FOCUS fwi n°4 by FOCUS F.W.I

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FOCUS AOÛT - SEPTEMBRE 2014

FOCUS / ÉDITION RUNWAY 26 rue du Cours Nolivos 97100 BASSE-TERRE M. contact@agence-runway.com www.agence-runway.com

Rédacteur en Chef Ken JOSEPH

ken.joseph@agence-runway.com Directeur de Publication : Mike MATTHEW mike.matthew@agence-runway.com Rédacteurs : Ken JOSEPH, Pierre-Yves CHICOT, Thierry ARICIQUE Contributeurs: Steve GADET - Laurence MAQUIABA

Département Artistique

Direction Artistique : Agence Runway Graphisme : Agence Runway Assistante Shooting : Leila BORDELAI

Régie Publicitaire

Agence Runway : P. 0690 589 688

Crédits photos:

HappyMan Photography, BMW Paris, AFP, Conseil Général, Xavier DOLLIN, SOUL, Mairie de Goyave, Zobel, LG France Christophe MERT, Philippe VIRAPIN, Tendacayou, Apple

Impression : Antilles Imprimerie Distribution : Colibri Distribution ISSN : en cours

Remerciements

Guillaume ARICIQUE - Steve GADET Rebecca MARIVAL - Philippe VIRAPIN Ruddy DAMASE - Tahiana GUSTAVE Nelson FERRADOU - Karine GATIBELZA Dr Henri JOSEPH - Laurence MAQUIABA

édito N

ous avons tous un jour ressenti cette envie d’ailleurs, du « grand dehors ». Cette quête de l’autre lieu, cet aliore loco, dans le seul but de poursuivre un idéal, de rechercher une réalité différente, où les mentalités et l’univers des possibles se transforment. Nous avons tous un jour rêvé de quitter la Guadeloupe pour un départ lointain –réel ou supposé –, obsédé par un ailleurs utopique où nos espoirs trouverons grâce. Un ailleurs où les questions du chômage, de l’insécurité et de l’injustice seraient résolues. Où le vivre ensemble prendrait tout son sens. Cet autre lieu, où rêver serait possible et entreprendre serait vu comme un acte héroïque. Face à cet ailleurs, l’existence présente n’est qu’une prison inconfortable dans laquelle on ne peut trouver joie et épanouissement. L’idéalisme comme le matérialisme sont des façons de fuir le présent, le « ce qui est». Nous sommes passés maîtres dans la fuite du présent! On le qualifie de pauvre pour ne pas avoir à le regarder en face, on s’en détourne de mille et une façons, que ce soit de manière grossière ou sophistiquée. Sommes-nous alors victime du syndrome de la fuite en avant ? Certainement, car l’ailleurs nous irradie de penser positive dès lors que le présent peut nous décevoir. S’arrêter sur le présent, c’est voir un tableau assombrit par les maux dont la société nous assujettit. Cette obsession pour l’ailleurs est en ce sens une fuite en avant d’où l’insatisfaction de sa vie actuelle et présente. Oui, nous sommes nombreux à avoir cette envie d’ailleurs, car ici nous ne voyons que le négatif, du moins nous voyons que ce que nous voulons voir. Mais en vérité, ce qui nous attire vers l’ailleurs n’est-il pas possible ici ? La Guadeloupe n’aurait-elle pas plus à offrir que ces plages et ces cocotiers ? Il suffirait pourtant de regarder autrement et de voir au-delà de ses maux ce qu’est la Guadeloupe.

Ken Joseph 5

FOCUS SOMMAIRE AOÛT - SEPTEMBRE 2014

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MÉCANIQUE DU TEMPS TRIBUTE Maya Angelou BILLET D’HUMEUR Vouloir le pouvoir sans l’autorité morale FRANCE UMP : Petit meurtre entre (ex) ami(e)s MONDE World Cup : Le Bilan ÉNERGIE La guadeloupe au coeur de la stratégie européenne et nationale de la transition énergétique ENVIRONNEMENT Interview Ferdy Louisy CLIMAT Le SOS des îles menacées SOCIÉTÉ La loi Cadre Biodiversité une menace pour la Guadeloupe ? POLITIQUE La déliquescence des partis politques : Un mal être pour notre démocratie PUBLI-REPORTAGE L’agence des 50 pas géométriques de la Guadeloupe ÉCONOMIE L’emploi Jeune « le V.I.E » ENTREPRENDRE Le Coworking SANTÉ Le Diabète : l’épidémie du XXIe siècle - Addiction et Surpoids CULTURE EN VEDETTE CINÉMA BE GEEK AGENDA

AVANT-GARDE 32 AVANT-GARDE Christophe MERT 36 TÊTE D’AFFICHE Fanny J 39 MUSIQUE ART DE VIVRE 40 ÉVASION Vivre au pays 48 DÉCOUVERTE Les Saintes 50 ECOLODGE Tendacayou MODE 54 MODE/F/H Moun a bel poz

En couverture, Nelson F, photographié par Soul, porte un collier ethnique APPARENCES. Mise en beauté Karine Gatibelza. Réalisation Ken Joseph.

L’ÉMOI 64 PSYCHO Le Burn-Out 66 MOTEUR BMWi3 67 CARNET D’ADRESSES

UTE TRIB

MAYA ANGELOU

« Ô poètes noirs, connus et inconnus, combien de fois vos souffrances vendues à la criée nous ont-elles soutenus ? Qui additionnera les nuits solitaires rendues moins solitaires par vos chants, ou les assiettes vides rendues moins tragiques par vos légendes ? Si nous étions un peuple prompt à révéler nos secrets, nous pourrions élever des monuments pour y sacrifier à la mémoire de nos bardes. Mais l’esclavage nous a guéris de cette faiblesse. Il suffira peut-être de dire, en tout cas, que nous survivons en proportion directe du dévouement de nos poètes (y compris prédicateurs, musiciens et chanteurs de blues). » Maya Angelou - Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage

RENAISSANCE

WOMAN

Parler de Maya Angelou c’est évoquer toute une époque de l’histoire politique et culturelle des Etats-Unis. Grande dame des lettres, militante des droits civiques et lauréate de la médaille de la Liberté en 2011 (titre suprême qui lui a été remis par Barack Obama) cette native de Saint-Louis, qui a tiré sa révérence le 28 mai dernier fût un guerrier pour la liberté, la tolérance et la paix. Peu d’hommes auront vécu les 1000 vies de Maya Angelou. A 86 ans, cette célèbre américaine laisse derrière elle un véritable patrimoine. Sa vie aura été un combat inlassable contre les ignominies de l’exclusion. Au-delà des honneurs auxquels elle fut élevée, son parcours – des plus intéressants – nous restera comme une inspiration. On approche la vie et la plume de l’auteure à travers ses autobiographies. « Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage » et « Tant que je serais noire » montrent à la fois la verve ample et habile en même temps qu’ils démontrent ce qu’est d’avoir le courage des idéaux.

« Rien ne peut obscurcir la lumière qui brille de l’intérieur ». C’est en ces termes poétiques que le président américain Barack Obama a souhaité se souvenir de Maya Angelou. Pour le locataire de la Maison-Blanche, « ses plus grandes histoires étaient vraies », et de fait continueront d’être racontées à travers les âges. Oprah Winfrey, célèbre présentatrice du talk-show le plus regardé du pays a remercié celle qui l’a guidé « dans les années les plus importantes de sa vie ». Et à ajouter : « Ce qui me marque le plus concernant Maya Angelou, ce n’est pas ce qu’elle a écrit ou dit, c’est la manière dont elle a vécu sa vie. Elle s’est mue dans le monde avec un calme imperturbable, avec confiance et avec une grâce affirmée. Je l’aimais, et je sais qu’elle m’aimait. Elle va profondément me manquer. Elle restera à jamais mon arc-en-ciel dans les nuages ». Née Marguerite Annie Johnson dans le sud de l’Amérique durant les années sombre de la ségrégation. Maya Angelou connût une enfance difficile. A l’âge de 7 ans, elle fût violée par un ami de sa mère. Un traumatisme, qui lui fit perdre l’usage de la parole durant 5 ans. Mais une aristocrate, Mrs. Flowers, lui permit de découvrir la littérature, ainsi elle put renouer avec la vie sociale. Maya qui refusa de faire de ce viol le fardeau sa vie, tenta tant bien que mal de survivre dans une Amérique sclérosée par le racisme. Première noire à fréquenter une école privée, elle comprit rapidement que le savoir était une arme.

D’abord chanteuse de calypso puis danseuse étoile, elle tente de joindre les deux bouts pour élever son fils Guy, né alors qu’elle n’a que 17 ans. Elle s’installe à Harlem où elle fait la connaissance de Vusumzi Make. Grâce à lui, elle rencontre Nelson Mandela qui lui donne le goût du combat social. D’autres grands hommes croisent ensuite le destin de Maya Angelou. De Malcom X à Martin Luther King, elle met ses talents de coordinatrice au service des héros de la nation américaine. Ça n’est qu’après la disparition du célèbre pasteur qu’elle se décide à prendre la plume. De son inspiration naîtra une dizaine de recueils de poèmes, des pièces de théâtre, des livres pour enfants et une autobiographie devenue célèbre, I know what the caged bird sings. Sa prose est celle de l’espérance et des possibilités qui attendent d’être saisies. Sa poésie est celle de la survie pour se défaire des chaînes du passé. L’authenticité qui se dégage de ses écrits ne vient pas seulement d’une majestueuse maîtrise de la langue, mais de son voyage délibéré sur la route qui mène vers ce qui nous ennoblit. Maya Angelou restera une référence pour beaucoup de personnalités dans bien des domaines. Elle a su marquer les esprits, captiver l’attention, partager ses émotions et mobiliser les foules. Sa carrière et la qualité de ses œuvres en font une personnalité incontournable de l’histoire et de la culture afroaméricaine. Grande et majestueuse, elle aura défié toutes les probabilités en devenant l’une des premières femmes noires à obtenir un succès populaire comme auteure, s’accomplissant dans presque tous les modes d’expression artistique. La lecture de ses œuvres est à recommander à tout le monde, afin de perpétuer l’exemple qu’elle a donné sur ce que toute vie se doit être : un combat sans répit pour la liberté.

«LA VIE TE DONNERA EXACTEMENT CE QUE TU Y APPORTERAS. METS TOUT TON COEUR DANS TOUT CE QUE TU FAIS, PRIE ET PUIS ATTENDS.» Maya Angelou - Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage

BILLET D’HUMEUR

VOULOIR LE POUVOIR SANS L’AUTORITÉ MORALE

Billet d’humeur de Steve Gadet

'est un geste lâche de cracher sur un homme à terre. Ce n'est pas ce que je m'apprête à faire. Au moment où j'écris ces lignes je pense à deux choses. La première c'est l'angoisse de Mr Beaugendre, de ses proches, de certains de ces administrés et collaborateurs. Il n’est pas le seul responsable politique ces derniers jours à avoir eu des problèmes avec la justice. Ceux qui suivent l’actualité chez nous comprendront. Un homme ne se résume pas seulement à son activité professionnelle ni à ses actions. C'est quelqu'un qui a des sentiments, des relations et qui représente beaucoup de choses pour les gens qui l’aime. Ceci dit, même si des évènements graves ont suivi les révélations de l’enquête, Mr Beaugendre est innocent jusqu’à preuve du contraire. La deuxième chose c’est ce que me répétait souvent mon défunt père. C’était, comme son défunt père d’ailleurs, un fin amateur d’histoire et de géopolitique. Lorsque lui et moi parlions politique, il me disait "on a les élus qu'on mérite". Lorsqu'un élu est soupçonné ou condamné à cause d'activités illégales dans l'exercice de ses fonctions, c'est toute la société qui doit se poser des questions. S'ils sont en place, c'est parce que des électeurs les ont mis en place. Personne ne nous a mis un révolver sur la tempe dans le bureau de vote. Oui, c'est vrai, quand on vote pour eux, ils ne sont pas toujours corrompus en puissance. Mon père me disait aussi "que tu veuilles ou pas, à un moment donné, à

force de sentir l'odeur des avantages, ils changent...". Les scandales doivent nous faire perdre cette manie de voter par habitude, pour avoir la paix, un poste, pour remercier, parce qu’on a toujours voté par là, etc... Nous devons prendre l'habitude de mieux connaître les candidats, leurs partis, leurs accomplissements et leurs intentions. Beaucoup d'élus sont comme leurs électeurs. Ils veulent une vie meilleure quitte parfois à céder aux sirènes de l'égoïsme même derrière leur noble engagement en faveur de l'intérêt général. Certains élus négligent leurs familles pour s’occuper de nous. Certains d’entre nous, critiques en puissance, n’arrivons même pas à gérer notre budget personnel ou nos familles correctement. Allez comprendre. C’est là qu’on se dit que la philosophie, c’est pas un truc d’imbéciles. L'élu qui est impliqué de près ou de loin dans des scandales doit le payer. Il doit le payer sur le plan judiciaire mais aussi sur le plan citoyen. S’il est condamné, dans ma logique, il n'a plus le droit de venir me demander d'une manière ou d'une autre de lui donner un mandat pour me représenter. Il a perdu son autorité morale. Il peut la retrouver mais cela demande quelque chose qu’on ne contrôle pas…du temps! D'ailleurs voilà ce qui nous manque, des gens qui veulent organiser la vie publique mais qui ont de l'autorité morale. C'est peut-être naïf de ma part mais il faut encore des « ignorants » dans le débat public.

