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Découvrez le Nord-Ouest

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Découvrez le Nord-Ouest

L’Islande du Nord-Ouest est principalement délimitée par les régions côtières autour de la Baie de Húnaflói et le Fjord de Skagafjörður. En restant sur la Route Circulaire (Rte. 1), vous contournez malheureusement cette région, comme le fait la majorité des gens lors d’un voyage rapide. Parmi les choses que ceux-ci manquent alors, on peut citer l’observation des phoques sur la Péninsule de Vatnsnes, une église en pierre du XIXe siècle à Þingeyri, le plus bel ensemble de fermes du XIXe siècle préservé en Islande à Glaumbær, le fameux siège de l’évêché du Nord de l’Islande de l’époque catholique à Hólar, et toute une collection de jolis lacs, belles cascades, joueuses rivières et fiers sommets.

Skagafjörður

Le fjord de Skagafjörður relie l’Océan Arctique avec les hauts plateaux. Cette vaste région est un point central de la culture et de l’histoire islandaise. C’est le lieu d’évènements marquants durant la guerre civile du XIIIe siècle ainsi que de développements culturels dans les siècles qui ont suivi. Cette belle vallée, ouverte et fertile, souvent appelée le fjord des chevaux, possède de nombreuses larges rivières glaciaires, idéales pour le rafting.

Si votre voyage vous fait seulement traverser Skagafjörður via la Route Circulaire (Rte. 1), un des plus saisissants paysages que vous rencontrerez sur cet itinéraire entre le Nord et le Nord-Ouest depuis Akureyri est la verdoyante vallée d’Öxnadalur (magnifique vallée glaciaire en U parfait), près de Hraun. En la remontant, suivez des yeux sur votre droite les splendides montagnes au profil déchiqueté peu commun en Islande. Lorsque vous verrez l’aiguille de Hraundrangi se détacher dans le ciel, arrêtez-vous au large parking d’observation. Son sommet, à 1075 m, est une dalle de moins d’un mètre carré !

Le tout petit village de pêche de Hofsós, à mi-chemin sur la côte-est du fjord de Skagafjörður (à 1 km de la Rte. 76), fut un centre de commerce et d’échanges dès le début du XVIe siècle et devint fin XIXe siècle un port essentiel d’embarquement pour beaucoup d’émigrants islandais vers l’Amérique du Nord, notamment le Canada. De nombreux descendants de ces “Islandais d’Amérique” reviennent à Hofsós pour visiter le magnifique et incontournable Musée de l’Émigration

et le Centre généalogique, à la recherche de leurs racines. Autour du minuscule petit port, de nombreuses constructions du XVIIIe siècle ont été préservées (abritant notamment les musées), d’autres reconstruites dans le même style, donnant à Hofsós une atmosphère unique. Nous vous recommandons la visite de la toute nouvelle piscine locale, située sur les bords de la falaise et offrant des vues spectaculaires sur le fjord de Skagafjörður jusqu’au Mont Tindastóll sur l’autre rive.

L’exposition permanente du Centre d’Émigration vers l’Ouest (Vesturfarasetrið) détaille l’émigration islandaise fin XIXe et début XXe siècle, ainsi que le destin de diverses colonies, principalement au Canada (région de Winnipeg et Regina) mais aussi de l’Utah et du Brésil. En 1914, au total 15000 Islandais – pratiquement 20% de la population de l’époque – avaient quitté le pays pour le Nouveau Monde hofsos.is

Juste au sud de Hofsós se trouve Gröf, une jolie église au toit en tourbe datant originellement de fin XVIIe siècle (en bordure de la Rte. 76). Considérant l’âge de ses boiseries, Gröf est sans conteste la plus vieille église d’Islande. Elle est protégée et propriété du Musée National depuis 1939.

Hólar est un centre historique, culturel et d’enseignement, blotti au fond de la magnifique vallée de Hjaltadalur, au cœur des terres du fjord de Skagafjörður, comme une parenthèse loin de l’agitation du monde dans un somptueux décor (Rte. 767). Atypique, la petite cathédrale, Hóladómkirkja, offre le plus bel ensemble d’œuvres et objets décoratifs en Islande. L’évêché de Hólar doit son existence aux Islandais du Nord qui, au XIe siècle, insistèrent sur le fait que Skálholt – où fut installé le premier évêque d’Islande en 1056 – était bien trop loin dans le Sud pour servir leurs besoins spirituels. Outre la cathédrale, Hólar possède aussi une université spécialisée dans le tourisme, l’aquaculture ainsi que les sciences équines, ce qui en fait un important centre équestre.

