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Découvrez l’Est

Voyagez en Islande avec Iceland Travel

Découvrez l’Est

Du fait de sa situation reculée, à l’extrémité est de l’Islande cette région a toujours été le territoire des explorateurs plus résolus, celle-ci étant en effet aussi éloignée de Reykjavik qu’il est possible, mais si vous avez du temps et si vous êtes particulièrement passionné par les paysages sculptés par d’anciens glaciers et érodés par des siècles de tempêtes, alors une visite de cette majestueuse région au puissant caractère vous régalera d’un festin de proportions extrêmes.

La région est par composée d’une multitude de merveilles naturelles, incluant l’habituel mélange de cascades, montagnes, déserts, landes de bruyères et fjords, mais leur physionomie étant souvent caractérisée par de plus grandes dimensions qu’ailleurs, vous trouverez sûrement que les montagnes sont plus abruptes et que les fjords sont définitivement plus profonds, et avec les verdoyants résultats d’efforts d’une reforestation extensive, que l’Est est par endroits tapissé d’une végétation luxuriante !

En dehors de somptueux décors et de contrastes riches en couleurs, l’Est de l’Islande possède une abondance de ports naturels au cœur desquels se nichent de charmants petits villages de pêche, ainsi qu’une multitude d’espèces d’oiseaux, se vantant de compter parmi elles la perdrix des neiges et son prédateur hautement estimé, le faucon gerfaut. La région peut aussi s’enorgueillir de posséder la plus grande forêt d’Islande, Hallormsstaður.

APERÇU GÉOLOGIQUE

Sur le plan géologique, l’Est est la plus ancienne et la plus stable région d’Islande, du fait de sa distance éloignée avec la ride médio-atlantique. Il y a de ce fait beaucoup moins de volcans et d’activité géothermale. La région entière a été formée par d’anciens volcans, qui furent plus tard recouverts de glace. Lorsque les glaciers ont avancé avec leur formidable puissance, ils ont creusé les impressionnantes et profondes vallées de ces magnifiques Fjords de l’Est.

À l’est de Höfn

Juste avant d’arriver au tunnel d’Almannaskarð, passant sous un col autrefois fort dangereux, un joli petit détour (en quittant la Route 1)

conduit jusqu’au cap de Stokksnes, où vous serez accueillis par le spectacle étourdissant de montagnes abruptes au pied léché par les vagues et apercevrez très probablement quelques phoques s’amusant à rentrer et sortir de l’eau. Vous y trouverez aussi une abondance d’oiseaux marins, maîtres des lieux. Si le temps est beau et dégagé, une autre option est de faire un petit arrêt au point de vue situé au-dessus du côté est du tunnel (en quittant la route un instant sur la gauche) où vous serez saisi par la prodigieuse beauté de la côte s’étirant vers l’ouest et échelonnant comme à l’infini sous vos yeux ses sommets et ses langues glaciaires descendant majestueusement du plus grand glacier du pays.

Lón et la Réserve de Lónsöræfi

Environ 40 km à l’est de Höfn, la baie suivante rencontrée sur la Route 1 est composée d’un large lagon - Lónsvík (la Crique du Lagon), où cygnes sauvages et oies cendrées se posent en un sillage blanc sur les eaux calmes, sous l’œil bienveillant des chevaux se promenant en toute liberté. Cette paisible étendue d’eau est alimentée par les rivières glaciaires de Lónsöræfi (le Désert du Lagon) - une montagneuse région intérieure, frontalière du glacier Vatnajökull et composée de saisissants paysages aux profondes gorges, fracturés de hautes collines de rhyolite et de sommets dentelés de différentes hauteurs – assurément et de loin un des meilleurs et plus reculés territoires de randonnée d’Islande.

L’accès au rugueux terrain de Lónsöræfi s’effectue par la Route 980 qui franchit une profonde rivière glaciaire. Si vous projetez une randonnée indépendante, nous vous recommandons de faire enregistrer votre projet ainsi que les plans détaillées de votre itinéraire sur le site safetravel.is.

