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William White Baryton

Julius Drake Piano

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À L’OPÉRA DES NATIONS

UN FAUTEUIL À VOTRE NOM Accompagnez-nous dans cette belle aventure en parrainant l’un de ses fauteuils.

Mécénat du Grand Théâtre mecenat@geneveopera.ch

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SUBVENTIONNÉ PAR LA VILLE DE GENÈVE

PARTENAIRES DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES

CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

ÉTAT DE GENÈVE

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE FONDATEUR DE LA TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE

PARTENAIRE DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE

PARTENAIRE DES RÉCITALS

FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA

PARTENAIRES DE PROJET

FONDATION PHILANTHROPIQUE FAMILLE FIRMENICH

EVA LUNDIN

FONDATION OTTO ET RÉGINE HEIM

PARTENAIRES MÉDIA

PARTENAIRES DU GENEVA OPERA POOL CARGILL INTERNATIONAL SA

HYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA

TOTSA TOTAL OIL TRADING SA

UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA

PARTENAIRES D’ÉCHANGE DEUTZ

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À L’OPÉRA DES NATIONS RÉCITAL SAMEDI 16 DÉCEMBRE 2017 À 19 H 30

Avec le soutien de la

FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA

Willard White Baryton-basse

Julius Drake Piano

FRANZ SCHUBERT Der Wanderer Das Fischermädchen Fahrt zum Hades Der Atlas Der Tod und das Mädchen Der Schiffer

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KURT WEILL Beat! Beat! Drums! O Captain! My Captain! Come Up from the Fields, Father Dirge for Two Veterans ENTRACTE

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CHARLES IVES Ich grolle nicht Ilmenau The Cage Slow March 1, 2, 3 AARON COPLAND The Dodger The Little Horses Simple Gifts I Bought Me a Cat

AIRS DE COMÉDIES MUSICALES JERRY BOCK If I Were a Rich Man (Fiddler on the Roof) RICHARD RODGERS Some Enchanted Evening (South Pacific) COLE PORTER Blow, Gabriel, Blow (Anything Goes) GEORGE GERSHWIN I Got Plenty o’Nuttin’ (Porgy and Bess)

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Pity anyone who appears on the same platform as baritone Willard White. He has so much presence he can eclipse an entire symphony orchestra and chorus with a mere twitch of an eyebrow. THE GUARDIAN

De Schubert à Gershwin

Une ballade à travers lieds, songs & mélodies par Daniel Dollé

© DENIS ROUVRE

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n quelques mois, Willard White est devenu un familier du Grand Théâtre, de l’Opéra des Nations qui l’accueillit à trois reprises depuis le mois d’août 2016. Sir Willard White, excusez du peu, n’est pas seulement un baryton-basse d’envergure internationale qui a chanté sur les plus grandes scènes du monde, c’est un personnage charismatique, généreux et fascinant. Son regard étincelle d’une éternelle jeunesse on croit avec peine qu’il a franchi le cap des 70 ans. Les années passent, mais elles n’ont pas de prise sur lui. Il apparaît comme un dieu venu de l’Olympe pour nous faire partager son amour du chant, des belles choses et des

joies de la vie, avec une simplicité et une modestie qui nous font souvent oublier qu’il a été anobli en 2004 à l’occasion des Queen’s Birthday Honours et qu’il est actuellement président du Royal Northern College of Music. Né en Jamaïque, Willard Wentworth White fait ses études à la Juilliard School de New York. Depuis ses débuts au New York City Opera en 1974, où il interprète Colline dans La Bohème, il a été invité sur les plus grandes scènes lyriques internationales. Lorsque Evelyn Rothwell, la femme du chef d’orchestre Sir John Barbirolli, l’entendit chanter, elle lui conseilla d’aller étudier le chant à Londres. Au lieu de cela, son père lui acheta un

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Le bonheur se réfugie alors dans le rêve [...], rejeté dans un passé mythifié, infiniment prolongé, sans justification autre que poétique, par un allongement, brucknérien avant l’heure, des périodes musicales, dans lesquelles l’éclairage est continuellement varié par des modulations incessantes, installant l’auditeur dans un climat de rêve où, la tonalité devenant si variable, la ligne mélodique peut faire oublier que le rêve prendra fin pour laisser place à la misère du quotidien. La mélodie infinie chère à Wagner, c’est chez Schubert qu’on la trouve. 6

vol aller pour New York, moins onéreux, où il fit des études à la prestigieuse Juilliard School, avec la basse Giorgio Tozzi. Après ses débuts, on le retrouve rapidement au Met, Covent Garden, Paris Bastille, San Francisco, Los Angeles, et dans les grandes capitales européennes, tous les festivals : Glyndebourne, Aix-en-Provence et Salzbourg. Interprète idéal de Méphistophélès dans la Damnation de Faust qu’il a chanté à Verbier, son répertoire est très vaste, il comprend Schigolch (Lulu) à l’English National Opera et à l’opéra de Rome, le Docteur (Wozzeck) à l’opéra national d’Amsterdam, Oreste / Jupiter (Il Giasone) au Grand Théâtre de Genève, Publio (La Clémence de Titus) au Festival de Salzbourg, Trinity Moses (Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny) à Rome et au Royal Opera House Covent Garden de Londres, Arkel (Pelléas et Mélisande) avec l’orchestre philharmonique de Los Angeles et au Metropolitan Opera de New York, Ibn-Hakia (Iolanta) à l’Opéra de Lyon et au Festival d’Aix-en-Provence, Vodnik (Rusalka) au Scottish Opera, le Commandeur (Don Giovanni) à La Monnaie de Bruxelles, Wotan (L’Or du Rhin) au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, Klingsor (Parsifal) et le Pape (Benvenuto Cellini) à l’English National Opera, Hercules (Alceste) au Teatro Real de Madrid. Il vient de terminer une série De la maison des morts de JanáČek, en interprétant Gorianchikov, à l’Opéra national de Paris. «  Mais qu’apparaisse Willard White (pardon, Sir Willard White), qu’il lève la main, qu’il lance une interjection et toute la scène bascule : le baryton-basse, à l’intense présence, au geste tranchant, est ici un Méphisto noir et implacable qui glace et qui trouble à la fois. » écrivait Jacqueline Thuilleux, en juillet 2014, lorsqu’il chantait au Festival de Verbier, sous la direction de Charles Dutoit. Franz Schubert Il était presque évident qu’il fallait commencer ce récital par quelques lieds de Franz Schubert. Car que seraient la mélodie, la chanson, le lied, le song sans ce compositeur situé à la charnière du classicisme et du romantisme et qui composa plus de 600 lieds ? Il fut le premier à définir les fondements

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du chant de concert moderne. Ses mélodies, en général composées sur des poèmes romantiques, utilisent toutes les techniques mélodiques. Schubert établit le cycle mélodique : Die schöne Müllerin, Der Schwanengesang, Winterreise. Il constitue la pierre angulaire du genre sur laquelle il imprime sa personnalité. Ses lieds possèdent une respiration qui leur est propre. Ses traits évoquent les chants des oiseaux, le bruit des pas, le bruissement des feuilles… Le compositeur n’imite pas, il reproduit l’impression que donne la perception de ces sons. « J’erre silencieux, peu joyeux, / et toujours je soupire : où ? / Un souffle immatériel me sussure la réponse : / «Là où tu n’es pas, se trouve le bonheur.» » C’est ainsi que se termine le premier lied qui ouvre le récital. Ne sommes-nous pas tous à la recherche du pays où « mes roses fleurissent, mes amis se promènent, ma mort se relève, le pays où on parle mon langage.» ? La réponse vient d’un souffle fantomatique qui semble nous retirer toute illusion. Composé en 1816, le lied est en Do dièse mineur, son tempo est marqué sehr langsam (très lent). Il s’agit d’une effusion splendide, théâtrale, de mélancolie romantique et de pathos, surtout dans la douloureuse musique en mode majeur de « Ich wandle still, bin wenig froh », en parfaite adéquation avec l’esprit du temps, seul Erlkönig pouvait lui disputer sa popularité. La pièce a 72 mesures et se concentre sur un thème récurrent de l’art romantique allemand : celui de l’étranger sans racines qui, par choix ou sous le coup du sort, vit en marge de la société. Pour les romantiques le monde idéal ne pouvait s’entrevoir que dans l’art. Un leitmotiv hante maints poèmes musiqués par Schubert, celui de l’infranchissable abîme qui sépare la réalité de l’imagination, l’artiste de la société. Être joyeusement résigné à son sort. La partie consacrée à Schubert s’achève sur Der Schiffer (Le Batelier), un lied composé en 1820. Le batelier de Friedrich von Schlegel se fait surprendre la nuit, tenant le gouvernail et pensant à la fille absente, mais néanmoins satisfait dans ses pensées, Schubert le raconte dans une musique mi-barcarole et mi-nocturne : sur les profondeurs de l’accompagnement au piano, la mélodie vocale flotte comme la lune sur l’obscurité, l’eau immobile. Le

tempo augmente et on passe du Ré majeur au Si mineur quand les pensées du batelier se tournent vers la fille blonde qu’il souhaite avoir près de lui, mais le Si mineur module en Si Majeur quand il imagine ce qu’ils feraient ensemble sur les eaux. Le poème revient à son point de départ et ramène la barcarole en Ré majeur et le lied se termine comme il a commencé, le batelier chante seul mais content d’être sur l’eau. Schubert reste incontestablement le père du lied romantique allemand, et cela depuis son premier chef-d’œuvre du genre qui est  « Gretchen am Spinnrad » D118 de 1814, sur un texte de l’Olympien. Dans la première période, où il compose la moitié de ses lieds, son poète de prédilection est Goethe ; par la suite Schubert s’ouvre de plus en plus à d’autres poètes, Rückert, Shakespeare, Wilhelm Müller. Le bonheur se réfugie alors dans le rêve, toujours présenté comme lointain et inaccessible, illusoire aussi ou, comme dans le lied «Beau pays où es-tu  ? », rejeté dans un passé mythifié, infiniment prolongé, sans justification autre que poétique, par un allongement, brucknérien avant l’heure, des périodes musicales, dans lesquelles l’éclairage est continuellement varié par des modulations incessantes, installant l’auditeur dans un climat de rêve où, la tonalité devenant si variable, la ligne mélodique peut faire oublier que le rêve prendra fin pour laisser place à la misère du quotidien. La mélodie infinie chère à Wagner, c’est chez Schubert qu’on la trouve. L’esprit de lied irrigue la totalité de la création schubertienne. Kurt Weill Kurt Weill marqua son temps par son irréductible désir de régénérer la musique, de l’ouvrir sur la société. « Ce qui est unique et remarquable dans la musique de Weill est qu’il a su écrire une musique pour tout le monde... mais comme ne fait pas tout le monde... » Jean Wiener C’est un des rares compositeurs à avoir consacré sa vie entière au théâtre musical. Engagé dans un idéal communiste, il se trouve à mi-chemin entre le théâtre et l’opéra. Il se proclame vouloir être le « Verdi des pauvres ». Il oriente son style expres-

