environnement Med Cop Climat
Un avant-goût de la COP22 w w w. i n d u s t r i e s . m a
focus P.62
Centrale Noor
Interview Rachid Yazami
P.26-27
Un joyau dans l'histoire climatique du Maroc Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
P.68
«Le Maroc dépend trop des technologies extérieures» N° 17. août / septembre 2016 - Prix Maroc 30 DH
1 er magazine mensuel de l’industrie, de la r&d et des technologies
Investissement, export, industrialisation...
PIED AU PLANCHER! DDT N⁰ 1463
2 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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éditorial Hicham RAHIOUI Directeur de publication H.rahioui@industries.ma
En cinquième vitesse pour les moteurs modernes, la cinquième n’est pas le rapport de vitesse ultime, loin de là. En effet, l’industrie marocaine se doit de maintenir son élan en vue de passer à la sixième vitesse, voire plus
S
’il est possible de manipuler les chiffres pour leur faire dire ce que l’on souhaite, les réalisations sur le terrain, elles, ne mentent pas. Dans le processus d’industrialisation d’une économie, ces réalisations se comptent en milliards d’investissement, en centaines de créations d’usines et en montée en gamme dans la chaine de valeur. Aussi faut-il reconnaitre, ou plutôt simplement constater, que l’industrie marocaine a connu une réelle métamorphose, tractant par là même les exportations, tout en rehaussant leur valeur ajoutée. De l’autre côté du processus d’industrialisation, en amont, l’investissement est la variable clé pour maintenir la cadence et inscrire cette dynamique vertueuse dans le long terme. Il faut dire que depuis le lancement de la nouvelle stratégie industrielle, l’effet d’accélération est bien palpable. Dans ce registre, avec la nouvelle mouture de la charte d’investissement, nous sommes sur le point de passer à la cinquième vitesse. En effet, avec des mesures fortes, comme le fait d’exonérer d’IS les nouvelles unités industrielles, ou encore prendre en compte la logique régionale, injectera indéniablement plus de puissance dans le moteur du Royaume. D’ailleurs, le Projet de Loi
de Finances 2017 vient formaliser cette orientation en plaçant la transformation industrielle en tête des priorités. Vitesse certes, endurance aussi Toutefois, force est de souligner que pour les moteurs modernes, la cinquième n’est pas le rapport de vitesse ultime, loin de là. En effet, l’industrie marocaine se doit de maintenir son élan en vue de passer à la sixième vitesse, voire plus. Surtout que, la puissance ne fait pas tout. En ce sens où, des aspects primordiaux doivent également être entourés des plus grands soins. La recherche, le développement, l’innovation, l’appui aux petites et moyennes entreprises ou encore la formation, sont autant de variables qui accusent encore des lacunes importantes, et recèlent tout autant de potentiel d’amélioration. Ce sont effectivement des leviers structurels qui conditionnent la performance de notre économie face à la concurrence mondialisée. Ce sont également des chantiers de longue haleine et des défis de long terme. Une épreuve d’endurance qui, outre l’ingéniosité stratégique et l’efficacité de mise en œuvre, nécessite une stabilité et une continuité à l’épreuve du temps et des secousses politiques.
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédacteur en chef : Omar ZEROUALI Directeur développement et marketing : Akram ESSABBAHI Chef de publicité : Nabil AZZOUZ Assistante de direction : Imane BIHI Journalistes : Abderrafie SRATI, Youssef Idrissi, Samia ROCHDI Directeur artistique : Marouane SAOUD Logistique : Yahya OUADDAH, Zakaria SAOUD Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Impression : Gms print Distribution : Sochpress INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE : est une publication de INDUSTRICOM Adresse : 1, 5éme étage, Apt 14, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc - Tél : 05 22 26 04 51 - Fax : 05 22 27 07 75 email : contact@industries.ma
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SOMMAIRE
envIroneMent
Med cop climat, un avant-goût de la coP22
P.62
w w w. i n d u s t r i e s . m a
focus
centRale nooR
un joyau dans l'histoire climatique du Directeur de publication : Hicham
IntervIew
P.24-25
Rachid Yazami
«Le Maroc dépend trop des technologies extérieures»
Maroc
RAHIOUI
P.26-30
N° 17. août / septembre 2016 - Prix Maroc 30 DH
1 er mag azin e men sue l de l’ind ustr ie, de la r&d et des tech nologie s
Investissement, export, industrialisation...
PIED AU PLANCHER!
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MAROC
DDT N⁰ 1463
C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !
P. 18-19 événement PAI: un bilan d'étape prometteur------------------------------ P. 18 & 19 Nouveau coup d'accélérateur: ce qui va changer ------ P. 20 & 21 Investissement et export: une seule bataille, une seule armée-------------------------- P. 22 & 23 AMDIE et Agence du développement numérique: les nouvelles prérogatives officialisées! --------------------- P. 24 & 25 Focus Centrale NOOR: Un joyau dans l'histoire climatique du Maroc------------ P. 26 & 27 Economie
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PLF 2017: Industrialisation et export en tête des priorités-------------------------------------------------------------- P. 28 & 29 Bank Al-Maghrib décortique le système bancaire national----------------------------------------------------- P. 30 & 31 Télécoms: La minute moins chère… mais des factures plus élevées ------------------------------------------ P. 32
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SOMMAIRE
20-21 26-27 42- 45 Economie (suite) La croissance s’envole, les inégalités résistent-------------------------------- P. 34 OCP obtient l’appui stratégique de la BAD en Afrique------------------- P. 36 Depuis Casablanca, le nouveau fonds vise le milliard de dollars----------------------------------------------------------------------- P. 38 Tiznit met à niveau sa filière amandier----------------------------------------- P. 40 Conjoncture Anticipations divergentes parmi les patrons ------------------------ P. 42 à 45 L'alimentation continue à nourrir l’inflation-------------------------------- P. 46 Interview Thomas Derichebourg : «Nous ciblons une clientèle sensible aux enjeux environnementaux»---------------------------------------------------------P. 48 Entreprise Maroc Télécom: L’Afrique booste les résultats du Groupe-------P. 50 & 51
Financement de la COP22: les entreprises se font attendre -----------P. 60 L’ONCF se mobilise pour la COP22 ------------------------------------------------P. 60 Environnement Med Cop Climat: un avant-goût de la COP22 ------------------------------- P. 62 Analyse Brexit: l'inquiétante myopie stratégique de Bruxelles en Méditerranée------------------------------------------------------------------P. 64 à 67 r&d Rachid Yazami : «Le Maroc dépend des technologies extérieures, ce qui lui coûte très cher»------------------------------------------P. 68 Premières publications pour les chercheurs de BAM----------------------P. 70
Introduction en Bourse de Marsa Maroc---------------------------------------P. 52
Publi-redactionnel-----------------------------------------------------P. 72 à 75
Alstom Maroc: Nouveau DG, nouvelles ambitions------------------------ P. 54
high-tech
Valeo lance sa plateforme industrielle tangéroise------------------------ P. 56 Le marocain Arkeos pose pied en Côte d’Ivoire----------------------------- P. 58 Déchets: Suez et Renault Maroc prolongent leur contrat ------------- P. 58
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Yahoo racheté par Verizon-----------------------------------------------------------P. 76 Solar impulse boucle son tour du monde-------------------------------------P. 78 Actu-tech ----------------------------------------------------------------------------------- P. 82
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EN BREF
Mobilisation royale contre le fléau de la corruption
Le souverain a souligné, dans le discours adressé à la Nation à l’occasion du 17e anniversaire de la fête du Trône, que la lutte contre la corruption est «l’affaire de l’Etat et de la société». Cette lutte concerne «l’Etat avec ses institutions, à travers l’opérationnalisation des dispositifs juridiques de lutte contre ce phénomène dangereux, la criminalisation de toutes ses manifestations et la répression sévère des prévaricateurs», a précisé le Souverain. Elle concerne aussi «la société dans toutes ses composantes, en réprouvant cette pratique, en dénonçant ses auteurs et en inculquant le devoir de s’en démarquer, tout en gardant à l’esprit les principes de notre sainte religion et les valeurs marocaines authentiques que sont la vertu, la probité et la dignité», a ajouté SM le Roi. Le Souverain a tenu à souligner, à ce propos, que la lutte contre la corruption ne doit pas faire l’objet de surenchères, avertissant que «nul ne peut y arriver tout seul, qu’il s’agisse d’un individu, d’un parti, ou d’une ONG. Mieux encore, personne ne doit s’aviser de cher-
cher par ses propres moyens à éliminer la corruption ou à redresser les travers, hors du cadre de la loi». Notant que «personne n’en est exempt, hormis les prophètes, les messagers et les anges», SM le Roi a souligné que «la corruption n’est pas une fatalité, pas plus qu’elle n’a fait partie un jour du caractère des Marocains», regrettant toutefois que la notion de corruption a tellement été galvaudée et quasiment normalisée dans la société. Il a, par ailleurs, affirmé que le nouveau concept d’autorité signifie l’interpellation et l’exigence de reddition des comptes, qui s’opèrent à travers les mécanismes de régulation et de contrôle et l’application de la loi. Pour les élus, cela passe par les élections et la quête de la confiance des citoyens, a précisé le Souverain. «Notre concept d’autorité se fonde aussi sur la lutte contre toutes les formes de corruption: dans les élections, l’Administration, la Justice, etc.», a indiqué SM le Roi.
MedZ reçoit un nouvel équipementier chinois Medz a accueilli un nouvel arrivant au sein de son Atlantic Free Zone. Il s’agit en l’occurrence du géant de l’équipement automobile «Nanjing Xiezhong auto-Airconditioner». Ce dernier, se dotera ainsi de sa première unité industrielle internationale pour une superficie de 3,4 hectares, qui fabriquera des 8 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
systèmes de refroidissement dédiés au marché marocain et européen, pour un investissement de 150 Millions de dirhams. Cette nouvelle implantation industrielle permettra de créer ainsi 150 emplois directs. Les travaux d’aménagement débuteront cette année, et le démarrage de la production est prévu fin 2017. www.industries.ma
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EN BREF
Aéronautique : Latécoère entame sa production au Maroc
Latécoère vient élargir la liste des leaders mondiaux de l’aéronautique implantés au Maroc. Le groupe français, un des principaux fournisseurs mondiaux des aérostructures et des systèmes d’interconnexion dans l’industrie aéronautique, a officiellement inauguré, à 30 km de Casablanca, son 1er site de production dans le Royaume. La nouvelle usine, baptisée Latsima, qui s’étend sur une superficie de 6 200 mètres carrés, a nécessité un investissement de plus de 100 millions de dirhams. La nouvelle unité va produire des meubles avioniques pour les Airbus A350 et A320 et les cockpits panels des A320. A noter que Latsima emploie une centaine de personnes et prévoit de porter son effectif à 300 salariés à l’horizon 2017.
Agriculture: le Maroc premier fournisseur de l’UE La saison agricole très moyenne due à la rareté des pluies cette année n'a pas empêché le Maroc de maintenir sa place de 1er exportateur non européen de légumes vers l'Union européenne (UE), selon les chiffres d'Eurostat. Dans le détail, au cours des quatre premiers mois de l'année, le Royaume a fourni aux 28 pays de l'UE 309.388 tonnes de légumes pour une valeur de 362,4 millions d'euros; soit une augmentation de 20% en volume et 14% en valeur. Des chiffres qui permettent au Maroc de devancer l'Egypte et la Turquie au classement des plus grands fournisseurs de légumes de l'UE. A noter que c'est grâce aux importants volumes de tomates expédiés par le Maroc que ce dernier a pu damer le pion à ses concurrents. Au cours de la période allant de janvier à avril 2016, le Maroc a fourni 177 686 tonnes de tomates; soit 80% des importations de tomates de l’UE en provenance de pays tiers.
Marrakech reçoit ses nouveaux bus électriques
Le Conseil communal de la ville de Marrakech a exposé récemment le prototype des bus électriques de la société espagnole Alsa. A noter que l’expérimentation de ces bus démarrera début novembre, juste avant le démarrage de la COP22. C’est la société espagnole de transport de voya-
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geurs, Alsa, qui avait remporté l’appel d’offres lancé par la mairie de la ville ocre. La société mettra en place un parc de 4 bus 100% électriques à 2 étages, d’une longueur de 12 mètres et d’une capacité de 71 places assises chacun. Ils seront opérationnels à l’occasion de la COP22.
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entreprise
Abderrafie SRATI 12 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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EN BREF
Timar cède une filiale au français Sed Logistique «Les activités de Maghreb transport services (MTS), filiale du groupe Timar (coté à la Bourse de Casablanca), qui opère dans le transport international, le transit et la logistique en Europe, au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, ont été reprises par la société française Sed logistique», a annoncé le groupe Timar dans un communiqué. L’alliance avec la société Sed logistique permet au groupe Timar de maintenir ses capacités de transport sur la France et à SED logistique de développer son activité Overseas récemment créée, indique le même communiqué. L’objectif du rapprochement de ces deux sociétés familiales est de donner un nouveau souffle aux activités route de Timar entre la France, le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, fort des implantations de Timar au Mali, au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
Le Maroc 1er client de la BAD
Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a souligné l’importance que revêt le Royaume en tant que 1er client de cette institution financière, avec des investissements mobilisés au cours de la dernière décennie de l’ordre de 7,8 milliards de dollars (MM$), dont 2,8 MM$ destinés aux secteurs de l’infrastructure et des énergies. Le Maroc se veut un modèle de réussite en matière de politiques publiques dans plusieurs domaines de développement; ce qui en a fait la 3ème destination des investissements étrangers en Afrique, a affirmé Adesina lors de ses entretiens avec le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Le président a salué l’efficacité de la politique énergétique adoptée par les autorités marocaines, notamment en matière d’énergies renouvelables et de généralisation d’accès à l’eau et à l’électricité, particulièrement en milieu rural.
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Feu vert pour l’Institut mondial de la croissance verte Le Conseil de gouvernement, sous la présidence du Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a approuvé un projet de loi relatif à une convention internationale portant création de l'Institut mondial de la croissance verte (Global Green Growth Institute, GGGI), sur proposition du ministre des Affaires étrangères et de la coopération. Pour rappel, le GGGI a pour objectif de développer et diffuser dans le monde la politique de croissance verte en tant que modèle économique; renforcer le saut qualitatif dans le développement économique à travers l’adoption d’une approche visant la performance économique (réduction de la pauvreté, création d’opportunités d’emploi, inclusion sociale...) et la durabilité environnementale (traitement des changements climatiques, sécurisation de l’accès à l’énergie et à l’eau propres, encouragement de la technologie et des innovations respectant l’environnement...).
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EN BREF
Attijariwafa bank, meilleure banque marocaine selon Euromoney
Cette distinction, qui consacre l’excellence d’Attijariwafa bank, récompense sa bonne conduite, ses capacités d’innovation et son dynamisme sur les marchés. Pour décrocher l’un des «Euromoney Awards for Excellence», les banques candidates présentent leurs références et leurs données qui sont examinées par un comité de journalistes d’Euromoney, présidé par l’éditeur du magazine Clive Horwood. Euromoney est un magazine de référence des marchés financiers du monde. Il décerne des prix de l’Excellence, dont 25 récompenses globales pour les opérations bancaires et financières, et identifie les meilleures banques dans presque 100 pays à travers le monde.
Automobile: PSA plus rentable que jamais Le constructeur automobile français PSA a fait état d'un nouveau record de rentabilité, à l’occasion de l’annonce de ses chiffres pour le premier semestre 2016. Le groupe a indiqué avoir dégagé un bénéfice net de 1,21 milliard d'euros au premier semestre, contre 571 millions un an plus tôt. Dans le même temps, le constructeur automobile a dégagé un flux de trésorerie disponible (free cash flow) de 1,8 milliard d’euros. La division Automobile affiche une marge opérationnelle de 6,8% dépassant l'objectif de 4% sur la période 2016-2018 fixé par son nouveau plan stratégique à cinq ans publié, en avril dernier. Chez l’équipementier Faurecia (où PSA détient 46% des parts), cette marge a atteint 5,1%. Le groupe PSA a cependant été affecté par une évolution défavorable des taux de change qui pèsent sur ces résultats. Ainsi, le chiffre d'affaires du groupe s'est établi à 27,78 milliards d’euros au premier semestre contre 28,03 milliards à la même époque en 2015; soit une baisse de 0,9 % due aux taux de change. A taux de change constants, le chiffre d’affaires a progressé de 2,4 %.
Entrepreneuriat : Plus de 2.000 entreprises créées dans la région de Fès-Meknès au premier semestre 2016 Exactement 2.077 entreprises ont été créées dans la région de Fès Meknès durant le premier semestre 2016, selon le recensement du Centre régional d'Investissement (CRI). Le centre relève que le nombre d'entreprises créées est passé de 1.925 en 2015 à 2.077 en 2016; soit une augmentation de 8 % durant le 1er semestre 2016 en comparaison avec la même période de l’année dernière. La ventilation des entreprises par nature juridique fait ressortir la prédominance des sociétés à responsabilité limitée (SARL) avec 65%, suivie de la forme personne physique avec 34%, selon des statistiques fournies par le CRI de Fès-Meknès.
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En termes d’activité, la répartition des entreprises créées placent les secteurs du commerce et des services divers en tête avec à part presque égale de 33%, suivies du BTP avec une part 24%, ajoute la même source. Le CRI relève que le guichet de Meknès domine les créations d’entreprises réalisées avec une part de 43 %, suivi des guichets de Fès et Missour avec 41 %. D'après la même source, le guichet de Taza a réalisé l’augmentation la plus importante au niveau régional, avec un taux d’évolution de 13 %, talonné par le guichet de Fès-Missour avec une progression de 8 %.
