Industrie du Maroc Magazine N˚13

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ZOOM

PORTRAIT

événement

Métallurgie

Chaibia Balbzioui, une volonté de fer

le maroc prend le virage russe

P.34-35

w w w. i n d u s t r i e s . m a

interview

P.74

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

construction David Toledano

« On essayera de tirer le secteur vers le haut »

P.68-69

N° 13. Avril 2016 - Prix Maroc 30 DH

1 er magazine mensuel de l’industrie, de la r&d et des technologies

Quand l’industrie s’o-fisc… Malgré les incitations et les exonérations, les industriels continuent de dénoncer l'alourdissement des charges et la pression fiscale. Qu’en est-il réellement ? Sommes-nous vraiment surtaxés ? ENQUÊTE. P. 60-65

dossier industrie automobile

La sous-traitance roule des mécaniques P. 20-32

DDTN° N⁰ 1463 DDT 1463


2 N° 13 Avril 2016

INDUSTRIE DU MAROC

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Éditorial Hicham RAHIOUI Directeur de publication H.rahioui@industries.ma

Quelle innovation voulons-nous ?

Ceci reste dérisoire pour un centre technique censé booster l’innovation dans un pays où la R&D était depuis toujours le parent pauvre dans le budget gouvernemental

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l y a trois ans de cela à Tanger se tenait la troisième édition des Assises de l’Industrie sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI. Il y a eu à cette époque la signature de plusieurs conventions, dont une relative au plan de développement des Centres Techniques Industriels (CTI). Ces CTI ont été, rappelons-le, mis en place progressivement depuis 1996 par le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies en partenariat avec les Associations et Fédérations professionnelles marocaines dans le but d’améliorer la compétitivité des entreprises industrielles et de renforcer leur développement technologique. Depuis, on attend la mise en œuvre effective dudit plan de développement. Aujourd’hui, on y est. À travers le Fonds d’Appui aux Centres Techniques Industriels (FACET), l’État a apporté à ces centres – dont la mission est d’accompagner l’innovation dans les secteurs industriels – près de 14,5 millions de dirhams. À première vue, on serait tenté de dire qu’il s’agit là d’un montant consistant. Sauf que ce n’est guère le cas. Procédons à un calcule simple. Cette aide

financière bénéficiera à six centres. Supposons maintenant que chaque centre se verra offrir le même montant. On aura ainsi l’équivalant de 2,3 millions de dirhams. Ceci reste dérisoire pour un centre technique censé booster l’innovation dans un pays où la R&D était depuis toujours le parent pauvre dans le budget gouvernemental. Pire encore, car n’oublions surtout pas que ces Centres Techniques Industriels se sont donnés aussi pour mission de contrôler tout matériel nouveau venu d’autres pays et devant servir à la fabrication de tel ou tel produit industriel. Avec ces sommes, il parait difficile, voire impossible à ces CTI de remplir pleinement leurs missions. Aujourd’hui, au moment où le Maroc s’est doté d’un plan d’accélération industrielle on se doit de poser cette question cruciale : Quelle innovation voulonsnous pour notre chère industrie ? Et donc, quels moyens allons-nous mettre à la disposition des gens en charge de la R&D afin d’y parvenir ? Si on arrive à répondre de manière objective sans langue de bois, ni encore moins de démagogie, on aura avancé considérablement…

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédacteur en chef : Rachid ABBAR Directeur développement et marketing : Akram ESSABBAHI Directeur commercial : Aniss El Antari Directeur de clientèle : Rachid BEN SHITA, Fabrice TCHAMI Assistante de direction : Imane BIHI Journalistes : Ali Mouhsine, Youssef Idrissi, Samia ROCHDI Directeur artistique : Marouane SAOUD Logistique : Yahya OUADDAH, Zakaria SAOUD Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Impression : Gms print Distribution : Sochpress INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE : est une publication de INDUSTRICOM Adresse : 1, 5éme étage, Apt 14, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc - Tél : 05 22 26 04 51 - Fax : 05 22 27 07 75 - email : contact@industries.ma

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sommai re

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PORTRAIT

événement

le mAROc PRend le vIRAge Russe P.34-35

InTeRvIew

métallurgie

chAIbIA bAlbzIOuI, une vOlOnTé de feR P.74

w w w. i n d u s t r i e s . m a

Directeur de publication : Hicham

construction DaviD toleDano

« On essayera de tirer le secteur vers le haut »

P.68-69

RAHIOUI

N° 13. Avril 2016 - Prix Maroc 30

DH

1 er mag azin e men sue l de l’ind ustr ie, de la r&d et des tech nologie s

Quand l’industrie s’o-fisc… Malgré les incitations et les exonérations, les industr iels continuent de dénoncer l'alourdissement des charges et la pression fiscale. Qu’en est-il réellement ? Sommes-nou s vraiment surtaxés ? ENQUÊ TE. P. 60-65

dossier industrie auto

mobile

La sous-traitance roule des mécaniques P. 20-32

MAROC

DDT N⁰ 1463 DDT N° 1463

P. 20-32 Dossier inDustrie automobile - Quand la sous-traitance roule des mécaniques

P. 20 & 22

- Tajeddine Bennis : "Le secteur suit le chemin d'un cerle

P. 24 & 25

vertueux"

C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !

- Ces écosystèmes qui boosteront la sous-traitance automobile

P. 26 & 28

- Maribat, l’énergie d’innover

P. 30

- A Tanger, les affaires fleurissent

P. 32

événement P. 34 & 35

- Le Maroc prend le virage russe...

P. 36

- Vers plus de coopération économique

économie - La construction s’offre un écosystème en béton

- La production industrielle stagne

w w w. b e g - i n g . co m Conception Construction

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INDUSTRIE DU MAROC

Ingénierie

- Le Maroc s’exporte en Afrique

P. 38 & 39 P. 40 P. 32 & 33

Architecture

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sommai re

34-35 38-39 54-56 - Marocan, un pont entre le Maroc et le Canada - Le textile se tisse des nouvelles opportunités - L’opération séduction de la France usine marocaine - Le japonais Yazaki s’implante à Meknès

P. 43 P. 44 P. 45

P. 46 & 47

entrePrise - Managem affiche bonne mine P. 48 - Les chiffres phosphorescents de l’OCP P. 50 - Laurent Luce : "Nos solutions permettent d'optimiser la production" P. 54 & 55 - Siemens installera une usine d’éoliennes à Tanger P. 56 - Lafargeholcim Maroc, un géant industriel est né P. 58 - Les Centres Techniques Industriels obtiennent un financement P. 59 couverture - Quand l’industrie s’o-fisc... P. 60 & 62 - Interview : Rachid Lazrak : "Il n'y a pas de vision claire d'une véritable réforme fiscale" P. 64 & 65

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rePortage - La planification urbaine s’expose à Antalya

P. 66 & 67

zone inDustrielle - Tétouan park, un parc qui se veut attractif high-tech - Salon BTPExpo3D, du virtuel au réel

P. 70 & 71 P. 72

Portrait - Chaibia Balbzioui, une volonté de fer

P. 74

R&D - L’IRESEN s’allie à son homologue qatari - SmartiLab, champion du monde de l’innovation actu - TangerMed : APM s'adjuge le 2e quai à conteneurs

P. 76 P. 78 P. 82

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En bref

Noor bénéficiera d’un financement allemand de 400 millions d'euros

IDE : Le Maroc séduit les entreprises nipponnes

L L

'Allemagne va accorder, via la banque de développement KFW, un financement de 400 millions d'euros pour la réalisation de la centrale solaire Noor Midelt de 400MW. Un projet en PPP géré par l'agence publique Masen qui a lancé un appel d'offres début janvier. Le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, en visite au Maroc a signé un accord à Ouarzazate, samedi 27 février, avec Mustapha Bakkoury, président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen), dans le cadre d’un plan prévoyant ce financement. Masen a publié un appel à manifestation d’intérêt en date du 31 décembre 2015 pour l’installation d’une ou plusieurs centrales solaires, d’une capacité de 400 MW chacune, à Midelt sur un terrain de 3000 hectares. Les entreprises qui se chargeront du développement de cette nouvelle série de centrales solaires marocaines doivent être sélectionnées à la fin 2017 ou début 2018, selon un calendrier prévisionnel communiqué par Masen. Le nouveau protocole d'accord marocco-allemand intervient quelques semaines après l'inauguration par SM le Roi Mohammed Vi le 4 février de la première phase du programme solaire marocain Noor qui en comprendra quatre au total. La centrale solaire Noor Midelt sera dotée d'une capacité maximale de 470 MW. Le site développera la technologie solaire thermodynamique cylindro-parabolique (CSP), sur 80 à 85% de la capacité totale. La partie photovoltaïque (PV) occupera les 15 à 20% restants.

es entreprises japonaises veulent renforcer leur présence au Maroc. C'est ce qu'a affirmé Mizuno Daisuke, le directeur général de l'Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO) récemment à Rabat, lors d'une rencontre entre le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy et une délégation composée de 54 hommes d'affaires japonais. « Les opérateurs économiques japonais sont intéressés par les opportunités d'investissement au Maroc dans différents secteurs, notamment l'automobile, l'aéronautique, l'agroalimentaire et l'énergie », a également indiqué M. Daisuke. De son côté, le président du conseil des affaires japonaises, Kiyoshi Teshima, a relevé l'importance du partenariat entre le Maroc et le Japon dans le secteur de la chimie et l'automobile, exprimant la volonté de son pays d'investir dans les infrastructures et l'énergie. Le ministre de l'Industrie a profité de cette rencontre pour inviter les investisseurs japonais à «prendre part à la dynamique mise en place dans le cadre du Plan d'accélération industrielle (PAI) pour développer le partenariat économique avec le Maroc». Si l'entreprise japonaise de câblage Sumitomo, présente au Maroc avec huit usines, emploie actuellement 18.000 salariés, ce qui en fait le premier employeur privé du pays, les échanges commerciaux restent faibles entre les deux pays.

Logistique : Tanger Med décroche le label "Ecoports"

L

e port Tanger Med a obtenu le label « EcoPorts », délivré par « The European Sea Ports Organisation ESPO». Ce label est accordé aux ports respectant les normes environnementales. Le port Tanger Med est le premier port africain à obtenir cette distinction et à rejoindre le réseau «EcoPorts».L’EPSO est une organisation née en 1993, elle a été lancée par la commission européenne pour étudier les problématiques portuaires. D’importantes initiatives ont été menées par cette organisation comme la réalisation du « premier code de pratique en-

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INDUSTRIE DU MAROC

vironnementale » et la mise en place de « EcoPorts ». L’ESPO regroupe les principaux ports européens. Cette distinction vient s’ajouter à la certification ISO 14 001 du système de management environnemental du port Tanger Med et confirme la démarche volontariste du port pour le développement durable, conformément aux standards internationaux.

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En bref

L’avenir de l’industrie africaine sera-t-il vert ?

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es travaux de la 31e session du Comité intergouvernemental d'experts (CIE) du bureau de la CEA en Afrique du Nord se sont achevés vendredi 4 mars à Rabat par l’adoption de recommandations à transmettre à la conférence des ministres. Le CIE qui a réuni pendant quatre jours quelques 150 experts, chercheurs, société civile, a examiné le rôle potentiel de l’économie verte dans l’accélération industrielle de l’Afrique du Nord. Les participants ont plaidé pour le développement d’une industrie respectueuse de l’environnement et d’un modèle de développement plus inclusif dans la région. Ils ont également exhorté les Etats de la région à prêter une attention particulière à l’impact des politiques industrielles sur l’environnement, l’emploi, la croissance et le commerce, mais aussi au rôle que l’économie verte peut jouer dans le développement. «Verdir l’industrie» pour les économies de la région devient un défi, dans le contexte de l’accélération des changements climatiques et l’engagement des pays dans l’accord de la COP21. Dans ce sens, le CIE a appelé au renforcement de la coopération régionale en vue de partager les expériences et mutualiser les efforts pour créer et exploiter au mieux les opportunités qui y sont liées. Un large débat a été consacré à la thématique de l’industrialisation par le commerce en Afrique du Nord dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) et des mégaaccords commerciaux durant la 31e session du CIE.

Africa Internet Group à fond(s) sur l’e-commerce

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25 millions d’euros. C’est le montant levé par Africa Internet Group (AIG), société mère du premier site e-commerce marocain Jumia, auprès de la multinationale sud-africaine MTN (Mobile Telecommunication Networks), la société internet allemande Rocket Internet, le groupe international français spécialisé dans l’assurance AXA et la banque d’investissement américaine Goldman Sachs. L’objectif est de soutenir la croissance de Jumia et des sites de e-commerce d’Afrique Internet Group (AIG): Kaymu, Hellofood et Lamudi, entre autres. Un investissement qui se porte garant d'une flexibilité stratégique essentielle pour soutenir nos efforts, ont déclaré à l’unisson Sacha Poignonnec et Jérémy Hodara, fondateurs et co-PDGs de Jumia et AIG. «Nous croyons que la combinaison de partenaires stratégiques et de l’expertise démontrée de gestion positionnent l’entreprise (AIG, ndlr) de manière unique afin de jouer un rôle de premier plan dans le développement de l’économie en ligne de l’Afrique», a pour sa part déclaré Jules Frebault, gestionnaire de portefeuilles chez Goldman Sachs, cité dans le communiqué de AIG. Les grandes surfaces n’ont plus le monopole des consommateurs marocains – ou e-consommateurs, devrions-nous plutôt écrire. En 2014, les internautes (dont le nombre est estimé 17,3 millions, soit 56.8% de la population selon l’Agence nationale de réglementation des télécommunications) ont dépensé en ligne 24.09 milliards de dirhams, indique la Fédération nationale du ecommerce au Maroc (FNEM).

Euro Africaine des Eaux, une action qui coule de source

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ans le cadre du développement d’un programme inédit de tourisme industriel dans la région de Bensmim, Euro Africaine des Eaux (E.A.E), l’unité de production de l’eau minérale naturelle Aïn Ifrane, a procédé lundi 14 mars 2016, en présence de Lahcen Haddad, Ministre du Tourisme, et Abdelhamid El Mazid, Gouverneur de la province d’Ifrane, à l’ouverture de ses portes aux médias et aux personnalités régionales et gouvernementales. À travers l’ouverture de son unité de production au grand public, E.A.E un programme

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INDUSTRIE DU MAROC

inédit, destiné aux touristes nationaux et internationaux. « Ce programme ne manquera pas de donner une impulsion et une dynamique nouvelles aux actions déjà mises en place dans la région d’Ifrane », comme l’explique un communiqué. Depuis son implantation, l’unité E.A.E a largement contribué au développement économique de Bensmim, de par l’important recrutement local effectué et les retombées fiscales conséquentes.

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INDUSTRIE DU MAROC


En bref

L’ADA désormais accréditée auprès le Fonds Vert pour le Climat

Schneider Electric soutient l’expédition Nomade des Mers

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’Agence pour le Développement Agricole (ADA) a obtenu son accréditation auprès du Fonds Vert pour le Climat (FVC). Cette accréditation vient consacrer les résultats concrets des mesures prises dans le cadre du Plan Maroc Vert en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Le Fonds vert pour le climat a pour principal objectif de financer la lutte contre le changement climatique par le biais de projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques dans les pays du Sud et ce en offrant aux pays bénéficiaires un accès direct aux financements à travers les Entités Nationales de Mise en Œuvre (ENM). Cette accréditation confère à l’ADA, unique ENM au Maroc, l’accès direct aux financements auprès du FVC sur la base de projets approuvés par ladite agence .Ces projets peuvent être présentés aussi bien par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime que par d’autres institutions nationales pour un financement allant jusqu’à 50 millions US Dollars par projet.

Air Arabia Maroc relie Fès àToulouse

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ir Arabia Maroc, leader du transport aérien à bas coût dans la région, inaugure cette semaine, une deuxième liaison directe au départ de Toulouse, et confirme encore une fois son engagement de promouvoir davantage la destination Maroc vers les quatre coins de l’Europe. Opérationnelle dès le 29 mars 2016, la ligne Fès-Toulouse, permettra aux passagers en provenance du Maroc de rejoindre facilement la célèbre ville rose dont les multiples facettes seront appréciées par une clientèle très large, inté10 N° 13 Avril 2016

INDUSTRIE DU MAROC

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a Fondation Schneider Electric, sous l’égide de la Fondation de France, est devenu mécène de l’expédition Nomade des Mers pour la recherche, la diffusion et la promotion des low-technologies. Cette action de mécénat a été présentée à l’occasion du baptême du catamaran de l’expédition qui s’est déroulé le 5 février 2016 à Concarneau (France) en présence des parrains du bateau, Gilles Vermot Desroches, Directeur du développement durable de Schneider Electric et Délégué général de la Fondation Schneider Electric, et Catherine Alvaresse, Directrice adjointe de l’Unité Découverte et connaissance d’Arte. Lancé fin 2015, le projet Nomade des Mers a pour mission la valorisation de technologies utiles, simples et accessibles tout en étant respectueuses de l’environnement : les lowtech. Un catamaran mènera une expédition autour du monde pendant 3 ans pour expérimenter des technologies d’autonomie et développer la communauté internationale d’acteurs et de bénéficiaires des low- tech. À bord, les différents dispositifs low-tech seront éprouvés, optimisés et associés à d’autres afin de tester les synergies pour transformer le catamaran en un écosystème fonctionnant en toute autonomie.

ressée par la richesse culturelle de la cité, ses traditions et sa vie nocturne. En marge de cette occasion, Air Arabia Maroc a pu compter sur un grand intérêt du public sur cette destination desservie pour la première fois au Maroc et les premiers vols présentent un taux de remplissage très satisfaisant. Ouvertes en collaboration avec l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), la nouvelle liaison permettra à Air Arabia Maroc de compléter son réseau en France et de porter à quatre le nombre de villes desservies par la compagnie dans l’Hexagone via des lignes directes.

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En bref

L’emploi s’offre le «Carrefour Africain» «Carrefour Africain», forum de recrutement pour l’Afrique revient pour une deuxième édition prévue samedi 2 avril 2016 à Casablanca. Véritable lieu d’échange entre entreprises, jeunes diplômés africains et cadres expérimentés, le « Carrefour Africain » se veut comme un rendez-vous qui offre des opportunités de carrières dans tout le continent. Après le succès de la première édition tenue le 27 juin 2015, la deuxième édition s’articulera autour de plusieurs activités qui aideront les participants dans leur projet professionnel dont un espace de recrutement ou encore des ateliers de présentations d’entreprises et des conférences avec des professionnels qui partageront leurs expériences professionnelles en Afrique. La diversité des profils représentés, le nombre important de visiteurs ainsi que le large panel d’entreprises participantes au forum feront du forum «Carrefour Africain, une rencontre de premier choix ouverte à l’international.

Etix Everywhere ouvre un data center à Casablanca

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tix Everywhere a inauguré officiellement mercredi 9 mars son data center neutre marocain, en présence de nombreux représentants d’entreprises et institutions publiques marocaines. L’événement, organisé autour du thème la sécurité IT, permettra aux acteurs majeurs du monde informatique d’échanger leurs points de vue sur le sujet, notamment à partir du retour d’expérience de plusieurs clients actuels du data center Etix Casablanca #1. La sécurité et la fiabilité sont deux priorités pour les clients du constructeur et opérateur de data center. C’est pourquoi ce sont naturellement des enjeux majeurs pour Etix Everywhere. « Mais l’infrastructure n’est qu’un maillon de la chaîne permettant de garantir une sécurité et une fiabilité optimale des services informatiques » souligne Pierre Patris, responsable du développement du Maghreb chez Etix Everywhere. « Nous avons développé un écosystème d’acteurs locaux hébergeurs, infogéreurs, fournisseurs de services de cloud capables de compléter cette chaîne. Nous souhaitons que nos clients puissent choisir les solutions les mieux adaptées à leurs besoins parmi les meilleurs spécialistes de la région. »

Création d’entreprises : Casablanca s’accapare la part du lion

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6.689 créations d’entreprises Personnes Morales (PM) ont été enregistrées durant l’année 2015 contre 35.707 en 2014, soit une augmentation de près de 3%, révèle l’Office Marocain de la Propriété Intellectuelle et Commerciale (OMPIC) sur sa plate-forme «baromètre des créations d'entreprises». La région "Casablanca-Settat" a concentré plus du tiers des nouvelles créations (PM) (37%) avec 13.683 entreprises créées en 2015, viennent ensuite les régions "Rabat-Salé-Kenitra" avec 5.844 nouvelles immatriculations et "Marrakech-Safi" qui rejoint le top 3 des régions pour la première fois depuis 2006, avec 3.825 nouvelles entreprises créées. La répartition des créations des entreprises (PM) par secteurs d'activités montre que "le commerce" et le "BTP et activités immobilières" se positionnent en tête du classement avec respectivement 29% et 25% du total des immatriculations enregistrées en 2015, suivis du secteur "des services divers" avec une part de 20%. Concernant la répartition par

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INDUSTRIE DU MAROC

forme juridique des entreprises (PM) créées en 2015, la SARL prédomine avec une part de 97%, 47% concerne la SARL à associé unique. L’année 2016 confirme la tendance à la hausse des créations d'entreprises, avec un total de 2.916 entreprises créées en janvier 2016 contre 2.667 durant la même période de l'année 2015.