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sionniste d’avant-garde vers le réalisme. Il veut créer une nouvelle forme d’opéra qui soit le miroir de son temps. Sa musique emprunte au jazz et au cabaret. Cette époque est charnière pour le compositeur : il collabore avec la soprano autrichienne Lotte Lenya, qui devient vite sa muse et interprète privilégiée. Désormais inséparables, le duo se marie et forme une légende. Le style (Songstil) de Weill, qui se développe à partir de 1927, est fortement marqué par cette musique, particulièrement par le Jazz-Stil de Paul Whiteman. Cette stylistique est des plus prégnantes dans L’Opéra de quat’sous et dans Happy End. Si Arnold Schönberg et Anton Webern rejettent sa musique, Alban Berg, Theodor Adorno et Alexander Zemlinsky montrent un grand intérêt pour ses compositions. Quatre mélodies de Walt Whitman Trois chansons ont été initialement publiées en 1942 sous le nom Three Walt Whitman Songs (qui comprenait les trois premières chansons du groupe). En 1947, Weill publie « Come Up from the Fields, Father », et l’ensemble est maintenant publié comme Four Walt Whitman Songs. Les chansons ont d’abord été écrites pour voix et piano, mais ont également été orchestrées. Le choix de la poésie de Whitman n’est pas une simple coïncidence. Ces poèmes ont été écrits pendant la Guerre de Sécession américaine. À la veille de l’entrée des États-Unis dans la deuxième guerre mondiale, ils redeviennent actuels. Ils sont écrits par Kurt Weill comme la réponse aux horreurs de Pearl Harbor en 1942. Après l’attaque du Japon, l’appel à se joindre à une «guerre de luxure» semblait de nouveau logique. La structure cyclique de cette série de mélodies commence par un appel à la lutte, en forme de marche rappelant le style polémique de ses dernières années en Allemagne. Personne n’est épargné des effets de la guerre. Le second chant « Oh Captain, my Capitain! » est une plainte douloureuse et tendre, dont la mélodie paresseuse et oscillante dément la tragédie de son texte. Le troisième raconte une lettre, livrée à la mère, attendant avec impatience des nouvelles de son fils, à la maison dans l’Ohio. C’est l’anticipation

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de la famille avant la terrible prise de conscience que le fils est mort. La conclusion « Dirge for Two Veterans », est une lamentation amère pour la mort de deux soldats. C’est une marche funèbre qui offre un réconfort pour la perte de vies humaines, une dédicace pour toutes les victimes de la guerre. Charles Ives Dans l’histoire de la mélodie américaine, la contribution de Charles Ives est sans conteste la plus importante et la plus riche – alors qu’étonnamment, le compositeur n’est pas connu en premier lieu pour cet aspect de son travail. Né le 20 octobre 1874, dans une petite ville du Connecticut, Danbury, Charles Edward Ives bénéficie des savoirs de son père George, qui avait été chef de la musique dans l’Armée de l’Union pendant la Guerre de Sécession, et qui, tout en lui transmettant les bases de la tradition musicale, développe son goût pour les expérimentations musicales les plus audacieuses. C’est vers l’âge de douze ans qu’il commence à composer, il apprend le piano et l’orgue et à quatorze ans, il est engagé comme organiste à la Seconde église congrégationaliste de Danbury. En septembre 1894, il entre à l’Université de Yale. De cette période datent une série de psaumes ainsi que les Variations sur « America », pour orgue. Il étudie aussi bien le grec et le latin que les mathématiques et la littérature. Il poursuit ses études de composition et parfait sa connaissance de la grande tradition musicale européenne auprès d’Horatio Parker. En 1898, il accepte un travail dans une compagnie d’assurance à New York, tout en continuant une activité d’organiste dans différentes églises de la région. En 1906, il met fin à son activité d’organiste et renonce à une carrière de musicien professionnel. Les affaires de sa compagnie d’assurance prospèrent. Ives compose la nuit et le week-end à l’écart des institutions et des acteurs de la vie musicale new-yorkaise dont beaucoup ignorent son activité créatrice. En 1920, il publie à compte d’auteur son Essai avant une sonate et, en 1922, un recueil 114 songs. Vers la fin des années vingt, sa musique commence à susciter un intérêt dans les milieux musi-

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caux. Charles Ives est une des figures les plus surprenantes de la musique américaine au XXème siècle. Dans ces mélodies, on peut relever différents courants qui semblent motiver ou diriger l’inspiration du compositeur. Il y a le courant moderniste qui souvent frôle l’atonalité, mais Charles Ives qui aime les contrastes, effectue soudainement de brusques retours en arrière, revenant au chant populaire américain ou au folklore. « The Cage » va très loin dans la direction de la modernité, usant de raffinements d’écriture inouïs, qui sans cesse nous font côtoyer de très près  l’univers de l’atonalité. Le poème de Heinrich Heine « Ich grolle nicht » est bien connu des amateurs de lied, il est le numéro 7 dans le cycle Dichterliebe, op. 48, de Robert Schumann. Il s’agit d’un travail que lui avait confié Horatio Parker, son professeur de composition à l’Université de Yale. Il est le reflet d’une méthode d’enseignement d’Horatio Parker qui aimait familiariser ses étudiants avec la littérature musicale en les confrontant avec des textes poétiques utilisés par de grands compositeurs du passé. Dans « 1, 2, 3 », les 18 premières mesures sont pour piano seul, puis la voix entre dans le rythme 3/8 et demande, « Pourquoi un, deux, trois ne semblent pas plaire à un Yankee autant que un, deux! » C’est tout le texte, et le reste de la chanson est terminé aussi vite que cela prend pour le lire. L’humour réside dans le fait que la dernière mesure tombe sur le tempo rapide de la valse dans une affirmation emphatique de la suprématie de la marche sur la valse. Le tout ne dure qu’une trentaine de secondes. Aaron Copland Aaron Copland est le chef de file de l’école américaine avec Charles Ives et Virgil Thomson, qui ouvre la voie à l’affranchissement progressif des compositeurs américains de l’influence européenne. Il reste le principal compositeur américain de sa génération avant Leonard Bernstein. Dès l’âge de 15 ans, il est déterminé à devenir compositeur. De 1921 à 1924, il séjourne à Paris et suit les cours de composition et d’harmonie de Nadia Boulanger avant de s’installer à New York où il exercera de nombreuses activités musicales ; compositeur,

Charles Ives est une des figures les plus surprenantes de la musique américaine au XXème siècle. Dans ces mélodies, on peut relever différents courants qui semblent motiver ou diriger l’inspiration du compositeur. Il y a le courant moderniste qui souvent frôle l’atonalité, mais Charles Ives qui aime les contrastes, effectue soudainement de brusques retours en arrière, revenant au chant populaire américain ou au folklore. The Cage va très loin dans la direction de la modernité, usant de raffinements d’écriture inouïs, qui sans cesse nous font côtoyer de très près  l’univers de l’atonalité. RÉCITAL | WILLARD WHITE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

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conférencier, pianiste… Le seul domaine qu’il n’aborde pas est celui de la comédie musicale de Broadway, mais sa musique a très souvent un caractère typiquement américain. Aaron Copland a trouvé le moyen d’idéaliser les airs populaires américains dans leur expression propre, à l’opposé de la génération précédente qui les avait inscrits dans les formes européennes. Cette capacité de Copland à produire une musique simple sans jamais succomber au simplisme, moderne sans jamais sombrer dans l’indicible, permet de comprendre pourquoi ce compositeur a toujours bénéficié d’une juste reconnaissance aux États-Unis mais aussi, de manière croissante, en Europe. S’il peut sembler étrange que les cinq premiers des Old American Songs aient été créés en 1951 par Peter Pears et Benjamin Britten, deux amis de Copland, ils sont l’équivalent des arrangements de chants populaires de Britten dans lesquels les mélodies traditionnelles sont parées d’atours harmoniques modernes. Cinq autres paraîtront un an plus tard et les versions orchestrales suivront vers la fin des années cinquante. Copland varie le rythme avec un mélange de religieux (Simple Gifts), de ballades, de chansons enfantines (I Bought Me a Cat et Little Horses) et de satire politique (The Dodger). « The Dodger » (Le Roublard) est une satire de la campagne présidentielle de 1884, dans laquelle le piano imite de temps à autre le banjo. « I Bought Me a Cat » (Je me suis acheté un chat) est une chanson enfantine très drôle à récapitulation qui nous vient de l’Oklahoma, avec ses cris d’animaux, l’enfant acquiert tout une basse-cour ; et pour terminer… Old American Songs (1950-52), son opéra The Tender Land (1952-54), ou encore Three Latin American Sketches (1959-71) sont le reflet de sa tendance néo-classique. Jerry Bock C’est avec « If I Were a Rich Man » que Willard White nous invite à entrer dans le monde de la comédie musicale. Il nous montre ainsi que la musique et les genres n’ont pas de frontières. Créé à Broadway le 22 septembre 1964, Fiddler on the Roof (Un violon sur le toit) ne quittera l’affiche que le 2 juillet 1972, après un total de 3242 représenta-

