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Les housses de palettes verdissent

Tous les emballages sont concernés par l’objectif de tendre vers 100 % de recyclage à horizon 2025. Mais force est de constater que les efforts se portent davantage sur les emballages ménagers. Quid du recyclage des emballages industriels ? « Faute de pilote, ce domaine a tout de la boîte noire, avec des contrats que nous signons de gré à gré avec les spécialistes de la collecte et du tri, Suez, Veolia et Paprec en tête », nous confie un industriel. Mais la donne est en train de changer. D’ici 2025, des éco-organismes vont être clairement désignés afin d’organiser les flux et aller chercher les emballages qui ne sont pas recyclés. Les deux éco-organismes français, Citeo et son challenger Leko, devraient avoir à jouer les premiers rôles. Ainsi, dès le 1er janvier 2023, une nouvelle filière de responsabilité élargie du producteur (REP) va être mise en place pour les emballages de restauration. Dans le secteur agricole, Adivalor joue déjà ce rôle.

Réduction des films

Concrètement, au niveau de la palettisation, les housses rétractables en polyéthylène sont recyclables. « En revanche, les housses verrière combinant polyéthylène et polystyrène le sont plus difficilement, pointe Vincent Colard, responsable R&D écoconception chez Citeo. Il faut aussi pousser tout le monde à privilégier des matériaux plastiques transparents non imprimés. Si la marque est apposée, la valeur s’écroule. »

Les films plastique ont eux-mêmes beaucoup évolué pour réduire les quantités mises en œuvre, devenir recyclables et même intégrer une part de recyclé. La réduction de l’impact environnemental passe en premier lieu par la réduction des épaisseurs. La clé ? Des films pré- étirés, à l’instar de ce que propose Bulteau, afin de réduire de moitié les matériaux utilisés. Son film Unix-M se présente comme l’un des plus fins du marché, avec 6 µm d’épaisseur. De son côté, Signode applique la juste tension du film quel que soit l’endroit de la charge. Une façon de garantir la stabilité tout en réduisant les coûts. Son film étirable Mima en PE basse densité recyclable est adapté à ses machines Octopus. Il peut intégrer de la matière biosourcée ou recyclée (en recyclage chimique ou mass balance).

Alternatives au plastique

Fait nouveau, des alternatives au plastique sont mises en avant. Raja propose le papier étirable –en manuel – fabriqué à partir de kraft. Le groupe Mondi se démarque avec le papier étirable Advantage StretchWrap, qui peut être associé à la banderoleuse Rocket E-500 de son partenaire Acmi. Cette solution permet d’envelopper les palettes de transport avec un emballage recyclable, comparativement au banderolage avec des matériaux multicouches. Diminuer l’impact environnemental du banderolage demande une analyse globale. Ainsi, Thimon promeut le système de houssage BandoFix, qui assure le maintien sans prise de housse sous la palette. Une économie de matière, mais aussi un levier pour optimiser les emballages primaires et secondaires. Une autre voie est le développement de préhenseurs de nouvelle génération capables de manipuler des cartons plus légers. n

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