e v i s u l c x e nI terview ALEX FREDO LA GRAINE DE STAR
« Même si j’étais nul, j ai dû apprendre à jouer ! Quelque part, j’en veux au foot, j’ai comme un traumatisme ! Heureusement, plus tard, j’ai compris que jouer de la guitare avait un impact beaucoup plus fort sur les filles !»
F.J. :« Peux-tu nous parler de ton parcours, ce qui t’a poussé vers l’humour ?» Alex : «
trouvais en face d’un magasin « Super U » et que pour y entrer, tu prenais tous les détours possibles et les petites routes en cul de sac, alors qu’en allant tout droit, tu pouvais y arriver. C’est ce que j’ai fait ! Mais j’avoue que tous ces détours en valaient la peine. Grâce à ces chemins, j’ai appris à jouer du piano et de la guitare, à comprendre la musique, à faire de la radio, à travailler sur ma répartie, à faire de l’animation, à mettre les gens à l’aise, à recevoir des invités, etc… Ces détours étaient en fait, mon chemin à moi. »
« Sur scène, je préfère unir les gens »
J'
ai vraiment comprisqu’il fallait que je fasse du stand-up quand tout jeune, je me souviens être parti à Montréal, et avoir dit à mes parents que je voulais être chanteur. Tout s’est révélé lorsque comme l’humoriste Roman Frayssinet - j’ai vu le DVD du spectacle de Gad Elmaleh « L’autre c’est moi ». J’ai soudain réalisé que la personne qui me donnait envie de faire ce métier était humoriste et que c’était l’humour dans ses chansons que j’aimais le plus. Au début, j’écrivais des chansons assez déprimantes avec des blagues entre chacune d’entre elles, ce qui ne semblait pas très logique pour le public…drôle, déprimant ? Qui suis-je ? En tous cas, aujourd’hui, c’est beaucoup plus cohérent. Je suis seul sur scène, je fais des blagues et parfois, je prends la guitare pour chanter et faire rire mon public à travers la musique. Tout ce travail s’est déroulé en de nombreuses étapes. Alors que la route semblait être tout tracée, j’ai pris différentes directions avant de revenir au chemin principal. C’est comme si tu te
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Crédit Photo : Dumais
Juste avant le début du match PSG–Bayern Munich de la finale de Ligue des Champions 2020, Alex nous avoue ne pas être un très grand fan de foot, mais quand il s’agit d’un grand match, il est là ! De toute façon, pour lui, lorsqu’il était en cour de récré, il savait bien que pour être aimé des filles, il fallait être le meilleur au foot ! Entouré des bonnes personnes, avec sa chevelure et son bagou, ce jeune humoriste de 33 ans aux origines tunisiennes et polonaises biélorusses, croit très fort en soin étoile et rien ne l’arrête, ni les challenges, ni même le corona !
F.J. :« Ton chemin, selon toi, aurait alors été guidé. Qu’en est-il de ton interprétation spirituelle par rapport à cela ? » Alex : «
J
e suis certain que tout estlié
! Le dépassement de soi, l’ambition, l’apprentissage, les valeurs de ma religion nous apprennent que le chemin de la vie n’est pas tout tracé, ce qui relève cette idée du Divin ! Selon moi, on n’avance pas sans foi. On a tous un penchant spirituel et moi je l’ai de plus en plus. De par mon expérience, j’ai ce besoin de spiritualité. Je suis quelqu’un d’assez tourné vers le judaïsme, j’étudie des textes du Talmud. Dans mes spectacles, je préfère faire des choses qui unissent les gens plutôt que celles qui les divisent. C’est pourquoi je ne me définis pas à une religion, même si je suis fier d’être juif. Je n’ai pas besoin de le proclamer. La ligne directrice de mon premier spectacle, c’est l’amour d’une mère envers son enfant et comment un enfant reste toujours l’enfant de sa mère malgré l’âge et le temps, peu importe la religion, la couleur de peau, l’origine. Les mères aiment leurs enfants de façon inconditionnelle. En fait, je parle de ma vie et de moi particulièrement, l’amour de ma mère envers moi ayant été très marquant.