Fotoloft 9

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fotoloft. G a l e r i e

N e g P o s

- NumĂŠro 9

Mois de l'architecture Rencontres Images et Ville #12 Habiter


Sommaire 3.

édito

4.

Rencontres Images et Ville

5.

édith Roux

9.

Michaël Zumstein

17.

Myrtille Visscher

20.

Alexis Diaz

22.

Regards sur la Ville

eXPositions, rencontres & FilMs • 3 mai - 31 juillet

lokichokio eldorado huManitaire - Michaël Zumstein à la médiathèque du Carré d’Art, place de la Maison Carrée rencontre encontre a aVec Michaël ZuMstein le samedi 7 mai à 17h autour de son exposition. • 6 mai - 31 juillet

27.

Ha Cha Youn

28.

CAUE

31.

agenda

Prix Phot’œil Printemps des photographes

La revue fotoloft est éditée par l’association NegPos à 2 000 exemplaires. En couverture : Myrtille Visscher direction artistique : Patrice Loubon graphisme : Marie Louise Reus-Roca assistantes de direction/d’expositions : Vanessa Landeta et Marie Louise Reus-Roca secrétaire de rédaction : Françoise Salgon Médiatrice socio-culturelle Valdegour - Pissevin : Valérie Payet, assistée de Chérazad Maghraoui éducation à l’image et régie technique : Frédéric Soumier, assisté de Tania Santos Gallizo

les déPossédés - édith Roux this house is not For sale - Michaël Zumstein à la galerie NegPos Fotoloft, 1, cours Némausus Vernissage le Vendredi 6 mai à 18h30 • 10 mai - 9 juillet

regards sur la Ville 2016 - habiter nîmes Ateliers avec les photographes de Nîmes et de sa périphérie, sous la direction de Patrice Loubon à l’Université de Nîmes, site V Vauban + projection des travaux le samedi 21 mai à 21h30 dans le cadre de la Nuit des galeries, à la galerie NegPos Fotoloft • 21 mai - 21h30 projection

Journal d’un caMPeMent, canal saint-Martin, Paris P de Ha Cha Y Youn - France/Corée, 2007, documentaire 47 min à la galerie NegPos Fotoloft, dans le cadre de la Nuit des galeries. • 8 juin - 31 juillet

80 dias - Alexis Diaz au Fab Lab de NegPos, 34 promenade Newton Vernissage le mercredi 8 juin à 16h00 • 10 juin - 31 juillet

légers sur la terre - Myrtille Visscher à la Maison des adolescents, 34 ter rue Florian Vernissage le Vendredi 10 juin à 18h30

Journalistes L’é L’ééko ko des quartiers : Pierre Ndjami Makanda et Claude Corbier

galerie negPos : 1, c ours Némausus 30000 Nîmes

captations vidéos : Thibault Mouliérac

tél. : 04 66 76 23 96 - 06 71 08 08 16

Webmaster : Bruno Généré, assisté de Natalia Kuruch

Web : www.negpos.fr - contact@negpos.fr

Nos partenaires pour les Rencontres Images et Ville 2016


#9 édito Au joli mois de mai… heureux de célébrer une nouvelle fois, avec nos partenaires institutionnels, en particulier la DRAC LRMP et le CAUE du Gard, que nous saluons avec enthousiasme – sans oublier nos ami(e)s du réseau Urbiscopie – le Mois de l’architecture, qui s’ouvre en 2016 sur un nouveau territoire agrandi : la Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées. Quel que soit son nom, notre région sera aussi grande que l’Irlande et portera sans aucun doute le plus grand nombre de manifestations dédiées à l’image et à la photographie de tout l’Hexagone : Printemps photographique, Rencontres Images et Ville et Biennale Images et Patrimoine à Nîmes, Boutographies à Montpellier, ImageSingulières à Sète, Visa pour l’Image à Perpignan, Foto Limo à Cerbère et Portbou, MAP à Toulouse… La liste est longue et non exhaustive ! Cette redéfinition de l’espace régional nous a poussés à nous interroger sur la question de l’« habiter », en tant que fonction dynamique et critique. Cette notion est soumise à des forces contraires qui font parfois surgir des drames humains intenables : expulsions, insalubrité, camps de réfugiés, spéculations immobilières… Mais aussi de jolies fleurs printanières : nouveaux habitats ruraux, nouveaux rapports à l’espace urbain, nouveaux enjeux de l’espace public… Bref ! Habiter ou ne pas habiter ? Telle est la question ! à l’échelle régionale, de Nîmes à Toulouse il n’y a qu’un pas, mais il restera suspendu cette année... En attendant, dès la rentrée de septembre, NegPos s’empare directement de la dimension régionale pour générer avec quelques acolytes – la galerie Phot’œil (Talayran) et Lumière d’encre (Céret) – un festival autour de la frontière et des migrations. Baptisé FOTO LIMO, non parce que nous sommes tous fous de citronnade mais parce qu’en esperanto, frontière se dit Landlimo.

Sur le plan national, nos activités se portent plutôt bien… L’exposition Faces cachées, photographie chilienne,1980-2015 montrée à la Maison de l’Amérique Latine à Paris du 12 février au 30 avril dernier, a connu un succès public et critique plus que notable. Pour ceux et celles qui n’ont pas tout suivi nous vous recommandons l’excellent site : http://facescachées.fr conçu par Lys Le Cor Corvec et le catalogue de l’exposition aux éditions NegPos, magnifiquement mis en page par Jean-Louis Escarguel, disponible à la galerie. Après une nouvelle présentation à Cadix en juin prochain et une autre à Rome à la fin de l’année, les propositions de circulation devraient reprendre en 2017. En parlant de choses fines, vous avez dû le remarquer mais notre revue a fait peau neuve. Grâce au remarquable travail de Marie Louise Reus-Roca, notre graphiste en contrat Emploi Avenir, le printemps s’annonce sous les meilleures auspices ! Plus loin encore, des choses se préparent… Une jeune photographe sud-africaine, Nont Nontsikelelo Veleko, en résidence à la galerie NegPos, est la cheville ouvrière d’un projet d’échange entre photographes de NegPos et de l’ « écurie » Photo de John Fleetwood. Le monde est ainsi et nous appelle, loin de nous l’envie de se replier sur les pathétiques traditions locales agonisantes et l’esprit nauséabond qu’elles diffusent, le monde est grand et il est nôtre. Entre un extérieur auquel nous devons absolument nous lier si nous voulons nous développer et un intérieur « municipal » asphyxiant où s’opère la censure culturelle, qui envisage notre croissance à la façon d’un bébé « zika » en nous cultivant comme des bonzaïs ou plus vraisemblablement comme des chênes de garrigue, nous avons choisi ! L’homme n’est pas un arbre, il n’a pas de racine.

