Wikiagri n°19 Retour sur 2015

Page 1

WIKIAGRI WIKIAG AGRI RI JA JANV JANVIER NVIE IER 2016 2016 | N N째19 N째1 째19 째1 9

WWW.WIKIAGRI.FR WWW. WW W.W W. WIK IKIA IAGR IA GRI. GR I.FR I. FR

1


2

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19


Edito 2015, une annĂŠe difficile Nous nous sommes attachĂŠs Ă recueillir ici les moments forts de l’annĂŠe 2015 pour les analyser. Evidemment, nous ne parlons que du monde agricole. Nous n’Êvoquons donc pas ici les ĂŠvĂŠnements majeurs pour tous, toutes professions confondues, qu’ont ĂŠtĂŠ les attaques terroristes subies en janvier puis en novembre. Pour autant, mĂŞme en omettant ces moments tragiques, il n’en reste pas moins que 2015 restera ancrĂŠe comme ĂŠtant l’annĂŠe de la crise. En particulier la crise de l’Êlevage, mais pas seulement. Elle est ĂŠgalement celle d’un dĂŠbut de Pac 2015-2020 plutĂ´t hĂŠsitant... Triste... Au point que l’on trouve parmi ces ĂŠvĂŠnements de l’annĂŠe, aussi, une journĂŠe dĂŠdiĂŠe aux familles des suicidĂŠs en agriculture, c’est tout dire. Pour autant, il existe aussi des mutations qu’il convient d’observer, ou mĂŞme de s’accaparer. Observer l’arrivĂŠe du saumon transgĂŠnique dans la consommation amĂŠricaine, observer le phĂŠnomène des migrants qui peut, aussi, avoir des implications sur l’agriculture, ou mieux encore s’accaparer les nouvelles technologies dans son domaine agricole comme le suggère HervĂŠ Pillaud Ă travers son livre Agronumericus. Il fut peut-ĂŞtre le seul Ă donner dans l’optimisme en 2015, mais ouf ! Une bouffĂŠe d’air, ça fait du bien quand mĂŞme... (QÂżQ SURÂżWH] DXVVL HQ ÂżQ GH PDJD]LQH GX JXLGH GHV LQQRYDWLRQV preuve d’un secteur qui, bon an mal an, reste dynamique !

Antoine Jeandey RĂŠdacteur en chef de WikiAgri

Toute l’Êquipe de WikiAgri vous souhaite une excellente annÊe 2016

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

WWW.WIKIAGRI.FR

3


4

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19


SOMMAIRE WIKIAGRI N°19 / JANVIER 2016

X EDITO P.3 Directeur de publication Yannick Pages Rédacteur en chef Antoine Jeandey Rédaction Eddy Fougier Frédéric Hénin Raphaël Lecocq Céline Zambujo redaction@wikiagri.fr Dessinateur Michel Cambon Photographe Jean-Marie Leclère Publicité Tél. 06 89 90 72 75 | pub@wikiagri.fr Responsable commerciale Anne Messines Tél. 06 08 84 48 02 Mail : anne.messines@wikiagri.fr Consultant Média Bernard Le Blond - Vision bleue Tél. 06 83 92 08 61 Conception graphique et maquette Notre Studio www.notrestudio.fr Conseil éditorial Sylvie Grasser - Hiceo Tél. 06 32 75 11 94 www.hiceo.fr ISSN ISSN 2258-0964 Dépôt légal A parution Service abonnements 4, impasse du Faubourg 38690 Le Grand Lemps Tél : 04 76 31 06 19 E-mail : contact@wikiagri.fr Abonnement annuel 34,90€ TTC (4 numéros) Prix au numéro : 10€ Site internet www.wikiagri.fr

X LES

ÉVÉNEMENTS AGRICOLES DE 2015 ET LEURS IMPLICATIONS

z Cambon lui semble

P.6 – Le dessin de Michel Cambon z 3 septembre

P.7 à 9 - L’évènement de l’année : cette insidieuse crise agricole. z 16 mai

P.12-13 /D 3DF Q¶HVW SDV XQ ORQJ ÀHXYH WUDQTXLOOH z 24 mai

P.14 - L’encyclique du Pape François sur l’environnement contient de longs passages qui prônent un nouveau modèle agricole. z 27 mai

P.16-18 - Comment se mène désormais la lutte contre la faim dans le monde, à la lumière de la parution d’un important rapport en la matière. z 18 juin

P.20-22 - Le contrat socle au secours de l’assurance récolte. z 28 août

P.24 - Agronumericus, l’événement littéraire agricole z 2 septembre

P.26-28 - Les enjeux agricoles de la crise des migrants z 16 septembre

P.30-31 - /¶RXYHUWXUH RI¿FLHOOH GH O¶XVLQH .XERWD GDQV OH QRUG GH OD France offre l’opportunité de dresser un panorama de ce que l’on peut appeler les « tracteurs français ». z 11 octobre

P.32 - Journée nationale d’hommage aux familles des suicidés en agriculture z 19 novembre

P.34-35 - Un saumon est le premier animal génétiquement g PRGL¿p $*0 DXWRULVp j OD FRQVRPPDWLRQ KXPDLQH PDWLRQ KXPDLQH

X AGRONOMIE P.36-37 - Fongicides, construire une stratégie cohérente. P.38-39-40 - Maïs grain, des innovations à la pelle. P.42 - Tournesol oléique, Syngenta veut asseoir son leadership.

Impression 6$6 ,PSULPHULH /HRQFH 'HSUH] =RQH LQGXVWULHOOH GH 5XLW] 5XLW]

P.44 - Italpollina à la conquête des grandes cultures.

Tirage 48 000 exemplaires (dont 45 500 expédiés) /H PDJD]LQH :,.,$*5, ® est edité par la société : DATA PRO SOLUTIONS 20, rue Joliot Curie 38500 VOIRON CEDEX

X GUIDE

WIKIAGRI JANVIER 2015 2016 | N°19 N°14

P.45 - Comment améliorer la marge à l’hectare.

DES INNOVATIONS 2015

P.46 à 58 - Toutes les nouveautés enregistrées en 2015 en matière de machinisme, semences, phytosanitaires et engrais, outils d’aide à la décision et autres services.

WWW.WIKIAGRI.FR

5


LE DESSIN

Cambon lui semble

6

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19


LE FAIT DE L’ANNÉE A.J.

AGRICULTURE 2015

Cette insidieuse crise agricole

Le 3 septembre, c’est l’ÊvĂŠnement de l’annĂŠe d’un point de vue agricole. La manifestation nationale qui se dĂŠroule Ă Paris voit un cortège impressionnant de tracteurs (plus de 1700, un record) envahir ses rues et boulevards jusqu’à la place de la Nation. Pour dĂŠnoncer la crise.

L

a crise agricole, en particulier de l’Êlevage, de 2015 est très particulière. Insidieuse d’abord, car elle n’est pas nĂŠe d’un ĂŠvĂŠnement particulier, comme c’Êtait le cas pour la vache folle par exemple, ou plus rĂŠcemment le horsegate. Mais d’un cheminement tel qu’on en est arrivĂŠ Ă des situations inextricables sans avoir senti le coup venir. Une conjugaison de facteurs, de tendances qui, mises bout Ă bout, ont ÂżQL SDU FUpHU OH FRQWH[WH GH FULVH

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

/HV PRGLÂżFDWLRQV SHWLW j SHWLW GDQV OH temps des modes de consommation sont l’une des explications. Mais on peut ajouter aussi des problèmes SURSUHV j TXDVLPHQW FKDTXH ÂżOLqUH

Le lait aurait pu ĂŠviter (ou reculer) sa crise... Pour le lait, l’après quotas laitiers n’a pas ĂŠtĂŠ (d’une manière gĂŠnĂŠrale) prĂŠparĂŠ comme il le fallait. Si

localement certaines coopĂŠratives ont organisĂŠ des formes de contrats prĂŠservant les prix, dans certains lieux c’est devenu un peu n’importe quoi. Parallèlement, les ĂŠleveurs euxPrPHV QÂśRQW SDV pWp VXIÂżVDPPHQW formĂŠs. Car ils ont eu des bons prix, avant. Très peu de temps avant. Et donc les trĂŠsoreries auraient dĂť pouvoir soutenir la crise Ă suivre. Mais malheureusement deux facteurs

WWW.WIKIAGRI.FR

7


AGRICULTURE 2015

L’intĂŠrĂŞt de la manifestation et les mesures gouvernementales Partie, donc, de diffĂŠrentes rĂŠgions, la manifestation est devenue nationale le 3 septembre, puis europĂŠenne le lundi suivant, 7 septembre, Ă Bruxelles. A Paris, il s’agissait d’obtenir deux types de mesures : conjoncturelles d’une part, aider les trĂŠsoreries Ă passer un cap particulièrement douloureux ; mais aussi sur le terme, essayer d’Êviter autant que faire se peut le retour de cette crise.

Xavier Beulin, prÊsident de la Fnsea, a dÝ batailler dur pour obtenir un rÊsultat malgrÊ WRXW LQVXI¿VDQW SRXU rassurer sur l’avenir.

A.J.

sont venus empĂŞcher ce scĂŠnario trop simple : 1) beaucoup ont suivi les conseils les incitant Ă produire plus dans l’après quotas, et ont donc investi PDVVLYHPHQW VÂśHQGHWWDQW ÂżQDOHPHQW au plus mauvais moment ; 2) l’esprit ÂŤ chef d’entreprise Âť, qui anime par exemple si bien, d’une manière gĂŠnĂŠrale, les cĂŠrĂŠaliers, ne s’est pas HQFRUH JpQpUDOLVp FKH] OHV ODLWLHUV Quand les fourrages d’alimentation animale ĂŠtaient peu chers, pour citer un exemple, il fallait ÂŤ faire le plein Âť, plutĂ´t de continuer sur son rythme habituel d’achat, et donc de payer (bien) plus cher ensuite. Ces deux facteurs se rĂŠsument en une phrase : les laitiers n’ont pas ĂŠtĂŠ VXIÂżVDPPHQW LQIRUPpV GHV PXWDWLRQV qui les attendaient, et n’ont pas pu ou su prendre les bonnes dĂŠcisions.

Le cas particulier de la Bretagne La manifestation du 3 septembre à Paris, si elle fut nationale (organisÊe par la Fnsea et les JA), est nÊe dans l’ouest de la France, avec des premiers mouvements plus tôt l’ÊtÊ en Normandie et en Bretagne, suivis ensuite un peu partout. La Bretagne est un cas particulier. Terre de productions, notamment d’Êlevage, elle prÊsente la particularitÊ d’avoir

8

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

des exploitations majoritairement petites ou moyennes, tout en produisant une qualitĂŠ standard, sans valeur ajoutĂŠe particulière liĂŠe Ă son terroir. De fait, ces ÂŤ petites Âť structures fermières se retrouvent en concurrence directe sur le marchĂŠ europĂŠen avec des entitĂŠs bien plus grosses, gĂŠrĂŠes plus rationnellement, et avec des coĂťts de production moindres. Le coĂťt du travail, leitmotiv syndical, est une chose, bien sĂťr. Mais ce n’est pas tout. Personne, jusqu’à prĂŠsent, n’a osĂŠ remettre en cause le modèle breton actuel, alors qu’il faudrait, incontestablement, proposer une autre voie : par exemple aider les uns Ă se regrouper en poursuivant leurs productions actuelles mais en mutualisant les frais, et proposer aux autres de produire de la valeur ajoutĂŠe (circuits courts, conversion bio, crĂŠation de marques de terroir local...). De façon Ă rĂŠpondre au mieux aux aspirations de chacun. Mais cela suppose des moyens, ceux de l’accompagnement pour une rĂŠforme la plus juste possible vis-Ă vis de chacun et selon une stratĂŠgie claire ; et une volontĂŠ politique forte qui soit soutenue par la profession, mais ni cette volontĂŠ, ni ce soutien ne semblent d’actualitĂŠ aujourd’hui. Sans vouloir jouer les pessimistes, il semble inĂŠluctable que la crise revienne en Bretagne...

Sur le premier point, le gouvernement a rĂŠagi correctement. Les opposants diront que, si près des rĂŠgionales, il convenait de tout faire pour acheter la paix sociale ; mais un rapide rappel historique rĂŠpondra qu’en tous temps, quelle que soit la couleur du gouvernement, quand il y a eu crise, la solidaritĂŠ nationale a jouĂŠ. En revanche, sur le second point, il reste du travail, beaucoup de travail. Comment sortir durablement le porc de la crise ? Comment permettre aux laitiers de passer les (fortes) baisses annoncĂŠes du prix du lait pour 2016 ? Comment ne pas craindre que ces mĂŞmes laitiers ne se repositionnent du coup sur la rĂŠforme de leurs vaches, encombrant de fait le marchĂŠ de la viande bovine, dĂŠjĂ mal en point, en tirant ses prix vers le bas ? Comment faire pour ĂŠviter les conversions en masse des polyculteurs vers les seules cultures ? A toutes ces questions, les points structurels du plan gouvernemental n’apportent que des rĂŠponses partielles, ce qui rendra leurs effets SRXU OH PRLQV LQVXIÂżVDQWV Sur le coup, après bien des efforts et des palabres, Xavier Beulin, prĂŠsident de la Fnsea, Christiane Lambert, vice-prĂŠsidente, montraient une forme de satisfaction sur le rĂŠsultat si durement obtenu ; mais quelque part, malgrĂŠ un discours rĂŠsolument optimiste pour ĂŠviter GÂśDMRXWHU OD FULVH GH FRQÂżDQFH j la crise tout court, ils savent l’un et l’autre qu’il va falloir ÂŤ remettre ça Âť, et probablement dans pas si longtemps.


X

A.J.

Dans plusieurs dÊpartements normands, les polyculteurs commencent à s’orienter vers les seules cultures.

Quid de l’avenir ? De plus en plus, des agriculteurs prennent ÂŤ dans leur coin Âť des dĂŠcisions qui montrent une ĂŠnorme crainte sur l’avenir : mise en vente des cheptels, de la ferme, arrĂŞt d’activitĂŠ... Alors que selon le vieil adage qui veut que c’est ÂŤ l’activitĂŠ qui crĂŠe l’activitĂŠ Âť, il faudrait au contraire renforcer notre agriculture nationale. Plusieurs signaux pourtant prĂŞtent au GpIDLWLVPH j FRPPHQFHU SDU OÂśLQVWDOODWLRQ LQVXIÂżVDPPHQW aidĂŠe, probablement avec un système en bout de course, du PRLQV GDQV OH FRQWH[WH DFWXHO OHV SUrWV ERQLÂżpV ORUVTXH OÂśLQĂ€DWLRQ HVW IDLEOH FRPPH FÂśHVW OH FDV DXMRXUGÂśKXL oD QÂśDLGH ÂżQDOHPHQW SDV WDQW TXH oD OHV MHXQHV j FRQYDLQFUH OHV EDQTXHV de les aider Ă dĂŠbourser des sommes de plusieurs centaines de milliers d’euros... Il existe pourtant des raisons d’espĂŠrer. Comme par exemple ces investissement chinois en Normandie, pour recueillir le lait IUDQoDLV HW HQ IDLUH SURÂżWHU OD SRSXODWLRQ FKLQRLVH XQ QRXYHDX GpERXFKp SDUIDLWHPHQW HQ SKDVH OXL DYHF OD ÂżQ GHV TXRWDV Cela se met tout juste en place, et doit se multiplier sur le territoire et les productions pour rĂŠellement offrir ce nouveau dĂŠbouchĂŠ qui peut tant aider, l’export. Antoine Jeandey

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

WWW.WIKIAGRI.FR

9


10 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

11


AGRICULTURE 2015

La Pac 2015-2020 n’est pas un long fleuve tranquille

Annoncée verte et plus juste, la nouvelle réforme de la Pac de 2015-2020 est complexe et source de distorsions. Et ces derniers mois, elle a montré qu’elle n’est SDV PXQLH GH GLVSRVLWLIV HI¿FDFHV SRXU UpVRXGUH GHV FULVHV DJULFROHV HW SRXU OLPLWHU l’impact de la volatilité des marchés.

Ç

a ne s’est pas passé comme prévu ! Le 16 mai 2015 aurait dû être la date de dépôt des dossiers de déclaration des aides Pac comme chaque année à pareille époque. Mais la mise en place de la réforme de 2014-2020, bien qu’elle ait été repoussée d’un an, s’est avérée fort compliquée. Les derniers arbitrages techniques ont été rendus tout au long de la période de déclaration, bien au-delà de la date OLPLWH GX DYULO ¿[pH SDU 6WpSKDQH Le Foll, ministre de l’Agriculture. Selon lui, ce retard de plusieurs mois est imputable à la Commission européenne de Bruxelles et à la phase d’apurement des comptes des années 2004-2012 qui a mobilisé les services de son cabinet. Avec comme enjeu, le remboursement d’une partie des aides indûment perçues (1,1 milliard d’euros) à cette époque. Mais le nouveau parcellaire des exploitations agricoles s’est aussi avéré bien compliqué à redessiner. Résultat, la période de déclaration des aides Pac s’est déroulée du 27 avril au 16 juin 2015. Et les demandes d’aides du second pilier ont été formulées alors que le programme national de développement rural (Pndr) pour la période 2014-2020 n’a été validé que le 30 juin par la Commission européenne. Au niveau régional, il aura fallu attendre le 24 novembre dernier pour que les cinq derniers programmes régionaux de développement rural français soient approuvés.

12 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Des avances sans connaître OH PRQWDQW ¿QDO Dans ces conditions, l’engagement pris en juillet dernier par Manuel Valls, Premier ministre, de verser un premier acompte des aides à la mi octobre n’a pas pu être tenu. Les délais pour traiter les dossiers Pac étaient trop courts. Or le soutien à l’agriculture française passe d’abord par le budget communautaire de la Politique agricole commune (9,7 milliards d’euros en 2015). Aussi, deux systèmes d’avance de trésorerie remboursables (ATR1 et ATR2) ont été proposés aux agriculteurs pour un montant total de 6,8 milliards d’euros (au 3 décembre 2015). Selon l’APCA (assemblée permanente de Chambres d’agriculture), les agriculteurs français auraient été les seuls, dans l’Union européenne, à être confrontés à cette situation. Ce qui ne peut s’expliquer que par la complexité des choix opérés par le ministre de l’Agriculture pour mettre en œuvre la nouvelle Pac, ajoute l’organisation professionnelle. En fait, Stéphane Le Foll a quasiment utilisé tous les outils à sa disposition car il a souhaité que cette nouvelle réforme soit, selon lui, plus juste (convergence partielle de 30 % des aides découplées, majoration des aides des 52 premiers hectares et des nouveaux installés), plus écologique (paiements verts, aides couplées aux cultures de légumineuses), et aussi

plus équilibrée en faveur de l’élevage et des systèmes herbagers. Mais de nouveaux critères de conditionnalité à caractère environnemental ont été imposés : la rotation, le maintien des prairies permanentes, et une surface d’intérêt écologique au moins égale à 5 % de la surface arable. Par ailleurs, le régime des droits au paiement unique (Dpu) a été remplacé cette année par l’aide directe et ses quatre régimes d’aides découplées : les droits à paiement de base, le paiement vert, le paiement redistributif, le paiement additionnel aux jeunes agriculteurs. A l’heure où nous rédigeons cet article, les agriculteurs ont touché des acomptes (ATR) s’ils en ont fait la demande. Mais ils sont encore incapables de savoir comment ils ont été calculés et combien de droits à paiement de base OHXU VHURQW QRWL¿pV Des algorithmes, mis au point par des experts, ont bien été diffusés auprès des agriculteurs pour estimer les montants de ces aides pour 2015 et les années suivantes. Mais ils VHPEOHQW DX ¿QDO QH SDV DYRLU pWp d’une grande utilité puisque les règles de calcul ont été revues jusqu’au dernier moment ! /H PDUDVPH HVW WUqV SURIRQG FKH] les éleveurs. Ces derniers ne savent toujours pas combien de droits couplés leur seront attribués (aides aux bovins allaitants, aides à l’aide à la vache laitière par exemple). Et


Problèmes de trĂŠsorerie A structure constante, les ÂŤ gagnants Âť de la rĂŠforme seront les exploitants qui perdront proportionnellement moins que la baisse globale du budget agricole europĂŠen allouĂŠ (environ 10 %) jusqu’en 2020. Aussi, les agriculteurs sont dans l’expectative, avec des problèmes de trĂŠsorerie que les recettes des ventes de leurs productions ne parviennent pas Ă compenser. Les mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec) auraient pu reprĂŠsenter un complĂŠment de revenu DSSUpFLDEOH GDQV OHV ]RQHV FpUpDOLqUHV intermĂŠdiaires. Mais elles n’ont pas rencontrĂŠ le succès escomptĂŠ car les conditions Ă remplir ĂŠtaientA.J.trop strictes et dissuasives.

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

$X ÂżQDO OD QRXYHOOH 3DF WHOOH qu’elle est appliquĂŠe en France, ne satisfait personne. Ni les partisans d’une redistribution massive des crĂŠdits allouĂŠs, ni les opposants Ă une convergence des aides, mĂŞme limitĂŠe Ă 30 %. Pour les premiers, la QRXYHOOH 3DF SDV DVVH] pFRORJLTXH maintiendra de fortes inĂŠgalitĂŠs entre les agriculteurs. Et pour les seconds (les cĂŠrĂŠaliers d’Orama essentiellement), le redĂŠploiement GHV DLGHV VHUD LQHIÂżFDFH HW FRQGXLUD j un nouvel essaimage de fonds publics, comme cela avait ĂŠtĂŠ le cas lors du bilan de santĂŠ ! Aussi, Orama souhaite que le processus de convergence partiel des aides ne soit pas prolongĂŠ au-delĂ de 2016 pour qu’il ne soit pas en plus distorsif au niveau europĂŠen... (QÂżQ OD )QVHD DXUDLW YRXOX TXH OHV fonds du second pilier de la Pac soient davantage allouĂŠs Ă l’investissement et Ă la modernisation des ĂŠlevages. La Pac est dĂŠsuète, vive la Pac ! Mais en 2020, avec encore moins de budget europĂŠen, la politique agricole commune sera assurancielle ou elle ne le sera pas !

X

en plus, les producteurs de lait ont G€ LQWpJUHU HQ DYULO OD ¿Q GHV quotas instaurÊs il y a plus de trente ans ! Mais une chose est certaine : le montant des aides Pac versÊes cette annÊe sur les comptes en banque des agriculteurs va diminuer. La convergence est en en marche !

Calculer ses aides directes Voici le modèle d’algorithme de l’Agpb pour calculer ses aides directes (AD) (au printemps 2015). Dans l’hypothèse oĂš le nombre D.R. de Dpu (droits Ă paiement unique) est ĂŠgal au nombre de Dpb (droits Ă paiement de base) de chaque exploitation, la valeur thĂŠorique du Dpb unique pour 2015 sera ainsi dĂŠfinie : Dpb = 130 â‚Ź x 0,86 x R + (0,14 x 130 â‚Ź) avec R = Dpu moyen de l’exploitation / 241 â‚Ź ; et 130 â‚Ź reprĂŠsentant le montant du Dpb moyen national. Pour 2016 et les annĂŠes suivantes, les formules de AD sont revues puisque le paiement vert, le droit Ă paiement de base, et le paiment redistributif sont recalculĂŠs.

FrĂŠdĂŠric HĂŠnin

WWW.WIKIAGRI.FR

13


AGRICULTURE 2015

Les voeux pieux du Pape François pour un nouveau modèle agricole

La publication de l’encyclique du Pape François sur l’environnement fut un ĂŠvĂŠnement mondial repris dans tous les mĂŠdias tout au long du mois de juin. Sa lecture recèle au passage, dans ses mots et entre les lignes, les bases d’un nouveau modèle agricole. Voeux pieux, ou prophĂŠtie ?

Notre illustration est celle reproduite sur le site internet du Vatican avec le texte complet de l’encyclique. D.R.

