Industrie du Maroc Magazine N˚10

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Coopération REPORTAGE

Languedoc-Roussillon, la french connexion…

P.20-22

N° 10. Décembre 2015-Janvier 2016 - Prix Maroc 40 DH

R&D

Usine marocaine

PORTRAIT

Jet Contractors

Rachid Yazami, l’as de la technologie chimique P.70-71 Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

Un savoir-faire bien bâti P.58-59

www.industries.ma

1 er magazine de l’industrie, de la r&d et des technologies Dossier spécial

L’Afrique, terre de conquête P.26-54



éditorial

Hicham RAHIOUI Directeur de publication H.rahioui@industries.ma

La création de la croissance et de l’emploi garantira un revenu durable aux populations. Et ceci passe incontestablement par une initiative privée encadrée et orientée par la puissance publique.

La marche industrielle enclenchée

U

ne nouvelle ère s’annonce pour l’industrie marocaine. Cette fois-ci, le changement n’est pas sectoriel, ni quantitatif, ni qualitatif, il est surtout à impulsion géographique. Une impulsion clairement donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de son discours prononcé pour le quarantenaire de la glorieuse Marche Verte, lors duquel, le souverain a affirmé qu’il faut maintenant en finir avec les pratiques contreproductives qui, depuis des années, prolifèrent dans les provinces du Sud. Cette situation bridait fortement le développement économique et industriel de cette région. Des provinces dont la production et la productivité restaient à ses balbutiements, gangrénées, comme l’a souligné le souverain, par l’économie de rente qui est en passe de s’inscrire dans l’histoire ancienne. Avec l’injection annoncée de 77 milliards de dirhams dans le tissu économique de nos provinces sahariennes, le Maroc passera à une nouvelle dimension industrielle, avec

encore plus d’ancrage africain. En effet, au-delà d’identifier une kyrielle de secteurs productifs à haut potentiel, cette nouvelle vision stratégique place, enfin, nos provinces du Sud au cœur du développement. Ces provinces devront aussi servir de plateforme incontournable dans le commerce et la logistique continentale, notamment en lien avec le reste de l’Afrique. Reste cependant à relever un défi stratégique  : convaincre la communauté des affaires d’y investir massivement. La création de la croissance et de l’emploi garantira un revenu durable aux populations. Et ceci passe incontestablement par une initiative privée encadrée et orientée par la puissance publique avec à la clé une batterie de mesures incitatives qui rendrait attractif l’acte d’investir au provinces du Sud dont la population essentiellement jeune a besoin de politiques réellement inclusives susceptibles d’en faire la meilleure région du Maroc en termes d’opportunités d’emplois, d’investissement et de création des richesses. Un Sahara développé, prospère et désenclavé…

n Directeur de publication : Hicham RAHIOUI n Directeur administratif et financier : Nadia AYAD n Responsable de la rédaction : Siham HAMDI n Directeur développement et marketing : Akram ESSABBAHI n Directeurs clientèle Aniss Elantari, Rachid BEN SHITA n Chef de projet : Fabrice TCHAMI n Agent de support : Yahya OUADDAH n Ont collaboré à ce numéro : Mohamed Lahlou, Reda Benjelloun, Mourad Oubrich, Hicham Bouzekri, Amin Bennouna, Mounir Guedira Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Impression/CTP : Bahiprint Distribution : Sochpress n INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE : est une publication de INDUSTRICOM n Adresse : Rés. Ahl Al Fadila, Ang. Rue Goulmima et Rue Ait Baha Apt 28, Étage 4, Casablanca - Maroc - Tél : 05 22 26 04 51 email . contact@industries.ma

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N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

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sommai re

COOPÉRATION

R&D

REPORTAGE

Languedoc-Roussillon la french connexion… ,

P.20-22

N° 10. Décembre 2015-Janv ier 2016

- Prix Maroc 40 DH

USINE MAROCAINE

PORTRAIT

Rachid Yazami, l’as de la technologie chimique P.70-71 Directeur de publication : Hicham

RAHIOUI

JET CONTRACTORS

Un savoir-faire bien bâti P.58-59

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1 er MAG AZIN E DE L’IND UST RIE, DE LA R&D ET DES TEC HNO LOG IES

L’AFRIQUE, TERRE DE CONQUÊTE DOSSIER SPÉCIAL

MAROC

P.26-54

C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !

P. 26-54 n AÉRONAUTIQUE

Stelia Aerospace prend son envole

P. 14

n Automobile

EQUIP AUTO 2015 : Un salon où tout prend forme n Zone

P. 16 &17

industrielle

MIDPARC : Une plate forme industrielle qui décolle

P. 18 & 19

n Cooperation

w w w. b e g - i n g . co m Conception Construction

Ingénierie

4 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

REPORTAGE : Une plate forme industrielle qui décolle P. 20 - 22 n Textile Textile à usage technique : Du potentiel pour le Maroc P. 24 & 25

Architecture

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sommai re

14 16 n Dossier Afrique

20-22

P. 26-54 -L’Afrique, terre de conquête - Logistique : Vers une Afrique connectée - Interview : Zakaria Fahim, Président de Hub Africa - Banques d’affaires : «Au service des investisseurs» -Quelle stratégie de l’intelligene économique pour le Maroc en Afrique ? - ESCA Ecole de Management : L’Afrique au cœur de la formation - Construction, levage & manutention : SBS roule en tandem - Financement : La BAD, un accélérateur de croissance… - Point de vue: Le Maroc investit dans son avenir africain - Industrie pharmaceutique : Bayer SA veut doper la région n personnalité industriellle P. 56 - Mohamed Laraqui : Quand l’ambition prend de l’allure n éVenement - MIDEST MAROC 2015 : Un salon dynamique qui se réinvente P. 57 n Usine marocaine P. 58-59 - Jet Contractors : Un savoir-faire bien bâti n Environement

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- Climat : COP21 : le Maroc voit l’avenir en vert P. 60-61 n Industrie P. 62 & 63 - Interview : Hassan Chater, Directeur Actemium Maroc - Stokvis industries : Un allié Marocain du Japonais ITOCHU P. 64 et du Chinois HELI P. 65 - Stokvis rental : Nouveau nom, nouvelles ambitions n BTP - Mondial du Bâtiment 2015 : le Mondial du Bâtiment s’expose à Paris P. 66-67 n Conjoncture P. 68 - La croissance revient, mais timidement… n énergie P. 69 - L’efficacité du réseau électrique marocain n R&D - PORTRAIT : Rachid Yazami, l’as de la technologie chimique P. 70-71 n Conseil P. 72-74 - Les assurances des risques de dommages aux biens n NOUVELLES TECHNOLOGIES P. 78 - Ice : Le divertissement autrement chez Emirates

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Brèves

Skhirat a accueilli SEMED, le forum de la BERD

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est le 4 novembre 2015 à Skhirat que la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a organisé son premier forum économique, qui a été ouvert par Suma Chakrabarti, Président de la BERD, en compagnie du Gouverneur de la BERD au Maroc, de Mohammed Boussaid, Ministre marocain de l’Economie et des Finances, et de Meriem Bensalah Chaqroun, Présidente de la CGEM. Dédié à la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED), le forum, intitulé « Libérer le potentiel », a été consacré aux économies de l’Egypte, de la Jordanie, du Maroc et de la Tunisie. « Lorsque nous examinons les défis économiques auxquels vos pays sont confrontés - la nécessité de stimuler la croissance et créer plus d’emplois d’une manière durable - nous voyons certes les problèmes, mais nous voyons aussi beaucoup, beaucoup d’opportunités », a déclaré M. Chakrabarti. Et d’ajouter : « Nous avons beaucoup appris de nos premières années d’investissement dans votre région. Nous voyons maintenant le monde d’une manière différente. » Durant ce forum, quatre séances de travail interactives ont réuni les dirigeants des secteurs publics et privés, afin d’explorer les défis et les possibilités dans quatre domaines clés de la région : l’agro-industrie, l’industrie, les infrastructures et l’énergie durable.

Soulignons que durant le Forum, le Président de la BERD a signé un prêt de 35 millions d’Euros à l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) afin de financer un programme de réhabilitation de 12 centrales hydroélectriques petites et moyennes et la rénovation des éléments de sécurité. Un autre prêt de 5 millions d’Euros avec fonds Albaraka Micro a également été accordé pour consentir des prêts en monnaie locale à leurs clients dans le segment des micro-entreprises. Enfin, la BERD a accordé 6.000 Euros de consultation locale à GECAM, producteur de pièces en caoutchouc mécaniques pour l’automobile, ce qui en fait le 200ème projet au Maroc. n

Innovation : MAScIR distinguée

Sino-African Entrepreneurs Summit tient ses promesses

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L’

équipe de Biotechnologie Médicale de MAScIR vient de remporter le Prix de l’Innovation de l’ANDI (the African Network for Drugs & Diagnostics Innovation), lors de l’assemblée des partenaires de l’ANDI qui s’est tenue à Nairobi au Kenya du 23 au 25 novembre 2015. Cette consécration méritée est le fruit d’un travail de plusieurs années pour l’équipe de biotechnologie médicale de MAScIR, qui travaille essentiellement sur le développement de kits de diagnostic innovants ciblant les maladies spécifiques au Maroc (maladies infectieuses et cancers), ainsi que sur le développement de médicaments bio-génériques en collaboration avec des industriels marocains. Pour rappel, ANDI a été crée par l’OMS et les Nations Unies dans le but de développer la R&D et l’innovation dans le domaine de la santé en Afrique. Son siège est au sein des bureaux des nations Unies à Addis Abeba, en Ethiopie. n

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a première édition du Sommet sinoafricain des entrepreneurs (Sino-African Entrepreneurs Summit -SAES-), tenue les 26 et 27 novembre à Marrakech, a été l’occasion de mettre en avant les atouts industriels du Royaume, notamment les écosystèmes en cours de déploiement dans les différents secteurs, offrant des opportunités d’investissement considérables, le dispositif incitatif novateur mis en place, la proximité géographique des marchés cibles des opérateurs chinois et la compétitivité logistique du Royaume, 2ème pays africain en termes d’infrastructures. Il a donné lieu à des rencontres fructueuses qui augurent de perspectives prometteuses et d’importants investissements qui seront concrétisés, notamment dans le secteur de fabrication des pièces et des équipements automobiles pour accompagner les projets Renault et PSA. n

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Brèves XVIème convention des cimentiers

Zoom sur le développement durable et la sécurité routière

Agenda Le Sommet des Partenaires Sociaux pour l’Emploi en Afrique

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Sommet organisé sous le thème « Pour un livre blanc sur l’emploi en Afrique : une initiative des organisations patronales africaines  » 14 et 15 décembre 2015 CGEM - Casablanca

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PHOTOVOLTAICA 2016

Salon et conférence sur l’énergie photovoltaïque - Premier salon international en Afrique dédié au développement du marché de l’énergie solaire photovoltaïque

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es membres de l’Association Professionnelle des Cimentiers (APC) et les cadres cimentiers, ainsi que des invités d’honneur, des ministres, des responsables et des cadres des départements et organismes avec lesquels l’APC mène des actions de terrain dans le cadre de conventions de partenariat, se sont donné rendez-vous le 17 novembre 2015 à Skhirate pour la XVIe convention des cimentiers. Une rencontre renforçant leur contribution au développement durable, en confirmant l’émergence de filières et d’écosystèmes industriels et environnementaux. Au programme de cet évènement, des présentations et des échanges se sont en effet articulés autour des écosystèmes, relatifs notamment à la relance des Industries de la Construction (Ecosystème Matériaux de Construction). Deux autres panels, liés à l’impact de la filière déchets sur l’économie nationale et le changement climatique ainsi qu’au transport routier du ciment et sa relation avec la durabilité des chaussées et la sécurité routière, ont également été tenus. La cérémonie de clôture s’est caractérisée par la signature de conventions entre la Direction des Routes, l’Association Marocaine des Routes sur le LHR et avec le Comité National de Prévention des Accidents de la Circulation (CNPAC) sur la sécurité du transport. n

Du 2 au 4 février 2016 Parc d’Exposition de l’Office des Changes (CICEC) Casablanca

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SOLAIRE EXPO MAROC 2016

Salon international de l’énergie solaire et de l’efficacité énergétique au Maroc Du 23 au 25 février 2016 Parc d’Exposition de l’Office des Changes (CICEC) Casablanca

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HUB Africa 2016

4ème édition du salon annuel des investisseurs et entrepreneurs africains 7 et 8 avril 2016 Casablanca

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PREVENTICA MAROC

Congrès & salon pour la prévention des risques professionnels et l’optimisation des conditions de travail.

Date : 29.03 - 31.03 2016 Lieu : Casablanca - Parc d’Exposition de l’Office des Changes

SIAM - SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE AU MAROC

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Le projet camerounais de Platinum Power progresse

Salon International de l’Agriculture au Maroc.

latinum Power, la filiale marocaine du fonds d’investissement américain Brookstone Partner a retenu le groupement composé du français Oréade-Brèche et des camerounais Enda International et Fatsons pour la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social détaillée du complexe hydroélectrique de Makay. Ce Complexe Hydroélectrique, situé dans la région du Centre, dans le département de Nyong-et-Kelle, dont la capacité est estimée à 400 MW, permettra de produire plus de 1600 GWh/an, ce qui se traduirait par un accès à l’électricité en faveur d’une population supplémentaire de 6 million de personnes. Ce complexe Makay qui devrait entrer en service à l’horizon 2020, nécessitera un investissement de 800 millions d’euros, financé par un partenariat publicprivé. n

Salon International de l’aéronautique. Marrakech Airshow a su s’imposer comme le lieu de rencontre de l’industrie aéronautique civile et militaire de la planète avec le continent africain.

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8 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

Date : 26.04 - 01.05 2016 Lieu : Meknès - Bassin de l’Agdal, Sahrij Souani

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MARRAKECH AIRSHOW

Date : 27.04 - 30.04 2016 Lieu : Marrakech

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AUTO EXPO CASABLANCA

Salon de l’automobile de Casablanca. AUTO EXPO CASABLANCA exposera voitures, motos, véhicules personnels.

Date : Mai 2016 Lieu : Casablanca - Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC)

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Brèves

Ecole Centrale Casablanca

La première promotion d’élèves ingénieurs fait son entrée

Photo : DR

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Ecole Centrale Casablanca vient d’accueillir cette année officiellement sa première promotion d’élèves ingénieurs, en présence du ministre de l’industrie, de l’ambassadeur de France au Maroc et de plusieurs autres personnalités. Constituée d’une cinquantaine d’élèves de multiples nationalités, cette première promotion de futurs ingénieurs contribuera au développement de l’économie et de l’industrie marocaine. « Ils constituent une élite, un noyau dur, l’embryon d’une grande réussite que nous construirons ensemble. Pendant les trois prochaines années, ils recevront une formation basée sur un enseignement technique et scientifique solide, une ouverture internationale et une aptitude à concevoir et piloter des projets innovants d’envergure aux même standards de qualité et d’exigence qu’à Paris », a déclaré Ghita Lahlou, Directrice de l’Ecole Centrale Casablanca. Pour rappel, cette

école est le fruit d’un partenariat d’Etat à Etat signé en présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du Président français M. François Hollande en avril 2013. L’enseignement y allie une base scientifique solide à une confrontation aux problématiques réelles du monde de l’entreprise. n

Responsabilité sociale

Au cœur de la stratégie Lafarge Maroc

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10 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

tend mener à bien sa mission RSE et prévoit ainsi de développer son plan en 2016 avec l’ajout de nouvelles actions visant notamment la lutte contre l’abandon scolaire. Une mission qui forge l’empreinte sociale de Lafarge Maroc et l’inscrit parmi les plus grandes entreprises citoyennes. n

Photo : DR

hez Lafarge Maroc, la responsabilité sociale et sociétale va de paire avec productivité et performance… et les actions le prouvent ! Des actions qui ont en effet été dévoilées par les représentants de Lafarge Maroc, lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 5 novembre 2015 à Casablanca. Le bilan de ces actions, menées depuis le début de l’année 2015 dans les différents sites du Groupe, affiche en effet la politique de Lafarge Maroc en matière de RSE, qui s’articule autour de quatre axes principaux: -la santé et la sécurité des équipes, des soustraitants et de tous ceux qui vivent autour des usines, carrières et centrales de Lafarge ; -le développement de l’employabilité, notamment des jeunes riverains, dans un contexte où la formation professionnelle prend notamment une place prédominante dans l’emploi ; -la contribution à l’amélioration des conditions de vie dans les douars, de l’accès à l’eau, etc. ; -l’éducation des jeunes générations de façon notamment à éviter l’abandon scolaire. « Nous avons la volonté d’être au plus près des écoles de nos communautés. C’est là que

se trouvent les forces vives de notre pays… Contribuer à leur formation, c’est préparer l’avenir, le leur et le nôtre. Cela passe par une multitude de projets : bien voir, être en bonne santé, être transportés, bénéficier de notre expérience d’industriels dans des projets pédagogiques, etc. Etre aux côtés des enseignants dans l’éducation est un réel facteur de fierté pour nous et pour nos équipes », ont déclaré à l’unanimité les Directeurs des usines Lafarge. Ainsi, ce sont plus de 15.000 enfants et adolescents qui ont bénéficié des différentes actions Lafarge Maroc.Et les actions continuent ! En effet, Lafarge Maroc en-

quelques chiffres : • Opération rentrée scolaire pour 6.000 enfants ; • Près de 3.300 dépistages oculaires et 1.200 dons de lunettes ; • Un transport scolaire quotidien pour plus de 470 enfants ; • 72 étudiants parrainés ; • Colonies de vacances d’été pour 163 enfants de familles démunies ; • 12 écoles réhabilitées, y compris au niveau des sanitaires ; • 1.902 stagiaires accueillis sur site dans le cadre de leur cursus scolaire.