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LA NOUVELLE
ÉCONOMIE EN MARCHE
1er portail marocain Français-Anglais dédié à l’actualité Industrielle, Économique et Technologique
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Tél. : (+212) 522 26 04 51 E-mail: contact@industries.ma
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INDUSTRIE DU MAROC
événement
Plan d’accélération industrielle
Un bilan d’étape prometteur Moulay Hafid Elalamy a présenté au Souverain un bilan d’étape particulièrement positif sur le déploiement du Plan d’accélération industrielle. Le ministère a déjà mobilisé 17,3 MMDH dans le cadre de la mise en œuvre des écosystèmes. À fin juin 2016, 83% des objectifs du Plan ont été déjà atteints.
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S
ans conteste, l’industrie marocaine a mis le pied au plancher. Les chiffres dévoilés en juillet 2016 par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, en guise de bilan d’étape du Plan d’accélération industrielle (PAI) appuient la multiplication des annonces d’investissements dans l’industrie lourde et la cascade d’implantations de grands groupes internationaux au Maroc. La stratégie d’accélération industrielle, âgée de plus de deux ans, affiche des résultats satisfaisants et la cérémonie de la présentation de la nouvelle Charte d’investissement a également été l’occasion pour la conclusion de 30 nouveaux contrats d’investissements industriels qui devront générer plus de 39.000 emplois pour un investissement total de 7,5 MMDH. Selon les chiffres présentés par le ministre de l’Industrie au Souverain, la démarche de lancement des écosystèmes, qui sont au cœur du PAI, «a permis la structuration de 12 secteurs en 41 écosystèmes engageant les opérateurs à créer 250.000 emplois durant les deux premières
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événement
La cérémonie de la présentation de la nouvelle Charte d’investissement a également été l’occasion pour la conclusion de 30 nouveaux contrats d’investissements industriels
MoulayHafid Elalamy, ministre del'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique
années d’exécution de ladite stratégie; soit 50% de l’objectif à l’horizon 2020». À fin juin 2016, 83% des objectifs du Plan ont été déjà atteints. L’on parle en l’occurrence de 132 MMDH d’exportations et 427.000 emplois engagés parmi lesquels 160.000 déjà contractualisés. Foncier industriel: 1.100 ha déjà engagés Côté organisationnel, la nouvelle Direction générale de l’industrie va se charger de la supervision de la mise en œuvre du PAI qui a déjà mobilisé 17,3 MMDH dans le cadre de la mise en place des écosystèmes. Ce montant s’inscrit dans le cadre de l’enveloppe globale de 20 MMDH qui devrait alimenter le Fonds de développement industriel (FDI) sur la période allant de 2014 à 2020. Ce montant sera progressivement alloué à destination des opérateurs comme appui fi-
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nancier ciblé auquel s’est engagé l’État dans le cadre du PAI. Sur les 17,3 MMDH engagés, 24% ont été destinés aux grands projets, 24% à l'appui des PME et 52% aux écosystèmes portés par les fédérations professionnelles. De même, concernant le volet des ressources humaines, le ministre a annoncé qu’un programme de formation précis et complet a déjà été élaboré. Egalement, en ce qui concerne l’accès au foncier industriel, plus de 1.100 hectares de terrains ont été engagés en tenant compte des spécifiés régionales selon les explications du ministre. Ce dernier n’exclut pas la possibilité d'une fiscalité régionale adaptée à cette dynamique. Dans un autre registre, l’opérationnalisation du statut d’auto-entrepreneur aurait permis d’enregistrer environ 27.000 bénéficiaires, désormais connectés aux circuits productifs.
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événement
Nouvelle charte de l’investissement
Nouveau coup d'accélérateur... ce qui va changer
D «Les industriels en rêvent depuis 20 ans». C’est en ces termes que Moulay Hafid Elalamy a qualifié la nouvelle Charte de l’investissement qu’il a présentée au Souverain dès l’entame du mois de juillet. Le ministre introduit un IS à 0% pendant 5 ans pour les nouvelles entreprises industrielles, ainsi qu’une série d’autres mesures qui devraient accélérer l’investissement industriel.
écidément, il est sur tous les fronts et ne manque pas d’aborder l’ensemble des composantes de son portefeuille ministériel. Cette fois-ci, Moulay Hafid Elalamy s’attaque à la composante Investissement de l’intitulé de ses fonctions. En effet, le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique a dévoilé devant le souverain les grandes lignes des mesures d’incitation à l’investissement. A cette occasion, le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique et l’Office Chérifien des Phosphates pour la mise en place et le développement de l’Ecosystème industriel OCP autour de grandes entreprises et des petites et moyennes entreprises marocaines sous-traitantes, ainsi que de 30 contrats d’investissements générant 39 000 emplois et 7,5 milliards DH d’investissements. Adaptation sectorielle et territoriale Ainsi, au sujet du recalibrage de la Charte de l’Investissement et de la redéfinition de son contenu, Elalamy a sou-
20 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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événement
ligné l’élaboration de tout un dispositif comprenant une Charte de l’Investissement, qui regroupe les dispositifs communs à tous les secteurs, les dispositifs sectoriels plus spécifiques, et les dispositifs régionaux qui mettent en avant les régions les moins favorisées. Concernant les nouvelles mesures de soutien et d’incitation à l'investissement, le ministre a fait observer que cinq nouvelles mesures phares viennent enrichir le soutien à l'investissement déjà existant et permettront au Royaume de saisir de nouvelles opportunités. Pour le ministre, la charte de l’investissement actuelle, qui date de 1995, a fait son temps. Une révision s’impose en y introduisant des mesures incitatives en faveur du secteur industriel. «L’agriculture, l’immobilier, le tourisme… tous ces secteurs ont bénéficié d’avantages fiscaux dans le passé. Aujourd’hui, le vent n’est pas favorable à ces branches, et c’est probablement irréversible. L’industrie doit avoir sa chance, car c’est l’un des rares vecteurs de développement dont dispose le pays», a déclaré Moualy Hafid Elalamy.
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Les régions s’impliquent «L’objectif ultime est que toutes les stratégies convergent vers le citoyen pour lui offrir des services de qualité et une ouverture sur le monde. Et pour arriver, nous partons du constat qu’il y a une forte corrélation entre le niveau de l’investissement et le taux de croissance. La charte de l’investissement actuelle, qui remonte à 1995, est illisible, et même les gens de l’administration ont des difficultés à s’y retrouver. Le toilettage de ce texte propose un tronc commun à tous les secteurs d’activité, des offres sectorielles et d’autres territoriales. Le tout avec des mesures incitatives à même de donner un nouvel élan aux investissements», poursuit-il. De son côté, Mustapha Bakkoury, Président de la Région de Casablanca-Settat, s’est focalisé sur la place qu’occupent les régions dans la dynamique d’investissement. «La nouvelle charte de l’investissement consacre le rôle central de la Région dans la mise en œuvre des stratégies et plans sectoriels. Une région comme Casablanca, qui représente 60% de l’industrie du royaume, 34% des services, 12% de l’agriculture et 47% des exportations, est une véritable locomotive si on arrive à régler les problèmes qui entravent l’investissement. Les opérateurs économiques font, en effet, face à des obstacles liés à la logistique, au climat des affaires, à la lenteur de l’administration», a-t-il déclaré lors de la présentation de la nouvelle charte aux élus de la région Casablanca-Settat.
Pour le ministre, la charte de l’investissement actuelle, qui date de 1995, a fait son temps. Une révision s’impose en y introduisant des mesures incitatives en faveur du secteur industriel
Les 5 mesures phares de la nouvelle charte de l’investissement : 1-L’IS à 0% pendant 5 ans pour les nouvelles entreprises industrielles. 2-Au moins une zone franche par région, soit au moins 12 zones sur le territoire national. 3-Octroi des avantages de la zone franche aux grandes industries exportatrices, sans que cela ne soit lié à une implantation territoriale. 4-Reconnaissance du statut d’exportateur indirect. Le ministre donne l’exemple de l’industrie automobile, qui est exportatrice et dont le taux d’intégration devrait atteindre 65% au cours des prochaines années: les sous-traitants seront reconnus comme des exportateurs indirects. 5-Appui soutenu aux régions les moins favorisées, y compris sur le plan fiscal.
N° 17 août / septembre 2016 21 INDUSTRIE DU MAROC
événement
AMDIE
Investissement et export: une seule bataille une seule armée
Après avoir dévoilé le projet de création de l’AMDIE, nouveau bras armé du Made in Morocco, Moulay Hafid Elalamy a annoncé une première action dans le sens du processus de fusion dès septembre 2016, alors que le décret relatif est déjà dans les arcannes du Secrétariat général du gouvernement. Rationaliser les moyens humains impliquera le redéploiement d’une partie des collaborateurs des trois structures en cours de fusion.
L’objectif est au final le même, en l’occurrence débusquer et concrétiser les opportunités de l’Offre Maroc afin de soutenir la croissance et de stimuler la création d’emploi
B
ien avant de prendre ses responsabilités gouvernementales, Moulay Hafid Elalamy relevait déjà l’importance de concentrer et d’harmoniser les efforts de promotion de la destination économique marocaine, aussi bien sur le plan des exportations que concernant les investissements. Voilà qui semble en bonne voie aujourd’hui. Le ministre aux multiples casquettes de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, et businessman né a, depuis la prise de ses responsabilités gouvernementales, clairement affiché sa volonté de regrouper les missions et les ressources des organismes de promotion des exportations et des investissements étrangers, à savoir Maroc Export et l’Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI). Le 23 juin dernier, notre ministre a finalement officialisé le projet de fusion entre Maroc Export et l’AMDI, en y ajoutant également une troisième structure : l’Office des foires et des expositions de Casablanca (OFEC). Il a
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même révélé l’identité de la nouvelle structure, qui répondra à l’appellation d’AMDIE, la future Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations. Rationalisation multiple Pour le département d’Elalamy, cette fusion annoncée intervient dans le cadre de «la révision de la loi-cadre portant Charte de l’investissement qui vise à simplifier les procédures et augmenter la compétitivité du Maroc en matière d’investissement». Ce projet recèle donc les aspects d’une réforme organisationnelle qui s’insère dans le cadre d’un plan plus global de réformes visant le commerce extérieur et les investisseurs, marocains et internationaux. Côté organisationnel, le ministre affiche clairement la couleur. L’objectif ciblé n’est autre que «de consolider la coordination des opérations et de rationaliser les ressources humaines et financières dans ce domaine». Or, rationaliser les moyens humains implique inéviwww.industries.ma
événement tablement le redéploiement d’une partie des quelques 200 collaborateurs que comptent les trois structures en cours de fusion. Pour ce qui est des ressources financières, l’AMDIE devrait vraisemblablement, recevoir les budgets jusque-là alloués aux trois agences, soit plus de 260 millions de dirhams en 2014. Une enveloppe dont il faudra rationnaliser et optimiser l’utilisation et l’affectation. Il faut cependant souligner que, malgré les reproches qu’il a quelques fois exprimé, le ministre a tenu rappeler les performances réalisées par les trois structures, sans oublier de remercier leurs dirigeants pour les efforts déployés. En retour, les trois patrons ont exprimé à Moulay Hafid Elalamy leur entière adhésion au projet de fusion et aux retombées positives espérées sur l’économie marocaine. Débusquer et concrétiser les opportunités Le ministre n’a d’ailleurs pas manqué d’utiliser le benchmark international comme argument de poids. En effet, cette démarche rappelle des initiatives similaires éprouvées à travers le monde. La logique est simple: les organismes fusionnés sont complémentaires, qu’il s’agisse d’aider les entreprises marocaines à exporter (mission de Maroc Export) ou de convaincre les entreprises étrangères à s’implanter au Ma-
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roc, ou encore l’exposition du savoir-faire marocain. L’objectif est au final le même, en l’occurrence débusquer et concrétiser les opportunités de l’Offre Maroc afin de soutenir la croissance et de stimuler la création d’emploi. En attendant de recenser les retombées, le ministre a annoncé une première action dans le sens du processus de fusion dès septembre 2016, alors que le décret relatif à l’AMDIE est déjà dans les arcannes du Secrétariat général du gouvernement. En attendant plus de détails sur les missions et l’agenda de la future structure, quelques questions restent sans réponse. En ce sens où, les opérateurs qui bénéficiaient déjà de l’accompagnement des agences regroupées peinent toujours à distinguer les actions que le ministère pourrait mener pour faciliter leurs activités respectives, notamment en relation avec le reste du monde. Ils manquent aujourd’hui de visibilité sur les effets de ce regroupement. Du coup, le ministre a rehaussé ses actions d’information, notamment en présentant, le 19 juillet dernier, la nouvelle charte de l’investissement aux élus et opérateurs de la région de Casablanca-Settat, qui est inévitablement liée au projet de fusion. D’autres événements similaires ne manqueront pas d’assurer une meilleure visibilité et plus de compréhension de la part des acteurs de l’économie et des affaires.
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événement
AMDIE et Agence du développement numérique
Les nouvelles prérogatives officialisées! Dans le cadre des stratégies de développement, de promotion et d’encouragement des investissements, la nouvelle Agence s’attèlera à rechercher de nouveaux clients parmi les hommes d’affaires étrangers et investisseurs potentiels, recevoir les investisseurs, leur fournir les informations et les accompagner dans la gestion de leurs projets d’investissement au Maroc. Elle s'appliquera également à proposer au gouvernement une stratégie de communication et d’impact. 24 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
L
e Conseil de gouvernement, réuni le 28 juillet dernier, a approuvé deux projets de loi portant création de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et de l’Agence du développement numérique. Ces deux textes, présentés par le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, ont été examinés et approuvés par le Conseil de gouvernement après avoir pris en compte les remarques soulevées, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu à l'issue du Conseil. Le premier projet de loi 60-16 institue l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations. L’Agence se chargera, en vertu
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événement investisseurs afin d’améliorer l’attractivité des investissements étrangers et à assister les autorités gouvernementales et les instances concernées dans la mise en œuvre de mesures à même d’encourager l’investissement. L’Agence veillera aussi à mettre son expertise au service des exportateurs et à conseiller les entreprises dans le domaine de l’exportation. Elle sera chargée de donner son avis sur les différentes affaires qui lui sont soumises par le gouvernement en ce qui concerne le développement des investissements et la promotion des exportations et de présenter toute résolution ou proposition susceptible d’améliorer le climat, les conditions et les mesures de développement des investissements et de l’offre d’exportation du Maroc. Elle aura également pour mission, dans le cadre de la stratégie nationale relative aux zones des activités industrielles, commerciales et technologiques, de développer les zones des activités relatives aux secteurs de l’industrie, du commerce et des technologies. Le second projet de loi no 61-16 porte institution de l’Agence du développement numérique, qui se chargera de l’implémentation de la stratégie de l’Etat dans le domaine du développement de l’économie numérique, l’encouragement de la diffusion des outils numériques et de la promotion de leur utilisation auprès de la population.
de ce texte, de l’exécution de la stratégie de l’Etat en matière de développement des investissements nationaux et étrangers et des exportations de l’ensemble des produits et services, ainsi que de leur encouragement et promotion. Dans le cadre des stratégies de développement, de promotion et d’encouragement des investissements, l’Agence s’attachera à rechercher de nouveaux clients parmi les hommes d’affaires étrangers et investisseurs potentiels, recevoir les investisseurs, leur fournir les informations et les accompagner dans la gestion de leurs projets d’investissement au Maroc. Stratégie d’impact Elle s'appliquera à proposer au gouvernement une stratégie de communication et d’impact auprès des
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Avenir numérique Cette Agence sera chargée, entre autres, de la mise en œuvre, pour le compte de l’Etat et en coordination avec les autorités et instances concernées, de la stratégie de développement des investissements dans le domaine de l’économie numérique et de son encouragement, la proposition, au gouvernement, des orientations générales à suivre en matière de développement de l’économie numérique, et la présentation de toute résolution, proposition ou avis de nature à améliorer le climat, les conditions et les mesures de développement de l’économie numérique. Elle aura également pour mission de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administration électronique, développer des prestations numériques dans le cadre du programme e-gouvernement, fournir l’expérience requise pour les acteurs dans le domaine de l’économie numérique en vue de consolider leurs capacités concurrentielles, tout en contribuant à l’encouragement et au développement de l’initiative et de l’activité entrepreneuriale dans le domaine de l’économie numérique.
