ARTXINÎM 1ère édition
- Fatoumata
L'ARÈNE DES FIERTÉS DU FOND À L'IDENTITÉ LE CAMION NUMÉRIQUE DE NEGPOS
ARTXINÎM 1ère édition
- Fatoumata
L'ARÈNE DES FIERTÉS DU FOND À L'IDENTITÉ LE CAMION NUMÉRIQUE DE NEGPOS
ÉDITO....................................................................................................................3
DU FOND À L'IDENTITÉ............................................................................4-7
par Les élèves du Collège Romain Rolland, Tremplin FLS
ARTXINÎM......................................................................................................8-15
le fond et la collection d'oeuvres sur l'architecture de NegPos
CHILI 50 ANS, IMAGES D'UNE TRANSFORMATION SOCIALE..13-17
19 photographes et cinéastes et Chiliens témoignent de 50 ans de lutte au Chili
LE CAMION NUMÉRIQUE.......................................................................22-23
Le grand projet porté par NegPos
L'ARÈNE DES FIERTÉS............................................................................24-27
par Laurent Gaissad
COUP DE COEUR - FATOUMATA DIABATÉ.....................................28-31
par Patric Clanet
ARTXINÎM du 30 juin au 1er septembre 2023
une exploration artXItecturale à travers la collection du CAP NEGPOS du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 0671080816
Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus 30000 Nîmes
https://negpos.fr – contact@negpos.fr
CHILI 50 ANS du 7 septembre au 24 novembre 2023 Lancement le jeudi 7 septembre au CAP NEGPOS, voir programme du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 0671080816
Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus 30000 Nîmes
https://negpos.fr – contact@negpos.fr
Jeudi 7 septembre 18h30 Inauguration de l'exposition « 2019-2023 Mémoire, révolte et futur» Exposition du 07/09/2023 au 24/11/2023 NegPos Centre d'art et de photographie
Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Némausus 30000 Nîmes.
Vendredi 8 septembre 16h00 Projection « La ville des photographes » de Sebastian Moreno suivi d'une discussion avec Elvira Diaz, Alexis Diaz et Patrice Loubon, Ciné Le Méjean, 23 Quai Marx Dormoy, 13200 Arles.
Vendredi 8 septembre 18h30 Inauguration de l'exposition « Dictature au Chili : mémoire, symboles et absences », en présence d'Alexis Diaz, Patrice Loubon et Céleste Rojas. Exposition du 22/08/2023 au 24/09/2023
Galerie Aux Docks d'Arles 44, rue du Dr Fanton, 13200, Arles.
Samedi 9 septembre 11h00 Rencontre « Le Chili d'aujourd'hui » avec les auteurs présents au Bar Le Prolé, 20 Rue Jean Reboul, 30900 Nîmes.
Samedi 9 septembre 15h00 Visite guidée de l'exposition « 2019-2023 Mémoire, révolte et futur» en présence de Patrice Loubon, Celeste Rojas et Alexis Diaz Belmar, NegPos Centre d'art et de photographie Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Némausus 30000 Nîmes. Samedi 9 septembre 22h00 Soirée au Bar Le Prolé, 20 Rue Jean Reboul, 30900 Nîmes. Dimanche 10 septembre 11h00 Projection « Mon pays imaginaire » de Patricio Guzman suivi d'une discussion avec Elvira Diaz.
Ciné Le Sémaphore, 25 Rue Porte de France, 30900 Nîmes.
Lundi 11 Septembre 11h00 Commémoration au Monument à Salvador Allende Rond point situé sur le Boulevard Salvador Allende à Nîmes.
Mardi 12 Septembre 18h00 Inauguration de l’exposition « 1983-2018 Dictature, démocratie, marché et premiers malaises » en présence d'Alexis Diaz, Patrice Loubon et Céleste Rojas. Exposition du 12/09/2023 au 24/11/2023 Faculté d'éducation de Nîmes, 62 rue Vincent Faïta 30000 Nîmes.
