Gare de Bruxelles-Nord Bruxelles 15.10 — 16:00 > 22:00
PREMIÈRE BELGE
La Ronde Boris Charmatz
(FR)
Dans le cadre de la biennale de Charleroi danse & d’EUROPALIA TRAINS & TRACKS
CONCEPTION Boris Charmatz ASSISTANAT CHORÉGRAPHIQUE Magali Caillet Gajan avec l’appui de Christophe Ives LUMIÈRES Yves Godin SON Olivier Renouf DIRECTEUR TECHNIQUE Erik Houllier RÉGIE GÉNÉRALE Fabrice Le Fur assisté de François Aubry RÉGIE SON Perig Menez COSTUMES Sarah Bruchet, Marie Morel DIRECTRICE DÉLÉGUÉE Hélène Joly DIRECTION DES PRODUCTIONS Lucas Chardon, Martina Hochmuth CHARGÉS DE PRODUCTION Florentine Busson, Briac Geffrault — PRODUCTION ET DIFFUSION [terrain] DANS LE CADRE DE EUROPALIA TRAINS & TRACKS Biennale de Charleroi danse COPRODUCTION Charleroi danse, Europalia Arts Festival, SOUTIEN Ambassade de France en Belgique, SNCB AG Real Estate ÉDITION PARIS 2021 PRODUCTION Une production de la Rmn - Grand Palais et [terrain] rendue possible grâce au mécénat exclusif de CHANEL. COPRODUCTION Festival d’Automne à Paris ; le phénix scène nationale pôle européen de création et NEXT Festival ; Compagnie de L’Oiseau-Mouche Action financée par la Région Île-de-France et soutenue par le ministère de la Culture - Direction Générale de la Création Artistique. — [terrain] est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique, et la Région Hauts-deFrance. Dans le cadre de son implantation en Hauts-de-France, [terrain] est associé à l’Opéra de Lille, au phénix, scène nationale de Valenciennes pôle européen de création, et à la Maison de la Culture d’Amiens– Pôle européen de création et de production. Boris Charmatz est artiste associé à Lafayette Anticipations en 2021-2022. — La Ronde a été créée dans le cadre de l’événement " Avanttravaux, le Grand Palais invite Boris Charmatz " et du Portrait Boris Charmatz présenté par le Festival d’Automne à Paris (49e édition), le 16 janvier 2021 dans la Nef du Grand Palais à Paris.
— EUROPALIA COORDINATION Katleen Van Langendonck, Dirk Vermaelen PRODUCTION Bozena Coignet ACCUEIL PUBLIC Mathilde Florica COORDINATION BÉNÉVOLES Meriem Alaouiova BÉNEVOLES Bernadette Berlot Dos Santos, Brigitte De Clerck, Arnaud de Schaetzen, Heidi Era, Pieter Foulon, Katrien Hoogewijs, Inez Jonckeere, Lisa Leyczik, Ngan Le Nguyen Giang, Bibi Onsea, Annik Rosbach, Godelieve Van Tricht, Annelies Vermeersch, Zdravka Zlatanova — SNCB/NMBS Diederik De Bruycker, Soufian Loukili, David Baillien, Kristof Van Hool, Wesley Polomé, Sam Van Den Hende — SECURAIL David Schalenbourg, Didier Legeyn — SERIS Kevin Janssens — CHARLEROI DANSE COORDINATION Annie Bozzini, Fabienne Aucant COORDINATION TECHNIQUE Thomas Beni, Frédéric Barbier Charleroi danse s’engage à produire, présenter et accompagner les œuvres de Boris Charmatz de 2018 à fin 2022 REMERCIEMENTS Gilles Amalvi, Salomon Bausch et Madeline Ritter - Pina Bausch Foundation, Irene Baumann, Rabih Beaini, Amandine Beyer, Pierre Boscheron, François Chaignaud, Sidi Larbi Cherkaoui, Anne Teresa De Keersmaeker, Olga Dukhovnaya, Stefan Fraunberger, Letizia Galloni, James Ginzburg, David Grellier, Michael Haneke, Veith Heiduschka, Axel Ibot, Polly Jackman, Nora Lahlou, Julia Lanoë, Stephan Laks, Samuel Lefeuvre, Johan Leysen, Anne Longuet-Marx, Rikke Lundgreen pour Pan Sonic, Françoise Michel, Pascal Morand, Charlemagne Palestine, Alain Platel, Maud Pouzin, Soa Ratsifandrihana, Marion Regnier, Marlene Ropac, Gerhard Ruiss, Salia Sanou, Tino Sehgal, Robert Sturm, Alexandre Tharaud, le Théâtre du Châtelet, Élodie Vitrano, Bettina Wagner -Bergelt, Frank Willens, Otomo Yoshihide, McDonalds – Gare du Nord, 51N4E, Eventcom