L'Agence de développement de l'économie numérique aura également pour mission de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administration électronique
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Focus
Centrale Noor
Un joyau dans l'histoire climatique du Maroc Le complexe solaire de Noor Ouarzazate restera pour plusieurs années le plus grand site de production solaire multi-technologique au monde avec une capacité totale de 580 MW et un investissement total supérieur à 24 milliards de dirhams. Ce complexe, qui confirme la volonté marocaine de réduire sa dépendance énergétique, contribue également au développement socio-économique et culturel de la région. Focus.
cette illustration éloquente de la stratégie énergétique nationale, a mobilisé un investissement de 7 MDH
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a centrale solaire Noor I à Ouarzazate, qui s'étale sur une étendue de 480 hectares de déserts, est une page en or dans l’histoire du climat au Maroc et une fierté pour tous les Marocains. Concrétisation d’un plan solaire qui répand les rayons d’espoir en un futur meilleur, un futur qui prend en considération les intérêts des générations futures, cette centrale n’est qu’une composante d’un immense complexe solaire Noor. Dressée avec orgueil dans la zone de Tamezghitene, à quelque 10 km au nord-est de la ville d’Ouarzazate, cette centrale, dont la mise en service officielle a été inaugurée en février dernier par SM le Roi Mohammed VI, est dotée d'une capacité de production de 160 MW. Cette plus grande centrale mono-turbine au monde est réalisée sur la base de la technologie thermo-solaire (CSP) à capteurs cylindro-paraboliques avec une capacité de stockage de 3 heures à pleine puissance. Ce projet, qui se veut l’illustration éloquente
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de la stratégie énergétique nationale, a mobilisé un investissement de 7 milliards de dirhams et sa construction s’est faite dans un délai de 30 mois à l’aide de plus de 2.000 employés, dont 85 % de Marocains. Reconnaissance mondiale Un taux de plus de 30 % d’intégration industrielle a pu être atteint, à travers le recours, sur une base compétitive, à des entreprises marocaines des secteurs notamment du BTP, de la métallurgie ou encore du câblage. Cette centrale star, qui a suscité l’admiration et l’intérêt de nombre d'experts et de journalistes du monde entier, fait partie d'un complexe solaire, qui s'étale sur une étendue de 3.000 ha, appelé «noor», littéralement «lumière». Ce complexe comprend également deux autres centrales (Noor II et Noor III) dont les travaux de réalisation ont été lancés par SM le Roi le même jour que celui de la mise en service de Noor
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focus
I. Ainsi, la centrale Noor II, qui a nécessité un budget de 810 millions d’euros, sera dotée d’une puissance de 200 MW et d’une capacité de stockage minimum de sept heures. S’étalant sur une superficie maximale de 680 ha, ladite centrale sera développée sur la base de la technologie thermo-solaire (CSP), avec capteurs cylindro-paraboliques. Pour sa part, Noor III, qui a mobilisé des investissements de l’ordre de 645 millions d’euros, utilisera la technologie tour thermo-solaire et sera dotée d’une capacité de 150 MW avec près de 8 heures de stockage. L’énergie d’abord, mais pas seulement Ces trois projets, combinés à une dernière phase photovoltaïque (Noor IV), feront de Noor Ouarzazate le plus grand site de production solaire multi-technologique au monde avec une capacité de 580 MW et un investissement total supérieur à 24 milliards de dirhams, sans compter les infrastructures communes développées par Masen et l’ONEE pour les besoins des développeurs. Ces infrastructures servent les besoins de connexion électrique, de transport routier, d’adduction en eaux brute et potable, de drainage,
de télécom, et de sécurité. Le complexe Noor Ouarzazate abritera un parc à thèmes de 16 hectares dont le tracé reproduit celui de la carte du Royaume, ainsi que des équipements structurants, dont un bâtiment multifonctions comprenant des espaces dédiés à l’exploitation et au fonctionnement du Site, un auditorium, une médiathèque, une tour belvédère offrant une vue panoramique. Ce complexe, qui confirme la volonté marocaine de réduire sa dépendance énergétique, contribue au développement socio-économique et culturel de la région, au désenclavement de plusieurs villages avoisinants et à l’émergence de nouveaux produits touristiques, au service du rayonnement à l'international de la province d’Ouarzazate. Le Royaume, qui abritera la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) en novembre prochain, est déterminé à atteindre 42% de la puissance électrique installée à base d'énergie renouvelable en 2020 et à 52 % à l'horizon 2030, comme l’avait annoncé SM le Roi Mohammed VI à l'ouverture de la COP21.
Ces trois projets, combinés à une dernière phase photovoltaïque (Noor IV), feront de Noor Ouarzazate le plus grand site de production solaire multi-technologique au monde
Youssef IDRISSI
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N° 17 août / septembre 2016 27 INDUSTRIE DU MAROC
économi e
Projet de loi de finances 2017
Industrialisation et export en tête des priorités
Cette accélération porte sur la mise en œuvre du Plan d'accélération industrielle qui insiste sur la consolidation de la dynamique des métiers mondiaux du Maroc
Accélérer encore plus la transformation structurelle de l'économie nationale à travers l'industrialisation et l'export. Voilà la priorité majeure du projet de loi de finances 2017. Cette accélération porte sur la consolidation de la dynamique des métiers mondiaux du Maroc et le développement des autres secteurs d'exportation.
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'accélération de la transformation structurelle de l'économie nationale à travers l'industrialisation et l'export est la priorité phare du projet de loi de finances (PLF) 2017. C’est l’annonce majeure qui ressort de la présentation du ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaid, des orientations générales du gouvernement pour l’exercice 2017. Cette accélération porte sur la mise en œuvre du Plan d'accélération industrielle qui insiste sur la consolidation de la
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dynamique des métiers mondiaux du Maroc et le développement des autres secteurs d'exportation comme le textile, les industries manufacturières liées au secteur agricole et la pêche maritime, ainsi que les industries pharmaceutique, mécanique et du phosphate, a souligné Boussaid lors d'un exposé consacré à la présentation du cadre général de la préparation du PLF 2017 devant les commissions des Finances des deux chambres au Parlement. Cette transformation concerne aussi le secteur de l'agriculture et des services, puisque les efforts déployés dans le cadre du Plan Maroc vert (PMV) seront valorisés et étoffés afin de diversifier la valeur ajoutée agricole et réduire sa dépendance des conditions climatiques, tandis que le secteur des services sera réorienté vers les activités à haute valeur ajoutée capable de créer davantage d'opportunités d'emploi, a-t-il relevé. International, consolider la diversification géographique Pour ce faire, a-t-il ajouté, il faudra exploiter les opportunités offertes par les accords de libre-échange
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économi e
signés avec différents partenaires internationaux et tirer profit des relations excellentes avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les pays d'Afrique subsaharienne. De même, il convient de multiplier les partenariats avec la Chine, l'Inde et la Russie, dans le cadre du renforcement et de la consolidation des acquis de la diplomatie économique marocaine, développer les grandes infrastructures, l'immobilier et la logistique, et qualifier les ressources humaines tout en renforçant les mécanismes d'accompagnement financier. Le ministre a aussi passé en revue les autres priorités du PLF 2017 et qui incluent le renforcement de la compétitivité de l'économie nationale, la promotion des investissements privés, la valorisation du capital humain et la réduction des disparités sociales et sectorielles, outre l'affermissement des mécanismes de gouvernance institutionnelle. Un fonds dédié aux Start-ups Concernant le renforcement de la compétitivité de l'économie nationale et la promotion des investissements privés, M. Boussaid a mis en avant la poursuite
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de l'amélioration du climat des affaires, à travers la mise en œuvre du plan de réforme de l'investissement, la lutte contre l'évasion fiscale, les déclarations douanières incomplètes et l'importation de produits contrefaits, sans oublier la modernisation du secteur financier pour accompagner la dynamique d'investissement et d'entrepreneuriat. A cet égard, le ministre a évoqué la mise à niveau et le développement du tissu entrepreneurial national par le biais de la mise en place du fonds "Innov Invest" qui vise à encourager et accompagner les start-ups et les projets innovants, assurer l'adhésion et l'intégration de tous les intervenants institutionnels au niveau de l'appui et de l'accompagnement en faveur des petites et moyennes entreprises (PME). Ce fonds vise aussi à appuyer la dynamique du système d'auto-entrepreneuriat et les mesures de soutien financier aux entreprises en accélérant les recouvrements fiscaux et le paiement des arriérés, a-t-il ajouté. S'agissant de la valorisation du capital humain et de la réduction des disparités sociales et sectorielles, le ministre a fait savoir que le prochain projet de loi de finances aspire à concrétiser la vision stratégique de réforme de l'enseignement, en rehaussant l'efficacité de la gouvernance dans le système éducatif et en renforçant la professionnalisation du parcours éducatif des élèves de manière à les aider à intégrer et s'acclimater plus tôt au monde du travail et des entreprises. Développement social Par ailleurs, le PLF 2017 entend améliorer la qualité des services de santé, élargir la couverture médicale, accélérer l'application des programmes de lutte contre les bidonvilles, s'occuper des habitations menaçant ruine et mettre en œuvre les programmes de développement visant à réduire les disparités sociales dans un cadre de concertation et de complémentarité avec les plans sectoriels et programmes de développement des régions. Pour ce qui est du renforcement des mécanismes de gouvernance institutionnelle, le ministre a souligné la nécessité de poursuivre l'application des dispositions constitutionnelles consistant en la promulgation des lois organiques, la réforme de la justice et la mise en œuvre rapide de la régionalisation. Boussaid a, en outre, assuré que le PLF 2017 s’attellera à la mise en œuvre de la réforme des retraites et des dispositions de la loi organique de la loi de finances, tout en poursuivant la réforme de la Caisse de compensation et du régime fiscal.
"Innov Invest" vise aussi à appuyer la dynamique du système d'auto-entrepreneuriat et les mesures de soutien financier aux entreprises en accélérant les recouvrements fiscaux et le paiement des arriérés
N° 17 août / septembre 2016 29 INDUSTRIE DU MAROC
éCONOMI E
Banques
Bank Al-Maghrib décortique le système bancaire national La Banque centrale s’est penchée sur l’élaboration des textes fixant les caractéristiques techniques des produits de la finance participative et a enclenché le processus de dépôt des demandes d’agrément par les opérateurs intéressés
L’année 2015 a été particulièrement marquée par la promulgation de la nouvelle loi bancaire qui renforce significativement le cadre de supervision du système bancaire et permet l’émergence de nouveaux services et acteurs bancaires. Dans son dernier rapport sur la supervision bancaire, Bank AlMaghrib retrace les principales réalisations et les actions menées en matière de réglementation bancaire, de surveillance prudentielle et de protection de la clientèle des établissements de crédit.
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alentissement mais résilience. Ces deux caractéristiques sont centrales dans l’évolution du paysage bancaire marocain. Dans sa 12 ème édition du rapport annuel sur la supervision bancaire relatif à l’exercice 2015, Bank Al-Maghrib retrace les principales réalisations et les actions menées en matière de réglementation bancaire, de surveillance prudentielle et de protection de la clientèle des établissements de crédit. Il porte également sur l’évolution de l’activité et de la rentabilité des établissements de crédit et des organismes assimilés ainsi que des risques encourus. Au cours de 2015, année caractérisée par une croissance limitée du PIB non agricole, le crédit bancaire au secteur non financier a enre-
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gistré une décélération marquée, ne progressant que de 0,8%. Si pour les ménages, les crédits ont continué de croître à un rythme de 5,6%, ceux destinés aux entreprises ont accusé, pour la première fois au cours des 15 dernières années, une baisse de 2% et ce, en dépit de l’atténuation des déséquilibres macroéconomiques et de la détente de la liquidité bancaire. Parallèlement à cette évolution, l’encours des créances en souffrance des banques a continué sur sa tendance haussière, quoiqu’à un rythme moins rapide, enregistrant un taux de croissance de 9,2%. En conséquence, le taux de risque s’est établi à 7,4%, contre 6,9% une année auparavant. Sur le plan de la rentabilité, le résultat net cumulé des banques, déterminé sur base sociale, www.industries.ma
éCONOMI E
cupations. En matière de protection de la clientèle des établissements de crédit, la Banque a entrepris des actions de renforcement, à l’aune des réformes légales introduites dans ce domaine et accompagné le secteur bancaire pour se préparer au respect des dispositions de la loi n°31-08 relative à la protection du consommateur. L’année 2015 a été particulièrement marquée par la promulgation de la nouvelle loi bancaire qui renforce significativement le cadre de supervision du système bancaire et permet l’émergence de nouveaux services et acteurs bancaires. Au cours de cette année, l’accent a été mis sur la préparation de ses textes d’application.
s’est inscrit en baisse de 6,5%, subissant les effets de la décélération de l’activité du crédit, la baisse du résultat des activités de marché et le niveau encore élevé du coût du risque. Sur base consolidée, ce résultat s’est amélioré de 5,5% à la faveur de la bonne contribution de l’activité à l’international. Solvabilité rassurante Sur le plan des équilibres prudentiels, les banques ont maintenu des niveaux de solvabilité satisfaisants, dégageant un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11,8% et un ratio de solvabilité de 13,7%, déterminés selon les règles de Bâle III et se sont également conformées au nouveau ratio minimum de liquidité, entré en vigueur au 1er juillet 2015. Dans ce contexte, Bank Al-Maghrib s’est montrée attentive aux effets de la conjoncture économique sur les bilans bancaires et a maintenu une surveillance rapprochée des risques de crédit et de concentration, tout en veillant à leur couverture par des provisions adéquates. La supervision des activités opérées par les banques à l’étranger est demeurée également au centre de ses préoc-
BAM sur tous les fronts La Banque centrale s’est, en particulier, penchée sur l’élaboration des textes fixant les caractéristiques techniques des produits de la finance participative et a enclenché le processus de dépôt des demandes d’agrément par les opérateurs intéressés. En parallèle, elle a œuvré, dans le cadre d’une approche concertée, à la mise en place des mesures d’accompagnement nécessaires pour favoriser cette nouvelle industrie financière. Sur le plan macro-prudentiel, la Banque a continué à renforcer, en coordination avec les autorités membres de la commission de coordination et de surveillance des risques systémiques, le dispositif d’analyse et d’évaluation des risques ainsi que le socle informationnel qui le sous-tend. Le secteur financier marocain a fait l’objet en 2015 d’une évaluation FSAP (Financial Sector Assessment Program), conduite conjointement par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. Cet exercice a démontré la résilience du système bancaire à un ensemble de scénarii de stress tests et a confirmé les progrès réalisés sur le plan de la supervision prudentielle, de la résolution des crises et de l’inclusion financière.
Les crédits destinés aux entreprises ont accusé, pour la première fois au cours des 15 dernières années, une baisse de 2% et ce, en dépit de l’atténuation des déséquilibres macroéconomiques et de la détente de la liquidité bancaire
Abdellatif Jouahri, Wali de BAM
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N° 17 août / septembre 2016 31 INDUSTRIE DU MAROC
économi e
Télécommunications
La minute moins chère… mais des factures plus élevées Au terme du 2ème trimestre 2016, le prix des communications mobiles a enregistré une baisse annuelle de 23% atteignant 0,23 DHHT/min. La facture moyenne par client Internet a, pour sa part, augmenté de 4%, s’établissant à 24 DHHT/mois. Près de 15 millions de lignes Internet sont actives au Maroc.
Le nombre d’abonnés Internet s’est établi à 14,89 millions au deuxième trimestre 2016 affichant un taux de croissance annuelle de 32,2%. Le taux de pénétration a ainsi atteint 43,98%
L
’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications a publié à fin juillet les tableaux de bord du secteur des télécommunications pour le 2ème trimestre 2016. Les principaux indicateurs ont connu plusieurs évolutions durant cette période. Ainsi, le prix des communications mobiles, mesuré par le revenu moyen par minute (ARPM), a enregistré une baisse annuelle de 23% atteignant 0,23 DHHT/min à fin juin 2016 contre 0,30 DHHT/min à fin juin 2015. La facture moyenne par client Internet a, pour sa part, augmenté de 4%, s’établissant à 24 DHHT/mois au 30 juin 2016 contre 23 DHHT à la même période de 2015. La facture mensuelle de l’Internet mobile enregistre également une hausse de 13% et s’élève à 17 DHHT/client à fin juin 2016. Celle de l’ADSL se stabilise et s’établit à 97 DHHT/ client à la même période. Au niveau du segment fixe, l’ARPM affiche une hausse de 12%, passant de 0,85 DHHT/min au 30 juin 2015 à 0,95 DHHT au 30 juin 2016. Quant aux usages, l’usage moyen sortant mensuel par abonné mobile continue à croître. Ainsi, le nombre de minutes mobiles consommées a atteint 112 minutes en moyenne par client et par mois à fin juin 2016, soit une hausse de 19% en un an. Cette croissance s’accompagne d’une évolution annuelle du trafic sortant mobile qui augmente de près de 13% atteignant 14,17 milliards de minutes au titre du 2ème trimestre 2016. Le nombre de SMS échangés durant ce deuxième trimestre s’élève à 2,04 milliards d’unités en baisse de 54,62% sur une année. Pour le segment fixe, l’usage moyen sortant
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mensuel par abonné a connu une baisse de 4% sur une année, passant de 129 à 124 minutes par client et par mois entre fin juin 2015 et fin juin 2016. Le trafic voix sortant pour ce même segment a connu une baisse annuelle de plus de 12% s’établissant à près de 815 millions de minutes. L’internet mobile stimule la croissance Pour ce qui est de l’évolution du parc des abonnés, le nombre d’abonnés Internet s’est établi à 14,89 millions au deuxième trimestre 2016 affichant un taux de croissance annuelle de 32,2%. Le taux de pénétration a ainsi atteint 43,98%. Le parc Internet mobile qui s’est établit à 13,69 millions d’abonnés, marque une progression annuelle de 34,4%. Le parc ADSL enregistre également une croissance annuelle de près de 12%. Pour sa part, le parc mobile a connu une baisse annuelle de 3,65%. Ainsi, à fin juin 2016, le Maroc comptait 41,44 millions d’abonnés mobiles, avec un taux de pénétration de 122,43%. La répartition du parc mobile selon le mode de facturation fait ressortir une croissance annuelle de 19,1% du parc post payé qui a atteint 2,88 millions d’abonnés, contre une baisse annuelle de 5% du parc des abonnés prépayés qui a atteint 38,56 millions abonnés. Le parc fixe marque une baisse annuelle de 8,6% et s’établit à 2,13 millions d’abonnés dont 362 661 en mobilité restreinte (en baisse annuelle de 40,6%). Enfin, le parc de noms de domaine «.ma» compte 61.391 noms de domaine à fin Juin 2016, enregistrant une augmentation annuelle de 7,46 %.
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N° 17 août / septembre 2016 33 INDUSTRIE DU MAROC
économi e
Afrique/développement
La croissance s’envole, les inégalités résistent Dans son dernier rapport sur le développement en Afrique, la Banque Africaine de Développement dresse un tableau mitigé. Si notre continent a enregistré une période de croissance «inédite» depuis une décennie, la pauvreté et les inégalités n’ont pas pour autant diminué. «Les femmes et les jeunes restent les grands oubliés de la croissance», estime la BAD.