Avoir de l’autorité morale, c’est avoir du crédit, c’est être quelqu’un qui a des principes, qui cultive l’intégrité, qui ne perd pas ses repères parce qu’il a de l’argent sous le nez ou la possibilité d’en avoir. Je suis d’accord, personne n’est immunisé contre ces choses. Si une personne de cette trempe me demande des efforts, je pourrais y consentir plus facilement parce qu’il ou elle a du crédit. Je n’y consentirais pas seulement parce que je le connais personnellement mais parce que son parcours, son engagement et ses réalisations sont édifiants. Je pourrais céder à l'envie de dire qu'ils sont « tous pourris ces politichiens" ou à l'envie de tous les envoyer dans un trou sans fond mais ce serait trop facile. Déjà parce que tous les responsables politiques ne le sont pas. Oui, je répète, tous ne sont pas comme ça. Ce serait injuste pour eux. Comme je le disais souvent à mon père lors de nos discussions "Mais qu'estce qu'on fait alors papa? On leur laisse quand même les clés de la maison?" Il restait silencieux car il savait ce que cela voulait dire. Cela voulait dire que si je critique, je dois aussi m'impliquer pour que ça change. Mais comme la politique, ça pue, on en reste généralement le plus loin que possible. On sait que si on s'approche, la boue va nous éclabousser. Pas si paradoxal que ça quand on se souvient que gouverner c’est décevoir. On critique si vite leur manque de courage et de coeur, leur manque d'intelligence pour gérer le pays, leur manque de culture, leur manque de ci et de ça, bref, une liste longue comme un jour

sans eau à Karukéra. Et pourtant, ceux qui ont des idées et qui cherchent à réformer récoltent notre colère parce qu'ils nous empêchent de vivre tranquillement. Que demande le peuple ? On dirait que trouver la solution revient à se passer une corde autour du coup. Ceux qui ont de l’intégrité et des idées mais sont sans réseaux et sans rage politique restent sur la touche. L'idée qu'on peut s'appuyer sur nous-mêmes pour gérer notre territoire et nos ressources doit grandir dans nos têtes. Certains responsables politiques l'ont fait progresser, d'autres l'ont fait régresser parce que quand ils tombent dans les eaux putréfiantes des détournements et des malversations, nos gens disent "Mé ki jan ou vlé nou lésé sé mésié jéré péyi-la?". Dire qu'on veut plus de responsabilités dans son territoire n'est pas un gros mot. Appelezmoi comme vous voulez mais je n'en ai pas honte. C'est simple de lancer toutes sortes de paroles sur ceux et celles qui sont aux responsabilités mais lorsqu'on décide porter sa part de progrès, on devient plus humble. Nous sommes tous appelés à cultiver ce que le théologien juif, Abraham Hescher, a appelé de la grandeur morale. J’ai bien dit cultiver parce que ce n’est jamais acquis une bonne fois pour toute. En tant qu’homme d’église, je rajouterais, comme Hescher l’a fait aussi, de l’audace spirituelle. Merci à ceux qui se sont dit un jour "Je ne peux pas critiquer seulement, il faut que je m'engage d'une manière ou d'une autre". Lorsque l'odeur des avantages viendra sous votre nez, avant de signer, rappelezvous que vous n'êtes pas seul. Il y a tout un peuple derrière vous...

FOCUS

FRANCE

CONSOMMATION Six milliards d’euros pour les français Le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, a promis 30 mesures pour « restituer six milliards d’euros aux Français », dans le cadre d’un projet de loi pour « la croissance et le pouvoir d’achat » qui sera présenté à la rentrée. Le ministre envisage par ailleurs de s’attaquer aux professions réglementées, comme les huissiers ou les avocats.

EMPLOI Les chômeurs augmentés La nouvelle convention d’assurancechômage, négociée et signée par les partenaires sociaux le 22 mars, est entrée en vigueur le 1er juillet. Si vous perdez votre emploi. En cas de départ avec une indemnité supérieure à celle fixée par la loi, vous devez désormais attendre jusqu’à 180 jours pour toucher vos allocations-chômage. Soit six mois, contre 75 jours auparavant. Ces nouvelles règles ne s’appliquent pas aux licenciés économiques. Si vous avez plus de 65 ans et que vous êtes salarié. Vous devrez désormais vous acquitter des cotisations chômage, ce qui représentera 2,4% de votre salaire brut. Votre employeur contribuera également à hauteur de 4%. Si vous êtes au chômage. Votre allocation sera probablement revalorisée. En tout cas, l’allocation minimale et la partie fixe de l’allocation d’aide au retour à l’emploi vont augmenter de 0,7%. Cette mesure concerne 65% des chômeurs indemnisés, soit environ 1,5 millions de personnes. Si vous signez un temps partiel. Vous ne pouvez plus travailler moins de 24h par semaine, sauf si vous êtes un étudiant de moins de 26 ans, si vous travaillez pour un particulier, si vous êtes intérimaire, si votre branche a signé un accord dérogatoire ou encore, si vous le demandez par écrit.

Ça balance pas mal UMP : Petit meurtre entre (ex) ami(e)s

epuis l’affaire Bygmalion et la démission de Jean-François Copé, pas un jour ne passe sans qu’un cadre du parti ne se fasse épingler. Rachida Dati et ses factures téléphoniques astronomiques, Xavier Bertrand et ses vacances à Center Parcs, Geoffroy Didier et son salaire de 8 500 euros… Derrière ces révélations dans la presse, il y a les fameux « entourages », qui n’hésitent plus à attaquer à tout va.

« BOULES PUANTES » « C’est le bordel complet, ça sort de partout», déplore auprès de metronews un cadre. Depuis quelques jours, l’ambiance est « délétère » et « une sorte de chasse aux sorcières s’installe », selon lui. Pour sourcer ses révélations, Le Canard Enchainé évoquait une annexe de l’audit financier, qui aurait mentionné le train de vie – aux frais du parti – des responsables. En réalité, elle n’existerait pas. « L’annexe, c’est du pipeau. Le camp Fillon a tout balancé à la presse pour tuer les copéistes et les sarkozystes », accusent à la fois les entourages de Jean-Pierre Raffarin et de Rachida Dati. Pour lâcher une « boule puante », la méthode est simple et fréquente ces derniers jours à l’UMP. « Vous devriez enquêter sur le conseiller de Fillon et sur le collaborateur de Raffarin. Je vous envoie des documents par mail. Mais tout est ‘‘off ’’, sinon je suis viré », lâche au

20 minutes le conseiller d’un sarkozyste. Quelques heures plus tard, il envoie un SMS avec le lien d’un article du Lab révélant que François Fillon s’est fait payer des voyages en hélicoptère par l’UMP. Le but : aiguiller les journalistes pour les inciter à reprendre l’info et gêner telle ou telle cible. L’un des membres épinglés par le journal satirique, également joint par metronews, dit d’abord ne pas vouloir « alimenter cette guerre ». « Je ne suis pas dans les attaques moi. Et je n’ai rien à me reprocher», assuret-il. Mais il ne peut s’empêcher d’orienter le viseur : « Certains à l’UMP rémunèrent leurs collègues avec l’argent des collectivités, c’est grave. » LA CHASSE AUX TAUPES Réunis en bureau politique, les cadres du parti ont donc fixé une priorité : trouver les responsables de toutes ces fuites. «Xavier Bertrand et Jean-Pierre Raffarin étaient furieux. Ils ont exigé une enquête interne pour retrouver les taupes. Et comme par hasard, François Fillon est le seul à être resté muet », lâche un responsable. Et d’ajouter : « On sait déjà que c’est la direction financière qui fait tout fuiter. » Quand cette guerre s’arrêtera-t-elle ? Pour ce responsable du parti, seules deux issues sont possibles : « Quand les dirigeants feront primer l’intérêt général. Ou quand l’UMP implosera. »

MONDE lancement du mondial, et qui faisaient très peur aux organisateurs et aux autorités, se sont un peu calmés le temps d’une mi-temps. Beaucoup de sueurs froides à la veille de cet évènement planétaire. Les stades n’étaient pas finis à quelques jours du lancement, et si tout en revanche était prêt pour accueillir les touristes, on craignait qu’en raison du climat social, et de la hausse des prix, qu’ils ne soient pas au rendez-vous.

World Cup : Le Bilan

a Coupe du Monde 2014 restera dans les annales, c’est une certitude. Par son intensité et la qualité des rencontres, le tournoi brésilien a répondu aux attentes. Et les attaques ont souvent pris le pas sur les défenses. Avec 171 buts marqués, dont le dernier signé Mario Götze pendant la prolongation Allemagne-Argentine, ce Mondial affiche le total le plus élevé sur une édition depuis la Coupe du Monde de 98 en France. Et l’Allemagne y est pour beaucoup avec 18 buts marqués, soit autant que le Brésil en 2002. Il s’agit d’ailleurs du meilleur total de son histoire sur une seule et même édition après 1954 (25).

Point d’orgue de cette orgie offensive : la demi-finale de légende entre le Brésil et l’Allemagne. La victoire 7-1 de la Nationalmannschaft est le match le plus prolifique du tournoi. Il fallait remonter à Allemagne-Arabie Saoudite (8-0) en 2002 pour voir un match de Coupe du Monde si prolifique. L’Allemagne est d’ailleurs devenue la première équipe à inscrire sept buts en demi-finale d’un Mondial. Si les titulaires ont brillé, les remplaçants ont joué leur rôle à merveille en inscrivant trente buts, total le plus élevé sur une seule et même édition. Certes, les émeutes et les troubles sociaux qui avaient éclaté des mois avant le

En réalité, le Brésil a dépassé ses espoirs sur ce plan là. 10 millions de passagers ont circulé dans les 20 principaux aéroports du Brésil. Plus de 692 000 touristes de 203 nationalités différentes seraient entrés sur le territoire en un mois, soit 132% de plus qu’à la même période en 2013. C’est plus qu’en Afrique du Sud, en 2010. A Rio, les hôtels ont enregistré un taux d’occupation de 100%. Donc, bilan plutôt positif côté tourisme. Mais de cette Coupe du monde, on retiendra aussi les ouvriers morts sur les chantiers, les populations délogées, et l’effondrement de ce viaduc qui a fait 2 morts, symbole des retards pris dans la construction des infrastructures. Quant au climat social, s’il s’est apaisé durant le mondial, on le doit beaucoup à une sécurité dénoncée par certains comme excessive. Au total, 100 000 policiers et 50 000 soldats ont été mobilisés dans tout le pays. Un dispositif qui aura coûté l’équivalent de 855 millions de dollars. De quoi assurer la sécurité des touristes et chefs d’Etats. Mais sitôt fini, la rue a repris ses droits.

ILS ROULENT POUR LE CANNABIS C’est le 23e Etat américain à autoriser son usage à des fins médicales. Désormais, à New York, les patients atteints de cancer, du VIH ou encore de la sclérose en plaques pourront se faire prescrire du cannabis pour soulager certains de leurs symptômes. En France, si le débat est récurrent, la légalisation du cannabis, même à usage thérapeutique, n’est pas à l’ordre du jour. Pour les pays qui l’ont autorisée, l’utilisation, à des fins médicales, s’inscrit dans une politique de santé publique qui stimule la recherche. « Aux Etats-Unis ou en Israël par exemple, de nombreuses études ont démontré les vertus médicinales du cannabis, alors que personne ne se penche sur la question en France », estime Fabienne Lopez, présidente de l’association Principes actifs qui œuvre pour la dépénalisation du cannabis thérapeutique. « Cela s’explique par une conception différente

des méthodes de soins qu’ont ces pays, qui n’ont pas rompu avec l’herboristerie et banni le cannabis de leur pharmacopée », ajoute-t-elle. UN ARGUMENT ÉCONOMIQUE La légalisation du cannabis thérapeutique permettrait aux Etats de contrôler leurs dépenses de santé. « Un médicament à base de tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD), comme le Sativex, remplace aisément jusqu’à quatre produits », assure Fabienne Lopez. Mais le cannabis reste un médicament puissant : les médecins recommandent de commencer avec des petites doses pour éviter les effets indésirables. « De plus en plus de pays dans le monde légalisent le cannabis médical, conclut Fabienne Lopez. Pour nous, les patients français, c’est une lueur d’espoir. » 13

ÉNERGIE

LA GUADELOUPE

AU COEUR DE LA STRATÉGIE EUROPÉENNE ET NATIONALE

DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Par Pierre-Yves CHICOT

a communication de la Commission Européenne du 12 septembre 2007 intitulée : « stratégie pour les régions ultrapériphériques : bilan et perspectives» prévoit quatre défis à relever pour ces régions : l’agriculture, la politique maritime, l’évolution démographique et les flux migratoires. Le quatrième défi est relatif au changement climatique. Les effets du changement climatique, notamment la hausse du niveau des mers, auront des répercussions sur l'agriculture, le tourisme, les ressources en eau, les écosystèmes et la biodiversité de ces régions. Les phénomènes météorologiques extrêmes (ouragans, cyclones, sécheresses, inondations) risquent de se multiplier entraînant des effets sur les trois axes de la stratégie de 2004 : « l’accessibilité des RUP au marché unique européen ; leur compétitivité et l’insertion régionale ». Au-delà de ces considérations économiques, le changement climatique invite à une réflexion sur la transition énergétique, dans la mesure où les RUP de manière générale et la Guadeloupe, singulièrement, sont concernées par l’objectif de réduction des émissions à effet de serre. Dans ce contexte, la réflexion s’articule autour de la thématique de la production énergétique alternative au service de la lutte contre le changement climatique. Sont ainsi mises en avant les potentialités de ces régions en matière de géothermie et de biomasse, notamment. En concentrant les efforts sur le développement des énergies renouvelables et de la recherche, l’objectif ultime vise à améliorer leur balance énergétique tout en progressant sur la voie de l'autosuffisance énergétique en exploitant au maximum le potentiel d’économie d’énergie. La stratégie nationale dans laquelle s’inscrit la Guadeloupe comporte une préoccupation fondamentale liée au coût de la facture énergétique de la France, qui s’élève à plus de 65 milliards d’euros. Cette donnée dévoilée a pour effet d’inciter les politiques et les spécialistes à donner de la voix pour chanter les mérites de la croissance verte, en faisant reposer la démarche prospective sur la valorisation de nouvelles technologies, la conquête de nouveaux marchés dans les domaines des énergies renouvelables, du transport propre et de l’efficacité énergétique. L’élaboration du nouveau modèle énergétique français doit ouvrir la voie à l’après « énergie fossile » (gaz, pétrole, charbon). Le projet de loi de programmation sur la transition énergétique affirme des grands 14

principes : la lutte contre le changement climatique, la sécurité d’approvisionnement, la compétitivité de l’approvisionnement en énergie, la sobriété et l’efficacité énergétique, la cohésion sociale et territoriale, la protection de l’environnement et de la santé humaine et le développement de nouvelles filières industrielles, l’utilisation efficace des ressources. Ces principes sont commandés par le droit supranational européen relatif au paquet énergie-climat européen. Conformément au nouveau mode d’administration du territoire national dont la principale modalité est la décentralisation, les territoires locaux sont appelés à jouer un rôle de tout premier plan, par la diffusion de bonnes pratiques ainsi que la mobilisation des entreprises de la croissance verte, engagées dans la mutation du modèle énergétique français. L’un des principaux secteurs constitutifs d’un gisement majeur d’efficacité énergétique est le secteur bâtiment, d’où la nécessité d’agir sur les bâtiments anciens. On ne résiste pas à la tentation de citer les chiffres livrés par le Ministère du Développement Durable : « 44 % de la consommation d’énergie de la France en 2012 est le fait du bâtiment, qui est le secteur qui consomme le plus d’énergie, devant les transports et l’industrie. 20 millions de logements sont aujourd’hui mal isolés et peu performants en France.123 millions de tonnes de CO2 par an sont émises par le bâtiment. 250 000 personnes en France travaillent dans le secteur de la maîtrise de l’énergie. 900 € : c’est le montant moyen de la facture annuelle de chauffage par ménage. La facture annuelle de chauffage peut atteindre : 250 € pour une maison basse consommation ; 2 500 € pour une maison mal isolée ». Les moyens envisagés par les pouvoirs publics pour accompagner la mutation sont d’ordres divers. Ainsi est-il prévu un allègement fiscal pour les travaux de rénovation énergétique à hauteur de 30 % du montant de ces travaux, engagés entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2015 dès la première opération réalisée. La relance de l’éco-prêt à taux zéro sera relancé à partir du 1 juillet 2014 pour passer de 30 000 à 100 000 prêts par an. Le chèque énergie viendra compléter le « programme Habiter mieux de l’Anah » qui aide les ménages aux revenus modestes à rénover leur logement. Un guichet unique généralisé dans les communautés de commune sont des plates-formes de la rénovation énergétique dispensant des conseils, des informations sur les financements et la façon de procéder à des audits énergétiques.

