Industrie du Maroc Magazine N˚36

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agro-industrie

Mahal Expo jette l’ancre à Beni Mellal

P. 16-21

w w w. i n d u s t r i e s . m a

automobile

interview

Badr IKKEN, DG de l’IRESEN « Plus de 540 chercheurs ont été soutenus par IRESEN »

IDM chez Volvo Trucks à Gothenburg P. 58-68

P. 54-57

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

N° 36 Juin 2018 - Prix Maroc 120 DH

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Industry Meeting Day Morocco

Un retour gagnant e pour sa 2 édition ! MAROC INDUSTRIE DU DE RÈGNE FÊTE LES 20 ANS Directeur de publication w w w. i n d u s

: Hicham RAHIOUI

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SPÉCIAL FÊTE DU TRÔNE INDUSTRIE DU MAROC, LE 1er MAGAZINE MAROCAIN DE L’INDUSTRIE, DE L’INVESTISSEMENT ET DE L’INNOVATION, FÊTE LES 19 ANS DE RÈGNE DE S.M. LE ROI MOHAMMED VI

DU TRÔNE www.industries.ma SPÉCIAL FÊONTEINDUSTRIELLE, E ÉCONOMI

INNOVATI E AFRICAIN CO-ÉMERGENC E INCLUSIVE ET

N° 36 juin 2018 ÉDITION SPÉCIALE FÊTE DU TRÔNE : INNOVATION INDUSTRIELLE, INDUSTRIE DU MAROC ÉCONOMIE INCLUSIVE ET CO-ÉMERGENCE AFRICAINE

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ÉDITO

NOUS AVONS LES PLATEFORMES POUR LE RÉALISER

Hicham RAHIOUI

Directeur de Publication avec

Michael G. LESTER

Directeur du transfert des technologies de la NASA lors de la 2e édition d’IMDM. redaction@industries.ma

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t comment ! Vous vous rappelez du quart d’heure américain des «booms» de notre jeunesse ? C’était celui de tous les rapprochements, de tous les possibles. C’est sur ce même air de slow langoureux que nos éditions Industrie du Maroc magazine et industries.ma sont venues susurrer des mots doux à l’oreille de notre nouveauné, IDM Business TV : «You’re Welcome». Ça s’est passé le 11 mai 2018 en marge des travaux de la deuxième édition de l’Industry Meeting Day Morocco à Casablanca. La mise en ligne officielle d’IDM Business TV a été lancée par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, à quelques minutes avant la clôture des travaux de cette édition qui a connu une forte participation des centaines de

professionnels. Il s’agit là d’une première dans la presse spécialisée marocaine. Industricom boucle ainsi la boucle en attendant une nouvelle aventure médiatique. Un magazine mensuel spécialisé et un portail d’actualité industrielle et économique âgés de 5 ans et maintenant une Web TV industrielle. De quoi on peut être fier et surtout avec quoi on peut être présent sur tous les fronts de la communication. Le nouveau-né vient ainsi conforter nos efforts visant à partager tous les moments avec les professionnels, rendre public leurs soucis et succès mais surtout vulgariser les différents opérateurs et leurs secteurs en mettant en valeur leurs motivations, engagements et assiduité. IDM Busines TV ira jusqu’au fin fond du Maroc à la recherche de ces industriels qui se battent chaque jour pour assurer une survie, une croissance

et un leadership. Reportages, émissions inédites, interviews et enquêtes sont au menu. La grille des émissions est riche et diversifiée mais l’enjeu est unique : Soutenir. Soutenir les professionnels, ces militants de l’industrie marocaine qui usent des moyens de bord et de la conjoncture pour imposer leur nom, marque et produits sur un marché national en mouvement et un autre international concurrentiel sans merci. Nos équipes sont des guerriers sur un champ de bataille émouvant plein de défis. Leur mission, c’est de traquer les pionniers et de soutenir les leaders.Notre challenge est celui d’un Roi, d’une nation, d’un peuple et aussi d’un continent. Ferme dans sa motivation, solide par son expérience et déterminé par sa volonté de « servir », « soutenir » et « fédérer », notre groupe grave son nom haut et fort dans l’industrie marocaine.

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INDUSTRIE DU MAROC

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sommai re Actu Le Souverain poursuit son chantier de développement et inaugure deux ports à Tanger Marchica Med Le Maroc devient un hub régional Kluster CFCIM et Orange Maroc

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digitalisation AITEX 2018 met le cap sur Rabat !

even ement Mahal Expo jette l’ancre à Beni Mellal interview : Mohamed El ouahdoudi, Président Mahal Exo

interview : Salma ZIADI, directrice opérationnelle de BE ARCH

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logistique 17 Excelimo VIP Limousine Transport partenaire d’IMDM 22

dossi er

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formation interview : Abderrahmane FARHATE, Dg de l’ESITH

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Industry Meeting Day Morocco Un retour gagnant pour sa 2e édition ! MHE et Bakkoury inaugurent la 2e édition

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La KEYNOTE DE MICHAEL G. LESTER IDM dans la Région de Casablanca-Settat Michael Lester et Michael Hawes à la FST de SettatÍ La NASA et Fulbright chez les ingénieurs de l’EHTP

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La NASA et Fulbright à MASEN

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M. Rahioui se félicite du niveau de cette édition 1ère table ronde «L’industrie au service de la région, La région au service de l’industrie» 2e table ronde Quel accompagnement en financement, investissement, R&D et formation en matière de « Joint-venture» ? MHE et Bakkoury lancent IDM Business TV La BEMAS est parmi les participants à la 2e édition

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En Afrique l’emploi reste la première des urgences

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Hausse du nombre de passagers à destination du Maroc Lancement officiel de la TWINWash™

en ergi e interview : Ismail Tadlaoui, Dg de Jet Energy

afrique

MAROC

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MAROC PME Témoignages des entreprises bénéficiaires des programmes Imtiaz et Moussanada

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MANAGEMENT CHRONIQUE : MANAGEMENT DE RISQUE par Sofia Bennani, Experte en stratégies compétitives CHRONIQUE : par Soukaïna Qalbi, Ingénieure industrielle

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automobi le IDM chez Volvo Trucks à Gothenburg

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COMMUNIQUé

i ntervi ew Badr IKKEN, DG de l’IRESEN

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C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !

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COACHING CHRONIQUE : par Ikhlass FERRANE, Consultante en Management

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i n novation interview : Laila Sedki, l’ingénieure qui a inventanté le «Solardo» interview : Nawal Allaoui, gérante de la société Seaskin

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actu

ACTU

Activité Royale

Le Souverain poursuit son chantier de développement et inaugure deux ports à Tanger Par La rédaction (Avec MAP).

Un port de pêche et un autre de plaisance voient le jour. S.M. le Roi Mohammed VI les a inaugurés, jeudi 7 juin 2018 à Tanger. Ces deux projets s’inscrivent « dans le cadre du programme intégré de reconversion de la zone portuaire de Tanger-ville », à hauteur d’une enveloppe budgétaire de 6,2 milliards de DH. Un important budget pour faire de cette région un point touristique et commercial incontournable.

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a reconversion de la zone portuaire de Tanger que le Souverain a initiée en 2010 est un chantier porteur. Il vise essentiellement à doter la région, notamment la Capital du nord du Royaume, d’un outil supplémentaire pour « se positionner en tant que destination phare du tourisme de croisière et de plaisance à l’échelle internationale », réitèrent les professionnels à l’unanimité. Pour mieux faire, la réalisation de ce nouveau fleuron du détroit a été confiée à la nouvelle Société de Gestion du Port de Tanger Ville (SGPTV),créée en 2012 par la Société d’Aménagement pour la Reconversion de la Zone Portuaire de Tanger (SAPT), et l’Agence Nationale des Ports (ANP). Cette filiale commune des deux entités a pour mission de développer les activités portuaires, à savoir la plaisance, le ferry et la croisière. Selon la même source, 8 N° 36 juin 2018

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ledit projet qui s’étend sur une superficie de 160 ha dont 76 ha de bassin et 84 ha de terre-pleins, s’articule autour de deux axes majeurs : d’une part sur sa « dimension portuaire axée sur la croisière, la plaisance, le fast-ferry et la pêche » et d’autre part sur son autre « dimension urbaine avec un port qui s’ouvre complétement sur la ville ». Autrement dit : relooker cette partie du détroit en fusionnant la médina et la ville en créant une zone de contact longue de plus de deux milles mètres depuis le pied de la Kasbah jusqu’à la fin de la plage. Conscients de l’importance de l’aspect architectural de cette partie historique de la ville, les concepteurs y ont respecté le paysage urbain existant. Ainsi, « la hauteur des nouvelles constructions est identique à celle des constructions existantes, exception faite de quelques émergences », souligne la MAP.

Pour une enveloppe budgétaire de 1.189 millions de dirhams, la réalisation du nouveau port de pêche de Tanger fait le bonheur de tous. Les professionnels et les habitants applaudissent cette initiative après plusieurs années de souffrance de la mauvaise qualité des services et des espaces publiques de l’ancien port. « Le nouveau port offrira un cadre idéal de travail pour les professionnels de la pêche, permettra un meilleur développement de la filière pêche dans la région et participera à relancer les investissements et à créer davantage de postes d’emploi dans le secteur », argumentent les responsables à la presse locale. Et d’ajouter : « Ce nouveau port de pêche comprend 1.167 mètres linéaires d’ouvrages de protection, 2.537 mètres linéaires de quais d’accostage et d’appontement, 11 ha de bassin et 12 ha de terre-pleins ». Une meilleure plateforme pour

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abriter tous les équipements du port, notamment des fabriques de glace, des entrepôts frigorifiques, une unité de gestion des contenants normalisés et les magasins pour les armateurs et mareyeurs. S’y ajoutent bien évidemment des locaux pour les professionnels de la pêche artisanale, de la pêche côtière et de la pêche hauturière, une halle pour les produits de la pêche artisanale, un chantier naval, des ateliers de réparation navale et des bâtiments administratifs. Halle aux poissons, cette pièce maitresse. A chaque chantier sa pièce maîtresse. Celle du nouveau port reste sa halle aux poissons de la pêche côtière et hauturière. Celle-ci est située au cœur du port. Construite sur un terrain de près de 5.000 m², elle compte «un espace d’exposition et de vente réfrigéré, un SAS de réception pour l’identification et le pesage des produits, un SAS d’allotissement et d’expédition, des chambres froides, un comptoir d’agréage du poisson et un bureau vétérinaire », énumère la MAP. Avec une conception basée sur trois principes fondamentaux visant la préservation de la qualité, à savoir la séparation du circuit humain et du cheminement des poissons, l’adoption du principe du circuit obligatoire et à sens unique, ainsi que le contrôle de la température dans les espaces de vente équipés en moyens de réfrigération, cette infrastructure digne des port internationaux permet «l’amélioration de la qualité, la valorisation du produit,

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la fluidité et la transparence des transactions commerciales, ainsi que le développement des activités liées à la pêche dans la région », poursuit le communiqué. L’innovation dans ce vaste chantier figure dans la qualité des technologies utilisées selon les normes internationales les plus exigeantes. Entre autres, la halle est dotée de systèmes développés d’informatisation du processus de vente dans son ensemble. « Une informatisation qui permet notamment de maximiser la célérité et la transparence des transactions et qui assure un suivi rigoureux de la traçabilité des produits », vulgarise un spécialiste par la même occasion. L’impact socio-économique Une infrastructure moderne, des quais dédiés à la pêche hauturière, une zone de réparation navale et j’en passe. Tous des ingrédients pour faire de ce port un espace socio-économique et professionnel capable de participer au développement du détroit. Quant aux quais, ils favorisent le débarquement des captures et le stationnement durant les périodes de repos biologique. La zone de réparation navale pour les unités de pêche artisanale et côtière, pour sa part, ne manque pas d’importance. Elle est dotée «d’équipements pour la mise à sec et la mise à flot ainsi que d’ateliers spécialisés dans le carénage et les travaux de chaudronnerie, d’électromécanique et d’électronique », démontre le dossier du projet.

Le port de plaisance «Tanja Marina Bay» Pour un investissement de quelque 365 millions de dirhams, un autre projet structurant voit le jour : le port de plaisance « Tanja Marina Bay » offre d’importantes infrastructures, toutes « dédiées à l’accueil des plaisanciers désireux de découvrir le charme de la capitale du Détroit », explique la MAP. Il est doté de « 800 anneaux pour bateaux d’une longueur allant de 7 à 90 m, et les 600 anneaux pour bateaux de 7 à 30 m prévus au titre de la deuxième tranche », précise la même source avant d’ajouter que « ce port de plaisance, situé au cœur de la baie, propose ainsi le plus grand nombre d’anneaux au Royaume et une multitude de services aux standards internationaux ». Un réel espace de loisirs et de détente. La nouvelle marina s’est dotée de somptueux espaces de loisirs, restauration et d’animation. Un parking couvert d’une capacité de 435 places fera le bonheur des clients du club nautique, de la station de carburant, des commerces et des autres équipements et services dédiés aux plaisanciers. Ces deux chantiers, à l’instar des autres projets structurants installés dans la région et partout au Maroc, viennent assurer une certaine reconversion optimale de la zone portuaire de Tanger-ville. Et ce, comme l’ont attesté les responsables desdits projets, « à travers la création d’un lieu de vie dans le respect de la riche histoire de Tanger, l’intégration du port dans la Cité et la promotion d’un développement respectueux de l’environnement ».

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actu

Marchica Med Par Sarah MAACHE

La baie de Cocody bientôt opérationnelle Une délégation ivoirienne, en visite officielle au Maroc, a passé en revue avec les cadres de la Société d’Etat marocaine Marchica Med, le bilan concernant la mise en œuvre du projet de sauvegarde et de valorisation de la baie de Cocody à Abidjan.

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’histoire a commencé par une visite de S.M. Mohammed VI en Côte d’Ivoire qui, passant à côté de la baie de Cocody, remarqua le niveau de pollution et les émanations nauséabondes provenant de cette baie. Ainsi, le projet a été lancé en janvier 2015 et a été couronné par la signature d’un mémorandum d’entente, en vertu duquel la société d’Etat Marchica Med, Société d’Etat marocaine opérant dans le développement territorial spécialisé et les projets touristiques et urbains durables, apporte son expertise pour la valorisation et l’aménagement paysager et urbanistique de la Baie de Cocody. L’objectif de ce projet est l’aménagement urbain et paysager de la rive de la Baie de Cocody, afin de garantir, à terme, un environnement socio-économique sain aux populations d’Abidjan, tout en favorisant le développement harmonieux des activités économiques, commerciales, culturelles, sportives et ludiques dans la cité des lagunes. Articulé dans sa phase infrastructure autour de quatre pôles de travaux, le projet porte sur la réhabilitation écologique de la baie, la réalisation d’une marina, d’un parc urbain, de barrages, d’un canal, d’ouvrages hydrauliques et maritimes, ainsi que la construction d’infrastructures routières, d’ouvrages de franchissement et d’un viaduc. Concernant l’état d’avancement, le ministre, secrétaire général de la présidence de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi se dit « très satisfaits de l’évolution du projet », dont le financement a déjà pu être bouclé grâce à « la diplomatie du Royaume ». Il a également affirmé que « le projet devrait être entièrement bouclé en octobre 2020. » Dans ce sens le ministre explique : « A noter que 10 N° 36 juin 2018

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les composantes du projet, réparties en deux tranches, ont été réalisées à 100% pour la première phase de la tranche 1, alors que les travaux de la deuxième phase de la tranche 1 ont atteint un stade satisfaisant à la mi-mai 2018. La passation des marchés pour la tranche 2, relative à la construction des infrastructures et à la valorisation, est en cours d’achèvement».Le directeur général de l’Agence de gestion des routes, Pierre Dimba, s’est également exprimé sur l’état de mise en œuvre du projet : « La deuxième phase de construction des plateformes est terminée à 33 %. La totalité devrait être livrée d’ici fin 2018 ou début 2019 ». Pour sa part, le président du directoire de Marchica Med, Saïd Zarrou a indiqué que « le projet de valorisation de la baie de Cocody constitue un modèle de coopération Sud-Sud exemplaire, qui a eu un franc succès, à la faveur des liens solides d’amitié et de fraternité

unissant les deux pays » soulignant que « le Maroc est disposé à mettre son expérience et son expertise au profit de la Côte d’Ivoire en matière de développement des projets touristiques et urbains durables. »S’agissant du budget des investissements nécessaires à la réalisation du projet, initialement de 450 millions de dollars, celui-ci a été revu à la hausse atteignant quelque 750 millions de dollars. Par ailleurs, cette visite a aussi été une occasion pour la délégation ivoirienne de s’enquérir et s’informer sur le projet d’aménagement de la vallée de Bouregreg et permettre ainsi à l’équipe responsable du projet de la baie de Cocody de s’inspirer de ce modèle réussi. Aussi, la délégation a pu bénéficier d’une série de visites de plusieurs projets marocains porteurs dans les domaines touristique, culturel et de loisirs, dont le projet du Grand Théâtre de Rabat, de la Marina de Bouregreg et du Centre de Maintenance du Tramway. www.industries.ma

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actu

Aéronautique

Le Maroc devient un hub régional Le Maroc est devenu un hub de l’industrie aéronautique à la faveur d’une production industrielle en croissance continue, selon le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina. Par Sarah MAACHE

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ncontestablement, le Maroc est devenu un hub de l’industrie aéronautique à la faveur d’une production industrielle en croissance continue, selon le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina. «Entre 2012 et 2018, la valeur ajoutée de l’industrie en Afrique a diminué de 702 milliards de dollars à 630 Md$. Cependant, le Maroc se portait bien et sa production industrielle s’est améliorée d’environ 16% durant cette période, faisant du Royaume un hub pour les entreprises de l’industrie aéronautique», 12 N° 36 juin 2018

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a indiqué le président, qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture officielle des Assemblées annuelles 2018 de la BAD. Il a fait savoir que durant la période 20122018, la plus forte chute de la valeur ajoutée industrielle a été enregistrée par l’Algérie de 67%, l’Égypte (-64%), le Nigeria (-41%) et l’Afrique du Sud (-26%), relevant que cette décélération de la production industrielle est l’une des causes majeures de la hausse du chômage des jeunes en Afrique. «C’est pour cette raison que la BAD envisage d’investir 35 milliards de dollars au cours des dix prochaines années

pour accompagner l’industrialisation du continent», a-t-il souligné. Pour rappel, l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique est l’une des cinq priorités stratégiques (High 5) de la BAD, les quatre autres étant «Electrifier l’Afrique», «Nourrir l’Afrique», «Intégrer l’Afrique» et «Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique». Le thème retenu cette année traduit la volonté des pays africains à s’engager dans un processus qui favorise la transformation structurelle de leur économie.

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actu

Kluster CFCIM et Orange Maroc

Accompagnement pour les startups marocaines et africaines Par R.A

Orange Maroc et le Kluster CFCIM s’intéressent davantage aux startups marocaines et africaines. Ils viennent de signer le 5 juin une convention de partenariat pour mettre en place le programme d’accompagnement pour les startups marocaines et africaines lancé en octobre 2017 par la Chambre Française de Commerce et d’industrie du Maroc.

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luster CFCIM « s’est rapproché de grands groupes pour leur proposer de participer au financement et au développement de startups prometteuses », explique la Chambre dans son dernier communiqué. Après la BMCI, Orange Maroc a répondu présent en souhaitant accompagner les porteurs de projet. Il est à noter, selon la même source, l’appel à candidatures lancé en octobre dernier, le Kluster CFCIM avait reçu plus de 150 dossiers et en avait sélectionné au final 33. Et d’ajouter : «Orange Maroc, en tant que partenaire stratégique du Kluster CFCIM, a souhaité récompenser tous les participants en leur offrant une ligne avec un abonnement de 6 mois voix et data ». Et ce n’est pas tout. « L’opérateur téléphonique équipera aussi gracieusement en Wi-Fi les locaux qui accueilleront l’activité professionnelle des cinq finalistes du Kluster au sein du siège de la CFCIM de juillet 2018

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à novembre 2019. Chacun d’eux bénéficiera également gratuitement de trois forfaits mobiles gratuits de 18 mois et d’un smartphone Nokia 5 », poursuit le communiqué de Kluster CFCIM. Son Président, Jérôme Mouthon, explique que son organisme cherchait un partenaire souhaitant s’engager avec la CFCIM auprès des entrepreneurs, afin de les accompagner dans leurs choix stratégiques d’infrastructures, de réseaux et de télécom. D’où, le choix d’Orange qui reste pour lui un choix logique. Et de conclure : « Dans le cadre de ce partenariat, les équipes d’Orange Maroc et les équipes de la CFCIM développeront des synergies entre les différents programmes initiés pour l’entreprenariat au Maroc par ces deux entités ». Même son de cloches chez Omar Benaicha, vicePrésident du Kluster CFCIM. D’après ce dernier, « les démarches RSE à la CFCIM et chez Orange représentent un cadre

propice pour le présent partenariat. Les deux partenaires s’engagent à être des acteurs de l’écosystème des startups et de l’innovation au Maroc ». Pour conclure, il est évident de préciser que cet engagement commun entre les deux parties s’inscrit « dans la continuité des ambitions du programme Kluster CFCIM qui a pour objectif d’accompagner, en termes d’appui, de développement et de financement, les jeunes pousses innovantes », conclut-il.

Kluster CFCIM Le Kluster CFCIM s’inscrit dans la continuité de la démarche RSE déployée par la CFCIM depuis 2015 et notamment dans son engagement en faveur de la communauté et dans sa volonté de participer au développement économique des entreprises. Ce programme vise à offrir aux startups sélectionnées un accompagnement complet, comprenant des formations, un mentoring, un hébergement, du networking…, mais aussi l’adhésion gratuite pendant 2 ans à la CFCIM incluant l’accès privilégié à certains services proposés par la Chambre, dont le Club des Business Angels.

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even ement

7e édition du Salon Halal Par Sarah MAACHE

Mahal Expo jette l’ancre à Beni Mellal Après Meknès, Casablanca et Marrakech, la 7e étape de Mahal Expo a élu domicile à la Chambre d’agriculture de Béni Mellal, les 29 et 30 juin, pour encourager la naissance d’une classe d’entrepreneurs exportateurs dans les domaines du halal, du bio et de l’ensemble des niches agro-alimentaires dans les différentes régions du monde.

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vec une population mondiale de plus de 1,7 milliards de musulmans et estimée à 700 milliards de dollars, l’industrie Halal devient un secteur de plus en plus porteur. Ce marché devrait continuer à croître pour arriver à près de 2 000 milliards de dollars par an en 2025, tirant profit d’une population musulmane devant atteindre 2,2 milliards d’ici 2030. Sachant que l’Afrique détient la deuxième place en termes de part de marché dans l’économie mondiale avec 155 milliards de dollars, tout

PARTENAIRES 16 N° 36 juin 2018

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l’enjeu sera pour les Africains de ne pas devenir de simples consommateurs de produits halals importés, mais de pourvoir à leurs besoins, en créant un grand marché intégré. C’est l’une des ambitions de Mahal Expo et c’est avec cette perspective que le salon rouvre ses portes pour une 7e édition qui s’annonce riche en nouveautés. Sept pays représentés et un spécial focus sur le digital Avec l’appui du Conseil Régional, du Centre régional d’investissement, de la

Chambre d’Agriculture et de plusieurs partenaires publics et privés, cette édition de Mahal Expo s’inscrit dans la dynamique de valorisation de produits agricoles de renommée, et de la mise en service de l’Agropole de Béni-Mellal. Ce parc constitue une nouvelle vitrine d’investissement pour la transformation, la commercialisation et la distribution de produits agricoles et industriels. Ainsi, Mahal Expo présentera les opportunités d’investissement déjà identifiées dans les agrumes, l’oléoculture, filières des pommes, grenades, niora… et fera le N° 36 juin 2018 17

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even ement

lien avec les marchés internationaux du halal et du bio. Comme chaque année, Mahal Expo présentera une exposition réunissant des producteurs, certificateurs, et organismes d’appui à l’export, dans un espace dédié aux entretiens professionnels. Du côté des exposants, sept pays sont mis à l’honneur cette année représentant l’ensemble des marchés halal mondiaux: Côte d’Ivoire, Pakistan, Angleterre, France, Espagne, Italie, Hollande. Des conférenciers spécialisés vont animer les deux journées, et seront disponibles pour des rendez-vous en b to b pré programmés. En outre, les Marocains du monde, opérant dans les marchés halal en Europe seront également fortement représentés, et apporteront leur expertise et leurs réseaux pour des projets de partenariats. Ainsi l’Espagne, l’Italie, la Hollande, la France, l’Angleterre seront présents. Cette année, le Pakistan est également représenté par un leader dans les domaines de l’agro alimentaire halal et le financement participatif. L’autre grande ambition de cette édition, c’est de mettre le digital au cœur de la manifestation. Depuis un an, Mahal Expo met l’accent sur le digital dans sa programmation, à commencer par la promotion du e-halal, une plate forme numérique pour promouvoir les produits marocains à l’export. Cette année, la digitalisation de l’agriculture sera à l’honneur, en tant que préalable et condition de succès de l’aval : conditionnement, valorisation, exportation. Un des leaders de la 18 N° 36 juin 2018

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digitalisation de l’agriculture sera présent avec un stand de démonstrations et une conférence pour les entrepreneurs du monde agricole souhaitant moderniser leur gestion. Béni Mellal : Une région à haut potentiel Le secteur agricole est l’un des secteurs prometteurs de la région et constitue l’essentiel de l’activité économique de la région. En effet, la superficie agricole utile au niveau de la région Béni Mellal-Khénifra est estimée à 948.426 hectares 18, soit 11% de la superficie agricole utile nationale. La superficie totale des terres irriguées est de l’ordre de 187.483 hectares, soit 15% de la superficie totale des terres agricoles de la région. La contribution de la région à la production céréalière nationale demeure importante, elle était de l’ordre de 13 % lors de la campagne 2011-2012. En matière d’industrie dans la région de Béni Mellal-Khénifra, celle-ci est essentiellement axée sur la transformation des produits agricoles, elle est de ce fait liée à la mise en valeur agricole des terres. Le nombre d’unités industrielles recensées à Béni Mellal en 2011 s’élève à 325, soit 4% du total national. Ces établissements ont réalisé 1% de la production industrielle nationale, 1% du chiffre d’affaires industriel national, et 1% des investissements. Quant au nombre d’emplois industriels permanents générés, il s’élève à 5.135, soit 1% de l’effectif industriel national. Un autre secteur important dans cette région est

le secteur minier qui est représenté par trois types de gisements : le phosphate à Sidi Chénane dans la province de BéniMellal, avec une production de près de 5.592589 t/an, le zinc dans la province d’Azilal avec une production moyenne de 1500 t/an et le sel dans la province d’Azilal avec une production moyenne de l’ordre de 2.000 t/an. Un bilan salutaire Pour lors, cinq éditions de Mahal Expo ont déjà été tenues, dont deux à Meknès en 2012 et 2013, deux à Casablanca en 2014 et 2015 et une à Marrakech en 2016. Le salon a à ce jour enregistré la participation de 120 exposants et partenaires représentant une quinzaine de pays avec un taux de renouvellement supérieur à 60% et plus de 2.000 visiteurs professionnels. Plus de quatrevingt-dix exposants et partenaires ont pris part à ces éditions, d’une dizaine de pays autres que le Maroc (Algérie, Tunisie, Arabie Saoudite, Malaisie, Espagne, France, Belgique, Hollande, Russie, Canada, USA…). Quatre pays ont été invités d’honneur : Malaisie, Belgique, France et Côte d’Ivoire. Au fil des éditions, l’impact de cette manifestation a été incontestablement salutaire à travers notamment la mise en place d’une norme halal marocaine, la création d’un club des exportateurs hala, l’initiation d’une trentaine d’entreprises à l’export halal, plus de quinze implantations et accords commerciaux et la sensibilisation de centaines d’entreprises et de coopératives.

