Fotoloft #13

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FOTOLOFT

TINA MERANDON LES DÉMONS DE TOSCA

Galerie NegPos - Numéro 13

RENCONTRES IMAGES ET VILLE LA VILLE ET LES MOTS


Sommaire Tina MÉRANDON - Les démons de Tosca .......................................... ...4 à 7 RENCONTRES IMAGES ET VILLE 2018 #14 - La ville et les mots .......................9

Agenda

Résidence Images et Ville - Jaâfar AKIL - Nîmes, au pied des lettres ......10 à 11 Nicolas QUINETTE - Et surtout n’essaye pas de me guérir ..................12 à 13 Jean-Louis BEC - L’attente des fissures ............................................14 à 15 CHOLET, The work of Freddy Mamani un film de Isaac NIEMAND............16 Patrice LOUBON - Un architecte du XXIè siècle, Freddy MAMANI ................17 DAZUPAO Ateliers écritures graphiques ......................................................18 à 19 60 ANS DE LA VIE D’UN QUARTIER Le Journal intime du Chemin Bas d’Avignon ....................................20 à 21 Hervé COLLIGNON, Mai 68 à Nîmes........................................ ........22 à 23 Jean GEORGES TARTAR(E) - OUAGADOUGOU s’invite à LA PAZ .................24 Hervé GABORIAU et la Compagnie Paroles Transparentes ...................................25 Nontsikelelo VELEKO - Ceux d’en haut ne veulent pas que ça s’arrête !.............26

LES DÉMONS DE TOSCA - Tina MÉRANDON Vernissage le vendredi 25 mai à 18h30 accompagné d’un mini concert de Vincent COURTOIS. Du 10 mai au 5 juin 2018 à la galerie NegPos Fotoloft, 1, cours Nemausus, 30000 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h, tél : 04 66 76 23 96 Projection au Carré d’Art-Musée, Place de la Maison Carrée, 30000 Nîmes. Du 23 au 31 mai 2018, du mardi au dimanche inclus, de 10h à 18h, tél : 04 66 76 35 70 60 ANS DE LA VIE D’UN QUARTIER - Le Journal intime du Chemin Bas d’Avignon

un projet du Petit atelier, sous la direction de Véronique PINGUET-MICHEL Vernissage le lundi 28 mai à 18h30 Du 28 mai au 31 juillet 2018 à la Maison des adolescents, 23ter rue Florian, 30000 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 18h.

COLLECTIF REGARDS SUR LA VILLE - La ville et les mots .........................27 à 31 Atelier à la Maison d’arrêt ............................................................... .33 à 35 Rencontres photographiques de Rabat ..................................................37 à 39 NegPos dans les quartiers - FabLab NegPos .......................................40 à 41 CACN Centre d’Art Contemporain de Nîmes ........................................42 à 43 PDA_UNIMES ................................................................................44 à 45 Un livre d’Irène ATTINGER ..............................................................46 à 47

Chargées de communication : Lola Bireaud et Liza Chevrel Formation impression 3D : Gauthier Quercia Graphisme : Vanessa Landeta Site web NegPos : Bruno Généré

NÎMES, AU PIED DES LETTRES - Jaâfar AKIL Vernissage le vendredi 8 juin à 18h30 Du 8 juin au 31 juillet 2018 à la galerie NegPos Fotoloft, 1, cours Nemausus, 30000 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h, tél : 04 66 76 23 96

Photographie en couverture : copyright Tina Merandon / portrait de Vincent Courtois

La revue fotoloft est éditée par l’association NegPos qui bénéficie du soutien de :

© Patrice LOUBON

L’ATTENTE DES FISSURES - Jean-Louis BEC Vernissage le mardi 5 juin à 18h30 Du 5 juin au 31 juillet 2018 IUFM, 62 Rue Vincent Faïta, 30000 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h, tél : 04 66 62 84 84 ET SURTOUT N’ESSAYE PAS DE ME GUÉRIR - Nicolas QUINETTE Vernissage le vendredi 8 juin à 18h30 Du 8 juin au 31 juillet 2018 à la galerie NegPos Fotoloft, 1, cours Nemausus, 30000 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h, tél : 04 66 76 23 96

EQUIPE Direction artistique : Patrice Loubon Médiation socio-culturelle : Valérie Payet FabLab NegPos, accueil et ateliers : Zahra Benouadah et Elise Bornet Régie technique : Frédéric Soumier assisté de Dylan Intilia Responsable de la formation en photographie : Frédéric Soumier

LA VILLE ET LES MOTS - EXPOSITION COLLECTIVE REGARDS SUR LA VILLE Vernissage le jeudi 31 mai à 18h Du 31 mai au 21 juillet 2018 à la Bibliothèque universitaire de Nîmes, site Vauban ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h

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1, COURS NEMAUSUS 30000 NÎMES - http://negpos.fr - contact@negpos.fr - T : 0466762396 M : 0671080816


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Agenda

Édito Le fond de l’air est rouge*

CEUX D’EN HAUT NE VEULENT PAS QUE ÇA S’ARRÊTE ! - Nontsikelelo VELEKO Vernissage le vendredi 8 juin à 18h30 Du 8 juin au 31 juillet 2018 à L’ABriBus, Avenue Gl Leclerc, 30000 Nîmes et au Consulat, 1, cours Nemausus 30000 Nîmes. Ouvert tous les jours de 15h à 19h.

Rouge comme le portrait de Vincent Courtois réalisé par notre résidente Tina Merandon, qui illustre notre couverture. En ce joli mois de mai 2018, quoi de plus attendu qu’un large soulèvement populaire qui permettrait de freiner la « marche infernale » des réformes antisociales qui nous touchent actuellement ? Après la disparition des emplois aidés qui oblige l’ensemble du tissu associatif, à revoir son modèle économique social et solidaire, timidement et péniblement établi au fil du temps. Après les attaques ignobles et répétitives faites au principe d’accueil des étrangers qui enorgueillissait notre nation il y a à présent, de lointaines années. Avec une pression insupportable exercée sur les milieux plus que sensibles qui forment notre environnement sanitaire et social (hôpitaux, universités, accompagnement vers l’emploi). Avec des quartiers pauvres toujours plus abandonnés et livrés aux trafics les plus divers, notre France s’enfoncent lentement dans le désarroi. Et ce n’est pas semble-t-il nos administrations locales qui y verront à redire. Dans une rigueur toute «Thatchérienne», elles rendent payante la visite aux collections permanentes des musées (ce seront à présent, en fonction des sites, 5€ ou 8€ pour les Nîmois) alors que de nombreuses villes engagent des politiques d’accès à la culture non-tarifées ! En obligeant les plus démunis à payer les transports en commun sur les itinéraires de l’agglomération nîmoise, pour les personnes les plus précaires et les chômeurs dans onze communes dont Nîmes, en augmentant scandaleusement les tarifs tous-azimuts du conservatoire de Musique, que se passe-t-il donc ici ? Le ciel est-il donc tombé sur la tête de nos édiles locaux ? Ne nous étonnons pas que le fond de l’air commence à prendre des teintes écarlates ! La colère gronde.

ÉVÉNEMENT : CHOLET, The work of Freddy MAMANI un film de Isaac NIEMAND le jeudi 14 juin à 17h à l’auditorium de la Bibliothèque universitaire de Nîmes, site Vauban Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h UN ARCHITECTE DU XXIè SIÈCLE, FREDDY MAMANI - Patrice LOUBON Vernissage le mardi 19 juin à 18h Du 19 juin au 31 août 2018 à la Maison de la Région, place des Arènes, 30000 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h DAZUPAO Vernissage le mercredi 20 juin à 16h dans le cadre de la fête de quartier «Bienvenue chez vous». Du 20 juin au 31 aout 2018 au FabLab NegPos, 34 Promenade Newton, 30900 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 17h

NegPos célèbre chaque jour à sa façon, à travers chaque action que l’association mène et chaque exposition qu’elle porte, cette résistance à l’obscène prévalence de l’argent. Nos logiques visent à renforcer l’émancipation et la liberté de penser de nos concitoyens. Refuser l’accès à la culture à des pans entiers de la société, sous prétexte de restrictions budgétaires ou autres..., est un crime dont les auteurs seront jugés. Car c’est bien cela dont il s’agit, permettez moi d'insister une nouvelle fois : Résister. L’une des premières choses que fait un régime autoritaire lorsqu’il s’établi, outre le contrôle social, c’est de s’en prendre à la culture et à l’art qui sont les plus grands gages d’avenir, se réfugiant dans le passé et dans les traditions pour se garantir une survie. Les replis identitaires, la haine de l’autre, les censures politique et économique qui s’abattent au quotidien, ici même et dans de plus en plus nombreux pays, sur la presse et la liberté d’expression citoyenne, tout ceci n’est pas un mirage, nous le vivons actuellement ! De même, la massification de l’industrie culturelle est un leurre, prétendue «populaire», elle est de plus en plus semblable à l’industrie agroalimentaire, elle nous empoisonne jour après jour. Les voix singulières et confidentielles de chaque petit producteur culturel et de chaque artiste, sont ce que le « bio » est à cette agriculture massive, des bienfaits pour l’esprit. Qu’on se le dise, l’heure a depuis très longtemps sonnée, amplifions tous ensemble la résistance quotidienne et perpétuelle. Nul ne nous arrêtera, notre combat est juste et ce n’est qu’une affaire d’années, nous parviendrons à neutraliser les freins rétrogrades et financiers qui entravent notre chemin !

