Industrie du Maroc Magazine N˚18

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EVÈNEMENT

SALOUA KArkRI-BELKEZIZ

P.68 - 69

La Présidentede l'Apebi s'exprime sur la tranformation digitale w w w. i n d u s t r i e s . m a

COP22

Marrakech 2016

Appli P.56

La Conférence de l'espoir planétaire Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

INdustrie du maroc

P.5

Désormais accessible via smartphone et tablette N° 18. Octobre 2016 - Prix Maroc 30 DH

1 er magazine mensuel de l’industrie, de la r&d et des technologies

ACCORD MAROC-BOEING

UN COUP DE MAÎTRE ROYAL

P. 20-22

Bilan gouvernemental

DES FLOPS OU DES TOPS ?

P. 24-25 DDT N⁰ 1463


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*photo non contractuelle

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éditorial Hicham RAHIOUI Directeur de publication H.rahioui@industries.ma

Malgré les flops, l'industrie au top

A ce gouvernement a marqué bien des points positifs, surtout au niveau des secteurs clés qui tirent la locomotive de l’économie marocaine.

l’approche des législatives, dans chaque pays qui se respecte, les journalistes titillent les claviers pour faire le bilan du gouvernement sortant. Concernant notre royaume, et avant d’avancer un verdict positif ou négatif, il serait intéressant de faire une petite rétrospective concernant la conjoncture durant laquelle le gouvernement actuel a pris les commandes. Dès son investiture, le gouvernement marocain (dans sa première version) a assumé ses fonctions exécutives dans une conjoncture internationale et nationale délicate. Le monde des affaires, à l’époque était dans une attitude d’attente afin d’avoir une certaine visibilité, d’autant plus que la loi de finances avait tardé à voir le jour en raison du temps qu’a pris la constitution de l’équipe gouvernementale. Il va de soi aussi que la stabilité de l'Exécutif n’était pas aquise. Conséquence: sortie du Parti de l’Istiqlal et entrée au gouvernement du RNI. Ce n’est donc qu’avec la deuxième configuration de l’Exécutif que la machine s’est mise en marche pour rattraper son retard et veiller à la réalisation des orientations stratégiques de l'Etat. Avec la fin de son mandat, force est de constater que malgré quelques flops et des contraintes extra-muros, ce gouvernement a marqué bien des

points positifs, surtout au niveau des secteurs clés qui tirent la locomotive de l’économie marocaine. A la tête du peloton de ces secteurs: l’Industrie. Un secteur dont les commandes sont tenues par un homme dynamique qui est constamment au four et au moulin, alors que la campagne électorale bat son plein. Durant le mandat de Moulay Hafid Elalamy, personne ne peut contester le fait que les projets et chantiers qu’il a menés à terme ont permis de donner un véritable coup de fouet à la dynamique industrielle marocaine. Ainsi, le Maroc devient de plus en plus attractif et compétitif au niveau des grands projets d’implantation. On citera; en guise d’illustration, deux exemples à fort impact sur l’économie nationale. D’abord, l’implantation de PSA; qui grâce à son usine produira à termes quelques 200 000 véhicules ; assurera 4.500 emplois directs à pleine charge et 20.000 emplois indirects. Le deuxième exemple est un véritable coup de maitre: l’accord avec Boeing pour la création d’un écosystème qui permettra l’implantation de 120 fournisseurs; la création de 8.700 nouveaux emplois spécialisés et devra générer un chiffre d'affaires annuel supplémentaire à l'export d'un milliard de dollars. Espérons que la candence et l'intensité amorcées par Moulay Hafid Elalamy seront maintenues.

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédacteur en chef : Omar ZEROUALI Directeur développement et marketing : Akram ESSABBAHI Directeur de communication : Rabie EL ATLASSI Chef de publicité : Nabil AZZOUZ Assistante de direction : Imane BIHI Journalistes : Said ZINNID, Youssef Idrissi, Samia ROCHDI Directeur artistique : Marouane SAOUD Logistique : Yahya OUADDAH, Zakaria SAOUD Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Impression : Gms print Distribution : Sochepress Adresse : 1, 5éme étage, Apt 14, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc - Tél : 05 22 26 04 51 - ` Fax : 05 22 27 07 75 email : contact@industries.ma & www.industries.ma

sont des publications de INDUSTRIECOM N° 18 Octobre 2016 INDUSTRIE DU MAROC

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SOMMAIRE

TECHNOLOGIE

SALOUA KArKrI-BELKEZIZ

L'AITEX est un Salon dédié aux It avec une dimension africaine w w w. i n d u s t r i e s . m a

P.62

COP22 MArrAKEch 2016

P.26-27

La Conférence de l'espoir planétaire Directeur de publication : Hicham

RAHIOUI

N° 18. Octobre 2016 - Prix Maroc 30 DH

1 er mag azin e men sue l de l’ind ustr ie, de la r&d et des tech nologie s

ACCORD BOEING

UN COUP DE MAÎTRE

ROYAL Bilan gouvernemental

Du flop et du top

MAROC

ACCORD MAROC-BOEING

UN COUP DE MAÎTRE ROYA

P. 20-22 DOSSIER AÉRONAUTIQUE

Le secteur pousse des ailes --------------------------------------- P. 18 & 19 DOSSIER Bilan gouvernemental

C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !

Energie et mines: Pas encore à plein régime-------------------- P. 26 Habitat et Politique de la Ville: Bilan assez satisfaisant------P. 28 Transport et Logistique: De vastes programmes engagés ----------------------------------------------------------------------------------------P. 30 & 31 Industrie : Les écosystèmes changent la donne ------- P. 32 à 35 special COP22 Paris-Marrakech: Les conférences du futur----------------P. 38 & 39

w w w. b e g - i n g . co m Conception Construction

Ingénierie

Architecture

Contac t: +212.6.73.18.86.33 marceau.cartry@beg-ing.com 4 N° 18 Octobre 2016

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COP22 Marrakech 2016: Une feuille de route sous le signe de l’action---------------------------------------------------------------------------- P. 40 Salaheddine Mezouar: « Si la COP21 a été la COP de l’engagement, notre ambition est que la COP22 soit celle de l’action et de la concrétisation » --------------------------------------P. 41

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SOMMAIRE

AL

COP22: la CGEM présente ------------------------------------------------------------ P. 42 Gestion et valorisation des déchets: un vrai filon -------------------------- P.43 Interview: Hind Baddag, Directrice Activité Traitement de Déchets Ecoval ---------------------------------------------------------------------------------P. 44 & 45 Interview: François Pyrek, DG chez SUEZ environnement - Recyclage et valorisation des déchets.------------------------------------------------------ P. 46 & 47 L’efficacité énergétique: pilier de la stratégie nationale----------------P. 48

Interview : Laurent Luce, Product Marketing Manager – Sage Fran ce-------------------------------------------------------------------------------------- P. 64 & 65 EVÈNEMENT AITEX 2016 : pour une première, c’en est une-----------------------P. 66 & 67 Interview : Saloua Karkri-Belkeziz, Présidente de l’APEBIla CGEM ----------------------------------------------------------------------------------------------------P. 68 & 69 Bourse

Interview: Amine Homman, CEO ENGIE North Africa-------------P. 49 à 50

Med Cop Climat: un avant-goût de la COP22 ------------------------------ P. 62

Abdelmajid IRAQUI, Membre de la CGEM------------------------------P. 52 à 54 actu cop22 La BEI promeut l’action en faveur du climat dans le bassin méditerranéen ---------------------------------------------------------------------------P. 56 COP22 : consultations informelles réussies à Skhir------------------------P. 56 COP22 : Hakima El Haité représente le Maroc à la Climate Week de New York-------------------------------------------------------------------------------------P. 58 Rencontre à Marrakech sur l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique (AAA)----------------------------------P. 58 COP22 : une semaine diplomatique active pour le Maroc aux USA -------------------------------------------------------------------------------------------------------P. 60 Photovoltaïca tient ses promesses ----------------------------------------------P. 62

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Analyse Bourse de Casablanca---------------------------------------------------------P. 70 à 71 Quid du secteur industriel? ---------------------------------------------------------P. 72 La Bourse de Casablanca lance son e-learning ----------------------------P. 74 ELECTRONIQUE Interview : Said Benhajjou, DG de L'ASEL-------------------------------------P. 76 USINE EATON inaugure son nouveau site de production à Casablanca ----P. 77 INTERVIEW Azelarab El Harti, Président de la FENELEC------------------------------------P. 78 high-tech------------------------------------------------------------------------------P. 82

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EN BREF

Moncef Belkhayat, Président de Dislog Group annonce le lancement des travaux d’une nouvelle usine à Kenitra

Moncef Belkhayat, Président de Dislog Group annonce le lancement imminent des travaux d’une nouvelle usine à Kenitra. Cette nouvelle usine s’inscrit dans une nouvelle stratégie de Dislog Group qui vise Ahmed à doubler Rahhou, sa taille PDGetCIH sonBank chiffre d’affaires à hauteur de 10 milliards de dirhams. Selon une interview accordée à notre confrère la VIEéco, Moncef Belkhayat , l’ancien ministre la Jeunesse et des Sports (20092011), a déclaré que Dislog Group va se lancer thé et à la biscuiterie. Selon lui, l’objectif de doubler la taille et arriver à un chiffres d’affaires de 10 milliards de dirhams, le Groupe

devrait « passer à un total de 70 000 positions palette ». Et d’ajouter, « Il y aura donc un nouvel investissement dans une plateforme logistique en 2019, laquelle devrait être opérationnelle en 2021. Elle sera basée à Kénitra qui devient pour nous un centre nodal du réseau autoroutier marocain nous permettant de servir les zones du Nord et de l’Oriental. Nous attendons que les travaux de l’autoroute reliant la zone industrielle de Kénitra à l’autoroute Fès-Meknès soient achevés pour lancer ce projet ».

Maroc Export cloture sa 2e édition du forum « B to B Meeting Made in Morocco » Le Centre Marocain de promotion des exportations a organisé sa 2e édition du Forum « B to B Meeting Made in Morocco » le 30 septembre dernier. «Ce forum a pour finalité d’être un lieu d’échange qui bénéficierait aux exportateurs marocains dans la mesure où il représente une opportunité de rencontre intra-tissu économique national de plusieurs secteurs et branches d’activités», souligne le Centre dans un communiqué. B to B Meeting Made in Morocco est un forum qui appuie les écosystèmes industriels sur les marchés mondiaux et permet de dynamiser et booster le « Made In Morocco » à travers les valeurs exportées.

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EN BREF

Izdihar a organisé une table ronde sur la Mobilisation des Zones industrielles Sidi Bernoussi pour le climat L’Association IZDIHAR, le Ministère délégué chargé de l’environnement et l’institut Mondiale de la Croissance Verte GGGI ont organisé conjointement, le mercredi 28 septembre 2016, une table ronde sous le thème : « Mobilisation des Zones industrielles Sidi Bernoussi pour le climat » Cette table ronde a connu la présence d’un nombre important des industriels de la zone et était rythmée par des présentations dans le but de former, sensibiliser et initier les membres de l’association IZDIHAR sur la protection de l’environnement. Cette rencontre était animée par des experts internationaux du GGGI « the Global Green Growth Institute

», de la GIZ « la Coopération allemande » ainsi que des représentants des industriels de la zone de Sidi Bernoussi et des Medias locaux. C’était donc un espace unique de convergence, de partage des connaissances et des expériences. Aussi une opportunité aux partenaires de conjuguer leurs savoirs et d’échanger leurs bonnes pratiques.

Industries : légère hausse des prix à la production, dixit le HCP Selon le HCP, les prix à la production des industries manufacturières hors raffinages de pétrole ont légèrement évolué en août dernier. En effet, Ils ont enregistré une très légère hausse de 0,4%, par rapport à juillet 2016. Selon le HCP cette situation est due à la hausse constatée dans l’industrie chimique (+0,5%) et de la baisse enregistrée dans le travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège (-0,5%). Quant aux prix à la production des secteurs des industries extractives, de la production et distribution d’électricité et d'eau, ont stagné en août dernier.

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EN BREF

Le Conseil Suprême de l’Energie de Dubaï promeut « la 3e session du prix des Emirats pour l’énergie 2017 » au Maroc Le Conseil Suprême de l’Energie à Dubaï a tenu le 5 septembre dernier une conférence de presse pour promouvoir la troisième session du « Prix des Emirats pour l’Energie 2017 » tenue sous le haut patronage de son altesse Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président de l’Etat, président du Conseil des Ministres, et gouverneur de Dubaï avec comme slogan « Solutions Innovantes Pour une Energie Propre » au Moyen Orient et l’Afrique du Nord. Cette conférence vise à promouvoir ce prix qui jouit, chaque année et depuis son premier lancement, d’une large participation des entreprises des secteurs public et privé au Maroc. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue dans la salle « Tanjaz » au Four Seasons à Casablanca. Il est à rappeler que le prix inclut dix catégories: le Prix de la Compétence de l’Energie pour le sec-

teur public avec trois niveaux: Bronze, Argent et Or; Prix de la Compétence d’Energie pour le secteur privé divisé en trois niveaux: Bronze, Argent et Or; Prix des Grands Projets de l’Energie divisé en trois niveaux: Bronze, Argent et Or; Prix des petits projets de l’énergie divisé en trois niveaux: Bronze, Argent et Or; Prix des projets pour équiper les bâtiments de l’énergie solaire (grands projets) en trois niveaux: Bronze, Argent et Or. (plus de 500 kilowatts); prix des projets es projets pour équiper les bâtiments de l’énergie solaire (petits projets) aussi divisé en trois niveaux: Bronze, Argent et Or (moins de 500 kilowatts); Prix de l’Apprentissage et de Développement des Compétences divisé aussi en trois niveaux: Bronze, Argent et Or; et le Prix de la Recherche et le Développement aussi divisé en trois niveaux: Bronze, Argent et Or.

Fenelec : ElecExpo organise sa 10e édition du 12 au 15 Octobre 2016 à la Foire International de Casablanca La Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies Renouvelables (Fenelec) organisera, du 12 au 15 octobre 2016 à la Foire International de Casablanca, son Salon global qui regroupera : la 10e édition d’Elec; la 5e édition d’EneR Event et la 4e édition de Tronica Expo. Elec est un Salon International dédié à l’Électricité, l’Éclairage, l’Électrotechnique et l’Automatisation Industrielle. EneR Event, lui, est un Salon International réservés aux Énergies Renouvelables et à l’Efficacité Énergétique. Quant au Tronica Expo, c’est un Salon International aux Composants, Systèmes et Applications Électroniques. Pour Fenelec, cet événement regroupant plusieurs salons constitue un rendez-vous international incontournable et s’érige en Hub régional pour les différents intervenants de ces trois secteurs-clés. « Les fournisseurs d’électrotech-

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nique ainsi que les professionnels des énergies renouvelables et des composants électroniques y trouveront une plateforme commerciale idéale. Échanges, rencontres, conférences, partenariats, conventions et signatures de contrats rythmeront les quatre jours de cet événement toujours très attendu par la communauté des professionnels concernés » affirme la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies Renouvelables. Cet événement connaitra, comme d’habitude, la participation de plusieurs pays comme : l’Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte-d’Ivoire, l’Égypte, le Nigeria, la Tunisie…

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EN BREF

La BAD lance à Rabat son guide pour la formulation des politiques de contenu local La Banque Africaine de Développement (BAD), accompagnée par son Centre Africain pour les Ressources Naturelles (CARN) a présenté le 07 septembre dernier, un outil de formulation des politiques de contenu local. Ce guide ambitionne d’être un cadre méthodologique ayant pour finalité d’appuyer les pays africains dans l’élaboration d’une feuille de route qui s’applique de manière universelle à tous les secteurs des ressources naturelles, tout en demeurant fidèle à un ensemble de principes importants. Ledit guide comprend une série d’étapes itératives adaptables aux besoins et aux préférences politiques de chaque pays. L’importance de ce guide selon la BAD, «se justifie par le fait que, de plus en plus, les pays sont à la recherche de solutions différentes pour capitaliser sur la valeur des ressources naturelles le plus rapidement et le plus tôt possible dans le cycle de vie d’un projet». C'est pourquoi la promotion de politiques de contenu local, «visant à établir des liens entre les projets de ressources naturelles et les communautés ainsi que les économies nationales et régionales, est au cœur de cet effort». Selon la BAD, toujours, cela peut déboucher sur davantage d’emplois ; une croissance du secteur privé par l’entremise des PME ; une augmentation des activités manufacturières en raison d’une demande de biens et de

services ainsi que sur une croissance du commerce d’exportation et du transfert de technologie. La cérémonie de lancement fut présidée par Taieb Baccouche, Secretaire General de l’Union du Maghreb Arabe ainsi que Yacine FAL Représentante résidente de la BAD au Maroc. Azza Addi, Conseiller du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement du Royaume du Maroc était aussi de la partie. Il est à rappeler que le Centre Africain pour les Ressources Naturelles de la BAD a pour mandat d’aider les gouvernements à optimiser les résultats en matière de développement qui découlent de l’exploitation des ressources naturelles de l’Afrique, en stimulant la capacité des gouvernements africains à assurer que la croissance tirée des ressources naturelles soit inclusive et durable.

FRS termine l’OPE 2016 avec près de trois millions de passagers Selon la protection civile, l’Opération de Traversée du Détroit 2016 s’est terminée avec un total de 2.822.328 passagers et 557.861 véhicules, qui ont traversé les ports entre l’Espagne et le Maroc. Sur l’étape retour de l’OPE, du 15 juillet au 13 Septembre, les ports de Tanger Med, Tanger Ville et Ceuta, ont été les plus occupés, et ont accueilli 1.040.949 passagers et 235.873 véhicules. En nouveauté cette année, FRS a exploité la ligne Motril – Tanger Med – Motril, et a intégré un nouveau navire à sa flotte, Al Andalus Express. La compagnie maritime a contribué au bon fonctionnement de l’OPE avec six navires et une

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expansion de 50% de ses équipes. Afin de faciliter le voyage à ses clients et réduire le temps d’attente, FRS a augmenté ses rotations pour les lignes Ceuta-Algeciras, Tanger Ville – Tarifa et Algésiras – Tanger MED durant les week-ends qui ont connu des pics de trafic. Javier Alvarez, directeur des opérations FRS assure que « le bon fonctionnement de l’OPE fût une réussite grâce à la collaboration des autorités et des compagnies maritimes ».

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L’EMSI DES INGENIEURS EN OR

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EN BREF

La BP certifiée ISO 9001 : 2008 Le Bureau Veritas vient de délivrer la certification ISO 9001 : 2008 à la Banque Populaire pour l’ensemble de ses activités de marchés. Cette certification spécifie les exigences relatives au système de management de la qualité lorsqu'un organisme a besoin de démontrer son aptitude à fournir régulièrement un produit conforme aux exigences des clients et aux exigences légales et réglementaires applicables, et vise à accroître la satisfaction de ses clients par l'application efficace du système, y compris les processus pour l'amélioration continue du système et l'assurance de la conformité aux exigences des clients et aux exigences légales et réglementaires applicables. La Banque Populaire a obtenu cette certification en remplissant ces exigences Plan d’accélération industrielle qui couvrent les activités de change, monétaires et obligataires et permet à la Banque des Marchés de répondre aux normes qualité selon les standards internationaux. Dans

Alliances sort un peu sa tête de l'eau

son communiqué de presse, la BP a noté que « « L'obtention de cette certification témoigne aussi de la performance d’une organisation et couronne le travail de toutes les équipes qui se sont mobilisées pour mettre en œuvre le Système de Management Qualité ».

Méditel assurera les services télécoms de la COP22 Pour la COP22, qui aura lieu à Marrakech du 07 au 18 novembre 2016, l’opérateur téléphonique qui assurera les services télécoms est désormais connu : Méditel. En effet, le Comité d’organisation de la Conférence mondiale sur le climat (COP22) vient d’octroyer à Méditel les services télécoms de ce grand évènement. Méditel aura aussi pour mission de déployer tous les équipements réseau et les infrastructures de connectivité nécessaires pour une couverture optimisée durant la COP22.

Alami Lazra, PDG du Groupe Alliances

Un résultat net consolidé de 32 millions de DH et des bénéfices de 20 millions DH contre une perte de 384 millions à la même période de 2015. Ce sont là les chiffres annoncés par Alliances qui sort un peu la tête de l’eau. Pour le CA, il a enregistré 1,4 milliard de DH ; soit une hausse de 278% par rapport à fin juin 2015. Selon le Groupe, « cette évolution est alignée avec les prévisions ». Il est à noter aussi, qu’à fin juin, Alliances a réussi la réduction de son endettement, en passant de 8,5 milliards à 6,8 milliards de DH. Avec 25 projets sociaux, 10 dans le haut standing et 2 sur le continent l’activité aurait retrouvé un dynamisme normal au niveau national et africain, explique-t-on du côté d’Alliances.