Construite en 1763 en grès rouge local et en basalte noir, la cathédrale de Hólar, Hóladómkirkja, est la plus ancienne église en pierre d’Islande. Elle offre une décoration intérieure inhabituellement riche, avec notamment une Bible de 1584 et un tableau de l’évêque de Hólar de 1620 – exceptionnel pour être le plus vieux portrait connu d’un Islandais. Elle contient également un grand crucifix du XVIe siècle, des fonds baptismaux du XVIIe siècle, un impressionnant retable en bois datant environ de 1500, gravure peinte figurant la Passion du Christ, dont les panneaux latéraux pivotent et se referment, révélant des peintures supplémentaires.

Deux autres étonnantes structures sont visibles à Hólar : Nýibær, une ferme en tourbe du XIXe siècle préservée, et surtout Auðunarstofa (“l’Office d’Auðunn”), magnifique reconstitution de la résidence en bois de l’évêque du XIVe siècle, construite en utilisant méthodes et outils de l’époque.

Hólar fut au XVIe siècle le fief de Jón Arason, dernier évêque catholique d’Islande dressé seul contre le luthéranisme, décapité en 1550 à Skálholt (voir p. 45). Relire sur les lieuxmêmes des pages de cette formidable épopée contée dans l’incontournable roman historique “La Hache et la Terre” d’Ólafur Gunnarsson (Ed. Gaïa) vous fera frissonner en imaginant le bruit des chevaux et des armes, ainsi que la formidable cathédrale en bois de l’époque. holar.is Flugumýri (Rte. 76, à 3 km de la Rte. 1 en remontant vers le nord) est un centre réputé d’élevage du cheval islandais proposant des randonnées équestres et des présentations de chevaux. La ferme de Flugumýri fut au XIIIe siècle une résidence de chef et les vestiges d’un petit fortin sont toujours visibles sur une colline au sud-est de la propriété.

Varmahlíð est un petit village situé juste à la jonction des Rte. 1 et Rte. 75. C’est une fort pratique étape de ravitaillement ou de détente pour les voyageurs, ainsi qu’un bon point de départ pour excursions et activités, du cheval à la motoneige.

Hestasport propose des randonnées équestres dans les régions de Hofsós et Hólar, ainsi que la traversée à cheval de la piste de Kjölur à travers l’intérieur jusqu’à Gullfoss et Geysir, ou des chevauchées en conjonction avec le fameux rassemblement des moutons local au début de l’automne.

La ravissante petite église de Víðimýri, (quittant un instant la Rte.1 sur la gauche peu après Varmahlíð vers le sud-ouest) a une magnifique structure et des pignons en bois, un toit en tourbe et d’épais murs couverts de gazon. Elle fut construite en 1834 et a été depuis soigneusement restaurée et préservée. Son charme est rehaussé par sa situation au milieu de prairies tranquilles.

Le Musée de Glaumbær, situé au nord de Varmahlíð (Rte. 75), présente une étonnante ferme en tourbe dont les plus anciennes parties du corps actuel datent du XVIIIe siècle. Glaumbær a cependant toujours été une importante ferme, pratiquement depuis la colonisation, et la célèbre Guðríður Þorbjarnardóttir y a vécu au XIe siècle. Épouse de Þorfinnur Karlsefni et première femme à voyager vers l’Ouest, elle a donné naissance en 1003 au premier bébé européen sur les

terres du Vínland (la future Amérique du Nord). Près de l’église, une discrète et émouvante petite statue symbolise son aventure et son retour vers l’Islande (glaumbaer.is).

Le site est composé de plusieurs bâtiments, construits et reconstruits à diverses époques dans le temps. La taille de la ferme indique que Glaumbær fut autrefois prospère. Donnant l’impression de pénétrer dans un monde ouaté à l’abri du temps, les sombres couloirs de terre battue dévoilent des pièces surprenantes comme un secrétaire en bois échoué, une tabatière en os de baleine et un panier en osier présumé fait par le fameux hors-la-loi bien-aimé du XVIIIe siècle, Fjalla-Eyvindur (“Eyvindur des montagnes”, voir aussi Hveravellir). Tous ces objets sont posés librement pour une ambiance plus authentique, merci de respecter leur mémoire et de ne pas les toucher.

