L’Éthiopie va stimuler la production de blé irrigué L’Éthiopie est le troisième pays producteur de blé en Afrique, après l’Égypte et le Maroc. Environ 1,8 million d’hectares (ha) de terres sont couverts par la production de blé avec une production annuelle estimée à 50 millions de quintaux pour une productivité moyenne de 28 quintaux/ha, qui s’est constamment améliorée au cours des 25 dernières années mais reste inférieure à la moyenne mondiale de 33 quintaux/ha.
Source: qz.com Dans le cadre de son engagement global visant à stimuler la production taux de blé sont attendus des 144 300 hectares de terres cultivées dans agricole et à assurer la sécurité alimentaire, le gouvernement éthiopien les régions d’Afar, de Somali, d’Oromia, d’Amhara et de la RNNPS. s’est fixé pour objectif d’atteindre l’autosuffisance en blé sur une péri- L’Éthiopie peut potentiellement cultiver 3,5 millions ha supplémenode de 3 à 5 ans en développant la production dans les zones de plaine taires de terres irrigables dans les bassins de l’Awash, du Shebele et de irriguées et en augmentant la productivité dans les espaces cultivés en l’Omo. La culture du blé basée sur l’irrigation, objet d’un projet pilote agriculture pluviale. dans les zones de plaine du pays, est maintenant reproduite et étendue aux zones de montagne. L’Éthiopie est le troisième pays producteur de blé en Afrique, après l’Égypte et le Maroc. Environ 1,8 million d’hectares (ha) de terres sont En guise de solution temporaire, le déficit de la demande est comblé couverts par la production de blé avec une production annuelle estimée par l’importation d’une moyenne de 10 à 15 millions de quintaux de à 50 millions de quintaux pour une productivité moyenne de 28 quin- blé par an, ce qui coûte environ 300 à 400 millions d’USD et exerce taux/ha, qui s’est constamment améliorée au cours des 25 dernières an- une pression supplémentaire sur les réserves de devises étrangères déjà nées mais reste inférieure à la moyenne mondiale de 33 quintaux/ha. maigres du pays. Malgré la tendance à la hausse de la production de blé dans le pays, la demande n’a cessé d’augmenter et ne suffit toujours pas à satisfaire les besoins annuels du pays. La demande de blé croît à un taux moyen de 9 % par an, tandis que la production locale n’augmente qu’à un taux de 7,8 %. L’augmentation de la population, l’évolution des préférences alimentaires, le faible rendement de la production de blé dû au changement climatique et ses conséquences négatives sont autant de facteurs qui contribuent à l’écart entre l’offre et la demande. Au cours des trois dernières années, des résultats encourageants ont été enregistrés dans l’augmentation de la production de blé par irrigation. L’année dernière, sur les 20 000 ha de terres irriguées, environ 600 000 quintaux de blé ont été récoltés. Actuellement, 5 à 6 millions de quin-
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The Ethiopian Messenger
Par conséquent, pour minimiser le déséquilibre entre l’offre et la demande de blé, le gouvernement développe fortement la culture irriguée du blé dans tout le pays, car elle permet d’obtenir une meilleure récolte que la culture pluviale. On prévoit que si la productivité moyenne du blé passe de 28 quintaux/ha à 50 quintaux/ha sur les 1,8 ha de terres actuellement cultivées, l’autosuffisance en blé pourra être atteinte.