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INDUSTRIE DU MAROC


En bref

Le CIH, une banque en forme

Agenda HUB AFRICA 2016

Casablanca

Les 7 et 8 avril 2016

SIAM - SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE AU MAROC

Meknès - Bassin de l’Agdal, Sahrij Souani du 27 avril-au 1er mai 2016

MARRAKECH AIRSHOW

Marrakech

du 27 au 30 avril 2016

logismed

Offices des changes Casablanca du 10 au 12 mai 2016

AUTO EXPO CASABLANCA

le président Ahmed Rahhou

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n dépit d'un contexte sectoriel peu favorable « marqué par une décélération de la croissance des crédits et la montée des créances en souffrance », l’année 2016 aura été meilleure que 2015 pour CIH Bank. C’est l’idée générale qui se dégage du point de presse animée par le président Ahmed Rahhou et ses collaborateurs à Casablanca. En effet, grâce à une politique d’assainissement efficace engagée depuis 2009, le groupe bancaire a su tirer son épingle du jeu en enregistrant une amélioration de son résultat net part du groupe de 7,7%, établi à 520 MDH. Sur le plan commercial, la banque a réussi à augmenter ses ressources clientèle de 14,2%. Les dernières offres lancées par le CIH, notamment la gratuité des frais sur les comptes des moins de 30 ans et la suppression des dates de valeurs, ont permis à la banque de recruter de nombreux nouveaux clients. Le total bilan consolidé s’établit à 44,9 milliard de DH, en progression de 4,1% par rapport à 2014, suite à la croissance en social du bilan de CIH BANK de 4,9% et du bilan de SOFAC de 11%. Le PNB consolidé s’établit à 1.790 MDH, en progression de 5,3% par rapport à 2014. Cette évolution s’explique par la progression de la marge nette d’intérêts de 4,2% et de la marge nette sur commissions de 8,2%. Le PNB en social de CIH BANK se stabilise à 1.462 MDH. Le PNB de SOFAC s’établit à 272 MDH en progression de 20% par rapport à 2014. Le coût du risque consolidé à fin 2015 s’établit à 39 MDH faisant ressortir un taux du coût de risque de 0,11%, dénotant la bonne maîtrise du risque par la Banque. L’année 2014 s’est caractérisée par un coût du risque négatif de 52 MDH, suite à des reprises de provisions importantes sur des dossiers historiques. L’impact de cette évolution du coût du risque sur les résultats a été compensé en 2015, par la réalisation d’une plus value suite à la cession d’actifs hors exploitation, récupérés dans le cadre du traitement de dossiers historiques.

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INDUSTRIE DU MAROC

Casablanca - Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC) Mai 2016

SALON DE LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE

Tanger Free Zoneet Expositions de Casablanca (OFEC) Mai 2016

CBH Expo

Office des Changes Du 23 au 26 Octobre 2016

Ces entreprises certifiées RSE

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a Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a octroyé son Label Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) à trois nouvelles entreprises. Il s’agit de la Lydec, de la SNEP et de TAQA Morocco. Lydec, entreprise qui emploie aujourd’hui environ 3.600 collaborateurs réunis autour d’un objectif commun, celui d’améliorer la qualité de vie des habitants et de contribuer au développement du Grand Casablanca. Lydec a formalisé son engagement en faveur de la RSE dans le cadre d’un premier Plan d’Actions développement durable publié en 2010. Suite à une écoute de ses parties prenantes et à mi-chemin du contrat de gestion déléguée, elle a également inscrit en 2012 cet enjeu stratégique au cœur de son projet d’entreprise « Synergies 2020 » au travers d’un axe dédié à la RSE.

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En bref

Habitat : Al Omrane s’engage pour l’environnement

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e Groupe Al Omrane s’est doté d’un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) visant la mise en conformité avec la réglementation et la bonne pratique, l’évaluation et la réduction des impacts environnementaux et sociaux du Groupe, ainsi que l’amélioration de la communication avec ses clients. Un plan qui, comme l’a souligné le président du directoire du groupe Al Omrane, Badr El Kanouni, reprend les différents aspects qui permettent la protection de l’environnement et la baisse de l’impact de la réalisation des projets

sur l’environnement. «Ce Plan, qui apporte l’ensemble des mesures préconisées par les réglementations, confirme l’engagement du Groupe sur la voie du développement durable, formalisé déjà depuis 2013 par la signature d’une Charte environnementale et sociale», a précisé M. El Kanouni. Ce Plan a été formalisé par la conclusion de 4 accords de partenariat signé, jeudi à Rabat, par le Groupe Al Omrane et le ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la Ville avec le département de l’Emploi et des Affaires Sociales, le ministère chargé de l’Eau, le ministère chargé de l’Environnement et l’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique (ADEREE). Les conventions signées portent sur la préservation de l’eau, de l’énergie, des conditions d’emploi, de la santé et de la sécurité dans les métiers du Groupe ainsi que sur la consécration de l’approche environnementale de l’urbanisme. Une initiative qui intervient à un moment marqué, entre autre, par la préoccupation de plus en plus grande de la communauté nationale et internationale face aux changements climatiques et la prise de conscience de la nécessite de réviser le savoirfaire du Groupe.

Dow expédie son premier lot d’éléments d’osmose inverse

L

a société Dow Chemical vient de célébrer sa première expédition d'éléments d’osmose inverse DOW FILMTEC, issus de de sa nouvelle exploitation Dow Water & Process Solutions (DW&PS) située à Jubail. Cette première expédition est destinée à desservir les marchés émergents. Première de son genre en dehors des États-Unis, la nouvelle usine de production d’osmose inverse (OI) a démarré en décembre 2015 afin de mieux desservir le marché saoudien et permettre de répondre à la demande croissante et dynamique d’osmose inverse dans les régions du Moyen-Orient et Afrique, ainsi qu’en Europe de l’Est, Inde, Chine et Asie du Sud-Est. « La croissance économique et urbaine reste très rapide dans ces marchés. Dans ce contexte, il est estimé que la demande annuelle en eau dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord va plus que tripler au cours des 20 à 30 prochaines années » déclare Yochai Gafni, directeur commercial OI chez DW&PS, une unité commerciale de Dow. « Pour faire face

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INDUSTRIE DU MAROC

aux défis que présente cette pénurie d’eau dans la région et répondre à cette demande croissante, l’exploitation de Jubail assurera un approvisionnement local soutenu par des technologies de pointe et spécialisées dans les applications liées au traitement des eaux municipales et industrielles. »

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L’Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL) organise, en collaboration avec les professionnels

1ère édition des trophées marocains de la logistique ‘‘ Moroccan Logistics Awards 2016 ’’ pour récompenser : du secteur, la

Le Projet logistique de l’année

Cette initiative vise à encourager les entités et personnalités de la communauté logistique (chargeurs, prestataires, institutionnels, experts,…) ayant conduit au Maroc des projets/initiatives constituant un apport concret au développement de la logistique avec un focus particulier sur la promotion des bonnes pratiques logistiques, de l’excellence, de la créativité et de l’innovation.

Le Professionnel de l’année

QUI PEUT PARTICIPER ? Projet logistique de l’année

Professionnel de l’année

Toute entreprise et institution, du secteur de l’industrie, du commerce et des services ayant leur siège social au Maroc, porteuse d’un projet logistique déjà réalisé ou HQ YRLH G©LPSOpPHQWDWLRQ HW VXI±VDPPHQW DYDQFp SRXU pouvoir en évaluer les résultats.

Toute personnalité ayant contribué au travers de ses actions au développement du secteur de la logistique au Maroc et proposée par une association professionnelle.

LE JURY d’évaluation des candidatures sera composé de personnalités de la communauté logistique reconnues pour leur expérience et leur notoriété.

COMMENT PARTICIPER ? Les conditions générales et les formulaires d’inscription sont à télécharger sur le site web de l’AMDL

Les dossiers de candidature sont à envoyer par courrier électronique à l’adresse :

www.amdl.gov.ma

mla2016@amdl.gov.ma

DATES À RETENIR

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15 avril 2016 Dead-line de dépôt de dossiers

11 mai 2016

Cérémonie de remise des prix à Casablanca

ORGANISATEUR

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Commission logistique

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PARTENAIRE EVENT

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En bref

MAScIR célèbre l’innovation en électronique

CTPC, le labo de filière Plasturgie, certifié ISO/CEI 17025

L M

AScIR accueillera, mardi 5 avril 2016, la Journée Nationale de l’Innovation en Electronique et Microélectronique. Cet important rendez-vous professionnel aura pour thème «Les projets collaboratifs innovant dans le secteur de l’électronique et de la microélectronique, un gisement d’opportunités ». Organisé par le Cluster Electronique du Maroc (CEM), l’événement est soutenu par MAScIR, la FENELEC, R&D Maroc, Le Ministère de l’Industrie du Commerce de l’Investissement et de l’Economie Numérique ainsi que le réseau des universités et centres de recherche marocains. Il a pour objectif de promouvoir les produits made in Morocco initiés par le CEM et ses partenaires dans le domaine de l’électronique et de la microélectronique. L’événement vise par ailleurs à faire connaitre aux PME et PMI les différents centres de compétences et d’en faciliter l’accès. La journée prévoit la tenue de conférences animées par des experts marocains et étrangers et une exposition de produits innovants lancés par le CEM et ses partenaires et des rencontres BtoB.

e Centre Technique de Plasturgie et de Caoutchouc (CTPC) vient de décrocher son accréditation NM ISO/CEI 17025 attestant de sa compétence technique, de la fiabilité de ses résultats et de son système de management qualité. Lancé il y a presque un an, le processus d’accréditation avait pour principal objectif de démontrer l’engagement du CTPC à fournir à ses clients des prestations indiscutables, impartiales et reconnues. Cette accréditation concerne principalement les activités relatives à la réalisation des essais de contrôle de la qualité des matières plastiques, des tubes plastiques (Adduction d’eau potable, assainissement, distribution de combustible gazeux…) et les Equipements de Protection Individuelle. Cependant, le CTPC ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « On a déjà introduit dans notre plan d’action 2016 l’accréditation d’autres essais ; notre objectif est d’inclure dans notre portée d’accréditation de nouveaux secteurs d’activité à savoir les emballages plastiques et les films agricoles », précisent les dirigeants du CTPC.

Casablanca, capitale mondiale du textile

L

a ville de Casablanca vibre jusqu’au 3 avril 2016 au rythme du textile mondial avec la tenue des 2èmes éditions du Salon International du textile de maison «Morocco Home» et du Salon International de textile, cuir, accessoires, prêt à porter et mode «Morocco Style Fashion, Tex and Leather», co-organisés par Pyramids International Group et Atelier Vita. Cette édition des salons «Morocco Home» et «Morocco Style Fashion, Tex and Leather» verront la participation de plus de 250 exposants, 8000 invités d’honneurs et donneurs d’ordres venus de plus de 20 pays. «Morocco Home» se pose en vitrine du textile de maison, donnant à l’occasion la meilleure visibilité des innovations et de l’offre nationale et internationale de la filière. «Morocco Style Fashion» se veut, pour sa part, comme le rendez-vous des designers, des stylistes, des

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grossistes, des grands magasins, des agents de distribution tout comme des investisseurs et des entrepreneurs. Ces deux salons complémentaires qui réunissent les professionnels de toutes les filières du secteur du textile autour d’une plateforme de rencontres, d’échanges et de business à l’Office des foires de Casablanca (OFEC) se sont donnés comme mission de valoriser le secteur de textile au Maroc en le confrontant à ceux du monde. Il s’agit, pour les organisateurs, de «favoriser les échanges entre opérateurs locaux et internationaux, entre marques de mode et accessoires. Mais aussi de mettre en avant et en synergie des services, dispositifs et solutions sectoriels. Ces événements s’emploient à valoriser l’innovation marocaine ainsi que stimuler la demande, la production et l’offre ».

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Dossi er i ndustri e automobi le

Grand Angle

Quand la sous-traitance roule des mécaniques Après l’annonce de l’implantation de la nouvelle usine PSA Peugeot Citroën, l’industrie de la sous-traitance automobile au Maroc s’apprête à prendre un nouveau virage. Ce site stimulera un nouveau développement de l'ensemble de la filière : Grandes entreprises, PME, TPE et autoentrepreneurs. D’où la création préalable d’écosystèmes.

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u’ils soient européens, asiatiques ou américains, les constructeurs automobiles n’ont plus le choix. Ils se retrouvent aujourd’hui face à l’obstacle d’investissement obligés de redéfinir leur cœur de métier. S’ils

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ont appris depuis longtemps à sceller des alliances et des partenariats, à développer des plates-formes modulaires pour amortir les coûts, ils doivent désormais se résigner à sous-traiter des pans entiers de savoir-faire. Le Maroc l’a compris il y a quelques

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années et a ainsi misé sur les métiers de la filière automobile. D’où d’ailleurs l’implantation à Tanger des deux usines Renault-Nissan de carrosserie et montage. L'industrie automobile marocaine a d’ailleurs enregistré une croissance remarquable au cours des dix dernières années. Une progression fulgurante qui n'est pas près de s'arrêter. Ainsi, le Maroc est devenu le deuxième producteur de véhicules en Afrique après l’Afrique du Sud, avec une part de marché de 35% en 2014 contre 5% en 2003. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en termes de création d’emplois, indicateurs à l’égard desquels le secteur dégage une croissance annuelle à deux chiffres. Près de 36.500 emplois ont été créés dans le secteur entre 2009 et 2014, soit un accroissement annuel moyen de 12,4%. Et avec 39,8 milliards de dirhams (+/- 3,7 milliards d’euros) de chiffre d’affaires à l’export réalisés en 2014, contre 31 milliards de dirhams (+/- 2,9 milliards d’euros) en 2013, l’automobile se positionne au 1er rang des secteurs exportateurs. Pre-

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mier constructeur automobile d’Afrique du Nord et deuxième du continent, le Maroc s’impose désormais comme plateforme industrielle de production et d’export dans le secteur. Et avec l’annonce de l’arrivée de PSA Peugeot Citroën, l’industrie de la sous-traitance automobile qui connait une dynamique remarquable et un saut qualitatif, s’apprête à prendre un nouveau virage. Car, comme l’a souligné le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, la nouvelle usine du groupe français permettra, à terme au taux d'intégration du secteur automobile de passer de 40 à 80 % avec la création de 4.500 emplois directs et 20.000 emplois indirects et la production de 200.000 véhicules et 200.000 moteurs par an. L'implantation de Peugeot Citroën, après celle de Renault, stimulera ainsi un nouveau développement de l'ensemble de la filière : Grandes entreprises, PME, TPE et autoentrepreneurs. Cette nouvelle structure, dont le démarrage est prévue

avec l’annonce de l’arrivée de PSA Peugeot Citroën, l’industrie de la soustraitance automobile connait une dynamique remarquable et un saut qualitatif

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en 2019 pour atteindre la vitesse de croisière en 2023, s'implante à la lisière de la plateforme industrielle intégrée Atlantic Free Zone. Il s’agit d’un environnement qui propose aux investisseurs une offre de services complète et dispose de deux atouts fondamentaux, à savoir son accessibilité logistique qui facilite l'approvisionnement et l'exportation, et un bassin d'emplois de qualité. Afin de préparer le terrain au démarrage effectif de l’usine PSA, le secteur de la sous-traitance s’est doté, dans le cadre du plan d’accélération industrielle, de cinq écosystèmes. Les premiers contrats de performance ont été signés avec les professionnels du secteur automobile pour la mise en place d’écosystèmes spécialisés dans le câblage, l’intérieur véhicule/sièges, les batteries et le métal-emboutissage. La mise en œuvre de ces structures générera, à l’horizon 2020, plus de 56.500 emplois, soit 63% des 90.000 emplois prévus par le secteur automobile et un chiffre d’affaires à l’export additionnel de plus de 24 milliards de DH (€ 2,25 milliards). Dans les détails, l’écosystème du câblage sera en mesure de créer 30 000 emplois. Ceux dédiés à «l’Intérieur véhicule et Siège», «Métal/Emboutissage» et «Batterie» créeront respectivement 20.000, 5.000 et 1.500 emplois. Puis, il y a eu cette année, le lancement du 5e écosystème et non des moindres puisqu’il s’agit de celui du «moteurs et transmission» (Powertrain). Cet écosystème concerne les métiers de la fonderie fonte, la fonderie aluminium, l’injection d’aluminium sous pression, l’affinage de l’aluminium et

l’usinage moteur. Son déploiement favorisera un développement plus accéléré de la filière à travers l’émergence de métiers pionniers, l’intégration de la filière et l’attraction de nouveaux investissements. En vertu de ces contrats, l’AMICA s’est engagé sur la période 2014-2020 à réaliser les objectifs tracés en matière de création d’emplois, d’exports et de valeur ajoutée. Elle s’est engagée aussi à impliquer fortement les industriels en matière, entre autres, de formation, de parrainage des TPE et de parrainage du laboratoire consacré au secteur. De son côté, le ministère de l’industrie s’est engagé à mettre à la disposition des industriels l’assiette foncière nécessaire, à les accompagner pour la formation et appuyer leurs investissements, tout en mettant en place des mesures d’intégration locale et d’autres relatives à l’amélioration de compétitivité. En gros, le lancement du Plan d’Accélération Industrielle 20142020 (PAI), en avril 2014, renforce les acquis d’un secteur dynamique et performant et initie la phase de développement des écosystèmes automobiles dont le lancement en octobre 2014, confère davantage de vigueur au secteur et favorise une intégration plus forte et une meilleure coordination de ses secteurs. Ainsi, le secteur de l’industrie automobile semble avoir pris les chemins de la croissance.

Youssef IDRISSI

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Dossi er i ndustri e automobi le INTERVIEW

Tajeddine Bennis, Président du collège Industrie au sein de l’AMICA

« Le secteur suit le chemin d’un cercle vertueux » Le secteur de l’industrie automobile connait une véritable dynamique au Maroc. Après Renault, c’est au tour de PSA Peugeot de venir s’implanter dans le pays. Avec la création de plusieurs écosystèmes, ce secteur entend tirer la croissance vers le haut. Tajeddine Bennis, vice-président de l'AMICA, nous fait le point sur le secteur, ses défis et ses perspectives de développement.

Les contraintes de concurrence mondiale (qualité coûts, délais et environnement) que connait ce secteur pousse les acteurs à la performance

IDM : L’industrie automobile vient de connaitre la création de l’écosystème «Moteur et transmission». De quoi s’agit-il concrètement ? Tajeddine Bennis : Le Power train est le cœur d’une voiture, son industrialisation est très complexe et représente une valeur ajoutée très forte dans la chaine de valeur d’un véhicule. Le développement d’un écosystème « Moteur et transmission » implique tout simplement l’intégration de nouveaux métiers dans la chaine de valeur de l’automobile au Maroc. Il s’agit de la mécanique avec sa chaine de valeur affinage – fonderies – usinages – assemblage. Puis, les composants complexes bougies, carburateur, pompes d’injection, pompes à huiles, électronique… Ceci impliquerait la création de plus de 10.000 emplois à terme, générerait un chiffre d’affaire additionnel de plus 5 Milliards de dirhams, l’arrivée de nouveaux acteurs et permettrait de passer de 40% actuellement à plus de 60% d’intégration locale et donnerait une nouvelle dimension à l’Industrie automobile au Maroc, et du coup la compétitivité des constructeurs ayant décidé d’assembler des véhicules au Maroc à savoir Renault-Nissan et PSA s’en trouverait renforcée. L’attractivité du Maroc pour d’autres constructeurs serait encore plus forte et les encouragerait à décider de nouvelles implantations industrielles. Quels types d’entreprises verront leurs activités boostées par cet écosystème ? Tout d’abord les acteurs locaux à savoir Floquet Monopôle déjà présent dans les activités de fonderie sous-pression et usinage des pistons et chemises (fournisseur rang1 de PSA) , BONTAZ, OMR, Baldwin Filters. Nous assisterons à l’arrivée de nouveaux acteurs dans ces nouveaux métiers

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mais aussi des JV avec des acteurs locaux. Ceci donnerait également plus d’opportunités de développement de la sous-traitance transversale pour des métiers comme la maintenance industrielle, l’ingénierie, la réalisation de machines spéciales, les emballages… Quels sont les métiers d’avenir concernant le secteur de l’industrie automobile ? Vous savez, dans la chaine d’industrialisation, nous retrouvons tous les métiers possibles et imaginables. Au niveau industriel, la panoplie couvre l’affinage, les fonderies, l’usinage, l’assemblage mécanique, l’emboutissage, l’assemblage par soudure, le sertissage, le décolletage, les traitements de surface, la peinture, le câblage électrique, l’électronique, l’injection plastique, le textile, l’ébénisterie ou encore les biens d’équipements (machines, emballages, engins de manutention). Au niveau des services, la panoplie couvre l’ingénierie, la logistique, la formation, la maintenance, le contrôle de gestion, la gestion des ressources humaines…etc. Les contraintes de concurrence mondiale (qualité coûts, délais et environnement) que connait ce secteur pousse les acteurs à la performance, la rigueur et à l’amélioration continue. Le développement de ce secteur au Maroc est une opportunité pour tirer vers le haut tous les autres secteurs industriels, y compris celui des prestations. L’industrie automobile est une industrie transversale. Y a-t-il aujourd’hui des secteurs qui souhaitent se lier avec vous afin de profiter des opportunités qu’offre l’activité de l’outsourcing automobile ? Effectivement, comme précisé précédemment, la diversité des métiers de l’industrie

