2) Nécessité de traiter de traiter contre contre les cicadelles les cicadelles les classiques. Le coût inclus si besoin. si besoin. l’insecticide et le passage pulvérisateur. (2) Nécessité de traiter contre les cicadelles si besoin.

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Orge Orge d’hiver d’hiver 6 rangs 6 rangs Orge d’hiver 6 rangs

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Suppression des traitements anti-pucerons à l’automne(2) Productivité • Productivité élevée élevée Escourgeon très précoce Forte efficacité de la tolérance à la Jaunisse Nanisante de (2) l’Orge (2) Suppression • Suppression desdes traitements traitements anti-pucerons anti-pucerons à l’automne à l’automne Productivité élevée Gain économique, écologique, de temps et de tranquillité (2) Forte • Forte efficacité efficacité la detolérance la tolérance à laàJaunisse la Jaunisse Nanisante de l’Orge de l’Orge Suppression desdetraitements anti-pucerons àNanisante l’automne LGseeds.fr Gain • Gain économique, économique, écologique, écologique, de temps et Nanisante de et tranquillité de tranquillité Forte efficacité de la tolérance àde la temps Jaunisse de l’Orge LGseeds.fr LGseeds.fr Gain économique, écologique, de temps et de tranquillité

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N°31 - JUIN 2018

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AGRONOMIE

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Colzas sortez couverts, les attaques des ravageurs d’automne seront réduites La meilleure des luttes contre les maladies et ravageurs est la rotation des cultures. Et ces dernières années, portée ou peut être remise au goût du jour par le mouvement d’agroforesterie, les agriculteurs se mettent à mélanger les cultures pour casser les cycles négatifs. La technique des couverts associés entre dans cette catégorie. En colza, c’est un levier agronomique important pour lutter contre les ravageurs d’automne, à commencer par deux d’entre eux dont les attaques sont en recrudescence ces dernières années : les grosses altises et le charançon du bourgeon terminal. C’est dans ce contexte que Terres Inovia a lancé 19 essais en 2016, avec pour but de tester différentes stratégies de gestion des insectes d’automnes. Ces essais visaient à comparer non seulement l’intérêt de différents itinéraires techniques avec des couverts associés, mais aussi différentes doses et formes de fertilisation au semis.

A.J. Gilles San Martin

> La pratique du colza associé est pertinente au regard de ce qu’elle apporte comme service systémique. Mais il semble qu’elle permette également de réduire la pression des bio-agresseurs d’automne tels que les grosses altises ou le charançon du bourgeon terminal (photo).

L

utter contre les bioagresseurs automnal sur colza est devenu une gageure. Outre une pression constatée à la hausse ces dernières années, la situation se complique lorsque l’on sait qu’apparaissent des situations de résistances aux pyréthrinoïdes, sans

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compter le fait que les agriculteurs ont à leur disposition de moins en moins d’insecticides (disparition du chlorpyriphos-éthyl en 2016 par exemple) et que la pression réglementaire, environnementale et sociétale pèse en faveur d’une réduction des intrants.

Compte tenu des conditions climatiques de l’automne 2016, plusieurs essais n’ont pas abouti en raison de non-levée des couverts, mais aussi de cycle larvaire ralentis pour les deux ravageurs étudiés. Toutefois, l’un des essais conduit dans le Gers, et irrigué, a livré des résultats prometteurs.

Moins de larves par plante C’est ainsi que plusieurs couverts associés ont été comparés les uns aux autres et par rapport à un témoin nontraité : féveroles, lentille, fenugrec, gesse, trèfle d’Alexandrie… Dans l’essai centré sur les couverts

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associés, sans fertilisation au semis mais avec irrigation, la croissance du colza est similaire avec ou sans couvert : les légumineuses ne semblent donc pas freiner la croissance du colza. « Mieux, nous constatons que le cumul de biomasse fraîche en entrée d’hiver des modalités associées dépasse systématiquement les 1,5 kg/m² », note Matthieu Abella, de Terres Inovia à Baziège (Haute-Garonne). Concernant les attaques de grosses altises, les couverts associés ont permis de limiter le nombre moyen de larve par plante, ces dernières présentant par ailleurs des ports moins buissonnants (observations faites dans le Gers et dans la Somme).