Glaumbær est aussi célèbre pour son charmant café cosy, Áskaffi, chaleureux havre de paix blotti dans une maison du XIXe siècle – ramenée du bout du fjord et reconstruite en contrebas de la ferme, qui propose pâtisseries traditionnelles (recettes en français !) et autres gourmandises dans un salon à l’atmosphère d’antan.

TOITS EN TOURBE DU FUTUR Un certain nombre de facteurs a conduit à répandre les habitations en tourbe en Islande. Tout d’abord, il n’y avait pas assez de matériaux classiques de construction – solides pierres et bois de charpente. La tourbe fournissait à la fois un matériau universel pour murs et toitures, offrant une couverture isolante contre le froid, la pluie et la neige. Le formidable réseau serré de racines de la sphaigne (qui compose essentiellement la tourbe) assurait que les structures restaient vivantes et duraient, comme en témoignent diverses maisons au toit en tourbe ayant traversé les siècles. Mais il n’est absolument pas certain que ces toits en tourbe n’appartiennent qu’au passé ! Aujourd’hui, quelques villes dans le monde réalisent les avantages de ces structures et commencent à les expérimenter. À Chicago par exemple, Greenroofs Project a trouvé que ces avantages incluent une meilleure isolation, une excellente qualité de l’air (naturellement ventilé et filtré) et de gestoin des eaux de pluie, aussi bien qu’un embellissement du centre de la ville.

Sauðárkrókur (Rte. 75) est le plus grand village du fjord de Skagafjörður. Vivante et charmante petite bourgade colorée, Sauðárkrókur s’est peut-être surtout rendu célèbre ces dernières années pour sa proximité avec les lieux où ont échoué deux ours polaires, au printemps 2008, ayant dérivé de longs jours depuis le Groenland sur un morceau de banquise. Épuisés, désorientés, affamés et potentiellement dangereux les deux animaux ont été abattus. Les courants ramenant régulièrement depuis des siècles

des ours pris au piège d’un bloc de banquise dérivant, la région possède même son chasseur d’ours officiel, chargé de la sécurité du territoire ! La pêche est l’industrie dominante de Sauðárkrókur mais l’économie locale est aussi basée sur l’industrie, l’agriculture et la fourniture de services régionaux. Du plateau du cimetière au-dessus du village vous attend un magnifique point de vue sur le lieu et le fjord.

Minjahús est un musée, un centre d’information et la nouvelle maison des ours polaires mentionnés ci-dessus. Le musée a recréé les ateliers du passé, laissant le visiteur imaginer la vie du forgeron, de l’horloger-bijoutier, du charpentier ou du sellier d’antan. visitskagafjordur.is La tannerie de Sauðárkrókur est la seule en Europe qui travaille le cuir de poisson. Gestastofa Sútarans, (le Centre pour Visiteurs du Tanneur) propose des visites guidées de la tannerie où la peau de poisson est apprêtée pour faire un cuir raffiné de haute qualité. La tannerie fournit les artisans et créateurs islandais en cuir de poisson que ceux-ci utilisent pour vêtements, portefeuilles, sacs et bijoux. Borgarmýri 5.

Drangey et Málmey sont des îles majestueuses, inhabitées, grouillantes d’oiseaux, caractérisées par leurs impressionnantes falaises et leurs formations rocheuses de conte de fée. Fait notable, pour que rien ne se perde, on emmenait les moutons en pâture sur le sommet herbeux de Drangey qui est entouré de falaises abruptes de 180 m de haut. Les moutons, aventuriers forcés, étaient hissés et descendus par des cordes – mémorable aventure ! Selon la Saga de Grettir, un des plus célèbres héros de sagas en Islande, le fameux hors-la-loi Grettir, passa les trois dernières années de sa vie réfugié sur Drangey. Plus grande et moins élevée, Málmey a moins l’aspect d’une forteresse avec ses formes plus douces. Une ferme de famille y prospérait jusqu’en 1950 où elle a été détruite par un incendie.

Le passé militaire de l’Islande et l’histoire viking vous intéressent ? Le musée 1238 : Battle of Iceland vous offre l’opportunité de plonger dans la bataille décisive d’Örlygsstaðir grâce à la réalité virtuelle. Aðalgata 21 - 1238.is

Des excursions en bateau vers Drangey et Málmey peuvent être organisées, notamment à Reykir, une guesthouse à 20 minutes de Sauðárkrókur sur la Rte. 744 (drangey.net). Depuis l’unique point d’accostage à Drangey, un chemin escarpé, avec des échelles et des mains courantes en câble, conduit au sommet. L’ascension était finalement plus facile pour les moutons !

