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N° 35 - TRIMESTRIEL - FÉVRIER 2019 / ISSN 2258-0964 / 10 €
THÉMA
RENDEMENTS SUPÉRIEURS ? BAISSE DES CHARGES ? LES BONS LEVIERS ! MOTEUR
Les grosses puissances au Sima 2019
SOUS LE HANGAR
Un parc matériel au top chez le Charentais Matthieu Cobérac
RÉFLEXIONS
L’odieuse arme alimentaire
Karaté® 0.4GR est la solution insecticide du sol efficace contre les faibles et fortes pressions, homologuée multicultures(1).
(1) Pour connaître toutes les cultures homologuées, rendez-vous sur : www.syngenta.fr Syngenta France SAS - 12, Chemin de l’Hobit 31790 Saint-Sauveur France. SAS au capital de 111 447 427 Euros. RCS – RSAC Toulouse 443 716 832. Numéro de TVA intra-communautaire : FR 11 443 716 832. N° d’agrément MP02249 : distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. KARATE® 0.4GR - AMM N° 2150483 - Composition : 0.4 % lambda-cyhalothrine - Attention - H410 - Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. P102 Tenir hors de portée des enfants. P270 Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit. P273 Éviter le rejet dans l’environnement. P280 Porter des gants de protection et des vêtements de protection et un équipement de protection des yeux et du visage pendant toutes les étapes de manipulation de la préparation. P391 Recueillir le produit répandu. P501 Éliminer le contenu et le récipient comme un déchet dangereux. SP1 Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. Ne pas nettoyer le matériel d’application près des eaux de surface. Éviter la contamination via les systèmes d’évacuation des eaux à partir des cours de ferme ou des routes. Spe3 Pour protéger les organismes aquatiques, respecter un dispositif végétalisé permanent non traité de 20 mètres en bordure des points d’eau pour les usages sur maïs, maïs doux, sorgho, tournesol, carotte, tomate, poivron, concombre, melon, laitue, choux, soja, cultures ornementales, cultures porte-graines (PPAMC, florales et potagères) et de 5 mètres pour l’usage sur tabac. ® Marque enregistrée d’une société du groupe Syngenta. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les conditions d’emploi et les usages, doses et conditions préconisées* : se référer à l’étiquette du produit ou www.syngenta.fr.
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Édito
© A.J.
Baisse des charges ? Meilleurs rendements ? Les bons leviers ! Comment augmenter la marge brute de son exploitation ? Question essentielle, que chacun s’est posée lors de son installation... Seulement les contextes évoluent à si grande vitesse qu’il faut savoir se la reposer souvent ! Ce numéro de WikiAgri (qui, au passage, correspond aussi à une nouvelle formule, plus riche, avec de nouvelles rubriques en fin de magazine) donnent des pistes pour réfléchir aux meilleurs leviers, qui ne sont d’ailleurs pas les mêmes selon les cultures et autres contextes de chacun. Ce dossier réalisé par Frédéric Hénin vise à vous aider à vous poser les bonnes questions... Dans les faits, il ne s’agit pas de choisir entre viser de meilleurs rendements ou savoir baisser ses charges, mais de trouver le bon équilibre en sachant jouer sur l’une et l’autre possibilité... Le tout avec des règles du jeu évolutives : plusieurs intervenants évoquent ainsi par exemple la fin annoncée du glyphosate comme une difficulté compliquée à surmonter... En fin de magazine donc, après nos rubriques habituelles sur l’agronomie et le matériel agricole (inclus un panorama des grosses puissances en marge du Sima), deux nouvelles rubriques, « sous le hangar » et « gestion d’entreprise », à découvrir... Le tout étant conclu, comme à l’accoutumée, par les réflexions d’Eddy Fougier. Bonne lecture ! Antoine Jeandey, rédacteur en chef de Wikiagri
WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 3
Standards techniques SDHI des céréales
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(1) Les gains de rendement sont obtenus grâce à l’efficacité d’ELATUS™ Era et d’ELATUS™ Plus sur les maladies. Syngenta France SAS - 12, Chemin de l’Hobit 31790 Saint-Sauveur France. SAS au capital de 111 447 427 Euros. RCS – RSAC Toulouse 443 716 832. Numéro de TVA intra-communautaire : FR 11 443 716 832. N° d’agrément MP02249 : distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. (1) ELATUS™ - AMM N° sont 2160959 - Composition : 75 g/ld’ELATUS™ benzovindiflupyr 150 g/l prothioconazole ** - Attention - H317 - Peut provoquer une allergie cutanée. H319 - Provoque une sévère irritation des yeux. H335 - Peut irriter Les gains ERA de rendement obtenus grâce à l’efficacité Era et* + d’ELATUS™ Plus sur les maladies. les voies respiratoires. H361d - Susceptible de nuire au foetus. H410 - Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques Syngenta France SAS - 12, Chemin de l’Hobit 31790 Saint-Sauveur France. SAS au capital de 111 447 427 Euros. RCS – RSAC Toulouse 443 716 832. pour la santé humaine et l’environnement. Tenir portée des enfants. P261:Éviter de respirer les embruns de pulvérisation. P280 des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection Numéro de TVA intra-communautaire : FR P102 11 443 716hors 832.deN° d’agrément MP02249 distribution de produits phytopharmaceutiques à desPorter utilisateurs professionnels. des yeux/du visage (se reporter au livret de l’étiquette pour le détail des protections aux différentes phases) P302+P352 EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU : laver abondamment à l’eau. P305+P351+P338 EN CAS DE CONTACT ELATUS™ ERA -: AMM 2160959 - Composition : 75 g/l benzovindiflupyr * + 150les g/llentilles prothioconazole ** si - Attention H317 - Peut uneêtre allergie cutanée. H319 - Continuer Provoque une sévère irritation des - Peut prouvée irriter AVEC LES YEUX rincerN° avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever de contact la victime- en porte et si provoquer elles peuvent facilement enlevées. à rincer. P308+P313 ENyeux. CAS H335 d’exposition les voies respiratoires. H361d Susceptible de nuire au foetus. H410 Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH401 Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques ou suspectée: consulter un médecin. P501 Éliminer le contenu/récipient dans une installation d’élimination des déchets agréée. SP1 Ne pas polluer l’eau avec le produit-ou son emballage. Ne pas nettoyer le matériel d’application près pour la santé humaineÉviter et l’environnement. P102 hors de portée des enfants. P261 Éviterdes de respirer embruns de routes. pulvérisation. P280éviter Porter gants de protection/des de protection/un équipement de protection des eaux de surface. la contamination via Tenir les systèmes d’évacuation des eaux à partir cours delesferme ou des Spa1 Pour le des développement de résistancevêtements au benzovindiflupyr, le nombre des yeux/du visage reporter au pourmaximum le détail des aux orge, différentes phases)etP302+P352 EN CAS DE CONTACT AVECSpe3 LA PEAU : laver abondamment à l’eau. P305+P351+P338 d’applications de la(se préparation estlivret limitédeà l’étiquette 1 application par protections campagne sur blé, épeautre triticale toutes maladies confondues. Pour protéger les organismes aquatiques, respecter uneEN CAS DE CONTACT AVEC LES traitée YEUX : de rincer avec précaution pendantvégétalisé plusieurs permanent minutes. Enlever les lentilles de contact la victime en portedes et sipoints elles peuvent zone non 5 mètres comportantà l’eau un dispositif non traité d’une largeur de 5simètres en bordure d’eau. être facilement enlevées. Continuer à rincer. P308+P313 EN CAS d’exposition prouvée ou suspectée: consulter un médecin. P501 Éliminer le contenu/récipient dans une installation d’élimination des déchets agréée. SP1 Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. Ne pas nettoyer le matériel d’application près ELATUS™ - AMM N°la2160617 - Composition : 100 g/ld’évacuation benzovindiflupyr - Danger - H302 - Nocif cas ou d’ingestion. H317 une allergie cutanée. H318 -auProvoque de graveslelésions des eaux dePLUS surface. Éviter contamination via les systèmes des *eaux à partir des cours de en ferme des routes. Spa1- Peut Pour provoquer éviter le développement de résistance benzovindiflupyr, nombredes yeux. H332 - Nocif par inhalation. H410 Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH401 Respectez les instructions éviter risques pour la santé humaine l’environnement. P102 Tenir d’applications de la préparation est limité à 1 application maximum par campagne sur orge, blé, épeautre et triticale toutes maladies confondues.d’utilisation Spe3 Pour pour protéger lesles organismes aquatiques, respecteretune hors de Porter un desdispositif gants devégétalisé protection/des vêtements de protection/un despoints yeux/du visage (se reporter au livret de l’étiquette pour le détail des protections aux différentes phases) zone nonportée traitéedes de 5enfants. mètresP280 comportant permanent non traité d’une largeuréquipement de 5 mètresdeenprotection bordure des d’eau. P302+P352 EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU: laver abondamment à l’eau. P305+P351+P338 EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX: rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la ELATUS™ - AMM N° peuvent 2160617être - Composition : 100 g/l benzovindiflupyr * - P310 Danger - H302immédiatement - Nocif en cas d’ingestion. - Peut provoquer uneP501 allergie cutanée. H318 - Provoque dans de graves lésions desd’élimination yeux. H332 -des Nocif par victime en PLUS porte et si elles facilement enlevées. Continuer à rincer. Appeler un CENTRE H317 ANTIPOISON/un médecin. Éliminer le contenu/récipient une installation déchets inhalation. H410 - Très toxique pour lesleorganismes entraîne desnettoyer effets néfastes à long terme. EUH401 - Respectez les instructions pourvia éviter les risquesd’évacuation pour la santédes humaine l’environnement. agréée. SP1 Ne pas polluer l’eau avec produit ou aquatiques, son emballage. Ne pas le matériel d’application près des eaux de surface. Éviter lad’utilisation contamination les systèmes eaux à et partir des cours de P102 fermeTenir ou des hors de Spa1 portéePour des éviter enfants. 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Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les conditions d’emploi et les usages, doses et conditions préconisées : se référer à l’étiquette du produit ou www.syngenta.fr.
4 – N° 35 – FÉVRIER 2019
Wikiagri n° 35 / Février 2019
Directeur de la publication Yannick Pagès Rédacteur en chef Antoine Jeandey
Edito p.3
Ont participé à ce numéro Mathieu Bonaventure Eddy Fougier Geoffroy Gilot Frédéric Hénin Cécile Julien Raphaël Lecocq
Cambon lui semble p.4
THÉMA
Dessinateur Michel Cambon
p. 7 - Les nouveaux leviers pour augmenter les marges brutes
Photographe Jean-Marie Leclère Publicité
Tél. 06 89 90 72 75 | pub@wikiagri.fr
p. 8 - Colza, de nombreuses marges de progrès pour accroître les marges des cultures
Responsable commerciale Anne Messines
p. 10 - Betteraves sucrières, l’innovation planche de salut de la filière
Tél. 06 08 84 48 02 Mail : anne.messines@wikiagri.fr
p. 12 - Les céréales à paille misent sur l’agronomie, l’assurance et le numérique
Consultant Média Bernard Le Blond - Vision bleue Tél. 06 83 92 08 61
Conception graphique et maquette jb.capelle@legomenon
WIKIAGRI.FR
Sommaire
p. 14 - Betteraves et cultures intégrées, « sécuriser plutôt que produire plus » p. 16 - Maïs, l’irrigation comme assurance récolte
www.notrestudio.fr
p. 18 - Pommes de terre, betteraves ou blé, à chaque culture son raisonnement d’optimisation des charges
Mise en page Notre Studio www.notrestudio.fr
p. 20 - Pratiques culturales, les TCS font l’unanimité auprès des adhérents d’Agrodoc
ISSN ISSN 2258-0964 Dépôt légal À parution
Agronomie
Service abonnements 20, rue Joliot Curie 38500 Voiron Tél : 04 76 93 58 91
p. 24 - Ravageurs, comment protéger ses semis de maïs sans néonicotinoïdes
Abonnement annuel 35 € TTC (4 numéros)
p. 28 - Herbicides céréales, des adjuvants pour sécuriser l’efficacité
Prix au numéro : 10 €
p. 30 - Le biocontrôle en plein développement
Site internet www.wikiagri.fr
p. 34 - La technologie de précision affine la fertilisation azotée du blé
Impression SAS Imprimerie Leonce Deprez Zone industrielle de Ruitz 62620 Ruitz Tirage 30 000 exemplaires
Moteur p. 38 - Les grosses puissances au Sima 2019 p. 44 - S emoirs de précision : semences bien ordonnées, rendements maximisés
(dont 27 000 expédiés)
Les magazines MAG
Sous le hangar
sont édités par la société DATA PRO SOLUTIONS, au service des agri-décideurs
p. 46 - Un parc matériel au top chez le Charentais Matthieu Cobérac
Gestion d’entreprise p. 48 - Travailler plus pour gagner plus, de nouveau d’actualité
Réflexions p. 50 - L’odieuse arme alimentaire
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Le dessin
Cambon lui semble
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Théma
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Les nouveaux leviers pour augmenter les marges brutes
P
roduire plus et consommer moins d’intrants ne sont pas les seules voies suivies par les agriculteurs pour optimiser les marges de leurs cultures de céréales, d’oléo-protéagineux, de betteraves et de pommes de terre.
Leurs moyens d’actions pour les augmenter, ou tout au moins pour les stabiliser, sont très variés : l’assurance récolte, l’irrigation, les itinéraires culturaux mais aussi une rotation diversifiée. Ils reposent sur le développement de nouvelles technologies et de la géolocalisation, sur le retour en force de l’agronomie et sur le recours à des services assuranciels. Tous les agriculteurs et les ingénieurs de recherches contactés sont complètement engagés dans la transition agro-écologique. Mais l’interdiction des produits de protection des plantes et du glyphosate rendent les interventions culturales dans leurs champs de plus
en plus difficiles. Sans solutions alternatives viables, les agriculteurs redoutent de devoir revenir à des pratiques agricoles désuètes et abandonnées, faute de résultats probants. Les rendements des céréales cesseraient alors de progresser comme le prévoit la Commission européenne, dans une étude publiée en décembre dernier. Alors que dans le même temps ils croîtraient de 1 % par an en Ukraine... Aussi, agriculteurs et chercheurs comptent sur la recherche agronomique pour leurs donner plus de moyens pour produire plus et mieux. Et dans cette attente, ils ne désespèrent que le gouvernement revienne sur certaines de ses décisions pour leur redonner un peu plus de liberté pour cultiver leurs champs. Dossier réalisé par Frédéric Hénin
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Rendements vs baisse des charges
La recherche variétale sur le colza, une des pistes pour obtenir des rendements réguliers.
Colza, de nombreuses marges de progrès pour accroître les marges des cultures Selon Fabien Lagarde directeur régional transfert à Terres Inovia (1), l’amélioration de la rentabilité de la culture de colza est multi-voies. A l’avenir, l’attractivité de cette production repose la maitrise de l’implantation et sur la recherche variétale.
L
Le choix variétal disponible est capital pour réussir une culture de colza et obtenir des rendements réguliers. Les efforts de recherche portent sur la sélection de variétés plus résistantes aux bio-agresseurs car les agriculteurs auront moins de produits efficaces à leur disposition pour les combattre. Avec les apports récents de la sélection, les siliques sont moins sensibles à l’égrenage. Cependant, si les pertes sont maitrisées avec les coupes avancées à l’avant des moissonneuses, les pertes de graines à leur sortie sont encore trop souvent importantes. Elles atteignent parfois 2 quintaux de graines à par hectare. Mais ces pertes peuvent être réduites par une récolte plus tardive après la moisson des blés et un meilleur réglage des machines.
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a culture de colza est exposée aux variations climatiques et aux agresseurs durant sa longue période de végétation. Ils peuvent altérer le développement des plantes et des siliques. L’an dernier, le rendement moyen a chuté de plus de 8 quintaux par hectare (q/ha) par rapport au rendement record de l’été 2017. Il était de 30,3 q/ha contre 38,3 q/ha un an auparavant. Aucune région n’a été épargnée par les phénomènes météorologiques du printemps dernier. Ils ont limité le potentiel de grains à la floraison et limité le remplissage par déficit hydrique.
Dans les régions dites intermédiaires, l’agriculteur doit viser 450 €-500 € de charges d’intrants par hectare. Le recours aux biostimulants souvent pratiqué, sous quelque forme que ce soit, est inutile. Certains agriculteurs épandent jusqu’à 140 € de désherbant par hectare alors que le coût de ce poste de charges ne devrait pas excéder 90 €/ha selon les études de terrain effectuées par Terres Inovia. Une culture de colza robuste et bien implantée requiert moins de traitements et d’interventions pour protéger les pieds. Sur le poste engrais, la seule marge d’amélioration importante est l’ajustement de l’apport azoté en fonction des besoins des plantes. La sur-fertilisation des parcelles est encore trop fréquente : de 30 à plus de 80 unités pour les gros colza quand la dose ne devrait pas excéder 80 unités. En fait, la fertilisation en nitrates des champs de colza se raisonne à la sortie de l’hiver après avoir effectué un bilan de fumure de la parcelle, établi en fonction de l’état des plantes et du potentiel visé.
Ajuster la fumure azotée en fonction des besoins Comme toutes les crucifères, le colza est un piège à nitrates. Si les plantes arrachées pèsent deux kilos par mètre carré à la fin de l’hiver, elles ont donc absorbé 120 unités d’azote par hectare. Une masse de 3 kilogrammes par mètre carré (kg/m2) de ces mêmes plantes équivaut à une absorption de 180 unités d’azote par hectare. Et dans ce dernier cas de figure, seules 80 unités d’azote épandues par hectare suffisent si un rendement de 40 q/ha est visé.
