FOTOLOFT #24

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FOTOLOFT

LES VILLES INVISIBLES #4 ARTXINÎM #2 CECI N'EST PAS UNE PHOTO #6

Jesús HERNANDEZ GÜERO - SYNDROME DE PROTÉE

Hiver 2023-24

#24

Fatima MAZMOUZ - SEXE ET SORCELLERIE CAMION NUMÉRIQUE - EN ROUTE ! CARTOONING FOR PEACE - JUSTICE POUR L'UKRAINE


SOMMAIRE SOMMAIRE AGENDA AGENDA

ÉDITO....................................................................................................................3

LES VILLES INVISIBLES #4......................................................................4-17 | Groupe de Recherche Regards sur la Ville : Chantal AURIOL, Marcelle BOYER, Laurence CHARRIÉ, Gérard JEANJEAN, Fabrice JURQUET, Patrice LOUBON Invité.e.s d'honneur : Patrick ZACHMANN, Christina ZÜCK et Petra KÜBERT

CECI N'EST PAS UNE PHOT0 #6............................................................19-21 | par Jesús HERNANDEZ GÜERO - SYNDROME DE PROTÉE

SEXE ET SORCELLERIE - Rituels chamaniques amazighs.....22-27 | par Fatima MAZMOUZ

CAMION NUMÉRIQUE - EN ROUTE !...............................................28-29 | démarrage en images : retour sur le lancement

CARTOONING FOR PEACE - JUSTICE POUR L'UKRAINE.........30-31 | en partenariat avec Amnesty International et Cartooning for Peace

LES VILLES INVISIBLES #4 HISTOIRES D'EAU

Groupe de recherche Regards sur la Ville du 1er décembre 2023 au 31 janvier 2024 du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 06 71 08 08 16 Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus, 30000 Nîmes https://negpos.fr – contact@negpos.fr

ARTXINÎM #2

une exploration artXItecturale de Nîmes et Métropole à travers la collection du CAP NEGPOS du 1er décembre au 31 janvier 2024 du lundi au mardi et du jeudi au vendredi de 16h à 19h, de 14h à 19h les mercredis et samedis ou sur rdv au 06 71 08 08 16 MakerSpace NegPos, 34 promenade Newton, 30900 Nîmes https://negpos.fr – contact@negpos.fr

UN PEZZO DI PAPÀ

un film de Patrick ZACHMANN au Cinéma Le Sémaphore rue Porte de France 30000 Nîmes le samedi 13 janvier 2024 à 11h au Cinéma Le Capitole 11 Rue Xavier Sigalon 30700 Uzès en partenariat avec l'association les Azimutés d''Uzès le dimanche 14 janvier à 15h30 Important à noter : les deux projections auront lieu en présence de Patrick Zachmann https://vimeo.com/320741343

CONFÉRENCE & EXPOSITION « A100 - OPERATION BETON" par Christina ZÜCK et Petra KÜBERT au CAUE du Gard, 29 rue Charlemagne 30000 Nîmes le mardi 30 janvier 2024 à 18h T : 04 66 36 10 60 https://www.les-caue-occitanie.fr/gard

CECI N'EST PAS UNE PHOTO #6 JESÚS HERNANDEZ GÜERO - SYNDROME DE PROTÉE ÉQUIPE NEGPOS Directeur et fondateur de la publication : Patrice Loubon Assistante en Contrat d'apprentissage : Aude Maurant Responsable Camion numérique, Médiation culturelle : Ophélie Poirier Animation et médiation culturelle Makerspace Valdegour : Fabrice Tosatti

Formation impression 3D/Maker : Gauthier Quercia Mise en pages : Héléna Romet Communication web : Sakina Uvaldo Services civiques Makerspace Valdegour : Khadija Tahouri et Arriadin Nioual Stagiaires : Assia El Ouardi, Anass Et Tazy et Thomas Labrye

du 2 février au 29 mars 2024 Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus, 30000 Nîmes du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 0671080816 https://negpos.fr – contact@negpos.fr

FATIMA MAZMOUZ - SEXE ET SORCELLERIE RITUELS CHAMANIQUES AMAZIGHS du 4 avril au 31 mai 2024 Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus, 30000 Nîmes du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 0671080816 https://negpos.fr – contact@negpos.fr JUSTICE POUR L'UKRAINE - CARTOONING FOR PEACE & AMNESTY INTERNATIONAL

du 6 décembre au 3 janvier 2024 vernissage à partir de 16h MakerSpace NegPos, 34 promenade Newton, 30900 Nîmes https://negpos.fr – contact@negpos.fr

Remerciements : L’association NegPos remercie particulièrement tou.te.s les bénévoles engagé.e.s auprès de nos actions ainsi que les personnes qui participent gracieusent à l’accueil des artistes. Photographie de couverture : Fatima MAZMOUZ | Esoter sanglier

Galerie Fotoloft NegPos : 1, cours Nemausus, Nîmes Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 18h, samedi sur rendez-vous T : 09 75 20 95 89