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tions. Un jour, Jerry Bock et Sheldon Harnick manifestent le désir d’écrire une comédie musicale tirée d’un roman de l’écrivain juif allemand Sholom Aleichem, Tevye et ses f illes. La comédie musicale raconte l’histoire des Juifs, dans la Russie tsariste au début du XXème siècle, qui désirent maintenir vivantes leurs traditions dans un milieu étranger et hostile, ainsi que leurs difficultés à établir des racines dans un endroit qu’ils seront finalement obligés de quitter. Joseph Stein, le librettiste, reprend les personnages principaux du livre de Sholom Aleichem mais il n’en retient que quelques épisodes, voulant recréer une histoire qui illustre avant tout l’effritement graduel des traditions, notamment au travers du mariage des filles du héros. Il ajoute des personnages de second plan, supprime les références nombreuses aux Écritures. Son héros apparaît non plus comme un homme doux et parfois maladroit mais bien comme quelqu’un d’énergique et non dépourvu d’esprit. Par de subtiles modifications apportées au fond profondément juif de l’histoire originale de Aleichem et par ses allusions plus générales à un monde d’oppression et de violence, Joseph Stein est parvenu à rendre la pièce plus universelle et accessible à tous les publics. À la fin de sa première saison new-yorkaise, Fiddler on the Roof obtient la plupart des « Tony Awards » décernés pour un spectacle musical  : meilleure pièce, meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure production, meilleur librettiste, meilleur compositeur, meilleur auteur de livret, meilleurs costumes, meilleure chorégraphie. Jerome Robbins, le metteur en scène, qui règne en maître sur la comédie musicale contribue largement au succès de l’œuvre en l’imprégnant de cette atmosphère caractéristique à la communauté juive, avec ses danses rituelles, son sens de la famille et des traditions et son humour tout particulier, qui réside dans leur manière d’exprimer ou de cacher leurs sentiments et leurs émotions. Un Violon sur le toit : l’un des plus grands succès de l’histoire au musical américain. Rodgers & Hammerstein « Some Enchanted Evening  », est l’une des chansons les plus connues de South Pacif ic, elle il-

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lustre l’approche du théâtre musical de Rodgers et Hammerstein. En apparence, « Some Enchanted Evening » ressemble à une simple chanson d’amour. Elle décrit le moment du « coup de foudre », quand vous voyez le visage d’une belle étrangère dans une pièce bondée. » Rodgers traite ce sentiment simple, cependant, avec un grand sérieux, et écrit une mélodie puissante pour l’accompagner. Ezio Pinza, basse du Metropolitan Opera, l’a chanté à Broadway. Rodgers et Hammerstein ont créé une relation amoureuse entre le planteur Emile de Beque et l’infirmière américaine Nellie Forbush. Les préjugés raciaux auront un impact sur le couple, car l’éducation de Nellie dans l’Arkansas l’a fait songer aux enfants métis du premier mariage d’Emile. C’est le hit le plus populaire de tous les spectacles de Rodgers et Hammerstein, et démontre aussi leur souci de développer un récit musical cohérent. Les enfants d’Emile ouvrent la comédie musicale avec « Dites-moi ». Émile et Nellie dînent ensemble sur la plantation. Elle se présente avec la chanson « A Cock-eyed Optimist ». Emile trouve le courage d’exprimer certaines de ses pensées tacites, et chante, « Some Enchanted Evening ». Musique et texte ont fusionné dans cette chanson d’amour.

certains passagers à confesser leurs péchés, Reno porte les retrouvailles à un point culminant émouvant avec « Blow, Gabriel, Blow ». George Gershwin « I Got Plenty o’ Nuttin », ou « I Got Plenty of Nothin », ou encore « I’ve Got Plenty of Nothing » a été composé par George Gershwin, en 1934, pour Porgy and Bess. C’est l’une des mélodies les plus célèbres de l’ouvrage, avec « Summertime ». Elle a été enregistrée par une centaine de chanteurs et de groupes. Cet air a été suggéré par le compositeur car il éprouvait un besoin d’un moment lumineux dans le second acte. Il a esquissé l’air avant que les paroles ne soient écrites, en jouant une version approximative sur le piano lors d’une réunion avec les paroliers de l’opéra, son frère Ira Gershwin et DuBose Heyward. C’est son frère Ira qui trouva le titre. Ira écrivit les paroles et George Gershwin perfectionna la musique. Le chant exprime une acceptation joyeuse de la pauvreté. « Cause the things that I prize / like the stars in the skies / are all free ». (Parce que les choses que j’estime / comme les étoiles dans le ciel / sont toutes gratuites)

Cole Porter « Blow, Gabriel Blow » est une mélodie extraite du 2ème acte, d’une comédie musicale, américaine, Anything Goes, créée en 1934 à Broadway. L’action principale se déroule sur un paquebot de luxe naviguant de New York à Southampton. Mais d’abord, nous sommes dans un bar chic de New York. Reno Sweeney, un animateur de boîte de nuit, à la veille de partir pour l’Europe, exprime ses sentiments pour Billy Crocker dans « I Get a Kick Out of You ». Une fois à bord, elle découvre à sa grande joie que Billy est aussi un passager, bien que non-inscrit. Il était venu souhaiter à Reno « bon voyage » quand il rencontre son ex-fiancée, Hope Harcourt, en route vers l’Angleterre pour épouser Sir Evelyn Oakleigh. Son ancien amour renaît, et Billy impétueusement décide de rester sur le navire… Après que Moon, un faux ecclésiastique, eut incité

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FRANZ SCHUBERT LIEDER

Franz Schubert (1797-1828) Drei Lieder n° 1 D489 (1817) Der Wanderer, Op. 4 Georg Philipp Schmidt von Lübeck (1766-1849) Dem Fremdlings Abendlied (1808) Ich komme vom Gebirge her, Es dampft das Thal, es braust das Meer, Ich wandle still, bin wenig froh, Und immer fragt der Seufzer: wo?

Je viens de la montagne, La vallée fume, la mer gronde J’erre silencieux, ne suis que peu joyeux, Et mon soupir demande toujours : où ?

Die Sonne dünkt mich hier so kalt, Die Blüte welk, das Leben alt, Und was sie reden, leerer Schall, Ich bin ein Fremdling überall.

Le soleil me laisse froid La fleur fané, la vie vieux, Et ce qu’ils disent, un écho vide; Je suis partout un étranger.

Wo bist du, mein geliebtes Land, Gesucht, geahnt und nie gekannt? Das Land, das Land so hoffnunggrün, Das Land, wo meine Rosen blühn?

Où es-tu, mon pays adoré ? Je t’ai cherché, pressenti, mais jamais connu ! Le pays, le pays vert comme l’espoir, Le pays où fleurissent mes roses.

Wo meine Freunde wandelnd gehn, Wo meine Todten auferstehn; Das Land, das meine Sprache spricht, O Land, wo bist du?

Où mes amis se promènent, Où les morts resuscitent, Le pays qui parle ma langue, Ô pays, où es-tu ?

Ich wandle still, bin wenig froh, Und immer fragt der Seufzer: wo? Im Geisterhauch tönt’s mir zurück: Dort, wo du nicht bist, dort ist das Glück.

J’erre silencieux, ne suis que peu joyeux, Et mon soupir demande toujours : où ? En un chuchotement d’esprit m’arrive la réponse : Là où tu n’es pas, se trouve le bonheur.

Schwanengesang, D957 n° 10 (1828) Das Fischermädchen Heinrich Heine (1797-1856) Reisebilder von Heinrich Heine (1826)

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Le Randonneur,

La Fille du pêcheur

Du schönes Fischermädchen, Treibe den Kahn an’s Land; Komm zu mir und setze dich nieder, Wir kosen Hand in Hand.

Toi, jolie fille du pêcheur, Tire la barque à terre ; Viens vers moi et assieds-toi, Cajolons-nous main dans la main.

Leg’ an mein Herz dein Köpfchen, Und fürchte dich nicht zu sehr, Vertrau’st du dich doch sorglos Täglich dem wilden Meer.

Pose ta petite tête sur mon cœur, Et n’aie pas peur ; Insouciante, n’as-tu pas confiance, En la sauvage mer, chaque jour.

Mein Herz gleicht ganz dem Meere, Hat Sturm und Ebb’ und Fluth, Und manche schöne Perle In seiner Tiefe ruht.

Mon cœur tout pareil à la mer, Connaît les tempêtes, le jusant et le flot, Et parfois une belle perle Repose en son sein.

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LIEDER FRANZ SCHUBERT

Fahrt zum Hades (1817) Johann Baptist Mayrhofer (1787-1836)

Voyage vers l’Hadès (1817)

Der Nachen dröhnt, Cypressen flüstern – Horch, Geister reden schaurig drein; Bald werd’ ich am Gestad’, dem düstern, Weit von der schönen Erde seyn.

La barque vibre, les cyprès murmurent, Écoutez, là-dedans des esprits effrayants parlent ; Bientôt je serai sur le rivage lugubre Loin de la belle terre.

Da leuchten Sonne nicht, noch Sterne, Da tönt kein Lied, das ist kein Freund. Empfang die letzte Thräne, o Ferne! Die dieses müde Auge weint.

Là, pas de soleil lumineux, ni d’étoiles, Là, aucun chant ne retentit, il n’y a pas d’ami. Reçois, ô terre lointaine, les dernières larmes Que mes yeux las ont versées.

Schon schaue ich die blassen Danaiden, Den fluchbeladnen Tantalus; Es murmelt todesschwangern Frieden, Vergessenheit, dein alter Fluß.

Déjà je vois les pâles Danaïdes, Et Tantale le maudit ; On entend le murmure plein de la paix de la mort De ton ancien flot, le fleuve de l’Oubli.

Vergessen nenn’ ich zwiefach Sterben, Was ich mit höchster Kraft gewann, Verlieren - wieder es erwerben – Wann enden diese Qualen? wann?

J’appelle l’oubli une seconde mort, Ce que j’ai gagné avec une force extrême Le perdre et à nouveau le gagner – Quand ces tortures finiront-elles ? Quand ?

Der Atlas, D957 n°8 (1828) Heinrich Heine (1797-1856),Die Heimkehr n° 24 (1826)

Atlas

Ich unglücksel’ger Atlas! eine Welt, Die ganze Welt der Schmerzen muß ich tragen, Ich trage Unerträgliches, und brechen Will mir das Herz im Leibe.

Moi l’infortuné Atlas ! Moi l’infortuné Atlas ! Le monde, le monde entier des peines - je le dois porter. Je porte l’insupportable, Et en moi mon cœur voudrait se briser.

Du stolzes Herz! du hast es ja gewollt, Du wolltest glücklich seyn, unendlich glücklich Oder unendlich elend, stolzes Herz, Und jetzt bist du elend.

Ô cœur trop fier, tu l’auras bien voulu ! Tu voulus être heureux - heureux sans partage ; Ou pour jamais malheureux - cœur trop fier – À présent tu es malheureux.

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FRANZ SCHUBERT LIEDER

Drei Lieder n° 3 D489 (1817) Der Tod und das Mädchen, op. 7 Matthias Claudius (1740-1815)

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La Jeune Fille et la Mort

das mädchen vorüber! Ach, vorüber! Geh wilder Knochenmann! Ich bin noch jung, geh Lieber! Und rühre mich nicht an.

la jeune fille

der tod gib deine Hand, Du schön und zart Gebild! Bin Freund, und komme nicht, zu strafen. Sey gutes Muths! ich bin nicht wild, Sollst sanft in meinen Armen schlafen!

la mort

C’est fini ! hélas, c’est fini ! Va, sauvage squelette ! Je suis encore jeune, va-t-en mon cher ! Et ne me touche pas. Donne-moi ta main, belle et délicate ! Je suis ton ami, et je ne viens pas te punir. Sois de bonne humeur ! je ne suis pas sauvage, Tu trouveras un doux repos dans mes bras !