INTERACTIVITÉ, PLAISIR ET PARTAGE

FOCUS F.W.I

BIMESTRIEL • GRATUIT • N°4 • AOÛT- SEPT 2014

Obsession 1

WWW.FOCUS-FWI.COM 15

ENVIRONNEMENT

Ferdy

LOUISY

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LA PLUS GRANDE PARTIE DE LA BIODIVERSITÉ FRANÇAISE OCCUPE LES COLLECTIVITÉS ET TERRITOIRES D’OUTREMER.

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ENTRETIEN AVEC FERDY LOUISY, PRÉSIDENT DES PARCS NATIONAUX DE FRANCE ET DU PARC NATIONAL DE LA GUADELOUPE, MAIRE (PS) DE GOYAVE. Au vu de votre engagement au service de la préservation de l’environnement, quel regard portez-vous sur les îles de la Guadeloupe en matière de développement durable ? Les îles de Guadeloupe, comme les autres îles de l'outremer, sont des territoires à très haute valeur patrimoniale : l'essentiel de la biodiversité mondiale est situé sous les tropiques et la plus grande partie de la biodiversité française occupe les collectivités et territoires d'Outremer. En ce qui concerne les milieux naturels, les parcs ultramarins font partie de trois des vingtcinq hot spots de la biodiversité, c'est-à-dire les sites mondiaux de plus forte biodiversité et sous les plus grandes menaces. Tout développement durable doit être pensé et opéré pour valoriser cette richesse écologique tout en protégeant ces territoires remarquables. Quels sont les enjeux de ce dernier pour notre territoire ? L’enjeu principal est la préservation d’un territoire remarquable. La première menace pour la nature est l’homme lui-même, par l’usage qu’il en fait et l’empreinte qu’il y laisse. Il s’agit donc de faire en sorte de limiter le plus possible les dommages causés à la biodiversité en les anticipant grâce à un développement dit durable. Est-ce la raison de la mise en place de la charte de territoire du parc national ? Le Parc national de la Guadeloupe a pris, voici maintenant quatre ans, une nouvelle dimension. À l'origine centré sur un cœur forestier et trois communes périphériques de la Basse-Terre (Pointe-Noire, Bouillante, et Vieux-Habitants), le Parc concerne désormais vingt et une communes, protégeant de nouveaux espaces littoraux, marins, ou en lien étroit avec les zones protégées. Outil de protection de la nature, le Parc voit donc s'élargir ses missions, avec l'ambition de renforcer le partenariat avec les collectivités et l'ensemble des acteurs locaux en faveur du développement durable de l'archipel. En quelques mots pouvez-vous nous donner les grands axes de cette charte ? Il s’agit d’encadrer, grâce à des partenariats, des actions de développement durable sur le territoire. Plusieurs communes pilotes ont ainsi accepté de tester la mise en place de conventions 16

préfigurant ces partenariats. Dans les communes d’Anse Bertrand, Lamentin, Pointe-Noire, Deshaies et Abymes, les maires ont transformé leurs paroles en actes sur des projets de valorisation du patrimoine communal, d’aménagements de sites et de sentiers de découvertes, de résorption de déchets, de la réhabilitation de sites emblématiques ou de la mise à disposition de personnel pour des missions à caractère écologique. Quels sont les objectifs attendus sur le long terme ? La Charte est véritable projet de territoire qui a pour ambition d'ériger la Guadeloupe en modèle en matière de maintien de la biodiversité, de préservation des ressources et d'amélioration du cadre de vie. Les Parcs nationaux de France sont tous désormais composés d'une zone « cœur » protégée en raison de la biodiversité exceptionnelle qui compose ses différents milieux et d'une zone d'adhésion (21 communes : 16 en Basse-Terre et 5 autour du Grand Cul-de-sac marin) dans laquelle les différents acteurs du territoire peuvent développer des projets en collaboration avec les équipes du Parc national. Votre élection à la tête des Parcs Nationaux de France a été perçue comme un acte symbolique pour les Outre-Mer dans la politique national de la Biodiversité. À cet effet, pensezvous que la loi cadre biodiversité soit une menace pour la Guadeloupe ? Le projet de loi comportait certaines faiblesses, car la biodiversité de l'outremer nous semblait insuffisamment prise en compte. Par exemple, l'exploitation des ressources génétiques ne profitait pas au développement de l'outremer. L'outremer nous semblait par ailleurs mal représenté au sein de l'agence Française pour la biodiversité. En ma qualité de Président de Parcs Nationaux de France, j'ai été auditionné par la commission de développement durable de l'Assemblée nationale. J'ai ainsi pu exposer les doléances de l'outremer. Les parlementaires ultramarins sont également montés au créneau pour défendre plusieurs amendements. La commission de développement durable a retenu ces amendements en faisant des modifications au projet de loi. Reste à voir dans quelle mesure la loi définitive prendra en compte nos demandes. À ce stade, je dirais que la loi cadre n'est pas une menace. Mais elle peut être une chance de développement véritable pour peu que nos amendements soient entendus.

Le Parc national et la charte de territoire : une ambition nouvelle, pour la Guadeloupe de demain. Après plus de quatre années de dialogue et de concertation avec les différents acteurs concernés, la mise en place de la charte de territoire proposée par le Parc national de la Guadeloupe entre dans sa phase décisive. Le document final sera bientôt soumis à l'adhésion des communes qui auront quatre mois pour se prononcer sur leur volonté de poursuivre la collaboration déjà engagée avec le Parc. Ce projet est une formidable opportunité pour aider la Guadeloupe à s'engager sur la voie du développement solidaire et durable, c'est-à-dire d'un développement respectueux de la nature et des hommes, qui permette à nos enfants de vivre harmonieusement dans un environnement de qualité où les mots biodiversité et sociodiversité prendront tout leur sens. Depuis 2009, un important travail de concertation locale a été entrepris : 250 réunions d'information organisées dans les 21 communes concernées, 130 organismes consultés (collectivités, associations, agences et conseils, organisations professionnelles...)... une enquête publique qui a donné lieu un avis favorable sans réserve

Ferdy Louisy, président du Conseil d'administration du Parc national

Je comprends les craintes que peut susciter pour certains ce projet innovant et ambitieux. Mais je voudrais les rassurer : la mise en place de cette charte ne suppose

Le projet a été approuvé par Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) et le Comité interministériel des Parcs nationaux (CIPN), puis validé par le Conseil d'Etat en octobre 2013. Le décret approuvant la charte a été signé par le Ministre chargé de l'Environnement au mois de janvier dernier.

aucune contrainte réglementaire nouvelle, ni en matière de chasse, ni en matière de pêche notamment. Les acteurs locaux ne perdront aucune de leurs prérogatives et toutes les activités aujourd'hui pratiquées

Les communes qui choisiront de collaborer avec le Parc national en adhérant à la charte de territoire bénéficieront des avantages que l'on peut attendre d'une dynamique de projet collective et solidaire. Après avoir signé une convention définissant les projets communs avec le Parc, elles profiteront de son image, ce qui contribuera à renforcer leur attractivité touristique. Les acteurs de l'aire d'adhésion pourront obtenir des financements et être labellisés par le Parc. Par ailleurs, les équipes du Parc national fourniront une assistance technique pour l'élaboration et la mise en oeuvre des projets concourant aux objectifs de la Charte.

dans la future zone d'adhésion du Parc seront maintenues. Une fois qu'elles auront adhéré à la charte, les communes conserveront toutes leurs compétences que ce soit en matière d'aménagement, d'urbanisme, de police, ou de développement en général. La charte de territoire est compatible avec le Schéma d'Aménagement Régional (SAR) et ne s'impose en rien aux documents locaux d'urbanisme. Notre ambition vise à ériger la Guadeloupe en modèle biodiversité, de préservation des ressources, d'amélioration du cadre de vie tout en développant l'économie et l'emploi. Je souhaite que le plus grand nombre nous rejoigne dans cette aventure...

FOCUS

CLIMAT

ÉPARGNE Livret A : taux revu à la baisse

C’est un taux historiquement bas qu’atteindra le Livret A en août. Le gouvernement a tranché : le placement préféré des Français ne rapportera plus que 1% par an, au lieu de 1,25% jusqu’ici. Cette chute s’explique par l’inflation très faible, sur laquelle le calcul du taux du Livret A est en partie basé. Les prix à la consommation n’ont en effet augmenté que de 0.3% sur un an, selon les chiffres publiés par l’Insee. Le gouvernement, qui avait déjà repoussé une première fois la baisse du Livret A au début de l’année, a donc opté pour un compromis, la Banque de France ayant préconisé de porter le taux à 0,5%.

RECRUTEMENT Le CV anonyme

Le conseil d’Etat a sommé le gouvernement de prendre le décret d’application d’une loi de 2006 qui rend obligatoire les CV anonymes dans les entreprises de plus de 50 salariés. Cette mesure est destinée à lutter contre les discriminations à l’embauche.

SPORT Garder le Qatar en 2022?

Depuis l’annonce de l’attribution de la Coupe du monde de 2022 au Qatar, de nombreux observateurs mettent en cause la décision de la FIFA. Les griefs sont nombreux : soupçons de corruption, déplacement du tournoi en hiver pour éviter les chaleurs de l’été, conditions de vie et de travail déplorables des travailleurs, violations des droits de l’homme… Mais pour Justin Martin, professeur de journalisme à l’antenne qatarie de l’université de Northwestern, le maintien de la Coupe du monde au Qatar est le meilleur moyen de faire progresser le pays.

RETRAITE Départs massifs jusqu’en 2020

Les générations nombreuses du babyboom arrivent à l’âge de la retraite. Selon une étude de l’Insee 31% des quelques 25,6 millions d’actifs occupés en France vont mettre fin à leur carrière professionnelle d’ici à 2020, soit plus de 700 000 personnes chaque année.

Changement climatique Le SOS des îles menacées « Nous n’avons pas le temps de traîner des pieds, la science est très claire et nous savons tous ce qu’il faut faire. » L’interpellation est signée Abdullahi Majeed, le ministre de l’Environnement des Maldives, à ses homologues de 195 pays, réuni le 6 juin dernier à Bonn pour préparer le futur accord mondial sur le réchauffement dans le cadre de la Grande Conférence qui se tiendra à Paris en 2015. Un appel à la responsabilité des pays les plus industrialisés pour qu’ils réduisent rapidement et drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre. Les Maldives (océan Indien) font, en effet, partie des archipels directement menacés par la montée des eaux, à l’instar des Iles Marshall (océan Pacifique) ou Grenade (océan Atlantique). De concert, les ministres des petits pays insulaires, à qui la conférence était consacrée ont rappelé que ceux-ci étaient les premiers menacés par les conséquences dramatiques du

réchauffement climatique, alors même que 52 de ces Etats ne représentent que 1% des émissions globales de gaz à effet de serre. 1269 ÎLES FRANÇAISES MENACÉES Mais les Etats archipels ne sont pas les seules régions menacées par ce phénomène. En France aussi les conséquences pourraient être lourdes. Dans une récente étude, le CNRS a étudié les conséquences du réchauffement pour 1269 îles françaises réparties à travers le globe, de la France métropolitaine à la Polynésie, l’une des régions du monde les plus menacées par l’élévation du niveau des océans. Selon leurs conclusions, entre 5% et 12% de ces îles risquent d’être totalement submergées dans le futur. Extrapolé à l’ensemble de la planète, le modèle développé par les chercheurs français établit que 10 000 à 20 000 îles pourraient ainsi disparaître sous les eaux au cours du siècle.

LES CORAUX MENACÉS Une nouvelle conséquence de l’activité humaine sur la nature. Une étude publiée par l’ONU et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) montre que « la majorité des récifs coralliens des Caraïbes pourraient disparaître ces vingt prochaines années ». En cause, la surpêche du poisson-perroquet, animal raffolant des algues qui les envahissent. « S’il y a trop d’algues, il est très difficile de rétablir les coraux », explique le rapport, qui ajoute que seul un sixième des récifs d’origine est encore présent dans la région. L’ONU préconisent de réguler, voire d’interdire cette pêche dévastatrice.