ÉQUIPE NEGPOS
Directeur de la publication :
Patrice Loubon
Rubrique Coup de coeur : Patric Clanet
Graphisme print et communication
web :
Capucine Allegrini
Formation impression 3D / Maker :
Gauthier Quercia
Remerciements :
Médiation culturelle et communication : Marina Feliciano
Animation et médiation culturelle
MakerSpace Valdegour : Fabrice Tosatti
Services civiques MakerSpace
Valdegour : Maissae Ayari, Hind
Tahouri, Kaoutar Shimi
Stagiaires : Alix Allemand, Kellin
Issaoui, Assia El Ouardi, Tristan
Lemasson, Barbara Pebrel
Edelson, Anissa Rami, Hamza El
Atalati, Angelina Viot.
L’association NegPos remercie particulièrement tou.te.s les bénévoles engagé.e.s auprès de nos actions ainsi que les personnes qui participent gracieusement à l’accueil des artistes.
Photographie de couverture : copyright Préludes Photo
Mercredi 13 Septembre 14h00 Conversation sur la photographie chilienne, avec la participation de Celeste Rojas, Patrice Loubon et Alexis Díaz Belmar.
Faculté d’éducation, 62 rue Vincent Faïta 30000 Nîmes.
Mercredi 13 septembre 18h00 Inauguration de l'exposition « Le livre photo politique » Exposition du 13/09/2023 au 14/10/2023
Bibliothèque Carré d'Art, Place de la Maison Carré, 30000 Nîmes. Vendredi 29 septembre 18h30 « Chili 50 ans, du coup d'état au référendum » en présence de Patrice Loubon et de Brigitte Calame. Exposition du 29 septembre au 16 octobre à la Chapelle Saint Michel 31 place des Corps Saints 84000 Avignon.
inauguration le 19 septembre 2023
Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus 30000 Nîmes
https://negpos.fr – contact@negpos.fr
Galerie Fotoloft NegPos :
1, cours Nemausus, Nîmes Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 19h, samedi sur rendez-vous T : 09 75 20 95 89 M : 06 71 08 08 16 contact@negpos.fr
En ce début d'été, après un mois de juin 2023 aux pluies orageuses et bienvenues, qui annonce une saison dont on espère qu'elle ne sera pas une nouvelle fois totalement caniculaire... Je souhaite saluer l'arrivée à la présidence de notre association de Jacqueline SALMON, grande photographe et artiste française qui nous fait l'honneur de devenir pour un mandat de deux ans notre Présidente, après Patrick ZACHMANN autre grand reporter (Magnum) et cinéaste qui nous quitte avec un bilan plus qu'élogieux pour la structure. NEGPOS Centre d'art et de photographie peut ainsi se targuer d'attirer la bienveillance et la connivence d'importantes et singulières figures du monde et de l'art français. Singulière est bien l'adjectif qui les caractérise, auteur/autrice sans concessions et en recherche permanente, il/elle sont la représentation même de l'immense qualité de la photographie française actuelle dont on se demande comme Télérama «qui lui donnera la place qu'elle mérite ?» Ceci dit, malgré la chaleur et le soleil qui darde à l'horizon, les épisodes climatiques violents, les équipes de NEGPOS Centre d'art et de Photographie mettent cet été les bouchées doubles! Pour commencer, nous vous présentons dans les pages de cette nouvelle édition de FOTOLOFT, l'écho d'une exposition "éclair" Du fond à l'identité restitution de l’atelier mené au 1er semestre 2023 avec les enseignants et les élèves du dispositif Tremplin FLS, classe de transition accueillant des élèves ayant été peu scolarisés dans leurs pays d’origine (Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée et Mali). Heureux de participer à ce processus d'accueil humaniste, NEGPOS rejoint encore une fois les principes de l'éducation populaire auxquels nous sommes irrémédiablement attaché et qui nous fait chaque jour toujours plus en quête de réseaux actifs au niveau local, national et international. Destiné à célébrer l'architecture vernaculaire et internationale, ArtXiNîm vous entraine dans un voyage urbain aux multiples dimensions, à la fois spatiales mais aussi sensibles. Cette 1ère édition donnera à voir notre fond de photographies mais aussi des vidéos et des installations en relation à la ville et à l'architecture.
