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Docteur Stéphane CASCUA

Triathlète adepte du cardio-training et de la musculation. Médecin du sport, traumatologue du sport et nutritionniste du sport. Diplômé en entraînement du sportif Rédacteur en chef

Avec l’aimable autorisation de monsieur Philippe FRANÇOIS, détenant la marque Golf Santé ( I.N.P.I numéro 154185252) DOC DU SPORT EST UNE PUBLICATION DE MÉDIATHLÈTE 294, avenue de la Capelette 13010 Marseille Tél. 09 51 92 77 12 RCS Marseille 844 467 506 au capital de 1000 € E-Mail : contact@docdusport.com ISSN 2649-6615 Directeur de la publication : docteur Bruno Emram Rédacteur en chef : docteur Stéphane Cascua Rédactrice en chef adjointe : Anne Odru Directrice de la publicité et du développement : Muriel Hatem Chef de projet : Juliette Raudrant Comité scientifique : docteur Stéphane Cascua, docteur Bruno Emram, docteur Philippe Chaduteau, Olivier Bouillon, docteur Dany-Michel Marcadet, Charles-Antoine Winter, docteur Marc Rozenblat Comité de rédaction : docteur Stéphane Cascua, docteur Olivier Rouillon, docteur Dany-Michel Marcadet, docteur Grégory Perrard, docteur Xavier Geanty, Mikael Bettan, Khélil Baba-Aissa, Eric Myon, Baptiste Nobilet, Arnaud Ducret, docteur Jonathan Bellity, docteur David Petrover, Anne Odru Correctrice : Anne Vialletet Les news du Doc : Anne Odru Webmaster : Grégory Herlez Conception réalisation : Pascal Larché p.larche@opespe.com

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Golfeur, voile en compétition. Consultant FFT et FFG Cardiologue du sport

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Golfeur et cycliste. Président honoraire de la Société française de traumatologie du sport (SFTS) Président du Syndicat national des Médecins du Sport - Santé (SNMS Santé)

Triathlète aventurière. Journaliste de sport et sportive, formation universitaire en sciences de la nature et de la vie Rédactrice en chef adjointe

Triathlète, Ironman, boxeur. Médecin ORL et médecin de la plongée Directeur de publication

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ÉDITO

@ ALEXIS ORLOFF

LE GOLF, VOTRE ATOUT SANTÉ Un peu partout et tous les jours, nous lisons et nous entendons le besoin des Français de mieux manger, de bouger plus... pour être en bonne santé. Le golf, à bien des égards, peut contribuer à satisfaire en partie ce besoin. Le golfeur ne court pas. Il marche. Mais il marche longtemps et très régulièrement. Un parcours de 18 trous correspond parfaitement aux 10 000 pas par jour recommandés par les médecins pour rester en forme et en bonne santé. Mais en revanche, savez-vous que : ➧ Le golfeur est parfaitement socialisé, entouré le plus souvent de ses fidèles partenaires. Et surtout que c’est une des raisons principales mises en avant par une très sérieuse étude suédoise pour expliquer le gain de cinq ans d’espérance de vie pour les golfeurs ayant une pratique régulière de leur sport. Le golf, sport à faible risque de blessures, est adapté aux pratiquants de tous âges. Il favorise donc le dialogue intergénérationnel et permet de combattre l’isolement. Maintenir ou rétablir le lien social constitue désormais un vrai enjeu de santé publique, un facteur clé pour rester plus longtemps en bonne santé ; ➧ Le golfeur atteint facilement sa fréquence cardiaque maximale, en raison du terrain, des conditions environnementales ou du stress de la compétition ; ➧ Le golfeur, en raison des spécificités de son sport, est obligé de se mobiliser afin de conserver au moins de la force dans les membres inférieurs pour être stable ; au

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moins de la force dans la préhension, du fait d’avoir à tenir le club ; au moins de la force dans les abdominaux et les muscles du dos pour « tenir » une position qui permette de tourner sans trop solliciter les articulations et tâcher de générer de la vitesse… ➧ Le golfeur, pour taper dans la petite balle blanche, fait appel à ses capacités de concentration, de visualisation et de gestion du stress ; la seule technique n’étant pas suffisante pour venir, de façon satisfaisante, à bout du parcours. Ainsi, il conserve davantage ses fonctions cognitives tout en ralentissant son vieillissement neurologique ; ➧ Le golfeur s’offre, grâce à son sport, un répit indispensable à l’équilibre psychologique. Le rapport au temps dans la pratique du golf est de nature à modifier notre dépendance immédiate à la récompense, de l’inscrire dans une autre temporalité que celle générée par la frénésie des images et des informations qui imprègne le fonctionnement de notre cerveau, notamment chez les jeunes. Il me faut plus que quelques lignes pour faire une complète et surprenante énumération des bienfaits du golf sur la santé. La lecture de ce numéro vous aidera à y voir plus clair. Alors, n’hésitez plus, jouez au golf ! JEAN-LOU CHARON, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE GOLF

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8 FOCUS Les yips du golfeur 14 MISE AU POINT Les étirements du golfeur : pourquoi ? quoi ? comment ? 22 CONSEIL Peut-on jouer au golf après un infarctus du myocarde ? 26 CARDIOLOGIE « Le golf de tout mon cœur » 30 INTERVIEW Thomas Levet 32 LES NEWS DU DOC 34 PATHOLOGIE Le coude du golfeur : prévention et traitement des principales pathologies 40 PODOLOGIE La paire d’orthèses plantaires sur mesure, en dehors des troubles statiques classiques chez le golfeur 42 ÉQUIPEMENT La chaussure de golf 46 TÉMOIGNAGE Charles-Henri Quélin 48 PRÉVENTION Allergies et pratique du golf 52 RECETTE Barre protéinée 54 ÉCLAIRAGE Les ampoules du golfeur 7


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foCUs

du golfeur Phénomène dont la fréquence est discutée, les yips sont classiquement définis comme l’impossibilité à exécuter un stroke (mouvement ou swing) de putting régulier, voire à débuter le mouvement (comme si le joueur présentait un blocage moteur). Il s’agit de la conséquence de contractions ou spasmes involontaires au niveau des muscles des avant-bras ou des mains. Par le docteur olivier rouillon, médecin fédéral national, Service de chirurgie orthoPédique – hôPital lariboiSière – aP.hP

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epuis 1977 (Foster JB), les yips sont analysés comme une anomalie de la commande du muscle par le nerf (commande neuromotrice), ce phénomène étant majoré par l’anxiété. Le plus souvent, les yips se manifestent au putting, parfois au chipping, plus rarement

au grand jeu. Au putting, les yips entraînent une trajectoire de balle qui n’est pas du tout en rapport avec la cible (le plus souvent à gauche du trou pour les droitiers). Une enquête déclarative de la Mayo Clinic conclut que les golfeurs présentant des yips au putting voient leur score sur 18 trous augmenter de 4,7 coups en moyenne. Au chipping, les yips sont responsables de grattes, tops, ce qui amène les joueurs atteints à utiliser le putter en dehors du green, parfois très loin de celui-ci. On observe, comme au putting, des spasmes involontaires des muscles des mains et des avantbras, avec un swing mal ou non coordonné et un niveau excessif d’activité musculaire au niveau de l’avant-bras droit. Dans le cas de yips au chipping, il est également nécessaire de se poser la question des fautes techniques éventuelles dans ce secteur du jeu (à contrôler avec votre pro). Le plus souvent, on observe que le joueur ne monte pas assez le club au backswing et qu’il accélère trop brutalement pour faire la distance (cf. Benoît Ducoulombier). Au grand jeu, les yips entraînent des erreurs de trajectoire avec une balle qui peut être une « gauche/gauche » ou bien un push

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si le joueur bloque à l’impact. Cela est également souvent la conséquence d’une faute technique qui peut être un grip trop faible avec un club ouvert au top backswing, ce qui amène le joueur à compenser avec les mains durant le downswing (cf. Benoît Ducoulombier).

Quelle est la fréQuence des yips chez les golfeurs ? Selon les différentes études retrouvées dans la littérature scientifique internationale, elle varie de 16 à 50 % de golfeurs rapportant, à l’interrogatoire, avoir présenté ou présentant des yips. Ces chiffres sont à considérer avec un certain recul, car ils sont différents selon que l’on interroge les golfeurs ou que l’on met en évidence les yips en vidéo. De plus, lorsque l’on pose la question « Avez-vous ou avez-vous eu des yips ? », les golfeurs atteints ont tendance à répondre en beaucoup plus grande proportion que ceux non atteints, ce qui entraîne un biais statistique très important. De ce fait, dans les enquêtes déclaratives, la fréquence des yips est très certainement largement surévaluée. À contrario, certains joueurs ne sont pas conscients du fait qu’ils présentent des yips, et donc ne répondent pas positivement lors des enquêtes. Selon toute probabilité, la fréquence réelle des yips se situe donc entre 15 et 20 % de golfeurs atteints. Autre donnée intéressante : sur la base d’un questionnaire très complet (69 items), McDaniel (Neurology, 1989) a observé les éléments suivants : ➧ 24 % des golfeurs affectés par les yips déclaraient avoir des manifestations en dehors de la pratique du golf ; ➧ 25 % des golfeurs affectés par les yips déclaraient avoir des manifestations sur d’autres régions du corps que les membres supérieurs. Ce que l’on sait de façon certaine, c’est que les yips touchent plutôt : ➧ Des joueurs pratiquants le golf depuis 9 ans (en moyenne) : cela correspond à la notion d’ancienneté de la pratique. Il est beaucoup plus rare d’observer des yips chez les golfeurs débutants, même 9


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La conception cLassique de L’origine des yips (La physiopathoLogie) ➧ Smith (Sports Med, 2003) considère qu’il s’agit d’une continuité entre un trouble neurologique (anomalie de la commande du muscle par le nerf) et un trouble psychologique de type « suffocation ». Le trouble neurologique est alors considéré comme une dystonie focale et le trouble psychologique comme majoré par l’anxiété. L’auteur en déduit qu’il existe 2 types de yips : ➧ Ceux liés à une détérioration acquise de la fonction motrice, exacerbée par le stress aussi bien psychique (anxiété) que physique (fatigue) ; ➧ Ceux qui semblent résulter purement d’une anxiété liée à la performance (réussir son putt par exemple, cela dans des conditions de compétition) ; ➧ C.H. Adler (Movement Disorders, 2011) considère qu’il s’agit de la « crampe » du golfeur, cela par analogie avec les pathologies connues telle la crampe de l’écrivain ou du musicien. Dans ce travail, la notion intéressante est celle d’un mouvement répété de façon très fréquente (nous y reviendrons).

Les circonstances de décLenchement des yips En ce qui concerne les manifestations au putting, elles sont favorisées par : ➧ Les putts courts (en dessous de 1,2 mètre) ; ➧ Les putts en descente, avec une pente droite – gauche ou avec un break prononcé ; ➧ Les greens rapides. Par ailleurs, Stinear (Medicine & Science in Sports and Exercise, 2006) a démontré que les circonstances suivantes favorisaient également les yips au putting : ➧ Contexte de compétition ; ➧ Être en tête d’une compétition ; ➧ Putts à plusieurs pentes ; ➧ Jouer contre un ou des adversaires spécifiques (que l’on connaît ou que l’on redoute) ; ➧ Putts faciles en match play (mais non « donnés »). Smith en 2003 (Sports Med) constate que la présence de yips entraîne l’usage de l’alcool et/ou des bêta-bloquants (pour tenter de résoudre le problème). D’autre part, les joueurs atteints diminuent leur temps de jeu hebdomadaire, voire abandonnent la pratique du golf (le plus souvent de façon temporaire). 10

MAIS Klämpfl M.K. (Journal of Sports Sciences, 2015) souligne la notion d’overuse, c’est-à-dire qu’il est nécessaire d’avoir de nombreuses années de pratique golfique pour être atteint de yips (notion de charges cumulatives). Cela correspond à la notion de répétitions très fréquentes d’une seule tâche (geste) motrice spécifique entraînant un trouble moteur (définition de la dystonie neuromusculaire focale : Altenmüller 2009). Il met également en évidence que la pratique antérieure d’un sport de raquette main droite (tennis, squash en particulier) favorise statistiquement la survenue de yips chez les golfeurs. Pour lui, les yips seraient donc la conséquence d’un transfert inapproprié d’une habileté motrice acquise dans un autre sport (tennis le plus souvent). Ces conclusions sur la pratique antérieure du tennis ont été reprises par C. Marquardt dans sa présentation lors du World Scientific Congress of Golf à St Andrews en 2016. Pour cet auteur, la main droite (dominante chez les droitiers) « éduquée » par la pratique du tennis adresse au cerveau des afférences sensorielles très importantes, ce qui entraîne une stratégie motrice d’hypercontrôle inadaptée au moment de l’impact. Il sera intéressant, dans le futur, de vérifier cela chez des joueurs gauchers affectés par des yips (et jouant en gaucher). golf santé docdusport.com

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si cela est possible (nous y reviendrons) ; ➧ Des joueurs plus âgés (en moyenne) que ceux non atteints par les yips ; ➧ Des joueurs de « compétition », avec un index de jeu moyen de < 15.


constats récents Ces dernières années, des travaux scientifiques ont permis de mettre en évidence les éléments suivants : ➧ Il existe chez les golfeurs présentant des yips au putting un allongement de la durée du swing (de putting) et tout particulièrement du backswing ; ➧ On retrouve chez les golfeurs présentant des yips : une augmentation de la vitesse de rotation de la tête du putter à l’impact ainsi qu’une augmentation de l’accélération rotationnelle de la tête du putter à l’impact. Ces 2 éléments sont particulièrement importants si le joueur effectue le putt uniquement avec la main droite (pour un droitier). Les éléments ci-dessus constituent des éléments objectifs de la présence de yips au putting. Ils sont mis en évidence par une analyse du putting grâce au Sam Putt Lab ou au logiciel dédié au putting avec le Trackman. En 2016, lors du World Scientific Congress of Golf à St Andrews, C. Marquardt propose un nouveau critère objectif : l’AROT. Il s’agit de l’amplitude de l’accélération de la tête du putter de 100 millisecondes avant l’impact jusqu’à 100 millisecondes après l’impact. Exprimé en degrés/seconde2, il semble s’agir du critère le plus fiable d’objectivation de yips au putting. Lors d’un putt à une seule main (la droite chez les droitiers) ; ➧ AROT > 5 000°/sec2 chez les golfeurs atteints de yips ; ➧ AROT < 2 500°/sec2 chez les golfeurs non atteints. Par ailleurs, toujours dans les mêmes conditions (putt uniquement avec la main droite), Marquardt fait remarquer le fait que l’AROT est augmenté de façon significative (sur un plan statistique) chez les golfeurs ayant antérieurement pratiqué le tennis. Pour cet auteur, l’AROT est le critère le plus fiable pour objectiver les yips au putting. Marquardt a également décrit ce qu’il qualifie de « cercle vicieux » des yips (IJSS 2009).