Lectures : Hervé GABORIAU et la Compagnie Paroles Transparentes ville mot espace / ville maux espace / espace ville son / ville espace corps /… ceci dans tous les endroits cités et d’autres... avec des interventions : comédien(n)es (professionnel(les) et contrebassiste. » Jean GEORGES TARTAR(E) - OUAGADOUGOU s’invite à LA PAZ le mardi 19 juin 2018 à 18h à la Maison de la Région, place des Arènes, 30000 Nîmes. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h

Remerciements : L’association NegPos remercie particulièrement tou.te.s les bénévoles engagé.e.s auprès de nos actions ainsi que les personnes qui participent gracieusement à l’accueil des artistes.

Patrice Loubon

Président de l’association NegPos Directeur artistique Passages de l’image * Le fond de l’air est rouge est un film français de 1977 réalisé par Chris Marker, sous-titré Scènes de la Troisième Guerre mondiale (1967-1977).

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LES DÉMONS DE TOSCA EXPOSITION DE TINA MERANDON

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n résidence à Negpos et avec la Compagnie de l’Imprévu à Nîmes, Tina Merandon mêle animaux, humains, groupes enchevêtrés, corps en mouvement dans une ambiance cruelle sauvage et raffinée. Cette exposition accompagne la création de Vincent Courtois, Les Démons de Tosca. A partir du célèbre Opéra de Puccini, Tosca, Tina Merandon interroge la notion de démon dans l’invention artistique, racine principale du projet de Vincent Courtois compositeur et violoncelliste, tout au long du processus créatif. C’est une création libre et intuitive qui joue sur différentes variations ou champs et évoque subtilement ou d’une manière radicale, des émotions, démons ou fantasmes qui surgissent dérangent ou interpellent. L’exposition est conçue pour être un espace immersif, évolutif, dans lequel le public peut se retrouver et plonger, dans un monde de matières visuelles qui

s’inspirent des sons et musique de Tosca. Un paysage intérieur qui invite à dévoiler lentement de manière émotionnelle les enveloppes successives, les mémoires de strates mouvantes de l’imaginaire de chacun. Le violoncelle étant une source d’inspiration, Tina Merandon désirait depuis longtemps travailler en lien avec la musique. Vincent Courtois fera une performance musicale le jour du vernissage à NegPos avant la création musicale proprement dite le 29 mai au Théâtre de Nîmes. Les Démons de Vincent Courtois sont au cœur de la pratique de l’improvisation, des performances collectives, vers l’introspection et la recherche du chant intérieur. Cette installation visuelle qui l’accompagne, chacun finalement doit pouvoir la vivre comme une expérience primitive, intime et unique.

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Tina MERANDON

Vernissage le 25 mai à 18h30 Du 10 mai au 5 juin 2018 à la galerie NegPos Fotoloft, Nîmes

Les Démons de Tosca

LES DÉMONS DE TOSCA

BIO

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e violoncelle de Vincent Courtois et ses compositions sont une source d’inspiration dans ce parcours photographique : corps en mouvement, portraits subjectifs des musiciens acteurs, improvisations, recherche du chant intérieur… Chacun doit vivre cette exposition à Nîmes comme une expérience primitive, intime et unique.

Tina Merandon vit à Paris. Elle mène depuis plusieurs années une recherche personnelle où les corps occupent une place prépondérante qu’ils soient rêvés, acrobatiques, formatés ou improvisés. Son travail tourne autour de la question des rapports de pouvoir au niveau politique, social ou intime. Lauréate du Prix jeune création 2003 pour sa série Syndromes, ses travaux sont régulièrement exposés et présents dans plusieurs collections institutionnelles et particulières. Sa collaboration avec le quotidien Le Monde pour des portraits de personnalités politiques et plusieurs résidences ont donné naissance à des livres : Escape et Vertigo, Diaphane éditions.

Projection au Carré d’Art-Musée aux dates suivantes :

Du 23 au 31 mai 2018, du mardi au dimanche inclus, de 10h à 18h.

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© Nicolas QUINETTE

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RENCONTRES IMAGES ET VILLE 2018 #14

La ville et les mots

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a ville est pour l’écrit un sujet de prédilection et il serait illusoire de pouvoir dresser une liste exhaustive de toutes les œuvres : romans, nouvelles, poésie, chansons,... qui témoignent de cette relation. Les mots et les signes peuplent la ville de bien des façons. Entre les enseignes commerciales, les injonctions publicitaires, les différentes trames de signalétique urbaine, les journaux, les annonces privées et publiques, les graffitis, l’affichage promotionnel qu’il soit politique ou culturel, le nuage immatériel de SMS que nous échangeons quotidiennement en permanence... forment tous ensemble un environnement à la fois sensible et codifié. L’édition 2018 des Rencontres Images et Ville / La ville et les mots met en place une réflexion en images et en mots sur cette liaison si intense et « interpénétrée » de l’espace urbain et de l’écrit. A travers le regard d’artistes et de photographes qui ont approfondi le paradigme en question, des ateliers d’écriture et de productions d’images dans différents contextes socioculturels, des installations et performances dans l’espace public de juin à juillet 2018, vivez l’expérience de la ville dite en mots, des mots dis en ville. Patrice Loubon, Directeur artistique des Rencontres Images et Ville

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RÉSIDENCE IMAGES ET VILLE 2017 Nîmes, au pied des lettres. Un œil à pied d’œuvre A Chloé, une grande ville, les gens qui passent dans les rues ne se connaissent pas. En se voyant ils imaginent mille choses les uns sur les autres, les rencontres qui pourraient se produire entre eux, les conversations, les surprises, les caresses, les coups de dent. Mais personne ne salue personne, les regards se croisent un instant et aussitôt se fuient, cherchent d’autres regards, ne s’arrêtent pas. 1 Italo CALVINO

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space privilégié de nos déplacements piétons, anciennement espace de la rencontre et du choc social, la ville devient à force de trop d’organisation urbaine, commerciale et politique, le lieu de l’évitement, le lieu du passage et de la fuite. Cette série de photographies de Jaâfar Akil peut s’appréhender de plusieurs manières. Au premier regard, il y a la forme. Travaillées au scalpel visuel, les compositions aiguisées du photographe sont autant d’impacts graphiques qui hameçonnent l’œil. A l’instar d’un Rodtchenko, qui construit à l’orée d’un XXe siècle révolutionnaire, une « nouvelle vision », l’image chez Akil devient signe et la réalité se transcende en énergie dynamique. Epinglant

les images de la rue et nos pas dans de fines juxtapositions, jouant avec la signalétique urbaine, ses photographies fonctionnent comme des petits univers autonomes et énigmatiques. Elliptiques et partielles, mais intrinsèquement liées à leurs hors-champs ; sorte de prémisses, « bouts de la pelote », elles convoquent par leur partialité, un questionnement sur ce qui, trop invisible, les environne immédiatement. Pas étonnant bien sûr que ces photographies jaillissent du tissu urbain qui forme la trame de fond de ses inscriptions de pieds et de jambes. A travers ces images, la ville se fait signes, signe de sa propre transformation phénoménologique. Elle n’est plus cet espace abstrait conçus par les grands urbanistes, elle devient la ville de chacun, épousant le pas de chacun.

Ouvrir une porte à la volée, la claquer derrière soi d’un tour de bras précis, descendre quatre à quatre un escalier de bois […], la courroie de cuir de l’appareil photo enroulée autour du poignet ; déboucher dans la rue comme dans une arène crevée d’un seul côté […] 2 Denis ROCHE

comme pour dire à l’univers entier encore une fois, que nous sommes là, bien là… mais pour combien de temps ?

Le photographe est un être marcheur, baladeur et flâneur. Depuis l’invention des appareils petits formats, aux alentours des années 1920, tel le fameux Leica d’Oscar Barnak, dont l’un des derniers avatars est d’ailleurs admirablement utilisé ici par Akil, la déambulation urbaine est une des pratiques les plus courantes du faiseur d’images. En quête de l’instant, l’œil aux aguets, le photographe est aussi celui qui traduit le monde et l’interprète. Il témoigne de notre présence éphémère. Si le pas fait signe et nous entraine au long des rues, nous, simples éléments du grand « tout » urbain, la ville est quant à elle, le signe « global » et le plus évident de notre existence sur terre. De jour, elle pulse au rythme de nos déplacements et de nos activités, aussi divers que nous sommes nombreux. La nuit, les lumières l’envahissent et elle scintille alors de mille feux,

Entre document et abstraction, la ville est une source inépuisable d’interprétations et de signifiances. Nos pas et nos parcours en sont les mots et les phrases. Car ce qui fait tout d’abord signe dans la ville c’est nous, nous qui marchons, nous qui habitons. Car habiter… là est la question ! Je marche donc j’habite… L’homme, la femme - et même le chien !- siègent de plein pied au cœur de l’espace urbain. Et les visions « piétonnantes » de Jaâfar Akil, traduisent avec légèreté, souvent avec humour et intelligence cette place de nos êtres dans la ville.

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Jaâfar AKIL

Vernissage le 8 juin à 18h30 Du 8 juin au 31 juillet 2018 à la galerie NegPos Fotoloft, Nîmes

Pour de Certeau, ce sont d’abord ses habitants, ces « artistes méconnus », qui font la ville. […] Or, la ville n’est pas seulement faite d’objets et de constructions ; les gestes sont « les vraies archives de la ville ».3

En dépit des astreintes auxquelles nous condamne l’architecture, au-delà des rationalisations et des régulations urbaines, l’être humain imagine quotidiennement sa façon de se frayer un chemin, au sens propre comme au sens figuré. L’espace urbain, autant que la vie, se pratique et s’invente suivant les signes d’une « énonciation piétonnière », d’une « rhétorique cheminatoire ».