Q

ue l’on pratique ou non la religion catholique, le fait que le Pape en personne suggère un nouveau modèle agricole Ă travers son encyclique sur l’environnement mĂŠrite que l’on s’y attarde. Petit rappel pour les profanes, une encyclique est une lettre envoyĂŠe par le pape aux ĂŠvĂŞques du monde HQWLHU HW j WUDYHUV HX[ DX[ ÂżGqOHV En d’autres termes, il s’agit d’une lettre de mission Ă ces ministres du monde entier, et d’un message adressĂŠ Ă l’humanitĂŠ. Aujourd’hui, il VXIÂżW GH OD SXEOLHU VXU OH VLWH LQWHUQHW du Vatican pour lui donner l’allure d’un ĂŠvĂŠnement immĂŠdiat. Tous les mĂŠdias se sont attardĂŠs sur l’Êcologie, thème gĂŠnĂŠral de l’encyclique, alors que l’on peut aussi dĂŠgager le thème agricole, prĂŠsent très

14 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

souvent parmi les 246 paragraphes. Car la prise de conscience de l’Êcologie telle qu’elle est souhaitĂŠe par le pape VLJQLÂżH DXVVL GH IDLW OÂśpPHUJHQFH d’un nouveau modèle agricole. Ainsi, selon le pape François, ÂŤ les prĂŠvisions catastrophistes ne peuvent plus ĂŞtre considĂŠrĂŠes avec mĂŠpris ni ironie. Nous pourrions laisser trop de dĂŠcombres, de dĂŠserts et de saletĂŠs aux prochaines gĂŠnĂŠrations. Âť (paragraphe 161). Il est donc devenu urgent d’agir, en particulier sur les secteurs oĂš l’homme a lui-mĂŞme agi sur l’environnement, accĂŠlĂŠrant le rĂŠchauffement climatique, polluant, ou ne tenant pas compte de la nature existante. Le Pape François prĂ´ne une ÂŤ ĂŠducation Ă la responsabilitĂŠ environnementale Âť (paragraphe 211) qui suppose de ÂŤ rĂŠpandre un nouveau D.R. paradigme concernant l’être humain, la vie, la sociĂŠtĂŠ et la relation avec la nature. Autrement, le paradigme consumĂŠriste, transmis par les moyens de communication VRFLDOH HW OHV HQJUHQDJHV HIÂżFDFHV du marchĂŠ, continuera de progresser. Âť (paragraphe 215). C’est ce paradigme consumĂŠriste qu’il montre du doigt, ce modèle sociĂŠtal que nous suivons actuellement, qui nous fait consommer toujours plus, sans rechercher l’harmonie avec la nature et la conservation des ĂŠquilibres.

Le ton de l’incitation Ceci pour vous tracer l’objet gÊnÊral GH OD UpÀH[LRQ SDSDOH /œDJULFXOWXUH est prÊsente, sans avoir prÊcisÊment

un chapitre pour elle, mais comme faisant partie des pratiques humaines en lien avec l’environnement. On la retrouve donc presque continuellement tout au long de l’encyclique. Il est intĂŠressant de noter la manière dont est ĂŠcrite l’encyclique : on ne condamne personne, on parle des pollutions mais pas des pollueurs. C’est une incitation Ă de nouvelles pratiques, sans montrer du doigt ceux qui en restent ĂŠloignĂŠs aujourd’hui : il s’agit lĂ sans aucun doute de la meilleure mĂŠthode, dont devraient s’inspirer bien des politiques ou DXWUHV SHUVRQQHV YRXODQW PRGLÂżHU les modèles agricoles, pour ĂŞtre mieux ĂŠcoutĂŠes... Pour conclure, une dernière citation, TXL ÂżJXUH GDQV OH SDUDJUDSKH 18 de l’encyclique : ÂŤ Bien que le changement fasse partie de la dynamique des systèmes complexes, la rapiditĂŠ que les actions humaines lui imposent aujourd’hui contraste avec la lenteur naturelle de l’Êvolution biologique. A cela, s’ajoute le fait que les objectifs de ce changement rapide et constant ne sont pas nĂŠcessairement orientĂŠs vers le bien commun, ni vers le dĂŠveloppement humain, durable et intĂŠgral. Le changement est quelque chose de dĂŠsirable, mais il devient prĂŠoccupant quand il en vient Ă dĂŠtĂŠriorer le monde et la qualitĂŠ de vie d’une grande partie de l’humanitĂŠ. Âť A.J.


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

15


AGRICULTURE 2015

Le nouveau grand dĂŠfi de la faim dans le monde

27 mai 2015, parution du rapport sur L’Etat de l’insÊcuritÊ alimentaire dans le monde 2015 (SOFI 2015) publiÊ par l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de dÊveloppement agricole (Fida) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

L

’annĂŠe 2015 a ĂŠtĂŠ une annĂŠe importante en matière de lutte contre la faim dans le monde. Les Objectifs du millĂŠnaire pour le dĂŠveloppement 20' GpÂżQLV SDU OD FRPPXQDXWp internationale en 2000 stipulaient, en effet, que ÂŤ la proportion de la population qui souffre de la faim Âť devait ĂŞtre rĂŠduite de moitiĂŠ entre 1990 et 2015. Quelques annĂŠes plus tĂ´t, le Sommet mondial de l’alimentation (SMA), organisĂŠ en 1996, s’Êtait donnĂŠ pour objectif de ÂŤ rĂŠduire de moitiĂŠ le nombre de personnes sous-alimentĂŠes d’ici 2015 au plus tard ÂŞ (QÂżQ HQ la communautĂŠ internationale a dĂŠcidĂŠ de se donner comme objectif l’Êradication de la faim dans le PRQGH j OÂśKRUL]RQ

Graphique 1 : part des personnes sous-alimentĂŠes dans les pays en dĂŠveloppement, en pourcentages de la population totale Source : SOFI 2015.

Des progrès VLJQLÂżFDWLIV PDLV toujours 800 millions de sous-alimentĂŠs dans le monde Les prĂŠdictions les plus alarmistes des annĂŠes 1960-1970 sur l’Êvolution de la faim dans le monde se sont avĂŠrĂŠes fort heureusement inexactes. Le nombre et la proportion de personnes souffrant de la faim ont mĂŞme eu tendance Ă diminuer ces dernières dĂŠcennies malgrĂŠ une croissance très rapide de la population mondiale. L’objectif de rĂŠduction de moitiĂŠ de la proportion de personnes sousalimentĂŠes entre 1990 et 2015 (OMD) a ainsi pu ĂŞtre rĂŠalisĂŠ Ă l’Êchelle mondiale. Cet objectif a quasiment ĂŠtĂŠ atteint pour les pays en dĂŠveloppement (graphique 1). En revanche, il ne l’a pas

16 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Graphique 2 : nombre de personnes sous-alimentĂŠes dans les PED, en millions Source : SOFI 2015.

ĂŠtĂŠ dans certaines rĂŠgions pauvres comme en Asie du Sud, dans les CaraĂŻbes, en Afrique australe et en Afrique de l’Est. La situation est particulièrement prĂŠoccupante en Afrique subsaharienne oĂš la proportion de personnes sousalimentĂŠes, avec près d’un quart de la population, est la plus ĂŠlevĂŠe au monde. 0DOJUp FHV SURJUqV VLJQLÂżFDWLIV 795 millions de personnes dans

le monde Êtaient sous-alimentÊes durant la pÊriode 2014-2016, ce qui reprÊsente 11 % de la population mondiale. Si le nombre de personnes souffrant de la faim a ÊtÊ rÊduit de 216 millions depuis 1990-1992, cela VœHVW DYpUp FHSHQGDQW LQVXI¿VDQW pour rÊaliser l’objectif de rÊduction GH PRLWLp GH FHWWH SRSXODWLRQ Gp¿QL par le SMA (graphique 2).


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

17


AGRICULTURE 2015

Population paysanne chinoise, dans la province du Sitchuan.

de l’ONU publiĂŠes en juillet 2015. Elle progresserait ensuite de façon FRQWLQXH MXVTXÂśj OD ÂżQ GX VLqFOH SRXU s’Êtablir Ă 9,7 milliards en 2050 et Ă 11,2 milliards en 2100.

Un lien entre changement climatique, pauvretĂŠ et faim

A.J.

La tendance Ă la rĂŠduction de la sous-alimentation ces dernières dĂŠcennies a pu s’expliquer par plusieurs facteurs : (1) une croissance pFRQRPLTXH Š LQFOXVLYH ÂŞ TXL EpQpÂżFLH aux catĂŠgories les plus dĂŠfavorisĂŠes, (2) des investissements dans l’agriculture qui se sont traduits par une meilleure productivitĂŠ agricole, en particulier des petites exploitations familiales, (3) la mise en place d’une protection sociale ciblant notamment les populations les plus pauvres, et (4) un contexte de stabilitĂŠ politique. Les agences onusiennes notent Ă ce propos l’importance capitale de la volontĂŠ politique dans la lutte contre la faim.

L’objectif d’Êradiquer la faim dans le monde En 2015, la communautĂŠ internationale s’est donnĂŠ un nouvel objectif ambitieux en souhaitant tout simplement ÂŤ mettre un terme Ă la faim et Ă la malnutrition sous toutes leurs formes d’ici 2030 Âť. Cet REMHFWLI GH Š IDLP ]pUR ÂŞ D pWp UHSULV dans les Objectifs de dĂŠveloppement durable (ODD), qui ont ĂŠtĂŠ adoptĂŠs en septembre par l’AssemblĂŠe gĂŠnĂŠrale des Nations unies et qui remplacent les OMD pour la pĂŠriode 2015-2030.

18 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

La rĂŠalisation de cet objectif va demander un double effort Ă la communautĂŠ internationale. Le premier est un investissement massif en faveur des populations dĂŠshĂŠritĂŠes car la lutte contre la malnutrition est indissociable de la lutte contre la pauvretĂŠ extrĂŞme, QRWDPPHQW GDQV OHV ]RQHV UXUDOHV oĂš sont concentrĂŠs les trois quart des pauvres dans le monde. Ces investissements ciblĂŠs en faveur des populations pauvres dans les ]RQHV XUEDLQHV HW UXUDOHV HW GDQV OD protection sociale sont ĂŠvaluĂŠs par la FAO Ă 267 milliards de dollars en moyenne par an sur 15 ans, soit environ 0,3 % du PIB mondial. Le second effort pour parvenir j OÂśREMHFWLI Š IDLP ]pUR ÂŞ UpVLGH dans ce que le directeur gĂŠnĂŠral GH OD )$2 -RVp *UD]LDQR GD 6LOYD appelle ÂŤ un changement de paradigme en passant de l’approche intensive dominante Ă des systèmes alimentaires plus durables et plus rĂŠsilients Âť aux effets du changement climatique (8 juin 2015). Cette ĂŠradication de la faim dans le monde d’ici 2030 devra, en effet, tenir compte de deux contraintes fortes. La première est l’accroissement prĂŠvisible de OD SRSXODWLRQ PRQGLDOH $ OÂśKRUL]RQ 2030, celle-ci devrait s’Êlever Ă 8,5 milliards selon les prĂŠvisions

En outre, en 2030, les agriculteurs, notamment des pays pauvres, devraient aussi subir l’impact du changement climatique. On observe, en effet, un lien entre changement climatique, pauvretĂŠ et faim. D’après un rapport publiĂŠ en novembre 2015 par la Banque mondiale (Shock Waves. Managing the Impacts of Climate Change on Poverty), le changement climatique reprĂŠsente une importante menace dans la lutte contre la pauvretĂŠ dans le monde car les populations pauvres sont particulièrement vulnĂŠrables aux ÂŤ chocs Âť liĂŠs au climat, notamment les mauvaises rĂŠcoltes dues aux sècheresses et l’augmentation des prix alimentaires suite Ă des phĂŠnomènes climatiques extrĂŞmes. D’après une ĂŠvaluation de la Banque mondiale, en l’absence de politique de lutte contre le changement climatique, le nombre de personnes en situation de pauvretĂŠ extrĂŞme dans le monde pourrait progresser de 100 millions d’ici 2030. Cet impact nĂŠgatif du climat sur les populations pauvres est avant tout liĂŠ Ă l’effet du changement climatique sur l’agriculture. La Banque mondiale estime que celui-ci pourrait contribuer Ă diminuer les rendements agricoles de 5 % en 2030 et mĂŞme de 30 % en 2080. Cela affecterait bien entendu la production agricole et donc le niveau des prix alimentaires, ce qui pourrait conduire de nombreuses personnes Ă tomber dans la pauvretĂŠ. La Banque mondiale rappelle Ă ce propos que 100 millions de personnes sont tombĂŠes dans la pauvretĂŠ suite Ă la hausse des prix alimentaire de 2008. Eddy Fougier


DR

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

19


AGRICULTURE 2015

Le contrat socle au secours de l’assurance rÊcolte

18 juin 2015. /H &RPLWp QDWLRQDO GH JHVWLRQ GHV ULVTXHV HQ DJULFXOWXUH ¿[H les modalitÊs du nouveau contrat multirisques contre les alÊas climatiques. Par une mutualisation qui ne dit pas son nom, il vise à offrir au plus grand nombre XQ FRQWUDW j PRLQGUHV IUDLV PLQLPLVDQW OœLPSDFW ¿QDQFLHU GœXQ DOpD HW DXWRULVDQW OD SRXUVXLWH GH OœDFWLYLWp /œ(WDW HQ ¿[H OH FDGUH HW VRXWLHQW ¿QDQFLqUHPHQW OH GLVSRVLWLI d’assurance. Mi 2013, les trois parties posent les bases du futur contrat socle qui seront validÊes mi 2015.

Des contrats subventionnĂŠs Ă 65 %

Après des annĂŠes de tergiversations, l’assurance rĂŠcolte YD W HOOH HQÂżQ VRUWLU du brouillard avec le contrat socle ?

A.J.

E

n avril 2009, les grandes cultures sont sorties du champ d’intervention du Fonds national de gestion des risques en agriculture. En janvier 2011, la vigne les a rejointes. Traduction : aucune compensation ne peut ĂŞtre espĂŠrĂŠe en cas de perte de rendement liĂŠe Ă un quelconque alĂŠa. En effet, la procĂŠdure de catastrophe naturelle ne s’applique qu’aux rĂŠcoltes engrangĂŠes et en aucun cas aux rĂŠcoltes sur pied. Quand au rĂŠgime des calamitĂŠs agricoles, il prend en charge les pertes de fonds dès lors que ces dernières sont susceptibles d’impacter les rĂŠcoltes des annĂŠes suivantes.

20 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

ConsidĂŠrĂŠes comme des risques assurables, les pertes de rĂŠcolte de l’annĂŠe en cours et induites par des alĂŠas climatiques relèvent de contrats privĂŠs, dĂŠclenchant une indemnisation selon les termes du contrat (taux de franchise, capital assurĂŠ). Problème : l’assurance rĂŠcolte n’a, Ă ce jour, pas convaincu les producteurs. En grandes cultures, moins de 20 % des surfaces sont assurĂŠes contre les alĂŠas climatiques et environ 12 % en vignes. La prise de conscience et le coĂťt se posent en limites au dispositif, ce Ă quoi ne se rĂŠsolvent pas les pouvoirs publics, les organisations professionnelles agricoles et les compagnies

L’option d’une obligation d’assurance ĂŠtant ĂŠvacuĂŠe, l’idĂŠe d’un contrat socle fait alors son chemin. Il ne s’agit pas d’indemniser la perte de chiffre d’affaires liĂŠe Ă une alĂŠa mais de viser une indemnisation correspondant aux coĂťts de production, de façon Ă permettre la poursuite de l’activitĂŠ. L’Êquation ĂŠconomique est la suivante : des cotisations Ă moindres frais sont censĂŠes induire des adhĂŠsions en masse, susceptibles d’assurer l’Êquilibre ÂżQDQFLHU SRXU OHV DVVXUHXUV DYHF le soutien des pouvoirs publics qui subventionnent les contrats Ă hauteur de 65 % grâce au Fonds europĂŠen agricole pour le dĂŠveloppement rural, moyennant un taux de franchise de 35 %. En grandes cultures, les producteurs peuvent souscrire l’assurance ÂŤ coup dur Âť sur 70 Ă 100 % de leur sole. Le taux de franchise peut ainsi varier entre 5 et 40 % mais avec des incidences sur le net Ă payer pour le producteur. Selon les espèces, des garanties complĂŠmentaires peuvent ĂŠgalement ĂŞtre souscrites (perte de qualitĂŠ, re-semis, frais supplĂŠmentaires de rĂŠcolte, etc.). En vigne, l’ensemble des parcelles doit ĂŞtre assurĂŠ et le capital


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

21


AGRICULTURE 2015

PD[LPDO DVVXUDEOH YDULH HVW Âż[p entre 6000 et 20 000 â‚Ź par hectare selon les appellations.

Les prairies aussi A partir de 2016, les prairies, qui couvrent 40 % de la SAU et sont très sensibles aux alĂŠas climatiques, seront elles aussi ĂŠligibles Ă l’assurance rĂŠcolte. Selon l’Institut de l’Êlevage, une baisse de 30 % de la production fourragère peut engendrer une baisse de 18 % de la marge brute des exploitations concernĂŠes et de 50 % de leur revenu. L’assurance prairies, comme les assurances rĂŠcoltes des grandes cultures ou de la vigne, n’a pas vocation Ă contrer les ĂŠpisodes de sĂŠcheresse que le changement climatique risque d’induire avec plus de frĂŠquence et d’acuitĂŠ. Mais elle permet de VÂśHQ SUpPXQLU DX SODQ ÂżQDQFLHU HQ

indemnisant les ĂŠleveurs sinistrĂŠs, qui peuvent alors acheter des aliments de substitution, sans ĂŞtre obligĂŠ de tailler dans les effectifs de leur troupeau et sans risquer de mettre en pĂŠril leur exploitation. Certains contrats sont fondĂŠs sur un indice de production fourragère, ĂŠtabli Ă partir d’observations satellitaires Ă l’Êchelle communale. L’indice vise ainsi Ă s’affranchir des variations individuelles liĂŠes au mode d’exploitation des prairies. CalculĂŠ tous les 10 jours de fĂŠvrier Ă octobre, l’indice de pousse est comparĂŠ Ă l’indice moyen des 5 annĂŠes antĂŠrieures et dĂŠclenche l’indemnisation le cas ĂŠchĂŠant, servant l’achat de fourrage de substitution. Il devrait en coĂťter entre 8 et 13 â‚Ź/ha net selon les rĂŠgions et le capital assurĂŠ, moyennant l’obligation d’assurer l’ensemble des prairies de l’exploitation. RaphaĂŤl Lecocq

X

Les Etats-Unis, le Farm Bill et les assurances

Le Farm Bill est aux Etats-Unis ce que la Politique agricole commune (Pac) est Ă l’Union europĂŠenne. Le Farm Bill 2014-2018 fait la part belle aux systèmes assurantiels. En grandes cultures, l’Etat fĂŠdĂŠral prend en charge en moyenne 60 % des primes d’assurances et davantage pour les jeunes agriculteurs. Les agriculteurs amĂŠricains se voient proposer deux systèmes complĂŠmentaires : une assurance se dĂŠclenchant lorsque le prix des cultures passe au-dessous d’un niveau de prix prĂŠdĂŠterminĂŠ (l’assurance couvre 76 % de la diffĂŠrence de prix) ou une assurance de type chiffre d’affaires qui est activĂŠe lorsque la combinaison du prix et du rendement est infĂŠrieure Ă une rĂŠfĂŠrence historique. La part prise en charge par ce mĂŠcanisme est alors de 65 % de la diffĂŠrence entre le chiffre d’affaires constatĂŠ et la rĂŠfĂŠrence. Dans le secteur laitier, le dispositif assurantiel permet aux ĂŠleveurs d’assurer une partie de leur marge DXSUqV GH OÂś(WDW &KDTXH pOHYHXU Âż[H XQH SDUW GH VD SURGXFWLRQ j DVVXUHU FRPSULVH HQWUH HW DLQVL qu’un niveau de marge compris entre 80 et 160 dollars US pour 1000 kg de lait. Le système assurantiel se dĂŠclenche lorsque la diffĂŠrence entre le prix du lait et le coĂťt de l’alimentation, calculĂŠe par le DĂŠpartement de l’Agriculture (USDA), passe en-dessous du niveau choisi pendant deux mois consĂŠcutifs. L’Etat prend en charge intĂŠgralement la prime d’assurance permettant la couverture d’une marge minimale de 80 $/tonne de lait. S’ils le souhaitent, les ĂŠleveurs peuvent se couvrir Ă un niveau plus ĂŠlevĂŠ, moyennant le paiement d’une prime d’assurance supĂŠrieure (de 0,1$/tonne pour une marge assurĂŠe de 85 $/tonne Ă 9,3$/tonne pour une marge assurĂŠe de 160 $/tonne). Le Farm Bill propose ainsi un double dispositif de gestion des risques ĂŠconomiques et climatiques combinant des mĂŠcanismes de soutien des prix et des systèmes assurantiels subventionnĂŠs, le tout sans plafond budgĂŠtaire global.

22 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

23


AGRICULTURE 2015

Agronumericus, l’ÊvÊnement littÊraire agricole

Le 28 aoĂťt, sous la plume de l’Êleveur vendĂŠen HervĂŠ Pillaud, le livre Agronumericus est paru. Ce fut l’ÊvĂŠnement littĂŠraire de l’annĂŠe concernant l’agriculture, avec une vision rĂŠsolument optimiste de l’avenir, invitant tous ses collègues Ă s’approprier avec gourmandise les nouvelles technologies.

Loin des discours alarmistes sur le futur, celui clamÊ par HervÊ Pillaud est au contraire d’une fraicheur qui, ¿QDOHPHQW IXW UDULVVLPH HQ FHWWH annÊe 2015, lourdes en ÊvÊnements GLI¿FLOHV j VXSSRUWHU )UDLFKHXU FDU oser dire qu’il faut non seulement accepter les nouveautÊs, mais se les approprier et même participer à leurs conceptions, cela tranche radicalement avec la peur du lendemain qui a malheureusement gagnÊ nos campagnes ces derniers temps.

HervÊ Pillaud lors d’une confÊrence (copie d’Êcran d’une vidÊo).

DR

H

ervĂŠ Pillaud est cĂŠlèbre pour ĂŞtre l’un des grands spĂŠcialistes de tout ce qui touche aux nouvelles technologies dans l’agriculture. PassionnĂŠ, il a ĂŠtĂŠ MXVTXÂśj FUpHU XQ VDORQ FKH] OXL en VendĂŠe, Tech’Elevage, qui comprend dĂŠsormais chaque automne des confĂŠrences et autres dĂŠmonstrations pour assouvir la soif de connaissances nouvelles de ceux qu’il entraine dans son sillage.

Fin aoĂťt, il a publiĂŠ Agronumericus, qu’il a lui-mĂŞme rĂŠdigĂŠ, lui qui tient rĂŠgulièrement Ă jour un blog depuis de nombreuses annĂŠes et qui est donc, aussi, un fervent de la plume. Agronumericus, c’est un ouvrage qui recense tous les axes imaginables de recherches de technologies QRXYHOOHV DYHF HQ ÂżO URXJH FRPPHQW OÂśDJULFXOWXUH SHXW HQ SURÂżWHU

24 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Pour tout dire, ce livre est certainement la nouvelle la plus positive de cette annÊe 2015. Et j’ai une autre bonne nouvelle pour les retardataires : même au moment R YRXV OLUH] FHV OLJQHV ELHQ DSUqV sa parution, il ne sera pas devenu REVROqWH YRXV SRXYH] HQFRUH OH GpFRXYULU 9RXV OH WURXYHUH] en vente facilement sur le net, simplement avec  Agronumericus  comme mot-clÊ. A.J.

Un ĂŠventail de perspectives Agronumericus fait entrer l’agro dans l’ère numĂŠrique, et s’en rĂŠjouit. Finalement, son seul dĂŠfaut fut de paraĂŽtre au plus fort des manifestations de contestation en marge de la crise de l’Êlevage. Cette vision Ă moyen et long terme, dans XQ SUpVHQW VXOIXUHX[ IXW GLIÂżFLOH j comprendre, Ă accepter, sans mĂŞme avoir lu l’ouvrage le plus souvent. Alors que son contenu, au contraire, offre des perspectives pour l’avenir. Ce livre est source d’un ĂŠtat d’esprit propre au chef d’entreprise agricole, celui de l’innovation, celui de refuser l’adversitĂŠ et de ÂżQLU SDU WURXYHU GDYDQWDJH SDU lui-mĂŞme que par des demandes de solidaritĂŠ, des solutions pour produire Ă la fois mieux (du point de vue environnemental) et plus, pour payer moins de charges, pour amĂŠliorer son revenu Ă travers des GLYHUVLÂżFDWLRQV LQQRYDQWHV

DR La Une de Agronumericus.


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

25


AGRICULTURE 2015

Les enjeux agricoles dans la crise des migrants

2 septembre 2015, le petit Aylan Kurdi, 3 ans, est retrouvé mort sur une plage turque. Il devient très rapidement le symbole des migrants qui fuient les persécutions en Syrie pour tenter de se réfugier en Europe, pour certains au péril de leur vie.

Paysage agricole de Syrie. Fotolia

L

a crise des migrants et des réfugiés a été bien entendu l’un des principaux événements de l’année 2015 en Europe. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) évaluait ainsi mi-novembre à près de 900 000 le nombre de migrants qui ont rejoint le continent européen en 2015. Il s’agit de la crise migratoire la plus grave à laquelle le Vieux Continent a été confronté depuis la Seconde Guerre mondiale. Or, cette crise comporte une dimension proprement agricole.