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Mohamed El ouahdoudi , Président de Mahal Expo

Des signaux positifs sont émis par la région Béni Mellal Khénifra qui ne peuvent que retenir l’attention l‘expo Halal a évolué dans sa formule d’organisation pour anticiper et accompagner les évolutions du Maroc dans les marchés halal. Béni Mellal est notre 4e étape, après celles de Meknès, Casablanca et Marrakech. Mohamed el ouahdoudi, son président, nous en parle davantage. entretien. Propos receuillis par R.A 20 N° 36 juin 2018

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DM : Pourquoi Mahal Expo à BéniMellal ? M. EL OUAHDOUDI Depuis son lancement à Marrakech sous le Haut patronage de Sa Majesté, en 2011, à l’occasion de la 10e Convention France Maghreb, Expo Halal a évolué dans sa formule d’organisation pour anticiper et accompagner les évolutions du Maroc dans les marchés halal. Béni Mellal est notre 4e étape, après celles de Meknès, Casablanca et Marrakech. Des signaux positifs sont émis par la région Béni Mellal Khénifra qui ne peuvent que retenir l’attention des organisateurs d’événements économiques. A commencer par le lancement de l’agropole de Béni Mellal, la plus grande du Maroc, qui va consacrer l’émergence des industries agro alimentaires. Et c’est la richesse intrinsèque de cette région agricole qui en fera un pôle attractif dans les prochaines années. Dès nos premiers contacts, les responsables officiels de la région nous ont encouragés à aller de l’avant, et à inscrire Béni Mellal dans l’agenda mondial des salons dédiés à l’export halal et bio. On est donc bien partis pour deux années d’une organisation qui vise deux objectifs cette année : • identifier les produits porteurs, leurs quantités, disponibilité à l’export, et qualité • identifier les entrepreneurs de la région en capacité à travailler sur les marchés export de ces produits, et à réaliser des joint-ventures avec les visiteurs professionnels que Mahal Expo attire durant les deux jours du salon, les 29 et 30 juin. IDM : Quelles sont les opportunités industrielles offertes par cette région dans l’économie de l’export halal et bio ? M. EL OUAHDOUDI - Il serait long de les énumérer toutes, nous en avons rassemblé certaines sur le site www.mahalexpo. com dans la monographie consacrée à la région. Comme l’a indiqué Monsieur Derdouri, le Wali de la région, à peine 10% des produits agricoles de Béni Mellal Khénifra sont transformés et valorisés, vous pouvez imaginer donc l’importance des opportunités offertes : création d’unités d’emballages, de jus, de fromages, et bien d’autres domaines qui seront présentés lors du prochain Mahal Expo. IDM : Quels sont les temps forts de cette 7ème édition ?

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offert une couverture mondiale lors des conférences et des entretiens en b to b qui se dérouleront les 29 et 30 juin à la Chambre d’Agriculture de Béni-Mellal Khénifra, que nous remercions chaleureusement pour son appui. Cette région compte d’importants enfants issus de l’immigration marocaine dans de nombreux pays, c’est l’occasion de les mobiliser afin qu’ils soient les premiers ambassadeurs économiques de la région IDM : Quel est exactement le rôle des d’origine de leurs parents. autorités locales dans le développement de l’industrie agroalimentaire et de IDM : Envisagez-vous la signature de partenariats commerciaux avec des l’export ? M. EL OUAHDOUDI - Nous en avons au moins quatre : les conférences de haut niveau, l’exposition avec les entretiens b to b, la remise des Trophées Mahal Expo, et la visite de l’agropole de Béni Mellal prévue à la fin de la première journée. La présence de représentants de sept pays qui représentent autant de futurs partenaires est un signe de l’intérêt que Béni Mellal suscite de plus en plus.

acteurs étrangers, en l’occurrence nos RME œuvrant dans le domaine lors de cet événement ? M. EL OUAHDOUDI - Oui c’est toujours le but de Mahal Expo. Il y a les accords formels finalisés sur place, et il y a les accords qui prennent un certain temps avant leur concrétisation, ce qui est la logique même des projets. Investir est un acte lourd, qui nécessite un cycle un peu long pour la réalisation. C’est pour cela que Mahal Expo est organisé pendant au moins deux ans, le temps de faire aboutir les projets.

M. EL OUAHDOUDI - Ce rôle est structurant pour tout le territoire, il se manifeste déjà par le biais de la création de l’agropole de Béni-Mellal, que le CRI a porté de bout en bout, et que le Conseil régional appui tant financièrement que par la promotion auprès des entrepreneurs. L’investisseur est pris en main à toutes les phases de son projet, on peut ajouter à cela le financement des projets que des banques telles que le Crédit Agricole du Maroc le proposent. IDM : Quels sont les marchés cibles par priorité via cette initiative ? M. EL OUAHDOUDI - Nous sommes très heureux d’avoir pu mobiliser des acteurs représentatifs des principaux marchés : Afrique de l’Ouest, Europe, Asie. Nos partenaires en Amériques manquent de disponibilité, autrement nous aurions

BIOGRAPHIE • • • • • •

Mohamed El ouahdoudi Président de l’ Association des réseaux économiques Europe Afrique Organisateur de plusieurs événements professionnels en France et au Maroc Consultant en mises en relations d’affaires Co fondateur du Club Halal de l’ASMEX Fondateur de Expo Halal International

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Industry Meeting Day Morocco

Dossier réalisé par Sarah MAACHE

Un retour gagnant pour sa 2e édition ! Pour sa deuxième édition, Industry Meeting Day a frappé plus fort ce 11 mai à Casablanca. organisé sous le thème « L’impact de l’investissement en industrie dans la région», le meeting a encore une fois tenu toutes ses promesses envers les industriels, officiels et professionnels.

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our sa deuxième édition, Industry Meeting Day a frappé plus fort ce 11 mai à Casablanca. Tenue sous l’égide du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, la deuxième édition d’Industry Meeting Day organisée par Industrie du Maroc Magazine sous le thème « L’impact de l’investissement en industrie dans la région», a encore une fois tenu toutes ses promesses à travers une manifestation de taille pour le secteur industriel. Plus de 1000 industriels et de nombreux professionnels ont fait le déplacement pour assister à cette journée dont la programmation était des plus riches : tables rondes, conférences, expositions, 22 N° 36 juin 2018

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réunions et autres rencontres B to B. Dès la matinée, la journée a commencé sur les chapeaux de roues avec l’affluence de personnalités industrielles et économique, ainsi que des figures du monde associatif et entrepreneurial qui ont répondu présent pour faire de la journée une occasion de partage d’expériences et d’informations. Dans une ambiance conviviale, le hall de l’hôtel s’est transformé en un lieu de retrouvailles et d’échanges professionnels autour de l’indispensable café matinal. Les premiers invités prirent place dans l’immense salle plénière trépignant d’impatiente en attendant le coup d’envoi de l’événement. Ce dernier a été donné par le président

du comité d’organisation d’Industry Meeting Day, Hicham Rahioui, qui a entamé la rituelle « opening ceremony» par un discours poignant devant une assemblée comble à l’oreille attentive. Le président du comité d’organisation a rappelé l’enjeu de cet événement: « ndustry Meeting Day vise à célébrer l’industrie marocaine ainsi que les femmes et les hommes qui travaillent avec acharnement pour le développement du secteur mais aussi créer une plateforme de débats et de réflexions autour des enjeux et des défis industriels du Royaume ». Il a adressé un mot particulier aux faiseurs de l’industrie dans notre pays : « Nous voulons rassembler les femmes et les

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hommes qui œuvrent chaque jour, à travers leur savoir-faire, leur énergie et leur patriotisme, à la dynamique de croissance de notre pays ». La matinée s’est poursuivie par la 1re table ronde dont la thématique a été « L’industrie au service de la région, La région au service de l’industrie ». Ainsi 8 personnalités de divers horizons industriels se sont penchées sur le rôle de l’industrie pour la région mais aussi la région pour l’industrie. Les intervenants ont discuté de la question de savoir comment l’industrie peut dynamiser la région, afin d’atteindre un développement territorial équilibré, inclusif et adapté aux spécificités de chaque région du Royaume. Dans le cadre d’un programme riche en débats, le reste de la matinée a accueilli les intervenants de la 2e table ronde, venus débattre des accompagnements en matière de financement, d’investissement et de Recherche et Développement dans le cadre de la « Joint-venture», qui représente un réel modèle de développement industriel. Loin de s’essouffler dans l’après-midi, le rythme de la journée a été rehaussé avec une programmation exceptionnelle. Pour la www.industries.ma

première fois au Maroc, un invité de taille a fait le déplacement depuis les Etats-Unis spécialement pour Industry Meeting Day. Celui-ci n’est autre que G. Michael Lester, le directeur de transfert des technologies au sein de l’Administration Nationale de l’Aéronautique et de l’espace, plus connue sous son acronyme NASA, en tant que keynote speaker de cette édition 2018. Monsieur Lester a présenté un exposé brillant sur la « Création de la richesse à travers la commercialisation des brevets déposés par la NASA ». Loin de se terminer, la journée a réservé le meilleur moment pour la fin. Ainsi, le clap de fin a été donné par le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui avec son aisance habituelle, a salué l’initiative d’Industrie du Maroc Magazine avant de tenir un discours sur « L’impact de l’investissement en industrie sur le développement de la région », au cours duquel il a fait le point sur l’état d’avancement du Maroc en matière de régionalisation avancée et des actions entreprises par le gouvernement dans ce sens. Il a également manifesté la nécessité pour les régions d’identifier

leurs atouts et de définir leur ADN afin d’atteindre leur plein potentiel de développement. Après le passage remarqué du ministre, une autre personnalité emblématique en matière de régionalisation, s’est exprimée. Il s’agit du président de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury qui a fait le bilan du Plan de développement régional volet industriel et qui a parlé des actions mises en place en matière de régionalisation avancée au Maroc, notamment au niveau du soutien à la formation, aux questions environnementales et de l’appui aux communes dans leur propre mission. La deuxième édition d’Industry Meeting Day s’est achevée par un moment de pure émotion qui s’est traduit par un échange de cadeaux entre le ministre de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique et les deux personnalités internationales phares de l’événement, à savoir Michael Hawes, président de la fondation Fulbright Canada, pour les échanges éducatifs entre le Canada et les États-Unis d’Amérique et Michael Lester, directeur de transfert des technologies au sein de la NASA. N° 36 juin 2018 23

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dossi er Le mot d‘inauguration de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique

De grandes personnalités ont répondu à l‘appel

MHE et Bakkoury inaugurent la 2e édition La journée du 11 mai a été clôturée en beauté par l’intervention de Moulay Hafid Elalamy, qui a tenu un discours sur « L’impact de l’investissement en industrie sur le développement de la région », au cours duquel il a fait le point sur l’état d’avancement du Maroc en matière de régionalisation avancée et d’industrialisation. En effet, le projet de régionalisation avancée vise à faire de la Région un pôle économique capable de créer de l’emploi et de valoriser ses richesses, de soutenir ses secteurs productifs pour assurer une croissance inclusive, au service du citoyen.

« L’industrialisation n’a de sens que si in fine elle est régionalisée. Cela veut dire qu’elle doit aller au niveau local le plus proche du citoyen. L’industrie est là pour servir le citoyen et non pas pour s’autoservir. L’objectif est de créer de l’emploi efficace, adapté au niveau local le plus avancé. C’est dans ce cadre que nous avons présenté l’an dernier à Agadir, devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, notre stratégie de régionalisation de l’industrie. Celleci est très claire : nous avons d’abord commencé par mettre en place une stratégie nationale de l’industrie, pour avoir une feuille de route et enclencher l’industrialisation du royaume, avant de

passer à la deuxième étape et qui est celle de la régionalisation. Mais cette elle n’est pas la dernière étape de notre stratégie, il y en aura d’autres. Aujourd’hui, nous avons avancé sur l’industrialisation du pays et nous avons enclenché le processus de régionalisation. Pour cela, il faut également prendre en compte les spécificités de chaque industrie, par exemple les pales éoliennes fabriquées par Siemens ne peuvent pas être positionnées à l’intérieur du pays parce qu’elles font 63 mètres, donc il fallait les mettre proches d’un port pour pouvoir les transporter. Il existe aussi d’autres produits qui doivent être placés à côté d’un aéroport pour pouvoir les

transporter dans des délais réduits. Aussi, chaque région regorge de ses propres spécificités et quand le potentiel y est inexploité cela constitue une perte pour les industriels. Les régions sont en train de faire un travail en profondeur, de vrais travaux ont été menés dans ce sens. Les 12 régions marocaines ont intérêt à définir leu ADN, voir ce qu’elles sont capables de faire ou pas, pour des raisons de moyens ou parce que leur compétitivité ne sera jamais la même que d’autres. C’est ce niveau de réflexion qui nous intéresse et c’est exactement ce que Sa Majesté le Roi Mohammed VI souhaite pour notre pays et donc nous y allons à fond. »

Le mot d‘inauguration de Mustapha Bakkoury, président de la région de Casablanca-Settat

« La nouvelle étape de régionalisation avancée a été pensée pour être un levier accélérateur de développement économique et social dans les territoires le permettant. Pour ce qui est de la région de Casablanca-Settat, celle-ci dispose d’un grand potentiel industriel, agricole et logistique. Et donc notre rôle par rapport aux lignes précitées par les stratégies nationale, est de les rendre

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’industrie, en tant que locomoteur de l’économie nationale, a bien évidemment adopté cette approche. En témoigne la déclinaison régionale du Plan d’Accélération Industrielle 20142020 qui promet un développement territorial équitable, équilibré, inclusif et adapté aux spécificités de chaque région du Royaume, les régions du Maroc ont connu une dynamique sans précédent 24 N° 36 juin 2018

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impulsée notamment par l’essor des différentes écosystemes. S’en est suivie l’intervention du président de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury qui a fait le bilan du Plan de développement régional volet industriel et qui a parlé des actions mises en place en matière de régionalisation avancée. Il a également affirmé que la région est

plus efficaces, en permettant aux acteurs de travailler ensemble pour consevoir de nouvelles zones d’activité dans toutes les provinces, et ce dans un souci d’équilibre territoriale. Il n y a pas de raison pour que la province de Sidi Bennour par exemple, Benslimane ou encore Settat, n’aient pas leurs propres zones d’activités. Les régions du Maroc bénéficient d’une jeunesse dynamique, d’universités

et il faudrait que ces atouts soient valorisés à juste titre pour permettre aux investisseurs de s’y implanter de manière compétitive. C’est cela le véritable apport de la régionalisation avancée, en plus de ce que nous pourrions faire en matière de soutien à la formation, aux questions environnementales et d’appui aux communes dans leur propre mission. »

un levier de développement économique qui doit concerner tous les secteurs à fort potentiel, dont disposent notamment Casablanca et sa région en termes de potentiel agricole, industriel, touristique et logistique, et que le rôle des régions est de réussir la déclinaison locale des stratégies nationales.

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hallucinant. La technologie de la NASA est partout dans vos vies mais vous ne le réalisez pas. Donc notre présence aujourd’hui est pour permettre aux opérateurs industriels et économiques d’être plus conscients de cela. Aux Etats-Unis, les entreprises ont accès à nos technologies, mais il y a aussi des personnes du monde entier qui étudient nos recherches et en bénéficient gratuitement. Nous publions nos recherches sur le domaine public et nous les rendons disponibles à n’importe quelle personne partout dans le monde. Ces nouvelles inventions dépassent le nombre de 1000 avec 200 inventions par an et leur application commerciale peut se faire dans différents secteurs : l’aéronautique, les IT, l’électronique, la

médecine, l’environnement, l’industrie... Les inventions brevetées par la NASA sont nouvelles et uniques et permettent d’offrir un droit exclusif aux compagnies pour leur commercialisation, ce qui leur garantit une position monopolistique sur le marché avec un avantage concurrentiel maximal. Par ailleurs, la NASA a été mandatée par la loi pour mettre ces inventions brevetées à la disposition du secteur privé américain. Elle doit avoir un programme pour fournir au secteur privé les droits légaux d’utiliser les inventions brevetées. Nous accordons aux sociétés américaines le droit légal de commercialiser et de vendre un produit ou un service basé sur une invention brevetée par la NASA sous la base d’accords de licence commerciale, ce qui leur donne accès à plus que ce qui

ne se trouve sur le domaine public : notre savoir-faire, des informations sur notre équipe d’inventeurs, le protocole de tests… toutes nos recherche sont mises à disposition du public gratuitement sur la plateforme « NASA Technology Transfer Portal ». Portal est un moteur de recherche permettant au public de chercher dans le portefeuille de brevets. Cet outil minimise le temps requis pour identifier les technologies brevetées souhaitée et fournit les informations suivantes pour chaque brevet: brève description de la technologie, numéro de brevet (si le brevet a été délivré), applications commerciales possibles ou encore la personne à contacter au sein de la NASA pour obtenir plus d’informations sur la technologie. »

La NASA représentée par son directeur de transfert des technologies

LA KEYNOTE DE MICHAEL G. LESTER L’ é v é n e m e n t a c o n n u un moment phare cette année avec l’intervention d’un invité spécial, venu tout droit des ETATS-UNIS, le directeur de transfert des technologies de la NASA, G. Michael Lester. 26 N° 36 juin 2018

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’événement a connu un moment phare cette année avec l’intervention d’un invité spécial, venu tout droit des USA, le directeur de transfert des technologies de la NASA, G. Michael Lester. Celui-ci a présenté un exposé brillant la « Création de la richesse à travers sur la commercialisation des brevets déposés par la NASA », dont le principal objectif étant de démontrer comment les industriels peuvent gagner un avantage compétitif et créer de la valeur en utilisant les inventions patentées de la NASA. « La NASA veut

que les gens comprennent que la plupart des recherches scientifiques que nous conduisons dans l’espace, et les technologies développées pour l’espace sont utilisées sur Terre sous forme de produits, donnant lieu à des applications commerciales et ce sont généralement des technologies très disruptives. Ces technologies spatiales peuvent résoudre beaucoup de problèmes rencontrés sur Terre mais le nombre de personnes aux Etats-Unis et dans le monde qui ignorent que nos technologies sont utilisées sous forme de produits du quotidien est

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En marge de cette édition

IDM dans la région de Casablanca-Settat

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En marge de cette édition

Michael Lester et Michael Hawes à la FST de Settat

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En marge de cette édition

La NASA et Fulbright chez les ingénieurs de l’EHTP

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En marge de cette édition

La NASA et Fulbright à MASEN

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Répondant aux questions des journalistes

M. Rahioui se félicite du niveau de cette édition

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1re table ronde

«L’industrie au service de la région, La région au service de l’industrie»

a régionalisation avancée est une refonte profonde de la structure de l’Etat, ce n’est pas un mécanisme simple. La déconcentration et un chantier important composé de processus lourds et longs, et qui va se faire au fur et à mesure dans chaque région. Pour MedZ, la région a existé depuis le début puisque notre métier initial c’est d’être un acteur dans le développement territorial. Notre objectif est ainsi de participer avec les différents acteurs publics et économiques en vue de l’équité territoriale, puisqu’il y a un problème d’équité territoriale. Dans ce sens, MedZ est intervenu au niveau des stratégies nationales à l’instar du PAI, le Plan Maroc Vert, Plan Halieutis… avec pour objectif de développer des zones d’activités industrielles économiques et offshoring dans différentes régions. Par exemple, la région de l’Oriental a connu une politique de rupture volontariste pour y développer des activités industrielles et donc MedZ a investi sur 4 zones industrielles pour accompagner cette transition en parallèle aux politiques mises en place

par l’Etat, en partenariat avec les régions et les Chambres de commerce. Cela nous a permis de mettre en place une composante d’incubation pour les PME et TPE. Même avant l’avènement de la régionalisation avancée, nous avions conclu des partenariats diversifiés avec les régions. Par exemple à Souss-Massa où nous avons procédé à un partenariat direct avec la région pour la création de l’agropole de Souss. Aussi, le choix des secteurs par région ne se fait pas de manière hasardeuse, la zone franche par exemple a été lancée suite à une étude bien réfléchie. Aucun investissement ne peut être fait sans prendre compte des spécificités de chaque région. Quand nous avons lancé la zone franche de Kenitra, tous les opérateurs ont cru à un acte irrationnel, mais très rapidement celle-ci a engendré un impact colossal. En effet, la zone franche de Kenitra a permis la création de 31.000 emplois directs en l’espace de 5 ans, et ainsi réduire le taux de chômage de la région de 4,5%. Et ce, sans l’impact de PSA qui va se faire ressentir dès l’année prochaine.

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Le premier panel d’Industry Meeting Day a soulevé la question, ô combien importante, de savoir comment l’industrie peut servir la région et vice versa, en mettant en lumière l’impact des investissements dans l’industrie sur le développement des régions au Maroc. En effet, l’approche régionalisée de la stratégie industrielle nationale s’inscrit dans la vision plus large de Sa Majesté le Roi qui prône, à travers le déploiement du processus de régionalisation avancée, un développement territorial équitable, équilibré, inclusif et adapté aux spécificités de chaque région. Le Maroc dispose de 12 régions avec un potentiel conséquent mais qui souffrent d’une iniquité territoriale exacerbée d’un manque d’identité industrielle, qui ne permet pas aux industriels de voir plus clair quant aux raisons d’y investir.

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’AMDIE a été créée dans le but de mettre en œuvre la stratégie de l’Etat en matière de développement, d’incitation et de promotion des investissements nationaux et étrangers ainsi que des exportations des produits et services marocains. L’une de nos principales missions est de promouvoir l’offre Maroc, en coordination avec les autorités, les collectivités territoriales et les organismes concernés ; de ce fait l’AMDIE essaye de se rapprocher le plus possible des différentes régions du Maroc afin de les promouvoir de façon équitable et pouvoir y drainer des investisseurs. Dans ce sens, l’AMDIE travaille main dans la main avec la commission régionale pour renforcer les actions

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de promotion, mais aussi avec les Centres régionaux d’investissement (CRI), ce qui a vraiment porté ses fruits. Une success story notable est celle du secteur automobile: il y a quelques années de cela, on n’aurait pas pu imaginer voir des opérateurs automobiles s’installer au niveau de la région de Meknès, pourtant c’est bel et bien le cas et la région ne s’en porte que mieux. Toutefois, il y a certaines régions qui manquent d’attractivité, et il faudrait qu’à terme, chaque région sache mettre en avant ses propres atouts et qu’elle puisse être autonome, non seulement en termes d’opportunités d’investissement mais aussi en termes du packaging de l’offre régionale.

Salwa KARKRI BELKEZIZ Présidente de l’APEBI

Hicham BOUDRAA Directeur Général PI de l´AMDIE

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ujourd’hui, nous ne pouvons pas parler d’une industrie sans technologie, sans digital. Le choix du Maroc est d’aller vers des industries technologiques, comme l’aéronautique ou encore l’automobile et donc nous sommes obligés d’accompagner ces secteurs par le biais d’une digitalisation accrue. Il faut utiliser l’intelligence artificielle pour avoir plus de valeur ajoutée et un taux d’intégration beaucoup plus important. Au Maroc, moins de 20% de PME utilisent la digitalisation dans leur processus, et donc nous devons faire tous nos efforts pour accélérer cette mutation. Surtout quand on sait que de grandes industries arrivent, comme Renault et PSA, qui ont un important niveau de digitalisation ; ils vont donc exiger cela de leurs sous-traitants. Par ailleurs, nous avons signé un écosystème offshoring en 2005 qui a permis la création du premier Park Casanearshore. Celui-ci a engendré la création de 60.000 emplois, mais qui sont restés concentrés entre Casablanca et Rabat, ce qui a commencé à poser un problème pour les investisseurs eux-mêmes. L’APEBI a donc lancé

Omar EL YAZGHI Président du directoire de CDG Développement

un chantier de régionalisation et nous avons fait des visites à Agadir et Oujda pour évaluer le potentiel de ces régions par rapport aux besoins en ressources humaines. Nous avons la chance de bénéficier d’universités de renom dans ces régions et d’une jeunesse compétente et connectée. Et donc, la question qui se pose est : Pourquoi n’allons-nous pas vers ces régions ? Pour y répondre, il faut savoir que notre secteur repose sur deux pieds : les ressources humaines et les télécoms. Pour les télécoms, nous souffrons d’un manque important en matière de «haut débit» qui n’atteint toujours pas l’ensemble du pays. Cela doit être la priorité actuelle, il faut faire arriver un haut débit sur l’ensemble des régions, car on ne peut imaginer un investisseur venir dans une région s’il n’y a pas un haut débit important. Cette problématique touche tous les secteurs et l’industrie plus que d’autres parce qu’il y a un besoin en termes d’échange des données informatiques (EDI). Nous avons besoin d’un plan haut débit marocain, il est temps que nous investissions dans les infrastructures télécoms. N° 36 juin 2018 39

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Hakim ABDELMOUMEN Président d’AGC et AMICA

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n matière d’aéronautique, il faut savoir que l’écosystème Boeing va permettre l’installation de 120 fournisseurs, avec un impact économique de plus d’un milliard de dollars, et donc nous ne pouvons pas concentrer tous ces investisseurs sur la seule région de Casablanca. C’est le modèle de l’écosystème qui veut cela ; il y a à chaque fois une locomotive qui draine toute une chaine de fournisseurs, c’est le cas de Casablanca et de Tanger. Ainsi, ce qui nous manque aujourd’hui pour une régionalisation réussie, ce sont les facteurs d’attractivité des zones. Nous ne disposons pas de plans régionaux permettant une vue d’ensemble sur les atouts que possède chaque zone. Si on veut avancer sur la partie régionalisation, il faut que l’on puisse clairement identifier les facteurs de succès de la région ou dans le cas

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n tant que locomotive du développement économique de notre pays, l’industrie ne peut pas se faire de façon hasardeuse. En matière d’automobile nous n’avons pas le droit à l’erreur, la performance économique y est très mesurée. Aujourd’hui, nous sommes en compétition avec le monde entier, le Maroc étant un marché ouvert et à l’export il y a une compétition féroce, donc le modèle des écosystèmes mis en place par le PAI est parti de marchés à identifier et d’opportunités d’investissement que l’industriel se doit de bien savoir saisir. Dans ce sens, nous avons décomposé la voiture en sous-ensembles de sorte que le constructeur automobile, aujourd’hui, est devenu un assembleur, qui assemble non pas des pièces, mais des modules, et donc ce fabricant a besoin d’avoir des sous-traitants autour de lui. De plus, le modèle économique du secteur automobile fait à ce que les opérateurs ne peuvent pas être localisés à plus de deux heures d’un port connecté à l’international. Ainsi, une des clés de réussite de l’automobile c’est que secteur a été identifié avec des zones industrielles

contraire, ses points faibles. Aujourd’hui, nous ne sommes pas outillés dans ce sens. Ainsi, j’appelle de mes vœux à ce que l’on puisse avoir un tableau de bord, qui rassemble l’ensemble des potentialités de chaque région, pour le présenter aux industriels aéronautiques. D’un autre côté, il y a aussi le volet formation qui doit être pris en compte en matière de régionalisation. À l’heure où je vous parle, une équipe de techniciens aéronautiques sont à Laâyoune pour pouvoir recruter d’autres techniciens pour venir travailler à Casablanca. Par ailleurs, nous parlons de 12 régions au Maroc, mais il y a une 13e région, qui est celle des Marocains du monde que nous devons également attirer pour qu’ils investissent au Maroc et plus particulièrement dans leur région d’origine.

groupées et intégrées, à l’instar de Tanger, Kénitra… Nous sommes très souvent sollicités par d’autres régions du Maroc, et les gens nous reprochent de focaliser notre secteur sur Tanger, Kénitra et Casablanca, mais les opérateurs ne peuvent pas faire de l’automobile dans tout le Maroc. Il faut être réaliste, les régions n’ont pas toutes les mêmes atouts, et le moyen de se développer serait que chaque région identifie son potentiel et les pôles économiques où elle peut être performante. Les régions doivent s’impliquer ellesmêmes, s’approprier les projets, en se basant sur le dispositif du PAI et en y adhérant. Nous sommes actuellement en discussion avec certaines régions et nous pensions à une 4e région pour l’industrie automobile. Les régions sont des bassins d’emploi extraordinaire, qui disposent de ressources naturelles importantes. Par conséquent, toutes les industries doivent travailler en synergie pour leur développement ainsi que les aménageurs qui sont également très importants dans ce sens, à l’instar de la MedZ, qui nous a accompagnés sur le projet de PSA.

