Doc du Sport spécial Jeux Olympiques et Paralympiques

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SPÉCIAL

JEUX OLYMPIQUES & PARALYMPIQUES

LA CLASSIFICATION PARALYMPIQUE : POUR PLUS D’ÉQUITÉ

EN 2024 BOUGEONS PLUS QUE JAMAIS POUR NOTRE CŒUR !

APRÈS UNE BLESSURE,

LES CHAMPIONS REPRENNENT-ILS PLUS VITE ?

DES JEUX BONS POUR TOUS

ET SI MON CHOIX ÉTAIT CELUI

DE DEVENIR CHAMPION !

NUMÉRO RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC


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NOS EXPERTS

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OLYMPIQUES & PARALYMPIQUES SPÉCIAL JEUX LA CLASSIFICATION PARALYMPIQUE : POUR PLUS D’ÉQUITÉ

EN 2024

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BOUGEONS PLUS QUE JAMAIS POUR NOTRE CŒUR !

APRÈS UNE BLESSURE,

DES JEUX BONS POUR TOUS

ET SI MON CHOIX ÉTAIT CELUI

2024

DE DEVENIR CHAMPION !

NUMÉRO RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC

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LES CHAMPIONS REPRENNENT-ILS PLUS VITE ?

Docteur Stéphane CASCUA

Triathlète adepte du cardio-training et de la musculation. Médecin du sport, traumatologue du sport et nutritionniste du sport. Diplômé en entraînement du sportif Rédacteur en chef

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OLYMPIQUES & PARALYMPIQUES SPÉCIAL JEUX

Docteur Marc ROZENBLAT

DOC DU SPORT EST UNE PUBLICATION DE MÉDIATHLÈTE 294, avenue de la Capelette 13010 Marseille Tél. 09 51 92 77 12 RCS Marseille 844 467 506 au capital de 1000 € E-Mail : contact@docdusport.com ISSN 2649-6615 Directeur de la publication : docteur Bruno Emram Rédacteur en chef : docteur Stéphane Cascua Rédactrice en chef adjointe : Anne Odru Directrice de la publicité et du développement : Muriel Hatem Chef de projet : Juliette Raudrant Comité scientifique : docteur Stéphane Cascua, docteur Marc Rozenblat, docteur Dany-Michel Marcadet, Mikael Bettan, professeur François Carré, Charles-Antoine Winter Comité de rédaction : docteur Stéphane Cascua, Fédération Française de Cardiologie, professeur François Carré, Jean-Marc Serfaty, ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Anne Odru, Mélanie Duc, Orianne Lopez, Élise Anckaert Correctrice : Anne Vialletet Les news du Doc : Anne Odru Webmaster : Grégory Herlez Réalisation : Charlotte Calament

Anne ODRU

Triathlète aventurière. Journaliste de sport et sportive, formation universitaire en sciences de la nature et de la vie Rédactrice en chef adjointe

Professeur François CARRÉ

Docteur Bruno EMRAM

Coureur et cycliste Cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes et à la Fédération Française de Cardiologie

Triathlète, Ironman, boxeur. Médecin ORL et médecin de la plongée Directeur de publication

Docteur Dany-Michel MARCADET Mikael BETTAN

Golfeur, voile en compétition. Consultant FFT et FFG Cardiologue du sport

Muriel Hatem

Instructeur de plongée et de Krav Maga Médecin traumatologue du sport

Coureur de demi-fond et de trail, également triathlète, golfeur et footballeur. D.U. podologie du sport. Membre ANPS Expert Préférences motrices Volodalen

Docteur Philippe CHADUTEAU

Groupe Concordances Rue Denis-Papin - Zi « La Molière » 36100 Issoudun Dépôt légal à parution

Triathlète, marathonienne Directrice de la publicité et du développement

Aucun article publié dans ce magazine ne peut être reproduit sous forme d’imprimé, photocopie, microfilm ou par tout autre procédé sans autorisation expresse des auteurs et de l’éditeur. Les articles de ce magazine sont rédigés sous la responsabilité de leurs auteurs et reflètent leurs opinions. Ils n’engagent en aucune façon la société éditrice. Les articles sont des articles de fond.

Charles-Antoine WINTER

Grégory HERLEZ

R E JOIG N E Z L A C OM M U NAU T É

Runner et ultra-trailer Community Manager

Ancien pratiquant de raids, cycliste amateur et passionné de courses d’obstacles Diététicien nutritionniste, consultant et conférencier

DR

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Golfeur et cycliste. Président honoraire de la Société française de traumatologie du sport (SFTS) Président du Syndicat national des Médecins du Sport - Santé (SNMS Santé)

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Devenons l’énergie qui change tout.

POUR PARIS 2024, ON SOUTIENT LES GRANDS NAGEURS COMME LES TOUT PETITS. RCS PARIS 552 081 317

EDF et son team d’athlètes initient des enfants à la natation partout en France dans le cadre du programme enJeux d’avenir.

edf.fr/enJeuxdavenir L’énergie est notre avenir, économisons-la !


ÉDITO

2024

UNE ANNÉE DE FÊTE

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Ça y est, on y est ! 2024 sera une année historique qui va marquer toute une génération de Françaises et de Français. Dans six mois, nous montrerons au monde entier ce que la France a de plus beau à offrir avec notamment ces deux cérémonies d’ouverture inédites en plein cœur de la ville – sur la Seine pour les Jeux olympiques et sur la place de la Concorde pour les Jeux paralympiques. Dès le mois de mai, la France commencera à vibrer au rythme des Jeux avec le lancement du relais de la Flamme et l’arrivée de la Flamme, le 8 mai à Marseille. Pendant trois mois, la Flamme sillonnera le territoire et traversera des lieux emblématiques tels que le Mont-Saint-Michel, la vallée du Mont-Blanc ou encore le mont Ventoux. À quelque 200 jours des Jeux olympiques et paralympiques, nous sommes plus que fiers du chemin parcouru ces dernières années. Nous nous réjouissons tout particulièrement du travail accompli depuis de nombreuses

années pour mettre plus de sport dans le quotidien des Français et de l’héritage que ces Jeux vont laisser. Grâce à la Semaine olympique et paralympique en 2023, près d’un million d’élèves ont notamment pu être sensibilisés aux valeurs du sport et au handicap. Notre fonds de dotation a également financé plus d’un millier de projets liant sport et impact social. Enfin, les projets de l’Olympiade Culturelle vont habiller la culture aux couleurs des Jeux tout au long de l’année et à travers la France entière. Dans cette dernière ligne droite et aux côtés de tous ceux qui nous accompagnent et nous soutiennent depuis le début de l’aventure, nous restons confiants et déterminés face aux défis qu’il nous reste à relever pour faire de ces Jeux une grande réussite ! ÉTIENNE THOBOIS, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PARIS 2024

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www.auvieuxcampeur.fr PARIS • LYON • THONON-LES-BAINS • SALLANCHES • TOULOUSE-LABÈGE • STRASBOURG • ALBERTVILLE • MARSEILLE • GRENOBLE • CHAMBÉRY • PARIS PRINTEMPS HAUSSMANN • GAP • BORDEAUX


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OLYMPIQUES & PARALYMPIQUES SPÉCIAL JEUX

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8 BLESSURE Après une blessure, les champions reprennent-ils plus vite ? 10 HÉRITAGE Des Jeux bons pour tous 14 PÉDAGOGIE « 1,2,3, Nagez ! » Un programme qui garde le cap 16 JEUNESSE Et si mon choix était celui de devenir Champion ! 20 FOCUS Le vélo pour grandir 22 ÉCLAIRAGE Le claquage des ischio-jambiers : la plaie du sprinteur 26 ENTRETIEN Vincent Roger, délégué ministériel en charge de la Grande Cause Nationale 2024 28 CARDIOLOGIE En 2024, bougeons plus que jamais pour notre cœur ! 30 SANTÉ Prenez soin de votre capacité physique 34 TÉMOIGNAGE Dorian Coninx : la réussite sur le chemin des Jeux 36 LES NEWS DU DOC 38 RÉCUPÉRATION La sieste de haut niveau !

42 BIEN-ÊTRE Nous devons tous pouvoir bouger 44 PSYCHOLOGIE L’importance de prendre soin de sa santé mentale 46 CONSEIL L’intersaison à haut niveau 48 MISE AU POINT Le sport de haut niveau est-il bon pour le cœur ? 50 PARASPORT La classification paralympique : pour plus d’équité 52 NUTRITION Nutrition du sport : vrai aujourd’hui ! Faux demain ? 64 OLYMPISME Les premiers Jeux olympiques 100 % paritaires de l’histoire 68 INTERVIEW Titouan Castryck : « Tony est un grand monsieur » 70 PRÉSENTATION Villa M, un écosystème santé, prévention, sport et bien-être, un label Maison Sport-Santé 74 ORGANISATION Des kinésithérapeutes au service des JOP

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BLESSURE

APRÈS UNE BLESSURE, Après un traumatisme, les sportifs de haut niveau semblent retrouver plus vite que vous la compétition ! Mythe ou réalité ? Pourriez-vous en faire autant ou sont-ils des surhommes jusque dans leur malheur ? Analyse objective et explications ! PAR LE DOCTEUR STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT

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’est vrai, les médias relaient avec enthou­ siasme quelques récupérations impres­ sion­nantes. Ils passent involontai­rement sous silence bon nombre de cas où les délais de reprise sont plus proches des vôtres. Quoi qu’il en soit, tentons de com­ prendre pourquoi certains guérissent si rapidement. Et essayons de nous en inspirer… À moins qu’il ne faille se méfier de ces protocoles défiant les limites de la nature !

LE SPRINT DÈS LA PRISE EN CHARGE ! Médecins et kinésithérapeutes expérimentés sont sur le bord du terrain. Le moindre bobo est traité immédiatement : soins locaux, immobilisation, médicaments. Mathématiquement, on gagne déjà du temps mais surtout la blessure ne s‘aggrave pas. Le saignement est jugulé, l’inflammation est maîtrisée. Les SPÉCIAL JEUX

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LES CHAMPIONS REPRENNENT-ILS PLUS VITE ?


traumatismes plus sérieux bénéficient d’emblée d’un diagnostic précis. Les examens complémentaires utiles sont prescrits. IRM ou autres sont obtenus rapidement au sein d’un réseau de spécialistes compétents et disponibles. Si nécessaire, le chirurgien expert programmera l’intervention « en supplément » dans les jours qui suivent. Il est évident qu’un cursus traditionnel fait preuve de plus d’inertie… sans pour cela nuire à la santé !

SURVEILLANCE RAPPROCHÉE TOUT AU LONG DU PARCOURS Opéré ou pas, le sportif de haut niveau profite d’un suivi médical fréquent. Dans un club de Ligue 1, le médecin est présent quotidiennement. Avec un peu d’ironie, on peut dire qu’« il compte les fibres musculaires qui repoussent ». Dès que possible, le footballeur professionnel passe à l’étape suivante de sa rééducation : le genou se fléchit suffisamment, on attaque le vélo ; la force est satisfaisante, on attaque la course à pied. Dans les mêmes circonstances, il est probable que vous pédaleriez quelques jours de plus. L’écart se creuse encore mais pas de drame ! De toute façon, c’est la nature qui donne le rythme de la cicatrisation, pas les contraintes du calendrier ! Ces délais sont connus de votre médecin du sport, je vous invite à les respecter. Le sportif de haut niveau est toujours sur le fil du rasoir, il sollicite sa cicatrice à la limite de sa solidité. En prenant le temps, vous gagnez en aisance sur chaque stade de récupération, vous réduisez le risque de récidive. De toute façon, vous êtes moins pressé, le sport n’est pas votre métier !

L’ENTRAÎNEMENT PRÉPARE À LA RÉÉDUCATION Le sportif de haut niveau sérieusement blessé part souvent en centre de rééducation. Il consacre ses journées à la kinésithérapie. Dans les semaines suivantes, il pratique quotidiennement de longues séances de réadaptation. Il gagne en mobilité, en force, en coordination. Il progresse rapidement ! Alors, vous affirmez : « Moi aussi, je suis prêt à faire un maximum d’exercices pour guérir plus vite ! » Malheureusement, votre situation n’est pas comparable. Le corps du sportif de haut niveau et même sa cheville blessée sont habitués à de lourdes charges d’entraînement. Ils encaissent sans broncher. Vous qui faites 3 entraînements d’une heure dans la semaine, vous ne pouvez pas assumer 5 heures de sollicitation par jour. Votre organisme crierait de douleur ; votre articulation traumatisée gonflerait ! Là encore, la cadence plus lente que vous adoptez est plus favorable à votre santé !

C’EST LA NATURE QUI DONNE LE RYTHME DE LA CICATRISATION, PAS LES CONTRAINTES DU CALENDRIER !

ENTRETIEN PHYSIQUE RIGOUREUX Les sportifs de haut niveau prennent soin de garder la forme pendant la blessure. Cardio-training, musculation, assouplis­ sements et coordination sont au programme. Loin d’agresser la lésion, ces sollicitations dosées et progressives servent à guider la cicatrisation autant qu’à l’entretien cardio vasculaire. Il est d’usage d’accroître progressivement les contraintes. Natation, aquagym, vélo, elliptique, course, déplacements latéraux, éducatifs spécifiques se succèdent tout au long de la progres­ sion. L’activité la moins traumatisante permet un travail intensif alors que la suivante est pratiquée avec plus de modération. La lésion achève sa cicatrisation alors que le sportif reprend l’entraînement collectif ou la compétition. Aucune perte de temps ! On est loin du vieil adage affirmant : « Il faut 3 fois le temps d’arrêt avant de retrouver son niveau ». Cette fois, rien ne vous empêche de garder la forme à la piscine, sur votre vélo d’appartement ou dans votre salle de fitness. Alors, profitez-en !

DES QUALITÉS PHYSIQUES HORS DU COMMUN ? Les champions disposent de qualités techniques hors du commun. Ils se situent plus aisément dans l’espace. Génétiquement, ils sont souvent plus forts, ils reprennent plus rapidement de la masse musculaire. Ils retrouvent plus vite une bonne coordination et un meilleur maintien de l’articulation traumatisée. En période d’entraînement, ces athlètes de haut niveau récupèrent aisément après les séances intenses. Tout se passe comme si leurs muscles victimes de microlésions et de courbatures se réparaient plus vite. De là à penser qu’il en est de même pour les autres tissus, os ou ligaments, blessés plus sérieusement, il n’y a qu’un pas ! Si ces suppositions sont vraies, cette fois vous ne soutenez pas la comparaison ! Pour une meilleure cicatri­ sation, pour éviter les récidives, vous devez patienter !

LA PRESSION ! Les athlètes de haut niveau sont victimes du calendrier ! Impossible de repousser de quelques semaines la date des Jeux olympiques pour laisser guérir un tendon d’Achille. Les sportifs professionnels doivent donner satisfaction à leurs employeurs et essaient de reprendre pour les matchs importants. Parfois, il est indispensable de réapparaître sur les terrains en pleine possession de ses moyens, avant la fin de saison, afin de trouver un autre club. Les délais de reprise sont parfois un peu limites ! Le sportif assume le risque de récidive ! Le médecin tente souvent de modérer son ardeur ! Vous qui ne brillez pas au sommet des podiums, vous qui ne vivez pas du sport, vous êtes un privilégié ! Si vous ne faites pas « Paris-Versailles », vous courrez les « 20 km de Paris », 15 jours plus tard, ça ne changera pas votre vie ! Écoutez la nature, vous ne perdez pas de temps, vous guérissez ! ✱

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HÉRITAGE

DES JEUX BONS POUR TOUS

Cette année 2024 se définit clairement sous le signe du sport à travers les Jeux de Paris 2024. Un aboutissement qui s’est construit sur de nombreuses années mais qui ne va pas s’arrêter à la fin de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques le 8 septembre prochain. Tout ce qui a été mis en place a pour but de perdurer et de profiter à la population française afin de l’inciter à rester en bonne santé grâce au sport. Un mouvement mené sans relâche par Marie Barsacq, directrice Impact et Héritage de Paris 2024.

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l’Éducation nationale avec le soutien du CNOSF. Le Fonds de dotation « Impact 2024 » va aussi perdurer grâce aux acteurs qui poursuivront leur contribution. Au niveau des emplois, nous avons encore beaucoup d’opportunités à offrir. Nous avons mis en place un accompagnement précis pour un recrutement à plus long terme grâce à des formations adaptées. Nous œuvrons pour des emplois favorables et durables.

Le bilan est-il déjà positif ? Nous avons des programmes qui resteront en héritage comme les 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école. Ce programme a été repris et généralisé par le gouvernement dans toutes les écoles, ce qui prouve que nos opérations resteront après les Jeux. C’est le cas également de la Semaine olympique et paralympique qui aura lieu tous les ans dans le calendrier de

Est-ce que le public prend conscience des bienfaits du sport ? Nous avons franchi une étape grâce à toutes les opérations menées par Paris 2024 à travers la France. Un collectif de médecins a fait prendre conscience de la situation de sédentarité des plus jeunes, d’où la nécessité d’agir à l’école. Bouger plus en ville et en entreprise est devenu une Grande Cause Nationale. Les 30 minutes d’activité physique par jour doivent s’étendre à toute la population. La campagne de communication continuera après les Jeux afin de rester mobilisé et de faire perdurer la pra­ tique de manière régulière. Il existe de nombreux program­mes très concrets proposés par Paris 2024, nous n’avons pas d’excuse si nous n’y arrivons pas !

omment ressentez-vous l’engouement autour des diverses opérations menées en France pour inciter le public à s’intéresser au sport ? Le marqueur le plus fort et révélateur se situe chez les enseignants grâce au ministère de l’Éducation nationale. Nous avons vu une véritable explosion des actions et projets menés par les enseignants avec les élèves sur notre plateforme qui leur est dédiée. C’est un indicateur très fort qui montre que les Jeux touchent particulièrement les jeunes et la génération 2024. Nous avons un dispositif solide mis en place avec le ministère de l’Éducation et encore de nombreuses opérations à venir.

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PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE ODRU


En quoi cela se traduit-il ? On le ressent à travers les valeurs transmises par le sport. Le sport change les vies ! Il apporte des réponses à des défis posés par notre société. Il est utile dans plein de domaines comme l’inclusion, la santé, l’éducation, l’emploi… Beaucoup de projets portent ces valeurs et montrent en quoi le sport est utile. Il révèle des savoirs et des talents dans différentes situations comme lors d’un entretien, c’est pourquoi nous avons créé l’opération « job dating ». Le rêve des Jeux à Paris est devenu réalité, quel est votre souhait le plus cher autour de ces Jeux ? Celui de changer la vie de chacun et de changer le regard des Français sur le sport. Les Jeux olympiques ne s’intéres­ sent pas qu’à la haute performance. Nous souhai­tons avant tout participer à une grande fête populaire qui réunira le monde entier à Paris et en France. Les médailles seront bien évidemment importantes pour garder un élan positif et témoigner d’une grande réussite à tous les niveaux.

La Seine-Saint-Denis est un acteur majeur dans l’organisation des Jeux. Quel sera l’héritage pour les habitants une fois les JOP terminés ? L’héritage matériel à travers de nombreuses infrastructures et des rénovations sera très important. Ce territoire a en partie été choisi à cause de ses carences en équipements sportifs. Il existe désormais de nombreuses infrastructures de proximité pour les clubs et les scolaires. Le Village olympique et celui des Médias représentent des quartiers entiers aménagés pour améliorer la qualité de vie des habitants (pistes cyclables, meilleur accès aux transports en commun…). Il existe également un programme pour permettre aux femmes à apprendre à faire du vélo. L’opération « 1, 2, 3, Nagez » est très importante dans le département pour évoluer dans les nouvelles piscines après les Jeux. Enfants et parents devront s’approprier toutes les infra­ structures construites pour les Jeux dès la rentrée ! Une campagne pour le sport santé en Seine-Saint-Denis estelle toujours nécessaire pour sensibiliser la population ? Pour les plus jeunes, oui. Grâce au ministère de l’Éducation

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HÉRITAGE

nationale, nous allons faire en sorte qu’ils se sentent tous concernés. L’opération « ma classe aux Jeux » permet à l’état d’offrir 300 000 billets avec une attention particulière pour ce département. Une opération qui oblige les scolaires à s’impliquer et à pratiquer. Quelles sont vos principales missions dans cette dernière ligne droite avant les Jeux ? Nous devons gérer le legs pour l’héritage que nous avons mis en place à travers notre contribution nationale à inciter la population à bouger et à pratiquer le sport au quotidien. Nous devons mobiliser tous les acteurs des Jeux à veiller sur toutes nos opérations. Paris 2024 se bat également pour l’égalité hommes/femmes grâce au sport, il faut accélérer le mouvement auprès des femmes pour qu’elles se mettent au sport. Quelle est votre plus grande fierté aujourd’hui en tant qu’actrice dans l’héritage des Jeux ? Que la Semaine olympique et paralympique soit mise en place dans le calendrier de l’Éducation nationale. C’est le meilleur moyen d’utiliser les valeurs du sport dans tout le pays grâce notamment aux thématiques qui seront différentes chaque année. Cela va permettre aux élèves de s’ouvrir au monde et à l’humanisme ainsi qu’à faire plus de sport. De quoi faire transpirer toutes les valeurs du sport comme celle de faire changer le regard sur le handicap. ✱

L’élan des Jeux a permis de consolider des communautés engagées derrière le Club Paris 2024, Terre de Jeux 2024 ou encore Génération 2024. Paris 2024 souhaite aller plus loin et transmettre durablement ces programmes. L’animation de la communauté des 4,6 millions (décembre 2023) de membres du Club Paris 2024 sera ainsi confiée au CNOSF, en lien avec le CPSF et les fédérations sportives. Les programmes d’éducation comme Génération 2024 (8 700 établis­ sements labellisés) et la Semaine olympique et paralympique (1 mil­ lion d’élèves mobilisés en 2023) seront eux aussi légués au CNOSF, en lien notamment avec le ministère de l’Éducation nationale et le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. L’animation du programme « 1, 2, 3, Nagez ! » qui a permis à 20 000 person­nes d’apprendre à nager l’été dernier sera transmise à l’Agence nationale du Sport. Cette dernière assurera également la continuité de l’appel à projets Impact 2024. Des travaux sont, enfin, en cours avec l’ANS pour assurer la continuité de Terre de Jeux et de ses 4 500 collectivités engagées. La pérennisation de certains programmes initiés ou accélérés par Paris 2024 est, elle, déjà engagée. Le réseau de clubs para-accueillants lancé par le CPSF avec le soutien de Paris 2024 à Paris et en SeineSaint-Denis a changé d’échelle en devenant Club inclusif, porté par le CPSF et soutenu par le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. La stratégie « Bouger plus » de Paris 2024 et le 12

développement de 30 minutes d’activité physique quotidienne se pérennisent avec la généralisation de 30’AQP portée par l’Éducation nationale et à travers la Grande Cause Nationale dédiée à l’activité physique et sportive. Enfin, la pérennité des programmes portés par des tiers dans la perspective des Jeux est déjà sécurisée : ESS 2024 avec l’association Les Canaux, la plateforme #Entreprises2024 portée par le MEDEF ou encore le programme Athlètes-Entrepreneurs porté par l’AFD en lien avec Paris 2024. Le dialogue ciblé entre le CNOSF, le CPSF, le CIO et l’IPC pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises offre également la perspective du prolon­ gement des programmes de Paris 2024, y compris de son Fonds de dotation qui soutient l’impact social du sport en France. Du côté de l’héritage matériel, Paris 2024 a placé l’anticipation au cœur de sa stratégie, en menant un travail de recensement inédit par son ampleur et sa précocité. Paris 2024 anticipe donc le devenir des équi­ pements des Jeux dans une logique d’économie circulaire : infrastructures temporaires, mobilier, équipements sportifs, équi­ pements technologiques, services de restauration, etc. L’année 2024 sera donc l’année décisive pour la mise en œuvre effective de la stratégie responsable des achats et la stratégie d’économie circulaire de Paris 2024. SPÉCIAL JEUX

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PÉDAGOGIE

LE PROGRAMME « 1,2,3, NAGEZ ! » GARDE LE CAP !

