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Découvrez la péninsule du Snæfellsnes

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Découvrez la péninsule du Snæfellsnes

Snæfellsnes est la péninsule pointant l’ouest sur la carte comme un bras tendu vers le Groenland. La perle de cette fascinante langue de terre est sans conteste le volcan-glacier Snæfellsjökull avec son somptueux manteau de glace visible de Reykjavík et jusque de Reykjanes au sud, et aussi loin au nord que des Fjords de l’Ouest. On trouve toutes sortes de volcans dans l’Ouest de l’Islande, mais ce cratère parfaitement formé et couronné de glace, point de départ du formidable “Voyage au Centre de la Terre” de Jules Verne, est de loin le plus beau et le plus reconnaissable de toute la région.

Faite de plages noires et d’anses dorées, de doux pâturages et de rochers déchiquetés, de champs de lave recouverts de chatoyante mousse verte, la rugueuse et belle côte de la péninsule est la demeure de milliers d’oiseaux. L’immense fjord de Breiðafjörður compte à lui seul 65% des côtes rocheuses d’Islande et 40% de ses bas-fonds vaseux découverts à marée basses, attirant autant les oiseaux que leurs observateurs. On y aperçoit essentiellement une grande variété d’oiseaux marins, échassiers, oies, cormorans et pygargues à queue blanche. Pour les observer de plus près avec des experts, embarquezvous avec Seatours qui propose des croisières nature dans le fjord de Breiðafjörður. En plus des oiseaux, vous verrez sûrement des phoques et pourrez certainement déguster de succulents pétoncles justes pêchés et ouverts pour vous. Seatours organise aussi des sorties de pêche en mer et peut vous fournir tout l’équipement nécessaire. En dehors de la pêche, la combinaison des innombrables îles de Breiðafjörður et de ses eaux peu profondes en fait un paradis du kayak de mer.

Flatey

Si vous prenez le ferry Baldur depuis Brjánslækur, l’île de Flatey sera votre première étape en route vers le Snæfellsnes (vous pouvez également rester sur le ferry pour continuer si vous ne souhaitez pas explorer l’île). L’immense baie de Breiðafjörður compte environ 3000 îles, îlots et récifs, mais seule Flatey est habitée, surtout l’été, tout juste une poignée d’habitants y résidant à

l’année. Idéalement située, l’île fut le centre de pêche et de commerce de Breiðafjörður pendant pratiquement toute l’histoire de l’Islande jusqu’au XXe siècle. Vieilles et belles maisons, magasins et entrepôts y témoignent d’une période de prospérité autour de 1900, et des maisons restaurées et colorées d’aujourd’hui émanent encore ce sentiment d’optimisme.

Au XVIe siècle, la Ligue Hanséatique en Allemagne y gérait un poste d’échange. Le premier commerçant islandais reçut une licence temporaire en 1589 et, ce qui reflète la prospérité de l’île, Flatey a reçu sa charte de ville en 1777, neuf ans avant Reykjavík. Ayant aujourd’hui rejoint le musée de Reykjavík, Flateyjarbók (le Livre de Flatey), un des plus importants et impressionnants manuscrits anciens de saga en Islande, était conservé sur l’île au Moyen-Âge. Une reproduction est exposée à la bibliothèque de l’île, derrière l’église. Construite en 1864 à l’apogée de la prospérité de Flatey, cette bibliothèque est par ailleurs la plus vieille d’Islande, et compte parmi les plus petites et plus charmantes que vous ayez jamais vue. Mais la principale attraction sur Flatey reste les oiseaux et le décor. En dépit de son nom (Flatey signifie “Île Plate”), celle-ci s’est formée lorsque la caldera d’un volcan sous-glaciaire s’est effondrée, aussi on y trouve quelques intéressantes formations d’orgues basaltiques, très appréciées des oiseaux pour nicher et des visiteurs pour photographier. Le ferry Baldur traversant depuis Brjánslækur à Flatey prend environ une heure, et de là une autre heure et demie pour Stykkishólmur. Notez qu’il est nécessaire de réserver à l’avance pour le passage des voitures (seatours. is).