Boris Charmatz herses Johanna Elisa Lemke socialclub Asha Thomas Ginger Jive Raphaëlle Delaunay opus 111 Clément Delliaux Je t’obéis Florian Spiry Kiss Laura Walravens From C(H)OEURS Quan Bui Ngoc againagain Sigrid Vinks Amour
Pascal Greggory La Ronde : le jeune monsieur et la jeune femme Marlène Saldana Noli me tangere Frank Willens Contact Improvisation Régis Badel Improvisation
Médéric Collignon Bataille Djino Alolo Sabin Otomo Boris Charmatz boléro 2 Emmanuelle Huynh herses Johanna Elisa Lemke
La Ronde
La Ronde herses Extrait de herses (une lente introduction) de Boris Charmatz (1997) Interprétation : Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, Johanna Elisa Lemke Musique : Elegie de Stefan Fraunberger © MORPHINE RECORDS socialclub Conception : Boris Charmatz, Johanna Elisa Lemke et Asha Thomas Interprétation : Johanna Elisa Lemke et Asha Thomas Ginger Jive Extrait de Ginger Jive, de Raphaëlle Delaunay (2009) Interprétation : Raphaëlle Delaunay, Asha Thomas opus 111 Conception : Boris Charmatz, Raphaëlle Delaunay, Clément Delliaux Interprétation : Raphaëlle Delaunay, Clément Delliaux – comédien de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche Musique :Sonata No. 32 in C Minor, Op. 111_ II. Arietta – Adagio de Ludwig van Beethoven – interprétée par Alexandre Tharaud, album Beethoven Pianos Sonatas nos 30-32, 2018)
je t’obéis Conception : Boris Charmatz, Clément Delliaux, Florian Spiry Interprétation : Clément Delliaux, Florian Spiry – comédiens de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche Musique : Je t’obéis de Sexy Sushi (Album Tu L’as Bien Mérité !, 2009) (paroles et musique de David Grellier et Julia Lanoë) © WARRIORECORDS Kiss D’après Kiss, de Tino Sehgal (2002) Casting : Boris Charmatz Interprétation : Laura Walravens, Florian Spiry de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche Transmission : Frank Willens From C(H)OEURS Extrait de C(H)OEURS, dirigé par Alain Platel (2012) Duo créé par : Quan Bui Ngoc, Daisy Ransom Interprétation : Quan Bui Ngoc, Laura Walravens Musique : La Traviata de Giuseppe Verdi Prelude à l’Acte 3 againagain (en souvenir de Café Müller) D’après Café Müller, de Pina Bausch (1978) Conception : Boris Charmatz, Quan Bui Ngoc, Sigrid Vinks Interprétation : Quan Bui Ngoc,
Sigrid Vinks Musique : Toccata und Fuge de Stefan Fraunberger / © MORPHINE RECORDS Amour (en hommage à Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant dans le film de Michael Haneke) D’après Amour, de Michael Haneke (2012) Conception : Boris Charmatz, Pascal Greggory, Sigrid Vinks Interprétation : Pascal Greggory, Sigrid Vinks La Ronde : le jeune monsieur et la jeune femme Extrait du dialogue Le jeune monsieur et la jeune femme tiré de La Ronde d’Arthur Schnitzler (1903), traduit par Anne Longuet-Marx Conception : Boris Charmatz, Pascal Greggory, Marlène Saldana Interprétation : Pascal Greggory, Marlène Saldana © Editions Gallimard, 2016 pour la traduction française Noli me tangere d’après Showgirl, de Marlène Saldana et Jonathan Drillet (2021) Conception : Boris Charmatz, Marlène Saldana, Frank Willens Interprétation : Marlène Saldana, Frank Willens Musique : Chasseur d’acide (paroles et musique Rebeka Warrior) © WARRIORECORDS