ÉDITO ÉDITO Après plusieurs mois consacrés au Chili et aux 50 ans de luttes passés, à travers 5 expositions, 3 projections, de nombreux débats, rencontres et commémorations, qui ont générés énormément de mobilités de publics entre Arles, Nîmes et Avignon, NegPos Centre d'art et de photographie revient à ses « moutons » en célébrant en cette veille d'hiver, la ville, l'architecture et l'urbanisme comme il est désormais la tradition depuis presque 27 ans ! Les Villes Invisibles #4 seront jusqu'au 31 janvier le lieu destiné à comprendre notre espace urbain, ce liquide « amniotique » qu'est la ville. Plusieurs approches et regards vont ainsi décrire à nouveau notre contexte proche et lointain. Entremêlant par une maille, à la fois serrée et souple, les fils de diverses histoires. A commencer par l'eau... élément vital qui fonde notre cité mais qui l'a parfois aussi conduite à la destruction. Les photographes du groupe de recherche Regards sur la Ville se sont ainsi fixés cette année, l'objectif d'évoquer les réseaux de l'eau : ceux historiques et poétiques de la source de La Fontaine, ceux visant à l'irrigation de nos cultures locales, ceux de la distribution du Rhône à votre table..., ceux de la protection aux inondations et ceux moins évidents, plus délicats, noirs et co-latéraux de certains sacrifices humains expiatoires qui plongent dans l'histoire secrète de notre ville et qui prennent source curieusement aux jardins. Loin des jardins, une autoroute allemande nous entrainera dans une aberration contemporaine qui consiste à produire encore et toujours plus d'infrastructures routières. L'A100 projet d'autoroute contournant Berlin a été brutalement arrêté pour cause d'opposition frontale de la part de militants très opiniâtres. Depuis, le projet actuellement à l'abandon, que malgré tout, certains voudraient bien voir se finaliser, est devenu un espace d'expérimentations urbaines : rave parties, terrain de graff, espace culturel autonome, … c'est ce que Christina Zück et Petra Kübert deux photographes et artistes allemandes ont décidé de documenter à travers une exposition, A100 Opération béton et un film-photographique éponyme. Pour cette occasion, Christina Zück sera à Nîmes, accompagnée d'un urbaniste pour nous présenter cela grâce à un partenariat avec le CAUE du Gard. ArtXiNîm fait son retour au MakerSpace NegPos à la ZUP Nord, avec une nouvelle exposition largement puisée dans les fonds des Regards sur la Ville passés. Pour finir de présenter cette programmation riche et variée, nous aurons l'infini honneur d'accueillir en collaboration avec les Azimutés d'Uzès et les cinémas le Sémaphore (Nîmes) et le Capitole (Uzès), le dernier film de notre cher ex-président Patrick Zachmann, Un Pezzo di Papà qui nous plonge dans la ville de Naples à travers des histoires croisées qui se téléscopent au fil du temps. A l'écoute du monde et des cauchemars que nous vivons actuellement, n'oubliant pas l'Ukraine, NegPos Centre d'art et de photographie s'associe pour la première fois à Amnesty International pour diffuser une exposition, une fois n'est pas coutume, de dessins de presse : Justice pour l'Ukraine en partenariat avec Cartooning for Peace. Poursuivant notre mission d'éducation populaire à travers des chemins plus ou moins balisés et exploratoires, le Camion numérique de NegPos s'est mis en route, écumant la ville et la campagne de la Métropole nîmoise, amenant ces outils et autres technologies tridimensionnelles au plus près des plus éloignés. Projet lancé le 19 septembre passé, il bénéficie du support de partenaires aussi variés qu'enthousiastes et trouve un accueil inespéré auprès des publics qu'il croise. On ne remerciera jamais assez Patric Clanet, valeureux « chef de projet » d'avoir mené à bien cette mission pour le bénéfice de tou.te.s. ! A ce propos, il nous quitte bientôt pour une retraite bien méritée et nous souhaitions ici même lui rendre un vibrant hommage : Merci encore Patric pour tout ce travail, ton implication et ta pugnacité, que ta retraite soit riche, longue et la plus douce qui soit ! En février 2024, il sera temps de tourner la page de 2023 et de pénétrer cette nouvelle année avec une exposition rafraichissante dans le cadre de Ceci n'est pas une photo #6. Nous vous présenterons le travail de l'artiste cubain JesUs Hernandez Güero « Le Syndrome de Protée » où le photomontage règne en maitre et nous décrit des figures qui décryptent les personnalités de bon nombre de leaders de l'histoire contemporaine du XXème et du XXIème siècle. Au printemps fleurissant, le Centre d'art et de photographie NegPos vous offrira le somptueux et corrosif travail de l'impétueuse Fatima Mazmouz, artiste franco-marocaine maniant photographie, vidéo et performances avec force et passion, bouleversant les codes traditionnels attribuées à la femme arabe. Ça va jaser... ! Patrice Loubon Directeur du Centre d'art et de photographie NegPos

architectes, designers, dessinateurs, graphistes, illustrateurs, peintres, plasticiens, sculpteurs

photographes Les différentes exploitations

adhérez, percevez vos droits d’auteur qui sont faites de vos œuvres

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qui vous sont reversés

par une société d’auteurs : la Saif ! 01 44 61 07 82 www.saif.fr

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LES VILLES INVISIBLES #4 Cette 4ème édition des Villes Invisibles nous convie à plusieurs rendez-vous uniques et inédits. Sa diversité n'a d'équivalent que sa qualité et les artistes invités d'honneur : Patrick Zachmann et Christina Zück, désormais habitués de nos événements, sont à la hauteur de ses enjeux. Leur travail résonne bien sûr intensément avec le contexte nîmois car ils abordent chacun à sa façon des questions universelles qui nous touchent au plus près : les agissements criminels liés aux trafics mafieux et les aménagement routiers qui s'ils peuvent avoir une utilité sont parfois d'une rare incongruité. Suivant le fil de l'eau et de l'histoire, les Regards sur la Ville 2023, apportent encore une fois leur « touche » locale à notre programmation. Composé de photographes amateurs et professionnels, le Groupe RSV nourrie la mémoire des générations futures en apportant chaque année depuis 1997 son lot d'images et de réflexions. Se posant sur les infrastructures, sur les sites du traitement et de l'approvisionnement de l'eau à Nîmes et dans