Stykkishólmur

Stykkishólmur est la plus grande ville, le centre de commerce et le nœud de transit de la péninsule du Snæfellsnes. Ce charmant village coloré tire son nom d’une petite île appelée Stykkið (“Le Fragment”) qui est reliée au port par une étroite digue. La ville possède un port facile d’accès et naturellement abrité, une rare bénédiction dans ce pays ! En 1550, un poste d’échange y a été fondé. De nos jours, les habitants de Stykkishólmur tirent essentiellement leurs revenus de la pêche – particulièrement de pétoncles – et du tourisme. L’Office du Tourisme, situé sur le port, pourra vous indiquer les attractions locales et vous remettre des cartes de la ville.

LE BON COIN POUR UN PIQUE-NIQUE Si vous arrivez à Stykkishólmur par ferry, vous découvrirez les magnifiques formations rocheuses qui entourent le port ainsi qu’une colline juste à l’entrée sur la gauche, surmontée d’un ancien phare rouge et jaune lumineux. Il s’agit en fait à l’origine d’un véritable îlot nommé Súgandisey. Un large escalier et une facile promenade vous emmèneront à son sommet d’où la vue tant sur l’océan et le fjord – jusqu’à la côte des Fjords de l’Ouest – que sur les maisons colorées et le port, est magnifique. Une petite terrasse aménagée face à la ville, juste avant le sommet, est le lieu idyllique pour apprécier la paix, les oiseaux ou un pique-nique, et même les trois à la fois ! En face de vous, le bâtiment aux grandes baies vitrées sur la colline au-dessus de la ville est Vatnasafn, le Musée des Eaux (voir ci-dessous).

Stykkishólmur abrite la plus ancienne station météorologique d’Islande. Elle a été établie en 1845 par Árni Thorlacius, qui avait construit en 1832 Norska Húsið (“La Maison Norvégienne”), une élégante maison en bois qui a été amoureusement restaurée et abrite aujourd’hui le musée folklorique local. Le précieux bois fut importé de Norvège, d’où le nom de cette magnifique maison qui fut un palace en son temps. Des expositions y racontent l’histoire de la ville, rassemblant divers objets et recréant l’ambiance du XIXe siècle. La boutique de souvenirs de Norska Húsið reflète cette ambiance du passé en mettant l’accent sur les marchandises purement islandaises. Hafnargata 5 – norskahusid.is

En addition à la Maison Norvégienne, de nombreux bâtiments et maisons de Stykkishólmur sont bien préservés et peints de couleurs vives, ajoutant au charme du lieu. Narfeyrarstofa, juste en face la pelouse de la Maison Norvégienne, est une des plus anciennes et plus belles maisons de la ville. Elle abrite aujourd’hui un caférestaurant à l’atmosphère chaleureuse (Aðalgata 3, narfeyrarstofa.is), réputé pour ses escalopes grillées, ses poissons et sa soupe de fruits de mer.

Vatnasafn, le Musée des Eaux de Stykkishólmur, abrite une inhabituelle et fascinante collection d’eaux, extraite initialement sous forme de glace de 24 glaciers autour de l’Islande. Immobile, l’eau est contenue dans une constellation de colonnes de verre allant du sol au plafond, qui réfléchissent et réfractent la lumière extérieure, illuminant l’intérieur dès qu’il devient sombre. Certaines sont pures et claires comme du cristal, d’autres sont sombres et opaques.

Ce musée, parfois appelé bibliothèque ou encore hydrothèque, n’a pas son pareil en Islande. Il a été créé comme installation multi-facettes à long terme et centre de communauté par l’artiste américain Roni Horn, en collaboration avec Artangel, et a

été ouvert en 2007. Il est logé dans le bâtiment où se trouvait autrefois la bibliothèque de Stykkishólmur. Situé sur le sommet d’une colline, celui-ci a une vue dominante sur le large fjord de Breiðafjörður (apparaissant en fait plus comme une baie) d’un côté et sur le port de l’autre, à travers de splendides fenêtres.