Entre Lónsvík et l’avoisinant

Álftafjörður (le Fjord des Cygnes), laissez votre regard se remplir de quelques fascinants décors naturels et sites remarquables tels que le Mont Eystrahorn, au passage du cap de Hvalnes, et les sombres pentes d’éboulis rocheux à l’aspect dangereux de Hvalnesskriður et de Þvottárskriður, inscrivant leurs sommets dans un saisissant alignement de montagnes côtières au flanc desquelles tourbillonnent bruyamment des milliers de pétrels fulmars.

Djúpivogur

Djúpivogur (l’Anse profonde) est un pittoresque petit village de pêche, situé à l’extrémité d’une des péninsules de la côte est, régulièrement visité par des rennes sauvages errant au gré de leur fantaisie et quelques phoques curieux pointant leur tête dans le petit port. Montant la garde au-dessus de la ville se dresse une des plus belles montagnes d’Islande, Búlandstindur, haute de 1069 m, dont la parfaite image pyramidale a été fièrement adoptée comme symbole de la ville.

L’histoire du village est étroitement liée à l’industrie de la pêche et au commerce, qui à Djúpivogur remonte à 1589. Bien que la pêche soit toujours une activité importante et la principale source d’emploi de cette localité isolée, un tourisme en forte progression ces dernières années lui a apporté une nouvelle orientation culturelle, avec la mise en valeur de son patrimoine, ainsi qu’une source alternative de revenus.

Avec quelques caches d’observation des oiseaux judicieusement placées, les ornithologues éreintés seront ravis de ne pas avoir à sillonner tout le district pour se délecter de la riche avifaune locale – pour en savoir plus, visitez Langabúð, l’incontournable grande maison rouge en bois sur le port, ancien bureau maritime et entrepôt datant du XVIIIe siècle. En dehors d’abriter le centre d’information touristique local, c’est aussi un café sympa et un musée populaire dédié à la mémoire et aux œuvres de Ríkarður Jónsson - un talentueux et célèbre sculpteur originaire du lieu.

En dehors de plusieurs objets anciens découverts lors de nombreuses fouilles effectuées sur le territoire, on y trouve aussi une abondance d’oiseaux marins. Vous découvrirez notamment l’habitat fort peuplé des guillemots et des macareux, qui sont plus faciles à observer que ”le peuple caché”, les elfes, que l’on dit habiter l’impressionnant rocher nommé Kastali (le Château) sans parler d’un géant mythique nommé Streitishvarf. Une excursion en bateau de 4 heures pour Papey, proposé par Papeyjarferðir, part quotidiennement de Djúpivogur à 13 h en été.

Les Fjords de l’Est

La sinueuse ligne côtière des Fjords de l’Est est composée de paysages extrêmes dans lesquels la route serpente et ondule le long de fjords étroits séparés par des montagnes escarpées. Le voyage en lui-même est plutôt fascinant et parfois impressionnant, particulièrement lorsque la route coupe droit à flanc

d’une pente rocheuse abrupte qui descend de sommets déchiquetés accrochant les brumes mystérieuses puis disparaissent dans les profondeurs d’un fjord encaissé. Notez qu’un itinéraire alternatif via la Route 939 conduit par l’intérieur des terres vers le nord et Egilsstaðir depuis le fond fond du fjord de Berufjörður. La Route 1, elle, continue vers l’est en remontant l’autre rive du fjord, longeant l’impressionnante et magnifique côte.

Berufjörður est le premier des Fjords de l’Est rencontré lors du voyage depuis Djúpivogur, il est marqué par la couronne hérissée de pointes de Smátindur (Petits Sommets) et sa profonde vallée échancrée bordée dans les basses terres de petites fermes. Le fjord est particulièrement connu pour ses fameuses zéolites qui fascineront les minéralogistes dans plusieurs musées et expositions.