« 1,2,3, Nagez ! », c’est le dispositif de Paris 2024 en partenariat avec l’Agence Nationale du Sport, la Fédération Française de Natation, le CD 93 et la Ville de Marseille pour :  Faire bouger les enfants en leur donnant le goût du sport dès le plus jeune âge ;  Œuvrer pour la sécurité aquatique des enfants et la prévention des noyades en leur transmettant les compétences fondamentales de l’activité aquatique, le plaisir de nager et en leur donnant accès à la culture de l’eau ;  Lutter contre les inégalités territoriales et sociales qui perdurent dans l’accès au sport et notamment aux activités aquatiques ;  Offrir un été ludique et agréable à des enfants qui ne partent pas en vacances. PAR ANNE ODRU AVEC MÉLANIE DUC, DIRECTION IMPACT ET HÉRITAGE DE PARIS 2024, EN CHARGE DU PROGRAMME 1,2,3, NAGEZ !

UN PROGRAMME QUI GRANDIT AVEC LES ENFANTS Anciennement le programme « savoir nager », « 1,2,3, Nagez ! » continue de grandir et de se développer grâce notamment aux jeux de Paris 2024 qui agissent en complément des opérations ministérielles. Mélanie Duc suit le projet depuis le début : « Nous avons d’abord travaillé en Seine-Saint-Denis à l’été 2021 sur une période idéale pour apprendre à nager. Nous fixons plusieurs objectifs dont celui d’offrir des stages aux enfants qui n’ont pas l’occasion de nager en dehors de l’école. Nous proposons un maximum d’activités aquatiques et nautiques pour apprendre à nager. Les enfants obtiennent un passeport

acquis pour la vie. » Ce programme profite des infrastructures de Paris 2024 et d’un accompagnement en collaboration avec la Fédération Française de Natation afin notamment de trouver des maîtres-nageurs et de gérer les bassins. « Depuis la période post-COVID en 2021, les stages gratuits se sont très vite remplis avec une demande grandissante et un manque de créneaux disponibles pour y répondre. » Trop d’enfants n’ont pas accès à des cours de natation, surtout en région parisienne. « Il faut apprendre tôt, c’est pourquoi ce programme démarre dès l’âge de 4 ans. Les enfants ont alors moins d’appréhension, c’est une priorité sur laquelle nous insistons beaucoup. Savoir nager, on s’en souvient toute sa vie ! »

UNE RÉUSSITE À PLUSIEURS NIVEAUX Le succès des piscines mobiles mises en place il y a quelques années un peu partout en France montre l’importance d’une telle opération. « Les maîtres-nageurs sont fiers de participer et d’apprendre aux enfants à nager. Pour les personnes en situations de handicap, nous proposons des séances spécifiques avec l’aide d’associations et d’encadrants spécialisés. L’objectif est d’apporter de l’aisance dans l’eau avec un accompagnement adapté. Le tout à travers des activités ludiques et du partage, ce qui booste la confiance et provoque un bien-être dans l’eau mais également après la séance. Des créneaux sont ouverts aux parents qui souhaitent en bénéficier même s’il est plus difficile de les mobiliser. » L’objectif désormais est de faire perdurer le projet et la prise de conscience associée. « Nous devons continuer de faire passer le message impulsé par nos moyens, quelle qu’en soit la forme, et l’étendre à tous les niveaux. » ✱

 En 2021, 1 481 noyades accidentelles ont été dénombrées en France : savoir nager est avant tout un enjeu de sécurité majeur !  En France, 48 % des enfants entrant en classe de sixième ne savent pas nager, cette proportion est de 60 % en Seine-Saint-Denis et même de 75 % à Dugny ;  Durant l’été 2023, plus de 20 000 personnes apprendront à nager gratuitement grâce à « 1,2,3, Nagez ! » – ils étaient 4 000 en 2022, et 2 200 en 2021 ;  Cette année, 38 projets bénéficieront d’une subvention partout en France (dans 12 régions), y compris dans les territoires ultramarins (6 territoires) ;  « 1,2,3, Nagez ! », c’est + de 20 bassins installés dans des territoires carencés en équipement (exemples : en SSD à Dugny, Villetaneuse et l’Île-Saint-Denis, mais aussi à Marseille, Nancy ou encore à Grand-Santi en Guyane)  Ce programme s’adresse en priorité aux enfants de 4 à 12 ans (et jusqu’à 18 ans pour ceux en situation de handicap) et des créneaux pour les adultes sont également proposés.

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CHIFFRES-CLÉS


Dans le cadre de sa mission de service public, la Fédération Française de Natation n’a de cesse de s’engager durablement dans les actions de sécurité publique et de santé publique en faveur de tous les pratiquants. L’ACADÉMIE DE LA NATATION : L’APPRENTISSAGE ET LA FORMATION UN ENJEU MAJEUR L’Académie de la natation a pour ambition de faire évoluer l’enseignement de la natation pour lutter activement contre les noyades et apporter aux nageurs un accompagnement efficace pour continuer à progresser tout au long de leur pratique. Le levier déterminant pour atteindre ces objectifs consiste à renforcer la formation des éducateurs sportifs et, plus largement, les encadrants qui œuvrent sur l’apprentissage de la natation. L’accompagnement, sur la base de formations en action, s’appuie sur un processus de construction du nageur efficient et éprouvé qui s’applique du débutant au champion. L’AISANCE AQUATIQUE : UN PARI POUR L’AVENIR Inauguré en 2019 par le ministère des Sports, le plan « Aisance Aquatique » propose une approche rénovée de la natation pour faciliter son apprentissage dès le plus jeune âge : apprentissage massé, en grande profondeur et sans matériel. Ce plan facilite l’accès à l’eau des jeunes enfants et limite le risque des noyades. J’APPRENDS A NAGER : POUR SE PREMUNIR DES NOYADES Le plan « J’apprends à nager », initié par le ministère des Sports en 2015, entend favoriser l’égalité d’accès aux pratiques sportives, réduire le déficit du savoir-nager tout en luttant activement contre les noyades. Le dispositif cible plus particulièrement les enfants âgés de 6 à 12 ans ne sachant pas nager et particulièrement exposés aux inégalités sociales et territoriales. De nombreux clubs FFN proposent gratuitement des stages « J’apprends à nager » durant les vacances scolaires, les temps d’activités périscolaires et les week-ends. Ce programme vise à l’acquisition du Savoir-Nager en sécurité des pratiquants. L’ÉCOLE DE NATATION FRANÇAISE : S’ÉPANOUIR EN TOUTE SÉCURITÉ L’acquisition du savoir-nager est un enjeu de société. Forte de sa mission d’intérêt général, la FFN, a structuré son École de Natation autour de l’acquisition des premiers apprentissage, l’acquisition du Savoir-Nager en sécurité et la découverte des pratiques sportives afin d’enrichir ses habilités motrices, ses qualités physiques et l’estime de soi. L’ENF s’adresse à tous pour évoluer dans l’eau avec plaisir et en toute sécurité. L’accueil des personnes recherchant un maintien de leur capital santé par la pratique d’une activité sportive se caractérise par les activités Forme Bien-être

L’accompagnement et le soutien des personnes atteintes de maladies chroniques, à la suite de leur phase “d’éducation thérapeutique” et sur prescription médicale, se fait par l’activité Nagez Forme Santé

LA NATATION SANTE : AVEC NOUS, PRENEZ SOIN DE VOUS ! La Natation Santé regroupe deux concepts dispensés dans nos clubs de la prévention primaire à la prévention tertiaire. Toutes les enquêtes médicales récentes sont unanimes : la natation est bénéfique pour la santé ! Forte de ce consensus, la FFN propose l’activité “Natation Santé” à un public soucieux de préserver et d’optimiser son capital santé. Les spécificités de l’eau, l’apesanteur aquatique, l’air ambiant humide et chaud, le déplacement en position horizontale contribuent notamment à améliorer le confort de vie en luttant contre la perte ou la réduction d’autonomie. La Natation Santé, c’est : des éducateurs formés, des clubs agréés, des pratiques centrées sur la prévention, des réponses adaptées à vos besoins de santé.

CHIFFRES CLÉS :

- Été 2021 : 1480 noyades accidentelles dont 23% concernaient des enfants de moins de 6 ans. - Près de 1 000 décès par noyades par an - 1 enfant sur 2 rentrant en 6ème ne sait pas nager - Plus de 8 000 éducateurs sportifs engagés dans les clubs FFN

CHIFFRES CLÉS : Chaque année : - 350 clubs FFN mobilisés sur ces stages d’apprentissage - Plus de 2 000 stages gratuits proposés - Plus de 30 000 bénéficiaires

CHIFFRES CLÉS : - 1 licencié sur 2 à la FFN est âgé de moins de 13 ans - 90% des clubs FFN sont agréés ENF - Près de 30 000 Savoir-Nager en sécurité délivrés chaque année

CHIFFRES CLÉS : Nagez Forme Santé - Éducateurs NFS certifiés : 427 - Clubs agréés NFS : 175 - Plus de 2 000 bénéficiaires par an Nagez Forme Bien-être - Clubs déclarés NFBê : 475 - Près de 38 000 bénéficiaires par an

Pour tout renseignement, contactez-nous : Fédération Française de Natation 104, Rue Martre - CS 70052 - 92583 CLICHY Cedex - Tél. : +33 (0)1 70 48 45 70 - Mail : ffn@ffnatation.fr


JEUNESSE

ET SI MON CHOIX ÉTAIT CEL L’organisation scolaire invite chaque famille à se poser la question de l’orientation. D’abord scolaire le choix d’une orientation est souvent le premier choix que fait un enfant et ses représentants légaux pour donner une direction à sa vie. Cela se reproduira durant tout le parcours scolaire avant que l’enfant devenu jeune adulte ne s’insère dans sa vie professionnelle. PAR JEAN MARC SERFATY, INSPECTEUR GÉNÉRAL DE L’EDUCATION DU SPORT ET DE LA RECHERCHE, RÉFÉRENT MINISTÉRIEL AUX JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES.

C

e chemin très banal n’est pas celui qu’empruntent certains enfants. Ces enfants sont ceux qui ont des rêves, des rêves de médailles, de trophées, de coupes et de titres qui vont les conduire à faire des choix de vie. Ces enfants rêvent de devenir des champions. Selon les spécialités sportives, ce rêve pourrait se réaliser pour la majorité d’entre eux entre 18 et 28 ans, ce qui corres­ pond à la plage constatée du gain des titres internationaux pour les sports inscrits au programme des Jeux olympiques. Au moment où l’enfant fait ce beau rêve, il ne sait pas encore que cela lui demandera de s’engager dans un parcours complexe où il jouera les funambules dans une recherche d’un triple équilibre, sportif, scolaire et social. Il va donc toucher du doigt la dure réalité de l’emploi du temps d’un champion en

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herbe et les sélections, les examens comme des passages obligés et des obstacles à franchir pour se construire un triple parcours de réussite.

QUI SONT CES DOUX RÊVEURS ? C’est autour de 8 ans que certains font ce choix de vie. Ce choix est celui de jeunes sportifs et sportives de talent qui rêvent de devenir champions et championnes, de vivre l’exploit sportif, de gagner des médailles et de remporter des titres dans un sport pour lequel ils s’entraînent et surtout qui leur permet d’éprouver de nombreux sentiments parmi lesquels le plaisir domine. On dit d’eux qu’ils sont « sportifs » parfois de manière un peu péjorative et souvent en opposition avec une volonté pourtant exprimée de trouver un juste équilibre entre le sport et les études. Ils sont bien souvent confrontés à des exigences sportives et scolaires qui ont du mal à s’organiser pour proposer un rythme de vie harmonieux et favorable à la réussite. Plus ils avancent dans leur parcours sportif, plus les charges et les intensités ont du mal à préserver un équilibre garantissant réussite et longévité pour une éventuelle carrière qui n’a pas encore commencé. Dès lors, ils vivent ou survivent dans un système qui, hier, ne proposait rien pour répondre au devoir de respect d’intégrité physique et morale essentielle à toute conduite de projet. Mener une double vie pour un double projet était la vie de champions et championnes en herbe à qui on imposait des semaines de plus de soixante heures. Partis pour chercher des médailles, ils se trouvaient trop souvent face à des choix cornéliens, source d’abandon ou de mal-être. SPÉCIAL JEUX


LUI DE DEVENIR CHAMPION ! Alors que l’école cherche à nourrir les élèves de savoirs et à les doter de compétences pour que chacun construise son orientation et sa réussite, elle était assez démunie devant tant de diversités de besoins chez les jeunes sportifs qui faisaient un choix d’orientation parfois très précoce en l’assumant et en travaillant pour faire rayonner la France du sport sur les podiums internationaux. Car, en effet, ces jeunes sont avant tout nos étendards et dans leur tenue « bleue, blanche et rouge », ils sont la France des stades, des terrains, des gymnases, des bassins, des pistes tout autour de la planète pour faire rayonner leur patrie, sa culture, son expertise et ses valeurs.

PASSER DU RÊVE À LA RÉALITÉ

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Les clefs de la réussite résident selon les experts dans un projet de performance qui se pense dans un temps long et dans lequel la progressivité des charges et des intensités de l’entraînement sportif est directement connectée à des objectifs de résultats en compétition qui traduisent les effets de ce même entraînement. Les modèles de la performance sportive fondés sur des préparations fines dans les domaines tech­ niques, tactiques, physiques et mentaux sont aujourd’hui combinés avec des données scientifiques et numériques prélevées et analysées au service du projet de réussite sportive. Cela vient ajouter du temps dans la place qu’occupe la part sportive au projet de vie mentionné plus haut. Des séquences relatives au suivi médical et à l’autoscopie de l’activité d’entraî­ nement et de compétition s’imposent dans un quotidien déjà bien occupé. Au final, les experts nous disent avoir besoin de

10 ans et de 10 000 heures de formation pour former un « Champion ou une Championne ». « Je suis gymnaste, j’ai 11 ans, je suis élève en classe de sixième et je m’entraîne déjà 20 h par semaine » À ces mille heures de formation sportive s’ajoutent obligatoi­ rement celles de la formation scolaire ou universitaire qui évolue entre 24 et 30 heures en moyenne par semaine selon le niveau de scolarisation et auxquelles il faut adjoindre du travail personnel. Dès lors, la semaine du jeune sportif se transforme en une gestion minutée de temps de formations, de soins, de travaux personnels et de petits repos ne laissant que peu de place à une vie sociale, sinon dans la famille recomposée que devient le groupe d’entraînement. « Je suis élève de sixième, je suis gymnaste et j’ai cours 26 h par semaine » Pour autant, ce que nous observons nous laisse penser que le choix assumé renforce la capacité d’adaptation de ces jeunes. Rappelons ici que nous pouvons parler de jeunes gymnastes de moins de 10 ans comme de jeunes handballeurs de 17 ans. Pour les premiers les champions atteignent leur maturité sportive entre 16 et 18 ans quand les seconds y seront presque dix ans après les premiers. De telles charges de travail sontelles véritablement source de réussite et de bien être ? N’y a-t-il pas un risque majeur de fragiliser l’intégrité physique et morale de ces jeunes ? La question peut légitimement être posée et la France peut se targuer de veiller à la protection de sa jeunesse quand elle vise la haute performance sportive.

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JEUNESSE

UN NOUVEL ÉLAN PORTÉ PAR LES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES DE PARIS 2024

LES MOYENS DE L’ACCOMPAGNEMENT POUR CONCRÉTISER LE RÊVE. RIEN N’EST LAISSÉ AU HASARD ! L’État français a cherché depuis 1960 à améliorer les conditions de vie des sportifs de haut niveau. Cela comme une réponse à l’échec des Jeux olympiques dans lesquels la France ne glane que 5 médailles et aucun titre olympique. Les améliorations porteront sur les installations sportives, sur l’élévation du niveau de la formation des maîtres, la création de corps de professionnels dédiés et d’un réseau d’établissements publics du sport qui mailleront le territoire pour accueillir et former les jeunes sportifs de haut niveau. Il s’agira également d’inscrire dans les textes officiels la reconnaissance et l’expression des parcours de performance sportive pour s’assurer de la viabilité et de la pérennité de tous les dispositifs d’accompagnement. Néanmoins, la faiblesse du partage de la culture de la perfor­ mance sportive contribue à ne pas garantir ce projet de vie et pendant de longues années il sera organisé dans la « mesure du possible » et à la condition du respect de l’obligation scolaire. L’équilibre tant recherché pour performer est encore fragile et les conciliations entre le sport et l’éducation sont complexes. Le temps de l’éducation est un temps long qui a besoin de stabilité et de repères quand celui de la performance sportive demande une évolution permanente pour accéder aux plus hautes marches des podiums. 18

UNE COMMISSION INTERMINISTÉRIELLE PERMANENTE chargée de ces questions est

née à l’initiative de la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques en février 2023. Elle s’est déjà penchée sur la question et des évolutions sont attendues pour que des rêves d’enfants deviennent des réalités de champions.

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LES ORGANISATIONS SCOLAIRES ET SPORTIVES SE COMBINENT POUR S’ADAPTER AUX BESOINS DES JEUNES SPORTIFS

Les Jeux font basculer la place du sport en France et les deux priorités nationales sont sans doute révélatrices d’un constat partagé et assumé : « Faire de la France une nation sportive ! », « Construire une France qui gagne ». Des transformations sont attendues et la loi du 2 mars 2022 dite « Loi pour démocratiser le sport en France » installe dans son article 19 l’obligation d’aménager les parcours des jeunes sportifs pour aller à la recherche de cet équilibre, garant de l’acquisition de compétences dans les formations scolaires comme dans les formations sportives. Les organisations scolaires et sportives se combinent pour s’adapter aux besoins des jeunes sportifs en aménageant et en allégeant la formation scolaire, en exploitant la force du numérique pour un enseignement à distance et encadré, ou le développement de formes hybrides héritées de l’accélération de la création de nouveaux outils numériques. La finalité recherchée étant un juste équilibre à trouver entre les formations scolaires et sportives qui offrent une opportunité de retrouver une vie sociale et un bien-être moral et physique. Nos futurs champions et championnes se trouvent dans nos clubs sportifs, nos écoles, nos collèges et nos lycées. Comme hier, ils sont encore aujourd’hui le reflet de ce qui est toujours recherché pour traduire une réussite dans notre société et qui passe par une formation de qualité, des choix éclairés et une insertion. Ils sont engagement, persévérance, valeurs. Ils sont autonomes, ouverts sur le monde et les autres. Ils sont pétris de rencontres interculturelles et sportives. Ils sont amitié, respect, excellence. Ces jeunes sont au final ni plus ni moins que ce qui est recherché dans l’école de la République. Ils sont formés pour être lucides, autonomes et socialement éduqués. Ils ont juste un avantage sur les autres, la précocité de leur choix. Ce choix ne peut être un fardeau qu’ils portent jusqu’au podium mais doit être au contraire une occasion rare de faire d’eux des ambassadeurs des valeurs du sport et de la République auprès de leurs camarades. Il appartient donc aux adultes référents de faire des propositions pour aménager ce parcours et alléger le fardeau. ✱


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FOCUS

LE VÉLO POUR GRANDIR PAR DANIEL JACOB, PROFESSEUR AGRÉGÉ, CHAMPION DE FRANCE DE TRIATHLON L

N

e considérons pas l’enfant comme un adulte miniature. La compréhension de son développement physiologique mérite attention pour garantir son dévelop­ pement optimal. D’autre part, un jeune cheminera selon sa propre logique, ses aspirations, très différentes des motiva­ tions d’un adulte. Pour lui, la vie est un jeu permanent et dans cet univers ludique, il va tester chaque jour ses nouveaux pouvoirs. Le vélo est un des moyens privilégiés pour les exercer. Nous nous proposons ici de mieux connaître ce développement.

MAIS CE PETIT HOMME EN DEVENIR NOUS SEMBLE SI FRAGILE Ne faudrait-il pas, au nom du principe de précaution, modérer ses ardeurs et lui imposer des limites ? Et, si oui, lesquelles ? Pas si fragile en vérité ! Un enfant, chaque matin, se sent habité de pouvoirs nouveaux qu’il lui faut tester, exercer. Plus tard, à l’adolescence lui viendra le goût du risque, ce besoin perma­ nent de mettre à l’épreuve ses nouvelles capacités, de rencon­ trer ses limites. Le besoin d’utiliser et de développer ses nouvelles ressources est non seulement une nécessité, mais un besoin vital ressenti par tous les enfants. Mais de quelle nature sont les capacités constitutives de ce capital santé à

QUELQUES IDÉES REÇUES

 Pas d’efforts trop explosifs pour les enfants ? ✘ FAUX Au contraire, l’enfant a besoin de ce type de sollicitation. De plus, c’est sans risque pour lui. Parmi ses jeux favoris, spontanés : la poursuite.  Pas d’efforts de type lactique avant l’âge adulte ? ✘ INEXACT Il est vrai que les capacités de recyclage de l’acide lactique, chez l’enfant, sont limitées. Mais dans la mesure où sa filière aérobie est très réactive (inertie réduite), le processus lactique est peu sollicité. Et par contre, pour que cette filière se développe, il est important de la stimuler.  Priorité à l’endurance ? ✘ INEXACT Au contraire, trop d’endurance va favoriser la conversion des fibres musculaires, indifférenciées au départ, en fibres lentes. Or, il sera difficile de revenir en arrière. Donc, priorité à la vitesse et à la puissance pour que l’enfant se constitue un beau capital de fibres rapides.

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développer pour devenir des adultes efficients physiquement ? Pour aller à l’essentiel, nous les résumerons à trois axes : ressources énergétiques, biomécaniques et neuromusculaires.

DÉVELOPPER SES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES Une idée reçue, et donc largement partagée, serait que force et puissance n’appartiendraient pas au menu du jeune public. Il n’en est rien, bien au contraire. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer des enfants en activité libre, spontanée. Ce sont des poursuites incessantes ; une brève pause pour récupérer, et c’est reparti dans l’autre sens.

DÉVELOPPER LES RESSOURCES BIOMÉCANIQUES Une articulation au repos se dégrade. L’activité lui donne vie et elle se mobilise pour se renforcer et répondre à la demande. D’autre part, notre organisme fonctionne selon le principe de : « place aux jeunes ». En ce sens qu’il élimine les vieilles cellules pour les remplacer par des cellules neuves. Quel que soit l’âge, mais particulièrement chez les jeunes puisqu’il s’agit, pour eux, de construire avant d’entretenir. La vascularisation qui est stimulée par cette activation va apporter (via la circulation sanguine) tous les éléments nécessaires à cette construction.