Karim CHEIKH Président du GIMAS

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ouss-Massa est la première région à avoir été honorée par la déclinaison du Plan d’accélération industrielle (PAI). Il faut savoir que l’industrie de notre région a toujours été basée sur l’existant, à savoir la pêche et l’agriculture et donc une industrie agro-alimentaire. Maintenant, la déclinaison du PAI est une opportunité de développer davantage l’industrie dans notre région, et ce pour pousser les investisseurs à nous choisir. Dans cet objectif, nous avons développé une offre régionale en matière de foncier, de contributions à l’investissement à travers des subventions en faveur de la région Souss-Massa et nous avons également développé des outils d’accompagnement. Ainsi, Souss-Massa dispose de 500 entreprises industrielles où le premier secteur d’activité est l’agroalimentaire, 8 zones industrielles en plus de nouvelles zones notamment la zone franche qui sera développée par la MedZ. Dans ce cadre, nous avons mis en place un nouveau business model, permettant à l’industriel de louer son terrain avec une option d’achat à un prix symbolique le temps de valoriser son projet, suite à quoi il peut procéder à l’achat effectif dudit

terrain. Nous allons également accorder une subvention de 250 DH par m², plafonnée à l’hectare et nous sommes en train de préparer d’autres offres comme la location de terrains nus, de locaux déjà prêts ou encore l’acquisition directe. De plus, nous avons aussi mis en place un Technopark pour les startups et les PME, ainsi qu’une cité d’innovation. Aussi, le Technopark sera installé dans l’enceinte de la Chambre de commerce sur une superficie de 2.000 m² et pour un coût de 5 MDH, afin de recevoir les TPE et PME et les startups, pour les accompagner en matière d’incubation, de formation et d’accompagnement en attendant que leur projet soit ficelé pour qu’on passe à la deuxième étape, celle du financement et l’installation hors le Technopark. La région d’Agadir dispose également d’un fonds privé initié par deux investisseurs, le Fonds de développement de l’industrie du Souss (FDIS), un fonds d’investissement privé qui participe à hauteur de 20% du montant d’investissement. Tout est déjà initié dans ce sens, nous attendons juste de déterminer l’organisme qui s’en occupera, la région ou le CRI, pour accompagner cette dynamique sous forme de prise de participations.

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Karim TAZI Président de l’AMITH

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our qu’il y ait une successstory régionale, il faut disposer d’un ensemble de facteurs ayant attrait au capital humain, aux infrastructures régionales, mais aussi à un mindest particulier. Quand un acteur s’installe seul, il a peu de chance de réussir, il faut autour de lui l’émergence d’autres acteurs travaillant ensemble pour créer une offre compétitive. Dans ce cadre, le modèle du PAI s’appuie sur l’émergence des écosystèmes, c’est-à-dire qu’il faut faire monter en charge une masse critique d’acteurs en amont et en aval qui travaillent ensembles pour créer une offre compétitive, mais cette phase est compliquée parce que les acteurs qui peuvent permettre cela

Nazih KHALIL Directeur du CRI Souss-Massa Draa

sont les grands agrégateurs. Il existe des filières comme l’automobile, où les distributeurs euxmêmes, ont la dimension industrielle nécessaire pour servir de grands agrégateurs à l’ensemble des soustraitants ou fournisseurs. Maintenant dans le textile, le modèle est différent, dans le sens où il faut faire émerger de grands agrégateurs nationaux qui font l’interface entre les centaines de sous-traitants dont nous disposons et les donneurs d’ordres, ce qui va nous permettre d’adresser d’autres clients que les clients traditionnels du Maroc. Et c’est la principale mission que nous essayons d’accomplir à travers l’AMITH et le PAI.

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Abdelhamid SOUIRI Président de la FIMME

ujourd’hui, nous avons des problèmes communs en matière de régionalisation que nous devons aborder. Il y a le constat que 62% de l’activité économique est concentrée dans quatre régions à savoir, CasablancaSettat (24%), Tanger-Tétouan (16%), Rabat-Salé (14%) et Agadir (8%). Il est anormal que quatre régions seulement sur douze concentrent la majorité de l’activité économique. En ce qui concerne la régionalisation, nous avons au niveau de notre fédération pensé à décentraliser. Nous avons donc créé trois antennes au sein de la FIMME, respectivement à Tanger, Meknès et Agadir. Néanmoins, nous souffrons de problèmes énormes au niveau du foncier, car nous avons des zones industrielles qui sont prêtes, mais qu’il va falloir équiper, aménager et organiser. Il est indispensable à ce que les pouvoirs publics puissent remédier à cela. Nous demandons également aux industriels de participer à leur aménagement. Il faut absolument

généraliser l’industrie dans toutes les régions du Maroc. Dans ce cadre, la FIMME a signé une convention devant S..M le Roi Mohammed VI à Agadir, portant sur les écosystèmes suivants: la réparation et construction navale, la valorisation des métaux cuivre et aluminium, les nouveaux métiers « machines agricoles et bicyclettes » et le travail des métaux. Ainsi, nous avons choisi la ville de Tanger pour le marché des vélos, Kenitra et Agadir pour la réparation et construction navale, et Casablanca pour tout ce qui est transformation et sidérurgie.

Nous tenons à remercier : - Moulay Hafid ELALAMY, Ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique; - Mustapha BAKKOURY, Président du Conseil de la Région de CASABLANCA-SETTAT; - Michael LESTER, Technology Transfer Partnership Manager KSC Technology Transfer Office Kennedy Space Center National Aeronautics and Space Administration (NASA): Creating Wealth by Commercializing NASA Patented Invention; - Michael HAWES, Président Fulbright CANADA; - Mustapha ACHOUBANE, Directeur de développement à l’international de l’université polytchnique de la FLORIDE; Nous remercions aussi nos différents intervenants et partenaires :

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REMERCIEMENTS SPÉCIAUX À TOUTE L'ÉQUIPE D'INDUSTRIE DU MAROC


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Dr. Michael HAWES Président de Fulbright Canada

A 2e table ronde

Quel accompagnement en financement, investissement, R&D et formation en matière de « Joint-venture» ? Le deuxième panel s’est intéressé aux accompagnements en financement, investissement et en R&D en matière de joint-venture pour accompagner la transition vers ce nouveau genre de modèle industriel. Si pour certains panélistes, la digitalisation est au cœur de ce processus; pour d’autres, l’accompagnement financier et la formation sont des atouts primordiaux pour la réussite des joint-ventures dans notre pays. En effet, au Maroc, ce genre de coentreprise et de coopération entre deux entités couvre plusieurs domaines d’activité. Il y a lieu de citer les TIC, l’ingénierie, l’industrie et la finance. Rappelons à titre d’exemple que le groupe Palmeraie a conclu une joint-venture avec l’équipementier Jobelsa en juillet 2017, portant sur un investissement de 240 MDH, avec à la clef la création de 1.320 emplois directs. L’autre JV de taille à souligner, notamment dans le domaine du vitrage automobile, est celui de Induver Maroc et le groupe AGC situé en Belgique.

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a Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a été fondée en 1991 avec différents pays actionnaires, dont le Maroc. La BERD propose des financements sur mesure pour tout type d’opérations, prenant en compte les différentes étapes de projet de développement des entreprises. Ainsi, la BERD subventionne des investissements relatifs à des thématiques variées, notamment celles liées à l’efficacité énergétique et la construction de la chaine de valeur industrielle, pour lesquelles nous accordons des subventions allant de 10% à 20%. Nous avons également toute une activité dédiée à la PME, qui consiste en de l’assistance technique subventionnée. Parfois, les PME n’ont pas les moyens de se faire accompagner par des consultants, donc notre accompagnement technique répond à des besoins 46 N° 36 juin 2018

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très pointus allant dans le sens du développement de l’entreprise. En qui concerne la joint-venture, théoriquement, ce modèle répond à une certaine complémentarité entre savoir-faire, technicités, savoir-faire opérationnel, expertise et processus de production... Donc le financement devient plus facile à accorder dans ce cas et les taux sont plus intéressants. La joint-venture est une manière pour les investisseurs étrangers de s’inscrire dans l’industrie marocaine à travers des activités porteuses qui peuvent aider le développement de l’économie marocaine. A titre d’exemple, je citerai le secteur automobile qui marche très bien au Maroc et qui a connu des joint-ventures entre des entreprises nationales et étrangères importantes. Un autre exemple est celui de la Turquie où la BERD investit 2 milliards d’euros par an et qui a basé son économie sur le modèle de joint-ventures.

Adil CHIKHI Director Southers & Eastern Mediterranean Region Industry, Commerce & Agribusiness at EBRD www.industries.ma

ctuellement, le plus grand défi qui se dresse face à nous se situe en matière de coopération entre les universités, le gouvernement et les entreprises. A l’ère de la quatrième révolution industrielle, nous avons plus que jamais besoin de parler de compétences, de la relation entre ce que nous apprenons et comment les industries peuvent l’utiliser et les pays en bénéficier. Il s’agit de trouver un moyen de résoudre l’une des problématiques majeures à laquelle les industries font face au cours de cette quatrième révolution industrielle, à savoir la confidentialité des données. Les entreprises doivent valoriser leurs données, parce que nous ne sommes plus en train de construire des choses, mais plutôt des idées. Nous faisons face à une main d’œuvre qui est dirigée par la technologie et donc nos universités doivent aider les partenariats compétences/ formation. Au Canada, je dirige un programme qui a été conçu il y a 73 ans, il s’agit du Programme Fulbright qui est un programme d’échange international sponsorisé par le Département d’État américain, Bureau des affaires relatives à l’éducation et à la culture (ECA). Le but du programme est de créer un environnement pour les échanges éducatifs qui

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e modèle de joint-venture ne peut être réussi que si chacun apporte de la valeur et dans le monde industriel actuel, il n’est pas possible d’apporter de la valeur si on ne se situe pas dans une démarche de modernisation. Cette dernière se base sur l’utilisation accrue des nouvelles technologies et de l’industrie 4.0. Tous les grands groupes, qui ont réussi ont intégré cette réflexion à leur stratégie en priorité. Ainsi, pour que le Maroc puisse pérenniser sa compétitivité, il doit apporter plus de valeur à son économie en s’appuyant sur la digitalisation. Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, mais il faut que le Royaume généralise très vite ces nouvelles technologies pour ne pas creuser d’écarts avec les pays qui sont déjà sur cette voie. L’approche de régionalisation avancée n’est pas suffisante sans le recours à la digitalisation et à la modernisation de nos entreprises. Cette approche contribuerait à augmenter la valeur ajoutée et donc l’attractivité de nos régions et à démontrer aux investisseurs que nous n’avons pas seulement une www.industries.ma

encourage une compréhension mutuelle et réduit les écarts culturels. Mais nous ne pouvons pas juste nous contenter de déplacer les gens d’un pays à l’autre et rester les bras croisés, il faut les connecter au monde du business, les faire se poser les bonnes questions à propos des grandes préoccupations de notre époque en matière de confidentialité des données, d’intelligence artificielle, et de les pousser à la coopération au lieu de la compétition. Les organisations comme Fullbright ont l’obligation de s’assurer que la connaissance est valorisée à travers un transfert de connaissance clair entre l’université, le gouvernement et les entreprises. Le Canada et le Maroc partagent beaucoup de choses en communs, nous sommes des pays avec des opportunités mais également avec des défis. Un bon exemple d’opportunité pour le Maroc est l’industrie énergétique qui lui permettrait de jouer un rôle de leadership en termes de développement de connaissances et de leur transfert. Je pense qu’il est temps de voir nos deux pays non seulement en tant que producteur de ces ressources naturelles, mais aussi de trouver les moyens de valoriser à juste titre ces connaissances.»

compétitivité de salaire, mais aussi de performance. Ces technologies sont facilement applicables, quels que soient le type de secteur ou la taille de l’entreprise et peuvent améliorer de 10% à 20% la productivité des entreprises. Il faut se lancer dans la digitalisation mais de manière concrète et donc nous avons lancé le centre d’expertise Industrie 4.0 de test et d’expérimentation. Dans ce cadre, un site de production montrant toutes les technologies utilisées (l’impression 3D, la réalité augmentée, la digitalisation des processus travail...) a été lancé en Île-de-France pour sensibiliser les industriels et leur prouver qu’il est possible de faire des choses plus compliquées, même lorsque la main d’œuvre est peu qualifiée. La technologie peut véritablement aider les opérateurs à monter en gamme. Aujourd’hui, le monde industriel est plus complexe et les régions ont un rôle très important dans la facilitation de la connexion entre les industriels de tous secteurs pour aider les entreprises marocaines à être plus compétitives.»

Moundir RACHIDI Directeur BCG en charge des Centres d’expertise Industrie 4.0

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Abdelghani LAKHDAR Directeur Général de l’Agence Millenium Challenge Account-Morocco

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e Maroc et les États-Unis ont choisi le programme Millennium Challenge Corporation (MCC) pour un montant de 450 M$, afin d’améliorer la condition de jeunes Marocains et leur offrir des opportunités d’emploi. Ce programme a été conçu sur la base d’une étude détaillée, portant sur les contraintes majeures de la croissance économique au Maroc. Ainsi, le capital humain et le foncier ont émergé aux côtés d’autres facteurs, poussant les gouvernements marocains et américains à focaliser leurs efforts pendant 5 années sur ces deux thématiques. Pour ce qui est du capital humain, l’idée est de mettre en place un nombre de projets qui visent à soutenir l’employabilité des jeunes Marocains, et pour le foncier des projets seront lancés pour améliorer l’offre foncière au Maroc. L’une des caractéristiques de ce programme est que pour chaque projet mené, nous développons un nouveau modèle innovant que nous testons à grande échelle sur des sites pilotes, puisque le gouvernement cherche à dupliquer après les avoir évalués. Le programme privilégie autant que possible les partenariats entre le public et le privé, mais également l’appel à projet avec un accompagnement dans ce sens. S’agissent de notre contribution en matière de régionalisation,

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Hicham ZANATI SERGHINI Directeur Général CCG

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je parlerai du projet « foncier industriel », qui est un projet important de 127 millions de dollars portant sur l’amélioration de l’offre industrielle au Maroc. Ainsi, 3 activités sont menées dans le cadre de ce projet qui vise le développement régional et industriel : on développe un nouveau modèle de zone industrielle basée sur un partenariat public-privé, dans lequel le secteur privé joue un rôle important dans la gestion des zones, leur aménagement et leur placement auprès des entreprises. Dans ce sens, 3 sites seront développés au Maroc selon ce modèle. Toujours dans le cadre du développement territorial, nous avons mis en place le fonds des zones industrielles durables (FONZID), conjointement avec le ministère de l’Industrie, qui vise l’amélioration de la gouvernance et de la productivité du foncier, notamment industriel, afin de mieux répondre aux besoins des investisseurs et attirer davantage d’investissements. Ce dernier va fonctionner sur une logique d’appel à projet et les premiers concernés sont les régions. Nous sommes également en train de travailler étroitement avec le ministère de l’Industrie au sujet de la dimension juridique et institutionnelle des zones industrielles, que nous allons améliorer et renforcer en termes d’encadrement.

ous essayons de résoudre les problématiques de financement rencontrées par les PME à différentes étapes de leur cycle de vie : au moment de la création, au cours de leur développement, ou quand elles rencontrent des difficultés financières. On s’est greffés sur ce cycle pour leur apporter des produits adéquats en partenariat avec nos partenaires bancaires. Ce travail s’effectue avec tout type d’entreprises, tout secteur confondu et principalement avec les industriels. L’autre outil mis en place par la CCG est plus ciblé, il s’agit du co-financement avec le secteur bancaire pour permettre aux entreprises d’investir dans différents secteurs, et ce, à des taux plus bas que ceux pratiqués par le marché. Nous appuyons également les startups qui peuvent bénéficier d’un financement adéquat à travers le Fonds InnovInvest par exemple.

Dans ce cadre, nous travaillons avec des partenaires, incubateurs, accélérateurs. Pour cela, nous injectons de l’argent avec d’autres investisseurs, dont des fonds gérés par des sociétés privées. Plus de 900 millions de DH seront investis dans les stratups au cours des prochaines années au Maroc, dont 500 millions auprès de l’État et 400 millions auprès d’investisseurs nationaux et étrangers. En termes de crédit garanti par la CCG et l’activité dette, nous avons réalisé 47 milliards de DH au cours des 3 dernières années, avec 11,5 milliards de DH pour le secteur industriel, ce qui prouve l’importance de ce secteur par rapport à notre portefeuille et aux financements que nous accordons. Pour finir, je dirai que l’Etat est toujours présent pour répondre aux besoins sectoriels et industriels du pays à travers des outils qui permettent de rassurer le marché. www.industries.ma

Omar CHERKAOUI Directeur Recherche et Développement à l’ESITH

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a première mission de l’Ecole supérieure des industries du textile et habillement (ESITH) est la formation initiale et continue, mais aussi tout ce qui est services aux entreprises, ainsi que la R&D. Pour que la formation soit efficace et qu’elle puisse répondre à un besoin défini par les entreprises, il faut que l’on puisse combiner entre toutes ces composantes. Pour identifier ces besoins, nous procédons à l’analyse de situation de travail, qui est une démarche qui permet d’aller vers les entreprises, identifier les tâches manquantes et les convertir en compétences pour lesquelles il faudra développer une formation à part entière ou des modules intégrés dans une formation existante. Le service aux entreprises permet d’apporter de la matière première puisque nous allons vers l’entreprise en faisant intervenir les enseignants au sein de l’entreprise, ce qui leur permet d’enrichir leur savoir théorique et en faire bénéficier les élèves à travers des cas pratiques. Par ailleurs, nous menons également une analyse du contrôle qui permet de suivre l’évolution du cycle de vie des produits. Le pont qui permet de relier le milieu universitaire et l’entreprise se base sur l’intégration de cette dernière, à travers un accompagnement quotidien sur sa production, l’identification des problématiques et la proposition de solutions innovantes dont l’objectif est d’améliorer les coûts et la qualité dans le respect de l’environnement. Dans ce cadre, le Plan d’accélération industrielle (PAI) a eu l’idée de créer des

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clusters qui accompagnent les entreprises dans l’innovation, et nous sommes adossés à ces clusters dont on assure la partie R&D et innovation. Dans ce sens, l’ESITH a initié la Conférence internationale sur les textiles intelligents et qui a été créée pour anticiper le développement d’une activité nouvelle qui est le textile intelligent ou technique. Nous nous sommes rendu compte que le textile habillement passe par des phases de transition de crise et donc nous avons besoin de le positionner dans d’autres créneaux où il y a plus de visibilité, mais ceci engendre des exigences en matière de réglementation, de norme et de qualité et donc l’organisation de cette conférence va permettre d’expliquer de quoi il est question quand on parle de textile intelligent. Les recherches que nous menons dans ce sens ont pour but de démontrer aux industriels que d’autres produits peuvent être développés à partir de leurs équipements existants. Aujourd’hui, nous venons de lancer une formation sur le digital dans le cadre de la formation continue, pour en tester l’impact avant de l’intégrer à la formation initiale. Nous étions aussi les premiers à mettre en place une formation dans le domaine de la logistique en 2002 puisque nous avions compris que la réussite d’un produit ne peut se faire qu’au prix d’une gestion optimisée des flux malgré que la qualité, l’innovation, la réactivité et la connectivité restent indispensables. N° 36 juin 2018 49

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Moment fort de cette édition

MHE et Mustapha Bakkoury lancent IDM Business TV

Le vendredi 11 mai est une date inoubliable pour le groupe Industricom en particulier et le secteur industriel en général. C’est la date du lancement de la première Web Tv dédiée à l’industrie au Maroc : IDM Business TV. cet evenement a ete preside par mhe et bakkoury. www.maghrebsteel.ma

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e vendredi 11 mai est une date inoubliable pour le groupe Industricom en particulier et le secteur industriel en général. C’est la date du lancement de la première Web Tv dédiée à l’industrie au Maroc. IDM Business TV, la nouvelle Web TV dédiée à l’industrie, l’investissement et à l’innovation dans le Maroc a eu le privilège d’être lancée officiellement par les deux invités de marques de la 2e édition d’Industry Meeting Day Morocco, en l’occurrence Moulay Hafid Elalamy, ministre de tutelle et Mustapha Bakkoury, Président du Conseil de la Région de Casablanca-Settat et de Masen. Cette web TV est conçue pour donner la parole aux principaux décideurs de l’industrie, l’économie et l’innovation : entrepreneurs, promoteurs, industriels, banquiers et chefs d’entreprises … auront ainsi l’opportunité d’intervenir sur cette nouvelle et première chaîne web dédiée 50 N° 36 juin 2018

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au secteur. Le concept WebTV répond à la forte demande de contenus vidéo dans ce secteur, boostée par la 4G et devenu un véritable tremplin de référencement sur Internet. Pour la première fois, le public découvre qui se cache derrière les grands secteurs de l’industrie marocaine. Les décideurs trouvent ainsi un moyen de s’exprimer plus direct et plus contemporain, pour se rapprocher directement de leurs interlocuteurs. Une nouveauté qui permettra l’accès à l’information dans ce secteur ainsi que son partage. Les témoignages de professionnels seront enrichis par des émissions thématiques, un mini magazine et des flashs infos industriels. Des reportages ville par ville viendront quadriller le territoire.IDM Business TV est ainsi votre nouvelle chaine dédiée pour accompagner le Maroc dans son

développement industriel, une chaine qui met la lumière sur ces investisseurs qui travaillent pour le développement du pays. Les studios de la chaine, situés à Casablanca, mobilisent déjà toute équipe de professionnels autour du projet. L’enjeu est de taille : accompagner le développement industriel et économique du Maroc à travers la couverture de tous les projets et chantiers structurants initiés par les départements de tutelle et les professionnels sous les hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Emissions phares de IDM Business TV • Ils ont réussi dans l’industrie ; • Business Event ; • Fabriqué au Maroc ; • Flash technologie ; • Le territoire industriel ; • Le journal industriel…

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L’acier au cœur de l’industrie

Depuis sa création en 1975, Maghreb steel contribue au DéveloppeMent et à l’éMergence inDustrielle Du Maroc Maghreb Steel développe et diversifie ses activités en introduisant plusieurs nouveaux produits au niveau de l’industrie marocaine. Aujourd’hui, l’Acier de Maghreb steel est présent au niveau des principales industries, Agriculture, Energie, Infrastructure et Automobile.

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www.industries.ma NM iso 9001 v 2008 oHsAs 18001 v 2007 NM iso 14001 v 2004

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BUSINESS FORUM INTERNATIONAL

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Industry Meeting Day Morocco

La BEMAS est parmi les participants à la 2e édition

PAYS À L´HONNEUR

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Dans le cadre de la 2e édition d’Industry Meeting Day Morocco, la BEMAS a participé le 11 mai 2018 à l’hôtel Grand Mogador de Casablanca à la plus grande rencontre d’affaires annuelle pour l’industrie, l’investissement et l’innovation marocaine. Par Asmae BOUKHEMS

République du Bénin

Rwanda

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ette participation vise à instaurer une collaboration entre le Maroc et la Belgique. «A travers cette participation, nous cherchons une collaboration entre la Belgique et le Maroc dans le domaine de la maintenance», a déclaré Jean-Luc Roisin, directeur général de BEMAS. La mission de cette association est la revalorisation de la maintenance et du responsable de maintenance, en diffusant des informations sur la maintenance, la fiabilité de production et la gestion des actifs. BEMAS a développé un grand réseau de professionnels de maintenance et de gestion des actifs dans l’industrie belge. Ses sujets couvrent la gestion de maintenance, la fiabilité, la maintenance d’immeubles, la gestion d’énergie et la gestion des actifs. Dans ce sens, Samira Ben Ali, maintenance Manager, a souligné : «Il y a une révolution industrielle au 52 N° 36 juin 2018

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Maroc, mais il faut mettre l’accent sur la maintenance, et rapporter des outils et des méthodes pour que l’entreprise soit performante». Notons que Industry Meeting Day Morocco est un événement s’articulant autour d’une série de conférences et de tables rondes, des rencontres B to B, et du réseautage (networking) de haut niveau. La deuxième édition a pour thème «L’impact de l’investissement en industrie dans la région», et vise à mettre en lumière l’impact des investissements et de l’industrie sur le développement de la région au Maroc. En effet, après la déclinaison du Plan d’accélération industrielle 20142020 qui promet un développement territorial équitable, équilibré, inclusif et adapté aux spécificités de chaque région du Royaume, les régions du Maroc ont connu une dynamique sans précèdent impulsée notamment

par l’essor de l’industrie automobile, l’industrie chimique et l’industrie agroalimentaire, le textile et cuir, l’agroindustrie ou encore l’aéronautique. Cette dynamique se traduit également par le développement de nouveaux modèles d’affaires. C’est le cas notamment des joint-ventures et des partenariats entre des acteurs traditionnels et des start-ups pour changer la manière de produire. Le Maroc dispose d’atouts importants dans cette mutation, qui met l’être humain au cœur du projet industriel tout en œuvrant à la compétitivité de l’industrie de notre pays. La BEMAS est une association dynamique sans but lucratif pour les professionnels de la maintenance et la gestion des actifs. Elle s’adresse à la fois aux responsables de maintenance dans l’industrie et autres exploitants d’actifs physiques, et aux fournisseurs de services de maintenance et de produits apparentés. www.industries.ma

QUEL DIGITAL POUR L’AFRIQUE DU FUTUR? 4&5 octobre 2018 Rabat-Sofitel jardin des roses

En partenariat avec

AMDIE

Les innovations technologiques en Afrique se traduisent par l'émergence de nouveaux produits et de nouvelles pratiques qui apparaissent comme étant le signe d'une mutation (socio-économique, politique et environnementale) profonde et durable du continent. Ces solutions qui viennent du continent révèlent qu'au cœur même de l'Afrique réside sa capacité à répondre aux besoins essentiels de ses populations dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, de l'accès à l'énergie ou encore de l'inclusion financière Ce dynamisme a-t-il dépassé le stade expérimental ? La révolution technologique donne lieu à des espaces ouverts de partage de connaissances et d'expériences, de formation, d'échanges et de collaboration auxquels contribuent tous les acteurs africains de l'innovation technologique. Il importe de réfléchir aux moyens d’accompagner les défis de l’Afrique, ce continent ou le numériqueN°on36l’espère saura juin 2018 53 www.industries.ma INDUSTRIE DU MAROC rebattre les cartes pour se construire un futur à la hauteur de ses atouts !


i ntervi ew Qui peut trancher sans être aussitôt contredit? Badr IKKEN fait l’actu et pas n’importe comment. D’un exploit à un autre, le Directeur Général de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) ne rate pas les éloges. Ici comme ailleurs, Badr IKKEN grave son nom dans l’histoire nationale et internationale de l’Energie. IRESEN et la Fondation pour le Développement Durable d’El Kelaa des Sraghna «Sir Al Rhina » qu’ils gèrent, ont reçu le 22 mai à Leipzig en Allemagne, le prix du concours international Transformative Urban Mobility Initiative (TUMI) des projets innovants en mobilité. Une récompense bien méritée et qui s’ajoute à d’autres, après plusieurs années de labeur. Contacté par Industrie Du Maroc, Badr IKKEN nous dévoile les détails de ce projet et bien d’autres choses. Interview.

i ntervi ew et les administrations à la mobilité électrique et à une utilisation optimale à travers des modèles de partage.

