Opéra | Der Ring des Nibelungen | Wagner
Der Ring des Nibelungen ¨ ¨
¨ Das Rheingold / Die Walkure / SiEgFrieD / GOttErDammERung
Grand Théâtre de Genève
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richard wagner
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Passion et partage La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet est fière de soutenir le projet «Les jeunes au cœur du Grand Théâtre». En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir. Nous sommes
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particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations. Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2018-2019.
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SUBVENTIONNÉ PAR LA VILLE DE GENÈVE
AVEC LE GÉNÉREUX SOUTIEN CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE
ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES
MÉCÈNES
MADAME ALINE FORIEL-DESTEZET
PARTENAIRE DU BALLET
PARTENAIRES DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE
PARTENAIRE DES RÉCITALS
FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA
DONATEURS
FONDATION PHILANTHROPIQUE FAMILLE FIRMENICH
MADAME EVA LUNDIN
FONDATION OTTO ET RÉGINE HEIM
PARTENAIRES MÉDIA
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UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA
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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE REPRISE DE LA PRODUCTION DE 2012-13 & 2013-14 PREMIER CYCLE 12 | 13 | 15 | 17 FÉVRIER 2019 DEUXIÈME CYCLE 5 | 6 | 8 | 10 MARS 2019 TROISIÈME CYCLE 12 | 13 | 15 | 17 MARS 2019
Der Ring des Nibelungen ¨ ¨
¨ Das Rheingold / Die Walkure / SiEgFrieD / GOttErDammERung
richard wagner Festival scénique en un prologue et trois journées
Livret du compositeur. Le cycle complet a été présenté pour la première fois en août 1876 à Bayreuth, au Festspielhaus. Chanté en allemand avec surtitres anglais et français Durée : approx. 15 h
Avec le soutien du
Remerciements à Madame Foriel-Destezet pour le soutien du Ring. Avec le parrainage de Madame Ginette Théano pour Das Rheingold.
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Direction musicale
Georg Fritzsch Mise en scène
Dieter Dorn
Assistante à la mise en scène
Veronika Obermeier
Décors & costumes
Jürgen Rose
Lumières Conception marionnette Expression corporelle Dramaturgie
Wotan / Der Wanderer Alberich Mime Fafner Fricka Siegmund Sieglinde Brünnhilde Siegfried Hagen Gunther Waltraute Erda Woglinde Wellgunde Flosshilde
Donner Froh Loge Fasolt Freia
Tómas Tómasson Tom Fox Dan Karlström Taras Shtonda Ruxandra Donose Will Hartmann Michaela Kaune Petra Lang Michael Weinius Jeremy Milner Mark Stone Michelle Breedt Wiebke Lehmkuhl Polina Pastirchak Carine Séchaye Ahlima Mhamdi
¨ die walkure
Das Rheingold
Vidéo
Tobias Löffler Susanne Forster & Stefan Fichert Heinz Wanitschek Hans-Joachim Ruckhäberle
Jana Schatz Stephan Genz Christoph Strehl Stephan Rügamer Alexey Tikhomirov Agneta Eichenholz
Hunding Waltraute Gerhilde Ortlinde Schwertleite Helmwige Siegrune Grimgerde Rossweisse
¨ ¨ gotterdammerung
Alexey Tikhomirov Gutrune Lucie Roche 1ère Norne Katja Levin 2ème Norne Marion Ammann 3ème Norne Ahlima Mhamdi Deux chasseurs Karen Foster Héloïse Mas Rena Harms Roswitha Christina Müller
Agneta Eichenholz Wiebke Lehmkuhl Roswitha Christina Müller Karen Foster Rémi Garin Peter Baekeun Cho
siegfried
L’Oiseau de la forêt Mirella Hagen
Orchestre de la Suisse Romande Chœur du Grand Théâtre de Genève Direction
Alan Woodbridge
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DE VISU-REIMS
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L ’ AGRAND B UTHÉÂTRE S D ’DEAGENÈVE L C O• DER O LRINGEDESS NIBELUNGEN T D A N| N°70 G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N .
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SOMMAIRE Das Rheingold Prélude / Introduction Handlung / Argument / Synopsis
13 17
Die Walküre Prélude / Introduction Handlung / Argument / Synopsis
30 32
Siegfried Prélude / Introduction Handlung / Argument / Synopsis
46 48
Götterdämmerung Prélude / Introduction Handlung / Argument / Synopsis
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Le Ring en BD par Patrick Fuchs
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Das Rheingold par Hugo Michalet Die Walküre par Rebecca Traunig Siegfried par Lluis Casellas Götterdämmerung par Simon Jeandet Raconte moi le Ring... par Daniel Dollé
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DE VISU-REIMS
Das Rheingold par Robin Phildius Die Walküre par Lauren Thiel Siegfried par Douglas Büblitz Götterdämmerung par Hugo Baud Le Grand Théâtre de Genève se souvient... Références Production Biographies
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Informations pratiques Billetterie du Grand Théâtre Mécénat & partenariat Fondation du Grand Théâtre Cercle du Grand Théâtre Le Grand Théâtre : l’équipe
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Prochainement
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Les Nornes déroulent le fil du temps. C’est le début du Ring.
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Les Filles du Rhin, lors de la production de Das Rheingold en 2013 : Polina Pastirchak, Stéphanie Lauricella et Laura Nykänen.
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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE REPRISE DE LA PRODUCTION DE 2012-13 12 FÉVRIER & 5 | 12 MARS 2019 À 19 H 30
Das Rheingold l’or du rhin
richard wagner
Prologue en quatre scènes à la Tétralogie Der Ring des Nibelungen Livret du compositeur. Créé à Munich le 22 septembre 1869 au Königliches Hof- und Nationaltheater.
Chanté en allemand avec surtitres anglais et français
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avec la participation de l’Orchestre de la Suisse Romande
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Durée : approx. 2 h 40 sans entracte. Emission spéciale Ring des Nibelungen Mardi 12 février 2019 à partir de 19 h avec Serene Regard Diffusion en direct de Das Rheingold à 19 h 30 Fréquences FM 100.1 et 100.7
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PRÉLUDE
par Daniel Dollé
Œuvre
En 1844, Friederich Theodor Vischer proposait comme sujet d’un grand opéra héroïque, la légende du Nibelung. Comme lui, Wagner cherchait dans les mythes les « éternels sentiments fondamentaux du cœur ». Le drame mythique devient « l’œuvre d’art de l’avenir ». La genèse du Ring s’étend sur un quart de siècle, de 1848 à 1874. Une œuvre longue qui comprend un prologue et trois journées et qui dure environ 14 heures. On parle couramment de la Tétralogie de Richard Wagner. Comme souvent, chez Wagner l’action revient vers son origine. Elle est composée de récits et il nous faut patienter jusqu’à la fin pour apprendre que le coupable du déclin n’est pas Alberich, mais Wotan. En choisissant des sujets mythiques, intemporels, le compositeur nous parle de la société telle qu’il la connaît. Il est alors dans sa phase de socialiste révolutionnaire. Il lit Proudhon et est l’ami de Bakounine. La signification philosophique du Ring laisse bien des latitudes d’interprétation. Est-ce la fin d’un monde, l’avènement d’une ère nouvelle ou le retour cyclique des mêmes événements ? L’ouvrage rabaisse la puissance divine et exalte celle de l’homme. Avant que Nietzsche n’ait proclamé la mort de Dieu, Wagner l’avait fait.
Intrigue
Das Rheingold raconte la faute originelle. Une suite de fautes inexpiables de Wotan désharmonise l’univers et attente à la paix. Pour asseoir sa puissance, le dieu des dieux fait construire une forteresse, « die Burg », le Walhalla grâce aux géants Fafner et Fasolt. Comme salaire, il leur promet Freia, la sœur de son épouse Fricka et la déesse qui assure aux dieux l’éternelle jeunesse en cultivant les pommes d’or. Le fourbe et rusé Loge, demi-dieu du feu, tire Wotan d’embarras en l’aidant à voler l’or d’Alberich le Nibelung. Ce dernier a abjuré l’amour afin de dérober l’or aux Filles du Rhin qui lui avaient révélé son secret. Grâce à la ruse, Alberich est fait prisonnier, pour retrouver sa liberté, il devra donner à Wotan l’or, son heaume magique et surtout l’anneau. Le déclin des dieux est en marche et le Nibelung lance un anathème à Wotan qui devra, à son tour, laisser le trésor aux géants afin
de libérer Freia. Dès que ces derniers sont en possession du trésor, ils en viennent aux mains. Fasolt meurt et Fafner se métamorphose en dragon pour mieux garder l’or. Tout en allant à leur perte, les dieux se dirigent triomphalement vers le Walhalla. Loge regarde désabusé le cortège qui s’ébranle, il sait que ces aveugles vont périr bêtement, alors que parvient de loin, la complainte des Filles du Rhin qui déplorent le rapt de l’or. Le temps des dieux est révolu, place aux hommes.
Musique
Richard Wagner est un artiste singulier qui ne pouvait trouver sa place que dans son propre théâtre. Était-il poète ou musicien, ou les deux à la fois ? Il était plus ou moins conscient de ses insuffisances dans la pratique des deux arts séparés, mais il était persuadé de sa suprématie s’agissant de leur union ou de leur fusion. C’est par un accord de Mi bémol tenu pendant 136 mesures que l’œuvre commence. Il suggère les eaux profondes, la brume, le torrent, le fleuve. Le Rhin s’installe devant les yeux des spectateurs. Avec Richard Wagner, la musique devient l’émanation du drame. L’orchestre devient le chœur de la tragédie antique qui exprime ce que ressent chaque spectateur. Le compositeur donne un rôle essentiel aux motifs conducteurs (leitmotifs) qui sont sans cesse repris, renversés, dissociés ou fondus les uns dans les autres. Avec ces thèmes, Wagner tisse une œuvre de métaphores poétiques et musicales qui entraîne l’auditeur dans un monde où tout paraît cohérent. À partir de Das Rheingold, la forme musicale se base sur un discours musical continu, fondé sur le réseau des motifs. Avec un extrême raffinement dans l’invention, dans l’agencement, dans l’harmonie et dans le rythme, Richard Wagner altère les thèmes conducteurs en fonction de la situation dramatique ou de l’état d’âme des personnages, il ne le fait jamais pour des raisons purement musicales. Les œuvres du mage de Bayreuth aspirent à la fusion de la poésie, du chant, de l’orchestre, de la scénographie afin de mieux exprimer l’essence des livrets. L’œuvre d’art totale est en construction. Durée : 2 h 40 (sans entracte)
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INTRODUCTION by Daniel Dollé
The Work
In 1844, Friederich Theodor Vischer had already imagined the Nibelung legend as the subject of a grand heroic opera. Wagner, like him, looked to the Nordic and German myths to seek the “eternal and fundamental feelings of the heart” and forge the “work of art of the future” out of a mythical drama. It took 25 years, from 1848 to 1874, for Wagner to generate his four-part Ring cycle, a work of considerable length, consisting of a prologue and three days, altogether 14 hours of performance. As is often the case with Wagner, the action moves backwards towards its origins. Tale after tale is told until we learn towards the end that the real culprit of the downfall is not Alberich but Wotan. Wagner’s deliberate choice of a timeless, mythical subject allows him to express his views on the society of his time. The composer is going through a revolutionary, socialist phase, reading Proudhon and befriending Bakunin. The Ring’s philosophical significance allows for a wide margin of interpretation. Are we dealing with the end of a world, the dawn of new times or simply a never-ending story? Wagner’s work is an indictment of divine authority and a vindication of human power. Long before Nietzsche proclaimed the death of God, Wagner had imagined it.
The Plot
Das Rheingold tells a story of primordial sin. Wotan commits several unpardonable errors that throw the universe off-kilter and threaten its peace. The God of Gods has the giant brothers Fafner and Fasolt build him a Burg, a fortified castle, which he names Walhalla. He rashly promises to give them Freia for payment, sister to his wife Fricka and the Goddess that feeds the Gods golden apples of eternal youth from her orchard. Loge the crafty and treacherous demigod of Fire helps Wotan out of his predicament with the theft of a gold hoard stolen from the depths of the Rhine by the dwarf Alberich, who has forsworn Love after being told the secret of the Gold’s power by the Rhinemaidens. They capture Alberich by trickery and make him pay his ransom with the Gold, his magic helmet and, above all, his Ring. This is the beginning of the
Gods’ downfall: the curse of Alberich the Nibelung forces Wotan to save Freia by giving up the Gold to the giants, who then quarrel over whose it should be. Fafner kills Fasolt and becomes a dragon, to better keep watch on his hoard. Unaware that they are going to their doom, the Gods make their triumphal entrance into Walhalla. Loge stays behind, cynically commenting on their imminent, senseless demise while the Rhinemaidens, in the distance, mourn the theft of their Gold. The time of the Gods is over, human time may now begin.
The Music
Richard Wagner is a musical oddity, an artist who only found satisfaction when being performed in his own theatre. Was he a poet or a musician, or both? Wagner was more or less aware of his shortcomings in either field, but absolutely convinced of his supreme genius when bringing them together into a single work of art. The piece beings with an E-flat chord, lasting 136 bars, suggesting deep waters, mists, swirling currents and setting before the audience the image of the great river Rhine. In Wagner’s works, music emanates from drama; the orchestra becomes the chorus of ancient tragedy that says what the audience feels. His composition technique gives pride of place to the “guiding motifs” (leitmotifs) that he endlessly uses and reuses, inverts and dissociates or merges into each other. This stockpile of musical themes allows Wagner to weave all kinds of poetic and musical metaphors into his work and bring the listener to a perception of coherence. With Das Rheingold, the composer moves away from the traditional closed forms of music and uses his network of motifs to produce a continual musical discourse. Wagner’s use of leitmotif is highly refined and inventive, in their agency as well as in terms of harmony and rhythm. He determines every alteration of the leitmotifs on the basis of dramatic situations or a character’s state of mind and not simply musical theory. The Wizard of Bayreuth’s works aim to create a fusion of poetry, song, instrumental music and scenography in order to best express the essential qualities of the libretto. The total artwork is in progress. Duration : 2 :40 (without intermission)
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DIE HANDLUNG
von Hans-Joachim Ruckhäberle
Das Rheingold: der Vorabend des Ringes Die Welt ist schlecht. Angst, Furcht und Sorge prägen ihre Bewohner. Unter ihnen herrscht Konkurrenz; Vorsicht und Wachsamkeit sind angebracht. Der Ring des Nibelungen ist die mythische Geschichte des Kampfes um die Weltherrschaft. Wagner setzt diese Geschichte aus vielen Teilen zusammen: Er schafft seinen eigenen Mythos. Es geht um Liebe, Macht, Reichtum, Ordnung, Chaos, Bindung, Natur und Unnatur, Freiheit und Erlösung. Alles zusammen ist nicht zu haben. Das Eine schliesst das Andere aus: die Liebe die Macht und den Reichtum. die Ordnung der Verträge die Freiheit des Handelns, der Stillstand die Bewegung, die Götter die Menschen und die Menschen die Götter. Wagners Frage ist: Gibt es die Freiheit des Menschen? Wie frei ist er und wie kommt er in die Welt? Ein Kosmos unter, auf und über der Erde wird sichtbar. Eine Welt ohne Menschen, bevölkert von Göttern, Riesen, Zwergen, den Elementen Erde, Feuer und Wasser. Die Welt ist geteilt; in die Tagwelt Wotans und der Götter, und in die Nacht Alberichs und der Nibelungen. Die Zeit: Vor Sonnenaufgang bis abends: Der „Vorabend“ des Rings. Der Anfang, aber nicht der Ursprung. Vorspiel und erste Szene In der Tiefe des Rheines. Die Geschichte des Rings beginnt so: Alberich sucht Liebe und findet Gold. Im Spiel mit den Rheintöchtern entdeckt er das Rheingold, des Goldes Auge im Glanz der aufgehenden Sonne, ohne seinen Wert zu erkennen. Alberich ist zunächst nur an den Frauen interessiert. Die Rheintöchter entziehen sich ihm, sie verspotten und schmähen ihn, verraten ihm aber dabei leichtfertig das Geheimnis des Schatzes: Der Welt Erbe/ gewänne zu eigen,/ wer aus dem Rheingold/ schüfe den Ring, / der masslose Macht ihm verlieh’. Alberich tauscht die Lust der Liebe gegen „die leuchtende Lust“ der Macht und des Kapitals. Er ist sich sicher, alles kaufen zu können, auch Männer und ihre Frauen.
Zweite Szene Freie Gegend auf Bergeshöhen. Die Nacht geht vorbei, die Götter erwachen: Wotan, seine Frau Fricka, deren Schwester Freia und ihre Brüder Donner und Froh. Sie sehen zum ersten Mal die über Nacht vollendete Burg Walhall. Alle verbinden mit ihr bestimmte Hoffnungen und Erwartungen. Fricka will Wotan, den ruhe- und treulosen, häuslich machen. Er will seine Herrschaft sichern, aber nicht seine Freiheit verlieren: Wandel und Wechsel / liebt wer lebt: /. Donner und Froh brauchen ein Heim, um freien zu können. Erbaut haben die Burg die beiden Riesen Fafner und Fasolt, die ihren vertraglich vereinbarten Lohn wollen. Die versprochene Bezahlung ist Freia, die Göttin der Jugend. Wotan ist an den geschlossenen Vertrag gebunden, denn gegenseitige Verträge sind die Grundlage seiner Herrschaft: Was du bist,/ bist du nur durch Verträge. Fatal ist, dass die Götter altern und schwach werden, ohne die goldenen Äpfel der ewigen Jugend, die Freia jeden Tag erntet und ihnen bringt. Dadurch wird ihr möglicher Verlust zur Katastrophe. Rat und vielleicht Rettung naht in Gestalt des listigen, aber auch spöttischen Loge. Er erzählt die Geschichte vom Raub des Rheingoldes durch Alberich und dessen Verzicht auf Liebe, und er versteht es jedem den Reiz und den Wert des Goldes plausibel zu machen. Das Paradoxe daran ist, dass es aber nur einer haben kann. Zunächst aber fordert er Wotan auf, den Rheintöchtern wieder ihr Gold zu verschaffen. Wotan aber ist ein merkwürdiger Herrscher, er denkt nur an seine Not, er braucht das Gold um seine Schuld zu bezahlen. Der Vertrag wird revidiert: Wotan will gemeinsam mit Loge Alberich den Hort rauben, der Raub rechtfertigt den Raub; die Riesen akzeptieren das Gold als Ersatz, behalten aber Freia als Geisel, bis es wirklich da ist.
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DIE HANDLUNG
Dritte Szene Nibelheim Wotan und Loge steigen zu Alberich nach Nibelheim ins Erdinnere. Sie treffen zunächst auf den Schmied Mime, der Alberichs Bruder ist, aber von ihm gequält und ausgebeutet wird. Denn Alberich hat inzwischen bereits mit dem Gold gearbeitet, der Ring ist geschmiedet, ebenso eine Tarnkappe und ein tyrannisches Ausbeutungssystem zur Förderung und Verarbeitung von Bodenschätzen ist errichtet. Jeder seiner Befehle muss befolgt werden, immer wenn er den Ring küsst. Er ist jetzt der Kapitalist, der eine Welt will, in der jeder Mensch und jedes Ding käuflich ist. Alberich, der sich seiner überlegenen Macht sicher ist, lässt sich von Loge herausfordern, die Möglichkeiten der Tarnkappe vorzuführen. Sie kann unsichtbar machen, verwandeln und von einem Ort zum anderen versetzen. Als Alberich sich in eine Kröte verwandelt, ergreift ihn Wotan, fesselt ihn und nimmt ihn mit an die Erdoberfläche.
Vierte Szene Freie Gegend auf Bergeshöhen Alberich verliert Alles: das Gold, die Tarnkappe, den Ring, Als er „wirklich frei“ ist, frei von seinen Fesseln, aber auch frei von allen Rücksichten, verflucht er den Ring, bevor er verschwindet. Der Fluch verbindet mit dem Besitz des Ringes den Tod, die Sorge, den Neid, die Furcht und die Unfähigkeit den Schatz zu nutzen. Wotan gewinnt zunächst Alles, muss es aber sofort den Riesen geben: Es muss so viel Gold aufgehäuft werden, bis Freia darunter nicht mehr zu sehen ist. Als er den Ring verweigert, erscheint völlig überraschend aus der Tiefe Erda, die alles Vergangene, Gegenwärtige und Zukünftige weiss. Die Erdgöttin rät, den Ring zu meiden, und prophezeit Sorge und Furcht und das Ende der Götter. Wotan nimmt sich vor, ihr später zu folgen, um mehr zu erfahren. Zunächst aber legt er den Ring zu dem Schatz, wie es die Riesen verlangen. Freia ist frei, der Hort gehört den Riesen. Der Fluch wirkt sofort. Über die Teilung geraten sie in Streit. Schon von Anfang an vertreten sie unterschiedliche Interessen. Fasolt will die Frau, Fafner will den Göttern schaden. Es kommt zum Brudermord: Fafner tötet Fasolt. Nun gehören Gold, Tarnkappe und der Ring ihm. Übrig bleibt nur ein Schwert, das Fafner für wertlos hält. Geschmiedet wurde es in Nibelheim, Wotan nimmt es mit. Siegmund, für den es in der Walküre bestimmt ist, nennt es Nothung. Siegfried erschlägt mit ihm den Drachen, in den sich Fafner verwandelt hat, und dann den Speer und damit die Herrschaft Wotans. Donner und Froh reinigen die Atmosphäre durch ein Gewitter, die wiederkehrende Sonne erzeugt einen Regenbogen, der die Götter nach Walhall führt, in prächtiger Glut prangt glänzend die Burg. Loge folgt skeptisch und zögernd. Zurück bleiben die klagenden Rheintöchter, die sich nicht mit falschem und feigem Götterglanz abfinden lassen.
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Grand Théâtre de Genève / Photo : Carole Parodi
Samedi à l’opéra Retrouvez les productions du Grand Théâtre de Genève et d’autres scènes lyriques d’ici et d’ailleurs, dans A l’Opéra le samedi dès 20h. Plus d’info sur espace2.ch
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Espace 2 s’écoute aussi en DAB+
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ARGUMENT
par Hans-Joachim Ruckhäberle
L’Or du Rhin : prologue du Ring Le monde va mal. La peur, la crainte et le souci frappent ses habitants. Entre eux, la concurrence règne ; la prudence et la vigilance sont de mise. Der Ring des Nibelungen est le récit mythique de cette lutte pour la domination du monde. Wagner rassemble ce récit à partir de différents fragments : il génère son propre mythe. Il y est question d’amour, de pouvoir, de richesse, d’ordre, de chaos, de liens, de nature, d’artificiel, de liberté et de rédemption. Tous ces éléments ne peuvent être réunis. L’un exclut l’autre : l’amour exclut le pouvoir et la richesse, l’ordre des traités exclut la liberté de l’échange, le repos exclut le mouvement, les dieux excluent les hommes et vice versa. Les questions que pose Wagner sont : y a-t-il une liberté pour l’homme ? Comment est-il libre et comment vient-il au monde ? Un cosmos devient visible sous, sur et au-dessus de la terre. Un monde sans humains, peuplé de dieux, de géants, de nains et des éléments de la Terre, du Feu et de l’Eau. Le monde est divisé ; le jour de Wotan et des dieux, la nuit d’Alberich et des Nibelungen. Le temps : du lever du soleil au soir, le prologue du Ring. Certes le début, mais pas l’origine. Prélude et première scène Au fond du Rhin. Ainsi commence l’histoire du Ring : Alberich cherche l’amour et trouve l’or. En jouant avec les Filles du Rhin, il découvre l’or du Rhin, son œil d’or brillant face au soleil levant, sans pour autant reconnaître sa valeur. Alberich ne s’intéresse tout d’abord qu’aux femmes. Les Filles du Rhin lui échappent, se moquent de lui et le vilipendent, puis elles lui dévoilent, sans véritablement y prêter attention, le secret de ce trésor : « La richesse du monde/ appartient à celui/ qui transforme l’or/ en un anneau/ qui lui donne un pouvoir immense. » Alberich échange le plaisir de l’amour contre le « plaisir resplendissant » du pouvoir et du capital. Il est convaincu de pouvoir tout acheter, aussi bien les hommes que leurs femmes.
Deuxième scène Paysage dégagé au sommet d’une montagne. La nuit touche à sa fin, les Dieux se réveillent : Wotan, sa femme Fricka, la sœur de cette dernière, Freia, et ses frères Donner et Froh. Ils aperçoivent pour la première fois le burg du Walhalla, achevé durant la nuit. Tous y associent leurs plus grands espoirs et attentes. Fricka veut faire de Wotan, nomade et infidèle, un conjoint plus casanier. Il veut consolider son pouvoir mais ne pas perdre sa liberté : « Tout ce qui vit aime le changement, la variété. » Donner et Froh ont besoin d’un lieu où ils puissent se marier. Ceux qui ont bâti le burg sont les deux géants Fafner et Fasolt qui réclament leur dû prévu par un accord. La rétribution promise est Freia, la déesse de la Jeunesse. Wotan est attaché à ce contrat puisque son pouvoir est basé sur des contrats : « Ce que tu es/ tu l’es seulement par ces traités. » La fatalité vient du fait que, sans les pommes d’or, source de jeunesse que Freia récolte et apporte aux dieux chaque jour, ces derniers vieillissent et s’affaiblissent. Ainsi, son éventuelle perte serait une catastrophe. Le rusé et narquois Loge pourrait leur porter conseil, voire même les secourir. Il raconte l’histoire du vol de l’or du Rhin par Alberich et de son renoncement à l’amour, il parvient à rendre chacun conscient de l’attrait et de la valeur de l’or. Un paradoxe demeure : seul une personne peut le posséder. Il invite tout d’abord Wotan à rendre l’or aux Filles du Rhin. Wotan est un étrange souverain et ne pensant qu’à sa détresse, il emploie l’or pour payer ses dettes. Le contrat est révisé : Wotan veut, en compagnie de Loge, s’emparer du trésor d’Alberich, le vol justifiant le vol. Les géants acceptent l’or en remplacement mais gardent Freia en otage, jusqu’à ce que l’or leur soit donné.
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ARGUMENT
Quatrième scène Paysage dégagé au sommet d’une montagne Alberich perd tout : l’or, le heaume magique, l’anneau. Au moment où il est « totalement libre », libre de ses liens mais également de tout scrupule, il maudit l’anneau avant de disparaître. La malédiction associe à la possession de l’anneau la mort, le souci, l’envie, la peur et l’incapacité de jouir de ce trésor. Aussitôt, Wotan remporte tout mais doit de suite le donner aux géants : il faut empiler une quantité d’or qui puisse recouvrir entièrement Freia. Alors que Wotan refuse de céder l’anneau, Erda, la déesse qui connaît le passé le présent et le futur, émerge soudainement des profondeurs. La déesse de la Terre conseille de fuir l’anneau et prophétise le souci, la peur et la fin des dieux. Wotan décide de la suivre plus tard pour en apprendre davantage. Il joint l’anneau au trésor, comme l’exigent les géants. Freia est libre, le trésor est remis aux géants. La malédiction agit instantanément. Les géants se disputent sur le partage du trésor. Dès le début, ces individus défendaient des intérêts divergents. Fasolt veut la femme, Fafner veut nuire aux dieux. Advient alors le fratricide : Fafner tue Fasolt. Il possède désormais l’or, le heaume magique et l’anneau. Il ne reste qu’une épée, sans valeur aux yeux de Fafner. Elle a été forgée au Nibelheim et Wotan s’en empare. Siegmund, pour qui elle sera destinée dans Die Walküre, l’appellera Nothung. Avec elle, Siegfried vaincra le dragon, la forme sous laquelle Fafner se sera alors métamorphosé, et, dans un même élan, brisera la lance de Wotan et son pouvoir. Donner et Froh épurent l’atmosphère à l’aide d’un orage, le retour du soleil crée un arc-en-ciel qui mène les dieux au Walhalla, « sous ses feux superbes, le burg resplendit ». Loge se montre sceptique et réticent. Demeurent les Filles du Rhin, plaintives, que la « fausse » et « lâche » splendeur divine ne touche pas. © GTG / CAROLE PARODI
Troisième scène Au Nibelheim. Wotan et Loge descendent au Nibelheim où règne Alberich, dans les profondeurs de la terre. Ils rencontrent tout d’abord le forgeron Mime, le frère d’Alberich que ce dernier traite en esclave et martyr. Entretemps, Alberich a déjà travaillé l’or, l’anneau est fondu. Un heaume magique a également été confectionné tandis qu’un système d’exploitation tyrannique a été mis en place pour tirer profit des richesses de la terre. Chacun de ses ordres doit être exécuté dès qu’il embrasse l’anneau. Il est désormais le capitaliste qui veut un monde dans lequel chaque individu et chaque chose sont achetables. Alberich, qui est certain de son pouvoir tout-puissant, se laisse mettre au défi par Loge qui lui demande une démonstration des possibilités de ce heaume magique. Il rend invisible, permet de se métamorphoser et de passer d’un lieu à un autre. Après avoir pris l’apparence d’un dragon, Alberich se transforme en crapaud. Wotan le saisit, le ligote et l’emporte à la surface de la terre.
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SYNOPSIS
by Hans-Joachim Ruckhäberle
The Rhinegold: the Preliminary Evening of the Ring The world is not well. Its inhabitants are plagued by fear, dread and worry. Competition is the rule among them; caution and wariness are essential. The Ring of the Nibelung is the mythical story of the fight for world domination. Wagner composes this story out of many different elements, creating his own myth about love, power, wealth, order, chaos, commitment, nature and the unnatural, freedom and redemption. But you can’t have them all at the same time. One rules the other out: if you want love, you can’t have wealth and power; contractual order goes against freedom of trade; when something stops, nothing moves; the Gods are against humanity and humanity is against the Gods. And this is Wagner’s question: is there really such a thing as human freedom? How free are human beings and how did they find themselves in this world? A cosmos under, above and over this earth becomes apparent. It is a world without humans, inhabited by Gods, giants and dwarves and the elements of earth, fire and water. This world is spilt in two: the Day-world of Wotan and the Gods, and the Night-world of Alberich and the Nibelungs. Time: from daybreak to evening; this is the “preliminary evening”, which is the beginning, but not the origin. Prelude and first scene In the depths of the Rhine This is how the story of the Ring begins: Alberich is looking for love and finds gold instead. As he dallies with the Rhinemaidens, Alberich discovers the Rhine gold and sees the eye of the Gold shining in the rays of the rising sun. Alberich is at first only interested in the girls, but the Rhinemaidens run away from him, they mock and taunt him, but in doing so they carelessly let slip the secret of their treasure: “He who from the Rhine gold/ fashioned the ring/ that would confer on him limitless power/ could win the world’s wealth/ for his own.” Alberich trades the pleasures of love for the “dazzling delight” of power and capital. He is now convinced that he can buy everything, including men and their women.
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Second scene An open space on a mountaintop Night comes to an end, the gods awake: Wotan, his wife Fricka, her sister Freia and their brothers Donner and Froh. They see for the first time their new Burg of Walhalla, completed overnight. They all express the hopes and expectations they associate it with. Fricka wants to domesticate Wotan, her restless and faithless spouse. He, in turn, wants to secure his sovereignty without losing his freedom: “All who live, love to wander and vary”. Donner and Froh need a place of their own, so that they may court women. The two giants Fasolt and Fafner have built the Burg and now want to be paid according to the terms agreed upon in their contract. They have been promised Freia, the Goddess of Youth, as payment. Wotan is bound by this contract, since reciprocal contracts are the basic principle of his sovereignty: “What you are, you are only by contracts.” But fate has it that the Gods will weaken and age without the golden apples of eternal youth that Freia brings every day from her orchard. The possibility of losing her would be a catastrophe. Much-needed advice, and perhaps a way out of this impasse, approaches in the person of the crafty but derisive Loge. He tells the other gods the story of Alberich’s theft of the Rhine gold, how he renounced Love. Loge then makes everyone aware of the subtleties that give the Gold its specific charm and worth. Paradoxically, it may only belong to one person. He suggests Wotan give the Gold back to the Rhinemaidens. But Wotan rules in a peculiar way: thinking only of his predicament, he decides to use the Gold to pay off his debts. The terms of the contract will be reviewed. Wotan takes Loge with him to steal the hoard of the Nibelungs; one theft deserves another. The giants will accept gold as a substitute but keep Freia as hostage, until they actually receive it.
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Third Scene Nibelheim Wotan and Loge go down into the bowels of the Earth to find Alberich in Nibelheim. First, they come across Mime the Smith, Alberich’s brother, but also his captive and victim of his bullying. We find out that, in the meanwhile, Alberich has been working the Gold and has crafted a ring, as well as a magic helmet of invisibility, which have allowed him to set up a tyrannical system of exploitation to extract and process the riches of the underground. He only needs to kiss his ring and all obey his every order. Alberich has now become the capitalist who wants a world where every person and object can be bought. Certain of his superior might, he lets himself be challenged by Loge to demonstrate the powers of his magic helmet, which can either make one invisible, change one’s shape or instantly transport to faraway places. Alberich shows how his helmet can change him into a dragon, after which he is persuaded to change into a toad. Wotan instantly seizes him, ties him up and takes him back to the surface of the Earth.
Fourth Scene An open space on a mountaintop Alberich has lost everything: the Gold, the Helmet and the Ring. When the Gods tell him he is “really free” and release his bonds, he realises that he is also free of any duty of deference and curses the Ring, before disappearing. His curse associates the ownership of the Ring with death, worry, envy, fear and the inability to profit from its treasure. Wotan thus wins it all, but has to give it all up straight away to pay the giants. They demand a pile of gold high enough to hide Freia from sight. When Wotan refuses to give up the Ring, the figure of Erda the Earth Goddess suddenly arises out of the depths of the Earth and speaks her knowledge of all that is past, present and future. She advises Wotan to let go of the Ring, while prophesizing fear and tribulation, as well as the end of the Gods. Wotan decides to follow her after she disappears, to find out the meaning of the omen. But first, he adds the Ring to the pile of treasure that the giants have demanded. Freia is free and the hoard now belongs to the giants. The curse begins working on the spot. The giants begin quarrelling and fighting over how to divide the Gold. From the beginning, they have had differing interests. Fasolt wants the woman; Fafner just wants to annoy the Gods. The brothers become murderous: Fafner kills Fasolt and becomes the only master of the Gold, the Helmet and the Ring. Only the Sword is left, which Fafner rejects as worthless. But it was made in Nibelheim and Wotan takes it with him. Siegmund, who will become its owner in Die Walküre, will name it Nothung. With it, Siegfried will kill the dragon that Fafner has turned into and break Wotan’s spear of sovereignty. Donner and Froh clear the air with a powerful storm and the returning sun makes a great rainbow in the sky to lead the Gods to Walhalla: “in its glorious gleam,/ the Burg shines in splendour”. A sceptical and mocking Loge stays behind, while mournful, distant cries are heard. The Rhinemaidens are the only ones unmoved by the false and cowardly splendour of the Gods.
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Tómas Tómasson (Wotan) et Petra Lang (Brünnhilde)
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Tómas Tómasson (Wotan)
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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE REPRISE DE LA PRODUCTION DE 2013-14 13 FÉVRIER & 6 | 13 MARS 2019 À 18 H
¨ Die Walkure la walkyrie
richard wagner
Première journée en 3 actes du festival scénique Der Ring des Nibelungen Livret du compositeur. Créé à Munich le 26 juin 1870 au Königliches Hof- und Nationaltheater.
Chanté en allemand avec surtitres anglais et français
avec la participation de l’Orchestre de la Suisse Romande Durée : approx. 4 h 40 incluant 2 entractes.
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PRÉLUDE par Benoît Payn
L’œuvre
Die Walküre est représenté pour la première fois le 26 juin 1870 au Königliches Hof- und NationalTheater de Munich. Le roi Louis II de Bavière, à l’origine de cette création, n’a pas respecté la volonté du compositeur qui souhaitait présenter la Tétralogie dans son intégralité. Ce sera finalement le cas en août 1876 lorsque le Ring des Nibelungen est créé au Festspielhaus de Bayreuth. En 1848, Wagner envisage de traiter le mythe du trésor des Nibelungs en un seul ouvrage (Siegfrieds Tod). Conscient de la trop grande densité de son intrigue, il élargit son projet pour en faire un dyptique, dont le premier épisode (Der junge Siegfried) prépare les événements du second. Wagner opte finalement pour un cycle en quatre épisodes. Il rédige tout d’abord les livrets de Das Rheingold et de Siegmund und Sieglinde: der Walküre Bestrafung (Siegmund et Sieglinde : la punition de la Walkyrie), intitulé par la suite Die Walküre. Dès juillet 1852, le livret est prêt. La partition est mise au point entre juin 1854 et mars 1856, pendant que Wagner séjourne entre Zurich et Seelisberg. La première journée de la Tétralogie en est certainement l’épisode le plus populaire. En raison de son unité dramatique, cet opéra est souvent donné indépendamment du reste du cycle.
L’intrigue
Après le monde des Dieux de Das Rheingold, nous voici plongés, dès le début de l’acte I, dans l’univers des hommes. Fuyant à travers la tempête, Siegmund le héros insoumis est recueilli par Sieglinde, la femme de Hunding. Entre les deux personnages se développe une puissante attirance que même la provocation en duel de Hunding ne pourra contenir. Siegmund et Sieglinde sont en fait deux jumeaux engendrés par Wälse. Siegmund parvient à s’emparer de Notung, l’épée que Wotan a planté dans le frêne qui se trouve au centre de la demeure de Hunding. Wotan n’est autre que leur père Wälse. Cherchant à récupérer l’Anneau qu’il fut forcé de donner aux Géants en échange de la construction du burg au Walhalla, Wotan a conçu les deux Wälsungs pour qu’ils puissent accomplir sa volonté, les traités ne lui permettant plus
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d’agir soi-même. Sa femme Fricka s’insurge contre la relation incestueuse et adultérine des deux Wälsungs. Elle lui fait également comprendre que son plan pour récupérer l’Anneau est voué à l’échec. Wotan demande alors à la Walkyrie Brünnhilde de faire en sorte que Hunding tue Siegmund. Prise de compassion devant l’amour des deux jumeaux, elle protège Siegmund de son bouclier. Lorsque Wotan apparaît, sa lance brise Notung et Hunding assène le coup fatal. Brünnhilde s’enfuit avec Sieglinde. Enceinte d’un fils qui se nommera Siegfried, la Wälsung part pour la forêt où se terre Fafner. Furieux, Wotan ne peut supporter la désobéissance de sa fille. Entourée par les Walkyries, Brünnhilde est maudite par son père. Après d’émouvants adieux, Brünnhilde s’endort, entourée par des flammes protectrices.