ce cercle vicieux se met en place dans les conditions suivantes

➧ Perturbation motrice dans un contexte spécifique (compétition, enjeu) ; ➧ Objectif de précision sur les putts courts ; ➧ Modification du timing du swing de putting, avec en particulier allongement de la durée du backswing : le joueur est en surcontrôle ; ➧ Activation d’un feedback, le joueur ayant conscience de la perturbation motrice (problème « physique »), ce qui augmente son anxiété sur les putts courts. Il essaye alors de contrôler encore plus son mouvement, en anticipant le spasme musculaire. golf santé docdusport.com

existe-t-il un ou des traitements des yips ? Traitement médicamenteux ? ➧ Les bêta-bloquants (molécule utilisée en cardiologie pour limiter l’augmentation du rythme cardiaque) ont été essayés sans succès. ➧ La toxine botulique : il s’agit d’un médicament injectable, utilisé pour traiter la spasticité dans de nombreuses pathologies neurologiques. Dhungana et Jankovic (Mov Disord, 2013) ont proposé son utilisation, mais le risque est d’affaiblir les muscles indispensables dans le swing (au grand jeu). De plus, le nombre de sujets inclus dans leur travail est beaucoup trop limité pour valider cette attitude. ➧ Donc, il n’existe pas, à ce jour, de médicaments pour traiter les yips. Les modifications techniques ? ➧ Il s’agit de changer de grip de putting, avec comme objectif de diminuer le rôle de la main droite chez les droitiers. Cela permet de limiter l’hypercontrôle par la main droite. ➧ Le grip le plus fréquemment adopté est la célèbre « pince de crabe », certains utilisant également différentes variantes du grip inversé. Le changement de putter ? ➧ De nombreux joueurs atteints de yips ont essayé avec plus ou moins de succès d’utiliser le long putter, le belly putter, les gros grips de putting. Seule la dernière option reste possible pour les joueurs professionnels en fonction des modifications récentes des règles. ➧ La modification du matériel peut être complétée par celle du grip (pince de crabe ou grip inversé). La rééducation ? ➧ Si l’on admet que les yips sont en partie liés à un défaut de coordination motrice et donc à un déséquilibre entre les muscles fléchisseurs et extenseurs du poignet, il est possible de proposer des techniques de rééducation adaptées. Cela est validé par l’hyperactivité des muscles fléchisseurs chez les joueurs. ➧ La première chose à mettre en œuvre est un renforcement excentrique des muscles fléchisseurs du poignet (et des doigts). En effet, ce travail de renforcement « freinateur » améliore, entre autres, la coordination motrice. ➧ La deuxième possibilité est un travail proprioceptif de

il existe chez les golfeurs présentant des yips au putting un allongement de la durée du backswing. 11


FOCUS l’articulation du poignet, ceci afin de diminuer l’hypercontrôle durant le swing de putting. En effet, la proprioception, qui est un réflexe, n’a pas « besoin » d’un contrôle volontaire du mouvement. ➧ Enfin, les techniques de levée de tension sur les muscles de l’avant-bras et éventuellement certaines technologies de physiothérapie méritent d’être essayées. La thérapie comportementale ? ➧ Elle est préconisée par Marquardt depuis ses travaux en 2009. Pas de résultats fiables publiés à ce jour. Le travail sur la routine ? ➧ Il consiste, tout d’abord à l’entraînement, en des exercices respiratoires, des exercices de détente des muscles du visage… ➧ Il peut aussi prendre la forme de techniques de dispersion de l’attention du type putter sans regarder le trou.

LA PRÉVENTION DES YIPS

PERSPECTIVES ➧ Là ou les causes exactes des yips du golfeur méritent d’être encore précisées. Pour cela, des protocoles de recherche doivent être mis en œuvre en laboratoire de biomécanique (Klämpfl MK, Hum Mov Sci, 2013). ➧ Ces protocoles devront obligatoirement comporter : ➧ Une analyse du swing de putting sous Vicon. Cela permettra d’obtenir des data sur les mobilités articulaires au niveau des poignets, coudes… ➧ Avec plaques de force afin d’analyser les éventuelles perturbations dans l’interaction avec le sol ; ➧ Avec enregistrement Wifi de l’activité électro-myographique (EMG) des muscles de l’avant-bras, afin de quantifier l’hyperactivité relevée par certains auteurs ; ➧ Avec un système d’analyse du putting du type Sam Putt Lab (trajectoire de la tête du putter, timing du swing, AROT…) ; ➧ Avec enregistrement vidéo (caméra haute vitesse) ; 12

➧ Ces différentes mesures pourront être collectées avant et après « traitement » des yips, que ce soit par modification de la technique, suite à un protocole de rééducation, ou après modification de la routine ; ➧ Il est également possible d’envisager des enregistrements EMG en Wifi dans des conditions de putts différentes sur le terrain (en fonction des pentes, distances…) ; ➧ Une enquête ciblée (questionnaire auto-administré) auprès de joueurs affectés par les yips pourra également faire progresser notre connaissance du phénomène, pour peu que les items retenus soient les plus pertinents. De ce fait, ce questionnaire devra être établi avec le concours de coachs de haut niveau, de préparateurs mentaux, de préparateurs physiques et bien évidemment de joueurs affectés par les yips.

CONCLUSION

Les yips du golfeur représentent un phénomène fréquent,même si certains chiffres retrouvés dans la littérature sont probablement exagérés. Objectivement, on peut penser que 15 à 20 % des golfeurs en sont atteints, plus spécifiquement les joueurs de compétition, après 9 à 10 ans de pratique. Les yips ne sont pas seulement un phénomène neuromoteur de type dystonie neuromusculaire focale. De nombreux facteurs favorisants existent, depuis l’anxiété liée à la performance jusqu’à la pratique intensive antérieure du tennis, en passant par la notion d’overuse qui correspond à une répétition trop fréquente d’une seule tâche spécifique (quantité et fréquence des putts). Nous avons donc encore beaucoup à découvrir pour arriver à des stratégies scientifiquement prouvées de prévention et de traitement de ce phénomène qui « empoisonne » de trop nombreux pratiquants de notre sport. Des recherches complémentaires nous permettront de sortir de certaines croyances en la matière, lesquelles se révèlent bien souvent erronées. ✱

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➧ Sachant que l’anxiété est majorée par les facteurs de stress, aussi bien physiques que psychiques, il semble cohérent de déconseiller la participation à une compétition importante en conditions de grande fatigue. On sait que la fatigue influence négativement la qualité de la coordination neuromusculaire. ➧ Certains joueurs atteints rapportent que le phénomène a débuté après une nuit trop courte, associée à une consommation déraisonnable d’alcool. Cela peut s’expliquer par le rôle néfaste de l’alcool sur la coordination neuromusculaire. ➧ Il faut probablement limiter le nombre de putts réalisés à la suite, même à l’entraînement. En effet la notion de tâche motrice spécifique répétée de façon trop importante peut intervenir dans l’apparition des yips. Pour cela, il convient d’alterner les séquences de putting avec des séquences de petit jeu. ➧ Adopter une routine de putting faisant une large place aux exercices respiratoires et de détente du visage (F. Rigole). ➧ Enfin, la question de la pratique, comme sport de complément, du tennis chez les golfeurs de bon et haut niveau mérite d’être posée. Toutefois, jouer épisodiquement au tennis ou jouer de façon très intensive n’engendrent probablement pas le même niveau de risque de favoriser les yips chez le golfeur.



MISE AU POINT

LES ÉTIREMENTS DU GOLFEUR

POURQUOI, QUOI, COMMENT du golf, qui s’est tourné vers le monde de la préparation physique et de la récupération un peu plus tard que certaines disciplines, il y a grand intérêt à intégrer de bonnes habitudes prématurément dans le domaine des étirements afin de poser un socle solide sur lequel organiser une récupération et un échauffement cohérent et donc de favoriser une performance optimisée. Faisons donc ensemble le point sur les étirements, et plus précisément dans la pratique du golf…

PAR KHÉLIL BABA-AISSA, KINÉSITHÉRAPEUTE SAINT-RAPHAËL, ÉQUIPE DE FRANCE DE GOLF MESSIEURS, MEMBRE DE LA COMMISSION MÉDICALE NATIONALE

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S’il est un domaine où les consignes de pratique ont diamétralement changé depuis une vingtaine d’années, c’est bien celui des étirements. Quelle que soit la discipline sportive, les modalités d’étirement enseignées ont complètement évolué en deux décennies, grâce à des études scientifiques solides sur la performance sportive. La conséquence de cette évolution est que, parfois, les sportifs peuvent se sentir perdus lorsqu’ils sont amenés à les effectuer. Dans le cas particulier


LES ÉTIREMENTS DYNAMIQUES DOIVENT, AUTANT QUE FAIRE SE PEUT, COUVRIR DES AMPLITUDES ARTICULAIRES COMPLÈTES QU’EST-CE QU’UN ÉTIREMENT ? OU PLUTÔT QUE SONT LES ÉTIREMENTS ?

Cela peut paraître une question banale, mais qu’est-ce qu’un étirement ? Christophe Geoffroy, kiné de l’équipe de France de football, en donne une définition pertinente : « C’est une manœuvre visant à mettre en tension les différents tissus (muscles, aponévroses, tendons, peau...) dans le but d’entretenir des amplitudes articulaires, améliorer les glissements tissulaires, atteindre un état de détente, « mettre en route » le corps au quotidien ou encore activer la musculature avant un effort physique ». Ce qui frappe dans cette définition, c’est le nombre d’effets possibles que semblent offrir les étirements. En effet, c’est une pratique qui permet d’avoir diverses conséquences sur notre organisme. Il faut d’ailleurs en adapter les modalités en fonction de son sport, de ses spécificités personnelles et aussi du moment de la journée où on l’effectue. En somme, il existe plusieurs types d’étirement et chacun d’entre eux montre des caractéristiques et des effets spécifiques sur le corps ou plus précisément, sur l’unité muscle-tendon. Ces différentes modalités d’étirement sont classifiées selon trois groupes : les étirements passifs (static stretching), les étirements dynamiques et les contracté-relâché (ou tenu-relâché, ou PNF). Comment les différencier ?

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LES ÉTIREMENTS PASSIFS (OU STATIC STRETCHING) Comme leur nom anglais l’indique, une des caractéristiques des étirements passifs est que la position doit être maintenue sans mouvement pendant un certain temps. Autre particularité, la tension exercée sur les tissus (muscles-tendons principalement) doit être « maximale ». Bien entendu, l’intensité de l’étirement sera ajustée afin de rester confortable et de ne pas créer des douleurs insoutenables lors de sa réalisation. Enfin, il n’y a pas de contraction musculaire volontaire associée à la manœuvre d’étirement statique lors de sa réalisation.

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LES ÉTIREMENTS DYNAMIQUES (OU BALISTIQUES)

Contrairement aux précédents, ils doivent être effectués en mouvement et nécessitent la contraction de groupes musculaires agonistes et antagonistes (c’est-à-dire des groupes musculaires ayant des rôles opposés. Exemple : au niveau de la cuisse, les quadriceps et ischio-jambiers). La manœuvre en question engendre un mouvement de balancier, alternant ainsi contraction et étirement du muscle et de son antagoniste. Les étirements dynamiques doivent, autant que faire se peut, couvrir des amplitudes articulaires complètes.

LES CONTRACTÉ-RELÂCHÉ Ces étirements additionnent les deux modalités décrites ci-dessus. Ils consistent à placer un muscle en tension, à le contracter en maintenant la position obtenue au préalable, puis une fois la contraction terminée, à augmenter la tension pour gagner un peu plus d’amplitude. Cette méthode est une méthode de choix afin de recouvrer de l’amplitude articulaire.

POURQUOI UTILISE-T-ON LES ÉTIREMENTS ? Pour répondre à cette question, il est important de déterminer à quelles structures les étirements sont destinés. Évidemment, lorsque deux parties du corps humain sont éloignées, tous les tissus sont mis en tension, donc soumis à une force physique de distraction qui va produire un effet physiologique. Mais c’est sur l’unité muscle-tendon que les effets sont les plus étudiés et les plus intéressants. L’illustration ci-dessous nous montre l’organisation d’une unité muscle-tendon. Notons l’importance non seulement de la continuité des fibres musculaires et tendineuses qui confère à la structure sa longueur, mais aussi de la contiguïté de ces fibres qui lui confère sa section. C’est une organisation en « poupées russes » ou plutôt en paquet de spaghettis où la myofibrille (microstructure) est l’unité de base et son agglomération en 15


mise au point TABLEAU 1

plusieurs paquets va aller jusqu’à donner le muscle (macrostructure). Cette représentation anatomique du muscle est fort intéressante mais ne nous explique pas comment ce dernier se comporte sous la contrainte mécanique de l’étirement. Afin de mieux le comprendre, il nous faut d’étudier une modélisation créée par Hill et modifiée par Zajac qui décrit la fonction de chaque macrostructure présente. Il existe, dans le muscle, des composantes contractiles (CC) qui sont à l’origine de la contraction musculaire et des composantes élastiques (CE) qui offrent une résistance élastique à l’étirement. Ces mêmes composantes peuvent être alignées l’une à la suite de l’autre (en série) ou bien disposées l’une à côté de l’autre (en parallèle). Ce qu’il faut retenir au travers de cette modélisation, c’est que la quasi-totalité des structures qui constituent le muscle offrent une résistance élastique à ce dernier, ce qui explique la faculté du muscle à revenir dans sa position initiale. Notons tout de même que comme tout élastique, le muscle présente un point d’étirement maximal au-delà duquel la structure sera endommagée et présentera des ruptures.

activité de force

relation effet/ course musculaire

étirement statique

diminution modérée de la performance

diminution significative de la performance

diminution plus importante en course interne

concentrique -4,4 %

temps de maintien entre 25 et 60 s

étirement dynamique

augmentation de la performance

augmentation des performances

Pas de résultats significatifs sur l’amplitude de l’étirement dynamique ni sur ses effets. attention au premières répétitions à froid

Pas de données probantes

attention à la dose pré-effort : fatigue. Possible meilleure efficacité en combinant lent et rapide

contractÉrelÂchÉ

diminution modérée de la performance

diminution importante de la performance

très efficace sur le gain d’amplitude mais endommage la structure musculaire

concentrique -2,1 %

16

statique :-6,3 %

statique -8,3 % excentrique : pas de données

TABLEAU 2

quel étirement ?

quand ?

échauffement

étirements dynamiques

avant l’entrainement ou la compétition

2 fois10 mouvements Petite puis par groupe musculaire augmentation (attention à la progressive fatigabilité)

Gain d’amPlitude

étirements passifs ou contractérelâché

À distance de l’activité (+ 3 h)

temps de maintien long (entre 25 et 60 secondes selon la littérature). effectuer une séance globale de 8 à 20 minutes

maximale selon les douleurs supportées

Privilégier des postures au sol (confort) associer à la respiration et au relâchement

récuPération

Passifs

après l’activité

6 sec 2 fois par muscle

moyenne

effet psychologique ? habitude ?

