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n°2043
Before Midnight de Richard Linklater
L’Inconnu du lac de Alain Guiraudie Eat Sleep Die de Gabriela Pichler Bambi de Sébastien Lifshitz The Bling Ring de Sofia Coppola
N°2043 • 12 JUIN 2013 • SORTIES DES 12 / 19 / 26 JUIN 2013 • 6,00 €
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H À bas bruit (n°2042) Alata (n°2042) Amore carne (n°2043)
autres c otes du comit é de réda ction
Nicolas Marcadé Marine Quincho n Gaël Re yre
Pierre-S imon Gu tman Cédric L épine
am Michael Ghenn
Thomas Fouet
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François Barge-P rieur Gaell B. Lerays
Les Étoiles de la Rédaction
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Arnaque à la carte (n°2043)
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L’Attentat (n°2042)
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A Very Englishman (n°2043)
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Les Beaux jours (n°2043)
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Before Midnight (n°2043)
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Belle du seigneur (n°2043)
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The Bling Ring (n°2043)
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Broken City (n°2043)
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D’acier (n°2043)
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La Dernière fois que j’ai vu Macao (n°2042) Diaz (n°2042)
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Eat Sleep Die (n°2043)
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Electrick Children (n°2043)
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La Fille du 14 juillet (n°2042)
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Gatsby le magnifique HHHH
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The Iceman (n°2042)
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L’Inconnu du lac (n°2043)
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Just the Wind (n°2043)
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Millefeuille (n°2042) Né quelque part (n°2043)
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Le Passé
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People Mountain People Sea (n°2043)
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Ploddy (n°2043) Polluting Paradise (n°2042) Pop Redemption (n°2042)
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Shokuzai - Celles qui voulaient oublier (n°2042)
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Shokuzai - Celles qui voulaient se souvenir (n°2042)
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La Sociedad del semaforo (n°2043)
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Vanishing Waves (n°2042)
m un mauvais film
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H un film passable
HH un film honorable
les films préférés de la rédaction
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Room 237 (n°2043)
Un mois en Thaïlande (n°2043)
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Only God Forgives
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Oh Boy (n°2042)
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La Fille publique (n°2043) La Grande bellezza (n°2043)
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Chroniques d’une cour de récré (n°2042) Dark Skies (n°2043)
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HHH un bon film
HHHH un excellent film
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§ le coup de cœur
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2043 - 03- Edito_Mise en page 1 06/06/13 20:48 Page1
édito
Les Parapluies ont 49 ans LES FICHES DU CINÉMA 69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 Paris Administration : 01.42.36.20.70 Rédaction : 01.42.36.10.65 Fax : 09.55.63.49.46 .............................................................. RÉDACTEUR EN CHEF Nicolas Marcadé RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Michael Ghennam redaction@fichesducinema.com .............................................................. ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Louis Bance, François Barge-Prieur, Christian Berger, Anne Berjon, Isabelle Boudet, Jef Costello, Isabelle Danel, Marguerite Debiesse, Caroline Derache, Paul Fabreuil, Thomas Fouet, Michael Ghennam, (Pierre-)Simon Gutman, Rocco Labbé, Cyrille Latour, Gaël Martin, David Nathanson, Marie Plantin, Johan Pomier, Marine Quinchon, Gaël Reyre, Chloé Rolland, Ghislaine Tabareau(-Desseux), Romain Tourbillon, Marie Toutée, Benjamin Untereiner, Nathalie Zimra. Les commentaires des «Fiches» reflètent l’avis général du comité ..............................................................
PRÉSIDENT Cyrille Latour ADMINISTRATRICE Chloé Rolland administration@fichesducinema.com TRÉSORIER Guillaume de Lagasnerie CONCEPTION GRAPHIQUE 5h55 www.5h55.net IMPRESSION Compédit Beauregard 61600 La Ferté-Macé Tél : 02.33.37.08.33 .............................................................. DÉPÔT LÉGAL Juin 2013 COMMISSION PARITAIRE 0315 G 86313 - ISSN 0336-9331 «Les Fiches du Cinéma». Tous droits réservés. Toute reproduction même partielle des textes est soumise à autorisation. Photo de couverture : Before Midnight (Diaphana) © Despina Spyrou WWW.FICHESDUCINEMA.COM
“... C’est étrange, le soleil et la mort voyagent ensemble. - Geneviève, à table, ma chérie !” Il y a toujours eu comme un hiatus entre la façon dont Demy voyait le monde dans ses films, et leur réception par le public. Une vision pourtant singulièrement noire et beaucoup moins enchantée qu’il n’y parait. Rappelons nous ses premiers courts (Le Sabotier du Val de Loire, Ars) ; pas vraiment “pop”, ces portraits d’êtres mangés par leur monde intérieur ou d’artisans mutiques et laborieux. Dès Lola, s’impose une étrange légèreté, vaguement inquiétante. Quelque chose semble sonner faux, et pas uniquement le jeu d’Anouk Aimée. On a du mal à croire à la sincérité de ces êtres qui se disent libres, sans entraves, se laissant dériver au gré des rencontres et du hasard. Les personnages des films de Demy sont des marionnettes qui s’ignorent et pensent naïvement être dotées de libre-arbitre. Il a réussi à imposer un univers où parfois le hasard, d’autres fois la fatalité, jouent les premiers rôles. Ses films tiennent en équilibre, entre la séduction de la forme et la noirceur du propos. Il tiendra bon, sans chuter, pendant une décennie avant que la machine, exténuée, ne s’enraye définitivement. Les Parapluies de Cherbourg, un film enchanté ? Tu parles ! Ce slogan trompeur fausse la perspective, détourne l’attention. Dépouillé de ses atours gracieux (musique, couleur, chant), le film laisse affleurer le même ascétisme, la même noirceur que dans le terrifiant La Baie des anges. Guy aime Geneviève. Guy part. Geneviève attend. Guy revient, mais Geneviève s’est mariée. Des cartons indiquent le passage du temps, rythment les étapes d’un processus de décomposition des sentiments qui, finalement, ne pèsent pas lourds face au conformisme bourgeois. Comme Max Ophüls, Demy savait que le vitriol passe mieux avec du champagne. Et quelle drôle d’idée de plaquer des motifs de papier-cadeau sur les murs, là où se jouent des scènes de la vie de province pas très reluisantes ! Cette tapisserie aux couleurs extravagantes laisse miroiter le bonheur avec un joli nœud autour, avant de serrer très fort et étouffer rêves et espoirs. Toutes les scènes des Parapluies... sont dédoublées : quand l’une porte le rose de l’espérance, sa jumelle se pare d’un noir endeuillé. La partition musicale a beau swinguer, elle s’inscrit plutôt du côté de l’opéra tragique que du musical hollywoodien. Demy est donc un des grands cinéastes de l’impossibilité du bonheur. Pour faire passer l’amertume de cette pilule, il n’aura de cesse de travailler une forme que les plus pressés qualifieront de précieuse et vaguement kitsch. Ce malentendu a parfois fait écran entre le public et ses films. La famille Varda-Demy, à l’origine de la restauration du film qui sort en salles le 19 juin, et gardienne éclairée de l’œuvre, redouble d’efforts pour que le réalisateur ne quitte pas notre mémoire. Elle a raison, car le temps joue pour Demy. Comme chez Tati, tout était déjà là, devant les yeux des spectateurs de l’époque, mais avec une telle densité, et un tel culot qu’il était difficile alors de digérer l’ensemble. Allons reprendre des nouvelles des Parapluies..., le temps s’y prête. JEF COSTELLO
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After Earth (After Earth) de M. Night Shyamalan Dans un lointain futur, un vaisseau s’écrase sur une planète hostile : la Terre. Seuls survivants : un père, blessé, et son fils, qui devra affronter tous les dangers pour les tirer d’affaire. Smith père et fils excellent dans cet honnête divertissement familial.
© Sony
HH Bonne nouvelle : M. Night Shyamalan a gagné en légèreté. Si on retrouve dans After Earth les obsessions écolo-mystiques du cinéaste, on échappe à cette gravité pompeuse à l’œuvre dans ses derniers films. Dans un lointain futur, les hommes ont quitté la Terre, devenue inhabitable, pour s’installer sur Nova Prime. Problème : les autochtones ne l’ont pas entendu de cette oreille et ont lâché sur eux les Ursas, monstres traquant leurs proies grâce aux phéromones de la peur. Cypher, incarné par Will Smith, est donc le premier humain à être parvenu à s’“effacer”, c’est-à-dire à faire disparaître sa peur. Son fils Kitai aimerait suivre ses traces, mais le manque de communication entre eux et un traumatisme d'enfance (il a assisté, impuissant, au massacre de sa sœur par un Ursa) compliquent la donne... Loin d'être un complexe film de science-fiction, After Earth est en réalité un film d’aventure, très simple, dans lequel le fils devra s’émanciper du père et prouver sa valeur. Surtout, il lui faudra vaincre ce sentiment de culpabilité qui le paralyse. Will Smith est étonnant dans ce rôle de militaire impavide, aux antipodes de ses habituels personnages “à la coule”. Volontairement placé en retrait la majeure partie du film, il a, par moments, cette intensité rentrée du vieux cow-boy fourbu et magnifique à la John Wayne. Son fils à la ville, le jeune Jaden, excelle quant à lui dans ce rôle tout en fragilité, et impose une cinégénie évidente. After Earth, malgré un scénario très convenu, est au final un joli divertissement familial porté par deux bons acteurs. Et, aux yeux de ses fans, Shyamalan se rachète du catastrophique Dernier maître de l’air... _G.R.
SCIENCE-FICTION Famille
u GÉNÉRIQUE Avec : Jaden Smith (Kitai Raige), Will Smith (Cypher Raige), Sophie Okonedo (Faia Raige), Zoë Isabella Kravitz (Senshi Raige), Glenn Morshower (le commandant Velan), Kristofer Hivju (le chef de la sécurité), Sachan Dhawan (le pilote de l’Hesper), Chris Geere (le navigateur de l’Hesper), Diego Klattenhoff (le ranger vétéran), David Denman (le fantassin McQuarrie), Lincoln Lewis (la recrue en pleine course), Jaden Martin (Kitai, à 9 ans), Sincere L. Bobb (Kitai, à 3 ans), Monika Jolly (la ranger), Demetrice Jackson (Chris). Scénario : Gary Whitta et M. Night Shyamalan, d’après une histoire de Will Smith Images : Peter Suschitzky Montage : Steven Rosenblum Réal. 2e équipe : Chad Stahelski et Jeff Habberstad 1ers assistants réal. : Steve Battaglia et John Rusk Scripte : Anna Rane Musique : James Newton Howard Son : Steve Tushar Décors : Thomas E. Sanders Costumes : Amy Westcott Effets spéciaux : John & Tommy Frazier Effets visuels : Jonathan Rothbart Dir. artistique : Robert W. Joseph, Naaman Marshall et Dean Wolcott Maquillage : Judy Murdock Casting : Douglas Aibel Production : Overbrook Entertainment et Blinding Edge Pictures Pour : Columbia Pictures Producteurs : Caleeb Pinkett, Jada Pinkett & Will Smith, James Lassiter et M. Night Shyamalan Producteur exécutif : E. Bennett Walsh Distributeur : Sony Pictures.