Drei Lieder n° 2 D489 (1817) Der Schiffer Johann Baptist Mayrhofer (1787-1836), Schiffer (1818)

Le Batelier

Im Winde, im Sturme befahr’ ich den Fluß, Die Kleider durchweichet der Regen im Guß; Ich peitsche die Wellen mit mächtigem Schlag Erhoffend mir heiteren Tag.

Dans le vent, dans la tempête je traverse la rivière, La pluie en douche trempe les habits ; Je fouette les vagues avec des coups puissants, Espérant, espérant pour moi une belle journée.

Die Wellen, sie jagen das ächzende Schiff, Es drohet der Strudel, es drohet der Riff, Gesteine entkollern den felsigen Höh’n, Und Tannen erseufzen wie Geistergestöh’n.

Les vagues, elles poursuivent le bateau qui gémit, Le tourbillon le menace, le récif le menace. Des pierres roulent des hauteurs rocheuses, Et les sapins soupirent comme des fantômes gémissant.

So mußte es kommen - ich hab es gewollt, Ich hasse ein Leben behaglich entrollt; Und schlängen die Wellen den ächzenden Kahn, Ich priese doch immer die eigene Bahn.

Cela devait être ainsi, je l’ai voulu, Je hais une vie qui se déroule agréablement ; Et même si les vagues frappent contre la barque, Je voudrais louer encore mon chemin à moi.

Drum tose des Wassers ohnmächtiger Zorn, Dem Herzen entquillet ein seliger Born, Die Nerven erfrischend - o himmliche Lust! Dem Sturme zu trotzen mit männlicher Brust.

Aussi que gronde la colère impuissante de l’eau, De mon cœur jaillit une source bénie, Rafraîchit les nerfs - ô plaisir céleste, Braver la tempête avec un cœur humain.

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BEAT! BEAT! DRUMS! KURT WEILL

Kurt Weill (1900-1950) Three Walt Whitman Songs (1942) Beat! Beat! Drums! Walt Whitman (1819-1892)

Battez tambours !

Beat! beat! drums! – blow! bugles! blow! Through the windows – through doors – burst like a ruthless force,] Into the solemn church, and scatter the congregation,] Into the school where the scholar is studying; Leave not the bridegroom quiet – no happiness must he have now with his bride,] Nor the peaceful farmer any peace, ploughing his field or gathering his grain,] So fierce you whirr and pound, you drums – so shrill you bugles blow.]

Battez, battez tambours ! Sonnez, bugles, sonnez ! À travers les fenêtres, les portes, entrez avec force,

Beat! beat! drums! - blow! bugles! blow! Over the traffic of cities - over the rumble of wheels in the streets;] Are beds prepared for sleepers at night in the houses?] No sleepers must sleep in those beds No bargainers bargains by day – no brokers or speculators - would they continue?] Would the talkers be talking? would the singer attempt to sing?] Would the lawyer rise in the court to state his case before the judge?] Then rattle quicker, heavier drums – you bugles wilder blow.]

Battez, battez tambours ! Sonnez, bugles, sonnez ! Au-delà du son du trafic dans les villes, au-delà du son des roues sur le bitume.] Il y a des lits prêts pour les gens qui ont sommeil ? Aucun dormeur ne doit s’assoupir dans ces lits. Pas de négociations, pas de marché, pas de spéculation.] Est-ce que les beaux-parleurs parlent ? Est-ce que les chanteurs essaient de chanter ?] Est-ce que les avocats vont à la cour défendre leurs clients devant les juges ?] Les roulements de tambours s’accélèrent, le son du bugle devient plus sauvage. ]

Beat! beat! drums! – blow! bugles! blow! Make no parley – stop for no expostulation, Mind not the timid – mind not the weeper or prayer,] Mind not the old man beseeching the young man, Let not the child’s voice be heard, nor the mother’s entreaties,] Make even the trestles to shake the dead where they lie awaiting the hearses,] So strong you thump O terrible drums – so loud you bugles blow.]

Battez, battez tambours ! Sonnez, bugles, sonnez ! Ne fais pas de beaux discours – ne t’arrête pas pour des spéculations,] N’ai pas peur du timide, n’ai pas peur du prêcheur, N’ai pas peur du vieil homme qui supplie le jeune garçon.] Qu’on n’entende pas la voix d’un enfant ou d’une mère.] Faites trembler les morts qui attendent le corbillard, Tel le bruit sourd des terribles tambours, tel est le son des bugles.]

Dans l’église solennelle faites que la foule se disperse ] Dans l’école où l’érudit étudie. N’épargnez aucun époux – il ne doit plus avoir de bonheur avec son épouse.] N’épargnez aucun fermier, qu’il laboure son champ ou plante son grain.] Aussi féroce qu’est le vrombissement des tambours aussi strident est le son des bugles.]

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KURT WEILL O CAPTAIN! MY CAPTAIN!

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O Captain! My Captain! Walt Whitman (1819-1892) Three Walt Whitman Songs (1942)

Ô Capitaine ! Mon Capitaine !

O Captain! My Captain! our fearful trip is done; The ship has weather’d every rack, the prize we sought is won;] The port is near, the bells I hear, the people all exulting,] While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring] But O heart! heart! heart! O the bleeding drops of red, Where on the deck my Captain lies, Fallen cold and dead.

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre effroyable voyage est terminé] Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée Le port est proche, j’entends les cloches, la foule qui exulte, ] Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.] Mais ô cœur ! cœur! cœur ! Ô les gouttes rouges qui saignent Sur le pont où gît mon Capitaine, Étendu, froid et sans vie.

O Captain! My Captain! rise up and hear the bells; Rise up – for you the flag is flung – for you the bugle trills; For you bouquets and ribbon’d wreaths – for you the shores a-crowding; For you they call, the swaying mass, their eager faces turning Here Captain! dear father! This arm beneath your head; It is some dream that on the deck, You’ve fallen cold and dead.

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.] Lève-toi : pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,] Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde, Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent :] Ici, Capitaine ! Cher père ! Ce bras passé sous ta tête, C’est un rêve que sur le pont Tu es étendu, froid et sans vie.

My Captain does not answer, his lips are pale and still;] My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;] The ship is anchor’d safe and sound, its voyage closed and done;] From fearful trip the victor ship comes in with object won] Exult, O shores, and ring, O bells! But I with mournful tread, Walk the deck my Captain lies, Fallen cold and dead.

Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles ;] Mon père ne sent pas mon bras, il n’a plus pouls ni volonté.] Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.] De l’effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.] Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches ! Mais moi d’un pas lugubre, J’arpente le pont où gît mon capitaine, Étendu, froid et sans vie.

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COME UP FROM THE FIELDS, FATHER KURT WEILL

Come Up from the Fields, Father Walt Whitman (1819-1892) Come up from the fields, Father, here’s a letter from our Pete, And come to the front door Mother, here’s a letter from thy dear son. Lo, ’tis autumn, Lo, where the trees, deeper green, yellower and redder, Cool and sweeten Ohio’s villages with leaves fluttering in the moderate wind, Where apples ripe in the orchards hang and grapes on the trellis’d vines, Above all, lo, the sky so calm, so transparent after the rain, and with wondrous clouds, Below too, all calm, all vital and beautiful, and the farm prospers well. Down in the fields all prospers well, But now from the fields come Father, come at the daughter’s call, And come to the entry Mother, to the front door come right away. Fast as she can she hurries, something ominous, her steps trembling, She does not tarry to smooth her hair nor adjust her cap. Open the envelope quickly, O this is not our son’s writing, yet his name is sign’d, O a strange hand writes for our dear son, O stricken mother’s soul! All swims before her eyes, flashes with black, she catches the main words only; Sentences broken, gunshot wound in the breast, cavalry skirmish, taken to hospital, At present low, but will soon be better. Alas poor boy, he will never be better, (nor may-be needs to be better, that brave and simple soul,) While they stand at home at the door he is dead already, The only son is dead. But the mother needs to be better, She with thin form presently dressed in black, By day her meals untouch’d, then at night fitfully sleeping, often waking, In the midnight waking, weeping, longing with one deep longing, O that she might withdraw unnoticed, silent from life escape and withdraw, To follow, to seek, to be with her dear dead son.

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KURT WEILL PÈRE RENTRE DES CHAMPS

Père, rentre des champs Père, rentre des champs, une lettre de notre Pete est arrivée ; Et va jusqu’au seuil de ta maison, mère – une lettre de ton cher fils t’attend. Vois, l’automne est là ; Vois, comme ses arbres d’un vert profond, plus jaunes et plus rouges aussi, réveillent et habillent de douceur les villages de l’Ohio avec leurs feuilles voltigeant au vent léger ; Vois ces pommes mûres accrochées aux arbres des vergers, et les raisins qui pendent aux vignes palissées ; Sans tarder, mirez le ciel, si serein, si limpide après la pluie, et ses merveilleux nuages ; À ses pieds aussi, tout respire le calme et la beauté – et la ferme est prospère aussi. Ici-bas, les champs prospèrent allègrement ; Mais maintenant, rentre des champs, père – obéis à l’appel de ta fille ; Et va sur le seuil, mère – va sur le seuil de ta maison, et sans tarder. Aussi vite qu’elle le peut, elle se précipite – pressentant le mauvais présage– les jambes tremblantes ; Elle ne s’attarde pas à lisser ses cheveux blancs, ni à ajuster son bonnet. Ouvre vite l’enveloppe ; Ô je ne reconnais pas l’écriture de notre fils, mais c’est signé de son nom ; Ô une main inconnue a écrit pour notre cher fils – Ô comme l’âme de la mère pleure ! Sa vue se trouble – traversée d’éclairs noirs – elle ne parvient plus qu’à lire quelques mots principaux ; Des phrases entrecoupées – une blessure à la poitrine suite à une fusillade, la cavalerie échauffourée, transporté à l’hôpital, Pour le moment faible, mais ira mieux bientôt. Alors qu’elles se tiennent sur le seuil de la maison, il est déjà mort ; Leur seul fils est mort. Et la mère qui a besoin d’aller mieux ; Elle, si mince, toute de noir vêtue, à présent ; Le jour, sans toucher à un plat – la nuit, dormant par à-coups, se réveillant fréquemment, En pleine nuit, réveillée par ses pleurs et la nostalgie d’un désir tenace, Ô, si seulement elle pouvait quitter ce monde subrepticement – sans bruit, S’en échapper pour se retirer, Pour suivre, rechercher, se retrouver avec son cher fils mort. Pour aller rejoindre, aller retrouver son fils, être aux côtés de son cher fils disparu.