Contact Improvisation Conception : Régis Badel, Boris Charmatz, Frank Willens Interprétation : Régis Badel, Frank Willens Musique : Extrait de Untitled 4 de Pan Sonic et Charlemagne Palestine (Album Mort Aux Vaches, 2000) Improvisation Conception : Régis Badel, Boris Charmatz, Médéric Collignon Interprétation : Régis Badel, Médéric Collignon Bataille Conception : Djino Alolo Sabin, Boris Charmatz, Médéric Collignon Interprétation : Djino Alolo Sabin, Médéric Collignon Otomo Extrait de Con forts fleuve de Boris Charmatz (1999) Interprétation : Djino Alolo Sabin, Boris Charmatz Musique : COFFY arrangé et composé par Olivier Renouf d’après les matériaux de Otomo Yoshihide - ROCCR-64, SOH-9, TSOG-16 (Album Vinyl Tranquilizer,1997) boléro 2 Extrait de trois boléros (1996) de Odile Duboc et Françoise Michel Chorégraphie : Odile Duboc Interprétation : Boris Charmatz,
Emmanuelle Huynh Musique : Maurice Ravel - Orchestre Symphonique de la RAI de Milan sous la direction de Sergiu Celibidache, 1966
Lors de la création de La Ronde au Grand Palais en janvier 2021, les duos suivants ont été conçus et interprétés par : - againagain : Axel Ibot – danseur du Ballet de l’Opéra National de Paris – et Sigrid Vinks, - Amour : Johan Leysen et Sigrid Vinks - La Ronde : le jeune monsieur et la jeune femme : Johan Leysen et Marlène Saldana - Contact Improvisation : Samuel Lefeuvre et Frank Willens - Improvisation : Samuel Lefeuvre et Médéric Collignon - Bataille : Djino Alolo Sabin et Soa Ratsifandrihana Le duo Kiss, d’après Kiss de Tino Sehgal (2002), a été interprété par Letizia Galloni – danseuse du Ballet de l’Opéra National de - Paris – et Florian Spiry -comédien de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche. Otomo, extrait de Con forts fleuve de Boris Charmatz (1999), a été interprété par Djino Alolo Sabin et Salia Sanou.
Intention Début du XXe siècle, Arthur Schnitzler écrit La Ronde, texte extraordinaire de couples enchaînés les uns aux autres, œuvre qui fera scandale, en raison de la thématique sexuelle... ou de la judaïté de l’auteur. Fermeture autour de la figure du duo, et ouverture infinie de la chaîne qui déplace les corps, les transperce. Schnitzler dit crûment amour et sexe des personnages sociaux (la comédienne, le soldat, la prostituée, le comte...). Il invente un protocole du désir perméable, passé et transmis à l’autre, parfois dans la tension, dans l’absence de concordance. La dramaturgie de cette pièce de théâtre est déjà une danse où les couples jamais ne se referment mais toujours rencontrent l’autre. J’ai imaginé une chaîne infinie de duos dansants, chantants, parlants. Les corps bougent, se heurtent, s’embrassent, se quittent et pourtant restent, se lient dans l’espace mental, s’ancrent pour maintenir une continuité du vivant et du désir. J’imagine une série de couples enchâssés, un paysage de duos avec des artistes hors-normes, qui se suspendent au temps pour entretenir ce foyer plusieurs heures durant. Des morceaux iconiques sortis de l’Histoire, des duos inventés pour l’occasion, des extraits de Schnitzler, des artistes qui ouvrent les sens et entraînent les visiteurs. Un événement dont la durée sera embrassée par tous, interprètes et public, dans un doux et long embrasement chorégraphique partagé.