Que dit la science à propos des étirements ? Beaucoup d’études ont été publiées, comportant de nombreux protocoles de recherche différents. L’analyse et la comparaison de toutes ces études est une aubaine car c’est, en science, ce qui confère le niveau de preuve le plus élevé. On peut donc considérer que les données scientifiques concernant les étirements ont des fondements solides. L’une des dernières revues de littérature en date (Behm et al. 2016) nous donne une analyse des effets des étirements selon leurs modalités. Les auteurs décrivent l’influence des modalités d’étirement sur la performance du muscle. La description précise est faite dans le tableau suivant mais nous pouvons souligner ces derniers points : les étirements statiques et les contracté-relâché diminuent faiblement (de l’ordre de 1,6 %) les activités de vitesses mais plus fortement les activités de force (de l’ordre de 5,5 %). En revanche, les étirements dynamiques sont une modalité qui augmente les facultés de vitesse et force-vitesse. ( TABLEAU 1 ) En ce qui concerne les affirmations sur le fait que les étirements diminueraient les courbatures, les études de Herbert (2002) et Thacker (2004) ont largement réfuté cette théorie. En considérant que les courbatures sont des microlésions musculaires, les

relation effet / mode de contraction musculaire

activité de vitesse

combien de temPs/ de réPétitions ?

quelle amPlitude ?

remarque associés à un échauffement global mouvements le plus fonctionnels possible (sport) Posture debout/ active

étirements n’auraient aucun effet positif et montreraient même des effets contradictoires. Les preuves sur l’utilisation spécifique des étirements dans la discipline du golf sont à considérer avec plus de retenue. Les études scientifiques sur le sujet sont réalisées sur des échantillons de petite taille (faible nombre de sujets) et, de ce fait, le niveau de preuve scientifique est de moins bonne qualité. En comparaison aux études menées sur les étirements en général, les études spécifiques concernant le golf ont démontré les mêmes résultats. Bien que la rigueur scientifique ne permette pas habituellement de telles extrapolations, on peut donc considérer (jusqu’à preuve du contraire) les études spécifiques dans le domaine du golf comme acceptables et en juger les résultats comme cohérents. golf santé docdusport.com


Comment doit-on utiliser Cette arme ? Pour répondre à cette question, tout est affaire de logique ! Il faut raisonner en envisageant le moment de l’étirement et le but recherché. Voici une proposition de classification effectuée selon 3 objectifs recherchés lors de la mise en pratique : les étirements à visé d’échauffement, les étirements à visée de gain d’amplitude et les étirements à visée de récupération (bien que ces derniers soient inefficaces, nous exposerons pourquoi nous les laissons dans cette classification). (TABLEAU 2) Il est essentiel de mettre en avant l’importance de la position dans laquelle sera effectué l’étirement. Pour des étirements à visée d’échauffement, une position active sera privilégiée

(debout, 4 pattes, position de gainage), alors que pour des étirements à visée de gain d’amplitude, impliquant plutôt un relâchement, les positions allongées sont à privilégier. Concernant les étirements de récupération, il n’y a aucune preuve allant dans le sens d’une efficacité des étirements. Au contraire, ceux-ci seraient même à l’origine d’une augmentation de la présence de courbatures lorsqu’ils sont utilisés de manière trop intensive. Cependant, chez certains sportifs, l’habitude est tellement ancrée qu’elle fait parfois office de routine, de cérémonial, indispensable à une bonne performance. Dans ce cas précis, proscrire leur utilisation est donc contre-productif. C’est pour cette raison que l’on peut les conserver en les adaptant. Pour une utilisation sans risque, il faut imposer peu de tension sur le muscle et peu de temps de maintien. De cette manière, on peut éviter les effets délétères des étirements dans le cadre de la récupération.

Comment utiliser les étirements dans la pratique du golf ? Après avoir défini ci-dessus à quel moment utiliser les étirements, voyons à présent sur quels mouvements spécifiques au golf et sur quels groupes musculaires nous pencher.

Facteur X : le saint Graal ?

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De tous les facteurs caractéristiques du swing moderne, l’un des plus étudiés est sans doute le facteur X. Sa définition correspond à la capacité du golfeur à dissocier le haut du corps et le bas du corps afin de créer un angle de torsion entre les deux. Ce nom (facteur X) est donné car il évoque la forme que prend l’axe schématisant la ceinture scapulaire (ligne des épaules) lorsqu’il croise l’axe de la ceinture pelvienne (ligne du bassin) pendant le backswing. Les études n’ont pas encore montré un consensus concernant le facteur X. Certaines le pensent crucial dans la performance golfique et d’autres le disent secondaire. Ce qui paraît évident, c’est que le facteur X est un composant incontournable du swing moderne et qu’il semble indispensable de le prendre en compte dans son échauffement et son programme d’étirement. Peut-on augmenter son facteur X en effectuant des étirements ? La littérature scientifique ne confirme que partiellement cette affirmation : il semblerait que la réalisation d’étirement passifs sur le long terme améliorerait le facteur X, la vitesse de club et la précision (Lee, 2015). Cependant comparativement à un échauffement classique, le stretching dynamique en rotation ne serait pas plus efficace sur le court terme quant à l’augmentation du facteur X (Henry, 2015). Notons que, selon une revue de littérature effectuée en 2018 sur les facteurs de risque prédictifs de la lombalgie chez le golfeur, seules l’augmentation de l’âge et celle de la masse corporelle ont un lien avéré. Le facteur X n’est donc pas considéré comme déclencheur de la lombalgie dans l’état actuel des données scientifiques. Pour activer l’efficacité de la dissociation des ceintures, en guise d’échauffement ou de réveil musculaire, ces étirements dynamiques peuvent être réalisés : 17


MISE AU POINT

1

Étirement dynamique en position debout en dissociation du bas sur le haut. Le haut du corps, notamment les épaules, est fixé par le maintien d’un club derrière la nuque. Seul le bas du corps bouge en rotation alternée.

2

Étirement dynamique (ou balistique) du tronc en rotation du bas du corps. Le haut du corps est fixé par un club. Ce sont les hanches qui effectuent un mouvement de rotation. On note la position sur une jambe qui permet le travail de l’équilibre.

ET LES AUTRES COMPOSANTES DU SWING ?

3

Bien entendu, il serait réducteur de limiter la clé de la performance et de la santé dans le golf à l’unique faculté de dissocier les ceintures. Le swing est un mouvement tridimensionnel, impliquant tout le corps et différentes qualités de souplesse ou d’explosivité. Ci-dessous (fig. 1,2,3 et 4) une liste non exhaustive d’étirements utiles dans la pratique du golf.

Comme le montre l’étude de Lee et al. en 2015 effectuée sur 20 golfeurs amateurs, un programme d’étirements passifs effectué sur 12 semaines améliore les amplitudes articulaires, mais aussi la distance au drive et la précision. Voici donc une excellente routine d’étirements passifs pour les membres inférieurs créee par Geoffroy en 2015, facile à mettre en place et complète. Les études biomécaniques du swing citent la puissance des membres inférieurs comme élément indispensable pour générer une vitesse de club élevée. Avec l’utilisation des étirements dynamiques, nous avons vu que celle-ci peut être potentialisée pendant l’échauffement. Voici une proposition d’étirements actifs à effectuer en échauffement ou réveil musculaire dans le but d’améliorer l’efficacité des membres inférieurs pendant le swing : plusieurs références bibliographiques mettent en corrélation la prévalence de lombalgie avec une diminution de la rotation médiale (interne) de hanche. Nous pouvons donc décrire ici un étirement qui aura pour but d’améliorer cette composante. 18

4

DR

POUR LES MEMBRES INFÉRIEURS

Étirements dynamiques des chaînes antérieure et postérieure de membre inférieur. Le membre inférieur effectue comme un mouvement de « balancier » d’avant en arrière.

Étirement dynamique des chaînes médiale et latérale des membres inférieurs GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM



MISE AU POINT POUR LES MEMBRES SUPÉRIEURS

Ci-dessous, un exemple d’étirement passif des muscles interne du coude :

Parmi les facteurs nécessaires à la réalisation d’un swing performant, il faut compter sur la rotation latérale (externe) d’épaule. Cette rotation est essentielle pour emmagasiner une prise d’élan plus importante et générer de la vitesse au niveau de la tête du club. Elle est maximale à la fin du backswing comme le montre la photo ci-après. Afin de gagner en amplitude, voici un exemple d’étirement en contractérelâché pour gagner en rotation latérale d’épaule.

6 5

Placer l’épaule en rotation latérale maximale. Puis effectuer une contraction vers la rotation médiale en statique pendant 6 secondes. Le membre supérieur ne doit pas bouger. Enfin relâcher la contraction et gagner en amplitude vers la rotation latérale.

Assis au sol, les mains en arrière. Fléchir les membres inférieurs de moitié et effectuer un mouvement d’essuie-glace avec les genoux en allant insister en position finale vers la rotation médiale. Si l’étirement est insuffisant et que vous voulez augmenter la rotation médiale de hanche, soulevez les fesses du sol en maintenant le genou collé au sol.

L’une des pathologies les plus tristement célèbres liées à la pratique du golf est localisée au niveau du membre supérieur. Le « Golf Elbow » (coude du golfeur) désigne une pathologie des tendons situés à la partie interne du coude. L’un de ses traitements principaux réside dans le fait de gérer les contraintes mécaniques exercées sur cette insertion tendineuse. Pas trop de contrainte, pour éviter de laisser le tendon en souffrance, mais pas trop peu non plus afin d’éviter que le tendon ne se désadapte de la fonction mécanique pour lequel il est conçu. Dans cet objectif de recherche de la juste contrainte appliquée au tendon, l’étirement constitue un outil qui présente plusieurs avantages. Il permettra d’exercer une contrainte de tension instantanée sur le tendon en question lors de sa réalisation et donc de stimuler sa cicatrisation, mais il permettra aussi un relâchement de l’unité musculaire rattachée à ce tendon et donc de limiter sa souffrance.

7

Étirement des muscles internes du coude (épicondyliens médiaux). Le coude étiré doit rester tendu. Plusieurs muscles sont insérés sur le même tendon à la partie interne du coude et ils peuvent être responsables des douleurs du Golf Elbow. Il ne faut pas hésiter à varier la position de la main qui réalise l’étirement pour essayer d’individualiser le « bon » muscle à étirer pour plus d’efficacité.

Il n’existe pas UN étirement mais une multitude de façons de faire. Selon l’objectif recherché, il faudra choisir l’étirement adéquat pour arriver à ses fins. Cet article présente une liste non exhaustive des étirements qui peuvent être utiles à la pratique du golf. Tous les décrire serait impossible tant les variantes de position, de modalité et de course musculaire sont infinies. Comme toute pratique, celle des étirements s’améliore au fur et à mesure qu’on la réalise (amélioration des positions, perfectionnement des sensations d’efficacité…). Commencez donc par mettre en place des petites sessions d’étirements dynamiques lors de vos échauffements ou bien reprenez à votre 20

compte la routine d’étirements décrite ci-dessus et qui ne prend que 8 à 12 minutes à distance de votre entraînement : votre jeu en sera sensiblement amélioré ! Si des interrogations surviennent, rapprochez-vous de votre pro de club, votre kiné ou votre coach physique qui saura sûrement vous renseigner ou vous aiguiller. N’oubliez pas non plus que, même si la pratique des étirements est bénéfique, elle peut se montrer délétère si elle est réalisée de manière trop brutale ou trop intense.. L’ne des règles pour éviter les effets indésirables est celle de la non-douleur : un étirement, ça tire, mais ça ne fait pas mal ! ✱ GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM

DR

CONCLUSION


OLOGIE TECHNEMENT C DÉPLA U POIDS D ntre

ce nne le Positio é pour it v a de gr vols de ler vos contrô tant le t en me s e ll a b r dans du Tou ins. fitting vos ma

ndre le oir pre v u o p uper de n de lo temps io t s n n a e n h ré oids ainte s l’app ie de p n g a lo s Il est m o u n o tech n d’un tr solutio ouvelle n la départ e r r e t v o u e tro ays. N ntrôle ettra d s de co le fairw m lu r p e c p e s c la av vou ssi ave irways u a a mobile f s a r le viend our ucher . Et cela vous voulez p pour to e c n a t onsis ce que et de c toléran la t e ce distan ance. c puiss e v a r e jou FAITES © 2 0 19

TING UN FIT

P ING

D’HUI

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conseil

Peut-on jouer au golf aPrès un infarctus du myocarde ?