Sur le sol du musée sont inscrits les adjectifs associés au temps, en islandais et en anglais. Avec l’actuelle rapide récession des glaciers du monde, le Musée des Eaux est aussi un lieu pour la réflexion – il pourrait même devenir une archive environnementale essentielle dans le futur.

Le musée possède plusieurs salles et a été utilisé pour des concerts de musique intimes, des projections de films, des classes de yoga et des réunions municipaux. Il y a toujours un jeu d’échecs à disposition, au cas où débarqueraient des joueurs en villégiature – les échecs étant une activité très populaire en Islande, pays qui a accueilli nombre de rencontres internationales.

Hafnargata 3 - libraryofwater.is

Cette exposition vous permet de découvrir l‘art international et des objets liée aux éruptions volcaniques et leurs effets.

Aðalgata 6 – eldfjallasafn.is Juste au sud de Stykkishólmur sur la Rte. 58 se trouve une petite bifurcation vers Helgafell, “Montagne Sacrée”, colline constituée en grande partie d’orgues basaltiques anciennes et que les premiers colons pensaient être sacrée. Le site entre dans le décor de plusieurs sagas islandaises dont une des héroïnes, Guðrun Ósvifsdóttir, est enterrée là, au-dessus de la jolie église centennaire. Sa tombe, datée de 1008, est la plus vieille tombe connue en Islande. L’ascension – un peu raide – de la colline prend juste 15 minutes environ et offre, outre une vue panoramique extraordinaire, la possibilité de trois vœux, selon la légende – à condition d’avoir contourné la vieille tombe par la gauche et d’être monté en silence et sans se retourner. Tout se mérite.

Plus loin sur la côte nord de la péninsule se trouve la ferme de Bjarnarhöfn (Rte. 577) et son musée inattendu. Bjarnarhöfn produit et vend la friandise la plus corsée d’Islande: le fameux requin faisandé, appelé hákarl, vestige encore populaire des traditions anciennes. Dans son Musée du Requin, vous pourrez tout apprendre sur l’histoire du lieu, voir les vieux bateaux et outils de pêche au requin et surtout tenter l’aventure musclée d’un cube de requin faisandé au goût finalement inoubliable – ou bien d’un morceau de poisson séché si vous préférez jouer la prudence ! Le musée, les requins et le maître des lieux ont fait l’objet de nombreux reportages télévisés, notamment dans Thalassa. Bjarnarhöfn est situé en lisière du champ de lave de Berserkjahraun (voir encadré cidessous). Musée du Requin – Bjarnarhöfn, bjarnarhofn.is

BERSERKJAHRAUN, LE CHAMP DE LAVE DES FORÇATS Ce champ de lave surréaliste à mi-chemin entre Grundarfjörður et Stykkishólmur s’est créé il y a juste quelques milliers d’années, le rendant assez jeune pour avoir encore toutes sortes de formes étranges. Il est rendu encore plus fascinant par ses contrastes de couleurs et de textures entre la roche tourmentée et l’épaisse mousse.

Berserkjahraun, “le Champ de Lave des Forçats”, a été ainsi nommé après un abominable épisode remontant à la fin du Xe siècle et narré dans la saga Eyrbyggja. On y raconte qu’un fermier y tua ses deux esclaves, après avoir promis à l’un la main de sa fille en échange pour eux d’accomplir un travail de forçats : creuser un passage dans la lave depuis sa ferme, Hraun, jusqu’à Bjarnarhöfn (ci-dessus). Une fois que les valeureux esclaves eurent accompli leur immense tâche, le fermier les enferma dans un sauna bouillant et les transperça à coups de lance lorsqu’ils tentèrent de s’échapper. Un chemin est effectivement toujours visible dans le champ de lave, et les squelettes de deux hommes ont été découverts là au XIXe siècle – les deux de taille moyenne mais puissamment bâtis.

Pour atteindre ce chemin, au lieu de tourner et quitter la Rte. 577 vers la ferme de Bjarnarhöfn, continuez jusqu’à ce que vous aperceviez le panneau Berserkjagata – signifiant “Passage des Forçats”. Au bord du chemin se trouve un cairn en pierres marquant le creux où ont été découverts les deux squelettes. Notez bien cependant que même avec un chemin tracé, il est parfois difficile de franchir la lave et la progression peut être délicate.

