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Découvrez Reykjanes
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Découvrez Reykjanes
Explorer la péninsule de Reykjanes vous offrira la quintessence de cette terre, un avant-goût des nombreuses merveilles naturelles d’Islande : sources chaudes, le site du volcan de Geldingadalur qui est entré en éruption en mars 2021, champs de lave, lacs de cratères, zones géothermales, chutes d’eau et, bien sûr, eaux chaudes naturelles avec le Lagon Bleu, Bláa Lónið. La région peut aussi se vanter de posséder un large éventail d’activités de plein air, quelques excellents musées et de passionnants centres culturels.
Un des charmes les plus évidents de Reykjanes est sa proximité de Reykjavík, la rendant idéale pour les visiteurs se basant dans la capitale. Mais elle est en fait souvent négligée par les voyageurs se cantonnant aux limites de la ville, et par ceux qui brûlent d’envie – on les comprend ! – de faire le tour du pays et partent directement vers l’est ou le nord, oubliant cette magnifique péninsule dans le sud-ouest ! Il en résulte au final que cette région reste relativement inexplorée et vous pouvez même vous retrouver complètement seuls au beau milieu d’un champ fumant de sources chaudes, d’un champ de lave vierge ou au sommet d’un phare, à deux pas de la ville.
La péninsule de Reykjanes possède onze phares spectaculairement situés le long de sa côte sauvage, incluant le plus vieux phare d’Islande, Reykjanesviti, remontant à 1878, détruit par une tempête et reconstruit un peu plus loin, ainsi que le plus haut du pays à Garðsskagi :
Phare de Reykjanes Phare auxiliaire de Reykjanes
Ancien et nouveau phare de Garðskagi
Phare de Selvogur
Phare de Stafnes
Phare de Sandgerði
Phare de Hólmsberg
Phare de Vatnsnes
Phare de Gerðistangi
Phare de Hópsnes
Phare de Krýsuvík
Le tour de Reykjanes en sensinverse des aiguilles d’une montre
Le volcan Keilir a été créé par des éruptions sous-glaciaires durant
le dernier âge glaciaire, il est une des premières choses que vous remarquerez lorsque vous vous dirigerez vers la péninsule de Reykjanes sur la Rte. 41. Selon les géologues, sa forme cônique si distinctive signifie probablement que c’est un bouchon de cratère. En dépit de ses pentes escarpées, la montagne n’est pas trop difficile à grimper et la vue panoramique à son sommet par une belle journée est inoubliable. Keilir est le point de repère le plus distinctif de Reykjanes et aussi le symbole de toute la péninsule. Il est visible de Reykjavík, le plus remarquablement depuis l’avenue Suðurgata démarrant du Musée National, face à la mer. À son sommet se trouve une table d’orientation détaillant le paysage dans toutes les directions.
Keflavík
La vaste majorité des visiteurs – quiconque arrivant par avion – aura une vision fugitive de Reykjanes à son arrivée, mais Keflavík est beaucoup plus qu’un aéroport au nom si facilement mal prononcé (le “f” se prononce en effet “b” !). En dehors d’être une ville possédant ses propres attractions, Keflavík est aussi une base idéale depuis laquelle explorer la péninsule. Il est d’ailleurs vraiment étonnant que pas plus de visiteurs ne restent à Keflavík et ne considèrent Reykjavík comme un voyage d’une journée à partir de là plutôt que l’inverse ! Début septembre, les falaises en bord de mer sont somptueusement illuminées pour “Ljósanótt”, (la Nuit des Lumières), symphonie lumineuse agrémentée de musique et de feux d’artifices.
Pour atteindre la ville de Keflavík (depuis Reykjavík), dirigez-vous simplement vers l’aéroport sur la Rte. 41 et suivez les panneaux pour tourner à droite avant le (ou même au) dernier rond-point d’intersection vers l’aéroport. La base militaire de l’OTAN à Keflavík (1951-2006), reconnaissable à ses bâtiments bas et colorés, se trouvait à côté de l’aéroport en bordure de la Rte. 41, mais elle est aujourd’hui désaffectée, ce qui signifie que l’Islande n’a plus de forces militaires sur son territoire. Dans le sillage de sa fermeture, la zone a été réhabilitée et des entreprises tournant autour de l’énergie verte, la logistique, le traitement de données et la santé – pour n’en nommer que quelquesunes – s’y sont installées. Mais Keflavík maintient aussi une vivante industrie de la pêche, comme le fait la petite ville avoisinante de Njarðvík. Ensemble, avec le pittoresque petit village de Hafnir, elles forment la municipalité de Reykjanesbær, totalisant une population de plus de 18.000 habitants.