Culture du tournesol Un bon rendement requiert un peuplement homogène des parcelles semées en tournesol. C’est le professionnalisme de l’agriculteur sur le terrain qui fait la différence. Sinon, les marges de progrès pour augmenter les rendements et la rentabilité des cultures sont faibles. Cependant irriguer 2-3 fois à la fin de la floraison les champs de tournesol, en apportant jusqu’à 100 mm d’eau, est pertinent car les plantes sont à ce stade très sensibles à tout déficit hydrique. Jusqu’à 10 quintaux par hectare pourraient sinon être perdus par manque d’eau. A l’avenir, l’obtention de variétés aptes à faire face aux fortes chaleurs conditionnera l’avenir de la production de tournesol. Tenter de faire des économies en réduisant les apports en phosphates, dont la plante est fortement consommatrice, serait une erreur. Le rendement pourrait très vite en pâtir.
Pas de semis direct sans glyphosate Le rendement d’une parcelle est conditionné par une implantation régulière et par des plantes bien développées avant l’arrivée du froid pour résister aux basses températures et aux agresseurs. En fait, la plante doit disposer d’un sol meuble pour former un système racinaire pivotant profond et absorber le maximum d’eau dans le sol en été. Sur des sols bien structurés à la fin du mois de juin-juillet, avant la récolte de céréales à paille, le semis direct du colza est tout à fait envisageable si l’agriculteur épand, sur sa parcelle, du glyphosate pour détruire efficacement les adventices levés en cas de besoin. L’emploi de ce produit réduit de 30 % à 40 % les frais de
désherbage pendant la période de culture. Parfois, il permet l’absence de désherbage. Si le sol est travaillé, l’humidité du sol devra alors être préservée en ayant recours à des pratiques culturales adéquates. Aussi, des travaux du sol qui grattent la terre sans la retourner seront préférés au labour asséchant (40 % des parcelles le sont). Si les pailles sont enfouies, l’agriculteur veillera à ce qu’elles soient bien broyées. Et les semoirs seront équipés d’un chasse-paille en cas de semis direct. A l’avenir, des solutions alternatives au glyphosate devront être trouvées puis acceptées par les agriculteurs. Ils refuseront de dépenser plus pour produire moins. Frédéric Hénin (1) Terres Inovia est un institut technique assurant des missions de recherche et développement en agriculture sur les cultures oléagineuses protéagineuses. Créé en 2015, cet institut est issu de la fusion du Cetiom et de l’Unip.
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Multiples, les voies d’amélioration proposées par Terres Inovia pour augmenter la marge brute de la culture de colza résultent des nombreux travaux d’expérimentation réalisés par les ingénieurs de l’institut. Elles portent essentiellement sur le montant des charges variables. Si ces dernières s’élèvent à plus de 500 € par hectare, elles commencent à être excessives. Or elles atteignent parfois 680 €/ha sans avoir la garantie de dégager un meilleur rendement.
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Rendements vs baisse des charges
Betteraves sucrières, l’innovation planche de salut de la filière Le dérèglement climatique, la réglementation environnementale très contraignante et la très forte volatilité des cours des marchés du sucre ébranlent une filière jusque dans ses fondements. Description des conditions pour conserver l’attraction de la culture betteravière dans ce contexte, avec Sébastien Audren, directeur adjoint Ile-de-France à la CGB.
L
a production de betteraves sucrières est une filière d’excellence et tient à le rester. Les planteurs attendent avec impatience la commercialisation en 2022 des nouvelles variétés de betteraves sucrières obtenues et sélectionnées par les chercheurs engagés dans le programme Aker depuis six ans. Elles doivent doubler le rythme de croissance annuelle du rendement de la culture. Celui-ci passerait de 1,5 % à près de 4 % par an. Ces variétés seront obtenues en croisant des gènes isolés à des variétés déjà cultivées, de manière à produire des plantes à haut potentiel. Ces nouvelles variétés seront autorisées car elles seront issues d’un processus de sélection conventionnel. En revanche, le sort des betteraves VTH, résistantes aux herbicides post levée, est mis sur la sellette par l’UE ! La CGB (confédération générale
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des planteurs de betteraves) ne renonce pas à ce qu’elles soient un jour autorisées. D’autres programmes de recherches agronomiques visent à sélectionner des variétés de plantes plus résistantes à des maladies foliaires car les agriculteurs ont de moins en moins de produits de phytosanitaires pour traiter leurs champs. Mais dans l’urgence, la CGB ne renonce pas à obtenir une dérogation pour disposer de semences enrobées de néonicotinoïdes.
Dans les champs, une très bonne connaissance du cycle de croissance des betteraves a abouti à une réduction importante des apports en engrais et de l’emploi de produits phytosanitaires. A la récolte, la CGB promeut le retour des arracheuses autoportées moins coûteuses à l’achat. Mais l’offre du marché des agroéquipements en matériels d’arrachages et de récoltes est trop restreinte. Ce genre de matériel a même disparu des catalogues des constructeurs quand ces derniers n’ont pas disparu.
L’interdiction prochaine possible du glyphosate est aussi un problème majeur pour les planteurs de betteraves car le produit est utilisé. Il permet de nettoyer les parcelles avant de les labourer, afin de limiter les repousses et d’éviter, par conséquent, de désherber abondamment durant le cycle végétatif de la plante.
L’innovation en termes de gestion des risques est la seconde voie prospectée par la CGB pour rendre à l’avenir la culture de betteraves attractive auprès des planteurs, dorénavant exposés en première à la volatilité du marché mondial du sucre. Parmi les cours des commodités agricoles, ceux du sucre sont même les plus fluctuants.
Aujourd’hui au plus bas, ils n’ont donc aucune raison de rester à leur niveau actuel.
Stabiliser les revenus
Cet outil de stabilisation du revenu remplacerait ainsi les mesures d’intervention et de stockages dorénavant inopérantes. Il compléterait aussi un autre dispositif de sécurisation du revenu déjà sur le marché, l’assurance récolte. Mais ce dernier se déclenche uniquement lorsqu’une baisse de rendement est observée tandis que l’ISR serait callé par rapport au marché du sucre et à ses
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Se doter d’un instrument de stabilisation du revenu (ISR) lisserait les revenus des planteurs de betteraves d’une campagne à l’autre. Lorsque les cours du sucre seront au plus haut, les producteurs se constitueront alors une cagnotte collective pour faire face à une nouvelle baisse des prix. Mais cette « tirelire » serait aussi abondée par le budget agricole et la Commission européenne. cours. Il pourrait en fait être activé dès qu’une perte de revenu serait observée, quelle que soit sa nature. A l’heure actuelle, la CGB souhaite une contractualisation de la production des planteurs plus claire et transparente. Elle demande que le planteur dispose, avant semis d’un prix minimum de la tonne de
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betterave, d’avoir la possibilité de faire des arrêts de prix de betteraves en connexion avec les marchés à termes du sucre. L’organisation des planteurs revendique de pouvoir disposer de règles définies de fixation du prix des betteraves excédentaires. Frédéric Hénin
Rendements vs baisse des charges
Les céréales à paille misent sur l’agronomie, l’assurance et le numérique Selon le céréalier beauceron Rémi Dumery, les rendements de céréales à paille, et de blé dur en particulier, ne progressent pas au même rythme que les charges. Toutefois, il dispose de plusieurs leviers pour s’en sortir quoi qu’il advienne. La souscription d’un contrat d’assurance récolte en fait partie.
D.R.
ses charges et/ou en cherchant à produire plus pour être rentable et dégager un résultat. Le retour sur intrants repose aussi sur deux leviers : l’irrigation de 100 hectares sur les 165 de son exploitation, et la souscription d’un contrat d’assurance.
Rémy Dumery.
R
émi Dumery exploite les 165 hectares de son exploitation, à Boulay-les-Barres (près d’Orléans, dans le Loiret). En fonction de la fertilité des sols de ses parcelles, il a la possibilité de recourir ou pas à l’irrigation et, en fonction de l’état des cultures d’hiver à l’approche du printemps. Quand il prépare ses parcelles de blé en automne, Rémi Dumery vise un rendement de 80 quintaux par hectare (q/ha) puis, à la sortie de l’hiver, il ajuste les apports d’engrais azotés selon l’état des cultures pour ne pas en épandre plus que de raison. Le nombre de traitements fongicides dépend aussi des conditions météorologiques, de l’état des plantes et de leur vulnérabilité aux ravageurs. Chaque printemps, l’enjeu de la fertilisation des parcelles cultivées en blé dur est le rendement (80 q/ha sur les parcelles irrigables, 55 q/ha sur les autres) et le taux de protéines. « En disposant d’une carte géos-
patiale de mes parcelles, j’ai les moyens de moduler mes apports azotés, explique-t-il. J’ai un semoir Agrisem qui utilise le principe de semis par recouvrement. Il est doté d’une caisse avec deux compartiments pour les semences et les engrais. » Le matériel dépose la semence devant les disques de la seconde rangée de disques. Le flux de terre projeté par cette seconde rangée recouvre ensuite la semence. Pour épandre l’engrais azoté, Rémi Dumery accroche à son tracteur un épandeur équipé d’un capteur de biomasse qui déclenche automatiquement l’épandage d’engrais. Il l’a acquis lorsqu’il a souscrit un CTE (contrat de transition écologique) en 2012. Chaque année, les parcelles de céréales cultivées coûtent à Rémi Dumery 600 euros d’intrants par hectare. Mais il ne suffit plus de maximiser ses marges de production en réduisant
Assolement Sur 165 hectares, dont 100 irrigués : blé dur 70 hectares, betteraves 18, colza 18, maïs 18, blé tendre 23 et orge de printemps semé en hiver 18 hectares.
12 – N° 35 – FÉVRIER 2019
L’irrigation garantit à Rémi Dumery un bon retour sur intrants (la fertilisation est adaptée en fonction du rendement visé). Evidemment, la fréquence des arrosages dépend exclusivement des besoins en eau des parcelles et de l’ampleur du déficit hydrique des sols. Quant à l’assurance récolte, la souscription d’un contrat prémunit l’exploitant contre la survenance d’accidents climatiques. « En 2016, je visais un rendement de 80 q/ha par hectare de blé et j’avais pour cela engagé des charges pour l’atteindre, explique Rémi. Et pour en finir, je n’ai récolté que 20 quintaux par hectare ». Mais comme l’agriculteur a assuré ses productions de céréales sur la base d’un rendement de 70 q/ha (56 q/ha après franchise), il a été indemnisé à hauteur de 36 quintaux par hectare (56 q- 20 q). La somme perçue a couvert une bonne partie des charges engagées et lui a permis de financer la nouvelle campagne 2017-2018 sans trop d’avatars. Mais Rémi n’avait évidemment dégagé aucun revenu. L’optimisation à venir des charges de son exploitation repose sur une réglementation plus permissive. L’interdiction des néonicotinoides, dès le printemps prochain, et celle du glyphosate dans trois ans, sans solution de traitement alternative satisfaisante, remettent en cause les itinéraires culturaux. Ces interdictions génèreront des charges supplémentaires sans garantie de résultat ! Frédéric Hénin
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Rendements vs baisse des charges
Betteraves et cultures intégrées, « sécuriser plutôt que produire plus » Denis Fumery se prémunit de la volatilité des cours et de la réglementation environnementale en pratiquant l’agriculture intégrée pour avoir le meilleur retour sur intrants pour le blé. puisque le recours au labour sera plus fréquent. Denis Fumery remettra même en question la stratégie adoptée pour conduire son exploitation. Elle vise à minimiser les charges engagées pour limiter les risques économiques (faibles prix, accident climatique).
D.R.
Même pour les betteraves, le labour des parcelles est moins systématique depuis que Denis est passé en agriculture intégrée. Le décompactage du sol et un travail léger en période de gel suffisent parfois pour rendre la terre meuble.
Denis Fumery.
La fin du glyphosate est le pire des scénarios mais j’ai l’espoir de pouvoir utiliser encore ce produit dans trois ans. » A Cergy-Pontoise, Denis Fumery pratique l’agriculture intégrée sur l’ensemble de son exploitation. Selon le dictionnaire d’agro-écologie, ce mode de valorisation des terres vise « à minimiser le recours aux intrants extérieurs par la mise en œuvre d’une diversité d’ateliers de production, de rotations longues et diversifiées ». Les résidus de cultures ou des déjections animales sont restitués au sol. Doté d’un parc matériel très classique, sans TCS, Denis Fumery limite les interventions sur ses parcelles mais il est très vigilant sur leur propreté, d’où le recours au glyphosate en inter-cultures. Aussi, l’interdiction
prochaine de ce produit remettra en question sa stratégie il devra recourir à des pratiques agricoles alternatives, sans réelles garanties en termes de résultats.
« Cultiver mes champs va devenir une compétition inégale, déplore l’agriculteur. Si le glyphosate est interdit, il doit l’être pour tous les agriculteurs européens. » Selon lui, le glyphosate est un produit bien pratique pour reprendre une terre travaillée avant le printemps et pour combattre le ray gras qui pousse. Son interdiction va multiplier les passages d’herbicides plus coûteux. « Je ne peux pas accepter de voir mes terres se salir », explique l’agriculteur. Sans glyphosate, il dérogera à ses pratiques culturales habituelles
Assolement Blé 45 %, 30 hectares de betteraves, colza 30 hectares, féveroles, jachère.
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Denis Fumery vise un rendement de 80 tonnes de racines par hectare lorsqu’il prépare ses parcelles. Jusqu’à l’an passé, l’emploi de semences enrobées de néonicotinoïdes simplifiait l’itinéraire cultural. Dorénavant, l’emploi d’insecticides foliaires rendra la maitrise de la culture de betteraves plus difficile. « En supprimant les moyens de production les plus efficaces les uns après les autres, la tâche des agriculteurs sera plus compliquée », ajoute-t-il. Pour le blé, l’agriculteur vise un rendement de 75 quintaux par hectare pour limiter ses pertes les mauvaises années. « Je préfère investir une partie des économies de charges réalisées en pratiquant l’agriculture intégrée dans un produit assuranciel plutôt que de chercher quelques quintaux de plus que je ne produirai pas forcément en dépensant plus en intrants », explique-t-il. En 2016, sa stratégie s’est révélée être la bonne. La catastrophe n’a pu être évitée mais ses effets ont été limités. L’agriculteur n’a récolté que 44 quintaux de blé par hectare alors qu’il avait assuré des cultures pour un rendement de 75 quintaux par hectare. Frédéric Hénin
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Rendements vs baisse des charges
Maïs, l’irrigation comme assurance récolte Sur l’exploitation de Denis Labri, dans les Landes, les productions à forte valeur ajoutée relèguent au second plan la culture de maïs. Néanmoins, l’agriculteur accorde une importance particulière aux variétés cultivées, même si l’irrigation garantit un bon retour sur les intrants épandus. Mais comme il est situé en zone vulnérable, il doit rester vigilent et raisonner ses apports d’engrais après avoir bâti le plan prévisionnel de fumure sur ses parcelles.
D.R.
« Mon retour sur intrants est bon. Mon assurance récolte est l’irrigation, explique-t-il. Je cultive mes parcelles de maïs en cherchant à obtenir le dernier quintal le moins cher à produire. » Il ne souscrit d’assurance que pour les cultures légumières et les plantations de maïs semences, beaucoup plus risquées que la production de maïs grain.
Denis Labri.
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Sabres, dans les Landes, Denis Labri a opté pour des cultures à forte valeur ajoutée (pois, haricots, maïs semences et asperges). La production de maïs grain n’est pas prioritaire. Les bons rendements obtenus ne sont pas suffisants pour dégager une marge importante comparée à celles des autres productions. Le premier facteur pénalisant est le prix de vente auquel sont vendus les grains depuis trois ans. C’est pourquoi Denis Labri a renoncé, cette année, à cette production pour cultiver des carottes. « Je mets mes terres à la disposition de mes voisins qui rencontrent des difficultés pour cultiver des carottes. Cette culture exige une rotation d’au moins cinq ans car la limitation des traitements rend l’éradication des parasites
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plus compliquée », explique-t-il. Il les produit en culture simple (semis au printemps) en les irrigant lorsque le sol est déficitaire en eau. En été, les températures sont trop élevées pour garantir une germination et une levée des graines satisfaisantes en seconde culture. Et de toute façon, Denis Labri ne peut pas mobiliser son matériel d’irrigation tous les jours aux dépens des autres cultures. La commercialisation des racines est assurée par son voisin, détenteur des contrats de vente. L’an prochain, du maïs grain irrigué sera de nouveau produit avec l’assurance de dégager un très bon rendement (140 qx /ha en moyenne). Denis Labri raisonne la fertilisation en fonction des variétés choisies.
Comme il n’a pas de marges de progrès à espérer sur la consommation d’intrants, ses efforts portent sur le choix variétal. Sur ses terres plutôt froides, ses choix vont vers des variétés résistantes avec de faibles températures au démarrage. Les gelées tardives sont fréquentes. Sans variétés adaptées à son sol pour optimiser leur potentiel, Denis Labri n’aurait pas d’aussi bons rendements qu’à l’accoutumée.
