
4 minute read
Edito - El horror (français — espagnol) Camilo Rodríguez
from Disparates 09
“Es en el ojo donde el azar se convierte en coincidencia.” – Anónimo (hallado en la esquina de la primera página de un libro de segunda mano)
“Le bello solo tiene una forma; lo feo tiene mil” Víctor Hugo
Advertisement
El horror adopta tantas y tan variadas formas como la imaginación sea capaz de concebir. Desde el monstruo que se esconde bajo la cama hasta la legión de demonios que arrastra el fin del mundo. Horror psicológico, horror político, horror cósmico, todas son las múltiples caras de una misma moneda: los miedos que reposan en el alma humana y salen a flote en el momento menos pensado. En nuestra época, no faltan las razones para vivir aterrados. Tal vez por eso no es una coincidencia que géneros cinematográficos y literarios como la ciencia ficción y el terror sean los motores de una interminable lista de distopías postapocalípticas, de catástrofes de zombies, o medioambientales, y de oscuras posesiones demoníacas. Sin embargo, la raíz de todos los miedos puede tener un origen más sutil y profundo que algunos temas archiconocidos como la destrucción del planeta, la esclavitud de la humanidad o el infierno judeocristiano y dantesco.
Durante su interminable travesía por las recónditas cavidades de la mente, Sigmund Freud se detuvo un momento para analizar una experiencia que se acerca bastante a la definición del horror tal y como lo conocemos hoy en día: lo Ominoso. Para el alemán, lo ominoso nace cuando se produce un contraste (una poderosa fricción) entre algo conocido o “habitual” y algo desconocido o “no-familiar” (unheimlich). En otras palabras, el germen del horror es un asunto filosófico, se encuentra en ese delgado límite que separa lo que creemos conocer y lo que ignoramos por completo. Eso explica el suspense como la tensión permanente hacia una revelación final que se produce de golpe. De ese singular rozamiento nace la chispa que dispara nuestras peores angustias y que el escritor romántico Friedrich Schelling describió como “todo lo que estando destinado a permanecer en secreto, en lo oculto, ha salido a la luz”.
Así pues, la revista que el lector tiene entre sus manos es una suerte de aquelarre que compende las distintas respuestas de nuestros autores frente a la pregunta ¿qué es el horror? En estos relatos, poemas e ilustraciones, no solo se retoma la tradición gótica o folclórica del miedo desde sus símbolos habituales, sino que realmente se ejecuta una descarnada radiografía del miedo. Dime a qué le temes y te diré quién eres.
C’est dans l’œil où le hasard devient coïncidence. Anonyme (trouvé dans le coin de la première page d’un livre d’occasion).
Le beau n’a qu’un type, le laid en a mille. Victor Hugo
L’horreur adopte autant de formes que l’imagination est capable de concevoir. Du monstre qui se cache sous le lit jusqu’à la légion de démons qui signe la fin du monde. L’horreur psychologique, l’horreur politique, l’horreur cosmique, sont toutes les faces d’une même pièce : les peurs qui reposent au fond de l’âme humaine et qui émergent au moment où on s’y attend le moins. À notre époque nous ne manquons pas de raisons d’être horrifié(e). C’est peut-être pour cela que ce n’est pas une coïncidence si des genres tels que la science-fiction et l’horreur nous fournissent une grande quantité de dystopies post-apocalyptiques, de catastrophes zombie ou d’obscures possessions démoniaques. Néanmoins, la racine de toutes les craintes peut avoir une origine plus subtile et profonde que des sujets archiconnus tels que la destruction de la planète, l’esclavage de l’humanité ou l’enfer conçu par Dante et le judéo-christianisme.
Au cours de son interminable périple dans les gouffres de l’esprit humain, Sigmund Freud s’arrêta un moment pour analyser une expérience qui se rapproche beaucoup de la définition d’horreur telle que nous la connaissons aujourd’hui. Das Unheimliche, le dictionnaire le traduit erronément comme « l’abominable » ou, encore, « l’étrange ». Pour Freud l’étrange naît lorsqu’un contraste (une puissante friction) se produit entre quelque chose d’habituel et quelque chose d’inconnu ou non-familier (Unheimlich). En d’autres mots, le germe de l’horreur est une affaire philosophique, elle se trouve sur la fine ligne qui sépare ce que nous croyons connaître et ce que nous ignorons tout à fait. Cela explique le suspense comme une tension permanente vers une révélation finale qui se produit d’un coup. De ce frottement nait l’étincelle qui déclenche nos pires angoisses et que l’écrivain romantique Friedrich Schelling décrivit comme « tout ce qui, destiné à rester secret, caché, sors à la lumière ».
Ainsi la revue que l’hypocryte lecteur a dans ses mains est une sorte de Sabbat qui contient les réponses de nos auteurs et illustrateurs face à la question Qu’est-ce que l’horreur ? Dans les récits, poèmes et illustrations qui se suivent on ne se limite pas à reprendre la tradition gothique ou folklorique de l’horreur à partir des symboles populaires, mais on réalise vraiment une radiographie décharnée de l’effroi.