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Découvrez les Fjords de l’Ouest

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Découvrez les Fjords de l’Ouest

Cette région unique de l’Islande est dominée par d’impressionnants fjords ouvrant des passages dans les montagnes escarpées, encadrés de falaises anguleuses et élevées. Les Fjords de l’Ouest sont un havre pour une riche variété d’oiseaux et furent aussi un jour renommés pour leur sorcellerie, leurs magiciens, sorcières et envoûteurs. Géologiquement, cette région excentrée contient quelques-unes des plus vieilles parties de l’Islande, avec des formations rocheuses datant de 14 millions d’années. À l’exception des hauts plateaux du centre, les Fjords de l’Ouest possèdent la population la plus dispersée du pays. À travers les siècles, dans ce bout du monde oublié, les gens se sont battus avec les éléments pour moissonner les richesses de l’océan. Il y a de nombreux et minuscules villages de pêche blottis au pied de montagnes abruptes, mais de vastes espaces de ces fjords sont inhabités.

Les Fjords de l’Ouest offrent aux visiteurs l’opportunité exceptionnelle de voir les oiseaux marins dans leurs nids rudimentaires à flanc de falaise, des renards arctiques autour de leur tanière dans les grasses prairies et des phoques dans leurs terrains de jeux aux eaux bleu sombre. À l’extrême pointe ouest de cette région découpée se trouve Látrabjarg, une des plus hautes et importantes falaises à oiseaux d’Europe.

Attention ! Notez bien que l’état général des routes dans les Fjords de l’Ouest n’est pas aussi bon que dans les autres parties du pays, aussi nous vous recommandons de conduire très prudemment, particulièrement sur les pistes. Dans cette nature sauvage, certaines portions de route sont très élevées et n’ont aucune barrière de sécurité.

LA LOI ET LES MYRTILLES Les myrtilles sauvages islandaises ne sont bien sûr pas du tout uniques aux Fjords de l’Ouest mais il est vrai que c’est ici qu’elles semblent le plus accessibles, couvrant des vallons entiers. De nombreux voyageurs s’arrêtant sur le bas-côté de la route pour consulter leur carte ont ainsi découvert juste en baissant les yeux ces délicieux cadeaux de la nature, encore meilleurs ramassés en fin d’été. Et si quelqu’un demande pourquoi vous êtes en train de ramper dans la mousse avec les doigts mauves, vous pouvez déclarer en toute confiance que vous vous conformez à la loi islandaise – celle-ci stipule en effet que vous pouvez ramasser sur les terres publiques autant de myrtilles que nécessite votre consommation privée. Bon appétit ! (Pensez toutefois à votre estomac !)

La Côte de Strandir

La côte de Strandir, le long de l’extrémité et des Fjords de l’Ouest, est renommée pour sa “beauté rude” et simple, plus encore que d’autres régions, sortir d’un véritable cliché. Plages parsemées de bois échoué, phoques paressant sur le rivage, oiseaux par milliers et une route qui, si vous la suivez tout du long jusqu’au nord, finit tout simplement aux portes d’une vaste étendue déserte et désolée, territoire du renard arctique et des myrtilles les plus sauvages du pays. Une partie de cette nature vierge n’est accessible qu’en été jusqu’au début de l’automne. En effet, même la communication par mer peut s’avérer impossible en hiver dans cette contrée si loin vers le nord aux fjords encombrés de glaces flottantes tard dans le printemps.

Hornstrandir est la péninsule la plus septentrionale des Fjords de l’Ouest, c’est aussi une magnifique réserve de nature protégée offrant la pureté d’un désert intact. Elle fut un temps habitée mais son destin n’appartient aujourd’hui plus qu’à la nature. Plusieurs facteurs ont été impliqués dans la raréfaction de la population, mais au début du XXe siècle, alors qu’il restait juste une poignée de familles de fermiers – environ 40 personnes, ces habitants du bout du monde au caractère trempé ont tenu une réunion et ont conjointement décidé de s’en aller. Ce sauvage territoire du renard arctique est maintenant caractérisé en été par de luxuriantes et idylliques prairies couvertes de fleurs, et de majestueuses falaises grouillantes d’oiseaux. La Réserve Naturelle de Hornstrandir est un véritable paradis pour tous les amoureux de la nature.

