Femmes Santé 2023

FEMMESSanté

MIEUX DORMIR GRÂCE À L’ACTIVITÉ

PHYSIQUE

LES SPORTIVES ET LEURS CYCLES MENSTRUELS

LE HANDFIT,

VOTRE ATOUT HAND ET SANTÉ !

LA SÉDENTARITÉ TOUCHE PLUS LES FILLES QUE LES GARÇONS

LES PREMIERS JEUX OLYMPIQUES

100 % PARITAIRES DE L’HISTOIRE

RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC

FEMMESSanté

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ISSN 2649-6615

Directeur de la publication : docteur Bruno Emram

Rédacteur en chef : docteur Stéphane Cascua

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Comité scientifique : docteur Stéphane Cascua, docteur Marc Rozenblat, docteur Dany-Michel Marcadet, Mikael Bettan, Charles-Antoine Winter

Comité de rédaction : docteur Stéphane Cascua, Anne Odru, Clarisse Nénard, docteur Carole Maître, Sylvie Pascal-Lagarrigue, Fédération Française de Handball, Fédération Française de Cardiologie, Fédération Française de Tennis

Correctrice : Anne Vialletet

Les news du Doc : Anne Odru

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Réalisation : Charlotte Calament

Groupe Concordances

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Dépôt légal à parution

Aucun article publié dans ce magazine ne peut être reproduit sous forme d’imprimé, photocopie, microfilm ou par tout autre procédé sans autorisation expresse des auteurs et de l’éditeur. Les articles de ce magazine sont rédigés sous la responsabilité de leurs auteurs et reflètent leurs opinions. Ils n’engagent en aucune façon la société éditrice. Les articles sont des articles de fond.

REJOIGNEZ LA COMMUNAUTÉ

NOS EXPERTS

Docteur Stéphane CASCUA

Triathlète adepte du cardio-training et de la musculation. Médecin du sport, traumatologue du sport et nutritionniste du sport. Diplômé en entraînement du sportif Rédacteur en chef

Anne ODRU

Triathlète aventurière. Journaliste de sport et sportive, formation universitaire en sciences de la nature et de la vie Rédactrice en chef adjointe

Docteur Marc ROZENBLAT Golfeur et cycliste. Président honoraire de la Société française de traumatologie du sport (SFTS) Président du Syndicat national des Médecins du Sport - Santé (SNMS Santé)

Docteur Bruno EMRAM

Triathlète, Ironman, boxeur. Médecin ORL et médecin de la plongée Directeur de publication

Mikael BETTAN

Coureur de demi-fond et de trail, également triathlète, golfeur et footballeur. D.U. podologie du sport. Membre ANPS

Expert Préférences motrices Volodalen

Muriel HATEM Triathlète, marathonienne Directrice de la publicité et du développement

Docteur Dany-Michel MARCADET Golfeur, voile en compétition. Consultant FFT et FFG Cardiologue du sport

Grégory HERLEZ Runner et ultra-trailer Community Manager

Docteur Philippe CHADUTEAU Instructeur de plongée et de Krav Maga Médecin traumatologue du sport

Charles-Antoine WINTER

Ancien pratiquant de raids, cycliste amateur et passionné de courses d’obstacles

Diététicien nutritionniste, consultant et conférencier

LA FFHANDBALL ENGAGÉE POUR L’INCLUSION ET LA SANTÉ

Notre fédération a toujours eu à cœur de promouvoir la pratique du handball comme un facteur de santé publique. Cet enjeu est plus que jamais majeur pour toute la population. Nous avons tenu à développer des pratiques pour que chacune et chacun puisse, quel que soit son état de forme, pratiquer le handball. Nous souhaitons participer à la lutte contre la sédentarité dès le plus jeune âge avec des pratiques loisirs ou compétitives, d’autres tournées vers le bien-être, pour s’assurer que tout le monde trouve celle qui lui correspond. La fédération porte l’ambition forte d’accompagner les pratiquants, tout au long de la vie, pour qu’ils puissent se maintenir ou se remettre en forme.

Grâce à cette diversification des offres de pratiques, notre sport attire plus que jamais et le nombre de licenciés est en progression constante. Le sport féminin n’échappe pas à ce constat. Aujourd’hui, parmi nos 530 000 licenciés, nous comptons plus de 39 % de femmes. Nous sommes fiers de contribuer à la féminisation de notre sport, aussi bien chez les pratiquantes que chez les dirigeantes ou encore les arbitres. La culture même de notre sport est par essence paritaire et notre engagement pour la renforcer est plus que jamais présent.

PHILIPPE BANA, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE HANDBALL

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Octobre 2023

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Jeunesse Santé

Running & Trail Santé

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Spécial Jeux olympiques

Senior Santé

Running Santé

Avril 2024

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Juin 2024

Juillet 2024

Août 2024

Septembre 2024

Vélo Santé

Équitation Santé

Randonnée Santé

Fitness Santé

Trail Santé

Femmes Santé

FEMMESSanté

8

MISE AU POINT

Amoureuse du vélo, c’est possible !

10

ÉCLAIRAGE

Mieux dormir grâce à l’activité physique

14

CARDIOLOGIE

Comment agir pour protéger son cœur ?

16

INTERVIEW

La sédentarité touche plus les filles que les garçons

18

OLYMPISME

Les premiers Jeux olympiques 100 % paritaires de l’histoire

22

OLYMPISME

Impact 2024 : un fonds de dotation au service des femmes

26

INTERVIEW

Diandra Tchatchouang : « Les jeunes filles ont droit au sport »

28

LES NEWS DU DOC

32

HAND SANTÉ

Le HandFit, votre atout hand et santé !

34

TENDANCE

BabyHand et HandFit : le combo idéal !

36

HANDBALL

Le hand à tout âge : pour les seniors… Mais pas que !

38

CONSEIL

Les conseils pour se (re)mettre à une activité physique sans se blesser

42

TENNIS

Anne Gires : « Plus de 2 000 bénéficiaires du programme tennis santé »

44

GYNÉCOLOGIE

Les sportives et leurs cycles menstruels, une meilleure sensibilisation en marche

46

TÉMOIGNAGE

Johanne Defay, championne décomplexée

48

DÉCOUVERTE

Laponie Trophy : nos Dream Girls résolvent la quadrature du cercle (polaire) !

AMOUREUSE DU VÉLO, C’EST POSSIBLE !

Vous aimez nager et courir mais vous êtes fâchée avec le vélo : ça fait mal aux fesses et ça donne des gros mollets ! Explications et réconciliation pour découvrir le plaisir de pédaler.

Mesdames, après quelques kilomètres de vélo, vous souffrez déjà du périnée. Votre homme se plaint plus rarement, il ne vous comprend pas ! Expliquez-lui. Vous avez les hanches plus larges. Vos ischions, les 2 pointes osseuses situées de chaque côté du bassin, sont plus espacées. Bien évidemment, les selles de course standard sont conçues pour les hommes et la largeur de leur évasement postérieur correspond à l’anatomie masculine ! Ces messieurs sont confortablement posés sur leurs solides structures osseuses. Alors que chez vous, Mesdames, les ischions tombent de chaque côté de la selle et votre périnée vient s’y écraser ! Pire encore, si les organes génitaux masculins bénéficient d’une certaine mobilité, les vôtres sont désespérément coincés entre le bec de selle et votre pubis !

UNE BONNE SELLE, BIEN POSITIONNÉE

Mesdames, choisissez une bonne selle ! Inutile de subtiliser une grosse selle à un Vélib’… ou d’acheter l’équivalent ! Ce n’est pas ce dont vous avez besoin. Trop imposante en arrière, elle vous fait glisser vers l’avant et peut aggraver vos soucis. Trop large en avant, elle gêne le pédalage. N’ajoutez pas de rembourrage amortissant qui accentuerait la compression. Optez pour une selle adaptée aux femmes. Elle est légèrement plus large à son extrémité postérieure pour soutenir vos ischions. Elle présente une encoche dans sa partie centrale.

SELLE LARGE AVEC ÉCHANCRURE EN REGARD DU COCCYX ET DU PÉRINÉE

Votre poids repose solidement sur vos os et votre périnée n’est plus écrasé. On y trouve souvent un creux évidemment postérieur, en regard du coccyx. La selle en question permet de réduire les douleurs de cette pièce anatomique restée parfois sensible après les accouchements. Prenez soin de placer votre selle bien à l’horizontale, proscrivez la position relevée vers l’avant. Vous pouvez même choisir un modèle avec bec incliné vers le bas comme chez SMP. Les études montrent que l’apport de sang au

périnée est meilleur quand la selle est légèrement inclinée vers l’avant. Ne la montez pas trop. Si votre bassin bascule de droite à gauche lors du pédalage, il pivote autour de votre entrejambe et votre périnée est cisaillé !

DES POSITIONS PLUS CONFORTABLES

Évitez d’être trop penchée en avant. Tant pis pour l’aérodynamisme, vous faites du sport pour le plaisir ! Sans compter que l’absence de douleur contribue largement à la performance ! Les études mettent en évidence que la pression sur le périnée diminue considérablement quand vous vous redressez. Ne choisissez pas un vélo hollandais pour chercher à vous tenir toute droite. Un buste aux alentours de 45 degrés constitue un excellent compromis. Montez votre potence.

CADRE PLUS COURT, POTENCE RELEVÉE

Rehaussez vos poignées de frein. Restez tonique sur vos bras, comme si vous souhaitiez pousser votre guidon vers l’avant. Ne vous découragez pas, avec l’entraînement, il est reconnu que les douleurs de l’entrejambe diminuent. Depuis quelque temps, on trouve des vélos de course équipés de cintres plats, comme des VTT. C’est idéal pour les dames ! En chemin, évitez la position dite « en bec de selle ». Asseyez-vous plutôt en arrière. Au fil du parcours, modifiez un peu votre position pour décaler et répartir les zones de pression.

CHANGEZ SOUVENT DE POSITION, PASSEZ EN DANSEUSE

Mettez-vous souvent en danseuse. Ainsi, votre périnée est totalement décomprimé et retrouve un apport sanguin normal ! Bien sûr, portez un vrai short cycliste muni d’une « peau de chamois » synthétique, épousant la forme de l’entrejambe, plus épaisse en regard de vos ischions et traitée « antibactérien ». Lavez-le après chaque sortie. Évitez la vaseline et autres crèmes sources de macération et d’infections. Ne mettez pas de sousvêtements qui pourraient pincer vos grandes lèvres.

PAR LE DOCTEUR STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT

EN TOURNANT VITE LES JAMBES SUR DE PETITES RÉSISTANCES, VOS MUSCLES NE GROSSISSENT PAS À L’EXCÈS.

ÉVITER LES GROS MOLLETS, C’EST POSSIBLE !

Vous pensez que le vélo provoque d’horribles hypertrophies musculaires des membres inférieurs. Vous n’avez pas bien regardé les jolies triathlètes de haut niveau. Au lieu d’appuyer très fort sur les pédales, moulinez ! En tournant vite les jambes sur de petites résistances, vos muscles ne grossissent pas à l’excès. Restez tonique sur la pointe des pieds, n’écrasez pas les talons. Grâce aux fixations automatiques, tirez sur les pédales en fléchissant les genoux. Regardez les chaussures de vélo, leurs semelles sont cambrées comme celles des escarpins à talons. Votre mollet fonctionne dans une position conforme aux critères de l’esthétique féminine ; il se galbera harmonieusement en hauteur. De surcroît, le vélo permet de longues sorties peu intenses favorisant la combustion des graisses ; c’est bien pour fuseler vos jambes !

VÉLO ÉLECTRIQUE OU TANDEM ?

Les hommes sont meilleurs que les femmes en endurance ! À la piscine, l’amour de votre vie ne reste pas loin. En course à pied, il fractionne et fait quelques allers-retours pour vous retrouver. À vélo, c’est beaucoup plus compliqué ! Heureusement, le vélo électrique est venu révolutionner la vie des couples sportifs. Vous pouvez désormais pédaler côte à côte. Cependant, ces machines voient leur vitesse bloquée à 25 km/h. Attention, si vous faites débrider votre bécane, la sanction peut monter à 30 000 euros d’amende et un an de prison ! Sans compter les 7 500 euros pour défaut d’assurance puisque votre deux-roues est considéré comme un cyclomoteur.

VAE POUR MADAME, IDÉAL

POUR

LES PARCOURS AVEC DU RELIEF

Et si tout cela est découvert à l’occasion d’un accident, vous ne serez pas couverte, ni pour vous… ni pour le tiers éventuel ! Si votre conjoint talentueux roule à plus de 25 sur le plat, il faut opter pour des parcours de montagne ou des fractionnés en côte dans les secteurs vallonnés. Si votre partenaire de vie ne s’en accommode pas, demandez-lui de vous offrir un Speed Bike. Il s’agit d’un vélo électrique bridé à 45 km/h et s’appuyant sur la réglementation des cyclomoteurs avec plaque d’immatriculation, carte grise et assurance. Les plus traditionnels et les plus nostalgiques n’oublient pas le tandem ! C’est formidable pour s’entraîner en couple ! Quelques soient vos aptitudes, vous restez tout près l’un de l’autre ! Vous ne risquez plus le surentraînement à tenter de suivre monsieur. Il travaille à l’intensité de son choix, il progresse… et surtout il ne ronchonne plus en vous attendant ! Désormais, un tandem de base coûte environ 700 euros.