Une Géante dans la Montagne vit dans la Grotte Noire, au nord des limites de la marina de Keflavík, à Gróf, depuis le festival de la famille et de la culture “Ljósanótt” (La Nuit des Lumières) de 2008. Cette imposante femme troll est une création de l’écrivain Herdís Egilsdóttir, qui a écrit 16 livres pour enfants sur une petite fille nommée Sigga et son amie, la Géante dans la Montagne.
Conçue et réalisée par le groupe artistique Norðanbál, celle-ci a la taille d’une véritable géante et est assise somnolant dans un fauteuil à bascule dans sa cuisine, avec une vue spectaculaire sur la baie et la marina.
Duus Hús, duusmuseum.is. Cette magnifique maison abrite le centre d’art et culture qui se compose du Musée du Patrimoine de Reykjanes, de la Galerie d’Art de Reykjanes et de l’Exposition des Maquettes de Bateaux de Grímur Karlsson. Cette exceptionnelle collection, fort populaire et très visitée, comprend plus de 200 maquettes de 60 à 150 cm de bateaux de pêche islandais. Depuis sa retraite en 1984, Grímur Karlsson a construit des maquettes avec passion, soigneusement détaillées, qui capturent la beauté et le caractère individuel de chaque bateau. En 2009, Grímur a été récompensé de la Croix de Chevalier, la plus haute distinction honorifique islandaise, en reconnaissance de la valeur culturelle de son œuvre.
Une nouvelle exposition de deux ans a ouvert en juin 2012 au Musée du Patrimoine de Reykjanes : Pêche en hiver dans la péninsule de Suðurnes.
UN PETIT TUYAU LOCAL Si vous éprouvez l’impératif besoin, après vous être immergé dans un bain de culture à Duus Hús, de vous immerger dans l’air vivifiant de la nature, un pittoresque sentier promenade vous attend juste au nord de la maison Duus, le long de la falaise. On y voit presque toujours Reykjavík au loin et bien souvent le glacier Snæfellsjökull par temps clair, comme posé sur la mer.
Njarðvík
Si vous suivez le front de mer vers le sud depuis Keflavík, vous pourrez aussi visiter la ville adjacente de Njarðvík. Une de ses attractions les plus populaires est Vikingaheimar, “L’univers des Vikings” (Víkingabraut 1,
vikingaheimar.is), un spectaculaire et résolument moderne bâtiment offrant un regard unique sur le bateau Viking Íslendingur – L’Islandais, avec en fond de décor la baie environnante. Construit par Gunnar Marel Eggertsson, ce drakkar est une réplique exacte du bateau Viking Gokstad, qui a été découvert pratiquement intact en Norvège et exhumé de la vase en 1880. On estime que celui-ci a été construit autour de 870.
Íslendingur est en lui-même un exploit extraordinaire – sans parler du talent, des connaissances et de la détermination de Gunnar Marel Eggertsson, il a en effet fallu deux années pour le construire, entre 1994 et 1996. Il fait 5,25 m de largeur et 23 m de longeur, a une capacité de charge d’environ 80 tonnes, une voile de 130 m2 et un mât de 18 m. Le bateau est construit en pin et en chêne, car les érudits pensent avec certitude que c’était les bois les plus communément utilisés dans la construction des bateaux à l’époque Viking.
En 2000, Gunnar et 8 membres d’équipage ont navigué avec l’Íslendingur depuis l’Islande jusqu’à New York, un autre exploit, grâce à une subvention de la Commission Leifur Eiríksson en Islande. Ils ont commencé leur incroyable odyssée de 4200 miles nautiques le jour anniversaire de l’Indépendance de l’Islande, le 17 juin, récoltant l’attention du monde entier.
