La rentrée culturelle se danse avec Boris Charmatz et William Cardoso Été indien : les fondations d’art en Provence et Echternach
La culture backstage • Damien Giudice • Le succès Vitra
SEPTEMBREOCTOBRE 2024
La rentrée culturelle se danse avec Boris Charmatz et William Cardoso Été indien : les fondations d’art en Provence et Echternach
La culture backstage • Damien Giudice • Le succès Vitra
SEPTEMBREOCTOBRE 2024
LUXEMBOURG-VILLE
12 OCTOBRE 2024
SAMEDI 17H – 01H
Texte
Fabien Rodrigues
ous sommes au regret de vous annoncer qu’il semblerait, nous disons bien qu’il semblerait, que nous ayons définitivement perdu quelque chose qui nous était pourtant si cher… L’été grand-ducal, petit ange parti trop tôt, tu nous manqueras… Rest In Power là où tu es, vers cette destination exotique que tu as choisie pour ton dernier voyage : Buenos Aires, Sidney, Lisbonne, Ciney…
Pas facile-facile en effet de vous servir une humeur ensoleillée après s’être fait pleurer sur le coin de la tronche par le ciel pendant des mois. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a décidé de mettre à l’honneur, dans ce numéro de rentrée, un des moyens d’expression les plus joyeux et libérateurs : la danse ! Bien sûr, pour se donner du baume au cœur, il y a la danse Tik Tok du moment, la Macarena endiablée que tu as enchaînée cinq fois de suite après autant de shots de Berliner Luft à la Schueberfouer, ou encore la géniale Kristen Wiig dans le sketch légendaire du SNL La Maison du Bang… Mais pour ce Bold#87, on s’est surtout intéressés à celles et ceux qui feront cette belle saison de danse qui nous attend dans nos institutions culturelles préférées, avec trois interviews exclusives et complémentaires : notre cover girl , Jill Crovisier, qui présentera le fruit de trois longues années de travail au Grand Théâtre - entre autres ; Boris Charmatz, figure de proue de la scène internationale qui fera son retour au Luxembourg en octobre ; et William Cardoso, tout fraîchement sorti de sa résidence berlinoise.
De la culture qui donne le sourire encore avec Damien Giudice, notre Smart Kid On The Block du cru, qui aime qualifier son chouette projet Boy From Home de concept « design & rock’n’roll », mais aussi avec de belles virées qu’on vous propose pour un été potentiellement indien - on croise les doigts, on touche du bois… Tout d’abord, pas bien loin, la très sous-estimée Echternach offre tout ce qu’il faut pour un petit weekend surprenant ; puis direction le Sud provençal et ses grandes fondations, incontournables pour les aficionados d’art et de culture - le tout relevé par quelques bonnes adresses gastronomiques et festives !
Et puis de la gastronomie locale aussi, avec une série d’ouvertures à retrouver dans les news food ; du design qui dure avec la success-story et la nouvelle gamme canon du Suisse Vitra et un petit bonbon musical, fruit du premier Bold Talk organisé aux Rotondes pendant le festival des Congés Annulés : c’est moi ou le soleil est revenu ?
DIRECTION
Maria Pietrangeli
RÉDACTEUR EN CHEF
Fabien Rodrigues
RÉDACTEURS
Jonathan Blanchet | Claire de la Vallée
Magali Eylenbosch| Julie Kieffer
Sébastien Vécrin
OURS 20 200 exemplaires certifié CIM
GRAPHISTE
Dorothée Dillenschneider
DIRECTRICE COMMERCIALE
Julie Kieffer
CONSEILLERS EN COMMUNICATION
Aymeric Grosjean | Kevin Martin
PHOTOGRAPHE
Rick Tonizzo (cover)
Vanda Santos
Toute reproduction de ce magazine, même partielle, est interdite.
SOCIÉTÉ ÉDITRICE WAT éditions Sàrl
74, rue Ermesinde L-1469 Luxembourg Tél.: +352 26 20 16 20
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CULTURE
PLAYLIST.06
ARTY.08
WILLIAM CARDOSO, ITINÉRAIRE D’UN ENFANT DÉTERMINÉ
MUSIC.12
CRAZY BACKSTAGES : LÉGENDE URBAINE OU RÉALITÉ ?
INTERVIEW.14
JILL CROVISIER, LA DANSE POUR VIVRE ET UNE VIE À DANSER
SERIES.22
CINEMA.24
DIARY.26
INTERVIEW.38
5 QUESTIONS QUI VONT BIEN À BORIS CHARMATZ
COUVERTURE #87
Depuis deux décennies déjà, Jill parcourt la planète pour se produire sur les meilleures scènes. Devenue figure emblématique de la danse et de la culture luxembourgeoise, à domicile comme à l’étranger, celle qui a « les clés de la loge de Pina Bausch », pour qui la danse est bien plus qu’une discipline artistique, a préparé pendant plus de trois ans une pièce qui s’annonce mémorable. The GameGrand Finale sera présentée en première mondiale au Grand Théâtre de Luxembourg en février prochain et est née d’une multitude de recherches et de rencontres, de Milan à l’Asie en passant par le milieu carcéral luxembourgeois. Un événement, rendu possible par la fougue d’une chorégraphe qui s’est imposée naturellement pour la couverture de ce numéro de rentrée. La preuve par le regard…
SMART KIDS ON THE BLOCK. 56
SITE
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RÉSEAUX SOCIAUX
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FOOD.64
DAMIEN GIUDICE, LE PETIT GARS DU COIN QUI IRA LOIN À ECHTERNACH SNAPSHOT.80
DESIGN.68
VITRA, LE DURABLE SUISSE QUI SAIT BOUGER
CRASH TEST.72
CITY TRIP.74
VERS LE SUD, UN VOYAGE POUR QUATRE FONDATIONS
– Feel free to discover our delicious veggie variations
TORTEX / AIRSHIP81
Tu connais le mot sérendipité ? C’est le fait de réaliser une découverte heureuse et imprévue, souvent en cherchant autre chose. Ce jour-là, je déjeune avec quatre pontes de la musique luxembourgeoise pour prendre des nouvelles de leur progéniture et gratter des places sur leurs guest lists. Autour d’un burger, ils me dressent un bilan du marché local, des artistes à suivre et des avancées de leur carrière. Discret, réservé et/ou trop poli, Paul Bradshaw, entre deux frites ketchup, n’ose pas tirer la couverture à lui. Et pourtant, l’Anglais « born and raised in Luxembourg », comme il dit, vient de sortir Tortex, un banger electro sous son projet solo Airship81. Tu as plus l’habitude d’entendre parler du grand Brit tatoué de deux mètres, avec ses différents groupes de rock Actarus, Treasure Chest at the End of the Rainbow, La Fa Connected, Mount Stealth ou plus récemment Drogher. Cependant, ses incursions synth wave eighties vont t’emmener dans le cosmos en mode hyperespace à la recherche d’une planète magique pour partager un drink avec Albator, les Daft Punk, Tron et ce bon vieux Stanley Kubrick. Cheers.
(ELECTRO)
En 2011, je me marie à Las Vegas devant Elvis. Juste avant que ma future femme ne me passe la bague au doigt, le King me susurre à l’oreille d’aller faire un tour chez Amoeba, le disquaire préféré de son disquaire préféré. Au beau milieu d’Hollywood Boulevard à Los Angeles, je découvre une boutique plus grande que le Cactus de Bascharage. Dans chaque rayon spécialisé, les vendeurs affichent leur playlist mensuelle, histoire que tu dépenses tes dollars en bonne intelligence. Dubitatif, je regarde le top 10 en faisant semblant de connaître les artistes. Et là, rupture d’anévrisme : en cinquième position, l’album Nos Chants Perdus de Rome. Jérôme Reuter, aka mon Luxembourgeois d’amour, aka mon folkeux à la guitare mélancolique, a réussi à flirter avec le grand capital de l’Oncle Sam. Treize ans plus tard, je suis toujours aussi fan. Il vient de sortir le mini-album World In Flames, six titres somptueux que tu vas découvrir tout seul sur Spotify, car à force de te parler de ma vie, je n’ai plus de place pour continuer cette « chronique ». Sorry not sorry.
. DISPO (FOLK)
Aya, j'aimais pas. Je ne corresponds pas aux 460 millions de fans qui gesticulent sur « Djadja » en club. Cependant, même si je ne connais R sur elle, j'avoue que la diva de Bamako emballe mon cœur depuis son rôle de juge dans la saison 3 de Nouvelle École sur Netflix, aux côtés du S et de SDM. Son authenticité, son franc-parler et sa facilité à comprendre les codes de la jeune génération me fascinent. Et puis, le 26 juillet, la pookie afrobeat enfonce le clou lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paname avec panache. Elle réussit à faire groover la Garde Républicaine avec la même grâce que mon oncle foncedé au Ricard aux 50 ans de mariage de mes parents. Frissons garantis (pas pour le tonton, hein). Le RN en PLS. Alléluia, Aya, tu rentres dans ma playlist, d’autant plus que tu viens de sortir 42, un titre solaire R&B qui cumule déjà plus de 12 millions de streams. Tu nous parles de tes ruptures et de tes love stories et, en plus, tu fais référence au livre Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams dont le nombre 42 est la réponse ultime à la vie, à l'univers et à tout le reste. Bang !
. DISPO (R’N’B)
8:12 PM / VINCENT KHOUNI
Mon ostie de pissou, je te recommande de lire cette chronique avec l’accent québécois dans ta tête de tabarnak de maudit mangeux de marde. Vincent Khouni, mon ancien stagiaire number one, est parti vivre la vida loca à Montréal en 2013. Chaque année, il revient me passer le yesaight au Luxembourg autour de quelques binouzes. Toujours plus tatoué, toujours plus stylé chelou, toujours plus incompréhensible dans sa diction de castor de caribou, il me parle de sa blonde, de son char de troubles et de ses bands. Parallèlement à son rôle de frontman du groupe garage Double Date With Death (ce blaze est ouf), mon dude performe en solo sous son propre pseudo dans un registre dream pop. Avec ses magnifiques balades psychédéliques, Vincent en profite pour exprimer des aspects plus introspectifs de sa créativité. Certes, son album 8:12 PM (double) date déjà de l’année dernière, mais le chum m’a fait écouter en exclu ses nouvelles tounes. Ça tourne en boucle chez moi. Et on peut dire que c’est malade (t’as toujours l’accent dans ta caboche hein ?). Je suis fier de toi mon Vinssou au sucre d’érable.
. DISPO (DREAM POP)
Texte Sébastien Vécrin
Cette rentrée, le chorégraphe et danseur William Cardoso est lauréat de la résidence aux Uferstudios Berlin. Ces six semaines au pays de la Currywurst lui permettent de s'immerger dans la scène créative du quartier de Wedding, de collaborer avec des talents teutons et d'explorer de nouvelles approches pour ses performances. Porte-drapeau arc-en-ciel, cette opportunité vise à renforcer son développement professionnel à long terme et à promouvoir les causes qu'il défend, notamment au sein de la communauté LGBTQI+. Entretien avec un esthète du mouvement.
Le Portugais/Luxembourgeois travaille sur son projet intitulé « Angriff » qui explore une scène intime entre deux hommes et cherche à créer une performance qui dépasse les limites du sol, s'élevant vers de nouveaux sommets. Son travail célèbre l’esprit contradictoire, imprévisible, créatif et engagé. À trente ans, il aborde des thématiques intimes et personnelles qui touchent tout le monde. Ses pièces pointent du doigt une société hétéronormée et patriarcale. Un dialogue des corps en contradiction avec leurs esprits. Son travail se rapproche d’une idée de danse contact prise à contresens qui se résume par un aspect non fluide et des mouvements secs et bruts. William Cardoso se définit d’ailleurs lui-même comme un garçon affamé par le changement et habité par la rage de l’injustice...
Tu as développé au long de ces trois créations en date (Raum, Dear Mum, Baby) une identité propre dans un langage singulier. Comment définis-tu ton œuvre dans sa globalité ?
Une pièce de danse, de mouvement, de vie. Chaque œuvre est un accouchement artistique, marquant une période précise de mon existence. Mon travail et ma vie sont indissociables. À chaque nouveau projet, je me demande qui je suis aujourd'hui, et c'est ainsi que j'entame une nouvelle recherche. Je veux m'identifier à ce projet. Avant d'appartenir au public, aux interprètes ou à la production, une création est très personnelle. Je perçois le résultat final comme intense, un voyage émotionnel, une histoire, une narration, mais surtout un combat, une lutte.
Quel genre de dialogue le corps te permet-il d’exprimer ?
À travers la parole, nous cherchons toujours à exprimer quelque chose de concret pour que notre auditeur suive l'histoire. Quand nous dansons, notre dialogue ou monologue est purement émotionnel. Il se manifeste à travers le mouvement, porté par une sensation ou une idée.
Nous évoluons dans quelque chose de plus vaste, aussi fluide que nos émotions. Mon travail transmet des sensations et des images fortes, permettant aux gens de créer leur propre signification. Je souhaite ajouter que, de mon point de vue, danser établit une connexion avec mon enfant intérieur. Cet enfant qui n'a rien à prouver, qui est libre de faire n'importe quoi, qui se lâche et joue avec une thématique imposée. Il exprime une liberté d'exister.
Tu nous réserves quoi pour 2025 ?
Cette année 2024 est déjà très chargée et magnifique. En ce moment, je travaille sur la nouvelle création « Angriff » aux Uferstudios à Berlin, qui sera présentée au Kinneksbond les 18 et 19 octobre 2024, une première suivie de plusieurs dates de tournée. En 2025, je me concentrerai sur une nouvelle pièce « Deadline », pour laquelle j'ai commencé la recherche cette année. Cette œuvre aborde la rupture sous différentes formes : amoureuse, sociale, émotionnelle et physique, marquant la fin de quelque chose pour laisser place à autre chose.
«CE QUI N'EST PAS ACCEPTABLE, C'EST D'ÊTRE RACISTE, HOMOPHOBE, VIOLENT OU VIOLEUR »
Quel a été le déclic pour embrasser ta carrière ?
Il n’a jamais existé d'autre option dans ma tête ni d'autre choix ou voie possible. Depuis mon enfance, je voulais danser, créer et faire ce que je veux de ma vie, sans suivre des schémas traditionnels. J’ai eu plusieurs déclics. En grandissant, les gens qui s'opposaient à mon choix, que ce soit à l'école ou à la maison, m'ont donné encore plus de force et de détermination pour tracer ma propre route et construire la vie que j'ai aujourd'hui. Cela m'a confirmé que j'étais sur le bon chemin, parce qu'il m'appartient. En rencontrant des personnes influentes dans le monde de la danse qui croyaient en moi, j'ai pu entrer en osmose avec mes choix, faire confiance à ma carrière et, comme tu le dis, l'embrasser entièrement.
Peut-on être catholique et gay ?
Tant que nous sommes bienveillants envers nous-mêmes et les autres, nous devrions pouvoir appartenir à une religion tout en étant lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers, intersexes, asexuels, etc., sans avoir à trop réfléchir si c'est acceptable ou non. Ce qui n'est pas acceptable, c'est d'être raciste, homophobe, violent ou violeur. Ça, c’est pas ok.
Absolument. Les personnes que j'ai rencontrées et que je continue de rencontrer au Luxembourg ont joué un rôle crucial dans le développement de ma carrière.
Le soutien que j'ai reçu de la part de la communauté artistique luxembourgeoise a été inestimable. Dès le début, j'ai eu la chance de travailler avec des professionnels passionnés et talentueux qui ont cru en mon potentiel.
Les institutions culturelles locales, telles que le TROIS C-L, Kultur | lx, le ministère de la Culture et les nombreux festivals de danse, m'ont offert des opportunités incroyables pour présenter mon travail et développer ma vision artistique.
De plus, les collaborations avec d'autres artistes luxembourgeois ont enrichi ma pratique et m'ont permis de grandir en tant que chorégraphe. Les échanges constants, les critiques constructives et les encouragements ont été des moteurs essentiels dans ma progression. Enfin, le soutien financier et logistique de diverses organisations culturelles au Luxembourg a permis de concrétiser de nombreux projets ambitieux. Que ce soit par des résidences artistiques, des subventions ou des programmes de formation, ces ressources m'ont donné les moyens de me concentrer pleinement sur ma création et d'explorer de nouvelles voies artistiques.
En résumé, le Luxembourg a été et continue d'être un terreau fertile pour ma carrière, me fournissant les outils, le réseau et le soutien nécessaires pour m'épanouir en tant qu’artiste.
Y’a quoi dans ta playlist « Summer 2024 » ?
Ma playlist « Summer 2024 » est un mélange éclectique de sons et de genres. J'écoute les derniers albums de Jungle et
Billie Eilish, ainsi qu'un album plus ancien de Solange. Ma sélection voyage à travers différents horizons avec The Angelcy (Secret Room), Rokia Traoré (Laidu), Orion Sun (Already Gone), Okgiorgio (okokokok), Charlotte de Witte, Silva (A Cor é Rosa), Rubel (Melo Bobo), et Alceu Valença (La Belle du Jour). Enfin, Meuko! Meuko! vient compléter tout cela !
« JE TRAVAILLE ACTUELLEMENT
À BERLIN SUR LA NOUVELLE
CRÉATION ANGRIFF, QUI SERA
PRÉSENTÉE AU KINNEKSBOND
LES 18 ET 19 OCTOBRE»
De quoi es-tu le plus fier ?
La fierté n’est pas un sentiment qui domine mon être. Cependant, il m’arrive parfois de voir où j’en suis dans ma vie et de comparer mon état émotionnel à celui d’avant. Et cela, ça me fait sourire.
En club avec des amis, tu en profites pour faire une démo de danse ou tu la joues profil bas ?
J’ai mes quarts d’heure de folie, mais sinon je joue très discret. Pour l’anecdote, mon meilleur pote s’est marié au début de cet été. À la table où j’étais assis, nous devions créer une chorégraphie et la présenter en fin de journée. C’était drôle, mais difficile pour moi de me mettre ainsi en lumière. J’aime bien rester dans mon coin.
Définis un bon danseur.
Quelqu’un qui a une facilité à se laisser aller et qui aime prendre des risques physiques et émotionnels en studio. Quelqu’un qui n’a pas peur de se confronter à la difficulté du mouvement ou du sujet. Quelqu’un qui est dans l’instant présent avec moi. Et surtout, quelqu’un d’engagé et de motivé au quotidien.
Quel est le meilleur retour du public ?
Le besoin de me faire un câlin.
Tu travailles sur le coming out, il était comment le tien ?
Ouh là, c’est loin. J’ai investi beaucoup de temps en thérapie psychologique et spirituelle. C’était difficile, compliqué, dégoûtant, blessant, dur, rabaissant et humiliant. J’avais une seule envie : disparaître, fermer les yeux et ne plus exister. J’ai tellement appris sur moi-même, mon éducation et mon entourage, et j’ai pu me reconstruire petit à petit et m’éduquer moi-même. Grâce à mon coming out, aujourd’hui, je suis sûr de moi, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Je n’ai plus vraiment peur de la vie ni de personne. Le chemin a été difficile et long, mais aujourd’hui, je suis un être humain qui s’assume, bien dans ses baskets. Je suis présent et vivant. Grâce à mon coming out, j’ai aussi pu découvrir une communauté remplie d’amour, de bienveillance et de force pour lutter pour nos droits.
C’est comment un coming out réussi ?
J’espère qu’il n’y aura plus besoin de se justifier par rapport à qui nous sommes dans un futur proche. Ça suffit, non ?