L

’infarctus du myocarde est malheureusement fréquent. On compte environ 80 000 cas par an en France. Il est la conséquence de l’obstruction d’une artère du cœur (artère coronaire). La cause de l’obstruction est, dans la majorité des cas, un caillot qui s’est formé sur une « plaque d’athérome ». La plaque ressemble à un petit abcès, comme un bouton sur le bout du nez, avec des globules blancs et une croûte fibreuse. Les globules blancs ont absorbé le cholestérol qui s’est déposé dans les artères et, lorsque la petite « croûte » se fissure, un caillot se forme sur la brèche et, si son volume est trop important, bouche complètement le vaisseau. La partie du cœur qui est irriguée par cette artère va être détruite. C’est cela, l’infarctus. En résumé, l’athérosclérose provoque des plaques d’athérome dans les artères, un caillot peut se former et entraîner l’infarctus. La maladie initiale est donc « l’athérosclérose » ; c’est elle qu’il faut soigner pour éviter l’infarctus. On sait que cette maladie est 22

favorisée par un certain nombre de facteurs qu’on appelle les « facteurs de risque ». Ce sont le tabagisme, un taux de cholestérol trop élevé, l’hypertension artérielle, le diabète, la sédentarité, l’hérédité et le stress. Tous ces facteurs sont aisés à dépister et leur impact sur le cœur facile à évaluer par un bilan cardiovasculaire. Leur traitement et l’amélioration de l’hygiène de vie permettent de diminuer le taux d’accidents cardiaques de manière significative. Quand malheureusement un infarctus survient, il reste encore des possibilités thérapeutiques pour diminuer significativement la mortalité et les séquelles, à condition d’agir très vite en appelant le 15 pour toute douleur thoracique intense afin d’être transporté rapidement dans une unité de soins cardiologiques. On peut alors dissoudre le caillot, rouvrir l’artère avec un petit ballonnet et la maintenir ouverte grâce à un petit tube grillagé que l’on appelle « stent ». Actuellement, la prise en charge rapide de l’infarctus a permis de réduire considérablement la mortalité précoce (elle est de l’ordre de 15 % environ actuellement). Cependant, rouvrir l’artère et poser un stent ne suffisent pas pour traiter la maladie responsable de l’infarctus. Un traitement de fond est alors entrepris. Il consiste à essayer de changer le style de vie du patient grâce à un séjour en réadaptation ou à un réentraînement golf santé docdusPort.com

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Par le docteur dany-Michel Marcadet, cardiologue, centre cœur et Santé Bernoulli à PariS, MeMBre de la coMMiSSion Médicale nationale


physique. Une optimisation des traitements médicamenteux et un accompagnement thérapeutique vont être entrepris. Les centres de réadaptation sont, en effet, l’endroit idéal pour réaliser l’ensemble des mesures grâce à une équipe multidisciplinaire (diététiciens, psychologues, infirmières, éducateurs thérapeutiques, kinésithérapeutes, coachs sportifs et cardiologues). Ces mesures consistent en un programme d’entraînement adapté à chacun, des conseils nutritionnels favorisant les bonnes graisses, les fruits et les légumes, le régime méditerranéen, des ateliers de gestion du stress et d’arrêt du tabac, des ateliers spécifiques expliquant les pathologies et les attitudes à avoir en cas d’erreur sur la prise des médicaments, comment se surveiller, connaître les signes d’alerte, etc. Malheureusement, tous les patients ayant eu un infarctus du myocarde ne vont pas en réadaptation, ils ne pourront donc pas bénéficier des bienfaits d’un programme de réadaptation. On sait pourtant que ce dernier diminue de 50 % les récidives et de 30 % la mortalité ! Une fois la réadaptation terminée, les patients sont conseillés sur la reprise d’une activité physique, voire encouragés à en commencer une s’ils étaient complètement sédentaires avant l’accident. golf santé docdusport.com

En général, le golf est fortement conseillé pour plusieurs raisons : il s’agit d’une activité physique peu ou moyennement intense, prolongée. L’Organisation mondiale de la santé conseille d’avoir au minimum une activité de 150 minutes par semaine, mais plus on en fait et mieux c’est, or une seule partie de golf remplit le contrat, l’idéal étant de jouer deux ou trois parties par semaine. Le golf se pratique en plein air et on sait que le « greenness » est recommandé pour diminuer le stress et la dépression. Parmi les programmes passerelles qui ont été mis en place pour orienter les patients vers un sport après un accident cardiaque, le golf est l’un des sports qui a été choisi pour son adaptabilité au plus grand nombre. Il fait partie des rares disciplines autorisées en compétition après un infarctus du myocarde.

une fois la réadaptation terminée, les patients sont conseillés sur la reprise d’une activité physique 23


conseil

Ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller en réadaptation doivent consulter leur cardiologue pour qu’il les conseille en fonction des résultats d’un bilan cardiaque comprenant au moins un test d’effort.

Est-cE quE jouEr au golf Est bénéfiquE pour lE cœur ? La réponse est sans aucun doute OUI. Il s’agit d’une activité physique qui peut être prescrite pratiquement chez tous les cardiaques après, bien entendu, un bilan d’évaluation de la cardiopathie. Les contre-indications sont très rares. Ses bienfaits sont ceux de l’activité physique ; diminution du risque cardiovasculaire et de la mortalité, augmentation de la durée de vie, baisse de la pression artérielle, meilleure régulation métabolique du sucre, amélioration du diabète, baisse du cholestérol, diminution du stress et amélioration de la qualité de vie. Les bénéfices de la pratique sont largement au-dessus des risques de l’exercice physique ; tendinites, déchirures musculaires, douleurs articulaires ou risque cardiaque de trouble du rythme ou d’une récidive d’infarctus.

quEllEs sont lEs précautions à prEndrE dans tous lEs cas ?

➧ Se méfier des parties trop longues dépassant quatre heures. ➧ Attention aux températures extrêmes trop chaudes (> 30°) ou trop froides (<5°). Les premières favorisent la déshydratation et les deuxièmes un risque de spasme coronaire ; l’air froid inspiré provoque une constriction des artères de l’organisme et donc réduit le diamètre des artères du cœur. ➧ Apporter des médicaments sur le terrain, notamment la « trinitrine », médicament utilisé en cas de douleur dans la poitrine. ➧ Quelques pansements en cas de blessure sur le terrain (épines et ronces dans les buissons où les balles adorent aller) peuvent servir car certains médicaments utilisés après infarctus fluidifient le sang et favorisent donc le saignement. ➧ En cas de malaise, palpitations ou douleurs de poitrine sur le terrain, ne pas insister en se disant que cela va passer ! Il vaut mieux arrêter la partie et voir rapidement son cardiologue ou, si la situation est plus grave,appeler le 15. ➧ Une gêne thoracique survenant à l’effort et disparaissant à l’arrêt de celui-ci est très évocatrice d’un problème cardiaque. Ne pas se dire : « c’est passé, donc ce n’est rien ! » Au contraire, il faut consulter rapidement !! ➧ Certains malaises sont liés à un mauvais dosage des traitements. Là encore, il faut en parler à votre médecin. ➧ Se renseigner sur le club où vous allez jouer : possède-t-il un défibrillateur ? Même si le risque est faible, il n’est pas nul, qu’il y ait un défibrillateur est plutôt rassurant. ➧ Éviter d’aller jouer si vous êtes fatigué, si vous avez de la fièvre, une grippe ou une pathologie intercurrente aiguë. ➧ S’abstenir en cas de conditions atmosphériques difficiles (tempête, orage). ➧ Pour ceux porteurs d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur, il faut éviter, pour ceux qui utilisent un objet GPS, que ce dernier soit trop proche de la prothèse en raison du risque d’interférence (travail du Dr Richard Monin). ➧ Éviter de fumer avant, pendant et au moins une heure après un exercice physique, le tabac pouvant provoquer un spasme coronaire. ➧ Il vaut mieux de toute façon arrêter de fumer totalement ; on note une diminution de 50 % du risque de récidive chez ceux qui arrêtent de fumer après un infarctus. ➧ Consulter les 10 règles d’or éditées par le Club des Cardiologues du Sport.

En conclusion, oui, vous pouvez jouer au golf après un infarctus dans la très grande majorité des cas, mais avec certaines précautions ; le golf absolument, mais pas n’importe comment ! ✱

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➧ Penser à s’échauffer avant la partie et à une phase de récupération après la partie. ➧ S’hydrater régulièrement pendant toute la partie sinon la déshydratation peut entraîner, par la concentration du sang qu’elle provoque, un caillot et donc une récidive. ➧ Manger régulièrement pour éviter une hypoglycémie et donc un malaise. golf santé docdusport.com


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RAIDEURS MATINALES

Vous éprouvez une difficulté à bouger, au réveil le matin ? Vous présentez peut-être des signes d’arthrose, la maladie articulaire la plus répandue.(1)

Alors pourquoi les articulations se verrouillentelles ? L’explication est simple. Au niveau des articulations, le cartilage tapisse les extrémités osseuses, leur permettant de glisser afin d’aboutir au mouvement. Au cours des années, le cartilage peut se détériorer, notamment perdre en épaisseur, présenter des irrégularités, impliquant un mauvais glissement. Le liquide synovial, ayant un rôle de lubrifiant dans la capsule articulaire, est lui aussi amené à s’altérer suite à des phénomènes inflammatoires, faisant diminuer sa viscosité. Ainsi, après une nuit de sommeil, l’articulation n’ayant pas été sollicitée peut présenter une gêne, ou une limitation dans le mouvement. Cette raideur dure habituellement 30 minutes. Le mouvement aide à rétablir la mobilité de l’articulation.

Comment prendre soin de ses articulations ? Lorsque vous présentez ces signes, il est important de réveiller vos articulations, en réalisant des exercices adaptés à votre besoin et recommandés par votre médecin. En effet, la sédentarité est l’ennemi de l’arthrose ; sans parler de sport, la pratique d’une activité modérée régulière permet d’entretenir et de préserver la mobilité de l’articulation. HINARTUMTM est un médicament homéopathique traditionnellement utilisé dans le traitement des atteintes articulaires d’origine arthrosique. Sa composition est complexe et comprend 5 souches végétales et minérales traditionnellement utilisées en homéopathie : Arnica Montana 2DH, Sanguinaria Canadensis 4DH, Rhus Toxicodendron 2DH, Solanum Dulcamara 2DH, Sulfur 6DH. Demandez conseil à votre pharmacien. L’arthrose nécessite un diagnostic médical. La prise en charge de l’arthrose de la hanche et du genou repose avant tout sur la mise en place de mesures hygiénodiététiques (réduction d’un surpoids, activité physique régulière (en dehors des poussées douloureuses où la réduction de l’activité est nécessaire)) en complément de kinésithérapie, port d’orthèses ou utilisation de cannes. Âge : à partir de 12 ans. Posologie : 3 comprimés par jour à prendre à distance des repas. Espacer les prises dès amélioration et cesser les prises dès la disparition des symptômes. Ne pas dépasser 3 semaines de traitement. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin. Format : pilulier de 100 comprimés sublinguaux. Disponible uniquement en pharmacie – Laboratoire Chauvin. Prix public généralement constaté : 13-15€. www.hinartum.fr

L’arthrose nécessite un diagnostic médical. (1) INSERM, 02/09/17. L’arthrose [en ligne] Disponible sur : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiersinformation/arthrose [accédé le 25/04/19]. Visa GP n°19/05/66216059/GP/005.

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Les années passent et nos articulations ont tendance à se coincer douloureusement, en particulier le matin au lever.


CARDIOLOGIE

LE GOLF DE TOUT MON CŒUR La Commission Médicale Nationale de la Fédération Française de Golf s’intéresse depuis 2012 à la thématique des morts subites sur les golfs. Les estimations tournent autour de 50 malaises graves et 15 décès par an. Bien évidemment, il n’y a aucun sur-risque lié à la pratique du golf si on apparie (compare) les pratiquants à la population générale. On peut même rappeler qu’une étude suédoise avait montré un gain de 5 ans en espérance de vie chez les golfeurs. Cette enquête nous a néanmoins amené à réfléchir aux moyens pour minimiser ces drames. Cela débouchait bien entendu sur une réflexion sur l’équipement des golfs en défibrillateurs. La même enquête montrait un taux d’équipement de 26 % à l’époque. Il fallait donc agir !

PAR LE DOCTEUR GRÉGORY PERRARD, CARDIOLOGUE BAILLEUL, MEMBRE DE LA COMMISSION MÉDICALE NATIONALE FÉDÉRATION FRANÇAISE DE GOLF

2014/2018 LES PREMIÈRES EXPÉRIMENTATIONS Afin de faciliter l’équipement des clubs, le Dr Olivier Rouillon, président de la Commission Médicale, a, dans un premier temps, passé un accord avec un fournisseur (le-defibrillateur. com) afin de bénéficier de tarifs aussi intéressants que possible. Le choix de ce fournisseur avait, bien évidemment, été validé par les trois cardiologues de la Commission Médicale. Il restait, bien sûr, à former les utilisateurs car toutes les études montrent bien que, en l’absence de formations adéquates, la présence d’un dispositif n’est que peu efficace. Très vite, est venue l’idée d’organiser une compétition permettant de proposer d’une manière 26

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cardiologie ludique des initiations aux participants. Il s’agissait de profiter des droits de jeu pour « offrir » un défibrillateur au club accueillant la compétition tout en faisant venir des formateurs expérimentés pour expliquer comment s’en servir. Même si on peut trouver localement d’autres solutions, un accord fut vite passé avec la Fédération Française de Cardiologie et sa présidente le Pr Mounier-Vehier pour garantir une couverture nationale et de qualité. La 1re compétition eut donc lieu en octobre 2015 au golf du SART dans les Hauts-de-France. Elle fut un succès sur tous les plans. Grâce à une formule de jeu permettant d’accueillir des joueurs de tous niveaux, le nombre de participants fut suffisant pour payer le défibrillateur. Les équipes de la Fédération Française de Cardiologie montrèrent tout leur savoir-faire avec des formations ludiques et efficaces très appréciées. Malgré ce premier succès, il fut malheureusement difficile de diffuser cette compétition dans d’autres régions, les calendriers de compétitions des clubs étant souvent fort chargés. C’est encore le golf du SART qui expérimenta cet événement, cette fois-ci dans une version plus centrée sur l’utilisation du défibrillateur.

2018/2019 1re diffusion nationale Un tournant a donc été, comme pour l’ensemble du golf en France, la Ryder Cup en octobre 2018. Il a, en effet, été organisé en parallèle de cet événement un Forum Médical RC où ont été présentés tous les sujets auxquels s’intéresse la fédération. Ce fut donc l’occasion de présenter le projet « le golf de tout mon cœur » à un vaste public et de nouer des contacts. Il n’en fallait pas plus pour lancer en 2019 une 1re campagne nationale. Il s’agissait donc d’organiser diverses compétitions en région et surtout une finale au Golf national. Il y eut donc 3 compétitions de qualification, qui se sont parfaitement déroulées avec toujours un grand succès des formations aux gestes qui sauvent.

et maintenant ? 2020…

Ensuite, a été mise en place la finale nationale sur le Golf national, siège de la Ryder Cup 2018 et 10 jours à peine après l’Open de France ! C’est dire si le programme proposé aux qualifiés a été de très grande qualité. Grâce aux équipes sur place que l’on ne peut que remercier, cet événement s’est passé de la meilleure des manières ! Le vainqueur en brut aura la chance, grâce au groupe NAJETI, de passer un week-end bucolique au golf de Saint-Omer. 28

2019 nous a montré que la dynamique est lancée : il est possible d’organiser des compétitions attirantes dans différents golfs pour augmenter la couverture en défibrillateurs des clubs (qui a plus que doublé depuis la première enquête) et surtout apprendre via « les gestes qui sauvent » à s’en servir. Il est possible de parachever cela avec une finale nationale conviviale au magnifique Golf national. Il faut donc maintenant poursuivre tout cela avec de plus en plus de compétitions, de plus en plus de gens formés… c’est la lourde tâche qui nous attend en 2020 ! N’oublions pas, pour finir, que cette démarche dépasse aussi le cadre de nos « simples » clubs, puisque la carte détaillée des lieux où trouver un défibrillateur est en train de se structurer. Nous avons d’ailleurs appris récemment qu’un golfeur formé lors d’une compétition dans son club avait pu sauver la vie d’un patient tombé devant lui en pleine rue ! Quelle meilleure motivation ? Quelle meilleure récompense pour le « Golf de tout mon cœur » ? Tous ceux qui souhaitent organiser une compétition de ce type peuvent prendre contact avec la Fédération Française de Golf, en envoyant un mail à l’adresse suivante : medecin.federal@ffgolf.org ✱ golf santé docdusport.com


