COMMENT BIEN PRÉPARER
MES PIEDS À LA COURSE ?
SPORTIF ET SÉDENTAIRE ÊTES-VOUS CONCERNÉ
COMMENT BIEN PRÉPARER
MES PIEDS À LA COURSE ?
SPORTIF ET SÉDENTAIRE ÊTES-VOUS CONCERNÉ
DOCDUSPORTEST UNE PUBLICATION DE MÉDIATHLÈTE
294, avenue de la Capelette
13010 Marseille
Tél. 09 51 92 77 12
RCS Marseille 844 467 506 au capital de 1000 €
E-Mail : contact@docdusport.com
ISSN 2649-6615
Directeur de la publication : docteur Bruno Emram
Rédacteur en chef : docteur Stéphane Cascua
Rédactrice en chef adjointe : Anne Odru
Directrice de la publicité et du développement :
Muriel Hatem
Chef de projet : Juliette Raudrant
Comité scientifique : docteur Stéphane Cascua, docteur Marc Rozenblat, docteur Dany-Michel Marcadet, Mikael Bettan, Charles-Antoine Winter
Comité de rédaction : docteur Stéphane Cascua, Anne Odru, Muriel Hatem, Maeva Danois, Équipe médicale de la Asics SaintéLyon
Correctrice : Anne Vialletet
Les news du Doc : Anne Odru
Webmaster :
Grégory Herlez
Réalisation : Charlotte Calament
Groupe Concordances
Rue Denis-Papin - Zi « La Molière » 36100 Issoudun
Dépôt légal à parution
Aucun article publié dans ce magazine ne peut être reproduit sous forme d’imprimé, photocopie, microfilm ou par tout autre procédé sans autorisation expresse des auteurs et de l’éditeur. Les articles de ce magazine sont rédigés sous la responsabilité de leurs auteurs et reflètent leurs opinions. Ils n’engagent en aucune façon la société éditrice. Les articles sont des articles de fond.
REJOIGNEZ LA COMMUNAUTÉ
Docteur Stéphane CASCUA
Triathlète adepte du cardio-training et de la musculation. Médecin du sport, traumatologue du sport et nutritionniste du sport. Diplômé en entraînement du sportif Rédacteur en chef
Docteur Marc ROZENBLAT
Golfeur et cycliste. Président honoraire de la Société française de traumatologie du sport (SFTS) Président du Syndicat national des Médecins du Sport - Santé (SNMS Santé)
Anne ODRU
Triathlète aventurière. Journaliste de sport et sportive, formation universitaire en sciences de la nature et de la vie Rédactrice en chef adjointe
Muriel HATEM
Triathlète, marathonienne Directrice de la publicité et du développement
Docteur Bruno EMRAM
Triathlète, Ironman, boxeur. Médecin ORL et médecin de la plongée Directeur de publication
Mikael BETTAN
Coureur de demi-fond et de trail, également triathlète, golfeur et footballeur. D.U. podologie du sport. Membre ANPS
Expert Préférences motrices Volodalen
Docteur Dany-Michel MARCADET Golfeur, voile en compétition. Consultant FFT et FFG Cardiologue du sport
Grégory HERLEZ Runner et ultra-trailer Community Manager
Docteur Philippe CHADUTEAU Instructeur de plongée et de Krav Maga Médecin traumatologue du sport
Charles-Antoine WINTER
Ancien pratiquant de raids, cycliste amateur et passionné de courses d’obstacles
Diététicien nutritionniste, consultant et conférencier
L’avantage d’être la doyenne, c’est que ça permet de bénéficier d’un certain recul. Créée en 1952, la SaintéLyon fut pendant ses 20 premières années une épreuve de marche rapide avant d’autoriser enfin la course à pied dans les années 1970. L’événement connut un vrai succès au début des années 1980, surfant sur la mode du jogging et du survêtement en coton. Il atteint même un record de participation en 1985 avec plus de 4 000 concurrents (marcheurs et coureurs) au départ à Saint-Étienne. Mais c’est également l’édition qui atteint des records d’abandons. Seulement 40 % des participants franchiront la ligne d’arrivée. À titre de comparaison, aujourd’hui, en moyenne, 85 % des participants du grand parcours de la SaintéLyon sont finishers, pour 5 000 à 6 000 coureurs au départ. Et pourtant, le parcours actuel est plus long, bien plus difficile et technique qu’il ne l’était en 1985. Pourquoi une telle évolution ? Le matériel joue sans doute un rôle non négligeable. Chaussures, textiles, lampes, sacs… ont certes connu, surtout quand on voit les images d’époque, des progrès spectaculaires. Mais il vaut mieux chercher du côté
de la préparation générale, de l’entraînement et de la nutrition pour expliquer le taux de réussite actuel sur une épreuve jadis redoutable et aujourd’hui devenue très abordable. Afin d’éviter les échecs, les désillusions, les abandons et les blessures, vous vous présentez au départ des épreuves de mieux en mieux préparés, équipés et entraînés. Et c’est tant mieux pour les organisateurs. Lancer 17 000 personnes, la nuit, en hiver, dans les sentiers des monts du Lyonnais, avec souvent des conditions très difficiles (gel, pluie glaciale, neige, boue…) n’a rien d’anodin. Et nous sommes heureux de voir que la plupart d’entre vous ne se lancent plus à la légère dans ce genre de périple. La SaintéLyon doit rester une fête et une aventure accessible. Vous êtes là pour vous faire plaisir et non pour vous faire mal. Merci de prendre soin de vous, de vous préparer sérieusement et de toujours suivre nos conseils. Vous êtes au top ! À bientôt au départ !
8
RENDEZ-VOUS Arrêtez la chaise !
10
PRÉPARATION
« La clinique du croiseur » : une nouvelle option thérapeutique
16
MISE AU POINT
Sportif et sédentaire ! Êtes-vous concerné ?
24
INTERVIEW
Baptiste Chassagne, passion SaintéLyon
26
LES NEWS DU DOC
30
INTERVIEW
Mathieu Delpeuch : l’importance du mental dans la gestion des blessures au haut niveau
32
CONSULTATION
Orthotraining : une nouvelle maladie ?
36
PRÉSENTATION
La Clinique du Parc Lyon vous accompagne et vous suit
39
CONSEIL
Sylvaine Cussot : les bons conseils pour réussir la Asics SaintéLyon
40
RENCONTRE
Maryline Nakache, passion montagne
42
ÉCLAIRAGE
Le « syndrome de la poule au pot » et les fascias !
50
CARDIOLOGIE
Mort subite du sportif en forme !
54
DÉCOUVERTE
Clubs Eldorador : des vacances sous le signe du sport
PAR LE DOCTEUR
STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT
Laetitia a 48 ans. Elle fait du fitness à la maison tous les deux jours et court deux fois par semaine. Elle vient me voir pour des douleurs à l’avant des deux genoux. Dès l’entretien, je suspecte une douleur de rotule…
Le Doc : Laetitia, avez-vous modifié un peu votre programme sportif dans les jours qui ont précédé vos douleurs ? Plus de charge sur les squats ? Plus de flexion sur les fentes ?… à moins que vous n’ayez introduit des exercices de chaise… assise dans le vide, le dos plaqué au mur, genoux fléchis à 90° ?
Laetitia : Ça alors ! Vous avez tapé dans le mille !
Le Doc : Pas de miracle intellectuel �� ! C’est très classique ! Je vous explique ! La face profonde de votre rotule est recouverte de cartilage, une substance lisse aux qualités mécaniques exceptionnelles en termes de roulement et de glissement. Elle est conçue pour coulisser dans le couloir du fémur lors des mouvements de flexion/extension de votre articulation. Malheureusement, le cartilage est fragile. Il ne contient aucun vaisseau sanguin. On dit qu’il n’est pas vascularisé. Il ne parvient
pas à recevoir de l’oxygène et des nutriments qu’en les pompant dans l’os sous-jacent. On parle de « processus d’imbibition ».
Laetitia : Je commence à comprendre… ma rotule n’aime pas l’immobilité ! D’ailleurs, même assise au bureau et en voiture, je commence à ressentir des douleurs !
Le Doc : Exact ! En médecine, on décrit ainsi le « signe du cinéma » parmi les symptômes du syndrome rotulien. Les études sur l’animal montrent même des destructions, des nécroses du cartilage au sein des articulations longuement plâtrées. Pendant vos séances de fitness, lorsque vous faites la chaise dans le vide, votre rotule est en apnée, les cellules cartilagineuses souffrent ! On peut même concevoir qu’elles gonflent. L’œdème est à l’origine d’une encoche, un petit nid-de-poule qui provoque claquement, accrochage ou douleur au relèvement.
À l’inverse, je vante souvent le vélo en moulinant pour la santé et le bienêtre des rotules. En tournant les jambes sur une faible résistance, à plus de 80 ou 90 tours par minute, on crée un maximum de variations de pression qui oxygènent et nourrissent le cartilage rotulien. On décrit même un effet de lissage des surfaces articulaires, comme lorsque vous cirez vos chaussures le matin.
La contraction du quadriceps associée n’arrange rien ! Dans cet exercice, vous écrasez puissamment la rotule sur le fémur. Cette hyperpression est constante et puissante, le cartilage ne parvient ni à respirer ni à s’alimenter en énergie ! Il s’abîme rapidement.
Laetitia : Aïe, c’est embêtant car c’est un bon exercice !
Le Doc : Pas tant que ça ! Le renforcement musculaire est ultraspécifique : posture, angle de travail, vitesse, poussée ou freinage. Ainsi, il faut être le plus proche possible du geste sportif à améliorer pour espérer une quelconque utilité, on parle de « transfert ». Par exemple, un squat sur une jambe, avec flexion maximum de 40° correspond bien à la course à pied si vous souhaitez améliorer votre foulée. Avec la chaise, on est aux antipodes du transfert vers la majorité des activités sportives : pas de mouvement, appui sur deux jambes avec 90° de flexion.
Laetitia : Par quoi puis-je la remplacer ?
Le Doc : Continuez votre HIIT habituel deux à trois fois par semaine, en alternance avec vos footings. Pendant vos séances à domicile, faites le petit squat sur une jambe dont je vous ai parlé. Prenez soin de bien aligner vos articulations afin de réaliser un véritable exercice de gainage du membre inférieur. Cet exercice se montre essentiel pour éviter les fréquentes blessures provoquées par les bascules ou les torsions de la jambe en courant. Il se révèle aussi efficace pour donner de la tonicité à vos foulées et gagner en rendement. Dans le même esprit, ajoutez 1 minute de saut à la corde, en alternant appuis droit et gauche.
Gardez vos squats mais privilégiez les fentes, plus proches de la position de la course… et de la vie quotidienne. Nous ne sommes pas des kangourous ! Pour ne pas agresser votre rotule, gagner en spécificité et être plus efficace, ne fléchissez pas trop vos articulations, réduisez la charge et augmentez le nombre de répétitions, jusqu’à l’échec, pour reproduire une contrainte d’endurance. Sans compter que vous aurez un bel effet silhouette, sans hypertrophie.
Laetitia : Puis-je reprendre dès maintenant ?
Le Doc : Oui, bien sûr ! Nous avons soigné la cause de vos douleurs de rotule : nous avons retiré la chaise de votre programme de fitness à domicile. Nous en avons profité pour améliorer le contenu de votre séance tout en réduisant les contraintes rotuliennes. Je vous propose de peaufiner avec quelques compléments alimentaires.
Je vous prescris de la curcumine et de l’Harpagophytum, des plantes synergiques qui vont apaiser l’emballement inflammatoire au sein de votre cartilage. J’ajoute du collagène, du silicium, de la glucosamine et de la chondroïtine, autant de matières premières constitutives du cartilage afin de l’aider à récupérer. Nous ne devrions pas nous revoir de sitôt �� ! ✱
Preparer ses pieds au grand voyage 3
3 semaines avant la course : par une préparation mêlant tannage à base de jus de citron (acide citrique) le matin et hydratation le soir 10 jours avant : inspection chez le podologue pour retirer les hyperkératoses gênantes, couper les ongles.
Choisir une chaussure avec une boîte à orteils adaptée à la forme de son pied pour éviter les zones de frottement. 1 pointure supplémentaire est souvent conseillée pour éviter les frottements en descente.
Elles permettent la protection du pied et limitent la transpiration excessive (pour les longues distances, vous pouvez les changer sur une base de vie afin de repartir au sec).
Appliquer généreusement la crème anti-frottement et ne pas hésiter à renouveler l’application lors des ravitaillements.
Vos pieds auront besoin de respirer et d’être chouchoutés ; alors, si besoin, retourner voir les podologues qui traiteront les hématomes, phlyctènes (ampoules) ou autres à l’arrivée.
Julien a 38 ans. Il est ingénieur informatique. Il fait du running et un peu de triathlon. L’an dernier, il a couru un semi en 1 h 35. Cette année, il voulait cocher la case du marathon. Plein d’enthousiasme face à ce nouveau projet, il a englouti un peu trop de kilomètres, un peu trop vite… Ce qui devait arriver arriva ! Il s’est blessé : une périostite des deux tibias. Rien de grave mais des douleurs gênantes à la course.
Le Doc : Alors, Julien ! Où en êtes-vous ?