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sa périphérie, les regards des photographes révèlent méticuleusement ce qui existe mais qui ne se voit pas... Un Nîmes secret et souterrain. Au passage, une autre histoire qui prend pied à la font de Nîmes, apporte un élément dissonant à cette exposition, révélateur lui aussi d'un passé trouble et enfoui où des habitants de la ville pris par la folie glaçante de l'immédiat aprèsguerre commettront un acte particulièrement sordide... Des Regards sur la Ville, il en sera encore question au cœur de la (déjà) seconde édition d'ArtXiNîm agrémentée d'un concours qui permettra de construire sa 3ème édition. Prélevant

dans les éditions passées et empruntant à des photographes de la ville, vivants ou décédés, leurs empreintes photoniques, l'exposition plongera au plus profond de l'architecture locale. Que de bonnes raisons de nous suivre et de nous emboiter le pas en 2024 ! Patrice Loubon Directeur artistique


REGARDS SUR LA VILLE HISTOIRES D'EAU

CHANTAL AURIOL " Au sud de Nîmes, aussitôt franchis le boulevard

périphérique et l’autoroute, aussitôt dépassées les zones commerciales et industrielles, on se retrouve vite entouré de cultures agricoles. Si la forte pression d’urbanisation a fait chuter l’activité agricole sur ce territoire, une agriculture péri-urbaine s’est maintenue malgré l’extension de la ville.

Depuis l’origine de l’agriculture l’Homme a inventé des systèmes d’irrigation lui permettant de transformer des sols incultes en terre nourricière. Ici c’est la construction du canal Philippe LAMOUR dans les années 1960 qui a permis le développement des cultures dans le territoire au sud de Nîmes.

Après avoir suivi le canal des Costières et le canal de Campagne l’eau du Bas Rhône circule dans un réseau dense de canalisations souterraines jusqu’à des bornes d’irrigation d’où elle est distribuée.

Ces bornes ponctuent le paysage qu’il faut parfois scruter et pénétrer pour les découvrir. Si quelquesunes semblent abandonnées et appartiennent déjà au passé, d’autres se camouflent derrière la végétation et d’autres, enfin, font l’objet de complexes installations.

Elles nous rappellent le lien indissociable entre l’eau, la terre et l’agriculture et combien ce lien devient un enjeu essentiel de notre temps et de nos sociétés.

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FOTOLOFT - LES VILLES INVISIBLES #4 // REGARDS SUR LA VILLE : HISTOIRES D'EAU

COMME UNE ROMANITÉ DU FUTUR

FABRICE JURQUET " Les impressionnants travaux hydrauliques réalisés après les inondations de 1988,

en particulier sur les cours d’eau des Cadereaux au nord de Nîmes, ont créé une zone d’espaces plus ou moins vides de vie. Ces espaces réservés à l’écoulement des eaux

de pluie prennent une part importante du territoire mais sont devenus quasiment invisibles. Ils constituent désormais un patrimoine qui n’est pas spécialement mis en valeur, peut-être parce que son rôle reste secondaire et sa construction particulièrement brute, basique. Et pourtant, il y a un rapport d’architecture au temps, à la mémoire, et pour une ville dite “romaine”, certains lieux rappellent ce passé historique : les agoras et les voies romaines. Comme une romanité du futur. Dans cette deuxième ville, sorte de ville souterraine, se révèle une architecture qui n’est pas pensée pour les humains tant par les dimensions des ouvrages que dans les structures elles-mêmes. Enrochements, déversoirs, grilles, piquets en fer, chenaux étroits, tunnels autorisent toutefois, par un trou béant, une passerelle, le passant à traverser, surveiller, observer ces lieux somme toute inhospitaliers. Je vous propose une déambulation dans ce boyau inconfortable dévoilant la transformation progressive d’un paysage rural vers un paysage urbanisé à l’extrême. Dans cet environnement paradoxal, des touches de couleur s’insèrent par intervalles entre des panoramiques en noir et blanc, comme des points de fuite pour le regard, des détails urbains utiles aux bipèdes que nous sommes, révélant une possible vie alentour.

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GÉRARD JEANJEAN BUVONS ! ! ! DE L'EAU

"L'eau que nous buvons, habitants de l'agglomération Nîmoise

provient en partie du Rhône, et c'est toute une histoire. En 1955, Philippe Lamour crée BRL et fait creuser un canal d'irrigation à partir du Rhône afin de mettre en valeur les terres méridionales du Gard dépourvues d'eau. Une dérivation proche de Nîmes permet d'alimenter une usine de potabilisation. De là un réseau de canalisations achemine l'eau potable à la partie ouest de Nîmes et aux villages environnants. Ce projet ambitieux a permis le développement agricole de toute une région depuis plus d'un demi siècle. Mais le changement climatique amène un questionnement quant au devenir du fleuve alimenté en grande partie par le glacier du Rhône qui selon les dernières études aura disparu d'ici la fin du siècle. En attendant je vous propose de découvrir en images quelques uns de ces ouvrages remarquables ayant permis outre la diversité agricole, la sécurisation en eau potable de la région et bien au-delà.

Pour aller plus loin : www.brl.fr

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FOTOLOFT - LES VILLES INVISIBLES #4 // REGARDS SUR LA VILLE : HISTOIRES D'EAU

LAURENCE CHARRIÉ " Le Rhône, fleuve le plus puissant du pays, majestueux, nous livre son humanité ; les

nîmois s’abreuvent de son excellence. Docile néanmoins, il se laisse capter, filtrer, purifier pour être bu à pleines gorgées.

Puis, son eau se trouve être malmenée ; le lavabo, la douche, les toilettes, les machines à laver, la piscine l’agressent et la polluent. On lui fait alors subir un grand toilettage. De cuves en tuyauteries, la voilà débarrassée de ses plus grosses impuretés ; traitées elles deviendront compost ; également biométhane, injecté dans le réseau de gaz.

Notre beau fleuve ne se reconnait plus et regarde de haut la petite rivière qu’il va rejoindre en fin de parcours. Mais, toujours généreux, il s’adonnera désormais à l’activité agricole.

Merci à Nîmes Métropole, particulièrement à Sabine Martin et son équipe qui ont eu la gentillesse de nous accompagner pour une visite passionnante du site.

