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Une journée partfaire à Carthagène, Colombie

Des boutiques éclectiques de la vieille ville aux leçons de champeta dans des clubs animés, cette ville portuaire promet une foule de découvertes.

Par Caitlin Walsh Miller

La vieille ville fortifiée de Carthagène, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984, et le quartier voisin de Getsemaní, ancienne enclave ouvrière en plein embourgeoisement, forment un dédale de rues qui invitent aux trouvailles. Ici, on ne sait jamais ce qui nous attend au détour d’un coin de rue : une soirée salsa improvisée, une boutique aux créations artisanales uniques ou une vue imprenable sur la mer des Caraïbes.

Matin

Il est 8 h et le quai Bodeguita de Carthagène grouille de vie. Je monte dans un hors-bord avec 20 étrangers en direction d’Islas del Rosario, un archipel de 27 îles à environ 35 km de la côte. Nous naviguons dans la baie de Carthagène, laissant derrière nous l’humidité de la ville, écrasante même tôt le matin. Le conducteur accélère, nous faisant bondir sur les vagues pour atteindre la mer des Caraïbes.

On dit que la Colombie produit les plus belles émeraudes au monde, réputées pour leur couleur, leur pureté et leur éclat. Il en va de même pour les eaux bleu-vert qui bordent Isla Grande, la plus grande île de l’archipel. Nous débarquons au Pa’ue Beach Lounge, où je saute tout de suite à l’eau.

Je passe l’avant-midi à nager et à somnoler sous un abri de plage (je fais même de la planche à pagaie pour rayer ça de ma liste), jusqu’à ce qu’un préposé me serve un mojarra entier frit à la poêle. Le poisson, typique de la cuisine caribéenne, est servi avec riz brun et plantains frits.

Après-midi

De retour à Carthagène, j’explore la vieille ville en quête de trésors cachés. La Librería Los Mártires vend des éditions originales de Gabriel García Márquez au pied d’une tour d’horloge, tandis qu’El Centro Artesano, organisme qui soutient les artisans indigènes, propose des trouvailles ludiques et modernes. Chez Artesanías de Colombia, j’achète deux tirelires jaune moutarde taillées dans du totumo, un fruit non comestible à l’écorce dure. St. Dom met plutôt de l’avant des designers colombiens qui revisitent l’artisanat traditionnel en version chic.

Après tout ce magasinage, je m’arrête dans un café, La Esquina Del Pandebono, pour déguster leur pain au fromage moelleux et un verre de jus de lulo bien acidulé. Puis, je m’attable sur le toit du Mirador Gastro Bar, spécialiste des saveurs colombiennes, où je commande un trio de ceviches. Je prends le temps de siroter mon cocktail épicé à la mangue et au rhum brun en regardant la Plaza de los Coches s’animer au coucher du soleil.

Soirée

Il est près de 18 h quand j’arrive à la Plaza de la Trinidad, au cœur de Getsemaní. J’y ai rendez-vous avec Danny Stark, qui dirige l’agence Beyond the Wall Cartagena, pour une initiation à la champeta , un style de danse et de musique qui mêle les rythmes afro-caribéens.

En marchant dans les rues étroites, Danny déballe ses connaissances sur la champeta, de ses origines au 18e siècle jusqu’aux fêtes de picó modernes, où quelque 10 000 personnes se rassemblent pour écouter de la champeta diffusée via d’immenses systèmes de son. La visite se termine au Club Los Carpinteros, où je danse au son de Mr Black El Presidente et Kevin Florez.

Getsemaní abrite aussi le restaurant le plus couru en ville. Celele, qui s’est taillé une place parmi les 50 meilleurs restos d’Amérique latine en 2023, occupe un bâtiment colonial où le chef Jaime Rodríguez Camacho sert une cuisine fusion quasi expérimentale. Sa burrata avec melon d’eau rôti et gaspacho d’hibiscus ainsi que sa crème au chocolat avec gel de tamarin, piments doux et crumble de graines et de maïs, couronnent parfaitement ma journée.

OÙ SÉJOURNER

Situé dans un ancien couvent, le Sofitel Legend Santa Clara Cartagena conjugue parfaitement histoire et luxe. Sa piscine bordée de palmiers et ses jardin luxuriants procurent un répit de la chaleur et l’humidité de la ville.

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