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Les AMR, bientôt dans les PME ?
Les PME peuvent s’équiper en AMR dès aujourd’hui et les coûts vont diminuer à mesure que les volumes d’utilisation continuent de croître, annonce Fernando Fandiño Oliver, directeur des ventes Europe de MiR. « L’augmentation annuelle de notre production, par exemple des 2 scanners et des 2 caméras 3D installées dans nos robots, nous permettra de réduire les coûts d’acquisition à la faveur des PME. De même que des options de financement permettent de diluer le coût d’investissement en coût d’exploitation, facilitant ainsi le flux de trésorerie et le retour sur investissement des applications », indique-t-il. Néanmoins, il semble nécessaire d’atteindre une taille critique pour bénéficier d’une robotisation pérenne et rentable. « On estime que cette taille minimale d’entrepôt doit être de 2 500 m2, et cela induit un nombre minimum de préparateurs entre 8 et 10. Plus il y a de kilomètres à parcourir et de préparateurs, plus les robots sont précieux pour pallier un manque de main-d’œuvre en période de pics d’activité », confirme Philippe Mezerette, responsable business development de Locus Robotics.
Quel avenir pour les AMR ?
Vraisemblablement, les AMR vont continuer de croître en entrepôt et de répondre à plus de process. Selon Philippe Létard, dans les 10 ans, les technologies seront communes aux AGV et AMR car elles deviendront économiquement très abordables. « Dans un futur proche, on verra une transition des AGV vers les AMR pour un certain nombre d’applications », confirme MiR. Déjà, e-Cobot propose au sein de sa gamme de 14 modèles d’AMR le Husky Transpal de type transpalette, qui ressemble à un AGV mais embarque la technologie de déplacement autonome et d’intelligence des robots. De son côté, Locus Robotics veut utiliser son Locus Max pour la préparation de palettes et étendre le périmètre au-delà de l’e-commerce ou du textile en allant vers l’alimentaire. « Demain, les AMR vont supplanter les engins de manutention ne nécessitant pas d’être accompagnés d’un cariste, tant pour des phases de préparation de commandes que pour le réapprovisionnement et la mise en stock. Il y a une grosse attente de l’industrie concernant les robots de tri, qui prélèvent l’article à l’emplacement et le déposent dans le bon compartiment du conteneur qui se trouve sur le robot. C’est une manipulation qui peut se faire pour certains formats d’articles par des robots de tri équipés de bras articulés et qui se déplacent dans les allées. Nous travaillons à un projet chez Gefco pour la préparation de kitting, où l’acheminement du kit jusqu’au poste d’assemblage sera fait par un robot », déclare Philippe Mezerette. Le mot de la fin est attribué à Christophe Scheid : « Si on compare à l’informatique, un AGV est un automate qui a des fonctions limitées de calcul et d’intelligence, alors qu’un AMR est un ordinateur bardé de capteurs et doté de capacités de calcul fortes et qui augmentent. On peut considérer qu’à terme, on délaissera le vieux modèle pour un ordinateur neuf et ultra-puissant » n