L L’analyse menée dans le rapport montre qu’une généralisation des inégalités limite le potentiel de croissance et compromet les efforts de lutte contre la pauvreté
es économies africaines ont enregistré une période de croissance «inédite» depuis une décennie, mais la pauvreté et les inégalités n’ont pas pour autant diminué en proportion inverse de cette croissance, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié sur son site web, et relayé par la MAP. Le «Rapport sur le Développement en Afrique», élaboré par cette banque régionale, s'interroge sur l’effet de la croissance sur la pauvreté et les inégalités, sur la capacité de l'Afrique de relever les défis du développement durable. «Le fait est que la croissance économique récente de l’Afrique ne s’est pas accompagnée d’une véritable transformation structurelle. Résultat: des millions d’Africains, notamment des femmes et des jeunes, restent les grands oubliés de la croissance», souligne le rapport en ajoutant que les diverses formes d’inégalités empêchent la croissance de l’Afrique de se traduire en une prospérité pour tous.
Inégalité d’accès aux ressources L’inégalité d’accès aux ressources économiques et aux opportunités se reflète dans les fortes inégalités des revenus, dans les écarts entre les sexes, dans la fracture entre les villes et les campagnes, dans le sous-emploi des jeunes et dans la priorité limitée attribuée aux secteurs les plus à même de réduire la pauvreté, à savoir l’agriculture, les agro-industries et l’industrie manufacturière, note encore le document. Pour le président de la BAD, Akinwumi Adesina, le développement de l'Afrique passe par des améliorations réelles des condi34 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
tions de vie dans toute la société. «L’analyse menée dans le rapport montre qu’une généralisation des inégalités limite le potentiel de croissance et compromet les efforts de lutte contre la pauvreté», note-t-il. Selon lui, l’Afrique reste l’une des régions les plus inégalitaires au monde, notamment avec les écarts de revenus qui demeurent «considérables» depuis des décennies, Les recommandations de la BAD A cet égard, il préconise adopter une nouvelle option de développement axée sur une véritable transformation structurelle afin de diversifier les sources de la croissance et inclure tous les segments de la société en se concentrant sur des secteurs plus productifs, à l'exemple de l’agriculture et les industries manufacturières. Le Rapport sur le développement en Afrique 2015 a noté la capacité du continent à améliorer sa compétitivité sur les marchés internationaux tout en répondant aux besoins du marché domestique, notamment sur le plan de la sécurité alimentaire. Dans ce contexte, il a insisté sur le ciblage de certains secteurs en priorité et a formulé des recommandations portant sur la nécessité de réduire les écarts de revenus, les inégalités entre les sexes et les disparités entre les villes et les campagnes, ainsi que la promotion de l’emploi des jeunes. Des objectifs qui s’inscrivent dans la Stratégie de la BAD (2013-2022) et ambitionnent, en collaboration avec ses pays membres régionaux, de stimuler une croissance inclusive et de plus en plus verte.
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N° 17 août / septembre 2016 35 INDUSTRIE DU MAROC
économi e
OCP obtient l’appui stratégique de la BAD en Afrique Les deux acteurs de référence sur le continent africain ont confirmé leur solide rapprochement stratégique à l’occasion de la visite effectuée par le Président de la BAD, qui «s’est engagé à accompagner ces différentes initiatives du Groupe OCP en faveur du continent africain».
Le groupe OCP, à travers sa filiale OCP Africa, agit pour revaloriser l’agriculture africaine, afin qu’elle réalise par elle-même sa première révolution verte
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n marge de sa visite effectuée au Maroc, Akinwumi Adesina président de la Banque africaine de développement (BAD) a rencontré, le 21 juillet, le président-directeur général du Groupe OCP, Mostafa Terrab. Le plan de développement d’OCP dans le continent africain, qui cible le développement de la chaîne de valeur des engrais et de l’écosystème agricole dans une quinzaine de pays, a été au centre de la rencontre. Ce fut l’occasion pour Terrab de présenter au PDG de la BAD le plan de développement du groupe OCP en Afrique, « qui cible le développement de la chaîne de valeur des engrais et de l’écosystème agricole dans une quinzaine de pays », rapporte un communiqué publié à l’occasion. Il a également exposé les capacités de production installées au Maroc, notamment l’unité Africa Fertilizer Complex, inaugurée par le Roi Mohammed VI en février 2016. Les projets d’OCP en Afrique couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur, incluant la construction d’usines d’engrais localement, le développement de capacités de logistique et distribution ainsi que l’investissement dans la recherche pour le développement de formules adaptées aux besoins des sols et des cultures. À cet effet, le Président de la BAD « s’est engagé à accompagner ces différentes initiatives du
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Groupe OCP en faveur du continent africain », précise le communiqué. Engagement stratégique Et d’ajouter que Akinwumi Adesina a insisté, lors de son allocution, sur l’importance de l’accès aux intrants agricoles, les engrais en particulier, comme élément déterminant de l’amélioration de la productivité en Afrique. La rencontre s’est soldée par l’identification de plusieurs pistes d’une future collaboration pour le développement agricole en Afrique. À noter que le Groupe OCP a créé début 2016 une filiale, OCP Africa, dédiée spécifiquement au développement des activités du groupe en Afrique. Cette nouvelle entité entend contribuer à relever le défi d’une agriculture structurée, performante et durable sur le continent africain, en donnant aux producteurs agricoles tous les moyens de réussir: produits adaptés et abordables, services et accompagnement, solutions logistiques et financières. Le groupe OCP, à travers sa filiale OCP Africa, agit pour revaloriser l’agriculture africaine, afin qu’elle réalise par elle-même sa première révolution verte. «Le bon engrais, au bon endroit, au bon moment, en quantité suffisante» est en effet au coeur du développement de l’agriculture en Afrique.
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N° 17 août / septembre 2016 37 INDUSTRIE DU MAROC
économi e Fonds Africa50
Depuis Casablanca, le nouveau fonds vise le milliard de dollars
Lors de la première assemblée générale d’Africa50, le nouveau DG du Fonds promet de porter le capital à 1 milliard de dollars avant fin 2016. Un objectif qui parait réaliste puisque depuis son lancement l’année dernière, le Fonds a réussi à lever 830 millions de dollars. Les premiers financements seront bientôt octroyés, notamment dans le secteur de l’énergie.
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lors que ce nouveau fonds d’investissement de référence n’a vu le jour que l’année dernière, le Fonds Africa50 annonce déjà le financement des premiers projets. En effet, dès la nomination de son nouveau Directeur Général qui chapeautera ce fonds depuis Casablanca, les ambitions affichées sont vues à la hausse. La 1ère Assemblée Générale ordinaire du Fonds Africa50 s’est tenue le 21 juillet à Casablanca, sous la conduite de Adesina Akinwumi, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), en présence des représentants des pays actionnaires du Fonds. A cette occasion, le Président a indiqué que les premiers financements du fonds seront bientôt octroyés au profit des projets ciblés. Pour sa part, Alain Ebobissé, nouveau Directeur Général du Fonds promet de porter le capital à 1 milliard de dollars avant fin 2016. Un objectif qui parait réaliste puisque depuis son lancement l’année dernière, le Fonds a réussi à lever 830 millions de dollars. Alain Ebobissé s’est également engagé à rendre le fonds opérationnel dans les plus brefs délais. Quant à son programme d’action, il consiste, en priorité, en la poursuite de la levée des fonds auprès des investisseurs publics et privés. Le Directeur Général d’Africa50 a aussi indiqué que les premiers investissements du fonds seront réalisés au cours des 12 prochains mois. «Nous accorderons la priorité aux projets qui ont le plus d’impacts sur les populations», a-t-il promis. L’énergie, premier secteur cible Le nouveau DG a indiqué que des projets énergétiques seront
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lancés très prochainement. Sur le plan opérationnel, Monsieur Alain Ebobissé s’est engagé à rendre la gestion du fonds souple, afin de faciliter la réalisation des projets. « Nous allons être rigoureux dans la gestion des projets, mais aussi nous allons aller vite », a-t-il déclaré. Pour sa part, le Président du Groupe de la BAD a assuré au nouveau DG du Fonds Africa50 de l’appui nécessaire de l’institution financière pour mener à bien sa mission. Il a aussi encouragé le directeur de fonds à poursuivre la mise en place d’une politique de « collaboration fructueuse entre Africa50 et les institutions financières internationales », en plus d’accorder une attention particulière à la conclusion de partenariats avec le secteur privé. Le rôle de ce secteur privé est d’autant plus crucial qu’en 2015, il a injecté 8,5 milliards de dollars dans le financement de 29 projets d’infrastructures en Afrique, soit +55% par rapport à 2014. Pour rappel, les besoins en financements dans le secteur des infrastructures sont estimés à 100 milliards de dollars par an. Pour répondre à ces besoins pressants, le Président du Groupe de la Banque a assuré qu’il « continuera à nouer des partenariats pour favoriser les sources de financements des infrastructures sur le continent ». Lors des travaux de cette 1ère Assemblée Générale, de nouveaux actionnaires ont fait leur entrée dans le capital du Fonds Africa50. Il s’agit de deux Etats : le Burkina Faso et le Kenya- et de deux institutions financières : la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), et de Bank Al-Maghrib (Banque centrale du Maroc). Ces deux institutions ont contribué à hauteur de 25 millions de dollars.
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N° 16 juillet 2016 39
INDUSTRIE DU MAROC
économi e
Plan Maroc Vert
Tiznit met à niveau sa filière amandier 450 hectares d’amandiers ont été plantés, dont 200 hectares irrigués par le système goutteà-goutte et 125 autres par le pompage à énergie solaire. De surcroît, l’opération d’entretien des amandiers a été achevée. Elle a porté sur une superficie d'environ 5.500 hectares.
L L’amande représente l’une des filières les plus emblématiques de l’arboriculture fruitière au Maroc
’amande représente l’une des filières les plus emblématiques de l’arboriculture fruitière au Maroc. Cette catégorie a d’ailleurs été entourée du plus grand intérêt dans le cadre du Plan Maroc Vert. L’enveloppe budgétaire destinée au financement des projets faisant partie du programme de promotion de la filière amande dans la province de Tiznit, s'élève à 46 millions de dirhams, sur une durée de 4 ans, selon la Direction provinciale de l'Agriculture. Ce projet, adopté par «la Fédération Professionnelle des producteurs de l’amandier dans les zones de Tafraout-Anezi», s’étend sur une surface globale de 6.000 hectares, répartie sur les 8 commues territoriales de la province, pour un total de 7.300 bénéficiaires. Il vise la mise en œuvre d’un certain nombre d’objectifs tels la création de fermes typiques, la formation des agriculteurs, la valorisation des produits de l’amandier, l’aménagement foncier, l’amélioration et la diversification des revenus, ou encore la restructuration des plantations de l’amandier, précise un rapport de la direction provinciale de l’Agriculture.
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Le goutte-à-goutte gagne du terrain Ainsi, un bilan plus qu’encourageant a été dressé. Il convient de s’intéresser aux 450 hectares plantés d’amandiers, dont 200 hectares irrigués par le système goutte-à-goutte et 125 autres par le pompage à énergie solaire. De surcroît, l’opération d’entretien des amandiers a été achevée. Elle a porté sur une superficie d'environ 5.500 hectares. Il a également été procédé à l’aménagement des banquettes et la protection des terrains agricoles s’étendant sur près de 11.500 mètres linéaires. Pour ce qui est de l’aménagement hydro-agricole se rapportant au même projet, 25 trous explorateurs d’eau ont été mis en place, dont 10 trous exploités, en plus d’un réseau d’irrigation en goutte à goutte sur une surface de 200 hectares. Le côté humain et professionnel a pris sa part d’intérêt, grâce à la création de la Fédération professionnelle des producteurs d’amandiers, «un rassemblement à profit économique» et deux unités pour la valorisation de l’amandier, équipées du matériel essentiel, souligne-t-on auprès de la direction provinciale de l’Agriculture.
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5 > 8 octobre 2016 Foire internationale
de Casablanca
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N° 17 août / septembre 2016 41 INDUSTRIE DU MAROC
Conjoncture
Conjoncture industrielle
Anticipations divergentes parmi les patrons Les commandes auraient, quant à elles, augmenté avec un carnet des commandes qui serait resté à un niveau inférieur à la normale
Une stagnation de la production et des ventes. C’est ce qu’indiquent les résultats de la dernière enquête de conjoncture menée par Bank Al-Maghrib. Les commandes auraient, quant à elles, augmenté avec un carnet des commandes qui serait resté à un niveau inférieur à la normale. Détail des secteurs industriels sondés.
L
es résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture menée par Bank Al-Maghrib (BAM), relatifs au mois de juin 2016, indiquent globalement une stagnation de la production et des ventes. Les commandes auraient, quant à elles, augmenté avec un carnet des commandes qui serait resté à un niveau inférieur
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à la normale. La stagnation de la production dans le secteur industriel recouvre une hausse dans l’«agroalimentaire» et dans le «textile et cuir», ainsi qu’une baisse dans la « chimie et parachimie » et dans la «mécanique et métallurgie». Il est à signaler que le repli enregistré dans la «mécanique et métallurgie» serait en relation avec la «métallurgie», tandis que dans l’« industrie automobile » et dans le « travail des métaux », la production aurait enregistré une hausse. S’agissant du TUC, il se serait établi globalement à 66%. Il aurait augmenté dans le «textile et cuir», baissé dans la «chimie et parachimie» et stagné dans la «mécanique et métallurgie». Pour ce qui est des ventes, leur stagnation recouvre une hausse dans le «textile et cuir», une stagnation dans l’«agroalimentaire» et dans la «chimie et parachimie» et une baisse dans la «mécanique et métallurgie». Cette dernière aurait concerné l’ensemble de ses principales souswww.industries.ma
Conjoncture l’ « agroalimentaire » où il aurait été normal. Pour les trois prochains mois, les entreprises s’attendent globalement à une hausse de la production et des ventes. Ce constat reste valable pour l’ensemble des branches à l’exception de la « mécanique et métallurgie » et du « textile et cuir » où les industriels s’attendent respectivement à une stagnation de la production et à un recul des ventes. Agroalimentaire : amélioration en vue La production de la branche «agro-alimentaire» aurait connu une hausse avec un TUC qui se serait établi à 69%. Les ventes auraient stagné tandis que les commandes auraient progressé, avec un carnet des commandes qui se serait situé à un niveau normal. Pour les trois prochains mois, les industriels de la branche anticipent une amélioration de la production et des ventes aussi bien locales qu’à l’Etranger. Il est à noter toutefois que près d’un industriel sur cinq indique ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes.
branches, à l’exception de l’« ndustrie automobile» où les ventes auraient augmenté. «Par destination, les expéditions à l’Etranger se seraient accrues, tandis que les ventes locales auraient accusé un repli. En ce qui concerne les commandes, elles se seraient améliorées dans la chimie et parachimie, dans le textile et cuir et dans l’agroalimentaire», indique BAM. Cette amélioration aurait concerné l’ensemble de leurs principales sous-branches à l’exception de la «fabrication d'autres produits minéraux non métalliques» et de l’ «industrie textile». Dans la «mécanique et métallurgie», les commandes auraient baissé en relation principalement avec la «métallurgie», les commandes ayant, en revanche, enregistré une hausse dans le «travail des métaux» et une stagnation dans l’«industrie automobile». Le niveau des carnets de commandes serait resté inférieur à la normale dans l’ensemble des branches d’activité, à l’exception de www.industries.ma
Textile, habillement et cuir : production en hausse, ventes en baisse La production de la branche «textile, habillement et cuir» aurait connu une progression recouvrant une baisse dans l’ «industrie du cuir et de la chaussure», une hausse dans l’«industrie textile» et une stagnation dans les industries de l’«habillement et des fourrures». Pour ce qui est du TUC, il se serait établi à 73%. Concernant les ventes, elles auraient augmenté aussi bien sur le marché local qu'à l'Etranger. Les commandes auraient également progressé avec toutefois un carnet des commandes qui serait resté à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, les industriels de la branche s’attendent à une hausse de la production et à une baisse des ventes aussi bien locales qu’à l’Etranger.
Par destination, les ventes auraient baissé sur le marché local et augmenté sur le marché étranger. En revanche, les ventes de l’ «industrie automobile» sur le marché local auraient progressé par rapport au mois précédent
Chimie et parachimie : carnets des commandes moins fournis Dans la branche «chimie et parachimie», la production aurait enregistré une baisse en relation principalement avec la «fabrication d'autres produits minéraux non métalliques», alors qu’elle aurait stagné dans la «cokéfaction et raffinage». Dans ces conditions, le TUC se serait établi à 49%. S’agissant des ventes globales, elles auraient stagné alors que les commandes reçues en juin se seraient accrues. Ces deux évolutions auraient concerné les princiN° 17 août / septembre 2016 43 INDUSTRIE DU MAROC
dossi er Conjoncture
pales sous-branches à l’exception de la « Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques» où les commandes et les ventes auraient baissé. Pour sa part, le carnet des commandes serait resté à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, les industriels de la branche s’attendent à une amélioration de la production et des ventes tant sur le marché local qu’étranger. Industries mécaniques et métallurgiques : stagnation attendue Les indicateurs de la branche « mécanique et métallurgie » ressortent en baisse par rapport au mois précédent. Ainsi, la production aurait accusé un repli avec un TUC qui se serait établi à 71%. De même, les ventes globales auraient baissé dans les principales sous-branches à l’exception de l’«industrie automobile » où elles auraient connu une hausse. Par destination, les ventes auraient baissé sur le marché local et augmenté sur le marché étranger. En revanche, les ventes de l’ «industrie automobile» sur le marché local auraient progressé par rapport au mois précédent. Pour leur part, les commandes reçues auraient diminué en relation principalement avec la «métallurgie», alors qu’elles auraient stagné dans l’«industrie automobile» et auraient augmenté dans le « travail des métaux». Le carnet des commandes serait à un niveau inférieur à la normale dans l’ensemble des sous-branches à l’exception de l’ « industrie
Climat général des affaires Au T2-2016, le climat général des affaires aurait été défavorable selon les industriels. Par branche, il aurait été « défavorable » dans le « textile et cuir » et dans la « chimie et parachimie » et « normal » dans la « mécanique et métallurgie » et dans l’ « agroalimentaire ».