Dans la Saga de Grettir, le solide horsla-loi mentionné ci-dessus est dit avoir nagé de Drangey jusqu’à la rive ouest de Skagafjörður, où il s’est réchauffé dans une source géothermale avant de repartir vers Drangey avec des braises incandescentes pour son feu. Grettislaug, (“la Piscine de Grettir”, à la fin de la Rte. 748) a été construite avec des pierres naturelles sur les lieux légendaires du bain du héros, c’est un endroit extraordinaire pour se relaxer

après une randonnée ou après avoir escaladé Drangey. Malgré tout, nous vous déconseillons de tenter le retour à la nage comme le fit Grettir !

La Baie de Húnaflói

En poursuivant sur la Rte. 1 vers Blönduós et Hvammstangi, vous passerez quelques-unes des plus fameuses rivières à saumon d’Islande. La petite ville de Blönduós, située à cheval sur la rivière Blanda, est un centre de commerce et de services de longue date, ainsi que le centre administratif de la région. L’étonnante église moderne circulaire en béton vaut aussi une visite.

Le Musée du Textile de Blönduós présente une exceptionnelle collection de costumes nationaux islandais de différentes périodes, des métiers à tisser et les outils pour travailler la laine, des chemises de nuit féminines au crochet et des sous-vêtements magnifiquement brodés de tous les coins du pays. Les Islandais restent une nation de tricoteurs, et il est commun de voir des femmes tricotant dans les cafés, les salles de classe ou les bus. Les bases du tricot sont d’ailleurs toujours enseignées à l’école ! Une partie du musée est dédiée au travail des artistes textiles contemporains d’Islande. Les visiteurs sont invités à s’essayer à tisser la laine sur un métier. Peut-être le plus curieux objet de l’exposition est-il un portrait fait en lint (charpie anglaise). Árbraut 29 ; textile.is.

Þingeyrarkirkja est une magnifique église de 1877 (Rte. 721) dominant le lac Hóp, le cinquième plus grand lac d’Islande, à l’est de la péninsule de Vatnsnes. L’église est inhabituelle pour la fin du XIXe siècle, en effet celles de cette époque avaient un typique bardage de tôle ondulée sur façades et côtés. Au lieu de cela, l’église de Þingeyri fut construite en basalte et grès taillé, onéreuse et audacieuse entreprise. Son intérieur est également inhabituel, avec une large et profonde abside encerclant tout devant les bancs – manifestement différente de la norme rectangulaire islandaise. Le plafond voûté peint en bleu céleste est décoré de 1000 étoiles dorées. Plusieurs pièces décoratives ont une connotation historique, comme le retable du XVe siècle, originaire de Nottingham, ou encore les étonnantes et peu communes statues des apôtres.

En continuant vers le sud, à la jonction des Rte. 721 et Rte. 1, d’innombrables buttes couvrent le paysage. Ces collines ondulantes de Vatnsdalshólar sont le résultat d’un ancien glissement de terrain. De l’autre côté de la Rte. 1, vous pouvez faire une boucle dans la magnifique vallée de Vatnsdalur (Rte. 722). Plus loin encore vers le sud, la Rte. 718 sur la gauche conduit aux spectaculaires gorges de Kolugljúfur abritant quelques jolies cascades. Le canyon est nommé d’après le Troll musclé qui l’a creusé, un certain Kola, et que l’on prétend habiter toujours là. Si vous osez vous immiscer dans la demeure d’une Troll, les gorges de Kolugljúfur et la pittoresque rivière Víðidalsá sont l’endroit rêvé pour un pique-nique loin de tout (sauf des Trolls).