« Faisant partie d’un GRCeta (groupement régional des centres d’expérimentation des techniques agricoles) où sont expérimentées différentes variétés de maïs, je fais mes choix en fonction des résultats obtenus chez mes voisins où les plantes testées poussent dans les mêmes conditions pédoclimatiques que chez moi », rapporte-t-il. Comme ce GRCeta rayonne sur 40 000 hectares et comprend 175 adhérents, l’agriculteur sait où les conditions de culture et d’expérimentation sont semblables à celles de son exploitation. Ses choix variétaux se font en analysant et en comparant les résultats expérimentaux obtenus pendant plusieurs campagnes pour s’assurer que la variété est la bonne dans la durée. Frédéric Hénin
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WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 17
Rendements vs baisse des charges
Pommes de terre, betteraves ou blé, à chaque culture son raisonnement d’optimisation des charges Selon Hervé Pommereau, agriculteur eurélien, il faut toujours se donner les moyens de réussir les cultures de betteraves sucrières et de pommes de terre. Les mises de fonds sont très importantes et le fonctionnement des marchés est très différent de celui des céréales. de pommes de terre, l’ensemble de la production de tubercules est en danger. Le rapport bénéfices-risques des interventions durant la période de la culture ne dépend donc pas de la conjoncture des prix de la prochaine campagne de commercialisation. Sa tendance n’est connue qu’au moment de la récolte. Pour le blé, le dernier quintal à produire étant le plus cher à cultiver, la fréquence et le nombre de traitements sont adaptés en fonction des cours du marché et de l’état des cultures. L’efficacité économique de chacune des interventions est davantage prise en compte, avec une latitude d’interventions plus large.
D.R.
En fait, 90 % des traitements effectués sur les parcelles de pommes de terre sont préventifs. La fréquence des traitements dépend des conditions météorologiques. L’eau est apportée par petites doses et non pas en aspergeant les cultures. Mais aucune année ne se ressemble, il faut à chaque fois s’adapter en fonction de la météo. Et pour éviter toute infestation, Hervé dispose d’une palette de produits avec des modes d’actions différents (laminaire, de contact, pénétrant).
Hervé Pommereau.
En pommes de terre, l’enjeu annuel est un chiffre d’affaires bien plus important par hectare que pour n’importe quelle autre production végétale. En conséquence, je n’ai pas le droit de faire d’impasses », soutient Hervé Pommereau. Il produit sur 120 hectares, à Boisville-Saint-Père en Eure-et-Loir, du blé dur, des betteraves, des pois potagers, des betteraves sucrières et des pommes de terre. Il s’agit en fait de pommes de terre de consommation lavées. Aussi, une bonne partie des interventions sur les parcelles plantées vise à avoir de belles épluchures ! Il n’y a aucun enjeu quantitatif ou de productivité. Tout porte sur l’apparence des tubercules. Si elle n’est pas bonne, les tubercules sont invendables. Avec des mises de fonds importantes, Hervé Pommereau se donne les moyens pour réussir. Dès que les semences sont plantées, la production est surveillée jusqu’à la récolte. Lorsque le mildiou nécrose les feuilles
18 – N° 35 – FÉVRIER 2019
Sinon, les moyens d’action des producteurs de pommes de terre de consommation lavées pour lutter contre les parasites sont assez réduits. Afin de ne pas récolter des tubercules piqués ou attaqués par des taupins, les planteurs ne disposent que de microgranulés de Karaté. Les producteurs n’ont aucun moyen efficace pour éviter les infestations de limaces noires. Quant à sa production de betteraves sucrière, Hervé se retrouve, comme tous ses collègues planteurs, dans une impasse technique. En employant des semences enrobées de néonicotinoides, « je parvenais à optimiser mes charges, affirme t-il. Lors de la prochaine campagne, je n’aurais à ma disposition que des produits moins efficaces, plus chers à l’achat alors que les prix du sucre et des betteraves sucrières sont au plus bas. »
« Pour avoir de belles racines, il faut un beau feuillage. Comme pour les pommes de terre, on ne peut pas faire d’impasses là non plus », affirme Hervé Pommereau. C’est pourquoi il mise sur la recherche pour mettre au point des variétés résistantes aux différents parasites et maladies du feuillage et des racines contre lesquels il est difficile de lutter. Frédéric Hénin
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Rendements vs baisse des charges
Pratiques culturales, les TCS font l’unanimité auprès des adhérents d’Agrodoc Les techniques de travail simplifié du sol rencontrent un vif succès parmi les membres d’Agrodoc, coopérative agricole régionale organisée en Ceta dans le Gers. Les itinéraires culturaux mis au point sont performants avec de bons rendements à chaque moisson. La pratique du labour est presque devenue marginale. Sylvain Hypolite, ingénieur, responsable recherche et développement d’Agrodoc, témoigne.
D.R.
Agrodoc met au point des systèmes performants. Sur les parcelles cultivées avec des cultures de printemps, ses adhérents optent dorénavant pour un double couvert, sorgho puis féveroles. Le bilan est impressionnant : au moins huit tonnes de matières sèches sont produites, quatre tonnes de CO2 ont été absorbées et une tonne de carbone a été restituée au sol.
Copie d’écran de la vidéo d’Agro d’Oc sur YouTube intitulée « les couverts végétaux chez les adhérents d’Agro d’Oc ».
S
i les techniques culturales simplifiées du sol (TCS) conduisait à renoncer à produire et à obtenir de très bons rendements, la technique n’aurait pas été adoptée par les 1 000 adhérents d’Agrodoc, la coopérative agricole régionale organisée en Ceta (centre d’étude des techniques agricoles). A ce jour, 80 % des surfaces des exploitations de ces adhérents sont en mode TCS. Ces agriculteurs adeptes du TCS, et par conséquent de l’agriculture de conservation des sols, rivalisent d’initiatives. Des vidéos sur YouTube, présentant leurs expériences, traduisent l’émulation que suscitent ces deux techniques. Pour ces agriculteurs, le retour systématique au labour est inenvisageable. Initialement, les TCS concernaient la mise en place des cultures d’hiver (colza, céréales à paille). Mais depuis 10 à 15 ans, de nouveaux itinéraires techniques étendent ces TCS aux cultures de printemps, y compris le maïs, à condition d’utiliser un semoir monograine. Pour cultiver du tournesol dans les coteaux gersois, les parcelles récol-
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tées en blé sont déchaumées. Puis un passage au chisel prépare la terre pour semer un couvert de féveroles avant le 20 septembre. Au mois de mars suivant, ce couvert est ensuite détruit mécaniquement et haché. Après le passage de la parcelle à la herse rotative, le tournesol est alors semé fin avril. Depuis leur lancement dans les années 1990, les TCS remplissent toutes les fonctions qu’on leur demande. Elles ont beaucoup de vertus aussi bien pour les agriculteurs que pour la société qui en a adopté les principes. Le secret ? Maintenir les rendements en améliorant la fertilité des sols ! Les TCS font aussi gagner du temps et réduisent les coûts de production. Puis en cumulant les pratiques de l’agriculture de conservation du sol, elles évitent l’érosion des terres et accroissent leur fertilité. Qui plus est, depuis 2015, les TCS s’inscrivebt complètement dans l’initiative 4 pour 1000 adoptée lors de la Cop 21, laquelle vise à stocker du carbone organique dans le sol et à augmenter sa concentration de 0,4 % par an.
Les TCS, associées à l’agriculture de conservation des sols, redonnent ainsi de la fertilité aux terres cultivées. Les adhérents d’Agrodoc parviennent à avoir toujours des sols couverts mais il faut pouvoir faire de la place à la culture principale. Aussi l’essor de ces systèmes de production n’aurait pas été possible sans glyphosate. C’est le seul outil efficace pour supprimer et détruire les adventices présentes dans les couverts végétaux. Le niveau de nocivité est acceptable et son utilisation est compatible avec l’agro-écologie car elle n’empêche pas d’avoir un sol vivant, bien au contraire. Supprimer son emploi pénalisera les adeptes des TCS et de l’agriculture de conservation des sols. Les solutions alternatives au glyphosate ne sont pas aussi efficaces. Pour détruire les couverts, il faudra programmer plusieurs interventions d’outils mécaniques et épandre un cocktail d’herbicides plus nocifs que le glyphosate pour éviter le développement des adventices, avant et pendant la culture principale. Les agriculteurs passeraient alors plus de temps sur leurs parcelles sans être à l’abri de résistances des plantes aux produits phytosanitaires. Frédéric Hénin
WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 21
Agronomie
La semence certifiée, les germes de la durabilité Au-delà du rendement et des qualités technologiques, destinées à satisfaire les producteurs et les transformateurs, Jean-Baptiste Guichon, éleveur et céréalier dans la Marne, voit dans la semence certifiée les germes de la préservation de l’environnement et de la vitalité des territoires. Illustration en orge de brasserie.
D
u rendement pour satisfaire les impératifs de productivité et de rentabilité des agriculteurs. Des qualités sanitaires et technologiques pour satisfaire les transformateurs et garantir, au final, des qualités organoleptiques aux consommateurs. Ces exigences régissent depuis toujours le processus de sélection variétale, quelles
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que soient les espèces. Mais la règle s’impose avec encore plus d’acuité à l’orge de brasserie, qui obéit à des process technologiques très stricts et qui se matérialisent en amont, par un choix variétal restreint et une conduite culturale au cordeau. Jean-Baptiste Guichon s’y conforme sans peine. Basé à Ecury-sur-Coole (Marne),
le producteur réserve bon an mal an 40 ha de sa sole aux orges de brasseries, sur un total de 30 0 ha. « Aux côtés du blé, du triticale, du colza, de la betterave sucrière et de la luzerne destinée à la déshydratation, l’escourgeon et l’orge de printemps participent à la diversification de mon assolement», explique-t-il.
Cette rubrique est parrainée par
Bénéfique pour ma société... et la société La présence d’un atelier de production de taurillons et de poulets standards, participe, sur un autre plan, à la durabilité du système d’exploitation du producteur.Sous contrat avec sa coopérative Vivescia, l’agriculteur a recours systématiquement à des semences certifiées. Un rite qu’il applique du reste à l’ensemble de sa sole. « Depuis que l’Homme s’est sédentarisé, il n’a eu de cesse d’améliorer les variétés pour améliorer son sort », se justifie-t-il. « Je suis un ardent défenseur de la semence certifiée car c’est un vecteur essentiel de progrès, et qui ne se cantonne pas au seul rendement. Le progrès génétique se matérialise par de moindres exigences en éléments fertilisants, une plus grande sobriété phytosanitaire ou encore une meilleure tolérance au stress hydrique. Autant d’effetsréellement quantifiables sur nos exploitations et dont les bénéfices n’intéressent pas seulement ma société mais la société toute entière. S’agissant des maladies, on connaît leur capacité à contourner au fil des ans les gènes de tolérance ou de résistance. Aucun répit n’est donc permis, du côté des sélectionneurs comme des utilisateurs».
La juste dose et juste la dose Ce postulat posé, la question du retour sur investissement de la semence certifiée pourrait apparaître secondaire. Elle ne l’est évidemment pas, même s’il demeure illusoire d’isoler le bénéfice – ou le surcoût attaché à la semence certifiée dans un florilège de paramètres et d’incidences relevant de la pédologie, de l’agronomie, de la pression parasitaire, des facteurs climatiques. La semence certifiée, c’est aussi la garantie de mettre en terre la juste dose et juste la dose, et de bénéficier d’un développement harmonieux de la culture. A l’avenir, l’agriculture
La certification, le sens de l’Histoire Iso 9001, ISO 14000, Haute valeur environnementale, AOC, AB, Label Rouge... la certification des process et des produits ne cesse de gagner tous les univers de production de biens et de services. Autant de gages de qualité, au sens large du terme, donnés aux consommateurs par des organismes officiels ou indépendants,. L’agriculture n’échappe pas à la règle, d’autant moins qu’elle assouvit un besoin vital de l’Humanité : l’alimentation, focalisant toujours plus l’attention. En cela, la semence certifiée cultive un avenir sécurisé.
de précision pourrait s’inviter sur l’exploitation de Jean-Baptiste Guichon pour extérioriser et capitaliser, un tant soit peu, sur la variabilité intraparcellaire.
La durabilité en germe Il y a un autre élément également qui touche à la sécurité. L’utilisation de semences certifiées réduit les risques d’exposition des opérateurs aux traitements phytosanitaires, comparativement aux manipulations exigées par la réalisation de semences de ferme. Jean-Baptiste Guichon est y particulièrement sensible, d’autant plus qu’il emploie des salariés. C’est une autre vertu sociétale de la semence certifiée qui porte donc en germe de nombreux facteurs relevant de l’agriculture durable. Pour l’avenir, l’agriculteur formule un vœu : « que la recherche génétique perpétue son œuvre car ce savoir-faire contribue à maintenir de la valeur ajoutée au cœur des territoires, de la valeur non délocalisable, profitable à tous les maillons de la chaine, fortifiant des filières aptes à se démarquer de la concurrence internationale ».
Pensez à l’orge de printemps Les difficultés d’implantation du colza à l’automne 2018, pour cause de sécheresse, se sont traduites par une baisse de la sole de colza de l’ordre de 23 %, ce qui représente un différentiel de 300.000 ha par rapport à l’automne 2017, selon les services statistiques du ministère de l’agriculture. Si le blé tendre et l’escourgeon en ont capté une bonne partie,les semis d’automne demeurent en-deçà des moyennes observées au cours des campagnes passées, ce qui ouvre potentiellement des opportunités à l’orge de printemps.
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Agronomie
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Ravageurs, comment protéger ses semis de maïs sans néonicotinoïdes L’interdiction des néonicotinoïdes, insecticides systémiques utilisés en enrobage de semences, demande de repenser la protection des jeunes plants de maïs. Celle-ci reposera essentiellement sur des pyréthrénoïdes en micro-granulés.
L
e clap de fin pour les néonicotinoïdes est tombé le 1er septembre 2018. Même si, dans la loi pour la reconquête de la biodiversité de 2016, le gouvernement avait annoncé la possibilité de dérogations, il n’y a guère d’espoir d’en obtenir pour le thiaclopride, molécule du Sonido de Bayer. Les prochains semis de maïs devront se faire sans ces insecticides systémiques, utilisés en enrobage de semences, pour protéger les jeunes plants des ravageurs. Jusqu’à présent, sur les 3 millions d’hectares de maïs cultivés en France, plus d’un tiers était protégé avec du Sonido. Il faut donc trouver d’autres solutions pour lutter contre les ravageurs du
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maïs, dont le principal reste le taupin. Arvalis estime les pertes potentielles dues aux taupins à 7,8% du rendement national en maïs grain, mais avec de fortes disparités régionales. Par chaque pourcentage de plantes attaquées, le rendement chute de 0,5% à 1%, et encore si les plantes arrivent à compenser (sol profond, pluviométrie suffisante…). Pour faire face à ces taupins, mouches et autres géomyzes, l’arsenal se réduit. « Les pyréthrénoïdes, apportés au semis, ne sont pas systémiques et ne protègent que l’environnement immédiat », tempère Didier Bruxelle, responsable marketing chez Syngenta. Si les ventes de micro-granulés vont augmenter,
certains agriculteurs, habitués à travailler avec des semences protégées qui masquaient les attaques, pourraient être tentés de faire l’impasse sur une protection, pourtant souvent nécessaire. En fonction la pression locale, la protection est à raisonner en préventif car, quand les insectes sont détectés, les dégâts sont faits. « Si on ne protège pas la culture dès le semis, on n’a pas de plan B en cas d’attaque », souligne Didier Bruxelle. Cinq insecticides micro-granulés à base de pyréthrénoïdes sont homologués en maïs : Force 1,5 G (téfluthrine), « il doit être enfoui à 3 cm sans diffuseur, cette
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Agronomie
« Contre les taupins, ces pyréthrénoïdes sont efficaces dans la durée quand ils sont bien appliqués mais restent moins protecteurs que l’était l’enrobage des semences sur les premiers stades », reconnait Jean-Baptiste Thibord. Leur bonne application nécessite un diffuseur sur le semoir. « Pour améliorer la durabilité de cet élément, nous avons conçu un diffuseur en inox plus résistant pour bien positionner le Fury Géo, explique David Pinson, chef de produits chez FMC. Certes, il coûte de 60 à 80 € mais c’est un investissement intéressant quand on a de grandes surfaces à semer car il évite la maintenance ou le remplacement en cours de saison. » L’utilisation des pyréthrénoïdes demande de veiller aux contraintes réglementaires, DVP et ZNT entre autres. Ainsi, Karaté 0.4 GR, Fury Geo, Trika Expert + et Success GR, récemment homologué en biocontrôle, exigent des bandes sans traitement de 20 m, en bordure des cours d’eau. Le seul insecticide par traitement de semences qui reste, le Force 20 CS, est à base de téfluthrine. Il est homologué sur taupins, scutigérelles et chrysomèles. Les tests d’Arvalis évaluent son efficacité à 11% contre 60 à 70% pour les micro-granulés. Il est recommandé en cas d’attaque faible ou en double protection avec des micro-granulés dans les zones à plus forte pression.
Des impasses Si les taupins peuvent être contenus grâce aux pyréthrénoïdes, on est dans une impasse technique contre les mouches (géomyzes et oscinies). « Les dégâts des oscinies sont moins nuisibles. Si les géomyzes, n’apparaissent pas tous les ans, leurs dégâts peuvent être graves, jusqu’à des parcelles à re-semer, prévient Jean Baptiste Thibord. Ces
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contrainte réglementaire lui fait perdre de l’efficacité », analyse Jean-Baptiste Thibord, spécialiste ravageurs chez Arvalis. Belem 0,8 MG, il n’a pas de ZNT. Sa molécule (cypernéthrine) doit être réhomologuée prochainement. Fury Geo (zeta-cyhalothrine). Karaté 0,4 GR (lambda-cyhalothrine). Trika Expert + (lambda-cyhalothrine + starter 7-37 + biostimulant).