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Rencontres Images et Ville. H a B i T eR « Nous n’habitons pas parce que nous avons "bâti", mais avons bâti pour autant que nous habitons, c’est-à-dire que nous sommes les habitants et sommes comme tels. » Martin Heidegger, Bâtir, habiter, penser, dans Essais et conférences II, Gallimard, 1958.

Depuis son origine, à partir d’une description perpétuelle de la ville et dans une tentative infinie d’épuisement du contexte, la photographie a toujours rendu compte avec la même constance des conditions de vie des habitants et de leur manière d’occuper l’espace public. Comme si l’un n’allait pas sans l’autre. Si l’on en revient pourtant au Paris décrit par Eugène Atget, il est quasiment vide de nos présences. Une volonté de l’auteur qui privilégie le bâti à des fins documentaires souhaitant retirer des vues qu’il saisit toute nuance anecdotique. Les personnes apparaissent toutefois au sein de séries de portraits posés : les petits métiers de la rue, les relégués de la Zone, … Ces portraits à la forme souvent hiératique dénotent les activités professionnelles ou les habitus liés à la classe sociale. Ils épinglent de fait certains signes patents de l’ordre et de la hiérarchie en place. De la même façon, le travail d’Edith Roux puise dans cette forme, nous renvoyant à la figure de la statuaire. Les Ouighours, petit peuple de l’empire du Milieu, posent dans les ruines de leur demeure, dépossédés. Dans cette affirmation solennelle de la présence, il y a ainsi la revendication de leur appartenance à ce sol et du combat qui reste à mener, à présent essentiel, pour la survie de leur peuple. « Nous sommes là et nous ne bougerons pas » semblent nous dire ces personnes. De toute autre manière, la série Lokichokio Eldorado humanitaire de Michaël Zumstein aborde l’exil forcé et les réponses que l’humanitaire lui apporte, sujet brûlant d’actualité s’il en est. à travers l’aménagement et la pérennisation d’un camp de réfugiés, des personnes vivent sans aucune liaison historique avec cette terre qu’ils occupent occasionnellement. Les réfugiés de Lokichokio, peuple déraciné, créent au fil du temps l’espace qu’ils habitent. Avec « This house is not for sale », dans la ville de Lagos, le même Zumstein évoque une problématique particulièrement épineuse qui voit s’affronter d’une manière ubuesque locataires et propriétaires. Ainsi les locataires n’hésitent pas à vendre le bien où ils vivent sans en référer au propriétaire, appliquant ainsi à la lettre le principe anarchiste : la propriété c’est le vol. Les propriétaires tentent à leur tour désespérément d’enrayer ce phénomène en affichant sur des petites pancartes : « cette maison n’est pas à vendre ». Du fin fond des bois nous parvient l’écho libérateur d’une jeunesse européenne qui n’a plus rien à faire des modes de vie urbains qu’on lui propose. Hors des normes C.E., Myrtille Visscher présente avec « Légers sur la Terre » un sujet rafraîchissant en ces temps crépusculaires. Cabanes, yourtes, roulottes… tout est bon pour ne plus concevoir sa vie dans un

Photographie: Alexis Diaz

espace citadin contraignant. En France, si Loppsi 2* a bien voulu en finir avec ce type d’expériences, il semblerait pourtant que rien n’y fait et que la détermination d’une nouvelle génération soit entière et inexpugnable. Flâneur invétéré, Alexis Diaz nous convie à une déambulation poétique dans les rues de Santiago du Chili. La ville est ainsi, qui inspire au photographe une lecture visuelle et auditive au rythme du pas. Sensible et méthodique, l’œuvre entrecroise brutes réalités contemporaines et métaphores poétiques. Ha Cha Youn, artiste coréenne qui travaille depuis longtemps sur la question de la précarité et du déracinement, nous présente un film documentaire d’artiste, « Journal d’un campement » qui rappelle l’épisode intense qui a opposé l’association « Les enfants de Don Quichotte » aux institutions en charge du logement social. Cru et sans morale, le document montre de l’intérieur la vie quotidienne du campement, il offre, chose rare, la parole à ceux qui ne l’ont pas. Les huit photographes de la mission Regards sur la ville, fil rouge de notre relation à l’urbain depuis 1997, nous conduisent à voir les facettes visibles de l’habiter nîmois. Déclinable à l’infini, le positionnement urbain de nos concitoyens est aussi divers que les communautés qui peuplent la ville. Comme dans le dernier et excellent film de Raymond Depardon, Les habitants, il est impossible de dénicher le notable, enfermé derrière ses murs bien protégés, la rue est le dernier espace qui le retienne. Rendez vous donc avec le commun de mortels et ses empreintes… Le CAUE du Gard, dont la mission est de produire du conseil en architecture et de la pédagogie quant à l’aménagement territorial, nous propose un bouquet de productions tout aussi riches et qualitatives que diverses, des jeux qui engagent le regard, une conférence et un livre sur les nouveaux dispositifs de vie du 3e et 4e âge, une exposition anthropo-sociologique didactique où vous pourrez découvrir la façon dont les adolescents vivent l’espace public et l’occupent à leur façon. Au long de ces 12es Rencontres Images et Ville, les mille manières d’habiter le monde se déploient pour illustrer ce qu’est vivre quelque part en ce début de XXIe siècle. Patrice loubon * L’article 90, introduit par un amendement du gouvernement adopté par la commission des lois du Sénat, puis voté par le Sénat le 10 septembre 2010, créait une procédure d’exception, à l’initiative du Préfet et en l’absence du juge, pour expulser les habitants installés de manière « illicite ». Si la procédure contradictoire était prévue dans les textes, elle était néanmoins compromise, et le texte voté par le Parlement prévoyait également la destruction des biens, ainsi qu’une amende de 3 750 euros pour le propriétaire du terrain, public ou privé, qui s’opposerait à ces procédures. Ces dispositions ont été invalidées par le Conseil constitutionnel, car ne respectant pas les équilibres nécessaires entre deux principes constitutionnels, celui de la nécessité de sauvegarder l’ordre public et les autres droits et libertés, notamment des personnes défavorisées et ne disposant pas d’un logement décent.


