WIKIAGRI WIKIAG AGRI RI JA JANV JANVIER NVIE IER 2016 2016 | N N째19 N째1 째19 째1 9
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Edito 2015, une annÊe difficile Nous nous sommes attachÊs à recueillir ici les moments forts de l’annÊe 2015 pour les analyser. Evidemment, nous ne parlons que du monde agricole. Nous n’Êvoquons donc pas ici les ÊvÊnements majeurs pour tous, toutes professions confondues, qu’ont ÊtÊ les attaques terroristes subies en janvier puis en novembre. Pour autant, même en omettant ces moments tragiques, il n’en reste pas moins que 2015 restera ancrÊe comme Êtant l’annÊe de la crise. En particulier la crise de l’Êlevage, mais pas seulement. Elle est Êgalement celle d’un dÊbut de Pac 2015-2020 plutôt hÊsitant... Triste... Au point que l’on trouve parmi ces ÊvÊnements de l’annÊe, aussi, une journÊe dÊdiÊe aux familles des suicidÊs en agriculture, c’est tout dire. Pour autant, il existe aussi des mutations qu’il convient d’observer, ou même de s’accaparer. Observer l’arrivÊe du saumon transgÊnique dans la consommation amÊricaine, observer le phÊnomène des migrants qui peut, aussi, avoir des implications sur l’agriculture, ou mieux encore s’accaparer les nouvelles technologies dans son domaine agricole comme le suggère HervÊ Pillaud à travers son livre Agronumericus. Il fut peut-être le seul à donner dans l’optimisme en 2015, mais ouf ! Une bouffÊe d’air, ça fait du bien quand même... (Q¿Q SUR¿WH] DXVVL HQ ¿Q GH PDJD]LQH GX JXLGH GHV LQQRYDWLRQV preuve d’un secteur qui, bon an mal an, reste dynamique !
Antoine Jeandey RĂŠdacteur en chef de WikiAgri
Toute l’Êquipe de WikiAgri vous souhaite une excellente annÊe 2016
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SOMMAIRE WIKIAGRI N°19 / JANVIER 2016
X EDITO P.3 Directeur de publication Yannick Pages Rédacteur en chef Antoine Jeandey Rédaction Eddy Fougier Frédéric Hénin Raphaël Lecocq Céline Zambujo redaction@wikiagri.fr Dessinateur Michel Cambon Photographe Jean-Marie Leclère Publicité Tél. 06 89 90 72 75 | pub@wikiagri.fr Responsable commerciale Anne Messines Tél. 06 08 84 48 02 Mail : anne.messines@wikiagri.fr Consultant Média Bernard Le Blond - Vision bleue Tél. 06 83 92 08 61 Conception graphique et maquette Notre Studio www.notrestudio.fr Conseil éditorial Sylvie Grasser - Hiceo Tél. 06 32 75 11 94 www.hiceo.fr ISSN ISSN 2258-0964 Dépôt légal A parution Service abonnements 4, impasse du Faubourg 38690 Le Grand Lemps Tél : 04 76 31 06 19 E-mail : contact@wikiagri.fr Abonnement annuel 34,90€ TTC (4 numéros) Prix au numéro : 10€ Site internet www.wikiagri.fr
X LES
ÉVÉNEMENTS AGRICOLES DE 2015 ET LEURS IMPLICATIONS
z Cambon lui semble
P.6 – Le dessin de Michel Cambon z 3 septembre
P.7 à 9 - L’évènement de l’année : cette insidieuse crise agricole. z 16 mai
P.12-13 /D 3DF Q¶HVW SDV XQ ORQJ ÀHXYH WUDQTXLOOH z 24 mai
P.14 - L’encyclique du Pape François sur l’environnement contient de longs passages qui prônent un nouveau modèle agricole. z 27 mai
P.16-18 - Comment se mène désormais la lutte contre la faim dans le monde, à la lumière de la parution d’un important rapport en la matière. z 18 juin
P.20-22 - Le contrat socle au secours de l’assurance récolte. z 28 août
P.24 - Agronumericus, l’événement littéraire agricole z 2 septembre
P.26-28 - Les enjeux agricoles de la crise des migrants z 16 septembre
P.30-31 - /¶RXYHUWXUH RI¿FLHOOH GH O¶XVLQH .XERWD GDQV OH QRUG GH OD France offre l’opportunité de dresser un panorama de ce que l’on peut appeler les « tracteurs français ». z 11 octobre
P.32 - Journée nationale d’hommage aux familles des suicidés en agriculture z 19 novembre
P.34-35 - Un saumon est le premier animal génétiquement g PRGL¿p $*0 DXWRULVp j OD FRQVRPPDWLRQ KXPDLQH PDWLRQ KXPDLQH
X AGRONOMIE P.36-37 - Fongicides, construire une stratégie cohérente. P.38-39-40 - Maïs grain, des innovations à la pelle. P.42 - Tournesol oléique, Syngenta veut asseoir son leadership.
Impression 6$6 ,PSULPHULH /HRQFH 'HSUH] =RQH LQGXVWULHOOH GH 5XLW] 5XLW]
P.44 - Italpollina à la conquête des grandes cultures.
Tirage 48 000 exemplaires (dont 45 500 expédiés) /H PDJD]LQH :,.,$*5, ® est edité par la société : DATA PRO SOLUTIONS 20, rue Joliot Curie 38500 VOIRON CEDEX
X GUIDE
WIKIAGRI JANVIER 2015 2016 | N°19 N°14
P.45 - Comment améliorer la marge à l’hectare.
DES INNOVATIONS 2015
P.46 à 58 - Toutes les nouveautés enregistrées en 2015 en matière de machinisme, semences, phytosanitaires et engrais, outils d’aide à la décision et autres services.
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LE DESSIN
Cambon lui semble
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LE FAIT DE L’ANNÉE A.J.
AGRICULTURE 2015
Cette insidieuse crise agricole
Le 3 septembre, c’est l’ÊvÊnement de l’annÊe d’un point de vue agricole. La manifestation nationale qui se dÊroule à Paris voit un cortège impressionnant de tracteurs (plus de 1700, un record) envahir ses rues et boulevards jusqu’à la place de la Nation. Pour dÊnoncer la crise.
L
a crise agricole, en particulier de l’Êlevage, de 2015 est très particulière. Insidieuse d’abord, car elle n’est pas nÊe d’un ÊvÊnement particulier, comme c’Êtait le cas pour la vache folle par exemple, ou plus rÊcemment le horsegate. Mais d’un cheminement tel qu’on en est arrivÊ à des situations inextricables sans avoir senti le coup venir. Une conjugaison de facteurs, de tendances qui, mises bout à bout, ont ¿QL SDU FUpHU OH FRQWH[WH GH FULVH
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/HV PRGL¿FDWLRQV SHWLW j SHWLW GDQV OH temps des modes de consommation sont l’une des explications. Mais on peut ajouter aussi des problèmes SURSUHV j TXDVLPHQW FKDTXH ¿OLqUH
Le lait aurait pu Êviter (ou reculer) sa crise... Pour le lait, l’après quotas laitiers n’a pas ÊtÊ (d’une manière gÊnÊrale) prÊparÊ comme il le fallait. Si
localement certaines coopÊratives ont organisÊ des formes de contrats prÊservant les prix, dans certains lieux c’est devenu un peu n’importe quoi. Parallèlement, les Êleveurs euxPrPHV QœRQW SDV pWp VXI¿VDPPHQW formÊs. Car ils ont eu des bons prix, avant. Très peu de temps avant. Et donc les trÊsoreries auraient dÝ pouvoir soutenir la crise à suivre. Mais malheureusement deux facteurs
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AGRICULTURE 2015
L’intÊrêt de la manifestation et les mesures gouvernementales Partie, donc, de diffÊrentes rÊgions, la manifestation est devenue nationale le 3 septembre, puis europÊenne le lundi suivant, 7 septembre, à Bruxelles. A Paris, il s’agissait d’obtenir deux types de mesures : conjoncturelles d’une part, aider les trÊsoreries à passer un cap particulièrement douloureux ; mais aussi sur le terme, essayer d’Êviter autant que faire se peut le retour de cette crise.
Xavier Beulin, prÊsident de la Fnsea, a dÝ batailler dur pour obtenir un rÊsultat malgrÊ WRXW LQVXI¿VDQW SRXU rassurer sur l’avenir.
A.J.
sont venus empêcher ce scÊnario trop simple : 1) beaucoup ont suivi les conseils les incitant à produire plus dans l’après quotas, et ont donc investi PDVVLYHPHQW VœHQGHWWDQW ¿QDOHPHQW au plus mauvais moment ; 2) l’esprit  chef d’entreprise , qui anime par exemple si bien, d’une manière gÊnÊrale, les cÊrÊaliers, ne s’est pas HQFRUH JpQpUDOLVp FKH] OHV ODLWLHUV Quand les fourrages d’alimentation animale Êtaient peu chers, pour citer un exemple, il fallait  faire le plein , plutôt de continuer sur son rythme habituel d’achat, et donc de payer (bien) plus cher ensuite. Ces deux facteurs se rÊsument en une phrase : les laitiers n’ont pas ÊtÊ VXI¿VDPPHQW LQIRUPpV GHV PXWDWLRQV qui les attendaient, et n’ont pas pu ou su prendre les bonnes dÊcisions.
Le cas particulier de la Bretagne La manifestation du 3 septembre à Paris, si elle fut nationale (organisÊe par la Fnsea et les JA), est nÊe dans l’ouest de la France, avec des premiers mouvements plus tôt l’ÊtÊ en Normandie et en Bretagne, suivis ensuite un peu partout. La Bretagne est un cas particulier. Terre de productions, notamment d’Êlevage, elle prÊsente la particularitÊ d’avoir
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des exploitations majoritairement petites ou moyennes, tout en produisant une qualitÊ standard, sans valeur ajoutÊe particulière liÊe à son terroir. De fait, ces  petites  structures fermières se retrouvent en concurrence directe sur le marchÊ europÊen avec des entitÊs bien plus grosses, gÊrÊes plus rationnellement, et avec des coÝts de production moindres. Le coÝt du travail, leitmotiv syndical, est une chose, bien sÝr. Mais ce n’est pas tout. Personne, jusqu’à prÊsent, n’a osÊ remettre en cause le modèle breton actuel, alors qu’il faudrait, incontestablement, proposer une autre voie : par exemple aider les uns à se regrouper en poursuivant leurs productions actuelles mais en mutualisant les frais, et proposer aux autres de produire de la valeur ajoutÊe (circuits courts, conversion bio, crÊation de marques de terroir local...). De façon à rÊpondre au mieux aux aspirations de chacun. Mais cela suppose des moyens, ceux de l’accompagnement pour une rÊforme la plus juste possible vis-à vis de chacun et selon une stratÊgie claire ; et une volontÊ politique forte qui soit soutenue par la profession, mais ni cette volontÊ, ni ce soutien ne semblent d’actualitÊ aujourd’hui. Sans vouloir jouer les pessimistes, il semble inÊluctable que la crise revienne en Bretagne...
Sur le premier point, le gouvernement a rÊagi correctement. Les opposants diront que, si près des rÊgionales, il convenait de tout faire pour acheter la paix sociale ; mais un rapide rappel historique rÊpondra qu’en tous temps, quelle que soit la couleur du gouvernement, quand il y a eu crise, la solidaritÊ nationale a jouÊ. En revanche, sur le second point, il reste du travail, beaucoup de travail. Comment sortir durablement le porc de la crise ? Comment permettre aux laitiers de passer les (fortes) baisses annoncÊes du prix du lait pour 2016 ? Comment ne pas craindre que ces mêmes laitiers ne se repositionnent du coup sur la rÊforme de leurs vaches, encombrant de fait le marchÊ de la viande bovine, dÊjà mal en point, en tirant ses prix vers le bas ? Comment faire pour Êviter les conversions en masse des polyculteurs vers les seules cultures ? A toutes ces questions, les points structurels du plan gouvernemental n’apportent que des rÊponses partielles, ce qui rendra leurs effets SRXU OH PRLQV LQVXI¿VDQWV Sur le coup, après bien des efforts et des palabres, Xavier Beulin, prÊsident de la Fnsea, Christiane Lambert, vice-prÊsidente, montraient une forme de satisfaction sur le rÊsultat si durement obtenu ; mais quelque part, malgrÊ un discours rÊsolument optimiste pour Êviter GœDMRXWHU OD FULVH GH FRQ¿DQFH j la crise tout court, ils savent l’un et l’autre qu’il va falloir  remettre ça , et probablement dans pas si longtemps.
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A.J.
Dans plusieurs dÊpartements normands, les polyculteurs commencent à s’orienter vers les seules cultures.
Quid de l’avenir ? De plus en plus, des agriculteurs prennent  dans leur coin  des dÊcisions qui montrent une Ênorme crainte sur l’avenir : mise en vente des cheptels, de la ferme, arrêt d’activitÊ... Alors que selon le vieil adage qui veut que c’est  l’activitÊ qui crÊe l’activitÊ , il faudrait au contraire renforcer notre agriculture nationale. Plusieurs signaux pourtant prêtent au GpIDLWLVPH j FRPPHQFHU SDU OœLQVWDOODWLRQ LQVXI¿VDPPHQW aidÊe, probablement avec un système en bout de course, du PRLQV GDQV OH FRQWH[WH DFWXHO OHV SUrWV ERQL¿pV ORUVTXH OœLQÀDWLRQ HVW IDLEOH FRPPH FœHVW OH FDV DXMRXUGœKXL oD QœDLGH ¿QDOHPHQW SDV WDQW TXH oD OHV MHXQHV j FRQYDLQFUH OHV EDQTXHV de les aider à dÊbourser des sommes de plusieurs centaines de milliers d’euros... Il existe pourtant des raisons d’espÊrer. Comme par exemple ces investissement chinois en Normandie, pour recueillir le lait IUDQoDLV HW HQ IDLUH SUR¿WHU OD SRSXODWLRQ FKLQRLVH XQ QRXYHDX GpERXFKp SDUIDLWHPHQW HQ SKDVH OXL DYHF OD ¿Q GHV TXRWDV Cela se met tout juste en place, et doit se multiplier sur le territoire et les productions pour rÊellement offrir ce nouveau dÊbouchÊ qui peut tant aider, l’export. Antoine Jeandey
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AGRICULTURE 2015
La Pac 2015-2020 n’est pas un long fleuve tranquille
Annoncée verte et plus juste, la nouvelle réforme de la Pac de 2015-2020 est complexe et source de distorsions. Et ces derniers mois, elle a montré qu’elle n’est SDV PXQLH GH GLVSRVLWLIV HI¿FDFHV SRXU UpVRXGUH GHV FULVHV DJULFROHV HW SRXU OLPLWHU l’impact de la volatilité des marchés.
Ç
a ne s’est pas passé comme prévu ! Le 16 mai 2015 aurait dû être la date de dépôt des dossiers de déclaration des aides Pac comme chaque année à pareille époque. Mais la mise en place de la réforme de 2014-2020, bien qu’elle ait été repoussée d’un an, s’est avérée fort compliquée. Les derniers arbitrages techniques ont été rendus tout au long de la période de déclaration, bien au-delà de la date OLPLWH GX DYULO ¿[pH SDU 6WpSKDQH Le Foll, ministre de l’Agriculture. Selon lui, ce retard de plusieurs mois est imputable à la Commission européenne de Bruxelles et à la phase d’apurement des comptes des années 2004-2012 qui a mobilisé les services de son cabinet. Avec comme enjeu, le remboursement d’une partie des aides indûment perçues (1,1 milliard d’euros) à cette époque. Mais le nouveau parcellaire des exploitations agricoles s’est aussi avéré bien compliqué à redessiner. Résultat, la période de déclaration des aides Pac s’est déroulée du 27 avril au 16 juin 2015. Et les demandes d’aides du second pilier ont été formulées alors que le programme national de développement rural (Pndr) pour la période 2014-2020 n’a été validé que le 30 juin par la Commission européenne. Au niveau régional, il aura fallu attendre le 24 novembre dernier pour que les cinq derniers programmes régionaux de développement rural français soient approuvés.
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Des avances sans connaître OH PRQWDQW ¿QDO Dans ces conditions, l’engagement pris en juillet dernier par Manuel Valls, Premier ministre, de verser un premier acompte des aides à la mi octobre n’a pas pu être tenu. Les délais pour traiter les dossiers Pac étaient trop courts. Or le soutien à l’agriculture française passe d’abord par le budget communautaire de la Politique agricole commune (9,7 milliards d’euros en 2015). Aussi, deux systèmes d’avance de trésorerie remboursables (ATR1 et ATR2) ont été proposés aux agriculteurs pour un montant total de 6,8 milliards d’euros (au 3 décembre 2015). Selon l’APCA (assemblée permanente de Chambres d’agriculture), les agriculteurs français auraient été les seuls, dans l’Union européenne, à être confrontés à cette situation. Ce qui ne peut s’expliquer que par la complexité des choix opérés par le ministre de l’Agriculture pour mettre en œuvre la nouvelle Pac, ajoute l’organisation professionnelle. En fait, Stéphane Le Foll a quasiment utilisé tous les outils à sa disposition car il a souhaité que cette nouvelle réforme soit, selon lui, plus juste (convergence partielle de 30 % des aides découplées, majoration des aides des 52 premiers hectares et des nouveaux installés), plus écologique (paiements verts, aides couplées aux cultures de légumineuses), et aussi
plus équilibrée en faveur de l’élevage et des systèmes herbagers. Mais de nouveaux critères de conditionnalité à caractère environnemental ont été imposés : la rotation, le maintien des prairies permanentes, et une surface d’intérêt écologique au moins égale à 5 % de la surface arable. Par ailleurs, le régime des droits au paiement unique (Dpu) a été remplacé cette année par l’aide directe et ses quatre régimes d’aides découplées : les droits à paiement de base, le paiement vert, le paiement redistributif, le paiement additionnel aux jeunes agriculteurs. A l’heure où nous rédigeons cet article, les agriculteurs ont touché des acomptes (ATR) s’ils en ont fait la demande. Mais ils sont encore incapables de savoir comment ils ont été calculés et combien de droits à paiement de base OHXU VHURQW QRWL¿pV Des algorithmes, mis au point par des experts, ont bien été diffusés auprès des agriculteurs pour estimer les montants de ces aides pour 2015 et les années suivantes. Mais ils VHPEOHQW DX ¿QDO QH SDV DYRLU pWp d’une grande utilité puisque les règles de calcul ont été revues jusqu’au dernier moment ! /H PDUDVPH HVW WUqV SURIRQG FKH] les éleveurs. Ces derniers ne savent toujours pas combien de droits couplés leur seront attribués (aides aux bovins allaitants, aides à l’aide à la vache laitière par exemple). Et
Problèmes de trÊsorerie A structure constante, les  gagnants  de la rÊforme seront les exploitants qui perdront proportionnellement moins que la baisse globale du budget agricole europÊen allouÊ (environ 10 %) jusqu’en 2020. Aussi, les agriculteurs sont dans l’expectative, avec des problèmes de trÊsorerie que les recettes des ventes de leurs productions ne parviennent pas à compenser. Les mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec) auraient pu reprÊsenter un complÊment de revenu DSSUpFLDEOH GDQV OHV ]RQHV FpUpDOLqUHV intermÊdiaires. Mais elles n’ont pas rencontrÊ le succès escomptÊ car les conditions à remplir ÊtaientA.J.trop strictes et dissuasives.
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$X ¿QDO OD QRXYHOOH 3DF WHOOH qu’elle est appliquÊe en France, ne satisfait personne. Ni les partisans d’une redistribution massive des crÊdits allouÊs, ni les opposants à une convergence des aides, même limitÊe à 30 %. Pour les premiers, la QRXYHOOH 3DF SDV DVVH] pFRORJLTXH maintiendra de fortes inÊgalitÊs entre les agriculteurs. Et pour les seconds (les cÊrÊaliers d’Orama essentiellement), le redÊploiement GHV DLGHV VHUD LQHI¿FDFH HW FRQGXLUD j un nouvel essaimage de fonds publics, comme cela avait ÊtÊ le cas lors du bilan de santÊ ! Aussi, Orama souhaite que le processus de convergence partiel des aides ne soit pas prolongÊ au-delà de 2016 pour qu’il ne soit pas en plus distorsif au niveau europÊen... (Q¿Q OD )QVHD DXUDLW YRXOX TXH OHV fonds du second pilier de la Pac soient davantage allouÊs à l’investissement et à la modernisation des Êlevages. La Pac est dÊsuète, vive la Pac ! Mais en 2020, avec encore moins de budget europÊen, la politique agricole commune sera assurancielle ou elle ne le sera pas !
X
en plus, les producteurs de lait ont G€ LQWpJUHU HQ DYULO OD ¿Q GHV quotas instaurÊs il y a plus de trente ans ! Mais une chose est certaine : le montant des aides Pac versÊes cette annÊe sur les comptes en banque des agriculteurs va diminuer. La convergence est en en marche !
Calculer ses aides directes Voici le modèle d’algorithme de l’Agpb pour calculer ses aides directes (AD) (au printemps 2015). Dans l’hypothèse oÚ le nombre D.R. de Dpu (droits à paiement unique) est Êgal au nombre de Dpb (droits à paiement de base) de chaque exploitation, la valeur thÊorique du Dpb unique pour 2015 sera ainsi dÊfinie : Dpb = 130 ₏ x 0,86 x R + (0,14 x 130 ₏) avec R = Dpu moyen de l’exploitation / 241 ₏ ; et 130 ₏ reprÊsentant le montant du Dpb moyen national. Pour 2016 et les annÊes suivantes, les formules de AD sont revues puisque le paiement vert, le droit à paiement de base, et le paiment redistributif sont recalculÊs.
FrĂŠdĂŠric HĂŠnin
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AGRICULTURE 2015
Les voeux pieux du Pape François pour un nouveau modèle agricole
La publication de l’encyclique du Pape François sur l’environnement fut un ÊvÊnement mondial repris dans tous les mÊdias tout au long du mois de juin. Sa lecture recèle au passage, dans ses mots et entre les lignes, les bases d’un nouveau modèle agricole. Voeux pieux, ou prophÊtie ?
Notre illustration est celle reproduite sur le site internet du Vatican avec le texte complet de l’encyclique. D.R.