La musique
Avec Die Walküre, Wagner poursuit son projet de réforme de l’opéra par le biais de l’« œuvre d’art totale », une forme d’expression artistique, aux dimensions de la société, réunissant les différentes formes d’art (poésie, musique et danse). Musicalement, cette nouvelle conception théorique et philosophique a de profonds impacts : la mélodie devient un « langage de mots et de sons », les numéros clos qui interrompent le discours musical sont supprimés et une fonction narratrice est attribuée à l’orchestre qui fait entendre les leitmotifs, cellules musicales à la fois significatives et structurantes. Épisode le plus lyrique de la Tétralogie, Die Walküre regorge de pages musicales qui ont trait à la relation amoureuse : les airs de Siegmund (« Winterstürme, wichen den Wonnemond ») et Sieglinde (« Du bist der Lenz ») dévoilent un amour si sublime qu’il transgresse les normes sociales tandis que les Adieux de Wotan à l’acte III font entendre les sentiments les plus profonds de l’amour paternel. Le Prélude et la Chevauchée des Walkyries témoignent de toute la subtilité et du pouvoir d’évocation de l’écriture symphonique de Wagner qui parvient tantôt à créer une atmosphère d’angoisse, tantôt à évoquer l’allégresse et l’ardeur des vierges guerrières. Durée : 4 h 40 (incluant deux entractes)
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INTRODUCTION by Benoit Payn
The Work
Die Walküre (The Valkyrie) was first performed by royal command on 26 June 1870 at the Royal Court and National Theatre in Munich. King Ludwig II of Bavaria went against Wagner’s wishes, as the composer had intended to present his work in the full context of the complete Ring cycle. This would only happen in August 1876, with the first performance of The Ring of the Nibelung in the newly built Bayreuth Festival Theatre. As early as 1848, Wagner had imagined using the myth of the Nibelungs’ hoard as the subject for an opera (The Death of Siegfried). He quickly became aware that his plot was too thick and spread the matter over two episodes: the first, The Young Siegfried, paving the way for events related in the second. In the end, Wagner chose to tell his story in four parts. He began by drafting librettos for The Rhinegold and his second episode: Siegmund and Sieglinde: the Valkyrie’s Punishment, soon to be known simply as The Valkyrie. He finished the second opera’s libretto in July 1852, working on the score between June 1854 and March 1856, during a prolonged residence in Switzerland, between Zurich and Seelisberg. The First Day of the Ring cycle is assuredly its most popular episode; its great dramatic coherence allows productions to be staged independently of the complete Ring cycle.
The Plot
After dealing with the world of the Gods in The Rhinegold, Act I of The Valkyrie sets us squarely in the world of human beings. On a dark and stormy night, the rebellious hero Siegmund is on the run and given shelter by Sieglinde, Hunding’s wife. A powerful attraction immediately draws them together, so great that even Hunding’s challenge to mortal combat cannot contain it. Siegmund and Sieglinde are in fact the twin children of Wälse. Siegmund manages to wrest Notung, a sword left by Wotan, from the trunk of the great ash tree in the middle of Hunding’s house. Wälse is none other than Wotan himself, assuming another identity on his quest for the Ring, which he had to give up to the Giants in payment for building the burg of Walhalla. Wotan has sired the Wälsungs so
that they may do the deeds, which the treaties forbid him to undertake. Wotan’s wife Fricka is outraged by the Wälsung twins’ incestuous and adulterous relationship. Moreover, she warns Wotan that his plans to retrieve the Ring are doomed to failure. Wotan then orders Brünnhilde to help Hunding defeat Siegmund. Moved to compassion by the twins’ great love, the Valkyrie protects Siegmund with her shield. Wotan appears, breaks Notung with his spear and Hunding delivers the fatal blow. Brünnhilde escapes with Sieglinde. The Wälsung woman is pregnant with Siegmund’s son and flees into the deep forest that hides the dragon Fafner’s lair. Wotan, enraged at his daughter’s disobedience, disowns her in front of her sisters. A moving farewell nevertheless ensues and Brünnhilde falls asleep, surrounded by a protecting wall of fire.
The Music
With Die Walküre, Wagner goes deeper into his project for operatic reform via the “Total Art Work”, a new type of artistic expression of broad social appeal, where various genres (poetry, music and dance) come together. This new theoretical and philosophical framework has important consequences: melody becomes a “language of word and sound”, the work is no longer divided into closed-form numbers that break the continuity of musical discourse and the orchestra is invested with a new, narrative function based on leitmotivs, which act as musical elements of structure and meaning. The Valkyrie is the most highly lyrical part of the Ring cycle and is full of music about love: Siegmund’s Spring aria (“Winterstürme wichen den Wonnemond”) and Sieglinde’s answer (“Du bist der Lenz”) speak of a love so sublime it goes beyond social taboos; Wotan’s Farewell aria in the third act is the deep and moving portrait of a father’s love. The Prelude and Ride of the Valkyries in the fourth act bears witness to Wagner’s subtle and evocative symphonic style, which generates an atmosphere of tension and fear, whilst expressing at the same time the passion and elation of the warrior maidens. Duration: 4 h 40 (including two intermissions)
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HANDLUNG
von Hans-Joachim Ruckhäberle
Erster Tag: Die Walküre
Erster Aufzug
Seit dem Ende des Rheingoldes ist die Burg Walhall die Wohnung der Götter. Fricka wollte Wotan sesshaft machen, ihn ans Haus, und damit an sich binden. Doch er ist seiner Vorstellung vom freien Leben treu geblieben: „Wandel und Wechsel liebt, wer lebt“. Wotans Problem ist, dass er beides will: Liebe und Macht. In Der Walküre treten fast ausschliesslich Figuren auf, die davon zeugen. Statt Göttern, Elementargeistern, Riesen und Zwergen handeln jetzt Menschen. Die Zwillinge Sieglinde und Siegmund, die Wälsungen, sind in der Zeit zwischen dem Rheingold und der Walküre geboren worden und aufgewachsen. Das gilt auch für Brünnhilde, die er mit der Erdgöttin Erda gezeugt und mit acht anderen Walküren zu „Wunschmaiden“ und Walküren erzogen hat, um für ihn ein Heer toter Helden in Walhall zusammen zu stellen. Wotan will nicht kampflos gegen Alberich und den allgemeinen Verfall aufgeben. Dass die Welt der Götter keine Zukunft mehr hat, ahnen er und Loge schon im Rheingold. Wotan versucht das Ende aufzuhalten, dazu muss er die bisherigen Regeln ändern. Da er selbst ein Gefangener der Verträge ist, die seine Herrschaft begründen, braucht er dazu “freie Menschen“: seine Kinder Siegmund und Sieglinde, die durch ihren Inzest und ihr Bewusstsein ausserhalb der Gesellschaft stehen, die Walküren und das Heer der toten Helden.
Vorspiel und Erste Szene Ein Mann betritt den Raum, kurze Zeit später eine Frau. Siegmund ist auf der Flucht, er ist erschöpft und ohne Waffen. Sieglinde ist die Frau Hundings, des Besitzers der Hütte. Sie verständigen sich weniger durch Worte als durch Blicke. Zuerst „betrachtet“ Sieglinde Siegmund, dann „neigt“ sie sich „näher zu ihm“. Die entscheidende Begegnung findet statt, nachdem sich beide, „mit wachsender Ergriffenheit“, „eine Zeit lang stumm“ angeblickt haben.
Die Zeit des Musikdramas: eine Nacht und ein Tag.
Das Innere eines Wohnraumes; um einen starken Eschenstamm, als Mittelpunkt, gezimmerter Saal.
Zweite Szene Hunding tritt sprachlos auf mit „ernst fragendem Blicke“. Nachdem er Siegmunds „Züge“ mit denen seiner Frau verglichen hat, stellt er eine verblüffende Ähnlichkeit der beiden fest. Die Choreographie der Blicke geht weiter: Siegmund blickt in sich, Sieglinde auf ihn und Hunding beobachtet beide. Nachdem Siegmund Anlass und Geschichte seiner Flucht erzählt hat, er hat versucht eine Zwangsheirat zu verhindern, folgt ein Blick „voll schmerzlichen Feuers“ auf Sieglinde. Sieglinde, die in der Erzählung ihre eigene Geschichte erkennen kann „blickt erbleichend und tief erschüttert zu Boden“. Hunding erkennt seinerseits, dass Siegmund sein Gegner ist. Er fordert den waffenlosen Siegmund zum Zweikampf für den nächsten Tag. Bevor er zu Bett geht lässt er sich von seiner Frau einen Nachttrunk bringen, in den diese ein Schlafmittel mischt. Bevor sie ebenfalls zu Bett geht, versucht Sieglinde durch einen Blick Siegmund auf das in der Esche steckende Schwert hinzuweisen. Siegmund erkennt in der im Licht reflektierenden Stelle aber nicht den Griff der Waffe, sondern den Blick „der blühenden Frau,/ den dort haftend/ sie hinter sich liess,/ als aus dem Saal sie schied.“ Dritte Szene Siegmund erinnert sich, dass ihm sein Vater vorher gesagt hat, er werde in höchster Not ein
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Schwert finden. Aber noch sieht er es nicht. Als Sieglinde noch einmal zurückkommt, sprechen die beiden miteinander. Die Geschichte des Schwertes wird erzählt, seine Herkunft von Wotan und seine Bestimmung für Siegmund. Es wird deutlich, dass das Zusammentreffen von Siegmund, Sieglinde und dem Schwert Wotans Werk ist. Sie gestehen sich ihre Liebe, die von der Natur durch das „Erscheinen“ des Lenz bestätigt wird: Die Tür springt auf, man sieht im Vollmond eine „herrliche Frühlingsnacht“: „Braut und Schwester/ bist du dem Bruder –/ blühe denn Wälsungen-Blut!“
Zweiter Aufzug Wildes Felsengebirg.
Vorspiel und erste Szene Brünnhilde erhält von Wotan den Auftrag, Siegmund gegen Hunding zum Sieg zu verhelfen. Da erscheint Fricka, Wotans Frau. In ihr hat Hunding eine starke Fürsprecherin. Wotan nimmt den Auftrag zurück und wendet ihn ins Gegenteil, nachdem Fricka ihn an seine Pflicht erinnert hat, Verträge zu erfüllen. Fricka tritt vehement für Hunding ein, obwohl dessen Ehe mit Sieglinde gegen deren Willen geschlossen wurde. Sie will Strafe für den Bruch der Ehe und den zwischen den Zwillingen vollzogenen Inzest. Wotan verteidigt beides und versucht Fricka klar zu machen, dass die gewohnten Mittel nicht mehr ausreichen, seine Herrschaft zu erhalten. Er braucht einen Helden, ohne göttlichen Schutz, ohne Verpflichtungen und ohne jede Bindung. der alles tun darf, was ihm selbst durch Verträge verwehrt ist. Fricka beharrt auf ihrem Status als Gattin und Göttin, der sich kein Mensch widersetzen darf. Sie fordert nicht nur, Siegmund aufzugeben, sondern auch ihm das Schwert zu nehmen und ihn unbewaffnet in den sicheren Tod zu schicken. Zweite Szene Brünnhilde ist entsetzt über Wotans Entscheidung, Siegmund zu opfern. Wotan begründet diese aus
seiner Vergangenheit. Er erzählt sein Leben: von der Lust zur Liebe, dann zur Macht, zur Weltherrschaft, die bisherige Geschichte des Rings, von der Begegnung mit Erda, von den Walküren, deren liebste ihm Brünnhilde ist, von dem in Walhall versammelten Totenheer, von der Bedrohung durch Alberich, von seiner Bindung und Abhängigkeit durch Verträge und der Notwendigkeit einen freien Helden zu finden und von dem Konflikt, dass dieser zugleich für und gegen die Götter zu kämpfen habe. Den Zwiespalt, in dem er sich befindet, leitet Wotan aus dem Ringfluch ab. Er sieht das Ende kommen, den Untergang seiner Herrschaft, den Sieg Alberichs, dem es gelungen ist trotz der Verzichtes auf die Liebe einen Sohn zu zeugen. Vor seinem Abgang wiederholt er noch einmal das Verbot, Siegmund zu helfen. Dritte Szene Sieglinde und Siegmund sind auf der Flucht. Sieglinde hält sich wegen ihrer erzwungen Ehe mit Hunding für entehrt und ihres Bruders nicht wert. Siegmund verspricht ihr Rache und Reinigung durch den Tod Hundings. Vierte Szene Brünnhilde beobachtet zunächst die Szene zwischen den Geschwistern, um dann Siegmund seinen Tod anzukündigen. Dieser lehnt es ab, sich nach Walhall führen zu lassen, er will nicht zu den Göttern, er will auch nach dem Tod mit Sieglinde vereinigt sein, in der Unterwelt bei Hella, der traditionellen Totengöttin. Er glaubt nicht an einen Sieg Hundings, er vertraut auf sein Schwert und seine Kraft. Wenn aber das Schwert ihm nicht im Kampf helfen soll, so soll es wenigstens dazu taugen ihn und Sieglinde zu töten. Brünnhilde ist überwältigt von der Absolutheit der Liebe der beiden. Sie verspricht, Siegmund zu helfen, gegen den erklärten Willen Wotans. Fünfte Szene Es kommt zur Schlacht: zunächst ist nur Sieglinde auf der Szene, wir hören die Stimmen der Gegner. Es stehen sich nicht nur Hunding und Siegmund
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HANDLUNG
gegenüber, sondern auch Wotan und Brünnhilde. Wotan zerstört mit seinem Speer Siegmunds Schwert Notung, Hunding tötet ihn, Wotan löscht diesen mit einer Handbewegung aus. Brünnhilde flieht mit Sieglinde. Der Aufzug endet mit Drohungen Wotans; er wird Brünnhilde furchtbar strafen.
Dritter Aufzug
Auf dem Gipfel eines Felsberges. Erste Szene Die Walküren bei der Arbeit. Sie sammeln tote Helden ein, um sie nach Walhall zu bringen. Durch den Bericht einer Walküre erfahren wir, dass Brünnhilde mit Sieglinde auf ihrem Pferd Grane atemlos naht. Sie sucht Schutz vor Wotan. Kurz berichtet sie über den Kampf, ihren Widerstand gegen Wotan, ihre Flucht. Ihre Sorge gilt Sieglinde. Wie kann sie vor dem Zorn Wotans geschützt werden? Sieglinde selbst lehnt zunächst jede Hilfe ab. Erst als Brünnhilde ihr sagt, dass sie mit einem Sohn schwanger ist, will sie die Rettung. Ein grosser Wald scheint ein geeigneter Zufluchtsort, weil Wotan ihn meidet. Brünnhilde gibt Sieglinde die Stücke des Schwertes Notung mit und einen Namen für ihren Sohn: Siegfried.
und willenlos auf dem Berggipfel schlafen, bis ein Mann sie nimmt. Brünnhilde argumentiert mit Wotan, sie besteht auf einer Begründung ihrer Schuld. Sie zwingt ihn sich seinem eigenen Zwiespalt zu stellen: Warum hat er seinen Sohn geopfert? Wotan bekennt seine Zerrissenheit, aber er muss sich von Brünnhilde und den Wälsungen trennen. Immerhin gibt er ihr so weit nach, dass er sie nicht ganz wehrlos preisgeben will. Auf ihren Wunsch umgibt sie ein Feuerwall, nur ein tapferer Mann wird ihn durchschreiten, nur einer, der Wotans Speer nicht fürchtet.
Zweite Szene Nachdem sie sich zuerst versteckt, stellt sich Brünnhilde Wotan. Er verstösst seine Tochter aus der Gruppe der Walküren, aus Walhall, aus seiner Nähe. Zwar hat Wotan noch die Macht, sie aus der Gruppe der Walküren und der Götter auszustossen, aber nicht mehr die Fähigkeit sie von sich und seiner Sache zu überzeugen. Brünnhilde ist nur noch ein Mensch. Die Walküren verlassen sie. Dritte Szene: Brünnhilde zweifelt an ihrer Schuld. Sie ist sich sicher, Wotan besser zu vertreten als er sich selbst. Doch Wotan verstösst sie ganz und gar, wenn es ihm auch schwer fällt. Er nimmt mehrfach schmerzlich von ihr Abschied. Seine Strafe für sie ist die Existenz als Hausfrau. Sie soll wehr-
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ARGUMENT
par Hans-Joachim Ruckhäberle
Première journée : La Walkyrie Depuis la fin de L’Or du Rhin, le burg du Walhalla est la demeure des Dieux. Fricka voulait rendre Wotan sédentaire, le lier à un foyer et à elle par ce biais. Mais il est resté fidèle à sa conception d’une vie libre : « Tout ce qui vit aime le changement, la variété. » Le problème de Wotan est qu’il veut à la fois l’amour et le pouvoir. Dans La Walkyrie vont apparaître presque uniquement des figures qui témoignent de ce problème. À la place de Dieux, d’Esprits élémentaires, de Géants et de Nains, il est maintenant question d’êtres humains. Les jumeaux Sieglinde et Sigmund, les Wälsungen, sont nés et ont grandi dans un temps situé entre L’Or du Rhin et La Walkyrie. Il en va de même pour Brünnhilde, celle que Wotan a engendrée avec Erda, la Déesse de la Terre, et élevée comme fille de ses vœux avec les huit autres Walkyries, pour qu’elles rassemblent pour lui une armée de héros morts au Walhalla. Wotan ne veut pas se retrouver impuissant face à Alberich et face au déclin général. Depuis L’Or du Rhin, Wotan et Loge pressentent que l’univers des Dieux n’a plus aucun avenir. Wotan tente de repousser cette fin et pour cela, il doit modifier les règles en vigueur jusqu’à présent. Comme il est lui-même prisonnier des traités qui sont le fondement de son pouvoir, Wotan a besoin d’« hommes libres » : ses enfants Siegmund et Sieglinde – qui se situent consciemment en dehors de la société en raison de leur inceste –, les Walkyries et l’armée de héros morts. Le temps du drame musical : une nuit et un jour.
Acte I
L’intérieur d’une pièce d’habitation ; une pièce construite autour d’un grand tronc de frêne qui en est le centre. Prélude et première scène Un homme entre dans la pièce, suivi peu après d’une femme. Épuisé et sans armes, Siegmund est en fuite. Sieglinde est la femme de Hunding, le propriétaire de la demeure. Ils se comprennent davantage à travers des regards que par des mots. Sieglinde « contemple » tout d’abord Siegmund puis se « penche vers lui ». Le contact décisif a lieu après qu’ils se soient regardés « avec une émotion croissante », « un long moment, silencieusement ».. Deuxième scène Hunding apparaît sans dire un mot, avec un « regard grave et interrogateur ». En comparant les « traits » de Siegmund avec ceux de sa femme, il constate une ressemblance frappante. La chorégraphie des regards poursuit son cours : Siegmund regarde en lui-même, Sieglinde le fixe et Hunding les observe tous deux. Après avoir raconté la raison et l’histoire de sa fuite – il a tenté d’empêcher un mariage forcé –, Siegmund adresse un regard « plein d’une flamme douloureuse » à Sieglinde. Cette dernière qui peut reconnaître dans ce récit sa propre histoire « fixe le sol, pâlissant et profondément bouleversée ». Hunding comprend de son côté que Siegmund est son adversaire. Il le provoque en duel, le combat aura lieu le lendemain. Avant d’aller au lit, il laisse sa femme lui apporter sa boisson du soir, à laquelle elle mélange un somnifère. Avant qu’elle n’aille également se coucher, Sieglinde tente d’indiquer à Siegmund par un regard l’épée qui est prise dans le frêne. Siegmund ne distingue pas l’emplacement du manche de l’arme dont l’éclat est réfléchi par la lumière, mais perçoit le regard « De femme en fleur, / qu’elle aurait / après elle laissé, / à son départ d’ici ». Troisième scène Siegmund se rappelle de ce que son père lui a dit auparavant : dans la plus grande détresse, il
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ARGUMENT
trouvera une épée. Mais il ne la voit pas encore. Lorsque Sieglinde revient, les deux parlent entre eux. L’histoire de l’épée est racontée, Wotan est à son origine et Siegmund en est le destinataire. Il devient clair que la rencontre de Siegmund, Sieglinde et l’épée est l’œuvre de Wotan. Ils s’avouent leur amour qui est confirmé par la nature à travers l’« apparition » du printemps : la porte s’ouvre d’un seul coup, on aperçoit la pleine lune d’une « nuit splendide de printemps » : « Tu es pour le frère/ et l’épouse et la sœur –/ que fleurisse donc le sang des Wälsungs ! »
Acte II
Site sauvage de montagnes rocheuses. Prélude et première scène Brünnhilde reçoit de Wotan l’ordre de contribuer à la victoire de Siegmund contre Hunding. Alors apparaît Fricka, l’épouse de Wotan. En elle, Hunding dispose d’une puissante avocate. Wotan revient sur son ordre et le transforme en son contraire après que Fricka l’ait rappelé à son devoir : accomplir les traités. Avec véhémence, Fricka prend fait et cause pour défendre Hunding, bien que son mariage avec Sieglinde ait été conclu contre la volonté de sa femme. Elle exige la punition pour la rupture de leur mariage et l’inceste consommé entre les deux jumeaux. Wotan défend ces deux faits tout en essayant de faire comprendre à Fricka que les moyens habituels ne suffisent plus pour conserver son pouvoir. Il a besoin d’un héros dénué de protection divine, de directives et de toute autre obligation, un héros capable de faire tout ce que les traités lui interdisent. Fricka insiste sur son statut d’épouse et de déesse, contre lequel aucun homme ne peut s’opposer. Elle exige non seulement que Siegmund soit abandonné, mais que l’épée lui soit retirée et qu’il soit envoyé, sans armes, vers une mort certaine. Deuxième scène : Brünnhilde est effarée par la décision de Wotan de sacrifier Siegmund. Cette décision, Wotan
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la justifie par son passé. Il fait le récit de sa vie : le désir d’amour puis de pouvoir et de domination du monde, l’histoire de l’Anneau de son origine jusqu’à présent, la rencontre avec Erda, les Walkyries parmi lesquelles Brünnhilde est la plus chère, l’armée de morts qu’elles rassemblent au Walhalla, la menace d’Alberich, les liens qui le rattachent aux traités et la dépendance qui en découle, la nécessité de trouver un héros libre et enfin le conflit qui découle du fait qu’il doit à la fois mener un combat pour et contre les Dieux. Le dilemme dans lequel il se trouve dérive de la malédiction de l’Anneau. Il voit la fin approcher, la chute de son pouvoir, la victoire d’Alberich qui est parvenu à engendrer un fils malgré le fait qu’il a renoncé à l’amour. Avant son départ, Wotan répète son interdiction : Brünnhilde ne doit pas aider Siegmund. Troisième scène Sieglinde et Siegmund sont en fuite. En raison de son mariage forcé avec Hunding, Sieglinde se croit déshonorée et sans valeur pour son frère. Siegmund lui promet vengeance et purification et cette promesse se réalisera à travers la mort de Hunding. Quatrième scène Brünnhilde observe la scène entre le frère et la sœur pour ensuite annoncer à Siegmund qu’il va mourir. Ce dernier refuse de se laisser emmener vers le Walhalla, il ne veut pas entrer chez les Dieux. Après la mort, il souhaite être uni à Sieglinde aux Enfers, auprès de Hella, la traditionnelle Déesse de la Mort. Il ne croit pas en la victoire de Hunding mais se fie à son épée et sa force. Mais si l’épée venait à ne pas lui servir lors du combat, elle lui permettra au moins de tuer Sieglinde et de se donner la mort. Brünnhilde est terrassée par la nature absolue de l’amour qui émane des jumeaux. Elle promet à Siegmund de l’aider, contre la volonté que Wotan a formulée. Cinquième scène L’heure de la bataille a sonné : Sieglinde est seule
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ARGUMENT
sur la scène, on entend les voix des deux adversaires. Le face-à-face n’oppose pas que Hunding et Siegmund, mais également Wotan et Brünnhilde. Avec sa lance, Wotan détruit Notung, l’épée de Siegmund, Hunding le tue et Wotan achève Hunding d’un mouvement de la main. Brünnhilde fuit avec Sieglinde. L’acte s’achève sur les menaces de Wotan : la punition de Brünnhilde sera terrible.
Acte III
Au sommet d’une montagne rocheuse. Première scène Les Walkyries au travail. Elles rassemblent des héros morts pour les emmener au Walhalla. D’après ce que rapporte une Walkyrie, nous apprenons que Brünnhilde approche à bout de souffle, portant Sieglinde sur sa monture Grane. Elle cherche à se protéger de Wotan. Elle explique succinctement le combat, son opposition à Wotan et sa fuite. Son inquiétude concerne Sieglinde. Comment peut-elle être protégée de la colère de Wotan ? Sieglinde refuse ensuite tout aide. Elle n’accepte d’être sauvée qu’après la révélation de Brünnhilde : la Wälsung est enceinte d’un fils. Une vaste forêt semble être un refuge approprié car Wotan l’évite. Brünnhilde donne à Sieglinde les bris de l’épée Notung et un nom pour son fils : Siegfried.
leur, il prend plusieurs fois congé d’elle. Sa punition sera une existence de femme au foyer. Elle devra sommeiller au sommet de la montagne, sans défense et sans la moindre volonté, victime du premier homme venu. Brünnhilde débat avec Wotan, elle insiste pour que Wotan justifie sa culpabilité. Elle le force à se confronter à son propre dilemme : pourquoi a-t-il sacrifié son fils ? Wotan reconnaît son propre déchirement intérieur mais doit se séparer de Brünnhilde et des Wälsungs. Il cède toutefois en ne l’abandonnant pas totalement, telle une proie sans défense. Selon le souhait de sa fille, il l’entoure d’un mur de flammes que seul un homme des plus courageux pourra traverser, celui seul qui ne craint pas la lance de Wotan.
Deuxième scène Après s’être tout d’abord cachée, Brünnhilde se livre à Wotan. Il l’écarte du groupe des Walkyries, la bannit du Walhalla et la répudie. Si Wotan a encore le pouvoir de l’écarter du groupe des Walkyries et des Dieux, il n’est pas capable de la persuader de regretter ses agissements. Brünnhilde n’est plus qu’un être humain. Les Walkyries l’abandonnent. Troisième scène Brünnhilde doute de sa culpabilité. Elle est certaine de mieux servir les intérêts de Wotan qu’il ne le peut lui-même. Mais Wotan la répudie définitivement, même si cela lui est difficile. Avec dou-
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Scène de la chevauchée des Walkyries
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SYNOPSIS
by Hans-Joachim Ruckhäberle
First Day: The Walkyrie
First Act
Since the conclusion of The Rhinegold, the Gods have made the burg of Walhalla their dwelling. Fricka’s wish was to domesticate Wotan by binding him to their home and, through it, to herself. But he remains true to his notion of free living: “All that lives loves change and variety”. Wotan’s problem is that he wants both love and power. In The Walkyrie nearly all the characters serve as examples of this dilemma. Instead of Gods. Elemental Spirits, Giants and Dwarves, the plot is now dealing with human beings. The Wälsung twins, Siegmund and Sieglinde, were born and grew up in the time between the end of The Rhinegold and the beginning of The Walkyrie. The same goes for Brünnhilde, begotten by Wotan with Erda the Earth Goddess, along with the eight other Walkyries as “Wishmaidens”, to gather together an army of dead heroes in Walhalla. Wotan does not want to give in to Alberich and let everything collapse into nothingness without a fight. That the world of the Gods had no future was already clear to Wotan and Loge by the end of The Rhinegold. Wotan is simply trying to delay this inevitable conclusion by tinkering with the existing set of rules. Because Wotan himself is held captive by the same treaties that guarantee his dominion, he needs the help of “free human beings” – his children Siegmund and Sieglinde, who are consciously outside the pale of society because of the incest they have committed – as well as that of the Walkyries and their army of dead heroes.
Prelude and First Scene A man enters the room, followed shortly after by a woman. Siegmund is on the run, exhausted and with no weapons. Sieglinde is the wife of Hunding, the master of the house. More than words, their exchanged glances help them understand each other. At first Sieglinde “gazes upon” Siegmund, then she “bends closer to him”. They finally resolve to touch after having looked at each other “for a long time, silently” and “with increasing emotion”.
The musical drama unfolds in time over one night and one day.
Inside a dwelling space: a furnished room with the great trunk of an ash tree in the middle of it.
Second Scene Hunding’s entrance is also wordless, but “with a serious, questioning gaze”. After he has compared Siegmund’s “features” with those of his wife, he notices an astonishing resemblance between the two. The choreography of glances goes further: Siegmund looks into himself, Sieglinde at him and Hunding observes them both. After Siegmund has told them why and how he became a fugitive – by seeking to stop a forced marriage from taking place, he casts a glance full of “anguish and fire” on Sieglinde. She “looks down to the ground, pale and deeply perturbed”, as she recognises her own story in Siegmund’s tale. Hunding realizes, on his side, that Siegmund is his opponent. He challenges the unarmed Siegmund to a duel the next morning. Before retiring to bed, he orders his wife to bring him his evening drink, into which she secretly mixes a sleeping draught. As she also prepared for bed, Sieglinde tries with an insistent gaze to draw Siegmund’s attention to the sword that is stuck in the ash tree. Siegmund only sees the light bouncing off the blade, without distinguishing the handle of the sword, thinking it is the gaze of “the radiant woman / that she left there / clinging behind her / as she left the room.” Third Scene Siegmund remembers what his father had told him previously, that he would find a sword in
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SYNOPSIS
his hour of direst need. But he still does not see it. When Sieglinde finally returns, they speak to each other and the story of the sword is told. It comes from Wotan and is meant for Siegmund. It becomes obvious that the meeting of Siegmund, Sieglinde and the sword is the work of Wotan. They confess their love to each other, which Nature confirms through the “apparition” of Spring: the door suddenly opens, revealing the “splendour of a Spring night” basking in the light of the full moon – “Bride and sister / you shall be to your brother / and thus may the blood of the Wälsungs flourish!
Second Act
A wild, rocky place in the mountains. Prelude and First Scene Brünnhilde receives the order from Wotan to help Siegmund achieve victory in his fight against Hunding. Enter Fricka, Wotan’s wife, in whom Hunding has a powerful advocate. Wotan takes his orders back and reverses his command, after Fricka reminds him of his duties to uphold the treaties. Fricka takes up Hunding’s defence with passion, even if his marriage to Sieglinde was contracted against his bride’s will. She wishes to see the twins’ acts of adultery and incest punished. Wotan defends them in both cases and tries to make Fricka understand that the usual means to assure his kingship are no longer enough. He needs a hero without divine protection, without obligations and unbound by any law, who can do everything that the treaties forbid Wotan himself to do. Because of her rank of Goddess and wife to Wotan, Fricka will let no human being oppose her will. She not only demands that Siegmund be forsaken, but also that the sword be taken from him and that he be sent, without weapons, to a certain death. Second Scene Brünnhilde is shocked by Wotan’s decision to sacrifice Siegmund. Wotan explains it by citing reasons from his past. He tells her the story of his life: from lust to love, then to power and world
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dominion, the history of the Ring up to the present, his encounter with Erda, the birth of the Walkyries and of his favourite amongst them, Brünnhilde herself, the army of dead men assembled in Walhalla, the threat of Alberich, his own obligations and dependence on the treaties and the need to find a free hero, and finally the contradictions the hero must face in a fight which is both for and against the Gods. Wotan is trapped in a double bind, which comes from the curse of the Ring. He sees the end drawing near, the downfall of his dominion, victory for Alberich who despite his renunciation of love has managed to beget a son. Before leaving, Wotan forbids Brünnhilde once again to come to Siegmund’s aid. Third Scene Siegmund and Sieglinde are on the run. Because of her forced marriage to Hunding, Sieglinde considers herself disgraced and unworthy of her brother. Siegmund promises her revenge and purification by killing Hunding. Fourth Scene Brünnhilde observes the scene between the siblings; she then reveals to Siegmund that his death is nigh. He declines the honour to be taken to Walhalla, as he has no wish to enter the realm of the Gods but wishes rather to be united with Sieglinde in death, in the Underworld of Hella, the ancient Goddess of Death. He does not believe anyway that Hunding will win, trusting in his sword and his own strength. But is the sword should prove no use to him in the fight, then it will at least help him to kill Sieglinde first and then himself. Brünnhilde is overwhelmed by the uncompromising love that binds the two. She promises to help Siegmund and to go against the explicit will of Wotan. Fifth Scene It is the hour of battle: Sieglinde is alone on stage, only the voices of the opponents are heard. The duel does not only oppose Hunding and Siegmund, but also Wotan and Brünnhilde.
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SYNOPSIS
Wotan’s spear destroys Notung, Siegmund’s sword, Hunding moves in for the kill, after which Wotan dispatches him with a mere wave of his hand. Brünnhilde flees with Sieglinde. The act ends with Wotan’s threatening words: Brünnhilde’s punishment will be awful.
Third Act
The summit of a rocky mountain. First Scene The Walkyries are at work collecting dead heroes to bring them to Walhalla. We learn from one of them that Brünnhilde is drawing near, out of breath and carrying Sieglinde with her on her steed Grane. She seeks shelter from Wotan and explains briefly to her sisters the fight that opposed her to their father and their escape. But her only concern is for Sieglinde. How can she be preserved from the wrath of Wotan? But Sieglinde herself refuses any kind of assistance. Only after Brünnhilde tells her that she is carrying a son does she allow her life to be saved. A great forest, into which Wotan never enters, seems like a good place of refuge. Brünnhilde gives Sieglinde the broken pieces of the sword Notung and a name for her unborn son: Siegfried.
leave of her repeatedly, with great sorrow. Her punishment will be to lead the humdrum existence of a housewife. Alone and helpless, she will fall into a deep sleep on the top of the mountain, until a man comes to take her as his prize. Brünnhilde goes on arguing with Wotan and insists he justify her guilt. She forces him to recognize his own dilemma: why did he order the death of his own son? Wotan admits being inwardly torn, but the hour has come for him to leave Brünnhilde and the Wälsungs. He does however make one concession, in order that his daughter not be left completely defenceless to passing predators. According to her wishes, he raises a huge wall of fire around her, that only the bravest of men will dare cross, the one and only man who does not fear the power of Wotan’s spear.
Second Scene After having made sure Sieglinde is well hidden, Brünnhilde gives in to Wotan. He expells his daughter from the band of the Walkyries, from Walhall and from his presence. Even if Wotan still has the power to remove Brünnhilde from the ranks of the Walkyries and Gods, he is quite incapable of making her regret her deeds. Brünnhilde is now a mere human being and the Walkyries abandon her. Third Scene Brünnhilde is not convinced that she has done wrong. She is in fact certain of serving Wotan’s best interests better than himself. But Wotan disowns her completely, even if it breaks his heart. He takes
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Michael Wieinius (Siegfried) a reforgé Nothung.
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Tómas Tómasson (Der Wanderer)
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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE REPRISE DE LA PRODUCTION DE 2013-14 15 FÉVRIER & 8 | 15 MARS 2019 À 18 H
siegfried richard wagner
Deuxième journée en 3 actes du festival scénique Der Ring des Nibelungen Livret du compositeur. Crée à Bayreuth le 16 août 1876 au Festspielhaus.
Chanté en allemand avec surtitres anglais et français
avec la participation de l’Orchestre de la Suisse Romande Durée : approx. 4 h 50 incluant 2 entractes.
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PRÉLUDE
par Daniel Dollé
L’œuvre
C’est en 1846 que Wagner commença à travailler sur Siegfried, ou plus exactement, sur Siegfrieds Tod (« La Mort de Siegfried ») qui contient la matière de Götterdämmerung. Très vite, il se rend compte qu’il lui fallait préciser les conditions dramaturgiques pour donner un sens à son ouvrage. Il conçoit les esquisses de trois autres drames en rédigeant les textes poétiques en sens inverse. Der junge Siegfried (« Le Jeune Siegfried ») verra le jour en 1851 et deviendra Siegfried en 1856, la deuxième journée du Ring et troisième volet de cette saga dont la genèse s’étend sur trente ans. L’unité intérieure est assurée par plus d’une centaine de leitmotifs qui constituent la charpente des quatre drames. L’orchestre est le même que celui de Das Rheingold avec des cloches en plus. Le mythe semble suspendu au profit d’un conte de fée, on serait tenté de parler d’un intermède burlesque à l’intérieur de la tragédie, on ne reviendra au caractère mythique qu’à la fin de l’acte II. Au cours de la composition, Wagner laisse Siegfried sous le tilleul de l’acte II pour écrire Tristan und Isolde et Die Meistersinger von Nürnberg et ce n’est qu’en 1869 qu’il termine l’œuvre, créée à Bayreuth le 16 août 1876 lors du premier festival.
L’intrigue
Dans une caverne rocheuse, Sieglinde a accouché d’un fils. Elle meurt en couches et Mime, le frère d’Alberich, va s’occuper de l’enfant, Siegfried. Il tente de forger une épée qui résisterait à la force de Siegfried, mais en vain, seule Notung saurait convenir, mais le gnome ne connaît pas l’art de la ressouder. Le Voyageur (Wotan) lui révèle que seul celui qui ne connaît pas la peur pourra le faire. Afin d’échapper à Mime, l’impétueux jouvenceau joue avec les animaux de la forêt. Le Nibelung ne parvient pas à lui inculquer ni l’amour, ni la peur. Impatient, Siegfried décide de ressouder Notung. Il réussit et fend l’enclume en deux. En compagnie de Mime, il part vers l’antre de Fafner, qui veille sur le trésor des Nibelungs, transformé en dragon. Alberich et le Voyageur rodent aux alentours. Siegfried songe à ses parents disparus,
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surtout à sa mère. En essayant de dialoguer avec la nature grâce à son cor, il réveille le dragon et le tue. Il lèche une goutte de sang du dragon et comprend le langage de l’Oiseau de la forêt qui le met en garde contre Mime. Il récupère le heaume magique et l’anneau, mais il ne sait pas quoi en faire, il les gardera comme souvenir. Lorsque le Nibelung cupide lui propose une boisson empoisonnée, il le tue. L’Oiseau de la forêt va le mener à Brünnhilde. Après un ultime dialogue avec Erda, le Voyageur cherche à barrer la route à Siegfried qui coupe en deux la lance sur laquelle sont gravés les traités. Siegfried s’élance vers la mer de feu pour réveiller Brünnhilde et s’unir à elle dans un sublime duo d’amour. Brünnhilde abandonne ses derniers souvenirs divins et devient Femme.
La musique
Le prélude commence sur un trille de timbales auquel s’enchaîne le motif de la réflexion. On entend également le motif du dragon, celui des Nibelungs, de l’anneau et de l’épée. L’acte I donne à entendre, pour la première fois l’appel de Siegfried, le motif de Mime, sans cesse interrompu par celui de Siegfried. La conversation entre le Voyageur et Mime est ponctuée par le thème de la réflexion. À la notion que Siegfried ne connaît pas la peur est associée le motif du sommeil (feu), il s’unit à celui du jeune héros et laisse augurer son destin. À grand renfort d’effets orchestraux et à travers une variété de chants, Siegfried ressoude Notung. L’acte II est marqué par les murmures de la forêt (Waldweben) et le chant de l’Oiseau de la forêt. Lorsque le dragon s’effondre, on entend le motif de la malédiction qui retentit également lorsque Siegfried tue Mime, ce qui provoque le rire sardonique d’Alberich. À l’acte III, c’est le motif de l’amour qui domine et qui mène crescendo à l’espoir d’un monde nouveau. On sent, dans ce dernier acte, l’effet de l’interruption de la composition, Wagner a gagné en maturité, l’orchestration devient plus puissante. Au moment du réveil de Brünnhilde, la gloire de la création se transforme en sons, chaque cadence parcourt la gamme des intensités, du pianissimo au forte. Durée : 4 h 50 (incluant deux entractes)
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INTRODUCTION
Translation: Christopher Park
by Daniel Dollé
The Work
Wagner began to compose Siegfried in 1846, or more precisely, Siegfrieds Tod (The Death of Siegfried) whose plot lines tie into what became Götterdämmerung (Twilight of the Gods). He quickly realized that more details were needed to make dramatic sense of his work. Working backwards along his plot, Wagner began sketching and writing the poems for three other pieces. Der junge Siegfried (The Young Siegfried) appeared in 1851, which in 1856 Wagner renamed Siegfried, third episode and Second Day of the Ring cycle, which he took thirty years to complete. Siegfried’s internal cohesion rests on more than a hundred leitmotifs that structure the four musical dramas. The orchestra is the same as in Das Rheingold, with added bells. In Siegfried, the mythical nature of the Ring’s plot seems to give way to a fairy-tale narrative; one is almost tempted to speak of a burlesque intermezzo within the larger tragedy. Only at the end of act II does the mythical character of the piece resurface. Wagner interrupted his work on Siegfried, placing his hero under the linden tree in act II, and went on to compose Tristan und Isolde and Die Meistersinger von Nürnberg. Finally, in 1869 Wagner completed the score of his Siegfried, which would have to wait for the first edition of the Bayreuth Festival to premiere on 16 August 1879.