100 minutes. États-Unis, 2013 Sortie France : 5 juin 2013
u RÉSUMÉ Dans un lointain futur, Cypher Raige, héros de la guerre contre les Ursas, des monstres percevant les humains grâce aux phéromones de la peur, propose à son fils Kitai de l’accompagner dans sa dernière mission. Pendant le voyage, Kitai découvre une cage emprisonnant un Ursa. Soudain, le vaisseau est percuté par un nuage d’astéroïdes. Il faut se poser en urgence. Seule possibilité : la Terre, devenue inhabitable depuis longtemps. Le vaisseau s’écrase. Seuls survivent Cypher, les jambes brisées, et Kitai. Il faut trouver la balise de détresse, tombée à 100 km d’après l’ordinateur de bord. Kitai se met en route. Il a des capsules pour respirer, et reste en contact avec son père. SUITE... Attaqué par des singes, il s’échappe en traversant une rivière, où un parasite le contamine. Son père lui explique comment s’injecter l’antitoxine. Le lendemain, Kitai arrive en haut d’une chute d’eau. À court de capsules, il lui reste peu de temps. Il faut sauter. Son père lui dit d’abandonner. Kitai saute. En vol, il est attrapé par un oiseau géant. Il se retrouve dans un nid au milieu de poussins. Des fauves attaquent. Il défend les petits. L’oiseau arrive et ils chassent les assaillants. Il repart. Plus tard, il est surpris par le froid et s’effondre, gelé. L’oiseau le met à l’abri. Kitai finit par trouver la balise, mais l’Ursa, libéré dans le crash, l’attaque. Kitai parvient à “effacer” sa peur et le tue. Il allume la balise, et son père et lui sont bientôt secourus.
Visa d’exploitation : 136713. Format : Scope & IMAX - Couleur - Son : Dolby SRD. 522 copies (vo / vf).
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© les Fiches du Cinéma 2013 - N°2043
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Retards D’acier (Acciaio) de Stefano Mordini
95 mn. Italie, 2012. Visa : en cours. 8 copies (vo). Scénario : Giulia Calenda et Stefano Mordini D’après : le roman de Silvia Avallone Images : Marco Onorato Montage : Jacopo Quadri et Marco Spoletini Musique : Andrea Mariano Distributeur : Bellissima Films. Sortie France : 5 juin 2013 Avec : Michele Riondino (Alessio), Vittoria Puccini (Elena), Anna Bellezza (Francesca), Matilde Giannini (Anna), Francesco Turbanti (Mattia), Luca Guastini, Monica Brachini, Massimo Popolizio.
Anna et Francesca sont inséparables. Elles passent une partie de leurs vacances dans un cabanon abandonné au bord de la plage. Le frère d'Anna, Alessio, dont elle est très proche, vole du câble pour améliorer son salaire d'ouvrier à l'aciérie locale, leur père ayant quitté le foyer. Un soir, dans un club de rencontres, Alessio retrouve un ami d'enfance, Mattia, et le ramène à la maison. Anna tombe sous son charme. Des yeux noirs, très noirs. Difficile d'oublier le nouveau visage du cinéma italien, déniché dans un casting villageois sur la côte toscane. Mais on voit mal Anna Bellezza subir le même sort misérable que son personnage, une petite collégienne déjà désabusée qui trompe son ennui dans les clubs de strip-tease avec le vain espoir d'échapper à l'angoisse constante de l'abandon. On est happé par ce regard qui n'a rien à envier à celui d’une Penelope Cruz en furie, par son naturel confondant, quand la posture de la petite femme le dispute à la timidité enfantine et que le désir de revanche de Francesca se heurte à un quotidien pénible. Autour d'elle, Anna, son amie d'enfance, et Alessio, le frère ouvrier, qui occupent les premiers rôles de ce récit sur la fin annoncée d'une usine et des familles qui en vivent, semblent presque faire de la figuration. Adaptation d'un best seller de Silvia Avallone, également créditée au scénario, D'acier est une nouvelle digression sur la crise, observée à travers le prisme d'une petite famille italienne : Anna (Matilde Giannini), son grand frère Alessio (Michele Riondino) et leur mère trop seule, le temps de quelques mois. Un film de plus, sans compter donc sur la belle interprétation des deux ados. La triste histoire d'amour
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entre le jeune ouvrier et la belle “éduquée” rappelle trop celle des Virtuoses et manque de chair, les problématiques adolescentes d'Anna, qui veut grandir trop vite, nous intéressent peu. Stefano Mordini baigne ce récit, qui réussit à mêler drame social et chronique adolescente, dans une Toscane inhabituelle, populaire et presque laide, où la beauté n'est qu'à un jet de ferry. Ou dans les yeux d'une ado perdue. _M.Q.
Demi-sœur de Josiane Balasko
90 mn. France - Belgique, 2013. Visa : 133629. 1,85 - Dolby SRD. 276 copies. Scénario : Josiane Balasko et Franck Lee Joseph Images : Sabine Lancelin Montage : Andréa Sedlackova Musique : Christophe Julien Distributeur : StudioCanal. Sortie France : 5 juin 2013 Avec : Michel Blanc (Paul), Josiane Balasko (Nénette), Brigitte Roüan (Véronique), Françoise Lépine (Françoise), George Aguilar (Silver), Christine Murillo, Jean-Yves Chatelais, Grégoire Baujat.
Nénette est handicapée par un retard mental qui la rend différente et dépendante des autres. À la disparition de sa maman, elle est placée dans un centre d’accueil, dont elle s’échappe bientôt pour rejoindre son père, qu’elle ne connaît pas. N’ayant qu’une photographie et une adresse, Nénette, au terme d'errances l'ayant conduite d’un festival de black-métal à la pharmacie de son demi-frère, Paul Bérard, arrive enfin à bon port. Hélas, son papa est mort et son demi-frère se révèle être un homme hargneux, qui la rejète totalement. Refusant d'accueillir cette demi-sœur “demeurée”, il essaie de la renvoyer dans la maison de retraite d’où elle vient. Dernière réalisation de Josiane Balasko, Demi-sœur se révèle une comédie tout à fait navrante. Plaquant des dialogues plats sur des situations grotesques, cette triste fable semble ne mener nulle part, si ce n’est à une sorte de morale, qui pourrait se résumer à : “si vous êtes acariâtre, prenez de l'ecstasy, et votre vie s'arrangera, car vous serez défoncé et donc moins sérieux et plus rigolo”. Bien-pensant, démagogique, dénué de toute crédibilité, et à peu près jamais drôle, Demi-sœur prouve définitivement
que les bons sentiments ne sont pas un gage de qualité. _L.B.
Very Bad Trip 3 (The Hangover : Part III) de Todd Phillips
100 mn. États-Unis, 2013. Visa : 136252. Scope - Dolby SRD. 557 copies (vo / vf). Scénario : Todd Phillips et Craig Mazin D’après : le film Very Bad Trip de Todd Phillips Images : Melinda Sue Gordon et Lawrence Sher Montage : Debra Neil-Fisher et Jeff Groth Musique : Christophe Beck Distributeur : Warner Bros. Sortie France : 29 mai 2013 Avec : Bradley Cooper (Phil), Ed Helms (Stu), Zach Galifianakis (Alan), Justin Bartha (Doug), Ken Jeong (Mr. Chow), John Goodman, Melissa McCarthy, Jeffrey Tambor.
Après deux légendaires gueules de bois, Phil et Stu ont mis la pédale douce, décidés à mener une vie tranquille. C'est évidemment compter sans l'inénarrable Alan qui, de son côté, multiplie les frasques et s'est notamment rendu responsable d'un carambolage sur l'autoroute, après avoir décapité par mégarde une girafe. Un épisode de plus dans un parcours accidenté, qui a pour conséquence d'achever son père, pour lequel Alan réserve un discours de funérailles assez particulier. Cette entrée en matière laisse présager de bonnes scènes, qui arrivent finalement au compte goutte. Car pour le réalisateur comme pour les scénaristes, l'impératif est d'abord de boucler la saga Very Bad Trip après le succès mitigé du deuxième épisode, trop confus. Cette fois, pas de destination lointaine. Après un passage longuet par Tijuana, c’est donc le retour à Vegas. Si le périple de nos héros reste truffé de bons mots et de dialogues absurdes - grâce à Alan - il manque néanmoins l'effet de surprise et les situations extravagantes qui faisaient le sel des premiers épisodes. Pis ! Le spectateur doit se coltiner en permanence l'exubérance de Chow, le frénétique Chinois qu'on avait laissé croupir dans une prison thaïlandaise. Les fans de Ken Jeong apprécieront, les autres moins, car face au duo explosif qu'il forme avec Zach Galifianakis (Alan), les sympathiques Ed Helms (Stu) et Bradley Cooper (Phil) doivent se contenter des rôles de faire-valoir. _M.Q.
© les Fiches du Cinéma 2013 - N°2043
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Arnaque à la carte (Identity Thief) de Seth Gordon Un bon père de famille voit son identité usurpée par une odieuse arnaqueuse. La police ne l’aidant pas, il décide d’attraper lui-même la voleuse. Seul le talent de Bateman et McCarthy sauve du naufrage complet cette comédie pas drôle et sans surprise.
© Universal
m Voilà une comédie comme on aimerait en voir moins souvent. Scénario bâclé, intrigue totalement invraisemblable, gags téléphonés, seconds rôles inexistants : c’est peu dire qu’on n’a pas mis les petits plats dans les grands. On sent pourtant, au détour d’une scène moins poussive que les autres, que Seth Gordon aurait mieux à nous offrir. Mais, manque d’audace ou formatage imposé, il ne nous sert qu’un produit d’usine à peine bon à être regardé en avion. C’est d’autant plus dommage que le film bénéficie d’atouts de taille : ses deux interprètes principaux. Jason Bateman et Melissa McCarthy sont les seules raisons valables d’accorder de son temps à ce trop long métrage. L’énergie avec laquelle ils défendent leurs personnages sauve Arnaque à la carte du naufrage total. Bateman, en père de famille sans histoire dont la vie bascule, et McCarthy, en odieuse égoïste dont la personnalité attachante finit par se révéler, ont un talent indéniable. Ils donnent une certaine fraîcheur aux situations les plus éculées, comme la scène où l’usurpatrice tombe le masque et se livre enfin, suscitant l’empathie de celui qu’elle a pourtant détroussé. Ils ne peuvent pourtant pas faire de miracle. Même un spectateur particulièrement bienveillant aura du mal à s’amuser de ces gags tellement attendus qu’ils finissent par étonner à force de ne pas surprendre. Et si un récit bien charpenté n’est pas nécessairement ce que l’on demande à une comédie, l’indigence de l’écriture est ici telle que l’on se demande parfois si le scénariste s’est relu. On espère que Bateman et McCarthy s’échapperont vite de ce cinéma de série, mal fichu, pas drôle, sans âme, et qui ne les mérite pas. _G.R.