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ue l’on pratique ou non la religion catholique, le fait que le Pape en personne suggère un nouveau modèle agricole à travers son encyclique sur l’environnement mÊrite que l’on s’y attarde. Petit rappel pour les profanes, une encyclique est une lettre envoyÊe par le pape aux Êvêques du monde HQWLHU HW j WUDYHUV HX[ DX[ ¿GqOHV En d’autres termes, il s’agit d’une lettre de mission à ces ministres du monde entier, et d’un message adressÊ à l’humanitÊ. Aujourd’hui, il VXI¿W GH OD SXEOLHU VXU OH VLWH LQWHUQHW du Vatican pour lui donner l’allure d’un ÊvÊnement immÊdiat. Tous les mÊdias se sont attardÊs sur l’Êcologie, thème gÊnÊral de l’encyclique, alors que l’on peut aussi dÊgager le thème agricole, prÊsent très
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souvent parmi les 246 paragraphes. Car la prise de conscience de l’Êcologie telle qu’elle est souhaitÊe par le pape VLJQL¿H DXVVL GH IDLW OœpPHUJHQFH d’un nouveau modèle agricole. Ainsi, selon le pape François,  les prÊvisions catastrophistes ne peuvent plus être considÊrÊes avec mÊpris ni ironie. Nous pourrions laisser trop de dÊcombres, de dÊserts et de saletÊs aux prochaines gÊnÊrations.  (paragraphe 161). Il est donc devenu urgent d’agir, en particulier sur les secteurs oÚ l’homme a lui-même agi sur l’environnement, accÊlÊrant le rÊchauffement climatique, polluant, ou ne tenant pas compte de la nature existante. Le Pape François prône une  Êducation à la responsabilitÊ environnementale  (paragraphe 211) qui suppose de  rÊpandre un nouveau D.R. paradigme concernant l’être humain, la vie, la sociÊtÊ et la relation avec la nature. Autrement, le paradigme consumÊriste, transmis par les moyens de communication VRFLDOH HW OHV HQJUHQDJHV HI¿FDFHV du marchÊ, continuera de progresser.  (paragraphe 215). C’est ce paradigme consumÊriste qu’il montre du doigt, ce modèle sociÊtal que nous suivons actuellement, qui nous fait consommer toujours plus, sans rechercher l’harmonie avec la nature et la conservation des Êquilibres.
Le ton de l’incitation Ceci pour vous tracer l’objet gÊnÊral GH OD UpÀH[LRQ SDSDOH /œDJULFXOWXUH est prÊsente, sans avoir prÊcisÊment
un chapitre pour elle, mais comme faisant partie des pratiques humaines en lien avec l’environnement. On la retrouve donc presque continuellement tout au long de l’encyclique. Il est intÊressant de noter la manière dont est Êcrite l’encyclique : on ne condamne personne, on parle des pollutions mais pas des pollueurs. C’est une incitation à de nouvelles pratiques, sans montrer du doigt ceux qui en restent ÊloignÊs aujourd’hui : il s’agit là sans aucun doute de la meilleure mÊthode, dont devraient s’inspirer bien des politiques ou DXWUHV SHUVRQQHV YRXODQW PRGL¿HU les modèles agricoles, pour être mieux ÊcoutÊes... Pour conclure, une dernière citation, TXL ¿JXUH GDQV OH SDUDJUDSKH 18 de l’encyclique :  Bien que le changement fasse partie de la dynamique des systèmes complexes, la rapiditÊ que les actions humaines lui imposent aujourd’hui contraste avec la lenteur naturelle de l’Êvolution biologique. A cela, s’ajoute le fait que les objectifs de ce changement rapide et constant ne sont pas nÊcessairement orientÊs vers le bien commun, ni vers le dÊveloppement humain, durable et intÊgral. Le changement est quelque chose de dÊsirable, mais il devient prÊoccupant quand il en vient à dÊtÊriorer le monde et la qualitÊ de vie d’une grande partie de l’humanitÊ.  A.J.
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AGRICULTURE 2015
Le nouveau grand dĂŠfi de la faim dans le monde
27 mai 2015, parution du rapport sur L’Etat de l’insÊcuritÊ alimentaire dans le monde 2015 (SOFI 2015) publiÊ par l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de dÊveloppement agricole (Fida) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
L
’annÊe 2015 a ÊtÊ une annÊe importante en matière de lutte contre la faim dans le monde. Les Objectifs du millÊnaire pour le dÊveloppement 20' Gp¿QLV SDU OD FRPPXQDXWp internationale en 2000 stipulaient, en effet, que  la proportion de la population qui souffre de la faim  devait être rÊduite de moitiÊ entre 1990 et 2015. Quelques annÊes plus tôt, le Sommet mondial de l’alimentation (SMA), organisÊ en 1996, s’Êtait donnÊ pour objectif de  rÊduire de moitiÊ le nombre de personnes sous-alimentÊes d’ici 2015 au plus tard ª (Q¿Q HQ la communautÊ internationale a dÊcidÊ de se donner comme objectif l’Êradication de la faim dans le PRQGH j OœKRUL]RQ
Graphique 1 : part des personnes sous-alimentĂŠes dans les pays en dĂŠveloppement, en pourcentages de la population totale Source : SOFI 2015.
Des progrès VLJQL¿FDWLIV PDLV toujours 800 millions de sous-alimentÊs dans le monde Les prÊdictions les plus alarmistes des annÊes 1960-1970 sur l’Êvolution de la faim dans le monde se sont avÊrÊes fort heureusement inexactes. Le nombre et la proportion de personnes souffrant de la faim ont même eu tendance à diminuer ces dernières dÊcennies malgrÊ une croissance très rapide de la population mondiale. L’objectif de rÊduction de moitiÊ de la proportion de personnes sousalimentÊes entre 1990 et 2015 (OMD) a ainsi pu être rÊalisÊ à l’Êchelle mondiale. Cet objectif a quasiment ÊtÊ atteint pour les pays en dÊveloppement (graphique 1). En revanche, il ne l’a pas
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Graphique 2 : nombre de personnes sous-alimentĂŠes dans les PED, en millions Source : SOFI 2015.
ÊtÊ dans certaines rÊgions pauvres comme en Asie du Sud, dans les Caraïbes, en Afrique australe et en Afrique de l’Est. La situation est particulièrement prÊoccupante en Afrique subsaharienne oÚ la proportion de personnes sousalimentÊes, avec près d’un quart de la population, est la plus ÊlevÊe au monde. 0DOJUp FHV SURJUqV VLJQL¿FDWLIV 795 millions de personnes dans
le monde Êtaient sous-alimentÊes durant la pÊriode 2014-2016, ce qui reprÊsente 11 % de la population mondiale. Si le nombre de personnes souffrant de la faim a ÊtÊ rÊduit de 216 millions depuis 1990-1992, cela VœHVW DYpUp FHSHQGDQW LQVXI¿VDQW pour rÊaliser l’objectif de rÊduction GH PRLWLp GH FHWWH SRSXODWLRQ Gp¿QL par le SMA (graphique 2).
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AGRICULTURE 2015
Population paysanne chinoise, dans la province du Sitchuan.
de l’ONU publiÊes en juillet 2015. Elle progresserait ensuite de façon FRQWLQXH MXVTXœj OD ¿Q GX VLqFOH SRXU s’Êtablir à 9,7 milliards en 2050 et à 11,2 milliards en 2100.
Un lien entre changement climatique, pauvretĂŠ et faim
A.J.
La tendance à la rÊduction de la sous-alimentation ces dernières dÊcennies a pu s’expliquer par plusieurs facteurs : (1) une croissance pFRQRPLTXH Š LQFOXVLYH ª TXL EpQp¿FLH aux catÊgories les plus dÊfavorisÊes, (2) des investissements dans l’agriculture qui se sont traduits par une meilleure productivitÊ agricole, en particulier des petites exploitations familiales, (3) la mise en place d’une protection sociale ciblant notamment les populations les plus pauvres, et (4) un contexte de stabilitÊ politique. Les agences onusiennes notent à ce propos l’importance capitale de la volontÊ politique dans la lutte contre la faim.
L’objectif d’Êradiquer la faim dans le monde En 2015, la communautÊ internationale s’est donnÊ un nouvel objectif ambitieux en souhaitant tout simplement  mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes leurs formes d’ici 2030 . Cet REMHFWLI GH Š IDLP ]pUR ª D pWp UHSULV dans les Objectifs de dÊveloppement durable (ODD), qui ont ÊtÊ adoptÊs en septembre par l’AssemblÊe gÊnÊrale des Nations unies et qui remplacent les OMD pour la pÊriode 2015-2030.
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La rÊalisation de cet objectif va demander un double effort à la communautÊ internationale. Le premier est un investissement massif en faveur des populations dÊshÊritÊes car la lutte contre la malnutrition est indissociable de la lutte contre la pauvretÊ extrême, QRWDPPHQW GDQV OHV ]RQHV UXUDOHV oÚ sont concentrÊs les trois quart des pauvres dans le monde. Ces investissements ciblÊs en faveur des populations pauvres dans les ]RQHV XUEDLQHV HW UXUDOHV HW GDQV OD protection sociale sont ÊvaluÊs par la FAO à 267 milliards de dollars en moyenne par an sur 15 ans, soit environ 0,3 % du PIB mondial. Le second effort pour parvenir j OœREMHFWLI Š IDLP ]pUR ª UpVLGH dans ce que le directeur gÊnÊral GH OD )$2 -RVp *UD]LDQR GD 6LOYD appelle  un changement de paradigme en passant de l’approche intensive dominante à des systèmes alimentaires plus durables et plus rÊsilients  aux effets du changement climatique (8 juin 2015). Cette Êradication de la faim dans le monde d’ici 2030 devra, en effet, tenir compte de deux contraintes fortes. La première est l’accroissement prÊvisible de OD SRSXODWLRQ PRQGLDOH $ OœKRUL]RQ 2030, celle-ci devrait s’Êlever à 8,5 milliards selon les prÊvisions
En outre, en 2030, les agriculteurs, notamment des pays pauvres, devraient aussi subir l’impact du changement climatique. On observe, en effet, un lien entre changement climatique, pauvretÊ et faim. D’après un rapport publiÊ en novembre 2015 par la Banque mondiale (Shock Waves. Managing the Impacts of Climate Change on Poverty), le changement climatique reprÊsente une importante menace dans la lutte contre la pauvretÊ dans le monde car les populations pauvres sont particulièrement vulnÊrables aux  chocs  liÊs au climat, notamment les mauvaises rÊcoltes dues aux sècheresses et l’augmentation des prix alimentaires suite à des phÊnomènes climatiques extrêmes. D’après une Êvaluation de la Banque mondiale, en l’absence de politique de lutte contre le changement climatique, le nombre de personnes en situation de pauvretÊ extrême dans le monde pourrait progresser de 100 millions d’ici 2030. Cet impact nÊgatif du climat sur les populations pauvres est avant tout liÊ à l’effet du changement climatique sur l’agriculture. La Banque mondiale estime que celui-ci pourrait contribuer à diminuer les rendements agricoles de 5 % en 2030 et même de 30 % en 2080. Cela affecterait bien entendu la production agricole et donc le niveau des prix alimentaires, ce qui pourrait conduire de nombreuses personnes à tomber dans la pauvretÊ. La Banque mondiale rappelle à ce propos que 100 millions de personnes sont tombÊes dans la pauvretÊ suite à la hausse des prix alimentaire de 2008. Eddy Fougier
DR
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AGRICULTURE 2015
Le contrat socle au secours de l’assurance rÊcolte
18 juin 2015. /H &RPLWp QDWLRQDO GH JHVWLRQ GHV ULVTXHV HQ DJULFXOWXUH ¿[H les modalitÊs du nouveau contrat multirisques contre les alÊas climatiques. Par une mutualisation qui ne dit pas son nom, il vise à offrir au plus grand nombre XQ FRQWUDW j PRLQGUHV IUDLV PLQLPLVDQW OœLPSDFW ¿QDQFLHU GœXQ DOpD HW DXWRULVDQW OD SRXUVXLWH GH OœDFWLYLWp /œ(WDW HQ ¿[H OH FDGUH HW VRXWLHQW ¿QDQFLqUHPHQW OH GLVSRVLWLI d’assurance. Mi 2013, les trois parties posent les bases du futur contrat socle qui seront validÊes mi 2015.
Des contrats subventionnĂŠs Ă 65 %
Après des annÊes de tergiversations, l’assurance rÊcolte YD W HOOH HQ¿Q VRUWLU du brouillard avec le contrat socle ?
A.J.
E
n avril 2009, les grandes cultures sont sorties du champ d’intervention du Fonds national de gestion des risques en agriculture. En janvier 2011, la vigne les a rejointes. Traduction : aucune compensation ne peut être espÊrÊe en cas de perte de rendement liÊe à un quelconque alÊa. En effet, la procÊdure de catastrophe naturelle ne s’applique qu’aux rÊcoltes engrangÊes et en aucun cas aux rÊcoltes sur pied. Quand au rÊgime des calamitÊs agricoles, il prend en charge les pertes de fonds dès lors que ces dernières sont susceptibles d’impacter les rÊcoltes des annÊes suivantes.
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ConsidÊrÊes comme des risques assurables, les pertes de rÊcolte de l’annÊe en cours et induites par des alÊas climatiques relèvent de contrats privÊs, dÊclenchant une indemnisation selon les termes du contrat (taux de franchise, capital assurÊ). Problème : l’assurance rÊcolte n’a, à ce jour, pas convaincu les producteurs. En grandes cultures, moins de 20 % des surfaces sont assurÊes contre les alÊas climatiques et environ 12 % en vignes. La prise de conscience et le coÝt se posent en limites au dispositif, ce à quoi ne se rÊsolvent pas les pouvoirs publics, les organisations professionnelles agricoles et les compagnies
L’option d’une obligation d’assurance Êtant ÊvacuÊe, l’idÊe d’un contrat socle fait alors son chemin. Il ne s’agit pas d’indemniser la perte de chiffre d’affaires liÊe à une alÊa mais de viser une indemnisation correspondant aux coÝts de production, de façon à permettre la poursuite de l’activitÊ. L’Êquation Êconomique est la suivante : des cotisations à moindres frais sont censÊes induire des adhÊsions en masse, susceptibles d’assurer l’Êquilibre ¿QDQFLHU SRXU OHV DVVXUHXUV DYHF le soutien des pouvoirs publics qui subventionnent les contrats à hauteur de 65 % grâce au Fonds europÊen agricole pour le dÊveloppement rural, moyennant un taux de franchise de 35 %. En grandes cultures, les producteurs peuvent souscrire l’assurance  coup dur  sur 70 à 100 % de leur sole. Le taux de franchise peut ainsi varier entre 5 et 40 % mais avec des incidences sur le net à payer pour le producteur. Selon les espèces, des garanties complÊmentaires peuvent Êgalement être souscrites (perte de qualitÊ, re-semis, frais supplÊmentaires de rÊcolte, etc.). En vigne, l’ensemble des parcelles doit être assurÊ et le capital
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AGRICULTURE 2015
PD[LPDO DVVXUDEOH YDULH HVW Âż[p entre 6000 et 20 000 â‚Ź par hectare selon les appellations.
Les prairies aussi A partir de 2016, les prairies, qui couvrent 40 % de la SAU et sont très sensibles aux alÊas climatiques, seront elles aussi Êligibles à l’assurance rÊcolte. Selon l’Institut de l’Êlevage, une baisse de 30 % de la production fourragère peut engendrer une baisse de 18 % de la marge brute des exploitations concernÊes et de 50 % de leur revenu. L’assurance prairies, comme les assurances rÊcoltes des grandes cultures ou de la vigne, n’a pas vocation à contrer les Êpisodes de sÊcheresse que le changement climatique risque d’induire avec plus de frÊquence et d’acuitÊ. Mais elle permet de VœHQ SUpPXQLU DX SODQ ¿QDQFLHU HQ
indemnisant les Êleveurs sinistrÊs, qui peuvent alors acheter des aliments de substitution, sans être obligÊ de tailler dans les effectifs de leur troupeau et sans risquer de mettre en pÊril leur exploitation. Certains contrats sont fondÊs sur un indice de production fourragère, Êtabli à partir d’observations satellitaires à l’Êchelle communale. L’indice vise ainsi à s’affranchir des variations individuelles liÊes au mode d’exploitation des prairies. CalculÊ tous les 10 jours de fÊvrier à octobre, l’indice de pousse est comparÊ à l’indice moyen des 5 annÊes antÊrieures et dÊclenche l’indemnisation le cas ÊchÊant, servant l’achat de fourrage de substitution. Il devrait en coÝter entre 8 et 13 ₏/ha net selon les rÊgions et le capital assurÊ, moyennant l’obligation d’assurer l’ensemble des prairies de l’exploitation. RaphaÍl Lecocq
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Les Etats-Unis, le Farm Bill et les assurances
Le Farm Bill est aux Etats-Unis ce que la Politique agricole commune (Pac) est à l’Union europÊenne. Le Farm Bill 2014-2018 fait la part belle aux systèmes assurantiels. En grandes cultures, l’Etat fÊdÊral prend en charge en moyenne 60 % des primes d’assurances et davantage pour les jeunes agriculteurs. Les agriculteurs amÊricains se voient proposer deux systèmes complÊmentaires : une assurance se dÊclenchant lorsque le prix des cultures passe au-dessous d’un niveau de prix prÊdÊterminÊ (l’assurance couvre 76 % de la diffÊrence de prix) ou une assurance de type chiffre d’affaires qui est activÊe lorsque la combinaison du prix et du rendement est infÊrieure à une rÊfÊrence historique. La part prise en charge par ce mÊcanisme est alors de 65 % de la diffÊrence entre le chiffre d’affaires constatÊ et la rÊfÊrence. Dans le secteur laitier, le dispositif assurantiel permet aux Êleveurs d’assurer une partie de leur marge DXSUqV GH Oœ(WDW &KDTXH pOHYHXU ¿[H XQH SDUW GH VD SURGXFWLRQ j DVVXUHU FRPSULVH HQWUH HW DLQVL qu’un niveau de marge compris entre 80 et 160 dollars US pour 1000 kg de lait. Le système assurantiel se dÊclenche lorsque la diffÊrence entre le prix du lait et le coÝt de l’alimentation, calculÊe par le DÊpartement de l’Agriculture (USDA), passe en-dessous du niveau choisi pendant deux mois consÊcutifs. L’Etat prend en charge intÊgralement la prime d’assurance permettant la couverture d’une marge minimale de 80 $/tonne de lait. S’ils le souhaitent, les Êleveurs peuvent se couvrir à un niveau plus ÊlevÊ, moyennant le paiement d’une prime d’assurance supÊrieure (de 0,1$/tonne pour une marge assurÊe de 85 $/tonne à 9,3$/tonne pour une marge assurÊe de 160 $/tonne). Le Farm Bill propose ainsi un double dispositif de gestion des risques Êconomiques et climatiques combinant des mÊcanismes de soutien des prix et des systèmes assurantiels subventionnÊs, le tout sans plafond budgÊtaire global.
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AGRICULTURE 2015
Agronumericus, l’ÊvÊnement littÊraire agricole
Le 28 aoÝt, sous la plume de l’Êleveur vendÊen HervÊ Pillaud, le livre Agronumericus est paru. Ce fut l’ÊvÊnement littÊraire de l’annÊe concernant l’agriculture, avec une vision rÊsolument optimiste de l’avenir, invitant tous ses collègues à s’approprier avec gourmandise les nouvelles technologies.
Loin des discours alarmistes sur le futur, celui clamÊ par HervÊ Pillaud est au contraire d’une fraicheur qui, ¿QDOHPHQW IXW UDULVVLPH HQ FHWWH annÊe 2015, lourdes en ÊvÊnements GLI¿FLOHV j VXSSRUWHU )UDLFKHXU FDU oser dire qu’il faut non seulement accepter les nouveautÊs, mais se les approprier et même participer à leurs conceptions, cela tranche radicalement avec la peur du lendemain qui a malheureusement gagnÊ nos campagnes ces derniers temps.
HervÊ Pillaud lors d’une confÊrence (copie d’Êcran d’une vidÊo).
DR
H
ervÊ Pillaud est cÊlèbre pour être l’un des grands spÊcialistes de tout ce qui touche aux nouvelles technologies dans l’agriculture. PassionnÊ, il a ÊtÊ MXVTXœj FUpHU XQ VDORQ FKH] OXL en VendÊe, Tech’Elevage, qui comprend dÊsormais chaque automne des confÊrences et autres dÊmonstrations pour assouvir la soif de connaissances nouvelles de ceux qu’il entraine dans son sillage.
Fin aoÝt, il a publiÊ Agronumericus, qu’il a lui-même rÊdigÊ, lui qui tient rÊgulièrement à jour un blog depuis de nombreuses annÊes et qui est donc, aussi, un fervent de la plume. Agronumericus, c’est un ouvrage qui recense tous les axes imaginables de recherches de technologies QRXYHOOHV DYHF HQ ¿O URXJH FRPPHQW OœDJULFXOWXUH SHXW HQ SUR¿WHU
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Pour tout dire, ce livre est certainement la nouvelle la plus positive de cette annÊe 2015. Et j’ai une autre bonne nouvelle pour les retardataires : même au moment R YRXV OLUH] FHV OLJQHV ELHQ DSUqV sa parution, il ne sera pas devenu REVROqWH YRXV SRXYH] HQFRUH OH GpFRXYULU 9RXV OH WURXYHUH] en vente facilement sur le net, simplement avec  Agronumericus  comme mot-clÊ. A.J.
Un Êventail de perspectives Agronumericus fait entrer l’agro dans l’ère numÊrique, et s’en rÊjouit. Finalement, son seul dÊfaut fut de paraÎtre au plus fort des manifestations de contestation en marge de la crise de l’Êlevage. Cette vision à moyen et long terme, dans XQ SUpVHQW VXOIXUHX[ IXW GLI¿FLOH j comprendre, à accepter, sans même avoir lu l’ouvrage le plus souvent. Alors que son contenu, au contraire, offre des perspectives pour l’avenir. Ce livre est source d’un Êtat d’esprit propre au chef d’entreprise agricole, celui de l’innovation, celui de refuser l’adversitÊ et de ¿QLU SDU WURXYHU GDYDQWDJH SDU lui-même que par des demandes de solidaritÊ, des solutions pour produire à la fois mieux (du point de vue environnemental) et plus, pour payer moins de charges, pour amÊliorer son revenu à travers des GLYHUVL¿FDWLRQV LQQRYDQWHV
DR La Une de Agronumericus.
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AGRICULTURE 2015
Les enjeux agricoles dans la crise des migrants
2 septembre 2015, le petit Aylan Kurdi, 3 ans, est retrouvé mort sur une plage turque. Il devient très rapidement le symbole des migrants qui fuient les persécutions en Syrie pour tenter de se réfugier en Europe, pour certains au péril de leur vie.
Paysage agricole de Syrie. Fotolia
L
a crise des migrants et des réfugiés a été bien entendu l’un des principaux événements de l’année 2015 en Europe. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) évaluait ainsi mi-novembre à près de 900 000 le nombre de migrants qui ont rejoint le continent européen en 2015. Il s’agit de la crise migratoire la plus grave à laquelle le Vieux Continent a été confronté depuis la Seconde Guerre mondiale. Or, cette crise comporte une dimension proprement agricole.