TANDEM, IDÉAL POUR UNE PRATIQUE FUSIONNELLE

Ce type de matériel n’est pas une bête de course mais se montre suffisant pour se dépenser et transpirer ! Vous enfourcherez vos beaux vélos de route pour certaines sorties plus spécifiques et pour votre triathlon. Si le tandem est un bon outil d’entraînement, c’est aussi une belle symbolique. Au fil du parcours, vous restez solidaire dans l’effort ! Et, rassurez-vous, rien ne vous empêche de vous placer devant, de choisir le chemin et de prendre les commandes ! ✱

Source de santé, d’équilibre psychologique et de récupération physique et mentale, d’énergie et de bonne humeur, le sommeil mérite une attention toute particulière. Avec l’alimentation et l’activité physique, il compose le triangle d’or de la santé. Ce n’est pas un hasard s’il représente 1/3 de notre temps sur 24 heures, soit 24 ans dans une vie. Dormir n’est pas une perte de temps. Loin de là ! Durant les heures passées sous la couette, dans les bras de Morphée, l’organisme se réveille. Hormones, cellules… compensent, réparent les dégâts causés dans la journée. Le sommeil est une mise au repos de notre organisme qui est essentielle pour favoriser la reconstruction musculaire, régénérer la peau, stimuler le système immunitaire, faire travailler la mémoire, recharger nos batteries. Cela quels que soient l’âge, l’environnement et l’état de santé.

MIEUX DORMIR

GRÂCE À L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

Stress, nuisances environnementales, mauvaises habitudes de vie… on ne compte plus les raisons qui pourrissent notre sommeil au quotidien. En revanche, on connaît un remède de choix pour remettre les pendules de votre sommeil à l’heure : l’activité physique. D’où l’importance de s’y remettre rapidement ou de suivre à distance le tout nouveau programme en ligne « Sport Santé Chez Soi » que vous proposera la FFEPGV courant octobre et dédié à cette problématique.

PAR CLARISSE NÉNARD, JOURNALISTE FFEPGV

Malheureusement, avec nos rythmes de vie de plus en plus effrénés, le bruit permanent des villes, l’hyperconnexion digitale (téléphone portable, tablette et autres ordinateurs), la télévision avec le feuilleton du soir de plus en plus tard, nous dormons de moins en moins. Selon une étude de Santé publique France, publiée en mars 2019, les Français dorment en moyenne 6 heures et 42 minutes chaque nuit. C’est la première fois que le temps de sommeil passe sous la barre des 7 heures, durée minimale habituellement recommandée pour une bonne récupération. Et si l’Hexagone compte 35,9 % de courts dormeurs, 13,1 % des adultes déclarent avoir des symptômes d’insomnie chronique. Comme vous le savez, une nuit écourtée ou fragmentée conduit, dès le lendemain, à une efficacité diminuée tant sur le plan physique que psychologique (fatigue musculaire, somnolence, manque de concentration, irritabilité, etc.). Rien de tel pour perturber les relations familiales, la qualité de vie et de travail. Cette dette de sommeil peut également entraîner de plus lourdes conséquences sur le long terme, comme la prise de poids, l’obésité, le diabète, l’anxiété, la dépression, l’hypertension, des pathologies cardiaques.

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L’ACTIVITÉ PHYSIQUE MIEUX QUE LES SOMNIFÈRES

Selon une étude menée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), les personnes qui se bougent davantage dorment plus et mieux. À l’inverse, le manque d’activité physique peut perturber la qualité du sommeil. Cet autre constat, issu de recherches menées par l’Associated Professional Sleep Societies, démontre que l’activité physique joue également un rôle de régulateur face aux perturbations du sommeil. Pour Mathieu Berger, chercheur au Centre d’Investigation et de Recherche sur le Sommeil du CHU vaudois à Lausanne, l’activité physique a mille et une vertus. « Ayant notamment un rôle sur le stress et l’anxiété, elle se veut une précieuse aide en cas d’insomnie, de problème d’endormissement et de réveil précoce. Avec la pratique d’une activité physique régulière, à raison de trois fois par semaine, on arrive à mieux synchroniser l’horloge interne avec une augmentation de la sécrétion de la mélatonine que l’on considère comme l’hormone du sommeil et une meilleure régulation de la température corporelle favorisant l’endormissement. L’exercice physique fait partie d’un package permettant notamment de traiter l’insomnie avec des conseils hygiéno-diététiques. » À l’heure où les prescriptions de somnifères ne cessent d’augmenter, le sport apporte une nouvelle réponse. D’autant plus que « les somnifères peuvent être utilisés mais à court terme et le moins possible. Ils ne sont pas une solution pérenne sur le long terme car ils peuvent provoquer un phénomène d’accoutumance et de dépendance », poursuit le chercheur qui a également collaboré avec la FFEPGV.

DIMINUTION DE 30 % DES APNÉES DU SOMMEIL

Qui dit activité physique dit modification des graisses corporelles. Plus que le fait de maigrir, l’exercice physique transforme la masse grasse en masse maigre. Selon l’étude scientifique « Neuro GyV » sur les bénéfices de l’activité physique sur le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et dont la FFEPGV est à l’origine, c’est cette transformation qui engendrerait une diminution de 30 % en moyenne de la sévérité des apnées du sommeil. « Même si l’on n’observe pas de modification systématique du poids chez les patients qui réduisent la sévérité de leurs apnées, nous émettons l’hypothèse que 3 heures d’entraînement par semaine de marche nordique, d’aquagym ou de gym en salle à intensité modérée, réduisent les dépôts de graisse, notamment au niveau pharyngé, détaille Mathieu Berger, l’auteur de la thèse. Une seconde hypothèse serait que la reprise d’une activité physique régulière permettrait de stimuler les muscles respiratoires par l’effort au cours de la journée, ce qui leur permettrait de mieux réagir la nuit face à un stress comme les apnées du sommeil. »

AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE SOMMEIL

Quoi de mieux qu’une fatigue saine pour bien dormir ? On se défoule. On évacue les tensions. On chasse les idées noires. Résultat, on s’endort plus vite. Merci qui ? Les endorphines. Mais pas seulement. Pour Mathieu Berger, nous le devons également aux endocannabinoïdes. « Sécrétées au cours de l’activité physique, ces molécules similaires aux endorphines apporteraient également ce bien-être et cette détente qui favorisent l’endormissement. » Le rythme veille-sommeil et l’exercice physique sont étroitement liés. « L’activité physique va permettre de réguler son sommeil avec une durée de sommeil plus régulière et légèrement plus ample. Encore une fois, on ne va pas gagner une heure. Ça se joue sur une quinzaine, voir une trentaine de minutes. Le temps d’endormissement est réduit, les éveils nocturnes également. On obtient donc une meilleure efficacité de sommeil avec un sommeil un peu plus profond et donc de meilleure qualité. Il devient plus réparateur. » Au fil des séances, le sommeil lent profond augmente. Le sommeil paradoxal diminue. Bonne nouvelle, quand on sait que la quantité de sommeil lent profond diminue avec l’âge. Alors, bougez régulièrement et dormez comme un bébé !

LES RÈGLES D’OR DU BON DORMEUR

 Pratiquez une activité physique entre 4 et 8 heures avant de vous coucher. Après 21 h, vous risquez d’augmenter la latence d’endormissement ;

 Privilégiez les activités de type aérobie comme la marche nordique, le vélo, la course à pied, le rameur, etc. ;

 Évitez les sports de combat, de balle (tennis, squash) et toute activité de haute intensité en soirée qui pourrait repousser l’endormissement ;

 Trouvez votre propre rythme de sommeil et respectez-le ;

 Maintenez des horaires de coucher et de lever les plus réguliers possible ;

 Évitez les excitants l’après-midi et le soir : café, thé, vitamine C, coca, cigarettes... ;

 Créez un environnement calme et apaisant au coucher : une chambre obscure sans lumière extérieure, et isolée du bruit (téléphone, alarme, etc.) ;

 Maintenez-y une température modérée, 18, 20° C est l’idéal ;

 Mettez en place des petits rituels pour vous préparer à vous endormir : relaxation, lecture, tisane, bain tiède (au moins 2 heures avant le coucher) ;

 Dînez léger et évitez l’alcool. Un repas trop calorique retarde l’endormissement ;

 Écoutez vos signaux de sommeil (bâillements, yeux qui piquent, paupières lourdes...) ;

 Ne résistez pas à la fatigue. Allez au lit ;

 Réservez votre lit au sommeil. Évitez d’y manger, de regarder la TV ou de travailler. ✱

À L’HEURE OÙ LES PRESCRIPTIONS DE SOMNIFÈRES NE CESSENT D’AUGMENTER, LE SPORT APPORTE UNE NOUVELLE RÉPONSE.

FEMMES PLUS EXPOSÉES AUX MALADIES CARDIOVASCULAIRES

COMMENT AGIR POUR PROTÉGER SON CŒUR ?

Les maladies cardiovasculaires sont en baisse d’une manière générale, mais restent la première cause de mortalité chez les femmes, avec une nette progression du nombre d’infarctus chez les femmes jeunes.

Les maladies cardiovasculaires tuent six fois plus que le cancer du sein : ce n’est pas une fatalité, à condition de sensibiliser les femmes et leur donner les clés pour (ré)agir.

PAR LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE

DES RISQUES ET DES SYMPTÔMES

SOUVENT SOUS-ESTIMÉS

Si les artères des femmes sont plus petites et plus fines et ont ainsi tendance à se boucher plus facilement, la survenue des maladies cardiovasculaires chez les femmes résulte de facteurs variés, qui dépassent l’anatomie. Cela s’explique d’abord par un mode de vie défavorable : tabagisme, manque d’activité physique et sédentarité accrue, mauvaise alimentation, stress… Ces facteurs de risque cardiovasculaire s’appliquent autant aux femmes qu’aux hommes et pourtant, encore trop de femmes ne se sentent pas concernées. Près de la moitié des femmes de moins de 25 ans estiment à tort que les hommes en sont les premières victimes, d’après les résultats de l’Observatoire du cœur des Français de la Fédération Française de Cardiologie

(enquête IFOP, janvier 2023). Les femmes sous-estiment d’une part leur risque, mais aussi leurs symptômes. Elles peuvent avoir tendance à les négliger, les interpréter à tort comme du stress ou de la fatigue accumulée, voire repousser les visites chez leur médecin au profit de leurs impératifs professionnels ou familiaux. « Il ne faut pas avoir peur de déranger : elles peuvent et doivent prendre soin de leur santé et réagir en appelant les secours si elles ressentent une douleur prolongée dans la poitrine, accompagnée ou non de troubles digestifs, palpitations, malaise », insiste le Dr Catherine Monpère, cardiologue et coprésidente de la Commission Cœur de Femmes de la Fédération Française de Cardiologie (FFC).

QUAND LES HORMONES INFLUENCENT

LE RISQUE CARDIOVASCULAIRE

Les femmes ont une vie plus ou moins rythmée par leurs hormones, qui peuvent impacter la santé cardiovasculaire. La prise d’une contraception hormonale augmente le risque de manière très modérée, à condition de ne pas fumer et sans autre facteur de risque. Il faut évaluer au cas par cas le choix d’un contraceptif adapté avec un professionnel de santé, en prenant notamment en compte ces éléments. Plus tard, même chez une femme en bonne santé, une grossesse peut déclencher des anomalies ou des événements cardiovasculaires. S’ils sont difficiles à reconnaître car certains symptômes peuvent paraître anodins (essoufflement, jambes qui gonflent, maux de tête, accélération du cœur…), ils ne doivent pas être négligés. Le risque cardiovasculaire doit être évalué avant ou au début de la grossesse afin de prendre les mesures préventives nécessaires. Enfin, à la ménopause, la carence en œstrogènes entraîne une diminution d’une forme de protection contre les maladies cardiovasculaires. À cette période de la vie, la prévention repose sur l’hygiène de vie et le dépistage des autres facteurs de risque, à travers un bilan annuel notamment.

HYPERTENSION, DIABÈTE ET TABAC SONT ENCORE PLUS DANGEREUX POUR LES FEMMES

L’impact des hormones mis de côté, les facteurs de risque cardiovasculaire sont les mêmes pour les hommes que pour les femmes. En revanche, certains entraînent des conséquences plus sévères pour elles. L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque majeur, et concerne 1 femme sur 2 après 50 ans. Elle est largement sous-diagnostiquée : près de 40 % des femmes hypertendues ne le savent pas, et seulement la moitié est traitée pour cela. Le diabète est aussi souvent moins bien contrôlé chez les femmes, alors même qu’il multiplie par 5 le risque de maladie cardiovasculaire pour elles. Fumeurs et fumeuses sont aussi inégaux sur le sujet : « À consommation égale de cigarettes, le risque de développer une maladie cardiovasculaire est 25 % plus élevé chez la femme que chez l’homme », souligne le Pr Daniel Thomas, cardiologue, président d’honneur de la FFC et vice-président de l’Alliance contre le tabac (ACT), sachant que 80 % des infarctus du myocarde des femmes de moins de 50 ans concernent des fumeuses. Rappelons que l’arrêt est toujours bénéfique, quel que soit l’âge.

OSEZ EN PARLER EN CONSULTATION !

Seule une femme sur deux a déjà abordé le risque cardiovasculaire avec un professionnel de santé. « Il est très important que les professionnels de santé soient mieux sensibilisés à la santé cardiovasculaire de leurs patientes », souligne Loan Vo Duy, coprésidente de la Commission Cœur de Femmes. Car aujourd’hui, on constate une moins bonne connaissance de la spécificité féminine des pathologies et de leurs facteurs de risque, ainsi qu’une moindre représentation des femmes dans les essais cliniques. C’est pour changer cette réalité que la Fédération Française de Cardiologie s’engage en finançant des programmes de recherche innovants qui leur sont exclusivement dédiés, convaincue que cela est un levier fondamental pour faire reculer les maladies cardiovasculaires chez les femmes.