Une fois abandonnée par la communauté fermière, la terre a été libérée des effets destructeurs du pâturage des moutons et les plantes, aussi bien que la vie sauvage, se sont développées à une échelle inconnue ailleurs dans le pays. Dans quelques endroits, comme dans la Baie d’Aðalvík, vous pouvez marcher dans des champs de fleurs sauvages grimpant jusqu’aux genoux, fertilisés par le guano des innombrables oiseaux marins, et dans la tranquillité des fjords, lorsque le soleil rase l’horizon en refusant de se coucher, vous pouvez écouter la musique de la nature : le

son de l’eau, le chant des vagues, les cris des oiseaux et si vous avez de la chance, l’aboiement hurleur du renard arctique. C’est un lieu de randonnée relativement de plus en plus populaire mais qui offre une chance de se retrouver absolument seul avec la nature.

Des cartes des sentiers de randonnée de Hornstrandir sont habituellement disponibles dans les Centres d’Information Touristiques de Hólmavik et Ísafjörður.

Hólmavík

Hólmavík (Rte. 61) est l’agglomération principale le long de la côte magique de Strandir. C’est un village blotti dans le fjord de Steingrímsfjörður entouré d’une nature spectaculaire, lieu de paix et de tranquillité. La petite ville possède tous les services majeurs incluant magasins, boutiques, banque, poste, clinique, plusieurs options d’hébergement et un centre d’information touristique. Elle offre aussi diverses activités comme sentiers variés de promenade et de randonnée, une nouvelle piscine, un parcours de golf, etc.

On fait souvent référence à Hólmavík comme foyer de la magie et de la sorcellerie en Islande, aussi ce n’est pas surprenant d’y trouver le Musée de la Magie et de la Sorcellerie islandaises. Celui-ci présente aux visiteurs un récit imagé et étonnant de l’histoire de la sorcellerie dans la région des Strandir depuis le XVIIe siècle, ainsi que l’univers de la chasse aux sorcières et de la magie en Islande plus généralement (galdrasyning.is).

Le col élevé et la haute lande de Steingrímsfjarðarheiði (Rte. 61) vous font passer des Strandir à la spectaculaire région d’Ísafjarðardjúp.

La ville d’Ísafjörður

Le fjord d’Ísafjörður (“le Fjord des Glaces”) est le premier fjord dans lequel vous arrivez après avoir franchi la passe de Steingrímsfjarðarheiði, mais notez bien qu’il n’est pas celui où se trouve la ville du même nom ! Vous aurez l’occasion de voir quantité de côtes magnifiques et de tisser votre chemin à travers de nombreux autres fjords avant d’atteindre la ville-même d’Ísafjörður. Ísafjarðardjúp (“l’Abysse du Fjord des Glaces”) est le plus grand fjord des Fjords de l’Ouest. Huit longs et étroits bras de mer coupent sa côte sud, tandis que sa côte nord-est n’en possède qu’un seul saillant. Sur sa côte nord, près de son embouchure, se trouvent les magiques Jökulfirðir, “les Fjords du Glacier”, ainsi nommés à cause du glacier Drangjökull les dominant.

