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L'aménagement du Secteur Seine Sud-Est
II L'aménagement du Secteur Seine Sud-Est
L’aménagement de l’Est Parisien constitue l’un des points fondamentaux du programme municipal de Jacques Chirac pour les élections municipales de 1977.
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Dans les années 1970, la ville de Paris imagine dans le Sud-Est de la capitale, un aménagement de la rive gauche et de la rive droite de la Seine. Cet aménagement a pour but de dynamiser ces deux différentes zones et de les rééquilibrer. En effet, ce secteur, partagé entre l'Etat, le Port de Paris, la Ville de Paris et la SNCF est essentiellement doté d’entreprises, de ports, de gare de marchandises et d’entrepôts. Même si ces équipements sont essentiels pour le bon développement d’une ville, le site possède des atouts exceptionnels et inutilisés. Il convient donc d’intégrer ces programmes dans un projet d’urbanisation qui permettra à la ville de Paris de mettre en valeur ce secteur.
Le site est de forme trapézoïdale, d’une envergure de 280 hectares avec la Seine qui sert d’axe de symétrie entre le 12e et le 13e. Cette zone est quadrillée par la gare de Lyon d’un côté, la gare d’Austerlitz et le périphérique sud de l’autre (voir annexe 13).
Avant que le projet d’aménagement ne démarre, nous observons déjà un plus grand développement du côté du 12e arrondissement que du côté du 13e arrondissement. L’aménagement des deux zones est pensé comme un ensemble pourtant, les aménagements prévus présentent des inégalités programmatiques. Bercy dans le 12e arrondissement s’étend jusqu’au boulevard extérieur, en occupant tout l’espace libre, y compris les parcelles de la SNCF. L’opération empiète même sur les terrains ferroviaires. De par son programme très ambitieux, la ville de Paris peut espérer retrouver du dynamisme dans cette partie de l’aménagement. Pour la rive Gauche, les objectifs sont beaucoup plus modestes. Le quartier prend des orientations industrielles et les plus grands aménagements seront centrés sur les ponts traversant la Seine. Les terrains appartenant à la SNCF ne seront pas touchés. 53
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APUR, 1990. « Aménagement du secteur Seine Rive Gauche », Paris Projet, n°29, 202 pages.
Fin 1970 - début 1980, des programmes d’équipements majeurs voient le jour. Ainsi, un palais omnisports, une gare, le ministère des Finances mais aussi et surtout un grand parc viennent compléter la rive droite. En parallèle, la rive gauche se dote de ZAC (zone d'aménagement concertée). En 1981, la ZAC Tolbiac Masséna voit le jour. Elle est constituée essentiellement d’équipements tertiaires. Vient s’ajouter la ZAC Chevaleret Jeanne d’Arc, en 1984 qui se compose également de logements. Puis l’hôpital de la Salpêtrière est aussi réorganisé. Aucun aménagement d'ensemble ne sera prévu sur la rive gauche comme cela a été effectué sur la rive droite. Des petites opérations seront réalisées avec des liaisons qui amènent sur la rive droite.
Cette manière de concevoir le nouvel aménagement explique pourquoi le 13e arrondissement demeure moins attractif. La SNCF n’ayant pas cédé ses parcelles à la ville de Paris, il est alors impossible de penser une opération d’une envergure égale à celle du 12e.
Cette opération n’a donc pas permis au 13e arrondissement de trouver le dynamisme souhaité par les élus.