ÊTRE ACTRICE DE SA SANTÉ POUR RETROUVER UN MODE DE VIE SAIN

La bonne nouvelle est que 80 % des maladies cardiovasculaires sont évitables grâce à un mode de vie sain. L’activité physique est un des moyens de prévention les plus efficaces, mais trop peu de femmes exercent les 30 minutes quotidiennes recommandées par l’OMS. Si certaines étapes de la vie contribuent à réduire l’activité physique et à augmenter la sédentarité (menstruations, entrée dans la vie étudiante, grossesse, post-partum, parentalité), il est crucial d’intégrer autant que possible cette habitude au quotidien pour réduire considérablement le risque cardiovasculaire. Arrêter de fumer est aussi indispensable, de même qu’adopter une alimentation équilibrée pour prévenir l’apparition d’autres facteurs de risque ou les maîtriser au maximum. La Fédération Française de Cardiologie énonce 10 règles d’or, « mais suivre ne serait-ce que les trois premières (ne pas fumer, bouger et avoir une alimentation saine, variée et équilibrée, ndlr) permet d’entrer dans le cercle vertueux de la prévention et de la réduction du risque », encourage Loan Vo Duy. ✱

80 % DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES SONT ÉVITABLES GRÂCE À UN MODE DE VIE SAIN.

LA SÉDENTARITÉ

TOUCHE PLUS LES FILLES QUE LES GARÇONS

Propos du Pr Paul Menu, professeur émérite de chirurgie cardiaque, secrétaire général adjoint de la Fédération Française de Cardiologie, membre de la commission médicale du CNOSF

On sait que les femmes adultes sont moins nombreuses que les hommes à pratiquer régulièrement une activité physique. Qu’en est-il du côté des jeunes filles ? À partir de quel âge observe-t-on cette différence ?

Jusqu’à 18 ans, l’OMS recommande de pratiquer 60 minutes d’activité physique quotidienne. Seulement 11 % des filles respectent cette recommandation au collège, alors qu’on atteint 25 % chez les garçons. Au lycée, on chute à 9 % pour les filles, et 16 % pour les garçons. Ces chiffres sont à rapprocher de ceux sur la sédentarité (situations passées assis ou allongé, hors sommeil et repas, dans lesquelles les mouvements du corps sont réduits à leur minimum, ndlr), qui touche aussi plus les filles. C’est intimement lié aux écrans : dès 11 ans, les filles passent en moyenne plus de 6 h par jour devant un écran hors période scolaire. C’est un peu moins chez les garçons. Ces chiffres présentent la situation avant la pandémie, qui a malheureusement entraîné une augmentation du temps d’écran.

Pourquoi est-ce important de bouger à leur âge ? Assis, le cœur est moins bien irrigué, les poumons pas suffisamment expansés, le cerveau moins oxygéné. La sédentarité, c’est 5,8 millions de décès dans le monde ! En ne bougeant pas assez, les plus jeunes accroissent considérablement leur risque cardiovasculaire dans les quinze ans à venir. Au-delà des bienfaits sur leur santé à long terme,

il faut surtout dire que l’activité physique a des bienfaits immédiats sur leur concentration, leur attention, et de fait leurs performances scolaires. Elle favorise aussi un meilleur sommeil : c’est le médicament idéal pour lutter contre le malêtre et le stress !

Quel est le rôle des parents dans la pratique sportive des enfants ?

Il est crucial ! Les parents exercent une influence importante sur la pratique d’une activité physique. Ils doivent être vigilants et ne pas habituer leurs enfants à l’inactivité en leur donnant l’exemple, en les incitant à bouger. La clé est de les aider à trouver celle qui leur plaît pour que la pratique soit pérenne.

Vous avez récemment lancé Let’s girls, un programme dédié à l’activité physique chez les filles. En quoi consiste-t-il ? Let’s girls vise à permettre aux jeunes filles de reprendre une activité physique régulière grâce à une aide financière. Nous favorisons les activités en extérieur, afin de les éloigner des écrans, et moins traditionnelles. Cela peut être de la crosse, du breakdance… Nous privilégions le sport récréatif, pas le sport de haut niveau. Il s’agit pour l’instant d’un test à une échelle départementale, qui sera évalué. Nous avons pour ambition de dupliquer ce programme à l’échelle nationale, pour permettre à toutes les jeunes filles de pratiquer une activité physique, et devenir ainsi des femmes actives pour renverser la tendance.

PRIVILÉGIONS LE SPORT RÉCRÉATIF, PAS LE SPORT DE HAUT NIVEAU.

Les Jeux de Paris 2024 constituent un véritable levier pour faire bouger les choses à de multiples niveaux. Parmi les sujets qui tiennent à cœur au Comité d’organisation, il y a bien évidemment la question de la parité afin de permettre aux femmes de prendre leur place autant sur les terrains de sport que dans les bureaux. Un pari réussi à un peu moins d’un an des JO puisque la parité hommes/femmes est d’ores et déjà respectée !

LES FEMMES À L’HONNEUR DANS LA COMPÉTITION…

Paris 2024 a choisi un visage de femme comme emblème, un acte fort qui représente la vision du Comité d’organisation : un projet porteur de valeurs fortes qui résonnent avec les celles de l’olympisme et du paralympisme comme la mixité et l’égalité. « Cette notion de parité signifie qu’il y aura autant d’athlètes femmes que hommes à participer aux Jeux. Nous y sommes parvenus grâce à notre étroite collaboration avec les fédérations internationales à la suite d’un travail qui avait été initié lors des précédentes olympiades. Nous pouvons miser à ce sujet sur un héritage pérenne puisqu’il sera très difficile de faire machine arrière désormais », explique avec satisfaction Marie Barsacq. Et pour mettre encore plus en avant les femmes durant les Jeux, on pourra compter sur une exposition médiatique sans précédent : le calendrier des épreuves veille particulièrement à l’équilibre des sessions de prime time, aussi bien des sports collectifs que des épreuves individuelles. Un engagement qui concerne les détenteurs de droits télévisuels, le Comité international olympique (CIO) et les fédérations du monde entier qui pourront en profiter. « Le meilleur exemple pour illustrer

cette avancée sera le marathon féminin qui viendra clore les JO en tant que toute dernière épreuve avec l’arrivée des femmes dans le stade juste avant la cérémonie de clôture », précise Marie qui ajoute que « les finales de football et de tennis de table féminin auront lieu aux horaires jusqu’à présent réservés aux finales des hommes ». Les Jeux de Paris 2024 se doivent de donner le bon exemple en ouvrant un maximum de portes aux femmes afin de leur permettre de trouver leur place sur tous les terrains, à la fois pour leur santé et pour leur épanouissement personnel et professionnel.

QUELQUES CHIFFRES CLÉS

 100 collectivités se sont engagées à renommer leurs infrastructures sportives avec des noms d’athlètes ou de personnalités sportives.

 400 000 femmes seront accompagnées pour reprendre une activité physique.

PAR ANNE ODRU AVEC MARIE BARSACQ, DIRECTRICE IMPACT ET HÉRITAGE PARIS 2024

LES PREMIERS JEUX OLYMPIQUES 100 % PARITAIRES DE L’HISTOIRE

 30 % des projets soutenus par le Fonds de dotation Paris 2024 portent sur le développement de la pratique sportive des femmes et sur l’émancipation des femmes par le sport.

SUR LA PARITÉ DANS LES JEUX DE PARIS 2024

 Incubateurs d’athlètes : 50 % des projets sont portés par des femmes.

 Infrastructures : Paris 2024 travaille activement avec les collectivités pour donner aux stades des noms de femmes –5 % ont des noms d’athlètes dont 0,74 % sont ceux des femmes.

 En interne, soutien des politiques salariales égalitaires dans le secteur sportif et lutte pour l’égalité professionnelle dans le sport (mise en place d’un label co-construit avec l’Etat)

… ET DANS L’ORGANISATION

L’organisation de l’évènement est également au cœur des préoccupations du comité : « Nous formons une équipe de volontaires paritaire grâce notamment à un grand nombre de candidatures chez les femmes. Nous comptons 45 000 bénévoles

du côté de Paris 2024 et 5 000 du côté de la mairie de Paris où la parité est respectée. Ces Jeux s’inscrivent là encore dans la lignée de l’héritage de Paris 2024 qui va accélérer cette parité dans le sport grâce à des programmes qui facilitent l’accès à la pratique sportive et aux postes à responsabilités pour les femmes. »

LA PLACE DES FEMMES DANS LE SPORT

Constat :

 60 % des femmes pensent que la place des femmes dans les médias ou les institutions est un défi essentiel à relever ;

 10 % : le pourcentage de femmes dans les rédactions sports des médias français

Nos actions :

 Créer et communiquer autour des filières professionnelles sportives en se tournant vers les femmes et les jeunes filles en parcours pro pour les encourager à s’orienter vers le sport.

 Création de la filière des journalistes femmes de sport en école de journalisme soutenue par Impact 2024 pour former plus de femmes journalistes de sports) ;

 Augmenter le nombre de femmes dans les instances dirigeantes des ligues, des fédérations, des clubs. Accompagnement de 300 femmes avec le CNOSF mentoring pour devenir dirigeante de ligue, de fédération, régionale, départementale : pour qu’elles osent candidater.

LA PARITÉ AU-DELÀ DES JEUX

Pour rendre l’égalité femme/hommes dans le sport, Paris 2024 répond aux besoins spécifiques des femmes. « Avec notre Fonds de dotation, nous accompagnons des structures sportives et associations pour permettre aux femmes de pratiquer plus de sport. C’est notamment pour ça que nous avons créé le Fonds de dotation Paris 2024 qui soutient des projets utilisant le sport comme outil d’impact social et qui a déjà bénéficié à près de 700 000 personnes. Aujourd’hui, 30 % des projets soutenus par le Fonds portent sur le développement de la pratique sportive des femmes et sur l’émancipation des femmes par le sport. » La Française des Jeux soutient également cet appel à projets auprès des associations afin de lever les freins à la pratique sportive.

PROMOUVOIR

LA PARITÉ DANS LE SPORT, C’EST AGIR

DÈS L’ENFANCE. TOUT SE JOUE ENTRE 6 ET 11 ANS

Or c’est dès le plus jeune âge que l’enfant développe ses habilités motrices. Pour que les petites filles deviennent des sportives en devenir, il faut qu’elles puissent avoir dès l’enfance envie de pratiquer un sport et qu’elles puissent pouvoir le faire.

 Dans le cadre de notre stratégie Bouger Plus, on a un point d’attention très fort sur l’aménagement des cours de récréation, qui aujourd’hui souffrent encore d’une répartition très genrée de l’espace (80 % de l’espace occupé par des garçons). Nous avons produit un guide de design actif pour des écoles actives et non genrées, désormais à disposition des municipalités qui voudraient construire ou rénover une école.

 Une façon de lutter contre la répartition genrée des cours de récréation, c’est justement de recourir au design actif, avec des tracés au sol (marelles, escargots, cages à poule, murs d’escalade), mais aussi de mettre tous les enfants en mouvement avec les 30 minutes d’APQ Avec ces dispositifs, naturellement, les filles vont pratiquer autant que les garçons !

QUELQUES EXEMPLES DE PROJETS

 Le sport pour la santé et le bien-être porté par Groupement d’Intérêt Public Maison sport santé de Strasbourg Le programme s’inscrit dans le développement du dispositif sport santé sur ordonnance. Les publics actuellement suivis sont des personnes adultes, sédentaires, de Strasbourg présentant une pathologie. Le cycle femmes enceintes sport santé est réalisé sur un parcours spécifique dès le 4e mois de grossesse de la femme. Orientée par son médecin traitant, sa sage-femme, son médecin gynécologue, la femme est incluse dès le 4e mois jusqu’à la fin de sa grossesse (temps différencié selon les femmes). Elle peut également être incluse ou rejoindre à nouveau le programme dès que la rééducation du périnée a été effectuée et ce jusqu’aux 9 mois de l’enfant. Toute femme incluse dans le dispositif bénéficie d’un bilan d’inclusion médico-sportif où l’accent est mis particulièrement sur le bien-être de la femme. Elle a ensuite la possibilité de s’inscrire dans 1 créneau d’activité hebdomadaire : activité aquatique (favorisée pour la femme enceinte et le bien-être), multi-activité adaptée à la grossesse, activité Feldenkrais en association partenaire.

 Les Echappées porté par Team Elles, en consortium avec le Comité Départemental de Cyclotourisme de Loire-Atlantique Ce projet est un programme pour les femmes qui veulent se sentir bien dans leur tête et sur leur vélo dans une démarche de réinsertion et reprise de confiance en soi. Pour cela, des séances hebdomadaires notamment sont mises en place afin d’apprendre aux femmes à faire du vélo, à apprendre le code de la route appliqué au vélo, s’orienter en ville, etc.

UN HÉRITAGE EN CONSTRUCTION

Il fallait trouver des solutions pour faire avancer les choses au féminin. Et pour marquer les esprits et s’inscrire au cœur d’un héritage qui ne demande qu’à se pérenniser, le Comité d’organisation de Paris 2024 souhaite obtenir le label « terrain d’égalité ». Ce label s’adresse aux organisateurs de grands événements sportifs internationaux (GESI). Il vise à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes d’une part et, d’autre part, à prévenir et lutter contre les discriminations et les violences sexistes et sexuelles dans le domaine de l’événementiel sportif. Ce label viendra attester que les évènements sportifs respecteront une vingtaine de critères et d’actions tant en interne que vis-à-vis de l’ensemble des parties prenantes à l’évènement sportif international. Entre autres, les organisateurs devront former leurs équipes sur les thématiques de l’égalité et de la non-discrimination, s’assurer de rendre accessible l’évènement sportif en tenant compte des besoins particuliers de certains publics, mettre en place des mesures exemplaires et qui ont vocation à être pérennisées, promouvoir une communication égalitaire, non discriminatoire et exempte de tout stéréotype ou encore prévoir une cellule d’écoute et de signalement. ✱

IMPACT 2024 UN FONDS DE DOTATION AU SERVICE DES FEMMES

Impact 2024 concrétise la volonté de Paris 2024 et de ses parties prenantes (le CNOSF, le CPSF, l’Agence nationale du sport, l’État, la Ville de Paris…) de valoriser et soutenir ceux qui au quotidien renforcent la place du sport dans la société et développent l’accès à la pratique sportive pour toutes et tous. Impact 2024 soutient des projets qui utilisent le sport comme outil d’impact social et en priorité des projets collectifs impliquant plusieurs acteurs de l’intérêt général, des projets à destination des publics éloignés ou en situation de fragilité, et mis en œuvre dans un territoire carencé. Le sujet de la place des femmes dans le sport y est largement représenté.