SANS OUBLIER LES RESSOURCES NEUROMUSCULAIRES Notre environnement nous envoie un grand nombre d’informa­ tions que nous devons traiter presque instantanément pour adopter un comportement adapté. Par exemple, un vététiste, en équilibre sur deux roues (quelques centimètres carrés) doit être informé en permanence sur son positionnement, sur les irrégularités du terrain. Il lui faudra très souvent réajuster différents paramètres, anticiper, pour ne pas chuter. Une multi­ tude de capteurs y aident mais le tout demande apprentissage et régulations diverses. Or, un enfant a quelque retard dans l’élaboration de son système nerveux et ne sera performant, de ce point de vue, qu’à un certain niveau de maturation. Il ne sera à son optimum que vers 25 ans. Il faut donc l’aider à construire ses connexions. SPÉCIAL JEUX


UN ENFANT, CHAQUE MATIN, SE SENT HABITÉ DE POUVOIRS NOUVEAUX QU’IL LUI FAUT TESTER, EXERCER. EN CONCLUSION

© CRÉDIT JEAN-LUC ARMAND

Non, l’enfant n’est pas, du point de vue physiologique, ce petit être fragile tel qu’on nous le présente parfois. Bien plus risqué serait de le laisser devant ses écrans. Il a besoin d’exprimer pleinement toute cette énergie qu’il sent monter en lui : par une activité cycliste (ou autre) variée, ludique, dans laquelle il éprouvera du plaisir. Le plaisir de réussir chaque jour ce qui semblait insurmontable la veille. Ce développement ludique passe par des sollicitations variées et qualitatives. De la qualité, de l’explosivité, du défi. Des jeux avec parfois l’émotion que procure la prise de risque… sécurisée. Et de temps en temps, peut-être, des aventures avec un rayon d’action plus large pour partir (à vélo) à la découverte du vaste monde ! ✱

L’ÉCOLE FRANÇAISE DE VÉLO : le terrain de jeu pour apprendre le vélo L’un des nombreux objectifs de la fédération est de transmettre aux générations futures cette passion du vélo. Les 400 Écoles françaises de vélo assurent une formation complète et ludique, avec des éducateurs fédéraux compétents. Les jeunes acquièrent, grâce aux différents ateliers d’apprentissage, les bons réflexes pour devenir autonomes à vélo et développer leur capital santé, en alliant plaisir et entraînement.

Trouver son école : veloenfrance.fr/clubs

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ÉCLAIRAGE

LE CLAQUAGE DES ISCHIO-JAMBIERS LA PLAIE DU SPRINTEUR Lors d’un sprint ou d’un tir, « crac », vous ressentez une violente douleur à l’arrière de la cuisse. Vous stoppez votre action, parfois même vous quittez le terrain en boitant. C’est probablement un « claquage »… ou une « élongation »… ou peut-être un arrachement osseux ! Votre doc du sport vous explique votre blessure et son traitement ! PAR LE DOCTEUR STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT, RÉDACTEUR EN CHEF DE DOC DU SPORT

QUE S’EST-IL PASSÉ ? Le tir illustre parfaitement les contraintes musculaires impo­ sées à la cuisse lors de la pratique du football. En fin de geste, le genou s’étend puissamment et la hanche se plie. Lorsque la jambe monte vers le thorax, le mouvement de ces deux articulations s’associe pour tirer fortement sur le muscle situé à l’arrière de la cuisse. Simultanément, il doit se contracter car il est chargé de freiner le mouvement. Il protège le genou d’un excès d’extension et contrôle la qualité technique du geste. Le tibia situé sous le genou étire ce muscle. Il tracte sur le sac fibreux qui l’entoure. Pour ajuster le tir, les fibres musculaires se contractent et tirent sur cette enveloppe en sens inverse ! Parfois, les points de jonction entre les fibres et la membrane musculaire peuvent céder : c’est la lésion musculaire.

UN « CLAQUAGE », C’EST QUOI ? En fait, la blessure est plus ou moins grave selon l’ampleur des dégâts au sein du muscle. En cas de contracture, on ne retrouve pas encore de lésion dans le tissu. À la suite d’un épuisement local, quelques fibres musculaires se bloquent, elles ne parviennent plus à se décontracter. Vous connaissez ce phénomène : dans votre polar préféré, c’est le corps entier du cadavre qui se rigidifie par manque d’énergie. Lorsque quelques fibres musculaires sont déchirées au contact du sac fibreux, on parle d’élongation. Parfois, cette enveloppe musculaire, appelée « aponévrose », est distendue. Il s’agit alors d’un « claquage ». 22

Lorsque le traumatisme est plus violent, la membrane peut s’ouvrir, c’est la « déchirure ». Enfin, la totalité du sac est déchiquetée, tout autour du muscle : vous êtes victime d’une « rupture ».

COMMENT RECONNAÎTRE UNE LÉSION GRAVE ? L’enveloppe contient tous les vaisseaux sanguins qui nourrissent le muscle. Lorsqu’elle est rompue, du sang se répand dans le muscle. Il sépare les fragments musculaires et ne favorise pas la réparation de la lésion. Tous les signes évocateurs d’une déchirure de la membrane et d’un saignement sont des éléments de gravité : ➧ UN CRAQUEMENT OU UNE SENSATION DE DÉCHIRURE ➧ UNE IMPOSSIBILITÉ À POURSUIVRE LE SPORT… ➧ UN GONFLEMENT DE LA CUISSE SUIVI ÉVENTUELLEMENT D’UNE TRAÎNÉE BLEUE SOUS LA PEAU. CETTE ECCHYMOSE CARACTÉRISE L’ÉCOULEMENT DU SANG.

Pour soigner en urgence les lésions musculaires, mettez en place le GREC. G = glace R = repos… arrêt de l’activité et position réduisant les tensions musculaires E = élévation C = compression SPÉCIAL JEUX


QUE FAIRE, EN URGENCE, SUR LE TERRAIN ?

Dans ces circonstances, sortez du terrain. Entourez la cuisse avec une bande. Partez au-dessus du genou et remontez. Serrez un peu en bas puis de moins en moins. Le serrage diminue le saignement. La pression plus importante à la base de la cuisse favorise le retour du sang vers le cœur. Posez un sac de glace sur le bandage en regard de la zone douloureuse. Laissez-le en place au moins 20 minutes. Souvenezvous : quand il fait chaud, votre visage est tout rouge. La chaleur ouvre les vaisseaux. À l’inverse, le froid provoque leur fermeture. La glace permet de réduire le saignement dans le muscle. Pour favoriser l’évacuation du sang vers la circulation générale, levez la jambe. Détendez votre muscle, allongez-vous et posez le pied en hauteur.

COMMENT SOIGNER VOTRE « CLAQUAGE » ?

MÊME EN CAS DE LÉSION BÉNIGNE, CERTAINS MÉDICAMENTS ET SURTOUT LE KINÉSITHÉRAPEUTE SE RÉVÈLENT TRÈS UTILES. ATTENTION, CE N’EST PAS TOUJOURS UN « CLAQUAGE » ! Le muscle s’accroche sur l’os. Parfois, lors de sa violente mise en tension, c’est le point d’insertion osseux qui s’arrache. Ce type de fracture survient plus souvent chez l’enfant ou chez l’adolescent. L’os en pleine croissance est encore fragile, il constitue un maillon moins résistant que le muscle. Lors de la préparation du tir, le muscle situé à l’avant de la cuisse est puissamment étiré. Tendu au maximum, il se contracte pour relancer le mouvement et shooter. Alors, il arrive que la zone d’amarrage sur l’os du bassin se brise. Cette véritable fracture nécessite un traitement spécifique.

FAUT-IL TOUJOURS VOIR UN MÉDECIN ? © SHUTTERSTOCK.COM

S’il existe des signes de gravité, un avis médical s’impose pour préciser l’ampleur des lésions. Une échographie peut être envisagée. Il faut programmer rapidement un traitement adapté. Même en cas de lésion bénigne, certains médicaments et surtout la kinésithérapie se révèlent très utiles.

Dans un premier temps, il est crucial de poursuivre la lutte contre le saignement. Très vite la rééducation est instaurée. La contraction douce du muscle commence dès qu’elle ne provoque plus de douleur. Même tout au début du traitement, le travail du muscle est indispensable à sa bonne cicatrisation. Ses mouvements provoquent des variations de pression qui chassent l’hématome. Les étirements favorisent la constitution d’une cicatrice plus souple et plus adaptée à sa fonction. Sans travail du muscle, l’hématome cicatrise comme une croûte fibreuse devenant le maillon raide et cassant au sein de la chaîne musculaire élastique. Vous avez probablement déjà été victime de gerçure sur les lèvres. Une peau rigide et cornée répare la lésion. Un grand sourire et… « crac »… une nouvelle déchirure se constitue. Voilà ce que vous risquez à la reprise du foot si vous traitez vos lésions musculaires par le repos ! Le kinésithérapeute suit la cicatrisation pour augmenter progressivement les contraintes mécaniques. Avant de permettre le retour sur le terrain, il doit imposer au muscle les mêmes contraintes que celles subies lors de la pratique du foot ! Même en cas de rupture complète, une opération chirurgicale reste exceptionnelle. Le muscle déchiqueté est très difficile à suturer. Mieux vaut le laisser cicatriser en s’accrochant au muscle voisin.

COMBIEN DE TEMPS SEREZ-VOUS INDISPONIBLE ? Une lésion musculaire sans lésion de la membrane cicatrise en 1 à 2 semaines. Lorsque l’enveloppe musculaire est abîmée, votre absence peut durer 3 à 8 semaines. Mais souvenez-vous : l’activité musculaire bien dosée s’intègre au traitement. Rapidement, la natation, le vélo puis le jogging sont les bienvenus. Finalement, vous n’arrêtez pas le sport, vous gardez la forme pour retrouver au plus vite votre nom sur la feuille de match ! ✱

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PUBLIRÉDACTIONNEL

LIVRET SPORT DE SPORT 2000,

PLONGÉE AU CŒUR D’UNE ÉPOPÉE SPORTIVE

L

e monde du sport, vibrant d’émotions et de passions au rythme des événements et des compétitions, voit émerger des entreprises qui deviennent de véritables accélérateurs de l’expérience sportive. Sport 2000 s’inscrit résolument dans cette catégorie, non seulement comme un acteur incontournable du marché des articles de sport, mais également comme un partenaire invitant à la pratique sportive, grâce à son programme précurseur : Livret Sport. Premier opérateur de son marché à avoir proposé une offre de cette nature, il se révèle aujourd’hui en parfaite cohérence avec La Grande Cause Nationale 2024, qui remet le sport au cœur des politiques publiques, et une source de motivation indéniable pour remplir l’objectif national de « Bouge 30’ chaque jour ! »

BOUGE 30’ CHAQUE JOUR !

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SPORT 2000 : AU-DELÀ DU COMMERCE, UNE ÉPOPÉE DANS L’INDUSTRIE DU SPORT Fondée sur une passion commune pour le sport, Sport 2000 désigne une coopérative créée en 1966, notamment par trois grands noms du football français : Pierre Batteux, Just Fontaine et Jean Djorkaeff. Le siège de l’entreprise est d’ailleurs installé sur le site de l’ancien Club House de l’équipe de France de football. L’ADN de Sport 2000, c’est le sport. Enseigne de distribution d’articles de sport, c’est aussi une communauté qui respire le sport, à 360° – les clients, les adhérents, les collaborateurs, les marques sélectionnées… Elle offre aujourd’hui une expérience immersive dans le monde du sport, un engagement communautaire qui va au-delà du simple acte d’achat. L’entreprise, via ses adhérents, s’investit dans des initiatives locales, sponsorise des événements sportifs, soutient des équipes d’amateurs… ce sont ainsi plus de 600 partenariats noués au plus près des Français, à proximité des magasins. Au fil des décennies, Sport 2000 a su évoluer, anticipant et répondant aux besoins de tous les sportifs, amateurs et professionnels. L’entreprise est ainsi devenue un agent actif dans la promotion du sport et d’un mode de vie sain – dans l’air du temps. SPÉCIAL JEUX


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VINCENT ROGER,

DÉLÉGUÉ MINISTÉRIEL EN CHARGE DE LA GRANDE CAUSE NATIONALE 2024 La promotion de l’activité physique et sportive a été décrétée Grande Cause Nationale pour l’année 2024. Comment la problématique de la sédentarité a-t-elle été prise en compte dans ce choix ? Avec l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, une opportunité unique se présente pour faire de la France la nation sportive que nous appelons de nos vœux. Ce rendez-vous est l’occasion rêvée de mettre le sport et ses bienfaits au cœur de notre société. 26

Et il y a urgence ! La sédentarité s’est profondément ancrée dans nos quotidiens. Il s’agit d’abord de l’addiction aux écrans, à laquelle les plus jeunes sont plus que quiconque exposés. À titre d’exemple, les enfants et les adolescents passent en moyenne 4 h par jour devant les écrans. Il s’agit aussi du temps passé allongé ou assis : on sait qu’un adulte est assis en moyenne 12 h dans une journée travaillée et 9 h dans une journée non travaillée. La conséquence réside, d’une part, dans le fait qu’un jeune sur deux de 6 à 17 ans fait face à un risque sanitaire très élevé, avec plus de 4 h 30 d’écran ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour (ANSES) ; d’autre part, 95 % de la population adulte en France encourt des risques sanitaires par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis (INJEP). Le professeur en cardiologie François Carré le déclare avec une alarmante limpidité : « la chaise tue ! », et les chiffres le confirment. La sédentarité est la 4e cause de mortalité. Pourtant, elle est aussi la 1re cause de mortalité évitable. Mêlant ainsi l’opportun à l’urgence sanitaire, le festif à une certaine gravité, ce contexte est celui dans lequel le président de la République a décidé, lors du Comité olympique et paralympique du 25 juillet 2022, et pour la première fois en plus de quarante années d’existence du dispositif, de faire de la promotion de l’activité physique et sportive (APS) la Grande Cause Nationale 2024 (GCN 2024). Dans cette année si particulière, les Jeux et la GCN 2024 sont complémentaires et conjugueront leurs effets : les Jeux créent un élan en faveur de la pratique sportive, tandis que la GCN 2024 étoffe leur héritage sociétal. Telles sont les deux jambes qui indiquent le sens de la marche du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques pour 2024. Avec enthousiasme, détermination et exigence, Amélie OudéaCastéra portera cette ambition. Quel doit être cet héritage sociétal ? Que vise la GCN 2024 pour améliorer la santé de tous ? L’héritage sociétal des Jeux, c’est tout simplement la revalorisation inédite du sport dans notre société, avec un enjeu sanitaire majeur. Nous nous sommes fixé trois objectifs en ce SPÉCIAL JEUX

PORTRAIT © DR, PHOTO EN HAUT GETTYIMAGES

ENTRETIEN


sens. Le premier, c’est de mettre l’outil du sport au cœur de nos politiques publiques et, plus largement, de faire du sport l’un des cadres du pacte républicain qui nous unit, en mobilisant pour cela toute la puissance de l’interministérialité, avec la volonté d’associer tous les ministères. Le deuxième objectif consiste à mobiliser les acteurs du sport ainsi que l’ensemble des forces vives du pays, pour valoriser la place du sport en France. Parce que le sport n’est pas qu’une affaire de sportifs, comme en témoignent toutes les belles énergies qui peuvent être fédérées avec le monde de la culture par exemple. L’héritage sociétal des Jeux se placera ainsi sous le patronage du baron de Coubertin qui souhaitait « réconcilier deux anciens divorcés que sont le muscle et l’esprit », qu’une certaine dichotomie cartésienne avait opposés. Le troisième objectif, c’est évidemment d’inciter les Français, à tous les âges et sur tous les territoires, à faire davantage d’activité physique et sportive, tout en ciblant spécifiquement les publics les plus éloignés de la pratique sportive que sont les femmes (représentant 2/3 des Français les plus éloignés de la pratique), les seniors (parmi lesquels 35 % ne pratiquent aucune APS), les étudiants (40 % ne pratiquent aucune APS) ainsi que les personnes en situation de handicap (52 % ne pratiquent aucune APS). Concrètement, comment faire davantage bouger les Français ? Comment leur fixer à eux aussi un objectif, plus atteignable par tous ? Sous l’impulsion d’Amélie Oudéa-Castéra et de son ministère, nous allons diffuser le même message, marteler le même indicateur, ancrer ce marqueur fort : faire 30 minutes d’activité

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BOUGER 30’ PAR JOUR, C’EST SIMPLE, ÇA PEUT TOUT CHANGER ET ÇA FAIT DU BIEN !

physique et sportive par jour. Voilà quel doit être l’objectif quotidien des Français. Pourquoi un tel marqueur ? Parce qu’il est scientifiquement établi ! Il correspond d’une part, à la recommandation diffusée dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS) depuis 2002, qui est de pratiquer l’équivalent d’au moins 30’ par jour d’activité physique ; d’autre part, il est identique à la norme fixée par l’OMS Europe dans sa stratégie sur l’activité physique 2016-2025. Dans la conscience collective des Français, ce marqueur sera à l’image des « cinq fruits et légumes par jour » : un repère simple, accessible et fédérateur. Il pourra trouver sa place dans tous nos quotidiens. Ces 30’, c’est pour combattre la sédentarité, être en meilleure santé, se sentir mieux tout simplement. Bouger 30’ par jour, c’est simple, ça peut tout changer et ça fait du bien ! Enfin, quelle sera l’action concrète du ministère tout au long de l’année pour la santé des Français, par l’activité physique et sportive, dans le cadre de la GCN 2024 ? Nous en avons de multiples preuves : l’activité physique et sportive est bénéfique pour la santé. Elle réduit les risques de maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et plusieurs types de cancers. À titre d’exemple, 30 minutes d’activité physique modérée par jour réduit de 30 % les risques d’accident cardio-vasculaire. Pour ainsi promouvoir les bienfaits de l’APS sur la santé, nous allons mobiliser un collectif de « militants » de la GCN 2024, parmi lesquels figurent des personnalités comme Thierry Henry, Michel Cymes ou encore Marine Lorphelin, mais aussi plus de 35 partenaires (entreprises, associations, acteurs publics et médias). Nous allons également promouvoir les 30’ par une campagne de communication de grande ampleur, et animer l’agenda 2024, déjà composé de plus de 1 000 événements ! Ces projets, que nous labelliserons et souvent que nous coorganiserons, auront trait bien sûr à la pratique sportive elle-même et au sport-santé, à l’instar des Journées pour une France en Forme, coorganisées avec le collectif pour une France en forme et le ministère de la Santé et de la Prévention, qui visent à sensibiliser sur les risques liés à la sédentarité par des conférences et des activités physiques. Nous organiserons aussi la tournée du Bus des plages en 30 étapes sur le littoral, pour promouvoir le sport comme source de bien-être, ou encore La Bonne Échappée, qui emmène des collégiens sur les routes pour quelques dizaines de kilomètres de course à vélo. Nous allons également soutenir de nombreux autres projets qui mettent le sport au service de la culture, de l’environnement ou encore de l’égalité femmes-hommes, afin de démontrer toute la force du sport comme outil sociétal. En 2024, nous allons prendre un tournant irréversible, qui nous permettra collectivement de bâtir une nation sportive. Et nous invitons à une mobilisation générale dans les administrations, les entreprises, les collectivités locales, les associations et tous les lieux éducatifs. C’est en additionnant toutes ces forces que nous repousserons la sédentarité, donnerons au sport le rôle sociétal qu’il mérite et saisirons l’élan des Jeux pour faire Nation par le sport. ✱

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CARDIOLOGIE

EN 2024, BOUGEONS PLUS QUE JAMAIS POUR NOTRE CŒUR !

PAR LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE

« ON PARLE D’ACTIVITÉ PHYSIQUE, PAS DE SPORT DE HAUT NIVEAU ! » Si les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 sont une occasion hors pair de sensibiliser tous les Français à l’activité physique, « tout le monde ne deviendra pas demain un athlète olympique », note le Pr Helft. « Ce n’est d’ailleurs pas l’objectif, l’important est simplement que l’activité physique fasse pleinement partie du quotidien de chacun. On parle d’activité physique, pas de sport de haut niveau ! » En d’autres termes, cela signifie adopter quelques bonnes habitudes qui permet­ tent de multiplier les occasions de bouger davantage au cours de la journée. En effet, l’activité physique ne se limite pas à l’activité sportive : c’est pour cette raison qu’elle est beaucoup plus simple à pratiquer qu’il n’y paraît. L’activité physique englobe le sport loisir ou de compétition, les activités domestiques, les déplacements actifs du quotidien (marche, vélo...) et les activités profession­ nelles lorsqu’elles ne sont pas sédentaires. La sédentarité correspond aux situations passées en position assise ou allongée

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(en dehors de la période de sommeil et de repas) dans lesquelles les mouvements du corps sont réduits à leur minimum (regarder la télévision, travailler sur un ordinateur, lire, être passager dans un véhicule…). « La marche à un bon rythme est une activité physique, tout comme le jardinage ou certains types de bricolage », précise le président de la Fédération Française de Cardiologie. 30 MINUTES PAR JOUR POUR LES ADULTES, 60 POUR LES ENFANTS Pour les adultes, l’objectif est d’atteindre les 30 minutes d’activité physique quotidienne recommandées par l’OMS, qu’il est tout à fait possible de fractionner au cours de la journée. 30 minutes d’activité physique par jour, c’est 30 % de risque d’accident cardiovasculaire en moins. « Jusqu’à 18 ans, on préconise plutôt 60 minutes », détaille le Pr Helft, car le capital santé se construit au cours de la vie pour atteindre le maximum des capacités cardiorespiratoires à 20 ans. Les parents peuvent avoir un rôle de modèles en encourageant leurs enfants à être plus actifs et moins sédentaires : c’est la clé pour devenir des adultes actifs. BOUGER, C’EST LA SANTÉ ! La pratique régulière d’une activité sportive apporte de nom­ breux bénéfices indéniables sur la santé et est un moyen extrême­ment efficace pour prévenir de nombreuses maladies, cardiovasculaires notamment. De fait, le cœur est un muscle : il suffit de l’entraîner régulièrement pour qu’il se fatigue moins vite et pour le rendre plus tonique. Plus nous bougeons, plus notre cœur travaille facilement. Plus largement, l’activité physique régulière a de nombreux bénéfices sur les grands facteurs de risque cardiovasculaire : elle diminue le risque de surpoids et d’obésité, améliore la façon dont les muscles utilisent le sucre (diminuant ainsi le risque de diabète), abaisse la tension artérielle et augmente le « bon » cholestérol. Elle est aussi un excellent moyen d’améliorer la qualité du sommeil, d’éviter la dépression et de lutter contre le stress et l’anxiété. Que des avantages pour le cœur, le corps et l’esprit !

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Le 23 octobre 2023, Emmanuel Macron faisait de la promotion de l’activité physique et sportive la Grande Cause Nationale pour 2024, à l’occasion notamment des Jeux olympiques et paralympiques qui se tiendront à Paris cette année. Pour le Pr Gérard Helft, président de la Fédération Française de Cardiologie (FFC), c’est une excellente nouvelle : « Les JO sont une bonne occasion de redire aux Français, qui ne le savent pas assez, que l’activité physique est source de beaucoup de vertus », a-t-il déclaré dans les colonnes de La Nouvelle République.