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Brèves

Nador West Med, un projet qui séduit…

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a réalisation du projet de Nador West Med semble bien partie. Le projet portuaire de Nador, lancé en 2012, a bénéficié d’un nouveau financement de l’ordre de 2 milliards de dirhams accordé par Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES). Ceci confirme l’intérêt des institutions internationales pour le nouveau complexe portuaire basé à proximité de Nador. Puisqu’en l’espace de quelques mois, Nador West Med a décroché des financements de la part de la Banque africaine de Développement (BAD) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Les deux institutions ont apporté respectivement 100 et 200 millions d’euros sur un total de 950 millions d’euros soit presque 10 milliards de dirhams. Avec le Fades, les trois organismes internationaux ont contribué à près de 50% de l’investissement global. L’autre moitié du montant sera assuré par les actionnaires de NWM à savoir l’État, le fonds Hassan II, l’Agence Nationales des Ports et l’Agence spéciale Tanger Méditerranée. n

Des businessmen britanniques à la CGEM

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a Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a accueilli, le 11 novembre, une grande conférence d’affaires maroco-britannique. Cette rencontre a connu la participation de Tobias Ellwood, secrétaire

d’État britannique chargé de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) au ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth, qui était accompagné d’une délégation de chefs d’entreprises. Organisé par la CGEM, l’ambassade du Maroc à Londres et le gouvernement britannique, ce rendez-vous visait à présenter les potentialités du Maroc en termes d’opportunités d’affaires et d’investissements. Il a également permis aux participants marocains et britanniques d’échanger les points de vue sur le renforcement du partenariat économique et financier entre le Maroc et la GrandeBretagne, notamment dans les domaines de l’énergie, des phosphates et des mines, des services bancaires et financiers ainsi que dans le domaine de l’éducation. n

Delphi installe sa quatrième usine à Meknès en 2016

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’équipementier automobile américain Delphi installera sa quatrième usine à Meknès. Le montant de l’investissement s’élève à plus de de 400 Millions de DH. Ce site de production de câblage pour l’automobile devrait créer plus de 3.500 postes d’emploi. L’usine sera implantée sur 5 hectares dans l’Agropolis de Meknès, qui abrite déjà les activités du fabricant japonais de faisceaux de câbles pour l’automobile Yazaki. Avec ses trois sites de production qui emploient près de 10.000 personnes, Delphi qui est considéré comme un des leaders mondiaux dans son secteur d’activité, compte parmi les premiers équipementiers de 12 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

l’industrie automobile à s’installer au Maroc. A Tanger, le groupe avait implanté en 1999 sa première usine de 72.000 m2 qui emploie actuellement 4.500 ouvriers. n www.industries.ma



Aéronautique

Stelia Aerospace prend son envole

La filière d’Airbus vient de lancer les travaux de construction d’une nouvelle structure d’assemblage. L’usine Stelia Aérospace Maroc vient renforcer la supply chaine locale.

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telia Aerospace, filiale d’Airbus, renforce sa présence au Maroc avec le lancement, mercredi 2 décembre, des travaux de sa 2éme usine qui se situera dans la plateforme du Midparc à Nouacer à Casablanca. Un projet dont l’investissement de départ s’élève à près de 425 millions de dirhams. L’usine sera bâtie sur une superficie de 15 000 mètres carrés sur une surface de 3 hectares. «Cette usine permettra de compléter les infrastructures de Stelia Maroc »   , a d’ailleurs expliqué l’opérateur français. Ce projet est le fruit d’une convention signée par le groupe Stelia Aerospace avec le gouvernement. À travers ce projet, le département de Moulay Hafid Elalamy affiche sa volonté de « mettre en place un véritable écosystème autour de Stelia comme locomotive ». Cette initiative, comme l’a d’ailleurs souligné Moulay Hafid Elalamy, ministre de de l’industrie, du commerce de l’investissement et de l’écono14 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

mie numérique, permettra d’attirer plus de sept autres entreprises pour ainsi former un groupe industriel intégré dans le domaine de l’aéronautique. Avec cette nouvelle structure, le groupe prévoit la création de 400 postes d’emploi. L’activité se concentrera sur l’assemblage de sous-ensembles aéronautiques complexes pour les programmes série Airbus A320, A330, ATR, A350 et également le Global 7000/8000 de Bombardier. Elle opère dans la fabrication de composite, d’assemblage de sous-ensembles métalliques complexes, la maintenance d’équipements aéronautiques. « La stratégie de stelia Aerospace est de favoriser de véritables implantations locales ainsi que le développement de véritables écosystèmes. La volonté est de permettre l’éclosion d’une filière aérostructure cohérente et compétitive s’appuyant sur un tissu local dynamisé par son implantation », a fait savoir le top management du groupe français. « La destination Maroc est d’ores et déjà inscrite dans la carte mondiale de la construction aéronautique et qu’elle peut se prévaloir de véritables centres d’excellence offrant de grandes perspectives d’avenir et de croissance aux opérateurs de l’aéronautique », a indiqué le président de cette filiale d’Airbus Cédric Gautier. n

« La destination Maroc est d’ores et déjà inscrite dans la carte mondiale de la construction aéronautique et qu’elle peut se prévaloir de véritables centres d’excellence offrant de grandes perspectives d’avenir et de croissance aux opérateurs de l’aéronautique ».

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Automobi le

EQUIP AUTO 2015 Le salon EQUIP AUTO a baissé

Un salon où tout prend forme 16 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

le rideau sur sa 22ème édition, organisée cette année à Paris du 13 au 17 octobre 2015. Au menu de cette édition, des forums partenaires, des conférences et des débats auxquels a pris part un parterre de professionnels du secteur automobile, dans l’objectif de promouvoir la filière de l’après-vente et des services pour les véhicules.

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automobi lE

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endez-vous international biennal des professionnels de l’après-vente et des services pour tous les véhicules, EQUIP AUTO se positionne aujourd’hui comme L’évènement de l’innovation et du commerce dans ce secteur. Attirant plus de 95.000 visiteurs cette année, le salon a par ailleurs porté à l’honneur quatre pays présents sur des zones d’influence majeures : le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Pologne. D’autre part, EQUIP AUTO s’est appuyé sur une stratégie articulée autour de 3 axes initiés en 2013 et plébiscités par les exposants et les visiteurs : plus de business, plus de services et plus d’événements.

Echanges sur la ligne de mire

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Durant les 5 jours du salon EQUIP AUTO, les professionnels du secteur ont eu l’occasion d’échanger quant aux nouveautés exposées sur une superficie de plus de 100.000m². En effet, le salon constitue l’un des principaux carrefours européens d’échanges entre fabricants, distributeurs et réparateurs à la recherche de nouveaux produits, services ou partenaires. « Cette année, nous avons exposé de nouveaux produits. Il s’agit notamment des segments pour moteurs et des mises en boîte, fabriqués sous notre marque », nous informe Mohamed Laraqui, PDG de Floquet Monopole, équipementier marocain basé à Fès. Ayant pris part plusieurs fois à l’évènement, ce dernier regrette pourtant le flux connu quelques années auparavant, notamment en termes de visitorat. n

Un salon, des nouveautés

De nouveaux secteurs spécialisés ont été au programme d’EQUIP AUTO cette année. Il s’agit notamment d’un espace dédié au Digital avec 100 startups et jeunes entreprises innovantes dans les domaines du véhicule connecté, des objets communicants, des applications, de la gestion des données (Big Data), etc. S’ajoutent à

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cela deux secteurs lancés en 2013, à savoir les réseaux de distribution et de maintenance des véhicules et le Trade & Sourcing, destiné aux grands acheteurs de la distribution et de l’in- EQUIP AUTO dustrie. Sans oublier l’Univers VO dédié au domaine de la remise sur le marché du véhicule d’occasion.

en bref

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22ème édition 40ème année l Plus de 95.000 visites l 25% de visiteurs internationaux l 1.400 exposants, dont 60% d’internationaux l Superficie de plus de 100.000m²

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L’innovation en force

Affichant son ambition de se dresser au cœur des tendances de la filière de l’après-vente et des services pour les véhicules, EQUIP AUTO 2015 s’est voulu un événement riche, notamment de par les innovations en produits et services. L’innovation était ainsi présente durant les 5 jours du salon, et couronnée avec les Grands Prix Internationaux de l’Innovation Automobile qui ont fêté cette année leurs 30 ans, et dont la remise a eu lieu le 13 octobre sur le Plateau TV d’EQUIP AUTO. n

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SIHAM HAMDI

N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

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Zon e i n dustri elle

MIDPARC

Photo : DR

Une plate forme industrielle qui décolle

Situé à Nouaceur, MIDPARC se présente comme un parc dédié à la PME à forte valeur technologique, notamment dans le secteur de l’aéronautique. La vision d’une entreprise d’implanter une nouvelle usine s’inscrit dans la stratégie de MIDPARC qui se veut d’offrir des services permettant à l’entité une implantation rapide, sure, souple et adaptée.

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SIHAM HAMDI

nauguré le 30 septembre 2013 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, MIDPARC a vu le jour sous l’initiative de MEDZ et des industriels ARSCO, CENAL et MASPIN, qui ont réussi leur implantation au Maroc dans les métiers de l’aéronautique et de l’électronique. Situé dans le prolongement de l’Aéropole (pôle des industries aéronautiques) de Casablanca, à 30 km de la capitale économique, MIDPARC s’étend sur une superficie de 126 Ha. Le parc a été conçu tout en tenant

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compte de la fluidité des circulations, de la facilité de la maintenance, du respect de l’environnement, etc. La plateforme a également développé un système constructif basé sur le choix de composants durables, permettant une réalisation maîtrisée et une mise en œuvre rapide. Ce système constructif, développé sur la base de modules de 1.200 m², permet de réaliser des bâtiments dimensionnés aux besoins de l’entreprise, avec possibilité d’une extension. ... /...

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Zon e i n dustri elle

MIDPARC

en chiffres Superficie : 126 HA (en 2 phases) l Emplois directs : 10 à 12.000 l Nombre de sociétés attendues: 100 à 150 l Investissement industriel total : 4 milliards DH l Premières installations : marsavril 2014 l Coût aménagement de la phase 1 (63 ha) : 750 millions DH l Taille des modules industriels pour PME l Minimum : 2.000 m² de terrain et 1.200 m² pour l’unité industrielle l Maximum : 8.000 m² de terrain et 4.800 m² pour l’unité industrielle l Nombre d’emplois par module : l 2.000 m² : 50 (1 shift) à 200 (3 shifts) l 8.000 m² : 200 au minimum

Photos : DR

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Opportunité En tant que zone franche, MIDPARC offre aux entreprises exportatrices des avantages fiscaux et douaniers : IS de 0% pendant les cinq premières années de l’activité, de 8.75 % les 20 années suivantes et de 17.5 % audelà de cette période, rapatriement libre des bénéfices et des capitaux, exonération de la TVA et des droits de douanes, procédures douanières simplifiées. Outre l’offre d’un guichet concentrant les compétences administratives, MIDPARC met à la disposition des entreprises industrielles des bâtiments industriels modulables ainsi que des ateliers relais, petites usines mises à disposition des entreprises dans la période suivant leur décision de s’installer, et ce jusqu’à la disponibilité des bâtiments spécifiques. S’ajoute à cela une offre en bureaux relais et centres d’affaires (capacités dispo-

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nibles en bureaux et salles de réunion), en banques, en hôtellerie et restauration..., sans oublier les services liés aux télécommunications, à la maintenance, à la sécurité et à la propreté, entre autres. S’ajoute à cela le volet formation, puisque MIDPARC assure des services facilitant l’exploitation, notamment dans le secteur de l’aéronautique, à l’image de l’Institut des Métiers de l’Aéronautique. La zone industrielle de MIDPARC se caractérise par des secteurs industriels spécifiques qui vont de l’industrie aéronautique, spatiale et de sécurité, à l’électronique embarquée, la mécatronique et l’électromécanique. Des entreprises comme BOMBARDIER, EATON, STELIA et ALCOA, parmi les locomotives industrielles du pays, ont choisi MIDPARC pour s’y installer. Dédié principalement à la PME, MIDPARC entend accueillir 100 à 150 PME industrielles. n

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Cooperation REPORTAGE

Languedoc-Roussillon, la french connexion… Le Maroc et la région Languedoc-Roussillon œuvrent à consolider leurs échanges, notamment sur des segments prometteurs tels que l’environnement et l’eau, la logistique et packaging. DNES à Montpellier, Hicham RAHIOUI

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Cooperation

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a région française du Languedoc-Roussillon a saisi l’occasion de la tenue du Forum des Energies renouvelables « Energaïa» du 25 au 26 novembre 2015 au Corum de Montpellier, pour organiser une opération séduction. En coopération entre Maroc-LanguedocRoussillon, Sud de France Développement et la Maison de la Région Languedoc-Roussillon de Casablanca, cette région a dévoilé ses potentialités au marché marocain en conviant une dizaine d’entreprises nationales et non des moindres (MedZ, Domaines agricoles, Lesieur Cristal, Istichar, Super Cérame, Aderee, Alto Solution…). La région, forte d’un schéma régional de développement économique activé depuis 2014, se rapproche ainsi davantage du marché national via Sud France, l’entité missionnaire par la région, qui cherche des connexions avec les opérateurs marocains. Le Languedoc-Roussillon mise fortement sur des secteurs comme la viticulture (principalement), le tourisme et l’alimentaire. L’objectif de cette opération consistait à opérer en synchronisation avec les maisons de la région à l’international, en vue de conquérir des marchés nouveaux.

LANGUEDOC-ROUSSILLON, forte d’un schéma régional de développement économique activé depuis 2014, se rapproche ainsi davantage du marché marocain… La visite organisée au profit de la délégation marocaine s’inscrivait dans ce cadre. Au menu, n

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il y avait une présentation du programme régional «Aqua Domitia», projet de transfert de l’eau de Rhône dans le Languedoc, ainsi que des rencontres avec les opérateurs du réseau Vinseo. Il s’agit du groupement des entreprises de la vigne dont 31 d’entre elles exposaient dans le cadre du Sitevi, salon dédié aux produits de vigne et des fruits et légumes. Puis, il y a eu une conférence qui s’est penchée sur les nouvelles opportunités de la transition énergétique au Maroc, organisée par la région, IPEMED et Sud France. Un débat qui a vu la participation d’acteurs étatiques, élus locaux, industriels marocains et entreprises régionales. Les interventions et échanges ont permis – tant soit peu - aux uns et autres de pouvoir se mettre au diapason par rapport à l’existant, et se positionner au mieux en termes de perspective de business. La délégation marocaine, composée d’opérateurs et mais aussi de journalistes de quelques rédactions, a pu réaffirmer la volonté du Royaume d’aller vers des sources d’énergies altératives, mais aussi de découvrir une région dont les expertises en énergies solaires, photovoltaïques, ou encore en Eau et Environnement sont des références à travers le Monde. L’un des points d’orgue de cette mission B to B a été les visites techniques de sites organisées pour les opérateurs et journalistes marocains, et lesquelles ont permis de constater de visu l’expertise pointue de la Région LR dans les domaines d’exploitation d’eau et énergétiques. ... /...

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Cooperation

globaux. De même, la région a pris part à 382 missions en direction du Maroc sur la période allant de 2011 à 2014, soit 20% du total des accompagnements à l’export. Le chiffre d’affaires des entreprises accompagnées sur une action ciblant le Royaume a augmenté, pour sa part, de 26% à fin 2014. Ceci correspond à une part de 54% des entreprises accompagnées. En termes d’effectifs, les entreprises accompagnées ont fait part d’une croissance de 22%. n

Aristide Dumont, une expertise qui perdure…

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Deux visites ont, entre autre, marqué les esprits : celle sur la station de pompage Aristide Dumont de BRL Environnement (Bas-Rhône Languedoc) à Murles (Hérault) inaugurée dans les années 60 par le Général De Gaulle et celle effectuée à la Centrale photovoltaïque Luxel, projet colancé par le français d’origine marocaine, Karim Moutawakil. La visite à la Centrale photovoltaïque de Luxel avait quelque chose de familier pour la délégation marocaine. Premièrement parce qu’avait comme un air de semblance avec NOOR et deuxièmement parce qu’il y a avait une empreinte marocaine dans ce site juché sur les hauteurs de Murles. La Maison de la Région Languedoc-Roussillon s’est implantée à Casablanca depuis 2012. Il s’agit de la première antenne africaine et arabe de Sud de France Développement au niveau international. Les actions de la maison de la région Languedoc-Roussillon s’inscrivent dans le cadre de la politique régionale d’aide à l’export. Elle a pour mission de favoriser le développement économique national et international des entreprises de la région en leur facilitant l’accès à un large réseau de contacts commerciaux. A fin 2014, la Maison a accompagné 198 entreprises de la région au niveau national. Ce chiffre constitue 23% de ses accompagnements

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La station de pompage Aristide Dumont exploite le canal du Bas-Rhône Languedoc ou canal PhilippeLamour est un canal d’irrigation amenant l’eau du Rhône vers le sud du département du Gard et l’est du département de l’Hérault depuis les années 1960. Le site a la particularité d’avoir gardé ses installation du siècle dernier et de rester tout aussi moderne et performant, avec même en luxe une expertise BRL vendu aux quatre coins de la France et au-delà des frontières de l’Hexagone. BRL Ingénierie, spécialisé dans l’eau, l’environnement et l’aménagement du territoire, intervient en France et à l’international à la demande des autorités nationales ou locales, ainsi que des grands bailleurs de fonds internationaux. Depuis plus de 50 ans, ses ingénieurs interviennent au Maroc sur divers grands projets : Irrigation, Eau potable et assainissement, Infrastructures hydrauliques, Gestion ressources en eau, Ports et gestion intégrée des zones côtières, Espaces naturels.

Le solaire se lève au Murles Le parc photovoltaïque de Murles inauguré en janvier 2015, est situé au lieu-dit « La Vallière  ». Il s’étend sur 15 hectares de terrains privés clôturés. Il compte 46 000 panneaux solaires et produit 17 GWh d’électricité verte chaque année, ce qui correspond à la consommation de près de 10 000 personnes. «Depuis Montpellier, nos équipes d’exploitation et de maintenance gère un portefeuille de 31 installations au niveau régional et un total de 92 MWc en France et outre-mer », explique Karim Moutawakil, Directeur technique et Associé de Luxel. Luxel, qui s’intéresse également au Maroc, est sur un projet solaire à moyenne dimension sur Taroudant. L’entreprise vient d’ailleurs de signer avec la Maison de la Région Languedoc-Roussillon de Casablanca pour poser balluchon dans la capitale économique et se lancer dans la prospection à grande échelle sur le marché marocain. Affaire à suivre. www.industries.ma



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Textile à usage technique

Du potentiel pour le Maroc Mohammed LAHLOU, Président du Directoire de l’ESITH

Le marché des textiles techniques au Maroc en 2015 est estimé à environ 10 milliards de DH dont 6 milliards sont captés par les importations. Une quarantaine d’entreprises produisent des textiles à usage technique dans plusieurs domaines.

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oncernant le génie civil et le bâtiment, les entreprises couvrent partiellement les besoins en géomembranes, géotextiles, produits d’étanchéité et isolation thermique et acoustique. Pour le secteur du transport, nous produisons des fils spéciaux, des non-tissés pour garniture des véhicules,

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des tissus pour siège, des housses et des tapis. Cette production connaît un développement important en parallèle avec la croissance de la demande de Renault et demain, elle connaîtra une nouvelle accélération avec les besoins de PSA et d’autres fabricants potentiels. De même, plusieurs industries connaissent des développements importants comme celle de l’emballage, ... /...

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Le marché des textiles techniques a connu de 2005 à 2015 une croissance annuelle d’environ 10 % et ce rythme ne fera que s’accentuer avec le développement de l’industrie automobile.