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Au niveau des rendements, aucune différence significative entre les modalités n’a été notée, le colza seul présentant un rendement de 27,7 q/ha et les trois modalités affichant des rendements compris entre 28,8 q/ha et 30,1 q/ha. « Une simple tendance se dégage en faveur du colza associé, mais sans qu’elle soit statistiquement significative. » En revanche, les quantités d’azote ont été réduites d’environ 30 unités d’azote sur les modalités avec couverts.

par

« Cet essai confirme qu’il existe bel et bien une relation entre nuisibilité des larves de charançon du bourgeon terminal et biomasse fraîche en entrée d’hiver. Cette relation avait déjà été établie lors de travaux antérieurs et confirme le seuil de 1,5 kg/m² au-delà duquel le taux de plantes buissonnantes chute fortement, quel que soit le niveau d’attaque automnal des charançons adultes. » Autre information notable, le lien entre fertilisation et nuisibilité : « Les essais de fertilisation au semis montrent l’intérêt de cette stratégie avec un engrais starter qui vient abaisser la nuisibilité des larves du charançon du bourgeon terminal ». Dans l’essai du Cher, cette baisse est même « comparable à un traitement insecticide à l’automne », confie Matthieu Abella. L’engrais starter améliore donc la vigueur du colza au démarrage rendant le colza plus vigoureux en sortie d’hiver, et donc moins sensible aux attaques.

La nuisibilité des attaques réduite Ainsi, malgré un contexte automne en 2016 difficile (difficulté d’implantation), ces premiers résultats sont encourageants : ils montrent en effet que les leviers agronomiques permettent de réduire la nuisibilité des attaques de grosses altises et de charançon du bourgeon terminal. « Même si l’effet sur le rendement n’est pas toujours visible, en serait-il de même dans des contextes très limitants ou en cas de forte pression d’insectes ? », s’interroge l’ingénieur de l’institut. Pour autant, ces techniques sont à raisonner à l’échelle de la parcelle et posent de nouvelles contraintes : en effet, la gestion et les stratégies de désherbage seront forcément plus complexes. Par ailleurs, l’agriculteur devra faire de nouvelles interventions spécifiques pour le couvert associé, ce qui génèrera forcément des coûts supplémentaires. Enfin, quid de la variabilité des résultats ? Dans tous les cas, le couvert associé ne rattrapera pas une implantation de colza ratée. De même, cette technique n’est peut-être pas adaptée dans les situations à risque (pression en dicotylédones élevée, forte disponibilité automnale en azote, absence de gel), même si les effets positifs des couverts associés sont désormais bien connus (fertilité du sol améliorée, restitution d’azote, baisse de la concurrence des adventices).

cristiano kws kws cristiano dans le top 3 des hybrides colza dans le top 3 desen hybrides les plus cultivés 2018 colza les plus cultivés en 2018 En moyenne sur 4 ans : En moyenne sur 4 ans :

104,5 % en rendement de la moyenne des essais 104,5 % en rendement de la moyenne des essais +2 q/ha +2 q/ha +1320 €/an pour 20 ha cultivés +1320 €/an pour 20 ha cultivés

Synthèse 2014-15-16-17, base 198 essais distribution France entière. Calcul effectué prix de 330€/tonne. Synthèse 2014-15-16-17, basesur 198un essais distribution France entière. Calcul effectué sur un prix de 330€/tonne.

C. Z. www.kws.fr www.kws.fr

SEMER L’AVENIR 1856 SEMER DEPUIS L’AVENIR 1856 N°31 - DEPUIS JUIN 2018

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AGRONOMIE

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La génétique d’association, nouvelle voie pour les sélectionneurs de céréales Les récents travaux menés par Arvalis et ses partenaires sur la génétique d’association ouvrent de nouveaux champs des possibles en matière de sélection variétale, en particulier lorsqu’il s’agit de tolérance et/ou de résistance aux maladies et notamment de piétin-échaudage.

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omment les biotechnologies viennent elles aujourd’hui en appui de la sélection classique ? Une des réponses fournies par le monde scientifique agricole est celle de la génétique d’association. Cela consiste à rechercher, dans le génome des variétés, les gènes impliqués dans un caractère agronomique (par exemple, la résistance au stress hydrique) pour ensuite rechercher sa présence (ou son absence) dans un pool de variétés en screening. In fine, cette technique de génétique d’association permet également d’accélérer la sélection variétale, en fonction d’un ou plusieurs critères donnés, grâce à l’identification sur la variété testée de gènes d’intérêt (appelés QTL).