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DIRGE FOR TWO VETERANS KURT WEILL

Dirge for Two Veterans Walt Whitman (1819-1892) Three Walt Whitman Songs (1942)

Hymne funèbre pour deux vétérans

The last sunbeam Lightly falls from the finish’d Sabbath, On the pavement here, and there beyond it is looking, Down a new-made double grave.

Le dernier rayon de soleil Éclaire faiblement la fin du Sabbat, Sur le sol on l’aperçoit ci et là Sur une tombe fraîchement creusée.

Lo, the moon ascending, Up from the east the silvery round moon, Beautiful over the house-tops, ghastly, phantom moon, Immense and silent moon.

Regarde la lune monter Directement de l’est on perçoit une lune ronde et argentée Magnifique lune au-dessus des toits, effrayante, une lune fantôme] Immense et silencieuse.

I see a sad procession, And I hear the sound of coming full-key’d bugles, All the channels of the city streets they are flooding, As with voices and with tears.

Je perçois une triste procession, J’entends le son des bugles, Tous les chenaux de la cité débordent, À la fois de paroles et de larmes.

I hear the great drums pounding, And the small drums steady whirring And every blow of the great convulsive drums, Strikes me through and through.

J’entends le grondement de grands tambours, Et le roulement de petits tambours, Et, chaque souffle convulsif de ces tambours Me traverse de part en part.

For the son is brought with the father, In the foremost ranks of the fierce assault they fell, Two veterans son and father dropt together, And the double grave awaits them.

Les fils viennent avec leurs pères, Ils tombent au front, dès le premier assaut, Deux vétérans, père et fils, tombent ensemble, Et une double tombe les attend.

And nearer blow the bugles, And the drums strike more convulsive, And the daylight o’er the pavement quite has faded, And the strong dead-march enwraps me.

Et, plus proche, on entend les bugles Les tambours frappent encore plus fort, La lumière du jour disparaît des pavés Et le son d’une marche funèbre m’enveloppe.

In the eastern sky up-buoying, The sorrowful vast phantom moves illumin’d, Tis some mother’s large transparent face, In heaven brighter growing.

Haut dans le ciel à l’est Un triste et vaste fantôme illumine La face large et transparente d’une mère Dans un ciel toujours plus clair.

O strong dead-march you please me! O moon immense with your silvery face you soothe me! O my soldiers twain! O my veterans passing to burial! What I have I also give you.

Oh marche funèbre tu me plais ! Oh lune immense à la face argentée, tu m’apaises ! Oh mes soldats, mes vétérans passant devant cet enterrement Ce que j’ai, je vous le donne.

The moon gives you light, And the bugles and the drums give you music, And my heart, O my soldiers, my veterans, My heart gives you love.

La lune te donne de la lumière, Les bugles et les tambours te donnent de la musique, Et mon cœur, oh mon soldat, mon vétéran, Mon cœur te donne de l’amour.

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CHARLES IVES ICH GROLLE NICHT

Charles Ives (1874-1954)

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Ich grolle nicht (1899) Heinrich Heine (1797-1856), Buch der Lieder (1827)

Je ne t’en veux pas

Ich grolle nicht, und wenn das Herz auch bricht, Ewig verlor’nes Lieb, ich grolle nicht. Wie du auch strahlst in Diamantenpracht, Es fällt kein Strahl in deines Herzens Nacht. Das weiß ich längst.

Je ne t’en veux pas, et si mon cœur se brise, Amour à jamais perdu, je ne t’en veux pas. Alors que tu rayonnes comme de splendides diamants, Aucun rayon ne tombe dans la nuit de ton cœur. Cela, je le savais depuis longtemps.

Ich grolle nicht, und wenn das Herz auch bricht, Ich sah dich ja im Traum Und sah die Nacht in deines Herzens Raum Und sah die Schlang’, die dir am Herzen frißt, Ich sah, mein Lieb, wie sehr du elend bist.

Je ne t’en veux pas, et si mon cœur se brise, Je t’avais bien vue en rêve, Et j’avais vu la nuit au fond de ton cœur, Et vu le serpent qui te dévorait le cœur. J’avais vu, mon amour, combien tu étais misérable.

Ilmenau (1922) Johann Wolfgang vonGoethe (1749-1832)

Ilmenau

Über allen Gipfeln Ist Ruh’, In allen Wipfeln Spürest du Kaum einen Hauch; Die Vögelein schweigen im Walde. Warte nur, balde Ruhest du auch.

Par-dessus les sommets Il y a la paix Au-dessus des cimes Tu sens À peine un souffle ; Les petits oiseaux font silence en forêt, Attends un peu, bientôt Toi aussi tu te reposeras.

The Cage (1922) A leopard went around his cage from one side back to the other side; he stopped only when the keeper came around with meat;] A boy who had been there three hours began to wonder,] “Is life anything like that?”

La Cage Un léopard tourne dans sa cage d’un côté à l’autre. Il ne s’arrête que quand on lui amène sa viande. Un garçon, observant le léopard depuis trois heures, se demande,] « Est-ce que la vie se résume à cela ? »

Slow March (1922) One evening just at sunset we laid him in the grave; Although a humble animal his heart was true and brave.] All the family joined us, in solemn march and slow, From the garden place beneath the trees and where the sunflowers grow.

Une Marche lente Un soir, au coucher du soleil, nous l’avons déposé dans sa tombe,] Bien qu’il fût humble, son cœur était juste et brave. Toute la famille nous a rejoins dans une marche lente et solennelle,] allant du jardin sous les arbres jusqu’où poussent les tournesols.]

1, 2, 3 (1921) Why doesn’t one, two, three seem to appeal to a Yankee as much as one, two!

1, 2, 3 Pourquoi est-ce que le «Un, Deux, Trois » ne plaît-il pas autant au Yankee que le « Un et Deux » !

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THE DODGER AARON COPLAND

Aaron Copland (1900-1990) Old American Songs (1950-52) The Dodger Chanson populaire américaine du XIXème siècle

Le Roublard

Yes the candidate’s a dodger, Yes a well-known dodger. Yes the candidate’s a dodger, Yes and I’m a dodger too.

Oui, le candidat est un roublard Un roublard bien connu. Oui, le candidat est un roublard, Oui, j’en suis un aussi !

He’ll meet you and treat you, And ask you for your vote. But look out boys, He’s a-dodgin’ for your note.

Il te rencontrera et t’abordera, Te demandera de voter pour lui. Mais attention, Il a une combine pour toi !

Yes we’re all dodgin’ A-dodgin’, dodgin’, dodgin’. Yes we’re all dodgin’ Out away through the world.

Oui, on a tous une combine Une combine, combine, combine Oui, on a tous une combine Pour se frayer un chemin à travers le monde.

Yes the preacher he’s a dodger, Yes a well-known dodger. Yes the preacher he’s a dodger, Yes and I’m a dodger too.

Oui, le prêcheur est un roublard Un roublard bien connu. Oui, le prêcheur est un roublard, Oui, j’en suis un aussi !

He’ll preach you a gospel, And tell you of your crimes. But look out boys, He’s a-dodgin’ for your dimes.

Il te prêchera l’évangile, Te racontera tes péchés. Mais attention Il te trouvera une combine, si tu lui paies la dime.

Yes we’re all dodgin’... etc.

Oui, on a tous une combine …

Yes the lover he’s a dodger, Yes a well-known dodger. Yes the lover he’s a dodger, Yes and I’m a dodger too.

Oui, l’amant est un roublard Un roublard bien connu. Oui, l’amant est un roublard, Oui, j’en suis un aussi !

He’ll hug you and kiss you, And call you his bride, But look out girls, He’s a-tellin’ you a lie.

Il t’embrassera et te cajolera Et te racontera que tu es sa femme. Mais attention Ce n’est qu’un combine.

Yes we’re all dodgin’...

Oui, on a tous une combine…

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AARON COPLAND THE LITTLE HORSES

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The Little Horses (1952) Berceuse traditionelle

Les Petits Chevaux (1952)

Hush you bye, Don’t you cry, Go to sleepy little baby.

Sois silencieux, Ne pleure pas, Endors-toi petit bébé.

When you wake, You shall have, All the pretty little horses.

Quand tu te réveilleras Tu auras Tous les jolis petits chevaux.

Blacks and bays, Dapples and grays, Coach and six-a little horses.

Noirs et bais, Tachetés et gris, Une calèche avec six petits chevaux.

Blacks and bays, Dapples and grays, Coach and six-a little horses.

Noirs et bais, Tachetés et gris, Une calèche avec six petits chevaux.

Hush you bye, Don’t you cry, Go to sleepy little baby.

Sois silencieux, Ne pleure pas, Endors-toi petit bébé.

When you wake, You’ll have sweet cake and All the pretty little horses.

Quand tu te réveilleras Tu auras du gâteau et Tous les jolis chevaux.

A brown and gray and a black and a bay and a Coach and six-a little horses.

Un brun et gris et un noir et bai et Une calèche avec six petits chevaux.

A black and a bay ad a brown and a gray and a Coach and six-a little horses.

Un brun et gris et un noir et bai et Une calèche avec six petits chevaux.

Hush you bye, Don’t you cry, Oh you pretty little baby. Go to sleepy little baby. Oh you pretty little baby.

Sois silencieux, Ne pleure pas, Oh joli petit bébé. Endors-toi petit bébé. Oh toi, joli petit bébé.

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SIMPLE GIFTS AARON COPLAND

Simple Gifts (1950) Chanson traditionnelle américaine du XIXème siècle

De Simples Cadeaux

‘Tis the gift to be simple, ‘tis the gift to be free ‘tis the gift to come down where you ought to be And when we find ourselves in the place just right ‘Twill be in the valley of love and delight.

C’est un cadeau qui permet d’être simple, d’être libre C’est un cadeau qui te permet de te retrouver où tu espérais être] Et quand on se retrouve dans la place juste Ce sera la vallée de l’amour et des plaisirs.

When true simplicity is gained To bow and to bend we shan’t be ashamed To turn, turn will be our delight ‘Till by turning, turning we come round right.

Quand une vraie simplicité est acquise On ne devrait pas être honteux de se courber, de s’incliner] De tourner ce sera un délice Tournons, tournons et on deviendra bien rond.