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des vêtements de protection, des articles de sports, du linge médical, et quelques produits pour l’agriculture. Comme il a été précisé, les importations captent 6 milliards de DH et trois groupes de produits représentent plus de 60 % des importations, à savoir : des tissus enduits, les tissus spéciaux étroits et les non-tissés. Les 40 % restants concernent des fils techniques, des tissus de protection et différentes composantes des moyens de transport, des articles de sport, et des vêtements et accessoires de protection et de santé. Le marché des textiles techniques a connu de 2005 à 2015 une croissance annuelle d’environ 10 % et ce rythme ne fera que s’accentuer avec le développement de l’industrie automobile, du bâtiment respectant des normes du développement durable, du marché du génie civil et celui de l’agriculture moderne. Il est nettement clair qu’il y a un potentiel très important, et le ministère chargé de l’industrie, en optant pour la création d’un écosystème textile technique, a donné un signal fort aux industriels, qu’ils soient marocains ou étrangers, pour le développement de l’industrie des textiles à usage technique au Maroc. Les mesures d’accompagnement et de soutien en cours de mise en place ne feront que susciter l’intérêt des industriels pour substituer une bonne partie des importations par une production locale et participer activement aux perspectives réelles du développement du marché. L’AMITH et l’ESITH, grâce à l’appui de Maroc Export, ont pu organiser une première mission au Canada pour visiter une douzaine d’entreprises spécialisées dans différentes niches couvertes par les textiles techniques. Il est certain que la multiplication d’initiatives de ce genre ne fera qu’accélérer le mouvement et faire adhérer nos industriels à la production de produits à plus forte valeur ajoutée. Dans le même sens, un cluster textile technique a été créé, pour qui, l’année 2016 sera une année de lan-

cement effectif en créant des synergies entre industriels et centres de formation et de recherche. Nous devons signaler que l’exposition internationale du matériel textile à Milan (ITMA), qui se tient tous les 4 ans et qui a été organisée du 12 au 19 novembre 2015, a connu une participation très forte des industriels marocains, jamais connue auparavant. Plus de 200 industriels et cadres d’entreprises marocaines sillonnaient les halls d’exposition à la recherche de nouvelles technologies et de nouveaux process. Nous pouvons confirmer que plusieurs entreprises ont manifesté leur ferme volonté de s’engager dans la production des TUT (textiles à usage technique). Il suffit que les incitations et l’accompagnement promis soient accélérés. Nous constatons qu’une nouvelle ère pour le textile marocain est en train de s’ouvrir et que l’AMITH avec l’ESITH ne ménagent aucun effort pour assurer le soutien nécessaire et la disponibilité des compétences idoines. Il en est de même pour le cluster qui doit jouer aussi un rôle important pour créer de nouvelles relations avec les autres secteurs de production, de l’agriculture, du bâtiment, du génie civil, de l’automobile, car le textile à usage technique doit répondre aux besoins sectoriels spécifiques en respectant des normes bien définies. Tout ce qui précède confirme l’importance de la recherche et développement qui doit s’intégrer dans les stratégies des entreprises concernées. n

Bio express Après avoir occupé plusieurs postes stratégiques (PDG de MANATEX, Administrateur de Wafabank, Vice-Président du CMDE, etc.)Mohamed Lahlou est, depuis 2002, le président du directoire de l’École Supérieure des Industries du Textile et de l’Habillement (ESITH). M. Lahlou est également impliqué dans le milieu associatif et institutionnel puisqu’il a été membre et président de plusieurs associations et institutions, telles que l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH), l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), l’Organisation Mondiale du Textile (OMT), la CGEM, etc.

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dossi er Afrique

L’Afrique, terre de conquête

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n effectuant l’an dernier une longue tournée africaine, riche en promesses d’une véritable coopération, SM le Roi Mohammed VI a montré le chemin à prendre en Afrique. Il y a tant de choses à construire, tant de projets à concrétiser et tant de rêves à réaliser. Il suffit d’y mettre de la volonté et de s’investir. La démarche royale était résolument tournée vers l’humain. Car ce qu’il faut à l’Afrique ce sont des projets concrets qui vont tous dans le sens du développement de la coopération sud-sud que ce soit en matière d’infrastructures de base, de formation technique que de promotion d’actions au bénéfice des populations. Ces entrepreneurs marocains qui souhaitent se lancer dans l’aventure africaine doivent s’inscrire dans cette logique et non pas celle de la 26 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

spéculation ou celle du profit rapide qui ne tient guère compte des réalités du terrain. Il faut également un suivi rapproché et un accompagnement permanent. Là aussi, le Souverain a donné l’exemple en entreprenant une seconde tournée cette année afin de s’enquérir des avancées réalisées. Aujourd’hui, les grands groupes marocains du secteur de l’immobilier, de l’assurance ou encore des télécoms ont renforcé leur ancrage africain. Les banques marocaines, elles, ont balisé le terrain alors que les grandes institutions publiques comme l’OCP ou encore l’ONEE ont déployé dans le continent un modèle de partenariat SudSud. Il est aujourd’hui plus que jamais temps de se montrer plus entreprenant et indépendant en Afrique surtout que le Maroc se veut d’être une plateforme d’échange et un hub économique pour tout le continent. n

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dossi er Afrique Logistique

Vers une Afrique connectée

EVENEMENT. Le 1er Congrès africain des transports et de la logistique, qui s’est tenu du 25 au 27 novembre à Rabat, a tenu toutes ses promesses.

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our une première édition c’était une réussite. Organisé sous le thème «Pour la création d’écosystèmes logistiques régionaux», le 1er Congrès africain des transports et de la logistique, qui s’est tenu du 25 au 27 novembre à Rabat, a rassemblé un nombre important de participants, de délégations diplomatiques, de bailleurs de fonds internationaux (BAD, FADES, BEI, AFD, UE...), de Commissions régionales (CEDEAO, UEMOA, CEMAC, ligue arabe, UMA...), outre les 30 délégations membres de l’UATL (l’Union Africaine de transport et de la logistique), des fédérations et associations professionnelles, ainsi que des experts, exposants et médias nationaux et internationaux. Il s’agissait de développer des écosystèmes logistiques régionaux, de promouvoir des modèles économiques de co28 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

développement inter-pays africains et de favoriser l’innovation pour une croissance inclusive. En gros, cet événement s’inscrit dans la détermination du Maroc de participer au développement de la logistique dans le continent africain, dans un esprit gagnant-gagnant. A travers ce congrès, le Royaume veut mettre son savoir-faire en logistique, un secteur porteur de croissance, de richesse et d’emplois, au profit d’une Afrique émergente et sceller des partenariats dynamiques.

CET EVENEMENT S’INSCRIT dans la détermination du Maroc de participer au développement de la logistique dans le continent africain…

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Ce savoir-faire a d’ailleurs été renforcé depuis le lancement, en 2010, de la stratégie nationale de la logistique qui vise, entre autres, une croissance additionnelle du PIB de 0,5%, soit une valeur ajoutée directe de 20 milliards de dirhams, et la création d’environ 96.000 emplois à la fin du programme. ... /...

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Un savoir-faire confirmé également par la création et le lancement le 21 septembre 2015 des travaux du Board national de coordination de la formation en logistique (BCFL), ainsi que le lancement des prestations visant l’élaboration d’un plan de formation national dans les métiers logistiques pour les cinq prochaines années. Ce congrès africain des transports et de la logistique a fédéré trois évènements majeurs. Il s’agit en premier du «Symposium africain sur l’intégration régionale et la facilitation du transport routier», durant lequel se tiendront l’Assemblée 30 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

générale de l’Union africaine du transport et de la logistique (UATL) et une importante réunion ministérielle sur différentes thématiques d’actualité. Le second événement était «Le Groupe d’impulsion économique» qui a vu la signature de plusieurs contrats exécutifs transport et logistique, ainsi que des contrats d’impulsion économique pour la Commission transport et logistique. Enfin, il y a eu «Le Salon africain des transports et des infrastructures économiques», qui a regroupé les professionnels à travers une exposition commerciale, un forum de discussions international et des rencontres B to B.

A travers ce congrès, le Royaume veut mettre son savoirfaire en logistique, un secteur porteur de croissance, de richesse et d’emplois, au profit d’une Afrique émergente et sceller des partenariats dynamiques.

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L’occasion pour les professionnels d’échanger les expériences, de nouer des partenariats ou encore de s’implanter sur de nouveaux marchés. n

SNTL renforce son dispositif

En marge du congrès africain des transports et de la logistique, trois conventions ont été signées avec le groupe SNTL, via son centre Tamayuz Supply Chain avec l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), les centres de recherche en logistique de l’UH2C et Jacobs Engineering SA. À travers ces conventions, la SNTL aspire à accompagner, en premier, l’OFPPT dans sa démarche de développement du capital humain via la mise en place de certifications, des formations en transport et logistique, selon un label national à développer conjointement. Alors que sa convention avec Jacobs Engineering SA rentre dans le cadre de la promotion d’une offre internationale conjointe en Afrique et au Moyen-Orient pour l’ingénierie et étude des schémas directeurs des infrastructures des transports et de logistique ainsi que pour le pilotage des supply chains. La SNTL et l’UH2C s’engagent à développer conjointement des séminaires et cycles de conférences sur des problématiques de la supply chain. n

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dossi er Afrique Interview

Zakaria Fahim, Président de Hub Africa

«Tous pour l’Afrique» Créé en 2012, Hub Africa constitue aujourd’hui à la fois un salon et une plateforme destinée à promouvoir les entreprises et les investissements en Afrique. Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et avec le parrainage du Ministere des Affaires Etrangères et de la Coopération, hub Africa, dans sa 4e édition, entend mener à bien les actions liées au développement en Afrique, comme l’explique Zakaria Fahim, Président du salon. INDUSTRIE DU MAROC : D’où vient l’initiative de créer HUB Africa ? Zakaria Fahim : Comme son nom l’indique, Hub Africa veut dire que le Maroc est perçu aujourd’hui comme le hub de l’Afrique, notamment francophone, car il existe aujourd’hui une grande fin de tir sur cette région. Pour réussir ce partenariat, Hub Africa a mis en place des modules orientés international pour les entrepreneurs subsahariens et orientés soft skills, pour développer la communication, l’écoute, l’esprit commercial, et éviter de faire des erreurs. Le développement de ces compétences passe par la formation de l’entrepreneur et de ses collaborateurs, ce qui permettra demain de mieux produire, de protéger son actif et de récolter plus d’argent. Et surtout, nous n’avons pas oublié que les patrons de PME sont pragmatiques et sont très orientés business. Nous avons mis des B to B pour rencontrer des clients et/ou partenaires. Nous avons aussi mis en place un partenariat avec la 1ère plateforme Africaine de Crowdfunding Afinity,dont le siège est basé à Casablanca.

Quelles sont les actions menées pour aider les entrepreneurs ? Je me suis rendu compte que l’on parlait beaucoup du Maroc comme étant un hub pour l’Afrique et que l’on n’avait rien fait pour les entrepreneurs. Or, on ne peut pas réussir dans un continent sans les entrepreneurs, car ce sont ces locomotives qui peuvent tirer vers le haut tout un continent. Nous avons donc travaillé il y a 3 ans sur la loi sur l’entrepreneur qui existe aujourd’hui, et nous avons créé une association, l’union des entrepreneurs « Bidaya », que je préside, et dont l’objectif est de créer des réseaux pour pouvoir mieux accompagner les jeunes entrepreneurs, hommes et femmes, et leur donner le plaisir de créer et faire du plaidoyer pour expliquer l’intérêt des TTPE oeuvrant dans l’informel de revenir dans le formel. Aujourd’hui, nous sommes également en train de pousser deux textes de loi portant sur le crowdfunding et les business angels.

Comment s’annonce la 4ème édition du HUB Africa ? La prochaine édition se tiendra les 7 et 8 avril 2016 à Casablanca, sous le thème : « L’entreprenariat comme accélérateur de l’émergence économique du Continent africain »  . En ce qui concerne les nouveautés de la 4e édition, le parrainage du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopréation a été confirmé. Ceci sans oublier le partenariat du Minis-

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tère de l’Economie et des Finances, de Maroc PME, de la CCG, de Maroc Export, de l’Union Pour la Méditerranée (UPM) et de la Banque Africaine de Développement (BAD) , entre autres.

En outre, quels sont vos autres projets ? Nous préparons avec Maroc Export un premier b tob virtuel par visioconférence avec l’Ile Maurice, ce qui permettra une première rencontre virtuelle destinée à marquer le territoire, tandis que la deuxième rencontre face to face s’effectuera dans le cadre du Hub Africa à Casablanca. Nous sommes également en train de sensibiliser tout l’écosystème des banques, des assurances, etc., afin qu’ils viennent proposer des services innovants et étudiés. La coopération sud-sud, c’est aussi protéger la PME familiale, apporter le soutien, aider les fondateurs à passer la main et surtout, fournir les bons outils pour ceux qui vont prendre la relève. Le continent peut aider ces entrepreneurs à reprendre un nouveau souffle et leur ouvrir des perspectives.

Un mot sur le Pitch for Invest ? Le Pitch for Invest a démarré le 13 novembre 2015 à Dakar, où nous avons mobilisé tous nos partenaires sur place (associations, banques, universités…) et où nous avons invité des entrepreneurs ayant des projets innovants ou à fort potentiel, pour lesquels ils cherchent à lever des fonds. Le Pitch for Invest leur permet en effet d’être potentiellement sélectionnables pour aller sur la plateforme de crowdfunding, solution de financement, mais aussi de leur fournir des tuyaux et une idée plus claire sur le projet.

En somme, que pouvez-vous dire sur l’Afrique ? L’Afrique Subsaharienne est un marché qui a ses spécificités, même si les études montrent que lorsque l’on parle la même langue, la propension de faire du business s’est accrue de 67%. Il faut aller ensemble . Notre atout est que nous sommes des continentaux, et nous devons travailler en toute humilité et respect envers les entrepreneurs africains, et partir sur l’idée d’un co-investissement avec les entreprises sub-sahariennes en ayant l’esprit de persévérance et d’innovation. Le Made in Africa est en marche. Rendez-vous donc les 7 et 8 avril 2016 pour fêter et réhabiliter l’entrepreneur africain. n Siham HAMDI

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dossi er Afrique Banques d’affaires

«Au service des investisseurs»

Ph. DR

Fournissant de nombreuses prestations en termes d’opérations financières, les banques d’affaires jouent par ailleurs un rôle important en matière de conseil et d’accompagnement auprès des entreprises. Un rôle qui s’accentue aujourd’hui avec le positionnement du Maroc en tant que hub en Afrique, et le développement des investissements marocains sur le continent, comme l’explique Reda Benjelloun, Banquier d’affaires.

Reda Benjelloun, Banquier d’affaires

INDUSTRIE DU MAROC : Quels sont les principaux métiers de la banque d’affaires au Maroc ? Reda BENJELLOUN : Tout d’abord, je souhaiterais apporter une légère précision quant à la terminologie même de « banque d’affaires », car l’amalgame est assez fréquent avec la « banque d’investissement ». En effet, il est important de noter que la banque d’affaires est une composante de la banque d’investissement, qui réunit l’ensemble des activités ayant trait aux opérations financières qui s’adressent à des clients Corporate ou étatiques, à savoir : l’intermédiation boursière, la gestion d’actifs, la gestion privée, les financements structurés, le PrivateEquity, le conseil financier, etc. En ce qui concerne les métiers de la banque d’affaires, il s’agit de prestations de conseil et plus particulièrement en ingénierie financière. Il s’agit d’une offre de services couvrant à la fois le marché de gré à gré et celui des capitaux. Les opérations de gré à gré concernent essentiellement les transactions M&A (fusion-acquisition), le conseil en levée de fonds, en financement de projets et en partenariats publics-privés. S’agissant des opérations ayant lieu sur le marché des capitaux, on distingue le marché boursier (introduction en bourse, offre publique de vente, etc.) du marché de la dette privée (obligation, billet de trésorerie, etc.). La finalité est d’apporter du financement aux sociétés ayant recours à ce type d’opération et optimiser leurs ressources. A ce titre, la banque d’affaires accompagne, en amont, ses clients dans l’identification de leurs besoins en financement puis, dans un second temps, structure et exécute l’opération jugée idoine pour la société, et ce conformément au cadre législatif et réglementaire en vigueur.

Combien de banques d’affaires exercent au Maroc et quel est l’état des lieux de ce secteur ? Il existe près d’une quinzaine de banques d’affaires au Maroc. Cela dit, il faut distinguer les pures

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players indépendants des banques d’affaires affiliées aux groupes bancaires. De cette segmentation découlent les « règles du jeux » du marché car il existe un nombre non négligeable d’opérations intragroupes réalisées par les banques d’affaires appartenant aux banques marocaines, ce qui réduit considérablement les opportunités pour les acteurs indépendants. D’autre part, les opérations de marché sont majoritairement réalisées par les banques d’affaires affiliées aux groupes bancaires en raison de leurs expertises avérées mais également grâce aux synergies émanant du groupe auquel elles appartiennent (salle de marché, réseau bancaire, etc.). De ce fait, les indépendants ont tout intérêt à mener leurs opérations de marché en co-conseil, soit aux côtés de banques d’affaires affiliées afin de garantir le placement et fluidifier le processus de ladite opération. Cette structure de marché incite donc les acteurs indépendants à se focaliser sur le marché de gré à gré et notamment sur le conseil en fusionacquisition (nerf de la guerre en raison du nombre réduit des transactions opérées dans le royaume) et du conseil financier au sens large. Contrairement aux marchés occidentaux, le conseil en fusion-acquisition occupe une place marginale au sein de la banque d’affaires marocaine car le recours à la croissance externe est une orientation stratégique peu connue des PME marocaines qui privilégient -majoritairement - de croître de façon organique. Aussi, il arrive fréquemment que des chefs d’entreprise se fassent accompagner par leurs experts comptables et/ou avocats d’affaires en raison de leur collaboration historique mais surtout à cause d’une méconnaissance des métiers de la banque d’affaires. Par ailleurs, c’est un secteur dynamique qui offre de réelles opportunités de croissance car, rappelons-le, même en période de crise, les sociétés ont besoin d’un regard externe et de prestations de conseil visant à les épauler et les éloigner de toutes menaces pouvant mettre en péril leurs activités. ... /...



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Avec l’avènement de Casablanca Finance City, le Maroc souhaite devenir un hub financier en Afrique. Dans cette optique, comment les banques d’affaires marocaines doivent-elles accompagner leurs clients sur le continent ? Le projet CFC est un réel catalyseur économique qui place le Maroc comme une porte d’entrée vers l’Afrique. En effet, l’eldorado africain a permis à diverses sociétés marocaines d’exporter et de développer leur savoir-faire à l’international. Les grands groupes marocains (télécoms, banques, assurances, construction, etc.) opèrent déjà dans plus d’une vingtaine de pays subsahariens. Conscientes de ces opportunités, les PME marocaines se prêtent également au jeu en se développant en région subsaharienne. Notons, cependant, que la banque mondiale prévoit un ralentissement de la croissance globale du continent au titre de l’année 2015, et ce principalement à cause de la chute des cours de pétrole et des matières premières. Bien entendu, cela n’empêchera pas certains pays africains d’effleurer des taux de croissance à deux chiffres. Il est donc évident que dans un tel contexte, les sociétés marocaines éprouvent de l’engouement pour les régions subsahariennes. Néanmoins, elles doivent au préalable étudier minutieusement les facteurs de risque au même titre que les opportunités que peuvent engendrer de telles décisions. Pour ce faire, il convient de faire appel aux services d’une banque d’affaires, qui grâce à son expertise et son réseau, accompagne ses clients dans leurs orientations stratégiques. Contrairement aux clichés véhiculés, le rôle d’une banque d’affaires ne se limite pas à exécuter des opérations mais à orienter ses clients vers les meilleurs choix stratégiques, à savoir des projets créateurs de valeur !

