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Avant-propos

Cet îlot comprend 1111 logements répartis dans quatre tours d’habitation privé : Onyx, Jade, Ruby et Beryl. Elles ont été conçues par les architectes Albert Ascher, Michel Holley, Gérard Brown-Sarda et Daniel Mikol entre 1970 et 1977. L'ensemble est constitué d’un centre commercial baptisé Galaxie puis devenu Italie 2. Audessus de ce centre commercial devait se trouver la plus haute tour de Paris, dénommée Apogée. Cependant, le projet est abandonné sur la décision du président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, après son élection en 1974, succédant à Georges Pompidou. Après l'inauguration de la tour Montparnasse, le nouveau président de centre-droit, met un terme à tous les projets d'immeubles de grande hauteur à Paris. D’autres tours devaient s’associer à cet îlot mais resteront, dû à l’arrêt des travaux, isolées. Nous comptons parmi elles les tours Antoine et Cléopâtre, super Italie et Chambord (voir annexe 3).10 En effet, toutes les tours n’ayant pas été construites, certaines se retrouvent à l’écart des îlots. L’îlot Galaxie se situe à proximité d’un grand nombre de transport en commun (voir annexe 5).

Par la suite a été conçu l’ensemble Masséna (voir annexe 4). Les treize tours privées du quartier Masséna (initialement 14, mais une des tours ne verra pas le jour) sont situées sur une partie des terrains des anciennes usines Panhard Levassor allant de la porte d’Ivry à la rue Gandon. Ce quartier est desservi par la ligne 7 du métro, station Maison-Blanche, Porte de Choisy et Porte d'Ivry ainsi que par la ligne 3a du tramway d’Ilede-France (annexe 5). Il est doté d’un centre commercial Masséna 13, ainsi que deux barres horizontales : Sienne et Tivoli. Ce quartier est l'une des entrées du quartier asiatique de Paris. L’opération est composée d’une barre horizontale, Le Palatino et de six tours qui donnent de plain-pied sur la rue ce qui permet une meilleure intégration dans le tissu urbain. Elles portent des noms de villes ou compositeurs italiens : Puccini, Verdi, Ravenne, Bergame, Palerme et Rimini.

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Enfin, le dernier projet de cette grande opération d’aménagement est constitué de 11 tours. Nommées les Olympiades, elles sont construites sur une dalle au-dessus de la gare de marchandises des Gobelins (voir annexe 4). Les Olympiades est l'opération immobilière la plus emblématique de la rénovation urbaine du secteur Italie. C’était un enjeu décisif aux yeux des architectes. Il est aujourd’hui le symbole de cet aménagement urbain.

10 Lapierre Eric, Guide d’architecture Paris 1900-2008, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008.

II Les Olympiades

L’opération des Olympiades débute en 1969. Au même moment, Georges Pompidou (UNR) succède à Charles de Gaulle dont il était le premier ministre, et devient président de la Ve République. Il conserve les mêmes orientations d’urbanisation que l’ancien président.

Les terrains de la gare de marchandises des Gobelins, qui ont été intégrés au projet Italie 13, ont permis de construire le quartier des Olympiades. La SNCF possède 8 des 10 hectares de l’îlot des Gobelins. La nouvelle gare a été enterrée sur deux niveaux. Cela a permis au directeur de la SNCF de garder la même superficie d’exploitation tout en vendant des droits de construire sur le sur-sol et en périphérie, sur les terrains excédentaires de l’ancienne gare . 11 La SAGO (société d'aménagement de l'îlot Gobelin Nord) est l'entité juridique dédiée à l'opération de réaménagement du quartier des olympiades. Elle est propriétaire des droits de construire correspondant au volet privé (les actions de cette société sont contrôlées par la banque Rothschild). Les droits de construire de la SNCF sont eux, liés directement au programme social et donc cédés à l’office public HLM de la ville de Paris (OPHLM)12 . Le quartier des Olympiades représente donc une association originale et peu courante entre trois acteurs : la SNCF, l’OPHLM et la banque Rothschild, promoteur, constructeur et acquéreur des logements privés de l’opération. Grâce à cette entente, l’ensemble immobilier est raccordé à la petite ceinture ferroviaire de Paris.

Les Olympiades ont été conçues par l'architecte en chef Michel Holley, assisté par André Martina, anciennement petite main chez Raymond Lopez durant l’enquête publique des îlots insalubres.

En 1945, Michel Holley entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il entretient des liens étroits avec son employeur puis associé Raymond Lopez (1951-1966), qui marque sa carrière. Ce dernier lui aurait suggéré de

11

Moiroux Françoise, février 2013 « Les Olympiades Paris XIIIe, une modernité contemporaine », Connaissance des arts, nº hors série, coédition Pavillon de l’Arsenal

12 Ibid.

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