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INTERVIEW

THOMAS LEVET

LE GOLF COMME MODE DE VIE Il pratique le golf depuis l’âge de 12 ans, désormais, Thomas Levet vit au rythme de sa carrière sportive professionnelle. Il a évolué sur les plus grands parcours du monde, aux côtés des meilleurs joueurs internationaux et s’est toujours accroché pour bien se placer au classement mondial. Une réussite qu’il doit notamment à son entraînement, lui qui s’est toujours tourné vers le travail afin de se donner confiance et la force nécessaire pour rivaliser avec les stars du golf. À 51 ans, il garde la même motivation sur le circuit senior et se nourrit de tous les bienfaits que ce sport lui a apportés jusqu’à présent. ProPos recueillis Par anne odru

Qu’est-ce qui vous plaît dans le golf ? C’est un véritable combat avec soi-même à chaque partie. À haut niveau, on cherche la perfection, ce qui nous permettra de faire un beau parcours. Et pour y parvenir, je rythme mes journées avec des séances d’entraînement variées et complètes : salle de gym tôt le matin, puis practice de 10 h 30 à 15 h avant de faire une pause déjeuner. Enfin, je fais du vélo jusqu’à 18 h 30. Je ne veux jamais rester à rien faire pour ne pas trop cogiter. J’ai toujours voulu être fort physiquement pour compenser avec le reste, c’est comme ça que j’essaie de gommer mes lacunes. Cela m’a permis de rivaliser avec les meilleurs mentalement, et d’être suffisamment endurant pour enchaîner les tournois en bonne forme. Aujourd’hui, à quelle fréquence pratiquez-vous ? Je joue 5 à 6 fois par semaine et mes entraînements sont un peu plus légers. Quand on passe senior, on travaille différemment. Avant, j’étais très souple, il faut entretenir la souplesse pour mieux durer. C’est pourquoi je fais du yoga et prends soin de mon poids. Comment travaillez-vous le mental, très important dans le golf ? Il faut se relâcher de temps en temps, c’est très important. On ne reste pas concentré à 100 % pendant 5 h sur un parcours. Il 30

faut juste réussir à rentrer dans une bulle pendant 25 secondes à chaque coup que l’on doit jouer. Il faut compter environ 60 coups par parcours, pour le reste, il faut savoir se décontracter, mais pas trop… Il faut donc gérer ses émotions et extérioriser au bon moment, ça se travaille à l’entraînement. Comment gérez-vous vos blessures ? J’en ai eu beaucoup tout au long de ma carrière, notamment quand j’étais au sommet… Cela m’a permis de me réparer et de me reposer, surtout en vieillissant. Il faut s’écouter et savoir s’arrêter pour récupérer de toutes les petites blessures que l’on se fait durant la saison. Une pause peut faire du bien, il faut rester patient pour mieux repartir. J’ai vite compris qu’il fallait aussi que je fasse attention à mon poids pour ménager mes genoux. J’essaie de rester costaud et souple pour éviter les blessures. Il faut également avoir de bonnes chaussures pour ne pas se faire mal. Pour vous, quels sont les bienfaits du golf ? On arrive très vite à faire les 10 000 pas par jour recommandés ! Sur un parcours, on marche beaucoup, ce qui est très bon pour le cœur. Il est même reconnu que la population golfique a un très bon rythme cardiaque. Aux USA, des tests ont révélé que les joueurs de golf vivaient en moyenne 8 ans de plus… J’ai commencé tout petit, je vais peut-être vivre jusqu’à 160 ans ! ✱ golf saNTé DOCDuspOrt.COM


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Pathologie

Le coude du goL 34

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prévention et traitement des principales pathologies Par les docteurs Olivier Rouillon, médecin fédéral national, médecin des équipes de France, président de la Commission Médicale Nationale, AP-HP ; Jonathan Bellity, chirurgien orthopédiste Paris, membre du bureau de la Commission Médicale Nationale et David Petrover, radiologue à Paris, membre du bureau de la Commission Médicale Nationale

1. ÉpidÉmiologie La pathologie de coude est fréquente chez le golfeur et tout spécialement chez les amateurs. En reprenant l’ensemble des publications scientifiques sur le sujet, MacHardy A. rapporte en 2006 que le coude représente 25 à 33 % des blessures du golfeur amateur et 7 à 10 % des blessures du golfeur professionnel. Dans une autre étude (2007), le même auteur a suivi 1 000 joueurs amateurs pendant 1 an et les blessures du coude représentaient alors 17,2 % des pathologies relevées. On voit donc que les blessures du coude chez le golfeur sont 2 à 3 fois plus fréquentes chez les amateurs que chez les professionnels. Comme nous le verrons ci-dessous, cela s’explique par différents facteurs que sont la technique, le matériel, la préparation physique adaptée…

2. les diffÉrentes pathologies

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Elles doivent être considérées comme des technopathies, c’est-à -dire découlant directement du geste technique effectué, le swing, mais également du matériel. Lorsque ce geste technique est répété un grand nombre de fois dans des conditions mécaniques imparfaites, cela peut déclencher l’apparition de diverses pathologies. Par « conditions mécaniques imparfaites », on entend : technique du swing de mauvaise qualité, matériel (clubs) inadapté, practice sur une surface trop dure avec trop de répétitions… ➧ L’épicondylite médiale ➧ L’épicondylite latérale ➧ Les conflits postérieurs ➧ L’ostéochondrose et l’ostéochondrite disséquante 35


Pathologie

L’épicondyLite médiaLe Improprement appelée « Golf Elbow », elle correspond à une tendinopathie des tendons fléchisseurs, du poignet et des doigts. À quoi correspond le terme de « tendinopathie » ? Tout d’abord, il est mieux adapté que celui de « tendinite » ! En effet, ce dernier traduit le fait qu’une inflammation est la cause du problème. Or, cela est FAUX, l’inflammation est la conséquence et non la cause de l’atteinte du tendon. En fait, le (ou les) tendon(s) est(sont) le siège de lésions histologiques qui correspondent à des microruptures de fibres dont la cicatrisation n’est pas de bonne qualité. Ces micro ruptures surviennent lorsque le tendon est soumis à des contraintes mécaniques trop importantes : microtraumatismes répétés ou overuse injuries pour les AngloSaxons. Par exemple, chez le golfeur cela correspond à trop de balles frappées au practice, soit parce que l’on augmente brutalement ses quantités d’entraînement (stage), soit parce que l’on reprend de façon trop intense l’entrainement après une pause (hivernale par exemple). On comprend donc que le traitement aura comme premier objectif la cicatrisation du tendon et pas seulement la lutte contre l’inflammation. Tout cela est valable pour l’ensemble des tendons du corps humain et pas seulement ceux du coude ! Notons également (Farber et coll, am J Sports Med 2009) que les amateurs serrent beaucoup plus le club avec la main droite durant le backswing que les professionnels, ce qui entraîne des sollicitations mécaniques augmentées sur les tendons des muscles fléchisseurs de la main. Dans de plus rares cas, cette tendinopathie est la conséquence d’un traumatisme unique, du fait d’une décélération brutale (balle dans le rough, frapper autre chose que la balle : racine, pierre enterrée).

Comment Cette épiCondylite médiale se traduit-elle ? Le signe principal est la douleur, liée à la pratique du golf. Au début, le joueur aura des douleurs de la face interne du coude, le plus souvent à l’impact, en fin d’entrainement. Puis les douleurs deviendront plus fréquentes, jusqu’à le gêner dans des gestes de la vie courante (efforts de serrage par exemple). Trop souvent, les joueurs ne viennent consulter que lorsqu’ils sont gênés de façon quasi permanente, donc à un stade déjà chronique de l’évolution. Ce retard de prise en charge thérapeutique explique les difficultés à résoudre le problème. 36

À l’examen clinique, le médecin va retrouver une douleur déclenchée par la palpation, la contraction des muscles en cause (les fléchisseurs des doigts et du poignet), l’étirement de ces mêmes muscles. Dans la plupart des cas, l’échographie représente l’examen de référence, permettant de quantifier l’atteinte du tendon et le stade évolutif (aigu ou chronique). Si cet examen dynamique (c’est un avantage de l’échographie) met en évidence une fissure du tendon, il pourra être nécessaire d’avoir recours en complément à une IRM.

Quel est le traitement ? En première intention, la rééducation doit être prescrite, associée à un repos sportif (minimum 2 à 3 semaines) et à un traitement médicamenteux (anti-inflammatoires non stéroïdiens). N’oubliez pas l’intérêt d’appliquer du froid (glace ou COLD PACK), à minima une fois par jour pendant 20 à 30 minutes. CeLA doit être systématique tant que la douleur subsiste. Les séances de rééducation seront effectuées au rythme minimal de 3 par semaine, et basées sur les éléments suivants : ➧ Un protocole de renforcement spécifique, fondé sur le travail excentrique, dérivé du protocole de Stanish. Les kinésithérapeutes maîtrisent bien ce type de rééducation dont l’objectif est de favoriser une cicatrisation de qualité du tendon ; ➧ Il pourra y être associé diverses techniques (liste non exhaustive) telles que : physiothérapie (TECAR …), massage transverse profond... ➧ Seul le protocole de Stanish a fait la preuve scientifique de son efficacité.

À gauche : IRM : coupe frontale : rupture partielle insertion tendons épicondyle médial À droite : IRM : coupe axiale T2 Fast Sat : même patient

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Bien évidemment, les pathologies du coude les plus fréquentes chez les golfeurs sont les atteintes tendineuses, épicondylites médiale et latérale, touchant principalement les joueurs amateurs.


En cas d’échec de cette stratégie thérapeutique, il est possible d’avoir recours aux infiltrations (corticoïdes), voire aux PRP (facteurs de croissance) dans le cas d’une fissure du tendon. Que penser des « coudières » ou bracelets anti-vibration ? Aucun de ces systèmes n’a fait la preuve de son efficacité réelle. Toutefois, ils ne semblent pas avoir d’effet négatif. Que penser de l’impact négatif d’une hydratation insuffisante (item fréquemment retrouvé dans des publications de niveau scientifique discutable) durant l’activité golfique ? NON, il n’a jamais été démontré qu’une hydratation insuffisante était une des causes de la tendinopathie. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’hydrater lorsque l’on joue au golf !! C’est même indispensable. De la même façon, il n’existe aucune preuve scientifique de l’influence de l’alimentation dans la prévention ou le traitement des tendinopathies (que ce soit les Oméga-3, 6… ou les aliments « alcalins »…). Par contre il est certain qu’une alimentation équilibrée est indispensable chez le sportif. Les échecs du traitement médical bien conduit et suffisamment prolongé peuvent amener, dans d’assez rares cas à une indication chirurgicale. De nombreuses techniques chirurgicales ont été décrites mais aucune n’a prouvé une efficacité supérieure aux autres. Le traitement de référence se fait sous anesthésie du bras (locorégionale) en ambulatoire. Il associe une « exérèse » ou nettoyage des tendons inflammés, et une réinsertion de ces mêmes tendons sur l’épicondyle médial de l’humérus, là où ils sont normalement insérés. La réinsertion est le plus souvent réalisée à l’aide d’ancres chirurgicales armées de fils de suture permettant de suturer les tendons à l’os. Le nerf ulnaire (ou cubital) est directement à proximité de l’épicondyle médial et doit être minutieusement protégé lors de la chirurgie. Le golf ne sera pas repris avant 4 à 6 mois.

Prévention Elle est basée sur l’analyse des causes de l’épicondylite médiale. En premier lieu, un échauffement de qualité est indispensable, aussi bien avant une séance de practice qu’avant un parcours. Il convient de s’échauffer d’abord sans les clubs (5 à 10 minutes) puis avec les clubs. Il faut préférer un bon échauffement au détriment du nombre de balles frappées au practice !!! Pour un bon processus d’échauffement, demandez conseil à votre kinésithérapeute. Ensuite, intervient le matériel : clubs adaptés +++. Il faut absolument effectuer un fitting avant tout achat de club ! des grips trop petits ou trop gros, des manches trop « raides », des clubs mal équilibrés sont autant de facteurs favorisant l’apparition de cette pathologie. Attention également aux longues séances de practice sur des tapis reposant sur un sol dur ! Enfin, les défauts techniques dans votre swing peuvent golf santé docdusport.com

il faut Préférer un bon éChauffement au détriment du nombre de baLLes frappées au practice ! également favoriser ce problème. Voyez avec votre pro pour adopter un « bon » grip, c’est-à-dire un grip un peu fort, dans cet objectif de prévention. En outre, la fréquence des frappes au practice constitue un facteur qui favorise cette tendinopathie. Il faut veiller à ne pas frapper plus de 3 ou 4 balles maximum par minute. Pour les joueurs qui sont des adeptes de la préparation physique, il faut intégrer l’importance du renforcement musculaire excentrique de tous les muscles de l’avant-bras.

L’épicondyLite LatéraLe Connue sous le terme de « Tennis Elbow », elle touche les tendons extenseurs du poignet et des doigts. Il s’agit d’une tendinopathie, avec les mêmes éléments de définition que l’épicondylite médiale. La cause principale est également l’accumulation de microtraumatismes répétés, les facteurs favorisants associés étant superposables à ceux relevés pour le « Golf Elbow ».

Comment Cette éPiCondylite latérale se traduit-elle ? De la même façon, le signe principal est l’apparition d’une douleur de la face externe du coude, au décours de la pratique du golf. L’évolution de cette douleur est superposable à ce que nous avons noté pour l’épicondylite médiale, celle-ci devenant

➔ 37


PATHOLOGIE

Échographie : épicondylite latérale : plage hypoéchogène avec hyperémie doppler

permanente au fil du temps, jusqu’à gêner certains gestes de la vie courante (comme se servir à boire). Encore une fois, les joueurs vont consulter avec retard, souvent à un stade plus ou moins chronique. À l’examen clinique, le médecin va retrouver une douleur déclenchée par la palpation, la contraction contrariée des muscles considérés (extenseurs du poignet et des doigts) et à l’étirement de ces mêmes muscles. Ici également, l’échographie est l’examen d’imagerie de référence afin de quantifier l’atteinte des tendons et le stade évolutif. Dans le cas d’une fissure du tendon mise en évidence lors de l’échographie dynamique, l’IRM peut alors être nécessaire. Le surmenage « mécanique » des tendons extenseurs du poignet et des doigts découle de la nécessité, afin d’avoir une force de préhension optimum, de placer le poignet en position préalable d’extension dorsale (ce que l’on nomme « l’effet ténodèse »). Si vous essayez de serrer un objet avec un poignet placé en flexion palmaire (incliné vers la main), vous vous apercevrez que la force potentielle de serrage est faible, d’où la nécessité de placer votre poignet en flexion dorsale (incliné vers le « dos » de votre avant-bras).