Breiðdalsvík est un petit village côtier perché sur quelques rochers au pied de montagnes plutôt aériennes enchâssant la vallée de Breiðdalur (Vallée large) qui se trouve être la plus longue et la plus large vallée des Fjords de l’Est. Mis à part le fait d’héberger Austfjarðatröllið (Le Troll des Fjords de l’Est), compétition annuelle couronnant l’homme le plus fort du pays, le fjord est aussi célèbre pour sa sportive pêche au saumon dans la rivière Breiðdalsá.

À Breiðdalsvík, la Route 1 continue par l’intérieur des terres vers Egilsstaðir en franchissant de somptueux paysages de montagne tandis que la route côtière repart à l’aventure sous le nom de Route 96.

Stöðvarfjörður est à la fois un autre magnifique fjord, encadré de spectaculaires montagnes, et un petit village de pêche où vous pouvez visiter l’extraordinaire exposition minéralogique de Petra Sveinsdóttir, une célèbre et chaleureuse arrièregrand-mère qui a rejoint début 2012 le pays des elfes qu’elle aimait tant et qui a accumulé sur plus de trois quarts de siècles une prodigieuse collection de roches, minéraux et pierres semiprécieuses dont 90% ont été récoltés dans le seul fjord de Stöðvarfjörður et les environs. (steinapetra.is).

Fáskrúðsfjörður. Bien que les panneaux d’indication dans ce petit village de pêche (connu aussi sous le nom de Búðir) soient soudainement doublés en français, ne vous alarmez pas, vous êtes toujours définitivement en Islande. La connexion avec la France remonte au XVIIe siècle lorsque la région a été colonisée par les pêcheurs français attirés vers les eaux orientales de l’Islande pour leurs riches stocks de morue.

Durant les années les plus actives de la Grande Pêche, entre 1880 et 1940, on pouvait compter en saison plus de cent goélettes dans le fjord. Quelquesuns de ces marins téméraires se sont installés en ville, construisant un hôpital ainsi que la chapelle de Krossar au nord du village. Mais plus de 5.000 de ces valeureux pêcheurs, appelés en France “Les Islandais”, ont péri au large de ces côtes impitoyables. Quelques rares corps reposent dans un petit cimetière surplombant la mer, au nord

du village.

Au cas où vous jetteriez des regards nerveux sur votre jauge à essence et que vous n’ayez pas les moyens techniques de vous offrir un nouveau fjord, prenez le raccourci et le tunnel par l’intérieur des terres via la Route 96 qui vous amènera directement à Reyðarfjörður, rejoignant là la Route 92 vers Egilsstaðir.

INCROYABLE MAIS VRAI

Au XVIIe siècle, un fermier islandais a compilé le premier dictionnaire de la langue basque afin d’aider aux relations entre les locaux et quelques-uns de ces étranges immigrants venus du fond du Golfe de Gascogne.

Skrúður est une île verdoyante se dressant à l’embouchure du fjord de Fáskrúðsfjörður, abritant les fameuses grottes de Skrúðhellir – les plus grandes dans l’Est de l’Islande. Celles-ci sont aujourd’hui la résidence d’une florissante population d’oiseaux et du mythique géant Skrúðsbondi – “le fermier de Skrúður”, frère du géant de l’île de Papey. Mais dans les jours anciens, ces mêmes grottes fournissaient souvent un précieux abri aux vaillants marins-pêcheurs entre leurs périlleuses expéditions en mer.