TOUTES LES FEMMES DOIVENT ÊTRE REPRÉSENTÉES

« Le sport est un outil qui permet d’améliorer l’intégration de la femme dans de nombreux domaines », le premier argument de Paola Farber-Garcia donne tout leur sens aux nombreux projets représentés. Les subventions distribuées grâce au programme Impact 2024 permettent de financer et d’aider à développer des programmes qui utilisent le sport pour autre chose que ce dernier. « Ce fonds doit aider à faire avancer les projets pour des publics plus éloignés du sport et malheureusement, les femmes rencontrent plus de difficultés d’accès au sport. En collaborant avec des financeurs comme la Française des Jeux, ces projets doivent être pérennes après les Jeux de Paris 2024. » Pour cela, Impact 2024 met à disposition des outils pour mieux trouver les financements ainsi qu’un dispositif d’accompagnement. « C’est un véritable gage de qualité qui veille à inclure les femmes afin de ne pas se priver d’une ressource importante à de nombreux niveaux. Nous souhaitons lever un maximum de barrières grâce au fonds de dotation. Notre objectif est bien de voir les projets continuer de grandir une fois les Jeux terminés, le public doit comprendre l’importance du sport dans la société. »

PROGRAMME IMPACT 2024 DEPUIS 2020

 3 100 000 bénéficiaires directs

 1 057 projets financés partout en France portés par des associations, des fédérations sportives, des collectivités…

 38,7 millions d’euros distribués collectivement.

GRANDS ENSEIGNEMENTS DE L’ÉTUDE FDJ X PARIS 2024

DES ATTENTES TRÈS FORTES DES FEMMES ENVERS

LA SOCIÉTÉ, 3 DÉFIS MAJEURS IDENTIFIÉS :

1/ MIEUX REPRÉSENTER LES FEMMES DANS

LE MOUVEMENT SPORTIF

Exemple de projet soutenu par Impact 2024 participant à lever ce frein :

ProjetPasdeJeuxsansEllesportéparFemmesJournalistes deSportaveclaFFR,laFFF,FédérationSportiveetGymnique duTravail(FSGT)etlaFFB

 Porteur du projet : Le collectif Femmes Journalistes de Sport

 Description du projet : Seulement 10 % des journalistes sont

PAR ANNE ODRU AVEC PAOLA FARBER-GARCIA, CHEFFE DE PROJET INCLUSION, SOLIDARITÉ & ÉGALITÉ, PARIS 2024

des femmes. Un constat que cherche à changer ce projet. Plusieurs partenaires du projet (FFR/FFB/FFF/FSGT/ISSJ (15e)/ club de handball de Saint-Maur, l’idée est de faire aller les jeunes femmes sur les évènements. Formation pensée sur un an, avec deux formations scolaires jusqu’en 2024. Il faut proposer des choses complémentaires aux écoles avec des cours en ligne, deux sorties sur des évènements sportifs. L’idée est d’aller voir des rédactions, des journalistes et d’apporter une plus-value en école de journalisme. Pour la toute première formation qui s’est terminée en juin 2023, il y aura un suivi post-formation pour entretenir ce réseau jusqu’aux JOP 2024. Grâce à ce réseau et à ces piges, il y aura des possibilités derrière. Des étudiantes membres de l’asso permettent au projet de cadrer les besoins et ce qui est déjà mis en place. À travers ces modèles, il s’agit d’encourager la pratique sportive des jeunes filles. Deux contrats : hébergement, transport. 40 filles par promotion.

2/ FACILITER LA PRATIQUE SPORTIVE (NOTAMMENT DES MÈRES DE FAMILLE) CAR LE FREIN PRINCIPAL À LA PRATIQUE EST LE RYTHME DE VIE

Le rythme de vie reste le premier frein identifié par les femmes à la pratique du sport, notamment en raison de créneaux horaires inadaptés pour 27 % d’entre elles, ou de leur situation familiale pour 20 % d’entre elles.

Projet«Yaralé»portéparHomeSweetMômes

 Description du projet :

À la suite du frein à la pratique sportive en France (moins de 80 % des femmes entre 25 et 34 ans pratiquent un sport), et à la difficulté à l’accès au sport dans les quartiers populaires, Yaralé souhaitait répondre à ces problématiques en mettant en valeur les bienfaits biologiques, psychologiques et sociaux du sport à travers des activités. Un accompagnement de 6 mois qui permet aux femmes, mamans ou non, de reprendre la main sur leur vie sociale, leur santé physique et mentale via le sport (running, boxe et fitness) et des séances de bien-être, de relaxation avec des massages, des coachings individuels et collectifs, des ateliers de prise de parole en public avec des personnalités inspirantes. Pour une centaine de femmes. Les bénéficiaires sont envoyées par des partenaires, principalement des associations venant en aide aux femmes en situation de précarité mais également des associations de quartier comme Home Sweet Mômes ou des centres d’action sociale ou des CCAS pour sensibiliser les acteurs qui sont au contact de nos publics fragilisés.

3/ CRÉER DES INFRASTRUCTURES ADAPTÉES

ProjetParisSportivesportéaveclaVilledeParis Échelle locale (Paris) – 3e année de soutien

 Description du projet : Le dispositif « Paris Sportives » lancé en 2020 avec Paris 2024 vise à favoriser la mixité des terrains ➔

OLYMPISME

et consiste à accompagner plusieurs clubs sportifs parisiens (plus particulièrement basketball et football) et des associations de quartier (centres sociaux, clubs de prévention, associations de solidarité notamment) pour financer l’organisation d’activités sportives régulières dans le but d’inciter et habituer les femmes à utiliser les terrains d’éducation physique (TEP) en accès libre. « Paris Sportives » va devenir une politique publique après les Jeux.

Exemples de projets :

 Paris Lady Basket

 Panamboyz United

 Tu Vis ! Tu Dis !

≥ « Les Kombattantes » porté par Fight For Dignity, en consortium avec l’AP-HP, la Maison des femmes du CHU de Rennes, la Maison des femmes de Grenoble, et la Fédération

Française de Karaté. Lauréat en 2021, 2022 et 2023. Le projet était à l’échelle régionale en 2021 et 2022 et est passé à une échelle nationale en 2023.

 Ambassadrice : Laurence Fischer, ancienne championne du monde de karaté.

Le projet consiste à accompagner les femmes victimes de violences dans leur parcours de reconstruction grâce à des séances de karaté adapté, qui permettent de retrouver confiance, estime et conscience de son corps. Pour cela des ateliers sont proposés aux femmes par des professionnels de santé, dans le cadre du parcours de soins des structures médico-sociales partenaires. L’action complète le suivi, notamment sur les aspects psychocorporels. La méthode ne requiert pas de condition physique particulière ni de connaissances techniques et prend en compte l’état physique et psychique des femmes.

IMPACT 2024 MET À DISPOSITION DES OUTILS POUR MIEUX

LES FINANCEMENTS AINSI QU’UN DISPOSITIF

À DE VOUS

JOUER !

Tous ensemble, partout, pour s’amuser

DIANDRA TCHATCHOUANG « LES JEUNES FILLES ONT DROIT AU SPORT »

Ancienne basketteuse professionnelle, Diandra Tchatchouang a pratiqué son sport au plus haut niveau. Elle qui a dû batailler pour gagner sa place sur les terrains a fini sa carrière avec une belle médaille de bronze olympique remportée à Tokyo en 2021. Aujourd’hui, elle s’implique auprès de Paris 2024 et de l’association « Study Hall 93 » qu’elle a créée pour aider les jeunes filles de La Courneuve où elle a grandi, un projet labélisé Impact 2024. Diandra se mobilise et partage son expérience là où, dans un an, les plus grandes sportives du monde se réuniront.

Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes filles pour les motiver à se mettre au sport ?

C’est le message d’une ancienne athlète passée par les mêmes phases que celles qui n’osent pas et à qui on a dit que le sport n’était pas accessible. Je veux montrer que c’est possible même si les choses n’ont pas encore assez bougé par rapport à mon époque. Dans certains clubs et sur certains terrains, les filles ne sont pas assez nombreuses pour composer une équipe et elles doivent jouer en mixte. Une expérience qui peut se révéler négative si les garçons monopolisent le ballon et le temps de jeu… C’est une mauvaise image pour les jeunes qui devient un frein à la pratique.

Qu’est-ce que le basket vous a apporté personnellement dans votre vie de femme ?

Le sport m’a donné beaucoup de confiance en moi et m’a permis d’entreprendre des choses dans de multiples domaines. Pratiquer, c’est prendre de bonnes habitudes pour sa santé physique et mentale. J’ai également pu rencontrer beaucoup de gens, voyagé et je me suis épanouie très vite grâce au sport. J’ai découvert des valeurs essentielles : persévérance, abnégation, solidarité, partage… des valeurs qui m’accompagnent désormais au quotidien. C’est une véritable école de la vie !

En quoi les Jeux de Paris 2024 peuvent-ils faire avancer les choses pour les femmes dans le sport ?

Les JO vont accélérer les choses. On va voir des modèles d’identification pour les jeunes filles grâce à la médiatisation, c’est essentiel ! Les filles gagnent des médailles, perdent et se relèvent, il faut le voir pour le croire et pouvoir se projeter. Les femmes sont aussi fortes que les hommes, la couverture en termes de parité est importante.

Comment évolue votre association « Study Hall 93 » (offre des cours de soutien scolaire aux jeunes licenciés des clubs sportifs locaux. Le but est d’éviter l’errance entre l’école et le gymnase. Une heure d’étude leur est donc proposée gratuitement, entre la fin des cours et le début de l’entraînement.) à un an des Jeux ?

On se sert du sport pour sensibiliser les jeunes filles et on s’appuie beaucoup sur les Jeux. Paris 2024 va se passer « chez elles » et pourtant ça leur semble loin. Je compte sur cette dernière année pour que ceux qui ne se sentent pas concernés puissent être touchés par les différentes animations qui se développent en Seine-Saint-Denis. Il leur est toujours difficile de se projeter malgré la proximité de l’évènement.

L’éducation par le sport pourrait-elle être selon vous une solution à la bonne santé générale des femmes aujourd’hui ?

Plus les acteurs seront impliqués, mieux le message sera délivré. Il faut pour cela une bonne cohésion entre la communication à l’école et à la maison. Tout est lié, les jeunes filles doivent faire plus de sport au quotidien, c’est pourquoi nous mettons en place des programmes adaptés avec l’Agence nationale du sport. Elles ne sont pas prêtes à tout enregistrer d’un coup, d’où l’importance du soutien des parents. Bouger tous les jours est aussi primordial que de bien manger. Il faut trouver les outils pour leur inculquer les bonnes manières le plus tôt possible. On parle ainsi de la santé à tous les niveaux et chacun doit faire son job : école, parents, associations, clubs… ✱

PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE ODRU

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souriez, Starway invente le concept “Vélo Facile“

La recette du bonheur : le “Vélo Facile“ associe le plaisir, le sport, la santé…

Le sport et l’exercice, secrets pour rester en bonne santé ?

Les médecins sont unanimes : la pratique du vélo est bénéfique pour la santé physique et mentale. Et mieux encore : elle participe efficacement à améliorer pas moins de 30 pathologies, cardio vasculaires, respiratoires, rhumatologiques, neurologiques…

Mais quelles pratiques ?

Fort d’un vélo bien en main, fluide, en total contrôle, toutes les pratiques et tous les horizons sont possibles : la promenade bucolique, les vacances à vélo, aller au travail, tracer la ville…

La possibilité offerte à chacun de faire de l’exercice ou du sport suivant son inspiration.

Starway a inventé le concept “Le Vélo Facile“. La facilité par la performance et la sécurité offertes à tous les publics : les personnes qui n’osaient plus faire du vélo, celles qui veulent aller plus loin et celles qui veulent réinventer leur mobilité quotidienne. Ensemble, elles découvrent sans peine l’excursion dans la nature, les vacances vertes, les plaisirs partagés entre amis, entre générations et tous au même rythme !

Tout le monde apprécie le vélo le plus simple à utiliser : il suffit de tenir le guidon et de pédaler ! Oubliés les changements de vitesses, le réglage du niveau d’assistance, la chaîne sale qui déraille…

L’assistance brevetée 100% automatique Equi-Motion ajuste sa puissance en permanence avec progressivité et sécurité en fonction du vent, du relief, du trafic urbain…

Cette simplicité ne serait rien sans la possibilité d’ajuster parfaitement le vélo à sa morphologie et à sa pratique.

Mais qu’est ce qui distingue le vélo facile ? Les testeurs de QueChoisir nous offrent la réponse. Femmes et hommes, jeunes et plus âgés, sportifs ou non, tous plébicitent régulièrement les vélos Starway. Cette année, QueChoisir a élu le modèle Grand Touring meilleur choix.

“Le Vélo Facile“, c’est également plus de services et de proximité

LE HANDFIT, VOTRE ATOUT HAND ET SANTÉ !

