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L’exposition universelle

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Bibliographie

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III L’exposition universelle

En 1981, François Mitterrand devient le premier président de gauche de la Ve République (PS). Il va mettre en avant dans, sa politique, la culture ce qui causer un deuxième bouleversement politique. Le 24 septembre de la même année, François Mitterrand annonce la candidature de Paris pour l’exposition universelle de 1989 afin de célébrer le bicentenaire de la révolution. Son nom, « Les chemins de la liberté, projet pour le troisième millénaire ». François Mitterrand voit les choses en grand. A travers cette exposition il souhaite révéler l’architecture grâce à des projets créatifs afin de laisser à Paris un héritage comme il a pu connaitre durant les expositions passées (1889 et 1900). Cette manière de penser l’architecture dans l'espace urbain est représentative de l'esprit républicain qu’assume le président selon l’historien Pierre Nora54 . Le projet est divisé en deux parties : une première au sud-est et une deuxième partie au sud-ouest de Paris. Ces deux secteurs seront reliés par la Seine et par la petite ceinture Sud. L’exposition s’étale, dans le secteur Sud-Est, sur le quartier de Bercy et sur le quartier de Tolbiac (voir annexe 14). Le quartier de Tolbiac, de 18 hectares, doit comporter les pavillons thématiques et des bâtiments entourés d’un jardin. Le quartier de Bercy, de 20 hectares, se voit lui doté d’un ensemble d'installations temporaires abritant des activités ludiques.

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Les équipements publics de ce nouveau quartier deviendront alors des points centraux de la ville, le temps d’une exposition qui va permettre de renouveler l’activité du 13e arrondissement grâce au tourisme attendu. Le caractère industriel et artisanal du quartier devait aussi être conservé et utilisé afin de mettre en valeur le passé de ce quartier.

En 1982, le BIE (bureau international des expositions) valide le projet d’exposition. En 1983 un projet de loi est présenté par Pierre Mauroy, Premier Ministre, au conseil des ministres pour l’exposition universelle de 1989 afin de créer un établissement public national regroupant l’Etat, la région et la ville de Paris. Mais ce projet non discuté avec les collectivités territoriales concernées se voit être refusé. En effet Jacques Chirac, maire de la ville de Paris, et

54 Nora Pierre, 1986, Les Lieux de mémoire, tome 1, Paris, Gallimard.

opposant de François Mitterrand, s’opposent publiquement au projet le 02 juillet 1983. Les coûts sont trop importants et les conséquences de ce projet auraient causées de nombreuses perturbations dans la ville.55 Quelques jours plus tard, François Mitterrand renonce au projet dans son entièreté.

Après l’abandon du projet, la ville publie le « plan programme de l’Est parisien » document qui doit permettre de rééquilibrer l'Est parisien56 (voir annexe 15).

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« L’exposition universelle à Paris pour 1989 annulée. », INA, consulté le 15 février 2019, [en ligne], URL : https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00305/l-expositionuniverselle-a-paris-pour-1989-annulee.html

APUR, 1987, « L'aménagement de l'Est de Paris », Paris projet, n°27-28, 305 pages.

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