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Deux pères
Les deux pères de la médecine traditionnelle vietnamienne, Tuệ Tĩnh (XIVe siècle) et Hải Thượng Lãn Ông (XVIII e siècle), sont réputés pour avoir adapté
Moins connue que la médecine traditionnelle chinoise, la médecine vietnamienne a puisé dans les mêmes sources avant de développer quelques spécificités propres.
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Pendant plus de mille ans de règne, la Chine a infusé sa médecine traditionnelle dans la culture vietnamienne. Divisée entre herboristerie du sud (Thuốc Nam) et du nord (Thuốc Bac), la médecine traditionnelle vietnamienne (MTV) a puisé dans sa pharmacopée locale, loin des ingrédients exotiques de son inspiratrice (corne de rhinocéros, bile d’ours, os pelvien de chien, etc.). Il lui arrive aussi d’utiliser des ingrédients animaux (carapace de tortue, scarabée, hippocampe, pangolin, etc.) et minéraux (talc, borax, soufre, etc.).
Certaines de ses plantes se retrouvent dans la phytothérapie occidentale (ail, aloe vera, artichaut, ginseng, gingembre, etc.).
Outre des différences dans les plantes utilisées du fait de leurs climats spécifiques, les deux médecines holistiques ont longtemps été la MTV aux caractéristiques physiques et physiologiques des Vietnamiens et des pathologies propres au climat tropical de leur pays . indissociables.
Toutes deux considèrent l’existence du qi, l’énergie vitale censée circuler dans le corps par des méridiens, et estiment que la maladie est la manifestation d’un déséquilibre du qi, entre yin et yang, entre âm et dương.
Restaurer l’équilibre peut passer par différentes méthodes : acupuncture, moxibustion, frottement avec des pièces de monnaie, consommation de soupe de riz, inhalation de vapeur d’herbes, etc. La MTV a transformé, et adapté à sa propre culture, les théories des cinq éléments (eau, bois, feu, terre et métal), du zangfu (différents organes yin/ yang du corps humain
Certaines De Ses Plantes Se Retrouvent
Dans La Phytoth Rapie Occidentale
associés aux éléments) et des jing luo (méridiens et ramifications).
L’automédication en traitements traditionnels lors de maladies courantes (fièvre, rhume, toux, troubles digestifs, etc.) est habituelle pour les Vietnamiens. Pour les maladies chroniques, il est fréquent que les plantes médicinales complémentent la médecine occidentale. La pharmacovigilance vietnamienne n’a commencé à analyser les effets de sa médecine traditionnelle qu’au début du XXIe siècle, en la soumettant à des études cliniques plus rigoureuses. Des effets graves ont déjà pu être identifiés, notamment lorsque des patients ont caché la prise de traitement traditionnel à leurs médecins.
Les effets indésirables des plantes dépendant généralement des espèces, des doses mais aussi du profil clinique du patient (âge, état des reins et du foie, génétique, médication, etc.), seul un médecin est habilité à établir un diagnostic ou un traitement. Le retard à l’instauration d’un traitement de médecine conventionnelle peut entraîner une perte de chance de guérison ou d’amélioration d’une pathologie grave.
C’est la proportion estimée de Vietnamiens ayant recours à la médecine traditionnelle vietnamienne au moins une fois par an.
Selon le National Institute of Medicinal Materials, environ 3 950 des 12 000 espèces de plantes vasculaires du Vietnam sont qualifiées de médicinales.
Les 5 feuilles de l’arbre de vie sont la représentation des 5 fonctions vitales du corps humain. Chacune étant en relation avec un des cinq mouvements (wu xing) qui sont le Bois, Feu, Terre, Métal, Eau.