Enfin, le traitement chirurgical pourra être indiqué en cas d’échec du traitement « médical » bien conduit et suffisamment prolongé. De nombreuses techniques chirurgicales sont également décrites, mais aucune ne fait consensus. ➧ Certains auteurs défendent la désinsertion pure et simple des tendons abîmés afin de soulager la tension appliquée sur les fibres tendineuses restant insérées. ➧ D’autres sont en faveur d’une exérèse des tissus inflammés, et une réinsertion des tendons sur l’épicondyle latéral comme décrit dans le chapitre précédent. Des techniques mini-invasives ont vu le jour dans la chirurgie de l’épicondylite latérale. La ténotomie (ou désinsertion des tendons épicondyliens) peut être réalisée sous endoscopie ou sous échographie. Dans certains cas, des douleurs peuvent être associées à la compression d’une branche du nerf radial passant sous les épicondyliens dans un fibreux inextensible nommé « arcade de Frohse ». Une libération du nerf doit alors être associée à la chirurgie tendineuse. Dans tous les cas, le golf ne sera pas repris avant 4 à 6 mois.

PRÉVENTION Les facteurs favorisants étant globalement les mêmes que pour l’épicondylite médiale, les principales mesures de prévention seront identiques : échauffement de qualité, clubs adaptés, « bon grip d’un point de vue technique, fréquence des frappes au practice.

QUEL EST LE TRAITEMENT ? Il est strictement superposable à celui proposé pour l’épicondylite médiale (voir ci-dessus). Il comprend un traitement médicamenteux, le repos sportif et une rééducation adaptée. La seule différence concerne les muscles à solliciter pour le renforcement excentrique (freinateur) dans le cadre du protocole de Stanish. De la même façon, le recours aux infiltrations se fera si la rééducation ne permet pas une régression de la douleur. 38

Il s’agit de conflits mécaniques provoqués par l’extension maximale du coude de façon répétée. Ce conflit est articulaire, avec des douleurs pouvant faire évoquer une tendinopathie de type épicondylite médiale ou latérale, mais les tests de résistance sur ces tendons sont négatifs. Il est à noter que la vitesse angulaire des coudes lors du downswing est supérieure à 500° par seconde chez les joueurs de haut niveau, ce qui explique ce conflit en extension maximale. La douleur est retrouvée à la palpation de la partie postérieure du coude et déclenchée par l’extension maximale passive du coude à l’examen clinique. Statistiquement, ces conflits postérieurs concernent plus fréquemment le coude droit chez le droitier et sont le plus souvent postéro-internes. Les joueurs présentant cette pathologie sont des joueurs de bon et de haut niveau. L’examen d’imagerie de référence est l’IRM, qui permet de mettre en évidence un œdème intra-osseux localisé, parfois associé à une petite lésion du cartilage. Le traitement fait appel aux infiltrations guidées de corticoïdes en première intention. Le traitement chirurgical n’aura sa place que pour réséquer un corps étranger ostéo-cartilagineux libre dans l’articulation. L’arthroscopie est alors la technique de choix. GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM

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LES CONFLITS POSTÉRIEURS


L’OSTÉOCHONDROSE ET L’OSTÉOCHONDRITE DU COUDE Ces deux entités représentent les causes les plus fréquentes de douleur du coude chez l’enfant et l’adolescent golfeur. Elles sont toutefois différentes en ce qui concerne leurs causes et leurs évolutions. ➧ L’ostéochondrose : il s’agit d’une maladie de croissance, décrite à l’origine par Panner en 1929, d’origine peu claire et touchant le condyle huméral. Elle se caractérise par des douleurs au décours de l’activité golfique, réveillées par la palpation de l’articulation radio-ulnaire (radio-cubitale) supérieure, s’accompagnant assez fréquemment de craquements et d’une perte des amplitudes articulaires. L’évolution en est le plus souvent favorable avec un traitement qui s’appuie sur le repos sportif et parfois une immobilisation légère. Les radiographies confirment le diagnostic et permettent de suivre l’évolution qui peut s’étaler sur plus de 12 mois. ➧ L’ostéochondrite disséquante : elle représente la cause la plus fréquente des douleurs latérales (externes) du coude chez l’enfant et l’adolescent sportif, en particulier golfeur. La localisation la plus fréquente est le condyle huméral, suite à des microtraumatismes répétés en extension et valgus. Il va se produire un remaniement de l’os sous-chondral, pouvant aller jusqu’à une fragmentation de celui-ci. Les douleurs sont externes, avec souvent une limitation de la flexion du coude, voire des phénomènes de blocage en cas de corps étranger intraarticulaire. Les radiographies, complétées par l’IRM, voire l’arthroscanner, permettent de confirmer le diagnostic. Selon le stade évolutif, le traitement sera soit médical (repos sportif et GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM

LE RECOURS AUX INFILTRATIONS SE FERA SI LA RÉÉDUCATION NE PERMET PAS UNE RÉGRESSION DE LA DOULEUR surveillance), soit arthroscopique en cas de fragment ostéochondral détaché (fixation ou ablation de ce fragment). L’arthroscopie permet, grâce à une caméra introduite dans l’articulation, de régulariser les zones de cartilage abîmées, et de réséquer les fragments libres dans l’articulation responsables de douleurs et de blocages du coude. Il n’existe pas réellement de mesures de prévention de ces pathologies microtraumatiques, si ce n’est la limitation du nombre de balles frappées au practice.

ÉLÉMENTS GÉNÉRAUX DE PRÉVENTION

Toutes les pathologies du coude du golfeur explicitées ci-dessus peuvent être largement évitées grâce à des précautions simples de prévention. Il est possible de les résumer comme suit : ➧ Un bon échauffement ; ➧ Des clubs adaptés (fitting) ; ➧ Une technique correcte, en particulier un « bon grip » ; ➧ Une quantité de balles frappées au practice réduite, principalement si ces séances s’effectuent sur tapis ; ➧ Une fréquence de frappe de balles au practice limitée à 3 balles à la minute. Pour les joueurs de bon et de haut niveau on peut rajouter à ces éléments une préparation physique adaptée, dont il convient de rappeler que l’objectif premier est d’éviter les blessures. ✱ 39


PODOLOGIE

LA PAIRE D’ORTHÈSES PLANTAIRES SUR MESURE

EN DEHORS DES TROUBLES STATIQUES CLASSIQUES CHEZ LE GOLFEUR PAR MIKAEL BETTAN, PODOLOGUE AMIENS, RÉFÉRENT FÉDÉRATION FRANÇAISE DE GOLF, MEMBRE DE LA COMMISSION MÉDICALE NATIONALE ET MEMBRE DE L’ASSOCIATION NATIONALE DES PODOLOGUES DU SPORT

T

out d’abord, l’orthèse plantaire ou semelle orthopédique fonctionne par paire et se doit de respecter des critères indispensables et des caractéristiques techniques spécifiques. Les orthèses sont faites par des pédicures-podologues diplômés d’État (D.E.), possédant si possible un diplôme universitaire en matière de podologie du sport (D.U.) et, encore mieux, ayant suivi une formation spécifique sur la prise en charge podologique du golfeur. Il existe des types de semelles distincts : l’orthèse thermoformée galbée (moulée aux pieds du golfeur), l’orthèse posturale plane ou un mix des deux techniques et enfin les semelles 3D. Toutes doivent être temporaires, asymétriques, robustes dans le temps, adaptées en volume, largeur et épaisseur correspondant au volume initial de la chaussure et ne doivent pas entraver le bon fonctionnement du pied. Leurs actions doivent être contrôlées régulièrement tous les six mois. Nous avons plus d’une centaine de matériaux à notre disposition. Principalement des polymères (PE ou EVA ou caoutchouc naturel), employés seuls, associés ou combinés avec des résines composites. Les semelles sont lavables à l’eau et au savon et, pour les sécher, il suffit d’utiliser une serviette car nos matériaux sont imperméables. Cet appareillage, comme son nom l’indique, doit être amovible et sur mesure afin de se substituer à la semelle de propreté de la chaussure de golf. Dans la population moyenne, 70 % des personnes ne savent pas choisir une chaussure correctement, la bonne taille étant environ un centimètre de plus que l’orteil le plus long. Une longueur bien adaptée permettra la flexion convenable de l’avant-pied, en arrière des orteils, garantissant le bon déroulé du pied à la marche comme dans le swing et ajoutera au confort afin de réduire les frictions et les glissements des pieds pendant l’effort. 40

LES CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES DES ORTHÈSES Elles sont nombreuses : elles stabilisent l’arrière-pied et l’ensemble du système articulaire corporel pour optimiser la posture, le geste technique golfique, la marche pendant 18 trous, soit une dizaine de kilomètres et près de 5 heures d’effort… le golf est bien un sport ! Elles ont pour vocation de limiter les mises en tension douloureuse d’un ligament, d’un système musculotendineux, d’une insertion ou d’une aponévrose, le tout dans une chaussure spécifique. Elles augmentent les surfaces de contact avec le sol afin de diminuer et de mieux répartir les hyperpressions. Elles se doivent de protéger du froid, de l’humidité ou de la chaleur. Et, si possible, elles doivent contrôler la gestion du système d’équilibration dans le rôle préalable au mouvement, notamment la rotation médiale (interne) de la hanche droite chez le droitier, ce qui permet de meilleures girations et/ou translations du bassin et de re-fonctionnaliser le membre inférieur via le pied.

LA COMPOSITION D’UNE PAIRE D’ORTHÈSES PLANTAIRES EST STRATIFIÉE

La base et le recouvrement sont en résine composite et en EVA avec, à l’avant-pied, des élastomères naturellement rémanents pour obtenir un dynamisme maximal. L’arrière-pied est également composé d’élastomères rémanents GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM


L’ASSOCIATION NATIONALE DES PODOLOGUES DU SPORT (ANPS), PARTENAIRE DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE GOLF

en fonction de l’objectif recherché et pour conserver la propulsion du geste technique. On utilise des matériaux à base thermoplastique (EVA résine composite) et d’élastomère (mousse NR et CR pour les disciplines dynamiques qui nécessitent beaucoup d’énergie de propulsion). Des éléments de correction supplémentaires y sont associés en fonction des pathologies et de notre examen clinique. Tout cela n’a de sens que si le golfeur met en place autour de lui une équipe technique et médicale complète afin de performer dans les meilleures conditions. Il faut que son pro, son club-maker et/ou son clubfitter, son médecin, son kinésithérapeute, son podologue, son psychologue, son diététicien, son ostéopathe, son orthoptiste, son ophtalmologue, son ORL, son dentiste…, bref tous ceux qui vont travailler de la tête aux pieds, soient capables de travailler de concert dans l’intérêt du sportif. Tout cela ne concerne pas que les joueurs de haut niveau !! Tous les pratiquants peuvent bénéficier de tout ou partie de ces compétences.

NOTRE MÉTIER Le pédicure-podologue titulaire d’un diplôme universitaire dans le sport est un professionnel de santé diplômé d’État et qualifié, membre à part entière de l’équipe médico-sportive : médecin, kinésithérapeute, ostéopathe, diététicien, préparateur physique, entraîneur… ➧ Il traite les pathologies biomécaniques du sportif. ➧ Il étudie les troubles statiques et dynamiques du pied et les pathologies sous-jacentes associées, dans un but curatif et préventif. ➧ Il soigne également les pathologies unguéales et épidermiques (ongles et peau) du sportif avant, pendant et après les compétitions. ➧ Il intervient dans le but d’améliorer, d’optimiser et de valoriser le geste sportif. ➧ Il est à la base d’une bonne stabilité, quel que soit le sport ! Il est à noter que notre examen clinique et notre analyse ont considérablement évolué depuis ces dix dernières années. NOS ENGAGEMENTS L’ANPS a créé un label de qualité et de compétence de ses membres. Les membres ont reçu une formation qualifiante. Chaque membre s’engage à se former régulièrement, afin d’être toujours plus précis sur la qualité de sa prise en charge. TECHNIQUES DE SOINS Grâce aux formations internes, tous les podologues disposent d’outils et d’un langage commun. Ainsi, des protocoles d’examens cliniques et de soins sont établis, assurant aux patients des consultations qualitatives. Nous sommes des experts pour l’analyse qualitative et quantitative du geste technique du sportif., en ce qui concerne les appuis au sol.

EN CONCLUSION Le golf est un sport, il ne faut pas l’oublier, où la paire d’orthèses plantaires sur mesure, réalisée par un pédicurepodologue ayant suivi une formation universitaire de podologie du sport, a toute son importance, à une condition : ne pas perturber le jeu, la position de référence du golfeur et son référentiel. Et si vous êtes blessé ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à prendre avis auprès du spécialiste du pied, qui sera à même d’effectuer un bilan postural, statique et dynamique en fonction de vos préférences de mouvements et de vous réaliser si besoin une paire d’orthèses plantaires proprioceptives, stimulatrices, correctrices ou de confort tout simplement, et de vous conseiller sur les types de chaussures adaptées que vous devrez acheter en fonction des bilans réalisés. ✱

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L’ÉQUIPEMENT Un bon clinicien ayant toujours de bons outils, une plate-forme baropodométrique, un tapis de course avec caméra pour l’analyse en dynamique, représentent un minima pour l’examen clinique. Pour la réalisation des semelles, des empreinteurs et une presse de chauffe sous vide sont indispensables. Les empreinteurs nous permettent de réaliser le moulage de la semelle ajusté directement au pied du patient. Nous préconisons des modèles de chaussures de sport adaptées aux spécificités motrices et à chaque geste sportif. Forte de son existence depuis 30 ans, l’ANPS s’appuie sur de solides bases, pour développer de nouveaux projets. Cette année, c’est une formation spécifique sur le golf qui voit le jour. Sur trois séminaires de deux jours, les podologues se forment auprès des spécialistes de la FFGolf, avec pour objectif de créer un partenariat pour une prise en charge pluridisciplinaire et pointue des golfeurs français, quel que soit leur niveau de jeu.

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NOUS CONTACTER Par mail : secretariat@anps-france.com Sur Facebook : ANPS : Association Nationale des Podologues du Sport

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ĂŠquipement

La chaus

de gol

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La chaussure de golf n’est pas seulement un effet de mode ou un élément du dress code, bien qu’elle le fût à ses débuts, sport de gentlemen oblige. Aujourd’hui, nous sommes loin de cette époque, où les hommes jouaient avec une élégante chaussure de ville qui, bien qu’elle fût améliorée par quelques clous, ne devait pas être des plus adaptées à notre activité sportive. Car oui, le golf est un sport et nécessite une chaussure technique et spécifique. Par arnaud ducret, Podologue Paris, référent ffgolf, membre de la commission médicale nationale

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n parcours va amener le joueur pendant 4 à 6 heures à faire une dizaine de kilomètres fragmentés de marche et de gestes techniques (swing et putting) dans des conditions de terrains et de climats variés, parfois difficiles et en toute saison. La boue, l’herbe, le sable, les trous, les dévers, l’eau, ou encore un terrain sec et dur, autant d’éléments qui feront obstacle et mettront potentiellement en péril l’intégrité du corps humain. La chaussure moderne est réfléchie, designée, analysée puis conçue selon des critères biomécaniques précis, les équipementiers collaborent avec des grandes universités et des laboratoires de recherche, afin de répondre aux exigences de contraintes du jeu moderne, de confort et de performance. Mais comme tout le monde est différent, nous ne pouvons nous doter des mêmes chaussures. Les pieds et les morphologies varient d’un individu à l’autre, les index ne sont pas les mêmes, tout comme vos objectifs personnels. Les conditions de jeu varient selon les parcours, plus ou moins accidentés, selon les conditions climatiques. Autant de paramètres qui feront de vos

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besoins, des besoins autres que ceux de vos compagnons de jeu. Ainsi, il existe de multiples critères de choix et tout comme les clubs, un fitting de la chaussure s’avère indispensable, faute de quoi des contraintes sur le pied peuvent se faire ressentir et par réflexion venir gêner aux étages supérieurs comme les chevilles, les genoux, les hanches ou bien encore le rachis, altérant votre niveau de jeu et pouvant rendre des plus désagréables vos parcours. C’est irritant d’avoir mal ; le golf, bien que souffrance mentale à bien des égards, devrait rester agréable sur le plan physique.