Taupin.
insectes sont très présents dans l’Ouest. Il faut espérer un hiver froid pour réduire la pression ». « Et choisir des produits à large spectre », complète Didier Bruxelle. Une bonne vigueur de démarrage aide aussi à raccourcir la période où les plants sont sensibles. Les scutigérelles se font surtout remarquer dans le sud-ouest mais ont tendance à remonter vers Poitou-Charentes. Contre ces insectes, Karaté 0.4 GR, Trika Expert + sont efficaces quand les maïs ont une bonne vigueur de départ et que des mesures agronomiques, comme le rappuyage des sols, sont mises en place.
Favoriser la vigueur de démarrage Face à cet arsenal insecticide réduit et à des risques très liées aux conditions météo, il faut être d’autant plus vigilant sur ses pratiques agronomiques. Notamment en attendant que le sol soit suffisamment réchauffé (10°C dans les premiers centimètres) pour semer. « Avec un semis pas trop profond dans un sol réchauffé, le maïs a une croissance plus rapide, les ravageurs ont moins le temps d’attaquer de jeunes plants fragiles », rappelle Jean-Baptiste Thibord. Dans le même but, il est recommandé de privilégier des variétés avec une bonne vigueur de départ et d’apporter de l’engrais starter. « Avec un apport d’engrais type 18-46, le maïs arrive plus vite au
stade 8/10 feuilles auquel la plante devient moins sensible », complète Didier Bruxelle. Par exemple, Trika expert + combine insecticide, engrais starter et biostimulant à base d’acides humique et fulvique « pour cumuler l’effet protection de la culture et levée rapide et homogène. C’est un plus en terme de simplification des chantiers avec un seul produit à mettre dans le micro-granulateur », présente Nathan Gaborieau, chargé des grandes cultures chez Sumi-Agro. La société veut, d’ailleurs, étendre sa gamme avec deux versions de Trika Expert +, qui seraient homologuées à 25 et 40 kg/ha, contre 15 pour l’actuelle « afin de renforcer l’effet starter et avoir des plantes qui dépassent les stades sensibles rapidement ». La lutte contre les ravageurs demande aussi de diversifier la rotation. Les précédents « prairie », les sols riches en matière organiques sont favorables aux ravageurs. Pour renforcer les moyens de lutte contre les taupins, le biocontrôle est encore à ses prémices, notamment contre les taupins. Des solutions sont à trouver face aux impasses : géomyzes dans l’Ouest, nématodes pour les zones sableuses. Pour limiter les problèmes de taupins, Arvalis poursuit des recherches autour de techniques assainissantes, par exemple du travail du sol en été pour détruire œufs et larves ou des associations de plantes pour diminuer les attaques. Cécile Julien
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Agronomie
Herbicides céréales, des adjuvants pour sécuriser l’efficacité De plus en plus utilisés, les adjuvants optimisent l’efficacité des herbicides en affinant ses caractéristiques physiques et chimiques aux besoins de chaque parcelle.
E
n 2018, 61 % des adjuvants ont été utilisés avec des herbicides. Huiles et mouillants sont un marché en progression. « Alors que l’usage des produits phytosanitaires a chuté de 8%, ceux des adjuvants n’ont diminué que de 2 % », chiffre Yann Mismetti, responsable communication de l’AFA (association française pour les adjuvants). Jusque là principalement utilisés avec les herbicides de sortie hiver (inhibiteurs ALS comme inhibiteurs ACCAse), les adjuvants adaptent leur formulation pour répondre à l’augmentation des interventions en post levée précoce d’automne. Par leurs propriétés physiques et chimiques, les adjuvants optimisent les traitements : étalement et pénétration des gouttelettes, limitation du lessivage… Ils permettent de les adapter aux conditions locales (dureté de l’eau, météo). Ils sont d’autant plus nécessaires pour lutter contre les plantes peu mouillables ou à forte pilosité comme le brome. Par leur effet décapant, les huiles vont augmenter la perméabilité des cuticules. « C’est le cas pour les graminées. Un adjuvant augmente la pénétration, donc l’efficacité de l’herbicide », explique Ludovic Bonin, spécialiste désherbage à Arvalis. Cet effet « pénétration » est moins nécessaire dans la lutte contre les dicotylédones, dont la cuticule et le port des feuilles sont naturellement plus favorables à la pénétration.
Un gain d’efficacité reconnu Dans ses essais sur vulpin traité avec de l’Atlantis Pro, Arvalis a jugé efficace tous les adjuvants testés (Surf 2000, Adenda, Pixies, Fieldor Max, Astuss). « Dans tous les cas, les adju-
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vants apportent un gain d’efficacité à la sulfonylurée », analyse Ludovic Bonin. « Pixies joue à la fois sur la rétention et la pénétration, détaille Freddy Pierrard, chef de marché adjuvants chez Jouffray-Drillaud. Il contient aussi de la glycérine qui améliore l’humectation. Le tout permet de gagner en efficacité, jusqu’à 15 % de plus qu’une huile végétale. » Arvalis souligne que la combinaison adjuvant + sulfate d’ammonium (type Actimum) apporte un maximum d’efficacité. Sur trois essais menés en 2018 toujours avec de l’Atlantis Pro contre du vulpin, Arvalis a montré que tous les adjuvants testés (Adigor 0.5l, Astuss 1l, Adenda 1l et Actirob B 1l) apportent un plus sur la qualité du désherbage, de l’ordre de 5 à 10 %. L’ajout conjugué à cette sulfonylurée d’une huile et d’un correcteur (Actimum) permet d’envisager un gain d’efficacité jusqu’à 17 %. Dans ses propres essais avec Drop Tek, SDP affiche un gain de 12% d’efficacité sur 6 programmes différents en pré-levée. « Avec des ray grass et des vulpins difficiles à éliminer, ça permet de sécuriser le rendement », estime Simon Vandrisse, chef de produits adjuvants. Et de rappeler que 25 vulpins au m2 suffisent à faire perdre 5% de rendement. Le coût des mouillants est autour de 4 à 5 €, celui des huiles autour de 3 €. Leur ajout est donc largement amorti par le gain de rendement permis par un bon désherbage. « Sans oublier le gain à long terme, grâce à un stock semencier contenu qui facilitera le désherbage l’année suivante», anticipe Simon Vandrisse. Le créneau d’utilisation des adjuvants s’est élargi aux traitements
d’automne, avec des passages en post-levée précoce en augmentation. Les molécules, comme le Prosulfocarbe et le Flufenacet, sont volatiles. Elles demandent à être utilisées avec un mouillant en plus des buses anti-dérive. « Les plantules sont jeunes, peu nombreuses, on a d’autant plus intérêt à ce que les gouttelettes accrochent bien, explique Sophie Coquin, responsable commerciale de la gamme agricole Action Pin. Un produit comme Heliosol a tout son intérêt avec ses propriétés anti dérive et anti-rebond. » Concernant les interventions en pré-levée, un seul adjuvant est spécifique, Drop Tek de SDP, qui est un étalant, pénétrant et rétenteur.
Faire du sur-mesure Comme on choisit sa molécule en fonction de la flore, on décidera de l’adjuvant « pour meilleure adaptation selon la parcelle, selon les conditions météo, souligne Sophie Coquin. Cela permet de faire du sur-mesure pour chaque parcelle ». Pour l’instant, les adjuvants ne sont pas reconnus pour l’obtention de CEPP. Pourtant avec du glyphosate, l’utilisation d’un mouillant permet de réduire de 25% la dose. Avec les herbicides sélectifs, il est plus risqué de réduire les doses. « Mais les adjuvants en faisant gagner en efficacité limitent le besoin de rattrapage, donc le nombre de traitements », regrette Sophie Coquin. Les adjuvants ont aussi prouvé leur intérêt dans les traitements à bas volume. « Les adjuvants rétenteurs et étalants sécurisent la dépose du produit sur la cible », précise Simon Vandrisse. Autant d’intérêts qui confortent l’utilisation des adjuvants. Cécile Julien
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Agronomie
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Coccinelle s’apprêtant à dévorer des nuisibles, le symbole du biocontrôle.
Le biocontrôle en plein développement Solutions d’origine naturelles pour combattre les bio-agresseurs des cultures, les produits de biocontrôle se multiplient. Après les cultures maraîchères, l’arboriculture et la viticulture, les grandes cultures commencent à y trouver une alternative efficace, avec toutefois un nombre moindre de solutions. Pour entrer de plain pied dans les exploitations, le biocontrôle doit continuer de prouver son efficacité à un coût acceptable et une praticité adaptée aux grandes cultures.
I
l existe, en France, plus de 10 000 bio - agres seurs des cultures, maladies, ravageurs et autres adventices. Si les agriculteurs ne les contrôlaient pas, l’UIPP (union des industries pour la protection des plantes) évalue la perte de production entre 30 et 40 %. Déjà bien installé dans les cultures spécialisées, le biocontrôle s’envisage en combinaison avec d’autres techniques de protection des plantes (sélection variétale, agronomie…). Il trouve tout son intérêt en grandes cultures en réponse aux exigences sociétales, mais aussi aux politiques publiques et à la réglementation.
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Sous l’appellation biocontrôle sont rassemblées des produits de protection des végétaux basés sur l’utilisation de mécanismes naturels. Il y a les macro-organismes (acariens, insectes, nématodes) qui s’attaquent aux bio-agresseurs et les produits phytopharmaceutiques qui sont composés de micro-organismes, de médiateurs chimiques tels que les phéromones et les kairomones, ou de substances naturelles d’origine végétale, animale ou minérale. Le principe du biocontrôle repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que sur leur éradication. Ils peuvent générer
des CEPP et sont utilisables, pour la plupart, en agriculture biologique.
Marché en forte croissance En 2017, le marché du biocontrôle a atteint 140 millions d’euros, soit une hausse de 25 % par rapport à 2016 (mais seulement de + 9 % en agriculture) « Notre ambition est de passer de 5 à 15 % du marché de la protection des plantes en 2025 », annonce Denis Longevialle, secrétaire général d’IBMA France (1). « Evidemment que le biocontrôle
La 1ère solution de biocontrôle en insecticide du sol. Innovation Biocontrôle efficace contre les taupins HomologuÊ sur maïs, maïs doux et sorgho
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Produit d’origine naturelle issu de fermentation, autorisÊ en Agriculture Biologique(1)
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Selon le règlement CE 404/2008 publiÊ au J.O. le 07/05/08. . Attention : H411 - Toxique Success™ GR - granulÊ, contenant 4 g/kg de Spinosad (substance active brevetÊe et fabriquÊe par Dow AgroSciences). AMM N° 2171089 - Dow AgroSciences SAS. Classement : pour les organismes aquatiques, entraÎne des effets nÊfastes à long terme ; EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour Êviter les risques pour la santÊ humaine et l’environnement. P273 - Éviter le rejet dans l’environnement ; P101 - En cas de consultation d’un mÊdecin, garder à disposition le rÊcipient ou l’Êtiquette ; P270 - Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit ; P501 - Éliminer le contenu/ rÊcipient comme un dÊchet dangereux ; P391 - Recueillir le produit rÊpandu ; P102 - Tenir hors de portÊe des enfants. Responsable de la mise en marchÊ : Dow AgroSciences Distribution S.A.S, 6 rue Jean-Pierre Timbaud, Immeuble Le Campus, 78180 Montigny-le-Bretonneux. N° d’agrÊment PA00272 : Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. 0 800 470 810 . Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. PrivilÊgiez chaque fois que possible les mÊthodes alternatives et les produits prÊsentant le risque le plus faible pour la santÊ humaine et animale et pour l’environnement, conformÊment aux principes de la protection intÊgrÊe, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisÊs, doses, conditions et restrictions d’emploi : se rÊfÊrer à l’Êtiquette des produits et/ou sur www.phytodata.com. (1)
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Agronomie
Success GR, première solution de biocontrôle contre les taupins Mis en marché par Dow AgroSciences, cet insecticide du sol, à base de Spinosad, est utilisable en bio comme en conventionnel pour lutter contre les taupins sur maïs et sorgho. Il agit par contact et ingestion contre les taupins. Formulé en micro-granulés, il est homologué à 12 kg/ha et recommandé pour les pressions modérées. Il sera intégré dans un programme lorsque le risque d’attaques de taupins est très élevé. Une homologation sur pommes de terre est attendue.
ne remplacera pas tous les traitements, souligne Yves Besnard, chef de marché chez Philagro. Mais c’est un outil de plus pour bien raisonner la protection des cultures. » « Il ne faut pas opposer biocontrôle et traitements conventionnels, complète Anne-Sophie Le Gal, chef de produits fongicides céréales chez Syngenta. Mais miser sur leur complémentarité. Pour prendre l’exemple de la protection fongicide, il serait risqué de se passer d’une protection phytosanitaire au T1, celle-ci permet de préserver le potentiel de rendement et l’efficacité des solutions SDHI au T2. La solution est d’associer au T1 le Thiovit Jet Microbilles avec une solution conventionnelle comme Amistar Opti (Chlorothalonil, Azoxystrobine). Thiovit Jet Microbilles permet d’obtenir des CEPP (Ndlr : certificats d’économie des produits phytopharmaceutiques) et de réduire la dose du produit conventionel associé. » « En 2019, De Sangosse vise 1 million d’hectares, toutes cultures confondues, sur lesquels du biocontrôle sera utilisé, chiffre Christophe Maquin, directeur marketing et développement protection des plantes. On entre dans une nouvelle dimension, avec des produits de biocontrôle utilisés seuls ou en association avec un phytosanitaire conventionnel à dose modulée ou non. »
Renforcer l’innovation A ce jour, le biocontrôle compte environ 900 produits. Les produits phytopharmaceutiques sont basés sur près de 90 substances actives différentes, dont une vingtaine utilisables en grandes cultures. « Il est nécessaire de booster le déploiement des solutions existantes en grandes cultures, reconnait Denis Longevialle. Il faut également accélérer la recherche et l’innovation. On manque encore de solution en alternative aux herbicides. » Si beaucoup d’entreprises investissent dans le développement de nouvelles solutions, la profession attend que des efforts administratifs soient faits, par exemple avec des délais plus rapides pour l’instruction des demandes d’autorisations de mise sur le marché. « Pour changer de braquet, un taux majoré de crédit d’impôt recherche permettrait d’accélérer l’innovation en favorisant l’installation d’équipes de recherche en France, plaide Denis Longevialle. Entre la recherche, les tests et l’homologation, il faut compter de 10 à 15 ans pour mettre en marché un nouveau produit. » L’innovation se fait aussi en redéployant des produits. Yves Besnard cite l’exemple du Dipel DF, utilisé historiquement pour lutter contre
les chenilles phytophages. « Nous l’avons développé en arboriculture contre la tordeuse orientale, en viticulture contre les tordeuses de la grappe, retrace-t-il. Nous avons fait une demande pour inclure la pyrale du maïs dans les recommandations. Il présente des efficacités significatives, ce qui permet une alternative intéressante aux solutions conventionnelles. » Pour convaincre, les produits en biocontrôle doivent être efficaces, acceptables économiquement et faciles d’application. Il faut les adapter à l’échelle des grandes cultures, par exemple en travaillant sur la simplicité d’application. De Sangosse propose, par exemple, d’applications de trichogrammes, utilisés contre la pyrale du maïs, par drone. Le coût peut être élevé car ce sont parfois des solutions plus difficiles à produire. Une fermentation est plus délicate à conduire que la production d’une molécule chimique. Ces freins levés, le biocontrôle pourra trouver toute sa place dans la boite à outils de protection des cultures. Cécile Julien (1) international biocontrol manufacturers association, l’association française des entreprises de produits de biocontrôle. En 2018, ses membres représentaient plus de 90 % du marché du biocontrôle.
Nouveautés à venir pour De Sangosse De Sangosse annonce 5 nouveautés à venir dans les 6 à 18 mois, dont notamment des fongicides (anti septoriose en céréales et contre le mildiou en pommes de terre). L’entreprise prévoit l’arrivée de la confusion sexuelle Eudemis + Cochylis en vigne avec la technologie Puffer. Pour le futur, des extensions d’homologation de son insecticide Flipper sur plusieurs cultures sont travaillées.
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Lutte contre la verse des céréales
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WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 33
Agronomie
La technologie de précision affine la fertilisation azotée du blé L’azote est un moteur de la croissance pour les plantes mais aussi l’élément le plus surveillé par la réglementation. Pour une fertilisation optimale, agronomie et nouvelles technologies sont le duo gagnant.