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automobile » où il aurait été à un niveau normal. Pour les trois prochains mois, les entreprises s’attendent à une stagnation de la production et à une amélioration des ventes notamment dans la « métallurgie» et dans le « travail des métaux ». Les ventes devraient en revanche accuser un repli dans l’«industrie automobile ». Par destination, les entreprises s’attendent à une hausse des ventes locales et à une baisse des ventes à l’étranger. Industries électriques et électroniques: manque de visibilité Selon les industriels de la branche « électrique et électronique », la production aurait connu une stagnation avec un TUC qui se serait établi à 78%. En ce qui concerne les ventes, elles auraient reculé aussi bien sur le marché local qu’étranger. De même, les commandes reçues en juin auraient baissé avec un carnet des commandes qui serait à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, les industriels de la branche anticipent une baisse de la production et des ventes aussi bien sur le marché local qu’étranger. Il est à signaler toutefois que 21% des industriels indiquent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes.
Situation de la trésorerie Au T2-16, la situation de la trésorerie a été jugée « difficile » dans l’ensemble des branches et de manière plus prononcée dans les branches « chimie et parachimie » et « textile et cuir ». Ce constat serait en liaison avec l’augmentation des charges non financières, l’accentuation des difficultés de recouvrement et la réduction des délais fournisseurs. En revanche, l’amélioration des ventes a eu un impact positif sur la trésorerie des entreprises.
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Conjoncture
Conditions de production Les conditions d’approvisionnement auraient été « difficiles », notamment dans les branches de la « mécanique et métallurgie » et du « textile et cuir ». En revanche, les industriels de l’« agroalimentaire » et de la « chimie et parachimie » ont déclaré des conditions d’approvisionnement normales. Concernant le stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau « normal » dans les industries «chimiques et para-chimiques » et « agroalimentaires », « inférieur à la normale » dans le « textile et cuir» et « supérieur à la normale » dans la « mécanique et métallurgie ». S’agissant des effectifs employés durant les trois derniers mois, les industriels ont déclaré une stagnation, recouvrant une baisse dans la «chimie et parachimie » et dans le « textile et cuir », une hausse dans la « mécanique et métallurgie » et une stagnation dans l’« agroalimentaire ». Pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une stagnation des effectifs, reflétée particulièrement dans la « chimie et parachimie » et dans la « mécanique et métallurgie ».
Conditions de financement L’accès au financement bancaire aurait été « normal » selon 85% des industriels et « difficile » selon 11%. Par branche, plus de quatre entreprises sur cinq qualifient l’accès au financement de normal dans l’industrie « agroalimentaire », la « chimie et parachimie » et la « mécanique et métallurgie », alors que cette proportion est de 38% dans le « textile et cuir ». S’agissant du coût du crédit, les industriels le déclarent en baisse. En effet, il aurait diminué pour l’« agroalimentaire » et pour la « chimie et parachimie », et aurait en revanche enregistré une hausse pour la « mécanique et métallurgie » et pour le « textile et cuir ».
Coûts de production
Dépenses d’investissement
Les coûts unitaires de production auraient augmenté au deuxième trimestre 2016 par rapport au premier, en relation notamment avec l’augmentation des coûts des matières premières et du coût de l’énergie, et ce pour l’ensemble des branches d’activité.
Comparées au premier trimestre 2016, les dépenses d’investissement auraient augmenté dans l’ensemble des branches, à l’exception de la « chimie et parachimie » où elles auraient stagné. Pour le troisième trimestre, les industriels s’attendent à une hausse des dépenses d’investissement pour l’ensemble des branches d’activité, à l’exclusion du « textile et cuir » où elles devraient stagner.
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N° 17 août / septembre 2016 45 INDUSTRIE DU MAROC
conjoncture Prix à la consommation
L'alimentation continue à nourrir l’inflation
Les statistiques du Haut Commissariat au Plan (HCP) font ressortir une hausse de 0,4% de l’indice des prix à la consommation, résultant de la hausse de 0,8% de l’indice des produits alimentaires et de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires. L’indicateur d’inflation sous-jacente est en baisse de 0,1% sur un mois, mais en hausse de 1,7% sur une année.
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oucement mais sûrement, les produits alimentaires continuent à connaitre les hausses de prix les plus importantes dans le panier des consommateurs marocains. Cette catégorie de produits explique en effet l’essentiel de la hausse de l’indice des prix à la consommation au cours du mois de juin 2016, affichant une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent. «Cette variation est le résultat de la hausse de 0,8% de l’indice des produits alimentaires et de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires», indique le HCP. Dans le détail, les hausses des produits alimentaires observées entre mai et juin 2016 concernent principalement les «poissons et fruits de mer» avec 9,6%, les « fruits » avec 5,6% et le « lait, fromage et œufs » avec 1,0%. En revanche, les prix ont diminué de 0,7% pour les «viandes» et de 0,2% pour les « légumes ». Pour les produits non alimentaires, l’augmentation a concerné principalement les prix des « carburants » avec 4,2%.
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Safi, championne du renchérissement Les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Safi avec 1,5%, à Oujda et Tétouan avec 1,3%, à Laâyoune avec 0,7%, à Tanger avec 0,6% , à Fès avec 0,5% et à Kénitra, Rabat, Dakhla et Beni-Mellal avec 0,4%. En revanche, une baisse a été enregistrée à Al-Hoceima avec 0,4%. Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 2,3% au cours du mois de juin 2016 conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 4,4% et de celui des produits non alimentaires de 0,6%. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 0,6% dans le «transport» à une hausse de 2,4% dans les «restaurants et hôtels ». Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois de juin 2016 une baisse de 0,1% par rapport au mois de mai 2016 et une hausse de 1,7% par rapport au mois de juin 2015.
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Thomas DERICHEBOURG, PDG de DERICHEBOURG Environnement.
«Nous ciblons une clientèle sensible aux enjeux environnementaux» Le groupe DERICHEBOURG est un acteur majeur sur le plan international, des services aux entreprises et à l'environnement. Présent dans 14 pays sur 3 continents, le groupe compte 33 000 collaborateurs, et est présent au Maroc par le biais de sa filiale DERICHEBOURG Maroc, qui sera présente en force pendant la prochaine COP22, en déployant un service innovant de transport urbain électrique en partenariat avec Uber. Quelle est la stratégie de déploiement du groupe au royaume au-delà de la COP22? Le Président du pôle Environnement du groupe s’est confié à Industrie du Maroc.
Derichebourg Maroc exploitera les véhicules électriques et emploiera les chauffeurs de véhicules. Quant à Uber, il fournira la solution technologique permettant de mettre en relation les chauffeurs de véhicules électriques et les passagers.
IDM :Quelles opportunités représente la COP22 dans le lancement de ce nouveau projet, sur le plan stratégique et commercial ? La COP22 constitue un réel catalyseur de volonté des acteurs publics et privés dans la concrétisation de leurs initiatives en faveur de la protection de l’environnement. Nous observons au Maroc une réelle prise de conscience des enjeux environnementaux et surtout du bénéfice économique que peuvent tirer les entreprises et les collectivités locales dans la mise-en-œuvre de projets visant à réduire leur impact environnemental. Nous essayons, à notre échelle, de contribuer à cette prise de conscience collective et d’accompagner nos différents partenaires dans la réussite de leurs projets dans ce cadre. Quelle sera votre cible en particulier ? Concurrencerez-vous directement les taxis ? Nous ciblons une clientèle sensible aux enjeux environnementaux ; qu’il s’agisse des citoyens marocains désireux de contribuer à rendre leur environnement urbain plus propre ou des visiteurs étrangers inscrivant leur voyage dans le cadre du tourisme vert/durable. Notre positionnement sur cette cible ne nous classe donc pas comme concurrents directs des petits taxis. Quelle sera la contribution de chacun des deux partenaires dans ce projet? Le partenariat avec UBER est bâti sur la complémentarité de nos deux structures et une vision commune sur le mode de transport durable de l’avenir. Pour sa part, Derichebourg Maroc exploitera les véhicules électriques et emploiera les
chauffeurs de véhicules. Quant à Uber, il fournira la solution technologique permettant de mettre en relation les chauffeurs de véhicules électriques et les passagers. Au-delà de Marrakech et de la COP 22, quels sont vos plans de développement au Maroc ? Nous souhaitons d’abord recueillir les retours d’expériences de ce premier lancement et mesurer son impact sur les habitudes de transport des citoyens et des visiteurs. En cas de succès de l’expérience, nous envisagerons un déploiement du modèle sur d’autres grandes villes du Royaume. Pensez-vous que les véhicules électriques sont suffisamment rentables, notamment dans l'entretien et le renouvellement des batteries? Les progrès technologiques observés ces dernières années, notamment en termes d’autonomie des batteries et de coût d’entretien des véhicules électriques ont permis de rendre leur coût d’usage équivalent, voire inférieur, aux modèles thermiques similaires. Nous croyons que cette tendance se poursuivra pour les années à venir avec un véhicule électrique de plus en plus compétitif. Quel modèle de véhicules avez-vous choisi pour votre flotte? Nous sommes en discussion avec plusieurs partenaires potentiels pour le choix des modèles de véhicules que nous souhaitons déployer. Les principaux critères de choix seront liés aux émissions du carbone du véhicule et au confort offert aux passagers et aux conducteurs. Propos reccueillis par Abderrafie Srati
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N° 17 août / septembre 2016 49 INDUSTRIE DU MAROC
entreprise
Maroc Télécom
L’Afrique booste les résultats du Groupe «La performance réalisée ce premier semestre démontre une nouvelle fois la pertinence des choix stratégiques du groupe Maroc Télécom en matière de diversification à l’international», s’est félicité Abdeslam Ahizoune. Les filiales africaines, en croissance soutenue, contribuent de plus en plus aux résultats du Groupe. A fin juin 2016, la dette nette consolidée du groupe s’établit à 16 MMDH, en hausse limitée de 4,3 % grâce à la forte génération de cash de l’ensemble des activités
L
'opérateur télécom historique parvient toujours à dégager de la croissance, et ce en grande partie grâce à ses filiales africaines. Maroc Télécom, a réalisé au premier semestre 2016 un résultat net part de plus de 2,91 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 3,2 % par rapport au premier semestre 2015. Cette performance est portée par la croissance du résultat des activités à l’International qui bénéficie notamment d’une plus-value suite à la cession d’un actif foncier, a indiqué l’opérateur dans un communiqué. A fin juin 2016, le groupe Maroc Télécom a réalisé un chiffre d’affaires (CA) consolidé de 17,59 MMDH, en hausse de 6,1 % par rapport au premier semestre 2015. A base comparable, celui-ci progresse de 3,8%, tiré à la fois par le développement
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des activités à l’international dont le CA croît de 17,1 % (+10,9 % à base comparable) et par la croissance de 1,7 % des revenus au Maroc. La diversification paye «La performance réalisée ce premier semestre démontre une nouvelle fois la pertinence des choix stratégiques du groupe Maroc Télécom en matière de diversification à l’international», a déclaré Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire, lors de la présentation des résultats semestriels de la société cotée, ajoutant que les filiales africaines, en croissance soutenue, contribuent de plus en plus aux résultats du Groupe. «Même au Maroc, la croissance du chiffre d’affaires se confirme. Afin de consolider son leadership et anticiper les attentes www.industries.ma
entreprise
résultat opérationnel (EBITA) consolidé du groupe Maroc Télécom s’établit à 5,6 MMDH, en hausse de 4,7 % par rapport au premier semestre 2015 (+5,0% à base comparable). Cette hausse de l’EBITDA et la plus-value de 297 millions de dirhams (MDH) liée à la cession d’un bien immobilier font plus que compenser une hausse de 2,3 % de la charge d’amortissement à base comparable, a relevé le communiqué. Au titre de la même période, les flux nets de trésorerie opérationnels (CFFO) progressent, quant à eux, de 17,4 % à 5,52 MMDH, du fait essentiellement d’une amélioration de 24 % du CFFO au Maroc, qui bénéficie d’un effet de comparaison favorable dû au paiement en avril 2015 de 910 MDH pour la licence 4G au Maroc. A fin juin 2016, la dette nette consolidée du groupe s’établit à 16 MMDH, en hausse limitée de 4,3 % grâce à la forte génération de cash de l’ensemble des activités qui permet de financer le versement de 6,6 milliards de dividendes à l’ensemble des actionnaires du Groupe.
Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire d'IAM de ses clients, le Groupe poursuit son important programme d’investissement notamment dans le Très Haut Débit Mobile et Fixe et dans la qualité des réseaux. L’optimisation des coûts demeure, à l’instar des années précédentes, une priorité de l’entreprise», a assuré Ahizoune. Pour sa part, le résultat opérationnel avant amortissements (EBITDA) du groupe Maroc Télécom a atteint 8,52 MMDH, en hausse de 1,3 % (+0,7 % à base comparable), a fait savoir le Groupe. Cette évolution à base comparable s’explique, selon la même source, par une baisse de 1,9 % de l’EBITDA au Maroc compensée par une hausse de 6,1 % de l’EBITDA des activités à l’international. 6,6 MMDH de dividendes versés Malgré l’impact dilutif de l’intégration des nouvelles filiales africaines, la marge d’EBITDA du Groupe reste au niveau élevé de 48,5 %, en baisse de 2,3 points par rapport au premier semestre 2015 (-1,5 point à base comparable), a relevé le communiqué. Au cours du premier semestre, le
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La 4G d’IAM couvrirait 70% des Marocains Maroc Télécom a annoncé que son réseau 4G+ couvre, à fin juin 2016, plus de 70 % de la population, dépassant ainsi largement l'objectif de 75 % fixé pour 2020. Ce déploiement «accéléré» du réseau 4G+ couvre également, un an après son lancement, 138 localités, a indiqué l’opérateur qui a publié ses résultats consolidés du 1er semestre 2016. Au Maroc, le parc Mobile atteint, à fin juin 2016, 18,2 millions de clients, en hausse de 0,5 % en un an, tiré par le parc postpayé en croissance de 9,7 % et l’engouement des clients qui ne faiblit pas pour les services data 3G/4G+, dont le parc progresse de près de 28%.
«La performance réalisée ce premier semestre démontre une nouvelle fois la pertinence des choix stratégiques du groupe Maroc Télécom en matière de diversification à l’international», a déclaré Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire
N° 17 août / septembre 2016 51 INDUSTRIE DU MAROC
entreprise Introduction en bourse de Marsa Maroc
Enfin du papier frais pour les investisseurs Quelques secondes après le début de sa première séance de cotation, le carnet de commande sur la valeur «SODEP-Marsa Maroc» avait déjà explosé. Au total, lors de cette première séance il y a eu une demande à l’achat de 3,3 millions d’actions alors que le nombre de titres proposés à la vente n’a pas dépassé les 68.000. Cette opération pourrait jouer un rôle de catalyseur pour la place boursière casablancaise.
le cours théorique à l’ouverture affichait une performance de 35% par rapport au prix d’introduction (65 dirhams) dépassant ainsi largement la variation maximale tolérée par le règlement de la Bourse de Casablanca, fixée à +10% par séance
D
écidément, l’introduction en bourse de Marsa Maroc était très attendue par la place Casablancaise, en manque de papier frais. La société d’exploitation portuaire, dont l’État a cédé 40% de son capital par Offre publique de vente, a rencontré un large succès lors de la période des souscriptions. En effet, près de 186 millions d’actions ont été demandées lors de cette offre publique, finissant ainsi par être clôturée par anticipation le 27 juin dernier, alors que «seulement» 29,35 millions d’actions étaient proposées à la vente. Au total, ce sont exactement 18.343 investisseurs, de 23 nationalités, qui ont été servis lors de cette opération qui a rapporté au Trésor public plus de 1,9 milliard de dirhams. Parmi les souscripteurs 15.372 sont des personnes physiques marocaines résidentes, 2.059 sont salariés de l’entreprise, 154 sont des Organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVM), la cinquantaine restante étant représentée par des investisseurs institutionnels nationaux.
La cotation démarre sur les chapeaux de roue Quelques secondes après le début de sa première séance de cotation, le carnet de commande sur la valeur «SODEP-Marsa Maroc» avait déjà explosé. Au total, lors de cette première séance il y a eu une demande à l’achat de 3,3 millions d’actions alors que le nombre de titres proposés à la vente n’a pas dépassé les 68.000. Du coup, le cours théorique à l’ouverture affichait une
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performance de 35% par rapport au prix d’introduction (65 dirhams) dépassant ainsi largement la variation maximale tolérée par le règlement de la Bourse de Casablanca, fixée à +10% par séance. Interrogé par un quotidien confrère, Idriss Berrada, Directeur général d’Attijari Finance Corp, envisage un avenir radieux pour le nouveau titre arrivé sur la cote casablancaise. «Il est très difficile de se prononcer sur ce point car l’évolution future du cours repose sur plusieurs facteurs, parfois exogènes à la société ou au secteur. Toutefois, ce que je peux dire c’est que Marsa Maroc jouit d’une solidité financière importante, d’un potentiel de développement intéressant au Maroc et à l’Etranger et surtout d’une gouvernance de grande qualité qui sera davantage renforcée par la présence de nouveaux administrateurs. Autant d’éléments qui me laissent personnellement penser à l’avenir de la société de manière plutôt favorable», estime-t-il. Pour lui, cette opération pourrait jouer un rôle de catalyseur pour la place boursière casablancaise, à l’instar de celle de Maroc Telecom en 2004. «Il faut espérer maintenant que d’autres opérations suivront et offriront aux investisseurs des solutions d’arbitrage dans le cadre de leurs placements. La multiplication des sociétés cotées et l’élargissement des flottants, seraient une excellente chose pour notre marché car cela viendrait offrir aux investisseurs locaux et étrangers davantage de liquidités», espère-t-il.