édith Roux. Les dépossédés

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e qui frappe immédiatement lorsque l’on voit les images d’édith Roux est bien leur composition picturale, appuyée par cette harmonie chromatique d’une telle évidence que le calme apparent affiché par ces figurines humaines semble avoir été plaqué arbitrairement à la surface de ces décors trop paradoxalement séduisants et déserts. Ces habitants d’un monde passé sont donc transportés là, figurines hiératiques et silencieuses sans état d’âme, au milieu des ruines de leur culture, et respirent une espèce de présence intemporelle, qui réinjecte de la vie à chaque tableau photographique. De leur évocation intime nous ne saurons rien et ne garderons que cette impression dominante d’ocre et de marron des sols et des pierres, contrebalancée à la fois par les postures droites et minimalistes de ces Ouighours comme des statuettes sacrées, et par ces incrustations de morceaux colorés d’histoire : évocations survivantes fragiles devançant leur destruction prochaine.

Du 6 mai au 31 juillet 2016 vernissage vendredi 6 mai à 18h30 à la galerie negpos fotoloft

Dépossédés de tout, mais pas de leur dignité, tel resurgit ce constat du monde intérieur de chaque individu devant sa maison, juxtaposé dramatiquement avec le décor objectif de l’histoire collective en route : sinisation à outrance qui broiera tout sur son passage, tels des tremblements de terre, qui auraient pu avoir été la cause de ces dévastations ! Et la frontalité brutale accentue encore une dernière fois la dimension d’icônes byzantines, laissant l’aspect sociologique de l’approche d’édith Roux au second plan, et la place à une forme de méditation poétique, où notre regard est comme interdit, en apnée face à ces visions en déshérence, derrière lesquelles l’on pourrait déceler, comme ce miroir dans les décombres, la métaphore de l’acte photographique, fait d’absence et de disparition, seulement retenu par le fragile souvenir de papier. Gilles Verneret, Directeur artistique du Bleu du ciel, Lyon

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Sous silence

vidéo HD, 16 min - 2011

Dans cette vidéo [...] l’artiste jette un regard poétique sur l’ensemble de la région, jouant avec les rythmes et les percussions sonores du travail des artisans, les contrastes entre les environnements hyper-urbains et d’autres, ruraux ou désertiques. C’est avec une certaine douceur, beaucoup d’humanité et une tension contenue qu’Édith Roux donne à voir une situation dramatique et emblématique de bien des persécutions de minorités à la surface du globe. Fabien Giacomelli

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24h sous surveillance

Édith Roux

diaporama, 69 min - 2012

Je voulais représenter la destruction de la ville comme symbole de l’acculturation chinoise imposée de force.

Photographe et vidéaste, édith Roux situe sa pratique dans une veine documentaire conceptuelle où une réflexion sur les conditions de production des images s’inscrit en filigrane au sein du travail. Des préoccupations d’ordre sociopolitique sont souvent présentes, avec un intérêt marqué pour les territoires en marge. Elle développe un travail depuis maintenant une vingtaine d’années. Son regard s’attache à la fragilité des êtres et des choses comme force de résistance. Elle est diplômée de l’école Nationale Supérieure de la Photographie (Arles) en 1993. Depuis, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Ses photos font partie de collections publiques telles que le Fonds national d’art contemporain, la Maison européenne de la photographie, la Bibliothèque nationale, le FRAC Bretagne et de nombreuses collections privées. Son travail est visible sur le site www.edithroux.fr

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Michaël Zumstein.

Lokichokio, eldorado humanitaire

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okichokio, une ville artificielle, a émergé d’un no man’s land dans le nord du Kenya. Il y a quinze ans, c’était un hameau de 300 habitants avant que l’ONU ne décide d’y fonder, à titre provisoire, une base arrière. Puis, au fil des années, plus de 80 organisations non gouvernementales (ONG) s’y sont installées, pour venir en aide aux blessés du Soudan-Sud. Aujourd’hui, la ville compte 25 000 habitants, dont 300 expatriés. Les activités des ONG ont attiré des milliers de Kényans à la recherche d’un emploi, (chauffeur, manutentionnaire, cuisinier, etc.) mais ont aussi créé un véritable business de l’humanitaire. Les accords de paix signés en janvier 2005, qui mettaient fin à plus de vingt ans de guerre entre le régime islamiste de Khartoum et la rébellion du Soudan-Sud, dominé par les chrétiens et les animistes, allaient bouleverser la donne. C’en était fini de l’ « eldorado humanitaire » de Lokichokio.