Julien : Mon généraliste m’a prescrit une IRM qui a fait le diagnostic. Il m’a fait une ordonnance de rééducation. J’ai trouvé un kiné du sport qui a bénéficié de la formation de « La clinique du coureur ». Cependant, je vous consulte car j’ai lu vos avis Google et votre site Internet. J’ai compris que vous connaissiez bien la course à pied. Je voudrais votre avis. Je souhaiterais peaufiner mon programme…
Le Doc : Vous avez déjà bien avancé. Votre médecin traitant n’a pas tergiversé pour vous programmer une IRM. C’est
opportun afin de confirmer et quantifier les lésions… notamment pour faire la différence entre une périostite et une fracture de fatigue. En cas de périostite, il est possible et même vivement recommander de continuer à courir. En cas de fracture de fatigue, il est quand même préférable de faire un petit break et de garder la forme avec des activités cardio sans impact.
Julien : Et « La clinique du coureur », qu’en pensez-vous ? C’est une bonne méthode de prise en charge ?
Le Doc : « La clinique du coureur » propose de bons concepts préventifs et rééducatifs. Réapprendre à courir en tonifiant et en amortissant vos appuis constitue une bonne piste en cas de périostite. En effet, cette blessure est favorisée par l’onde de choc de la réception mais aussi par la torsion de votre tibia quand vous vous écrasez en pronation.
Julien : Oh là, c’est vrai ! Je fais plein d’éducatifs pour attaquer avant-pied… j’ai les mollets qui bossent et qui font mal. Et, pendant mes séances d’entraînement, pour ne surmener ni mes mollets ni mes tibias, je dois alterner marche et course dans le cadre d’un protocole très rigoureux. En toute honnêteté, ces sessions de marche me gonflent et je sens bien que je perds toute ma condition physique…
« LA CLINIQUE DU CROISEUR » : AUCUNE SESSION DE MARCHE ENNUYEUSE
Le Doc : Mais vous faites du vélo ? Vous allez nager ? Vous pratiquez le cardio-training en salle ?
Julien : Eh non ! On ne m’en a pas parlé… je croyais qu’il fallait que je me contente du programme pour optimiser ma cicatrisation…
Le Doc : Aïe ! Ça, c’est un souci ! C’est vrai, à « La clinique du coureur », ils sont un peu monomaniaques de la course. Bien sûr, vous pouvez poursuivre des activités d’endurance sans impacts. Pour la majorité des blessures du coureur, cette stratégie est indispensable afin de garder la forme et revenir plus vite. Conserver, voire améliorer votre condition physique, se révèle essentiel pour renouer avec une foulée tonique, pour ne pas vous effondrer en pronation en fin de parcours, pour ne pas récidiver ! En plus, riche de votre culture triathlétique, ce type de programme ne vous posera aucun problème. D’ailleurs, les triathlètes ont montré, sur le terrain, l’intérêt de ces transferts de condition physique. De fait, pour mes patients, je suis plutôt adepte de « La Clinique du croiseur » ��… ça marche très bien !
« LA CLINIQUE DU CROISEUR » : DU CARDIO SANS IMPACT POUR GARDER
LA FORME ET PROGRESSER
Julien : Alors, que me proposez-vous ?
Le Doc : Retournez à la piscine ! sans appui, vous n’aurez aucune douleur. Mettez parfois des palmes pour faire travailler les cuisses. Bien sûr, faites du vélo. Là encore, pas d’impact, pas de freinage, pas de douleur ! Home-trainer pour des fractionnés structurés, sorties longues pour l’endurance. Passez souvent en danseuse. Votre geste ressemble plus à la course et le maintien du cintre constitue un véritable exercice de gainage.
« LA CLINIQUE DU CROISEUR » : DU VÉLO, DE L’ELLIPTIQUE, ETC.
Julien : Je peux aussi profiter de mon inscription en salle ?
Le Doc : Évidemment, la salle de sport est faite pour vous ! L’elliptique est vraiment l’appareil à privilégier. Le mouvement est proche de la course et le transfert des acquis est évident. En engageant les bras, vous sollicitez vos abdos obliques, vous mobilisez harmonieusement votre bassin, vous réalisez un véritable gainage dynamique ! Encore une qualité qui stabilisera vos appuis en courant et réduira les torsions et les impacts sur vos tibias !
« LA CLINIQUE DU CROISEUR » : DES FRACTIONNÉS EN SALLE, DE L’ENDURANCE DANS LA NATURE…
Julien : Puis-je aussi faire de la musculation ?
Le Doc : Là encore, le renforcement musculaire est le bienvenu ! Il est vrai que l’absence de freinage à la réception altère la spécificité du cardio-training sans impact. Voilà qui pourrait provoquer des courbatures et un manque de contrôle des appuis. Heureusement, la musculation permet de ralentir le retour de la charge et bosser ce qu’on appelle la contraction excentrique. Vous comprenez aisément que les appareils proposant des exercices sans appuis ne malmènent pas votre tibia. Vous connaissez ces machines dites « en chaîne ouverte ». Alors que vous poussez sur des rondins et des plaques molletonnées, elles sollicitent les quadriceps, les ischios, les adducteurs et les abducteurs.
« LA CLINIQUE DU COUREUR » PROPOSE DE BONS CONCEPTS PRÉVENTIFS ET RÉÉDUCATIFS.
« LA CLINIQUE DU CROISEUR » : DE LA MUSCU POUR PROGRESSER
Même la presse participe à votre entretien physique et vos progrès. Pour une spécificité running, faites cet exercice sur une jambe puis sur l’autre : nous ne sommes pas des kangourous ! Horizontalisez le dossier. Ne pliez pas le genou à plus de 45°. Et surtout, gainez votre membres inférieurs. Hanche, genou et pied doivent rester alignés. Ainsi, vous apprendrez à contrôler votre pronation. Pour tous ces exercices, optez pour des séries longues et des charges légères, environ 30 à 40 répétitions jusqu’à l’échec… et même 70 à 80 si vous ne voulez pas prendre de masse du tout ! Vous boosterez vraiment votre endurance musculaire ! Et une seule série suffit pour créer l’adaptation ! C’est démontré ! Encore une astuce pour la presse ! Vous pouvez renouer avec la pliométrie avec une charge bien inférieure au poids de corps. Avec une charge croissante, vous lancez la plaque et vous amortissez la réception en gardant toutes les articulations sur le même axe. Superrééducation !
Julien : C’est super ! Je peux même progresser pendant ma blessure ! C’est plus intéressant que d’alterner marche et course !
Le Doc : La blessure est souvent une opportunité pour faire de la préparation physique, découvrir des exercices, peaufiner son entraînement croisé… et apprendre à courir grâce à « La clinique du coureur ».
Julien : Mais selon vos préceptes de « La clinique du croiseur » ��… quand et comment reprendre la course ?
Le Doc : Ce soir ! C’est vrai pour la périostite comme pour la majorité des blessures : la course à pied reste la meilleure rééducation à la course à pied ! Le concept est en phase avec celui de « La clinique du coureur » mais le protocole est différent ! Il met un point d’honneur à vous faire garder la forme ! Vous cochez la case cardio à la piscine, à vélo ou sur elliptique… et vous trottinez à l’occasion du retour au calme. Vous augmentez peu à peu la durée. Par exemple, vous courez 2 à 3 minutes et vous ajoutez 2 à 3 minutes à chaque entraînement. Bien sûr, la durée est à privilégier sur la vitesse pour se forger un appareil locomoteur solide. En salle, on peut même profiter d’une astuce pour réduire l’onde de choc à la réception : vous mettez un peu de pente ! Et il n’y aura pas de descente pour secouer votre tibia !
Julien : Et je dois toujours travailler ma foulée avant-pied ?
Le Doc : En rééducation, avec vos kinés de « La clinique du coureur », c’est une bonne idée. Mais lors de vos petits joggings de « La clinique du croiseur », pour ne pas martyriser vos mollets et vos avant-pieds, contentez-vous d’une attaque médio-pied : pied à plat à la verticale du buste, amplitude réduite, fréquence augmentée, « sol qui brûle » et silence �� ! je suis même pour des chaussures anti-pronation, voire des semelles anti-pronation… provisoires ! Lorsque votre foulée sera plus tonique, vous pourrez vous passer des unes puis des autres. En attendant, vous ne déconditionnez pas ! Vos tendons et vos muscles restent adaptés aux sollicitations pliométriques, à savoir le freinage de la réception et la relance. De la même manière, ces contraintes progressives guident la consolidation de l’os et l’orientation des fibres du périoste. En cela, « La clinique du croiseur » s’accorde parfaitement avec « La clinique du coureur » �� ! Mais la première revendique de vrais petits footings… et pas de marche chronophage, remplacée par de vraies séances de cardio !
Julien : Si je comprends bien, je bosse la technique de ma foulée avec « La clinique du coureur » et je garde la forme et le moral avec « La clinique du croiseur » ! Et les deux m’aident à consolider mon périoste et contribuent à éviter la récidive !
Le Doc : Bonne synthèse Julien ! je vais vous concocter tout ça
COURSE À PIED RESTE
MEILLEURE RÉÉDUCATION
Sébastien a 43 ans. Il est ultra-traileur. Il bosse comme chef de projet dans une boîte de logiciels. Il vient me voir pour une douleur à l’avant du genou. L’entretien et l’examen mènent facilement au diagnostic. Il présente une « rotule forcée ». En vue d’une grosse épreuve, il a augmenté un peu vite sa charge de travail et surtout il a abusé du relief. Pas de drame ! La stratégie thérapeutique est simple : des plantes régulant la poussée inflammatoire, des compléments alimentaires reconstituant le cartilage et surtout des conseils d’entraînement. On prévoit un microcycle de régénération. On remet l’accent sur l’entraînement croisé avec du vélo en moulinant et de la natation même en brassant. On insiste sur l’utilisation des bâtons qui soulagent de 20 % les membres inférieurs. On fait une IRM pour confirmer le diagnostic, quantifier l’irritation du cartilage… et surtout pour rassurer. Et tout devrait rentrer dans l’ordre !
Sébastien : Top ! Ces conseils me vont bien… et en plus pas d’arrêt sportif !… Je peux vous poser une petite question complémentaire ?
Le Doc : Bien sûr, Sébastien ! Expliquer et communiquer, j’adore ça !
Sébastien : L’un de mes copains est ingénieur dans une boîte concurrente. Il joue au tennis le samedi et il court une petite heure le dimanche. Son service RH lui a dit qu’il était « sportif et sédentaire »… C’est quoi, cette notion ? Suis-je concerné ?
Le Doc : Ah oui ! « Sportif et Sédentaire » ! C’est un nouveau concept institutionnel ! Il décrit le statut de ceux qui font un peu de sport et restent assis toute la journée… Une étude met en évidence que 15 à 20 minutes de marche active ne compensent pas une journée entière rétracté devant un clavier d’ordinateur. On s’en serait douté !
Une autre recherche montre que notre cœur et notre métabolisme préfèrent une marche de 5 minutes par heure pendant la journée à une balade en continu pendant une trentaine de minutes. L’info est plus pertinente car on a longtemps pensé que la notion d’endurance prévalait.
Sébastien : Mais comment peut-on expliquer ces constatations ?
Le Doc : Nous disposons de plusieurs pistes biologiques. Ces informations constituent l’argumentaire scientifique d’un excellent cardiologue du sport, le professeur François CARRÉ, grand défenseur de l’activité physique pour tous. Un muscle qui ne travaille pas pendant de longues heures ne réclame plus d’énergie. Il n’absorbe ni glucose ni graisse, qui s’accumulent alors dans le sang.
MARCHER 5 MIN CHAQUE HEURE EST PLUS EFFICACE QUE 30 MIN EN CONTINU
Il est recommandé de relancer régulièrement la combustion des calories pour éviter l’accumulation de plaques d’athérome dans les artères. Une masse musculaire qui ne se contracte pas n’exerce pas de variation de pression dans les nombreux vaisseaux qui la traversent. En l’absence de pompage périphérique, le cœur est contraint de pousser plus fort, faisant insidieusement le lit de l’hypertension artérielle.
Sébastien : Mais c’est nouveau, ce concept de « sportif sédentaire » ?
Le Doc : Les cabinets médicaux ont conscience de cette notion depuis toujours. Il y a des années, je me souviens avoir écrit un article autour d’un cas clinique emblématique. Il s’intitulait « Et pourtant, il fait du sport ! ». L’accroche reprenait la phrase d’une maman qui m’amenait son petit bonhomme obèse inscrit au foot deux fois par semaine et qui grignotait devant son écran le reste du temps ! De la même manière, votre copain ne bouge pas assez… Il pourrait mieux faire !
… Mon pote n’est pas en surpoids mais il m’a rapporté que certains de ses collègues étaient plutôt enrobés. Les RH de sa boîte ont externalisé la lutte contre la sédentarité à une entreprise spécialisée… Le coach lui a mis un petit pédalier sous le bureau… Il lui a dit de s’asseoir régulièrement sur un ballon… il anime des petites séances de gym toutes les heures… il a organisé un jeu de piste dans l’open space, les couloirs et les escaliers… ça me fait marrer ! Mais ça m’intrigue aussi ! Dois-je faire pareil ?