COMÉDIE Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Jason Bateman (Sandy Patterson), Melissa McCarthy (Diana), Jon Favreau (Harold Cornish), Amanda Peet (Trish Patterson), Tip “T.I.” Harris (Julian), Genesis Rodriguez (Marisol), Morris Chestnut (le lieutenant Reilly), John Cho (Daniel Casey), Robert Patrick (le traqueur), Eric Stonestreet (Big Chuck), Jonathan Banks (Paolo Gordon), Mary-Charles Jones (Franny Patterson), Maggie Elizabeth Jones (Jessie Patterson), Brett Baker (Alec), Tim Andrews (Andrew), Matthew Burke (Ken Talbott), Carlos Navarro, Lori Beth Edgeman, Ben Falcone, Steve Witting, Ryan Gaul, Steve Mallory, Tyler Nilson, Steve Little, Andrew Friedman, Antwan Mills, Iann Quinn, Diva Tyler, Sope Aluko. Scénario : Craig Mazin, d’après une histoire de Jerry Eeten et Craig Mazin Images : Kavier Aguirresarobe Montage : Peter Teschner Réal. 2e équipe : Gary Hymes 1er assistant réal. : Darin Rivetti Scripte : Gail Hunter Musique : Christopher Lennertz Son : Whit Norris Cas Décors : Shepherd Frankel Costumes : Carol Ramsey Dir. artistique : Andrew Max Cahn Maquillage : Kimberley Greene Casting : Lisa Beach et Sarah Katzman Production : Bluegrass Films, Abbregate Films, DumbDumb et Stuber Productions Pour : Universal Pictures Producteurs : Scott Stuber, Jason Bateman et Pamela Abdy Producteurs délégués : Peter Morgan et Dan Kolsrud Distributeur : Universal Pictures.
111 minutes. États-Unis, 2012 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Sandy Patterson constate un jour que son compte est inexplicablement à découvert. La police lui reproche par ailleurs divers délits. Il s’agit en fait d’une usurpation d’identité. On identifie la coupable, Diana, mais la police ne peut intervenir car elle se trouve dans un autre État. Menacé de licenciement en raison de cette affaire, Sandy décide d’attraper lui-même l’usurpatrice. Il retrouve sa trace et parvient à la convaincre de venir avec lui pour tout expliquer à son chef, en échange de quoi il ne préviendra pas la police. Ils prennent la route. Le lendemain, un chasseur de primes tente d’enlever Diana, mais elle réussit à lui échapper et repart avec Sandy. Suite à une panne, ils continuent à pied et bivouaquent en forêt. SUITE... Mordu par un serpent, Sandy perd connaissance. Diana le porte jusqu’en ville. Ils achètent une voiture d’occasion et repartent. Ils n’ont plus d’argent. Diana propose d’utiliser une fausse carte. Sandy accepte d’arnaquer son ancien patron. Ils vont à l’hôtel. Diana raconte son histoire. Abandonnée à la naissance, elle ne connaît pas son vrai nom. Ils sont arrêtés par la police, mais s’enfuient quand ils voient qu’ils sont suivis par le chasseur de prime. Celui-ci fonce sur Sandy en voiture, mais Diana le sauve. Ils arrivent enfin chez Sandy, et Diana dit tout à la police. Sandy va ensuite la voir en prison, et lui promet qu’il l’aidera à trouver un travail en sortant. Il a aussi retrouvé son acte de naissance, et son vrai nom.
Visa d’exploitation : 136179. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SRD.
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© les Fiches du Cinéma 2013 - N°2043
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Basilicata Coast to Coast (Basilicata Coast to Coast) de Rocco Papaleo Quatre antihéros désinvoltes traversent à pied la région de Basilicate pour participer à un festival de musique. Dans la tradition de la comédie italienne des années 1960 et 70, Papaleo signe un premier film pétillant et loufoque, porté par de superbes paysages.
COMÉDIE Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Alessandro Gassman (Rocco Santamaria), Paolo Briguglia (Salvatore Chiarelli), Max Gazzè (Franco Cardillo), Rocco Papaleo (Nicola Palmieri), Giovanna Mezzogiorno (Tropea Limongi), Claudia Potenza (Maria Teresa), Michela Andreozzi (Lucia), Antonio Gerardi (Carmine Crocco), Gaetano Amato (Onorevole Limongi), Augusto Fornari (l’attaché de presse). Scénario : Walter Lupo et Rocco Papaleo Images : Fabio Olmi Montage : Christian Lombardi 1er assistant réal. : Livio Bordone Musique : Rita Marcotulli et Rocco Papaleo Son : Stefano Di Fiore Décors : Sonia Peng Costumes : Claudio Cordaro Effets visuels : Fabrizio Storaro Dir. artistique : Elio Maiello Maquillage : Matteo Silvi Production : Paco Cinematografica et Eagle Pictures Coproduction : Ipotesi Cinema Producteurs : Mark Lombardo, Elisabetta Olmi, Isabella Cocuzza et Arturo Paglia Distributeur : White Pictures.
© White Pictures
HH Auteur et metteur en scène de nombreux spectacles de théâtre-chanson, Rocco Papaleo réalise ici son premier long-métrage, dont l’histoire se déroule dans la région de la Basilicate, située entre Mer tyrrhénienne et Mer ionienne. En campant son décor en Italie du sud, le réalisateur entend réhabiliter sa région natale méconnue, personnage à part entière de ce film irradié par des paysages somptueux. “La Basalicata, c’est comme Dieu : on y croit ou on n’y croit pas !”, ironise-t-il en introduction. Dans la tradition de la comédie italienne des années 1960 et 70, son road-movie musical reprend les thèmes chers à Dino Risi et Ettore Scola : mélange de gaieté apparente et d’amertume des personnages, appartenant à la petite bourgeoisie, humour oscillant entre l’absurde et l’insolite, sentiments tendres, où l’amour et la fraternité colorent une sombre réalité économique et sociale. C’est ainsi que Nicola, personnage principal du film (et interprété par Papaleo lui-même), est un prof de maths qui ne rêve que d’évasion ; Rocco, séduisant comédien romain, fanfaron (Alessandro Gassman emboîte le pas de son père !), dissimule son chômage depuis deux ans ; Franco, est menuisier, contrebassiste à ses heures et Salvatore anime des mariages à l’occasion. Sous l’œil bienveillant de la caméra et de Tropea, les quatre antihéros, espérant dépasser leurs échecs personnels, embarquent le spectateur dans un voyage picaresque et poétique. Dynamisée par des répétitions musicales et des rencontres loufoques (les parrains locaux à cheval avec leurs casques de moto), la comédie de Papaleo est aussi tendre que lyrique. Une jolie réussite. _M.T.
105 minutes. Italie, 2010 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Nicola, Rocco, Franco et Salvatore sont amis d’enfance. La quarantaine passée, musiciens amateurs, ils décident de se rendre à pied au festival de théâtre-chanson de Scanzano Jonico, afin de s’y produire. Avant leur départ avec un cheval attelé à une carriole, le curé propose que l’expédition soit filmée par Tropea, jeune journaliste bougonne. Le voyage à travers la splendide région de la Basilicate commence, ponctué par des répétitions musicales et des pauses champêtres. Au cours d’une halte, la jolie Maria Teresa les invite à la fête du village. Bien que fiancée, elle part avec eux le lendemain. Son frère Carmine et ses copains surgissent à cheval, affublés de casques de moto, menaçant de les pendre s’ils ne récupèrent pas la fiancée (cachée dans l’étui de la contrebasse de Franco), mais repartent bredouilles. SUITE... S’ensuit une soirée bucolique, chacun des garçons invitant les deux jeunes filles à danser. Déprimé, Rocco décide de rejoindre seul le village d’Alieno. Bivouac au bord d’un lac : Franco (muet depuis la mort de son amoureuse), pêche la carpe et installe une douche de fortune pour Tropea, envers laquelle il éprouve une inclination réciproque. Nicola refuse de repartir avec sa femme Lucia, venue le chercher. Tropea, attendrie, filme la baignade des trois amis dans la Mer ionienne avant de gagner Scanzano. Hélas, à leur arrivée, de nuit, Rocco est là mais le festival est terminé. Sous la pluie, ils improvisent alors un concert sur la place désertée.
Visa d’exploitation : en cours. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD.
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2043 - 08- blackbird_Mise en page 1 06/06/13 20:02 Page1
Blackbird (Blackbird) de Jason Buxton Premier film primé à Toronto et à Vancouver, Blackbird parvient à relier un drame judiciaire d’actualité à ses sources profondément humaines : la crainte de l’autre, le repli sur soi, et la solitude qui règnent dans nos sociétés modernes. Puissant.
© ZED
HHH Ce premier long métrage du réalisateur canadien Jason Buxton (également auteur du scénario) a reçu, aux festivals de Vancouver et de Toronto, le prix du Meilleur film canadien. Cela semble amplement justifié, tant Blackbird est tenu de bout en bout par une narration qui fait le pari (courageux, de nos jours!) de la linéarité, avec une grande minutie apportée à l’observation des interactions humaines, à la captation des sentiments, et à la justesse de ton dans les dialogues. Après La Chasse, de T. Vinterberg, Blackbird aborde les mêmes sujets, aussi graves que d’actualité : l’obsession du principe de précaution d’une machine judiciaire prête à bafouer la présomption d’innocence la plus élémentaire, et l’hostilité contagieuse et paranoïaque d’une communauté craintive et traumatisée par les drames relayés par les médias (ici, Columbine fait clairement office de référence). D’autant qu’au Canada, l’identité des mineurs contrevenants est protégée : une loi à double tranchant puisqu’il leur est, de ce fait, impossible de faire entendre leur version des faits... Voilà pourquoi l’avocat de Sean lui conseille de plaider coupable : parce que cela sera plus “facile” pour lui. Au-delà de la mise en lumière de ce paradoxe choquant, Blackbird parvient à déborder de son cadre fictionnel purement judiciaire, pour proposer une vision assez glaçante d’un monde où la solitude de chacun (même s’il est physiquement "entouré" par les autres) apparaît comme le principal mal de l’époque... Porté par des comédiens bluffants de naturel, Blackbird est un film simple de forme, mais qui résonne pendant longtemps dans la tête et dans le cœur. _F.B-P.
DRAME Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Connor Jessup (Sean Randall), Michael Buie (Ricky Randall), Alexia Fast (Deanna Roy), Alex Ozerov (Trevor), Craig Arnold (Cory), Tanya Clarke (Paula), Hezekiah Armstrong (Lucas), John Beale (Allen), Wayne Burns (Danny), Sadie Buxton (Lily), Bill Carr ( le juge Campbell), Adam Coveyduc (Jason), Liam Cyr (Jared), Brian Heighton (Mr. Brian Roy), Riley James Hinds-Colley (Tyrell), Alexis Milligan (Ms. Dorey), Jeremy Akerman (Kirby, le superintendant), Hans Pettersen (Ray), Colin Rogers (Kevin), Rachael Whitzman (Eva), Garry Williams (Andy Lewis), Ryan Willis (Marcel), Randy Zwicker (Jonah), Emma Wells (Mackenzie), Stacey Smith (le procureur Harris), Mark A. Owens (l’avocat Barry Johns), Graham Percy (le surveillant pénitenciaire Peters), Michael Pellerin (le surveillant-chef Barkhouse), Monte Murray, Dave Maddeaux, Susan Leblanc-Crawford, Chase Duffy, Kevin Kincaid, Jacob Sampson. Scénario : Jason Buxton Images : Stéphanie Weber Biron Montage : Kimberlee McTaggart 1ers assistants réal. : Craig Cameron et Mary Reynolds Son : Zan Rosborough Décors : William Fleming Costumes : Kate Rose Maquillage : Amanda O’Leary Production : A71 Productions, Story Engine et Festina Lente Productions Producteurs : David Miller, Marc Almon et Jason Buxton Distributeur : ZED.