Du 3 mai au 31 juillet 2016 à la Médiathèque du Carré d’Art, place de la Maison CarréE

Petit à petit, les ONG allaient s’installer directement au Soudan-Sud en laissant derrière elles une ville privée de sa raison d’être. Michaël Zumstein, un photographe suisse qui fait partie du collectif L’Œil public, a effectué deux séjours à Lokichokio, en juin 2005. « Il s’agit de l’une des premières villes construites autour de l’humanitaire », explique ce reporter de 36 ans, spécialiste de l’Afrique, qui a notamment effectué des enquêtes remarquées sur la récolte du caoutchouc au Liberia ainsi que sur le trafic du coltane en république démocratique du Congo. à Lokichokio, il a pu constater la détresse des Kényans qui savent que l’hôpital de la ville doit fermer en juin 2006. « Ils vivent très mal cette situation, ils refusent d’y croire. Aussi, une animosité grandit à l’encontre des ONG parmi les sans-emploi », constate Michaël Zumstein. Au sein des ONG aussi, le malaise est palpable. « Les huma-

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nitaires se sentent coupables. On leur a octroyé des budgets pour aider le Soudan-Sud, pas pour améliorer les conditions de vie des habitants de Lokichokio. Ce qui conduit à des situations absurdes : les Turkanas, les habitants de la région, n’avaient pas accès à l’hôpital. Ils ont kidnappé du personnel du Comité international de la Croix-Rouge et réclamé que leurs femmes soient autorisées à accoucher dans l’hôpital. Ils ont fini par obtenir gain de cause, et une maternité a été créée. »

Un membre d’une ONG donne un cours de natation dans la piscine d’un campement d’une compagnie aérienne. Il n’y a ni eau courante ni éléctricité à Lokichokio.

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Michaël Zumstein Michael Zumstein né en 1970, photographe franco-suisse, est diplômé de l’école Supérieure de Photographie de Vevey (Suisse). Qu’il travaille en commande pour la presse française ou étrangère, ou sur des projets personnels, son travail s’inscrit dans la tradition du photojournalisme d’enquête et lui permet de rendre compte des situations pour donner à voir au-delà des clichés. Depuis son premier voyage au Zaïre il y a près de 20 ans, à la chute de Mobutu, jusqu’à son traitement de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire en 2011, Michaël Zumstein fixe son regard sur les « relations ambiguës entre l’Afrique et l’Occident ». Michaël Zumstein couvre l’actualité sociale et politique française. Pendant plus d’un an, il réalise une série de reportages sur la cité des Courtilières à Pantin, une des banlieues les plus violentes. Le journal Le Monde lui confie en 2007 la couverture de la campagne de l’élection présidentielle et il continue, depuis, de répondre aux commandes de différents journaux où il associe rigueur journalistique et sensibilité. Parallèlement à son travail, Michaël Zumstein anime, pour le World Press Photo, des ateliers photographiques en Afrique. Son travail est visible sur le site : www.michael-zumstein.com


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#2 Michaël Zumstein. This house is not for sale

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agos, capitale du Nigeria, est en train de payer le prix de la croissance du pays. Les banques, les télécommunications et les compagnies pétrolières tentent de s’installer dans la ville, ce qui fait grimper le prix des terrains de manière exponentielle en suivant la flambée du prix du pétrole – le Nigeria devient le deuxième exportateur mondial vers les USA. Plus attrayante que jamais, la ville de Lagos doit maintenant faire face à des milliers de migrants, en provenance de l’intérieur du pays et des pays frontaliers, qui se rassemblent dans des bidonvilles sordides. L’un d’eux, Festac Town, était un symbole de la modernité dans les années 1970, quand il a été construit. Aujourd’hui, le quartier ne fournit plus ni électricité ni eau courante, mais seulement des conditions de vie précaires et de nombreux logements abandonnés. Comme dans beaucoup d’autres, ses rues sont souvent inondées en raison

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Du 6 mai au 31 juillet 2016 vernissage vendredi 6 mai à 18h30

à la galerie negpos fotoloft

d’aménagements presque inexistants. Les habitants de ces bidonvilles sont la cible parfaite des promoteurs immobiliers (et aussi de quelques-uns des membres de l’état nigérian), toujours à la recherche de gagner un morceau de terre. La lutte est inégale, les gens qui y vivent n’ont aucune idée de leurs droits. Même s’ils tentent de résister aux agents immobiliers qui les harcèlent, en écrivant sur les murs de leurs maisons « cette maison n’est pas à vendre », ils sont facilement expulsés. Expulsion après expulsion, la ville de Lagos se développe comme un cancer, ne prêtant aucune attention aux conditions de vie de ses plus de 13 millions d’habitants. Le trafic routier vers le centre-ville est chaque jour plus difficile. Très peu de personnes ont accès aux quartiers riches tels que Nicon ville, l’un des nouveaux projets immobiliers construits sur le terrain des bidonvilles expulsés, et entouré de hautes clôtures et de hauts murs. Pour équilibrer cette croissance anarchique, le SERAC (So-


Nigeria, Lagos, 2009. Avec 13 millions d’habitants, Lagos est surpeuplée. La circulation y est très difficile et les embouteillages incessants.

cial Economic Right Action Center) essaye d’aider les habitants des quartiers insalubres, et de mettre la pression sur l’é état nigérian afin qu’il trouve une solution pour ces milliers de personnes. Mais le pays lui-même apparaît comme la victime d’un développement incontrôlé. Ce travail a été produit au sein du projet « Dignité - Droits de l’homme et de la pauvreté » d’Amnesty international.

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Myrtille Visscher. Légers sur la terre

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epuis 2008, je vais à la rencontre de femmes et d’hommes qui font le choix radical de vivre en habitats dits « légers », yourtes, roulottes, cabanes, etc., loin du consumérisme habituel. Pour échapper au désordre qui démoralise, dans une société en crise, autant économique qu’environnementale et politique. Habiter, s’approprier un lieu, trouver ses repères, se construire un chez-soi, c’est se trouver en confiance et en sécurité parce qu’on est libre d’y faire ce qui nous correspond. Ceux que je photographie, dans différents lieux collectifs en France, aux Pays-Bas, et en Allemagne, préfèrent être plutôt qu’avoir. Ils choisissent leurs propres contraintes : vivre avec peu. En quête de bonheurs simples et existentiels, nous partageons des chemins, des envies, des nuits, des jours, des naissances, des séparations, des chantiers.