Ouvrant des trajectoires, se hasardant, improvisant, n’en déplaise aux « grands codificateurs et ordonnateurs » de l’espace public, l’être humain sera toujours adepte des voies détournées, l’inventeur d’une écriture invisible mais au combien perceptible par ses prochains, le porteur d’une ville phéromone. Patrice Loubon, janvier 2018

BIO centrée sur le détail, attirée par l’hybridité du quotidien et qui tend, par moments, à exprimer l’absence comme trace de la mémoire visuelle. Très impliqué dans la promotion de la photographie au Maroc, Jaâfar Akil est Président de l’Association Marocaine d’Art Photographique. A son actif un album photo intitulé « Casa – Paris : Déambulations » (2014) suite à une résidence d’artistes à la Cité Internationale des Arts à Paris et un essai intitulé « Regard sur la photographie au Maroc » parût aux éditions Le Fennec (2015). Il est représenté depuis 2007 par la galerie NegPos, Nîmes, France.

Né à Meknès en 1966, vit et œuvre à Rabat (Maroc). Il est professeur chercheur en photographie à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication. Depuis 1990 il multiplie les expériences photographiques au Maroc ainsi qu’à l’étranger notamment au Canada, Chili, l’Espagne, France… Ces dernières années, sa démarche se rapproche de la Street photography et se concentre sur la mémoire dans ses différents aspects (personnelle/familiale, imaginaire/réelle, individuelle/ collective, espace intime/espace public). Il est sans cesse à l’affût de La photo pouvant le mieux concrétiser ses idées, laquelle photo est également l’instrument d’une réécriture fragmentée,

1 CALVINO Italo, Les Villes Invisibles, Les villes et les échanges. 2., p.64, Edition du Seuil, coll. Points poche, 1996. 2 ROCHE Denis, Dans la maison du sphinx, essais sur la matière littéraire, p.175, Edition du Seuil, coll. La librairie du XXe siècle, 2005. 3 BEDIN Véronique et FOURNIER Martine (dir.), « Michel de Certeau », La Bibliothèque idéale des sciences humaines, Editions Sciences humaines, 2009.

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Nicolas QUINETTE Et surtout n’essaye pas de me guérir

Depuis 2014, j’insère des photos et consigne des notes dans des carnets qui disent ma vie au jour le jour. Ces carnets où se mêlent temps forts (morts de mes proches, naissance d’un fils) et événements plus quotidiens de mon existence, déroulent un chemin, souvent noir et blanc, celui que je m’invente pour tenir debout.

BIO Nicolas Quinette se tourne vers la photographie alors qu’il voyage au long cours en Asie et en Afrique.Entre deux départs, il suit une formation à l’école Image Ouverte à la fin des années 1990. Il intègre en 2004 le collectif du bar Floréal.photographie dans lequel il œuvre jusqu’à la fermeture de ce dernier en 2015.Aujourd’hui, Nicolas Quinette mène de front des projets personnels largement centrés sur son rapport à la mort et à l’humanité, et des résidences de création et d’action artistique pour des collectivités locales. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections particulières.

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Vernissage le 8 juin à 18h30 Du 8 juin au 31 juillet 2018 à la galerie NegPos Fotoloft, Nîmes

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aire de la photo est ma manière de me confronter au monde et d’en faire l’expérience en produisant des visions instinctives et viscérales de ce que je vois et ne vois pas, de ce qui me relie au monde et m’en sépare en même temps.

s’ancraient nulle part et finissaient trop souvent rangées dans des boites comme des images mortes. C’est à cette époque que je me suis mis à insérer dans des carnets les photos que je faisais au jour le jour, les mêlant à des notes que je consignais par ailleurs. Et d’un coup c’est comme si mes photos avaient trouvé leur place, une place qui les mettait en lien avec les bruits du monde —les mots, les voix, les histoires qui traversaient ma vie et celle de ceux que je photographiais. Et depuis chaque photo insérée dans ces carnets fait remonter des paroles, des tremblements, des silences qui associés à elle forment des moments de vie, vus et dits en noir et blanc. Nicolas Quinette

L’être humain est au centre de mon travail avec sa tête, son visage et j’essaye inlassablement d’en saisir les failles et les fissures pour rendre quelque chose de ce qui s’en échappe sous forme de forces et d’énergies au travail, quelque chose qui touche à l’âme. Il y a quelques années produire des photos m’est apparu un peu vain tant j’avais l’impression qu’une fois faites elles ne

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Jean-Louis BEC

tout un métal de pluie s'abat en machines le livide en ville code en tranches stériles censures à ascenseurs et sueurs d'automates d'un neurone trop froid un jeu épileptique formate en PIB tout ce qu'il ne voit pas sourire moqueur d'une image à l'obstination sensorielle tu balances tes souterrains de sens et contre-sens projette te jette bientôt dans la mêlée pour en découdre

BIO

à l’angle d’une rue dériver savoir sans la conscience le goût vert lourd d’une liqueur de jungle la blessure où flûte le serpent le bouillon et les flux élancés des forêts

Biochimiste et didacticien des sciences, Jean-Louis Bec est aujourd’hui auteur photographe. Dans son approche « Natures cachées », il développe une lecture sensible et intimiste de la Nature qui s’appuie sur une volonté de révéler ou d’imaginer les forces et les langages présents entre les éléments, les plantes et les animaux, les paysages... Suite à cela, il entreprend «Images prises aux mots » qui s’intéresse successivement à la rencontre spirituelle de l’Homme et de la Nature, aux contacts qu’il établit aujourd’hui avec elle, à la place de Nature dans la ville et à la nature même du citadin. L’écrit tient dans cette deuxième partie une place importante et se rajoute aux photographies de chaque série un ensemble de textes, de poèmes ou de courtes nouvelles...

Amazone échouée vêtue de transparences cible du regard qui décoche sa flèche ton image est mon entrée l’estuaire violent où je me décortique

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L’attente des fissures par Jean-Louis BEC

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es étoiles nous tiennent parfois la tête, nous la prennent mais ne s’apprivoisent pas. Une rencontre de regards, le scintillement d’un échange, quelques éclats glissés sous les paupières puis plus rien... quelques poussières de songes et de pensées légères, lointaines déjà. Seul l’espace se laisse faire et semble se faire à la laisse. D’autant plus s’il est nommé urbain. Un nom très actuel, très mode. L’espace urbain. Du programmé, du pensé, cet espace en est cousu, du sur-mesure même. Du travail fait main, machine comprise et bien comprise. Le déterminisme est sa clôture, le rationnel et le fonctionnel deux comparses toujours prêts à le rabaisser au carré. Ainsi pour l’espace, tout se simplifie. Généralement, cette approche est un éloignement, un rejet qui fructifie et se dresse face à sa Nature, la dresse, la bouscule, la renverse. Cette approche ne voit rien, ne la voit pas, la saisit sans rien saisir, ni l’originalité puissante de son origine, ni la force dynamique de sa diversité... Rien, ou alors très peu, dans un automatisme du très peu qui se vide de sens et pique vite une tête vers le rien. Pas d’imprévu donc, pas de bizarre, rien d’étonnant, de détonnant, pas de réelle fantaisie, de jeu, de hasard, de chance. Le sauvage est réduit par une équation de mort, taillé sans bataille, taillé pour rien une fois pour toute. Le taillé pour la vie n’est pas sensé réellement être, vivre, son sens comme ses sens cautérisés sans soins.

Vernissage le 5 juin à 18h30 Du 5 juin au 31 juillet 2018 à l’IUFM, Nîmes

l’univers des visions neuves. Découvrir ces messages est une source inépuisable d’étonnement, de plaisir, de gaité, de liberté. Ces imprévus aperçus, ces imprévisibles bien visibles métamorphosent la ville, sa perception, tout ce que construit notre regard, notre lecture, nos pensées. C’est un sourire qui apparaît là et se pose sur nous, une respiration tranquille qui nous saisit. Les rechercher par la suite est un défi, une stimulation, une avancée vers les frissons légers et instantanés des petits bonheurs personnels. Ce que donne la Nature infiltrée à nos cités, ce qu’elle distribue à travers ces signes, est véritablement un supplément d’âme, tout ce qui fait trop souvent défaut à nos ensembles urbains. Ce sont eux qui nous permettent d’amplifier un certain plaisir de vivre, une joie simple et espiègle. Mais ces signes que la Nature nous envoie sont bien plus que des détails. Ces fissures sont bien plus que de simples fissures. Elles vont beaucoup plus loin que ces bouffées de plaisir ou ces flottements d’ondes imaginatives. Car elles se prolongent vaillamment jusqu’à la racine des programmes urbains. Ces signes, ces fissures, permettent des remises en cause profondes, des interrogations. Ils portent le recul à poser sur l’agencement des villes, leur construction surmultipliée. Une prise de conscience qui implique aussi un retour sur nos vie trop organisées, mesurées, chronométrées, maîtrisées. C’est en jouant adroitement de l’évasion, de l’aérien et de leur magie que les fissures s’attaquent à cet utilitarisme rongeur des grands immeubles, des grandes définitions urbaines, souvent trop belles pour être honnêtes, et cherchent à en poétiser les cerveaux fondateurs amputés.