Badr IKKEN, DG de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energie Nouvelles (IRESEN)

Plus de 540 chercheurs et doctorants ont été soutenus par IRESEN Propos recueillis par Rida ADDAM

IDM : Commençons par le sujet d’actualité, le prix du concours TUMI. Que pouvez-vous nous dire sur ce projet ? Badr IKKEN : Je souhaiterais, tout d’abord féliciter et saluer le travail du groupe de recherche mobilité électrique d’IRESEN « eTECH Mobility » et à leur tête ma collègue Kawtar Benabdelaziz pour son engagement et travail qui

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contribuent à développer le sujet de la mobilité électrique au Maroc. L’objectif du projet de mobilité durable « Transport Electrique Partagé dans la Province El Kelaa des Sraghna – TEP El Kelaa des Sraghna » est de permettre à un plus grand nombre d’habitants un meilleur accès aux opportunités économiques de la province à un prix abordable, tout en respectant

l’environnement. Il est prévu aussi d’encourager l’inclusion des femmes dans les activités économiques en leur offrant des services de transport adaptés et des revenus supplémentaires grâce à une mobilité efficiente. L’utilisation de triporteurs électriques marocains et une solution de partage des véhicules. Ces différentes facettes permettront également de sensibiliser la population

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voitures, etc. IDM : Si on vous demande de nous vulgariser IRESEN, vous diriez quoi ? Badr IKKEN : IRESEN est aujourd’hui un centre de recherche appliquée de référence au Maroc, spécialisé dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Nous contribuons à créer des ponts entre nos universités et le monde socio-économique. Nous avons soutenu financièrement et techniquement les cinq premières années à travers nos appels à projets et nos projets pilotes des activités de recherche de plusieurs universités et mis en place plusieurs laboratoires couvrant les thématiques nationales prioritaires et ce, afin d’améliorer l’environnement de la recherche. Plus de 540 chercheurs et doctorants ont été soutenu par IRESEN et profitent de nos installations et

(GreenAIN). Ce réseau constitue une plateforme d’échange et de partage entre les pays d’Afrique. Le GreenAIN organise d’ailleurs, les 26 et 27 Juin 2018, une rencontre africaine de l’innovation à Yamoussoukrou en Côte-d’Ivoire pour encourager les startups innovantes et primer les meilleurs projets de recherche dans le domaine des technologies vertes.

IDM : Quels sont vos autres projets dans le domaine de la mobilité durable ? Badr IKKEN : Plusieurs projets sont en cours et visent à développer des solutions de mobilité durable, innovantes et adaptées au contexte marocain. IDM : Quels sont selon vous les projets Le premier projet a concerné la mise en de l’IRESEN qui peuvent être un modèle place d’un réseau de voitures électriques à suivre dans d’autres pays ? à Benguérir, utilisé par des associations Badr IKKEN : Je pense que la première de la région, tout en développant des expérience à transposer est celle des infrastructures de recharge, en adaptant plateformes de test, de recherche et les stratégies de recharge pour éviter la de formation, notamment les « Green surchauffe des batteries pendant les Technology Parks », que nous avons périodes de canicule et en menant une développés avec l’Université Mohammed étude socio-économique sur un modèle VI Polytechnique, avec le soutien du de réseau de voitures électriques adapté Ministère de l’Energie, des Mines et du au Maroc.Cette première expérience Développement Durable et le Groupe a contribué à l’émergence du groupe OCP. Ces living labs permettent de recherche à l’IRESEN, le renforcement des capacités «eTECH Mobility», spécialisée et le développement de savoirdans la mobilité électrique qui accompagne aujourd’hui La solution innovante DEMOSTENE, faire et facilitent la transition la recherche à l’innovation. plusieurs Ministères et acteurs du portée par Solveo Energie MENA, de Nous sommes en phase de secteur, tels que le Ministère de préparation d’une première l’Industrie, de l’Investissement, IRESEN et le Green Energy Park, plateforme en Côte-d’Ivoire, le du Commerce et de l’Economie offre un fort potentiel de « Green Energy Park MCI (Maroc Numérique, l’AMEE, ADM,.. Côte-d’Ivoire) » pour tester eTECH Mobility développe valorisation commerciale en et optimiser les technologies plusieurs projets pertinents, Afrique. solaires dans les conditions notamment « Green Miles », climatiques tropicales et de en partenariat avec Autoroutes permettre plus d’échanges et du maroc, Schneider Electric et de transfert de savoir et savoirles distributeurs de carburants pour équiper le tronçon Tanger-Agadir, plateformes, telles que le Green Energy faire maroco-ivoirien, tout en impliquant dans les deux sens, de bornes de Park et bien évidemment des centrales les pays de frontaliers. Il y’a sinon, recharge électrique rapide et un système et projets de MASEN. Cela constitue plusieurs projets que nous souhaitons d’information pour la collecte et l’analyse aujourd’hui un pool de compétences développer en Afrique sub-saharienne, des données. Ce projet de développement dans le domaine des énergies notamment les projets prioritaires et de démonstration s’inscrit pleinement renouvelables pour nos entrepreneurs Chams et Sirocco, portées par l’ENSAM dans les recommandations de l’Agence et décideurs de demain.Dans notre de l’Université Moulay Ismail de Meknès Internationale de l’Energie, qui préconise nouvelle feuille de route à l’horizon de avec les entreprises INTER TRIDIM et l’implémentation des bornes de 2027, nous visons à consolider les autres AQYLON, qui proposent des solutions recharge électriques rapides tout au maillons de la chaine de valeur pour thermiques solaires à concentration long des autoroutes comme incitation passer de la recherche à l’innovation et pour la climatisation et pour séchage à la mobilité électrique, mais nous permettre l’émergence de startups, de de produits agricoles. Ces deux projets permet d’étudier aussi l’impact des types nouveaux produits et services innovants contribueront à répondre aux besoins des modèles de recharge sur le réseau dans le domaine des technologies vertes. grandissants de la climatisation et électrique.IRESEN participe également IRESEN est reconnu aujourd’hui au du chauffage. La solution innovante à l’étude nationale sur la mobilité niveau international, participe à DEMOSTENE, portée par Solveo Energie durable, menée par la Fédération de plusieurs grands projets de recherche MENA, IRESEN et le Green Energy Park l’Energie et collabore avec l’AMEE sur et aspire à faire profiter nos partenaires offre également un fort potentiel de le développement de stratégies, de africains de cette expertise et de son valorisation commerciale en Afrique. modèles et de projets pilotes pour la savoir et savoir-faire. C’est la raison pour Il s’agit d’un container de batterie de mobilité durable dans les villes, incluant laquelle nous avons initié la création stockage avec des automates de gestion les deux roues, les triporteurs, les du Green Africa Innovation Network de la production d’énergie afin d’adapter

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la production électrique solaire aux besoins marocains et africains.

adaptées aux conditions climatiques et sociales africaines.

IDM : Parlez-nous de la nouvelle plateforme Green & Smart Building Park de Ben Guerir ? Badr IKKEN : Le Green & Smart Building Park est la prochaine plateforme de recherche, dédiée à l’efficacité énergétique, aux bâtiments verts, aux réseaux intelligents et à la mobilité durable. Ce laboratoire à grande échelle sera mis en place selon la même approche réussie du Green Energy Park, par IRESEN, l’Université Mohammed VI Polytechnique avec le soutien du Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, du Groupe OCP et de la coopération Coréenne. Le Green & Smart Building Park s’étendra sur 4ha, et intégrera un bâtiment central autonome sous forme de 2 blocs, un marocain et un coréen, regroupant plusieurs laboratoires de test et de caractérisation des matériaux de construction, de valorisation des matériaux locaux, de recherche dans le domaine des réseaux intelligents et sur la mobilité électrique. Le Green & Smart Building Park comprendra également une plateforme extérieure avec un espace de test et de formation grandeur nature. Il y sera construit une vingtaine de maisonnettes utilisant différents systèmes (matériaux, isolation, production d’énergie et de chaleur…), habitées par des étudiants et des chercheurs. Ces habitations seront monitorées en permanence constituant une vitrine technologique, ainsi qu’une plateforme expérimentale afin de créer un pôle d’excellence sur les bâtiments verts intelligents adaptés au contexte national.Le Green & Smart Building Park accompagnera l’émergence d’une industrie marocaine innovante dans le secteur de l’éco-construction, des réseaux intelligents et des infrastructures autour de la mobilité durable. La plateforme accueillera également en 2019, la première édition du Solar Decathlon Africa. Cette compétition internationale accueillera plus de 1.000 étudiants du monde entier et particulièrement du continent Africain, pour promouvoir le travail d’équipe et l’innovation dans le domaine de l’éco-construction et développer des maisons solaires

IDM : Quelles sont selon vous les opportunités qu’offrent les énergies renouvelables au Maroc ? Et quel est l’objectif du stockage d’énergie ? Badr IKKEN : Le Maroc jouit de gisements solaire et éolien très importants, avec plus de 3.000 heures d’ensoleillement par an, un rayonnement moyen de plus de 5 kWh/m2/j et des régions dépassant 10 mètres par seconde (10 m/s) de vitesse annuelle moyenne du vent. Ce potentiel permet théoriquement de couvrir plus que les besoins énergétiques de notre pays. La stratégie énergétique marocaine et l’engagement des différents acteurs permettront de couvrir, sans aucun doute, plus que 50 % du besoin électrique à l’horizon de 2030. Pour arriver à couvrir 100 %, il est nécessaire d’intégrer le stockage électrochimique (batteries) pour couvrir les petites capacités sur le court et moyen terme ainsi que la production de combustibles verts, tels que l’hydrogène et l’ammoniac, pour les grandes puissances et le stockage de l’énergie à long terme. Il est aujourd’hui évident que la baisse des coûts de composants de production d’énergie

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solaire mais aussi des batteries, à travers le développement de la mobilité électrique, contribuera à démocratiser l’émergence de solutions plus efficientes et plus abordables. Cela représente donc une opportunité considérable pour les industriels et entreprises marocaines, en se positionnant sur des solutions innovantes adaptées au contexte africain et qui permettront de répondre aux besoins locaux tout en créant massivement des emplois à travers notamment les installations photovoltaïques distribuées. IDM : Et la Smart City ou la ville de demain dans tout ça ? Badr IKKEN : Aboutir à l’indépendance énergétique dans le secteur du bâtiment est étroitement lié à un changement de paradigme dans la conception des villes de demain, pour favoriser l’autoproduction de l’énergie et une bonne gestion du flux électrique d’une maison à une autre et d’un quartier à un autre. C’est un sujet, certes, complexe étant donné les interactions entre plusieurs acteurs et opérateurs, mais fortement prometteur en opportunités de création de nouveaux métiers à forte valeur ajoutée et de nouveaux services aux citoyens. C’est la raison pour laquelle,

il était pertinent de mettre en place le Green & Smart Building Park pour mutualiser les efforts et créer un pôle d’excellence autour du sujet de la smart city, tout en impliquant plusieurs acteurs. Au sein de la plateforme, différentes méthodes de régulation et de gestion des sources de production et postes de consommation de l’énergie, sous toutes leurs formes seront traitées afin de développer différents scénarios pour une gestion optimisée et adaptée des réseaux. Nous travaillerons également sur les performances énergétiques des différents matériaux de construction et d’isolation à travers des tests sur des maisonnettes monitorées et habitées afin de recueillir les données dans des conditions de vie réelle. L’intégration des énergies renouvelables, les systèmes de stockages, la mobilité, les outils de communication, la domotique, la gestion de l’eau, la qualité de l’air, et la pollution électromagnétique font également partie des thématiques prioritaires. Le Green & Smart Building Park contribuera à passer de la recherche à l’innovation et à développer des

produits, des services et des process pour la ville durable marocaine et africaine de demain. IDM : Un dernier mot ? Badr IKKEN : Lors de l’évènement de présentation des équipes participantes au Africa Solar Decathlon en Mai 2018, j’ai été impressionné par le niveau et l’ambition de nos jeunes. Il est évident que notre plus grande richesse aujourd’hui est nos jeunes. Ils sont pleins d’énergie et de créativité et il faut absolument leur créer un environnement favorable à l’innovation pour canaliser et profiter de cet élan. Il est primordial d’accompagner plus fortement l’entreprenariat de nos jeunes par la création de startups.Je me pose souvent la question sur ce qui nous manque pour avancer encore plus vite et ce que devrions changer. Je pense avoir une des réponses, en me basant sur mon expérience de 18 ans passées en Allemagne, il s’agit de plus d’esprit d’équipe, il faut s’entraider et privilégier plus la réussite collective à la réussite personnelle.

IRESEN EN QUELQUES MOTS

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’IRESEN est un institut de recherche créé en 2011 par le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, et plusieurs acteurs clés du secteur énergétique au Maroc pour accompagner la stratégie énergétique nationale en soutenant la R&D appliquée dans le domaine de l’énergie solaire et des énergies nouvelles. L’Institut se positionne dans le domaine de la R&D à travers son agence de moyens et son centre de recherche, offrant ainsi plusieurs opportunités pour la création de synergie entre le monde socioéconomique et le monde scientifique autour de projets collaboratifs de R&D.

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IDM chez Volvo Trucks à Gothenburg

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ui peut s’en douter sans être aussitôt contredit ? Volvo Trucks est leader dans son secteur. Et comment ? Le producteur ne rate pas une occasion pour surprendre. Il a une réponse à toutes les attentes des clients, même les plus exigeants. Avec des solutions de transport complètes et sa gamme de camions pour travaux moyens à lourds dernières générations, le constructeur n’accepte que le leadership. Et ce n’est pas tout. « L’assistance à la clientèle est sécurisée via un réseau mondial de 2100 points de service et ateliers dans plus de 130 pays », s’engage le management de l’entreprise devenue idole international en matière de transport professionnel et de gros engins. Constat à l’appui, « avec les camions Volvo, assemblés dans 16 pays dans le monde, Volvo Trucks à Gand est la plus grande usine d’assemblage de Volvo Trucks, spécialisée dans les poids lourds et les cabines », chuchotent les participants à la conférence de presse tenue par la fabriquant à l’occasion du lancement de sa nouvelle gamme d’engins de haute technologie. Et d’ajouter : «En 2017, plus de 112 milles camions Volvo ont été livrés dans le monde entier. Volvo Trucks fait partie du Groupe Volvo, l’un des principaux fabricants de camions, d’autobus et d’équipement de construction au monde ainsi que des moteurs marins et industriels». Industrie du Maroc a fait pour vous le voyage jusqu’au siège du fabriquant. Bilan : Les valeurs fondamentales de Volvo Trucks sont la qualité, la sécurité et le respect de l’environnement ne sont jamais en laisse. Le Groupe fournit également des solutions complètes de financement et de service. Dossier.

Avec des solutions de transport complètes

Le constructeur roule vers des engins « Zéro accident causé par un véhicule Volvo » DNES à Gothenburg : Hicham RAHIOUI

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elon le constructeur, « système vise en premier lieu à avertir le frein à main est automatiquement serré, l’augmentation du nombre conducteur de tout risque de collision. une mesure de sécurité qui empêche le de véhicules sur les routes, Est-ce possible ? Bien évidemment, mais véhicule de rouler si le conducteur est en l’accélération de la circulation et cela se limite à « avertir le conducteur qui état de choc ou inconscient », surenchérit la distraction pouvant découler de évalue rapidement la situation et évite un responsable technique d’une l’abondance d’informations imposent l’accident », explique Carl Johan Almqvist multinationale cliente. Les arguments du des exigences considérables aux qui ne rate pas non plus l’occasion pour concepteur ne manquent pas. « Lorsque conducteurs de véhicules commerciaux vulgariser les nouveaux systèmes. Selon le freinage d’urgence est déployé, les et particuliers ». Et de poursuivre : « lui, « le freinage d’urgence intervient feux stop se mettent à clignoter pour jamais les opportunités d’accroissement uniquement si cela est absolument avertir les véhicules qui vous suivent. Si la de la sécurité au volant n’ont été aussi nécessaire. Il s’applique alors avec une vitesse du véhicule tombe en dessous de 5 km/h, les feux de détresse clignotants nombreuses qu’à ce jour ». D’où, réactivité extrême. l’importance des systèmes de sécurité La vitesse de freinage (ou de sont également activés », fait-il savoir active équipant de nombreuses voitures ralentissement, pour employer le terme dans son communiqué de presse. et de nombreux poids lourds modernes technique exact) est d’environ 7 m/s², soit Et de poursuivre : « le système de Volvo qui contribuent grandement à la des performances comparables à celles fonctionne également sur les routes prévention des incidents et des accidents. de nombreuses voitures particulières. sinueuses et peut faire la distinction entre Volvo Trucks en a mis les plus sécurisant. En pratique, cela signifie que le véhicule les glissières latérales et les véritables Le leader dans son secteur, Volvo Trucks peut passer de 80 à 0 km/h en une obstacles, tels que des véhicules, y compris les motos. Pour tirer pleinement répond fidèlement aux attentes des quarantaine de mètres». parti du système, il est essentiel clients les plus exigeants. Il de veiller à ce que toutes les ne sort pas non plus du cadre fonctions, comme les freins ABS, législatif qui oblige. Depuis novembre 2015, une exigence le conducteur est averti par des soient activées à la fois sur le véhicule et sur la remorque ». légale de l’UE impose d’équiper alarmes lumineuses et sonores Pour conclure ce volet important les nouveaux poids lourds de la sécurité routière, Carl Johan à deux et trois essieux de la incrémentielles. Si le système Almqvist précise que « nos fonction de freinage d’urgence ne détecte aucune réaction du systèmes de sécurité active font automatique. L’objectif est simple mais à la fois difficile à conducteur, le véhicule commence partie d’une solution globale qui réduit clairement les risques appliquer : réduire les accidents, automatiquement à freiner. d’accidents de la route. Il faut et pourquoi pas atteindre le défi toutefois garder à l’esprit que « zéro accident ». la technologie ne peut pas tout « À l’heure actuelle, la faire à elle seule. législation exige que le système de freinage d’urgence réduise la vitesse Par ailleurs, le même «système surveille La sécurité routière exige une interaction du véhicule de 10 km/h. L’an prochain, les véhicules qui précèdent à l’aide active entre tous les usagers. Un cette réduction devra atteindre 20 km/h d’une caméra et d’un dispositif radar et conducteur expérimenté et attentif fonctionne aussi bien qu’il fasse soleil, qui conduit son véhicule de manière », précise le texte de loi. D’après Carl Johan Almqvist, directeur qu’il y ait du brouillard ou qu’il fasse responsable reste le meilleur ingrédient de la prévention des accidents ». sécurité produits et trafic chez Volvo nuit», dixit-il. Trucks, « le durcissement de la législation Un professionnel rencontré sur place, A titre d’exemple, l’innovation de Volvo est une bonne chose, mais il me semble lors des démonstrations des nouveaux Trucks se base sur quelques systèmes que les exigences légales sont encore trop engins de Volvo Trucks, nous chuchote de sécurité intelligents, à savoir : « Le basses ». Les statistiques du responsable qu’« en cas de risque de collision, le Régulateur d’allure et d’espacement aide viennent consolider ses dires : « Si vous conducteur est averti par des alarmes le conducteur à maintenir une distance circulez à 80 km/h lorsque le système lumineuses et sonores incrémentielles. préréglée par rapport au véhicule qui de freinage d’urgence se déploie, il faut Si le système ne détecte aucune réaction le précède » ; « L’Avertisseur de collision ralentir de bien plus de 20 km/h pour du conducteur, le véhicule commence avec freinage d’urgence avertit le éviter une collision massive avec un automatiquement à appliquer un léger conducteur en cas de risque de collision freinage. Si le conducteur ne réagit avec un véhicule qui le précède et active véhicule immobilisé ». toujours pas, le freinage d’urgence au besoin les freins » et « Le Dispositif est déployé jusqu’à l’immobilisation d’alerte conducteur incite le conducteur Les solutions de Volvo Trucks à faire une pause s’il décèle des signes de Riche de son expérience, le leader « complète du véhicule ». Volvo Trucks a développé un système L’innovation en la matière se somnolence ou d’inattention ». allant bien au-delà des exigences caractérise au bout des cinq secondes légales actuelles et futures », se vante supplémentaires sans mouvement du le concepteur. Introduit en 2012, le volant ou autre réaction. Comment ? « Le

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Volvo Trucks renforce la sécurité

Pour une meilleure assistance au conducteur Parmi les objectifs affichés par Volvo Trucks, la sécurité routière accrue et l’environnement de travail amélioré pour les conducteurs restent les plus élémentaires. Un souci majeur qui oblige le constructeur d’engins à lancer de nouveaux systèmes d’assistance au conducteur associés au Volvo Dynamic Steering, cette innovation primée qui assiste la direction des poids lourds de façon révolutionnaire. Zoom.

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quoi sert « Le Volvo Dynamic Steering » qui a complètement révolutionné le métier de conducteur ? La réponse du constructeur ne tardera pas. C’est la solution aux attentes des conducteurs et des clients les plus exigeants : Meilleure stabilité directionnelle, manœuvres plus aisées et confort accru. Autrement dit, de quoi « réduire à la fois les risques d’accidents de la route et les blessures dues aux douleurs », résume Carl Johan Almqvist, Directeur Sécurité Produits et Trafic chez Volvo Trucks. Et d’ajouter : « Nous poursuivons maintenant notre success

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story avec de nouvelles fonctions pour faire du trafic routier un environnement encore plus sûr. Cette démarche est en accord avec notre vision du « zéro accident causé par un véhicule Volvo ». Ces fonctions ont été développées pour aider les conducteurs à éviter certains des scénarios d’accident les plus courants identifiés par notre programme de recherche sur les accidents ». Pour vulgariser davantage ces solutions innovantes, Almqvist affirme qu’« en intégrant le Volvo Dynamic Steering aux autres systèmes d’amélioration de la sécurité et du confort, Volvo Trucks a

mis au point deux systèmes d’assistance au conducteur à titre de prévention des accidents. Volvo Dynamic Steering avec assistance à la stabilité et Volvo Dynamic Steering avec assistance au maintien de la trajectoire ». Et ce n’est pas tout. Les arguments ne manquent pas. Velléité de dérapage avant que celui-ci ne se produise Pour éviter le drame, roulez en Volvo Trucks et suivez les consignes de son Directeur Sécurité Produits et Trafic. « Imaginez que vous conduisez sur une chaussée glissante, mouillée, et que

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vous sentez soudainement que l’arrière du véhicule commence à perdre de l’adhérence sur l’asphalte. Avant que cela ne se transforme en dérapage, vous braquez doucement dans le sens opposé jusqu’à ce que le danger soit écarté. C’est exactement comme ça que le système Volvo Dynamic Steering avec assistance à la stabilité fonctionne. Toute la différence réside dans le fait que ce système est en mesure de détecter ce risque et aider à stabiliser le véhicule », conseille-t-il. Moins de risque de sortie de route L’autre innovation en matière de sécurité, le système Volvo Dynamic Steering avec assistance au maintien de la trajectoire, donne un coup de pouce au conducteur lorsque le système détecte que le véhicule présente des signes de franchissement du marquage de sa voie. Un léger mouvement du volant dans le bon sens et une légère vibration insufflée dans le volant avertissent le conducteur qui n’a plus qu’à redresser le véhicule dans sa voie. Résistance du volant en fonction des besoins de chacun En prime de ces deux nouveaux www.industries.ma

systèmes d’assistance, Volvo Truck lance sur le marché une fonction attendue depuis longtemps, qui permet d’ajuster la résistance du volant de façon personnalisée dans les véhicules équipés du Volvo Dynamic Steering. C’est que fait entendre Almqvist qui ajoute : « Chaque conducteur a une perception différente du degré de souplesse que doit adopter le système de direction. Désormais, chaque conducteur peut ajuster la résistance du volant exactement comme il le désire pour une conduite confortable, détendue et sûre. C’est une fonctionnalité très pratique, surtout pour les véhicules qui ont différents conducteurs ». Les nouvelles fonctions •Le système Volvo Dynamic Steering a été conçu pour compenser automatiquement les irrégularités de la route et éliminer les vibrations ainsi que les à-coups de volant. À vitesse lente, la résistance du volant est réduite d’environ 75 % : un avantage de taille en marche arrière ou lors de manœuvres dans des espaces restreints. Le volant se replace de lui-même en position neutre dès que le conducteur relâche légèrement le volant. À vitesse

plus élevée, le véhicule maintient sa direction même sur chaussée irrégulière ou en présence de rafales de vent latéral. Cette technologie est basée sur la servodirection hydraulique du véhicule associée à un moteur électrique à commande électronique qui ajuste continuellement la direction et fournit une force de rotation supplémentaire lorsque nécessaire. •Volvo Dynamic Steering avec assistance à la stabilité. Ici, le système Volvo Dynamic Steering fonctionne avec le système de régulation électronique du comportement dynamique. •Volvo Dynamic Steering avec assistance au maintien de la trajectoire. Ici, le système Volvo Dynamic Steering fonctionne avec le système d’assistance au maintien de la trajectoire à des vitesses supérieures à 55 km/h. Le système surveille la position du véhicule à l’aide de caméras. Lorsqu’il détecte que le véhicule risque de franchir sa voie actuelle, la direction s’active et aide le conducteur à revenir dans la bonne voie. Si une assistance supplémentaire est nécessaire, le conducteur est averti par une légère vibration dans le volant plutôt que par un avertissement sonore. N° 36 juin 2018 61

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Volvo Trucks et Volvo Cars innovent

Volvo Trucks pour les modèles électriques

Les véhicules communiquent dans la circulation

Les premiers engins sont déjà dévoilés

Qu’est-ce que le Connected Safety ? « C’est un nouveau service cloud qui permet aux camions et aux voitures Volvo de communiquer automatiquement en cas de conditions de circulation dangereuses », précise Carl Johan Almqvist, Directeur Sécurité Produits et Trafic chez Volvo Trucks.