DU 10 JUIN AU 31 JUILLET 2016 VERNISSAGE VENDREDI 10 JUIN à 18H30 à LA MAISON DES ADOLESCENTS, 34 TER RUE FLORIAN

Myrtille Visscher Née en 1985 à Toulouse, diplômée de la Royal Academy of Arts de la Haye, Pays-Bas (2008), Myrtille Visscher part voyager en Inde et au Népal avant de s’installer de nouveau en France. Proche des gens, tournée vers l’humain, avec un regard sensible et intime, elle s’intéresse particulièrement à des choix de modes de vie « différents ». Quête de liberté et affirmation de l’individualité sont au centre de ses projets personnels ; sujets ancrés dans le social et le politique au premier sens du terme, celui de faire société dans les actes du quotidien. Son travail a été exposé, entre autres, dans le off des Rencontres d’Arles, à la Faites de l’image à Toulouse, dans les bibliothèques d’Ariège et de Haute-Garonne, à l’espace artistique Tête à Berlin, et publié dans différents médias engagés (Friture, AaOo, revue du Groupe Ruralité Éducations et Politique).

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En quĂŞte de bonheurs simples et existentiels, nous partageons des chemins, des envies, des nuits, des jours, des naissances, des sĂŠparations, des chantiers... 18



Alexis Diaz. 80 Días

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a ville est notre habitat contemporain. Essayez de la reconnaître est notre exercice quotidien. L’observation est passée ensuite au crible d’une sélection. Une division du temps et l’espace. La ville de Santiago, capitale du Chili, a été le théâtre de cette observation. La sélection a été traversée par une car cartographie sentimentale construite sur les passages de tous les jours. Ainsi, se trouve défini un centre de Santiago, un noyau de l’histoire de la ville et de l’individu, circonscrit par ses limites naturelles, sociales et historiques. « 80 Días » est un projet conjointement créé avec Jaime Pinos, écrivain, et Carlos Silva, musicien, pendant les mois de juillet, août et septembre de 2004.

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DU 8 JUIN AU 31 JUILLET 2016 VERNISSAGE MERCREDI 8 JUIN à 16H00 AU FAB LAB NEGPOS, 34 PROMENADE NEWTON

Alexis Diaz Alexis Diaz est né en 1977. Photographe chilien, il vit à Santiago du Chili. Héritier de la tradition photographique née sous la dictature au Chili avec les photographes membres de l’AFI (Asociacion de Fotografos Independiente de Chile), il pratique une photographie noir & blanc qui vise à réactiver la mémoire et à produire un constat critique sur la société chilienne contemporaine. à partir de 2003, il entame une nouvelle phase de production, en couleur, tournée vers le phénomène urbain, avec comme première réalisation le projet « 80 Días ». Porteur de projets photographiques, il en coordonne aujourd’hui plusieurs, notamment « Historia de una foto » qui consiste à donner la parole à 20 photographes chiliens qui évoqueront tour à tour, dans un document audiovisuel, une image de leur choix et l’histoire qui l’accompagne.


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Regards sur la ville. Habiter Nîmes

atelier photographique sous la direction de Patrice Loubon

DU 10 MAI AU 9 JUILLET 2016 à L’UNIVERSITé DE NîMES, SITE VAUBAN • projection des travaux le samedi 21 mai à 21h30, DANS LE CADRE DE LA NUIT DES MUSéES, à LA GALERIE NEGPOS.

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orsque l’on songe que la population de la ville de Nîmes a, depuis le milieu des années 70, à peine grossi de quelques milliers d’âmes… on peut éventuellement se demander pourquoi ? L’une des réponses possibles se trouve à l’extérieur de l’ancienne Urba gallo-maure-romaine. Si l’on se projette en périphérie de ce que l’on appelle la ville, c’est cette fois-ci l’agglomération de l’antique cité et sa corolle de villages qui a pris son ampleur et qui s’est fortement peuplée. Ces deux événements sont assez antagoniques pour être soulignés. La ville ne grandit désormais plus en son sein mais sur ces limites. Habiter n’est cependant pas l’unique fait de demeurer quelque part, notion qui renvoie à un état sépultural de l’être. Habiter c’est vivre. Et le terme vivre engage d’autres principes que le seul ancrage géographique. Habiter c’est produire une action sur son contexte, c’est s’impliquer dans la vie qui nous entoure. Alors que la tendance du moment voudrait nous faire nous replier sur nous-mêmes, nous contraindre à vivre reclus dans des « communautés fermées » et que certains, allant encore plus loin, n’hésitent pas à travers des slogans nocifs à nous prévenir du danger d’être en ville, comme par exemple une société immobilière qui affiche en grand, en entrée de ville sur l’avenue du Général Leclerc, en direction de la route

d’Arles : « Vivre en ville à l’abri de la ville ». Comme si la ville nous menaçait, comme si elle était notre ennemie ! Alors que c’est nous qui la faisons, pas à pas, jour après jour. Heureusement que l’on ne s’y trompe pas, une grande part de l’humanité urbaine est loin de se plier à ces mots d’ordre. Partout dans la ville et dans l’agglomération, les Nîmois occupent l’espace public, au grand jour ou clandestinement… Partout des actions, citoyennes ou pas, font de notre ville cet espace mouvant et en construction. Contre les promoteurs du « lisse », ceux qui veulent transformer la ville en centre commercial sous haute surveillance, la privatiser, une population veille à ce que des « possibles » soient encore au menu de demain. D’une certaine manière, c’est ce que font ces huit photographes, hommes et femmes fiers de vous proposer leurs regards : vous montrer que si notre ville est par de nombreux aspects bien vivante, elle est aussi menacée. Pas par ce que l’on veut nous faire croire… mais bien par l’immobilier commercial acoquiné au politique. Et ça dans le sud de la France, on connaît bien !

Habiter c’est vivre. Et le terme vivre engage d’autres principes que le seul ancrage géographique. Habiter c’est produire une action sur son contexte, c’est s’impliquer dans la vie qui nous entoure...

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Patrice loubon


Hervé Bussy Quand les murs s o nt habit é s. . .

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ans les quartiers défavorisés proche de l’écusson, bien souvent et depuis de nombreuses années les bâtisses expriment la souffrance des habitants. Elles sont délabrées, laissées à l’abandon, quelquefois par manque de moyen ou d’envie d’y vivre. Et d’un coup, il suffit d’une étincelle de créativité venant d’autres artistes des lieux pour qu’il y ait un déclic. Ces artistes osent valoriser ces immeubles à leur manière. Les murs sont ainsi habillés de couleurs vibrantes et habités de personnages racontant une histoire imaginaire. Le résultat est très encourageant. Cela stimule et motive les habitants des quartiers en leur redonnant le goût et le plaisir de rénover leurs intérieurs pour « avoir un chez chezsoi » comme ils disent.