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Le facteur agricole dans les migrations Les réfugiés fuient d’abord la guerre et/ou les persécutions dont ils font l’objet dans leur pays. Mais les enjeux agricoles et l’insécurité alimentaire ont pu contribuer à inciter certains individus à fuir les endroits où ils vivent et même à quitter leur pays d’origine. Ainsi, c’est en large partie une crise DJULFROH TXL HVW j O¶RULJLQH GX FRQÀLW qui a débuté en Syrie en 2011. Le rapport sur le développement
humain publié en 2014 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indiquait ainsi que « De 2006 à 2010, la République arabe syrienne a connu une sécheresse sans précédent, dévastant une grande partie du secteur rural. Les agriculteurs démunis envahirent les bidonvilles des villes. Les experts ont estimé qu’entre 2 et 3 millions des 10 PLOOLRQV G¶KDELWDQWV GHV ]RQHV rurales du pays ont été plongés
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AGRICULTURE 2015
Fotolia
dans la pauvretÊ la plus totale. Ces conditions dÊfavorables, associÊes à un manque d’emplois et une rÊponse nationale et internationale inadÊquate, ont rapidement ÊveillÊ un sentiment de ressentiment et une prise de conscience aiguÍ de l’inÊgalitÊ des groupes, terrain fertile pour la guerre civile qui a ÊclatÊ en 2011. ª &HOD QH VLJQL¿H pas pour autant que les agriculteurs composent le gros des troupes des migrants syriens qui se dirigent vers l’Europe. Un autre cas, moins connu celuilà , est celui de l’ErythrÊe, un pays de l’Est de l’Afrique de 5,3 millions d’habitants, qui est aussi l’une des dictatures les plus fÊroces au monde. Elle se caractÊrise en particulier par le fait qu’une large partie de la population est condamnÊe au travail forcÊ dans le cadre d’un  service national , notamment pour des travaux agricoles. De nombreux ErythrÊens ont donc dÊcidÊ de fuir le  service national  en choisissant la voie de l’Êmigration. 3OXV ODUJHPHQW OHV GLI¿FXOWpV rencontrÊes dans les campagnes des pays du Sud dans un contexte de dÊgradation de l’environnement et de libÊralisation des Êchanges agricoles constituent de puissants facteurs d’Êmigration. En effet, trois quarts des personnes en situation d’extrême pauvretÊ dans le monde YLYHQW GDQV OHV ]RQHV UXUDOHV 2U d’après le PNUD, les travailleurs agricoles sont la catÊgorie la plus touchÊe par la pauvretÊ. Cela amène nombre d’entre eux
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à migrer vers les villes et, pour certains, vers un autre pays. L’exode rural concernerait ainsi plus de 50 millions de personnes chaque annÊe dans les pays pauvres. En 2006, la FAO avait estimÊ qu’environ 800 millions de personnes avaient quittÊ la campagne pour la ville au cours des 50 dernières annÊes. Il est Êvident qu’une partie d’entre elles avaient aussi dÊcidÊ de quitter leur pays d’origine.
Des agriculteurs migrants aux migrants agriculteurs ? ,O HVW ELHQ HQWHQGX GLI¿FLOH GœDYRLU des informations à ce stade sur OH SUR¿O VRFLRSURIHVVLRQQHO GHV migrants qui arrivent en masse en Europe. NÊanmoins, une Êtude publiÊe en octobre 2015 par le Secours catholique à propos des migrants de Calais (Paroles d’exilÊs à Calais) en donne une petite idÊe. Sur les 54 migrants interrogÊs, 8 sont du monde rural, avec 7 agriculteurs et Êleveurs et un arboriculteur, soit 15 % du total. Ces rÊsultats n’ont bien Êvidemment aucune valeur reprÊsentative, mais on peut tout de même supposer que, sur les quelque 900 000 migrants qui ont rejoint l’Europe en 2015, les agriculteurs en reprÊsentent une proportion non nÊgligeable. (Q¿Q RQ SHXW VH GHPDQGHU quel peut être l’impact potentiel de ces migrations massives sur l’agriculture europÊenne. Si l’on suit le point de vue de la Commission europÊenne, de l’OCDE, des Êconomistes ou du Medef, l’apport des migrants peut être positif pour
les Êconomies europÊennes, à condition que soit mise en place une politique d’intÊgration passant par leur formation linguistique et leur accès au marchÊ du travail. Si l’on s’en tient aux donnÊes sur les demandeurs d’asile en Europe, on peut voir qu’une majoritÊ d’entre eux ont entre 18 et 34 ans. Ils sont donc en âge de travailler. Ils peuvent même souvent être ÊduquÊs. L’enquête du Secours catholique indique ainsi que 35 % des migrants interrogÊs ont fait des Êtudes supÊrieures. Certains vont même jusqu’à se demander si, ¿QDOHPHQW FHWWH DUULYpH PDVVLYH ne pourrait pas être une aubaine pour des pays dont la population active tend à se rÊduire et à vieillir et qui peuvent de ce fait connaÎtre des pÊnuries de main-d’œuvre dans certains secteurs. Cela peut concerner notamment le secteur agricole qui doit faire face en Europe à deux enjeux importants : une pÊnurie de main-d’œuvre dans certains pays et un vieillissement de la population agricole. Un rapport de la Commission europÊenne sur les pÊnuries de main-d’œuvre publiÊ en 2015 indique d’ailleurs que, dans certains pays, cette pÊnurie touche le secteur agricole. On peut ainsi observer ces dernières annÊes un recours de plus en plus massif à une main-d’œuvre migrante dans ce secteur dans les pays du Sud de l’Europe. Le rapport du ministère français de l’Agriculture, Le monde agricole en tendances, publiÊ en 2012 soulignait, quant à lui, le vieillissement de la population agricole en France, et le fait que cette tendance Êtait appelÊe à se poursuivre. En 2010, 20 % des chefs d’exploitation et coexploitants avaient ainsi plus de 60 ans, tandis que 12 % avaient moins de 35 ans. Xavier Beulin, le prÊsident de la FNSEA, expliquait en consÊquence devant le Club de la presse d’ Europe 1 , le 25 aoÝt dernier, qu’il y a des dÊbouchÊs possibles pour les migrants dans la filière agricole et agroalimentaire en France compte tenu de la tradition d’accueil des migrants de cette filière et des besoins de main-d’œuvre qu’il Êvaluait à 60 000-70 000 emplois. Eddy Fougier
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AGRICULTURE 2015
Tracter français ?
16 septembre 2015. Kubota inaugure en France son usine europÊenne dÊdiÊe à la fabrication de tracteurs de forte puissance, reprÊsentÊe actuellement par la sÊrie M7 culminant à 170 chevaux. Il s’agit de la troisième usine de tracteurs en service sur notre territoire, avec celles de Massey Ferguson et de Claas.
Kubota a choisi la France pour implanter son usine europĂŠenne de tracteurs de forte puissance.
Kubota
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minutes : c’est le temps nÊcessaire à l’assemblage d’un tracteur Kubota M7 sur la chaÎne de montage de l’usine Kubota Farm Machinery, situÊe à Bierne dans le dÊpartement du Nord. Le constructeur japonais a investi 40,3 millions d’euros et emploie 165 personnes pour assurer à moyen terme la production annuelle de 3000 tracteurs de la sÊrie M7, prÊsentÊe pour la première fois en France au Sima 2015. Cette sÊrie et cette usine sont Êminemment stratÊgiques pour le constructeur, qui distribue ses tracteurs en France depuis 2005 seulement (mais en
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fabrique depuis 40 ans), et dont la gamme de puissance, limitÊe à 140 chevaux, les cantonne à la polyculture-Êlevage et aux cultures spÊciales. La sÊrie M7 compte trois modèles de 130, 150 et 170 chevaux à moteur Kubota 4 cylindres O SURSRVpV HQ WURLV ¿QLWLRQV HW deux transmissions (powershift et continue K-VT). Kubota vise le marchÊ de la grande culture, en France, en Europe et même au-delà puisque la moitiÊ de la production prendra la direction de l’AmÊrique du Nord, de l’OcÊanie et du Japon. PrÊsent dans trois grands secteurs industriels que sont l’eau et
l’environnement, les produits à base d’acier et les machines destinÊes à l’industrie et à l’agriculture, Kubota DYDLW VRQ VLJQL¿p VRQ LQWpUrW SRXU l’agroÊquipement en achetant en 2012 Kverneland, lui donnant accès à un large catalogue de matÊriels, dans les domaines du travail du sol, du semis, de la rÊcolte des fourrages, de la pulvÊrisation ou encore de la distribution des engrais, sans oublier l’agriculture GH SUpFLVLRQ YLD OD ¿OLDOH Mechatronics. Pour satisfaire son rÊseau et dÊvelopper ses ventes, le constructeur n’a pas tardÊ à proposer des matÊriels Kverneland et Vicon à sa couleur fÊtiche.
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Multi-achats dans le monograine pour John Deere Trois usines de tracteurs En France, on n’a plus de constructeurs de tracteurs, depuis OD ¿QDOLVDWLRQ GX UDFKDW GH 5HQDXOW agriculture par Claas en 2008, mais on a des usines de tracteurs. Dans son usine du Mans oÚ Claas emploie environ 700 personnes, le constructeur produit quasiment l’intÊgralitÊ de ses gammes de tracteurs en dehors des Xerion et des tracteurs spÊcialisÊs Nexos et Elios. Au cours des 10 ans passÊs, Claas a construit au Mans plus de 100 000 tracteurs et a consenti 400 millions d’euros d’investissements. CrÊÊe en 1960, couvrant plus de 30 hectares et employant plus de 2600 salariÊs, l’usine Massey Ferguson de Beauvais est le premier site producteur et exportateur de tracteurs en France. Le constructeur y fabrique les sÊries MF 4700, MF 5600, MF 6600, MF 7600 e t M F 8700, à raison de 19 000 tracteurs par an. Au cours des exercices rÊcents, Agco a investi 300 millions d’euros à Beauvais. Aux côtÊs de ces trois usines de tracteurs, sont prÊsentes en France des usines de machines à vendanger (GrÊgoire, New Holland et Pellenc), de chariots tÊlescopiques (Manitou) de moteurs (John Deere), de presses (Claas), de presses et de chargeurs frontaux (John Deere), de matÊriels pour espaces verts $PD]RQH 2Q QœRXEOLH SDV OHV groupes Exel Industries (Berthoud, Caruelle-Nicolas, Hardi-Evrard, Matrot, Tecnoma), Kuhn, GrÊgoireBesson, Sulky, Monosem etc. On n’oublie pas Michelin.
Le salut par l’export 6L OœRQ IDLW ¿ GH OD QDWLRQDOLWp des marques, la France est un acteur industriel majeur de l’agroÊquipement à l’Êchelon europÊen. Avec un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros en 2013, notre pays se place au troisième
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ra n g , d e r r i è r e l ’A l l e m a g n e ( 1 2 , 1 milliards d’euros) et l’Italie (7,6), et devant le Royaume-Uni (2,4), les Pays-Bas (2,1), l’Autriche (1,9), la Pologne (1,5), etc. Avec sa 3e place, la France gÊnère en valeur 12 % de la production europÊenne d’agroÊquipements, qui elle-même concentre 37,8 % de la production mondiale, devançant l’Asie (31,2 %) et les AmÊrique (28,3 %). Cependant, l’analyse des comptes GH OD EUDQFKH IDLW UHVVRUWLU XQ Gp¿FLW commercial chronique et structurel. Pendant que les industriels exportent pour 3 milliards d’euros (2013) de machines, le marchÊ intÊrieur engendre dans le même temps des importations à hauteur de 4,6 milliards d’euros, soit un Gp¿FLW GH PLOOLDUG FH TXL IDLW GH la France le 2e importateur mondial de machines agricoles. Par comparaison, en 2013, l’Allemagne et l’Italie rÊalisaient quant à elles un excÊdent commercial respectif de 6 et 3,6 milliards d’euros. Première puissance agricole de l’Union europÊenne, la ferme France a gros besoins de mÊcanisation. Avec un peu plus de 6,6 milliards d’euros, la France est numÊro 1 du marchÊ des agroÊquipements en Europe, devant l’Allemagne et l’Italie. Selon un rapport de l’Irstea (Institut de recherche en sciences et technologies de l’environnement et de l’agriculture),  l’importance du marchÊ intÊrieur n’incite pas VXI¿VDPPHQW OHV HQWUHSULVHV j VH dÊvelopper à l’export, les mettant ainsi à la merci des alÊas de ce marchÊ intÊrieur et de l’arrivÊe sur le marchÊ de produits à bas coÝt des pays Êmergents . Autrement dit, si les agriculteurs français avaient achetÊ un peu moins français, les industriels français auraient peutêtre ÊtÊ plus actifs sur les marchÊs export‌
Le 2 novembre 2015, John Deere annonçait DYRLU VLJQp XQ DFFRUG Gp¿QLWLI SRXU OœDFTXLVLWLRQ de Monosem, leader europÊen du semoir monograine. La sociÊtÊ Ribouleau Monosem est une entreprise familiale crÊÊe en 1948 par Edmond Ribouleau à Largeasse (DeuxSèvres), oÚ l’entreprise dispose de deux sites de production sur 27 000 mètres carrÊs couverts employant 300 personnes. La marque et les couleurs Monosem seront maintenues et l’entreprise poursuivra son dÊveloppement sur ces forces propres. Le 3 novembre, John Deere annonçait l’achat de Precision Planting, une division de The Climate &RUSRUDWLRQ ¿OLDOH GH 0RQVDQWR IDEULFDQW des composants pour semoirs de prÊcision. La technique de semis monograine intÊresse dÊcidÊment beaucoup John Deere, pas vraiment novice en la matière avec le MaxEmerge et le tout dernier ExactEmerge, mÊdaillÊ d’or au Sima 2015. DotÊ de deux moteurs Êlectriques animant l’un, un disque doseur crantÊ multiespèces et l’autre, une courroie à brosse assurant la dÊpose de la graine à une vitesse relative proche de 0 km/h, la vitesse de semis de l’ExactEmerge peut dÊpasser les 16 km/h.
Monosem
Si la marque et les sites perdureront, l’entreprise familiale française Monosem est passÊe dans le giron de l’amÊricain John Deere.
RaphaĂŤl Lecocq
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AGRICULTURE 2015
La journĂŠe nationale de souvenir pour les suicidĂŠs en agriculture
Le 11 octobre, en Bretagne, à Sainte Anne d’Auray (Morbihan), une journÊe exceptionnelle est organisÊe en hommage aux familles des suicidÊs en agriculture. Au-delà , tout un dÊbat de sociÊtÊ sur un phÊnomène mÊconnu. cÊlÊbrer une messe d’hommage en la basilique de Sainte-Anne d’Auray, avec des confÊrences ensuite pour informer. L’Êglise catholique fut donc Êgalement coorganisatrice, l’Êvêque de Vannes en personne, monseigneur Centène, prononçant une homÊlie toute en compassion pour ces agriculteurs dans une dÊtresse telle qu’ils en arrivent au suicide.
Jacques Jeffredo, l’organisateur d’une journÊe exceptionnelle.
A.J.
L’idÊe de Jacques Jeffredo, le maraicher organisateur, fut de
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Il faut dire en effet que le tabou reste de mise. Si la basilique fut si pleine qu’il a fallu laisser ses portes ouvertes pour permettre à tous de
Mais cette journÊe ne marque qu’un commencement, un balbutiement. La prise de conscience du SKpQRPqQH UHVWH LQVXI¿VDQWH SRXU entraÎner une volontÊ rÊelle d’y faire face... A.J.
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l est certains sujets oÚ le tabou est de mise, presque traditionnellement, et d’oÚ on ne peut pas sortir facilement. Il a donc fallu bien du courage à un particulier, maraicher de son Êtat, pour organiser, souvent seul au moins pour la partie communication, une journÊe dÊdiÊe, mÊdiatisÊe, rendant hommage aux familles des suicidÊs en agriculture. Car si wikiagri.fr a ÊtÊ le seul mÊdia agricole à annoncer puis suivre cette journÊe, plusieurs mÊdias gÊnÊralistes d’envergure se sont dÊplacÊs : Europe 1, RTL, l’AFP, Ouest-France, Le TÊlÊgramme, La Croix... Entre autres. Sachant que M6, France Inter et France TÊlÊvision ont du coup dÊcidÊ de prÊparer des programmes sur le sujet.
Cette messe, grandiose, avec des choeurs et chants particulièrement Êmouvants, a touchÊ toutes les familles prÊsentes, qu’elles soient ou non croyantes. Plusieurs d’entre elles ont dÊclarÊ des phrases comme  C’est la première fois que l’on parle de nous ...
VXLYUH OD PHVVH DXFXQ RI¿FLHO GHV mondes politique ou syndicaliste agricole, n’avait fait le dÊplacement. ,O UHVWH YLVLEOHPHQW GLI¿FLOH GH regarder en face des familles ÊplorÊes, mais aussi d’essayer de comprendre les causes, de manière à Êviter que ce phÊnomène se poursuive à forte ampleur. Alors qu’il y aurait moyen d’agir. Ainsi, Jean-Yves Talhouarn, agronome HW ¿JXUDQW SDUPL OHV EpQpYROHV GH l’organisation, se demande s’il n’y aurait pas moyen d’intÊrger le bienêtre des paysans dans les dÊcisions SULVHV VXU OHV PRGL¿FDWLRQV GHV règles, notamment d’Êlevage.
Fotolia
Top secret, ce que personne ne veut dire
Aujourd’hui, il y aurait en France entre 10 et 20 000 agriculteurs pour lesquels l’installation aurait dÝ être refusÊe, pour lesquels les conditions ¿QDQFLqUHV SRXU VœHQ VRUWLU QœpWDLHQW SDV UpXQLHV 3RXU OHVTXHOV GRQF l’administration et les chambres d’agriculture, parfois aussi sous la pression, des intÊressÊs ou syndicale, ont commis des erreurs. Visiblement,  tout le monde  le saurait, mais personne ne veut en parler. Alors qu’un ministre de l’Agriculture responsable devrait prendre le sujet à bras le corps pour pouvoir proposer aux intÊressÊs des parcours de rÊinsertion, de formation, plutôt que d’attendre qu’il y ait, chaque jour dÊsormais, des drames qui se nouent...
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AGRICULTURE 2015
Le premier animal gĂŠnĂŠtiquement modifiĂŠ autorisĂŠ Ă la consommation humaine
19 novembre 2015, OD FRPPHUFLDOLVDWLRQ GœXQ DQLPDO JpQpWLTXHPHQW PRGL¿p un saumon de l’Atlantique, est autorisÊe pour la première fois par une agence amÊricaine.
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n 2015, l’Êlevage, la commercialisation et la consommation d’un animal JpQpWLTXHPHQW PRGL¿p ont ÊtÊ autorisÊs pour la première fois. Il s’agit en l’occurrence d’un saumon de l’Atlantique, le saumon AquAdvantage, dÊveloppÊ par l’entreprise de biotechnologie amÊricaine AquaBounty Technologies, qui a ÊtÊ autorisÊ par l’agence fÊdÊrale des mÊdicaments et de l’alimentation des Etats-Unis (FDA) après pas moins de 20 ans d’Êvaluations et de consultations.
Un saumon transgÊnique à croissance rapide Les animaux gÊnÊtiquement PRGL¿pV VRQW Š conçus  sur la base de la  technologie de l’ADN recombinant  (rADN). Celle-ci se traduit, selon l’Agence europÊenne de sÊcuritÊ des aliments (EFSA), par  OD PRGL¿FDWLRQ GX PDWpULHO gÊnÊtique du micro-organisme de la plante ou de l’animal concernÊ en DMRXWDQW PRGL¿DQW RX VXSSULPDQW FHUWDLQHV VpTXHQFHV Gœ$'1 D¿Q GH PRGL¿HU OHV FDUDFWpULVWLTXHV de l’animal ou d’introduire une nouvelle caractÊristique de façon prÊdÊterminÊe . Le saumon AquAdvantage est un VDXPRQ DWODQWLTXH TXL D pWp PRGL¿p JpQpWLTXHPHQW D¿Q GH FURvWUH
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beaucoup plus rapidement que les saumons d’Êlevage ou a fortiori les saumons sauvages. Deux gènes ont ÊtÊ introduits dans ce saumon. Le premier est un gène de l’hormone de croissance d’un saumon Chinook GX 3DFL¿TXH TXL HVW OH SOXV JUDQG des cinq espèces de saumons. Il peut ainsi atteindre sa taille adulte en 18 mois, au lieu de 3 ans environ
pour le saumon d’Êlevage et de 4 ans pour le saumon sauvage. Un gène d’une loquette d’AmÊrique, un poisson qui ressemble à une anguille et qui peut vivre dans des eaux très froides, a ÊtÊ Êgalement introduit dans ce saumon pour lui permettre de grandir y compris en hiver alors que, dans la nature, l’hormone de croissance est  inactive  durant
cette pÊriode. L’intÊrêt de cette technologie est bien Êvidemment de nature Êconomique à partir du moment oÚ ce saumon transgÊnique consomme 25 % de nourriture en moins qu’un saumon d’Êlevage pour atteindre sa taille adulte.
naturel. En 2013, un organisme RI¿FLHO FDQDGLHQ DYDLW GpMj DXWRULVp AquaBounty à Êlever des œufs dans une Êcloserie au Canada en estimant que le risque global pour la santÊ humaine et l’environnement Êtait faible.
Ce saumon transgÊnique n’est pas ÊlevÊ en pleine mer, mais à terre, dans des bassins d’Êclosion fermÊs, au Canada et au Panama, car l’autorisation de la FDA ne permet pas qu’il soit ÊlevÊ aux Etats-Unis. Les œufs sont produits et ÊlevÊs au Canada avant d’être envoyÊs au Panama dans une installation de grossissement situÊe en altitude. Par ailleurs, seules des femelles stÊriles devraient être ÊlevÊes pour Êviter tout risque de  contamination  au cas oÚ un poisson se retrouverait dans la nature.
Des perspectives de dÊveloppement encore ÀRXHV
&H VDXPRQ JpQpWLTXHPHQW PRGL¿p a ÊtÊ autorisÊ par la FDA car l’autoritÊ amÊricaine considère que  le poisson est sans danger pour l’alimentation des humains et des animaux, la construction rADN est sans danger pour l’animal et sa croissance plus rapide a ÊtÊ FRQ¿UPpH ª 3DU DLOOHXUV LO QH IHUD SDV OœREMHW GœXQ pWLTXHWDJH VSpFL¿TXH car d’après la FDA, il n’existe pas de  diffÊrence matÊrielle  entre le saumon transgÊnique et le saumon
NÊanmoins, rien ne semble encore totalement acquis en ce qui concerne la commercialisation de ce saumon compte tenu des diffÊrents recours en justice qui devraient être intentÊs par les opposants et, plus largement, des nombreuses oppositions dont il fait l’objet. C’est bien entendu le cas des associations de consommateurs et des groupes Êcologistes amÊricains. Certains Etats aux Etats-Unis ont Êgalement annoncÊ qu’ils refusaient ce saumon transgÊnique, tandis que des groupes de distribution ne souhaitent pas le commercialiser. (Q¿Q GœDXWUHV DFWHXUV GH OD ¿OLqUH saumon se montrent Êgalement très inquiets. Ils dÊnoncent tout d’abord la concurrence que reprÊsente cette production à moindre coÝt. Ensuite, ils craignent TXH OH FRQVRPPDWHXU QH ¿QLVVH SDU se dÊtourner du saumon en gÊnÊral, à partir du moment oÚ il ne va pas
Photographie montrant un saumon transgÊnique et un saumon d’Êlevage non transgÊnique au même âge (18 mois).