La FFHandball s’est engagée dans la mise en œuvre d’un plan « Handball et santé » s’articulant autour de 3 axes :

1. Développer la pratique du handball comme facteur de santé publique ;

2. Promouvoir la pratique du handball comme facteur de santé publique ;

3. Être reconnu comme acteur de santé publique. Pour répondre à ces ambitions, la FFHandball a créé le « handfit », la première offre de pratique « Plaisir –Santé – Bien-être ».

Le HANDFIT est une pratique collective au service de la santé de l’individu et qui doit permettre à la FFHandball de proposer à des publics nouveaux une possibilité de pratique répondant à des besoins jusque-là non couverts. Il s’agit là de fidéliser une population dès 30 ans et ce, sans limite particulière d’âge, ouvrant ainsi des champs de collaboration avec des structures d’accueil pour personnes âgées. La séance de handfit se pratique au côté d’un animateur ou coach handfit et dure 45 min, ce qui correspond aux recommandations du Plan national de prévention par l’activité physique.

LE FORMAT DE LA SÉANCE SE DÉCOMPOSE EN 5 PHASES COMPLÉMENTAIRES

1. HAND ROLL

Conçu pour être utilisé de façon inaugurale dans la séance (ou le cas échéant durant la phase de retour au calme), il se présente comme un temps d’automassage, agissant sur les fascias musculaires, les fuseaux neuromusculaires et organes tendineux de Golgi favorisant ainsi :

➧ L’échauffement musculaire et la préparation à l’effort ;

➧ Le relâchement musculaire ;

➧ La souplesse et un gain d’amplitude du mouvement ;

➧ Une augmentation des performances. Utilisé en phase de retour au calme (Cooldown), Hand Roll permet de réduire la fatigue et les courbatures.

2. HAND BALANCE

Conçu comme une succession de petits « jeux collectifs » avec ballons destinée à stimuler la sensibilité proprioceptive et solliciter la coordination gestuelle. Ainsi, les différents exercices proposés, en jouant sur la variété des articulations mobilisées (principalement les chevilles, genoux, hanches, épaules) dans des situations d’instabilité croissante, favoriseront :

➧ La prévention des chutes et des accidents de la vie ;

➧ L’amélioration ou le maintien de la coordination motrice ;

➧ Le renforcement ou la stabilisation du système neuromusculaire.

3. CARDIOPOWER

Conçu comme un travail global de type « Grit Cardio Training » adapté selon les publics et combinant, sur des séquences de 4 min, différents exercices d’intensité élevée (durant 20 min), couplés à des périodes de récupération (10 min). Ces phases d’efforts brefs et intenses permettent de mobiliser la filière anaérobie lactique, mais la filière aérobie est, elle aussi, fortement sollicitée.

Ce type de travail permet :

➧ D’entretenir la fonction cardiaque et son réseau sanguin, retardant ainsi leur dégénérescence ;

PAR ANNE ODRU AVEC LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE HANDBALL

LA SÉANCE DE HANDFIT SE PRATIQUE AVEC UN ANIMATEUR OU COACH

SUR 45 MIN COMME RECOMMANDÉ SELON

LE PLAN NATIONAL DE PRÉVENTION PAR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE.

➧ De lutter contre les facteurs de risque (prise de poids, troubles lipidiques) et augmenter ainsi la probabilité de survie ;

➧ De lutter contre le déconditionnement musculaire.

Propose des situations jouées, variées et évolutives, adaptées et aménagées selon le niveau et l’âge des pratiquants dans la logique de l’activité handball.

Ces situations ludiques synthétiseront les activités des 3 phases précédentes en agissant sur :

➧ La motricité et la coordination motrice ;

➧ L’équilibre et le renforcement musculaire ;

➧ La dépense énergétique ;

➧ Le plaisir et le partage d’émotion ;

➧ La mobilisation des capacités cognitives, la créativité.

C’est la phase finale de la séance. Elle privilégie des situations favorisant le retour au calme, la récupération guidée, la relaxation de l’organisme, le massage (Hand Roll) qui aura été soumis à un stress physique durant la séance de HANDFIT.

Ce petit rituel, en groupe et autour de l’animateur/coach HANDFIT, permettra dans un moment convivial de :

➧ Récupérer plus rapidement de la séance du jour ;

➧ Réaliser les modifications morphologiques, biochimiques et fonctionnelles nécessaires à l’amélioration de la performance : la surcompensation ;

TÉMOIGNAGE

Sarah Mathieu, éducateur sportif chargée de développement et formation au comité départemental des Alpes-Maritimes.

En quoi consiste le Hand Santé ?

Cela passe à travers la pratique du HandFit et découle des recommandations de l’OMS. Un maximum de clubs doit faire découvrir cette discipline à un nouveau public de tout âge. Il s’agit d’une pratique accessible en journée qui ne nécessite pas forcément de se rendre dans un gymnase mais qui peut se pratiquer dans un parc ou même à la plage. Une formation spécifique est requise pour les encadrants puisque nous parlons de « sport santé » et qui peut donc être adaptée en fonction de certaines pathologies. Chaque année naissent de nouvelles sections dans les clubs, c’est encore une activité peu connue que nous souhaitons faire grandir auprès des familles des licenciés pour commencer.

Quelle est la différence avec la pratique générale du handball ?

Il faut un matériel adapté qui permet notamment de travailler l’équilibre et de faire des exercices cohérents sans blessure et adaptés à tous les publics. Nous privilégions la pratique par petits groupes et fonctionnons sous forme d’ateliers. C’est une activité qui donne des armes pour pratiquer tous les sports et donc bonne pour votre santé et votre bien-être au quotidien (proprioception, cardio, renforcement des muscles profonds…). On peut se mettre au handfit à tout âge, notamment après la pratique du handball traditionnel.

Est-ce un avantage d’être un sport collectif dans ce domaine ?

On bénéficie d’une sociabilisation via l’activité de groupe où on retrouve l’esprit de cohésion d’un sport collectif. Il y a aussi cette valeur selon laquelle les pratiquantes souhaitent atteindre le même objectif et s’entraident.

Comment inciter plus de femmes à pratiquer ?

Les femmes prennent confiance en elles à travers cette activité qui est également bonne pour l’intégration. Le handfit est adapté aux femmes sans l’esprit de compétition, ce qui les rend plus à l’aise. Il faut pratiquer en moyenne une fois par semaine, voire deux pour les plus sportives. C’est une activité bonne pour la remise en forme.

➧ Préparer l’organisme à la séance suivante dans les meilleures conditions ;

➧ Prodiguer différents conseils liés au bien-être, à l’hygiène de vie, à la santé en général ;

➧ Proposer aux pratiquants le prolongement de l’activité, à titre individuel, dans l’intervalle des séances collectives.

Le handfit se pratique sur une surface de jeu (terrain de handball, salle, bureau, extérieur).  ✱

4. HANDJOY

5. COOLDOWN

TENDANCE

BABYHAND ET HANDFIT : LE COMBO IDÉAL !

Vous avez déjà compris en quoi consistait le HandFit (voir article précédent). Une pratique Hand Santé qui s’adresse à toutes les femmes et donc bien sûr aux jeunes mamans ! Mais comment occuper bébé lors d’une séance de sport ?... La Fédération française de handball a trouvé la solution grâce au BabyHand qui se pratique en club pour les plus jeunes, en même temps que les séances de HandFit !

LES CARACTÉRISTIQUES DU BABYHAND

Le BABYHAND est une activité dérivée du handball pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Parce que le handball, dans sa pratique généraliste, est vecteur de socialisation, coopération, collaboration, acceptation, cette version adaptée est un sport tout à fait recommandable à l’âge des découvertes et des premiers apprentissages :

 Agir et s’exprimer avec son corps ;

 S’approprier le langage et à s’exprimer ;

 Développer des liens sociaux ;

 Découvrir le monde ;

L’animateur BabyHand accueille les parents des babyhandballeurs pour les faire participer à la séance et ainsi devenir un acteur clé des situations qui composent la séance. Bien sûr, la séance ne pourrait commencer sans une histoire qui sera le fil rouge des différents exercices que vont rencontrer nos joueurs. Handy, la mascotte du BabyHand, accompagne chacun des univers qui seront découverts au fur et à mesure de l’année. La séance BabyHand se décompose en 3 temps complémentaires.

1. Foisonnement (permettant de faire émerger des comportements spontanés) :

 Jeux de découverte ;

 Jeux de manipulation ;

 Jeux d’exploration libre ;

 Jeux de recherche ;

2. Diversification (permettant de rendre les comportements plus variés, plus riches, plus intentionnels, cette phase peut également déclencher des stratégies collectives) :

 Jeux complexifiés ;

 Jeux enrichis ;

 Jeux affinés ;

 Jeux de progression ;

 Jeux de relance ;

3. Structuration (pour obtenir des comportements spécifiques) :

 Jeux de réinvestissement ;

 Jeux d’ajustement ;

 Jeux d’enchaînement ;

 Jeux d’évaluation ;

Le BabyHand se joue sur une surface de jeu diversifiée (terrain de handball, extérieur) mais toujours aménagée de façon que les babyhandballeurs soient dans un espace sécurisant et rassurant. Un kit de matériel pédagogique (disponible sur le site https://www.boutique-officielle-du-handball.com) est conçu pour encourager la découverte de multiples ballons et correspondant aux besoins des histoires que Handy souhaite faire vivre aux babyhandballeurs. ✱

PAR ANNE ODRU AVEC LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE HANDBALL

HADY, LA MASCOTTE DU BABYHAND, ACCOMPAGNE CHACUN DES UNIVERS.

TÉMOIGNAGE

MURIELLE BAILET MENARDI – ENTRAÎNEUR ASBTP NICE HANDBALL ET RÉFÉRENTE

SECTEUR FEMME ET HANDFIT

Murielle a beaucoup appris durant sa pratique du handball jusqu’au niveau international. Professeur d’EPS à la retraite, elle souhaite partager son expérience et les valeurs qu’elle a pu découvrir depuis son plus jeune âge avec les mamans.

Comment s’organisent les séances ?

C’est très simple, déjà il faut comprendre que ce combo s’est développé afin de permettre aux mamans qui attendent leurs enfants de pratiquer également de leur côté et de mettre à profit ce temps libre. Et pour celles qui pratiquaient déjà avant d’avoir un enfant, elles peuvent toujours avoir une activité et en proposer une à bébé en toute sérénité. Nous proposons des interactions entre les deux avec des moments de pratique ensemble au cours de certaines séances. Comme au début pour installer le matériel où les enfants peuvent monter sur les matelas que transportent leurs parents sur des chariots et faire ainsi « le petit train de l’échauffement ». Les étirements de fin de séance peuvent également être partagés et permettre un rassemblement de 3 à 85 ans ! On y retrouve une bienveillance des deux côtés avec des échanges intergénérationnels très intéressants.

Quelle est l’évolution de cette pratique ?

Les familles grandissent au sein du club : sœurs, amies, grands-mères… toutes les femmes peuvent se mettre au HandFit, pratique adaptée selon les capacités et le rythme de chacune. C’est un sport mixte qui attire principalement les femmes aujourd’hui. Tout le monde ressort content d’une séance et montre ce qu’il sait faire à l’autre. Un partage d’expérience qui peut se poursuivre à la maison en échangeant tous ensemble. On y retrouve une valeur d’éducation par le sport et la notion du vivre-ensemble entre les âges. Nous limitons les groupes d’entraînement à 14 personnes dans un souci de bienveillance. Les thèmes évoluent et changent selon les séances pour rester ludiques et originaux.

LE HAND À TOUT ÂGE : POUR LES SENIORS… MAIS PAS QUE !

Arrivé à un certain âge, pratiquer le handball classique devient de plus en plus difficile. La Fédération française de handball a donc décidé de mettre à disposition des seniors une pratique adaptée et bonne pour la santé. Créé à l’origine pour les plus jeunes en milieu scolaire, le handball à 4 est devenu la solution pour permettre à tous les publics de pratiquer sans limite d’âge !

LE HANDBALL POUR TOUTES…

TÉMOIGNAGE

Danielle Gilet : joueuse assidue à 71 ans

Comment avez-vous commencé ?

J’ai débuté en 1964 quand j’avais 12 ans et je n’ai jamais arrêté. Le handball est un formidable sport collectif où j’ai rencontré plein d’amies. C’est très vite devenu une priorité qui ne m’a jamais quittée. Quelles sont les différentes pratiques que vous avez exercées ?

J’ai toujours joué en compétition. C’est vital pour moi, pour m’aider à avancer dans mon quotidien. Mon mari qui était mon entraîneur a la maladie de Parkinson, j’ai donc besoin de me sortir de ma routine à la maison pour me sentir mieux et le handball est mon issue de secours. Mon club est un peu comme ma deuxième famille, d’ailleurs j’ai même déjà eu l’occasion de jouer avec ma fille.

Quel est votre rythme de pratique ?

Je joue 1 h 30 par semaine sur une séance, 2 si possible, avec des matches presque tous les week-ends. Je joue avec des plus jeunes et j’essaie de suivre le mouvement ! J’ai gardé une très bonne forme physique grâce à ma pratique régulière, je fais de la musculation et de la marche également. Mais j’ai toujours besoin de challenge à travers les matches !

Quels sont les bienfaits ?

Je n’ai jamais vraiment été blessée, à part quelques entorses des doigts comme tout le monde... Je ne sais pas si c’est lié à ma pratique mais je n’ai pas de douleurs articulaires ni de souci musculaire ou d’ostéoporose comme beaucoup de femmes de mon âge. Je m’écoute suffisamment pour ne pas me faire mal et je sais m’arrêter si besoin.