TouT d’abord le conforT Evitez l’achat compulsif sur la Toile et privilégiez le conseil avisé de votre revendeur spécialiste et de votre podologue. Il faut absolument essayer les chaussures et se sentir bien dès que vous les enfilez. La moindre gêne ne fera que s’amplifier au cours du parcours et pourra en plus altérer votre swing. Ne partez pas du principe que les chaussures se feront avec le temps. Il sera donc impératif d’observer et de mesurer votre pied. L’utilisation d’un pédimètre, outil de mesure équipé d’un baromètre, permettra de quantifier la longueur et la largeur du pied et déterminera avec exactitude la pointure. Réalisez cette première « analyse » avec des chaussettes techniques spécifiques elles aussi à la pratique du golf, si possible en fin de journée lorsque le pied est le plus fort. Mettez-vous au maximum dans les conditions de jeu pour parfaire votre choix. Une mauvaise pointure par exemple pourra être à l’origine d’hématomes, de cors et autres ongles incarnés. Aussi, mal adaptée, si elle n’est pas toujours la cause directe d’une blessure, elle peut être un facteur aggravant d’une pathologie déjà existante comme un hallux valgus, des métatarsalgies, une maladie de Morton, une aponévrosite (douleur de la voûte plantaire et du talon) ou bien encore d’une tendinopathie. Sachez que environ 70 % des gens utilisent une mauvaise pointure, la bonne taille étant environ un bon centimètre de plus que l’orteil le plus long. Des études montreraient une progression de performance de 6 à 20 % pour des utilisateurs avec des chaussures bien adaptées. La mesure doit également se faire en largeur. 40 % des chaussures seraient soit trop étroites, soit trop larges. Si vous avez l’avant du pied large, que vos orteils ne trouvent pas leur place, privilégiez une chaussure à bout rond par exemple. Ou encore, si vous avez le pied fin, optez pour une chaussure dont le bout sera plus étroit car, trop « flottante », elle sera à coup sûr source de conflits et d’irritations, vos orteils se crisperont et vous ne la supporterez pas sur 18 trous. Une pointure bien adaptée permettra la flexion convenable de l’avant-pied, en arrière des orteils, garantissant le bon déroulé 43


équipement

Avec ou sAns crAmpons ? La science et le feedback des meilleurs joueurs du monde permettent de définir les positions optimales et la forme des crampons afin d’optimiser les sensations et la traction. Pour faire son choix, on pourrait dire que les spikeless conviennent mieux à des terrains secs et sont plus polyvalentes. Les crampons, quant à eux, conviennent pour des terrains plus humides, plus gras ou pour des joueurs cherchant plus d’accroche. C’est selon. Et si vous vous décidez pour des crampons, n’oubliez pas de les faire tourner et de les remplacer régulièrement tous les 6 mois minimum, évitant ainsi de créer des usures asymétriques, à l’origine d’instabilités et de douleurs des talons. Mais faut-il choisir une chaussure souple qui sera plus confortable ou une chaussure plus ferme qui sera plus stable ? Faites le choix du compromis, trop de mou vous rendra instable et moins efficace musculairement. Le dur améliorera la performance et la proprioception, mais sera plus difficile à supporter si vous enchaînez les parcours. Cette option sur la dureté se fera en fonction de votre endurance, de vos sensations et de vos objectifs de performances.

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conseils

Plus votre pied est rigide et « creux », plus vous pourrez vous orienter vers une chaussure souple. Un pied plat, moins tonique, sera plus efficace dans une chaussure ferme. Cela reste encore subjectif en fonction de votre notion de confort. Quoi qu’il en soit, un bon ancrage du pied au sol est primordial, notamment pour le travail de l’avant-pied et la stabilisation de l’arrière-pied afin de développer un swing efficace, puissant et régulier comme l’a montré le magnifique travail réalisé par l’équipe du Laboratoire de biomécanique des Arts et Métiers (Pr P. Rouch et Dr M. Bourgain) et exposé aux Journées de biomécanique du golf. Une bonne accroche limitant le risque de glissement sera le garant de la bonne exécution d’un geste fluide, efficace et régulier. Bien choisir ses chaussures, c’est aussi penser aux diverses conditions climatiques que vous aurez à affronter tout au long de la saison. Il est donc important d’avoir une chaussure avec une bonne imperméabilité lorsqu’il pleut ou que les conditions sont humides, et une chaussure plus respirante lorsque vous jouez par un temps plus chaud. L’idéal, comme vous l’aurez compris, est donc d’avoir au moins deux types de paires de chaussures. Comme autres facteurs orientant votre choix, on pourra suggérer le poids de la chaussure et la hauteur du talon. Considérer le poids de la chaussure en fonction des besoins, de l’âge et du sexe est important. La réduction du poids aide à diminuer la fatigue, mais attention, car trop légère, elle n’offre pas toujours une résistance suffisante. La hauteur postérieure (talon) de la chaussure peut être intéressante pour moins solliciter vos mollets et diminuer la charge sur votre dos. Pour cela, il est intéressant de faire un check-up avec votre pro et votre podologue afin d’évaluer votre posture car la variation de hauteur de semelles peut perturber votre swing, vous positionnant trop sur les talons ou trop sur l’avant du pied à l’adresse. Une fois que vous avez trouvé les chaussures idéales, pensez à bien les entretenir afin de leur conserver le plus longtemps leurs propriétés, évitez de les laisser dans le coffre de la voiture où elles subiront les coups de chaleur. Changez de paires pour les laisser respirer et évacuer la transpiration. Ainsi, vous en assurerez une bonne hygiène. Si, par malheur, vous êtes blessé ou en proie à un doute, n’hésitez pas à prendre avis auprès de spécialistes du pied (podologues), qui seront à même réaliser un bilan stato-dynamique, de vous conseiller sur les différents types de chaussures et d’adapter éventuellement des semelles de confort ou bien de correction. ✱ golf santé docdusport.com

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du pied à la marche comme dans le swing et ajoutera au confort. De bonnes sensations vont avec un bon ajustement et une chaussure bien ajustée améliore le confort, réduit les frictions et les glissements. Dès lors que vous connaissez vos paramètres morphologiques, il vous faudra choisir une chaussure stable avec une accroche adaptée. La stabilité va être indispensable afin d’optimiser votre geste, le rendre constant, maintenir l’intégrité articulaire et prévenir les blessures du membre inférieur ou du rachis. Ainsi, la partie arrière de votre chaussure (ou contrefort) se doit d’être rigide, ne laissant pas le pied s’écraser ou votre talon basculer en dedans ou en dehors. Le système de laçage participe également au maintien correct et à l’ajustement. Il en existe de différents types et formes qui doivent permettre d’adapter le volume chaussant à la forme du pied, que vous ayez une arche normale, plate ou plus creuse, un pied large ou fin.



TÉMOIGNAGE

CHARLES-HENRI QUéLIN :

« LE GOLF EST ACCESSIBLE À TOUS » Charles-Henri Quélin est un passionné de golf, discipline qu’il a pratiquée en famille dès l’âge de 6 ans malgré un handicap physique de naissance. Né avec un bras gauche plus long et une main droite malformée, il a très vite su s’adapter pour jouer parmi les valides, et à haut niveau en équipe de France. De nombreuses interventions chirurgicales ainsi qu’un mal de dos l’ont longtemps éloigné des greens. Aujourd’hui, il joue toujours en amateur et pratique également le handigolf depuis cinq ans seulement (champion d’Europe par équipe en 2017). À 43 ans, il apprécie cette discipline qui lui permet de faire de belles rencontres, de se sentir bien au quotidien et de soigner sa santé. ProPos recueillis Par anne odru

Quel est votre rythme d’entraînement ? Aujourd’hui, je pratique moins pour m’occuper de mes enfants. Mais dans l’idéal, j’essaie de m’entraîner deux fois par semaine. En dehors de ça, je m’applique à faire abdos, gainage et assouplissements matin et soir tous les jours ; c’est ce qui m’a permis de soigner mon mal de dos et de ne plus avoir de douleur désormais. Je trouve également toujours le moyen de travailler ma gestuelle (swing…) à la maison. En général, je reprends la compétition à partir de fin mars et pratique donc plus régulièrement quand les beaux jours arrivent. Que vous apporte le golf dans votre quotidien ? Ça me permet de me sentir bien, j’ai besoin de pratiquer. La seule chose qui manque dans le golf, c’est le cardio. Pour le reste, c’est un sport très complet. On travaille beaucoup le mental, surtout quand il faut rester concentré tout au long d’un parcours. Quand je joue mal, je suis malheureux, alors que quand je finis bien, je suis ravi. Je pratique en loisir en vacances, avec des amis et en famille, c’est important aussi, même si je préfère jouer en compétition. Et depuis que je joue en handigolf, je rencontre des gens qui m’apportent beaucoup et me font relativiser sur mes soucis… Pourquoi est-ce important de pratiquer le golf ? C’est un jeu incroyable ! D’ailleurs, on parle de jeu, ça veut dire beaucoup. Il y a à la fois de la tactique, c’est amusant, et on évolue dans un cadre privilégié dans la nature. J’adore les sensations que ça procure, quand on tape un bon coup et que la balle part exactement où l’on souhaite viser, c’est jouissif ! Est-ce facilement accessible pour toute personne en situation de handicap ? Bien sûr, il suffit d’essayer. Déjà, il faut commencer par faire découvrir le golf aux plus jeunes, et faire comprendre que tout le monde peut jouer, peu importe l’âge ou la condition physique. C’est facile de prendre du plaisir à tous les niveaux, même pour le débutant qui va réussir à taper dans la balle la première fois et à prendre conscience de toutes les sensations que le golf procure. Je connais des paraplégiques qui jouent, on peut s’adapter en toute circonstance. Comment encourageriez-vous des personnes en situation de handicap à pratiquer ? Pour commencer, je dirai que, sur un parcours de golf, on marche 7 à 8 kilomètres, ce qui ne peut que faire du bien, surtout si on adopte une marche dynamique. Selon l’aptitude physique de chacun, on peut tirer profit de chaque mouvement, en se musclant les bras sur un swing par exemple. Je pense que le handigolf va se démocratiser de plus en plus en France et faciliter l’accès aux pratiquants, c’est déjà le cas à l’international. Ce sport rencontre beaucoup de succès dans le monde entier, c’est ce qui vous permet de le pratiquer en vacances dans les plus beaux endroits du globe ! Il n’y a vraiment aucune raison de ne pas s’y mettre. ✱

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LA RÉCUP BY PØLE Que vous pratiquiez le golf en loisir ou à haut niveau, il s’agit d’un sport complet qui demande endurance et technique. Les gestes doivent être amples, explosifs et précis. Sur un practice, vous savez à quel point la recherche de l’amplitude de rotation et la répétition du geste sont les clés de la performance mais, pas que !

Chez Pøle on ne le répétera jamais assez, la récupération est primordiale pour progresser dans son sport.

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les fascias... Autant de questions qui peuvent trouver leur réponse chez Pøle, dont le principal souci est le bien-être de ses sportifs. Une équipe formée par Steve Compagnon, coach sportif depuis dix ans et conférencier, vous accuillera et vous guidera à travers nos nombreux soins : ➧ Cryothérapie, ➧ Massage sportif, ➧ Fasciathérapie, ➧ Diététique, ➧ Acupuncture, ➧ Naturopathie, ➧ Chiropraxie, ➧ Et bien d’autres... Vous pourrez également faire un tour sur le e-shop de Pøle afin de composer vousmême votre propre récupération à domicile : bottes AIR RELAX pour drainer les jambes, électrostimulation COMPEX ou BLUETENS, pistolet masseur COMPEX, chaussettes de récupération, huile de récupération ELEMAT, matelas 365...

Elle est même indispensable chez un golfeur puisque les mouvements effectués à répétition peuvent causer des déséquilibres musculaires, articulaires et tendineux et d’autres blessures courantes. Pour que la récupération soit efficace, il faut déjà veiller à son hygiène de vie. Ai-je un sommeil réparateur ? Une alimentation adaptée ? Peut être ai-je besoin de faire un bilan postural, de décontracter mes muscles ou de détendre

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PRÉVENTION

ALLERGIES

ET PRATIQUE DU GOLF La fréquence des pathologies allergiques telles que l’asthme ou la rhinite allergique a considérablement augmenté depuis plusieurs décennies. Ces manifestations allergiques qui peuvent être respiratoires, cutanées, digestives gênent la pratique des activités physiques et diminuent par conséquent les performances des athlètes. PAR LE DOCTEUR XAVIER GEANTY, MÉDECIN DU SPORT PARIS

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e golf est un sport qui se pratique en extérieur dans un milieu naturel où de nombreux allergènes peuvent se rencontrer. Parmi les causes d’allergie, on retrouvera également des cas liés aux accessoires de sport, à l’alimentation et enfin des causes d’origine iatrogène (médicaments).

1 ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR.