Images Grégorie Thirion
Dans le cadre de son partenariat avec le festival des Congés Annulés, Bold s’est engagé cet été encore plus loin avec les Rotondes et a proposé son premier Bold Talk, une table ronde conviviale et décalée sur un sujet forcément musical pour cette première édition : la « culture » backstage, avec ses nombreuses légendes urbaines, son évolution au fil des décennies, mais aussi des anecdotes très réelles d’experts en la matière…
En effet, sur la scène extérieure du festival, autour de moi, que du beau monde : tout d’abord les membres du groupe No Metal in this Battle, qui se produisaient dans le Klub des Rotondes le soir même, mais aussi Sébastien Cuvelier, directeur artistique du très chouette festival des Aralunaires et fin connaisseur des scènes internationales, ainsi que the one and only Fabienne Dimmer, qui côtoie chaque jour ou presque le gratin de la musique live grâce aux nombreux concerts prestigieux programmés par l’Atelier (A-Promotions)… La question n’était pas forcément aisée à aborder : on le sait bien, qu’il s’est passé et se passe encore des choses très « particulières » dans les coulisses des scènes mondiales, mais est-ce toujours aussi fou ? Quand tout cela a commencé et que devient aujourd’hui, au Luxembourg comme ailleurs, cette culture du backstage ?
L’ORIGINE ?
En tant que légendaire « mother » des artistes qui passent au Luxembourg, Fabienne Dimmer passe sa vie ou presque en backstage depuis près de 25 ans.
Si j’imaginais personnellement que les prémices de cette image d’Épinal que l’on peut avoir des coulisses et de ce qui s’y passe dataient des années psychédéliques, Fabienne remonte même un peu plus loin, mais pas trop : « Les années 60, le début de la libération de la parole et des mœurs et le fameux sex, drugs and rock’n’roll sont probablement à l’origine de cela, je ne vois pas vraiment d’exemple antérieur. Je devais d’ailleurs être destinée à ce métier : mes parents m’ont conçue en mai 68 ! ».
Sébastien Cuvelier nous donne, quant à lui, les noms qu’il associe au début des crazy backstages : les Rolling Stones, Iggy Pop, David Bowie… Également photographe réputé, il souligne aussi l’aspect documenté de la chose : « Des photographes ont immortalisé certains de ces moments alors, il y a des documentaires un peu bootleg qui circulent… Robert Mappelthorpe, ancien copain de Patty Smith, fait partie de ceux-là ; Iggy pop lui-même, qui a shooté pas mal sur ses tournées avec Bowie, à Berlin notamment. Et puis il y a un documentaire à la réputation très sulfureuse, Cocksucker Blues de Robert Frank sur les Stones, qui n’a jamais eu droit de diffusion, mais qui incarnerait parfaitement cet aspect no limit des backstages d’alors : groupies, nudité, drogues… ». Avec No Metal in this Battle et de son leader Pierre Bianchi, on fait ensuite un bond en avant dans le temps, notamment avec le « mouvement plus alternatif de notre jeunesse, plus calme, plus professionnalisé, mais je me rappelle d’images venant des scènes Punk et Metal qui sont assez synonymes pour moi de cet aspect un peu dingue des coulisses ».
GÉOGRAPHIQUES
Comme annoncé lors de ma question qui lui était annoncée, dans « la limite de l’acceptable et du légal », Fabienne pense bien « avoir tout vu », mais ne va certainement pas « tout
dire », car selon elle, « c’est ça le backstage : c’est la vie privée des artistes » ! Le sexe bien sûr, la drogue aussi qui est arrivée dans la musique alors, mais ces pratiques évoluent beaucoup : « On imagine bien que Keith Richards s’est shooté avec tout ce qu’il pouvait à l’époque, mais les artistes d’aujourd’hui ne sont plus dans ces pratiques », confie-t-elle.
On imagine pourtant certains « riders », à savoir les fiches fournies par les prods des artistes contenant ce qui doit se trouver en loge pour leur accueil, contenir encore des items potentiellement…challenging : des M&M’s exclusivement bleus, des accessoires correspondant aux fantasmes de chacun, un pochon de cocaïne ? Pour Fabienne, à présent, les prods utilisent surtout ces demandes surréalistes pour une chose à la fois très pratique et plutôt cocasse : s’assurer que les lieux d’accueil lisent bien les riders et ce qui est important dessus ! « Ça je peux le dire : j’ai un groupe qui, à cet effet, mentionne à chaque fois un kilo d’héroïne afghane sur le rider. Juste pour tester notre sérieux ! Mais soyons honnêtes, ce genre de demandes se fait encore sérieusement, mais je n’y réponds certainement pas ».
Cette notion de refuge pour les artistes, Sébastien la respecte aussi pour les backstages des Aralunaires, mais remarque aussi de grandes différences parfois, en matière d’accueil, selon le pays où se déroule le live - et que lui confient volontiers les musiciens : « Il faut savoir par exemple qu’en Angleterre, avec le nombre faramineux de groupes qui s’y produisent, l’accueil est souvent très chiche, c’est tout juste s’ils ont un paquet de chips. Alors quand ils arrivent à Arlon avec des frigos remplis de bière belge, forcément, il ne faut pas les prier deux fois pour qu’ils vident tout » ! Pierre Bianchi a lui aussi entendu parler de ces conditions d’accueil très dures au Royaume-Uni… Et au Luxembourg ? « On a beaucoup de retours très positifs des artistes au Luxembourg et même si nous sommes plus petits, c’est un atout à mettre en avant pour notre scène live et attirer les artistes » nous dit alors Fabienne, avant de préciser qu’Amsterdam « est aussi une destination privilégiée, pour des raisons assez évidentes »…
On l’a compris : la scène live contemporaine et ses coulisses se sont éloignées du crazy d’alors et se sont professionnalisées, amenant de nouvelles pratiques. Des pratiques plus inclusives notamment, avec des artistes et des groupes qui tournent en provenance de pays, d’ethnies, de cultures et de religions bien plus variés qu’auparavant et qui impliquent des demandes plus ciblées. Aux Aralunaires, « on est déjà passé depuis un certain temps au tout végan en backstage par exemple, ce qui simplifie pas mal les choses et ce que
correspond assez bien à un public artistique plutôt réceptif », confie Sebastien Cuvelier. Et si le backstage était une possibilité espérée alors pour les fans et groupies d’interagir de manière exclusive avec les artistes, aujourd’hui, certaines formules « packages » ad hoc sont justement mises en place pour servir cette fonction en amont de l’événement - à l’instar du fameux « meet & greet » qui permet de rencontrer son artiste ou groupe préféré avant le spectacle, de tailler le bout de gras quelques secondes et de faire un selfie, souvent inclus dans un ticket/ package VIP très, très cher ! L’expérience spectateur est stimulée, mais tous les packs « meet & greet » ne se valent pas selon Fabienne : « Certains artistes font des trucs super, je pense notamment aux guitaristes qui passent du temps avec le public et avec qui tu reçois vraiment une expérience mémorable pour ton argent. Mais bien sûr, avec de grandes stars comme Johnny Depp par exemple, les sommes - de l’ordre de 1200 ou 1500 euros - peuvent paraitre effectivement absurdes »… Le « meet & greet », backstage de demain ? Cela reste donc à voir !
Quoi qu’il en soit, ces crazy backstages et leurs nouvelles formes s’appliquent surtout aux artistes d’un certain calibreet Pierre Bianchi nous apporte le mot de la fin parfait : « C’est effectivement un chouette mythe, mais n’oublions pas que la majorité des groupes ne sont pas des superstars, ils avalent les kilomètres dans leur camionnette pour se rendre sur le lieu du concert et après le live, ils remballent leur matos et sont souvent juste contents de boire un dernier coup avec les organisateurs avant d’enchaîner. On est loin des légendes glamour et sulfureuses, mais c’est ce qu’on aime faire ! ».
Depuis deux décennies déjà, Jill parcourt la planète pour se produire sur les meilleures scènes. Devenue figure emblématique de la danse et de la culture luxembourgeoise, à domicile comme à l’étranger, celle qui a « les clés de la loge de Pina Bausch », pour qui la danse est bien plus qu’une discipline artistique, a préparé pendant plus de trois ans une pièce qui s’annonce mémorable. The Game - Grand Finale sera présentée en première mondiale au Grand Théâtre de Luxembourg en février prochain et est née d’une multitude de recherches et de rencontres, de Milan à l’Asie en passant par le milieu carcéral luxembourgeois. Un événement, rendu possible par la fougue d’une chorégraphe qui s’est imposée naturellement pour la couverture de ce numéro de rentrée. La preuve par le regard…
Bonjour Jill, tu peux nous raconter comment est arrivée la danse dans ta vie et ta décision d’en faire une carrière ?
Bonjour ! La danse est arrivée très tôt dans ma vie… Je suis originaire du sud du Luxembourg, je suis née à Dudelange en 1987 et ma famille est à Rumelange aujourd’hui encore. J’ai toujours eu à cœur de mettre mon corps en mouvement et j’ai baigné déjà très petite dans un environnement ouvert à la culture et aux autres. Il y avait toujours de la musique à la maison et j’avais toujours la possibilité de m’exprimer par la musique, la danse, mais aussi le sport ! Je passais mes journées à grimper dans les arbres au parc, avant de me mettre plus sérieusement au tennis ainsi qu’à la natation - que j’ai pratiquée assidument. J’estime que c’est une chance… À 8 ans, j’ai intégré le cursus du Conservatoire d’Esch-sur-Alzette, dont le coût relativement peu élevé a alors pu me permettre de prendre un grand nombre de cours. Le vrai premier déclic se déroule lorsque j’ai 16 ans et que le British Council of Arts me sélectionne pour un projet en Chine qui m’amène à côtoyer des danseurs de haut niveau - c’est là que je comprends que la danse est ma voie choisie pour exprimer ma personnalité artistique et pour continuer à m’ouvrir au monde. Un monde que je n’ai pas arrêté de parcourir depuis, ces vingt dernières années !
Tu as donc été une artiste indépendante très jeune ?
J’ai en effet très vite baigné dans cet aspect freelance, car j’ai eu mon premier contrat de danseuse professionnelle avant même de terminer le lycée au Luxembourg. C’est finalement dans l’école spécialisée en France que j’ai fréquentée par la suite que j’ai obtenu mon bac…
« JE PASSAIS MES JOURNÉES
À GRIMPER DANS LES ARBRES
AU PARC ET IL Y AVAIT TOUJOURS DE LA MUSIQUE
À LA MAISON »
Cette activité professionnelle plutôt précoce me permet aussi de rapidement m’intéresser à d’autres pratiques associées comme la création chorégraphique, la vidéographie, la création sonore… Ceci m’a amenée en 2013 à créer ma propre compagnie, à être invitée dans de très beaux festivals et à recevoir quelques chouettes distinctions à l’international.
Mais je tiens à aborder la danse de manière encore plus complète, car je travaille aussi en tant que pédagogue de danse depuis 2014 grâce à des études dans ce domaine.
« THE GAME - GRAND FINALE
UNE
EN DANSE, DU THÈME DES JEUX ET LEUR RELATION AVEC LA CONDITION HUMAINE ET L’EXISTENCE »
La danse devient ainsi bien plus qu’une « simple » discipline artistique ?
Oui, il y a une véritable essence dans la danse qui est importante dans la vie, la réunion de plusieurs aspects et la possibilité de s’exprimer et d’entrer en connexion avec de nombreuses cultures sans devoir forcément utiliser le langage. L’aspect sociopolitique de la danse et sa capacité à agir sur la transmission et l’héritage sont eux aussi très importants pour moi. La danse permet de connecter,
de lier la diversité à travers une forme de mouvement et d’expression. Cette diversité, je la célèbre aussi dans mes affects : on peut dire que je viens de la danse classique, mais je ne m’interdis aujourd’hui aucune exploration chorégraphique, des danses traditionnelles aux danses urbaines contemporaines.
Ta création Zement , l’obtention du Lëtzebuerger Danzpräis en 2019 : des étapes phares dans ta carrière ?
C’était évidemment un grand honneur et un grand plaisir de recevoir ce prix au Luxembourg. Toutefois, j’ai joué un peu de malchance, car ce genre de distinction a souvent un impact très positif pendant les deux ou trois années qui suivent sa remise, or celles-ci ont évidemment été celles de la pandémie de Covid-19 - où toute ou presque la scène culturelle internationale a été mise en stase. Les annulations ont été nombreuses, ce qui est franchement dommage quand tu es dans une dynamique très positive… Parmi les étapes fondamentales de ma carrière, Zement est clairement inoubliable, car j’ai soumis cette pièce à de nombreux festivals et j’ai été sélectionnée à chaque fois. C’était une recherche chorégraphique sur la thématique de la séparation, particulièrement la symbolique du mur, avec une symbolique humaine évidemment, mais aussi une réflexion politique. Je dirais enfin qu’un projet plus récent, que j’ai pu concrétiser grâce à ma relation de longue date avec la Fondation EME (pour Écouter pour Mieux Entendre, fondation d'utilité publique créée en 2009 sur l'initiative de la Philharmonie Luxembourg, ndlr), me tient particulièrement
« J’APPRÉCIE ÊTRE CHORÉGRAPHE INVITÉE, COMME À ESSEN, CAR LÀ TU PEUX TE CONCENTRER COMPLÈTEMENT SUR LE VOLET ARTISTIQUE »
à cœur : je travaille depuis plus d’un an et demi avec deux femmes détenues au centre pénitentiaire de Luxembourg, dans une relation de confiance et avec la chance de pouvoir avoir accès à ce lieu et à ces histoires, en utilisant la danse comme moyen de s’exprimer une fois de plus…
Tu as aussi eu des déceptions sur ce parcours, j’imagine ?
Oui, tout à fait, mais qui sont des moments importants aussi lorsqu’on regarde en arrière. Un exemple particulier me vient en tête : il y a 12 ou 13 ans, je passe les auditions pour la très réputée Folkvang University of the Arts d’Essen en Allemagne, où a notamment été formée Pina Bausch, et je suis recalée au premier tour. J’en ressors avec une immense déception et beaucoup de doutes, même, car je rêvais d’une année de formation là-bas. Aujourd’hui, j’y suis chorégraphe invitée, j’y crée et j’ai les clés de la loge de Pina Bausch ! Les jeux ne sont jamais faits et cette incertitude est aussi quelque chose de très grisant au final ; je n’ai pas eu un parcours « classique », je ne suis pas sortie d’une grande compagnie internationale, mais je sais qui je suis, comment je veux m’exprimer et quelles traces je veux laisser.
En parlant de jeu, cela nous fait une transition toute faite vers The Game - Grand Finale, un projet au long cours que tu présentes enfin au Grand Théâtre puis chez les coproducteurs de la création cette saison. Tu nous en parles un peu ?
L’idée initiale vient de cette phrase et de cette question existentielle de « Life is a game », la vie est un jeu.
- Proverbe africain
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Cette idée a germé déjà en 2019 et trois années de recherche ont été nécessaires pour sa réalisation, avec un volet chorégraphique « personnages » pour développer celles et ceux qui seront mis en scène et interprétés : un directeur de cirque, une employée de casino, un nerd... Un second volet comprend des projets en soi, comme mon projet avec la prison, pour lequel je travaille autour de The Game, des immersions au sein de culture et traditions différentes dans la cadre de mes nombreux voyages à travers le monde… Puis est venu un travail d’édition et le début de la « vraie » phase de création, depuis mai dernier à Milan, puis au Portugal. Sa phase finale a lieu en cette rentrée au Luxembourg, au Grand Théâtre où nous présenterons la première mondiale le 13 février prochain. Le résultat de tout cela, en résumé, est une exploration, en danse, du thème des jeux et leur relation avec la condition humaine et l’existence… Un contraste entre plaisir, peur et espoir pour huit danseurs ! Il y’aura ensuite des dates chez les coproducteurs, à savoir au Escher Theater et au Trifolion, en juin 2025…
Le dernier coproducteur, le Kinneksbond de Mamer, sera le lieu de la reprise, mais tu y proposes aussi un « prélude » cette saison…
Voilà, nous montrerons Grand Finale la saison suivante au Kinneksbond, mais il était important pour moi d’y offrir une proposition spécifique sans montrer toute la pièce dès cette saison. Avec The Game - A Prelude, on montrera certains solos plus indépendants, on y abordera le processus de
création et peut-être d’autres volets connexes du projet. Cela se déroulera le 31 janvier prochain !
Avec des voyages incessants, des résidences aux quatre coins de la planète, des performances intenses à l’étranger - comme au festival Fringe d’Édimbourg en août dernier, le Luxembourg reste ton « chez toi » ?
C’est vrai que c’est assez dingue ce style de vie !
Les voyages sont effectivement incessants, je suis une véritable nomade depuis vingt ans en fait… Je suis très ouverte au monde et aux autres cultures, ce qui fait que j’essaye toujours de m’intégrer le mieux possible lorsque je suis quelque part pendant un moment. Tous ces voyages, toutes ces rencontres inhérentes à une vie de passion, mais aussi de courage et de solitude parfois, font la personne et l’artiste que je suis aujourd’hui. Mais le Luxembourg reste le lieu le plus précieux pour moi, c’est chez moi - et c’est peutêtre drôle de dire cela dans le monde actuel, mais je pense aussi que c’est une chance. Une chance aussi est celle d’y être complice de belles institutions culturelles et d’être bien épaulée par des structures compétentes, notamment par le ministère de la Culture, le Trois C-L, Kultur lx…
What’s next pour Jill Crovisier ? Quels sont tes envies et tes projets à venir ?
Je suis dans une période un peu intermédiaire, où je dirais que je suis encore considérée comme artiste émergente, mais j’ai tout de même une expérience qui commence à compter. La compagnie se professionnalise bien et j’en suis ravie, les projets qu’on nous propose sont très intéressants. Le travail de production en tant que compagnie est un travail complet avec beaucoup d’aspects et c’est très chouette, mais je dois aussi dire que j’apprécie être chorégraphe invitée, comme à Essen, car là tu peux te concentrer complètement sur le volet artistique, en carte blanche ou non, et sur le fait de proposer quelque chose d’adapté à un public ou à un groupe de professionnels précis ! Je serais contente d’avoir encore plus d’opportunités de la sorte dans les années à venir…
Finissons sur la jeune génération qui arrive sur les planches : qui a pu te marquer par son travail récemment ?
Je pense que j’ai déjà eu l’occasion de travailler avec des jeunes que je trouve super intéressants, à l’instar d’Isaiah Wilson. Si on ne se cantonne pas à la danse, j’aimerais aussi beaucoup un jour travailler avec Andrea Mancini, car il a une approche très enrichissante entre la création sonore et les arts visuels. C’est un personnage qui m’intrigue et qui pourrait sûrement me nourrir de nouvelles façons de voir les choses. Je suis aussi très contente que Serge Daniel Kaboré soit au casting de The Game, il incarne bien cette nouvelle génération luxembourgeoise, je trouve… Il est originaire du Burkina Faso et la danse contemporaine constitue une page assez récente à découvrir encore pour lui ! Je pense, en tout cas j’espère, que cette création sera un challenge intéressant pour lui et sa carrière.
Merci Jill !
PARIS HAS FALLEN
HOMME D'ACTION : HOWARD OVERMAN
TRAQUEURS ET TRAQUÉS : TEWFIK JALLAB,
RITU ARYA, SEAN HARRIS...