Reyðarfjörður. Depuis l’ouverture en 2007 de sa fonderie produisant annuellement 350.000 tonnes d’aluminium et fournissant un emploi fortement demandé dans ce lieu autrefois reculé, la petite ville connaît un nouvel essor et est maintenant certes plus associée dans les esprits à Alcoa - le plus grand consortium mondial d’aluminium – qu’au tourisme ! Mais ce magnifique fjord, le dernier de la série et le plus long des Fjords de l’Est, enchâssé dans ses vieilles montagnes aux lignes brisées et inclinées suite à l’effondrement géologique du pays vers le centre, garde un charme indéniable. En tout début d’été les rennes sauvages s’aventurent parfois même dans les jardins du village à la recherche de quelque friandise en attendant la fonte des neiges dans leurs désertiques hauts plateaux.

La région avait cependant connu un autre essor inattendu. En effet, en tant que plus large des Fjords de l’Est, le fjord de Reyðarfjörður s’est transformé en une des plus grandes bases alliées lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Si cette période de l’Histoire et le rôle de l’Islande dans la guerre vous intéressent, il y a un étonnant petit musée de la guerre dans le village de Reyðarfjörður, Icelandic Wartime Museum-Spítalakampi, Heiðarvegi 37.

Les voyageurs envoûtés sortant des majestueux Fjords de l’Est pourront alors dire « au revoir » aux splendeurs côtières et « bonjour » aux beautés remarquables de l’intérieur des terres de l’Est en poursuivant depuis Reyðarfjörður la Route 92 qui franchit la montagne vers Egilsstaðir et Lagarfljót.

Fjords du Centre Est

Pour ceux qui ne veulent rien manquer des merveilles naturelles et paysages côtiers de l’Est à couper le souffle et

qui seraient fort heureux de sillonner en long et en large encore un fjord ou deux, continuez alors la route côtière vers les charmants petits villages de pêche d’Eskifjörður et Neskaupsstaður – trésors pittoresques, tous deux ayant été établis par des colons pêchant le hareng, alors appelé “l’argent de l’océan”.

Dans un fjord étroit juste audessus de Neskaupstaður se trouve l’incroyable fjord Mjóifjörður, qui abrite un minuscule village, Brekkuþorp. Aujourd’hui, seules 14 personnes vivent à Brekkuþorp toute l’année, et pour cela, il faut savoir apprécier la solitude : la route menant à Mjóifjörður est à couper le souffle, mais elle n’est ouverte que quatre mois dans l’année (selon les conditions météorologiques) et mieux vaut l’emprunter en 4x4. Le reste de l’année, Mjóifjörður n’est accessible que par un bateau venant de Norðfjörður. En empruntant la route cahoteuse qui longe la côte nord du fjord, vous pourrez admirer les plus beaux endroits de Mjóifjörður, une collection de sites naturels et historiques à l’histoire pittoresque. L’un des lieux les plus célèbres est Klifbrekkufossar, une magnifique chute d’eau qui cascade le long de la montagne sur plusieurs étages. Le ravin Prestagil (le ravin du prêtre) tient son nom d’un conte populaire dans lequel une énorme femme troll tente d’attirer un prêtre dans le ravin en jouant de ses charmes. La petite crique de Smjörvogur a servi à une époque de prison puisqu’il n’existait aucune possibilité d’y entrer ou d’en sortir sans aide. À Asknes, vous découvrirez les vestiges d’une ancienne station baleinière, la plus grande au monde à l’époque où elle fut construite par les Norvégiens aux alentours de 1900, avec plus de 200 employés. Continuez vers l’est jusqu’à la fin de la route où se trouvent les phares de Dalatangi (l’ancien datant de 1895, et le « nouveau » de 1908) qui offrent un point de vue exceptionnel dans toutes les directions.

La petite ville d’Eskifjörður se tient sur le rivage le plus au nord du fjord, elle est construite sur une petite langue de sable gardée et dominée par le pic de Hólmatindur, 985 m. On y trouve un Musée Maritime à Gamla Búð, Strandgata 39b, ouvert tous les jours en été de 13h à 17h. Il existe aussi une petite station de ski au col d’Oddsskarð, connue comme “Les Alpes de l’Est”.