Annonçant Les Villes Invisibles #4 qui se tiendront à la fin novembre 2023, le CAP NegPos confirme avec ArtXiNîm son attachement à l'architecture et à la ville.
A la rentrée de septembre, nous accueillerons un événement unique en France, qui témoigne de la résistance du peuple et des photographes Chiliens durant la dictature : Chili 50 ans Images d'une transformation sociale. En effet, le Chili connait en ce moment de grands bouleversements sociopolitique. 50 ans après la mort de Salvador Allende et l'instauration du régime militaire par le coup d'état de Pinochet qui impose le système ultra-libéral au Chili selon les principes mêmes de l'école de Chicago si chers à nos élites politiques contemporaines et aux libertariens type Elon Musc, il est selon nous crucial de ne pas oublier l'Histoire à l'heure où l'on voit surgir de toute part des autocrates aux tendances fascistes qui finalement s'allient fort bien à ce système morbido-économique qui mène notre espèce vers sa propre disparition.
Autre projet, plus heureux, qui va enfin surgir à la lumière après un travail intense de 2 années dans l'ombre, dans la continuation du MakerSpace NegPos, notre antenne de Valdegour, le Camion Numérique est destiné à parcourir les routes de la Métropole et du Département du Gard afin de faire découvrir aux habitants petits et grands, des quartiers de la Politique de la ville de Nîmes, des villages et petites villes gardoises, de nouvelles technologies telles l'impression 3D, la réalité virtuelle par le biais d'une Micro-Folie mais aussi la mise à disposition d'outils comme un scanner à négatif qui permettra de sauvegarder la mémoire des gens et peut-être d'autres merveilles considérées comme perdues ou oubliées.
Le Centre d'art et de photographie NEGPOS apprécie les associations et la solidarité, c'est pourquoi nous devenons partenaires de l'Arène des fiertés qui porte le combat juste et toujours malheureusement d'actualité les droits des personnes LGBTQI+, vous retrouverez ainsi un portfolio d'images de la 1ère marche qui s'est tenue en 2022 à Nîmes.
Last but not least, notre chère Fatoumata Diabaté, récente lauréate du prix des Boutographies est aussi honorée, et nous en sommes très fiers , dans nos pages par le Coup de coeur de Patric Clanet. L'été vient nous avaler en pente douce, alors n'hésitez plus une seconde et rejoignez nous, sous le soleil ou sous la pluie!
Patrice Loubon Directeur du Centre d'art et de photographie NegPosGalerie NegPos Fotoloft 1, cours Némausus 30000 Nîmes
Renseignements : 0671080816 - contact@negpos.fr
Les élèves du Collège Romain Rolland, Tremplin FLS: Mamadou, Cheik, Kandé, Massahoudou, Ouslmane, Husseine, Djeneba, Ibrahim, Junior, Karamoko, Mohamed, Boussey, Kouramoudou, et leurs enseignants.
Toutes les photos de ces séries ont été pensées par des élèves du Tremplin FLS du Collège Romain Rolland à Nîmes, tous issus de pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée et Mali).
Le Tremplin FLS (Français Langue Seconde) est un dispositif, une classe de transition où des élèves ayant été peu scolarisés dans leurs pays d’origine – ou ne l’ayant pas été depuis quelques années – se préparent à une inclusion totale dans des classes de 3e ordinaire et à une professionnalisation l’année suivante. Pour eux, le Français n’est qu’une langue seconde et ils doivent en faire leur langue de scolarisation.
Le but de ce projet était de s’approprier la tradition photographique du Portrait en Afrique de l’Ouest, où le sujet photographié se met en scène avec des objets de son quotidien et devant un fond, pour questionner ce qui compose leur identité dès lors qu’ils sont en France. Initialement, l’accent devait être mis sur les objets du quotidien.