Sorti en salles en 2013, Olympus Has Fallen (La chute de la Maison-Blanche sous nos latitudes) voyait Gerard Butler jouer les Jack Bauer en protégeant le Président des ÉtatsUnis contre un assaut coordonné de la Maison-Blanche. Au programme : des fusillades et des explosions démesurées qui ont occasionné la commande de deux suites. Comme pour 24 heures chrono à l'époque, la mise en chantier d'un nouvel opus a questionné les producteurs : fallaitil délocaliser l'intrigue et conserver ses acteurs ou garder le principe et changer complètement de casting ? La première option a été retenue, mais c'est la seconde qui est à l'origine d'un revival inopiné de la franchise sur le petit écran.
« UNE ATTAQUE D'ENVERGURE ENTRE QUATRE MURS QUI S'ANNONCE COMME LE PRÉLUDE D'UNE OPÉRATION BIEN PLUS LARGE ET QUI POURRAIT BIEN PLONGER LA VILLE
Portée par un consortium de producteurs (dont StudioCanal) qui ont confié les clés de la série à Howard Overman, créateur de Misfits, la franchise se décline désormais à Paris. On y suit Vincent Taleb (Tewfik Jallab), officier de protection du ministre français de la Défense, à son tour pris pour cible lors d'une soirée de gala à l'ambassade. Une attaque d'envergure entre quatre murs qui s'annonce comme le prélude d'une opération bien plus large et qui pourrait bien plonger la Ville Lumière dans le chaos... Partant du postulat des films originaux (le huis clos, l'attaque ciblée et les moyens déployés pour s'en dépêtrer), Paris Has Fallen choisit de s'en détacher pour imaginer un thriller aux multiples ramifications - en continuant de privilégier l'efficacité et l'enchaînement narratif over-the-top qui faisait le sel des actioners avec Gerard Butler. Pour lui succéder, Tewfik Jallab (qui a repris un rôle qui devait initialement revenir à Mathieu Kassovitz) trouve naturellement sa voie. S'inscrivant dans une lignée de héros d'action très américaine, l'acteur, rompu aux polars depuis Engrenages, impose un flegme qui se fond parfaitement dans le décor. On regrettera des éléments de caractérisation de son personnage qui demeurent un peu forcés, mais rien qui ne nuise à l'entretien du suspense qui donne tout son souffle à cette nouvelle itération.
. SUR CANAL+
CONCEPTEURS : JOSÉ CALTAGIRONE ET VALENTINE MILVILLE
ICÔNES DE LA MODE : LAMBERT WILSON, AMIRA
CASAR, CAROLE BOUQUET, ZITA HANROT...
Quelques semaines après The New Look ou Becoming Karl Lagerfeld, le monde de la mode n'en finit pas de passionner les producteurs et d'occuper le petit écran. La Maison raconte les déboires d'un clan qui règne sur la haute couture et se livre une guerre intestine. À sa tête, un Lambert Wilson au bord de l'implosion dont l'énergie créatrice est remise en question... Tandis qu'autour de lui, les vautours règnent. À commencer par une autre grande famille du secteur qui sent bien qu'il y a des parts de marché à prendre. Un Succession dans le milieu de la haute couture ?
. SUR APPLETV+ À PARTIR DU 20 SEPTEMBRE
BIOGRAPHE DE BAD GUY : LAUREN LEFRAN
PÈGRE : COLIN FARRELL, CRISTIN MILIOTI, CLANCY BROWN...
Non content de réinventer la figure du chevalier noir avec Robert Pattinson sous le masque de l'homme chauve-souris, Matt Reeves réservait, dans The Batman, le même traitement aux bad guys iconiques du justicier encapé. Sous les traits d'un Colin Farrell méconnaissable sous les prothèses, un Pingouin intrigant et imprévisible faisait sa première sortie dans ce nouveau batverse. Héritant désormais de sa propre série, le personnage porte en lui l'espoir d'un développement conséquent de l'univers Batman dans ses recoins les plus sombres. Assisterons-nous à la meilleure représentation de Gotham City ?
. SUR MAX À PARTIR DU 20 SEPTEMBRE
DISCLAIMER UNE VIE VOLÉE
PLUME : ALFONSO CUARON
PROTAGONISTES DE CHAIR ET DE SANG : CATE BLANCHETT, KEVIN KLINE, SACHA BARON COHEN...
Alfonso Cuaron revient par la case séries. Le cinéaste mexicain est à l'écriture et à la réalisation de cette fiction en sept épisodes adaptée d'un roman éponyme où une journaliste chevronnée (Cate Blanchett) découvre qu'elle est l'héroïne principale du roman d'un auteur inconnu, mais visiblement bien décidé à révéler aux lecteurs les secrets les plus sombres de la dame. Récit choral et fragmentaire, Disclaimer s'annonce complètement mystérieux... et extrêmement prenant !
. SUR APPLETV+ À PARTIR DU 11 OCTOBRE
degré d'attente Texte
Jonathan Blanchet note sur 5
BEETLEJUICE BEETLEJUICE BURTON DE LA RÉCONCILIATION
« LE RESPONSABLE N'EST NUL AUTRE QUE LE RÉALISATEUR DU FILM MATRICIEL, TIM BURTON,
QUI CONVOQUE POUR L'OCCASION LE CASTING ORIGINAL AYANT FAIT NAÎTRE LE MYTHE »
CRÉATIF GOTHIQUE : TIM BURTON
BESTIAIRE : MICHAEL KEATON, JENNA ORTEGA, WINONA RYDER...
S'il y a bien un personnage de fiction dont il ne faut pas prononcer le nom, faute d'aller au-devant de gros problèmes, c'est lui. Beetlejuice, bio-exorciste pas piqué des hannetons qui règne sur le royaume des morts, s'apprête pourtant à être ressuscité, trente-six ans après sa première apparition au cinéma. Le responsable n'est nul autre que le réalisateur du film matriciel, Tim Burton, qui convoque pour l'occasion le casting original qui a fait naître le mythe. Michael Keaton rempile donc en bad guy déjanté, suivi de très près par Winona Ryder et Catherine O'Hara. Mais ils ne sont pas les seuls. Les graines de la réussite de cette suite longtemps fantasmée (on ne compte plus les traitements
. SORTIE LE 11 SEPTEMBRE
différents passés par toute une litanie de scénaristes depuis trente ans) tiennent peut-être à un alignement des planètes et des personnes.
Ce sont finalement Alfred Gough et Miles Millar, créateurs de Mercredi, spin-off en série de La Famille Addams, qui se sont adjoint les services de Burton à la réalisation et qui vont sortir le projet de l'ornière. Si la série en elle-même n'a rien de transcendant, elle compte comme actrice principale une héroïne burtonienne en devenir : Jenna Ortega. Gough, Millar et Burton n'ont pas hésité une seconde à lui confier le rôle d'Astrid Deetz, fille de Lydia, héroïne du premier film. De retour sur les lieux du long-métrage de 1988, la
famille de l'adolescente va à nouveau être confrontée à des événements surnaturels… tandis que Beetlejuice lui-même gratte à la porte. Willem Dafoe et Monica Bellucci complètent un casting de plusieurs générations d'acteurs, anciens et nouveaux, qui se fondent parfaitement dans l'univers du cinéaste gothique et hirsute. Lequel semble ici revenir à ses premiers amours (les freaks, les effets spéciaux pratiques) en faisant se rencontrer celles et ceux qui ont fait et définissent son cinéma d'hier à aujourd'hui. De là à dire que ce Beetlejuice scandé par deux fois est le film de la réconciliation de l'homme avec son cinéma et du public avec le réalisateur, il n'y a qu'un pas…
LE PARRAIN : FRANCIS FORD COPPOLA
OUTSIDERS : ADAM DRIVER, GIANCARLO ESPOSITO, NATHALIE EMMANUEL...
C'est un autre serpent de mer qui s'apprête à débarquer en salles, mais celui-là est l'obsession de toute une vie de son réalisateur : Francis Ford Coppola. Pour financer son projet rêvé, le réalisateur du Parrain a pris tous les risques et vendu une bonne partie de son vignoble californien. Derrière le storytelling des coulisses se cache un film de science-fiction ambitieux qui confronte un architecte idéaliste (Adam Driver) à un édile tout puissant qui s'accroche à son siège dans une relecture de l'antiquité romaine et des périls qui l'ont émaillée. Du jamais vu, assurément.
. SORTIE LE 25
JOKER : FOLIE À DEUX GOTHAM, THE MUSICAL
Le succès de Joker appelait une suite. Baptisé Folie à deux, ce deuxième opus promet de dresser le portrait en miroir de Joker / Arthur Fleck et de l'amour de sa vie, Harley Quinn. Bien sûr, Joaquin Phoenix est toujours de la fête et il partagera ici l'affiche avec Lady Gaga, dans un nouveau film noir, tendance descente aux enfers. Après avoir largement emprunté à Scorsese, le film tend cette fois à lorgner du côté de Jacques Demy et des grandes comédies musicales. Les premières images promettent du lourd, avec une Lady Gaga qui semble, une fois de plus, habitée comme jamais par son personnage... The show must go on
La Mostra de Venise vient à peine de baisser le rideau, mais il est déjà temps de saluer la présence luxembourgeoise, historique, au cœur du festival. C'est en effet la première fois qu'une coproduction luxembourgeoise avait les honneurs de la compétition officielle du festival du film italien. L'heureux élu n'était autre que Youth (Homecoming) du réalisateur chinois Wang Bing, coproduit par Les Films Fauves. Il s'agit du troisième volet de sa trilogie documentaire sur les travailleurs chinois de l'industrie textile. Le deuxième opus, Youth (Hard Times) a tout juste été projeté en août au festival de Locarno, en Suisse. Youth, premier du nom, sous-titré « Le printemps », avait quant à lui eu les honneurs du Festival de Cannes avant de sortir en salles en début d'année.
Sélection
Fabien Rodrigues
Spécialiste des planches et de la provoc - et surtout des deux à la fois - Marie Benoliel devenue S’infiltre a fait un véritable carton en février dernier à la Rockhal avec son spectacle Culot, le bien nommé. Car oui, madame est furieusement culotée, elle l’a bien assez prouvé dans ses vidéos et ses apparitions choc - simples vecteurs, outils éphémères pour celle qui a choisi la scène pour audacieuse carrière. Marie a failli devenir un col blanc issu de Sciences Po’ - on a de la chance, elle a finalement décidé de tout plaquer pour mettre de grosses déculottées à un public toujours plus fervent. Et revient plus remontée que jamais en cette rentrée ! Un spectacle qui invite le spectateur à l’audace en s’émancipant du regard des autres pour n’avoir plus honte de rien, un spectacle hybride qui mêle sketch et comédie musicale, impro et textes littéraires, pour nous faire sortir de notre zone de confort…
La nouvelle exposition du Mudam Luxembourg s’intéresse à l’influence de l’informatique et à son appropriation par des artistes féminines avant même qu’internet ne devienne accessible à un large public. Présentant les œuvres d’une trentaine d’artistes, Radical Software rassemble un large éventail de médiums, depuis les premiers dessins réalisés par ordinateur dans les années 1960 et les premières images générées par ordinateur dans des films expérimentaux des années 1970, jusqu’à l’utilisation d’ordinateurs personnels dans la réalisation de vidéos, de sculptures et d’installations dans les années 1980. Essentiellement analogique, cette exposition sur l’art numérique se concentre sur les décennies qui ont précédé l’essor du World Wide Web et la prolifération d’informations et d’images numériques qu’il a suscitée et qui a influencé de manière décisive la production artistique des décennies suivantes…
Recycler est tout un art ! Transformant des déchets en instruments de musique, un quatuor d’artistes virtuoses nous propose une symphonie de sketches irrésistiblement drôles. Dans un centre de recyclage, quatre travailleuses et travailleurs sont médusés par l’abondance des déchets, symboles d’un consumérisme débridé. Une idée brillante leur vient alors : et si ces objets rejetés avaient encore une mélodie à offrir ? Avec une énergie contagieuse, ces créateurs ingénieux vont transformer bouteilles de butane, parapluies, ballons, boîtes à outils, cornes et sacs de bricolage en instruments de musique inédits. Un an après le triomphe de The Opera Locos, Yllana revient avec un concert fantaisiste qui, à coup sûr, enchantera toute la famille. Un tourbillon d’inventivité et de bonne humeur, où recyclage rime avec rire et émerveillement !
Dans le cadre de leur cycle génération.s, FOCUS ADOLESCENCE, nombreuses seront les occasions pour les Théâtres de la Ville de Luxembourg de mettre en lumière le potentiel de l’adolescence, tant dans le public que sur scène. En se concentrant sur la « rentrée » et la création, plusieurs spectacles retiennent déjà notre attention, comme pour l’ouverture de la saison signée Molière et David Bobée, avec l’adaptation par ce dernier de Dom Juan. Dom Juan est un salaud, c’est aussi un héros. Ce type de figure, dont la stature nourrit encore notre imaginaire, se doit d’être traitée avec toute la complexité qu’elle mérite. Dans un cimetière d’immenses statues déboulonnées, tombées de leur piédestal, Dom Juan est incarné par Radouan Leflahi qui, avec Peer Gynt, aura su prouver qu’on peut être, en scène, un vaurien admirable. Il s’agit d’une lecture politique de cette œuvre, mais qui ne taira pas pour autant les qualités de sa narration. Une nouvelle visite des grandes figures littéraires et historiques, par un habitué des lieux…
Pour le lancement de sa nouvelle saison, le CAPE invite son jeune public à expérimenter avec lui le projet Dive into Nature : une performance artistique inédite qui fusionne design, mouvement, vidéo et poésie pour offrir une expérience sensorielle hors du commun. Porté par la créativité débordante des jeunes participants et l'élan collaboratif qui les unit, ce spectacle surprendra à coup sûr par son paysage visuel étonnant autant que sa spontanéité créative. Sous la direction de la chorégraphe Elisabeth Schilling et avec l'apport précieux d'une équipe créative composée d'Anja Meder-Di Bartolomeo, David Laplant et Natercia Rebelo, des jeunes de 12 à 19 ans ont en effet uni leurs forces pendant quatre mois pour donner vie à cette œuvre collective. À travers une série d'ateliers, les participants ont pu explorer leur propre voie artistique, contribuant ainsi à la création de ce spectacle unique. La performance sera accompagnée par les mélodies envoûtantes de l'album Lys de la violoniste norvégienne Mari Samuelson, qui comprend uniquement des compositions féminines de toutes époques, de Hildegard von Bingen à Beyoncé, pour ajouter une dimension musicale caractéristique à cette production…
CAPE Ettelbruck
Sélection
Fabien Rodrigues
Les grandes stars du drag se suivent et ne se ressemblent pas à la Rockhal ! Après un Werq The World légendaire l’année dernière, A-Promotions propose cette fois de découvrir la reine incontestée d’une des grandes spécialités de cet art plus populaire que jamais : le shade ! Comprenez : de la grosse vanne qui fait mal juste où il faut. Car oui, Bianca Del Rio est la shady queen par excellence et son stand up est tout ce qu’il y a de plus irrévérencieux. La preuve, le show est interdit aux moins de 16 ans ! Pour sa sixième tournée à grande échelle, l'humoriste chevronnée abordera la politique, la culture pop, le politiquement correct, l'actualité, la cancel culture mais aussi la vie de tous les jours à travers les yeux d'une personne qui s’annonce « morte de l'intérieur » qui cherche l'humour dans tout. Les fans peuvent s'attendre à ce que ce véritable « clown en chemisier », gagnante de la sixième saison de Ru Paul’s Drag Race, arrive sur scène avec la même vivacité d'esprit et la même langue acérée qui font qu’on l’aime ou qu’on la déteste… Si vous êtes un tantinet soupe au lait, un conseil : passez votre chemin ! Sinon, ne manquez surtout pas cet événement unique au Luxembourg.
30.09 / MURMURATION
Sadeck Berrabah nous le confiait dans BOLD 84 : « Tout mon travail est basé sur la force de l’union collective. Murmuration est plus qu’un spectacle, c’est une expérience que je souhaite faire vivre à travers ce moment hors du temps où j’emmène le spectateur dans mon univers. C’est quelque chose d’unique, de jamais vu. Les gens connaissent mon travail via les réseaux sociaux et des petites chorégraphies de quelques minutes. Dans mon spectacle, il y a une cohérence d’ensemble qui semble toucher le spectateur. Le processus de création nécessite beaucoup de rigueur et une mise en pratique précise de cette discipline. C’est un tableau vivant qui doit être absolument parfait sinon c’est l’ensemble qui s’écroule. Le résultat est forcément spectaculaire. Le spectacle incite aussi chacun à approfondir la connaissance de soi-même. J’aime à croire que c’est une sorte d’antidote. Un antidote qui favorise la (re)connexion entre chaque être et le collectif »… Il va être enfin temps de découvrir ce fantastique spectacle au Luxembourg après de longs mois d’attente !
Rockhal
ANDREAS SCHAERER TRIO
TRIBUTE TO MICHEL PILZ
JOOLS HOLLAND
Sélection
Fabien Rodrigues
03-04.10 /
Quoi de mieux qu’une héroïne radicale et tragique de la Grèce antique pour débuter une saison axée - notammentautour de la révolte féminine ? Ça se passe début octobre, avec Électre des bas-fonds, ceux d’Argos. Prostituées, serveuses, esclaves, les femmes se préparent pour la fête des morts. Les meilleurs musiciens sont là. Électre, princesse déchue, projette d’y tuer sa mère Clytemnestre et son beau-père Égisthe. Et pour ce faire, elle espère le retour de son frère Oreste… Dans cette version rock du mythe antique des Atrides, autant qu’avec des mots, c’est en musiques, en danses et en chants que la tragédie nous est racontée. Héritier des grandes productions du Théâtre du Soleil, Simon Abkarian souhaite ici faire entendre la parole des laissées pour compte : des femmes qui – grecques ou pas, antiques ou pas –se font les porte-voix d’un même mouvement de libération…
Pour sa 17e édition, le Festival du Cinéma d'Europe Centrale et Orientale au Luxembourg proposera à nouveau une large sélection éclectique des meilleurs films récents en provenance de plus de 20 pays de l'ancien bloc de l'Est. Plus de 65 longs-métrages et plus de 50 courts-métrages, tous genres confondus, seront projetés dans divers lieux emblématiques du Luxembourg : la Cinémathèque, le Ciné Utopia, le Kinepolis Kirchberg, l’Ancien Cinéma (Vianden) ou encore neimënster. Au programme également : une grande exposition photo, des événements musicaux variés et des rencontres avec plus de 30 invités exceptionnels - réalisateurs, acteurs, producteurs... Le public pourra participer à des séances de questions-réponses après de nombreuses projections, ainsi qu'à plusieurs ciné-débats et soirées thématiques. Des programmes spécifiques pour les enfants et les jeunes sont également prévus, tout comme des occasions de déguster des spécialités culinaires d'Europe de l'Est. Enfin, les projections en salle seront complétées par du contenu disponible en ligne via le CinEast Online Cinema… Pourquoi bouder son plaisir ?
Partout au Luxembourg
28.09.2024-19.01.2025
konschthal.lu
Konschthal Esch
29, boulevard Prince Henri L-4280 Esch-sur-Alzette info@konschthal.lu
Entrée libre Détails du programme-cadre sur konschthal.lu
LUN/MAR fermé
konschthal.lu
Sélection
Fabien Rodrigues
05.10 / A-T-ON TOUJOURS RAISON ?