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Aéronautique LE MAROC PREND réalisé par Said ZINNID

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DE L’ALTITUDE Le secteur aéronautique mondial connait des changements majeurs qui peuvent de manière susceptible changer la carte industrielle classique. Cette situation est due à plusieurs raisons dont notamment : l’effet dollar ; l’arrivée des concurrents low-cost ; les changements technologiques majeurs ; etc. De ce fait, le secteur connait certaines métamorphoses significatives : intégration des fournisseurs de rang 1 et développement de l’outsourcing concernant, essentiellement, les activités d’aérostructures et de maintenance. En plus de ces facteurs, les constructeurs, en raison de la crise financière, sont confrontés au problème relatif à la chaine d’approvisionnement qui a engendré une série de retard et qui a touché de grands projets, comme celui du Boeing 787 (2007 et 2008) et Airbus A380 (2005 et 2006) et A400M (10 ans de retard). Profitant de cette conjoncture, et afin d'exploiter le plein potentiel du pays, le Maroc a érigé le secteur de l’aéronautique en métier mondial depuis une dizaine d’années en décidant de l’accompagner par la mise en place de mesures concrètes à travers plusieurs plans, dont le dernier est celui de l’Accélération industrielle 2014-2020. Les résultats ne se sont pas fait attendre et le secteur s’est avéré des plus rentables permettant au Maroc d’attirer les plus grands avionneurs du monde. Le dernier en date est l’arrivée de Boeing avec qui le Maroc vient de signer un Accord historique, le 27 septembre dernier. Détour sur un secteur qui gagne d’année en année en altitude. www.industries.ma

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Aéronautique

Le secteur

pousse des ailes L Il y a plus d’une dizaine d’année, le royaume a mis en place une réelle stratégie industrielle afin de profiter des possibilités d’investissement offertes par le marché mondial. Dans le cadre de cette stratégie, le secteur aéronautique marocain occupe une place de choix dans la mesure où il participe à la réduction de la balance commerciale du Maroc. Les récents accords paraphés avec des constructeurs mondiaux, permettent à notre pays de bien se positionner à l’échelon mondial, en tant que base aéronautique internationale crédible et compétitive. L’accord historique signé avec Boeing il y a quelques jours en témoigne. Focus sur un secteur qui pousse des ailes.

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e secteur aéronautique marocain connait une croissance à deux chiffres. Si celle internationale est de l’ordre de 5% annuellement, le Maroc enregistre une croissance trois fois plus intéressante ; soit 15% par an. Preuve en est que ces dernières années plusieurs fleurons du secteur se sont implantés au Maroc. Parmi ces champions de l’aéronautique, on peut citer : Stelia Aerospace, Bombardier, le groupe Latécoère, l’américain Hexcel corporation… « Le secteur a été multiplié par 6 en 10 ans et compte aujourd’hui 121 acteurs (...) Le royaume, qui se place au 15e rang en termes d’investissements aéronautiques, a pu intégrer un cercle très fermé de pays opérant dans ce secteur », a rappelé Moulay Hafid Elalamy lors de la signature d’un protocole d’accord de l'écosystème Boeing. Aujourd’hui, la contribution du secteur aéronautique au total des exportations frôle les 5% contre 1% il y a une dizaine d’années. Ce progrès et l’engouement que www.industries.ma


Aéronautique

suscite le Maroc sont dus en fait non seulement à la position stratégique du royaume, mais aussi à l’offre intégrée, que le pays met à la disposition des opérateurs aéronautique, en regroupant huit principaux domaines d’activité : travail des métaux; électronique/avionique; services, fabrication de pièces composites; maintenance/réparation; support technique, assemblage de sous structures… Les écosystèmes renforcent le secteur Partant du fait que l’industrie aéronautique mondiale dégage un potentiel de croissance appréciable avec un doublement de la flotte sur les 20 prochaines années; des carnets de commande pleins pour les 10 années à venir et un chiffre d’affaires de 4,8 trillions de dollars sur la même période, le ministère de tutelle a procédé en juillet dernier « au lancement des quatre premiers écosystèmes aéronautiques dans les filières de l’Assemblage; du Système électrique-câblage et harnais (EWIS);de l’Entretien-réparation & révision (MRO) et de l’Ingénierie ». Selon Moulay Hafid Elalamy, ces « 4 écosystèmes www.industries.ma

hisseront le secteur à des paliers de développement plus soutenus et l’inscriront dans une phase nouvelle qui connaitra l’émergence de nouveaux métiers, à forte valeur ajoutée et fort de contenu technologique ». C’est là une « opportunité que le Maroc est parfaitement habilité à saisir en se positionnant davantage, avec le lancement des écosystèmes aéronautiques, en niche de compétitivité dans la chaîne de valeur aéronautique », précise le ministère de tutelle. Les efforts d’accroissement concurrentiel se poursuivent, donc, avec la prolifération des écosystèmes pour booster le secteur aéronautique, orienté à 100% vers l’export. A ce titre, rappelons que l'aéronautique représente 70% de la croissance industrielle au Maroc. Selon les chiffres du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS) dont on dispose, l’aéronautique a enregistré en 2014 un CA de plus d’un milliard d’euros à l’export, contre 770 millions d'euros en 2012. Les perspectives semblent être très prometteuses pour ce secteur érigé en métier mondial par notre pays. En effet, avec l’arrivée de Boeing et Bombardier, l’aéronautique au Maroc semble pousser des ailes, pour peu que certains problèmes transversaux soient définitivement résolus. En guise d’illustration, l’arrivée de Bombardier en 2013 peut être considérée comme une nouvelle locomotive pour le développement du secteur, au regard des retombées économiques sur les exportations marocaines et sur le tissu industriel local. Avec son investissement de l’ordre de 200 millions de dollars, le projet Bombardier permettra aussi la création de 850 emplois directs et presque 5000 indirects. En attendant la construction de son usine à la P21 Midparc, Bombardier avait démarré sa production dans une usine provisoire et a livré ses premiers produits en mai 2013. En plus de Bombardier, d’autres leaders mondiaux ont choisi de s’implanter au Maroc : EADS, BOEING, SAFRAN, CREUZET/ INDRAERO, Le PISTON, DAHER, EATON, AEROLIA, ALCOA… Enfin, le dernier coup de maitre royal concernant l’accord du Maroc avec Boeing pour la mise en place d’un écosystème dédié au constructeur américain permettra au royaume et à son secteur aéronautique de prendre de plus en plus d’altitude. Avec la multiplication des écosystèmes aéronautiques, le positionnement du Maroc à l’échelon international sera de plus en plus marqué pour lui permettre de gagner « en performance et en attractivité aux yeux des investisseurs étrangers et des donneurs d’ordre ». N° 18 Octobre 2016 19

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ACCORD MAROC-BOEING

UN COUP DE MAÎTRE ROYAL Avec l’accord signé entre le Maroc et Boeing, c’est un coup de maître royal que vient de réussir le ministère de tutelle au bénéfice du secteur aéronautique national. Raté in extremis par Rida Chami, c'est Moulay Hafid Elalamy que retiendra l'Histoire comme étant le ministre qui a réussi ce coup de maître, à quelques jours de la fin du mandat du gouvernement Benkirane. Zoom sur un Accord qui amorce une nouvelle ère de développement des segments de l’aéronautique.

C

’est, à Tanger, sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que le protocole d’accord entre le Maroc et l’avionneur Boeing a été paraphé, mardi 27 septembre dernier. Ledit accord stipule la mise en place d’un écosystème d’équipementiers aéronautique dédié à Boeing. Le Protocole d’Accord a été signé par le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid El Alamy, et le Président de Boeing Commercial Airplanes, Ray Conner. Ce projet d’envergure que compte entreprendre ce

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géant mondial de l’aéronautique permettra la structuration d’un « un écosystème formé de fournisseurs et d’organiser une plateforme de sourcing basée au Maroc. Cet Ecosystème atteindra un nouveau chiffre d’affaires à l’export annuel d’un milliard de dollars; entrainera l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing et permettra la création de 8.700 nouveaux emplois spécialisés. Pour couvrir les besoins en formation de son Ecosystème, des programmes de formation dédiés, spécialement conçus par Boeing seront implémentés », nous rapporte-t-on du côté du ministère de tutelle. www.industries.ma


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structurant escompté du lancement de l’Ecosystème Boeing est déterminé par trois facteurs essentiels qui constituent un gage de sa réussite : d’abord, la solidité, la résilience et les perspectives de croissance du secteur de l’aéronautique au niveau mondial. Ce secteur concentre 3,5% de la richesse mondiale et totalise 63 millions d’emplois ; le besoin atteindra 40.000 avions pour les 20 prochaines années pour une valeur de 5.900 milliards de DH. Ensuite, le choix émis par Boeing pour la base de production compétitive qu’offre aujourd’hui le Royaume. Enfin, la nature du partenariat scellé avec Boeing qui développe, pour la première fois avec un pays, un contrat exclusivement industriel, qui n’entre pas dans le cadre de la compensation industrielle », affirme le ministère.

Selon le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, cet accord est né d’une « convergence entre les exigences opérationnelles du leader mondial, à la recherche de capacités d’équipementiers avec production qualitative, capables de livrer à temps et à des conditions compétitives, et les avantages compétitifs qu’offre le Maroc, notamment une infrastructure aux standards internationaux, des ressources humaines de qualité et des conditions de production à des coûts attractifs ». Quels en sont les impacts attendus ? Signer un tel accord historique avec un avionneur aussi prestigieux que Boeing pour la mise en place d’un écosystème qui lui est dédié ne peut avoir que des impacts positifs pour le secteur aéronautique national. En effet, selon le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, « l’impact www.industries.ma

Une arrivée qui va faire pousser des ailes au secteur de l’aéronautique marocain L’arrivée de Boeing au Maroc démontre que le secteur de l’aéronautique est performant et attractif. L’Accord qui a été signé avec cet avionneur et qu’on peut qualifier de coup de maitre royal va entamer une nouvelle phase de développement des segments de l’aéronautique. « Cet accord avec Boeing a une portée stratégique vu les perspectives qu'il ouvre, et permet au secteur de passer à une étape supérieure. Pourquoi? Parce que ce géant mondial de l'aéronautique reconnaît, par cet accord, que le Maroc est une base aéronautique internationale crédible et compétitive à la porte de l'Europe, deuxième marché mondial de l'aéronautique dans le monde », déclare, à un support de la place, Hamid Benbrahim El-Andaloussi, le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS). En effet, l’Ecosystème Boeing double la taille du secteur : le milliard de dollars de revenu que vont générer les achats de pièces fabriquées au Maroc doubleront le chiffre d’affaires. Il en est de même pour les entreprises implantées qui seront désormais près de 240 (121 actuellement). Quant à l’effectif employé par le secteur, il sera multiplié par 1,8. Selon le communique de presse du ministère, « avec l’installation d’un panel de 120 usines nouvelles, fournisseurs de rang 1 et 2, l’industrie aéronautique relève le défi de développer une filière de fournisseurs étoffée et s’engage ainsi vers davantage d’intégration locale et vers le développement de compétences de plus en plus complexes qui faisaient jusqu’alors défaut dans la chaine de valeur locale. L’Ecosystème Boeing consacre

Pour couvrir les besoins en formation de son Ecosystème, des programmes de formation dédiés, spécialement conçus par Boeing seront implémentés

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la transition à une nouvelle dynamique de progrès permettant d’ancrer le secteur plus en profondeur dans l’industrie aéronautique mondiale ». En clair, l’écosystème « locomotive » que Boeing lancera dans notre pays, va donner plus de force à l’efficience et l’attractivité du secteur aéronautique marocain. Une efficience et une attractivité certes déjà acquises, mais qui prendront de plus en plus d’altitude avec cet Accord historique dans la mesure où cette implantation va générer « plus de qualifications et valorisera la qualité des ressources hu-

Ecosystème Boeing en chiffres •Implémentation de 120 fournisseurs de Boeing. •Générer un CA annuel de 1 milliards de dollars. •Création de 8 700 emplois spécialisés. maines. Le projet crée un cercle vertueux de prospérité », notet-on du côté du ministère de tutelle.

Déclarations de Ray Conner Président de Boeing Commercial Airplanes

Déclarations de Moulay Hadid Elalamy

Fort d’une relation de confiance de près de 50 ans avec le Maroc, Boeing est fier de travailler avec le gouvernement à développer l'industrie aéronautique marocaine et à soutenir les besoins de production et la compétitivité de Boeing. A travers notre entreprise commune à Casablanca, nous avons pu déjà constater de nos propres yeux les opportunités uniques offertes par le Maroc aux soustraitants de l’aéronautique pour réduire leurs coûts tout en produisant des produits aéronautiques de grande qualité. Ensemble, Boeing et le Royaume du Maroc ont développé un programme incitatif pour amener de nouveaux fournisseurs de Boeing à s'établir au Maroc. De plus, nous allons aussi coopérer étroitement afin de former la main d'œuvre future du pays. Cet accord témoigne de la vision de Sa Majesté le Roi et de la collaboration du gouvernement marocain avec Boeing afin d’orchestrer ce partenariat gagnant pour l'avenir.

L’Ecosystème Boeing transforme le paysage aéronautique marocain en accélérant davantage l’élan du secteur et en pérennisant sa position de plateforme de production qualitative. En stimulant l’investissement, le projet génèrera de l’emploi, de la valeur ajoutée et induira une montée en compétences par le développement de nouvelles spécialisations et de métiers hautement technologiques. Un écosystème locomotive renforce l’efficience et l’attractivité de son secteur, tout en créant un cercle vertueux de prospérité au sein de l’économie nationale.

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Bilan gouvernemental

Des flops et réalisé par Youssef Idrissi

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des tops Le mandat du gouvernement, dirigé par Abdelilah Benkirane, touche à sa fin. Durant ces cinq années en fonction, le Chef du gouvernement a, sur bien des dossiers, fait preuve d’hésitation mais aussi d’audace. Sous son mandat, si certains projets n'ont pas abouti et d'autres piètinent encore, il faut bien avouer que d'autres grands projets ont bien vu le jour. Avec la fin de son mandant, un bilan final est, donc, de mise ! Quelles sont les réalisations économiques phares propres à l’équipe gouvernementale de Benkirane ? Une question qui se pose d’emblée et à laquelle nous avons essayé de répondre à travers un bilan qui ne se veut nullement exhaustif, mais qui fait ressortir, par contre, les faiblesses et les forces de l’équipe aux manettes. Partant de là, notre focus a porté sur cinq secteurs économiques clés: l’Energie et les Mines; l’Habitat ; le Transport et Logistique et enfin l’Industrie. Il faut dire que l’essence du bilan des réalisations économiques gouvernementales sur la période 2012-2016 se résume à l’argument suivant : le gouvernement actuel a été investi durant une conjoncture sociale, sécuritaire et économique difficile, au niveau national comme international. Bien que le gouvernement et les partis qui le composent n’ont pas ou peu tenu leurs engagements, force est d’avouer qu’au niveau de certains secteurs, essentiellement celui de l’Industrie, l’économie marocaine, vu la conjoncture mondiale, s’en fort plutôt bien.

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Energie et mines

Pas encore à plein régime 200 milliards de DH seront investis d'ici 2020 dans le développement du domaine énergétique au Maroc. L’objectif étant d’assurer la transition énergétique à travers la mise en place de la moyenne tension, l’introduction du gaz naturel liquéfié et le renforcement des infrastructures de l’électricité. Ce sont les principales promesses d’Abdelkader Amara, ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement dès son arivée à la tête du ministère.

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a part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à l’horizon 2020 sera à 43%, au lieu des 42 fixés initialement », avait déterminé le ministère comme objectif. En chiffres, cela devrait représenter quelque 7.000 MW en 2020, puis 13.000 MW en 2030 (52%), contre 2.740 MW installés à fin mai 2016. A ce jour, la part des énergies renouvelables est estimée à près de 30%. Pour accélérer le développement de celles-ci et assurer une transition énergétique, la tutelle doit, en priorité, finaliser les réformes réglementaires de la nouvelle configuration institutionnelle du secteur, déjà adopté par le Parlement et incessamment dans le BO. Une mission qui n’est toujours pas accomplie. En attendant que les choses se fassent sur les énergies renouvelables, la tutelle met les gaz sur la filière GNL (Gaz Naturel Liquide). En effet, le ministère prévoit l'introduction du gaz naturel liquéfié au Maroc à partir de 2020-2021. Pour l’heure, le département de tutelle compte lancer, au courant de novembre prochain, de la phase de pré-qualification du programme Gas to Power de production d’électricité à partir du gaz naturel. Quatre-vingt-treize entreprises nationales et internationales ont manifesté leur intérêt auprès de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), qui pilote ce projet. D’un coût de financement global d’un peu plus de 4 milliards de dollars, le programme «Gas to Power» est le regroupement de plusieurs projets d’infrastructures d’importation, de stockage, de transport de gaz naturel, ainsi que de centrales à cycle combiné d’une puissance totale de 2.400 MW.

Il y a du pain sur la planche Par ailleurs, durant le gouvernement de Benkirane, le secteur des énergies renouvelables a connu l’inauguration de la centrale électrique Noor I à proximité de la ville d’Ouarzazate. Le projet fait partie du Plan Solaire Marocain, qui vise à développer cinq complexes solaires disposant d'une capacité combinée d'environ deux gigawatts (GW) d'ici 2020 pour répondre à la demande croissante d'énergie du pays. Le complexe, développé en quatre phases, vise à terme à injecter 580 MW d'électricité dans le réseau électrique soit une capacité suffisante pour alimenter un million de foyers. S’agissant de l’investissement minier, il demeure pénalisé par le retard accusé au niveau du programme de cartographie géologique au Maroc, qui ne dépasse pas les 35%. Pour drainer davantage d'investissements dans le secteur minier, le ministère a élaboré un nouveau code et a procédé également à la réorganisation de la Centrale d'achats et de développement de la région minière du Tafilalet et de Figuig (Cadetaf).

Abdelkader Amara, Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement

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Habitat et Politique de la Ville

Bilan assez satisfaisant Pour le volet habitat, le gouvernement Benkirane avait promis d’augmenter la cadence de la réalisation des logements sociaux et ceux destinés aux familles défavorisées. Il s’était également engagé à mettre en place un nouveau produit d’habitat, destinés à la classe moyenne notamment dans les grandes villes. Globalement, il semble que le Ministère de l’Habitat et de la Politique de la Ville à quelques nuances près rempli sa mission.