SOCIÉTÉ

LA LOI CADRE BIODIVERSITÉ UNE MENACE POUR LA GUADELOUPE ? Par Laurence MAQUIABA

e 26 mars 2014, le projet de loi-cadre biodiversité était dévoilé. Un projet de loi qui prévoit la création d’une Agence française de la biodiversité chargée de «protéger et promouvoir la biodiversité ». Depuis 1976, la France n’avait pas légiféré sur ce domaine. L’évolution des législations internationales (Protocole de Nagoya – Convention de Rio) qu’elle a ratifiée, l’oblige à faire évoluer son droit national. Ces traités visent à rééquilibrer les relations commerciales Nord/ Sud, éviter le biopiratage (le vol de ressources génétiques au détriment des populations locales) et le partage des avantages tiré du commerce de ces ressources génétiques. La France se trouve dans une situation sensible : elle est à la fois pays utilisateur de ressources génétiques et pays possesseur de ressources génétiques, grâce aux territoires d’outremer, elle est dans le top des 5 pays le plus riche de biodiversité. Ce projet vise à réglementer l’accès aux ressources génétiques (végétales et animales) qui devra se faire après l’obtention d’un permis ou d’une autorisation en fonction de l’utilisation finale. En quoi cette loi concerne t-elle la Guadeloupe ? La Guadeloupe et plus généralement les pays d’outremer détiennent 80% de la biodiversité de la France. Marie-Galante a elle seule possède plus d’espèces végétales que l’ensemble de l’hexagone. Les espèces végétales et animales qui vivent sous nos latitudes sont des ressources génétiques qu’il est possible d’utiliser, de valoriser en principes actifs qui peuvent donner par la suite des produits cosmétiques mais aussi des médicaments. D’autres applications sont possibles : cuir végétal, colorants et teintures… le champ des possibles est immense. Certains flous demeurent dans le texte qui est cours de discussion. Le Protocole de Nagoya prévoit que les ressources génétiques appartiennent aux communautés d’habitants qui décident de la

gestion de la ressource, du partage des avantages (pécuniaires ou en nature) et aussi la valorisation des savoirs traditionnels. Si le texte prévoit désormais que les collectivités qui le souhaitent pourraient demander que la décision se prenne chez elle, le flou reste entier concernant le développement des petites unités locales ayant une faible capacité technique et financière, les grands groupes seront-ils préférés ? Comment se fera le partage des avantages pour nos territoires, les plus pourvus en biodiversité ? Les guadeloupéens ont entretenus depuis toujours une relation particulière avec leur biodiversité en transmettant un savoir empirique : les rimèd razyé. Comment préserver et valoriser ce savoir ? C’est tout l’objet de la mobilisation mise en place par un groupe pluridisciplinaire mis en place par le CAGI avec des experts universitaires, associations, chercheur, associations et membres de la société civile : faire connaître les enjeux de la loi mais surtout accompagner le travail des députés et sénateurs qui auront à amender et voter le texte. La Guadeloupe est aujourd’hui à une période charnière de son développement. L’Université de Fouillole forme en son sein des spécialistes reconnus de Biologie, Santé et Médecine. Deux cursus d’ingénieurs seront disponibles à la rentrée 2014. L’INRA propose sans cesse de nouvelles innovations. Nos plantes et savoirs traditionnels sont enfin reconnus dans la pharmacopée européenne après 12 ans de bataille législative. Dans une île qui connaît un fort chômage des jeunes : protéger, développer, valoriser la biodiversité est une nécessité. Mettre cet avenir sous cloche ou entre les mains de grands groupes en évinçant les petites unités locales c’est à coup sûr hypothéquer les générations futures. Il ne peut y avoir de stabilité économique dans un cadre juridique incertain. 19

POLITIQUE

LA DÉLIQUESCENCE

DES PARTIS POLITIQUES: UN MAL ÊTRE POUR NOTRE

DÉMOCRATIE Par Thierry ARICIQUE Quel est le rôle des partis politiques dans notre démocratie ? Avec l’émergence et l’effervescence que suscite l’apparition du Front National au premier plan de la vie politique française, le citoyen, la société, les hommes politiques sont invités à s’interroger sur ce lien qui relie le peuple et ses représentants. Sans préjuger de la force, de la conviction, de la compétence du parti FN à vouloir exercer dans ce nouvelle espace démocratique le pouvoir en France, nous ne pouvons pas évacuer le débat sur la déliquescence des partis politiques d’autant plus que nous constatons de manière irrémédiable et irréversible une montée incessante et croissante de l’abstention. Les partis politiques classiques (UMP-PS) ont-ils une part de responsabilité dans cette déflagration du lien politique qui devrait unir le citoyen et son représentant ? Cette France de la Vème république est née en 1958 s’est construite dans une période faste et heureuse, jeune et prospère. Elle a connu le baby boom, une prétendue décolonisation des pays africains et mai 1968, mais depuis le choc pétrolier des années 70, le monde est en crise, la France est en crise, la notion d’Etat providence est en crise et les partis politiques sont en crise. Le citoyen se sent perdu, esseulé, désorienté dans le désenchantement de ce nouveau monde, dans cette mondialisation à l’accent profondément capitaliste. Il se vit comme une proie face à ce prédateur sans domicile, sans visage. Si nous sommes condamnés à être libre (Jean Paul Sartre) le citoyen est quant à lui condamné à s’organiser. La démocratie est l’expression de la volonté générale, elle s’organise et se structure par le vote et l’élection. Comme le spécifie l’article 4 de la Constitution française « les partis politiques et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie ». A cet effet, les partis politiques bénéficient d’un statut constitutionnel. Ils sont donc un maillon substantiel, indispensable 20

à notre démocratie. Ils jouent ce rôle de médiation dans l’espace démocratique entre le peuple et ses représentants. Outre ce rôle d’intermédiaire, ils sont devenus aussi un filtre de candidatures, de sélection des responsables appelés à gouverner. En effet, si le pouvoir politique a été longtemps affaire de personnalités individuelles, de personnalisation du pouvoir et de charisme des gouvernants, ces derniers ne peuvent assumer cette fonction sans être portés par des partis politiques car ce sont ces derniers qui conditionnement et commandent la conquête et l’exercice du pouvoir. Face à ce rôle, face à cette crise démocratique de la représentation, face à cette crise identitaire de l’Etat nation française, les appareils politiques apparaissent aujourd’hui dépassés. Les partis politiques et les gouvernants dans leurs mandats de représentation ont pour mission d’agir dans l’intérêt du peuple et de leurs adhérents. A cet effet, il est primordial que ces partis politiques soient indépendants des détenteurs du pouvoir politique, qu’ils ne soient pas pour des raisons financières soumis aux pressions de ceux-ci. Par ailleurs ces mêmes partis politiques ont à supporter des dépenses importantes, considérables. Ils doivent pour exemple acheter, louer des immeubles, rémunérer des permanents, organiser des réunions des meetings des campagnes d’affichage, soutenir des organisations associatives et diffuser une presse d’opinion. C’est pourquoi dans un souci de transparence et de bonne démocratie et compte tenu du problème du financement occulte et souvent délictueux le législateur a adopté en 1988 puis en 1990 un financement des partis politiques en partie public assuré par l’Etat et en partie privé mais toujours sous contrôle de celui-ci avec un plafonnement de ces dépenses électorales, ceci afin d’assainir la vie politique française. Or que ce soit au niveau national ou au niveau local nous assistons à deux tendances qui nuisent profondément à la pérennité de notre système démocratique.

En premier lieu, comme je l’ai rappelé antérieurement les partis politiques intermédiaires entre le peuple et ses représentants incarnent des courants d’opinions autant qu’ils sont aussi un instrument d’accession au pouvoir. De fait, les hommes politiques consciemment ou inconsciemment privilégient la conquête du pouvoir parfois au détriment de la formation et l’émancipation des masses populaires. Les partis politiques devraient être ces lieux de discussion, d’échanges vivants et vibrants des couches de la population, une agora fourmillante, le baobab tutélaire de palabres lumineuses et interminables où se construit l’individu citoyen entre le possible et le faire, l’idéal et le réel, le fantasme et la réalité. Or ces partis deviennent une déperdition du lien et malheureusement tendent à appauvrir le débat politique. L’organisation des primaires au Parti Socialiste en 2011 en est le parfait exemple de cet état de fait comme l’exprime Jean-Marc Ayrault ex Premier Ministre « la primaire est une bonne chose pour mobiliser l’électorat et gagner l’élection mais a contrario, elle fragilise l’organisation politique et réduit le débat à un choix de personnes »1. De même, arrivés au commande du pouvoir l’UMP comme le PS ont des difficultés à surmonter l’épreuve du pouvoir et en à assumer l’exercice, à fortiori dans un contexte de crise. L’exemple le plus probant est le clivage qui existe dans ces deux partis sur les questions de l’Europe et la Nation, clivage sur lequel prospère merveilleusement Marine Le Pen. En second lieu, sans vouloir faire une liste exhaustive et récapitulative de l’ensemble des affaires judicaires qui nourrissent chaque jour, à gauche comme à droite le théâtre de la vie des partis politiques ces dix dernières années, certains hommes 1 2

politiques s’affranchissent parfois des règles qu’ils ont eux même établies. En ce sens la décision du Conseil Constitutionnel du 4 juillet 2013 relative à l’invalidation des comptes de campagne de Mr Sarkozy est significative parce qu’elle concerne le financement des partis politiques et le respect du plafonnement des dépenses électorales. Cette décision est peut être historique mais comme l’écrit Thomas Clay Agrégé de droit à l’Université de Versailles dans le journal le Monde « cette décision marque un coup d’arrêt à quelques mauvaises habitudes électorales françaises y compris locales qui confondent trop souvent fonctions officielles et fonctions partisanes, voire les ressources qui les accompagnent »2. Il poursuit et indique que « Le Conseil, gardien de la Constitution est dans son rôle en amorçant ainsi un retour à des pratiques plus vertueuses où les intérêts personnels sont mieux distinguées des intérêts de l’Etat. Cette décision s’inscrit aussi dans la tendance de la majorité actuelle visant à combattre les conflits d’intérêts ». Face à la diversité et la complexité du monde, il nous faut retrouver une mondialité, cet état de mise en présence des cultures vécues dans le respect du Divers. Ces partis politiques en déliquescence doivent retrouver un sens, le sens du collectif et permettre à chaque parcelle d’humanité de pouvoir vivre et vibrer dans cette Nation républicaine. Fini l’inconstance l’inconséquence, les partis politiques doivent par leur opiniâtreté, le sens de l’exemplarité redonner vie à cette Nation sensible et vulnérable, mais aussi redonner confiance à chaque individu citoyen afin que chacun puisse accéder à la connaissance, l’esprit critique et revigorer l’essence matricielle de la devise républicaine : liberté égalité fraternité.

Le Monde le 18 juin 2014 « A terre, le PS en vient à douter de sa propre survie » Le Monde du 8 juillet 2013 « Invalidation des comptes de campagne de M. Sarkozy : une décision historique »

PUBLI-REPORTAGE

L’AGENCE DES 50 PAS GEOMETRIQUES DE LA GUADELOUPE

La loi 2014-366 du 24 mars 2014 dite loi ALUR a prolongé le délai accordé aux occupants pour déposer un dossier de régularisation sur la zone des 50 pas géométriques. Rony SAINT-CHARLES, Directeur Administratif et Financier de l’Agence des cinquante pas géométriques nous fait le point sur la situation.

Quel est le rôle de l’agence dans la démarche de cession des terrains dans la zone des 50 pas géométriques ? Dans le cadre fixé par la loi, l’agence réceptionne les demandes de régularisation et accompagne les occupants dans leurs démarches. L’Etat, propriétaire des parcelles, se prononce sur leurs cessions et fixe leur prix de vente. Tous les occupants peuvent prétendre à la régularisation de leur occupation s’ils peuvent prouver que sur le terrain il y a, ou il y avait, une maison ou un local professionnel leur appartenant et construit avant le 1er janvier 1995 ; c’est l’objectif de la loi. Mais tous ne pourront pas être régularisés, notamment au regard des plans de prévention des risques naturels. En quoi la démarche de régularisation des occupants sans titre est-elle importante ? Conformément au code civil « la propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous ». Cela signifie que pour être pleinement propriétaire d’une maison ou d’un bâtiment, il faut être propriétaire du terrain sur lequel est construit cette maison ou ce bâtiment. Etre pleinement propriétaires signifie également pouvoir vendre, louer, réhabiliter voire transmettre son bien en toute sécurité juridique ; à titre d’exemple, un notaire ne peut procéder à une transaction sur un terrain des cinquante pas géométriques appartenant à l’Etat. La régularisation instituée par la loi permet aux guadeloupéens occupants sans titre de devenir propriétaire ; c’est en cela qu’elle est importante voire nécessaire. Que se passe t-il en cas de refus de l’occupant ? Les occupants qui n’auront pas déposé de dossiers avant le 31 décembre 2015 peuvent s’exposer à ce que l’Etat leur applique des pénalités financières en contrepartie de l’occupation illégale de son domaine. De surcroît, je souligne qu’en raison des risques l’ensemble des occupants ne pourra être régularisé. Il importe qu’ils déposent un dossier de régularisation auprès de l’Agence afin que les acteurs publics puissent si cela est nécessaire leur proposer des solutions de relogement.

Comment l’agence accompagne t-elle les occupants dans ce processus de régularisation? Dans le cadre de ses missions, l’agence démarche les occupants afin qu’ils déposent un dossier de régularisation. Puis elle les accompagne et les renseigne au cours du processus. Elle fait le lien entre les occupants et les services de l’Etat qui seuls sont habilités à céder ou non les terrains des cinquante pas géométriques. Que se passera-t-il pour les occupants qui n’obtiennent pas une décision favorable de l’Etat? Les décisions défavorables de l’Etat sont majoritairement fondées sur les risques auxquels sont exposées certaines parcelles situées sur la bande des cinquante pas. Dans ce cadre, comme je l’ai dit précédemment, il importera vraisemblablement de proposer des solutions de relogement aux occupants. L’agence participe à une expérimentation sur la commune de Petit-Bourg afin de déterminer les modalités pratiques d’une telle relocalisation. Plus de 2000 constructions sont concernées par ce phénomène rien que sur les cinquante pas géométriques. Outre la mise en valeur des espaces urbanisés dans la zone des 50 pas géométriques, quelles sont les autres missions de l’agence ? La zone des cinquante pas ayant été construite de manière spontanée au fil des ans, l’agence établit des plans d’équipement afin d’améliorer le cadre de vie dans cette partie de la population guadeloupéenne. A la demande des communes elle peut également financer et construire ces infrastructures publiques afin d’aménager et embellir le littoral guadeloupéen. Conformément à la législation l’agence cessera ses activités en fin 2015. Selon les estimations, il y a plus de 50M d’euros de travaux à effectuer afin d’équiper la bande des cinquante pas géométriques. De plus, l’agence accompagne également le développement d’activités sur la zone littorale. Dans ce cadre elle a notamment soutenu la création d’un atelier de lapidaire à la Désirade ainsi que la création d’un atelier de mareyage à Gourbeyre. Sur les cinquante pas géométriques, le travail ne manquera pas.

Qu’est ce que la zone des 50 pas? La zone dite des cinquante pas géométriques est une bande littorale large d’au moins 81,20 mètres. Elle appartient majoritairement à l’Etat. Pour des raisons historiques, cette zone a fait l’objet d’une occupation spontanée et sans titres d’origine privée mais aussi publique ou institutionnelle. En l’absence de titres de propriété délivré par l’Etat, ces occupants sont en situation irrégulière puisqu’ils ne peuvent ni vendre, ni louer ni transmettre un bien qui juridiquement ne leur appartient pas. L’Etat permet aux occupants situés sur cette zone de déposer un dossier de régularisation auprès de l’agence des 50 pas jusqu’au 31 décembre 2015. 22

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ÉCONOMIE des employeurs, le taux d’embauche des jeunes volontaires après la mission atteint même 97 %! Pour comparer ce qui est comparable, le taux d’insertion des jeunes diplômés français est de 81 %, soit un écart de plus de 10 points avec les V.I.E. VIVIER D’OPPORTUNITÉS

vague d’enthousiasme, le gouvernement, dans le cadre du Pacte pour la croissance, la compétitivité et emploi, a fixé à Ubifrance l’objectif de développer le V.I.E et d’atteindre les 9000 postes d’ici à fin 2015.