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Dossi er i ndustri e automobi le automobile en fait une industrie transversale et tous les secteurs (textile, métallurgie, biens d’équipement …) peuvent profiter des opportunités de son développement. Quels sont les atouts du Royaume en la matière ? Il y a la stabilité politique du Royaume, sa position géographique ainsi que son ouverture au marché international. Il y a aussi la visibilité du développement du secteur à travers le plan d’accélération industrielle 2014-2020. Puis, il y a l’excellence des infrastructures portuaires, routières, plateformes industrielles, télécommunications. On possède aussi la compétence des ressources humaines. Sans oublier les incitations à l’investissement ainsi que le cadre fiscal très avantageux des zones franches et enfin une administration à l’écoute des professionnels du secteur. Si nous faisons l’analyse de l’évolution de la plupart des équipementiers qui se sont installés dans les vingt dernières années, nous observons des extensions au bout de deux trois années, puis de nouvelles usines et activités. Je prends pour exemple des groupes comme Sumitomo avec 6 unités industrielles employant plus de 16.000 personnes, Lear avec 6 unités opérationnelles dans trois activités employant plus de 12.000 personnes, Delphi avec 3 unités opérationnelles et une en cours (10.000 employés) ,Yazaki avec trois unités opérationnelles ( 9.000 employés) et la liste est longue. Ceci est le meilleur indicateur de l’attractivité du secteur. Le secteur emploie aujourd’hui plus de 90.000 personnes, a réalisé en 2015 un chiffre d’affaire à l’export de plus de 50 Milliards de dirhams confirmant ainsi son rang de premier exportateur du Royaume. La vision 2020 du plan d’accélération industrielle à savoir l’atteinte de plus 100 Milliards de dirhams à l’export, une capacité d’assemblage d’un million de véhicules avec une valeur ajoutée de plus de 60% met en évidence le potentiel de ce secteur. Aujourd’hui le Maroc se veut comme une destination privilégiée pour les constructeurs européens qui voudraient voir leurs véhicules construites ici chez nous. Vous ne visez pas d’autres régions comme l’Asie par exemple? Nous ne sommes qu’au début de l’histoire, nous avons affaire à un développement qui suit le chemin d’un cercle vertueux. En effet, la stratégie de développement actuelle du secteur est en trois étapes qui s’articulent bien

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entre elles. Premièrement, un renforcement du tissu de sous-traitance ainsi que les équipementiers de rang 2 et 3. Deuxièmement, ceci améliorerait la compétitivité des équipementiers rangs 1, leurs permettant de gagner plus de marchés, donc de se développer d’avantage. On verra ainsi l’arrivée de nouveaux équipementiers rangs1 dans de nouveaux métiers. Et enfin, troisièmement, ceci encouragerait les constructeurs automobiles à augmenter leurs sourcing composants à partir du Maroc mais aussi donnerait des idées d’implantation d’usines d’assemblage. Les constructeurs automobiles sont dans une logique de conquête de marché mondiale avec une présence dans toutes les régions. Ce qui est valable pour les constructeurs européens l’est également pour les Asiatiques pour lesquels le Maroc pourrait représenter un hub pour servir le continent Africain mais aussi l’Europe. Le Port Tanger Med avec ses connexions jouerait un rôle non négligeable pour de nouvelles concrétisations. Quels sont les opportunités qu’offre le secteur aussi bien aux industriels qu’aux chercheurs d’emploi? En l’espace des cinq années à venir, la forte évolution du chiffre d’affaires du secteur de 50 à 100 Milliards, accompagnée par une croissance de la valeur ajoutée de 35 à 56 points, représente une opportunité extraordinaire de développement pour les industriels mais aussi pour tous opérateurs dans le secteur des services. Le niveau élevé d’exigence en terme qualité, coût, délais et respect de l’environnement représente également un opportunité de renforcement de la solidité de ces entreprises. Les besoins en ressources humaines sont estimés à 90.000 nouveaux emplois et devraient représenter également des opportunités aux chercheurs d’emplois. L’aspect adéquation formation par rapport aux besoins du secteur est fondamental pour réussir ce challenge, c’est pour cette raison qu’un travail dans ce sens a été entamé entre les l’AMICA ( Association de l’Industrie et du Commerce Automobile) ainsi que l’OFPPT et les écoles d’ingénieurs et universités aboutissant ainsi à l’établissement des profils des nouveaux 90.000 employés du secteur, le rapprochement avec les filières existantes et l’implication des industriels dans l’élaboration des filières absentes.

Le secteur emploie aujourd’hui plus de 90.000 personnes, a réalisé en 2015 un chiffre d’affaire à l’export de plus de 50 Milliards de dirhams confirmant ainsi son rang de premier exportateur du Royaume

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DOSSIER I N DUSTRIE AUTOMOBILE

Ces écosystèmes qui boosteront la sous-traitance automobile

Fort de sa position géopolitique et de son savoir-faire, le Maroc s’impose comme une plateforme attractive pour les grands constructeurs automobiles. L’industrie automobile marocaine a d’ailleurs enregistré une croissance remarquable au cours des dernières années. Et les perspectives s’annoncent plus que prometteuses surtout avec la création de cinq écosystèmes. La mise en place d’écosystèmes spécialisés dans le câblage, l’intérieur véhicule/sièges, les batteries, le métal-emboutissage et celui des moteurs et transmission vont booster la sous-traitance automobile aujourd’hui en plein essor. Tour d’horizon.

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Câblage

Intérieur véhicule/sièges

La réorganisation de la filière «câblage» en écosystème permettra d’enraciner durablement la filière au Maroc et d’assurer la montée en puissance des acteurs, avec à la clé, la génération de 20 000 emplois additionnels et un accroissement substantiel de la valeur ajoutée, dont la moyenne actuelle est de 30%. Ce secteur joue un rôle majeur dans le décollage industriel du pays, en ce sens qu’il est aujourd’hui boosté par les investissements étrangers. Les entreprises et plus particulièrement les PME sous-traitantes dans le segment du câblage pèsent considérablement sur le niveau des exportations automobiles marocaines.

Pour l’écosystème intérieur des véhicules et sièges, il s’agissait de développer de nouveaux produits en démarchant de nouveaux opérateurs internationaux. L’enjeu étant de développer trois métiers cibles, à savoir le moulage plasturgie, le chromage plastique et les laboratoires. La concrétisation de ces objectifs stratégiques devrait permettre à cet écosystème d’engranger 6 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel, 5,2 milliards à l’export et de créer plus de 13.500 emplois d’ici 2020.

Batterie Cette filière ambitionne de créer 1.500 emplois avec 2,2 M unités et 650 millions de DH d’ici 2020. A terme, l’objectif de cet écosystème est de réaliser un chiffre d’affaires de 6 milliards de DH dont 5,2 milliards à l’export. Le segment batterie compte également sa filière qui a pour mission de régulariser les achats de plomb dont 70% sont assurés par le secteur informel. L’écosystème vient également de s’adosser au groupe OCP pour son approvisionnement en acide sulfurique avec pour objectif d’atteindre les 2,2 millions d’unités supplémentaires à l’horizon 2020.

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DOSSIER I N DUSTRIE AUTOMOBILE

Formation, la clé du succès Métal emboutissage Pour le métal emboutissage, les objectifs 2020 concernent la création de 5.000 emplois, la réalisation d’un CA de 5 milliards de DH, 4,5 milliards de DH à l’export. Le potentiel d’import-substitution de l’acier est actuellement à l’étude avec Maghreb Steel. Il faudra aussi faire émerger de nouveaux acteurs. Aujourd’hui, seuls 2 IDE sont présents dans le royaume, ils devraient atteindre, selon les objectifs tracés, 6 à 7 IDE d’ici 2020.

Moteurs et transmission

L’écosystème «moteurs et transmission», qui vise également à augmenter le taux d’intégration de la filière «Powertrain Automobile» de 25 points via le développement du sourcing local, concerne les métiers de la fonderie fonte, la fonderie aluminium, l’injection d’aluminium sous pression, l’affinage d’aluminium et l’usinage moteur. Son déploiement favorisera un développement plus accéléré de la filière, à travers l’émergence de métiers pionniers, l’intégration de la filière et l’attraction de nouveaux investissements.

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On ne peut parler d’industrie, sans parler de formation. Afin d’être compétitif et surtout attractif, il faut avant tout disposer des compétences nécessaires pour le développement d’un secteur industriel. C’est ainsi que le secteur de l’automobile s’est doté d’un plan de formation avec comme objectif de former plus de 70.000 personnes dans le secteur automobile entre 2010 et 2015 (3.500 ingénieurs et managers, 4.800 managers intermédiaires, 7.800 techniciens et 48.000 opérateurs). L’État a également mis en place un système d’aide aux opérateurs dans leurs efforts de formation à l’embauche et en continue. À côté de l’institut de formation aux métiers de l’industrie automobile «IFMIA» Renault, opérationnel sur le site du projet depuis 2012, il y a lieu de noter l’entrée en service des IFMIA de Kenitra et de Casablanca réalisés dans un cadre de partenariat public privé et financés à 100% par l’État marocain. Ces instituts devraient répondre aux besoins en compétences des entreprises du secteur, avec une mutualisation des filières et des programmes de formation pointus et adaptés aux besoins réels de cette industrie. L’AMICA vient par ailleurs d’annoncer un projet d’un deuxième IFMIA, un institut de formation aux métiers de l’automobile. Il y a, en 2015, la signature de plusieurs conventions entre le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle et les groupes Delphi, Yazaki et Leoni, pour la création de neuf centres de formation par apprentissage intra entreprises (CFA-IE) dédiés aux métiers automobile qui bénéficieront à 30.000 jeunes déscolarisés. Ces centres sont dédiés aux métiers automobile dans les sites de production des trois groupes Yazaki (Tanger, Kénitra, Meknès), Delphi Packart (Tanger et Kénitra) et Leoni (Bouskoura, Ain Sebaa et Berrechid). Ils permettront la formation de jeunes sur une période de quatre ans (2015-2019) dans trois niveaux de qualification (ouvrier, ouvrier qualifié et technicien) et l’insertion des lauréats au sein des sites de production de ces groupes d’entreprises dans les métiers de câblage automobile. Trois accords de partenariat ont également été signés entre les instituts de formation aux métiers de l’industrie automobile (IFMIA) et ces groupes pour l’encadrement et la mise en œuvre de la formation. Ceci s’inscrit dans le cadre du développement de la formation professionnelle dans le secteur automobile qui est retenu parmi les métiers mondiaux du Maroc (MMM) présentant un fort potentiel en matière d’investissements nationaux et étrangers et contribuant fortement à la création d’emplois.

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Dossi er i ndustri e automobi le Publi-rédactionnel

Maribat, l’énergie d’innover Maribat, fabricant marocain des batteries pour différentes applications, veut consolider sa position de leader du marché marocain non pas juste en tant que producteur, mais aussi en tant que spécialiste de l’innovation.

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abricant marocain des batteries pour différentes applications, Maribat dispose d’un portefeuille varié en matière de clientèle qui va des revendeurs jusqu’au constructeur automobile. Maribat est d’ailleurs un fournisseur premier rang de SOMACA, producteur des véhicules Renault au Maroc. Maribat dispose d’une large gamme des batteries, démarrage, solaire, marine, traction et bien d’autres technologies. Maribat veut consolider sa position de leader du marché marocain non pas juste en tant que producteur, mais aussi en tant que spécialiste de l’innovation. L’entreprise vient ainsi de lancer une nouvelle batterie : Maribat AGM qui rejoint la gamme des batteries et comme le dit le top management de la société répond à un besoin jusqu’alors non satisfait du marché. La batterie AGM est toute compétemment différente d’une batterie conventionnelle. Une batterie ordinaire est destiné uniquement au démarrage des engins alors que la batterie AGM est en effet un réservoir d’énergie pour toute les options électrique et les fonctionnalités de confort (climatiseur, siège chauffante, gps, …). « Lorsque la voiture s’arrête par d’exemple à un feu rouge, l’engin s’arrête automatiquement, et malgré l’arrêt du moteur, le système électrique continue à s’alimenter de la batterie. Une batterie conventionnelle une peut pas assurer ce fonctionnement », nous explique-t-on. Le lancement de la batterie AGM START & STOP vient du fait que le parc automobile doté de cette technologie, commence à accroitre au Maroc. Cette technologie est fondée sur le fait que, quand la vitesse est en arrêt, le moteur s’éteint automatiquement et se rallume en appuyant à nouveau sur l’accélérateur. Malheureusement les électriciens et

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les revendeurs ne font pas de différence entre une batterie standard et une batterie START & STOP, et lors du changement de la batterie, ils la remplacent avec une batterie standard. Or, ceci à une répercussion négative sur le fonctionnement total de la voiture et du coup la batterie tombe en défaillance rapidement. Certes, le coût d’une batterie AGM START & STOP est élevé par rapport à une batterie conventionnelle, mais en terme du coût d’amortissement, il est minime comparé à l’utilisation d’un batterie conventionnelle. Maribat a lancé une autre gamme compétitive en terme de coût que AGM START & STOP. Cette gamme est basée sur la technologie EFB (Enhanced Flooded Battery) destinée aux véhicules moins gourmands en énergie électrique. La batterie EFB possède une endurance 2 fois supérieure à celle de la batterie conventionnelle. Lorsqu’une batterie EFB est montée en origine sur un véhicule, le remplacement ne peut se faire qu’avec une autre batterie EFB ou une batterie AGM. Dans le cas contraire, les organes du système START & STOP pourraient s’en trouver affectés et la durée de vie de la batterie serait fortement réduite. Maribat AGM START & STOP, répond aux besoins des moteurs START & STOP, destinés à réduire le taux de CO2 émis et à économiser la consommation de carburant. Il s’agit de batteries qui ont une durée de vie 3 fois plus qu’une batterie standard. Après le lancement de la batterie AGM, Maribat ne compte pas s’arrêter en si bon chemin car l’entreprise prévoit bientôt le lancement de batteries qui seront le cœur d’une voiture qui n’a pas besoin d’une goutte de carburant fossile : la voiture électrique.

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Dossi er i ndustri e automobi le Salon de la sous-traitance automobile

À Tanger, les affaires fleurissent Nombreux exposants sont attendus pour le troisième Salon de la sous-traitance automobile de Tanger qui se tient du 20 au 22 avril 2016 sur la zone franche TFZ. Maintenance, machines spéciales, formation, logistique... les opportunités d'affaires dans la filière avoisinent les 500 millions d'euros par an.

E Le potentiel d’affaires est chiffré à près de 500 millions d’euros par l’Amica dans différents domaines, notamment celui des services : formation, maintenance, machines spéciales, etc…

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t ça repart pour la troisième édition... Le salon de la sous-traitance de Tanger va bientôt prendre ses quartiers pour trois jours sur la zone franche de Tanger (TFZ). Après le succès des deux dernières éditions, cette grande messe de l’industrie automobile se tient donc du 20 au 22 avril 2016 dans la Cité du détroit sous le thème « La consolidation des Écosystèmes Automobiles Pour une meilleure compétitivité du secteur ». Il est organisé par l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica), le groupement des industriels du secteur. Le concept de cet évènement est simple. Il s’agit de mettre en lumière le potentiel d’affaires en sous-traitance de l’industrie automobile du Maroc sur un salon de format compact, orienté business. Une bonne partie des visiteurs étant des industriels installés sur la zone industrielle même où se déroule la manifestation. Le potentiel d'affaires est chiffré à près de 500 millions d’euros par l’Amica dans différents domaines, notamment celui des services : formation, maintenance, machines spéciales, etc… C'est que l’annonce de l’implantation de l’usine PSA à Meknès devra considérablement développer la filière. « Le secteur de l’Industrie Automobile au Maroc avec les deux usines RENAULT-NISSAN de Carrosserie et Montage, l’annonce du Projet Peugeot Citroën Automobile avec ses trois composantes à savoir

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l’Usine de montage Carrosserie, l’usine Mécanique ainsi que le Centre d’Etudes est en route vers la réalisation des objectifs du plan d’accélération industrielle 2014-2020 du Ministère de l’Industrie du Commerce et de l’Economie Numérique », explique l’AMICA. L’année 2015 a d’ailleurs connu une croissance de plus de 20% du secteur qui a atteint plus de 5 Milliards d’Euros à l’export. Cette troisième édition du Salon de Sous-traitance Automobile se déroulera à Tanger Free Zone, cœur du développement de la filière industrie automobile et qui assurera un rapprochement entre les donneurs d’ordre, «Renault», «Peugeot Citroen Automobile», « les Équipementiers » et les soustraitants potentiels. Ainsi les responsables achats et techniques de ces derniers mettront moins de 15 minutes pour rejoindre le salon afin de concrétiser les opportunités de business. Ce qui contribuera à la compétitivité des équipementiers installés au Maroc. La majorité des équipementiers sont d’ailleurs installés à Tanger Free Zone, Tanger Automotive City et Atlantic Free Zone (Kenitra). Le salon se veut donc d’être pratique. Après les discussions dans les stands, les sous-traitants pourront accéder aux usines de leurs clients potentiels en moins de 15 minutes (30 min pour RENAULT et Tanger Automotive City, 2 heures pour Atlantic Free Zone) et pourront approfondir leurs discussions au plus près des installations de production.

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évén ement

Alliances stratégiques

Le Maroc prend le virage russe… SM le Roi Mohammed VI a affecté une visite historique à Moscou qui ouvre une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays. Les relations commerciales et économiques, déjà rôdées depuis la signature en 2002 de la déclaration du partenariat stratégique, retrouvent ainsi une cadence encore plus forte.

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lusieurs fois planifiée et décalée pour des raisons d’agenda politique, la visite de SM le Roi Mohammed VI en Russie a finalement commencé le 13 mars 2016. Accompagné de ses deux conseillers Taïeb Fassi Fihri et Fouad Ali El Himma, le Souverain veut construire à travers cette visite de trois jours un nouvel axe économique et politique avec la grande puissance de l’Est. Une dizaine de ministres marocains ont fait partie du

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voyage. Agriculture, énergie, transport, tourisme… Même si les échanges entre les deux pays ont progressé pour atteindre 2,5 milliards de dollars en 2015, la balance commerciale reste largement déficitaire pour le Maroc. Vers la Russie, le Royaume exporte des produits agro-alimentaires à très faible valeur ajoutée (agrumes, poisson, tomates) et importe des hydrocarbures. Malgré la réunion, en juin 2014, du premier forum économique entre les deux

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évén ement

pays qui a réuni 120 opérateurs marocains et autant d’investisseurs russes, la coopération est encore faible. Les Marocains n’ont pas été assez agressifs pour pénétrer ce vaste marché pour des raisons logistiques, mais aussi en raison de l’instabilité de la monnaie russe. Alors que côté marocain c’est le ministre des Affaires étrangères qui a coprésidé la commission intergouvernementale mixte russo-marocaine, côté russe, c’est au ministre de l’Agriculture qu’est revenue cette tâche. Dans ce secteur, la Russie est le deuxième client du Maroc. Les exportations marocaines sont en hausse depuis que la Russie est sous embargo européen en représailles de la crise ukrainienne, reconnaît l’Association marocaine des exportateurs (Asmex). Cette dernière estime que le marché russe constitue « un fort potentiel », en citant les fruits et légumes, mais aussi le poisson ou encore les produits hallal. La Russie compte environ 20 millions de musulmans. Toutefois, les investissements directs russes au Maroc restent limités. En 2008 par exemple, année de bonne performance, ils n’ont représenté que 0,03 % des IDE russes dans le monde.

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D’après l’ambassadeur du Maroc en Russie cité le 13 mars par la MAP, les entreprises russes sont intéressées pour investir au Maroc dans l’énergie, l’électricité, la prospection pétrolière ou encore l’industrie paramédicale. Un conseil d’affaires maroco-russe existe, présidé justement par Hassan Sentissi El Idrissi, le président de l’Asmex. En 2014, une délégation de 120 opérateurs marocains s’était rendue à Moscou pour le premier forum Maroc/Russie. « Ces visites permettent des rencontres, il faut se déplacer pour se connaître », assure l’Asmex. Côté géopolitique, la Russie peut également constituer un allié de taille. Le vice-ministre russe aux Affaires étrangères compte sur cette visite officielle pour évoquer la situation géopolitique au Proche-Orient et la lutte contre le terrorisme, a-til déclaré à la MAP. Le conseiller du roi Fouad Ali El Himma, qui fait d’ailleurs partie de la délégation, avait préalablement à cette visite officielle, en janvier dernier, rencontré Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie à Moscou.

les investissements directs russes au Maroc restent limités. En 2008 par exemple, année de bonne performance, ils n’ont représenté que 0,03% des IDE russes dans le monde.

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évén ement conventions

Vers plus de coopération économique Le partenariat économique Maroc-Russie est passé à la vitesse supérieure à la faveur de la mise en place d’un nouveau conseil économique destiné à dynamiser les relations bilatérales.

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onner un nouveau souffle aux relations économiques maroco-russes. C’est l’objectif que se sont assigné les opérateurs réunis lors du Forum économique entre les deux pays tenu à Moscou en marge de la visite royale. Cet évènement a été marqué par la signature de quatre conventions de coopération dans l’industrie, l’énergie, la pharmaceutique et l’agroalimentaire. Les quatre partenariats marquent la volonté des opérateurs de part et d’autre de renforcer et élargir leurs échanges commerciaux, qui restent en deçà des attentes, compte tenu du potentiel. En effet, le volume des échanges ne dépasse pas 25 milliards de DH en moyenne par an. D’après les projections

du département du commerce extérieur, les expéditions vers ce pays sont appelées à tripler d’ici 2018. Objectif réalisable au regard des nombreuses opportunités d’échanges et d’investissements qui s’offrent dans plusieurs secteurs : de l’agriculture au génie civil en passant par l’énergie, l’industrie pharmaceutique et le tourisme. Un Conseil économique maroco-russe a également vu le jour. Il s’agit d’un groupement d’impulsion économique qui devra piloter les partenariats industriels entre les deux pays. De leur côté, les officiels des deux gouvernements ont signé plusieurs mémorandums d’entente et conventions. À commencer par le secteur de l’énergie où le Maroc a fait part de son intérêt de voir s’installer des opérateurs russes, à l’image de Gazprom. Une autre convention a concerné le secteur de la pêche maritime pour permettre à la Russie de relever son quota de pêche dans les eaux marocaines. D’autres conventions ont eu trait au tourisme, à la protection des investissements, à l’agriculture et la protection de l’environnement.