Quels sont les marchés les plus prometteurs en Afrique Subsaharienne ? De prime abord, j’aurais tendance à dire que le déploiement d’infrastructures (routes, aéroports, etc.) est une priorité compte-tenu du niveau de développement des pays africains. Dans cette même optique, les technologies de l’information et de la communication seraient également profitables à ces pays (réseau télécom, internet, etc.). D’ailleurs les sociétés marocaines se positionnent particulièrement bien sur ces segments au même titre que celui des assurances et de la banque. Par ailleurs, je tiens à rappeler que le continent abrite près du quart des réserves mondiales en 36 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

pétrole, ce qui ne devrait pas laisser indifférents les professionnels du secteur ainsi que leurs banquiers.

De nombreuses banques d’affaires internationales sont implantées en Afrique. Quelle est la position concurrentielle des banques d’affaires marocaines sur ce marché et quelles sont les opportunités à saisir ? Avant toute chose, je pense qu’il serait judicieux de rappeler que le Maroc entretient des rapports historiques et économiques privilégiés avec divers pays d’Afrique Subsaharienne (partenariats économiques ambitieux, renforcement des échanges commerciaux…). Certains facteurs socio-culturels sont également à l’origine du climat favorable des affaires et de la réussite de nombreuses sociétés marocaines en région subsaharienne et notamment francophone. Le déploiement agressif et l’importante couverture des groupes bancaires marocains en Afrique placent leurs banques d’affaires au-devant de la scène financière. Naturellement, les banques d’affaires marocaines affiliées à des groupes bancaires à dimension panafricaine jouissent d’un avantage concurrentiel de taille, compte-tenu de l’expertise locale et du réseau mis à leur disposition. Par ailleurs, il ne fait aucun doute qu’avec l’avènement de Casablanca Finance City, les banques d’affaires marocaines seront d’avantage sollicitées sur des projets axés vers l’Afrique et entrepris par des opérateurs étrangers depuis Casablanca. Néanmoins, Il faut savoir que certaines opérations financières sont confiées de manière quasi-systématique aux banques d’affaires étrangères en raison de leur notoriété internationale - en l’occurrence lors d’émission de dettes souveraines - mais également grâce à leur expertise sectorielle et Track Record aboutit. En effet, la majorité des banques d’affaires occidentales disposent d’équipes sectorisées leur permettant de traiter des opérations sur des segments bien spécifiques et peu connus des banques d’affaires africaines tels que l’Oil&Gaz ou encore le Metal&Mining. Aussi, je me réjouis de constater que face à cette concurrence accrue, les banques d’affaires marocaines ont su se positionner sur diverses opérations d’envergure grâce à leur savoir-faire pointu et à leurs connaissances régionales, raflant ainsi plusieurs mandats notamment en termes de privatisation et de partenariats publics-privés (PPP) mais également sur des émissions obligataires souveraines ! n

« Le rôle d’une banque d’affaires ne se limite pas à exécuter des opérations mais à orienter ses clients vers les meilleurs choix stratégiques, à savoir des projets créateurs de valeur ! » .

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Quelle stratégie de l’intelligence économique pour le Maroc en Afrique ? « Les gens ne cessent de dire qu’il est beau d’avoir des certitudes. Il semble qu’ils aient complètement oublié la beauté bien plus subtile du doute. Croire est tellement médiocre. Douter est tellement absorbant. Rester vigilant, c’est vivre ; être bercé par la certitude, c’est mourir » (Oscar Wilde, 1995. Aphorismes, Paris, Éditions Mille et Une nuits, p.14). Pour nous, cet extrait d’Oscar Wilde exprime bien ce qui caractérise l’environnement actuel : une gestion dans la complexité et une prise de décision dans l’incertitude.

F Photo : DR

Mourad Oubrich, MBA, PhD Président du CIEMS oubrich.mourad@ciems.ma

38 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

orce est de constater que l’environnement n’a pas changé depuis trente ans, il s’est transformé. Ces transformations ramènent presque toutes à une guerre économique. C’est dans ce contexte que le sommet Inde-Afrique a été organisé à la capitale indienne, réunissant, pour la première fois, tous les pays du continent. Un autre sommet, Chine-Afrique, est prévu en Afrique du Sud fin 2015. A cet effet, doit-on encore parler désormais d’une guerre économique rude entre super puissances? La réponse est bien entendu, plus que jamais. Dans tous les cas de figure, la guerre économique est bien réelle, et par ailleurs, le Maroc doit défendre bec et ongles ses intérêts. Ce faisant, l’intelligence économique doit occuper une place prépondérante, ainsi perçue et identifiée comme un dispositif stratégique au service de ses intérêts politiques et économiques. L’intelligence économique a fait couler beaucoup d’encre et alimente de nombreuses conférences au Maroc ces dernières années, sans qu’il soit toujours aisé de définir une feuille de route de l’intelligence économique, et un cadre de travail pragmatique et visionnaire. ... /...

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l’intelligence économique a fait couler beaucoup d’encre et alimente de nombreuses conférences au Maroc ces dernières années, sans qu’il soit toujours aisé de définir une feuille de route de l’intelligence économique, et un cadre de travail pragmatique et visionnaire.

Par ailleurs, une feuille de route de l’intelligence économique ne court pas les rues, et il ne faudrait pas attendre la création ex nihilo d’un cadre de travail sans un vrai partenariat publicprivé. Dans le même ordre d’idées, les modèles de l’intelligence économique de par le monde doivent servir de base pour une stratégie marocaine de l’intelligence économique en Afrique. « Il n’y a pas de bon vent pour celui qui ne sait où il va » écrivit Sénèque. Nous proposons pour la mise en place d’une stratégie de l’intelligence économique en Afrique, de développer trois éléments :

1. Se doter d’un dispositif de veille en temps

réel : il est donc temps de passer d’une prise en compte relativement passive à une organisation active, voire proactive, et par conséquent de sortir l’intelligence économique au Maroc de ses discours et de ses débats exclusivement conceptuels, et de la positionner au cœur de l’action de l’État. Il s’agit de mettre en place les bases d’une stratégie d’intelligence économique et sa déclinaison en plans d’actions concrets et pérennes, à spectre africain à travers la remontée de l’information et son traitement pour interpréter les dynamiques des pays africains.

2. Former des élites africaines : Le contexte actuel impose à nos universités de contribuer davantage à la formation des élites Africaines, qui une fois de retour (pour ceux qui rentrent à leur pays), travaillent pour des entreprises marocaines en Afrique. Parallèlement, il faudra modifier nos programmes de formation, nous avons donc besoin des programmes plus afro-centrés.

3. Renforcer la diplomatie économique :

Le développement tous azimuts de l’économie marocaine et son ouverture sur le monde ouvrent-ils la voie d’une diplomatie économique offensive ? C’est la plus grande question depuis quelques années et d’ailleurs, les observateurs ont pensé qu’immanquablement la diplomatie économique et l’intelligence économique iraient de pair. Les énergies renouvelables, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, le tourisme, l’artisanat, l’agriculture, l’offshoring et autres secteurs requièrent plus que nulle part ailleurs une extrême attention, et de ce point vue, nous espérons que le Maroc ne rate pas le rendez-vous de l’intelligence économique, car elle permet une connaissance approfondie ainsi qu’une compréhension et interprétation fine de l’information grâce, en grande partie, aux réseaux. Cela-dit, le Maroc doit tirer parti de toutes les opportunités que lui offre son statut avancé avec l’UE, ainsi que de l’Union pour la Méditerranée et son positionnement géostratégique, dans un objectif de développer et entretenir son réseau économique, et éventuellement de maîtriser son indicateur risque-pays, qui représente à coup sûr un élément très important de l’attractivité du Maroc pour le capital étranger. In fine, pour mettre en œuvre la stratégie de l’intelligence économique en Afrique, toutes les fonctions régaliennes de l’État doivent être mobilisées pour veiller à la sécurité des entreprises, pour promouvoir la formation, la recherche et l’innovation, et pour développer la capacité d’influence de nos entreprises en Afrique. n

A propos de Mourad Oubrich et de CIEMS Mourad Oubrich est détenteur d’un doctorat en Sciences de Gestion avec spécialisation en intelligence économique, de l’Université d’Aix-Marseille, et d’un Master en Logistique de la même Université, un Postdoctoral de l’Université d’Ottawa, et d’un MBA en IT Management de l’Université Laval & University of South Florida. Il a été professeur à l’Université d’Ottawa, consultant en intelligence économique à CGI Group Canada et Chercheur Postdoctoral à l’Université d’Ottawa. Depuis 2011, il est fondateur et président du CIEMS. centre de recherche, d’étude et de conseil en intelligence économique. Depuis sa création en 2011, CIEMS s’est engagé dans le développement de l’intelligence économique au Maroc, à traves ses deux pôles : CIEMS Research, centré sur le développement de la recherche scientifique et CIEMS Consulting orienté vers la formation, les études et le conseil dans le domaine de l’intelligence économique.

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dossi er Afrique ESCA Ecole de Management

L’Afrique au cœur de la formation Fondée en 1992, ESCA Ecole de Management est devenue un acteur incontournable de l’enseignement supérieur marocain dans les sciences du management. L’école, classée Meilleure Business School en Afrique francophone pour la quatrième année consécutive, cible aujourd’hui le développement de la formation orientée vers l’Afrique, en matière de management et d’entreprenariat, allié à la recherche et l’innovation. Des enjeux que M. Thami Ghorfi, Président d’ESCA Ecole de Management, a bien soulignés dans cet entretien. INDUSTRIE DU MAROC : Pourriezvous nous présenter ESCA Ecole de Management? Thami Ghorfi : ESCA Ecole de Management est une institution basée à Casablanca à vocation internationale. Cette internationalité s’appuie sur un le réseau important d’institutions dont elle est partenaire à travers le monde, soit 75 institutions sur 4 continents, et avec lesquelles nous développons

des activités académiques qui vont de l’échange des étudiants à l’échange des enseignants et les travaux de recherche en commun. L’école cultive aussi son internationalité à travers son appartenance à plusieurs institutions internationales (AACSB, EFMD, AABS, GBSN, etc.) dans lesquelles elle puise des standards internationaux dans l’enseignement du management. Enfin, ESCA Ecole de Management a engagé il y a un certain nombre d’années une stratégie de différenciation basée sur des spécificités dans son modèle académique : notamment le développement et l’enseignement de la géopolitique et de la géo-économie au service de la décision managériale. Cela inclut aussi des initiatives pour développer et conforter notre dimension africaine tout autant que la dimension MENA, un véritable facteur de différenciation et d’intérêt dans la période post-printemps arabe que nous vivons. Le deuxième élément de différenciation c’est l’investissement important dans la partie académique sur les champs de l’innovation avec des enseignements importants de méthodes de management d’innovation, mais aussi une volonté d’embarquer les équipes d’étudiants. La capacité d’innovation permet de développer de l’agilité face aux situations en apportant les réponses les plus adéquates aux marchés auxquels nous nous adressons. Enfin, il y a la dimension entrepreneuriale: nous devons former des managers qui peuvent être des entrepreneurs socialement responsables.

D’où alors le classement de ESCA Ecole de Management en tant que première Business School en Afrique francophone… C’est un classement qui est réalisé chaque année par Jeune Afrique. ESCA Ecole de Management y a été classée première Business School en Afrique francophone pendant 4 années de suite depuis 2011, et cela me rend très fier qu’une école 100% africaine soit reconnue. Ce classement évalue plus de 40 critères comme la reconnaissance internationale, le dynamisme et le rayonnement de la recherche, la qualité de la pédagogie, les liens avec les entreprises ou encore l’attractivité internationale. Au sein d’ESCA Ecole de Management, nous avons une organisation transparente, nous partageons l’information car il n’y a aucune raison de ne pas la partager, et cela rentre dans le cadre de la responsabilité sociale. ... /...

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Comment œuvre votre école pour le développement de l’Afrique en matière de formation ? En 2010, nous avons développé une stratégie où nous nous sommes investis au niveau du continent, car il y a une vraie diversité en Afrique. Nous avons alors créé, avec Grenoble Ecole de Management, l’Institut EuroAfricain de Management (INSEAM). C’est un institut qui fédère un certain nombre d’institutions dans différents pays avec lesquels nous développons collectivement des activités dans les champs de l’enseignement du management. Nous sommes aujourd’hui 13 institutions sur 11 pays, dont le Maroc, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Madagascar, le Bénin, le Togo, le Burkina, le Cameroun, la France, etc. Outre les activités de recherche, nous avons développé également un ouvrage sur l’innovation entrepreneuriale en Afrique, en collaboration avec un ensemble de chercheurs à l’échelle africaine. Cet ouvrage a été édité en Europe et coédité au Maroc et va bientôt être publié. Nous organisons également des colloques et des conférences, nous venons de lancer un chantier d’études de cas dans les spécificités africaines et nous apportons de l’information sur la méthodologie des cas. C’est l’occasion de décrypter non seulement les contextes, mais aussi les types de solutions qu’on peut trouver dans ces contextes. Enfin, nous recevons chaque année des étudiants de l’INSEAM dans le cadre des programmes d’ESCA Ecole de Management et qui y suivent leur cursus pendant deux ans. L’objectif est de leur donner la possibilité de contribuer à la création de valeur dans des entreprises qui se développent au niveau des pays d’Afrique subsaharienne. En tant qu’école internationale, notre préoccupation est d’être une école multiculturelle, car la dimension multiculturelle c’est la richesse des différences que nous apportons dans un parcours.

En tant que Business School, proposez-vous à l’ESCA des modules spécialement dédiés à l’Afrique ? En effet, nous avons un cours dans le cursus géopolitique qui s’intitule « Doing business in Africa ». Il existe différents espaces africains qui sont étudiés, analysés, y compris les rapports de l’Afrique avec les autres parties du monde… C’est le b.a.-ba de la géopolitique et de la géo-économie. Un manager, c’est quelqu’un dont on attend l’essentiel de sa compétence dans sa capacité à décider, et pour cela, il est essentiel de comprendre les espaces géo-économiques et géopolitiques pour assurer son propre business. J’estime personnellement qu’aujourd’hui, nous avons compris l’intérêt de l’Afrique, nous avons compris les opportunités qu’elle présente, les limites de la réalité des différents contextes africains. Nous sommes en train d’apprendre comment construire une relation saine, responsable et durable, avec les pays dans lesquels nous

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investissons et avec lesquels nous travaillons. C’est un vrai processus qui ne s’apprend pas simplement dans un cours, mais qui se capitalise plutôt dans l’entreprise, l’industrie et l’enseignement et qui se partage. In fine, c’est une responsabilité commune. Nous avons tous besoins de changer de posture vis-à-vis de l’Afrique. Si notre avenir est en Afrique, l’avenir de l’Afrique est aussi chez nous.

Comment percevez-vous l’avenir de l’Afrique ? Quelles sont les mesures que le Maroc doit entreprendre ? La vraie opportunité aujourd’hui est de construire un nouveau modèle de coopération sud-sud-nord plutôt que nord-sud et d’apprendre les uns des autres. La problématique n’est pas d’implanter une enseigne, mais de créer de la valeur et de développer des choses, à travers un certain nombre de leviers. Un premier levier consisterait à clarifier la politique des visas du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à l’égard de chacun des pays africains et l’assouplir pour les hommes d’affaires et les dirigeants, car nous avons besoin de créer de la valeur avec eux. Deuxième effort à fournir : l’Etat doit soutenir plus que jamais le pavillon marocain sur le plan aérien, en termes de lignes desservies et de coût. Il faut créer des flux avec Casablanca comme hub de transit, comme city break et comme espace d’affaires. Enfin, le troisième levier consiste à faciliter l’installation au Maroc de sièges sociaux de groupes, issus également des pays en développement en Afrique. Chose qui nous permettra d’avoir une multiculturalité, et Casablanca a tous les atouts pour cela.

Quels sont les autres projets menés par ESCA Ecole de Management ? Outre l’INSEAM, nous avons monté, avec 6 Business Schools de niveau mondial en Afrique, l’AfricanAcademic Association on Entrepreuneurship (AAAE). Cette association fédère, autour d’ESCA Ecole de Management, l’American University in Cairo (Egypte), Lagos Business School (Nigeria), Strathmore Business School (Kenya), l’Université du Cap et l’Université de Stellenbosch (Afrique du Sud). Il s’agit d’une association qui a pour vocation de soutenir et de développer l’entreprenariat, les entreprises familiales et les start-ups à l’échelle africaine à travers de la recherche académique, des cours, du soutien apporté aux incubateurs, du partage d’expérience et des possibilités de modéliser à l’échelle africaine. Nous croyons fondamentalement que le besoin à l’échelle du continent africain dans les 15 prochaines années sera certainement de créer 100 millions d’emplois. Nous aurons alors besoin de former des managers ainsi que des topmanagers, or pour cela, il faut disposer de mécanismes spécifiques à l’Afrique pour permettre de répondre aux différentes attentes. n

«SCA Ecole de Management y a été classée première Business School en Afrique francophone pendant 4 années de suite depuis 2011, et cela me rend très fier qu’une école 100% africaine soit reconnue. Ce classement évalue plus de 40 critères comme la reconnaissance internationale, le dynamisme et le rayonnement de la recherche, la qualité de la pédagogie, les liens avec les entreprises ou encore l’attractivité internationale. »

Propos recueillis par Siham HAMDI

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dossi er Afrique CONSTRUCTION, LEVAGE & MANUTENTION

SBS roule en tandem C’est l’histoire de deux hommes, d’une aventure humaine au long cours qui réunit sous une même bannière Patrick Barwich et Philippe Dutertre, associés du Groupe SBS. Vous ne les connaissez surement pas, mais vous connaissez les marques qu’ils représentent! Ce mois-ci, Industrie du Maroc vous présente SBS. INDUSTRIE DU MAROC : Parlez-nous un peu de votre société. Qui êtes-vous ? Philippe Dutertre, co-drigeant de sbs.

Patrick Barwich, co-drigeant de sbs.

Philippe Dutertre : Le Groupe SBS est présent au Maroc depuis 2008, et nous opérons dans deux activités distinctes au travers de deux sociétés  : SBS BATIMENT, spécialisée dans l’accompagnement technique et la fourniture d’adjuvants chimiques, d’accessoires de coffrage et d’applications en étanchéité, Technic Beton, Tige ARTEON et VICAT , et SBS LEVAGE & MANUTENTION, spécialisée dans la maintenance et l’installation de ponts roulants DEMAG, ainsi que dans la Vente de Chariots électriques multidirectionnels -OIL & STEEL - et de transpalettes et gerbeurs électriques industriels de la marque LOC MATERIAL HANDLING.

roulants et de palans DEMAG, toutes les TPE/PME et grandes entreprises qui ont des besoins en gerbeurs industriels, nous leur disons : venez nous voir, notre expertise est réelle et nos produits de qualité !