Détails et photos de la construction du bateau et de son voyage à travers l’Atlantique sont exposés le long de cet impressionnant vaisseau à bord duquel il est possible de monter grâce à une passerelle. Vikingaheimar abrite aussi une partie de l’exposition du millénaire Viking de la Smithsonian Institution – Vikings : La Saga de l’Atlantique Nord – apportant une précieuse lumière sur la colonisation et les explorations noroises.
Garður & Garðskagi
Garður, signifiant aussi bien “jardin” que “clôture”, est la ville la plus septentrionale de la péninsule, sur la Rte. 45. Fondée en 1908, elle a été nommée d’après un des nombreux petits murs de clôture en terre et pierres qui marquaient les limites entre les propriétés (certains d’entre eux sont toujours visibles aujourd’hui). Garður possède une riche avifaune et vous aurez peut-être la chance d’apercevoir dauphins et baleines, fréquents tout près du rivage. Le lieu est essentiellement connu pour ses deux phares et son musée populaire, en dehors du village, sur la pointe rocheuse de Garðskagi. Si vous longez la côte vers le phare, vous découvrirez aussi une fort jolie église, Útskálakirkja, sur le chemin.
Garðskagaviti, le plus grand phare de Garðskagi, est le plus haut d’Islande. Le vieux phare désaffecté de 1897 se trouve juste à côté. Construit en 1944, le phare de Garðskagaviti fut un cadeau de marins américains, reconnaissants d’avoir été sauvé du naufrage d’un garde-côte U.S. Les visiteurs peuvent monter un escalier raide et étroit pour accéder par une trappe à la plateforme offrant une vue exceptionnelle à 360 degrés. À côté du phare se trouve un petit musée –où sont exposés moteurs de bateaux, vieilles radios et autres précieuses reliques du passé ainsi qu’un orgue fait maison. Un petit café vous y accueille également. Garðskagi.
Sandgerði
Sur la partie ouest de la péninsule de Reykjanes, toujours sur la Rte. 45, se trouve Sandgerði, la plus jeune ville d’Islande – officiellement établie en 1990 – et une de ses plus grandes communautés de pêches, grâce à ses riches eaux poissonneuses juste au large de la côte.
Le Centre de Nature de Sandgerði, à l’extrémité nord de la ville, renferme d’inhabituels spécimens d’histoire naturelle tels qu’anatifes, œufs de requins et même un morse et abrite également un centre de recherches sur les invertébrés marins. Les enfants peuvent aller jusqu’à la plage, ramasser eau de mer et insectes et les examiner sous le microscope pour découvrir tout un nouvel univers !
Les amateurs ou passionnés d’archéologie en particulier désireront eux visiter l’église de Hvalsneskirkja, à 5 km au sud de Sandgerði. L’église elle-même a été magnifiquement restaurée, mais sa pièce la plus intéressante est une pierre tombale du XVIIe siècle, disposée à côté de l’autel, dont les inscriptions sont fort bien préservées. Celle-ci porte le nom de Steinunn Hallgrímsdóttir, morte en 1649 âgée seulement de quelques années, l’unique enfant du bien-aimé et acclamé poète Hallgrímur Pétursson. Sa pierre tombale a été trouvée en 1964 au cours de restaurations, lorsqu’a été construite l’allée en pierre de l’église. (Renseignez-vous auprès du Centre de Nature – voir ci-dessus – pour savoir si l’église est ouverte le jour où vous souhaitez la visiter.)
La Côte Ouest de Reykjanes
Au sud de l’église de Hvalsneskirkja se trouve un embranchement vers un lumineux phare jaune, en longeant la côte (Rte. 45) vers le petit village de Hafnir. Ici, vous remarquerez que le paysage devient plus désert et volcanique, les immenses étendues de lave n’étant brisées que de rarissimes taches de verdure. Pas étonnant que les équipages d’Apollo soient venus s’entraîner ici à la marche lunaire !
À environ 5 km au sud de Hafnir se trouve une aire de parking d’où démarre le sentier pour les falaises de Hafnaberg, site de nichage privilégié pour guillemots, mouettes tridactyles, fulmars et pingouins torda, ainsi qu’excellent poste d’observation pour les baleines au large. Les falaises sont spectaculaires mais notez que le tour complet représente une boucle de 90 mn, et si vous n’êtes pas un fin chercheur d’oiseaux, Reykjanes possède d’autres falaises marines plus accessibles et tout aussi saisissantes.
