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3. Le projet
Seine l’occupation du sol est plus diverse. On y trouve des commerces, du tertiaire, des jardins, des logements et des équipements d’intérêt local (Annexe. 8 ; Fig. 1). Les propriétés foncières se répartissent entre quatre acteurs majoritaires : ville de Paris, RFF / SNCF, SNEF et Goldman-Sachs (Annexe. 8 ; Fig. 2). La ZAC se situe dans un secteur routier. Elle est coupée en deux par un échangeur du boulevard périphérique. La partie de Charenton-le-Pont est également bordée par l’autoroute en bord de Seine. Cependant le secteur est desservi par quelques transports en commun. Si le RER A passe sur le site mais ne s’arrête pas, le secteur de Paris est relié au métro 8 à l’arrêt porte de Charenton et des bus comme le PC2 - PC1 - 87 - 111 - 24 - 109 et les bus de nuit N132 et N130. La Partie de Charenton-le-pont est moins desservie que sa consœur. Seuls les bus 24 - 109 - N132 et N130 s’arrêtent sur le secteur (Annexe. 9.).
3. Le projet
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Le projet de réaménagement du territoire s’organise en deux secteurs. Les parties sur Paris et sur Charenton sont gérées en parallèle par deux aménageurs. Le projet de Charenton-le-Pont est piloté par Grand Paris Aménagement (aménageur du quartier) qui s’associe avec d’autres partenaires comme Bouygues Immobilier/ UrbanEra comme opérateur urbain et la ville de Charenton-le-Pont. L’équipe de conception urbaine est composée d’Ateliers 2/3/4/, agence d’urbanisme, paysagisme et architecture, AREP, ARCADIS et UrbanWater. Pour la ville de Paris, l’aménagement a été confié à la SEMAPA, le même aménageur que la ZAC de Paris Rive Gauche. L'opération est commanditée par la Mairie de Paris et Mairie du 12e arrondissement associé à de nombreux partenaires dont la S.N.C.F. –SNEF- STIF - et Charenton-le-Pont. L’équipe de conception urbaine est composée de Rogers Stirk Harbour + Partners (R.S.H+P), associés à Ateliers Jean Nouvel, Trévelo & Viger-Kohler, AREP Ville, Ingérop, Michel Desvigne et Agence Franck Boutté, R.F.R.
D’une manière générale, le projet vise à améliorer les liens entre les différents secteurs. Ainsi, des plans de liaisons de transports sont prévus. En 2012, l’extension de la ligne T3 du tramway entre en service entre la porte d’Ivry et la porte de la Chapelle au nord. Une station est ainsi prévue au débouché de la future rue Baron Le Roy qui verra le jour dans la ZAC ainsi qu'une autre à la porte de Charenton. Cette action permet de raccrocher le territoire à son environnement urbain. Dans cette logique, une étude est lancée pour prolonger la ligne D du RER. L’idée serait d'emprunter les voies ferrées au sud du faisceau ferroviaire de la gare de Lyon, comme elle emprunte actuellement les voies principales au nord du faisceau. Si cette étude est fructueuse, une gare serait aménagée au niveau du boulevard Poniatowski. Cette dernière permettrait de desservir le futur quartier et se rejoindrait avec la ligne T3.
Un autre axe principal du projet consiste à revitaliser et moderniser les emprises ferroviaires en créant de nouveaux sites de logistiques urbains. Le site regroupe trois gares de fret, dû à sa proximité avec les voies ferrées de Lyon. Ainsi la logistique urbaine est une des composantes de ce secteur. Face au projet de remodélisation du quartier il est donc nécessaire d’optimiser ces programmes en construisant un nouvel hôtel de logistique, adaptée au nouveau tissu urbain dense en prévision.
La halle Gabriel Lamé a déjà fait l’objet d'une restructuration, et les deux autres gares de la Rapée suivent le même chemin. Un centre de tri des déchets du SYCTOM et une zone de frêt sont prévus sur l’emprise des terrains SNEF, et une base travaux doit prendre place sur la commune de Charenton, sur la bordure sud du faisceau. Le réseau ferré doit également s’étendre. Les politiques envisagent de relier les grandes lignes de la gare de Lyon à Austerlitz en franchissant la Seine par la ligne de la petite ceinture. Ce projet a pour but d’améliorer la fluidité du trafic de la gare de Lyon en répartissant les flux. La gare d’Austerlitz a notamment fait l’objet d'une rénovation et d’un agrandissement dans le cadre de l'opération Paris Rive Gauche pour augmenter sa capacité d’accueil.
Le but de ce projet vise donc à changer radicalement l’image du site en créant en un nouveau quartier puissant et diversifié dans ses formes et dans ses contenus, situé à cheval sur Bercy et Charenton. Ce quartier s’inscrit dans la thématique de revalorisation de la Seine en se tournant vers cette dernière. Ainsi, le projet doit effacer les coupures du quartier pour créer une unité associée aux aménagements surjetés sur la rive gauche de Paris. Pour cela, nous observons des cohérences entre les architectures projetées. La partie de Paris de la ZAC de Bercy Charenton se place en face du secteur Bruneseau où poussent des tours. Ainsi, des consultations sont lancées pour envisager également des tours dans le quartier de Paris et symboliser une nouvelle porte d’entrée puissante dans la ville.
Le projet de la ZAC de Bercy-Charenton se développe à travers 360 000 m² de bâtiments pour Charenton-lePont avec 60% du secteur dédiés à l’activité économique. Plus de 166 000 m2 seront réservés aux bureaux et aux activités et 61 000 m2 consacrés aux commerces et à de l’hôtellerie. Les 40% restants de la surface se formeront les espaces de vie. 1 000 logements sont prévus dont 30% de sociaux ainsi que des résidences spécialisées pour étudiants, seniors et autres. Le secteur résidentiel sera complété par de nouveaux équipements tels que des crèches ou des écoles ainsi que d’espaces publics et verts. Le calendrier de la ZAC s’organise en trois phases : la consultation du projet s’est déroulée de novembre 2018 à mai 2019. De 2018 à 2021, les équipes d’architectes, urbanistes et paysagistes effectuent les études de site tandis que sont instruits les réglementations et les documents administratifs. Enfin, les travaux devraient débuter entre 2021 et 2022 jusqu’en 2030 en s’organisant en plusieurs phases : une première de 2021 à 2025 ; une seconde de 2025 à 2028 ; et une dernière de 2028 à 2030. La partie de la ZAC sur Paris se développe à travers un projet de 583 500 m². Les logements prendront place sur une surface de 270.000 m² soit 4 000 logements dont environ 57% de logements sociaux et 20% de logements intermédiaires avec une partie dédiée aux étudiants. S’ajouteront 210.000 m² de bureaux et d'activités tertiaires, 12.000 m² de programmes hôteliers, à peu près 18.000 m² de commerces, de services, d'artisans, de restauration et de logistique. 45.000 m² de programmes spécifiques tels qu’un hôtel de logistique et Rapée inférieure (environ 17.000 m² de logistique et des programmes complémentaires) compléteront la programmation d’activités de commerces et d’équipements privés. Enfin, 28 500 m² environ d’équipements publics : 1 collège, 3 groupes scolaires, 3 équipements de petite enfance, une salle de sport avec le collège, un gymnase, un espace de tri des déchets, une piscine et un équipement culturel de type bibliothèque seront construits dans la ZAC. Ce programme sera complété par la déqualification des voies de