Qu’est -ce qui caractérise SBS aujourd’hui ?

En fait, vous avez deux solutions : la première c’est d’avoir un homme à la tête de chaque activité. La seconde c’est quand vous n’avez pas la chance d’avoir la première ! Nous sommes deux en l’occurrence à piloter chacun notre activité. C’était indispensable pour bien gérer notre développement. D’abord pour le suivi de nos clients qui réalisent de gros projets, mais également pour l’implication de nos fournisseurs qui nous ont tous donné une exclusivité de distribution. C’était entre autres la condition que DEMAG nous avait imposée pour pouvoir les représenter. Mais également TECHNIC BETON pour les adjuvants.

SBS est une entreprise à taille humaine. Notre capital réside dans nos équipes car elles sont compétentes pour accompagner nos clients. Notre métier est de préconiser des solutions à nos clients qui leur feront gagner du temps. Dans le cadre de l’activité BATIMENT, nous gérons plus de 6.000 références ! Nous avons des solutions techniques uniques comme cette huile végétale de décoffrage TECHNIC BETON qui se mélange à l’eau. Ou bien encore ce bouchon hydro-gonflant qui remplace les mortiers, le risque lié à l’application, et un gain de temps extraordinaire. Pour l’activité LEVAGE en revanche, c’est le service, la maintenance et le savoir-faire qui priment. Nous sommes agent exclusif DEMAG depuis plus de 12 ans sur un autre territoire, loin du Maroc. Nous étions donc légitimes pour bien représenter ce leader mondial dans les ponts roulants. C’est donc l’expérience de SBS qui a parlé en 2014 lorsque nous avons récupéré DEMAG. Nous disposons d’une équipe technique de 6 personnes pour intervenir chez nos clients, maintenir ou installer des Ponts. Notre métier s’élargit également avec les gerbeurs industriels de chez LOC Material Handling, véritable fabricant de transpalettes et gerbeurs électriques industriels.

Qui sont vos clients ?

Quels sont vos projets à l’avenir ?

Comment gère-t-on deux activités comme le levage & le bâtiment au sein d’une TPE ?

Comme nous avons deux métiers, nous avons donc deux clientèles. SBS bâtiment travaille avec l’ensemble des acteurs majeurs de la filière Génie Civil ainsi qu’avec les entreprises de la Construction. Nous avons participé par exemple au Chantier de Jorf Lasfar, à la station d’épuration de Sidi Bernoussi, mais aussi l’université Mohammed VI, sans oublier RENAULT Tanger Med, notre tout premier chantier.

Qu’en est-il pour SBS Levage & Manutention ? En la matière, le panel est assez impressionnant. En fait, tous les industriels marocains équipés de ponts

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Le Maroc à lui seul nous laisse de très belles perspectives de développement tant dans le bâtiment que dans le levage & la manutention. Pour le Levage, DEMAG y est présent depuis plus de 35 ans, c’est donc une aubaine. Pour notre activité BATIMENT, c’est la montée en gamme des normes de construction dans tous les ouvrages qui favorisent notre développement avec Technique Beton. Ensuite arrive l’Afrique et nos clients nous y emmènent irrémédiablement. L’un de nous va donc s’occuper de mettre en route notre bureau en Côte d’Ivoire pour le début d’année 2016. n

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dossi er Afrique Financement

La BAD, un accélérateur de croissance… Le Maroc est l’un des principaux emprunteurs de la Banque Africaine de Développement (BAD) avec des financements de projets et programmes qui représentent 22 milliards de dirhams dans plusieurs secteurs.

L

e Maroc et la Banque Africaine de Développement (BAD) sont des partenaires d’expérience, dont la longue relation de coopération remonte à 1970, date du début du financement par la Banque de projets de développement dans le Royaume. Ainsi, le Maroc est l’un des principaux emprunteurs de la Banque avec des financements de projets et programmes qui représentent 22 milliards de dirhams dans plusieurs secteurs prioritaires, notamment, les infrastructures, la gouvernance économique et financière, le secteur social et l’agriculture. Les bonnes performances des projets mis en œuvre à ce jour et leur caractère innovant pour l’Afrique, la confiance réciproque qui caractérise notre partenariat, la collaboration renforcée avec le pays et le suivi rapproché des opérations sur le terrain effectué, notamment par le biais du Bureau national de la Banque au Maroc, constituent assurément de grands gages de succès futurs. Le rôle du Groupe de la Banque est donc d’accompagner le Maroc dans ses politiques stratégiques tant structurelles que sectorielles, en poursuivant un objectif commun : promouvoir une croissance inclusive, qui bénéficie donc à tous les Marocains sur l’ensemble du territoire national, mais qui soit respectueuse de l’environnement. La Banque est concernée au plus haut point par la coopération Sud/Sud et a par exemple dans son pipeline un accompagnement en vue avec certains acteurs du secteur financier pour son développement vers le continent. Une réflexion est également en cours à la Banque sur les voies les plus pertinentes pour cet accompagnement qui est au cœur de la mission de la Banque à travers l’optimisation des instruments existants 48 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

et autour de nouvelles modalités potentielles de coopération Sud/Sud. La Banque est disposer à faciliter ce processus grâce à son ancrage sur l’ensemble du Continent et son expérience avérée des enjeux du développement de l’Afrique ; ainsi, la Banque suit-elle avec grand intérêt le renforcement des liens économiques du Royaume avec certains pays africains. Le Financement de 132 Millions de US$ accordé par la BAD au Royaume du Maroc a pour objet d’accompagner la second phase du Plan Maroc Vert qui vise l’amélioration de la gestion durable des ressources naturelles à travers une gouvernance verte du secteur agricole et le développement inclusif des chaînes de valeur agricoles. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la consolidation et de l’approfondissement des réformes déjà entreprises dans le cadre de la première phase du Programme d’appui au Plan Maroc vert (PAPMV-I). Outre l’Appui au Plan Maroc vert, les dernières opérations dont le financement a été approuvé par la Banque en 2015 et concernent le prêt accordé au Programme d’Appui à la Compétitivité Economique (PACEM) (112.5 M€). Un deuxième prêt, porte sur le financement Projet du complexe portuaire de Nador West Med (112,8 M Euros). n

Le rôle du Groupe de la Banque est d’accompagner le Maroc dans ses politiques stratégiques tant structurelles que sectorielles, en poursuivant un objectif commun : promouvoir une croissance inclusive.

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Communiqué pyramids Group

Morocco Stone 2016

Des atouts de force Pourquoi le Maroc ? Fort par son économie, stable politiquement et avec une position géographique idéale entre l’Europe et l’Afrique, le Maroc représente la nouvelle frontière de croissance et le nouveau rêve mondial des investisseurs, le portail idéal de l’Afrique le pays qui offre de multitudes de chances d’investissements grâce à ses accords commerciaux qui le lient à de nombreux pays, comme les USA, la Turquie, l’Egypte, les pays du Golfe. Pourquoi choisir Casablanca ? Casablanca est la grande métropole d’avenir. Elle a connu, dans un contexte de stabilité, un développement sans précédent ces dernières années en ouvrant de formidables perspectives économiques à tous ses visiteurs. Elle est la première métropole du Maroc et du Maghreb, deuxième port du continent africain après le grand Tanger Med et le nœud de transport majeur. Elle est également le 1er pôle industriel avec 1/3 des établissements industriels marocains, ainsi que le grand pôle universitaire et éducatif ainsi que le premier bassin d’emplois. Pourquoi exposer avec Pyramids Group? Pyramids International Group est la plus grande compagnie d’exposition au MoyenOrient et en Afrique du Nord. Elle a été créée au Caire. Elle organise environ 50 expositions par an dans le monde entier. Au début, le groupe a commencé par des salons de la mode en Egypte, l’exposition qui a pris plus d’ampleur et qui s’est transformée par la suite en un événement international qui est le «Cairo Fashion». Pyramids Group est membre du UFI, l’association mondiale du secteur des foires et salons. Il est même parmi les membres fondateurs de cette organisation et possède 13 licences exclusives d’exposition. Ce groupe a œuvré pendant 23 ans dans le domaine du textile et de la mode avant d’évoluer à l’organisation de diverses expositions notamment, des salons de construction et du bâtiment, des salons de l’agroalimentaire, de l’automobile, du pétrole et du gaz, des salons des métiers de la santé, des nouvelles technologies et des moyens de communication. Pourquoi participer au Salon Morocco Stone? Le Maroc dispose d’un grand potentiel du marché du marbre, le sol marocain regorge de gisements importants de pierres dimensionnelles (marbre) avec une grande variété de produits permettant d’envisager un développement important de la production nationale, et pourtant cette activité reste limitée, ce qui influence non seulement le secteur en question mais aussi tous les autres secteurs en liaison avec ce premier. Le salon « Morocco Stone » aura lieu du 14 au 16 janvier 2016 à Casablanca avec la participations des professionnels des secteurs qui exercent dans les carrières et le marbre, les exportateurs et importateurs de ces produits, les exportateurs et importateurs des machines d’extraction de blocs de marbres, les machines de construction, les produits chimiques et industriels et consommables, les transporteurs, les experts techniques du secteur, les entreprises de commerce et marketing, les fédérations du secteur, les chambres de commerce des pays participants ainsi qu’une grande présence médiatique. Plusieurs pays (importateurs et exportateurs) participeront à ce salon, dont notamment, le Maroc pays hôte, l’Egypte, l’Espagne, l’Italie, la Turquie, le Portugal, l’Inde, la chine, l’Iran, Macédoine…. Ce salon est ouvert au public et sera l’occasion de rencontrer les professionnels dans les secteurs de l’architecture, la décoration, le design industriel, la promotion immobilière et la construction, le transport et la logistique, les matériaux de construction et la quincaillerie, l’export et l’import, ainsi que les ingénieurs et tous ceux qui sont en relation directe ou indirecte avec le secteur du marbre et construction.


dossi er Afrique point de vue

Le Maroc investit dans son avenir africain Décidément l’Afrique, qu’on a toujours défini comme nos racines, est également notre avenir. Du temps, il nous en a fallu à tous : à nous autres marocains pour prendre conscience du plein potentiel de ce continent, aux économies de nos partenaires africains pour croître en maturité et aux mentalités pour croire en notre capacité à mettre en œuvre des partenariats gagnant-gagnant à même de résoudre nos problématiques que personne d’autre ne viendra résoudre à notre place.

M

ais sans aucun doute, l’élément déclencheur de ce changement de paradigme et qui reste aujourd’hui encore la clé de voute de cette nouvelle construction africaine, est la vision, la foi et l’engagement sans faille de SM Le Roi en faveur de ce continent. Malheureusement, l’actualité des attaques terroristes dans le monde et sur le continent africain, nous rappelle que et la destruction, acte inconsidéré et incompréhensible qui se nourrit dans la pauvreté, l’exclusion et l’injustice, est commis en quelques minutes mais prend des années à réparer. La construction, le partage et le partenariat eux prennent des années à construire et doivent être entretenu en permanence au risque de les perdre en peu de temps, mais sont la seule parade contre les dérives de toutes sortes qui menacent notre avenir africain commun. Le Maroc d’aujourd’hui investit dans son avenir africain. Les innombrables déplacements de délégations ministérielles, patronales et de la société civile dans le sillage de la feuille de route tracée par SM Le Roi, tissent une riche étoffe de liens humains qui sont le garant de la réussite des projets d’envergure initiés en partenariat avec plusieurs pays frères. Le secteur bancaire et des télécommunications ont été pionnier dans l’épopée africaine, mais plusieurs autres acteurs viennent 50 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

Hicham Bouzekri, Directeur général de MAScIR.

La réussite de l’expérience marocaine de démocratisation de l’accès à l’habitat économique est également en train de profiter à plusieurs partenaires africains.

renforcer cette incursion dans notre avenir commun. Le travail de fond engagé par l’OCP et sa fondation en Afrique montre comment cette vision stratégique est concrétisée par des investissements générateurs d’emploi au Maroc et chez nos partenaires africains. Cette création de richesses économiques partagées devient alors le fil conducteur d’une approche intégrée qui comprend du transfert de technologie par la formation et un accompagnement et une intervention au plus près des agriculteurs africains à travers les caravanes qui sont organisées régulièrement. Il n’est plus possible dans le monde ouvert d’aujourd’hui de s’enfermer dans une posture économique nationale, régionale ni même continentale, c’est pourquoi les initiatives qui sont menées régulièrement par notre ministre de l’industrie pour établir des partenariats Sino-Africains sont essentielles pour notre avenir commun. En effet aucun des pays africains individuellement ni même des organisations économiques régionales ne pourrait pouvoir prétendre discuter avec le géant chinois d’un partenariat équilibré. Mais ensemble, les pays africains peuvent construire un partenariat Sino-Africain qui s’équilibrera dans le temps moyennant les investissements et le transfert de technologie nécessaires pour que la relation commerciale dominée aujourd’hui par le commerce des matières premières et l’importation de produits finis puisse évoluer vers une relation de co-création de richesse. Comme l’a souligné notre ministre de l’industrie, la chine qui hier accaparait tous les emplois dans le secteur des textiles par exemple, devient aujourd’hui un investisseur qui délocalise une partie de sa production vers des zones plus compétitives en terme cout de la main d’œuvre, notamment africaines. Comme les temps changent ! Un autre secteur où l’Afrique dispose d’un énorme potentiel, inégalé dans le monde, mais dont les gisements sont ... /...

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presque inexploités aujourd’hui, est celui des énergies renouvelables et en particulier celui des énergies solaires. La aussi, le Maroc est en train de montrer la voie. L’agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN) est en passe de réussir l’exploit de placer le Maroc parmi les pays les plus importants sur le paysage mondial des énergies propres alors qu’il y a à peine quelques années, on n’y avait pas droit de cité. Cette expérience est extrêmement riche en enseignement d’apprentissage qui seront, sans nul doute, bénéfiques pour nos partenaires africains. La réussite de l’expérience marocaine de démocratisation de l’accès à l’habitat économique est également en train de profiter à plusieurs partenaires africains. L’élan cette fois est essentiellement porté par des industriels privés et les perspectives et besoins dans ce secteur sont presque illimités. L’investissement en infrastructures, véritable colonne vertébrale de l’économie intégrée que nous souhaitons, ne sont plus en reste. L’interconnexion de Dakhla au réseau de transport de l’énergie électrique ne devrait être que la première étape de l’alternative réaliste au projet visionnaire Desertec. L’intensification des dessertes aériennes à partir du hub de Casablanca, l’extension de la voie ferrée et des autoroutes vers le sud marocain sont également là pour symboliser cette main tendue et pour prouver que l’immensité des investissements ne saurait ébranler une foi sans faille dans notre avenir commun. Le challenge, comme à chaque fois, est celui de la création de valeur économique locale et sa distribution pour en faire bénéficier le plus grand nombre. L’ensemble des ces chantiers titanesques fait ressortir des spécificités africaines de fonctionnalités, d’environnement et de prix que l’importation de technologies étrangères ne saurait combler. C’est à mon sens la plus grande opportunité pour l’innovation africaine. Le consensus, à travers le monde aujourd’hui, est qu’une recherche et développement scientifique et technologique qui ne sait pas trouver sa voie vers l’industrialisation est vouée à l’échec. Les états, dans une démarche globale de désengagements des activités productives, ne peut se permettre de continuer à financer à fonds perdus une 52 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

R&D, qui même si elle détient des promesses importantes pour l’avenir, ne vient pas répondre aux contraintes d’aujourdhui : la création de valeur ajoutée économique et donc d’emplois. Les réussites dans les pays développés montrent également que l’implication des acteurs privés dans l’orientation et le financement de la R&D est une condition sinequanone de sa pérennité. Mascir (Morroccan Foundation for Advanced Science, Innovation & Research) a inscrit la recherche orientée marché en afrique et pour l’afrique dans son ADN. Les problématiques du Maroc et du continent sont au cœur de son effort de recherche, développement et d’innovation scientifique et technologique. Aujourd’hui, ces efforts commencent à porter leurs fruits : l’équipe de biotechnologie médicale de Mascir a développé un premier kit de diagnostic de la leucémie validée au niveau international et qui devrait être mis sur le marché, à un prix substantiellement inférieur au produit concurrent importé, par un partenaire industriel marocain ayant une présence commerciale et industrielle en Afrique. Ce kit a valu à cette équipe en Novembre le prix de l’innovation de l’ANDI (African Network for Drug and Diagnotics Initiative), une initiative de l’OMS et de l’ONU basé à Addis Abeba en Ethiopie et d’être nommé centre d’excellence dans le diagnostic des cancers de cette organisation. D’autres kits pour le diagnostic du cancer du sein, validé également à l’international, et d’autres maladies devraient suivre leur ainé. Les équipes de recherche de MAScIR en matériaux, électronique et biotechnologique planchent tous les jours sur d’autres sujets d’intérêt pour l’Afrique et devraient, dans les mois et années à venir, mettre sur le marché des produits africains innovants créateurs de valeur ajoutée économique pour le Maroc et pour nos partenaires africains. Plus personne de sensé ne parle aujourd’hui d’afro-pessimisme, on voit même parfois des excès d’afro-optimismes, ce qui sûr c’est que les partenariats sud-sud dans la banque, l’industrie, la logistique, les énergies et la R&D s’avèrent aujourd’hui la meilleure réponse à nos besoins. Quand je vous disais que l’Afrique de nos racines est aussi l’Afrique de notre avenir ! n

La construction, le partage et le partenariat eux prennent des années à construire et doivent être entretenu en permanence au risque de les perdre en peu de temps, mais sont la seule parade contre les dérives de toutes sortes qui menacent notre avenir africain commun.

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dossi er Afrique Industrie pharmaceutique

Bayer SA veut doper la région En Afrique, le groupe Bayer veut se positionner comme un acteur majeur dans les domaines de l’agriculture et santé humaine dans un environnement économiquement dynamique et prometteur pour les années à venir.