être en mesure de savoir s’il est transgÊnique ou s’il ne l’est pas. Tant du côtÊ des partisans que des opposants, on tend à estimer que la dÊcision de la FDA va en entraÎner d’autres, d’autant qu’AquaBounty attend des autorisations de mise sur le marchÊ de son saumon transgÊnique de la part d’autres pays et que les projets d’animaux JpQpWLTXHPHQW PRGL¿pV VRQW très nombreux, dans un cadre GH UHFKHUFKH VFLHQWL¿TXH RX GH production de mÊdicaments, mais aussi de plus en plus pour la consommation alimentaire. Cela concerne d’autres espèces de poissons transgÊniques, mais aussi d’autres animaux, tels que des vaches, des poulets ou des porcs. A ce jour, aucun animal JpQpWLTXHPHQW PRGL¿p QœHVW commercialisÊ au sein de l’Union europÊenne. Le dÊbat sur le recours à la gÊnÊtique pour amÊliorer l’Êlevage, via la transgÊnèse ou encore la mutagenèse, a ÊtÊ relancÊ en France en 2015 lorsqu’une agnelle transgÊnique expÊrimentale de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) s’est retrouvÊe dans la chaÎne alimentaire au mois de juin après avoir ÊtÊ vendue à un particulier pour être consommÊe. Il semble que cela se soit produit suite à un acte de malveillance d’un soigneur de l’INRA. Cette agnelle, qui avait reçu le gène d’une mÊduse, mais qui n’avait pas ÊtÊ activÊ, avait ÊtÊ  conçue  pour un programme de recherche en mÊdecine humaine. Cette technologie soulève plusieurs questions : (1) Est-elle vraiment au SRLQW HW HI¿FDFH SRXU OœDPpOLRUDWLRQ de la production ? (2) Est-il rentable pour les entreprises de la dÊvelopper et pour les agriculteurs ou les aquaculteurs de l’exploiter, alors que l’on peut remarquer à ce propos que les grandes entreprises de biotechnologie comme Monsanto ne s’aventurent SDV VXU FH WHUUDLQ " (Q¿Q OHV consommateurs vont-ils l’accepter ? Rien n’est moins sÝr, y compris aux Etats-Unis, puisqu’un sondage publiÊ en 2013 indiquait que trois-quarts des personnes interrogÊes dans ce pays ne mangeraient pas de poisson JpQpWLTXHPHQW PRGL¿p HW TXH GHX[ tiers d’entre elles ne se nourriraient pas de viande gÊnÊtiquement PRGL¿pH
AquaBounty Technologies
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Eddy Fougier
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AGRONOMIE
Fongicides, construire une stratÊgie cohÊrente Avec une mÊtÊo capricieuse, il a fallu rester ÊveillÊ pour optimiser sa stratÊgie fongicide cÊrÊales lors de la dernière campagne, marquÊe par une pression caractÊrisÊe de moyenne à forte par les diffÊrents acteurs du marchÊ. Mais après plusieurs annÊes de disette, des nouveautÊs arrivent cette annÊe.
850 000 hectares pour sa première annÊe de commercialisation , prÊcisait JÊrôme Tournier.
Alterner les modes d’action
En 2015, la nuisibilitĂŠ des maladies ajustĂŠe Ă la moyenne des rendements blĂŠs en France a atteint 19 q/ha, contre 29 en 2014.
C.Z.
M
 un recentrage de l’investissement fongicide sur le traitement le plus rentable, à savoir le 2e traitement, dont la valeur marchÊ progresse de 8 % .
La valeur du marchÊ fongicide cÊrÊale est toutefois restÊe à un niveau très ÊlevÊ, avec une  perte maÎtrisÊe à -1% par rapport à 2014 , poursuivait le responsable. Mais dans le dÊtail, les mentalitÊs changent et les cÊrÊaliers s’adaptent pour maitriser leurs charges, avec
Autre caractÊristique notable de l’annÊe : la demande est toujours à la hausse en faveur des SDHI (ou inhibiteurs de la succinate dÊshydrogÊnase),  qui progressent de près de 300 000 hectares  sur la dernière campagne. Ainsi, la gamme XemiumŽ de BASF (AdexarŽ, CeriaxŽ et LibraxŽ), premier SDHI du marchÊ, a franchi la barre des 2,8 millions d’hectares en France, soit une progression de plus de 150 000 hectares. Le dernier nÊ, LibraxŽ ;HPLXPŠ PHWFRQD]ROH DYHF formulation labellisÊe  stick and stay ) a ÊtÊ utilisÊ sur  près de
i septembre, BASF tenait sa traditionnelle confÊrence destinÊe à faire un bilan fongicide GH OD FDPSDJQH pFRXOpH HW HQ SUR¿WHU pour prÊsenter les nouveautÊs pour l’annÊe qui s’ouvre.  La campagne 2014-2015 a ÊtÊ dominÊe par la septoriose, les rouilles ne se manifestant que tardivement , notait d’ailleurs JÊrôme Tournier, responsable du pôle cÊrÊales de BASF France - division agro.
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Pour construire sa stratÊgie et ajuster le nombre et la dose des traitements fongicides, Arvalis rappelle rÊgulièrement qu’il faut tenir compte de trois paramètres essentiels : la rÊgion, la variÊtÊ, et le climat de l’annÊe.  Une dÊpense de 70 ₏ apparaÎt comme une enveloppe repère pour faire face à une pression foliaire moyenne (de l’ordre de 20 q/ha). Pour 10 q/ha de nuisibilitÊ, l’investissement à envisager sera de l’ordre de 41 ₏, et de 100 ₏ si les dÊgâts dus aux maladies dÊpassent 30 q/ha , note d’ailleurs l’institut. Dans tous les cas, pour construire sa stratÊgie (lire l’encadrÊ), il faudra alterner les modes d’action et ne rester que sur une application de SDHI, de prÊfÊrence en T2, mais aussi se limiter à une seule DSSOLFDWLRQ SDU VDLVRQ GH SURFKORUD]H HW VWURELOXULQHV 4XDQW DX[ WULD]ROHV il faut Êgalement Êviter si possible d’utiliser deux fois la même matière active par campagne.
Les nouveautĂŠs 2015-2016 Pour aider les cĂŠrĂŠaliers dans leur construction de stratĂŠgie, BASF propose pour cette campagne 20152016 un nouvel outil ‘Perf Eco Fongi’ pour les distributeurs, visant Ă simuler, avec leurs propres donnĂŠes, le retour sur investissement de
En 2015, les rouilles ne se sont manifestĂŠes que tardivement. C.Z.
(Q¿Q HQ 7 %$6) ODQFH XQH nouveautÊ pour le traitement Êpiaison, avec CavandoŽ, à base GH PHWFRQD]ROH HW GœpSR[LFRQD]ROH homologuÊ sur blÊs contre fusariose, septoriose et rouilles. &KH] %D\HU OD JDPPH ;SUR VœpODUJLH avec l’arrivÊe de Variano XproŽ, PpODQJH GH SURWKLRFRQD]ROH WULD]ROH EL[DIHQ S\UD]ROHV carboxamides, SDHI) et de ÀXR[DVWURELQH VWURELOXULQHV SRXU protÊger contre la septoriose et la rouille, en particulier sur le blÊ et l’orge. Pour accompagner Variano XproŽ, Bayer prÊconise l’utilisation de l’outil d’aide à la dÊcision PositifŽ. Sur pomme de terre, KunshiŽ, fongicide anti-mildiou, vient complÊter la gamme pomme de WHUUH FKH] %HOFKLP &URS 3URWHFWLRQ Il s’agit d’un mÊlange de cymoxanil HW ÀXD]LQDP KRPRORJXp j OD GRVH GH
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0,5 kg/ha, avec 6 applications max/ an et 5 jours entre les applications. Et en avril 2015, Syngenta annonçait l’homologation du RÊmiltineŽ Flex Êgalement contre le mildiou de la pomme de terre : cette spÊcialitÊ à base de 250 g/kg de mandipropamid et de 180 g/kg de cymoxanil est homologuÊe à la dose de 0,6 kg/ha avec un intervalle de 7 jours entre applications. 7RXMRXUV FKH] 6\QJHQWD PDLV VXU maïs, il faut aussi noter l’arrivÊe de QuiltŽXcel,  unique solution fongicide contre l’helminthosporiose et la rouille pour tous les maïs , QRWH OD ¿UPH ,O VœDJLW GœXQH VROXWLRQ prÊventive et curative permise par OœDVVRFLDWLRQ GH OœD]R[\VWURELQH HW GX SURSLFRQD]ROH A plus long terme, Dow AgroSciences espère de son côtÊ rÊcolter les premières autorisations d’ici 2018 de sa nouvelle matière active fongicide d’origine naturelle pour le contrôle des principales maladies en cÊrÊales : Inatreq Active. Selon OD ¿UPH FHWWH PROpFXOH EpQp¿FLH GœXQ ODUJH VSHFWUH GœHI¿FDFLWp VXU OHV principales maladies des cÊrÊales avec une persistance d’action notable sur Septoria tritici, ainsi que de bonnes performances contre les rouilles et autres maladies. Il s’agit  d’une nouvelle opportunitÊ de marchÊ  annonçait Dow AgroSciences le 15 septembre dernier.
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la protection fongicide. Compte tenu des nouvelles homologations arrivÊes ces derniers mois, BASF a Êgalement prÊsentÊ mi septembre ses deux offres packs sur blÊ et triticale. La première – Osiris :LQ 3\URV (: PHWFRQD]ROH pSR[LFRQD]ROH SURFKORUD]H ¹ s’utilise en T1 sur blÊ et triticale contre septoriose, rouilles et fusarioses. Le second mÊlange – )DYLD 3\URV (: pSR[LFRQD]ROH S\UDFORVWURELQH SURFKORUD]H ¹ VH positionne prÊfÊrentiellement en T2 sur blÊ et triticale, pour lutter contre les maladies des feuilles du blÊ.
Les fondamentaux pour construire sa stratĂŠgie
Les traitements en T0 (stade Êpi 1 cm) : sur rouille jaune uniquement, les produits à base de WULD]ROHV RX GRXEOH WULD]ROHV RQW XQH HI¿FDFLWp très satisfaisante à ce stade. Ils peuvent être complÊtÊs Êventuellement par une strobilurine. Plus que le produit, c’est le dÊlai entre deux interventions qui est important. Les traitements en T1 (1 à 2 nœuds) : sur VHSWRULRVH OHV WULD]ROHV VRQW SURSRVpV GH prÊfÊrence associÊs avec du chlorothalonil (fongicide multisite) pour renforcer leur HI¿FDFLWp VXU FHWWH PDODGLH HW OLPLWHU OH ULVTXH de rÊsistance. Les traitements en T2 (dernière feuille à Êpiaison) : pÊriode optimale pour les SDHI et/ou GHV VWURELOXULQHV HQ FRPSOpPHQW GHV WULD]ROHV Il s’agit sans aucun doute du traitement majeur dans la protection foliaire ces dernières annÊes. /HV WUDLWHPHQWV HQ 7 ÀRUDLVRQ SRXU Êviter le risque fusariose dans les situations DJURQRPLTXHV j ULVTXH SUpIpUH] XQ WULD]ROH anti-fusarium seul ou en association (Swin glod ou Fandago S).
CĂŠline Zambujo
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AGRONOMIE
Maïs grain, des innovations à la pelle Avec une récolte 2015 en baisse de plus de 22 %, le rendement, la capacité d’adaptation et une bonne vigueur de départ restent les chevaux de bataille des sociétés semencière en maïs grain. Elles annoncent d’ailleurs de nombreuses nouveautés sur tous les créneaux. Détails.
Photo d’illustration d’archives, sans rapport avec les variétés présentées.
A.J.
L
a récolte de maïs grain 2015 pWDLW HVWLPpH ¿Q QRYHPEUH par FranceAgriMer à 13 millions de tonnes (Mt), hors maïs ensilage, loin des 18 Mt engrangées l’an dernier. Sur le marché français, les prévisions d’utilisations par les fabricants
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français d’aliments du bétail sont relevées à 3 Mt (+ 100 000 tonnes par rapport à octobre). Les utilisations intérieures restent inchangées à 5,7 Mt, en raison de la révision à la baisse du débouché de l’amidonnerie. Les ventes vers l’Union européenne sont à ce stade
prévues autour de 5,15 Mt, contre 7,5 Mt l’an dernier. Dans ce contexte, les sociétés semencières continuent de travailler l’espèce et une vague de nouveautés est annoncée pour la campagne 2016.
AdvantaÂŽ vise le crĂŠneau prĂŠcoce &KH] $GYDQWDŠ OÂśDFFHQW HVW mis sur le crĂŠneau prĂŠcoce FRPPH OH FRQÂżUPH )UDQoRLV Jansseune, responsable marketing/ FRPPXQLFDWLRQ FKH] /LPDJUDLQ Europe, marque Advanta : ÂŤ Le travail sur la capacitĂŠ d’installation GHV K\EULGHV FRPPH VXU OÂśHIÂżFLHQFH au stress hydrique porte ses fruits, en particulier sur une annĂŠe de stress hydrique comme 2015 : les quelque quintaux supplĂŠmentaires assurent la rentabilitĂŠ en annĂŠe de FRQMRQFWXUH GH FRXUV GLIÂżFLOH Âť. Sur ce crĂŠneau ‘maĂŻs grain prĂŠcoce’ (B ou G11) arrive la variĂŠtĂŠ Adevey. ÂŤ Le rĂŠseau interne ADV pro Advanta GH GpEXW QRYHPEUH FRQÂżUPH ses rĂŠsultats avec 107,5% de la synthèse d’essai provisoire interne Advanta G11, un chiffre acquis sur des parcelles de potentiel moyen 2015 de 95 comme de 140 quintaux Âť, note François Jansseune. Adevey est suivi de près dans la gamme par Lindsey (indice 275 cornĂŠ), Perley (indice 260) et Shelbey (indice 270), variĂŠtĂŠs cĹ“urs de groupe et encadrĂŠes par Zoey (indice 250 ciblĂŠ M.G.Humide), dĂŠbut de groupe puis Quincey (demiprĂŠcoce indice 310-330). ÂŤ Nous cherchons Ă proposer une offre large pour coller Ă la prĂŠcocitĂŠ adaptĂŠe Ă FKDTXH ]RQH FOLPDWLTXH Âť, note-il rappelant par ailleurs que ÂŤ l’offre grain Advanta s’Êtend sur toutes les prĂŠcocitĂŠs, avec notamment Ronny et Sunshinos (indice 210) sur le crĂŠneau très prĂŠcoce, Courtney et Shannon, sur le crĂŠneau demi-tardif RX HQFRUH $DSRWKHR] LQGLFH sur le crĂŠneau tardif Âť.
LG Hybride innove sur chaque crÊneau LG lance cette annÊe deux variÊtÊs SDU FUpQHDX FRQ¿UPH SRXU VD SDUW 0DUWLQ &D]RW FKHI SURGXLWV PDwV prÊcoces :  Sur le crÊneau très prÊcoce nous lançons les variÊtÊs LG 30.215 (indice 230) et LG 31.211 (indice 230-240).  LG 30.215, programmÊe en 16 rangs, dÊmontre une  excellente  vigueur dès dÊpart.  Sa rÊgularitÊ en toutes
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situations et tous type de sols assure une collecte grain de haut niveau et sĂŠcurisĂŠe. Cet hybride possède ĂŠgalement un bon PS pour le marchĂŠ maĂŻs grain humide. (QÂżQ VRQ JUDLQ FRUQp OXL FRQIqUH ĂŠgalement d’excellentes aptitudes semoulières. Âť Quant Ă l’hybride grain court LG 31.211 ÂŤ lookĂŠe grain Âť, ĂŠgalement programmĂŠ en16 UDQJV LO DIÂżFKH XQH Š très bonne vigueur de dĂŠpart qui lui permet d’être semĂŠ en conditions froides ou semis tardifs. Son bon PS sera un avantage pour les cochonniers. Ayant la double inscription grain et fourrage, LG 31.211 se montrera aussi performant en grain qu’en fourrage. Âť Ă€ noter que ces deux hybrides ont ĂŠtĂŠ labellisĂŠs ‘Rapid Start’, label LGHQWLÂżDQW OHV YDULpWpV GH OD JDPPH LG ayant une excellente vigueur de dĂŠpart. ÂŤ Cette caractĂŠristique sĂŠcurise la densitĂŠ, première composante du rendement. C’est ĂŠgalement un atout pour les semis tardifs/très prĂŠcoces ou en conditions froides Âť, note Martin &D]RW Sur le crĂŠneau ‘prĂŠcoce’, deux nouveautĂŠs sont ĂŠgalement annoncĂŠes : LG 30.273 (indice 270) prĂŠsente une ÂŤ excellente vigueur de dĂŠpart Âť. Également labellisĂŠe ‘Rapid Start’, sa programmation en 16 rangs assurera un rendement ĂŠlevĂŠ. ÂŤ LG 30.273 a dĂŠmontrĂŠ de très bonnes aptitudes semoulière grâce Ă son grain cornĂŠ dentĂŠ, ainsi qu’un bon comportement en conditions sèches. ÂŞ (QÂżQ /* 30.268 (indice 265-270) a ÂŤ un ORRN WUqV Ă€DWWHXU Âť : son ĂŠpi long et bien programmĂŠ lui a permis une inscription Ă 105,1%. ÂŤ LG 30.268 peut ĂŠgalement ĂŞtre mixte en devenant un fourrage assurant un bon stock fourrager et contribuant Ă une ration riche en amidon. Âť Sur les crĂŠneaux tardifs, deux nouveautĂŠs sont annoncĂŠes par HervĂŠ Ancillon, chef produit maĂŻs tardif : LG 30369 (C2, indice 370380) est une plante courte typĂŠe grain offrant une programmation rĂŠgulière ÂŤ mĂŞme dans les conditions hydriques les plus limitantes Âť. L’hybride prĂŠsente ĂŠgalement un
ÂŤ excellent Âť ĂŠtat sanitaire tout au long du cycle ÂŤ offrant une sĂŠcuritĂŠ rĂŠcolte maximale pour ceux qui veulent faire sĂŠcher leurs grains sur pieds Âť. Quant Ă la variĂŠtĂŠ ‘Rapid Start’ LG 30444 (D, indice 450 Ă 460), elle sĂŠcurise l’installation en toute situation ÂŤ mĂŞme les plus dures Âť. Elle a d’ailleurs prĂŠsentĂŠe la meilleure performance grain au CTPS 2014 : ÂŤ Une programmation ĂŠquilibrĂŠe entre nombre de grains et PMG permet Ă LG30444 de valoriser au mieux l’irrigation et donner satisfaction en alimentation hydrique limitante Âť, conclut HervĂŠ Ancillon.
KWS se dÊveloppe sur les crÊneaux C1 et C2 Reconnu sur les gammes très prÊcoces et prÊcoces (A & B), KWS se distingue depuis 4 ans par son dÊveloppement sur le marchÊ C1 et son arrivÊe programmÊe sur le marchÊ C2.  Pour la campagne 2016, nous lançons 6 variÊtÊs sur les crÊneaux très prÊcoce, prÊcoce et semi-prÊcoce C1 et C2 , dÊtaille Patrice Laurent, chef de produit maïs. Sur le crÊneau très prÊcoce, il faut noter le  très fort renouvellement de qualitÊ sur ce crÊneau en 2015  avec trois nouveautÊs : Kolossalis (indice 240), le plus fort potentiel (plus de 109 % des tÊmoins),  allie productivitÊ, rÊsistance à la verse, rÊsistance aux maladies (Êpi + feuillage) . Katarsis (indice 220-230) est un hybride court en vÊgÊtation,  très homogène, l’archÊtype du maïs grain très prÊcoce . L’hybride est donnÊ  productif, sain, stable, prÊcoce GqV OD ÀRUDLVRQ ª (Q¿Q .RPSHWHQV (indice 230-240), offre une bonne productivitÊ et  une bonne rÊsistance à la verse . Sur le crÊneau prÊcoce, il faudra FRPSWHU DYHF OœDUULYpH GH .RQÀXHQV (indice 260), inscrit à plus de 108% des tÊmoins de son groupe. La nouveautÊ allie productivitÊ, rÊsistance à la verse et aux maladies (fusariose, helminthosporiose).
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AGRONOMIE
 Nous nous attendons à un fort dÊveloppement concernant cette nouveautÊ , note Patrice Laurent. Sur le crÊneau C1, KWS travaille dans la continuitÊ des annÊes prÊcÊdente et sort pour 2016 Karamelis (indice 310) qui prÊsente un haut potentiel  notamment dans les bonnes conditions de culture , une bonne dessiccation du grain et  une très bonne rÊsistance à la verse parasitaire ª (Q¿Q VXU OH FUpQHDX C2, KWS dÊveloppe Kompares (indice 360), un hybride dotÊ d’une bonne vigueur au dÊpart et d’une ÀRUDLVRQ SUpFRFH Š Inscrit dans le groupe C2 en France en 2015, Kompares prÊsente un très bon potentiel en grain avec une bonne dessiccation du grain , prÊcise Patrice Laurent qui conclut :  L’ensemble des hybrides citÊs ci-dessus, hormis Kompetens, ont ÊtÊ inscrits en France au printemps 2015 et font l’objet d’un testage dans le rÊseau Arvalis UFS .
Pioneer mise sur ses gammes PioneerŽ va continuer à renforcer sa gamme DENTEmax lancÊe il y a un an :  Les variÊtÊs dentÊes très productives, commercialisÊes dans OHV ]RQHV WDUGLYHV GH OD PRLWLp VXG GH la France, ont pu être adaptÊes aux FRQGLWLRQV SOXV IUDvFKHV GHV ]RQHV prÊcoces de la moitiÊ nord du pays , note Nicolas Perraud, responsable marketing.  Traditionnellement occupÊ par des hybrides cornÊs, la gamme DENTEmax PioneerŽ apporte sur ce crÊneau très prÊcoce de la performance et de la prÊcocitÊ, avec une très forte programmation permettant d’avoir plus de grains par Êpi, et une capacitÊ de dessiccation supÊrieure pour obtenir plus de grains, plus secs.  Les hybrides de cette gamme sont les suivants : P8521, sur le crÊneau très prÊcoce, et P8400, PR38V31, P8150, P8134, P8309, P8012, P9213 et P8816 sur le crÊneau prÊcoce. Autre argument portÊ par PioneerŽ : la gamme OptimumŽ AQUAmaxŽ qui s’Êtoffe en 2016. Pour être FHUWL¿pV 2SWLPXPŠ $48$PD[Š les hybrides doivent fournir +5% d’avantage rendement en conditions de stress hydrique et +2% en bonnes conditions par rapport
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à un groupe d’hybrides tÊmoins du marchÊ. À noter que l’hybride demi-prÊcoce C1 P9234  tient ses promesses grâce notamment à son système agronomique robuste et à XQH ÀRUDLVRQ VpFXULVDQWH HQ il offre un avantage rendement de 11% sur les stress hydriques à remplissage . Cette gamme s’Êlargit Êgalement sur le crÊneau tardif avec OptimumŽ AQUAmaxŽ P1241 qui apporte  une grande stabilitÊ particulièrement sur les stress hydriques à remplissage . (Q¿Q H JDPPH GpYHORSSpH SDU PioneerŽ : la gamme waxy  pour rÊpondre à tous les contextes : PR38A75, waxy demi-prÊcoce et P9718E waxy demi-tardif amènent de la stabilitÊ et un excellent ratio rendement-prÊcocitÊ. P0725E et P0837E sont deux leaders incontournables sur le groupe tardif . À noter plus gÊnÊralement que PioneerŽ lance de nouveaux sacs de semences à ouverture facile : en ouvrant la languette jusqu’à la moitiÊ du sac, il est possible de crÊer un bec verseur facilitant les manipulations et sÊcurisant la fermeture.