Dans les collines derrière Eskifjörður se trouve une ancienne mine – même si celle-ci est maintenant obturée, qui fut le plus grand producteur mondial de spath d’Islande

Neskaupsstaður. Depuis Eskifjörður, la Route 92 quitte la côte en s’élevant et franchit la montagne au col d’Oddskarð, culminant à 705

m d’altitude et bordé de chaque côté par de luxuriantes vallées avec d’intéressantes espèces de plantes et une surprenante faune sauvage. La route descend ensuite abruptement dans le fjord de Nordfjorður et se termine au charmant village de Neskaupstaður. Bien qu’étant une fort jolie petite ville entourée de paysages somptueux, celle-ci est souvent négligée par les touristes, principalement du fait de sa situation reculée. En fait, la route la reliant au reste du pays n’a été construite qu’en 1947, les habitants devaient jusque-là voyager par bateau pour quitter la ville ou y venir.

En dépit de son isolement, c’est une des plus grandes communautés dans l’Est de l’Islande et elle peut se glorifier de posséder une fort active industrie de la pêche avec chalutiers et bateaux allant et venant toute l’année. Si vous désirez avoir une large vue panoramique sur la ville et le fjord, vous pouvez accéder à la zone des paravalanches par une petite route à flanc de montagne, sans danger l’été, pour embrasser un paysage unique.

Egilsstaðir

Egilsstaðir. Bien que souvent citée comme capitale des Fjords de l’Est, la ville d’Egilsstaðir est en fait une des plus récentes villes d’Islande. Elle fut en effet établie en 1947, avec pour principal propos de jouer le rôle d’un centre de services, de commerce et d’éducation pour plusieurs villages côtiers des Fjords de l’Est. Aujourd’hui, la ville possède un nombre d’entreprises de services, incluant des branches des plus grandes compagnies du pays, avec en plus un aéroport dynamique et actif – même s’il ne dessert principalement que le trafic domestique, il remplit les conditions requises pour accueillir tout aussi bien des vols internationaux.

À la différence de beaucoup d’autres villes et villages en Islande, Egilsstaðir et ses environs sont caractérisés par une magnifique autant qu’inattendue ceinture verte constituée d’arbres et de forêts. Avec l’agriculture et des programmes de reforestation placés haut sur la liste des priorités, la région est dotée de fort agréables promenades en forêt et de sentiers rejoignant les chaînes de montagnes environnantes.

Au cas où vous n’auriez pas déjà vu assez de la gent ailée qui peuple l’Islande d’une vie de plumes, il y a aussi à Egilsstaðir quantité d’opportunités pour s’adonner dans les meilleures conditions à l’observation d’oiseaux.

UNE FAUNE LÉGENDAIRE

Les hauts plateaux du Nord-Est sont le domaine d’une population d’environ 3.000 rennes sauvages, fiers et nobles descendants des troupeaux apportés de Norvège fin XVIIIe siècle après la dévastatrice éruption du Laki en 1783.

Après une journée bien remplie, rien de tel qu’un moment de détente dans les bains Vök, un ensemble unique de piscines géothermales flottant sur un lac à deux pas de la ville. Le bar à infusions de Vök propose de délicieux mélanges d’herbes locales. vokbaths.is

La Vallée de Fljótsdalur

Les charmes de la vallée de Fljótsdalur sont nombreux, à commencer par ses forêts verdoyantes bordant son lac légendaire, et bien d’autres splendeurs naturelles et lieux de toute beauté. La vallée est surmontée au sud-ouest par les désertiques hauts plateaux de Fljótsdalsheiði où les rennes sauvages évoluent librement, et couronnée dans le lointain par le spectaculaire et mythique dôme enneigé du Snæfell (La Montagne de neige), culminant à 1.833 m. En suivant la Route 931 qui fait le tour du lac en 84 km, itinéraire sur lequel vous attendent maints arrêts et merveilles, vous vivrez une journée qui vous laissera des images inoubliables d’une autre Islande aux parfums de forêts de pins et de mélèzes !