S

i Bayer est présent depuis longtemps sur le continent africain, ce géant pharmaceutique et chimique allemand a récemment revu sa stratégie avec une volonté d’accroitre encore son implantation de façon significative. Le groupe veut se positionner comme un acteur majeur dans les domaines de l’agriculture et santé humaine dans un environnement économiquement dynamique et prometteur pour les années à venir. A cette fin plusieurs filiales ont été récemment créées en Côte d’Ivoire, au Nigeria, en Ethiopie et en Tanzanie et les équipes renforcées. Egalement un nouveau pôle régional a été créé en Côte d’Ivoire en 2015 afin de renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest et Centrale. Au Maroc, Bayer SA, la filiale du géant allemand installée à Casablanca, gère l’activité du groupe dans trois pays de la région Afrique du Nord : Maroc, Algérie et Tunisie. L’entreprise marocaine est l’aboutissement d’une longue histoire avec une présence supérieure à 50 années qui a accompagné la croissance du Groupe au niveau mondial. Depuis le mois de Septembre 2015, Bayer recentre ses activités et devient une « Life Science Company», une entreprise des Sciences de la vie, organisée autour de trois Divisions : « Division Pharmaceuticals », « Division Consumer » et « Division Bayer CropScience ». La stratégie de développement pour la division Pharmaceuticals se résume en une phrase : poursuivre les activités de recherche et d’enrichir le portefeuille produit éventuellement par le biais d’acquisitions ciblées et d’accords de licence. Pour la division CropScience, la stratégie repose sur 4 piliers : développer des solutions plus intégrées, renforcer une approche plus ciblée sur les besoins du client, jouer un rôle de pionnier en matière d’innovation dans la protection chimique et biologique des cultures et semences, et enfin étendre sa présence sur le marché des semences. « Les valeurs de Bayer 54 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

Laurent Perrier, Directeur général de Bayer S.A.

sont bien représentées par les 4 lettres du terme LIFE (VIE) : Leadership, Intégrité, Flexibilité, Efficacité », précise le top management de la société. La stratégie que déploie le groupe au Maroc est en phase avec celle du groupe qui est basée sur l’innovation avec le mise en sur le marché de nouveaux produits. Bayer a aussi souhaité s’engager au Maroc dans des projets à but social afin de contribuer par ses moyens humains et financiers à des actions dans des domaines en rapport avec ses grands axes stratégiques de développement tels que la formation, la protection de l’environnement, la santé. Bayer a ainsi signé en 2007 une convention de collaboration scientifique et technique avec la Fondation du Sud pour le Développement et la Solidarité. Entre autres missions, la Fondation du Sud développe une plate-forme de projets sociaux ayant pour but la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des plus démunis, ainsi que la sauvegarde, le respect et la préservation de l’environnement dans la partie sud du Royaume. Bayer est également membre depuis 2009 de l’Association Initiatives qui regroupe plusieurs grandes entreprises de Casablanca et dont l’objectif est d’accompagner les autorités de la ville pour la mise en œuvre de plusieurs projets. n

BAYER SA EST L’ABOUTISSEMENT D’UNE longue histoire avec une présence supérieure à 50 années qui a accompagné la croissance du Groupe au niveau mondial. Cette nouvelle vision du groupe allemand ne devrait pas apporter de changements majeurs sur l’organisation de l’entreprise au Maroc.

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person nalité i n dustri ellle

Mohamed Laraqui

Quand l’ambition prend de l’allure De retour au Maroc après dix années passées aux Etats-Unis, Mohamed Laraqui s’est lancé dans l’affaire familiale. Entreprise industrielle du secteur de l’automobile, la Société Marocaine des Fonderies du Nord, Floquet Monopole plus tard, connaît alors une évolution constante derrière laquelle se tient un manager averti ayant choisi d’allier savoir-faire et technologie de pointe. Portrait d’un industriel ambitieux .

M. Laraqui est, depuis 2003, membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Région Fès-Meknès, mais également Consul Honoraire de la Roumanie à Fès depuis 2008. Aujourd’hui à 51 ans, ce père de trois enfants entend passer le flambeau à son tour.

C’

est en 1981 que Abderrahmane Laraqui, propriétaire d’une compagnie de transport de voyageurs et de marchandises à Fès, se lance dans l’industrie en créant la Société Marocaine des Fonderies du Nord (SMFN). Basant son activité sur le transfert de technologie de pointe et du knowhow, l’entreprise signe avec la filiale française Dana Corporation, équipementier automobile américain de renom. Elle commence alors à produire des pistons et des chemises pour véhicules sous licence Floquet Monopole, devenant ainsi la première et unique entreprise industrielle, à ce jour, au Maroc, en Afrique et dans le monde arabe, à fabriquer ce type de produits. Débute alors une success story bâtie de père en fils. Titulaire d’un Bachelor en business administration et d’un MBA en finances et marketing de l’Université de Los Angeles en Californie, Mohamed Laraqui décide de retourner au Maroc, à Fès, en 1991, après avoir passé 10 années au pays de l’Oncle Sam. Son retour sera marqué par le début du travail dans l’entreprise familiale où il occupera le poste de son père, ce dernier ayant décidé de passer le flambeau à l’aîné de la famille. C’est ainsi que Mohamed Laraqui fait ses premiers pas dans le groupe, qu’il décide d’abord de restructurer grâce à une nouvelle vision et une nouvelle stratégie. Quelques années plus tard, en 1999, il prend l’initiative de racheter la marque Floquet Monopole avec tout son know-how. La marque commerciale devient alors enregistrée dans 83 pays à travers le monde. Businessman aguerri, Mohamed Laraqui ne s’arrête pas là. En effet, soucieux de développer le groupe familial, il

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crée en 2003 FM Industrie, suite à l’externalisation de l’usine de cylindres de moteurs de PSA Sochaux sur Fès, puis, en 2009, Cromoduro FMI qui se lance dans la fabrication de cylindres de moteurs en acier, avec un traitement de surface en chromage dur. Une technologie brevetée, comme le précise M. Laraqui. « Notre groupe se positionne sur différents types de métiers pionniers pour l’automobile, notamment dans les pièces moteurs, les pièces tournantes pour les châssis, les pièces chromées, etc. », affirme-t-il. Et d’ajouter : « Floquet Monopole alimente les chaînes de montage des constructeurs automobiles en tant qu’équipementier Rang 1, notamment les usines de Renault et de PSA au Maroc et à l’étranger. » Notons qu’en 2015, la société a également été retenue par Renault, dans le cadre de son intégration locale, en tant que fournisseur de pièces tournantes pour châssis. Un nouveau métier qui s’inscrit dans le cadre de la politique de diversification de Floquet Monopole, qui annonce par ailleurs un projet de jointventure avec un groupe français opérant dans un autre métier pionnier… Etendre le réseau et l’activité du groupe tout en misant sur la technologie et le savoir-faire, telle est la principale ambition de Mohamed Laraqui, qui n’omet pas pourtant de prendre part à certaines activités, bien loin du métier principal. En effet, M. Laraqui est, depuis 2003, membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Région Fès-Meknès, mais également Consul Honoraire de la Roumanie à Fès depuis 2008. Aujourd’hui à 51 ans, ce père de trois enfants entend passer le flambeau à son tour. Un choix qui a même poussé son aîné à suivre des études en ingénierie industrielle en France… n SIHAM HAMDI

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éVen ement MIDEST MAROC 2015

Un salon dynamique qui se réinvente Exposition et visitorat confirmés

C’est du 9 au 12 décembre 2015 que se déroulera la 5ème édition du MIDEST Maroc, à l’Office des Foires et Expositions de Casablanca. Un évènement professionnel marocain dédié à la sous-traitance industrielle, aux machines, aux équipements, à la maintenance et aux services pour l’industrie, qui se positionne en tant que rendez-vous industriel majeur du Maroc.

Plus de 200 exposants sont attendus à cette édition, dont les leaders marocains sur leurs marchés respectifs ainsi que des exposants internationaux de 9 pays : la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, la Chine, la Suisse, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Portugal. MIDEST Maroc présente une offre globale divisée en six secteurs majeurs qui permettront aux visiteurs nationaux et étrangers de trouver toutes les réponses à leurs besoins : Machines-Outils, Sous-Traitance, Tôlerie, Electronique, Plasturgie et Services. En outre, près de 5.000 professionnels industriels à fonctions décisionnaires nationales et internationales sont attendus. Cette année encore, exposants et visiteurs pourront bénéficier d’un large programme de rencontres BtoB sur mesure organisées au sein du salon. Des rencontres qui permettront d’être à l’appoint des nouvelles tendances et de rencontrer des prospects, entre autres. Des conférences tenues en collaboration avec les partenaires publiques et privés ainsi que des retours d’expériences des exposants et de partenaires institutionnels sont également au programme.

« RDV d’affaires Donneurs d’Ordre » et « RDV râce à sa nouvelle stratégie investissement »

G

d’accélération du développement industriel, le Maroc renforce aujourd’hui sa résilience économique et conforte sa place parmi les nations émergentes. Que ce soit pour l’aéronautique, l’automobile, l’offshoring, ou encore le ferroviaire et l’énergie,… le Royaume poursuit sa dynamique à travers notamment la création d’écosystèmes industriels performants, la modernisation des infrastructures, etc. Le salon MIDEST s’inscrit dans ce contexte en tant qu’événement professionnel dédié, bénéficiant de l’expertise et de l’expérience de grands acteurs du monde industriel et événementiel. www.industries.ma

En collaboration avec le Cluster Electronique, Mécatronique et Mécanique du Maroc (CE3M), R&D Maroc et l’Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI), MIDEST MAROC propose, lors de cette décision, des rendez-vous d’affaires dédiés aux « donneurs d’ordre », à la recherche de sous-traitants et de fournisseurs d’équipements et services industriels innovants, sur rendez-vous établis à l’avance. Le salon permettra également aux exposants souhaitant être accompagnés dans leurs démarches d’investissement de rencontrer les professionnels qui les aideront à bien mener le développement de leurs activités et de bénéficier d’un accompagnement personnalisé. n

Le salon permettra également aux exposants souhaitant être accompagnés dans leurs démarches d’investissement de rencontrer les professionnels qui les aideront à bien mener le développement de leurs activités et de bénéficier d’un accompagnement personnalisé.

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usi n e marocai n e JET CONTRACTORS

Un savoir-faire bien bâti

Le groupe Marocain Jet Contractors vient d’achever la construction de sa nouvelle unité de production, à la zone industrielle Oued Yquem-Skhirat, entièrement pensée autour de la gestion des flux.

C

e nouvel outil industriel doit permettre à l’entreprise d’atteindre une optimisation importante de sa productivité. Si l’investissement est conséquent, il témoigne surtout de l’engagement Jet Contractors vis à vis de ses clients comme de ses 1.500 collaborateurs. Ce site de plus de 75.000 mètres 58 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

carrés (dont 50.000 m2 d’ateliers couverts) abrite des activités industrielles liées au secteur BTP : Constructions métalliques et charpente bois lamellé-collé, menuiserie aluminium et bois ainsi que la fabrication des premiers modules photovoltaïques « Made in Morocco » certifiés TÜV. L’unité s’articule sur une architecture pensée pour respecter les contraintes de mo-

dularité de l’appareil de production et d’espaces pour la fabrication, la manutention et le stockage de grands élements de charpente pouvant aller jusqu’à 50 mètres de longueur- un système de contraintes qui révèle la pertinence des structures mixtes bois-béton. Un tel système constructif a également permis de minimiser l’impact écolo... /...

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usi n e marocai n E

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gique du chantier en termes de déchets et de nuisances, une dimension qui s’inscrit dans la démarche HQE de Jet Contractors consistant à déployer des moyens supérieurs pour atteindre un niveau de performance sur les indicateurs de facture énergétique, d’empreinte carbone et de santé des collaborateurs. A cet égard, l’intégration HQE de la nouvelle plateforme du groupe comprend également la création de nouveaux espaces verts, l’installation de trackers solaires, la couverture BIPV des toitures ainsi que la valorisation et recyclage des déchets. Enfin, l’écoconception des bâtiments fait appel à des procédés et matériaux de construction naturels, à l’application des principes de géothermie pour la climatisation et à l’utilisation de l’énergie solaire pour la production d’eau chaude. Dans ses surfaces de productions, des hommes et des femmes passionnés participent tous les jours à hisser Jet Contractors au rang des acteurs leader de la construction qui font l’avenir du continent africain. Une capital humain compétent, qui constitue la force du groupe industriel, est formé régulièrement aux méthodes de production les plus récentes. Cette nouvelle unité, hors pair, montre la volonté du groupe marocain de moderniser les installations et investir dans la dernière génération de machines à commandes numériques aux standards internationaux, garantissant ainsi une qualité de produits irréprochable et un respect des délais, le tout inscrit dans une démarche de « Qualité- Sécurité et Environnement » en cohérence avec sa triple certification. Dans ce grand complexe industriel, chaque activité est dotée d’un bureau d’études intégré composé d’ingénieurs, de projeteurs et de dessinateurs de haut niveau. Véritable ‘‘cerveau’’ du groupe, la division R&D de Jet Contractors conçoit des solutions aussi performantes que compétitives destinées à toujours mieux répondre aux attentes de ses clients. n

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Chiffres clés CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES Capacité annuelle de production : 10.000 Tonnes / an

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l LIGNE DE MODULES PHOTOVOLTAIQUES Capacité annuelle de production : 60 MW 260.000 unités / an l CHARPENTE BOIS LAMELLÉ-COLLÉ Capacité annuelle de production : 10.000 m3 / an l FAÇADES LÉGÈRES Capacité annuelle de production : 500.000 m2 / an l MENUISERIE BOIS Capacité annuelle de production : 300.000 unités / an l MURS A OSSATURE BOIS Capacité annuelle de production : 100.000 m2 / an

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Envi ron n ement

Climat

COP21 : le Maroc voit l’avenir en vert Pays hôte de la future COP22, le Maroc n’est pas passé inaperçu à la COP21 qui s’est tenu du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, en région parisienne.

L

a Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) a réuni du 30 novembre au 11 décembre des milliers de personnes à Paris. Parmi eux, fonctionnaires, consultants et politiques marocains. La délégation marocaine, comprenant 250 membres, a été fortement mobilisée pour défendre, à la capitale française, un « consensus international authentique et inclusif » qui passe nécessairement par « une appropriation effective de l’Action Climat par les pays en développement », comme l’a 60 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

d’ailleurs souligné SM le Roi Mohammed VI dans une allocution lors de la séance inaugurale, dont lecture a été donnée par SAR le Prince Moulay Rachid. Cette délégation est composée de ministres, plusieurs institutionnels et opérateurs économiques, d’un comité interministériel de négociations représenté par vingt négociateurs, de nombre de parlementaires et de 30 associations de la société civile. Le Maroc aspire pour une «orientation claire» faisant preuve d’un engagement sans faille en faveur du développement humain. «Le temps du doute et du scepticisme n’est plus permis, pas plus que ne le sera désormais l’alibi des fausses priorités pour une Communauté des Nations, qui pendant trop longtemps a accepté de tourner le dos au devenir et à l’avenir de tous ses enfants », a averti le Souverain. ... /...

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envi ron n ement

« Conscient de l’importance de cet acquis structurel et central pour l’avenir du Maroc, Nous avons veillé à son renforcement, ce qui a permis au Royaume de se doter de 140 grands barrages classés, dont près du tiers ont été construits au cours des 15 dernières années ».

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La stratégie que le Maroc met en œuvre depuis plus d’un demi-siècle, mettant en exergue la politique des barrages, le « choix pionnier et visionnaire mis en œuvre depuis le début des années 60 par Notre Auguste Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II », comme l’a en effet rappelé SM le Roi. « Conscient de l’importance de cet acquis structurel et central pour l’avenir du Maroc, Nous avons veillé à son renforcement, ce qui a permis au Royaume de se doter de 140 grands barrages classés, dont près du tiers ont été construits au cours des 15 dernières années », a précisé le Souverain. Le Maroc a en outre mis en place et défendu, non sans difficultés, lors des négociations avec ses partenaires, une politique de pêche responsable pour protéger ses ressources halieutiques. Depuis la prise de conscience de l’urgence climatique à Rio en 1992, le Royaume a résolument inscrit sa politique volontariste en matière de développement durable et de protection de l’environnement, dans l’effort global de la Communauté internationale, à travers une série de réformes constitutionnelles, législatives, institutionnelles et règlementaires. ENGAGEMENTS. Le Maroc a déjà livré l’un de ses engagements : réduire de 13% ses émissions de carbone d’ici à 2030 sur la base de 2010. S’agissant du transfert de technologies, le Royaume reconnait l’importance du dé-

veloppement et du transfert de technologies dans l’atténuation des émissions et l’adaptation aux changements climatiques et met l’accent sur la nécessité d’accélérer et d’intensifier les efforts visant la mise au point de technologies écologiquement rationnelles et de leur transfert aux pays en développement. Pour ce qui est du renforcement des capacités, le pays appelle à la mise en place d’un mécanisme international de renforcement de capacités permettant de répondre réellement aux besoins des pays en développement dans tous les domaines liés aux au changement climatique, lit-on au « livret du délégué ». Tous les détails ont été examinés pour réussir cette mission possible pour le Maroc, pays hôte de la COP22 en 2016. La ministre marocaine l’avait d’ailleurs confirmé : «Pour nous, un Paris réussi veut dire un Marrakech réussi ». Les négociateurs marocains sont appelés à respecter « l’Appel de Tanger, pour une action solidaire et forte en faveur du Climat». Ainsi, en ce qui concerne l’ambition pré2020, le Maroc appelle à une ratification urgente et une mise en œuvre effective des engagements de la deuxième période dans le cadre du protocole de Kyoto (20132020). En matière d’atténuation, les questions liées à la différenciation, aux circonstances nationales et au droit au développement durable doivent être nécessairement prises en considération. n N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

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i n dustri e

Interview

Hassan Chater, Directeur Actemium Maroc

Actemium sous le signe de la performance industrielle Depuis sa création, le Groupe VINCI Energies a acquis une notoriété dans différents métiers liés aux secteurs en constante évolution. Le groupe se positionne aujourd’hui avec des marques dans différents domaines spécifiques, dont Actemium pour le secteur industriel. Le point avec Hassan Chater, Directeur Actemium Maroc.

Actemium est surtout un réseau de savoirfaire et de compétences, qui permet d’échanger les compétences et d’offrir des solutions complètes dans le domaine de l’industrie.

INDUSTRIE DU MAROC : Un mot sur Actemium ? Hassan Chater : Actemium est la marque de VINCI Energies dédiée au process industriel qui ambitionne principalement d’améliorer la performance de l’outil industriel du client. Il s’agit d’un réseau de 300 entreprises établies sur 38 pays, qui emploient 20.000 personnes à travers le monde. Actemium est surtout un réseau de savoir-faire et de compétences, qui permet d’échanger les compétences et d’offrir des solutions complètes dans le domaine de l’industrie. Actemium intervient dans les différents segments industriels à travers des entreprises spécialisées, ayant un savoir-faire pointu dans chaque secteur tel que l’agroalimentaire, la chimie, la pétrochimie, etc. De plus, chaque entreprise est supportée par un bureau d’études, ce qui lui permet de réaliser la conception, les travaux et la maintenance. Autre point important : nous pouvons fournir le même service et la même solution pour n’importe quel client et dans n’importe quel pays. Quels sont les différents services offerts par Actemium aux industriels ? Actemium fournit aux industriels des services qui vont de la conception à la réalisation et la maintenance. L’objectif n°1 Actemium est d’améliorer la performance de l’outil industriel du client. Nous intervenons pour cela au ni-

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veau de la conception afin d’apporter tout le savoir-faire de l’ingénierie et mettre en place des solutions innovantes, d’ores et déjà testées. De plus, nous disposons d’un savoir-faire dans le management du projet, et nous accompagnons le client dans toutes les phases de la réalisation, y compris au niveau de la maintenance. Nous nous occupons du cycle entier de l’outil industriel du client ainsi que de l’optimisation des plans d’amélioration. D’autre part, nous mettons en place des usines clés en main, pour lesquelles, nous nous basons sur les différentes solutions du Groupe VINCI, telles que le génie civil, la distribution électrique, les process industriels, etc.