Dekalb lance 8 nouveautÊs Dekalb n’est pas en reste et annonce le lancement de huit nouveautÊs : deux nouveaux hybrides sur le crÊneau prÊcoce, groupe B, trois sur le
crÊneau demi-prÊcoce, groupe C2 et trois Êgalement sur le crÊneau tardif, groupe E1. Dans le dÊtail, sur le crÊneau prÊcoce groupe B, DKC3350 est un hybride prÊsentant  un excellent SUR¿O DJURQRPLTXH HW XQ WUqV ERQ rapport rendement/prÊcocitÊ . DK C3 4 5 0 al l ie po u r s a par t  de hautes performances et une excellente qualitÊ de fÊcondation de l’Êpi ª QRWH W RQ FKH] 'HNDOE Sur le crÊneau demi-prÊcoce groupe C2, DKC4444 a ÊtÊ inscrite en 2015 :  Cet hybride prÊsente un couple rendement/prÊcocitÊ remarquable, une bonne vigueur de GpSDUW HW WUqV ERQ SUR¿O VDQLWDLUH HQ ¿Q GH F\FOH ª '.& VH GpPDUTXH SDU VRQ Š SUR¿O DJURQRPLH HW VRQ très haut niveau de performance . '.& HQ¿Q SRXUUD VpGXLUH OHV DJULFXOWHXUV j OD UHFKHUFKH GœXQ SUR¿O agronomique sÊcurisant et  d’un très haut niveau de performance grain sur ce crÊneau . (Q¿Q VXU OH FUpQHDX WDUGLI JURXSH E1, DKC5152 sÊcurise Êgalement la production et les performances grain. DKC5530 propose pour sa part une  très bonne vigueur de dÊpart et un très bon compromis rendement/prÊcocitÊ , tandis que DKC5741 offre un  très haut niveau de performances avec un rendement rÊgulier . CÊline Zambujo
Photo d’illustration d’archives, sans rapport avec les variétés présentées.
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AGRONOMIE
Tournesol olÊique, Syngenta veut assoir son leadership Avec une part de marchÊ avoisinant les 30 % en Europe, et plus de 40 % sur le marchÊ tournesol olÊique, Syngenta est aujourd’hui leader mondial. Une place que l’entreprise compte bien conforter en 2016 avec le lancement de six nouvelles variÊtÊs olÊiques standard, prÊsentÊes par Sylvain Lascabettes, chef produits tournesol chez Syngenta. agriculteurs et des industriels, notamment la performance des rendements, leur stabilitÊ,  avec une attention particulière aux stress biotiques et abiotiques : le tournesol, culture en sec, est produit en conditions de stress climatique importantes, à l’image de 2014, pluvieux, et de 2015, très sec , prÊcise Gilles GrÊe, responsable marketing tournesol PDUFKp (XURSH FKH] 6\QJHQWD
Le marchÊ olÊique est dÊsormais majoritaire en France, avec en 2015 près de 70 % des surfaces emblavÊes en tournesol olÊiques, soit 409 000 hectares.
C.Z.
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rÊcurseur sur le marchÊ olÊique, Syngenta consacre aujourd’hui près de 20 % de ses efforts de recherche sur ce segment olÊique, alors que l’olÊique ne reprÊsente que 7 % du marchÊ europÊen des tournesols.  Syngenta est leader sur le marchÊ europÊen et dans la plupart des pays autour de la mer Noire. L’entreprise entretient une gamme variÊtale diffÊrenciÊe sur tous les terroirs agroclimatiques, avec un renouvellement produit important sur les crÊneaux en croissance, en particulier sur les segments olÊique et tolÊrants aux herbicides. 
Rendement et stabilitÊ Syngenta dÊveloppe depuis plus de 15 ans une stratÊgie dont l’objectif est de rÊpondre aux attentes des
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La stabilitÊ des rÊsultats agronomiques est d’ailleurs une promesse annoncÊe par l’entreprise, garantie par les efforts de recherche et dÊveloppement menÊ au sein du laboratoire de Saint-Sauveur (Haute-Garonne).  Ce centre alimente notre portefeuille variÊtal, en particulier sur les aspects de conversion : beaucoup de rÊsistance sont monogÊnique et l’introgression des caractères de rÊsistance est facilitÊ grâce aux dernières technologies, comme la sÊlection assistÊe par marqueurs, pour gagner un temps considÊrable en sÊlection.  Une aubaine, les sÊlectionneurs ont la chance d’avoir un rÊservoir gÊnÊtique non domestiquÊ (espèces sauvages) important pour LGHQWL¿HU GHV QRXYHDX[ FULWqUHV de rÊsistances, agronomiques, ou autres, utiles en sÊlection.  Ces nouvelles technologies facilitent OœLGHQWL¿FDWLRQ GH ]RQHV VSpFL¿TXHV impliquÊes dans la rÊsistance au mildiou ou à l’orobranche dans ces espèces sauvages par exemple. Leur introgression dans les variÊtÊs domestiquÊes permet de gagner un temps considÊrable en sÊlection , souligne Gilles GrÊÊ.
Le tournesol, culture d’avenir Autre objectif de sĂŠlection : rĂŠpondre aux attentes des agriculteurs et des industriels français. En effet, les triturateurs demandent de plus en plus GH WRXUQHVRO ROpLTXH DX SURÂżO environnemental et sociĂŠtal apprĂŠciĂŠ par rapport Ă l’huile de palme, et avec des huiles capables de rĂŠsister Ă de très hautes tempĂŠratures. ÂŤ Les industriels apprĂŠcient cette matière première pour les produits en cuisson profonde et qui prĂŠsente une rĂŠsistance plus importante Ă l’oxydation par rapport aux huiles plus sensibles, comme le FRO]D Âť Et les agriculteurs se tournent vers le tournesol pour ses caractĂŠristiques agronomiques (tĂŞte de rotation, culture Ă faible traitement, aides pour les mesures agro-environnementales dans le cadre de la nouvelle Pac‌). Et demain ? Les critères de sĂŠlection variĂŠtaux resteront d’abord agronomiques, avec l’amĂŠlioration du rendement et de la rĂŠsistance aux stress biotiques et abiotique en ligne de mire. ÂŤ Mais on travaille dĂŠjĂ VXU GHV YDULpWpV DYHF GHV SURÂżOV ‘santÊ’ plus marquĂŠs, avec des taux d’huile moins saturĂŠs, ou au contraire beaucoup plus saturĂŠes pour des applications industrielles VSpFLÂżTXHV W\SH PDUJDULQH 'ÂśR l’intĂŠrĂŞt de la culture du tournesol et la toute puissance de l’olĂŠique Âť, concluent les experts de Syngenta.
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AGRONOMIE
Italpollina à la conquête des grandes cultures FondÊe en 1971, Italpollina est aujourd’hui leader mondial dans la production d’engrais organiques, de biostimulants d’origine vÊgÊtale et de microorganismes. L’entreprise met l’accent sur la technologie, la recherche et la durabilitÊ environnementale et vient d’inaugurer sa nouvelle usine à Milan, dÊdiÊe à la production d’hydrolysats d’origines vÊgÊtales. Transformation par hydrolyse enzymatique
 L’avenir est aux solutions d’origine vÊgÊtale , selon Luca Bonini, prÊsident d’Italpollina.
L
e groupe italien Italpollina, crÊÊ en 1971, exporte dans plus de 70 pays au travers GH ¿OLDOHV SURSUHV RX VRXV distribution nationale.  Nous GLVSRVRQV GH ¿OLDOHV HQ )UDQFH Espagne, Argentine, USA, Chine, et de deux bureaux rÊgionaux : en Jordanie pour le Moyen-Orient et à SÊoul pour l’Asie, hors Chine , dÊtaille Luca Bonini, prÊsident du groupe. L’entreprise a dÊgagÊ en 2014 un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros. Pour assurer la fabrication de ses solutions, Italpollina dispose de trois usines : la principale est situÊe au siège de l’entreprise, à VÊrone, pour la production d’engrais organiques et d’organo-minÊraux. L’usine de %DUFHORQH SURGXLW GHV P\FRUKL]HV GHV micro-organismes et des Trichoderma. (Q¿Q HQ ,WDOSROOLQD D RXYHUW j Milan une nouvelle installation dÊdiÊe exclusivement à la production de biostimulants d’origine vÊgÊtale. Face au succès rencontrÊ, une nouvelle usine est sortie de terre et la production a dÊbutÊ en octobre dernier.
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Dans ce marchÊ des biostimulants en Êmergence, Italpollina dÊveloppe un concept diffÊrant des solutions jusque-là proposÊes issues d’acides humiques, d’algues ou de matières premières d’origine animale.  Nous voulons vendre les produits que nous produisons, pas Italpollina juste assembler et apposer notre marque sur des matières premières. C’est dans cet esprit que nous avons dÊveloppÊ un nouveau concept pour combler un vide sur le marchÊ, et produire ainsi des acides aminÊs et des peptides issus d’hydrolysat de protÊines vÊgÊtales , explique Luca Bonini. L’entreprise a mis 5 ans pour trouver les matières premières adÊquates (des lÊgumineuses) et le process de transformation par hydrolyse HQ]\PDWLTXH Š un process de fabrication doux, rÊgulier et homogène, plus complexe qu’un hydrolysat de protÊines animales , note notre interlocuteur. A noter qu’Italpollina travaille en contractualisation avec les producteurs, et sous cahier des charges, pour s’approvisionner en matière première.
Ouverture du marchÊ grandes cultures Le marchÊ des engrais foliaires par hydrolysat est nÊ au cours de la dernière dÊcennie.
RÊcent, il en est encore à ses balbutiements. Mais Italpollina a commencÊ à s’y intÊresser dans les annÊes 1990. Aujourd’hui, l’entreprise dispose d’une gamme d’engrais foliaire, forte d’une trentaine de rÊfÊrences, dÊveloppÊes pour le marchÊ des cultures spÊcialisÊes (vigne, arbo, maraÎchage).  Mais nous investissons le marchÊ des grandes cultures qui dispose à nos yeux d’un très fort potentiel de dÊveloppement au regard des surfaces concernÊes.  C’est dans cette optique qu’elle a lancÊ l’engrais foliaire Trainer, en 2012 en cultures spÊcialisÊes, et dÊsormais en grandes cultures EOpV PDwV FRO]D SRPPH GH terre, betterave).  Trainer est une solution qui aide les plantes à surpasser les stress abiotiques – sÊcheresse, canicule, froid‌ – en amÊliorant le rendement et la qualitÊ des produits. Avec notre nouvelle usine, nous pouvons franchir un cap de dÊveloppement sur Trainer et le lancer à une Êchelle industrielle. Cette usine va Êgalement nous permettre de proposer de nouveaux hydrolysats vÊgÊtaux issus d’autres matières premières, toujours vÊgÊtales et nonOGM, et de nouveaux process GH IDEULFDWLRQ HQ]\PDWLTXHV mais aussi de dÊvelopper de nouvelles formulations adaptÊes par culture. Et au sein de chaque culture, nous voulons dÊvelopper une gamme de produits à effet diffÊrenciÊs : enracinement, qualitÊ interne, taux de sucre, couleur‌ , conclut Luca Bonini. C.Z.
AGRONOMIE
Comment améliorer la marge à l’hectare Dans un contexte concurrentiel et sur une culture malmenée, notamment en non-irrigué, Nicolas Perraud présente les solutions adaptées et sécurisantes de Pioneer pour une marge à l’hectare supérieure.
L
es cultures récoltées à l’automne ont souffert de la sécheresse et de la chaleur du début de l’été. La récolte de maïs grain (y compris semences) serait en chute de 27 % par rapport au niveau record de 2014.
En 2015, nous avons « observé un cumul de différents phénomènes venus pénaliser la culture : la canicule de l’été avec une sécheresse exceptionnelle, des cours insuffisamment élevés, des rendements irréguliers notamment en conditions nonirriguées. La rentabilité de la culture s’est effritée et a incité les agriculteurs à s’orienter vers d’autres productions plus valorisantes à leurs yeux », note Nicolas Perraud, responsable PDUNHWLQJ FKH] 3LRQHHU © Pour la campagne à venir, nous envisageons une nouvelle baisse des surfaces de maïs grain en raison des conditions climatiques de cette fin d’année qui ont été favorables à l’implantation des cultures d’hiver. A cela, il faut ajouter une situation fragile de certaines exploitations qui favorise les semis de semences de ferme. »
Des solutions, pas uniquement des produits Pourtant, le positionnement de Pioneer sur la totalité des segments, des très précoces aux très tardifs, soutenu par une génétique proposant une belle profondeur de gamme, permet à la société de répondre à toutes les situations. « Le marché français est sans doute
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l’un des plus complexe, avec sa diversité d’environnements qui nécessite de proposer une large gamme associée à un panel de services. Nous avons un seul objectif : sécuriser la rentabilité de l’agriculteur en lui apportant un revenu supérieur avec des solutions, et pas uniquement des produits. » Pour répondre à cet objectif, Pioneer a développé des schémas GH VpOHFWLRQ HW G¶LGHQWL¿FDWLRQ d’hybrides adaptés aux contextes français, « dans le but d’extraire plus de valeur ajoutée sans prendre de risques additionnels », en s’appuyant sur deux de ces marques phares : Optimum Aquamax et DenteMax. Optimum Aquamax est développée pour répondre aux conditions risquées, avec des hybrides présentant une meilleure efficience de l’utilisation de l’eau, avec plus de grain produit par millimètre d’eau disponible, « que ce soit en situation stressante ou non ». « DenteMax offre des possibilités de déplafonnement des rendements et de la marge extraite à l’hectare, dans des environnements froid et limitant, grâce à une génétique dentée spécifiquement sélectionnée SRXU OHV ]RQHV SUpFRFHV », détaille Nicolas Perraud. Enfin, Pioneer accompagne sa génétique de services pour faire exprimer au maximum le potentiel de rendement de ces hybrides. Le Sem’Expert donne des leviers agronomiques aux maïsiculteurs, favorisant l’extraction de valeur ajoutée par
Pioneer
une adaptation de la conduite aux stress climatiques.
Nicolas Perraud, responsable marketing FKH] 3LRQHHU
Pioneer s’appuie aujourd’hui sur P8134, hybride DenteMax dédié aux environnements de la moitié nord de la France. Pour la génétique Optimum AquaMax, il existe 4 hybrides en France avec notamment P9234, désigné hybride de l’année 2015, et P0725 en tardif (hybride maïs le plus vendu en 2015). Enfin, P1241 est une nouveauté AquaMax qui apporte une très grande stabilité. « La variété a été éprouvée en 2015 et ressort comme un futur leader », conclut Nicolas Perraud. C.Z.
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GUIDE DE L’INNOVATION 2015
Machinisme De nouvelles options aux outils de dĂŠchaumage
Nouveau semoir avec dosage ĂŠlectrique Le nouveau semoir pneumatique AD-P 6SHFLDO DYHF GRVDJH pOHFWULTXH GÂś$PD]RQH remplace la sĂŠrie prĂŠcĂŠdente et compte GHV PRGLÂżFDWLRQV PDUTXDQWHV
Le Maximulch SÊrie 3 en version 4,5m traÎnÊ (existe aussi en 6 m) est composÊ de 8 lames à pointe dÊcalÊe TCS 550 pour un travail en profondeur d’aÊration et drainage du sol, DLQVL TXH GH GLVTXHV D¿Q GHSUpSDUHU OH sol en surface. Dans sa dernière version, il voit sa hauteur de châssis augmentÊe d’environ 20 % et les lames sont positionnÊes en quinconce. Ces amÊliorations permettent à la machine d’Êvoluer dans des volumes de rÊsidus vÊgÊtaux importants de type maïs grain irriguÊ et sa polyvalence se traduit Êgalement par la possibilitÊ d’utiliser ou non les lames à chaque passage. L’autre nouveautÊ sur le Maximulch Serie 3 dans sa version portÊe est qu’il a en option, un repliage hydraulique du rouleau au-dessus de la machine. Celle-ci est Êgalement adaptÊe sur les nouveaux, Disc-O-Mulch Gold portÊ (dÊchaumeur à disques) et Agromulch Gold portÊ (dÊchaumeur à dents).
Agrisem www.agrisem.com
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ment des bobines de dosage est amÊliorÊe. La fermeture du doseur depuis l’extÊrieur permet le remplacement des bobines de dosage, même lorsque la trÊmie est pleine. L’unitÊ de dosage de l’AD-P Special est entraÎnÊe Êlectriquement, permettant d’une part l’Êtalonnage par appui sur un bouton et d’autre part un rÊglage simple du dÊbit de semence, depuis la cabine du tracteur. Il est possible d’utiliser pour cela au choix l’ordinateur de bord Amadrill+ ou le terminal de commande Amatron 3. Un dÊtail important a ÊtÊ mis en œuvre, la fermeture de deux rangs de semis supplÊmentaires dans la commande de jalonnage. Il est ainsi dÊsormais possible de fermer jusqu’à 5 rangs par côtÊ.
Le rouleau double Ă profilĂŠ U
La forme de trÊmie optimisÊe impressionne par son mode de construction plat qui caractÊrise en particulier les petites machines avec un volume de trÊmie de 850 l. La version  Grande Culture  de l’AD-P Special est ÊquipÊe d’une trÊmie de 1250 l. Les deux trÊmies sont particulièrement larges avec leurs 2,20 m, le remplissage est ainsi aisÊ, même avec un large chargeur frontal. Une rehausse permet d’augmenter la capacitÊ à 1100 l ou 1500 l. L’unitÊ de dosage est dÊsormais intÊgrÊe. L’accessibilitÊ à l’Êtalonnage et au change-
Le  DUW 580 , est un rouleau de jauge et de rappui pour les grands dÊchaumeurs à disques compacts Certos TX et les cultivateurs mulcheur à dents Cenius TX. Les FRXURQQHV j SUR¿Op 8 GH GLDPqWUH PP et ouvertes vers l’extÊrieur, se remplissent de terre durant le travail, pour une meilleure adhÊrence, avec un minimum de patinage et une usure très faible. Le mode de construction de ce rouleau à grand dÊgagement, reprÊsente de nombreux DYDQWDJHV /H ÀX[ GH WHUUH SHXW VœpFRXOHU GH façon optimale à travers les couronnes de chaque rouleau, et l’effet de nivellement est ainsi amÊliorÊ.
MACHINISME Une nouvelle rampe ALS sur le Tracker
La surface d’appui et la capacitĂŠ de charge sur OH URXOHDX GRXEOH j SURÂżOp 8 UHVWHQW LPSRUtantes, car les couronnes avant et arrière sont positionnĂŠes en dĂŠcalĂŠ ce qui permet un bon rappuyage du sol. SimultanĂŠment la disposition dĂŠcalĂŠe des couronnes gĂŠnère un effet d‘auto-nettoyage entre celles-ci.
Nouveau cultivateur portÊ Cenius Super Le cultivateur mulch à trois rangÊes Cenius offre une large plage d’utilisation, depuis le GpFKDXPDJH VXSHU¿FLHO MXVTXœj OœDPHXEOLVsement en profondeur. L’inter-dents de 27 cm assure une incorporation intensive des masses organiques. La hauteur sous châssis de 80 cm et la disposition des dents assurent un passage optimal et un travail sans risque de bourrage. L’attelage au tracteur est rÊalisÊ par des tourillons GH EUDV LQIpULHXU GH FDWpJRULH ,O VXI¿W GH PRGL¿HU OD SRVLWLRQ GH YLVVDJH GHV WRXULOORQV de bras d’attelage infÊrieurs pour rÊaliser sur la machine la catÊgorie 3N. Deux hauteurs d’attelage sont disponibles pour les bras infÊrieurs et pour le 3ème point. La dÊsignation  Super  de la gamme correspond à la sÊcuritÊ. La nouvelle sÊcuritÊ de surcharge est dÊsormais intÊgrÊe dans le Cenius Super portÊ, en largeurs de travail 3 m, 3,5 m et 4 m. Avec les dents C-Mix-Super, la sÊcuritÊ est assurÊe par un ressort de pression nÊcessitant une force de dÊclenchement de 600 kg et une course de relevage de 300 mm sur le ressort. En cas de gros obstacles qui nÊcessitent une hauteur de relevage supÊrieure à 300 mm, une sÊcuritÊ à vis de cisaillement supplÊmentaire permet aux dents de s’effacer complètement vers le haut. La force de dÊclenchement de 600 kg assure, même dans des conditions de sol extrêmement dures, un maintien optimal de la profondeur de travail à 30 cm.
DÊjà disponible sur le Sprinter, la rampe acier ALS à repliage latÊral peut dÊsormais s’associer au Tracker (3200 litres). Elle est dÊveloppÊe par Berthoud, et est disponible en 4 largeurs de travail de 18 à 24 mètres. Cette nouvelle rampe avec suspension sur pivot central Axiale offre une très bonne stabilitÊ et un bon comportement dans les dÊvers, les virages et sur terrains plats. Elle est robuste et compacte. Avec sa structure en  L , elle respecte le gabarit routier de 2,55 m. Le Tracker peut Êgalement être associÊ à la rampe à repliage latÊral Axiale de 24 à 33 mètres pour des utilisations plus soutenues grâce à sa structure triangulÊe.
Berthoud www.berthoud.com
Nouvelle Lexion 700
Pour la nouvelle campagne de rÊcolte 2016 la nouvelle Lexion propose des innovations de pointes au service de la productivitÊ. L’essentiel des nouveautÊs se concentrent sur le broyage, la sÊparation et enfin la motorisation Tier 4 Final (T4f) avec encore plus de puissance (de 408 ch à 626 ch). Parmi les nouveautÊs : Un nouveau broyeur d’une capacitÊ de broyage plus importante avec en option la gestion de la qualitÊ de broyage depuis la cabine. Des positions en mode transport, andainage et broyage gÊrables depuis la cabine. Un nouvel Êparpilleur radial à entrainement mÊcanique. La sÊparation 4D avec des volets hydrauliques qui s’ouvrent au niveau des rotors en fonction de l’inclinaison de la machine D¿Q GH PLHX[ UpSDUWLU OH ÀX[ GH UpFROWH VXU OD table d’amenÊe et permet d’optimiser le fonctionnement du caisson de nettoyage 3D. Le 4D c’est aussi la gestion automatique de la vitesse des vents et de l’ouverture de la grille à grains en fonction de la pente. Et une nouvelle motoULVDWLRQ 0HUFpGqV %HQ] 7 I GH O VXU /H[LRQ 740 & 750, de 15.6l sur Lexion 770 et 780 et un Perkins de 13l sur la Lexion 760.