La ravissante petite ville d’Ísafjörður – capitale régionale des Fjords de l’Ouest et leur principal centre de services, de culture et de commerce – est située là où l’embouchure du fjord de Skutulsfjörður rencontre Ísafjarðardjúp. Bâtie sur une langue de terre s’avançant dans le fjord, elle est entourée de somptueuses vallées glaciaires et de vertigineuses

montagnes sculptées par les glaciers. Ísafjörður s’enorgueillit de posséder un charmant vieux centre-ville avec quelques-unes des plus belles et plus élégantes maisons en bois restaurées de tout le pays. Certaines de ces bâtisses historiques font maintenant partie du Musée du Patrimoine des Fjords de l’Ouest (nedsti.is), mais peu d’information en français ou même en anglais !). Ísafjörður est un des plus vieux établissements en Islande et son passionnant passionnant joue une grande part dans la narration de cette histoire.

La pêche a toujours été l’industrie et l’activité principales d’Ísafjörður qui possède une des plus grosses pêcheries d’Islande. La ville doit en fait son origine à l’industrie de la pêche et il est de ce fait naturel que le musée se concentre principalement sur son histoire maritime. Celui-ci est installé dans une des quatre magnifiques maisons du XVIIIe siècle qui ont été restaurées dans Ísafjörður. Dans le musée et ses environs vous pourrez trouver mille et une choses concernant le poisson, la pêche, l’histoire de son industrie, de vieux équipements de production – pour ainsi dire tout depuis un simple hameçon jusqu’à un bateau entier en passant par des vêtements de marin en peau de mouton huilée. Une étonnante et substantielle collection d’accordéons est aussi exposée.

QUAND L’HISTOIRE A DU GOÛT Le restaurant de poisson et fruits de mer Tjöruhúsið (tél. 456-4419), installé dans l’ancien entrepôt (pour le poisson salé et séché) de 1781 jouxtant le Musée du Patrimoine des Fjords de l’Ouest (ci-dessus) est à la fois une expérience culinaire et culturelle ! Par beau temps, les visiteurs du musée peuvent voir les morues salées ouvertes étalées sur le sol pour sécher – méthode de séchage au soleil qui était particulièrement populaire au tournant du XXe siècle à l’apogée de l’industrie du poisson salé à Ísafjörður. Quel meilleur moyen de compléter l’expérience que de déguster quelque filet de morue salée préparé d’une main experte au restaurant du musée? Le restaurant contourne les potentielles barrières de langage en offrant un menu illustré – pointez seulement le doigt sur l’espèce de poisson choisie et une fort généreuse portion de celui-ci se matérialisera rapidement devant vous, grésillant dans une poêle à frire et s’étirant paresseusement aux côtés de colorés et délicieux accompagnements… En d’autres termes : miam!

Ísafjörður possède tous les services nécessaires pour les voyageurs et les hôtels, guesthouses, auberges et terrains de camping de la ville servent souvent de port d’attache et base de départ pour les touristes explorant ces fascinants Fjords de l’Ouest aux formes multiples et découpées. Ísafjörður possède aussi une vie culturelle animée et la ville s’enorgueillit de plusieurs excellents restaurants et cafés en dehors de Tjöruhúsið (voir encadré). Il y a bien sûr de nombreuses attractions et activités dans et autour d’Ísafjörður. Le paysage spectaculaire, dominé par des fjords étroits et des montagnes abruptes, est idéal pour de courtes et/ ou longues randonnées. Beaucoup de voyageurs choisissent simplement de passer leur séjour à sillonner les fjords en voiture, traversant des cols ou s’élançant dans d’étroits tunnels pour franchir les montagnes qui plongent pour la plupart directement dans la mer. Les excursions en bateau autour des fjords, offrant une vue unique et impressionnante sur les environs et les sommets et incluant souvent des visites dans les îles voisines, sont aussi une activité populaire. Isafjörður Info Centre westfjords.is Tandis qu’en été les touristes visitent la ville pour son charme paisible, ses environs magnifiques et son ambiance de montagne au bord de la mer ainsi que pour ses excursions en bateau vers la Réserve Naturelle de Hornstrandir, les fjords de Jökulfirðir et l’île de Vigur, en hiver le décor et la température changent, Ísafjörður est en effet une station de ski réputée.