Boris Charmatz, juin 2020
La Ronde
À propos La Ronde donna lieu à l’un des plus grands scandales littéraires, moraux et politiques du monde moderne. Schnitzler le redoutait, c’est pourquoi il diffusa le texte en catimini une fois qu’il l’eut achevé en 1897. Mais dès qu’ils en prirent connaissance les conservateurs et bien-pensants en furent offusqués et s’y attaquèrent violemment. Cochonnerie dirent-ils, traitant son auteur de pornographe juif. Ce fut bien pire après la guerre lorsque la pièce fut représentée pour la première fois en 1920 à Berlin à l’instigation de Max Reinhardt puis en 1921 à Vienne. On assista à un déferlement d’indignation, de haine et d’antisémitisme, y compris de la part d’Ignaz Seipel juste avant qu’il ne devienne chancelier d’Autriche. La mise en scène avait pourtant aseptisé le contenu érotique mais les thèmes de la sexualité, de l’infidélité et de la transgression n’en étaient pas moins présents, symboles du mal auquel les acerbes moralistes et hypocrites accusateurs prétendaient opposer les bonnes mœurs et la morale, symboles du bien. Du bien et du mal il n’était pourtant pas question dans la pièce de Schnitzler mais de la légèreté de l’être et du corps, de l’impermanence, de l’amour et de la méprise, du décloisonnement des classes sociales par le sexe dans le petit monde viennois.
Le double de Freud a dévoilé la face cachée de la société et mis en scène Eros tandis que Thanatos prenait la forme insidieuse de la syphilis. Mais il subit ensuite lui-même les foudres d’un autre avatar de Thanatos, la morgue fielleuse qui agressa les artistes modernes dansant la ronde de la création tout comme les tenants de la liberté et de la démocratie. Cet antagonisme s’applique toujours à notre modernité, innovante et fragile, où le sida est toujours présent et où le virus de la COVID-19 succède avec un siècle d’intervalle à la grippe espagnole qui abattit parmi bien d’autres Schiele et peut-être Klimt. Où le combat humaniste pour l’inclusion et la diversité continue de se heurter aux belliqueux contempteurs de la différence et de l’altérité. L’emprise digitale a exacerbé l’instantanéité des rencontres et nous entraîne dans une valse à mille temps. Mais La Ronde demeure une métaphore intemporelle de l’unité et du mouvement, de la liberté et de la vie.
Pascal Morand président exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode Texte rédigé en janvier 2021 pour le livret de salle de La Ronde de Boris Charmatz au Grand Palais.
Entretien Quelle est votre relation personnelle avec les trains et les gares ? Quelques souvenirs de votre enfance, quelques expériences d’aujourd’hui ? Je n’ai pas de voiture, et les trains font vraiment partie de ma vie! J’ai quitté mes parents pour aller à l’École de danse de l’Opéra de Paris, c’est-à-dire que je prenais le train tout seul tous les week-ends, parfois le train de nuit, parfois le TGV. J’ai développé des techniques pour me plier suffisamment et dormir sur deux sièges. Encore aujourd’hui, je prends le train au moins deux fois par semaine, c’est un peu mon bureau et un moment privilégié pour rêvasser, imaginer des projets. Ma famille est d’origine juive, alors il y a aussi un imaginaire cauchemardesque lié aux trains et à la Seconde Guerre mondiale. Mon monument favori, quand j’étais enfant, était cette façade de gare, à Berlin, avec un no man’s land derrière, et l’inscription: "in die Ferne " Vous avez déjà fait beaucoup de créations dans l’espace public, lorsque vous étiez directeur du Musée de la danse à Rennes, vous vous êtes concentré sur l’art vivant dans le musée. Avec [terrain], vous