Grundarfjörður

Le charmant et paisible village de Grundarfjörður (Rte. 54) s’étire au fond d’un magnifique fjord, entouré de spectaculaires montagnes qui donnent à l’endroit un petit air alpin avec leurs basses prairies vertes et leurs sommets souvent enneigés. A la lisière ouest du village, les pieds dans l’eau, Kirkjufell, la “Montagne Église” aux lignes si surprenantes dessinées par les glaciers l’ayant érodée de chaque côté, est le point le plus remarquable de la ville et son symbole.

En 1786, Grundarfjörður reçut le droit de faire du commerce et peu après, des marchands français arrivèrent et s’installèrent dans le village qui devint riche grâce à l’industrie de la pêche, et une église et un hôpital furent construits. La prospérité de la petite ville est évidente lorsqu’on regarde le style luxueux des maisons cossues, bien loin des huttes de pêcheurs.

Grundarfjörður est la demeure du passionnant Centre du Patrimoine Eyrbyggja, où les expositions sont concentrées sur l’histoire de la pêche et autres aspect de la vie rurale dans la péninsule autrefois.

Ólafsvík, Hellissandur & Rif

Le village de pêche d’Ólafsvik est niché comme au pied du glacier Snæfellsjökull. Les zones de pêche environnantes sont très riches et la localité est la ville de pêche la plus productive de la péninsule du Snæfellsnes depuis 1950. Au XVIIe siècle, Ólafsvík a été le premier village d’Islande à recevoir une licence du roi de Danemark pour se lancer dans le commerce. Sa situation à l’entrée sud du grand fjord de Breiðafjörður la rendait idéale pour les échanges. Ólafsvík abrite Snæfellsbæjarsafnið,

(le Musée Régional de l’Agglomération du Snæfell) à l’étage supérieur d’un entrepôt de 1841 (Pakkhúsið), qui expose objets ménagers et outils agricoles anciens. Sur le port se trouve également Sjávarsafnið Ólafsvík, “le Musée Maritime d’Ólafsvík” racontant l’histoire de la mer et des hommes sous la mythique montagne.

Quelques kilomètres plus loin, Hellissandur est un actif village aux maisons rases témoignant de la rudesse des hivers sur cette pointe surélevée à l’extrême ouest de la péninsule du Snæfellsnes, face à l’océan immense. À ses côtés dans l’anse en contrebas face au large, se niche le petit village de pêche de Rif. À l’époque médiévale, Rif était un port important de commerce et d’échange. Le Centre Visiteurs du Parc National du Snæfellsjökull, à Hellissandur, vous fournira toutes informations sur le magique volcan-glacier qui fit rêver Jules Verne, maintenant classé parc national.

Ólafsvík, Rif, Hellissandur, Hellnar et Arnarstapi ont maintenant été regroupés pour former Snæfellsbær (“l’Agglomération du Snæfell”).

Montagne, Glacier et Parc National du Snæfellsjökull

Le Mont Snæfellsjökull est un stratovolcan situé sur la partie la plus occidentale de la péninsule du Snæfellsnes, avec un glacier recouvrant son sommet qui culmine à 1446 m. La dernière éruption du volcan date environ de l’an 250. Le nom de la montagne est en fait Snæfell (“Montagne de Neige”), mais on fait généralement référence à elle sous le nom de Snæfellsjökull, pour la différencier des deux autres montagnes en Islande portant le même nom (notamment la reine de l’Est). Le Snæfellsjökull est clairement visible de Reykjavík et depuis les côtes de Reykjanes à 120km de distance. Avec sa forme parfaite, comme posé par enchantement de l’autre côté de la baie de Faxaflói, on l’a souvent comparé vu de la capitale au Mont Fujiyama, visible à 100 km de Tokyo. Le Parc National du Snæfellsjökull a été fondé le 28 juin 2001. Il couvre plus de 170 km2 et inclut le Snæfellsjökull ainsi que la totalité de la pointe ouest de la péninsule. Le Parc National du Snæfellsjökull est le premier parc national d’Islande à s’étendre dans la mer.