Le Maroc veut sécuriser le marché russe Les relations économiques entre le Maroc et la Russie sont promises à un avenir florissant, à l’image de leurs liens solides qui s’affirment par une volonté partagée de les consolider dans tous les domaines d’intérêt commun. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistré ces dernières années un réel essor avec un volume qui se chiffre à 2,5 milliards de dollars par an, ce qui fait du Maroc le deuxième partenaire commercial de la Russie en Afrique et dans le Monde arabe. Le commerce bilatéral s’est soldé à 18,06 MMDH en 2014 (dont 16,33 MMDH à l’import et seulement 1,74 MMDH à l’export), selon l’Office des changes. Les expor-

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tations marocaines vers le marché russe des produits agroalimentaires représentent 97 % du volume total alors que le Maroc importe de Russie à hauteur de 78 % de pétrole brut. Au total, les échanges commerciaux dans le domaine des produits agroalimentaires en 2014 se sont élevés à 2,6 milliards de dirhams. Sur le volet de la pêche, le Royaume, conscient de la nécessité de donner un nouveau souffle à la coopération Maroc-Russie dans ce secteur porteur, a réussi, après la tenue de plusieurs rounds de discussions, à conclure avec la Russie un nouvel accord de coopération d’une durée de quatre ans, le sixième du genre depuis 1992.

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économi e

Matériaux

La construction s’offre un écosystème en béton Les industries des matériaux de construction se structurent en écosystème et se dotent de leur contrat de performance. Cinq filières sont concernées : le préfabriqué, la céramique, le marbre, l’acier et le ciment.

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es industries des matériaux de construction se restructurent en écosystèmes et se dotent d’un contrat de performance. Cinq filières sont concernées : le préfabriqué, la céramique, le marbre, l’acier et le ciment. Ce contrat de performance a été signé, mercredi 23 mars 2016 à Rabat, par le ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’économie et des finances, Mohammed Boussaïd et les présidents des associations professionnelles des filières concernées.

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Le développement de cet écosystème est appelé à relever les enjeux liés à l’industrialisation des filières, l’amélioration de la compétitivité à l’import-export et à la réduction de la facture énergétique des acteurs (valorisation de la biomasse et des déchets ménagers) et à combler les carences du secteur notamment la faible valorisation de certaines activités, la faiblesse de l’adéquation de la formation aux besoins des filières et le manque d’innovation dans les produits de construction. Cet écosystème, comme l’a expliqué Moulay Hafid Elalamy, permettra la relance d’une industrie des matériaux de construction performante et compétitive qui s’articulera avec davantage d’efficience avec le reste des activités économiques et plus particulièrement celles du bâtiment et des travaux d’infrastructure. L’écosystème « industries des matériaux de construction » contribuera d’ici 2020, à créer 28.000 emplois industriels additionnels pérennes dont 16 000 em-

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économi e

plois industriels directs. Il devra générer 10,1 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel et créer 2,9 milliards de dirhams de valeur ajoutée industrielle supplémentaire. D’ici 2020, il devra en principe réaliser plus de 4,8 milliards de dirhams d’impact positif sur la balance commerciale ; dont 3,5 Md liés aux exports, et 1,3 Md liés à la substitution d’imports et apporter un investissement de près de 2,75 milliards de dirhams dans le secteur. L’accompagnement prévu par l’Etat dans le cadre du contrat de performance comprend un arsenal de mesures qui s’adaptent parfaitement aux besoins et attentes des opérateurs. Il prévoit un accès au foncier à prix attractifs, avec la mise à disposition de 210 hectares de foncier locatif, la mise en place d’un plan de formation couvrant 100% des besoins des écosystèmes et d’une démarche gouvernementale conjointe pour la gestion des carrières de marbre. Le contrat prévoit aussi un soutien proactif des investisseurs dans la valorisation des déchets ménagers et à la structuration www.industries.ma

de la filière de démantèlement des navires. L’aspect normatif n’est pas en reste puisqu’il sera procédé au renforcement des normes, la mise en place d’un système de contrôle efficient ainsi que le contrôle systématique des normes dans les marchés de la commande publique. L’’accompagnement de l’écosystème prévoit également la mise en place d’une cellule conjointe MICIEN / Fédération des industries de Matériaux de Construction, pour un suivi proactif des marchés internationaux et d’une démarche gouvernementale conjointe pour la gestion des carrières de marbre. Le développement de la filière du « préfabriqué » favorisera l’industrialisation des filières et la montée en gamme des constructions marocaines à travers notamment l’amélioration des conditions d’investissement, l’appui à la modernisation et la consolidation des acteurs de petite taille, la stimulation du développement de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, le développement et le contrôle de l’application des normes. Le développement de la filière « céramique » permettra de répondre aux défis de compétitivité se posant à ses acteurs à travers notamment un appui à l’accès aux marchés d’exports, notamment africains et la production locale de colorants/émaux qui engendrera un gain potentiel de 20-25 points de compétitivité. La relance de la filière « marbre », majoritairement dominée par des entreprises à caractère artisanal, participera à faire émerger un tissu industriel dense, moderne et compétitif autour de locomotives fortes. Il s’agit, en particulier, d’actions visant l’optimisation du mode de gestion des carrières pour favoriser la rentabilité des acteurs, de l’attraction de nouveaux investisseurs, du développement des PME/TPE et de l’accompagnement des acteurs à l’export notamment en Afrique. S’agissant de la filière « acier », l’objectif est de construire une industrie sidérurgique forte, reconnue comme référence dans la région à travers un développement intégré couvrant l’ensemble des facteurs de compétitivité, allant de l’accès aux matières premières à l’optimisation de l’efficience opérationnelle, en passant par la stimulation de la demande locale et la création de nouveaux débouchés à l’export notamment vers l’Afrique de l’ouest et centrale. Pour ce qui est de la filière « ciment », les efforts vont être focalisés sur le développement d’une filière complète de valorisation énergétique des déchets ménagers qui représente un vivier important mais faiblement valorisé (6,8 M tonnes par an). Youssef IDRISSI N° 13 Avril 2016 39

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économi e Conjoncture

La production industrielle stagne Les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture relatifs au mois de février 2016 indiquent globalement une stagnation de la production et du TUC et une baisse des ventes par rapport au mois précédent.

les industriels déclarent une hausse des commandes reçues en février qui a concerné l’ensemble des branches, à l’exception de la «chimie et parachimie»

L

a production industrielle et le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) a stagné en février 2016 par rapport au mois précédent, selon Bank Al-Maghrib (BAM). La stagnation de la production recouvre des évolutions différenciées par branche, selon les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture du mois de février de BAM. En effet, elle a enregistré une hausse dans la «mécanique et métallurgie», l’«électrique et électronique» et le «textile et cuir» et a accusé, en revanche, un repli dans la «chimie et parachimie», précise la Banque centrale. Dans ces conditions, le TUC a stagné à 62%. Pour ce qui est des ventes globales, elles ont enregistré un repli, recouvrant une hausse dans l’«électrique et électronique», une baisse dans l’«agroalimentaire» et dans la «chimie et parachimie» et une stagnation dans le «textile et cuir» et dans la «mécanique et métallurgie». Par destination, les expéditions à l’étranger ont accusé un repli en février, alors que les ventes sur le marché local ont stagné. Au niveau de la demande, les industriels déclarent une hausse des commandes reçues en février qui a concerné l’ensemble des branches, à l’exception de la «chimie et parachimie» où les commandes ont connu une baisse. Le carnet des commandes sont

resté, toutefois, à un niveau inférieur à la normale dans toutes les branches d’activité, à l’exception de l’«agroalimentaire» où il s’est établi à un niveau normal. Les déclarations des industriels de la branche « agroalimentaire » font ressortir, en février, une stagnation de la production et du TUC. Ceux du «textile et cuir» évoquent une progression de la production avec un TUC qui s’est établi à 66%. Les indicateurs de la branche «chimie et parachimie» font, eux, ressortir un repli de l’activité en février comparativement au mois précédent. Ainsi, la production a baissé et le TUC est revenu de 51% à 49%. Les professionnels du secteur «mécanique et métallurgie» parlent d’une hausse de la production par rapport au mois précédent avec un TUC qui s’est établi à 71%. Comparés au mois de janvier, les indicateurs de la branche «électrique et électronique» ressortent en progression. Ainsi, la production a enregistré une hausse et le TUC serait passé à 84% contre 81% un mois auparavant. Enfin, pour les trois prochains mois, les entreprises, tous secteurs confondus, s’attendent globalement à une hausse de la production et des ventes dans l’ensemble des branches d’activité.

Ali MOUHSINE 40 N° 13 Avril 2016

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économi e Africa CEO Forum

Le Maroc s'exporte en Afrique Plus de 800 entrepreneurs et dirigeants marocains ont pris part à la 4e édition de «l'Africa CEO Forum», un événement d’envergure organisé les 21 et 22 mars courant, à Abidjan en Côte d’Ivoire.

L Plus de 800 participants dont des ministres, des chefs d’entreprises ainsi que des investisseurs et financiers y ont assisté.

a 4e édition de « l’Africa CEO Forum », organisé les 21 et 22 mars 2016 à Abidjan en Côte d’Ivoire, a connu la participation d’une délégation marocaine composée de 80 opérateurs économiques à la tête d’établissements publics et privés. Une manifestation à laquelle le Maroc y a été associé en tant que pays partenaire institutionnel. La délégation marocaine a été composée de dirigeants d'établissements publics et privés marocains à caractère économique. Parmi ces dirigeants, il y avait des responsables de la Société nationale du transport et de la logistique (SNTL), de Maroc Telecom, de la Banque Populaire, de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), Tanger Med, Marchika Med, Casablanca Finance City (CFC), BMCE bank ou encore la société de conseil et d’ingénierie Jacobs Engineering. «L'Africa CEO Forum-2016» se veut comme une opportunité d'examiner des questions stratégiques et d'établir des contacts efficaces et privilégiés avec les banques et les acteurs économiques les plus actifs en Afrique. Il s’agit d’un rendezvous de partager la vision ou l'expérience de personnalités de notoriété expertes pour des sujets d'avantgarde, liés à l'entreprise ou à son environnement. «L’Africa CEO Forum », a pour objectif de soutenir l'essor des économies du continent africain, en

favorisant le dialogue public-privé et en facilitant le développement des échanges régionaux, tout en réunissant les principaux opérateurs économiques du Continent en un seul espace. Plus de 800 participants dont des ministres, des chefs d'entreprises francophones et anglophones, des représentants d'institutions de développement africaines et internationales ainsi que des investisseurs et financiers y ont assisté. Ce forum a offert, en outre, une passerelle pour le développement des affaires avec les pays de l'Afrique, à travers une programmation riche et variée, comprenant des conférences, des ateliers thématiques, une exposition internationale et des rencontres «B to B» et «B to G», lors desquels Maroc Export a prévu plusieurs contacts avec des opérateurs de différents pays, notamment des bailleurs de fonds susceptibles d'accompagner des entreprises marocaines dans leurs actions à l'international ainsi qu'avec des institutions similaires pour étudier le renforcement des liens de partenariat. Ce conclave présentait ainsi d'énormes possibilités de Networking avec des acteurs influents de la finance africaine et internationale, ce qui pourrait déboucher sur de nouvelles opportunités de collaboration pour les entreprises marocaines, poursuit la même source.

Ali MOUHSINE 42 N° 13 Avril 2016

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économi e Business

MaroCan, un pont entre le Maroc et le Canada Organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie Al-Maghreb au Canada (CCIMC), MaroCan 2016 sera une occasion propice pour les hommes d'affaires canadiens de se familiariser avec le marché marocain, qui représente un fort potentiel dans de nombreux secteurs économiques.

L ABDERRAHIM KHOUIBABA

«MaroCan 2016» entend donner une plus large mesure de l’avenir du partenariat entre le Maroc et le Canada.

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’édition 2016 de l’Année du Maroc au Canada «MaroCan 2016» s’annonce palpitante. Sous le thème «Le Maroc, porte de l’Afrique», cet événement veut dynamiser le rôle des Marocains du Monde dans le développement économique du Royaume et faire des membres de la communauté marocaine des acteurs actifs dans le développement économique national. Il s’agit d’une occasion propice pour les hommes d’affaires canadiens de se familiariser avec le marché marocain, qui représente un fort potentiel dans de nombreux secteurs économiques. «MaroCan 2016 veut aider les entreprises canadiennes à s’ouvrir davantage sur le marché marocain et ses potentialités et à permettre aux entreprises marocaines de connaître les potentialités économiques qu’offre le Canada », a précisé Abderrahim Khouibaba, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Al-Maghreb au Canada (CCIMC). À l’instar de l’Année du «MaroCan 2014» et «MaroCan 2015» qui se sont déroulés au Canada et qui furent un grand succès, «MaroCan 2016» entend donner une plus large mesure de l’avenir du partenariat entre le Maroc et le Canada, un partenariat que la CCIMC souhaite durable et bénéfique aux deux économies, a relevé M. Khouibaba. « Le soutien porté à « MaroCan 2016 » démontre que la consolidation des relations bilatérales entre les deux Etats passe aussi par l’appui aux projets individuels ou collectifs des Marocains au Canada », a pour sa part souligné le ministre chargé des MRE et des affaires de migration, Anis Birou. De son côté, l’Ambassadeur du Canada au Maroc, Sandra McCardell, a mis en relief l’excellence des relations liant le Maroc et le Canada sur le plan politique, commercial, social et culturel. «Les activités planifiées par la CCIMC contribueront à rapprocher encore davantage les deux communautés, et à faire progresser les

relations entre les deux pays dans les années à venir», a relevé Mme. McCardell. «MaroCan 2016» sera d’un cru encore meilleur que celui de 2015, eu égard au bilan encourageant de l’édition précédente, le menu amélioré de la nouvelle édition, le sérieux et le dynamisme des organisateurs et la courbe ascendante des actions allant dans le sens de leurs objectifs. Cette année, trois événements phares seront au programme, à savoir le «Canadian International Trade Exhibition- CITEX 2016» qui se déroulera les 23 et 24 avril prochain à Montréal, un rendez-vous économique qui ambitionne de promouvoir les échanges et la coopération entre le Maroc et le Canada. Ce salon consistera en une grande exposition qui connaîtra la participation d’opérateurs marocains et canadiens représentant différents secteurs d’activité et ponctuée par une série de conférences et de rencontres «B to B». Le second événement concerne le «MaroCan Network 2016» (du 13 au 23 mai prochain) qui vise à améliorer les relations d’affaires entre le Maroc et le Canada, à dynamiser les liens économiques bilatéraux et à établir un partenariat durable et fructueux entre les entrepreneurs des deux pays, et ce à travers un séjour d’affaires au Maroc au profit d’une trentaine d’entrepreneurs et d’investisseurs canadiens, au cours duquel ils seront reçus par leurs homologues marocains ainsi que par des décideurs du secteur public. Enfin, le 3e événement porte sur la contribution de la CCIMC au projet des pompes solaires visant à alimenter en eau onze villages marocains. Ce projet vise à contribuer au développement des campagnes isolées, avec une aide technologique et financière du Canada et à inciter les Marocains du Monde à participer activement au développement de leur pays. Un concours de talents, compétences et créativité des marocains au Canada figure également au programme, avec pour objectif de récompenser les 5 meilleurs projets d’affaires et en faire la promotion auprès des pouvoirs publics marocains et des institutions financières du pays d’origine. Le programme comprend également un séjour au Maroc au profit de 20 jeunes issus de la communauté marocaine au Canada, «Relève marocaine 2016» et la célébration de la fête du Trône «Nzaha 2016». Youssef IDRISSI N° 13 Avril 2016 43

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économi e Écosystèmes

Le textile se tisse de nouvelles opportunités Le textile a connu la signature de plusieurs conventions d’investissements relatives aux premiers projets de développement des locomotives et PME. Il s’agit des projets retenus dans le cadre de la mise en œuvre des contrats de performance des écosystèmes du secteur.

Le secteur du textile s’offre une nouvelle dynamique avec la signature, mardi 29 mars 2016 à Rabat, de plusieurs conventions d’investissement entre le gouvernement et les dirigeants des entreprises concernées. Des conventions qui comme l’a précisé le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des écosystèmes lancés dans le secteur du textile en février 2015. Les projets d’investissement d’un montant de 713 millions de dirhams et dont 6 sont portés par des locomotives et 22 par des PME, sont appelés à créer 11 951 emplois (12% de l’objectif ‘Emploi’ fixé aux écosystèmes textiles d’ici 2020), à générer un chiffre d’affaire additionnel de 2,3 milliards de dhs et un chiffre d’affaires à l’export de 1,3 milliard de dhs (26% de l’objectif à réaliser par les écosystèmes du textile d’ici 2020). Dans la logique des écosystèmes instaurés par le Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020, les locomotives représentent des leaders industriels nationaux ou étrangers autour desquels s’organisent des PME et TPE dans une démarche d’inclusion, autour de programmes ciblés de coopération. Les unes et les autres tirant des avantages réels de cette collaboration stratégique qui leur donne plus de visibilité et de perspectives afin de les faire gagner en compétitivité et en réactivité. Les 6 locomotives porteuses de projets d’investissement opèrent dans les filières du Fast Fashion, du Denim et des Distributeurs industriels de marques. S’agissant des PME, leurs activités se répartissent sur les métiers du Fast Fashion, du Denim, de la Maille, du Textile de Maison et du Textile à usage Technique. 44 N° 13 Avril 2016

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Le déploiement de ces projets d’investissement permettra d’augmenter la capacité de production des entreprises, de diversifier les produits et marchés, mais aussi de développer le design et la créativité dans le secteur, et étendre le réseau commercial des distributeurs industriels. Ces projets « favoriseront la création d’une dynamique de croissance intégrée et en parfait accord avec la logique des écosystèmes mis en place », a précisé M. Elalamy. Car ils représentent, dit-il une opportunité pour conquérir de nouveaux marchés à l’export et attirer de nouveaux donneurs d’ordre internationaux. En vertu des conventions signées, les locomotives bénéficieront d’aides sur l’investissement matériel (constructions, équipements et installations…) et immatériel (créativité, design, développement de produit, assistance technique…) et pourront également avoir accès à un foncier industriel de qualité à prix compétitifs, ainsi qu’à des cursus de formation appropriés. Quant à l’appui prévu pour les 22 PME, il s’inscrit dans le cadre de l’offre transverse des écosystèmes textiles, Croissance Imtiaz, développée par Maroc PME et dédiée aux projets favorisant la croissance, la création de valeur ajoutée et la création d’emplois. S’agissant de la répartition régionale des investissements (locomotives et PME), la majeure partie des projets se concentrent au niveau des villes de Casablanca (50%) et Tanger (21%). En terme de création d’emploi, 62% des emplois créés le seront à Casablanca, 15% à Meknès et 12% à Tanger. Pour ce qui est des capitaux, 92% sont nationaux et 8% étrangers. Les écosystèmes textiles lancés en février 2015 dans les filières du FastFasion, du Denim et des Distributeurs Industriels de Marques Nationales, visent à l’horizon 2020, la création de 100 000 emplois et la réalisation d’un chiffre d’affaires additionnel à l’export de 5 Milliards de Dirhams. 3 autres écosystèmes relatifs à la Maille, au Textile de Maison et au Textile à Usage Technique sont en cours de finalisation. La création de ces écosystèmes favorisera l’émergence d’un amont textile compétitif et innovant, un indispensable pour une meilleure intégration du secteur et pour gagner en réactivité et en coûts logistiques dans l’approvisionnement des donneurs d’ordre. Youssef IDRISSI www.industries.ma


économi e Logistique

L’opération séduction de la France Le secrétaire d’État français chargé des Transports, de la mer et de la pêche, Alain Vidalies a effectué une visite de travail de trois jours au Maroc axée sur le développement de l’écosystème du transport ferroviaire et la promotion de la filière pêche maritime.

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e Maroc et la France ont convenu de renforcer leur coopération dans le domaine de l’industrie des transports en donnant une forte impulsion à une nouvelle génération de projets bilatéraux. Au cours d’un entretien, mercredi 30 mars à Rabat, entre le ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rebbah et le secrétaire d’État français en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, les deux parties ont discuté des moyens d’actions à entreprendre pour concrétiser ces projets de coopération, notamment en matière de formation et de partenariat public-privé dans les domaines de l’industrie des transports aérien et ferroviaire, l’aéronautique et la logistique. Ce partenariat stratégique doit donner un nouvel élan aux relations bilatérales, sur la base d’une approche gagnant-gagnant avec un partage de la valeur ajoutée pour le marché marocain et africain. Ainsi, pour l’aspect portuaire et maritime, les responsables marocain et français ont fait part de leur engagement pour booster un partenariat tripartie, France-Maroc-Afrique, et faire du Maroc une plateforme dans le domaine de l’industrie ferroviaire et se sont convenus de la mise en place d’un comité de pilotage pour la création d’un institut de formation dans les domaines de transport, de logistique

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Alain Vidalies

et de l’aviation civile. Les discussions ont porté sur plusieurs sujets de coopération bilatérale d’ordre stratégique comme le partenariat public-privé, et l’investissement des entreprises françaises dans le domaine des infrastructures du transport, particulièrement ferroviaire et maritime, a indiqué M. Rebbah. « Nous avons également évoqué les moyens de renforcer la coopération dans les domaines des ressources humaines et l’assistance technique et on s’est mis d’accord sur la mise en place d’un comité de pilotage pour la création d’une structure de formation dans le domaine des transport », a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire d’État français en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche a qualifié de « très bonnes les perspectives de coopération » entre les deux pays, faisant part de la détermination des deux parties de renforcer davantage leur partenariat stratégique et leur coopération, notamment dans les domaines de l’économie des transports, particulièrement le ferroviaire, le transport urbain et aérien, ainsi que le transport maritime. De par sa position géographique, le Maroc a un rôle prometteur à jouer par rapport à l’Afrique, a souligné M. Vidalies, relevant que les deux pays ont accumulé des expériences et un savoir-faire à partager avec les pays africains dans ce domaine.

les responsables marocain et français ont fait part de leur engagement pour booster un partenariat tripartie, FranceMarocAfrique

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usi n e marocai n e

Câblage automobile

Le japonais Yazaki s’implante à Meknès Le géant japonais de câblage Yazaki a investi 192 millions de dirhams pour sa troisième unité de production à Meknès. Cette nouvelle usine compte 1.700 employés, mais ambitionne d’atteindre les 2.700 employés d’ici la fin d’année.