‘Tis the gift to be simple, ‚tis the gift to be free ‘tis the gift to come down where you ought to be And when we find ourselves in the place just right ‘Twill be in the valley of love and delight.

C’est un cadeau qui permet d’être simple, d’être libre C’est un cadeau qui te permet de te retrouver où tu espérais être] Et quand on se retrouve dans la place juste Ce sera la vallée de l’amour et des plaisirs.

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AARON COPLAND I BOUGHT ME A CAT

I Bought Me a Cat (1950) Chanson traditionnelle américaine du XIXème siècle

Je me suis acheté un chat

I bought me a cat, my cat pleased me, I fed my cat under yonder tree. My cat says fiddle eye fee.

Je me suis acheté un chat, un chat qui me plaît, J’ai nourri mon chat sous un arbre. Mon chat dit « fiddle eye fee ».

I bought me a duck, my duck pleased me, I fed my duck under yonder tree. My duck says “Quaa, quaa”, My cat says fiddle eye fee.

Je me suis acheté un canard, un canard qui me plaît, J’ai nourri mon canard sous un arbre. Mon canard dit « coin, coin ». Mon chat dit « fiddle eye fee ».

I bought me a goose, my goose pleased me, I fed my goose under yonder tree. My goose says “Quaw, quaw”, My duck says...

Je me suis acheté une oie, une oie qui me plaît, J’ai nourri mon oie sous un arbre. Mon oie dit « couac, couac ». Mon canard dit…

I bought me a hen, my hen pleased me. I fed my hen under yonder tree. My hen says “Shimmy shack, shimmy shack”, My goose says...

Je me suis acheté une poule, une poule qui me plaît, J’ai nourri ma poule sous un arbre. Ma poule dit « cot, cot ». Mon oie dit…

I bought me a pig, my pig pleased me. I fed my pig under yonder tree. My pig says “Griffey, griffey”. My hen says...

Je me suis acheté un cochon, un cochon qui me plaît, J’ai nourri mon cochon sous un arbre. Mon cochon dit « groin, groin ». Ma poule dit…

I bought me a cow, my cow pleased me. I fed my cow under yonder tree. My cow says “Moo, moo”, my pig says...

Je me suis acheté une vache, une vache qui me plaît, J’ai nourri ma vache sous un arbre. Ma vache dit « meuh, meuh ». Mon cochon dit…

I bought me a horse, my horse pleased me. I fed my horse under yonder tree. My horse says “Neigh, neigh”, My cow says...

Je me suis acheté un cheval, un cheval qui me plaît, J’ai nourri mon cheval sous un arbre. Mon cheval dit « hiiiii, hiiiii ». Mon cochon dit…

I bought me a wife, my wife pleased me. I fed my wife under yonder tree. My wife says “Honey, honey”, My horse says “Neigh, neigh”

Je me suis acheté une femme, une femme qui me plaît, J’ai nourri ma femme sous un arbre. Ma femme dit « chéri, chéri ». Mon cheval dit « hiiiii, hiiiii ».

Entracte

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IF I WERE A RICH MAN JERRY BOCK

Jerry Bock (1928-2010) Fiddler on the Roof (1964) If I Were a Rich Man Sholem Aleichem (1859-1916) traduit et arrangé par Sheldon Harnick (1924) The Bubble Bursts (1902)

Un violon sur le toit Si j’étais un homme riche

Dear God, you made many, many poor people. I realize, of course, that it’s no shame to be poor But it’s no great honor, either. So what would have been so terrible if I had a small fortune?]

Mon Dieu, vous fait beaucoup, beaucoup de gens pauvres.] Je m’rends compte, bien sûr, qu’il n’y a pas de honte à être pauvre.] Mais ce n’est pas grand honneur non plus ! Donc, aurait-ce été si terrible si je devais gagner une petite fortune ? ]

If I were a rich man, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] All day long I’d biddy-biddy-bum If I were a wealthy man I wouldn’t have to work hard, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] If I were a biddy-biddy rich, Daidle deedle daidle daidle man

Si j’étais un homme riche, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] Toute la journée, j’bum biddy biddy. Si j’étais un homme riche Je n’aurais pas à travailler dur. Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] Si j’étais un biddy biddy homme, Yidle-diddle-didle-didle riche.

I’d build a big tall house with rooms by the dozen Right in the middle of the town, A fine tin roof with real wooden floors below. There would be one long staircase just going up And one even longer coming down, And one more leading nowhere, just for show.

J’voudrais construire une grande maison avec des chambres à la douzaine, en plein milieu de la ville.] Un toit de tôle fine avec de vrais parquets dessous. Il y aurait un long escalier juste pour monter, Et encore un plus long juste pour descendre, Et encore un qui ne mène nulle part, juste pour le show.]

I’d fill my yard with chicks and turkeys and geese and ducks for the town to see and hear, squawking just as noisily as they can, And each loud “pa-pa-geeee! pa-pa-gaack! pa-pa-geeee! pa-pa-gaack!”] Would land like a trumpet on the ear, As if to say, “Here lives a wealthy man.”

Je remplirais ma cour avec des poussins, des dindes et des oies et des canards pour que la ville puisse Voir et entendre des sons : « pa-pa-geeee ! pa-pa-gaack ! pa-pa-geeee ! pa-pa-gaack ! »] comme une trompette sur l’oreille, juste pour dire qu’ici vit un homme riche.

If I were a rich man, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] All day long I’d biddy-biddy-bum If I were a wealthy man

Si j’étais un homme riche, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] Toute la journée, j’bum biddy biddy. Si j’étais un homme riche.

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JERRY BOCK IF I WERE A RICH MAN

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I wouldn’t have to work hard, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] If I were a biddy-biddy rich, Daidle deedle daidle daidle man

Je n’aurais pas à travailler dur. Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] Si j’étais un biddy-biddy rich, Daidle deedle daidle daidle homme

I see my wife, my Golde, Looking like a rich man’s wife,] With a proper double chin, Supervising meals to her heart’s delight. I see her putting on airs and strutting like a peacock, Oy! What a happy mood she’s in, Screaming at the servants day and night.

Je vois ma femme, ma Golde, qui ressemble à l’épouse d’un homme riche] Avec une double-menton approprié. Elle supervise les repas pour sa plus grande joie. Je la vois se donner des airs et se pavaner comme un paon. ] Oy ! Cela la met de bonne humeur de crier après les serviteurs.

The most important men in town will come to fawn on me] They will ask me to advise them, Like a Solomon the Wise “If you please, Reb Tevye?” “Pardon me, Reb Tevye?” Posing problems that would cross a rabbi’s eyes And it won’t make one bit of difference if I answer right or wrong] When you’re rich they think you really know.

Les hommes les plus importants de la ville viendraient vers moi,] Ils me demanderaient de les conseiller tel Salomon le Sage : « S’il vous s’il vous plaît, Reb Tevye... » « Pardonnez-moi , Reb Tevye... » Parlant de leurs problèmes comme si j’étais leur rabbin. ] Ils se ficheraient que je leur réponde bien ou mal Car lorsque vous êtes riche, ils pensent que vous savez vraiment !

If I were rich, I’d have the time that I lack To sit in the synagogue and pray, And maybe have a seat by the Eastern wall, And I’d discuss the learned books with the holy men seven hours every day] That would be the sweetest thing of all

Si j’étais un homme riche, je prendrais le temps Pour m’asseoir dans la synagogue et prier, et peut-être avoir un siège proche du mur est. Je discuterais des livres saints avec les sages, plusieurs heures par jour. Ce serait la chose la plus douce de toutes.

If I were a rich man, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] All day long I’d biddy-biddy-bum If I were a wealthy man I wouldn’t have to work hard, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb] If I were a biddy-biddy rich, Daidle deedle daidle daidle man

Si j’étais un homme riche, Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb Toute la journée, j’bum biddy biddy. Si j’étais un homme riche Je n’aurais pas à travailler dur. Daidle deedle daidle daidle daidle deedle daidle dumb Si j’étais un biddy biddy homme, Yidle-diddle-didle-didle riche.

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SOME ENCHANTED EVENING RICHARD RODGERS

Richard Rodgers (1902-1979) South Pacific (1949) Some Enchanted Evening Oscar Hammerstein II (1895-1960)

Un soir enchanteur

Some enchanted evening, you may see a stranger, You may see a stranger across a crowded room, And somehow you know, you know even then, That somehow you’ll see here again and again.

Un soir enchanteur, vous pouvez voir un étranger Vous pouvez voir un étranger dans une salle bondée Et de toute façon vous savez, vous savez, même alors, Qu’un jour vous allez la voir encore et encore

Some enchanted evening, someone may be laughing, You may hear her laughing across a crowded room, And night after night, as strange as it seems, The sound of her laughter will sing in your dreams.

Un soir enchanteur, quelqu’un peut rire Vous pouvez entendre son rire dans une salle bondée Et nuit après nuit, aussi étrange que cela semble, Le son de son rire va chanter dans vos rêves.

Who can explain it, who can tell you why? Fools give you reasons, wise men never try.

Qui peut expliquer, qui peut vous dire pourquoi ? Les fous cherchent des raisons, des hommes sages ne cherchent jamais.]

Some enchanted evening, when you find your true love,] When you hear her call you across a crowded room, Then fly to her side and make her your own, Or all through your life you may dream all alone.

Un soir enchanteur, lorsque vous trouvez votre amour Lorsque vous l’entendez vous appeler à travers une salle bondée] Alors, courez à côté d’elle et vous vous l’appropriez Ou tout au long de votre vie, vous rêverez seul

Once you have found her, never let her go, Once you have found her, never let her go.

Une fois que vous l’avez trouvée ne la perdez pas, Une fois que vous l’avez trouvée ne la perdez pas.

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COLE PORTER BLOW, GABRIEL, BLOW

Cole Porter (1891-1964)

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Anything Goes (1934) Blow, Gabriel, Blow Texte du compositeur

Gabriel, fais sonner le cor

Do you hear that playin’? Yes, we hear that playin’. Do you know who’s playin’? No, who is that playin’?

Vous entendez ce son ? Oui nous l’entendons. Vous savez qui joue ? Non, qui joue ?

Well, it’s Gabriel, Gabriel playin’! Gabriel, Gabriel sayin’ “Will you be ready to go When I blow my horn?” Blow Gabriel blow! Go on and blow, Gabriel, blow! I was a sinner, I was a scamp, But now I’m willin’ to trim my lamp So blow, Gabriel, blow!