26 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Le facteur agricole dans les migrations Les réfugiés fuient d’abord la guerre et/ou les persécutions dont ils font l’objet dans leur pays. Mais les enjeux agricoles et l’insécurité alimentaire ont pu contribuer à inciter certains individus à fuir les endroits où ils vivent et même à quitter leur pays d’origine. Ainsi, c’est en large partie une crise DJULFROH TXL HVW j O¶RULJLQH GX FRQÀLW qui a débuté en Syrie en 2011. Le rapport sur le développement

humain publié en 2014 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indiquait ainsi que « De 2006 à 2010, la République arabe syrienne a connu une sécheresse sans précédent, dévastant une grande partie du secteur rural. Les agriculteurs démunis envahirent les bidonvilles des villes. Les experts ont estimé qu’entre 2 et 3 millions des 10 PLOOLRQV G¶KDELWDQWV GHV ]RQHV rurales du pays ont été plongés


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

27


AGRICULTURE 2015

Fotolia

dans la pauvretĂŠ la plus totale. Ces conditions dĂŠfavorables, associĂŠes Ă un manque d’emplois et une rĂŠponse nationale et internationale inadĂŠquate, ont rapidement ĂŠveillĂŠ un sentiment de ressentiment et une prise de conscience aiguĂŤ de l’inĂŠgalitĂŠ des groupes, terrain fertile pour la guerre civile qui a ĂŠclatĂŠ en 2011. ÂŞ &HOD QH VLJQLÂżH pas pour autant que les agriculteurs composent le gros des troupes des migrants syriens qui se dirigent vers l’Europe. Un autre cas, moins connu celuilĂ , est celui de l’ErythrĂŠe, un pays de l’Est de l’Afrique de 5,3 millions d’habitants, qui est aussi l’une des dictatures les plus fĂŠroces au monde. Elle se caractĂŠrise en particulier par le fait qu’une large partie de la population est condamnĂŠe au travail forcĂŠ dans le cadre d’un ÂŤ service national Âť, notamment pour des travaux agricoles. De nombreux ErythrĂŠens ont donc dĂŠcidĂŠ de fuir le ÂŤ service national Âť en choisissant la voie de l’Êmigration. 3OXV ODUJHPHQW OHV GLIÂżFXOWpV rencontrĂŠes dans les campagnes des pays du Sud dans un contexte de dĂŠgradation de l’environnement et de libĂŠralisation des ĂŠchanges agricoles constituent de puissants facteurs d’Êmigration. En effet, trois quarts des personnes en situation d’extrĂŞme pauvretĂŠ dans le monde YLYHQW GDQV OHV ]RQHV UXUDOHV 2U d’après le PNUD, les travailleurs agricoles sont la catĂŠgorie la plus touchĂŠe par la pauvretĂŠ. Cela amène nombre d’entre eux

28 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Ă migrer vers les villes et, pour certains, vers un autre pays. L’exode rural concernerait ainsi plus de 50 millions de personnes chaque annĂŠe dans les pays pauvres. En 2006, la FAO avait estimĂŠ qu’environ 800 millions de personnes avaient quittĂŠ la campagne pour la ville au cours des 50 dernières annĂŠes. Il est ĂŠvident qu’une partie d’entre elles avaient aussi dĂŠcidĂŠ de quitter leur pays d’origine.

Des agriculteurs migrants aux migrants agriculteurs ? ,O HVW ELHQ HQWHQGX GLI¿FLOH GœDYRLU des informations à ce stade sur OH SUR¿O VRFLRSURIHVVLRQQHO GHV migrants qui arrivent en masse en Europe. NÊanmoins, une Êtude publiÊe en octobre 2015 par le Secours catholique à propos des migrants de Calais (Paroles d’exilÊs à Calais) en donne une petite idÊe. Sur les 54 migrants interrogÊs, 8 sont du monde rural, avec 7 agriculteurs et Êleveurs et un arboriculteur, soit 15 % du total. Ces rÊsultats n’ont bien Êvidemment aucune valeur reprÊsentative, mais on peut tout de même supposer que, sur les quelque 900 000 migrants qui ont rejoint l’Europe en 2015, les agriculteurs en reprÊsentent une proportion non nÊgligeable. (Q¿Q RQ SHXW VH GHPDQGHU quel peut être l’impact potentiel de ces migrations massives sur l’agriculture europÊenne. Si l’on suit le point de vue de la Commission europÊenne, de l’OCDE, des Êconomistes ou du Medef, l’apport des migrants peut être positif pour

les ĂŠconomies europĂŠennes, Ă condition que soit mise en place une politique d’intĂŠgration passant par leur formation linguistique et leur accès au marchĂŠ du travail. Si l’on s’en tient aux donnĂŠes sur les demandeurs d’asile en Europe, on peut voir qu’une majoritĂŠ d’entre eux ont entre 18 et 34 ans. Ils sont donc en âge de travailler. Ils peuvent mĂŞme souvent ĂŞtre ĂŠduquĂŠs. L’enquĂŞte du Secours catholique indique ainsi que 35 % des migrants interrogĂŠs ont fait des ĂŠtudes supĂŠrieures. Certains vont mĂŞme jusqu’à se demander si, ÂżQDOHPHQW FHWWH DUULYpH PDVVLYH ne pourrait pas ĂŞtre une aubaine pour des pays dont la population active tend Ă se rĂŠduire et Ă vieillir et qui peuvent de ce fait connaĂŽtre des pĂŠnuries de main-d’œuvre dans certains secteurs. Cela peut concerner notamment le secteur agricole qui doit faire face en Europe Ă deux enjeux importants : une pĂŠnurie de main-d’œuvre dans certains pays et un vieillissement de la population agricole. Un rapport de la Commission europĂŠenne sur les pĂŠnuries de main-d’œuvre publiĂŠ en 2015 indique d’ailleurs que, dans certains pays, cette pĂŠnurie touche le secteur agricole. On peut ainsi observer ces dernières annĂŠes un recours de plus en plus massif Ă une main-d’œuvre migrante dans ce secteur dans les pays du Sud de l’Europe. Le rapport du ministère français de l’Agriculture, Le monde agricole en tendances, publiĂŠ en 2012 soulignait, quant Ă lui, le vieillissement de la population agricole en France, et le fait que cette tendance ĂŠtait appelĂŠe Ă se poursuivre. En 2010, 20 % des chefs d’exploitation et coexploitants avaient ainsi plus de 60 ans, tandis que 12 % avaient moins de 35 ans. Xavier Beulin, le prĂŠsident de la FNSEA, expliquait en consĂŠquence devant le Club de la presse d’ Europe 1 , le 25 aoĂťt dernier, qu’il y a des dĂŠbouchĂŠs possibles pour les migrants dans la filière agricole et agroalimentaire en France compte tenu de la tradition d’accueil des migrants de cette filière et des besoins de main-d’œuvre qu’il ĂŠvaluait Ă 60 000-70 000 emplois. Eddy Fougier


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

29


AGRICULTURE 2015

Tracter français ?

16 septembre 2015. Kubota inaugure en France son usine europĂŠenne dĂŠdiĂŠe Ă la fabrication de tracteurs de forte puissance, reprĂŠsentĂŠe actuellement par la sĂŠrie M7 culminant Ă 170 chevaux. Il s’agit de la troisième usine de tracteurs en service sur notre territoire, avec celles de Massey Ferguson et de Claas.

Kubota a choisi la France pour implanter son usine europĂŠenne de tracteurs de forte puissance.

Kubota

21

minutes : c’est le temps nĂŠcessaire Ă l’assemblage d’un tracteur Kubota M7 sur la chaĂŽne de montage de l’usine Kubota Farm Machinery, situĂŠe Ă Bierne dans le dĂŠpartement du Nord. Le constructeur japonais a investi 40,3 millions d’euros et emploie 165 personnes pour assurer Ă moyen terme la production annuelle de 3000 tracteurs de la sĂŠrie M7, prĂŠsentĂŠe pour la première fois en France au Sima 2015. Cette sĂŠrie et cette usine sont ĂŠminemment stratĂŠgiques pour le constructeur, qui distribue ses tracteurs en France depuis 2005 seulement (mais en

30 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

fabrique depuis 40 ans), et dont la gamme de puissance, limitĂŠe Ă 140 chevaux, les cantonne Ă la polyculture-ĂŠlevage et aux cultures spĂŠciales. La sĂŠrie M7 compte trois modèles de 130, 150 et 170 chevaux Ă moteur Kubota 4 cylindres O SURSRVpV HQ WURLV ÂżQLWLRQV HW deux transmissions (powershift et continue K-VT). Kubota vise le marchĂŠ de la grande culture, en France, en Europe et mĂŞme au-delĂ puisque la moitiĂŠ de la production prendra la direction de l’AmĂŠrique du Nord, de l’OcĂŠanie et du Japon. PrĂŠsent dans trois grands secteurs industriels que sont l’eau et

l’environnement, les produits Ă base d’acier et les machines destinĂŠes Ă l’industrie et Ă l’agriculture, Kubota DYDLW VRQ VLJQLÂżp VRQ LQWpUrW SRXU l’agroĂŠquipement en achetant en 2012 Kverneland, lui donnant accès Ă un large catalogue de matĂŠriels, dans les domaines du travail du sol, du semis, de la rĂŠcolte des fourrages, de la pulvĂŠrisation ou encore de la distribution des engrais, sans oublier l’agriculture GH SUpFLVLRQ YLD OD ÂżOLDOH Mechatronics. Pour satisfaire son rĂŠseau et dĂŠvelopper ses ventes, le constructeur n’a pas tardĂŠ Ă proposer des matĂŠriels Kverneland et Vicon Ă sa couleur fĂŠtiche.


X

Multi-achats dans le monograine pour John Deere Trois usines de tracteurs En France, on n’a plus de constructeurs de tracteurs, depuis OD ¿QDOLVDWLRQ GX UDFKDW GH 5HQDXOW agriculture par Claas en 2008, mais on a des usines de tracteurs. Dans son usine du Mans oÚ Claas emploie environ 700 personnes, le constructeur produit quasiment l’intÊgralitÊ de ses gammes de tracteurs en dehors des Xerion et des tracteurs spÊcialisÊs Nexos et Elios. Au cours des 10 ans passÊs, Claas a construit au Mans plus de 100 000 tracteurs et a consenti 400 millions d’euros d’investissements. CrÊÊe en 1960, couvrant plus de 30 hectares et employant plus de 2600 salariÊs, l’usine Massey Ferguson de Beauvais est le premier site producteur et exportateur de tracteurs en France. Le constructeur y fabrique les sÊries MF 4700, MF 5600, MF 6600, MF 7600 e t M F 8700, à raison de 19 000 tracteurs par an. Au cours des exercices rÊcents, Agco a investi 300 millions d’euros à Beauvais. Aux côtÊs de ces trois usines de tracteurs, sont prÊsentes en France des usines de machines à vendanger (GrÊgoire, New Holland et Pellenc), de chariots tÊlescopiques (Manitou) de moteurs (John Deere), de presses (Claas), de presses et de chargeurs frontaux (John Deere), de matÊriels pour espaces verts $PD]RQH 2Q QœRXEOLH SDV OHV groupes Exel Industries (Berthoud, Caruelle-Nicolas, Hardi-Evrard, Matrot, Tecnoma), Kuhn, GrÊgoireBesson, Sulky, Monosem etc. On n’oublie pas Michelin.

Le salut par l’export 6L OÂśRQ IDLW Âż GH OD QDWLRQDOLWp des marques, la France est un acteur industriel majeur de l’agroĂŠquipement Ă l’Êchelon europĂŠen. Avec un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros en 2013, notre pays se place au troisième

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

ra n g , d e r r i è r e l ’A l l e m a g n e ( 1 2 , 1 milliards d’euros) et l’Italie (7,6), et devant le Royaume-Uni (2,4), les Pays-Bas (2,1), l’Autriche (1,9), la Pologne (1,5), etc. Avec sa 3e place, la France gĂŠnère en valeur 12 % de la production europĂŠenne d’agroĂŠquipements, qui elle-mĂŞme concentre 37,8 % de la production mondiale, devançant l’Asie (31,2 %) et les AmĂŠrique (28,3 %). Cependant, l’analyse des comptes GH OD EUDQFKH IDLW UHVVRUWLU XQ GpÂżFLW commercial chronique et structurel. Pendant que les industriels exportent pour 3 milliards d’euros (2013) de machines, le marchĂŠ intĂŠrieur engendre dans le mĂŞme temps des importations Ă hauteur de 4,6 milliards d’euros, soit un GpÂżFLW GH PLOOLDUG FH TXL IDLW GH la France le 2e importateur mondial de machines agricoles. Par comparaison, en 2013, l’Allemagne et l’Italie rĂŠalisaient quant Ă elles un excĂŠdent commercial respectif de 6 et 3,6 milliards d’euros. Première puissance agricole de l’Union europĂŠenne, la ferme France a gros besoins de mĂŠcanisation. Avec un peu plus de 6,6 milliards d’euros, la France est numĂŠro 1 du marchĂŠ des agroĂŠquipements en Europe, devant l’Allemagne et l’Italie. Selon un rapport de l’Irstea (Institut de recherche en sciences et technologies de l’environnement et de l’agriculture), ÂŤ l’importance du marchĂŠ intĂŠrieur n’incite pas VXIÂżVDPPHQW OHV HQWUHSULVHV j VH dĂŠvelopper Ă l’export, les mettant ainsi Ă la merci des alĂŠas de ce marchĂŠ intĂŠrieur et de l’arrivĂŠe sur le marchĂŠ de produits Ă bas coĂťt des pays ĂŠmergents Âť. Autrement dit, si les agriculteurs français avaient achetĂŠ un peu moins français, les industriels français auraient peutĂŞtre ĂŠtĂŠ plus actifs sur les marchĂŠs export‌

Le 2 novembre 2015, John Deere annonçait DYRLU VLJQp XQ DFFRUG GpÂżQLWLI SRXU OÂśDFTXLVLWLRQ de Monosem, leader europĂŠen du semoir monograine. La sociĂŠtĂŠ Ribouleau Monosem est une entreprise familiale crĂŠĂŠe en 1948 par Edmond Ribouleau Ă Largeasse (DeuxSèvres), oĂš l’entreprise dispose de deux sites de production sur 27 000 mètres carrĂŠs couverts employant 300 personnes. La marque et les couleurs Monosem seront maintenues et l’entreprise poursuivra son dĂŠveloppement sur ces forces propres. Le 3 novembre, John Deere annonçait l’achat de Precision Planting, une division de The Climate &RUSRUDWLRQ ÂżOLDOH GH 0RQVDQWR IDEULFDQW des composants pour semoirs de prĂŠcision. La technique de semis monograine intĂŠresse dĂŠcidĂŠment beaucoup John Deere, pas vraiment novice en la matière avec le MaxEmerge et le tout dernier ExactEmerge, mĂŠdaillĂŠ d’or au Sima 2015. DotĂŠ de deux moteurs ĂŠlectriques animant l’un, un disque doseur crantĂŠ multiespèces et l’autre, une courroie Ă brosse assurant la dĂŠpose de la graine Ă une vitesse relative proche de 0 km/h, la vitesse de semis de l’ExactEmerge peut dĂŠpasser les 16 km/h.

Monosem

Si la marque et les sites perdureront, l’entreprise familiale française Monosem est passĂŠe dans le giron de l’amĂŠricain John Deere.

RaphaĂŤl Lecocq

WWW.WIKIAGRI.FR

31


AGRICULTURE 2015

La journĂŠe nationale de souvenir pour les suicidĂŠs en agriculture

Le 11 octobre, en Bretagne, Ă Sainte Anne d’Auray (Morbihan), une journĂŠe exceptionnelle est organisĂŠe en hommage aux familles des suicidĂŠs en agriculture. Au-delĂ , tout un dĂŠbat de sociĂŠtĂŠ sur un phĂŠnomène mĂŠconnu. cĂŠlĂŠbrer une messe d’hommage en la basilique de Sainte-Anne d’Auray, avec des confĂŠrences ensuite pour informer. L’Êglise catholique fut donc ĂŠgalement coorganisatrice, l’ÊvĂŞque de Vannes en personne, monseigneur Centène, prononçant une homĂŠlie toute en compassion pour ces agriculteurs dans une dĂŠtresse telle qu’ils en arrivent au suicide.

Jacques Jeffredo, l’organisateur d’une journÊe exceptionnelle.

A.J.

L’idÊe de Jacques Jeffredo, le maraicher organisateur, fut de

32 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Il faut dire en effet que le tabou reste de mise. Si la basilique fut si pleine qu’il a fallu laisser ses portes ouvertes pour permettre à tous de

Mais cette journÊe ne marque qu’un commencement, un balbutiement. La prise de conscience du SKpQRPqQH UHVWH LQVXI¿VDQWH SRXU entraÎner une volontÊ rÊelle d’y faire face... A.J.

X

I

l est certains sujets oÚ le tabou est de mise, presque traditionnellement, et d’oÚ on ne peut pas sortir facilement. Il a donc fallu bien du courage à un particulier, maraicher de son Êtat, pour organiser, souvent seul au moins pour la partie communication, une journÊe dÊdiÊe, mÊdiatisÊe, rendant hommage aux familles des suicidÊs en agriculture. Car si wikiagri.fr a ÊtÊ le seul mÊdia agricole à annoncer puis suivre cette journÊe, plusieurs mÊdias gÊnÊralistes d’envergure se sont dÊplacÊs : Europe 1, RTL, l’AFP, Ouest-France, Le TÊlÊgramme, La Croix... Entre autres. Sachant que M6, France Inter et France TÊlÊvision ont du coup dÊcidÊ de prÊparer des programmes sur le sujet.

Cette messe, grandiose, avec des choeurs et chants particulièrement ĂŠmouvants, a touchĂŠ toutes les familles prĂŠsentes, qu’elles soient ou non croyantes. Plusieurs d’entre elles ont dĂŠclarĂŠ des phrases comme ÂŤ C’est la première fois que l’on parle de nous Âť...

VXLYUH OD PHVVH DXFXQ RIÂżFLHO GHV mondes politique ou syndicaliste agricole, n’avait fait le dĂŠplacement. ,O UHVWH YLVLEOHPHQW GLIÂżFLOH GH regarder en face des familles ĂŠplorĂŠes, mais aussi d’essayer de comprendre les causes, de manière Ă ĂŠviter que ce phĂŠnomène se poursuive Ă forte ampleur. Alors qu’il y aurait moyen d’agir. Ainsi, Jean-Yves Talhouarn, agronome HW ÂżJXUDQW SDUPL OHV EpQpYROHV GH l’organisation, se demande s’il n’y aurait pas moyen d’intĂŠrger le bienĂŞtre des paysans dans les dĂŠcisions SULVHV VXU OHV PRGLÂżFDWLRQV GHV règles, notamment d’Êlevage.

Fotolia

Top secret, ce que personne ne veut dire

Aujourd’hui, il y aurait en France entre 10 et 20 000 agriculteurs pour lesquels l’installation aurait dÝ être refusÊe, pour lesquels les conditions ¿QDQFLqUHV SRXU VœHQ VRUWLU QœpWDLHQW SDV UpXQLHV 3RXU OHVTXHOV GRQF l’administration et les chambres d’agriculture, parfois aussi sous la pression, des intÊressÊs ou syndicale, ont commis des erreurs. Visiblement,  tout le monde  le saurait, mais personne ne veut en parler. Alors qu’un ministre de l’Agriculture responsable devrait prendre le sujet à bras le corps pour pouvoir proposer aux intÊressÊs des parcours de rÊinsertion, de formation, plutôt que d’attendre qu’il y ait, chaque jour dÊsormais, des drames qui se nouent...


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

33


AGRICULTURE 2015

Le premier animal gĂŠnĂŠtiquement modifiĂŠ autorisĂŠ Ă la consommation humaine

19 novembre 2015, OD FRPPHUFLDOLVDWLRQ GÂśXQ DQLPDO JpQpWLTXHPHQW PRGLÂżp un saumon de l’Atlantique, est autorisĂŠe pour la première fois par une agence amĂŠricaine.

E

n 2015, l’Êlevage, la commercialisation et la consommation d’un animal JpQpWLTXHPHQW PRGLÂżp ont ĂŠtĂŠ autorisĂŠs pour la première fois. Il s’agit en l’occurrence d’un saumon de l’Atlantique, le saumon AquAdvantage, dĂŠveloppĂŠ par l’entreprise de biotechnologie amĂŠricaine AquaBounty Technologies, qui a ĂŠtĂŠ autorisĂŠ par l’agence fĂŠdĂŠrale des mĂŠdicaments et de l’alimentation des Etats-Unis (FDA) après pas moins de 20 ans d’Êvaluations et de consultations.

Un saumon transgĂŠnique Ă croissance rapide Les animaux gĂŠnĂŠtiquement PRGLÂżpV VRQW Š conçus Âť sur la base de la ÂŤ technologie de l’ADN recombinant Âť (rADN). Celle-ci se traduit, selon l’Agence europĂŠenne de sĂŠcuritĂŠ des aliments (EFSA), par ÂŤ OD PRGLÂżFDWLRQ GX PDWpULHO gĂŠnĂŠtique du micro-organisme de la plante ou de l’animal concernĂŠ en DMRXWDQW PRGLÂżDQW RX VXSSULPDQW FHUWDLQHV VpTXHQFHV GÂś$'1 DÂżQ GH PRGLÂżHU OHV FDUDFWpULVWLTXHV de l’animal ou d’introduire une nouvelle caractĂŠristique de façon prĂŠdĂŠterminĂŠe Âť. Le saumon AquAdvantage est un VDXPRQ DWODQWLTXH TXL D pWp PRGLÂżp JpQpWLTXHPHQW DÂżQ GH FURvWUH

34 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

beaucoup plus rapidement que les saumons d’Êlevage ou a fortiori les saumons sauvages. Deux gènes ont ĂŠtĂŠ introduits dans ce saumon. Le premier est un gène de l’hormone de croissance d’un saumon Chinook GX 3DFLÂżTXH TXL HVW OH SOXV JUDQG des cinq espèces de saumons. Il peut ainsi atteindre sa taille adulte en 18 mois, au lieu de 3 ans environ

pour le saumon d’Êlevage et de 4 ans pour le saumon sauvage. Un gène d’une loquette d’AmĂŠrique, un poisson qui ressemble Ă une anguille et qui peut vivre dans des eaux très froides, a ĂŠtĂŠ ĂŠgalement introduit dans ce saumon pour lui permettre de grandir y compris en hiver alors que, dans la nature, l’hormone de croissance est ÂŤ inactive Âť durant


cette pÊriode. L’intÊrêt de cette technologie est bien Êvidemment de nature Êconomique à partir du moment oÚ ce saumon transgÊnique consomme 25 % de nourriture en moins qu’un saumon d’Êlevage pour atteindre sa taille adulte.

naturel. En 2013, un organisme RI¿FLHO FDQDGLHQ DYDLW GpMj DXWRULVp AquaBounty à Êlever des œufs dans une Êcloserie au Canada en estimant que le risque global pour la santÊ humaine et l’environnement Êtait faible.

Ce saumon transgÊnique n’est pas ÊlevÊ en pleine mer, mais à terre, dans des bassins d’Êclosion fermÊs, au Canada et au Panama, car l’autorisation de la FDA ne permet pas qu’il soit ÊlevÊ aux Etats-Unis. Les œufs sont produits et ÊlevÊs au Canada avant d’être envoyÊs au Panama dans une installation de grossissement situÊe en altitude. Par ailleurs, seules des femelles stÊriles devraient être ÊlevÊes pour Êviter tout risque de  contamination  au cas oÚ un poisson se retrouverait dans la nature.

Des perspectives de dÊveloppement encore ÀRXHV

&H VDXPRQ JpQpWLTXHPHQW PRGLÂżp a ĂŠtĂŠ autorisĂŠ par la FDA car l’autoritĂŠ amĂŠricaine considère que ÂŤ le poisson est sans danger pour l’alimentation des humains et des animaux, la construction rADN est sans danger pour l’animal et sa croissance plus rapide a ĂŠtĂŠ FRQÂżUPpH ÂŞ 3DU DLOOHXUV LO QH IHUD SDV OÂśREMHW GÂśXQ pWLTXHWDJH VSpFLÂżTXH car d’après la FDA, il n’existe pas de ÂŤ diffĂŠrence matĂŠrielle Âť entre le saumon transgĂŠnique et le saumon

NĂŠanmoins, rien ne semble encore totalement acquis en ce qui concerne la commercialisation de ce saumon compte tenu des diffĂŠrents recours en justice qui devraient ĂŞtre intentĂŠs par les opposants et, plus largement, des nombreuses oppositions dont il fait l’objet. C’est bien entendu le cas des associations de consommateurs et des groupes ĂŠcologistes amĂŠricains. Certains Etats aux Etats-Unis ont ĂŠgalement annoncĂŠ qu’ils refusaient ce saumon transgĂŠnique, tandis que des groupes de distribution ne souhaitent pas le commercialiser. (QÂżQ GÂśDXWUHV DFWHXUV GH OD ÂżOLqUH saumon se montrent ĂŠgalement très inquiets. Ils dĂŠnoncent tout d’abord la concurrence que reprĂŠsente cette production Ă moindre coĂťt. Ensuite, ils craignent TXH OH FRQVRPPDWHXU QH ÂżQLVVH SDU se dĂŠtourner du saumon en gĂŠnĂŠral, Ă partir du moment oĂš il ne va pas

Photographie montrant un saumon transgĂŠnique et un saumon d’Êlevage non transgĂŠnique au mĂŞme âge (18 mois).