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N° 17 août / septembre 2016 53 INDUSTRIE DU MAROC
entreprise Alstom Maroc
Nouveau DG, nouvelles ambitions L’industriel français positionne sa filiale marocaine sur plusieurs fronts, notamment dans la maintenance et la fourniture de rames pour les grands projets ferroviaires. Brahim Soua, le nouveau DG d’Alstom Maroc mise sur la durabilité des activités sur le marché marocain. Le taux d’intégration industrielle locale, estimé pour l’instant à 15%, est appelé à croître. Le Maroc, une base industrielle en vue d’une expansion sur le marché africain.
T L’entreprise a déjà livré les 44 rames Citadis pour le réseau de tramway de Rabat-Salé, et les 74 rames pour la ligne de Casablanca
ramway, LGV, signalisation ou encore maintenance du matériel roulant, la multinationale est sur tous les fronts de la filière ferroviaire au Maroc. Présent depuis plusieurs années, Alstom est résolument entrain de renforcer ses bases, s’inscrivant dans la durabilité. C’est La mission principale qui a été confiée à Brahim Soua, qui a été nommé directeur général de la filiale marocaine du groupe français en avril dernier. Il s’agit de mobiliser tous les atouts d’Alstom Maroc. «Nous avons des solutions qui couvrent l’ensemble des besoins du Maroc», assurait d’ailleurs Brahim Soua lors de sa conférence de présentation tenue en juillet dernier. Il faut dire que l’activité va déjà bon train. En effet, l’entreprise a déjà livré les 44 rames Citadis pour le réseau de tramway de Rabat-Salé, et les 74 rames pour la ligne de Casablanca. Elle vient également de signer pour 50 rames supplémentaires toujours pour le réseau de tramway de la métropole. Quant au projet LGV (Ligne à Grande Vitesse), Alstom Maroc a livré la dernière des 12 rames à grande vitesse du type duplex le 11 juillet dernier. Ce dernier contrat de livraison de ces 12 rames est estimé à 400 millions d’euros. De plus, le groupe est également positionné sur un autre grand projet qui concerne la maintenance de locomotives de l’ONCF. Dans ce registre, Alstom Maroc prend part
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à une joint-venture avec l’Office. Joint-venture avec l’ONCF Il s’agit d’une entreprise qui sera lancée en mars 2017 et sera détenue à 50% par chacun des deux partenaires. Pour le moment, c’est l’industriel qui assure tout seul la maintenance des appareils de l’ONCF luimême avant cette date. Il s’agit d’un contrat de 13 ans de maintenance. Soulignons également, que la filiale marocaine du groupe français a équipé pas moins de 900 km de voies ferroviaires et 66 gares dans le Royaume avec ses systèmes de signalisation. Pour ce qui est des opportunités à venir, on note l’extension de la ligne de tramway de Rabat. La phase 3 de la ligne de Casablanca fait également partie des futurs projets. De même, on note l’exploitation et la maintenance des réseaux de deux villes. D’autre part, Alstom Maroc lorgne également la phase 2 de la LGV qui concerne l’extension Marrakech-Agadir. «Le Maroc aura besoin d’appareils roulants», rappelle le nouveau DG. Pour sa première sortie médiatique, Brahim Soua a mis en évidence toute la volonté du groupe français de mieux développer le business ferroviaire au Maroc où il emploie 350 personnes. L’industriel français vise aussi un contrat de livraison de 30 locomotives pour l’ONCF prévu pour début 2017.
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N° 17 août / septembre 2016 55 INDUSTRIE DU MAROC
entreprise Automobile
VALEO lance sa plateforme industrielle tangéroise
Après une expérience réussie au Maroc au sein de la plateforme Tanger Med Zones, le groupe Français VALEO lance un nouveau centre industriel intégré destiné à couvrir l’Afrique et le Moyen-Orient. Le groupe VALEO est l'un des plus grands équipementiers automobile mondiaux et réalise un chiffre d’affaires global de 14,5 milliards d’euros et compte près de 82.800 collaborateurs
L
a dynamique vertueuse parmi les équipementiers automobiles se poursuit de plus belle au Maroc. C’est ainsi autour du groupe Français VALEO de lancer un nouveau centre industriel intégré destiné à couvrir l’Afrique et le Moyen-Orient. A travers ce projet qui sera implanté sur la zone Tanger Automotive City sur une superficie de 8 hectares, VALEO investira dans une première phase plus de 50 millions d’euros et développera son plus grand centre industriel intégré pour le groupe dans la région Afrique-Moyen Orient avec plusieurs lignes de produits notamment les systèmes d'éclairage, d'essuyage, l'électronique ainsi que les systèmes de "Top Column Control Module". Il permettra l’approvisionnement direct des constructeurs PSA à Atlantic Free Zone et Renault TangerMed ainsi que autres marchés à l’export déjà servis en l’Europe et aux Etats-Unis US. Le démarrage des travaux de construction du site est prévu dans les prochaines semaines et se déroulera en 3 phases
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dont la première permettra une mise en exploitation en 2017. Compétitivité renforcée Pour rappel, le groupe VALEO est l'un des plus grands équipementiers automobile mondiaux et réalise un chiffre d’affaires global de 14,5 milliards d’euros et compte près de 82.800 collaborateurs à travers le monde. Ce nouveau projet vient renforcer davantage la compétitivité de la plateforme automobile TangerMed développée sur près de 800 Ha et qui compte à ce jour plus de 80 équipementiers de rangs complémentaires avec pour l’année écoulée plus de 4 milliards d’euros d’exportations sur cette filière. TangerMed constitue aujourd’hui un hub intégré de compétitivité comprenant un pôle portuaire de 1.000 Ha agrégeant le port TangerMed I, le port Passagers et Rouliers, le port TangerMed II et un pôle industriel constitué de zones d’activités développées sur 1600 Ha.
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N° 17 août / septembre 2016 57 INDUSTRIE DU MAROC
entreprise
Le marocain Arkeos pose pied en Côte d’Ivoire Ce spécialiste marocain des solutions documentaires et de l’impression vient consolider sa présence en Afrique de l’Ouest deux ans après son implantation au Sénégal.
A
près IB Maroc qui a créé en 2009 une filiale en Côte d’Ivoire, et plus récemment GFI Maroc qui y a pris pied dans le cadre d’une croissance externe, c’est au tour d’Arkeos de s’y implanter. Ce spécialiste marocain des solutions documentaires et de l’impression vient consolider sa présence en Afrique de l’Ouest deux ans après son implantation au Sénégal. C’est ainsi qu’ARKCIV, sa nouvelle filiale aura pour charge de commercialiser sur le marché ivoirien l’ensemble des solutions et prestations du groupe notamment celles de son partenaire de longue date le japonais Konika Minolta. Il faut dire que depuis son rachat par trois de ses dirigeants en 2013 auprès du fonds d’investissement AM Invest Morocco, Arkeos a inscrit le développement en Afrique comme axe stratégique de développement. Avec un chiffre d’affaires consolidé frôlant
les 100 millions de dirhams (contre à peine 50 millions de dirhams en 2012), le groupe Arkeos compte encore pousser plus loin les feux de l’internationalisation et envisage de lancer une troisième filiale au Gabon d’ici 2017. Une stratégie complétée, sur le volet domestique, par l’élargissement de son portefeuille de produits (à travers de nouvelles cartes comme Riso, le spécialiste des dupli-copieurs) et l’ouverture de nouvelles agences régionales. Si le Maroc est devenu en 2015 le premier investisseur étranger en Côte d’Ivoire en étant à l’origine de 22% des entreprises agréées par le Centre de promotion des investissements , c’est grâce à l’entrée en lice grandissante de PME comme Arkeos qui sont venues consolider le mouvement initié à partir des années 2000 par les grands groupes marocains.
Gestion de déchets : Suez et Renault Maroc prolongent leur contrat Ce contrat, d’une durée de 3 ans, a pour objectif d’accompagner le Groupe Renault dans sa performance sur le territoire marocain. Suez et le Groupe Renault renforcent leur partenariat industriel en renouvelant le contrat de gestion globale des déchets issus des deux usines de production du constructeur français au Maroc, situées à Tanger et Somaca (Casablanca). Ce contrat, d’une durée de 3 ans, a pour objectif d’accompagner le Groupe Renault dans sa performance sur le territoire marocain. Dans le cadre de ce nouveau contrat, Suez assurera les opérations de collecte, de tri des déchets (palettes, cartons, métaux, huiles de process, emballages et plastiques de production), leur conditionnement, ainsi que leur acheminement vers les filières de valorisation matière ou de traitement. A titre d’exemple, le 58 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
bois collecté sur l’usine de Tanger sera broyé et valorisé en énergie pour assurer le fonctionnement de la chaudière de l’usine. Ses prestations iront au-delà de la collecte des déchets à partir des chaînes de production pour offrir au Groupe Renault un accompagnement en ingénierie, en conseil et des propositions d’axes de progrès, ainsi que le suivi administratif permettant la traçabilité complète des déchets. Rappelons que la production du Groupe Renault au Maroc a atteint plus de 288 000 unités, en 2015, soit +26% par rapport à l’année précédente, et devrait progresser à 340 000 véhicules par an.
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N° 17 août / septembre 2016 59 INDUSTRIE DU MAROC
entreprise
Financement de la COP22, les entreprises se font attendre Le secteur privé aurait, au moment où nous mettions sous presse, confirmé ses engagements à verser 50 MDH au budget de la COP22, sur un objectif fixé à 200 MDH.
16 entreprises ont répondu, au moment où nous mettions sous presse, à l'appel à contribution pour le financement de l’organisation de la COP22. Elles auraient confirmé leurs engagements à verser 50 millions de DH au budget de la COP22, sur un objectif fixé à 200 millions. Plusieurs niveaux d’engagement sont possibles pour avoir un statut privilégié. 25 millions de DH pour celui de partenaire premium et entre 1 MDH et 5 MDH pour être partenaire officiel. Cette contribution peut être fournie en services. En attendant que le rythme des contributions s’accélère, le comité de la COP22 s’active sur d’autres fronts. Plusieurs sources de financement existent, parmi lesquelles la location des stands de Bab Ighli. Que ce soit pour la zone bleue ou la zone innovations, la location de la surface au sol est assurée
sur la base d’un prix forfaitaire de location de 500 euros/m2 au sol, sans aménagements (cloisons, portes, plafond, mobilier), peut-on lire sur le site de la COP22. Le budget global de la Cop22 est évalué à 800-850 millions de DH. 300 millions de DH ont été débloqués du budget de l’Etat. 200 MDH sont espérés en provenance du secteur privé et le reste sera financé par l'extérieur. Lors d’une rencontre tenue en avril 2016, certaines organisations internationales ont promis des dons (2 millions d’euros accordés par l’Union européenne, qui pourrait verser 5 millions d’euros supplémentaires, 450.000 dollars par le FIDA et 2 millions d’euros versés éventuellement par le PNUD, si les pourparlers aboutissent).
L’ONCF se mobilise pour la COP22 L’Office assure le transport par voie ferrée de 750 conteneurs EVP, entre Casablanca et Marrakech, destinés au chantier de préparation de cet événement international.
L
'Office National des Chemins de fer (ONCF) est engagé pour la réussite de la COP 22, prévue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, indique l'Office dans un communiqué. Opérateur de transport à bas carbone de par sa nature, l’ONCF assure le transport par voie ferrée de 750 conteneurs EVP, entre Casablanca et Marrakech, destinés au chantier de préparation de cet événement international, précise le communiqué. Le choix du transport ferroviaire est dû au fait que celui-ci est considéré comme un mode de transport durable et plus écologique, jouissant d’atouts indéniables pour la collectivité : son caractère de transporteur de masse, son faible coût pour la collectivité, sa sécurité et sa sûreté, son éco-
nomie d'espace et d’énergie et son respect de l'environnement (il émet seulement entre 2 et 4% de carbone du secteur des transports). Au-delà de ses retombées positives sur l’environnement, cette importante opération de transport, concorde parfaitement avec les objectifs de l'Office quant à son engagement pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et traduit sa mobilisation pour contribuer à la réussite de la COP 22 conformément au Protocole d’accord qu’il vient de signer, le jeudi 21 juillet 2016, avec le Comité de pilotage de cette manifestation mondiale consacrée aux enjeux des changements climatiques, conclut la même source. Youssef IDRISSI
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N° 17 août / septembre 2016 61 INDUSTRIE DU MAROC
envi ronnement
Med Cop Climat, Un avant-goût de la COP22
Un an après l’organisation à Marseille de la première conférence climat méditerranée, c’était au tour de Tanger d’abriter les 18 et 19 Juillet, la deuxième édition sous le nom de la Med Cop Climat, l’événement phare qui précède la COP22 et qui regroupe tous les pays du contour méditerranéen. Ces derniers avaient pour objectif la concrétisation de l’engagement des acteurs méditerranéens pour la mise en œuvre d’une véritable feuille de route qui enrichira l’agenda des solutions globales.
E
«
Cette édition avait, pour les différentes parties représentées, un objectif majeur qui est de réitérer les engagements pris par les pays participants à la précédente édition
n tant que Méditerranéens, nous partageons à la fois des défis socio-économiques et géopolitiques, mais aussi, en raison de la vulnérabilité de nos territoires des défis environnementaux ». C’est par ces mots de la lettre du souverain marocain destinée aux participants, et prononcé par Ilyass Omari, président de la région de Tanger/Nador/Al-Hoceima qu’a débuté la MedCop Climat de Tanger. L’événement a connu la participation de 2000 représentants de villes, d’entreprises, d’associations, de centre de recherche qui ont pour unique objectif, de mettre en œuvre une feuille de route pour la protection de l’environnement et la préservation de la planète pour les générations futurs. «Gouvernance climat des territoires de la Méditerranée» Cette édition avait, pour les différentes parties représentées, un objectif majeur qui est de réitérer les engagements pris par les pays participants à la précédente édition afin de réduire la hausse globale des températures à 3,3°C au lieu des 2°C proposé dans le cadre de l’accord de la COP21 de Paris. Des pays comme la France, l'Italie, l'Espagne notamment, ou même la Turquie sont connus pour leur taux élevés
d’émissions de Gaz à effet de serre (GES), mais grâce aux engagements de l’Union Européenne dans le cadre des négociations climat des pays européens riverains de la Méditerranée, les émissions commencent à décroitre. En parallèle, les émissions des pays de la rive Sud du bassin méditerranéen tels que le Maroc, l’Égypte, ou encore la Tunisie, ont augmenté assez rapidement, parallèlement à leur développement économique. Cette croissance devrait perdurer sur les prochaines décennies, selon les projections inscrites dans les CPDN (Contributions Prévues Déterminées au niveau National). C’est ainsi que les signataires de cette charte se sont engagés à créer un «cadre organisé de dialogue inter-régions méditerranéen», réfléchissant et partageant toutes les bonnes pratiques permettant de minimiser les effets du changement global qui menacent l’environnement, la santé et le bien-être des populations. Parmi les neuf engagements de ces parties signataires, figurent ceux de la mise en place d’un plan méditerranéen de transition vers une croissance en cohérence avec les 17 objectifs mondiaux de développement durable ainsi que l’accompagnement des entreprises de la Méditerranée pour les amener à diminuer leur empreinte en carbone et créer des solutions pour le climat. Abderrafie Srati
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Produits pour la sécurité au travail
Protection, confort, Productivité Les travailleurs veulent non seulement du matériel de protection confortable, pratique et fonctionnel, mais ils recherchent également souplesse et style. Notre gamme de produits de protection individuelle, nouvellement élargie, offre les meilleurs solutions en matière de sécurité de l'industrie, conçues pour répondre aux normes d'excellence les plus rigoureuses. Notre but, est que chaque travailleur reçoive une protection adéquate et confortable, pour qu'il la porte quand elle s'impose, avec des ajustements et un entretien corrects.
Solutions pour la Protection Individuelle 3M Afrique Francophone Imm 4 du Zénith Millénium Lotissement Attaoufik, 3ème étage Sidi Maarouf / Casablanca / Maroc Tel : + 212 522 431 600 www.industries.ma Fax : + 212 665 866 214 www.3M.com/ma
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Analyse
Othman El Ferdaous, Auditeur de la promotion Ursula Von Der Leyen des hautes études européennes de l'ENA
Brexit : l'inquiétante myopie stratégique de Bruxelles en Méditerranée Si l'on en croit les calculs du géographe Michel Foucher, «plus de 70% des 75 crises graves ouvertes, identifiées par l'International Crisis Group dans le monde, se localisent entre trois et six heures de vol de Bruxelles ». Et bien que la Méditerranée soit l'origine, le vecteur ou la caisse de résonance de 99 % des problèmes de l'Union Européenne (UE), elle ne semble pas occuper plus de 1% du temps de cerveau disponible des décideurs européens.