La minutieuse réalisation des fonds a provoqué une maturation du projet et l’évidence finit par s’imposer : le fond n’était plus seulement un décor, mais plus essentiellement une matière que l’élève travaillait tout en se travaillant lui-même, véritable osmose à l’intérieur de laquelle on ne savait plus qui réalisait l’autre.
Au final, sur les photos, le fond est celui du sujet photographié, comme une projection de son identité intérieure, qui a l’avantage de pouvoir sortir des limites du studio. Ainsi fut tout d’abord réalisée une première série de portraits traditionnels dans les conditions d’un studio photo monté dans la classe, l’équivalent de photos d’identité. Puis les fonds furent délocalisés dans une deuxième série, soit dans des lieux du Collège Romain Rolland, soit dans les lieux de la Ville de Nîmes. L’identité des élèves, leur fond, pénétrait déjà leurs différents lieux de vie.
Enfin, leur identité se transporta dans l’histoire de l’art occidental jusque dans ses images collectives, dans la Cène, chez l’Homme de Vitruve, dans la photo de l’album « Abbey Road » des Beatles ou sur les marches du Festival de Cannes. Deuxième osmose donc, cette fois entre l’identité du pays d’accueil et celle des élèves. Qui pourrait dès lors dire laquelle des deux réalise l’autre ? Toutes ces images ont été réalisées avec la complicité et le savoir faire technique de Patrice Loubon, qui depuis deux ans participe activement et chaleureusement à des parcours artistiques avec les élèves du dispositif FLS, et le collège Romain Rolland.
Au final, sur les photos, le fond est celui du sujet photographié, comme une projection de son identité intérieure, qui a l’avantage de pouvoir sortir des limites du studio. Ainsi fut tout d’abord réalisée une première série de portraits traditionnels dans les conditions d’un studio photo monté dans la classe, l’équivalent de photos d’identité. Puis les fonds furent délocalisés dans une deuxième série, soit dans des lieux du Collège Romain Rolland, soit dans les lieux de la Ville de Nîmes. L’identité des élèves, leur fond, pénétrait déjà leurs différents lieux de vie. Enfin, leur identité se transporta dans l’histoire de l’art occidental jusque dans ses images collectives, dans la Cène, chez l’Homme
de Vitruve, dans la photo de l’album « Abbey Road » des Beatles ou sur les marches du Festival de Cannes. Deuxième osmose donc, cette fois entre l’identité du pays d’accueil et celle des élèves. Qui pourrait dès lors dire laquelle des deux réalise l’autre ? Toutes ces images ont été réalisées avec la complicité et le savoir faire technique de Patrice Loubon, qui depuis deux ans participe activement et chaleureusement à des parcours artistiques avec les élèves du dispositif FLS, et le collège Romain Rolland.
Destiné à célébrer l'architecture vernaculaire et internationale, ArtXiNîm vous entraine dans un voyage urbain aux multiples dimensions, à la fois spatiales mais aussi sensibles. Sous ce curieux nom se cache le nouvel événement lancé en ce début d'été par le CAP NEGPOS et qui donnera à voir notre fond de photographies mais aussi des vidéos et des installations en relation à la ville et à l'architecture. Nîmes est doté d'un fort potentiel architectural très méconnu et il s'agit pour nous avec ArtXiNîm de valoriser en 1er lieu le patrimoine architectural local et ses auteurs.
Un concours éponyme est en cours d'élaboration, il comportera une partie consacrée à Nîmes et une autre à l'architecture internationale.
Annonçant Les Villes Invisibles #4 qui se tiendront en 2023 à la fin novembre, le CAP NegPos confirme avec ArtXiNîm son attachement à l'architecture et à la ville.
Les vestiges oubliés de l'empire Soviétique
Base militaire soviétique abandonnée, 2005.
Aéroport militaire abandonné, 2005.
