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Manger vegan Quels bénéfices ? Quelles limites ?

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Antoine D’Audigier-Empereur

Du refus de contribuer à la souffrance animale aux efforts pour l’environnement, les motivations qui conduisent à une alimentation végétale sont aussi nombreuses que les idées reçues sur l’effet du végétalisme sur la santé. Les recherches ont établi que réduire sa consommation de viande est bon pour la santé et qu’il est possible pour tout le monde de se passer complètement de viande. À condition de prendre certaines précautions élémentaires. Bienvenue dans un domaine encore mal connu des professions médicales.

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Dans une assiette végan, il n’y a ni animaux, ni produits laitiers, ni œufs, ni miel. De quoi occasionner des carences ?

Les recommandations internationales divergent mais l’Académie américaine de nutrition et diététique, la plus grande association de nutritionnistes avec ses plus de 100 000 membres, affirme que les alimentations végétariennes et végétaliennes bien conçues sont “ bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies ”.

Pour prévenir les carences en fer, en zinc, en calcium, en vitamine D, en oméga-3, il suffit de manger équilibré.

situation est plus compliquée : “ Il y a énormément de professionnels de santé qui ne sont pas au contact de la recherche scientifique pendant leurs études, regrette Florimond Peureux, président de l’Observatoire national de l’alimentation végétale (Onav).

Il y a une déconnexion de l’état de la recherche, des consensus scientifiques en vigueur depuis assez longtemps et les praticiens de santé. ”

Où commencer ?

Vous souhaitez avoir des informations sur le végétalisme, voire passer le pas ?

Le site Vegeclic.com prodigue des conseils pour mener au mieux son régime végétarien ou végétalien.

L’ALIMENTATION

Seule la B12, une vitamine absente des végétaux sous une forme assimilable pour les humains, nécessite la prise de compléments alimentaires. Aucune étude n’ayant, à ce jour, constaté de manque chez ceux qui se supplémentent correctement, ni documenté de surdosage toxique, l’alimentation végétalienne peut convenir à tous les âges de la vie[1], du bébé au gramoun en passant par le traileur du Grand Raid.

On aimerait vous dire que tous les praticiens vous le confirmeront mais la

L’Onav, disposant de son conseil scientifique composé d’experts reconnus, s’attelle donc à sensibiliser le grand public et les professionnels sur la viabilité du végétalisme et sur les effets de la réduction de la consommation d’aliments carnés sur la santé. Dans l’ensemble, les végétaliens, les végétariens et les pesco-végétariens souffrent moins de cardiopathies ischémiques et de tous types de cancers que les omnivores, ayant en moyenne tendance à consommer trop de viande. En revanche, des symptômes neurologiques irréversibles et des AVC ont été identifiés dans les populations qui se supplémentaient peu, ou pas, en vitamine B12. Les études ne permettent pas encore de trancher sur les risques cardiovasculaires et d’AVC. Cette année voit fleurir de plus en plus de recommandations et formations autour de la végétalisation de l’alimentation. Un diplôme universitaire “ alimentations végétariennes ” à la Sorbonne, une formation en e-learning pour diététiciens, des recommandations de l’ANSES à venir et un webinaire de la Société Française de Nutrition devraient participer d’une nécessaire chasse aux idées reçues.

La spiruline, c’est superflu La spiruline n’est pas recommandée pour un régime végétalien. Elle peut même perturber l’assimilation de la vitamine B12 tout en dissimulant les carences normalement visibles.

-0,1% par an semblent avoir été intégrés par les enfants.

C’est la baisse de la consommation annuelle de viande en UE qui devrait passer de 67,8 kg à 67 kg d’ici 2031. À l’inverse, la consommation mondiale devrait augmenter d’1,4 % par an jusqu’en 2031.

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