Mais c’est aussi en termes de la stabilité de l’emploi que l’on peut mesurer l’impact du V.I.E. En effet, 78 % d’entre eux trouvent directement un CDI à l’issue de leur expérience. Le V.I.E devient donc une étape de préembauche et remplace le stage de fin d’étude pour ceux qui décident de rester en France. C’est aussi un vivier d’opportunités à l’international. Près de 7 jeunes sur 10 se sont vu proposer un poste dans l’entreprise où ils ont effectués leurs V.I.E et 62 % poursuivent leurs carrières hors de France. «22 % des jeunes indiquent s’être tourné vers cette formule pour trouver un emploi, un taux en hausse de 5 points par rapport à 2011. Ça n’est pas anodin et cela prouve que le V.I.E joue pleinement son rôle comme un des leviers dans la lutte contre le chômage des jeunes» se réjouit Michel Lodolo, Directeur du V.I.E.

Et ça marche! Fin juin 2014, on dénombrait déjà près de 8300 jeunes volontaires dans 1819 entreprises du monde entier. Mais le plus important reste sans aucun doute l’attractivité de ces postes internationaux et leurs rôles pour l’employabilité des jeunes. L’étude 2014 confiée au CSA pour Ubifrance met en évidence l’ampleur du niveau d’insertion professionnelle des jeunes ayant effectués un V.I.E et son rôle d’accélérateur de carrière. Un an après la fin de leurs missions, 92 % des anciens volontaires occupent un emploi. Signe de leur incroyable crédibilité auprès

Pour les jeunes intéressés, s’ils sont sélectionnés par une entreprise, ils bénéficieront d’un statut public (sous la tutelle de l’Ambassade de France dans le pays en question) et d’une couverture sociale et cotiseront déjà pour leur retraite. L’indemnité mensuelle est composée d’une partie forfaitaire de 713 euros, puis d’une partie variable qui varie selon le niveau de vie du pays dans lequel ils iront. Au final, la somme varie entre 1300 et 3700 euros mensuelles, largement de quoi, s’il fallait encore un argument, pousser nos jeunes français à tenter l’aventure.

L’emploi Jeune « le V.I.E »

lors que le taux de chômage des jeunes actifs de moins de 25 ans frôle les 23% en France, le volontariat international en entreprise séduit de plus en plus de diplômés. Les résultats en termes d’insertion sur le marché du travail sont excellents. Des jeunes qui trouvent facilement un emploi? C’est possible! Il est vrai que le Volontariat International en Entreprise (V.I.E) a tout pour plaire. Il permet aux entreprises françaises situées à l’étranger de prendre sous leurs ailes des jeunes de moins de 28 ans pour une période de 6 à 24 mois. Finie l’année sabbatique, le jeune «volontaire» se voit confier une mission dans un pays étranger, profitant au passage pour apprendre des nouvelles langues ou pour voyager. Surfant sur la

ÉDUCATION LES JEUNES MISENT SUR LA FACULTÉ

n Septembre, un nouveau bachelier sur deux va poursuivre ses études à l’université. Au-delà du coût et du nombre de places, l’université attire pour la qualité de ses diplômes et les efforts réalisés pour encadrer les étudiants et professionnaliser les formations [licences et master pro, alternance, stages]. Les filières d’excellence inquiètent moins, car elles permettent de choisir progressivement sa voie, intéressent les jeunes et rassurent les parents qui ont l’image poussiéreuse de leur époque. Ces profils hybrides séduisent les employeurs. Le taux d’insertion des diplômés universitaires a atteint 90% pour les masters, 91% pour les licences pro et 88% pour les DUT en 2010. « Les universités sont modernes, internationales et constituent un vrai ascenseur social. », résume Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d’université (CPU). Mais la fac ne convient pas à tout le monde. Les jeunes y trouvent une formation de qualité et plus de liberté, mais il faut être autonome. Un étudiant sur deux continue d’échouer en première année, et près de la moitié des universitaires regrettent le manque d’encadrement, selon l’Unef.

ENTREPRENDRE

AVEZ VOUS DÉJÀ PENSÉ COWORKING ?

LES BONS COMPTES

Le pourcentage de guadeloupéens qui pensent que la fusion des deux collectivités actuelles en une collectivité unique seraient une bonne chose contre 16%.

n a beau avoir été nourri au Web 2.0, c’est le vieil Aristote qui aura le dernier mot : l’homme est un animal social. En effet, plus le monde devient virtuel, plus les gens sentent le besoin de se retrouver, en vrai. Après la colocation d’habitation, place à la colocation professionnelle « le coworking ». Moins onéreux et plus flexible que la plupart des solutions classiques type bail commercial ou centre d’affaire, le coworking propose une alternative atypique et intéressante. Le coworking consiste à partager un espace de travail et à créer un networking entre les utilisateurs de cet espace. Il offre ainsi de nombreux avantages économiques et pratiques pour les travailleurs indépendants et les entreprises. Cette nouvelle forme de travail prend de l’ampleur dans le monde entier depuis plus de 5 ans. Un espace de coworking se caractérise par deux éléments fondamentaux: un espace physique adapté (salles, connectivité, etc.) et une animation spécifique. Le travail collaboratif et les espaces associés (espaces de coworking), de par l’innovation collaborative et la mise en réseau qu’ils induisent, sont des éléments essentiels à la création d’écosystèmes innovants aux effets directement positifs sur l’économie et la société. L’idée à l’origine de ces espaces est de permettre aux travailleurs indépendants de ne pas rester isolés chez eux et de pouvoir trouver, dans ce lieu et à travers ce réseau, un espace de socialisation propre à l’entreprise. Les promoteurs de

ces lieux ont eu pour référence mythique les cafés de la Mitteleuropa et de SaintGermain-des-Prés où artistes, écrivains et intellectuels étaient censés se retrouver autour d’un café ou d’une bière, dans un mélange créatif entre travail et convivialité. Ces espaces de travail partagés, troisième lieu, entre travail à domicile et travail en entreprise s’étendent rapidement : on compte aujourd’hui un millier de coworkings répartis dans plus de 40 pays. Ils ont pour eux à la fois le confort du travail à domicile et la richesse sociale du travail en entreprises. Les coworkers répondaient, à l’origine, à l’accroissement rapide du nombre de travailleurs indépendants, qu’ils soient développeurs, designers, blogueurs, architectes web, consultants en marketing ou autoentrepreneurs. Cette communauté potentiellement précaire a besoin d’un réseau fort de solidarité et de partage pour pouvoir se maintenir et partager des outils dédiés à cette forme de travail. Les coworkings, en tant qu’espace de travail, ont joué en ce sens un rôle central en favorisant la structuration d’un véritable réseau de coworkers, facilitant échanges, coopération et créativité. Le coworking est une culture globale, celle du co, du partage, du bon sens et de l’ouverture aux autres. Ces espaces sont devenus les «hubs » d’une innovation en mouvement, un concentré de talents qui inventent aujourd’hui les usages de demain. Ils dessinent l’avenir du travail, de la création, de l’innovation… et il semble bien que ce n’est qu’un début.

70 000 Le nombre de personnes ayant contracté le virus du Chikungunya en Guadeloupe. Cette épidémie a entraîné la mort de 7 personnes.

Le pourcentage de personnes ayant une mauvaise image de la gestion de l’eau en Guadeloupe

616

Le nombre de décès annuels des suites d’un cancer en Guadeloupe. La Guadeloupe a vraiment besoin d’un TEPScan et d’un cyclotron ! Pour un engagement citoyen, signez la pétition sur tepscanguadeloupe.com

Le nombre de français déclarant porter un jugement ‘‘favorable’’ sur l’action du président de la République. 28% sur celle du Premier Ministre 25

SANTÉ

DIABÈTE L’ÉPIDÉMIE DU XXIE SIÈCLE

outes les 7 secondes, une personne meurt du diabète dans le monde, c’est plus que le sida et la malaria réuni. La maladie explose, en Guadeloupe comme ailleurs, et représente un fardeau sanitaire et financier de plus en plus pesant. On estime aujourd’hui à près de 4 millions le nombre de diabétiques en France, dont près d’un demi-million dans l’ignorance de la maladie. Environ 400 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque jour et d’ici 15 ans, cette pathologie pourrait concerner un français sur dix. 347 millions de personnes souffrent de diabète aujourd’hui dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui anticipe qu’en 2030, cette maladie sera devenue la septième cause de mortalité. Il s’agit dans 90% des cas, du diabète dit de ‘‘type 2’’ qui est celui du vieillissement, de l’abondance et de la sédentarité car il touche surtout les populations vieillissantes, en surpoids, peu actives, alors que celui de type 1 ‘‘inné’’ apparaît chez les enfants et les jeunes adultes. Cette maladie chronique qui cause 30 000 décès chaque année est caractérisée par un excès de sucre dans le sang. Le diabète est la première cause d’amputation hors accidents avec 8 000 cas par an et la première cause de cécité avant 65 ans en France. « La maladie insidieuse », « l’ennemi sournois » sont deux des nombreux surnoms que l’on donne au diabète. A juste titre, puisque ce n’est généralement pas le diabète qui tue mais ses complications. Au fil du temps, la maladie affecte le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs du malade. Maladie aux conséquences mortelles, le diabète l’est assurément. Pandémie serait certainement le terme le plus approprié quand on évoque la prévalence du diabète à l’échelle planétaire. Cette progression est comparable à celle observée pour bon nombre de maladies chroniques – obésité, maladies cardiovasculaires, cancers et maladie respiratoires – qui sont les sources essentielles de morbidités et de mortalités précoces, avec un impact économique considérable sur les individus, les familles et le pays. La crise économique a des effets délétères sur les patients diabétiques selon un sondage IFOP-Janssen1. Ainsi, 31 % des personnes interrogées considèrent que leur situation financière actuelle ne leur permet pas de se soigner à chaque fois que nécessaire. De plus, 83 % des sondés considèrent que leur situation financière influence également leur capacité à avoir une alimentation saine et 64 % à pratiquer une activité physique régulière. Pourtant, « équilibre alimentaire et activité physique régulière sont, avec les traitements médicamenteux, les piliers du bon suivi du diabète, souligne Pierre-Albert Lefebvre, président de l’AFD. En touchant plus particulièrement les personnes atteintes de diabète, la crise économique impacte leur qualité de vie et leur observance des traitements ».

Combattre l’épidémie du diabète et de ses conséquences revient à utiliser les mêmes armes que celles visant à prévenir l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le cancer et le vieillissement précoce. Les mesures « coût-efficaces » sont bien connues, et les cibles de populations à risque parfaitement définies sur une base scientifique et épidémiologique largement étudiée. L’échec des politiques de santé est jusqu’ici patent dans le domaine de la prévention des maladies chroniques. Les actions en ce domaine ne sont pas aisées, car elles touchent aux comportements individuels, à la personnalité et à l’environnement socio-économique et culturel. Cependant, rien ne sera possible sans une politique de santé qui s’attaque aux racines de ces maladies : il s’agit de prendre des mesures résolument incitatrices d’une production, d’une distribution et d’une consommation alimentaires moins toxiques. Il convient encore de cibler les populations et familles à risque, génétiquement prédisposées mais aussi particulièrement vulnérables en raison de leur bas niveau socio-éducatif, et donc fortement exposées à des comportements alimentaires et à une sédentarité délétère pour leur santé. L’engagement dans la lutte contre le tabac, la réduction de la consommation de sel, de matières grasses et de sucre rapides, l’incitation à consommation de fruits et légumes et la promotion d’exercice physique doivent faire l’objet de mesures concertées et adaptées à la problématique de ces populations dont les priorités sont souvent ailleurs. L’infléchissement des comportements actuels aurait un rapport coût/efficacité plus favorable que les médications qui ne peuvent d’ailleurs agir pleinement sans le suivi de ces recommandations. La forte prévalence du diabète en fait une maladie onéreuse pour la collectivité. En France, la Sécurité sociale consacre des sommes de plus en plus colossales pour le traitement du diabète avec 16 milliards d’euros dépensés en 2013 contre 12.5 milliards en 2007. Alors que le diabète recrute beaucoup dans les couches pauvres de la société, la Sécurité sociale prend officiellement en charge 100% de la maladie dans le cadre de son dispositif ‘‘affection de longue durée’’. Le diabète est un problème de santé publique en ce sens qu’il appelle une réaction à une situation d’épidémie pour tenter de la juguler, pour améliorer sa prise en charge, pour faciliter la vie quotidienne des malades et pour en contenir les dépenses de santé. Les pouvoirs publics ont réagi assez tardivement à cette épidémie alors que la transition épidémiologique à la fin du XXe siècle était largement commentée et annoncées. La Guadeloupe au même titre que la Métropole doivent-ils se résoudre à subir le fléau du diabète et de ses conséquences humaines et financières? Pourtant, négliger le développement des maladies chroniques revient à hypothéquer l’essor humain et économique futur.

FOCUS PÉTITION Un Tepscan et un cyclotron pour la Guadeloupe

Addiction et Surpoids Les personnes en surpoids souffriraient d’un réel manque de volonté, et ne se cacheraient pas derrière des excuses.

ne étude réalisée par l’Université du Luxembourg, et rapportée par le Daily Mail, suggère qu’il pourrait exister une addiction à la nourriture, tout comme l’addiction à l’alcool ou aux drogues. Les chercheurs ont voulu comprendre pourquoi les personnes en surpoids, et notamment les femmes, avaient moins de volonté lorsqu’il s’agissait de nourriture. Selon eux, ces dernières ne se réfugient pas derrière des excuses, mais ressentent un vrai appel indomptable qui les pousse vers la nourriture, même lorsqu’elles viennent de manger. Les femmes en surpoids seraient notamment instinctivement stimulées par les images de nourriture. Pour en arriver à ces résultats, les chercheurs ont soumis des femmes à différentes images : certaines neutres, d’autres représentant par exemple

d’appétissants mets sucrés. Le test se déroulait trois heures après la prise d’un repas, ou juste après. Les participantes étaient invitées à faire défiler au plus vite les images, et il se trouve que les femmes en surpoids ont mis plus de temps que la moyenne. ‘‘Toutes les addictions sont similaires dans la manière dont la personne qui en souffre désire jusqu’à l’excès, pour atteindre un ressenti de bien-être. Ce dernier est procuré par les neurotransmetteurs chimiques qui sont libérés lorsque l’on mange, joue aux jeux, fume, fait l’amour ou prend des drogues’’, explique Claus Voegele, Pr de psychologie clinique. Il estime que ces résultats démontrent que certaines personnes ont une prédisposition psychologique instinctive à trop se nourrir. Il ajoute aussi que de nombreuses études révèlent que la nature et l’éducation jouent un rôle important, comme la nécessité pour certains de manger pour se rassurer car ils s’ennuient ou juste par habitude.