Hervé Bussy à l’âge de 8 ans j’ai gagné à un loto un appareil photo Kodak dont l’unique pellicule n’a jamais été développée. Sans tirage papier, j’avais toujours en tête des prises de vue ! Aujourd’hui, ce qui me plaît c’est de saisir l’instant, l’expression, l’atmosphère et transcrire librement ma vision pour la partager.

Gérard Jeanjean D é sh abi te r...

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out au long de notre existence nous déshabitons au gré d’événements heureux ou malheureux, laissant derrière nous, mues et fantômes. Comment pouvons-nous passer devant ces habitations abandonnées ou ces pancartes commerciales, sans nous arrêter un instant et écouter, derrière les volets clos ou dans les ruines figées, les murmures de la vie.

Gérard Jeanjean Il se définit comme un « contemplographe ». Après une carrière dans l’industrie graphique où il s’imprègne de rigueur et de codes, il reprend sa quête photographique. Passionné par la nature et les scènes « ordinaires » de la vie, il n’a de cesse d’apprendre (stages, expos, site internet...). Il rejoint NegPos en 2013.

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Laurence Coussirat # Sur veillance 2.0

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Surveillance 2.0 s’intéresse à la question de la vidéosurveillance et de l’intensification de son déploiement dans l’espace public au nom de la protection et de la sécurité des citoyens. Agglomération Nîmes Métropole, en quelques chiffres : 300 jours d’ensoleillement par an, 2 000 ans d’histoire, 750 km2, 240 000 habitants, 27 communes, 267 caméras sur Nîmes et 312 sur l’agglomération, 20 à 30 caméras de plus chaque année. Meilleure Ville de France vidéo-protégée après Nice.* *Source Vivre Nîmes octobre 2015.

Laurence Coussirat 2007 marque le début de ses projets personnels, nourris par des études plasticiennes et photographiques, des voyages institutionnels et des rencontres formatrices avec, entre autres, Serge Gal, Bernard Plossu et Véronique Fabre. Si la dimension plastique fait partie de ses préoccupations dans la production de ses images, ses séries questionnent et racontent sa compréhension du monde et de ses contemporains.

Marie-France Bussy D e r r ièr e la fenêtre il y a. . .

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es fenêtres en disent long sur nos vies et nos habitudes. Elles donnent des indices sur les histoires humaines. Bien souvent nous passons sans voir tous ces détails qui suggèrent le caractère, la condition, ou la fantaisie de ses habitants. Ici, il y a des enfants à coup sûr ! Là, c’est un grand voyageur ou bien une grande voyageuse ? Là encore, peutêtre un grand artiste ? Et plus loin, un minimaliste ? Passionnant ! Entendez-vous les bruits de toute cette humanité qui se dégage de ces lieux habités ?

Marie-France Bussy Je suis passionnée depuis toujours par la photographie, le dessin, l’écriture et la peinture. Pour aller plus loin dans l’approche photographique, je veux conjuguer, peinture, écriture, photo… Pourquoi pas ? Ce qui m’intéresse avant tout c’est de faire partager ce que je ressens, un instant de vie, une émotion, un regard...

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Fabrice Spica M annequins

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ette série de photographies prises dans des vitrines nîmoises, a pour intention de questionner la chosification de l’humain par nos sociétés marchandes.

à l’orée d’un post-humanisme en gestation, le mannequin personnifie ici l’humain/clone/chose en devenir, et devrait ainsi interroger nos habitudes sous l’éclairage d’une obser observation non complaisante du degré de puissance des désirs qui nous habitent et qui ne sont pas les nôtres à l’origine.

Fabrice Spica Autodidacte, éclectique et sensible à l’univers de l’art moderne, l’image navigue entre signifiant et signifié où l’idée d’une esthétique n’est jamais complètement absente.

Magali Fabre H abiter ou Vivre

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e vis dans une maison habitée… Habitée par mon beaupère. Ce projet est né lors d’un repos forcé, alors j’ai regardé… Regardé autour de moi, juste tout près de moi. Et là, un environnement qui n’est pas mien est apparu, un décor étranger dans lequel pourtant j’évolue. Je vous emmène dans des tranches de vie, je vous emmène là où je vis...

Magali Fabre Autodidacte, je pratique la photographie depuis l’âge de 12 ans. Au quotidien, dans la rue, en balade à la campagne, je vois la vie qui m’entoure comme à travers un viseur, toujours une idée de cadrage, toujours une lumière qui m’inspire.

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Marcelle Boyer Oh qu ’ il fait chaud !

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es beaux jours sont là ! Aussitôt, le Nîmois sort, seul ou accompagné, tire la chaise pour se reposer, trouve une marche pour méditer, s’approprie un coin de trottoir pour contempler le monde passer. Bref ! Les beaux jours sont là, et le Nîmois, une fois la chaleur installée, à l’ombre, aime se prélasser.

Marcelle Boyer Depuis toujours, observer les détails insolites d’une ville, découvrir les différences d’une culture, et épier l’incongruité d’une situation d’un œil attentif et exploratif me donne un immense plaisir d’immortaliser ces instants éphémères en photo.

Erick Soyer Ses trac es et s es fantô me s Arpenter, traverser, rencontrer, viser et montrer cette ville.

Erick Soyer Né en 1964 à St-Etienne, pays de mines et d’industries disparues. Je concilie trois passions : la photo, le graphisme et les friches industrielles.

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Ha Cha Youn

PROJECTION LE 21 MAI 2016 à 21H30 à LA GALERIE NEGPOS FOTOLOFT

J o u r n a l d ’u n c a m p e m e n t

DANS LE CADRE DE LA NUIT DES GALERIES.