Que vous soyez passionnée ou simple curieuse, le hand à tout âge est fait pour vous ! Il s’agit d’une pratique à 4 joueurs sur un terrain plus petit avec des règles beaucoup plus simples à la portée de tous. Pour mieux vous rendre compte, prenez un terrain de handball traditionnel, divisez-le par 3 et vous obtenez l’espace requis pour cette activité. « Les distances de course sont plus courtes, les buts adaptés et on s’amuse autant tout en se dépensant. Il y a plus de changement au cours d’une partie, ce qui permet de jouer à son rythme sans se blesser », explique Sylvie qui faisait partie de l’organisation du premier tournoi « hand à tout âge » l’année dernière. Avec des temps de jeu de 6 minutes, on ne prend pas trop de risque tout en travaillant son physique et son cardio. Le ballon est plus petit et plus souple pour une pratique sans contact, adaptée autant pour les plus jeunes que pour les seniors. « C’est une activité fun et sans contrainte. Nos partenaires à la fédération ont voulu s’investir pour ouvrir la pratique aux plus de 65 ans. » Une évolution que Sylvie tient à poursuivre pour répondre à un engouement grandissant. « Il s’agit même d’une pratique parfaitement adaptée pour certains joueurs non valides, ce qui permet une inclusion de tout type de public. »

… ET TOUTES POUR LE HANDBALL !

C’est une pratique que l’on retrouve jusque dans les séances spécifiques des équipes de France car elle permet de développer de multiples qualités physiques et stratégiques. « Il y a une certaine attente de la part des femmes qui ont passé l’âge de la compétition. En tant qu’ancienne joueuse à haut niveau, je n’ai pas envie d’arrêter et je préfère donc cette pratique bonne pour l’entretien physique sans se blesser. Dans mon club, j’ai développé l’activité avec les parents des enfants qui viennent jouer et ça marche ! » ✱

PAR ANNE ODRU AVEC SYLVIE PASCALLAGARRIGUE, AU SERVICE DE LA PERFORMANCE SOCIALE ET DTN ADJOINTE À LA FFHANDBALL

Quelles que soient les raisons qui poussent à rechausser ses baskets et qu’importe le temps d’arrêt, il n’est jamais trop tard pour reprendre une activité physique. Voici les précautions à suivre pour pratiquer en toute sérénité et tenir dans la durée ses bonnes résolutions de rentrée.

PAR CLARISSE NÉNARD, JOURNALISTE FFEPGV

LES

CONSEILS

POUR SE (RE)METTRE

À UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE

SANS SE BLESSER

Cet été, vous avez profité des vacances pour vous bouger. Continuez ! Ne perdez pas cette dynamique. Les bienfaits de l’activité physique ne sont plus à prouver. Elle est un des meilleurs moyens pour rester en forme et en bonne santé, éviter les maladies cardio-vasculaires, lutter contre la sédentarité, l’inactivité physique, le surpoids, le diabète ou encore pour prévenir certains cancers. Elle stimule la confiance en soi et la volonté. Elle réduit le stress, l’anxiété et l’instabilité émotionnelle… Pour profiter de tous ses bienfaits, il est essentiel de s’inscrire dans la durée. Lorsque l’on reprend une activité physique après une période d’inactivité plus ou moins longue, il convient de suivre certaines précautions pour éviter les blessures, rester motivé et ne pas abandonner au bout de quelques mois. Avec Lyonel Bellot, éducateur sportif à la FFEPGV, nous vous livrons toutes les bonnes astuces afin de maximiser vos chances de réussite et faire que l’activité physique devienne une pratique durable.

DÉNICHEZ L’ACTIVITÉ

QUI VOUS CONVIENT

Se remettre au sport ne veut pas dire foncer tête baissée et participer au premier cours de gym proposé. « Avant tout, il faut chercher dans sa mémoire ou dans son vécu une activité qui nous a plu, et avec laquelle on a connu une expérience corporelle, afin de faciliter la reprise, prévient Lyonel. Pour s’inscrire dans la durée, être dans l’observance et pérenniser sa pratique, l’activité physique choisie doit apporter un bénéfice global sur les plans santé, physique et moral. Un individu comprend trois dimensions, le biopsychosocial qui intègre en permanence l’aspect biologique, psychologique et social. » Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise activité physique. Car c’est en prenant du plaisir, été comme hiver, que l’on reste le plus motivé, le plus régulier et que l’on tient dans la durée.

SE REMETTRE À UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE NE VA PAS SANS :

 Une bonne hydratation. Boire avant, pendant et après sa séance permet de maintenir un volume plasmatique (volume sanguin) suffisant, apportant une bonne oxygénation des tissus, optimisant ainsi toutes les fonctions de l’organisme. Tout travail musculaire produit de la chaleur.

1 % de cette perte en eau diminue de 10 % la capacité physique ;

 Une alimentation saine et équilibrée. Elle est essentielle pour créer de l’énergie afin que les muscles se contractent, produisent un effort pour répondre à la demande et aux dépenses énergétiques ;

 Un sommeil réparateur. Les heures passées sous la couette sont aussi primordiales que manger et boire. Hormones, cellules… compensent, réparent les dégâts causés dans la journée. Nous récupérons ainsi sur le plan physique d’abord puis mental ;

 Un bilan santé. Selon les recommandations du Club des Cardiologues du Sport, celui-ci s’impose d’autant plus si vous êtes un homme de plus de 35 ans ou une femme de plus de 45 ans. Il n’a surtout pas comme objectif de contre-indiquer l’exercice physique mais de permettre de le pratiquer en toute sécurité et sérénité, voire d’adapter ce dernier même aux personnes qui pourraient ne pas le penser possible.

DÉFINISSEZ DES OBJECTIFS CLAIRS ET RÉALISTES

Nous avons tous des besoins particuliers et possédons des aptitudes qui nous sont propres. Ne prenons pas « certains raccourcis, à savoir, diriger une personne de plus de 70 ans vers une discipline douce (stretching, Pilates, marche nordique, danse…) ou orienter un jeune adulte sur une activité physique dans laquelle il va pouvoir se défouler (boxing, cross-training, course à pied, etc.), sous prétexte de leur âge, prévient ce spécialiste en activité physique adaptée. Il faut se poser les bonnes questions : est-ce juste pour se remettre en forme ? Se muscler ? Récupérer une certaine mobilité articulaire ? Se défouler ? Retrouver des amis ou créer de nouveaux liens dans un club ou une association ? Préparer un challenge pour les plus sportifs ? ». La clé de la réussite réside dans la connaissance de ses besoins et de ses envies.

FAITES-VOUS ACCOMPAGNER

Partez toujours du principe que vous recommencez à zéro. Mieux vaut se faire coacher pour éviter les faux pas et tâtonner. « Les animateurs et éducateurs sportifs EPGV sauront vous prendre en main. Ils ont été formés à cette remise en route, à cette progression dans l’effort quelle que soit l’activité : zen, cardio ou

SE REMETTRE AU SPORT NE VEUT PAS DIRE FONCER TÊTE BAISSÉE

ET PARTICIPER AU PREMIER COURS DE GYM PROPOSÉ.

musculaire. La progressivité, la variété des intentions et des situations pédagogiques se trouvent dans tous nos programmes. Nous sommes dans une fédération qui valorise le sport santé. » Ne sautez pas les premiers chapitres, ils sont primordiaux.

SOYEZ PROGRESSIF

On ne passe pas de zéro à cinq séances d’activité physique par semaine ! Pour Lyonel Bellot, même si le corps a une mémoire, l’important est de reprendre en douceur et progressivement afin d’optimiser les bienfaits pour votre capital santé et de ne pas vous blesser lors de cette reprise. « L’idée de progressivité fait appel à la notion de charge de travail qui se décline en plusieurs points : le volume (la durée et le nombre de séances hebdomadaires) et l’intensité de l’entraînement calculée en MET (Metabolic Equivalent of Task). Cet équivalent métabolique permet de calculer la dépense énergétique d’une activité physique spécifique ainsi que son intensité.

PRIVILÉGIEZ LA QUALITÉ À LA QUANTITÉ

Cette progressivité passe aussi par l’apprentissage des postures et la bonne exécution des mouvements. « L’éducateur sportif est là pour encadrer et accompagner les adhérents dans la réalisation et la conscientisation de l’exercice. Ils doivent être dans le ressenti et à l’écoute de leurs sensations. " Suis-je correct ou pas dans mon ressenti par rapport aux explications du coach ? " Nous sommes là pour donner un repère, ajoute Lyonel. Dans les séances EPGV, le référentiel se situe aussi en fonction de l’échelle de Borg qui permet de mesurer la perception de l’effort entre 0 et 10. Celle-ci s’évalue en fonction de ses impressions mais aussi de l’inconfort, voire des douleurs. Sontelles juste musculaires, ce qui est normal ou sont-elles liées à une lombalgie ou à une autre pathologie ? Ce sont deux choses à différencier. » La progression se situe sur plusieurs dimensions. Soyez à l’écoute de votre corps.

ÉCHAUFFEZ-VOUS DE MANIÈRE MÉTHODIQUE

Le réveil musculaire est l’une des règles d’or d’une bonne séance. Il prépare doucement le corps et l’esprit à l’effort. Cependant, il ne s’agit pas seulement de faire monter l’organisme en température afin d’augmenter le volume sanguin et l’apport en oxygène nécessaires au bon fonctionnement des muscles. « Il est essentiel de travailler la mobilité du corps, précise Lyonel Bellot. S’il est souvent question de mouvements balistiques, de mobiliser les grands groupes musculaires… il convient aussi de mettre en mouvement ou réveiller son dos avec des rotations, inclinaisons latérales, flexions avant et arrière. Les grands squats, quant à eux, font travailler la mobilité et la proprioception des chevilles, des genoux et des hanches. » En cas de changements d’appuis rapides lors de certains exercices du corps de séance… les risques de se blesser sont amoindris. « La stabilisation d’une articulation tient en sa capacité à maintenir sa position malgré les changements », conclut-il.

PUBLI-RÉDACTIONNEL

ODYSSÉA

: PLUS DE 20 ANS D’ENGAGEMENT ET D’ACTION CONTRE LE CANCER DU SEIN

Depuis sa création en 2002, l’association Odysséa a permis de collecter 13 M d’€ en faveur de la lutte contre le cancer du sein. Fruit d’une amitié et de l’engagement de trois femmes, Frédérique Quentin, Frédérique Jules et Anne Bergougnoux, Odysséa a rassemblé en 21 années près de 1,3 M de participants à travers toute la France et outre-mer. L’idée de départ : réunir femmes, hommes et enfants lors d’événements sportifs (course et marche à pied) pour collecter des fonds qui financent la recherche contre le cancer du sein, mais aussi qui soutiennent les associations locales d’aide aux patientes et à leur entourage tout en promouvant l’activité physique et la prévention. Des événements teintés de solidarité, de partage et d’optimisme, soutenus par de formidables bénévoles et des partenaires engagés.

FINANCER LA RECHERCHE ET LES ASSOCIATIONS DE PATIENTES ET VALORISER LA PRÉVENTION

L’engagement d’Odysséa est le même depuis le début : reverser 70 à 100 % des sommes recueillies à des programmes de recherche de nouveaux traitements et d’amélioration des parcours de soin pour que la maladie ait le moins

de conséquences possible sur la vie familiale, sociale et professionnelle des femmes. Odysséa a également soutenu une multitude d’associations de patientes, de centres hospitalouniversitaires ou encore de laboratoires de recherche, pour contribuer à prendre une longueur d’avance sur le cancer du sein. Odysséa est aussi en première ligne pour diffuser des messages de prévention, notamment en expliquant aux participantes l’importance du dépistage précoce et de la sensibilisation et en valorisant les effets positifs du sport et de l’activité physique sur la santé contre le risque de cancer et le risque de récidive.

ENSEMBLE POUR

OCTOBRE ROSE 2023

Le mois d’octobre démarrera fort encore cette année puisque Odysséa Paris aura lieu le week-end du 1er octobre au château de Vincennes. L’an dernier, 640 000 € ont été reversés au centre Gustave-Roussy pour financer la recherche contre le cancer du sein. Cette année encore, les participants ont le choix: course allure libre ou marche de 5 km, course chronométrée de 10 km, course enfants, zumba solidaire ou encore course connectée… Il y en a pour tous les goûts ! Nos partenaires et nos bénévoles seront au rendezvous le samedi 30 septembre à partir de 10 h et le dimanche 1er octobre à partir de 8 h sur le site

ENGAGEMENT

Et bien sûr, Odysséa sera dans d’autres villes dès la rentrée : Brest le 10 septembre, Châteaubriant le 8 octobre, Cannes le 22 octobre et La Réunion les 4 et 5 novembre.

Plus d’informations sur le site https://odyssea.info

du village Odysséa, au château de Vincennes. Sourire, convivialité, partage et solidarité seront au rendez-vous ! ✱

Pourvousinscrire,rendez-voussurnotresite: https://odyssea.info

1,3

12,5

million de participants millions d’euros reversés au profit de la lutte contre le cancer du sein

Le tennis est un sport qui contribue au bien-être physique, mental et social, les trois composantes de la définition de la santé. La Fédération Française de Tennis a ainsi créé un programme adapté destiné à tous les publics, notamment aux personnes atteintes de certaines pathologies chroniques et/ou concernées par le vieillissement : le Tennis Santé. Pour le magazine DocduSport, Anne Gires, médecin coordonnateur national de la FFT, revient sur cet engagement, initié en 2014.