The Plot
In a rocky cavern, Sieglinde has been delivered of a son but she dies in childbirth and Mime, Alberich’s brother, must foster the child, Siegfried. Mime tries in vain to forge a sword that can withstand Siegfried’s strength, which only the sword Notung could do, but the dwarf does not have the art to mend its broken pieces. The Wanderer (Wotan, in disguise) tells Mime that only he who does not know fear may do this. Siegfried, now a boisterous boy, plays with the beasts of the forest. The Nibelung fails in teaching him how to love, or how to fear. Siegfried decides to mend Notung. He succeeds and breaks the anvil in two. Followed by Mime, he heads for Fafner’s lair, where the giant keeps watch over the hoard of the Nibelungs, in the shape of a dragon. Alberich and the Wanderer are also lurking in the
vicinity. Siegfried muses on his dead parents, especially his mother. In his attempt to speak to Nature with his horn, he awakes the dragon and kills it. Licking the dragon’s blood from his fingers, he suddenly begins to understand the Wood Bird’s song, which warns him of Mime’s evil intentions. From the hoard, Siegfried takes the magic helmet and the ring as keepsakes, not knowing what to do with them. When the greedy Nibelung offers him a poisoned drink, Siegfried kills him. The Wood Bird then takes Siegfried to Brünnhilde. After a last exchange with the goddess Erda, the Wanderer tries to stop Siegfried on his way, but with a blow of Notung, Wotan’s spear, on which the runes of the treaties are carved, is cut in half. Siegfried throws himself into a sea of fire to wake Brünnhilde. They become one in an ecstatic love duet. Brünnhilde casts away her last memories of being a goddess and becomes a woman.
The Music
The prelude begins with a trill on the timpani, followed by the Scheming motif. Then the Dragon motif is heard, followed by the Nibelung, the Ring and the Sword motifs. Act I is the first occurrence of Siegfried’s Horn Call, after which Mime’s motif is constantly interrupted by Siegfried’s. The Scheming motif punctuates the Wanderer and Mime’s conversation. At every mention that Siegfried is the Fearless One, the Magic Sleep (Fire) motif appears, hinting at the young hero’s destiny. Considerable orchestral effects and a variety of vocal themes illustrate Siegfried’s forging of Notung. In act II, the Forest Murmurs (Waldweben) and the Wood Bird provide the principal musical themes. When the dragon falls dead, as well as when Siegfried kills Mime and Alberich breaks out in cynical laughter, the Curse motif is heard. In act III, the Love motif dominates and leads to the Revival motif in a great crescendo. The effect of Wagner’s interrupted composition is perceptible in the last act: the composer has become more mature, his orchestration more powerful. The moment of Brünnhilde’s awakening is a tone poem to the glory of creation, every cadenza shimmering from pianissimo to forte, with brilliant intensity. Duration: 4 h 40 (including two intermissions)
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HANDLUNG
von Hans-Joachim Ruckhäberle
Siegfried : Der zweite Tag Erster Aufzug Felsenhöhle im Wald
Vorspiel und erste Szene Am Amboss sitzt Mime, eifrig an einem Schwert hämmernd. Wir kennen den Nibelung aus dem Rheingold. Er ist der Bruder Alberichs, welcher ihn ausgebeutet hat. Er ist in den Wald gegangen, um dem Riesen Fafner den Ring, die Tarnkappe und den Hort abzunehmen, die dieser dort, verwandelt als Drache, in einer Höhle bewacht. In eben dem Wald, den Brünnhilde der schwangeren Sieglinde nach Siegmunds Tod als Zuflucht genannt hat. Sieglinde stirbt bei der Geburt Siegfrieds, Mime erzieht ihn. Siegfried soll Fafner töten, Mime will das Kapital und die Herrschaft, die Zeit ist gekommen. Siegfried ist mutig und stark. Bei seinem Auftritt führt er einen wilden Bären mit sich, mit dem er den Schmied erschreckt. Die Schwierigkeit besteht darin, dass Mime Siegfried zum Kampf gegen den Drachen benutzen will, der Goldschmied aber nicht in der Lage ist, ein haltbares Schwert zu schmieden. Es gelingt ihm nicht eines, das der Kraft Siegfrieds standhält. Zudem kann er aber auch nicht mit der Liebe oder wenigstens Dankbarkeit seines Ziehsohnes rechnen. Denn der kann ihn nicht leiden. Warum also bleibt er bei Mime ? Siegfried gibt selbst die Antwort : nur durch ihn kann er erfahren, wer seine Eltern sind, wer er ist. In der Natur, sieht er, dass ein Zusammenhang zwischen Liebe und Sexualität, Mann und Frau und Kindern besteht. Wenn Mime behauptet sein Vater zu sein, wer ist dann seine Mutter ? Mime kennt die Mutter, nicht den Vater. Von ihm zeugen nur die Bruchstücke des Schwertes Notung, das Wotan für seinen Wälsungensohn Siegmund, den Vater Siegfrieds, bestimmt und dann doch zerschlagen hat. Siegfried weiss nun, dass Mime nicht sein Vater ist. Er verlangt von ihm „heute noch“ die Wiederherstellung des Schwertes und will in die Welt ziehen. Mime ist
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verzweifelt, alle seine Pläne : Fafner zu töten, den Ring, die Tarnkappe und den Hort zu bekommen, die Übernahme der Weltherrschaft, scheinen gescheitert. Er weiss, er kann das Schwert nicht neu schmieden. Doch ein Schwert taugt nur zur Tat. Zweite Szene Wanderer (Wotan) tritt aus dem Wald an das hintere Tor der Höhle heran. Er trägt einen dunkelblauen langen Mantel ; einen Speer führt er als Stab. Auf dem Haupte hat er einen breiten runden Hut, mit herabhängender Krämpe. „Wanderer heisst mich die Welt“, „viel erforscht’ ich,/ erkannte viel :/ wicht’ges konnt’ ich / manchem künden“, so empfiehlt sich Wotan dem abwehrend feindlichen Schmied. Dieser bleibt hartnäckig. Da wettet der verkleidete Gott um seinen Kopf, dass er alle Fragen Mimes beantworten kann. Die drei Fragen, die dieser stellt, betreffen die ursprüngliche Ordnung der Welt : die Bewohner der Unterwelt, der Erde und des Himmels. Selbstverständlich kennt Wotan die Antworten. Im Gegenzug verlangt er ebenfalls dreimal fragen zu dürfen. Er fragt nicht nach der Vergangenheit, sondern nach der Gegenwart und Zukunft Siegfrieds : nach den Wälsungen, nach dem Schwert Notung und danach, wer es neu schmieden kann. Die letzte Frage kann Mime nicht beantworten, Wotan macht ihm klar, dass er damit die entscheidende Frage nicht gestellt hat. Und er gibt selbst die Antwort : „nur wer das Fürchten/ nie erfuhr,/ schmiedet Notung neu“. Wotan lässt Mime allein. Dritte Szene. Mime stiert, grad’ vor sich aus, in den sonnig beleuchteten Wald hinein, und gerät zunehmend in heftiges Zittern. Mime hat eine Vision : Fafner, der Drache, greift ihn an. Mime fürchtet sich. Als dann Siegfried statt des Drachen auftritt, spricht er mit ihm darüber, dass er vergessen habe, ihn das Fürchten zu lehren. Er hat einen Plan : Er verspricht Siegfried, ihn zu der Höhle des Drachens zu führen. Dort soll er das Fürchten lernen. Siegfried
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stimmt zu : zur Höhle, dann hinaus in die Welt. Da Mime es nicht kann, schmiedet Siegfried das Schwert Notung neu. Parallel dazu kocht Mime einen Trank, mit dem er Siegfried nach dem Kampf betäuben will, um Ring, Hort, Tarnkappe und auch das Schwert zu erlangen. Jeder der beiden ist sich seines Sieges sicher.
Zweiter Aufzug Tiefer Wald
Vorspiel und erste Szene Alberich hält sich ebenfalls im Wald auf ; er bewacht Fafner in seiner Höhle und wartet auf den, der den Drachen tötet. Der Wanderer kommt mit der gleichen Absicht. Alberich erkennt ihn als Wotan. Sie streiten sich. Doch was will Wotan wirklich ? Er wartet nicht auf Siegfried, sondern er warnt Alberich und Fafner. Jenen vor Mime und seinen Absichten, diesen vor dem furchtlosen nahenden Helden. Zur Verwirrung Alberichs verschwindet er vor Tagesanbruch, vor der Ankunft Siegfrieds. Zweite Szene Siegfried und Mime erreichen die Höhle. Hier will und soll Siegfried das Fürchten lernen. Von dem Hort, der Tarnkappe und vor allem vom Ring und seinen Eigenschaften weiss er nichts, Ihm geht es nur um den Kampf gegen den Drachen. Vor dem will Mime ihn warnen, aus Liebe wie er sagt. Doch Siegfried erklärt ihm endgültig den Abschied, er will vor dem Kampf allein sein. Die bevorstehende Trennung von dem Ziehvater, den er hässlich, grau und krumm nennt, lässt ihn an Vater und Mutter denken : Wie mögen sie ausgesehen haben ? Vielleicht könnte ihm ein Vogel Auskunft geben. Um mit ihm in seiner Sprache zu sprechen, schnitzt er eine Rohrpfeife, doch der Versuch misslingt. Sein Instrument, das silberne Horn, lockt den Drachen herbei. Besiegt und tödlich getroffen stirbt Fafner. Als Siegfried sich die vom Drachenblut bespritzten Finger ableckt, versteht er die Vögel. Der Waldvogel klärt ihn auf über den Hort, die Tarnkappe und den Ring. Siegfried geht in die Höhle.
Dritte Szene Mime will ihm hinterher, wird aber von seinem Bruder Alberich gestoppt. Sie streiten : Wem gehört die Welt ? Wer soll sie beherrschen ? Mime schlägt vor zu teilen, Alberich lehnt ab. Aber es gibt nichts zu teilen, Siegfried hat alles, er nimmt den Ring und die Tarnkappe an sich. Den Schatz lässt er in der Höhle. Alberich verschwindet, Mime bleibt. Er hat ja noch den Trank, um Siegfried zu betäuben. Er redet und redet auf Siegfried ein, um ihn gefügig zu machen. Siegfried hört aber nicht die Worte, sondern versteht die mörderischen Absichten. Er tötet Mime. Die Vögel, die um ihn herumfliegen, machen ihm deutlich, wie einsam und allein er ist. Der Waldvogel weist ihn hin auf Brünnhilde, das herrlichste Weib, die seine Braut sein könnte. Sie will er nun finden. Gut ist, dass er das Fürchten noch nicht gelernt hat, denn nur wer sich nicht fürchtet, kann sie erwecken. Der Waldvogel führt ihn zu dem Ort, wo Brünnhilde schläft, von Feuer umgeben.
Dritter Aufzug Wilde Gegend
Vorspiel und erste Szene Wotan, der die Entwicklung Siegfrieds nicht nur beobachtet, sondern beeinflusst hat, ruft Erda aus der Tiefe der Erde herauf. Seine Frage ist, wie „zu hemmen ein rollendes Rad“, wie der Untergang der Götter zu verhindern sei. Erda verweist ihn an die Nornen und an Brünnhilde, und so ist Wotan gezwungen, ihr seinen Streit mit der gemeinsamen Tochter mitzuteilen. Das ist für Erda verkehrte Welt, die sie nicht versteht und der sie sich verweigert. Wotan erkennt, dass Brünnhilde und Siegfried seine Erben sind. Er nimmt die Übergabe der Weltherrschaft an Hagen, den Sohn Alberichs, zurück, die er aus „wütendem Weltekel“ in der Walküre ausgesprochen hatte. Jetzt soll die Welt „dem herrlichsten Wälsung“, seinem Enkel, gehören. Und den sieht er schon herankommen. Zweite Szene
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HANDLUNG
Wie ein Wächter stellt Wotan Fragen nach dem Wohin, dem Wie und Warum. Siegfried fragt zurück, nach Aussehen, Alter und Auftreten. „Wer bist du denn,/ dass du mir wehren willst ?“. Drohungen halten ihn nicht ab, auch nicht das Feuer und Wotans Speer. Er provoziert den „Verbieter“ so lange, bis der zornig wird. Sein Widerstand wird radikal, als Wotan sich als Feind seines Vaters zu erkennen gibt : Er schlägt den Speer in Stücke und zwingt damit Wotan zur Flucht. Siegfried stürzt sich freudig in das Feuer.
© GTG / CAROLE PARODI
Dritte Szene Er sieht zuerst ein schlafendes Pferd, dann eine liegende Gestalt in Rüstung und Helm. Beim Abnehmen des Helmes und beim Durchschneiden der Rüstung mit seinem Schwert erkennt er, dass es eine Frau ist. Die Gefühle, die er dabei empfindet, deutet er so : „Im Schlafe liegt eine Frau : -/ die hat ihn das Fürchten gelehrt ! – „Er küsst sie, Brünnhilde erwacht, sie offenbaren sich einander. Brünnhilde überwindet ihre Scheu vor der sexuellen Begegnung. Endgültig ist sie nicht mehr die gepanzerte, unberührbare Walküre. Sie finden die Liebe zwischen Mann und Frau, die Ekstase der Liebe, die Furcht, Leidenschaft und Tod einschliesst. Brünnhilde : Lachend muss ich dich lieben ;/ lachend will ich erblinden ; / lachend lass uns verderben -/ lachend zu Grunde gehen.“ Das ist die Absage an die Götter : „Fahr hin, Walhalls/ leuchtende Welt !/ Zerfall in Staub/deine stolze Burg !“ HJR
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ARGUMENT
par Hans-Joachim Ruckhäberle
Siegfried : Deuxième journée Acte I
Dans une forêt, une caverne rocheuse. Prélude et première scène Mime est assis à l’enclume et donne avec assiduité des coups de marteau sur une épée. Nous connaissons le Nibelung depuis Das Rheingold. Son frère Alberich l’a exploité. Il est allé dans la forêt pour retirer au Géant Fafner l’anneau, le heaume magique et le trésor qu’il garde dans une caverne, transformé en dragon. Dans la même forêt justement qui fut indiquée par Brünnhilde comme refuge à Sieglinde enceinte après la mort de Siegmund. Sieglinde est morte en accouchant de Siegfried, Mime a élevé Siegfried. Ce dernier doit tuer Fafner, Mime veut le capital et le pouvoir, le temps est venu. Siegfried est courageux et fort. Lorsqu’il apparaît, il amène avec lui un ours sauvage avec lequel il effraie le forgeron. La difficulté est la suivante : Mime veut utiliser Siegfried pour le combat contre le dragon mais l’orfèvre n’est pas en mesure de forger une épée résistante. Il ne parvient pas à en forger une qui résiste à la force de Siegfried. De plus, il ne peut pas compter sur l’amour ou au moins la reconnaissance de son fils adoptif, car ce dernier ne peut le souffrir. Pourquoi donc reste-t-il auprès de Mime ? Siegfried donne lui-même la réponse à cette question : ce n’est que grâce à lui qu’il peut apprendre qui sont ses parents et qui il est. Dans la nature, il voit qu’il existe un rapport entre l’amour et la sexualité, l’homme, la femme et les enfants. Si Mime prétend être son père, qui est donc sa mère ? Mime connaît la mère, mais pas le père. Le seul témoignage que l’on dispose de lui sont les bris de l’épée Notung qu’il a destinée à son fils, Siegmund le Wälsung, père de Siegfried, et qu’il a détruite. Siegfried sait donc que Mime n’est pas son père. Il exige de lui, « dès aujourd’hui », la reconstitution de l’épée et veut « courir le monde ». Mime est désespéré, tous ses plans – tuer Fafner, obtenir l’anneau, le heaume magique et le trésor, dominer le monde – semblent être un échec. Il sait qu’il
Traduction : Benoît Payn & Christopher Park
ne peut reforger l’épée. Pourtant, « une seule épée convient pour cet exploit ». Deuxième scène Le Voyageur (Wotan) sort de la forêt et s’avance vers l’entrée au fond de la grotte. Il est vêtu d’un long manteau bleu sombre, une lance lui sert de bâton. Sur la tête, il porte un grand chapeau à larges bords arrondis. « Le monde m’appelle Voyageur./ […] J’ai beaucoup cherché,/ et beaucoup appris :/ j’ai révélé à certains/ des choses essentielles » : Wotan se présente à l’hostile et méfiant Mime. Ce dernier ne bronche pas. Voilà que le Dieu déguisé met sa tête en gage en pariant qu’il peut répondre à toutes les questions de Mime. Les trois questions que celui-ci pose concernent l’ordre originel du monde : les habitants des enfers, de la terre et du ciel. Évidemment, Wotan connaît les réponses. En contrepartie, il exige de pouvoir lui aussi l’interroger à trois reprises. Il ne l’interroge pas au sujet du passé de Siegfried, mais de son présent et de son futur : au sujet des Wälsungs, de l’épée Notung et ensuite de celui qui peut la forger à nouveau. Mime ne peut répondre à la troisième question, Wotan lui fait comprendre qu’ainsi, il n’a pas posé la question décisive. Et il donne lui-même la réponse : « Seul celui qui ne connut/ jamais la peur,/ reforgera Notung ». Wotan laisse Mime seul. Troisième scène Mime regarde fixement devant lui vers la forêt éclairée par le soleil, il est pris de tremblements de plus en plus violents. Mime a une vision : Fafner le dragon l’attaque. Mime a peur. Lorsque Siegfried apparaît ensuite à la place du dragon, Mime lui dit qu’il a oublié de lui enseigner ce qu’est la peur. Il a un plan : il promet à Siegfried de le mener à la caverne du dragon. Là, il apprend la peur. Siegfried accepte : à la grotte puis à travers le monde. Mime en étant incapable, Siegfried reforge l’épée Notung. Pendant ce temps, Mime prépare une potion avec laquelle il veut endormir Siegfried après son combat pour acquérir l’anneau, le trésor, le heaume magique et encore l’épée. Tous les deux sont certains de leur victoire.
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ARGUMENT
Acte II
Une forêt profonde. Prélude et première scène Alberich se trouve également dans la forêt : il surveille Fafner dans sa grotte et attend celui qui va tuer le dragon. Le Voyageur arrive avec la même intention. Alberich reconnaît en lui Wotan. Ils se disputent. Mais que veut vraiment Wotan ? Il n’attend pas Siegfried mais met en garde Alberich et Fafner. Le premier de Mime et ses intentions, le second du héros sans peur qui approche. Au grand désarroi d’Alberich, il disparaît avant le lever du jour, avant l’arrivée de Siegfried. Deuxième scène Siegfried et Mime atteignent la grotte. Ici, Siegfried veut et doit apprendre la peur. Il ne sait rien du trésor, du heaume magique et surtout pas de l’anneau et de ses qualités. Pour lui, il n’est question que du combat contre le dragon. Mime veut le mettre en garde de la créature, par amour comme il le dit. Mais Siegfried lui fait définitivement ses adieux, il veut être seul avant le combat. La séparation éminente d’avec son père adoptif qu’il décrit comme laid, blême et tordu, lui fait penser à son père et sa mère : de quoi auraient-ils pu avoir l’air ? Peut-être qu’un oiseau pourrait le renseigner. Afin de communiquer avec lui dans sa langue, il sculpte un pipeau en roseau mais la tentative échoue. Son instrument, le cor en argent, attire le dragon. Vaincu et mortellement touché, Fafner meurt. Lorsque Siegfried lèche ses doigts maculés du sang du dragon, il comprend les oiseaux. L’Oiseau de la forêt le met au courant du trésor, du heaume magique et de l’anneau. Siegfried entre dans la caverne. Troisième scène Mime veut le suivre mais son frère Alberich l’arrête. Ils se disputent : à qui appartient le monde ? Qui doit le dominer ? Mime propose de partager, Alberich refuse. Mais il n’y a rien à partager puisque Siegfried a tout ; il emporte l’anneau et le heaume magique avec lui. Il laisse le trésor dans la grotte. Alberich disparaît tandis que Mime
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reste. Il dispose encore de la potion pour endormir Siegfried. À force de paroles, il essaie d’amadouer Siegfried pour le rendre docile. Siegfried n’entend pas les mots mais comprend les intentions meurtrières. Il tue Mime. Les oiseaux qui volent autour de lui font comprendre à quel point il est seul et sans compagnie. L’oiseau de la forêt attire son attention sur Brünnhilde, la femme la plus sublime qui pourrait être son épouse. Il veut maintenant la trouver. Heureusement, il n’a pas encore appris la peur car seul celui qui n’a pas peur pourra la réveiller. L’Oiseau de la forêt le guide vers l’endroit où Brünnhilde est endormie, entourée par le feu.
Acte III
Contrée sauvage. Prélude et première scène Wotan, qui n’a pas seulement observé mais également influencé la progression de Siegfried, appelle Erda qui sort des profondeurs de la terre. Il lui demande comment « arrêter une roue qui tourne », comment empêcher la chute des Dieux. Erda le renvoie aux Nornes et à Brünnhilde, ce qui oblige Wotan à lui annoncer de sa dispute avec leur fille commune. Pour Erda, il s’agit d’un monde à l’envers qu’elle ne comprend pas et qu’elle récuse. Wotan reconnaît que Brünnhilde et Siegfried sont ses héritiers. Il revient sur sa décision de remettre le pouvoir de domination du monde à Hagen, le fils d’Alberich, une décision qu’il avait prononcée « avec fureur et dégoût » lors de La Walkyrie. Le monde doit maintenant appartenir « au plus sublime des Wälsungs », son petitfils. Et il le voit déjà s’approcher. Deuxième scène Tel un gardien, Wotan pose des questions sur le quoi, le comment et le pourquoi. Siegfried le questionne en retour sur son aspect, son âge et son apparition. « Qui es-tu donc/ pour vouloir me résister ? » Ses menaces ne le retiennent pas, pas plus que le feu ni la lance de Wotan. Il provoque à tel point celui qui interdit
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qu’il se met en colère. Sa résistance se radicalise lorsque Wotan est reconnu comme l’ennemi de son père : il brise la lance en morceaux et force Wotan à fuir. Siegfried bondit avec joie dans le feu.
Petra Lang (Brünnhilde)
© GTG / CAROLE PARODI
Troisième scène Il voit tout d’abord un cheval endormi, puis un corps couché, portant casque et armure. En retirant le casque et en défaisant l’armure avec son épée, il se rend compte qu’il s’agit d’une femme. Il interprète ainsi les sentiments qu’il ressent à ce moment : « Une femme est allongée et dort :/ Elle [m’]a appris la peur ! » Il l’embrasse, Brünnhilde se réveille, ils se dévoilent l’un à l’autre. Brünnhilde surmonte sa timidité face au contact sexuel. Elle n’est finalement plus la Walkyrie blindée et intouchable. Ils trouvent l’amour entre homme et femme, l’amour qui renferme l’extase amoureuse, la peur, la souffrance et la mort. Et Brünnhilde : « En riant je veux t’aimer,/ En riant je veux m’aveugler,/ En riant perdons-nous/ En riant allons vers l’abîme ! »C’est la condamnation des Dieux : « Écroule-toi Walhalla/ Monde de lumière !/ Que tombe en poussière/ ton fier château ! » HJR
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SYNOPSIS
by Hans-Joachim Ruckhäberle
Second Day: Siegfried First Act
A cave in the rocks, in the middle of the forest. Prelude and Scene One Mime is sitting at his anvil, busily hammering out a sword. We know this Nibelung from The Rhinegold. He is the brother of Alberich, who has deprived him of his booty. Mime has gone to live in the woods, in order to steal the ring, the cloak of invisibility and the hoard from Fafner the Giant, who has turned into a dragon and keeps watch over them in his cave. This is the very same forest that Brünnhilde chose as a place of refuge for the pregnant Sieglinde, after Siegmund’s death. Sieglinde herself died giving birth to Siegfried, and Mime has fostered the child. Siegfried is to kill Fafner, because Mime wants the capital and the power, and his day is nigh. Siegfried is brave and strong. At his first entrance, he leads a wild bear in with him, to frighten the dwarfish smith. One difficulty remains, however: Mime wants to use Siegfried in the fight against the dragon, but the goldsmith is not able to fashion a proper sword for this. Not one of the weapons he makes is able to withstand Siegfried’s strength. Mime cannot even count on the love or at very least the gratitude of his foster son. Siegfried simply cannot stand him. So why does he stay with Mime? Siegfried himself provides the answer: only though Mime can he find out who his real parents were, who he is. Nature around him shows him that there is a relationship between love and sexuality, men, women and children. So if Mime pretends to be his father, who then is his mother? Mime knows who his mother is, but not his father. The only traces of his father are the broken pieces of the sword Notung, intended by Wotan for his son, Siegmund the Wälsung, Siegfried’s father, and then broken asunder by the God himself. Siegfried now knows Mime is not his father. He demands, “this very day” that Mime repair the sword and makes clear his intention to go out into the wide world. Mime is torn by doubt: all his plans – to
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Translation : Christopher Park
kill Fafner and obtain the ring, the cloak and the hoard, thus becoming master of the World – seem to be going awry. He knows he cannot repair the broken sword. And yet only one sword is good enough to perform the deed. Scene Two Wanderer (Wotan) steps out of the woods to the back door of the cave. He wears a long, deep blue coat and carries a spear in hand, using it as a staff. On his head, he wears a hat with a wide, round brim, hanging over his face. “The world calls me Wanderer”, “many things have I experienced / great is my knowledge / grave matters am I able to / make known to some”: these are the words with which Wotan introduces himself to the mistrustful and hostile smith. Mime remains unconvinced. The God in disguise then bets his own head that he can answer any of Mime’s questions. The three questions the dwarf asks him are about the ancient order of the world: who are the inhabitants of the Underworld, the World and the Heavens. Naturally, Wotan knows the answers. As a counterpart, Wanderer demands Mime be put to the same test. He asks about Siegfried’s past, present and future, about the Wälsungs, about Notung the sword and who will be the one to make it new. Mime is unable to answer the last question. Wotan points out to Mime that he has failed on the last and most important question, which he should have asked himself. Wotan then provides the answer: “only he who fear / has never known / can work Notung anew”. Wotan leaves Mime alone. Scene Three Mime stares straight deep into the sunlit woods and is seized increasingly by violent shudders. Mime has a vision where Fafner the dragon seizes him. Mime is terrified. When Siegfried, not the dragon, makes an entrance, the dwarf tells the young man that he has forgotten to teach him what fear is. He has a plan: he promises Siegfried that he will bring him into the dragon’s cave, where he will learn the meaning of fear. Siegfried agrees: first into the cave, then out into the world.
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SYNOPSIS
Since Mime cannot do it, Siegfried repairs the sword Notung. While he is busy at the task, Mime brews a potion with which he intends to drug Siegfried after his fight with the dragon, so that he may have the ring, the hoard, the cloak and the sword for himself. Both of them are convinced their plan will succeed.
Second Act Deep in the forest
Prelude and Scene One Alberich also happens to be in the woods; he’s keeping watch at the mouth of Fafner’s cave, waiting for he that will kill the dragon. Enter the Wanderer with the same intention. The Wanderer recognises him as Wotan. They start quarrelling. So what does Wotan really want? Without waiting for Siegfried to arrive, he warns Alberich and Fafner, the former of Mime’s intentions and the latter of the impending arrival of a fearless hero. To Alberich’s dismay, the Wanderer disappears before the break of day and Siegfried’s arrival. Scene Two Siegfried and Mime have reached the cave. Here Siegfried must and will learn the meaning of fear. He knows nothing of the hoard, the cloak and especially the Ring and its powers. For him, it’s all about the fight with the dragon. Mime wants to warn Siegfried about his foe, assuring him he only does this out of love, but the young man sends him packing once and for all, as he wants to fight the beast alone. The prospect of separation with a foster father that he calls ugly, grey and hunchbacked, brings Siegfried to thinking of his father and mother: how would they have looked? Perhaps a bird could provide the answer. In order to speak with it in its own language, Siegfried cuts himself a reed whistle, but his attempt at communication is a failure. The instrument he can play, a silver horn, awakes and attracts the dragon. Fafner dies, defeated and mortally wounded. When Siegfried licks his finger spat-
tered with the dragon’s blood, he suddenly understands the Wood Bird, who tells him of the hoard, the cloak and the ring. Siegfried goes into the cave. Scene Three Mime wants to run in after him, but he is stopped by his brother Alberich. They begin quarrelling: to whom does the word belong, who should rule over it? Mime suggests they split the booty, but Alberich disagrees. But there is, in fact, nothing to share; Siegfried has taken it all, the ring and the cloak of invisibility, with him, leaving the rest of the treasure in the cave. Alberich disappears, leaving Mime alone, still in possession of the potion with which to stun Siegfried. Mime then tries to talk the young man into compliance. But Siegfried does not understand Mime’s words, only his murderous intentions. He kills Mime. The birds that flutter around him make him realize how alone and lonely he is. The Wood Bird goes on to tell him of Brünnhilde, the most exquisite of women, who could be his bride. Now he must find her. Good thing that Siegfried has not yet learnt about fear, for only he who does not fear can awake her. The Wood Bird leads him to the place where Brünnhilde sleeps, surrounded by fire.
Third Act A wild place
Prelude and Scene One Wotan, who is not only observing Siegfried’s development but also influencing it, calls up Erda from the depths of the earth. He asks her “how to stop a rolling wheel”, how the downfall of the Gods may be avoided. Erda directs him to the Norns and to Brünnhilde, which forces Wotan to share with her his quarrel with the daughter they had together. To Erda, this is the world upsidedown; she cannot understand it and denies it completely. Wotan recognises that Brünnhilde and Siegfried are his heirs. He takes back the dominion over the world that he had promised
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SYNOPSIS
Alberich’s son Hagen, out of “furious disgust for the world”, in Die Walküre. Now the world must belong to “the fairest of the Wälsungs”, his grandchild. Whom he sees already, making his entrance. Scene Two Wotan, like a watchman, asks the young man whence, how and why. Siegfried returns the questions, asking the old man about his air, his age and his abilities. “Who are you then / to want to resist me?”. Threats do not stop him, nor do the fire or Wotan’s spear and he tirelessly goads the “Prohibitor” until he becomes wrathful. His opposition becomes radical, when Wotan makes himself known as his father’s enemy. He strikes Wotan’s spear into pieces, forcing the old man to flee. Siegfried then throws himself joyfully into the fire.
L’Oiseau de la forêt met au courant Siegfried (Michael Weinius) du trésor.
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Scene Three First he sees a sleeping horse, then a figure, laid out in armour and helmet. Removing the helmet and cutting through the armour’s ties with his sword, he discovers that it is a woman. This is how he expresses the feelings this gives him: “A woman lies asleep: / she has taught [me] fear!” He kisses her, Brünnhilde awakes and they reveal themselves to each other. Brünnhilde overcomes her dread of sexual contact. Finally, she is no longer the armoured, untouchable Valkyrie. They both discover the love of man and woman, the ecstasy that brings together love, fear, passion and death. Brünnhilde: “ Laughing must I love thee, / laughing welcome my blindness, / laughing let us be lost, / with laughter go down to death!” (v. 3724 ff.) With these words, the Gods are forsworn: “Farewell, Walhall’s light-giving world! / Thy stately towers let fall in dust.”
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Petra Lang ( Brünhilde) et Michael Weinius (Siegfried)
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Wiebke Lehmkuhl (La 1ère Norne)
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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE REPRISE DE LA PRODUCTION DE 2013-14 17 FÉVRIER & 10 | 17 MARS 2019 À 15 H
¨ ¨ gotterdammerung ´ le crepuscule des dieux
richard wagner
Troisième journée en un prologue et 3 actes du festival scénique Der Ring des Nibelungen Livret du compositeur. Crée à Bayreuth le 17 août 1876 au Festspielhaus.
Chanté en allemand avec surtitres anglais et français
avec la participation de l’Orchestre de la Suisse Romande Durée : approx. 5 h 10 incluant 2 entractes.
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PRÉLUDE
par Daniel Dollé
L’œuvre
Avec Götterdämmerung (Le Crépuscule des Dieux), le syndrome de la page blanche n’existe pas. C’est l’œuvre la plus longue du Ring des Nibelungen. L’acte I est précédé par un prologue qui comporte deux scènes, séparées de l’acte I par un intermède musical : le Voyage sur le Rhin. Le 22 avril 1872, la famille Wagner quitte Tribschen pour s’installer à Bayreuth. Götterdämmerung n’est alors pas terminé. Le 19 mai 1872, les invités arrivent, cependant les plus proches de son cœur et de sa pensée sont absents : Mathilde Wesendonck, Franz Liszt, Hans von Bülow et Louis II de Bavière. Le 22 mai, Richard Wagner frappe avec un marteau sur la pierre, en disant : « Sois bénie, ma pierre, demeure forte et tiens ferme. » La pierre s’enfonce dans le sol avec l’incantation du compositeur et une dépêche de Louis II de Bavière. Le 28 avril 1874, la famille s’installe dans la villa Wahnfried. C’est le 21 novembre 1874 que Richard Wagner termine la trilogie avec un prologue, 26 années se sont écoulées depuis les premières esquisses. L’ouvrage se termine par un cataclysme, le Walhalla, la demeure des dieux, est anéanti, Hagen, le fils d’Alberich, est englouti par les flots et l’anneau, source de convoitise et de malédiction, est retourné aux Filles du Rhin sous le regard médusé des survivants, la boucle est bouclée. Mais qu’est-il advenu d’Alberich, l’Albe noir ? Le livret fut écrit en 1848 et remanié en 1852. Il portait le titre : Siegfrieds Tod (La Mort de Siegfried). L’œuvre, dans laquelle le chromatisme « tristanesque » est omniprésent, a été fortement critiquée par Nietzsche, Adorno et bien d’autres. Ce qui est certain c’est que la rédemption par l’amour y est clairement affirmée. Et la gigantesque saga qui s’achève est l’illustration de l’évolution de la pensée wagnérienne. « Le sens profond de toute la Tétralogie : passer de la création du monde à la renaissance transfigurée grâce à l’amour », écrira Serge Gut.
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L’intrigue
Nous sommes au lendemain de la nuit de noces de Brünnhilde et Siegfried. Près du rocher de la Walkyrie, trois Nornes font le bilan de leur savoir. On apprend la faute originelle de Wotan, entre autres. Lorsque le fil du destin se rompt, elles rejoignent leur mère Erda. Brünnhilde et Siegfried font leurs adieux, en gage de leur amour, Brünnhilde reçoit l’anneau et elle confie à Siegfried Grane, son cheval. Le héros part vers de nouveaux exploits sans se douter qu’il sera la victime d’un monde cupide, marqué par la malédiction de l’or. Un intermède musical, nous amène au palais des Gibichungs, où Hagen, le fils d’Alberich, tire les ficelles d’un prochain drame. Il incite ses demi-frère et sœur Gunther et Gutrune à se marier, sans cependant leur révéler l’union de Brünnhilde et de Siegfried. Un philtre sera le garant de la réussite. Siegfried arrive au palais, royalement accueilli. Il boit le philtre de l’oubli et s’enflamme pour Gutrune. Après un serment de sang, Gunther et Siegfried se mettent en route pour le rocher, alors que Waltraute, une Walkyrie, rend visite à Brünnhilde afin de lui conter le désespoir de Wotan et lui demander de rendre l’anneau au Rhin. Mais Brünnhilde refuse. Un inconnu traverse le mur de feu, ce n’est autre que Siegfried qui a pris les traits de Gunther grâce au heaume magique. Il arrache l’anneau à Brünnhilde qui appartient désormais à Gunther. Au palais des Gibichungs, Alberich rend visite à son fils et lui rappelle son devoir : récupérer l’anneau. Siegfried annonce l’arrivée imminente de Gunther et Brünnhilde. Hagen réunit ses hommes, armés comme pour le combat. Il les invite à fêter les noces. Lorsque Brünnhilde arrive, elle est tétanisée, elle aperçoit Siegfried, à son doigt brille l’anneau. Le scandale éclate, mais les festivités reprennent. Brünnhilde réclame vengeance et révèle la vulnérabilité du héros que Hagen promet de tuer le lendemain. Les Filles du Rhin tentent de convaincre Siegfried de leur rendre l’anneau, mais en vain. Siegfried est rejoint par Gunther, Hagen et les chasseurs. Il leur raconte son passé. Grâce à un philtre versé par Hagen, il se souvient
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de Brünnhilde. Lorsque Siegfried suit du regard deux corbeaux (les deux messagers de Wotan) qui s’envolent en direction du Rhin, Hagen lui plonge sa lance dans le dos. Marche funèbre. Gutrune attend le retour du héros, mais c’est un cadavre qui revient. Gunther et Hagen se disputent l’anneau. Hagen tue Gunther. Brünnhilde rejoint, avec Grane, Siegfried sur le bûcher. Le Walhalla s’embrase, Hagen disparaît dans les flots et les Filles du Rhin récupèrent l’or.
La musique
Dès le prologue, l’orchestre fait défiler un grand nombre de motifs du drame. Il commence par le salut au monde de Brünnhilde. La scène des Nornes s’achève avec le leitmotif du sort. Le prologue récapitule les motifs entendus lors des précédentes journées et constitue une sorte de résumé des ouvrages qui précèdent Götterdämmerung. Les thèmes se succèdent rappelant l’omniprésence de la malédiction de l’anneau, de l’or. Il serait vain de vouloir énumérer tous les motifs qui défilent et reviennent régulièrement. Signalons le leitmotif sombre de la trahison par la magie, lorsque Siegfried boit le fatal breuvage de l’oubli, ou celui du pouvoir du heaume magique, ou encore celui du meurtre lorsque Alberich interpelle son fils Hagen. Cette ambiance de vengeance et de meurtre s’estompe pour un instant avec la ravissante scène au cours de laquelle Siegfried s’entretient avec les Filles du Rhin. L’œuvre se termine par une scène grandiose et inoubliable. Brünnhilde officie seule, son long monologue fait entendre le splendide motif de la rédemption par l’amour. L’épilogue est purement instrumental et l’émotion parvient à son apogée grâce à la puissance de la musique et aux combinaisons harmoniques des leitmotifs. Un océan sonore qui plonge dans un univers onirique et toujours interroge.