Plusieurs travaux sont actuellement menés par Arvalis sur la base de cette génétique d’association, sachant que le blé se caractérise par 3 génomes et 7 paires de chromosomes par génome, soit un total de 60 000 gènes. L’institut travaille notamment sur le Stb16q, un gène majeur de résistance à la septoriose qui dispose de trois marqueurs optimisés et valorisés au laboratoire : ces marqueurs permettent aujourd’hui d’identifier les variétés ayant le gène majeur Stb16q prouvant la résistance de la variété à la septoriose. « C’est donc un outil de suivi intéressant pour surveiller l’apparition de souches virulentes et donc, venu en appui à la gestion de la durabilité de cette résistance », explique Philippe Braun, ingénieur régional d’Arvalis pour l’Occitanie.

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> Le piétin-échaudage est un champignon du sol qui attaque dans un premier temps les racines avec des dégâts pouvant atteindre 50 % de pertes de rendement. L’absence de solution en culture fait que, aujourd’hui, la meilleure arme est celle de la rotation des cultures. Mais de nouveaux travaux de recherche ouvrent des pistes en matière de sélection variétale.

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Second type de travaux menés avec la génétique d’association : la recherche de variétés moins sensibles au stress hydrique, avec des essais utilisant notamment un Lidar vertical (appareil qui émet un faisceau laser et en reçoit l’écho, comme le radar, pour déterminer la distance d’un objet). Ce dernier, monté sur une phénomobile, mesure en particulier des hauteurs de plants toutes les

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semaines. « Ces mesures sont tellement fines qu’elles permettent d’identifier la date précise de basculement en stress hydrique de la plante », détaille le spécialiste d’Arvalis. Intérêt ? « Ce phénotypage haut débit par phénomobile (Ndlr : 30 secondes de mesure, 3 millions de points par parcelle) donne accès à des paramètres que l’œil humain ne peut pas voir, en particulier ceux du modèle de culture dynamique CHN qui traduit les flux de carbone, d’eau et d’azote au sein des systèmes de culture. » En clair, ce modèle fournit des informations sur le potentiel de rendement de la variété telles que la surface foliaire, la vitesse de croissance.

Jouer sur le sol, la sensibilité variétale et la prédiction

SANS PITIÉ … SANS PITIÉ … POUR LES GRAMINÉES, VIVACES

POUR LES GRAMINÉES, VIVACES ET DICOTYLÉDONES ! ET DICOTYLÉDONES !

Enfin, troisième exemple de travail utilisant cette génétique d’association, celui portant sur le piétin échaudage. Ce projet, porté par Arvalis, KWS, RAGT, Secobra Recherches et en partenariat avec l’Inra, s’intitule FSOV TakeNotAll ; il vise la caractérisation de la résistance variétale des céréales à paille au piétin-échaudage et à en prédire le risque. Ce projet, qui a démarré en 2017 pour une durée de trois ans, a deux objectifs : d’une part, caractériser le risque piétin-échaudage ; d’autre part, caractériser la sensibilité variétale des céréales à paille. Des premiers travaux ont été faits en vue de mettre au point un test biologique sol permettant de déterminer le potentiel infectieux du sol grâce à des notations de racines. En parallèle, les chercheurs ont utilisé un outil moléculaire par qPCR pour caractériser le potentiel infectieux du sol : « Si l’on mesure la qualité de piétin échaudage dans le sol, peut être serons-nous alors en mesure de prédire son potentiel infectieux. C’est important de connaître cette information quand on veut semer une 2e ou une 3e paille » rappelle Stéphane Jézéquel, ingénieur régional Paca d’Arvalis. Enfin, troisième axe de travail de ce projet FSOV, celui portant sur la caractérisation des variétés en fonction de leur capacité à accumuler l’inoculum. « En effet, une variété qui a un fort potentiel d’accumulation n’est pas recommandée car elle engendrerait un risque supérieur de contamination l’année suivante. » Ce critère traduisant une capacité d’accumulation, dite TAB (Take-all inoculum build-up), devra être défini puis validé sur plusieurs années. « Il fournira à terme une information sur la capacité de la variété à augmenter l’inoculum du sol en 1ère paille et notre objectif est bien de pouvoir préconiser des variétés peu accumulatrices en 1re paille. » Ces travaux seront conduit au champ par des essais inoculés et noninoculé en conditions favorable avec comme objectif de préconiser les variétés les plus tolérantes. A l’issue du projet, les chercheurs devraient avoir fourni à la filière des méthodes permettant de caractériser le potentiel infectieux du sol ; des méthodes d’expérimentation au champ robustes pour évaluer les variétés, avec la caractérisation de variétés TAB, afin d’aller jusqu’à la préconisation de variétés en 1re, 2e ou 3e paille. « À termes, nous souhaiterions également pouvoir mettre au point un modèle de prévision du risque piétin-échaudage », conclut Stéphane Jézéquel. C. Z.