C’est Gabriel qui joue ! Gabriel qui dit : « Est-ce que tu es prêt à partir Quand je fais sonner mon cor ? » Vas-y Gabriel ! Fais sonner le cor ! J’étais un pêcheur, un voyou Mais je veux changer Alors vas-y Gabriel, fais sonner le cor !

I was low, Gabriel, low! Mighty low, Gabriel, low! But now, since I have seen the light, I’m good by day and I’m good by night! So blow, Gabriel, blow!

Je me sentais mal, Gabriel, mal ! Vraiment mal, Gabriel, mal ! Mais depuis que j’ai vu la lumière Je me sens bien de nuit comme de jour ! Alors vas-y Gabriel, fais sonner le cor.

Once I was headed for hell, (bis) But when I got to Satan’s door, I heard you blowin’ on your horn once more, so I said, “Satan, farewell!”.

Un jour je me dirigeais vers les enfers, (bis) Mais quand j’ai vu la porte de Satan, J’ai entendu le son de ton cor, Alors j’ai dit : « Adieu, Satan ! ».

And now I’m all ready to fly, Yes, to fly higher and higher and higher! ‘Cause I’ve gone through that brimstone and I’ve gone through the fire; And I’ve purged my soul and my heart too, So climb up to the mountain top;

Et maintenant, je suis prêt à m’envoler, À m’envoler plus haut, de plus en plus haut Parce que j’ai traversé les enfers Et j’ai traversé ses flammes ; Et j’ai purifié mon âme et aussi mon cœur, Alors grimpe au sommet de la montagne ;

So start to blow, Gabriel, blow! Go on and blow, Gabriel, blow! I want to join your happy band And play all day in the promised land, So blow, Gabriel, blow!

Alors fais sonner ton cor ! Vas-y sonne et résonne ! Je veux rejoindre ta joyeuse troupe Et jouer toute la journée sur la terre promise, Alors vas-y Gabriel, fais sonner le cor !

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BLOW, GABRIEL, BLOW COLE PORTER

Come on you sinners Get up you sinners You’re all to full of expensive dinners Stand up on your lazy feet and say, Hallelujah!

Rejoignez-nous pécheurs, Levez-vous pécheurs, Vous êtes tous trop plein de votre repas trop cher. Levez-vous et dites : Hallelujah !

Come on and blow, Gabriel, blow! Go on and blow, Gabriel, blow! I want to join your happy band And play all day in the promised land, So blow, Gabriel, blow!

Alors fais sonner ton cor ! Vas-y sonne et résonne ! Je veux rejoindre ta joyeuse troupe Et jouer toute la journée sur la terre promise, Alors vas-y Gabriel, fais sonner le cor.

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GEORGE GERSHWIN I GOT PLENTY O’NUTTIN’

George Gershwin (1898-1937)

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Porgy and Bess (1934) I Got Plenty O’Nuttin’ DuBose Heyward (1885-1940)

Des P’tits riens, j’en ai plein

Oh, I got plenty o’ nuttin’, An’ nuttin’s plenty fo’ me. I got no car, got no mule, I got no misery. De folks wid plenty o’ plenty Got a lock on dey door, ’Fraid somebody’s agoin’ to rob ’em While dey’s out amakin’ more. What for? I got no lock on de door (Dat’s no way to be). Dey can steal de rug from de floor, Dat’s okeh wid me, ’Cause de things dat I prize Like de stars in de skies, all are free. Oh, I got plenty o’ nuttin’, An’ nuttin’s plenty fo’ me. I got my gal, got my song, Got Hebben de whole day long! No use complainin’! Got my gal, got my Lawd, got my song.

Oh, des p’tits riens, j’en ai plein Et ces p’tits riens, j’les aime bien. J’ai pas d’voiture, pas d’mulet, pas d’ennuis. Les richards qui en ont plein les poches Ferment leur porte à clé, Ils ont peur qu’on vienne les voler, Pendant qu’ils entassent encore. Pourquoi ? J’ai pas d’verrou à ma porte, C’est pas des façons d’faire. Ils peuvent voler la carpette Ça m’pose aucun problème, Parce que les choses que j’aime Comme les étoiles du ciel, c’est tout gratuit. Oh, des p’tits riens, j’en ai plein Et ces p’tits riens, j’les aime bien. J’ai ma copine, mes chansons, J’ai le Paradis tout’la journée. Y a pas à s’plaindre. J’ai ma copine, mon Seigneur, mes chansons.

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BIOGRAPHIES Willard White

Julius Drake

Il étudie à la Jamaican School of Music, puis à la Juilliard School. Depuis ses débuts au New York City Opera en 1974, il chante sur les plus prestigieuses scènes lyriques. Il interprète notamment le Commandeur à La Monnaie, Wotan avec le Mariinski en tournée, Trinity Moses (Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny) et Klingsor à Covent Garden, Ibn-Hakia (Iolanta) au Festival d’Aix-enProvence, le Pape Clément VII (Benvenuto Cellini) à l’ENO, Hercule (Alceste) au Teatro Real, le Prêtre (Babylon de Jörg Widmann) au Bayerische Staatsoper, Hermann (Tannhäuser) au Kongelige Teater, Arkel (Pelléas et Mélisande) et Goriantchikov (De la maison des morts) au Berliner Staatsoper. Plus récemment, il est Trinity Moses à Rome et Londres (Covent Garden), Ibn-Hakia à Lyon, Vodnik (Rusalka) à Glasgow, Créon (Oedipus Rex) à Aix-enProvence et Schigolch (Lulu) à Londres (ENO). En 2017, il incarne notamment le Docteur (Wozzeck) au Nationale Opera d’Amsterdam. En concert, on a pu l’entendre en Méphistophélès avec le Cleveland Orchestra et Charles Dutoit au Verbier Festival, Golaud avec le Chicago Symphony Orchestra, Barbe-Bleue avec le Royal Philharmonic Orchestra au Royal Festival Hall, dans une version de concert de Pelléas et Mélisande et de Porgy and Bess avec le Berliner Philharmoniker et Simon Rattle, et en Barbe-Bleue avec le Los Angeles Philharmonic et Esa-Pekka Salonen. Il est nommé Commander of the Order of the British Empire en 1995 et anobli par la reine Elizabeth II en 2004. Il est président du Royal Northern College of Music.

Domicilié à Londres, Julius Drake est un pianiste de renommée internationale. Il s’est produit sur les plus grands scènes telles que celles des festivals d’Aldeburgh et d’Édimbourg, de Munich, de la Schubertiade et du Festival de Salzbourg ; le Carnegie Hall et le Lincoln Center New York ; le Concertgebouw d’Amsterdam et la Philharmonie de Berlin ; le Théâtre du Châtelet et le Musée du Louvre à Paris ; La Scala de Milan et le Teatro de la Zarzuela de Madrid ; le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne ; le Wigmore Hall et les BBC Proms à Londres. Parmi les nombreux enregistrements de Julius Drake figurent les disques avec Gerald Finley pour Hyperion : les Barber Songs, Schumann Heine Lieder et les Britten Songs and Proverbs ; ainsi que les CD primés avec Ian Bostridge pour EMI ; plusieurs récitals pour le label Wigmore Live, avec entre autres Alice Coote, Joyce DiDonato, Lorraine Hunt Lieberson, Christopher Maltman et Matthew Polenzani ; et des œuvres de Tchaïkovski et Mahler avec Christianne Stotijn pour Onyx ainsi que de la chanson anglaise avec Bejun Mehta pour Harmonia Mundi. Les concerts des saisons à venir comprennent des récitals de la série « Julius Drake and Friends » au Middle Temple Hall de Londres avec Christine Rice, Iestyn Davies, Simon Keenlyside et Ian Bostridge ainsi que de nombreux concerts à Londres, Madrid, New York, Florence, Vienne avec des artistes tels qu’Alice Coote, Gerald Finley, Sarah Connolly et Christoph Prégardien.

© MARCO BORGGREVE

Piano

© DR

Baryton-basse

Au Grand Théâtre de Genève : La Damnation de Faust (Méphistophélès) 08-09, Don Giovanni (Leporello) 90-91, Billy Budd (John Claggart) 93-94, The Indian Queen (Sacerdote Maya) 16-17, Il Giasone (Oreste / Giove) 16-17, La Clemenza di Tito

Au Grand Théâtre de Genève : récital avec Ian Bostridge

(Publio) 17-18.

02-03, récital avec Joyce DiDonato 06-07.

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INFORMATIONS PRATIQUES OPÉRA DES NATIONS Horaires des représentations Les représentations ont lieu généralement à 19 h 30 en soirée et à 15 h en matinée. Pour certains spectacles, ces horaires peuvent être différents. Les horaires sont toujours indiqués sur les billets. Ouverture des portes L’accès à la salle est possible trente minutes avant le spectacle. Retardataires Par respect pour le public et les artistes, après le début du spectacle l’accès à la salle se fait à la première interruption et aux places accessibles. Un circuit vidéo permet généralement de suivre le début du spectacle. Aucun remboursement ou échange de billet ne sera effectué en cas de retard. Vestiaires Des vestiaires payants sont à la disposition du public à l’entrée de l’Opéra des Nations (Fr. 2.-). Jumelles Des jumelles peuvent être louées dans tous les vestiaires (Fr. 5.-).

BARS Dès 1 heure avant le spectacle et à l’entracte Les bars du hall d’entrée et de la mezzanine vous proposent boissons et petite restauration.

CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION

Trente minutes avant chaque opéra, un musicologue vous donne quelques clés pour mieux apprécier le spectacle.

SUR L’ŒUVRE

Pour chaque opéra et création chorégraphique de la saison 17-18, une conférence très complète sur l’œuvre est organisée quelques jours avant la première représentation, toujours à la même heure, 18 h 15, par l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet au Théâtre de l’Espérance, 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève. www.amisdelopera.ch

Rehausseurs Disponibles aux vestiaires (service gratuit). Enregistrements Il est interdit de photographier, de filmer ou d’enregistrer les spectacles. Tout contrevenant peut être soumis à des poursuites. Surtitrage Les ouvrages font généralement l’objet d’un surtitrage bilingue français-anglais. Le Grand Théâtre remercie vivement la Fondation Hans-Wilsdorf grâce à laquelle ce surtitrage vous est proposé. Programmes Les programmes du spectacle sont en vente sur place auprès du personnel de salle ainsi qu’à la billetterie du Grand Théâtre située à l’Opéra des Nations et au 9, rue du Général-Dufour.