ĂŞtre en mesure de savoir s’il est transgĂŠnique ou s’il ne l’est pas. Tant du cĂ´tĂŠ des partisans que des opposants, on tend Ă estimer que la dĂŠcision de la FDA va en entraĂŽner d’autres, d’autant qu’AquaBounty attend des autorisations de mise sur le marchĂŠ de son saumon transgĂŠnique de la part d’autres pays et que les projets d’animaux JpQpWLTXHPHQW PRGLÂżpV VRQW très nombreux, dans un cadre GH UHFKHUFKH VFLHQWLÂżTXH RX GH production de mĂŠdicaments, mais aussi de plus en plus pour la consommation alimentaire. Cela concerne d’autres espèces de poissons transgĂŠniques, mais aussi d’autres animaux, tels que des vaches, des poulets ou des porcs. A ce jour, aucun animal JpQpWLTXHPHQW PRGLÂżp QÂśHVW commercialisĂŠ au sein de l’Union europĂŠenne. Le dĂŠbat sur le recours Ă la gĂŠnĂŠtique pour amĂŠliorer l’Êlevage, via la transgĂŠnèse ou encore la mutagenèse, a ĂŠtĂŠ relancĂŠ en France en 2015 lorsqu’une agnelle transgĂŠnique expĂŠrimentale de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) s’est retrouvĂŠe dans la chaĂŽne alimentaire au mois de juin après avoir ĂŠtĂŠ vendue Ă un particulier pour ĂŞtre consommĂŠe. Il semble que cela se soit produit suite Ă un acte de malveillance d’un soigneur de l’INRA. Cette agnelle, qui avait reçu le gène d’une mĂŠduse, mais qui n’avait pas ĂŠtĂŠ activĂŠ, avait ĂŠtĂŠ ÂŤ conçue Âť pour un programme de recherche en mĂŠdecine humaine. Cette technologie soulève plusieurs questions : (1) Est-elle vraiment au SRLQW HW HIÂżFDFH SRXU OÂśDPpOLRUDWLRQ de la production ? (2) Est-il rentable pour les entreprises de la dĂŠvelopper et pour les agriculteurs ou les aquaculteurs de l’exploiter, alors que l’on peut remarquer Ă ce propos que les grandes entreprises de biotechnologie comme Monsanto ne s’aventurent SDV VXU FH WHUUDLQ " (QÂżQ OHV consommateurs vont-ils l’accepter ? Rien n’est moins sĂťr, y compris aux Etats-Unis, puisqu’un sondage publiĂŠ en 2013 indiquait que trois-quarts des personnes interrogĂŠes dans ce pays ne mangeraient pas de poisson JpQpWLTXHPHQW PRGLÂżp HW TXH GHX[ tiers d’entre elles ne se nourriraient pas de viande gĂŠnĂŠtiquement PRGLÂżpH

AquaBounty Technologies

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Eddy Fougier

WWW.WIKIAGRI.FR

35


AGRONOMIE

Fongicides, construire une stratÊgie cohÊrente Avec une mÊtÊo capricieuse, il a fallu rester ÊveillÊ pour optimiser sa stratÊgie fongicide cÊrÊales lors de la dernière campagne, marquÊe par une pression caractÊrisÊe de moyenne à forte par les diffÊrents acteurs du marchÊ. Mais après plusieurs annÊes de disette, des nouveautÊs arrivent cette annÊe.

850 000 hectares pour sa première annÊe de commercialisation , prÊcisait JÊrôme Tournier.

Alterner les modes d’action

En 2015, la nuisibilitĂŠ des maladies ajustĂŠe Ă la moyenne des rendements blĂŠs en France a atteint 19 q/ha, contre 29 en 2014.

C.Z.

M

 un recentrage de l’investissement fongicide sur le traitement le plus rentable, à savoir le 2e traitement, dont la valeur marchÊ progresse de 8 % .

La valeur du marchĂŠ fongicide cĂŠrĂŠale est toutefois restĂŠe Ă un niveau très ĂŠlevĂŠ, avec une ÂŤ perte maĂŽtrisĂŠe Ă -1% par rapport Ă 2014 Âť, poursuivait le responsable. Mais dans le dĂŠtail, les mentalitĂŠs changent et les cĂŠrĂŠaliers s’adaptent pour maitriser leurs charges, avec

Autre caractĂŠristique notable de l’annĂŠe : la demande est toujours Ă la hausse en faveur des SDHI (ou inhibiteurs de la succinate dĂŠshydrogĂŠnase), ÂŤ qui progressent de près de 300 000 hectares Âť sur la dernière campagne. Ainsi, la gamme XemiumÂŽ de BASF (AdexarÂŽ, CeriaxÂŽ et LibraxÂŽ), premier SDHI du marchĂŠ, a franchi la barre des 2,8 millions d’hectares en France, soit une progression de plus de 150 000 hectares. Le dernier nĂŠ, LibraxÂŽ ;HPLXPŠ PHWFRQD]ROH DYHF formulation labellisĂŠe ÂŤ stick and stay Âť) a ĂŠtĂŠ utilisĂŠ sur ÂŤ près de

i septembre, BASF tenait sa traditionnelle confÊrence destinÊe à faire un bilan fongicide GH OD FDPSDJQH pFRXOpH HW HQ SUR¿WHU pour prÊsenter les nouveautÊs pour l’annÊe qui s’ouvre.  La campagne 2014-2015 a ÊtÊ dominÊe par la septoriose, les rouilles ne se manifestant que tardivement , notait d’ailleurs JÊrôme Tournier, responsable du pôle cÊrÊales de BASF France - division agro.

36 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Pour construire sa stratĂŠgie et ajuster le nombre et la dose des traitements fongicides, Arvalis rappelle rĂŠgulièrement qu’il faut tenir compte de trois paramètres essentiels : la rĂŠgion, la variĂŠtĂŠ, et le climat de l’annĂŠe. ÂŤ Une dĂŠpense de 70 â‚Ź apparaĂŽt comme une enveloppe repère pour faire face Ă une pression foliaire moyenne (de l’ordre de 20 q/ha). Pour 10 q/ha de nuisibilitĂŠ, l’investissement Ă envisager sera de l’ordre de 41 â‚Ź, et de 100 â‚Ź si les dĂŠgâts dus aux maladies dĂŠpassent 30 q/ha Âť, note d’ailleurs l’institut. Dans tous les cas, pour construire sa stratĂŠgie (lire l’encadrĂŠ), il faudra alterner les modes d’action et ne rester que sur une application de SDHI, de prĂŠfĂŠrence en T2, mais aussi se limiter Ă une seule DSSOLFDWLRQ SDU VDLVRQ GH SURFKORUD]H HW VWURELOXULQHV 4XDQW DX[ WULD]ROHV il faut ĂŠgalement ĂŠviter si possible d’utiliser deux fois la mĂŞme matière active par campagne.

Les nouveautĂŠs 2015-2016 Pour aider les cĂŠrĂŠaliers dans leur construction de stratĂŠgie, BASF propose pour cette campagne 20152016 un nouvel outil ‘Perf Eco Fongi’ pour les distributeurs, visant Ă simuler, avec leurs propres donnĂŠes, le retour sur investissement de


En 2015, les rouilles ne se sont manifestĂŠes que tardivement. C.Z.

(Q¿Q HQ 7 %$6) ODQFH XQH nouveautÊ pour le traitement Êpiaison, avec CavandoŽ, à base GH PHWFRQD]ROH HW GœpSR[LFRQD]ROH homologuÊ sur blÊs contre fusariose, septoriose et rouilles. &KH] %D\HU OD JDPPH ;SUR VœpODUJLH avec l’arrivÊe de Variano XproŽ, PpODQJH GH SURWKLRFRQD]ROH WULD]ROH EL[DIHQ S\UD]ROHV carboxamides, SDHI) et de ÀXR[DVWURELQH VWURELOXULQHV SRXU protÊger contre la septoriose et la rouille, en particulier sur le blÊ et l’orge. Pour accompagner Variano XproŽ, Bayer prÊconise l’utilisation de l’outil d’aide à la dÊcision PositifŽ. Sur pomme de terre, KunshiŽ, fongicide anti-mildiou, vient complÊter la gamme pomme de WHUUH FKH] %HOFKLP &URS 3URWHFWLRQ Il s’agit d’un mÊlange de cymoxanil HW ÀXD]LQDP KRPRORJXp j OD GRVH GH

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

0,5 kg/ha, avec 6 applications max/ an et 5 jours entre les applications. Et en avril 2015, Syngenta annonçait l’homologation du RĂŠmiltineÂŽ Flex ĂŠgalement contre le mildiou de la pomme de terre : cette spĂŠcialitĂŠ Ă base de 250 g/kg de mandipropamid et de 180 g/kg de cymoxanil est homologuĂŠe Ă la dose de 0,6 kg/ha avec un intervalle de 7 jours entre applications. 7RXMRXUV FKH] 6\QJHQWD PDLV VXU maĂŻs, il faut aussi noter l’arrivĂŠe de QuiltÂŽXcel, ÂŤ unique solution fongicide contre l’helminthosporiose et la rouille pour tous les maĂŻs Âť, QRWH OD ÂżUPH ,O VÂśDJLW GÂśXQH VROXWLRQ prĂŠventive et curative permise par OÂśDVVRFLDWLRQ GH OÂśD]R[\VWURELQH HW GX SURSLFRQD]ROH A plus long terme, Dow AgroSciences espère de son cĂ´tĂŠ rĂŠcolter les premières autorisations d’ici 2018 de sa nouvelle matière active fongicide d’origine naturelle pour le contrĂ´le des principales maladies en cĂŠrĂŠales : Inatreq Active. Selon OD ÂżUPH FHWWH PROpFXOH EpQpÂżFLH GÂśXQ ODUJH VSHFWUH GÂśHIÂżFDFLWp VXU OHV principales maladies des cĂŠrĂŠales avec une persistance d’action notable sur Septoria tritici, ainsi que de bonnes performances contre les rouilles et autres maladies. Il s’agit ÂŤ d’une nouvelle opportunitĂŠ de marchĂŠ Âť annonçait Dow AgroSciences le 15 septembre dernier.

X

la protection fongicide. Compte tenu des nouvelles homologations arrivĂŠes ces derniers mois, BASF a ĂŠgalement prĂŠsentĂŠ mi septembre ses deux offres packs sur blĂŠ et triticale. La première – Osiris :LQ 3\URV (: PHWFRQD]ROH pSR[LFRQD]ROH SURFKORUD]H Âą s’utilise en T1 sur blĂŠ et triticale contre septoriose, rouilles et fusarioses. Le second mĂŠlange – )DYLD 3\URV (: pSR[LFRQD]ROH S\UDFORVWURELQH SURFKORUD]H Âą VH positionne prĂŠfĂŠrentiellement en T2 sur blĂŠ et triticale, pour lutter contre les maladies des feuilles du blĂŠ.

Les fondamentaux pour construire sa stratĂŠgie

Les traitements en T0 (stade ĂŠpi 1 cm) : sur rouille jaune uniquement, les produits Ă base de WULD]ROHV RX GRXEOH WULD]ROHV RQW XQH HIÂżFDFLWp très satisfaisante Ă ce stade. Ils peuvent ĂŞtre complĂŠtĂŠs ĂŠventuellement par une strobilurine. Plus que le produit, c’est le dĂŠlai entre deux interventions qui est important. Les traitements en T1 (1 Ă 2 nĹ“uds) : sur VHSWRULRVH OHV WULD]ROHV VRQW SURSRVpV GH prĂŠfĂŠrence associĂŠs avec du chlorothalonil (fongicide multisite) pour renforcer leur HIÂżFDFLWp VXU FHWWH PDODGLH HW OLPLWHU OH ULVTXH de rĂŠsistance. Les traitements en T2 (dernière feuille Ă ĂŠpiaison) : pĂŠriode optimale pour les SDHI et/ou GHV VWURELOXULQHV HQ FRPSOpPHQW GHV WULD]ROHV Il s’agit sans aucun doute du traitement majeur dans la protection foliaire ces dernières annĂŠes. /HV WUDLWHPHQWV HQ 7 Ă€RUDLVRQ SRXU ĂŠviter le risque fusariose dans les situations DJURQRPLTXHV j ULVTXH SUpIpUH] XQ WULD]ROH anti-fusarium seul ou en association (Swin glod ou Fandago S).

CĂŠline Zambujo

WWW.WIKIAGRI.FR

37


AGRONOMIE

Maïs grain, des innovations à la pelle Avec une récolte 2015 en baisse de plus de 22 %, le rendement, la capacité d’adaptation et une bonne vigueur de départ restent les chevaux de bataille des sociétés semencière en maïs grain. Elles annoncent d’ailleurs de nombreuses nouveautés sur tous les créneaux. Détails.

Photo d’illustration d’archives, sans rapport avec les variétés présentées.

A.J.

L

a récolte de maïs grain 2015 pWDLW HVWLPpH ¿Q QRYHPEUH par FranceAgriMer à 13 millions de tonnes (Mt), hors maïs ensilage, loin des 18 Mt engrangées l’an dernier. Sur le marché français, les prévisions d’utilisations par les fabricants

38 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

français d’aliments du bétail sont relevées à 3 Mt (+ 100 000 tonnes par rapport à octobre). Les utilisations intérieures restent inchangées à 5,7 Mt, en raison de la révision à la baisse du débouché de l’amidonnerie. Les ventes vers l’Union européenne sont à ce stade

prévues autour de 5,15 Mt, contre 7,5 Mt l’an dernier. Dans ce contexte, les sociétés semencières continuent de travailler l’espèce et une vague de nouveautés est annoncée pour la campagne 2016.


AdvantaÂŽ vise le crĂŠneau prĂŠcoce &KH] $GYDQWDŠ OÂśDFFHQW HVW mis sur le crĂŠneau prĂŠcoce FRPPH OH FRQÂżUPH )UDQoRLV Jansseune, responsable marketing/ FRPPXQLFDWLRQ FKH] /LPDJUDLQ Europe, marque Advanta : ÂŤ Le travail sur la capacitĂŠ d’installation GHV K\EULGHV FRPPH VXU OÂśHIÂżFLHQFH au stress hydrique porte ses fruits, en particulier sur une annĂŠe de stress hydrique comme 2015 : les quelque quintaux supplĂŠmentaires assurent la rentabilitĂŠ en annĂŠe de FRQMRQFWXUH GH FRXUV GLIÂżFLOH Âť. Sur ce crĂŠneau ‘maĂŻs grain prĂŠcoce’ (B ou G11) arrive la variĂŠtĂŠ Adevey. ÂŤ Le rĂŠseau interne ADV pro Advanta GH GpEXW QRYHPEUH FRQÂżUPH ses rĂŠsultats avec 107,5% de la synthèse d’essai provisoire interne Advanta G11, un chiffre acquis sur des parcelles de potentiel moyen 2015 de 95 comme de 140 quintaux Âť, note François Jansseune. Adevey est suivi de près dans la gamme par Lindsey (indice 275 cornĂŠ), Perley (indice 260) et Shelbey (indice 270), variĂŠtĂŠs cĹ“urs de groupe et encadrĂŠes par Zoey (indice 250 ciblĂŠ M.G.Humide), dĂŠbut de groupe puis Quincey (demiprĂŠcoce indice 310-330). ÂŤ Nous cherchons Ă proposer une offre large pour coller Ă la prĂŠcocitĂŠ adaptĂŠe Ă FKDTXH ]RQH FOLPDWLTXH Âť, note-il rappelant par ailleurs que ÂŤ l’offre grain Advanta s’Êtend sur toutes les prĂŠcocitĂŠs, avec notamment Ronny et Sunshinos (indice 210) sur le crĂŠneau très prĂŠcoce, Courtney et Shannon, sur le crĂŠneau demi-tardif RX HQFRUH $DSRWKHR] LQGLFH sur le crĂŠneau tardif Âť.

LG Hybride innove sur chaque crÊneau LG lance cette annÊe deux variÊtÊs SDU FUpQHDX FRQ¿UPH SRXU VD SDUW 0DUWLQ &D]RW FKHI SURGXLWV PDwV prÊcoces :  Sur le crÊneau très prÊcoce nous lançons les variÊtÊs LG 30.215 (indice 230) et LG 31.211 (indice 230-240).  LG 30.215, programmÊe en 16 rangs, dÊmontre une  excellente  vigueur dès dÊpart.  Sa rÊgularitÊ en toutes

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

situations et tous type de sols assure une collecte grain de haut niveau et sĂŠcurisĂŠe. Cet hybride possède ĂŠgalement un bon PS pour le marchĂŠ maĂŻs grain humide. (QÂżQ VRQ JUDLQ FRUQp OXL FRQIqUH ĂŠgalement d’excellentes aptitudes semoulières. Âť Quant Ă l’hybride grain court LG 31.211 ÂŤ lookĂŠe grain Âť, ĂŠgalement programmĂŠ en16 UDQJV LO DIÂżFKH XQH Š très bonne vigueur de dĂŠpart qui lui permet d’être semĂŠ en conditions froides ou semis tardifs. Son bon PS sera un avantage pour les cochonniers. Ayant la double inscription grain et fourrage, LG 31.211 se montrera aussi performant en grain qu’en fourrage. Âť Ă€ noter que ces deux hybrides ont ĂŠtĂŠ labellisĂŠs ‘Rapid Start’, label LGHQWLÂżDQW OHV YDULpWpV GH OD JDPPH LG ayant une excellente vigueur de dĂŠpart. ÂŤ Cette caractĂŠristique sĂŠcurise la densitĂŠ, première composante du rendement. C’est ĂŠgalement un atout pour les semis tardifs/très prĂŠcoces ou en conditions froides Âť, note Martin &D]RW Sur le crĂŠneau ‘prĂŠcoce’, deux nouveautĂŠs sont ĂŠgalement annoncĂŠes : LG 30.273 (indice 270) prĂŠsente une ÂŤ excellente vigueur de dĂŠpart Âť. Également labellisĂŠe ‘Rapid Start’, sa programmation en 16 rangs assurera un rendement ĂŠlevĂŠ. ÂŤ LG 30.273 a dĂŠmontrĂŠ de très bonnes aptitudes semoulière grâce Ă son grain cornĂŠ dentĂŠ, ainsi qu’un bon comportement en conditions sèches. ÂŞ (QÂżQ /* 30.268 (indice 265-270) a ÂŤ un ORRN WUqV Ă€DWWHXU Âť : son ĂŠpi long et bien programmĂŠ lui a permis une inscription Ă 105,1%. ÂŤ LG 30.268 peut ĂŠgalement ĂŞtre mixte en devenant un fourrage assurant un bon stock fourrager et contribuant Ă une ration riche en amidon. Âť Sur les crĂŠneaux tardifs, deux nouveautĂŠs sont annoncĂŠes par HervĂŠ Ancillon, chef produit maĂŻs tardif : LG 30369 (C2, indice 370380) est une plante courte typĂŠe grain offrant une programmation rĂŠgulière ÂŤ mĂŞme dans les conditions hydriques les plus limitantes Âť. L’hybride prĂŠsente ĂŠgalement un

ÂŤ excellent Âť ĂŠtat sanitaire tout au long du cycle ÂŤ offrant une sĂŠcuritĂŠ rĂŠcolte maximale pour ceux qui veulent faire sĂŠcher leurs grains sur pieds Âť. Quant Ă la variĂŠtĂŠ ‘Rapid Start’ LG 30444 (D, indice 450 Ă 460), elle sĂŠcurise l’installation en toute situation ÂŤ mĂŞme les plus dures Âť. Elle a d’ailleurs prĂŠsentĂŠe la meilleure performance grain au CTPS 2014 : ÂŤ Une programmation ĂŠquilibrĂŠe entre nombre de grains et PMG permet Ă LG30444 de valoriser au mieux l’irrigation et donner satisfaction en alimentation hydrique limitante Âť, conclut HervĂŠ Ancillon.

KWS se dĂŠveloppe sur les crĂŠneaux C1 et C2 Reconnu sur les gammes très prĂŠcoces et prĂŠcoces (A & B), KWS se distingue depuis 4 ans par son dĂŠveloppement sur le marchĂŠ C1 et son arrivĂŠe programmĂŠe sur le marchĂŠ C2. ÂŤ Pour la campagne 2016, nous lançons 6 variĂŠtĂŠs sur les crĂŠneaux très prĂŠcoce, prĂŠcoce et semi-prĂŠcoce C1 et C2 Âť, dĂŠtaille Patrice Laurent, chef de produit maĂŻs. Sur le crĂŠneau très prĂŠcoce, il faut noter le ÂŤ très fort renouvellement de qualitĂŠ sur ce crĂŠneau en 2015 Âť avec trois nouveautĂŠs : Kolossalis (indice 240), le plus fort potentiel (plus de 109 % des tĂŠmoins), ÂŤ allie productivitĂŠ, rĂŠsistance Ă la verse, rĂŠsistance aux maladies (ĂŠpi + feuillage) Âť. Katarsis (indice 220-230) est un hybride court en vĂŠgĂŠtation, ÂŤ très homogène, l’archĂŠtype du maĂŻs grain très prĂŠcoce Âť. L’hybride est donnĂŠ ÂŤ productif, sain, stable, prĂŠcoce GqV OD Ă€RUDLVRQ ÂŞ (QÂżQ .RPSHWHQV (indice 230-240), offre une bonne productivitĂŠ et ÂŤ une bonne rĂŠsistance Ă la verse Âť. Sur le crĂŠneau prĂŠcoce, il faudra FRPSWHU DYHF OÂśDUULYpH GH .RQĂ€XHQV (indice 260), inscrit Ă plus de 108% des tĂŠmoins de son groupe. La nouveautĂŠ allie productivitĂŠ, rĂŠsistance Ă la verse et aux maladies (fusariose, helminthosporiose).

WWW.WIKIAGRI.FR

39


AGRONOMIE

ÂŤ Nous nous attendons Ă un fort dĂŠveloppement concernant cette nouveautĂŠ Âť, note Patrice Laurent. Sur le crĂŠneau C1, KWS travaille dans la continuitĂŠ des annĂŠes prĂŠcĂŠdente et sort pour 2016 Karamelis (indice 310) qui prĂŠsente un haut potentiel ÂŤ notamment dans les bonnes conditions de culture Âť, une bonne dessiccation du grain et ÂŤ une très bonne rĂŠsistance Ă la verse parasitaire ÂŞ (QÂżQ VXU OH FUpQHDX C2, KWS dĂŠveloppe Kompares (indice 360), un hybride dotĂŠ d’une bonne vigueur au dĂŠpart et d’une Ă€RUDLVRQ SUpFRFH Š Inscrit dans le groupe C2 en France en 2015, Kompares prĂŠsente un très bon potentiel en grain avec une bonne dessiccation du grain Âť, prĂŠcise Patrice Laurent qui conclut : ÂŤ L’ensemble des hybrides citĂŠs ci-dessus, hormis Kompetens, ont ĂŠtĂŠ inscrits en France au printemps 2015 et font l’objet d’un testage dans le rĂŠseau Arvalis UFS Âť.

Pioneer mise sur ses gammes PioneerÂŽ va continuer Ă renforcer sa gamme DENTEmax lancĂŠe il y a un an : ÂŤ Les variĂŠtĂŠs dentĂŠes très productives, commercialisĂŠes dans OHV ]RQHV WDUGLYHV GH OD PRLWLp VXG GH la France, ont pu ĂŞtre adaptĂŠes aux FRQGLWLRQV SOXV IUDvFKHV GHV ]RQHV prĂŠcoces de la moitiĂŠ nord du pays Âť, note Nicolas Perraud, responsable marketing. ÂŤ Traditionnellement occupĂŠ par des hybrides cornĂŠs, la gamme DENTEmax PioneerÂŽ apporte sur ce crĂŠneau très prĂŠcoce de la performance et de la prĂŠcocitĂŠ, avec une très forte programmation permettant d’avoir plus de grains par ĂŠpi, et une capacitĂŠ de dessiccation supĂŠrieure pour obtenir plus de grains, plus secs. Âť Les hybrides de cette gamme sont les suivants : P8521, sur le crĂŠneau très prĂŠcoce, et P8400, PR38V31, P8150, P8134, P8309, P8012, P9213 et P8816 sur le crĂŠneau prĂŠcoce. Autre argument portĂŠ par PioneerÂŽ : la gamme OptimumÂŽ AQUAmaxÂŽ qui s’Êtoffe en 2016. Pour ĂŞtre FHUWLÂżpV 2SWLPXPŠ $48$PD[Š les hybrides doivent fournir +5% d’avantage rendement en conditions de stress hydrique et +2% en bonnes conditions par rapport

40 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Ă un groupe d’hybrides tĂŠmoins du marchĂŠ. Ă€ noter que l’hybride demi-prĂŠcoce C1 P9234 ÂŤ tient ses promesses grâce notamment Ă son système agronomique robuste et Ă XQH Ă€RUDLVRQ VpFXULVDQWH HQ il offre un avantage rendement de 11% sur les stress hydriques Ă remplissage Âť. Cette gamme s’Êlargit ĂŠgalement sur le crĂŠneau tardif avec OptimumÂŽ AQUAmaxÂŽ P1241 qui apporte ÂŤ une grande stabilitĂŠ particulièrement sur les stress hydriques Ă remplissage Âť. (QÂżQ H JDPPH GpYHORSSpH SDU PioneerÂŽ : la gamme waxy ÂŤ pour rĂŠpondre Ă tous les contextes : PR38A75, waxy demi-prĂŠcoce et P9718E waxy demi-tardif amènent de la stabilitĂŠ et un excellent ratio rendement-prĂŠcocitĂŠ. P0725E et P0837E sont deux leaders incontournables sur le groupe tardif Âť. Ă€ noter plus gĂŠnĂŠralement que PioneerÂŽ lance de nouveaux sacs de semences Ă ouverture facile : en ouvrant la languette jusqu’à la moitiĂŠ du sac, il est possible de crĂŠer un bec verseur facilitant les manipulations et sĂŠcurisant la fermeture.