Elle a passé comme un souffle, la race des dieux ;… le trésor de ma science sacrée, je le livre au monde : ce ne sont plus les biens, l’or ou les pompes divines, les maisons, les cours, le faste seigneurial, ni les liens trompeurs des sombres traités, ni la dure loi des mœurs hypocrites, mais une seule chose qui dans les bons et les mauvais jours nous rend heureux : l’Amour ! RICHARD WAGNER
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INTRODUCTION The Work
by Daniel Dollé
Götterdämmerung (Twilight of the Gods) proves that there is no such thing as the blank page syndrome. The longest part of the Ring cycle, it begins with a prologue in two scenes, followed by a musical interlude — Siegfried’s Journey up the Rhine – that leads into the first act. On 22 April 1872, the Wagner family leaves Tribschen to settle in Bayreuth, but Götterdämmerung is still incomplete. Guests begin to arrive in Bayreuth on May 19, but those dearest to Wagner’s heart and mind are absent: Mathilde Wesendonck, Franz Liszt, Hans von Bülow and King Ludwig II of Bavaria. On May 22, Richard Wagner strikes the foundation stone with a hammer. “Blessed be thou, my stone, remain strong and hold fast.” The stone sinks into the ground with the composer’s invocation and a telegram from King Ludwig. On 28 April 1874, the family settles in Villa Wahnfried and Wagner finishes the last part of the Ring cycle. 26 years have passed since his first musical sketches. The work ends with the cataclysmic annihilation of Walhalla, abode of the gods. Alberich’s son Hagen is engulfed in the swelling waters of the Rhine and the much-coveted ring, with its terrible curse, is returned to the Rhinemaidens, as survivors look on in astonishment: the ring has come full circle. But what of Alberich, the Black Alb? Wagner first began the libretto of what he originally called Siegfrieds Tod (The Death of Siegfried) in 1848, making considerable alterations in 1852. The work, with its omnipresent “Tristan”-esque chromaticisms, was strongly criticized, first by Nietzsche and later by Adorno and many others. Nevertheless, its ultimate statement, that of redemption through love, is very clearly made. As his gigantic saga draws to a close, we follow the evolution of Wagner’s ideas; in the words of Serge Gut: “The deeper meaning of the whole Ring cycle: to move from the creation of the world to a transfigured rebirth, through the power of Love.”
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The Plot
It is the day after Brünnhilde and Siegfried’s wedding night. On the Walkyries’ rock, the three Norns take stock of their wisdom. We learn, amongst other things, of Wotan’s original sin. When their thread of Destiny breaks, they sink back into the bosom of the Mother Goddess of Earth, Erda. Brünnhilde and Siegfried take leave of each other; he pledges their love by giving her his ring, while she entrusts her horse Grane to him. The hero goes then forth to new deeds of valour, unaware that the curse of the Rhinegold has doomed him to be the victim of a voracious world. During a musical interlude, Siegfried travels up the Rhine to the Hall of the Gibichungs where Alberich’s son Hagen is plotting the upcoming drama. He urges his half-siblings Gunther and Gutrune to marry Brünnhilde and Siegfried, without letting them know of the bond that already exists between the two. A love-potion will ensure the success of his intrigue. Gunther gives Siegfried a royal welcome in his hall, hands him the love-potion, which he drinks, falling instantly in love with Gutrune. He and Gunther pledge blood brotherhood and set off to fetch Brünnhilde. Meanwhile, at the Walkyrie’s rock, Brünnhilde’s sister Waltraute tells her of Wotan’s despair and begs her to give the ring back to the Rhine. Brünnhilde refuses. A stranger then breaks through the circle of fire around the rock, none other than Siegfried, who thanks to his magic helmet, the Tarnhelm, appears in the guise of Gunther. He snatches the ring from Brünnhilde and claims her for Gunther. At the Hall of the Gibichungs, Alberich visits his son and reminds him of his duty to retrieve the ring. Siegfried announces the imminent arrival of Gunther and Brünnhilde. Hagen calls up Gunther’s men-at-arms, who arrive in full battle array to celebrate the double wedding. Brünnhilde is aghast when she sees Siegfried standing before her, wearing the ring. A scandal ensues, but the feast goes on. Brünnhilde demands revenge and betrays the hero’s only vulnerable spot to Hagen, who promises to kill him the very next day. The Rhinemaidens try in vain to convince Siegfried to
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give them back the ring. He then catches up with Gunther and Hagen’s hunting party to whom he tells the story of his past. Hagen gives him another potion to drink, with which he remembers Brünnhilde. In a moment’s distraction, he watches two ravens – Wotan’s messengers – fly towards the Rhine, and Hagen plants his spear in his back. After Siegfried’s funeral march, the scene changes back to the Hall of the Gibichungs where Gutrune awaits the hero’s return, only to welcome his dead corpse. Gunther and Hagen quarrel over the ring and Hagen kills his half-brother. Brünnhilde mounts Grane and they both join Siegfried’s body on his funeral pyre. Walhalla goes up in flames, Hagen is dragged into the depths of the Rhine and the gold is returned to the Rhinemaidens.
The Music
Wagner uses the prologue to display a large number of his dramatic motifs. The first chords are Brünnhilde’s Greeting to the World. The Norns’ scene ends with the motif of Destiny. Other motifs, from the first three parts of the cycle, can also be heard in the prologue, which acts as a reminder of all that happened before the Twilight of the Gods. One musical theme after another tells the audience of the omnipresent curse of the ring and the Rhinegold. It would be useless to list them all here but two are especially worth mentioning: the eerie motif of Treachery by Magic, when Siegfried drinks the fatal draught of oblivion or when he abuses the power of the Tarnhelm, and the Death motif, when Alberich speaks to his half-awake son Hagen. The general mood of murder and revenge briefly abates during the charming scene of Siegfried’s conversation with the Rhinemaidens. The work ends with the unforgettably spectacular solo scene of Brünnhilde’s farewell; the splendid motif of Redemption through Love can be heard throughout her monologue. The epilogue is strictly instrumental and a climax of emotional power, thanks to the swelling harmonic combinations of the leitmotifs in the music; an ocean of sound that dives deep into the dream world and can only leave us in a state of questioning.
The race of the gods is passed like a puff of breath… The holiest hoard of my wisdom I bequeath to the world. Not wealth, not gold, nor godly splendour; not house, not court, nor overbearing pomp; not troubled treaties’ deceiving union, nor the dissembling custom of harsh law: rapture in joy and sorrow comes from love alone. RICHARD WAGNER
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HANDLUNG von Hans-Joachim Ruckhäberle Götterdämmerung : Der dritte Tag Vorspiel Auf dem Felsen der Walküren. Die natürliche Ordnung von Tag und Nacht, von hell und dunkel, ist gestört durch Loges Heer, die Flammen, die um den Brünnhildenfelsen lodern. Aber noch ist es Nacht und die Nornen müssen weiter singen und spinnen. Nach dem durch Wotan verursachten Vertrocknen der Weltesche finden sie keinen stabilen Fixpunkt mehr für ihr Seil. Sie fragen einander nach der Vorgeschichte und Geschichte der Götter: Wie alles ward, wie alles ist und wie alles wird. Je näher sie an das Ende kommen, von dem die zweite Norne annimmt, Wotan werde den Weltenbrand mit den Splittern seines Speeres und dem Holz der Weltesche, das er um die Götterburg Walhall aufgestapelt hat, entfachen, desto verwirrter werden sie und ihr Seil. Es reißt. Sie vermuten, das sei eine Folge von Alberichs Ringfluch. Die Nornen verlassen die Oberfläche der Erde: „Zu End’ ewiges Wissen!/ Der Welt melden/ Weise nicht mehr: - / hinab zur Mutter, hinab.“In der Dämmerung nehmen Siegfried und Brünnhilde voneinander Abschied, „Zu neuen Taten“; getrennt aber nicht geschieden. Gefühle, Eide und Treueschwüre werden gewechselt und Brünnhilde teilt ihr gesamtes Wissen mit. Doch ihre Lehren lassen ihn unbelehrt, er glaubt nur gelernt zu haben, Brünnhilde nicht zu vergessen. Siegfried gibt ihr im Gegenzug den Ring als Zeichen seiner Liebe und Treue, sie schenkt ihm ihr Pferd Grane. Brünnhilde ruft die Götter an: „Götter! Hehre Geschlechter! Weidet eur’ Aug’ an dem weihvollen Paar!“
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Erster Aufzug Erste Szene Die Halle der Gibichungen am Rhein. Ein harter Schnitt, ein Bruch hinein in eine neue Welt, die bisher in der Tetralogie nicht vorkam. Sie liegt am Rhein wie im Rheingold. Hier herrschen Gunther, seine Schwester Gutrune und beider illegitimer Halbbruder Hagen, der Sohn Alberichs und ihrer Mutter. Sie machen eine Bestandsaufnahme ihre Herrschaft. Was fehlt noch? Die Fortsetzung der Dynastie! Hagen nennt als Braut für Gunther Brünnhilde, die aber nur von dem stärksten Mann erobert werden kann, und der ist nicht Gunther, sondern Siegfried. Mit ihm ist auch ein Mann für Gutrune genannt. Damit hat Hagen die Intrige angestiftet, die zum Tode Siegfrieds führt, denn er will den Ring. Die Antwort auf die Frage Gunthers, warum Siegfried ihm eine Frau beschaffen sollte, steht schon als Zaubertrank bereit. Ein Horn ertönt, zuerst hört es nur Hagen, dann auch Gunther und Gutrune. Da kommt einer gegen den Strom: ein Held und ein Pferd. Zweite Szene Jetzt geht alles ganz schnell: Siegfried legt an und fordert sofort Gunther zum Kampf heraus. Der begrüßt ihn; Siegfried übergibt Grane an Hagen; ein Teil der Erinnerung an Brünnhilde ist damit aus dem Weg. Gunther bietet Siegfried seinen Besitz an, dieser bietet sich an, da er behauptet, außer seiner Stärke und seinem Schwert nichts zu besitzen. An den Nibelungen-Hort muss er erst durch Hagen erinnert werden. Dann an den Tarnhelm, dann an den Ring. Nichts weiß er über deren wahre Bedeutung. Die Möglichkeiten des Tarnhelmes erfährt er erst von Hagen, der wiederum erfährt von Siegfried, wo der Ring ist. Wir erfahren, dass der Ring Niemandem schaden kann, der wie Siegfried seine Macht nicht kennt und nicht nutzt oder wer wie Brünnhilde ihn einzig um der Liebe willen trägt. Gutrune tritt auf, fasziniert lässt sich Siegfried den vorbereiteten Trunk des Vergessens und der Leidenschaft reichen. Vor dem ersten Schluck erinnert er noch an Brünnhilde, was niemand zu bemerken scheint. Nachdem er getrunken hat, hat
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er nur noch Augen und Sinn für Gutrune. Er wirbt um sie und bietet sich an mit Hilfe der Tarnkappe sich in Gunther zu verwandeln, um diesem Brünnhilde zu verschaffen. Gunther und Siegfried trinken Blutsbrüderschaft, Hagen bezeichnet sich dafür nicht wert genug. Siegfried betreibt die schnelle Abfahrt zum Brünnhildenstein; Hagen bleibt als Wächter der Gibichungenhalle zurück. Er ist sich sicher, den Ring zu bekommen. Dritte Szene Auf dem Walkürenfelsen. Brünnhilde beschäftigt sich mit dem Ring, dem Zeichen von Siegfrieds Liebe. Die Walküre Waltraute erscheint. Brünnhilde fragt voller Hoffnung, ob Wotan ihr verziehen habe und gibt Auskunft über ihr Schicksal. Darüber, dass der herrlichste Held sie zur Frau gewann. Mit ihrer Freude will sie Waltraute anstecken, diese bleibt aber zurückhaltend und beschimpft sie. Sie berichtet vom Schicksal der Götter, von Wotan als Wanderer, vom zerschlagenen Speer, vom Fällen der Weltesche, vom Zustand Walhalls. Sie fordert Brünnhilde auf, den Ring den Rheintöchtern zurückzugeben, das wäre die Erlösung. Brünnhilde weigert sich, der Ring gilt ihr mehr als die Götter, er ist das Zeichen ihrer Liebe. Sie schickt Waltraute weg. Es ist Abend: Siegfrieds Horn ertönt, er tritt auf in Gunthers Gestalt und gibt sich als Freier aus. Im Kampf verrät Brünnhilde, dass ihre Kraft mit dem Ring verbunden ist. Darauf nimmt ihr der falsche Freier diesen gewaltsam ab und zwingt sie mit ihm die Nacht zu verbringen. Sein Schwert Notung zwischen ihnen soll bezeugen, dass er Gunther nicht mit seiner Braut betrügt. Brünnhilde erkennt von welcher Erniedrigung und Schmach Wotan sprach, als er ihr das Elend der Frau in der Ehe voraussagte.
Zweiter Aufzug Vorspiel und erste Szene Es ist Nacht. Halle der Gibichungen. Hagen als Wache sitzt im Schlaf oder einem schlafähnlichen Zustand vor der Halle. Alberich, sein Vater, spricht mit ihm über den Feind, über Wotan, wie der von einem aus seinem eigenen Geschlecht besiegt wurde und nun sein Ende vor sich sieht. Der immer noch „schlafende“ Hagen will wissen, wer dann die Macht erbt. Alberich antwortet: „ich und du, wir erben die Welt“. Alberich ist gezwungen, seinen Sohn einzubeziehen, weil er Siegfried nichts tun kann: „an dem furchtlosen Helden erlahmt selbst mein Fluch; denn nicht kennt er des Ringes Wert, zu nichts nützt er die neidlichste Macht. Lachend in Liebender Brunst brennt er lebend dahin.“ Hagen soll Siegfried töten und so für Alberich den Ring erringen. Zweite Szene Immer stärker erglühendes Morgenrot. Siegfried ist zurück; seine Reise dauerte durch die Tarnkappe nur einen Atemzug. Er trifft auf Hagen, verlangt nach Gutrune und teilt ihnen mit, dass er die Voraussetzungen für beide Hochzeiten erfüllt habe. Gutrune will, neugierig, aber auch eifersüchtig, genau wissen, wie alles geschah. Hagen fragt nach, wie Brünnhilde getäuscht wurde. Dann soll er die Mannen zusammenrufen und die Doppelhochzeit vorbereiten. Dritte Szene Hagen ruft mit einem Horn zu den Waffen. Die Mannen kommen wie zum Kriege gerüstet, voller Unruhe. Erst nach einer gewissen Zeit fordert er sie auf, Opfertiere für die Götter zu schlachten und dann auf das Glück der beiden bevorstehenden Ehen zu trinken. Vierte Szene Sie begrüßen das ankommende Paar, Gunther und Brünnhilde. Mit großem Erstaunen sieht diese Siegfried mit Gutrune. Sie sieht, dass er den Ring trägt, den Gunther ihr, wie sie glaubt, in der Nacht abgenommen hat. Hagen schafft bewusst Öffentlichkeit für die Situation, indem er die Mannen einbezieht. Siegfried erinnert
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sich nur daran, dass er den Ring im Kampf gegen den Drachen gewann. Brünnhilde klagt ihn des Betruges und des Verrates an, sie widerspricht seiner Aussage, das Schwert sei in der Nacht zwischen ihnen gelegen. Siegfried ist bereit auf die Spitze von Hagens Speer seine Unschuld zu beschwören. Ist sein Schwur falsch, soll er durch diese Waffe getötet werden. Brünnhilde schwört auf dieselbe Waffe Rache an dem untreuen Helden Fünfte Szene Brünnhilde, Gunther und Hagen bleiben auf der Szene, alle anderen gehen ab. Brünnhilde ist ratlos, ihr Wissen hat sie an Siegfried weitergegeben, sie kann es nicht mehr nützen. Sie verrät Hagen, dass Siegfried nur am Rücken verwundbar ist, dort hat sie ihn nicht gesegnet, weil sie weiß, dass er nie fliehen würde. Alle drei einigen sich, Siegfried zu töten. Hagen schlägt vor, einen Jagdunfall zu arrangieren. Die verratenen Verräter Gunther und Bünnhilde stimmen zu: „So soll es sein!“ Der Brautzug holt sie ab, Hagen drängt sie mitzugehen.
Dritter Aufzug Vorspiel und erste Szene Wildes Wald- und Felsental am Rhein. Die drei Rheintöchter hoffen immer noch das Gold zurückzubekommen. Wie gerufen erscheint Siegfried. Er wurde in die Irre geführt an diesen Ort von einem Albe, d.h. einem Nibelungen. Die Rheintöchter ergreifen die Chance, den Ring zu bekommen. Erst bieten sie Siegfried Wild an, das ist ihm zu wenig, dann kokettieren sie mit ihm und werfen ihm seinen Geiz vor. Als sie überraschend abtauchen, ruft er sie und verspricht ihnen den Ring als Geschenk. Doch jetzt wollen sie ihn nicht mehr; sie sagen ihm seinen Tod, heute noch, voraus. Er, der ihrem Schmeicheln widerstanden hat, fürchtet sich nicht vor ihren Drohungen. Aber er bietet ihnen den Ring für ihre Gunst an. Die Minne gelte ihm mehr als Leben und Leib. Die Rheintöchter geben auf. Sie wissen, dass Siegfried alles Wissen und alle Kenntnisse von Brünnhilde vermittelt bekommen hat, aber nur auf seine Stärke vertraut. Jene wird ihn beerben, an sie werden sie sich wenden. Siegfried
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bedauert nun doch, so ablehnend gewesen zu sein und er nennt als Grund seine Treue zu Gutrune. Zweite Szene Die Jagdgesellschaft mit Hagen und Gunther an der Spitze naht dem Ort der Rast und des Mordes. Alle sind erstaunt, dass Siegfried keine Beute gemacht hat. Hagen fragt ihn, ob er noch die Sprache der Vögel verstehe. Siegfried aber achtet „des Lallens“ nicht mehr. Seit er das Singen der Frauen kenne, sei er daran nicht mehr interessiert. Um Gunther aufzuheitern, erzählt Siegfried von seiner Jugend im Wald bei Mime, vom Schmieden des Schwertes, vom Kampf mit dem Drachen und dem Hort, und wie er mit Hilfe des Waldvogels Mime durchschaute und Brünnhilde fand. Bevor er Hagen durchschauen kann, gibt der ihm zu trinken. Einen Trank, der die Erinnerung weckt. Hagen bringt ihn dazu seine ganze Geschichte mit Brünnhilde zu erzählen, damit ist für jeden klar, dass Siegfried Gunther zweimal betrogen hat. Dieser reagiert mit „höchstem Schrecken“, jener wird durch zwei auffliegende Raben abgelenkt, so dass Hagen ihn leicht mit seinem Speer von hinten erstechen kann. Bevor er stirbt, ruft er nach Brünnhilde. Dritte Szene Es ist Nacht. Halle der Gibichungen. Gutrune wartet auf Siegfried. In ihrer Unruhe sucht sie Brünnhilde. Hagen weckt mit lauten Rufen alle auf; er kündigt Jagdbeute an, bringt aber die Leiche Siegfrieds. Hagen bekennt sich zu dem Mord und fordert den Ring, den aber auch Gunther beansprucht. Hagen tötet ihn. Als er dem toten Siegfried den Ring abziehen will, hebt der drohend die Hand. Brünnhilde tritt auf, beansprucht gegen Gutrune ihr Recht als Ehefrau. Diese erkennt ihre Beteiligung am Betrug durch den Willkommentrunk und „beugt sich ersterbend über Gunthers Leiche“. Brünnhilde lässt einen Scheiterhaufen errichten. Den Ring steckt sie an ihren Finger, mit ihm und Siegfried wird sie sich verbrennen. Durch das Feuer gereinigt, soll er in den Rhein zurück. Sie entzündet selbst den Scheiterhaufen, gleichzeitig soll Loge Walhall und damit die Götter in Brand setzen. Hagen macht den Versuch, den Ring für sich zu retten, dabei ertränken ihn die Rheintöchter.
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ARGUMENT
par Hans-Joachim Ruckhäberle
Le Crépuscule des dieux : troisième journée Prologue Sur le rocher de la Walkyrie. L’ordre naturel entre le jour et la nuit, la clarté et l’obscurité, est dérangé par l’armée de Loge, les flammes qui flamboient autour du rocher de Brünnhilde. Mais il fait encore nuit et les Nornes doivent continuer de chanter et de filer. Suite à l’assèchement du frêne du monde provoqué par Wotan, elles ne parviennent pas à trouver un point fixe stable pour leur fil. Elles s’interrogent mutuellement au sujet de la préhistoire et de l’histoire des dieux : comment tout était, comment tout est et comment tout sera. Plus elles se rapprochent de la fin, qui selon la supposition de la deuxième Norne interviendra lorsque Wotan déclenchera l’incendie de l’univers avec les fragments de sa lance et le bois du frêne du monde qu’il a empilés autour du burg des Dieux, le Walhalla, plus elles s’emmêlent, elles et leur fil. Ce dernier se rompt. Elles supposent qu’il s’agit d’une conséquence de la malédiction de l’anneau proférée par Alberich. Les Nornes quittent la surface de la terre : « Fini le savoir éternel !/ Les sages ne diront/ plus rien au monde./ Descendons vers notre mère ! » Au crépuscule, Siegfried et Brünnhilde prennent congé l’un de l’autre. « Vers d’autres exploits », séparés mais pas désunis. Sentiments, serments et vœux de fidélité sont échangés et Brünnhilde partage à Siegfried tout son savoir. Mais ses enseignements le laissent ignorant, il croit seulement avoir appris à ne pas oublier Brünnhilde. Siegfried lui donne en contrepartie l’anneau en signe de son amour et de sa fidélité, elle lui offre son cheval Grane. Brünnhilde appelle les dieux : « Dieux ! Race sublime !/ Que vos yeux contemplent/ le couple sacré ! »
Traduction : Benoît Payn & Christopher Park
Acte I Première scène Le palais des Gibichungs au bord du Rhin. Une coupure brutale, une rupture qui mène à un nouvel univers, qui n’était pas encore apparu dans la Tétralogie jusqu’à présent. Cet univers se trouve au bord du Rhin comme dans Das Rheingold. Ici règnent Gunther, sa sœur Gutrune et leur demifrère illégitime Hagen, le fils d’Alberich et de leur mère. Ils dressent l’inventaire de leur pouvoir. Que manque-t-il encore ? La perpétuation de leur dynastie ! Hagen désigne Brünnhilde comme épouse de Gunther, Brünnhilde qui ne peut être conquise que par le plus fort des hommes, non pas Gunther mais Siegfried. Celui-ci est désigné comme le mari de Gutrune. Ainsi Hagen a lancé l’intrigue qui mène à la mort de Siegfried, puisqu’il veut l’anneau. Lorsque Gunther demande pourquoi Siegfried lui procurerait une femme, la solution est toute trouvée : la potion magique. Un cor se fait entendre, Hagen est tout d’abord le seul à l’entendre, puis ensuite Gunther et Gutrune. Quelqu’un s’avance contre le courant : un héros et sa monture. Deuxième scène Maintenant tout va très vite : Siegfried amarre son embarcation et provoque Gunther en duel. Ce dernier le salue ; Siegfried remet Grane à Hagen, une partie du souvenir de Brünnhilde ainsi s’en va. Gunther offre ses biens à Siegfried qui n’a que luimême à proposer puisqu’il affirme ne rien posséder en dehors de sa force et de son épée. Il parvient à se souvenir du trésor des Nibelungs qu’avec l’aide de Hagen. Puis du heaume magique, puis de l’anneau. Il ne sait rien de leur véritable valeur. Il ne prend conscience des possibilités du heaume magique qu’avec Hagen qui découvre à son tour par Siegfried l’endroit où se trouve l’anneau. Nous apprenons que l’anneau ne peut nuire à celui qui comme Siegfried ne connaît et n’utilise pas son pouvoir ou à celui qui comme Brünnhilde ne l’utilise que pour l’amour. Gutrune fait son apparition et Siegfried, fasciné, se laisse servir la boisson de l’oubli et de la passion. Avant la première gorgée, il se rappelle encore de Brünnhilde, ce que personne ne semble
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remarquer. Après qu’il ait bu, il n’a d’yeux que pour Gutrune et ne pense plus qu’à elle. Il lui fait la cour et se propose pour prendre l’apparence de Gunther avec l’aide du heaume magique afin de lui procurer Brünnhilde. Gunther et Siegfried scellent un pacte de sang, Hagen déclare ne pas avoir assez de valeur pour cela. Siegfried effectue le rapide trajet vers le rocher de Brünnhilde ; Hagen reste au palais des Gibichungs pour monter la garde. Il est sûr qu’il va obtenir l’anneau. Troisième scène Sur le rocher de la Walkyrie. Brünnhilde contemple l’anneau, le signe de l’amour de Siegfried. La Walkyrie Waltraute apparaît. Brünnhilde demande, pleine d’espoir, si Wotan lui a pardonné et l’informe de son destin : le plus sublime des héros l’a pris pour femme. Elle veut contaminer Waltraute avec son bonheur, mais celle-ci demeure distante et la blâme. Elle rapporte le destin des dieux, de Wotan devenu le Voyageur, de la lance brisée, de l’abattement du frêne du monde, de l’état du Walhalla. Elle incite Brünnhilde à rendre l’anneau aux Filles du Rhin, ce qui serait la rédemption. Brünnhilde refuse, l’anneau vaut pour elle plus que les dieux, il est le signe de son amour. Elle renvoie Waltraute. Le soir : le cor de Siegfried retentit, il fait son apparition sous l’apparence de Gunther et se présente comme l’époux. En luttant, Brünnhilde révèle que sa force est liée à l’anneau. Puis le faux époux le retire avec violence et la force à passer la nuit avec lui. Son épée Notung placée entre eux doit prouver qu’il ne trompe pas Gunther avec sa femme. Brünnhilde reconnaît de quelle humiliation et quelle ignominie Wotan parlait lorsqu’il lui prédit la misère de la femme dans le mariage.
Acte II Prélude et première scène Il fait nuit. Le palais des Gibichungs. Faisant la garde devant le palais, Hagen est assis endormi ou dans un état proche du sommeil. Alberich, son père, parle avec lui de son ennemi Wotan, comment il a été vaincu par l’un des
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membres de sa propre famille et comment il voit maintenant sa fin approcher. Hagen qui « dort » encore veut savoir qui hérite ensuite du pouvoir. Alberich répond : « toi et moi, nous héritons de l’univers ». Alberich est forcé d’associer son fils car il ne peut rien faire à Siegfried : « Même ma malédiction ne peut rien/ contre ce héros sans peur./ Car il ignore/ la valeur de l’anneau,/ il n’use en rien/ de son précieux pouvoir./ Il consume sa vie/ dans la joie et l’ardeur amoureuse. » Hagen doit tuer Siegfried et ainsi remporter l’anneau pour Alberich. Deuxième scène Rougeoiement grandissant de l’aurore. Siegfried est de retour ; son voyage n’a duré qu’un instant grâce au heaume magique. Il rencontre Hagen, réclame Gutrune et leur annonce qu’il a rempli les conditions pour les deux mariages. Curieuse mais également jalouse, Gutrune veut savoir exactement comment tout s’est passé. Hagen demande comment Brünnhilde a pu être bernée. Il doit ensuite rassembler les vassaux et préparer les doubles noces. Troisième scène Hagen sonne l’appel aux armes avec son cor. Les vassaux viennent armés pour la guerre, pleins d’agitation. Ce n’est qu’après un certain temps qu’il les incite à abattre les animaux sacrificiels pour les dieux et à boire ensuite aux deux mariages imminents. Quatrième scène On salue le couple qui arrive, Gunther et Brünnhilde. Cette dernière aperçoit avec un grand étonnement Siegfried en compagnie de Gutrune. Elle voit qu’il porte l’anneau que, comme elle croit savoir, Gunther lui a retiré durant la nuit. Hagen rend volontairement publique la situation en interpellant les vassaux. Siegfried ne se rappelle que d’avoir obtenu l’anneau lors de son combat contre le dragon. Brünnhilde l’accuse de mensonge et de trahison, elle réfute sa déclaration faite au sujet de l’épée déposée entre eux lors de la nuit passée ensemble. Siegfried est prêt à prouver son innocence en jurant sur la pointe de la lance de Hagen. Si son serment est faux, il sera tué par cette arme. Brünnhilde jure sur cette même arme la vengeance du héros infidèle.
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Cinquième scène Brünnhilde, Gunther et Hagen restent sur scène tandis que les autres sortent. Brünnhilde est perplexe, elle a transmis son savoir à Siegfried, elle ne peut plus l’utiliser. Elle révèle à Hagen que le seul point vulnérable de Siegfried est son dos, là où elle ne l’a pas béni car elle savait qu’il n’aurait jamais fui. Les trois se mettent d’accord pour tuer Siegfried. Hagen propose d’arranger un accident de chasse. Traitres trahis, Gunther et Brünnhilde donnent leur approbation : « Qu’il en soit ainsi ! » Le cortège nuptial les emmène, Hagen les force à le rejoindre.
Acte III
Prélude et première scène Site sauvage de forêt et de rochers au bord du Rhin. Les trois Filles du Rhin espèrent encore récupérer l’or. Siegfried arrive à point. Il a été, induit en erreur par un albe, c’est-à-dire un Nibelung, qui l’a mené à cet endroit. Les Filles du Rhin saisissent leur chance pour obtenir l’anneau. Elles proposent tout d’abord du gibier, c’est trop peu pour lui. Elles lui font ensuite du charme et lui reprochent son avarice. Alors qu’elles disparaissent de façon inattendue, il les appelle et leur promet l’anneau en cadeau. Mais désormais elles ne le veulent plus ; elles lui prédisent sa mort pour aujourd’hui même. Lui qui a résisté à leurs flatteries ne craint pas leurs menaces. Mais il leur propose l’anneau pour leur bienveillance. L’amour lui serait plus cher que sa vie et son corps. Les Filles du Rhin renoncent. Elles savent qu’il a reçu de Brünnhilde tout le savoir et les connaissance mais qu’il ne se fie qu’à sa force. Elles vont s’adresser à elle, celle qui héritera de lui. Siegfried regrette alors d’avoir été si radical dans son refus et il se justifie par sa fidélité à Gutrune. Deuxième scène Les compagnons de chasse, avec à leur tête Hagen et Gunther, se rapprochent du lieu de repos et du crime. Tous sont étonnés que Siegfried n’ait pas ramené de butin. Hagen lui demande s’il comprend toujours le langage des oiseaux. Mais Siegfried ne fait plus attention à ce « babillage ». Il ne s’y intéresse plus depuis qu’il connaît le chant des femmes.
Pour détendre Gunther, Siegfried fait le récit de sa jeunesse dans la forêt avec Mime, de la forge de l’épée, du combat contre le dragon et du trésor, de comment avec l’aide de l’oiseau de la forêt il a vu clair en Mime et il a trouvé Brünnhilde. Avant qu’il ne voie clair dans le jeu de Hagen, celui-ci lui donne à boire. Un breuvage qui réveille le souvenir. Hagen le pousse ainsi à raconter toute son histoire avec Brünnhilde pour que cela soit clair pour tous que Siegfried a dupé Gunther à deux reprises. Gunther, rempli d’effroi, voit alors deux corbeaux s’envoler et cet instant d’inattention permet à Hagen de frapper sans difficultés Siegfried par derrière avec son épieu. Avant de mourir, Siegfried appelle Brünnhilde. Troisième scène Il fait nuit. Palais des Gibichungs. Gutrune attend Siegfried. Dans son agitation, elle cherche Brünnhilde. Hagen réveille le palais de ses puissants appels ; alors qu’il annonce les butins de chasse, c’est le cadavre de Siegfried qu’il apporte. Hagen se présente comme le meurtrier et réclame l’anneau que Gunther revendique également. Hagen le tue. Alors qu’il veut retirer l’anneau de la main de Siegfried, celle-ci se dresse, menaçante. Brünnhilde fait son entrée et face à Gutrune, elle réclame son droit d’épouse. Celle-ci reconnaît avoir participé à la ruse avec le breuvage de bienvenue et « s’affaisse comme morte sur le cadavre de Gunther ». Brünnhilde fait ériger un bûcher. Elle enfile l’anneau à son doigt. Il brûlera avec Siegfried et elle. Purifié par le feu, l’anneau doit retourner au Rhin. Elle allume elle-même le bûcher, Loge doit à la fois enflammer le Walhalla et les dieux. Comme Hagen tente de sauver l’anneau pour lui, les Filles du Rhin le noient.
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SYNOPSIS
by Hans-Joachim Ruckhäberle
Twilight of the Gods: Third day Prologue On the Valkyrie’s rock. The natural order of day and night, of light and dark, is broken by Loge’s army of flames, which are flaring around Brünnhilde’s rock. But it is still night and the Norns must keep on singing and spinning. Now that Wotan has blighted the World-Ash tree, they cannot find a stable point to anchor their rope any more. They ask each other about the past and present histories of the gods; how everything was, is and will be. The closer they come to the end, which, as the Second Norn supposes, will see Wotan engulf the world in flames, setting fire to the broken pieces of his spear and the wood of the World-Ash he has piled up high around the gods’ burg of Walhall, the more confused the Norns and their rope will be. The rope breaks. The Norns assume this is a consequence of Alberich’s ring curse and depart from the surface of the earth: “Eternal knowledge is at an end! / The world marks our / Wise words no more. / Away! To mother! / Away!” In the pale light of dawn, Siegfried and Brünnhilde take leave of each other before the hero goes forth “To new deeds”, apart but not separated. They exchange their feelings, plight their troth and promise to remain faithful, while Brünnhilde shares her vast store of knowledge. But her teaching leaves him untaught; the only thing Siegfried is convinced to have learnt is not to forget Brünnhilde. Siegfried gives her the ring as a keepsake, the sign of his love and fidelity, while she gives him Grane her horse. Brünnhilde invokes the gods: “O sacred gods! Heavenly houses! View with delight our devotion of love!“
First Act Scene One The Hall of the Gibichungs on the Rhine. A hard cut is made, a break forward into a new world that has not yet appeared in the Tetralogy. Like in Das Rheingold, this world is on the banks of the Rhine. Here Gunther reigns, with his sister Gutrune and their illegitimate half-brother Hagen,
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their mother and Alberich’s son. They take stock of their lordship. What do they still need to do? Why, found a dynasty! Hagen suggests Brünnhilde as a bride for Gunther, but she can only be conquered by the strongest of men, and that is not Gunther, but Siegfried. The latter’s name comes up as a husband for Gutrune. In this way, Hagen sets a plot that will lead to Siegfried’s death, so that he may become the master of the Ring. To Gunther’s question – why should Siegfried get him a wife? –, Hagen also has the answer at the ready in the form of a magic potion. A horn sounds; at first only Hagen hears it, then Gunther and Gutrune. Something appears, sailing upstream: a hero and his horse. Scene Two Things are indeed moving quickly. Siegfried moors his boat and immediately provokes Gunther to single combat. Gunther greets him warmly and Siegfried lets Hagen stable Grane, putting one important part of his remembering Brünnhilde out of the way. Gunther offers Siegfried the freedom of his palace, but he believes that he has nothing to return the kindness with, apart from his strength and his sword. It takes Hagen to remind Siegfried of his treasure, the Nibelung Hoard, with the Tarnhelm, the magic helmet of invisibility, and the ring. Siegfried has no notion of their real meaning. He first learns of the powers of the Tarnhelm from Hagen, who then finds out from Siegfried the whereabouts of the ring. We are then told that the ring cannot harm those that, like Siegfried, are not aware of its powers and make no use of them, or those who, like Brünnhilde, only wear it for the sake of love. Enter Gutrune, extending to a fascinated Siegfried the cup of forgetfulness and passion brewed by Hagen. Before his first taste, he recalls the memory of Brünnhilde, which nobody seems to notice. After drinking it, he only has eyes and lust for Gutrune. He begins courting her and offers to change his appearance into Gunther’s, thanks to the Tarnhelm, and help him secure Brünnhilde as a bride. Gunther and Siegfried drink to their blood-brotherhood, but Hagen describes himself as unworthy of such a pledge. Siegfried makes a quick departure for Brünnhilde’s rock,
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Translation : Christopher Park
leaving Hagen behind to watch over the Hall of the Gibichungs. Hagen is now sure of himself, the Ring will belong to him. Scene Three On the Valkyrie’s rock. Brünnhilde contemplates the ring, the sign of Siegfried’s love. Her Valkyrie sister Waltraute appears. Full of hope, Brünnhilde asks if Wotan has forgiven her and tells Waltraute her fate of having being won as a wife by the most glorious of heroes. She would gladly have her sister share her joy, but Waltraute remains diffident, even scolding her as she tells of the fate of the gods, how Wotan became a Wanderer, how his spear was broken, how the World-Ash was blighted, of the state of Walhall. She challenges Brünnhilde to give the ring back to the Rhinemaidens as a solution to the problem. Brünnhilde refuses, the ring is of more worth to her than the gods, it is the symbol of her love. She sends Waltraute on her way. The day is half spent: Siegfried’s horn calls and he enters, having taken the shape of Gunther and makes known his intention to woo her. As they struggle with each other, Brünnhilde unwisely reveals that the ring is the secret of her strength. At those words, the false suitor tears it violently from her hand and forces her to spend the night with him. His sword Notung shall lie between them, as a sign that Siegfried has not cheated Gunther with his bride. Now Brünnhilde realises what kind of humiliation and dishonour Wotan had in mind when he predicted that she would experience the misery of a married woman.
Second Act Prelude and Scene One Night-time in the Hall of the Gibichungs. On his watch before the hall, Hagen is sitting asleep, or at least in a sleep-like state. Alberich, his father, tells him of their foe, of Wotan, as of one who has been defeated by one of his own kind and now sees his end before him. Hagen, still “asleep”, wants to know who will then inherit the gods’ power. Alberich answers: “You and I, we’ll master the world.” Alberich is forced to bring his son into the game, since he him-
self cannot do anything against Siegfried: “On this fear-lacking hero, my curse cannot fall, for the ring’s might, he uses not: he knows nought of its notable worth. Laughter, and love with its glow glad his life-days alone.” Hagen must kill Siegfried and secure the ring for Hagen. Scene Two In the increasingly glowing red light of dawn. Siegfried is back; his journey, thanks to the Tarnhelm, has only lasted a mere breath of air. He comes across Hagen, asks for Gutrune and shares with them the news that he has fulfilled the requirements for both marriages. Curious, but also jealous, Gutrune wants to know exactly how everything happened. Hagen asks how Brünnhilde was deceived and then proceeds to call the alarm, summoning all Gunther’s men to make preparations for the double wedding. Scene Three Hagen blows a horn to call the alarm. Gunther’s vassals appear, greatly agitated and in full battle gear. Then, after a while, Hagen invites them to slaughter sacrificial beasts to the gods and drink to the happiness of the two marriages that are about to take place. Scene Four They all greet the incoming pair, Gunther and Brünnhilde. To her astonishment, she sees Siegfried with Gutrune and wearing the Ring that she believes Gunther took from her during the night. Hagen intentionally makes the crisis become public by involving the men-at-arms. All Siegfried remembers is that he won the ring in the fight against the dragon. Brünnhilde accuses him of deceit and treachery, denies his claims that he placed his sword between them during the night. Siegfried is prepared to swear his innocence on the tip of Hagen’s spear. If his oath proves false, that very weapon will kill him. Using the same weapon, Brünnhilde immediately swears revenge on her unfaithful hero. Scene Five All leave the stage, except Brünnhilde, Gunther and Hagen. Brünnhilde is at her wits’ end, she has given all her knowledge to Siegfried and cannot make use of it any more. She betrays the secret of Siegfried’s
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vulnerability to Hagen: he can only be wounded in the back, the only part of his body she did not bless, as she knew he would never run away from danger. The three of them agree to kill Siegfried, Hagen proposes to make his death look like a hunting accident. Gunther and Brünnhilde, both betrayers and betrayed, agree to Hagen’s plan: “Thus it shall be.” Brünnhilde is taken into the bridal procession, at Hagen’s insistence.