UNE CRISE RICHE EN CALORIES La crise financière de 2008 a aggravé l’obésité et le surpoids dans les 34 pays membres de l’Organisation de coopération de développement économiques(OCDE), selon un rapport publié en juin dernier. Les difficultés ont en effet entraîné une réduction des dépenses alimentaires et une consommation accrue des produits bon marché et plus riche en calories. Ainsi, selon l’OCDE, chaque augmentation de 1% du taux de chômage aux Etats-Unis s’est traduite par une baisse de la consommation de 5.6% des fruits et légumes entre 2007 et 2009.

Qu’est-ce que le TEPSCAN ? Le TEPscan est un appareil d’imagerie médicale qui établit une cartographie des cellules du corps humain atteintes par une affection : diagnostic des maladies cardiovasculaires, des cancers et détection précoce de la maladie d’Alzheimer, entre autres. Qu’est-ce que le Cyclotron ? Le cyclotron est l’unité de fabrication des marqueurs radioactifs, les isotopes, utilisés lors de l’examen au TEPscan. C’est un laboratoire spécialisé qui, en dehors de la production des isotopes, fonctionne généralement en partenariat avec l’Université pour des programmes de recherches en physique et biotechnologies. Pourquoi signer cette pétition ? La pétition « La Guadeloupe a besoin d’un TEPscan et d’un Cylotron » a pour but de mobiliser la population autour de l’absence actuelle de ce matériel – absolument nécessaire à la prise en charge de notre santé en Guadeloupe. Pour rappel, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en Guadeloupe. Ajoutées aux différents cancers, c’est plus de 1 300 vies en mois chaque année. La sensibilisation de l’opinion sur TEPscan et cyclotron devrait permettre aux élus, aux collectivités, ainsi qu’à l’Etat, de s’engager au plus vite afin de doter notre région de moyens déjà mis en œuvre depuis plus de 10 ans en France hexagonale. Pour un engagement citoyen, signez la pétition sur tepscanguadeloupe.com Pour soutenir la mobilisation et s’informer sur Facebook : Un TEPscan et un cyclotron pour la Guadeloupe 27

Les coups de blues du Général

EN VEDETTE

e général de Gaulle a laissé une image de chef d’État imposant, sûr de lui et déterminé. Mais ce que l’on connaît moins, ce sont ses nombreux coups de blues, ses déprimes, ses doutes. De sa traversée du désert à l’échec du référendum en passant par Mai 68, c’est sur cette face cachée du « Grand Charles » que l’écrivaine et journaliste politique Christine Clerc a voulu revenir dans « Tout est fichu ». Le livre s’ouvre sur une citation de l’homme du 18-Juin : « Le ciel est très bleu, la mer était très bleue, le soleil, écrasant, faisant luire l’acier sur le pont du navire… Il faisait une chaleur épouvantable. Tout brûlait. Je regardais la mer et là, j’ai songé au suicide… » C’est à Philippe Dechartre, son futur secrétaire d’État au Logement, que Charles de Gaulle fait cet incroyable aveu. Une confidence recueillie par l’auteur auprès du gaulliste juste avant son décès, au début de l’année. Le Général a-t-il failli vraiment se suicider le 23 septembre 1940 quand les Français

Pour certaines, c’est l’heure de la revanche. Pour d’autres, celle de la délivrance. Ou de l’espérance. Tout se noue, se dénoue, se renoue. Les muchachas avancent à grand pas. On ne sait jamais ce qui va arriver. On retient son souffle, on croise les doigts. Et viva las muchachas ! Katherine Pancol s'est imposée comme un auteur à succès dès son premier roman (Moi d'abord). Avec la série Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, elle est devenue un des plus grands phénomènes d'édition des dix dernières années en France (plus de 6 millions d'exemplaires vendus !) et dans le monde (elle est traduite dans 29 pays dont les Etats-Unis). 28

UN THRILLER QUI COGNE COMME UN VERRE DE PUNCH. À DÉGUSTER VITE, FORT ET FRAIS. Un couple amoureux dans les eaux turquoise de l’île de La Réunion. Farniente, palmiers, soleil. Un cocktail parfait. Pourtant le rêve tourne au cauchemar. Quand Liane disparaît de l’hôtel, son mari, Martial Bellion, devient le suspect n° 1. D’autant qu’il prend la fuite avec leur fille de six ans. Barrages, hélicoptères... la course-poursuite est lancée au coeur de la population la plus métissée de la planète. Et si cette chasse à l’homme, ponctuée de cadavres, dissimulait la plus redoutable des manipulations ?

de Dakar ont, sur ordre de Vichy, tiré sur son navire? Interrogé par Christine Clerc, l’amiral Philippe de Gaulle juge «impossible» une telle tentation chez son père. Fouillant dans les archives du Général et celles de ses compagnons, l’auteure raconte qu’il y eut d’autres « déprimes » avant 1940. La première date de Noël 1917, lors de la captivité du jeune officier de Gaulle, prisonnier des Allemands durant quinze mois. La seconde le gagne en 1928, dans les mois qui suivent la naissance de son troisième enfant, Anne, sa petite fille trisomique. Les lignes sur la mort de la benjamine des enfants de Gaulle sont poignantes. Celles sur les coups de blues du Général après son retour au pouvoir, en 1958, relèvent parfois du caprice. Le tout est nourri par une cinquantaine de témoignages et le talent de romancière politique de Christine Clerc. Il n’en reste pas moins un portrait intimiste du fondateur de la Ve, un homme à la cuirasse finalement plus fragile qu’on ne le croyait.

Drew, la trentaine irrésistible, est associé dans une grande banque d’investissement new-yorkaise. Le pouvoir, l’argent, les femmes, absolument tout lui réussit. Très sûr de lui et arrogant, il assume son statut de beau gosse et enchaîne les aventures sans lendemain. Jusqu’au jour où une femme lui résiste. Kate Brooks est sublime, brillante, et ambitieuse… mais fiancée et inaccessible. Lorsqu’il la rencontre dans un bar et tombe sous son charme, il ignore encore qu’elle deviendra sa collègue quelques jours plus tard… Bouleversés par le magnétisme sexuel qui les aimante et engagés dans une rivalité professionnelle diabolique, ils vont jouer avec leurs sentiments, s’aimer et se détester.

CINÉMA

« LUCY », le nouveau Besson

AOÛT

ans ce thriller de science-fiction, Scarlett Johansson est devenue la nouvelle égérie «bessonienne» à l’image d’Anne Parillaud dans Nikita, Nathalie Portman dans Léon et Milla Jovovich dans Le cinquième élément. L’actrice américaine campe le rôle d’une jeune étudiante qui se réveille après son enlèvement. Un paquet de drogue a été inséré dans son estomac. Le contenu, qui commence à se déverser dans son corps, a de drôles d’effets secondaires : il lui permet d’utiliser au maximum les capacités de son cerveau. Que se passera-t-il lorsque cette dangereuse «super-héroïne» arrivera à 100 % de ses facultés intellectuelles ? Côté casting, on retrouvera aussi l’acteur américain Morgan Freeman, le Sud-Coréen Choi Min-sik (Old boy) et l’Égyptien Amr Waked (Des saumons dans le désert, Syriana).

En une journée, la petite ville de Silverton est dévastée par une multitude de tornades sans précédent. Les habitants sont désormais à la merci de ces cyclones ravageurs et meurtriers, alors même que les météorologues annoncent que le pire est à venir… Tandis que la plupart des gens cherchent un abri, d’autres se risquent à se rapprocher de l’œil du cyclone pour tenter d’immortaliser en photos.

Barney, Christmas et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks, qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait. Les Expendables vont livrer leur bataille la plus explosive et la plus personnelle…

Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates.

BE GEEK

CLOAK, l’appli antisociale

[Bon App'] Idéale pour éviter de croiser ses ‘‘amis’’.

Après la vague d’applications destinées à nous rapprocher les uns les autres par des manières toujours plus diversifiées, Cloak prend le contre courant de cette tendance et crée une application antisociale. Cloak agrège ainsi les informations de géolocalisation de nos contacts sur Foursquare et Instagram. Ceux-ci sont alors matérialisés en temps réel sur une carte permettant ainsi aux utilisateurs d’éviter les personnes qu’ils ne souhaitent pas rencontrer. Les personnes signalées comme indésirables peuvent même faire l’objet de notifications push lorsqu’elles arrivent à proximité. On reproche néanmoins à l’application le fait de ne pas avoir encore intégré les données de Facebook, qui comptabilise pourtant 26 millions de français en 2014

Allumeeez le fun avec l’iPod touch L’ iPod touch est doté d’un superbe écran Retina 4 pouces, d’un appareil photo iSight 5 mégapixels avec enregistrement vidéo HD 1080p, de la puce A5 d’Apple, de Siri, l’assistant intelligent, et d’iOS 6, le système d’exploitation mobile le plus avancé au monde. À partir de 249 euros.

Simplicité et Technologie LG G3 Le G3 dispose d’un écran XXL de 5,5 pouces. Surtout, il passe à une résolution jusqu’ici principalement réservée aux ordinateurs portables: 2560x1440 pixels, ou QHD. L’autre point fort de ce G3, c’est que l’écran occupe presque toute la surface du téléphone, avec des bords réduits. Résultat: l’encombrement est comparable à celui de nombreux smartphones de 5 pouces. La batterie est, elle, amovible et on trouve même un port micro-SD. Pour le reste, les caractéristiques sont assez standard avec un processeur quadcore Snapdragon 801, 2 Go de RAM/16 Go de stockage ou 3 Go/32 Go selon les versions. À partir de 550 euros.

Tablette 3D Google Tango

Cette tablette 7 pouces baptisée Project Tango embarque le processeur Tegra K1 reconnu pour sa puissance de calcul, 4 Go de RAM et 128 Go d’espace de stockage. Particularité de taille, elle offre la possibilité à ses utilisateurs de réaliser des prises de vue en 3D grâce à plusieurs caméras et un capteur de mouvement. Elle fonctionne sous Android 4.4 Kit Kat ; le tout est compatible 4G, Bluetooth ou Wi-Fi. Outre ses caractéristiques techniques, elle se différencie aussi dans sa cible puisqu’elle s’adresse en particulier aux développeurs et sera accompagnée d’un kit dédié éponyme (le Project Tango Development kit) leur permettant d’intégrer plus facilement des fonctionnalités de réalité augmentée et de jeux, par exemple. Comptez 731 euros.

RENDEZ-VOUS GUADELOUPE

#inscription stArt2014 DANSE | THÉÂTRE | ARTS VISUELS | AUDIVISUEL | MUSIQUE

DANSE GWOKA avec Jacky Jaleme et lékol Kabwa 16 au 24 août | Beauport | Port-Louis Touts les mercredis et vendredis après-midi Infoline : 0690 398 503 Tarif : 10 € le cours HOLIDAYS BEACH SPORT 19 au 29 août | Gosier| Pte de la verdure Réservé au 7 - 18 ans, stages basés sur la pratique du sport de plages. Infoline : 0690 426 875 Tarif : 150€/semaine DESTINATION ANTIGUA 20 août | Au départ du port de Basse-Terre Infoline : 0590 92 77 01 Prix: 35 €/Adultes - moins de12 ans: 120 € BOSTIK É LEYON «DÉCONKTÉ’W» 21 août | Hall des sports de Sainte-Rose 22 août | Hall des sports de Pointe-Noire Infoline : 0690 93 12 00 MAWCHÉ AN NOU ‘‘ De la terre à l’assiette ’’ 24 août | Place Tricolore | Sainte-Rose Infoline : 0690 747 768 Horaire : 7h00 à 13h00 LEWOZ - VEILLÉE CULTURELLE Hommage à Robert Loyson 30 août | Place de la liberté | Le Moule Horaire : 21h00

CARAÏBES Cuba SALSA FESTIVAL SANTIAGO DE CUBA 25 Août au 1er Septembre| Santiago www.salsafestivalsantiagodecuba.com Curaçao CURAÇAO NORTH SEA JAZZ 29 au 30 Août | Marigot www.curacaonorthseajazz.com Trinidad & Tobago FILM FESTIVAL 16 au 30 Septembre | www.ttfilmfestival.com Sainte-Lucie WEDDING SYMPOSIUM 25 au 28 Septembre | www.stlucianow.com

Valorisons nos talents ! avec le Conseil Général de la Guadeloupe

Vous avez entre 18 et 30 ans et vous souhaitez vivre de votre Art? Pour ce faire, tentez l’expérience StArt et remportez 12 000 euros et un accompagnement professionnel. Inscriptions jusqu’au 30 septembre 2014 sur le site www.start.gp Pour cette nouvelle edition, StArt entend confirmer la volonté du Conseil Général d’apporter sa contribution à l’émergence d’une véritable économie de la culture adossée à une logique de professionnalisation des acteurs. Après le chanteur de Dancehall Krys c’est au tour de Misié SADIK artiste engagé et de la plasticienne Anaïs Verspan de parrainer cette édition.

#appel à projet FONDATION FORE Dans sa dynamique d’innovation et afin de poursuivre les objectifs qu’elle s’est fixés, à savoir:

• De découvrir et promouvoir des talents caribéens, au travers de leur savoir-faire ou de leur art, en développant, avec eux des projets originaux à caractère artistique, culturel ou patrimonial. • D’oeuvrer, plus généralement, à la valorisation du patrimoine tant matériel, qu’intellectuel de la grande Région Caraïbe. La Fondation FORE invite les porteurs de projet caribéens à proposer des actions ou des créations innovantes. Cet appel à projet est ouvert à toute personne majeure vivant et travaillant dans les Caraïbes, aux associations ou collectifs quelques soient leur disciplines. La Fondation Fore attribuera aux porteurs de projet une aide finacière destinée à financer tout ou une partie du projet. Cet aide sera versée en deux tranches.