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Réservation de groupe Les associations et groupements à but non lucratif peuvent réserver des places de spectacle à tarifs préférentiels durant toute la saison. Dossier spécial et réservation T +41 22 322 50 50 F + 41 22 322 50 51 groupes@geneveopera.ch Soirées entreprises Les entreprises souhaitant organiser une soirée au Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Aurélie Élisa Gfeller, notre responsable du mécénat. T +41 22 322 50 58 F + 41 22 322 50 98 mecenat@geneveopera.ch

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BILLETTERIE DU GRAND THÉÂTRE À l’Opéra des Nations 40, avenue de France. Du lundi au vendredi de 10 h à 18 h, sauf le lundi, ouverture à 12 h. Les jours de spectacle jusqu’à l’heure de la représentation. Si le spectacle a lieu le samedi ou le dimanche, la billetterie est ouvertes 1 h 30 avant le début de la représentation. Rue du Général-Dufour 9, rue du Général-Dufour. Du lundi au samedi de 10 h à 18 h, sauf le lundi, ouverture à 12 h. Fermeture le samedi à 17 h. Par téléphone T + 41 22 322 50 50. Du lundi au vendredi de 10 h à 18 h Par courriel, fax ou courrier Billetterie du Grand Théâtre CP 5126 - CH 1211 Genève 11 billetterie@geneveopera.ch F + 41 22 322 50 51 En ligne sur le site www.geneveopera.ch Réservez vos places et collectez-les à la billetterie du Grand Théâtre ou imprimez-les directement à votre domicile. Les places réservées sont à régler dans les 48 h. Selon les délais, les billets réservés et payés peuvent être envoyés à domicile (Frais de port : Fr. 4.-). Modes de paiement acceptés : Mastercard et Visa

TARIF SPÉCIAUX

BILLETS JEUNES ET ÉTUDIANTS 25 % de réduction sur le plein tarif billetterie en catégorie G, H & I pour les jeunes de moins de 26 ans et les étudiants. OFFRE 30-30-30 Des places à Fr. 30.- sont proposées 30 minutes avant le début des spectacles aux personnes ayant jusqu’à 30 ans révolus sur présentation d’une pièce justificative et dans la limite des places disponibles.

s

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CARTE 20 ANS/20 FRANCS Les titulaires de la carte bénéficient d’un rabais supplémentaire de Fr. 2.- par rapport au tarif jeune et reçoivent un programme de spectacle (une pièce d’identité sera demandée pour accéder à la salle). BILLETS LAST MINUTE Dans la limite des places disponibles, des places à Fr.  30.- ou Fr. 50.- sont proposées une demi-heure avant le début des spectacles pour tout étudiant ou demandeur d’emploi de plus de trente ans sur présentation d’une pièce justificative. TITULAIRES DU CHÉQUIER CULTURE Réduction de Fr. 10.- par chèque sur l’achat de places de spectacle à la billetterie du Grand Théâtre (chèques cumulables).

Tarifs réduits Un justificatif doit être présenté ou envoyé pour tout achat de billet à tarif réduit.

PASSEDANSE D’une valeur de 20 francs et valable de septembre 2017 à juin 2018, il est offert gratuitement par le Grand Théâtre avec l’abonnement pleine saison et l’abonnement danse.

Remboursement / échange Les billets sont remboursés ou échangés seulement lors d’annulation de spectacle et non en cas de modifications de programmation ou de distribution en cours de saison. Les abonnés du Grand Théâtre peuvent changer leurs dates de spectacles jusqu’à la veille de la représentions avant midi (1 er échange gratuit, puis Fr. 5.- par commande sauf pour les détenteurs des abonnements Carré d’or et Premières).

TARIFS PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Les personnes à mobilité réduite peuvent être placées en catégorie A au premier rang, pour le prix d’un billet de catégorie F. Les personnes malentendantes peuvent être placées en catégorie C pour le prix d’un billet de catégorie H. Les personnes malvoyantes, aveugles ou avec un handicap mental, peuvent bénéficier d’une place gratuite pour leur accompagnant.

Dans le réseau FNAC en Suisse et en France

3 30’ 0.30

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Formulaire d’inscription sur www.geneveopera.ch

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LE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE Fondé en 1986, le Cercle du Grand Théâtre s’est donné pour objectif de réunir toutes les personnes et entreprises qui tiennent à manifester leur intérêt aux arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Son but est d’apporter son soutien financier aux activités du Grand Théâtre et ainsi, de participer à son rayonnement. Bureau (décembre 2017) M. Jean Bonna, président M. Rémy Best, vice-président Mme Brigitte Vielle, secrétaire Mme Françoise de Mestral Autres membres du Comité (décembre 2017) Mme Christine Batruch Mme Claudia Groothaert Mme Coraline Mouravieff-Apostol Mme Beatrice Rötheli M. Rolin Wavre Membres bienfaiteurs M. et Mme Luc Argand Mme René Augereau Fondation de bienfaisance de la banque Pictet Fondation Hans Wilsdorf M. et Mme Pierre Keller Banque Lombard Odier & Cie SA M. et Mme Yves Oltramare M. et Mme Adam Saïd Union Bancaire Privée – UBP SA M. Pierre-Alain Wavre M. et Mme Gérard Wertheimer

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Membres individuels S. A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’Arcis S. A. S. La Princesse Étienne d’Arenberg M. Ronald Asmar Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn Mme Maria Pilar de la Béraudière M. et Mme Philippe Bertherat Mme Antoine Best M. et Mme Rémy Best Mme Saskia van Beuningen Mme Françoise Bodmer M. Jean Bonna Prof. Julien Bogousslavsky Mme Christiane Boulanger Mme Clotilde de Bourqueney Harari Comtesse Brandolini d’Adda M. et Mme Robert Briner M. et Mme Yves Burrus Mme Caroline Caffin Mme Maria Livanos Cattaui Mme Muriel Chaponnière-Rochat M. et Mme Claude Demole M. et Mme Guy Demole M. et Mme Olivier Dunant Mme Denise Elfen-Laniado Mme Diane Etter-Soutter Mme Catherine Fauchier-Magnan Mme Clarina Firmenich M. et Mme Eric Freymond Mme Elka Gouzer-Waechter Mme Claudia Groothaert M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière Mme Bernard Haccius M. Alex Hoffmann M. et Mme Philippe Jabre M. et Mme Éric Jacquet M. Romain Jordan Mme Madeleine Kogevinas M. et Mme Jean Kohler M. Marko Lacin Mme Brigitte Lacroix M. et Mme Pierre Lardy M. Christoph La Roche Mme Éric Lescure

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Mme Eva Lundin M. Bernard Mach M. et Mme Colin Maltby Mme Catherine de Marignac M. Thierry de Marignac Mme Mark Mathysen-Gerst M. Bertrand Maus M. et Mme Olivier Maus Mme Béatrice Mermod M. et Mme Charles de Mestral Mme Jacqueline Missoffe M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol Mme Pierre-Yves Mourgue d’Algue M. et Mme Philippe Nordmann M. Yaron Ophir M. et Mme Alan Parker M. Shelby du Pasquier Mme Sibylle Pastré M. Jacques Perrot M. et Mme Wolfgang Peter Valaizon M. et Mme Gilles Petitpierre M. et Mme Charles Pictet M. et Mme Guillaume Pictet M. et Mme Ivan Pictet M. et Mme Jean-François Pissettaz Mme Françoise Propper Comte de Proyart Mme Adeline Quast Mme Ruth Rappaport M. et Mme François Reyl M. et Mme Andreas Rötheli M. et Mme Gabriel Safdié Marquis et Marquise de Saint Pierre M. Vincenzo Salina Amorini M. Julien Schoenlaub Baron et Baronne Seillière Mme Christiane Steck M. et Mme Riccardo Tattoni M. et Mme Kamen Troller M. et Mme Gérard Turpin M. et Mme Jean-Luc Vermeulen M. et Mme Julien Vielle M. et Mme Olivier Vodoz Mme Bérénice Waechter M. Gerson Waechter

M. et Mme Stanley Walter M. et Mme Rolin Wavre M. et Mme Lionel de Weck Membres institutionnels 1875 Finance SA Banque Pâris Bertrand Sturdza SA Credit Suisse (Suisse) SA FBT Avocats SA Fondation Bru JT International SA Lenz & Staehelin Schroder & Co banque SA SGS SA

Inscriptions Cercle du Grand Théâtre de Genève Mme Gwénola Trutat 11, boulevard du Théâtre • CH-1211 Genève 11 T +41 22 321 85 77 F +41 22 321 85 79 du lundi au vendredi de 8 h à 12 h cercle@geneveopera.ch Compte bancaire N° 530 290 MM. Pictet & Cie Organe de révision Plafida SA

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PROCHAINEMENT À L’OPÉRA DES NATIONS OPÉRA

RÉCITAL

Faust

Dorothea Röschmann

Opéra en 5 actes Charles Gounod Nouvelle production 1, 3, 5, 7, 9, 12, 14 février 2018 à 19 h 30 18 février 2018 à 15 h

Soprano

Piano Malcolm Martineau 12 janvier 2018 à 19 h 30

Direction musicale Jesús López Cobos Mise en scène & lumières Georges Lavaudant Décors & costumes Jean-Pierre Vergier Conseiller artistique et dramaturgique Jean-Romain Vesperini Avec John Osborn, Adam Palka, Ruzan Mantashyan, Jean-François Lapointe, Samantha Hankey, Shea Owens, Marina Viotti 1

Franz Schubert (Mignon Lieder) Gustav Mahler (Rückert Lieder) Robert Schumann (Maria Stuart Lieder) Richard Wagner (Wesendonck Lieder)

Orchestre de la Suisse Romande Chœur du Grand Théâtre de Genève

CONCERT EXCEPTIONNEL

Sonya Yoncheva

(Direction Alan Woodbridge)

Conférence de présentation 2 par Christophe Imperiali Au Théâtre de l’Espérance 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève Mercredi 31 janvier 2018 à 18 h 15

Soprano

4 février 2018 à 19 h 30 Programme surprise

1

Membre de le la Troupe des jeunes solistes en résidence du Grand Théâtre de Genève

2

En collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet.

Directeur de la publication Tobias Richter Responsable de la rédaction Daniel Dollé Responsable de l’édition Aimery Chaigne Collaborations Isabelle Jornod, Tania Rutigliani Impression Atar Roto Presse SA ACHEVÉ D’IMPRIMER EN DÉCEMBRE 2017

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PREMIER JOAILLER DE LA PLACE VENDÔME En 1893, Frédéric Boucheron est le premier des grands joailliers contemporains à ouvrir une boutique Place Vendôme

ADRESSE ÉPHÉMÈRE HÔTEL DES BERGUES

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