2 minute read
Le Département sur le front de la prévention santé
Et De La Lutte Contre Les Addictions
Renforcer les liens sociaux et les liens parents-enfants durant trois jours, dans une structure de loisirs de l’Ouest, c’est l’objectif du “ week-end parentalité ” mis en place depuis deux ans par le Département.
Advertisement
Comment la collectivité intervient-elle dans des domaines aussi lourds de sens ?
Jean-Marie Virapoullé : C’est un combat de tous les instants dans lequel nous sommes investis, au long cours. Je pense ainsi, entre autres partenaires, au Dr. Métée, chef du service d’addictologie du CHU, au professeur Doré qui œuvre contre l’alcoolisation fœtale (ETCAF)… Nous sommes associés aux actions annuelles du Dr. Mété et des associations partenaires, à l’instar du “Village de la prévention” qui se tient régulièrement au Jardin de l’État avec la présence du Conseil Départemental des Jeunes et des représentants des Points Info Santé du département. Un événement qui donnera lieu à une “marche blanche contre l’alcool et les addictions”…
Ce rendez-vous est donc destiné à essaimer d’autres actions…
J-M. V. : Exactement, ces événements font partie des actions ponctuelles qui rythment publiquement notre politique de fond. En termes de communication nous avons mis en œuvre un vaste plan pérenne, “Refuse Résiste”, une campagne de sensibilisation et de prévention contre les addictions à l’alcool, au tabac, au zamal… Nous utilisons les réseaux sociaux pour faire passer nos “punchlines”, “Quand l’addiction est là, elle t’attrape et ne te lâche pas (…) No Cigarette / No Alcool / No Zamal” et nous élargissons la démarche sur l’ensemble des panneaux d’affichage de l’île ; nous avons aussi investi l’audiovisuel avec un spot qui reprend les codes et le langage des jeunes qui constituent notre cible privilégiée… Nous nous devons d’influencer leur positionnement vis-à-vis de l’alcool et des différents types d’addiction (tabac, tabac chimique…) car ils sont très vulnérables et particulièrement sensibles aux publicités. Il est donc impératif d’agir.
Quid du milieu scolaire ?
J-M. V. : La campagne “Refuse Résiste” fonctionne aussi grâce à un gros travail de ciblage des collégiens, parce que le Département intervient à ce niveau. Cette action est innovante parce que c’est la première collectivité à l’échelle de l’île à s’investir autant en termes de communication sur des sujets aussi sensibles.
Les addictions sont des problématiques de santé aux lourdes implications, et sont encore associées à des dimensions “sociales”…
J-M. V. : C’est bien pour cela que cette action va se poursuivre, c’est nécessaire, à travers la stratégie du Plan Pauvreté, un dispositif national, dans le cadre duquel nous disposons de financements fléchés par l’État. Nous allons d’ailleurs engager une enveloppe supérieure à 300 000 euros qui sera allouée à cette action de prévention, avec un prisme contre l’alcool et les addictions, tout particulièrement à destination des jeunes, et parallèlement aux femmes, car le syndrome d’alcoolisation fœtale est un problème très sensible et transversal. Le Département est au front, en première ligne, parce que nous avons à nous soucier du “social”, raison pour laquelle nous avons formé les travailleurs sociaux pour mieux comprendre, mieux repérer et mieux accompagner les publics en difficulté.
Au-delà des addictions, et des problèmes sanitaires et sociaux qu’elles suscitent, sur quels axes se porte votre politique de Prévention-Santé ?
J-M. V. : Dans le cas du programme de mandature, nous avons pour objectif de nous investir fortement dans le domaine de la prévention Santé, une compétence facultative pour le Département, mais pour laquelle nous souhaitons nous impliquer fortement. Parmi les axes sur lesquels nous avançons, à côté des addictions, la lutte contre l’obésité, parce que c’est un fléau à l’échelle de l’île, mais aussi la prévention diabète et maladies cardiovasculaires. Il faut encore se soucier de ce qui se rapporte aux troubles psychiatriques notamment chez les enfants parce qu’ils affectent aussi le social, notamment dans le cadre la prise en charge des enfants qui sont placés en famille d’accueil. Il y a également une réflexion à mener sur ces sujets, en partenariat avec les services de santé scolaire, au sein des collèges et lycées mais aussi avec les PMI ; et c’est dans cadre-là que nous avons prévu les financements du plan Pauvreté qui sera validé très prochainement.