Mais la Nature est têtue. La Nature, physique, biologique se pense et ne s’oublie pas. Qu’on l’enferme, la mutile, elle parvient parfois à se panser, pour ne pas s’oublier. Si des germes subsistent. Si... Brin à brin elle tente alors de revenir, folie tissée peu à peu en toile fragile qu’un rien de pensée d’ordre un trop forte suffirait pourtant à disperser. Déterminée, elle insiste, s’infiltre, souffle une certaine combativité, inocule une certaine liberté. Car elle aussi a ses programmes prêts à en découdre. Pour s’opposer à la rigidité des matériaux, des lignes droites ou trop lisses, des esprits trop étroits, des équations simplistes et des choses trop prévues. A un ensemble urbain bien construit, elle rajoute avec raffinement des détails qui signent l’échappatoire, la déviance, l’infiltration, le contournement : une petite zone de floue, des fragments de course d’une lumière sauvage, une reptation de fissure, les clins d’oeil d’une ombre particulière due au hasard, le ponctuel d’une fantaisie humaine ou la sinusoïde complexe d’une plante, la Nature est là, diverse en son centre courageux et inventif. Des sursauts vivaces qui poussent nos pas vers l’ailleurs, vers

Je relève avec avidité les signes de cette Nature imprévue, discrète mais bien présente. Un langage qui me mène à travers la ville, creuse également mes paysages de ses empreintes. Un signe effleure mon regard, une pensée lui répond, un songe, une métaphore se construit. Chaque signe en germant développe des approches complémentaires, insiste sur l’inhumain des ensembles urbains, propose des visions intérieures toutes personnelles. Chacun décrit et j’écris sur chaque image découverte une impression fugace où, dans un court instant, flotte en moi cet étrange brouillard de plaisir, de doute et d’espoir, de lutte et de chute où se mêle savamment sans vraiment insister le sort de la cité et le mien. There is a crack in everything that’s how the light gets in (Léonard Cohen)

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Freddy MAMANI

le 14 juin à 17h à l’auditorium de la Bibliothèque universitaire de Nîmes, site Vauban

À propos du film... Cholet

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holet : the work of Freddy Mamani dirigé par Isaac Niemand, aborde le phénomène architectural de l’architecte autodidacte bolivien. À travers le film, la discographie de Moby croise les sons de la nature bolivienne dans les hautes terres, pour offrir aux spectateurs une visite d’El Alto, la plus haute ville du monde. Le film commence par des prises de vue attentives de la ville tandis qu’une voix off parle l’Aymara, l’une des langues andines en danger d’extinction.

Daniela Montecinos, Freddy Mamani et Patrice Loubon. El Alto, Bolivia, juillet 2017.

BIO Né en Bolivie en 1971, à 14 ans, Freddy Mamani commence à travailler comme briqueteur, puis suit une formation à la faculté technologique de l'architecture civile de l'Université Mayor de San Andrés (CESU) à La Paz. A présent célébré par le monde entier et honni par l'académie, le jeune architecte autodidacte est à l'origine de ce que l'on nomme, l''"architecture neo-andine". Après avoir réalisé plus d'une centaine de projets dans la ville bolivienne d'El Alto, il continue à mener une vie simple et attaché à sa terre.

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Patrice LOUBON

Vernissage le 19 juin à 18h Du 19 juin au 31 août 2018 à la Maison de la Région, Nîmes

Un architecte du XXIè siècle, Freddy MAMANI

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a rencontre avec Freddy MAMANI en juillet 2017 à El Alto reste empreinte d'un souvenir singulier. Lors de mon 1er voyage en terre Bolivienne en 2014, quel choc ai-je éprouvé à la vision de cette ville nouvelle d'à peine 36 ans d'âge qui surplombe La Paz, capitale la plus élevée au monde. Des bâtiments jusque là jamais vu ailleurs ornaient cette urbanité en émergence d'une façon peu

Evènement à Paris ! D u 11 juillet 2018 au 6 janvier 2019, la Fondation Cartier pour l’art contemporain célèbre avec l’exposition Géométries Américaines. Du Mexique à la Terre de Feu la richesse et les couleurs extraordinaires des dessins, formes et figures présents dans l’art latino-américain. À travers une pluralité d’œuvres et d’objets, de la céramique à la peinture en passant par la sculpture, l’architecture ou les peintures corporelles, cette exposition propose une plongée au cœur de l’abstraction géométrique en Amérique latine, de la période précolombienne aux productions les plus contemporaines. S’intéressant aussi bien aux artistes qui puisent leur inspiration dans le langage formel de l’art moderne européen qu’à ceux dont les modèles et

habituelle ! Quelle bonheur d'assister à cela : la naissance d'une ville à travers un phénomène urbain absolument inédit, la réappropriation par l'architecture du peuple indien, de son pouvoir et de ses destinées. Ce sont en effet les riches Aymaras qui sont les maitres d'oeuvre de cette expérience et Freddy Mamani leur prophète ! Patrice Loubon

le vocabulaire sont issus de l’art amérindien, Géométries Américaines tisse des liens visuels entre ces univers très différents et explore la récurrence de certains motifs au fil du temps et d’un medium à un autre. À l’occasion de cette exposition, le surprenant architecte bolivien Freddy Mamani imagine dans les espaces de la Fondation Cartier une fantastique salle de bal, transposant ainsi à Paris l’iconographie géométrique et colorée de la culture de Tiwanaku, ainsi que l’esprit des fêtes populaires andines. L’exposition réunit également un ensemble exceptionnel de sculptures aériennes et délicates de l’artiste vénézuélienne Gego qui, sa vie durant, a poursuivi des recherches fondées sur la ligne et l’expérience de l’espace. (source : dossier de presse Fondation Cartier)

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l Alto, deuxième plus grande ville en Bolivie sur le plateau déboisé à une altitude de 4000 m, est une communauté urbaine dominée par des bâtiments simples en brique rouge, des rubans d'asphalte en gris et routes non pavées. Sous la présidence d'Evo Morales, les populations autochtones du pays ont développé une nouvelle confiance en elles-mêmes, et les architectures de Mamani expriment cette confiance renforcée dans sa conception de l'architecture et surtout de la façade. La conception des bâtiments est comparable à celle de Friedensreich Hundertwasser. Les bâtiments se caractérisent par leur vitalité et une singularité imaginative, avec des allusions claires aux traditions Aymara, le plus grand groupe ethnique en Bolivie. Les couleurs sont semblables à celles des ponchos et autres costumes de l'Altiplano, les formes ne sont pas sans rappeler souvent des papillons, des serpents et des condors, qui jouent un rôle central dans la mythologie Aymara. (source : Wikipedia)


DAZUPAO Atelier écritures graphiques Travail en partenariat avec l’AIA VAL’INFOS du Journal de Valdegour, dirigé par Valérie PAYET de l’association NEGPOS. Thème du projet : La ville et les mots Axes de création : « la nature en ville » « urba, urbain, urbanisme » « pub, public, publicité » « mobilités » « conso, commerces, mode et marques »

Objectifs : libre expression municipaux ou lieux qui ne posent pas de problèmes), un enregistrement photographique des textes collés dans l’espace public viendra parachever l’action. Une exposition présentera lors de l’événement : « Rencontres Images et Ville / La ville et les mots », les œuvres photographiées et collées dans l’espace public ainsi que les originaux.

Permettre à chaque membre de l’AIA VAL’INFOS d’exprimer son ressenti sur ces thèmes. Apprendre a utiliser de nouveaux outils (pinceaux et encre chinoise). Produire un écrit type « Haiku* » ou « Dazibao* » réalisé sur papier avec des pinceaux et de l’encre Chinoise. L’oeuvre ainsi réalisée sera ensuite photocopiée puis collée dans l’espace public (panneau de

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Vernissage le 20 juin à 16h Du 14 juin au 31 aout 2018 au FabLab NegPos, Nîmes

Quelques Haïkus de Jack KEROUAC : Blizzard dans les banlieues – des vieux conduisent lentement Vers le magasin 3 rues plus loin Bon j’émerge, 2 heures de l’après-midi – Quel jour sommes-nous ?

De superbes jeunes filles grimpent les marches de la bibliothèque En short. ** Le dazibao (chinois traditionnel 大字報, chinois simplifié 大字

* Un haïku (俳句), est un petit poème extrêmement bref visant à dire

报, pinyin dàzìbào, littéralement « journal à grands caractères ») en Chine est une affiche rédigée par un simple citoyen, traitant d'un sujet politique ou moral, et placardée pour être lue par le public.

et célébrer l'évanescence des choses. Ci-dessus quelques exemples de haïkus par Jack Kerouac (Haïkus Américains).

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60 ANS DE LA VIE D’UN QUARTIER Le Journal intime du Chemin Bas d’Avignon Un projet du Petit atelier, sous la direction de Véronique PINGUET-MICHEL dans une nouvelle mise en forme par NEGPOS.

Le Chemin Bas d’Avignon, Nîmes dans les années 60. Copyright Hervé Collignon, Archives municipales, Ville de Nîmes.

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Vernissage le 28 mai à 18h30 Du 28 mai au 31 juillet 2018 à la Maison des adolescents, Nîmes

Le Chemin Bas d’Avignon, Nîmes dans les années 60. Copyright Hervé Collignon, Archives municipales, Ville de Nîmes.