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our un bilan succin, commençons d’abord par, le déficit en logements. Ce déficit, sous le mandant du gouvernement Benkirane a été réduit de 800.000 unités en 2012 à 500.000 à fin 2015, tendance qui permet d’atteindre un niveau du déficit avoisinant les 400 000 unités. Les logements sociaux figurent en tête des programmes visant la réduction du déficit en logements. Sur la période 2012-2016, 725.186 logements sociaux ont fait l’objet de 539 conventions entre l’État et les promoteurs. Le seul point sombre est que le programme de logements à 250.000 DH connaît quelques difficultés en matière de commercialisation dans certaines villes en raison des revenus limités des ménages qui pourraient en bénéficier. « Il s’est avéré, ainsi, nécessaire de lancer la réflexion autour de la manière dont ces ménages pourraient accéder à ce type de logements », nous explique le Ministère. La solution ? Des logements à 140 000 DH C’est dans ce cadre qu’un nouveau programme de logements à 140 000 DH été mis en place en faveur des ménages les plus défavorisés. Sur les 52.644 logements qui ont été mis en chantier, 35.508 unités sont achevées. Ce dispositif est porté essentiellement par Al Omrane. Ce programme vise initialement à consacrer quelque 40.000 unités au relogement des habitants des bidonvilles et 25.000 aux habitants du milieu rural. Néanmoins, ce type de logement n’intéresse pas les habitants des bidonvilles, la cible principale. 28 N° 18 Octobre 2016

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C’est pourquoi de grands efforts restent encore à déployer pour éradiquer les bidonvilles. La mission n’est pas de tout repos. En effet, 12 villes ont été déclarées sans bidonvilles entre 2012 et 2016 ; ce qui a permis l’amélioration des conditions d’habiter de 98 860 ménages, et 64 420 autres ménages pourront bénéficier des projets en cours d’exécution ou de programmation pour un investissement de 9,5 milliards de DH, dont une subvention de l’État de 1,7 milliard de dirhams. Dans ce registre, il est à rappeler que ce sont 43 conventions qui ont été engagées. Classe moyenne : des réalisations timides S’agissant du programme pour la classe moyenne, « les réalisations sont encore timides par rapport aux besoins » apprendon du ministère. Rappelons que ce programme a été lancé en 2013 pour la diversification et l’intensification de l’offre en logements. Dans ce cadre, le ministère a conclu une convention-cadre avec le holding d’aménagement Al Omrane pour 3.680 logements et un contrat-cadre avec la Fédération nationale des promoteurs immobiliers pour 20.000 logements. À fin juillet 2016, 23 conventions ont été visées pour la réalisation de 8.605 logements. Amélioration des conditions d’habitat de 560 000 ménages Le Ministère de l’Habitat a fait également de la mise à niveau urbaine et de la restructuration de quartiers non réglementaires une priorité. Ainsi, 560 000 ménages ont vu leur conditions d’habiter s’améliorer à travers la généralisation de l’accès aux équipements de base, l’amélioration du cadre bâti, et de la qualité des espaces urbains dans les villes. Dans le même sillage, le département de la tutelle a mené sa politique de la Ville avec l’ambition de faire des villes des espaces de vie et d’épanouissement individuel et collectif, des locomotives de développement économique. Des projets intégrés ont pu voir le jour depuis la mise en place et l’opérationnalisation de ce grand chantier du Ministère. Ainsi, 128 projets ont été conventionnés avec un montant global de 55,5 milliards de DH dont 14,05 milliards de DH soit 25% financés par le Ministère de l’Habitat et de la Politique de la Ville. www.industries.ma


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Transport et Logistique

De vastes programmes Le Gouvernement de Benkirane s’est engagé dans de vastes programmes de développement des infrastructures de transport et de libéralisation des différents modes de déplacement, et ce en accompagnement de l’essor économique que connait le pays et de son ambition d’intégration à l’économie mondiale. A cet effet, le Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique a adopté une nouvelle stratégie pour la période 2012-2016 qui favorise, entre autres, la compétitivité de l’économie nationale et régionale et le développement harmonieux intégré et équilibré des infrastructures. Focus synthétique sur un secteur clé. Au total se sont 105 accords qui ont été signés par le Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique avec ses partenaires africains dans différents pays

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omme début, il n’y a pas mieux que de jeter un regard sur les réalisations gouvernementales du niveau des autoroutes. En effet, considéré comme chantier hautement stratégique et vecteur du progrès du pays, le développement des autoroutes représente le socle de la dynamique enclenchée dans le domaine des infrastructures de transport dans les différentes régions du Royaume. Dans ce contexte, le réseau autoroutier national a connu une extension importante pendant les cinq dernières années et s’est développé timidement ; ce qui a permis de porter le linéaire des autoroutes en service de 1437 Km à fin 2011 à environ 1800 km à fin août 2016 ; soir à peine 363 Km réalisés. En termes financiers, toutefois, l’investissement public dans le secteur routier a connu une nette évolution, en passant de 20,2 Milliards de DH pendant

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la période 2008-2011 à 33,3 Milliards de DH durant la période 2012-2016 ; soit une augmentation de 11,1 milliards de DH. Cette performance a contribué au développement des infrastructures routières au Maroc ; ce qui a augmenté la longueur des routes concernées par cet investissement de 13.480 km pendant la période 2008-2011 à 20.650 km durant la période 2012-2016, soit une augmentation de la moyenne annuelle d’environ 20%. Par ailleurs, un budget de 18,2 Milliards de DH a été investi dans la maintenance et l’adaptation du réseau routier ; ce qui a permis de mettre à niveau la qualité des routes, en passant d’une moyenne des routes à l’état moyen à bon de 53,3% en 2012 à 58,5% en 2014. Cette moyenne devrait dépasser à 60% en 2016. www.industries.ma


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engagés Les routes rurales Dans le cadre de sa stratégie de développement rural, le Ministère a réalisé un deuxième programme des routes rurales visant à augmenter l’accès des populations rurales à des routes praticables en toutes saisons à 80 % à fin 2016, de désenclaver 3 millions de population rurale et de réduire la disparité entre les provinces au niveau du taux d’accessibilité. Le secteur des transports ruraux a un rôle central à jouer dans ce sens dans la mesure où il contribue au désenclavement du monde rural ; à la création d’emploi et à l’amélioration de la santé et de l’éducation pour tous. Pour cette raison, le renforcement des infrastructures routières a été érigé en priorité. Dans ce sens, et pour soutenir la deuxième version du programme national des routes rurales, un programme de mise à niveau territoriale (PMAT) a été lancé en 2011. Ce projet, dont les travaux seront lancés avant fin 2016, prévoit la réalisation de 2.320 km de routes rurales ainsi que 68 ponts pour un budget de 2,5 Milliards de Dhs. La période 2012-2016 a connu l’engagement des investissements pour la construction et l’aménagement d’environ 9.940 km de routes rurales pour un investissement engagé de 9,8 Milliards de DH. Les ports La mise en œuvre de la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030 nécessite la mobilisation, durant les 15 prochaines www.industries.ma

années, d’une enveloppe budgétaire globale de 60 Milliards Dhs. Plusieurs programmes ont été déjà lancés pour appuyer ce segment. On note le programme du sauvegarde et valorisation du domaine public maritime ; programme de délimitation et de re-délimitation du DPM ; programme d’élaboration des plan d’utilisation et de gestion des plages (PUGP) ; construction du nouveau port de Nador West Med ; extension du port de Tarfaya ; travaux de prolongement et confortement des ouvrages de protection du port de cala iris ; plan de relance du transport maritime…). Chemins de fer et transport ferroviaire Conscient de l’importance du réseau ferroviaire et de son impact direct sur le développement économique, le Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique a mis en place une stratégie de développement spécifique et amplement efficace. Durant la période 2012-2016, le transport ferroviaire marocain a connu une expansion sans précédent. Ces années, faisant objet d’un contrat-programme, font figure de véritable réussite dans les annales des chemins de fer marocains. L’ère de la ligne TGV entre Casablanca et Tanger et des plateformes logistiques en sont l’apothéose. La logistique L’intérêt porté par le Maroc au secteur logistique constitue indéniablement un tournant décisif dans le positionnement du Maroc au niveau économique. Dans le cadre du programme général, les entreprises marocaines ont obtenu des marchés à hauteur de 3,2 Milliards de DH. En résumé, sur l’ensemble du programme d’investissement de l’ONCF, les entreprises marocaines ont été adjudicatrices d’un montant total de 7,5 Milliards de dirhams soit 56% des marchés adjugés. La période 20122016 a connu le renforcement du cadre juridique de la coopération bilatérale et multilatérale du Ministère de l’Equipement du Transport et de la Logistique et ses organismes sous-tutelle à travers 146 accords, conventions, mémorandums… signés avec les pays partenaires (Afrique, Europe, Moyen - Orient, Asie, Amérique) et 13 accords de coopération multilatérale signés avec de grands organismes internationaux de divers secteurs. Au total se sont 105 accords qui ont été signés par le Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique avec ses partenaires africains dans différents pays dont 37% concernent le secteur aérien et 27% le secteur maritime et portuaire. La période 2012 – 2016 a été caractérisée par une ouverture sur de nouveaux partenaires tels que la Chine, la Russie, l’Amérique du Sud et l’Europe du Nord. Ainsi 27 accords ont été signés avec l’Europe, 7 avec le Moyen-Orient, 4 avec le continent asiatique et 3 avec le continent américain.

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Les écosystèmes cha En 2005 Mackenzy, dans une enquête relative au potentiel industriel du Maroc, avait dressé un état des plus sombres.

En prenant les commandes du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui a été nommé par Sa Majesté dans le gouvernement Benkirane II, avait envers le secteur industriel un seul est unique engagement : être au four et au moulin pour favoriser l’émergence du Maroc.

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oulay Hafid El Alamy avait été désigné par Sa Majesté le Roi Mohamed VI avec un objectif clair qu’il a lui-même tweeté le 10 octobre 2013 : « Notre feuille de route est claire, et elle a été tracée par le Souverain : faire accéder le pays à l’émergence ». La mission était donc claire : établir une stratégie pour dynamiser l’attractivité et la compétitivité du Maroc afin de l’ériger en hub stratégique. Com-

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ment y arriver ? Améliorer dans la continuité Il y a une dizaine d’années, en 2005 précisément, alors que Salaheddine Mezouar était aux commandes du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’économie, Mackenzy, dans une enquête relative au potentiel industriel du Maroc, avait dressé un état des plus sombres. www.industries.ma


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angent la donne La même année, le Maroc a lancé le Plan Emergence qui visait, d’une part, le renforcement et la redynamisation du tissu industriel marocain ainsi que son accroissement concurrentiel et, d’autre part, une politique volontariste orientée vers de nouveaux secteurs prometteurs pour lesquels le Maroc dispose d’avantages compétitifs. Ce Plan n’a pas atteint ses objectifs, au regard de plusieurs raisons, qu’il ne s’agit pas détailler ici. Vient ensuite 2009, avec le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI). Ce Plan avait pour objectif de relever les défis relatifs à l'accroissement de la part d'absorption par l'industrie de nouveaux actifs, l'augmentation du ratio de l'industrie dans

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le PIB, l'amélioration de la capacité d'export et de l'attractivité au niveau des investissements directs étrangers (IDE). Les résultats ne se sont pas fait attendre, et l’enquête Mackenzy avait tort puisque les secteurs à fort potentiel arrêtés au niveau du Plan Emergence commençaient à donner leur fruit. En effet, avec ce Plan, le secteur automobile renforce son positionnement dans la chaine de valeur grâce notamment à l’implantation de Renault à Tanger. De même, le secteur aéronautique a enregistré un essor aussi remarquable comme en témoigne son chiffre d’affaires à l’export qui a atteint plus de 7,2 milliards de DH en 2013 contre 3,6 milliards de DH en 2008, soit une croissance annuelle moyenne

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Durant la période de lancement, les 4 premiers écosystèmes ont concerné les filières du «câblage automobile», «l’intérieur véhicule & sièges», «métal/ emboutissage», et «batteries automobiles».

de 15%. Cette activité emploie près de 9.500 salariés hautement qualifiés contre 5.769 employés en 2008. En octobre 2013, Moulay Hafid Elalamy est nommé ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique. En homme d’affaires aguerri, il met un an pour déceler les lacunes et les points forts du PNEI. Dès lors, il met en place le Plan d’Accélération Industrielle. Comme son appellation l’indique, ce plan avait pour objectif d’accélérer la cadence afin d’ériger le Maroc en hub stratégique et favoriser son émergence. Une mission royale pour un homme qui a fait ses preuves dans le monde des affaires. Place aux écosystèmes En homme avisé, Moulay Hafid Elalamy adopte une démarche de continuité qui lui permet de, profiter des acquis réalisés au niveau industriel pour donner le lancement à la stratégie des écosystèmes. Comme il l’avait bien expliqué dans une interview télévisée à

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Mondafrique « pendant plus d’une décennie, le Maroc a bâti son industrie brique par brique, secteur par secteur. Ce que nous essayons de faire aujourd’hui, c’est de construire avec ces briques-là, des bâtiments ». Une belle métaphore pour simplifier l’idée des écosystèmes qui en deux années ont donné leurs fruits et continueront à se multiplier dans la mesure où la politique des écosystèmes ne concernera pas uniquement les métiers mondiaux, mais touchera de nouveaux secteurs prometteurs pour lesquels le Maroc dispose des avantages compétitifs indéniables. Durant la période de lancement, les 4 premiers écosystèmes ont concerné les filières du «câblage automobile», «l’intérieur véhicule & sièges», «métal/ emboutissage», et «batteries automobiles». En février 2016, l’écosystème «moteurs et transmission» est également mis en place. Il concerne les métiers de la fonderie fonte, la fonderie aluminium, l’injection d’aluminium sous pression, l’affinage d’aluminium et l’usinage. Cet écosystème contribuera à

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S’agissant du textile, les premiers écosystèmes au nombre de trois, sont déjà lancés en février dernier, et ils doivent contribuer à la création de 44.000 emplois nouveaux dans les 5 années à venir. Il s’agit de 46% de l’objectif fixé dans le cadre du PAI pour ce secteur. Sont concernés les filières du Denim, du Fast Fashion et des distributeurs industriels de marques nationales. Selon les premières estimations, un chiffre d’affaires de plus de 6,3 milliards de dirhams devrait être généré. Au total, 57 conventions d’investissement sont déjà signées L’un des principaux objectifs visés est la création d’un amont textile dans ces filières, pour pallier à l’un des éternels problèmes du textile marocain. Concernant les phosphates, le secteur a eu l’honneur de voir l’émergence du tout premier écosystème intégré autour d’OCP group. Le premier exportateur mondial de phosphate regroupe déjà des dizaines de PME spécialisées dans la fourniture de biens et services. De même, deux écosystèmes ont été lancés le 17 décembre 2015, la chimie verte et la chimie organique. Ces deux écosystèmes, qui n’englobent pas les activités du groupe OCP, visent à créer 12 430 nouveaux emplois directs et 20 570 emplois indirects, générer un chiffre d’affaires additionnel de 14,6 milliards de DH et une valeur ajoutée additionnelle de créer 10 000 emplois industriels directs à forte valeur 3,8 milliards de DH, et ce, à l’horizon 2020. ajoutée, générer un chiffre d’affaires additionnel de plus de 6,5 milliards de DH et un investissement total Enfin, trois filières du secteur du cuir se sont organide près de 6,5 milliards, et améliorer le taux d’inté- sées en écosystèmes le 11 février 2016 : la chaussure, gration de la filière «Powertrain Automobile» de 25 la maroquinerie-vêtements en cuir et la tannerie. Les contrats de performance ont été signés. points via le développement du sourcing local. L’industrie aéronautique, a pour sa part, constitué 4 écosystèmes dans les filières de l’assemblage, du sys- Ce petit bilan ne prends pas en compte bien d’autres tème électrique-câblage et harnais (EWIS), de l’entre- réalisations, ni la liste des projets d’envergure et des tien-réparation & révision (MRO) et de l’ingénierie. importants accords paraphés avec des investisseurs Deux contrats de performance ont été conclus avec mondiaux. L’espace ne le permettant pas, on ne peut les industriels. Objectifs arrêtés pour 2020: la créa- dire que pour l’Industrie, malgré une conjoncture diftion de 23 000 nouveaux emplois, soit le triple de ficile et une période de trois ans, les résultats enregisl’effectif actuel, le doublement du chiffre d’affaires à trés méritent d’être salués. On espère que l’esprit de l’export pour le porter à 16 milliards de DH, un taux la continuité dont a fait preuve Moulay Hafid Elalamy, d’intégration local de 35% et l’attraction de plus de sera de mise pour que l’homme qui a donné un véri100 nouveaux investisseurs. Avec l’arrivée imminente table coup de fouet à l’émergence du Maroc mène à de Boeing, suite à l’Accord signé le 17 septembre der- termes ses objectifs arrêtés dans le Plan d’Accéléranier, le nombre des écosystèmes de ce secteur se por- tion 2014-2020. tera à 5 et les retombées seront conséquentes.

Concernant les phosphates, le secteur a eu l’honneur de voir l’émergence du tout premier écosystème intégré autour d’OCP group. Le premier exportateur mondial de phosphate regroupe déjà des dizaines de PME spécialisées dans la fourniture de biens et services.

Les autres secteurs ne sont pas en reste www.industries.ma

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MARRAKECH COP22

La conférence l'espoir planét 36 N° 18 Octobre 2016

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de taire

’il y a un événement qui, depuis peu, mobilise tout le monde, qui s’accapare l’attention durant des mois, qui est le mobile de plusieurs actions publiques comme privées, qui déchaine les passions, titille les claviers des journalistes, mobilise les caméras des médias visuels, incite les parties concernées à se battre le rappel, multiplier rencontres, conférences, conventions, etc., c’est bel et bien l’événement phare qu’abritera notre pays du 07 au 18 novembre 2016 à Marrakech. Vous l’avez deviné, il s’agit de la COP22. Une rencontre mondiale qui, sur les pas de la COP21 à Paris, aura comme objectif de transformer les résolutions prise durant la rencontre de la capitale française, en actions. C'est donc tout un espoir planétaire qui est en jeu, puisque toute l’humanité s’attende à ce que les pays du monde entier arrivent enfin à concrétiser des actions pragmatiques pour lutter contre le phénomène du réchauffement climatique. IDM a concocté à ses lecteurs, un dossier qui ne prétend nullement être exhaustif, mais qui se présente en guise de détour sur l’essentiel des actions menées par le Maroc pour réussir cette rencontre mondiale. Un événement que nous couvrirons durant les trois prochains numéros. Bonne lecture. réalisé par Said ZINNID

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special cop22

Paris-Marrakech

Les conférences du futur C’est avec cet intitulé qu’a qualifié Sa Majesté le Roi Mohamed VI le rapport entre la COP21 tenue à Paris du 30 novembre au 12 décembre 2015 et la COP22 qui se tiendra à Marrakech du 07 au 18 novembre prochain. Si La COP 21 était celles des résolutions, la COP22 se veut celle des actions. Or, cela ne pourra être effectif qu’à travers deux conditions sine qua non. D’abord la ratification de l’Accord de Paris par 55 pays. Ensuite, le taux des émissions que produisent les pays ayant ratifié ledit accord doit atteindre au moins 55% des GES.

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i la COP21 et la COP 22 ont été qualifiées par Sa Majesté le Roi Mohamed VI comme étant les conférences du futur, c’est parce que d’abord les deux sont étroitement liées, eu égard aux résolutions prises à Paris et qui doivent se convertir en actions à Marrakech. Puis, parce qu’une fois les conditions sine qua non remplies, la résolution du problème relative aux gaz à effet de serre entrera dans une nouvelle ère. Une ère dont Paris a posé les jalons et Marrakech les pérennisera. Ainsi toutes les COP qui suivront se-

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ront organisées dans la même logique et le même esprit. Les COP de Paris et Marrakech poseront les bases d’un meilleur futur au niveau climatique et environnemental. Pour comprendre un peu les enjeux corollaires entre la COP21 et la COP22, écoutons Brahim Fassi Fihri, Président Fondateur de l’Institut Amadeus : « A l’issue de cette étape parisienne et de la consécration d’un engagement mondial en faveur de notre Planète, la COP 22, qui aura lieu à Marrakech au mois de novembre prochain, sera cruciale dans l’implémentation et le suivi de l’Accord de Paris, notamment à travers la définition des outils et mécanismes devant contraindre les Parties à respecter, à partir de 2020, leurs engagements pris à Paris. Le Maroc, sous l’impulsion et le leadership de SM le Roi Mohammed VI, possède une importante crédibilité internationale pour reprendre le relais et le flambeau de la France, afin de concrétiser et de viabiliser les espoirs nés de la COP 21. Marrakech devra arrêter le chemin, le consolider et s’assurer que tout le monde l’emprunte »... pour toujours. Conditions remplies

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En compagnie de SAR le prince Moulay Hicham, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, serrant la main à François Holland lors de la COP21 à Paris.

Pour la réussite de la COP22 qui se tiendra sur les terres du royaume, précisément dans la ville ocre du 07 au 18 novembre, et comme nous l’avons souligné plus haut, deux conditions relatives aux résolutions de l’Accord de Paris devraient être remplies. Au moment où nous rédigeons cet article, 62 pays ont ratifié ledit accord ; le Maroc et le Mali étant les derniers à fin septembre 2016. La première condition étant que 55 pays ratifient l’accord est donc atteinte. La seconde condition relève du taux des émissions de gaz à effet de serre. La condition stipulée par l’Accord de Paris insiste sur le fait que le taux d’émission des Gaz à Effet de Serre (GES) des pays ayant ratifié ledit Accord doit atteindre 55%. Un taux qui est presque atteint suite à la ratification de l'Accord de Paris le 2 octobre courant par l’Inde. Pour rappel, ce pays qui est le 3e plus grand pollueurs au monde. Il émet 4% de GES. L'ensemble des pays qui ont donc ratifiés

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l'Accord représentent 52% des émissions mondiales. On y est presque. Au regard de ces conditions primordiales qui seront remplies bien avant la tenue de la Conférence de Marrakech, on peut déjà affirmer que la COP22 sera un succès et permettra aux résolutions de l’Accord de Paris de bénéficier des textes législatifs qui réguleront la lutte contre le réchauffement climatique à l’échelon mondial.