Les seuils de la lumière, Nîmes-Figuig-Casablanca
Installation "Constructing City" -2018
Arts visuels
Danse
Musique
Théâtre
Cirque
Cette année sera celle de la célébration du cinquantenaire de la disparition de Salvador Allende, président démocratiquement élu du Chili et la funeste instauration de la dictature militaire de Pinochet, dès le 11 septembre 1973. Nîmes peut s'enorgueillir d'être l'une des terres d'accueil de l'exil Chilien. Plusieurs lieux dans notre ville en témoignent encore : le Boulevard Salvador Allende et le Centre Pablo Neruda. A l'heure où les fascismes se développent à nouveau en Europe, il est important de réagir activement et d'afficher notre attachement à la défense de la démocratie, pilier de notre République. NegPos Centre d'art et de photographie s'associe naturellement à ce devoir de mémoire et vous invite à le rejoindre.
Chili, 50 ans, Images d'une transformation sociale est donc un projet développé à l'origine par les commissaires Patrice Loubon et Alexis Diaz Belmar dans le cadre de la commémoration du cinquantième anniversaire de la mort de Salvador Allende et du subséquent coup d'état militaire au Chili le 11 septembre 1973.
Le projet vise à générer un récit à partir de l'image photographique du processus social et politique de transformation qui a eu lieu au Chili entre les années 1973 et 2003.
En mettant l'accent sur les visualisations de la mémoire de la dictature, les manifestations publiques qui ont eu lieu pendant la dictature et la démocratie, et la récente explosion sociale de 2019, nous entendons rappeler une histoire. L'évènement met en place quatre expositions, une intervention dans les espaces publics et un cycle de films documentaires. Son programme se déroule dans les villes de Nîmes, d'Arles et d'Avignon, dans les lieux partenaires suivants : la galerie NegPos Fotoloft (Nîmes), la galerie Aux Docks D`Arles, le cinéma Le Méjean à arles, la Faculté d'Education de l'Université de Montpellier antenne de Nîmes, la Bibliothèque du Musée d'Art Contemporain de Nîmes, le cinéma le Sémaphore Nîmes et la Chapelle Saint Michel à Avignon.
Artistes : Marcelo Montecino, Celeste Rojas, Cristian Kirby, Claudio Perez, Hernan Parada, Alvaro Hoppe, Kena Lorenzini, Helen Hughes, Sofia Yanjari, Javier Godoy, Nicole Kramm, Rocio Hormazabal, Cheril Linett, Collectif LASTESIS, Delight Lab, Alexis Diaz Belmar, Jorge Gronemeyer
Commissaires : Patrice Loubon / Alexis Diaz Belmar
Partenaires : Galerie Aux Docks D'ARLES Carré d'Art, bibliothèque, Nîmes Faculté d'Education de l'Université de Montpellier antenne de Nîmes.
Un tiers-lieu culturel itinérant incluant un Fablab image et son numérique associé à une Micro-Folie mobile. Des outils de l'industrie numérique au service de la proximité, de l'émancipation personnelle et de l'émergence des projets d'intérêts collectifs.
Dans le cadre du déploiement de ses activités dans le champ de l’image numérique sur le territoire de Nîmes Métropole (39 communes et 6 quartiers politique de la ville), NEGPOS proposera à partir de septembre prochain une extension de ses activités sous la forme d’un « Camion numérique »
Les outils numériques présents au sein du camion seront proposés en mode « fais le toi-même ». Par ailleurs, un projet pédagogique intergénérationnel intitulé « Petit Atlas des savoirs empiriques des habitants-es de Nîmes Métropole » se déploiera dès la rentrée prochaine, à partir de l’usage de ces outils, en direction des écoliers de CM2 des communes et des quartiers du territoire et valorisera le patrimoine immatériel et la mémoire collective du territoire.