103 minutes. Canada, 2012 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Sean vit seul avec son père, divorcé, dans une petite ville du Canada. Introverti et taciturne, il est chahuté en permanence par ses camarades de collège. Lorsqu’il noue un lien d’amitié fort avec Deanna, Cory, le petit copain de celle-ci, lui intime violemment de ne plus la voir. Sur son blog, Sean poste une menace de mort contre Cory, et ajoute son nom à une “dead list” de gens l’ayant persécuté à l’école. Les policiers débarquent chez lui, et, trouvant les fusils de chasse de son père, se persuadent que Sean planifiait un massacre dans son collège. Ils l’incarcèrent directement en prison pour mineurs. Tandis que son père fait des pieds et des mains pour le faire sortir, Sean est maltraité par Trevor, un jeune détenu particulièrement violent. SUITE... Sous la pression de son avocat et des humiliations que lui fait subir Trevor, Sean accepte de plaider coupable. Il est relâché, sous condition de ne plus approcher les gens de son ancien collège. Mais, après l’avoir croisée par hasard, il commence à revoir Deanna, qui croit à son innocence. Ils tombent amoureux. Piégé par les parents de Deanna, Sean est renvoyé en prison pour l’avoir approchée. Cette fois, il parvient à se lier d’amitié avec Trevor. Alors qu’il doit repasser devant le tribunal pour faire ses excuses publiques à la famille de Deanna, Sean décide, avec le soutien de son père et de Deanna, et malgré les réserves de son avocat, de plaider non-coupable afin de rétablir la vérité.
Visa d’exploitation : 135575. Format : 1,77 - Couleur - Son : Dolby SRD. 40 copies (vo).
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2043 - 09- blingring_Mise en page 1 06/06/13 20:04 Page1
The Bling Ring (The Bling Ring) de Sofia Coppola Los Angeles, ses stars, son luxe : cinq adolescents vont vivre la belle vie par procuration en cambriolant les villas des people. Fidèle à ses obsessions, Sofia Coppola s’approprie un fait divers clinquant et renoue - avec plus ou moins de grâce - avec son spleen ado.
© Merrick Morton
HH Le “Bling Ring” a vraiment existé : entre 2008 et 2009, cette petite bande d’adolescents californiens s’est amusée à “visiter” et dévaliser quelques villas de célébrités en vue à Los Angeles. Après le Lion d’or de Somewhere, dans lequel elle poussait son style contemplatif et cotonneux dans ses retranchements, Sofia Coppola s’est emparée de ce fait divers a priori anecdotique pour s’en faire une partielle cure de jouvence. Renouant avec les BO éclectiques de Lost in Translation et Marie Antoinette, la réalisatrice adopte une narration au rythme plus soutenu, jouant parfois avec la chronologie, et dépeignant toute une galerie de personnages. Le scénario affiche alors ses déséquilibres et ses limites. Pour l’émotion, Coppola se repose bien plus sur le personnage de Mark (Israel Broussard, révélation du film), sans doute son alter-ego, et sur son amitié avec Rebecca, au détriment des autres membres de la bande. En revanche, elle emploie régulièrement l’une des demisœurs, Sam, comme ressort comique, et s’évertue à employer l’attitude de l’autre demi-sœur, Nicki, pour souligner les failles d’une adolescente obnubilée par les paillettes. Or, en insérant des images d’archives de people ou en allant tourner chez Paris Hilton, la cinéaste alimente dangereusement sa propre fascination pour la célébrité, sujet déjà omniprésent dans Somewhere. Moins maîtrisé, The Bling Ring parvient pourtant à toucher et à retrouver, çà et là, la grâce des précédentes œuvres de Coppola. Car elle y filme à nouveau, pour la première fois depuis Virgin Suicides, un portrait de groupe adolescent. Et le fait que ces adolescents soient des observateurs de la machine à rêve hollywoodienne n’a finalement rien d’innocent. _Mi.G.
CHRONIQUE Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Israel Broussard (Mark), Katie Chang (Rebecca), Taissa Farmiga (Sam), Claire Julien (Chloe), Georgia Rock (Emily), Emma Watson (Nicki), Leslie Mann (Laurie), Gavin Rossdale (Ricky), Carlos Miranda (Rob), Stacy Edwards (la mère de Marc), G. Mac Brown (Henry), Marc Coppola (le père de Marc), Janet Song (la mère de Rebecca), Annie Fitzgerald (Kate de Vanity Fair), Doug DeBeech (Adam), Erin Daniels (Shannon), Patricia Lentz (le juge), Marcia Ann Burrs (la grand-mère), Brenda Koo (Sarah), Rachelle CarsonBegley (la mère de Chloe), Peter Bigler (le père de Chloe), Yolanda Lloyd Delgado (la mère de Rob), Paris Hilton (elle-même), Adea Lennox (elle-même), Kirsten Dunst (elle-même), Michael Yo. Scénario : Sofia Coppola D’après : l’article The Suspects Wore Louboutins de Nancy Jo Sales paru dans Variety (2010) Images : Harris Savides et Christopher Blauvelt Montage : Sarah Flack 1er assistant réal. : Richard Styles Scripte : Mary Bailey Musique : Brian Reitzell et Daniel Lopatin Son : Richard Beggs Décors : Anne Ross Costumes : Stacey Battat Dir. artistique : Kevin Bird Maquillage : Roz Music Casting : Courtney Bright et Nicole Daniels Production : American Zoetrope et Nala Films Producteurs : Roman & Sofia Coppola et Youree Henley Producteurs délégués : Emilio Diez Barroso, Darlene Caamaño Loquet, Francis Ford Coppola, Fred Roos et Mike Zakin Distributeur : Pathé.
90 minutes. États-Unis, 2013 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Renvoyé pour absences répétées de son précédent lycée, Mark déménage avec ses parents et va au lycée d’Indian Hills. Il sympathise vite avec la délurée Rebecca, et passe le plus clair de son temps en sa compagnie. Elle lui présente la blonde Chloe, et lui fait croiser Nicki et Sam, demi-sœurs scolarisées à domicile par leur mère, Laurie. Un soir, Rebecca entraîne Mark dans la rue et force une portière de voiture. À l’intérieur, elle trouve un portefeuille rempli de billets. Le lendemain, ils renouvellent leur garde-robe. Plus tard, pendant que Mark surfe sur des sites people, Rebecca lui lance un challenge : pénétrer dans la villa de Paris Hilton pendant qu’elle est en voyage. SUITE... Le duo s’introduit dans la maison si facilement que Rebecca y prend goût, et veut visiter les villas d’autres célébrités. Bientôt, ils entraînent Chloe, Nicki et Sam dans leurs périples nocturnes. En s’aventurant tous les deux dans la maison d’Audrina Patridge, Mark et Rebecca sont filmés, mais ne sont pas identifiables. L’absence de réaction policière encourage Rebecca à multiplier les infractions. Le groupe s’introduit chez Orlando Bloom et dévalise la villa. Cette fois, les visages de Mark, Rebecca, Chloe et Nicki ont été filmés. Le groupe visite d’autres villas. Rebecca part s’installer quelques temps chez son père, à Las Vegas. La police les arrête tous chez eux... Rebecca n’adresse plus la parole à Mark. Les quatre adolescents sont condamnés. Nicki espère avoir sa propre émission TV à sa sortie...
Visa d’exploitation : 134779. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD.
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2043 - 10- dechiresgrave_Mise en page 1 06/06/13 20:05 Page1
Déchirés / Grave de Vincent Dieutre Vincent Dieutre filme une troupe d’apprentis comédiens improvisant des personnages inspirés de la téléréalité. Inintéressant sur le fond et proche de l’amateurisme dans la forme, ce film-concept poussif a au moins pour lui la fraîcheur de ses interprètes.
ESSAI Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Nathan Bernat, Romain Brosseau, Marina Keltchewsky, Yann Lefeivre, Ophélie Maxo, Anaïs Müller, Tristan Rothhut, Marie Thomas. Scénario : Vincent Dieutre Images : Vincent Dieutre Montage : Mathias Bouffier Musique : Gérald Kurdian Son : Vincent Dieutre Production : La Huit Production Producteurs : Stéphane Jourdain et Elsa Barthélémy Dir. de production : Briac Jumelais Distributeur : pointligneplan.
© La Huit Prod.
m Ce film, réalisé à l’occasion d’un stage avec de jeunes comédiens de l’École du Théâtre National de Bretagne, se situe entre documentaire et fiction. Vincent Dieutre a demandé à ses interprètes d’écrire eux-mêmes leurs textes, en s’inspirant librement de personnages issus de la téléréalité française. Au début du long métrage, le cinéaste filme l’arrivée de la troupe par la fenêtre, en présentant le projet en voix off. S’ensuit une succession de “castings”, typiques de la télé d’aujourd’hui, où les comédiens improvisent face caméra à partir de la trame qu’ils ont inventée, et sont régulièrement relancés par la voix du réalisateur. Un chanteur lyrique parle de ses sentiments pour une jeune fille. Parviendra-t-il à la séduire ? En ce moment, il travaille Purcell, mais il aime aussi le rap US. Puis vient le “masseur pour dames”, qui parle de son travail de prostitué avec professionnalisme, mais aussi de sa fille, qui lui a ouvert les yeux sur la vie. Il y a également la voyante un peu paumée qui ne se sent pas féminine, le sosie d’Hervé Vilard incompris par ses amis, la jeune femme qui a perdu son homme dans un accident et qui, depuis, voue sa vie au Seigneur, la bimbo “trop en kif” d’elle-même, le jeune homo qui a attendu le mariage pour embrasser son amoureux, et enfin la chanteuse qui s’est fait tatouer Zadig et Voltaire, sa marque préférée. Cette succession de saynètes est entrecoupée de plans de la ville de Rennes et de commentaires du cinéaste, tant sur ses acteurs (“ce qui me frappe, c’est leur générosité”, “j’ai l’impression qu’on touche quelque chose de vrai”), que sur lui-même (“je ne connais personne à Rennes. Je crois que je n’ai jamais été aussi seul...”). Lors des élections présidentielles de 2012,
82 minutes. France, 2012 Sortie France : 12 juin 2013
il laisse la caméra à la petite troupe, qui filme la joie de la foule rennaise lors de l’annonce du résultat. Il leur montre Chronique d’un été de Rouch et Morin : “ce que je leur ai proposé se rapproche de ce projet-là”, dit-il. Que dire ? Ce bout à bout d’improvisations plus ou moins intéressantes, ponctuées de plans sans charme de Rennes, n’a pas grand-chose à voir avec un film de cinéma. Si les comédiens s’en sortent pas mal, les personnages qu’ils interprètent sont assez convenus et, faute de temps, sans épaisseur. On assiste en réalité à un exercice comme il s’en pratique tous les jours dans les cours de théâtre, et celui-ci n’est tout simplement pas intéressant à regarder. S’ajoute à cela une image vidéo granuleuse d’un autre temps et un son approximatif. Aujourd’hui, de nombreux films de très bonne qualité et aux budgets dérisoires démontrent qu’un tel traitement formel n’est plus justifiable par le manque de moyen. Mais le pire est sans doute la prétention tranquille avec laquelle Dieutre nous dit qu’“au travers de ce travail, on a un peu dessiné la France dans tous ses travers”. Un tel manque de lucidité a de quoi laisser songeur. On retiendra tout de même la prestation d’Ophélie Maxo, plus vraie que nature en mâcheuse de chewing-gum écervelée et narcissique, et quelques moments d’improvisation plutôt justes. Mais tout cela ne fait pas un film. _G.R.