E
ntre la forte pression réglementaire et les exigences économiques, la fertilisation azotée doit être, plus que jamais, optimisée selon le potentiel de chaque parcelle, les conditions climatiques et ses objectifs de rendement et de qualité. Pour résoudre cette délicate équation, la technologie apporte une sérieuse aide. Bien rai sonner sa fertili sation démarre par le calcul de la dose totale prévisionnelle. D’ailleurs c’est
obligatoire en zones vulnérables. Mais, ce bilan n’a qu’une valeur prédictive. Pour ajuster la dose tout au long du cycle, les agriculteurs ont besoin d’outils dynamiques, tenant compte de l’hétérogénéité des parcelles. D’autant plus quand le potentiel de rendement ou la fourniture d’azote sont variables. De plus, le fractionnement reste une clé d’efficacité. Les outils de pilotage aident à recaler la dose en fonction des
Live NBalance de John Deere médaillé Sima Innovation Awards
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Live NBalance est l’association de deux technologies : un suivi par satellite développé par Airbus pour suivre en temps réel l’assimilation de l’azote, et Harvest lab, mis au point par John Deere sur ses ensileuses et installé, dans ce cas précis, sur des épandeurs de lisiers. Cette association propose un tableau de bord dynamique croisant les reliquats azotés, les doses apportées, l’absorption par la culture, la biomasse… « Cela permet de compenser les différences d’apport en organiques par du minéral, d’ajuster sa fertilisation, explique Alexandra Bordes, responsable communication de John Deere France. Sur la plateforme MyJohnDeere, l’agriculteur retrouvera toutes ses données centralisées. Nous testerons cet outil auprès des premiers clients au printemps, pour une première campagne sur blé. »
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besoins exacts de la culture, qui varient d’une année à l’autre, d’une parcelle à l’autre. Leur but : fournir aux cultures l’azote sous la bonne forme, au bon moment, à la bonne dose. « Les parcelles suivies par Farmstar, nous montrent que, si la fertilisation initiale était supérieure au potentiel de l’année, adapter l’apport fait économiser jusqu’à 40 €/ha, chiffre Mathilde Closset, du pôle « valorisation de l’écophysiologie » d’Arvalis et chef de projet Farmstar. Au contraire, si les conditions climatiques permettent de produire plus, ajuster la fertilisation peut faire augmenter le rendement jusqu’à 48 €/ha ». D’un point de vue réglementaire, les outils de pilotage justifient un apport supérieur à la dose prévisionnelle si le potentiel de rendement est supérieur à la moyenne historique ou que les fournitures en azote du sol ont été sous-estimées.
Modulation intra-parcellaire Si des outils de pilotage existent depuis les années 80, les nouvelles technologies en ont augmenté la précision. Non seulement, la dose d’azote se pilote selon les besoins exacts de la plante, mais c’est au mètre près que cela se fait grâce à la modulation intra-parcellaire. « Il faut voir conscience de l’hétérogénéité de ses parcelles pour affiner sa stratégie en intra-parcellaire. Dans nos essais, sur une parcelle avec des profondeurs de sol variables, les besoins de fertilisation variaient de 70 unités selon les zones de sol. Avec une fertilisation homogène, on risque des lessivages dans certaines zones et le potentiel de production ne sera pas valorisé dans d’autre », encourage Thierry Darbin, directeur de Be Api, filiale agriculture de précision du groupe In Vivo.
PUBLI-COMMUNIQUÉ PUBLI-COMMUNIQUÉ
Gagner Gagner à à tous tous les les coups coups contre la verse contre la verse des des céréales céréales
Identifier les causes de la verse Identifier les causes sur céréales de lales verse sur lesdescéréales La verse céréales se caractérise
élongation importante de la tige vont fragiliser la culture face à la verse. élongation importante de la tige dû vontà Parmi ceux-ci, l’effet génétique fragiliser la culture face à la verse. une variété sensible, la sur-fertilisation Parmi l’effet génétique azotée, ceux-ci, la date précoce du semis etdû uneà une variété sensible, la sur-fertilisation densité de semis importante, le type de azotée, la date précoce du semis et une sol défavorable à l’ancrage des racines densité de semis importante, type de et des conditions climatiqueslefraîches sol défavorable à l’ancrage des racines et pluvieuses. et des conditions climatiques fraîches et pluvieuses.
par une faible résistance de la tige des La verseElle desnecéréales caractérise céréales. peut alorsseplus soutenir par une faible résistance de tige des le poids de l’épi ; la céréale selaretrouve céréales. Elle nesur peutlealors soutenir ainsi couchée sol, plus phénomène le poids de l’épi ; laaccentué céréale se par retrouve particulièrement des ainsi couchée sur le sol, phénomène conditions climatiques pluvieuses et particulièrement accentué par des venteuses. conditions climatiques pluvieusesdes et La verse limite le remplissage venteuses. grains pouvant affecter fortement La verse limite remplissage des le rendement deslecéréales. Elle peut grains pouvant aff ecter fortement également réduire la qualité des grains le des céréales. quirendement se retrouvent au sol Elle librespeut de également germer. réduire la qualité des grains qui retrouventdeaula sol de Cetteserésistance tige libres s’obtient germer. tôt, au stade montaison des céréales Cette de 1lacm tigeet s’leobtient (entre résistance les stades épi stade tôt, au stade Amontaison des céréales 2 nœuds). cette période, tous (entre les stades épi 1 cm et le les paramètres qui favorisent stade une 2 nœuds). A cette période, tous les paramètres qui favorisent une
Comprendre l’action des régulateurs Comprendre l’action de descroissance régulateurs de Afin croissance de limiter la sensibilité à
la verse, il est possible de jouer sur Afi n dedelimiter la sensibilité à de la chacun ces facteurs. L’utilisation verse, il estdepossible deestjouer sur régulateurs croissance un outil chacun de ces facteurs. L’utilisation de disponible dans la gestion de la verse. régulateurs de croissance est un outil Ces régulateurs, à base d’hormones, disponible dans gestion la verse. vont limiter la la verse en de limitant le Ces régulateurs, et/ou à baseend’hormones, développement renforçant vont limiter la verse en limitant le la résistance de la tige. Ces solutions développement et/ou en renforçant la résistance de la tige. Ces solutions
q/ha
5 essais sans verse
100 110
Conditions stressantes 5 essais sans verse Réduction phytotoxicité Conditions avec doses stressantes de régulateurs modulées Réduction phytotoxicité Sécurité dede recolte avec Gondor avec doses régulateurs modulées Sécurité de recolte avec Gondor
90 100
+1.35
Dose N = dose pratique du régulateur Dose N = dose pratique du régulateur
110 q/ha
qtx/ha
+1.35 qtx/ha
80 90 87,77
83,95
85,1
87,77
83,95
85,1
70 80
85,30 85,30
60 70
TÉMOIN Dose N Dose 0,6N Dose 0,6N - de phyto +GONDOR 60 + de phyto rendement Moyenne D18A D19A0,6N D19B Dose A18 0,6N TÉMOIN Dose N D18B Dose - de +GONDOR Rendement en qtx/ha dans un programme à 1 traitement (t1 : 1-2 nœuds) + de rendement Moyenne D18A D18B D19A D19B A18
sont généralement appliquées précocement, aux périodes évoquées (de épi 1cm à 2 nœuds). Les conditions climatiques sont généralement appliquées aux lapériodes au moment du traitement mais précocement, également jusqu’à récolte évoquées 1cm àsur 2 nœuds). Les conditions vont avoir(de unépi impact le rendement. Soit, lesclimatiques conditions au moment du traitement mais stressantes également jusqu’à récolte climatiques chaudes et sèches, pour lesla plantes vont un impact sur le rendement. Soit, les conditions et quiavoir limitent naturellement la verse, vont provoquer de la climatiques pour les plantes phytotoxicitéchaudes et avoir et unsèches, impactstressantes fortement préjudiciable sur et qui limitent Soit, naturellement la verse, vont provoquer de la le rendement. au contraire, les conditions climatiques phytotoxicité et avoirfavorisent un impact fortement préjudiciable sur fraîches et humides le risque de verse. le rendement. Soit, au contraire, les conditions climatiques Lors de l’application de ces régulateurs de croissance, il est fraîches et humides favorisent le risqueclimatiques de verse. des trois impossible de prévoir les conditions Lors de l’application de ces régulateurs de croissance, il est mois à venir. Alors que faire ? impossible de prévoir les conditions climatiques des trois? Ne pas appliquer de régulateur et parier sur un temps sec mois à venir. que faire ? Appliquer unAlors régulateur et espérer des conditions fraîches et Ne pas appliquer de lerégulateur sur un temps sec ? humides ? C’est tout dilemme et quiparier se présente. Appliquer un régulateur et espérer des conditions fraîches et L’application d’un régulateur à dose modulée, peut limiter humides ? C’estnégatifs tout le dilemme qui se présente. les impacts de phytotoxicité donc de baisse L’application régulateursèches. à dose modulée, peut limiter de rendementd’un en conditions Mais cette stratégie limite les impacts phytotoxicité donc de baisse également l’effinégatifs cacité surde la verse en conditions favorables. de rendement en conditions sèches. Mais cette stratégie limite Comment ne plus prendre de risque ? Existe-t-il une stratégie également l’ e ffi cacité sur la verse en conditions favorables. assurant un rendement optimal dans les deux contextes ? Comment ne plus prendre de risque ? Existe-t-il une stratégie assurant un rendement optimal dans les deux contextes ?
Sécuriser son rendement en associant adjuvant Sécuriser sonun rendement et régulateur de croissance enun associant un adjuvant et un régulateur de croissance Associer un adjuvant, homologué pour cet usage, avec un
régulateur à dose modulée : c’est le pari 100% gagnant ! Associer un adjuvant, homologué cet usage, avec un Des expérimentations récentes pour mettent en évidence régulateur à dose modulée : c’ est le pari 100% gagnant ! de qu’associer un adjuvant à une dose modulée de régulateur Des expérimentations récentes en régulateur évidence croissance est aussi efficace contre lamettent verse qu’un qu’associer à une dose modulée de régulateur de à dose pleineunenadjuvant conditions favorables. On constate également croissance est aussi effi cace contre la verse qu’un régulateur qu’il est aussi sélectif qu’un régulateur à dose modulée seul àetdose pleinemoins en conditions favorables. Onrégulateur constate également impacte le rendement qu’un à pleine qu’il est aussi sélectif qu’un régulateur à dose modulée seul dose en conditions stressantes. et impacte moins le rendement qu’un régulateur à pleine dose en conditions stressantes.
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PUBLI-COMMUNIQUÉ
WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 35
Agronomie
Pour accompagner cette optimisation de la fertilisation, les outils d’épandage se sont sophistiqués. GPS, « débit proportionnel à l’avancement », coupures de sections autorisent une modulation intra-parcellaire des apports. « Chaque année, le nombre d’utilisateurs de Farmstar a opté pour la modulation intra-parcellaire augmente de 5 % », note Mathilde Closset. Des outils d’aide à la décision sont nécessaires pour suivre les besoins des plantes et moduler la fertilisation. Ils sont plus d’une vingtaine à coupler les nouvelles technologies et l’agronomie pour améliorer les
performances économiques et environnementales. Farmstar fait partie des pionniers. Lancé en 2002, c’est un tandem entre l’expertise agronomique d’Arvalis et de Terres Inovia et les outils de télédétection d’Airbus pour fournir des conseils en fertilisation, en protection des plantes et sur l’état des cultures. Aujourd’hui 1 600 agriculteurs l’utilisent sur 720 000 ha. Autour de la fertilisation, Farmstar s’adapte aux niveaux d’équipement de chacun, avec de la modulation intra-parcellaire ou une modulation manuelle à partir d’une carte simplifiée.
oublier l’agronomie. « Tout part du sol. L’accompagnement doit rester performant, en lien fort avec l’agronomie, pour que l’agriculteur voit le bénéfice d’investir dans l’agriculture de précision », conseille Thierry Darbin. Pour toujours améliorer le service rendu, il faut renforcer l’interopérabilité entre tous les outils et optimiser la masse de données, enregistrées sur une exploitation pour centraliser tout le suivi technique. « Cela, pour fournir des conseils dynamiques, très réactifs », entrevoit Mathilde Closset.
Même si c’est un outil précieux, la technologie ne doit pas faire
Cécile Julien
Boréalis lance Nutri-guide Parce que la fertilisation ne se limite pas à l’azote, Boréalis a lancé Nutri-guide, un outil de conseil numérique, pour réfléchir sa fertilisation N P K et S. En lien avec les exigences réglementaires et une base de données compilant des analyses de sol, Nutri-guide propose dates, doses et formulations des apports, en tenant compte des apports organiques précédents, des variétés, des objectifs de rendement et de qualité.. Les recommandations de Nutriguide peuvent être affinées à la parcelle en utilisant N-pilot, ce capteur utilise la réflectance pour estimer immédiatement l’état de nutrition azotée des cultures et donc affiner les troisième et quatrième apports. Accès gratuit à l’application : https://nutriguide. borealis-lat.com.
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J
CM
MJ
CJ
CMJ
D.R.
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Atfarm est un outil conçu par Yara Digital Farming, qui permet à tous les agriculteurs d’optimiser simplement leurs apports d’engrais azoté. Atfarm s’appuie sur l’expertise agronomique de Yara, associée à une technologie satellitaire de pointe. L’outil donne la possibilité de moduler son apport d’engrais au sein de ses parcelles, sans investissement initial. La clé de ce succès réside dans l’utilisation de l’imagerie satellite, ainsi que dans l’utilisation de l’algorithme du Yara N-Sensor® – association encore inédite sur le marché.
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D.R.
Atfarm, bien observer pour mieux piloter
Copie d’écran du site internet https://www.at.farm/fr
Vous aussi, rejoignez les 700 agriculteurs du réseau be Api, leader français de l’Agriculture de Précision tion de fond a s i l i t r Fe
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Crédit photo : Benoît Decout
+ 10 ans d’expérience Meilleure gestion de vos interventions Amélioration de vos indices de rendement Actions positives pour l’environnement Cartographie complète de vos données Fichiers de modulation adaptés à vos équipements De janvier à mai 2019, retrouvez-nous sur les be Apidays organisés par vos coopératives, au Sima (stand F12 - Hall 4) et, toute l’année, sur www.beapi.coop
contact@beapi.coop WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 37
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Moteur
Les grosses puissances au Sima 2019 Dossier réalisé par Mathieu Bonaventure
© Amazone
Mise à jour pour le Pantera 4503
E
n 2019, les automoteurs Pantera, Pantera-H et Pantera-W 4503 bénéficient d’une mise à jour moteur. Le Deutz 6 cylindres de 218 chevaux géré selon le mode Eco ou Power emploie un pack SCR, un catalyseur d’oxydation diesel et un filtre à particules régénéré en continu durant le fonctionnement, de quoi satisfaire les normes antipollution Stage V. Le centre de commandes SmartCenter avec bac incorporateur et le tableau de commande complet comprennent les raccords de remplissage. Dans son premier niveau d’équipement, le pack Confort 1 est équipé du TwinTerminal 3.0 comprenant de série un arrêt automatique du remplissage. En option, ce dernier existe aussi pour le remplissage sous pression. Le pack Confort 2 comprend une pompe d’eau claire supplémentaire, utile pour un nettoyage de l’appareil en continu et au moment du remplissage. Il est aussi possible de remplir la cuve
38 – N° 35 – FÉVRIER 2019
principale et la cuve d’eau claire simultanément. Le nouveau suivi actif de rampe ContourControl peut être couplé au système d’amortissement actif des oscillations SwingStop sur une largeur de travail jusqu’à 40 m. Grâce à deux vérins hydrauliques travaillant activement dans le cadre central de la rampe, ces oscillations sont compensées rapidement et assurent un positionnement très régulier et horizontal de la rampe. La rampe Super-L2 et la nouvelle rampe Super-L3 associées au suivi de rampe ContourControl et de guidage automatique en hauteur DistanceControl équipé de 2 ou 4 capteurs sont par ailleurs dotées d’un nouveau dispositif de repliage Flex plus rapide. L’automoteur Pantera bénéficie en outre de la coupure électrique individuelle des buses AmaSelect et profite de nouveaux casiers de rangement étanches à la poussière au niveau de l’échelle d’accès et de nouveaux feux arrière à Led
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Un monstre insatiable
© Krone
N°1 DU DÉBIT DE CHANTIER
Encore plus forte que la Big X 1100 qu’elle remplace, la nouvelle ensileuse Krone Big X 1180 culmine désormais à 1156 chevaux et peut engloutir 100 kg de fourrage par seconde. Positionnée au dessus des 680, 780 et 880 dont elle reprend le design, cette nouvelle machine s’offre les services d’un bloc V12 Liebherr de 24,24 litres, soit le même bloc employé sur les plus puissantes John Deere série 9000. Tous les modèles BiG X sont dotés du système de post-traitement des gaz d’échappement SCR et sont conformes avec les normes antipollution Stage V ou Tier 4 Final. Le constructeur allemand a apporté une attention particulière à la qualité d’éclatement et a fait évoluer son éclateur de grains OptiMaxx, incurvé de 5 degrés et à denture hélicoïdale. De 250 mm de diamètre, il est disponible en version 105/123 dents (pour des longueurs de hachage moyennes à longues) ou 123/144 dents, recommandé pour les longueurs de hachage courtes à moyennes. De série, la différence de régime est de respectivement 30 %, voire 40 ou 50 % en option. Pour des rendements plus élevés, un éclateur à rouleaux de 305 mm de diamètre (OptiMaxx305) se caractérise par son son effet de cisaillement, sa surface de friction accrue et sa vitesse périphérique plus rapide. Il dispose par conséquent de 125/150 dents pour les longueurs de coupe moyennes à longues ou 150/175 dents pour les longueurs de coupe courtes à moyennes. La différence de régime des rouleaux spéciaux est de 30 % et atteint 40 ou 50 % en option. Krone a aussi amélioré l’entretien de cette machine en allongeant les intervalles de maintenance à 1000 heures, en la dotant de capteurs de température capables de surveiller l’état des roulements des rouleaux et du réglage automatique de la contre-lame. Le système de remplissage Easyload par analyse d’images 3D, le capteur en ligne AgriNIR fournissant des données concernant l’humidité de la récolte et les substances contenues dans les fourrages ainsi que la cabine Cab Lift pouvant s’élever au dessus de maïs les plus hauts complètent le pack technlogique. Il sera possible de lui associer un bec à maïs EasyCollect ou le nouveau XCollect armé de disques capables d’éclater les cannes au sol pour accélérer leur décomposition. Le nouveau XCollect est disponible en trois largeurs de travail : 600-3 (8 rangs, 6 m) 750-3 (10 rangs, 7,50 m) et 900-3 (12 rangs, 9 m). La particularité du XCollect est la séparation des fonctions de coupe et de transport en deux processus différents.