Dekalb lance 8 nouveautÊs Dekalb n’est pas en reste et annonce le lancement de huit nouveautÊs : deux nouveaux hybrides sur le crÊneau prÊcoce, groupe B, trois sur le

crĂŠneau demi-prĂŠcoce, groupe C2 et trois ĂŠgalement sur le crĂŠneau tardif, groupe E1. Dans le dĂŠtail, sur le crĂŠneau prĂŠcoce groupe B, DKC3350 est un hybride prĂŠsentant ÂŤ un excellent SURÂżO DJURQRPLTXH HW XQ WUqV ERQ rapport rendement/prĂŠcocitĂŠ Âť. DK C3 4 5 0 al l ie po u r s a par t ÂŤ de hautes performances et une excellente qualitĂŠ de fĂŠcondation de l’Êpi ÂŞ QRWH W RQ FKH] 'HNDOE Sur le crĂŠneau demi-prĂŠcoce groupe C2, DKC4444 a ĂŠtĂŠ inscrite en 2015 : ÂŤ Cet hybride prĂŠsente un couple rendement/prĂŠcocitĂŠ remarquable, une bonne vigueur de GpSDUW HW WUqV ERQ SURÂżO VDQLWDLUH HQ ÂżQ GH F\FOH ÂŞ '.& VH GpPDUTXH SDU VRQ Š SURÂżO DJURQRPLH HW VRQ très haut niveau de performance Âť. '.& HQÂżQ SRXUUD VpGXLUH OHV DJULFXOWHXUV j OD UHFKHUFKH GÂśXQ SURÂżO agronomique sĂŠcurisant et ÂŤ d’un très haut niveau de performance grain sur ce crĂŠneau Âť. (QÂżQ VXU OH FUpQHDX WDUGLI JURXSH E1, DKC5152 sĂŠcurise ĂŠgalement la production et les performances grain. DKC5530 propose pour sa part une ÂŤ très bonne vigueur de dĂŠpart et un très bon compromis rendement/prĂŠcocitĂŠ Âť, tandis que DKC5741 offre un ÂŤ très haut niveau de performances avec un rendement rĂŠgulier Âť. CĂŠline Zambujo


Photo d’illustration d’archives, sans rapport avec les variétés présentées.

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

A.J.

WWW.WIKIAGRI.FR

41


AGRONOMIE

Tournesol olĂŠique, Syngenta veut assoir son leadership Avec une part de marchĂŠ avoisinant les 30 % en Europe, et plus de 40 % sur le marchĂŠ tournesol olĂŠique, Syngenta est aujourd’hui leader mondial. Une place que l’entreprise compte bien conforter en 2016 avec le lancement de six nouvelles variĂŠtĂŠs olĂŠiques standard, prĂŠsentĂŠes par Sylvain Lascabettes, chef produits tournesol chez Syngenta. agriculteurs et des industriels, notamment la performance des rendements, leur stabilitĂŠ, ÂŤ avec une attention particulière aux stress biotiques et abiotiques : le tournesol, culture en sec, est produit en conditions de stress climatique importantes, Ă l’image de 2014, pluvieux, et de 2015, très sec Âť, prĂŠcise Gilles GrĂŠe, responsable marketing tournesol PDUFKp (XURSH FKH] 6\QJHQWD

Le marchÊ olÊique est dÊsormais majoritaire en France, avec en 2015 près de 70 % des surfaces emblavÊes en tournesol olÊiques, soit 409 000 hectares.

C.Z.

P

rĂŠcurseur sur le marchĂŠ olĂŠique, Syngenta consacre aujourd’hui près de 20 % de ses efforts de recherche sur ce segment olĂŠique, alors que l’olĂŠique ne reprĂŠsente que 7 % du marchĂŠ europĂŠen des tournesols. ÂŤ Syngenta est leader sur le marchĂŠ europĂŠen et dans la plupart des pays autour de la mer Noire. L’entreprise entretient une gamme variĂŠtale diffĂŠrenciĂŠe sur tous les terroirs agroclimatiques, avec un renouvellement produit important sur les crĂŠneaux en croissance, en particulier sur les segments olĂŠique et tolĂŠrants aux herbicides. Âť

Rendement et stabilitÊ Syngenta dÊveloppe depuis plus de 15 ans une stratÊgie dont l’objectif est de rÊpondre aux attentes des

42 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

La stabilitĂŠ des rĂŠsultats agronomiques est d’ailleurs une promesse annoncĂŠe par l’entreprise, garantie par les efforts de recherche et dĂŠveloppement menĂŠ au sein du laboratoire de Saint-Sauveur (Haute-Garonne). ÂŤ Ce centre alimente notre portefeuille variĂŠtal, en particulier sur les aspects de conversion : beaucoup de rĂŠsistance sont monogĂŠnique et l’introgression des caractères de rĂŠsistance est facilitĂŠ grâce aux dernières technologies, comme la sĂŠlection assistĂŠe par marqueurs, pour gagner un temps considĂŠrable en sĂŠlection. Âť Une aubaine, les sĂŠlectionneurs ont la chance d’avoir un rĂŠservoir gĂŠnĂŠtique non domestiquĂŠ (espèces sauvages) important pour LGHQWLÂżHU GHV QRXYHDX[ FULWqUHV de rĂŠsistances, agronomiques, ou autres, utiles en sĂŠlection. ÂŤ Ces nouvelles technologies facilitent OÂśLGHQWLÂżFDWLRQ GH ]RQHV VSpFLÂżTXHV impliquĂŠes dans la rĂŠsistance au mildiou ou Ă l’orobranche dans ces espèces sauvages par exemple. Leur introgression dans les variĂŠtĂŠs domestiquĂŠes permet de gagner un temps considĂŠrable en sĂŠlection Âť, souligne Gilles GrĂŠĂŠ.

Le tournesol, culture d’avenir Autre objectif de sĂŠlection : rĂŠpondre aux attentes des agriculteurs et des industriels français. En effet, les triturateurs demandent de plus en plus GH WRXUQHVRO ROpLTXH DX SURÂżO environnemental et sociĂŠtal apprĂŠciĂŠ par rapport Ă l’huile de palme, et avec des huiles capables de rĂŠsister Ă de très hautes tempĂŠratures. ÂŤ Les industriels apprĂŠcient cette matière première pour les produits en cuisson profonde et qui prĂŠsente une rĂŠsistance plus importante Ă l’oxydation par rapport aux huiles plus sensibles, comme le FRO]D Âť Et les agriculteurs se tournent vers le tournesol pour ses caractĂŠristiques agronomiques (tĂŞte de rotation, culture Ă faible traitement, aides pour les mesures agro-environnementales dans le cadre de la nouvelle Pac‌). Et demain ? Les critères de sĂŠlection variĂŠtaux resteront d’abord agronomiques, avec l’amĂŠlioration du rendement et de la rĂŠsistance aux stress biotiques et abiotique en ligne de mire. ÂŤ Mais on travaille dĂŠjĂ VXU GHV YDULpWpV DYHF GHV SURÂżOV ‘santÊ’ plus marquĂŠs, avec des taux d’huile moins saturĂŠs, ou au contraire beaucoup plus saturĂŠes pour des applications industrielles VSpFLÂżTXHV W\SH PDUJDULQH 'ÂśR l’intĂŠrĂŞt de la culture du tournesol et la toute puissance de l’olĂŠique Âť, concluent les experts de Syngenta.

C.Z.


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

43


AGRONOMIE

Italpollina à la conquête des grandes cultures FondÊe en 1971, Italpollina est aujourd’hui leader mondial dans la production d’engrais organiques, de biostimulants d’origine vÊgÊtale et de microorganismes. L’entreprise met l’accent sur la technologie, la recherche et la durabilitÊ environnementale et vient d’inaugurer sa nouvelle usine à Milan, dÊdiÊe à la production d’hydrolysats d’origines vÊgÊtales. Transformation par hydrolyse enzymatique

 L’avenir est aux solutions d’origine vÊgÊtale , selon Luca Bonini, prÊsident d’Italpollina.

L

e groupe italien Italpollina, crĂŠĂŠ en 1971, exporte dans plus de 70 pays au travers GH ÂżOLDOHV SURSUHV RX VRXV distribution nationale. ÂŤ Nous GLVSRVRQV GH ÂżOLDOHV HQ )UDQFH Espagne, Argentine, USA, Chine, et de deux bureaux rĂŠgionaux : en Jordanie pour le Moyen-Orient et Ă SĂŠoul pour l’Asie, hors Chine Âť, dĂŠtaille Luca Bonini, prĂŠsident du groupe. L’entreprise a dĂŠgagĂŠ en 2014 un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros. Pour assurer la fabrication de ses solutions, Italpollina dispose de trois usines : la principale est situĂŠe au siège de l’entreprise, Ă VĂŠrone, pour la production d’engrais organiques et d’organo-minĂŠraux. L’usine de %DUFHORQH SURGXLW GHV P\FRUKL]HV GHV micro-organismes et des Trichoderma. (QÂżQ HQ ,WDOSROOLQD D RXYHUW j Milan une nouvelle installation dĂŠdiĂŠe exclusivement Ă la production de biostimulants d’origine vĂŠgĂŠtale. Face au succès rencontrĂŠ, une nouvelle usine est sortie de terre et la production a dĂŠbutĂŠ en octobre dernier.

44 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Dans ce marchĂŠ des biostimulants en ĂŠmergence, Italpollina dĂŠveloppe un concept diffĂŠrant des solutions jusque-lĂ proposĂŠes issues d’acides humiques, d’algues ou de matières premières d’origine animale. ÂŤ Nous voulons vendre les produits que nous produisons, pas Italpollina juste assembler et apposer notre marque sur des matières premières. C’est dans cet esprit que nous avons dĂŠveloppĂŠ un nouveau concept pour combler un vide sur le marchĂŠ, et produire ainsi des acides aminĂŠs et des peptides issus d’hydrolysat de protĂŠines vĂŠgĂŠtales Âť, explique Luca Bonini. L’entreprise a mis 5 ans pour trouver les matières premières adĂŠquates (des lĂŠgumineuses) et le process de transformation par hydrolyse HQ]\PDWLTXH Š un process de fabrication doux, rĂŠgulier et homogène, plus complexe qu’un hydrolysat de protĂŠines animales Âť, note notre interlocuteur. A noter qu’Italpollina travaille en contractualisation avec les producteurs, et sous cahier des charges, pour s’approvisionner en matière première.

Ouverture du marchÊ grandes cultures Le marchÊ des engrais foliaires par hydrolysat est nÊ au cours de la dernière dÊcennie.

RĂŠcent, il en est encore Ă ses balbutiements. Mais Italpollina a commencĂŠ Ă s’y intĂŠresser dans les annĂŠes 1990. Aujourd’hui, l’entreprise dispose d’une gamme d’engrais foliaire, forte d’une trentaine de rĂŠfĂŠrences, dĂŠveloppĂŠes pour le marchĂŠ des cultures spĂŠcialisĂŠes (vigne, arbo, maraĂŽchage). ÂŤ Mais nous investissons le marchĂŠ des grandes cultures qui dispose Ă nos yeux d’un très fort potentiel de dĂŠveloppement au regard des surfaces concernĂŠes. Âť C’est dans cette optique qu’elle a lancĂŠ l’engrais foliaire Trainer, en 2012 en cultures spĂŠcialisĂŠes, et dĂŠsormais en grandes cultures EOpV PDwV FRO]D SRPPH GH terre, betterave). ÂŤ Trainer est une solution qui aide les plantes Ă surpasser les stress abiotiques – sĂŠcheresse, canicule, froid‌ – en amĂŠliorant le rendement et la qualitĂŠ des produits. Avec notre nouvelle usine, nous pouvons franchir un cap de dĂŠveloppement sur Trainer et le lancer Ă une ĂŠchelle industrielle. Cette usine va ĂŠgalement nous permettre de proposer de nouveaux hydrolysats vĂŠgĂŠtaux issus d’autres matières premières, toujours vĂŠgĂŠtales et nonOGM, et de nouveaux process GH IDEULFDWLRQ HQ]\PDWLTXHV mais aussi de dĂŠvelopper de nouvelles formulations adaptĂŠes par culture. Et au sein de chaque culture, nous voulons dĂŠvelopper une gamme de produits Ă effet diffĂŠrenciĂŠs : enracinement, qualitĂŠ interne, taux de sucre, couleur‌ Âť, conclut Luca Bonini. C.Z.


AGRONOMIE

Comment améliorer la marge à l’hectare Dans un contexte concurrentiel et sur une culture malmenée, notamment en non-irrigué, Nicolas Perraud présente les solutions adaptées et sécurisantes de Pioneer pour une marge à l’hectare supérieure.

L

es cultures récoltées à l’automne ont souffert de la sécheresse et de la chaleur du début de l’été. La récolte de maïs grain (y compris semences) serait en chute de 27 % par rapport au niveau record de 2014.

En 2015, nous avons « observé un cumul de différents phénomènes venus pénaliser la culture : la canicule de l’été avec une sécheresse exceptionnelle, des cours insuffisamment élevés, des rendements irréguliers notamment en conditions nonirriguées. La rentabilité de la culture s’est effritée et a incité les agriculteurs à s’orienter vers d’autres productions plus valorisantes à leurs yeux », note Nicolas Perraud, responsable PDUNHWLQJ FKH] 3LRQHHU © Pour la campagne à venir, nous envisageons une nouvelle baisse des surfaces de maïs grain en raison des conditions climatiques de cette fin d’année qui ont été favorables à l’implantation des cultures d’hiver. A cela, il faut ajouter une situation fragile de certaines exploitations qui favorise les semis de semences de ferme. »

Des solutions, pas uniquement des produits Pourtant, le positionnement de Pioneer sur la totalité des segments, des très précoces aux très tardifs, soutenu par une génétique proposant une belle profondeur de gamme, permet à la société de répondre à toutes les situations. « Le marché français est sans doute

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

l’un des plus complexe, avec sa diversité d’environnements qui nécessite de proposer une large gamme associée à un panel de services. Nous avons un seul objectif : sécuriser la rentabilité de l’agriculteur en lui apportant un revenu supérieur avec des solutions, et pas uniquement des produits. » Pour répondre à cet objectif, Pioneer a développé des schémas GH VpOHFWLRQ HW G¶LGHQWL¿FDWLRQ d’hybrides adaptés aux contextes français, « dans le but d’extraire plus de valeur ajoutée sans prendre de risques additionnels », en s’appuyant sur deux de ces marques phares : Optimum Aquamax et DenteMax. Optimum Aquamax est développée pour répondre aux conditions risquées, avec des hybrides présentant une meilleure efficience de l’utilisation de l’eau, avec plus de grain produit par millimètre d’eau disponible, « que ce soit en situation stressante ou non ». « DenteMax offre des possibilités de déplafonnement des rendements et de la marge extraite à l’hectare, dans des environnements froid et limitant, grâce à une génétique dentée spécifiquement sélectionnée SRXU OHV ]RQHV SUpFRFHV », détaille Nicolas Perraud. Enfin, Pioneer accompagne sa génétique de services pour faire exprimer au maximum le potentiel de rendement de ces hybrides. Le Sem’Expert donne des leviers agronomiques aux maïsiculteurs, favorisant l’extraction de valeur ajoutée par

Pioneer

une adaptation de la conduite aux stress climatiques.

Nicolas Perraud, responsable marketing FKH] 3LRQHHU

Pioneer s’appuie aujourd’hui sur P8134, hybride DenteMax dédié aux environnements de la moitié nord de la France. Pour la génétique Optimum AquaMax, il existe 4 hybrides en France avec notamment P9234, désigné hybride de l’année 2015, et P0725 en tardif (hybride maïs le plus vendu en 2015). Enfin, P1241 est une nouveauté AquaMax qui apporte une très grande stabilité. « La variété a été éprouvée en 2015 et ressort comme un futur leader », conclut Nicolas Perraud. C.Z.

WWW.WIKIAGRI.FR

45


GUIDE DE L’INNOVATION 2015

Machinisme De nouvelles options aux outils de dĂŠchaumage

Nouveau semoir avec dosage ĂŠlectrique Le nouveau semoir pneumatique AD-P 6SHFLDO DYHF GRVDJH pOHFWULTXH GÂś$PD]RQH remplace la sĂŠrie prĂŠcĂŠdente et compte GHV PRGLÂżFDWLRQV PDUTXDQWHV

Le Maximulch SĂŠrie 3 en version 4,5m traĂŽnĂŠ (existe aussi en 6 m) est composĂŠ de 8 lames Ă pointe dĂŠcalĂŠe TCS 550 pour un travail en profondeur d’aĂŠration et drainage du sol, DLQVL TXH GH GLVTXHV DÂżQ GHSUpSDUHU OH sol en surface. Dans sa dernière version, il voit sa hauteur de châssis augmentĂŠe d’environ 20 % et les lames sont positionnĂŠes en quinconce. Ces amĂŠliorations permettent Ă la machine d’Êvoluer dans des volumes de rĂŠsidus vĂŠgĂŠtaux importants de type maĂŻs grain irriguĂŠ et sa polyvalence se traduit ĂŠgalement par la possibilitĂŠ d’utiliser ou non les lames Ă chaque passage. L’autre nouveautĂŠ sur le Maximulch Serie 3 dans sa version portĂŠe est qu’il a en option, un repliage hydraulique du rouleau au-dessus de la machine. Celle-ci est ĂŠgalement adaptĂŠe sur les nouveaux, Disc-O-Mulch Gold portĂŠ (dĂŠchaumeur Ă disques) et Agromulch Gold portĂŠ (dĂŠchaumeur Ă dents).

Agrisem www.agrisem.com

46 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

ment des bobines de dosage est amÊliorÊe. La fermeture du doseur depuis l’extÊrieur permet le remplacement des bobines de dosage, même lorsque la trÊmie est pleine. L’unitÊ de dosage de l’AD-P Special est entraÎnÊe Êlectriquement, permettant d’une part l’Êtalonnage par appui sur un bouton et d’autre part un rÊglage simple du dÊbit de semence, depuis la cabine du tracteur. Il est possible d’utiliser pour cela au choix l’ordinateur de bord Amadrill+ ou le terminal de commande Amatron 3. Un dÊtail important a ÊtÊ mis en œuvre, la fermeture de deux rangs de semis supplÊmentaires dans la commande de jalonnage. Il est ainsi dÊsormais possible de fermer jusqu’à 5 rangs par côtÊ.

Le rouleau double Ă profilĂŠ U

La forme de trĂŠmie optimisĂŠe impressionne par son mode de construction plat qui caractĂŠrise en particulier les petites machines avec un volume de trĂŠmie de 850 l. La version ÂŤ Grande Culture Âť de l’AD-P Special est ĂŠquipĂŠe d’une trĂŠmie de 1250 l. Les deux trĂŠmies sont particulièrement larges avec leurs 2,20 m, le remplissage est ainsi aisĂŠ, mĂŞme avec un large chargeur frontal. Une rehausse permet d’augmenter la capacitĂŠ Ă 1100 l ou 1500 l. L’unitĂŠ de dosage est dĂŠsormais intĂŠgrĂŠe. L’accessibilitĂŠ Ă l’Êtalonnage et au change-

Le ÂŤ DUW 580 Âť, est un rouleau de jauge et de rappui pour les grands dĂŠchaumeurs Ă disques compacts Certos TX et les cultivateurs mulcheur Ă dents Cenius TX. Les FRXURQQHV j SURÂżOp 8 GH GLDPqWUH PP et ouvertes vers l’extĂŠrieur, se remplissent de terre durant le travail, pour une meilleure adhĂŠrence, avec un minimum de patinage et une usure très faible. Le mode de construction de ce rouleau Ă grand dĂŠgagement, reprĂŠsente de nombreux DYDQWDJHV /H Ă€X[ GH WHUUH SHXW VÂśpFRXOHU GH façon optimale Ă travers les couronnes de chaque rouleau, et l’effet de nivellement est ainsi amĂŠliorĂŠ.


MACHINISME Une nouvelle rampe ALS sur le Tracker

La surface d’appui et la capacitĂŠ de charge sur OH URXOHDX GRXEOH j SURÂżOp 8 UHVWHQW LPSRUtantes, car les couronnes avant et arrière sont positionnĂŠes en dĂŠcalĂŠ ce qui permet un bon rappuyage du sol. SimultanĂŠment la disposition dĂŠcalĂŠe des couronnes gĂŠnère un effet d‘auto-nettoyage entre celles-ci.

Nouveau cultivateur portĂŠ Cenius Super Le cultivateur mulch Ă trois rangĂŠes Cenius offre une large plage d’utilisation, depuis le GpFKDXPDJH VXSHUÂżFLHO MXVTXÂśj OÂśDPHXEOLVsement en profondeur. L’inter-dents de 27 cm assure une incorporation intensive des masses organiques. La hauteur sous châssis de 80 cm et la disposition des dents assurent un passage optimal et un travail sans risque de bourrage. L’attelage au tracteur est rĂŠalisĂŠ par des tourillons GH EUDV LQIpULHXU GH FDWpJRULH ,O VXIÂżW GH PRGLÂżHU OD SRVLWLRQ GH YLVVDJH GHV WRXULOORQV de bras d’attelage infĂŠrieurs pour rĂŠaliser sur la machine la catĂŠgorie 3N. Deux hauteurs d’attelage sont disponibles pour les bras infĂŠrieurs et pour le 3ème point. La dĂŠsignation ÂŤ Super Âť de la gamme correspond Ă la sĂŠcuritĂŠ. La nouvelle sĂŠcuritĂŠ de surcharge est dĂŠsormais intĂŠgrĂŠe dans le Cenius Super portĂŠ, en largeurs de travail 3 m, 3,5 m et 4 m. Avec les dents C-Mix-Super, la sĂŠcuritĂŠ est assurĂŠe par un ressort de pression nĂŠcessitant une force de dĂŠclenchement de 600 kg et une course de relevage de 300 mm sur le ressort. En cas de gros obstacles qui nĂŠcessitent une hauteur de relevage supĂŠrieure Ă 300 mm, une sĂŠcuritĂŠ Ă vis de cisaillement supplĂŠmentaire permet aux dents de s’effacer complètement vers le haut. La force de dĂŠclenchement de 600 kg assure, mĂŞme dans des conditions de sol extrĂŞmement dures, un maintien optimal de la profondeur de travail Ă 30 cm.

DĂŠjĂ disponible sur le Sprinter, la rampe acier ALS Ă repliage latĂŠral peut dĂŠsormais s’associer au Tracker (3200 litres). Elle est dĂŠveloppĂŠe par Berthoud, et est disponible en 4 largeurs de travail de 18 Ă 24 mètres. Cette nouvelle rampe avec suspension sur pivot central Axiale offre une très bonne stabilitĂŠ et un bon comportement dans les dĂŠvers, les virages et sur terrains plats. Elle est robuste et compacte. Avec sa structure en ÂŤ L Âť, elle respecte le gabarit routier de 2,55 m. Le Tracker peut ĂŠgalement ĂŞtre associĂŠ Ă la rampe Ă repliage latĂŠral Axiale de 24 Ă 33 mètres pour des utilisations plus soutenues grâce Ă sa structure triangulĂŠe.

Berthoud www.berthoud.com

Nouvelle Lexion 700

Pour la nouvelle campagne de rÊcolte 2016 la nouvelle Lexion propose des innovations de pointes au service de la productivitÊ. L’essentiel des nouveautÊs se concentrent sur le broyage, la sÊparation et enfin la motorisation Tier 4 Final (T4f) avec encore plus de puissance (de 408 ch à 626 ch). Parmi les nouveautÊs : Un nouveau broyeur d’une capacitÊ de broyage plus importante avec en option la gestion de la qualitÊ de broyage depuis la cabine. Des positions en mode transport, andainage et broyage gÊrables depuis la cabine. Un nouvel Êparpilleur radial à entrainement mÊcanique. La sÊparation 4D avec des volets hydrauliques qui s’ouvrent au niveau des rotors en fonction de l’inclinaison de la machine D¿Q GH PLHX[ UpSDUWLU OH ÀX[ GH UpFROWH VXU OD table d’amenÊe et permet d’optimiser le fonctionnement du caisson de nettoyage 3D. Le 4D c’est aussi la gestion automatique de la vitesse des vents et de l’ouverture de la grille à grains en fonction de la pente. Et une nouvelle motoULVDWLRQ 0HUFpGqV %HQ] 7 I GH O VXU /H[LRQ 740 & 750, de 15.6l sur Lexion 770 et 780 et un Perkins de 13l sur la Lexion 760.