ANNE GIRES

« PLUS DE 2 000 BÉNÉFICIAIRES DU PROGRAMME TENNIS SANTÉ »

La FFT a fait du sport-santé une priorité. Pourquoi ? Développer le sport-santé est un véritable enjeu de santé publique. La sédentarité ne cesse d’augmenter alors qu’elle représente une des principales causes de mortalité évitable au même titre que le tabac. Depuis 2016, l’activité physique et sportive est reconnue dans la loi santé comme un facteur essentiel de prévention, mais aussi comme un outil thérapeutique dans un grand nombre de pathologies chroniques. À ce titre, les médecins peuvent la prescrire. Dans la conclusion d’un rapport de l’INSERM paru en 2019 sur l’intérêt de l’activité physique dans la prise en charge de certaines pathologies chroniques, il est écrit que les médecins doivent absolument la prescrire, sinon ce serait une perte de chance pour le patient. De plus, nous nous sommes aperçus, au fur et à mesure que nous avancions sur le développement de ce projet, que le tennis avait des vertus exceptionnelles en termes de santé. Non seulement le tennis est un sport très ludique et très convivial entraînant ainsi la pérennisation de sa pratique et il est essentiel qu’elle se continue sur le long terme, mais il est aussi complètement modulable, ce qui permet de l’adapter à tous quels que soient l’âge et l’état de santé. Enfin, pour les médecins spécialistes, il semble être le sport idéal comme outil thérapeutique dans certaines pathologies chroniques telles que le diabète, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer.

Des études ont montré que les sports de raquettes diminuaient de manière importante les risques cardiovasculaires…

En effet, selon une étude parue dans le British Journal of Sports Medecine en 2016, les sports de raquettes affichent une réduction du risque de mortalité cardiovasculaire de 56 % pour leurs pratiquants. Un chiffre qui n’étonne pas les physiologistes pour lesquels le rythme du tennis, qui alterne des efforts plus ou moins intenses avec des périodes de récupération, contribue à renforcer la qualité des parois artérielles. Une autre étude danoise conclut à un allongement de l’espérance de vie de près de dix ans pour leurs pratiquants.

Depuis, qu’a fait la FFT pour répondre à cette priorité ?

Pour développer son programme Tennis Santé, initié en 2014, la FFT s’est entourée de médecins spécialistes de chaque pathologie afin de mettre en place des protocoles et des outils de formation destinés aux enseignants pour prendre en charge chacun des publics cibles. Ainsi, dans chaque ligue, un trinôme - composé d’un médecin, d’un enseignant et d’un conseiller en développement - a été formé pour mettre en place des formations pour leurs enseignants diplômés d’État et pour aider les clubs à mettre en place le programme Tennis Santé.

À qui aujourd’hui le Tennis Santé s’adresse-t-il ?

Les séances Tennis Santé s’adressent à des personnes atteintes de pathologies chroniques : cancers, diabète, surpoids-obésité, pathologies cardiaques, respiratoires, rhumatismales, dépressions, maladies neurodégénératives. Elles s’adressent aussi à des personnes concernées par le vieillissement avec l’objectif du maintien de l’autonomie et de prévention des chutes, mais aussi celui du développement du lien social. C’est dans cette optique que la FFT, par exemple, a signé notamment en 2023 des conventions avec France Alzheimer et la Fédération Nationale des MARPA (Maison d’Accueil et de Résidence pour Personnes Âgées). Enfin, ce concept permet aux personnes éloignées de la pratique, inactives et sédentaires, de se mettre ou se remettre au sport avec des séances ludiques, adaptées et progressives.

En termes de résultats, cela touche combien de clubs, de personnes ?

Nous en sommes actuellement à 477 clubs labellisés sur tout le territoire et à plus de 2 000 bénéficiaires avec des retours enthousiastes. ✱

DÉCOUVREZ LA VILLE AUTREMENT EN MARCHE NORDIQUE OU EN RANDONNÉE PÉDESTRE

PARCOURS AU DÉPART DU SALON DE LA MARCHE NORDIQUE & DU BIEN-ÊTRE

8 KM / 13 KM / 16 KM / 20 KM

PARC DE GERLAND

LES SPORTIVES ET LEURS CYCLES MENSTRUELS UNE MEILLEURE SENSIBILISATION EN MARCHE

La dernière enquête réalisée par le ministère des Sports, en 2021, rapportait que 84 % des sportives de haut niveau vivent leur période de règles comme une difficulté du fait des symptômes : douleurs, fatigue, crampes, mais seulement 23 % déclarent avoir échangé sur les problèmes de cycle avec leur entourage sportif, médecin fédéral, médecin de pôle, entraîneur, autres sportives. L’absence de communication, d’information s’accompagne de la survie des idées reçues délétères telles que « il est normal d’avoir mal pendant les règles, même si c’est difficile, j’y vais quand même » ; une acceptation des symptômes prémenstruels ou menstruels, vécus comme inhérents à la physiologie féminine, une méconnaissance du cycle menstruel sont retrouvées chez les sportives.

Pourpallierceconstatd’uneinformationinsuffisante,undocument«lescycles,lesrègles,lacontraceptionetlaperformance» aétéproduitparl’INSEP,disponiblesurlelien:https://www.insep.fr/fr/publications/sportives-de-haut-niveau-les-cycles-les-reglesla-contraception-et-la-performance

PAR LE DOCTEUR CAROLE MAÎTRE, GYNÉCOLOGUE ET MÉDECIN DU SPORT À L’INSEP

Des ateliers de sensibilisation concernant les cycles menstruels, l’impact sur la performance des symptômes menstruels ont été mis en place dans le cadre du réseau grand INSEP depuis septembre 2022 pour sensibiliser les sportives espoirs de haut niveau dans les centres régionaux de la performance, et par des fédérations, tout particulièrement la Ligue Féminine de Handball qui a élaboré avec le soutien de son partenaire Lidl un programme d’atelier réalisé par des joueuses professionnelles, 15 ambassadrices, formées sur la thématique, pour partager leur expérience et parler cycles, symptômes auprès des jeunes dans leur club de la LFH. Ces actions ont pour but de favoriser l’émancipation de la parole des sportives en leur apportant une meilleure connaissance de leur cycle menstruel et de les éclairer sur les solutions existantes, favorisant le relais vers le professionnel de santé.

CONNAÎTRE LE CYCLE MENSTRUEL EST ESSENTIEL

Le cycle menstruel commence le 1er jour des règles et se termine la veille des règles suivantes ; il est constitué de deux phases : Une première dite « folliculaire », durant laquelle les œstrogènes sont à leur valeur minimale lors des cinq premiers jours pendant laquelle la muqueuse utérine s’élimine, c’est la menstruation, puis les œstrogènes augmentent progressivement avec le développement du follicule pré-ovulatoire jusqu’ à sa valeur maximale, qui précède l’ovulation pour diminuer ensuite. Après la période ovulatoire, la 2e phase lutéale dite progestative commence, pendant laquelle la progestérone va augmenter, transformant la muqueuse utérine. En l’absence de fécondation, cette phase se termine par la chute des sécrétions hormonales, ce qui déclenche les règles, c’est un nouveau cycle qui commence. La durée non pathologique est de 25 à 35 jours. Connaître le cycle menstruel, c’est noter sa régularité, les symptômes dans la période prémenstruelle s’ils sont présents, évaluer la douleur de règles sur une échelle de 0 à 10 pour consulter en cas de douleurs modérées ou sévères, en faire le bilan et rechercher une possible pathologie comme l’endométriose, reconnaître si les règles sont très abondantes, source de fatigue, voire d’anémie et donc de contre-performance.

LES HORMONES OVARIENNES ONT- ELLES UN RÔLE FACILITATEUR DE LA PERFORMANCE ?

Les œstrogènes agissent sur plusieurs métabolismes, mis en jeu dans la performance :

 Le métabolisme énergétique en favorisant l’entrée du glucose, substrat énergétique dans la cellule musculaire et son stockage sous forme de glycogène pour assurer une réserve énergétique lors des efforts longs, en activant des réactions enzymatiques ; ils favorisent aussi l’utilisation des lipides par la cellule musculaire, oxydation des acides gras libres, production d’énergie pour la cellule musculaire. Les œstrogènes soutiennent les efforts en endurance ;

 Le métabolisme protéique avec un effet anabolisant, en favorisant la régénération musculaire, surtout en période folliculaire post menstruation ;

AIDER

 Le métabolisme osseux en stimulant l’ostéo-formation, en présence d’apport calcique suffisant et de vitamine D. Ainsi, il est simple d’expliquer qu’un cycle régulier par la présence des estrogènes agit positivement sur la performance, à l’inverse d’une absence de cycle. Les hormones ovariennes au niveau cérébral stimulent la synthèse de neurotransmetteurs comme la dopamine, les estrogènes vont agir sur le contrôle moteur, la concentration, la motivation et le plaisir ; en agissant sur la sérotonine, les estrogènes diminuent l’anxiété. Quant à la progestérone, elle améliore le sommeil, la gestion du stress, diminue l’irritabilité et peut allonger le temps de réaction auditif et visuel, qu’il faudra travailler en période progestative. Mieux connaître la physiologie, comprendre ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas aidera au bien-être des sportives, donc à leur performance. « Notre responsabilité en tant que sponsor est de soulever des sujets importants pour encourager la pratique du handball féminin. Nous avons initié ces ateliers dans les clubs afin d’aider les sportives dans leur pratique et libérer la parole… pour que, demain, l’incidence des cycles menstruels sur la performance sportive soit prise en compte dans leur plan d’entraînement. Lidl a également mis à disposition dès cette rentrée 2023 des distributeurs de protections périodiques dans les clubs LFH afin de lutter contre la précarité menstruelle », précise Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Aider chaque sportive à mieux se connaître, c’est lever leurs appréhensions et contribuer à leur épanouissement. Les programmes de sensibilisation, d’éducation sur le cycle menstruel, permettent une prise en compte de leur individualité dans le respect de chacune. ✱

LES ATELIERS DE SENSIBILISATION DE LA LIGUE FÉMININE DE HANDBALL

EN PARTENARIAT AVEC LIDL

14 ateliers répartis en métropole, animés par 15 ambassadrices formées.

520 participantes de moins de 18 ans L’enquête réalisée par Lidl auprès de 156 jeunes rapporte :

 42 % vivent la période des règles comme une difficulté dans leur pratique sportive ;

 41 % ne connaissent pas la durée de leur cycle ;

 51 % ressentent plus de fatigue avec leurs règles lors des entraînements ;

 61 % n’avaient jamais fait le lien entre le cycle menstruel et la performance ;

 70 % n’ont jamais échangé avec leur staff sur cette thématique ;

 72 % se sentent plus à l’aise d’en parler avec leur staff à l’issue de l’atelier ;

 80 % recommandent les ateliers de sensibilisation.

CHAQUE SPORTIVE À MIEUX SE CONNAÎTRE, C’EST LEVER LEURS APPRÉHENSIONS ET CONTRIBUER À LEUR ÉPANOUISSEMENT.

JOHANNE DEFAY, CHAMPIONNE DÉCOMPLEXÉE

Johanne Defay passe une grande partie de son temps en maillot de bain à affronter les vagues. Surfeuse professionnelle de 29 ans, elle a grandi dans cet élément où il a fallu jongler avec les désagréments dûs au fait d’être une femme. Peu importe les obstacles, Johanne s’est fait un nom sur le circuit en remportant de nombreux titres majeurs et en se qualifiant pour les Jeux de Paris 2024. Sa réussite, elle la doit à son travail et à sa façon d’aborder son quotidien sans se mettre de barrière. PROPOS

Le surf est-il un sport compliqué à appréhender en tant que femme ?

Ce n’est pas si compliqué puisque je le pratique et je ne me suis jamais posé la question. Le surf m’apporte beaucoup de choses positives avec le contact de l’océan et de la nature. Être en maillot de bain peut être un peu galère, en tant que femme il faut toujours être « nickel » et faire attention quand on a ses règles à ce que le tampon ne dépasse pas… Pour ça, il y a des solutions avec les boardshorts et les combinaisons qui permettent de s’en défaire tout en étant à l’aise dans l’eau. Les maillots en Lycra sont pratiques également pour que tout reste bien en place dans les vagues ! Il y a beaucoup d’équipements adaptés pour désacraliser tout ça et se sentir bien.

Comment gérez-vous vos cycles et vos entraînements ?

Je les gère depuis que j’ai 13 ans lorsque j’ai eu mes règles en pleine compétition… Comme toutes les filles, on doit le vivre

d’une manière ou d’une autre. Je me suis adaptée au fur et à mesure. J’ai la chance d’avoir un père médecin et une mère infirmière, donc en parler à la maison était normal. On a toutes le même quotidien, c’est important d’en parler et de ne pas hésiter à demander de l’aide si besoin. Pendant longtemps, je n’ai pas eu mes règles avec un stérilet spécifique, aujourd’hui je reprends un cycle normal et je dois m’y faire à nouveau. J’adapte mon alimentation et mes entraînements selon la période du cycle avec plus ou moins de force et d’endurance car nous n’avons pas les mêmes capacités pendant les règles. Mon compagnon est mon entraîneur et s’intéresse aussi à la question pour adapter mes séances. Je voyage beaucoup sur tout le continent et ça complique encore les choses mais ça fait partie de mon sport et de mon métier.

Quels conseils donnez-vous sur le sujet ?

Il faut prendre des notes et se situer dans son cycle, être honnête et en parler à son entraîneur. Ce n’est pas une fatalité, ça n’empêche rien et il ne faut pas sacrifier le sport une semaine par mois parce qu’on est une femme. Il faut s’écouter et savoir qu’on peut être plus fatiguée par moments mais ça ne doit pas empêcher de bouger.

Quel est votre rythme d’entraînement ?