Third Act
Prelude and Scene One A wild valley with forests and cliffs on the Rhine. The three Rhinemaidens still hope to recover their gold. With perfect timing, Siegfried makes his appearance. He has been led unknowingly to this place by an elf, in other words, a Nibelung. The Rhinemaidens seize this chance to retrieve the ring. First they offer the unlucky hunter some game, but that is not enough for Siegfried, then they flirt with him, berating him for his meanness. They suddenly dive back under water, but he calls them back and promises them the ring as a present. But they do not want it any longer and foretell his death on the very same day. Having resisted their caresses, he is hardly impressed by their threats. Still, he offers them the ring for their kindness to him. Love means more to him than life and limb. The Rhinemaidens give in. They know that Siegfried has received all knowledge and wisdom through Brünnhilde, but that he really only trusts his own strength. Someone will follow in his steps, and they must now turn to her. Siegfried now feels bad at having declined their offer so forcefully, but uses his love for Guturne as an excuse. Second Scene The hunting party, led by Hagen and Gunther, approaches the place of rest and murder. Everyone is surprised that Siegfried has made no kill. Hagen asks him if he still understands the language of the birds, but Siegfired says it has been a long time since he paid attention to that “babbling”. Once he discovered the singing of women, he lost interest in birdsong. In order to raise Gunther’s spirits, Siegfried tells of his youth in the woods with Mime, how
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he forged his sword, of the fight with the dragon and the treasure, and how he managed, with the help of the Woodbird, to see though Mime’s trickery and find Brünnhilde. But this time he cannot see through Hagen’s own trickery, and drinks the cup that Hagen hands him, a magic potion to bring back Siegfried’s memory. In this way, Hagen spurs him to recount every detail of his story with Brünnhilde, making it clear to all present that Siegfried has betrayed Gunther twice. Gunther reacts, with “the greatest horror” and while his attention switches briefly to the sudden flight of two ravens, Hagen steps behind Siegfried and plants his spear in his back. Before Siegfried dies, he calls on Brünnhilde. Scene Three Night. The Hall of the Gibichungs. Gutrune is waiting for Siegfried. Greatly disturbed, she looks for Brünnhilde. Hagen’s loud cries wake the whole house: he announces that the hunters are bringing back their kill, but it is Siegfried’s body that is brought in. Hagen admits to the murder and demands the ring, but so does Gunther whom Hagen promptly kills. When Hagen attempts to remove the ring from Siegfried’s hand, the hero’s dead arm rises threateningly. Enter Brünnhilde, demanding that Gutrune give her back her wifely status. Gutrune admits having taken part in the plot against Siegfried with the welcome drink and “bends over Gunther’s body and dies”. Brünnhilde commands a great funeral pyre to be built. She places the ring on her finger; it shall burn together with Siegfried and herself. Once the fire has cleansed it, it must return to the Rhine. With her own hands, she lights the funeral pyre that will, at the same time, allow Loge to set fire to Walhalla and the Gods therein. Hagen makes a last attempt to save the ring for himself, but the Rhinemaindens drag him down and drown him.
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La mort de Siegfried : Mark Stone (Gunther) et Michael Weinius (Siegfried).
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La chute des Dieux...
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Le Ring en BD par Patrick Fuchs*
Adapter La Tétralogie de Wagner en bande dessinée et résumer chacune de ses parties en quatre planches est une gageure, a fortiori quand le défi est lancé à de jeunes auteurs qui connaissent peu l’opéra et encore moins Wagner, c’est pourtant ce que les étudiants de l’ESBDi (École supérieure de bande dessinée et d’illustration de Genève) ont relevé, démontrant à la fois le potentiel du médium qu’ils étudient et combien le Ring de Wagner peut encore parler aux jeunes.
L
a bande dessinée est un art polysémiotique, hybride où se rencontrent texte et image. La narration est au cœur de cet art séquentiel et l’écriture en a donc été la première étape, sous la conduite de Marie-Christophe Ruata‑Arn et Pierre-Louis Chantre, enseignants de scénario. Puis, encadrés par Tom Tirabosco, Nadia Raviscioni, Isabelle Pralong et Yannis La Macchia, est venu le temps du crayonné où les étudiants ont esquissé en croquis comment ils imaginaient traiter deux opéras : les premières années ont travaillé sur L’Or du Rhin et La Walkyrie, les deuxièmes années Siegfried et le Crépuscule des Dieux. Certains se sont lancés dans des adaptations classiques et d’autres ont pris plus de liberté en osant des visions humoristiques ou décalées de l’œuvre. Après un mois, nous nous sommes retrouvés avec Daniel Dollé et Alain Duchêne du Grand-Théâtre, séduits par ces regards jeunes et nouveaux sur le Ring. Ces derniers ont proposé d’insérer deux bandes dessinées pour chaque opéra, une classique et l’autre plus libre. Quatre semaines plus tard, un jury a sélectionné quatre propositions classiques et quatre plus « décalées », en prenant soin de choisir des créations reflétant tous les possibles du neuvième art : planches en gaufrier
avec des cases régulières, planches avec des cases irrégulières ou uniques prenant toute la page, réalisées à l’encre de Chine, au crayon gris ou de couleur, colorisées à l’aquarelle ou à l’ordinateur, avec des phylactères, bulles qui permettent les dialogues en style direct, ou des cartouches, commentaires qui contiennent des éléments narratifs ou descriptifs... Le choix fut difficile tant les propositions étaient variées, cette diversité est toujours visible sur le site du grand Théâtre (geneveopera.ch/ring-bd/) et continuera au Musée Wagner de Lucerne du 6 au 14 avril dans le cadre du festival international de bande dessinée Fumetto. Enfin, force est de constater que l’art de l’ellipse qui est l’essence même de la narration en bande dessinée est particulièrement bien adapté pour retranscrire brièvement l’essentiel d’un opéra. L’ellipse, moment non montré entre les cases ou les scènes, permet de sauter des événements sans importance pour ne pas casser le rythme de l’action, c’est cette figure de rhétorique qui a permis de résumer en 4 planches des opéras de plus de 4 heures. Dernier petit conseil pour les néophytes, une BD se lit et se regarde, c’est cette rencontre texte/image qui fait la richesse du neuvième art !
* Licencié en droit à l’Université de Genève et diplômé de l’EPFL en gestion culturelle, Patrick Fuchs est, depuis 2010, doyen de l’ESBDi et du CFP arts Genève. Il est également président de l’association des amis du MAMCO.
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L’aspect mythologique et légendaire du Ring m’a tout de suite séduit. J’ai tenu à rester le plus fidèle possible à l’œuvre de Wagner. J’ai apporté une grande importance aux expressions et à la psychologie des personnages, avec une volonté de créer une ambiance colorimétrique moderne. J’ai donc privilégié un récit en bichromie, jouant avec les contrastes de couleurs chaudes et froides de certains éléments de l’opéra selon l’intensité à donner à l’action. HUGO MICHALET (FRANCE), 19 ANS, 1 ÈRE ANNÉE
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Ce travail m’a permis de découvrir l’univers de Wagner qui ne m’était pas familier. J’ai abordé La Walkyrie en partant des émotions fortes, universelles et faciles à communiquer, exprimées par les personnages. Le choix des couleurs, les lumières et la gestuelle des protagonistes ont servi à les traduire. J’ai ensuite placé les personnages, leur dynamique et leurs interactions en composant mes pages loin du découpage « en cases » classique. Les planches peuvent être ainsi lues comme une BD, mais aussi regardées comme des grandes illustrations. REBECCA TRAUNIG (SUISSE/BRÉSIL), 25 ANS, 1 ÈRE ANNÉE
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Ce mandat fut un double défi : me familiariser avec l’opéra et m’immerger dans l’univers de Richard Wagner. Après beaucoup de recherches et croquis, j’ai pris le parti d’une aventure/épopée dans laquelle on suit le parcours de Siegfried. Je l’ai traitée à la manière d’un super héros et ai choisi un rythme soutenu de bande dessinée classique qui nous plonge dans l’action. Le noir et blanc s’est imposé à moi pour son impact graphique et sa sobriété. LLUIS CASELLAS (SUISSE), 26 ANS, 2 ÈME ANNÉE
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Au début du Crépuscule des Dieux, trois Nornes déroulent un fil magique qui leur permet de connaître l’avenir. À partir de cet élément narratif, j’ai utilisé celui-ci comme un fil conducteur, au sens propre comme au sens figuré. Je voulais que les dessins se lisent comme si l’on suivait un fil car même s’il disparaît en tant que dessin, il ne cesse d’exister à travers la lecture. J’ai été aussi inspiré par les statues qui symbolisent les dieux déchus, figures immobiles, évocatrices d’un passé mythologique rendu presque factice : j’avais le désir que mon dessin soit mis en scène de manière la plus théâtrale possible. J’ai choisi une technique au trait pour une meilleure lisibilité et utilisé uniquement deux couleurs qui me semblent hautement symboliques dans cette tétralogie de Wagner : le bleu pour l’eau et le rouge pour les flammes. SIMON JEANDET (SUISSE), 30 ANS, 2 ÈME ANNÉE
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« Il ne parlait plus ni de « l’art nouveau », ni de « l’art de l’avenir », notions qui, pour Clarisse, depuis sa quinzième année, étaient inséparables de Walter ; à certaines dates, maintenant il tirait un trait (en musique, disons après Bach, en littérature après Stifter et en peinture après Ingres), déclarant que tout ce qui avait suivi était surchargé, dégénéré, précieux et décadent ; il allait même jusqu’à affirmer, avec une violence croissante, qu’un talent intègre, dans une époque comme la nôtre, dont les racines mêmes sont pourries, a le devoir de s’abstenir. Mais il y avait un point où il se trahissait : alors même que des affirmations aussi catégoriques sortaient de sa bouche, on entendait de plus en plus fréquemment sortir de sa chambre des échos de Wagner, c’est-à-dire d’une musique qu’il avait naguère appris à Clarisse à mépriser comme le produit typique d’une époque bourgeoise dégénérée et surchargée, musique qu’il subissait lui-même maintenant comme un philtre épais, brûlant et enivrant. » ROBERT MUSIL, L’HOMME SANS QUALITÉS (1930)
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ui ne connaît pas la chevauchée des Walkyries ? Mais le Ring, l’Anneau du Nibelung, la Tétralogie de Wagner ne peut se réduire à cela. Il s’agit d’une œuvre vertigineuse qui tire ses ori gines de légendes germaniques et nordiques et s’inspire fortement des traditions antiques. 15 à 17 h de spectacle, selon les tempi adoptés par les chefs, 34 personnages et, dans la fosse, près d’une centaine de musiciens. Commencée en 1848, l’œuvre sera créée, dans son intégralité au premier Festival de Bayreuth, les 13, 14, 16 et 17 août 1876, soit 28 années plus tard. Cette aventure aura cependant connu une interruption de plusieurs années qui permirent à Richard Wagner de composer Die Meistersinger von Nuremberg et Tristan und Isolde. Le compositeur rompt avec le schéma traditionnel de l’opéra : une succession d’airs, de chœurs et d’ensembles, au profit d’un flux musical ininterrompu : le Musikdrama (le drame musical). Il écrit dans ses Lettres sur la musique (1861) : « Mes conclusions les plus hardies relativement au drame musical dont je concevais la possibilité, se sont imposées à moi parce que dès cette époque, je portais dans ma tête le plan de mon grand drame des Nibelungen et il avait revêtu dans ma pensée une forme telle que ma théorie n’était guère autre chose qu’une expression abstraite de ce qui s’était développé en moi comme production spontanée. » Le compositeur continue à avoir des admirateurs et des contempteurs, il est soit idolâtré, soit détesté. On se précipite toujours pour assister aux représentations du Ring, sur la verte colline ou dans les théâtres qui ont réussi à relever le défi de
présenter cet ouvrage monumental, comme on se rue pour revoir pour la énième fois La Traviata ou Carmen. Faut-il avoir peur de Wagner, de la longueur de ses œuvres ou de leurs contenus ? Ne devrait-il appartenir qu’aux prétendument spécialistes ? Ne faudrait-il pas s’émerveiller comme un enfant de ce qui serait un conte pour adultes, et uniquement pour les adultes ? Par la suite on pourrait alors accéder aux multiples interprétations dont le Ring regorge, comme toutes les œuvres majeures du répertoire qui traversent les temps sans prendre de rides. Des tonnes de littérature n’ont toujours pas cerné ou épuisé le mystère. Des écrivains tels que George Bernard Shaw et Paul Claudel qualifiaient l’œuvre de Wagner de : « drame d’aujourd’hui » ou encore de « ratatouille boche ». Les différentes interprétations rendent cette œuvre unique immortelle et fascinante. C’est pourquoi un ouvrage de cette ampleur s’imposait pour le retour au Grand Théâtre rénové par la Ville de Genève. Au gigantisme des travaux entrepris se devait de répondre une œuvre exceptionnelle, pour ne pas dire pharaonique. Au fait, comment êtes-vous venus ? Albert Lavignac répond dans son voyage artistique à Bayreuth (1897) : « On va à Bayreuth comme on veut, à pied, à cheval, en voiture, à bicyclette, en chemin de fer, et le vrai pèlerin devrait y aller à genoux. » Qui, en lisant quelques critiques au lendemain de la création du Ring des Nibelungen, aurait pu augurer du succès de cette œuvre ? Notamment toute la presse française, ou presque, descend en flamme cet ouvrage démesuré. Aurait-elle été germanophobe ? Dans Le Figaro on peut lire : « En somme, ce prologue est d’un effet incertain, sauf le commence-
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ment ; c’est long, mais long ! […] Les décors sont médiocres et les trucs parfois enfantins. Le public les a admirés, mais quand on a l’habitude de voir les chefs-d’œuvre de nos décorations parisiennes, tout semble mesquin ici. » Le 27 août 1876 dans L’Eclipse : « Nous en avons pourtant assez avalé, de cette poésie et de cette musique allemandes ! Nous avons été assez gorgés de ces légendes à la bière, de ces landgraves, de ces margraves, [...] de toute cette défroque mythologique, mystique, et puant la choucroute. … Vive la Gaule ! Versez-nous le vin pur de France. Laissez les gazetiers berlinois se pâmer devant les rauquements de Bayreuth. Les écouter, c’est déjà les saluer. L’attention de la France, c’est déjà un suffrage. » Sous le titre Les horreurs de Bayreuth, dans Le XIX ème siècle on peut lire : « Si l’on en croit une demi-douzaine de journaux français ou non, qui s’impriment chez nous, un certain Richard Wagner, révolutionnaire allemand, converti et perverti, réfugié piteux et oublieux, hôte ingrat du pavé parisien, nageur farouche du ruisseau de la rue Le Peletier, favori cacophone et gourmé de nos mélomanes trop longs d’oreilles, exécute depuis trois jours un tapage prémédité, sans circonstances atténuantes, sur des tréteaux forains, dorés ad hoc, vers la petite ville bavaroise de Bayreuth… Cet Hervé sans esprit, sans gaîté et sans mélodie, ce perturbateur assommant et glacial est devenu, sans dire pourquoi, l’ennemi rampant de la France. » Cependant dans La France, on trouve un avis opposé : « Je ne sais si les braillements et les airs de martyrs de certains messieurs étaient bien sincères ; je sais que j’avais à côté de moi, à la représentation du Crépuscule des dieux, un vieillard à tournure d’ancien militaire, qui pleurait. « Ce sont les premières larmes, me dit-il, qui coulent depuis la mort de mon fils. » … Cette musique, quand on la comprend, va droit à l’âme. »
devaient présenter un ensemble de 4 pièces : une trilogie dramatique et un drame satirique, dans le cadre d’un concours dramatique, d’où le terme de Tétralogie. Cependant pour les puristes, il s’agit d’une trilogie avec prologue, le prologue étant Das Rheingold, et la trilogie, les trois journées, Die Walküre, Siegfried et Götterdämmerung. Le lien avec la mythologie est si fort que Claude Lévi-Strauss voyait en Wagner le père irrécusable de l’analyse structurale des mythes. Le compositeur s’inspire de la tragédie grecque et la modernise en donnant à l’orchestre le rôle du chœur antique : « J’ai composé un chœur grec, mais un chœur qui serait pour ainsi dire chanté par l’orchestre qui reprend le rôle de réflexion et de commentaire qui incombait au chœur antique. » La musique Les leitmotivs, d’autres compositeurs les ont utilisés avant lui, mais Richard Wagner les généralise. On dénombre plus d’une centaine de motifs musicaux, soit liés aux personnages, soit à des sentiments ou à des concepts tels que la rédemption ou le renoncement. Ils deviennent des guides qui empêchent de s’égarer et qui expliquent et commentent des situation, ce qui amène Thomas Mann à écrire : « La musique, dans une mesure encore inconnue, devient l’instrument d’une psychologie procédant par allusion, retours en profondeur, multiplication des rapports. » En emportant son butin, Fafner, celui qui a occis son frère Fasolt à cause de l’or, laisse derrière lui une épée, l’épée qui deviendra celle de la nécessité (Not). Lorsque Wotan la ramasse, les cuivres énoncent de façon éclatante le leitmotif de l’épée qui reviendra à Siegmund, puis à Siegfried et qui devrait permettre de reconquérir l’or, surtout l’anneau. L’épée de la nécessité : Notung.
La genèse de l’œuvre Fasciné par la tragédie grecque, Richard Wagner s’intéresse plus aux légendes du Moyen Âge qu’aux mythes de l’Antiquité. Au cours des Dionysies, les fêtes consacrées au dieu Dionysos, les poètes
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Dans les préludes, le compositeur s’adresse à l’âme par la musique, il prépare l’esprit des spectateurs afin qu’il subisse dans une sorte de plénitude les faits qui sont énoncés au cours de l’acte. Il écrit dans sa communication à mes amis : « Comme, au cours du drame, la plénitude cherchée d’une situation principale décisive n’étant accessible que par un développement toujours présent au sentiment des impressions provoquées, il était nécessaire que l’expression musicale qui détermine immédiatement la sensation prit à ce développement une part décisive, jusqu’à la plénitude la plus haute ; et cela se fit tout à fait de soi-même au moyen d’une trame toujours caractéristique composée de thèmes principaux, qui s’étendit non pas sur une seule scène (comme jadis dans le morceau de chant isolé d’opéra), mais sur tout un drame, et cela en rapport très intime avec l’intention poétique. » La Mort de Siegfried, renommée plus tard Le Crépuscule des dieux, constitue le point de départ de cette saga de L’Anneau du Nibelung. Elle vient de la nuit des temps, et mêle amour et haine, fidélité et trahison. Lorsqu’en 1848 Richard Wagner commence à rédiger le livret, il songe à deux ouvrages qui racontent la fin du monde des dieux, maudits par la faute originelle de Wotan. Au départ, c’est Siegfried qui intéresse Wagner, mais quelques années plus tard, le centre de gravité se déplace, la vraie tragédie devient celle de Wotan. Le 20 novembre 1851, le compositeur écrit à Franz Liszt : « … Le jeune Siegfried n’est lui-même qu’un fragment et il ne peut produire son impression exacte et certaine comme tout isolé qu’à la condition d’avoir sa place nécessaire dans le tout complet, et, cette place, je la lui assigne, conformément au plan que j’ai conçu, en même temps qu’à La Mort de Siegfried… Il me reste donc encore deux moments principaux de mon mythe à représenter, et tous deux sont indiqués dans Le jeune Siegfried : le premier dans le long récit que fait Brünnhilde après son réveil (Acte III), le second dans la scène entre Alberich et le Voyageur (Acte II), et entre le Voyageur et Mime (Acte I). […] Ce plan porte sur trois drames :1. La Walkyrie, 2. Le jeune Siegfried et 3. La mort de Siegfried. Pour donner le tout complet,
il faut que ces trois drames soient précédés d’un grand prologue : L’Enlèvement de l’Or du Rhin. Ce prologue a pour objet la complète représentation de tout ce qui a trait à cet enlèvement, l’origine du trésors des Nibelungs, le ravissement de ce trésor par Wotan et la malédiction d’Alberich, faits qui figurent dans Le jeune Siegfried sous forme de récit. » À partir de 1853, Richard Wagner compose la musique pour aboutir à l’œuvre d’art totale : le Gesamtkunstwerk. Mais qui est Siegfried, ou Sigurd ? Il s’agit d’un guerrier de la mythologie germanique découvert par Wagner dans les Eddas scandinaves. Il ne connaît pas la peur, accomplit de grandes prouesses et apparaît dans La Chanson des Nibelungen écrite au XIIIème siècle. Le héros est devenu invulnérable en se baignant dans le sang du dragon. Il s’est emparé du trésor des Nibelungs, notamment du fameux anneau qui porte malheur à son propriétaire. Hagen découvre le talon d’Achille de Siegfried et le tue au cours d’une partie de chasse. Quel est ce trésor enfoui au fond du Rhin et que la légende des Nibelungs continue à entretenir ? Le 25 janvier 1854, Richard Wagner écrit à son ami compositeur Carl August Röckel : « L’être humain véritable (der wirkliche Mensch) est à la fois homme et femme », et plus loin : « Siegfried lui-même n’est pas l’être humain complet : il n’est qu’une moitié ; ce n’est qu’avec Brünnhilde qu’il devient le Rédempteur ; un seul ne peut rien. » Dans l’Acte III de Siegfried, on peut voir l’unité retrouvée entre la poésie (Siegfried) et la musique (Brünnhilde). Le poète a fécondé la musique et cherché à créer l’unité en elle. Brünnhilde et Siegfried auraient-ils la force de concilier ce qui semble inconciliable et que Wotan n’a pas su faire : le pouvoir et l’amour ? Alberich, l’Alberich des ténèbres (Schwarz Alberich), le roi des elfes noirs : « La Richesse du Monde / Me viendrait en héritage par toi ? / Faute d’obtenir de force l’Amour / J’obtiendrais par la ruse le Plaisir ? » Das Rheingold Wotan, l’Alberich de lumière (Licht Alberich) comme il se nomme : « Mais je ne voulais pas/Renoncer à l’Amour / J’exigeais dans le Pouvoir l’Amour. » Die Walküre
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Il serait trop simple d’opposer les deux personnages sur le mode du Bien contre le Mal. En fait une étrange complicité les rapproche. Ils sont soumis aux mêmes penchants et aux mêmes vices. Ils sont volages et errants. En s’appropriant la notion d’être humain véritable, le compositeur s’est tourné une fois de plus vers l’Antiquité en rejoignant le mythe de l’androgyne du Banquet de Platon. Il convient cependant de remarquer que l’androgynie faisait partie du Zeitgeist (l’esprit de l’époque) de la première moitié du XIXème siècle. Qui est Wotan ? Odin est le prince des Ases 1 et devient Wotan dans les contrées germaniques. Il est accompagné par deux corbeaux, Huginn et Munin, symbolisant la pensée et la mémoire qui lui servent d’espions et d’éclaireurs. Il est borgne, car il a sacrifié son œil gauche en le donnant en gage à Mímir 2, en échange d’un breuvage puisé à la source de la sagesse. Cette absence de l’œil gauche l’empêcherait-elle de voir la réalité ? Il est marié à Frigg, la déesse du mariage et de la fidélité conjugale. Elle devient Fricka dans Das Rheingold et Die Walküre, on comprend alors pourquoi Fricka, épouse blessée, exige : « Abandonne le Wälsung ! ». En d’autres termes, elle lui demande d’abandonner son fils Siegmund qui bafoue les lois sacrées du mariage et commet l’inceste avec sa sœur Sieglinde. Dans son récit des événements à Brünnhilde, Wotan reconnaît ce qui le hante depuis toujours : « J’ai touché l’Anneau d’Alberich, /Avide, j’ai eu l’Or en main ! / La Malédiction, je l’ai fuie, / Mais elle ne me fuit pas : / Ce que j’aime, je dois l’abandonner, / Assassiner celui que j’aime, / Trahir en trompant / Celui qui a foi en moi ! » Au commencement était la musique… Au début de Das Rheingold, le prologue, nous entendons un accord de Mi bémol Majeur se dévelop1
Les Ases sont le groupe de dieux principaux de la mythologie nordique
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Mímir est un personnage de la mythologie nordique connu pour sa sagesse.
per durant 136 mesures. D’abord l’octave, puis la quinte, puis la tierce, et finalement la seconde. Le début du Ring, c’est aussi le début de la musique, comme Thomas Mann l’avait si bien compris dans un des textes les plus remarquables consacrés à la Tétralogie : « Les flots profonds du Rhin […] représentent l’état initial d’un monde plein d’innocence, ignorant la cupidité et le blasphème, et ils représentent en même temps le commencement de la musique. Il ne s’agissait pas seulement pour Wagner d’écrire une musique mythique ; il lui appartenait, en tant que musicien-poète de créer le mythe même de la musique, de composer une philosophie mythique et une genèse de la musique ; d’articuler sur l’accord de Mi bémol évoquant les flots profonds du Rhin les innombrables parties d’un véritable monde de symboles musicaux. » Le chant vient après avec les trois filles du Rhin : « Woglinde / Weia! Waga! Woge, du Welle, / walle zur Wiege! wagala weia! / wallala, weiala weia! » Et si Das Rheingold était une sorte d’allégorie de l’œuvre d’art de l’avenir ? Et si Richard Wagner était le compositeur du mythe de la musique ? Ce qui est certain, et Thomas Mann l’affirmait déjà : « Richard Wagner a composé une philosophie mythique, la genèse de la musique et un véritable monde de symboles musicaux » – entre autres les leitmotivs, et l’accord de Mi bémol qui évoque les flots du Rhin. Mais l’histoire commence bien avant de plonger dans les profondeurs du Rhin. La mythologie nordique nous apprend que Wotan s’est fabriqué une lance à partir d’une branche arrachée au frêne du monde, l’arbre merveilleux sur lequel tient l’univers. Cet acte intrépide a troublé l’état primordial immuable ; l’arbre blessé a dépéri. On peut assimiler cet acte à une sorte de péché originel, en notant que c’est une invention de Wagner par rapport à la mythologie nordique où la lance d’Odin n’est qu’une arme presque banale. Pour soumettre le monde, et l’organiser, Wotan a inscrit sur le bois de sa lance les runes qui régentent les pactes et les traités par lesquels son autorité se trouve affirmée, tout en sachant qu’il est lui-même soumis à ses mêmes lois – dont la principale est le respect de la parole donnée.
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Pacta sunt servanda : Das Rheingold met en scène des personnages qui respectent les contrats. Ce respect de la parole donnée a failli engendrer la perte de Freia, la seule à pouvoir cultiver les pommes de l’éternelle jeunesse, et a forcé Wotan de trouver un Ersatz (substitut), grâce à la complicité du rusé Loge, le dieu du feu. Cependant Wotan n’a jamais eu l’intention de tenir sa promesse, à savoir, abandonner Freia aux Géants, bâtisseurs du Walhalla. Relisons ce que dit Wotan en parlant de Loge « Il me fit faire ce pacte, promit rachat sûr pour Freia : sur lui je compte à présent. » Lorsque Siegfried brise la lance de Wotan qui voulait l’empêcher de rejoindre Brünnhilde sur le rocher enflammé, Wotan a ramassé les débris de sa lance et s’en est allé pour retourner au Wallhalla. Il a fait abattre le frêne du monde pour le dresser en bûcher, il tient toujours les morceaux de sa lance dans sa main, il ne touche plus aux pommes de Freia, il attend sa fin. Sa lance étant brisée, sa volonté est annihilée, sa puissance est anéantie. On comprend alors toute l’importance de ce prologue, il s’agit d’une introduction indispensable à la compréhension du Ring des Nibelungen. Les trois journées qui suivent constituent le dénouement inéluctable des perturbations générées à la fois par l’avènement d’un pouvoir fondé sur la richesse de l’Or et la déliquescence d’un système perverti mis en place par Wotan. Das Rheingold est le monde des ondines, des nains, des géants et des dieux, l’homme n’y a pas sa place. Il faudra attendre Die Walküre pour voir les premiers humains. C’est probablement l’œuvre la plus humaine dans laquelle Wagner cède à la mélodie et au lyrisme. Oseraiton parler de belcanto en évoquant « Winterstürme wichen dem Wonnemond » (Mai chassa les tempêtes de l’hiver) auquel répond le chant de Sieglinde, la sœur de Siegmund, « Du bist der Lenz, nach dem ich verlange » (Tu es le printemps auquel j’aspirais) ? En 1883, Jules Massenet, en entendant l’ouvrage à Bruxelles, s’exclama : « Quelle féerie ! Quelle musique ! Quelle douceur d’orchestration ! C’est pénétrant ! » Gaston Bachelard qui a peu parlé de l’œuvre wagnérienne, évoque la rencontre de Siegmund et Sieglinde, l’union des enfants du
loup, dans La Terre et les rêveries du repos (1948) : « Les feuillage est un toit, au-dessus du toit. Comment une telle demeure ne vivrait-elle pas comme un arbre, comme un mystère redoublé de la forêt, recevant les saisons de la vie végétale, sentant frémir la sève dans l’axe de la maison ? Aussi, quand l’heure du bonheur sonnera, appelant Siegmund (Siegfried dans le texte original de Gaston Bachelard) vers l’épée, la porte au loquet de bois s’ouvrira par la seule fatalité du printemps. » Par l’arbre planté dans la demeure de Hunding (Hund – le chien) et par l’étreinte, la sœur et le frère participent à la vie créatrice du monde. L’épée, le cadeau du père à son fils, qui glisse hors de l’arbre, devient l’écho de l’étreinte et du couple sous l’arbre cosmogonique. L’union des jumeaux a lieu à l’équinoxe de printemps – lorsque le soleil quitte le signe des Poissons qui est considéré comme féminin et docile, vers le signe du Bélier : énergique, fougueux martial et qui est exalté dans la puissance. C’est le moment où la terre elle-même bénéficie d’un élan nouveau, la nature est verte, les animaux peuvent procréer et les humains bénéficient d’une incroyable énergie du renouvèlement. Dans ce passage la musique est d’un rare érotisme. Dans un clair de lune, digne du romantisme le plus exacerbé, nous assistons à une scène d’un intense érotisme, les jumeaux s’adonnent à l’amour et le rideau tombe sur une scène au bord de l’orgasme. La passion règne sans partage sur l’œuvre. À la fin de Das Rheingold, le sort des dieux est jeté, Loge l’a bien compris : « Ils courent à leur perte. » De l’union incestueuse naît un être prometteur : Siegfried. Mais dès Die Walküre, Wotan est mis hors jeu, en continuant à violer les pactes. Afin de ne pas perdre la face, il met en place un personnage de substitution : Siegmund. Grâce à l’épée plantée dans le frêne de la maison de Hunding, Siegmund pourrait bien reprendre les trésors à Fafner, notamment l’Anneau. Devant sa terrible épouse, Wotan doit capituler, il ne souhaite alors plus qu’une seule chose : «Nur Eines will ich noch : das Ende, das Ende » (Je ne veux plus qu’une seule chose : la mort, la mort). Les dieux ont disparu et dans la deuxième journée Wotan apparaît sous la forme d’un
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voyageur, Der Wanderer, qui vient en observateur, tout comme Alberich, son alter ego. Il tentera de barrer la route à Siegfried qui, guidé par l’oiseau, l’emmène vers le rocher où sommeille la vierge guerrière. Sa lance sera brisée et, Waltraute en visite chez Brünnhilde dans Götterdämmerung, nous apprend qu’il a fait ériger un bûcher et qu’il attend sa fin, pendant que la malédiction de l’Or, prononcée par Alberich, continue à faire ses victimes. En parlant du Ring, nous avons osé parler de conte, mais Siegfried, le point de départ de toute cette saga, n’est-il pas un personnage de conte, et l’œuvre ne se termine-t-elle pas comme une féerie ? Siegfried, le prince charmant, trouve sur le rocher cerclé de feu sa guerrière et s’éveille à l’amour. L’amour charnel a pris possession de la vierge guerrière, elle lie son sort au héros, ignorant la pire des tragédies vers laquelle le destin et la malédiction de l’anneau les mènera. Guidé par ses instincts et ses intuitions, le fils des Wälsungen, élevé par un nain, Mime, le frère d’Alberich, parcourt son chemin initiatique. Héros de mangas, ou de bandes dessinées, Siegfried ne connaît pas la peur. Grâce aux techniques de forge que Mime lui a apprises, il ressoude les parties de Notung, l’épée brisée au cours du combat de Siegmund avec Hunding. Il tue le géant Fafner et dialogue avec un oiseau qui lui révèle le pouvoir du heaume magique (le Tarnhelm) et la puissance de l’Or sur lequel veillait le géant. L’oiseau lui apprend la traîtrise de Mime et le conduit vers Brünnhilde. Considérer Siegfried uniquement comme un rédempteur socialiste venu pour abolir le règne du capital et de la loi serait réducteur. N’oublions pas la grande poésie qui se dégage dans la scène de la forêt. Seul sous un tilleul, bercé par les murmures de la forêt, Siegfried rêve. Soudain, un hautbois, une flûte et une clarinette interprètent un thème pentatonique qui éveille la curiosité de Siegfried. Ces trois instruments à vent de la famille des bois entonnent le chant de l’Oiseau. Ce passage au cours duquel Siegfried rêve, renvoie au Prélude de L’Or du Rhin à un bémol près. En effet cette idylle des murmures de la forêt est un demi ton plus haut que le son du Rhin dans le Prologue.
Siegfried est renvoyé aux origines du monde et à sa propre naissance. D’où vient-il ? Qui est-il ? Qui sont ses parents ? Pourquoi sa mère, son premier amour, est-elle morte ? L’adolescent passe de l’enthousiasme à une profonde affliction rendue par le livret, mais également par la musique. Oui, Siegfried est une allégorie de l’adolescence ! Les messages de l’Oiseau ont fait passer Siegfried de la niaiserie adolescente à l’héroïsme du troisième acte, où la belle et la bête se rencontrent, la marche inexorable vers le Crépuscule des dieux est suspendue. La deuxième journée du Ring apporte la fraîcheur de la nature, un amour qui pourrait être salvateur au terme de multiples épreuves. Richard Wagner s’inspire de plusieurs légendes recueillies par les frères Grimm pour la composition de ses opéras, ainsi que de la Mythologie germanique de Jacob Grimm. Bruno Bettelheim dans sa Psychanalyse des contes de fées (1999) en explique le ressort : « Une chose est certaine : le conte aide l’enfant à grandir, […] Le message que les contes de fées, de mille manières différentes, délivrent à l’enfant : que la lutte contre les graves difficultés de la vie est inévitable et fait partie intrinsèque de l’existence humaine, mais que si, au lieu de se dérober, on affronte fermement les épreuves attendues et souvent injustes, on vient à bout de tous les obstacles et on finit par remporter la victoire. » Plus loin, il écrit encore : « Raconter un conte de fées, exprimer toutes les images qu’il contient, c’est un peu semer des graines dans l’esprit de l’enfant. Certaines commenceront tout de suite à faire leur travail dans le conscient ; d’autres stimuleront des processus dans l’inconscient. D’autres encore vont rester longtemps en sommeil jusqu’à ce que l’esprit de l’enfant ait atteint un stade favorable à leur germination, et d’autre ne prendront jamais racine. » N’en va-t-il pas de même lorsque nous sommes spectatrices et spectateurs ? Raconter un conte avec des intentions didactiques est toujours aussi dangereux que de présenter une œuvre dramatique, lyrique ou chorégraphique avec de telles intentions. Avec le Ring, Richard Wagner crée son propre mythe. Initialement inspiré de récits historiques,
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Avec le Ring, Richard Wagner crée son propre mythe. Initialement inspiré de récits historiques, il évolue vers les légendes pour aboutir aux mythes qui lui permettent de créer une cosmogonie. Il donne naissance à un grand spectacle épique qui devient une recréation mythique de La Chanson des Nibelungen et des textes islandais des Eddas. il évolue vers les légendes pour aboutir aux mythes qui lui permettent de créer une cosmogonie. Avec le Ring des Nibelungen, il donne naissance à un grand spectacle épique qui devient une recréation mythique de La Chanson des Nibelungen et des textes islandais des Eddas. Il sculpte le personnage de Siegfried à sa convenance. Bernard Shaw dans son ouvrage, Le Parfait Wagnérien (1898), parle du Ring comme « d’une peinture de la vérité de la société de son époque revêtue d’une enveloppe mythologique. » L’étude des personnages et de leurs relations démontre que l’aspect psychologique est extrêmement développé, un aspect qui n’existe nullement dans le mythe originel. L’œuvre de Wagner nécessite des approches plurielles, sans oublier l’apparition du chanteur/comédien indispensable pour servir le Gesamtkunstwerk (l’art total) ardemment désiré par le compositeur. Dans Naissance de la tragédie (1872), Friedrich Nietzsche célèbre Richard Wagner comme l’artiste dionysiaque par excellence. Il affirme que le compositeur va surpasser la culture décadente. Mais après avoir été le grand amour de sa vie, la déchirure s’installe entre Nietzsche et Wagner – amour et haine où sont vos limites ? Il écrira cependant : « Je n’ai eu personne d’autre que Richard Wagner. » Quoi qu’il en soit, Friedrich
Nietzsche rend autant hommage au compositeur dans ses critiques que dans ses louanges. Apprenant la mort de Richard Wagner, le philosophe écrira dans Le cas Wagner (1888) : « La mort de Wagner m’a terriblement frappé ; et même si j’ai réussi à me lever de mon lit, j’en ressens encore les effets. Je crois toutefois que cet événement, à terme, signifiera un soulagement pour moi. Ce fut dur, très dur, de devoir être pendant six ans l’ennemi d’une personne qui avait été l’objet d’une telle vénération et d’un tel amour ; et puis, de devoir, en tant qu’adversaire, se taire, par respect pour ce que l’homme méritait dans sa totalité. Wagner m’a fait une offense mortelle, je veux que vous le sachiez ! Son lent retour rampant au christianisme et à l’Église, je l’ai ressenti comme une insulte personnelle à mon égard : toute ma jeunesse et ses aspirations m’ont semblé contaminées par le fait même que j’aie pu vénérer un esprit capable d’accomplir un tel pas. Le fait que je ressente cela avec me telle force m’est imposé par des buts et des tâches que je tairai. » « Je comprends parfaitement qu’un musicien d’aujourd’hui nous dise : “Je hais Wagner, mais je ne puis plus supporter d’autre musique”. Mais je comprendrais aussi un philosophe qui déclarerait : “Wagner résume la modernité. On a beau faire, il faut commencer par être wagnérien”… »
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J’ai travaillé L’Or du Rhin en mettant l’accent sur des partis pris visuels graphiques forts, comme le choix des couleurs et le traitement des personnages et des décors à l’aide de silhouettes simples. Je me suis inspiré des figures mythologiques des vases grecs, avec une technique me permettant de gérer les couleurs selon mes désirs. Le découpage de cette histoire a été la partie la plus ardue. Comment choisir les bons moments et les actions clé ? Comment guider le lecteur tout en gardant la richesse de l’ensemble ? Cette bande dessinée a aussi été une opportunité de découvrir le monde de l’opéra et je me réjouis de découvrir ce spectacle monumental, confortablement assis dans un siège ! ROBIN PHILDIUS (SUISSE), 21 ANS, 1 ÈRE ANNÉE
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Pour dessiner La Walkyrie, j’ai expérimenté une mise en page qui rappelle une mise en scène de théâtre. On y voit les décors représentés sur les grandes vignettes à gauche et le déroulement de l’histoire en petites cases à droite. Je raconte cet opéra à la manière d’une ancienne légende nordique avec un rythme linéaire simple, illustré par des symboles qui sont comme des runes gravées sur de la pierre. Les petites cases se concentrent essentiellement sur les personnages et les émotions. La dramaturgie cherche à atteindre l’essence de l’histoire et met en avant une représentation plus symbolique que réaliste. LAUREN THIEL (SUISSE), 24 ANS, 1 ÈRE ANNÉE, [ INSTAGRAM.COM/PENSTHIEL ]
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Pourquoi les chenilles ça devient des papillons ? C’est chelou, mais on s’en fout. Je dois parler de mon travail, alors parlons-en. Quand j’ai lu l’opéra, je me suis dis : « wah je vais pas y arriver ! Quatre heures d’opéra à résumer en 4 pages de bande-plus-que-dessinée, c’est fichtrement pas beaucoup possible. » Et puis j’ai tiré ma carte spéciale-mec-rigolo et je l’ai posée sur la table de jeu opéra Wagner. Et voilà le résultat : j’ai œuvré pour une parodie de Siegfried, avec un dessin volontairement grinçant et des dialogues finalement tout aussi grinçants (un peu comme une vieille porte qu’on devrait huiler). Voili-voilou, c’est tout les copinous, j’ai pas grand chose d’autre à ajouter, hihihi, Bisous. DOUGLAS BÜBLITZ (SUISSE), 22 ANS, 2 ÈME ANNÉE
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Mes intentions sur cette BD étaient de partir sur l’idée de minimaliser les personnages comme des pictogrammes et d’évoquer la notion d’opéra comme si la case était la scène. La difficulté principale était de synthétiser cette histoire complexe. La colorisation à l’ordinateur ajoute une touche de modernité alors que le style des personnages est plutôt contemporain au récit. HUGO BAUD (SUISSE), 24 ANS, 2 ÈME ANNÉE
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... de Maria Radner qui avait interprété Erda lors de la création de la production du Ring des Nibelungen en 2012-2013 et 2013-2014. Cette jeune contralto, née à Düsseldorf, promise à une très belle carrière lyrique internationale grâce à son talent, a été victime de la folie suicidaire d’un pilote. Le 24 mars 2015, elle nous quitte lors du crash du Vol 9525 Germanwings à Prads-Haute-Bléone, dans les Alpes-de-Haute-Provence en France. Avec son mari et son fils en bas âge (7 mois), elle rentrait d’une représentation de Siegfried, de Richard Wagner, au Liceu de Barcelone. Parmi les 148 passagers morts de l’airbus 320, se trouvait également Oleg Bryjak, baryton-basse, un collègue de Maria, qui avait également participé au spectacle du Liceu. En quelques secondes disparaissaient deux artistes talentueux. Le monde de l’opéra était plongé dans un deuil pénible et douloureux. Presque 4 ans se sont passés, mais tous les artistes et tout le personnel qui ont eu l’occasion de la rencontrer se souviennent de Maria, une artiste agréable, gentille et disponible, au service d’un art qu’elle servait avec passion. Connue sur la scène internationale depuis son rôle dans l’opéra de Richard Wagner Le Crépuscule des Dieux au New York Metropolitan Opera en janvier 2012, Maria a enchaîné les rôles sur les plus grandes scènes du monde telles que la Scala de Milan, ou encore le Royal Opera House de Londres. Au moment de présenter la production du Ring pour la réouverture du Grand Théâtre, toute la production, tous les artisans du spectacle se souviennent d’elle qui a foulé les planches de la scène de Neuve, ainsi que des autres victimes, et lui rendent un nouvel hommage. Oui, Maria tu restes bien présente parmi nous !