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COP22 Marrakech 2016 Une feuille de route sous le signe de l’action Le 27 avril dernier, Hakima El Haité, la ministre déléguée chargée de l'Environnement, avait présenté à Rabat la feuille de route de la COP22 qui se tiendra à Marrakech du 07 au 18 novembre 2016. Les axes de cette feuille de route s’inscrivent dans l’esprit des résolutions prises lors de la COP21 qui s’est tenue à Paris du 30 novembre au 12 décembre 2015. Détour sur les grands axes de cette feuille de route dont l’objectif est de faire de la COP22, une édition d’actions. Hakima El Haité, Ministre Déléguée Chargée de l'Environnement

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e 28 avril dernier Hakima El Haité, la ministre déléguée chargée de l'Environnement, avait présenté à Rabat la feuille de route de la prochaine Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22). Ces axes sont au nombre de cinq. Parmi eux l’accompagnement et le soutien de la présidence française, en la personne de Ségolène Royal, par la mobilisation d’un grand nombre de pays à accepter, approuver et ratifier l’Accord de Paris. Une mission qui a été quasiment remplie, puisque jusqu’à ce jour (au moment de la rédaction de cet article) 61 pays ont ratifié ledit Accord. Par ailleurs, les autorités de l’un des plus grands pollueurs de la planète ; à savoir l’Inde, ont déclaré qu’ils ratifieront l’Accord de Paris le 02 Octobre. Le cas échéant, le seuil de 55% des GES (Gaz à effet de serre) serait atteint et l’Accord de Paris pourra entrer en vigueur. Ce qui va assurer la réussite de la COP22 tenue sur nos terres et permettre à la COP22 d’être réellement celle de l’action. Pour ce qui est du deuxième axe, Hakima El Haité a affirmé qu’il «s’agit également de booster la dynamique pour maintenir l’effort de mobilisation, de façon à ce que les pays développés révisent leurs ambitions contenues dans leurs contributions nationales pour lutter contre les changements climatiques (INDC) et réduisent leurs émissions de CO2 à l’horizon 2020». Le troisième axe de la feuille de route de la COP22 est d’institutionnaliser le programme d’action prévu dans les Accords de Paris. Il s’agit de consolider la mobilisation des acteurs non étatiques et gouvernementaux dans le Plan d’action

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Lima-Paris. Elle a par ailleurs noté que « ce programme constitue un levier essentiel d’action et d’innovation et un pilier pour l’action pré2020 » en affirmant que la prochaine présidence marocaine va agir pour le prolonger et l’institutionnaliser comme partie du « Plan d’action global pour le climat », afin d’assurer sa durabilité, à travers des annonces d’actions et d’initiatives concrètes. Le quatrième axe consiste à « dresser une feuille de route en vue de mobiliser 100 milliards de dollars pour 2020 et récolter les fonds pour le financement des projets » en priorisant l’adaptation et en menant des analyses de projets au cas par cas (pays par pays) en fonction des types de projets de leurs sources de financement. Enfin le cinquième axe de la feuille de route de la COP22 est dédié exclusivement aux pays en voie de développement. En effet, pour Hakima El Haité, il faudra aider les pays en développement pour accélérer la ratification dans l’objectif de les aider dans l’élaboration des plans nationaux pour la lutte contre le changement climatique et aider les pays africains à lancer des initiatives de développement relatives aux énergies renouvelables tout en favorisant le transfert des technologies. Au regard des deux conditions sine qua non qui seront remplies bien avant le 07 novembre et qui permettraient aux résolutions de l’Accord de Paris de +passer d’un statut d’engagements à celui d’actions, on pourra dès lors dire que les COP qui suivront les années à venir continueront dans le même esprit et prendront en compte ces axes arrêtés dans le cadre de la feuille de route de la COP22. www.industries.ma


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Salaheddine Mezouar: « Si la COP21 a été la COP de l’engagement, notre ambition est que la COP22 soit celle de l’action et de la concrétisation » Lors de l’ouverture de la conférence climat de Bonn, le 16 mai dernier, Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et futur Président de la COP, en remplacement à Ségolène Royal, a prononcé un discours qui réitère l’engagement du Maroc à respecter ses engagements définis dans la feuille de route de la COP22. Voici un extrait de son allocution.

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’organisation par notre pays de la COP22 constitue, en réalité, le prolongement d’un engagement constant, marqué notamment par l’organisation du Royaume de la COP 7 en 2001, à Marrakech. C’est ainsi que Sa Majesté Le Roi, Mohammed VI, lors de son discours à la COP21, a considéré que la conférence de Marrakech constitue, au même titre que celle de Paris, des « conférences fondatrices du futur. […] Notre ambition pour la COP22 est de contribuer à l’adoption des procédures et mécanismes d’opérationnalisation de l’Accord de Paris, et l’adoption d’un plan d’action pour la période pré-2020 en termes d’atténuation, d’adaptation, de financement, de renforcement des capacités, de transfert de technologie et de transparence, en particulier en faveur des pays les plus vulnérables, notamment les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés. La COP22 sera aussi l’occasion de convenir d’une feuille de route prévisible et concrète en vue de mobiliser les 100 Milliards de dollars d’ici 2020. En étroite collaboration avec la présidence française, nous poursuivons par ailleurs notre engagement, pour mobiliser le plus grand nombre de Parties à adhérer et ratifier, l’Accord de Paris, avant la tenue de la COP22. De même, nous maintiendrons notre action commune, en vue d’obtenir des pays développés, une réévaluation à la hausse de leurs ambitions, s’agissant de leurs Contributions Déterminées au niveau National. La consolidation de l’implication des Acteurs Non Étatiques et des Gouvernements dans le « Programme d’Action LimaParis », est également une priorité. Mme la Ministre El Haite, en tant que Championne de haut niveau du Maroc, se consacrera pleinement a mobiliser les forces vives de la

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société civile. Si la COP21 a été la COP de l’engagement, notre ambition est que la COP22 soit celle de l’action et de la concrétisation.​ La Présidence montante a donc prépare des initiatives dédiées à l'accélération des résultats, ainsi qu'un programme de conférences en appui de la mise en œuvre de l'Accord de Paris. La première initiative concerne la stimulation de la finance climatique. Les flux financiers sont l'objet d'une attente forte des pays en développement et une des composantes clé de l'opérationnalisation de l'Accord de Paris. Nous sommes engagés à travailler dans le sens d'une accélération et d'une facilitation de l'octroi de financements pour des projets d'atténuation et d'adaptation, tout particulièrement concernant les pays et les territoires les plus vulnérables. À cet effet, nous invitons les Parties et les institutions financières publiques et privées à considérer la création d'un mécanisme d'optimisation de l'accès aux financements, l'idée d'un « Fast Track Finance Facility » ou "mécanisme de financement accéléré". La seconde initiative proposée est « l'Initiative pour l'Adaptation de l'Agriculture Africaine ». Elle vise spécifiquement, mais pas exclusivement, à accroitre le financement de l'adaptation en l'Afrique, et a soutenir des programmes pilotes tels que la séquestration du carbone dans les sols. La dernière initiative porte sur la résilience des zones oasiennes dans le monde et sur les moyens de préserver ce patrimoine fragile, et néanmoins vital. Les oasis constituant des barrières naturelles contre la désertification.

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COP22: la CGEM présente en tant qu’organisation observatrice La CGEM qui représente le patronat marocain sera présente lors de la COP22 en tant qu’organisation observatrice. Dans ce sens, et depuis quelques mois déjà, la CGEM avec l’apport de ses Commissions et ses régions un programme important pour la COP22 a été mis en place. Pour le mener à bien, une Task Force, composée d’experts et spécialistes reconnus couvrant l’ensemble des thématiques liées à l’aspect écologique, a été constituée pour piloter ledit programme.

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Miriem Bensalah Chaqroun, Présidente de la CGEM et Abdeladim Lhafi, Commissaire de la COP22

a CGEM, qui représente le patronat marocain s’est engagée dans la lutte contre les GES bien avant la COP22. Consciente des questions écologiques depuis plusieurs années, comme l’a souligné Miriem Bensalah Chaqroun, Présidente de la CGEM, le 16 septembre dernier lors de la signature de la convention de partenariat avec le Comité chargé de l’organisation de la 22e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, les entreprises marocaines affiliées à la Confédération sont convaincus du rôle important que peut jouer le secteur privé dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elles sont aussi bien sensibles aux opportunités de business qui s’offrent à elles dans des créneaux tels que les énergies renouvelables ; l’efficacité énergétique ; la gestion et la valorisation des déchets ; etc. « Pour ne citer que quelques exemples, la CGEM a mis en place avec les Ministères en charge de l’Environnement, de l’Industrie et de l’Intérieur, une coalition pour la valorisation des déchets dont le rôle est la mise en place d’un environnement juridique, technique et financier propice au développement des filières de recyclage et de valorisation. La coalition dédiée à l’eau quant à elle, verra le jour dans les semaines à venir », souligne Miriem Bensalah Chaqroun dans l’édito du livret réalisé par la CGEM afin de communiquer sur le programme de la CGEM à l’occasion de la COP22.

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Un programme patronal engagé durant la COP22 LA CGEM a prévu un programme assez important durant la tenue de la Conférence de Marrakech. Parmi les événements phares : le Caring for Climate. Il s’agit d'une « initiative conjointe entre le Pacte Mondial des Nations Unies, le Secrétariat de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) lancée par l’ONU, en Juillet 2007 ». Selon la CGEM, le « Caring for Climate, s’efforce d’apporter son soutien pour prévenir les changements climatiques en mobilisant une communauté importante de dirigeants d’entreprises pour mettre en œuvre et recommander des solutions et des politiques sur les changements climatiques ». En parallèle avec ses évènements phares, la CGEM organisera des Side Event. Il s’agit de différentes conférences autour de thématiques relatives à l’esprit de la COP22. Ces Side Event se tiendront dans la Zone Bleue et permettront « d’engager les observateurs dans le processus de négociation et leur permettre d’interagir avec les Parties négociatrices et d’autres participants. Les Side Events sont l’occasion de faire le bilan des différentes discussions et échanges tenus tout au long de l’année », déclare la CGEM. Bien que la COP22 mette en exergue les politiciens, il est important que l’espoir écologique planétaire repose aussi sur l’engagement du monde des affaires. Une mission à laquelle la CGEM fera sûrement honneur à l’occasion de cette « conférence du futur » qui se tient sur nos terres.

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Gestion et valorisation des déchets Un filon aux impacts valorisants La gestion et valorisation des déchets ménagers et industriels est une autre facette qui permet non seulement de diminuer le gaz à effet de serre, mais également représenter un véritable filon de business qui a plusieurs impacts positifs aux niveaux social, économique et écologique.

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our avoir une idée sur les mesures à prendre concernant les déchets ménagers et industriels au Maroc, le ministère avec l’apport du Programme des Nations Unies pour le développement, avait recommandé une étude NAMA (National Appropriate Mitigation Actions ; comprenez Mesures d’Atténuation Appropriées au niveau National). Cette étude NAMA, comme le souligne Hind Baddag, Directrice Activité Traitement de Déchets chez Ecoval Maroc, « a montré qu’il existe trois composantes pour atténuer le CO2. D’abord, la composante du tri/recyclage via les centres de tri. Ensuite, la composante relative à la récupération du biogaz pouvant être torché ou valorisé énergétiquement pour produire de l’électricité. Et enfin, la troisième composante qui revêt un caractère primordial parce qu’elle a un impact fort sur l’atténuation du CO2. Il s’agit des procédés MBT qui peuvent être mis en place au niveau de plateformes de préparation de RDF à partir de déchets ménagers pour une valorisation énergétique en fours de cimenteries ; ce qui permet de substituer les énergies fossiles polluantes ». Le Maroc a, depuis quelques années, entamé une stratégie pour gérer et valoriser les déchets ménagers et industriels. Cette stratégie a permis de voir s’implanter dans le royaume plusieurs entités spécialisées. Or, selon les experts qu’on a interpellés, le Maroc est encore loin des objectifs qu’il s’est fixé pour lutter contre les décharges non contrôlées et les déchets industriels nuisibles. Bien que le cadre législatif existe et que l’Etat encourage constamment les parties concernées à aller de l’avant concernant la gestion des www.industries.ma

déchets ménagers et industriels, force est de reconnaitre que seules les grands entreprises, ayant cette culture environnementale, ou les filiales des entités internationales, réussissent ce challenge. Ce qui fait dire à François Pyrek, DG chez SUEZ environnement que les « les grands groupes qui ont une politique environnementale claire ; avec une certification ISO 14001 sont sensibles à la problématique de la gestion et valorisation des déchets. Ces entreprises sont poussées par leur maison mère à bien structurer leur gestion de déchets industriels et son accompagnés en termes de performance environnementale et de performance économique par des opérateurs spécialisés tels que Suez ». Ce qui entrave les actions Toutefois, le problème de la gestion et valorisation des déchets au niveau des PME PMI est intrinsèque au manque de sensibilisation et de formation. En effet, les petits industriels conçoivent la gestion des déchets comme une source de profit, et ignorent totalement que cela suppose aussi des coûts. «au sein des petites entreprises, on remarque qu’il y a un problème de sensibilisation et de formation quant à l’importance de la gestion de leurs déchets et sur les sujets environnementaux ; ne serait-ce que concernant les décrets relatifs aux déchets industriels dangereux », note François Pyrek. La gestion et valorisation des déchets a donc bien du chemin à faire, essentiellement au niveau des décharges non contrôlées et au sein du tissu industriel marocain composé de petites entreprises. N° 18 Octobre 2016 43

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Hind Baddag, Directrice Activité Traitement de Déchets Ecoval

« Si on arrive à traiter les déchets ménagers au niveau des six plus grosses décharges du Maroc, on permettra d’atténuer les émissions de CO2 de 54% à fin 2030 » Propos recueillis par Hicham RAHIOUI

A quelques jours avant la tenue de la 8e édition du Salon des équipements, des technologies et des services de l’environnement, IDM a rencontré Hind Baddag, Directrice Activité Traitement et Déchets au sein d’Ecoval pour nous livrer ses points de vue sur la valorisation des déchets ménagers et industriels au Maroc.

L'UE, désormais élargie à l'est et amputée de la projection atlantique des îles britanniques, est plus que jamais une puissance continentale au sens de Mackinder

Un mot sur Ecoval et le rôle qu’elle compte jouer dans la valorisation de déchets industriels et ménagers? Comme vous le savez, la fusion Holcim-Lafarge a eu lieu le 04 juillet. Ecoval est maintenant la filiale déchets de ce premier groupe qui est la première capitalisation boursière du Maroc. Pour ce qui est du côté organisationnel, je crois qu’il est un peu trop tôt d’en parler, dans la mesure où l’on vient de démarrer il y a à peine deux mois. On a encore du temps, pour mieux nous structurer et réorganiser les effectifs des uns et des autres. Ce que je peux vous affirmer, c’est que nous avons un grand avenir devant nous parce que nous sommes bien outillés en termes d’exutoire. Nous avons, comme vous le savez six cimenteries au lieu de trois. Ce qui est un atout concernant la valorisation de déchets industriels ou ménagers. Quel regard portez-vous sur le marché de la gestion de déchets au Maroc et est-ce qu’il y a assez d’acteurs pour le développement de cette niche ? Il faut dire qu’il y a plusieurs acteurs. Certes, nous étions pionniers dans ce domaine et c’est ce qui nous donne cette longueur d’avance par rapport aux autres acteurs. Ceci dit, et comme on le constate chaque année au niveau du Pollutec, il y a de nouveaux arrivants dans le secteur. Ceci montre tout l’intérêt de ce marché au niveau du Maroc qui, bien que nouveau, se développe pas mal. Je mets

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surtout l’accent sur le domaine des combustibles produits à partir des déchets ménagers (RDF) et qui va se développer de manière assez prononcée. A cette occasion, que pouvez-vous nous dire à propos du marché de la RDF au Maroc ? Selon moi, c’est un marché qui a le vent en poupe et qui est promu à un bel avenir. C’est un marché qui, avec cette NAMA déchets, comme je l’ai dit lors du Pollutech, a placé les procédés MBT (NDRL : traitement biomécanique des déchets) en tant que procédé fort pour la préparation du RDF local à partir des déchets ménagers des décharges et leur valorisation énergétique au niveau des fours de cimenteries. Cela ne peut avoir que des impacts positifs pour le Maroc. Dans ce sens, on pourrait citer, à titre d’exemples : le rallongement de la vie de la décharge ; les avantages sociaux en impliquant pas mal de ressources tels que les chiffonniers au niveau du tri avec un cadre de travail décent ; les avantages économiques telle que la substitution du Petcoke au niveau des cimenteries par une ressource renouvelable ; etc. Et selon cette étude NAMA déchets, il est clairement précisé que si on arrive à traiter ces déchets ménagers au niveau des cinq ou six plus grosses décharges du Maroc, on permettra d’atténuer les émissions de CO2 de 54% à fin 2030. Ce qui n’est pas négligeable. www.industries.ma


special cop22 Qu’en est-il des projets d’Ecoval ? Nous sommes en phase de réflexion concernant plusieurs projets. Mais, celui qui revêt une extrême importance pour nous et qui est d’ordre prioritaire c’est notre projet phare au niveau d’Oum Azza à côté de la décharge de Rabat. C’est là que nous allons réaliser le premier centre de préparation RDF en partenariat avec le Groupe Pizzorno Environnement et la collectivité de Rabat. Avec un investissement d’à peu près 55 millions de dirhams, ce centre recevra 90 000 tonnes de refus de tri pour en extraire 50 000 tonnes. Pour ce qui est de sa construction, elle sera lancée durant le dernier trimestre 2016, afin d’être opérationnel 9 voire 12 mois après. Quelques chiffres sur le site Oum Azza ? C’est un site qui fait 678 000 tonnes d’entrées en termes de déchets ménagers. Il a une ligne de tri qui fait 250 000 tonnes/an avec des chiffonniers qui ont été restructurés via l’association Attadamoune pour les faire passer de l’informel vers le formel. Une deuxième ligne de tri de 250 000 tonnes/an verra aussi le jour puisqu’elle est actuellement en train d’être mise en place. Il est à noter que la décharge d’Oum Azza est la deuxième plus grosse décharge au

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Maroc, après celle de Médiouna. Un petit rappel relatif au NAMA pour nos lecteurs ? C’est une étude qui a été mandatée par le ministère de l’Environnement et le PNUD concernant le secteur des déchets ménagers au Maroc. L’appellation NAMA (Nationally Appropriate Mitigation Actions) est relative aux Mesures d’Atténuation Appropriées au niveau National au niveau des déchets ménagers. La NAMA a montré qu’il existe trois composantes pour atténuer le CO2. D’abord la composante du tri/recyclage via les centres de tri. Ensuite, la composante relative à la récupération du biogaz et le drainer de manière efficace pour le torcher et produire de l’électricité (pour exemple, les décharges de Fès et Oujda). Et enfin, la troisième composante qui revêt un caractère primordial parce qu’elle a un impact fort sur l’atténuation du CO2. Il s’agit des procédés MBT qu’on a abordé dans une question précédente. Ces procédés MBT peuvent être mis en place au niveau de plateformes qui vont préparer du RDF à partir de déchets ménagers pour les acheminer vers les cimenteries pour une valorisation énergétique ; ce qui permet de substituer les énergies fossiles qui génèrent un taux élevé de CO2.

La construction, projet phare au niveau d’Oum Azza sera lancée durant le dernier trimestre 2016, afin d’être opérationnel 9 voire 12 mois après.

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François Pyrek, DG chez SUEZ environnement - Recyclage et valorisation des déchets.

« La révolution de la ressource est une cause commune » Ingénieur de formation, François Pyrek a eu un parcours exclusivement dans l’environnement. Après quinze ans dans le secteur de l’eau en France et en Europe de l’Est, il a été désigné DG chez SUEZ pour les activités Recyclage et valorisation des déchets au Maroc, en septembre 2012. Dans cet entretien, il délivre à IDM ses opinions sur la gestion des déchets au Maroc. Propos recueillis par Hicham RAHIOUI

au sein des petites entreprises, on remarque qu’il y a un problème de sensibilisation et de formation quant à l’importance de la gestion de leurs déchets et sur les sujets environnementaux

Depuis votre arrivée au Maroc, quel a été l’objectif majeur de votre mission ? Au Maroc, Suez Recyclage et Valorisation, a trois activités. D’abord, celle historique relative à la collecte des déchets et la propreté urbaine. Le deuxième secteur, que nous avons commencé en 2008, est celui de la gestion des déchets industriels. Le troisième secteur concerne le traitement, allant de la réhabilitation des décharges non contrôlées, à la conception, construction et exploitation de centres d’élimination et de valorisation des déchets ménagers. Dès mon arrivée, mon objectif était, d’une part, de développer nos services aux industriels dans la gestion de leurs déchets et, d’autre part, de proposer aux collectivités nos solutions de valorisation de leurs déchets ménagers. En quelques années, le pays a opéré une profonde mutation pour concrétiser son projet d’un Maroc vert, Suez a souhaité accompagner le royaume dans la mise en œuvre de cette politique. C’est dans ce sens, que nous avons mené un projet de valorisation des déchets ménagers à Meknès.

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A ce propos, quel regard porte Suez sur la gestion des déchets industriels au Maroc ? Il y a, d’une part, de grands groupes dotés d’une politique environnementale claire ; avec une certification ISO 14001. Ces entreprises, en phase avec leur maison mère, structurent la gestion de déchets. Suez les accompagne dans leurs performances environnementale et économique. Notre accompagnement du Groupe Renault dans la gestion globale des déchets de ses usines de Tanger et Casablanca en est le parfait exemple. D’autre part, Suez accompagne les petits producteurs en étant présente géographiquement, notamment sur les deux plus importants bassins industriels au Maroc, que sont Tanger et Casablanca. Pour ce type d’entreprises, nous assurons des services sur mesure comme l’évacuation de déchets ou encore, la mise en place de bennes, de compacteurs. Ce type de services se développe de plus en plus, dans la mesure où l’informel était jusqu’alors très présent dans certaines zones industrielles. Nous avons constaté une évolution

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dans la prise de conscience environnementale des dirigeants de PME. Dans ce sens, notre chiffre d’affaires a fortement évolué, en doublant sur une période de cinq années.

triels serait à définir. La gestion des déchets industriels dans les autres pays s’est faite sur le long terme. Ce sera également le cas au Maroc en mettant en place ce type de stratégie.