Passé par les prestigieuses écoles du Cirque Fratelini et du Théâtre du Samovar, membre du quatuor les Chiche Capon pendant 20 ans qui a donné de nombreux spectacles en France et à l’étranger et fera même une très belle collaboration avec le Cirque du Soleil, Fred Blin est aujourd’hui sur scène avec son premier seul en scène pour un spectacle hors norme, véritable OVNI théâtral. Drôle de type, qui débarque en sabots, perruque Louis XIV de travers, maquillage de clown et veste fermée par un portemanteau. Il prévient d’emblée qu’il y aura des longueurs et beaucoup d’à peu près, le meilleur metteur en scène l’a lâché et refuse que son nom soit sur l’affiche… Au cours de cet irrésistible seul en scène, Fred Blin devient un personnage de tragédie en travesti, esquisse piteusement pas de danse et numéros de cirque. Tout a l’air improvisé, et pourtant c’est d’une précision extrême. Avec des airs de cabot à la ramasse, Blin fait prendre conscience comme rarement de la spécificité de son art, du temps de la représentation, de ses dangers, de son pathétique et de sa splendeur. Et surtout, « il est à hurler de rire », nous promet-on !
Godspeed You ! Black Emperor a sorti une série d'albums entre 1997 et 2002, largement reconnus comme redéfinissant ce que peut être la musique de protestation, où de longues compositions instrumentales de rock de chambre, d'une puissance et d'un sentiment immenses, servent de bandeson à l'aliénation et à la résistance capitaliste. Les quatre premiers albums du groupe - en particulier F#A#∞ (1997) et Lift Your Skinny Fists Like Antennas To Heaven (2000) - sont souvent considérés comme des classiques de l'époque et du genre. Les légendaires concerts de Godspeed, avec de multiples projecteurs 16 mm diffusant un collage de boucles et de bobines de films analogiques qui se chevauchent, ainsi que l'iconographie des pochettes d’albums sont eux aussi des incontournables. Après un hiatus de sept ans, le groupe est revenu sur scène en 2010 et la période post-réunion du groupe dure maintenant depuis plus d'une décennie, marquée par des centaines de concerts à guichets fermés et trois albums supplémentaires…
Kulturfabrik
04.10 17h - 1h INAUGURATION CONCERT, INSTALLATIONS, DJ & MORE...
05.10 20h CONCERT GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR
06.10 11h & 15h MARIONNETTE VIENS ON SE TIRE
09.10 19h CINÉMA EREDITÀ
10.10 20h CLOWN TROP PRÈS DU MUR
11.10 20h CONCERT WE HAVE THE SPECIAL KEYS
12.10 20h LITTÉRATURE 40 +1 OR IN OTHER WORDS
13.10 11H & 16H30 SPECTACLE SCOOOOOTCH
17.10 20h CINÉ-CONCERT LE ROI ET L’OISEAU
20.10 16h CONCERT OURK
22.10 20h DANSE WE NEED TO FIND EACH OTHER
23.10 10h DANSE WE NEED TO FIND EACH OTHER
25.10 20h CONCERT GHØSTKID · SUPPORT: MAZ UNIVERZE
27.10 16h CONCERT · BOUM OUISTITI DISCOCLUB
27.10 14h & 18h INSTALLATION KERMESSE SONIQUE
31.10 20H &22H30 CINÉMA LA NOTTE DELL’ORRORE
02.11 À VENIR FÊTE · BAL FÊTE DE CLOTURE
tous les jours HORAIRE KUFA INSTALLATION CULTURE FABRIQUE·LA BANDE PASSANTE
les dimanches 9H - 13H BRUNCH @GALERIE TERRES ROUGES
les dimanches 14H - 18H THÉÂTRE INTERACTIF ARTEFACTS · LA SPIRALE
les dimanches 14H - 18H JEU DE RÔLE LES FRANCS LIMIERS
les vendredis 22H30 KARAOKÉ @RATELACH
Du 26 au 30.08 14H - 21H WORKSHOP VITRAIL DIY AVEC MARC THEIN
Du 23 au 29.09 9H - 17H WORKSHOP LA BANDE PASSANTE
24 & 26.09 18H - 21H WORKSHOP LA BANDE PASSANTE
13.10 14H - 15H WORKSHOP SCOOOOOTCH
17.10 18H - 20H WORKSHOP MAMIE & MOI
• SPECTACLES • THÉÂTRE INTÉRACTIF EXPOSITIONS • WORKSHOPS INSTALLATIONS • PERFORMANCES • KARAOKÉS...
Fabien Rodrigues
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Les jeunes publics ont toujours été un des axes créatifs forts des Rotondes, à Bonnevoie, et la saison 24/25 placera l’adolescence au centre de plusieurs spectacles à retenir ! Tout d’abord, sous l’impulsion du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et inspirée d’interviews de 160 jeunes, Wellbeing – Mental Noise a été créé en 2021 à propos de trois jeunes faisant leur expérience de la vie, et découvrant leurs émotions et leurs désirs. Entre rêve et réalité, espoirs et peurs, amitié et amour, courage et résignation, confiance et perte, ils/elles tentent d’apprendre à se connaître, à trouver leur propre identité et à comprendre comment prendre soin d’eux/elles-mêmes et des autres. Marquant le début des Semaines de la Santé Mentale début octobre, cette pièce de théâtre documentaire, créée par les Rotondes et mise en scène par Nathalie Moyen, brise un tabou pour entamer le dialogue avec les jeunes…
Rotondes
Depuis tout petit et jusqu’à aujourd’hui encore, Kungs - aka Valentin Brunel dans la vie civile - n’as qu’une envie : faire danser le monde ! Et chacun de ses projets musicaux est animé par cette ferveur festive. Les plus grandes scènes électro du monde l’ont accueilli : Coachella, Tomorrowland, Ultra Miami… Le Français a su se faire un nom qui compte depuis son succès planétaire This Girl en 2016. Plus récemment, on l’a retrouvé aux côtés de David Guetta et Izzy Bizu dans le très pop All Night Long qui ne manquera pas de faire jumper les clubbers dans une salle de l’Atelier qui s’annonce déjà très, très chaude !
Den Atelier
À seulement 25 ans, Ilyes Djadel, est une des nouvelles révélations de l’humour, qui n’a cessé de marquer les esprits depuis son passage au Marrakech du Rire en 2022. Après un parcours scolaire chaotique et plusieurs millions de vues sur les réseaux sociaux, de la cité au lycée catholique, le dernier-né du Jamel Comedy Club raconte tout sur scène ! Ses passages très remarqués dans les comedy clubs parisiens lui permettent de travailler aux côtés des plus grands et de lancer son premier spectacle intitulé VRAI, produit par Kev Adams et Jamel Debbouze.En 2023, il cumule pas moins de 30 000 spectateurs au Palais des Glaces à Paris. Cette année est celle de la tournée, qui a la bonne idée de s’arrêter par Mondorf-Les-Bains !
LA RONDINE
EUROMÉTROPOLE DE
COSÌ FAN TUTTE
GIACOMO PUCCINI
OPÉRA
4 - 6 octobre
L’ANIMA DEL LAGO Musiques de GIACOMO PUCCINI
BALLET
18 - 19 - 20 octobre
TOSCA
GIACOMO PUCCINI
OPÉRA
15 - 17 - 19 - 21 novembre
MESSA DI GLORIA
GIACOMO PUCCINI
À la Cathédrale Saint-Étienne de Metz 29 novembre
LE CHANTEUR DE MEXICO
FRANCIS LOPEZ
OPÉRETTE
20 - 21 - 22 - 26 - 31 déc. 1er janvier
À DOS DE CHAMEAU
THÉÂTRE MUSICAL
JEUNE PUBLIC
9 - 10 janvier scolaires
11 janvier tous publics
PIÈGE POUR UN HOMME SEUL Une comédie policière de ROBERT THOMAS THÉÂTRE
16 - 17 janvier
WOLFGANG AMADEUS MOZART OPÉRA
2 - 4 - 6 février
DIALOGUE D’UN CHIEN AVEC SON MAÎTRE…
JEAN-MARIE PIEMME
THÉÂTRE
27 - 28 février
CENDRILLON
SERGUEÏ PROKOFIEV
BALLET
7 - 8 - 9 mars
UN TRAMWAY NOMMÉ DÉSIR
TENNESSEE WILLIAMS THÉÂTRE
13 - 14 mars
FRANKENSTEIN JUNIOR MEL BROOKS
COMÉDIE MUSICALE
28 - 29 - 30 mars
1er avril soirée jeunes
ELLIOTT ET CLARA THÉÂTRE LYRIQUE
JEUNE PUBLIC
24 - 25 avril scolaires
26 avril tous publics
AÏDA
GIUSEPPE VERDI OPÉRA
Au Stade Saint-Symphorien Metz
6 juin
BILLETTERIE ET ABONNEMENTS À PARTIR DU 2 SEPTEMBRE
Sélection
Fabien Rodrigues
Dès la rentrée, le NEST de Thionville propose de découvrir autrement l’histoire de Roméo et Juliette ! Car ici, les ados ne se laisseront pas faire par les tenants de l’Ancien Monde, « ces boomers confits dans leurs haines ancestrales » et se réapproprieront leur destin… C’est à une vraie aventure théâtrale que convie la metteuse en scène Elsa Granat, artiste au long court au NEST. Iconoclaste, elle aime déconstruire les mythes, casser les codes, mêler les générations d’acteurs et impliquer des artistes amateurs dans ses créations. Ses spectacles, intensément vivants, souvent nourris d’expériences vécues, débordent d’émotions, de sensations, d’images fortes. Dans Les Grands Sensibles, elle renverse ici les rôles. Ce sont les « jeunes » qui enseignent aux « vieux » !
NEST (Thionville)
Concert incontournable ou exposition à ne pas louper, chaque mois, Elfy sélectionne le meilleur des événements juste autour de vous.
Marque d’une grande croix le samedi 19 octobre dans ton agenda ! Pour celles et ceux qui n'ont pas peur du noir et qui aiment prendre de la hauteur, le Fonds Belval organise une visite guidée et nocturne du Haut Fourneau ! Prépare tes gambettes, parce qu'avec 250 marches à grimper pour atteindre les 40 mètres de hauteur, ça va chauffer dans les mollets ! Toute la visite se fera à la lampe torche ou avec ton smartphone et tu verras, de nuit, c'est encore plus impressionnant que de jour. Une fois au sommet, il ne te restera plus qu'à admirer le panorama de la ville endormie - et reprendre ton souffle.
Après l'effort, le réconfort ! Une fois redescendu, des concerts en live, des animations qui dépotent et de quoi te régaler t'attendent tout au long de la soirée.
Belval - Cité des Sciences et Hauts Fourneaux, Esch-sur-Alzette
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Luxembourg-Kirchberg
Tram: Parlement européen
Lu -Sa: 10:00 - 18:00
OÙ VOUS VOULEZ, QUAND VOUS VOULEZ.
Incontournable figure de proue internationale de la danse contemporaine, Boris Charmatz n’est pas seulement le directeur artistique de l’iconique Tanztheater Wuppertal Pina Bausch ou encore le premier « artiste complice » du Festival d’Avignon lors de cette 78e édition, il est aussi un chorégraphe engagé, invité par le Grand Théâtre à présenter, du 4 au 6 octobre prochains, une Liberté Cathédrale qui promet un grand moment de danse. L’occasion était trop belle pour ne pas s’incruster dans son agenda de rentrée bien fourni et de discuter un peu avec lui…
Bonjour Boris, vous sortez d’une saison très dense, notamment en Avignon où vous étiez « artiste complice » du 78e festival cet été. Quelles en sont vos impressions à chaud ?
Il faut dire que c’est un statut nouveau, j’ai inauguré le rôle ! Il n’y avait pas vraiment de feuille de route, mais plutôt une implication active, du premier au dernier jour du festival, avec peu d’heures de sommeil… Beaucoup de rencontres aussi - avec des chercheurs, des frères dominicains… - donc beaucoup de choses en marge de la présentation de mes propres projets, avec notamment Forever, hommage immersif au célèbre Café Muller de Pina Bausch ou encore Liberté Cathédrale au stade de Bagatelle, qui vient au Luxembourg début octobre. C’est en tout cas un grand plaisir ressenti de pouvoir montrer une sorte d’instantané de « là où l’on en est » après ma première année de programmation entre le Tanztheater Wuppertal et la structure française Terrain ; et pas seulement une pièce comme objet unique. Cela m’a aussi donné envie d’ouvrir des portes pour des pièces futures ! Et puis c’est aussi un honneur, une fois de plus, non seulement par mon
histoire avec le festival débutée en 2011 lorsque j’ai été artiste associé pour la première fois, mais aussi par le fait que la compagnie de Pina Bausch n’y était plus présente depuis seize ans ! Une belle manière de montrer qu’il se passe vraiment quelque chose à Wuppertal et que nous y mêlons, comme en Avignon, le passé, le présent et le futur.
Pouvez-vous nous parler de Liberté Cathédrale justement, qui est présenté de manière spectaculaire et différente sur chaque nouvelle scène ? Que peut attendre le public luxembourgeois ?
Effectivement, nous avons créé Liberté Cathédrale dans une église brutaliste à Wuppertal. Au Théâtre du Châtelet à Paris ou encore à l’Opéra de Lille, la scène était tout à fait différente, puis ce stade en Avignon… Le Grand Théâtre de Luxembourg est magnifique et l’équipe technique, que je commence à bien connaître, est très forte, on a donc concocté une version vraiment spéciale pour le Grand-Duché, une installation particulière avec un public qui sera en partie sur scène… Les danseurs et moi-même, on adore venir se produire au Luxembourg, il y a une sorte d’alchimie et une volonté de ma part d’inscrire le Tanztheater dans son voisinage géographique. De plus, on est toujours très bien accueillis !
« Pluie » ou « tempête » de gestes : vos créations sont souvent annoncées avec intensité : comment abordez-vous Liberté Cathédrale hors de son cadre de création ?
J’avais très peur de présenter cette pièce dans les théâtres après l’avoir créée dans une église, mais au final elle prend presque tout son sens et s’épanouit pleinement dans les théâtres, puisque ceux-ci sont quelque part nos églises à nous… Il y a une verticalité qui est vraiment là, on voit
très bien la « cage de scène » et cette sorte de ping-pong symbolique entre église et théâtre qui se passe très bien jusqu'à présent - et je pense que cela va être très fort d’être au Luxembourg, notamment avec la proximité du public, autour de nous. On aurait pu penser que l’église est loin, mais elle ne l’est finalement pas, car de nombreux éléments de ce cadre de création voyagent avec nous… Et puis l’église a fait entièrement partie du processus de création de la pièce, pendant lequel je me suis beaucoup documenté, notamment sur les violences pédophiles, et ai beaucoup écouté de musique d’orgues - comme un fanatique parfois !
« J’AI VRAIMENT ENVIE DE DÉVELOPPER UN PROJET CULTUREL EUROPÉEN, PARTICULIÈREMENT
sans murs fixes, un lieu aux fondations itinérantes mais très actif dans les Hauts-de-France. Le Luxembourg se trouve pile ou presque entre les deux, ce qui tombe plutôt bien ! C’est une approche locale qui fait partie de mon équilibre, car je suis évidemment ravi aussi que l’on puisse se produire à travers le monde, à Taipei ou en Australie par exemple cette année. Cet ancrage, qui se fait un peu le long de la ligne du charbon, jusqu’à Manchester même, m’enthousiasme beaucoup - à la fois dans la possibilité de montrer le travail de Pina et le mien.
Outre la géographie, c’est aussi l’Histoire de l’Europe qui résonne dans cette dynamique ?
Vous mettez d’ailleurs très en avant cette volonté transfrontalière depuis votre arrivée à Wuppertal en 2022. D’où vient ce tropisme ?
Il vient en grande partie du fait que l’on développe un travail commun entre le Tanztheater en Rhénanie-du-Nord et Terrain, qui est un projet d’expérimentations chorégraphiques
Absolument ! L’Europe est née avec la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, avec les accords de Schengen au Luxembourg, avec des collaborations entre les différentes communautés et c’est quelque chose qui me touche en tant que citoyen. Je vois malheureusement que c’est un grand projet aujourd’hui menacé, notamment par les populismes. Je suis français, j’ai vu les résultats des dernières élections européennes… Mais aussi par la guerre à nos frontières. En réaction, j’ai vraiment envie qu’avec la compagnie du Tanztheater, qui est très internationale avec des talents venus des quatre coins de la planète, on puisse, développer un projet culturel européen, particulièrement entre la France et l’Allemagne - mais pas que - et d’endosser ce rôle de passerelle qui fait partie de mon identité. Dans ce sens, il y a Arte bien sûr, mais je trouve qu’il y a encore bien trop peu de projets de la sorte, malgré de nombreux discours sur la culture européenne. C’est ma volonté artistique mais aussi politique !
Merci Boris, on vous attend de pied ferme en octobre !
On associe souvent la rentrée à un petit look preppy, avec sa chemise boutonnée, ses carreaux, son cardigan en cachemire et ses accessoires très Ivy League… Cette année, on rebat les cartes et on rend hommage à une pièce aussi simple qu’indispensable et déclinable : ce chouette sweater qui nous tient chaud et nous donne du style sans trop d’effort ! Coloré, oversized, vintage, texturé ou pimpé comme jamais : cet automne, le sweater vole tous les cœurs…
Les pièces à avoir absolument, les derniers accessoires geek à ne pas manquer ou encore les fragrances qui nous ont titillé les narines, petite liste non exhaustive de nos coups de cœur... Qu'on puisse se les offrir, ou pas !
Voilà bien l’accessoire parfait pour célébrer l’été indien (on croise les doigts) comme il le faut, au bord d’un lac, à l’ombre dans le parc ou tout simplement chez soi avec les siens : la Willen II de Marshall a tout d’une grande, en puissance comme en design. Impossible de ne pas craquer pour son look joyeusement burné et ses 17 heures et des poussières d’autonomie… Pour les ambiances feutrées comme les atmosphères plus festives, le châssis légèrement plus grand de la Willen II optimise les graves ; et les transducteurs améliorés laissent chaque fréquence s’exprimer, pour un son équilibré à tous les volumes. De plus, cette belle rebelle, disponible en noir et laiton ou en crème, s’avère étanche à la poussière et à l’eau (indice IP67) et peut ainsi être immergée dans un mètre d’eau pendant quelque trente minutes. Elle ne laissera ni la pluie ni la saleté s’immiscer dans votre musique - et c’est tout ce qu’on lui demande !