Le bas du glacier est facilement accessible (Rte. 570) par beau temps, mais notez que lorsque le brouillard recouvre la montagne – ce qui est fréquent ! – la conduite peut s’avérer lente et qu’il peut être difficile de voir où s’arrêter pour aller faire quelques pas sur la neige et faire une photo mémorable. En cas de doute sur cette activité, contactez-nous. Si vous voulez réaliser une excursion en motoneige, vous pouvez réserver dans votre application ou sur le site web icelandtravel.is

Dans tous les cas, soyez prudents si vous avez l’intention de marcher sur le glacier – la haute montagne ne s’improvise pas, il faut un matériel

conséquent, et les conditions sont de plus en plus instables avec la fonte du glacier, variant brutalement.

Même de loin, le Snæfellsjökull est considéré comme un des plus beaux glaciers d’Islande, et nombreux croient très sérieusement qu’il possède des pouvoirs surnaturels. Il est vrai qu’il est le volcan le plus magnétisé du pays, et il court tellement d’histoires à son sujet… Le Snæfellsjökull devint pour la première fois célèbre après la publication en 1864 de l’incroyable roman de Jules Verne Voyage au Centre de la Terre. Beaucoup de gens versés dans la spiritualité rapportent une sensation de l’énergie et des pouvoir thérapeutiques de la montagne. Et dans un roman islandais devenu un film du même nom – La Chrétienté sous le Glacier, du Prix Nobel Halldór Laxness, le glacier semble induire la transformation religieuse de la communauté locale. Quant aux baleines, elles s’en servent depuis fort loin dans les océans comme balise magnétique pour leur migration vers le Nord. Alors…

Sönghellir, “la Grotte Chantante” (Rte. 570), est célèbre pour son écho et ses anciens “graffitis”. En effet, beaucoup de gens ont inscrit leur nom sur les murs de la grotte, certains d’entre eux étant fort connus en Islande, comme Eggert Ólafsson et Bjarni Pálsson, qui voyagèrent autour de l’île vers la fin du XVIIIe siècle – une aventureuse entreprise à cette époque! – menant un combat pour l’Éclaircissement et contre la superstition. Vous pourrez certainement reconnaître aussi çà et là quelques runes et signes de sorcellerie. Notez que le meilleur écho se produit si vous parlez ou chantez juste à l’extérieur de l’entrée de la grotte plutôt qu’à l’intérieur. Pour conserver toute la magie du lieu, nous vous invitons à le respecter et ne rien ajouter sur les murs, pas plus que dans un musée. À la pointe sud de la péninsule du Snæfellsnes, près de Dritvík (Rte. 574), se trouve un panneau indiquant Djúpalónssandur, une petite crique abritée utilisée par les siècles passés comme débarcadère naturel pour les petits bateaux de pêche. À cette époque, les gages des pêcheurs étaient alloués selon leur force

physique, mesurée avec des pierres de différentes tailles toujours visibles au fond de la crique. Celle-ci est aujourd’hui envahie par une énorme dune de galets et graviers due à l’érosion rapide de la lave côtière. L’endroit est magique par beau temps, avec le grondement des vagues et les cris des goélands au pied du Snæfellsjökull. Un peu plus loin, juste après la côte de la route, apparaît le formidable rocher

de Malarif, sculpture géante s’élançant dans la mer, formidable “neck” (restant figé d’un ancien cratère). En laissant votre voiture au parking aménagé, une promenade facile vous amène au bout du monde et au sommet d’une falaise prodigieuse peuplée d’oiseaux. Soyez prudents, surtout par grand vent ou pluie.