Pensez-vous que les petites entreprises opérant dans le secteur industriel sont très sensibles à la gestion de leurs déchets ? Ces entreprises sont en effet très sensibles à la gestion de leurs déchets, tout en visant l’optimum en termes de compétitivité économique. Dans ce sens, Suez leur propose un accompagnement alliant performances environnementale et économique. Toutefois, nous notons qu’un effort de sensibilisation et de formation quant à l’importance de la gestion des déchets et plus généralement aux sujets environnementaux est nécessaire, notamment sur les décrets relatifs aux déchets industriels dangereux quant à l’importance de la gestion de leurs déchets et sur les sujets environnementaux.

Dans peu de temps, le Maroc organisera la COP22. Suez a déjà pris part à la COP21 tenue à Paris. Que pouvez-vous nous dire là-dessus ? Pour SUEZ, la lutte contre le dérèglement climatique est une priorité. Dans le cadre de ses Feuilles de route Développement Durable, le Groupe s’était déjà fixé des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de préservation de la ressource en eau. En 2015 et dans le prolongement des efforts réalisés, SUEZ a pris 12 engagements pour le climat, partagé les solutions et pris part à des initiatives collectives, notamment en faveur de la ressource en eau, lors de la COP21. La prochaine conférence des parties qui se tiendra à Marrakech en novembre prochain est un évènement crucial, qui doit transformer l’élan pris à Paris en décembre dernier en véritable programme d’action. L’initiative « Triple A : Adaptation, Agriculture, Afrique » portée par la Présidence Marocaine de la COP22 donne le ton. Elle met en lumière les pays du Sud, les solutions permettant de répondre aux conséquences du réchauffement climatique notamment sur l’eau et l’alimentation. Elle encouragera également la coopération multiforme entre les acteurs… Dans la continuité de nos activités et de nos engagements en faveur du climat et de la ressource, causes communes, nous serons au rendez-vous.

Quel est votre position par rapport au volet législatif marocain dédiée à la gestion des déchets industriels ? Nous saluons les avancées qui ont été faites depuis 2015. Aujourd’hui, il faut encourager et accompagner encore plus l’application des décrets, ainsi que la structuration des filières. Il existe à ce jour de nombreuses filières à organiser ( déchets électriques et électroniques, valorisation des plastiques par exemple ) et une feuille de route définissant les filières prioritaires à développer au niveau de la problématique de la gestion des déchets indus-

Nous saluons les avancées qui ont été faites depuis 2015. Aujour, il faut encourager et accompagner encore plus l’application des décrets, ainsi que la structuration des filières.

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L’efficacité énergétique : un pilier de taille dans la stratégie énergétique nationale Dans le cadre de sa stratégie énergétique, le Maroc a mis en place un programmé dédié à l’efficacité énergétique (EE) touchant plusieurs secteurs, avec comme finalité l’intégration des techniques de l’EE d’une manière durable à l’échelle de tous les programmes sectoriels de développement. Topo !

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n effet, le programme EE dont la finalité comme souligné au-dessus est l’intégration des techniques d’efficacité énergétique d’une manière durable au sein de tous les programmes sectoriels de développement a pour but final la réduction de la consommation énergétique de 12% en 2020 et de 15% en 2030. Objectif réalisable dans la mesure où plusieurs dispositions ont été mises en place afin de réussir ce challenge. L’ADREE aux commandes Le programme EE a été confié à l’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables (ADREE). Cette dernière doit veiller à son application à travers plusieurs actions. Il s’agit notamment d’établir des normes afin de réduire les GES ; sensibiliser les utilisateurs pour une EE au niveau des transports avec le rajeunissement du parc des véhicules sans parler de l’installation des Lampes à Basse Consommation. Au niveau des activités sectorielles, le programme EE compte plusieurs actions. Ainsi, au niveau du bâtiment, il s’agit d’introduire les moteurs à faibles émissions de particules et remplacer les moyens de production industriels obsolètes par des équipements performants et moins polluants. Pour le secteur industriel, la BAD a financé un projet pilote pour permettre à plusieurs entités industrielles de réaliser des audits énergétiques. Ces audits ont fait ressortir trois constats. D’abord, un potentiel considérable d’amélioration de l’efficacité énergétique au sein des unités industrielles, dépassant les 15% d’économies potentielles. Ensuite, un faible taux de réalisation des investissements en efficacité énergétique recommandés, inférieur à 5%. Et enfin, un 48 N° 18 Octobre 2016

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temps de retour sur investissement avantageux, inférieur à 24 mois pour plus de 50% des projets. Sur la base de ces constats, et en partenariat avec le Ministère de l’énergie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement (MEMEE), l’ADREE a mis en place le Programme d’Efficacité Energétique dans l’Industrie (PEEI) qui vise l’intégration des mesures d’efficacité énergétique au niveau du secteur industriel. Au niveau de l’éclairage public, des mesures et des actions ont été initiées pour installer des équipements économes en énergie (lampes LED, stabilisateurs..). Les administrations publiques ne sont pas en reste. Sur ce registre, les établissements publics et les collectivités locales, ainsi que la majorité des ministères ont procédé à l’installation de LBC, tandis que plusieurs établissements universitaires ont équipé les internats de chauffe-eaux-solaires. Quid du cadre législatif ? 1- La Loi n°13-09 a été promulguée le 11 Février 2010. Elle libéralise le secteur des énergies renouvelables et introduit des innovations majeures: l’ouverture à la concurrence de la production d’énergies renouvelables. La loi met également en place un système d’autorisation/déclaration, en fonction de la capacité de l’installation. 2- La Loi n° 47-09 sur l’EE en date du 29 septembre 2011 a pour objectif de rationaliser la consommation des ressources énergétiques, réduire le coût de l’énergie au niveau national et contribuer au développement durable.

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Amine Homman, CEO ENGIE North Africa

L’efficacité énergétique est au cœur des métiers d’ENGIE ENGIE est un acteur mondial de l’énergie et expert dans trois métiers : l’électricité, le gaz naturel et les services à l’énergie. ENGIE inscrit la croissance responsable au cœur de ses métiers pour relever les grands enjeux de la transition énergétique vers une économie sobre en carbone. A l’occasion du Salon Pollutec, IDM a sollicité Amine Homman; CEO ENGIE North Africa pour lui poser quelques questions sur son activité au Maroc; notamment celle en rapport avec l’efficacité énergétique. Vous venez de boucler un partenariat stratégique avec le leader marocain NAREVA autour de certains marchés africains. Que représente pour vous cette signature ? Cette signature marque la volonté des deux opérateurs d’associer leurs efforts et leur expertise reconnue en commun pour développer de nouveaux projets de production d’électricité et de services énergétiques en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, indispensables à son développement. Cet accord va nous permettre d’accélérer la mise à disposition de solutions énergétiques innovantes et durables pour le développement économique et social de l’Afrique. Quelle place occupe l'efficacité énergétique (EE) dans les activités d'ENGIE? L’efficacité énergétique est au cœur des métiers d’ENGIE. Le principe : permettre aux clients d’optimiser leur consommation énergétique tout en leur assurant une qualité de service comparable ou supérieure. ENGIE élargit sa gamme de produits et services dans le domaine de l’efficacité énergétique et des services à l’énergie et se lance progressivement dans les réseaux « intelligents ». Nous voulons offrir des solutions appropriées permettant de répondre aux défis qui se posent dans le domaine de la production décentralisée, de l’efficacité énergétique, des « villes intelligentes » et de solutions à zéro émission ou numériques. En Afrique, Les activités de services à l’énergie d’ENGIE sont réparties sur tout le continent à travers plusieurs sociétés (ENGIE Cofely, ENGIE Ineo, Cofely Fabricom, ENGIE Axima et ENGIE Endel), avec une présence accrue au Maroc et récemwww.industries.ma

ment en Algérie. Y aurait-il un volet EE dans votre partenariat avec Nareva? Le partenariat avec Nareva concerne le développement au Maroc et dans plusieurs pays d’ Afrique de l’Ouest notamment, de projet de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables et de gaz naturel. Ce partenariat inclus également un volet EE. Quel potentiel représente concrètement l'efficacité énergétique pour les activités industrielles ? L’efficacité énergétique joue un rôle précieux pour la compétitivité des entreprises. De plus en plus de groupes industriels engagent leur propre processus de transition énergétique avec la mise en place de mesures d'efficacité énergétique qui leur permettent de consommer à la fois moins et mieux. Suivant cette tendance, de nombreuses entreprises industrielles sont partis à la chasse aux économies d'énergie. Depuis plus de 10 ans, Cofely Maroc assure notamment des prestations d’efficacité énergétique dans ces contrats de services auprès des industriels et du secteur teriaire. ENGIE à travers sa filiale Cofely vient du reste de gagner le premier volet du programme Mosquées vertes au Maroc, qui a pour objet d’augmenter la performance énergétique des mosquées du Royaume. Quelle sera la contribution de ENGIE à la COP22 de Marrakech? De même que le Groupe s’est fortement investi lors de la COP21 à Paris, ENGIE est partenaire officiel de la COP 22 auN° 18 Octobre 2016 49

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Le Maroc a hissé l’efficacité énergétique au rang de priorité nationale dans tous les secteurs économiques et sociaux. C’est sans doute l’un des secteurs pour lesquels le Maroc a besoin d’être novateur.

près du Comité de Pilotage et de la CGEM. Nous souhaitons ainsi consolider les thématiques clés identifiées lors de la COP21 et maintenir la dynamique d'engagements, entre autres : continuer la mobilisation autour de la généralisation des signaux prix carbone ; mettre en avant la problématique de l'accès à l'énergie et le développement des énergies renouvelables sur le continent ; travailler en partenariat avec les territoires africains et les entreprises pour identifier les solutions les plus adaptées et les démarches à suivre pour permettre leur déploiement ; renforcer les actions pour réorienter les financements vers les investissements décarbonés et enfin faciliter l'accès aux financements verts par les acteurs économiques qui proposent des solutions et encourager les innovations dans le monde de la finance D’ailleurs via l’Initiative Terrawatt, ENGIE s’engage à jouer un rôle moteur dans le déploiement de l’énergie solaire et à effacer les disparités en matière d’accès à l’énergie pour le déploiement du solaire Les entreprises font partie de la solution et sont prêtes à investir mais ces investissements lourds nécessitent d'avoir un cadre visible. Nous sommes heureux de la reconnaissance, en particulier lors de la COP21, du rôle joué par les acteurs non-étatiques, et notamment par le monde du business, dans la transition énergétique. Le Maroc est d’ailleurs un pays clé pour le Groupe : le gouvernement encourage des investissements dans les énergies renouvelables et le gaz naturel et met l’accent sur l’efficacité énergétique, l’innovation technologique et la digitalisation. Son ambition et vision est engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique et donc en ligne avec notre stratégie et ambition. Comment définiriez-vous le business modèle de vos activités liées à l'EE en Afrique du Nord ? L’équation est simple. Elle se base sur la performance, issue des économies d’énergie générée par des investissements ciblés dans des installations énergétiques adaptées et performantes, mais également grâce à une gestion et un pilotage efficaces et professionnels des équipement à travers un Contrat de Performance Energétique engageant. Il est important de souligner que l’engagement d’Engie auprès de ses clients

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dans la durée sur la base d’objectifs clairs est la clé de ce modèle. Pensez-vous que les industriels marocains sont sensibilisés à l'importance de l'EE? Le Maroc a hissé l’efficacité énergétique au rang de priorité nationale dans tous les secteurs économiques et sociaux. C’est sans doute l’un des secteurs pour lesquels le Maroc a besoin d’être novateur. Les secteurs les plus concernés par la consommation d’énergie sont principalement le bâtiment, les transports, l’éclairage public et l’industrie. De nombreuses grandes industries opérant dans divers secteurs d’activités ont investi dans l’efficacité énergétique mais la prise de conscience des chefs d’entreprise doit être élargie. Les entreprises industrielles marocaines doivent poursuivre et accroître l’acquisition d’une culture de la gestion de l’énergie et continuer à développer leur « conscience » des questions environnementales. Toute autre question ou thématique que vous jugerez d'importance ou d'actualité. Les nouveaux contrats remportés par ENGIE au Maroc : Programme Mosquées Vertes : Contrat de rénovation énergétique de 36 mosquées : Dans un contexte de COP22 prévue en novembre 2016 à Marrakech et au terme d’un appel d’offres visant à réduire la facture énergétique des mosquées du Royaume, ENGIE a été retenu pour le premier lot, dans le cadre d’un groupement avec son partenaire RIO (Reduce Invent Optimise). Entreprise marocaine spécialisée dans les études et la réalisation de projets dans l’économie de l’eau et de l’énergie, RIO propose des solutions clé en main de réduction des dépenses énergétiques. Des audits énergétiques seront réalisés sur 36 mosquées à Casablanca, Marrakech et Agadir, ainsi que des travaux de mise à niveau des équipements de l’Eclairage Efficace (LED), la mise en place de compteurs électriques et de chauffe-eaux solaires pour réduire la facture énergétique. En outre, la signature d’un contrat de performance énergétique avec la SIE, garantit un minimum de 40 % d’économie sur la facture énergétique, en assurant la maintenance et la performance des installations énergétiques durant toute la période contractuelle de 5 ans.

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Abdelmajid IRAQUI, Membre de la CGEM

Le Changement climatique et la COP22 Enjeux économiques et sociaux La forte croissance de l’économie mondiale qui a précédé la crise financière de 2008 s’est accompagnée d’une hausse considérable de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le monde peut désormais s’attendre (si rien n’est entrepris rapidement pour inverser la tendance) à une augmentation du nombre de catastrophes naturelles induisant des coûts économiques et humains de plus en plus importants. Le changement climatique ne doit, désormais, plus être considéré comme une externalité au processus de production. La production mondiale a plus que doublé depuis les années 1990

M Le principal enjeu consiste aujourd’hui à trouver les moyens d’abaisser substantiellement les émissions de GES tout en maintenant un niveau de croissance économique suffisant pour permettre une réduction des inégalités.

algré la vive croissance enregistrée avant la crise, le monde n’est pas en voie d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030 De plus, le risque climatique devient de plus en plus préoccupant avec la survenue de grandes catastrophes naturelles : typhon Haiyan aux Philippines ; ouragan Sandy aux États-Unis ; Sécheresses en Chine, au Brésil et dans la corne de l’Afrique ; inondations en Europe. La hausse des catastrophes météorologiques et/ou climatiques est donc indéniable, tout comme leur bilan humain avec plus de 600 000 morts en 20 ans, selon l’ONU. C’est dans ce cadre que le Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophes (UNISDR) vient de présenter un rapport soulignant qu’au cours des 20 dernières années, 90 % des catastrophes majeures ont été causées par des événements liés aux conditions météorologiques… Des enjeux économiques et sociaux forts Les enjeux liés au changement climatique sont devenus une problématique incontournable pour les entreprises. Ils impliqueront à la fois des effets directs sur les conditions de la production, ainsi que l’émergence d’un certain nombre de services spécialisés, mais aussi une réglementation sévère des activités génératrices d’émissions de gaz à effet de serre et de celles susceptibles de capturer et stocker le CO2. Le secteur productif étant la source majeure d’émissions de gaz à effet de serre, les entreprises sont appelées à contribuer à ces efforts de réduction. Le changement climatique constitue

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donc un défi majeur pour l’entreprise. Le principal enjeu consiste aujourd’hui à trouver les moyens d’abaisser substantiellement les émissions de GES tout en maintenant un niveau de croissance économique suffisant pour permettre une réduction des inégalités. Il est nécessaire de procéder à de nouveaux investissements, notamment dans les nouvelles technologies et de recourir à une utilisation plus efficiente des ressources pour relever le défi d’une croissance durable. Les enjeux sont de plusieurs types : enjeux de gouvernance, enjeux du financement, enjeux de l’emploi, enjeux de compétitivité, enjeu de la croissance, enjeu du développement humain. L’enjeu de la gouvernance et des politiques publiques Les gouvernements n’engagent pas facilement de réforme pour corriger une défaillance du marché ou de l’action publique (conflits d’intérêts, recherche de rente, objectifs politiques à court terme, mauvaise gouvernance, cadre institutionnel inadéquat). Il est recommandé d’encourager la réforme et à la modernisation du système de la gouvernance environnementale en vue d’améliorer son efficience à tous les niveaux de l’espace (central, régional, provincial, préfectoral et communal), dans tous les domaines du secteur de l’environnement (eau, biodiversité, sol, air, déchets solides et liquides) et pour tous les acteurs concernés (pouvoirs publics, institutions élues, Société civile/ONG et secteur privé). Selon le PNUD, il existe de nombreuses perspectives prometteuses et certains États (tel le Costa www.industries.ma


special cop22 Rica) sont parvenus à la fois à augmenter leur IDH ; à réduire les inégalités sociales et à diminuer la pollution de l’air tout en favorisant l’accès à l’eau salubre. Il faut donc inventer de nouvelles pratiques permettant d’associer équité et durabilité : élargir l’accès aux énergies renouvelables ; renforcer l’autonomisation politique des populations ; soutenir la gestion communautaire des ressources naturelles ; instaurer une taxe sur les opérations de change à l’échelle mondiale pour financer les mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, ou encore étendre le contrôle des naissances. L’enjeu du financement Les instruments financiers en place par les États se traduisent par des coûts pour les entreprises si elles reposent sur les taxes, les quotas d’émissions avec marché de permis à polluer, ou les normes. Les deux premiers (taxes, quotas) associent un prix à la tonne d’émissions évitée et sont recommandés par les économistes car ils laissent aux entreprises la possibilité d’exploiter les opportunités de réduction les plus économiques. En effet, l’objectif environnemental est atteint au moindre coût pour l’ensemble de l’économie seulement lorsque les instruments financiers impliquent que chaque pollueur est confronté au même prix d’une unité d’émission.

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L’enjeu de l’emploi L’adaptation aux politiques publiques d’atténuation du changement climatique peut par ailleurs entraîner des réorganisations des relations internes et externes à l’entreprise, permettant d’en accroître l’efficacité. L’impact positif sur le développement des entreprises n’est vérifié que dans quelques cas d’étude, et sa généralisation doit se confirmer sachant que l’enjeu est de développer l’innovation, tout en générant des gains pour en compenser les coûts. Il y a, en somme, augmentation simultanée du poids du capital investi, et des coûts de production, sans augmentation correspondante des ventes. Par conséquent, de deux choses l’une : ou bien le taux de profit baisse, ou bien le prix des produits augmente, entraînant une hausse des prix de vente. Mais, toutes les autres firmes (ciment, métallurgie, sidérurgie, etc.) chercheront, elles aussi, à faire payer leurs produits plus cher par le consommateur final. La prise en compte des exigences écologiques aura finalement la conséquence suivante : les prix tendront à augmenter plus vite que les salaires réels, le pouvoir d’achat sera donc comprimé. Parallèlement, les productions non polluantes deviendront des biens de luxe ; ce qui risque de creuser les inégalités et de détruire des emplois. Pour inverser cette mécanique, il faudra faciliter la transition vers les emplois verts et réussir les modi-

Les instruments financiers en place par les États se traduisent par des coûts pour les entreprises si elles reposent sur les taxes, les quotas d’émissions avec marché de permis à polluer, ou les normes.

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fications intersectorielles par des mesures d’adaptation équitables et des actions sur la fiscalité du marché du travail…

Le Vingtième Rapport annuel sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), paru en 2010, décrit un cercle vicieux : les inégalités amplifient les dommages environnementaux, qui eux-mêmes accroissent les inégalités.