Claas France
Cabine Panoramic La cabine Panoramic est une innovation Claas unique sur le marchÊ qui Êquipe l’Arion 400 T4f, la nouvelle gamme de tracteur 4 cylindres de polycultures-Êlevage. Cette gamme de 6 modèles propose des puissances allant de 90 à 140 ch. La cabine Panoramic a ÊtÊ conçue par et pour les agriculteurs utilisateurs de leur chargeur frontale au quotidien et ce pendant de longues heures. Celle-ci offre une visibilitÊ frontale de 90° sans aucun angle mort. De plus, la cabine rÊpond à la norme FOPS et ROPS, c’est-à -dire qu’elle prÊserve le conducteur en cas de chute d’objet sur la cabine ou de renversement. Elle se compose d’un pare-brise monobloc en verre et d’un toit vitrÊ en polycarbonate très rÊsistant. La visibilitÊ frontale totale est ainsi de 2,41 m².
www.claas.com
Pneus pour tracteurs de forte puissance Kleber a lancÊ deux nouveaux couples dimensionnels, en 2m05 et 1m95, pour les tracteurs de forte puissance, jusqu’à 280 ch. En 2m05, le nouveau couple de pneus Kleber Topker 710/70 R42 & 600/7 0 R30. En 1m95, le nouveau pneu Kleber Topker 710/70 R38 couplÊ au 600/65 R 28. Ces nouveaux pneus font preuve d’une grande polyvalence dans les travaux qu’ils accompagnent. Avec leur nouvelle sculpture sur la bande de roulement, ils apportent : une traction optimisÊe, notamment sur sols meubles et humides grâce à un espace inter-barrettes allongÊ et des Êpaules massives pour un meilOHXU DQFUDJH DX VRO /H SUR¿O SODW RSWLPLVH OD surface de contact au sol. De l’auto-nettoyage avec des inter-crampons saillant qui facilitent OœpMHFWLRQ GH OD WHUUH (Q¿Q SOXV GH ORQJpYLWp avec l’ancrage pyramidal des barrettes sur la bande de roulement.
Amazone
Kleber
www.amazone.fr
www.agricole.kleber.fr
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INNOVATIONS 2015
MACHINISME
Le nouveau semoir Hybrid T Le constructeur Claydon a dÊvoilÊ la version Gp¿QLWLYH ³([SRUW´ GH VRQ +\EULG 7 GH W\SH semi-portÊ, en 6,00 et bientôt 8,00 m. Ce nouveau semoir permet, au besoin, d’apporter de l’engrais au même passage que celui du semis. L’Hybrid T est destinÊ aux grandes surfaces. Le modèle 6,00 m à 19 dents semeuses requiert un tracteur de la classe des 300-350 chevaux et fournira un dÊbit de 4 ha/heure. Le modèle 8,00 m (25 dents) devrait autoriser les 5 ha semÊs/ heure, moyennant une puissance de traction de 400 à 450 chevaux. Le dernier-nÊ de la gamme incorpore of course la technologie brevetÊe Claydon, en version hybride, avec semis-fertilisation au même passage. Cette technologie met en œuvre des dents ouvreuses de dÊcompaction visant la crÊation d’un lit de semence aÊrÊ, puis des dents semeuses dans le sillage des dents ouvreuses. Second point-clÊ de la conception de l’Hybrid T, la masse de la trÊmie est contrôlÊe par deux paires de roues mixtes champ/transport (dimensions 380/55-17), alors que le poids de la partie enterrage est pris en charge au travail par FLQT URXHV j SUR¿O DJUDLUH VXU OHV H[WHQVLRQV latÊrales et une roue centrale). Cette conception est favorable à un enterrage à profondeur constante. L’Hybrid T 6,00 m prÊsente un poids à vide de 6,75 tonnes pour une longueur hors tout de 8,75m. Il comporte une section centrale de 2,00 m et deux sections latÊrales repliables de 2,00 m. Il se replie en moins de 3,00 m de large au transport et dispose en sÊrie d’un blocage hydraulique après repliage. La version 8,00 m, dont les sections latÊrales font chacune 3,00 m GH ODUJH EpQp¿FLH GX PrPH pTXLSHPHQW /H châssis-cadre porte-dents se compose de deux barres distantes de 2,50 m (chaque barre comporte, alignÊes, des dents ouvreuses et des dents semeuses), d’oÚ un dÊgagement latÊral de 55 cm entre dents. L’espacement interrang du semoir est de 30 cm. La trÊmie de l’Hybrid T offre 5 500 litres de contenance, soit 4 tonnes environ de capacitÊ d’emport. Une sÊparation amovible permet
dÊbit s’effectue par commande Êlectrique. Un FDSWHXU UpJODEOH GH ¿Q GH WUpPLH XQH EkFKH enroulante, des camÊras de tÊlÊsurveillance (sur l’arrière et le dessous du semoir), ainsi que 6 phares de travail complètent cet Êquipement.
Claydon www.claydon.fr
PulvÊrisateur Leeb GS La gamme Leeb GS est dotÊe d’une cuve de 6 à 8 000 l. Essieu directeur, cuve inox enveloppant le châssis de chaque côtÊ garantissant un centre de gravitÊ très bas et une stabilitÊ accrue dans les dÊvers, carÊnage infÊrieur lisse respectueux de la culture, bac d’incorporation (80 l) avec système de ULQoDJH HI¿FDFH FRXSXUH GH WURQoRQV SLORWpH par GPS, modulation par carte, sÊlection automatique des buses par rapport à la vitesse d’avancement font partie des Êquipements standards de ce pulvÊrisateur. En complÊment, deux systèmes exclusifs +RUVFK /HHE UHSRXVVHQW OHV OLPLWHV GH OœHI¿cacitÊ de la pulvÊrisation et diminuent très fortement la dÊrive : le pilotage de la rampe BoomControl Pro et le sÊlecteur de buses Multi-select. Le 1er système se distingue par le dÊcouplage total de la rampe et du
châssis. Au moyen de capteurs, les soubresauts du châssis sont dÊtectÊs et ÊliminÊs quasi- instantanÊment par le jeu de deux YpULQV SQHXPDWLTXHV DYDQW TXœLOV QœLQÀXHQW sur la rampe. Le système permet de rÊduire la distance entre la rampe de la cible. Ainsi, la rampe est pilotÊe automatiquement par le BoomControl Pro. L’autre système utilise un porte-buses automatisÊ qui gère l’ouverture des buses en fonction de la dose souhaitÊe ou de la vitesse d’avancement. Ce système est couplÊ à un porte buse tous les 25 cm pour conserver un triple recouvrement. d’opter facilement pour une rÊpartition 60 % en semences / 40 % en engrais ou pour 100 % de VHPHQFHV /H GRVDJH HVW FRQ¿p j XQ V\VWqPH Accord avec rÊgulation Êlectronique RDS Artemis contrôlÊe par radar Vari-Rate. L’essai de
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1ère machine de rÊcolte intÊgrale de pellets
Krone Premos 5000 permet de produire des pellets Ă partir de tige provenant directement de l’andain dans le champ. Les pellets peuvent ĂŞtre ensuite chargĂŠs par un convoyeur sur un vĂŠhicule de transport et livrĂŠs directement aux clients. La capacitĂŠ de trĂŠmie est de 5000 kg (jusqu’à 9 mÂł). Le rendement maximal de la machine est de 5000 kg/heure, il est 3 Ă 5 fois supĂŠrieur Ă celui GH OD SOXSDUW GHV PDFKLQHV FRXUDQWHV j SRVWH Âż[H actuelles qui fabriquent des granulĂŠs. Son fonctionnement : le pick-up de 2,35 m de largeur de travail absorbe le matĂŠriau qui est transportĂŠ par le rotor d’alimentation sur un convoyeur (largeur GX Ă€X[ GH UpFROWH HQY PP $LQVL OH PDWpULDX parvient entre des rouleaux de pressage (800 mm de large, diamètre 800 mm) qui sont respectivement ĂŠquipĂŠs alternativement de rangĂŠes de dents HW GH UDQJpHV GÂśRULÂżFHV /D UpFROWH HVW SUHVVpH SDU les matrices perforĂŠes Ă l’intĂŠrieur du rouleau. Les canaux ont un diamètre de 16 mm. Après le processus de pressage, les pellets sont transportĂŠs, YLD GHV YLV VDQV ÂżQ GÂśDOLPHQWDWLRQ ORJpHV j OÂśLQWprieur, jusqu’à un convoyeur et de lĂ parviennent dans la trĂŠmie intĂŠgrĂŠe. Grâce Ă ce nouveau procĂŠdĂŠ, une prĂŠparation prĂŠliminaire gourmande HQ pQHUJLH KDFKHU EUR\HU HVW VXSHUĂ€XH /ÂśpQHUgie nĂŠcessaire pour fabriquer des pellets est donc divisĂŠe par deux par rapport aux machines Ă poste Âż[H 'XUDQW OH SURFHVVXV GH IDEULFDWLRQ GHV JUDQXlĂŠs, les tempĂŠratures atteignent 80 degrĂŠs et les pressions peuvent aller jusquâ€˜Ă 2000 bars ; ainsi les pellets se collent avec une humiditĂŠ rĂŠsiduelle d’env. 12 Ă 15 % stable. Si l’humiditĂŠ de la rĂŠcolte tend vers la plage infĂŠrieure, la vaporisation de faibles volumes d’eau et/ou de mĂŠlasse permet d’obtenir un collage stable. L’alternative est l’intĂŠJUDWLRQ GÂśXQ V\VWqPH GÂśKXPLGLÂżFDWLRQ LQWHOOLJHQW qui permet de presser le matĂŠriau avec une humiditĂŠ toujours optimale. C’est pourquoi le transport et la manipulation des pellets Premos sont aussi VLPSOHV TXH SRXU OH PD]RXW /D GHQVLWp HQ YUDF des pellets se situe entre 600 et 700 kg/mÂł (3 Ă 4 supĂŠrieure aux balles de paille). 2,5 kg de graQXOpV UHPSODFHQW HQYLURQ NJ GH PD]RXW LO HQ UpVXOWH GRQF XQH pFRQRPLH ÂżQDQFLqUH WDQJLEOH SDU rapport aux autres sources d’Ênergie fossiles. Il est ainsi possible d’utiliser les matières premières agricoles renouvelables et les matières premières secondaires de façon judicieuse pour produire de l’Ênergie et contribuer Ă rĂŠduire les ĂŠmissions de CO2.
Horsch France
Krone
www.horsch.com
www.krone-france.fr
Les nouveautÊs fertilisation Kuhn Kuhn renouvelle sa gamme de distributeurs d’engrais avec de la sÊrie.2. La gamme se compose de 4 modèles : Axis 20.2 : la largeur de travail maxi passe de 28 à 36 m ; la capacitÊ de la trÊmie varie de 1000 à 2300 litres ; la charge utile passe de 2100 à 2300 kg.
Le tracteur de l’annÊe 2016 Le Massey Ferguson MF 5713 SL a conquis le titre de Tracteur de l’AnnÊe 2016 dans la catÊgorie majeure  Best of Utility .
Axis 30.2 et 40.2 : la largeur de travail varie de 12 à 42 m, sÊcurisant les apports d’urÊe granulÊe à 36 m ; la capacitÊ de la trÊmie passe de 3000 à 3200 litres, idÊal pour charger 5 big bags d’ammonitrate 33,5% ; la charge utile passe de 3000 à 3200 kg. Axis 50.2 : la largeur de travail est de 18 à 50 m ; 2 nouvelles capacitÊs sont disponibles, 3200 et 4200 litres au lieu de 3000 et 4000 litres sur la sÊrie.1 ; la charge utile passe de 4000 à 4200 kg. En complÊment de l’Êvolution des trÊmies et des châssis, les Axis sÊrie.2 intègrent un nouvel Êclairage arrière à LED avec panneaux de signalisation. Les disques d’Êpandages sont ÊquipÊs de sÊrie des palettes avec revêtement anti-usure VXR+. Les Axis conservent la distribution CDA (Coaxiale Distribution Adjustment) avec sa forme particulière au niveau de la vanne de dosage et son haut dÊbit.
Le système EMC mesure et rÊgule le dÊbit d’engrais sur chaque disque d’Êpandage, indÊpendamment du côtÊ gauche et droit. Ainsi, il dÊtecte automatiquement un Êventuel dÊfaut d’Êcoulement. Toutes les secondes, le dÊbit d’engrais s’Êcoulant à travers chaque vanne est mesurÊ. S’il ne correspond pas à la dose programmÊe, la position de la vanne de dosage est corrigÊe automatiquement. L’AXIS EMC est insensible à la quantitÊ d’engrais en trÊmie, aux vibrations, à la pente et peut être couplÊ à un ravitailleur. L’EMC est disponible en version M-EMC, entrainement mÊcanique par prise de force, ou en version H-EMC, entrainement par le système hydraulique du tracteur.
/H 0) 6/ HPSORLH OHV GHUQLHUV UDI¿QHments du système SCR de RÊduction Catalytique SÊlective qui a ÊtÊ introduit sur le MF 8690. Pour amÊliorer encore la dÊpolluWLRQ GHV JD] GœpFKDSSHPHQW HW UpSRQGUH j la norme sur les Êmissions Tier 4 Final, le moteur AGCO Power 4,4 litres, 4 cylindres de ce tracteurs utilise la technologie SCR exclusive  All in One . Celle-ci met en œuvre un  système à tourbillon  spÊcial pour bien PpODQJHU OHV JD] GœpFKDSSHPHQW HW OH )OXLGH d’Echappement Diesel (DEF) tel que l’AdBlue. L’unitÊ  All in One  intègre le système SCR et le Catalyseur d’Oxydation Diesel (DOC) dans un ensemble compact unique qui s’intègre parfaitement sous le côtÊ droit de la cabine. Les avantages primÊs comprennent XQ FRQWU{OH HI¿FDFH GHV pPLVVLRQV OœpFRnomie de carburant offerte et la capacitÊ à rendre possible l’implantation du capot plongeant le plus inclinÊ et le plus Êtroit du marchÊ. C’est une des raisons pour lesquelles Massey Ferguson peut installer un capot pivotant aussi bas qui donne une excellente visibilitÊ et permet une grande maniabilitÊ pour les applications au chargeur. Le MF 5713 SL peut être ÊquipÊ au choix avec les transmissions Dyna-4 ou Dyna-6. La cabine spacieuse et moderne est la même que celle Êquipant le MF 7726 et il dispose d’un nouveau tableau de bord clair avec un Êcran couleur. Il est disponible avec un choix de trois systèmes hydrauliques qui permettent aux utilisateurs de sÊlectionner exactement le bon système pour rÊpondre à OHXUV DSSOLFDWLRQV VSpFL¿TXHV
Gamme Compact La nouvelle gamme Merlo est composÊe de 4 modèles : 33.7, 35.7, 30.9, 30.10 avec stabilisateurs. Les performances de la gamme ont ÊtÊ optimisÊes. L’intervalle des charges passe de 3 à 3,5 tonnes contre 2,8 à 3,2 tonnes auparavant. La hauteur de levage maximale augmente avec des hauteurs de 7, 9 et 10 mètres disponibles. Le choix de la hauteur n’impactera pas la taille de la cabine. En termes de puissance, la gamme s’Êlargit avec des moteurs de 75, 100 et 120 chevaux. Les nouveaux modèles compacts pourront être homologuÊs comme tracteurs agricoles sur toutes les versions et pourront atteindre la vitesse de 40 km/h. Cette nouvelle famille de compacts sera Êgalement ÊquipÊe avec le Transversal Stability System.
Merlo www.merlo.com
DÊchaumeur à travail vertical Sky Agriculture a lancÊ un dÊchaumeur à disques indÊpendants sans angle. Le dÊchaumeur a des disques droits qui travaillent le sol verticalement. L’objectif de cette machine est GH WUDYDLOOHU OH VRO WUqV VXSHU¿FLHOOHPHQW (2 à 5 cm) sans aucune crÊation de semelle Š KRUL]RQWDOH ª &œHVW SRXU FHWWH UDLVRQ TXH OHV disques n’ont pas d’angle : il n’y a donc aucun risque de lisser le fond de travail et de crÊer des semelles. L’idÊe est de  verticaliser  son SUR¿O GH VRO SRXU RSWLPLVHU OœDFWLYLWp ELRORJLTXH et l’enracinement en semis direct. Ce dÊchaumeur est fait pour accompagner le semis direct en Europe et en AmÊrique du nord. Les conditions pÊdo-climatiques dans nos rÊgions ne permettent pas de se passer totalement de travail du sol. Même dans un itinÊraire technique  semis direct , il est nÊcessaire de travailler le sol mÊcaniquement pour niveler, rÊchauffer, minÊraliser, dÊranger des ravageurs ou encore gÊrer des rÊsidus de rÊcolte. Le dÊchaumeur à travail vertical assure ce travail mÊcanique du sol sans pÊnaliser les bienfaits du semis direct.
Kuhn
Massey Ferguson
Sky Agriculture
www.kuhn.com
www.masseyferguson.fr
www.sky-agriculture.com
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INNOVATIONS 2015
Semoir pour couverts vÊgÊtaux Le semoir pour couverts vÊgÊtaux Tegosem de PÜttinger est utilisable avec un dÊchaumeur à dents ou un dÊchaumeur à disques, pour rÊaliser travail du sol et semis des couverts en un seul passage. Il permet de semer une large variÊtÊ de graines : de la moutarde j OœKHUEH HQ SDVVDQW SDU OH FRO]D OHV SRLV ou le soja. La distribution est entraÎnÊe Êlectriquement. Les deux roues de distribution, pour petites et grosses graines, fournies de sÊrie permettent de calibrer avec prÊcision la quantitÊ de semence voulue, même pour de faibles dÊbits. Un capteur de pression Êquipe l’entraÎnement hydraulique de la turbine et assure une sÊcuritÊ supplÊmentaire à la conduite. La semence est transportÊe pneumatiquement vers les diffuseurs. Ainsi, la rÊpartition des graines est prÊcise et n’est pas soumise aux courants d’air. Le rÊglage de l’angle des diffuseurs est centralisÊ. L’entraÎnement de la turbine se fait Êlectriquement pour les outils jusqu’à 4 m, et hydrauliquement à partir de 5 m et pour les matÊriels semi-portÊs. Augmentant le confort de commande, un bouton pour essai de dÊbit est disponible de sÊrie sur le semoir. Le Tegosem se distingue par les technologies dont il est ÊquipÊ : capteur de niveau de trÊmie, capteur dGPS pour la vitesse, capteur de bout de champs sur le 3ème point ou sur le chariot pour arrêt / dÊpart de la distribution. La plateforme d’accès ergonomique est Êgalement l’une des clÊs du confort d’utilisation de ce semoir. Le volume de trÊmie est de 200 litres pour le Tegosem 200 et de 500 litres pour le Tegosem 500.
MACHINISME
Kronos TF : pour des semis rapides et prÊcis DestinÊ au semis rapide, le Kronos TF est dotÊ d’un châssis robuste supportant 5 rangÊes de dents semeuses. Grâce à un dÊgagement exceptionnel, il s’accommode de prÊparations VXSHU¿FLHOOHV DYHF UpVLGXV YpJpWDX[ Les dents droites semi-rigides assurent un dÊpôt prÊcis des semences même en condiWLRQV GLI¿FLOHV /D SURIRQGHXU GH WUDYDLO HVW pilotÊe par des roues de terrage à l’avant et le rouleau caoutchouc souple Gravity à l’arrière qui produit par la même occasion un excellent rÊappui du lit de semences. Peu tirant et peu sensible à la vitesse, le Kronos TF Êvolue jusqu’à 15 km/h et offre alors des dÊbits de chantiers très ÊlevÊs, de l’ordre de 5 ha/h. La trÊmie situÊe à l’avant a une capacitÊ au choix de 1000 ou 1800 litres et permet d’Êquilibrer les charges sur le tracteur. Elle permet de nombreuses autres combinaisons de semis en fonction des prÊparations de sol et des cultures à implanter (trÊmie combinÊe à une ligne de semis avec herse rotative, à un semoir monograine pour l’apport d’engrais ou encore à un dÊchaumeur pour la mise en place de couverts vÊgÊtaux à moindre coÝt). Le dosage et la distribution pneumatique de OD WUpPLH DYDQW VRQW FRQ¿pV DX V\VWqPH $'6 monodoseur animÊ par un moteur Êlectrique à prise de vitesse radar, le tout sous contrôle de la console Pilot. Le Kronos TF est disponible en 5,60 m et 6 m de large.
Sulky www.sulky-burel.com
PĂśttinger France www.poettinger.at
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Nouvelle gamme de pneus Trelleborg lance la 1ère dimension 520/70R38 dans la nouvelle gamme TM700 ProgressiveTraction™. Conçu avec la technologie BlueTireTM, le TM700 ProgressiveTractionTM est le tout dernier produit à rejoindre la gamme complète de pneus radiaux qui optimisent OœHI¿FDFLWp GHV DFWLYLWpV DJULFROHV JUkFH j XQH excellente traction, un auto-nettoyage performant et une longÊvitÊ accrue.
La nouvelle bande de roulement a ÊtÊ Êlargie GH PDQLqUH VLJQL¿FDWLYH SRXU JDUDQWLU XQH surface d’empreinte jusqu’à 18 % plus large, une excellente portance, une traction inÊgalÊe et un bon rendement ÊnergÊtique. Elle assure ainsi un rendement des cultures maximum, tout en protÊgeant le sol du tassement et de l’Êrosion. La technologie BlueTireTM permet de faire baisser les Êmissions de CO2 jusqu’à 6 % par rapport aux pneus standards. Aux champs, l’adhÊrence supÊrieure du TM700 ProgressiveTraction™ est assurÊe par le double crampon qui agit comme deux points d’ancrage. Cette nouvelle conception UpGXLW GH PDQLqUH VLJQL¿FDWLYH OH SDWLQDJH GX pneu tout en augmentant la capacitÊ de traction jusqu’à 17 % par rapport à la moyenne du marchÊ. Les avantages Êconomiques reprÊsentent des gains considÊrables pour les agriculteurs : jusqu’à 350 ₏ pour 300 hectares travaillÊs. Le double crampon permet Êgalement une meilleure expulsion de la boue, en maximisant la capacitÊ d’auto-nettoyage du pneu et assure une meilleure rÊsistance aux vibrations. Cet atout permet de diminuer la consommation de carburant d’au moins 10 % et d’assurer une durÊe de vie jusqu’à 500 heures de plus que la moyenne du marchÊ.