La Péninsule de Vatnsnes

Quittant la Route Circulaire Rte. 1 pour une boucle, le détour de 82 km sur la Rte. 711 autour de la péninsule désertique de Vatnsnes vous donnera une des plus belles occasions d’admirer la population de phoques de la Baie de Húnaflói (“la Baie des Oursons”, dont le nom prouve bien l’habituelle arrivée inopinée d’ours polaires et qui, donné par les Vikings au Xe siècle à un petit coin de la côte normande, se prononcera peu à peu en français la Baie de Honfleur !). La péninsule recèle également un joyau, le rocher isolé de Hvítserkur, un dyke de 15 m de haut détaché de la côte. À quelques minutes du petit parking, un chemin mène à une terrasse offrant une vue extraordinaire sur cette étrange sculpture naturelle et sur le fond du fjord. Hvítserkur signifie “Capuchon Blanc”, nom certainement en relation avec la couche blanche des déjections d’oiseaux marins qui la recouvre en partie. L’endroit est paisible et on voit souvent quelques douzaines de phoques un peu au loin sur les berges de l’embouchure de la rivière, tout comme à Illugastaðir, à mi-chemin le long de la côte ouest de la péninsule, Hindisvík, près de l’extrémité ouest, et Ósar, sur la côte est. Etonnement curieux et amicaux, les phoques sont réputés pour suivre les visiteurs le long du rivage et souvent jouer pour eux. Mais surtout, ne les dérangez pas, respectez leur territoire, ne faites ni gestes brusques ni cris, et ne tentez pas de les nourrir. Univers privilégié des oiseaux, notez bien que quelques zones de cette péninsule de Vatnsnes sont fermées durant le période de nidification et d’éclosion, de fin avril à fin juin, merci de respecter la nature. Le Centre du Phoque islandais à Hvammstangi (Rte. 72) est un centre de recherches et un musée avec une mine d’informations sur les phoques, leur vie et leurs colonies, l’histoire de la chasse au phoque et tout ce qui concerne

ce sympathique animal – ancêtre d’un canidé qui s’est adapté au monde marin il y a 25 millions d’années environ, ainsi que sa place importante dans la culture, les traditions et le folklore islandais. On les dit sirènes, se transformant parfois en mystérieuses jeunes femmes, ravissantes et rousses, leurs taches de rousseur étant celles de la fourrure des phoques. Ce centre est aussi une source d’information sur les oiseaux de la péninsule de Vatnsnes dans la paix de laquelle on en trouve une impressionnante quantité (selasetur.is).

Jonction routière de Staðarskáli

Les voyageurs s’arrêtent souvent pour une pause, un café ou un repas (ou un plein d’essence) à Staðarskáli (au croisement des Rte. 1 et Rte. 68) avant de continuer plein sud vers la capitale, plein nord-ouest vers les Fjords de l’Ouest, plein nord-est vers Akureyri ou encore vers l’ouest et la péninsule du Snæfellsnes via les Rte. 68 et Rte. 59). À cause tout cela, même si la station de Staðarskáli est résolument moderne – et de ce fait fort bien équipée, elle est le véritable “Bagdad Café” d’aujourd’hui du désert islandais, posée au milieu de nulle part, avec une atmosphère chaleureuse où des bribes de conversation révèlent aussi bien touristes qu’autochtones échangeant des nouvelles, partant vers diverses aventures ou rentrant à la maison.

Borðeyri

En commençant dans le nord, en route vers les Fjords de l’Ouest, se trouve Borðeyri, le plus petit village d’Islande. Borðeyri est un surprenant hameau de quelques maisons posées sur un étroit banc de sable perpendiculaire à la côte sur la rive ouest du fjord de Hrútafjörður. C’est le centre de services de ce district aux rares habitants disséminés, avec son petit supermarché local, sa banque et sa station-service, et c’est tout simplement un ravissant endroit pour faire une promenade le long de la plage en profitant de la vue imprenable sur l’embouchure du fjord et la baie de Húnaflói (qui devint, prononcé en français quelque part en Normandie au Xe siècle… la baie de Honfleur !)

Cette région côtière enchanteresse, appelée Strandir (“Les Côtes”), s’étend tout du long vers le nord au-delà de Hólmavík jusqu’à la pointe est des Fjords de l’Ouest. Fort peu peuplée, elle est caractérisée par ses nombreux ruisseaux, rivières et petits lacs. En bien des endroits, le rivage est parsemé de bois échoué provenant de Sibérie, autrefois hautement prisé au vu de la rapide déforestation qui suivit la période du peuplement de l’Islande. On rencontre aussi d’importantes colonies d’eiders tout le long de la côte, les fermiers locaux en collectent le duvet dans les nids sans dommage pour le volatile habitué depuis des siècles à cette présence en fait protectrice. On voit également souvent des phoques jouer et pêcher dans les eaux proches du rivage.

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