L'UE, désormais élargie à l'est et amputée de la projection atlantique des îles britanniques, est plus que jamais une puissance continentale au sens de Mackinder
La stupéfiante misère textuelle du document du SEAE La nouvelle stratégie de politique étrangère de l'UE, dévoilée par Federica Mogherini au Conseil européen du 29 juin, révèle ces cruelles insuffisances. Une simple analyse textuelle du document montre que le mot Méditerranée y est à peine cité six fois, soit moins que l'Arctique... Quant à l'Afrique du Nord, elle n'est mentionnée qu'en trois occurrences seulement, soit autant que les Caraïbes ! Des pays qui inquiètent grandement la plupart des chancelleries européennes - comme l'Algérie, l'Égypte, l'Irak, le Yémen, le Nigéria et le Pakistan - ne sont pas même cités une fois dans cette copie stratégique du Service Européen d'Action Extérieure (SEAE) où ne figure pas non plus l'expression « printemps arabe », alors que le terme « démocratie » y est invoqué à 23 reprises. Le Sahel, la Ligue Arabe, l'Union Africaine et l'Afrique subsaharienne apparaissent chacun à deux petites reprises, le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest ne sont nommés qu'une fois sur 57 pages, tandis que la Chine (six), le Japon (quatre), le Canada (trois) ou la Corée (deux) se voient réserver un traitement sans rapport avec leur éloignement géographique à plusieurs mil-
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liers de kilomètres du Vieux continent. Après les crises migratoires à Calais, Lampedusa et Cologne, après les attentats à Paris et Bruxelles, dans un contexte marqué par le pivot de l'administration Obama vers le Pacifique et les menaces électorales de Donald Trump de facturer la protection américaine aux démocraties européennes comme aux monarchies du Golfe, la doctrine stratégique du SEAE paraît faire l'impasse sur une approche proactive vis-à-vis de l'arc de crise qui ceinture l'UE sur sa marche méridionale. Grand Large et Heartland La sortie du Royaume-Uni devrait avoir des répercussions géopolitiques majeures sur les équilibres et les lignes de faille qui structurent la Mare nostrum. En particulier, la dialectique entre les vocations maritime et continentale des puissances de la péninsule européenne devrait s'en trouver modifiée. On oublie parfois que la guerre du Péloponnèse s'est soldée par l'effondrement de l'impérialisme maritime athénien et la victoire de Sparte, archétype de la puissance continentale. À la lumière de ce rappel, comment interpréter de façon prospective l'impact du départ britannique
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Analyse
sur la géopolitique méditerranéenne? La Théorie du Heartland (ou coeur de l'Eurasie) formulée par le géographe britannique Sir Halford John Mackinder, pose le constat suivant : « Qui contrôle l'Europe de l'Est contrôle le Heartland ; qui contrôle le Heartland contrôle l'Île Monde ; qui contrôle l'Île Monde contrôle le monde ». À l'opposé, si l'on en croit l'amiral américain Alfred Thayer Mahan, auteur de The Influence of Sea Power on History, c'est plutôt la domination des mers qui assure la suprématie mondiale. L'UE, désormais élargie à l'est et amputée de la projection atlantique des îles britanniques, est plus que jamais une puissance continentale au sens de Mackinder. Le refoulement du Royaume-Uni vers le « grand large » porte en germe un rapprochement entre l'UE et la Russie. Notons que le retrait des 73 députés britanniques du Parlement européen, en 2019, affaiblira l'agenda anti-russe promu par le groupe du Parti populaire européen (PPE). Maintenir la Russie à l'écart des mers chaudes La pensée stratégique américaine a toujours consisté, d'une part, à faire confiance à Mackinder en s'assurant que la péninsule européenne ne tombe jamais sous l'influence russo-soviétique et, d'autre part, à prendre l'Amiral Mahan au mot en élevant le contrôle des mers au rang d'impératif géopolitique de premier plan. À l'avenir, Washington voudra garder les Russes fixés sur leurs préoccupation stratégiques dans les Pays baltes et en Pologne, tandis qu'en retour Moscou tentera de pressuriser les américains ailleurs, en Méditerranée. C'est bien à Malte que la fin de la guerre froide fut annoncée en 1989, lors d'un sommet entre Bush et Gorbatchev. Il ne faut pas non plus perdre de vue que c'est la géopolitique de la Méditerranée qui a motivé, en dernière analyse, le maintien de la Grèce dans l'Eurozone, alors qu'un Grexit doublé d'un financement de la dette et de la relance économique dans ce pays d'à peine 11 millions d'habitants aurait été une solution optimale pour assurer l'avenir de la monnaie unique. La Grèce a ainsi été artificiellement maintenue dans le giron de la Banque centrale européenne pour la tenir éloignée du champ de force chrétien orthodoxe russe, en vertu du même impératif géostratégique qui a motivé le soutien du camp occidental à la dictature des colonels (de 1967 à 1974) et l'entrée de la Turquie dans l'OTAN en 1951, à savoir le containment de la
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Russie hors des mers chaudes. Le couple franco-allemand et l'Europe de la défense Le repli atlantique du Royaume-Uni annonce en outre la constitution d'une « Europe de la défense » centrée autour de l'axe Paris-Berlin, pavant la voie pour la création d'un contingent commun de l'UE et vers un renforcement du dispositif frontalier au sud. L'UE retrouvant une pertinence géopolitique - et le Royaume-uni s'affaiblissant sous l'effet des poussées indépendantistes écossaise, irlandaise, voire australienne - les Américains n'auraient plus dès lors comme partenaire de référence en matière de Défense que le couple franco-allemand. Signe des temps, l'Allemagne vient d'indiquer qu'elle mettrait un terme à la baisse continue, depuis un quart de siècle, des effectifs de la Bundeswehr. À terme, il n'est pas exclu que la France puisse vouloir inciter la puissance économique allemande à se projeter d'avantage encore dans les ambitions militaro-industrielles européennes, en ouvrant la perspective d'une mise en commun de son siège permanent au conseil de sécurité des Nations-unies. Une décision stratégique d'une telle magnitude, visant à neutraliser la pression anti-interventionniste en provenance de Berlin, signerait sans conteste le grand retour de la France sur la scène géopolitique mondiale. L'UE a désormais un sérieux concurrent en Méditerranée Le Royaume-Uni a certes toujours eu une politique diplomatique et de défense indépendante de l'UE, mais Bruxelles risque fort d'avoir à faire face à une montée en charge britannique sur son flanc sud, comme elle doit se préoccuper aujourd'hui du révisionnisme russe et de l'expansionnisme turc sur son versant oriental. Sans le Royaume-Uni, l'UE perd 15% de son effort d'aide au développement, 30% de sa capacité diplomatique, 40% de sa puissance militaire, environ 45% de sa force de frappe nucléaire et 50% de ses droits de véto au Conseil de sécurité. En d'autres termes, l'Europe a désormais un sérieux concurrent - non un adversaire - en Méditerranée. Acculée par son isolement européen et enhardie par la nécessité de renforcer ses lignes de communication vers le lointain Commonwealth, la Grande Bretagne marquerait son retour en Méditerranée où elle possède déjà plusieurs bases militaires sur la route
Le RoyaumeUni a certes toujours eu une politique diplomatique et de défense indépendante de l'UE, mais Bruxelles risque fort d'avoir à faire face à une montée en charge britannique sur son flanc sud
N° 17 août / septembre 2016 65 INDUSTRIE DU MAROC
Analyse
Le RoyaumeUni fera partie avec la Norvège et la Turquie du cercle des nations membres de l'OTAN qui ne sont pas membre de l'UE
des Indes. Surtout dans la perspective d'une «Europe de la défense » désormais consolidée autour de l'espace carolingien de la réconciliation franco-allemande, dont les britanniques seraient exclus et dont ils ne poursuivraient pas toujours les mêmes buts au regard de leurs intérêts bien compris. « La GrandeBretagne aura une autonomie qui lui permettra de décider rapidement et surtout de défendre des intérêts propres, ciblés. Son aide et ses accords auront donc plus d'impact » analyse Thierno Seydou Diop, à Bruxelles. À ce titre, le cas de la Méditerranée occidentale est parlant. Le contrôle de l'entrée du détroit de Gibraltar - voie stratégique par laquelle transite le tiers du volume mondial de transport maritime commercial - n'étant plus assuré à 100 % par des États membres de l'UE, qui sait quelle tournure prendrait un conflit diplomatique entre l'Espagne et le Royaume-Uni autour de Gibraltar, où seulement 823 habitants sur un peu moins de 20 000 ont voté en faveur du Brexit ? Vers des tensions accrues entre l'OTAN et l'UE ? L'Espagne sera amenée à renforcer encore d'avantage son dispositif militaire dans le détroit, alimentant une situation de tension dans la région, tandis que le Maroc et l'Algérie renouvellent leurs flottes respectives en multipliant les acquisitions navales. Le royaume chérifien, dont les forces armées ont récemment rejoint la plateforme d'interopérabilité de l'OTAN, devrait inaugurer cette année sa plus grande base navale à Ksar Sghir - un projet initié au lendemain du conflit des îlots Persil en juillet 2002 - à 20 kilomètres de l'enclave coloniale de Ceuta, et au nez de la présence militaire britannique sur le rocher. Le Brexit pourrait en outre raviver les lignes de faille au sein du camp occidental, l'Italie tentant de se substituer à Londres comme hub principal du transatlantisme. Le Royaume-Uni fera partie avec la Norvège et la Turquie du cercle des nations membres de l'OTAN qui ne sont pas membre de l'UE. Dans une inversion totale des rôles traditionnels, Washington pourrait finir par devoir assurer l'équilibre entre le Royaume-Uni et l'axe franco-allemand. Compte tenu du poids militaire des britanniques en Méditerranée, les tensions entre l'OTAN et l'UE pourraient également être attisées par la rivalité entre
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Londres et Madrid, comme lorsque onze eurodéputés, notamment polonais et baltes - les Britanniques sont maîtres dans l'art de faire porter leurs intérêts par d'autres - ont accusé Madrid d'avoir transformé Ceuta en «base navale non-officielle de la Russie » en Méditerranée occidentale. Le retour de Moscou et d'Ankara en Méditerranée orientale Si l'on y ajoute le retour de Moscou en Méditerranée orientale, à Sébastopol en Crimée et à Tartous en Syrie alaouite, et l'expansionnisme naval de la Turquie qui a annoncé son intention de mettre en service dès 2021 un porte-avion construit pour plus d'un milliard de dollars, il devient clair que l'impréparation de l'UE sur son flanc méridional et son déficit de vision à long terme sont des opportunités que ses adversaires ne laisseront pas inexploitées. Sans compter que le
Brexit a déjà commencé d'attiser les diatribes antiturques qui n'auront d'autre effet que d'accroître l'assertivité d'Ankara en Méditerranée. Au lendemain du référendum britannique, l'éditorialiste Christophe Barbier a cru bon d'asséner dans les colonnes de L'Express, qui fut un temps le magazine d'Albert Camus et de Jean-Paul Sartre, qu'«aujourd'hui le plus urgent est d'avoir le courage de dire à la Turquie que jamais elle ne sera membre ». La turcophobie est un aphrodisiaque politico-médiatique bien connu, une martingale qui permet d'emporter à la fois les suffrages de la droite conservatrice et ceux des centristes chrétiens-démocrates. La perspective d'un effondrement économique au sud Bien que le concept stratégique de l'OTAN considère la fracture nord/sud comme la principale menace www.industries.ma
Analyse à la sécurité de ses membres, l'UE ne semble pas encore avoir bien pris la mesure des enjeux méditerranéens. C'est bien au sud de la Méditerranée que sont attendus près de 100 millions de nouveaux chercheurs d'emplois d'ici à 2020, dans un espace écologique où le dérèglement climatique pourrait amputer les économies de la région d'un sixième de leur richesse. Des économies qui ne sont déjà pas en très grande forme puisque le produit intérieur brut combiné d'Istanbul à Nouakchott est aujourd'hui inférieur à celui de l'Italie... voilà la menace principale qui hypothèque l'avenir du Vieux Continent. La perspective d'un effondrement économique des pays de la rive sud aurait dû occuper a minima un bon tiers des 57 pages de la copie stratégique de Federica Mogherini. Si cet effondrement avait lieu, le projet européen sous sa forme actuelle rejoindrait la République de Weimar au rayon des expériences démocratiques ayant débouché sur le pire.La santé des pays du sud de la Méditerranée est une question de sécurité nationale pour tous les états membres de l'UE, notamment parce que ce premier périmètre au sud de l'Europe ne serait pas capable, dans les condition actuelles, d'amortir les déséquilibres futurs qui sont d'ores et déjà inscrits dans le marbre des tendances démographiques en provenance du second périmètre sahelo-saharien. Aujourd'hui plus de huit Maliens, Nigériens ou Tchadiens sur dix n'ont pas accès à l'électricité, ces pays confrontés à l'avancée du désert connaissent des taux de fécondité moyens de six à sept enfants par femmes. Une politique de voisinage décevante L'annonce d'une révision de la stratégie de politique étrangère de l'UE avait pourtant suscité quelques espoirs. On attendait un véritable pivot de l'est vers le sud dans la politique de voisinage, des mécanismes audacieux pour orienter une part des fonds structurels de la politique régionale vers la rive sud. On espérait une meilleure intégration de la politique de sécurité et de défense commune avec la politique de voisinage, et peut-être même un assouplissement
drastique des conditions de mise en oeuvre des plans d'action pluriannuels qui découlent des différents accords d'association. Dans les dix-huit mois qui viennent, des élections nationales dans cinq des principaux États membres de l'UE devraient avoir lieu. Il faut espérer que le débat démocratique s'emparera de la question méditerranéenne pour passer du cercle vicieux de la crispation identitaire à une éthique de la prospérité partagée enracinant enfin l'Europe en Méditerranée. La présidence maltaise du Conseil européen, de janvier à juin 2017, mettra sans doute le dialogue méditerranéen en tête de l'agenda des décideurs. Encore faudra-t-il que les opinions publiques européennes cessent de considérer les affaires méditerranéennes comme « étrangères ». Ce que le projet européen doit à la décolonisation L'impensé méditerranéen dans la construction européenne n'est intelligible qu'en mesurant ce que le projet européen doit à la décolonisation. Lorsqu'en octobre 1956 la France et le Royaume-Uni sont mis en difficulté à Suez, les principales puissances coloniales européennes accélèrent le processus initial qui aboutira seulement six mois plus tard au Traité de Rome. Le point de bascule décisif du centre de gravité des nations européennes des empires coloniaux vers le continent interviendra dans l'espace des dix mois qui séparent les accords d'Evian, mettant un terme en mars 1962 à la guerre d'Algérie, du traité de l'Elysée instituant en janvier 1963 la matrice fondamentale de ce qu'on nomme depuis le « couple francoallemand ». Il en résulte qu'un demi-siècle plus tard, l'Europe tourne le dos à la Méditerranée jusqu'à l'absurde. Alors que plus de 10 000 migrants s'y sont noyés depuis 2014, le siège de l'agence Frontex est situé à ... Varsovie. Et parmi les 28 intergroupesdu Parlement européen, aucun ne rassemble les parlementaires - pourtant théoriquement nombreux - qui pourraient être intéressés par les enjeux de la Méditerranée ou de l'Afrique, tandis que l'intergroupe sur le bien-être animal affiche une santé éclatante avec 70 signataires.
l'Europe tourne le dos à la Méditerranée jusqu'à l'absurde. Alors que plus de 10 000 migrants s'y sont noyés depuis 2014, le siège de l'agence Frontex est situé à ... Varsovie.
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N° 17 août / septembre 2016 67 INDUSTRIE DU MAROC
r&d
Rachid Yazami, Docteur en chimie, chercheur et inventeur
«Le Maroc dépend des technologies extérieures ce qui lui coûte très cher» Décoré par sa majesté le roi Mohammed 6 à l’occasion de la fête du trône en 2014, par le Wissam de la compétence intellectuelle qui est la plus haute distinction royale allouée à un scientifique, c’était au tour de François Hollande, le 14 juillet dernier, d’élever Rachid Yazami au grade de chevalier de la légion d’honneur française. Le natif de Fès a révolutionné le stockage d’énergie en inventant une nouvelle technologie de batteries au lithium. Cet inventeur hors-pairs répond aux questions d’Industrie du Maroc. IDM :Pourquoi n’opérez-vous pas à partir du Maroc ? Parce que j’ai des engagements à Singapour. J’ai une équipe de recherche et une petite compagnie startup dont je dois m’occuper au quotidien. Cependant, même depuis Singapour, j’essaie de participer à des projets de recherche en collaboration avec des organismes marocains.
Le Maroc fait face à beaucoup de défis au niveau technologique. La R&D n’est pas suffisamment bien développée dans le secteur industriel.
Quel constat dressez-vous de la R&D au Maroc ? Le Maroc fait face à beaucoup de défis au niveau technologique. La R&D n’est pas suffisamment bien développée dans le secteur industriel. De ce fait le Maroc dépend beaucoup des technologies extérieures, ce qui lui coûte très cher. Pour réaliser une R&D nationale, il faut beaucoup de support des pouvoirs publics sur des projets innovants ayant un impact sur l’économie marocaine. Il faut aussi former des chercheurs, ingénieurs et techniciens de bon niveau. Cela prendra du temps mais c’est réalisable si la volonté politique y est. Le Maroc exporte son savoir-faire en Afrique. C’est probablement le marché de l’avenir. La réussite dépend de la manière dont le Maroc jouera son rôle de courroie de transmission technologique Nord-Sud et Sud-Sud. Vous avez mis en garde le Maroc, quant à l’achat des bus électriques chinois. Pourquoi ? Les Chinois ont fait des progrès notables dans la fabrication de masse de batteries au lithium. Cependant, leur politique d’envahir le marché mondial le plus vite possible s’accompagne parfois par des compromis sur la qualité des batteries et dans leur sécurité. Cet été, la température a dépassé les 52ºC à l’ombre dans beaucoup de régions au Ma-
roc. Une batterie en fonctionnement chauffe plus que la température ambiante, donc la température peut monter au-delà des 65-70 ºC ce qui accélère la détérioration des batteries sans oublier la possibilité d’un emballement thermique conduisant à un feu de batterie voire à leur explosion. Ce scenario reste probable si la qualité des batteries n’est pas excellente et que le système de refroidissement n’est pas efficace. Donc, alerte! Que proposez-vous donc en tant qu’expert en la matière? J’ai suggéré qu’avant de mettre les bus électriques en circulation pour le public, des tests préliminaires sur 6 mois devraient être effectués en particulier pendant l’été. J’ai aussi suggéré que les bus électriques soient les derniers systèmes à être introduits sur la marché de l’électromobilité et de commencer par des systèmes plus petits tels les vélos, scooters et petites voiturettes électriques, car la quantité de batteries est moindre, et donc le risque thermique aussi. Quels sont vos prochains projets ? Continuer ma recherche sur les batteries intelligentes, utilisant les « big data » et les « systèmes connectés ». Je travaille aussi sur un projet de voiture électrique remplissable et sur une nouvelle génération de piles pour les appareils auditifs. Est-ce qu'un poste ministériel dans le prochain gouvernement vous tente ? Je ne suis pas un politique. Je pense pouvoir contribuer au développement technique du Maroc en continuant à faire ce qui me passionne le plus, la recherche scientifique. Propos recueillis par Abderrafie Srati
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N° 17 août / septembre 2016 69 INDUSTRIE DU MAROC
r&d Recherche
Premières publications pour les chercheurs de BAM
Les deux documents de travail ont pour titres «Analyse des canaux de transmission de la politique monétaire au Maroc» et «Stabilité financière: définition, fondements théoriques et politique macro-prudentielle»
Deux documents de travail ont été publiés par deux chercheurs de la Banque Centrale. Cette démarche vise à susciter le débat sur les questions économiques et financières et à renforcer les liens de BAM avec les milieux universitaires et de recherche.