Sébastien ! Un ultra-traileur avec un petit pédalier sous son bureau… vous n’avez pas honte ! �� C’est interdit ! �� Laissez tomber ces injonctions culpabilisatrices ! N’écoutez pas les messages institutionnels tels que : marchez 30 minutes par jour, prenez les escaliers, descendez du métro une station avant votre destination, trouvez un parking loin de votre bureau, allez faire des photocopies au fond du couloir, bougez jusqu’à la machine à café… Elles ne vous concernent pas ! La fameuse étude de Framingham nous aide à déterminer la quantité d’activité hebdomadaire protectrice.
Les médecins et épidémiologistes américains ont espionné le mode de vie des habitants de cette petite ville états-unienne pendant des années. Ils ont décelé que le sport voyait ses bienfaits être plafonnés puis régresser au-delà de 3 500 calories par semaine, soit environ 7 heures d’endurance hebdomadaire. Vous êtes au-dessus de cet ordre de grandeur… donc vous n’avez pas besoin de plus ! Si on pousse le bouchon de la théorie, ce pourrait même être néfaste ��
Sébastien : À bien y réfléchir, je cherche plutôt à optimiser ma récupération ! COMPEX essaye aussi de me vendre des petites machines qui font trembler mes muscles pour vasculariser, régénérer, drainer mes muscles �� ! Même chose avec de grosses bottes compressives qui font rigoler ma femme… Elle me compare à un cycliste du Tour de France qui s’allonge et se fait masser à l’arrivée de chaque étape…
Le Doc : Parfait Sébastien ! Vous avez perçu le grand écart conceptuel ! De plus, vous le savez, vous êtes toujours à la limite du surentraînement… D’ailleurs, je vous invite fréquemment à la modération. Et votre appareil locomoteur se comporte souvent comme un fusible de surmenage. Preuve en est votre souffrance rotulienne actuelle…
Sébastien : Alors, comment expliquer que mon entraînement me protège du manque de sollicitation physique dans la journée ?
Le Doc : Du fait de la consommation d’énergie propre à vos grosses séances, vos muscles sont en demande permanente de graisse et de sucre ! On parle de « fenêtre métabolique prolongée » et d’augmentation chronique de la sensibilité à l’insuline ! Il en est de même pour votre tension artérielle. À l’occasion de vos efforts intenses et de longue durée, vos vaisseaux ont appris à s’ouvrir largement pour amener du sang, de l’oxygène et des nutriments aux volumineuses masses musculaires en action. Ils savent désormais rester dilatés.
On dit que « le sport est une école de vasodilatation ». Voilà qui contribue à réduire votre tension artérielle tout au long de la journée… Dans ces contextes métaboliques et vasculaires, vous comprenez que solliciter les bras et les jambes simultanément se révèle encore plus bénéfique. Voilà un
NOTRE CŒUR ET NOTRE MÉTABOLISME
PRÉFÈRENT UNE MARCHE DE 5 MINUTES PAR HEURE À UNE BALADE
nouveau coup de pub pour l’utilisation des bâtons à l’entraînement comme en compétition. D’ailleurs, vous pouvez décliner cette réflexion à la natation, au ski de fond ou à l’aviron ainsi qu’à leurs équivalents en salle : rameur, elliptique et autres SkiErg, climber ou Assault Bike.
Sébastien : À votre avis, notre corps est programmé pour quelle quantité d’activité ?
Le Doc : Si on se réfère à la médecine évolutionniste très en vogue dans la recherche anglo-saxonne, on ne peut qu’être intrigué face aux 3 500 calories par semaine de Framingham ! Elles correspondent à la dépense énergétique des chasseurs cueilleurs du paléolithique. Et dans les grottes, pas d’animations pédagogiques pour faire la promotion du mouvement ! Au contraire, c’était taille des outils en position assise ou entretien du feu… et surtout repos dès que possible pour récupérer de la chasse à l’épuisement.
En petits groupes de fins stratèges, sapiens poursuivait le gros gibier jusqu’au coup de chaleur de l’animal, un peu comme en chasse à courre. Cette séance était nécessaire approximativement trois fois par semaine et durait environ 2 heures ! On n’est pas loin du programme d’un traileur qui stocke les bienfaits du mouvement au profit de sa santé globale… Alors, je vous invite à continuer à aller au bureau pour travailler vite et bien ! Gagnez du temps et partez crapahuter, courir, pédaler, nager, faire du renfo et du yoga avec votre épouse ! Vous serez plus rentable ! Vous serez plus heureux !
Sébastien : C’est vrai que j’adore courir dans la nature, ça me fait un bien fou !
Le Doc : Vous touchez un élément clé des bienfaits du sport : le plaisir et le bien-être ! Vous avez envie de bouger ! Vous aimez le mouvement ! Votre système nerveux se laisse bercer par la cadence régulière de vos foulées. Il accueille et se laisse tranquilliser par le rythme de votre respiration. Lorsque vous dévalez une pente, en stabilisant subtilement chacun de vos appuis, vous êtes nécessairement dans l’instant présent. Votre communion avec la lumière au lever du soleil, les bruits du vent et les odeurs de la campagne au petit matin peaufinent encore votre rituel méditatif ! Votre activité sportive harmonise vos émotions ! Elle vous apaise !
De façon plus scientifique, on peut affirmer qu’elle réduit profondément votre stress ! Votre système nerveux parasympathique est doucement activé, il favorise votre récupération cérébrale et votre sommeil s’améliore. Votre inflammation chronique délétère pour vos artères diminue ! Votre immunité optimise son fonctionnement, la lutte contre
les microbes et les cellules cancéreuses devient plus efficace ! Voilà qui contribue de façon plus fondamentale à votre santé !
Sébastien : Cet argumentaire plus holistique me rassure ! Je préfère les grandes sorties vélo dans les cols alpestres au jeu de piste dans les couloirs du bureau…
Le Doc : Le sport recèle bien d’autres avantages en comparaison d’une activité physique contrainte. Chaque mouvement, chaque réaction motrice sollicite d’amples réseaux neuronaux identiques à la pensée. On parle d’ailleurs d’« intelligence gestuelle ».
LE SPORT : DES BIENFAITS SUR LA COGNITION ET LA CRÉATIVITÉ
Les études démontrent un réel transfert de ces acquis vers la cognition. C’est vrai à l’échelle de la journée ou de la vie en améliorant les aptitudes intellectuelles et la mémoire ! Sans compter que la déambulation physique et le vagabondage de la pensée propres aux sports d’endurance permettent prise de recul et créativité. On parle de « sérendipité » pour décrire ces idées trouvées au fil des kilomètres…
Sébastien : De plus, je ressens que les trails en montagne qui font étape dans mon agenda s’intègrent à un véritable projet de vie, un chemin de réalisation personnelle ! Il est incontestable qu’un petit pédalier sous la table dans un bureau climatisé à La Défense ne mène pas au même épanouissement !
Le Doc : Du fait de mon métier, de mes bouquins, de mes articles et de mes chroniques télé, j’ai été sollicité par ce type de prestataire pour étayer et crédibiliser la démarche en entreprise. J’ai arrêté par honnêteté intellectuelle… Que ce soit le podomètre, les kilomètres à vélo, les cours de gym du midi ou d’autres créations pédagogiques pour mobiliser les plus réticents, on se rend compte que ça ne marche pas bien ! Le concept reste laborieux ! Au-delà des constatations de terrain, j’aime faire référence à une étude emblématique… sur les souris ! Chaque nuit, ce petit animal court en moyenne quatre kilomètres dans sa roue. Des chercheurs ont fait deux groupes répartis de part et d’autre de cette valeur médiane. Ils ont multiplié entre eux les rongeurs sélectionnés.
Au bout de dix générations, les individus les plus actifs couraient 11 kilomètres par jour et les plus cossards faisaient trois tours et allaient manger du fromage… Au prix d’une petite extrapolation à l’espèce humaine, on peut émettre l’hypothèse provocatrice que la sédentarité comme le goût pour le mouvement sont à forte composante génétique… Difficile d’y déroger… mais peut-être pas impossible !
Sébastien : C’est vrai ! Spontanément, je me caserais bien dans la catégorie des hyperactifs. D’ailleurs, en y regardant de plus près, je ne supporte pas de rester assis trop longtemps. Naturellement, je me lève pour échanger avec mes collaborateurs. C’est plus facile que d’écrire un mail dont il faut doser chaque mot… Et c’est plus rapide que d’attendre la réponse électronique…
Le Doc : À vrai dire, je taquine ceux qui brainstorment autour du mouvement au quotidien, mais j’adhère à cette idée au cabinet. Par chance, je dois me lever pour examiner mes patients, je montre les exercices, je teste les muscles et les articulations ! Je pense que ça n’a rien à voir avec rester assis devant un ordi ! Malgré ce dérouillage ritualisé, je demande aux hôtesses d’accueil d’indiquer à mes sportifs la salle d’attente la plus éloignée de mon bureau. Entre chaque consultation, je sens bien que cette petite marche me fait du bien !
Sébastien : Vous pensez que c’est bénéfique pour votre cœur ou vos articulations ?
CHEZ LE SPORTIF ASSIDU, BOUGER DANS LA JOURNÉE RESTE UTILE À L’APPAREIL LOCOMOTEUR
Le Doc : Excellente question, Sébastien ! Au-delà des études cardio-vasculaires et métaboliques, le bouquin Que ton mouvement soit ton médicament de Katy Bowman est très inspirant. Cette biomécanicienne américaine décrit tous les méfaits articulaires et locomoteurs de l’immobilité prolongée. Je l’ai constaté chez mes patients notamment au cours du confinement. La position recroquevillée devant l’ordinateur dans un contexte de stress inédit a été à l’origine de nombreuses souffrances. Les muscles soutenant la tête et s’accrochant aux omoplates se sont épuisés et contracturés… Les patients étaient victimes du syndrome de l’angulaire.
ASSIS LONGTEMPS : RÉTRACTION ET ADHÉRENCES DES FASCIAS, TENSIONS ET CONTRACTURES MUSCULAIRES, AFFAISSEMENT DES DISQUES INTERVERTÉBRAUX
À l’inverse, les grandes membranes conjonctives antérieures - les fameux fascias - se sont enraidies et rétractés… jusqu’à bloquer les épaules et provoquer des capsulites… Les disques intervertébraux figés voient leur gélatine amortissante fuir les zones d’hyperpression. Ces postures prolongées tirent sur les anneaux fibreux et provoquent des douleurs. Rien de tel que le
Hydratation optimale
Maintien des performances sur la longue distance (effort > 1H30)
Synergie d’actifs pour un apport énergétique maximal : glucides, vitamines, minéraux, électrolytes et BCAA
Ratio optimal Maltodextrine / Fructose pour une meilleure assimilation
Technologie Puredigest, parfaitement tolérée, confort digestif assuré
Co-développée et approuvée par notre communauté :
93 %* confort digestif
78 %* maintien hydratation
71 %* regain d’énergie
mouvement pour pomper et répartir au mieux ce liquide visqueux. De fait, je crois qu’il est essentiel de bouger. Même une bonne position en bureautique, conforme aux dogmes ergonomiques, devient mauvaise si elle se prolonge ! Une articulation est faite pour s’articuler !
POUR RÉDUIRE LES TENSIONS
Il est tout aussi important de se relaxer afin d’éviter les tensions musculaires anarchiques à composante émotionnelle mais aussi les fermetures vasculaires sources de fibroses dans les fascias. Le plus simple reste de réaliser, périodiquement ou à la demande, une courte méditation assise en insistant sur la respiration et le poids des membres… Sans oublier de rompre avec le perfectionnisme trop souvent cautionné par le monde de l’entreprise…
Sébastien : Dans le genre fascia, je fais du yoga une fois par semaine avec mon épouse. C’est vous qui me l’avez suggéré pour éviter le « syndrome du criquet » du traileur qui court ramassé en avant notamment en côte… En guise de renfo, j’ai mon CrossFit hebdomadaire. On nous a bien expliqué que les mouvements de balancier, notamment avec les kettlebell, amélioraient l’élasticité des fascias… Tout ça va dans le bon sens !
Le Doc : Là encore, votre remarque est pertinente. Elle évoque la complémentarité des pratiques sportives pour un bien-être au quotidien ! Bien évidemment, cette discipline millénaire avait compris et sollicité bien avant nous les fascias. Elle utilise des techniques et des postures pour étirer de façon globale l’ensemble des haubans conjonctifs. On peut y ajouter le travail de conscience corporelle et l’aspect méditatif qui potentialisent les bienfaits du yoga. Il est hautement probable que les bénéfices acquis lors de votre séance vous aident à compenser votre position assise au bureau… et à comprendre l’intérêt de mouvements plus fréquents.
Sébastien : Bon, je résume… histoire de cautionner mon chemin de vie et ne plus culpabiliser quand je travaille à mon bureau �� ! Au-delà de sept heures de sport par semaine, inutile de répondre aux injonctions institutionnelles nous obligeant à brûler plus de calories. Mon cœur, mes vaisseaux et mon métabolisme n’ont pas grand-chose à y gagner ! J’avoisine le programme naturel d’un homme préhistorique �� ! En revanche, mon appareil locomoteur souffre quand il reste tendu et rétracté en position assise prolongée. Je continue le yoga avec ma femme et mon CrossFit en guise de renfo… Sans oublier de me déplacer au bureau pour aller voir mes collègues…
IL EST HAUTEMENT PROBABLE QUE LES BÉNÉFICES ACQUIS LORS DE VOTRE SÉANCE
Pour un effet frais immédiat sans alcool après l’effort, optez pour le Gel Fraîcheur à la propolis !