Visa d’exploitation : 136321. Format : 1,77 - Couleur - Son : Stéréo. 12 copies.
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2043 - 11- fillepublique_Mise en page 1 06/06/13 20:05 Page1
La Fille publique de Cheyenne Carron Yasmeen, abandonnée à la naissance, veut être adoptée par sa famille d’accueil. Elle doit pourtant attendre, et ne le supporte pas. Un jour, sa génitrice réapparaît... Un récit autobiographique fort, mais qui étouffe un peu sous la colère et les cris.
RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Diora Achour (Yasmeen), Anne Lambert (Agnès Carron), Joël Ravon (Jean-Pierre Carron), Almaz Papatakis (Imane), Ulysse Pillon (François Carron), Tristan Gendreau (Esteban Carron), Agnès Delachair (Anna). Scénario : Cheyenne Carron Images : Prune Brenguier Montage : Bertrand Puig-Marty 1re assistante réal. : Léna Perdu Scripte : Eléonor Jego Son : Samuel Lévy et Pierre-Emmanuel Martinet Costumes : Arianais Alzera Maquillage : Diane Perony Production : Carron Production Production déléguée : Aquarius Films Productrice : Cheyenne Carron Producteur délégué : Georges Hoffman Distributeur : Carron Distribution.
© Carron Prod.
HH À l’évidence, ce récit d’une jeunesse chaotique respire le vécu. Le film est irrigué par la rage de Yasmeen, une adolescente en quête d’identité, qui crie à qui veut l’entendre qu’elle ne peut pas avancer tant qu’elle n’est “la fille de personne”. Elle veut à toute force être adoptée par les Carron, sa famille d’accueil depuis qu’elle est toute petite. Mais sa sœur, elle, a besoin de temps, et pour les Carron il est impensable d’adopter l’une sans l’autre. Yasmeen doit donc attendre, et elle ne le supporte pas. Elle enchaîne les bêtises et se montre rétive à toute autorité. La réapparition de sa génitrice achève de la plonger dans le plus grand désarroi. Difficile d’être sévère avec un film dans lequel une cinéaste met en scène sa propre vie. Elle conserve même les véritables noms des différents protagonistes, à commencer par le sien. Et de là vient peut-être le problème. À trop coller à son expérience, l’auteure semble s’interdire de traiter son alter ego comme un personnage de cinéma. Elle lui donne énergie et colère, mais néglige l’humour, la douceur, l’ambiguïté. Sans doute par souci d’authenticité, elle expose tous les défauts de Yasmeen, et la rend tout bonnement insupportable. De plus, les nombreuses scènes de confrontation confinent souvent à l’hystérie. Il ne s’agit pas de contester la réalité de telles situations, mais le choix de leur accorder une telle place dans le récit, qui en devient pesant et fastidieux. Au final, le film est sans doute très juste, mais pénible à force de cris et de tension. On retiendra cependant de formidables interprètes, Anne Lambert en particulier, remarquable de sensibilité dans son rôle de mère adoptive. _G.R.
132 minutes. France, 2012 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Une adolescente, Yasmeen, vit avec sa sœur Imane chez les Carron, leur famille d’accueil, ainsi que leurs fils, François et Esteban. Elle s’attire souvent des ennuis, et finit un jour au poste de police. Son assistante sociale vient la chercher et la sermonne. Elle s’en moque. À la maison, elle demande à Agnès Carron s’ils comptent bientôt l’adopter. Il faut d’abord qu’elle soit déclarée pupille de l’État, lui répondelle. Quelques jours plus tard, c’est chose faite. Mais Imane ne se sent pas prête pour l’adoption, et les Carron se refusent à n’adopter qu’une seule sœur. Yasmeen doit donc attendre, ce qui lui est insupportable. Un jour, elle se rend à l’école d’Esteban, et tous deux tentent de s’enfuir. SUITE... C’est la bêtise de trop : elle est contrainte de passer trois mois en foyer. Un éducateur lui confie que le directeur détourne de l’argent. Le lendemain, elle va voir ce dernier et lui fait du chantage pour être logée dans un studio en ville. Il accepte. Un jour, elle apprend que sa génitrice souhaite reprendre ses droits sur elle et sa sœur. Une rencontre est organisée, mais Yasmeen ne supporte pas la confrontation et s’en va. Plus tard, sa mère va la voir pour s’expliquer. Yasmeen tient un couteau, mais n’en fait pas usage. Le temps passe, et Agnès lui dit que, comme elle sera bientôt majeure, les Carron vont l’adopter. Yasmeen se réconcilie avec Imane, et se choisit un nouveau prénom : Cheyenne. Elle décide ensuite de partir faire du cinéma à Paris.
Visa d’exploitation : 133741. Format : 1,85 - Couleur - Son : DTS.
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2043 - 12- grandeboucle_Mise en page 1 06/06/13 20:07 Page1
La Grande boucle de Laurent Tuel Quoi de mieux pour faire la promotion du populaire Tour de France qu’une bonne vieille comédie qui exalte l’esprit de camaraderie, le courage et la volonté des cyclistes ? Laurent Tuel réussit son pari avec ce road-movie familial au scénario très attendu.
© Wild Bunch
HH Plus convaincant en maillot de cycliste qu’en braies gauloises, Cornillac obtient là un ticket pour reprendre sa place de chouchou dans le cœur du public, à travers ce sympathique tour de Gaule, qui renoue avec les comédies populaires traditionnelles. Soit François (ça ne s’invente pas !), humble provincial, marié et papa d’un ado forcément un peu rebelle, qui décide à 40 ans de réaliser son rêve : faire le Tour de France. Sa pugnacité va peu à peu lui attirer les sympathies du bon peuple, et l’inimitié de certains pros. Au passage, il en profitera pour reconquérir le respect de son fiston et l’amour de sa femme. Ultra téléphonée, s’acquittant avec une belle rigueur de tous les poncifs scénaristiques attendus (les gags à répétition, les rencontres improbables, les guest stars habituelles - Drucker et Nelson Montfort sont évidemment de la partie) avec un côté très service public, cette Grande boucle réussit à nous avoir. Car, si on s’agace des facilités auxquelles cède trop facilement le récit, on se laisse finalement entraîner par le rythme bien maîtrisé de ce road-movie qui, comme un vrai Tour de France, finit immanquablement par nous intéresser quand les montagnes commencent à corser la balade - ainsi l’inévitable séquence du Tourmalet, avec son arrivée “ à la Voeckler”, qui exalte l’importance du mental et du public. Un gros coup de pub pour ASO. Laurent Tuel (Jean-Philippe) réussit même à nous arracher une petite larme à la fin, lorsque le fair-play, la générosité et le courage triomphent. Les cinéphiles exigeants passeront leur tour, mais les familles trouveront là une jolie occasion de se réunir le dimanche soir... _M.Q.
COMÉDIE Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Clovis Cornillac (François Nouel), Bouli Lanners (Rémi Pletinckx), Ary Abittan (Toni Agnello), Bruno Lochet (Pierre Bojean), Élodie Bouchez (Sylvie Nouel), André Marcon (Daniel Lafarge), Rose Caprais (Tina Bojean), Annick Christiaens (Gertrudis Bojean), Paul Granier (Thomas Nouel), Doudou Masta (Âme Strong), Michel Ferracci (Santini), Fabrice Colson (le boucher), Morgan Niquet (le serveur), Bernard Hinault, Laurent Jalabert, Nelson Monfort, Michel Drucker. Scénario : Romain Protat, Lyes Belaïdouni, Yohan Levy, Stéphane Ben Lahcène et Mathieu Oullion, d’après une histoire de Lyes Belaïdouni, Yohan Levy et Nicolas & Renaud Souhami Images : Gilles Porte Montage : Antoine Vareille 1re assistante réal. : Véronique Labrid Musique : André Manoukian Son : Lucien Balibar, Guillaume Bouchateau et Dominique Gaborieau Décors : Arnaud De Moleron Costumes : Emmanuelle Youchnovsky et Annabel Leroy Effets visuels : Alain Carsoux Casting : Pierre-Jacques Bénichou Production : Bago Films et Fidélité Films Coproduction : TF1 Films Production et France 2 Cinéma Producteurs : Olivier Delbosc, Marc Missonnier et Nicolas & Renaud Souhami Productrice exécutive : Christine de Jeckel Dir. de production : Jean-Yves Asselin Distributeur : Wild Bunch.
98 minutes. France, 2013 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ François, passionné de vélo, travaille chez Sport 2000, qui engage une équipe de cyclistes au départ du Tour de France, deux jours plus tard. Le soir de la présentation, il se dispute avec sa femme, qui lui reproche de s’être engagé dans l’équipe technique sur le Tour sans la prévenir. Il est ensuite renvoyé pour avoir cassé le porte-bonheur du champion. Il s’enivre avec Pletinckx, un ancien directeur sportif décrédibilisé, et, au petit matin, prend le départ de la première étape. Arrivé au bout, il décide de continuer, en faisant chaque étape du Tour un jour avant les coureurs. SUITE... D’abord seul, il s’attire rapidement la sympathie d’une famille de supporteurs qui a perdu son champion, et est rejoint dans l’aventure par Pletinckx. Ce dernier lui obtient un reportage à la télévision et un sponsor. Le public est conquis. Après les Pyrénées, François échappe à une interview pour aller chercher son fils à un concert de rap et se réconcilier avec lui. Quand le patron de Sport 2000 découvre que François fait de l’ombre à ses coureurs, il cache dans son sac des produits dopants : François devient alors la bête noire du pays. Malgré tout il continue, avec son fils comme seul soutien. Épuisé, il est hospitalisé et se réveille 36 heures plus tard. Son pari est raté, mais la vérité est rétablie. Le jour de la dernière étape, caché dans le peloton, il arrive sur les Champs Élysées, où les coureurs le laissent faire seul le premier tour.
Visa d’exploitation : 131836. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SRD.
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© les Fiches du Cinéma 2013 - N°2043
2043 - 13- inconnudulac_Mise en page 1 06/06/13 20:06 Page1
L’Inconnu du lac de Alain Guiraudie Amour solaire, sexe frontal et désir mortifère : à la fois ample et concret, sensualiste et tragi-comique, L’Inconnu du lac est un huis-clos à ciel ouvert, où se prolonge - dans une gravité inédite - le miracle Guiraudie : celui d’un cinéma à nul autre pareil.