Comment est perçue l’évolution d’Actemium et du secteur industriel au Maroc de manière générale ? Avec le groupe VINCI Energies nous avons développé des axes sur lesquels nous travaillons, dont le développement et l’implantation de nouvelles solutions, l’ingénierie de la maintenance, l’efficacité énergétique,… et ce pour les différents métiers. Chaque métier est organisé dans le cadre de clubs internationaux dédiés à une filière spécifique. Ces clubs monde sont composés des grands opérateurs au sein d’Actemium qui se réunissent pour échanger les solutions et le savoir-faire. Il existe aujourd’hui un grand transfert de savoir-faire, principalement de l’Europe vers le Maroc, et le pays commence à être reconnu dans certains domaines, notamment la chimie, les mines et l’eau. Chose qui nous permet d’exporter ce savoir-faire vers l’Afrique, principalement vers l’Afrique de l’Ouest. D’autre part, avec les encouragements dans le domaine industriel et le développement des nouveaux parcs et zones industriels au Maroc, cela nous ouvre ... /...

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beaucoup d’opportunités, d’autant plus que nous offrons des services avec des standards intégrés européens.

Que représente le volet « innovation » dans la stratégie d’Actemium ? L’un des grands axes sur lesquels nous travaillons également concerne l’innovation, qui représente la solution majeure pour accompagner le client dans l’amélioration des performances de ses outils. Il existe aujourd’hui toute une organisation pour faire immerger des solutions innovantes. Nous remettons également des prix pour l’innovation, notamment au niveau international, ce qui encourage tout le monde à donner, à innover, à participer, à fournir des solutions, etc. Dans notre plan stratégique annuel, il y a tout un volet dédié à l’innovation, qui peut être externe comme interne. Pour cela, nous sommes aujourd’hui en train d’établir des contacts avec les universités et certaines startups, afin de développer ces solutions innovantes. Aujourd’hui, les innovations sur lesquelles nous travaillons concernent principalement l’automatisation, la robotique,…. Nous essayons de standardiser des solutions qui soient liées aux big datas, aux

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clouds, etc. De plus, il y a une grande carte à jouer sur ce domaine-là, où nous sommes à égalité avec l’Europe. n Propos recueillis par Siham HAMDI

Actemium au Maroc en bref Chiffre d’affaires : 300 millions de DH •Effectif : 250 personnes •Organisation sous plusieurs segments : •Actemium Chimie : Solutions pour le domaine de la chimie - deux sites à Safi et à El Jadida •Actemium Export : Export du savoir-faire en Afrique de l’Ouest principalement •Actemium Process Industrie: Agroalimentaire, automobile, … •Actemium Mines : Solutions spécifiques pour le secteur minier •Actemium Eau : Solutions pour l’eau potable, l’irrigation et les eaux usés •Les autres marques du Groupe VINCI Energies : •Omexom - Production, transport, transformation et distribution d’énergie •Axians - Technologies de l’information et la communication •Citeos – Eclairage public et mise en valeur du patrimoine •VINCI Facilities - Facility management •Cegelec - Courants faibles, courants forts, génie climatique et fluides.

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i n dustri e STOKVIS INDUSTRIES

Un allié Marocain du Japonais ITOCHU et du Chinois HELI STOKVIS INDUSTRIES et HELI ont signé un nouveau partenariat de distribution exclusive d’engins de manutention au Maroc. Ce nouvel accord vient marquer la force de STOKVIS INDUSTRIES en matière de conventions stratégiques avec des partenaires industriels internationaux de renom.

I « La maison de commerce japonaise, le géant chinois et l’emblème de l’industrie marocaine ont signé un accord de distribution exclusive de la gamme complète de chariots élévateurs HELI ».

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l s’agit d’un partenariat inédit sur le marché marocain entre STOKVIS INDUSTRIES, ITOCHU France et HELI. « La maison de commerce japonaise, le géant chinois et l’emblème de l’industrie marocaine ont signé un accord de distribution exclusive de la gamme complète de chariots élévateurs HELI », se réjouit M. Younès Ouayouch, Directeur de STOKVIS INDUSTRIES. Un partenariat gagnant signé par l’intermédiaire d’ITOCHU, qui permet aujourd’hui à l’entreprise marocaine de renforcer son savoir-faire et d’enrichir sa gamme de produits et de services auprès des industriels.

Des produits diversIFIES Des tracteurs aux équipements destinés aux ports, en passant par les équipements d’entrepôts et les pièces détachées…. La gamme des chariots élévateurs HELI se veut diversifiée. « Ce sont des engins dont les applications sont tout aussi variées. Ils peuvent être utilisés au niveau des ports, des aéroports, de l’armée, comme dans l’industrie métallurgique, l’agroalimentaire, etc. », précise M. Ouayouch. n Siham HAMDI

Autour de HELI Premier constructeur chinois et 8ème constructeur mondial de chariots élévateurs, HELI produit sa gamme au niveau de la ville de Hefei, première ville industrielle de la région d’Anhui, à moins de 200 km à l’ouest de Nanjing et à moins de 500 km à l’ouest de Shanghai. Fondée en 1958, l’entreprise a, pour rappel, fabriqué près de 90.000 machines en 2014. Les usines HELI sont certifiées ISO 9001 tandis que la gamme de machines est certifiée CE, et ce depuis 2000. A l’écoute de l’environnement, les usines sont également certifiées ISO 14001. Notons par ailleurs que le groupe ITOCHU est le premier groupe étranger autorisé à rentrer au capital d’un des plus grands conglomérats chinois.

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i n dustri e STOKVIS RENTAL

Nouveau nom, nouvelles ambitions Christophe Laurent.

KOMCAT change de nom et devient STOKVIS RENTAL. Dédiée à la location de courte, moyenne, et longue durée, cette filiale du groupe STOKVIS vise non seulement un renouvellement de son identité, mais repose également ses ambitions sur l’atteinte de nouveaux objectifs, comme l’atteste son Directeur Général M. Christophe Laurent.

Industrie du Maroc : Pourquoi le passage de KOMCAT à STOKVIS RENTAL ?

Certaines activités ont-elles changé ou se sont-elles ajoutées à la suite de ce changement ?

Christophe LAURENT : Suite à la Réorganisation du Groupe STOKVIS, et le souhait de l’actionnariat, chaque filiale devient indépendante, et juridiquement responsable. KOMCAT existait depuis 1982, mais dans un souci d’harmonisation avec les autres filiales (STOKVIS INDUSTRIES, STOKVIS AUTOMOTIVE, STOKVIS AGRI, STOKVIS MOTORS, STOKVIS ENGINS et STOKVIS INTERNATIONAL), il était normal de s’appuyer aussi sur le nom du Groupe et de devenir STOKVIS RENTAL.

Non rien ne change, juste une réorganisation en termes de service après-vente par une mutualisation de nos compétences et de nos connaissances, afin d’être le partenaire de nos clients dans la location courte, moyenne, et longue durée, se tenir à leurs côtés pour répondre à leurs attentes en termes de qualité, de service, et de réactivité. Nous souhaitons les accompagner dans les challenges et les succès qui seront les leurs.

Qu’apporte ce changement tant pour STOKVIS INDUSTRIES que pour la nouvelle entité ?

Quels sont les futurs projets de STOKVIS RENTAL ?

Il ne s’agit pas que d’un changement de raison sociale et de logo, mais beaucoup plus de la volonté réitérée par l’ensemble des femmes et des hommes qui constituent nos équipes techniques et commerciales de traduire ainsi leur dynamisme et leur souhait d’être encore plus proches des clients. STOKVIS RENTAL, fière de son appartenance au Groupe STOKVIS dont le savoir-faire et l’expérience ont été bâtis depuis plus de cinquante ans, confirme plus que jamais ses nouvelles ambitions.

Nous nous devons d’être au plus près de nos clients, et notre futur passe par : • l’ouverture d’agences sur le Royaume ; • une augmentation de notre parc locatif ; • l’agrandissement de la gamme proposée à la location, grâce aux diverses cartes du Groupe STOKVIS. n Propos recueillis par Siham HAMDI


BTP

Mondial du Bâtiment 2015

le Mondial du Bâtiment s’expose à Paris Organisé du 2 au 6 novembre 2015 à Paris, le Mondial du Bâtiment, qui a réuni les salons BATIMAT, INTERCLIMA+ELEC et IDEOBAIN, a signé cette année une première édition réussie, qui s’est caractérisée notamment par un visitorat international et qualifié. Retour sur cette édition. 66 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

C’

est une première. Le Mondial du Bâtiment a regroupé les 3 salons de référence BATIMAT, INTERCLIMA+ELEC et IDEOBAIN, renforçant ainsi leur place de première plateforme de business internationale. Confirmant sa position de premier rendez-vous d’affaires dans le secteur du bâtiment et de la construction, cet événement a été encore plus international cette année, avec une participation en hausse de 2,5% des visiteurs internationaux qui ont représenté 21% du visitorat, et un développement de 10% de l’offre internationale des exposants. ... /...

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BTP BT

Mondial du Bâtiment 2015

en chiffres l

5 jours de

salon l 3 salons en un

338.110 ... /...

n

Trois salons en un

Mettant en avant les matériaux et les solutions des bâtiments d’aujourd’hui et de demain, le Mondial du Bâtiment a réuni trois salons en un : BATIMAT (gros œuvre, menuiserie, aménagement,…), INTERCLIMA+ELEC (chauffage, climatisation, froid & ventilation,…) et IDÉOBAIN (appareils sanitaires, douche & hydro,…). A travers ces trois salons, visiteurs et décideurs professionnels ont ainsi pu découvrir les matériaux, les technologies, les outils et les solutions, ainsi que toutes les réponses aux évolutions technologiques.

L’Afrique Subsaharienne, invitée d’honneur

n

Cette année, le Mondial du Bâtiment a consacré la place d’honneur à l’Afrique Subsaharienne qui a, lors de l’évènement, attiré de nombreux visiteurs (+39%), dont

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des décideurs et des porteurs de projet concrets. En effet, cette région, qui regroupe la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Nigéria et le Gabon, connaît actuellement un fort développement, d’où le choix des organisateurs. n

des échanges constructifs

Formation, démonstrations et partage d’expériences ont également été au programme dans le Mondial du Bâtiment qui a été couronné par les innovations. En effet, outre la découverte des nouveautés du secteur du bâtiment, les nouveaux dispositifs de l’édition 2015, tels que les forums, les visites guidées, les ateliers de démonstration et les plateformes business, ont permis d’assurer des rencontres plus ciblées entre exposants et visiteurs professionnels à la recherche de solutions spécifiques à leur méSiham HAMDI tier. n

professionnels l 21% visiteurs internationaux l Hausse de 2,5% des visiteurs internationaux l

2.436

exposants dont 51% internationaux l Développement de 10% de l’offre internationale des exposants

N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

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Conjoncture

La croissance revient,

P

mais timidement…

lutôt rassurant. La conjoncture économique nationale se comporte favorablement au second semestre 2015. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture du mois de novembre 2015 publiée par Direction des Etudes et de la Prévision Financière (DEPF). «Les résultats des comptes nationaux font ressortir une accélération de la croissance économique à 4,3% au 2e trimestre 15 après 2,6% au même trimestre de l’année précédente. Cette évolution provient exclusivement de la bonne performance de l’activité agricole tandis que le rythme d’accroissement des activités non

agricoles se maintient à un niveau modeste autour de 3% depuis l’année 2013 », explique la DEPF. Au niveau du secteur industriel, les résultats de l’enquête mensuelle de Bank Al-Maghrib (BAM) font ressortir une hausse de 5 points du taux d’utilisation des capacités de production industrielle (TUC) au 3e trimestre par rapport à la même période de l’année précédente. Cette évolution a permis de porter la moyenne observée depuis le début de l’année à 69,3%, soit 0,7 point de plus par rapport à la même période de l’année 2014. Cette évolution favorable devrait favoriser une reprise de l’indice de la production industrielle (IPI) au 3e trimestre 2015. Rappelons à cet égard

qu’après un redressement de 1,4% au cours du premier trimestre, la croissance de l’IPI s’était limitée à 0,6% au T2-15 contre 2,7% durant le même trimestre de l’année précédente. Les principales améliorations avaient concerné les « produits de l’industrie automobile » (+12,3%), les « produits de l’industrie textile » (+6,2%), les « industries alimentaires » (+3,2%) et les « industries chimiques » (+2,2%). Par contre, des baisses avaient été enregistrées notamment au niveau des industries liées aux « cuirs, articles de voyage et chaussures »   (-6,1%), à « la cokéfaction » (-5,0%), aux « machines et appareils électriques »   (-3,8%), aux « produits métalliques » (-2,7%). n


én ergi e

l’efficacité du réseau électrique marocain Amin Bennouna, vice-président d’AMISOLE, nous analyse la consomation de notre réseau électrique de l’amont à l’aval.

Amin BENNOUNA.

vice-président de l’Association Marocaine de l’industrie Solaire et Eolienne (AMISOLE).

La Figure 1 montre un schéma simplifié du circuit de transport et distribution d’électricité au Maroc et une situation des flux à fin 2014. Ainsi, sur les 33 624 GWh d’électricité nette injectée dans le réseau, 27 721 GWh sont effectivement livrés aux clients, tous opérateurs et niveau de tension confondus. En plus du double rôle (producteur et acheteur unique) se situant en amont d’un tel schéma, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable - Branche Electricité (ONEEBE) joue, dans un tel circuit, un autre double rôle : transpor-

La Figure 2 montre la répartition du total des ventes d’électricité entre l’ONEE-BE (Source : rapports ONEE-BE) et les autres distributeurs d’électricité (nos propres estimations). En grande partie grâce à l’extension du réseau par le biais du Programme d’Electrification Rural Global (PERG), les parts de marché de l’ONEE-BE sont passées de près de

Figure 1

teur d’électricité en très haute & haute tension (THT-HT) et distributeur qu’il partage avec les 11 autres opérateurs, qu’ils s’agisse des 7 Régies Communales ou des 4 concessions privées. La quantité d’électricité livrée aux 11 autres distributeurs est connue mais celle que l’ONEE-BE se livre à luimême est un secret «jalou-

moitié au milieu des années 1990, à près de 60% durant les dernières années. Si cette extension territoriale a permis à plus de 98% de notre population rurale d’accéder à l’électricité, cela ne s’est pas fait sans «dommages collatéraux», notamment en termes de rendement global du réseau électrique puisque les parts de l’ONEE-BE sont majoritaires dans le pays.

La Figure 3 montre l’évolution de différents rendements du réseau électrique (électricité vendue divisée par l’électricité injectée) qui peuvent être calculés avec les informations existantes. La Figure 3 peut être résumée comme suit : -Au début des années 90, 1/9e de l’énergie électrique se perdait dans le réseau électrique marocain mais nous en perdons actuellement près de 1/7e (courbe en bleu). -La contribution des 11 distributeurs a eu tendance à redresser légèrement cette chute grâce à l’amélioration de leur rendement (courbe en rouge). -L’essentiel de la chute se trouve dans le réseau de l’ONEE-BE qui a perdu 5,5% de rendement entre 1995 et aujourd’hui (courbe en vert), sans doute surtout dans l’extension de réseau MT et BT pour le PERG. Ceci justifie pleinement les allocations à l’amélioration du rendement du réseau électrique inclues dans le Contrat Programme signé entre l’ONEE et l’Etat. L’idéal, serait de pouvoir, même avec notre réseau plus étendu, retourner vers la situation du début des années 90. Si deux points manquants pouvaient être rattrapés, c’est, au rythme actuel, près de 650 GWh d’électricité qui pourrait être économisée à l’entrée de notre réseau, soit :

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sement gardé» (indiqué par des «?» en Figure 1 mais sans doute autour de 15’600). De part ce fait, nous analyserons le réseau électrique marocain en traitant globalement l’entité ONEE-BE, bien qu’elle intègre deux réseaux à vocations différentes : le transport et la distribution (moyenne & basse tension MT-BT).

Figure 2

Figure 3

-Près de 400 millions de Dh d’achats annuellement évités d’électricité au charbon à Jorf Lasfar Electric Company (JLEC), -La production 2013 des 204 MW éoliens de l’ONEE-BE (hors privés) qui ont coûté la près de 3 milliards de Dh. Si l’on pouvait rattraper ces deux points avec 3 milliards de Dh, le temps de retour serait de 7 ans. «Chasser le gaspi» en investissant dans les «negawatts» peut s’avérer très rentable !