Hellnar & Arnarstapi

Les romantiques petits villages de pêche de Hellnar et Arnarstapi (Rte. 574) sont tous deux connus pour leurs formations rocheuses volcaniques taillées en arches, grottes, trous souffleurs et pitons isolés, ainsi que pour leurs falaises grouillant et résonnant d’immenses colonies d’oiseaux. Hellnar héberge le Centre Visiteurs du Parc National du Snæfellsjökull, où des expositions expliquent et illustrent l’histoire du commerce et de la pêche dans cette partie du pays, ainsi que la géologie, la géographie et la vie animale du parc.

Pendant des siècles, Hellnar fut un des plus importants villages de pêche sous la calotte glaciaire du Snæfellsjökull. On y trouve aujourd’hui un charmant et minuscule café – Fjöruhúsið juste sur le rivage, valant sans conteste une visite aussi bien pour ses soupes du jour et ses gâteaux que pour sa situation surplombant quelques étonnantes formations rocheuses. Valasnös, un rocher isolé qui s’étire à l’est de la crique, recèle une des plus étranges grottes du pays, Baðstofa (“Le Salon”). En effet, cette grotte est connue pour la manière inhabituelle dont la lumière est reflétée par son intérieur coloré, ainsi que pour la cacophonie de cris d’oiseaux qui y résonne souvent. Il y a aussi là, au bord de la lave, une source fraîche, Maríulind, (“Source de Marie”). Celle-ci est dédiée à la Vierge Marie car on dit qu’elle y est une fois apparue.

Les falaises entre Arnarstapi et Hellnar ont été classées Réserve Naturelle en 1979. Le sentier de 2,5 km reliant Arnarstapi à Hellnar est situé lui aussi dans cette zone de nature protégé, il est l’itinéraire pédestre côtier le plus populaire – et certainement le plus beau – de toute la péninsule. Une des formes particulièrement saisissantes de l’érosion de la lave visible depuis ce sentier côtier est Gatklettur, une arche s’étirant dans la mer – magnifique en toutes saisons. Cela vaut aussi la peine de jeter de temps en temps un coup d’œil sur le large, le long de tout ce bout de côte, pour voir si vous n’apercevez pas de phoque ou de baleine. Dans cette nature fragile et protégée, merci de respecter impérativement la flore et les sentiers, et d’être constamment prudents, certains passages de ravins sont périlleux.

Arnarstapi fut autrefois un important poste d’échange et eut longtemps une population bien plus élevée qu’elle ne l’est maintenant – moins d’une douzaine d’habitants permanents aujourd’hui. La population d’elfes ici est par contre considérée nombreuse et en excellente santé – la montagne de Stapafell, juste aux abords d’Arnarstapi, est connue pour être leur résidence aussi ne soyez pas surpris si vous apercevez çà et la de minuscules portes peintes de couleurs vives apposées sur les rochers. Mais les elfes sont notoirement insaisissables, aussi une promenade en longeant la falaise est hautement recommandée pour voir les relativement plus obligeants représentants de la gent ailée, particulièrement les mouettes tridactyles, nichant souvent à flanc de superbes formations de lave. Arnarstapi héberge une importante colonie de sternes arctiques au sein du village lui-même, aussi prenez garde aux attaques en piqué si vous approchez leur territoire, même en marchant sur la route ! Et ne les maudissez pas, vous feriez exactement pareil, surtout après avoir fait 18.000 km par vos propres moyens pour trouver un asile de paix pour vos petits. On peut souvent voir les pêcheurs locaux pêcher et décharger leurs prises du jour dans le ravissant petit port.

Búðir

Pittoresque, Búðir (en quittant la Rte. 574 sur la droite juste avant la jonction avec la Rte. 54) est situé sur le rivage, avec la silhouette du Snæfellsjökull en toile de fond. Le site est composé d’une église construite en 1848, soigneusement restaurée et entretenue, et d’un hôtel de charme, grande bâtisse stylisée à la décoration surprenante et chaleureuse, tous deux posés en bordure du champ de lave de Búðahraun. C’est un endroit unique pour marcher dans les champs de lave envahis de sable et de végétation, voir la charmante église noire, guetter

un phoque dans l’estuaire et flâner sur une des rares plages dorées d’Islande. Ici, votre appareil photo peut chauffer au rouge ! Un sentier de 2 km relie Búðir à Frambúðir où se trouvent les ruines de huttes de pêcheurs et de baraquements d’échange. Depuis Frambúðir, il y a aussi un sentier conduisant vers l’intérieur des terres à travers un champ de lave jusqu’au cratère volcanique de Búðaklettur. Cette lave a coulé ici il y a environ 8000 ans, elle abrite maintenant une riche variété de mousses, fougères et fleurs sauvages. C’est une promenade facile mais si vous allez jusque-là et retournez ensuite à Búðir, comptez trois heures pour effectuer tranquillement le circuit.