À 2 km encore plus au sud, à Sandvík, juste en bordure de la Rte. 425, se trouve le Pont entre Deux Continents.
Cette passerelle de 15 m enjambe une faille majeure dans la roche, envahie de sable, faisant partie de la formidable division entre les plaques tectoniques américaine et eurasiatique, de sorte que vous pouvez marcher entre deux continents dessinés par des millions d’années de séparation géologique. Ce pont a été construit comme symbole pour la connection entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Et si vous avez plutôt envie de plonger en apnée entre les deux plaques continentales, voyez Þingvellir, p. 38.
APERÇU GÉOLOGIQUE La péninsule couverte de lave de Reykjanes se trouve sur une des plus grandes frontières de plaques tectoniques du monde, le rift (ou dorsale) médioAtlantique. C’est le long de cette ligne – courant 16.000 km sous l’océan et seulement visible sur terre en Islande – que les plaques américaines et eurasiennes dérivant continuellement s’écartent sous de formidables pressions, causant des fractures linéaires formant d’immenses fissures.
La Pointe de Reykjanes
Reykjanes signifie “Cap des Fumées” et désignait uniquement à l’origine cette pointe ouest de la péninsule, avec ses zones géothermiques envahies d’épaisse vapeur (nommée fumée par méprise). D’ici, vous pouvez voir Eldey, massive île rocheuse se dressant à 14 km de la côte et hébergeant la plus grande colonie de fous de Bassan du monde. Cet impressionnant rocher de 77 m de haut est maintenant protégé mais il a été escaladé pour la première fois par trois Islandais en 1894, dont Hjalti Jónsson qui pour cet exploit reçut ensuite le surnom de “Hjalti d’Eldey”. Gunnuhver “Le Solfatare de Gunna” (voir encadré mais en attendant tournez à droite en quittant la Rte. 425 vers le phare de Reykjanesviti) est une zone géothermale extrêmement active, superbement colorée par divers minéraux, où des températures de plus de 300°C ont été enregistrées. Bien que l’on fasse souvent référence à Gunnuhver comme source d’eau chaude, seuls sont présents ici solfatares, fumerolles et marmites de boues. À la différence de la quasitotalité des zones géothermales, l’eau souterraine est ici à 100% de l’eau de mer mais cela ne semble rien changer dans la formation des caractéristiques vapeurs sulfureuses. Attention : Bien que libre d’accès, ce site est dangereux. Progressez avec précaution et regardez bien où vous posez les pieds, ne quittez en aucun cas les passerelles aménagées et tenez impérativement par la main tout enfant vous accompagnant. Bien que la zone soit sous surveillance, l’activité géothermique est imprévisible et le terrain change en permanence.
PRENEZ GARDE AU FANTÔME DE GUNNUHVER ! Il y a trois siècles, le fantôme perturbateur de Guðrún Önundardóttir – dont le surnom, “Gunna”, a été donné à ce bouillonnant territoire étant le sien – a été joué par un pasteur rusé qui lui a fait saisir une corde à nœuds enchantée qui l’a conduit à travers le champ de fumerolles jusque dans le grand solfatare. Certains disent pourtant qu’elle n’est pas tombée avec la corde et qu’elle est toujours collée par enchantement à son extrémité, faisant les cent pas sur le pourtour de ces abysses fumants pour toute l’éternité. C’est vrai qu’il est étrange de voir comment la vapeur varie et danse dans le vent sans jamais pourtant s’éclaircir complètement, comme si elle voulait toujours voiler quelque chose. Ou quelqu’un…
En roulant vers Grindavík depuis Gunnuhver sur la Rte. 425, cherchez un lieu nommé Brimketill, un turbulent trou d’eau creusé à l’air libre dans la lave rocheuse en quelques milliers d’années par le pilonnage de l’Atlantique. Notez que même par une journée ensoleillée, vous pourriez avoir envie de contempler ce spectacle équipé d’un vêtement de pluie – les panaches d’écume et les giclées d’embruns ont de la portée !