La date limite de réception des projets est fixée au 30 septembre 2014. Les projets doivent être déposés directement à FORE ALTERNANCE 604B rue Alfred Lumière Jarry 97122 Baie-Mahault ou envoyés par mail à fondation@fore.fr. Pour plus d’information :

Fondation Fore | 0810 000 971

AVANT-GARDE

CHRISTOPHE

MERT D

e la Martinique à Paris ou encore de New York au Cameroun, Christophe Mert a su imposer son style ou du moins sa vision de l’art. Une vision, qui selon lui est symbole de liberté. Un symbole qui implique un attachement à certaines valeurs telles que la générosité, l’altruisme ou le don de soi. En somme, l’art serait un moyen pour l’artiste de s’élever spirituellement et donc humainement. Cette vision qu’il exprime avec habilité dans ses œuvres est à la fois poétique et problématique. Poétique car il lui arrive de mêler à son art un vocable qui résonne en nous comme une seconde âme. Questionnement, car ce même vocable reprend les maux de notre société. Au final, l’artiste ne serait-il pas une sorte de philosophe dont la mission serait de nous pousser à voir nos maux autrement ? De ce fait, l’art prend une place majeure, car au-delà du beau il devient un outil de réflexion dont la réponse ne peut être que ce que l’on désir voir et – ou - comprendre. Ainsi, la démarche de Christophe s’inscrit entre figuration et abstraction, la figuration s’associant à la réflexion et l’abstraction à l’intuition. Son inspiration lui vient de son environnement le plus proche (son éducation, son histoire, son pays) qu’il tend à partager tantôt avec ses voisins puis le monde. D’où sa démarche « Le marcaraïmonisme » ‘‘ La Martinique – La Caraïbe – Le Monde. Je pars de moi pour aller vers les autres. La Martinique comme racine, la Caraïbe pour le tronc et le Monde pour branches’’ nous explique-t-il. L’artiste nous propose un art magnifié par des matériaux qui font notre quotidien et deviennent sous la houlette de sa technique et de son âme d’artiste l’essence même de ses œuvres. À première vue, on peut penser à une démarche s’inscrivant dans une politique 32

de développement durable « l’art vert », mais l’idée principale de ce dernier est la traite de l’exclusion et de la stigmatisation de certains individus dans notre société. ‘‘Souvent, nous portons un regard critique pleins de préjugés sur certaines personnes (sdf, jeunes, …) en les confinant dans des groupes en pensant que ce sont des cas perdus. Par cette démarche de récupération de ce que mes voisins rejettent, je tends à démontrer que rien ni personne n’est totalement irrécupérable et que bien au contraire si on prend le temps on peut trouver en chacun le meilleur’’ nous confit l’artiste. En effet, les matériaux qu’il utilise ayant déjà un vécu participent à donner à son travail l’énergie et la force de leur expérience passée. Quand on lui demande d’où lui est venu cette passion pour l’art, il répond avec modestie ‘‘ Je ne sais pas vraiment d’où me viens cette passion, mais je la sais liée à une sensibilité dès l’enfance et une attention constante aux choses qui m’entourent et finissent par m’habiter ’’ Nous avons tenu à vous présenter deux de ses créations «ATOUMO ET POTOMITAN » qui sont pour lui deux passages comme le sont toutes les expos individuelles qu’il présente depuis plus de quinze ans. ‘‘Mes expos évoluent comme les chapitres d’un livre qui s’écrit en toute intuition parallélement à une réflexion omniprésente’’ rajoute-t-il. ATOUMO : à tous maux, atout mots ‘‘ Il nous faut mettre des mots sur nos maux comme le préconise la psychanalyse identifier la douleur pour mieux la soigner. ’’ (p. 33-34) POTO MITAN : Être conscient de la place et du rôle que nous avons individuellement au sein de la société : « Nous sommes tous des poto mitan garantissant la force du poto mitan essentiel: L’HUMANITÉ. Piliers de la mémoire des secrets de la connaissance. Gardiens de la fécondité de l‘imagination. Porteparoles de la générosité sans limite de patience. Porteurs du message fondamental : LANMOU SÉ PLI GRAN FOS LAVI » (p. 35)

TÊTE D’AFFICHE

FANNY SES VÉRITÉS

Révélée en 2007 avec le titre « Ancré à ton port », Fanny J est aujourd’hui l’une des étoiles montantes de la scène Zouk. De la Guyane, aux Antilles en passant par New-York et l’Afrique, cette Diva du Zouk a su conquérir les scènes en se réinventant au fil de ses tubes. À 26 ans Fanny J peut se réjouir du parcours accompli : 2 albums, plus de 7 récompenses, 2 scènes mythiques : l’Olympia et le Zénith, 1 disque de platine pour la reprise de Maldòn..., un parcours des plus exemplaires pour la jeune guyanaise. Il faut dire que FannyJ auteur et interprète est une femme à qui tout semble réussir, accompagné de son mentor Warren, ces deux avant-gardistes planent au-dessus de la sphère Zouk. Aujourd’hui, Fanny J nous revient avec son single « Aucune larme » extrait de son prochain album « Mes vérités » prévu le 6 Octobre 2014. Un album annoncé comme la renaissance de l’Artiste, un nouveau départ pour d’autre conquête. A l’approche de la sortie de son prochain single « Matelot », nous avons décidé de partir à la rencontre de l’artiste.

Près de six ans après le début de votre carrière, quel regard avez-vous sur ce qui a déjà été accompli ? Premièrement, en tant qu’individu je me sens chanceuse. J’ai eu accès à des scènes telles que Le Zénith et l’Olympia (pour mes concerts solo). Et j’ai foulé celle de Bercy (pour la Nuit de l’OutreMer) et du Stade de France (en invité pour le concert de Kassav). Ajoutant à cela de nombreuses tournées à travers le monde. C’est juste énorme pour une fille qui était encore chez ses parents il y a huit ans… Au delà de cela, ma fierté réside essentiellement dans le lien sincère qui m’unit à mes fans. Et 7 ans après « Ancré à ton port» ils sont encore présents. Je les remercie pour les tournées effectuées à travers le monde. Si c’était à refaire, referiez-vous les choses différemment ? OUI et non. Il est essentiel d’être confronté à la difficulté pour progresser et évoluer, selon moi. C’est en tombant et en se faisant mal que l’on apprend à marcher et ainsi va la vie. Il est certain que j’aurais préféré m’épargner quelques désagréments mais avec du recul, j’ai conscience qu’il m’a bien fallu tout ça pour mûrir au fil des années. En tant qu’artiste on est souvent confronté au jugement, au doute ou encore à la déception du fan, comment arrivez-vous à gérer cela ? En prenant beaucoup de recul et en me focalisant sur l’origine des choses. C’est le revers de la médaille. On ne s’appartient plus vraiment et c’est dérangeant quelque fois de ne pas pouvoir jouir du privilège de l’anonymat en toutes circonstances .

Mais c’est comme avec son ou sa chéri(e). On s’embrouille le matin , pour mieux se réconcilier le soir. (sourire) Le titre de « Diva du zouk » dont vous bénéficiez est-ce une forme de reconnaissance ou un poids au quotidien? Les deux, tous dépend du sens que l’on lui attribue et à la personne qui me présente comme telle. Et tous dépend de comment la majorité perçoit ce mot également. Parce que pour moi une « Diva » c’est une chanteuse à voix et une interprète hors pair. Mais pour d’autres, la Diva est quelqu’un d’arrogant , de capricieux et un peu bébête sur les bords. Donc vraiment ça dépend de mon interlocuteur. Qu’est-ce qui vous permet de garder les pieds sur terre ? Mon entourage proche, comme ma famille, amis d’enfance et tous ce qui me rappelle qui j’étais avant de faire ce métier. Avec Warren vous formez le duo Zouk par excellence, mais quelle place occupe t-il dans votre château de mélodie? Ami, amant ou mentor ? C’est un ami et un mentor (…) Pour le reste, mystère et boule de gomme. Est-ce une valeur sûre pour vous de le compter dans votre équipe ? Son curriculum vitae parle à sa place. Il est auteur et cocompositeur de plusieurs titres à succès. En 17 ans de carrière il a su se renouveler et perdurer pour proposer encore et toujours de nouvelles choses au public donc c’est un grand Oui. 37

On reproche souvent au Zouk contemporain de se complaire dans les peines de cœur et de manquer d’authenticité. Pensezvous avoir apporter une plus-value à ce dernier ? Le zouk contemporain est aussi souvent appelé: « Zouk love». Dans cette mesure, il est tout à fait normal pour moi que 70 voir 90% des textes parle d’amour. Les chansons de Country,de Rnb, de Variété française, de Soul américaine, de Rumba congolaise et bien d’autres courants musicaux parlent également très souvent d’amour. Elles sont justes dans une autre langue et chantées différemment. Et je m’inscris fièrement dans cette lignée d’auteurs et interprètes. J’apporte juste ma plume au long débat sur les relations amoureuses. Justement, vos titres font souvent l’apologie/l’éloge de la femme indépendante, forte et rebelle mais toujours amoureuse (Je l’aime, Pas ce soir, Okay, Sa ké ay...). N’êtes-vous pas un brin féministe ? Où est-ce une aspiration personnelle? Malgré ce que l’on peut penser, tous mes textes ne sont pas auto biographiques. De part ma culture créole, LA Femme se doit d’être un « poto mitan » comme on dit chez nous. Mais je ne suis pas féministe pour autant. Je veux juste la parité dans le couple sans perdre en route le romantisme des premiers jours. Votre dernier album date de 2010, comment avez-vous vécu la période de calme après l’excitation liée aux premiers albums ? Cela m’a permis de mettre à jour pas mal de choses dans ma vie privée et ça m’a permise d’être plus présente pour mes proches. Parce que pendant 3 ans je n’ai pas eu une minute à moi. J’avais besoin de calme pour me remettre dans le bain, même si je continuais à évoluer sur scène pendant cette période. Et je pense avoir su mettre ce temps à profit. Aujourd’hui vous revenez avec un premier single « Aucune larme» annonçant l’arrivée de votre album « Mes vérités ». En quoi cet album sera-t-il différent des précédents ? Cet album est singulier car il est totalement autobiographique. A la manière d’une adolescente dans son journal intime. Je chante mes déceptions, mes rêves et mes joies, en laissant transparaitre la réalité de mes sentiments. Avec comme titre « Mes vérités » fera-t-il foi de mise au point ? Non, juste de transparence . Il ne s’agit pas d’un album règlements de compte, bien que j’y livre mes états d’âmes. Je montre simplement ce qu’il y a vraiment sous la coquille. (sourire) Annoncé comme autobiographique, ne craignez-vous pas une surexposition de votre vie, de vos états... ? Pas vraiment, j’ai pesé le pour et le contre avant de faire cet album. Il y a quatre ans, je n’aurais pas pu écrire des titres comme Matelot ( le deuxième single de Mes Vérités) qui parle de mon ex qui m’a largué par texto. Aujourd’hui, je le chante avec beaucoup plus d’humour que d’amertume et je l’assumerai, quoi qu’on en dise. Car en définitif tout le monde y va de sa petite histoire, chaque jour sur tweeter ou Facebook. So, why not ? (rires) Prévu le 6 Octobre 2014, date de votre anniversaire. Est-ce une façon là de marquer un nouveau départ pour une autre histoire ? C’est tout à fait ça. Mais c’est surtout mon cadeau d’anniversaire. Le résultat d’énormément de sacrifices et en quelque sorte une consécration. Parce que j’étais présente presqu’à chaque étape de la réalisation de cet album et que je me suis vraiment fait plaisir en interprétant chacun de ses titres. Que souhaiteriez-vous qu’on garde de vous ? Mes chansons et mon sourire . 38

MUSIQUE

FACES

Trois ans après la divine surprise Letter to the lord, Irma fait montre à nouveau de sensibilité et de personnalité. Plus éclectique que son prédécesseur, Faces est promis à de beaux lendemains. C’est un album cinématographique, profondément moderne et singulier : on écoute Faces comme on regarde un film. Les treize chansons qui le composent sont autant d’histoires : chaque morceau sera d’ailleurs illustré par un clip coréalisé par Irma. C’est la signature d’une artiste qui a grandi à l’ère du numérique et a profondément intégré cette nouvelle donne culturelle : à l’heure d’Internet, l’image et le son sont devenus indissociables et leur dialogue est un nouveau langage. Faces, c’est donc une vision musicale, un regard posé sur le monde, éclairé par des mélodies ciselées, secoué par des rythmes puissants, telluriques, et porté par la voix intense, précise et sans artifices d’Irma. Cet album, son deuxième, la jeune femme de 25 ans l’a pensé et conçu de bout en bout.

ichelle Williams publiera son quatrième album solo “Journey to Freedom” et quoi de mieux pour attirer l’attention que d’inviter ses anciennes complices des Destiny’s Child, Beyoncé et Kelly Rowland, sur le nouveau single “Say Yes”. Michelle Williams joue sa dernière carte dans l’ombre de Beyoncé qui est au sommet de sa carrière. Les trois artistes et amies de l’ex groupe Destiny’s Child se sont réunies en studio pour enregistrer “Say Yes”, le nouveau single de Michelle. Mais

ontemps attendu, Stevy Mahy nous revient avec un nouveau titre « Ban Diw » single extrait de son prochain album « Renaissance Woman » prévu cette même année. Une attente longue mais bien mérité. L’artiste n’avait jamais été aussi proche du zouk et de l’amour. Un titre qui marque un nouvel ère pour Stevy qui s’est lancé depuis peu dans l’auto-production. Enregistré entre New-York , Miami et la Guadeloupe, le titre Ban Diw est perçu par l’artiste comme sa définition de la musique de chez

c’est en tant qu’artistes solo qu’elles ont voulu collaborer. Il est vrai que “If We Had Your Eyes” et “Fire”, les deux premiers singles de Michelle n’ont pas fait de vagues, “Say Yes”, reprenant l’hymne nigérien gospel “When Jesus Says Yes” doit inverser la tendance. Le single, accrocheur et festif, a désormais droit à un clip à son image, dans lequel les trois copines s’amusent et semblent très complices, au rythme effréné de ce tube potentiel.

elle. Une musique plurielle, où zouk, Troubadour et Ka se fondent donnant lieu a des vibrations tropicales. Accompagner de Derner Ceide son acolyte musicien et co-réalisateur, Stevy Mahy nous signe sa déclaration d’amour. Une déclaration contrasté de rêve et de réalité où elle se sent elle même grâce ou plutot avec lui. Un moment où elle réalise ce qu’est l’amour. Ce sentiment d’insécurité émotionelle qui force à être sur le fil, qui nous force parfois à tout lâcher. Retrouvez le titre sur toutes les plateformes de télécharment légale. 39

Vivre

PayS

CrĂŠdits photos : HappyMan Photography p. 41, 43, 44, 45 | Philippe Virapin p.46 et 47 40

DÉCOUVERTE

LES SAINTES UNE ESCALE DE HAUT EN BAS

apricieuse et authentique, la Guadeloupe une fois ses ailes déployées nous laisse entrevoir ce qu’elle offre de plus beau: ses eaux, sa végétation flamboyante, son patrimoine…. Un véritable paradis caribéen suspendu entre ciel et mer qui ne peut laisser dans l’indifférence. Mais il serait réducteur de la présenter comme une île, car pleine de caractère elle renferme un trésor du moins des trésors. Des terres différentes les unes des autres, forte de leurs cultures, leurs traditions, leurs paysages, autant de sources d’émerveillement et de plaisir. Un plaisir secret, authentique, flamboyant, chaleureux et paradisiaque au nombre de cinq qu’elle égrène entre deux eaux (Atlantique et Caraïbes). La Guadeloupe est en effet un Archipel formé de cinq îles, un archipel unique au cœur des Petites Antilles. Si pour certain le paradis se résume à un ailleurs imaginaire, je leurs conseillerais vivement de tenter l’expérience du rêve des Îles des Saintes. Les Saintes, la magnifique, la pure, l’atypique et la sentimentale. Des adjectifs qui vous prennent une fois avoir quitté le port de Troisrivières, vous laissant chaloupé par les vagues et le doux parfum iodé des alizées. Une destination paradisiaque bien loin des bitumes et de l’effervescence de la grande Guadeloupe. Un charme inégalé, une ambiance enchanteresse qui résonne jusque dans le nom de la spécialité locale : le « Tourment d’amour », un délicieux petit gâteau fourré aux saveurs exotiques (coco, goyave, banane…) qui vous ravira les papilles. La vie s’y écoule paisiblement. Seuls les livres d’histoire se souviennent du passé tumultueux de l’archipel. Composé de 9 îlots, dont deux sont habitées, Terre de Haut et Terre de Bas, les saintois comme on les surnomme sont pour la plus part originaire de la Bretagne et de la Normandie. Un melting-pot culturelle touché d’une forte empreinte créole qui fait des Saintes une terre atypique et insolite au cœur des Antilles.