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RÉFLEXIONS

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Un argument de poids contre les accords de libre-échange ? Alors que les accords de libre-échange avec le Canada (Ceta) et le Mercosur inquiètent le monde agricole français, une étude récente montre à quel point ce type d’accord peut aussi avoir un impact négatif sur la consommation alimentaire et la santé des consommateurs.

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C

es accords contribuent, en effet, souvent à la diffusion de régimes alimentaires hautement caloriques et riches en sucre, en sel et en graisses sous l’impact des entreprises multinationales de l’agroalimentaire ou de la restauration rapide et par conséquent à l’accroissement de l’obésité dans le monde et des maladies liées à une augmentation de l’apport calorique.

Un article publié en mai 2018 dans la revue American Journal of Preventive Medicine a ainsi mesuré l’impact de l’accord de libre-échange et d’investissement entre les EtatsUnis et le Canada, qui est en vigueur depuis 1989, sur l’apport calorique de la population canadienne. Ses auteurs ont comparé la disponibilité calorique entre 1978 et 2006 au Canada et dans des pays qui avaient des disponibilités caloriques équivalentes avant l’accord de 1989, mais qui n’ont pas conclu d’accord

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de libre-échange avec les Etats-Unis (Danemark, Nouvelle-Zélande, PaysBas). Le résultat est sans appel. L’accord entre le Canada et les EtatsUnis a favorisé une augmentation de la disponibilité calorique d’environ 170 kilocalories par jour par habitant au Canada, soit un accroissement du poids des hommes âgés de 40 ans de 1,8 kg à 9,3 kg et des femmes âgées de 40 ans de 2,0 kg à 12,2 kg. Les auteurs en concluent que cet accord de libre-échange a modifié de façon substantielle le comportement alimentaire des Canadiens. Le taux d’obésité des adultes dans ce pays a d’ailleurs quasiment triplé entre 1985 et 2003, passant d’un taux de 5,6 % à 14, 7 %.

La diffusion d’un régime alimentaire américain Cela confirme d’autres études qui ont montré que les accords de libre-échange et d’investissements

avec les Etats-Unis tendent à favoriser la diffusion d’un régime alimentaire à l’américaine basé sur une alimentation industriellement transformée et la restauration rapide, mais aussi d’un mode de vie fondé sur une forte sédentarité. L’économiste Kenneth Rogoff de l’université Harvard expliquait ainsi en 2017 à propos de l’obésité qu’« en diffusant leur culture alimentaire au Mexique ou au Canada, via leurs accords commerciaux, les Etats-Unis ont une responsabilité considérable dans la progression de cette épidémie dans le monde ». Il estime ainsi que « le taux d’obésité chez les adultes au Mexique a explosé depuis l’adoption de l’Accord de libreéchange nord-américain en 1993 » signé par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. La consommation de boissons sucrées, par exemple, a presque triplé dans le pays entre 1993 et 2014. Le Mexique est le premier pays consommateur de Coca Cola dans le monde. Celui-ci a d’ailleurs instauré une taxe sur les boissons sucrées en 2013 pour en diminuer la consommation. La situation ne risque pas pour autant de s’arranger puisque, sous la pression des industries agroalimentaires, l’Administration Trump, souhaite que, dans la renégociation de l’accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique, ces Etats limitent la possibilité d’indiquer sur les produits alimentaires les risques pour la santé d’un taux élevé de sucre et de graisses. Eddy Fougier

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