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n 2016, l’association « Le Petit Atelier » inaugure une exposition qui fera date dans la vie du quartier : Le Journal Intime du Chemin Bas d’Avignon. Accompagné d’un ouvrage rétrospectif (un recueil édité avec plus de 80 pages illustrées), cette exposition se retrouve enrichie des mots de plus de 135 témoins qui ont livré une anecdote de leur vie d’aujourd’hui ou d’hier dans le quartier. Une réflexion personnelle sur l’évolution de la vie

de cette zone prioritaire, une photo de famille, un souvenir ou un dessin, pour retracer une fresque vivante, tendre ou coléreuse, émouvante, de la vie de tous les jours, habitant d’ici ou de là-bas. Cette exposition, « nouvelle version » est accompagnée des photographies du quartier à son origine par Hervé Collignon, photographe disparu dont NegPos et Passages de l’image s’occupent de mettre à jour l’oeuvre fourmillante.

Contacts : 06 84 95 98 56 petitatelier.nimes@gmail.com http://lepetitatelier.blogs.midilibre.com Avec le soutien du Conseil Départemental du Gard et de la Ville de Nîmes

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HERVÉ COLLIGNON Mai 68 à Nîmes

UNE SÉLECTION DU "MAI 68 NÎMOIS"

PAR LE GRAND PHOTOJOURNALISTE OUBLIÉ PAR L’HISTOIRE .

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es photographies de Collignon renvoient sans coup férir à une époque, à des façons de faire et de voir.

de mai 1968, des accidents de voitures aux ordures ménagères en déshérence, de la partie de pétanque au Chemin Bas au pèlerinage de Santa Cruz, des guibolles des majorettes aux arrestations criminelles ou politiques, des Férias aux portraits des peoples de l’époque en visite, nous revivons un Nîmes à la fois familier et définitivement englouti dans les limbes du temps.

Révélant un éventail incroyable de situations, cette œuvre est aussi typique de ce l’on définit comme la photographie de presse locale. Effectivement, des carnavals des écoles primaires aux manifestations

Copyright Hervé Collignon, Archives municipales, Ville de Nîmes.

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BIO

Hervé Collignon au Prolé ! A l’occasion de l’exposition « Mai 68 dans le Gard » le vendredi 25 mai à partir de 18h30, au Prolé rue Jean Reboul

Hervé Collignon (1927-1998) est né à Saint-Dié-desVosges. Il arrive à Nîmes dans les années suivant la 2nde guerre mondiale après que son village est été complètement rasé par la stratégie allemande de terre brûlée et de déportation systématique des populations civiles ainsi que par de copieux bombardements américains. Collignon commence auprès du Méridional une carrière de journaliste et se tourne avec passion vers la photographie. Il devient ainsi photoreporter, parcourant la région et la ville de Nîmes, photographiant tous les événements locaux, les moments heureux et moins heureux. Proche de Lucien Clergue avec qui il échangera beaucoup, la fidèle amitié qui le relie à Massota lui garanti une collaboration régulière dans le temps.

18H30 Vernissages De l’exposition photographique « Mai 68 dans le Gard » réalisée par un collectif de l’association « les Amis du Prolé ». De l’exposition « Contre affiches de Mai et Juin 68 » réalisée par Eddie Pons et Juju. 19H30 Apéro témoignages : A chacun son souvenir, son témoignage . 21H00 On chante les luttes et les révoltes : avec l’orchestre de Michèle Lého.

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Jean GEORGES TARTAR(E)

Le 19 juin 2018 à 18h à la Maison de la Région, Nîmes

OUAGADOUGOU s’invite à LA PAZ

Jean-Georges Tartar(e) lors d'une imporvisation à Cerbère à l'occasion du festival FOTOLIMO

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i vous interrogez Jean-Georges Tartar(e), acteurauteur depuis plusieurs années avec Générik Vapeur, il vous dira que, “né à la campagne, il a toujours vu des tracteurs, qu’il a rêvé d’être acteur, et que maintenant il est détracteur”. En fouillant les journaux, vous pourrez trouver, les informations suivantes : écrivain voyageur, on l’a vu en Afrique, en Asie, avec le même bagou qu’ailleurs. Il a fièrement assumé la responsabilité de “Maire de”, pendant la véhémente année 2003, réchauffant le monde du spectacle, de ses discours au lyrisme hue gaullien !

Quelques années plus tôt, c’est l’Agence Tartar(e) qui avait fondé sa notoriété, comme reporter qui, derrière un cadre de bois, commentait en direct l’actualité de l’endroit où il se trouvait, rendant à ses moindres détails, toute leur dimension tragique. On l’a vu aussi, en 2004, faire le tour de France avec “Les Passions à Table” dont il est toujours le secrétaire perpétuel. Devenu griot extra-terrestre (Conakry et chuchotements), il bourlingue d’un continent à l’autre, à demi-nu et la barbe fleurie.

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Hervé GABORIAU

et la Compagnie Paroles Transparentes

Lectures effectuées sur chaque vernissage, voir dates et lieux dans l'agenda.

LECTURES ITINÉRANTES POUR DEUX COMÉDIEN(NE)S ET UNE CONTREBASSE

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’espace de notre vie n’est ni continu, ni infini, ni homogène. Mais sait-on précisément où il se brise ? On sent

confusément des fissures, on a parfois la La °Cie Paroles Transparentes compagnie professionnelle nîmoise défend le droit d’accès à la culture pour tous. La connaissance est un engagement et une évasion. Faire théâtre de tout. cieparlestransparentes@yahoo.fr T : 06 11 86 14 75

vague impression que ça coince quelque part, ou que ça éclate. Reconstruire sa propre histoire, à partir d’éléments de souvenirs ? Mouvement qui part de soi et qui va vers les autres. L’espace fond comme le sable coule entre les doigts… Mais un mot est un être vivant... Laisser, quelque part,une trace, une marque, ou quelques signes.

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Nontsikelelo VELEKO

Vernissage le 8 juin à 18h30 Du 8 juin au 31 juillet 2018 à L’ABriBus et le Consulat, Nîmes

Ceux d’en haut ne veulent pas que ça s'arrête !

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n 2003, Veleko a documenté des graffitis à Cape Town et à Johannesburg, une série qu’elle a intitulée Ceux d’en haut ne veulent pas que ça s'arrête ! Ce fut sa première exposition personnelle à la Johannesburg Art Gallery. Ces photographies résument l’atmosphère sociale et politique de l’Afrique du Sud post-apartheid. Cette même année, Veleko a été nominé pour les MTN New Contemporaries Arts Awards. Ce concours identifie quatre artistes sud-africains émergents et choisit un gagnant. Au cours des deux années suivantes, son travail a été présenté dans diverses expositions en Afrique du Sud, en Europe et en Australie.

BIO Nontsikelelo Veleko est né le 19 août 1977 à Bodibe, dans le nord-ouest (province sud-africaine). Elle a grandi au Cap et a fréquenté l’école secondaire Luhlaza à Khayelitsha. En 1995, elle a étudié le graphisme au Cape Technikon. Après avoir déménagé à Johannesburg, elle a étudié la photographie au Market Theatre Photo Workshop (1999-2004), une organisation co-fondée par David Goldblatt qui vise à offrir une formation formelle aux jeunes photographes qui n’auraient pas accès à de telles ressources.

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Groupe de recherche Regards sur la ville La ville et les mots

Depuis 1997, NegPos développe un projet au long cours qui accompagne la mémoire de la ville de Nîmes. Les Regards sur la Ville fondent ainsi un patrimoine visuel exceptionnel, chaque année enrichi par une nouvelle production collective. Cette année, ils sont 9 à avoir travaillé sur le thème "La ville et les mots". Autant de propositions que d'individualités et les visions plurielles s'entrechoquent pour exprimer chacune à leur manière la relation trouvée entre la ville et les mots. Des flots de sms échangés aux petits messages adressés à l'emporte-pièce sur des bouts de papiers ou de petites pancartes, des mots usés des façades d'anciens commerces ou-

bliés et reclus à la profusion des messages publicitaires de toute nature, des mots de révolte issus des manifestations récurrentes ces temps-ci, des rèveries piétonnières aux échos stridents des tribunes du Nîmes Olympique aujourd'hui ressuscité, des mots des nouveaux arrivants qui découvrent avec bonheur ou questionnement leur nouveau contexte urbain au souvenir d'anciennes communautés maintenant presque ensevelie par le temps, le sujet a suscité bien des interprétations. La ville est un livre, jonchés de mots et de signes qui renvoient à des histoires petites et grandes. Les rues sont nos pages et les quartiers des paragraphes. Nos pas sont notre écriture. Alors... bonne lecture !

Marie MELETOPOULOS « Ballade un dimanche matin »

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étails de la rue : photographie le long du parcours, accompagnée d’une description sonore et textuelle de l’environnement. Puzzle poétique, morcellement des perceptions, lecture sensitive de la rue.

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Groupe de recherche Regards sur la ville Fabrice SPICA

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a ville de Nîmes abrite des personnes en demande d’asile, « les migrants », invisibles ou mal perçus par une grande majorité de la population. Concerné et bouleversé par les terribles évènements qui jalonnent la vie de ces gens déracinés, l’exigence d’aller à leurs rencontres m’est apparue évidente, le faire aussi au travers de ma pratique photographique m’a semblé logique. La participation du CADA La Luciole fût décisive. Une double ambition sous-tend ce travaille photographique en cours : d’une part donner une visibilité au sujet par une image et une parole intime loin d’une représentation politique ou sociale du statut de réfugié, d’autre part proposer un espace de créativité sous forme d’ateliers : Sortie prises de vues où la personne photographiée est invitée à incarner son ressenti, un message, une histoire… dans un lieu qu’elle choisit souvent. Atelier d’écriture où il est apparu que l’attention, la précision donnée aux gestes, à la calligraphie semblent aussi important que le sens des mots, dans un désir de dévoilement d’une singularité étouffée par le poids de vécus souvent indicibles et la lourdeur d’un parcours administratif angoissant.