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es chercheurs de Bank Al-Maghrib ont publié le 27 Juillet 2016 leurs premiers documents de travail sur le portail internet de la Banque au niveau de la rubrique publications et recherche. Ces documents constituent les deux premiers papiers de la série des documents de travail de la Banque. Leur publication s’inscrit dans la politique générale de transparence de l’institution. Elle vise à partager les résultats des travaux de recherche menés au sein de Bank Al-Maghrib, à susciter les débats sur les questions économiques et financières et à renforcer les liens avec les milieux universitaires et de recherche. Les domaines couverts par cette série sont multiples et incluent, en particulier, la politique monétaire et de change, la stabilité financière, la supervision bancaire, la modélisation macroéconomique et les politiques publiques. Les documents ainsi publiés sont préalablement évalués par des arbitres externes, universitaires et chercheurs de banques centrales réputées, afin de garantir une meilleure qualité et rigueur scientifique.
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Stabilité financière et mécanismes de transmission Toutefois, les idées et les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Bank Al-Maghrib. Les deux documents de travail ont pour titres «Analyse des canaux de transmission de la politique monétaire au Maroc» et «Stabilité financière : définition, fondements théoriques et politique macro-prudentielle». Le premier document présente une étude des canaux de transmission de la politique monétaire au Maroc à partir de l’analyse de l’environnement de mise en œuvre de la politique monétaire et de l’évaluation de l’amplitude des réactions des principaux agrégats macroéconomiques aux chocs monétaires à travers des modèles macroéconomiques. Le second fournit une synthèse des réflexions sur la stabilité financière. Il aborde en premier les difficultés liées à la définition de ce concept. Ensuite, il examine les sources d’instabilité financière évoquées dans la littérature. Enfin, il met l’accent sur la politique macro-prudentielle et son organisation institutionnelle sur la base d’un panel de pays. www.industries.ma
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N° 17 août / septembre 2016 71 INDUSTRIE DU MAROC
Publi-redactionnel
OMIA à la pointe du traitement de surface OMIA, le leader français des équipements de mise en peinture et du traitement de surface, renforce sa présence au Maroc. RATIER FIGEAC MAROC, LISI AEROSPACE, DAHER SOCATA comptent désormais parmi ses références.
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epuis 1947, OMIA, N°1 français des équipements de mise en peinture et du traitement de surface, conçoit, fabrique, installe, assure la formation, la mise en service et la maintenance d’équipements peinture en milieux automobiles et industriels : tunnels de traitement de surface; tunnels de lavage/dégraissage; cabines de grenaillage/sablage; cabines de peinture liquide et poudre; tunnels de cuisson; étuves; installations de ressuage (Contrôle Non Destructif); etc. OMIA exporte ses produits dans plus de 60 pays du monde via son réseau d’importateurs agréés, notamment au Maroc. DES SECTEURS D’ACTIVITE VARIÉS Du petit artisan au grand groupe industriel, OMIA équipe tous les professionnels quel que soit leur domaine d’activité : automobile, aéronautique; ferroviaire; métallurgie; plasturgie; bois; agricole; ferronnerie; etc. Quelles que soient les pièces que vous devez traiter, OMIA s’adapte aux contraintes de vos métiers (dimensions, matières, cadences) et respecte les obligations que vous impose votre activité. CONSEILS - ACCOMPAGNEMENT - SUIVI OMIA conseille et guide ses clients sur l’aménagement de leur atelier et dans le choix de leurs matériels. Dotée de logiciels 3D conçus spécialement pour les études liées au traitement de surface, OMIA propose à ses clients des simulations d’aménagement afin de leur proposer la meilleure implantation possible. Avec sa compétence globale, vous n’avez plus qu’un seul interlocuteur durant toute la durée de votre projet et pendant toute la durée de vie de votre installation.
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DES MATÉRIELS FIABLES ET PÉRENNES Forte de ses 70 années d’expérience dans le domaine du traitement de surface, les matériels OMIA sont réputés pour être fiables et robustes ; cela notamment grâce à la qualité des composants et aux services proposés par notre service aprèsvente : mises en service; visites annuelles de contrôle; filtration; pièces de rechange… Pour conserver leurs performances d’origine et assurer la sécurité des opérateurs, les matériels doivent être régulièrement contrôlés et entretenus. DES NOUVEAUTES A LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE Depuis 2016, OMIA élargit sa gamme et propose des tunnels de traitement de surface par aspersion au défilé ou en cellules. Toutes les étapes d’une chaîne de traitement de surface sont désormais disponibles : lavage; dégraissage; grenaillage; application peinture; séchage et ressuage (si besoin)! OMIA AU MAROC Présente sur le marché Marocain depuis les années 80, OMIA a d’abord équipé le milieu automobile : garages; carrossiers; constructeurs automobiles comme Renault, Peugeot ou Volkswagen… Dorénavant, OMIA souhaite renforcer sa présence industrielle au Maroc. Grâce à son savoir-faire et son expérience dans tous les secteurs d’activité, OMIA est aujourd’hui en mesure de proposer des solutions adaptées aux entreprises marocaines ayant une activité de traitement de surface, notamment dans l’aéronautique. OMIA a notamment déjà équipé RATIER FIGEAC MAROC (R.F.M.), LISI AEROSPACE (Casablanca), DAHER SOCATA (Tanger)…
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N° 17 août / septembre 2016 73 INDUSTRIE DU MAROC
publi-rédactionnel
Colorado
L' Expert des revêtements industriels
COLORADO se fait distinguer par les différentes certifications nationales et internationales qui viennent confirmer sa position de leader sur le marché
Avec plus de 150 lignes-produits, Colorado offre à ses clients un large choix de produits développés pour répondre à leurs attentes et besoins. Au-delà du volet technique, elle propose pour chaque produit différents packaging et une panoplie de couleurs allant jusqu’à 5000 couleurs selon des nuanciers internationaux. Bâtiment, industrie, carrosserie ou encore machine à teinter, Colorado se hisse en référence sur tous les fronts.
C
apitalisant sur des décennies d’expertise, COLORADO est devenue la société industrielle de référence pour tous les types de revêtements :
Gamme bâtiment: Toutes peintures pour le bâtiment : Intérieurs, extérieurs et boiseries. Gamme industrie: Systèmes innovant et complet pour tout besoin industriel : signalisation routière, solutions anticorrosion, système epoxy, Système Haute température,…
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Gamme carrosserie: Peintures et systèmes pour les professionnels de la carrosserie. Gamme machine à teinter: Peinture et système disponible en des milliers de couleurs selon des nuanciers internationaux. Colorado dispose de plus 150 lignes produit, ce qui lui permet d’offrir à ses clients un large choix de produits développés pour répondre à leurs attentes et besoins. Au-delà du volet technique, elle propose pour chaque produit différents packaging et une panoplie de couleurs allant jusqu’à 5000 couleurs www.industries.ma
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selon des nuanciers internationaux. Cette performance est guidée par une stratégie basée sur l’amélioration en continu et qui consiste à apporter de l’innovation en matière de nouveaux produits mais également à innover en améliorant la gamme existante. Et ce, en prenant en compte la dimension environnementale, économique et sociale, optimiser la production et l’utilisation afin de répondre aux attentes d’améliorations proposées et attendues par ses clients. De plus, COLORADO se fait distinguer par les différentes certifications nationales et internationales qui viennent confirmer sa position de leader sur le marché : - Certification QSE : ISO 9001 – ISO 14001 – OHSAS 18001 - Adhésion à la norme ISO 26000 : Responsabilité Sociétale de l’Entreprise - Adhésion au Club Responsible care - Labels nationaux et internationaux: •AAA par la COFACE •Catégorisation fiscale •Label Or « Entreprise sans tabac » attribué par la fondation www.industries.ma
LALA SALMA Entreprise sans tabac par La Fondation LALA SALMA. •Catégorisation douanière classe A par l’administration des douanes. Ces labels sont couplés par des certifications par des laboratoires spécialisés locaux et étrangers (LPEE – CORI – THOR – DIV, …). Pour le volet R&D, Colorado se veut avant-gardiste sur les techniques de production, les matières premières utilisées afin de proposer des solutions innovantes permettant aux clients d’optimiser et de conserver la conformité de leurs biens industriels. Elle propose une expertise industrielle adaptée aux spécificités de chaque besoin: Système anticorrosion(faible, moyen et haute agressivité), Système intumescent, Système antifouling, Système au four, Système Haute température (250°C – 600°C), Solution anti-humidité, solutions assainissante, ... Pour le volet commercial et technique, Colorado est dotée d’une équipe spécialisée, dédiée aux besoins de leur clients, ce qui lui permet de répondre aux besoins du domaine industriel et assure une écoute attentive, une réactivité et une capacité d’anticipation. N° 17 août / septembre 2016 75 INDUSTRIE DU MAROC
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Yahoo racheté par Verizon
Après l’achat d’AOL, Verizon vient de s’octroyer le géant du web « Yahoo » en mettant ainsi fin à une grande polémique qui dure depuis plusieurs mois.
En acquérant Yahoo! Verizon augmente de taille pour devenir un concurrent sérieux dans les médias sur mobile
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e géant de la Silicon Valley vient d’être racheté le 25 Juillet dernier par le groupe Verizon pour un montant avoisinant les 4,8 Milliards de Dollars. Contrairement à Facebook ou Google, Yahoo a connu des problèmes dans son management cette dernière décennie, ce qui a poussé les fonds acquéreurs à nommer Marissa Mayer à la tête du groupe en 2012, malgré sa politique agressive de rachats et sa modernisation des produits, les derniers résultats trimestriels ont encore déçu, avec une perte de 440 millions de dollars. Toutefois, le nouvel acquéreur «Verizon» n’est pas méconnu du grand public, il est le numéro 2 des télécommunications aux États-Unis, et le numéro 1 des téléphones mobiles. Vision stratégique pour 2020 Le PDG de Verizon Lowell McAdam a déclaré une fois la transaction finalisé "En acquérant Yahoo! nous augmentons de taille pour devenir un concurrent sérieux
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dans les médias sur mobile". Estimant le marché à plus de 180 milliards de dollars à l'horizon 2020, le dirigeant a affirmé que Yahoo! constituait "une source importante de croissance des revenus dans l'avenir et d'opportunités immenses". Le groupe songe à fusionner les activités de Yahoo avec AOL pour en faire un groupe géant qui sera dirigé par Tim Armstrong l’expatron d’AOL. Verizon relève le Challenge Anciennement connu sous le nom de BELL Atlantic Corporation, ce géant de la télécom possède plus de 115 d’abonnés mobiles et chiffre pas moins de 100 Milliards de dollars annuellement. Il a déjà racheté en Mai 2015 AOL, et possède le Huffington Post. Avec son dernier achat, Verizon veut diversifier encore plus ses activités en ayant une plateforme de service qui lui permettra de distribuer les publicités et se fera rival direct de Google et Facebook.
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N° 17 août / septembre 2016 77 INDUSTRIE DU MAROC
h igh-tech
Solar impulse boucle son tour du monde L'avion Solar Impulse 2, qui fonctionne exclusivement à l'énergie solaire, s'est posé sans encombre à Abou Dhabi, la capitale des Émirats Arabes Unis, bouclant ainsi son tour du monde, le premier du genre. Cette performance ouvre une nouvelle ère technologique. «L'avenir est propre», a lancé son pilote suisse Bertrand Piccard, après la 17e et dernière étape d'un périple destiné à promouvoir les énergies renouvelables
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e 26 juillet 2016 est une date à marquer d’une pierre blanche dans l’innovation technologique dans les transports, et dans l’aviation en particulier. L'avion Solar Impulse 2 (SI2) qui fonctionne exclusivement à l'énergie solaire, s'est posé sans encombre à Abou Dhabi, la capitale des Émirats Arabes Unis, bouclant ainsi son tour du monde, le premier du genre. Plus de 40 000 kilomètres parcourus à travers 4 continents : c'est le périple qu'a achevé l'avion en 23 jours de vols effectifs. Un tour du monde historique réalisé grâce l'énergie solaire et sans une goutte de carburant. Cet exploit va sans doute ouvrir de nouvelles perspectives technologiques. Pesant une tonne et demie mais aussi large qu'un Boeing 747, SI2 a volé à une vitesse moyenne d'environ 80 km/h grâce à des batteries qui emmagasinent l'énergie solaire captée par quelque 17 000 cellules photovoltaïques sur ses ailes. «L'avenir est propre», a lancé son pilote suisse Bertrand Piccard, après la 17e et dernière étape d'un périple destiné à promouvoir les énergies renouvelables. Cette performance semble en effet ouvrir une nouvelle ère. «C'est tellement passionnant» de voler à bord d'un avion qui ne fait «pas de bruit» et ne crée «pas de pollution», «on croit que c'est de la science-fiction mais c'est en fait la réalité d'aujourd'hui», a ajouté le pilote. Ainsi, le fait
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d'avoir trouvé un moyen efficace de stocker l'énergie électrique, va permettre à la propulsion électrique de devenir progressivement la norme. Le corps humain, l’autre machine En plus d'une performance technologique, le tour du monde de Solar Impulse 2 est un exploit humain. Les deux Suisses ont piloté à tour de rôle dans un cockpit de 3,8 m2 sans air conditionné ni chauffage, mais équipé d'un coin toilettes et de bouteilles d'oxygène pour permettre aux pilotes de respirer. «On fait des petites siestes de 20 minutes. Des exercices dans le cockpit, une demi-heure, le matin et l'après-midi, sinon au bout de plusieurs jours on ne peut plus bouger les bras et les jambes», a expliqué M. Piccard. Il faut dire que cet exploit n’a pas été de tout repos. L’aventure a connu son plus gros pépin en juillet 2015, lorsque des avaries matérielles survenues au niveau des batteries l’avaient cloué dans un hangar hawaiien pendant 10 mois. Avec 2694 kilomètres parcourus, cette ultime étape reste loin des quelque 8900 kilomètres avalés par André Borschberg entre Nagoya au Japon et Hawaii, en cinq jours et cinq nuits, établissant le record du plus long vol en solitaire sans ravitaillement et sans escale. Mais au final, c’est bien la dernière étape qui restera dans l’histoire.
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Nintendo NX: première fuite sur la console nouvelle génération Ça se précise pour la Nintendo NX. Alors que la prochaine console du constructeur japonais sortira en mars 2017, des fuites permettent de se faire une idée un peu plus précise de la bête. Et Nintendo semble tenter un nouveau coup de poker, avec une console qui serait principalement portable, mais qui pourrait également se connecter au téléviseur, avec des manettes détachables, selon des sources du site EuroGamer. Cela fait un moment que les rumeurs misaient sur une console hybride portable/salon. Mais Nintendo a l’air d’avoir poussé le concept plus loin. La NX n’embarquerait pas un processeur AMD mais une version surpuissante du processeur mobile Nvidia Tegra. Les contrôleurs, de chaque côté, seraient détachables, pour pouvoir connecter la console à son téléviseur et jouer assis sur le canapé.
Une coque anti-surveillance pour iPhone A l’occasion de la conférence Forbidden Research qui explore les frontières entre la recherche éthique ou non-éthique en matière informatique, Edward Snowden et le hacker Andrew Huang ont présenté un système qu’ils ont surnommée «le moteur d’introspection», conçu pour alerter l’utilisateur si des signaux radio du téléphone sont activés. L’iPhone 6, même éteint ou en mode avion, peut être écouté s’il a été piraté ou encore transmettre des informations copiées sur le smartphone sans qu’aucun signe d’activité ne soit détectable. Un piratage possible à contrer de manière assez simple, si l’on en croit l’invention des deux compères. Ils planchent sur une coque de smartphone avec batterie, dans laquelle est inséré un oscilloscope miniature. Ce dispositif permet de surveiller l’activité électrique du modem, du Wi-Fi, du GPS et du Bluetooth de l’appareil et donc de détecter une utilisation du modem pour écouter ou transmettre des informations du téléphone quand celui-ci est censé ne plus émettre de données.
Mars 2020: la Nasa développe un nouveau rover La mission Mars 2020 de la Nasa est entrée dans la phase de «design final et fabrication» a annoncé l’agence spatiale américaine sur son site web. Si tout se passe comme prévu, ce nouveau rover devrait être lancé durant l’été 2020 et se poser sur la planète rouge au mois de février 2021. La Nasa a bien l’intention d’envoyer un jour des hommes sur la planète Mars. Cependant, avant une mission habitée, l’agence spatiale américaine prévoit le lancement d’un nouveau rover qui aura pour objectif de collecter des roches martiennes pour les ramener sur Terre mais aussi de récupérer de nombreuses données sur l’environnement martien grâce aux instruments embarqués. Il pourra par exemple utiliser un radar afin de déterminer la structure géologique de la planète rouge et compter sur tout un tas de capteurs pour mesurer l’humidité, la vitesse du vent, la température ou encore la pression. 82 N° 17 août / septembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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