semblez insister encore plus sur les espaces publics et semi-publics. Pourquoi pensez-vous qu’il est important que la danse se déroule également dans l’espace public ? J’ai décidé que la danse serait définitivement mon art après avoir vu Un chant presque éteint (1986) un film de Claude Mouriéras et Jean-Claude Gallotta filmé dans la Gare de l’Est à Paris! J’aime aussi les studios de danse, mais l’espace public est pour moi l’architecture idéale pour les danseurs. J’aime l’idée que la chorégraphie dans l’espace public ne se limite pas aux mouvements des danseurs, mais La Ronde
considère ceux des passants, de la foule, et instaure un plan d’horizontalité entre les corps, car en danse on peut presque instantanément passer du statut de regardeur à celui de bougeur en folie ! Plus spécifiquement, après la série d’attentats terroristes, qui s’inscrivaient dans une longue suite de menaces sur l’espace public (privatisation, chasse aux sansabris, suppression des toilettes et des bancs…), j’ai eu la sensation que le médium "danse" était idéal pour réinterroger notre vivre-penser-bouger ensemble. Ce n’est pas facile, parce que j’aime l’art libre, et les contraintes de l’espace public sont fortes, mais cette friction me semble passionnante. La première version de La Ronde a été conçue pour le Grand Palais à Paris. Comment l’imaginez-vous dans le hall d’entrée de la Gare du Nord de Bruxelles, et dans l’Ancien Tri-Postal de Charleroi ? Comment La Ronde s’inscrit-elle dans ce contexte ? C’est difficile d’imaginer ce projet après le gigantisme sublime du Grand Palais, mais justement : retrouver quelque chose de plus prosaïque dans la gare, être un peu moins protégé, ne pas avoir autant d’espace, être dérangé et dérangeant, c’est une bonne manière de remettre les pieds vraiment sur terre ?! C’est aussi en discutant avec Europalia qu’est venue cette idée : les trains sont des réceptacles à fantasmes pour toutes les rencontres imprévues, les désirs explosifs, soudains, l’amour fou. Alors La Ronde, cette chaîne de désirs enchassés, a vraiment quelque chose à faire dans une gare !
Propos recueillis par Katleen Van Langendonck septembre 2021
Biographies Né en République Démocratique du Congo, Djino Alolo Sabin commence la danse hip-hop de manière autodidacte en 2003. En 2008, il rejoint Faustin Linyekula et participe à la formation de danse contemporaine des Studios Kabako puis à un stage à l’École des Sables, en 2013 en lien avec P.A.R.T.S. S’ensuivent des collaborations avec Olivier Dubois, Christina Towle, la Cie Maguy Marin, Boris Charmatz, Dominique Brun ou encore dans OMMA de Josef Nadj à retrouver dans la biennale de Charleroi danse. En parallèle, il crée, en 2019 le solo Piki Piki à Charleroi danse, est directeur artistique de l’Atelier Piki Piki, et organise le Piki Piki Festival à Kisangani. Il touche également au médium cinématographique et tient son premier rôle dans Usures de Sébastien De Buyl. Régis Badel a étudié au Conservatoire à rayonnement régional de Lyon en parallèle d’une formation en musique. Il obtient une licence au Conservatoire national supérieur de musique et de Danse de Paris et termine sa formation à P.A.R.T.S. Partageant un amour pour l’improvisation, la musique, le béton et le gazon, il est interprète pour Boris Charmatz, Maud Le Pladec, David Wampach, ICTUS, R14, Didier Silhol... Il participe à plusieurs projets liés aux nouvelles technologies et tisse un lien
La Ronde