À CHACUN SON RYTHME, À CHACUN SES CHOIX Il est bon de rappeler qu’il ne faut pas trop en faire, ni trop rapidement. Certains pratiquent le sport à outrance ou de façon inadéquate, avec un échauffement insuffisant ou un effort inadapté : c’est à ce moment-là que l’on s’expose à un risque de blessure (mal de dos, entorse, déchirures musculaire, etc.), voire d’accidents cardiaques. Comme pour tout, il est impératif de trouver le bon dosage. La progressivité et le plaisir sont ainsi les deux maîtres mots pour parvenir à pratiquer régulièrement et convenablement une activité physique. « Si l’on n’aime pas courir ou faire du vélo, ce n’est pas grave. Il existe mille façons de bouger », rassure le Pr Helft. « Trouver une activité physique qui nous convient personnel­ lement est le meilleur moyen de contrer la lassitude et la démo­ tivation, car c’est l’activité au long cours qu’il faut mainte­nir », poursuit-il. Déplacements actifs du quotidien (vélo, marche), jardinage, natation, course à pied, danse… les possibilités sont très nombreuses. Le choix doit être fait au regard des goûts de chacun, du temps que l’on peut y consacrer, de son état de santé et de son âge, pour que la pratique s’inscrive dans la durée. Une pratique physique adaptée peut être proposée pour encadrer une reprise en toute sécurité. MÊME SPORTIF, GARE À LA SÉDENTARITÉ ! On peut être sportif et sédentaire, par exemple si l’on court plusieurs fois par semaine mais que l’on passe toute la journée devant son ordinateur au travail ! En plus d’une activité physique régulière, le défi est de limiter son niveau de sédentarité, en commençant par être attentif à rompre régulièrement le temps passé assis ou allongé au quotidien en marchant quelques minutes, en s’étirant systématiquement au bout de deux heures, en faisant quelques mouvements qui activent les muscles et mobilisent les articulations (rotation des épaules, du bassin, des chevilles, des poignets, des mains, de la tête). « La pratique d’une activité physique donne "des années à la vie" mais aussi "de la vie aux années" ! », conclut Pr Helft. ✱

LE COEUR EST UN MUSCLE : IL SUFFIT DE L’ENTRAÎNER RÉGULIÈREMENT POUR QU’IL SE FATIGUE MOINS VITE ET POUR LE RENDRE PLUS TONIQUE.

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SANTÉ

PRENEZ SOIN DE VOTRE

CAPACITÉ PHYSIQUE La capacité physique d’un sujet reflète son capital santé. Il est bien prouvé que la capacité physique est le meilleur marqueur d’espérance de vie. Dans notre société submergée par l’inactivité physique et la sédentarité depuis 40 ans, une baisse progressive de cette capacité physique est observée avec en parallèle une augmentation du nombre de maladies chroniques non transmissibles. PAR LE PROFESSEUR FRANÇOIS CARRÉ, CARDIOLOGUE DU SPORT AU CHU DE RENNES ET À LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE

LA CAPACITÉ PHYSIQUE, C’EST QUOI ? La capacité physique d’un sujet correspond au niveau d’effort maximal qu’il peut maintenir 5 à 7 minutes. Elle est plus connue des sportifs sous le nom de consommation maximale d’oxy­ gène, la VO2max. Le Gold Standard pour son calcul direct est l’épreuve d’effort avec analyse des échanges gazeux. Le coût et le caractère chronophage de cet examen limitent son utilisation en routine pour de grandes populations. C’est pourquoi des méthodes de calcul indirectes sont proposées et plus utilisées. Dans ce cas, les efforts réalisés ne sont pas d’intensité maximale et les deux paramètres les plus utilisés sont le niveau d’effort (vitesse, nombre de watts) maintenu et la fréquence cardiaque correspondante. À partir de ces deux paramètres la capacité physique peut être évaluée. En bref, pour un niveau d’effort donné, plus la fréquence cardiaque du sujet est basse et plus sa capacité physique est élevée.

FIGURE 1 : LA CAPACITÉ PHYSIQUE INDIVIDUELLE, UN MARQUEUR D’ESPÉRANCE DE VIE

Capacité physique Hommes (n=10224) Femmes (n=3120)

30

Nb décès ajusté pour l’âge / 10 000 sujets/an

D’après Blair SN et al. JAMA. 1989;262:2395–401.

70 60 50 40 30 20 10 0

Faible

Moyenne

Élevée

À QUOI SERT LA CAPACITÉ PHYSIQUE ? La VO2max constitue un paramètre majeur de la performance dans les sports d’endurance. Cette capacité physique reflète la qualité de fonctionnement des muscles squelettiques, du cœur et des vaisseaux, et des poumons. C’est un très bon marqueur du niveau de santé chez un sujet comme le montre la figure 1. Cette relation niveau de capacité physique/espérance de vie est aussi retrouvée chez les malades. La capacité physique est validée comme le meilleur marqueur d’espérance de vie actuel indépendant de l’âge, du sexe et de la présence de pathologies.

ÉVOLUTION DE LA CAPACITÉ PHYSIQUE DE LA POPULATION « SAINE » Pour survivre lors de son évolution, l’Homme a particulièrement développé deux parties de son patrimoine génétique, celle lui permettant de stocker les graisses pour supporter les périodes de famine fréquentes qui lui étaient imposées et celle responsable de ses exceptionnelles capacités d’endurance. Oui, nos ancêtres, ces fameux chasseurs-cueilleurs dont tout le monde a entendu parler, avaient une capacité physique extraordinaire qui leur permettait d’épuiser leurs proies à la course ! Ils n’avaient en effet pas d’autre moyen pour espérer manger. Si nos gènes diffèrent très peu de ceux d’Homo sapiens, notre mode de vie, lui, a bien changé. Il hyperstimule ceux responsables du stockage de graisse comme en témoigne l’épidémie galopante d’obésité qui submerge les pays les plus riches et néglige totalement ceux de l’endurance du fait du tsunami d’inactivité physique et de sédentarité auquel nous sommes confrontés. Les faits sont là indéniables et très inquiétants : depuis les années 1970, la capacité physique des popu­­lations adultes décline inexorablement de 1,6 % par décennie et même plus chez ceux de moins de 40 ans. Cela est encore plus marqué chez les collégiens avec une baisse de 25 % en 40 ans. Cette baisse du capital santé se traduit par l’augmentation du surpoids et de l’obésité à tout âge, du nombre de maladies chroniques chez les adultes et par l’observation de plus en plus fréquente chez les jeunes de pathologies auparavant spécifiques à l’adulte de 45-50 ans comme le diabète de type 2.

COMMENT AMÉLIORER SA CAPACITÉ PHYSIQUE ? La capacité physique dépend pour 40 à 50 % des caractéris­ tiques génétiques. Eh oui, pour espérer devenir un champion, il faut d’abord bien choisir sa maman et son papa ! Mais il faut aussi s’entraîner dur. L’activité physique ou sportive permet à tout âge et quel que soit son état de santé d’améliorer sa capacité physique. De plus, seule l’activité physique améliore signifi­cativement la capacité physique. Chez les malades, les médicaments seuls n’augmentent pas directement la capacité physique. En diminuant les symptômes de la maladie, ils permettent au patient de faire de l’activité physique ou sportive SPÉCIAL JEUX



SANTÉ FIGURE 2 : EFFETS RESPECTIFS DE L’AUGMENTATION DES NIVEAUX INDIVIDUELS D’ACTIVITÉ ET DE CAPACITÉ PHYSIQUE SUR LE RISQUE RELATIF DE MORTALITÉ

et ainsi d’améliorer sa capacité physique. C’est donc l’associa­ tion médicaments ET activité physique qui est la plus efficace pour améliorer la santé d’un malade. 0,9 Risque relatif de mortalité

La figure 2 le montre bien, améliorer la capacité physique diminue plus le risque de mortalité que la simple augmentation de la quantité d’activité physique pratiquée. Chaque pas journa­ lier en plus est bon pour ma capacité physique, c’est vrai. Il est d’ailleurs recommandé à tous et toutes de diminuer la durée de son temps journalier passé assis et de faire chaque jour au moins 30 minutes (3 x 10 minutes sont acceptées) d’activité physique (pas obligatoirement du sport !) d’intensité modérée ou intense (endurance et renforcement musculaire) pour l’adulte et 60 minutes pour les jeunes de 11 à 17 ans. Mais il est aussi vrai que toutes les activités physiques n’ont pas la même efficacité sur la capacité physique. Dans ce cadre, les activités physiques de type fractionnées (alternance d’efforts intenses et moins intenses) sont proposées comme les plus « rentables ».

1 Adapté de De Fina et al. Prog Cardiovasc Dis 2015; 57: 324-9

BOUGER C’EST BIEN, BIEN BOUGER C’EST MIEUX !

0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0 10

20

FAIBLE

30

40

50

60

70

80

ACTIVITÉ OU CAPACITÉ PHYSIQUE

Niveaux de

Capacité physique

90 ÉLEVÉ

Activité physique

DONC OUI, BOUGER C’EST BIEN MAIS BIEN BOUGER C’EST MIEUX !

PRENEZ SOIN DE VOTRE CORPS, C’EST LE SEUL ENDROIT OÙ VOUS ÊTES OBLIGÉ DE VIVRE Jim Rohn

Cette observation peut être utile pour chacun(e) d’entre nous, elle est d’une grande importance pour les malades. Depuis 2011, l’activité physique est une thérapeutique non médicamenteuse validée par la Haute Autorité de santé (HAS). On parle d’activité physique adaptée (APA) aux capacités et limites du patient. Toutes les sociétés savantes le disent, l’APA doit être associée aux autres traitements chez tout patient avec une maladie chronique stable. Les patients concernés ne doivent pas hésiter à le rappeler à leur médecin. Cette APA prescrite par le médecin à raison de 2 à 3 séances de 30 à 45 minutes par semaine peut être encadrée par des professionnels du sport-santé, masseurs-kinésithérapeutes, éducateurs en APA-santé, édu­ca­teurs sportifs formés au sportsanté dans des structures ou des clubs fédéraux. Cet encadrement est le moyen le plus efficace pour augmenter sa capacité physique en évitant les éventuels inconvénients, comme les courbatures, d’une pratique individuelle mal dosée.

En conclusion, gardons en mémoire que notre santé dépend avant tout du soin que nous lui apportons en choisissant un mode de vie sain associant l’absence de tabac, la modération en cas de consommation d’alcool, une alimentation équilibrée, un sommeil de bonne qualité et suffisant et bien sûr, chaque jour, une diminution de notre temps de sédentarité et une pratique d’activité physique modérée suffisante. Ma capacité physique, simple à évaluer par le nombre d’étages que je monte d’un bon pas sans être très essoufflé, constitue un excellent marqueur de la qualité de ma santé. ✱ 32

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NOTRE SANTÉ DÉPEND BEAUCOUP DE NOUS


Publi-rédactionnel

Le cheval,

un allié sport pour la santé

La Fédération Française d’Équitation (FFE), agréée par le ministère des Sports et délégataire d’une mission de service public, est la 3ème fédération sportive avec près de 700 000 licenciés en 2023 et plus de 9 500 établissements et organisateurs adhérents. Fidèle aux valeurs de l’olympisme, elle promeut notamment les bienfaits de l’activité physique à travers le goût de l’effort et du dépassement de soi. Le cheval, de nature non-jugeant, est un allié motivationnel à la pratique de l’activité physique ainsi qu’un médiateur en éducation à la santé. En équitation, le sport-santé s’adresse à tout type de public, équitant ou non : les activités avec les équidés se pratiquent aussi bien à côté que sur le cheval ou encore en attelage.

©Création: FFE2023 / Photo : NHodys Photography / Jessica Rodrigues

L’Organisation mondiale de la santé définit le sport-santé comme recouvrant “la pratique d’activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé physique, psychologique et sociale du pratiquant.” C’est l’un des 5 domaines d’activité structurés par la démarche “Cheval et Diversité”, élaborée par la FFE depuis 2017.

Pour favoriser la mise en réseau, rapprocher les différents acteurs, développer et valoriser l’ensemble des activités, fluidifier le parcours des personnes en situation de handicap ou en difficultés psycho-sociales, “Cheval et Diversité” est également investi dans : • l’équithérapie et hippothérapie, qui entrent dans le champ des thérapies complémentaires, • l’accompagnement psycho-social : activités de médiation à destination des personnes isolées socialement, victimes de violences, post-traumatisées, etc. • l’équicoaching : activités de développement personnel individuel ou collectif, management en entreprise, etc. • le para-équestre : depuis 2008, la FFE a développé un brevet fédéral spécifique qui permet aux professionnels équestres de renforcer leurs compétences et d’adapter la pratique aux personnes en situation de handicap. Elle a également mis en place un Label Equi handi pour les établissements équestres FFE qui proposent une activité adaptée aux personnes en situation de handicap moteur ou sensoriel. LE PARA-DRESSAGE, UNE DISCIPLINE PARALYMPIQUE L’équitation, déclinée en 34 disciplines, est un sport de nature accessible à tous qui se pratique en partenariat avec le cheval. Le para-dressage est une pratique sportive adaptée aux personnes en situation de handicap, intégrée au programme des Jeux paralympiques depuis ceux d’Atlanta en 1996.

La fédération s’investit pour le développement du sport-santé avec une stratégie qui s’appuie sur le dynamisme de sa commission médicale statutaire. Pour permettre aux médecins et aux professionnels de mieux connaître l’ensemble des activités équestres mobilisables en sport-santé ainsi que leurs bienfaits, l’équitation fait son entrée au MÉDICOSPORT-SANTÉ© ou Vidal du sport, validé par la commission médicale du Comité National Olympique et Sportif Français avec la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport. Ce dictionnaire à visée médicale des disciplines sportives permet d’aider les médecins généralistes à la prescription d’activités physiques et sportives.

Véritables athlètes, cavaliers et chevaux s’entraînent au quotidien, entourés d’une équipe de professionnels, pour performer. Un lien fort se développe, aboutissant à une symbiose et à une véritable danse en piste. L’équipe de France, en constante progression ces dernières années, est plus que motivée pour briller, à domicile, lors des épreuves para-équestres du 3 au 7 septembre 2024 à Versailles !

TROUVEZ UN CLUB PRÈS DE CHEZ VOUS SUR FFE.COM


TÉMOIGNAGE

LA RÉUSSITE SUR LE CHEMIN DES JEUX À un peu moins d’un an des Jeux, Dorian Coninx réalise une fin de saison 2023 parfaite en remportant le titre de champion du monde. À 29 ans, il se prépare avec brio pour les Jeux de Paris 2024 grâce notamment à une très belle 3e place obtenue lors du Test Event l’été dernier. De quoi le mettre en confiance à quelques mois des Jeux, même s’il doit encore confirmer sa qualification comme la plupart des athlètes… PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE ODRU

Que t’a apporté ce titre de champion du monde ? Je me sens très bien depuis, c’est la consécration d’un objectif que je m’étais fixé depuis longtemps. J’ai prouvé que j’étais régulier pour y parvenir. La fin de saison s’est bien passée, je reviens de vacances et maintenant mon objectif est de ne plus penser au titre mais de juste garder en tête que j’ai le niveau de jouer devant. Je sais comment me préparer, ce dont j’ai besoin à l’entraînement d’un point de vue mental. Je veux me servir de toutes ces informations pour la saison prochaine afin d’arriver dans le même état d’esprit que l’année dernière. Est-ce que cette consécration t’aide dans ton quotidien ? Elle m’apporte de la sérénité sur le bon fonctionnement de ma préparation. Je sais maintenant comment gérer mon stress ; j’ai réussi toute l’année à surpasser mes émotions au départ d’une course, ce qui m’a aidé à réaliser de belles performances. En 34

Que représentent pour toi ces Jeux à Paris ? Les JO sont un rêve d’enfant pour moi. Les avoir en France et avoir l’opportunité d’y participer, c’est juste incroyable ! C’est d’autant plus incroyable que ma famille et mes amis pourront être là, ça va être une grande fête ! J’espère bien en profiter au maximum et être le plus performant possible sur la course si je valide ma présélection. Je vais me préparer au mieux pour trouver le moyen de ne pas rater ma course, ça se travaille dès l’entraînement et à chaque compétition d’ici là. Tu as l’épreuve individuelle mais également le relais mixte, ça change quoi, cette épreuve en équipe ? C’est intéressant car ça permet d’aborder la course d’une manière différente. Le stress n’est pas du tout le même. Par exemple, sur une course individuelle, mon principal stress est de ne pas produire une belle performance, en relais mixte, j’ai surtout peur de décevoir mes coéquipiers. C’est sympa car ça nous bouscule un peu dans notre routine. On a une très bonne ambiance dans l’équipe, ça donne d’autant plus envie de bien courir avec des partenaires que j’apprécie beaucoup. On peut tous s’aider à améliorer notre résultat. Hormis la préparation mentale, quels sont les détails que tu souhaites travailler cette saison pour t’améliorer ? Développer les qualités physiologiques, que ce soit en natation, à vélo ou en course à pied, ça se fait sur plusieurs années. Pour continuer ma progression, il faut que je continue sur le plan déjà mis en place qui me correspond et me permet d’intensifier mes séances d’entraînement. Il ne faut pas tout changer, mais il faut également trouver le moyen de ne pas stagner. Il faut trouver l’équilibre pour que je m’améliore dans la continuité sans en faire trop pour ne pas ruiner tous les efforts fournis jusqu’à présent. Je prends du plaisir à travailler tout ça et à trouver la bonne formule. C’est très important pour m’aider dans la réussite. ✱ SPÉCIAL JEUX

PORTRAIT ET PHOTO EN HAUT À DROITE © PUURFILM, © DR

DORIAN CONINX

revanche, je dois désormais redoubler de vigilance afin de ne pas changer d’état d’esprit. Je vais donc travailler sur ma préparation mentale et sur la pression que je me mets avec les JO…


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NEWS

du doc RÉVISEZ LES MÉDAILLES

OLYMPISME, UNE HISTOIRE DU MONDE !

Présentée à partir du 26 avril 2024, l’exposition Olympisme, une histoire du monde retrace 130 ans d’évolutions géopolitiques, sociales et culturelles depuis la création des Jeux Olympiques modernes. Le parcours rythmé et chronologique plonge le visiteur dans les coulisses de chacune des 33 olympiades, d’Athènes en 1896 à Paris en 2024, incluant les compétitions qui n’ont pas eu lieu (1916, 1940, 1944). Avec près de 400 œuvres, documents, films d’archives et photographies, l’exposition fait dialoguer événements historiques, figures sportives témoins ou acteurs de ces temps forts et regards d’artistes.. PALAIS DE LA PORTE DORÉE MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION AQUARIUM TROPICAL 293, avenue Daumesnil - 75012 Paris • www.palais-portedoree.fr

!

1266. C’est le nombre d’hommes et de femmes qui ont offert à la France une ou plusieurs médailles aux Jeux Olympiques d’été. Des jeux d’Athènes de 1896 à ceux de Tokyo en 2020, Stéphane Gachet nous emmène à la découverte de celles et ceux qui ont fait briller la France sur les podiums des différents Jeux Olympiques. JO d’été : tous les médaillés français de 1896 à nos jours (Talent Éditions), c’est le livre de chevet à avoir pour en savoir plus sur l’histoire de la France aux JO. De Jean Bouin à Laure Manaudou, de Teddy Riner à Micheline Ostermeyer, découvrez les portraits les portraits des athlètes connus et inconnus, les plus médaillés, leurs régions d’origine, les médaillés mystères, la première femme, le premier médaillé noir... un livre indispensable pour vivre les JO. Prix : 26,90 €

PARIS BOUGE PLUS QUE JAMAIS !

La Ville de Paris et ASICS ont signé un partenariat de deux ans pour améliorer la santé mentale des Parisiens par le sport. L’opération appelée « Paris, bouge ton esprit » a pour but de rendre plus accessible et inclusive la pratique du sport pour améliorer la santé physique et mentale des Parisiens. Une étude indépendante montre que 88% des Parisiens pensent que l’activité physique a un impact positif sur leur santé mentale. Bien que Paris ait une population sportive, avec une moyenne de 280 minute consacrée à l’activité physique par semaine, 48% des Parisien souhaitent pratiquer davantage une activité sportive et 61% des Français disent être attentifs à leur santé mentale. De nombreuses études scientifiques s’accordent également sur le lien étroit entre l’activité physique et le bien-être. Renseignements : Parisbougetonesprit.fr

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SPÉCIAL JEUX


Lidl s’engage auprès de la Ligue Féminine de Handball

et brise les tabous dans le sport féminin

En initiant un programme de sensibilisation aux cycles menstruels, le partenaire N°1 du handball français depuis près de 10 ans participe à l’émancipation des sportives, pour un handball plus inclusif.

C MEN YCLES STR UEL S

Pour que les cycles menstruels ne soient plus vécus comme une difficulté dans la pratique sportive, Lidl a mis en place un programme de sensibilisation sur tout le territoire, avec le soutien d’experts de l’INSEP et de 15 ambassadrices parmi les joueuses professionnelles de LFH. Les ateliers de sensibilisation organisés dans les clubs ont permis d’ouvrir le dialogue avec les encadrants et d’éduquer les jeunes filles en apportant des solutions concrètes. Un programme qui est reconduit en 2024 auprès d’un public plus large d’amatrices afin de contribuer au bien-être des sportives à tous les niveaux.

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ATELIERS

DE SENSIBILISATION RUELS AUX CYCLES MENST

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RECOMMANDENT CES ATELIERS * Source : étude Lidl auprès d’un échantillon de 156 participantes interrogées.


RÉCUPÉRATION

LA SIESTE DE HAUT NIVEAU Dormir un peu à la mi-journée recèle de nombreux bienfaits pour tous les sportifs ! BOUKHRIS et al. a fait la synthèse de 18 publications sur le sujet. Synthèse, explications, digressions et conseils pratiques ! PAR LE DOCTEUR STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT, RÉDACTEUR EN CHEF DE DOC DU SPORT

ÉVOLUTION ET TRADITION ! Theodosius Dobzhansky, éminent généticien, l’affirme : « En biologie, rien n’a de sens si ce n‘est à la lumière de l’évolution » ! L’Homme est apparu en Afrique. Il a accédé à la bipédie il y a 38

environ 6 millions d’années. Il est devenu grand marcheur migrateur, il y a 2 millions d’années. Il est probable que, durant cette période, les heures chaudes furent déjà consacrées au repos ! Voilà qui est désormais inscrit dans nos gènes et leurs régulations ! La tradition des pays ensoleillés paraît s’inscrire dans cette adaptation. L’HOMME VIENT D’AFRIQUE ET DEVAIT SE REPOSER AUX HEURES CHAUDES Néanmoins, les expériences récentes d’isolement en grotte comme « Deep Time » ne semblent pas confirmer cette notion ! Dans ce contexte, le sommeil « nocturne » n’a aucune limite et respecte les besoins profonds de l’individu ! On est loin de la mise en garde permanente nécessaire à la survie dans les nuits noires du paléolithique… On est très éloigné des journées surchargées et électrifiées d’Homo Modernus ! Bref, la sieste s’avère essentielle en cas de sommeil nocturne insuffisant ! SPÉCIAL JEUX

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lusieurs études ont mis en évidence que le temps d’endormissement à 14 heures était plus court qu’à 23 heures. Et ce n’est pas à cause de la digestion ! En effet, cette cons­ tatation persiste même en l’absence de déjeuner ! DINGES affine l’analyse en mettant en évidence une altération des prestations physiques et cognitives autour de ce créneau horaire. Cette chute de la vigilance et des performances intellectuelles en début d’après-midi constitue même une évidence quasi quotidienne pour nombre d’entre nous… surtout lorsque les nuits sont chroniquement insuffisantes !