La marque Fresh'n Rebel, basée à Rotterdam, ajoute pour la rentrée un nouveau casque très statement à sa gamme acoustique : les Clam Ace. Outre son design élégant et coloré - avec des nuances branchées typiques de la griffe néerlandaise, le Clam Ace offre des sons d'une grande fluidité, un système hybride d'élimination active du bruit, un confort douillet et jusqu'à 60 heures d'autonomie. Grâce à son haut-parleur de grande qualité et à ses caractéristiques uniques, les mélomanes pourront ressentir chaque rythme et profiter d'un son riche et équilibré, qu’il s’agisse de vieux tubes ou des hits du moment. Mais le calme pourra aussi être de mise pour du temps d'étude, un trajet en train ou une journée au bureau avec la gamme Clam Ace grâce à la technologie Hybrid Active Noise Cancelling, qui réduit efficacement les bruits ambiants. Enfin, plus de problème de vent pour les appels téléphoniques en extérieur grâce au double micro ENC et à la fonction d'annulation du bruit du vent…
La nouvelle collection Chelsea de Kurt Geiger contient clairement des must-have de la rentrée en matière de jolis sacs couture. Le créateur a d’ailleurs confiance en ses créations puisqu’il les fait porter à la sublime Emily Ratajkowski dans la campagne automne-hiver, sous l’objectif de la photographe britannique Laura Coulson. Ce projet marque l'évolution continue et la croissance spectaculaire de Kurt Geiger, alors que la marque britannique établit une nouvelle référence classique pour sa clientèle mode. La collection Chelsea tire d’ailleurs son nom du quartier élégant de l'ouest de Londres, qui a longtemps été l'épicentre du style britannique et où la scène mode londonienne s'est établie dans les années soixante sur King's Road. L’aigle emblématique de la marque a été spécialement transformé pour le lancement d'une boucle audacieuse, qui apparaît sur tous les modèles Chelsea : sac besace, sac shopper ou sac seau, entre autres…
La reine Riri a encore frappé ! Marquant un nouveau chapitre pour sa marque star Savage X Fenty, la nouvelle collection BOLD LACE met en scène une série de nouveaux modèles lingerie pecutants, qui « permettent à toutes les morphologies de se sentir confiantes et audacieuses en portant une dentelle douce et intemporelle ». Composée de motifs floraux dessinés pour l’occasion, d’une dentelle délicate et de microfibres tout confort, la collection est conçue pour s'adapter au mieux à un large éventail de tailles - du XS au 5XL plus précisément ! Qu’il s’agisse du soutien-gorge pigeonnant, du porte-jarretelles ou du string Bold Lace, on aime particulièrement l’exagération des motifs floraux, l’élégance de la dentelle dans une version très contemporaine et la douceur discrète des bretelles réglables et autres armatures… Mesdames (et messieurs), on se jette dessus avant de tout faire voler lors d’une chaude soirée !
Célébrer la liberté de l’esprit, d'Amsterdam à San Francisco : voilà la promesse d’une des collabs mode les plus fraîches de cette saison. Le « voyage » commence à Amsterdam, un des berceaux de la pensée libérale et hometown de la marque Scotch & Soda. Face au studio de création de cette dernière - littéralement de l'autre côté du canal - Embassy of the Free Mind est un institut et une bibliothèque indissociables d'Amsterdam et de son histoire de tolérance et de liberté d'expression. Il semblait naturel que les deux voisins finissent par s’associer et le résultat est cette collection capsule, qui présente des images et des textes relatant les histoires séculaires de libres penseurs. À travers diverses œuvres d'art et détails, Scotch & Soda met en lumière l'esprit libre de San Francisco, devenue LA ville emblématique de la liberté d'esprit aux USA grâce aux auteurs de la beat generation (Kerouac, Ginsberg…). Vous reprendrez bien un peu de culture dans la mode ?
La célèbre marque parisienne de chaussures et d'accessoires a ouvert cet été son premier magasin en Belgique, sur une avenue Louise plus mode que jamais. La décision d'ouvrir un magasin à Bruxelles souligne ainsi la volonté de Bobbies d'accroître sa présence dans la région du Benelux, après le lancement réussi de son magasin d'Amsterdam et l'ouverture prochaine d'une boutique à Lille, lieu de prédilection des touristes belges et néerlandais. Bientôt au Luxembourg ? Quoi qu’il en soit, une prochaine virée dans la capitale belge sera donc une bonne excuse pour une session shopping soulier réussie dans la belle maison typique de l'architecture bruxelloise qui accueille à présent l’enseigne Bobbies. La boutique s'étend sur deux niveaux reliés par un atrium lumineux qui donne accès à un jardin de ville, un cadre élégant parfait pour craquer sur une des paires emblématiques de la marque : des mocassins, derbies et Richelieu très chics, des boots hyper tendance ou encore une superbe paire de sneakers Thanassi ou Malibu avec leurs beaux empiècements en cuir suédé… Le tout est fabriqué à la main et avec passion depuis de nombreuses années dans un atelier traditionnel partenaire de Bobbies, situé à Santa Maria da Feira au sud de Porto. Pourquoi se priver ?
Très stylés pour la rentrée, deux nouveaux modèles noirs et blancs s’ajoutent à la chouette collection BIOCERAMIC WHAT IF ? de Swatch. En fonction de son humeur, on plonge donc dans l’obscurité ou dans la lumière pour compléter sa tenue ou y apporter une touche de contraste. WHAT IF ? revisite la géométrie d’une Swatch classique en se démarquant de l’ordinaire au premier coup d’œil grâce à sa forme carrée qui confèrent à ses modèles une touche chic supplémentaire. La biocéramique de Swatch combine la poudre céramique et des matériaux biosourcés pour une résistance et une durabilité remarquables. Rappelons qu’en 1982, les fondateurs de Swatch avaient été confrontés à un sacré dilemme : créer une montre ronde ou carrée ? La collection BIOCERAMIC WHAT IF? propose donc ici une réalité alternative et amusante, imaginant l’univers de la marque suisse si le choix s’était porté sur la forme carrée…
Toujours plus révolutionnaires et puissants, les téléphones pliables Samsung Z Fold6 et Z Flip6 offrent performances, étanchéité mais aussi innovation technologique grâce à leur IA perfectionnée et leurs fonctionnalités optimisées.
Découvrez toutes leurs atouts inégalés grâce à Matthieu, notre expert de chez Orange.
Quelles sont les principales nouveautés du Samsung Galaxy Z Fold6 et du Galaxy Z Flip6 ?
Tous deux bénéficient du nouveau processeur Snapdragon 8 Gen 3, mais ce n’est pas la seule nouveauté de ces téléphones pliables. Pour le Z Fold6, on note un écran amélioré et agrandi de 7,6 pouces lorsqu'il est déplié, des charnières renforcées offrant une meilleure résistance et une ligne de pliage très peu visible, une certification IP48 qui améliore la résistance à l’eau et à la poussière, ainsi qu’une conception plus légère de 14 grammes.
Quant au Z Flip6, il propose un meilleur appareil photo avec 50 mégapixels, contre 12 mégapixels auparavant. Son design est plus abouti et mieux adapté, avec un format carré et aucun espace lorsque l’écran est fermé. De plus, l’autonomie est prolongée de 3 heures grâce à 12 Go de RAM par rapport à la version précédente.
Selon Samsung, l'intégration de la Galaxy IA inaugure une nouvelle ère pour leurs téléphones. Qu’apporte l’IA aux modèles Galaxy Z Fold6 et Galaxy Z Flip6 ?
La Galaxy IA était déjà présente sur la gamme des S24 et sur les anciens modèles Z Fold et Z Flip mais pour ces deux nouveaux téléphones, l’IA a été véritablement perfectionnée. L’optimisation des photos et des vidéos est désormais plus poussée et très simple d’utilisation. L’apprentissage automatique du téléphone par rapport à nos habitudes, comme l’adaptation des paramètres de performances à notre utilisation des applications, a également été nettement améliorée. Enfin la traduction instantanée est mieux gérée et très appréciable à l’étranger tout comme la reconnaissance faciale et digitale qui a été perfectionnée pour ces deux modèles.
Pourquoi choisir ces modèles et à qui sont-ils destinés ?
Ils sont idéaux pour le multitâche, la productivité et la consommation de multimédia, et se démarquent par leur polyvalence, leur technologie pliable, leur durabilité et leurs performances accrues. Le cœur de cible c’est véritablement ceux qui aiment la technologie et le high-tech. Le Z Fold6 se transforme en tablette, offrant ainsi une grande surface de travail. Il est donc destiné aux utilisateurs qui veulent un grand écran et qui souhaitent travailler depuis leur smartphone. Il est aussi idéal grâce à sa polyvalence et ses performances pour ceux qui ont un important contenu multimédia et qui sont adeptes des jeux vidéo. Le Z Flip6 a un format plus compact et assez agréable notamment grâce à son design élégant. Ses qualités optiques en font un modèle de référence pour les personnes qui veulent un téléphone ultra-compact sans sacrifier les performances photographiques. Il est parfait pour les jeunes, par exemple, et tous ceux qui ont besoin d’un petit téléphone puisqu’il se glisse facilement dans un sac à main ou une pochette.
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Séduire sans fioritures, revenir à l’essentiel…. L’exercice peut paraître simple, mais pour qu’il soit réussi, il se doit d’être l’expression d’une radicalité maîtrisée. La montre qui donne simplement l’heure reprend la main.
Ce n’est pas un hasard si la nouvelle L.U.C Qualité Fleurier fait partie des montres en compétition de l’édition 2024 du Grand Prix d’Horlogerie de Genève dans la catégorie Time Only. Tout d’abord, ce modèle est la première montre à recevoir le label Qualité Fleurier depuis que Chopard est devenue l’unique gardienne de la Fondation en 2022. Elle répond donc au rigoureux cahier des charges de cette institution indépendante. Mais ce n’est pas son seul atout. Tout en conservant un diamètre de 39 mm pour une épaisseur de 8,92 mm, ce modèle inédit, fabriqué en Lucent Steel™, reçoit des cornes et une couronne aux proportions réajustées, ainsi qu’un cadran à secteur monochrome argenté élégant et fonctionnel. Son mouvement L.U.C 96.09-L à la précision certifiée Chronomètre est équipé de la technologie Chopard Twin. « Twin » faisant écho au double barillet. Au-delà de la précision de ce mouvement, le label d’excellence de la Qualité Fleurier garantit également la fiabilité, la durabilité et la qualité des finitions esthétiques de la montre dans sa globalité. Montée sur un bracelet en veau brun, elle décline le meilleur de la tradition et de la modernité.
Prix : 21 800 €
En présentant la réédition de sa montre historique Grand Prix, Vulcain précise qu’avec cette montre, vous vous afficherez davantage Kennedy que Kardashian. Tout est dit ! Exit le tape-à-l’œil, on revient à un design sobre et chic avec des mensurations qui reviennent sur le devant de la scène dans plusieurs maisons. 39 mm et 12,7 mm d’épaisseur, ce n’est ni trop grand, ni trop petit, ni trop fin, ni trop encombrant, pour les dames comme pour les messieurs. Fine et épurée, la Grand Prix assume son style vintage, inspirée par la pièce originale créée dans les années 60 en hommage au Grand Prix obtenu par la marque à l’Exposition Universelle de 1929. Son boîtier en acier inoxydable 316L alterne finitions brossées et polies. Étanche à 50 mètres et montée sur un bracelet en cuir noir doté d’une boucle ardillon, elle est équipée d’un mouvement automatique suisse Landeron L24, doté de 40 heures de réserve de marche. Si ce dernier ne fait pas partie des calibres les plus utilisés et connus du marché, il garantit une précision toute helvétique.
Prix : 1 290 €
La marque nippone nous a justement rappelé que le rituel du remontage d’une montre fait partie des plaisirs de la vie, le simple fait de tourner la couronne faisant appel aux sens pour forger un lien plus profond avec le flux naturel du temps. Cette année, pour la première fois depuis plus de 50 ans, Grand Seiko a présenté un nouveau mouvement à remontage manuel, le calibre 9SA4, et en a équipé son modèle SLGW003 de la collection Evolution 9. Et justement, cette fois, le style Evolution 9 a été affiné pour accentuer l’élégance subtile que l’on attend d’une montre habillée à remontage manuel. Parmi les aspects du design qui ont été revus, soulignons notamment les index qui ont été affinés et allongés. Le boîtier et la boucle sont en Brilliant Hard Titanium, un alliage plus brillant que le titane traditionnel, qui rend la montre non seulement légère, mais aussi très résistante à la corrosion et aux rayures, avec une dureté deux fois supérieure à celle de l’acier inoxydable standard. Malgré son cadran reflétant la beauté de l’écorce du bouleau blanc, une touche originale, cette pièce d’exception a toutes les qualités d’un classique intemporel.
Prix : 11 700 €
L’engouement pour les montres à complications a naturellement permis aux manufactures de démontrer leur savoir-faire, tant au niveau de la fabrication des calibres, que du design et des finitions. Mais, soyons honnêtes un court instant, le chrono ne sert bien souvent qu’à mesurer le temps de cuisson des pâtes et on s’adonne plus facilement au snorkeling qu’à la plongée en eaux profondes. Pour la rentrée, nous vous proposons donc de revenir aux sources avec des montres qui, d’un seul coup d’œil, nous donnent l’heure. Simplement trois aiguilles, qui suffisent largement à nous situer dans le temps et à profiter d’un magnifique objet signature. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit… Une montre en dit long sur celui ou celle qui la porte. Inutile donc d’en faire trop. Et puis, côté bonne conscience, on est pile-poil dans le courant slow consommation. Ces magnifiques tocantes, même si elles ont parfois un prix, ne se démodent jamais.
La toute première montre Louis Vuitton a été présentée en 2002. Une vingtaine d’années plus tard, la marque a réussi à se hisser parmi les meilleurs acteurs de l’industrie horlogère grâce à La Fabrique du Temps qui réunit sous un même toit, à Meyrin (Suisse), designers, ingénieurs et artisans. Cette année, pour célébrer le 10 ème anniversaire de sa collection Escale, la Manufacture a exploré les fondamentaux de l’horlogerie à travers des pièces résolument épurées et a présenté des modèles à trois aiguilles, sans complication. Une approche inédite pour cette ligne. Ces nouvelles créations, dont cette déclinaison en or rose de 39 mm, dotée d’un cadran argenté, frappé au centre avec réhaut incliné satiné, se distinguent par leurs finitions texturées uniques et leur boîtier au design élégant. Côté fond, un verre saphir révèle le cœur battant de la montre, le mouvement LFT023 minutieusement calibré et régulé. Inauguré dans les modèles Tambour lancés en 2023, ce calibre constitue le tout premier mouvement automatique à trois aiguilles développé par Louis Vuitton, en collaboration avec les experts du Cercle des Horlogers.
Prix : 29 000 €
On en a connu, des jeunes talents touche-à-tout, mais avec Damien Giudice, la barre se place très haut. Designer autant que musicien, ou plutôt l’inverse, voire les deux, il ne cesse de décliner sa palette artistique sur des supports variés, allant du tote bag à l’EP. Le tout estampillé Boy From Home, un nom de scène qui sent bon l’humilité mais qui ne cache pas ses ambitions, tout comme celui qui le porte. On a profité d’une petite pause numérique du souriant jeune homme pour faire le point sur une saison dense et des projets plein les poches…
Salut Damien, tu peux nous faire une petite bio express et nous donner quelques étapes importantes de ton parcours ?
Après une enfance relativement classique dans la région de Schieren, j’ai décidé de poursuivre une filière artistique générale au Lycée des Arts et Métiers à Luxembourg, dont je suis sorti diplômé en 2018. Je me suis ensuite dirigé vers Trèves pour étudier le « Kommunikations Design », ce qui m’a permis de m’ouvrir à de nouvelles perspectives pour exprimer ma créativité, avec des pratiques passionnantes comme la photographie, la typographie, le design graphique ou encore - et c’est le plus important, ce qui a façonné ensuite ma carrière : le print making. J'ai passé mon bachelor pendant les années COVID, en 2022, tout en me concentrant sur cette pratique, pendant et après. Mon diplôme en poche, j'ai travaillé comme graphiste, responsable des médias sociaux ou photographe et j'ai commencé à me lancer dans un grand nombre de marchés créatifs avec mes impressions. Mais tout cela ne pouvait pas se faire sans ma musique…
J'avais déjà fait partie de plusieurs groupes avant la pandémie, mais j'ai commencé à chanter et à écrire mes propres chansons seul à la guitare acoustique pendant celle-ci. À l’époque, je n’avais absolument pas l'intention de me produire en public, mais deux ans plus tard, j'ai trouvé un groupe complet et depuis, vous pouvez nous voir sur scène dans pas mal de festivals, au Luxembourg et dans la Grande Région !
passions. Parfois, je me rends compte que je n’ai pas touché à ma guitare pendant des semaines, ou que je n’ai pas chanté pendant longtemps parce que je travaillais sur un projet important de graphisme ou d’imprimerie. Ou bien cela peut être tout le contraire ! Je me retrouve à écrire et à jouer pendant une semaine entière et j'oublie tout mon travail de conception. Cela change constamment ! Malheureusement, je ne gagne pas assez d'argent avec la musique, donc les travaux de conception sont toujours un peu plus prioritaires... Mais comme Boy From Home est un concept « design & rock’n’roll », cela fonctionne bien de combiner les deux. Par exemple, je fais toutes mes pochettes moi-même, et les articles du merch se vendent bien sur les marchés comme lors des concerts, car on y retrouve vraiment toute mon identité visuelle et musicale, ce qui fait que c’est très reconnaissable.
Quelles sont tes inspirations au quotidien ?
J'ai commencé à jouer de la guitare à l'âge de 12 ans. J'ai alors appris toutes les chansons de Metallica, Billy Talent, System of a Down et Green Day. Je n'écoute plus la plupart d'entre eux, mais ils ont façonné mes talents de guitariste ! La raison pour laquelle je me suis lancé en solo est sans doute le musicien Eric Rosenfeld du groupe punk rock luxembourgeois Versus You, qui a été mon idole pendant mon adolescence et que j'écoute encore aujourd'hui. Eric a aussi son projet solo appelé Communicaution et avec son album Unfixed, il m'a inspiré pour me lancer moi-même en solo avec une entité particulière.
Justement : comment fais-tu pour jongler entre la musique et le design ?
Il n'est pas toujours facile de trouver l’équilibrer parfait, ou même de trouver le temps nécessaire à donner à ces deux
La saison a été riche et dense pour toi ! Quels sont les highlights de ces derniers mois ?
En tant qu'artiste, le meilleur endroit pour exposer mon art est l’Augenschmaus Creative Market, auquel je participe
« COMME BOY FROM HOME EST UN CONCEPT “DESIGN & ROCK’N’ROLL”, CELA FONCTIONNE BIEN DE COMBINER LES DEUX ! »
depuis l'hiver 2022 et dont chaque édition est spéciale, car c'est toujours un grand rassemblement de designers luxembourgeois et étrangers de talent ; et les clients qui viennent sont vraiment intéressés par le design. Chaque compliment ou petite discussion signifie beaucoup. Bien sûr, tous les autres marchés créatifs comme la braderie urbaine de la Kulturfabrik, le Beautiful Decay Festifal de Koerich, Thank you buy à Luxembourg ou encore le Konschthaus bei der Gare à Clervaux - et bien d'autres encore - sont aussi une véritable bénédiction pour moi et me permettent de me faire de nouveaux clients, qui achètent des tirages ou même veulent collaborer avec moi à l'avenir (on a d’ailleurs vu le ministre des Affaires Étrangères Xavier Bettel et son époux Gauthier Destenay craquer pour un des modèles de Damien lors d’un marché créatif au printemps dernier, ndlr).
En tant que musicien, je n'oublierai jamais comment Boy From Home a joué très tard aux Rotondes lors du festival On Stéitsch, devant une salle comble avec laquelle nous avons fait une grande fête ! Mais nos deux sorties d'album ont été encore meilleures. En mai 2023, pour le premier album Houseplants, nous avons dansé comme des fous dans un
Rocas plein à craquer et en sueur. À peine un an plus tard, nous avons sorti notre deuxième album Summerrain qui a été joué à guichets fermés au Gudde Wëllen, à Luxembourg. Au cours de ces deux années, nous avons fait quarante scènes et nous ne pouvons pas dire qu'il y ait eu un mauvais concert. Tous les lieux et festivals ont été super gentils avec nous ! Houseplants est un album très personnel qui sonne plus folk et qui parle de l'union entre la nature et les humains.