... de Hans-Joachim Ruckhäberle, le dramaturge de la production, qui a fait ses adieux au monde du théâtre et de l’opéra, le 10 avril 2017, à l’âge de 69 ans. Personnalité influente du milieu théâtral munichois, il était l’un des plus fidèles collaborateurs de Dieter Dorn. Membre de l’Académie des Arts à Berlin, Joachim était professeur pour la dramaturgie et la mise en scène à Berlin. Chef dramaturge et membre de la direction artistique auprès de Dieter Dorn, au Münchner Kammerspiele, il accompagne ce dernier lorsqu’il prend la direction du Bayerische Staatsschauspiel. Dès 1988, il réalise ses propres mises en scène. Discret, mais efficace, nous avions l’habitude de le voir à certaines de nos répétitions auxquelles il apportait ses éclairages. Le monde du théâtre a perdu l’un de ses théoriciens, de ses penseurs. Au moment de la reprise de ce Ring, le Grand Théâtre de Genève se souvient et souhaite lui rendre hommage.
© GTG / CAROLE PARODI
© ITALARTISTS AUSTROCONCERT
Le Grand Théâtre de Genève se souvient…
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RÉFÉRENCES À LIRE Richard Wagner : sa vie, son œuvre, son siècle Martin Gregor-Dellin Fayard, Paris 1981
Dictionnaire encyclopédique Wagner Timothée Picard (dir.) Actes Sud, Arles 2010
Ma Vie (extraits) Richard Wagner Folio, Paris 2013
Wagner et notre temps Thomas Mann Hachette, Paris 1978
Les drames musicaux de Richard Wagner Carl Dalhaus Mardaga, Liège 1995
Le cas Wagner Friedrich Nietzsche Folio, Paris 1991
Wagner, mode d’emploi Christian Merlin L’Avant-Scène Opéra, 2002
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O À VOIR Pierre Boulez (DM) Patrice Chéreau (MS) Bayreuth (1979-80) Deutsche Grammophon Donald McIntyre Hermann Becht Helmut Pampuch Fritz Hübner Hanna Schwarz Peter Hoffmann Jeannine Altmeyer Gwyneth Jones Manfred Jung Franz Mazura Gwendolyn Killebrew Orchester und Chor der Bayreuther Festspiele
Essai sur Wagner Theodor W. Adorno Gallimard, Paris 1993
À ÉCOUTER Wilhelm Furtwängler (DM) Rome (1953) Emi Classics, Ferdinand Frantz Gustav Neidlinger Julius Patzak Gottlob Frick Ira Malaniuk Wolfgang Windgassen Hilde Konetzni Martha Mödl Ludwig Suthaus Josef Greindl Alfred Poell Margarete Klose Orchestra Sinfonica di Roma della RAI
Karl Böhm Bayreuth (1967) Decca Theo Adam Gustav Neidlinger Erwin Wohlfahrt Kurt Böhme Annelies Burmeister James King Leonie Rysanek Birgit Nilsson Wolfgang Windgassen Josef Greindl Thomas Stewart Martha Mödl Orchester der Bayreuther Festspiele
Herbert von Karajan Berlin (1966-70) Deutsche Grammophon, Dietrich Fischer-Dieskau Zoltán Kelemen Erwin Wohlfahrt Karl Ridderbusch Josephine Veasey Jon Vickers Gundula Janowitz Régine Crespin Helge Brilioth Karl Ridderbusch Thomas Stewart Christa Ludwig Berliner Philharmoniker
Christian Thielemann Bayreuth (2009) Opus Arte Albert Dohmen Andrew Shore Gerhard Siegel Hans-Peter König Michelle Breedt Endrik Wottrich Eva-Maria Westbroek Linda Watson Stephen Gould Ralf Lukas Hans-Peter König Christa Mayer Orchester der Bayreuther Festspiele
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James Levin (DM) Otto Schenk (MS) New York (1989-90) Deutsche Grammophon James Morris Ekkehard Wlaschiha Heinz Zednik Matti Salminen Christa Ludwig Gary Lakes Jessy Norman Hildegard Behrens Siegfried Jerusalem Matti Salminen Anthony Raffell Christa Ludwig The Metropolitan Opera Orchestra and Chorus
Daniel Barenboim (DM) Harry Kupfer (MS) Bayreuth (1991-92) Warner Classics John Tomlinson Günter von Kannen Helmut Pampuch Philip Kang Linda Finnie Poul Elming Nadine Secunde Anne Evans Siegfried Jerusalem Philip Kang Bodo Brinkmann Waltraud Meier Orchester und Chor der Bayreuther Festspiele James Levine, Fabio Luisi (DM) Robert Lepage (MS) New York (2010-12) Deutsche Grammophon Bryn Terfel Eric Owens Gerhard Siegel Hans-Peter König Stephanie Blythe Jonas Kaufmann Eva-Maria Westbroek Deborah Voigt Jay Hunter Morris Hans-Peter König Iain Paterson Waltraud Meier The Metropolitan Opera Orchestra and Chorus
Ordre de distribution : Wotan, Alberich, Mime, Fafner, Fricka, Siegmund, Sieglind, Brünnhilde, Siegfried, Hagen, Gunther, Waltraute.
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PRODUCTION Orchestre de la Suisse Romande
Chefs de chant Todd Camburn Xavier Dami Assistant à la Direction musicale et chef de chant Kevin McCutcheon Coordination technique Mark Blezinger Assistante aux décors Julia Schultheis Assistante aux costumes Ulrike Zimmermann Assistante aux décors & costumes Stefanie Heinrich Régisseurs de production Chantal Graf Jean-Pierre Dequaire Chefs de plateau Gabriel Lanfranchi Patrick Savariau Régisseur Luc Birraux Régie lumières Valérie Tacheron Elsa Ragon Claire Peverelli Réalisation des surtitres Richard Neel Régie surtitres Joëlle-Anne Cavat Roulin
Musiciens sur scène (Das Rheingold)
Les forgerons du Nibelheim Michael Tschamper Damien Darioli* Dorian Fretto* Sébastien Millius* Jean-Marie Paraire* Sébastien Cordier* Pascal Viglino* Benoît Pesenti* Nicolas Curti* Les harpistes de la montée au Walhala Notburga Puskas Ingrid Viguier* Céline Goudour* Geneviève Chevallier* Domenica Musumeci* Felicita Marockinaite*
Premiers violons Svetlin Roussev Bogdan Zvoristeanu Abdel-Hamid El Shwekh Medhat Abdel Salam Yumiko Awano Caroline Baeriswyl Linda Bärlund Elodie Bugni Theodora Christova Yumi Kubo Florin Moldoveanu Bénédicte Moreau Muriel Noble Hisayuki Ono Yin Shen Marion Devaud* Stefan Horvath* Muriel Lopez* Jean-Baptiste Navarro* Lina Octeau* Marie-Jeanne Sunier* Lubomira Tschamper*
Seconds violons Sidonie Bougamont François Payet-Labonne Claire Dassesse Rosnei Tuon Kerry Benson Florence Berdat Gabrielle Doret Véronique Kümin Ines Ladewig Claire Marcuard Eleonora Ryndina François Siron Claire Temperville-Clasen David Vallez Cristian Vasile Marion Devaud* Harieta Herman* Muriel Lopez* Lubomira Tschamper* Altos Frédéric Kirch Elçim Özdemir Emmanuel Morel Barry Shapiro Hannah Franke Hubert Geiser Stéphane Gontiès Denis Martin Verena Schweizer Catherine Soris Orban Marie-Barbara Berlaud* Ellina Khachaturyan* Soo Hyun Kim* Yukari Shimanuki* Violoncelles Cheryl House Brun Hilmar Schweizer Jakob Clasen Laurent Issartel
Yao Jin Olivier Morel Caroline Siméand Morel Silvia Tobler Son Lam Trân Alexandre Castro-Balbi* François Guye* Sébastien Walnier* Contrebasses Héctor Sapiña Lledó Bo Yuan Jonathan Haskell Alain Ruaux Mihai Faur Adrien Gaubert Ivy Wong Gabriel Duffau* Alexandra Dzyubenko* Luca Innarella* Irene Sanz Centeno* Flûtes Sarah Rumer Loïc Schneider Raphaëlle Rubellin Ana Naranjo Jerica Pavli Inês Pires Pinto* Robert Ziegler* Hautbois Nora Cismondi Vincent Gay-Balmaz Alexandre Emard Sylvain Lombard Matthieu Petitjean* Luis Mendoza* Emmanuel Rolland* Clarinettes Dmitry Rasul-Kareyev Michel Westphal Benoît Willmann Camillo Battistello Guillaume Le Corre Fabio Lo Curto* Bassons Céleste-Marie Roy Afonso Venturieri Francisco Cerpa Román Vincent Godel Katrin Herda
Cors Jean-Pierre Berry Julia Heirich Isabelle Bourgeois Alexis Crouzil Pierre Briand Clément Charpentier-Leroy Agnès Chopin Kevin Cardoso* Pierre Badol* Maxence Bur*
Manon Desvigne* Charles Pierron* Maxime Tomba* Josef Weissteiner* Trompettes Olivier Bombrun Stephen Jeandheur Gérard Métrailler Claude-Alain Barmaz Laurent Fabre Vincent Kessi* Trombones Matteo De Luca Alexandre Faure Vincent Métrailler Andrea Bandini Laurent Fouqueray Simon Minshall* Tuba Ross Knight Timbales Arthur Bonzon Olivier Perrenoud Percussions Christophe Delannoy Michel Maillard Michael Tschamper Harpes Notburga Puskas Anne Bassand* Laure Genthialon* Felicita Marockinaite* Nathalie Chatelain* Laure Ermacora* Julie Sicre* Pratique d’orchestre (Étud. DAS) Clémentine Leblanc, violon Juliette Kowalski, alto Paul-Henri Astier, cor
Directeur musical & artistique Jonathan Nott Directrice générale Magali Rousseau Production Guillaume Bachellier (délégué) Régie du personnel Grégory Cassar (principal) Mariana Cossermelli (adjointe) Régie technique Marc Sapin (superviseur & coordinateur) Vincent Baltz (coordinateur adjoint) Frédéric Broisin (régie de scène) Aurélien Sevin (régie de scène)
* Musiciens complémentaires à l’effectif
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PRODUCTION
Chœur du Grand Théâtre de Genève (Götterdämmerung) Sopranos Fosca Aquaro Magali Duceau Chloé Chavanon Gyorgyi Garreau Nicola Hollyman Victoria Martynenko Iana Iliev Martina Möller-Gosoge Iulia Elena Preda Cristiana Presutti
Altos Vanessa Beck-Hurst Audrey Burgener Marianne Dellacasagrande Varduhi Khachatryan Mi-Young Kim Céline Kot Stéphanie Mahue Coralie Quellier Mariana Vassileva Chaveeva
Ténors Humberto Ayerbe* Paul Belmonte* Maxence Billiemaz* Jaime Caicompai Arthur Cornelio* Joseph Darmo* Yong-Ping Gao Rémi Garin Omar Garrido Shangun Lee Lyonel Grelaz Pawel Jeka* Valerón Nauzet José Pazos Howard Shelton* Terige Sirolli Georgi Sredkov Kato Taro* Bisser Terziyski Marin Yonchev*
Basses Krassimir Avramov Wolfgang Barta Romaric Braun Philippe Cardinale* Nicolas Carré Phillip Casperd Aleksandar Chaveev Peter Baekeun Cho Christophe Coulier Christophe De Biase* Harry Draganov Juan Etchepareborda* Rodrigo Garcia David Gassmann* Thibault Gerentet* Seong-Ho Han Xaxiang Lu* Emerik Malandin* Dimitri Tikhonov Gustavo Zahnstecher*
Perruques-Maquillage Nicole Chatelain Delfina De Giorgi Nicole Hermann-Babel Carole Schoeni Cristina Simoes Nathalie Tanner Séverine Uldry Mia Vranes Léa Yvon Habillage Annie Bard Claire Barril Julie Delieutraz Laurence Descartes Svetlana Frank Doria Gomez Rosay Lucille Kern Clémentine Kung Irène Munier Kim Muriel Emilie Revel Danièle Villaret Carlen
Ateliers costumes Couture Dominique Chauvin Yaël Marcuse Yulendi Ramirez
* Chœur complémentaire
Personnel technique auxiliaire Marketing & communication Service pédagogique Julie Baumgartner Camille Bourrecoud Hanan Cruze Sophie Favre Adrien Gauthier Dayana Lamoru Quintana Michael Lombardo Thibault Marsaudon Dounia Najjaj
Technique De Scène Accessoires Julio Bembibre Stamatis Kanellopoulos Mélina Kupfer Stéphanie Merat Éclairage Yannick Bayala Quentin Brichet Basile Chervet Denis Gobin Stéphan Grandjean Hugo Guarin Alain Mugnier Adrien Nicolovici Juliette Riccaboni Romain Toppano Alessandra Vigna Machinerie Chann Bastard David Berdat Jean-Marie Doue Jonathan Liardon Michel Morin Sega Njie Julien Perillard Yannick Rossier Edouard Rummel Aurélien Serafini Olivier Sidore André Tapia Gala Zackyr
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Figuration
Émission spéciale autour du Ring dans La Puce à l’Oreille sur RTS1
Les 3 Nornes Rosale Bérenger Francesca Tramontano Leela Wendler La marionnette de Grane Ivana Testa Alexandre Juillet
Mercredi 14 février 2019 dès 22 h 50
Les Corbeaux de Wotan Ludovic Grau Rafael Sauzet
Das Rheingold
Die Walküre
Siegfried
Götterdämmerung
Les Filles du Rhin (doublures) Florence Dozol Marya Kuderska Anne-Cécile Petite
Les Béliers de Fricka Vishal Agrawal Jonathan Akonga Bruno Brito Ulysse Freitas Hassan Ibrahim Raphaël Maurer
L’ours Piotr Laskowski
Les servantes Rosale Bérenger Ivana Testa Leela Wendler
Les créatures des profondeurs du Rhin et du Nibelheim Femmes Nadia Conti Credo Donhossou Hommes Alexandre Alvarez David Ayllon Vishal Agrawal Fernando Barreto Frédéric Brunet Philippe Curchod Adriano De Lima Frédéric Franczak Timothée Galisson Ludovic Grau Mateo Haro Mario Jahanneau Alexandre Juillet Viktor Kossilov Piotr Laskowski Rafaël Marconi Ivan Matthieu Mehdi Mokkedem Aurèle Nicolet Rafael Sauzet Hilder Seabra Jérémy Savoir Bruno Toffano Jonathan Truffert Felipe Sabino Marcus Vinicius Stephane Venetz
Les murs, les miroirs, les chevaux et le feu Vishal Agrawal David Ayllon Fernando Barreto Frédéric Brunet Adriano de Lima Frédéric Franczak Ludovic Grau Viktor Kossilov Piotr Laskowski Rafaël Marconi Ivan Matthieu Mehdi Mokkedem Alberto Moser Arthur Müller Fatos Prelvukaj Nicolas Quartin Bastos Rafael Sauzet Hilder Seabra Jérémy Savoir Bruno Toffano Jonathan Truffert Felipe Sabino Marcus Vinicius Iwo von Neumann Eleazar Wernicke
Les oiseaux, les racines des arbres, les miroirs et le feu Femmes Solange Amstutz Emmanuelle Annoni Florence Dozol Credo Donhossou Iris Hervouet Mayra Kuderska Djinn Pourkiani Valeska Romero Francesca Tramontano Ivana Testa Leela Wendler Hommes Vishal Agrawal David Ayllon Harut Andoyan Fernando Barreto Frédéric Brunet Adriano de Lima Frédéric Franczak Ludovic Grau Alexandre Juillet Philippe Lecoq-Vallon Piotr Laskowski Ivan Matthieu Mehdi Mokkedem Pascal Neyron Aurèle Nicolet Fatos Prelvukaj Rafael Sauzet Hilder Seabra Bruno Toffano Jonathan Truffert Felipe Sabino Marcus Vinicius Iwo von Neumann
Les serviteurs Fernando Barret Frédéric Brunet Piotr Laskowski Philippe Lecoq-Vallon Pascal Neyron Fatos Prelvukaj Hilder Seabra Bruno Toffano Les Dieux Emmanuelle Annoni Florence Dozol Frédéric Franczak Ivan Matthieu Jonathan Truffert Les chevaux, les rochers, l’eau et le feu Vishal Agrawal David Ayllon Fernando Barreto Frédéric Franczak Adriano de Lima Ludovic Grau Alexandre Juillet Piotr Laskowski Ivan Matthieu Mehdi Mokkedem Roberto Moser Fatos Prelvukaj Jérémy Savoir Rafael Sauzet Jonathan Truffert Felipe Sabino Marcus Vinicius Iwo von Neumann
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BIOGRAPHIES Georg Fritzsch
Dieter Dorn
Après des études de violoncelle à la Hochschule für Musik de Dresde, il est engagé comme soliste au Philharmonisches Orchester Gera et poursuit des études de direction d’orchestre à Dresde et Leipzig. En 1991, il reçoit le prix « Deutschen Dirigentenforum » à Halle et en 1993 la bourse « Herbert-von-Karajan ». De 1996 à 1998, il est régulièrement invité à diriger le Philharmonisches Orchester Gera, le Thuringia Philharmonic à Suhl et le Philharmoniker de Halle. De 1998 à 2003, il est chef principal de l’opéra de Hagen, puis, dès 2003-2004, il est nommé chef principal du Theater Kiel, en 2009, il est en outre nommé chef principal du Sinfonieorchester Innsbruck pendant deux ans. Il est salué aux Pays-Bas, ÉtatsUnis, à Taïwan, en Suisse, en Autriche, Tchéquie, Belgique, Corée, Italie, Israël, Afrique de Sud, Estonie et Turquie. Il travaille avec de nombreux orchestres allemands (Sächsischen Staatskapelle Dresden, Dresdner Philharmonie, Deutschen SymphonieOrchester Berlin, Rundfunk-Sinfonieorchester Berl i n , Sta at sorchester St uttga r t , Gü rzen ich Orchesters Köl n , Dü sseldor fer Sy mphon i ker, Staatskapelle Weimar, Stuttgarter Philharmoniker et Staatsphilharmonie Nürnberg, Hamburger et Münchner Symphoniker) et en étroite collaboration avec des compositeurs contemporains. À l’opéra, il dirige notamment Don Carlo à l’Irish National Opera, Der fliegende Holländer et Don Carlo au Deutsche Oper am Rhein, La Bohème, Madama Butterfly et Carmen au Semperoper Dresden, Salome à l’Oper Stuttgart et, plus récemment, Der fliegende Holländer, Elektra et Hänsel und Gretel à l’Oper Stuttgart, Salome à l’Aalto-Musiktheater, Siegfried, Das Reingold, Die Walküre, Götterdämmerung, Turandot et Arabella au Theater Kiel.
Né à Leipzig en 1935, Dieter Dorn entame une formation de comédien à Berlin. Après des engagements à Hanovre, il signe des mises en scène au Schauspielhaus de Hambourg, à la Staatliche Schaubühne de Berlin, au Festival de Salzbourg et au Burgtheater de Vienne. En 1976, il est nommé directeur des Kammerspiele de Munich, où il présente régulièrement des classiques du répertoire, élevant cet établissement au rang de scène majeure du théâtre allemand. En 2001, il débute un nouveau mandat de directeur au Bayerischer Staatsschauspiel. Depuis trois décennies, il est aussi un metteur en scène très sollicité à l’opéra. Après Die Entführung aus dem Serail au Staatsoper de Vienne, il collabore à nouveau avec Karl Böhm en 1979 pour Ariadne auf Naxos au Festival de Salzbourg. Ses mises en scène d’Elektra, Der fliegende Holländer, Così fan tutte et Le Nozze di Figaro sont respectivement données au Bayerische Staatsoper, au Staatsoper de Berlin, aux festivals de Bayreuth et Ludwigsbourg. En 1999, sa mise en scène de Tristan und Isolde enchante le public du Metropolitan Opera. Il est de retour à Salzbourg en 2003 pour la création de L’Upupa. Il met en scène Idomeneo lors de la réouverture du Cuvilliés-Theater de Munich en 2008, d’Orfeo ed Euridice dirigé par Riccaro Muti au Festival de Salzbourg 2010, Das Käthchen von Heilbronn en guise d’adieu au public bavarois en 2011. Depuis son passage à Genève pour le Ring en 2013-2014, il met en scène Le Nozze di Figaro et Così fan tutte à Munich, La Traviata à Berlin et Parsifal à Baden-Baden. Membre de l’Akademie der Künste de Berlin, il est directeur de la section « arts de la scène » de l’Akademie der Schönen Künste de Bavière depuis 1986.
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Mise en scène
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Direction musicale
Au Grand Théâtre de Genève : Das Rheingold 12-13, Ring 13-14.
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
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BIOGRAPHIES
Jürgen Rose
Tobias Löffler
Nat i f de Ber nbu rg, Jü rgen Rose étudie à l’Akademie der Bildenden Künste de Berlin. À 22 ans, il est engagé en tant qu’acteur et décorateur au Theater Ulm. De 1961 à 2001, il crée les décors et costumes du Münchner Kammerspiele. Sa collaboration avec John Cranko commence en 1962, lorsqu’il crée les décors et costumes de Roméo et Juliette pour le Stuttgart Ballett. Dès 1972, il travaille avec John Neumeier et le Hamburg Ballett. Dès 1970, il est invité par les opéras de Vienne, Hambourg, Stuttgart, Berlin, Londres, Paris, Milan et New York, ainsi que par les festivals de Bayreuth et de Salzbourg. Parmi ses réalisations notoires figurent Salome au Wiener Staatsoper et à La Scala, Der Rosenkavalier au Bayerische Staatsoper et à La Scala, Così fan tutte au Wiener Staatsoper et au Deutsche Oper Berlin, Don Giovanni au Bayerische Staatsoper et Deutsche Oper Berlin. Il convient aussi de citer Parsifal et Die Entführung aus dem Serail à Vienne, Arabella, Eugène Onéguine, Das Rheingold, Die Walküre à Hambourg, Un ballo in maschera à Londres, Tannhäuser à Bayreuth, Wozzeck et Ariadne auf Naxos à Salzbourg. De 1973 à 2000, il est nommé professeur honoraire pour l’enseignement des décors à l’Akademie der Bildenden Künste de Stuttgart. Récemment, il est engagé au Bayerische Staatsoper pour Die Zauberflöte, Così fan tutte, Don Carlos Der Rosenkavalier, Theater Bonn pour Die Zauberflöte, Wiener Staatsoper L’Elisir d’amore et Salome.
Né à Stuttgart en 1967, Tobias L öf f ler t rava i l le depu i s 1988 dans le domaine de la lumière de scène. Il est engagé dans plusieurs théâtres à Munich puis au Bayerisches Staatsschauspiel. il travaille avec de nombreux metteurs en scène et décorateurs comme Dieter Dorn, Jürgen Rose, Thomas Langhoff, Barbara Frey, Martin Kušej, Martin Zehetgruber, Tina Lanik, Jens-Daniel Herzog et Calixto Bieito. Dès 2003, Tobias Löffler travaille notamment au Festival de Salzbourg, au Bayerische Staatsoper de Munich, au Teatro Real de Madrid, à l’Opéra national de Lyon et à l’Opéra national de Paris. Récemment, il crée les lumières de La Traviata au Staatsoper Unter den Linden.
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Lumières
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Décors & costumes
Au Grand Théâtre de Genève : Das Rheingold, 12-13, Ring 13-14.
Au Grand Théâtre de Genève : C o n c e r t o de Ken net h McMillan avec l’American Ballet Theater (décors) 69-70, R o m é o e t Ju l i e t t e de Joh n Cra n ko (décors) 74-75 , D e r Rosenkavalier (décors et costumes) 11-12, le Ring (décors et costumes) 12-13 et 13-14, Die Zauber flöte (mise en scène, décors et costumes) 15-16.
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BIOGRAPHIES
Hans-Joachim Ruckhäberle
Né à Vienne en 1962, Heinz Wa n it sc he k a s u iv i d i f férentes formations en parallè le d a n s sa v i l le n at a le : d a n se moder ne, coméd ien au Dramatische Zentrum et acrobatie au Cirque Roncalli. Il s’est également formé à l’improvisation auprès de Peter Brook. On a pu le voir au cinéma et à la télévision, deux domaines dans lesquels se sont manifestés ses talents d’acteur et de chorégraphe de scènes de combat et d’action. Il a également participé à de nombreux projets théâtraux, autant en qualité de comédien que de chorégraphe ou assistant mise en scène. Dans le domaine de l’art lyrique, on fait souvent appel à lui pour mettre au point des chorégraphies et des scènes de combat. en dehors de ses nombreuses collaborations avec Dieter Dorn, il a également travaillé avec Peter Stein pour Mazeppa à l’Opéra national de Lyon (2005) et Macbeth au Festival de Salzbourg (2011) et Aletta Colins pour Carmen lors de l’édition 2012 du Festival de Salzbourg. Depuis 1994, il est enseignant à la Otto-Falckenberg Schule de Munich, l’institution de formation théâtrale affiliée aux Münchner Kammerspiele.
Feu Hans-Joachim Ruckhäberle a étudié la littérature, l’histoire, la philosophie et la sociologie ; il a obtenu un doctorat en 1974. Il combine ensuite des activités d’enseignant et de chercheur dans différentes universités et académies à Munich, Paris (CNRS et Paris VIII), Stuttgart, Princeton (New Jersey) et Berlin. Depuis 1980, il travaille dans le domaine de la dramaturgie, en étant notamment dramaturge en chef et membre de la direction artistique des Kammerspiele de Munich de 1983 à 1993. De 1993 à 2012, il est professeur responsable du programme de mise en scène et dramaturgie du département scénographie et costumes de la Kunsthochschule de Berlin-Weissensee. De 2001 à 2011, il est dramaturge en chef du Bayerische Staatsschauspiel. Depuis 1986, il a eu l’occasion de réaliser un certain nombre de mises en scène, les dernières en date étant Le Misanthrope de Molière, Die Verschwörung des Fiesco zu Genua de Schiller et Penthesilea de Kleist au Residenztheater de Munich. Depuis les années quatre-vingt, il collabore régulièrement avec Dieter Dorn et Jürgen Rose en tant que dramaturge dans le cadre de productions au Bayerische Staatsoper de Munich, à l’Opéra national du Rhin de Strasbourg, au Teatro nacional de São Carlos de Lisbonne, au Festival de Salzbourg, au Metropolitan Opera de New York, et plus récemment au Nationaltheater de Munich pour l’Idomeneo de Mozart et à Salzbourg pour L’Upupa de Henze et Orfeo ed Euridice de Gluck. Il est membre de l’Akademie der Künste de Berlin et de la Bayerische Akademie der Schönen Künste de Munich.
Au Grand Théâtre de Genève : Das Rheingold, 12-13, Ring 13-14.
Dramaturgie
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Expression corporelle
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Heinz Wanitschek
Au Grand Théâtre de Genève : Das Rheingold 12-13, Ring 13-14.
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BIOGRAPHIES
Jana Schatz
Tómas Tómasson
Na t i v e d e W i e s b a d e n , l a vidéaste Jana Schatz vit actuelleme nt à Mu n ic h . D e pu i s 2000, elle a travaillé avec les metteurs en scène suivants : Dieter Dorn, Elmar Goerden, Jörg Hube, Stefan Hunstein, Tina Lanik, Amélie Niermeyer, Jan Philipp Gloger et Johannes Schmid, ainsi pour le Bayerisches Staatsschauspiel, Münchner Kammerspiele, le Stadttheater Ingolstadt, le Schauspielhaus Bochum, les Salzburger Festspiele, le Theater Basel, l’Opernhaus Dortmund et le Theater Osnabrück. Avec Dieter Dorn, Jana Schatz collabore pendant de longues années. Entre 2003 et 2011, elle a travaillé, sous sa direction au Bayerisches Staatsschauspiel et l’on a pu voir ses créations vidéo dans plusieurs de ses productions, comme Die Eine und die Andere, Androklus und der Löwe et Leichtes Spiel: Neun Personen einer Frau. Jana Schatz est aussi monteuse de film, metteur en scène pour divers musées, expositions et réalise des films documentaires et publicitaires. Elle signe en particulier différentes créations de vidéos pour la Staatliche Antikensammlungen de Munich, la glyptothèque de Munich, ainsi que le musée Olaf-Gulbransson à Tegernsee et la réouverture de la bibliothèque Monacensia à Munich, sous la direction de Dr. Elisabeth Tworek.
Sa ca r r ière i nter n at ion a le commence immédiatement après ses ét udes de c h a nt au Royal College of Music à Londres, se produisant sur les scènes les plus réputées. Après u ne ca r r ière d a n s le Fac h de basse, il se tourne vers le répertoire de baryton héroïque. Dans le répertoire de basse, il chante des rôles d’opéras de Verdi, Wagner, Strauss, Puccini, Tchaïkovski, Moussorgski, Prokofiev, Monteverdi, Glass et Zemlinsky, notamment. Dans celui de baryton, il interprète, entre autres, Ruprecht (L’Ange de feu), Tomski (La Dame de pique), Giorgio Germont (La Traviata), Comte de Luna (Il Trovatore), Alfio (Cavalleria rusticana), Tonio (I Pagliacci), Don Alfonso (Così fan tutte), Boris (L ady Macbeth de Mzensk), le GrandPrêtre de Dagon (Samson et Dalila), Méphistophélès (Fau st-bal de Leonardo Balada), Pizzaro (Fidelio), Kurwenal (Tristan und Isolde), Telramund (Lohengrin), Hans Sachs (Die Mei stersinger von Nürnberg), les rôles-titres de Don Giovanni, Mazeppa, Rigoletto et Lear d’Aribert Reiman. Ces dernières saisons, il fait d’importants débuts dont Wotan (Das Rheingold) à Oviedo, le Wanderer (Siegfried) à Genève, Klingsor (Parsifal) à Chicago, Jochanaan (Salome), Kunrad (Feueresnot), Jochanaan et le Hollandais (Der fliegende Holländer) à Dresde. Il incarne aussi Klingsor au Staatsoper Berlin, Tomski au Wiener Staatsoper et opéra de Rome, Dino (La Bianca Notte) au Staatsoper Hamburg, Lear (rôle-titre) à l’opéra de Hongrie, Amfortas (Mondparsifal) aux Wiener Festwochen, Hans Sachs au Komische Oper Berlin, Jochanaan au Los Angeles Opera, der Herrscher (Das Wunder der Heliane) à l’Opera Vlaanderen, le Hollandais à Bari et Turin.
Au Grand Théâtre de Genève : Das Rheingold, 12-13, Ring 13-14.
© LEONHARD ZUBLER
Wotan/Der Wanderer • Baryton-basse
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Vidéo
Au Grand Théâtre de Genève : R inaldo (le Mage) 96-97, Siegfried (Wanderer) 13-14, Der Vampyr (Lord Ruthven) 16-17.
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BIOGRAPHIES
Tom Fox
Dan Karlström
Tom Fox se produit sur les principales scènes lyriques, en Amérique (Metropolitan, opéras de San Francisco, Chicago, Washington, Los Angeles, Houston, San Diego, Pittsburgh, Cincinnati, Austin, Vancouver, Canadian Opera Company, Teatro Colón et municipal de Santiago), en Europe (La Scala, les Bayerische Staatsoper, Deutsche Oper Berlin, Wiener Staatsoper, Oper Frankfurt, La Monnaie, opéras de Paris, Rome, Nice, Montpellier, Strasbourg, Bologne, Turin, festivals de Baden-Baden, Salzbourg et Savonnlina). Il incarne notamment Hans Sachs (Die Meistersinger von Nürnberg) au Nationaltheater Mannheim, Alberich (le Ring) au Metropolitan Opera, Telramund (Lohengrin) à l’Opéra national de Lyon et à La Scala, Lescaut (Boulevard Solitude) au Liceu, Scarpia (Tosca) et Biterolf (Tannhäuser) à Baden-Baden, Iago (Otello) à Bochum, Palm Beach et Cincinnati, Don Pizzaro (Fidelio) à Vancouver et Palm Beach. Il interprète Gorjantchikov (De la maison des morts) au Deutsche Oper Berlin, Old Duke (Guntram) au Washington Concert Opera, le Baron Douphol (La Traviata) au Festspielhaus de Baden-Baden, l’Orateur (Die Zauberflöte) et Dr Koletany (L’Affaire Makropoulos) au Metropolitan Opera, Klingsor (Parsifal) à l’English National Opera, puis repris en version de concert aux BBC Proms. Plus récemment, il chante les rôles de Judge Turpin (Sweeny Todd) et du French General (Silent Night) à l’Atlanta Opera, ainsi que ceux d’Abraham Lincoln et de Lyndon B. Johnson lors de la première mondiale d’Appomattox de Philip Glass au Washington National Opera.
Après avoir passé son diplôme à l’académie Sibelius à Helsinki, Dan Karlström est engagé par de nombreux opéras en Allemagne et entre finalement dans la troupe de l’Oper Leipzig. Il fait ses débuts à l’opéra national de Finlande dans le rôle de Tobias (Sweeny Todd), où il retournera souvent. Il est aussi invité au festival d’opéra de Savonlinna, il y tient des rôles comme Monostatos (Die Zauberflöte), les Quatre Valets (Les Contes d’Hoffmann), Remendado (Carmen), l’Innocent (Boris Godounov) et Goro (Madama Butterfly). Il travaille avec des chefs tels que EsaPekka Salonen, Marc Albrecht, Ulf Schirmer, Hannu Lintu, Asher Fisch et Sakari Oramo et des metteurs en scène comme Peter Sellars, Claus Guth et Robert Carsen. Ces dernières saisons, il est Mime (Rheingold et Siegfried), Luzio (Das Liebesberbot), la Sorcière (Hänsel und Gretel), Monostatos, Don Basilio (Le Nozze di Figaro), le Prince (Lulu) et le Chasseur (Rusalka) à l’Oper Leipzig, Goro au Staatsoper Unter den Linden, le rôle-titre du Nain au Theater Chemnitz, ainsi que Don Basilio, Goro et Kimmo (Kullervo d’Aulis Sallinen) au Festival de Savonlinna. En 2018-2019, il interprète de nombreux rôles à Leipzig, dont Mime (Das Rheingold et Siegfried), Steuermann (Der fliegende Holländer), la Sorcière (Hänsel und Gretel), Don Basilio, Pong (Turandot), Spoletta (Tosca), Normanno (Lucia di Lammermoor), Monostatos, les Quatre Valets, ainsi que Lindorf, Coppélius, Dapertutto et Dr Miracle (Les Contes d’Hoffmann) à Helsinki et Don Basilio à Dresde.
© MARCUS BOMANN
Mime • Ténor
© ALEX JOHN BECK
Alberich • Baryton
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
Au Grand Théâtre de Genève : Richard III (rôle-titre) 11-12, Das Rheingold (Wotan) 12-13 et 13-14, Die Walküre (Wotan) 13-14, Die Zauberflöte (l’Officiant) 15-16, Wozzeck (le Médecin) 16-17.
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BIOGRAPHIES
Taras Shtonda
Ruxandra Donose
Taras Shtonda est soliste à l’opéra de Kiev et artiste émérite d’Ukraine. Il est aussi l’invité des majeures scènes lyriques internationales. Son vaste répertoire comprend, entre autres rôles, Filippo II (Don Carlo), Zaccaria (Nabucco), Ramphis et Il Re (Aida), Don Basilio (Il Barbiere di Siviglia), Méphistophélès (Faust), Il Commendatore (Don Giovanni), Vassili Kotchoubeï (Mazepa), Roi René (Iolanta) et Prince Galitski (Prince Igor). En 2002, il fait ses débuts au Bolchoï dans le rôle de Dossifeï (La Khovanchtchina), puis y chante notamment dernièrement Boris Godounov et Boris Timoféïévitch Ismaïlov (Lady Macbeth de Mzensk). Il interprète aussi Dossifeï à Varsovie (2002), Raimondo (Lucia di Lammermoor) au Mariinski (2003) et Pimène (Boris Godounov) au Royal Opera House (2006). Plus récemment, il se produit en Oroveso (Norma) à Toulon, Faust (L’Ange de feu) à Lyon, Mephisto (Faust) à Budapest et Wotan (Die Walküre) au Mariinski, sous la direction de Valery Gergiev. En 2005, il est salué dans le rôle de Pimène au festival d’opéra de Savonlinna, aux côtés de Matti Salminen. Parmi les moments phares de sa carrière figurent : Boris Godounov au Bolchoï, Prince (Eugène Onéguine) à l’opéra d’Oslo et au festival de Glyndebourne, Mamirov (L’Enchanteresse) à l’Opera Vlaanderen, le Grand Inquisiteur (Don Carlo) au Bayerische Staatsoper et les Quatre Vilains (Les Contes d’Hoffmann), Comte Walter (Luisa Miller), Gurnemanz (Parsifal) et Nilakantha (Lakmé) à l’opéra de Malmö, ses débuts en Hagen (Götterdämmerung) au Theater Kiel et le Grand Inquisiteur à Covent Garden. Parmi ses projets : Hunding à Francfort et Hagen à Oviedo.