Pour plus d’explications, rejoindre le site : www.nimes-metropole.fr

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Automne - Hiver 2023-24

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MARCELLE BOYER ET AU MILIEU COULE UNE SOURCE…

" D’après les études réalisées de diverses fouilles archéologiques, des hommes et des femmes ont élu domicile sur la colline du

mont Cavalier et y ont fait société depuis la période du Chalcolithique (3000 ans avant J.C.), peut-être du Chasséen (4350-3300 avant J.C.). C’est au milieu de l’âge du Bronze (2300 ans avant J.C.), qu’autour de cette source, commence véritablement l’histoire de Nîmes, lorsque débute une occupation permanente qui va durer jusqu’à nos jours. Il y a plus de 2000 ans, la source du jardin de la Fontaine à Nîmes, accueille un vaste ensemble cultuel, fruit d’un lien nouveau des habitants du lieu avec les dieux. Depuis et jusqu’à nos jours, la ville de Nîmes continue de se développer autour de ce cours d’eau. Mon projet photographique consiste à suggérer ce que l’homme, depuis ces milliers d’années, a pu voir, ressentir en observant l’eau de cette source, qui en perpétuel mouvement, dépeint le temps qui passe. Vu le contexte écologique, cette magnifique source sera-t-elle toujours présente dans quelques années pour être observée par les hommes et les femmes qui voudraient l’admirer ? * « De la source au jardin, la fontaine de Nîmes » -Véronique Krings & François Pugnière, Ed. Mergoil 2023

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FOTOLOFT - LES VILLES INVISIBLES #4 // REGARDS SUR LA VILLE : HISTOIRES D'EAU

PATRICE LOUBON " « En ce temps-là, pour ne pas châtier

les coupables, on maltraitait des filles. On allait même jusqu’à les tondre. » Comprenne qui voudra Moi mon remords ce fut La malheureuse qui resta Sur le pavé La victime raisonnable À la robe déchirée Au regard d’enfant perdue Découronnée défigurée Celle qui ressemble aux morts Qui sont morts pour être aimés Une fille faite pour un bouquet Et couverte Du noir crachat des ténèbres Une fille galante

Comme une aurore de premier mai La plus aimable bête Souillée et qui n’a pas compris Qu’elle est souillée Une bête prise au piège Des amateurs de beauté Et ma mère la femme Voudrait bien dorloter Cette image idéale De son malheur sur terre. Paul Eluard

" La jeune fille au chevreau, un essai de Patrice Loubon

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ARTXINÎM #2

Une exploration artXItecturale de Nîmes et Métropole à travers la collection du CAP NEGPOS

Lorsque l'idée de créer ce nouvel espace de découverte émerge en juin 2023, il s'agit de puiser dans le fond et les collections du CAP NegPos des images se rapportant non seulement à Nîmes mais aussi à l'architecture internationale. En filigrane nait simultanément le projet du concours qui sera lancé en début d'année 2024 et qui offrira à nos concitoyen.e.s le loisir de nous rejoindre dans cette incroyable aventure de documentation sur notre ville entendu cette fois au sens large, que nous menons depuis la création de l'association à travers divers dispositifs, dont les fameux Regards sur la Ville. Invités donc les villages de la métropole qui révèleront à tou.te.s leurs architectures remarquables. Photographes de nos campagnes, à vos boitiers et à vos objectifs ! Nous attendons avec impatience ce que vous cachez dans vos ruralités urbaines !

ERICK SOYER

MARIE-FRANCE BUSSY

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FOTOLOFT - LES VILLES INVISIBLES #4 // ARTXINÎM #2

MARCELLE BOYER

HERVÉ BUSSY

DAVID ICART

PATRICE LOUBON

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ROMAIN BIGOT

Architecte : Joseph MASSOTA

HERVÉ COLLIGNON

ANNE-MARIE SUIRE

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FOTOLOFT - LES VILLES INVISIBLES #4

UN PEZZO DI PAPÀ

Un film documentaire de Patrick ZACHMANN - 66 min

C'est en 2020, à Huelva alors que nous déjeunons en tête à tête que Patrick Zachmann me parle de ce nouveau projet. Il y songe déjà depuis quelques années, depuis qu'il a reçu le message inattendu d'un homme portant le même nom et se présentant comme le petit-fils d'Andrea Mormile, capitaine de la police italienne tristement assassiné par 77 balles, qu'il a photographié au début des années 80 à Naples dans sa lutte contre la Camorra. Le jeune Andrea Mormile héritier de cette histoire familiale, y compris du propre nom de son grand-père, est lui aussi photographe. Cette prise de contact remet Patrick Zachmann face à son histoire et face à sa pratique photographique. A Naples dans la famille retrouvée, les photographies qu'il a produite à l'époque, ornent les murs de la maison de l'image glorieuse et chérie du Capitaine Mormile.

Reportage sur Andréa Mormile, 1982

Patrice Loubon

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" Ce film est un dialogue entre mes photos en

qui fut assassiné peu de temps après mon

Une des surprises de mes retrouvailles avec la

noir et blanc d’un reportage de 1982 sur Andréa

retour à Paris. Il s’appelait Andrea Mormile et

famille d’Andrea Mormile sera de réaliser qu’en

Mormile, policier anti-mafia napolitain assassiné

était devenu mon ami. Trente-cinq ans plus tard,

emportant avec moi les tirages de celui qui fut

par la Camorra, et les images filmées en couleur

le petit fils d’Andrea Mormile, devenu lui aussi

un mari, un père et un grand-père, j’offre à ses

de mes retrouvailles avec sa famille, 35 ans

photographe, retrouve ma trace, moi qui avait

descendants les images manquantes de leur

après. Une confrontation de deux mondes, de

photographié ce grand-père qu’il n’a pas connu.