Quand le constructeur se lance dans un challenge, rien ne l’arrête. En moins de trois semaines, après avoir dévoilé le tout premier véhicule tout électrique, le Volvo FL Electric, la société étend sa gamme avec un autre véhicule électrique. Conçu pour les activités de transport plus lourd en milieu urbain, comme la collecte des ordures et la distribution, avec des PTAC allant jusqu’à 27 tonnes, le véhicule innovant de la marque ne tardera pas être commercialisé en Europe à partir de 2019. Un grand défi qui témoigne de la grandeur du fabriquant.

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a version de Connected Safety pour voiture particulière a été créée par Volvo Cars en 2016. Avec la version désormais déployée par Volvo Trucks, les camions et les voitures peuvent s’alerter mutuellement d’un danger potentiel. A l’unanimité, les professionnels la qualifient d’« une prouesse rendue possible grâce au partage des données de sécurité entre les deux entreprises par le biais de leurs clouds respectifs ». Même son de cloches chez le fabriquant: « Le risque d’accident sera atténué si davantage de véhicules peuvent échanger des informations en temps réel sur les conditions routières ». Bilan très positif. « Avec Connected Safety, nous misons sur l’avenir dans l’espoir que d’autres constructeurs adopteront la technologie », déclare Carl Johan Almqvist. Comment ça marche ? « Un véhicule immobilisé sur le bord de la route alors que la visibilité est mauvaise représente un risque de collision par l’arrière qui peut 62 N° 36 juin 2018

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s’accompagner de graves conséquences. Une alerte déclenchée bien en amont octroie à tous les conducteurs des voitures et camions en approche le temps nécessaire pour ralentir, adapter leur conduite et éviter une collision », explique Carl Johan Almqvist. Autrement dit, la Connected Safety est conçu pour envoyer des alertes aux véhicules connectés au service qui se trouvent à proximité chaque fois qu’un conducteur actionne les feux de détresse. D’après d’Emanuele Piga, responsable des solutions clients et du développement de nouveaux services chez Volvo Trucks, « au fil des améliorations apportées à la technologie et avec l’élargissement du parc de véhicules connectés au système, ces informations en temps réel constitueront un complément essentiel aux divers systèmes de sécurité intelligents et solutions d’aide au conducteur qui équipent nos camions à l’heure actuelle ». A ses yeux, la « Connected Safety marque le début

d’une nouvelle ère dans notre volonté permanente de promouvoir une conduite sûre et d’éviter les accidents ». Consciente de l’importance de la communication entre véhicules, Volvo Trucks commencera immédiatement par équiper ses nouveaux véhicules de la technologie Connected Safety en Suède et en Norvège, où Volvo Trucks et Volvo Cars représentent une grande part des nouvelles immatriculations annuelles. Autres systèmes de sécurité et de prévention des accidents équipant les camions Volvo : Régulateur d’allure et d’espacement : aide le conducteur à maintenir une distance prédéfinie par rapport au véhicule qui le précède. Avertisseur de collision avec freinage d’urgence : avertit le conducteur en cas de risque de collision avec un véhicule qui le précède et active au besoin les freins. Dispositif d’alerte conducteur : incite le conducteur à faire une pause si le système décèle des signes d’inattention.

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ette fois-ci encore, l’annonce est bonne : « Avec l’introduction du Volvo FE Electric, nous disposons d’une gamme complète de véhicules électriques pour les activités en milieu urbain et cela constitue une étape stratégique dans le développement de notre offre globale de solutions de transport électrifiées. Cela ouvre de nouveaux horizons pour la coopération avec les villes désireuses d’améliorer la qualité de l’air, de réduire le bruit de la circulation et de désengorger le réseau aux heures de pointe, car les activités

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commerciales peuvent être réalisées tôt le matin ou en fin de soirée, dans le silence et sans émission d’échappement », explique Claes Nilsson, Président Volvo Trucks. Selon lui, le premier Volvo FE Electric est un véhicule de collecte des ordures équipé d’une superstructure développée en collaboration avec le plus grand carrossier européen, Faun. Ledit véhicule entrera en service début 2019 à Hambourg, deuxième plus grande ville d’Allemagne. Le choix de la ville test est judicieux.

« Hambourg, élue Capitale verte européenne en 2011, œuvre depuis longtemps et avec succès dans une multitude de domaines pour soutenir un développement urbain durable et respectueux de l’environnement. Le secteur du transport n’est pas en reste : les autobus électriques de Volvo sont déjà en exploitation sur le réseau des transports publics. Les expériences et les ambitions suscitées par cette aventure font de Hambourg un partenaire très intéressant pour nous », argumente Jonas Odermalm, Product Line Vice N° 36 juin 2018 63

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President pour les Volvo FL et Volvo FE chez Volvo Trucks. Pour sa part, le Dr. Rüdiger Siechau, PDG de Stadtreinigung Hamburg, décèle un fort potentiel des véhicules électriques pour la ville en matière d’avantages environnementaux. Une conviction qu’il argumente à sa manière : « Actuellement, chacun de nos 300 véhicules classiques de collecte des ordures émet environ 31 300 kg de dioxyde de carbone par an. Un véhicule de collecte des ordures électrique équipé de batteries offrant suffisamment d’autonomie pour un service complet de huit à dix heures est une véritable révolution technologique ». Et ce n’est pas tout, le PDG affirme que « Stadtreinigung Hamburg génère de l’électricité neutre sur le plan climatique qui peut être utilisée pour recharger les batteries ». Autres points forts du véhicule Le Volvo FE Electric est doté de plusieurs variantes. Commençant par la cabine à accès bas Volvo qui facilite la montée et la descente et qui offre au conducteur une visibilité hors pair sur le trafic environnant, le nouveau véhicule favorise un environnement de travail amélioré grâce au faible niveau sonore et au fonctionnement sans vibrations. La capacité des batteries des engins

vient conforter les professionnels. Elle est capable d’optimiser selon « les besoins spécifiques, et la recharge est possible sur secteur ou par le biais de stations de recharge rapide », poursuit le PDG. Pour conclure, Jonas Odermalm affirme que les solutions complètes en matière de transport électrifié qu’offre

la marque «sont conçues pour répondre aux besoins spécifiques de chaque client et de chaque ville. Outre les véhicules, notre offre inclura aussi bien l’analyse des itinéraires que des solutions de financement et des services par le biais de notre réseau de distributeurs et de Réparateurs agréés dans toute l’Europe».

Qu’est-ce que la Volvo FE Electric ?

• Véhicule tout électrique pour la distribution, la collecte des ordures et d’autres applications en milieu urbain, PTAC de 27 tonnes. • Chaîne cinématique : deux moteurs électriques développant une puissance maximale de 370 kW (puissance continue de 260 kW) avec transmission Volvo à deux vitesses. Couple maxi des moteurs électriques de 850 Nm. Couple maxi de l’essieu arrière de 28 kNm. • Stockage de l’énergie : batteries lithium-ion, 200–300 kWh. Autonomie : jusqu’à 200 km. • Charge : deux systèmes de recharge différents sont disponibles. CCS2 : puissance de charge maximale de 150 kW CC. Recharge basse puissance : puissance de charge maximale de 22 kW CA. • Durée de charge : d’une batterie vide à une batterie entièrement chargée (300 kWh) : CCS2 150 kW env. 1,5 heure, recharge basse puissance env. 10 heures. • Volvo FL Electric • Véhicule tout électrique pour la distribution, la collecte des ordures et d’autres applications en milieu urbain, PTAC de 16 tonnes. • Chaîne cinématique : moteur électrique développant une puissance maximale de 185 kW (puissance continue de 130 kW) avec transmission Volvo à deux vitesses. Couple maxi du moteur électrique de 425 Nm. Couple maxi de l’essieu arrière de 16 kNm. • Stockage de l’énergie : batteries lithium-ion, pour un total de 100–300 kWh. • Autonomie : jusqu’à 300 km. • Charge : deux systèmes de recharge différents sont disponibles. CCS2 : puissance de charge maximale de 150 kW CC. Recharge basse puissance : puissance de charge maximale de 22 kW CA. • Durée de charge : d’une batterie vide à une batterie entièrement chargée : recharge rapide en 1-2 heures (CC), recharge de nuit jusqu’à 10 heures (CA) avec une capacité de batterie maxi de 300 kWh.

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Gros plan sur la sécurité

Volvo Trucks et Renova testent le véhicule autonome dédié à la collecte des ordures En coopération avec Renova, la société suédoise de gestion des déchets, Volvo Trucks est en train de tester et de chercher comment des véhicules automatisés peuvent contribuer à une collecte des déchets plus sûre et plus efficace et créer un meilleur environnement de travail pour les conducteurs. Les systèmes automatisés actuellement testés s’appuient sur la même technologie que celle qui équipe le véhicule Volvo autonome en service dans la mine de Kristineberg au nord de la Suède depuis l’automne 2016.

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ne première en son genre. « Conduire un poids lourd dans une zone résidentielle urbaine présentant des rues étroites et des usagers de la route vulnérables impose tout naturellement de sévères exigences en termes de sécurité, même si la vitesse du véhicule n’excède pas une cadence de marche à pied normale. Le véhicule de collecte des ordures que nous sommes en train de tester surveille de façon continue ses alentours et s’arrête immédiatement

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si un obstacle apparaît soudain sur la route. Le système automatisé génère également de meilleures conditions pour le conducteur qui peut ainsi garder un œil prudent sur tout ce qui se passe à proximité du véhicule », explique Carl Johan Almqvist, directeur de la sécurité produits et trafic chez Volvo Trucks. La première fois que le véhicule de collecte des ordures automatisé est utilisé dans une nouvelle zone, il est conduit manuellement tandis que le

système embarqué surveille et trace constamment l’itinéraire à l’aide de capteurs et d’une technologie GPS. Le véhicule pénètre dans cette zone, il sait exactement quel itinéraire il doit suivre et auprès de quelles poubelles il doit s’arrêter. Comment ça marche ? Le concepteur explique : « Au premier arrêt, système automatisé activé, le conducteur descend de la cabine, se N° 36 juin 2018 65

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automobi le

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Avec moins de CO2

Volvo Trucks lance des véhicules au gaz Il s’agit d’une première mondiale. Volvo commercialise actuellement des véhicules dont les émissions de CO2 sont réduites de 20 à 100 %. En axant clairement ses efforts sur le développement d’une technologie écoénergétique destinée aux véhicules au gaz, Volvo Trucks ouvre la voie à une réduction considérable de l’impact climatique des missions de transport longues distances et du transport régional lourd.

place à l’arrière du véhicule, déplace la poubelle-conteneur et la vide de la même façon qu’il le fait aujourd’hui en actionnant les commandes appropriées. Une fois l’opération terminée, et dès qu’il en reçoit l’ordre du conducteur, le véhicule recule automatiquement jusqu’à la poubelle suivante. Le conducteur emprunte exactement le même itinéraire que le véhicule et a donc une vue parfaite de ce qui se passe dans le sens de la circulation ». Mais pourquoi en marche arrière et non en marche avant ? « En faisant circuler le véhicule en marche arrière, le conducteur reste en permanence à proximité du compacteur, il n’a ainsi pas besoin de faire des allersretours entre l’arrière du véhicule et la cabine à chaque fois que le véhicule se déplace. Et comme le conducteur n’a plus à sauter dans ou hors de la cabine à chaque démarrage ou arrêt, cela réduit le risque de blessures au travail, telles que les douleurs aux genoux ou aux articulations », précise Hans Zachrisson, directeur du développement stratégique chez Renova. Et d’ajouter : « Rouler en marche arrière, sinon, est une manœuvre assez risquée dans la mesure où le conducteur voit difficilement ce qui se passe derrière 66 N° 36 juin 2018

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son véhicule, même s’il est équipé d’une caméra. Dans certaines zones, il n’est pas permis, pour des raisons de sécurité, de rouler en marche arrière avec un poids lourd, dans d’autres zones la réglementation impose qu’un co-pilote reste derrière le véhicule afin de s’assurer que la voie est libre avant que le véhicule ne recule ». La solution actuellement testée est conçue pour répondre à ces problématiques. Dans la mesure où les capteurs surveillent la zone tout autour du véhicule de collecte des ordures, la conduite est sûre, quelle que soit la direction dans laquelle le véhicule se déplace. Et si la rue est bloquée par une voiture garée sur le côté par exemple, le véhicule de collecte des ordures contournera automatiquement l’obstacle, dans la mesure bien sûr où l’espace le long de la voiture stationnée est suffisant. Les systèmes automatisés optimisent les changements de rapport, la direction et la vitesse, réduisant ainsi la consommation de carburant et les émissions polluantes. Bien que ces aspects techniques existent déjà, il reste encore de nombreuses recherches, tests et développements à effectuer avant que le véhicule de collecte des ordures à conduite autonome ne devienne une réalité. Ce

projet commun va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, puis sera suivi d’une évaluation extrêmement approfondie de sa fonctionnalité, de sa sécurité et, point important également, de l’acceptation de ce type de véhicule par les conducteurs, les usagers de la route et les résidents locaux. Des véhicules automatisés à divers degrés seront probablement lancés auparavant dans d’autres applications où les types de transport ont lieu au sein de zones strictement délimitées comme une mine ou un terminal de fret. Infos sur le projet et le véhicule - Projet commun entre Volvo Trucks et Renova. - Accent porté sur la sécurité, la productivité et l’environnement de travail. - Véhicule : Volvo FM autonome (conduite autonome) pour la collecte des ordures. - Équipement : GPS et système LIDAR pour cartographier, positionner et scanner la zone autour du véhicule. - Commande automatique de la direction, du changement de rapport et de la vitesse. - Arrêt automatique si un obstacle apparaît soudainement sur la route.

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ats Franzén, Product Manager Engines chez Volvo Trucks, en est fier. Volvo Trucks commercialise actuellement des véhicules au gaz conformes à la norme Euro 6 qui offrent un rendement énergétique et des performances similaires à ceux des véhicules diesel, mais avec un impact climatique bien plus faible. Les nouveaux Volvo FH et FM au GNL peuvent fonctionner au biogaz (pour une réduction des émissions de CO2 jusqu’à 100 %) ou au gaz naturel (pour une réduction des émissions de CO2 de 20 % comparé au diesel). Ces

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chiffres concernent les émissions du véhicule pendant son exploitation, du réservoir à la roue. Comparé aux autres véhicules au gaz actuellement disponibles sur le marché, les nouveaux véhicules Volvo Trucks consomment 15 à 25 % de carburant en moins. Pour offrir la plus grande autonomie possible, ces véhicules fonctionnent au gaz naturel liquéfié (GNL). Selon Mats Franzén, les nouveaux modèles fonctionnant au GNL ou au biogaz ont « une empreinte climatique nettement inférieure à celle des véhicules

diesel. Par ailleurs, ils offrent un bien meilleur rendement énergétique que les autres véhicules au gaz actuellement disponibles sur le marché. Le gaz devient donc une alternative plus viable au diesel même pour le transport longues distances lourd ». « Un exploitant parcourant 120 milles km par an pour du transport lourd et qui opte pour le gaz naturel au lieu du diesel peut réduire les émissions de CO2 de 18 à 20 tonnes par an », argumente le responsable qui ne tarde pas d’ajouter qu’en sachant que « plus de 264 000 poids lourds ont été immatriculés au sein

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automobi le de l’UE l’année dernière, le potentiel de réduction des émissions produites dans le monde par la circulation commerciale est tout simplement phénoménal ». Certes, les réserves de gaz naturel sont abondantes, le prix du gaz est compétitif dans de nombreux pays et les infrastructures GNL sont en cours de développement dans toute l’Europe, conformément aux plans d’action de la Commission européenne et des États membres pour garantir l’approvisionnement énergétique européen à long terme. Lars Mårtensson, Director Environment and Innovation chez Volvo Trucks a également son mot à dire dans ce sens. D’après lui, « par conséquent, nous

considérons le GNL comme une alternative de premier ordre au diesel sur le long terme, à la fois pour le transport régional et pour le transport longues distances, où le rendement énergétique, la charge utile et la productivité sont essentiels.Avec une plus grande proportion de biogaz, l’impact sur le climat peut être réduit encore davantage. Pour le transport en milieu urbain, où l’autonomie n’est pas aussi essentielle, les véhicules électriques joueront un rôle plus important à l’avenir. Notre vision : que les véhicules Volvo ne génèrent plus d’émissions, même si pour y parvenir nous devrons recourir non pas à une solution unique, mais à plusieurs solutions en parallèle. Le GNL est l’une de ces solutions ».

Volvo Concept Truck Le Volvo Concept Truc est le fruit du volet suédois d’un projet de recherche bilatéral qui implique l’agence suédoise de l’énergie (Energimyndigheten) et le département américain de l’énergie. Un véhicule concept américain (projet SuperTruck) a été développé dans le cadre du programme SuperTruck du département américain de l’énergie qui promeut la R&D axée sur l’amélioration de l’efficacité du transport longues distances en Amérique du Nord.

Chaîne cinématique hybride électrique • Récupère l’énergie dans les descentes présentant une déclivité supérieure à 1 %, ainsi que pendant le freinage. L’énergie récupérée est stockée dans les batteries du véhicule et utilisée pour alimenter le véhicule en mode électrique sur des routes plates ou légèrement vallonnées. • Une version améliorée du système d’aide à la conduite I-See de Volvo Trucks a été développée spécifiquement pour la chaîne cinématique hybride. Elle analyse la configuration du terrain à l’aide des données GPS et de la carte électronique. Grâce à un algorithme complexe tenant compte de l’élévation de la route et de la vitesse prévue, le système détermine le choix le plus économique et le plus efficace entre le moteur diesel et le moteur électrique, ainsi que le meilleur moment pour utiliser l’énergie récupérée. • Concernant le transport longues distances, on prévoit que la chaîne cinématique hybride permettra de couper le moteur thermique jusqu’à 30 % du temps de conduite, soit une économie de carburant de 5 à 10 % en fonction du véhicule et du cycle de conduite.

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MAROC PME

MAROC PME Ecolo Rentel International

Mohamed CHAKER Directeur général de Ecolo Rentel International

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réée en 2003, Ecolo Rentel International est une entreprise maroco-espagnole spécialisée dans le délavage, la teinture et les traitements spéciaux sur tout produit textile confectionné. Au début de son activité, l’entreprise employait un peu plus d’une trentaine de collaborateurs pour atteindre 192 employés actuellement. Ecolo Rentel est leader dans son domaine d’activité et ce par les investissements constants en innovations technologiques comme en talents et ressources humaines. Ainsi, la société a été la première au Maroc à introduire le lavage écologique par l’utilisation de machines 100% waterless fonctionnant à l’Ozone. Ecolo Rentel a également investit dans une machine laser de dernière génération, capable de reproduire n’importe quel motif ou effet sur tout type de tissus (denim-prêt à teindre, maille etc.), pour une production de plus de 55.000 pièces/jour, soit près de 12 millions de pièces annuellement. Dans le cadre de son déploiement et afin de maintenir son cap, la société a fait appel à Maroc PME® pour l’aider à définir ses besoins et l’orienter vers des interlocuteurs

expérimentés. Aussi, Ecolo Rentel a opté pour le programme Moussanada qui a permis à l’entreprise de bénéficier de conseils et d’orientations nécessaires en termes de veille technologique en adéquation avec les besoins des donneurs d’ordres et les fluctuations du marché dans lequel elle opère. A l’issu de cet accompagnement, l’impact s’est fait automatiquement ressentir avec un accroissement sensible des principaux indicateurs de rentabilité, comme suit: +18% de chiffre d’affaires, +80% de rendement, + 30% de polyvalence, +25% de taux de défauts amélioré. Par ailleurs, la société a également enregistré un maintien et une amélioration de sa cotation par rapport aux donneurs d’ordre et a pu mettre en place un système de qualité QHSE. En ce qui concerne ses perspectives, la société prévoit notamment le lancement de nombreux projets relatifs à l’épuration et le traitement des eaux, un projet de comptabilité analytique pour une meilleure maitrise des coûts, ainsi que le lancement du projet Lean Manufacturing dans le cadre du programme Inmaa dispensé par Maroc PME®.

SABAE

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MarocPME®, accélérateur de croissance

Témoignages des entreprises bénéficiaires des programmes Imtiaz et Moussanada

Par S.M

Dans le cadre de sa feuille de route 2015-2020, Maroc PME® consolide ses acquis et se lance de nouveaux défis. La stimulation de l’esprit d’entreprise, la contribution à une croissance inclusive et l’accompagnement des TPME, notamment pour leur intégration compétitive dans les écosystèmes industriels, sont au cœur de son plan d’action. Ainsi, les entreprises bénéficiaires des programmes de soutien de l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise « Maroc PME® » continuent de développer leur activité de manière significative et d‘explorer de nouveaux marchés tant à l’échelle nationale qu’à l’exportation. Les entreprises « Sabae » et « Ecolo Rentel International » ont bénéficié des programmes d’appui de Maroc PME® et témoignent de leur impact dans le cadre du développement de leur activité. Décryptage. 70 N° 36 juin 2018

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a société Sabae est une entreprise de confection de vêtements pour femme basée à Tanger depuis 2011. L’entreprise emploie 460 personnes et compte arriver à un effectif de plus 650 employés à fin 2020. Le chiffre d’affaire de la société Sabae était de 48 MDH en 2016 et la société prévoit de franchir le cap des 66 MDH en 2018. Dans son ambition de développer son activité, l’entreprise a fait appel à Maroc PME® qui lui a accordé une prime pour le démarrage d’un nouveau site pour ses besoins de croissance et l’acquisition de matériel de production. Cette aide a notamment permis à la société Sabae d’augmenter sa productivité mais aussi de gagner du temps au niveau de la production. Compte tenu des avantages de cet apport, la société envisage de recourir à nouveau aux programmes de Maroc PME® vu leur importance dans leurs apports matériel (Imtiaz) et immatériel (Moussanada) qui permettent réellement à l’entreprise d’évoluer dans un climat favorable pour l’atteinte de ses objectifs de

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croissance. Ainsi, la société a pu bénéficier de l’accompagnement de toute l’équipe de Maroc PME® qui a fait preuve d’un grand professionnalisme et même de l’implication du Directeur Général de l’agence, M. Larbi Benrazzouk. Concernant ses orientations futures, l’entreprise Sabae ambitionne de diversifier ses activités en passant au produit fini et à la création d’une marque propre dédiée à la femme marocaine. Pour ce faire, elle compte solliciter une nouvelle fois l’appui de Maroc PME® dans le cadre du programme Créativité.

Boutaina LARINI PDG Sabae N° 36 juin 2018 71

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management de risque

management de risque

Par Sofia Bennani * Experte en stratégies compétitives

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a digitalisation de notre société transforme quotidiennement les sens de la construction des savoirs et contribue à l’augmentation exponentielle de la masse *Phd,Enseignantchercheur en d’informations accessibles. dynamique des acteurs et La révolution digitale n’est qu’à ses débuts et commence à performance faire réfléchir les organisations et leurs acteurs quant aux orgnisationnelle. changements qu’ils vont devoir amorcer. Les entreprises et les General Manager d’Insource Conseil, institutions publiques approfondissent la compréhension de cabinet spécialisé en cette expansion du libéralisme numérique pour assurer une développement adaptation à la fois progressive et profonde. stratégique. La disqualification de l’action humaine peut frustrer les puristes qui interagissent sans le savoir avec l’automatisation de la vie. Le mouvement qui attire le produit vers le consommateur s’est inversé, laissant place à un système de tracking subtile dont la complicité conviviale devient indispensable.