© Les Films du Worso
HHHH Le cinéma de Guiraudie a toujours fait office d’enclave. Dans le contexte de la production française, où il semble un havre d’invention fauchée, véhiculant sa langue propre, mais aussi dans les territoires où se déploient ses récits, procédant à la fois d’une géographie locale, strictement circonscrite, et ouverte sur les grands espaces, irriguée par un imaginaire singulier. Avec L’Inconnu du lac, d’aucuns regretteront peut-être la veine foutraque de ses œuvres précédentes (à quelques exceptions près, notamment les apparitions intempestives d’un inspecteur de police), ainsi que leur imaginaire loufoque (pourtant bel et bien là, mais en creux : l’hypothèse de la présence, dans le lac, d’un silure de cinq mètres de long, vaut bien la dourougne du Roi de l’évasion, cette mystérieuse racine aux vertus aphrodisiaques à laquelle se dopaient ses protagonistes). Mais cette gravité nouvelle s’accompagne d’une mise en scène plus maîtrisée que jamais. Parfaite appréhension d’un espace tenant en quelques lieux ; photographie splendide, à même de capter les variations du jour, des après-midis de drague insouciante aux crépuscules meurtriers ; captation des moindres bruissements de la nature : tout à la fois tragique et ludique (traquer le désir, débusquer les corps, la grande affaire du film), L’Inconnu du lac mêle la veine d’une chronique douce et hédoniste à celle d’une frontalité inédite, chez Guiraudie, dans l’abord de l’acte sexuel. Où l’auteur voisine avec les plus grands - à la vue des tout derniers plans, il n’est pas interdit de songer au splendide Tropical Malady, autre chronique du basculement d’un amour solaire dans une chasse à l’homme. _T.F.
THRILLER Adultes / Grands Adolescents, des images peuvent heurter
u GÉNÉRIQUE Avec : Pierre Deladonchamps (Franck), Christophe Paou (Michel), Patrick d’Assumçao (Henri), Jérôme Chappatte (l’inspecteur Damroder), Mathieu Vervisch (Éric), Gilbert Traina (l’homme du mardi soir), Emmanuel Daumas (Philippe), Sébastien Badachaoui (le copain d’Éric), Gilles Guérin (l’homme à femmes), François Labarthe (Pascal Ramière), Claude Bellelle, Slawomir Cieminski, Jean-Marie Crémier, Bernard Delavaux, Bernard German, Jean-Michel Giordano, Lucien Lerda, Patrick Marconi, Serge Morgadinho, Éric Piccolotto, Corentin Plas, Renaud Rifflart et Thomas Salles (les naturistes). Scénario : Alain Guiraudie Images : Claire Mathon Montage : Jean-Christophe Hym 1re assistante réal. : Julie Darfeuil Scripte : Julie Darfeuil Son : Philippe Grivel Dir. artistique : Roy Genty, François Labarthe et Laurent Lunetta Casting : Stéphane Batut Production : Les Films du Worso Coproduction : M141 et Film de Force Majeure Productrice : Sylvie Pialat Producteur délégué : Benoît Quainon Dir. de production : Nicolas Leclère Distributeur : Les Films du Losange.
97 minutes. France, 2013 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ À la faveur de l’été, sur les rives d’un lac, des hommes se rencontrent, se séduisent et, parfois, s’entraînent dans le bois attenant. Frank, fraîchement débarqué, tombe sous le charme de Michel, un bel et mystérieux inconnu qu’il observe de loin. Mais celui-ci passe ses journées en compagnie de son amant du moment. Frank fait la connaissance d’Henri qui, récemment quitté par sa femme, demeure à l’écart. Un soir où il resté tard, Frank voit, depuis le bois, Michel se baigner avec son amant. Ceuxci jouent à se mettre la tête sous l’eau, jusqu’au moment où Michel noie son amant, avant de regagner tranquillement la rive. Le lendemain, Frank est de retour. Taisant ce qu’il a vu, il devient bientôt l’amant de Michel. Quelques jours plus tard, le corps est retrouvé. Privilégiant la piste du meurtre, un inspecteur de police interroge les habitués du lieu. SUITE... Comprenant que Frank était présent le soir du drame, l’inspecteur Damroder le soupconne de lui dissimuler des faits. Henri, avec lequel Frank s’est lié d’amitié, le met en garde contre Michel. Mais Frank, amoureux, poursuit sa relation passionnelle. Un jour, profitant de ce que Frank est parti nager, Henri va trouver Michel : il lui dit qu’il le sait coupable du meurtre de son amant. Dans le bois, Frank découvre le corps d’Henri, égorgé par Michel, qui se lance à ses trousses. Dissimulé, Frank voit Michel assassiner l’inspecteur. À la nuit tombée, Frank sort de sa cachette. Seul, désemparé, il se met à appeler Michel.
Visa d’exploitation : 133318. Interdit aux moins de 16 ans. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SRD.
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2043 - 14- justthewind_Mise en page 1 06/06/13 20:07 Page1
Just the Wind (Csak a szél) de Bence Fliegauf Depuis les crimes racistes perpétrés en Hongrie contre sa communauté, une femme rom vit dans la peur, avec son père et ses enfants. Ours d’argent au festival de Berlin en 2012, ce film oppressant dénonce sans clichés le racisme qui gangrène l’Europe. Saisissant.
© Paprika
HHH Le pré-générique en voix off annonce la couleur : entre 2008 et 2009, des Roms hongrois ont été victimes d’agressions racistes ayant fait 55 blessés et 6 morts. On en recherche encore les auteurs. Par le biais du quotidien précaire d’une famille, Just the Wind, s’inspirant de ces faits réels (le rapport d’Amnesty International en 2010 est édifiant), suit alternativement le parcours de Mari et de ses deux enfants, durant une seule journée de 2012. Le réalisateur hongrois Bence Fliegauf (Milky Way, 2008) dresse ainsi un portrait réaliste d’une communauté tzigane ostracisée, loin des stéréotypes folkloriques habituels, qui alimentent le racisme en Europe. Mari est une femme de ménage courageuse, qui élève seule Anna et Rio tout en s’occupant de son vieux père. Une loi hongroise récente lui impose des tâches d’intérêt général (nettoyage des routes) pour toucher ses prestations sociales, attisant la haine envieuse de nombreux villageois au chômage (qui l’agressent). Si Anna apprend l’anglais dans l’espoir d’un salutaire exil familial au Canada, Rio préfère errer seul dans la campagne. Fliegauf parvient à transmettre au spectateur l’angoisse qui les étreint, non par sa narration classique mais par la mobilité de sa caméra, traquant les personnages en mouvement, les menaces hors-champ, alimentées par une bande-son oppressante, des arrièreplans inquiétants (Rio suivi lentement par une voiture noire) et des cadres serrés sur les regards et les nuques de femmes aux abois, dans un style rappelant Rosetta. Le récit morbide s’achève sur un dénouement aussi bref que glaçant. Une illustration utile des dérives racistes de la Hongrie du gouvernement Orban. _M.T.
DRAME Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Katalin Toldi (Mari), Gyöngyi Lendvai (Anna), Lajos Sárkány (Rio), György Toldi (le grand-père), Gyula Horváth (Ali), Attila Egyed (Géza, le policier), Gergely Kaszás (le père), Zsolt Végh (le concierge), Emese Vasvári (Rózsi, la tante), Máté Tóth et Lázló Kozák (les hommes du pub), Franciska Töröcik (la gothique), Laszlo Cziffer (Laci, le policier), Kálmán Csurár (le patron de la milice), Károlyné Katalin Szakály (l’institutrice), Viola Hepke (la fille dans les vestiaires), Bence Polgár et Dávid Szommer (les garçons dans les vestiaires), Éva Papp (Zita), Gyula Jungwirth, András Réthelyi, Roland Rafael, Laura Lakatos, Felícián Keresztes, Mária Bencsó, Mónika Körmendi, Csaba Gerner, Kálmán Buga, Zoltán Farkas. Scénario : Bence Fliegauf Images : Zoltán Lovasi Montage : Xavier Box 1er assistant réal. : István Kolos Scripte : Nóra Richter Son : Tamás Beke Décors : Bence Fliegauf Costumes : Sosa Juristovszky Effets visuels : Jean-Michel Boublil Maquillage : Natasa Kovalik Casting : Bence Fliegauf Production : M&M Film, The Post Republic et Paprika Films Producteurs : Mónika Mécs, András Muhi et Ernó Mesterházy Coproducteurs : Pierre-Emmanuel Fleurantin, Laurent Baujard, Rebekka Garrido, Michael Reuter et Bence Fliegauf Distributeur : Sophie Dulac Distribution.
86 minutes. Hongrie - Allemagne - France, 2012 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Lever du soleil : Mari s’extrait du matelas où dort sa famille, fait sa toilette en silence, nourrit son père invalide et part à travers bois remplir sa tâche de cantonnier. Anna la suit de peu pour se rendre au collège et son frère, Rio, flâne dans la nature. Pénétrant dans une masure désertée, le garçon s’y cache à l’arrivée de policiers venus inspecter les lieux du récent massacre d’une famille de Roms, dont la grand-mère, entend-il, violée à 82 ans. Par Skype, le père d’Anna, émigré au Canada, prodigue à sa fille ses conseils de prudence après qu’elle a découvert sur internet l’assassinat de plusieurs familles tziganes. Alors que Mari fait des ménages, harcelée par un patron raciste, Anna joue avec la petite Zita, livrée à elle-même, la baigne et lui confectionne une couronne de fleurs. SUITE... Rio s’enfonce dans les bois jusqu’à son bunker secret aménagé. Rejoint par un jeune milicien du village chargé de la sécurité de la communauté, il lui confie le projet familial d’exil au Canada. Sur le chemin du retour, Mari est agressée par des villageois racistes et avinés, tandis qu’Anna rentre chez elle aux aguets, à travers bois. Au coucher du soleil, les enfants s’endorment ensemble et Mari fume dans le noir. Le bruit d’une voiture se fait entendre, suivi de coups de fusils et de hurlements : Rio fuit, poursuivi par un milicien armé. À la morgue, l’embaumeur habille avec soin les corps criblés de balles d’Anna, de Mari et du grand-père, avant l’évacuation des trois cercueils.
Visa d’exploitation : 132066. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD.
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2043 - 15- offwhitelies_Mise en page 1 06/06/13 20:07 Page1
Off White Lies (Ohrim le-rega) de Maya Kenig Récit de la réconciliation entre un père et sa fille adolescente, Off White Lies ne manque pas de charme, ni de quelques idées. Il est dommage que celle ci ne soient pas poussées jusqu’à leur terme, ne conduisant le film qu’à une semi-réussite.