LES ÉTUDES MONTRENT QUE LE TEMPS DE MAINTIEN À UNE INTENSITÉ DONNÉE S’ACCROÎT APRÈS LA SIESTE. PLUS DE PERFORMANCE PHYSIQUE… Les études montrent que le temps de maintien à une intensité donnée s’accroît après la sieste. Il en est de même pour le nombre de répétitions en sprint. Tout se passe comme si les neuromédiateurs de la fatigue accumulée par la vigilance matinale venaient s’ajouter aux messagers biologiques de la pénibilité de l’effort. Voilà une bonne nouvelle pour les sportifs qui parviennent à se concocter une pause après le déjeuner. Ils seront plus en forme pour leur entraînement après le boulot. AMÉLIORATION DU TEMPS DE MAINTIEN ET DE L’ENDURANCE Vous l’avez compris, se reposer est intéressant pour bonifier une séance d’endurance mais aussi un foot, un futsal, un tennis ou un squash. Cette information doit également susciter la réflexion de tous les ultra-traileurs et autres ultracyclistes quant à l’opportunité d’une récupération anticipée à la manière des grands navigateurs. Pour tous les adeptes des compétitions de longue durée mais aussi pour tous les mordus de journées à rallonge, sachez que cette amélioration des performances après la sieste augmente en cas d’insuffisance de sommeil nocturne. ACCROISSEMENT DES APTITUDES À RÉPÉTER LES EFFORTS COURTS ET INTENSES A contrario, ces études semblent montrer que la force maximum et les activités anaérobies continues du type demi-fond profitent beaucoup moins de ce repos de la mi-journée. L’intérêt d’une sieste reste pourtant évident dans les disciplines concernées. En effet, la performance ponctuelle testée n’a rien à voir avec un entraînement complet. Dans la « vraie vie », des séries de musculation ressemblent à des répétitions de sprints et une séance de piste dure plus d’une heure avec de nombreuses sessions à allure lente.

QUELQUES PISTES D’ORGANISATION ! Bien sûr, il n’est pas évident de faire la sieste au milieu d’une journée de travail. Pourtant, il existe des solutions. Quelques entreprises ont créé des salles cocoon dédiées au sommeil des salariés et profitables à la productivité. Même s’il n’est pas évident de coller à l’image du siesteur, n’hésitez pas à faire office de précurseur ! SALLE DE SIESTE DANS LES ENTREPRISES NOVATRICES ET EFFICACES Vous serez plus efficace et plus rentable pour les actionnaires ! D’autres formules sont possibles ! Un big boss me racontait qu’il était compliqué de s’allonger à côté de ses employés dans l’espace de relaxation. Même chose dans son bureau, car il était désormais entouré de baies vitrées. Alors, il s’étend dans les toilettes pour handicapés, sa veste pliée en quatre sous la tête… et il dort 10 à 20 minutes ! UNE « PAUSE PARKING » : TRANQUILLEMENT DANS SA VOITURE Pour tous ceux qui vont travailler en voiture, ce lieu intimiste peut faire office de chambre à coucher pendant une petite demiheure… quitte à rouler quelques instants pour trouver un coin sympa. Souvenez-vous, la sécurité routière appelle cette courte sieste la « pause parking ». Pour les professions libérales, c’est plus simple ! Pas de pression hiérarchique mais le temps de sommeil ne sera pas facturé … on ne peut pas tout avoir ! Je connais des dentistes qui dorment sur leur fauteuil… et votre serviteur utilise sa table d’examen pour glisser quelques minutes dans les bras de Morphée… afin d’offrir une prestation optimisée à ses patients de l’après-midi !

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ZÉRO CULPABILITÉ, VOUS SEREZ PLUS EFFICACE ! Quoi qu’il en soit, profitez de l’heure du déjeuner… ce temps vous appartient… et tout le monde est gagnant, c’est validé scientifiquement ! Cette durée consacrée à votre régénération

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RÉCUPÉRATION

À RITUALISER, EN TÉLÉTRAVAIL, EN WEEK-END ET EN VACANCES On sait désormais qu’il est possible de stocker un peu de sommeil… à moins que ce concept ne se rapproche du paiement de la dette omniprésente dans nos civilisations ! Un traileur de haut niveau me racontait qu’il utilisait la sieste pour mettre en réserve de la vigilance. À partir du moment où il ne parvenait plus à s’endormir après le déjeuner, il considérait avoir comblé son découvert ! Avec cette méthode, il me disait pouvoir optimiser sa concentration au cours de l’ultra inscrit à son agenda quelques jours plus tard !

COMMENT S’ENDORMIR POUR UNE COURTE SIESTE ? La sieste la plus adaptée dure environ 20 minutes. Elle est constituée du sommeil léger qui initie chaque cycle de 1 h 30 à 2 h. En l’absence de glissement vers les stades d’endormissement profond, le réveil spontané est aisé et rapide. La léthargie… aussi appelée « inertie de sommeil »… rencontrée après les longues siestes est absente ou très courte. Le sportif retrouve très vite son efficacité intellectuelle et corporelle. Si vous manquez d’habitude, pas de drame !

LA SIESTE LA PLUS ADAPTÉE DURE ENVIRON 20 MINUTES. 40

20 MINUTES DE SOMMEIL LÉGER… GARANTI SANS LÉTHARGIE APRÈS ! Il faut commencer avec humilité et progressivité. À l’endroit que vous aurez choisi, concentrez-vous sur votre respiration et vos sensations corporelles. Accueillez les sons alentour ; à moins que vous ne souhaitiez utiliser un casque à réduction de bruits pour diffuser une musique relaxante. Ces stratégies voisines de la méditation guidée permettent une transition douce. L’activité électrique de votre cerveau passe de la vigilance bêta à l’apaise­ ment alpha. Ce dernier mode de fonctionnement correspond au stade 1 de sommeil… c’est déjà bien ! Au cours d’un cycle de sommeil, il précède le stade 2… le fameux sommeil léger de la sieste idéale. COMMENCEZ PAR DE LA RELAXATION, VOUS GLISSEREZ VERS LE SOMMEIL Dans un premier temps, il est probable que vous vous contenterez d’un peu de stade 1… et vous serez déjà bien reposé ! Quelques jours plus tard, vous goûterez sûrement à la puissance bienfaitrice du stade 2 ! À l’issue des 20 minutes, vous vous réveillerez spontanément ! En effet, votre cerveau aura bien pris conscience que vous n’étiez pas dans votre lit, dans le silence et l’obscurité complète ! Cependant, pour éviter toute anxiété contre-productive, n’hésitez pas à enclencher le minuteur de votre téléphone portable. Vous pouvez aussi prendre un petit café avant de vous installer. La caféine met environ 30 minutes à passer dans le sang. UN CAFÉ AVANT, UNE SONNERIE À LA FIN POUR PLUS DE SÉRÉNITÉ Vous vous réveillerez encore plus facilement et votre courte inertie de sommeil sera encore abrégée. Voilà, c’est fait ! Vous avez obtenu une réduction du stress ainsi qu’une amélioration de la concentration, de la créativité et de la mémoire validées par la science ! Sans oublier un accroissement de votre endurance et de votre aptitude à enchaîner les efforts courts et intenses… ✱ SPÉCIAL JEUX

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est finalement plus courte qu’un café qui s’éternise … et beau­ coup moins énergivore que l’addition des « pauses clopes » de vos collègues tabagiques. Une journée de télétravail constitue une opportunité idéale pour une courte sieste bénéfique à votre corps, votre esprit et votre employeur. Essayez de la ritualiser ! Le week-end et en vacances aussi !


Un MAX d’amorti et un MAX de protection. La Ghost MAX est conçue pour offrir une sensation de confort à chaque foulée. La raison ? Une semelle intermédiaire plus épaisse en DNA LOFT v2, qui amortit tes contacts au sol et le GlideRoll Rocker qui facilite activement les transitions du talon aux orteils. Le résultat : des foulées souples ultraconfortables et une réduction des impacts. Bienvenue à la MAX, dans la famille Ghost.


BIEN-ÊTRE

NOUS DEVONS TOUS

POUVOIR BOUGER !

L’activité physique est bénéfique pour tous, à tout âge, quelle que soit sa condition, si tant est que sa pratique soit appropriée à ses capacités et à son état de santé. Dans certains cas, les personnes atteintes de maladie chronique ou à risque ne peuvent pas augmenter leur niveau d’activité physique en autonomie de façon sécurisée et doivent pouvoir bénéficier d’un programme adapté et encadré par des professionnels formés. PAR LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE

La Fédération Française de Cardiologie compte près de 270 « Clubs Cœur et Santé » partout en France pour que chaque personne qui le souhaite ait accès à un accompa­gnement adapté à ses besoins. Si ces lieux de vie de proximité et conviviaux ont pour vocation première de suivre les personnes ayant subi un accident cardiovasculaire après une période de réadaptation en milieu spécialisé, ils accueillent également des personnes en bonne santé ou porteuses de facteurs de risque cardio­ vasculaire (diabète, hypertension artérielle, cholestérol, sur­ poids, etc.) dans le cadre d’une prévention primaire.

Les Clubs Cœur et Santé, supervisés par des cardiologues référents, proposent des activités physiques adaptées (APA) encadrées par des professionnels de la santé et du sport et des bénévoles qualifiés. Au programme : séances de cardio-training (marche, vélo, natation), gym douce, enrichies par de la sophrologie, des ateliers diététiques ou encore des conférences d’information sur la santé, la nutrition et l’exercice physique. Autant d’occasions de retrouver de bonnes sensations et redécouvrir les bénéfices de la pratique physique sur le corps, le cœur, mais surtout le bien-être qu’elle procure ! Plus de 15 000 personnes sont aujourd’hui accompagnées.

L’ACTIVITÉ PHYSIQUE N’EST JAMAIS CONTRE-INDIQUÉE « Il n’est jamais trop tard, même après 70 ans, pour débuter et en tirer les nombreux bénéfices physiques, psychologiques et sociaux ! », encourage le Pr Hervé Douard, cardiologue et premier vice-président de la Fédération Française de Cardiologie. Toutefois, il convient de s’y (re)mettre progressivement, particu­ lièrement après 60 ans où les muscles, les tendons, les articulations et parfois le cœur ne pardonnent pas une reprise trop brutale. « Aucune pathologie ne contre-indique totalement toutes les activités physiques. Au contraire, en cas de maladie chronique, ne pas en prescrire, en plus ou à la place d’un médicament, est désormais considéré comme une perte de chance », insiste le Pr Douard. L’exercice physique régulier est par exemple indispensable pour entretenir le muscle cardiaque après un infarctus, un pontage, une angioplastie, etc. mais le cœur doit se réadapter progressivement à l’effort. Dans la majorité des cas, les anciens sportifs peuvent reprendre le sport à un bon niveau ! Si l’on n’était pas sportif auparavant, la pratique d’une activité physique adaptée et encadrée dans un espace tel qu’un Club Cœur et Santé demeure indispensable. ✱

Retrouvez le Club Cœur et Santé le plus proche de chez vous sur fedecardio.org 42

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LES CLUBS CŒUR ET SANTÉ POUR UNE PRISE EN CHARGE ADAPTÉE



PSYCHOLOGIE

L’IMPORTANCE DE PRENDRE SOIN

DE SA SANTÉ MENTALE

De plus en plus impliquée dans l’entraînement du sportif de haut niveau, la préparation mentale est un outil de plus pour la réussite. Depuis quelques années, faire appel à un préparateur et/ou à un psychologue du sport se démocratise, voire est conseillé surtout en vue d’une échéance importante comme des Jeux olympiques et paralympiques à la maison… PAR ANNE ODRU AVEC ELISE ANCKAERT, PSYCHOLOGUE DU SPORT, PÔLE MÉDICAL/UNITÉ PSYCHOLOGIE DU SPORT À L’INSEP

Rester dans son pays, devant son public et ses proches, voici de quoi se rassurer afin d’aborder les prochains Jeux olympiques. Oui, mais attention ! L’émotion qui en découle peut aider certes, mais peut aussi devenir un frein à la réussite, comme l’explique Elise Anckaert : « Il est important de pré­ ser­ver l’espace psychique des sportifs qui sont d’office plus sollicités que si les Jeux avaient lieu à l’étranger. Il est impératif de garder un espace pour penser, se récupérer, être tranquille, au calme… Il y a beaucoup d’attentes et de pression au-delà de la performance pure, ce qui vient perturber leur quotidien. Cela entraîne une perte d’énergie à laquelle l’entourage doit faire attention en respectant les limites et les besoins de l’athlète. Souvent, les grands champions ont tendance à être surexposés, il faut absolument veiller au bon équilibre de leur quotidien sans abuser sous prétexte qu’ils ont de l’expérience. Le fait d’être à domicile peut être fragilisant : est-ce que le public va être porteur ou jugeur ? Il faudra forcément faire avec les deux, c’est toute la difficulté mais aussi la quête de réaliser une performance devant le regard des autres. »

NI PAR L’ENJEU ! « Il faut bien conscientiser les enjeux différents et singuliers qui se jouent pour ces Jeux. Plus on est conscient de ses craintes, mieux on peut les réguler. Il en est de même pour 44

QUELQUES CONSEILS

« Il faut faire attention aux sollicitations et cultiver la qualité de l’instant présent en situation d’enjeu. En cas d’accomplissement, il faudra récupérer ses forces après tout l’éclatement physique et mental que suscitent des Jeux à la maison ! En cas de déception, il n’y aura pas d’autre choix que de se relever et de continuer sa quête d’excellence…

son environnement, chacun a sa part de responsabilité. En situation, on peut se disperser ; il faut rester très vigilant et identifier ce qui fonctionne à partir de la réalité et s’appuyer sur cette réussite. La préparation mentale fait partie de la psychologie dans le sport afin d’aider à se concentrer notamment. Faire appel à une aide extérieure peut être utile car on ne se suffit pas à soi-même. Le bilan psy est un acte de prévention qui peut se faire chaque année mais n’est pas obligatoire. Pour les Jeux, être attentif à préserver son intégrité psychique est primordial. » Conserver sa routine doit permettre au sportif de haut niveau de garder un rythme intérieur et extérieur tout comme rester dans sa bulle va lui permettre de se concentrer sur ce qui lui fait du bien. Évidemment, tout cela s’applique autant aux athlètes olympiques et paralympiques qui mènent le même combat même si « chez les paralympiques, la défaillance physique peut devenir une force. Les Jeux sont une continuité sur leur chemin et la préparation mentale doit se faire en lien avec leur singularité ». ✱ SPÉCIAL JEUX

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NE PAS SE LAISSER DÉBORDER PAR L’ÉVÈNEMENT…



CONSEIL

L’INTERSAISON

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À HAUT NIVEAU SPÉCIAL JEUX


Lorsque le corps arrête de s’entraîner, il se régénère ! Malheureusement, il perd aussi ses acquis. Alors, comment gérer une coupure après une grosse compétition ? Votre doc du sport rebondit sur les études scientifiques pour vous donner des conseils … PAR LE STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT, RÉDACTEUR EN CHEF DE DOC DU SPORT

S’ARRÊTER, C’EST RÉGRESSER ! L’endurance baisse rapidement en cas d’inactivité. Après 3 semaines de repos complet, la cylindrée du moteur muscu­ laire ou VO2max diminue de presque 30 %. Le réservoir en sucre du muscle et l’énergie disponible décroissent dans les mêmes proportions. La force reste assez stable mais la puis­ sance chute rapidement. En clair, la détente est conservée mais l’aptitude à prolonger ou à répéter les sprints est réduite. La souplesse s’altère vite en l’absence d’étirements. En théorie, les qualités techniques persistent. Il est d’usage d’affirmer que les schémas moteurs rudimentaires restent longtemps mémo­ risés : vous savez faire du vélo et nager pour toujours… Cependant, les réactions psychomotrices très élaborées et la percep­tion collective du jeu sont si complexes qu’elles s’estom­ pent en quelques jours. S’ARRÊTER, C’EST PROGRESSER ! À l’issue de 5 à 10 jours de repos complet, les capacités physiques sont peu modifiées. Après 15 jours de réduction de l’entraînement, les études montrent que les performances s’améliorent nettement ! Dans les disciplines où les compéti­ tions sont peu fréquentes, marathon ou triathlon, cette période de récupération relative précède systématiquement les grandes échéances. Au cours de ces deux semaines, les muscles se réparent, ils fabriquent de nouvelles fibres, augmentent leurs stocks de sucre et multiplient les structures chimiques desti­ nées à la combustion des réserves. Les glandes accumulent à nouveau les hormones destinées à construire et à stimuler le corps. Le cerveau refait le plein en substances dont la mission est de transmettre l’information de neurone en neurone. Sur le plan psychologique, voilà qui contribue probablement à évacuer la saturation ! EN PRATIQUE, QUELS CONSEILS POUR L’INTERSAISON ? Une trêve de 15 jours semble bien adaptée. Les coupures plus prolongées peuvent être responsables d’une nette altération

APRÈS 15 JOURS DE RÉDUCTION DE L’ENTRAÎNEMENT, LES ÉTUDES MONTRENT QUE LES PERFORMANCES S’AMÉLIORENT NETTEMENT !

LA BLESSURE, C’EST AUSSI UNE COUPURE

La fatigue favorise les blessures. En fin de saison, après un traumatisme, quelques jours de repos complet sont souvent les bienvenus. Rapidement, la natation, le vélo ou le cardio-training se révèlent bénéfiques. Une sollicitation bien dosée guide la cicatrisation du tissu lésé. Un travail en endurance contribue à limiter les contraintes sur la zone blessée et permet l’entretien d’une qualité physique qui pourrait régresser rapidement.

des performances. Pendant cette période, le repos complet est facultatif et ne devrait pas dépasser une semaine. À l’issue, la reprise du sport est indispensable. En quantité modérée, l’activité physique ne fatigue pas un organisme habitué à de lourdes charges d’entraînement. Au contraire, elle permet de stimuler les nombreux mécanismes de régénération. Il faut surtout entretenir les aptitudes physiques qui régressent rapidement, notamment l’endurance. L’intensité du travail cardiovasculaire doit être privilégiée sur la durée. Il est conseillé de programmer 3 footings par semaine de 45 minutes environ dont 20 minutes « à la limite de l’essoufflement ». Sur le parcours, quelques côtes et changements de direction sont les bienvenus. Un peu de travail technique peut faire office de retour au calme. Enfin, une série complète d’étirements conclut la séance. Plus tard, allongé sur son transat, le sportif peut travailler sa coordination et sa perception du jeu grâce à la « visualisation ». Désormais, on sait aussi que les « neurones miroirs » font tourner les schémas moteurs des athlètes quand ils regardent des vidéos de leur discipline. Ainsi, le sofa peut même devenir terrain d’entraînement pendant la trêve ! À ce régime, le pratiquant assidu souffrira vite de carence en compétition… il retrouvera l’envie de jouer et de gagner ! LES MEILLEURS RÉGRESSENT PLUS VITE Lorsque les médecins plâtrent la jambe d’un sportif, ils constatent que ses muscles fondent beaucoup plus rapidement que ceux d’un sédentaire. Les études montrent qu’un athlète affûté perd très vite ses qualités physiques quand il s’arrête. Rien de surprenant puisque nombre de ses aptitudes sont acquises à l’entraînement. Les footballeurs de haut niveau n’ont pas le droit à beaucoup de repos ! ✱

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MISE AU POINT

LE SPORT DE HAUT NIVEAU L’activité physique a démontré ses effets bénéfiques pour le cœur. Mais qu’en est-il de l’exercice intensif et prolongé ? Les anciens athlètes olympiques profitent-ils d’une meilleure santé cardio-vasculaire ? PAR LE DOCTEUR STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT, RÉDACTEUR EN CHEF DE DOC DU SPORT

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es recommandations des cardiologues du sport sont bien connues. Ils vous proposent de bouger 3 fois par semaine pendant 30 minutes à 1 h à intensité moyenne telle que vous puissiez « parler mais pas chanter ». Il s’agit là d’un com­promis sociologique mais en réalité, on cons­ tate que les bienfaits continuent à croître jusqu’à 7 heures hebdoma­daires. Au-delà, les risques de crise cardiaque et d’acci­ dent vasculaire cérébral semblent augmenter quelque peu…

UN SURMENAGE PENDANT ! Chaque année en France, il se produit 1500 morts subites de sportifs qui se pensaient en forme ! Bien évidemment, dans la grande majorité des cas, ils présentaient des symptômes précurseurs et des anomalies latentes qui auraient été décelés par un bilan médical rigoureux ! Cependant, les études montrent que le risque s’accroît dès que l’intensité de l’effort dépasse 80 % des aptitudes cardiaques, ce qui correspond souvent au seuil de l’essoufflement. EFFORT LONG ET INTENSE : AUGMENTATION DU RISQUE D’ACCIDENT CARDIAQUE On constate également une recrudescence des accidents cardio-vasculaires quand l’effort se prolonge et que surviennent hyperthermie, déshydratation et déséquilibre minéral. À l’issue des marathons et ultra-distances, la recherche met en évidence des signes de fatigue du cœur avec perte de la vigueur de contraction visible à l’échographie. On note également le passage dans le sang de protéines spécifiques du muscle cardiaque… comme on le voit dans les infarctus ! Il s’agit notamment de la troponine C, qui fait partie des fibres musculaires du cœur.

EFFORT LONG ET INTENSE : TRACES DE MICRORUPTURES DU MUSCLE CARDIAQUE Les microdéchirures et l’inflammation expliquent ce phéno­ mène à l’issue de gros efforts, à l’image des courbatures dans les muscles périphériques. On est loin de la nécrose rencontrée dans la crise cardiaque. On s’interroge également sur l’intérêt du processus dans l’effet d’entraînement à la manière du fameux rythme « décompensation puis surcompensation et progression ». À l’inverse, on se questionne aussi sur les conséquences délétères de telles agressions répétées sur la santé du cœur… La réponse passe probablement par l’ajustement de la charge de travail et le réglage du curseur mais la science n’a pas encore répondu formellement à cette interrogation…

DES LÉSIONS CHRONIQUES PARFOIS… La sollicitation intensive et prolongée du système cardiovasculaire pendant des années a des effets sur le tissu cardiaque. Les anomalies de contraction en provenance de l’oreillette droite constituent la pathologie induite la plus reconnue. Cette petite poche fait partie des quatre cavités du cœur. Elle est fine et peu musclée. Elle se dilate quand elle réceptionne le gros volume de sang provenant de tout le corps en action. Sa mission consiste à le faire passer vers le ventricule droit qui va le propulser puissamment vers les poumons. Elle est aussi équipée d’un petit noyau qui impulse le rythme cardiaque. Chez l’athlète pratiquant à haute intensité depuis des années, ce petit sac finit par se distendre.