Et/ou de se retrouver soi-même après un chagrin d'amour…
Summerrain, quant à lui, est un album plus Rock'n'roll/Indie et traite du thème de la nostalgie - par exemple, l'odeur de la pluie lors d'une chaude journée d'été. Cela me ramène instantanément à l'époque de l'enfance où tout était plus léger, sans soucis pour notre existence et le chaos qui règne dans notre monde et qui me fait mal au ventre…
Je suis aussi très fier d'avoir eu la possibilité de créer tout un univers autour du Beautiful Decay Festival au Château de Koerich : des grandes affiches que vous avez pu voir sur les murs du pays à l'ensemble des médias sociaux : j'ai tout conçu ! J'ai également tenu mon stand de créations, qui a bien marché, et j'ai joué avec mon groupe sur scène. Un full circle moment ! Je participe au festival depuis la toute première édition, donc avec le temps nous sommes devenus amis avec les organisateurs et avons commencé à travailler ensembleet je pense que ce ne sera pas la dernière fois !
« J’AIME TRAVAILLER
AVEC DES ENTREPRISES ET DES GROUPES LOCAUX… »
Quelle est l’actu de Boy From Home en cette rentrée 2024 ?
La vie du groupe a un peu changé : malheureusement je dirais, certains membres ont quitté le groupe parce que nous poursuivons tous des objectifs complètement différents et que nous n'avons pas tous le même temps à investir dans le projet. Pas de mauvaises vibes, mais des agendas difficiles pour la cohésion… Cependant, Julie Laures nous a déjà rejoints en tant que bassiste pour les quatre derniers concerts, et un nouveau batteur arrivera bientôt. Nous sommes donc encore à la recherche d'un nouveau guitariste et nous sommes prêts à partir pour une petite tournée en Allemagne et dans tout le Benelux ! Ce qui n'est pas prévu pour le moment concrètement, mais c'est mon objectif pour bientôt… En attendant, je suis installé comme indépendant et j’exerce dans plusieurs secteurs du design. J'ai beaucoup de travaux de graphisme et j'aime travailler
avec des entreprises et des groupes locaux. J’anime des ateliers dans des écoles, des festivals et autres associations. Et je donne régulièrement des concerts ! Mais j’aimerais trouver un emploi à mi-temps dans le monde du design pour plus de stabilité en marge de mes projets artistiques propres. Il y a déjà quelques personnes qui seraient intéressées pour travailler avec moi ; qui sait où tout cela me mènera ? Je suis convaincu qu’il faut suivre ses passions et ses objectifs. Ce ne sera pas toujours facile, mais si vous y travaillez tous les jours, vous trouverez un moyen. Je pense qu'il n'est plus possible de travailler à temps plein pour un emploi qui ne nous rend pas heureux, ou de le faire uniquement pour l'argent. Bien sûr, il faut survivre d'une manière ou d'une autre, mais il doit y avoir une autre façon de faire…
Envers qui es-tu reconnaissant de toutes ces chouettes choses qui arrivent en ce moment pour toi ?
Je remercie tout particulièrement ma famille et mes amis qui me soutiennent et me motivent dans tout ce que je fais. Tous les clients qui aiment mon travail, les gens qui écoutent ma musique et toutes celles et tous ceux qui me donnent l'occasion de m'exprimer !
Avec un été aussi pénible en matière de météo schizophrène, un espoir nous habite toutes et tous : la possibilité d’une belle arrière-saison et, avec elle, de profiter encore un peu des beaux jours sans forcément aller bien loin. Surtout connue pour sa basilique, son lac et le festival e-Lake, Echternach cache bien son jeu et recèle tout ce qu’il faut pour une virée culturelle, gourmande et détente.
On n’a d’ailleurs pas attendu la rentrée pour s’y aventurer…
C’est toujours une surprise lorsqu’on l’entend, mais Echternach peut se targuer de n’être rien de moins que la plus vieille « ville » luxembourgeoise, mais aussi l’un des plus anciens centres de christianisation et de culture en Europe. En 698, Saint Willibrord de Northumberland y fondait en effet une abbaye bénédictine, qui s'est fait une renommée grâce à ses précieuses enluminures et qui continue d’attirer les touristes aujourd’hui. Une construction qui lui valut, en reconnaissance, le statut de « ville » de manière précoce… Épicentre du Mullerthal - ou « Petite Suisse » luxembourgeoise comme on aime souvent appeler la région - cette ville médiévale jouit d’une architecture remarquable, d’une taille humaine et d’une atmosphère particulièrement charmante, entre Histoire et actualité…
…ou presque ! Echternach est en effet une ville d’eau grâce à la Sûre qui la traverse, mais aussi grâce à son joli lac de 30 hectares, centre d’intérêt touristique majeur du coin et au bord duquel on trouve de nombreuses possibilités de loisirs, de sports et de culture. Un lieu tout trouvé pour une chouette balade moins sportive que dans le reste Mullerthal, au fil de l’eau, avec un petit tour en pédalo pour sceller le tout. La forêt environnante est jalonnée elle aussi de circuits pédestres et de pistes cyclables et les visiteurs peuvent aussi profiter d’une « Adventure Island » et d’une zone de baignade accessible de mai à septembre…
À quelques pas du parking gratuit à l’entrée du site, on se posera volontiers sur la terrasse du restaurant-bar Lakeside qui, à défaut de laisser bouche bée grâce à sa carte ou au service, a au moins la bonne idée d’offrir une belle terrasse contemporaine et une vue imprenable, parfaite le temps d’un apéritif ensoleillé. Mais impossible de parler du lac sans évoquer son Open Air Cinéma annuel ou encore sa manifestation musicale phare - et gratuite elle aussi : l’e-Lake Festival, qui a lieu chaque année au cœur de l’été ! Trois jours durant, l’événement, qui fêtait sa 27e édition cet été,
attire les amateurs de musiques actuelles et le gratin des artistes luxembourgeois, de la Grande Région et plus encore. Parmi les pépites locales ayant électrisé le public cette année : The X, Lipwood, Jessyk, Nosi ou encore le génial Oke, qui avait également envoyé un sacré show sur la scène de la Luxembourg Pride, en juillet dernier.
«S’IL EST DIFFICILE DE PARLER DU LAC SANS ÉVOQUER L’E-LAKE FESTIVAL, IL EST IMPOSSIBLE DE DISSOCIER LA CULTURE À
S’il est difficile de parler du lac sans évoquer l’e-Lake Festival, il est impossible de dissocier la culture à Echternach de son centre culturel Le Trifolion, fondé en 2008 et dont le nom dérive de trifolio - le trèfle - et fait référence à ses trois piliers d’activité : culture, société et congrès. Les dizaines d’événements culturels qui y sont organisés chaque saison s’adressent à tous les publics et comprennent concerts, arts de la scène, événements pour le jeune public, expositions, soirées littéraires et ateliers danse… Ce sont justement ces derniers qui montrent
une fois de plus le trait d’union évident que constitue Echternach entre passé et présent : l’événement Express Yourself! du dimanche 20 octobre proposera ainsi deux ateliers chorégraphiques presque anachroniques, avec une initiation aux danses de salon d’un côté et à la House Dance avec le danseur et chorégraphe Alex Caponigro de l’autre, le tout complété par un Thé Dansant !
On pensera aussi à réserver ses places pour le 7 novembre et la pièce de théâtre En Quête de Fàbio Godinho, création du jeune et talentueux auteur et metteur en scène - originaire de la région - traitant du sujet de « la migration sous toutes ses facettes ».
À travers le récit, nourri de témoignages de personnes immigrées, Fàbio souhaite plonger le public dans une « fiction réelle », dans un pays où cultures et nationalités se mélangent, où la culture populaire, les langues et musiques font le quotidien. « En quête d’un lieu d’accueil, de sécurité, ou simplement d’écoute, il n’y a pas de migration plus importante qu’une autre, mais bien des contextes qui mettent des personnes autrement en danger. Les témoignages se confrontent à la réalité des spectateurs et cherchent une communauté où la parole est libre. Dans ce théâtre du quotidien, nous sommes témoins des extrêmes de l’humanité, entre ses moments les plus sombres et ses éclats les plus lumineux », précise Godinho au sujet de cet ambitieux projet à ne pas louper, que l’on soit dans les parages ou pas.
AU
UNE PLANCHE MIXTE ET UNE BONNE TRANCHE DE RIRE… EN BREF, UNE ADRESSE COMME ON LES AIME ET QUI VAUT LE DÉTOUR »
Mais la culture à Echternach, c’est aussi son patrimoine séculaire, avec la Villa Romaine, le musée de l’Abbaye, la superbe Orangerie sans oublier l’incontournable Basilique Saint Willibrord qu’on aura la bonne idée d’aller visiter en fin de journée, pour profiter de la lumière du couchant qui se diffuse à travers les somptueux vitraux de l’édifice et qui donnent à la visite une chaleur toute particulière. Ne surtout pas oublier de descendre dans la crypte mérovingienne qui accueille la sépulture de Saint Willibord, seul saint inhumé sur le sol luxembourgeois, ainsi que sa fontaine - dont on prête à l’eau qui y coule des vertus miraculeuses pour la peau - légende testée et en attente d’être approuvée…
Mais Echternach n’est pas seulement histoires et cultures, c’est aussi une ville vivante et animée, notamment dans son centre commerçant, de la place du Marché - où se trouve également l’Hôtel de Ville très instagrammable - aux rives de la Sûre en passant par la rue de la Gare. C’est dans celle-ci qu’on pourra trouver les quelques boutiques de mode et de déco de la ville, des plus désuètes aux (un peu) plus
branchées, ainsi que quelques bars très sympas, comme De Philo’Soff avec son porche végétal canon et sa clientèle arty ; la Palette, beaucoup plus chill mais tout aussi efficace que sa version parisienne, ou encore notre coup de cœur : le Mistral ! Il faut dire que la soirée était une veille de jour férié, mais quelle ambiance… Le petit bar à vins et à manger est tenu par Philippe Hardt, Echternacher de souche qui vient également de reprendre dans la capitale le Winehouse, rue Chimay, en partenariat avec Nicolas Ruppert. Du bon vin de chez Ruppert, il en sert aussi au Mistral par ailleurs, en atteste le nombre mémorable de belles quilles à bon prix qu’on a descendues entre notre arrivée post-dîner chez Beim Doktor (où il faut absolument rencontrer Anne-Marie, truculente cuisinière des lieux, de roulades et de schnitzels) et notre départ tardif sur les derniers sons du DJ… L’endroit est petit et convivial, mais la terrasse s’anime sans mal tout au long de la journée et de la soirée. La nuit tombée, les tables s’y multiplient, débordant joyeusement sur les devantures voisines avec la complicité des clients et des passants qui s’arrêtent, s’installent, partagent un verre, une planche mixte et une bonne tranche de rire… En bref, une adresse comme on les aime et qui vaut le détour.
Pour un grignotage sur le pouce, une adresse s’impose clairement : Chez Gina, qui propose les meilleures parts de pizza al taglio (à la découpe) qu’on a dégustées depuis longtemps, un franc délice ; mais aussi quelques salades fraiches. Pour un dîner de viandards, on pourra s’installer sur la place du Marché au Restaurant Aal Eechternoach, repris récemment par un jeune qui en veut ; et pour un moment
plus romantique, direction La Grappe d’Or toute proche - oui, la Grappe d’Or comme à Arlon, mais aucun rapport, fils unique (t’as la réf ?)… En bref, Echternach pour une virée dépaysante de deux jours à une grosse demi-heure de la Ville, c’est un gros coup de cœur vakanz doheem pour cet été indien !
Pour les petits budgets, l’auberge de jeunesse d’Echternach offre un décor contemporain plutôt séduisant, un accès direct et une vue sur le lac et des possibilités de chambres simples et doubles en supplément, mais encore à moins de 60€, ça fait plaisir…
Avec un budget plus confortable, on descend volontiers à l’Hôtel Eden au Lac. Avec son décor délicieusement altmodisch de grande pension germanique et légèrement The Shining sur les hauteurs du lac, le dépaysement est assuré ! Et c’est sans compter sur les atouts de cet établissement géré par la famille Binsfeld : un espace d’accueil monumental, une terrasse avec vue imprenable pour le petit-déjeuner et un centre wellness refait avec goût, avec piscine extérieure et intérieure, saunas, hammams et salle de sport, le tout dans une tranquillité très appréciable ! Il est d’ailleurs possible de profiter des installations pour une journée de détente moyennant un forfait pour les non-résidents.
Enfin, pour être en plein centre-ville, on opte pour Le Postillon, charmant petit hôtel au rapport qualité/prix très honnête.
Fabien Rodrigues
• C’est une des ouvertures qui a fait beaucoup parler pendant l’été : l’ancien restaurant Bosso, situé face au Scoot’s dans le Grund, a laissé sa place à une nouvelle direction et un nouveau nom : Sazio ! Derrière cette nouvelle réjouissante, une équipe bien rôdée, des pizzas au top (entre autres) et un projet nocturne à suivre de près…
• Tout d’abord, après quelques dernières années difficiles pour le Bosso, devenu un peu désuet, il était nécessaire de donner un grand coup de frais à l’endroit. Des travaux ont donc été effectués et la salle accueille à présent la clientèle de l’établissement comme il se doit dans un cadre élégant, cosy et contemporain - avec en plus un joli bar et la terrasse des lieux toujours aussi agréable, avec son petit air de vacances doheem et sa capacité d’accueil très correcte pour le quartier…
• Il faut dire que c’est une équipe composée en partie de visages bien connus du secteur Horeca luxembourgeois qui se sont réunis pour reprendre les lieux. On retrouve ainsi Tim Probyn, Henrik Jensen, Sergio Costa et Ricardo Alves. Parmi ceux-ci, certains sont notamment garants de la longévité des deux établissement incontournables Oscar’s. En gros, ça sait faire !
• Côté carte, de bonnes pizzas romaines tout d’abord, fines et croustillantes, qui changent de la myriade de versions napolitaines assez oubliables qu’on a l’habitude de trouver ci et là ces dernières années. Et ça fait du bien ! On pourra aussi opter pour une des autres spécialités italiennes proposées dans des versions contemporaines et avec quelques interprétations nouvelles, des pâtes au poisson grillé ou à l’osso bucco en passant par un très alléchant risotto Primavera par exemple…
• Un renouveau qui fait plaisir dans un quartier toujours plus vivant et qui sera complété, d’ici quelques semaines au plus, par la création d’un piano-bar à l‘arrière, dans l’ancien petit « club ». Celui-ci bénéficiera du charme inhérent de la jolie salle et de ses belles pierres, mais avec un coup de frais apporté grâce à quelques travaux estivaux. Hâte !
@sazio_lux
On ne semble plus pouvoir arrêter Séverin Laface : le patron et restaurateur à qui l’on doit notamment l’indémodable Come à la maison, le Mercato à Strassen ou encore, plus récemment, le nouveau Come Italia à la Gare s’offre cette fois l’ancien Comptoir Bohème, laissé vacant à la Cloche d’Or depuis la faillite de Maison Mazelier au Luxembourg. Exit l’approche « de tout pour tout le monde », place à une orientation italienne cohérente avec la ligne du groupe et à un nouveau nom, Ceruzzi. Rouvert très subrepticement au début de l’été, Ceruzzi a forcément de grandes ambitions pour ses dizaines et dizaines de couverts : « Notre mission est de vous offrir une expérience gastronomique inoubliable, où chaque bouchée reflète notre dévouement et notre amour pour la cuisine italienne ». Une vision appliquée très bientôt également à un service dédié au take away… Un sacré challenge pour cet endroit, qui n’avait pas vraiment réussi à faire ses preuves sous son ancienne direction. Il faut donc espérer que l’expertise « Come » pourra le lui permettre cette fois - et on peut d’ores et déjà imaginer que la saison froide y sera… festive !
@ceruzzi_
Vous aimez les sushis de l’incontournable restaurant Hakii de Belair mais aussi l’ambiance géniale du Mont Saint-Lambert au Limpertsberg ? Alors Tzukii Sushi pourrait bien vite devenir votre nouveau QG… En effet, c’est à Dany Francisco - également associé au sein des deux adresses évoquées - que l’on doit ce nouveau repère de foodies qui s’est implanté au courant de l’été à l’étage du centre commercial City Concorde. Il y a placé certains de ses chefs les plus expérimentés pour proposer une carte créative et colorée, comportant notamment une sélection intéressante et vraiment réfléchie de pièces végétariennes. L’option « Toi et moi » pour un tête-à-tête frais et réussi fera très bien le boulot, tout comme un bon petit mochi en dessert et, bien sûr, les très belles assiettes, aussi instagrammables que savoureuses. Il faut dire qu’ils savent faire…
@tzukii.sushi
La place de Paris et ses alentours continuent de réinventer leur offre culinaire avec l’arrivée permanente de nouvelles enseignes plutôt très réussies, notamment en matière de cuisine asiatique. C’est par exemple de cas de Nanban, face à la Zitha Klinik, qui fait grand bruit depuis quelques mois, mais aussi depuis cet été de Kaito, nouvelle petite adresse très recommandable qui s’est installée discrètement fin juillet en lieu et place d’une Casa España qui ne nous manquera pas franchement… Une carte toute simple avec par exemple, pour commencer, des gyozas et des takoyakis délicieux à côté desquels il serait fort dommage de passer ! Puis vient une sélection de ramens canons, avec des bouillons riches juste comme il faut, remplis des nouilles maison et de garnitures au top. Outre les classiques Shoyu ou Tonkotsu, on craque sans grand mal pour le Karaage Tan Tan Men, avec ses notes de sésame et de chili et son poulet frit à la japonaise à faire tremper en dernière minute pour un combo croquant/coulant carrément canaille ! Ou encore pour le Kaito Special, qui offre une savoureuse possibilité de surf’n’turf avec ses crevettes en tempura… On attend encore de la bière japonaise et du sake sur la carte, mais cela ne devrait pas trop tarder.
@kaito.luxembourg
Une nouvelle adresse en Centre-Ville propose de découvrir depuis peu « la Grèce à chaque bouchée » dans un des emplacements premium les plus passants de la capitale, à savoir l’ancien Dean & David, adjacent à l’Hôtel Cravat. Quelques travaux ont été faits pour apporter un coup de frais à la salle et le menu promet de faire découvrir d'authentiques traditions grecques et l'essence de la Méditerranée à travers chaque plat : des salades fraiches et vibrantes, des viandes savoureuses ou encore de délicates pâtisseries. Une arrivée bienvenue, qui devrait remplacer sans trop de problèmes - si le travail est bien fait - une enseigne allemande assez peu mémorable, sur un coin emblématique de Luxembourg, à quelques pas de la Gëlle Fra. Et si une envie de bons cocktails se fait ressentir avant ou après le dîner, c’est tout à fait possible sur place, le patron étant un ancien du Pop Up Hertz, ou encore juste à côté, au bar Trianon de l’Hôtel Cravat récemment repris en main par Tom Herber qui y attire une nouvelle clientèle, dans un cadre toujours aussi fantastiquement suranné…
@flowluxembourg
@gbchefs : Soyons honnêtes, lorsqu’on pense à la GrandeBretagne, ce n’est pas forcément pour sa gastronomie… Longtemps moqué pour sa cuisine peu raffinée, l’enfant terrible de l’UE a pourtant su faire naître et nourrir une scène culinaire très pointue au fil des décennies, avec de grands moments comme l’accession du célèbre Fat Duck de Heston Blumenthal à la plus haute place du classement World’s 50 Best en 2005 ou, plus récemment, la réinvention très enthousiasmante de la « pub food ». Cette page est une véritable célébration, sinon une lettre d’amour aux nombreux talents que comportent aujourd’hui les cuisines british et à leurs superbes créations…
Voilà un coin de la capitale qui n’était plus synonyme de soirées endiablées depuis quelques années : après les fermetures successives du ByPass, du White Club et White House devenu brièvement Charlotte, la rue des Bains était devenue bien plus diurne qu’animée une fois la nuit tombée ! Mais trois associées ont décidé de mettre fin à cette trêve festive en reprenant le dernier des établissements susmentionnés, devenu à présent Secret House ! L’établissement a toujours beaucoup de potentiel et de cachet, et des fresques street art des artistes Sumo et Thomas Iser sont venues y apporter un petit côté « squat de luxe » plutôt sympathique. Au rez-de-chaussée et sur la mezzanine : déjà des bars, espaces lounges potentiellement privatifs et dancefloor, tandis qu’à l’étage supérieur, la clientèle pourra se divertir - à partir de l’automne - de manière plus… sulfureuse, avecnotamment - table dances « à l’américaine »… Ouh la la ! Une offre food devrait également être mise en place à court terme. Cerise sur le gâteau : un doorman qui connait son métier à l’entrée, c’est trop rare pour ne pas le mentionner !