À 29 ans, Baptiste Chassagne a déjà un palmarès bien garni : champion de France de trail long et champion du monde par équipe en 2023, 3e de la Asics SaintéLyon en 2022, 10e de l’UTMB 2023… De quoi lui donner suffisamment d’expérience pour prétendre à de nouveaux titres, et pourquoi pas celui de la SaintéLyon cette année…
performances encourageantes. Cette année, ce titre sonne comme une véritable consécration. C’est mon premier grand titre qui m’a permis également de me qualifier pour les championnats du monde par équipe que nous avons gagnés. J’avais toujours rêvé de porter le maillot de l’équipe de France ; maintenant, tout ce qui m’arrive n’est que du bonus. Je me sens apaisé, j’ai franchi un cap et je suis très satisfait de mon parcours.
Qu’est-ce qui vous plaît dans la SaintéLyon ?
C’est une course populaire qui rassemble les gens au-delà de la performance individuelle. C’est un projet qui se prépare en groupe et qui crée une dynamique. Tout le monde en parle dans la région. J’ai grandi à Lyon et je suis fier de faire le lien entre la ville et la montagne à travers cette course qui réunit trail et running. La difficulté de l’épreuve et ses conditions dantesques en font une véritable aventure.
Vous avez également participé à l’UTMB. Comment adaptez-vous votre préparation sur toutes ces courses exigeantes mais très différentes ?
Ce sont des préparations totalement différentes liées au terrain et au temps d’effort. Il faut retravailler les qualités de vitesse et de course pure pour la SaintéLyon. Retrouver de l’explosivité et de l’aisance à plat. Il faut s’entraîner sur des terrains qui ressemblent à ceux de la course ; je me prépare dans les monts du Lyonnais, les séances sur piste je les fais en ville et les sorties longues sur les quais et au parc de la Tête d’Or. Ces deux courses sont les objectifs principaux de ma carrière, mon corps commence à connaître la transition.
Quel est votre objectif sur la SaintéLyon ?
Je vise la victoire ! Je participerai jusqu’à ce que je la remporte, peu importe la catégorie ! Je suis profondément attaché à l’évènement et à l’équipe d’organisation. Cette année, on verra ce qui se passera, j’ai déjà bien réussi ma saison, la SaintéLyon serait la cerise sur le gâteau… Je remercie mon corps de me permettre de vivre tout ça.
Comment gérez-vous la fatigue et votre nutrition ?
J’ai eu des troubles du comportement alimentaire de type anorexie quand j’étais plus jeune… C’est le sport qui m’a permis de m’en sortir et de reprendre confiance en moi et en mon corps en retrouvant du poids de manière mesurée. Je me suis réconcilié avec mon corps et aujourd’hui je fais encore attention à ma nutrition. Je suis accompagné par la marque Baouw (barres et compotes) qui propose des produits sains et naturels. Je suis également suivi par un jeune nutritionniste, Jocelyn Guillot, qui est devenu un ami. Le rapport poids/puissance est important et on ne mange jamais assez pour être plus performant. Je ne prends pas de poids en mangeant plus qu’avant et je gagne en performance.
Qu’a changé votre titre de champion de France de trail long dans votre carrière ?
Je reviens de loin quand je regarde en arrière… J’ai eu une grosse fracture de fatigue au sacrum en octobre 2021 en préparant trop intensément la SaintéLyon. J’ai fait un resetet je suis reparti de 0. Au bout de 3, 4 mois, je me suis senti mieux avec moins de pression. En 2022, je suis revenu plus fort pour faire des
Vous êtes également accompagné par la marque SIDAS ?
J’ai développé une belle relation avec la marque depuis cinq ans. Mon pied est mon point faible… Je transpire beaucoup et j’ai des pieds larges, ce qui me provoque beaucoup d’ampoules. Avec Sidas on trouve des solutions pour que j’oublie mes pieds ! Leurs chaussettes sont incroyables, tout comme leurs crèmes anti-frottements et leurs semelles. ✱
Produit phare de la marque PILLAR, TRIPLE MAGNESIUM présente trois formes sélectionnées de magnesium biodisponible, vous offrant ainsi un soutien pour vos fonctions neuromusculaires et votre récupération après l’effort. Diminuant les risques de crampes et de douleurs musculaires tout en améliorant la qualité du sommeil, TRIPLE MAGNESIUM a pour vocation de devenir votre principal rituel du soir. Disponible en sachet ou en pot de 200g, saveurs fruit rouge ou ananas-coco.
Prix : 39,99 €
BV Sport, la marque stéphanoise spécialiste de la compression pour le sport, présente le tout nouveau Booster Elite Evolution, un allié de poids pour les traileurs qui recherchent un excellent maintien musculaire et une meilleure protection contre les crampes et claquages musculaires. Le Booster retarde l’apparition de la fatigue musculaire et améliore l’oxygénation des muscles, notamment sur des efforts prolongés. Disponible sur le site officiel de la marque (https://www.bvsport.com) et en magasins spécialisés.
Prix : 56 €
Pour la 1re fois en France, quatre experts en médecine et sciences du sport ont recensé toutes les situations traumatiques auxquelles vous pouvez être confronté dans la pratique d’une activité physique ou sportive : ampoule, chute, convulsions, entorse, hypoglycémie, morsure, plaie, saignement du nez, vertige, vomissement... En un clin d’œil, accédez aux gestes qui préviennent, qui soulagent et qui sauvent. Ce guide unique s’adresse au grand public comme aux professionnels encadrant des pratiquants. Sport, déplacement urbain, randonnée, activité sociale ou culturelle, le guide MINIDUCA est l’outil à avoir sous la main.
Prix : 9,90 €
La marque suédoise spécialisée dans l’outdoor est connue pour ses produits techniques et pour ses premières couches. Ayant intégré le marché du footwear en 2021, Craft confirme sa volonté de s’implanter dans le secteur et propose aujourd’hui des chaussures classées dans 3 catégories : route, hybride et trail. Sa semelle extérieure est en caoutchouc pour apporter une adhérence maximale même sur les surfaces les plus difficiles. Ses crampons de 4.5 mm de profondeur sont eux orientés de façon à accrocher aussi bien dans les descentes que dans les montées. Elle est ultralégère et offre un amorti dynamique ainsi qu’une propulsion bondissante.
Prix : 180 €
Dans une société où règnent l’obsession de la minceur et la culture des régimes, se nourrir est devenu très complexe pour beaucoup d’entre nous. Avec une approche très personnelle et une pointe d’humour, Charles Brumauld propose avant tout de définir notre identité de mangeurs. À l’aide de cas pratiques, il nous montre que le rapport à la nourriture peut être beaucoup plus simple. Le SAV de l’alimentation aux éditions First.
Prix : 19,95 €
Activités plein air Animaux domestiques* Balades en famille
Sports de plein air
*Kit spécial tiques utilisable sur les animaux domestiques. Lotion anti-tiques uniquement à usage humain.
Lotion anti-tiques : Efficacité répulsive jusqu’à 6h. Convient aux enfants dès 12 mois, si les autres moyens de prévention se sont révélés insuffisants ou inefficaces Utilisez les produits biocides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit. Kit Spécial Tique Cinq sur Cinq : Ce dispositif médical de classe Is est un produit de santé réglementé qui porte à ce titre le marquage CE. Fabricant : RFX Care Aps - Danemark. Demandez conseil à votre pharmacien. Lire attentivement les instructions figurant sur la notice.
Une technologie brevetée, Made in France, qui allie légèreté, respirabilité, maintien et durabilité. Les plus grandes marques de trail running utilisent MATRYX : Salomon, Hoka, The North Face, NNormal, Millet, Kiprun, RaidLight, Arc’teryx, Merrell, Scarpa…
Inspiré du terrain, et conçu pour la performance, ce sac d’une capacité de 12 L propose des nouveautés ingénieuses répondant aux besoins des athlètes. Le nouveau système de réglage amovible situé à l’avant garantit un réglage rapide et sur mesure, tandis que son ajustement latéral plus large améliore le fit anatomique et la stabilité. 2 poches dorsales accessibles en courant seront quant à elles très utiles pour y loger des bâtons, une veste ou une casquette, sans avoir à enlever le sac. Résistant à l’eau et durable, il a été conçu avec un nouveau tissu 4 Way Stretch améliorant le confort de course. Un choix de prédilection pour les traileurs et ultra-traileurs ! Prix : 169,90 €
La question de l’hydratation est centrale dans la performance sportive, quand on sait que 2 % d’hydratation en moins provoque 20 % de baisse de performance ! Pour réponse à ce besoin essentiel des sportifs, STC Nutrition® lance HYDRA+ : une pastille effervescente à dissoudre dans l’eau pour l’enrichir en Électrolytes (Minéraux), Vitamines et Zinc. Cela permettra de maximiser votre hydratation, en particulier à l’approche des beaux jours ou pendant vos sorties et compétitions sportives !
Pour l’utiliser ? Rien de plus simple : 1 pastille dans 1 verre d’eau (ou 2 dans 1 bidon).
Étui de 20 pastilles - Arômes naturels Citron ou Fruits Rouges –En pharmacies, parapharmacies et internet (stc-nutrition.fr) –Prix généralement constaté : 10 €
Découvrez la nouvelle Triumph 21 et son confort illimité avec sa tige améliorée et un amorti PWRRUN+. Avec la construction supérieure profilée et le système de laçage repensé, vous pouvez vous attendre à une sécurité accrue, des sprints rapides aux promenades les plus simples. L’amorti haut de gamme et l’ajustement amélioré vous permettent de rester concentré sur vos objectifs, gros ou petits.
Prix : 190 €
Un maximum de protection et de confort. Voilà la promesse de la Ghost Max, la prochaine révolution de Brooks. Combinant une semelle en DNA Loft V2 et un rocker GlideRoll unique qui favorise un déroulé dynamique et une foulée plus fluide, la Ghost Max est la paire parfaite pour les runners à la recherche de protection et d’amorti.. À découvrir dès le 1er décembre
On vous emmène
où vous voulez aller :
Dépassez vos objectifs sportifs avec les compléments alimentaires STC Nutrition®
Disponibles en pharmacies et parapharmacies et sur stc-nutrition.fr !
Avant, pendant et après l’effort : une large gamme de produits adaptés à votre discipline, votre niveau de pratique et à vos objectifs.
STC Nutrition® est une marque déposée des Laboratoires Ineldea.
1 cadeau OFFERT ! (pour toute commande) en flashant ce code
Après ta performance au Lavaredo, tu as rencontré quelques problèmes cet été qui t’ont empêché de suivre ton calendrier initial. Où en es-tu aujourd’hui ?
C’est exact, j’ai eu du mal à reprendre l’entraînement à cause d’une douleur persistante à un des muscles ischio-jambiers.
J’ai essayé de poursuivre la préparation de mon objectif principal qui était la CCC (100 km et 6 000 m de dénivelé) à Chamonix fin août. Pour cela, j’ai adapté mon entraînement habituel en intégrant beaucoup d’heures de vélo. Malheureusement, la douleur ne passait pas et la tendinite était
toujours bien présente avec une microfissure révélée à l’IRM. À ce moment-là, j’ai dû me résoudre à arrêter de préparer la course pour me concentrer essentiellement sur la réhabilitation : des séances de renforcement spécifique, des soins, du repos puis une remise en charge progressive. Aujourd’hui, après 6 semaines, concentré sur le protocole, j’ai enfin pu refaire de vraies semaines d’entraînement. Les sorties en montagne et les belles séances sont de retour. Ça fait énormément plaisir.
On te sent très fort mentalement. Au-delà de la réhabilitation physique, comment gères-tu cette charge mentale autour de tes blessures ? Je pense être très cartésien et ancré. Cela m’aide à garder une bonne stabilité, indispensable dans ce type de moments de vie qui font partie d’une carrière sportive. Je me concentre sur la suite, consulter des personnes compétentes pour aller de l’avant. L’une des clés est de se projeter en planifiant la reprise. Même si tout ne se passera pas comme on l’a programmé et qu’il faudra faire des adaptations, savoir où l’on va et avoir des objectifs en tête aident à garder le cap. Aussi, mon esprit est toujours occupé par d’autres projets, notamment ma chaîne YouTube où j’essaie de transmettre mes expériences et mes sensibilités. J’aime aussi apprendre, dans le domaine du sport, de la performance et de la nutrition évidemment, mais pas seulement. J’ai passé beaucoup de temps cet été pour améliorer mon allemand par exemple.
Quel rôle joue la Team Brooks dans l’accompagnement en cette période particulière pour toi ?
J’ai toujours ressenti une grande confiance de la part de Brooks et c’est indispensable, je pense, pour que tout se passe bien. Le bien-être de l’athlète est toujours la priorité. Me savoir soutenu, même lorsqu’on prend la décision conjointe de ne pas prendre le départ, est vraiment précieux. C’est ce qui me permet de rester serein et confiant pour la suite. Je mets tout en place pour que ça fonctionne, ils le savent, et on croit ensemble que ça va finir par payer. Aussi, c’était un plaisir de pouvoir encourager et conseiller les copains sur les différentes courses de l’UTMB et de se sentir appartenir à une vraie équipe. Lors de ces rassemblements, on a accès à une équipe de kinés, et ça fait vraiment la différence dans ces moments compliqués physiquement.