SEMOIR SIMPLIFIÉ
CIRRUS Sur labour ou en itinéraire simplifié, le Cirrus vous garantit un débit de chantier inégalable grâce à sa rapidité de réglages, son importante autonomie et sa vitesse de travail. • Pneu Matrix repoussant encore plus loin les limites d’utilisation en conditions humides • Jusqu’à 3 trémies et 3 doseurs indépendants Distribution électrique avec modulation automatique de dose à partir de cartes d’application • Fonction Autopoint supprimant automatiquement les recroisements et les manques en fourrières • Mise en terre au choix : Simple disque RoTeC Pro ou double disques TwinTec+ jusqu’à 100 kg de pression par élément De 3 à 6 mètres dont version exclusive 3,50 m
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Moteur
© Case IH
Une progressivité infinie pour les articulés
P
our la première fois, un tracteur articulé de conception traditionnelle profite d’une transmission à variation continue en alternative à la full-powershift, plutôt prévue pour la traction pure. Fournie par ZF, la nouvelle transmission type Eccom 6.0 baptisée CVXdrive chez Case IH offre quatre rapports mécaniques avant et deux arrière avec la progressivité et l’efficience qui la caractérise à basse vitesse. Le transfert de puissance mécanique étant intégral à moins de 10 km/h. Point fort, la gestion de puissance est plus économe et permet d’évoluer de 50 m/h à 40 km/h à un régime réduit à 1650 tr/min, idéal pour broyer des pierres, animer une large fraise à pommes de terre, biner vos
cultures sarclées ou introduire les nutriments en interrangs avec l’agilité et la souplesse à basse vitesse qui caractérise ce type de transmission. En plus de la CVXdrive, un Quadtrac (470 à 540) ou son pendant à roues, le Steiger (370 à 540) peuvent intégralement gérer les demi-tours automatiquement grâce au GPS. En bout de rayage, cette assistance vous demande de valider via l’écran tactile couleur la direction droite/gauche à suivre. Le tracteur se charge ensuite de lever l’outil, réduire le régime moteur et se guide automatiquement vers la direction choisie, puis réengage le séquençage des opérations afin de poursuivre le travail.
Exploitez 100 % du potentiel de votre Axial Flow
© Case IH
Crop Setting, dans sa version de base règle la vitesse du ventilateur et le jeu des contre-rotors. En version Feedrate Control, la vitesse d’avancement se gère en plus automatiquement en fonction de la charge de récolte dans le convoyeur.
Q
ue vous soyez un pilote averti ou non, l’AFS Harvest Command permet de profiter des pleines capacités des nouvelles Axial Flow série 250 pour réussir sa récolte sans stress. Seize capteurs surveillent la machine en continu et ajustent sept paramètres différents pour maximiser ses performances. Via le terminal AFS Pro 700, ce système d’automatisation est adapté aux récoltes de blé, colza, maïs et soja et permet de choisir l’une des quatre stratégies de récolte (performance, rendement fixe, rendement maximum ou qualité du grain) pour que l’Automatic
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Dans sa version la plus complète s’ajoute la surveillance de la qualité du grain qui emploie des caméras et capteurs de pression de la grille. Pour améliorer le battage et la séparation, six cornières de transport de rotor accélèrent ou ralentissement la récolte dans la cage du rotor de façon manuelle ou automatique. Si la motorisation n’évolue pas par rapport aux précédentes Axial Flow série 240, la nouvelle transmission à variation continue dispose désormais de deux modes (Champ et Route) et d’une commande de gamme deux vitesses. Le groupe hydrostatique est renforcé, le blocage de différentiel remplace la précédente pédale mécanique par un bouton électrique monté sur le plancher, tandis que le disque externe des freins est remplacé par un frein interne à refroidissement à bain d’huile. Orientables en option, les convoyeurs gagnent en capacité de relevage, jusqu’à 6,1 tonnes afin de lever des accessoires de plus en plus lourds.
BIEN PLUS QU‘UNE STATION MÉTÉO, BIEN PLUS QU‘UNE STATION MÉTÉO, BIEN PLUS QU‘UNE STATION MÉTÉO,
UN VÉRITABLE OUTIL UN VÉRITABLE OUTIL ! D‘AIDE À LA DÉCISION UN VÉRITABLE OUTIL ! D‘AIDE À LA DÉCISION D‘AIDE À LA DÉCISION !
© Grimme
Les Rexor gagnent en productivité
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ix ans après le lancement de ses arracheuses à betteraves intégrales à turbines, Grimme les fait évoluer pour la saison 2019. Reconnaissables à leurs lignes saillantes et agressives dans l’esprit de la Ventor, les Rexor 6200 et 6300 Platinum de 20 et 30 tonnes (2 et 3 essieux) se caractérisent par leur motorisation Mercedes Stage V d’une puissance accrue (653 chevaux), de nouveaux aspects pratiques, un pack éclairage complet, une cabine mieux insonorisée avec une conduite facilitée par les commandes ErgoDrive. Le système de gestion des données Optiplan ou Optiplan Plus est disponible en option avec l’imprimante et le module de réception GPS. La connexion au portail myGrimme est gratuite et l’unité de télémétrie correspondante à bord est de série. Côté technique, les trois grandes turbines de nettoyage sont pourvues de nouvelles dents pour un nettoyage plus respectueux. Dans cet esprit, des dents ressorts pour sols argileux sont facilement positionnées à la place des tôles de guidage sur les turbines de nettoyage. Ces dernières sont adaptées par le chauffeur rapidement selon les conditions d’arrachage. La trémie s’arme d’une bâche de déversement automatique positionnée à l’intérieur de la caisse. Plus performant, le nouvel élévateur circulaire de 90 cm est équipé de grandes lamelles qui peuvent tourner plus lentement pour réduire la casse des racines. L’élévateur de déchargement, d’une largeur de 1,8 mètre, a un double abaissement et un pan cassé rabattable. Les hauteurs de chute des betteraves sont par conséquent plus faibles que par le passé, et permettent de réaliser plus facilement des silos mais aussi de charger les remorques avec une plus grande facilité. De plus, le clignotement automatique des gyrophares est nouveau et permet de signaler au chauffeur de la remorque le niveau de remplissage pré-réglable de la trémie.
12 informations en temps réel et alertes personnalisables Prévision météo à 14 jours géolocalisée à la parcelle 12 informations en temps réel et alertes personnalisables OAD pression maladies à 5 jours / 40 cultures / 100 maladies Prévision météo en à 14 joursréel géolocalisée àpersonnalisables la parcelle informations etPPP alertes 12 OAD pulvérisation àtemps 48h / 1280 / Traiter au bon moment OAD pression maladies à 5 jours / 40 cultures / 100 maladies Prévision météo à 14 jours géolocalisée à la parcelle OAD pulvérisation à 48h / 1280 PPP / Traiter au bonmaladies moment Informations sur : smartfarming.lemken.com OAD pression maladies à 5 jours / 40 cultures / 100 OAD pulvérisation à 48h / 1280 PPP / Traiter au bon moment A commander votre concessionnaire LEMKEN Informations surchez : smartfarming.lemken.com
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WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 41
Moteur
© Claas
Des coupes à tapis pour toutes les cultures
C
onçues pour récolter toutes cultures, même les plus couchées, les nouvelles coupes à tapis Convio sont dédiées aux Lexion. Proposées pour la saison 2019, elles sont équipées de trois tapis particulièrement plats afin de limiter la chute de la récolte au sol par gravité et de l’accompagner parfaitement vers le convoyeur. Leur vitesse de rotation est proportionnelle à l’avancement, bien qu’elle puisse être changée manuellement. Le suivi du sol est assuré par le système Auto Contour. Proposée dans un premier temps dans des largeurs de 10,8 et 12,3 mètres, elles se déclinent dans deux versions, une rigide pour les céréales et le colza et une seconde flexible plus polyvalente et adaptée aux cultures versées. Dans ce cas, il suffit de passer en mode Flex via un bouton en cabine pour diminuer la hauteur de coupe. A la différence de la
version rigide, son tablier de coupe et sa scie flexible ont un débattement de 225 mm de haut en bas (soit 90 mm positifs et 135 négatifs). Le degré de flexibilité est assuré en cabine, par la simple modification de la pression des vérins reliant le lamier de coupe au châssis. Autre point, les rabatteurs Flip Over avec doigts en plastique, entraînés hydrauliquement avec régulation automatique permettent de travailler plus près du sol qu’une coupe classique. Ils évitent tout risque d’enroulement de la matière autour des barres porte dents. Claas fournit également des scies latérales démontables sans outils et des vis d’alimentation supérieures ajustables de 425 mm de diamètre dont le rôle est d’accompagner et canaliser la matière vers le convoyeur.
© New Holland
Risques de bourrage minimum
M
ême si les risques de bourrages du DFR (dynamic feed roll), rouleau d’alimentation optionnel positionné entre le convoyeur et les rotors des moissonneuses CR sont faibles, cela peut arriver dans certaines situations, notamment en présence de pailles dures ou humides. Le débourrage du DFR était jusqu’alors manuel et pouvait rapidement devenir pénible, physique et très chronophage. C’est pour-
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quoi New Holland propose, en plus de l’inversion de la barre de coupe, du convoyeur et du système de détection des surcharges des contre-rotors une sécurité supplémentaire avec cette fonction d’inversion du DFR. Lorsque la vitesse du DFR tombe en dessous de 100 tr/min, les fonctions d’alimentation et de battage de la batteuse se désengagent automatiquement. Le conducteur n’a plus qu’à stopper sa machine et engager la procédure d’inversion via l’écran IntelliView, donc sans descendre de sa cabine. Le processus emploie un vérin hydraulique et un système de cliquet avec roue dentée montée sur l’arbre du DFR. Il s’agit donc de faire basculer le rouleau pour inverser son sens de fonctionnement. Lorsque la pression exercée sur le vérin qui permet cet escamotage est nulle, c’est que le processus de débourrage est terminé et que le conducteur va pouvoir reprendre son travail. Il n’aura pas fallu plus de 10 minutes pour débourrer la machine, contre près de deux heures avant de bénéficier de cette fonction. Cette nouvelle fonction d’inversion du DFR a été récompensée d’une médaille de bronze lors des Sima Innovation Awards 2019.
© John Deere
Cap sur les 1000 chevaux
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évoilées cet automne, les trois ensileuses 970 0, 980 0 et 990 0 s’animent grâce à un 12 cylindres en V Liebherr de 24,2 litres de cylindrée permettant d’atteindre respectivement 770, 870 et 970 chevaux sur une plage de puissance de 1400 à 1800 tr/min. Le couple délivré autorise même de travailler à un régime de 1650 tr/min avec une consommation réduite par rapport au Cummins 19 litres employé sur les 8700 et 8800. Ces dernières sont d’ailleurs retirées du catalogue avec l’arrivée des 970 0 et 980 0. En raison de leur très grande puissance moteur, les nouvelles ensileuses série 90 0 0 sont équipées d’une transmission renforcée, d’un châssis amélioré et du rotor multicouteaux DuraDrum de 670 mm de diamètre.
En entrée de gamme, la 9600 prend le relai de la 8600 déjà commercialisée et se contente du 13,5 litres Deere PSS poussé à 625 chevaux. Notons qu’une 8600 à canal standard coiffe la gamme 80 0 0 et profite désormais de l’éclateur XStream en option. D’un diamètre de 250 mm avec un différentiel de vitesse des rouleaux de 50%, il augmente l’intensité de l’éclatement de 10%, quelle que soit la longueur de coupe. Cet éclateur a été mis au point en collaboration avec l’entreprise américaine Scherer et dispose d’un contrôle de la température intégré et de lubrification des roulements par huile (et non par graisse) sous pression d’air. L’éclateur de grains des ensileuses John Deere peut être escamoté en seulement cinq minutes, ce
qui permet une conversion rapide entre le maïs et l’herbe. Déjà connu sur les 80 0 0, l’éclateur Premium de 240 mm de diamètre offre un différentiel moins important, de 32 ou 40% entre les deux rouleaux. En alternative aux rouleaux à dents de scie, l’éclateur peut se doter des rouleaux XCut à rainures hélicoïdales. Les deux conceptions de rouleaux sont disponibles avec le revêtement ultrarésistant et éprouvé Dura Line. Des rouleaux pour céréales immatures sont disponibles pour les 2 types d’éclateurs. Les 9000 sont disponibles avec la gamme complète de systèmes d’agriculture de précision AMS, le nouveau capteur infrarouge HarvestLab 30 0 0, qui affiche et documente en temps réel les mesures de matières sèches, protéines, l’amidon, les fibres, les sucres à la fois en valeur totale ou sur des cartes parcellaires spécifiques au site myjohndeere.com. Outre le système de guidage Autotrac par GPS ou dans les rangs RowSense ou encore le remplissage automatique des remorques Active Fill Control, ces machines emploient le capteur HarvestLab 3000 permettant de régler automatiquement la longueur de coupe grâce à l’AutoLoc.
© John Deere
Des chenilles plus endurantes et confortables
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lus longue que la précédente, la nouvelle gamme de chenilles proposée en option sur les moissonneuses S700 et T profite d’un châssis à cinq points d’articulation, une conception triangulaire à entraînement forcé via un grand barbotin et donc d’une empreinte au sol 30% supérieure à largeur équivalente. En conditions difficiles, ces chenilles proposées dans
des largeurs de 609, 762 et 914 mm (cette dernière étant réservée aux S700) se soulèvent à l’avant et s’extraient du sol plutôt que de s’y enfoncer davantage. Cette conception se traduit par une meilleure adhérence et un confort accru, surtout à une vitesse homologuée à 40 km/h (mais toujours limitée à 25 km/h en France). L’augmentation de l’adhérence aux champs est également due à l’utilisation de caoutchouc à cinq plis plutôt que du caoutchouc à quatre plis. Le profil des chenilles a également été amélioré avec des crampons plus profonds et désormais inclinés à 45 degrés. La largeur de transport reste inférieure à 3,5 mètres et se limite même à 3,29 mètres sur une T à cinq secoueurs dotée des chenilles les plus étroites. Ces systèmes chenillés se caractérisent en outre par leur entretien simple sans point de graissage et avec un intervalle de vidange de l’huile de transmission de 500 heures.
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Moteur
Semoirs de précision : semences bien ordonnées, rendements maximisés
© Horsch
Si le contrôle de la profondeur concentre toute l’attention des constructeurs, Arvalis institut du végétal planche sur un nouveau paramètre, consistant à positionner uniformément les semences de maïs, pour améliorer l’homogénéité de la levée et réduire la compétition en végétation.
Horsch s’appuye sur AutoForce pour garantir la régularité de la profondeur de semis. Le choix des roues de fermeture peut faire gagner jusqu’à 5 q/ha de maïs.
E
spacement entre deux graines, profondeur de semis, gestion des doublons et des manques : on pensait avoir cerné tous les paramètres de la précision en matière de semis monograine. Que nenni. Voilà qu’Arvalis institut du végétal pousse la graine un peu plus loin en jaugeant l’impact du positionnement des semences sur le rendement.
« Aujourd’hui, les semoirs déposent les semences de façon anarchique, de telle sorte que les graines peuvent se trouver en position horizontale ou verticale, la radicule en l’air ou en bas et inversement pour le coléoptile », déclare Brigitte Escale, ingénieur services et physiologie végétale à Arvalis Institut du végétal. « Nous avons souhaité évaluer l’impact de l’ordonnancement des semences sur le rendement, sachant que la bibliographie fait
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état de gains de 5 à 7 %. » A l’issue d’un premier essai réalisé en 2017, Arvalis n’a pas constaté de différence entre le témoin et les modalités aux grains bien ordonnés. Un résultat non définitif, tempère Brigitte Escale. « Nous pensons que le semis bien ordonné, radicule en bas, coléoptile en l’air par exemple, peut générer des différences significatives dans le cadre de semis à haute densité. Cette modalité sera l’objet de nos prochains essais. »
Semis sous contrôle Le positionnement uniforme des semences de maïs est susceptible d’améliorer l’homogénéité de la levée et de réduire la compétition en végétation. Si les résultats s’avèrent probants, encore faudra-t-il que les semoirs puissent intégrer ce nouveau paramètre d’ultra-précision. En attendant, les constructeurs
peaufinent toujours davantage le paramètre de profondeur de semis, autre critère crucial. Précision Planting (groupe Agco) propose ainsi avec le SeederForce un capteur de pression permettant de jauger, rang par rang et grain par grain, l’état de tassement du sol, de façon à garder constante la profondeur de semis. L’équipementier se singularise aussi avec son concept de semis multi-hybrides mSet, capable de gérer deux variétés différentes en lien avec la variabilité intra-parcellaire. Chez Horsch, les Maestro sont dotés du système de contrôle de profondeur de semis AutoForce. Celui-ci repose sur une jauge de contrainte disposée sur le pivot de roue de contrôle de profondeur, mesurant l’effort appliqué au sol. Après avoir choisi et enregistré une
valeur cible de poids sur les roues de jauge via le terminal du semoir, le système AutoForce va ajuster automatiquement la pression dans le circuit hydraulique des éléments suivant le type de sol rencontré au sein d’une même parcelle. Le constructeur assortit son système de trois configurations de roues de fermeture, à savoir : roues à doigts, roues à pics ou roues classiques. « En fonction de la roue de fermeture du sillon choisie, le différentiel de rendement peut atteindre jusqu’à 5 q/ha », déclare Etienne de Saint Laumer, responsable des essais maïs en France et en Allemagne chez Horsch. L’explication est la suivante. Lors du semis, les parois verticales du sillon forment un V que les racines ont beaucoup de difficulté à traverser, impactant la croissante juvénile du maïs et entamant très prématurément certaines composantes telles que la taille de l’épi. Charge aux roues arrière, outre leur rôle de fermeture du sillon, de casser les parois du sillon.