La Micro-Folie mobile, adossée à la Cité des Sciences de La Villette, qui est incluse également dans le Camion numérique fonctionnera à la demande comme un Musée numérique itinérant dont l’objectif est de rendre accessible à un plus grand nombre les œuvres des grands musées nationaux et internationaux
Ce projet a pour objectifs de réduire la fracture numérique sur le territoire, d’être un outil d’éducation à l’image et par l’image et de contribuer ainsi à la démocratisation culturelle en direction des populations les plus éloignées de l’offre artistique et culturelle
Il s’adresse en priorité aux familles et aux populations des communes de l’Agglomération et des six quartiers politique de la ville de Nîmes. Il sera particulièrement ciblé sur les écoliers et les personnes âgées, ainsi que les publics fréquentant les maisons de quartiers, les centres sociaux, les associations d’insertion des jeunes, la Maison de l’inclusion numérique de la CAF à Nîmes ainsi que les bibliothèques.
Nos objectifs sont de lutter contre la fracture numérique en mettant à la disposition des populations les plus précaires et plus éloignées de l’offre culturelle des équipements numériques de dernière génération ainsi que les compétences d’un « médiateur/maker » afin qu’ils s’approprient l’usage de ces outils par le biais de créations-fabrications numériques qui valoriseront leurs patrimoines et leurs mémoires collectives.
Nous voulons valoriser l’innovation sociale par le biais d’un « Tiers Lieu itinérant » spécialisé dans l’image et le son numérique pour « faire soi-même » et « faire ensemble », nous souhaitons créer du lien en menant de manière transgénérationnelles et multisectorielles l’usage d’un équipement numérique image et son appréhendé sur le plan créatif des actions favorisant la diversité sociale et culturelle et le développement durable. Tout cela nous amènera à contribuer à la démocratisation culturelle des familles et des publics « éloignés » de l’offre culturelle et artistique.
Le budget d’investissement pour l’acquisition du camion, l’achat des équipements numériques (son et image) et de son aménagement a pu être réuni à ce jour grâce a l’obtention de financements publics pour ce faire : Europe (PETR Nîmes), Etat (FNADT, DRAC Occitanie), Région Occitanie, Département du Gard, CAF du Gard, Métropole et ville de Nîmes.
NEGPOS ne dispose pas à ce jour de la totalité du budget de fonctionnement du projet Camion numérique (salaires des deux médiateurs, consommables, transport...etc) pour l’année 2023. Nous engageons, entre autres, une campagne de financement participatif « crowdfunding » auprès de la plateforme dédiée « Kiss Kiss Bank Bank » avec l’objectif de pouvoir récolter 10 000 euros
Ci-dessous un QR code qui vous emmènera vers la page de notre campagne, toute aide est la bienvenue, il n'y a pas de petit don ! Un grand merci à tout ceux qui prendront le temps d'y participer.
Inauguration le 19 septembre 2023
Patric Clanet - Chef de projet
Patrice Loubon - Directeur de NegPos
https://www.facebook.com/larenedesfiertes https://www.instagram.com/larenedesfiertes/
Pour sa deuxième édition, l'Arène des Fiertés organise sa Marche des Fiertés avec pour mot d'ordre « LIBRES , ENSEMBLE , PARTOUT ! » le samedi 8 juillet 2023.
Les Marches des Fiertés sont des événements festifs, cependant inscrits dans une lutte acharnée pour les droits des personnes LGBTQI+. Elles sont nées suite aux émeutes de Stonewall, à New York en 1969.
Le 27 juin 1969, alors que la police effectue une fois de plus une descente dans un établissement LGBT+, les client es se rebellent · et refusent les arrestations.
S'en suivent cinq nuits de lutte, donnant à la communauté LGBTQI+, la visibilité dont les mouvements sociaux ont besoin, et permet de lancer une dynamique de Pride partout à travers le monde. Un an plus tard, la première Marche des Fiertés voit le jour à New York. Plus de 50 ans plus tard, les Marches des Fiertés se sont exportées partout dans le monde, et les revendications se sont élargies.
L'association L'Arène des fiertés est née du constat que l'égalité des droits entre personnes LGBTQI+ et personnes hétéros-cisgenres n'est toujours pas acquise, et que la lutte pour la défense des droits de la communauté LGBTQI+ continue.