Vigur est une île située dans le fjord d’Ísafjarðardjúp, juste à l’est d’Ísafjörður. Paradis de nature intact, c’est un endroit où le temps semble s’être arrêté. Vigur a acquis une grande réputation est devenue une destination incontournable pour tous les visiteurs amoureux de nature sauvage, particulièrement pendant la saison de nidification. En effet, l’île est le domaine de milliers d’oiseaux – canards eider, sternes arctiques, macareux et tant d’autres. Une agréable et

facile promenade autour de l’île vous donnera l’opportunité de les voir en abondance et en toute liberté dans leur environnement naturel. Si vous êtes interessé par une excursion en bateau à l’île de Vigur, vous pouvez réserver directement dans votre application ou sur le site web icelandtravel.is

Bolungarvík

Bolungarvík (Rte. 61) est le village le plus septentrional des Fjords de l’Ouest, situé sur la rive sud de l’embouchure d’Ísafjarðardjúp. Cette petite ville posée comme au bout du monde est un port de pêche traditionnel et fut un des tout premiers ports de pêche dans l’histoire de l’Islande, remontant en fait à l’époque de la colonisation. Bolungarvík est entouré d’imposantes montagnes côtières, rendant la vue depuis le village réellement spectaculaire. Le village est une escale habituelle pour les observateurs d’oiseaux, les falaises et la situation isolée du lieu créant les conditions parfaites pour approcher et observer la riche avifaune. Vous trouverez aussi plusieurs restaurants et cafés, d’excellentes piscines thermales extérieures et un parcours de golf 18 trous.

Bolungarvík possède aussi plusieurs musées, incluant notamment le Musée d’Histoire Naturelle (nabo.is) qui, lorsqu’il ouvrit ses portes en 1998, fut le premier musée de ce genre dans les Fjords de l’Ouest. Celui-ci offre un tour d’horizon complet des oiseaux et mammifères vivant dans la région des Fjords de l’Ouest. Sa collection taxidermique incluse en effet oiseaux, phoque, renard, vison et un magnifique ours polaire. Il présente aussi une passionnante collection de pierres et minéraux ainsi qu’une exposition sur la géologie du lieu en relation avec la construction du tunnel de Bolungarvík ouvert en 2010.

Le port de Bolungarvík est souvent grouillant de vie avec ses bateaux rentrant de la pêche et ses marins occupés à décharger le poisson tandis que mouettes et goélands tournent au-dessus en criant, espérant glaner quelque friandise. Le minuscule et charmant musée maritime extérieur d’Svir, sur le rivage juste en bordure de la Rte. 61 à la lisière est du village, raconte l’histoire des premiers pêcheurs en Islande. Une cabane de pêcheur y a été restaurée, ainsi qu’un abri pour sécher le poisson et en écoutant le clapotis des vagues, on a l’impression de remonter le temps. Ósvör est un des meilleurs endroits pour regarder vers le large et s’imaginer dans la peau d’un rude et solide pêcheur islandais des siècles passés – dans ce décor, vous serez certainement saisis par la sensation de la simplicité rustique de la vie d’alors, couplée avec l’incertitude et le danger de vivre à la merci de Poséidon et des éléments.

Flateyri

Niché sur une langue de graviers s’avançant dans le fjord, Flateyri (Rte. 64) a été un poste d’échange dans les Fjords de l’Ouest depuis 1792, même si son importance a décliné au fil des années. Le village fut d’abord et surtout une base pour la pêche à la baleine et au requin. La vaste majorité de la population travaille encore dans l’industrie du poisson. Flateyri a fait l’objet en 2006 d’un émouvant et magnifique reportage au cœur de l’hiver diffusé sur la chaîne belge Canvas.