@secrethouse.lux
À la Cloche d’Or, une adresse pourrait bien s’imposer comme un des bons plans de la rentrée : le MIN Bistrot, situé au sein du bâtiment Technopolis, a été récemment repensé pour accueillir comme il se doit les employés locaux, mais aussi les foodies venus d’ailleurs ! La salle principale est ainsi composée certes d’une « cafétaria » MIN Chef aux tarifs très alléchants (plat du jour à 11,80 €), mais aussi du MIN, partie plus bistronomique, avec un menu plus business à la carte pour le midi faisant la part belle aux produits saisonniers et aux belles portions. En effet, le responsable des lieux, Alexandro Dozzo, a souhaité installer dans le bâtiment une offre multiple et attrayante, avec également un café à l’étage supérieur doté, comme le MIN Bistot, d’une grande terrasse. Un avantage de taille pour celle de ce dernier cependant : une vue au calme sur la campagne environnante et un coucher de soleil pile dans l’axe - à quelques degrés près ! Mention spéciale, enfin, à la carte des vins réalisée par la sommelière maison, Marine. Enfin, on reste connecté.e car des petits afterworks vont être organisés : une première édition est d'ailleurs prévue ce 19 septembre !
Les coffee shops, leurs cafés soigneusement sélectionnés et leur vibe branchée ont plus la cote que jamais dans la capitale luxembourgeoise, en atteste le succès incontestable d’établissements comme Florence, près de parc de la Pétrusse, ou du récent Do for Love, en plein Royal Hamilius, qui ne désemplit pas. Mais aussi d’Intense Coffee au Limpertsberg, qui profite de cette vague de popularité pour ouvrir une seconde adresse en plein cœur vibrant de Bonnevoie, à quelques pas de la Gare Centrale, là où s’est longtemps tenu un restaurant italien en fin de vie, au bord du « rondpoint de Bonnevoie ». Un emplacement parfait pour l’ambiance très berlinoise de l’enseigne… De retour en Centre-Ville, face à la piscine municipale, on se rendra aussi bien volontiers chez Feierboun Coffeeroasters, discret shop rouvert après quelques travaux dans lequel ses deux co-fondateurs Patrick Gianni et Vincent Della Schiava font découvrir leur amour du bon café. Leur café maison, torréfié au Luxembourg et certifié Fairtrade® en est la parfaite expression sur la carte courte et efficace. En cas d’été indien, on se rue sur l’excellent cold brew… @intensecoffeeluxembourg / @feierboun
On ne vous le cache pas depuis BOLD85 : Namur est une de nos virées préférées du moment, notamment pour l’essor de sa scène culinaire… Et une nouvelle adresse voudrait presque à elle seule le détour : L’Incorrect et ses pizzas next level ! La promesse y est fort séduisante, tant dans le nom que dans le pitch, et assez facile à résumer : des pizzas au levain et au feu de bois maison réalisées par Alex – passé par les cuisines très étoilées de L’Air du Temps ou de Bon Bon – et servies par sa chérie Estelle qui est en charge de la charmante salle en duplex, le tout sur une playlist rock complètement géniale. Un projet de couple qui sent bon la passion et l’engagement, notamment dans leurs atouts phares : la pâte à pizza bien sûr, mais aussi les ingrédients sourcés de manière locale et utilisés non seulement pour les toppings, mais aussi pour les entrées et les desserts très bistronomiques. En effet, difficile sur place de ne pas résister au menu « dégustation » parfait pour deux et très correct, pour le coup… La fameuse pâte est composée d’un levain précieusement conservé et d’une farine locale provenant du Moulin Bodson à Awans, fermentée pendant plus de 72 heures, lui apportant une texture, un goût et un caractère très digeste uniques – ce dernier étant renforcé par la lactofermentation d’une grande partie des autres produits de saison utilisés par Alex… Canon.
@incorrect.namur
Née le long du Rhin, au carrefour des trois frontières entre Allemagne, Suisse et France, la maison Vitra est sans doute devenue en quelques décennies l’un des noms les plus prestigieux et influents en matière de design. Les incroyables fauteuils Eames, c’est eux. La chaise Panton, c’est aussi Vitra, tout comme les modules Algues des frères Bouroullec. Après une actualité collaborative bouillonnante au printemps et cet été, la rentrée voit arriver chez Vitra et sur son campus hors norme un nouvel item fort, Anagram, qui devrait inscrire un peu plus encore l’enseigne helvétique comme une légende internationale du design…
Lorsqu'un objet Vitra arrive dans une maison, un bureau ou un espace public, il a déjà une longue histoire. Celle d'un designer qui, en collaboration avec l’enseigne, a entamé bien avant ce résultat final un processus de développement de longue haleine, constitué d'essais, d'erreurs et d’adaptations. Voilà une des promesses fondamentales de Vitra, qui traduisent plutôt bien ses valeurs et son histoire.
Cette histoire, elle commence en 1953, lorsque le fondateur Willi Fehlbaum découvre les chaises conçues par Charles et Ray Eames lors d'un voyage aux États-Unis et décide de devenir fabricant de meubles. Dans l’oreille d’un néophyte en la matière, les assises « Eames » n’évoquent peut-être rien de spécial, mais il est difficile de ne pas reconnaître instantanément un des modèles les plus emblématiques du design intérieur du XXe siècle. Really Fehlbaum rencontre le couple de designers en personne peu de temps après et noue une amitié durable qui façonne l’entreprise Vitra jusqu’aujourd’hui encore, notamment dans son approche collaborative assumée et stimulée au fil des décennies. Ces collaborations ont abouti à la production de nombreux meubles intemporels qui continuent à émouvoir et à inspirer de manière pérenne. « Dans la tradition et l'esprit de Charles et Ray Eames, la durabilité du design est au centre de toutes les activités de Vitra. L'entreprise familiale croit en la puissance des designs qui renoncent aux tendances de style et éliminent les détails superflus. La longévité de nos produits est le résultat combiné de leur design, de leur fonction et de leur qualité », précise ainsi la direction de la maison.
La durabilité et la créativité des collaborations Vitra sont particulièrement bien mises en lumière au sein du Campus Vitra, navire amiral étendard de la marque situé à quelques minutes du centre-ville de Bâle. Ce site hors norme est composé entre autres de plusieurs musées et galeries, dont le Vitra Design Museum construit par Franck Ghery et qui compte parmi les principaux musées de design au monde. Il se consacre à la recherche et à la présentation du design, passé et présent, tout en proposant d’examiner la relation du design avec l'architecture, l'art et la culture au quotidien.
« DANS LA TRADITION ET L'ESPRIT DE CHARLES ET RAY EAMES, LA DURABILITÉ DU DESIGN EST AU CENTRE DE TOUTES LES ACTIVITÉS DE VITRA »
Autre highlight du campus, la VitraHaus, construite par les architectes Herzog & de Meuron, abrite la boutique flagship de Vitra et la Vitra Home Collection. Les grands classiques de la maison y sont présentés aux côtés des tout derniers concepts de designers contemporains, dans une dynamique à la fois éditoriale et commerciale. C’est ici - plus précisément dans le « Loft » - qu’au printemps dernier, la designer néerlandaise Sabine Marcelis a réinterprété deux sièges incontournables édités par Vitra et conçus par le Danois Verner Panton, à savoir la Panton Chair Classic et la Visona Stool, donnant ainsi naissance à une édition limitée très remarquée. Marcelis n’a pas été choisie au hasard pour ce faire puisqu’en 2022, elle était déjà commissaire de l'exposition Colour Rush pour le Vitra Design Museum… Des relations durables, ici encore !
Pour la rentrée, Vitra accueille dans sa prestigieuse gamme un nouvel objet très désirable : Anagram. Les designers Stefano Panterotto et Alexis Tourron se sont fait un nom ces dernières années grâce à des projets tels que « Couch in an Envelope » ou « Diurno » et ont également collaboré étroitement avec Airbnb. Associés à Vitra, ils ont ainsi développé cet Anagram Sofa, dont l’agencement peut être réinventé à l’infini… Car oui, à la surprise générale, les mœurs et les habitudes des foyers dans leur intérieur évoluent plus que jamais. Au cours des dernières décennies, par exemple, les activités en commun à l’intérieur de la maison – ainsi que l’ameublement du salon – étaient centrées autour de la télévision.
Aujourd'hui, chaque membre du foyer a tendance à élaborer son propre programme de divertissement - que ce soit sur les pôles fixes ou sur les appareils mobiles disponibles. « Refléter les nouvelles réalités de l'ameublement et des produits représente un défi intéressant pour les designers, les architectes et les fabricants de meubles. L’adaptabilité constitue une solution : l’intérieur des maisons devrait être facile à transformer en fonction des activités : soirées cinéma ou jeux vidéo, exercice, détente, sommeil, lecture, apéritif et/ ou dîner en groupe et bien plus encore », explique ainsi Vitra en présentant cette nouvelle collaboration ambitieuse.
L’achat d’un nouveau canapé est un investissement important et souvent un processus qui suscite beaucoup de réflexion, voire de frustration pour l’un ou l’autre membre utilisateur du dit canapé. « Et si la décision d’achat pouvait être simplifiée par un produit si facile à personnaliser qu’il ressemble à un assortiment de possibilités plutôt qu’à un achat obligatoire ? » : c’est avec cette question en tête que l’éditeur de meuble suisse s’est adressé aux designers Stefano Panterotto et Alexis Tourron. Le résultat s’est incarné dans l’Anagram Sofa, un ensemble composé de quelques modules et éléments qui peuvent être utilisés pour répondre rapidement aux besoins du moment ainsi qu’aux changements majeurs de la vie d’un foyer.
Les modules de plateforme Anagram ont en effet été conçus comme des îlots qui peuvent être combinés avec d'autres modules sur les quatre côtés et équipés d'éléments tels que des dossiers, des panneaux latéraux et des tables amovibles. Grâce à un mécanisme de clic, ces éléments peuvent être positionnés librement n'importe où sur la
plateforme et redisposés en quelques secondes, permettant d'innombrables configurations et des changements de disposition faciles – d'un canapé classique « en L » ou d'un petit coin de lecture à un espace de couchage pratique pour les invités, d'un point de rencontre plat en forme d'îlot au centre de la pièce ou d'une zone d'attente formelle à une configuration en forme de S propice à la communication…
Il est bon de rappeler ici que le design peut répondre aux changements sociaux et culturels. Le mouvement Bauhaus en Allemagne, par exemple, répondait exactement à cette préoccupation : une réaction aux pandémies de la fin de l’époque victorienne et aux villes industrialisées sales, visant à inventer une nouvelle réalité fraîche, lumineuse, propre. Anagram vise à s’imposer comme une solution durable en matière de canapé qui incarne intelligemment les changements de mode de vie actuels. Pour les foyers privés, mais aussi dans le monde de l’entreprise, comme le soulignent Stefano Panterotto et Alexis Tourron : « Notre vision était de créer un meuble correspondant à la dynamique de chaque organisation et de ses exigences respectives. Dans le monde des affaires, dans le secteur de l’hôtellerie, mais aussi dans les espaces partagés toujours plus populaires, il y a un besoin quotidien de praticité, de flexibilité et de facilité d’utilisation. Anagram est notre solution à tous ces besoins ».
Enfin, Anagram est - évidemment ? - fabriqué de manière responsable et est végan : les coussins doux sont remplis de fibres 100 % PET recyclées et ne contiennent aucun rembourrage à base d’animaux. Les housses en tissu sont
faciles à enlever pour le nettoyage ou le remplacement. Le cadre robuste et léger est fabriqué en aluminium avec 80 % de contenu recyclé et, comme tous les composants du canapé, est séparé des autres matériaux : rien n’est collé, stratifié ou moussé. Ce qui signifie que chaque composant peut être facilement séparé en fin de vie du produit et recyclé à nouveau. La boucle est bouclée.
Au Grand-Duché aussi, Vitra s’inscrit dans une logique de collaboration vertueuse et durable, et ce avec la maison Smets réputée, depuis sa fondation en 1986, pour sa sélection pointue en matière de design et d’ameublement haut de gamme. « En 2008, au moment de la crise bancaire et financière, le monde du design a commencé à intégrer davantage le domaine privé, s'éloignant d'une concentration exclusive sur les espaces professionnels. Smets s'est inscrit dans cette dynamique, adaptant son offre pour répondre aux nouveaux besoins et aspirations des clients privés. Cette période a marqué un tournant où l'accessibilité et l'intégration du design dans la vie quotidienne sont devenues primordiales et c’est dans ce contexte de transformation et d'innovation que notre partenariat avec Vitra a vu le jour. Depuis ce moment, Smets et Vitra ont collaboré pour offrir des solutions de design qui allient esthétique, fonctionnalité et durabilité. Une histoire commune d'innovation et d'excellence qui reflète une vision partagée d'un design intemporel enrichissant les environnements privés et professionnels », nous confie ainsi la direction de Smets à Luxembourg.
Une app et un badge pour tous vos trajets électriques, donnant accès à 200 000 bornes partout en Europe.
Véritable bombe dans sa nouvelle finition John Cooper Works, la Mini Cooper SE entièrement électrique combine design emblématique, performance légendaire et mobilité durable. En tout cas, c’est ce que le constructeur nous a promis… Voici ce que cela donne réellement sur route…
Que les rageux s’en accommodent, la Mini, c’est la citadine des rois et des reines, et la reine des citadines. Même lorsqu’on est plutôt fan des grands formats - et c’est mon cas - la belle Anglaise a ce petit je ne sais quoi qui fait qu’on prend toujours du plaisir à la conduire. 65 ans au compteur, un design iconique et une capacité inouïe à se réinventer : aucun modèle ne lui arrive à la jante. Alors, ne revenons pas trop longtemps sur des lieux communs. Oui, elle n’est pas donnée, mais c’est le prix à payer pour un éternel objet de désir. Et non, elle n’offre pas le confort d’un Chesterfield, mais c’est un peu ça qu’on recherche quand on est fan du modèle. Si la première Mini électrique, sortie en 2020, n’était qu’une version électrifiée du modèle thermique, aujourd’hui, le constructeur propose une mouture qui repose sur une plate-forme spécifique. Avec une autonomie en hausse, une puissance qui grimpe à 218 ch et un couple maximal de 330 Nm, elle se montre toujours aussi efficace.
Pour être honnête, ce qui me surprend à chaque fois, c’est de constater que le gabarit de la Mini a fortement évolué depuis sa création - elle a d’ailleurs encore grandi d’un chouia en longueur (+ 4 cm), en largeur (+ 2 cm) et en hauteur (+ 4 cm), mais qu’elle demeure reconnaissable au premier coup d’œil. En matière de design, c’est un véritable OVNI. Dans la nouvelle génération de modèles, l’avant de la voiture se caractérise, une fois de plus, par les phares circulaires emblématiques de Mini. Sur notre version d’essai, les phares Mini Led ont des signatures lumineuses individuelles.
Avec la signature JCW sélectionnée, les feux avant ne présentent que deux bandes horizontales en guise de feux de jour et soulignent le design minimaliste du véhicule. Le graphisme des feux arrière matriciels en souligne la largeur. Le nouveau logo John Cooper Works, qui se caractérise par des contours clairs, se distingue particulièrement bien avec son schéma de couleurs traditionnel rouge, blanc et noir. L’apparente puissance est notamment due aux jantes de 18 pouces en design Lap Spoke bicolore à dix rayons chacune et des étriers de frein JCW d’un rouge accrocheur. Le modèle est équipé de série de diffuseurs marquants à l’avant et à l’arrière. Le contour de la calandre et le logo sont en noir brillant. Le toit contrasté et les coques de rétroviseurs en rouge piment font partie des éléments visuels marquants.
L’ensemble est inspiré de la course automobile. Les sièges JCW combinent du cuir synthétique avec des surpiqûres rouges et un tissu tricoté multicolore au niveau des épaules. Le matériau est
plutôt agréable, pourtant au moment du test, le mercure flirtait avec les 34°. Le concept de couleur noir et rouge se poursuit sur le tricot 2D qui recouvre l’intérieur des portes et le tableau de bord, dont le côté passager est orné du motif spécifique JCW en forme de drapeau à damier. J’adore personnellement l’écran OLED central haute résolution d’un diamètre de 240 mm : toutes les infos s’y affichent, ce qui requiert un petit temps d’adaptation, mais on s’y fait vite. L’Apple CarPlay sans fil apparait au centre et offre une expérience zéro défaut. Exit bien sûr l’écran d’instrumentation derrière le volant, néanmoins la vitesse s’affiche sur la vitre et c’est l’essentiel. Une petite rangée de boutons est toujours présente sous l’écran, offrant notamment la possibilité de lancer le dégivrage. Un bon point final pour le confort des sièges, parfaitement enveloppants.
Pour la version SE, Mini annonce une autonomie mixte WLTP de 387 à 402 km. Tout ça se revoit bien entendu à la baisse dans la pratique. D’après ce que j’ai pu constater, mais j’ai fait pas mal de kilomètres sur route et je n’ai pas épargné la voiture, je miserais sur un rayon d’action qui va de 275 à 325 km entre deux recharges. Mais ce n’est que mon estimation. La charge rapide en courant continu est possible jusqu’à 95 kW, ce qui signifie que la batterie peut être rechargée de 10 à 80 % en un peu moins de 30 minutes à une station de recharge rapide.
Retrouve-t-on l’agilité légendaire de Mini ? Oui et non ! Voilà une réponse de Normand qui va vous laisser sur votre faim. Le contact avec la route est toujours assez ferme - une signature de la marqueet la Mini Cooper SE est plutôt dynamique, y compris sur les petites routes sinueuses de l’Ardenne. Finalement, c’est dans un mode de conduite cool et fluide que j’ai préféré la voiture. En mode « Go Kart », déclinaison judicieuse du terme « mode sport », on aime la réponse optimisée de la pédale d’accélérateur. Par contre, le son est une torture. Mais finalement, à chacun ses préférences.