histoire, leur permettant de combler les vides

deux Naples, et du jeune photographe que

Je décide alors de revenir à Naples où je me

du puzzle de leur mémoire. Je leur rends un

j’étais qui pensait changer le monde, avec celui

souviens que pour le jeune photographe que

« pezzo di papa », un morceau de papa qu’ils

que je suis aujourd’hui, en quête de sens. Un

j’étais, ce reportage fut fondateur de mon travail.

n’avaient pas.

désir de photographier le disparu qui renait

Ce retour intervient à un moment de ma vie où

étaient simplement essentielles à la vie des

avec la découverte de l’importance de la trace,

je traverse une période de doute sur le sens de

proches de ceux que j’avais photographiés ?

de la restitution d’une mémoire.

mes photos. Comment se renouveler ? Trouver

Cette prise de conscience inattendue me remet

Et si finalement mes photos

la juste distance ? Comment documenter un

en quelque sorte en marche et réanime mon

En 1982, j’avais suivi, lors d’un reportage

monde déjà saturé d’images ? Inventer de

désir de photographe que je pensais disparu.

photographique à Naples, un policier anti-mafia

nouvelles formes qui le traduisent ?

"


BIO Patrick Zachmann est né à Choisy-le-Roi, en France, en 1955 et vit à Paris. Photographe indépendant à ses débuts, il entre à Magnum en 1985 et en devient membre en 1990. En 1982, il plonge dans l’univers violent de la police et de la mafia napolitaines. Un ouvrage, Madonna ! et une fiction écrite à partir de ses images, très cinématographiques, naîtront de cette expérience. En 1984, Patrick Zachmann participe à une commande culturelle et anime un stage de photographie auprès de jeunes des quartiers Nord de Marseille. Dès lors, son travail photographique privilégiera toujours les thèmes de la mémoire et de l’identité. En 1987, à l’issue d’un projet personnel de sept ans sur son identité juive, il publie “Enquête d’identité”. En 1989, son reportage sur les événements de la place Tiananmen à Pékin est largement diffusé par la presse internationale. Entre 1996 et 1998, Patrick Zachmann réalise le court métrage “La Mémoire de mon père”, puis son premier long-métrage sur la disparition des traces de la mémoire notamment au Chili : “Allers-retours. Journal d’un photographe”. De 2006 à 2008, il réalise “Bar Centre des Autocars ” (Les Films d'Ici) dans lequel il part à la recherche des jeunes qu’il avait connus à Marseille dans les années 1980. Il est missionné par Marseille-2013 pour produire et réaliser une exposition, sous forme de carte blanche qui donne naissance à "Mare Mater", un livre et un film présenté au Mucem à Marseille et sélectionné aux Etats Généraux du Film Documentaire à Lussas de 2014. Lauréat de nombreux prix photographiques, dont le prix de la "Villa Médicis hors les murs" en 1986, le Prix Niepce en 1990 et le Prix Nadar 2016 pour son livre “So long, China”. Son travail est régulièrement publié dans la presse française et internationale.

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FOTOLOFT - LES VILLES INVISIBLES #4

CONFÉRENCE & EXPOSITION "A100.OPERATION BETON" Par Christina ZÜCK et Petra KÜBERT

Avec différents moyens de recherche artistique, les artistes Petra Kübert et Christina Zück abordent la question de l'aménagement d'une autoroute en périphérie de Berlin en pleine tension écologique sur l'emprise de la voiture et des énergies fossiles. Dans le projet "A100. Operation Beton" au musée Neukölln, sont présentées les opinions contradictoires, les craintes ainsi que les perspectives d'extension de l'autoroute à Berlin.

"

3,2 kilomètres de long, 7 à 30 mètres de profondeur,

650.000 mètres cubes de béton, 750.000 tonnes d'acier : depuis 2013, la section 16 de l'autoroute urbaine A100 ronge le quartier de Neukölln. Depuis quelques années, un espace liminal est en train de naître, dont l'avenir reste controversé. La construction peut-elle encore être stoppée et réaffectée ? L'autoroute achevée va-t-elle continuer à détruire la qualité de vie à Neukölln ? Des voitures silencieuses et sans gaz d'échappement circuleront-elles bientôt en douceur et sans heurts, pendant que tous les embouteillages des environs auront disparu ? Vers quelle utopie mène cette route ? Comment les habitants vivent-ils cette coupure dans le tissu urbain ? Comment s'approprient-ils ce lieu hors du monde qu'est le chantier ? Quelles sont les conséquences de la construction d'une autoroute au cœur d'une crise énergétique et climatique ? Avec l'exposition "A100 - Operation Beton", les artistes Petra Kübert et Christina Zück (en collaboration avec le musée Neukölln) vont au fond de ces questions. Avec les moyens de la recherche artistique, elles s'approchent des opinions, des craintes et des perspectives qui s'affrontent. À l'aide de travaux photographiques grand format, d'interventions

graphiques

spécifiques

à

l'espace,

d'une installation vidéo, de diaporamas, de stations d'écoute, d'objets trouvés et de reliques de la 16ème section de l’autoroute, l'exposition offre aux visiteurs un aperçu d'un lieu intermédiaire qui a généré ses propres règles et esthétiques. Les artistes tentent de conserver l'atmosphère particulière de ce lieu, de la rendre perceptible et de l'associer à l'espace du musée. Des aventuriers s'y promènent le dimanche, des street artists utilisent les murs de béton gris de 3,2 km de long comme surface de support pour des interventions picturales, qui s'enfonceront bientôt à nouveau dans le sable et l'asphalte remblayés. De l'empilement de matériaux de construction émerge déjà à nouveau la vie sous forme de plantes. L'exposition comprend des interviews d'un graffeur, d'une activiste, d'un politicien, d'une chamane et de l'ingénieur 16 Hiver 2023-24

Patrice Loubon

civil en chef, qui parlent de leur expérience du chantier. Des éléments de construction tels que les caniveaux de drainage, qui auront disparu dans le sous-sol lors de l'exploitation ultérieure de l'autoroute, deviennent dans l'exposition des éléments sculpturaux créateurs d'espace, dont le béton polymère hightech dégage un charme esthétique particulier en termes de matériaux. D'une certaine manière, l'espace d'exposition devient lui-même un chantier, un laboratoire - dans lequel on est invité à se faire sa propre opinion sur le thème de l'autoroute urbaine.