Avec ses maisons colorées, Flateyri offre aux voyageurs l’opportunité d’expérimenter la vie et l’ambiance paisible d’un village de pêche dans un environnement somptueux, et d’apprendre également l’histoire de son industrie de la pêche au fil des siècles dans ses musées, comme dans le tout nouveau Musée du Poisson séché ouvert en 2012, installé dans un entrepôt du XIXe siècle qui a été déplacé et restauré en bord de mer en 2011. Flateyri est le camp de base idéal pour de magnifiques randonnées entre mer et montagne, autour et au-dessus des fjords entourant le village.

Þingeyri

Le petit village de Þingeyri, sur la Rte. 60, est un ancien poste de commerce et d’échanges et son nom, “La Langue de Graviers du Parlement”, indique qu’il fut aussi autrefois un site important de rassemblement. Juste à l’est de Þingeyri se trouve Dýrafjarðarbotn, une région

magnifique au fond du fjord avec une majestueuse chaîne de montagnes et une riche flore. Les pêcheries sont la ressource principale de revenus pour Þingeyri, mais il y a également quelques autres commerces et une activité agricole.

Les environs pittoresques de Þingeyri sont caractérisés par de hautes montagnes et beaucoup de gens considèrent Dýrafjörður comme le plus beau fjord de tous les Fjords de l’Ouest, avec sa forme longue et étroite, accentuant la majesté des sommets environnants. Les hauts plateaux de bruyère entre les fjords de Dýrafjörður et Arnarfjörður, vers le sud, sont souvent cités comme les Alpes des Fjords de l’Ouest. Kaldbakur, la plus haute montagne de tous les Fjords de l’Ouest, est proche de Þingeyri et l’ascension de son sommet est relativement facile – même pour des marcheurs inexpérimentés. Vous trouverez des informations touristiques à Simbahöllin, près du port.

Hrafnseyri

Arnarfjörður est un autre fjord où abondent les merveilles naturelles dont l’exploration est passionnante. Hrafnseyri, sur la Rte. 60, est un ensemble composé d’une ferme et d’une église, situé dans le fjord d’Arnarfjörður, célèbre pour être le lieu de naissance du leader du mouvement pour l’indépendance, Jón Sigurðsson, auquel est dédié un musée qui célèbre ce grand homme d’État, le Musée du Patrimoine de Hrafnseyri (tél. 4568260).

Jón Sigurðsson est un héros national en Islande, auquel on donne souvent le nom de “président”. Il est né à Hrafnseyri le 17 juin 1811 et c’est en son honneur qu’a été choisie cette date pour instaurer la République d’Islande en 1944, le 17 juin étant depuis ce jour-là le jour de la Fête Nationale. Le musée qui lui est consacré, sur le lieu même de sa naissance, est devenu une attraction populaire pour les visiteurs.

Celui-ci présente une réplique du domicile natal de Jón Sigurðsson et la vieille église de Hrafnseyri se trouve toujours au même endroit.

La Cascade de Dynjandi

La plus célèbre des merveilles naturelles des Fjords de l’Ouest est probablement la cascade de Dynjandi, s’étirant en un voile écumeux de 100 mètres de hauteur d’une inhabituelle beauté. Dynjandi se trouve juste dans les terres du fjord d’Arnarfjörður, en quittant un instant la route principale (Rte. 60). En plus d’être sans conteste la plus belle, c’est aussi la plus grande cascade des Fjords de l’Ouest ainsi qu’une des plus impressionnantes d’Islande. Fidèle à son nom qui signifie « Tonnante », Dynjandi combine puissance grondante et élégance naturelle.

Dynjandi consiste en fait en une série de sept chutes consécutives, chacune d’elles ayant son nom propre. Celles-ci deviennent progressivement de plus en plus larges et sont souvent comparées à une pièce montée de mariage ! Notez qu’il est possible de marcher derrière la troisième chute, nommée fort judicieusement Göngufoss, “Cascade du Passage”.