Ruxandra Donose est saluée dans des rôles comme Charlotte (Werther) au Royal Opera House et Deutsche Oper Berlin, Cenerentola à Glyndebourne, Liège et au Deutsche Oper, Sesto (Giulio Cesare) au ROH, Glyndebourne et San Francisco, Nicklausse au ROH, Metropolitan, San Francisco Opera et à l’Opéra de Paris, le Compositeur (Ariadne auf Naxos) au ROH, Deutsche Oper Berlin, Philadelphia Opera, Conception (L’Heure espagnole) au ROH, Octavian (Der Rosenkavalier) au Bayerische Staatsoper et Deutsche Oper. En 2008, elle chante dans la création mondiale de The Fly au Los Angeles Opera. Parmi ses engagements récents figurent : Norma à Rouen, Jocasta (Œdipe d’Enescu) à Bucarest et au Royal Festival Hall, Eboli (Don Carlo) au Grange Park Opera et Eduige (Rodelinda) au Bolchoï. Citons aussi Arsace (Semiramide) à Lyon et Paris, le Compositeur et Donna Elvira au ROH et Deutsche Oper Berlin, Carmen à l’English National Opera et à Cincinnati, Idamante (Idomeneo) au Ravinia Festival, Octavian au Bayerische Staatsoper, au Bolchoï et Cincinnati Opera, Dorabella (Così fan tutte) aux opéras de Los Angeles et Spoleto, Tamiri (Il Farnace) à Paris, Strasbourg et Mulhouse et Marguerite (La Damnation de Faust) à Seattle. Elle se produit aussi fréquemment en concert avec des chefs et orchestres renommés, notamment dans La Damnation de Faust ou Das Lied von der Erde. Parmi ses enregistrements récents : Arminio, Tamerlano, La Concordia dei Pianeti, Ständchen, le Stabat Mater de Dvořák, Das Lied von der Erde, la Messe en si bémol de Bach, Le Nozze di Figaro, La Cenerentola, Œdipe, Farnace et des mélodies de Nicolae Bretan. Fricka au Grand Théâtre est une prise de rôle.
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
© ALEXA NICOLAE
Fricka • Mezzo-soprano
© DR
Fafner • Basse
Au Grand Théâtre de Genève : La Grande-Duchesse de Gérolstein (rôle-titre) 14-15, Norma (Adalgisa) 16-17.
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BIOGRAPHIES
Will Hartmann
Michaela Kaune
Né à Siegen, Will Hartmann étudie à la Musikhochschule de Cologne auprès de Hans Sotin. Il remporte de nombreux prix dont le concours Alexander Girardi et Richard Wagner à Strasbourg. Il chante pendant 15 ans aux opéras de Cologne et de Hanovre, 11 ans comme baryton et depuis 2001 comme ténor lyrique. Il se produit aussi sur les principales scènes lyriques d’Europe. En 1998, il fait ses débuts au Royal Opera House de Londres dans Die ägyptische Helena ; il y retournera pour le rôle-titre de Gawain, ainsi que Macduff, Tamino, Froh, Mark (The Midsummer Marriage), Don José, le Peintre et le Nègre (Lulu) et Narraboth (Salome). Ses engagements récents comprennent : Danilo (Die lustige Witwe) au Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf, à La Scala de Milan et au Semperoper de Dresde, le Berger (Le Roi Roger) au Teatro Real de Madrid, au Liceu de Barcelone et à l’opéra de Varsovie, Fritz (Der ferne Klang) à l’Opéra national du Rhin, Max (Der Freischütz) à l’Oper Stuttgart, Loge (Das Rheingold) au Teatro Massimo de Palerme, Erik (Der fliegende Holländer) au Teatro San Carlo de Naples et Semperoper, Matteo (Arabella) au Nederlandse Opera d’Amsterdam et Liceu, Laca Klemeň (Jenůfa) au Deutsche Oper Berlin et New National Theatre, Peter (Morgen und Abend) au Royal Opera House et Deutsche Oper Berlin, Parsifal, Jim Mahonney (Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny) et Florestan (Fidelio) au Nationaltheater Mannheim et Parsifal au National Performing Arts Center de Taipei. À ses enregistrements figurent notamment : Die Zauberflöte à Covent Garden, Le Roi Roger au Festival de Bregenz, Lulu au Liceu et Jenufa au Deutsche Oper Berlin, ainsi qu’un CD live de Das Rheingold (Loge) avec le Hallé Orchestra dirigé par Mark Elder.
Michaela Kaune est née à Hambourg. Elle remporte le prix Belvedere à Vienne en 1996. Elle se produit sur les majeures scènes lyriques internationales, telles les Bayerische Staatsoper de Munich, Opéra national de Paris, Wiener Staatsoper, New National Theatre de Tokyo, Nederlandse Opera d’Amsterdam, Monnaie de Bruxelles ou Festival de Salzbourg. Son répertoire comprend les rôles-titres de Kátia Kabanová, Rusalka, Ariadne auf Naxos et Arabella, la Comtesse (Capriccio), Desdemona (Otello), Tatiana (Eugène Onéguine), Agathe (Der Freischütz), Blanche (Dialogues des Carmélites), Marie (La Fiancée vendue), Rosalinde (Die Fledermaus) et Leonore (Fidelio). Elle est aussi à l’aise dans le répertoire concertant baroque que contemporain, avec une prédilection pour les œuvres de Mahler et Strauss. Elle interprète le rôle-titre de Jenůfa au New National Theatre de Tokyo, dont l’enregistrement DVD a été nominé aux Grammy Awards 2016. En 2007 et 2011, elle chante Eva (Die Meistersinger von Nürnberg) au Festival de Bayreuth. Pour son étroite collaboration au Deutsche Oper Berlin, elle reçoit le titre de « Berliner Kammersängerin ». En juin 2018, elle fait ses débuts au Festival de Glyndebourne dans le rôle de la Maréchale (Der Rosenkavalier), rôle qu’elle incarne aussi notamment à l’Opéra national de Paris, le Bayerische Staatsoper et Deutsche Oper Berlin.
© CHRISTIAN STELLING
Sieglinde • Soprano
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Siegmund • Ténor
Au Grand Théâtre de Genève : Die Walküre (Sieglinde) 13-14
Au Grand Théâtre de Genève : Die Walküre (Siegmund) 13-14.
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BIOGRAPHIES
Petra Lang
Michael Weinius
Née à Francfort, Petra Lang a étudié le chant auprès de Gertie Charlent et Ingrid Bjoner, après le violon. Elle a aussi travaillé le répertoire wagnérien auprès d’Astrid Varnay. Après des débuts de mezzo-soprano lyrique, elle se fait connaître par ses interprétations des rôles wagnériens ; elle chante Isolde à Bayreuth, Munich et Vienne, Brünnhilde à Dresde, au Wiener Staatsoper, ainsi qu’à Bamberg, Berlin, Budapest, Dortmund, Lucerne, Munich, Paris, Stuttgart et Tokyo. Son interprétation d’Ortrud dans le Lohengrin mis en scène par Hans Neuenfels au Festival de Bayreuth 2011 connut un succès international. Elle est aussi acclamée pour les rôles de Judith (Le Château de Barbe-Bleue), Cassandre (Les Troyens), Ariadne (Ariadne auf Naxos), Marie (Wozzeck), de même que Brangäne, Sieglinde, Venus, Kundry, Waltraute et Fricka. Elle s’est produite dans les principaux opéras d’Europe et d’outre-Atlantique, ainsi qu’aux festivals de Salzbourg, Bregenz, Édimbourg et Bayreuth (Brangäne, Ortrud et Isolde). Son interprétation de Cassandre dans une captation live des Troyens avec Colin Davis à la tête du London Symphony Orchrestra lui a valu deux Grammy Awards, un BRIT Award, le Preis der deutschen Schallplattenkritik, l’Orphée d’or de l’Académie du disque. À son vaste répertoire concertant allant de Bach aux compositeurs contemporains, elle privilégie le répertoire mahlérien et enregistre les 2ème et 3ème Symphonies, dirigées par Riccardo Chailly avec l’orchestre du Concertgebouw. Elle affectionne aussi le Lied et donne des récitals avec des pianistes renommés. Parmi ses projets : Isolde à La Monnaie.
Le ténor suédois Michael Weinius remporte de nombreux prix dont le Seattle Opera International Wagner 2008. Il fait ses débuts professionnels en 1993 en Guglielmo (Così fan tutte) et chante ensuite maints rôles de baryton, avant de passer au répertoire de ténor en 2004 avec Laça (Jenůfa). Il se produit depuis sur des scènes lyriques comme l’Opéra national de Paris, le Bayerische Staatsoper, l’opéra national de Finlande, le Deutsche Oper am Rhein, Den Norske Opera, le Deutsche Oper Berlin, l’opéra royal de Suède et le Wiener Staatsoper avec des débuts remarqués dans Lohengrin en 2016. En 2018, il fait ses débuts en Siegfried dans une production du Ring au Deutsche Oper am Rhein. Il interprète aussi des rôles comme Siegmund (Die Walküre), Tristan (Tristan und Isolde), Hérode (Salome), Don José (Carmen) et les rôles-titres de Parsifal et de Peter Grimes. Il est aussi fréquemment invité lors de concerts d’œuvres telles les Gurrelieder de Schönberg, la 9ème Symphonie de Beethoven, Das Lied von der Erde de Mahler et The Dream of Gerontius d’Elgar. Il a collaboré avec des chefs tels Esa-Pekka Salonen, Kent Nagano, Gustavo Dudamel, Christoph Eschenbach, Marek Janowski, Donald Runnicles et Christian Thielemann. En 2013, il est nommé « chanteur à la cour du roi » (Hovsångare) en Suède.
© DR
Siegfried • Ténor
© ANNE WEISS
Brünnhilde • Soprano
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
Au Grand Théâtre de Genève : Aida (Amneris) 99-00, Parsifal (Kundry) 03-04, récital 05-06, Le Château de Barbe-Bleue (Judith) 06-07, Lohengrin (Ortrud) 07-08, Ring (Brünnhilde) 13-14.
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BIOGRAPHIES
Jeremy Milner
Mark Stone
Jeremy Milner habite à Baltimore en Maryland. Il se produit au Metropolitan Opera dans une production du Nez de Chostakovitch, à la Canadian Opera Company dans Salome (le 5 ème J u i f ) e t T r i s t a n u n d Isolde (Roi Marc). Il a été engagé au Palm Beach Opera pour Salome (2ème Soldat), au Tulsa Opera pour Elmer Gantry (T. J. Riggs) et au Seattle Opera pour Der Ring des Nibelungen (Fasolt et Hagen). Il incarne le 5ème Juif de Salome et Billy Jackrabbit de La Fanciulla del West au San Francisco Opera, Lodovico d’Otello à l’Arizona Opera, Basilio d’Il Barbiere di Siviglia au Fargo-Moorhead Opera, Simone de Gianni Schicchi à l’Opera Southwest, Pistolla de Falstaff et Banquo de Macbeth au Boston Youth Symphony Orchestra, Gandalf lors de la première mondiale de Hobbit et Crébillon de La Rondine au Sarasota Opera. Citons encore quelques invitations estivales : Snug (A Midsummer Night’s Dream) au Princeton Festival et Des Moines Metro Opera, Elder Ott (Susannah) et Crespel (Les Contes d’Hoffmann) au Central City Opera. Ses autres engagements comprennent : Capitaine de La Passion grecque de Martinů au Teatro Massimo de Palerme, puis y retourne pour celui de Philebos de König Kandaules, le rôle-titre de Markheim au Little Opera Theater de New York, Capulet de Roméo et Juliette au Tulsa Opera, Frate de Don Carlos au Philadelphia Opera, Don Basilio (Il Barbiere di Siviglia) au Lyric Opera de Baltimore, le Requiem de Mozart au Carnegie Hall et Colline (La Bohème) à l’opéra de Saint-Pétersbourg.
Natif de Londres, Mark Stone étudie les mathématiques au King’s College de Cambridge et le chant à la Guildhall School. En 1998, il reçoit le prix Decca lors des Katheleen Ferrier Awards. Il chante souvent à l’English National Opera et au Philadelphia Opera. Il interprète Don Giovanni au Deutsche Oper de Berlin et New Zealand Opera, Storch (Intermezzo) au Garsington Opera, Valmont (Quartett de Francesconi) au Royal Opera House, Almaviva (Le Nozze di Figaro) au Staatsoper Hamburg et National Opera, le Comte (Figaro Gets a Divorce) au WNO et Onéguine (Eugène Onéguine) au Dorset Opera. En 2016-2017, il interprète White Knight (Alice’s Adventures Under the Ground de Gerald Barry) au LA Phil avec le Britten Sinfonia et Thomas Adès, le Messiah avec l’Orquesta Sinfónica de Galicia et Paul Goodwin, et la Totentanz avec le Boston Symphony Orchestra et Thomas Adès. Il se produit fréquemment en concert avec des orchestres et chefs réputés et récitals, notamment au Carnegie Hall, Wigmore Hall et St John’s Smith Square. Parmi ses enregistrements, on retiendra les extraits d’Eugène Onéguine avec Antonio Pappano, Les Troyens avec le London Symphony Orchestra et Colin Davis, Billy Budd avec le LSO et Daniel Harding, La Straniera avec le London Philharmonic Orchestra et David Parry et des airs de Mozart avec la Classical Opera Company et ses disques solos (Quilter songs, English Love, les recueils complets des mélodies de George Butterworth et Frederick Delius). Récemment, il incarne Prosdocimo (Il Turco in Italia) au Garsington Opera, Gabriel von Eisenstein (Die Fledermaus) et Papageno (Die Zauberflöte) au WNO, Protector (Written on Skin) à l’Opera Philadelphia.
Au Grand Théâtre de Genève : Götterdämmerung (Hagen) 13-14, Die Zauberflöte (Sarastro) 15-16.
© HAYLEY MADDEN
Gunther • Baryton
© DR
Hagen • Basse
Au Grand Théâtre de Genève : Wozzeck (rôle-titre) 16-17, Figaro Gets a Divorce (Count) et Silvio (I Pagliacci) 17-18.
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BIOGRAPHIES
Michelle Breedt
Wiebke Lehmkuhl
Michelle Breedt étudie la musique à l’université de Stellenbosch en Afrique du Sud, avant de les poursuivre à la Guildhall School of Music de Londres. En 1990, elle commence sa carrière dans la troupe de l’opéra-studio de Cologne, puis celle du Staatstheater Braunschnweig. Elle est ensuite fréquemment invitée au Wiener Staatsoper, Deutsche Oper Berlin, Semperoper Dresden et Staatsoper Hamburg. En 2000, elle est engagée pour trois ans dans la troupe du Wiener Staatsoper, où elle reçoit la médaille Eberhard Waechter. Artiste indépendante dès 2004, elle y retournera pour Brangäne en 2005 et 2006. En 2000, elle fait des débuts remarqués à Bayreuth en Magdalene (Die Meistersinger von Nürnberg), où elle retourne en 2001, 2002, 2006, 2007 et 2008 en Fricka, Venus et Brangäne. Elle interprète Oktavian au Deutsche Oper Berlin, Dorabella et Oktavian à Dresde, Der Komponist (Ariadne auf Naxos) à Lisbonne, Ferrare, Modène et Zurich, Cherubino à Tokyo, Eboli (Don Carlos) à Innsbruck et Hambourg et la Duchesse d’Alba (Goya de Menotti) à Vienne. Elle chante au Theater an der Wien dans Dialogues des Carmélites, au Staatsoper Hamburg dans Don Carlos, à l’Opernhaus Zürich dans Die Fledermaus, Ariadne auf Naxos, Tristan und Isolde et Rusalka, avec les Berliner Philharmoniker dans Orlando Paladino au Festival de Bregenz, à l’English National Opera, au Houston Grand Opera dans Die Passagierin et au Semperoper dans Tannhäuser. Elle se produit aussi fréquemment lors de récitals et de concerts. Parmi ses derniers engagements : Mère Marie (Dialogues des Carmélites) à Amsterdam, Adriano (Rienzi, der letzte der Tribunen) à Budapest, Fricka (Das Rheingold) à Séoul, Brangäne (Tristan und Isolde) à Paris, Rome, Turin et Amsterdam.
Wiebke Lehmkuhl est née à Oldenbourg et étudie le chant à la Hochschule für Musik de Hambourg. Encore étudiante, elle est engagée à l’Opernhaus Zürich. En 2012, elle fait ses débuts au Festival de Salzbourg avec Die Zauberflöte (3 ème Dame) sous la direction de Nikolaus Harnoncourt. Elle est ensuite invitée à l’Opéra Bastille pour un Ring dirigé par Philippe Jordan et au Bayerische Staatsoper pour Götterdämmerung dirigé par Kent Nagano. Elle se produit souvent en concert avec des formations comme celles de la Tonhalle Zürich, les Gewandhausorchester Leipzig, Bamberger Symphoniker, Berliner Philharmoniker, l’Orchestre de Paris, elle chante pour l’inauguration de l’Elbphilharmonie sous la direction de Thomas Hangelbrock. On a aussi pu l’entendre aux festivals de Schleswig-Holstein, Lucerne, Bayreuth, La Folle journée de Nantes. Parmi ses enregistrements : le Weihnachtsoratorium de Bach avec le Gewandhausorchester et Riccardo Chailly, le Magnificat de C. P. E. Bach avec le RIAS Kammerchor et l’Akademie für Alte Musik Berlin, dirigé par HansChristoph Rademann. En 2018, elle chante dans la 9ème Symphonie de Beethoven avec le Cleveland Orchestra au Musikverein de Vienne, dirigée par Franz Welser-Möst, le Requiem de Mozart avec le NDR Sinfonieorchester à l’Elbphilharmonie, dirigé par Thomas Hengelbrock. Elle collabore aussi avec le Berliner Philharmoniker et Yannick Nézet-Séguin, puis Ton Koopmann dans la Messe en Si mineur de Bach. Parmi ses derniers rôles : Strogè (Jephta) au De Nederlandse Opera, Magdalene (Die Meistersinger von Nürnberg) à La Scala et au Festival de Bayreuth, où elle chante aussi la Voix d’en-haut (Parsifal), Floßhilde (Das Rheingold) et la 1 ère Norne (Götterdämmerung). Récemment, elle est Erda au Royal Opera House.
Au Grand Théâtre de Genève : Ring (Waltraute) 13-14.
© DR
Erda / 1ère Norne (Götterdämmerung) • Contralto
© ANELIA LOUBSER
Waltraute (Götterdämmerung) • Mezzo-soprano
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
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BIOGRAPHIES
Stephan Genz
Christoph Strehl
Né en Allemagne, Stephan Genz reçoit plusieurs prix de concours internationaux comme celui de Hambourg dédié à Brahms et celui de Stuttgart dédié à Wolf, et le très renommé et prestigieux « Gramophone Award » à Londres. Il donne des récitals au Wigmore Hall de Londres, au Concertgebouw d‘Amsterdam, à la Kölner Philharmonie, à la Monnaie de Bruxelles, à Paris (Châtelet, à l’Auditorium du Louvre et d’Orsay, Festival de Saint-Denis), à Nantes et Lyon, à Tokyo, aux Schubertiades de Feldkirch/ Hohenems, au Maggio Musicale de Florence, aux festivals d‘Édimbourg, d’Aix-en-Provence, de Verbier, ainsi qu’en tournée aux États-Unis, au Japon et partout en Europe. Il se produit aussi en concert avec des chefs tels que Myung-Whun Chung, Daniel Harding, Thomas Hengelbrock, Jesús López Cobos, Jan Latham-Koenig, Fabio Luisi, Georges Prêtre, Giuseppe Sinopoli, René Jacobs, Helmuth Rilling, Jacques Mercier, Kent Nagano, Nikolaus Harnoncourt et Kurt Masur. Parallèlement, il participe à des productions d’opéra au Deutsche Oper de Berlin, aux opéras de Hambourg, Lausanne, Paris, Strasbourg, Aix-en-Provence, Monte-Carlo, au Châtelet, à La Scala et au Bolchoï, notamment. Il a enregistré de très nombreux CDs de lieder de Schumann, Brahms, Beethoven, Wolf, Schubert, Kreutzer, Mahler (chez Teldec, Capriccio, Claves, Hyperion), qui ont reçu plusieurs « Diapason d’Or » et autre « Timbre de Platine ». Il enregistre aussi Die tote Stadt (Arthaus Musik), le Requiem de Fauré (Harmonia Mundi) et Ariadne auf Naxos avec Giuseppe Sinopoli (DGG) et Capriccio avec Georges Prêtre (Forlane) et, récemment, le Winterreise avec Michel Dalberto.
Originaire de Lübeck, Christoph Strehl se forme auprès de Soto Papulkas à la Folkwang Hochschule d’Essen, ainsi que plus tard avec Silvana Bazzoni Bartoli. En 2002, il entre en troupe à l’Opéra de Zurich, où il reste 9 ans. Après ses débuts dans le rôle de Don Ottavio au Festival de Salzbourg sous la direction de Nikolaus Harnoncourt, il commence une carrière internationale principalement centrée sur les majeurs rôles mozartiens, et est l’invité de toutes les grandes scènes internationales. Il enregistre notamment Die Zauberflöte avec Claudio Abbado en 2005. Son répertoire s’est aussi étoffé des rôles de Lenski, Nerone, Rodolfo, Don José, Chouiski, Pollione et, récemment, d’Oronte aux côtés de Cecilia Bartoli au Théâtre des Champs-Élysées. Avec ce rôle, il retournera au Festival de Salzbourg en 2019. Il se produit aussi en récital avec le pianiste Helmut Deutsch et enseigne le chant au Mozarteum de Salzbourg.
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Froh • Ténor
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Donner • Baryton
Au Grand Théâtre de Genève : Die Zauberflöte (Tamino) 07-08, Don Giovanni (Don Ottavio) 09-10, Das Reingold (Froh) 12-13.
Au Grand Théâtre de Genève : Così fan tutte (Guglielmo) 06-08, Die Zauberflöte (Papageno) 07-08, A Midsummer Night’s Dream (Demetrius) et les Carmina burana 15-16.
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BIOGRAPHIES
Stephan Rügamer
Agneta Eichenholz
Stephan Rügamer étudie la musique à la Hochschule für Musik de Lübeck et se perfectionne auprès de James Wagner et Günter Binge. Il est engagé à l’opéra de Lübeck de 1996 à 1998, où il interprète, entre autres rôles, Don Ottavio (Don Giovanni), Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Alfredo (La Traviata) et Alfred (Die Fledermaus). Dès 1999, il entre dans la troupe du Staatsoper de Berlin. Sous la direction de Daniel Barenboim, il interprète David (Die Meistersinger von Nürnberg), Froh (Das Rheingold), Steuermann (Der fliegende Holländer), le Chevalier (Der ferne Klang), Boris (Kátia Kabanová), Chouïski (Boris Godounov). Toujours sous sa direction, il chante son premier Erik (Der fliegende Holländer) lors d’une tournée du Staatsoper de Berlin au Teatro Real en 2003, puis en 2013 sous la direction de Daniel Harding. Il se produit aussi sur les scènes lyriques de Francfort, Essen, Dresde, Hambourg, Munich, Stuttgart, du Châtelet en Matteo (Arabella), du Teatro Real en Boris (Katya Kabanova), puis en Walther von der Vogelweide (Tannhäuser). Il incarne le Marquis (Le Joueur), Loge (Das Rheingold), Elisej Bomelij (La Fiancée du Tsar) à La Scala - rôle qu’il reprend aux Nuits Blanches de Saint-Pétersbourg - Matteo (Arabella) au Staatsoper de Hambourg, Eisenstein (Die Fledermaus) à la Philharmonie d’Israël et le Capitaine (Wozzeck) à l’Opéra national de Paris. Il est aussi invité au Festival de Bregenz pour Delete (Der lustige Krieg), ainsi qu’aux festivals de Lucerne et de Salzbourg. Il se produit aussi régulièrement en concert. Il remporte le prix ECHO Classic 2015 pour son CD de Das Lied von der Erde avec le Detmolder Kammerorchester dirigé par Alfredo Perl.
La carrière internationale de la soprano suédoise Agneta Eichenholz commence en 2007 au Festival de Verbier avec les Carmina burana et comme doublure du rôle-titre d’Armida au Festival de Salzbourg, sous la direction d’Ivor Bolton, dans une mise en scène de Christof Loy. Elle sera ensuite engagée par des maisons d’opéra comme l’Oper Frankfurt, le Deutsche Oper am R hein, le Komische Oper Berlin, Det Kongelige Teater, le Teatro del Liceu, le Teatro Real, le Royal Opera House et le Salzburger Festspiele. En juin 2009, elle fait ses débuts dans le rôle de Lulu à Covent Garden, sous la direction d’Antonio Pappano. Cette production mise en scène par Christof Loy sera reprise au Teatro Real en 2009. Son répertoire à l’opéra est très vaste, il comprend des rôles comme Lulu, Alcina, Fiordiligi (Così fan tutte), Konstanze (Die Entführung aus dem Serail), Violetta (La Traviata), Gilda (Rigoletto), Juliette (Roméo et Juliette), Eva (Die Meistersinger von Nürnberg) et Zdenka (Arabella). Elle est saluée dans les créations mondiales de Rumour de Christian Jost à l’Opera Vlaanderen et Der Sandmann de Lorenzo Scartazzini au Theater Basel, où on a aussi pu l’apprécier en Daphne, rôle qu’elle reprend au Staatsoper Hamburg. Récemment, elle incarne Ellen Orford (Peter Grimes) au Theater an der Wien, Isabella (Edward II) au Deutsche Oper Berlin, ainsi que Lulu au Teatro dell’opera de Rome et au Wiener Staatsoper.
© FRIDBERG
Freia / Gutrune (Götterdämmerung) • Soprano
© BERBEITET
Loge • Ténor
Au Grand Théâtre de Genève : La Traviata (Violetta Valéry) 12-13, Das Rheingold (Freia) 12-13.
Au Grand Théâtre de Genève : Le Capitaine (Wozzeck) 16-17.
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BIOGRAPHIES
Alexey Tikhomirov
Carine Séchaye
Largement reconnu pour son interprétation de Boris Godounov, on a pu l’entendre dans ce rôle notamment aux opéras de Marseille, Varsovie, Liège, Santiago du Chili et au Bolchoï de Moscou. Il chante le Roi Dodon (Le Coq d’or) au Teatro Real de Madrid et à La Monnaie de Bruxelles, Sparafucile (Rigoletto) au Teatro Municipal de Santiago du Chili et Thoas (Iphigénie en Tauride) au Staatsoper de Hambourg. Récemment, il interprète Basilio (Il Barbiere di Siviglia) aux Chorégies d’Orange, pour un concert Chostakovitch dirigé par Mikhail Jurowski au Maggio Musicale Fiorentino, Timoféiévitch (Lady Macbeth de Mzensk) au Teatro Municipal de Santiago du Chili, Timur (Turandot) au Theatro Municipal de São Paulo et Massimilliano (I Masnadieri) à l’Opéra de Monte-Carlo. Il est engagé pour Boris Godounov lors d’un concert de Noël avec le Gewandhausorchester au Gewandhaus de Leipzig et à l’opéra Helikon de Moscou. Parmi ses projets, notons : Sparafucile (Rigoletto) à l’Opéra de Marseille et Grémine (Eugène Onéguine) au New National Theatre de Tokyo.
Carine Séchaye est née à Genève où elle obtient ses diplômes de chant et de comédienne au Conservatoire. Elle se perfectionne ensuite à l’Opéra Studio de Zurich. Elle est lauréate des concours Voix d’or (3ème prix), Ernst Haefliger (prix du meilleur candidat suisse), Operalia Plácido Domingo (prix Zarzuela) et Toulouse Mélodie française (2e prix). Elle fait ses débuts à Zurich, puis à Lausanne et part en tournée au Japon en interprétant Mercédès (Carmen). Elle chante l’Enfant (L’Enfant et les Sortilèges) à MonteCarlo, la Périchole à Limoges, Siébel (Faust) à Metz, Sélysette (Ariane et Barbe-Bleue) à Dijon, le rôle-titre de L’Aiglon à Lausanne et à Tours. Elle est réinvitée à Lausanne pour Hänsel und Gretel (Hänsel) et Faust (Siébel) et se produit dans Andrea Chénier (Bersi) à Zurich, La Scala di seta (Lucilla) à Paris (Théâtre des Champs-Élysées), Così fan tutte (Dorabella) à Tours, Roméo et Juliette (Stéphano) à Monte-Carlo et à Oman. Elle interprète Mélisande (Pelléas et Mélisande) et Octavian (Der Rosenkavalier) au Staatstheater Darmstadt, et dernièrement Boulotte (Barbe-Bleue) à Nantes/Angers et Rennes, Carmen à Bienne/ Soleure, Berta (Il Barbiere di Siviglia) à Avenches, Miss Lovett (Sweeney Todd) et Geneviève (Das lange Weihnachtsmahl) à Cernier, 2ème Dame (Die Zauberflöte) à Nice, Don Carlo (Tebaldo) et Annina (Traviata) à Marseille. Elle se produit aussi dans de nombreux concerts et récitals. Projet : Dido (Dido and Aeneas) à Bienne.
Fasolt / Hunding (Die Walküre) • Basse
Au Grand Théâtre de Genève : Rusalka (l’Ondin) 12-13, Iphigénie en Tauride (Thoas) 14-15, A Midsummer Night’s Dream (Bottom) 15-16, Orleanskaya Deva (l’Archevêque / Thibaut) 16-17, Boris Godounov (Boris Godounov / Varlaam) 18-19.
© DR
© DR
Wellgunde • Mezzo-soprano
Au Grand Théâtre de Genève : Salome (Le Page d’Hérodias) 08-09, La Petite Zauberflöte (2 ème Dame), L’Amour des trois oranges (Sméraldine), Il Barbiere di Siviglia (Berta) 10-11, Elektra (3ème Servante), 10-11, Mignon (Frédéric), La Petite Zauberflöte (2ème Dame), Andrea Chénier (Bersi) et récital 11-12, Carmen (Mercédès) 18-19.
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BIOGRAPHIES
Ahlima Mhamdi
Polina Pastirchak
Après des études théâtrales à Châtillon et à Paris (Sorbonne Nouvelle), la mezzo-soprano franco-marocaine Ahlima Mhamdi intègre la classe d’art lyrique d’Anne Constantin au Conservatoire de Paris 9, puis celle d’Isabelle Germain et Fabrice Boulanger au CNSMD-Lyon. Elle est admise au Nouveau Studio de l’Opéra de Lyon pour la saison 2011-2012. En 2013, elle est nommée « Révélation lyrique de l’ADAMI » et « Jeune Talent lyrique » par Raymond Duffaut qui l’invite à se produire en récital à l’Opéra d’Avignon. Elle remporte aussi le 1 er Prix Opéra et le 1 er Prix Mélodie au Concours international de Marmande 2015, ainsi que le 2ème Prix au Concours international de Mâcon 2016. De 2013 à 2016, elle intègre la Troupe de jeunes solistes en résidence du Grand Théâtre de Genève. Récitaliste expérimentée, elle est invitée sur maintes scènes, à Saint-Étienne, Avignon, Lyon, Paris, Strasbourg, notamment. Parmi ses engagements récents figurent : Smeton (Anna Bolena) en Avignon, Roggiero (Tancredi) à Marseille, Martine (Le Médecin malgré lui) à Rennes, Maddalena (Rigoletto) à Tours, Flora (La Traviata) à Orange et à Nice, Carmen à Minsk, en Belgique et au festival d’Alden-Biesen (rôle qu’elle reprendra sur plusieurs scènes françaises dans les saisons à venir) et Fennena (Nabucco) à la cathédrale de Lausanne. Elle incarnera Bersi (Andrea Chenier) à Tours en mai 2019.
D’origine hongroise et russe, la soprano Polina Pastirchak débute sa carrière internationale suite à l’obtention du 1er Prix au Concours de Genève en 2009, elle est invitée dès lors à se produire sur les scènes européennes. Sorti en 2010 chez Ysaÿe Records, son premier album solo regroupe des mélodies de Strauss, Chostakovitch, Bartók et Kodály. À l’Opéra d’État hongrois, elle chante des rôles comme Mimì (La Bohème), Desdemona (Otello), Amelia (Simon Boccanegra), Donna Anna (Don Giovanni), Nedda (I Pagliacci), Micaëla (Carmen) et la Comtesse (Le Nozze di Figaro). Elle interprète avec succès le rôle principal de Spiritiszták de György Selmeczi lors de sa création mondiale. Elle chante en soliste dans plusieurs oratorios et symphonies comme le Requiem de Verdi, la 8ème et 4ème Symphonie de Mahler et la 9ème Symphonie de Beethoven. En récital, elle collabore depuis 2010 avec le pianiste Jan Philip Schulze et se produit notamment en France, Allemagne, Hongrie et Suisse. Elle interprète aussi Partenope au Karlsruher Barock Festival, Vespina (Veremonda de Cavalli) au Festival de Schwetzingen, Gutrune au Festival Wagner de Budapest, Mimì à l’Oper Graz et Theater St. Gallen, Violetta Valéry (La Traviata) au Capitole de Toulouse et Donna Anna (Don Giovanni) en tournée avec René Jacobs.
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Woglinde • Soprano
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Flosshilde / Schwertleite (Die Walküre) • Mezzo-soprano
Au Grand Théâtre de Genève : Das Rheingold (Woglinde) 12-13,
Au Grand Théâtre de Genève : Die Walküre (Schwertleite),
Götterdämmerung (Woglinde) 13-14, Concert des Lauréats du
Nabucco (Fenena), La Wally (Afra) 13-14, Rigoletto (Maddalena)
Concours de Genève (1er prix chant 2009) 17-18.
14-15, La Grande-Duchesse de Gérolstein (Charlotte) 14-15, La Forza del destino (Preziosilla) et Le Médecin malgré lui (Martine) 15-16, Falstaff (Mrs Meg Page) 15-16.
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BIOGRAPHIES
Karen Foster
Lucie Roche
Karen Foster est remarquée lors de ses débuts en Isolde (Tristan und Isolde) au Norske Opera d’Oslo en 2012. Parmi s e s e n g a g e m e nt s r é c e nt s figurent Gerhilde (Die Walküre) au B aye r i s c he St a at s op e r, avec le Dallas Symphony, ainsi que le Hong Kong Philharmonic (qui a fait objet d’un enregistrement CD pour Naxos), Isolde avec le Winnipeg Symphony Orchestra, Helmwige (Die Walküre) au Deutsche Oper am Rhein, Sieglinde (Die Walküre) et les Wesendonck Lieder avec l’Adephi Chamber Orchestra, la scène de l’immolation de Götterdämmerung à l’Ambassade d’Allemagne à Washington D.C. En 2014, elle remporte le 3ème prix du concours international de chant Lauritz Melchior. Elle interprète aussi le rôle-titre de Turandot au New Rochelle Opera et Leonora d’Il Trovatore avec le Westfield Symphony Orchestra. En concert, elle se produit dans le Requiem de Verdi avec les Columbus Symphony Orchestra et Canton Symphony Orchestra, dans la 8 ème Symphonie de Mahler et Das klagende Lied au Kennedy Center, dans le cadre de la Wagner Society of Washington D.C.
Lucie Roche est née à Marseille, elle y a suivi le cursus du conservatoire et étudié au CNIPAL (Centre National d’Insertion Professionnelle des Artistes Lyriques). Elle est depuis invitée pour les rôles de : la Maman/la Tasse chinoise/la Libellule (L’Enfant et les Sortilèges) au Festival d’Aix-en-Provence et opéras de Nantes-Angers, Carmen à l’opéra de Daegu en Corée du Sud, Nicklausse/la Muse (Les Contes d’Hoffmann) à Saint-Étienne, Sœur Mathilde et Mère Jeanne (Dialogues des Carmélites) au Théâtre des Champs-Élysées et Teatro Comunale de Bologne, Waltraute et Grimgerde (Die Walküre) à Genève et Marseille, Dryade (Ariadne auf Naxos) à Nancy, Une fille fleur (Parsifal) à Nice, la 1ère Servante (Elektra) à Marseille, la 3 ème Dame (Die Zauberflöte) à Toulon et Marseille, Olga (Eugène Onéguine) à Rennes, la Princesse Clarice (L’Amour des trois oranges) à Dijon et Limoges, Madame Flora (The Medium) au festival de Sédières, Alisa (Lucia di Lammermoor) et Marie (Moïse et Pharaon) à Marseille, la Mère dans la création du Monstre du Labyrinthe de Jonathan Dove au Festival d’Aix-en-Provence, sous la direction de Simon Rattle. Elle a interprété lors de festivals et saisons symphoniques : les Knaben Wunderhorn de Mahler, El amor brujo de De Falla, Elias de Mendelssohn, la Missa solemnis de Beethoven, le Requiem de Duruflé, la Petite Messe solennelle de Rossini et le Messiah de Händel, notamment. Parmi ses projets cette saison : Klementia de Sancta Susanna au Festival Musiques Interdites à Marseille, Dryade de Ariadne auf Naxos au Théâtre des Champs-Élysées, Les Amants magnifiques à l’Opéra de Limoges, le Stabat Mater de Rossini à l’Opéra de Saint-Étienne.
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
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Waltraute (Die Walküre) • Mezzo-soprano
© DR
Helmwige / 3ème Norne (Götterdämmerung) • Soprano
Au Grand Théâtre de Genève : Ring (Waltraute) 13-14.
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BIOGRAPHIES
Katja Levin
Marion Ammann
Katja Levin est née en Russie. Encore étudiante au conservatoire de Moscou, el le est engagée com me sol i ste au Nov aja O p er a et y c h a nte notamment Lucrezia (I Due Foscari). Elle se produit ensuite au Bolchoï, où elle interprète, entre autres, le rôletitre d’Iolanta. En 2001, elle gagne le 3ème prix de la Competizione dell’opera à Dresde. En 2002, elle est Lucrezia Borgia au Teatro Comunale de Bologne, en double distribution avec Mariella Devia. Elle est aussi invitée de scènes lyriques comme celles des festivals de Savonlinna, de Wexford, Rossini de Pesaro, des opéras de Paris, Strasbourg, Dresde ou du Deutsche Oper de Berlin. De 2004 à 2010, elle est engagée comme soliste au Deutsche Oper am Rhein, où elle chante des rôles comme Donna Anna (Don Giovanni), Fiordiligi (Così fan tutte), Vitellia (La Clemenza di Tito), Violetta Valery (La Traviata) et Fiorilla (Il Turco in Italia). Elle est aussi la doublure d’Edita Gruberová dans le rôle de Lucrezia Borgia au Bayerische Staatsoper en 2009, puis en 2012 à l’opéra de Göteborg dans une mise en scène de Christof Loy. De 2013 à 2016, elle interprète Abigaille (Nabucco) à Alicante, Valence, au festival de Schweriner, Ortlinde et Gerhilde au Deutsche Oper am Rhein. Elle incarne Elisabetta (Maria Stuarda) en 2017 à Riga. Durant la saison 2017-2018, elle chante Ortlinde dans une nouvelle production de Die Walküre au Deutsche Oper am Rhein et Abigaille à l’opéra de Bucarest.