très étroit avec l’alternatif. Le danseur et chorégraphe Quan Bui Ngoc, collaborateur régulier d’Alain Platel et des ballets C de la B., partage sa vie et son travail entre l’Europe et le Vietnam. Quan Bui Ngoc a suivi le cursus de formation Coline en 19971998, après une formation à l’École nationale de danse du Vietnam et une carrière de danseur au Ballet de l’Opéra de Hanoï. Il rencontre Alain Platel autour de Wolf en 2002, et poursuit cette collaboration jusqu’à présent. Il a travaillé ces dernières années avec des groupes spécifiques comme des enfants, des prisonniers ou des amateurs. Parallèlement à son travail en Europe, Quan Bui Ngoc se rend régulièrement au Vietnam pour enseigner et créer des pièces. Danseur, chorégraphe et directeur artistique de [terrain], Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre. De 2009 à 2018, il dirige le Musée de la danse, Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. En janvier 2019, il lance [terrain],
structure implantée en Région Hautsde-France, avec laquelle il imagine le concept mouvant d’une néoinstitution, sans murs ni toit, un terrain vert chorégraphique investi d’une architecture humaine. Médéric Collignon passe son enfance au Conservatoire de CharlevilleMézières à la trompette classique avant de changer de mode d’expression et d’inclure l’improvisation à sa pratique. Il se consacre au répertoire de Jazz et " ses enfants " et trouve assez rapidement sa propre voie. Arrivé à Paris, il croise divers acteurs principaux du jazz français et participe activement aux orchestres comme Le Sacre du Tympan de Fred Pallem ou le Zhig Band de Sébastien Gaxie. Il devient bassiste dans Alerta G tout en jouant dans l’Orchestre National de Jazz. Ses projets personnels passent au mixer de grandes œuvres collectives comme Porgy & Bess de Gil Evans et Miles Davis, le rock progressif de "King Crimson", le Hip-Hop (Âge d’Or) et bientôt des compositions personnelles, car il compose depuis le Conservatoire. Théâtre, cinéma, expositions, littérature, performance… complètent son appétit insatiable. Raphaëlle Delaunay débute à l’École de danse de l’Opéra de Paris avant d’en intégrer la compagnie. Elle danse ensuite au Tanztheater Wuppertal en Allemagne auprès de Pina Bausch de 1997 à 2000 avant de rejoindre le Nederlands Dans Theater en 2001 alors dirigé par Jirí Kylián.
Elle collabore avec de nombreux chorégraphes et metteurs en scène comme Alain Platel sur le projet Wolf, Alain Buffard, Pascal Rambert, Guillaume Vincent, Bernardo Montet, Jérôme Bel et Boris Charmatz. Simultanément, elle développe son projet de chorégraphe au sein de la compagnie Traces et présente ses travaux et performances dans de nombreux festivals en France et à l’étranger. Depuis 2018, elle est aussi professeur de danse classique et de répertoire néo-classique et contemporain au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et elle pilote la formation ELAN, école de l’égalité des chances portée par le Centre national de la danse. Elle est actuellement en phase d’écriture sur d’un duo avec l’auteur et comédien Jacques Gamblin. Clément Delliaux intègre la Compagnie de l’Oiseau-Mouche en 2008. Danseur, clown, comédien, Clément fonctionne à la rencontre. Avec David Bobee, iI joue en 2008 dans Pas de quoi crier victoire et incarne en 2010 Hamlet. Avec Cédric Orain il devient clown sur Gilles et développe une complicité artistique intense avec Gilles Defacque, son partenaire de jeu au plateau qu’il retrouvera en 2014 sur Clément, ou le courage de Peter Pan. Il retrouve Cédric Orain en 2011 sur Sortir du corps de Valère Novarina, succès important de la Compagnie. En 2018, il rejoint la distribution de Par La Fenêtre mis en scène par Aude Denis et joue dans Les Siestes bercées de Marie Prete.