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ne for all and all for one, «un pour tous et tous pour un», lit-on sur le mur du hall d’entrée de la nouvelle usine, Yazaki, au Maroc. Cet adage résume en luiseul l’esprit du géant japonais de câblage pour automobiles qui – après Tanger en 2000 et Kenitra en 2011 – s’offre une troisième unité de production à Meknès. Puisque comme l’a souligné Horst Rudolph, président et CEO Yazaki Europe, le 15 mars 2016 lors de la cérémonie d’inauguration, si cette usine a pu voir le jour, c’est surtout grâce à un travail d’équipe. Et il

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a suffi d’un an pour que cet immense projet soit concrétisé. Le nouveau site situé dans la zone industrielle d’Agropolis s’étale sur une superficie de 56.000 m² dont 30.000 construits. Il a mobilisé un investissement estimé à 17,7 millions d’euros soit un peu plus de 192 millions de dirhams. Le groupe Yazaki est l’un des acteurs privés qui génèrent le plus d’emploi au Maroc avec déjà 10.000 postes créés. Cette nouvelle usine compte 1.700 employés, mais ambitionne d’atteindre les 2.700 employés en fin d’année. L’une des particularités du géant japonais, c’est sa

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politique de recrutement qui, comme l’a expliqué El Mostafa Khaledi, directeur RH et services généraux à Yazaki, donne la priorité aux femmes. L’effectif du groupe est composé à 70 % de femmes. «Nous recrutons plus de femmes parce que la nature du métier exige d’être minutieux et patient», affirme El Mostafa Khaledi. « Pour la nouvelle usine de Meknès, Yazaki Morocco a fait appel à quelques employés de l’usine de Tanger et Kénitra pour former le noyau dur de l’équipe», précise- t-il. L’équipementier japonais disposait déjà d’un site provisoire à Meknès où il employait 900 personnes, toutes transférées désormais dans les nouveaux locaux. Ces derniers abritent un centre de formation agrée par le ministère de l’Éducation nationale. Yazaki compte actuellement quatre constructeurs dans son portefeuille. Peugeot, Nissan, Ford et Renault pour l’unité de Tanger, et Jaguar, Land Rover pour celle de Kénitra. L’usine de Meknès, elle, aura pour vocation de fournir les faisceaux électriques exclusivement au client Renault et notamment dans ses usines d’assemblage en Espagne et en France. Ils seront destinés aux marques Mégane et Scenic. Les matières premières importées principalement de l’Europe, mais aussi du Maghreb et du Japon sont stockées et transformées en faisceaux de câbles dans un bâtiment divisé en plusieurs sections : la zone de coupe, où une équipe est chargée de couper les câbles, une zone de pré-assemblage et une zone de montage. Le groupe Yazaki, est l’un des plus grands fournisseurs automobiles avec 30% du marché mondial. Le groupe emploie 280 000 personnes à travers 492 sites dans 45 pays, en Asie, en Europe, en Amérique et en Afrique. Avec les deux unités de production de Tanger et Kénitra, Yazaki Morcocco a réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros (1,65 milliard de dirhams) en 2010.

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Quelques chiffres : Superficie de l’unité industrielle

30.000 m² Superficie globale

56.000 m² Nombres d’employés

1700 Investissement

192 millions de dirhams

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ENTREPRISE Industrie minière

Managem affiche bonne mine En dépit de la baisse des cours des métaux sur les marchés internationaux, Managem a su améliorer significativement ses indicateurs d'activité grâce à une optimisation de sa production et une réduction de ses coûts.

M Le résultat d’exploitation de Managem a également connu un rebond de +38% par rapport à l’année 2014.

algré la baisse des cours des métaux, Managem, leader de l’exploitation minière et industrielle, a signé une belle performance en 2015. Tous ses indicateurs sont au vert. Le groupe minier a en effet tiré son épingle du jeu grâce à «l’amélioration des performances de production et la réduction des cash-costs et des charges», comme l’affirme le top management de l’entreprise. Ainsi, Managem a vu son chiffre d’affaires consolidé s’établir à 4,31 MMDH, en progression de +12% par rapport à 2014. La baisse des cours des métaux (20% pour le cuivre, 18% pour l’argent, 11% pour le zinc, 15% pour le plomb et 9% pour le cobalt) a eu un impact de -880 MDH. Cet impact a été compensé en totalité par la hausse des volumes produits et par l’appréciation du taux de change. Quant à l’excédent brut d’exploitation, il s’est chiffré à 1,41 MMDH, enregistrant une nette amélioration de +12% par rapport à l’année précédente. Le résultat d’exploitation de Managem a également connu un rebond de +38% par rapport à l’année 2014, s’établissant à 617 MDH. Le résultat financier est en repli de 115 MDH du fait de la non-récurrence des gains réalisés sur les couvertures de change USD-MAD au cours

de l’année précédente. Grâce notamment à la hausse importante du résultat d’exploitation, le résultat net part groupe de Managem ressort à 205 MDH, en augmentation de +13% par rapport à 2014, souligne le groupe. Du coup, le Conseil d’administration de Managem a décidé de proposer à l’Assemblée générale ordinaire la distribution d’un dividende de 20 DH par action au titre de l’exercice 2015. Le groupe entend aujourd’hui poursuivre sa stratégie de développement. À ce sujet, Managem a réalisé des avancées importantes, dont la découverte de nouvelles réserves minières permettant ainsi un rallongement des durées de vie des mines (402 tonnes métal d’Argent à SMI, 4.854.000 tonnes de Tout Venant de Cuivre au Maroc, 849.000 tonnes de Tout Venant pour le polymétallique autour de CMG, 2 751 tonnes métal de Cobalt à Bou-Azzer). En 2016, afin de renforcer la capacité de résistance du groupe, « Managem continuera de déployer ses efforts de réduction des coûts et d’amélioration des performances opérationnelles », expliquent les dirigeants. Le groupe veut également consolider sa stratégie de développement afin de maintenir ses perspectives de croissance au Maroc, mais aussi à l’international.

Ali MOUHSINE 48 N° 13 Avril 2016

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La Société Nationale d’Investissement et LafargeHolcim UHQIRUFHQW OHXU SDUWHQDULDW KLVWRULTXH DX 0DURF HW FUpHQW XQH ILOLDOH FRPPXQH GH GpYHORSSHPHQW HQ $IULTXH VXEVDKDULHQQH IUDQFRSKRQH La Société Nationale d’Investissement (SNI) et LafargeHolcim ont décidé de renforcer leur partenariat initié il y a plus de 40 ans : ‡ DX 0DURF DYHF OH UDSSURFKHPHQW GH /DIDUJH &LPHQWV HW GH +ROFLP 0DURF FUpDQW DLQVL OH OHDGHU GX VHFWHXU GH OD FRQVWUXFWLRQ DX 0DURF HW OD SUHPLqUH FDSLWDOLVDWLRQ ERXUVLqUH LQGXVWULHOOH GH OD SODFH GH &DVDEODQFD ‡ HQ $IULTXH VXEVDKDULHQQH IUDQFRSKRQH DYHF OD FUpDWLRQ G¶XQH ILOLDOH FRPPXQH GH GpYHORSSHPHQW FRQVWLWXDQW XQ DFWHXU PDMHXU GHV PDWpULDX[ GH FRQVWUXFWLRQ GDQV OD ]RQH GH SDUWHQDULDW HW XQ OHDGHU GDQV FKDFXQ GHV SD\V R LO RSqUHUD &H SURMHW GHYUDLW VH FRQFUpWLVHU DX FRXUV GX WURLVLqPH WULPHVWUH )RQGHPHQW VWUDWpJLTXH GX QRXYHDX SDUWHQDULDW Cette opération constitue pour LafargeHolcim une des dernières étapes importantes de la fusion opérationnelle de Lafarge et de Holcim, entamée lors de la création du Groupe LafargeHolcim. Elle permet aussi à LafargeHolcim de s’appuyer sur l’engagement de SNI dans les pays d’Afrique subsaharienne francophone pour accélérer son développement dans cette zone. Cette opération constitue pour SNI une première concrétisation de son évolution vers un fonds d’investissement panafricain à long terme, annoncée fin 2014, prenant des participations dans des projets structurants aussi bien au Maroc qu’en Afrique subsaharienne. /D FUpDWLRQ GH /DIDUJH+ROFLP 0DURF SDU IXVLRQ GH /DIDUJH &LPHQWV HW GH +ROFLP 0DURF La joint-venture égalitaire entre SNI et LafargeHolcim, Lafarge Maroc, sera l’actionnaire de référence de LafargeHolcim Maroc, laquelle bénéficiera à la fois de : ‡ O¶H[SHUWLVH GX JURXSH /DIDUJH+ROFLP OHDGHU PRQGLDO GX VHFWHXU HW GHV FRPSpWHQFHV HW GX SURIHVVLRQQDOLVPH GHV pTXLSHV GH /DIDUJH &LPHQWV et de Holcim Maroc ; ‡ O¶H[SpULHQFH GH 61, GDQV OH GpYHORSSHPHQW GH SURMHWV HW GH PpWLHUV VWUXFWXUDQWV SRXU O¶pFRQRPLH PDURFDLQH HW UpJLRQDOH /DIDUJH+ROFLP 0DURF UpXQLUD GHX[ DFWHXUV KLVWRULTXHV GX PDUFKp GHV PDWpULDX[ GH FRQVWUXFWLRQ DX 0DURF )RQGp VXU GH IRUWHV FRPSOpPHQWDULWpV HQWUH OHV GHX[ HQWUHSULVHV REMHW GX SURMHW GH IXVLRQ /DIDUJH+ROFLP 0DURF VHUD HQ PHVXUH G¶DSSRUWHU VRQ H[SHUWLVH et ses capacités de recherche et d’innovation au secteur de la construction au Maroc, porté par la croissance économique, l’urbanisation croissante et la dynamique de développement des infrastructures. La contribution de la nouvelle entité à la modernisation du secteur de la construction et à l’essor économique du Maroc repose également sur XQ PRGqOH GH GpYHORSSHPHQW GXUDEOH SDUWDJp SDU OHV GHX[ SDUWHQDLUHV VRXFLHX[ GHV LPSDFWV HQYLURQQHPHQWDX[ HW VRFLDOHPHQW UHVSRQVDEOHV /H FKLIIUH G¶DIIDLUHV FRPELQp GHV GHX[ VRFLpWpV UHSUpVHQWHUD SOXV GH PLOOLDUGV 0$' SUR IRUPD /DIDUJH+ROFLP 0DURF UHVWHUD FRWp HQ ERXUVH HW FRQVWLWXHUD OD SUHPLqUH FDSLWDOLVDWLRQ ERXUVLqUH LQGXVWULHOOH GH OD ERXUVH GH &DVDEODQFD HW OH GHX[LqPH JURXSH FLPHQWLHU FRWp HQ $IULTXH 0RGDOLWpV GH O¶RSpUDWLRQ 61, HW /DIDUJH+ROFLP RQW O¶LQWHQWLRQ GH SURSRVHU DX[ RUJDQHV GH JRXYHUQDQFH GH /DIDUJH &LPHQWV HW GH +ROFLP 0DURF XQH IXVLRQ DEVRUSWLRQ de Holcim Maroc par Lafarge Ciments, sur la base d’une parité d’échange égale à 1,20 action Lafarge Ciments pour 1 action Holcim Maroc. Cette opération sera accompagnée d’un rééquilibrage, réalisé par une cession à la SNI de la moitié des actions nouvelles LafargeHolcim Maroc reçues par LafargeHolcim à l’issue de la fusion. Ce rééquilibrage sera suivi d’un apport des actions nouvelles détenues par la SNI et LafargeHolcim à Lafarge Maroc permettant à : ‡ 61, HW /DIDUJH+ROFLP GH FRQVHUYHU OHXU FRQWU{OH SDULWDLUH GH /DIDUJH 0DURF ‡ /DIDUJH 0DURF GH FRQVHUYHU OD PDMRULWp GX FDSLWDO HW OH FRQWU{OH GH /DIDUJH+ROFLP 0DURF /H SURMHW GH UDSSURFKHPHQW GHV GHX[ VRFLpWpV D UHoX O¶DFFRUG GX &KHI GX *RXYHUQHPHQW DX PRLV G¶RFWREUH /¶RSpUDWLRQ VHUD VRXPLVH DX YLVD GH O¶$XWRULWp 0DURFDLQH GX 0DUFKp GHV &DSLWDX[ 6HV PRGDOLWpV VHURQW GpWHUPLQpHV SDU OHV &RQVHLOV G¶$GPLQLVWUDWLRQ HW SUpVHQWpHV DX YRWH GHV $VVHPEOpHV *pQpUDOHV ([WUDRUGLQDLUHV GH /DIDUJH &LPHQWV HW GH +ROFLP 0DURF HW DX[ DXWUHV FRQGLWLRQV HW GLVSRVLWLRQV XVXHOOHV Par ailleurs, dès la réalisation de la fusion, LafargeHolcim et SNI proposeront au Conseil d’Administration de l’entité fusionnée, LafargeHolcim Maroc, OD GLVWULEXWLRQ G¶XQ GLYLGHQGH H[FHSWLRQQHO SUpOHYp VXU OD SULPH GH IXVLRQ /D FUpDWLRQ GH /+ 0DURF $IULTXH SNI et LafargeHolcim ont convenu d’élargir leur partenariat historique, initié il y a plus de 40 ans, à l’Afrique subsaharienne francophone, notamment dans OHV SD\V VXLYDQWV %XUNLQD )DVR &{WH G¶,YRLUH *DERQ 0DOL 0DXULWDQLH 5pSXEOLTXH 'pPRFUDWLTXH GX &RQJR 5pSXEOLTXH GX &RQJR HW 6pQpJDO Le projet sera porté par LH Maroc Afrique, filiale à 100% de leur joint-venture marocaine Lafarge Maroc. &HWWH QRXYHOOH VRFLpWp TXL VHUD OH YpKLFXOH GH GpYHORSSHPHQW GH /DIDUJH+ROFLP HW GH 61, GDQV OD ]RQH VH IL[H SRXU REMHFWLIV ‡ G¶LQYHVWLU GDQV OD SURGXFWLRQ GH FLPHQWV HW GH FOLQNHU GDQV OHV SD\V G¶$IULTXH VXEVDKDULHQQH IUDQFRSKRQH R OHV EHVRLQV HQ ORJHPHQW et en infrastructure présentent des opportunités majeures de développement ; ‡ GH GpYHORSSHU GHV V\QHUJLHV DYHF /DIDUJH+ROFLP 0DURF QRWDPPHQW j WUDYHUV O¶H[SRUWDWLRQ GH FOLQNHU RX GH FLPHQW j SDUWLU GX 0DURF Ce faisant, les partenaires font du Maroc un hub régional au service du développement des économies de pays d’Afrique subsaharienne francophone. $ SURSRV GH OD 6RFLpWp 1DWLRQDOH G¶,QYHVWLVVHPHQW Basé à Casablanca, SNI est un fonds d’investissement panafricain à long terme prenant des participations dans des projets structurants aussi bien au Maroc qu’en Afrique subsaharienne. $ SURSRV GH /DIDUJH+ROFLP $YHF XQH SUpVHQFH pTXLOLEUpH GDQV SD\V HW XQH FRQFHQWUDWLRQ VXU OH FLPHQW OHV JUDQXODWV HW OH EpWRQ /DIDUJH+ROFLP 6,; 6ZLVV ([FKDQJH (XURQH[W 3DULV /+1 HVW OH OHDGHU PRQGLDO GX VHFWHXU GHV PDWpULDX[ GH FRQVWUXFWLRQ /H *URXSH HPSORLH SHUVRQQHV GDQV OH PRQGH HW D UpDOLVp GHV YHQWHV QHWWHV FRPELQpHV GH &+) PLOOLDUGV HQ 5pIpUHQFH GX VHFWHXU HQ WHUPHV GH 5 ' /DIDUJH+ROFLP VHUW GHV FOLHQWV DOODQW GX SDUWLFXOLHU FRQVWUXLVDQW VD PDLVRQ DX[ SURMHWV OHV SOXV JUDQGV HW FRPSOH[HV UHFRXUDQW j OD SOXV YDVWH JDPPH GH SURGXLWV j IRUWH YDOHXU DMRXWpH GH services innovants et de solutions de construction complètes. Grâce à son engagement pour apporter des solutions durables visant à améliorer la construction comme les infrastructures et pour FRQWULEXHU j XQH PHLOOHXUH TXDOLWp GH YLH OH *URXSH HVW SRVLWLRQQp DX PLHX[ SRXU UHOHYHU OHV GpILV GH O¶XUEDQLVDWLRQ FURLVVDQWH Casablanca, le 17 mars 2016

&RQWDFW PpGLDV communication.maroc@lafargeholcim.com www.industries.ma

Vous trouverez plus d’informations sur le site ZZZ ODIDUJHKROFLP FRP N° 13 Avril 2016 49 INDUSTRIE DU MAROC


ENTREPRISE Résultats financiers

Les chiffres phosphorescents de l'OCP Bonne performance de l’Office chérifien des phosphates (OCP). Le leader mondial de l’industrie des engrais, a réalisé des résultats opérationnels et financiers en hausse durant l’exercice 2015, confortant ainsi son leadership au sein de l’industrie mondiale des phosphates.

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’Office chérifien des phosphates (OCP), leader mondial de l'industrie des engrais, a développé des avantages compétitifs robustes, qui permettent de traverser les turbulences du marché, tout en tirant le meilleur profit des fondamentaux de long-terme solides qu'offre l'industrie mondiale des phosphates, a indiqué le Président Directeur Général de l'Office, Mostafa Terrab. Le Groupe OCP, qui a réalisé des résultats opérationnels et financiers en hausse durant l'exercice 2015, confortant ainsi son leadership au sein de l'industrie mondiale des phosphates, poursuit son effort d'optimisation de sa production et de réduction des coûts, grâce notamment à des investissements ciblés, à l'origine des résultats en amélioration enregistrés au 4ème trimestre, souligne M. Terrab dans un communiqué relatif aux résultats financiers du Groupe OCP, au titre de l'année 2015. « Nous avons réalisé en 2015 des marges parmi les plus élevées de l'industrie, ce qui démontre la réussite de notre stratégie, et conforte notre leadership au sein de l'industrie mondiale des phosphates », relève le PDG du groupe, affirmant que, comme prévu, le chiffre d'affaires en US dollars de l'année a été stable par rapport à 2014, quoiqu'en hausse en dirhams. En effet, l'EBITDA (Earnings Before Taxes, Interest, Depreciation and Amortization) du groupe s'est apprécié par rapport à 2014, ainsi que la marge d'EBITDA qui s'établit en 2015 à 37 %, a expliqué M. Terrab. « Cette performance est due à nos économies d'échelle, à notre flexibilité commerciale ainsi qu'à nos efforts en matière de réduction des coûts, nous permettant de disposer d'un important levier opérationnel et d'améliorer notre rentabilité », relève M. Terrab. Ainsi, le Groupe poursuit son effort d'optimisation de sa production et de réduction des coûts, grâce notamment à des investissements ciblés, à l'origine des résultats en amélioration enregistrés au 4ème trimestre. En effet, la marge d'EBITDA trimestrielle s'est établie à 35 % contre 27 % lors du 4ème tri-

Mostafa Terrab PDG de l'OCP

mestre 2014, fruit des économies de coûts dans le transport et l'énergie -avec la montée en charge du slurry pipeline- et de la baisse des prix des matières premières, a-t-il fait savoir. Selon M. Terrab, ces mêmes facteurs ont également permis l'accroissement de l'EBITDA en valeur absolue sur la période. « En outre, notre programme d'investissement continue de renforcer notre flexibilité industrielle, nous permettant d'adapter rapidement notre mix-produit pour optimiser nos capacités et nos marges », a-t-il souligné. Par sa position de leader du secteur avec l'accès à la réserve de phosphate la plus étendue au monde, le Groupe OCP est un acteur unique sur le marché. Il bénéficie d'avantages compétitifs majeurs et durables - leadership en matière de coûts, agilité industrielle et commerciale, économies d'échelle significatives - qui lui permettent de surperformer le secteur, y compris dans des conditions de marché difficiles, insiste M. Terrab. « Avec des clients répartis dans plus de 150 pays et une présence sur toute la chaine de valeur, nous disposons de la flexibilité qui nous permet d'adapter efficacement notre mix-produit à la demande du marché. Le groupe s’attend à une amélioration graduelle en 2016, qui permettra un second semestre légèrement meilleur que le premier semestre. « Malgré un contexte de marché dégradé, l'EBITDA du Groupe devrait se stabiliser, soutenu par l'optimisation des coûts et les économies d'échelles permises par nos projets industriels en cours, tout en tirant profit de la baisse des prix de matières premières », a fait valoir M. Terrab. En 2015, le marché africain a représenté 24 % du total des engrais exportés, contre 13 % seulement une année auparavant, souligne le Groupe en relevant une augmentation de la marge brute qui est passée de 26,50 MMDH en 2014 à 33,67 MMDH en 2015, bénéficiant notamment du recul des coûts de matières premières.