A Nîmes, en 2022, deux agressions, la première transphobe, la seconde homophobe, ont eu lieu - et ce sont seulement celles dont nous avons connaissance. Ces deux agressions ont eu lieu dans le
centre-ville parce que la différence n'est toujours pas acceptée par tou·tes les gardois·es malgré l'adoption de textes de lois en faveur de la communauté LGBTQI+.
Notamment, bien que la loi sur l'interdiction des thérapies de conversion ait été adoptée, un sénateur du Gard a voté contre son adoption en 2021. Par ailleurs, au niveau national, deux candidats à l'élection présidentielle ont souhaité le déremboursement par la sécurité sociale de certains médicaments jugés « non essentiels » ou « de confort » comme ceux pour la transition de genre ou la prévention VIH avec la PREP.
Il s'agit d'attaques graves à nos libertés, d'autant plus lorsqu'on sait que 70% des personnes trans estiment que leur santé mentale s'est améliorée suite à leur transition de genre, et que le VIH circule toujours !
Des associations, des collectifs et des entreprises ont ainsi participé à la création de L'Arène des Fiertés. Avec un fonctionnement entièrement bénévole, c'est un défi de taille que relèvent les personnes et les organisations, montant un festival, un village associatif et une marche des fiertés nîmoises en trois mois !
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie (IDAHOT 2023), l'Arène des fiertés communique :
« En 2023, nous sommes toujours là à rappeler que les communautés LGBTIQ+ ont des droits et qu’il faut continuer à lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et la biphobie. Nos communautés continuent à souffrir des vraies violences de la part des institutions d’État, à cause de la banalisation des idées et des actes discriminatoires et violents. Il ne s’agit pas d’anecdotes ou de faits divers. On en voit partout : les discours homophobes et transphobes de certains députés et d’une partie des médias disent qu’on est « trop présents » dans la rue, trop visibles ; le projet de loi d’immigration qui a l’ambition de limiter encore plus l’accès au titre de séjour des demandeurs d’asile LGBTIQ+ ; la réduction des subventions à nos associations parce qu’on est « communautariste », « islamo-gauchiste » ou si on emploie un mot plus chic, des « terroristes intellectuels » … Ainsi, la montée du fascisme partout en Europe comme en Italie, en Hongrie, en Pologne, en Finlande, en Suisse, en France, et d’autres nombreux pays… Aucun pays n’est sûr ! Les résultats d’élections en Turquie montrent aujourd’hui que les idées fascistes homophobes et transphobes peuvent s’enraciner dans la société. Ces idéologies, ces croisades anti-genre, ces théories qui font de nous des malades, des criminels, des dangers pour la bonne société
déclenchent et sont responsables de vraies violences physiques contre nous dans la rue. On voit nettement l’augmentation des agressions, des insultes, des crachats, des coups, des meurtres parfois, mais aussi au travail et dans les administrations, où de manière sournoise, l’homophobie et la transphobie sont banales et quotidiennes.
Ce n’est pas tout. Nos communautés en ont aussi assez d’être utilisées pour la bonne conscience des entreprises, des institutions, et de l’Etat avec leur pink washing et leur générosité prétendument inclusive. Rien ne nous a été donné, nous avons dû lutter pour nos droits et pour nos libertés dans la rue : nous avons lutté pour avoir l’accès aux traitements pour le VIH qui a tué beaucoup d’entre nous, nous avons lutté pour l’égalité dans le mariage et l’adoption, nous continuons à lutter contre les violences sexistes et sexuelles, homophobes, lesbophobes, biphobes et transphobes.
Nous rejoignons les autres luttes qui nous concernent et qui ne doivent pas nous invisibiliser, au contraire : la loi des retraites, le projet de loi asile et immigration, France Travail, la montée du RN et la lutte contre le racisme.
Alors, nous, les pédés, les gouines, les fiottes, les travelottes et les non-binaires, nous sommes solidaires ! Nous sommes là et nous allons rester ! Nous n’allons pas nous cacher !