Selárdalur

La vallée de Selárdalur (Rte. 619) est la plus connue des vallées de Ketildalir sur la rive sud du fjord d’Arnarfjörður, à cause de l’église et de l’ancien presbytère qui s’y trouvent et que l’on nomme aussi Selárdalur. Le fermier qui y a vécu jusqu’à sa mort en 1969, Samuel Jónsson, était aussi un artiste autodidacte qui a créé toute une série de sculptures et de répliques de bâtiments, particulièrement durant la dernière décade de sa vie. Il s’y trouve entre autre choses une copie en réduction de la Cour des Lions de l’Alhambra. Selárdalur est une destination passionnante et populaire pour les voyageurs désirant voir ce qui subsiste ce des œuvres.

SELÁRDALUR EN MUSIQUE ET EN FILM

Une des plus grandes histoires de succès musical est celle de l’orchestre SigurRós. Que vous soyez fan inconditionnel ou que vous n’ayez jamais entendu parler de ce groupe, nous vous recommandons chaleureusement son film, Heima, documentaire extraordinaire sur une série de concerts dans les endroits les plus reculés du pays après une tournée mondiale triomphante. Ce film remarquable présente en effet magnifiquement l’Islande ainsi que leur musique envoûtante. Lorsque vous le regarderez, ayez l’œil attentif lors des scènes tournées à Selárdalur, vous apercevrez quelques œuvres de Samúel Jónsson.

Bíldudalur et Patreksfjörður

Les petits villages de pêche de Bíldudalur, Tálknafjörður et celui, plus grand, de Patreksfjörður sont les établissements principaux de la région la plus occidentale des Fjords de l’Ouest, en fait la région la plus à l’ouest d’Europe ! Bíldudalur (Rte. 63) est un joli village sur les rives du fjord d’Arnarfjörður, avec un sombre et effrayant secret : Le Musée du Monstre Marin (skrimsli.is), où toutes les apparitions de monstres marins dans l’histoire islandaises, la culture populaire et la littérature sont révélées. Il y est mentionné un nombre disproportionné de monstres marins repérés ça et là dans le fjord d’Arnarfjörður, gardez aussi un œil ouvert sur la surface du fjord en quittant la ville – êtes-vous sûrs qu’il s’agissait seulement d’un phoque plongeant hors de vue ? Et si vous avez fait toute la route depuis Dynjandi sans votre thé de l’après-midi, le café du musée est un charmant endroit pour s’arrêter prendre un solide autant que délicieux quatre-heures.

Patreksfjörður a été nommé d’après un évêque des Îles Britanniques, Patrick, qui était le père adoptif du premier colon de la région, Örlygur Hrappsson. Patreksfjörður est à la fois le nom du fjord et du village (Rte. 62). Le commerce y a sérieusement commencé en 1570, faisant de l’établissement un des plus anciens postes d’échanges des Fjords de l’Ouest. C’est aujourd’hui la plus grande ville de la partie sud des Fjords de l’Ouest, servant de centre de commerce et de services pour les fermes et villages du district de Barðarstrandasýsla-Ouest.

Comme beaucoup d’autres villages des Fjords de l’Ouest, Patreksfjörður offre de nombreuses et excitantes options de randonnée. C’est l’endroit idéal pour toute personne souhaitant goûter la paix et le silence d’un petit village de pêche typique ainsi que la beauté naturelle qui définit le lieu.