Electrification et précision
Maïs 100 % robotisé
Dans le domaine du semis, l’électrification apporte aussi sa contribution à la précision, comme en témoigne les versions 100 % électriques Monoshox NG Plus ME de Monosem. Relié à une antenne GPS, le semoir est capable de gérer automatiquement les coupures de rangs, mais également de moduler la densité de semis à partir d’une carte de préconisations. Le pilotage s’effectue en cabine, grâce au terminal Isobus Touch Mini, Touch, ou Touch Pro, sinon au moyen d’un terminal Isobus compatible. Le semoir reçoit un nouveau fertiliseur de 1350 l à entraînement électrique FertiDriveVE, ouvrant lui aussi la voie à la modulation. Il en est de même pour Microgranulateurs avec Microsem MicroDriveVE.
C’est l’objet du Challenge Centeol 2018, mené par AgreenCulture et Kuhn. Au printemps, deux robots ont assuré la préparation du sillon avant de réaliser les semis (8 km/h) tandis qu’un troisième réalisait un premier apport d’engrais, suivi d’un second plus tard en saison. Deux robots ont assuré le désherbage à raison de deux à trois passages. Parmi les défis technologiques figurent la sécurisation du trafic des robots, inspirée par les pratiques en vigueur en aéronautique, et la problématique du rechargement en semences et en engrais. Le process avait démarré à l’automne dernier avec l’intervention d’un premier robot analysant l’hétérogénéité de la parcelle, située dans l’Yonne, sous la férule de Precifield.
Raphaël Lecocq
L’ED d’Amazone en version 6000
L’Aerosem série 1002 est un semoir capable de semer le blé, le colza ou encore le pois au même titre que les espèces monograine telles que le maïs et le tournesol. Les semences empruntent deux circuits de distribution différents. Le blé passe par la tête de distribution IDS, autorisant des densités de semis comprises entre 1,5 et 340 kg/ha et une vitesse de travail pouvant atteindre 12 km/h, avec au choix trois systèmes de mise en terre. Dans le cas d’un semis de maïs, les semences empruntent la distribution PCS, qui offre une sélection mécanique graine avant leur transport par surpression vers les socs Dual Disc, écartant les débris, avant le coup de pouce d’une roulette d’appui. Le système peut compter jusqu’à 10 distributions monograine en version 4 m, pour des inter-rangs de 37,5 cm et 75 cm. Dans la configuration monograine, la compartimentation de la trémie réserve 400 litres pour les semences et 850 litres pour l’engrais (sinon la semence d’une culture associée) distribué par la tête PCS.
Après les ED 3000 et 4500 fixes et repliables, Amazone propose l’ED 6000 à châssis fixe, doté des socs Classic pour le semis après labour ou des doubles disques avec socs Contour à capacité mulch. La version ED 6000 Special en 8 rangs est dotée d’une trémie d’engrais pour la fertilisation en localisé. Pour le semis des betteraves à sucre, du colza ou du soja, le semoir arbore douze éléments. En option le semoir monograine peut être livré avec deux microgranulateurs. La capacité de la trémie est de 110 l. L’épandeur MicroPlus sert à appliquer les engrais starter sur ou dans le rang. L’Amascan+ est permet de surveiller la séparation et decompter les hectares.
© Pöttinger
Pöttinger intègre sur l’Aerosem série 1002 une double distribution capable de semer respectivement du blé et du maïs.
© Amazone
Deux semoirs en un avec l’Aerosem de Pöttinger
Amazone complète sa gamme ED avec le 6000 à châssis fixe, pouvant accueillir 8 ou 12 éléments semeurs.
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Récolte de maïs-grain 2018 : pour limiter la compaction, la moissonneuse-batteuse de Matthieu Cobérac dispose, à l’avant, de pneumatiques 900/60R38 gonflés à 1,6 bar seulement. Le transbordeur Pérard est précieux pour soulager régulièrement la moissonneuse de son grain en trémie.
© Geoffroy Gilot
Sous le hangar
Un parc matériel au top chez le Charentais Matthieu Cobérac Matthieu Cobérac a fondé en 2006 l’ETA du même nom. Toujours basée à Saint-Amant-de-Nouère, non loin d’Angoulême, l’entreprise est devenue récemment la SARL Artaël, du nom de ses deux garçons, Arthur et Aël. Mathilde, l’épouse de Matthieu, suit la partie administrative. Monsieur Cobérac père donne des coups de main. Quels sont les matériels préférés de Matthieu ? En route pour le tour du propriétaire.
L
a SARL Artaël s’est spécialisé dans les prestations complètes en grande culture. Elle sait se démarquer, avec une préférence pour un contrat de 4 ou 5 ans avec un propriétaire. « Je vise alors une amélioration progressive de la marge brute, culture par culture, poste par poste, presque parcelle par parcelle », lance notre ETA charentais. Il s’appuie notamment sur les conseils agronomiques d’un indépendant, Serge Marais. Des itinéraires techniques novateurs, comme le semis de plantes compagnes de type colza + féverole, sont en place. L’implantation de couverts multi- espèces (radis, vesce, trèfle d’Alexandrie, avoine…) se fait au semoir à double trémie,
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avec le plus grand soin. Les résultats suivent, avec une réduction de l’indice de fréquence des traitements phytosanitaires (IFT), des économies d’azote minéral, une consommation de carburant très maitrisée (75 l/ha, moisson comprise !).
« Sur les 5 dernières années, poursuit Matthieu Cobérac, j’estime que mes clients ont gagné entre 120 et 20 0 euros/hectare de marge nette, hors primes PAC ou coûts de location des terres ».Une performance dans cette zone à potentiel de rendement médian où le point mort se situe, en blé, proche des 50 q/ha.
Chifres-clés • 4 salariés et 1 apprenti • 450 ha en prestations de services complètes • 180 ha de blé -100 ha de colza - 60 ha d’orge d’hiver - 20 ha de pois d’hiver ainsi que du maïs-grain, du sorgho, du blé dur, du tournesol… • 200 à 300 ha de semis (chantiers complets) • 350 ha de moisson en céréales et maïs-grain • 15 ha de vignes (AOC Cognac)
Cette rubrique est parrainée par
EDX, maintenant très au point, a posé des soucis de régularité au départ. L’automoteur Pantéra me demande un suivi régulier sur des broutilles : coudes, joints, petits bugs électroniques. Mais, ça se gère.
© Geoffroy Gilot
Votre dernier achat ?
Respect des sols et agilité : Matthieu Cobérac apprécie son automoteur « compact » de pulvérisation Pantéra, qu’il équipe au printemps en pneumatiques à grand volume d’air de dimension 710/60R38.
L’interview Êtes-vous attaché à une marque ? J’en citerai deux, Amazone et Trelleborg. La première parce qu’elle garde, malgré sa taille aujourd’hui, sa réactivité ; elle m’a très bien suivi quand la mise au point du semoir monograine EDX avait été laborieuse ! Trelleborg, parce que les relations avec Philippe Dubois, le technico-commercial du secteur, sont enrichissantes ; la qualité de leurs pneumatiques et la finition de leurs jantes sont à souligner. Je suis satisfait de pouvoir travailler avec mes tracteurs à une pression de gonflage de moins de 1 bar.
Avez-vous un concessionnaire privilégié ? Quelle est votre politique d’investissement ? Je suis fidèle aux Éts Rullier et je m’entends bien avec leur commer-
cial, Patrice Nauleau. Le SAV est à la hauteur. Je n’achète que du matériel neuf car je ne sais jamais vraiment ce qu’une occasion a subi. Mais avis aux amateurs : ma charrue KV 6 corps semi-portée est à vendre sur Agriaffaires !
Quel est votre matériel préféré ? Vous me mettez dans l’embarras. Disons le Fendt 930 pour l’impression de puissance qu’il dégage et son confort ; l’automoteur Pantéra, pour sa facilité de prise en main et sa compacité. Et comme tout le monde j’imagine, ma moissonneuse-batteuse.
Celui qui vous en fait baver ?
J’ai reçu la semaine dernière un déchaumeur Amazone Cenius de 6 mètres qui remplace le modèle 5 mètres. Un superbe outil de 7,7 tonnes, avec rouleau Matrix de 650 mm de diamètre et des dents fissuratrices de 80 mm.
Votre matériel le plus ancien ? Ma benne Jeantil de 20 08, un modèle 18 tonnes assez spécifique car renforcé en fond de caisse pour le TP ; certaines années, j’ai parcouru jusqu’à 50 000 km avec !
Un dernier message ? Stop à l’agribashing et aux marchands de peur ! Je suis pointilleux dans mon travail et je communique en local. J’ai accueilli des classes de maternelle pour suivre avec eux une culture de blé, du semis à la récolte. Allez sur mon site www. sarlartael.com et visionnez mes vidéos sur la chaîne Agricultural vidéo sur YouTube ! Geoffroy Gilot
Parc matériel
Je l’ai dit, le semoir monograine traîné
• 3 tracteurs Fendt, 824 Vario Black Beauty, 930 Vario Black Beauty et 210 Vario P (vigneron) • Moissonneuse-batteuse New Holland CR9080, coupe céréales 9,15 mètres, cueilleur maïs 8 rangs • Pulvérisateur automoteur Amazone Pantera, rampe 36 mètres • Semoir en lignes Amazone Cirrus 6,00 m semiporté
© Geoffroy Gilot
• Semoir monograine Amazone EDX 8 rangs semiporté
Mathilde et Matthieu Cobérac, avec leurs garçons, Arthur et Aël.
• Transbordeur Pérard Interbenne 25 m3 • Déchaumeurs Amazone Catros 6 mètres à disques et Cenius 6 mètres à dents • Herse rotative repliable Amazone 6 mètres • Distributeur d’engrais Amazone ZA-TS • Chargeur télescopique New Holland
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Gestion d’entreprise
© Adobe
Travailler plus pour gagner plus, de nouveau d’actualité Janvier 2019, toute heure de travail supplémentaire est payée au salaire horaire brut. Les heures travaillées au-delà de la 35e heure et dans la limite de 48 h par semaine sont exonérées de cotisations sociales, part salariale. Le 10 décembre dernier, le gouvernement a annoncé que les revenus supplémentaires ne seraient pas soumis à l’impôt sur le revenu (1).
L
e projet de loi de finances de la sécurité sociale pour 2019 prévoit une exonération totale des charges sociales part salariale pour les heures travaillées au-delà de la 35e heure, la durée hebdomadaire légale de travail. Autrement dit, le salaire horaire net de chaque heure de travail supplémentaire sera égal au salaire horaire brut. Mais la rémunération perçue en supplément sera soumise à l’impôt, prélevé directement du salaire versé (1).
d’heures supplémentaires des salariés sans avoir réduit la durée hebdomadaire de travail maximale actuellement de 48 heures.
Le passage aux trente-cinq heures en 20 0 0 a accru le contingent
Il fait donc 4 heures de travail supplémentaires payées 12,51 €
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Les huit premières heures supplémentaires de travail effectuées par un salarié dans une entreprise de travaux ruraux seront majorées de 25 %. Prenons un exemple : un salarié travaillant 39 heures par semaine est payé 10,01 € brut par heure (année de référence 2018).
brut (+ 25 %), soit 271,15 € par mois. Au total, son salaire net est de 1 376,13 €.
« Si après le 1er janvier 2019, les quatre heures supplémentaires sont payées au niveau du salaire horaire brut, il percevra un salaire net de 1 4 0 8,6 0 € , avant prélèvement impôt à la source de 21,68 €, explique Marion Quentin, Responsable du Pôle Social chez BIZOUARD et Associés. Et ces 1 408,60 € équivalent alors à une hausse de salaire net de 32,47 €, ou 31,98 € après prélèvement de l’impôt ».
Au-delà de la huitième heure, la majoration est de 50%. Autrement dit, une fois l’exonération de charges –part salariale – appliquée, l’heure supplémentaire réalisée sera quasiment payée le double de l’heure travaillée au de ça de la 35ème heure (15,2 € contre 7,80 € net/h environ).
« Pour les employeurs, le projet de loi de finances de 2019 ne remet pas en question l’exonération de charge patronale, prévue par la loi TEPA de 2007, précise Marion Quentin. Celle-ci prévoit une remise de 1,5 € par heure supplémentaire dans les entreprises de moins de 20 salariés » (1). L’exonération des charges sociales – part salariale – rendra les postes de travail des salariés qualifiés plus attractifs sans que leur employeur n’ait à supporter un coût supplémentaire. Elle incitera davantage les salariés à travailler plus. Or pour son employeur, l’heure travaillée supplémentaire lui revient plus chère que celle payée, au tarif normal, au de ça de 35 heures. Mais ce dernier a l’assurance de pouvoir compter sur son salarié compétent, en qui il a confiance.
La réglementation actuelle en vigueur Actuellement, pour augmenter les rémunérations de ses employés, un employeur peut augmenter son salaire de base et/ou lui demander d’effectuer des heures supplémentaires. Qu’elles soient majorées de 25 % ou de 50 %, le salaire horaire net est amputé de 20 % à 25 % de charges sociales. Mais depuis
le 1er octobre dernier, le taux de cotisation actuel de 0,95 % Unedic sera nul. Les salaires perçus en plus sont pris en compte pour les calculs des indemnités maladie, de chômage et pour la pension de retraite. Heures supplémentaires incluses, la durée légale de travail hebdomadaire est de 48 heures et sur douze semaines, la durée moyenne de travail hebdomadaire ne doit pas excéder 42 heures. Une journée de travail ne doit pas excéder 13 heures (comprenant un temps de pause obligatoire au bout de 6 heures de travail) et le repos quotidien doit être au minimum de 11 heures à la filée. Faire trop travailler épuise et met en danger la sécurité de ses employés. Faire travailler certaines semaines 50, 55 ou 60 heures ses salariés pendant les périodes de moisson est tentant mais illégal. Une telle pratique pourrait-être assimilée à du travail dissimulé.
« Effectuer des heures supplémentaires ouvre droit à des repos compensateurs rémunérés si le salarié effectue plus de 220 heures par an, rappelle Marion Quentin. Dans les entreprises de moins de 20 salariés, la durée du repos équivaut à la moitié du nombre effectué, dans celles de plus de 20 employés, une heure travaillée supplémentaire ouvre droit à une heure de repos compensateur ». L’employeur est tenu d’accorder ces repos à ses salariés même si ces derniers ne demandent pas à en bénéficier. Dans les faits, les salariés ne cherchent pas toujours à faire valoir leurs droits. Faire des
Les heures complémentaires majorées de 10 % Pour les salariés en contrat de travail à temps partiel, on entend par heures complémentaires les heures effectuées au-delà durée du temps de travail hebdomadaire prévue. Les heures de travail effectuées en plus de la durée du contrat sont majorées de 10 % tant qu’elles n’excèdent pas 10 % de la durée du contrat de travail. Au-delà de 10 %, la majoration des heures de travail complémentaires est de 25 %. Le salarié ne doit effectuer pour autant 35 h de travail par semaine. Par exemple, un salarié travaillant 20 heures par semaine et effectuant durant une semaine 23 heures sera ainsi rémunéré : les 2 premières heures seront majorées de 10 % et la troisième de 25 %. heures supplémentaires l’intéresse souvent plus que la durée de repos associée. Mais si l’employé est, pour une raison ou une autre, sur le départ, il pourra réclamer ce repos ou une indemnité compensatrice. Frédéric Hénin
(1) sous réserve de publication au Journal officiel - Papier rédigé le 12 décembre 2018.
Annualisation du temps de travail et heures supplémentaires Sur un an, la durée légale du travail est de 1586,55 heures pour 272 jours ouvrables. Les heures de travail effectuées au-delà de ce seuil sont assimilées à des heures de travail supplémentaires. « La majoration de 25 % sur les heures travaillées au-delà des 1 586 heures est payée à la fin de l’année, précise Marion Quentin du cabinet d’experts comptables BIZOUARD et Associés. Celle effectuée au-delà la durée hebdomadaire de travail maximale fixée dans l’accord d’entreprise est payée à la fin de chaque mois ». Lorsqu’un accord de modulation a été mis en place, le contingent d’heures supplémentaires annuel est généralement réduit à 130 heures (contre 220 heures sans accord de modulation). La valeur du contingent d’heures supplémentaires varie selon les entreprises et les accords de branche afférents.
WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 49
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Réflexions
L’odieuse arme alimentaire Plusieurs rapports montre la vulnérabilité des Etats lorsqu’ils n’atteignent pas l’autosuffisance alimentaire, en particulier lors de conflits.