Nous allons continuer à lutter. »
L’artiste photographe malienne Fatoumata DIABATÉ pratique une photographie profondément humaniste et sociale. Elle s’intéresse notamment à la place des femmes dans la société africaine et conçoit l’acte photographique comme une manifestation, une mise en lumière des maltraitances que subissent encore bon nombre d’entre elles.
Son travail photographique d’auteur a pour objectifs de libérer les tabous, de changer les mentalités afin d’agir sur les comportements et les pratiques.
Fatoumata DIABATÉ est une artiste engagée.
Dans la série « L’homme en animal » - qu’elle a réalisée à Sikasso au Mali avec des enfants interprétant des rôles des animaux – elle aborde un nouveau sujet en lien avec ses origines culturelles en mettant en avant les croyances animistes qui occupent encore aujourd’hui une place de choix au Mali comme sur le continent africain.
Chaque portrait d’enfant masqué raconte une histoire en lien aux contes qui ont été transmis de génération en générations. Chacun d’entre eux sous-tend des règles morales et sociales des communautés et symbolise les liens qui unissaient humains et animaux.
La pandémie a révélé nos multiples contradictions quant à nos façons de voir et de faire avec le vivant, avec « l’homme en animal » le propos de l’artiste est de transformer cette suspension à un moment de bifurcation pour penser et mettre en œuvre la reconstruction de la connaturalité dynamique qui nous liait avec les autres êtres vivants présents sur notre planète.
Pour recomposer ces « nouvelles visions du monde » il nous faut d’abord les figurer, les rêver, les imaginer et c’est précisémment ce que nous préconise l’artiste avec cette série. Elle puise dans les croyances de sa culture ancestrale pour nous éclairer et nous aiguiller vers de nouvelles directions.
L’angoisse de notre propre extinction doit nous faire agir sur nos rapports de domination-exploitation de tout ce qui nous entoure. Il y a dix millions d’espèces vivantes sur terre dont une nous les humains. Il nous faut « atterrir » comme nous le suggérait Bruno LATOUR.
Nous nous devons de réinventer de nouvelles cosmologies qui interrogent la façon dont on se représente le monde : quels en sont les valeurs et quel est la consistance du monde oú l’on vit.
De nouvelles manières d’être au monde qui prennent mieux en compte les autres espèces vivantes.
Fatoumata DIABATÉ masque ces modèles pour figurer ainsi de nouveaux régimes d’être au monde s’adossant sur les relations ancestrales qu’ont entretenus, ou entretiennent encore, les humains avec les animaux mais aussi les plantes et les esprits.
Sous ces masques improvisés de représentations animales l’homme passe au second plan et se transforme en un corps hybride mi-humain mi-animal. Ainsi elle nous offre un mode d’identification avec les animaux qui leur attribuent une intériorité semblable à celle des humains même si leur physicalité est différente.
Par cet acte symbolique elle tente de retisser la relation de l’humanité aux animaux et plus largement à l’étendue terrestre et au cosmos. Elle invente de nouvelles formes visuelles de cosmologies qui reconstruisent une relation rhizomique aux autres espèces vivantes sur la terre et qui redonnent toute sa place au monde du sacré.
Partagée entre sa culture d’origine et celle du continent européen, où elle vit une grande partie de l’année, par cet acte photographique elle réhabilite la pensée mythique et la pensée symbolique en luttant pour donner une dimension spirituelle à la relation de l’homme à son environnement. Elle dénonce la destruction du monde sacré, du monde de la consommation improductive sur notre terre livrée aux hommes et à leurs productions effrénées. Son geste artistique est un « symbolon » qui tente de rétablir entre les forces de la nature et l’homme une connexion ; c’est-à-dire l’élément de liaison, l’acte magique qui établit des liens concrets en déléguant un médiateur : ici l’artiste photographe. Plus largement elle nous éclaire sur l’utilité des artistes dans notre société qui, comme les chamans dans son pays d’origine, sont ces personnes capables de voir des choses que les communs des mortels ne voient pas et de les rendre publiques.
Fatoumata DIABATÉ est une artiste résolument engagée.