Je pars longtemps en déplacement sur les compétitions une bonne partie de l’année. Sur le circuit entre 2 compétitions, ce sont des entraînements dans l’eau majoritairement sans trop forcer pour rester en forme. Quand je suis à la maison à La Réunion c’est donc entre 2 saisons et je me maintiens en forme. Je fais du foncier, de la course à pied, du vélo, de la natation, du yoga… Je passe moins de temps à l’eau avec 2 à 4 entraînements par jour 6 fois par semaine et beaucoup de musculation. Le yoga est un plus pour le mental et mon bien-être. ✱

OC TOBRE 2023 4 8

NOUVEAUTÉS

RANDONNÉES PÉDESTRES

MULTI-ROC CHALLENGE

TRAIL 22 KM

5€

DE RÉDUCTION

AVEC LE CODE DOC5

DANS LA LIMITE DES STOCKS DISPONIBLES ET DES ÉPREUVES CONCERNÉES PAR CETTE OFFRE

LAPONIE TROPHY

NOS DREAM GIRLS RÉSOLVENT LA QUADRATURE DU CERCLE (POLAIRE) !

Du 10 au 14 mars 2023, la 7e édition du Laponie Trophy a réuni des centaines de performeuses qui se sont lancé le défi de courir au milieu d’une nature sauvage et préservée en plein cœur de l’hiver polaire (jusqu’à -30 °C, voire -35 °C). Des femmes au même leitmotiv : se dépasser, se révéler, se soutenir, se faire plaisir ! Parmi elles, Géraldine Lizard, coach sportive et fondatrice du collectif Crew UP spécialisé en stratégies de communication, et son amie Muriel Hatem, Directrice du développement de Doc du Sport, votre magazine expert sur la santé des sportifs et des sportives. Leur team : Dream Girls !

Cette aventure est non seulement un défi sportif mais aussi une course conviviale et solidaire puisque chaque team soutient l’association de son choix. Dream Girls avait choisi une association œuvrant pour la trisomie 21, maladie génétique touchant la sœur de Géraldine.

LA DÉTERMINATION COMME SOURCE D’ADRÉNALINE

Au départ, Géraldine a vent du Laponie Trophy par une amie ayant eu un cancer du sein. Convaincue et 100 % motivée, notre coach sportive s’inscrit en novembre 2021, soit plus d’un an avant le départ. Mais courant 2022, la partenaire de Géraldine préfère décliner, craignant une récidive de son cancer. Fidèle à sa devise, Géraldine ne lâche rien. Elle va trouver une autre femme, capable d’embarquer avec elle pour une aventure hors norme. Ce sera Muriel Hatem, qu’elle contacte à l’été 2022 et qui n’hésite pas une seule seconde ! Il faut dire que les deux femmes avaient participé ensemble au Trek’in Gazelles en 2021. La détermination, la soif de vaincre, l’envie de se prouver qu’à deux, on est plus fortes, le besoin de se dépasser pour soi et pour les autres, voilà ce qui habitera notre Dream Girls pendant les trois jours d’épreuves. Lorsque Muriel, sur l’épreuve de ski de fond, glisse et tombe sur le coccyx, Géraldine ne lâche toujours rien. Elle fera quatre tours de 400 m au lieu d’un relais 2 x 200 m si elle avait skié avec son binôme. Et parce qu’elle a toujours plus d’énergie à revendre, Géraldine oublie sa fatigue et sa douleur pour aller puiser au fond d’elle-même et affronter l’épreuve d’Icemade en solo. Performeuse de nature, elle finira 1re de son groupe, loin devant. Un super-chrono que les organisateurs n’annoncent pas forcément haut et fort, compte tenu du forfait de Muriel. Heureusement pour Géraldine, elle décrochera la 1re place du podium familial…décernée par sa maman et sa fille, venues exprès sur place pour l’encourager ! Se battre pour sa famille, pour un père décédé d’un accident de la route, pour une amie qui a vécu l’épreuve du cancer et vit dans l’angoisse d’une récidive, pour une jeune sœur atteinte de trisomie 21 qu’elle rêverait d’emmener en Laponie, pour sa propre fille à qui elle veut faire découvrir toute la beauté du monde… C’est aussi ce qui a expliqué la détermination sans faille de Géraldine Lizard. Un exemple à suivre pour tous ceux et toutes celles que ce type de challenges sportifs attire.

ELLE L’A DIT, GÉRALDINE LIZARD .

Ne jamais abandonner, croire en soi, être passionné(e), travailler dur… car il n’est jamais trop tard pour se prouver qu’on peut y arriver ! Merci Mumu pour tous ces moments de partage. Binôme un jour, binôme jusqu’au bout ! Une vraie

Dream Girls : positive et solidaire… Merci aussi à nos sponsors qui ont cru en nous : Helly Hansen, Salomon, Bolle, Therm-Ic, Julbo, Camelbak

silence est d’or. En mars, la saison des aurores boréales offre un spectacle naturel aussi beau que celui de franchir la ligne d’arrivée sous les acclamations des autres teams ! Géraldine et Muriel séjourneront aussi quelques heures dans un hôtel de glace : un havre de paix exceptionnel et bien mérité après une balade en raquettes non moins exceptionnelle au cœur de la nature arctique. Qui dit Laponie dit promenade en chiens de traîneau et pour les deux performeuses, la rencontre s’impose comme un petit moment cocooning qui réchauffe les cœurs malgré les températures glaciales ! Les repas à la découverte de la gastronomie finlandaise sont aussi des temps d’échange où la chaleur humaine participe au conte de fées et à cette aventure insolite que vivent Géraldine et Muriel.

ET 1 ET 2 ET 3 JOURS D’ÉPREUVES !

DREAM GIRLS ET TEAM SPIRIT !

L’essentiel au Laponie Trophy n’est pas de gagner mais de participer. Chaque épreuve est avant tout un mélange de sensations : la joie, la peur, le doute, la colère, la rage, peut-être aussi un peu d’hystérie ! Mais surtout, ce raid se vit à deux. Géraldine et Muriel forment le binôme Dream Girls : à deux elles ont commencé, à deux elles finiront… Un adage qu’elles s’appliquent de bout en bout : lorsque Géraldine porte les raquettes de Muriel quand celle-ci en a besoin, lorsqu’elle pousse le vélo de son binôme dans les montées ou la poudreuse pour que Muriel s’économise et qu’elle la prépare dans les descentes, enfin quand une chute contraint notre binôme à deux épreuves en solo… L’esprit d’équipe sur le Laponie Trophy, c’est aussi celui qui règne entre toutes les participantes. Dans un environnement extrême mais aussi de conte de fées, chaque jour est l’occasion d’aller à la rencontre de l’autre, de rire et s’entraider, de se faire au final de réelles amies avec qui repartir pour d’autres aventures humaines. Julie Ferrez, coach sportive et chroniqueuse sur France 2 Télématin, nous concoctait chaque matin des séances d’échauffement dans la bonne humeur ! De retour en France, Géraldine Lizard rêve déjà à de nouveaux horizons, de nouveaux espaces à fouler… mais pas seule ! La consultante en communication qu’elle est aussi est revenue avec 1 001 idées en tête comme celle d’organiser un jour un raid handicap sport aventure en Laponie… Avis aux sponsors et autres partenaires potentiels qui sauront se reconnaître !

DREAM GIRLS OU UN RÊVE ÉVEILLÉ

Le Laponie Trophy n’est pas qu’un défi sportif extraordinaire, il est aussi une aventure magique où tous les sens sont en éveil. Dès l’aéroport de Rovaniemi, les rennes prennent le relais pour transporter notre binôme émerveillé jusqu’au pays du Père Noël. La neige a recouvert le paysage de son épais manteau blanc. Le

 Jour 1 – Trail & Raquettes

Sur environ 15 km (selon les conditions météo), un trail blanc avec une boucle au cœur de la forêt finlandaise dans un parc naturel protégé, de quoi en prendre plein la vue ! Et des raquettes à chausser pour parer à tout changement de terrain et fouler les différents reliefs en toute tranquillité.

 Jour 2 – Trail & Fatbike

Sur environ 13 km, cette épreuve est la plus dure des trois jours. Une journée où l’esprit d’équipe est mis à rude épreuve : vous prenez le départ à pied et votre binôme, à vélo. Possibilité d’interchanger les postes à tout moment pendant la durée de l’épreuve. Objectif inéluctable : arriver ensemble.

 Jour 3 – Ski de fond & Icemade

Deux épreuves caractérisent la dernière matinée avec un mot d’ordre : le fun. D’abord, un parcours de ski de fond (alternatif) en stade, 4 boucles de 800 mètres à réaliser en relais. Ensuite, un parcours d’obstacles dans la poudreuse pour clore l’épreuve en beauté ! ✱

À PROPOS DE GÉRALDINE LIZARD

Depuis 13 ans, accompagne entreprises, sportifs et experts afin de les aider à développer leur notoriété médiatique. Coach sportive et fondatrice en 2020 du collectif de free-lances, Crew-UP.

www.facebook.com/geraldinecoachingsportetbienetre www.linkedin.com/in/géraldine-lizard

www.crew-up.fr

À PROPOS DU LAPONIE TROPHY

1er raid polaire et solidaire 100 % en duo féminin. Organisé par Raid Féminin : 30 ans d’expérience dans l’organisation d’aventures sportives en France et à l’international. 500 euros pour les 3 premières teams à l’ordre des associations soutenues. Déjà 600 aventurières à ce jour.

www.raid-feminin.com

DÉCOUVERTE UN ÉQUIPEMENT ADAPTÉ !

QUI DIT TEMPÉRATURE GLACIALE, DIT ÉQUIPEMENT

À LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE.

1• Les lunettes : La gamme Montagne est le symbole de l’état d’esprit de Bollé. Chaque modèle a été pensé dans le détail avec cette touche de perfectionnisme propre à la marque, afin d’endurer les conditions les plus extrêmes. Élégante et raffinée, l’ASCENDER est un mélange entre performance et lifestyle. Avec sa forme pantos plate et ses coques latérales amovibles, ce modèle base 6 est aussi à l’aise au sommet qu’en ville. ÉCO - CONCEPTION MONTURES EN RILSAN® G850 NYLON (45 % BIOSOURCÉ AVEC DE L’HUILE DE RICIN)

Prix : 100 €

2• Le masque : Le modèle CYRIUS de la marque JULBO est construit autour d’un écran cylindrique photochromique qui bénéficie de la construction Frameless et de la technologie REACTIV pour proposer une expérience de vision haut de gamme en ski ou en snowboard. L’écran s’adapte en temps réel aux conditions de pratique pour une vision claire et une protection totale. À l’image de son strap large et parfaitement intégré, CYRIUS propose des finitions et un confort premium associés à un design épuré et totalement dans la tendance.

Prix : 189,90 €

3• Les chaussures : La SPIKECROSS 5 GTX : elle est inspirée de l’emblématique Speedcross, équipée d’un chausson GORE-TEX intégral offrant une protection efficace contre la neige et les intempéries. Munie d’une gomme Winter Contagrip®, elle possède également 12 pointes en tungstène au bas de la semelle pour une accroche sécurisante sur la poudreuse, la neige compacte et la glace.

Prix : 129,50 €

4• Le Camelbak : La poche à eau Stoaway de chez Camelbak est munie d’une isolation thermique pour ne pas finir avec un cube de glace dans le dos. Disponible en 2 ou 3 litres, de quoi vous hydrater en toute sérénité dans le Grand Nord ! Prix : 64, 99 € (2 L), 74, 99 € (3 L)

5• Les gants : Moufles chauffantes ULTRA HEAT BOOST de THERM-IC. Moufles en cuir dotées de la nouvelle technologie chauffante Ultra Heat Boost capables d’amener chaleur et confort jusqu’à -30 °C ! Isolantes et imperméables grâce à leur composition en PRIMALOFT recyclé, ces moufles haut de gamme disposent de 3 niveaux de chauffe pour une diffusion homogène de la chaleur jusqu’à 10 heures. Prix : 299,99 €. Disponible sur www.therm-ic.com

Une tenue extrême avec Helly Hansen

6• La doudoune : Garnie d’une isolation avec un haut pouvoir gonflant de 800, la doudoune Verglas Polar Down de chez Helly Hansen est parfaite pour ce raid polaire mais aussi pour les randonneurs, les alpinistes et les skieurs qui ont besoin à la fois de chaleur et de mobilité. Avec son indice gonflant impressionnant et sa construction en « cloisons stratégiques », elle est la plus chaude de la collection Helly Hansen. En plus de la construction qui élimine les ponts thermiques, elle bénéficie d’un col garni de duvet et d’un cordon de serrage pour protéger du froid. Pour préserver l’environnement, elle utilise du duvet provenant de filières responsables et un traitement déperlant sans PFC.

Prix : 480 €

7• Le top : Lifa Merino ½ zip d’Helly Hansen qui est une première couche technique performante, avec un demi-zip, un extérieur chaud et respirant 100 % laine mérinos et un intérieur 100 % LIFA® qui évacue l’humidité. Prix : 100 €.

8• Les pantalons : Le Lifa Merino pant d’Helly Hansen est un pantalon base layer 2 en 1 performant, avec un extérieur chaud et respirant 100 % laine mérinos et un intérieur 100 % LIFA® qui évacue l’humidité. Vous pouvez le porter sous le Switch Cargo, doté de grandes poches, ce pantalon de ski isolé en Primaloft est parfait pour affronter les températures extrêmes et se mouvoir en toute liberté lors de vos activités sportives.

Prix : 85 € le Lifa Merino, 220 € le Switch Cargo.

3billes massantes

C’est parce qu’elle apporte naturellement du calcium, du magnésium et de nombreux autres minéraux que COURMAYEUR est l’eau minérale qui convient parfaitement aux femmes à tout moment de leur vie.

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EAUMINÉRALE NATURELLE

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* Valeur nutritionnelle de référence = 800mg/jour de calcium + 375mg/jour de magnésium UE 2011

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