DRAME PSYCHOLOGIQUE Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Gur Bentwich (Shaul), Elya Inbar (Libby), Tzahi Grad (Gideon), Salit Achi-Miriam (Helit), Arad Yeni (Yuval), Shimon Mimran, Sigal Arad Inbar, Uri Avrahami, Roni Kuban. Scénario : Maya Kenig et Dana Dimant Images : Itai Vinograd Montage : Or Ben David 1er assistant réal. : Avishag Leibovitz Musique : Udi Berner Son : Michael Goorevich Costumes : Yael Kredo Casting : Iris Blumenstein Production : Gum Films Coproduction : KinoElektron Producteurs : Yoav Roeh et Aurit Zamir Coproducteur : Janja Kralj Distributeur : Solaris Distribution.
© Gum Films
HH Si le sujet d’Off White Lies n’est pas d’une originalité folle - les retrouvailles chaotiques d’un père et sa fille qui ne se connaissent plus vraiment - le film est réalisé avec suffisamment de fantaisie pour que l’on s’intéresse rapidement aux personnages et à leurs tribulations : celui de Shaul, inventeur passionné de tabac (il a créé la demi-cigarette et, donc, le “Smokless”), est campé avec beaucoup de bagout et un certain charme par Gur Bentwich, et la jeune Elya Inbar compose une adolescente crédible et touchante. Le mélange des genres opéré par la mise en scène (mélo familial et touches de comédie sur fond de guerre) est assez efficace, et la réalisatrice a le mérite de tenter des choses (utilisation de couleurs vives et saturées, emploi original du grand angle et de la musique). D’où vient alors la légère frustration que l’on ressent en cours de film ? Probablement de quelques facilités d’écriture, notamment dans plusieurs scènes de transition, mais également dans la dernière partie qui utilise le vaudeville de manière un peu automatique. Peut-être aussi de cette utilisation récurrente du mensonge par le père, caractérisation intéressante mais qui n’est jamais creusée. Sans doute, enfin, d’une très bonne idée qui germe en milieu de film, mais ne pousse pas : la sensation de malaise créée chez Libby par la vision d’une vieille VHS montrant son enfance à travers le regard de ses parents, et peut-être l’explication du comportement erratique de ceux ci. Quelques très jolies scènes dont le ton convient bien aux personnages, et qu’on aurait aimé voir plus abouties, comme une direction que le film ne prend jamais vraiment. _B.U.
86 minutes. Israël - France, 2011 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Libby, 12 ans, débarque à Tel-Aviv pour retrouver son père, Shaul, qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. C’est le début de la seconde guerre du Liban et Shaul, sans domicile, enmène Libby dans un abri anti bombardements. Afin de trouver un toit, Shaul décide de les faire passer pour des réfugiés du nord : ils sont accueillis à Jérusalem par Helit et Gideon, un riche couple qui vit dans une belle maison. Alors que Gideon demande à Libby une anecdote sur la guerre, elle se met à raconter un mensonge invraisemblable. Shaul emmène Libby dans un garage où il stocke ses affaires : il y retrouve une vieille VHS d’images tournées lorsque Libby était bébé. Shaul présente à Gideon sa nouvelle invention, un aspire-fumée à l’intention des fumeurs enfermés dans les abris. Gideon se laisse convaincre de devenir le partenaire de Shaul. SUITE... Libby tombe sous le charme des talents de musicien de Yuval, le fils du couple. Gideon part en mission militaire et Shaul entame une liaison avec Helit. Libby regarde seule les images de son enfance, et y voit les traces de la mésentente de ses parents. Gideon revient et expose à Shaul son projet de filmer une émission dans un abri anti bombardements pour présenter leur invention, baptisée “Smokless” par Libby. Lassée des mensonges de son père, elle avoue la vérité : ils sont des imposteurs. Le soir, elle couche avec Yuval. Le lendemain, en la découvrant dans le lit du jeune homme, Shaul fait leurs bagages et ils quittent la maison.
Visa d’exploitation : 134057. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD.
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2043 - 16- ploddy_Mise en page 1 06/06/13 20:08 Page1
Ploddy La Voiture électrique mène l’enquête (Pelle Politibil går i vannet) de Rasmus A. Sivertsen Parfois l’animation privilégie la forme par rapport au fond : Ploddy pèche en faisant l’inverse. Le film est visuellement peu réussi, mais étonne par l’intelligence de son propos et la pédagogie dont fait preuve Siversten pour éveiller les consciences des plus jeunes.
ANIMATION Famille
u GÉNÉRIQUE Avec les voix originales de : Robert Stoltenberg (Ploddy), Pernille Sørensen, Gard B. Eidsvold, Fredrik Steen, Bjørn Sundquist. Et les voix françaises de : Benjamin Bollen (Ploddy), Camille Donda (Dottie / Nina), Pierre Laurent (l’oncle Richard), Bernard Métraux (le commandant), Philippe Peythieu (les fouines). Scénario : Arthur Johansen Effets visuels : Martin Skarbø Production : Neofilm AS Producteur : Aage Aaberge Coproducteurs : Cornelia Boysen et Ove Heiborg Distributeur : Help ! Distribution.
© Neofilm AS
HH Alors que la distribution du cinéma d’animation, dans nos salles, se limite souvent aux films américains, français ou japonais, il est toujours surprenant de se retrouver devant un dessin animé venu d’une autre contrée. C’est le cas de Ploddy, la voiture électrique mène l’enquête, qui nous vient de Norvège. La Scandinavie est connue pour ses mouvements écologistes, et il n’est donc pas étonnant que, dans ce film, le message écolo soit d’une belle pertinence. Mais ce qui épate, c’est la façon ludique et amusante dont le film arrive à restituer la complexité du débat tout en le rendant accessible aux plus jeunes. Ploddy est une réussite dans son modèle pédagogique et poussera autant les enfants que leurs parents à se demander quelle sorte d’énergie électrique est réellement écologique. Ici, c’est l’énergie hydroélectrique qui est privilégiée par rapport au nucléaire. Ploddy s’emploie également à éveiller la conscience des enfants sur la raréfaction de l’eau potable, et sur les politiques de privatisation d’un bien commun profitant à la mafia (une question qui va se révéler fondamentale dans les années à venir). L’intelligence du propos s’accompagne d’une vraie maîtrise du rythme, qui rend l’ensemble vivant et agréable. Malheureusement, ces réelles qualités du film sont gâchées par le choix d’utiliser l’animation numérique, plutôt que le dessin traditionnel, ou d’autres formes d’animation. En effet, la Norvège ne semble pas être à la pointe des technologies numériques et le film n’est, plastiquement, pas du tout à la hauteur. Il est regrettable d’avoir ainsi sacrifié la forme, même si le fond est d’une pertinence assez remarquable. _G.M.
74 minutes. Norvège, 2009 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Une nuit d’orage, Ploddy, la voiture de police du village, est victime d’électrocution. Amenée au garage, elle est déclarée morte, mais un miracle se produit : l’électricité dégagée par l’orage fait d’elle une voiture électrique. Finis donc les inconvénients de l’essence, vive la liberté ! Adoptée par un policier qu’elle considère comme son oncle, elle rend service aux villageois. L’énergie nouvelle qu’elle dégage la rend plus vivace et lui permet enfin de battre son amie Dottie, la loutre, à la course. La gaieté retrouvée du village est malheureusement ternie par l’arrivée de deux mafieux, les fouines, qui décident de détourner l’eau du barrage pour la vendre sous un autre nom. Se présentant comme des entrepreneurs respectables, les deux hommes se font bien voir du chef de la police. SUITE... Mais Ploddy flaire l’arnaque. Quand elle découvre enfin le pot au rose, elle décide d’en référer à ses supérieurs. Tout occupé à préparer l’arrivée de la princesse dans le village, le chef de la police refuse de croire la voiture et décide même de la remplacer par un 4x4 moderne et puissant. Faute d’être entretenu, le barrage commence à fuir. Ploddy et Dottie tentent de le réparer, mais les mafieux en profitent pour les accuser de sabotage. Heureusement, l’oncle de Ploddy finit par croire sa voiture. Ensemble, ils mettent en échec les plans des fouines. Après une petite inondation, Ploddy sauve les habitants et la princesse la félicite.
Visa d’exploitation : en cours. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD.
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2043 - 17- sociedaddelsemaforo_Mise en page 1 06/06/13 20:08 Page1
La Sociedad del semaforo (La Sociedad del semaforo) de Rubén Mendoza À un carrefour de Bogota, des gens tentent de gagner leur vie grâce à des spectacles de bout de ficelle. Ruben Mendoza a réalisé un instantané de cette société marginale pour redonner un peu d’humanité à ces personnes qu’on ne veut pas voir.
CHRONIQUE SOCIALE Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Alexis Zúñiga (Raul Trellez), Abelardo Jaimes (Cienfuegos), Gala Restrepo (Victoria), Romelia Cajiao (Eulalia), Héctor Ramírez (Anibal), Amparo Atehortúa (Amparito). Scénario : Rubén Mendoza Images : Juan Carlos Gil Montage : Rubén Mendoza, Luis Ospina et Jonathan Palomar Musique : Edson Velandia Son : César Salazar Costumes : Ana Maria Acosta Production : Diafragma Coproduction : Ciné-Sud Promotion Producteurs : Rubén Mendoza, Daniel García et Diana Camargo Producteurs exécutifs : Dagmar Niehage, Thierry Lenouvel et Alessandro Angulo Producteur associé : Mauricio Aristizábal Distributeur : Ciné-Sud Promotion.
© Diafragma
HH Avec La Sociedad del semaforo, Rubén Mendoza s’inscrit dans un courant du cinéma latino-américain qui privilégie les acteurs non professionnels. Comme Victor Gaviria dans La Petite vendeuse de roses, il cherche à saisir l’ambiance de la rue dans tout ce qu’elle peut avoir de fascinant, d’effrayant et de tragique. En effet, à chaque feu rouge ou presque en Colombie, on trouve des acrobates, des vendeurs de fleurs ou des laveurs de vitres, la plupart du temps drogués. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Ce sont finalement les questions auxquelles le jeune réalisateur colombien, qui a assisté Luis Ospina sur ses deux derniers documentaires, répond. Intelligemment et de manière décousue, il nous invite à suivre et à comprendre l’histoire de ces marginaux arrivés à Bogota par hasard, ou pour fuir des régions perturbées par la violence des Farcs et des paramilitaires, comme c’est le cas de Raul. On suit sa vie, entre l’ambiance des spectacles de rue et les trips sous crack (qui ne donnent vraiment pas envie d’y goûter). Le film ne souffre pas de la présence des acteurs nonprofessionnels, comme c’est le cas parfois. Et il ne souffre pas non plus d’être trop documentaire, car on est clairement dans une fiction. Ruben Mendoza a réussi à saisir les gens du feu tricolore de manière spontanée, sans pour autant mettre de côté l’histoire de son personnage, qui, après avoir accompli un acte symbolique important, parvient à retourner chez lui. Le film questionne sur la place de ces marginaux dans les villes en offrant un instantané pris au feu. Et même s’il y a ici et là quelques longueurs, même si on est obligé d’assister à des scènes dérangeantes, l’ensemble est convaincant. _G.T.