L’enjeu de la compétitivité Une partie de la littérature économique soutient l’hypothèse des paradis pour pollueurs, selon laquelle les différences entre régions en ce qui concerne les coûts imposés par la réglementation environnementale locale influencent la localisation des activités polluantes. Cependant, une mise en œuvre globale (au niveau international) de la politique de réduction des émissions de GES, n’impliquerait pas de différenciation internationale du prix du carbone. Dans ce cas, les avantages comparatifs et les critères de compétitivité et d’attractivité de l’investissement ne seraient pas modifiés et les opportunités d’échapper à la réglementation en délocalisant l’activité n’existeraient pas. Cette mise en œuvre doit reposer sur la solidarité. C’est-à-dire, prévoir des transferts de fonds et de technologies aux pays en développement. Les pays développés doivent tenir l’engagement qu’ils ont pris , à savoir celui de dégager 100 milliards de dollars par an, d’ici à 2020, pour les mesures d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des effets de ces changements. L’enjeu de la croissance En matière de croissance, l’analyse se limite souvent aux coûts d’un secteur et ignore les effets plus larges sur le bien-être des citoyens en général (PIB et santé des habitants). Ainsi, au Maroc, des températures élevées pourraient provoquer l'augmentation de l'incidence voire la réapparition de certaines maladies telles que la dengue (une infection virale transmise par les moustiques) ou le paludisme. Selon le scénario d'émissions de gaz à effet de serre élevées, les décès diarrhéiques attribuables au changement climatique chez les moins de 15 ans pourraient atteindre environ 1.600 décès en 2030. L’enjeu du développement humain Si les actions nécessaires de protection de l'environnement ne sont pas déployées, l'OMS estime à plus de 187.000 le nombre de Marocains qui pourraient être touchés chaque année par les inondations en raison de l'élévation du niveau de la mer d'ici cinquante ans. La côte méditerranéenne du

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Maroc est particulièrement vulnérable à ces effets en raison de la plaine de basses terres où s'étend le delta du fleuve Moulouya. Les répercussions des changements climatiques à cet endroit pourraient être catastrophiques compte tenu de l'importance du fleuve sur les plans écologique et économique. Il faut s'attendre donc à ce que l'élévation du niveau de la mer accentue l'érosion des côtes et accroisse les risques d'inondation et de salinisation des eaux souterraines. Le Vingtième Rapport annuel sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), paru en 2010, décrit un cercle vicieux : les inégalités amplifient les dommages environnementaux, qui eux-mêmes accroissent les inégalités. Les atteintes à la nature touchent plus durement les populations pauvres, en particulier les 1,3 milliard de personnes qui vivent de la pêche, de la sylviculture, de la chasse et de la cueillette. Ainsi, les pays à Indice de Développement Humain (IDH) faible sont ceux qui ont le moins participé au changement climatique planétaire, mais qui ont subi la plus forte baisse des précipitations. Et cela affecte négativement leur production agricole, leur accès à l’eau salubre, à l’assainissement, etc., contribuant à aggraver la baisse de leur IDH. La mise en place de mesures de protection ciblées pourra éviter cet inconvénient. Quelle feuille de route pour le Maroc ? Le Maroc a proposé une feuille de route dans laquelle une cinquantaine de mesures d’atténuation et d’adaptation aux effets climatiques sont présentées, la moitié concernant l’énergie. Le Maroc a déjà annoncé qu'il mettait fin aux subventions pétrolières : il souhaite donc poursuivre dans cette voie et réduire de façon drastique ses soutiens aux combustibles fossiles. Le Maroc est en train de préparer un portefeuille de projets avec l’appui de la coopération allemande en se basant sur un Plan d’Investissements Verts. Les thèmes concernent les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, la valorisation des déchets, le transport et l’aménagement des bassins versants. Ce Plan Investissements Verts coûtera 15 milliards de dollars sur 15 ans dont 843 millions pour lutter contre le stress hydrique, première conséquence majeure du changement climatique sur le Royaume. www.industries.ma


Royaume du Maroc Sous l’égide du Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique

FORUM AFRICAIN DES INFRASTRUCTURES Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale

Parmi les intervenants SE. Aziz Rabbah Ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique Royaume du Maroc

SE. Haja Oumou Camara Ministre des Travaux Publics et des Infrastructures Guinée Conakry SE. Traore Seynabou Diop Ministre de l’équipement, des transports et du Désenclavement Mali SE. Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou Ministre des Affaires Foncières et du Domaine Public République du Congo SE. Eric Wendenmangha Bougouma Ministre des Infrastructures Burkina Faso SE. Souleymane Soulama Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière Burkina Faso

L’Afrique face à ses défis d’infrastructures

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Echangez autour de l’importance des infrastructures «durables» en Afrique.

Comment les infrastructures de transport boostent-elles la chaine logistique ?

Saisissez les nouveaux mécanismes de financement des infrastructures terrestres, portuaires et aéroportuaires. Prenez part à des débats de fond sur les PPP en Afrique.

Dr. Siélé Silué Conseiller du Président de la République Chargé du secteur des Transports Côte d’Ivoire

APPELS À PROJETS

Pierre More Ndong Ingénieur Principal de Transport Banque Africaine de Développement Côte d’Ivoire

Découvrez les projets structurants des pays de la région

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9ème édition 28, 29 Novembre 2016

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La BEI promeut l’action en faveur du climat dans le bassin méditerranéen En partenariat avec l’Union pour le Méditerranée, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) a organisé récemment, à Rabat, une conférence autour de la finance climat, sous le slogan de « L’action en faveur du climat dans le bassin méditerranéen ». L’objectif était de mettre l’accent sur trois axes majeurs, selon la BEI. D’abord, un état des lieux relatif au chemin parcouru depuis la COP21 (Paris) à la COP22 (Marrakech). A cet égard, cette séance s’est « axée sur la façon dont l’action en faveur du climat peut contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable dans le bassin méditerranéen ». L’axe relevant de l’importance d’accroitre le soutien à l’adaptation dans la région méditerranéenne a focalisé sur la nécessité « d’accélérer les actions liées à l’adaptation aux changements climatiques dans le bassin méditerranéen car ceux-ci affectent de plus en plus des éléments fondamentaux tels que la disponibilité l’eau, de la production alimentaire ou la sécurité et la qualité de vie en zone urbaine » rapporte-t-on du côté de la BEI. Le troisième et dernier axe qui a été au cœur des débats lors

de cette conférence traite des financements climatiques. Lors de cette séance, il a été mis en avant « toute la gamme d’outils de financements de l’action en faveur du climat et de service de conseil proposés dans la région ». Il y a été aussi expliqué « comment les clients peuvent en tirer le meilleur parti pour améliorer leur projet ».

COP22 : consultations informelles réussies à Skhirat Les deux journées de consultations informelles menées à huis clos, le 08 et 09 septembre dernier, entre 140 délégués et négociateurs sur le climat de plus de 50 pays, organisées à l’invitation de la présidence marocaine de la 22e Conférence des Parties (COP22 / CMP12), ont pris fin le 9 Septembre dernier à Skhirat. Ces consultations ont vu la participation de personnalités nationales et internationales de haut niveau, telles que Salaheddine Mezouar, Président de la COP22 et Ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Maroc; de Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC); de Aziz Mekouar, Ambassadeur de la COP22 pour les négociations multilatérales; de Hakima El Haite, Envoyée spéciale de la COP22 pour la mobilisation et Championne de Haut niveau du Maroc pour le climat, ainsi que Laurence Tubiana, Ambassadrice pour le climat de la COP21. 56 N° 18 Octobre 2016

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Pour la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, ces sessions et réunions avec le ministre Mezouar et d’autres membres du comité de la COP22 constituaient sa première visite officielle au Maroc depuis sa nomination à son poste par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon en mai 2016. Les deux jours de séances plénières et d’ateliers ont permis aux participants de faire des progrès sur une série de questions clés en vue de la conférence sur le changement climatique de l’ONU prévue à Marrakech, du 7 au 18 novembre prochain. Un important travail collaboratif a été réalisé par les délégués concernant les résultats attendus de la COP22 / CMP12, notamment en termes de finance climatique et de renforcement des capacités. Les délégués ont également abordé les sujets des Contributions Nationalement Déterminés (NDC) en vertu de l’Accord de Paris, ainsi que l’Agenda de l’Action mondial, le Mécanisme de Varsovie sur les pertes et dommages et le Dialogue facilitatif et bilan mondial de 2018 (2018 Facilitative Dialogue and Global Stocktake). www.industries.ma


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COP22 : Hakima El Haité représente le Maroc à la Climate Week de New York La ministre déléguée à l’environnement et championne de haut niveau du Maroc pour le climat, Hakima El Haité, a représenté le Maroc à la cérémonie d’ouverture de la Climate Week NYC 2016, organisé au siège du célèbre New York Times. A cette occasion, elle a appelé les dirigeants du monde à agir rapidement afin de donner naissance à un cadre de vie respectueux de la planète. Les travaux de cette 8e édition de la Climate Week ont été marqués par un discours mobilisateur de l’envoyée spéciale pour la mobilisation de la COP22, qui a déclaré: «2016 doit rester dans l’Histoire comme l’année de l’Action. Si avec l’Accord de Paris nous savons comment mettre en place un cadre de vie qui n’abîmera plus la planète, c’est maintenant, ici, comme en novembre, lors de la COP22 à Marrakech, que nous devons travailler pour répondre aux attentes de l’humanité vis-à-vis de ses leaders concernant l’opérationnalisation de l’Accord et son application ». Par ailleurs, Hakima El Haité a également insisté sur l’importance de l’action et de l’opérationnalisation en tant

que conditions sine qua non pour limiter les effets du changement climatique dont souffrent des millions d’êtres humains à travers le monde. Elle a ainsi expliqué que «la seule réponse possible à ce défi est de passer à l’action et opérationnaliser l’Accord de Paris. C’est ce que nous discuterons pendant la COP22 Marrakech en vue de prendre les mesures nécessaires».

Rencontre à Marrakech sur l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique (AAA) ne rencontre internationale de haut niveau sur l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique (AAA) se tient les 29 et 30 septembre, à Marrakech. Des ministres africains de l’agriculture, des représentants d’organisations internationales, d’ONG et d’entreprises, des bailleurs de fonds, des porteurs de projets, des scientifiques et des experts participent à l’événement. Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc et président de la COP22, assistera à la rencontre. Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime du Maroc, Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et président du Comité scientifique de la COP22, Mostafa Terrab, P-DG du groupe OCP, Tariq Sijilmassi, président du Crédit Agricole du Maroc, et Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre de l’Agriculture et du Développement durable de Côte d’Ivoire et 29e président de la Conférence régionale de la l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), figurent également parmi les intervenants. Pendant deux jours, des groupes de travail et des panels scientifiques aborderont les différentes composantes de l’initiative « AAA ». 58 N° 18 Octobre 2016

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COP22 : une semaine diplomatique active pour le Maroc aux USA

L

e Maroc a connu une intense semaine diplomatique aux États-Unis entre le 14 et 22 septembre dernier. En effet, dans le cadre des préparatifs de la COP22, et en marge de la 71e Assemblée Générale des Nations Unies, le royaume a organisé de nombreux événements relatifs à la lutte contre le changement climatique, à New York et Washington. Ainsi, dès le 14 septembre dernier, à Washington, le Maroc a participé au workshop organisé par la National Geographic Society autour de l’Accord de Paris et son impact sur les océans. Le Maroc y a été représenté par son envoyée spéciale pour la mobilisation Hakima El Haité. Celle-ci a aussi pris part à la 3e édition de la Conférence « Our Ocean » organisée par le Secrétaire d’Etat John Kerry. Du 19 au 25 septembre, et en parallèle avec la 71e Assemblée Générale des Nations Unies, le Maroc a pris part à la « Climate Week», organisée par le Climate Group au siège du New York Times. Notre pays y a été présenté par le Président de la COP22 Salaheddine Mezouar, Hakima El Haité, mais également par l’Ambassadeur pour la négociation multilatérale Aziz Mekouar et le Chef du pôle de la société civile Driss El Yazami. Par ailleurs, le Royaume a pris la parole durant l’Assemblée Générale des Nations Unies et a participé aux côtés du Président Obama au « Leaders Summit on Refugees ». Il a aussi été représenté à l’Evènement de Haut Niveau pour l’Accélération des ratifications de l’Accord de Paris, porté par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon. D’un autre côté, Hakima El Haite et Laurence Tubiana, les

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deux championnes de haut niveau pour le climat, on fait une présentation de leurs travaux à l’Assemblée Générale de l’ONU. En marge de cette assemblée générale, le Maroc a organisé à New York plusieurs Side Events traitant de thématiques primordiales liées à la lutte contre le changement climatique. Ainsi, le 20 septembre, le Royaume a organisé, au siège des Nations Unies, un événement autour du renforcement des capacités de lutte contre le changement climatique, notamment à travers la mise en place de centres d’excellence (de recherche) sur le changement climatique. Il est à rappeler que le renforcement des capacités (Capacity Building), est l’un des axes majeurs de l’Accord de Paris, et vise à doter les pays les plus vulnérables d’outils et de mécanismes leur permettant de faire face au changement du climat. Le lendemain, le Maroc a organisé une deuxième rencontre autour du thème de l’efficacité énergétique. Le 22 septembre dernier, ce fut l’organisation d’un événement autour de l’Adaptation aux changements climatiques dans les pays du Sud. Cette rencontre a notamment été l’occasion de revenir sur l’initiative pionnière lancée par le Maroc (Afrique Agriculture Adaptation), mais également de manière plus globale sur l’AAI (Africa Adaptation Initiative). Le même jour, il a aussi été question de la finance climat lors d’un deuxième Side Event.

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5 > 8 octobre 2016 Foire internationale

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Photovoltaïca tient ses promesses Le Salon Photovoltaïca a réussi son pari. Bien qu’il soit seulement dans sa deuxième édition, cet événement profite de la conjoncture actuelle pour bien se positionner. Tenu du 7 au 9 septembre dernier, sous le thème « l’intégration du Photovoltaïque », ce Salon a connu la signature de nombreuse conventions qui ne peuvent être que profitables pour ce secteur qui a encore du pain sur la planche, mais promu à un bel avenir.

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n effet, la deuxième édition du Salon Photovoltaïca, dont Industrie du Maroc est l’un des partenaires média, a su drainer un grand nombre de parties concernées par la Photovoltaïque qui y ont exposé leurs dernières technologies. Il est à rappeler que cette deuxième édition a mis en exergue les dernières dispositions relatives à la 2e phase de la stratégie nationale de l’énergie, avec comme objectif de permettre aux opérateurs présents de débattre du nouveau cadre juridique mis en place par le gouvernement marocain dont la finalité est de faciliter les investissements privés en matière d’énergie renouvelables. Profitant de l’événement phare que connaitra le Maroc, à savoir la tenue de la COP22 à Marrakech du 07 au 18 nombre 2016, Photovoltaïca s’est vu cette année jouer le rôle important de relais via lequel on vulgarise davantage les objectifs de démocratisation et de développement du secteur des énergies renouvelables. Pour rappel, la conférence d’inauguration a connu la présence Abdelkader Amara, Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, M. Malick, Ahousseini, Ministre de l’Energie er de l’Eau- Mali, M. Jorge Seguro Sanches, Secrétaire d’Etat de l’Energie – Portugal, M. Saeed Al Tayer, Président Directeur Général, Dewa (Emirates) ainsi que M. Mustapha Bakkoury, Président du Directoire de Masen. Cette 2e édition, qui met l’Afrique à l’honneur, a connu la participation d’une centaine d’exposants de différentes nationalités ainsi que des acteurs de renom tels qu’ACWA Power, ENEL Green Power, O.C.P., MANAGEM, Attijariwafa bank, Banque Populaire, Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) et des associations comme Res4Med, GIZ, etc.

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Quatre convention paraphées dès l’ouverture En effet, lors de cette deuxième édition de Photovoltaïca quatre grandes conventions internationales ont été signées entre les opérateurs du secteur de l’énergie et de la recherche environnementale. La première a été paraphée entre l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (IRESEN) et First Solar (un des leaders mondiaux en matière de fabrication de panneaux solaires). L’objectif de cette convention consiste à mettre en place le Projet First Sahara dont l’objectif est de tester et caractériser les modules photovoltaïques de la société First Solar dans les conditions climatiques désertiques. La deuxième convention a aussi été paraphée par l’IRESEN et le producteur italien de panneaux solaires Solar Panels Kiwa. Objectif ? Créer un centre de certification des composants solaires photovoltaïques sur le territoire marocain. Un tel projet favorisera la certification des modules photovoltaïques selon les standards des normes internationales de l’énergie (IEC). La troisième convention a réuni cinq partenaires : l’IRESEN, l’Agence allemande de coopération internationale GIZ, UMS, Olea et la Faculté des sciences et techniques de Beni Mellal. Ladite convention porte sur le projet Solar Olive Farm qui vise le développement et la réalisation d’une centrale photovoltaïque pilote, destinée aux applications agricoles. Pour ce qui est de la quatrième convention, elle a réuni l’IRESEN, l’Ecole d’ingénieurs française Mines Paris Tech, ainsi que la société française Transvalor. Son objectif est de développer et mettre en place des modèles de prédiction solaire journaliers et intrajournaliers. En bref, bien qu’encore jeune, le Salon Photvoltaïca, vu les opportunités qu’il présente pour le secteur des énergies renouvelables, pourra ambitionner d’être une plateforme incontournable pour dynamiser le secteur.

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LA NOUVELLE

ÉCONOMIE EN MARCHE

1er portail marocain Français-Anglais dédié à l’actualité Industrielle, Économique et Technologique

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Tél. : (+212) 522 26 04 51 E-mail: contact@industries.ma

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Laurent Luce, Product Marketing Manager – Sage France

Investissement informatique et optimisation de la ligne de production des entreprises Le 22 septembre dernier Sage a organisé une rencontre avec différents professionnels du monde industriel autour de l’optimisation de la ligne de production. A cette occasion Laurent Luce Product Marketing Manager a accordé un entretien à IDM pour plus d’éclaircissements. Propos recueillis par Said ZINNID

Les entreprises industrielles du Maroc sont en croissance. Elles agissent sur les marchés locaux mais également sur l’international et c’est dans ce cadre qu’elles identifient la Gestion de Production comme un vecteur de croissance.

Jusqu’à quel point peut-on affirmer que la performance de l’industrie marocaine est tributaire de l’investissement dans les systèmes d’information ? Je ne dirai pas qu’elles sont tributaires, les PMI Marocaines savent qu’elles doivent investir dans un système d’information tel que GPAO ou Gestion Commerciale, et cela représente une opportunité pour ces PMI. Les entreprises industrielles du Maroc sont en croissance. Elles agissent sur les marchés locaux mais également sur l’international et c’est dans ce cadre qu’elles identifient la Gestion de Production comme un vecteur de croissance. Quelles que soient les entreprises industrielles, l’investissement dans un système d’informations ou plus précisément dans des solutions informatiques de type Gestion de Production ou Gestion Commerciale est simplement une question de survie face à un environnement concurrentiel fort. Avant tout, je vous rappelle quelques données essentielles pour comprendre la position de ces entreprises industrielles au Maroc. Le royaume dispose d’environ 8 000 entreprises industrielles qui sont majoritairement des PMI et agissant comme sous-traitant de groupe internationaux. Notons que les secteurs d’activité représentatifs sont la Chimie (30%), l’agroalimentaire (27%) et la mécanique (21%), le textile représentant 19%. Ces PMI exportent leurs productions en France notamment, mais également en Europe et Moyen-Orient. Elles

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sont donc dans des secteurs d’activité qui sont maintenant très concurrentiels entre elles d’abord localement, mais également avec les PMI de l’Asie et du Moyen-Orient notamment. Afin de se différencier et performer, elles sont exposées aux mêmes enjeux que toutes les PMI : augmenter le développement à l’international, être une force de proposition en termes de process industriel, disposer de collaborateurs formés, proposer aux donneurs d’ordre des axes d’innovation et améliorer les process de production. Sur ces 5 points, nous voyons que pour les deux derniers, il est nécessaire de disposer d’une Gestion de Production Comment des solutions informatiques, comme celles de Sage, peuvent-elles aider les entreprises marocaines à optimiser leur ligne de production ? Entrons maintenant dans l’atelier et notamment aux tâches qui incombent au responsable de production dont l’optimisation de la ligne de production fait partie. Nous commençons par la réduction des coûts de production qui avec notre solution peuvent être réduit de 10%. La gestion des stocks de composants est une tâche importante pour le chef de production. Avec Sage 100 Gestion de Production i7, ce stock peut diminuer de 10% à 20% et grâce au CBN (le calcul des besoins nets) qui va analyser les commandes et les productions et va

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faire des propositions de date de lancement d’OF et de commandes de composants. Autre avantage, les responsables de production vont pouvoir largement améliorer le temps de réponse aux clients ou aux équipes commerciales internes ; cela est estimé à un gain de 20%, rendez-vous compte ! c’est une journée par semaine, ou 2 heures dans une journée. Je vous avoue même qu’en quelques clics, ce chef d’atelier peut répondre immédiatement à un délai de production. Par ailleurs, les temps d’arrêt de production sont largement réduits et sont analysés, permettant une amélioration du TRS (NDLR : Taux de rendement synthétique). Juste une chose sur le TRS : sans GPAO (NDLR : Gestion de la production assistée par ordinateur), une PMI ne sait pas quel est le taux d’occupation de production de ses machines, et souvent, les PMI achètent des machines-outils alors qu’ils suffiraient de connaitre le TRS des machines et d’identifier les axes d’améliorations et donc ne pas acheter une machine couteuse. Enfin, avec 140 tableaux de bord, le chef de production devient un vrai collaborateur pouvant proposer des axes d’amélioration. Les solutions Sage sont sur le marché marocain depuis bien des années. Quelle est la part de marché de Sage pour ce qui est des solutions dédiées aux lignes de production et quelle stratégie compte adopter votre entreprise pour accompagner le décollage industriel que connait actuellement le Maroc ? Vous avez raison, Sage est présent au Maroc depuis 2008, mais nous avons notre GPAO que depuis 2012. La forte croissance en France et les très bons résultats ont amené Sage Maroc à mettre largement en avant cette solution. C’est depuis début 2016 que Sage Maroc déploie largement cette solution avec des animations vers les partenaires, les clients et les prospects. Les réseaux sociaux et les pages web très pédagogiques sont également mis en place. Donc en termes de volume nous commençons l’aventure avec les mêmes recettes de la réussite française. La stratégie est simple : équiper les PMI au Maroc notamment sur les secteurs vus plus haut et ce via les partenaires formés et soutenus par nos équipes commerciales et consulting de Sage Maroc. L’année 2017 sera une très belle année pour la gamme Sage 100 Industrie au Maroc.