Youssef IDRISSI 50 N° 13 Avril 2016

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Bosch: Des solutions pour l’industrie minière Des technologies de pointe d’un fournisseur global

Le Groupe Bosch est un important fournisseur mondial de technologies et de services. Avec un effectif d’environ 375 000 collaborateurs dans le monde (au 31/12/2015), le Groupe Bosch a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de plus de 70 milliards d’euros selon les données provisoires. Ses activités sont réparties en quatre domaines : Solutions pour la mobilité, Techniques industrielles, Biens de consommation et Techniques pour les énergies et les bâtiments. Le Groupe Bosch renforce sa présence sur le continent africain avec des structures au Maroc, en Afrique du Sud, en Egypte, au Nigéria et l’année dernière l’ouverture d’implantations en Algérie, en Tunisie, au Ghana, au Kenya, au Mozambique et en Angola. Bosch Rexroth offre des solutions de commande et d’entrainement simples, faciles à mettre en oeuvre. Elles intègrent des produits et des systèmes robustes et de qualité, standards ou spécifiques. ▶Transmissions directes fort couple, basse vitesse ▶Transmissions hydrostatiques pour hydraulique de travail et de translation ▶Entrainement hydrostatique de ventilateur ▶Vérins standards ▶Vérins projet, blocs équipés, centrales hydrauliques spécifiques Contact: Info.Rexroth@ma.bosch.com Bosch Automotive Aftermarket offre des solutions de commande et d’entrainement simples intégrant des produits et des systèmes de qualité. ▶Leader mondial de la fabrication des systèmes d’injection Diesel, Bosch fournit le parfait système pour chaque application. ▶Bosch a inventé le démarreur de moteurs et est toujours pionnier de cette technologie. La marque offre une large gamme de démarreurs de moteurs couvrant les véhicules hors route. ▶Les alternateurs Bosch Long Haul représentent la génération future des technologies de chargement hors route, fournissant plus d’énergie et une efficacité plus accrue comparée aux alternateurs concurrents. Contact: Info.Automotive@ma.bosch.com

Composants et systèmes d’entrainemant de Bosch Rexroth 1

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Pièces de rechange TP, PL 3 Bosch outillage électroet VL de Bosch Automotive portatif pour les professionAftermarket nels 2

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Bosch Thermo Technology propose des chaudières de toute taille et catégorie de performance depuis plus de 150 ans, elles garantissent les meilleures conditions de fonctionnement spécifiques de sécurité maximale, une longue durée de vie et une grande efficacité énergétique: ▶Chaudières à vapeur de 175 à 55 000 kg/h ▶Chaudières à eau chaude de 650 à 38 000 kW ▶Tous les composants d’une chaufferie (Bâche d’eau, dégazeur, Adoucisseur, Nourrice ...) Contact: Info.Thermotechnology@ma.Bosch.com Bosch Security Systems est en mesure d’offrir des solutions de sécurité fiable et robuste pour une gestion efficace des opérations minières. ▶Toutes les zones de vie peuvent être surveillé de manière efficace mêmes dans les conditions les plus extrêmes. ▶Le site minier peut être évacué rapidement et de manière contrôlé, grâce à un système d’évacuation vocale. ▶Le système d’alarme incendie peuvent garantir une détection précoce et fiable avec une immunité élevée aux fausses alarmes. ▶Systèmes de contrôle d'accès qui assure une protection totale contre les actes hostiles qui dans les secteur minier peuvent avoir des conséquence catastrophiques. Contact: security.systems@ma.bosch.com

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La division « outillage électroportatif » Bosch Power Tools est le leader mondial des outillages électroportatifs et leurs accessoires. Les principaux facteurs de succès sont la puissance et le rythme d’innovation : Bosch lance plus de 100 nouvel outil électroportatif sur le marché chaque année. Bosch offre plusieurs solutions : ▶Outillage électroportatif ▶Outils de mesure ▶Accessoires Contact: Info.PowerTools@ma.bosch.com Robert Bosch Middle East - Casablanca Branch 1100 Blvd El Qods Nearshore Park Sidi Maarouf - Casablanca

Systèmes de controle des accès, d’alarme incendie et gestion des batiments de Bosch Security Systems 4

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Production de vapeur et d’eau surchauffée Bosch Thermo Technology 5

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entreprise INTERVIEW

Laurent Luce, Products Marketing Manager à SAGE

« Nos solutions permettent d’optimiser la production » Le Groupe Sage est l'un des principaux éditeurs mondiaux de logiciels de gestion pour les entreprises de taille petite et moyenne. Quelles solutions offrent Sage aux entreprises marocaines en quête de compétitivité ? A qui s’adressent-elles ? Laurent Luce, Products Marketing Manager (ERP) au sein du groupe, nous en parle. Rencontre.

Les PMI doivent faire face à plusieurs enjeux. Tout d’abord elles doivent se développer à l’international.

IDM : Présentez-nous en quelques mots le groupe SAGE ? Laurent Luce : Sage est un éditeur mondial de solutions de gestion avec des millions de clients dans le monde. Nos solutions sont des solutions de comptabilité finance, de gestion commerciale, de CRM, de gestion des Ressources humaines et de la paie et de solutions de GPAO. Ces solutions sont soit acquises indépendamment, on parle alors de solutions modulaires ou de manières intégrées, on évoque dès lors les solutions intégrées. Nos clients sont de toutes tailles : des TPE aux grandes entreprises. Sage c'est 13 000 collaborateurs, 20 000 distributeurs certifiés et formés, 48 500 Experts Comptables. Le chiffre d'affaires de Sage de 2015 s'élève à 1,832 Milliards d'Euro en croissance de 6% par rapport à 2014. Bien que Sage soit un acteur mondial, certaines solutions sont développées localement, c'est le cas de la gamme Sage 100 i7 en France. Cette gamme répond aussi bien aux spécificités du marché français, qu’autres tel que le Maroc et la Tunisie. Croyez-vous qu'en optimisant les outils de gestion, on peut améliorer notre compétitivité ? Tout à fait, nous le voyons quotidiennement. Les PME améliorent avant tout leurs résultats en développant plus facilement leur business qu'il soit local ou international. C'est le premier objectif des solutions Sage : développer l'activité commerciale de nos clients. Ce développement s'articule autour bien sûr des solutions de gestion telles que la gestion commerciale, le CRM ou encore la GPAO et ce développement est analysé comptablement via les solutions de comptabilité/Finance. Ces outils de gestion raccourcissent les processus, optimisent

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l'échange entre collaborateurs et les tiers extérieurs (clients, fournisseurs, prospects). Comme toute croissance, la compétitivité doit être améliorée si la PME veut que cette croissance soit pérenne et on le voit clairement au sein des PMI qui utilisent nos solutions. SAGE est connu et reconnu pour son expertise et savoir-faire. De par votre expérience quels sont les défis que doivent relever l'industrie au quotidien et qui nécessitent une attention particulière de la part des dirigeants ? Les PMI doivent faire face à plusieurs enjeux. Tout d'abord elles doivent se développer à l'international. Leur savoir-faire doit se faire connaître localement mais également à l’échelle internationale. Autre enjeu important est la gestion des ressources humaines ; tant l'embauche que la transmission du savoir-faire détenu, par les "anciens", mais aussi l'accès à l'intérim, à la formation et savoir se projeter dans les années à venir pour identifier les ressources humaines nécessaire à la croissance. Autre enjeu est l'innovation. Dès à présent, les PMI doivent répondre à des cahiers des charges dont le contenu est composé de contraintes et non de solutions. Les PMI doivent aussi savoir innover pour proposer à leurs donneurs d'ordre des solutions de production. On prévoit cet enjeu notamment par le développement des solutions de CAO ou de GED dans les PMI leur permettant de "construire" des articles avec les contraintes du cahier des charges des donneurs d'ordre. Il existe également un enjeu de plus en plus présent à l'esprit des dirigeants de PMI : la relocalisation de la production. Enfin, et ce point nous concerne, c'est l'enjeu prioritaire; l'optimisation de la production. Ce dernier point est primordial, les PMI doivent maintenant

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entrepris e savoir précisément comment se passe les productions, quels sont les coûts par article etc… Aujourd'hui, le Maroc a opté pour une politique d'accélération industrielle en créant des écosystèmes. Donc, pour suivre le rythme, les entreprises industrielles surtout les PME se doivent d’être performantes. Parlez-nous de vos solutions notamment les Sage 100 Gestion de Production i7… Bien sûr. Sage 100 gestion de Production i7 est une GPAO. Souvent on considère qu'une GPAO doit uniquement planifier et gérer des ordres de fabrication. Nous pensons qu'une GPAO, pour les PMI, doit aller au-delà de ce métier. Nous pensons qu'une GPAO doit aussi proposer en son sein une solution de GMAO, un CBN performant, un module de gestion de la qualité, un solution d'interface atelier et chef d'atelier, un deviseur pour les PMI à l'affaire. Sans aller sur des solutions complexes et lourdes à mettre en place, la GPAO doit proposer des solutions de planifications performantes et aller même jusqu'au MRPII. Par ailleurs, nous le voyons quotidiennement chez Sage, la GPAO est en constante relation avec la Gestion Commerciale qui elle transmet des informations à la comptabilité. De fait, la plupart des ventes sont des solutions intégrées Gestion commerciale / PGAO/ Comptabilité. Vos solutions s'adressent à presque tous les secteurs d'activité. Qu'en est-il de l'industrie automobile ? Surtout que le Maroc va se lancer dans une industrie de pointe celle du «moteurs et transmission» ? Il est important de séparer le secteur d'activité, l'automobile dans votre question, et le métier. Le secteur Automobile rassemble plusieurs métiers : plasturgie, mécanique, électronique, tôlerie etc… C'est à ces métiers que nos solutions s'adressent. Certes, les PMI dans la plasturgie travaillent pour le secteur automobile, mais peuvent également travailler pour un autre secteur. Nos solutions sont donc destinées aux PMI qui travaillent dans tous les métiers dont le secteur est l'Automobile. Pour être plus précis, nous savons par exemple que les PMI sous-traitantes du secteur automobile doivent proposer des réponses à la gestion de la qualité et des non-conformités, que la prévision et la planification des commandes doivent être très précises, par ailleurs. Concrètement que peut apporter SAGE à une unité industrielle qui veut être au top ? La PMI va pouvoir avant tout identifier tous les axes d'amélioration de sa production en termes de coût mais également en termes de temps. Nos solutions vont permettre très concrètement de suivre en temps réel les productions en cours dans l'atelier et de réagir plus facilement www.industries.ma

aux aléas (retard, réparation des machines, problème de stocks…). Concernant les stocks, le Calcul des besoins nets (CBN) va proposer des ordres d'achat au mieux par rapport aux stocks actuels et aux capacités des fournisseurs. Le chef d'atelier est maintenant en constante relation avec les équipes commerciales et les soustraitant et fournisseurs; les solutions Sage vont lui permettre de mieux orchestrer ces échanges et d'optimiser ce temps. En terme de machine, la GMAO va mieux organiser la maintenance préventive et la positionner en fonction des productions en cours, tout en laissant l'être humain décider. La GMAO gère également la maintenance curative. Enfin, la solution Sage permet par exemple de sauvegarder si un composant peut être remplacé par un autre dans la gamme opératoire, ce qui en cas de rupture de stock permet néanmoins de continuer une production tout en respectant les impératifs de qualité et de conformité du donneur d'ordre. Pourriez-vous nous donner quelques exemples... En termes de chiffres très concret, les solutions Sage permettent une réduction des stocks Sans aller de composants et de matières premières de sur des l'ordre de 20%. Elles permettent aussi de solutions répondre plus facilement et plus rapidement complexes aux demandes de délais des donneurs d'ordre; et lourdes nous estimons ce gain de 20%. Les arrêts de à mettre production sont limités drastiquement, le TRS en place, la est grandement amélioré (entre 2 et 10 points), GPAO doit et le temps de production des reportings proposer est divisé par 5. Tous ces gains de temps et des solud'argent augurent une meilleure rentabilité de tions de production et une plus grande compétitivité planificades PMI. Enfin, les PMI vont grandement tions peraméliorer la confiance via la traçabilité que formantes permet Sage 100 Gestion de Production i7. Que peut apporter votre solution de plus comparé aux autres existantes sur le marché ? Souvent, les PMI ont des aprioris sur le déploiement d'une solution intégrée. Une récente étude de Panorama Consulting et du CXP montrent que dans 75% des cas le budget et le temps de déploiement est dépassé, que seuls 30% des utilisateurs maîtrisent que 50% de la solution après 6 mois de l'installation et enfin, les dirigeants pensent qu'ils auront un mauvais support et soutien une fois commercialisée et installée. Ce n'est pas le positionnement de la gamme Sage 100 i7 : le déploiement se fait en moyenne en 30 jours, les budgets respectent l'équation 1€ de licence = 1€ de service et le support de Sage par les partenaires intégrateurs formés permettent aux PMI d'être en confiance dans cette solution.

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ENtreprise Énergies renouvelables

Siemens installera une usine d’éoliennes à Tanger Une usine Siemens de production de pales pour éoliennes terrestres verra bientôt le jour à Tanger. La construction du site, dont l’investissement global s’élève à 100 millions d’euros, devrait débuter dès le printemps 2016, avec une entrée en exploitation prévue pour le printemps 2017.

L

e groupe Siemens a officialisé jeudi 10 mars 2016 la construction prochaine d’une usine de pales d’éoliennes à Tanger. « Multipliant par trois la présence du groupe dans le pays, ce projet majeur, d’un investissement total de 100 millions d’euros, permettra la création de près de 1200 emplois directs et indirects. La construction de l’usine devrait débuter dès le printemps 2016, avec une entrée en exploitation prévue pour le printemps 2017», indique le groupe. Il s’agit d’un un «projet d’envergure», a affirmé le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui, dit-il «s’inscrit pleinement dans la démarche du Plan d’Accélération Industrielle en ouvrant la voie au développement d’un écosystème industriel performant dans l’industrie des énergies renouvelables». « Avec la mise en service de l’usine de Siemens nous opérons une réelle montée en valeur dans la filière qui fournira pour la première fois des pâles pour éoliennes «Made in Morocco» ; c’est une fierté pour nous d’accueillir une des usines les plus modernes et sophistiquées de Siemens dans le monde », a affirmé le ministre. La future unité de Siemens à Tanger dont la production sera orientée en majeure partie vers l’export produira dans un premier temps des pâles de 63 mètres de long en composites, des pièces parmi les plus volumineuses produites actuellement dans le monde avec ce matériau. Le Maroc réussit ainsi la localisation de pièces plus complexes et plus techniques. «Nous investissons là où les débouchés nous paraissent les 56 N° 13 Avril 2016

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plus prometteurs», a commenté Markus Tacke, Directeur Général de la division Wind Power and Renewables de Siemens. Et d’ajouter que «le Maroc est idéalement situé pour approvisionner les marchés en pleine croissance de l’éolien terrestre en Afrique du Nord, au Moyen Orient et en Europe. L’économie est solide, le climat politique stable, et le Maroc possède une main-d’œuvre jeune, qualifiée et motivée. Tous ces facteurs font de Tanger un site de choix pour la construction de cette usine ultra moderne». L’unité de production devrait s’étendre sur une superficie de 37 500 mètres carrés – l’équivalent de près de cinq terrains de football – sur la zone industrielle de Tanger Automotive City, à 35 kilomètres environ du port de Tanger-Med. Située idéalement entre l’Europe et l’Afrique, le port de Tanger-Med offre toutes les conditions requises pour servir de manière compétitive les marchés éoliens d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe. Siemens compte déjà à son actif plusieurs projets importants dans le domaine des énergies renouvelables au Maroc, tel que le parc éolien de Tarfaya, d’une capacité de 300 mégawatts, ainsi que le parc Haouma de 50 mégawatts réalisés avec le partenaire marocain Nareva. De plus, le groupe peut se targuer d’une longue présence historique dans le pays. En 1929, Siemens fournissait déjà des installations électriques à une cimenterie de Casablanca. Le groupe est présent au Maroc depuis 1956 à travers son entité juridique locale, Siemens SA. Samia ROCHDI www.industries.ma


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ENtreprise Construction

LafargeHolcim Maroc, un géant industriel est né

La Société nationale d’investissement et LafargeHolcim ont annoncé le rapprochement au Maroc de Lafarge Ciments et Holcim Maroc, qui forment désormais une seule entité, LafargeHolcim Maroc, et la création d’une filiale commune de développement en Afrique subsaharienne francophone.

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L

a Société Nationale d’Investissement (SNI) et LafargeHolcim ont décidé de renforcer leur partenariat, initié il y a plus de 40 ans, avec le rapprochement de Lafarge Ciments et de Holcim Maroc, créant ainsi le leader du secteur de la construction au Maroc et la première capitalisation boursière industrielle de la place de Casablanca. Ce partenariat devra se traduire en Afrique subsaharienne francophone par la création d’une filiale commune de développement, constituant un acteur majeur des matériaux de construction dans la zone de partenariat et un leader dans chacun des pays où il opérera, indique un communiqué conjoint des deux sociétés. Cette opération constitue pour LafargeHolcim une des dernières étapes importantes de la fusion opérationnelle de Lafarge et de Holcim, entamée lors de la création du Groupe, comme elle permet aussi à LafargeHolcim de s’appuyer sur l’engagement de la SNI dans les pays d’Afrique subsaharienne francophone pour accélérer son développement dans cette zone. Une opération qui constitue pour la SNI une première concrétisation de son évolution vers un fonds d’investissement panafricain à long terme, annoncée fin 2014, prenant des participations dans des projets structurants aussi bien au Maroc qu’en Afrique subsaharienne. Fondé sur de fortes complémentarités entre les deux entreprises, objet du projet de fusion, LafargeHolcim Maroc sera en mesure d’apporter son expertise et ses capacités de recherche et d’innovation au secteur de la construction au Maroc, porté par la croissance économique, l’urbanisation croissante et la dynamique de développement des infrastructures. La contribution de la nouvelle entité à la modernisation du secteur de la construction et à l’essor économique du Maroc repose également sur un modèle de développement durable partagé par les deux partenaires, soucieux des impacts environnementaux et socialement responsables. Le chiffre d’affaires combiné des deux sociétés représentera plus de 8

milliards de dirhams (pro forma 2015). LafargeHolcim Maroc restera coté en bourse et constituera la première capitalisation boursière industrielle de la Bourse de Casablanca et le deuxième groupe cimentier coté en Afrique. Le projet de rapprochement des deux sociétés a reçu l’accord du chef du gouvernement au mois d’octobre 2014, précise le communiqué, notant que l’opération sera soumise au visa de l’Autorité marocaine du marché des capitaux et que ses modalités seront déterminées par les conseils d’administration et présentées au vote des assemblées générales extraordinaires de Lafarge Ciments et de Holcim Maroc et aux autres conditions et dispositions usuelles. La SNI et LafargeHolcim ont convenu d’élargir leur partenariat historique à l’Afrique subsaharienne francophone, notamment au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Gabon, Mali, en Mauritanie, République Démocratique du Congo, République du Congo et au Sénégal. Le projet sera porté par LH Maroc Afrique, filiale à 100% de leur joint-venture marocaine Lafarge Maroc. Cette nouvelle société se fixe pour objectifs d’investir dans la production de ciments et de clinker dans les pays d’Afrique subsaharienne francophone, où les besoins en logement et en infrastructures présentent des opportunités majeures de développement et d’initier des synergies avec LafargeHolcim Maroc, notamment à travers l’exportation de clinker ou de ciment à partir du Maroc. Basée à Casablanca, la SNI est un fonds d’investissement panafricain à long terme prenant des participations dans des projets structurants aussi bien au Maroc qu’en Afrique subsaharienne. Avec une présence équilibrée dans 90 pays et une concentration sur le ciment, les granulats et le béton, LafargeHolcim est le leader mondial du secteur des matériaux de construction. Le Groupe emploie 100.000 personnes dans le monde et a réalisé des ventes nettes combinées de 29,5 milliards de dollars en 2015.

Ali MOUHSINE 58 N° 13 Avril 2016

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entreprise Innovation

Les CTI obtiennent un financement Les Centres Techniques Industriels (CTI) ont bénéficié de contrats de financement de 16 projets. Sur ce montant, l’État prévoit un financement de l’ordre de 14,5 millions de DH, à travers le Fonds d’appui aux centres techniques.

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e Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, a présidé, le 31 mars 2016, au complexe des Centres Techniques Industriel, à Casablanca, une cérémonie de signature de contrats de financement de 16 projets de développement, portés par six Centres Techniques Industriels (CTI). La signature de ces contrats s’inscrit dans le cadre de la convention cadre relative au plan de développement des Centres Techniques Industriels pour la période 2013-2017, conclue, le 20 février 2013, lors des Assises de l’Industrie à Tanger, sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI. Le coût global de ces projets est de 17 millions de dirhams. La contribution de l’Etat, à travers le Fonds d’Appui aux Centres Techniques (FACET), s’élève à près de 14,5 millions de dirhams. Cet effort financier a pour objectif de renforcer les capacités organisationnelles et technologiques des Centres Techniques Industriels à même de leur permettre de répondre efficacement aux besoins des différentes filières industrielles. S’exprimant à cette occasion, le Ministre a souligné que les projets de développement dont les contrats de financement sont signés aujourd’hui marquent une nouvelle étape dans le processus de maturité de ces centres, leur permettant de se positionner davantage en tant que leviers incontournables pour l’amélioration de la compétitivité de l’industrie nationale ». Et d’ajouter que les Centres, en tant que plate-

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formes technologiques au service de la compétitivité des écosystèmes industriels, sont appelés à aligner leur développement avec le Plan d’Accélération Industrielle, pour développer davantage et mieux consolider les filières industrielles. Le renforcement de la gouvernance des Centres Techniques, fruit d’un partenariat public privé notamment avec les Fédérations et Associations Professionnelles et le renforcement de l’implication de ces dernières dans la gestion et le développement des Centres s’avèrent, à ce titre, primordiales pour aligner les missions et les actions des Centres aux objectifs assignés aux écosystèmes, a affirmé M. le Ministre qui a invité par la même occasion les Centres et leurs Fédérations et Associations professionnelles à redynamiser les instances de gouvernance pour un meilleur suivi des activités des CTI. Le Ministre Elalamy a, par ailleurs, mis en avant la place importante qu’occupent les CTI dans la maîtrise du dispositif de contrôle de la qualité et l’évaluation de la conformité des produits industriels, les invitant, à ce titre à renforcer la remontée systématique de l’information pour un meilleur ciblage des opérations de contrôle. Le Ministre, a en outre, souligné le rôle majeur qu’ils sont appelés à jouer dans le processus de dématérialisation du contrôle à l’importation des produits industriels et les a invités à adhérer activement à ce processus à travers lequel, précise M. le Ministre, « nous aspirons avec beaucoup de détermination à renforcer la crédibilité et la transparence du contrôle des produits industriels ».