Quels sont tes prochains objectifs ?
Si tout se passe bien dans les semaines qui arrivent, j’espère remettre un dossard sur le Festival des Templiers fin octobre. Son format, 100 km, m’attire. Mais dans ce contexte de prépa non idéale, j’irai plutôt avec une volonté de finir et prendre du plaisir. Si ces deux cases sont remplies, le résultat devrait suivre. Ensuite, je vais probablement faire une petite coupure annuelle avant de préparer progressivement 2024. ✱
Marine a 36 ans. Je la connais bien. Depuis des années, elle vient me voir pour ses bobos sportifs. Elle fait du fitness et du running assidûment. Elle est avocate et travaille beaucoup. C’est une collaboratrice très appréciée dans un gros cabinet. Elle prépare son deuxième marathon. L’an dernier, alors qu’elle faisait connaissance avec la distance mythique, elle a réalisé un bon chrono de 4 h 08.
ET SI VOS APTITUDES NE CORRESPONDAIENT PAS AU CHRONO QUE VOUS SOUHAITEZ ?
Bien évidemment, cette année, elle souhaite atteindre le chiffre rond et franchir le mur des 4 heures. Pour donner plus de fiabilité à son activité sportive, elle a téléchargé sur Internet un programme bien structuré. Cependant, elle souhaite personnaliser un peu sa préparation pour ne pas nuire à sa santé… et optimiser ses performances. Elle me consulte avec une petite liste de questions…
Marine : Docteur, je suis ennuyée. Dans un mois, plusieurs copines du cabinet organisent un long week-end à vélo sur les bords de la Loire ! Je serai à 7 semaines de mon marathon ! C’est compliqué ! Ça aurait été super pour souder l’équipe et pour créer des liens amicaux… Dois-je renoncer ?
Le Doc : Oh là Marine ! Vous faites une petite poussée d’orthotraining �� ! Je vous explique : ce syndrome est devenu plus fréquent depuis la prolifération des programmes dans les revues spécialisées et surtout sur Internet. Ils sont le plus souvent rigides et dépersonnalisés. L’orthotraining est à l’entraînement ce que l’orthorexie est à l’alimentation : une pratique trop rigoureuse, à l’origine de stress social, amical ou professionnel, source de souffrance émotionnelle et surtout sans intérêt sportif !
Vous savez, Marine, la physiologie de l’effort est une science inexacte ! Les concepts sont nombreux et variables selon les modes. « Long et lent », fractionnés de toutes les durées, programme orienté « seuil » ou entraînement polarisé : vous avez le choix ! Récemment, il a même été montré qu’enchaîner les sprints de 6 secondes faisait progresser la VO2max.
PHYSIOLOGIE DE L’EFFORT : UNE SCIENCE INEXACTE AUX VÉRITÉS PROVISOIRES
Marine : Ah oui ! Heureusement, je n’ai pas ce type de séances qui me claqueraient les mollets. ��
Le Doc : De plus, Marine, les réponses biologiques adaptatives sont très individuelles. Elles dépendent de votre passé sportif et surtout de votre patrimoine génétique. On parle d’« entraînabilité ». Votre prestation sur le terrain dépendra surtout de votre ADN. La marge de progression de votre VMA est de l’ordre de 20 %. Pour être performant, il faut surtout bien choisir ses parents �� ! Concernant votre passé, plus vous êtes entraînée, moins vous progressez ! Cet élément de langage provocateur ne décrit qu’une réalité physiologique.
Le Doc : Après quelques années de pratique régulière, votre organisme a déjà parcouru un bon bout de chemin, vous avez largement empiété sur votre marge de manœuvre. Votre amélioration devient asymptotique et un large surcroît de travail n’aura que peu d’effet sur votre niveau ! Pire, puisque le sommet de la forme est un équilibre instable, il ne peut durer éternellement. Si vous insistez, vous risquez de glisser sur les pentes du surentraînement. Au-delà de ce point d’inflexion, plus vous en faites, plus vous régressez !
VOUS PROGRESSEZ !
Marine : Aïe ! Je n’en avais pas pris conscience ! Le mieux est l’ennemi du bien !
Le Doc : Marine, vous avez plusieurs solutions pour rompre l’asymptote. Souvent, la récupération est la bienvenue. Pour chatouiller les neurones de mes patients, j’aime à dire « on progresse au repos, on régresse à l’entraînement ». Rien de plus vrai ! Si vous terminez une sortie longue dominicale ou un semi en compétition, vous êtes dans l’incapacité de faire demitour et de parcourir le trajet en sens inverse… tout en améliorant votre chrono ! Votre effort vous a fait régresser !
Il faut attendre la récupération pour reconstituer les réserves d’énergie, reconstruire le muscle et refaire le stock en hormones pour vous améliorer ! Comme pour se préparer à une nouvelle agression, tous ces paramètres remontent au-delà du niveau initial. On parle de rythme « décompensation/ surcompensation ». Ce processus est la clé de votre amélioration !
Marine : Donc, si j’en fais moins à l’occasion d’un week-end, je peux progresser !
Le Doc : Évidemment, vous allez digérer, assimiler, profiter de votre charge de travail antérieure ! De surcroît, vous allez surprendre votre organisme grâce à une activité nouvelle ! C’est la deuxième façon de rompre l’asymptote pour créer de nouvelles adaptations bénéfiques. Dans votre cas, une longue journée de vélo, en aisance respiratoire, boostera la mise à disposition et la combustion des graisses, un élément clé pour économiser vos réserves de sucre musculaire et repousser le mur du marathon.
Dans le même esprit, vous auriez pu partir en randonnée dans les Alpes avec votre conjoint. Cependant, j’apprécie votre proposition de grande balade à vélo pour dissocier les sollicitations. En pédalant, vous ne faites que pousser. Aucune réception, aucun freinage ne vient dilacérer vos fibres musculaires. Vous pouvez enchaîner les kilomètres sans créer de microlésions. Ainsi, pas de facteur limitant locomoteur pour pousser plus avant votre lipolyse. Vous savez que votre corps
adore l’entraînement croisé ! J’en fais souvent la promotion, je l’intègre souvent aux programmes individualisés que je concocte à mes patients ! Cette fois, ce sont les opportunités de la vie qui vous le proposent ! C’est un signe !
Marine : Super ! ça me rassure ! J’avais bien envie d’aller voir Cheverny, Chambord et Chenonceau !
Le Doc : Mais oui ! Allez-y ! D’autant qu’un bon programme se doit surtout d’être réalisable dans la vraie vie ! Il est essentiel qu’il puisse se faufiler dans les contraintes ou les opportunités du quotidien. Il faut que le sport soit un plaisir afin d’en faire toute la vie ! J’ai vu trop de mes patients cocher la case du 42 et arrêter, découragés par un mode de vie intenable sur le long terme. Il est nécessaire que le sport soit source de lien social et amical … il serait formidable qu’il se transforme en complicité amoureuse tout au long de la vie !
UN BON PROGRAMME EST COMPATIBLE AVEC LA VRAIE VIE, SOURCE DE CONTINUITÉ, D’ASSIDUITÉ, DE RÉGULARITÉ ET DE SANTÉ !
L’imperfection, la souplesse, la diversité de votre préparation constituent des points clés de l’assiduité, de la continuité et de la santé ! C’est probablement l’une des raisons de l’engouement pour le trail. Dans cette discipline, il est inutile de courir après une amélioration chronométrique subtile tant les parcours sont incomparables d’un site à l’autre et même d’une année sur l’autre… Inévitablement, la préparation est moins obsessionnelle !
Marine : Mais il faut quand même une base, une préparation spécifique !
Le Doc : Oui, bien sûr ! Mais l’essentiel consiste à solliciter alternativement les facteurs limitants de la performance. Pour un marathon : beaucoup de course, pas mal d’endurance incluant stock de glycogène et disponibilité des graisses, un peu de puissance avec un seuil et une VO2max optimisés sans oublier un soupçon de renforcement généralisé et de travail technique. C’est le cocktail qui fait la spécificité !
DES SÉANCES CLÉS SONT NÉCESSAIRES, UN VOLUME SUFFISANT EST INDISPENSABLE, DES SOLLICITATIONS CROISÉES, VARIÉES, COMPLÉMENTAIRES SONT VIVEMENT CONSEILLÉES
Marine : En effet, ce sont les grandes lignes de mon programme !
Le Doc : Très bien ! Voilà qui est logique ! Néanmoins, vous avez la chance de bénéficier d’un vrai background de sportive. Chez d’autres, ces injonctions faisant miroiter le statut de marathonien en 3 mois sont risquées ! Elles manquent de progressivité pour un appareil locomoteur fiabilisé, apte à encaisser la charge de travail. Ces programmes permettent de vendre de coûteux dossards mais ne font pas forcément des finishers ! Ils remplissent souvent les cabinets des médecins du sport. Les muscles rouges et pleins de sang s’améliorent rapidement. L’appareil locomoteur passif blanc reçoit peu de nutriments et d’oxygène.
ATTENTION, L’APPAREIL LOCOMOTEUR MET PLUS DE 3 MOIS POUR S’ADAPTER UN BON PROGRAMME : PAS DE BLESSURE, PAS D’ÉPUISEMENT !
Les os, les tendons, le cartilage ont besoin de plus de 3 mois pour s’adapter… Avec un accroissement trop rapide de la charge de travail, ils se blessent. Je parle de « syndrome du dragster » pour décrire ce sportif qui acquiert un gros moteur et garde de petites roues fragiles. J’aime à dire qu’une bonne préparation, c’est avant tout un programme qui évite l’épuisement et la blessure !
Marine : J’ai des petites douleurs… mais pas de blessure. Je suis fatiguée mais pas épuisée. En revanche, je suis réellement stressée !
Le Doc : Relax, Marine ! Votre vie de jeune professionnelle et sportive, votre épanouissement amical, social et amoureux méritent mieux qu’un programme dépersonnalisé et psychorigide…
Faites-vous plaisir, allez pédaler ou randonner, variez vos entraînements, continuez vos séances clés, montez au moins à six heures de sport par semaine dont quatre de course, réduisez peu à peu la charge trois semaines avant votre 42 sans culpabiliser, reposez-vous quand votre corps vous le demande, évitez les blessures, n’oubliez pas d’aller dîner avec vos amis, optez pour la fraîcheur physique et émotionnelle le jour J ! Gardez l’envie ! Vous allez briser le mur des 4 heures… Mais ce n’est pas obligatoire �� ! ✱
La Clinique du Parc Lyon, un établissement d’excellence au cœur du 6e arrondissement, partenaire des sportifs amateurs et confirmés dans le cadre d’un suivi médical, d’une recherche de performance, d’une rééducation ou encore d’une blessure.
Aux abords du mythique parc de la Tête d’Or, lieu d’entraînement de bon nombre de coureurs, la Clinique du Parc Lyon se place comme une référence en matière de santé. L’établissement, historiquement reconnu pour son expertise en orthopédie, est aujourd’hui doté d’une équipe de 23 chirurgiens qui ont fait le choix de l’ultraspécialisation. À leurs côtés s’ajoute un écosystème sur lequel s’appuyer, et qui vient élargir l’offre de soins. Notamment grâce à l’équipe de 15 radiologues de l’Imagerie du Parc située au rez-dechaussée de l’établissement, le centre de balnéothérapie et de kinésithérapie et le pôle de médecine du sport au dernier étage
du bâtiment. Du côté paramédical, la clinique n’est pas en reste puisqu’elle accueille un centre d’ostéopathie, un centre de podologie et un centre de cryothérapie. Enfin, dernière ouverture en date pour la clinique, Traumaparc, un centre de traumatologie sans rendez-vous, un lieu spécialisé pour poser un diagnostic rapide suite à une chute ou une blessure. C’est donc à travers le développement de l’ensemble de ces activités que la Clinique du Parc Lyon se positionne aujourd’hui comme un établissement de référence, qui a tous les atouts pour prendre en charge les sportifs : amateurs, confirmés et de haut niveau.
Depuis la troisième année consécutive, la clinique est présente sur la ligne de départ de la course. Ce partenariat a un objectif : la prévention et l’information santé auprès des coureurs. Pour la 69e édition, la Clinique du Parc Lyon s’associe à cette course mythique de la région. «Letrailfaitpartiedessportslesplus populaires sur le territoire, on est très fier que notre établissement soit le partenaire santé de la mythique SaintéLyon », déclare Thierry ESMILAIRE directeur de la Clinique du Parc Lyon. Le suivi médical du sportif est au centre des activités de la clinique. C’est ce qui a, cette année encore, motivé les médecins du sport, les podologues et des kinésithérapeutes du Parc à donner des conseils de prévention à tous les participants, sur les réseaux sociaux. Un partenariat digital qui vise à rendre accessible le plus largement les conseils de professionnels de santé, afin d’optimiser leurs performances et prévenir des blessures ! Pour écouter leurs conseils, rendez-vous sur l’Instagram de la Asics SaintéLyon et celui de la Clinique du Parc Lyon (rendez-vous sur Instagram @asicssaintelyon et @cliniqueduparclyon). En complément, les conseils des praticiens seront diffusés sur les écrans de la halle Tony-Garnier et le jour J pour partager leurs connaissances pratiques avant le grand départ !