Le lac Lögurinn, – aussi appelé par extension Lagarfljót, nom de la deuxième partie de la rivière, est un long et étroit ruban vert-argent alimenté plus haut par les eaux glaciaires de la puissante rivière Jökulsá í Fljótsdal. Il se resserre et se déverse à l’extrémité sud-ouest de la vallée, juste au pont qui le franchit entre Egilsstaðir et Fellabær, là où la rivière reprend sa forme et continue son cours vers le nord-est et son embouchure sauvage où jouent les phoques. Selon les légendes locales (similaires à celles du Loch Ness en Écosse) impliquant une princesse contrariée et un ver de terre, le lac est le territoire d’un mystérieux serpent géant appelé Lagarfljótsormurinn (le Ver de Lagarfljót). Mentionnée pour la première fois en 1347, la brave bête était considérée apporter un mauvais présage si on apercevait son dos noir et ondulant pointant hors des eaux laiteuses.

Ce lac étonnant possède des dimensions inhabituelles, avec 25 km de longueur, 122 m de profondeur, 2,5 km dans sa plus grande largeur et une superficie de 53 km2. Faisant suite à la rivière Jökulsá í Fljótsdal, le fleuve lui-même dans son ensemble, Lagarfljót, fait 140 km de longueur. Si vous n’êtes pas superstitieux et si vous pensez fermement pouvoir réaliser le cliché du siècle, allez-vous promener sur les berges du lac, comme sur la plage boisée d’Atlavik où vous pourriez risquer d’apercevoir la silhouette de ce monstre fantomatique et légendaire.

La rive est du lac est riche d’une luxuriante végétation avec de magnifiques sentiers de randonnée sillonnant la forêt de Hallormsstaðarskógur, la plus grande forêt d’Islande avec près de 800 km2 – notion qui fera sûrement sourire les touristes habitants des régions boisées en France ou en Europe ! Une étape intéressante à Hallormsstaður : la station gouvernementale de sylviculture, au cœur du fort belle forêt de Hallormsstaðaskógur, où poussent 80 espèces d’arbres de différentes parties du monde. Cette pittoresque forêt, un exploit pour l’Islande, se trouve à seulement 26 km d’Egilsstaðir, mais si vous avez le temps de faire le tour complet du lac, nous vous recommandons un arrêt à Skriðuklaustur, à 20 km environ de Hallormsstaður, sur l’autre rive du lac.

Skriðuklaustur est l’étonnante demeure familiale au toit en tourbe du célèbre écrivain islandais Gunnar Gunnarsson. Cette massive et unique maison à deux étages fut dessinée par l’architecte allemand Fritz Höger et construite en 1939. C’est une des constructions les plus estimées – et singulière – de la région ainsi qu’une attraction touristique. Celle-ci a été en effet aujourd’hui transformée en musée éducatif, dédié à la vie et à l’œuvre de l’auteur. C’est aussi sur la route du tour du lac un endroit proposant un excellent lunch et le lieu parfait pour prendre un bon café ! Ouvert tous les jours en été de 10h à 18h (skriduklaustur.is). Skriðuklaustur – 701 Egilsstaðir.

Si vous êtes un de ces randonneurs sérieux tenté par les sentiers autour du majestueux Mont Snæfell – la plus haute montagne du pays ne se trouvant pas sous un glacier – vous pourriez avoir l’envie d’entrer un (fort intéressant) instant dans Snæfellsstofa (Centre régional pour visiteurs du Parc National du Vatnajökull), situé lui aussi sur les terres de Skriðuklaustur et ouvert quotidiennement en été de 9h à 18h ( vatnajokulsthjodgardur.is). Notez que le week-end, le centre ouvre une heure plus tard.