Née à Zurich, Marion Ammann passe son diplôme de c h a nt au con ser vatoi re de Lucerne, avant d’intégrer l’o p é r a-s t u d io d e Bi e n n e . Elle se produit sur des scènes c o m m e l e Te a t r o C o l ó n , La Scala, le Semperoper, les opéras de Helsinki, Amsterdam, Anvers, Graz, Zurich, Bâle, Berne, Saint-Gall, Lucerne, Bienne, Stuttgart, Karlsruhe, Leipzig, Weimar, Besançon et Klosterneuburg. Son répertoire comprend des rôles d’opéras de Mozart (Dorabella, Donna Elvira, la Comtesse), Bellini (Adalgisa, Imogene), Verdi (Elvira, Odabella, Aida, Lady Macbeth), Puccini (Tosca, Turandot), Wagner (Elsa, Senta, Sieglinde, Isolde), Strauss (l’Impératrice, Salome, Arabella) et Beethoven (Leonore). En concert, elle se produit au Festival de Pâques de Lucerne, aux Martinů Festtage de Bâle, à la Tonhalle de Zurich, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Festival de Montreux-Vevey, à Kyoto, Osaka et Pékin. Parmi les succès de sa carrière figurent : Isolde à Cologne, Wuppertal, Lübeck et Helsinki, Elsa avec le WDR Sinfonieorchester Köln, dirigé par Semyon Bychkov au Festival Wagner Wels et à Leipzig, Salome et l’Impératrice (Die Frau ohne Schatten) à Helsinki, Graz, Anvers, Karlsruhe et Saarebruck, Richtarka (Jenůfa) à Milan, Sieglinde à Buenos Aires et Gerhilde à Amsterdam. Le magazine Opernwelt la nomme « Cantatrice de l’année 2009 » pour son interprétation d’Isolde. Ces dernières saisons, on a pu l’entendre dans les 4 letzte Lieder de Strauss et la 4ème Symphonie de Mahler sous la direction d’Eliahu Inbal, Paulus, le Requiem de Mozart, la Missa solemnis de Beethoven, Marietta (Die tote Stadt) à Graz et Chemnitz, le Requiem de Brahms et de Verdi et Isabella (Das Liebesverbot) à Strasbourg.
Au Grand Théâtre de Genève : Die Walküre (Gerhilde) 13-14
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Ortlinde (Die Walküre) • Soprano
© DR
Gerhilde (Die Walküre) • Soprano
Au Grand Théâtre de Genève : Maria Stuarda (Anna Kennedy) 04-05, Richard III (Lady Anne) 11-12, Die Walküre (Ortlinde) 13-14.
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BIOGRAPHIES
Héloïse Mas
Rena Harms
Après avoir étudié le piano et l’orgue, Héloïse Mas intègre le Con s er v atoi re Nat ion a l Supérieur de Musique et de Danse de Lyon où elle obtient son Master en chant en 2015, mention très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury. Choisie par l’ADAMI comme « Révélations Talents Classiques 2014 », elle participe au festival Pablo Casals de Prades en 2014, et fait partie du concert des Révélations aux Chorégies d’Orange en 2015. Elle fait ses débuts londoniens en 2015 lors du Concert pour le Jour de l’Europe, à Saint John Smith Square. Elle est rapidement invitée à se produire sur scène et fait, en 2013, ses débuts à l’Opéra national de Lyon dans le rôle de Sœur Mathilde des Dialogues des Carmélites, période pendant laquelle elle participe à l’enregistrement de l’album de Joyce DiDonato, Stella di Napoli. En 2014, elle fait ses débuts à l’Opéra de Montpellier en Lazulli (L’Étoile) et participe à la production 2014 du European Opera Centre à Liverpool, où elle est Dorabella (Così fan tutte). On a pu l’entendre dans Roméo et Juliette (Stéphano) à Oman avec l’opéra de Monte-Carlo, Orlando paladino (Alcina) à Fribourg et Lausanne, La Périchole (rôle-titre) au festival de Saint-Céré et d’Antibes, Don César de Bazan (Lazarille) avec les Frivolités Parisiennes, à Compiègne et Reims, lors d’une invitation du Morocco’s Solar Festival et un récital Duparc à Mont-de-Marsan, dans Rigoletto (Maddalena) à Nice, dans la création Why should I give up my fun ? de Susannah Self à Vienne, dans Faust (Siebel) à Monte-Carlo et Le Roi Carotte (Robin Luron) à Lille. Parmi ses projets : Barbe-Bleue (Boulotte) à Lyon et des tournées de récitals en France et Belgique. Au Grand Théâtre de Genève : Fantasio (Flamel) et Figaro-ci,
Rena Harms est licenciée de la Manhattan School of Music et reçoit le Merit Fellowship de l a Mu sic Academy of t he West. El le rempor te la H e n n i n g s -F i s c h e r Yo u n g Artist Competition en 2008, le 2ème prix du concours Marcello-Viotti à Lausanne et gagne une bourse d’encouragement de la Fondation Marilyn-Horne, elle est finaliste des Metropolitan Opera National Council Auditions 2010. Elle chante Mimì (La Bohème) au Los Angeles Opera, où elle a été membre du Domingo-Thornton Young Artist Program, elle a aussi fait partie du San Francisco Opera’s Merola Opera Program, interprétant Donna Elvira (Don Giovanni) et Arabella. Elle se produit au Theater Basel en Comtesse (Le Nozze di Figaro), Donna Elvira, le Grande Prêtresse (Aida) et Une fille-fleur (Parsifal), au Staatstheater Braunschweig dans le rôle-titre de Šárka de Fibich, en Marenka (La Fiancée vendue) et Comtesse (Le Nozze di Figaro) et au Florentine Opera de Milwaakee en Liù (Turandot). Plus récemment, elle est invitée au Baden-Baden Fest spiel hau s pou r Don n a Elv i ra , au Seatt le Symphony pour la 9 ème Symphonie de Beethoven, Florentine Opera pour Micaëla (Carmen), à l’English National Opera pour Amelia Grimaldi (Simon Boccanegra), au Staatstheater Braunschweig pour Fiordiligi (Così fan tutte) et le rôle-titre de Judith de Siegfried Matthus à l’Oldenburgishes Staatstheater pour Desdemona (Ot ello). Autres engagements récents : Cio-Cio San (Madama Butterfly) à l’English National Opera, Arizona Opera et Opera Theatre of St. Louis, Amelia Grimaldi à l’Opéra national de Bordeaux, Beatrice (Three Decembers de Heggie) et Nell Gwynn (Prince of Players de Floyd) au Florentine Opera.
Figaro-là (Artiste lyrique) 17-18, Carmen (Carmen / Mercédès)
Au Grand Théâtre de Genève : Die Walküre (Helmwige) 13-14.
© FAY FOX
Grimgerde (Die Walküre) • Soprano
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Siegrune (Die Walküre) • Mezzo-soprano
18-19.
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L’Oiseau de la forêt (Siegfried) • Soprano
Rosw itha Chr istina Mü l ler étudie à la Musikhochschule de sa ville natale, Munich, puis à l’Un iversität Moza r teu m de Salzbourg, d’où elle sort ave c d i s t i nc t ion . E l le e s t engagée dans la troupe du Landestheater Salzburg de 1995 à 2001. Dès 2000, elle se produit aussi aux Mozartwoche, aux opéras de Saarebruck, Karlsruhe, Stuttgart, Prague, Düsseldorf/Duisbourg et Maastricht. Engagée au Theater Lübeck de 2007 à 2009, elle y élargit son répertoire avec des rôles comme Charlotte (Werther), la Renarde (L a Petite R enarde ru sée), Maddalena (Rigoletto), Herodias (Salome), Wellgunde, Siegrune et la 2 ème Norne (R ing), qui lui valent un ECHOPreis en 2012. Elle est aussi invitée aux opéras de Weimar et Hambourg. Elle chante fréquemment en concert, notamment à la Laeiszhalle Hamburg, au Gewandhaus Leipzig et au R heingau Musik Festival. Dès 2011, elle se tourne vers le répertoire de mezzo-soprano dramatique, avec des rôles comme Fricka (R ing), Judith (L e Château de Barbe-Bleue), Eboli (Don Carlos), Amneris (Aida), Siegrune (Die Walküre) au Bayerische Staatsoper et au Deutsche Oper Berlin. En tant que membre de la troupe du Staatstheater Nürnberg, elle interprète Azucena (Il Trovatore), la Princesse étrangère (Rusalka), Fricka (Da s R h ein g ol d et Di e Wa lk ü re), Marg uer ite (L a Damnation de Faust), Brangäne (Tristan und Isolde), Waltraute (Götterdämmerung), Cassandre (Les Troyens) et Carmen. Elle incarne Herodias (Salome) à Taipei, Adelaide (Arabella) à Cologne, Brangäne à Modène et Ferrare, Fricka (Da s R heingold) à Taichung et Karlsruhe. En 2018-2019, elle se produit à nouveau au National Taichung Theater en Waltraute (Götterdämmerung) mis en scène par La Fura dels Baus et dirigé par Shaochia Lu.
Mirella Hagen a étudié le chant à l’Académie de musique de Karlsruhe et Stuttgart où elle s’est diplômée avec mention comme soliste auprès du Prof. Cornelis Witthoefft. Durant ses études, elle a suivi de nombreuses classes de maîtres et a remporté plusieurs bourses prestigieuses, telles que celles de la fondation Yehudi Menuhin ou de la société Richard Wagner de Stuttgart. Après ses études, elle a été engagée à l’opéra studio du Staatsoper de Stuttgart. Parmi les rôles qu’elle a interprétés, on peut mentionner : Ännchen (Der Freischütz) à Suttgart, Gretel (Hänsel und Gretel) au Theater Regensburg, Anna (Nabucco) et Papagena (Die Zauberflöte) à l’Opera Vlaanderen, Betty (Falstaf f de Salieri) au Theater an der Wien – sous la baguette de René Jacobs, Adina (L’elisir d’amore), Fiorella (Les Brigands) et Gilda (Rigoletto) au Theater Brauschweig. Durant cette saison 2018-19 elle a également chanté Helena (A Mi d summer Night’s Dream) et Morgana (Alcina) au Theater an der Wien. Depuis 2013, Mirella Hagen séduit dans les rôles wagnériens au Bayreuther Festspiele, d’abord comme Woglinde (Das Rheingold et Götterdämmerung) pu i s com me L’Oi seau de la forêt (Wa ldvogel) (Siegfried) – spécialement dans la mise en scène de Frank Castorf et sous la baguette de Kirill Petrenko. Elle a également chanté le rôle de Woglinde dans un Rheingold en version de concert sous la baguette de Simon Rattle. En sus de ses activités dans le monde de l’opéra, Mirella Hagen est une artiste polyvalente qui se produit tantôt en concert, tantôt en récital aux côtés de Kerstin Mörk (pianiste).
© DR
Rossweisse / 2ème Norne (Götterdämmerung) • Mezzo-soprano
© RONAN COLLETT
Roswitha Christina Müller Mirella Hagen
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
Débuts au Grand Théâtre de Genève .
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Rémi Garin *
Peter Baekeun Cho *
Rémi Garin étudie à l’École nationale de musique d’Annecy, puis intègre celle de l’Opéra national de Paris. Il est ensuite pendant plus de dix ans soliste. Il interprète, entre autres rôles, Fenton (F a l s t a f f ) au Grand Théâtre de Reims, le Chevalier de la Force (Dialogues des Carmélites), Edgardo (Lucia di Lammermoor) à Nuremberg, Ismaele (Nabucco), Nemorino (L’Elisir d’amore) en Suisse. Il se produit aussi en concert : Lélio de Berlioz et la Faust Symphonie de Liszt pour l’ABC Radio Festival de Melbourne, notamment. Il participe aussi à l’enregistrement de Samson et Dalila (Le Messager) sous la direction de Colin Davis en 1998 à Londres. Au Grand Théâtre de Genève : Le Comte Ory (Coryphée 1), Der
Né à Séoul (Corée du Sud), Peter Baekeun Cho s’est formé au chant tout d’abord dans sa ville natale puis à la haute école de musique de Detmold auprès du professeur Markus Koehler. Il s’illustre dans le rôle-titre d’Apollo e Dafne de Händel. Après ses études, il chante le rôle d’Escamillo (Carmen) au Landestheater de Detmold et Morales (Carmen) à l’Openair du Gendarmenmarkt de Berlin. En 2011, il interprète Germont dans La Traviata donné au château de Haldenstein, à la Tonhalle de Zurich et à Lindau. Il obtient en 2011 le 1 er prix du 6ème Concours international de chant du Schlossoper de Haldenstein dans les Grisons.
Rosenkavalier (Le Marchand d’animaux) 11-12, Samson et Dalila
Au Grand Théâtre de Genève : Der Rosenkavalier (Un maître d’hô-
(1 er Philistin) 12-13, Götterdämmerung (Un chasseur) 13-14,
tel) 11-12, La Traviata (Le Commissionnaire) et Madama Butterfly
La Forza del destino (Maïtre Trabuco) 15-16, Boris Godounov (un
(Yakusidé) 12-13, Guillaume Tell (un chasseur) 15-16, Orleanskaya
Boyard) 18-19.
* Membre du Chœur du Grand Théâtre de Genève
© GTG / NICOLAS SCHOPFER
Un chasseur (Götterdämmerung) • Basse
© GTG / NICOLAS SCHOPFER
Un chasseur (Götterdämmerung) • Ténor
Deva (Loré) 16-17, Il Barbiere di Siviglia (Ambrogio) 17-18.
* Membre du Chœur du Grand Théâtre de Genève
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INFORMATIONS PRATIQUES Horaires des représentations Les représentations ont lieu généralement à 19 h 30 en soirée et à 15 h en matinée. Pour certains spectacles, ces horaires peuvent être différents. Les horaires sont toujours indiqués sur les billets. Ouverture des portes L’accès à la salle est possible 30’ avant le spectacle. Retardataires Par respect pour le public et les artistes, après le début du spectacle l’accès à la salle se fait à la première interruption et aux places accessibles. Un circuit vidéo permet généralement de suivre le début du spectacle. Aucun remboursement ou échange de billet ne sera effectué en cas de retard. Vestiaires Des vestiaires payants sont à la disposition du public aux différents niveaux du Grand Théâtre de la place de Neuve (Fr. 2.-). Jumelles Des jumelles peuvent être louées dans tous les vestiaires (Fr. 5.-). Rehausseurs Disponibles aux vestiaires (service gratuit). Enregistrements Il est interdit de photographier, de filmer ou d’enregistrer les spectacles. Tout contrevenant peut être soumis à des poursuites. Surtitrage Les ouvrages font généralement l’objet d’un surtitrage bilingue français-anglais. Le Grand Théâtre remercie vivement la Fondation Hans Wilsdorf grâce à laquelle ce surtitrage vous est proposé. Programmes Les programmes du spectacle sont en vente sur place auprès du personnel de salle ainsi qu’à la billetterie du Grand Théâtre.
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BARS 1 heure avant le spectacle Les bars du hall, des foyers et du sous-sol vous proposent boissons et petite restauration. Dès 30 minutes avant le spectacle Le bar des foyers vous propose boissons et petite restauration. À l’entracte Les bars du hall, des foyers, du sous-sol et de l’amphithéâtre vous proposent boissons et petite restauration.
CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION
Trente minutes avant chaque opéra, un musicologue vous donne quelques clés pour mieux apprécier le spectacle.
SUR L’ŒUVRE
Pour chaque opéra et création chorégraphique de la saison 18-19, une conférence très complète sur l’œuvre est organisée quelques jours avant la première représentation, toujours à la même heure, 18 h 15, par l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet au Théâtre de l’Espérance, 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève. www.amisdelopera.ch
Soirées prestige Les entreprises souhaitant organiser une soirée lors d’une représentation au Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Aurélie Élisa Gfeller. T +41 22 322 50 58 mecenat@geneveopera.ch Soirées privées Les personnes souhaitant organiser une soirée privée à but non lucratif dans les espaces du Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Corinne Béroujon. T +41 22 322 50 03 c.beroujon@geneveopera.ch
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BILLETTERIE DU GRAND THÉÂTRE Àu Grand Théâtre de Genève Du lundi au samedi de 10 h à 18 h et jusqu’à 19 h 30 les jours de spectacle. Le dimanche dès 1 h 30 avant le début de la représentation. Par téléphone T + 41 22 322 50 50. Du lundi au vendredi de 10 h à 18 h Par courriel ou courrier Billetterie du Grand Théâtre CP 5126 - CH 1211 Genève 11 billetterie@geneveopera.ch En ligne sur le site geneveopera.ch Choisissez vos places et téléchargez vos billets sur votre smartphone ou imprimez-les. Les places réservées sont à régler dans les 48 h. Selon les délais, les billets réservés et payés peuvent être envoyés à domicile (Frais de port : Fr. 4.-). Modes de paiement acceptés : Mastercard, Visa et Amex. Dans le réseau FNAC en Suisse et en France Tarifs réduits Un justificatif doit être présenté ou envoyé pour tout achat de billet à tarif réduit. Remboursement / échange Les billets sont remboursés ou échangés seulement lors d’annulation de spectacle et non en cas de modifications de programmation ou de distribution en cours de saison. Les abonnés et les détenteurs de billets au tarif Flex peuvent échanger librement leur billet pour une autre date du même spectacle, jusqu’à la veille de la représentation à midi. Réservation de groupe Les associations et groupements à but non lucratif peuvent réserver des places de spectacle à tarifs préférentiels durant toute la saison. T +41 22 322 50 50 groupes@geneveopera.ch
TARIFS SPÉCIAUX TARIF JEUNE (moins de 26 ans) 50 % de réduction sur le plein tarif dans toutes les catégories (sauf Or) dans la limite des disponibilités et sur présentation d’un justificatif. TARIF ÉTUDIANT 25 % de réduction sur le plein tarif, dans toutes les catégories (sauf Or), dans la limite des disponibilités et sur présentation d’un justificatif. TARIF DERNIÈRE MINUTE 30 minutes avant le début de la représentation et en fonction de disponibilités, une sélection de places vous est proposée au tarif de Fr. 50.- pour tous, et de Fr. 30.- pour les moins de trente ans. Attention: en fonction de la fréquentation des représentations, la disponibilité de ce tarif n’est pas garantie. TARIF FLEX En choisissant le tarif Flex au moment de votre commande, vous pouvez échanger gratuitement votre billet pour une autre date du même spectacle. L’échange est possible jusqu’à la veille de la représentation à midi, et dans la limite des disponibilités. CARTE 20 ANS/20 FRANCS Les titulaires de la carte bénéficient d’un rabais supplémentaire de Fr. 2.- par rapport au tarif jeune et reçoivent un programme de spectacle (une pièce d’identité sera demandée pour accéder à la salle). TITULAIRES DU CHÉQUIER CULTURE Réduction de Fr. 10.- par chèque sur l’achat de places de spectacle à la billetterie (chèques cumulables). PASSEDANSE D’une valeur de 20 francs et valable de septembre 2018 à juin 2019, il est offert gratuitement par le Grand Théâtre avec l’abonnement pleine saison et l’abonnement danse. TARIFS PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Les personnes à mobilité réduite peuvent être placées en catégorie A au premier rang, pour le prix d’un billet de catégorie F. Les personnes malentendantes peuvent être placées en catégorie C pour le prix d’un billet de catégorie H. Les personnes malvoyantes, aveugles ou avec un handicap mental, peuvent bénéficier d’une place gratuite pour leur accompagnant.
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MÉCÉNAT & PARTENARIAT EN SOUTENANT LE GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE VOUS ÊTES PARTENAIRE DE L’EXCELLENCE
Depuis plusieurs années, le Grand Théâtre de Genève mène une politique de partenariat évolutive avec les entreprises. Chaque proposition vise à offrir à nos partenaires à la fois un service inédit comportant une large palette d’approches avec les différents secteurs artistiques et techniques inhérents à la vie d’un théâtre, mais également un service utile et flexible tout au long de la saison. En soutenant le Grand Théâtre de Genève vous devenez partenaire de l’excellence. Vous touchez un public large et diversifié – plus de 100 000 spectateurs par saison – et bénéficiez ainsi d’un impact médiatique fort et positif. Vous montrez votre attachement à la diffusion de spectacles des arts vivants et permettez la réalisation de projets culturels innovants.
Contactez-nous pour une offre personnalisée Aurélie Élisa Gfeller T + 41 22 322 50 58 F + 41 22 322 50 98 a.gfeller@geneveopera.ch
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LA FONDATION DU GRAND THÉÂTRE La Fondation du Grand Théâtre de Genève est une Fondation d’intérêt public communal, subventionnée par la Ville de Genève, dont l’objet est artistique et culturel. Le but de la Fondation est d’assurer l’exploitation du Grand Théâtre de Genève, notamment en y organisant des spectacles d’art lyrique, chorégraphique et dramatique. Le Statut de la Fondation a fait l’objet d’une loi cantonale de 1964. La Fondation est composée de quatorze membres désignés par le Conseil municipal et le Conseil administratif de la Ville de Genève. Le Bureau compte cinq membres du Conseil de Fondation. Conseil de Fondation (au 01.02.2019) Mme Lorella Bertani, présidente M. Guy-Olivier Segond, vice-président M. Pierre Conne, secrétaire M. Claude Demole M. Sami Kanaan M. Rémy Pagani M. Manuel Tornare M. Jean-Pierre Jacquemoud M. Pierre Losio Mme Danièle Magnin Mme Françoise de Mestral M. Albert Rodrik M. Pascal Rubeli Mme Salika Wenger M. Guy Demole, président d’honneur M. Jean-Flavien Lalive d’Epinay, président d’honneur †
Secrétariat Cynthia Haro T +41 22 322 51 71 F +41 22 322 50 01 c.haro@geneveopera.ch
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LE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE Fondé en 1986, le Cercle du Grand Théâtre s’est donné pour objectif de réunir toutes les personnes et entreprises qui tiennent à manifester leur intérêt aux arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Son but est d’apporter son soutien financier aux activités du Grand Théâtre et ainsi, de participer à son rayonnement. Bureau (février 2018) M. Jean Bonna, président M. Rémy Best, vice-président et trésorier Mme Brigitte Vielle, secrétaire Mme Françoise de Mestral Autres membres du Comité (février 2018) Mme Christine Batruch Mme Claudia Groothaert Mme Coraline Mouravieff-Apostol Mme Beatrice Rötheli M. Rolin Wavre Membres bienfaiteurs Mme René Augereau M. Jean Bonna Fondation de bienfaisance du groupe Pictet M. et Mme Pierre Keller Banque Lombard Odier & Cie SA M. et Mme Yves Oltramare Union Bancaire Privée – UBP SA M. et Mme Gérard Wertheimer
Membres individuels S. A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’Arcis M. et Mme Luc Argand M. Ronald Asmar Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn Mme Maria Pilar de la Béraudière M. et Mme Philippe Bertherat Mme Antoine Best M. et Mme Rémy Best Mme Saskia van Beuningen Prof. Julien Bogousslavsky Mme Clotilde de Bourqueney Harari Comtesse Brandolini d’Adda M. et Mme Yves Burrus Mme Caroline Caffin Mme Maria Livanos Cattaui M. et Mme Jacques Chammas Mme Muriel Chaponnière-Rochat M. et Mme Claude Demole M. et Mme Guy Demole M. et Mme Olivier Dunant Mme Denise Elfen-Laniado Mme Diane Etter-Soutter Mme Catherine Fauchier-Magnan Mme Clarina Firmenich M. et Mme Eric Freymond Mme Elka Gouzer-Waechter Mme Claudia Groothaert M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière Mme Bernard Haccius M. et Mme Philippe Jabre M. et Mme Éric Jacquet M. Romain Jordan Mme Madeleine Kogevinas M. et Mme Jean Kohler M. Marko Lacin Mme Brigitte Lacroix M. et Mme Pierre Lardy M. Christoph La Roche Mme Éric Lescure Mme Eva Lundin M. Bernard Mach M. et Mme Colin Maltby M. et Mme Thierry de Marignac
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Mme Mark Mathysen-Gerst M. Bertrand Maus M. et Mme Olivier Maus Mme Béatrice Mermod M. et Mme Charles de Mestral Mme Jacqueline Missoffe M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol Mme Philippe Nordmann M. et Mme Alan Parker M. Shelby du Pasquier Mme Sibylle Pastré M. Jacques Perrot M. et Mme Wolfgang Peter Valaizon M. et Mme Gilles Petitpierre M. et Mme Charles Pictet M. et Mme Guillaume Pictet M. et Mme Ivan Pictet M. et Mme Jean-François Pissettaz Mme Françoise Propper Comte de Proyart M. et Mme Christopher Quast M. et Mme François Reyl M. et Mme Andreas Rötheli M. et Mme Gabriel Safdié Marquis et Marquise de Saint Pierre M. Vincenzo Salina Amorini M. Julien Schoenlaub Baron et Baronne Seillière Mme Charlotte de Senarclens Mme Christiane Steck M. et Mme Riccardo Tattoni M. et Mme Kamen Troller M. et Mme Gérard Turpin M. et Mme Jean-Luc Vermeulen M. et Mme Julien Vielle M. et Mme Olivier Vodoz Mme Bérénice Waechter M. Gerson Waechter M. et Mme Stanley Walter M. et Mme Rolin Wavre
Membres institutionnels 1875 Finance SA Banque Pâris Bertrand SA FBT Avocats SA Fondation Bru International Maritime Services Co. Ltd. JT International SA Lenz & Staehelin Schroder & Co banque SA SGS SA
Inscriptions Cercle du Grand Théâtre de Genève Mme Gwénola Trutat 11, boulevard du Théâtre • CH-1211 Genève 11 T +41 22 321 85 77 F +41 22 321 85 79 du lundi au vendredi de 8 h à 12 h cercle@geneveopera.ch Compte bancaire N° 530 290 Banque Pictet & Cie SA Organe de révision Plafida SA
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LE GRAND THÉÂTRE L’ÉQUIPE DIRECTION GÉNÉRALE Directeur général Tobias Richter Adjointe administrative Sandrine Chalendard SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Secrétaire générale Carole Trousseau Secrétaire Cynthia Haro Consultant Claus Hässig ARTISTIQUE Conseiller artistique & dramaturge Daniel Dollé BALLET Directeur du Ballet Philippe Cohen Adjoint Vitorio Casarin Coordinatrice administrative Émilie Schaffter Maîtres de ballet Grant Aris, Grégory Deltenre Pianiste Serafima Demianova Danseuses Yumi Aizawa, Céline Allain, Angèle Cartier, Ornella Capece, Diana Dias Duarte, Léa Mercurol, Tiffany Pacheco, Mohana Rapin, Sara Shigenari, Lysandra Van Heesewijk, Madeline Wong Danseurs Valentino Bertolini, Adelson Carlos, Zachary Clark, Andrei Cozlac, Armando Gonzalez Besa, Xavier Juyon, Juan Perez Cardona, Simone Repele, Sasha Riva, Geoffrey Van Dyck, Nahuel Vega TECHNIQUE DU BALLET Directeur technique du ballet Philippe Duvauchelle Régisseur lumières Arnaud Viala Régisseur plateau Mansour Walter Service médical Dr Jacques Menetrey HUG Physiothérapeute Thomas Meister Ostéopathe Bruno Soussan TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE Melody Louledjian
CHŒUR Chef des chœurs Alan Woodbridge Assistant/pianiste Roberto Balistreri Pianiste répétiteur Réginald Le Reun Régisseur et chargée de l’administration Marianne Dellacasagrande Sopranos Fosca Aquaro, Chloé Chavanon, Magali Duceau, Györgyi Garreau-Sarlos, Nicola Hollyman, Iana Iliev, Victoria Martynenko, Martina Möller-Gosoge, Iulia Elena Preda, Cristiana Presutti Altos Vanessa Beck-Hurst, Audrey Burgener, Céline Kot, Marianne Dellacasagrande, Lubka Favarger, Varduhi Khachatryan, Mi-Young Kim, Mariana Vassileva Chaveeva, NN Ténors Jaime Caicompai, Yong-Ping Gao, Omar Garrido, Rémi Garin, Lyonel Grélaz, Sanghun Lee, José Pazos, Terige Sirolli, Georgi Sredkov, Bisser Terziyski, Nauzet Valerón Basses Krassimir Avramov, Wolfgang Barta, Romaric Braun, Nicolas Carré, Phillip Casperd, Aleksandar Chaveev, Peter Baekeun Cho, Christophe Coulier, Harry Draganov, Rodrigo Garcia, Seong-Ho Han, Dimitri Tikhonov PRODUCTION ARTISTIQUE Chargé de production artistique Markus Hollop Assistante & Respons. figuration Matilde Fassò Resp. ressources musicales Éric Haegi Pianistes / Chefs de chant Todd Camburn, Xavier Dami, Réginald Le Reun RÉGIE DE SCÈNE Régisseure générale Chantal Graf Régisseur de scène Jean-Pierre Dequaire
MARKETING ET COMMUNICATION Resp. marketing & communication Alain Duchêne Responsable presse & actions de communication Olivier Gurtner Responsable des éditions et de la création visuelle Aimery Chaigne Assistante communication Corinne Béroujon Assist. presse & communication Isabelle Jornod Concepteur communication web Wladislas Marian Chargée du mécénat et des partenariats Aurélie Élisa Gfeller Chargé-e des actions pédagogiques NN Archiviste Anne Zendali Dimopoulos ACCUEIL ET PUBLICS Responsable de l’accueil des publics Pascal Berlie Personnel d’accueil Herminia Bernardo Pinhao, Patrick Berret, David Blunier, Nguyen Phuong Lé Bui, Aude Burkardt, Michel Denis Chappellaz, Chantal Chevallier, Patricia Diaz-Shmidt, Feka Iljaz, Teymour Kadjar, Nelli Kazaryan Peter, Marlène Maret, Sophie Millar, Lydia Pieper, Lucas Seitenfus, Quentin Weber, Céline Steiger Zeppetella TECHNIQUE Directrice technique Françoise Peyronnet Adjointe administrative Sabine Buchard Ingénieur bâtiment et sécurité NN Chargée de production technique Catherine Mouvet Responsable d’entretien Thierry Grasset Technicien-ne/production vidéo NN LOGISTIQUE Responsable logistique Thomas Clément Chauffeur Dragos Mihai Cotarlici, Alain Klette
BUREAU D’ÉTUDES Ingénieur bureau d’études Alexandre Forissier Chargé d’études de productions Fabrice Bondier Assistant Christophe Poncin Dessinateurs Stéphane Abbet, Denis Chevalley, Antonio Di Stefano SERVICE INTÉRIEUR Huissier responsable Stéphane Condolo Huissier-ère-s Bekim Daci, Antonios Kardelis, Michèle Rindisbacher Huissiers / Coursiers Valentin Herrero, Cédric Lullin Coursier Bernard Thierstein TECHNIQUE DE SCÈNE Adjoint-e au directeur technique NN Chefs de plateau Gabriel Lanfranchi, Stéphane Nightingale MACHINERIE Chef de service Patrick Savariau Adjoint planificateur Olivier Loup Sous-chefs Juan Calvino, Stéphane Desogus, Yannick Sicilia Sous-chef cintrier Patrick Werlen Brigadiers Killian Beaud, Henrique Fernandes Da Silva, Sulay Jobe Sous-brigadiers Stéphane Catillaz, Manuel Gandara, Johny Perillard Machinistes cintriers Vincent Campoy, Stéphane Guillaume, Alfio Scarvaglieri, Nicolas Tagand Machinistes Philippe Calame, Vincent de Carlo, Éric Clertant, Sedrak Gyumushyan, Michel Jarrin, Daniel Jimeno, Julien Pache, Hervé Pellaud, Alberto Araujo Quinteiro, Damien Villalba Menuisier de plateau & chargé de l’entretien Jean-François Mauvis SON ET VIDÉO Chef de service Michel Boudineau Sous-chef Claudio Muller Technicien-ne-s Amin Barka, Jean-Marc Pinget, NN
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ÉCLAIRAGE Chef de service Simon Trottet Sous-chefs de production Marius Echenard, Robin Minkhorst Sous-chef opérateur lumières et informatique de scène Stéphane Gomez Coordinateur de production Blaise Schaffter Technicien-ne-s éclairagistes Serge Alérini, Dinko Baresic, Salim Boussalia, Stéphane Estève, Camille Rocher, Juan Vera Electronicien Jean Sottas Opérateurs lumière et informatique de scène Clément Brat, Florent Farinelli, David Martinez Responsable entretien électrique Fabian Pracchia ACCESSOIRES Chef de service Damien Bernard Sous-chef Patrick Sengstag Accessoiristes Vincent Bezzola, Joëlle Bonzon, Françoise Chavaillaz, Cédric Pointurier Solinas, Anik Polo, Padrut Tacchella, Cécilia Viola, Pierre Wüllenweber ELECTROMÉCANIQUE Chef de service Jean-Christophe Pégatoquet Sous-chef José-Pierre Areny Electromécaniciens Fabien Berenguier, David Bouvrat, Stéphane Resplendino, Christophe Seydoux, Emmanuel Vernamonte HABILLAGE Cheffe de service Joëlle Muller Sous-chef-fe Sonia Ferreira Gomez Responsable costumes Ballet Caroline Bault Habilleur-euse-s Raphaële Bouvier, Cécile Cottet-Nègre, Célia Haller, Angélique Ducrot, France Durel, Sylviane Guillaume, Philippe Jungo, Olga Kondrachina, Christelle Majeur, Veronica Segovia, Lorena Vanzo Pallante, NN
PERRUQUES ET MAQUILLAGE Cheffe de service Karine Cuendet Sous-cheffe Christelle Paillard Perruquières et maquilleuses Lina Frascione Bontorno, Cécile Jouen, Alexia Sabinotto, ATELIERS DÉCORS Chef des ateliers décors Michel Chapatte Assistant Christophe Poncin Magasiniers Marcel Géroudet, Roberto Serafini MENUISERIE Chef de service Stéphane Batzli Sous-chef-fe NN Menuisiers Pedro Brito, Giovanni Conte, Ivan Crimella, Frédéric Gisiger, Philippe Moret, Manuel Puga Becerra, German Pena SERRURERIE Contremaître Serge Helbling Serruriers Patrick Barthe, Yves Dubuis, Patrice Dumonthey, Marc Falconnat PEINTURE & DÉCORATION Chef de service Fabrice Carmona Sous-chef Christophe Ryser Peintres Gemy Aïk, Ali Bachir-Chérif, Stéphane Croisier, NN TAPISSERIE-DÉCORATION Chef de service Dominique Baumgartner Sous-chef Philippe Lavorel Tapissier-ères-s et décorateur-trice-s Pierre Broillet, Fanny Silva Caldari, Daniela De Rocchi, Raphaël Loviat, Dominique Humair Rotaru ATELIERS COSTUMES Cheffe des ateliers costumes Fabienne Duc Assistant-e-s Armindo Faustino-Portas, Carole Lacroix
ATELIER DE COUTURE Chef de service Khaled Issa Costumier-ère-s Amar Ait-Braham, Caroline Ebrecht Tailleur-e-s Lurdes Do Quental, NN Couturier-ère-s Sophie de Blonay, Ivanna Costa, Julie Chenevard, Marie Hirschi, Gwenaëlle Mury, Léa Perarnau, Xavier Randrianarison, Ana-Maria Rivera, Soizic Rudant, Liliane Tallent, Astrid Walter ATELIER DE DÉCORATION & ACCESSOIRES COSTUMES Cheffe de service Isabelle Pellissier-Duc Décoratrices Corinne Baudraz, Emanuela Notaro ATELIER CUIR Chef de service Michel Blessemaille Cordonnières Salomé Davoine, Catherine Stuppi SERVICE FINANCIER Chef de service Philippe Bangerter Comptables Paola Andreetta, Andreana Bolea-Tomkinson, Chantal Chappot, Laure Kabashi, NN BILLETTERIE Responsable du développement des publics et billetterie NN Responsable adjointe de la billetterie Carine Druelle Responsable adjointe et développement des publics Audrey Peden Collaborateurs-trice-s billetterie Hawa Diallo-Singaré, Bernard Riegler, Maxime Semet INFORMATIQUE Chef de service Marco Reichardt Administrateurs informatique & télécoms Lionel Bolou, Ludovic Jacob
RESTAURATION Responsable restauration, Christian Lechevrel Cuisinier Olivier Marguin Collaborateur-trice-s Norberto Cavaco, Maria Savino RESSOURCES HUMAINES Responsable des ressources humaines Juriste Lucienne Ducommun Assistante Priscilla Richon Gestionnaires ressources humaines Valérie Aklin, Marina Della Valle, Luciana Hernandez
PERSONNEL SUPPLÉMENTAIRE TEMPORAIRE SAISON 18-19 Direction générale Valentina Salinas Welsh (assistante) Marketing & communication Andrea Bonnet Maya Corboud Renate Cornu (Mécénat) Gaspard Creux Quentin Pilet Margaux Robin Tania Rutigliani (Dramaturgie) Création visuelle & édition Leandro Garcimartin (apprenti) Service pédagogique Sébastien Brugière (actions pédagogiques) Fabrice Farina (collaboration artistique) Direction technique Laurent Mercier Technique de scène Simon Isely (apprenti) Son & vidéo Benjamin Vicq Alexandre Averty Youssef Kharbouch Tapisserie-décoration Luella Staiff (stagiaire) Décoration-costumes Ella Abbonizio Atelier Cuir Venanzio Conte Billetterie Julien Coutin Emna Elmay Sylvia Taboada Service financier Marc Doelker Ressources humaines Joëlle Messerli (apprentie)
Situation au 01.02.2019
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PROCHAINEMENT OPÉRA
RÉCITALS
Il pirata
Liebeslieder Walzer
(Version de concert) Opera seria en 2 actes de Vincenzo Bellini 22 février 2019 à 19 h 30 24 février 2019 à 15 h Direction musicale Daniele Callegari Avec Franco Vassallo, Marina Rebeka, Michael Spyres, Kim Hun, Roberto Scandiuzzi, Alexandra Dobos-Rodriguez Orchestra Filarmonica Marchigiana Chœur du Grand Théâtre de Genève (Direction Alan Woodbridge)
Marlis Petersen Soprano Werner Güra Ténor Anke Vondung Mezzo-soprano Paul-Armin Edelmann Baryton Mercredi 27 février 2019 à 19 h 30 Piano Camillo Radicke & Christoph Berner Haydn, Brahms, Schubert
Sarah Connolly
DANSE
Mezzo-soprano
Sombras
Jeudi 7 mars 2019 à 19 h 30 Piano Julius Drake Brahms, Wolf, Roussel, Debussy & Zemlinsky
Ballet de flamenco de Sara Baras 28 février & 1er, 2 mars 2019 à 19 h 30 3 mars 2019 à 15 h Direction artistique et chorégraphie Sara Baras Direction musicale & musique Keko Baldomero Dessin des décors Andrés Mérida Textes Santana de Yepes Costumes Luis F. Dos Santos Lumières Óscar Gómez de Los Reyes Musiciens & danseurs du Ballet Flamenco Sara Baras
Directeur de la publication Tobias Richter Responsable de la rédaction Daniel Dollé Responsable graphique & édition Aimery Chaigne Collaborations Isabelle Jornod, Tania Rutigliani Impression Atar Roto Presse SA ACHEVÉ D’IMPRIMER EN FÉVRIER 2019
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Passion et partage La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet est fière de soutenir le projet «Les jeunes au cœur du Grand Théâtre». En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir. Nous sommes
“We think about your investments all day. So you don’t have to all night.”
particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations. Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2018-2019.
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