Film documentaire, Canal Saint-Martin, Paris. 47 minutes - 2007

Ha Cha Youn

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e film est basé sur divers témoignages recueillis sur le campement organisé pour les sans-abri, le long du canal Saint-Martin à Paris, durant l’hiver 2006-2007. Malgré un succès médiatique mondial pour la conscience, ce mouvement social laisse à réfléchir les solutions données aux personnes concernées. Et quelques autres problèmes entre parenthèse… « Toutes les œuvres de Ha Cha Youn se distinguent par un équilibre en suspens entre une forme aboutie et un contenu qui se doit de prendre en compte la réalité sociale. Le film "Journal d’un campement" témoigne du cercle vicieux quotidien dans lequel évoluent les sans-abri, d’attentes déçues en expulsions répétées… » Michael stoeber, catalogue Sweet Home 4, 2009.

Née en Corée en 1960, Ha Cha Youn vit depuis 1983 entre la France et l’Allemagne. Elle est diplômée du D.N.S.E.P à Nîmes et du Post Diplôme à Braunschweig en Allemagne. Ha Cha Youn a réalisé une vingtaine d’ expositions personnelles et collectives organisées par le musée nationale d’art contemporain, Séoul art center, Gyeonggido museum of modern art, Gyeongnam art museum en Corée, Biennale internationale d’art contemporain de Melle, Biennale images et Patrimoine à Nîmes, Kunstverein Hannover, Kunstverein Braunschweig, Edith-Russ-Haus für Medienkunst à Oldenburg en Allemagne, Fukuoka Asian art museum, Okinawa Prefecture art museum, Tochigi Prefecture art museum of Fine Arts, Mie Prefectural art museum au Japon.

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Viv[r]e la ville !

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L’aventure est au coin de la rue

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urant les Rencontres de la photographie d’Arles, les CAUE des Bouches-du-Rhône, du Gard et de l’Hérault proposent, grâce au jeu, une exploration de l’espace public – lieu d’échanges, de rencontres et de loisirs – qui joue un rôle essentiel dans la vie sociale et culturelle.

Photographie : Marcelle Boyer

Présentation de la structure : Les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement sont des organismes départementaux créés à l’initia l’initiative des Conseils départementaux et des services de l’é état dans le cadre de la loi sur l’architecture de 1977. Investis d’une mission de service public, les CAUE sont présidés par des élus locaux.

Présentation détaillée de l’activité : Le jeu est proposé à 2 ou 3 équipes mises en concurrence. Une trentaine d’images est disposée sur la table de chaque équipe. Elles représentent des photos, dessins, gravures, mots-clés… évoquant des éléments architecturaux, des aménagements urbains, des infrastructures, tous visibles par le passant depuis l’espace public. Toutes ces images font référence à des lieux arlésiens et illustrent 7 thèmes : « les liaisons », « les limites », « les équipements publics culturels », « les édifices religieux », « le végétal dans la ville », « le mobilier urbain », « l’art urbain ». Il s’agit d’identifier et de regrouper par thème 4 images par manche, à l’aide d’« indices » mis à disposition des participants et présentés en boucle dans un diaporama projeté sur un écran. Ces indices, mots-clés, photos, dessins…, présentent des réalisations qui ont un rapport étroit avec le thème, mais choisies en France ou dans le monde pour leur caractère exemplaire. Une fois identifiées, les images sont analysées comme des éléments représentatifs du thème développé et permettent de nous interroger sur l’importance du cadre de vie et sur celle en particulier de ces espaces dits « publics » fréquentés par tous les usagers. Il s’agira de faire prendre conscience que l’espace public a un sens par sa forme urbaine mais aussi par la population qui en fait usage, que le cadre phy physique engendre plus ou moins des pratiques (circulation, échanges, rencontres, loisirs…), que la qualité urbaine d’un lieu est induite par son aménagement et son architecture, mais aussi par le regard que portent les habitants sur ce lieu.

Les CAUE ont pour objet la promotion de la qualité architecturale, urbaine et paysagère, avec pour missions :

Infos pratiques :

• l’information et la sensibilisation du public et, notamment, le public scolaire, dans le domaine de l’architecture, de l’ur l’urbanisme et de l’environnement.

• dates et horaires d’accueil des classes : Du lundi au vendredi 9h30 - 11h - 14h durant la semaine d’inauguration des Rencontres de la photographie, du 4 au 8 juillet 2016.

• la formation des maîtres d’ouvrages et des professionnels. • l’information et le conseil aux particuliers qui désirent construire ou rénover, afin d’assurer la qualité architecturale des constructions et leur bonne insertion dans le site environnant. • le conseil aux collectivités locales sur leurs projets d’urbanisme, d’architecture ou d’environnement.

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LE J EU D’E X PLO R AT I O N

• informations, inscription et contacts : Odile Besème, CAUE 34 : 04 99 13 37 00 Françoise Miller, CAUE 30 : 04 66 70 98 54 Jean-Baptiste Roman, CAUE 13 : 04 96 11 27 67 • effectif des classes : à partir du niveau collège. 1 ou 2 classes, dans la limite de 30 élèves.


Regards sur mon espace public « Circuler ou se caler ? »

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En partenariat avec l’association NegPos, parmi les 700 clichés effectués, 133 « regards » ont été choisis et ont donné naissance à un ouvrage « Regards sur mon espace public, circuler ou se caler ? » publié par l’Union régionale des CAUE en Languedoc-Roussillon. Cette exposition présente une sélection de photographies et offre un panorama original de nos villes et villages. Elle donne à voir des paysages “ordinaires” du quotidien que nous ne voyons plus à force de trop les voir, des lieux publics adorés, détestés, sources de plaisirs ou de frayeurs. Elle dévoile le regard des jeunes sur la question d’ « habiter » l’espace public qui se pose d’une manière intransigeante, étonnante, drôle, troublante et inattendue. Cette exposition itinérante a été conçue et réalisée par les CAUE du Gard, de l’Hérault et de l’Aude, au nom de l’Union régionale des CAUE en Languedoc-Roussillon. Un ouvrage est disponible sur demande. Photographie : Bilal

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ieu d’échanges, de rencontres et de loisirs, l’espace public joue un rôle essentiel dans la vie sociale et culturelle. Les jeunes utilisent les espaces publics à leur manière mais prennent-ils la mesure de leurs qualités ? Quelles satisfactions ou déceptions éprouvent-ils dans leurs pratiques ? Quelles appréciations culturelles, subjectives et sensibles portent-ils sur leur environnement ? Pour en savoir davantage, les CAUE du Gard, de l’Hérault et de l’Aude ont proposé à trois cent cinquante lycéens pendant l’année scolaire 2010-2011 un projet pédagogique « Regards sur mon espace public », alliant photographie et écriture.