Site de l’éruption à Fagradalsfjall
Une éruption est en cours à Fagradalsfjall au moment de la rédaction de ce texte. L’éruption a débuté le 19 mars 2021 après une série de 40 000 tremblements de terre provenant de cette zone en l’espace d’un mois. Le volcan de Fagradalsfjall est un tuya, un type de volcan sousglaciaire qui se forme lorsque la lave jaillit à travers une couche épaisse de glacier ou de calotte glaciaire. Les tuyas sont un type de volcan rare et primitif qui se manifeste uniquement dans des régions où l’on trouve des glaciers et une activité volcanique au même moment. À l’heure de la rédaction de ce texte, il est possible de se rendre sur le site de l’éruption et de réserver des visites guidées. Pour plus d’informations sur ces visites, n’hésitez pas à contacter votre représentant Iceland Travel. Le site Safetravel est régulièrement mis à jour avec de nouvelles informations sur les heures d’ouverture et sur toute modification due à la météo ou à d’autres conditions. Rendez-vous sur safetravel. is.
Grindavík
Grindavík, joli village de pêche sur la côte sud de la péninsule de Reykjanes, est une des rares petites villes le long de cette côte avec un port, qui plus est conséquent. La plupart des habitants travaille dans l’industrie de la pêche ou des bateaux. Bláa Lónið, le Lagon Bleu (juste à quelques minutes du centre, voir ci-dessous) est bien sûr la fierté et la joie de la ville, mais Grindavík est une sympathique étape en elle-même, entourée d’un magnifique paysage composé de champs de lave, fissures, cratères et petits canyons.
Magma – Maison de la Culture et des Ressources Naturelles. Ce centre contient le Musée du Poisson Salé
islandais (ci-dessous) et l’Exposition sur l’Énergie de la Terre, qui met à même les visiteurs de se familiariser avec les origines géologiques du pays et de voir aussi ce que les experts prédisent pour son futur géologique à long terme.
Le Musée du Poisson Salé islandais. Le Prix Nobel de Littérature islandais, Halldór Laxness, écrivit un jour : « Quand tout est dit et fait, la vie est d’abord et avant tout le poisson salé. » La vie à Reykjanes, comme dans beaucoup d’autres régions en Islande, tournait certainement d’abord et avant tout autour du poisson salé à l’apogée de l’industrie de la morue salée, et le musée vous emporte en arrière dans le temps pour retrouver l’ambiance d’un village de pêche de fin XIXe et début XXe siècle. Ouvert en 2002, ce passionnant musée engage aussi tous vos sens – visuels et olfactifs ! – pour ressentir et appréhender comment l’Islande a été construite sur l’industrie du poisson salé. Son exposition sur la culture et le patrimoine islandais démontre la lutte de la nation pour la survie et son ancienne façon de vivre, l’histoire de la morue salée étant inextricablement liée à l’histoire et à la prospérité de la nation islandaise.
Le musée est situé juste sur le port de Grindavík, et après avoir appris comment tout le monde dans les villages passait autrefois ses étés à apprêter le poisson salé pour l’exportation, vous pourrez ensuite jeter un œil sur le port moderne et voir où les bateaux d’aujourd’hui apportent leur cargaison, entourés de mouettes et
goélands criards lorsque les prises sont triées.
Bláa Lónið est l’attraction, le point remarquable et le symbole les plus célèbres de Reykjanes. En fait, il
fait partie des attractions les plus populaires d’Islande, avec plus de 400.000 visiteurs par an. Comme la plus humble piscine islandaise, c’est quelque chose qui peut rester sur votre itinéraire toute l’année, quelle que soit la saison, la plus rude permettant encore mieux de l’apprécier ! En effet, en hiver les contrastes magiques entre l’eau chaude et l’air glacé sont magiques, avec la neige blanche posée sur la lave noire entourant le lagon aux eaux bleu turquoise laiteux, sans mentionner la possibilité encore plus magique d’observer des aurores boréales zébrant le ciel givré de rubans verts dansants, tout en vous prélassant dans une eau caressante à 38°C. En été, le bleu lumineux des eaux est rehaussé par les 24 heures de lumière du jour permanent, et, osons le dire, il y a toujours un délicieux contraste entre l’air frais de l’été arctique et le lagon fumant !