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Sage a organisé récemment une rencontre avec les opérateurs industriels autour de l’optimisation de la ligne de production des entreprises. Quelles sont les grandes lignes qui étaient au menu de cette rencontre ? Nous animons à 100% du temps le marché de l’industrie Marocain. La presse, la création d’un mini site web, des opérations marketing vers les partenaires, nos clients et les prospects sont mis en place largement. Nous avons en effet dédié une semaine complète (Septembre) pour rencontrer les partenaires et les prospects. Avant tout, nous avons pris beaucoup de plaisir à présenter notre solution. Les partenaires ont découvert une solution robuste, fiable et néanmoins agile. Leurs retours ont été très positifs et déjà certains d’entre eux se sont inscris à des formations ou expriment des demandes de support techniques de la part de nos équipes. Quant aux prospects, c’est plus de 60 personnes qui etaient présentes et avec des projets très concrets. Nous avons présenté le marché Marocain, les valeurs de la solution Sage 100 Gestion de Production i7. Mais, je voulais autant les partenaires que les clients assistent à une démonstration complète de cette solution. Nous avons donc insisté sur ce point-là avec un vrai dialogue avec nos partenaires et prospects afin de pré-répondre déjà à leurs demandes Quelles sont les déductions que vous avez faites à partir de cette rencontre, afin de mieux sensibiliser les entreprises à considérer le volet informatique, (essentiellement celui des solutions liées à la production), comme étant un investissement et non une charge ? Vous savez, avec 10% de réduction des coûts de production et une baisse des stocks de 10% à 20%, l’acquisition de Sage 100 Gestion de Production i7 est largement amortis. Nous n’oublions pas que la mise en place de telles solutions nécessites un soutien local, présent et compétent : c’est l’ADN de l’équipe de Sage Maroc. Vous savez, notre solution est agile. Je prends par exemple le module atelier qui peut contenir des scénarii profonds et très complets. Cela peut rebuter les opérateurs. Et bien avec notre solution, ces scénarii peuvent être réduits à une seule opération qui sera agrémentée par la suite en fonction de l’adoption et la compétence des opérateurs.

C’est depuis début 2016 que Sage Maroc déploie largement Sage 100 Gestion de Production i7, avec des animations vers les partenaires, les clients et les prospects.

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EVEN EMENT

AITEX 2016 pour une première, c’en est une La tenue de la première édition de l’Africa IT Expo (AITEX) a tenu ses promesses en clôturant sur des notes très positives. Organisé par l’APEBI du 21 au 24 septembre dernier à Casablanca, l’Aitex aura été, en quatre jours, une haute tribune de débats, expositions, entretiens, ateliers, conférences, rendez-vous d’affaires, autour de la thématique centrale «transformation digitale, levier de développement». Détour sur un événement qui aspire à un rayonnement continental prononcé lors des prochaines éditions.

Première plateforme de l’innovation technologique en Afrique, le salon AITEX AFRICA IT EXPO est une vitrine de l’offre numérique en Afrique et des dernières évolutions digitales.

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ette première édition aura ainsi laissé une très belle impression aussi bien chez ses organisateurs confortés aujourd’hui dans leur projet, que chez les opérateurs nationaux et internationaux et les autorités qui y ont cru et ont répondu présents. «Rien n’a été plus gratifiant pour nous que le soutien de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Pour une première édition son haut patronage a, on ne cessera de le dire, apporté la lumière qu’il nous fallait et renforcé notre foi en notre projet », se réjouit Saloua Karkri Belkeziz, Présidente de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (APEBI), à l’heure du premier bilan de la première édition du salon AITEX. Une ouverture en apothéose L’Aitex avait ouvert ses portes mercredi en apothéose. La cérémonie inaugurale a été présidée par M. Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Économie numérique, de M. Koné Lacina conseiller spécial du président de la République ivoirienne, SE Alassane D. Ouattara, M. André APETE, Directeur de cabinet du Ministre de

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l'Economie Numérique et de la Poste et en présence de nombreuses autres personnalités, donneurs d’ordre et opérateurs nationaux et internationaux dont Mme Zahra Maafiri, Directrice Générale de Maroc Export, M. Aziz Alami Gouraftei, Directeur Général de l’Ofec, M. Antoine Ngom, Président de l’OPTIC (association de la corporation Tic au Sénégal), M. Mohamed Horani, Président Directeur Général de HPS Solutions et ancien président de la CGEM, M. Ahmed Rahou, Président Directeur Général de CIH Bank, M. Kamil Benjelloun, Président Directeur Général de CBI et Président fondateur de l’APEBI. Moulay Hafid Elalamy, a salué la création de ce désormais rendez-vous annuel qui selon Saloua Karkri Belkeziz« a la particularité de venir à une période de contexte exceptionnel, au regard d’une part de la dynamique d’émergence dans laquelle le Maroc et un certain nombre de pays africains se sont engagés depuis quelques années, et d’autre part de la nécessité de nos pays de boucler le virage numérique ». Moulay Hafid Elalamy a, pour sa part et à l’occasion, réaffirmé les intentions du Maroc de coopération dans le domaine IT, sachant que la Côte d’Ivoire et le Sénégal sont les 2 www.industries.ma


evènement

pays à l’honneur de cette première édition très orientée «partenariat et opportunités de développement». Moulay Hafid Elalamy a ainsi invité les pays africains à une coopération accrue dans le domaine des TIC. « Le renforcement de la coopération contribuera à rattraper le retard que connaît le secteur de la transformation digitale dans plusieurs pays africains », a-t-il déclaré en rappelant que le Maroc, dans le cadre du Plan stratégique Maroc Digital 2020, entretient des liens de coopération étroits dans le secteur du numérique avec plusieurs pays africains. Abondant dans le même sens, Saloua Karkri Belkeziz a rappelé que « ce forum offre un cadre de réflexion et de partage d’expériences aux décideurs. Elle invite les opérateurs IT du continent à en profiter pour combler sinon réduire le retard du continent par rapport aux pays-locomotives de l’économie mondiale». Casablanca, désormais nouvelle plaque tournante de l’économie numérique. Première plateforme de l’innovation technologique en Afrique, le salon AITEX AFRICA IT EXPO est une vitrine de l’offre numérique en Afrique et des dernières évolutions digitales. Ont été représentés à ce salon, 50 exposants nationaux et internationaux, 200 donneurs d'ordre en provenance de 12 pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe. Les exposants sont issus de diverses branches du secteur IT. Des entreprises de renom telles que M2M, S2M, HPS, CBI, Data Protect, CAP DC, OMPIC, CISCO, ALIATIV, FED GIAC s’y sont offertes une grande visibilité et occupent des stands sur une superficie de 5.000 m² aux côtés des stands d’institutions gouvernementales, de l’Université Hassan II, des pavillons des pays hôtes et des start-up telles que Jobi.ma, Yogosha, Kaliapp, Smart Media encadrés par Maroc Numeric Cluster. Avec pour thème central «La transformation digitale, levier de développement en Afrique », le salon a été une occasion de choix pour aborder la transformation numérique de l’Afrique. Une belle occasion de faire prendre conscience de la formidable opportunité que représente la transformation digitale pour nos économies, en profiter pour nous moderniser et surtout de s’en servir comme raccourcis pour réduire le retard du continent par rapport aux pays-locomotives de l’économie mondiale. « La transformation digitale est un moteur de croissance et un fort levier économique pour les pays émergents. Et l’Afrique doit en profiter pour gommer ses tares et lourdeurs et emprunter des raccourcis pour être au rendez-vous avec les plus grandes économies du monde », en appelle Saloua Karkri Belkeziz. Les experts et professionnels du secteur des IT ont abordé tout le long de l’évènement, différents aspects de la transformation digitale, partant des fondements, aux réussites entrepreneuwww.industries.ma

riales, en passant par l’E-Gov, l’usine 4.0 ou encore les écosystèmes innovants. Plusieurs conventions de partenariat ont été également signées entre des opérateurs marocains, ivoiriens et sénégalais. Réflexions et lumières sur Maroc DIGITAL 2020 Nouvelle stratégie devant permettre au Maroc de recadrer, redynamiser sa filière numérique et améliorer le positionnement de notre pays dans le network readiness index, Maroc DIGITAL 2020 est une passerelle par excellence pour parachever le virage numérique. L’APEBI saisit l’opportunité de la synergie formée autour du salon pour mobiliser l’ensemble des acteurs nationaux à la réflexion, catalyser les idées novatrices en vue de peaufiner le cahier de charge de ce nouveau plan et de relever le défi, à savoir asseoir de façon irréversible l’ancrage de la révolution digitale au Maroc. Cette première édition s’est clôturée avec une dernière journée spécialement réservée aux universités. «Le chalenge de la transformation numérique repose en grande partie sur les ressources humaines et la matière grise, et donc sur la formation. La formation est un volet incontournable que nous avons également prise en compte dans le cacher de charge de la nouvelle stratégie Maroc Digital 2020 », éclaire Saloua Karkri Belkeziz. «Au-delà de cette volonté de rapproche, il faut juste être conscient que l’APEBI et les universités et grandes écoles ont, dans un certain sens, une mission commune : la réussite professionnelle. Tout rapprochement est bon à prendre », ajoute la présidente de l’APEBI Inscrit en droite ligne avec la volonté du Maroc de relever le double défi technologique et du renforcement de la coopération dans ce domaine avec l’Afrique subsaharienne, le Salon AITEX AFRICA IT EXPO répond à un besoin du secteur. L’initiative est saluée à l’unanimité. Vivement la prochaine édition pour conforter les acquis de 2016.

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EVEN EMENT

Saloua Karkri-Belkeziz, Présidente de l’APEBI

«La tenue de l'AITEX intervient à un moment où le Maroc vient d’annoncer sa stratégie digitale 2020»

Propos recueillis par Hicham RAHIOUI

Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté et sous l’égide du ministère de de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, la première édition de l’AITEX (AFRICA IT EXPO), tenue du 21 au 24 septembre dernier, s’est positionnée comme une « vitrine de l’offre numérique dans sa diversité et des dernières évolutions digitales et première plateforme de l’innovation technologique en Afrique ». IDM a pris contact avec Saloua Karkri-Belkeziz, Présidente de l’APEBI pour nous donner quelques éclaircissements sur ce nouveau-né ainsi que son avis la transformation digitale.

Les commandes auraient, quant à elles, augmenté avec un carnet des commandes qui serait resté à un niveau inférieur à la normale

Avez-vous une stratégie à long terme dont l’objectif est de faire de l’AITEX LE rendez-vous incontournable pour le développement numérique en Afrique ? En fait, dès la présentation de notre projet lors des élections au niveau de l’Apebi, nous avons estimé que l’IT est un secteur qui devait avoir son Salon, sachant que depuis cinq ans, au niveau du Ministère du Commerce l’Extérieur, il existe un budget dédié à l’internalisation des Salons. C’est un budget dont l’Apebi n’a su en tirer profit que cette année. Et encore, le défi était un peu dur à relever puisqu’on n’avait que six mois pour pouvoir donner naissance à l’Aitex. A cela s’ajoute les circonstances de la conjoncture, la COP22, etc. Mais, au final, nous sommes contents d’avoir pu mettre en place la première édition de ce Salon qui, plus est, s’est tenu sous le Haut Patronage de Sa Majesté. Ce Salon intervient aussi à un moment opportun dans la mesure où le Maroc vient d’annoncer sa stratégie digitale 2020. Pour le positionner en tant que vitrine de l’offre numérique dans sa diversité et des dernières évolutions digitales et première plateforme de l’innovation technologique en Afrique, nous nous sommes aussi appuyés sur la dimension africaine, puisque lors des dernières visites royales à certains pays, il y a eu la création de deux groupes d’impulsion économiques avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire, avec, en plus, l’économie numérique comme commission importante. Il nous était donc impossible d’imaginer un Salon dédié aux IT sans une dimension africaine. Tout ce que nous espérons c’est que cet événement

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continental jouit d’une certaine pérennité et un rayonnement africain digne du nom. C’est, d’ailleurs, pour cette raison, que lors de chaque édition, il y aura des pays africains à l’honneur. Pour cette première édition, c’était le Sénégal et la Côte d’Ivoire avec des délégations très importantes. Est-ce que l’objectif de ce Salon c’est de réussir la transformation digitale du royaume et montrer l’exemple au niveau africain ou s’agit-il d’une autre finalité ? C’est plutôt pour accompagner cette transformation digitale. Celle-ci doit avoir une vitrine. A cette occasion, je tiens à déplorer que le concours du meilleur projet eGov organisé par le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l'Administration et dont l’Apebi a toujours été partenaire, ne soit pas organisé à l’occasion de l’Aitex. A mon avis, il faut avoir une seule action au niveau de ce Salon, afin que l’Aitex soit réellement la vitrine qui met en exergue la transformation digitale qui s’opère au Maroc. Quand cela sera le cas, il faudrait appeler à la barre le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique pour nous faire un topo sur les phases accomplies au niveau de la stratégie digitale 2020. Et d’où viennent les raisons de ce problème que vous soulevez ? Malheureusement, cela vient d’abord de la résistance au changement et puis c’est dû au problème de la détention de l’information. A mon sens, ils pensent détenir un pouvoir et croient qu’il va leur www.industries.ma


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échapper, alors que ce qui a été démontré, c’est que cette appréhension n’est pas du tout fondée. Au contraire, ceux qui s’y sont mis comme la DGI, La Poste,… ont bien tiré profit de la digitalisation. Lors de l’Aitex, à l’occasion d’un panel, la DGI a affirmé que plus de 60% des recettes maintenant sont perçues à travers la plateforme numérique. Cela ne leur a pas du tout enlevé le pouvoir. Au contraire la plateforme digitale les a aidés de se libérer des tâches répétitives pour se concentrer sur des missions de contrôle, de décision, etc. Je tiens aussi à préciser que lors de l’arrivée de ce gouvernement, son slogan en 2012 c’était la lutte contre la corruption. Or, la digitalisation est l’une des parades les plus efficaces pour lutter contre ce phénomène. C’est pourquoi, au début j’espérai qu’avec ce gouvernement, la digitalisation connaitrait un bel essor, ne serait-ce qu’au niveau des services publics. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de réalisations dans ce sens, mais prenons l’exemple de la vignette. Quand on lance un procédé de ce genre, on ne doit pas faire payer le cout au citoyen. Au Maroc, nous procédons contrairement aux autres pays qui encouragent leurs citoyens à opter pour les canaux digitaux plutôt que le papier. Par exemple, ces pays expliquent à leurs citoyens qu’avec les canaux numériques, ils paieront nettement moins. En plus, je me demande pourquoi chez nous, on fait intervenir les banques dans de telles opérations. Si l’Etat veut qu’elles soient des intermédiaires, c’est à lui de les payer et non au citoyen d’en supporter les frais. N’est-ce pas là qu’intervient le rôle de l’Apebi pour pousser un peu les choses vers des services numériques au service du citoyen dont vous devez, aussi, défendre les intérêts ? Totalement d’accord avec vous. Moi quand je milite, je milite pour le développement de mon pays. Et qui dit développement du pays, dit intérêt du citoyen. Les projets doivent faciliter la vie de nos concitoyens ; pas uniquement celle des entreprises. Au niveau de la Santé par exemple, la Fondation Lala Salma fait un excellent travail pour la prise en charge des patients avec la mise en place d’un service numérique qui permet l’accès instantané à leur dossiers des patients. D’un autre côté, ce qui me désole, c’est qu’on a les moyens au Maroc pour faire mieux. Il y a de jeunes

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talents qu’il faut mettre en avant. D’ailleurs, quand certains m’ont fait la remarque de l’absence de grandes entreprises au niveau de l’Aitex, j’ai dit que ce Salon est là pour mettre en valeur les startups. C’est pourquoi nous avons dédié un espace à Maroc Digital ; au Technopark et à Maroc Numeric Cluster. Notre objectif est de donner un coup de pousse à ces jeunes entreprises innovantes qui développent de superbes applications et qui ne sont pas connues et qui ont du mal à commercialiser leurs produits innovants. En tant que présidente et membre active de l’Apebi, que pouvez-vous nous dire sur la stratégie de l’Apebi afin d’avoir une meilleure influence dans l’environnement IT au Maroc ? Dès janvier 2016, dans notre programme électoral nous avons présenté un programme avec quatre piliers stratégiques. D’abord, celui de l’Offshoring. Ce pilier on l’a mené à bon port puisque l’écosystème Offshoring a été signé. Maintenant, on attend la loi de Finances 2017 pour pouvoir débloquer le budget nécessaire et démarrer le travail. Le deuxième pilier était d’aider à donner naissance à la stratégie digitale 2020. Là, je peux vous assurer que j’ai harcelé le ministre pratiquement une fois par semaine parce qu’avec les élections, on avait peur que la stratégie ne puisse jamais voir le jour. Le troisième pilier était de revenir à l’organisation d’un Salon qui puisse être la vitrine du Maroc au niveau numérique. Avec l’Aitex, c’est une mission accomplie. Le dernier pilier est relatif au volet de l’export vers l’Afrique. Là aussi, on a vraiment activé la cadence dans ce sens et plusieurs entreprises membres de l’Apebi travaillent sur ces pays-là. A ce niveau, je tiens à souligner l’apport de Maroc Export avec qui nous avons établi un excellent partenariat qui nous permet d’atteindre les objectifs de ce piler stratégique.

Au Maroc, nous procédons contrairement aux autres pays qui encouragent leurs citoyens à opter pour les canaux digitaux plutôt que le papier.

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Bourse

Bourse de Casablanca : vers quelle fin d’année ?

par Kaoutar HANI

Evolution du MASI depuis le début d'année 2016 (Base 100) Masi Base 100 116 114

+11,95%

112 110 108 106 104 102 100 98 31/12 12/1 20/1 28/1 5/2 15/2 23/2 2/3 10/3 18/3 28/3 5/4 13/4 21/4 29/4 9/5 17/5 25/5 2/6 10/6 20/6 28/6 11/7 19/7 27/7 4/8 12/8 22/8 30/8 7/9

A trois mois de la fin de l’année en cours, la place boursière casablancaise parvient à maintenir le cap et clôture les 9 premiers mois sous de bons auspices. Si les résultats semestriels sont bons, la performance du marché actions devrait rester bien orientée.

A Othmane Benassila analyste financier Senior chez CDME

L’amélioration des finances extérieurs du Maroc a fait que les investisseurs se sont retrouvés avec beaucoup de cash à placer.

près une année boursière 2015 rouge, le marché boursier s’apprête à offrir une bonne surprise aux investisseurs. En effet, la Bourse de Casablanca poursuit toujours son trend haussier et ce malgré un contexte économique caractérisé par une faible croissance ; soit un peu plus de 1% en 2016 selon les prévisions du Haut commissariat du plan (HCP). Cette performance a été motivée par des résultats annuels 2015 satisfaisants avec une masse bénéficiaire globale de la cote en hausse de 1,6% hors Samir et Alliances. Aussi, certaines grosses capitalisations se sont-elles bien comportées depuis le début de l’année, notamment les cimentiers sur fond de l’opération de fusion Lafarge/Holcim. De plus, il y a la surliquidité que connaît le système bancaire suite à la reconstitution des réserves de change. En effet, l’amélioration des finances extérieurs du Maroc a fait que les investisseurs se sont retrouvés avec beaucoup de cash à placer. Mais, est-ce que ces facteurs vont continuer à booster les cours sur le reste de l’année ? Pour davantage d’éclaircissement, Industrie du Maroc a sollicité Othmane Benassila, analyste financier sénior chez Crédit du Maroc Capital (CDMC). Comment la Bourse de Casablanca s’est comportée sur les 9 premiers mois de 2016 ? Après avoir commencé l'exercice 2016 sur son plus bas niveau de 8 828,91 points, correspondant à

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MASI

une contre-performance annuelle de 1,08% en date du 12 janvier 2016, l'indice de toutes les valeurs a emprunté une trajectoire haussière, écourtée de quelques points d'inflexion, pour atteindre, le 10 mai 2016 dernier, son pic annuel de 10 227,19 points, correspondant à un gain de +14,58%. Par la suite, le MASI a allégé son niveau annuel pour le porter, le 16 Septembre 2016, légèrement, au-dessous de la barre psychologique des +12%.