Transformation digitale : L’enjeu de l’accès massif à la connaissance Nous avons associé les conséquences du monde hyperconnecté à la frénésie du pouvoir artificiel et de son insolente appropriation de la réussite industrielle contemporaine. Notre quotidien se trouve influencé par un technolibéralisme qui, via l’intelligence artificielle et les objets connectés ouvre la porte à « l’industrie de la vie » pour analyser nos comportements et dessine le pourtour d’un modèle civilisationnel d’un genre nouveau. Cette révolution différente de celle qu’a connue le monde en milieu industriel à l’avènement des machines, ne laisse apparaître que quelques indicateurs explicites. Le tacite sera bien plus influent et le secret est de savoir expliciter toutes dimensions aussi bien sociales que productives. Est-ce une révolution anthropologique ? L’évolution expliquée comme étant une adaptation progressive par certains est interprétée comme étant un processus purement incrémental par un grand nombre de dirigeants d’entreprises qui, rattachent l’agilité générationnelle aux impératifs de l’intelligence collective. L’entreprise de demain ne peut avoir de légitimité si le reflet de ses compétences ne se traduit pas dans un dispositif numérisé. Il y a seulement quelques années, l’open source, l’IPV6 ou encore le cloud, étaient des mots barbares inconnus. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle qui passait pour être un concept de sciences fiction s’humanise. Différentes études pointent le retard des entreprises en matière d’agilité digitale. Le management se résume souvent à une forte capacité d’abstraction et de sous catégorisation des éléments d’analyse qu’on oublie de l’assimiler à une faible appétence à la délégation des tâches ou des pouvoirs et une difficulté à envisager la pluridisciplinarité maîtrisée. Les travaux sur les sujets de compétitivité et de performance des entreprises ont permis à plusieurs experts et universitaires réunis d’ériger au rang de priorité la prise en compte de la 72 N° 36 juin 2018

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transformation de l’outil productif et son impact sur la société. L’acte marchand connaît lui aussi une évolution qui permet aux consommateurs de comparer et d’acheter sur des plateformes. Les pouvoirs de négociations sont aussi devenus coopératifs et les alliances stratégiques révélées sur les places de marchés virtuelles. L’information n’est plus pouvoir, c’est l’alliance qui est devenu autorité L’abondance de l’offre est l’une des conséquences des coûts de transaction. Théorisés par Ronald Coase, prix Nobel d’économie, et sans doute une représentation pertinente d’une mise en évidence du jeu de la liberté, qui nie l’existence du pouvoir et de la domination pour valoriser le consensus contractuel des échanges. Quels liens entre l’économie et le digital ? L’économie connectée décentralise les savoirs et les techniques. Les secteurs économiques qui reposent principalement sur la propriété industrielle semblent avoir le plus grand mal à préserver leurs modèles d’affaires. En accroissant les investissements en R&D, les entreprises se retrouvent bloquées face à un mode de réflexion binaire - protéger la propriété industrielle et la valoriser ou bien s’ouvrir à l’innovation ouverte où la connaissance est accessible à tous et doit être accessible à tous. Comment allier les deux visions ? En adaptant un mode de création qui répond de manière spécifique aux caractéristiques de chaque organisation et de construire un modèle où la culture, le management et les ressources humaines fusionneront dans cette mue digitale, l’entreprise libérée posera le principe d’autonomisation par de nouvelles méthodes de travail et l’utilisation de nouveaux outils qui permettent une synchronisation des niveaux de connaissances et paliers de travail.La gestion des connaissances devient alors indispensable à la gestion des projets complexes et mérite d’être réfléchie comme étant un processus parallèle www.industries.ma

à la transformation digitale des entreprises. On a commencé les industries à hautes technologies, touche désormais par la digitalisation des savoirs avant de penser à la manière la grande majorité des secteurs. Les secteurs industriels, optimale nécessaire à leur gestion. Les organisations les plus comme l’agroalimentaire, où les activités de recherche performantes sont celles qui font des arbitrages dynamiques et développement n’étaient traditionnellement qu’une et ponctuels du management, en fonction des éléments de activité secondaire, voire marginale, investissent désormais mesure donnés par les analytics et en parfait alignement avec massivement dans le développement de nouveaux produits et axent une part importante de leur communication tant interne la vision stratégique. Les tableaux de bord nouvelle génération – des dashboards qu’externe sur les nouvelles technologies maîtrisées. qui simplifient la lecture de l’information démocratisent l’accès Certaines institutions reconnaissent le «capital connaissance» et la visibilité aux informations complexes. Les entreprises qui détenu par l’entreprise comme un avantage compétitif durable. analysent en temps réel l’investissement en communication et Dans ce contexte, la dimension intellectuelle des activités l’état du stock peuvent construire des croisements qui ouvrent économiques est de plus en plus importante et les activités de création et d’acquisition de nouveaux savoirs deviennent une compréhension globale de l’entreprise. Souvent, les indicateurs de mesure de performance- Key essentielles. Les entreprises sont de plus en plus affectées par la Performance Indicators ou KPI- sont éloignés du sens même multiplication de canaux d’informations et l’accroissement des du projet et doivent intégrer les nouvelles notions naissantes systèmes de mesure de performance basés sur la gestion des dans les entreprises qui prennent en compte le facteur temps savoirs et la création de connaissances. Conscientes des enjeux dans l’analyse de leur efficience. La notion d’OKR (Objectif véhiculés par les nouvelles technologies, certaines allouent Key Results) ou encore de KSO (Key Strategic Objectives) sont des budgets conséquents en management des systèmes d’informations sans abandonner la vision monoculaire de la destinés à remplacer les objectifs traditionnels. Ce chamboulement anecdotique pour certains trouvera performance limitée à la seule maîtrise des coûts. son sens lorsque le lien numérique se fera par les acteurs stratégiques et productifs pour les dessiner les perspectives, Il est temps de concevoir des moyens artificiels qui amplifient aussi bien en terme d’offre et de modèle d’affaire. Le temps ce les pouvoirs de l’intelligence mixte. Il est question ici d’intelligence n’est pas uniquement de l’argent collective et économique. Le mais aussi de la croissance. secteur industriel a reconnu La transformation digitale l’importance de mutualiser ses a particulièrement impacté connaissances, tout au long du les pratiques au sein des L’entreprise est un touchpoint cycle de vie du produit. organisations. On estime hier, Cette notion, d’ouverture et pour mesurer aujourd’hui et se déterminant de la croissance de partage est aujourd’hui projeter demain. Les études de citoyenne et devient moteur de particulièrement cruciale dans marchés doivent être soutenues par un arsenal d’outils qui développement associé à la nation. le domaine de la R&D, un domaine primordial pour le confortent la viabilité de secteur industriel. Auparavant, l’information révélée en instant la recherche a souvent été T et affectée en instant T+1. menée de manière individuelle et isolée dans une organisation, Les stratèges qui en prennent conscience adhèrent à des courants de vivacité elle représente encore à ce jour une certaine résistance à sortir relationnels qui permettent le partage des informations et du schéma classique pour aller vers de nouvelles tendances comme l’innovation ouverte. Tout l’enjeu de la recherche le développement de leurs activités. Les études de marchés à elles seules ne permettent plus aujourd’hui est de s’ouvrir en interne d’une part, et en externe de savoir si un marché est réceptif ou pas. Le corporatisme aussi, à des clients et partenaires voire même à des concurrents de l’organisation devient un corpus qui conditionne le pour trouver de nouvelles idées, nouvelles technologies et positionnement et invite les organisations à s’outiller de nouveaux souffles inspirants. méthodes de gestion prédictives où toutes les informations Le développement des média sociaux joue un rôle clé, pertinentes doivent conjuguer avec le diktat de l’agressivité les nouvelles générations de chercheurs appartenant à la génération dite « digital natives » accentue dans leurs commerciale. publications l’importance du digital comme nouvelle donne de partage. Quels métiers pour gérer les flux de transition ? La fonction de CDO, Chief Digital Officer est actuellement Les étudiants se rêvent entrepreneurs et les start up captent considérée comme étant glamour et indispensable au sein l’attention et impulsent la création d’initiatives nationales des organisations sensibles aux changements des paradigmes et transnationales qui œuvrent pour la mutualisation des organisationnels. Le CCC, le Chief Change Officer a aussi son compétences et l’intégration du plus grand nombre de parties rôle à jouer dans l’entreprise de demain pour passer d’un prenantes susceptible de dynamiser les écosystèmes dans une modèle vertical à un modèle plus transversal. Les impératifs économie de marché collaborative et inclusive. organisationnels se font sentir face aux tumultes de l’innovation. Les industriels doivent ainsi jouer un rôle de stimulation La matrix digital, au départ plébiscité principalement par scientifique auprès des écoles pour l’adaptation des protocoles

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management de risque pédagogiques et la mise à niveau de la nature des savoirs transmis par un volontarisme marqué et un leadership engagé en matière d’apprentissage collectif pour permettre le référencement par la notion de compétition basée sur le temps, une compétitivité étant rattachée à une intégration industrielle qui doit retrouver les compétences recherchées dans les classes d’aujourd’hui. Pourquoi anticiper les transformations par la formation ? La 4e révolution industrielle offre une chance de mise à niveau aux entreprises qui souhaitent adhérer au courant de la croissance techno-centrée. Le fait de se rapprocher de l’appareil de formation constitue un préalable à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Les organisations doivent identifier les compétences nécessaires à cette évolution et s’inscrire dans une vision prospective où le message stratégique expliquera que la montée en compétence ne signifie aucunement l’abandon des compétences jugées obsolètes. Nouvelle façon d’organiser les opérations, les talents seront la composante essentielle à la maîtrise de la reconversion automatisée. De nouveaux métiers voient le jour, allant de la programmation big data à la gestion des robots, renouveau qui s’harmonise avec les postulats de base. Former les collaborateurs existants et transcender le blocage mental pour le travail convivial, deux axes qui faciliteront la création de nouvelles perspectives et plans de carrières.La complexité organisationnel pousse les grandes entreprises à encourager les énergies créatives individuelles à juste valeur d’autant plus qu’ils s’éloignent généralement des métiers de base de l’entreprise et s’intéressent à des projets qui se

sous l’égide de

CIDEI rapproche de plus en plus au recours à l’intelligence artificielle et au digital. L’intrapreunariat libère une nouvelle forme de stimulation qui permet la capitalisation des savoirs, et qui accroit la richesse créative des collaborateurs valorisés comme source de collaboration durable. Ce dispositif d’incubation interne, souvent complémentaire à l’incubation externe, permet à l’entreprise de stimuler les compétences internes et de les confronter à des challenges diversifiés dans une culture d’innovation partagée pour traiter des projets hors normes et à forte valeur ajoutée, afin de valoriser au mieux la haute disponibilité des savoirs techniques, managériaux et transversaux.

ROYAUME DU MAROC

RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

ROYAUME DU MAROC

Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

BIOGRAPHIE

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ofia Bennani est de celles qui ne s’arrêtent jamais, qui pensent qu’on n’est jamais trop jeune pour réussir et elle le prouve! Cette spécialiste du leadership qui a fait ses cursus entre Bruxelles, Genève et Paris pour y préparer son doctorat en sciences de gestion intervient en tant que consultante auprès des entreprises désireuses d’aller plus vite et plus haut. Conférencière et conseillère auprès de PDG de grands groupes, elle a à son actif des références et réalisations qui raisonnent dans les sphères industrielles et universitaires. Elle oeuvre pour la coopération par les réseaux d’entreprises et la capitalisation des savoirs. Sa maîtrise de l’économie des connaissances lui permet de combiner avec brio le recours aux synergies et alliances stratégiques à forte valeur ajoutée.

VILLAGE AFRICAIN DE L’INNOVATION VERTE COMPÉTITION POUR LES STARTUPS ET LES PROJETS R&D

CONFÉRENCE SUR 2 JOURS

2ème Édition de l’évènement Africain dédié à l’innovation verte Yamoussoukro, Côte d’Ivoire 26 et 27 Juin 2018 organisé par

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Le greenAIB est un évènement dédié aux startups dans le domaine des énergies durables qui s’articule autour de conférences, www.industries.ma d’un village de l’innovation et d’une compétition pour primer les meilleures startups et projets R&D.

et 2018 inscriptions sur N°Infos 36 juin

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management

management Par Soukaïna Qalbi * Ingénieure industrielle et manager de risques

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ous êtes-vous déjà senti mal à l’aise dans votre fauteuil de bureau pourtant, à première vue, très confortable est ingénieure ? Avez-vous déjà eu l’impression que votre table est un industrielle peu plus basse ou haute que nécessaire ? Eh oui, l’adaptation lauréate de l’école Mohammadia du poste de travail à l’opérateur n’est pas chose anodine, c’est d’Ingénieurs et une discipline scientifique à part entière, très méconnue et majorante de sa rarement enseignée, et communément appelée « l’ergonomie promotion (2011). Elle a poursuivi des postes de travail » et en anglais « Industrial Ergonomics ». en 2012 une formation de Dans les paragraphes qui suivent, nous aurons une idée de ce Master en gestion que c’est et comment est-ce qu’elle bénéficie à toute industrie. de risques à

l’Institut euroméditerranéen en Le terme « ergonomie » est aujourd’hui souvent associé aux science du risque interfaces homme-machine, en l’occurrence les siteweb et (IEMSR) en France.

les plateformes informatiques. Pourtant, il a été utilisé en industrie manufacturière bien avant l’ère digitale, il s’agissait de

Ergonomie : parce que le travail mérite d’être source de bien-être ! s’intéresser à l’ergonomie des postes de travail des opérateurs risque de trouble cardio-vasculaire que les moins sédentaires. en industrie manufacturière, compte tenu de la répétitivité Cette anomalie a désormais un nom, le « sitting disease» des mouvements, pouvant générer des lésions musculaires faisant référence au fait que la position assise est la cause affectant la productivité et l’efficacité. La discipline a ensuite de 59% des désordres musculosquelettiques causés par les couvert l’ensemble des situations professionnelles, dont les situations professionnelles. Outre les inconvénients avérés de services hospitaliers, les productions artisanales de tous types, la position assise de longue durée, les petits gestes répétitifs les administrations, les services d’aide à domicile, et toute dans un espace limité, comme la manipulation continue situation professionnelle impliquant l’être humain en tant que de la souris d’ordinateur et la dactylographie sur clavier, sont force productive. L’ergonomie vise donc à adapter les conditions sources de dégâts physiques et psychiques plus importants de travail de l’employé à ses capacités physiques. En cela, elle que ceux générés par les mouvements à grande portée, tels combine plusieurs disciplines scientifiques, dont principalement que la manutention ou la levée de charge. Ces mouvements la mécanique, la statistique et la rhumatologie. Le poste de manuels répétitifs à courte portée génèrent, à long terme, une travail étant un système comprenant différents éléments pathologie appelée le syndrome du canal carpien, qui affecte en interaction, dont des moyens, des outils et un opérateur le nerf médian au niveau du poignet. Ce syndrome s’exprime humain, l’objectif de cette par des picotements, des discipline est de faire en sorte engourdissements, des que ce poste génère le moins Les personnes qui passent la fourmillements ou des de conséquences possibles sur l’employé. On parle alors de plupart de leur temps en position décharges électriques dans les doigts. Il oblige le malade à prévention des TMS (troubles assise courent 112% plus de risque mobiliser sa main, qui lui paraît musculo-squelettiques). En effet, les postes de travail de diabète et 147% plus de risque de gonflée, engourdie, endormie ou que sa circulation semble industriels, parfois cadencés, nécessitent des efforts physiques trouble cardio-vasculaire que les arrêtée, il se sent maladroit. Parmi l’ensemble des troubles qui impliquent des contraintes moins sédentaires. musculosquelettiques dus posturales pathogènes. Notre aux contraintes de travail, le position assise de tous les jours syndrome du canal carpien en n’en est pas exclue. Le Medical College of Wisconsin a conduit une large étude sur le mode est le plus répandu et le plus chronique. de vie sédentaire où un échantillon de près de 800 000 personnes, des quatre coins du monde, a été examiné. Il en a Répartition des TMS été déduit un lien de causalité flagrant entre la position assise Les TMS désignent un ensemble de pathologies touchant les de longue durée et la diminution de la condition physique. Les tissus mous (muscles, tendons, nerfs ou ligaments) qui se personnes qui passent la plupart de leur temps en position trouvent à la périphérie des articulations. assise courent 112% plus de risque de diabète et 147% plus de C’est ainsi qu’il convient, avant de concevoir un poste de travail

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physique, d’effectuer une analyse ergonomique du travail, fondée sur l’observation des mouvements de l’opérateur, soit en ayant recours aux industries ou services similaires déjà installés, soit en simulant la situation de travail future, sous conditions physiques et psychologiques normales et non optimales. Ces observations font l’objet de quantification statistique permettant de calculer les moyennes et écarts-type des temps d’exécution et des distances des mouvements naturels. Ceci facilitera le dimensionnement du poste et sa modélisation en termes de dimensions physiques, de temps d’exécution et de flux de travail. Bien qu’il existe de nombreux cabinets de conseil et bureaux d’étude en ergonomie à l’échelle internationale, nous assistons à une vraie pénurie en experts en la matière au Maroc. Il existe bien un code de bonnes pratiques en santé et sécurité au travail (SST), faisant objet de loi, mais il reste à caractère générique et se contente de recommander aux employeurs de garantir de bonnes conditions de travail à leurs employés. L’usage du terme « ergonomie du poste de travail » est quasi-absent dans nos milieux professionnels, on le confond avec la SST ou la médecine de travail. Ces deux dernières disciplines sont à l’évidence avantageuses pour la garantie d’un environnement de travail sain et productif, mais elles ne disposent pas des outils techniques et scientifiques aptes à concevoir des postes de travail ou à en améliorer le dimensionnement. En fait, l’ergonome fait appel, dans ses études des postes de travail, à des standards régionaux et internationaux relatifs aussi bien aux dimensions des actifs physiques que celles des opérateurs humains. Notons que les dimensions physiques moyennes de la population marocaine sont très différentes de celles des populations chinoises ou russes. C’est ainsi qu’en important un poste de travail clé en main de Chine par exemple, on risque de créer un malaise physique à l’opérateur marocain dont la physionomie est très différente de celle de son homologue chinois. Pourtant, ceci a bien été le cas, il y a quelques années, où nous avons vu de nouveaux bus importés de Chine mis en circulation à Rabat. Les dimensions inter-chaises étaient tellement petites, parce que conçues pour le citoyen chinois, naturellement de plus petite taille que le citoyen marocain, www.industries.ma

qu’il était quasi-impossible de s’y asseoir pour la plupart des passagers. Heureusement que ces bus ont finalement été retirés de la circulation et remplacés par d’autres, beaucoup plus confortables. En somme, l’ergonomie des postes de travail, discipline auparavant réservée exclusivement à l’industrie manufacturière, où les opérateurs subissent des contraintes de cadence élevée et de répétitivité des mouvements, déploie aujourd’hui ses ailes pour couvrir l’ensemble des situations professionnelles. La recherche du confort dans le travail n’est plus un luxe, mais un droit pour l’employé et un devoir pour l’employeur. Un poste de travail confortable génère de la satisfaction qui se traduit en motivation, en gain en productivité et en l’efficacité. Ainsi, tout employeur en quête de conception d’une situation professionnelle quelconque est dans la nécessité d’étudier la contrainte physique générée par le nouveau poste en ayant recours à des experts « ergonomes ». L’employé, quant à lui, est tenu de respecter les consignes de travail, dont principalement le respect de la bonne posture et de la cadence normale, la prise de pauses en cas de situation assise prolongée et le port d’équipements de protection individuelle le cas échéant, ainsi que la communication de tout trouble musculosquelettique généré par la situation de travail à son employeur, afin qu’il procède à un examen du dimensionnement de son poste.

BIOGRAPHIE

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oukaïna Qalbi est ingénieure industrielle lauréate de l’école Mohammadia d’Ingénieurs et majorante de sa promotion (2011). Elle a poursuivi en 2012 une formation de Master en gestion de risques à l’Institut euro-méditerranéen en science du risque (IEMSR) en France. Elle a ensuite exercé en tant que responsable qualité à Delta Holding puis a rejoint l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (Maroc PME) où elle occupe actuellement la fonction d’audit et gestion de risques.

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coach i ng

coach i ng Par Ikhlass FERRANE * Consultante en Management & Communication

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anagement intuitif : l’innovation du manager d’aujourd’hui

1) C’est quoi le management intuitif ? Pour approcher « le management intuitif », il est nécessaire de définir l‘intuition. L’intuition est le style de savoir et de connaissance les plus naturels chez l’homme et qui peuvent être utilisés au service de son développement et de son relationnel. C’est une forme d’intelligence humaine au service de la performance. Définie également comme «la formule de connaissance directe et immédiate qui ne fait pas appel au raisonnement», l’intuition est expérimentée auprès de divers sportifs de haut niveau et a permis de développer et de renforcer la performance.

Consultante en Management & Communication • Life and Executive Coach • Conférencière & Formatrice en développement personnel • Co-fondateur et General Manager de I PROGRESS Centre Maroc

Management intuitif : l’innovation du manager d’aujourd’hui L’intuition est ainsi la capacité de capter une information de des compétences sur les deux polarités. Il met en place et façon non conventionnelle (qui passe par les 5 sens). Aussi, en pratique un système de gestion axé sur le sens, l’émotion elle passe par nos sens intérieurs, une image intérieur, ou un et la résolution. L’objectif est d’accéder à d’autres horizons de performances. Il est question d’apporter à l’homme sa ressentit physique intérieur. Plusieurs études ont démontré que cette intelligence, quand véritable place pour faire évoluer la société que ce soit sur le elle est détachée de toute volonté trop réfléchie dans l’action, plan de la performance et de la maturité. Un retour aux valeurs elle renforce le rendement et accroit les résultats. Cela fait et à l’humanisme appuyé de résultats et d’exploits. référence également à la notion de pensée unique favorisant 2) Pour quelles raisons le management intuitif ? Quels la concentration et la gestion des émotions. Depuis plus d’un siècle, L’entreprise, met en avant les qualités de intérêts ? type « animus » inspirées d’une polarité masculine et orientées Le raisonnement scientifique et structuré, la logique et action, résolution, organisation, méthodologie et maitrise des l’orientation actions et résultats, ont certes permis d’accéder à la maîtrise de l’univers par le progrès technique. événements et des résultats. Mais le progrès actuel mettant En contrepartie, d’autres à en péril notre civilisation polarité féminine de l’ «anima»: au travers la démesure flexibilité, intuition, réceptivité, aux multiples facettes communication profonde, Aujourd’hui, l’entreprise est (consommation, spéculation, aptitude à donner du sens à confrontée à divers défis en renforcement de la faussée l’action sont mis au placard. Et entre les castes sociales, pouvoir pourtant Homme et femme, termes de performance et le et politique, épuisement des possèdent ces deux sensibilités modèle initial n’est plus aussi ressources…) nous met face que l’éducation a peut être à la nécessité de retourner entravée et pourront s’en servir rentable. Ainsi le management davantage à l’équilibre. pour une optimisation de leurs intuitif a vu le jour. Le fonctionnement actuelle actions. des entreprises, la course à la D’ailleurs, K-G Jung a défini technologie et la sophistication, la personne forte et équilibre nous ont fait négligé ce qui fait comme étant celle qui sait développer les deux pôles animus et anima à l’intérieur d’une la force et la solidité de l’homme : sa dimension intérieure. Les managers sont contraints par les raisonnements logiques personnalité harmonieuse. Aujourd’hui, l’entreprise est confrontée à divers défis en terme et automatiques. Ils sont de plus en plus écrasés dans les « de performance et le modèle initial n’est plus aussi rentable. autoroutes de pensée et d’organisation » et adoptent pour L’entreprise a besoin d’inspiration. Et c’est pour cela que le la plupart des réponses machinales et méthodiques à des problématiques rencontrées. Le défi aujourd’hui est de faire management intuitif a connu le jour. Il s’agit d’un management qui fait appel à la combinaison face aux nouvelles prérogatives de la vie, de renouveler et 78 N° 36 juin 2018

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sa nature et en usant de ses compétences et de ses forces d’innover la réflexion. Mais comment pourrons-nous changer ou améliorer ce monde intérieures. En retrouvant sa sérénité, sa simplicité et le regard si au fond nous demeurons orienté pouvoir et individualité ? positif qu’il porte sur les choses, le manager saura instaurer son Comment pourrons-nous modifier notre existence, si nous équilibre personnel et rétablir son dynamisme. redoutons les aléas de la vie et de notre avenir ? Comment pourrons-nous élargir les champs du possible, si 3) Quelle démarche ? nous ne sommes pas capables de visionner nos aptitudes et Pour le moment, nul ne peut distinguer vraiment et clairement notre capacité à persuader notre environnement du bien- les managers intuitifs ou les caractéristiques du management intuitif. Toutefois, nous pourrons ressortir les éléments qui fondé de nos choix ? La véritable motivation du changement est intérieure. soutiennent sa démarche. Le rééquilibrage de notre être, le réajustement de notre Ce qui rapprochera de plus en plus les managers quelques personnalité seront les conditions pour une efficacité optimale. soit leur nationalité est non pas l’alignement des méthodes de Donner chance à notre intuition pour s’exprimer et mettre en travail, mais plus un fond de sensibilité commun aux grandes avant notre intelligence émotionnelle et notre confiance en soi civilisations, une âme de citoyen du monde. sont nos seuls recours pour régénérer nos entités et réformer Le management intuitif est basé non pas le mode de raisonnement ou les méthodes d’analyse des problèmes, mais l’élan de nos managers. C’est notre clé de succès pour soutenir, développer et/ou retrouver sur une conscience forte que le futur naîtra de l’enrichissement cet équilibre face à l’incertitude de notre environnement, aux mutuel suscité par la diversité des cultures et des tempéraments. problématiques d’inter-culturalité, de conflits d’intérêts ou de La pensée intuitive participe de façon puissante à la prise de décision. tout autre dysfonctionnement récurrent. Pour résumer, l‘intérêt pour lequel nous abordons ce style de Elle repose sur le ressenti, un balayage superficiel de la situation par le cerveau. Ce que l’on appelle en Neurosciences le «mode management réside dans neuf axes essentiels :  Le besoin de renouveau et d’une renaissance en mental préfrontal». termes d’approche de réflexion et de solutions managériale. Il Or, bien des managers étouffent leurs premières impressions s’agit du besoin de réapprendre depuis les sources à retrouver pour privilégier la logique. On a pourtant souvent intérêt à laisser sa réflexion prendre des détours irrationnels avant de l’harmonie et l’équilibre parfait ;  Changer sa conception du futur : réorienter ses trancher. On y gagne en perspicacité. Quatre exercices pour prévisions non seulement en fonction des expériences s’entraîner. Le déplacement spatial : changer d’angle de vue. Il passées mais aussi des évolutions possibles. Il est question de  développer l’inspiration et la détermination. Ce qui renforce repose sur le principe de mouvement. Chaque mouvement physique est assujetti à un mouvement de nos pensées. Ce notre puissance ; qui permet de renforcer notre «  Équilibrer son style de awareness » ; management : allier dynamique  Le «mindfulness»: lâcher et anticipation avec fluidité est prise par les 5 sens à travers la réponse aux états actuels de En retrouvant sa sérénité, sa des exercices de relaxation à notre système managérial ;  Redéfinir le pouvoir : il simplicité et le regard positif qu’il de renouveler notre énergie réflexion et de dégager de ne s’agit plus de situation ou de porte sur les choses, le manager de nouvelles options créatives ; positionnement en entreprise. saura instaurer son équilibre  Le photolangage : Aujourd’hui, le besoin touche s’évader par l’image en faisant aussi la notion de pouvoir et personnel et rétablir son appel à notre imagination. Notre de responsabilité. Il est fait de capacité à ce niveau permet synergie et de réflexion/action dynamisme. de visualiser les éléments collective ; nécessaires à la solution ;  Motiver chaque  Et Le portrait chinois personne au sein du projet: fédérer de l’énergie et contribuer au développement et : il est question d’établir des analogies de manière à créer le à l’épanouissement des collaborateurs sont les nouvelles déclic sur ce qui coince la réflexion et de ressortir les solutions possibles. Cet exercice peut être fait en groupe ; exigences envers le manager ;  Penser de façon globale et systémique : il s’agit de prendre en considération l’ensemble des interactions et des 4) Quel conseil faites-vous aux managers ? systèmes mis en marche et en mouvements et ce de façon Laisser de nouveau parler notre intuition et retrouver notre unité première pour redécouvrir notre capacité de créer un entière ; monde à la mesure de l’homme et élargir ainsi le champ de  Communiquer avec authenticité ;  Développer sa créativité : la transition entre le monde nos possibles – voilà qui ne manquerait pas de donner à notre d’hier et celui de demain repose sur la force de l’individu et de époque un bel élan régénérateur. sa capacité à mettre en avant son imagination créatrice et sa volonté de s’inventer et d’innover ;  Nourrir sa solidité personnelle en retournant à

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I NNOVATION

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DM : Récemment, Vous avez gagné la médaille d’or dans la plus grande manifestation internationale de l’invention dans le domaine de l’électricité et des énergies renouvelables en Corée du Sud « Bixpo Awards 2017 », Expliquez un peu votre sentiment à propos de cette médaille ? Laila Sedki : J’ai obtenu la médaille d’or BIXPO pour mon projet mis au point avec le grand Professeur Mohammed Maaroufi. Solardo, ou ” Solar Daylighting Optical fiber system”, est un système d’éclairage naturel de type de panneaux solaires se différant par le fait qu’il utilise une fibre optique particulière. Auparavant, j’avais remporté la médaille d’or dans la catégorie « Energies alternatives» lors du 32e salon international des inventions INPEX aux Etats-Unis, outre des distinctions en Roumanie, ainsi que le prix de l’excellence de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) et de l’Agence de la coopération allemande au Maroc (GIZ). (Ses yeux brillent) Le premier prix pour le Maroc pour Solardo J’ai un sentiment indescriptible .. J’ai gagné la médaille d’or dans un pays avancé comme la Corée du Sud parmi de nombreux inventeurs et inventrices lors d’une cérémonie magnifique qui a mis en relief la combinaison entre la technologie et le patrimoine.

Laila Sedki.. Une ingénieure marocaine qui a ébloui le monde en inventant le «Solardo» D’origine de la ville de Khouribga qui est connue pour être une ville minière, Ingénieur d’État marocaine lauréate d’École Nationale de l’Industrie Minérale (Promotion 2007), elle a travaillé pendant 10 ans dans le secteur privé dans le domaine de l’électricité automobile, puis dans les bureaux d’études en ingénierie du bâtiment. elle a soulevé la bannière et la fierté des inventeurs dans le plus grand événement international de l’invention en Corée du Sud pour son « système d’éclairage naturel » connu sous le nom «Solardo». Propos recueillis par Asmae Boukhems

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IDM : Pouvez-vous présenter votre projet « Solardo » aux lecteurs ? Laila Sedki : J’ai remarqué que l’éclairage artificiel consommait une grande partie de l’énergie dans les bâtiments (jusqu’à 30%), « Solardo » est un système reposant sur une parabole composée de miroirs constituant un concentrateur solaire qui suit le soleil. La parabole est placée en toiture ou sur les façades du bâtiment, et concentre les rayons solaires dans le point focal. SOLARDO est l’abréviation du nom du système en anglais, Solar Daylighting Optical fiber system est en même temps « DO », signifie lumière en dialecte marocain. SOLARDO c’est alors la lumière du soleil.