En premier lieu, la course à pied est en plein essor ; et à contrario, peu de personnes savent que c’est un sport traumatisant et à risque de blessure. Du fait de la surutilisation et de l’endurance, les coureurs s’exposent à des blessures microtraumatiques et à des blessures de surcharge, principalement au niveau des membres inférieurs : hanches, genoux, chevilles et pieds. Parmi les risques de blessure, on retrouve le syndrome de douleur rotulienne, le syndrome de l’essuie-glace, les tendinopathies achilléennes, les aponévrosites plantaires, les fractures de stress ou encore les périostites tibiales. En cas de douleurs, il est important de consulter un médecin du sport pour une prise en charge adaptée, le repos sportif complet seul n’étant en général pas la solution. Les prises en charge peuvent être très variées selon la pathologie et sont souvent pluridisciplinaires : rééducation, correction podologique (semelles), compléments d’imagerie, adaptation sportive transitoire, conseils pour la reprise, prévention….
ELLIOT VIPREY ET OLIVIER RAJON, MÉDECINS
À LA CLINIQUE DU PARC LYON ET MÉDECINS DU CLUB DE TOPLa Clinique du Parc Lyon vous suit sur la Asics SaintéLyon pour mieux vous accompagner.
D’autres mesures à prendre en prévention et réflexes à avoir ?
Les médecins sont aux petits soins pour vous grâce à leurs connaissances dans le domaine de la médecine du sport.
Pour les coureurs qui sont sujets aux ampoules, échauffements et frottements, il faut préparer en amont la peau, c’est pourquoi la première chose à faire est de la tanner 15 jours avant. Pour cela, on hydrate le pied avec du citron, vert de préférence, car plus acide, plus astringent et c’est un produit naturel. Il existe également des crèmes antifriction et échauffement que l’on peut retrouver dans les magasins spécialisés dans la course à pied, dans le commerce ou dans nos centres de podologie. La 3e semaine, il est important d’hydrater la peau chaque matin. Des soins de pédicure 15 jours avant de préférence sont fortement conseillés afin de retirer callosités et cors. Enfin, il est important de préparer les ongles, au minimum une semaine avant l’événement sportif.
Que dois-je faire le jour-J ?
Appliquer la crème antifriction sur les pieds en insistant sur les zones de frottement entre les orteils. Ce procédé laissera un film protecteur sur la peau prévenant ainsi les ampoules. Si le pied est très sensible, on peut également poudrer le fond de la chaussure afin d’éviter la macération.
LES CONSEILS DE LA CLINIQUE DU PARC EN SYNTHÈSE :
Une hygiène de vie irréprochable ;
Un entraînement planifié, adapté et respecté ;
Un matériel adapté à vos performances et à vos moyens : chaussures, chaussettes, semelles ;
Prendre soin de ses pieds en amont de la course : soins podologiques et hydratation ;
Se renseigner auprès des personnes qualifiées sur la course à pied ;
Le plus important, c’est de prendre du plaisir avant, pendant et après la course.
On voit trop souvent des patients qui ne peuvent pas terminer les courses alors qu’ils ont bien préparé leurs pieds. Mon conseil est de rappeler qu’il est important d’avoir les bons équipements en fonction de la distance, du terrain et des conditions climatiques. Le choix de chaussures est donc très important car il existe un large choix avec de nombreuses caractéristiques. Il ne faut pas se tromper, je préconise donc de les acheter chez un spécialiste. Prévoir 2 paires identiques, une pour la préparation et une pour la course, avec la précaution de ne pas la porter neuve le jour de votre course. Les chaussettes sont également un élément à prendre en considération car elles permettent un meilleur confort, un maintien aux endroits stratégiques et évacuent l’humidité. Je conseille également d’acheter ses paires auprès d’un spécialiste. Enfin, les semelles orthopédiques (orthèses plantaires) de type thermoformées ont un rôle à jouer puisqu’elles permettent de réduire d’éventuels hyper-appuis, d’améliorer la stabilité du pied et de limiter le risque de frottement en fonction de la morphologie de votre pied.
Que vous soyez débutant, intermédiaire ou confirmé, que vous prépariez un 10 km, un 20 km ou votre première SaintéLyon, un principe de base doit régir la planification d’entraînement, c’est la progression. Effectivement, le nombre de sauts plus ou moins répétés en fonction des distances à parcourir va induire tout autant de contraintes sur les muscles, les tendons et sur toutes les structures anatomiques. Ces contraintes vont devoir être absorbées par le corps. C’est pourquoi il est question du concept de quantification de stress mécanique. Ce dernier, très largement décrit par les préparateurs physiques, les physiothérapeutes et les kinésithérapeutes, que ce soit sur courses sur route ou dans les courses de trail, s’appuie sur un principe de base qui est : la progression. Il est donc important en amont de la course de planifier son entraînement, de l’adapter et de le respecter.
Un second point primordial qui va de pair avec la planification d’entraînement est l’hygiène de vie. Pour éviter le risque de blessure et optimiser les performances, il faut être irréprochable sur le sommeil, l’hydratation et l’alimentation.
La doyenne des courses de trail en France revient le 2 décembre prochain. Pour aborder sereinement la ASICS SaintéLyon, voici les bons conseils de Sylvaine Cussot, membre du Team ASICS Trail et habituée des places d’honneur sur cette course. Préparation, hydratation, équipement, entraînement… Sylvaine aborde tous les sujets !
« Pour bien préparer la ASICS SaintéLyon, il est très important de courir de nuit. Courir la nuit, surtout quand on ne l’a jamais fait, est assez perturbant. C’est donc important d’habituer son corps en effectuant quelques sorties de nuit pendant la préparation. Il faut aussi prêter attention à son équipement : la frontale est un élément central de l’équipement. On pourra jouer avec la luminosité : en montée on regarde ses pieds, donc mettre le faisceau de lumière plutôt bas, alors qu’en descente on va mettre la lumière plus loin pour anticiper le terrain. Il faut aussi avoir une bonne paire de chaussures, avec une bonne accroche. À cause de la fatigue, on peut être moins lucide et donc glisser lors des descentes. Personnellement, j’utilise la Fuji Lite 4 d’ASICS, chaussure légère, dynamique et surtout polyvalente, avec une bonne accroche. »
« L’équipement textile est stratégique sur une course comme la ASICS SaintéLyon : on court en décembre, il fait très froid chaque année sur les hauteurs. Il est important d’être suffisamment couvert et de trouver le bon équilibre pour ne pas trop se couvrir. Il faudra aussi s’adapter à la météo du jour J. Personnellement, j’aime la règle des 3 couches : un haut près du corps qui régule la température, assez chaud mais respirant, puis un haut manches longues qui permet une double épaisseur au niveau du ventre et enfin la veste pardessus, qu’on choisit de mettre ou de retirer en fonction de la température. En ce qui me concerne, je cours avec la veste trail d’ASICS, qui est légère mais waterproof, pour rester au sec. Il faut aussi penser à bien couvrir les extrémités : bonnet ou bandeau pour protéger les oreilles, et les gants qui sont très importants. Je ne les porte pas tout au long de la course. En fonction de la météo, c’est bien si on peut se changer, surtout s’il pleut beaucoup, mais ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir une assistance. »
« La dernière semaine, le plus gros de la préparation est fait. On sera plus sur de l’entretien, mais c’est important de rester actif. Il faut prendre du repos, mais tout de même faire quelques sorties d’affûtage : moins de volume et d’intensité. Personnellement, j’aime faire 2 ou 3 entraînements la dernière semaine. En fonction de chacun, on peut ajouter une dernière sortie running. Dans mon cas, je cours l’avant-veille ou la veille de la course, avec un petit footing de 30 minutes et quelques lignes droites. Cette dernière sortie est plus psychologique : ça ne changera rien à la préparation effectuée. En revanche, le jour J,, la course partant à 23 h 30, ça ne sert à rien d’aller se faire un run d’une heure. »
« La ASICS SaintéLyon se court vite et surtout quasiment sur toutes les portions. Il n’y a pas beaucoup d’endroits où on peut marcher longtemps comme en ultra par exemple. Il faut donc savoir gérer ses allures : on a tendance à partir vite, mais il ne faut pas s’emballer au départ. Il faut aussi penser à s’hydrater et à manger régulièrement. À chacun ses habitudes et ses façons de faire, mais il faut tester ses ravitaillements en amont. Personnellement, je prends de la boisson énergétique et je mange une barre par heure, en moyenne. Il ne faut pas changer ses habitudes. Je conseille aussi de partir avec de l’eau chaude dans ses flasques. Comme il fait froid au départ, l’eau à tendance à geler. Ça m’est arrivé une année de ne pas pouvoir boire car l’eau avait gelé. Sur le profil de la course, on est sur une course avec beaucoup de montée/descente. Il faut savoir ne pas s’emballer dans les descentes car on peut le payer derrière en montée. L’idée est d’être régulier et de savoir garder de l’énergie pour la fin. Les 25 derniers kilomètres sont assez courants, donc c’est bien d’avoir assez d’énergie pour mettre un coup d’accélérateur et rattraper quelques concurrents. Ça fait du bien au moral (rires).
À 38 ans, Maryline Nakache fait partie des ultra-traileuses les plus rapides. Victorieuse de la TDS qui se déroulait en marge de l’UTMB cette année, elle se sert de son expérience pour gérer les courses les plus difficiles. Pour preuve : elle remportait le Marathon des Sables en avril 2023 dans le désert marocain, à peine 4 mois avant son triomphe à Chamonix ! L’athlète Cimalp ne se contente pas de sa carrière de coureuse puisqu’elle a décidé de se diplômer dans le domaine de la nutrition afin d’accompagner les autres dans leur préparation.
PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE ODRU
Comment vous remettez-vous de votre victoire sur la TDS ? Je vais très bien, je n’ai pas eu de soucis physiques et j’ai pu reprendre les entraînements rapidement. Je prépare la SaintéLyon où je ne viserai pas de performance particulière car ce n’est pas mon type de course… C’est plus plat que ce que je fais d’habitude et ça me permet de me préparer pour la saison hivernale.
Qu’y a-t-il de plus difficile à gérer après ce genre de course ? De s’arrêter de courir pendant 10 jours… J’ai roulé, nagé et randonné à la place. Ce sont des sports moins violents qui me permettent de continuer à faire du sport en me ménageant. J’ai besoin de passer du temps dehors à faire ce que j’aime, comme partir 4 jours à vélo avec une amie, c’est une vraie coupure hors course ! Mentalement, il me faut de nouveaux projets à chaque fin de course.
Comment soignez-vous votre corps au quotidien ?
Je suis capable d’endurer beaucoup. Je suis rarement blessée ou fatiguée. Plus ça va et plus je récupère vite. C’est une grande qualité qui me permet de me préparer toute l’année. Je pratique des sports portés en plus de mes entraînements pour soigner mon corps.
Qu’est-ce qui vous motive à repartir dans la montagne ?
J’adore m’entraîner et me pousser même sans objectif. J’ai besoin de varier les terrains avec des entraînements différents. J’ai un coup de cœur pour la montagne, c’est beau, les sommets sont magnifiques. Je vis dans un van aménagé pour profiter de ce cadre au maximum, il faut que je sois toujours proche de la montagne !
Quelle place la nutrition tient-elle dans votre préparation et dans votre vie ?
C’est ma deuxième passion ! J’aime cuisiner à n’importe quelle occasion. J’adore manger et je n’ai pas de plan nutritionnel spécifique mais je me nourris sainement toute l’année. Je suis gourmande, heureusement que je cours beaucoup… Je mange local et bio autant que possible. Je me lance également dans le métier de nutritionniste pour partager mes compétences. J’ai fait une formation d’entraîneur avec la Fédération Française d’Athlétisme qui me permet de coacher et d’aider mon club en tant que bénévole. Et maintenant, je passe un BTS en diététique pour devenir coach en nutrition afin d’ouvrir mon cabinet ou de travailler dans des instituts. En nutrition sportive, il faut commencer par apprendre les bases et s’alimenter correctement au quotidien avant de viser la performance sportive. ✱
Que vous soyez en quête de performance, de dépassement ou d'aventures, la X-RACE de Cimalp vous accompagne sur tous les terrains. Aboutissement de 3 années de R&D de la marque française, cette nouvelle chaussure de trail running est un condensé de technologies au service du confort et de la performance des traileurs.
Idéale pour les trails de courte à moyenne distances, cette chaussure haute performance offre des sensations proches du sol.
Plébiscitée pour son fit 5★ et sa flexibilité, la X-RACE suit les mouvements du pied tout en offrant un excellent maintien et un maximum de confort en course.
TOUT TERRAIN !
Fit médio-pied cintré, strap de laçage enveloppant, talon stabilisé et toe box plus large : la X-RACE a été conçue pour les traileurs exigeants en quête de dépassement.
En collaboration avec Vibram®, Cimalp a développé une semelle extérieure en gomme MegaGrip à la forme et aux crampons exclusifs, pour offrir un maximum d’adhérence et de grip sur toutes les surfaces. Doté d’une semelle intermédiaire SuperLight EVA Vibram® 30% plus légère que les mousses standards du marché, ce modèle est le plus dynamique de la gamme trail Cimalp.