Hengifoss. Avec ses 118 m, cette photogénique cascade est la deuxième plus haute d’Islande et plutôt impressionnante, mais ce sont surtout ses colonnes basaltiques zébrées de couches d’argile rouge entre elles qui retiendront votre attention. Selon la saison, si le débit n’est pas trop puissant, il est possible de marcher, ou plutôt d’escalader les rochers derrière la chute d’eau pour aller explorer une petite grotte.

Wilderness Center. Wilderness Centre, géré par une famille, est dirigé par un cinéaste et un historien, qui ont utilisé leurs compétences pour donner vie au passé islandais. Lorsque vous traversez le vieux pont de bois à cet endroit, vous entrez dans une aventure du passé. Chaque détail dans les installations est conçu pour vous faire sentir partie de cette aventure. Les maisons, les décorations intérieures, la nourriture, les activités, et les hôtes jouent un rôle essentiel dans cette expérience inoubliable. Le logement se trouve dans des bâtiments anciens extraordinairement rénovés qui ont conservé son style ancien, ce qui fait que les visiteurs ont l’impression de séjourner dans un musée. Les hôtes préparent tous les repas dans l’ancienne cuisine en utilisant des ingrédients locaux et en cuisinant devant les visiteurs. Le menu est basé sur des recettes délicieuses et traditionnelles. Ici, vous pouvez réserver une variété d’activités guidées par les habitants de la région (avec un prix supplémentaire), qui vous rapprochent encore plus de la nature et de l’histoire de l’Islande. Toutes les activités comprennent une touche des traditions racontées dans les célèbres sagas islandaises. wilderness.is COMMENT LE LAC A HÉRITÉ DE SON SERPENT

Selon la légende populaire, une jeune fille avait reçu de sa mère un anneau d’or. Afin d’en tirer le plus de bénéfice possible, celle-ci lui enseigna en secret de placer l’anneau dans un coffret sous un ver de bruyère. Après plusieurs jours, la jeune fille constata que le ver, de la taille d’un serpent, avait tellement grossi que le coffret dans lequel elle le conservait était en train de craquer. Dans la crainte, elle précipita le coffret, le serpent et l’anneau dans le lac où le sympathique animal, dit-on, a continué à grandir.

Seyðisfjörður

À 27 km à l’est d’Egilsstaðir, au bout de l’impressionnante Route. 93 plongeant en lacets serrés vers le fond du fjord, apparaît la pittoresque petite ville de Seyðisfjörður, dans profond fjord du même nom, long de 18 km. La localité, – qui semble toujours fort animée en été notamment lors de l’arrivée du Norræna, le ferry venant de Scandinavie une fois par semaine – s’est transformée en centre de commerce en 1834, devenant alors une des plus grandes villes d’Islande dans la dernière partie du XIXe siècle. Celle-

ci est particulièrement jolie et rare de par sa précieuse collection de vieilles maisons en bois – de style norvégien, soigneusement préservées.

Borgarfjörður Eystri

Si vous êtes un admirateur de Jóhannes Kjarval – le plus célèbre peintre paysagiste d’Islande, vous vous dirigerez alors par la Route 94 vers le nord d’Egilsstaðir pour aller visiter sa terre natale et d’inspiration, Bakkagerði, petit village de pêche niché dans l’écrin du somptueux et sauvage fjord de Borgarfjörður Eystri,le plus oriental des Fjords de l’Est. Sur la route, profitez si l’horizon est clair du panorama sur la magnifique chaîne de montagnes de Dyrfjöll, caractérisée par une formidable et large ouverture ronde en haut du sommet, restant d’un des plus anciens volcans du pays, témoin et acteur de la création de l’Islande.

REINE DES ELFES

Toujours selon les charmants contes populaires, Borgarfjörður-Eystri est le noble royaume des Elfes. On dit que la reine des Elfes elle-même réside sur le roc massif d’Álfaborg, “la Cité des Elfes”, dont la facile et réputée ascension semble incontournable. Ne serait-ce que pour voir si les rêves de Karitas existaient…

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