POUR ÉVALUER LA SANTÉ DES VAISSEAUX DU CŒUR, IL EST POSSIBLE DE RÉALISER UN SCANNER DES CORONAIRES. 48

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EST-IL BON POUR LE CŒUR ? LA MISE EN TENSION RÉPÉTÉE DU CŒUR PROVOQUE PARFOIS DES BATTEMENTS CARDIAQUES IRRÉGULIERS Les cellules électriques s’éparpillent dans l’enveloppe. Peu à peu, elles finissent par perdre leur synchronisation et battent à leur propre rythme. L’oreillette se met à vibrer au lieu de se contracter. Elle envoie des ordres de contraction anarchiques et rapides aux deux gros pistons que sont les ventricules. On parle d’« arythmie complète par fibrillation ventriculaire » ou « AC par FA »… Voilà qui n’est pas très agréable, provoque une sérieuse augmentation de la fréquence cardiaque au repos, empêche de mener à bien le moindre effort… et justifie un traitement ! À noter néanmoins que cette accélération est mieux tolérée par le cœur du sportif entraîné que par celui du sédentaire. Dans une moindre mesure, ces distensions violen­ tes et répétées malmènent aussi les ventricules. Exceptionnellement, il se produit de petits claquages musculaires qui cicatrisent sous forme de nodules fibreux. Il arrive alors que la propagation de l’ordre électrique rebondisse et tournoie autour du noyau rigide puis diffuse des ordres de contractions irrégulières. Ce phénomène déclenche des battements anormaux appelés « extrasystoles ventriculaires ». Ces dernières peuvent s’enchaîner et provoquer des malaises graves. Dans ce cas, les cardiologues pensent qu’il existe une maladie du cœur sous-jacente ; le sport intensif n’étant qu’un mode de décompensation.

DES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES RASSURANTES Heureusement, la réalité de terrain se révèle plus optimiste. Les enquêtes menées sur les sportifs de haut niveau du milieu du siècle dernier montrent que, statistiquement, ils vivent environ quatre à six ans de plus que les sédentaires. Cependant, ce constat global fait l’impasse sur de nombreuses données : premièrement, la génétique hors norme de ces individus pouvant influer sur les performances et le pronostic vital ; deuxièmement, des méthodes d’entraînement différentes et l’absence de compétition d’ultra-distance ! Troisièmement, la poursuite ou non de l’activité physique et de l’hygiène de vie. Quoi qu’il en soit, pour chacun d’entre nous, il est essentiel de rappeler plusieurs notions. Le sport intensif n’est pas indispensable pour profiter des bienfaits santé de l’activité physique. Le sport intensif ne compense pas les effets délé­ tères du tabac et d’une mauvaise hygiène de vie. Le sport intensif ne se capitalise pas et ses bénéfices santé disparais­ sent en un à deux ans ! ✱

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LE SPORT INTENSIF POURRAIT AGRESSER LES ARTÈRES DU CŒUR Désormais, pour évaluer la santé des vaisseaux du cœur, il est possible de réaliser un scanner des coronaires. Ces dernières sont les artères qui entourent en couronne le muscle cardiaque. Cet examen permet de compter les dépôts de calcaire présents dans les parois. Plus ce nombre est élevé, plus les artères sont abîmées et rigides et plus le risque de crise cardiaque augmente. Étonnamment, on constate que les anciens sportifs de haut niveau présentent des « scores calciques » 20 à 30 % supérieurs à ceux des pratiquants de loisir. Dans l’état actuel des connaissances, ce phénomène ne semble pas corrélé à un accroissement de la probabilité d’infarctus. Cependant, il est opportun de se poser la question quant à l’agression mécanique des artères du cœur par des régimes de pression chroni­ quement très élevés. SPÉCIAL JEUX 49


PARASPORT

LA CLASSIFICATION PARALYMPIQUE :

POUR PLUS D’ÉQUITÉ

Certifier des compétitions équitables entre chacun des concurrents, telle est la garantie du système de classification paralympique. Lorsqu’un athlète concourt sur une compétition paralympique, il est au préalable classé dans une catégorie de handicap régie par un système de classification. Celle-ci est réalisée par des professionnels du monde médical et technique qui ont pour mission d’évaluer l’impact du handicap sur le geste sportif et la performance de l’athlète. Il n’existe pas de système de classification commun pour l’ensemble des sports ; de par leur histoire et la forme de leur pratique, chaque discipline a son système propre. PAR ANNE ODRU AVEC ORIANNE LOPEZ, RÉFÉRENTE CLASSIFICATION DU COMITÉ PARALYMPIQUE

LE CODE DE CLASSIFICATION À L’HONNEUR C’est sous l’égide du Comité international paralympique qu’est établi le code de classification qui est ensuite adapté à chaque sport et appliqué en France. Tout cela a pour but de mieux homogénéiser la pratique en compétition à travers des points très précis. « On ne parle de classification qu’en compétition ; en loisirs, chacun peut pratiquer son sport comme il le souhaite », précise Orianne Lopez, elle-même ancienne athlète paralympique (100 m, 200 m et saut en longueur). « En compétition, la classification garantit une certaine équité vis-à-vis du handicap ; cependant, elle ne supprime pas les inégalités liées aux caractères morphologiques ou physiologiques des sportifs. Certaines catégories peuvent être regroupées lorsque cela s’y prête. L’impact du handicap est minimisé au sein d’une catégorie mais il est rarement réduit à zéro. Il est possible qu’un athlète soit vraiment plus handicapé dans une catégorie en étant quand même dans la bonne, généralement parce qu’il n’y a pas de catégorie avec un handicap plus sévère ou que son handicap n’est pas assez sévère pour être dans la catégorie plus basse. Participer à des compétitions parasportives, c’est accepter ce système de classification. Il faut accepter et pratiquer pour s’épanouir et choisir le sport qui permettra de se sentir à sa place. Nous souhaitons que le système soit clair et juste pour 50

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POUR ÊTRE ÉLIGIBLE, IL FAUT RÉPONDRE À UN CRITÈRE MINIMUM DE HANDICAP. 3 POSSIBILITÉS DE CHANGER 1 • En cas de maladie évolutive : il faut alors passer par un medical review qui aboutira à une réévaluation. Souvent en cas d’accentuation du handicap.

tout le monde afin de ne perdre personne. C’est en justifiant les différences entre les catégories que nous leur donnons une légitimité. Je pense que c’est un système qui fonctionne bien car nous le remettons souvent en question. Sa modification se fait après une consultation et un dialogue de toutes les parties prenantes, pour être en accord avec son temps (rôle de l’appareillage dans la classification, place de la vidéo...). » POUR CELA, LE CODE CLASSE 10 DÉFICIENCES :  Perte de force musculaire ;  Perte de mobilité articulaire passive ;  Atteinte d’un membre (absence totale ou partielle d’un os ou d’une articulation, congénitale ou conséquence d’un traumatisme ou d’une maladie) ;  Différence de longueur de jambe ;  Petite taille ;  Hypertonie (accroissement de la tension musculaire et réduction de la capacité d’un muscle à s’étirer suite à une atteinte du système nerveux central) ;  Ataxie (problème de coordination motrice suite à une atteinte du système nerveux central) ;  Athétose (mouvements lents, continus et involontaires) ;  Déficience visuelle ;  Handicap intellectuel.

PORTRAIT ORIANNE LOPEZ © CPSF, PHOTO © FLORENT PERVILLÉ CPSF

DES RÈGLES DE CLASSIFICATION PRÉCISES Pour être classifié, il faut un diagnostic confirmé avec une condition de santé affirmant une déficience éligible au code paralympique. « Certaines pathologies ne rentrent pas dans ce code, même en étant en fauteuil. Le vécu du handicap et la gravité perçue sont variables, ça peut devenir très compliqué à gérer et à expliquer aux sportifs. » Avec sa carrière de sportive, Orianne parle en connaissance de cause et attache une grande importance à la pédagogie pour accompagner au mieux les athlètes qui souhaitent venir à la compétition. « Ces 10 déficiences nous semblent aujourd’hui ne laisser personne de côté. Le code de classification, socle de celles de chaque discipline, évolue pour harmoniser les pratiques, notamment sur les étapes de la classification, l’analyse du dossier, les évaluations cliniques et techniques, ainsi que l’observation. »

2 • En cas de modification des règles de classification, comme récemment pour les amputés en rugby fauteuil où il a donc fallu que tous les joueurs concernés repassent en classification internationale. 3 • En cas de protest d’un autre pays : le chef de classification internationale doit alors étudier la contestation qui remet en cause un para-athlète et décide ou non de le réévaluer.

Pour être éligible, il faut répondre à un critère minimum de handicap. Ce critère peut varier en fonction du sport, ce qui permet éventuellement de s’orienter vers une autre discipline en cas de non-éligibilité dans un sport. « Dans ce sens, il est important que les décisions des classifications nationales soient prises sur les mêmes critères que ceux des classifications internationales, notamment sur la question de l’éligibilité. » Les classifications se font pour la plupart en présentiel où chacun doit se présenter face à un groupe de 2 à 3 classificateurs (médical et technicien). « La classification nationale se fait sous les mêmes règles que l’internationale avec un bilan médical et parfois des vidéos en conditions de pratique avant l’évaluation en présentiel. L’examen clinique vise à s’assurer de la cohérence entre le diagnostic et le handicap, de vérifier le critère minimum de handicap et d’orienter l’attribution de la classe, qui est confirmée par l’évaluation technique et l’observation en compétition. »

UN SYSTÈME QUI DOIT SERVIR LES JEUX PARALYMPIQUES Chaque nouveau code est toujours mis en application juste après une paralympiade afin de ne pas perturber la préparation des athlètes. La classification nationale s’adapte alors aux évolutions du code de classification paralympique. « La classification nationale est très importante car elle pose les bases. La pédagogie y est alors primordiale pour que l’athlète comprenne les objectifs de la classification, son déroulé et la décision ; et éventuellement pour préparer l’internationale. L’accompa­ gnement et la pédagogie sont importants à la fois pour l’athlète et pour son entourage. Le code est le garant de la justice dans la compétition. Nous sommes des alliés de la performance. » ✱

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NUTRITION

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NUTRITION DU SPORT VRAI AUJOURD’HUI ! FAUX DEMAIN ?

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Interrogeons-nous avec humilité ! L’histoire de la nutrition du sport, ses dogmes et ses revirements au fil des olympiades, nous imposent pas mal de modestie ! Voyons ce qui était vrai hier et ne l’est plus aujourd’hui ! Notons les affirmations actuelles pour nous préparer à les contredire le moment venu ! PAR LE DOCTEUR STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT ET NUTRITIONNISTE DU SPORT RÉDACTEUR EN CHEF DE DOC DU SPORT

Je me souviens de Julie. C’était une très bonne coureuse. Elle avait fini sur le podium des championnats de France de cross. Son seul défaut ? Elle était un peu ronde ! Ses parents et le staff technique la décrivaient comme gourmande, toujours en train de grignoter un bonbon ou des fraises Tagada®. Je me devais de réorienter son alimentation. Le Doc : Julie, je crois que tu manges trop de confiseries. Tu sais que le sucre passe très vite dans le sang et se transforme en graisse. Julie : Docteur, je ne comprends pas ! J’aime le sucre ! Mon corps me le réclame ! C’est que je dois en avoir besoin, que c’est bon pour ma santé ! Je restais intrigué par cette remarque spontanée et pourvue d’un certain bon sens. Passionné de médecine évolutionniste, je m’engage dans une petite enquête bibliographique… et je trouve ce qui m’intéresse ! Selon certains paléontologues, il y a 10 millions d’années, deux grandes lignées de singes se sont constituées. La première est restée herbivore. Ces individus ont continué à ne manger que des feuilles. Compte tenu de la faible densité nutritionnelle de leur alimentation, ils se devaient d’y consacrer la quasi-totalité de leur journée, à la manière d’une vache qui broute 16 heures par jour. eux de l’’autre branche, évolutive, ont eu l’idée de manger des fruits. Peut-être déjà un peu plus malins que leurs condisciples, ils allaient enclencher le cercle vertueux. Attirés par le goût sucré des fruits, ils ont ingéré des aliments particulièrement riches en micronutriments. De fait, ils consacraient beaucoup moins de temps à leur nutrition ; ils pouvaient désormais jouer et entretenir de liens sociaux complexes. Certains d’entre eux furent les ancêtres des hommes jouant à la PlayStation et buvant des sodas.

GLUCIDOPHILE ET LIPIDOPHOBE !

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Dans les années 1980, le sportif était glucidophile ! Il aimait les glucides et la faculté de médecine l’encourageait dans sa démarche nutritionnelle. Il fallait ingérer de grandes quantités de pâtes pour courir longtemps ou tenir cinq sets au tennis.

DANS LES ANNÉES 1980, LE SPORTIF ÉTAIT GLUCIDOPHILE !

Comme souvent, un best-seller destiné au grand public avait emboîté le pas à la recherche et diffusé l’information. À cette époque, il s’agissait de Manger pour gagner du Docteur Robert Haas. On y apprenait que Ivan Lendl, numéro un mondial de tennis, alternait les spaghettis, les tagliatelles et les coquillettes. Les glucides représentaient 70 % de ses apports caloriques. À cette époque, on confondait « sucres lents » et « sucres complexes ». En effet, l’amidon du pain et des nouilles est une longue chaîne de glucose. On pensait que nos enzymes digestifs mettaient du temps à les couper. Ainsi, ils passaient lentement dans le sang. Les muscles n’étaient pas débordés par une invasion de glucose et pouvaient les stocker progressivement sous forme de glycogène. Le fructose avait la cote. Il était considéré comme un « super sucre lent ». En effet, le foie devait le transformer très progressivement en glucose. De fait, il était dit « glycopéxiant », c’est-à-dire propice à se transformer en glycogène musculaire. Le concept de « mur du marathon » faisait son apparition alors que cette distance regroupait de plus en plus de partants et que les femmes bataillaient pour avoir le droit d’y participer. Cette brusque défaillance survient aux alentours du 30e kilomètre. Elle semblait correspondre à l’épuisement des stocks de glycogène au sein des muscles, confirmant ainsi l’opportunité de maximiser les réserves. En effet, on pensait qu’il était impossible d’utiliser les graisses car leur combustion impose la présence d’un catalyseur biologique dérivé des glucides, l’oxaloacétate ! De fait, les stratégies nutritionnelles des skieurs de fond d’Europe du Nord allaient se diffuser sur toute la planète sportive. Le « régime dissocié scandinave » consistait à effectuer une séance particulièrement longue 7 jours avant la compétition. Il fallait vider le stock de glycogène. Lors des 3 jours suivants, la ration devait exclure tous les glucides. Se contenter de protéines et de gras : pas facile ! Le tube digestif n’appréciait pas ! Il manifestait sa désapprobation sous forme de nausées et de lenteur du transit. Au cours de la première étape, il était nécessaire de continuer l’entraînement, histoire de racler le glycogène dans les fonds de tiroir. Inutile de vous préciser que les séances se révélaient particulièrement pénibles et ce, peu de temps avant une épreuve importante. Lors des 3 jours qui précédaient la compétition, on inversait la procédure ! Repos complet et glucides à fond. Le repas type commençait par un taboulé, se poursuivait avec des spaghettis à la bolognaise et se terminait par un gâteau de riz ! La méthode revendiquait un doublement des stocks de

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NUTRITION

IL Y A 30 ANS, LES SPORTIFS PRENAIENT SOIN D’ÉVITER LES GRAISSES. glycogène ! Cette grosse consommation de glucose dépassait souvent les aptitudes digestives. De l’amidon arrivait dans le côlon. Il y nourrissait la flore intestinale. Cette fermentation provoquait des ballonnements douloureux et parfois des diarrhées pendant la course. La « Pasta party », cette orgie de spaghettis organisée la veille de la course, tenait de la même logique. Malheureusement, à distance du dernier entraînement difficile, les muscles n’avaient plus la réactivité nécessaire pour accroître le stockage du glycogène. Ce repas pantagruélique ne pouvait revendiquer qu’une légère augmentation des réserves situées dans le foie. Sans compter que ces dernières ne 54

contribuaient qu’au maintien de taux de sucre dans le sang et ne participaient pas vraiment à la dépense énergétique musculaire.

LES GLUCIDES ÉTAIENT LE REMPART AU MUR DU MARATHON

À cette époque, on découvrait aussi « l’augmentation de la sensibilité à l’insuline » et la « fenêtre métabolique ». Le premier concept signifie que, chez le sportif, il faut peu d’insuline pour faire entrer le glucose dans les muscles et en faire du glycogène. En effet, le sucre ne reste pas longtemps dans le sang et ne se transforme pas en graisse. Le second précise que ce phénomène SPÉCIAL JEUX


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que les Français en ingéraient 4 à 5 grammes par jour alors que la dose santé se situait entre 2 et 2,4 grammes. Il était considéré comme un acteur clé de l’hypertension artérielle, elle-même source de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.

IL FALLAIT ÉVITER LE SEL DANS LES BOISSONS DE L’EFFORT

On savait qu’à l’exercice, la sueur contenait plus d’eau que de sel. La concentration de ce dernier augmentait donc dans le sang au cours de l’activité. Logiquement, le chlorure de sodium était exclu des boissons de l’effort !

LIPIDOPHILE, GLUCIDOPHOBE

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prédomine après l’effort et peut se prolonger 48 heures, attestant de l’opportunité d’un entraînement trihebdomadaire pour réduire le risque de diabète et de surpoids. Ainsi le sportif assidu pouvait-il manger des sucreries et des féculents sans crainte ! Il y a 30 ans, les sportifs prenaient soin d’éviter les graisses. Elles apportaient 9 kilocalories par gramme contre 4 pour les glucides. De surcroît, aucune dépense d’énergie n’était utile pour les stocker dans le tissu adipeux, contrairement aux sucres et aux protéines qui doivent être transformés en acides gras. On parle de « chaleur spécifique ». Cette équation biochimique mettait aussi en évidence que les graisses pouvaient être synthétisées et qu’il était inutile d’en apporter. On évoquait à peine les vitamines A, D et E solubles dans les graisses et absorbables uniquement en leur présence. Le cholestérol était l’ennemi à abattre, il se déposait dans les artères, il finissait par les boucher et provoquait des crises cardiaques. Même chez les sportifs « brûleurs de calories », les graisses avaient mauvaise réputation. Une fois installées sur le ventre ou sur les hanches, elles seraient difficilement mobilisables. Le sel n’avait pas la cote au sein de l’alimentation du sportif. Les études épidémiologiques montraient 56

Peu à peu, les acides gras indispensables montrent le bout de leur nez. On cite l’acide oléique contenu dans l’huile d’olive. On le savait équipé d’une double liaison entre deux de ses atomes de carbone. Il était dit « insaturé » et moins nuisible que ses collègues « saturés » provenant des produits laitiers ou des viandes. Les habitants du bassin méditerranéen qui en consommaient beaucoup étaient moins touchés par les maladies cardio-vasculaires. On constate aussi que les Esquimaux qui n’ingèrent aucun fruit et aucun légume sont eux aussi protégés de l’infarctus ! Cette fois, ce sont les « acides gras oméga-3 » dont on découvre les effets bénéfiques. Ils sont contenus dans les poissons gras qui constituent l’essentiel de leur ration. Ces molécules améliorent l’élasticité des artères comme elles assurent la souplesse des animaux vivant dans des eaux très froides. À l’échelle moléculaire, la double liaison appelée « cis » rend les acides gras anguleux. Ils ont du mal à s’emboîter avec leurs voisins. À l’inverse, les acides gras saturés sont rectilignes et se collent aisément les uns sur les autres. Ainsi, la matière grasse formée avec les premiers est plus fluide, à la manière des graisses végétales. Les membranes cellulaires et la paroi des vaisseaux formées avec ces molécules sont plus souples. Le phénomène s’inverse avec la seconde catégorie de lipide. L’enveloppe des cellules et des vaisseaux tend à se figer, un peu comme le beurre ou le gras entourant le jambon. Puisque les graisses végétales ont la cote, contrairement aux graisses animales, l’agroalimentaire cherche à combler le désamour des Français pour le beurre et booste la consommation de margarine ! Malheureusement, cette graisse végétale est devenue solide ! Deux processus chimiques permettent de l’expliquer : premiè­ rement, elle a été hydrogénée, les doubles liaisons ont disparu ; deuxièmement, l’acide gras « cis » est devenu « trans ». La double liaison persiste mais la chaîne de carbone qui s’y accroche a changé de place, elle est désormais alignée avec celle d’en face. L’acide gras insaturé devient rectiligne et retrouve la rigidité d’un acide gras saturé. Pire encore, cette conformation n’existe pas dans la nature et nous n’avons pas les enzymes pour la couper. Les acides gras « trans » ont tendance à s’accumuler. Les margarines n’ont plus de succès ! Par ailleurs, on démontre qu’un régime incluant suffisamment de lipides, notamment des oméga-3, favorise la combustion des graisses au repos et à SPÉCIAL JEUX


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l’effort. Tout se passe comme si l’organisme disait « j’ai ma dose d’acides gras indispensables, je peux brûler des lipides ». Il s’agit en fait d’un processus épigénétique. Ces molécules se fixent sur l’ADN et facilitent l’expression des gènes codants pour les enzymes brûlant les graisses. Peu de temps après, l’homme préhistorique surgit dans les concepts nutritionnels. Il y a 10 000 ans, survient la révolution du néolithique. Si depuis plus de 6 millions d’années nos ancêtres bipèdes vivent de chasse et de cueillette, l’Homo sapiens se sédentarise et invente l’agriculture. Les produits laitiers et les céréales font une entrée massive dans son alimentation. Selon les adeptes du « régime paléolithique », nos enzymes digestifs et nos hormones n’ont pas eu le temps de s’adapter ! Ils aiment à préciser que si on compare la durée de notre évolution à une année, le néolithique fait irruption le 31 décembre à 16 heures. Ainsi, les féculents et les pâtes ne sont plus les bienvenus. Ça tombe bien, le marathon est devenu une formalité : pour être un vrai sportif sur « Facebook », il faut faire du trail, de préférence 180 bornes dans la montagne avec 10 000 mètres de dénivelé ! Cette fois, le « mur du 30e kilomètre » apparaît comme un concept dépassé. « Dissocié scandinave » et « Pasta party » ont disparu dans l’agenda des sportifs.

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LES GRAISSES ONT LA COTE. ELLES CONSTITUENT LE CARBURANT PRIVILÉGIÉ EN ULTRA

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À intensité plus modérée, on dispose de suffisamment d’oxygène pour tourner sur les lipides ! La notion d’épuisement du glycogène a pris du plomb dans l’aile. Des prélèvements musculaires, appelés « biopsies », montrent qu’il en reste dans les cuisses des marathoniens. L’inflammation musculaire, liée à l’amortissement de chaque réception de foulée, bloque la dépense énergétique et la combustion des glucides. Les cyclistes ne sont pas concernés et poursuivent plus longtemps un effort intense. Même le sel a retrouvé la cote. Une étude menée par MELIN met en évidence qu’un sportif s’entraînant et transpirant quotidiennement perd jusqu’à 6 à 7 grammes par jour. Il doit donc en ingérer plus que la moyenne des Français considérée comme largement excessive ! Le sel a même fait son entrée dans les boissons de l’effort à la dose de 0,5 gramme par litre. Il s’agit d’une apparition un peu timide ; les besoins montent à 1,2 gramme par litre à l’occasion des efforts prolongés. Au rayon nutrition du sport, il existe même des solutions dites « électrolytiques ». Elles n’apportent pas de sucre mais juste des minéraux et des arômes. Comme d’habitude, c’est le tournant sociologique de l’ultra qui a favorisé ce revirement. Au cours de ces activités de très longue durée, les sportifs prenaient soin de respecter les préceptes en vigueur : ils s’hydrataient ! Ils buvaient beaucoup d’eau pure alors que leur sueur contenait un peu de sel. Petit à petit, ils diluaient leur sang. Aspirée vers les secteurs plus concentrés, l’eau entrait dans les cellules et particulièrement dans les neurones du cerveau. Peu à peu, ces coureurs étaient victimes de maux de tête, de nausée, de déséquilibre et d’altération des fonctions intellectuelles. Ils ne tardaient pas à sombrer dans le coma et parfois décédaient. Les SPÉCIAL JEUX


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UN SPORTIF S’ENTRAÎNANT ET TRANSPIRANT QUOTIDIENNEMENT PERD JUSQU’À 6 À 7 GRAMMES DE SEL PAR JOUR.

coureurs lents, prenant soin de s’arrêter à chaque ravitaillement et restant longtemps sur le parcours, en étaient les victimes privilégiées. De fait, le sel s’est invité à la table des « check points ». On y trouve désormais des bouillons, des oléagineux, des TUC®, du jambon, du fromage et même de la Vichy St-Yorre.