Pascal Greggory commence sa carrière au théâtre en 1975 en jouant dans la pièce de François-Marie Banier Hôtel du Lac, puis obtient son premier grand rôle au cinéma dans Les sœurs Brontë d’André Téchiné. Sa rencontre avec Éric Rohmer à la fin des années 70 est déterminante, et lui offrira plusieurs rôles au cinéma. En 1988, Patrice Chéreau lui propose de jouer dans Hamlet, de Shakespeare au festival d’Avignon. Commence alors une collaboration qui va durer jusqu’à la mort du metteur-en-scène en 2013, au théâtre, Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès, Phèdre de Racine, Rêve d’automne de Jon Fosse, comme au cinéma La Reine Margot, Ceux qui m’aiment prendront le train, Gabrielle. Au théâtre, il a aussi joué sous la direction de Luc Bondy, ainsi que celle d’Arthur Nauzyciel, avec qui il collabore régulièrement. Au cinéma, il a été dirigé par de nombreux réalisateurs, dont Jacques Doillon, Raul Ruiz, Andrzej Zulawski, Luc Besson, ou encore Maïwenn, Olivier Assayas et Lou Ye. Emmanuelle Huynh est danseuse, chorégraphe et enseignante. Son travail explore la relation avec la littérature, la musique, la lumière, l’ikebana (art floral japonais) et l’architecture. Elle crée entre autres Mùa (1995), A Vida Enorme (2002), Cribles (2009), TÔZAI ! (2014) ainsi que plusieurs portraits de ville avec l’artiste plasticien Jocelyn Cottencin. En 2021, elle crée le solo Nuée. De 2004 à 2012, elle dirige le CNDC d’Angers et depuis 2016, elle est Cheffe
La Ronde
d’Atelier aux Beaux-Arts de Paris. Le travail d’Emmanuelle Huynh est porté par Plateforme Múa. Johanna Elisa Lemke a étudié la danse et le théâtre à Berlin et Amsterdam. Depuis 2005, elle travaille comme danseuse, performeuse et actrice à l’international, notamment avec les metteurs en scène, chorégraphes et musiciens Martin Stiefermann / MS Schrittmacher, Marco Santi ou encore Constanza Macras / Dorkypark. En 2009, elle est invitée par Thomas Ostermeier à la Schaubühne Berlin et débute en 2014 sa collaboration avec Falk Richter en parallèle de projets avec le Schauspielhaus Frankfurt, le Dramaten à Stockholm et le Schauspielhaus Hamburg. En tant qu’artiste indépendante, elle travaille avec de nombreux artistes parmi lesquels Tino Sehgal, Constanza Macras, Phill Collins, Frank Willens / Isa Melzheimer, Thomas Ostermeier et Boris Charmatz. Marlène Saldana travaille avec Sophie Perez et Xavier Boussiron, Christophe Honoré, Boris Charmatz, Marcial Di Fonzo Bo et Ashley Chen. Elle a aussi travaillé avec Yves-Noël Genod, Jerôme Bel, Théo Mercier, Daniel Jeanneteau, Gerard&Kelly, Krystian Lupa, Jeanne Balibar. Avec Jonathan Drillet, elle fonde The UPSBD (The United Patriotic Squadrons of Blessed Diana) en 2008. Ils ont réalisé depuis une trentaine de spectacles et performances dont Le Prix Kadhafi, Dormir Sommeil Profond, plus récemment Reflets de France (2016) et Le Sacre du Printemps Arabe (2017). Ils ont créé Showgirl à La Bâtie – Festival
de Genève en septembre 2021, qui sera accueilli en première belge lors de la biennale de Charleroi danse.
En avril 2019, elle participe à la soirée Night of 100 Solos : A Centennial Event, un hommage à Merce Cunningham au Barbican Théâtre à Londres.
Très tôt Florian Spiry est attiré par le théâtre qu’il pratique en amateur à Toul. Il intègre la Compagnie de l’Oiseau-Mouche en 2015, à l’âge de 21 ans. Quelques jours après son arrivée, Latifa Laâbissi et Nadia Lauro lui proposent de faire partie de la distribution du spectacle Pourvu qu’on ait l’ivresse. En 2017, il intègre le groupe Humming Dogs porté par David Bausseron. En 2018, il est interprète dans les pièces Par la fenêtre de Aude Denis et Madisoning de Amélie Poirier. Artiste multidisciplinaire, il est en 2021 dans les créations du groupe Chiendent Chantal, de l’autre côté du miroir et Bouger les lignes, de Bérangère Vantusso.