Une invitation à s’aventurer plus loin et performer en toute confiance, quels que soient le terrain et la distance.
Thierry a 53 ans. Il est chef d’entreprise. Il vend du mobilier de bureau. C’est un coureur passionné. Il y a quelques années, il a quitté la route et il est tombé dans le trail. Rapidement, il a glissé dans l’ultra puis il a basculé jusqu’à l’UTMB et la Diagonale. Tout au long de son périple sportif, j’ai soigné ses blessures et j’ai accompagné sa surenchère avec bienveillance… Cette fois, il vient me voir parce qu’il a des douleurs lombaires…
Thierry : Docteur, j’ai mal dans le bas du dos… et sur le côté de la colonne. Ça descend en bas des fesses et ça me tire dans l’arrière des cuisses. Je souffre surtout en côte quand je suis longtemps penché en avant. De toute façon, je me sens de plus en plus raide dans la vie quotidienne !
Le Doc : Avez-vous réalisé des examens complémentaires ?
Thierry : Oui. Mon généraliste croyait à une sciatique. J’ai fait une IRM lombaire. Les disques intervertébraux sont un peu aplatis mais il n’y a pas d’hernie qui touche les nerfs. On a même étudié la transmission de l’influx nerveux dans mes jambes, un électromyogramme je crois. Là encore, tout est normal !
J’examine consciencieusement Thierry. Tous les tests cliniques confirment l’absence d’hernie discale et de sciatique. Incontestablement, il manque de souplesse. En se penchant en avant jambes tendues, ses mains atteignent péniblement ses genoux ! Et la sensation de tension augmente quand il tourne les pieds vers l’intérieur. Lorsqu’il s’allonge et que je lui lève la jambe, la raideur des ischio-jambiers se fait sentir rapidement et provoque même une douleur modérée en haut, sur leurs points d’accrochage au niveau du bassin. Bien sûr, il souffre un peu quand j’appuie sur ses vertèbres. Cependant, il a surtout mal quand je comprime et je frotte de part et d’autre de la colonne, sur les reliefs osseux du bassin. Cet inconfort se prolonge latéralement le long de ses ailes iliaques.
Le Doc : Bon, il faut qu’on discute ! Pas de drame ! Vous avez un « Syndrome de la poule au pot ! » ��
3 FORMES DE MAGNÉSIUM BIODISPONIBLE
OPTIMISE LA RÉCUPÉRATION
SOUTIEN NEURO-MUSCULAIRE
QUALITÉ DU SOMMEIL
RÉDUIT LES RISQUES DE CRAMPES
SYNDROME DE LA POULE AU POT : UNE RAIDEUR GÉNÉRALISÉE DES FASCIAS
Thierry : … Ouah ! Qu’est-ce que c’est ?
Le Doc : Thierry, je vous présente ce tableau avec le sourire ! Je vous le décris par le prisme de l’histoire de France, de la nutrition et de la traumatologie du sport ! Vous savez que Henri IV avait promis un peu de viande le dimanche à tous les Français ! Une véritable avancée à une époque où les protéines animales manquaient aux paysans qui utilisaient leurs muscles toute la journée à la manière d’ultra-traileurs ! Néanmoins, il ne fallait pas tuer les jeunes poules en âge de pondre de beaux œufs !
On ne pouvait que sacrifier une vieille volaille en fin de vie ! Loin d’être tendre comme un coquelet, il lui fallait mijoter avec des légumes pendant de longues heures. Vous l’avez compris, les jeunes animaux sont tendres et les vieilles carnes sont dures et coriaces !
Thierry : … et pour nous, c’est pareil ?
Le Doc : Malheureusement oui ! Les êtres humains évoluent de la même manière. Nos membranes deviennent plus volumineuses et plus raides avec les années.
Thierry : Mais comment expliquer cette transformation progressive ?
Le Doc : Ce tissu rigide remplace en partie les fibres musculaires que nous avons perdues… environ 1 % par an pour un entraînement équivalent. Il s’épaissit et devient plus adhérent. L’une des causes biologiques est la glycation. Les sucres, et plus spécifiquement le glucose, se fixent insidieusement sur les protéines du corps.
Ce phénomène altère leurs structures et leurs propriétés mécaniques. Les membranes collent de plus en plus, un peu comme du caramel ou du miel. Enfin, l’origine principale de ce phénomène est la réduction de la mobilisation des articulations. Un vrai cercle vicieux : le tissu adhère et devient gênant, on bouge moins et on s’enraidit plus !
Thierry : C’est ce qu’on appelle les fascias ?
Le Doc : En effet, il s’agit du grand filet qui structure notre corps et qui assure même le maintien dans l’espace de notre squelette et de nos muscles. Il assure l’intégrité de notre organisme par mise en tension dans les trois plans de l’espace. On parle de « tenségrité ». Les sacs musculaires nommés « aponévroses », les tendons qui les réunissent et rejoignent l’os, les membranes osseuses de jonction appelées périostes : tous ces tissus ne sont que des fascias plus épais et spécialisés. Ils s’intègrent à l’immense toile d’araignée plus fine qui soutient notre corps. Et il est normal que vous ayez mal ! Ces structures possèdent 7 fois plus de récepteurs nerveux à la douleur que les disques intervertébraux !
LES TENDONS, LES APONÉVROSES, LE PÉRIOSTE, LA PEAU : DES FASCIAS SPÉCIALISÉS
LES FASCIAS : 7 FOIS PLUS INNERVÉS
QUE LES DISQUES INTERVERTÉBRAUX
De fait, les fascias sont beaucoup plus qu’une mode scientifique, ils constituent une réalité millénaire expliquant les bienfaits du yoga !
Thierry : Alors, il faut se remettre aux étirements ?
Le Doc : Excellente question, encore très polémique ! C’est vrai, le stretching des années 1980 avait été remis en question, de nombreuses études démontraient son manque d’efficacité, notamment sur la prévention des blessures. Cette pratique tirait sur des muscles isolés, elle imposait des contraintes souvent excessives sur les aponévroses et les tendons. À l’inverse, le yoga et même le Pilates assurent une mise en tension de la totalité de chacune des chaînes fasciales. Ce mode d’action permet une répartition des contraintes bien moins traumatisante.
Cette contribution globale des haubans ressemble beaucoup plus aux nécessités de la vie quotidienne et du sport ! Voilà qui en fait une bien meilleure préparation physique. Au-delà des postures, les mouvements de glissement et même les impulsions luttent bien plus efficacement contre les adhérences qui altèrent l’amplitude du geste et le confort locomoteur.
Thierry : Il faut aussi revenir aux à-coups !
Le Doc : Oui, probablement ! Quelques saccades sont les bienvenues pour libérer les zones collées mais aussi créer de rapides variations de pression. Ces dernières pompent l’eau environnante et réhydratent les fascias. Ce processus contribue incontestablement à la souplesse. J’aime comparer la structure tridimensionnelle des fascias à une éponge. Sèche, elle est rigide. Humide, elle est souple. Voilà qui remet à l’ordre du jour le rôle de l’hydratation dans la prévention des tendinites, trop souvent toisée par les médecins.
Thierry : On m’avait dit que les étirements brusques provoquaient une rigidification des muscles…
Le Doc : Vous avez raison. Ils avaient été proscrits pour cause de « réflexe myotatique ». En effet, quand vous étirez brusquement un muscle, il réagit en se contractant. C’est logique. Il se protège de sa propre distension et préserve la stabilité de l’articulation qu’il mobilise. On expliquait alors qu’une posture longuement maintenue inhibait le réflexe myotatique, permettait au muscle de se relâcher assurant ainsi un gain d’amplitude.
De fait, on obtenait une relaxation des fibres contractiles mais pas une mécanisation des enveloppes. De surcroît, cette
méthode intégrée à l’échauffement réduisait le tonus musculaire et la vigilance cérébrale. Voilà qui pouvait favoriser les traumatismes et les contre-performances !
Thierry : C’est pour ça qu’on voit les footeux de Ligue 1 s’échauffer en faisant de grands balanciers !
Le Doc : Oui, bien sûr ! Les étirements balistiques sont devenus la norme. Comme les à-coups, ils sont à l’origine d’une réhydratation assouplissante. Surtout, ils restaurent l’architecture en chevron des fascias. Les fibres de nos membranes s’organisent comme le sigle Citroën. Quand vous les étirez, elles s’ouvrent. Au retour, elles se referment. De fait, les étirements statiques déplient le chevron sans le replier : vous gagnez en amplitude et vous perdez en élasticité. Ce phénomène constitue aussi un facteur de risque de blessure.
L’entraînement avec kettlebell, caractéristique du CrossFit, est un autre exemple de l’intérêt tissulaire et fonctionnel du travail balistique. La remontée de la charge se fait en partie grâce à l’énergie potentielle accumulée dans les fascias. Un bel exemple d’entretien de l’élasticité.
Thierry : Je vous reconnais bien là ! Vous me soignez en me prescrivant plus de sport ! Ça me va !… mais la médecine peutelle peaufiner ma prise en charge ?
Le Doc : Évidemment ! Tout en douceur ! Avec des compléments alimentaires : du collagène, du silicium et de l’acide hyaluronique. Ne vous laissez pas déstabiliser par les indications cosmétologiques mentionnées sur les boîtes. Ces molécules sont omniprésentes dans la peau. On peut d’ailleurs considérer le revêtement cutané comme un fascia spécialisé. Ainsi, lutter contre les adhérences et les raideurs de nos membranes permet aussi de prévenir les rides ! Faites attention à ne pas vous faire piquer vos compléments par votre épouse… C’est très fréquent ! Je raconte souvent cette anecdote en consultation mais je ne l’écris jamais dans mes articles… L’humour genré n’est pas toujours apprécié �� !
Le Doc : Oui bien sûr ! Pendant des années, on les a considérés comme placebo ! Encore une fois la science doit faire preuve d’humilité et se rappeler que les vérités sont souvent provisoires ! Incontestablement, un bon massage fait coulisser les fascias. Quand il est énergique et un peu douloureux, il parvient à rompre les points d’adhérence. Les fasciathérapeutes travaillent beaucoup autour de ce concept. De temps à autre, n’hésitez pas à vous offrir un massage sportif et expert, ce n’est pas une hérésie scientifique !
MASSAGES SPORTIFS, ROULEAUX, THERAGUN ET VENTOUSE POUR LA SANTÉ DES FASCIAS
Thierry : Toutes ces explications me suggèrent des pistes de traitement pour mon « syndrome de la poule au pot » !
Le Doc : Parfaitement ! Vous le savez, vous ne croisez pas assez votre entraînement. Vous ne faites pas de préparation physique au trail ! La nature vient de vous laisser un message ! Elle vous en rappelle tout l’intérêt ! Il s’agit d’une véritable opportunité. Dans la rubrique gain d’amplitude, faites du Pilates une fois par semaine avec votre épouse, c’est un vrai gage de complicité ! Dans la catégorie renforcement musculaire, programmez un CrossFit hebdomadaire avec les copains ! Vos membranes colleront moins sur les reliefs osseux et vous ne souffrirez plus ! Vos fascias gagneront en élasticité et vous améliorerez le rendement de votre foulée ! Vous allez progresser !
Cependant, je vous invite à des traitements locaux en toute autonomie. N’hésitez pas à utiliser un rouleau de massage, c’est un grand classique. Vous pouvez aussi balayer les zones que vous sentez enraidies avec un pistolet de massage du type Theragun. Sur les zones vraiment adhérentes, je vous suggère de vous servir d’une ventouse électrique thérapeutique. Encore une pratique millénaire remise au goût du jour à la lumière des fascias. La succion et la chaleur s’associent pour décoller et revasculariser les fascias. Pour vous, comme pour beaucoup, elles peuvent s’appliquer sur les ischions, au niveau du pli fessier ou sur le côté de la colonne vertébrale en regard des fossettes de Vénus…
Thierry : Les fossettes de Vénus…
Le Doc : Ce sont les petites concavités sur les reliefs à l’arrière du bassin. Elles portent le nom de la déesse romaine de l’amour et de la séduction car elles sont considérées comme emblématiques de la beauté féminine… D’ailleurs, lorsqu’une de mes patientes est atteinte de raideur des fascias, je me garde bien de lui asséner le diagnostic de « syndrome de la poule au pot » ! Je lui indique qu’elle est atteinte du « syndrome de Vénus » ! L’humour genré bienveillant est souvent corrélé à la galanterie �� ! ✱
En France, chaque année, 1500 cardiaques qui s’ignorent décèdent sur le terrain ! Explications et prévention pour pratiquer plus sereinement !
PAR LE DOCTEUR STÉPHANE CASCUA, MÉDECIN DU SPORT
Le sportif devient vieux à partir de 40 ans. À cet âge, les plaques de graisse qui tapissent les artères du cœur commencent à s’exprimer. Elles peuvent se déchirer à l’occasion de l’augmentation de la pression artérielle inhérente à l’effort. Devant cette lésion tissulaire, le corps réagit en constituant une petite croûte. Malheureusement, à cet endroit, le caillot est malvenu.