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R&D PORTRAIT

Rachid Yazami, l’as de la technologie chimique

Photo : DR

Que serait l’actuel téléphone portable sans la batterie au lithium ? Indispensable aujourd’hui pour la téléphonie, l’électromobilité, le stockage de l’énergie…, la batterie au lithium doit sa découverte à un Marocain, dont le nom restera gravé à jamais dans l’histoire des inventions. Portrait de Rachid Yazami, chimiste marocain ayant percé dans la sphère des scientifiques du monde entier. 70 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

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R&D

A

l’origine de la découverte des batteries au lithium, Rachid Yazami ne se prédestinait pas à une carrière de scientifique. Natif de Fès, c’est en 975, après avoir décroché un baccalauréat scientifique dans sa ville natale, qu’il décide de passer les concours d’entrée dans certaines écoles d’ingénieur en France, notamment à Paris et à Grenoble. Des concours qu’il réussit avec brio, lui offrant ainsi plusieurs admissions et un large choix de filières. Or, c’est vers l’Institut Polytechnique de Grenoble qu’il se tourne, optant pour une filière parmi tant d’autres: la chimie. « J’avais le choix entre les mathématiques appliquées, le génie électrique, la physique, l’hydraulique, la métallurgie…, or j’ai choisi la chimie qui me passionnait particulièrement », raconte le scientifique. Au-delà de la passion, Rachid Yazami était surtout poussé par une motivation particulière : la présence du phosphate au Maroc, un secteur où le futur ingénieur ambitionnait de travailler. Diplôme d’ingénieur en poche en 1978, Rachid Yazami rentre au pays, où une première offre lui est présentée à Rabat, puisque l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs lui propose en effet de rejoindre son corps professoral. Une offre que M. Yazami décline pourtant, préférant poursuivre des études doctorales. De retour à Grenoble, ce dernier oriente le choix de sa thèse vers le lithium organique et le travail sur la cathode, à une période où les chercheurs s’intéressaient beaucoup moins au pôle négatif du lithium. En menant ses recherches, Rachid Yazami ne se rend pas compte qu’il sera bientôt à un tournant de sa vie. Et pourtant, la curiosité du chercheur et une expérience qu’il mène donneront un résultat sans précédent… et la solution d’avenir. « Ce fut le fruit du hasard ! En mélangeant le lithium avec le graphite et un polymère, nous arrivions

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pour la première fois à introduire le lithium dans le graphite dans une cellule électrochimique », raconte le scientifique, qui ajoute : « à cette époque-là, je ne me rendais pas compte des applications que cela pouvait engendrer aujourd’hui. » Après la découverte, la consécration ! En effet, près de 40 ans après, Rachid Yazami se voit décerner le Prix Draper de la National Academy of Engineering. La reconnaissance au Maroc suit à son tour la même année. Reçu par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône en 2014, le célèbre chimiste se voit remettre le Wissam de la Compétence Intellectuelle, plus haute distinction royale allouée à un scientifique. Aujourd’hui résident à Singapour où il est professeur à la Nanyang Technological University, M. Yazami parcourt le monde à la rencontre des chercheurs et des scientifiques avec qui il partage son expérience, sans pour autant oublier son pays d’origine. « Si le Maroc a besoin de moi, je suis là », affirme-t-il. Sa dernière venue au Royaume date en effet d’octobre dernier, où le chimiste marocain a donné une conférence à Rabat, à la Fondation MasCir. Plus que cela, Rachid Yazami appelle au soutien des universités et des organismes de recherche par l’Etat, la recherche nécessitant pour lui une certaine formation, tout en incitant la nouvelle génération des scientifiques marocains à l’esprit amélioratif. « Il faut avoir à l’esprit que tout est améliorable et pousser à effectuer des améliorations et ne pas accepter de solution définitive. Or, pour cela, il faut former. » Titulaire de plusieurs brevets, M. Yazami est également à la tête d’une startup dédiée à développer et à commercialiser ses découvertes. Un concept qu’il encourage, car selon lui, « à partir d’un portefeuille de brevets, l’on peut créer une activité de recherche industrielle.» n

Or, c’est vers l’Institut Polytechnique de Grenoble qu’il se tourne, optant pour une filière parmi tant d’autres: la chimie. « J’avais le choix entre les mathématiques appliquées, le génie électrique, la physique, l’hydraulique, la métallurgie…, or j’ai choisi la chimie qui me passionnait particulièrement », raconte le scientifique.

SIHAM HAMDI

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Consei l

LES ASSURANCES DES RISQUES DE DOMMAGES AUX BIENS

Bio

express

I. LES CONTRATS ET LES GARANTIES Le transfert financier des risques est matérialisé par des contrats d’assurances de dommages aux biens. Plusieurs types de contrats peuvent être élaborés. Le principal contrat d’assurances reste celui qui couvre les dommages dus à un incendie, à une explosion ou à un dommage électrique. Il est souvent étendu aux risques liés aux émeutes et mouvements populaires ainsi qu’aux phénomènes naturels tels que les tempêtes, les ouragans, les cyclones, les inondations ou les tremblements de terre. Les garanties « Dégâts des eaux » ; « vol » ou « Bris de glaces », peuvent être souscrites dans le cadre d’un contrat séparé ou bien être intégrées dans une police globale dite « multirisque ». Les carences du contrat incendie incitent les assurés à se couvrir par une police « Bris de Machine » lorsque le matériel dépasse une certaine puissance ou bien une police « Tous Risques Informatique » lorsqu’il s’agit d’un parc de matériel informatique. Il est possible de souscrire d’autres polices

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INDUSTRIE DU MAROC magazine

Mounir Guedira est Directeur Général de Aswar Assurances, cabinet de courtage fondé en janvier 2008. Fort d’une expérience de 15 ans dans le secteur des assurances et du risk management, M. Guedira excerce aujourd’hui le métier de Risk Manager sous tous les angles.

spécifiques telles que celle dite « Tous Risques Chantiers » qui couvre les travaux de construction d’un bâtiment ou d’un ouvrage d’art, ou bien encore « Tous Risques Montage » pour garantir les travaux de montage d’une machine ou d’un matériel ou encore d’une structure. Les véhicules sont assurés dans le cadre de la police automobile qui regroupe l’assurance de la responsabilité civile et des dommages au bien lui-même. Les dommages subis par les biens au cours de leur transport par voie terrestre, maritime ou aérienne font l’objet d’un contrat répondant aux obligations de la réglementation locale et internationale. Les contrats d’assurances de dommages aux biens contiennent souvent des volets de garantie liés à ces dommages tels que : i. certaines responsabilités. Il s’agit des garanties « Recours des voisins et des tiers » ; « risques locatifs » ; « recours du locataire contre le propriétaire » ; « responsabilité perte de loyer » ; « responsabilité du détenteur ou du dépositaire ». ii. certains frais : frais de déblai et de démolition ; honoraires d’experts ; honoraires de décorateurs, bureaux d’étude, de contrôle technique et d’ingénierie ; frais de déplacement et de relogement ; frais de mise en conformité ; frais de lutte contre le sinistre et de sauvetage ; frais de retirement de l’eau ; frais de recherche de fuite ; frais de gardiennage. Frais de reconstitution des médias et certains frais supplémentaires pour la garantie « Tous Risques Informatique ». iii. certaines pertes : pertes de loyer ; pertes indirectes ; pertes d’usage ou privation de jouissance. II. LES PRINCIPALES EXCLUSIONS D’UNE POLICE MULTIRISQUE A- BIENS NON ASSURES 1- les prairies, terrains, y compris l’eau et toutes autres substances contenues dans lesdits terrains, étangs et rivières. 2- les bois sur pied, récoltes sur pied et animaux 3- les aéronefs de toute nature et les navires et toute espèce d’embarcation ou d’appareil maritime, fluvial ou lacustre. ... /...

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Consei l

... /...

4- les biens meubles de toute nature en cours de transport 5- les véhicules en circulation sauf s’ils sont nécessaires à l’exploitation et pour autant qu’ils ne soient pas couverts par ailleurs. 6- les immeubles en cours de démolition 7- les billets de banque, espèces monnayées, devises, titres et valeurs, objets d’art, bijoux, gemmes, timbres - postes et fiscaux, objets précieux, fourrures. lorsqu’ils ne sont pas assurés dans le cadre de la garantie vol. 8- les mines souterraines et biens nécessaires aux activités minières situes sous la surface du sol. 9- les biens meubles en plein air pour les dommages dus au vent, a la pluie, neige, grêle, au sable, a la poussière ainsi que le vol desdits biens. sauf s’ils se trouvent de manière normale et habituelle en plein air, par vocation et/ou usage de la profession. 10- les pavages, chaussées, canaux, tunnels ou ponts empruntes par le trafic public des véhicules, docks barrages et digues, murs de clôture ne faisant pas partie intégrante des bâtiments. B- EVÈNEMENTS EXCLUS a- l’aggravation des dommages causés par toute source de rayonnements ionisants (en particulier tout radio isotope) utilisée ou destinée à être utilisée hors d’une installation nucléaire et dont l’assure ou toute personne dont il répond a la propriété la garde ou l’usage ou dont il peut être tenu pour responsable du fait de sa conception de sa fabrication ou de son conditionnement. b- la guerre étrangère (il appartient à l’assuré de prouver que le sinistre résulte d’un fait autre que de la guerre étrangère). c- la guerre civile (il appartient à l’assureur de prouver que le sinistre résulte de la guerre civile). d- la confiscation ou la destruction, en période de guerre, par ordre ou décision des autorités civiles ou militaires, ou qui serait la conséquence de mise sous sequestre. e- tout acte frauduleux ou malhonnête commis par l’assure ou en collusion avec lui, ou s’il s’agit d’une personne morale, avec la complicité de la direction generale, des associes ou des propriétaires de biens a lui confies. C- PERTES, FRAIS ET DOMMAGES EXCLUS i. les disparitions inexpliquées et manquants constates a l’occasion d’un inventaire. ii. les dommages corporels, c’est - à - dire, l’atteinte à l’intégrité physique des personnes. iii. les amendes, contraventions, pénalités légales. iv. les pertes de données et d’information consécutives à l’influence d’un champ magnétique ou à des micro coupures. v. les dommages ou pertes relevant d’assurances obligatoires. vi. les dommages et pertes qui résultent de l’inaptitude d’un ordinateur ou de tout équipement électronique, a reconnaître, sauvegarder, utiliser, interpréter, traiter toute date. www.industries.ma

vii. détournements informatiques, fraudes de toute nature et sabotage informatiques, les conséquences immatérielles de ces événements étant également exclues. viii. dommages aux seules pièces viciées, résultant d’usure normale ou de corrosion. ix. tous les frais engagés pour remédier à des erreurs portant sur la conception, la réalisation ou la matière des bâtiments et/ou du matériel. x. les dommages causés par les insectes, la vermine, le brouillard, la condensation, un degré hygrométrique anormal, la contraction, l’évaporation, les pertes de poids, la pollution, la contamination, le pourrissement, le vieillissement naturel ou inhérent aux conditions de l’exploitation ou de stockage, la moisissure ou la décomposition, l’altération de saveur, de couleur, de texture, d’apprêt ou de finition. xi. les dommages dus aux variations de températures climatiques. III. LES SOMMES ASSURÉES ET L’INDEMNITÉ CORRESPONDANTE Les assurances de dommages aux biens répondent au sacro-saint principe « indemnitaire ». L’assureur n’indemnisera l’assuré qu’à hauteur de sa perte réelle au moment du sinistre. Ainsi, pour les bâtiments par exemple, l’indemnité portera sur la valeur de reconstruction en tenant compte de la vétusté du bâtiment. D’un autre côté, il est possible de souscrire une garantie en valeur à neuf. Cette dernière est généralement définie comme la valeur de reconstruction ou de remplacement vétusté déduite majorée du quart de cette valeur. Dans certains cas celle-ci est définie différemment dans le contrat. Les marchandises peuvent être assurées en mode fixe qui correspond à la valeur incompressible du stock au cours de l’exercice, ou révisable pour la partie fluctuante. D’une manière générale, l’indemnité en cas de sinistre représente la valeur de reconstruction ou de remplacement, vétusté déduite ou non selon les cas, pour les bâtiments et le matériel. Les marchandises et les produits finis ou semi-finis sont indemnisés au coût de revient y compris les taxes, les frais de transport et d’installation ou encore les frais de fabrication et les frais généraux proportionnels. Certaines garanties sont souscrites sur la base d’une valeur dite au « premier risque absolu ». Cela signifie que l’assureur s’engage à concurrence d’une valeur décidée en commun accord avec l’assuré, sans aucune corrélation avec la valeur des biens objets de la garantie. Ce plafond est épuisable pendant une période d’assurance, généralement une année. ... /...

N° 10 Décembre - Janvier INDUSTRIE DU MAROC magazine

73


Consei ossierl

... /...

Pour la garantie dite « au premier risque relatif » cette somme est définie comme un pourcentage de la valeur du

Somme assurée Bâtiments

bien.Les indemnités servies par l’assureur peuvent être assorties d’une franchise qui correspond à un montant qui reste à la charge de l’assuré et servant à moraliser le risque.

Indemnité en cas de sinistre

Valeur de reconstruction, vétusté Valeur de reconstruction, vétusté déduite. Sinon en valeur à neuf déduite ou bien Valeur à Neuf lorsqu’elle est prévue.

Le mobilier et les effets personnels

Valeur d’achat

Valeur de remplacement, vétusté déduite. Sinon en valeur à neuf lorsqu’elle est prévue.

Le matériel

Valeur d’achat

Valeur de remplacement par un matériel d’état et de rendement identique, taxes et frais de transport et d’installation inclus. Sinon en valeur à neuf lorsqu’elle est prévue.

Les matières premières, marchandises et denrées

Valeur d’achat

Prix de revient, majoré des taxes et frais de transport

Les objets fabriqués ou en cours de fabrication

Valeur d’achat majorée des frais de fabrication exposés et des frais généraux proportionnels

Prix de revient, c'est-à-dire prix des matières premières, ingrédients, majoré des frais de fabrication exposés et des frais généraux proportionnels

Espèces monnayées et valeurs

Au premier risque absolu

Somme réellement perdue à concurrence du plafond assuré

Dommages électriques

Au premier risque absolu

Valeur de remplacement par un matériel d’état et de rendement identique, taxes et frais de transport et d’installation inclus. Sinon en valeur à neuf lorsqu’elle est prévue.

Dégâts des eaux

Au premier risque absolu

Somme engagée pour la réparation des dommages à concurrence du plafond assurée

Au premier risque absolu ou en valeur déclarée

Valeur de remplacement

Glaces, miroirs, …

IV. LES FRANCHISES Selon les garanties, les franchises peuvent être obligatoires ou facultatives, négociables ou non. Dans ce dernier cas, elles donnent souvent lieu à

une majoration de la prime. D’une manière générale, une franchise générale est fixée pour tout ce qui relève du dommage direct aux biens. Des franchises spécifiques peuvent être prévues :

Tremblement de terre

1% de l’indemnité avec un min. 10 000 Dhs

Inondations

10% de l’indemnité avec un min. de 50 000 Dhs

Emeutes et mouvements populaires

10% de l’indemnité avec un min. de 10 000 Dhs et un max. de 200 000 Dhs

Tempête, grêle et neige sur les toitures

10% de l’indemnité avec un min. de 10 000 Dhs

Dommages électriques

10% de l’indemnité avec un min. de 2 000 Dhs * source : tarif des risques industriels (dit tarif rouge)

V. LA TARIFICATION La tarification tient compte de la configuration du risque et donc de plusieurs paramètres dont : l’activité ; la situation ; le type de construction ; les aménagements, la présence d’étages, le type de chauffage utilisé. Sont considérés comme une aggravation du risque : le voisinage ; la contiguïté, l’accumulation de valeurs ou encore la présence de matières combustibles. En revanche, les moyens de protection et de prévention tels que la mise en place d’extincteurs, de détecteurs de fumée ou bien d’incendie, l’existence de robinets d’incendie armés dit communément RIA ou d’un réseaux d’extincteurs automatiques de leur nom anglais « sprinklers » donnent droit à des réductions pouvant aller jusqu’à 65% dans le dernier cas. D’autres rabais peuvent être accordés lorsque : l’installation électrique est contrôlée par 74 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

un organisme agréé ; l’entreprise a contracté un abonnement prévention et conseil ; ou dans le cas de la présence d’un chargé de la sécurité agréé. Par ailleurs, certaines extensions de garantie sont accordées avec une surprime. Il s’agit de la garantie en valeur à neuf ou de la garantie des marchandises en mode révisable, à titre d’exemple. Bon à savoir L’expertise préalable. Pour échapper à la règle proportionnelle de capitaux, il est recommandé de faire faire par un cabinet d’expertise une estimation des biens à assurer. Cette évaluation devrait être mise à jour annuellement, soit par application des coefficients de revalorisation mais cette démarche n’est conseillée que les trois années suivant l’expertise et lorsqu’il n’y a pas eu de changement majeur dans la configuration des biens ; soit par une nouvelle mission d’audit. n

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le MARCHé de

l’industrie


ĂŠquipements

natĂŠriels

fournitures


NOUVELLES TECH NOLOGIES

Ice

Le divertissement autrement chez Emirates Photos : DR

La compagnie aérienne Emirates s’est dotée récemment d’un nouveau système de divertissement allié à la nouvelle technologie : il s’agit de « Ice », une nouvelle plateforme d’information, de communication et de divertissement, destinée aux passagers Emirates lors des longs trajets. Le point sur cette plateforme avec M. Mohamed Bin Hafiz, Emirates Country Manager au Maroc.

en bref

Industrie du Maroc :D’où vient l’initiative de mettre en place le système « Ice » ? Mohamed Bin Hafiz : En 2003, Emirates a introduit de nouveaux avions, les A340-500, qui pourraient faire des vols ultra-long courrier : plus de 16 heures pour la première fois ! En développant ce produit, nous avions besoin d’offrir aux clients beaucoup plus de choix de divertissement et de leur garantir de rester connectés et informés tout au long du plus long voyage. D’où la création de la plateforme Ice (Information, communication and entertainment - Information, communication et divertissement). Entièrement conçue par Emirates, cette plateforme a créé une expérience totalement nouvelle pour les passagers de la Compagnie.

Quel a été le coût d’investissement nécessaire pour cette installation ? L’introduction d’un nouveau système à un aéronef est un projet pluriannuel et très coûteux. Sur un gros avion comme l’A380, Emirates passe généralement jusqu’à 15 millions de dollars sur le divertissement et la connectivité en vol par avion. Les sièges sont équipés de grands écrans dans toutes les classes pour un confort de visualisation ajouté.

Actuellement, quel est le taux de satisfaction des utilisateurs de « Ice »? Les passagers aiment Ice. Nous avons récemment reçu le prix Skytrax pour le meilleur divertissement à bord dans le monde, et ce pour la 11ème année consécutive. La réception de ces récompenses qui sont votées par les voyageurs est une grande reconnaissance, ce qui nous pousse à améliorer Ice et à aller de l’avant.

Avez -vous des projets futurs se rapportant au développement et à la refonte de Ice System ? Nous avons toujours un grand nombre d’améliorations dans la production ... et plus tard, ce mois-ci, nous allons recevoir la dernière génération du système de divertissement en vol qui offre encore plus de choix et de contenu, et de plus grands écrans dans la première classe et la classe économique. n Propos recueillis par Siham HAMDI

78 N° 10 Décembre 2015 - Janvier 2016 INDUSTRIE DU MAROC

M. Mohamed Bin Hafiz.

« Nous avons récemment reçu le prix Skytrax pour le meilleur divertissement à bord dans le monde, et ce pour la 11e année consécutive »

➡ ICE Widescreen numérique (disponible sur Airbus A380, Boeing 777200LR et select Boeing 777-300ER) : - Plus de 2.000 chaînes de divertissement sur demande ; - Plus de 400 films du monde entier ; - Jusqu’à 200 chaînes de télévision ; - Plus de 1.000 chaînes de musique et podcasts ; - Plus de 100 jeux vidéo ; - etc. ➡ ICE (disponible sur Airbus A340-500, Boeing 777-200, Boeing 777-300 et select 777-300ER) - Plus de 750 chaînes de divertissement sur demande ; - Plus de 130 films ; - Plus de 90 chaînes de télévision ; - Plus de 540 canaux audio ; - Plus de 40 jeux vidéo ; - Téléphone, SMS et e-mail en siège ; - etc. ➡ ICE On Demand (Classe Economique seulement) et Divertissement (Première Classe et Classe Affaires seulement) (disponible sur Airbus A330-200 et A340-300) - Plus de 750 chaînes de divertissement sur demande en première classe et en classe affaire - plus de 50 films, 40+ chaînes de télévision et plus de 300 canaux audio ; - Plus de 45 chaînes de divertissement en Classe Economique – films hollywoodiens, mondiaux et européens, ainsi qu’un grand large choix de programmes de télévision ; - Téléphone, SMS et e-mail En-siège ; - Points de recharge portable disponible ; - etc.

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