Il y a des chances que vous soyez déjà familiarisés avec les images de baigneurs se relaxant dans l’eau bleu perle, ou enduisant leur visage et leurs bras de boue de silice blanche – le Lagon Bleu est souvent la première chose qui vient à l’esprit lorsque des étrangers pensent à l’Islande. Son étonnante couleur provient de la combinaison de la présence naturelle cette eau marine d’algues, de silice et d’autres minéraux. Sa chaleur est aussi bien sûr naturelle, l’eau provenant initialement du centre de la terre. Elle arrive au lagon via l’usine géothermique voisine ultra-moderne qui extrait des profondeurs – jusqu’à 1500 m – une puissante vapeur pressurisée utilisée pour ses turbines produisant de l’électricité. Cette vapeur pure est ensuite condensée en eau et refroidie, puis canalisée vers le lagon qui possède aussi ses propres forages pour aider à réguler la température. C’est pourquoi vous remarquerez des arrivées d’eau chaude lorsque vous rayonnez dans le lagon.
Cette constante régulation, créant un écoulement permanent, signifie aussi que l’eau dans laquelle vous vous immergez n’est pas restée dans le lagon plus de deux jours – un confort et un agrément d’avoir la certitude d’une eau toujours renouvelée comme dans une rivière.
La couleur des algues microscopiques contenues dans l’eau varie selon la saison, aussi ne vous alarmez pas si le Lagon Bleu est plus vert que bleu parfois ! Provenant de nappes d’eau de mer ayant filtré dans le sous-sol, l’eau est salée, ce qui augmente ses bienfaits et a pour effet de minimiser l’odeur sulfureuse habituelle des eaux géothermales.
Mais voir, expérimenter et profiter du Lagon Bleu n’est pas seulement un plaisir et une détente. Des études ont en effet démontré que cette eau si riche en éléments naturels est bénéfique pour la peau et certaines affections comme le psoriasis – au point que les visites au Lagon Bleu des Islandais souffrant de ces maladies de peau sont prises en charge par le système de santé publique.
Le Blue Lagoon est une des attractions la plus demandée d‘Islande. Il est nécessaire de réserver à l‘avance.
PETIT TUYAU LOCAL POUR VOS CHEVEUX Si vous avez des cheveux longs, utilisez le shampoing-crème traitant pour cheveux – qui est à votre disposition dans les douches – avant et après le bain ! Agissant comme un peeling naturel, cette eau laissera votre peau douce et revitalisée pour des jours, particulièrement si vous vous enduisez de “boue blanche”, composée de cette silice si bénéfique. Mais vos cheveux, eux, ne vous remercieront pas de suite pour la baignade à moins que vous ne soyez généreux en shampoing nourrissant, tout autant avant de pénétrer dans le lagon – par prévoyance et protection – qu’en en sortant. En dehors du voluptueux effet traitant et exfoliant de cette fameuse boue de silice blanche, un autre plaisir naturel délassant est aussi proposé, le massage dans l’eau. Le seul danger est que vous réaliserez alors ce que vous avez perdu pendant tout ce temps avec vos simples massages terrestres en salon ! Étendu sur un matelas flottant sous une couverture avec les mains de la masseuse opérant leur magie, fermant les yeux ou regardant béatement la vapeur s’élever audessus d’une eau turquoise vers le ciel sans fin… Ouaip, la vie est dure !
Le Blue Lagoon est une des attractions la plus demandée d‘Islande. Il est nécessaire de réserver à l‘avance. Si vous êtes intéressé par cette activité, vous pouvez réserver directement dans l’application ou sur le site web icelandtravel.is
Selatangar
À douze kilomètres à l’est de Grindavík (sur la Rte. 427) se trouve la bifurcation vers Selatangar, un établissement de pêche abandonné en 1880. La petite route conduit à un parking près du rivage. De là, il y a environ dix minutes de marche vers l’est, essentiellement sur une saisissante étendue de sable noir, jusqu’à un assortiment de fondations rudimentaires en pierres pour des huttes dans un cadre dénudé, solitaire et qui donne même le frisson L’atmosphère est rendue encore plus étrange par les impressionnante formations de lave noire environnantes, Katlahraun.