Sigrid Vinks est une actrice et dramaturge belge. Elle a étudié les langues et lettres germaniques, la philosophie et le théâtre à l’université d’Anvers. À l’âge de vingt ans elle a rencontré l’artiste d’avant-garde Jan Decorte. Depuis lors ils sont inséparables dans la vie et dans l’art. Ils forment un duo artistique unique et inédit en Belgique. Leur compagnie, Bloet, donne le ton au-delà de quarante ans de spectacles radicaux de théâtre, de danse et d’opéra. En 2019, le gouvernement flamand leur a décerné le prix Ultima.
Asha Thomas, née à Atlanta, est diplômée de la Juilliard School de New York. Elle intègre le Alvin Ailey American Dance Theater où elle sera danseuse principale pendant huit ans. Depuis son arrivée en France en 2007, elle est interprète pour différents chorégraphes tels que Salia Sanou, Seydou Boro, Raphaëlle Delaunay, Richard Siegal, Prue Lang, Philippe Ménard, Olivia Grandville, Boris Charmatz, Tatiana Julien, et Alban Richard. Avec sa compagnie Ima, elle crée notamment le duo CLAY, une collaboration avec la danseuse de flamenco Yinka Esi Graves sur la musique du guitariste Guillermo Guillén.
Laura Walravens est une danseuse et artiste belge. Elle est diplômée de la Royal Ballet School d’Anvers en 2013. Elle a ensuite été engagée en tant que danseuse professionnelle au sein du Ballet royal de Flandre et elle y a interprété des œuvres de chorégraphes de renommée mondiale tels que Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock, Edward Clug, William Forsythe. Elle a réalisé une première création chorégraphique dans le cadre du dispositif Choreolab à Anvers. Elle a également collaboré avec le réalisateur Lukas Dhondt pour le film Girl prenant le rôle d’un coach de danse. En parallèle de ses activités de danseuse, elle a débuté des études de physiothérapie à l’Université d’Anvers et de pédagogie de la danse au Conservatoire Royal d’Anvers.
Après avoir dansé dans l’opéra-rock Notre-Dame de Paris et dans une tournée de Paul McCartney, Frank Willens collabore avec plusieurs chorégraphes et metteurs en scène : Meg Stuart, Peter Stamer, Falk Richter, Tilman Hecker, Laurent Chétouane, Tino Sehgal, Boris Charmatz et Susanne Kennedy, en parallèle de ses créations. Avec Tino Sehgal, il participe au développement et à la direction de This Variation présenté à la Documenta 13 de Cassel et interprète depuis 2013 son solo (sans titre) (2000) .
La Ronde
Biennale de Charleroi danse du 14 au 29 Octobre 2021 Week-end d’ouverture
14 & 15.10 - Ayelen Parolin, Simple Les Écuries, Charleroi 14.10 - Julien Carlier Collapse Les Écuries, Charleroi 16.10 - Boris Charmatz La Ronde Ancien Tri Postal, charleroi 16.10 - Emmanuel Gat LOVETRAIN2020 PBA, charleroi 16.10 - Lara Barsacq Fruit Tree La Raffinerie, Bruxelles Programmation complète : www.charleroi-danse.be
EUROPALIA TRAINS & TRACKS du 14 octobre 2021 au 15 mai 2022 La Ronde donne le coup d’envoi de plus de 40 événements organisés dans des gares et des trains dans le cadre de EUROPALIA TRAINS & TRACKS.
25>29.10 - Benjamin Vandewalle, Derailed Gare d’Ostende 05.02.22 - Maria Hassabi and - P.A.R.T.S., Today at the Station Gare de Bruges 10.02.22 - Mohamed Toukabri + Eyes B, Moving Self-Portrait, Gare de Bruxelles-Nord 11 >12 .03.22 - Ben Fury and Bachelor Dance Royal Conservatoire Antwerp, CROWD Galerie Ravenstein et Gare de Bruxelles-Central Programmation complète: www.europalia.eu Pour votre information et sécurité, toutes les mesures sanitaires ont été prises au sein des équipes artistiques et techniques du spectacle.