Claas France

Cabine Panoramic La cabine Panoramic est une innovation Claas unique sur le marchĂŠ qui ĂŠquipe l’Arion 400 T4f, la nouvelle gamme de tracteur 4 cylindres de polycultures-ĂŠlevage. Cette gamme de 6 modèles propose des puissances allant de 90 Ă 140 ch. La cabine Panoramic a ĂŠtĂŠ conçue par et pour les agriculteurs utilisateurs de leur chargeur frontale au quotidien et ce pendant de longues heures. Celle-ci offre une visibilitĂŠ frontale de 90° sans aucun angle mort. De plus, la cabine rĂŠpond Ă la norme FOPS et ROPS, c’est-Ă -dire qu’elle prĂŠserve le conducteur en cas de chute d’objet sur la cabine ou de renversement. Elle se compose d’un pare-brise monobloc en verre et d’un toit vitrĂŠ en polycarbonate très rĂŠsistant. La visibilitĂŠ frontale totale est ainsi de 2,41 m².

www.claas.com

Pneus pour tracteurs de forte puissance Kleber a lancĂŠ deux nouveaux couples dimensionnels, en 2m05 et 1m95, pour les tracteurs de forte puissance, jusqu’à 280 ch. En 2m05, le nouveau couple de pneus Kleber Topker 710/70 R42 & 600/7 0 R30. En 1m95, le nouveau pneu Kleber Topker 710/70 R38 couplĂŠ au 600/65 R 28. Ces nouveaux pneus font preuve d’une grande polyvalence dans les travaux qu’ils accompagnent. Avec leur nouvelle sculpture sur la bande de roulement, ils apportent : une traction optimisĂŠe, notamment sur sols meubles et humides grâce Ă un espace inter-barrettes allongĂŠ et des ĂŠpaules massives pour un meilOHXU DQFUDJH DX VRO /H SURÂżO SODW RSWLPLVH OD surface de contact au sol. De l’auto-nettoyage avec des inter-crampons saillant qui facilitent OÂśpMHFWLRQ GH OD WHUUH (QÂżQ SOXV GH ORQJpYLWp avec l’ancrage pyramidal des barrettes sur la bande de roulement.

Amazone

Kleber

www.amazone.fr

www.agricole.kleber.fr

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

WWW.WIKIAGRI.FR

47


INNOVATIONS 2015

MACHINISME

Le nouveau semoir Hybrid T Le constructeur Claydon a dĂŠvoilĂŠ la version GpÂżQLWLYH Âł([SRUW´ GH VRQ +\EULG 7 GH W\SH semi-portĂŠ, en 6,00 et bientĂ´t 8,00 m. Ce nouveau semoir permet, au besoin, d’apporter de l’engrais au mĂŞme passage que celui du semis. L’Hybrid T est destinĂŠ aux grandes surfaces. Le modèle 6,00 m Ă 19 dents semeuses requiert un tracteur de la classe des 300-350 chevaux et fournira un dĂŠbit de 4 ha/heure. Le modèle 8,00 m (25 dents) devrait autoriser les 5 ha semĂŠs/ heure, moyennant une puissance de traction de 400 Ă 450 chevaux. Le dernier-nĂŠ de la gamme incorpore of course la technologie brevetĂŠe Claydon, en version ÂŤhybrideÂť, avec semis-fertilisation au mĂŞme passage. Cette technologie met en Ĺ“uvre des dents ouvreuses de dĂŠcompaction visant la crĂŠation d’un lit de semence aĂŠrĂŠ, puis des dents semeuses dans le sillage des dents ouvreuses. Second point-clĂŠ de la conception de l’Hybrid T, la masse de la trĂŠmie est contrĂ´lĂŠe par deux paires de roues mixtes champ/transport (dimensions 380/55-17), alors que le poids de la partie enterrage est pris en charge au travail par FLQT URXHV j SURÂżO DJUDLUH VXU OHV H[WHQVLRQV latĂŠrales et une roue centrale). Cette conception est favorable Ă un enterrage Ă profondeur constante. L’Hybrid T 6,00 m prĂŠsente un poids Ă vide de 6,75 tonnes pour une longueur hors tout de 8,75m. Il comporte une section centrale de 2,00 m et deux sections latĂŠrales repliables de 2,00 m. Il se replie en moins de 3,00 m de large au transport et dispose en sĂŠrie d’un blocage hydraulique après repliage. La version 8,00 m, dont les sections latĂŠrales font chacune 3,00 m GH ODUJH EpQpÂżFLH GX PrPH pTXLSHPHQW /H châssis-cadre porte-dents se compose de deux barres distantes de 2,50 m (chaque barre comporte, alignĂŠes, des dents ouvreuses et des dents semeuses), d’oĂš un dĂŠgagement latĂŠral de 55 cm entre dents. L’espacement interrang du semoir est de 30 cm. La trĂŠmie de l’Hybrid T offre 5 500 litres de contenance, soit 4 tonnes environ de capacitĂŠ d’emport. Une sĂŠparation amovible permet

dĂŠbit s’effectue par commande ĂŠlectrique. Un FDSWHXU UpJODEOH GH ÂżQ GH WUpPLH XQH EkFKH enroulante, des camĂŠras de tĂŠlĂŠsurveillance (sur l’arrière et le dessous du semoir), ainsi que 6 phares de travail complètent cet ĂŠquipement.

Claydon www.claydon.fr

PulvĂŠrisateur Leeb GS La gamme Leeb GS est dotĂŠe d’une cuve de 6 Ă 8 000 l. Essieu directeur, cuve inox enveloppant le châssis de chaque cĂ´tĂŠ garantissant un centre de gravitĂŠ très bas et une stabilitĂŠ accrue dans les dĂŠvers, carĂŠnage infĂŠrieur lisse respectueux de la culture, bac d’incorporation (80 l) avec système de ULQoDJH HIÂżFDFH FRXSXUH GH WURQoRQV SLORWpH par GPS, modulation par carte, sĂŠlection automatique des buses par rapport Ă la vitesse d’avancement font partie des ĂŠquipements standards de ce pulvĂŠrisateur. En complĂŠment, deux systèmes exclusifs +RUVFK /HHE UHSRXVVHQW OHV OLPLWHV GH OÂśHIÂżcacitĂŠ de la pulvĂŠrisation et diminuent très fortement la dĂŠrive : le pilotage de la rampe BoomControl Pro et le sĂŠlecteur de buses Multi-select. Le 1er système se distingue par le dĂŠcouplage total de la rampe et du

châssis. Au moyen de capteurs, les soubresauts du châssis sont dĂŠtectĂŠs et ĂŠliminĂŠs quasi- instantanĂŠment par le jeu de deux YpULQV SQHXPDWLTXHV DYDQW TXÂśLOV QÂśLQĂ€XHQW sur la rampe. Le système permet de rĂŠduire la distance entre la rampe de la cible. Ainsi, la rampe est pilotĂŠe automatiquement par le BoomControl Pro. L’autre système utilise un porte-buses automatisĂŠ qui gère l’ouverture des buses en fonction de la dose souhaitĂŠe ou de la vitesse d’avancement. Ce système est couplĂŠ Ă un porte buse tous les 25 cm pour conserver un triple recouvrement. d’opter facilement pour une rĂŠpartition 60 % en semences / 40 % en engrais ou pour 100 % de VHPHQFHV /H GRVDJH HVW FRQÂżp j XQ V\VWqPH Accord avec rĂŠgulation ĂŠlectronique RDS Artemis contrĂ´lĂŠe par radar Vari-Rate. L’essai de

48 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

1ère machine de rÊcolte intÊgrale de pellets

Krone Premos 5000 permet de produire des pellets Ă partir de tige provenant directement de l’andain dans le champ. Les pellets peuvent ĂŞtre ensuite chargĂŠs par un convoyeur sur un vĂŠhicule de transport et livrĂŠs directement aux clients. La capacitĂŠ de trĂŠmie est de 5000 kg (jusqu’à 9 mÂł). Le rendement maximal de la machine est de 5000 kg/heure, il est 3 Ă 5 fois supĂŠrieur Ă celui GH OD SOXSDUW GHV PDFKLQHV FRXUDQWHV j SRVWH Âż[H actuelles qui fabriquent des granulĂŠs. Son fonctionnement : le pick-up de 2,35 m de largeur de travail absorbe le matĂŠriau qui est transportĂŠ par le rotor d’alimentation sur un convoyeur (largeur GX Ă€X[ GH UpFROWH HQY PP $LQVL OH PDWpULDX parvient entre des rouleaux de pressage (800 mm de large, diamètre 800 mm) qui sont respectivement ĂŠquipĂŠs alternativement de rangĂŠes de dents HW GH UDQJpHV GÂśRULÂżFHV /D UpFROWH HVW SUHVVpH SDU les matrices perforĂŠes Ă l’intĂŠrieur du rouleau. Les canaux ont un diamètre de 16 mm. Après le processus de pressage, les pellets sont transportĂŠs, YLD GHV YLV VDQV ÂżQ GÂśDOLPHQWDWLRQ ORJpHV j OÂśLQWprieur, jusqu’à un convoyeur et de lĂ parviennent dans la trĂŠmie intĂŠgrĂŠe. Grâce Ă ce nouveau procĂŠdĂŠ, une prĂŠparation prĂŠliminaire gourmande HQ pQHUJLH KDFKHU EUR\HU HVW VXSHUĂ€XH /ÂśpQHUgie nĂŠcessaire pour fabriquer des pellets est donc divisĂŠe par deux par rapport aux machines Ă poste Âż[H 'XUDQW OH SURFHVVXV GH IDEULFDWLRQ GHV JUDQXlĂŠs, les tempĂŠratures atteignent 80 degrĂŠs et les pressions peuvent aller jusquâ€˜Ă 2000 bars ; ainsi les pellets se collent avec une humiditĂŠ rĂŠsiduelle d’env. 12 Ă 15 % stable. Si l’humiditĂŠ de la rĂŠcolte tend vers la plage infĂŠrieure, la vaporisation de faibles volumes d’eau et/ou de mĂŠlasse permet d’obtenir un collage stable. L’alternative est l’intĂŠJUDWLRQ GÂśXQ V\VWqPH GÂśKXPLGLÂżFDWLRQ LQWHOOLJHQW qui permet de presser le matĂŠriau avec une humiditĂŠ toujours optimale. C’est pourquoi le transport et la manipulation des pellets Premos sont aussi VLPSOHV TXH SRXU OH PD]RXW /D GHQVLWp HQ YUDF des pellets se situe entre 600 et 700 kg/mÂł (3 Ă 4 supĂŠrieure aux balles de paille). 2,5 kg de graQXOpV UHPSODFHQW HQYLURQ NJ GH PD]RXW LO HQ UpVXOWH GRQF XQH pFRQRPLH ÂżQDQFLqUH WDQJLEOH SDU rapport aux autres sources d’Ênergie fossiles. Il est ainsi possible d’utiliser les matières premières agricoles renouvelables et les matières premières secondaires de façon judicieuse pour produire de l’Ênergie et contribuer Ă rĂŠduire les ĂŠmissions de CO2.

Horsch France

Krone

www.horsch.com

www.krone-france.fr


Les nouveautĂŠs fertilisation Kuhn Kuhn renouvelle sa gamme de distributeurs d’engrais avec de la sĂŠrie.2. La gamme se compose de 4 modèles : Axis 20.2 : la largeur de travail maxi passe de 28 Ă 36 m ; la capacitĂŠ de la trĂŠmie varie de 1000 Ă 2300 litres ; la charge utile passe de 2100 Ă 2300 kg.

Le tracteur de l’annÊe 2016 Le Massey Ferguson MF 5713 SL a conquis le titre de Tracteur de l’AnnÊe 2016 dans la catÊgorie majeure  Best of Utility .

Axis 30.2 et 40.2 : la largeur de travail varie de 12 Ă 42 m, sĂŠcurisant les apports d’urĂŠe granulĂŠe Ă 36 m ; la capacitĂŠ de la trĂŠmie passe de 3000 Ă 3200 litres, idĂŠal pour charger 5 big bags d’ammonitrate 33,5% ; la charge utile passe de 3000 Ă 3200 kg. Axis 50.2 : la largeur de travail est de 18 Ă 50 m ; 2 nouvelles capacitĂŠs sont disponibles, 3200 et 4200 litres au lieu de 3000 et 4000 litres sur la sĂŠrie.1 ; la charge utile passe de 4000 Ă 4200 kg. En complĂŠment de l’Êvolution des trĂŠmies et des châssis, les Axis sĂŠrie.2 intègrent un nouvel ĂŠclairage arrière Ă LED avec panneaux de signalisation. Les disques d’Êpandages sont ĂŠquipĂŠs de sĂŠrie des palettes avec revĂŞtement anti-usure VXR+. Les Axis conservent la distribution CDA (Coaxiale Distribution Adjustment) avec sa forme particulière au niveau de la vanne de dosage et son haut dĂŠbit.

Le système EMC mesure et rĂŠgule le dĂŠbit d’engrais sur chaque disque d’Êpandage, indĂŠpendamment du cĂ´tĂŠ gauche et droit. Ainsi, il dĂŠtecte automatiquement un ĂŠventuel dĂŠfaut d’Êcoulement. Toutes les secondes, le dĂŠbit d’engrais s’Êcoulant Ă travers chaque vanne est mesurĂŠ. S’il ne correspond pas Ă la dose programmĂŠe, la position de la vanne de dosage est corrigĂŠe automatiquement. L’AXIS EMC est insensible Ă la quantitĂŠ d’engrais en trĂŠmie, aux vibrations, Ă la pente et peut ĂŞtre couplĂŠ Ă un ravitailleur. L’EMC est disponible en version M-EMC, entrainement mĂŠcanique par prise de force, ou en version H-EMC, entrainement par le système hydraulique du tracteur.

/H 0) 6/ HPSORLH OHV GHUQLHUV UDIÂżQHments du système SCR de RĂŠduction Catalytique SĂŠlective qui a ĂŠtĂŠ introduit sur le MF 8690. Pour amĂŠliorer encore la dĂŠpolluWLRQ GHV JD] GÂśpFKDSSHPHQW HW UpSRQGUH j la norme sur les ĂŠmissions Tier 4 Final, le moteur AGCO Power 4,4 litres, 4 cylindres de ce tracteurs utilise la technologie SCR exclusive ÂŤ All in One Âť. Celle-ci met en Ĺ“uvre un ÂŤ système Ă tourbillon Âť spĂŠcial pour bien PpODQJHU OHV JD] GÂśpFKDSSHPHQW HW OH )OXLGH d’Echappement Diesel (DEF) tel que l’AdBlue. L’unitĂŠ ÂŤ All in One Âť intègre le système SCR et le Catalyseur d’Oxydation Diesel (DOC) dans un ensemble compact unique qui s’intègre parfaitement sous le cĂ´tĂŠ droit de la cabine. Les avantages primĂŠs comprennent XQ FRQWU{OH HIÂżFDFH GHV pPLVVLRQV OÂśpFRnomie de carburant offerte et la capacitĂŠ Ă rendre possible l’implantation du capot plongeant le plus inclinĂŠ et le plus ĂŠtroit du marchĂŠ. C’est une des raisons pour lesquelles Massey Ferguson peut installer un capot pivotant aussi bas qui donne une excellente visibilitĂŠ et permet une grande maniabilitĂŠ pour les applications au chargeur. Le MF 5713 SL peut ĂŞtre ĂŠquipĂŠ au choix avec les transmissions Dyna-4 ou Dyna-6. La cabine spacieuse et moderne est la mĂŞme que celle ĂŠquipant le MF 7726 et il dispose d’un nouveau tableau de bord clair avec un ĂŠcran couleur. Il est disponible avec un choix de trois systèmes hydrauliques qui permettent aux utilisateurs de sĂŠlectionner exactement le bon système pour rĂŠpondre Ă OHXUV DSSOLFDWLRQV VSpFLÂżTXHV

Gamme Compact La nouvelle gamme Merlo est composĂŠe de 4 modèles : 33.7, 35.7, 30.9, 30.10 avec stabilisateurs. Les performances de la gamme ont ĂŠtĂŠ optimisĂŠes. L’intervalle des charges passe de 3 Ă 3,5 tonnes contre 2,8 Ă 3,2 tonnes auparavant. La hauteur de levage maximale augmente avec des hauteurs de 7, 9 et 10 mètres disponibles. Le choix de la hauteur n’impactera pas la taille de la cabine. En termes de puissance, la gamme s’Êlargit avec des moteurs de 75, 100 et 120 chevaux. Les nouveaux modèles compacts pourront ĂŞtre homologuĂŠs comme tracteurs agricoles sur toutes les versions et pourront atteindre la vitesse de 40 km/h. Cette nouvelle famille de compacts sera ĂŠgalement ĂŠquipĂŠe avec le Transversal Stability System.

Merlo www.merlo.com

DĂŠchaumeur Ă travail vertical Sky Agriculture a lancĂŠ un dĂŠchaumeur Ă disques indĂŠpendants sans angle. Le dĂŠchaumeur a des disques droits qui travaillent le sol verticalement. L’objectif de cette machine est GH WUDYDLOOHU OH VRO WUqV VXSHUÂżFLHOOHPHQW (2 Ă 5 cm) sans aucune crĂŠation de semelle Š KRUL]RQWDOH ÂŞ &ÂśHVW SRXU FHWWH UDLVRQ TXH OHV disques n’ont pas d’angle : il n’y a donc aucun risque de lisser le fond de travail et de crĂŠer des semelles. L’idĂŠe est de ÂŤ verticaliser Âť son SURÂżO GH VRO SRXU RSWLPLVHU OÂśDFWLYLWp ELRORJLTXH et l’enracinement en semis direct. Ce dĂŠchaumeur est fait pour accompagner le semis direct en Europe et en AmĂŠrique du nord. Les conditions pĂŠdo-climatiques dans nos rĂŠgions ne permettent pas de se passer totalement de travail du sol. MĂŞme dans un itinĂŠraire technique ÂŤ semis direct Âť, il est nĂŠcessaire de travailler le sol mĂŠcaniquement pour niveler, rĂŠchauffer, minĂŠraliser, dĂŠranger des ravageurs ou encore gĂŠrer des rĂŠsidus de rĂŠcolte. Le dĂŠchaumeur Ă travail vertical assure ce travail mĂŠcanique du sol sans pĂŠnaliser les bienfaits du semis direct.

Kuhn

Massey Ferguson

Sky Agriculture

www.kuhn.com

www.masseyferguson.fr

www.sky-agriculture.com

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

WWW.WIKIAGRI.FR

49


INNOVATIONS 2015

Semoir pour couverts vĂŠgĂŠtaux Le semoir pour couverts vĂŠgĂŠtaux Tegosem de PĂśttinger est utilisable avec un dĂŠchaumeur Ă dents ou un dĂŠchaumeur Ă disques, pour rĂŠaliser travail du sol et semis des couverts en un seul passage. Il permet de semer une large variĂŠtĂŠ de graines : de la moutarde j OÂśKHUEH HQ SDVVDQW SDU OH FRO]D OHV SRLV ou le soja. La distribution est entraĂŽnĂŠe ĂŠlectriquement. Les deux roues de distribution, pour petites et grosses graines, fournies de sĂŠrie permettent de calibrer avec prĂŠcision la quantitĂŠ de semence voulue, mĂŞme pour de faibles dĂŠbits. Un capteur de pression ĂŠquipe l’entraĂŽnement hydraulique de la turbine et assure une sĂŠcuritĂŠ supplĂŠmentaire Ă la conduite. La semence est transportĂŠe pneumatiquement vers les diffuseurs. Ainsi, la rĂŠpartition des graines est prĂŠcise et n’est pas soumise aux courants d’air. Le rĂŠglage de l’angle des diffuseurs est centralisĂŠ. L’entraĂŽnement de la turbine se fait ĂŠlectriquement pour les outils jusqu’à 4 m, et hydrauliquement Ă partir de 5 m et pour les matĂŠriels semi-portĂŠs. Augmentant le confort de commande, un bouton pour essai de dĂŠbit est disponible de sĂŠrie sur le semoir. Le Tegosem se distingue par les technologies dont il est ĂŠquipĂŠ : capteur de niveau de trĂŠmie, capteur dGPS pour la vitesse, capteur de bout de champs sur le 3ème point ou sur le chariot pour arrĂŞt / dĂŠpart de la distribution. La plateforme d’accès ergonomique est ĂŠgalement l’une des clĂŠs du confort d’utilisation de ce semoir. Le volume de trĂŠmie est de 200 litres pour le Tegosem 200 et de 500 litres pour le Tegosem 500.

MACHINISME

Kronos TF : pour des semis rapides et prĂŠcis DestinĂŠ au semis rapide, le Kronos TF est dotĂŠ d’un châssis robuste supportant 5 rangĂŠes de dents semeuses. Grâce Ă un dĂŠgagement exceptionnel, il s’accommode de prĂŠparations VXSHUÂżFLHOOHV DYHF UpVLGXV YpJpWDX[ Les dents droites semi-rigides assurent un dĂŠpĂ´t prĂŠcis des semences mĂŞme en condiWLRQV GLIÂżFLOHV /D SURIRQGHXU GH WUDYDLO HVW pilotĂŠe par des roues de terrage Ă l’avant et le rouleau caoutchouc souple Gravity Ă l’arrière qui produit par la mĂŞme occasion un excellent rĂŠappui du lit de semences. Peu tirant et peu sensible Ă la vitesse, le Kronos TF ĂŠvolue jusqu’à 15 km/h et offre alors des dĂŠbits de chantiers très ĂŠlevĂŠs, de l’ordre de 5 ha/h. La trĂŠmie situĂŠe Ă l’avant a une capacitĂŠ au choix de 1000 ou 1800 litres et permet d’Êquilibrer les charges sur le tracteur. Elle permet de nombreuses autres combinaisons de semis en fonction des prĂŠparations de sol et des cultures Ă implanter (trĂŠmie combinĂŠe Ă une ligne de semis avec herse rotative, Ă un semoir monograine pour l’apport d’engrais ou encore Ă un dĂŠchaumeur pour la mise en place de couverts vĂŠgĂŠtaux Ă moindre coĂťt). Le dosage et la distribution pneumatique de OD WUpPLH DYDQW VRQW FRQÂżpV DX V\VWqPH $'6 monodoseur animĂŠ par un moteur ĂŠlectrique Ă prise de vitesse radar, le tout sous contrĂ´le de la console Pilot. Le Kronos TF est disponible en 5,60 m et 6 m de large.

Sulky www.sulky-burel.com

PĂśttinger France www.poettinger.at

50 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Nouvelle gamme de pneus Trelleborg lance la 1ère dimension 520/70R38 dans la nouvelle gamme TM700 ProgressiveTraction™. Conçu avec la technologie BlueTireTM, le TM700 ProgressiveTractionTM est le tout dernier produit Ă rejoindre la gamme complète de pneus radiaux qui optimisent OÂśHIÂżFDFLWp GHV DFWLYLWpV DJULFROHV JUkFH j XQH excellente traction, un auto-nettoyage performant et une longĂŠvitĂŠ accrue.

La nouvelle bande de roulement a ÊtÊ Êlargie GH PDQLqUH VLJQL¿FDWLYH SRXU JDUDQWLU XQH surface d’empreinte jusqu’à 18 % plus large, une excellente portance, une traction inÊgalÊe et un bon rendement ÊnergÊtique. Elle assure ainsi un rendement des cultures maximum, tout en protÊgeant le sol du tassement et de l’Êrosion. La technologie BlueTireTM permet de faire baisser les Êmissions de CO2 jusqu’à 6 % par rapport aux pneus standards. Aux champs, l’adhÊrence supÊrieure du TM700 ProgressiveTraction™ est assurÊe par le double crampon qui agit comme deux points d’ancrage. Cette nouvelle conception UpGXLW GH PDQLqUH VLJQL¿FDWLYH OH SDWLQDJH GX pneu tout en augmentant la capacitÊ de traction jusqu’à 17 % par rapport à la moyenne du marchÊ. Les avantages Êconomiques reprÊsentent des gains considÊrables pour les agriculteurs : jusqu’à 350 ₏ pour 300 hectares travaillÊs. Le double crampon permet Êgalement une meilleure expulsion de la boue, en maximisant la capacitÊ d’auto-nettoyage du pneu et assure une meilleure rÊsistance aux vibrations. Cet atout permet de diminuer la consommation de carburant d’au moins 10 % et d’assurer une durÊe de vie jusqu’à 500 heures de plus que la moyenne du marchÊ.

Trelleborg www.trelleborg.com/fr/ wheels/Home--Fr


Outils d’aide Ă la dĂŠcision et services Keyfield .H\ÂżHOGÂŽ est un pack de balises connectĂŠes destinĂŠ Ă l’agriculture. Grâce Ă l’Êtiquetage des emballages de produits phytosanitaires Ă l’aide de puces RFID, les balises suivent leur cheminement de leur entrĂŠe sur l’exploitation jusqu’au dĂŠpart des saches EVPP. La saisie, l’analyse et la transmission des donnĂŠes de traçabilitĂŠ sont alors automatisĂŠes. L’interface de gestion des donnĂŠes, disponible sur PC et smartphone, permettra outre cette saisie automatique, de suivre Ă tout moment et n’importe oĂš en temps rĂŠel le stock des produits phytosanitaires, mais ĂŠgalement de contrĂ´ler et d’ajuster les interventions.