L’Islande est une nation fanatique de piscine et qui a sans le moindre doute le plus grand nombre de piscines publiques au monde par habitant (même record pour les librairies !), raison pour laquelle nous n’en dressons pas la liste dans ce livret. Mais la piscine de Lýsuhóll (Rte. 54, à l’est de Búðir) est unique, même pour l’Islande, et mérite une mention. En effet, à Lýsuhóll, l’eau est captée directement dans une source d’eau chaude riche en minéraux sans filtrer les algues naturelles ni la silice. Le résultat est… gluant mais étrangement agréable et bienfaisant, et soyez assuré que vous baigner là vous semblera prodigieusement naturel et vous laissera le sentiment d’une peau totalemen revivifiée. À la jonction des Rte. 54 et Rte. 56 se trouve une petite boutique-cafétériastation d’essence – le Bagdad Café local, un bon endroit pour une pause avant la longue route.

Juste en quittant la côte sud de la péninsule du Snæfellsnes, un petit panneau sur la gauche indique Gerðuberg, (un détour d’1 km de la Rte. 54, en vous dirigeant vers YtriRauðamelur) étonnant et saisissant escarpement rocheux constitué de hautes et massives colonnes basaltiques hexagonales. C’est une des plus longues parois rocheuses du pays, impressionnante dans sa majestueuse uniformité. Non loin de là, après avoir repris la Rte. 54 et en bifurquant sur la Rte. 567 à droite, se trouve Eldborg, un cratère oblong parfaitement symétrique d’environ 200 mètres de long ressemblant à un cratère lunaire, isolé sur une plaine de lave érodée par la mer. Eldborg fut la source de tous les champs de lave environnants entre 5000 et 8000 ans en arrière. On peut y accéder par un superbe sentier de randonnée, grimpant jusqu’au sommet du cratère, depuis la ferme de Snorrastaðir. Le parcours peut s’effectuer facilement en une bonne heure environ.

TRUCS ET CONSEILS POUR REPÉRER LES AURORES BORÉALES Est-ce que c’était un fantôme? Une manifestation extra-terrestre? Un étrange voile verdâtre ondulant haut dans le ciel de nuit comme un rideau de tulle sous le vent. Puis qui bouge subitement, devient d’un vert intense et lumineux, changeant de forme comme un fouet gigantesque que ferait danser une main invisible, puis vire au rouge mauve sur les bords, scintille et s’amuse, facétieux, avant de disparaître à nouveau… Les traînées de poudre d’un OVNI piloté par un alien quelque peu éméché ? La plupart des gens visitant l’Islande a déjà entendu parler des aurores boréales (“lumières du Nord” en islandais, anglais et plusieurs langues), mais si vous n’êtes pas un observateur expérimenté, gardez à l’esprit qu’il faut d’abord des conditions particulières – un ciel de nuit froid et clair – pour avoir une chance de les voir. Cela signifie donc que les mois d’hiver sont la meilleure période d’observation, mais la pureté des ciels arctiques d’Islande permet d’en voir jusque tard en mai et dès la fin août. Elles sont plus difficiles à repérer depuis les zones habitées à cause de la pollution lumineuse, ce qui rend la péninsule du Snæfellsnes idéale pour mettre votre appareil photo en “manuel” (afin de pouvoir laisser l’obturateur ouvert jusqu’à 30 secondes) et le pointer vers le ciel en croisant les doigts, ou tout simplement pour ouvrir vos yeux sur l’infini du ciel qui va se zébrer de vert ! Magie de l’Arctique.

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