L
e 24 mai 2018, le Conseil de sécurité des Nations unies adoptait à l’unanimité la résolution 2417 sur la protection des civils en période de conflit armé. Elle condamnait l’utilisation de la famine comme arme de guerre, et donc la violence croissante perpétrée contre le personnel humanitaire qui est censé fournir une aide d’urgence aux populations civiles dans les pays en conflit et la destruction « des biens indispensables à la survie des populations civiles tels que les denrées alimentaires, les récoltes, le bétail, les biens agricoles, les installations et réserves d’eau potable ».
Nourriture des populations civiles : le nerf de la guerre Le conflit syrien a été ces dernières années l’exemple par excellence du recours à cette arme de la faim par le gouvernement contre les zones rebelles assiégées. Les forces armées fermaient alors tout accès à une zone peuplée, en bloquant l’entrée de nourritures et de médicaments, ainsi que la fourniture d’eau et d’électricité et en la bombardant, y compris quelquefois via des attaques chimiques, comme ce fut semble-t-il le cas à Douma en avril 2018. C’est par le biais de
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cette tactique que sont tombées les principales zones rebelles comme la ville d’Alep fin 2017 et la région de la Ghouta orientale en 2018. La résolution 2417 n’a cependant pas nécessairement conduit à une amélioration de la situation dans les zones en conflit ainsi que le montre le rapport Surveiller la sécurité alimentaire dans les pays en situation de conflit publié en janvier 2019 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) et remis au Conseil de sécurité. Ce rapport couvre la situation de 8 pays et régions : Afghanistan, République centrafricaine (RCA), République démocratique du Congo (RDC), Somalie, Sud-Soudan, Syrie, Yémen et bassin du lac Tchad (parties du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria). Or, fin 2018, 56 millions de personnes avaient besoin d’une assistance alimentaire d’urgence dans ces pays. La situation s’est même dégradée récemment au Yémen, au Sud-Soudan, en Afghanistan, en RDC et en RCA. La situation humanitaire semble être tout particulièrement préoccupante au Sud-Soudan, où 59 % de la population est en situation d’urgence humanitaire et alimentaire, et au Yémen, où 53 % des Yéménites,
soit 16 millions de personnes, sont dans ce cas. L’un des symboles du sort de cette population est sans aucun doute Amal Hussain, cette petite fille de 7 ans très amaigrie qui a fait la Une du New York Times le 26 octobre 2018 et qui est décédée le 1er novembre, le quotidien américain parlant à son propos de « la petite fille yéménite qui a ouvert les yeux du monde sur la famine ». Le plus inquiétant est que, compte tenu des tensions géopolitiques croissantes, des conflits commerciaux et de l’impact du changement climatique, cette instrumentalisation de l’alimentation pourrait à l’avenir ne pas concerner uniquement les pays en conflit, mais bel et bien devenir un enjeu géopolitique majeur. C’est ce qu’indique le Forum économique mondial dans son Rapport sur les risques mondiaux, dont l’édition de 2019 est parue en janvier. Cela pourrait inciter par conséquent les pays à chercher à privilégier une autosuffisance en matière agricole et de production alimentaire, l’amélioration de leur sécurité nationale et la réduction de leur vulnérabilité passant par une diversification de leur agriculture et le développement de cultures plus résilientes. Eddy Fougier
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Stimulation de la croissance et Stimulation de la croissance et du développement du système Stimulation de la croissance et du développement du système racinaire. du développement du système racinaire. Augmentation de la racinaire. Augmentation de la éléments biodisponibilité des Augmentation la :éléments biodisponibilité des présents dans lede sol biodisponibilité présents ledes sol :éléments l’azote, lesdans oligo-éléments et présents dans le sol : l’azote, les oligo-éléments et en particulier le phosphore. l’azote, les oligo-éléments et en particulier le phosphore. en particulier le phosphore.
Témoin sans fertilisation starter Témoin sans fertilisation starter Témoin sans fertilisation starter
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WIKIAGRI N° 35 – FÉVRIER 2019 – 51
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Type 750 Type 750 Type 750 SILA90304 Type 750 Type 750 Type 750 SILA90304 SILA90304 SILA90304 SILA90304 SILA90304 2,01 HT/kg HT/kg 2,01 €€€HT/kg 2,01 € 2,01 HT/kg 2,01 HT/kg 1,99 €€ HT/kg Type 750
SILA90304
Type 1000 1000P+ Type 1000 820P+ 1000P+ Type 1000 820P+ 1000P+ SILA90305 SILA90310 SILA90312 Type 1000 820P+ 1000P+ Type 1000 820P+ 1000P+ Type 1000 820P+ 1000P+ SILA90305 SILA90310 SILA90312 SILA90305 SILA90310 SILA90312 SILA90305 SILA90310 SILA90312 SILA90305 SILA90310 SILA90312 SILA90305 SILA90310 SILA90312 2,05 €HT/kg HT/kg 2,11 €€HT/kg HT/kg 2,14 HT/kg HT/kg 2,11 HT/kg 2,14 €€ 2,05 € 2,11 € 2,14 2,05 € Offre de pré-saison valable jusqu’au 31 mars 2018 2,05 2,11 HT/kg 2,14 € HT/kg HT/kg 2,05€€€HT/kg HT/kg 2,11€€€HT/kg HT/kg 2,03 HT/kg 2,09 2,12 € HT/kg Balles Rondes Petites Balles Carrées Grandes Balles Carrées
Grandes BallesCarrées Carrées Grandes Balles Grandes Balles Grandes Carrées BallesCarrées Carrées Type 1000 SILA90305
2,01 € HT/kg
Petites Balles Balles Carrées Carrées Petites Petites Petites Balles Balles 1000P+Carrées
820P+
SILA90310
2,05 € HT/kg
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Grandes Balles Carrées115P+ 130P+ 108P+ Type 130 Type 150 100P+ 115P+ 130P+ 108P+ Type 130 Type Type 150 100P+ 115P+ 130P+ 108P+ Type 130 150 100P+ SILA90306 SILA90316 SILA90300 SILA90301 SILA90314 SILA90313 115P+ 130P+ 115P+ 130P+ Type 130 Type 150 100P+ 108P+ 108P+ Type 130 Type 150 100P+ SILA90306 SILA90316 SILA90300 SILA90301 SILA90314 SILA90313 SILA90306 SILA90316 SILA90300 SILA90301 SILA90314 SILA90313 SILA90306 SILA90316 SILA90300 SILA90301 SILA90314 SILA90313 SILA90306 SILA90316 SILA90300 SILA90301 SILA90314 SILA90313 1,99 HT/KG 1,99 HT/KG 1,94 HT/KG 1,94 HT/KG 2,01 HT/KG 2,01 HT/KG 1,99HT/KG HT/KG 1,99 1,99HT/KG HT/KG 1,94 HT/KG 1,94 1,94 HT/KG 2,01 2,01 HT/KG 2,01 2,01HT/KG HT/KG1,99 1,94 HT/KG HT/KG HT/KG 1,99€HT/KG HT/KG 1,99€HT/KG HT/KG 1,94 1,94 HT/KG 2,01 HT/KG 2,01 HT/KG 1,99 1,99 1,94 1,94 HT/KG 2,01 HT/KG 2,01 HT/KG 1,92HT/KG €HT/KG HT/kg 1,92 € HT/kg 1,99 € HT/kg 1,99 € HT/kg 1,97 HT/kg 1,97 HT/kg 2 * 3
Type Type 350 350 Type SILA90315 Type 350 Type 350 SILA90315 SILA90315 SILA90315 SILA90315 1,94 HT/kg 1,94€€€ HT/kg HT/kg 1,94 1,94 1,92 € HT/kg 1,94 HT/kg
2 COMPATIBILITé SILAGRI AVEC LES MARQUES & * MOdELES 3CONSTRUCTEURS TABLEAU dE TABLEAU dE COMPATIBILITé SILAGRI AVEC LES MARQUES & MOdELES 2 * 3 3 CONSTRUCTEURS TABLEAU SILAGRI LES MARQUES MOdELES 2dE2 COMPATIBILITé 115P+ 130P+ TABLEAU COMPATIBILITé SILAGRI AVEC LES MARQUES*&*&& MOdELES3CONSTRUCTEURS CONSTRUCTEURS 108P+ Type 130 Type 150AVEC 100P+ TABLEAU dEdE COMPATIBILITé SILAGRI AVEC LES MARQUES MOdELES CONSTRUCTEURS *
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** Marques / Modèles presses à pression forte à àpression normale Marques / Modèles presses à pression forte pression normale SILA90306 SILA90316 SILA90300 SILA90301 SILA90314 SILA90313 * * Marques /* Modèles presses ààpression forte ààpression normale Type 350 Type 500 Marques / Modèles presses à pression forte àpression pression normale Marques / Modèles presses pression forte normale LB324/LB323/LB424/LB423/LBX422/LBX322 130P+ Type SILA90315 SILA90303 HT/KG 130P+ Type150 150 HT/KG HT/KG HT/KG HT/KG HT/KG LB324/LB323/LB424/LB423/LBX422/LBX322 LB324XL/LB424XL 115P+ 130P+ ou Type 150 LB324/LB323/LB424/LB423/LBX422/LBX322 130P+ Type 150 LB324XL/LB424XL 115P+ 130P+ ou Type 150 LB324/LB323/LB424/LB423/LBX422/LBX322 130P+ Type 150 LB324/LB323/LB424/LB423/LBX422/LBX322 130P+ Type 150 LB334/LB333/LB434/LB433/LBX432/LBX332 115P+ Type LB324XL/LB424XL 115P+ 130P+ ou Type 150 LB334/LB333/LB434/LB433/LBX432/LBX332 Type130 130 LB324XL/LB424XL 115P+ 130P+ ou Type 150 HT/kg HT/kg 3 130 LB324XL/LB424XL 115P+ 130P+ ou Type 150 LB334XL/LB434XL 108P+ 115P+ ou TABLEAU2 dE COMPATIBILITé SILAGRI AVEC 115P+ LES MARQUES* & Type MOdELES CONSTRUCTEURS LB334/LB333/LB434/LB433/LBX432/LBX332 130 LB334XL/LB434XL 108P+ 115P+ ouType Type 130 LB334/LB333/LB434/LB433/LBX432/LBX332 115P+ Type 130 LB334/LB333/LB434/LB433/LBX432/LBX332 115P+ Type 130 LB334XL/LB434XL 108P+ 115P+ ou Type 130 Film 55 couches LB334XL/LB434XL 108P+ 115P+ ou Type 130 Film couches LB334XL/LB434XL 108P+ 115P+ ou Type 130 Quadrant: 4000/2100/4200/1150/1100/3200/2200/1200 130P+ Type 150 * 130P+ à pression forte Type 150 Quadrant: 4000/2100/4200/1150/1100/3200/2200/1200 Marques / Modèles presses à pression normale Film 555résine couches Film couches 100% vièrge Quadrant: 5200 115P+ 130P+ ououType 100% résine vièrge Film couches 5200 115P+ 130P+ Type150 150 Quadrant: 4000/2100/4200/1150/1100/3200/2200/1200 130P+ Type 150 Quadrant: 4000/2100/4200/1150/1100/3200/2200/1200 130P+ Type 150 Quadrant: 4000/2100/4200/1150/1100/3200/2200/1200 130P+ Type 150 Quadrant: 5300/3300 108P+ 115P+ ou Type 130 100% résine 100% résine vièrge Quadrant: 5200 115P+ 130P+ ou Type 150 Quadrant: 5200 115P+ 130P+ ou Type 150 5300/3300 108P+ 115P+ 130 Epaisseur 25 µµ Epaisseur 25vièrge 100% résine vièrge LB324/LB323/LB424/LB423/LBX422/LBX322 130P+ Type 150 Quadrant: 5200 115P+ 130P+ ou Type 150 Quadrant: 3400 108P+ 115P+ 3400 Quadrant: 5300/3300 108P+ 115P+ ou Type 130 Quadrant: 5300/3300 108P+ 115P+ ou Type 130 LB324XL/LB424XL 115P+ ou Type 150 Epaisseur Epaisseur25 25 µµµ Quadrant: 5300/3300 108P+ 115P+ ou 130P+ Type 130 Epaisseur 25 Quadrant: 3400 108P+ 115P+ Quadrant: 3400 108P+ 115P+ LB334/LB333/LB434/LB433/LBX432/LBX332 115P+ Type 130 Quadrant: 3400 108P+ 115P+ LB334XL/LB434XL- GP1/GP120 108P+ Compatible Compatible avec avec Bigmaster: 578/598d/5712/5912d 115P+ Type Bigmaster: 578/598d/5712/5912d - GP1/GP120 115P+ Type130 130115P+ ou Type 130 Film 5 couches Compatible avec Compatible avec Bigmaster 598/5912 - P121 108P+ 115P+ ououType Type 130 enrubanneuse toutes Bigmaster 598/5912 - P1214000/2100/4200/1150/1100/3200/2200/1200 108P+ 115P+ Type 130 enrubanneuse Bigmaster: 578/598d/5712/5912d GP1/GP120 115P+ Type 130 Quadrant: 130P+ 150 Compatible avec Bigmaster: 578/598d/5712/5912d GP1/GP120 115P+ Type 130 Bigmaster: 578/598d/5712/5912d GP1/GP120 115P+ Type 130 100% résine vièrge Quadrant: 5200 115P+ 130P+ ou Type 150 Bigmaster 598/5912 - P121 108P+ 115P+ ou Type 130 enrubanneuse toutes Bigmaster 598/5912 - P121 108P+ 115P+ ou Type 130 enrubanneuse toutes marques marques Bigmaster 598/5912 - P121 108P+ 115P+ ou Type 130 enrubanneuse toutes Quadrant: 5300/3300 108P+ 115P+ ou Type 130 Epaisseur 25 µ marques marques 990/1290/12130Quadrant: 3400 108P+ 115P+ouou115P+ Type130 130 990/1290/12130 108P+ 115P+ Type 108P+ marques 1270 115P+ Type130 130 1270 115P+ Type 990/1290/12130 108P+ 115P+ ou Type 130 108P+ 115P+ ou Type 130 990/1290/12130 990/1290/12130 108P+ 115P+ ou Type 130 750 mm Vert Vert 750 mm 108P+ 115P+ 1290 108P+ 115P+ 1290 Xd Xd 1270 115P+ Type 130 Compatible avec 750 mm Noir Type 130 1270 115P+ 578/598d/5712/5912d - 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Films Films d’enrubannage d’enrubannage Films d'enrubannage Films d’enrubannage Films d’enrubannage
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Filets Roundballer
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Compatible avec Métrage garantie Compatible avec Compatible avec presse toutes toutes presse Compatible avec Compatible presse toutes avec Compatible marques marques presse toutes presse toutes presse toutes marques marques marques marques
ra co n1 PrixraFnrca1o PRIXo1DÉGRESSIFS : Pour l’achat de 5 palette = -3% PriPxrFixpnaFo ou1corr 11 Prix Prix Francdégressifs : c Eco contribution Pour l’achat de 5 palette = -3% n r a r u r F u o F e 1 Eco contribution dégressifs : Pour l’achat dede 5de ===-3% Eco Pour l’achat de 3 palette = -1% Pour l’achat 6 de palette = -4% r Prix dégressifs : Pour l’achat 56palette palette -3% l1eette Prix u de contribution 0,07€/kg non PrPirxixp rppore1att o Pour l’achat de 3 palette = -1% Pour l’achat de palette -4% p Eco contribution Prix dégressifs : Pour l’achat 5 palette = -3% tt de non de0,07€/kg 0,09€/kg el’achat 0,07€/kg non non Pour de:Pour = =-1% 6de =palette ttl’achat Pour de 34l’achat palette -1% Pour l’achat 67palette palette ==-4% -4% comprise. poppuoaulpoamleeptleè.tee..Prix Eco contribution Prix dégressifs :3depalette Pour l’achat dede 5 -3% lel’achat Eco contribution dégressifs Pour l’achat de 5 palette = -3% de 0,07€/kg Pour 4 palette = -2% Pour l’achat 7 palette = -5% a de 3 palette = -1% Pour l’achat de 6 = -4% Pour l’achat de palette = -2% Pour l’achat de palette -5% p elè lèt Pour celtt comprise. comprise. eptt te. de l’achat dePour palette =-1% Pour l’achat dede 7palette de0,07€/kg 0,07€/kg non Pour 4l’achat palette =-2% Pour l’achat 7palette palette =-5% -5% = -5%de comprise. non 34palette -1% 6 -4% Pour l’achat 3de =de Pour de 6l’achat -4% plèl’achat 4-2% palette =l’achat -2% Pour de 7==palette pcapolam comtèp com et.e. Pour comprise. l è comprise. l p Pour l’achat de 4 palette = -2% Pour l’achat de 7 palette = -5% p l’achat de 4 palette = -2% Pour l’achat de 7 palette = -5% m o cocm
2000 m
2000 2000 m SILA90320 2000 SILA90320 SILA90320 2000 2000 mdem A partir SILA90320 SILA90320 SILA90320 A A partir partir de de
3000 m
3000 m SILA90321 3000 m SILA90321 3000 A partirm de SILA90321 A SILA90321 partir de
87,13 HTde 128,62 €de HT A partir A partir de partir de 87,13 €€de HT AA partir A partir€€ 87,13 HT 87,13 € HT 128,62 128,62 HT Eco € contribution comprise € HT 87,13 87,13 HT 128,62 Eco Eco contribution contribution comprise Eco contribution comprise
Commandez sur Commandezsur sur Commandez Commandez Commandez sur Eco contribution contribution comprise Eco
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