Trelleborg www.trelleborg.com/fr/ wheels/Home--Fr
Outils d’aide à la dÊcision et services Keyfield .H\¿HOGŽ est un pack de balises connectÊes destinÊ à l’agriculture. Grâce à l’Êtiquetage des emballages de produits phytosanitaires à l’aide de puces RFID, les balises suivent leur cheminement de leur entrÊe sur l’exploitation jusqu’au dÊpart des saches EVPP. La saisie, l’analyse et la transmission des donnÊes de traçabilitÊ sont alors automatisÊes. L’interface de gestion des donnÊes, disponible sur PC et smartphone, permettra outre cette saisie automatique, de suivre à tout moment et n’importe oÚ en temps rÊel le stock des produits phytosanitaires, mais Êgalement de contrôler et d’ajuster les interventions.
Le MilkHebdo analyse à la fois l’approvisionnement en amont et la commercialisation en aval. AccompagnÊe des principales cotations de lait liquide et de dÊbouchÊs, la première partie de la lettre analyse les Êvolutions des cours du lait et des produits transformÊs. La seconde partie expose un avis d’expert sur OH PDUFKp GHV WRXUWHDX[ D¿Q GœpYDOXHU VRQ potentiel. Une stratÊgie d’achat accompagne les Êleveurs laitiers dans leur couverture GœDSSURYLVLRQQHPHQW (Q¿Q OœDQDO\VH VœpODUgit pour proposer une tendance du marchÊ des cÊrÊales et permettre aux Êleveurs laitiers de contextualiser l’information.
aux conseillers qui accompagnent les agriculteurs les leviers à mettre en œuvre pour gÊrer le salissement des parcelles et Êviter, ou contrer, l’apparition de mauvaises herbes rÊsistantes. En version mobile depuis 2015 Atlas DÊsherbage, est disponible sur smartphone et tablette.
BASF France www.agro.basf.fr
Agritel www.agritel.fr
N-Pilot et fonctionnalitĂŠ colza ÂŽ
Observ’OnLine
Axe Environnement www.axe-environnement.eu
MilkHebdo MilkHebdo est une grille de lecture que la sociÊtÊ Agritel propose aux Êleveurs laitiers pour les accompagner dans l’analyse de l’actualitÊ laitière à l’Êchelle nationale et internationale. En effet, depuis l’abolition des quotas en ce dÊbut d’annÊe, la sociÊtÊ Agritel a constatÊ une forte demande d’un conseil indÊpendant sur ce marchÊ de la part des Êleveurs laitiers. Dans ce contexte, le MilkHebdo apporte visibilitÊ et prospectives permettant de rÊpondre aux interrogations des Êleveurs laitiers.
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Observ’OnLine est un service de gestion des observations terrain, toutes cultures et tous nuisibles. Simple d’utilisation et accessible partout, cet outil d’aide à la dÊcision partage et valorise en temps rÊel les observations recueillies à l’Êchelle d’un territoire. DÊdiÊ à la distribution, il permet un management au plus près des rÊalitÊs terrain, une connaissance du dÊveloppement des nuiVLEOHV VXU XQH ]RQH JpRJUDSKLTXH GRQQpH un gain de temps dans l’analyse et la rÊalisation du bulletin d’alerte du distributeur. RecommandÊ sur smartphone, Observ’OnLine peut aussi se dÊployer sur tablette. Pour faire vivre et animer le rÊseau d’observateurs, Observ’OnLine propose la fonctionnalitÊ : gÊObs. Outil visuel, il permet de partager les observations : chaque observateur visualise, sur son smartphone et via des cartographies, ses observations et celles de ses collègues. VÊritable outil collaboratif, chacun alimente et accède ainsi à une photographie des nuisibles en prÊsence à l’instant T.
Atlas DÊsherbage Atlas DÊsherbage est un outil d’aide à la dÊcision qui permet de rÊaliser un diagnostic complet des pratiques de dÊsherbage sur l’ensemble des parcelles de l’exploitation. L’objectif du service est de fournir
Le N-PilotŽ est un outil d’aide à la dÊcision porWDWLI HQ PHVXUDQW OD UpÀHFWDQFH GX FRXYHUW LO GpWHUPLQH OœpWDW GH QXWULWLRQ D]RWp GH OD FXOWXUH j travers la teneur en chlorophylle du feuillage et la quantitÊ de biomasse. En utilisant ces fonctionnalitÊs, il est dÊsormais possible de substituer la SHVpH FRO]D FODVVLTXH SDU OœXWLOLVDWLRQ GX 1 3LORWŽ en parcelle. L’outil se compose d’un boitier de PHVXUH GH UpÀHFWRPpWULH HW GœXQH DSSOLFDWLRQ pour smartphone et tablette (fournie en option). Un site internet dÊdiÊ est Êgalement proposÊ D¿Q GH JpUHU VXLYUH HW DUFKLYHU VHV PHVXUHV A l’aide de l’application, l’utilisateur accède aux informations liÊes à sa parcelle et lance une mesure de 20s qui est gÊolocalisÊe. Directement sur place et de façon autonome, sans connexion au rÊseau tÊlÊphonique, l’outil vous indiquera la ELRPDVVH HQ NJ Pð GH YRWUH FRO]D
Borealis L.A.T www.borealis-lat.com
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INNOVATIONS 2015
Evalio ÂŽ AgroSystems
OAD ET SERVICES
PreciZion
EvalioŽ Agrosystems, interface de donnÊes gÊo-localisÊes pour le suivi des insectes ravageurs des cultures en France et en Europe continue son extension. Les cultures concernÊes sont maintenant le maïs, la vigne, l’arboriculture dont la prune, le maraÎchage (tomate, salade et melon). Les donnÊes sont transmises par des rÊseaux de piÊgeages (DuPont et partenaires), ce qui permet de visualiser les dynamiques des populations en temps rÊel. Il est d’ailleurs possible de privatiser son rÊseau. L’outil apporte ainsi des ÊlÊments clÊs pour le dÊclenchement des traitements. Les donnÊes sont archivÊes sur le site, ce qui constitue un outil de traçabilitÊ.
DuPont Solutions France SAS www.dupontdenemours.fr/produitset-services/crop-protection.html
CropWinÂŽ
DÊdiÊ aux grandes cultures (blÊ, maïs, soja‌), CropWin permet les prises de dÊcision stratÊgiques et tactiques à l’Êchelle de OD SDUFHOOH /D VROXWLRQ SHUPHW HI¿FDFHPHQW • XQH RSWLPLVDWLRQ VLJQL¿FDWLYH GHV LQWUDQWV (NPK et eau), • une information en temps rÊel sur le potentiel de rendement, • la simulation de scÊnarios avec possibilitÊ d’intÊgrer des donnÊes Êconomiques. CropWin modÊlise tous les processus biophysiques et chimiques qui agissent ensemble dans le système complexe sol-vÊgÊtationatmosphère. BasÊ sur une approche mÊcaniste, cette modÊlisation s’adapte à toutes les situations (climats, terroirs, pratiques). Cet OAD intègre facilement tout type de mesures agronomiques ou provenant de capteurs.
ITK www.itk.fr
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WUDGXLW OD G\QDPLTXH GH ÀRUDLVRQ OH PRGqOH sol qui simule la germination des sclÊrotes et le modèle maladie qui calcule l’infection des pÊtales. Le risque agronomique est initiÊ avec trois critères : la biomasse au stade bouton blanc, le type de haricot et l’historique parcellaire depuis 9 ans. A partir d’un niveau de maladie acceptable par l’industriel et l’agriculteur, un seuil de dÊclenchement a ÊtÊ calculÊ statistiquement de façon à fournir de plus justes conseils de protection. L’utilisateur indique la GDWH GH GpEXW GH OD ÀRUDLVRQ HW OD VLPXODWLRQ dÊmarre. Il ne reste plus qu’à renseigner les dates d’irrigation et de traitement pour suivre le niveau de risque de la parcelle.
Vigie Insectes Dernière innovation de SMAG le module PreciZion s’intègre aux logiciels Agreo et Atland pour assurer en un clic les Êchanges de donnÊes avec les consoles de tracteurs. Pour exploiter de nombreuses donnÊes issues de technologies variÊes, PreciZion est le 1er module ouvert, compatible ISOXML et autres formats du marchÊ. Simple, il intègre automatiquement les rÊfÊrentiels et permet les Êchanges sans ¿O &RQWU{Op LO H[SRUWH GHV WkFKHV RX GHV prÊconisations des conseillers conformes à OD UpJOHPHQWDWLRQ *OREDO FœHVW HQ¿Q OH HU outil à fÊdÊrer l’ensemble des prestations de tÊlÊdÊtection rÊalisÊes par drone ou satellite. L’ergonomie a ÊtÊ pensÊe pour être la plus HI¿FDFH LQWXLWLYH HW VLPSOH HQ WRWDOH LQWpgration avec leur solution de gestion d’exploitation. L’archivage et la consultation des donnÊes visent à constituer une vÊritable base de donnÊes utile à l’exploitant permettant d’optimiser ses pratiques culturales et de prendre des dÊcisions rapides.
SMAG – Smart Agriculture www.smag-group.com
Scan Bean
Scan Bean est un modèle agro-climatique d’aide au positionnement des applications fongicides pour gÊrer le SclÊrotinia sur haricots et ÀDJHROHWV /œLQWpUrW GH FHW RXWLO HVW GH VLPXOHU OH niveau de contamination des pÊtales au cours GH OD ÀRUDLVRQ ,O VHUD GLVSRQLEOH HQ VXU 3& et tablette avec une saisie sur mobile pour les donnÊes à relever au champ. Le risque climatique est calculÊ par trois modèles interconnectÊs : le modèle plante qui
Vigie Insectes est un outil collaboratif qui permet de rester alertÊ de l’Êvolution de la prÊsence des ravageurs sur les parcelles GH FRO]D SRLV EHWWHUDYH HW FpUpDOHV (Q VH connectant au rÊseau agricole VigieInsectes, FKDTXH DJULFXOWHXU SUR¿WH GHV REVHUYDWLRQV mises en ligne par les autres membres de la communautÊ. Il obtient ainsi des informations locales et actualisÊes sur les dÊpassements des seuils d’intervention.
Syngenta France SAS www.syngenta.fr
Écran TMX-2050 La nouvelle plateforme Android™ TMX2050TM de Trimble utilise la même plateforme Android que celle disponible aujourd´hui dans la plupart des appareils mobiles. L´Êcran de travail intuitif est personnalisable à l´aide des multiples applications mobiles Trimble ou de partenaires, et permet aux utilisateurs de FRPSOpWHU OHXUV WkFKHV GH IDoRQ SOXV HI¿FDFH Depuis la cabine, les agriculteurs peuvent choisir entre plusieurs applications, et travailler avec celles qui correspondent le mieux à leurs besoins au quotidien. AssociÊ au service de correction CenterPointŽ RTX, qui fournit une correction GNSS par satellite, le TMX-2050 convient parfaitement à une large palette d’opÊrations agricoles de prÊcision (semis cÊrÊales et rÊcolte, prÊparation de semences,‌) et permet une meilleure prise de dÊcision en temps rÊel.
Trimble www.trimble.com/agriculture
Phytosanitaires et engrais Fongicides cĂŠrĂŠales
T3 : du nouveau pour le traitement Êpiaison avec CavandoŽ Cavando , nouvelle spÊcialitÊ fongicide à EDVH GH PHWFRQD]ROH HW GœpSR[LFRQD]ROH vient enrichir la gamme BASF. HomologuÊ sur blÊs contre fusariose, septoriose et rouilles, ce fongicide est particulièrement adaptÊ à un positionnement Êpiaison. Au-delà de sa FRQWULEXWLRQ DX UHQGHPHQW VRQ HI¿FDFLWp VXU fusariose et sur le taux de DON participent à une rÊcolte de qualitÊ, tout en restant sur une base d’investissement mesurÊe. Avec CavandoŽ, labellisÊ Stick and Stay. CavandoŽ intègre le polymère CP 633, qui permet une grande rÊtention sur le feuillage, ainsi qu’une pÊnÊtration accrue dans le vÊgÊtal.
Herbicide tournesol
ÂŽ
T1 : nouvelles offres triazoles - OsirisŽ Win + PyrosŽ (: PHWFRQD]ROH pSR[LFRQD]ROH SURFKORUD]H HVW DXWRULVp sur blÊs et triticales (1,5 l/ha + 0,75 l/ha), contre septoriose, rouilles et fusarioses. Ce pack se positionne sur le traitement technico-Êconomique de montaison des blÊs (premier traitement). OsirisŽ Win est un fongicide labellisÊ Stick and Stay. - FaviaŽ + PyrosŽ (: pSR[LFRQD]ROH S\UDFORVWURELQH SURFKORUD]H HVW DXWRULVp sur blÊs et triticales (1,2 l/ha + 0,6 l/ha), et se positionne sur le traitement technicoÊconomique des maladies des feuilles du blÊ (T2). Pour le traitement montaison (T1), BASF propose Êgalement JuventusŽ + BravoŽ. Très performant contre septoriose et rouille, DYHF OD SXLVVDQFH GX PHWFRQD]ROH FRPSOpmentÊe par le multisite chlorothalonil. Ce mÊlange est conditionnÊ en pack associant 10 l de JuventusŽ à 10 l de BravoŽ*, et s’utilise à la dose de 0,8 + 0,8 l/ha à 1 + 1 l/ha. T2 : traitement pilier de la protection fongicide blÊs et orges avec les SDHI L’homologation du fongicide cÊrÊales LibraxŽ SHUPHW GH GLYHUVL¿HU OD SDOHWWH GHV offres XemiumŽ. Cette nouvelle formulation SUrWH j OœHPSORL EpQp¿FLDQW GH OD SHUIRUmance Stick & Stay, est composÊe de XemiumŽ J O HW GH PHWFRQD]ROH J O XQ WULD]ROH WUqV SHUIRUPDQW VXU VHSWRriose et rouilles. Il est autorisÊ sur blÊ, orge, seigle, triticale et avoine, à 2 l/ha. LibraxŽ EpQp¿FLH GH OD SHUIRUPDQFH Š6WLFN & Stay. LibraxŽ se distingue par des performances remarquables sur septoriose, ce qui en fait une nouvelle rÊfÊrence sur cette maladie. Ce nouveau produit à base de XemiumŽ va permettre à l’agriculteur GH GLYHUVL¿HU FHV SURJUDPPHV IRQJLFLGHV QRXYHDX WULD]ROH VXU OH 7 HQ JDUGDQW OHV EpQp¿FHV GHV SURGXLWV GH OD JDPPH XemiumŽ : polyvalence maladies (septoriose, rouille brune, rouille jaune), souplesse au moment des applications grâce aux caractÊristiques prÊventive et curative, et polyvalence sur l’ensemble des cÊrÊales.
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Herbicide cÊrÊales Un nouvel herbicide cÊrÊales de sortie hiverprintemps pour la campagne 2015-2016 : CanopiaŽ. (Q SOXV GH VD WUqV ERQQH HI¿FDFLWp HW UpJXlaritÊ sur gaillets CanopiaŽ permet de gÊrer de nombreuses dicotylÊdones telles que coquelicots, matricaires, stellaires, sÊneçon, vÊronique feuille de lierre. Cet anti-gaillet à spectre large est autorisÊ, à la dose de 0,07 kg/ha du stade 3 feuilles au stade dernière feuille ÊtalÊe, sur toutes les cÊrÊales à paille d’hiver et de printemps : blÊs tendres, blÊs durs, orges, triticale, Êpeautre, avoine et seigle.Ce nouvel herbicide, à base de triWRVXOIXURQ J NJ HW ÀRUDVXODP J NJ SHUPHW GH EpQp¿FLHU GœXQH VRXSOHVVH GœXWLOLsation. En effet, il peut s’utiliser dès 5°C et est compatible avec les principaux anti-graminÊes du marchÊ. Il pourra ainsi s’intÊgrer dans les stratÊgies de dÊsherbage prÊcoces de sortie d’hiver et limiter au plus tôt la nuisibilitÊ des adventices.
%$6) ODQFH OD WHFKQRORJLH &OHDU¿HOG 3OXV SRXU OHV VHPLV &OHDU¿HOG 3OXV DVVRFLH des variÊtÊs de tournesol de dernière gÊnÊration tolÊrante à la solution herbicide Pulsar 40 + Dash HC. L’association de ces deux herELFLGHV DSSRUWH XQH HI¿FDFLWp GH KDXW QLYHDX sur un grand nombre d’adventices, permetWDQW XQH SRO\YDOHQFH GœXWLOLVDWLRQ VXU ÀRUHV FODVVLTXHV GLI¿FLOHV HW VLWXDWLRQV GœLPSDVVHV techniques. Pulsar 40 + Dash HC permet un JDLQ PR\HQ GœHI¿FDFLWp GH VXU JUDPLnÊes et 14 % sur dicotylÊdones, en comparaison avec le programme de rÊfÊrence de SRVW VHPLV SUp OHYpH $YHF &OHDU¿HOG 3OXV l’agriculteur investit en post Êmergence du tournesol uniquement si des adventices sont prÊsentes, sur une culture qui a rÊussi sa levÊe.
BASF France - division Agro www.agro-basf.fr
Pacifica ÂŽ Xpert
Herbicide maïs BASF lance en 2016 le Pack Performance Maïs, offre herbicide maïs de postlevÊe avec XQ ODUJH VSHFWUH GœHI¿FDFLWp VXU GLFRW\Opdones, graminÊes estivales et vivaces. BasÊ sur 3 matières actives complÊmentaires (tritosulfuron + dicamba + tembotrione), le Pack Performance Maïs combine 3 modes d’action diffÊrents.
La prĂŠsence de mauvaises herbes dans les cultures est une problĂŠmatique majeure pour les cĂŠrĂŠaliers car elles peuvent impacter VLJQLÂżFDWLYHPHQW OH UHQGHPHQW 3RXU FRQWU{-
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ler ces adventices, Bayer leur propose dÊsorPDLV 3DFL¿FDŽ Xpert, destinÊe à protÊger les cÊrÊales (blÊ tendre d’hiver et de printemps, blÊ dur d’hiver et de printemps, seigle, triticale et Êpeautre). C’est une solution herbicide à base de trois matières actives : le mÊsosulfuron-mÊthyl, le iodosulfuronmÊthyl sodium et l’amidosulfuron, reconnues pour leurs performances sur les principales adventices : vulpin, ray-grass, gaillet. De plus, un agent phytoprotecteur est intÊgrÊ : le mÊfenpyr-diÊthyl. Cette molÊcule confère j OD FXOWXUH XQH DFWLRQ GpWR[L¿DQWH GHV WURLV substances actives herbicides permettant DLQVL j 3DFL¿FDŽ Xpert d’exprimer sa pleine HI¿FDFLWp HQ WRXWH VpFXULWp 3DFL¿FDŽ Xpert, positionnÊ en sortie d’hiver, du stade 3 feuilles à 2 noeuds  de la cÊrÊale, est plus particulièrement adaptÊ au dÊsherbage prÊcoce.
Variano XproÂŽ
PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS
Toutatis Ž Damtec™ Cette solution herbicide prête à l’emploi est destinÊe à contrôler les adventices dans les cultures de pomme de terre, pois protÊagineux et fÊveroles (hiver et printemps) et pois de conserve, permettant ainsi de prÊserver le potentiel de rendement de ces cultures. TOUTATIS DAMTEC est composÊ d’aclonifen, dont les propriÊtÊs sont renforcÊes par OD FORPD]RQH GDQV XQ pTXLOLEUH DGDSWp DX[ pratiques actuelles de dÊsherbage de prÊlevÊe. Cette spÊcialitÊ offre à l’agriculteur une performance rÊgulière dans la maÎtrise des adventices majeures, notamment en ce TXL FRQFHUQH OHV DGYHQWLFHV GLI¿FLOHV FRPPH les renouÊes, chÊnopodes et mercuriales. 7287$7,6 '$07(& EpQp¿FLH GœXQH IRUmulation innovante issue de la technologie DAMTEC : l’association des granulÊs disSHUVLEOHV :* GœDFORQLIHQ HW GH FORPD]RQH micro-encapsulÊe permet une bonne sÊlectivitÊ et en fait un produit facile d’emploi : l’agriculteur effectue moins de mÊlange lors de la phase de prÊparation et minimise ainsi le risque d’erreur. Le conditionnement en sac Êvite le rinçage d’un bidon, et facilite le nettoyage grâce à la formulation WG de haute qualitÊ.
Bayer www.cropscience.bayer.fr
Altiplano Ž DamTec™ Variano XproŽ, dernier nÊ de la gamme Xpro, a obtenu son autorisation de mise sur le marchÊ en France. Il combine trois molÊFXOHV OH SURWKLRFRQD]ROH WULD]ROH DFWLI DX niveau de la synthèse des constituants de la paroi des champignons, le bixafen de la IDPLOOH GHV S\UD]ROHV FDUER[DPLGHV DJLVVDQW comme inhibiteur de la succinate dÊhydrogÊQDVH 6'+, HW OD ÀXR[DVWURELQH GH OD IDPLOOH des strobilurines, perturbateur de la chaÎne respiratoire des agents phytopathogènes. Cette association confère au Variano Xpro une polyvalence remarquable sur de nombreuses maladies des cÊrÊales. Elle apporte QRWDPPHQW XQH HI¿FDFLWp UHQIRUFpH VXU OHV maladies du feuillage les plus prÊjudiciables au bon dÊveloppement de la culture, comme la septoriose et la rouille, en particulier sur le blÊ et l’orge. RÊsistante au lessivage, cette formulation assure une diffusion rÊgulière des principes actifs dans la plante pour une action rapide sur les champignons pathogènes et une persistance d’action prolongÊe. Elle sera disponible pour les utilisations au printemps 2016.
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Proman Ž , Inigo Ž et Soleto Ž Nouveaux herbicides homologuÊs à base de mÊtobromuron. Le mÊtobromuron appartient à la famille des urÊes substituÊes, dont le nombre n’a fait que diminuer ces dernières annÊes. Dans le cadre de la gestion des rÊsistances, il est donc important de conserver un reprÊsentant supplÊmentaire à cette famille. Le mÊtobromuron prÊsente en autre l’intÊrêt d’avoir un large spectre anti-graminÊes et anti-dicots.
Belchim www.belchim.fr
Sekens™ / Aka™ SekensTM/AkaTM J / GH ÀXUR[\S\U J / GH FORS\UDOLG J / GH ÀRUDVXODPH HVW WUqV HI¿FDFH FRQWUH GH QRPEUHXVHV GLFRW\OpGRQHV annuelles (gaillet, bleuet, stellaire, matricaire, coquelicot), et il dÊtruit Êgalement les vivaces en profondeur (chardons, rumex), grâce à sa forte systÊmie. ComposÊ de 2 modes d’action (HRAC B et HRAC O) il permet de prÊvenir ou de gÊrer les populations d’adventices rÊsistantes. SekensTM/ AkaTM est une solution polyvalente, l’agriculteur pourra l’utiliser sur toutes ses cÊrÊales d’hiver, de printemps, ses prairies et graminÊes fourragères. Sur cÊrÊales d’hiver il EpQp¿FLH GœXQH WUqV ODUJH IHQrWUH GœDSSOLFDWLRQ du 1er mars jusqu’au stade dernière feuille visible (BBCH 37). Il pourra donc être utilisÊ pour un dÊsherbage complet dès la reprise de vÊgÊtation ou plus tardivement pour des rattrapages gaillet et chardons.