LE SEL EST LE BIENVENU DANS L’ALIMENTATION DU SPORTIF

Finalement, même la « fenêtre métabolique » s’ouvre sur un autre paysage. Les glucides n’ont plus la cote. Réparer rapidement les microlésions musculaires des coureurs longues distances impose de manger des protéines peu de temps après l’arrêt de l’effort. Les féculents contenant des longues chaînes d’amidon sont devenus des sucres rapides. En effet, l’enzyme chargé de les couper, l’amylase pancréatique, travaille finalement très vite. Le glucose atteint en masse la circulation sanguine, les muscles ne parviennent plus à l’absorber. Au lieu de recharger les stocks de glycogène musculaire, il se transforme en graisse. Le fructose, ce sucre magique des années 1990, dégringole de son piédestal. On pensait qu’il s’agissait d’un sucre « super lent » car il prenait le temps de se transformer en glucose au sein du foie. En fait, la glycémie montait très peu car… cette molécule se transformait en graisse ! Souvenez-vous, le sucre classique est du saccharose, lui-même constitué d’une moitié de glucose et une autre de fructose. Une grande part de sa toxicité viendrait du fructose ! Ce dernier, comme son étymologie l’indique, est aussi le sucre des fruits. De fait, il faudrait même se méfier de ces aliments et ne pas en abuser ! Désormais, les hépatologues nous invitent à ne pas manger plus de 3 à 4 fruits par jour. Au-delà, on accumule trop de graisse dans le foie, ce qui constitue les prémices d’une maladie appelée « stéatose hépatique ». À la lumière de l’évolution, ce processus était opportun. La saison des fruits était courte et il fallait en profiter pour constituer rapidement des réserves de graisse. Ces dernières seraient destinées à procurer de l’énergie à l’occasion de la disette de l’hiver suivant. C’est pire pour les jus de fruits. Contrairement aux fruits entiers, le fructose n’est pas emprisonné dans une carcasse de cellulose. De consistance liquide, il quitte rapidement l’estomac et passe très vite dans le sang. © SHUTTERSTOCK.COM

N’ABUSEZ PAS DES FRUITS, À CAUSE DU FRUCTOSE !

Sur ce paramètre, les jus de fruits seraient assez proches des sodas. L’invasion du sang par le glucose provoque une grosse élévation du taux d’insuline. Elle est décrite comme l’hormone faisant entrer le sucre dans les cellules. On sait désormais 60

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qu’elle possède des effets anabolisants. Elle favorise la construction du muscle mais aussi et surtout le stockage des graisses. De nombreux régimes pauvres en glucides se targuent de lutter contre « l’hyperinsulinisme ». Il s’agit de la méthode ATKINS ou MONTIGNAC. Malheureusement, ces régimes font d’emblée la part belle aux graisses ! À côté de ces concepts inadaptés, l’alimentation d’inspiration paléolithique a emporté l’adhésion de nombreux sportifs, notamment des ultra-traileurs. Pauvre en féculents, elle contient peu d’amidon et de gluten. Les sucres rapides ne sont présents que dans les fruits mais ces athlètes parviennent à soutenir des efforts de faible intensité pendant de longues heures et même durant plusieurs jours. Les lipides constituent le carburant de ces efforts hors du commun. Le catalyseur de combustion issu du glucose, vous savez l’oxaloacétate, provient du peu de sucre formé au cours des deux filières de la « néoglucogenèse ». La première source de glucose succède à la destruction des protéines musculaires. La seconde est initiée par le fractionnement des triglycérides. Ces derniers constituent la forme de stockage des graisses. Ils se

composent de 3 acides gras fixés sur une petite chaîne de carbone, le glycérol. Une fois libéré, ce dernier peut se transformer en glucose. Déjà, de nouvelles études nous indiquent que le glucose est indispensable à la récupération cérébrale après l’effort, confirmant ainsi son rôle crucial dans les acquisitions psychomotrices. De la même façon, il est le carburant préférentiel des globules blancs. Sa disponibilité serait un rempart principal à la sensibilité aux infections, constatée dans les minutes qui suivent l’exercice. Sans compter que le glucose reste incontournable à l’occasion des efforts amenant le sportif au voisinage de l’essoufflement et au-delà. Et puisque l’entraînement des Kenyans est une référence, rappelons que leur ration est très riche en féculents. L’ugali, cette purée à base de maïs ou de mil, est omniprésente à chacun des repas. Ainsi, ils ingèrent 70 % de glucides ! Il s’agit d’une alimentation rurale, typiquement néolithique ! Et si la vérité était proche du conseil d’Albert-François CREFF, véritable créateur de la nutrition du sport : « De tout un peu, de tout assez » ? ✱

En marge de cet article concernant « les vérités d’hier devenues fausses aujourd’hui », je me permets de lancer l’hypothèse d’un item « Vrai aujourd’hui ! Faux demain ! » Vous connaissez le message par cœur : « Pour maigrir, limitez les graisses, réduisez les sucres et les féculents. En revanche, si vous avez faim, n’hésitez pas à manger de la salade et des légumes à volonté ! » La justification scientifique est simple. On va faire un soupçon de biochimie, pas trop ! Juste le nécessaire pour expliquer cette assertion omniprésente dans votre assiette. L’amidon du blé est une chaîne de glucose reliée par une liaison alpha 1-4. Nous avons l’enzyme pour la couper. Il s’agit de l’amylase pancréatique, déversée au contact des aliments au tout début de l’intestin grêle. Ainsi les maillons de glucose libérés sont-ils absorbés. La cellulose ressemble à l’amidon. Cette fois, il s’agit de glucoses accrochés entre eux à l’aide d’une liaison bêta 1-4. Cette configuration spatiale est plus rigide, justifiant qu’elle puisse intégrer le squelette des végétaux. Surtout, elle ne s’emboîte pas dans le site actif de l’amylase pancréatique. Les glucoses ne sont pas libérés, vous ne pouvez pas les absorber ! Vous ne prenez pas de poids ! Bon joueur, vous avez essayé le coup des végétaux à volonté, vous avez constaté que ça ne marchait pas très bien ! Vous avez accusé la minuscule noix de beurre fondue sur vos haricots verts ou la petite cuillère de vinaigrette allégée versée sur vos tomates. Vous avez suspecté l’adaptation de votre métabolisme de base, devenu économique après avoir subi l’agression de nombreux régimes hypocaloriques. Vous avez bien pensé à un gène de l’obésité caché dans l’ADN de votre arrière-grand-mère bretonne ; comme celles qui sur les photos de famille mangent toujours des galettes au beurre ! Et puis, avec votre neveu, vous avez regardé le film Spirit, l’histoire de ce magnifique étalon sauvage galopant dans les 62

prairies de l’Ouest américain. Pour vous, ces images furent à l’origine d’un grand questionnement scientifique : « Comment fait-il pour être aussi musclé en ne mangeant que de l’herbe ? D’où vient l’énergie des chevaux sauvages quand ils courent dans les steppes ? » La Faculté n’a pas été déstabilisée, elle vous a répondu : « Les chevaux sont des herbivores, ils possèdent une flore intestinale spécifique qui digère la cellulose. » À demi-mot, vous avez compris : « Les équidés sont comme les hommes, ils n’ont pas de « cellulase », l’enzyme qui coupe la cellulose. Ce sont les bactéries présentes dans leur côlon qui s’en occupent ! Et ça marche bien, c’est leur source d’énergie principale à l’état sauvage ! » Vous tentez de faire la synthèse avec votre culture « santé forme ». Vous avez récemment entendu parler du « microbiote ». En effet, nous accueillons dans notre côlon 10 fois plus de bactéries que nous n’avons de cellules dans notre corps ! Ces micro-organismes coupent la cellulose et la transforment en glucose puis en petits acides gras… et notre côlon peut absorber ces 2 catégories de molécules ! Il faut fouiller la bibliographie et retrouver une étude de RERAT datant de 1978. Pour sa recherche, il synthétise une cellulose marquée avec du carbone 14 radioactif. Il retrouve la moitié de ces atomes dans l’air expiré du sujet sous forme de CO2. Voilà qui atteste d’une combustion complète… et ce, probablement après absorption de glucose ou d’acide gras ! Parallèlement, certaines études sur la malnutrition ne parviennent pas à expliquer la survie de certaines populations autrement qu’en tenant compte de l’apport calorique des fibres ingérées. Dans un ouvrage de référence en « nutrition du sport », destiné aux médecins, on voit écrit discrètement au milieu d’un paragraphe que la cellulose de votre salade pourrait vous apporter deux kilocalories par gramme ! C’est deux fois moins que l’amidon des coquillettes mais c’est beaucoup plus que zéro ! SPÉCIAL JEUX

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LA SALADE FAIT GROSSIR LES SPORTIFS ! SCIENCE-FICTION ?


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« L’ENGAGEMENT EN FAVEUR DU SPORT-SANTÉ FAIT PARTIE DE L’ADN DE MGEN » Mais nos actions en faveur du sport-santé ne visent pas seulement nos adhérents. Nous cherchons à convertir toutes et tous au sport-santé.

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Directeur général de MGEN, Fabrice Heyriès prône les valeurs du sport-santé auprès de ses plus de 4 millions d’adhérents. Un engagement que la mutuelle a pris depuis plusieurs années et qui se prolonge avec des campagnes de sensibilisation, remportant un grand succès pour mobiliser de plus en plus et à tous les âges. Quelles sont les spécificités de vos clubs ? Quelle importance accordez-vous au sport-santé ? Nous agissons directement auprès de nos adhérents car nous partons du principe que le rôle de MGEN dépasse celui de simple assureur et que nous nous devons d’être un acteur de santé globale. Nous avons un rôle à jouer, en préventif comme en curatif, dans la politique de santé : c’est prouvé scientifi­ quement, le sport agit en prévention de certaines maladies et améliore la santé des personnes malades. Cette démarche s’inscrit dans celle du groupe VYV, dont MGEN est membre. Le groupe VYV promeut lui aussi l’activité physique comme moyen de prévention et d’amélioration de la santé de tous. Il a fait de la préservation du capital santé l’une des priorités de son projet stratégique.

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Quelles sont les opérations menées par MGEN pour ses adhérents ? Nous avons développé de nombreux services liés au sport santé pour nos adhérents. « Vivoptim », une application de prévention des risques cardio-vasculaires et métaboliques développé depuis 2015, met notamment l’accent sur l’activité physique, comme réponse clé aux problématiques de santé. Cette application gratuite rencontre un vif succès auprès de nos adhérents. En cas d’ALD depuis moins de deux ans, grâce au « sport sur ordonnance », les adhérents MGEN peuvent se faire rembourser leur inscription à un club de sport à hauteur de 250 euros par an et ce, pendant deux ans.

Le sport-santé est donc un sujet central pour MGEN ? L’ambition de MGEN est de favoriser l’accès au sport à toutes et tous, à tout moment de la vie, sans qu’aucune discrimination sociale, financière ou culturelle entre en jeu. Notre objectif est d’inciter tout un chacun à pratiquer du sport, quels que soient son âge, son niveau. Et cela implique de lever les freins lorsqu’ils existent. Nous avons, par exemple, créé des dispositifs tels que « Mon Stade », labellisé maison sportsanté par le ministère des Sports. Centre d’expertise en santé, sport et performance, Mon Stade évalue la condition physique et propose des programmes de sport adaptés à chacun pour améliorer sa condition physique. Depuis janvier 2021, Mon Stade a par ailleurs mis en place une étude intitulée « SESAME », sur une cohorte de 2024 personnes, sur une durée de 5 ans : l’objectif de cette étude est d’améliorer nos connaissances sur les bienfaits de l’activité physique sur la santé individuelle et collective et de montrer qu’une activité physique permet de réduire la consommation de soins. Lien : https://monstade.fr/programme-sesame/ Nous agissons à travers des opérations de sponsoring et des partenariats de sportifs avec des fédérations. Pour les plus jeunes, nous avons réalisé des partenariats avec l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) pour l’organisation de cross UNSS, ainsi qu’avec l’USEP pour l’organisation des initiatives sportives comme « les enfants font leurs jeux ». Enfin, nous cherchons à développer la pratique sportive dans la fonction publique. À titre d’exemple, nous avons développé un accompagnement sport-santé avec le CHU de Toulouse pendant trois mois en 2023 auprès des agents. En résumé, nous cherchons à toucher tous les publics : enfants, adultes, seniors et familles. Misez-vous sur une campagne spécifique ? Nous poursuivons la diffusion d’un programme court avec France TV, qui met en avant de grands champions donnant des conseils sport-santé auprès du grand public, intitulé « Les Étoiles du sport et de la santé ». Nous avons également lancé un spot publicitaire en mars 2023, incarné par « Farah », une chercheuse en biomédecine, qui bénéficie de notre dispositif Vivoptim. Enfin, les athlètes sont une vitrine exceptionnelle pour MGEN. La mutuelle soutient depuis 2014 les athlètes MGEN qui promeuvent avec elle le sport-santé, les valeurs du sport et les engagements sociétaux de la mutuelle. Ils ont des profils très variés : des champions olympiques et paralympiques côtoient de jeunes sportifs prometteurs, mais tous partagent nos valeurs. ✱ Lien : https://www.mgen.fr/le-groupe-mgen/mutuelleengagee/les-athletes-mgen/

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OLYMPISME

Les Jeux de Paris 2024 constituent un véritable levier pour faire bouger les choses à de multiples niveaux. Parmi les sujets qui tiennent à cœur au Comité d’organisation, il y a bien évidemment la question de la parité afin de permettre aux femmes de prendre leur place autant sur les terrains de sport que dans les bureaux. Un pari réussi puisque la parité hommes/femmes est d’ores et déjà respectée ! PAR ANNE ODRU AVEC MARIE BARSACQ, DIRECTRICE IMPACT ET HÉRITAGE PARIS 2024

Paris 2024 a choisi un visage de femme comme emblème, un acte fort qui représente la vision du Comité d’organisation : un projet porteur de valeurs fortes qui résonnent avec les celles de l’olympisme et du paralympisme comme la mixité et l’égalité. « Cette notion de parité signifie qu’il y aura autant d’athlètes femmes que hommes à participer aux Jeux. Nous y sommes parvenus grâce à notre étroite collaboration avec les fédérations internationales à la suite d’un travail qui avait été initié lors des précédentes olympiades. Nous pouvons miser à ce sujet sur un héritage pérenne puisqu’il sera très difficile de faire machine arrière désormais », explique avec satisfaction Marie Barsacq. Et pour mettre encore plus en avant les femmes durant les Jeux, on pourra compter sur une exposition médiatique sans précédent : le calendrier des épreuves veille particulièrement à l’équilibre des sessions de prime time, aussi bien des sports collectifs que des épreuves individuelles. Un engagement qui concerne les détenteurs de droits télévisuels, le Comité international olympique (CIO) et les fédérations du monde entier qui pourront en profiter. « Le meilleur exemple pour illustrer 64

cette avancée sera le marathon féminin qui viendra clore les JO en tant que toute dernière épreuve avec l’arrivée des femmes dans le stade juste avant la cérémonie de clôture », précise Marie qui ajoute que « les finales de football et de tennis de table féminin auront lieu aux horaires jusqu’à présent réservés aux finales des hommes ». Les Jeux de Paris 2024 se doivent de donner le bon exemple en ouvrant un maximum de portes aux femmes afin de leur permettre de trouver leur place sur tous les terrains, à la fois pour leur santé et pour leur épanouissement personnel et professionnel. QUELQUES CHIFFRES CLÉS  100 collectivités se sont engagées à renommer leurs infra­ structures sportives avec des noms d’athlètes ou de person­ nalités sportives.  400 000 femmes seront accompagnées pour reprendre une activité physique.  30 % des projets soutenus par le Fonds de dotation Paris 2024 portent sur le développement de la pratique sportive des femmes et sur l’émancipation des femmes par le sport. SPÉCIAL JEUX

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LES FEMMES À L’HONNEUR DANS LA COMPÉTITION…


LES PREMIERS JEUX OLYMPIQUES 100 % PARITAIRES DE L’HISTOIRE

SUR LA PARITÉ DANS LES JEUX DE PARIS 2024  Incubateurs d’athlètes : 50 % des projets sont portés par des femmes.  Infrastructures : Paris 2024 travaille activement avec les collecti­vités pour donner aux stades des noms de femmes – 5 % ont des noms d’athlètes dont 0,74 % sont ceux des femmes.  En interne, soutien des politiques salariales égalitaires dans le secteur sportif et lutte pour l’égalité professionnelle dans le sport (mise en place d’un label co-construit avec l’Etat)

… ET DANS L’ORGANISATION L’organisation de l’évènement est également au cœur des préoccupations du comité : « Nous formons une équipe de volontaires paritaire grâce notamment à un grand nombre de candidatures chez les femmes. Nous comptons 45 000 bénévoles du côté de Paris 2024 et 5 000 du côté de la mairie de Paris où la parité est respectée. Ces Jeux s’inscrivent là encore dans la lignée de l’héritage de Paris 2024 qui va accélérer cette parité dans le sport grâce à des programmes qui facilitent l’accès à la pratique sportive et aux postes à responsabilités pour les femmes. »

LA PLACE DES FEMMES DANS LE SPORT Constat :  60 % des femmes pensent que la place des femmes dans les médias ou les institutions est un défi essentiel à relever ;  10 % : le pourcentage de femmes dans les rédactions sports des médias français Nos actions :  Créer et communiquer autour des filières profession­ nelles sportives en se tournant vers les femmes et les jeunes filles en parcours pro pour les encourager à s’orienter vers le sport.  Création de la filière des journalistes femmes de sport en école de journalisme soutenue par Impact 2024 pour former plus de femmes journalistes de sports) ;  Augmenter le nombre de femmes dans les instances dirigeantes des ligues, des fédérations, des clubs. Accompagnement de 300 femmes avec le CNOSF  mentoring pour devenir dirigeante de ligue, de fédération, régionale, départementale : pour qu’elles osent candidater.

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OLYMPISME

PROMOUVOIR LA PARITÉ DANS LE SPORT, C’EST AGIR DÈS L’ENFANCE. TOUT SE JOUE ENTRE 6 ET 11 ANS

Or c’est dès le plus jeune âge que l’enfant développe ses habilités motrices. Pour que les petites filles deviennent des sportives en devenir, il faut qu’elles puissent avoir dès l’enfance envie de pratiquer un sport et qu’elles puissent pouvoir le faire. D ans le cadre de notre stratégie Bouger Plus, on a un point d’attention très fort sur l’aménagement des cours de récréation, qui aujourd’hui souffrent encore d’une répartition très genrée de l’espace (80 % de l’espace occupé par des garçons). Nous avons produit un guide de design actif pour des écoles actives et non genrées, désormais à disposition des municipalités qui voudraient construire ou rénover une école. U ne façon de lutter contre la répartition genrée des cours de récréation, c’est justement de recourir au design actif, avec des tracés au sol (marelles, escargots, cages à poule, murs d’escalade), mais aussi de mettre tous les enfants en mouvement avec les 30 minutes d’APQ. Avec ces dispositifs, naturellement, les filles vont pratiquer autant que les garçons ! 66

 Les Echappées porté par Team Elles, en consortium avec le Comité Départemental de Cyclotourisme de Loire-Atlantique Ce projet est un programme pour les femmes qui veulent se sentir bien dans leur tête et sur leur vélo dans une démarche de réinsertion et reprise de confiance en soi. Pour cela, des séances hebdomadaires notamment sont mises en place afin d’apprendre aux femmes à faire du vélo, à apprendre le code de la route appliqué au vélo, s’orienter en ville, etc.

UN HÉRITAGE EN CONSTRUCTION Il fallait trouver des solutions pour faire avancer les choses au féminin. Et pour marquer les esprits et s’inscrire au cœur d’un héritage qui ne demande qu’à se pérenniser, le Comité d’organisation de Paris 2024 souhaite obtenir le label « terrain d’égalité ». Ce label s’adresse aux organisateurs de grands événements sportifs internationaux (GESI). Il vise à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes d’une part et, d’autre part, à prévenir et lutter contre les discriminations et les violences sexistes et sexuelles dans le domaine de l’événementiel sportif. Ce label viendra attester que les évènements sportifs respecteront une vingtaine de critères et d’actions tant en interne que vis-à-vis de l’ensemble des parties prenantes à l’évènement sportif international. Entre autres, les organisateurs devront former leurs équipes sur les thématiques de l’égalité et de la non-discrimination, s’assurer de rendre accessible l’évènement sportif en tenant compte des besoins particuliers de certains publics, mettre en place des mesures exemplaires et qui ont vocation à être pérennisées, promouvoir une communication égalitaire, non discriminatoire et exempte de tout stéréotype ou encore prévoir une cellule d’écoute et de signalement. ✱ SPÉCIAL JEUX

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LA PARITÉ AU-DELÀ DES JEUX

Pour rendre l’égalité femme/hommes dans le sport, Paris 2024 répond aux besoins spécifiques des femmes. « Avec notre Fonds de dotation, nous accompagnons des structures sportives et associations pour permettre aux femmes de pratiquer plus de sport. C’est notamment pour ça que nous avons créé le Fonds de dotation Paris 2024 qui soutient des projets utilisant le sport comme outil d’impact social et qui a déjà bénéficié à près de 700 000 personnes. Aujourd’hui, 30 % des projets soutenus par le Fonds portent sur le développement de la pratique sportive des femmes et sur l’émancipation des femmes par le sport. » La Française des Jeux soutient également cet appel à projets auprès des associations afin de lever les freins à la pratique sportive.

QUELQUES EXEMPLES DE PROJETS  Le sport pour la santé et le bien-être porté par Groupement d’Intérêt Public Maison sport santé de Strasbourg Le programme s’inscrit dans le développement du dispositif sport santé sur ordonnance. Les publics actuellement suivis sont des personnes adultes, sédentaires, de Strasbourg présentant une pathologie. Le cycle femmes enceintes sport santé est réalisé sur un parcours spécifique dès le 4e mois de grossesse de la femme. Orientée par son médecin traitant, sa sage-femme, son médecin gynécologue, la femme est incluse dès le 4e mois jusqu’à la fin de sa grossesse (temps différencié selon les femmes). Elle peut également être incluse ou rejoindre à nouveau le programme dès que la rééducation du périnée a été effectuée et ce jusqu’aux 9 mois de l’enfant. Toute femme incluse dans le dispositif bénéficie d’un bilan d’inclusion médico-sportif où l’accent est mis particulièrement sur le bien-être de la femme. Elle a ensuite la possibilité de s’inscrire dans 1 créneau d’activité hebdomadaire : activité aquatique (favorisée pour la femme enceinte et le bien-être), multi-activité adaptée à la grossesse, activité Feldenkrais en association partenaire.