IDM : Ya-t-il des suggestions pour investir votre projet à l’échelle nationale et internationale? Laila Sedki : Au niveau national, j’ai été appelée par le ministre de l’Énergie et des minéraux et du développement durable Aziz Rabbah en coordination avec le Directeur de l’Institut «IRESEN » pour travailler sur le premier modèle industriel « Solardo ». J’ai reçu des demandes nationales et internationales des clients qui veulent démarrer le système. Sur le plan international, j’ai été invitée par les États-Unis pour compléter la recherche sur «Solardo» et travailler sur d’autres utilisations de « Solardo » telles que le Bronzage. IDM : Quelles sont les contraintes que vous avez rencontrées au cours de votre carrière en tant que femme? Laila Sedki : Je ne fais pas de différence entre les femmes et les hommes. En tant qu’ingénieur, je ne vois aucune différence de compétence et d’effort. Il y’ a juste une différence entre les personnes, que ce soit un homme ou une femme. Je suis mariée, je suis mère d’Imane (9 ans) et de Malak (deux ans), et quand je me suis engagée dans mes recherches scientifiques, j’étais enceinte ... Mon but ultime du projet est une charité juste dont Allah bénéficiera et dont qui profitera toute l’humanité. IDM : Comment vous trouvez le niveau de la recherche scientifique au Maroc ? Laila Sedki : D’un point de vue humain, le Maroc dispose de qualifications comparables à la recherche scientifique internationale et il est nécessaire de prêter attention au financement

IDM : N’avez-vous pas l’idée de migrer vers l’un des principaux pays occidentaux en matière d’innovation scientifique pour rechercher de meilleures opportunités pour votre carrière? Laila Sedki : Franchement, je n’ai pasl’intention. Je souhaite travailler dans mon pays et lui donner mon expérience.. IDM : Le phénomène de l’émigration et la fuite des cerveaux et des compétences scientifiques est L’un des défis les plus importants auxquels sont confrontées les sociétés arabes, Que pensez-vous de ce phénomène? Laila Sedki : Je vois que le problème est lié à l’éducation. L’individu doit être éduqué pour servir son pays et contribuer à son développement. Les institutions étatiques doivent récompenser l’élément humain et encourager les personnes compétentes. IDM : Beaucoup de stéréotypes, non seulement dans les sociétés arabes, mais dans le monde entier, favorisent le fait que les femmes sont moins productives dans le domaine de l’invention. Qu’en pensez-vous ?

Laila Sedki : Les femmes doivent avoir plus confiance en leurs compétences et être capables de bien partager le temps entre leur vie personnelle et professionnelle. IDM : Beaucoup croient qu’une femme occupe une position prestigieuse au détriment de sa vie sociale et familiale, comment le voyez-vous? Laila Sedki : Ceci est lié au partenaire de la vie, et à la capacité des femmes de bien partager leur temps. Mon mari m’a aidé psychologiquement et physiquement dans mon projet « Solardo ». Donc, la chose importante dans les relations n’est pas la durée que nous passons ensemble, mais c’est une question de Qualitytime. IDM : Parlez-nous du rôle de votre famille dans votre accès à l’énergie et l’électricité? Laila Sedki : Ma famille a joué un grand rôle, mon père a travaillé à l’OCP et nous a toujours appris à persévérer et développer nos objectifs. Ma mère elle aussi, nous exhorte toujours à apprendre et aller plus loin dans la poursuite de nos objectifs. IDM : D’où tirez-vous votre force ? Laila Sedki : De ma relation avec Dieu. IDM : Loin de l’ingénieur et l’inventrice Laila .. Parlez-nous un peu de Laila l’humain ? Laila Sedki : Je suis une personne simple.. J’aime la vie.. J’aime vivre le moment présent pleinement et profiter des petits détails de la vie.

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OLARDO c’est l’abréviation du nom du système en anglais avec saveur marocaine : Solar Daylighting Optical fiber system est en même temps « DO » en arabe « darija » signifie lumière. Le système permet également une économie d’énergie, ainsi qu’un plus pour le moral puisqu’il a un impact testé sur la productivité et la cadence du travail. Ce qui distingue le «Solardo» c’est que sa fréquence varie en fonction de l’évolution de la journée et qu’elle est conforme à la tendance environnementale naturelle.

IDM : Comment « Solardo » peut affecter la psychologie des personnes ? Laila Sedki : Dans les bâtiments nous observons que l’éclairage artificiel reste constant tout au long de la journée, mais ce qui distingue le «Solardo» c’est que sa fréquence varie en fonction de l’évolution de la journée et qu’elle est conforme à la tendance environnementale naturelle.

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scientifique en fonction de la rapidité de la recherche, de la rapidité des projets et des différents fournisseurs. Nous devrions également accorder plus d’importance aux mécanismes de projets qui ont fait leurs preuves pour une industrie nationale: l’intégration des produits industriels locaux est forte au niveau national et international.. C’est la seule solution qui puisse faire du Maroc un pays développé...

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Originaire d’Azilal, cette lauréate de l’École des Sciences de l’Industrie du Textile et de l’Habillement (ESITH) est loin d’être une simple ingénieure, c’est une artiste créatrice. Avec un haut diplôme en poche, elle a opté pour l’auto-entreprenariat à l’âge de 25 ans. Seaskin est sa première entreprise destinée à un nouveau concept. Pour ce faire, elle avait décidé de répondre à une question qui la tourmentait : «Comment redonner une nouvelle vie à la peau des poissons ?». Et c’est parti pour la grande aventure qui se poursuit. Ses produits sont sollicités et son original concept fait déjà parler d’elle. Entretien.

Nawal Allaoui, gérante de la société Seaskin

« Comment redonner une nouvelle vie à la peau des poissons ?»

sacs, portefeuilles et d’autres accessoires. Nous veillant à ce que le design soit à la mode et concurrentiel répondant aux attentes de notre clientèle. Le traitement sa fait selon des process respectant l’environnement et en utilisant des produits 100% bio. Nous sommes une PME responsable en matière de respect de l’environnement. D’ailleurs, comme je vous ai expliqué auparavant l’idée de ce projet émane principalement de notre volonté de réduire sinon éradiquer les aspects de pollution et de mauvaise gestion des déchets pour favoriser le meilleur climat de travail aux différents professionnels du secteur.

d’enlever les odeurs et rendent la peau plus résistante et maniable. Résultat final : l’objet sent le cuir. C’est d’ailleurs le point fort de notre modeste industrie. Nous proposons des produits sur le marché de la même qualité que ceux des autres fournisseurs dont l’industrie se base sur les peaux des autres animaux. Même au niveau du design nous restons concurrentiels car nous respectons les tendances de la mode et les attentes du marché. Chaque point négatif nuit à notre image et réputation. Cependant, nous ne pouvons pas proposer un produit avec une odeur peu commode.

IDM : Vos produits sentent-ils le poisson ? Nawal Allaoui : Pas du tout. Comme je vous ai dit auparavant, la peau passe par plusieurs étapes de fabrication. En plus, j’ai développé une méthode capable de résoudre ce problème et bien d’autres. La technique utilisée permet donc

IDM : Et la commercialisation ? Nawal Allaoui : Tous nos produits sont généralement destinés à l’export. Nos clients à l’étranger se multiplient. Cela n’empêche que nous recevons des clients nationaux à notre show-room à Casablanca. Pour notre développement, nous sommes sur le point de lancer notre

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santé surtout qu’elles travaillent dans la saleté au milieu de déchets. Pour y remédier, j’ai décidé de réduire les facteurs des maladies en recyclant ces déchets. Plusieurs de mes sorties sur le terrain dans les différents ports de la région m’ont permis de relever certains détails techniques concernant la peau des poissons en général. D’où la grande question qui m’interpellait à l’époque : « Comment redonner une nouvelle vie

Avec un BAC option Sciences Mathématiques A, en 2011, Nawal ALLAOUI a intégré les classes préparatoires. Trois années d’études supérieures à l’École des Sciences de l’Industrie du Textile et de l’Habillement (ESITH) ont fait d’elle une femme prête pour conquérir de nouveaux horizons. Son parcours scolaire ne s’arrête pas là. Elle a préparé son doctorat en caractéristiques techniques de la peau de poisson à la faculté Ibn Tofail à Kenitra. Associative chevronnées, elle a participé à l’installation de plusieurs initiatives.

à la peau des poissons ?». Et c’est ainsi que nait l’idée de recycler les peaux pour en faire des objets utiles de valeur. IDM : Comment ? Nawal Allaoui : On rassemble les peaux des professionnels dans les ports et les restaurants pour les traiter au niveau de notre atelier en passant par plusieurs étapes jusqu’à obtenir une peau traitable. Ensuite on en fait des ceintures,

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IDM : Parlez-nous de votre participation à la COP 22 ? Nawal Allaoui : Cette expérience reste pour moi, le point de départ de cette grande aventure. J’y ai trouvé l’occasion de présenter mes produits et mon concept à tout le monde. Une opportunité pareille est fondamentale pour toute entreprise œuvrant dans le respect total de l’environnement.

Biographie

Propos recueillis par A.B IDM : D’où vient l’idée de créer votre entreprise Seaskin ? Nawal Allaoui : Dans la région de Sidi Rehal, j’ai rencontré des femmes de pêcheurs qui collectent les oursins et les nettoient. Elles enlèvent les épines dans des conditions de travail précaires. Entant qu’actrice dans l’entreprenariat social j’ai constaté leur réel problème tourne autour de deux axes, à savoir le faible revenu et la dégradation de leur

portail e-commerce dans les semaines à venir. Notre ambition est de conquérir de nouveaux marchés et surtout se positionner sur le marché national. Nous allons, certes, utiliser tous les moyens et techniques de commercialisation pour véhiculer notre marchandise. Nous prévoyons développer notre réseau de distribution en octroyons de nouveaux partenariats à l’échelle nationale et internationale. La demande est importante et nous ne manquerons pas les offres de nos partenaires et clients potentiels.

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btp

Le béton architectonique a un nom au Maroc : BE ARCH. Leader national dans le béton renforcé par fibre, cette filiale du Groupe Jet Contractors est loin d’être une simple industrie. Elle reste l’unique usine à détenir une licence de fabrication d’éléments en Ductal, octroyée par Lafarge, un avis technique pour le GRC et une certification CE pour ces produits. En peu de temps, l’usine implantée dans la zone industrielle de Bouznika sur une superficie de 2600 m² s’est transformée en un fleuron régional et national. Bearch a augmenté en 2016 sa capacité de production de 200% par une deuxième unité de production à Ain Atiq. Bilan : un CA de 47 millions de dirhams en 2017. De quoi en être fier. Salma ZIADI, directrice opérationnelle de BE ARCH, nous a accordé cet entretien.

btp groupe et orienter le marché vers nos produits innovants. Nos deux chevaux de bataille sont le GRC et le Ductal. Ces produits permettent de développer des solutions innovantes et compétitives, et ce, pour des constructions plus rapides, nécessitant moins de maintenance avec un impact réduit sur l’environnement. IDM : Depuis la conférence de presse du 28 mars 2013, BE ARCH a presque disparu de l’actualité économique du pays et pourtant vous êtes devenus comme étant une référence en matière de béton architectonique. Comment expliquez-vous cette absence en communication ? Salma ZIADI : BE ARCH a été fondé en 2009. Notre production n’a commencé qu’en 2011. Depuis, nous avons consacré toute notre attention et nos efforts dans la prospection. En matière de communication, nous nous sommes contentés des circuits standards comme les insertions publicitaires et j’en passe. Aux côtés des architectes et des professionnels, notre présence s’est toujours marquée par la participation active aux débats et aux événements des autres filiales du groupe. Nous n’avons pas encore d’événements propres à BE ARCH, mais nous communiquons à travers les grandes messes nationales et internationales.

Salma ZIADI, directrice opérationnelle de BE ARCH

« BE ARCH est venu combler un vide en matière de béton architectonique » Propos recueillis par A.B IDM : Pourquoi BE ARCH ? Salma ZIADI : BE ARCH est venue combler un vide en matière de béton architectonique. Jet Contractors, en créant BE ARCH, a créé tout un marché autour. Le groupe a réussi à créer le besoin auprès des professionnels non avertis sur l’existence de ce produit

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phare. BE ARCH vient donc renforcer l’offre du groupe et son positionnement sur le marché. IDM : Quels sont les produits phares de BE ARCH ? Salma ZIADI : Comme je disais, BE ARCH vient renforcer l’offre du

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IDM : Quels sont les outils de motivations que vous adoptez en matière de gestion de ressources humaines ?

Salma ZIADI : Les produits qu’on commercialise nécessitent un savoir-faire très délicat qui relève de l’artisanale : nous gérons des talents en matière de fabrication. Nous devons aussi être innovateurs et offrir de nouveau concept adapté aux besoins du client. Pour ce faire, nos outils de motivations ne manquent pas en matière de gestion de notre capital humain. Nous les suivons de près et nous œuvrons constamment pour développer leur compétence et savoir-faire. IDM : Et la qualité ? Salma ZIADI : Bearch est parmi les rares entreprises marocaines de constructions détenant le Label de control Qualité CE selon les normes européennes pour ces produits. IDM : Ambitionnez-vous une ouverture sur le marché africain ? Salma ZIADI : Le marché africain est important pour tout groupe qui se développe. Nous avons reçu des demandes que nous traitons actuellement. Notre objectif est de faire pénétrer nos produits dans ce marché vierge et d’avoir le maximum de partenaires. IDM : Et la concurrence ? Salma ZIADI : Nous sommes les mieux placés sur le marché national. Nos rapports qualité/prix sont raisonnables malgré la cherté des matières premières. Comme nous sommes pionniers dans

le créneau, nous travaillons dans le sens de préserver notre image de marque. Et pas n’importe comment. Nous offrons le meilleur produit possible puisque nous avons acquis un savoirfaire et une réputation digne des grands groupes internationaux, en plus d’un engagement en qualité produit selon les normes internationales à travers la certification CE de nos produits, un suivi annuelle exigé par l’avis technique du GRC et la licence de préfabrication du Ducal auprès de Lafarge-Holcim Ducal France . Ce constat nous réconforte en quelque sorte dans notre prochaine aventure africaine. IDM : Quels sont les derniers projets de BE ARCH ? Salma ZIADI : Nos services ont été sollicités dans de grands chantiers, comme les deux gares du TGV à Kénitra et Tanger, le Centre pluridisciplinaire des métiers de santé Lalla Khadija, Marjane de la Marina à Casa, la médiathèque de Tanger et le grand projet de l’Université Euro-Méditerranéenne à Fès. Nous avons également contribué via nos produits à d’autres chantiers nationaux de grande envergure. IDM : Un dernier mot Salma ZIADI : Merci à tous ceux qui nous ont fait confiance. Merci à nos collaborateurs et surtout grand merci à notre PDG qui ne sait que motiver et alimenter l’esprit d’équipe par son sourire et son grand engagement.

• Ductal

Ductal® est une technologie innovante dans le domaine des bétons fibrés à ultra haute performance (BFUHP), ayant des caractéristiques exceptionnelles, tant mécaniques que de durabilité. Le Ductal® est le résultat de la combinaison d’une matrice cimentaire ultraperformante et des fibres organiques apportant une résistance en compression (jusqu’à 6 fois plus) et en flexion (jusqu’à 10 fois plus) nettement supérieure à un béton normal.

• GRC

Le GRC est un matériau composite renforcé de fibres de verre en béton armé. C’est l’un des matériaux de construction les plus polyvalents disponibles pour les architectes et les ingénieurs. Il permet une grande liberté de forme, de courbure, de texture et de couleur.

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digitalisation

Digital en Afrique

AITEX 2018 met le cap sur Rabat ! Par S.M

L’AITEX revient pour une troisième édition les 4 et 5 octobre 2018 à Rabat au Sofitel jardins des roses, sous le thème «Quel digital pour l’Afrique du futur?», mettant à l’honneur le Rwanda et le Bénin.

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et événement a comme principal objectif d’offrir aux donneurs d’ordre une plateforme globale des services et produits du secteur IT en Afrique et de promouvoir le développement du secteur et les solutions innovantes à l’échelle continentale. Après avoir drainé l’année dernière, sous son ancien format, plus de 4.000 visiteurs, 100 exposants et 50 speakers, cette édition de l’AITEX ambitionne d’aller encore plus loin en mettant l’accent sur le digital, l’innovation, la dimension internationale et le matchmaking, avec un focus open innovation pour les startups. Le nouveau format AITEX 2018, un concept digital à 360° Aussi, plusieurs nouveautés sont au programme de cette édition : le lieu a 86 N° 36 juin 2018

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changé ainsi que le format. Le business sera au rendez-vous à chaque rencontre, que ce soit lors des conférences plénières, les AfricaTech, les face to face Experts ou le village expérientiel et autres stations, pour faire découvrir aux participants les dernières tendances en IT et les embarquer dans une nouvelle dimension. L’événement doit s’imposer cette année comme un vrai hub IT, une vitrine digitale d’un continent qui se réinvente. Le visiteur se verra proposer des parcours profilés au choix et devra s’inscrire en avance pour programmer ses rendez-vous et assister aux panels de son choix grâce à une application mobile pour le guider à travers les différentes attractions. Chaque espace aura son temps fort pour valoriser les échanges et autres démonstrations que les exposants

souhaitent mettre en lumière loin du format classique de stand d’exposition, qui disparaît de cette édition au profit de l’innovation. PROGRAMME RICHE ET DIVERSIFIE Enfin, l’AITEX 2018 attend des experts reconnus, des présentations et une innovation inédite dans l’espace village expérientiel. Également au programme, une séance d’intelligence collective autour de la thématique du modèle digital africain de demain par la méthode du design thinking ou autre démarche innovante. Sans oublier que l’AITEX 2018 portera une attention particulière aux stratups en valorisant les pépites de demain. Au-delà des expériences, il sera question de business durable et d’innovation.

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logistique

logistique

Transport Touristique

Excelimo VIP Limousine Transport partenaire d’IMDM Par S.R

celui de la société Excelimo VIP Limousine Transport. Des dizaines de professionnels attendent patiemment pour vous servir, surenchérit le patron de ladite société. Et ce n’est pas tout, le chef d’entreprise reste convaincu du fait que ses chauffeurs « ont été rigoureusement sélectionnés par nos équipes afin de répondre à nos exigences de qualité de service. Tous nos chauffeurs sont bilingues et sont tenus à une stricte confidentialité sur l’identité de leurs passagers ». La gamme des services est riche et diversifiée A en croire la plaquette commerciale de Excelimo VIP Limousine Transport, « nous nous occupons, également, du séjour au Maroc pour vos clients du monde entier et de différents domaines d’activités, tels que l’économie et les finances, la mode, les métiers de l’art et de la musique ou la politique ». Un plus par rapport aux concurrents qui fait la différence. Pour ce faire, une équipe « Événements » est mobilisée pour apporter le soutien logistique nécessaire pour garantir la réussite de votre événement », nous

Chez Excelimo VIP Limousine Transport, on ne badine pas avec le confort et le luxe. Avec une équipe de chauffeurs expérimentés et un staff administratif très accueillant et serviable, la société s’efforce constamment de rester parmi le topten des sociétés leaders du secteur. Témoignage. 88 N° 36 juin 2018

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artenaire et transporteur officiel de la seconde édition d’Industry Meeting Day Morocco, Excelimo VIP Limousine Transport a encore une fois fait ses preuves. A bord de grandes personnalités internationales, Michael G. Lester, directeur de l’exportation des technologies de la NASA et Michael Lester, fondateur de la Fondation Fulbright Canada, ont parcouru quelques centaines de kilomètres. Depuis leur ramassage à l’aéroport Mohamed V de Casablanca, les invités officiels n’ont pas caché la satisfaction du service et du confort. Bien à l’heure, maitrisant les formules de politesse et surtout un professionnel dans sa conduite, le chauffeur auquel la société a confié cette mission a bel et bien excellé dans son service. Il en a même reçu directement les remerciements des invités officiels de la seconde édition de IMDM 2018. Au volant les chauffeurs de la société n’ont qu’une seule conviction : satisfaire le client. En un mot, c’est l’excellence. Un témoignage

confie le gérant. Bien évidemment ce service à la carte vient consolider l’offre de la société. Celleci se compose cinq packages dédiées à toutes les catégories de clients, à savoir les « courses en villes », la « mise à disposition », le « déplacement interville », le « ramassage » et la « navette aéroport ». Pour les « courses en ville », la société met à la disposition du client une voiture avec chauffeur pour ses déplacements dans Casablanca. Le chauffeur vient chercher le client au lieu et à l’heure fixé pour le déposer en toute sécurité à l’endroit de son rendez-vous. Les tarifs de cette option restent concurrentiels. Elles sont fixes et informées au client bien à l’avance. Quant à la « mise en disposition », c’est pratiquement la même formule mais avec une mobilisation d’une voiture avec chauffeur pendant quelques heures de la journée. Ça va de soit pour la solution « ramassage » personnalisé. Le chauffeur va chercher le client chez lui pour le déposer au lieu de son travail ou à l’école. Les horaires de ramassages à l’aller et au retour sont fixés au préalable.

Le management a adopté cette formule à toutes les bourses en proposant le covoiturage. « Afin d’optimiser votre budget, nous recherchons des personnes dont le lieu de résidence et de travail est proche du votre (jusqu’à 4 personnes par véhicule) », argumente un responsable commercial. L’offre « navette aéroport » d’Excelimo assure le transport dans les meilleures conditions vers et en provenance de n’importe quel aéroport du Royaume. « Quel que soit l’horaire de départ ou d’arrivée de votre vol, notre chauffeur sera à votre entière disposition », conclut le responsable commercial. Même qualité de service est assurée dans les « déplacement inter-ville ». Des véhicules de luxe avec chauffeurs sont également mis à la disposition des passagers pour leurs déplacements partout au Maroc. Pour conclure, Excelimo VIP Limousine Transport reste parmi les grandes sociétés marocaines et internationales du secteur au Maroc. Son offre qui cadre dans un rapport qualité/ prix exceptionnel et concurrentiel en fait un prestataire incontournable.

presque unanime de tous les clients de la société. Comme sa dénomination l’indique, Excelimo VIP Limousine Transport mérite bien sa réputation. Son management en est convaincu : « beaucoup considèrent un service de transport professionnel avec chauffeur comme une nécessite plutôt qu’un luxe. Chez nous c’est l’inverse. Le transport, qui est avant tout notre passion, est un service haut de gamme qu’il faut réussir sur tous les plans », nous confie Badr Sbai, le gérant de l’entreprise. Et d’ajouter : « que ce soit pour affronter une journée professionnelle chargée sans vous soucier des problématiques du transport quotidien à Casablanca, pour organiser la logistique d’un événement ou tout simplement vous déplacer vers l’aéroport ou une autre ville, le service est le même. Le client mérite bien d’être gâté ». Ainsi, pour faire appel à la référence du service de transport de luxe au Maroc, « il suffit de composer le numéro magique,

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FORMATION

FORMATION (formation initiale) et d’accompagnement (formation continue, assistance technique et prestations de laboratoire). Un autre point fort de l’école, nos enseignants disposent d’un important vécu industriel et continuent à intervenir régulièrement en entreprise ; de ce fait, nos étudiants apprennent dans leurs cursus de formation à travailler sur des véritables cas d’entreprise.

Abderrahmane FARHATE, Directeur Général de l’ESITH

ESITH est l’école de référence pour les métiers de la logistique et achats Aprés y avoir exercé en tant qu’enseignant et occupé différents postes de résponsabilité, abderrahmane farhate est l’actuel directeur général de l’esith, école d’ingénieurs de casablanca. titulaire d’un diplôme d’ingénieur en textile et d’un master en management de projets, mr. farhate prépare son doctorat en logistique. entretien. Propos recueillis par S.R IDM : Depuis sa création, l’ESITH a réussi à former des ingénieurs qualifiés et hautement compétents en anticipant les besoins du marché du travail. Comment vous y arrivez tout en sachant que le monde du textile - comme toute autre industrie - évolue à grande vitesse ? Abderrahmane FARHATE : Tout d’abord toute la différence se fait par notre mode de Gouvernance : notre école est le fruit d’un Partenariat Public-Privé. Il y a aussi le fait que les professionnels du métier sont impliqués dans les différents organes de gestion de l’école ; ce qui nous permet d’être constamment à l’écoute puis d’anticiper réellement les besoins de l’entreprise en terme de compétences 90 N° 36 juin 2018

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IDM : L’établissement procède l’un des taux d’insertion les plus élevés. Quelle est la formule de succès de l’ESITH ? Abderrahmane FARHATE : L’ESITH affiche l’un des meilleurs taux d’insertion en entreprise ; cela pourrait s’expliquer par l’adéquation de nos formations aux besoins réels de l’entreprise, à la durée des stages et projets de fin d’étude au profit de nos étudiants, l’attention particulière accordée aux Soft Skills développés aussi bien dans les programmes de formation qu’à travers les activités parascolaires, aux innovations pédagogiques que nos enseignants introduisent dans leur stratégie d’animation et de coaching de nos étudiants… Mieux encore, l’accompagnement de nos diplômés à la recherche d’un emploi et le suivi de leur insertion en entreprise se sont améliorés davantage avec la création à l’ESITH en 2015 d’un Centre de Développement de Carrière. Cette structure a été implantée avec l’assistance technique de la Georges Washington University. Etant donné la diversité de nos filières et de nos domaines de compétences, les diplômés de l’ESITH évoluent dans différents secteurs: Textile, Automobile, Aéronautique, pharmaceutique, agro-industrie, transport, TIC, Banques, Administration publique…

de contrôle) accrédité depuis 2005 selon le référentiel NM ISO 17 025 est au service des entreprises pour différents contrôles et sur différents matériaux, textiles et autres. De même, cinq programmes de Mastères en formation continue ont été lancés depuis quelques années : Management Industriel, Management de la Maintenance, Management de la Logistique, Qualité Hygiène Sécurité Environnement et Management Stratégique des Achats. Le tout dernier programme avant-gardiste est en Marketing Digital a pu démarrer début 2018. IDM : L’ESITH est aussi spécialisée dans la logistique. Que représente ce secteur pour l’établissement ? Abderrahmane FARHATE : Cette orientation vers les métiers de la logistique date de 2002 et c’était à la demande des entreprises du secteur textile représentées dans notre conseil de perfectionnement. Sachant que l’optimisation des coûts inhérents à la logistique et au transport ayant un impact indéniable sur la compétitivité des entreprises. Nous avons été ainsi la

première école supérieure à lancer une formation d’ingénieurs en logistique (première promotion en 2005). La qualité de nos ingénieurs a été très vite appréciée par les entreprises du secteur textile puis par les différents autres secteurs industriels et de service. Pour répondre à la demande des entreprises, nous avons quelques années plus tard implanté une Licence Professionnelle en gestion la chaîne logistique puis un Master Spécialisé en E-Logistique. Une enquête menée à l’échelle nationale en 2017 a bien confirmé que l’ESITH est l’école de référence pour les métiers de la logistique et achats. De même, nous continuons à être très sollicités par les entreprises des différents secteurs pour des accompagnements en gestion des flux, gestion de la flotte automobile, supply chain… IDM : L’ESITH est une institution qui s’ouvre aussi sur l’international via des conventions et des partenariats. Pourriez-vous nous en dire plus? Abderrahmane FARHATE : L’un des indicateurs de performance d’une école

d’ingénieurs est effectivement son ouverture sur l’international. L’ESITH. Depuis sa création en 1996, a concrétisé plusieurs partenariats avec des institutions similaires en France, Belgique, Angleterre, Canada,… et depuis trois années avec le Japon. Nos partenariats portent essentiellement sur l’assistance technique, des conventions de double diplôme au profit de nos élèves ingénieurs et des travaux de recherche appliquée. Nous sommes membre actif dans plusieurs réseaux universitaires internationaux tels que AUTEX (Association of Universities for Textiles), RMEI (Réseau Méditerranéen des Ecoles d’Ingénieurs), AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), PRME (Principles of Responsible Management Education), le CITEF (Conférence Internationale des Formations d’Ingénieurs et Techniciens d’Expression Française. Nous comptons sur notre activité dans ces réseaux pour apprendre des best practices, monter des projets collaboratifs, et de pouvoir créer des opportunités d’échanges d’étudiants et d’expertise avec les membres du réseau.