Pétra BÉNARD

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u fond des rues s’élèvent des mots écrits sur des panneaux, c’est ces mots que j’ai visé et qui portent en eux la voix du peuple en colère !

Photographe passionnée, je parcours la ville et la campagne avec la même curiosité et le même désir de montrer le monde tel que je le vois.

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La ville et les mots Michel BOUISSEAU

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a rue ressemble à un théâtre permanent dont le metteur en scène serait le hasard, l’Homo urbanus se transformant en acteur évoluant de manière totalement imprévisible au milieu des décors naturels. Aussi, cette rue est devenue un de mes terrains de jeu favoris et j’aime m’y attarder, en quête de cet instant décisif tant recherché par le photographe.

Frédéric SOUMIER Ce qui s’efface

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ous sommes incessamment assaillis de messages. Publicitaires pour la plupart, nous incitant à … Cherchant à nous sortir de nous vers eux.

Et au fil des modes, le temps passe. Et les messages s’effacent. Aussi les lieux. Fertiles d’une vie artisane. Ils sont recyclés. Au nom du progrès.

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Groupe de recherche Regards sur la ville Erik SOYER

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es mots dans la ville sont issus d’une autre migration. Gravés, brulés, grattés ... Le lieu était la mémoire d’un pays, d’un peuple.

Je me suis toujours intéressé aux traces, signes et symboles. Ils laissent plus de place à l’imaginaire tout en gardant la mémoire du message. Là où on a prié, travaillé, et aimé je suis à l’affut.

Yoann GALIOTTO

Nimes Olympique : les mots du foot

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es a priori sur le football sont multiples, et les actualités, qu’elles soient récentes ou non, nous apportent leur lot d’images négatives sur ce sport. La réalité est plus nuancée que cela. Les supporters ont un message à nous dire Chaque 15 jours, dans l’enceinte des Costières, banderoles et drapeaux partagent des messages collectifs de lutte contre le racisme, d’hommage à des personnalités disparues, ou de défense de valeurs qui leurs sont propres.

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Vernissage le 31 mai à 18h Du 31 mai au 21 juillet 2018 à la Bibliothèque universitaire de Nîmes, site Vauban

Marcelle BOYER

Vous m’écoutez ? Vous m’entendez ? Les Nîmois parlent aux Nîmois !

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ors de mes déambulations photographiques dans les rues de la ville, j’aime tomber sur les messages laissés sur les murs, les portes, les poteaux, les trottoirs par les habitants. J’aime être surprise par la teneur de ces ‘communications’. J’ai pensé que cela vous plairait de découvrir quelques uns de ces écrits.

Patrick THONNARD

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es volets clos. Nîmes, la Romaine flamboyante, possède aussi ses côtés sombres, commerces victimes de la déliquescence de la vie dans certains quartiers. En témoignent ces quelques clichés glanés.

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mart Faune. Le téléphone portable est le trait d’union entre l’écrit et la génération connectée. En voici quelques membres surpris.

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ATELIER À LA MAISON D’ARRÊT Conduit par Frédéric SOUMIER (NegPos) et le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation)

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Depuis plusieurs années, le SPIP Gard/Lozère favorise le développement de l’action culturelle pour les publics détenus, publics empêchés, de la maison d’arrêt de Nîmes. L’action culturelle développée sur la maison d’arrêt se traduit par le souhait d’élaborer une programmation culturelle annuelle de qualité (ateliers de pratique artistique, diffusion de spectacles, permissions de sorties collectives...), d’élargir l’éventail des disciplines représentées (cinéma, musique, photographie, écriture, lecture, street art, théâtre...), en co-construction avec les structures et les programmations du territoire (Carré d’Art, Paloma, Théâtre de Nîmes, NegPos, Da Storm, La Ruche...). Ces collaborations avec les acteurs culturels et les artistes permettent d’établir un lien avec le « dedans » et le « dehors », témoignant de l’importance d’un dialogue entre la prison et la société où la culture a une place majeure.

a programmation culturelle développée par le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation Gard/Lozère s’inscrit dans le cadre d’objectifs définis par l’administration pénitentiaire. Cet axe d’intervention est développé dans le cadre plus global du parcours d’exécution de peine et de réinsertion. La culture est un des éléments d’un parcours d’insertion ou de réinsertion d’une personne. Au même titre que l’accès à la santé, la formation, l’enseignement, la culture est un droit fondamental pour les personnes détenues (article D440 du Code de Procédure Pénal). Il s’agit notamment de développer leurs moyens d’expression et de connaissances et de limiter les effets désocialisant d’une incarcération. Cet axe est soutenu par les politiques publiques (appel à projet Culture/Justice DRAC, SACEM, Centre Nationale du Livre...).

Présentation de la maison d’arrêt : La maison d’arrêt de Nîmes a été mise en service en 1974 à la périphérie sud-est de la ville de Nîmes au lieu-dit « Le Mas de Possac ». La maison d’arrêt de Nîmes est le seul établissement pénitentiaire du Gard. Elle reçoit les prévenus et les condamnés des tribunaux de Nîmes et d’Alès. D’une capacité théorique de 190 places, environ 450 détenus y sont écroués, femmes et hommes (majeurs). Une maison d’arrêt reçoit les prévenus (détenus en attente de jugement) ainsi que les condamnés dont le reliquat de peine n’excède pas, en principe, deux ans an lors de leur condamnation définitive. Il comprend plusieurs secteurs : quartier arrivants, quartier hommes, quartier femmes, quartier de semi-liberté.

Pour info :

Art D440 du Code de Procédure Pénal : « Des activités culturelles et sportives sont organisées dans chaque établissement pénitentiaire. Elles ont notamment pour objet de développer les moyens d’expression, les connaissances et les aptitudes des détenus. Le SPIP est chargé de rechercher à cet effet le concours d’intervenants extérieurs auxquels peut être confiée l’animation de certaines activités. » Art D441 du CP : « Une programmation culturelle résultant de la représentation la plus étendue des secteurs de la culture, est mise en œuvre dans chaque établissement. » Art D441- 1 du CPP : « Le SPIP en liaison avec le chef d’établissement est chargé de définir et d’organiser la programmation culturelle de l’établissement. »

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u même titre que l’accès à la santé, la formation, l’enseignement, la culture est un droit fondamental pour les personnes détenues. Il s’agit notamment de développer leurs moyens d’expression et de connaissances et de limiter les effets désocialisant d’une incarcération. Depuis plusieurs années, le SPIP Gard/Lozère favorise le développement de l’action culturelle pour les publics détenus par des collaborations avec les acteurs culturels et les artistes permettent d’établir un lien entre le « dedans » et le « dehors », témoignant de l’importance d’un dialogue entre la prison et la société où la culture a une place majeure. Le projet élaboré pour 2017 avec NegPos se décline en deux propositions artistiques et culturelles, compatibles avec les règles de droit à l’image en établissement pénitentiaire :

Light Painting

Cette forme d’expression poétique est simple et accessible (bien que nécessitant de la patience et de la méticulosité) et nécessite peu de matériel. L’objectif de l’atelier est de définir des concepts de corn positions avec les détenus au lancement de l’intervention (figuratives ou expérimentales). Ce travail de composition a pour objectif de susciter plus largement ce que la lumière peut représenter dans un lieu d’enfermement, ce que peut révéler la lumière dans l’obscurité. Cette étincelle que chaque détenu doit s’imaginer pour se projeter dans l’après détention et vivre plus positivement son temps de détention.

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Mise en scène

A l’aide de moyens facilement disponibles (masques, tissus, carton ...) il s’agira de recréer des œuvres existantes, ou de mettre en scène des situations quotidiennes ou imaginaires.

Les participants aux ateliers peuvent se projeter dans cette action sans disposer d’importants prérequis. Les moyens numériques actuels permettent aussi une bien meilleure gestion (on peut refaire, jeter, infiniment ..) Et, la réalisation d’une création ne pourra qu’avoir un effet bénéfique sur l’image qu’ils ont d’eux en leur permettant, le temps d’un atelier, une évasion créatrice qui restera un moment positif dans une période de détention qui peut s’avérer sombre et déstructurante.

Et ainsi, pendant 3 semaines de l’été 2017, avec des ciseaux et des lampes nous avons découpé le carton et l’obscurité, nous avons plié les tissus et les rayons lumineux, collé les matières et les couleurs. Aussi inventé collectivement des formes et des lieux, des rêves et des remords. Moments ponctués, au fil des aboutissements, par le clic de l’obturateur revirtualisant ces réalités éphémères. Merci à la DRAC et au SPIP Gard-Lozère d’avoir permis la tenue de ces ateliers. Merci aux surveillants et au personnel de la maison d’arrêt pour les avoir rendus confortables ( au mieux des moyens ) Merci aux détenus pour leurs engagements, leur écoute et la qualité de leurs réalisations.