Les pollens représentent 60 % des causes de sensibilisation en France, touchant environ 9 millions de personnes. Leur présence varie selon les pays, les saisons et le type de végétation. Ces pollens sont présents dans les arbres (cyprès : février à mai ; bouleau : mars à avril), les graminées (mars à octobre avec pic en mai et juin) et les herbacées (ambroisie, armoise). Ces différents pneumallergènes aéroportés vont être inhalés au niveau du nez et des bronches et engendrer des symptômes au GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM


RENCONTRER

TESTER

S’ÉQUIPER

VOYAGER

Du jeudi 19 au samedi 21 MARS

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PARC DES EXPOSITIONS L’ÎLE L’AUMÔNE ALLÉE DES ÎLES ÉRIC TABARLY 78200 MANTES-LA-JOLIE A Autoroute

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prévention niveaudecesvoiesrespiratoiresàtypederhiniteetd’exacerbations d’asthme, mais peuvent également induire des signes de conjonctivite. Ces symptômes vont s’exprimer avec des degrés d’intensité différente selon la sensibilité des individus prédisposés pour ces allergènes. Dans les cas les plus intenses, le jeu en sera ainsi perturbé. Les moisissures, agents pathogènes des végétaux, sont également responsables de phénomènes allergiques, mais de façon moins fréquente. Les symptômes seront similaires à ceux de l’allergie aux pollens. Les plantes de la famille des urticacées ont un pouvoir irritant à l’origine d’un urticaire de contact, donnant des démangeaisons intenses. Les golfeurs vont également rencontrer sur leur parcours des insectes, comme les chenilles processionnaires du pin qui sont à l’origine de manifestations allergiques cutanées, mais aussi des hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons…). Ces derniers, en cas de piqûre, vont engendrer des réactions allergiques cutanées simples dans les formes bénignes, mais pourront conduire dans les cas les plus graves au choc anaphylactique (détresse respiratoire, œdème des muqueuses, arrêt cardio-respiratoire) nécessitant une réponse médicale d’urgence. Enfin, certaines situations peuvent simuler une allergie : c’est le cas de l’urticaire au froid sur les zones exposées et de l’urticaire cholinergique déclenché par le sport, la chaleur ou le stress.

Le contact avec certains constituants des gants de golf (chrome, colorants…) et enfin le grip (caoutchouc) peut également créer des phénomènes allergiques. Il s’agira ici d’allergies de contact qui se traduiront par des symptômes cutanés à type d’eczéma de contact.

3 Allergies AlimentAires et médicAmenteuses

Parmi les causes d’allergie, on retrouve les trophallergènes (allergènes ingérés) présents dans de nombreux aliments.Les principaux sont les fruits (banane, kiwi) et les céréales présentes dans de nombreuses barres énergétiques, ainsi que les fruits à coques : noix, noix de pécan, amandes. On retrouve également les colorants et certains conservateurs. Enfin, un grand nombre de médicaments sont pourvoyeurs de phénomènes allergiques. On retrouve parmi eux différentes classes qui sont prescrites par les médecins. Plus particulièrement en rapport avec le golf, on notera les antiinflammatoires et les décontracturants par voie générale, mais aussi les crèmes et baumes utilisés sur la peau par le sportif. Ces trophallergènes sont à l’origine de réactions allergiques dont les symptômes vont du simple malaise digestif ou réactions 2 Accessoires de sport cutanées classiques d’urticaire jusqu’au choc anaphylactique. Certaines matières contenues dans les vêtements synthétiques Les médicaments engendrent des réactions cutanées classiques ou les semelles des chaussures sont à l’origine de phénomènes ou des phénomènes de photosensibilisation en cas d’exposition. Ces derniers occasionnent également des réactions graves allergiques. Il en est de même pour les bandages et strapping utilisés dans d’anaphylaxie. certaines pathologies musculo-tendineuses. Le golfeur, amateur ou professionnel, peut être exposé dans sa pratique sportive à divers allergènes plus ou moins spécifiques à l’exercice de son sport. Selon les types d’allergènes rencontrés, les réactions peuvent conduire à des symptômes plus ou moins sévères, mais parfois potentiellement graves pour lesquels le recours à une prise en charge par des services d’urgence (SAMU) est nécessaire. Une enquête et des tests en milieu médical pourront être effectués lorsque l’agent causal n’est pas connu ou facilement identifiable. Cela permettra d’identifier l’élément responsable. Son éviction, alors, lorsque cela est possible, sera la première mesure thérapeutique à mettre en œuvre. La désensibilisation pour les allergènes d’origine respiratoire se révèle également efficace dans les cas les plus gênants, voire sévères. On pourra s’appuyer sur l’utilisation des traitements antihistaminiques pour les formes plus modérées, ainsi que sur la corticothérapie. En cas de réactions sévères, on prescrira une trousse d’urgence que le golfeur aura avec lui, contenant en plus de ces derniers médicaments, un stylo d’adrénaline injectable, traitement de référence en cas de réaction anaphylactique. ✱

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conclusion


PUBLIRÉDACTIONNEL FOOTJOY EN 3 QUESTIONS 1. QUELLES SONT LES SPÉCIFICITÉS DE LA PRO/SL ?

TROUVEZ CHAUSSURE À VOTRE PIED AVEC FOOTJOY

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hez FootJoy, il n’y a pas de compromis. Numéro un de la chaussure de golf, la marque recherche constamment l’équilibre entre savoir-faire et technologie, style et confort, ajustement et fonctionnalité, performance et plaisir. Il s’agit d’un engagement à améliorer l'expérience golfique qui se reflète dans tous les produits. La marque américaine est aux petits soins pour vos pieds et a même formé les vendeurs d’une vingtaine de magasins en France au « fitting de chaussures». Fiez-vous donc à l’expérience de FootJoy et à ses Shoe Fitting Centers agréés pour trouver chaussure à votre pied. Si tout le monde pense connaître sa pointure, après des années d’expérience en matière de fitting, sachez qu’environ 75 % des golfeurs portent des chaussures qui ne sont pas les mieux adaptées. Il y a plusieurs raisons à cela : entre autres, il n’existe pas de normes dans l’industrie de la chaussure, l’importance de la largeur de chaussure est rarement prise en compte, et le pied change parfois au fil du temps.

La configuration de la toute nouvelle semelle extérieure Infinity assure la meilleure adhérence, notamment grâce à 189 points de traction qui créent un super-contact avec le sol et des appuis parfaits tout au long du swing de golf. La forme unique de l’Infinity optimise également la stabilité, avec un talon plus large de 11,5 % et un équilibre accru à l’avant du pied. La nouvelle Pro/SL offre juste ce qu’il faut en matière de confort avec une semelle intermédiaire à double densité (D2) qui assure à la fois la stabilité et l’amorti. Grâce à ses couches superposées de confort et de maintien, associées à un cuir ChromoSkin™ de Pittards® imperméable, super-souple, et au harnais de puissance (Power Harness) pour enlacer votre pied, la nouvelle Pro/SL vous offre la marche la plus confortable sur un parcours de golf avec un contrôle et un maintien médian/latéral maximal.

2. QUELLE ÉVOLUTION AVEZ-VOUS SOUHAITÉ APPORTER À VOS CHAUSSURES À TRAVERS CE MODÈLE ?

Pour FJ, chaque détail a son importance ! C’est une des raisons pour lesquelles la chaussure FJ a toujours été la plus portée à chaque tournoi du PGA Tour depuis 1945. C’est aussi pourquoi la marque vient de passer plus de 18 mois à développer, tester et perfectionner la nouvelle Pro/SL. Avec 189 points de traction et 17 % de surface au talon en plus, elle offre une adhérence et un ancrage au sol parfaits, quelles que soient les conditions. La semelle intermédiaire D2 à double densité apporte un confort complet, procure un bon maintien du pied lors du swing de golf et absorbe les impacts pour faciliter vos journées de marche.

3. COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LE SUCCÈS DES CHAUSSURES SANS CRAMPONS ?

On nous demande de plus en plus des chaussures polyvalentes sans crampons : il faut qu’elles soient performantes au plus haut niveau sur le parcours et qu’elles puissent également être portées avant et après la partie. Elles représentent aujourd’hui une véritable alternative pour les golfeurs. Elles disposent de caractéristiques similaires aux chaussures de golf « traditionnelles » à crampons et ont l’avantage d’être légères, souples et très confortables. Au-delà des attentes de performance, ce qui va également différencier ces chaussures sans crampons est leur design, généralement plus athlétique, plus moderne. Parmi les chaussures sans crampons proposées par FJ, il existe également différents types de semelles extérieures (Versa-Trax/Infinity avec picots en caoutchouc) et différents types d’empeignes (en maille/en cuir), permettant alors aux golfeurs de se chausser FJ par tous les temps. INNOVATION

Un programme « Shoe Finder » est désormais disponible sur le site e-commerce https://www. footjoy.fr/, permettant aux golfeurs de trouver chaussures à leurs pieds. Grâce à une étude et à la mise en place d’algorithmes, le consommateur répondra à une dizaine de questions sur ses habitudes, attentes et besoins ; et une sélection de chaussures lui sera proposée. en fonction de son jeu et de ses habitudes. Vous pourrez également y trouver un « guide de tailles » permettant de vous aider à choisir la bonne taille de chaussures grâce à une liste de conseils.

Retrouvez toutes les informations sur https://www.footjoy.fr/fr_FR/fitting.html GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM

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les recettes de baptiste

Bonjour à tous ! Que peut-on mettre dans son sac de golf sur le green pour éviter le air-shot ? Une petite barre protéinée maison dont j’ai le secret ! Par BaPtiste NoBilet, iroNmaN et artisaN BoulaNger Pâtissier au FourNil de BaPtiste (2, Place de l’église, 35340 ercé-Près-liFFré)

BARRE pROTéiNéE TEMps dE pRépARATiON : 20 MiNuTEs pRépARATiON

l 50 g de Whey protéine l 30 g de flocons d’avoine l 20 g de baies de goji l 30 g de pruneaux d’Agen l 30 g de noix l 1 c. à s. de sirop d’agave l 10 ml de crème de coco l 1 c. à c. d’huile de coco l 15 g de beurre de cacahuète l 50 g de chocolat noir 85 % fondu

Étape 1 : Dans un mixeur, verser la Whey protéine, les flocons d’avoine, les baies de goji, les pruneaux d’Agen, les noix, le miel, la crème et l’huile de coco. Mixer le tout jusqu’à obtenir un mélange homogène. Étape 2 : Sur une plaque de cuisson, abaisser un rectangle de pâte et recouvrir celle-ci de beurre de cacahuète, puis verser le chocolat fondu en dessinant des arabesques ! Étape 3 : Placer le tout au réfrigérateur pendant 2 h ou plus ! Étape 4 : Découper en bandes de la taille voulue !

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BONNE DéGUSTATION ET BON ENTRAîNEMENT !

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iNGRédiENTs

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ÉCLAIRAGE

LES AMPOULES DU GOLFEUR

Appelée « gonflement », « cloque » ou encore « phlyctène », l’ampoule désigne une bulle cutanée contenant un liquide clair qui s’accumule sous la peau et apparaît sur des zones de frottements inhabituels et répétés. Le plus souvent provoquée par une irritation de l’épiderme, elle peut aussi résulter d’une brûlure ou de certaines pathologies (maladies bulleuses). Chez le golfeur, l’ampoule est le plus souvent provoquée par le frottement et la pression des mains du joueur sur le club ou dans les chaussures lors de ses « longues » marches sur le parcours.

L

’irritation due à l’accumulation de frottements répétés provoque une séparation entre l’épiderme et le derme, créant un espace rempli de lymphe (et non de pus !). Comme un airbag liquide, celle-ci a pour fonction de protéger les tissus qui se trouvent sous l’ampoule. Ce matelas liquide reste, néanmoins, assez fragile et le moindre frottement peut entraîner sa rupture. C’est pourquoi il est déconseillé de percer une ampoule au risque de voir la peau s’infecter, ce qui, en plus de la douleur, ralentirait la cicatrisation.

COMMENT RÉAGIR ?

Il est conseillé d’appliquer une solution antiseptique dès l’apparition de l’ampoule, de recouvrir cette dernière d’une compresse stérile si elle se perce d’elle-même, de ne pas retirer la peau et la laisser cicatriser à l’air libre dans la mesure du possible. Les pansements « double peau », ou hydrocolloïdes, permettent d’obtenir une cicatrisation en milieu humide. En absorbant les exsudats (sécrétions), ils forment un gel qui n’adhère pas à la plaie et l’isole des pressions, des frottements et du milieu extérieur. Très utiles pour soigner des ampoules constituées 52

et percées, ils peuvent aussi être employés en prévention. Lorsque la douleur rend la marche impossible, l’ampoule peut être percée, à condition de la désinfecter (ainsi que l’aiguille) avec une solution antiseptique, une flamme ou de l’alcool à 70 °C ; de la percer de deux trous et d’appliquer une compresse stérile imbibée de désinfectant de type éosine, bétadine, chlorhexidine… Enfin, certains cas particuliers comme le gonflement de la cloque, l’infection de l’ampoule, un liquide purulent, une ampoule douloureuse ou rouge, la présence de nombreuses ampoules ou d’autres signes associés, nécessitent une consultation médicale.

LES APPROCHES NATURELLES ET COMPLÉMENTAIRES POUR ACCÉLÉRER LEUR RÉSORPTION

Le gel d’aloe vera, appliqué après avoir désinfecté et avant de recouvrir l’ampoule d’un pansement, aide à renforcer la peau et à cicatriser plus vite. On peut y associer quelques gouttes d’huile essentielle de ciste (cistus ladanifère) aux propriétés cicatrisantes. Certains complexes d’huiles essentielles, aux vertus antiseptiques et

réparatrices, existent sous forme de concentré d’huile ou de crème (Solvarome®). Ils doivent être appliqués immédiatement, sur l’ampoule percée ou non, avant de la couvrir d’un pansement. À renouveler régulièrement jusqu’à cicatrisation complète. L’homéopathie s’avère également très utile. Si l’ampoule est située au creux de la main ou sur le talon, prendre Cantharis 9 CH, 3 granules 3 fois par jour. Enfin, le calendula accélère la réparation des tissus endommagés en favorisant la synthèse du collagène. Très efficace, il est particulièrement recommandé en cas de cicatrisation difficile. Verser 2 gouttes de teinture-mère sur une compresse ou une crème au calendula.

LES CONSEILS ASSOCIÉS POUR ÉVITER LEUR APPARITION

Avant toute pratique, protéger les pieds avec une paire de chaussettes en coton pour absorber l’humidité et de bonne taille afin

d’éviter les frottements et des chaussures en cuir pour favoriser une bonne aération. Changer les chaussettes régulièrement en laissant les pieds s’aérer, surtout lorsqu’il fait chaud. Emportez des pansements dans votre sac, surtout si vous devez jouer plusieurs jours de suite. Vous pouvez également appliquer des substances adaptées (graisse, vaseline…) pendant plusieurs semaines avant une compétition de plusieurs jours pour préparer et protéger les pieds. Il est aussi possible d’apposer des pansements « double peau » (hydrocolloïdes) de manière préventive ou juste au début de l’apparition de la cloque ou bien des sticks anti-ampoules pour réduire la friction et le frottement de la peau. Pour protéger les mains des frictions répétées avec les clubs, il est préférable d’utiliser un gant sur la main gauche (pour les droitiers). Il est par ailleurs indispensable d’avoir des grips adaptés en termes de taille (normale, midsize). ✱ GOLF SANTÉ DOCDUSPORT.COM

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PAR ERIC MYON, PHARMACIEN À PARIS, MEMBRE DE LA COMMISSION MÉDICALE NATIONALE FÉDÉRATION FRANÇAISE DE GOLF


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