104 minutes. Colombie - France, 2010 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ Raul vient du Choco. Accro au crack, il vit entouré de compagnons de rue, à un carrefour où chacun réclame une pièce, pour une chanson, un poème, un spectacle, des roses peintes et parfumées. Partageant les journées aux feux tricolores et les nuits à fumer du crack. Il vit à l’écart, dans une cabane faite d’ordures, à l’intérieur bien arrangé, où il fabrique des circuits électriques. Parfois, il va dans la boulangerie où il répare un petit truc, en échange de quoi la boulangère lui donne du linge propre, et lui permet de se laver et de manger. SUITE... Raul ramasse des ordures, les trie et les vend. Avec l’argent, il essaie d’appeler une femme et de parler à une petite fille. Il veut lui acheter des chaussons, mais n’a pas assez d’argent. Sous l’emprise du crack, il en vole, violemment, à un enfant trop grand. Il cherche à les envoyer, mais manque encore d’argent. Il fait l’amour avec la cracheuse de feu. Afin de rendre la communauté des gens du feu tricolore plus riche, il trafique les circuits électriques pour que le feu reste rouge. Un enfant dont la mère n’est pas revenue se pend au feu : c’est l’émeute. Les gens sont arrêtés par la police, puis relâchés. Sauf Cienfuego, qui est retrouvé mort, trois jours plus tard. Pour exaucer sa dernière volonté, Raul amène (en forçant la boulangère à l’aider) le corps de Cienfuego chez sa mère, qui le croyait mort depuis onze ans. De retour à Bogota, ils brûlent une voiture. Puis Raul part à pied pour le Choco.
Visa d’exploitation : en cours. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD.
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2043 - 18- startrek12intodarkness_Mise en page 1 06/06/13 20:09 Page1
Star Trek Into Darkness (Star Trek Into Darkness) de J.J. Abrams Kirk, Spock et consorts doivent neutraliser le renégat John Harrison. Après avoir rénové l’image de la vieillissante franchise, J.J. Abrams plonge Star Trek dans les ténèbres pour livrer un opus impressionnant, mais qui ne tient pas toutes ses promesses.
© Paramount
HH J.J. Abrams a déjà fait l’impossible : respecter un tant soit peu les “trekkers” (ou “trekkies”), ces fans inconditionnels de la plus ancienne franchise télévisuelle de science-fiction, tout en donnant un bon coup de jeune (et de peinture) à un univers vieillissant, dont les codes et la direction artistique n’étaient plus en phase avec l’époque. Avec Star Trek Into Darkness, le “wonderboy” d’Hollywood doit donc confirmer l’essai. L’entreprise n’est pas gagnée d’avance, car Abrams suit une logique toute hollywoodienne : faire plus. Plus de spectacle, de suspense, de personnages, d’ampleur, d’émotions... et de défauts. Visuellement impressionnant, cet épisode se singularise par l’importance accordée à son antagoniste : le mystérieux John Harrison. Incarné avec flamboyance par le Britannique Benedict Cumberbatch (La Taupe, la série Sherlock), le personnage a une fâcheuse tendance à voler la vedette au reste du casting : les manœuvres d’Harrison finissent par passionner plus que les états d’âme d’un Kirk écrasé par la figure du père, ou les entrechats amoureux de Spock et Uhura. Moins à l’aise que dans son reboot, Abrams est importuné par les enjeux symboliques du récit - la séquence de la révélation cruciale tombe à plat et sa dramaturgie s’en ressent. De plus, il prend visiblement plus de plaisir à jouer avec les canons de la légendaire franchise : il lui apporte une ambiguïté et une noirceur de bon aloi, s’autorise l’introduction de nouveaux personnages... Des détails mineurs, qui illustrent pourtant la capacité d’Abrams à remodeler les codes d’un univers déjà établi, au prix de son identité. Si Star Trek Into Darkness remplit haut la main son contrat de grand divertissement, c’est parce que son auteur s’efface... sans doute trop. _Mi.G.
SCIENCE-FICTION Adultes / Adolescents
u GÉNÉRIQUE Avec : Chris Pine (le capitaine James T. Kirk), Zachary Quinto (Spock), Zoë Saldana (Nyota Uhura), Benedict Cumberbatch (John Harrison), Karl Urban (le docteur Leonard “Bones” McCoy), John Cho (Hikaru Sulu), Simon Pegg (Montgomery “Scotty” Scott), Anton Yelchin (Pavel Chekov), Alice Eve (le docteur Carol Marcus), Bruce Greenwood (le capitaine Pike), Peter Weller (l’amiral Marcus), Noël Clarke (Thomas Harewood), Nazneen Contractor (Rima Harewood), Amanda Foreman (l’officier Brackett), Jay Scully, Aisha Hinds, Jonathan H. Dixon, Kimberly Broumand, Beau Billingslea, Deep Roy, Anjini Taneja Azhar, Scott Lawrence, Usman Ally, Nolan North, James Hiroyuki Liao, Rob Moran, Akiva Goldsman. Scénario : Roberto Orci, Alex Kurtzman et Damon Lindelof Images : Dan Mindel Montage : Maryann Brandon et Mary Jo Markey 1er assistant réal. : Tommy Gormley Scripte : Dawn Gilliam Musique : Michael Giacchino Son : Will Files Chorégraphies : Sara Elgart Décors : Scott Chambliss Costumes : Michael Kaplan Effets spéciaux : Burt Dalton Dir. artistique : Ramsey Avery Maquillage : Don Lanning Casting : April Webster et Alyssa Weisberg Production : Bad Robot Pour : Paramount Pictures et Skydance Prod. Producteurs : J.J. Abrams, Bryan Burk, Damon Lindelof, Alex Kurtzman et Roberto Orci Prod. exécutifs : Jeffrey Chernov, David Ellison, Dana Goldberg et Paul Schwake Dist. : Paramount Pictures.
132 minutes. États-Unis, 2013 Sortie France : 12 juin 2013
u RÉSUMÉ En mission sur une planète à la civilisation peu avancée, Kirk commet une infraction au code de Starfleet pour sauver Spock. De retour sur Terre, Spock rend son rapport. Kirk perd alors le commandement de l’Enterprise. Son mentor, Pike, reprend le vaisseau mais fait de lui son second. À Londres, un homme, John Harrison, sauve la fille de Thomas Harewood, atteinte d’une maladie incurable. En échange, Harewood commet un attentat-suicide contre Starfleet... En réunion de crise, les dirigeants de Starfleet sont attaqués par Harrison. Pike meurt dans les bras de Kirk. SUITE... Kirk convainc l’amiral Marcus de le laisser prendre l’Enterprise pour pourchasser Harrison, réfugié sur une planète Klingon. Marcus lui confie des torpilles révolutionnaires. Là-bas, Harrison se laisse capturer. Mais une panne de réacteur immobilise l’Enterprise. Harrison révèle à Kirk son identité : Kahn, un sur-être génétiquement modifié, que Marcus a employé pour des missions secrètes. Dans les torpilles reposent tous ses amis, encore cryogénisés. Marcus surgit dans un gigantesque vaisseau de guerre, le Vengeance. Kirk et Kahn pénètrent dans le vaisseau. Mais Kahn le trahit et tue Marcus, avant d’attaquer l’Enterprise. Grâce à un stratagème de Bones, le Vengeance s’écrase sur Terre. Kirk se sacrifie pour réactiver le réacteur de l’Enterprise. Spock se lance à la poursuite de Kahn, qui a survécu. Uhura se joint à lui et ils maîtrisent Kahn. Grâce au sang de ce dernier, Kirk est ressuscité...
Visa d’exploitation : 136381. Format : Scope (2D / 3D) & IMAX - Couleur - Son : Dolby SRD Atmos.
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2043 - 48- 4e couv_Mise en page 1 06/06/13 20:47 Page1
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N°2043
RETARDS
4 After Earth de M. Night Shyamalan ...........................................................................HH 5 D’acier de Stefano Mordini .........................................................................................HH Demi-sœur de Josiane Balasko ...................................................................................m Very Bad Trip 3 de Todd Phillips ...............................................................................HH SORTIES DU 12 JUIN
6 7 8 9 10 11 12 13 14 25 26 27 28
Arnaque à la carte de Seth Gordon .............................................................................m Basilicata Coast to Coast de Rocco Papaleo .............................................................HH Blackbird de Jason Buxton .....................................................................................HHH The Bling Ring de Sofia Coppola ...............................................................................HH Déchirés / Grave de Vincent Dieutre ............................................................................m La Fille publique de Cheyenne Carron ......................................................................HH La Grande boucle de Laurent Tuel ............................................................................HH L’Inconnu du lac de Alain Guiraudie ....................................................................HHHH Just the Wind de Bence Fliegauf ............................................................................HHH Off White Lies de Maya Kenig ...................................................................................HH Ploddy de Ramus A. Siversten ................................................................................... HH HH La Sociedad del semaforo de Rubén Mendoza ............................................................... Star Trek Into Darkness de J.J. Abrams ..................................................................HH SORTIES DU 19 JUIN
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34
A Very Englishman de Michael Winterbottom ...........................................................HH Bambi de Sébastien Lifshitz ....................................................................................HHH The Bay de Barry Levinson .....................................................................................HHH Les Beaux jours de Marion Vernoux ..........................................................................HH Belle du seigneur de Glenio Bonder ............................................................................H 5 danses de Alan Brown .............................................................................................. m Eat Sleep Die de Gabriela Pichler ...........................................................................HHH Le Fils unique de Yasujiro Ozu ............................................................................HHHH Les Fils de la terre de Édouard Bergeon ..................................................................HH My Movie Project Film collectif ...................................................................................m Né quelque part de Mohamed Hamidi ..........................................................................H Offline de Peter Monsaert .......................................................................................HHH People Mountain People Sea de Cai Shangjun .........................................................HH Perpetua 664 de Claudia Neubern .........................................................................HHH Room 237 de Rodney Ascher .....................................................................................HH Struck de Brian Dannelly ..............................................................................................H
35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47
Amore carne de Pippo Delbono ................................................................................... m Before Midnight de Richard Linklater ....................................................................HHH Broken City de Allen Hughes .................................................................................... HH Dark Skies de Scott Stewart ......................................................................................HH 12 ans d’âge de Frédéric Proust .............................................................................HHH Electrick Children de Rebecca Thomas .................................................................HHH En pays cannibale de Alexandre Villeret ......................................................................m Inavouables de Frédéric Cerulli ...................................................................................H Moi, moche et méchant 2 de Chris Renaud et Pierre Coffin ...................................HHH Le Murmure des ruines de Liliane de Kermadec ........................................................ m Les Petits princes de Vianney Lebasque ......................................................................H Les Stagiaires de Shawn Levy .................................................................................. HH Un mois en Thaïlande de Paul Negoescu .................................................................HH
SORTIES DU 26 JUIN
AUTRES FILMS... 19 juin 2013 Joséphine > Visa : 134308 - 1,85 - Dolby SRD - Dist. : UGC // Man of Steel > Visa : en cours - Scope (2D / 3D) Dolby SRD Atmos - Dist. : Warner Bros. // 26 juin 2013 Good as You > Visa : en cours - Image : n.c. - Dolby SRD - Dist. : Outplay // La Marque des anges > Visa : 132335 - Scope - Dolby SRD - Dist. : Pathé // Le Renard jaune > Visa : 136153 - Image : n.c. - Dolby SRD - Dist. : Panoceanic Films
PROCHAIN NUMÉRO LE 3 JUILLET