Enjeux et objectifs : • • •

Valoriser l’expression et le potentiel de chacun à produire un travail original et pertinent Gagner en confiance et en estime de soi à travers un travail de création

Initier à une pratique artistique et s’investir dans un processus de création Travailler en groupe (confiance, bienveillance, solidarité ...) et développer l’écoute. Mobiliser les discussions autour d’oeuvres classiques (atelier mise en scène) choisir des thèmes pouvant faire écho en détention, susciter l’expression, l’imagination

« Photographier c’est capturer le réel tel qu’on l’imagine » 35


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Vernissage le 8 juin à 18h30 Du 10 mai au 30 juin 2018 À l’Espace Expressions CDG, les galeries Bab Rouah et Mohamed El Fassi

3ÈME ÉDITION DES

RENCONTRES PHOTOGRAPHIQUES DE RABAT Photos de mémoires, mémoires de photos

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ans le cadre de la célébration de son 30ème anniversaire, l’Association Marocaine d’Art Photographique (AMAP) organise la 3ème édition des « Rencontres Photographiques de Rabat 2018 (RPR 2018) », en partenariat avec la Fondation Caisse

Pareille aux éditions précédentes, une table ronde sera organisée autour de la thématique de cette édition « Photos de mémoires, mémoires de photos » avec comme intervenants les réalisateurs Saâd CHRAIBI et Ali ESSAFI. Pour évoluer et avoir un retour constructif sur son travail, tout photographe a besoin de se confronter au regard avisé d’un ou de plusieurs professionnelles. Les séances de lecture de portfolios, proposé par l’AMAP, permettront aux photographes de soumettre leurs travaux au regard aiguisé des experts du monde de l’image : Raùl CAÑIBANO (Photoreporter – Havane /Cuba), Patrice LOUBON (Directeur de la galerie NegPos, Nîmes - France) et Mohamed MALI (Secrétaire Général de l’AMAP / Casablanca). Pour encourager et sensibiliser les jeunes à la pratique de la photographie, les organisateurs ont prévu un marathon photos le 5 mai 2018 à Rabat. La remise des prix de ce marathon, offerts par la Fondation Caisse de Dépôt et de Gestion, aura lieu le 10 mai 2018 à l’Espace Expressions CDG lors du vernissage inaugural des Rencontres. En collaboration avec la Maison de la Poésie au Maroc, des lectures de poésie sont prévues pour cette édition avec la participation de poètes marocains de renom le 14 mai 2018 à l’Espace Expressions CDG, le 24 mai 2018 à la galerie Bab Rouah et le 30 mai 2018 à la galerie Mohamed El Fassi. Les organisateurs souhaitent contribuer par cette palette d’activités à mettre en exergue les nouvelles tendances de la photographie marocaine et à aborder les problématiques de la création au Maroc.

de Dépôt et de Gestion (CDG), avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication et en collaboration avec la Maison de la Poésie au Maroc et la galerie NegPos (NîmesFrance), à l’Espace Expressions CDG et les galeries Bab Rouah et Mohamed El Fassi du 10 mai au 30 juin 2018. Cette édition, dont le Directeur Artistique est Jaâfar Akil, connaîtra la participation du photographe Cubain et invité d’honneur Raùl CAÑIBANO avec une participation importante d’artistes photographes résidents au Maroc et à l’étranger de sensibilités et de générations différentes : Aurèle ANDREWS (Casablanca) François BEAURAIN (Paris – France) Thami BENKIRANE (Fès) Abdelghani BIBT (Béni Mellal) Véronique CHANTEAU (Paris – France) Abderrahmane DOUKKANE (Casablanca) Yasmine HATIMI (Casablanca) Leila GHANDI (Paris – France) IBN EL FAROUK (Paris – France) M’hammed KILITO (Marrakech) Fatima MAZMOUZ (Maroc - France) Ziad NAITADDI (Salé) Amine OULMAkKI (Rabat) Saïd RAIS (Marrakech) Saâd TAZI (Casablanca) Zakaria WAKRIM (Casablanca). Cette édition connaitra aussi des projections sous forme de diaporamas des photographes : Patrice LOUBON (Nîmes / France), Fouad MAAZOUZ (Témara), Daoud OULAD SAYED (Rabat) et Moustapha ROMLI (Essaouira).

Contact : Jaâfar Akil, Directeur Artistique des Rencontres Photographiques de Rabat Tel : 06 66 11 28 13 /associationamap1988@yahoo.fr / www.amap.photo © Raùl CAÑIBANO

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© Raùl CAÑIBANO

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Mémoires vivantes…

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a troisième édition des Rencontres Photographiques de Rabat, qui coïncide cette année avec la célébration du 30ème anniversaire de l’Association Marocaine d’Art Photographique, propose aux visiteurs des travaux photographiques à la fois condensés et enrichis par la diversité des approches documentaires, plasticiennes et conceptuelles. Les participants aux différentes expositions et projections ont, avec des approches photographiques et des visions artistiques, abordé la thématique “photos de mémoires, mémoires de Photos” au moyen d’une syntaxe et d’un langage qui célèbrent le plaisir visuel dans toutes ses dimensions. Des approches qui traitent de problématiques préoccupantes sur les frontières entre une mémoire – supposée relever du passé – et les temps présents et futurs. Par leurs démarches et leurs travaux sur la mémoire des espaces, des lieux et des images, individuelle aussi bien que collective ; les photographes retenus ont su relire leurs mémoires et celles des autres pour leurs insuffler une nouvelle vision voire une nouvelle vie. Par leur militantisme, ils ont déployé un langage visuel empli de structures significatives armées, qui sont de valeurs intellectuelles et culturelles sans concessions. Attentifs aux engagements historiques et à l’utilisation des nouvelles technologies, ils présentent des travaux qui remettent en question la valeur ajoutée suggérée par les albums photos, surtout de famille, pour comprendre l’histoire identitaire personnelle, afin de la sauver de la disparition ou de l’oubli. Les travaux d’Amine Oulmeki, d’Abderrahman Doukane, de Thami Benkirane et de Véronique Chanteau se rejoignent et s’inscrivent parfaitement dans cette perspective. Fatima Mazmouz nous propose un retour aux archives iconographiques marocaines et coloniales. Par des remises en question et des critiques non dénuées de provocation, Fatima Mazmouz utilise ces documents visuels afin d’écrire ou de réécrire notre histoire contemporaine dans un but de réconciliation. Dans la même logique, Abdelghani Bibt et Ibn El Farouk revisitent leur propre répertoire photographique pour l’actualiser et lui donner une nouvelle dimension. Le pari primordial de ces photographes est d’inciter le visiteur à interroger sa propre mémoire visuelle, à observer et à repenser l’acte de voir dans un monde envahi par une multitude exponentielle d’écrans et dans lequel se répandent la cécité et l’amnésie. D’autres photographes ont opté pour des expérimentations

qui célèbrent la mémoire des lieux et des espaces en usant d’approches contemporaines ou classiques. Des espaces et des lieux intimes ou publics, ruraux ou urbains, en mouvement ou figés, avec ou sans présence humaine. Ces photographes ont eu recours à différentes techniques (flou, surimpression, éclairage, etc.), mais avec des visions et des approches originales non-dénuées de sens artistique. Dans ce répertoire, on peut citer les photographes François Beaurain, Yasmine Hatimi, Saâd Tazi, Mostapha Romli, Daoud Oulad Sayed et Zakaria Aît Wakrim. Les souvenirs traduits par les travaux de ces photographes ne se limitent pas à la recherche d’une corrélation immédiate pour renouveler le lien avec les lieux et les espaces, ils constituent plutôt une tentative susceptible de dépoussiérer notre vision, de raviver notre mémoire et de ressusciter en nous ces lieux et ces espaces. Le retour à ces espaces-mémoires n’est pas une nostalgie en soi, mais plutôt l’envie d’une nouvelle vie pour notre mémoire et pour tout ce que nous portons en nous et qui nous supporte aussi ! C’est le cas du photographe Aurèle Andrews qui tente par ses expérimentations de se doter d’une énergie et d’un espoir pour pouvoir bâtir une nouvelle mémoire dans les territoires d’accueil. Les photographies de Raùl Cañibano (invité d’honneur de ces Rencontres), de Leila Ghandi, de Patrice Loubon, de Ziad Naitaddi, de Saïd Rais, de Fouad Maazouz et de M’hamed Kilito évoquent d’une manière très subtile l’éventail des mémoires en tant que situations, en tant qu’empreintes que nous vivons et nous subissons quotidiennement, soit comme sentiments engendrés par la lumière de nos petits bonheurs ou par l’ombre portée de nos malheurs, soit comme instants fugitifs qui nous transportent irrémédiablement dans les couloirs du temps. Avec leurs aspects imaginaires et transhumants, les travaux des participants à cette édition des RPR nous font voyager dans des mondes qui rappellent des vies humaines, des espaces et des moments dont il ne reste, peutêtre, que des traces sous la forme matérielle de ces épreuves photographiques : souvenirs de nos joies et de nos peines... En même temps, ces travaux nous ouvrent un nouvel horizon sur la signification de l’archivage, de la documentation, de l’histoire, et cela va sans dire sur la notion de l’oubli ! Jaâfar Akil Directeur Artistique Des Rencontres Photographiques de Rabat

© Thami BENKIRANE

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NEGPOS DANS LES QUARTIERS FABLAB NEGPOS

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’Atelier de l’image NegPos à Valdegour est le premier FabLab* de Nîmes autour des métiers de l’image et de l’édition. Participant activement à la Politique de la Ville dans les quartiers ouest (ZUP Nord et Sud) avec un appui régulier des partenaires institutionnels : Conseil départemental du Gard, DRAC Occitanie, Ville de Nîmes et ACSéCGET, cet espace est aussi une galerie d’exposition de photographie et des productions de l’atelier. L’Atelier de l’image NegPos propose aujourd’hui grâce à un financement de la Fondation Orange, des ateliers d’initiation à l’impression 3D. Il devient ainsi le FABLAB NEGPOS.