IDM : Qu’en est-il la de formation continue et de l’accompagnement des industriels en quête de compétences ? Abderrahmane FARHATE : La diversification de nos domaines de compétences fait profiter également les entreprises de différents secteurs industriels et de service. Aujourd’hui, nous offrons aux entreprises le package complet ; c’està-dire des formations métiers à la carte jusqu’au développement personnel, leadership, gestion d’équipe, gestion du temps,… Nous réalisons également pour le compte des entreprises des diagnostics stratégiques, des études de marché ou des actions d’assistance technique pour l’amélioration de la productivité, la gestion de la maintenance,…Par ailleurs, notre laboratoire LEC (laboratoire d’expertise et www.industries.ma

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en ergi e

en ergi e IDM : Pourquoi Jet Energy ? Ismail Tadlaoui : Jet Energy a été fondé en 2012 par le groupe Jet Contractors, afin d’accompagner la stratégie nationale de transition énergétique vers les sources renouvelables. Jet Energy s’est naturellement tourné vers le photovoltaïque étant donné les nombreuses synergies existantes avec les autres métiers du groupe, ainsi que la flexibilité que cette technologie offre en terme d’intégration au bâtiment. Aujourd’hui, avec une baisse importante du prix des panneaux photovoltaïques et grâce à un ensoleillement exceptionnel dans notre pays, les installations photovoltaïques offrent une rentabilité attractive aux investisseurs sans avoir recours à des subventions comme c’est le cas dans d’autres pays.

Ismail Tadlaoui, Directeur Général de Jet Energy

Jet Energy compte parmi ses réalisations les projets les plus importants au Maroc Jet Energy est un contractant général spécialisé dans la réalisation, l’exploitation et la maintenance de centrales photovoltaïques. Grâce à plusieurs MWc installés au niveau national, Jet Energy est aujourd’hui le leader marocain dans son domaine. Ismail tadlaoui, son directeur général nous dévoile les points forts de cette société. ce lauréat des grandes écoles au canada et en france nous a accordé cet entretien. Propos recueillis par S.R

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IDM : Quelle est la situation du secteur aujourd’hui ? Ismail Tadlaoui : Le secteur aujourd’hui n’est malheureusement pas encore organisé et la concurrence se fait de manière anarchique. Nous constatons aujourd’hui trois problématiques principales sur le marché marocain qui sont parfois reliées : Premièrement, les cahiers des charges des donneurs d’ordre comportent très souvent des incohérences ou des exigences liées à des technologies obsolètes et ne permettent donc pas de départager les différents acteurs sur des bases qualitatives. Deuxièmement, les équipements disponibles sur le marché sont parfois de qualité médiocre et proviennent souvent des marchés parallèles. On a vu aussi apparaître plusieurs nouveaux acteurs se présentant comme des spécialistes sans pour autant être réellement au fait de la complexité et des risques liés à une installation photovoltaïque qui doit être conçue et réalisée pour une durée de vie d’au moins 25 ans. Cette banalisation du panneau PV, ainsi que les mauvaises pratiques qui en découlent sont extrêmement préjudiciable au développement du secteur. L’association regroupant les professionnels de notre métier a pris conscience de ces problématiques et plusieurs actions ont été mises en place pour sensibiliser les donneurs d’ordres. C’est un bon début mais le chemin est long pour éradiquer ces phénomènes et nécessitera la collaboration des autorités publiques, notamment sur le contrôle des équipements importés à travers les marchés parallèles.

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IDM : Quels sont les arguments qui ont permis votre positionnement actuel sur le marché ? Ismail Tadlaoui : L’activité de Jet Energy intègre différentes étapes de la chaîne de valeur du photovoltaïque. Cette intégration permet à la société de fournir une gamme complète de services hautement compétitifs, notamment le développement, la conception, l’installation, l’exploitation et la maintenance de centrales solaires. On s’appuie également sur des sociétés du groupe pour s’approvisionner en modules photovoltaïques et en structures métalliques. Une d’entre elle « PV Industry » est en effet doté de la plus grande ligne de fabrication au Maroc capable de produire jusqu’à 650 panneaux photovoltaïques / jour. Pour le reste des équipements, nous avons noué des partenariats stratégiques avec des fournisseurs internationaux de premier ordre, proposant des produits répondants aux cahiers des charges les plus strictes. Nous disposons également d’un bureau d’études interne constitué d’ingénieurs spécialisés dans le génie électrique, ainsi que le génie civil et mécanique. Nos ingénieurs suivent des formations en continu afin de rester à la pointe de l’évolution technologique pour continuer à proposer des solutions innovantes et compétitives. Pour s’assurer de la mise en pratique des recommandations du bureau d’étude dans l’exécution des projets, nous avons décidé de former et déployer sur les chantiers des ingénieurs et techniciens internes à l’entreprise. Jet Energy compte parmi ses réalisations les projets les plus importants au Maroc à l’image de la centrale solaire de Kenitra d’une puissance de 2MW. Nous avons à ce jour installé plus de 10 MW sur le segment autoconsommation et nos clients principaux sont des entités publiques, des entreprises ou des industriels qui souhaitent réduire leur facture énergétique tout en s’inscrivant dans une démarche éco-responsable. IDM : Jet Energy a participé à la réalisation de la plus grande centrale photovoltaïque en Afrique du Nord et de l’Ouest. Quel rôle avez vous joué dans la concrétisation de ce projet ? Ismail Tadlaoui : Description du projet : Centrale photovoltaïque d’une puissance de 84,5 MWC sur 240 ha à 30 km de

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Laayoune avec une technologie de suivi motorisé « tracking mono-axe » permettant un rendement supérieur. Cette centrale est développée par Masen dans le cadre du plan solaire Marocain. Jet Energy a accompagné son partenaire Sterling & Wilson, EPC principal du projet, depuis les phases préliminaires du projet en apportant la connaissance du marché nécessaire pour construire une offre complète et compétitive. En tant que contractant principal, Jet Energy a assuré la réalisation des travaux de génie civil, mécanique et électrique ainsi que les tests et les cycles de maintenance préliminaire. A travers cette expérience, Jet Energy a démontré sa capacité à satisfaire toutes les exigences d’un projet photovoltaïque d’envergure internationale. IDM : Ambitionnez-vous une ouverture sur le marché international, en l’occurrence en Afrique ? Ismail Tadlaoui : Nous surveillons avec grand intérêt le développement du photovoltaïque sur le continent Africain. En effet, Jet Energy a pour vocation de se développer sur ces marchés à court/ moyen terme.Nous avons d’ores et déjà commencé à prospecter et à répondre avec différents partenaires à des opportunités en Afrique subsaharienne. On reste confiant du fait que les projets marocains nous donnerons la visibilité nécessaire pour pouvoir y accéder rapidement et dans les meilleures conditions. IDM : Comment évaluez-vous votre développement dans un marché en plein croissance ? Ismail Tadlaoui : Les énergies renouvelables ont connu au Maroc un développement remarquable principalement dans la production d’électricité d’origine éolienne et solaire. Si les projets portés par l’ONEE et Masen ont connu cet essor c’est grâce à une politique volontariste de l’Etat qui, pour des raisons d’efficacité et de cohérence, a décidé de confier le développement de ce secteur à une seule entité à savoir MASEN.Cependant, cette politique qui devait s’accompagner du développement d’un écosystème industriel peine à le faire pour des raisons aussi bien financières que réglementaires. En effet, les solutions financières aux différents projets d’envergure sont en quasi totalité portées par les institutions internationales

telles que la Banque Mondiale, l’AFD ou la KFW, limitant ainsi toute préférence à des industriels locaux dans le cadre des appels d’offres.Si dans les projets solaires initiaux il était difficile de concevoir l’approche locale compte tenu de la technicité nécessaire à la construction de centrales CSP, le développement des centrales PV permettrait l’essor d’une industrie locale de qualité. Par ailleurs le retard de la mise en place de la réglementation définissant les sites solaires bloque de manière notable l’évolution du marché du PV, le limitant à de petits projets qui souvent obligent les entreprises à un investissement en propre alors qu’il serait plus profitable pour eux d’acheter de l’électricité chez des opérateurs privés, ce qui pose aussi le problème de la libéralisation du marché de l’électricité. L’ouverture du marché de la moyenne et basse tension aux énergies renouvelables, sera très certainement un levier de croissance et de développement de l’industrie du PV de même que l’introduction du pompage solaire dans le monde agricole. Cependant sans un accompagnement réglementaire par les normes et la qualité, ainsi que des financements dédiés, le PV sera exposé à une croissance débridée en faveur des exportateurs étrangers. IDM : Un dernier mot ? Ismail Tadlaoui : Avec une puissance photovoltaïque installée inférieure à 200 MWp, et en prenant en considération tous les ingrédients politiques, économiques et climatiques favorables au déploiement de cette technologie, le Maroc a donc pleinement intérêt à bénéficier des atouts de cette technologie pour contribuer à réduire la facture électrique nationale. Pour profiter pleinement des ces avantages, nous conseillons aux futurs utilisateurs potentiels, industriel ou particuliers, de se renseigner d’avantage sur les entreprises auxquelles ils souhaitent confier la responsabilité de la réalisation et de la maintenance de leur projet. En règle générale, une centrale photovoltaïque doit être conçu pour durer plus de 25 ans et se doit d’être performante sur le long terme. En terme de rentabilité, les solutions en autoconsommation offrent un retour sur investissement aux alentours de 4-5 ans pour les clients raccordés au réseau basse tension et de 6-7 ans pour les clients raccordés en moyenne tension.

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Bilan motivant de la BAD

L’emploi reste la première des urgences Par Rida ADDAM

La Banque Africaine de Développement l’a déclaré dans son rapport 2017 : « les 54 économies africaines ont affiché une croissance de 2,2 % en moyenne en 2016 et de 3,6 % en 2017 ». La part du lion revient aux secteurs des infrastructures et des services. Les chantiers du BTP et de l’immobilier ont boosté cette synergie ces cinq dernières années et promettent d’en faire davantage durant les années à venir. Pour 2018, la BAD prévoit mieux. Une croissance moyenne s’accélérera à 4,1 %. Même son de cloche chez la Banque mondiale qui prévoit quant à elle que « le Ghana croîtra à un rythme de 8,3 %, l’Éthiopie à 8,2 % et le Sénégal à 6,9 % », plaçant ces économies parmi les plus dynamiques du monde.

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oncernant les investissements dans les infrastructures uniquement, la BAD signale dans son rapport que le continent a besoin de « 170 milliards de dollars par an, soit 100 milliards de dollars de plus que ce qui est actuellement disponible ». Et d’ajouter que « le montant des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique s’élevant chaque année à environ 60 milliards de dollars ». De ce constat, les pays du nord du Continent, en l’occurrence « le Maroc et l’Égypte, sont les premiers 94 N° 36 juin 2018

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destinataires d’IDE et constituent des hubs infrastructurels et financiers entre l’Europe et l’Afrique ». En Egypte, plus de 160 entreprises françaises sont présentes dans des secteurs variés comme les hydrocarbures, les télécommunications, les banques, les énergies, le BTP, etc. Un continent innovant Aux yeux des observateurs, «les startups africaines ont franchi, en 2017, le seuil des 500 millions de dollars de levées de fonds (467 millions d’euros), soit une progression historique de 53

« le Maroc, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie ont attiré 55 millions de dollars d’investissement, contre 37 millions en 2016 et seulement 6 millions en 2015 ». Dans ces pays, les start-ups bancaires, « les fintech », demeurent toujours en haut du classement avec une nette progression de 70 % par rapport à 2016, avec les énergies renouvelables. Les « insurtech », innovations technologiques dans le secteur des assurances, affichent mieux. Ils ont attiré 14 millions de dollars, soit un bond de 470 % par rapport à 2016. Comment ? « L’innovation requiert des investissements dans les infrastructures, une réglementation favorable, ainsi qu’une main-d’œuvre suffisamment formée », poursuit la BAD. L’Afrique demeure la priorité de plusieurs pays européens. Entre autres, « l’Agence française de développement (AFD) lui accorde un intérêt particulier avec 5,2 Md€ d’engagements en 2017, soit 50 % du montant total des engagements, dont plus de 1 Md€ consacré aux énergies renouvelables », affichent les statistiques de l’Agence. Il est à noter dans ce sens que l’Alliance Sahel, lancée en juillet 2017 par la France et l’Allemagne, et rejointe depuis par sept autres bailleurs internationaux, consacre également

cette priorité stratégique. Elle prévoit même de mobiliser quelques 7,5 milliards d’euros sur 5 ans. Rien qu’en 2017, « les projets accompagnés par l’AFD ont permis un accès à l’eau potable pérenne pour 822 milles personnes ; un accès à l’électricité pour 365 milles personnes; la protection ou la restauration de 16 millions d’hectares d’espaces naturels; l’installation de 3395 MW d’énergies renouvelables ; la scolarisation de 396 milles filles », attestent l’enquête de la BAD. Vers un espace unifié de libre-échange africain ? L’Union fait la force. Tel est l’argument solide qui explique, qu’« en 2015, le Marché commun pour l’Afrique de l’Est (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont décidé de fusionner pour former le plus vaste espace de libreéchange en Afrique, représentant 26 pays et 620 millions de consommateurs». Trois années plus tard, plus précisément le 20 mars 2018 à Kigali, 44 pays ont fait un pas supplémentaire en signant un accord en vue de créer une Zone de libreéchange continentale (ZLEC) supprimant les droits de douane sur 90 % des produits.

Pourquoi ? « L’objectif est de favoriser le commerce intra-africain, qui ne représente aujourd’hui que 16 % des échanges. L’ambition est d’arriver, d’ici à 2028, à la création d’un véritable marché commun et d’une union économique et monétaire en Afrique », explique un analyste averti qui voit que le continent est hyperconnecté. Pour cet expert, sous le sceau de l’anonymat pour des raisons professionnelles, « si le taux de pénétration mobile dépasse actuellement les 80 % dans de nombreux pays, 75 % des foyers africains devraient être connectés à Internet via mobile dès 2018, soit 1 foyer sur 10 en Europe ». Le Cabinet Deloitte, lui, partage cette optique. Dans son étude publiée cette année, le Cabinet souligne que « 67% des utilisateurs de téléphones mobiles en Afrique déclarent être susceptibles d’acheter un smartphone dans les 12 prochains mois ». Un chiffre qui ne tardera pas à se multiplier d’ici à 2020. Selon les prévisions, « 660 millions d’Africains (contre 336 millions en 2016) devraient ainsi être équipés d’un smartphone » avant cette date. Ce qui représente un taux de pénétration de près de 55 %, et près d’un demimilliard d’accès Internet se feront alors via smartphone. De ce fait, bon nombre

% en un an». Un Constat appuyé par les chiffres de l’enquête annuelle du fonds de capital-risque Partech Africa. Selon l’organisme, « les 124 start-ups technologiques qui en ont bénéficié, 42 sont sudafricaines. Viennent ensuite les villes de Nairobi (Kenya) et Lagos (Nigeria) ». Quant au Caire, la capitale égyptienne représente un fort potentiel, notamment «dans le secteur de la santé connectée, avec VEZEETA, qui a levé, en 2017, 5 millions de dollars pour se déployer à l’international», dixit la même source qui indique que

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de compagnies aériennes africaines proposeront une connexion Internet dans les avions dès 2018, dont « 36 % des sondés sont prêts à payer plus de 20 $ pour accéder au wifi dans l’avion, c’est le premier service souhaité, à 46 %, devant la possibilité d’avoir un siège plus confortable, à 38 % », conclut le cabinet. Le potentiel humain Il est secret de polichinelle que l’Afrique compte plus d’un milliard d’habitants et en comptera 2,4 milliards en 2050. Le constat est presque irréfutable : en 2100, un humain sur trois en Europe sera africain. Ce qui fait du continent le futur grand marché de consommateurs dans le monde. En dépit des fortes disparités, les transformations socioéconomiques en cours en Afrique ont permis l’avènement une classe émergente d’environ 300 millions de personnes actuellement selon la BAD. Certains observateurs prévoient beaucoup plus. Le Boston Consulting Group a publié en 2016, dans ce sens, une étude thématique qui définit que le nombre de consommateurs en Afrique

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pourrait même atteindre 1,1 milliard de personnes. Tous des hommes et des femmes âgés de 18 à 75 ans, avec un revenu mensuel régulier compris entre 50 et 7 milles dollars par mois. Et de signaler également que le bas de cette pyramide concerne une population «flottante» et fragile, tout juste sortie de la pauvreté et fortement dépendante des aléas de la conjoncture économique. Comment ? « L’inflation, par exemple, rend l’accès au logement difficile, la volonté d’émancipation des populations notamment au niveau politique est source de conflits qui créent de l’instabilité économique au niveau national et régional », argumente l’étude. Une priorité à l’emploi en Afrique A l’instar des zones en développement, en Afrique l’emploi reste la première des urgences. Le continent a impérativement besoin d’investissements durables pour faire face à des taux de chômage supérieurs à 50 % chez les jeunes. Les statistiques sont alarmantes : « en Afrique de l’Ouest, 80 % à 90 % des

personnes travaillent dans le secteur agricole de manière informelle », précise l’OIT. Et de soulever que «la construction sera bientôt un fort pourvoyeur d’emplois, de même que l’industrie de transformation type textile ou agroalimentaire ». Mais comment gagner la confiance des entrepreneurs ? C’est grâce aux prêts accordés par les bailleurs de fonds internationaux que l’on peut instaurer un climat de confiance chez les entrepreneurs. Ces derniers investissent plus dans la création de fonctions supports telles que direction des ressources humaines, direction financière, comptables, etc. Notons que les métiers de l’informatique et du numérique devraient également connaître une forte croissance de 20 % à 30 % dans les années à venir, plus précisément à l’horizon 2020. Le potentiel humain est riche en Afrique surtout « avec 432.589 étudiants en mobilité internationale diplômante (2015), en augmentation par rapport à 2013 (+ 16 %), le continent représente environ un étudiant mobile sur dix dans le monde, avec un taux de mobilité

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deux fois plus élevé que la moyenne D’une durée de 5 ans, le PACEV devrait Mais les grands groupes africains mondiale». Le Maghreb reste au contribuer à créer 10 milles emplois verts, recrutent ailleurs. sommet avec « plus d’un étudiant dont 4 milles directs et 6 milles indirects. C’est ce qu’a attesté le cabinet McKinsey africain mobile sur 5 est originaire du S’y ajoute le Programme pour le en 2010. Ainsi, le nombre d’entreprises Maghreb (21,6 %), et si l’on ajoute le Développement des Infrastructures en qui réalisaient plus de 1 milliard de Nigeria, le Cameroun, le Zimbabwe et le Afrique (PIDA) lancé par la Commission dollars de chiffre d’affaires en Afrique se Kenya, ces 7 pays représentent la moitié de l’Union Africaine (CUA) et la Banque situait entre 200 et 250. de la mobilité du continent ».D’après africaine de développement (BAD) en Selon la même source, « aujourd’hui, les différentes études et enquêtes 2010. Le PIDA a pour objectif d’établir une elles seraient plus de 400, dont une dédiées à ce chapitre, les observateurs stratégie cadre pour le développement proportion grandissante de groupes restent convaincus que l’Europe perd du des infrastructures à l’échelle régionale issus du continent. Ces groupes africains seraient notamment des terrain au profit de la mobilité banques, des cimentiers, des intracontinentale (21%), en industries agroalimentaires ainsi particulier vers l’Afrique du Sud, « avec 432.589 étudiants que des compagnies aériennes le Ghana, la Tunisie ou le Maroc. locales». Le Moyen-Orient et la Chine en mobilité internationale Même son de cloche chez sont également en très nette diplômante (2015), le continent le Boston Consulting Group progression ».Pour répondre au indique que les groupes besoin en matière de création représente environ un étudiant qui africains les plus performants d’opportunité d’emplois en Afrique, un nouveau segment mobile sur dix dans le monde, avec ont un management très internationalisé. interpelle plus d’un, à savoir un taux de mobilité deux fois plus Et de conclure : « les grands l’emploi vert. D’où le lancement élevé que la moyenne mondiale groupes n’ont désormais aucun du programme d’appui à mal à recruter des diplômés la création d’opportunité de grandes écoles d’origine d’emplois verts (PACEV). Une africaine, qui comprennent que initiative porteuse du ministère leurs possibilités d’évolution sont sénégalais de l’Environnement plus importantes en Afrique que dans les et du Développement durable, en et continentale dans les domaines de pays où ils ont étudié ». collaboration avec le PNUD, qui l’énergie, du transport, de l’eau et des Rappelons que 70 % des jeunes Africains a été lancée en 2016. Il cible « les télécommunications. Le budget alloué à souhaitent retourner dans leur pays domaines de la construction, des ce programme dépasse les 52 milliards après leurs études (sondage auprès de énergies renouvelables, des déchets d’euros. Un bon capital pour construire la jeunesse africaine réalisé dans 19 pays et de l’agroforesterie, incluant un 40 milles km de routes, 30 milles km de renforcement des capacités techniques voies ferrées et 20 milles km de lignes en 2013). Pourquoi ? « 63 % par volonté et d’entrepreneuriat des futurs salariés, électriques à travers tout le continent d’avoir un impact sur le continent ; en priorité des jeunes et des femmes », d’ici à 2040. D’où la vaste campagne de 49 % pour opportunité professionnelle intéressante et 22 % suite à une pression précise le communiqué rendu publique recrutement en cours. familiale et sociale », conclut la BAD. le jour du lancement dudit programme.

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N° 36 juin 2018 97

INDUSTRIE DU MAROC


COMMUN IQUé

Emirates Airline introduit l’avion A380

Hausse du nombre de passagers à destination du Maroc

P

résente au Maroc depuis 16 années déjà, la compagnie Emirates joue un rôle important en raccordant le Royaume aux marchés situés dans d’autres régions du monde ; elle facilite ainsi l’activité économique et commerciale de l’économie marocaine, permettant de fait au Maroc de réaliser l’un des principaux objectifs de sa politique Open Skies. Affichant l’une des croissances les plus rapides au monde, le nombre des passagers d’Emirates en provenance de Chine a augmenté de plus de 200% en décembre 2017, et ce par rapport à la même période en 2016. Dans le même sillage, le nombre des passagers transportés depuis Hong Kong a augmenté de plus de 100%, à l’heure où celui relatif aux passagers arrivant du Japon s’est bonifié de plus de 60%. A ce titre, le directeur Général d’Emirates au Maroc, Khalid Al Zarooni a déclaré : «Nous sommes fiers du fait que, grâce

au A380, nous avons réussi à contribuer à renforcer la relation commerciale et touristique que le Maroc a toujours partagé avec les destinations de l’Extrême-Orient et du Moyen-Orient. Aujourd’hui, le transport aérien n’est plus un produit de luxe. Il a pris la forme d’une grande industrie capable d’apporter d’énormes avantages aux économies en développement et de libérer tout leur potentiel en matière de commerce et de tourisme ». Depuis son lancement en 2002 et tout au long des 16 dernières années, Emirates a assuré le transport de pas moins de 2 millions de passagers entre Dubaï et Casablanca, aidant ainsi le Maroc à exploiter les destinations touristiques clés du Moyen-Orient, de l’Extrême-Orient, du sous-continent indien et de l’Australie.

98 N° 36 juin 2018

INDUSTRIE DU MAROC

Directrice administrative et financière Nadia AYAD

Conseiller des Rédactions Rida ADDAM

Rédacteur en chef Rédaction

Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI

Infographie

Youssef BERRAK

Réalisateur

Mouhssine HADEY

Caméraman - monteur Khalil LEBRIGUI

DÉPARTE M ENT CO M M ERCIAL ET M ARKETING

Directrice Commerciale

Nour El Houda AZENCOD

Conseillers en communication

une attention spéciale ou des réglages de lavage spécifiques (couleurs et blancs, linges normaux et délicats, linges de grande et petite taille et également les vêtements adultes et enfants). S’appuyantsurunéventaildetechnologies avancées telles que TurboWash™ TrueSteam™, la TWINWash™ réduit considérablement le temps de lavage en permettant de lancer deux cycles de lavage simultanément pour une durée de 49 minutes seulement. Outre le puissant lave-linge principal et le mini lave-linge pratique, la machine à laver est également dotée de la fonction de séchage à haute efficacité énergétique de LG qui offre aux utilisateurs une solution tout-en-un et qui répond parfaitement à leurs besoins au quotidien.

Bâtiment d’accueil

Omar ZEROUALI

Responsable communication

La TWINWash™ sur le marché

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Hicham RAHIOUI

et marketing Salwa EL BELKACEMI

LG Electronics vez-vous déjà vécu ce sentiment de frustration résultant du mélange accidentel entre le blanc et les couleurs dans un même cycle de lavage ? Avec le lancement de sa nouvelle machine à laver TWINWash™, LG Electronics entend remédier à cette situation. «Nous sommes impatients de présenter la révolutionnaire LG TWINWash™ aux utilisateurs», a déclaré Song Daehyun, président de LG Electronics Home Appliance & Air Solution Company. En effet, ce lave-linge est révolutionnaire dans la mesure où il permet aux utilisateurs de laver deux lessives à la fois, la première dans le lave-linge principal et la seconde dans le mini lave-linge, placé juste dessous. Le mini lave-linge s’avère idéal pour les linges délicats exigeants

Directeur Général et de publication

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Institut de formation

Soufiane AKACHAR Rida BEN SOULTANE Réda OUKBICH BENSALAH

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Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse aut. 2013 N°32

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Ces programmes ciblent les projets d’investissement favorisant : la croissance et la création de valeur ajoutée et d’emplois le changement d’échelle et l’émergence de nouveaux modèles d’affaires

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100 N° 36 juin 2018

INDUSTRIE DU MAROC

INSCRIPTION SUR LA PLATEFORME MAROC PME http://candidature.marocpme.ma/ soutien-investissement-croissance/

2

PRÉPARATION ET DÉPÔT DU DOSSIER DE CANDIDATURE Modèles de projet de développement et de business plan fournis par Maroc PME®

3

ÉVALUATION ET SELECTION DES PROJETS POUR CONTRACTUALISATION

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