"


BIO | Christina ZÜCK Christina Zück, 1969, photographe allemande, vit à Berlin. Elle a étudié la photographie et la théorie de l’art à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, puis à New York et Karlsruhe. Elle expose internationalement son travail depuis 1996.

BIO | Petra KÜBERT Petra Kübert, 1975, artiste allemande, vit à Berlin. Sa recherche artistique intègre l'installation et des mixed-medias. Depuis 2009,

elle

artistiques

produit dans

des

l'espace

interventions public.

Elle

s'intéresse particulièrement à la recherche sur les structures et les espaces urbains en tant que domaine d'activité artistique.

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19 septembre 2023 • 31 mai 2024

EXPOSITION aux Archives départementales du Gard

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Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h (sauf jours fériés)

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU GARD • 365, RUE DU FOREZ • 30000 NÎMES

www.gard.fr 18

Création / conception

© Photo Adobe stock

L’ÉCOLE DE L’ANCIEN RÉGIME À NOS JOURS


SYNDROME DE PROTÉE "Pablo-Castro" 2015 - 2023

"L'artiste parcourt les archives et en extrait les images des visages

de personnalités contemporaines, de femmes et d'hommes qui ont exercé en politique, au travers de la pensée sociale, de la philosophie, de l'économie, qui ont fait la guerre ou réclamé la paix. Tous, de manière globale, ont marqué notre époque. Avec une patience et une rigueur analogiques, il imprime ces visages sur du papier photographique et les confronte entre elles, jouant avec les juxtapositions pour créer des puzzles de seulement deux pièces, dans lesquels il fait correspondre le même geste qui sous-tend deux personnages, souvent porteparole d'un "signe" politiquement opposé. En formant ces hybrides, il cherche à démontrer la continuité de l'un dans l'"autre". Les factions de ce nouvel être, mi-l'un, mil'autre, sont en même temps "parfaitement possibles", totalement crédibles. Dans chaque nouvelle image qu'il construit, il démontre la polysémie qui sous-tend certaines performances et poses que nous supposions uniques et que nous supposons souvent être les nôtres.

"Reina Isabel-Tatcher" 2015 - 2023

Le portrait construit, plus psychologique que physique, agit comme un ressort devant lequel notre sensibilité et nos convictions ne peuvent rester indifférentes, puisque le résultat visuel porte, comme un aimant aux pôles puissants, toute la charge des sentiments - sympathie ou mépris - que les protagonistes ont générés en nous.

"Papa-Hitler" 2015 - 2023

CECI N'EST PAS UNE PHOTO #6

Par Jesús HERNANDEZ GÜERO

Cela nous dérange de voir nos paradigmes fusionnés dans cette unité de représentation et cette lutte des contraires avec ceux que nous avions autrefois identifiés comme des ennemis, mais surtout, face à ce portrait recréé, nous sommes confrontés au soupçon de respirer dans le piège des prestidigitateurs de l'attrape-rêves, d'assister à une performance convaincante mise en scène à maintes reprises à travers les âges.1

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1 Extrait du texte : "Infocracias, doctrinocracias y vacío : la obra de Jesús Hdez-Güero" (Infocraties, doctrinocraties et vide : l'œuvre de Jesús Hdez-Güero) ; par la critique d'art et conservatrice cubaine Betty Gago.

BIO Jesús Hernandez-Güero (La Havane, 1983) est un artiste cubano-espagnol diplômé de l'Academia de Bellas Artes "San Alejandro", à La Havane (19992003). Il est ensuite entré à l'Instituto Superior de Arte (ISA) de La Havane (2004-2009), où il a obtenu son diplôme des beaux-arts. Il a étudié à l'"Arte de la Conducta" (Art du comportement), enseigné par l'artiste Tania Bruguera, à La Havane (2006-2008). Pendant ces deux années, il a participé à des ateliers avec des personnalités telles que Thomas Hirschhorn, Allora & Calsadilla, Artur Zmijewski, Rirkrit Tiravanija, Antoni Muntadas, entre autres, et avec d'importants conservateurs, théoriciens et critiques tels que Okwui Enwezor, Jens Hoffmann, Nicolas Bourriaud, Boris Groys, Manfred Pfister et d'autres. Il a également étudié la photographie professionnelle à l'EFTI-International Center of Photography and Film à Madrid (2018-2019). Ses œuvres ont été incluses dans : la première biennale de Karachi, au Pakistan ; la troisième biennale "Desde Aquí", en Colombie ; les 9e et 12e biennales de La Havane, à Cuba ; la 10e biennale de Liverpool, au RoyaumeUni, et la 7e biennale de Gwangju, en Corée du Sud. Il a exposé ses œuvres

à El Espacio 23, Miami ; Krakowskie Forum Kultury, Cracovie ; Le Palais de Tokyo, Paris ; Maison européenne de la photographie, Paris ; ESMoA, Californie ; Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aix-la-Chapelle ; Museo de Arte Contemporáneo de Roma (MACRO), Rome ; Museo Alejandro Otero (MAO), Caracas ; Centro Atlántico de Arte Moderno (CAAM), Las Palmas de Gran Canarias ; Centro-Museo Vasco de Arte Contemporáneo (Artium), Vitoria ; Museo Nacional de Bellas Artes (MNBA), La Havane ; parmi d'autres. Il a reçu plusieurs prix importants tels que Bourse de la Fondation Pollock-Krasner, NY, États-Unis ; Résidence d'artiste El Espacio 23, Miami, États-Unis ; Bourse V Jacobo Tosio, EFTI / Centro Internacional de Fotografía y Cine, Madrid, Espagne ; Prix unique au 3e Festival international de création vidéo "Close Up Vallarta", Jalisco, Mexique ; 1er prix de photographie au "Concours international d'art contemporain 2017", par Open Art Miami, ÉtatsUnis ; la résidence d'artiste "Laboratoire AIR, Centre d'art contemporain "Château Ujazdowski", Varsovie, Pologne ; entre autres. Il vit et travaille actuellement à Madrid. Hiver 2023-24 19