Dans le segment des citadines, Mini est un Graal. Je ne lui vois d’ailleurs aucune réelle concurrente. La nouvelle Renault 5 pourrait jouer des coudes, mais côté look, elle a du mal à rivaliser. Est-ce un luxe de s’offrir la version SE dans la finition John Cooper Works ? Bien sûr ! Mais si on a le budget, on n’hésite vraiment pas à se faire plaisir.
AVANTAGES
• La consommation
• Le design iconique
• L’écran multimédia
INCONVÉNIENTS
• Le son artificiel
• La suspension
• Le petit manque de sensations
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES
Puissance : 218 ch (160 kW)
Longueur : 3,86 m
Prix : 49.285 € TVAC (peinture, finitions
John Cooper Works et Pack XL inclus)
Dans le sud-est de la France, il y a les plages et les calanques, la lavande et le pastis, les marchés et les platanes. Mais il y a aussi de très belles fondations d’art témoignant de l’engagement de mécènes et artistes passionnés qui ouvrent leurs collections au public. Bold vous en propose quatre, sélectionnées pour une belle échappée culturelle en arrière-saison…
Dans l’arrière-pays varois, sur les contreforts du massif des Maures, ce gigantesque domaine – 850 hectares, excusez du peu – est d’abord célèbre pour ses vins, en appellation Côtes-de-Provence, tous bio. Des blancs élégants et aériens, des rouges soyeux et profonds, des rosés subtils, frais et minéraux. L’ancienne commanderie de l’ordre des templiers, fondée au 13e siècle, a été acquise et restaurée en 2001 par le collectionneur Philippe Austruy, comme un petit village provençal avec sa bastide, son jardin botanique et son potager.
L’accueil se fait par le caveau de dégustation flambant neuf (2020) dessiné par l’architecte Charles Berthier. Dès l’arrivée, le paysage est marqué par de hautes bannières multicolores qui flottent au-dessus des vignes. Il n’est pas difficile d’identifier couleurs et motifs de Daniel Buren. Le Damier flottant arc-en-ciel (2016) annonce la couleur : plus d’une centaine de créations de grands noms de l’art contemporain (des années 1960 à nos jours) se découvrent au gré d’une longue promenade entre le vignoble, la forêt, les chais, les jardins de la bastide et un centre d’art.
Les sentiers mènent jusqu’aux œuvres en plein air de Vasarely, Joana Vasconcelos, Ugo Rondinone, Bernar Venet, Ben, Arman, César, Gisela Colon, Dan Graham, Franck Stella, Anne et Patrick Poirier, Jean Tinguely et bien d’autres encore. La plupart des œuvres sont spécialement réalisées in situ par les artistes invités avec lesquels le collectionneur entretient des liens privilégiés. Au cœur du domaine, le centre d’art abrite d’autres œuvres, peintures, sculptures et photographies qui méritent qu’on s’y attarde. La visite guidée obligatoire permet de mieux appréhender les figures marquantes de divers mouvements de l’art contemporain comme Niki de Saint Phalle, Bertrand Lavier, Étel Adnan, François Morellet, Sol LeWitt, Richard Long, Anish Kapoor, Jacques Monory, Niele Toroni, Robert Barry, Jésus Rafael Soto, Chiharu Shiota ou Lee Ufan. Des expositions temporaires sont aussi proposées. À ne pas manquer d’ailleurs, jusqu’au 3 novembre, « En Couleur » avec une vingtaine d’œuvres de Bertrand Lavier.
Pour une pause gourmande, on a le choix entre le Bistrot de Lou et le restaurant Chez Jeannette qui proposent une cuisine de saveurs provençales avec les produits du potager. On peut également séjourner sur place dans l’une des chambres d’hôtes.
LE TRUC EN PLUS : On peut louer une voiturette (15 €/heure) pour explorer les parties plus lointaines du domaine.
« LES PLUS GRANDS ARCHITECTES, LES ARTISTES LES PLUS CONNUS, LES CHEFS LES PLUS TOQUÉS MARQUENT LE DOMAINE DE LEUR EMPREINTE »
Impossible de louper ce bâtiment futuriste en bordure d’Aix-en-Provence : de loin, on voit les ronds dans les carrés noirs et blancs et les parois qui reflètent le ciel. Créée en 1976 par Victor Vasarely himself, la fondation a pour but d’intégrer l’architecture dans l’espace urbain et de poursuivre l’ambition de son fondateur, à savoir la promotion d’un art social, abordable par tous. Père de l’Op Art, ou art optique, l’artiste franco-hongrois est un héritier du Bauhaus pour sa vision de l’art qui englobe mathématique, architecture, musique et humanisme. À la fin des années soixante, la municipalité d’Aix-enProvence décide de développer le quartier du Jas de Bouffan pour soutenir le développement de la ville. Pour éviter d’en faire une cité dortoir, l’aspect culturel et touristique est mis en avant. À la recherche d’un lieu pour son projet de « Cité polychrome du bonheur », l’artiste accepte la
proposition de la mairie qui lui cède le terrain. Claire et Victor Vasarely ont entièrement doté et financé la fondation, par la vente d’œuvres de Victor Vasarely. Le couple voulait un lieu « indépendant des marchands, de l'administration, des financiers, et des partis politiques, mais contributeur de la création », comme le précise le guide de l’endroit. Le centre architectonique est une structure impressionnante basée sur l’hexagone. À l’intérieur, le visiteur déambule dans des alvéoles, qui mettent en valeur 42 œuvres intégrées monumentales. « Monumental » est bien le mot qui convient : les pièces ont été montées sur place et certaines font jusqu’à huit mètres de haut sur six de large. L’effet wow est garanti dès la première salle d’exposition. Formes géométriques, couleurs, illusions d’optique, jeux cinétiques, travail de matières : tout le travail de Vasarely est ici synthétisé dans une scénographie surprenante et envoutante.
LE TRUC EN PLUS : La boutique regorge d’affiches, livres, éditions limitées, mais aussi d’objets et jeux qui permettent d’appréhender l’œuvre de Vasarely de manière ludique.
CHÂTEAU LA COSTE
Il faut croire qu’art et vin font bon ménage, car voilà une deuxième fondation d’art qui a grandi dans les vignes. Situé à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, le domaine a été acheté en 2004 par l’Irlandais Paddy McKillen, promoteur d’hôtels de luxe comme le Claridge’s, le Berkeley ou le Connaught. Il était à la recherche d’une «farm» non pour y jouer les gentlemen, mais pour associer la production de vin haut de gamme et la grande gastronomie avec le monde de l’art et de l’architecture. Le tout en dimension XXL, avec les moyens à la hauteur de ses ambitions.
Aujourd’hui, il est à la tête de 250 hectares où se côtoient un vignoble et ses chais, un espace extérieur dédié à l’art contemporain et une salle d’exposition, un hôtel de grand standing avec spa, une boutique et plusieurs restaurants. Les plus grands architectes, les artistes les plus connus, les chefs les plus toqués marquent l’endroit de leur empreinte. Et comme il détestait les panneaux « ne pas toucher » dans les musées, Paddy Mckillen veut que « l’art touche le plus de gens possible » et ouvre grand son domaine.
Pour se lancer dans la visite, on se munira du plan fourni à l’entrée, mais aussi de bonnes chaussures et de quoi tenir le coup sous la chaleur provençale, car il faut bien deux à trois heures pour faire le tour. Au milieu des vignes, des oliviers et des cyprès, on découvre une collection d’une quarantaine d’œuvres. Ce sont essentiellement des pièces conçues spécifiquement pour le site, parmi lesquelles une immense araignée noire de Louise Bourgeois, un mobile géant d’Alexandre Calder qui se reflète dans la pièce d’eau du centre d’art conçu par Tadao Ando qui a aussi rhabillé une chapelle historique. Comme dans une chasse au trésor, on passera d’un continent à l’autre, d’un artiste à l’autre, en contemplant les réalisations de Jean-Michel Othoniel, Sean Scully, Hiroshi Sugimoto, Yoko Ono, Lee Ufan, Richard Serra, Andy Goldsworthy, Richard Long, Prune Nourry ou Ai Weiwei. Parmi les architectes impliqués, Jean Nouvel s’est vu confier la conception des chais, Frank Gehry a réalisé un pavillon dédié à la musique où des concerts sont organisés, Richard Rogers signe une galerie en porte-à-faux surplombant le paysage, Renzo Piano ajoute une salle d’exposition intégrée au sol et finalement, en 2022, l’ajout d’un pavillon conçu par Oscar Niemeyer est venu compléter les créations existantes.
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Pour se restaurer, on a l’embarras du choix. En fonction du plafond de sa carte de crédit, on s’orientera vers le restaurant argentin où Francis Mallmann cuisine au feu, la table d’Hélène Darroze dans le palace Villa La Coste, le restaurant italien Vanina, le restaurant Tadao Ando ou encore la Terrasse.
LE TRUC EN PLUS : Depuis 2013, tous les vins sont certifiés bio et passent progressivement en biodynamie. On peut réserver des visites guidées et des dégustations.
Dans la famille Hoffmann, le mécénat est une seconde nature. Il faut dire que les créateurs et héritiers des laboratoires pharmaceutiques Hoffmann-La Roche figurent parmi les plus riches de Suisse. Luc Hoffmann était passionné par les oiseaux et s’est installé en Camargue en 1947 pour étudier ces chers volatiles de plus près. Sa fille Maja est restée proche du domaine familial et a créé la Fondation Luma à Arles. Elle a investi 150 millions d’euros pour créer ce complexe de onze hectares. Construit sur les anciens ateliers ferroviaires de la SNCF, il est surtout visible par sa tour en inox de 56 mètres de haut dessinée par l’architecte Frank Gehry.
Inauguré en 2021, le site a pour ambition de soutenir des artistes à travers un centre d’art et de recherche. Il propose aussi des expositions pluridisciplinaires, mettant notamment la photographie à l’honneur, mais osant aussi des pas de côté vers d’autres arts visuels, la danse ou la musique. Idéalement, on visitera les lieux pendant les Rencontres d’Arles où toute la ville se consacre à la photographie, mais en dehors de cette période, d’autres expositions sont proposées et finalement, le site se suffit à lui-même pour flâner et se laisser surprendre. D’abord à l’extérieur, le bâtiment tient d’une sculpture avec ses quatre tours aux facettes ondulantes et argentées soutenues par une colonne vertébrale couleur pierre.
LE SITE SE SUFFIT À
LUI-MÊME
POUR FLÂNER ET SE LAISSER SURPRENDRE »
Il parait que l’architecte a voulu reproduire les coups de pinceau de Van Gogh. À moins que ce ne soit les rochers des Baux-de-Provence ou les falaises des Alpilles. Au pied de la tour, six bâtiments industriels ont été réhabilités : la Grande Halle, les Forges, ou encore la Mécanique Générale sont dédiées aux expositions. Les autres accueillent des artistes en résidence, des espaces pour des spectacles ou des événements. Les jardins, le parc et l’étang qui entourent le site sont l’œuvre du paysagiste Bas Smets. Il entend y préserver la faune et la flore de la région et offrir un lieu de vie et de promenade ouvert à tous.
À l’intérieur, on commencera par monter jusqu’au sommet pour admirer la vue depuis les terrasses des 8 e et 9e étages : un panorama sur la vieille ville épousant le méandre du Rhône, vers la Camargue et la plaine de la Crau, jusqu’aux Alpilles. En redescendant les niveaux, on découvre les installations permanentes : le double
toboggan de Carsten Höller, la peinture sur les murs de l’auditorium d’Etel Adnan, le jeu de miroirs d’Ólafur Elíasson dans l’escalier, les rideaux métalliques de Konstantin Grcic ou l’œuvre immersive de Philippe Parreno.
LE TRUC EN PLUS : Au rez-de-chaussée de la tour, le Drum Café a été imaginé par l’artiste Rirkrit Tiravanija. On y sert une cuisine bistronomique ancrée dans la région. La première carte était signée Céline Pham (désormais à la tête de l’excellent Inari, au centre d’Arles). Actuellement, c’est Laurent Blondin qui régale.
Pour celles et ceux qui n’en ont jamais assez, encore quelques lieux spectaculaires et fondations de haut vol :
• La fondation Maeght à Saint-Paul de Vence. Inaugurée en 1964, elle est la toute première fondation privée d’art de France. Témoin de l’amitié du couple Maeght avec des artistes comme Braque, Picasso, Giacometti ou Léger, la maison récemment agrandie rassemble l’une des plus importantes collections européennes d’œuvres du XXe siècle.
• La fondation Hartung-Bergman à Antibes avec les œuvres de Hans Hartung et de sa femme Anna-Eva Bergman, figures incontournables de l’art moderne et acteurs marquants de l’abstraction.
Des galeries d’exposition aux ateliers réhabilités, en passant par les 1 500 mètres carrés de jardin, c’est tout leur travail que l’on découvre dans ce lieu.
• La fondation Carmignac sur l’île de Porquerolles, avec ses quelque 300 œuvres de Jean-Michel Basquiat, Keith Haring ou encore Andy Warhol qui s’y côtoient. La visite se fait pieds nus, dans une atmosphère quasi mystique créée par un plafond aquatique. À l’extérieur, un jardin, peuplé d’une dizaine de sculptures, invite à la contemplation.
• Venet Foundation à Le Muy. Connu pour ses sculptures monumentales, l’artiste Bernar Venet a jeté son dévolu sur une ancienne usine, pour accueillir son incroyable collection l’art contemporain.
Rassasiés de culture, il vous reste sûrement un peu de place pour un petit détour gourmand dans une adresse qui rend hommage au terroir provençal dans son cadre, comme dans ses produits. À dix minutes d’Aix-en-Provence, le chef Nicolas Bottero a créé le Mas qui porte son nom, un restaurant gastronomique qui affiche une étoile Michelin. Le jeune Nicolas passait la plupart de ses vacances en Provence aux côtés de sa grand-mère paternelle. Il découvre la féérie des marchés avec les légumes colorés, les herbes odorantes, les fruits juteux. « Ces marchés de Provence ont été déterminants dans mon choix de vie », relate celui qui, très tôt, sait qu’il veut s’orienter vers la cuisine. BTS de l’école hôtelière de Grenoble en poche, Nicolas Bottero fera ses armes à Monaco auprès d’Alain Ducasse, passera du temps en Auvergne chez Michel Bras, puis en Suisse aux côtés de Benoît Viollier, avant de retrouver son premier maître à La Bastide de Moustiers. Il se souvient d’un « jardin potager incroyable, avec deux jardiniers pour produire les légumes, les fruits » où le rapport
entre le produit et la cuisine était des plus étroits. C’est ce qu’il insuffle aujourd’hui dans son restaurant. La nature est le garde-manger où le chef va puiser inspiration et produits pour une cuisine enthousiasmante, savoureuse et parfumée. Sa « tartelette aux mille saveurs » où se chevauchent pêle-mêle une quinzaine de légumes et des herbes. Petits pois, poireaux, asperges, courgettes, carottes, betterave, sauge, bourrache et radis dressent un tableau comestible des plus élégants. Les producteurs des environs sont mis à contribution, comme pour ce délicat dos d’agneau de Haute-Provence, farci avec un pistou de sarriette accompagné de courgettes en deux textures et de pommes Anna. Toujours en puisant dans le jardin, le chef concocte un dessert autour de la rhubarbe avec de la fleur de sureau et un crémeux à l’agastache. On pourra prolonger l’expérience en passant par la boutique gourmande où dégoter, pour le retour, des produits locaux et des bocaux salés et sucrés cuisinés par le chef et sa brigade…
Qui, aujourd’hui, a encore des doutes sur l’électromobilité ? Sûrement pas nos lecteurs bien informés en tout cas !
Dans les concessions, les voitures électriques s’exposent désormais sur le devant de la scène et ce n’est pas un hasard : la technologie est maintenant prête pour que l’on puisse rouler écolo sans se prendre la tête. Fini les pleins à la pompe qui pèsent sur le portefeuille ou le niveau d’huile à vérifier avant les longs trajets ! Silencieuses, connectées et sacrément réactives en ville, les voitures électriques possèdent de sacrés atouts ! Avantage supplémentaire : à partir du 30 septembre, l’aide d’État « Klimabonus Mobilitéit » soutiendra aussi l’achat d’une voiture d’occasion.
Tout est prévu pour faciliter au maximum l’utilisation d’un véhicule électrique. Saviez-vous que le Luxembourg se situe à la 2e place européenne au nombre de bornes par habitant ? Désormais, grâce au réseau Chargy, qui ne cesse de se déployer dans tout le pays, il n’y a plus aucun souci pour recharger votre voiture ailleurs qu’à votre domicile. Et si vous êtes vraiment très pressé, adoptez les bornes ultrarapides
SuperChargy qui reboostent 80 % de votre batterie en 15 à 20 minutes seulement. En souscrivant au service enodrive, vous aurez même droit à un tarif préférentiel.
Justement, l’application gratuite enodrive, disponible sur iOS et Android, vous donnera accès à près de 200 000 bornes de recharge pour voitures hybrides et électriques au Luxembourg et dans toute l’Europe. Idéal pour tous vos trajets ! Vous serez informés sur la disponibilité des bornes, leur puissance, les connecteurs à disposition et le tarif de charge. Pour y avoir accès, il suffit de commander le badge enodrive. Vous pouvez effectuer cette démarche via l’application enodrive. Le badge coûte 12 euros et est même gratuit pour les membres de l’ACL. Vous recevrez ensuite chaque mois une facture qui relèvera votre consommation exacte.
Grâce à Enovos, passer à l’électrique n’a jamais été aussi simple !
Dans le cadre de la 55 e édition des Rencontres d’Arles, l’exposition Michel MedingerL’ordre des choses, consacrée au lauréat du Luxembourg Photography Award, a ouvert ses portes le mercredi 3 juillet à la chapelle de la Charité - en présence, notamment, de S.A.R. la Grande-Duchesse Héritière de Luxembourg, du ministre de la Culture Eric Thill et de Florence Reckinger-Taddeï, présidente de Lët’z Arles. Reconnu pour son univers poétique et surréaliste, Michel Medinger représente ainsi le Luxembourg à Arles jusqu’au 29 septembre…
Images Virgile Guinard
Le temps de cette saison estivale, le chef star Yanick Alléno s’est associé à la Maison Moët & Chandon pour accueillir les foodies branchés et autres oiseaux de nuit rive gauche, au sein du très chic pop-up Möet in Paris by Allénos. Un écrin verdoyant et haut en couleur(s), imaginé par le génial Charles de Vilmorin et qui était inauguré en grand pompe au début de l’été, en compagnie d’un bel éventail de journalistes spécialisés, d’épicuriens connectés et de quelques figures pointues de la culture française. Daphné Burki, Nicky Doll, Mathieu Forget ou encore La Grande Dame, ont ainsi pu, tout comme Bold, profiter de l’atmosphère unique de l’endroit, de quelques savoureuses créations gourmandes et des lives musicaux soigneusement choisis…
Les beaux jours de cet été étaient une bonne occasion pour deux amis et figures incontournables de la scène gastronomique luxembourgeoise de se retrouver en cuisine et d’offrir, le temps d’une journée, un très joli menu à quatre mains aux amateurs de (très bonnes) choses… C’est ainsi au sein du restaurant doublement étoilé Ma Langue Sourit que se sont acoquinés le patron des lieux Cyril Molard et le chef végétal star René Mathieu, tout juste décoré par l’Ambassade de Belgique. Tous deux ont pu laisser cours à leur talent et leur imagination pour faire résonner dans un seul plat - à chaque service - leur vision complémentaire. Le tout réalisé et servi avec brio par les équipes conjointes de « MLS » et du Château de Bourglinster !