PUBLIRÉDACTIONNEL QUES TION GHIS S À… LAIN E A C EXPE HALI RTE D, FFDA APA NSE

LA DANSE SANTÉ POUR TOUTES ET TOUS !

La « danse santé », pourquoi, pour qui ? La danse a ceci d’extraordinaire qu’elle permet de mettre en mouvement des personnes qui sont peut-être réticentes à l’activité physique ou qui peuvent difficilement se mouvoir, mais qui ont cette sensibilité à la musique et au mouvement qui va les porter à danser. Quel que soit son état de forme, on peut danser ! À travers la danse santé, on va ainsi remobiliser des personnes éloignées de la pratique sportive, mais aussi lutter contre l’accroissement de la sédentarité, l’inactivité physique et contribuer à prévenir l’ensemble des pathologies chroniques qui y sont associées.

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Que propose la FFDanse ? L’une de nos initiatives phares est le concours vidéo EHPA’Danse, que nous avons lancé en 2022 à destination des résidents d’EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépen­dantes). C’est une manière de les inciter à bouger, en fonction de leur degré d’autonomie, au rythme de la danse, tout en créant du lien social et en apportant de la joie !

QUEL QUE SOIT SON ÉTAT DE FORME, ON PEUT DANSER !

En complément, la danse santé peut aussi être proposée par des intervenants, de façon plus régulière, en prévention en ville, ou dans les établissements, et en direction d’un public qui peut être large : les seniors, les personnes autonomes atteintes de maladies chroniques... Nous souhaitons aussi développer des cours de danse santé encadrés par des professeurs habilités, et adaptés en fonction des pathologies et des degrés de limitation. C’est ainsi que nous nous sommes lancés dans une démarche de formation de nos professeurs pour entrer dans le cadre du sport sur ordonnance : la danse sur ordonnance, c’est une belle avancée ! Quel type de danse est-il le plus adapté ? Quelle que soit la danse, il y a des bénéfices et les gestes peuvent s’adapter. C’est l’avantage de la danse, des danses, on a le choix ! Et chacun peut s’y retrouver : la fédération peut rendre accessible un certain nombre de disciplines sur l’ensemble du territoire (danses latines, danse en ligne, breakdance…) permettant ainsi d’élargir l’offre à tous. Quels en sont les bienfaits (physiques, cardio, sociaux…) ? La danse santé apporte tous les bienfaits d’une activité physique pratiquée régulièrement (amélioration des capacités cardiorespiratoires, régulation métabolique, augmentation de la masse et de la force musculaire, impact positif sur l’estime de soi et sur les troubles anxieux et de l’humeur…) même en commençant tardivement. D’autre part, la danse est par essence sociale : elle aide à rompre l’isolement, fréquent chez les seniors. Dans les petites communes rurales, la salle de danse est, au même titre que le terrain de football, un lieu privilégié de lien social pour les habitants. La danse apporte aussi de nombreux bénéfices sur le plan psychologique, notamment concernant le rapport à son corps, avec le plaisir de la musique et celui de bouger ensemble. On peut même aller plus loin en parlant du ralentissement de la progression des troubles cognitifs liés à l’avancée en âge mais aussi à certaines pathologies neurodégénératives. Que faut-il pour mettre en place de la danse santé ? La danse santé est facile à mettre en place n’importe où… De quoi a-t-on besoin pour danser ? En théorie, de rien : on peut danser en intérieur, en extérieur, pieds nus ou en chaussures/ chaussons, avec ou sans musique… La question est plutôt « avec qui ? » Et dans ce cadre, la FFDanse est là pour garantir la qualité des intervenants, formés à la danse santé ! ✱

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INTERVIEW

TITOUAN CASTRYCK :

« TONY EST UN GRAND MONSIEUR »

Lui a la chance d’avoir validé sa sélection pour les Jeux olympiques dès la fin de saison 2023 ! À 19 ans, Titouan Castryck va donc participer aux épreuves de kayak slalom et de kayak cross sur le stade nautique de Vairessur-Marne où se situe son pôle d’entraînement en équipe de France. Un rêve qu’il touche du bout de la pagaie grâce au plus grand champion français dans ce sport : Tony Estanguet. PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE ODRU

Q

uelles sont les spécificités du kayak slalom et du kayak cross ? Le kayak cross est une discipline assez nouvelle qui fait son apparition aux JO cette année. Il s’agit d’une confrontation directe entre quatre concurrents avec un parcours à réaliser le plus rapidement possible. C’est très physique car tous les coups (ou presque) sont permis ! Pour cela, nous évoluons dans un bateau en plastique de 18 kg au lieu de celui en carbone à 9 kg que nous utilisons en slalom. Le kayak cross est un sport jeune que nous devons faire évoluer, ce qui le rend très intéressant. En slalom, nous faisons la course contre le chrono sur un parcours très technique où nous n’avons pas le droit à l’erreur. Grâce à Tony Estanguet, vous allez participer aux Jeux à Paris. Comment gérez-vous cette opportunité pour vos premiers Jeux ? Tony est un grand monsieur, triple champion olympique et qui est très investi en tant que président du comité d’organisation. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir amené le kayak cross aux Jeux qui permet à notre discipline de grandir en tant que sport olympique et de ne pas disparaître. Il a un véritable impact dans notre sport, c’est un grand modèle. Comment se passe votre préparation ? Grâce à ma sélection officielle, je peux me concentrer spécifiquement sur ma préparation aux Jeux. J’ai repris l’entraînement par des blocs physiques et techniques avec deux séances sur eau d’1 h 30 par jour. Je fais également de la musculation trois fois par semaine ou de la course à pied. En tout ça représente entre 20 et 30 heures d’entraînement par semaine. Ensuite, je vais me concentrer sur le physique tout en multipliant les séances sur différents bassins afin de compléter la technique. Enfin, je vais participer à un maximum de compétitions pour prendre de l’expérience. Qu’y a-t-il de plus difficile à gérer dans cette discipline ? Le mental. On est toujours proche de l’erreur en slalom, le moindre mauvais geste et c’est fini ! Il faut rester au top niveau et enchaîner les victoires, c’est très difficile de rester concentré pour y parvenir. J’essaie également de progresser physiquement et de ne pas trop réfléchir pour mieux appréhender les courses. Mon insouciance peut m’aider à ce niveau.

Comment envisagez-vous les prochains mois jusqu’aux Jeux ? Je vais faire attention à rester en bonne santé pour être en pleine forme cet été. Pour ça, je mise sur une bonne préparation avec une bonne saison. Je ne veux pas me focaliser uniquement sur les Jeux, l’idéal serait de faire de bons résultats en compétition et de monter sur les podiums pour arriver encore plus fort. ✱ 68

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Vous ne craignez pas les blessures ? Avec la croissance, je suis suiv de près par mon kinésithérapeute. Je dois gagner en mobilité et renforcer mes épaules qui sont les plus exposées en kayak. La récupération et les étirements sont également importants avec tout le travail de renforcement.



PRÉSENTATION

VILLA M,

UN ÉCOSYSTÈME SANTÉ, PRÉVENTION, SPORT ET BIEN-ÊTRE Telle une villa Médicis de la santé, Villa M est entièrement tournée vers le bien-être et l’individu. Un lieu hybride capable de prendre soin de nos besoins essentiels : bien dormir, bien manger, travailler, échanger, respirer, créer, se dépenser, innover, se soigner, apprendre, s’émerveiller, rêver. Un havre holistique conçu pour les soignants et ouvert à tous. 70

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UN LABEL MAISON SPORT-SANTÉ


UN LIEU UNIQUE AU MONDE POUR TOUTES LES DIMENSIONS DE LA SANTÉ Situé dans le 15e arrondissement de Paris, Villa M est née de l’intuition qu’il y avait d’une part, urgence à créer un lieu pour le bien-être des soignants et des professionnels de santé et d’autre part, nécessité à réinventer les lieux de santé en réenchantant l’environnement, en décloisonnant les visions et les individus, en favorisant le progrès et l’innovation et en réimplantant la santé dans la ville, à proximité des lieux de vie. Villa M a créé le concept même de lieux de développement et d’innovation de toutes les santés. C’est pourquoi Villa M propose une multiplicité d’espaces et d’activités répartis sur 8 000 m2 : un centre de prise en charge et de prévention pour les professionnels de santé, une maison de santé, un espace boxe et fitness, un centre de formation, des espaces de travail pour les startups en santé, un centre de conférences, un hôtel et un restaurant. Son fonds de dotation finance des programmes de prévention novateurs pour l’épanouissement des professionnels de santé, notamment en matière de gestion du stress et du burn out.

UN HAVRE HOLISTIQUE OÙ LA PRÉVENTION, LE SPORT ET LA SANTÉ SONT ROIS

Façade de la Villa M, un ilot de verdure Bd Pasteur

Villa M est labellisée par le ministère des Sports et de la Jeunesse et le ministère des Solidarités et de la Santé. Elle s’engage à lutter contre la sédentarité, le manque d’activité physique et sportive et à encourager des modes de vie actifs tout au long de la vie par le déploiement de programmes adaptés et sécurisés. Écosystème global au service du dévelop­pement de toutes les santés, Villa M s’appuie sur une approche pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire. Ses pro­ gram­mes favorisent les coopérations et le partage d’expertise entre les professionnels exerçant au sein de sa salle de sport multi-usage, de son centre de prévention et de sa maison de santé afin de proposer des solutions d’évaluation, d’optimi­ sation et de suivi de votre condition physique véritablement sur mesure.

UN LIEU OÙ L’ON S’ENTRAÎNE, S’ENTRETIENT ET SE DONNE L’OBJECTIF D’ALLER TOUJOURS PLUS LOIN.

BOXE À L’HÔPITAL

Une initiative révolutionnaire qui apporte les bienfaits du sport directement dans les établissements de santé, soutenant ainsi le bien-être physique et mental des équipes soignantes. Sous l’impulsion de Thierry Lorente, directeur général du Groupe Pasteur Mutualité et président de Villa M, le programme philanthropique « Boxe à l’Hôpital » a été mis en place par Villa M en septembre 2020 pour répondre aux besoins des soignants, dans un contexte de crise sanitaire qui les mettait particulièrement sous tension. Ainsi, pour accompagner les professionnels de santé dans la gestion de leur développement personnel et professionnel, Villa M organise grâce à son fonds de dotation des cours collectifs de cardio-boxe dans des établissements de santé et les internats des CHU. Ce dispositif propose aux équipes soignantes des hôpitaux des séances sport santé aux multiples bienfaits, agissant à la fois sur le corps et le mental. Le programme « Boxe à l’Hôpital » est mis en place dans plus de 50 établissements de santé et internats sur l’ensemble du territoire. À ce jour, plus de 2 000 séances de 45 min ont été mises en place et dispensées auprès de plus de 8 500 profes­ sionnels de santé. Les cours proposés constituent pour les soignants des moments particulièrement importants et privilégiés pour faire le plein d’énergie ou atténuer leur stress après des périodes sous tension. Les bienfaits de la boxe ne sont plus à démontrer : maîtrise de soi, concentration, performance... la boxe agit à la fois sur le corps et le mental. Elle permet également d’atténuer ses émotions négatives et de positiver son stress.

Retrouvez toutes les informations sur

www.villa-m.fr

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PRÉSENTATION

POUR UNE FRANCE EN FORME

S’ENTRAÎNER À VILLA M Des cours et des entraînements pour toutes les envies et tous les objectifs. Un univers dédié au sport santé. Pour se dépas­ser. Se relaxer. Affiner sa silhouette ou se tonifier. Villa M favorise une approche centrée sur le bien-être. Que vous souhaitiez démarrer un programme personnalisé de remise en forme avec l’aide d’un coach, pratiquer librement une activité sportive, participer à l’un des cours collectifs ou solliciter un cours individuel. Sur plus de 250 m2, le Club Boxe & Fitness est un organe vital de l’écosystème dédié à la santé et au bien-être de Villa M. Un lieu où l’on s’entraîne, s’entretient et se donne l’objectif d’aller toujours plus loin. Une quête d’excellence et de dépassement de soi. Ici, chacun devient le champion de luimême par une pratique en groupe ou en solo. Sur le ring ou sur l’une des machines de cardio-training et de fitness. Pour progresser en sport et en santé. ✱

Le collectif Pour une France en Forme se donne pour mission d’aider à une prise de conscience collective sur les méfaits de la sédentarité et de l’inactivité, responsables de 9 % des décès en France et de promouvoir par tous les moyens l’amélioration de la santé et du bien-être des Français par une pratique régulière de l’activité sportive. Le collectif est constitué de membres, qui sont dans leur domaine professionnel, considérés comme des experts et sont disposés à mettre en commun leurs compétences et leur influence afin d’apporter leur contribution à cette démarche de santé publique. Le collectif milite depuis 2018 pour que la pratique de l’activité physique et sportive soit reconnue comme Grande cause nationale. Il a d’ailleurs été missionné par la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques pour coorganiser les « Journées Régionales Pour une France en Forme » dans toutes les régions de France en avril et mai 2024. Il est aussi partenaire depuis 2019 de Paris 2024. À ce titre, il a participé à l’élaboration des actions Bouger plus dans le cadre de son programme Héritage ainsi qu’à leur mise en oeuvre..

de souffrances, de drames, voire de suicides... L’activité physique est une solution pour la prévention et permet de se sentir mieux avec soi-même tout en diminuant les risques de maladies.

INTERVIEW

Docteur Bertrand Mas-Fraissinet Président du Groupe Pasteur Mutualité Comment est né le concept Villa M ? Nous étions propriétaires d’un hôtel et d’un centre d’affaires qu’il fallait rénover. C’était l’occasion de mener un projet pour porter les valeurs du Groupe Pasteur Mutualité qui sont celles qui nous caractérisent depuis des siècles : porter secours à son prochain et aux consœurs et confrères dans le besoin. Nous sommes restés très attachés à ces valeurs d’entraide et avons tout mis en oeuvre pour les adapter aux réalités du monde actuel. Villa M a été créé pour accompagner les professionnels de santé, les aider à agir sur leur santé et favoriser leur bienêtre. Cela fait sens d’être proactif sur ces sujets en agissant sur la prévention et le sport santé. Les professionnels de santé doivent-ils mieux prendre soin d’eux ? C’est essentiel car en se consacrant aux autres ils finissent par s’oublier et se retrouvent victimes

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Quels sont les projets dédiés au sport au sein du Groupe Pasteur Mutualité ? Nous proposons une prise en charge totale ou partielle d’objets connectés e-santé qui permettent de bouger et de suivre des program­mes d’activité physique. Nous remboursons également des abonnements à des clubs sportifs pour inciter à la pratique sportive. Nous avons développé le programme sport santé « Boxe à l’Hôpital » (voir encadré) qui évolue sans cesse et répond à une demande grandissante. Enfin, depuis le 1er janvier, nous incluons dans nos contrats santé et prévoyance l’accès à des ressources vidéos, des conseils d’experts et des services développés par des start-ups pour permettre à nos adhérents de prendre soin d’eux tout au long de l’année. Pourquoi une TEAM SPORT SANTÉ à VILLA M ? Pour aller plus loin dans notre engagement et capitaliser sur l’effet levier des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, nous avons lancé cette initiative qui réunit 6 sportifs français de haut niveau au sein d’une même team. La particularité de ces 6 athlètes, est qu’ils sont également professionnels de santé, installés ou en cours d’étude. Nous combinons ainsi excellence sportive et expertise médicale pour promouvoir le sport santé de manière unique et inspirante. En créant cette Team paritaire et inclusive, notre ambition est de porter haut et

fort les messages, de la lutte contre la sédentarité et de la promotion de l’activité physique comme outil de santé préventive et thérapeutique. Comment évolue la Villa M ? C’est une immense satisfaction. La Villa M porte l’ensemble des actions de préventions et de philanthropies de notre groupe. Il s’agit d’un véritable écosystème dans un quartier santé parisien où les chercheurs croisent des médecins et autres professionnels en lien avec la santé. Plus de 30 % de la fréquentation est représentée par des soignants et l’affluence augmente. Nous réfléchissons à ouvrir d’autres établissements en province pour que les acteurs du monde médical continuent de se croiser et de faire naître de nouveaux projets. C’est déjà un succès au vu de la fréquentation et des activités qu’on y développe où chacun peut être acteur. Comment le Groupe Pasteur Mutualité souhaitet-il continuer de faire évoluer les choses ? Depuis notre création nous souhaitons faire oeuvre utile et participer à l’intérêt général à travers des initiatives positives par exemple envers les jeunes ou en participant au renforcement du lien intergénérationnel. Cette année, l’activité physique et sportive devient grande Cause Nationale. À cette occasion nous souhaitons participer à l’initiative nationale en soutenant les 30 minutes d’activité physique par jour à l’école ou les 2h par semaine au collège. Nous souhaitons également favoriser les liens d’entraide entre les différentes générations de professionnels de santé, notamment en matière de logement. Face aux difficultés rencontrées par les plus jeunes, l’idée est que les soignants qui le peuvent, aident leur jeunes confrères à se loger.

SPÉCIAL JEUX


LA TEAM SPORT SANTÉ 2024 DES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU, PROFES­SIONNELS DE SANTÉ, MOBILISÉS POUR LA PROMOTION DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

Engagés dans la prévention et la promotion du sport santé, Villa M et le Groupe Pasteur Mutualité constituent une team de professionnels de santé, en route pour les qualifications des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. À travers la voix de ses athlètes, la Team Sport Santé 2024 se mobilise en faveur du développement du sport santé et de la promotion de l’activité physique comme outil de santé préventif et thérapeutique.

TÉMOIGNAGE YANN SCHRUB

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Interne en médecine de 27 ans à Metz, médaillé de bronze 2022 du 10 000 m au championnat d’Europe d’athlétisme de Munich et champion d’Europe de cross en 2023. « Cette intégration dans la Team Sport Santé 2024 me fait extrêmement plaisir. Cette team a pour vocation de lutter contre la sédentarité, sujet très sensible en ce moment. Pour moi, nous privilégions encore trop la prévention secondaire et non primaire, nous délivrons encore trop systéma­ tiquement des médicaments alors que le simple fait de pratiquer de l’activité physique et de bouger permettrait de limiter les maladies et d’augmenter les années de vie en bonne santé. »

LES MEMBRES DE LA TEAM Margot CHEVRIER (championne de France de saut à la perche), Anne-Sophie CENTIS (médaillée de bronze 2022 des cham­ pionnats d’Europe de paracyclisme), Anaïs-Mai DESJARDINS (vice-championne de France 2021 de kitefoil), Axel CLERGET (champion olympique 2022 de judo par équipe mixte), Maxime GROUSSET (vice-champion du monde 2022 du 100 m nage libre), Yann SCHRUB (médaillé de bronze 2022 du 10 000 m aux cham­ pion­nats d’Europe d’athlétisme).

LES JOP DE PARIS 2024 COMME LEVIER Plus que jamais, la lutte contre la sédentarité impose une pri­se de conscience individuelle et collective la plus large possible. La perspective des Jeux olympiques et paralympiques qui se dérouleront en France cette année peut, et doit, créer le déclic dans la population française et augmenter la mobilisation des professionnels de santé dans la promotion de l’activité physique auprès de leurs patients. Les 6 sportifs de haut niveau profes­ sionnels de santé, membres de la team ont accepté de s’en­ ga­ger et de soutenir cette initiative originale qui les réunit pour promouvoir le sport santé. Leur double parcours d’excellence en fait des ambassa­deurs de choix de la pratique du sport santé en matière de prévention et de bien-être. Qui, mieux que des médecins et des kinésithérapeutes, également sportifs de haut niveau, pour s’exprimer sur ces sujets de santé publique, qui nous concernent tous ? ✱

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ORGANISATION

DES KINÉSITHÉRAPEUTES AU SERVICE DES JOP

Au-delà des staffs de chaque équipe et fédération, des kinésithérapeutes indépendants se mettent au service de tous les athlètes participant aux JOP. C’est le cas de Badr El Hariri, masseur-kinésithérapeute à l’éKipe, centre d’expertise, de soins et de prévention de la performance humaine situé dans le 5e arrondissement de Paris. Pendant les Jeux olympiques, il officiera au niveau de la Concorde, et pour les Jeux paralympiques, les athlètes pourront bénéficier de ses soins du côté du Parc des expositions de Versailles.

LES JOP RECRUTENT !

UNE OCCASION EN OR

Badr El Hariri travaille dans un centre exclusivement spécialisé dans l’évaluation, la prévention et la prise en charge des trauma­ tismes liés à la pratique sportive (avec ou sans opération). Cela du niveau amateur au professionnel, enfant comme adulte. Des compétences qui le prédestinaient à s’investir dans le cadre des JOP ! C’est donc en toute logique qu’il a été approché par la partie médicale du secteur bénévolat de Paris 2024. Un recrutement ouvert au monde entier sur chaque olympiade afin de venir en aide aux sportifs ne bénéficiant pas forcément d’un staff médical au sein de leur fédération. De quoi rencontrer des athlètes olympiques et paralympiques du monde entier pour les soigner, les aider dans leur récupération, ou encore les accompagner le temps d’un coup de pouce ponctuel en marge de leur préparation.

« Que ce soient les Jeux olympiques ou paralympiques, c’est un rêve qui devient réalité afin de participer à cette grande fête du sport de l’intérieur ! « C’est une opportunité incroyable que de devenir kiné sur des Jeux sans être affilié à une fédération ou à un staff d’équipe officiel. Il s’agit également d’une belle expé­ rience professionnelle en espérant ne pas trop travailler sur des blessures… ». Badr sera donc bénévole et pourra vivre l’évène­ ment de l’intérieur, lui qui adore la compétition mais ne se sent pas capable d’être à la hauteur de tous ces athlètes : « Je suis en admiration devant tous ces sportifs de haut niveau. Je vais pouvoir vivre la compétition par procuration et faire des ren­ contres internationales des plus intéressantes. » ✱

Badr El hariri, masseur-kinésithérapeute du sport au cabinet l’éKipe, 4 rue le Goff, 75005 Paris

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© SHUTTERSTOCK.COM

PAR ANNE ODRU AVEC BADR EL HARIRI, MASSEUR-KINÉSITHÉRAPEUTE DU SPORT


REACTIVEZ LE MOUVEMENT

3 billes massantes

TRAUMATISMES BÉNINS ENTORSES (FOULURES) ET CONTUSIONS Pas avant 15 ans. Ne pas utiliser chez la femme enceinte. Ceci est un médicament. Contient du diclofénac. Ne pas associer à d’autres médicaments contenant des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de l’aspirine par voie orale ou locale. Lire attentivement la notice. Demandez conseil à votre pharmacien. Si les symptômes persistent plus de 4 jours, consultez votre médecin. Janvier 2024 - Visa N° 22/07/61183406/GP/003 - FEG4209

Masser la zone douloureuse ou inflammatoire avec l’applicateur à billes pour faire pénétrer le gel.


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www.fedecardio.org

Conception : BRIEF – Illustration : CLOD

AVEC L’ACTIVITÉ PHYSIQUE, Sa simusdant aliquae JEidundi NE MANQUE PAS DE RESSORT volorrum conse. !


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