Le MilkHebdo analyse Ă la fois l’approvisionnement en amont et la commercialisation en aval. AccompagnĂŠe des principales cotations de lait liquide et de dĂŠbouchĂŠs, la première partie de la lettre analyse les ĂŠvolutions des cours du lait et des produits transformĂŠs. La seconde partie expose un avis d’expert sur OH PDUFKp GHV WRXUWHDX[ DÂżQ GÂśpYDOXHU VRQ potentiel. Une stratĂŠgie d’achat accompagne les ĂŠleveurs laitiers dans leur couverture GÂśDSSURYLVLRQQHPHQW (QÂżQ OÂśDQDO\VH VÂśpODUgit pour proposer une tendance du marchĂŠ des cĂŠrĂŠales et permettre aux ĂŠleveurs laitiers de contextualiser l’information.

aux conseillers qui accompagnent les agriculteurs les leviers à mettre en œuvre pour gÊrer le salissement des parcelles et Êviter, ou contrer, l’apparition de mauvaises herbes rÊsistantes. En version mobile depuis 2015 Atlas DÊsherbage, est disponible sur smartphone et tablette.

BASF France www.agro.basf.fr

Agritel www.agritel.fr

N-Pilot et fonctionnalitĂŠ colza ÂŽ

Observ’OnLine

Axe Environnement www.axe-environnement.eu

MilkHebdo MilkHebdo est une grille de lecture que la sociĂŠtĂŠ Agritel propose aux ĂŠleveurs laitiers pour les accompagner dans l’analyse de l’actualitĂŠ laitière Ă l’Êchelle nationale et internationale. En effet, depuis l’abolition des quotas en ce dĂŠbut d’annĂŠe, la sociĂŠtĂŠ Agritel a constatĂŠ une forte demande d’un conseil indĂŠpendant sur ce marchĂŠ de la part des ĂŠleveurs laitiers. Dans ce contexte, le MilkHebdo apporte visibilitĂŠ et prospectives permettant de rĂŠpondre aux interrogations des ĂŠleveurs laitiers.

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Observ’OnLine est un service de gestion des observations terrain, toutes cultures et tous nuisibles. Simple d’utilisation et accessible partout, cet outil d’aide Ă la dĂŠcision partage et valorise en temps rĂŠel les observations recueillies Ă l’Êchelle d’un territoire. DĂŠdiĂŠ Ă la distribution, il permet un management au plus près des rĂŠalitĂŠs terrain, une connaissance du dĂŠveloppement des nuiVLEOHV VXU XQH ]RQH JpRJUDSKLTXH GRQQpH un gain de temps dans l’analyse et la rĂŠalisation du bulletin d’alerte du distributeur. RecommandĂŠ sur smartphone, Observ’OnLine peut aussi se dĂŠployer sur tablette. Pour faire vivre et animer le rĂŠseau d’observateurs, Observ’OnLine propose la fonctionnalitĂŠ : gĂŠObs. Outil visuel, il permet de partager les observations : chaque observateur visualise, sur son smartphone et via des cartographies, ses observations et celles de ses collègues. VĂŠritable outil collaboratif, chacun alimente et accède ainsi Ă une photographie des nuisibles en prĂŠsence Ă l’instant T.

Atlas DÊsherbage Atlas DÊsherbage est un outil d’aide à la dÊcision qui permet de rÊaliser un diagnostic complet des pratiques de dÊsherbage sur l’ensemble des parcelles de l’exploitation. L’objectif du service est de fournir

Le N-PilotÂŽ est un outil d’aide Ă la dĂŠcision porWDWLI HQ PHVXUDQW OD UpĂ€HFWDQFH GX FRXYHUW LO GpWHUPLQH OÂśpWDW GH QXWULWLRQ D]RWp GH OD FXOWXUH j travers la teneur en chlorophylle du feuillage et la quantitĂŠ de biomasse. En utilisant ces fonctionnalitĂŠs, il est dĂŠsormais possible de substituer la SHVpH FRO]D FODVVLTXH SDU OÂśXWLOLVDWLRQ GX 1 3LORWÂŽ en parcelle. L’outil se compose d’un boitier de PHVXUH GH UpĂ€HFWRPpWULH HW GÂśXQH DSSOLFDWLRQ pour smartphone et tablette (fournie en option). Un site internet dĂŠdiĂŠ est ĂŠgalement proposĂŠ DÂżQ GH JpUHU VXLYUH HW DUFKLYHU VHV PHVXUHV A l’aide de l’application, l’utilisateur accède aux informations liĂŠes Ă sa parcelle et lance une mesure de 20s qui est gĂŠolocalisĂŠe. Directement sur place et de façon autonome, sans connexion au rĂŠseau tĂŠlĂŠphonique, l’outil vous indiquera la ELRPDVVH HQ NJ PĂ° GH YRWUH FRO]D

Borealis L.A.T www.borealis-lat.com

WWW.WIKIAGRI.FR

51


INNOVATIONS 2015

Evalio ÂŽ AgroSystems

OAD ET SERVICES

PreciZion

EvalioÂŽ Agrosystems, interface de donnĂŠes gĂŠo-localisĂŠes pour le suivi des insectes ravageurs des cultures en France et en Europe continue son extension. Les cultures concernĂŠes sont maintenant le maĂŻs, la vigne, l’arboriculture dont la prune, le maraĂŽchage (tomate, salade et melon). Les donnĂŠes sont transmises par des rĂŠseaux de piĂŠgeages (DuPont et partenaires), ce qui permet de visualiser les dynamiques des populations en temps rĂŠel. Il est d’ailleurs possible de privatiser son rĂŠseau. L’outil apporte ainsi des ĂŠlĂŠments clĂŠs pour le dĂŠclenchement des traitements. Les donnĂŠes sont archivĂŠes sur le site, ce qui constitue un outil de traçabilitĂŠ.

DuPont Solutions France SAS www.dupontdenemours.fr/produitset-services/crop-protection.html

CropWinÂŽ

DĂŠdiĂŠ aux grandes cultures (blĂŠ, maĂŻs, soja‌), CropWin permet les prises de dĂŠcision stratĂŠgiques et tactiques Ă l’Êchelle de OD SDUFHOOH /D VROXWLRQ SHUPHW HIÂżFDFHPHQW • XQH RSWLPLVDWLRQ VLJQLÂżFDWLYH GHV LQWUDQWV (NPK et eau), • une information en temps rĂŠel sur le potentiel de rendement, • la simulation de scĂŠnarios avec possibilitĂŠ d’intĂŠgrer des donnĂŠes ĂŠconomiques. CropWin modĂŠlise tous les processus biophysiques et chimiques qui agissent ensemble dans le système complexe sol-vĂŠgĂŠtationatmosphère. BasĂŠ sur une approche mĂŠcaniste, cette modĂŠlisation s’adapte Ă toutes les situations (climats, terroirs, pratiques). Cet OAD intègre facilement tout type de mesures agronomiques ou provenant de capteurs.

ITK www.itk.fr

52 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

WUDGXLW OD G\QDPLTXH GH Ă€RUDLVRQ OH PRGqOH sol qui simule la germination des sclĂŠrotes et le modèle maladie qui calcule l’infection des pĂŠtales. Le risque agronomique est initiĂŠ avec trois critères : la biomasse au stade bouton blanc, le type de haricot et l’historique parcellaire depuis 9 ans. A partir d’un niveau de maladie acceptable par l’industriel et l’agriculteur, un seuil de dĂŠclenchement a ĂŠtĂŠ calculĂŠ statistiquement de façon Ă fournir de plus justes conseils de protection. L’utilisateur indique la GDWH GH GpEXW GH OD Ă€RUDLVRQ HW OD VLPXODWLRQ dĂŠmarre. Il ne reste plus qu’à renseigner les dates d’irrigation et de traitement pour suivre le niveau de risque de la parcelle.

Vigie Insectes Dernière innovation de SMAG le module PreciZion s’intègre aux logiciels Agreo et Atland pour assurer en un clic les ĂŠchanges de donnĂŠes avec les consoles de tracteurs. Pour exploiter de nombreuses donnĂŠes issues de technologies variĂŠes, PreciZion est le 1er module ouvert, compatible ISOXML et autres formats du marchĂŠ. Simple, il intègre automatiquement les rĂŠfĂŠrentiels et permet les ĂŠchanges sans ÂżO &RQWU{Op LO H[SRUWH GHV WkFKHV RX GHV prĂŠconisations des conseillers conformes Ă OD UpJOHPHQWDWLRQ *OREDO FÂśHVW HQÂżQ OH HU outil Ă fĂŠdĂŠrer l’ensemble des prestations de tĂŠlĂŠdĂŠtection rĂŠalisĂŠes par drone ou satellite. L’ergonomie a ĂŠtĂŠ pensĂŠe pour ĂŞtre la plus HIÂżFDFH LQWXLWLYH HW VLPSOH HQ WRWDOH LQWpgration avec leur solution de gestion d’exploitation. L’archivage et la consultation des donnĂŠes visent Ă constituer une vĂŠritable base de donnĂŠes utile Ă l’exploitant permettant d’optimiser ses pratiques culturales et de prendre des dĂŠcisions rapides.

SMAG – Smart Agriculture www.smag-group.com

Scan Bean

Scan Bean est un modèle agro-climatique d’aide au positionnement des applications fongicides pour gĂŠrer le SclĂŠrotinia sur haricots et Ă€DJHROHWV /ÂśLQWpUrW GH FHW RXWLO HVW GH VLPXOHU OH niveau de contamination des pĂŠtales au cours GH OD Ă€RUDLVRQ ,O VHUD GLVSRQLEOH HQ VXU 3& et tablette avec une saisie sur mobile pour les donnĂŠes Ă relever au champ. Le risque climatique est calculĂŠ par trois modèles interconnectĂŠs : le modèle plante qui

Vigie Insectes est un outil collaboratif qui permet de rester alertÊ de l’Êvolution de la prÊsence des ravageurs sur les parcelles GH FRO]D SRLV EHWWHUDYH HW FpUpDOHV (Q VH connectant au rÊseau agricole VigieInsectes, FKDTXH DJULFXOWHXU SUR¿WH GHV REVHUYDWLRQV mises en ligne par les autres membres de la communautÊ. Il obtient ainsi des informations locales et actualisÊes sur les dÊpassements des seuils d’intervention.

Syngenta France SAS www.syngenta.fr

Écran TMX-2050 La nouvelle plateforme Android™ TMX2050TM de Trimble utilise la mĂŞme plateforme Android que celle disponible aujourd´hui dans la plupart des appareils mobiles. L´Êcran de travail intuitif est personnalisable Ă l´aide des multiples applications mobiles Trimble ou de partenaires, et permet aux utilisateurs de FRPSOpWHU OHXUV WkFKHV GH IDoRQ SOXV HIÂżFDFH Depuis la cabine, les agriculteurs peuvent choisir entre plusieurs applications, et travailler avec celles qui correspondent le mieux Ă leurs besoins au quotidien. AssociĂŠ au service de correction CenterPointÂŽ RTX, qui fournit une correction GNSS par satellite, le TMX-2050 convient parfaitement Ă une large palette d’opĂŠrations agricoles de prĂŠcision (semis cĂŠrĂŠales et rĂŠcolte, prĂŠparation de semences,‌) et permet une meilleure prise de dĂŠcision en temps rĂŠel.

Trimble www.trimble.com/agriculture


Phytosanitaires et engrais Fongicides cĂŠrĂŠales

T3 : du nouveau pour le traitement ĂŠpiaison avec CavandoÂŽ Cavando , nouvelle spĂŠcialitĂŠ fongicide Ă EDVH GH PHWFRQD]ROH HW GÂśpSR[LFRQD]ROH vient enrichir la gamme BASF. HomologuĂŠ sur blĂŠs contre fusariose, septoriose et rouilles, ce fongicide est particulièrement adaptĂŠ Ă un positionnement ĂŠpiaison. Au-delĂ de sa FRQWULEXWLRQ DX UHQGHPHQW VRQ HIÂżFDFLWp VXU fusariose et sur le taux de DON participent Ă une rĂŠcolte de qualitĂŠ, tout en restant sur une base d’investissement mesurĂŠe. Avec CavandoÂŽ, labellisĂŠ ÂŤStick and StayÂť. CavandoÂŽ intègre le polymère CP 633, qui permet une grande rĂŠtention sur le feuillage, ainsi qu’une pĂŠnĂŠtration accrue dans le vĂŠgĂŠtal.

Herbicide tournesol

ÂŽ

T1 : nouvelles offres triazoles - OsirisÂŽ Win + PyrosÂŽ (: PHWFRQD]ROH pSR[LFRQD]ROH SURFKORUD]H HVW DXWRULVp sur blĂŠs et triticales (1,5 l/ha + 0,75 l/ha), contre septoriose, rouilles et fusarioses. Ce pack se positionne sur le traitement technico-ĂŠconomique de montaison des blĂŠs (premier traitement). OsirisÂŽ Win est un fongicide labellisĂŠ ÂŤStick and StayÂť. - FaviaÂŽ + PyrosÂŽ (: pSR[LFRQD]ROH S\UDFORVWURELQH SURFKORUD]H HVW DXWRULVp sur blĂŠs et triticales (1,2 l/ha + 0,6 l/ha), et se positionne sur le traitement technicoĂŠconomique des maladies des feuilles du blĂŠ (T2). Pour le traitement montaison (T1), BASF propose ĂŠgalement JuventusÂŽ + BravoÂŽ. Très performant contre septoriose et rouille, DYHF OD SXLVVDQFH GX PHWFRQD]ROH FRPSOpmentĂŠe par le multisite chlorothalonil. Ce mĂŠlange est conditionnĂŠ en pack associant 10 l de JuventusÂŽ Ă 10 l de BravoÂŽ*, et s’utilise Ă la dose de 0,8 + 0,8 l/ha Ă 1 + 1 l/ha. T2 : traitement pilier de la protection fongicide blĂŠs et orges avec les SDHI L’homologation du fongicide cĂŠrĂŠales LibraxÂŽ SHUPHW GH GLYHUVLÂżHU OD SDOHWWH GHV offres XemiumÂŽ. Cette nouvelle formulation SUrWH j OÂśHPSORL EpQpÂżFLDQW GH OD SHUIRUmance ÂŤStick & StayÂť, est composĂŠe de XemiumÂŽ J O HW GH PHWFRQD]ROH J O XQ WULD]ROH WUqV SHUIRUPDQW VXU VHSWRriose et rouilles. Il est autorisĂŠ sur blĂŠ, orge, seigle, triticale et avoine, Ă 2 l/ha. LibraxÂŽ EpQpÂżFLH GH OD SHUIRUPDQFH Š6WLFN & StayÂť. LibraxÂŽ se distingue par des performances remarquables sur septoriose, ce qui en fait une nouvelle rĂŠfĂŠrence sur cette maladie. Ce nouveau produit Ă base de XemiumÂŽ va permettre Ă l’agriculteur GH GLYHUVLÂżHU FHV SURJUDPPHV IRQJLFLGHV QRXYHDX WULD]ROH VXU OH 7 HQ JDUGDQW OHV EpQpÂżFHV GHV SURGXLWV GH OD JDPPH XemiumÂŽ : polyvalence maladies (septoriose, rouille brune, rouille jaune), souplesse au moment des applications grâce aux caractĂŠristiques prĂŠventive et curative, et polyvalence sur l’ensemble des cĂŠrĂŠales.

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Herbicide cĂŠrĂŠales Un nouvel herbicide cĂŠrĂŠales de sortie hiverprintemps pour la campagne 2015-2016 : CanopiaÂŽ. (Q SOXV GH VD WUqV ERQQH HIÂżFDFLWp HW UpJXlaritĂŠ sur gaillets CanopiaÂŽ permet de gĂŠrer de nombreuses dicotylĂŠdones telles que coquelicots, matricaires, stellaires, sĂŠneçon, vĂŠronique feuille de lierre. Cet anti-gaillet Ă spectre large est autorisĂŠ, Ă la dose de 0,07 kg/ha du stade ÂŤ3 feuillesÂť au stade ÂŤdernière feuille ĂŠtalĂŠeÂť, sur toutes les cĂŠrĂŠales Ă paille d’hiver et de printemps : blĂŠs tendres, blĂŠs durs, orges, triticale, ĂŠpeautre, avoine et seigle.Ce nouvel herbicide, Ă base de triWRVXOIXURQ J NJ HW Ă€RUDVXODP J NJ SHUPHW GH EpQpÂżFLHU GÂśXQH VRXSOHVVH GÂśXWLOLsation. En effet, il peut s’utiliser dès 5°C et est compatible avec les principaux anti-graminĂŠes du marchĂŠ. Il pourra ainsi s’intĂŠgrer dans les stratĂŠgies de dĂŠsherbage prĂŠcoces de sortie d’hiver et limiter au plus tĂ´t la nuisibilitĂŠ des adventices.

%$6) ODQFH OD WHFKQRORJLH &OHDUÂżHOG 3OXV SRXU OHV VHPLV &OHDUÂżHOG 3OXV DVVRFLH des variĂŠtĂŠs de tournesol de dernière gĂŠnĂŠration tolĂŠrante Ă la solution herbicide Pulsar 40 + Dash HC. L’association de ces deux herELFLGHV DSSRUWH XQH HIÂżFDFLWp GH KDXW QLYHDX sur un grand nombre d’adventices, permetWDQW XQH SRO\YDOHQFH GÂśXWLOLVDWLRQ VXU Ă€RUHV FODVVLTXHV GLIÂżFLOHV HW VLWXDWLRQV GÂśLPSDVVHV techniques. Pulsar 40 + Dash HC permet un JDLQ PR\HQ GÂśHIÂżFDFLWp GH VXU JUDPLnĂŠes et 14 % sur dicotylĂŠdones, en comparaison avec le programme de rĂŠfĂŠrence de SRVW VHPLV SUp OHYpH $YHF &OHDUÂżHOG 3OXV l’agriculteur investit en post ĂŠmergence du tournesol uniquement si des adventices sont prĂŠsentes, sur une culture qui a rĂŠussi sa levĂŠe.

BASF France - division Agro www.agro-basf.fr

Pacifica ÂŽ Xpert

Herbicide maĂŻs BASF lance en 2016 le Pack Performance MaĂŻs, offre herbicide maĂŻs de postlevĂŠe avec XQ ODUJH VSHFWUH GÂśHIÂżFDFLWp VXU GLFRW\Opdones, graminĂŠes estivales et vivaces. BasĂŠ sur 3 matières actives complĂŠmentaires (tritosulfuron + dicamba + tembotrione), le Pack Performance MaĂŻs combine 3 modes d’action diffĂŠrents.

La prĂŠsence de mauvaises herbes dans les cultures est une problĂŠmatique majeure pour les cĂŠrĂŠaliers car elles peuvent impacter VLJQLÂżFDWLYHPHQW OH UHQGHPHQW 3RXU FRQWU{-

WWW.WIKIAGRI.FR

53


INNOVATIONS 2015

ler ces adventices, Bayer leur propose dĂŠsorPDLV 3DFLÂżFDÂŽ Xpert, destinĂŠe Ă protĂŠger les cĂŠrĂŠales (blĂŠ tendre d’hiver et de printemps, blĂŠ dur d’hiver et de printemps, seigle, triticale et ĂŠpeautre). C’est une solution herbicide Ă base de trois matières actives : le mĂŠsosulfuron-mĂŠthyl, le iodosulfuronmĂŠthyl sodium et l’amidosulfuron, reconnues pour leurs performances sur les principales adventices : vulpin, ray-grass, gaillet. De plus, un agent phytoprotecteur est intĂŠgrĂŠ : le mĂŠfenpyr-diĂŠthyl. Cette molĂŠcule confère j OD FXOWXUH XQH DFWLRQ GpWR[LÂżDQWH GHV WURLV substances actives herbicides permettant DLQVL j 3DFLÂżFDÂŽ Xpert d’exprimer sa pleine HIÂżFDFLWp HQ WRXWH VpFXULWp 3DFLÂżFDÂŽ Xpert, positionnĂŠ en sortie d’hiver, du stadeÂŤ 3 feuilles Ă 2 noeuds Âť de la cĂŠrĂŠale, est plus particulièrement adaptĂŠ au dĂŠsherbage prĂŠcoce.

Variano XproÂŽ

PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS

Toutatis ÂŽ Damtec™ Cette solution herbicide prĂŞte Ă l’emploi est destinĂŠe Ă contrĂ´ler les adventices dans les cultures de pomme de terre, pois protĂŠagineux et fĂŠveroles (hiver et printemps) et pois de conserve, permettant ainsi de prĂŠserver le potentiel de rendement de ces cultures. TOUTATIS DAMTEC est composĂŠ d’aclonifen, dont les propriĂŠtĂŠs sont renforcĂŠes par OD FORPD]RQH GDQV XQ pTXLOLEUH DGDSWp DX[ pratiques actuelles de dĂŠsherbage de prĂŠlevĂŠe. Cette spĂŠcialitĂŠ offre Ă l’agriculteur une performance rĂŠgulière dans la maĂŽtrise des adventices majeures, notamment en ce TXL FRQFHUQH OHV DGYHQWLFHV GLIÂżFLOHV FRPPH les renouĂŠes, chĂŠnopodes et mercuriales. 7287$7,6 '$07(& EpQpÂżFLH GÂśXQH IRUmulation innovante issue de la technologie DAMTEC : l’association des granulĂŠs disSHUVLEOHV :* GÂśDFORQLIHQ HW GH FORPD]RQH micro-encapsulĂŠe permet une bonne sĂŠlectivitĂŠ et en fait un produit facile d’emploi : l’agriculteur effectue moins de mĂŠlange lors de la phase de prĂŠparation et minimise ainsi le risque d’erreur. Le conditionnement en sac ĂŠvite le rinçage d’un bidon, et facilite le nettoyage grâce Ă la formulation WG de haute qualitĂŠ.

Bayer www.cropscience.bayer.fr

Altiplano ÂŽ DamTec™ Variano XproÂŽ, dernier nĂŠ de la gamme Xpro, a obtenu son autorisation de mise sur le marchĂŠ en France. Il combine trois molĂŠFXOHV OH SURWKLRFRQD]ROH WULD]ROH DFWLI DX niveau de la synthèse des constituants de la paroi des champignons, le bixafen de la IDPLOOH GHV S\UD]ROHV FDUER[DPLGHV DJLVVDQW comme inhibiteur de la succinate dĂŠhydrogĂŠQDVH 6'+, HW OD Ă€XR[DVWURELQH GH OD IDPLOOH des strobilurines, perturbateur de la chaĂŽne respiratoire des agents phytopathogènes. Cette association confère au Variano Xpro une polyvalence remarquable sur de nombreuses maladies des cĂŠrĂŠales. Elle apporte QRWDPPHQW XQH HIÂżFDFLWp UHQIRUFpH VXU OHV maladies du feuillage les plus prĂŠjudiciables au bon dĂŠveloppement de la culture, comme la septoriose et la rouille, en particulier sur le blĂŠ et l’orge. RĂŠsistante au lessivage, cette formulation assure une diffusion rĂŠgulière des principes actifs dans la plante pour une action rapide sur les champignons pathogènes et une persistance d’action prolongĂŠe. Elle sera disponible pour les utilisations au printemps 2016.

54 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Proman ÂŽ , Inigo ÂŽ et Soleto ÂŽ Nouveaux herbicides homologuĂŠs Ă base de mĂŠtobromuron. Le mĂŠtobromuron appartient Ă la famille des urĂŠes substituĂŠes, dont le nombre n’a fait que diminuer ces dernières annĂŠes. Dans le cadre de la gestion des rĂŠsistances, il est donc important de conserver un reprĂŠsentant supplĂŠmentaire Ă cette famille. Le mĂŠtobromuron prĂŠsente en autre l’intĂŠrĂŞt d’avoir un large spectre anti-graminĂŠes et anti-dicots.

Belchim www.belchim.fr

Sekens™ / Aka™ SekensTM/AkaTM J / GH Ă€XUR[\S\U J / GH FORS\UDOLG J / GH Ă€RUDVXODPH HVW WUqV HIÂżFDFH FRQWUH GH QRPEUHXVHV GLFRW\OpGRQHV annuelles (gaillet, bleuet, stellaire, matricaire, coquelicot), et il dĂŠtruit ĂŠgalement les vivaces en profondeur (chardons, rumex), grâce Ă sa forte systĂŠmie. ComposĂŠ de 2 modes d’action (HRAC B et HRAC O) il permet de prĂŠvenir ou de gĂŠrer les populations d’adventices rĂŠsistantes. SekensTM/ AkaTM est une solution polyvalente, l’agriculteur pourra l’utiliser sur toutes ses cĂŠrĂŠales d’hiver, de printemps, ses prairies et graminĂŠes fourragères. Sur cĂŠrĂŠales d’hiver il EpQpÂżFLH GÂśXQH WUqV ODUJH IHQrWUH GÂśDSSOLFDWLRQ du 1er mars jusqu’au stade dernière feuille visible (BBCH 37). Il pourra donc ĂŞtre utilisĂŠ pour un dĂŠsherbage complet dès la reprise de vĂŠgĂŠtation ou plus tardivement pour des rattrapages gaillet et chardons.