"Vladimir - Biden" 2015 - 2023

"Kim - Trump" 2015 - 2023

FOTOLOFT - CECI N'EST PAS UNE PHOTO #6 // LE SYNDROME DE PROTÉE

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Hiver 2023-24

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SEXE ET SORCELLERIE RITUELS CHAMANIQUES AMAZIGHS

Par Fatima MAZMOUZ

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DES MONTS ET MERES VEILLENT est un projet protéïforme, féministe autour des multiples

discriminations faites aux femmes de part l’articulation "domination/pouvoir/savoir" que je tente d’éclairer à partir d’une déconstruction des stéréotypes féminins, élaborés essentiellement au travers d’une société patriarcale où le système d’exploitation dans son mode consumériste est à son paroxysme, et d’une déconstruction de l’Histoire des sciences et de la connaissance dont elles furent exclues. Dans ce sens, DES MONTS ET MERES VEILLENT explore la question de la transmission dans le milieu vernaculaire féminin y répertoriant plusieurs formes de rituels. L’univers de la magie et de la sorcellerie résonne avec mes précédentes recherches (SUPER OUM – PETIT MUSEE DE L’UTERUS,…) comme arme de résistance et de résilience. Et c’est à partir d’une trame, ellemême constituée des photographies de yeux que ces clichés, à la touche parfois pictorialiste ou encore naturaliste, sont réalisés, me permettant ainsi un double discours : l’œil, d’abord organe de la vision, est dans l’antiquité égyptienne, gréco-romaine, ou bien dans les religions monothéistes, symbolise de l’omniscience divine, la protection et la connaissance spirituelle voire ésotérique. Dans ce contexte, la sexualité prend une place importante dans la notion de rituels. Parmi les multiples statuts de la sexualité, il s'agit ici d'honorer et de convoquer la sexualité en lien avec l'univers environnant dans son intimité la plus profonde, c'est aussi bien celle des plantes, des animaux, de la nature tout entière et enfin de l'humain ! C'est la sexualité sacrée ! De nos âmes, celle qui les fertilise, celle qui les féconde, celle qui les enchante, celle qui les reconnecte, celle qui les protège et enfin celle qui les guérit. Ainsi l'exposition Sexe et sorcellerie. Rituels chamaniques amazighs, honore une "sexuallité spirituelle" en rendant hommage à la puissance

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des femmes garante de ce savoir. BIO

Née le 2 mai 1974 à Casablanca, elle vit et travaille entre

mais aussi en devenir. Fatima Mazmouz a exposé

Casablanca et Paris. La photographe plasticienne est une

dans de nombreuses manifestations et institutions :

artiste conceptuelle internationale. Entre ses expositions,

Rencontres Africaines de la photographie de Bamako

ses performances photographiées dans de nombreux pays,

(2005), Festival International de la photographie à

elle a su faire de son corps un véritable sujet et support

Arles (2006), Institut du Monde Arabe (2014), Biennale

de réflexion artistique. La photographie a transformé son

de Dak’art (2016), Centro Atlantico Arte Moderno (2017),

enveloppe charnelle en territoire politique qui par le biais

Grandes Halles de la Villette (2017), Paris Photo (2018),

de ses performances, ses photographies, ses dessins, ses

Stedelijk Museum (2019), Les Abattoirs de Toulouse

vidéos explore les multiples dimensions de l’image dans

(2021), Espai d’Art Contemporani de Castillo - Valencia

une « transe action » entre recherches anthropologiques

(2022).

et fiction narrative, intime, familiale où son corps devient le réservoir par excellence d’archives mémorielles passées

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"Vaderetro l'oeil" 2019

"Vulve" 2019

Hiver 2023-24 23

"Manuscrit" 2019


FOTOLOFT - SEXE ET SORCELLERIE

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L’univers de la magie et de la

sorcellerie résonne [...] comme arme de résistance et de résilience.

24

Hiver 2023-24

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ÉSOTER SANGLIER Fatima MAZMOUZ

Hiver 2023-24 25


FOTOLOFT - SEXE ET SORCELLERIE

ÉSOTER SERPENT Fatima MAZMOUZ

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Hiver 2023-24

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LE CAMION NUMÉRIQUE EN ROUTE ! DÉMARRAGE EN IMAGES

RETOUR SUR LE LANCEMENT

Le projet du Camion Numérique n’est plus dans les starting block ! L’inauguration du 19 septembre dernier a marqué son lancement sur les routes. Le Camion Numérique y a montré toutes ses facettes : le fablab image et son numérique était déployé à l’extérieur de la galerie Fotoloft et la Micro-Folie au centre de l’exposition Chili 50 ans, images d’une transformation sociale.

LE LABORATOIRE IMAGE ET SON NUMÉRIQUE Par la mise à disposition d’outils numériques, le fablab ou laboratoire image et son numérique

permet

d’apprendre,

se

former, créer, faire soi- même et faire ensemble. Il s’adresse à des personnes d’horizons sociaux et professionnels qui adhèrent à la philosophie du faire soi-même (DIY) et de l’autonomie d’accès ; au plus grand bénéfice de leur émancipation personnelle et de l’émergence de projets d’intérêt Le jour de l'inauguration : Camion à l’extérieur et studio photo (© Philippe Ibars)

public.