Comment expliquez-vous cette situation ? Cette situation coïncide avec la conjonction de plusieurs événements majeurs depuis le début d'année. Parmi ces événements, nous citons la signature du processus de Démutualisation avec la mise en place d’un nouveau Conseil d’administration présidé par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), l’introduction en Bourse de la société Marsa Maroc par cession d’actions à hauteur de 40% du Capital. L’opé-

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Bourse

ration dont le montant maximum se situe à 1,9 milliard de DH porte sur l’échange de 29 358 240 actions au prix unitaire de 65 DH. L’approbation de l’opération d’augmentation de capital de Lafarge Ciment au titre d’une opération de Fusion-absorption de Holcim Maroc. Cette opération est réservée aux actionnaires actuels de Holcim Maroc et porte sur un total de 5 935 512 actions qui seront émises à raison de 1,2 action de Lafarge Ciment pour 1 action Holcim Maroc. Le montant global de l’opération est de 9,14 milliards de DH pour un prix d’émission de 1 539,17 DH par action. Suite à cette opération, le titre Holcim Maroc a été radié de la cote casablancaise. De même, Ciments du Maroc a procédé à une offre publique d’achat initiée par le groupe HeidelbergCement France. Cette offre a porté sur 5 441 450 titres pour un prix unitaire de 1 130 DH. Par ailleurs, les 9 premiers mois de l’année ont été marqués par la publication des Profit-Warnings d’entreprises cotées s’attendant à une baisse de leurs revenus semestriels, l’intégration de la société Taqa Morocco de l’indice MSCI Frontier Markets Morocco suite à la révision trimestrielle des indices

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du Morgan Stanley Capital International (MSCI) et l’adoption du Projet de loi relatif à la Bourse des valeurs, aux sociétés de Bourse et aux conseillers en investissement financier par la Chambre des conseillers. Rappelons que ce dernier vise, notamment la relance de la Bourse, le renforcement du rôle du marché des capitaux dans le financement et le développement de l’économie nationale. La Bourse de Casablanca pourrait-elle clôturer, l’année 2016, sur un territoire positif ? Nous estimons que l’évolution de la Bourse des valeurs de Casablanca durant les trois mois à venir, restera tributaire de la vague des publications des résultats semestriels des sociétés cotées et, particulièrement, du comportement des secteurs phares du marché actions. A quelques jours de la fin de cette période, nous remarquons, effectivement, qu'un bon nombre d'entreprises cotées parviennent, autant que faire se peut, à dépasser le Cap de la morosité qui a longtemps impacté leur branche en affichant des résultats financiers semestriels sous de bons auspices.

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INDUSTRIE DU MAROC


Bourse

Quid du secteur industriel? Le secteur industriel est bien représenté à la Bourse de Casablanca grâce à un bon nombre de valeurs industrielles cotées. Pour autant, ce secteur revendique-t-il une bonne place en termes de performance ? Farid Mezouar, expert financier et directeur exécutif de FL Markets nous livre son analyse. Propos recueillis par Kaoutar HANI

Quels commentaires vous inspirent les résultats semestriels des industriels cotés à la Bourse de Casablanca ? Ce sont des résultats assez mitigés pour le moment car au niveau du ciment, le résultat net au premier semestre 2016 de Ciments du Maroc, n’a augmenté que de 0,5% à 503 millions de DH, en raison de non récurrence de dividendes reçus. Aussi, pour l’agro-alimentaire, les bénéfices consolidés de Lesieur Cristal ont baissé de 8,8% à 93 millions de DH. Par ailleurs, au niveau de l’industrie minière, Managem et Compagnie minière de Touissit (CMT) ont lancé des profits warning.

Il est assez difficile de juger le secteur industriel en Bourse, car il est très hétérogène. En dehors du ciment ou de l’agro-alimentaire, les autres branches ou catégories comportent peu de sociétés cotées.

Comment jugez-vous le comportement du secteur industriel en Bourse au cours de cette année ? Il est assez difficile de juger le secteur industriel en Bourse, car il est très hétérogène. En effet, en dehors du ciment ou de l’agro-alimentaire, les autres branches ou catégories comportent peu de sociétés cotées. De manière générale, nous pouvons toutefois distinguer d’une part, les sociétés qui, malgré les mesures anti-dumping, souffrent de la concurrence étrangère comme Sonasid ou Med Paper et, d’autre part, celles qui sont performantes grâce à un marché domestique tonique notamment pour les cimentiers et/ou une bonne productivité prévisionnelle comme c’est le cas pour Cosumar. Notons, à titre d’indication, que Sonasid affiche une contre-performance annuelle de 16,7% quand Dari Couspate est en hausse de 56,5%. Par sous-secteurs, quelles sont les activités prédominantes ? Pour les sous-secteurs représentés avec un minimum

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INDUSTRIE DU MAROC

de sociétés cotées en Bourse, nous pouvons relever les bonnes performances du Bâtiment et Matériaux de Construction réalisant une progression de 28% ou bien l’Industrie pharmaceutique qui affiche une hausse de 10,9% ainsi que le Pétrole&Gaz (+20,3%). Sur ce sous-secteur, signalons l’excellente performance de Total Maroc avec près de 70% de hausse en 2016, en lien avec la bonne conjoncture pour le secteur de la distribution d’hydrocarbures, notamment grâce à la libéralisation des prix. Dans le même sillage, quelles sont les sociétés industrielles qui renferment le potentiel le plus élevé de performance ? Avec la baisse du prix du pétrole, la stratégie nationale d’implantation en Afrique et le Plan d’accélération industrielle, il faudrait théoriquement élire les sociétés industrielles qui renferment le potentiel le plus élevé de performance, parmi celles qui remplissent au moins un ou deux critères entre ceux qui sont cités. Ainsi, nous pouvons penser aux cimentiers, aux pharmaceutiques ou à certaines branches de l’agro-alimentaire. Recommandez-vous des titres industriels à acheter ? A FL Markets (flm), nous ajustons souvent nos recommandations au profil de l’investisseur en fonction de son aversion au risque, à son exigence en termes de rendement de dividende ou bien son souci d’équilibre du portefeuille. Dans l’absolu, le secteur agroalimentaire constitue une bonne opportunité d’investissement, en privilégiant les sociétés ayant des barrières naturelles à l’entrée sur leurs marchés.

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BOURSE

La Bourse de Casablanca lance son e-learning

L

a Bourse de Casablanca lance une plateforme de formation entièrement basée sur les principes du e-learning. Le lancement du e-learning vient en réponse à la nécessité d’élargir l’éducation financière à un public plus important. Le but est de vulgariser les concepts boursiers et de promouvoir la culture boursière. L’e-learning est considéré comme une approche innovante de l’enseignement et s’appuie sur une pédagogie qui fait appel aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Cela permet d’élargir le champ des possibilités d’apprentissage et d’acquérir les compétences dont le grand public a besoin, sans avoir à se déplacer. Aujourd’hui, le premier public concerné par cette plateforme est l’investisseur. Mais cette plateforme est évolutive et sera, à terme, amenée à couvrir plusieurs cibles. En mettant en place l’e-learning, la Bourse de Casablanca propose désormais un programme de formations mixtes ou dites en « Blended Learning ». Le Blended Learning est un dispositif de formation dispensée selon plusieurs modalités complémentaires. D’abord, le distanciel, c’est à dire une plateforme accessible via internet, 24h/24 et 7J/7, où chaque utilisateur bénéficie d’un espace personnel protégé qui lui permet d’accéder aux modules en lien avec ses attentes individuelles. Ensuite, le présentiel ; autrement dit,

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INDUSTRIE DU MAROC

un formateur dispense un enseignement théorique sur des thématiques spécifiques et met en place des ateliers pratiques à partir de cas concrets. Il s’agit d’un enseignement qui vient compléter les apports théoriques et pratiques abordés dans le cadre de la formation à distance. Evolutive est accessible à tous Cette complémentarité des types d’enseignement a l’avantage de garantir à l’apprenant, un apprentissage souple qui s’adapte à ses contraintes : rythme de formation, horaires et situation géographique. Selon la Bourse de Casablanca, cette plateforme e-learning est pensée pour accompagner le rythme d’apprentissage des apprenants, la plateforme e-learning est 100% évolutive et sera alimentée de nouveaux contenus régulièrement. Par ailleurs, cette plateforme e-learning se veut une solution innovante qui démocratise l’accès aux notions boursières. Elle propose au grand public des sessions de formation en ligne accompagnées de vidéos, de graphiques et de données interactives ludiques et abordables quel que soit le profil et le niveau de connaissances. Simples et facilement accessibles, ces contenus permettent de mieux comprendre les principes du marché boursier et de répondre à des questions élémentaires.

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ELECTRON IQUE entreprise

Said Benhajjou, Président de l'asel

«Mes objectifs à la tête de l’ASEL est de pérenniser les acquis et penser à demain en dynamisant le volet de l’innovation» Directeur général de la société Adetel créée en 2007, Said Benhajjou a été élu président de l'Association de l'Electronique ASEL/FENELEC. IDM est allée à sa rencontre pour nous éclairer sur les challenges qu’il compte relever pour dynamiser la niche de l’eletronique. Propos recueillis par Hicham RAHIOUI

es moyens nous n’allons pas les chercher au niveau de l’ASEL, mais bel et bien dans tous les secteurs. Nous allons mettre en place une stratégie pour fédérer les compétences.

Vous venez d’être élu à la tête de l’ASEL, quels sont les challenges que vous avez à relever dans un environnement en plein mutation? La question est très pertinente. Effectivement, on constate actuellement que l’industrie est actuellement très orientée sous-traitance. Or, l’électronique a toujours été un métier ayant incubé des secteurs. Pour exemple, avant que le câblage devienne automobile, il était d’abord électronique. Une fois l’automobile a pris son envol, l’électronique a été incubé à l’aéronautique ; etc. Aujourd’hui, la mutation est en train de se faire sur le ferroviaire. Ce qui signifie que, nous secteur électronique, nous sommes des incubateurs de futurs secteurs. Nous devons toujours garder une longueur d’avance. Je reviens donc à votre question pour vous dire que concernant les trois prochaines années, mon challenge à la tête de l’ASEL sera de marquer cet axe-là. Maintenir ce qui relève de l’historique, mais aussi dynamiser tout ce qui a trait à l’innovation ; développement de produits made in Morocco ; exportation de produits propres ; collaboration entre les entreprises créer et produire des marques et enfin travailler pour sécuriser la sous-traitance, parce qu’elle n’est pas éternelle à mon avis. Donc mes objectifs à la tête de l’ASEL est de pérenniser les acquis et penser à demain en dynamisant le volet de l’innovation et en boostant le volet de l’emploi. Actuellement, nous sommes à 9000 employés (dont 1 à 2 % au niveau du design et innovation). On aspire à ce que, d’ici trois ans, on rehaussera le

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chiffre à 12 000 voire 13 000 emplois. Toutefois, le challenge majeur à ce niveau sera de dépasser le taux de 1% à 6% pour développer plus de savoirfaire ou du moins des produits innovants autour des savoir-faire qui ont été acquis dans la sous-traitance. Est-ce que vous avez les moyens de vos ambitions ? Les moyens nous n’allons pas les chercher au niveau de l’ASEL, mais bel et bien dans tous les secteurs. Nous allons mettre en place une stratégie pour fédérer les compétences. A ce titre, je tiens à vous informer qu’au mois de mars/avril 2017, nous allons créer un événement qui servira nos objectifs. Cet évènement a pour nom « Casablanca Electronic Meeting ». Il accueillera tous les secteurs : l’aéronautique, l’automobile ; le ferroviaire, l’aérospatial ; etc. Ces secteurs ont pour dénominateur commun l’électronique. On ira donc chercher le savoir-faire de tout un chacun pour essayer de créer une synergie commune. Pour ce qui est des moyens, un élément important, nous irons chercher des systèmes de financement adaptés. Il y a des choses qu’on devra faire changer. Ce qui se fait aujourd’hui, c’est bien. Mais, à mon sens, l’offre existante n’est pas assez adaptée à notre secteur. Donc, l’un de mes grands soucis serait que l’ASEL puisse porter certains financements en cogestion avec Maroc PME, les administrations concernées, etc.

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USI N E

EATON inaugure son nouveau site de production à Casablanca Eaton, spécialiste en solutions de gestion d’énergie, vient d’inaugurer le 06 septembre dernier son nouveau site de production ultramoderne situé dans la Zone Franche Midparc, à Casablanca. Cette nouvelle unité de production comporte des centres d’excellence en électronique et technologie verte.

L

’événement organisé sur le site s’est déroulé en présence de Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique, de Revathi Advaithi, COO et Directrice des Opérations pour le Secteur Electrique d’Eaton et Hamid Benbrahim El Andaloussi, Président de Midparc SA et du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS). L’usine d'Eaton au sein de Midparc, a nécessité un investissement de 12 millions de dollars et est établie sur une superficie de 13.587 mètres carrés, dont 10 100 mètres carrés dédiés au site de production. Cette implantation confirme le positionnement stratégique du Maroc en tant que centre de production clé au service de clients basés en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Bénéficiant d’un réseau de transport rapide tant au Maroc que dans la région, le site est idéalement positionné pour fournir les clients d’Eaton dans des délais optimaux. Le centre des opérations de production d’Eaton au Maroc (MPO) est l’implantation industrielle la plus récente de l’entreprise dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA). Elle regroupe les moyens de production et fonctions support de l’entreprise déjà existants au Maroc, dont l’usine de Berrechid Technologies (BTEC) à Casablanca et le centre de formation spécialisé dans les systèmes d’Alimentation Sans Interruption (ASI) pour l'Afrique de l’Ouest. Le MPO s’appuie sur la présence d’Eaton au Maroc, qui a débuté au niveau commercial il y a plus de 40 ans pour s’étendre ensuite au niveau de la production il y a 17 ans.

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L’entreprise emploie environ 300 personnes au Maroc et prévoit d’augmenter ce nombre à 550 employés. Le MPO accroît la capacité d'Eaton dans la région en créant un centre d’excellence en électronique, ajoutant ainsi de nouvelles compétences telles que l’assemblage de cartes de circuits imprimés (PCBA) et des modules d’électroniques de puissance pour le transport ferroviaire et aéronautique, une nouvelle gamme d’unités de distribution d’alimentation (ePDU) utilisées dans les applications informatiques et les centres de données, ainsi que des accessoires pour les systèmes d’Alimentation Sans Interruption (ASI).

Revathi Advaithi, COO et Directrice des Opérations pour le Secteur Electrique d’Eaton Nous investissons au Maroc en raison de sa main-d'œuvre qualifiée, de la stabilité de son économie et de sa proximité avec nos clients clés européens et africains. Il existe également une corrélation forte entre notre objectif d'augmenter notre approvisionnement local et le Pacte National pour l'Emergence Industrielle du gouvernement marocain, qui contribue à favoriser un écosystème croissant de fournisseurs et partenaires locaux qui sera essentiel pour assurer la viabilité à long terme de nos activités de production dans le pays » a indiqué Revathi Advaithi, COO et Directrice des Opérations pour le Secteur Electrique d’Eaton.

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I NVITE DU MOIS

Azelarab El Harti, Président de la FENELEC:

«Ce secteur a intérêt à être organisé et à créer des synergies» Quelques semaines après son élection à la tête de la Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique (FENELEC), Azelarab El Harti confie à Industrie du Maroc sa lecture du secteur ; ses orientations stratégiques prioritaires ainsi que sa philosophie pour créer une synergie au sein de l’ensemble des acteurs de ce secteur dynamique. Propos recueillis par Hicham RAHIOUI

tée, et qui en plus, sont facilement exportables. Aussi, dans l’électricité, le Maroc dispose de compétences pointues à tous les niveaux, allant du technicien au docteur en passant par l’ingénieur. Concrètement, nous disposons dans notre pays des compétences pour fabriquer n’importe quel composant électrique, aussi complexe soit-il. Quelles seront vos priorités en tant que président de la Fédération ? L’ensemble de ces éléments fait que ce secteur a intérêt à être organisé et à créer des synergies. Dans cette optique, mon slogan en tant que président de la FENELEC est le suivant : « Membre impliqué, Associations fortes et Fédération distinguée ». C’est en quelque sorte l’orientation que je vais donner durant mon mandat à la Fédération. En plus, je m’attèlerais à accueillir plus d’adhérents et à intégrer les jeunes au sein des organes de gouvernance. Les séniors apporteront leurs compétences et leurs connaissances alors que les jeunes contribueront par leur énergie et leur ambition. Y aurait-il une distinction selon la taille ou l’importance des entreprises adhérentes ? Nous avons besoin de toutes les entreprises pour développer notre secteur, aussi bien les grandse que les petites. Un secteur a besoin de toutes ses composantes. A titre d’illustration, nous avons besoins de porte-avions puissants et à large rayon d’action, aussi bien que des avions de chasse et de ravitaillement qui les accompagnent.

Quelles perspectives anticipez-vous pour le secteur de l’électricité Les activités liées au secteur de l’électricité, comme ceux liées à l’eau, vont d’une manière certaine continuer à connaitre une croissance soutenue du fait de la nature même de ces activités. Ce sont également des secteurs à forte valeur ajou78 N° 18 Octobre 2016

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Comment comptez-vous faire pour renouer le dialogue avec la FEMADEL? Je compte écouter les deux parties ; voir les attentes de chacun et concilier entre ces attentes en maintenant une écoute attentive. Mon souhait est que toutes les forces vives du secteur soient réunies dans la même entité. Tout acteur est important et tout le monde gagnera au rassemblement.

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Bientot l’évènement qui mettra l’industrie en Action...

Un événement

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Epson : Ink Tank System atteint 15 millions d’unités en termes de ventes Seiko Epson Corporation vient d’annoncer que Ink Tank System, son imprimante à réservoirs haute capacité, vient d’atteindre les 15 millions d’unités en termes de ventes. Selon Epson, ce chiffre « confirme le succès de ce nouveau système révolutionnaire ». Pour rappel, Epson a lancé les premières imprimantes à réservoirs haute capacité en octobre 2010 en Indonésie. Elles ont été introduites progressivement introduites dans 150 nouveaux pays et zones géographiques. Selon Epson, « ce nouveau type d’imprimante a fait une forte impression sur le marché. Ce phénomène est particulièrement remarquable sur les marchés émergents où les ventes de la gamme représentent environ 10 % du total des ventes d’imprimantes (laser et jet d’encre), ce qui repré-

sente aux alentours de 45 millions d’unités. Epson prévoit un maintien de cette forte croissance des ventes, avec un chiffre d’affaires annuel qui devrait représenter près de 40 % des ventes totales d’imprimantes Jet d’encre Epson ».

OLED TV de LG remporte un prestigieux prix EISA Pour la cinquième année consécutive, le téléviseur OLED TV de LG Electronics (LG) a été désigné meilleur téléviseur haut de gamme par l’association européenne de l’image et du son (EISA ou European Imaging and Sound Association). Les prix EISA sont décernés annuellement par un panel d’experts, issus de 50 magazines multimédias de plus de 20 pays européens, qui évaluent les capacités technologiques, le design et l’innovation des produits. Le téléviseur OLED LG SIGNATURE (modèle 65G6), qui a reçu le prix de meilleur téléviseur européen haut de gamme, a été cité comme étant un produit développé dans « les règles de l’art ». Les juges « ont été par sa capacité à procurer un

noir parfait et une image incroyable, mais également pour sa compatibilité complète HDR (High Dynamic Range), avec le HDR 10 et Dolby Vision », déclare-t-on du côté de LG.

Galaxy Note 7 retiré des ventes pour cause « explosive » Galaxy Note 7 de Samsung sent le soufre. La cause ? Plusieurs batteries de Galaxy Note 7 récemment commercialisé aux Etats-Unis et en Corée ont explosé lors de la charge, selon ce que rapportent des utilisateurs coréens, via les réseaux sociaux. La nouvelle de cette défaillance « explosive » s’est répandue comme une trainée de poudre. Résultat : la capitalisation boursière de Samsung a fondu de 7 milliards de dollars ; les investisseurs anticipant un impact négatif sur les ventes. Le nouveau joujou de Samsung a donc été retiré de la vente au niveau mondial. 82 N° 18 Octobre 2016

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AGIR POUR REPENSER NOTRE MODE DE VIE

#COP22 - cop22.ma Face au réchauffement climatique, la question n’est pas de savoir le temps qu’il reste pour changer nos comportements, ni le temps que cela prendra. Des solutions existent. Des engagements ont été pris. Et aujourd’hui, une nouvelle étape commence. C’est le temps de l’action.


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