Ielo™ / Yago™ Biwix™
AltiplanoŽ DamTec™ est la 1ère formulation granulÊe (WG) permettant la combinaiVRQ GH OD FORPD]RQH PLFURHQFDSVXOpH DYHF de la napropamide sous forme cristalline. L’association innovante des 2 modes d’action de ces matières actives prÊsente un grand intÊrêt dans les stratÊgies de gestion des rÊsistances à certains herbicides. AltiplanoŽ DamTec™ contrôle les levÊes de nombreuses adventices communes du FRO]D JUDPLQpHV HW GLFRW\OpGRQHV DQQXHOOHV et permet de lutter contre les principales DGYHQWLFHV GLI¿FLOHV FRTXHOLFRW JpUDQLXPV gaillet, sisymbre et vulpin). Il s’utilise seul RX DVVRFLp DYDQW OD OHYpH GX FRO]D LQFRUSRUp VXSHU¿FLHOOHPHQW RX QRQ ,O SHXW DXVVL rWUH appliquÊ dans un programme associant un produit de postlevÊe.
Dow AgroSciences a lancÊ un nouvel herbicide GH SRVW OHYpH GX &RO]D ,HORTM / YagoTM / BiwixTM (5,3 g/L d’Aminopyralide + 500 g/L de 3URS\]DPLGH /œDVVRFLDWLRQ GH FHV PDWLqUHV DFWLYHV GRQW XQH WRXWH QRXYHOOH HQ &RO]D (l’Aminopyralide), permet à cette nouvelle VSpFLDOLWp GœrWUH j OD IRLV HI¿FDFH VXU OHV JUDminÊes (Ray-grass, Vulpin, Pâturins, Bromes, 5HSRXVVHV GH EOp 9XOSLH HI¿FDFH VXU OHV adventices dicotylÊdones (Matricaires, Coquelicots, Bleuet, PensÊe des champs, Fumeterre, Laiterons, LÊgumineuses). IeloTM / YagoTM / BiwixTM permet Êgalement de gÊrer durablement les populations d’adventices rÊsistantes aux inhibiteurs des  Accases  et des  ALS  GDQV OD URWDWLRQ &RO]D &pUpDOHV
Dow AgroSciences www.dowagro.com/fr
Altacor Ž DuPont™ AltacorŽ est autorisÊ sur de nouvelles cultures et de nouveaux usages. Les extensions d’usages de DuPont™ AltacorŽ concernent : • Navet, Radis, Rutabaga, Betterave potagère (plein champ) • (SLQDUG HW ¿QHV KHUEHV PHQWKH SOHLQ FKDPS et sous serre) • Plantes potagères porte-graines (plein champ et sous serre) DuPont™ AltacorŽ est le QRXYHDX VWDQGDUG GœHI¿FDcitÊ sur les diffÊrentes formes (œufs et larves à tous les stades) de chenilles phytophages, quelque soient les conditions de culture : ensoleillement, tempÊrature, irrigation, pluviomÊtrie.
Coragen Ž DuPont™ CoragenŽ est autorisÊ sur de nouvelles cultures et de nouveaux usages. Les extensions d’usage de DuPont™ CoragenŽ concernent la prune, l’amande et la noix. Ces 3 nouveaux fruitiers complètent la panoplie des cultures sur lesquelles cette spÊcialitÊ est d’ores et dÊjà autorisÊe. DuPont™ CoragenŽ possède un mode d’action ovicide, ovo-larvicide, larvicide et adulticide qui lui confère une grande souplesse d’utilisation en cas d’infestation mixte de chenilles foreuses des fruits et de chenilles phytophages. CoragenŽ Êvite l’apparition de dÊgâts grâce à un arrêt rapide de la prise de nourriture des ravageurs, quelque soient leurs stades. De plus, sur maïs grain, maïs fourrage et maïs doux, DuPont™ CoragenŽ est mainteQDQW XWLOLVDEOH HQ SpULRGH GH ÀRUDLVRQ HW GH production d’exsudats. IntÊgrÊs dans un programme de protection insecticide, DuPont™ AltacorŽ et DuPont™ CoragenŽ, à base de RynaXypyrŽ, seuls reprÊsentant du groupe IRAC 28 en France, permettent une alternance des modes d’action pour une meilleure gestion de l’alternance des familles chimiques.
DuPont Solutions France SAS www.dupontdenemours.fr/produitset-services/crop-protection.html
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Sonar Sonar est une solution agronomique innovante pour la fertilisation de fond en grandes cultures. C’est un engrais organominÊral riche en matière organiques, bactÊries utiles et ÊlÊments fertilisants (NPK 8-20-3). Sa formulation assure une bonne installation des cultures par un apport d’ÊlÊments solubles rapidement disponible et limite les risques de lessivage et de rÊtrogradation par ses ÊlÊments organiques qui vont se libÊrer progressivement. La qualitÊ de ses pellets en fait un engrais utilisable en plein comme en localisation. 6RQDU HVW XWLOLVDEOH HQ ]RQH YXOQpUDEOH GDQV le respect du 5ème volet de la directive  Nitrate .
• stimulent la photosynthèse, • renforcent la rÊsistance aux stress chimiques et climatiques, • favorisent les Êchanges entre le sol et la plante. Deux formulations sont disponibles : agrOptim Sunset favorise l’installation des cultures et la mise en place des composantes de rendement, tandis qu’agrOptim Zenith, enrichi HQ D]RWH VRXWLHQW OD SODQWH ORUV GH OD PLJUDtion des ÊlÊments nutritifs vers les organes de remplissage (fruits, grains‌). Sur cÊrÊales à paille comme sur maïs, l’utilisation d’agrOptim Sunset permet d’augmenter le nombre de grains par Êpi jusqu’à 20 % et le rendement jusqu’à 15 %.
Trainer Trainer est un biostimulant innovant pour application foliaire. Sa formulation unique à base de peptides et acides aminÊs exclusivement d’origine vÊgÊtale est obtenue par hydrolyse de protÊines vÊgÊtales. Le procÊdÊ technologique permet d’obtenir un biostimulant riche en peptides acides aminÊes pour une action stimulante, nutritionnelle et anti-stress. Trainer stimule la croissance des cultures, DVVXUH XQ VRXWLHQ DQWL VWUHVV HI¿FDFH HW HVW un excellent complÊment à la fertilisation classique.
primeO primeO est une nouvelle gamme d’engrais biostimulants. Chaque formulation est l’association d’un  activateur de biomasse microbienne du sol  homologuÊ, sous forme granulÊe, et d’un engrais (S, NS, NPS, PS, PKS). La synergie entre l’actif biostimulant et les ÊlÊments nutritifs stimule le dÊveloppement racinaire et amÊOLRUH OœHI¿FLHQFH GHV HQJUDLV DX EpQp¿FH GH la production (rendement et qualitÊ).
Italpollina France www.italpollina.com
agrOptim agrOptim est une nouvelle gamme de biostiPXODQWV IROLDLUHV EpQp¿FLDQW GœXQ DGGLWLI agronomique à base de minÊraux spÊci¿TXHV KRPRORJXp Š 6WLPXODWHXU GH FURLVsance et de dÊveloppement des plantes . AppliquÊs aux stades-clÊs de la culture, les biostimulants agrOptim :
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geO2 L’homologation « activateur de la biomasse microbienne du sol » s’appuie sur de nombreux résultats scientifiques (Bioemco, LCPC, IRSTEA…) et comparatifs terrain, et s’ajoute au brevet international attestant du mode d’action original de geO2. L’originalité de ce mode d’action : la technologie Mineral Inducer Process. Celle-ci s’appuie sur les propriétés d’oligo-éléments spécifiques aptes à développer OD SURGXFWLRQ G¶HQ]\PHV SDU OD PLFURflore naturelle du sol. Avec geO2, aucun recours à des micro-organismes exogènes dont l’adaptation dans le milieu naturel est particulièrement aléatoire. Ici, l’objectif est de stimuler la microflore en présence, la mieux adaptée au contexte pédoclimatique, afin d’améliorer la qualité du sol. Les bénéfices de geO2 sont multiples : amélioration de la structure du sol, résistance à l’érosion, meilleur drainage, travail du sol facilité. A noter qu’il est également utilisable en agriculture biologique.
PRP Technologies www.prp-technologies.eu
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PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS
Calliprime Xtra
Phylgreen kuma Phylgreen kuma est un engrais conteQDQW GH O¶$]RWH RUJDnique. Il est enrichi avec l’extrait naturel d’algues Phylgreen à base d’Ascophyllumnodosum obtenu par extraction à basse température.
Calliprime Xtra est un desherbant de présemis post levée précoce (jusqu’ à 4 feuilles de la culture). Il offre un très large spectre G¶HI¿FDFLWp VXU GLFRW\OpGRQHV HW JUDPLnées. Il possède un triple mode d’action : action anti-germinative, racinaire et foliaire. Sa dose est modulable suivant les programmes et les associatiations.
Quilt Xcel Seul produit autorisé sur tous maïs contre helminthosporiose et rouille. C’est une solution préventive et curative.
Syngenta France SAS www3.syngenta.com/ COUNTRY/FR/fr/Pages/home.aspx
/¶$]RWH RUJDQLTXH HVW UDSLGHPHQW DVVLPLODEOH par les racines et les feuilles des plantes. Il permet de court-circuiter le processus de WUDQVIRUPDWLRQ GH O¶D]RWH PLQpUDO QLWULTXH HW ou ammoniacal du sol en acides aminés et en protéines. Il permet donc une économie d’énergie pour la plante et soutient la croisVDQFH HI¿FDFHPHQW HQ FDV GH PDQTXH pQHUgétique lors des périodes de stress. Phylgreen kuma contient également un extrait naturel d’algues riche en sucres qui permet de lutter contre les chocs osmotiques pendant les périodes de froid intense et en situation de stress hydrique.
Tradecorp France www.tradecorp.fr
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Semences 13 nouvelles variÊtÊs de maïs La gamme maïs Caussades Semences se renforce avec l’arrivÊe de nouvelles variÊtÊs dans tous les crÊneaux de prÊcocitÊ. En très prÊcoces Belami CS, mixte dotÊ d’une grande prÊcoFLWp UpSRQG DX[ SUREOpPDWLTXHV GHV ]RQHV froides ainsi qu’aux semis tardifs ou en dÊrobÊe et Spyci CS est une mixte à haut rendement ÊnergÊtique et très digestible. En prÊcoces Très bon rendement fourrage pour Monerli CS, qui prÊsente Êgalement un beau look et un très bon stay green. Chamoni CS est un mixte à haut rendement grain comme fourrage à bon dÊmarrage et excellent staygreen. En demi-prÊcoces cornÊs-dentÊs Forsili CS est un mixte qui en plus de son bon potentiel de rendement fourrage dispose d’excellentes aptitudes à la semoulerie. En demi-prÊcoces dentÊs La variÊtÊ mixte Kamponi CS prÊsente un excellent rapport rendement/prÊcocitÊ, une dessiccation rapide des grains et un très bon Êtat sanitaire du feuillage. Il prÊsente aussi de bons rendements fourrage et peut être XWLOLVp HQ PDwV JUDLQ KXPLGH -DFX]L &6 HVW dotÊ d’un excellent potentiel grain associÊ à une bonne tenue de tige. Son feuillage est très sain Êgalement. En demi-tardifs Copernic CS est une variÊtÊ grain productive dans toutes les situations pÊdo-climatiques avec une bonne rÊgularitÊ de performances HW XQH ¿Q GH F\FOH VpFXULVDQWH En tardifs Trois nouveautÊs en grain cet automne avec Triniti CS, dotÊ d’une haute productivitÊ mais aussi très rÊgulière, avec une très bonne qualitÊ sanitaire en toutes situations, Valverdi CS, sÊcurisant et rÊgulier avec une adaptation à tous les types de sols, et Monloui CS, une variÊtÊ productive dotÊe d’une bonne qualitÊ de tige et adaptÊe aux conditions limitantes en eau. En fourrage, Karedi CS fait preuve d’une remarquable vigueur de dÊpart, d’un fort dÊveloppement vÊgÊtatif et d’un très bon stay-green, avec à l’arrivÊe un bon rendement associÊ à une bonne valeur alimentaire. En très tardifs &DSX]L &6 GRQQH GœH[FHOOHQWV UpVXOWDWV JUDLQ grâce à ses bonnes caractÊristiques agronomiques, stay green et tenue de tige associÊs à une excellente rÊgularitÊ de rendement. Il se dÊmarque dans les terres à bon potentiel.
Caussades semences www.caussade-semences.com
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Technopôles Dekalb La gÊnÊtique, issue de tous les progrès est portÊe par la semence ; mais les conditions de culture et les pratiques agronomiques sont GHV SDUDPqWUHV TXL YRQW LQÀXHQFHU IRUWHPHQW la qualitÊ de semis, le dÊveloppement et le UHQGHPHQW IXWXU GHV YDULpWpV HW DLQVL LQÀXHU positivement ou non sur cette gÊnÊtique. Il est donc primordial pour Dekalb de faire des UHFRPPDQGDWLRQV SUpFLVHV D¿Q GœDLGHU OœDJULculteur à maximiser le potentiel de ses variÊtÊs Dekalb, en fonction des paramètres de son exploitation. Pour cela, Dekalb a dÊcidÊ pour ses expÊrimentations de se mettre dans les conditions de l’agriculteur, via non plus des micro parcelles, mais une parcelle de 20 à 50 ha, la plus hÊtÊrogène possible, pour pouvoir tester ses hybrides dans des conditions les plus diffÊrentes possibles. Grâce à des technologies innovantes, il rÊalise une cartographie minutieuse du sol, D¿Q GH SRVLWLRQQHU OHV HVVDLV VXU OHV ]RQHV OHV SOXV GLYHUVL¿pHV GRQF OHV SOXV LQWpUHVVDQWHV
Dekalb
Avec M-Les MÊlanges, le semencier a Êgalement cherchÊ à associer les espèces et des types variÊtaux qui permettent d’exploiter toutes les niches Êcologiques, pour rÊduire ainsi l’impact des accidents climatiques et amÊliorer la quantitÊ et la qualitÊ des fourrages rÊcoltÊs. L’Êleveur met ainsi toutes les chances de son côtÊ pour une alimentation compÊtitive de son cheptel.
Jouffray Drillaud www.jouffray-drillaud.com
KWS Colza KWS propose des solutions durables pour les agriculteurs et distributeurs français avec des variÊtÊs sÊlectionnÊes pour les conditions de culture de l’hexagone : bonne vigueur de dÊpart avec une maÎtrise de l’Êlongation, des cycles de vÊgÊtation adaptÊs, un excellent comportement aux PDODGLHV GH ¿Q GH F\FOH SKRPD SLHGV VHFV et une bonne teneur en huile. Compte tenu des problÊmatiques de rÊcolte, KWS sÊlectionne des variÊtÊs à maturitÊ groupÊe Êvitant ainsi les pertes par Êgrenage.
www.dekalb.fr Cristiano KWS
M-Les MĂŠlanges
+\EULGH ò WDUGLI j ÀRUDLVRQ H[FHOOHQW SRWHQtiel, TPS phoma, Cristiano KWS s’adaptera à toutes les situations et se caractÊrise par une grande rÊgularitÊ. Severino KWS
Jouffray-Drillaud lance M-Les MÊlanges, gamme innovante de mÊlanges fourragers multi-espèces, dont le comportement de chacune des variÊtÊs a ÊtÊ testÊ en situation GH PpODQJH D¿Q GH SRXYRLU JDUDQWLU j OœpOHYHXU des performances techniques aux champs et jusqu’à l’auge, et ce, sur la durÊe. Jamais aucune composition fourragère n’avait jusque-là rÊsultÊ de l’association de variÊtÊs VSpFL¿TXHPHQW VpOHFWLRQQpHV WHVWpHV HW pYDluÊes pour leur performance en association, SRXU DX ¿QDO SOXV GH SURGXFWLYLWp XQ IRXUUDJH plus ÊquilibrÊ et une haute valeur alimentaire. $¿Q GH PHWWUH DX SRLQW FHV FRPSRVLWLRQV GœXQ nouveau genre, l’aptitude à la compÊtition entre espèces, la vitesse d’implantation, la rÊsilience - facultÊ de rÊcupÊration de la plante suite à un stress -, ont ÊtÊ, pour la première fois, prises en compte.
+\EULGH ò SUpFRFH j ÀRUDLVRQ WUqV ERQ potentiel, très bonne vigueur de dÊpart et bon comportement sanitaire, hybride adaptÊ à tous types de sols. Fernando KWS +\EULGH ò SUpFRFH j ÀRUDLVRQ WUqV SURGXFtif et riche en huile, Il a de grandes qualitÊs d’implantation même en conditions de semis tardifs. Stefano KWS Hybride ½ prÊcoce, bon potentiel et TPS Phoma, de taille courte il a un bon comportement à la verse.
KWS www.kws.fr
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3 nouvelles variÊtÊs de blÊ tendre d’hiver LG Auckland est un blÊ ½ prÊcoce (6,5) productif (104,9 % des tÊmoins) et rÊgulier, grâce à son bon comportement global face aux maladies du feuillage avec notamment une bonne rÊsistance septoriose (6) et un bon niveau de rÊsistance à la fusariose sur Êpis (5,5). De qualitÊ BPS, il cumule les atouts agronomiques : rÊsistant mosaïques et cÊcidomyie orange, tolÊrant chlortoluron et peu sensible à la verse (6). Aigle est une variÊtÊ de qualitÊ BPS à mie jaune, en observation par la meunerie. De cycle prÊcoce (7) elle se distingue par son adaptation aux 1ères dates de semis du fait de sa montaison tardive (2) et de sa très bonne rÊsistance au froid (7). Productive (105 % des tÊmoins) elle prÊsente une très bonne rÊsistance vis-à -vis de l’oïdium (8) et des rouilles : brune (7) et jaune (6), ainsi que les gènes de rÊsistance mosaïques et cÊcidomyie orange. Advisor est un blÊ ½ prÊcoce à prÊcoce alliant un fort potentiel de rendement (inscrit à 108,7 % des tÊmoins), une bonne qualitÊ (BPS à bon PS) et des avantages agronomiques : bon comportement face aux rouilles jaune (7) et brune (6), peu sensible au piÊtin-verse (Gène Pch1).
LG www.lgseeds.fr
Agrostart
Agrostart est une protection de semences innovante ayant pour but de renforcer la qualitÊ de semences et favoriser une meilleure implantation de la culture de maïs. Cette protection de semences existe sous deux formulations. Agrostart permet aux agriculteurs d’avoir des rendements plus rÊguliers en toutes situations. Le bonus de rendement entre l’Agrostart et un traitement de semences standard est de 3 à 7%.
SEMENCES
Orge d’hiver
La nouvelle lignÊe d’Orge d’hiver 6 rangs Detroit, fait en 2015 une entrÊe remarquable avec un rendement Êquivalent aux hybrides quel que soit la rÊgion testÊe, en moyenne 104 % dans les regroupements des essais Arvalis 2015. Sans dÊfaut majeur sur les critères agronomiques et qualitatifs, Detroit est DVVH] SUpFRFH DYHF XQ 36 FRUUHFW XQH WUqV bonne tolÊrance aux maladies, en particulier en oïdium et rouille naine. Elle se distingue Êgalement pour son excellente tolÊrance aux grillures.
MÊlanges d’interculture Vitamine, la nouvelle variÊtÊ de moutarde brune française gÊlive, dÊveloppÊe en 2014, a permis d’innover dans les mÊlanges de couverts vÊgÊtaux. Micagel et Micavit sont les deux premiers mÊlanges à base de moutarde brune gÊlive. Cette innovation permet de respecter la rÊglementation en vigueur sur les CIPAN et SIE, tout en facilitant le travail de destruction des couverts. Micagel (Vitamine + phacÊlie) se situe sur un positionnement Êconomique, tandis que Micavit (Vitamine + pois fourrager + lentille) associe 9LWDPLQH j GHV OpJXPLQHXVHV SRXU ¿[HU OœD]RWH de l’air et le restituer à la culture suivante. Vitamine joue un rôle de plante très structurante et tutrice pour les pois fourragers. La lentille se dÊveloppe à la surface du sol et permet de limiter la croissance des adventices.
Sem-Partners SAS www.sem-partners.com
Soufflet Agriculture
Jango Jango est un mÊlange d’ÊtÊ de la gamme Synergie. C’est une association prête à l’emploi de semences fourragères : 2 graminÊes d’ÊtÊ BMR et 2 lÊgumineuses complÊmentaires. Jango est composÊ de 20 % de Jalisco BMR (sorgho fourrager multicoupe Sudan x Sudan), 20 % de Navajo BMR (millet perlÊ de type penQLVHWXP JODXFXP GH 0DUHPPD WUqÀH Gœ$OH[DQGULH HW GH 6DQWDQGHU WUqÀH vÊsiculÊ). Les 2 graminÊes BMR et les 2 lÊgumineuses sont complÊmentaires dans leur adaptabilitÊ aux diffÊrents types de sol et dans leur port : le couvert est plus dense et s’adapte à tous les W\SHV GH VROV 'H SOXV OHV YDULpWpV GH WUqÀHV ont des valeurs alimentaires complÊmentaires : Maremma est très riche en protÊine, Santander est lui très digestible et riche en Ênergie. Il en rÊsulte un fourrage de grande qualitÊ. Jango apporte plusieurs avantages aux Êleveurs : • production importante de protÊines : autonomie protÊique recherchÊe par les Êleveurs • grande adaptabilitÊ du mÊlange aux diffÊrents types de sols • utilisations multiples : pâturage, enrubannage, fanage, ensilage, et même en couvert vÊgÊtal • production de fourrage en pÊriode estivale : 5 à 7 t MS / ha / exploitation • intÊrêt environnemental : production de fourrage et de protÊines en conditions sÊchantes
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Syngenta SY Gibuti Syngenta recommande SY Gibuti en fourrage et grain humide pour les rÊgions Bretagne, Pays de Loire et Normandie et en grain pour les rÊgions de Champagne et Picardie. SY Salvi 9DULpWp GH PDwV JUDLQ *UkFH j XQ SUR¿O j WHQdance dentÊ, SY Salvi apporte une amÊlioration du potentiel Êconomique en grain prÊcoce. Torbellino Cette semence d’orge de printemps est adaptÊe sur une large aire gÊographique, et a une bonne tenue à la vers et aux maladies du feuillage (en particulier oïdium). Tektoo Orge hybride prÊcoce et rÊgulière avec très haut niveau de productivitÊ. RÊgularitÊ des performances et bon comportement à l’ensemble des maladies du feuillage. VariÊtÊ à gros grains. Tooty Semence d’orge d’hiverrÊgulière et productive. Bon comportement à l’ensemble des maladies du feuillage. VariÊtÊ à fort tallage et à bonne fertilitÊ Êpi.
Maisadour semences
Semental
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