La zone géothermique de Krýsuvík
Située le long d’une fissure de la faille médio-Atlantique dans le coin sud-est de la péninsule de Reykjanes, se trouve la zone géothermique de Krýsuvík (tournez à gauche en quittant la Rte. 427 pour la Rte. 42). Cette brûlante zone est divisée en un nombre de
“points chauds” à l’intense activité géothermique, incluant notamment Seltún, Hverahvammur et Hverahlíð. Les berges autour de ces sources chaudes sont colorées de verts, jaunes et rouges intenses. Des colonnes de vapeur s’élèvent vers le ciel et des marmites de boue grise et bouillonnante jouent rythmiquement leur gargouillante symphonie.
Comme dans toutes ces zones où affleure le bouillonnement de la terre, nous n’avons pas voulu abîmer la nature ni votre plaisir de découverte (et le nôtre !) en hérissant les lieux de pancartes et barrières. Nous vous recommandons une prudence extrême, ne quittez en aucun cas les passerelles et sentiers aménagés et respectez les lieux en ne laissant ni marque ni empreinte.
De par sa situation, la région de Krýsuvík est sans surprise peuplée d’un bon nombre de volcans. Trölladyngja est une montagne hyaloclastique à l’ouest du lac Kleifarvatn. Le volcan bouclier Trölladyngja a deux principaux sommets de hyaloclastite, respectivement hauts de 393 et 374
m. Il y a aussi de grands volcans centraux vers le sud et le nord, dont les flots de roche en fusion ont créé d’immenses champs de lave comme celui d’Afstapahraun.
POUR LES FANS DE CINÉMA Lorsque vous longerez le site de l’église de Krýsuvík (construite sur la butte en 1857 et malheureusement détruite par un incendie en 2010), vous verrez une large colline à l’opposé, avec une crête rocheuse distinctive. Il s’agit de la colline d‘Arnarfell, et ce décor naturel a été utilisé dans le tournage du film de Clint Eastwood “Mémoires de nos pères”. Vous vous souvenez de la scène intense où est recomposée la fameuse photographie des Marines américains brandissant le drapeau à Iwo Jima? Rien d’autre qu’Arnarfell en toile de fond !
La région de Reykjanesfólkvangur a été classée réserve naturelle en 1975, pour aider à protéger ses formations de lave autour des chaînes de volcans. Sur le côté de la Rte. 42, à gauche depuis Krýsuvík, se trouve un magnifique lac inattendu d’un vert parfois intense, Grænavatn, au creux d’un cratère d’explosion, dont la couleur provient d’algues vivant dans les eaux géothermales. À quelques minutes vers le nord se trouve ensuite le champ de sources chaudes de Seltún, zone géothermique fort active, où serpente un sentier circulaire à travers vapeurs, odeurs chimiques et chaudrons de boue en ébullition, avec des passerelles aménagées que nous vous recommandons de ne pas quitter, tant pour protéger le site que votre sécurité !
Notre dernier arrêt recommandé dans la péninsule de Reykjanes, avant de retrouver la ville, est Kleifarvatn, un grandeur lac qui fait 91 km2 de grandeur et 97 m de profondeur. (97 m) un magnifique lac bordé de rives de sables et graviers volcaniques noirs. Kleifarvatn s’est formé sur une zone de fissure de la dorsale médio-Atlantique, et vous remarquerez qu’il n’est alimenté par aucune rivière dans ce désert de lave et de pierre. Après le tremblement de terre en juin 2000, le niveau de l’eau a brusquement chuté, réduisant sa surface de 20%. Mais les fissures formées par le tremblement de terre se sont peu à peu comblées et le lac, alimenté par des eaux souterraines, a repris son niveau habituel en quelques années. Les environs volcaniques, noirs et dénudés, rendent le site aussi beau qu’unique. Le promontoire rocheux de Lambatangi offre certainement la plus belle vue panoramique, on y accède par une courte marche depuis la route le long de l’extrémité sud du lac.
LE MONSTRE DU LAC Selon la légende, un monstre en forme de serpent, de la taille d’une baleine, occuperait ce mystérieux lac de Kleifarvatn. Il est vrai que certains soirs, des ombres et des remous mystérieux…