Pour tous renseignements : • myriam m bouhadanne, caue du gard 04 66 70 98 55 • maison de l’habitat et de l’environnement 29, rue Charlemagne – 30000 Nîmes Tél : 04 66 36 10 60 Fax : 04 66 84 02 10 Courriel : caue30@wanadoo.fr Blog : http://caue30.fr

L’architecture est une expression de la culture. La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains, ainsi que du patrimoine, sont d’intérêt public. Loi sur l’architecture du 3 janvier 1977.

Photographie : Willy

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Vieillir chez soi (...ou tout comme)

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Quelques conditions p our habiter vraiment

LIVRE

Photographie : Patrice Loubon

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es personnes âgées se sont trouvées dans l’objectif des photographes participant à l’édition Images et Ville 2015-2016 sur le thème Habiter. Leurs prises de vues seront publiées cette année dans un ouvrage réalisé par le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Gard.

Intitulé Vieillir chez soi (…ou tout comme). Quelques conditions pour habiter vraiment vraiment, le livre sera présenté avant sa parution dans le cadre du Mois de l’Architecture :

le jeudi 2 juin à 18h30 au caue du gard 29 rue charlemagne – 30000 nîmes par Pascale Parat-Bezard, socio-anthropologue. Dans cette publication, le CAUE du Gard invite à réfléchir sur la signification du mot « habiter », en lien avec le phénomène du vieillissement.

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Sa démarche se veut vivante et met notamment en lumière des exemples d’établissements médicalisés ou bien de structures depuis longtemps existantes ou nouvellement promues dans le département et pensées comme intermédiaires entre ces établissements et le domicile. Quelles sont les alternatives lorsque le domicile habité ne peut plus continuer à l’être ? La question est-elle anticipée par les personnes qui avancent dans l’âge ou les collectivités ? Comment les architectes appréhendent-ils leurs projets de résidences adaptées aux personnes en perte d’autonomie ? Sur ces questions et sur beaucoup d’autres, près de 400 acteurs – locaux pour la plupart – ont été interrogés avec le concours des étudiants de l’Université de Nîmes (départements AES et Psychologie). Ils sont maires, habitants, résidents de petites unités de vie, architectes, psychologues, chercheurs, gestionnaires de structures adaptées au vieillissement, habitants… Beaucoup d’entre eux agissent, réfléchissent pour une meilleure qualité de vie des aînés et ont fait part de leurs impressions, leurs satisfactions, leurs attentes et leur travail au quotidien.


Prix Phot’œil 2016 A ppel à ca n d id a t ur e s

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ans le cadre de la 12e édition des Rencontres Cinématographiques de Cerbère (66) et de la première édition du festival « Foto Limo », un grand concours est organisé afin d’être exposé à l’hôtel du Belvédère du Rayon vert pendant toute la durée des Rencontres, du 29 septembre au 2 octobre. La galerie Phot’œil lance pour la troisième année consécutive cet appel à candidatures et vous donne le choix entre deux thèmes : • « Passage » en référence à l’œuvre de Dani Karavan réalisée à Portbou en hommage à Walter Benjamin (philosophe allemand qui se suicida à Portbou, en fuyant les nazis et le régime de Vichy). Vous pourrez librement interpréter ce thème dans son sens métaphorique. Envoyer une série de 20 photographies au maximum. • « Fiction » qui doit comprendre dans la séquence au minimum une photographie de l’hôtel du Belvédère du Rayon vert à Cerbère (66). Envoyer une série de 20 photographies au maximum.

Photographie : David Samblanet

Le festival Foto Limo de Cerbère-Portbou est dédié aux oeuvres photographiques qui questionnent les thématiques des passages et des frontières. Du 23 septembre au 21 octobre 2016.

• Jury : NegPos, Lumière d’Encre, Phot’œil • Date limite de présentation des dossiers : 31 juillet à minuit. • Plus d’informations sur les modalités en téléchargeant l’appel à candidatures, versions française, anglaise et espagnole : http://photoeil-sud.fr/concours-photo-international/

david samblanet pour la galerie Phot’œil http://www.photoeil-sud.org http://galeriephotoeil.wordpress.com Tél. 06 83 92 37 47

Le Printemps des photographes D ’au t res Sud

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u printemps 2015, sur le thème « Méditerranée(s) », une dizaine de photographes qui vivent dans le grand Sud se rencontrent à Sète et proposent une série d’expositions en centre-ville. Dans des galeries éphémères autour du Grand Canal, leurs regards d’auteur vont séduire un large public ; 10 000 visiteurs vont découvrir ces expositions gratuites. Vernissages, projections, rencontres avec les photographes vont permettre des moments de convivialité et de partage entre passionnés de la photographie. De cet événement, naît l’Association Collectif Images qui présentera en mai 2016 « Le Printemps des photographes » (Off d’ImageSingulières) pour une édition riche en nouveautés.

Du 4 au 22 mai Organisé par : le COLLECTIF IMAGES avec le soutien DE : la ville de SÈTe • Printemps des photographes www.printemps-des-photographes.fr

• Collectif Images : infos@collectif-images.fr www.collectif-images.fr 07 68 80 78 69 06 09 84 53 53

Photographie : Saîdou Dicko

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MOIS DE L’ARCHITECTURE du 9 mai au 26 juin 2016

4e édition

films Ateliers expositions portes ouvertes ConférenCes Jeune publiC speCtACles visites

Ministère de la

Culture et de la Communication

Direction régionale des affaires culturelles du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées


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