Le coût global de ces projets est de 17 millions de dirhams. La contribution de l’Etat, à travers le Fonds d’Appui aux Centres Techniques (FACET), s’élève à près de 14,5 millions de dirhams.

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Enquête

Quand l’industrie s’o-fisc… Malgré les incitations et les exonérations, les industriels continuent de dénoncer l'alourdissement des charges et la pression fiscale. Qu’en est-il réellement ? Sommes-nous vraiment surtaxés ?

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l y a plus d’une trentaine d’années, Othman B créa sa propre usine de transformation du bois. Une affaire qui survit toujours. Survivre, c’est le verbe qu’utilise cet entrepreneur «sans euphémisme», précise-il. Tout au long de son parcours en tant que manager, il qualifie sa relation avec l’administration fiscale comme «un éternel combat». «Une lutte», dit-il en soupirant. Un sentiment qui pourrait à première vue paraitre tout bonnement normal pour un patron. Car les relations entre les chefs d’entreprises et le fisc n’ont jamais été et ne seront jamais cordiaux, comme c’est d’ailleurs le cas dans n’importe quel pays. Mais au Maroc, ce sentiment

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est unaniment partagé dans le milieu des affaires. Notre interlocuteur n’est donc le seul à voir le fisc comme un «ennemi». Or, l’impôt est une obligation, mais surtout un devoir citoyen. Que l’on soit riche ou pauvre, patron ou salarié, on doit s’acquitter de ses taxes. «Si les industriels et professionnels de tous bords dénoncent l’alourdissement continue du poids des impôts, c’est tout à fait compréhensible. N’y voyez surtout pas un manque de patriotisme. Au Maroc, on paie trop d’impôts», conteste un homme d’affaires de la place. Peu importe le secteur d’activité, de la métallurgie au textile en passant par l’industrie chimique ou encore l’électromécanique, les dirigeants

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d’entreprises en sont convaincus : la pression fiscale est dense. Qu’en est-il réellement ? Les industriels sont-ils vraiment surtaxés ? En comparaison avec d’autres pays comme l’Égypte ou la Tunisie, la ponction fiscale au Maroc reste élevée. Pourquoi ? Il est vrai que la pression fiscale se situe autour de 22,1 % en 2011 contre 22,8 % en 2010. Un seuil qui serait tolérable si au moins toutes les branches économiques contribuaient à la somme des valeurs ajoutées (PIB). Or, ce n’est guère le cas. Le secteur agricole, le principal employeur du pays, est toujours exonéré d’impôts. De ce fait, la pression fiscale devrait donc être calculée uniquement sur la base du PIB non agricole. En procédant ainsi, il en ressort une pression fiscale de 26,4 % au lieu de 22,8 % en 2010 et de 31 % en 2008. Du coup, "l’étreinte" fiscale sur les entreprises au Maroc est l’une des plus importantes aussi bien au niveau africain que mondial, comme l’a d’ailleurs révélé la neuvième édition de l’étude annuelle dans laquelle PwC et la Banque mondiale décortiquent les systèmes fiscaux de 189 pays dans un rapport nommé : "Paying Taxes 2014 – The Global Picture". En effet, selon cette étude, le Maroc est le 78e pays à avoir le taux d’imposition

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total le plus élevé avec 49,6 % (constitué principalement par les charges sociales de l’ordre de 22,7 %). Au niveau régional, le Royaume était le deuxième pays où la pression fiscale est la plus importante après la Tunisie (60e), suivi par la Libye (116e), l’Algérie (174e) et la Mauritanie (181e). Sur le continent africain qui constitue la zone qui a le taux le plus élevé au monde avec un taux d’imposition total moyen de 52,9 %, le Maroc était le 15e pays d’Afrique à avoir le taux d’imposition moyen le plus élevé. Un constat confirmé dans le dernier rapport "Paying Taxes 2015 – The Global Picture" dans lequel on apprend que le taux d’imposition total au Maroc se situe à 49,1% incluant notamment les impôts sur les bénéfices (25,4%) et les impôts sur le travail (22,3%). Les Marocains restent plus taxés que la moyenne mondiale (40,8%), et que la moyenne africaine (46,9%). Un sondage réalisé en 2015 par le Centre marocain de Conjoncture CMC arrive à la même conclusion : les taux d’imposition, actuellement, en vigueur restent en majorité trop élevés notamment en matière d'IS et de TVA. Plus de 75 % des sondés estimaient que la pression fiscale demeure exorbitante par rapport aux taux pratiqués dans les pays européens et dans

Au niveau régional, le Royaume était le deuxième pays où la pression fiscale est la plus importante après la Tunisie, suivi par la Libye, l’Algérie et la Mauritanie.

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d'autres pays émergents du sud de la Méditerranée (PSEM) à niveau de développement similaire au Maroc. L’allégement donc des taux d'imposition et l’édification d'autres réformes fiscales font l'unanimité et le consensus auprès du milieu des affaires. Tout le monde est d’accord pour poursuivre la réforme fiscale afin de revoir à la baisse tous les prélèvements obligatoires et notamment l'Impôt sur les Sociétés (l'IS). Pour le patronat, un taux d'IS allégé stimulerait l'investissement productif, les flux des investissements directs étrangers et la croissance économique. Un raisonnement qui semble bien tenir surtout que la pression fiscale est aujourd’hui centrée essentiellement sur les revenus salariaux. L’Impôt sur le Revenu (IR) est en fait applicable aux revenus salariaux, professionnels, agricoles, immobiliers, ainsi que sur les revenus fonciers. Les revenus salariaux à eux seuls engloutissent les 3/4 des recettes de l’Impôt sur le Revenu, les revenus agricoles étant exclus. Les autres revenus professionnels, fonciers et financiers ne représentent respectivement que 10,9 %, 5,4% et 7,5%. D’autres taxes (Taxe sur la valeur ajoutée TVA, Taxe intérieure à la consommation TIC, Droit d’enregistrement et de timbre DET) renflouent le Budget de l’État et sont supportées par le consommateur final, représentant 60 % des recettes fiscales totales. «Au Maroc, l’’impôt sur le revenu est parmi les plus élevés au monde, bien au-dessus du taux correspondant à son revenu par habitant ; ces taux très élevés dépriment la demande de travailleurs qualifiés. En termes d’obstacles au climat de l’investissement et des affaires au Maroc, le niveau élevé de la pression fiscale est jugé comme la troisième plus importante contrainte par les entreprises marocaines», lit-on sur un mémorandum de la Banque Mondiale intitulé «Promouvoir la croissance et l’emploi par la diversification productive et la compétitivité». L’une des grandes difficultés que rencontrent aujourd’hui les entreprises nouvellement créées est celui du manque de liquidité surtout au cours des premiers mois d’exploitation. Il y a quelques années, le législateur, l’ayant compris et afin d’encourager la création de entreprises, a instauré une exonération temporaire de l’impôt sur les sociétés. Une disposition qui, du jour au lendemain, a cessé d’exister. Actuellement, seules les sociétés déficitaires fraîchement crées qui bénéficient d’une exonération de la cotisation minimale ; ce minimum d’impôt qu’une entreprise devrait s’acquitter au titre d’un exercice. Ceci est

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complétemet paradoxal pour un gouvernement qui se veut d’encourager l’investissement et la création d’emploi. «En plus d’investir, de créer son entreprise et d’embaucher, je dois maintenant payer l’impôt sur le résultat alors que la caisse de mon entreprise est totalement vide», s’insurge un jeune entrepreneur dont le bénéfice n’est que sur papier en attendant le recouvrement des créances. Depuis longtemps, le système fiscal marocain a prévu de nombreuses exonérations au titre de tous les impôts et qui prennent la forme d’exonérations totales ou partielles, temporaires ou définitives, de réduction d’abattements, de taux préférentiels et même de réformes dérogatoires. Sauf que ces incitations n’ont pas toujours servi la croissance. Nombreuses ont même créé des «rentes» dans des secteurs parfois à faible valeur ajoutée. D’autres, comme cette exonération de l’IS pour les sociétés nouvelles, ont disparu subitement. Le pire dans l’histoire c’est que cette situation n’engendre pas uniquement la méfiance des investisseurs marocains, mais pousse également certains opérateurs à fuir carrément l’impôt. Plusieurs études réalisées sur un échantillon de pays l’ont même confirmé. Plus la contrainte fiscale est élevée, plus le contribuable est tenté par la fraude qui porte atteinte au libre jeu de la concurrence. Les entreprises qui s’adonnent à la fraude ou encore à l’évasion fiscale mènent en effet une rivalité déloyale à celles qui respectent la loi. Comme l’a si bien dit Adam Smith, père fondateur de la science économique : «Un impôt inconsidérablement établi offre beaucoup d'appât à la fraude». À méditer ! Samia ROCHDI

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COUVERTURE INTERVIEW

Rachid Lazrak, fiscaliste et professeur à l'université Hassan II

« Il n'y a pas de vision claire d’une véritable réforme fiscale » Rachid Lazrak est professeur à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Hassan II à Casablanca. Il y enseigne la fiscalité des entreprises. Dans cet entretien, il nous décortique le système fiscal actuel tel qu’il est aujourd’hui et en souligne les failles.

Le fait de supprimer des avantages fiscaux, de façon systématique, et sans discernment a porté, certainement atteinte, au développement des secteurs.

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IDM : Comment vous voyez le système fiscal actuel Rachid Lazrak :Le système fiscal marocain, quoi que l’on dise, est un système moderne, efficace et qui garantit globalement les droits des contribuables. Il est moderne car tous les impôts sont aujourd’hui regroupés dans un seul document : le Code général des impôts (CGI). Il s’agit de l’IS, la TVA, l’IR, les droits d’enregistrement, les droits de timbre et même la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles. Le CGI régit tous les aspects techniques relatifs à ces impôts et taxes (assiette, évaluation, recouvrement et contentieux). Il comprend tous les avantages fiscaux qui étaient dispersés dans de nombreux textes. Aujourd’hui, le CGI reste la seule référence fiscale au Maroc, sur le plan législatif, d’autant plus qu’il a été amplement commenté par la circulaire 717 qui comprend pas moins de 1400 pages. Efficace car ce système permet de récolter des recettes importantes par rapport au PIB, même si ces recettes commencent à se réduire ces dernières années, compte tenu du contexte économique. Puis, il y a des garanties pour les contribuables. Concernant ces garanties, le système marocain a connu incontestablement des avancées importantes notamment depuis la réforme des années 80. En un mot, le système fiscal marocain malgré tout le débat qu’il suscite actuellement n’a rien à envier aux systèmes fiscaux des pays industrialisés. Cela ne veut pas dire, évidemment qu’il ne comporte pas de limites et d’insuffisances et qu’il ne faille pas le réformer nonobstant le développement économique et politique que le Maroc a connu ces dernières années. L’un des reproches qu’on peut faire à ce système est qu’il est aujourd’hui conçu plus comme un moyen de collecte de recettes et beaucoup moins comme un instrument, parmi d’autres,

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de développement économique et social. Le Maroc a adopté une politique afin de booster l’industrie nationale à travers la création de plusieurs écosystèmes. Tel qu’il est aujourd’hui, notre système fiscal peut-il suivre cette nouvelle dynamique ? Sur le plan industriel, comme d’ailleurs, sur d’autres plans, nous avons l’impression que le système fiscal marocain a perdu le caractère qu’il s’est forgé depuis l’indépendance, celui d’encourager les secteurs vitaux de l’économie marocaine. Le fait de supprimer des avantages fiscaux, de façon systématique, et sans discernement a porté, certainement atteinte, au développement de ces secteurs. Comment évaluez-vous la vision de l’Etat en matière de réforme fiscale ? Je ne pense pas, qu’aujourd’hui, il y ait une vision globale et claire d’une véritable réforme du système fiscal marocain : il y a des idées et des propositions qui ont été discutées lors des dernières assises sur la fiscalité ; et sur lesquels est revenu le Ministère chargé du budget mais il n’y a pas eu de véritables recommandations qui auraient pu servir de base à une véritable réforme fiscale. Concernant cette réforme, je persiste à dire que le Maroc a besoin d’une réforme fiscale de troisième génération. Ce qui veut dire qu’il faut maintenir les acquis des deux réformes précédentes (celles des années 80 et 90) et les consolider. En plus, il y a incontestablement des motifs objectifs qui incitent à une réforme fiscale : au niveau de la conception des textes fiscaux ; au niveau de la recherche effrénée d’une rentabilité financière de l’impôt ainsi qu’au niveau de la détérioration de la relation administration

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COUVERTURE fiscale – contribuable. Le problème aujourd’hui est de savoir comment réaliser la réforme fiscale, loin de la surenchère politique. La solution réside, à mon avis, dans la création d’un «Conseil supérieur des impôts» comme cela existe dans de nombreux pays. Il s’agirait d’un organe indépendant d’analyse et de réflexion en matière fiscale et c’est à lui de mener une réflexion approfondie sur les grands chantiers d’une réforme fiscale de troisième génération. Une grande partie du patronat affirme qu’au Maroc il y a une grande pression fiscale. Qu’en pensez-vous ? Est-ce vrai ? Si, oui, que peut-on faire afin de la réduire ou du moins la stabiliser ? La pression fiscale au Maroc n’est pas excessive et reste soutenable avec 22,80% en 2010, contre 21,20% en Tunisie, 22% en Turquie, 31,70% en Espagne, 19,10% en Roumanie et surtout 42,90% en France si on inclut toutes les contributions. L’objectif est de stabiliser cette pression fiscale. Ce qui n’est pas aujourd’hui facile compte tenu des difficultés financières auxquelles le Maroc est confronté, surtout avec un déficit budgétaire supérieur à 4%, et une croissance qui ne dépasserait pas 1% en 2016. Selon un sondage réalisé récemment par le centre marocain de conjoncture, la majorité des industriels voient que les incitations fiscales prévues par la loi des finances 2016 sont insuffisantes pour impulser une dynamique à la croissance. Qu’en pensezvous ? Il est vrai que le système fiscal marocain comprend de nombreuses exonérations qui couvrent tous les impôts et qui prennent la forme d’exonérations totales ou partielles, temporaires ou définitives, de réduction d’abattements, de taux préférentiels et même de réformes dérogatoires. En 2011, ces exonérations ont été estimées à 32 MM/DH dont 16,9% bénéficient au secteur immobilier. En fait, à mon avis, ce n’est pas le nombre des exonérations qui importe mais la cible, c’est-à-dire l’impact économique et social. En plus, dans tout système fiscal de pays à économie ouverte, il faut tenir compte de sa compétitivité : la mondialisation est aussi fiscale. Partant du principe que l’impôt ne doit pas être perçu uniquement comme un simple moyen de collecte des recettes et qu’il doit constituer, avec d’autres moyens, un instrument de développement économique et social, il faut une évaluation sérieuse de l’impact des différentes exonérations et procéder à leur

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redéploiement si cela s’avère nécessaire. Et c’est là ou le Conseil supérieur des impôts pourrait intervenir comme cela a été fait en France où l’un des rapports de ce Conseil a été consacré aux exonérations fiscales. Qu’en est-il de l’impôt sur la société ? C’est un impôt moderne, bien structuré qui connait une évolution intéressante avec les nouveaux taux, selon le montant des bénéfices réalisés. C’est un début d’un système progressif que demande la CGEM. Ceci, certains aspects sont à revoir, comme d’ailleurs le reste du CGI pour tenir compte de l’évolution économique et sociale que connait la Maroc. La réforme fiscale peut-elle résoudre ou au moins minimiser l’impact de l’informel ? Et comment peut-on lutter contre l’incivisme fiscal ? L’informel qui résulte de l’incivisme fiscal est l’un des maux les plus importants de notre système fiscal. Quantitativement, ce secteur totalise 45% des emplois hors agriculture et représente 36% environ du PIB. Ceci au moment où seules 2% des entreprises payent 80% de l’IS et que l’IR est supporté pour 73% par les salariés. Donc, il y a urgence à ramener les contribuables potentiels à régulariser leur situation fiscale. Pour cela, il y un préalable ; restaurer la confiance entre le contribuable et l’administration fiscale. Il faut que l’on arrive à changer la perception que le citoyen a de l’impôt : il faut qu’il ait la conviction que l’impôt qu’il paye est juste et équitable et qu’il est aussi un facteur de cohésion sociale et de solidarité. Les moyens mis en place par la loi de finances de 2016, notamment, de faire remonter les prescriptions à 10 ans n’est pas susceptible d’encourager la sortie de l’informel mais au contraire d’y rester. La réforme fiscale peut-elle résoudre ou au moins minimiser l’impact de l’informel ? Et comment peut-on lutter contre l’incivisme fiscal ? Je pense que des efforts ont été faits avec le régime des « auto entreprises » ou encore des taux différenciés en matière d’IS mais il ne faut pas s’arrêter là, il faut une réflexion globale concernant les PME et les TPE qui constituent la trame du tissu économique marocain.

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INDUSTRIE DU MAROC


reportage

City Expo

La planification urbaine s’expose à Antalya

Salon international de l’aménagement et des projets urbains innovants, City Expo, organisé du 16 au 18 mars 2016 à Antalya, cette ville touristique du sud de la Turquie, se veut comme une plateforme de communication et d’information pour les industriels offrant aux entreprises l’opportunité de présenter leurs services à un public d’experts. DNES à Antalya, Hicham RAHIOUI

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ntalya est une grande ville touristique du sud de la Turquie dans la préfecture de la province du même nom. Antalya est aujourd’hui la capitale touristique de la côte méditerranéenne turque, surnommée la «Riviera turque» ; elle est même être considérée comme l’une des stations balnéaires les plus fréquentées au monde. C’est dans cette ville où s’est tenu du 16 au 18 mars comme chaque année le City Expo. Il s’agit d’un salon dédié à la planification urbaine. Cet événement mondial, dont «Industrie du Maroc» était l’un des partenaires médias, se veut comme une plateforme de communication et d’information pour les industriels offrant aux entreprises l’opportunité de présenter leurs services à un public d’experts. Concrètement, City Expo se définit comme un carrefour entre

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reportage les politiques urbaines et impliqués dans la mise en place et le développement de la Smart City. Organisé par Pyramides Groupe, les exposants ont présenté des véhicules municipaux et de services de transport en commun, des systèmes de gestion de l’électricité et de l’eau, des matériaux et des équipements de nettoyage et d’entretien, des systèmes de sécurité, des systèmes d’information et d’automatisation… etc. Depuis l’aménagement de l’espace public jusqu’au développement de solutions innovantes, en passant par l’exposition de grands projets urbains, Antalya City Expo, offrait une opportunité de penser, construire et aménager autrement l’espace urbain, pour une ville toujours plus facile, intelligente et attractive !

l’innovation des entreprises et l’approche institutionnelle du développement des villes intelligentes. Plus qu’un salon, C’est un lieu de rencontre entre les sociétés innovantes et les collectivités dynamiques impliquées dans le développement de leur territoire. On y trouve de tout surtout les dernières tendances des produits et services dans différents domaines. Les organisateurs de cette manifestation n’ont pas résigné sur les moyens. Ils ont invité des délégations de responsables venus des quatre coins du globe. Il y a avait même des maires de plusieurs villes marocaines. L’Expo Antalya City a accueilli cette année des milliers de visiteurs venus du monde entier. Il y a eu aussi un symposium qui a permis aux participants de s’enquérir des dernières nouveautés en matière de planification urbaine. Antalya City Expo a également été marqué par l’organisation de nombreuses conférences, tables rondes et rencontres d’affaires animées par les experts du marché, pour former et informer les acteurs concernés par www.industries.ma

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I nvité du mois Rencontre

David Toledano, président de la fédération des industries des matériaux de construction (FMC).

« On essayera ensemble de tirer le secteur vers le haut » Dans cet entretien, David Toledano, président de la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC), revient sur les contrats de performance conclus entre le gouvernement et les industriels des matériaux la construction dans le cadre du plan d’accélération industrielle. Quels en sont les objectifs ? Et quels moyens pour y arriver ?

Aujourd’hui, l’État nous a proposé un certain nombre de solutions. Nous allons maintenant essayé de résoudre les différentes problématiques.