De haut en Bas.

Terre-de-Haut est connue pour sa splendide baie aux eaux turquoises et claires, son spectaculaire pain de sucre, son charmant village aux rues paisibles bordées de coquettes maisons. Les habitants d’origine bretonne et normande ont une longue tradition de pêche qu’ils pratiquent dans des canots appelés «saintoises». Vous visiterez le Fort Napoléon qui abrite un musée et un surprenant jardin exotique. Les restaurants de l’île sont approvisionnés de produits frais quotidiennement et proposent une savoureuse cuisine tropicale. Terre-de-Bas avec sa belle plage de Grande-Anse, les vestiges de l’ancienne poterie, les balades pédestres ou encore le petit village de Petite-Anse mérite d’être mieux connu ! Moins fréquentée que sa sœur, l’île offre à ses hôtes de passage, son calme, sa douceur de vivre et l’hospitalité de ses habitants. 48

ÉCOLODGE

TENDACAYOU L’ÉCOLO-CHIC

maginez, un écolodge sur les hauteurs de Deshaies, des cabanes perchées, des cases créoles, des sources naturelles et un spa. Le tout sous le couvert de la forêt tropicale du morne Bois d’Inde, une nature vierge et protégée vous offrant une vue imprenable sur la Caraïbe. Tendacayou est le rêve devenu réalité de deux touristes tombés en amour de la Guadeloupe pour ses charmes et la douceur de son climat. Un couple des plus atypique et des plus complémentaire, l’un charpentier et l’autre artiste et cuisinière accomplie. De leurs mains d’artisans, ils ont construit un petit paradis. Un domaine plein de confort, d’élégance et de poésie ou la nature est vénérée. Georges et Sylvie en s’installant sur le Morne Bois d’Inde ont bâti un temple de l’éco-tourisme où bois, bambous, tôles traditionnelles et couleur locale nous promettent un vrai retour aux sources. Dans les airs, sur terre ou au bord de l’eau, il est donné à chacun de loger selon ses envies... Installé en famille, tous deux souhaitent donner à leurs hôtes la possibilité de vivre une Guadeloupe autrement, de découvrir les trésors cachés de l’île , tout en logeant dans un domaine d’exception en harmonie avec la nature, mariant écologie, confort et chic. UNE BULLE DE BIEN ÊTRE A Tendacayou, l’eau est partout déclinée en majesté. La nature est laissée en liberté. Avec le souffle des alizés qui vient juste caresser la peau, à l’ombre des grands arbres, fermez les yeux, ouvrez vos chakras, vous êtes au spa : un temple à ciel ouvert, dédié aux

rituels de l’eau, à la sérénité et à la beauté. A chaque jour son moment précieux pour un massage aux huiles essentielles, au miel, un soin du visage à la pulpe de fruits frais, un gommage au sel. Au corps mais aussi à l’esprit, loin de toute agitation, sans stress. C’est la pause, la parenthèse à s’autoriser pour retrouver un bon mental, l’équilibre du yin et du yang, se ressourcer, se laisser porter avec tout le panel de soins et exercices de relaxation, méditation, yoga ou stretching proposés. Laissez-vous aller, respirez ! LE GOÛT DU POISSON ROUGE Non, pas celui qui nage tranquillement dans les bassins, mais celui du restaurant gastronomique et de la table d’hôte. Créé il y a 13 ans par Sylvie, la maîtresse de la maison, véritable cordon bleu, ce restaurant est devenu au fil des années une référence en matière de gastronomie. Lakkan Van den Bossche, le Chef cuisinier, orchestre en cuisine et convie ses hôtes à la plus exquise des dégustations. Une véritable tentation ! Une cuisine alliant simplicité, saveurs et fraîcheur. Une combinaison de produits frais, locaux, de saisons et très souvent biologiques, adaptés aux classiques du répertoire culinaire français revisités. Des saveurs d’ici et d’ailleurs subtilement dosées. Au fil des ans, Tendacayou est devenu un univers dédié au bonheur, empli de quiétude et de saveurs, aux couleurs des Antilles ; un domaine atypique pensé et conçu pour accueillir des hôtes à la recherche d’un authentique ailleurs... 51

U N o M Abel po

Photographe Soul . Réalisation Ken Joseph. Mise en beauté Karine Gatibelza pour Make UpBox. 54

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PSYCHO

BURN-OUT Dépression par sur-travail B

urn-out, karoshi, syndrome d’épuisement professionnel. Derrière ces vocables se cachent une maladie classée parmi les risques psychosociaux professionnels les plus redoutables. Forme spécifique de dépression, le burnout connaît une très forte progression depuis quelques années. Sur le plan mondial, les études montrent qu’environ 20% de la population active est touchée par le syndrome d’épuisement professionnel. En France, selon une étude publiée en janvier dernier par le cabinet Technologia expert en prévention des risques professionnels, plus de 3 millions d’actifs ont un risque élevé de faire un burn-out. Le phénomène touche à peu près tous les corps de métier et toutes les professions, parce qu’il découle en partie des effets de la mondialisation des marchés. Le cabinet d’experts, qui est notamment intervenu chez France Télécom après la vague de suicides de 2008-2009, relève que le risque de burn-out, caractérisé par un travail excessif et compulsif, est particulièrement élevé chez les agriculteurs (23,5 %), devant les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (19,7 %) et les cadres (19 %). Viennent ensuite les ouvriers (13,2 %), les professions intermédiaires (9,8 %) et les employés (6,8 %). Profondément lié au travail, le syndrome d’épuisement professionnel se caractérise par une incapacité à gérer la pression, et un stress important. Sur le plan physique et mental, cela se traduit en particulier par un sentiment de fatigue intense, comme si la personne était vidée de son énergie. Il s’agit du symptôme principal du burn-out. Cependant, il faut adjoindre également 64

plusieurs signes révélateurs, comme des troubles du sommeil et des manifestations somatiques caractéristiques du stress: maux de ventre ou de tête, mal de dos, angoisses, multiplication des douleurs articulaires et musculaires (comme un état fébrile), difficultés de concentration, problèmes de mémoire et perte d’intérêt pour le travail qui provoque, la plupart du temps, de la procrastination. Etrangement, on note également un présentéisme très fort chez les personnes souffrantes du burn-out. En effet, l’inefficacité croissante du travailleur, engendrée par l’épuisement, implique une compensation par une augmentation des heures supplémentaires. Dans les cas les plus graves, le syndrome s’exprime par de violents accès de colère dirigés contre l’entourage professionnel, les outils de travail, ou contre soi (suicide). Les professionnels de la santé au travail et de la lutte contre les risques psychosociaux préconisent plusieurs techniques de gestion et de réduction du stress afin de limiter l’apparition d’un burn-out, comme la méditation, la relaxation et la pratique régulière d’activités physiques. En matière de prévention, le premier conseil est de repérer les prémices de la fatigue afin d’éviter l’épuisement et le surmenage qui en découlent. Ensuite, chaque travailleur doit apprendre à dire non et délimiter le cadre de son travail afin de ne pas se laisser déborder. La communication avec ses supérieurs est également l’une des clés du bien-être au travail. Elle permet de faire le point sur les tâches à accomplir et sur les difficultés rencontrées. Enfin, il faut apprendre à profiter pleinement de son temps libre

et savoir décrocher des problématiques professionnelles lorsque l’on quitte le bureau…Cette affection touche des personnes sans antécédents psychiques et les pathologies « ne concernent que la sphère professionnelle», écrit Technologia. Selon ces experts, le lien « direct et essentiel » avec le travail est établi. Or, le cabinet note que ces affections sont « très difficilement reconnues » vu le flou sur la définition clinique de ce syndrome et l'absence de tableaux

de maladies professionnelles spécifiques. A l'heure actuelle, le burn-out peut être reconnu au titre de l'article L 461-1 du code de la Sécurité sociale, mais uniquement si la maladie justifie une incapacité permanente de travail de plus de 25 % et si un lien «direct et essentiel » avec le travail a été mis en évidence par un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Seules quelques dizaines de cas sont reconnus chaque année.

Êtes-vous concerné ? Voici l’un des questionnaires les plus connus, le Tedium Measure (TM) de Christina Maslach et Ayala Pines (1981). Tedium signifie « ras-le-bol ». Ce test présente l’avantage d’être rapide à remplir et exploiter. Il fournit un premier point de repère pour savoir si vous risquez ou non de souffrir du burn-out. Il permet de faire le point de manière dont vous ressentez votre travail ou votre vie et sur ce que vous éprouvez de manière générale. Lisez les différentes affirmations et notez-les sur une échelle de 1 à 7 selon qu’elles correspondent plus ou moins à ce que vous ressentez (1 jamais, 2 une ou deux fois, 3 rarement, 4 parfois, 5 souvent, 6 la plupart du temps, 7 toujours). Question A

Êtes-vous fatigué ? Vous sentez-vous abattu ? Vous sentez-vous physiquement épuisé ? Vous sentez-vous émotionnellement épuisé ? Vous sentez-vous « claqué » ? Vous sentez-vous à bout de forces ? Êtes-vous malheureux ? Vous sentez-vous « vidé » ? Vous sentez-vous prisonnier ? Vous sentez-vous inutile ? Êtes-vous las ? Êtes-vous préoccupé ? Les autres vous énervent-ils ou vous déçoivent-ils ? Vous sentez-vous faible et sans défense ? Vous sentez-vous désespéré ? Vous sentez-vous rejeté ? Avez-vous peur ? Total A Question B Êtes-vous dans un bon jour ? Êtes-vous heureux ? Êtes-vous optimiste ? Avez-vous de l’énergie ? Total B Interprétation des résultats Gardez les totaux des réponses A et B séparés. Soustrayez le total des réponses B du nombre 32. Ajoutez au nombre obtenu le total des réponses A. Divisez la somme obtenue par le nombre 21. Vous obtenez alors une estimation de votre « ras-le-bol ». • • Si vous obtenez une valeur comprise entre 2 et 3, vous allez bien, en supposant, bien sûr, que vous ayez répondu sincèrement. • • Des valeurs comprise entre 3 et 4 indiquent que vous ressentez un certain ras-le-bol. Il pourrait être bon de réagir. Acceptez les conseils et le soutien des membres de votre famille et de vos amis. Si vous vous sentez surtout stressé au travail, parlez-en à votre supérieur et essayez de voir s’il peut vous « décharger » de quelques tâches. • • Des valeurs supérieures à 5 révèlent une crise qu’il faut prendre au sérieux. Vous avez vraisemblablement besoin d’une aide professionnelle : medecin traitant, médecin du travail, psychologue d’entreprise, coach ou psychothérapeute (vous pouvez, par exemple, envisager avec votre médecin traitant une cure de repos). Si vous avez obtenu résultat élevé, gardez votre calme ! Ce test est très général et permet uniquement d’aborder le sujet. Si vous cherchez des informations plus précises, il existe plusieurs autres tests. Le deuxième test le plus répandu est celui que l’on appelle MBI (pour « Maslach Burnout Inventory »). Vous pouvez le trouver gratuitement sur Internet.

MOTEUR

BMW I3

ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRISANTE

a BMW i3 a été pensée et conçue de manière totalement innovante, dans le but de rouler en mode tout électrique. Résultat : elle offre une expérience automobile tout à fait inédite se caractérisant par une agilité, un confort et un plaisir de tous les instants pour le conducteur et par un silence qui lui permet de se fondre dans son environnement. Voiture de sport la plus en avance sur son temps, la BMW i3 séduit également avec sa technologie hybride rechargeable innovante qui combine un moteur électrique sur l’essieu avant et un moteur thermique hautes performances trois cylindres BMW TwinPower Turbo sur l’essieu arrière. La technologie de propulsion entièrement électrique BMW eDrive procure à la i3 de formidables accélérations et un couple impressionnant dès le démarrage. La «sensation monopédale » permet, pour une expérience de conduite encore plus inédite et intense, d’accélérer et de freiner avec la seule pédale d’accélérateur. Dans le même temps, les modes de conduite intelligents ECO PRO et ECO PRO+ garantissent une utilisation efficiente de 66

l’énergie et, par là même, une autonomie parfaitement adaptée à une utilisation quotidienne. Son moteur électrique, placé sur l’essieu arrière, transmet le couple directement aux roues arrière. Le très faible diamètre de braquage de seulement 9,86 m et la direction particulièrement réactive assurent un plaisir de conduire à l’état pur même à basse vitesse. En plus d’être 30% plus léger que l’aluminium et donc de représenter une sérieuse économie de poids, le carbone haute résistance utilisé pour l’habitacle offre une protection optimale aux occupants de la BMW i3, tout en permettant la réalisation d’un espace très ouvert. Les matériaux renouvelables utilisés dans les différents Esprits intérieurs proposés et traités de manière naturelle, tels le bois d’eucalyptus à pores ouverts, le cuir tanné avec de l’extrait de feuilles d’olivier ou la laine réduisant les variations de température dans l’habitacle et sur la peau, rendent la durabilité visible et la qualité premium palpable. De sont développement à son recyclage en passant par sa production et son utilisation, la nouvelle BMW i3 est axée sur le développement durable.

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