MORT SUBITE DU SPORTIF QUADRA : UN INFARCTUS QUI DÉGÉNÈRE
Il bouche l’artère du cœur. Le muscle situé en aval ne reçoit plus d’oxygène. Il souffre énormément et pourra même nécroser, c’est un infarctus ! Mais, quand le cœur travaille intensément, en quelques secondes, il fait une crampe. Au lieu de se contracter harmonieusement, il se met à vibrer. Il ne parvient plus à propulser de sang. C’est la fibrillation ventriculaire. En l’absence de réanimation, dans 3 minutes, ce sera une mort subite !
Voyons dans un premier temps les conditions qui induisent la formation des plaques de graisse dans les artères du cœur, appelées « coronaires ». Certaines sont incurables… Ce sont votre sexe, votre âge et vos antécédents familiaux. Les hommes
représentent environ 90 % des morts subites. Les hormones féminines assouplissent les tissus et notamment la paroi des artères. Mesdames, vous êtes bien protégées jusqu’à la ménopause. De fait, il faut attendre 50 ans pour que le cœur d’une femme ressemble à celui d’un homme de 40. Dans les années qui suivent, le risque s’élève rapidement jusqu’à rejoindre celui des hommes à 70 ans.
Il est pertinent d’indiquer que l’âge moyen de la mort subite du sportif est de 47 ans ! À partir de ce moment, la probabilité d’accident grave à l’effort régresse ! Les justifications sont de deux ordres : physiopathologiques et psychologiques. En effet, les plaques anciennes durcissent, se calcifient et deviennent plus stables. De fait, elles se déchirent moins à l’effort. En revanche, elles réduisent le calibre des coronaires et provoquent une mauvaise oxygénation du cœur à l’exercice. Le sportif a des douleurs intrigantes, il ralentit et consulte son médecin ! Sur le plan psychologique, l’âge avançant, il est possible que la sagesse s’installe. Le quinqua est devenu plus raisonnable, il force moins !
Vos antécédents familiaux pèsent lourd et injustement dans la balance. Il existe pléthore de gènes qui interviennent dans l’épaississement des coronaires. En pratique, si des membres de votre famille proche ont été victimes de crise cardiaque, surtout avant 50 ans, un bilan rigoureux et une stratégie préventive s’imposent !
Il existe des facteurs de risque que vous pouvez prévenir ou soigner : le tabac, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète et le stress. Arrêter de fumer constitue un impératif si vous souhaitez faire du sport sereinement ! Contrôler votre tension et faire des prises de sang régulières également ! Enfin, limiter la pression émotionnelle est possible ! Face aux injonctions professionnelles, familiales et sociales, la méditation est plus qu’une mode ! Elle constitue une pratique scientifiquement validée apte à se décliner dans tous les aspects du quotidien.
Le jour J, quels sont les paramètres qui font décompenser une obstruction partielle des coronaires en mort subite du sportif ? Ils sont scientifiquement validés par de nombreuses études épidémiologiques. Une infection, notamment virale, provoque un syndrome inflammatoire généralisé qui fragilise les plaques de graisse et provoque un équivalent de courbature dans le muscle cardiaque. Voilà qui facilite la formation des caillots sanguins et les crampes du cœur. Alors, soyons clair : aucun effort intense si vous êtes malade !
COMPÉTITION, INTENSITÉ, ESSOUFFLEMENT, ACCÉLÉRATIONS, DÉSHYDRATATION, DÉSÉQUILIBRE MINÉRAL
La compétition et toute forme de dépassement de soi ravinent les artères et excitent le cœur. De façon voisine, on constate une augmentation exponentielle du risque au-dessus de 80 % des capacités cardiaques et au-delà du seuil de l’essoufflement. Les brusques accélérations provoquent des décharges d’adrénaline qui agitent le cœur. Le fractionné est plus délétère que la course à vitesse constante et le squash tardif du cadre fatigué et stressé reste emblématique de la mort subite du sportif. La déshydratation lors des efforts prolongés et les déséquilibres en minéraux engendrent volontiers des battements cardiaques irréguliers qui se transforment en fibrillation ventriculaire.
OCCASIONNEL OU EN REPRISE : RISQUE X 50
PENDANT UN SPORT RÉGULIER : RISQUE X 5
Enfin, puisque l’exercice physique sollicite le cœur, vous comprenez que votre probabilité de mort subite soit multipliée par 7 pendant le sport comparativement à votre risque au repos. Il s’agit d’une moyenne et ce chiffre mérite d’être modulé. En effet, vous concevez que l’habitude réduise la déstabilisation
LA MORT SUBITE DU JEUNE SPORTIF
Si le senior décède de ses plaques de graisse accumulée dans les coronaires, le jeune athlète peut être victime d’une anomalie cardiaque. Ce drame est bien plus exceptionnel mais il existe ! Il touche deux sportifs pour un million de pratiquants. Les mêmes symptômes doivent être recherchés de façon obsessionnelle. Ils sont beaucoup moins fréquents que chez l’adulte et la catastrophe est souvent inaugurale. Heureusement, une étude italienne démontre l’intérêt d’un ECG de repos pour décrire la forme du cœur. De fait, la Société Française de Cardiologie du sport conseille cet examen après 12 ans, pour toute aptitude à la compétition. Au moindre doute, une échographie analysera plus finement la forme du cœur.
du cœur. Ainsi, si vous vous entraînez 3 à 4 fois par semaine, le surrisque n’est que de 5. En revanche, il est de 50 quand vous reprenez le sport ! En réalité, vous le constatez, le sport assidu divise par 10 le risque de mort subite à l’effort ! Alors, continuez !
Il ne tient qu’à vous de prendre en charge vos facteurs de risque évitables. Essayez à tout prix d’arrêter de fumer ! N’hésitez pas à vous faire aider pour lutter contre cette véritable addiction. Faites contrôler votre tension fréquemment. Concédez à une prise de sang régulière pour doser les graisses et le sucre. Tentez d’ajuster le curseur de votre stress. Là encore, un professionnel de santé spécialisé peut vous glisser quelques outils. Ne faites pas d’effort quand vous avez de la fièvre. Ne cherchez pas en permanence la performance. Sachez mettre un dossard pour participer à la fête et vous balader en aisance respiratoire. Privilégiez les séances à intensité constante, préférez les fractionnés longs avec variations d’allures progressives. Aspergez-vous quand il fait chaud ! Buvez régulièrement à l’effort, au moins 3 à 4 gorgées toutes les 30 minutes. Ajoutez un soupçon de bon gros sel gris et complet, contenant tous les minéraux de la terre et un peu de jus de fruits. Entraînez-vous régulièrement, au moins 3 à 4 fois par semaine.
Pliez-vous avec rigueur à la visite médicale d’aptitude. Prenez un rendez-vous spécifique. Ne demandez pas votre certificat en fin de consultation pour douleur au genou ! Il faut du temps pour procéder à un bilan consciencieux et exhaustif. Heureusement, l’entretien se révèle d’une rare efficacité. Certaines études lui confèrent une pertinence supérieure à de nombreux examens sophistiqués et coûteux. En effet, la mort subite du sportif… est rarement subite ! Dans la grande majorité des cas, en interrogeant l’entourage ou le patient ressuscité… c’est le terme utilisé par les réanimateurs…, on retrouve des symptômes avant le drame ! Il est possible pour votre médecin de les recueillir et de noter scrupuleusement l’absence de chacun d’eux. Si vous les percevez sur le terrain, l’arrêt de l’activité s’impose suivi d’une consultation médicale rapide. Il s’agit des pertes de connaissance, des malaises, des douleurs dans la poitrine, des battements cardiaques irréguliers et rapides mais aussi des essoufflements intenses et récents. Dans ces circonstances, un bilan cardiologique rigoureux et complet s’impose avant la reprise de l’activité.
PERTE DE CONNAISSANCE, MALAISE, DOULEURS DANS LA POITRINE, PALPITATIONS, ESSOUFFLEMENT INHABITUEL : BILAN CARDIOLOGIQUE
À partir de 40 ans pour les hommes et de 50 ans pour les femmes, il est d’usage de faire une épreuve d’effort si le sportif pratique intensément ou en compétition. Cette conduite à tenir répond au « consensus de Bethesda », une réunion d’experts internationaux, qui fait référence dans le monde entier. Cet examen consiste à pédaler ou à courir sur un tapis jusqu’à fréquence cardiaque maximum. Le cardiologue surveille votre ECG d’effort, à savoir le tracé électrique de votre cœur. Il détecte tout battement irrégulier ou toute trace de mauvaise oxygénation pour cause d’épaississement graisseux des coronaires.
HOMME DE PLUS DE 40 ANS, FEMME DE
Le spécialiste observe et enregistre l’évolution de votre tension artérielle afin de détecter des chiffres dangereux pour les petits vaisseaux du cerveau. Ce test n’est pas un sésame absolu et le bon sens reste le bienvenu. En effet, les plaques de graisse trop souples s’écrasent de temps à autre avec le flux sanguin puissant de l’effort. Elles n’altèrent pas toujours l’oxygénation du cœur. Pourtant, ce sont les mêmes qui se déchirent et font des caillots gravissimes ! La fiabilité de la procédure augmente avec l’âge du sportif… et l’interrogatoire reste essentiel ! Au moindre doute, votre cardiologue peaufinera le check-up : scanner des coronaires, enregistrement ECG 24 heures avec séance sur le terrain, IRM cardiaque, etc. Vous sortirez de cette procédure rassuré… ou soigné. À l’issue du traitement, le sport reprendra une place de choix dans votre vie… il redeviendra bénéfique pour votre santé ! ✱
Pour profiter de vacances sans contraintes tout en pratiquant du sport comme il vous plaît, n’hésitez plus, rendez-vous dans les clubs Eldorador ! Olivier Kervella, président et cofondateur de NG Travel nous dévoile les particularités de ces clubs à retrouver dans le monde entier.
Quelles sont les spécificités de vos clubs ?
La marque Club Eldorador est une marque historique du groupe. Nous l’avons réveillée en 2021 mais elle a été créée en 1975 par Air France, il s’agit d’une enseigne haut de gamme faisant déjà la part belle au confort, aux activités sportives et à la famille grâce à des coachs professionnels.
Quel état d’esprit, quelle philosophie avez-vous cherché à y développer ?
Club Eldorador répond aux voyageurs en quête de détente comme de vacances actives, loin des tâches quotidiennes. Au sein de chaque club, nous souhaitons répondre à tous les besoins, à travers un dépaysement total, dans un cadre confortable, moderne et serein. Sport à la carte encadré par des pro, siestes sans réveil pendant que les jeunes s’amusent au mini-club, soirées divertissantes ou relaxantes, notre philosophie, c’est vraiment d’ouvrir la voie à toutes les envies et de ne pas lésiner sur la qualité.
Que souhaitez-vous mettre en avant et comment ?
Nos services de coachs professionnels, avec la Team Eldo Sport +, bien entendu. Nous avons notamment la chance de pouvoir compter sur des joueurs classés ATP en tennis, mais aussi de véritables profs de fitness et de golf. Cependant, il ne s’agirait pas d’oublier que nous sommes un club de vacances ! Nous veillons sur les enfants et ados, et nous garantissons le réconfort après l’effort, à travers nos installations tournées
vers le bien-être et une offre gastronomique de qualité pour répondre à une clientèle française au palais aiguisé.
Pourquoi avoir accordé une place si importante au sport au sein de vos hôtels-clubs ?
Les vacances, c’est avant tout le moment de se faire du bien, de lâcher prise, de faire ce que l’on aime et de prendre soin de soi finalement ! Ainsi, au-delà du sport, nous proposons surtout une offre d’activités physiques pour se connecter, ou se reconnecter, avec soi et les autres.
Quelles sont les activités sportives qui rencontrent le plus de succès ?
Le tennis reste aussi dans nos tops car il permet de partager des moments joyeux en famille, entre amis et avec les autres voyageurs, tout en se dépensant. D’autre part, on observe aujourd’hui l’essor des activités sportives qui vont venir développer le sentiment de bien-être, comme le yoga et le Pilates, et d’autres activités plus inédites comme le padel.
Quelles sont les infrastructures mises à disposition ?
Nous mettons tout à disposition et veillons à avoir des installations modernes et bien entretenues, des terrains adaptés à chaque sport, des machines performantes, et des articles de sport pour tous. Ce qui veut dire tapis de yoga, raquettes, gants de boxe pour petits et grands, etc.
Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?
À court terme, nous allons ouvrir 3 nouveaux clubs, au Mexique, au Maroc et en Tunisie, des destinations toujours aussi tendance ! De plus, nous aimerions devenir une référence pour les amateurs à la fois de voyage, d’évasion, et de formule en club tout inclus ; ainsi que, bien sûr, pour les personnes sportives souhaitant profiter de leurs vacances pour se perfectionner. Car finalement, quel que soit le profil de sportif, on s’adresse à tous les vacanciers, en famille, entre amis ou encore des groupes venant avec leur prof de Pilates, par exemple, pour un séjour thématique. Cela se fait de plus en plus et ce sont des formats de voyage émergents qui nous semblent complémentaires, et qui correspondent bien à notre état d’esprit. ✱
Ne laisse pas une petite tempête te freiner dans ton élan. Libère ton côté animal avec la collection High Point qui t’o re une amplitude de mouvement, du rangement et de la protection. Tu pourras tout a ronter en superposant di érentes options, notamment le pantalon et la veste imperméables, pour une protection incomparable contre la pluie.