IDM : Comment se sont déroulés les préparatifs pour la création de l’écosystème «construction» ? David Toledano: La signature des contrats de performance pour la création de l’écosystème des industries des matériaux de construction marque en effet une rupture avec le passé. Avant d’arriver à ce résultat, il a y eu d’ailleurs un énorme travail de réflexion. À cet effet, nous avons sollicité les services d’un grand cabinet en stratégies. L’enjeu était d’évoluer sur le dossier de manière poussée et suivie en essayant de ressortir non pas uniquement les problématiques, mais aussi et surtout les solutions adaptées. Ceci marque une rupture parce que cette fois-ci on ne s’est pas adressé séparément aux pouvoirs publics afin de présenter nos doléances, mais on a vu les problèmes ensemble. Le but étant d’avoir une vision claire et globale des différentes problématiques. On essayera ensemble de tirer le secteur vers le haut. Quelle sera la prochaine étape ? Généralement, on bloque devant les pouvoirs publics. Aujourd’hui, l’État nous a proposé un certain nombre de solutions. Nous allons

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maintenant essayé de résoudre les différentes problématiques. À ce sujet, on prévoit de créer une structure d’animation qui jouera le rôle d’une plaque tournante en récoltant les soucis des uns et autres afin d’essayer de les résoudre. Ainsi, d’ici à la fin de ce programme, nous pourrons atteindre les objectifs : 28.000 emplois industriels nouveaux, 2,9 milliards de dirhams de valeur ajoutée industrielle supplémentaire et plus de 3 milliards de dirhams d’investissement dans le secteur. Que prévoient ces contrats de performance ? Il y a dans le cadre du plan d’accélération industrielle 750 millions de dirhams qui vont être mises sur la table pour par exemple assister les nouveaux arrivants. C’est-à-dire ceux qui vont investir en créant des usines pilotes se verront octroyer des subventions qui peuvent aller jusqu’à 25% du montant globale. Cette subvention qui devra stimuler les industries des matériaux de construction, est toutefois limitée à 10 millions de dirhams. Comment allez-vous procéder afin d’affronter les obstacles qui se dressent aujourd’hui www.industries.ma


Invité du mois

devant les professionnels ? Prenons par exemple l’énergie et les problèmes qu’elle pose aux industriels. Ce problème concerne l’ensemble des intervenants du secteur de construction. À ce moment-là, nous allons dire : il faut que nous ayons une énergie qui soit compétitive. On traitera alors des sujets comme la levée des contraintes administratives ou encore l’accès à l’exploitation des carrières et aux matières premières… Qu’en est-il de la normalisation ? Il s’agit là aussi d’un des sujets qu’on tentera de résoudre ensemble avec le gouvernement. On assiste à une certaine anarchie due au manque d’ailleurs de système de normalisation. En développant la normalisation, on pourra enfin garantir aux industriels et donc au consommateur final des produits de qualité. Des produits dont ils peuvent avoir confiance. Rendre obligatoire la normalisation permettra également de contrer l’afflux des importations. Quel l’impact souhaitez-vous avoir sur l’économie nationale ? Aujourd’hui, nous sommes à 12% du PIB. À

travers la création de cet écosystème qui englobe cinq filières (le préfabriqué, la céramique, le marbre, l’acier et le ciment), nous essayerons de gagner de deux de points de plus d’ici un avenir qu’on espère proche. Il y a aussi la mise en disposition de 210 hectares d’un foncier locatif à un prix abordable. On veut aussi développer les exportations des différents matériaux. Autant d’objectifs qu’on tentera de réaliser avec ces contrats de performance. Des défis qu’on tentera de relever en étant groupés et en œuvrant de façon collective. On dit souvent que le secteur du BTP, c’est la locomotive de l’industrie. Qu’en pensez-vous ? Ce n’est pas faux. C’était et cela restera toujours le cas et pas seulement pour l’industrie. De manière générale, le bâtiment et les travaux publics ont depuis longtemps été les locomotives de l’économie. Comme dit l’adage : «Quand le bâtiment va, tout va». Aujourd’hui, nous avons un fléchissement du BTP, mais nous allons tenter de rebondir. Propos recueillis par Hicham RAHIOUI

Construction, une fédération aux services des industriels Crée en 1995, la Fédération des Industries des Matériaux de Construction (FMC) est membre de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). Elle regroupe les associations professionnelles et les entreprises du secteur des industries des Matériaux de construction. La Fédération des Industries des Matériaux de Construction joue un rôle moteur dans le domaine de la construction. Elle a pour mission principale d’assurer la représentation du secteur des industries des matériaux de construction auprès des instances nationales et internationales, de l’opinion publique, des organisations syndicales. La FMC étudie les principales questions d’ordre économique, social, technique, financier, juridique, fiscal ou encore douanier. Elle se veut d’apporter à ses membres adhérents des services d’information et d’orientation. Cette fédération tente d’apporter aux donneurs d’ordre, aux proscripteurs et au grand public des services d’information et de sensibilisation sur une meilleure utilisation des matériaux de construction. Elle veille également à promouvoir la qualité des produits de construction et le développement technologique et la protection de l’environnement. La FMC s’est assignée aussi comme mission de préparer les PME/PMI aux actions de mise à niveau et à réaliser des études sectorielles sur les industries des matériaux de construction. En gros, elle veut contribuer à l’amélioration de l’acte de bâtir.

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zon e i ndustri elle

Industrie légère

Tétouan Park, un parc qui se veut attractif Fraichement créé, Tétouan Park représente un projet généraliste intégré, destiné à accueillir les industries non polluantes de type PME/PMI. L’offre sera dédiée essentiellement aux activités d’industries légère et manufacturière, au commerce, et à la logistique. Situé entre les deux grands pôles de la région, à savoir Tanger et Tétouan, ce nouveau parc industriel est destiné à accueillir les industries non polluantes

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étouan se veut désormais comme une destination pour les investissements. En effet, la ville vient de se doté d’un parc industriel et logistique. Il s’agit du Tétouan Park, destiné aux entrepreneurs désirant investir dans les unités de l'industrie légère, l'industrie manufacturière, la logistique, le commerce et les services. Pour le moment, 75% de l'espace proposé par la première phase du projet, étendue sur une superficie brute de 13 hectares et composée de 103 lots, ont été vendus. Les travaux d'aménagement et d'équipement de la deuxième phase du projet sur 11 hectares (44 lots) ont été lancés, et la livraison est prévue pour le deuxième semestre 2016. Le parc industriel Tétouan Park, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la grande plateforme industrielle Tanger Med lancée par le roi Mohammed VI en 2009, permettra l'implantation d'unités industrielles et logistiques visant le marché du nord. Ce parc, comme l’explique le Centre régional

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d'investissement (CRI) de la ville, offrira «une alternative tangible» à la contiguïté des espaces industriels sur la région de Tétouan. Au-delà, ce projet permettra le renforcement et la mise en cohérence de l’attractivité industrielle de Tétouan ainsi que la mise en place d’une plateforme logistique répondant aux besoins de logistique industrielle et de distribution. Situé entre les deux grands pôles de la région, à savoir Tanger et Tétouan, ce nouveau parc industriel est destiné à accueillir les industries non polluantes de type petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI). D'un coût d'aménagement global d'environ 172 millions de dirhams, le projet permettra la création de près de 5.000 emplois à terme et pourrait ainsi drainer un volume d'investissements privés de l'ordre de 500 millions de dirhams. La réalisation de ce projet a débuté en 2013 avec une première phase (une superficie de 13 ha brute de l’îlot (T1+T2) marquée par l’acquisition de l’en-

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zon e i ndustri elle semble de l’assiette foncière ainsi que la réalisation des infrastructures hors-site. Globalement, la première phase s’étend sur une superficie brute de 13 hectares, soit une superficie cessible nette de 8,6 hectares composée de 103 lots. Puis, les lots T3 et T4 sont considérés comme zones de réserve, leur commercialisation pourra se faire en fonction des besoins du projet et dans la foulée de la commercialisation de la première phase du projet. Pour le modèle financier et en considérant une commercialisation sur 5 ans de l’îlot (T1+T2), un nouvel investissement pourrait avoir lieu en 2018 afin de livrer la tranche T3 et en 2020 pour livrer la tranche T4. Néanmoins, ces investissements consistent en des aménagements VRD in-site (voie d’accès) évalués à 13 millions de dirhams. Tétouan Park est porté par TFZ S.A. qui est l’entité juridique adoptée par TMSA pour le développement et la réalisation de la Grande Plateforme Industrielle TangerMed. Ali MOUHSINE

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Quelques chiffres : Investissement global :

172 Mdhs Création d’emploi :

près de 5.000 postes à terme Superficie de la première phase :

13 hectares et composée de 103 lots

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h igh-tech BTP

Salon BTPExpo3D, du virtuel au réel En effet, le Maroc abritera cette année du 25 au 27 mai 2016, la deuxième édition du premier salon virtuel interactif et tridimensionnel (3D) du bâtiment et travaux publics. Le BTPexpo3D se veut un salon éco-responsable qui reproduira en ligne l’ambiance et l’environnement d’un salon classique.

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près une première édition plutôt réussie, le Salon BTPExpo3D revient cette année du 25 au 27 mai 2016. Il s’agit d’un événement un peu particulier du premier salon international complètement dématérialisé au Maroc. Autrement dit, un salon virtuel tridimensionnel dédié aux professionnels. Derrière cette idée novatrice, un certain Aissam Ouaza, un jeune startuper marocain. Il s’agit d’une plateforme web qui donne accès à un salon virtuel en 3D. « Le salon BTPexpo3D donne aux visiteurs un confort de visite hors pair l’interactivité en plus, le bain de foule, la fatigue et le bruit en moins », explique Aissam Ouaza, fondateur d’Electronic Service Providers (ESP), startup installée au Technopark, lauréate du Réseau Entreprendre Maroc et du Centre Marocain de l’Innovation. Ce jeune startuper s’est lancé dans ce projet il y a presque trois ans avant son concrétisation l’an dernier. «Le départ était difficile. On a eu tout le mal du monde à faire adhérer les entreprises à notre projet. Il nous fallait plusieurs mois de travail continu pour convaincre un client», se souvient-il. « Après une grande première édition du Salon Virtuel BTPExpo3D., et à la lumière de la COP22 qui sera tenue au Maroc en Novembre 2016, le Salon Virtuel BTPExpo3D s’inscrit dans une démarche digitale complémentaire », précise-t-il. D’où le thème «Les Smart Cities, une réponse aux défis climatiques» 72 N° 13 Avril 2016

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de cette édition 2015 qui devra réunir 500 exposants et 20.000 visiteurs qualifiés. Pour Aissam Ouaza, le secteur de l’immobilier est l’un plus enclavés en matière de révolution digitale. Or, nous dit ce jeune homme, il s’agit d’un levier effectif pour la démocratisation des opportunités d’exposition au profit des TPE-PME et des auto-entrepreneurs, comme il représente un canal innovant pour stimuler les exportations des industriels marocains vers les pays du monde et les pays d’Afrique en particulier. La première édition du salon a réuni 50 e-exposants connectés des 4 continents et 10.345 e-visiteurs professionnels qualifiés. Une bibliothèque riche de plus de 1.500 documents et ouvrages, était mise à la disposition des plus demandeurs, qui n’ont pas eu de mal à rencontrer leurs semblables au niveau de l’espace de discussion libre. Un programme chargé de 7 conférences a permis de faire le point sur les technologies avancées déjà utilisées au Maroc par rapport aux grands ouvrages (1er barrage gonflable, 1er pont cantilever) et l’anticorrosion, démystifier les concepts du «BIM» et de la réalité augmentée dans l’acte de construire, aborder le projet de loi des assurances de la construction, exposer les avancées des démarches environnementales ainsi que les pré-requis pour construire les villes intelligentes de demain. Samia ROCHDI www.industries.ma



PORTRAIT Métallurgie

Chaibia Balbzioui, une volonté de fer Elle travaille dans le métal et dirige, BCSS, une société qu’elle a fondée il y a presque neuf ans et qui emploie aujourd’hui plus de 150 personnes. Ingénieure métallurgiste, Chaibia Balbzioui a su s’imposer dans un monde dominé par les hommes.

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Dans la région de Tanger, son entreprise est même devenue parmi celles qui excellent dans le domaine de la qualification et mise à disposition de la main d’œuvre Industrielle.

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INDUSTRIE DU MAROC

ous ne risquez pas de la croiser dans les dîners en ville, ni dans ces palaces tangérois où les hommes d’affaires aiment à se donner rendez-vous pour des petits déjeuners de travail, Chaibia Balbzioui s’est établi une liste de priorités et les mondanités n’en font pas partie. La liste est courte : boulot et famille. Et les deux occupent quasi 100 % de son temps, et pour cause. BCSS, la société qu’elle a fondée il y presque neuf ans, opère dans un secteur où la concurrence est rude. Il s’agit de l’industrie métallurgique et mécanique. Malgré les difficultés, les obstacles, les crises passagères, l’entreprise de Chaibia Balbzioui trace son chemin vers la croissance. Aujourd’hui, BCSS, spécialiste dans la chaudronnerie Industrielle, la charpente métallique et tuyauterie Industrielle, compte quelques 150 employés entre ouvriers, ingénieurs et cadres. Dans la région de Tanger, son entreprise est même devenue parmi celles qui excellent dans le domaine de la qualification et mise à disposition de la main d’œuvre Industrielle, la maintenance industrielle ainsi que la fourniture de matériel et équipements techniques. Pourtant, pas si facile la vie d’un manager. Toute la sainte journée, cette industrielle dans l'âme se déplace entre ateliers et salles de réunion. S’il y a un adjectif qui qualifie cette femme hors norme, c’est la discrétion.

A la voir en fin de journée si élégante et impeccable dans son pantalon crayon noire et sa veste beige, on ne peut s’empêcher de lui poser la question: comment fait-elle ? Et puis, à ce moment précis, un doute nous assaille : aurions-nous demandé à Chaibia Balbzioui comment elle parvient à concilier responsabilité familiale et management du groupe tout en tenant le haut du pavé de la tenue vestimentaire? Objectivement, non. Alors, on remballe tout. Pour elle, travailler dans l’industrie, c’est une véritable passion. Un monde qui la fascine. Depuis qu’elle avait intégré il y a quelques années une multinationale en tant que chef de projet, Chaibia Balbzioui a choppé le virus de l’industrie métallurgique. «Quand on parle de métallurgie, on pense aux hommes parce que c’est culturel car le secteur a été monopolisé par les hommes pendant longtemps. Mais en réalité, il n’y a pas de secteur réservé aux hommes », nous dit-elle. Avant de se lancer dans entrepreneuriat, Mme Balbzioui avait accumulé une expérience de cinq ans dans le secteur en tant que chef de projet. «Cette expérience courte, mais enrichissante m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et surtout de découvrir la grande différence entre la connaissance et les compétences », raconte-t-elle. L’expérience, dit-elle, est indispensable pour obtenir les compétences nécessaires pour pouvoir pérenniser l’entreprise. Meriem LYOUSSOUFI www.industries.ma


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R&D

Énergies renouvelables

L'IRESEN s'allie à son homologue qatari L'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen) vient de signer une convention de de partenariat en matière de recherche appliquée dans le domaine des énergies renouvelables avec l’Institut de Recherche en Énergie et en Environnement du Qatar (QEERI).

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Badr IKKEN, DG de l'IRESEN

adr IKKEN, Directeur Général de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) et Khalid AL-SUBAI, Directeur Exécutif de l’Institut de Recherche en Énergie et en Environnement du Qatar (QEERI), ont signé récemment une convention de partenariat en matière de recherche appliquée dans le domaine des énergies renouvelables. Véritable levier pour un plus large développement de la recherche en énergies nouvelles, ce partenariat gagnant-gagnant entre les deux établissements impulsera une nouvelle dynamique aux activités de recherche appliquée, notamment dans le domaine du solaire photovoltaïque en régions arides et semi-arides, l'intégration des énergies renouvelables au réseau, le dessalement de l'eau, le traitement des eaux saumâtres, la modélisation et la prévision des ressources, entre autres domaines à fort enjeu pour les deux établissements. Concrètement, l’IRESEN et le QEERI entendent, dans une première phase de leur partenariat, soutenir le développement d’infrastructures de R&D dans le domaine de l'énergie solaire et le traitement de l'eau, conduire des activités de recherche conjointe. L’accent sera également mis sur la modélisation théorique, ainsi que l’évaluation et le développement de modules

photovoltaïques adaptés aux conditions désertiques sévères de la région MENA. À travers ce partenariat, des rencontres régulières et des activités scientifiques seront tenues entre les deux parties en vue de créer un cadre d’échanges fertile à même de renforcer l’expertise et le savoir-faire de leurs experts respectifs, dans divers domaines visés par la convention. Le partenariat avec QEERI, qui intervient dans un contexte propice marqué par le lancement au Maroc de divers projets innovants dans le domaine des énergies renouvelables, et à quelques mois de la COP22 à Marrakech, est un autre reflet de la volonté ferme de l’IRESEN d’être un catalyseur national de la recherche appliquée en énergies nouvelles. Une recherche appliquée qui est le fer de lance de la dynamique marocaine actuelle en matière d’énergies nouvelles et d’énergies renouvelables. Fort de son équipe de scientifiques de renommée mondiale, QEERI collaborera avec IRESEN afin de soutenir l’émergence de nouvelles technologies adaptées aux conditions climatiques arides et semiarides, et d’accompagner la mise en place de nouvelles infrastructures de recherche au Maroc dédiées à la recherche dans l’énergie solaire et le traitement de l’eau.

Véritable levier pour un plus large développement de la recherche en énergies nouvelles, ce partenariat gagnantgagnant entre les deux établissements

Ali MOUHSINE 76 N° 13 Avril 2016

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R&D Distinction

SmartiLab, champion du monde de l’innovation

Le Smartilab, rattaché au groupe EMSI (Ecole marocaine des sciences de l'ingénierie), s'est également adjugé le Grand Prix des inventeurs internationaux, un événement mondial organisé à Istanbul.

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our une première, c’en est une ! Le SmartiLab, laboratoire marocain de recherche, développement et innovation (RDI), a remporté, samedi 5 mars à Istanbul, le Grand Prix des inventeurs internationaux dans la catégorie des nouvelles technologies d’information et de communication. L’équipe marocaine a été couronnée de la médaille d’or pour son invention de nano satellite intelligent pour le positionnement interne (Indoor positioning system). Le Smartilab, rattaché au groupe EMSI (école marocaine des sciences de l’ingénierie), s’est également adjugé les médailles d’argent et de bronze dans la catégorie ingénierie électrique et électronique et une autre en argent dans celle du diagnostic et biotechnologie pour son invention de scanner électromagnétique 3D pour les besoins du

diagnostic électronique. Quatre inventions sur les cinq présentées par le Laboratoire ont été primées, lors de salon international organisé, du 3 au 6 mars 2016, par la fédération internationale des inventeurs. Le Smartilab, dont la vocation consiste à développer et gerer un portefeuille marocain de propriétés intellectuelles, se veut comme une entité ayant pour objectif de participer à l’amélioration du classement du Maroc dans le Global Innovation Ranking (classement mondial d’innovations) qui a établi un certain nombre de critères dont le principal est le ratio des brevets d’invention avec la population, a déclaré Dr Hafid Griguer, directeur du laboratoire. Le SmartiLab a, déjà, pris part à d’autres salons similaires où il a empoché le prix «Young Scientist Award» délivré par l’Union internationale de

la radio-science (URSI) à Pékin en 2014 et le prix Bretagne Valorisation (France 2009) et signant d’autres participations aux États-Unis et en Allemagne. Un des produits du centre est en cours de commercialisation à savoir le «smartiCount», un compteur d’électricité numérique et communiquant mis au point en y rajoutant quelques fonctionnalités spécifiques au client marocain notamment un système de détection d’utilisation frauduleuse du réseau, a expliqué le Dr Griguer qui est également directeur adjoint de l’EMSI. SmartiLab est le premier laboratoire privé au Maroc dédié à la Recherche, Développement et Innovation. Depuis sa création en 2015, l’innovation est au cœur de sa stratégie. Parmi ses thématiques de recherches on cite la microélectronique, le recyclage énergétique, les smart grids et les smart cities, l’intelligence artificielle et les télécommunications…

Samia ROCHDI 78 N° 13 Avril 2016

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Actu TangerMed

APM s’adjuge le 2e quai à conteneurs

Ce nouveau terminal à conteneurs 4 (TC4) dont la concession porte sur une durée de 30 ans comprend 1600 mètres linéaires de quais et 76 Ha de terrepleins.

APM Terminals a été désigné pour gérer le nouveau terminal à conteneurs de Tanger Med 2. Un marché estimé à plus de 8 milliards de dirhams.

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’Agence Spéciale Tanger Med (TMSA), en charge du développement et de la gestion du complexe portuaire Tanger Med, a désigné APM Terminals comme l’opérateur du nouveau terminal de transbordement dans le complexe portuaire de Tanger Med 2. Un accord pour l’attribution de ce nouveau terminal à conteneurs TC4 au groupe néerlandais APM Terminals sur le futur port Tanger Med II a ainsi fait l’objet d’une signature le 30 mars entre MK Fejfer, président d’APM Terminals et Fouad Brini, président de TangerMed. Initialement, le terminal de conteneurs TC 4 du port TangerMed II devait être dévolu à l’opérateur Marsa Maroc qui va finalement s’occuper du TC3. Une reconfiguration de la taille des deux terminaux a également été opérée pour coller aux besoins de chacun des deux opérateurs. « Le concessionnaire (APM) réalisera, sur les quais livrés par TMSA, un investissement de 758 millions d’euros comprenant les plateformes de stockage de conteneurs, les superstructures ainsi que les équipements de gestion du terminal », explique

TMSA dans son communiqué. Le terminal TC4 qui sera dédié à la compagnie maritime Maersk Line aura un trafic en régime de croisière de 4,2 millions de conteneurs (Equivalent vingt pieds (MEVP). Le démarrage de l’activité devrait intervenir au plus tard le 1er Janvier 2019. Ce nouveau terminal à conteneurs 4 (TC4) dont la concession porte sur une durée de 30 ans comprend 1600 mètres linéaires de quais et 76 Ha de terre-pleins. Une option d’extension du périmètre de la concession a été accordée dans le cadre de cet accord. Elle porte sur 400 mètres linéaires de quais et 18 ha de terre-pleins. Le montant de l’investissement prévu pour cette extension est de 140 millions d’euros. Cela représenterait un trafic supplémentaire d’un million Equivalent vingt pieds. « À terme, souligne TMSA, la concession TC4 pourrait atteindre 2000 mètres linéaires de quais et 94 ha de terre-pleins, portant ainsi l’enveloppe globale des investissements à 900 millions d’euros et le volume global traité à 5,2 MEVP ». La société APM Terminals, opérateur mondial de terminaux à conteneurs, fait partie du groupe danois AP Moller Maersk qui inclut le premier armateur mondial. Au total, Tanger Med II aura nécessité un investissement de 13 milliards de dirhams avec plus de 4 600 m de digues et 2 800 mètres linéaires de quais.

Ali MOUHSINE 82 N° 13 Avril 2016

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