Ielo™ / Yago™ Biwix™

AltiplanoÂŽ DamTec™ est la 1ère formulation granulĂŠe (WG) permettant la combinaiVRQ GH OD FORPD]RQH PLFURHQFDSVXOpH DYHF de la napropamide sous forme cristalline. L’association innovante des 2 modes d’action de ces matières actives prĂŠsente un grand intĂŠrĂŞt dans les stratĂŠgies de gestion des rĂŠsistances Ă certains herbicides. AltiplanoÂŽ DamTec™ contrĂ´le les levĂŠes de nombreuses adventices communes du FRO]D JUDPLQpHV HW GLFRW\OpGRQHV DQQXHOOHV et permet de lutter contre les principales DGYHQWLFHV GLIÂżFLOHV FRTXHOLFRW JpUDQLXPV gaillet, sisymbre et vulpin). Il s’utilise seul RX DVVRFLp DYDQW OD OHYpH GX FRO]D LQFRUSRUp VXSHUÂżFLHOOHPHQW RX QRQ ,O SHXW DXVVL rWUH appliquĂŠ dans un programme associant un produit de postlevĂŠe.

Dow AgroSciences a lancĂŠ un nouvel herbicide GH SRVW OHYpH GX &RO]D ,HORTM / YagoTM / BiwixTM (5,3 g/L d’Aminopyralide + 500 g/L de 3URS\]DPLGH /ÂśDVVRFLDWLRQ GH FHV PDWLqUHV DFWLYHV GRQW XQH WRXWH QRXYHOOH HQ &RO]D (l’Aminopyralide), permet Ă cette nouvelle VSpFLDOLWp GÂśrWUH j OD IRLV HIÂżFDFH VXU OHV JUDminĂŠes (Ray-grass, Vulpin, Pâturins, Bromes, 5HSRXVVHV GH EOp 9XOSLH HIÂżFDFH VXU OHV adventices dicotylĂŠdones (Matricaires, Coquelicots, Bleuet, PensĂŠe des champs, Fumeterre, Laiterons, LĂŠgumineuses). IeloTM / YagoTM / BiwixTM permet ĂŠgalement de gĂŠrer durablement les populations d’adventices rĂŠsistantes aux inhibiteurs des ÂŤ Accases Âť et des ÂŤ ALS Âť GDQV OD URWDWLRQ &RO]D &pUpDOHV

Dow AgroSciences www.dowagro.com/fr


Altacor ÂŽ DuPont™ AltacorÂŽ est autorisĂŠ sur de nouvelles cultures et de nouveaux usages. Les extensions d’usages de DuPont™ AltacorÂŽ concernent : • Navet, Radis, Rutabaga, Betterave potagère (plein champ) • (SLQDUG HW ÂżQHV KHUEHV PHQWKH SOHLQ FKDPS et sous serre) • Plantes potagères porte-graines (plein champ et sous serre) DuPont™ AltacorÂŽ est le QRXYHDX VWDQGDUG GÂśHIÂżFDcitĂŠ sur les diffĂŠrentes formes (Ĺ“ufs et larves Ă tous les stades) de chenilles phytophages, quelque soient les conditions de culture : ensoleillement, tempĂŠrature, irrigation, pluviomĂŠtrie.

Coragen ÂŽ DuPont™ CoragenÂŽ est autorisĂŠ sur de nouvelles cultures et de nouveaux usages. Les extensions d’usage de DuPont™ CoragenÂŽ concernent la prune, l’amande et la noix. Ces 3 nouveaux fruitiers complètent la panoplie des cultures sur lesquelles cette spĂŠcialitĂŠ est d’ores et dĂŠjĂ autorisĂŠe. DuPont™ CoragenÂŽ possède un mode d’action ovicide, ovo-larvicide, larvicide et adulticide qui lui confère une grande souplesse d’utilisation en cas d’infestation mixte de chenilles foreuses des fruits et de chenilles phytophages. CoragenÂŽ ĂŠvite l’apparition de dĂŠgâts grâce Ă un arrĂŞt rapide de la prise de nourriture des ravageurs, quelque soient leurs stades. De plus, sur maĂŻs grain, maĂŻs fourrage et maĂŻs doux, DuPont™ CoragenÂŽ est mainteQDQW XWLOLVDEOH HQ SpULRGH GH Ă€RUDLVRQ HW GH production d’exsudats. IntĂŠgrĂŠs dans un programme de protection insecticide, DuPont™ AltacorÂŽ et DuPont™ CoragenÂŽ, Ă base de RynaXypyrÂŽ, seuls reprĂŠsentant du groupe IRAC 28 en France, permettent une alternance des modes d’action pour une meilleure gestion de l’alternance des familles chimiques.

DuPont Solutions France SAS www.dupontdenemours.fr/produitset-services/crop-protection.html

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

Sonar Sonar est une solution agronomique innovante pour la fertilisation de fond en grandes cultures. C’est un engrais organominĂŠral riche en matière organiques, bactĂŠries utiles et ĂŠlĂŠments fertilisants (NPK 8-20-3). Sa formulation assure une bonne installation des cultures par un apport d’ÊlĂŠments solubles rapidement disponible et limite les risques de lessivage et de rĂŠtrogradation par ses ĂŠlĂŠments organiques qui vont se libĂŠrer progressivement. La qualitĂŠ de ses pellets en fait un engrais utilisable en plein comme en localisation. 6RQDU HVW XWLOLVDEOH HQ ]RQH YXOQpUDEOH GDQV le respect du 5ème volet de la directive ÂŤ Nitrate Âť.

• stimulent la photosynthèse, • renforcent la rĂŠsistance aux stress chimiques et climatiques, • favorisent les ĂŠchanges entre le sol et la plante. Deux formulations sont disponibles : agrOptim Sunset favorise l’installation des cultures et la mise en place des composantes de rendement, tandis qu’agrOptim Zenith, enrichi HQ D]RWH VRXWLHQW OD SODQWH ORUV GH OD PLJUDtion des ĂŠlĂŠments nutritifs vers les organes de remplissage (fruits, grains‌). Sur cĂŠrĂŠales Ă paille comme sur maĂŻs, l’utilisation d’agrOptim Sunset permet d’augmenter le nombre de grains par ĂŠpi jusqu’à 20 % et le rendement jusqu’à 15 %.

Trainer Trainer est un biostimulant innovant pour application foliaire. Sa formulation unique à base de peptides et acides aminÊs exclusivement d’origine vÊgÊtale est obtenue par hydrolyse de protÊines vÊgÊtales. Le procÊdÊ technologique permet d’obtenir un biostimulant riche en peptides acides aminÊes pour une action stimulante, nutritionnelle et anti-stress. Trainer stimule la croissance des cultures, DVVXUH XQ VRXWLHQ DQWL VWUHVV HI¿FDFH HW HVW un excellent complÊment à la fertilisation classique.

primeO primeO est une nouvelle gamme d’engrais biostimulants. Chaque formulation est l’association d’un  activateur de biomasse microbienne du sol  homologuÊ, sous forme granulÊe, et d’un engrais (S, NS, NPS, PS, PKS). La synergie entre l’actif biostimulant et les ÊlÊments nutritifs stimule le dÊveloppement racinaire et amÊOLRUH OœHI¿FLHQFH GHV HQJUDLV DX EpQp¿FH GH la production (rendement et qualitÊ).

Italpollina France www.italpollina.com

agrOptim agrOptim est une nouvelle gamme de biostiPXODQWV IROLDLUHV EpQp¿FLDQW GœXQ DGGLWLI agronomique à base de minÊraux spÊci¿TXHV KRPRORJXp Š 6WLPXODWHXU GH FURLVsance et de dÊveloppement des plantes . AppliquÊs aux stades-clÊs de la culture, les biostimulants agrOptim :

WWW.WIKIAGRI.FR

55


INNOVATIONS 2015

geO2 L’homologation « activateur de la biomasse microbienne du sol » s’appuie sur de nombreux résultats scientifiques (Bioemco, LCPC, IRSTEA…) et comparatifs terrain, et s’ajoute au brevet international attestant du mode d’action original de geO2. L’originalité de ce mode d’action : la technologie Mineral Inducer Process. Celle-ci s’appuie sur les propriétés d’oligo-éléments spécifiques aptes à développer OD SURGXFWLRQ G¶HQ]\PHV SDU OD PLFURflore naturelle du sol. Avec geO2, aucun recours à des micro-organismes exogènes dont l’adaptation dans le milieu naturel est particulièrement aléatoire. Ici, l’objectif est de stimuler la microflore en présence, la mieux adaptée au contexte pédoclimatique, afin d’améliorer la qualité du sol. Les bénéfices de geO2 sont multiples : amélioration de la structure du sol, résistance à l’érosion, meilleur drainage, travail du sol facilité. A noter qu’il est également utilisable en agriculture biologique.

PRP Technologies www.prp-technologies.eu

56 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS

Calliprime Xtra

Phylgreen kuma Phylgreen kuma est un engrais conteQDQW GH O¶$]RWH RUJDnique. Il est enrichi avec l’extrait naturel d’algues Phylgreen à base d’Ascophyllumnodosum obtenu par extraction à basse température.

Calliprime Xtra est un desherbant de présemis post levée précoce (jusqu’ à 4 feuilles de la culture). Il offre un très large spectre G¶HI¿FDFLWp VXU GLFRW\OpGRQHV HW JUDPLnées. Il possède un triple mode d’action : action anti-germinative, racinaire et foliaire. Sa dose est modulable suivant les programmes et les associatiations.

Quilt Xcel Seul produit autorisé sur tous maïs contre helminthosporiose et rouille. C’est une solution préventive et curative.

Syngenta France SAS www3.syngenta.com/ COUNTRY/FR/fr/Pages/home.aspx

/¶$]RWH RUJDQLTXH HVW UDSLGHPHQW DVVLPLODEOH par les racines et les feuilles des plantes. Il permet de court-circuiter le processus de WUDQVIRUPDWLRQ GH O¶D]RWH PLQpUDO QLWULTXH HW ou ammoniacal du sol en acides aminés et en protéines. Il permet donc une économie d’énergie pour la plante et soutient la croisVDQFH HI¿FDFHPHQW HQ FDV GH PDQTXH pQHUgétique lors des périodes de stress. Phylgreen kuma contient également un extrait naturel d’algues riche en sucres qui permet de lutter contre les chocs osmotiques pendant les périodes de froid intense et en situation de stress hydrique.

Tradecorp France www.tradecorp.fr

71


Semences 13 nouvelles variĂŠtĂŠs de maĂŻs La gamme maĂŻs Caussades Semences se renforce avec l’arrivĂŠe de nouvelles variĂŠtĂŠs dans tous les crĂŠneaux de prĂŠcocitĂŠ. En très prĂŠcoces Belami CS, mixte dotĂŠ d’une grande prĂŠcoFLWp UpSRQG DX[ SUREOpPDWLTXHV GHV ]RQHV froides ainsi qu’aux semis tardifs ou en dĂŠrobĂŠe et Spyci CS est une mixte Ă haut rendement ĂŠnergĂŠtique et très digestible. En prĂŠcoces Très bon rendement fourrage pour Monerli CS, qui prĂŠsente ĂŠgalement un beau look et un très bon stay green. Chamoni CS est un mixte Ă haut rendement grain comme fourrage Ă bon dĂŠmarrage et excellent staygreen. En demi-prĂŠcoces cornĂŠs-dentĂŠs Forsili CS est un mixte qui en plus de son bon potentiel de rendement fourrage dispose d’excellentes aptitudes Ă la semoulerie. En demi-prĂŠcoces dentĂŠs La variĂŠtĂŠ mixte Kamponi CS prĂŠsente un excellent rapport rendement/prĂŠcocitĂŠ, une dessiccation rapide des grains et un très bon ĂŠtat sanitaire du feuillage. Il prĂŠsente aussi de bons rendements fourrage et peut ĂŞtre XWLOLVp HQ PDwV JUDLQ KXPLGH -DFX]L &6 HVW dotĂŠ d’un excellent potentiel grain associĂŠ Ă une bonne tenue de tige. Son feuillage est très sain ĂŠgalement. En demi-tardifs Copernic CS est une variĂŠtĂŠ grain productive dans toutes les situations pĂŠdo-climatiques avec une bonne rĂŠgularitĂŠ de performances HW XQH ÂżQ GH F\FOH VpFXULVDQWH En tardifs Trois nouveautĂŠs en grain cet automne avec Triniti CS, dotĂŠ d’une haute productivitĂŠ mais aussi très rĂŠgulière, avec une très bonne qualitĂŠ sanitaire en toutes situations, Valverdi CS, sĂŠcurisant et rĂŠgulier avec une adaptation Ă tous les types de sols, et Monloui CS, une variĂŠtĂŠ productive dotĂŠe d’une bonne qualitĂŠ de tige et adaptĂŠe aux conditions limitantes en eau. En fourrage, Karedi CS fait preuve d’une remarquable vigueur de dĂŠpart, d’un fort dĂŠveloppement vĂŠgĂŠtatif et d’un très bon stay-green, avec Ă l’arrivĂŠe un bon rendement associĂŠ Ă une bonne valeur alimentaire. En très tardifs &DSX]L &6 GRQQH GÂśH[FHOOHQWV UpVXOWDWV JUDLQ grâce Ă ses bonnes caractĂŠristiques agronomiques, stay green et tenue de tige associĂŠs Ă une excellente rĂŠgularitĂŠ de rendement. Il se dĂŠmarque dans les terres Ă bon potentiel.

Caussades semences www.caussade-semences.com

WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19

TechnopĂ´les Dekalb La gĂŠnĂŠtique, issue de tous les progrès est portĂŠe par la semence ; mais les conditions de culture et les pratiques agronomiques sont GHV SDUDPqWUHV TXL YRQW LQĂ€XHQFHU IRUWHPHQW la qualitĂŠ de semis, le dĂŠveloppement et le UHQGHPHQW IXWXU GHV YDULpWpV HW DLQVL LQĂ€XHU positivement ou non sur cette gĂŠnĂŠtique. Il est donc primordial pour Dekalb de faire des UHFRPPDQGDWLRQV SUpFLVHV DÂżQ GÂśDLGHU OÂśDJULculteur Ă maximiser le potentiel de ses variĂŠtĂŠs Dekalb, en fonction des paramètres de son exploitation. Pour cela, Dekalb a dĂŠcidĂŠ pour ses expĂŠrimentations de se mettre dans les conditions de l’agriculteur, via non plus des micro parcelles, mais une parcelle de 20 Ă 50 ha, la plus hĂŠtĂŠrogène possible, pour pouvoir tester ses hybrides dans des conditions les plus diffĂŠrentes possibles. Grâce Ă des technologies innovantes, il rĂŠalise une cartographie minutieuse du sol, DÂżQ GH SRVLWLRQQHU OHV HVVDLV VXU OHV ]RQHV OHV SOXV GLYHUVLÂżpHV GRQF OHV SOXV LQWpUHVVDQWHV

Dekalb

Avec M-Les MĂŠlanges, le semencier a ĂŠgalement cherchĂŠ Ă associer les espèces et des types variĂŠtaux qui permettent d’exploiter toutes les niches ĂŠcologiques, pour rĂŠduire ainsi l’impact des accidents climatiques et amĂŠliorer la quantitĂŠ et la qualitĂŠ des fourrages rĂŠcoltĂŠs. L’Êleveur met ainsi toutes les chances de son cĂ´tĂŠ pour une alimentation compĂŠtitive de son cheptel.

Jouffray Drillaud www.jouffray-drillaud.com

KWS Colza KWS propose des solutions durables pour les agriculteurs et distributeurs français avec des variĂŠtĂŠs sĂŠlectionnĂŠes pour les conditions de culture de l’hexagone : bonne vigueur de dĂŠpart avec une maĂŽtrise de l’Êlongation, des cycles de vĂŠgĂŠtation adaptĂŠs, un excellent comportement aux PDODGLHV GH ÂżQ GH F\FOH SKRPD SLHGV VHFV et une bonne teneur en huile. Compte tenu des problĂŠmatiques de rĂŠcolte, KWS sĂŠlectionne des variĂŠtĂŠs Ă maturitĂŠ groupĂŠe ĂŠvitant ainsi les pertes par ĂŠgrenage.

www.dekalb.fr Cristiano KWS

M-Les MĂŠlanges

+\EULGH ò WDUGLI j Ă€RUDLVRQ H[FHOOHQW SRWHQtiel, TPS phoma, Cristiano KWS s’adaptera Ă toutes les situations et se caractĂŠrise par une grande rĂŠgularitĂŠ. Severino KWS

Jouffray-Drillaud lance M-Les MĂŠlanges, gamme innovante de mĂŠlanges fourragers multi-espèces, dont le comportement de chacune des variĂŠtĂŠs a ĂŠtĂŠ testĂŠ en situation GH PpODQJH DÂżQ GH SRXYRLU JDUDQWLU j OÂśpOHYHXU des performances techniques aux champs et jusqu’à l’auge, et ce, sur la durĂŠe. Jamais aucune composition fourragère n’avait jusque-lĂ rĂŠsultĂŠ de l’association de variĂŠtĂŠs VSpFLÂżTXHPHQW VpOHFWLRQQpHV WHVWpHV HW pYDluĂŠes pour leur performance en association, SRXU DX ÂżQDO SOXV GH SURGXFWLYLWp XQ IRXUUDJH plus ĂŠquilibrĂŠ et une haute valeur alimentaire. $ÂżQ GH PHWWUH DX SRLQW FHV FRPSRVLWLRQV GÂśXQ nouveau genre, l’aptitude Ă la compĂŠtition entre espèces, la vitesse d’implantation, la rĂŠsilience - facultĂŠ de rĂŠcupĂŠration de la plante suite Ă un stress -, ont ĂŠtĂŠ, pour la première fois, prises en compte.

+\EULGH ò SUpFRFH j Ă€RUDLVRQ WUqV ERQ potentiel, très bonne vigueur de dĂŠpart et bon comportement sanitaire, hybride adaptĂŠ Ă tous types de sols. Fernando KWS +\EULGH ò SUpFRFH j Ă€RUDLVRQ WUqV SURGXFtif et riche en huile, Il a de grandes qualitĂŠs d’implantation mĂŞme en conditions de semis tardifs. Stefano KWS Hybride ½ prĂŠcoce, bon potentiel et TPS Phoma, de taille courte il a un bon comportement Ă la verse.

KWS www.kws.fr

WWW.WIKIAGRI.FR

57


INNOVATIONS 2015

3 nouvelles variĂŠtĂŠs de blĂŠ tendre d’hiver LG Auckland est un blĂŠ ½ prĂŠcoce (6,5) productif (104,9 % des tĂŠmoins) et rĂŠgulier, grâce Ă son bon comportement global face aux maladies du feuillage avec notamment une bonne rĂŠsistance septoriose (6) et un bon niveau de rĂŠsistance Ă la fusariose sur ĂŠpis (5,5). De qualitĂŠ BPS, il cumule les atouts agronomiques : rĂŠsistant mosaĂŻques et cĂŠcidomyie orange, tolĂŠrant chlortoluron et peu sensible Ă la verse (6). Aigle est une variĂŠtĂŠ de qualitĂŠ BPS Ă mie jaune, en observation par la meunerie. De cycle prĂŠcoce (7) elle se distingue par son adaptation aux 1ères dates de semis du fait de sa montaison tardive (2) et de sa très bonne rĂŠsistance au froid (7). Productive (105 % des tĂŠmoins) elle prĂŠsente une très bonne rĂŠsistance vis-Ă -vis de l’oĂŻdium (8) et des rouilles : brune (7) et jaune (6), ainsi que les gènes de rĂŠsistance mosaĂŻques et cĂŠcidomyie orange. Advisor est un blĂŠ ½ prĂŠcoce Ă prĂŠcoce alliant un fort potentiel de rendement (inscrit Ă 108,7 % des tĂŠmoins), une bonne qualitĂŠ (BPS Ă bon PS) et des avantages agronomiques : bon comportement face aux rouilles jaune (7) et brune (6), peu sensible au piĂŠtin-verse (Gène Pch1).

LG www.lgseeds.fr

Agrostart

Agrostart est une protection de semences innovante ayant pour but de renforcer la qualitÊ de semences et favoriser une meilleure implantation de la culture de maïs. Cette protection de semences existe sous deux formulations. Agrostart permet aux agriculteurs d’avoir des rendements plus rÊguliers en toutes situations. Le bonus de rendement entre l’Agrostart et un traitement de semences standard est de 3 à 7%.

SEMENCES

Orge d’hiver

La nouvelle lignĂŠe d’Orge d’hiver 6 rangs Detroit, fait en 2015 une entrĂŠe remarquable avec un rendement ĂŠquivalent aux hybrides quel que soit la rĂŠgion testĂŠe, en moyenne 104 % dans les regroupements des essais Arvalis 2015. Sans dĂŠfaut majeur sur les critères agronomiques et qualitatifs, Detroit est DVVH] SUpFRFH DYHF XQ 36 FRUUHFW XQH WUqV bonne tolĂŠrance aux maladies, en particulier en oĂŻdium et rouille naine. Elle se distingue ĂŠgalement pour son excellente tolĂŠrance aux grillures.

MĂŠlanges d’interculture Vitamine, la nouvelle variĂŠtĂŠ de moutarde brune française gĂŠlive, dĂŠveloppĂŠe en 2014, a permis d’innover dans les mĂŠlanges de couverts vĂŠgĂŠtaux. Micagel et Micavit sont les deux premiers mĂŠlanges Ă base de moutarde brune gĂŠlive. Cette innovation permet de respecter la rĂŠglementation en vigueur sur les CIPAN et SIE, tout en facilitant le travail de destruction des couverts. Micagel (Vitamine + phacĂŠlie) se situe sur un positionnement ĂŠconomique, tandis que Micavit (Vitamine + pois fourrager + lentille) associe 9LWDPLQH j GHV OpJXPLQHXVHV SRXU Âż[HU OÂśD]RWH de l’air et le restituer Ă la culture suivante. Vitamine joue un rĂ´le de plante très structurante et tutrice pour les pois fourragers. La lentille se dĂŠveloppe Ă la surface du sol et permet de limiter la croissance des adventices.

Sem-Partners SAS www.sem-partners.com

Soufflet Agriculture

Jango Jango est un mĂŠlange d’ÊtĂŠ de la gamme Synergie. C’est une association prĂŞte Ă l’emploi de semences fourragères : 2 graminĂŠes d’ÊtĂŠ BMR et 2 lĂŠgumineuses complĂŠmentaires. Jango est composĂŠ de 20 % de Jalisco BMR (sorgho fourrager multicoupe Sudan x Sudan), 20 % de Navajo BMR (millet perlĂŠ de type penQLVHWXP JODXFXP GH 0DUHPPD WUqĂ€H GÂś$OH[DQGULH HW GH 6DQWDQGHU WUqĂ€H vĂŠsiculĂŠ). Les 2 graminĂŠes BMR et les 2 lĂŠgumineuses sont complĂŠmentaires dans leur adaptabilitĂŠ aux diffĂŠrents types de sol et dans leur port : le couvert est plus dense et s’adapte Ă tous les W\SHV GH VROV 'H SOXV OHV YDULpWpV GH WUqĂ€HV ont des valeurs alimentaires complĂŠmentaires : Maremma est très riche en protĂŠine, Santander est lui très digestible et riche en ĂŠnergie. Il en rĂŠsulte un fourrage de grande qualitĂŠ. Jango apporte plusieurs avantages aux ĂŠleveurs : • production importante de protĂŠines : autonomie protĂŠique recherchĂŠe par les ĂŠleveurs • grande adaptabilitĂŠ du mĂŠlange aux diffĂŠrents types de sols • utilisations multiples : pâturage, enrubannage, fanage, ensilage, et mĂŞme en couvert vĂŠgĂŠtal • production de fourrage en pĂŠriode estivale : 5 Ă 7 t MS / ha / exploitation • intĂŠrĂŞt environnemental : production de fourrage et de protĂŠines en conditions sĂŠchantes

www.soufflet.com

Syngenta SY Gibuti Syngenta recommande SY Gibuti en fourrage et grain humide pour les rĂŠgions Bretagne, Pays de Loire et Normandie et en grain pour les rĂŠgions de Champagne et Picardie. SY Salvi 9DULpWp GH PDwV JUDLQ *UkFH j XQ SURÂżO j WHQdance dentĂŠ, SY Salvi apporte une amĂŠlioration du potentiel ĂŠconomique en grain prĂŠcoce. Torbellino Cette semence d’orge de printemps est adaptĂŠe sur une large aire gĂŠographique, et a une bonne tenue Ă la vers et aux maladies du feuillage (en particulier oĂŻdium). Tektoo Orge hybride prĂŠcoce et rĂŠgulière avec très haut niveau de productivitĂŠ. RĂŠgularitĂŠ des performances et bon comportement Ă l’ensemble des maladies du feuillage. VariĂŠtĂŠ Ă gros grains. Tooty Semence d’orge d’hiverrĂŠgulière et productive. Bon comportement Ă l’ensemble des maladies du feuillage. VariĂŠtĂŠ Ă fort tallage et Ă bonne fertilitĂŠ ĂŠpi.

Maisadour semences

Semental

Syngenta France SAS

www.maisadour-semences.com

www.semental.fr

www.syngenta.fr

58 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N°19


WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19

WWW.WIKIAGRI.FR

59


60 WIKIAGRI JANVIER 2016 | N째19


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.