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Les portes de la galerie sont d’ores et déjà ouvertes, les premiers modules d’initiation ont été lancés au cours du premier semestre 2015.

Phase 2015-2017 : Développement de l’emploi, création d’un poste de Médiation sociale et culturelle en Adulte relais, assisté d’un jeune en Service civique chargé d’animer des ateliers. Développement d’actions de formations pré-professionnalisantes et d’ateliers par convention avec d’autres structures chargées de problématiques sanitaires et sociales lourdes. Mises en place d’une programmation régulière d’expositions. Participation à des actions collectives d’insertion et des actions culturelles. Incubation d’un média de proximité : « Eko des quartiers ». Élaboration du projet « Caravane des dis moi, dix mots ». Acquisitions via les principes de l’Economie Sociale et Solidaire de divers équipements par le mécénat et la donation.

IMAGES EN FORME : LA 3D AUPRÈS DE CHEZ VOUS Le projet « Images en forme » est un projet à caractère social, culturel et pré-professionnalisant. Plus précisément, il s’agit de réaliser pour des publics éloignés et tous publics, des accompagnements à l’usage des technologies et d’interfaces médias type Blog, par des actions de médiation sociale et culturelle, utilisant le numérique, la création artistique et graphique, l’acquisition de compétences professionnelles et de savoir-faire intégrant l’audio-visuel, l’image en 2D et en 3D.

Phase 2017-2020 : Consolidation de l’emploi, de l’insertion et des actions de formations pré-professionnalisantes, d’ateliers par convention avec d’autres structures chargées de problématiques sanitaires et sociales lourdes. Autonomisation du média de proximité « Eko des quartiers » qui existe à présent sous sa propre forme juridique (association loi 1901). Maintient et développement de la programmation régulière d’expositions. Développement de l’auto-financement grâce à l’outil de production en place : imprimante grand format. Nécessité d’investissement dans des équipements spécifiques aux nouveaux programmes d’actions à venir. Engagement renforcé dans le développement de la circulation des publics du quartier vers la ville et de la ville vers le quartier. Appui à la transformation urbaine (ANRU 2) et implication dans les projets visant les infrastructures mobilières en voie de métamorphose comme par exemple le Collège Diderot. Nous envisageons une collaboration avec les salariés d’Orange Solidarité en terme d’accompagnement à la prise en main informatique et numérique des publics concernés.

Historique Fruit d’une relation profonde avec le quartier de Valdegour qui date de la deuxième moitié des années 90 et mue par la volonté d’acteurs successifs (à commencer par Emmanuel Audibert, Patrice Loubon et David Icart) qui ont facilité l’émergence de cette expérience, l’origine du projet se perd pour ainsi dire dans la nuit des temps… Physiquement implanté en 2007 au 34 de la promenade Newton à Valdegour, l’atelier de l’image NegPos a, comme tout projet qui se respecte, connu des hauts et des bas. Pour autant, l’atelier est enfin parvenu à entrer en 2013, grâce à son animatrice principale, Valérie Payet, dans une nouvelle phase de développement. Structuré initialement autour d’une idée visant à apporter à ce quartier un équipement moteur, nouveau et inespéré, associant éducation populaire, pratique artistique et culture, l’atelier est aujourd’hui opérationnel.

Le projet « Images en forme » a reçu le soutien de :

Le Fab Lab Doté d’un laboratoire noir et blanc et d’un équipement numérique de haute qualité, disposant de 70 m2, l’espace est globalement divisé en deux sous-ensembles. – La galerie, qui présente toute l’année des expositions ouvertes aux participants des ateliers et à des publics différenciés venant du quartier et de l’extérieur. – L’espace de travail, qui associe l’ancienne et la nouvelle technologie de productions d’images photographiques, adossées à un parc numérique intégrant un espace de consultation multimédia, des imprimantes et des scanners, également à la disposition de personnes du quartier et de l’extérieur, désirant utiliser les infrastructures techniques. Ici, des jeunes et des moins jeunes peuvent accéder à des outils performants encadrés par des intervenants professionnels. L’enjeu est de permettre à ceux que cela motive et qui sont en recherche d’issues professionnelles viables, de s’initier à des techniques et des programmes d’édition papier et numérique. De façon à ce que ceux qui le désirent puissent avoir une première approche de ces outils de la meilleure manière possible et ainsi se diriger vers un apprentissage des métiers de l’image et de l’édition contemporaine.

Projet solidaire 2018 Les chargés de mission Orange Solidarité : Marie-France Bussy et Richard Herry

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CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE NÎMES L’exposition « Jeune » L’exposition « JEUNE » a pour origine la volonté de se réunir et de proposer des regards neufs, inédits et vivants sur la question de la jeunesse aujourd’hui.

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otre enjeu premier est d’affirmer de nouvelles écritures photographiques, qui par leur mise en relation et le dialogue qui en découle nous mènent hors des sentiers battus.

explosive, futile, incarnée ou symbolique, toujours expressive. Nous voulons faire résonner chez le spectateur ce sentiment de jeunesse par des images qui parlent aux sens, aux souvenirs, r-éveillant des émotions, faisant naitre des interrogations qui restent en suspens.

Les questionnements et les témoignages présentés sont aussi variés que les formes photographiques qui les portent, ouvrant un large spectre sur les pratiques photographiques aujourd’hui tout en faisant preuve d’un vrai parti pris esthétique dans la sélection des travaux présentés. Les images, ainsi que les discours qu’elles tiennent, que ce soit par leur trame narrative, leur collection ou leur construction nous livrent des visions de la jeunesse, qu’elle soit vécue au quotidien, passée, restituée ou imaginée.

Nous souhaitons remettre en perspective la nature même de l’enjeu documentaire, et ce, dans une multitude de relations au réel. Revendiquant des approches sensibles, critiques et originales, nous flirtant avec l’imaginaire ou le symbolique. La jeunesse ici ne sera pas abordée comme un « sujet » à analyser distant et objectif. Nous voulons au contraire en donner des images qui « collent à la peau ».

Les approches varient, se focalisant tant sur des détails concrets, des émotions indicibles que des espaces traversés, explorant tous ces lieux possibles de la jeunesse. Celle-ci est tour à tour fragile,

Huit photographes donc, posent un regard singulier sur la jeunesse, et en interrogent les contours, les images, la nature.

Premier volet de l’exposition à la galerie du Crous, Festival PhotoSaintGermain, du 7 au 18 novembre 2017. Second volet au CACN centre d’art de Nîmes du 7 avril au 16 juin 2018. Un projet d’exposition proposé par Pauline Hisbacq & Rebekka Deubner

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prochainement... « La synchronicité des éléments »

Infos pratiques : CACN, Centre d’Art Contemporain de Nîmes Rue Saint-Rémy 30900 Nîmes - Tél+33 (0)9 86 41 60 33

https://www.cacncentredart.com/ Du mardi au samedi de 11h à 18h25

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PRINTEMPS DES ARTS_UNIMES

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u 3 au 6 avril 2018, l’université de Nîmes a accueilli sur les sites Vauban et Hoche la cinquième édition du Printemps des Arts. Il s’agit d’un festival organisé par les étudiant.e.s pour les étudiant.e.s. Il est chaque année planifié par des étudiant.e.s, sous la tutelle d’un.e professeu.e référent.e, afin de présenter les différentes créations des élèves qui le souhaitent. Cette année, le festival a débuté avec une prestation de danse latine exécuté par trois étudiants de Design.

L’ouverture du festival s’est poursuivie dans la soirée avec la remise de prix du concours de photographies Unîmages, une exposition de photographies intitulée Patchwork Etudiant ainsi qu’un concert donné par trois élèves. Durant toute la semaine de festival les étudiants ont donc pu assister à différentes prestations de danse, de chant, à la projection d’un courtmétrage ainsi qu’à divers ateliers. Cette semaine a été l’occasion de mettre en valeur le talent des élèves et de partager autour de la création artistique.

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LE LIVRE

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epuis l’ouverture de la Maison Européenne de la Photographie en 1996, Irène Attinger, responsable de la bibliothèque, a constitué l’une des plus belles collections de livres de photo au monde. Plus de trentedeux mille livres, publiés entre 1950 et nos jours, y sont librement accessibles au grand public. Dans le prolongement de l’ouvrage « Une Collection », publié en 2015, qui rassemblait plus de trois cents œuvres incontournables d’auteurs majeurs et devenu collector, Irène Attinger vous invite à découvrir une nouvelle publication intitulée « Une bibliothèque » parue aux Editions Actes-Sud. Ce deuxième opus consacré au fonds de la MEP, (Maison Européenne de la Photographie), présente cent livres choisis parmi les trente-deux mille références de la bibliothèque de la MEP. L’ouvrage est une sélection de livres d’auteurs, choisis par Irène Attinger tant pour leur qualité éditoriale qu’artistique, révélant un rapport particulier entre l’œuvre photographique et l’objet livre. (source : Radio France) © Brigitte PATIENT

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D’IRÈNE ATTINGER

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