Son matériel se compose d’imprimantes 3D, d’un scanner, d’une plastifieuse, d’une imprimante jet d’encre grand format, de cinq IPads, d’une caméra 3D, d’un drone et d’un studio photo. PETR GARRIGUES COSTIÈRES NÎMES

ET

DE

Projet cofinancé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural L’Europe investit dans les zones rurales

Une tournée du Camion Numérique est prévue à partir de janvier 2024. Rendez-vous sur le site internet de NEGPOS ou sur la page Instagram du Camion Numérique @camionnumeriquenegpos pour découvrir son planning.

PETR GARRIGUES COSTIÈRES NÎMES

ET

DE

Projet cofinancé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural L’Europe investit dans les zones rurales

28 Hiver 2023-24


LA MICRO-FOLIE NEGPOS NÎMES

PREMIÈRE MICRO-FOLIE PORTÉE PAR UN CENTRE D’ART PHOTOGRAPHIQUE

La Micro-Folie mobile du Camion Numérique peut s’installer dans tous les lieux existants. Son rangement dans des flycases la rend facilement transportable et adaptable à toutes les structures qui souhaiteraient l’accueillir. Elle est constituée d’un écran de projection, de 12 tablettes et de deux casques de réalité́ virtuelle. Une application permet de diffuser des œuvres d’art numérisées en Haute Définition sur le grand écran et d’avoir des informations complémentaires sur des tablettes autonomes. Cette galerie d’art numérique est une offre culturelle novatrice incitant à la curiosité́ ! Grâce au mode “visite libre”, le public peut découvrir les œuvres d’art à son rythme et selon ses centres d’intérêts. Le mode “conférencier” permet aux médiateurs de la Micro-Folie de proposer des actions de médiations thématiques. Le jour de l'inauguration : la Micro-Folie dans la galerie NegPos (© Philippe Ibars)

LE CAMION NUMÉRIQUE DANS LES ÉCOLES Le projet pédagogique « Petit Atlas des savoirs empiriques des habitant·e·s de Nîmes métropole » a débuté en octobre dernier. Les médiateurs du projet se sont rendus dans trois écoles primaires des quartiers prioritaires de la ville : André Chamson (mas de ville), Émile Gauzy (Beausoleil), Marguerite Long (route d’Arles) et deux écoles primaires des villages de Caveirac et Saint-Geniès-de-Malgoirès. Ce projet intergénérationnel se déploiera tout au long de l’année scolaire 2023-2024 à partir de l’usage des outils du Camion Numérique. Il valorisera le patrimoine immatériel et la mémoire collective de notre territoire grâce à une exposition multimédia durant l’été 2024. Durant la première séance, les 200 élèves qui participent au projet, ont découvert le laboratoire image et son numérique et se sont entraînés à prendre en photo leurs camarades, en vue du portrait photographique qu’ils vont réaliser en novembre. Celui-ci sera complété par une interview, une impression 3D et une vidéo 3D diffusée dans des casques de réalité virtuelle. Un vaste programme nous attend !

Premières séances du projet pédagogique "Petit Atlas" (© Ophélie Poirier)

Hiver 2023-24 29


CARTOONING FOR PEACE JUSTICE POUR L'UKRAINE

Issu du livre Fichez-nous la paix !

" Pour un monde plus juste Créé en 1961, Amnesty International est un mouvement mondial rassemblant plus de 7 millions de personnes qui se battent pour faire respecter l’ensemble des droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et dans d’autres textes internationaux relatifs aux droits humains. Enquêter - Alerter - Agir Les équipes de recherche d’Amnesty International se rendent régulièrement sur le terrain pour enquêter sur les violations des droits humains commises dans le monde en rassemblant, recensant et recoupant des témoignages et des preuves. Ces informations entraînent la publication de rapports et communiqués qui permettent d’alerter l’opinion publique et les médias en dénonçant les actions de ceux qui bafouent les droits humains et en formulant des recommandations. Amnesty International mène également un travail de plaidoyer et des campagnes qui ciblent Etats, organisations intergouvernementales, groupes armés ou entreprises. Afin d’accroître la pression sur ces décideurs, elle mène des campagnes pour mobiliser les militants (pétitions, courriers aux autorités, message de soutien, manifestations…) et sensibiliser le public (débats, conférences, éducation aux droits humains…). Amnesty International développe également des actions de soutien et de solidarité avec les défenseurs des droits humains.

A propos Cette exposition est issue du livre Fichez-nous la paix ! de la collection Cartooning for Peace, publiée aux éditions Gallimard. Préfacé par le journaliste Pierre Haski, en partenariat avec Amnesty International et France Médias Monde, cet ouvrage réunit 120 dessins de presse marquants de Cartooning for Peace. Provenant du monde entier, ces dessins permettent de saisir les enjeux de cette guerre aux lourdes conséquences, qu’elles soient humaines, politiques ou économiques

Chappatte (Suisse) | Cartooning for Peace

Le pouvoir de l’indépendance Indépendante de tout gouvernement, de toute tendance politique, de tout intérêt économique et de toute croyance religieuse, Amnesty International se bat pour que les droits des personnes qu’elle défend soient respectés en faisant appliquer ou évoluer les lois dans le respect du droit international.

"

Textes de présentation d’Amnesty International Cf charte – mars 2016

30 Automne - Hiver 2023-24

Kak (France) | Cartooning for Peace


JUSTICE POUR L’UKRAINE Une exposition issue du livre Fichez-nous la paix !

Du 6 décembre 2023 au 3 janvier 2024 au MakerSpace NegPos,

© Marco De Angelis (Italie) - Cartooning for Peace

34 promenade Newton, 30900 Nîmes

Une exposition proposée par :

Automne - Hiver 2023-24

31


Prix : 2€

Galerie NegPos . 1, cours Nemausus, Nîmes

h t t p : // n e g p o s . f r


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