De l’autre côté du fjord, depuis Patreksfjörður, se trouve un petit musée, le Musée d’Egill Ólafsson à Hnjótur, à Örlygshöfn, qui comporte quelques pièces remarquables de l’histoire de l’aviation en Islande, parmi d’autre objets d’intérêt historique. Le lieu vaut vraiment le détour et on y trouve quelques agréables rafraîchissements. hnjoturtravel.is

Látrabjarg

Les falaises de Látrabjarg, au bout de la Rte. 612 comme au bout de la terre, marquent le point le plus à l’ouest d’Islande – et d’Europe. De là, le Groenland n’est plus qu’à 283 km ! La formidable falaise de Látrabjarg fait 14 kilomètres de long et jusqu’à 444 mètres de haut en une vertigineuse plongée verticale dans la mer, envahie de milliers d’oiseaux nicheurs de différentes espèces. Les colonies de pingouins torda et de guillemots à miroir sont parmi les plus grandes du monde. Les falaises sont aussi occupées par des millions de macareux, guillemots, mouettes tridactyles, fous de Bassan, prodigieux, vivant, aérien et bruyant spectacle.

Látrabjarg fut autrefois la principale source de nourriture des rares et rudes habitants de cette région extrême. Pendant des siècles, génération après génération, des fermiers allaient y ramasser des œufs et capturer des oiseaux, risquant leur vie en se balançant le long des parois au bout d’une corde. Les œufs sont toujours ramassés sur les falaises aujourd’hui, en partie pour maintenir cette tradition et pour leurs vitamines iodées, et en partie pour des raisons de recherches scientifiques.

Vivez l’expérience inoubliable de cette impressionnante, unique et magique falaise à oiseaux au bout du monde surplombant vertigineusement les eaux bleu sombre, avec des plages de sable blanc en-dessous contrastant avec les éboulis noirs, le glacier Snæfellsjökull au sud dans le lointain et peut-être même exceptionnellement la côte du Groenland au nord-ouest. Dans la baie voisine de Breiðavík, on voit souvent des phoques jouant dans les vagues venant mourir sur la grève.

Pour que votre découverte reste un pur bonheur, nous vous recommandons une extrême prudence au sommet des falaises. Pour respecter la nature, il n’y a aucune barrière de sécurité ni panneaux criards. Le sol peut être glissant et fragilisé près des bords, et il est aussi difficile de voir vraiment où des plaques de terre herbeuses s’avancent au-dessus du vide. Soyez aussi très prudent par grand vent, ne négligez pas votre sécurité, vous n’en observerez que plus pleinement les oiseaux dans cette atmosphère de bout du monde.

COMMENT UN SAUVETEUR IMPROVISÉ DEVINT UN DESCENDEUR DE FALAISE DANS UN FILM Une des plus périlleuses opérations de sauvetage dans l’histoire de l’Islande a été entreprise au pied de Látrabjarg lorsque le chalutier anglais Dhoon s’est échoué et brisé sur les récifs dans une tempête en décembre 1947. Des fermiers locaux ont sauvé la vie de 14 membres d’équipages en descendant les 200 m de la falaise de Bæjarbjarg avec cordes et échelles de corde dans des conditions rendues extrêmes et périlleuses par la glace. Un membre de cette équipe de sauvetage impromptue, Þórður Jónsson, suggéra plus tard qu’il fallait faire un film documentaire sur ce sauvetage dramatique. Tandis que le réalisateur était en train de tourner à Látrabjarg, un autre chalutier anglais – le Sargon – se fracassa s’échoua dramatiquement sur les rochers à Patreksfjörður tout proche. Les gens impliqués dans le tournage, et parmi eux Þórður Jónsson, se ruèrent sur les lieux du naufrage et les cameramen filmèrent la réalité de ce second sauvetage, poignantes images intégrées plus tard dans le documentaire sur le Dhoon (Sauvetage à Látrabjarg, film émouvant présenté en 1949). Des photographies d’Óskar Gíslason sont exposées au Musée national d’Islande à Reykjavík jusqu’en Septembre 2012, et le documentaire sera projeté tous les dimanches.

Rauðisandur

La baie de Rauðisandur (“Les Sables Rouges”) est une zone de côte sableuse étendue et inattendue au sud-est de Látrabjarg (en quittant la Rte. 614). Baie paisible, c’est l’endroit idéal pour déambuler le long de la plage sur ses étonnants sables blanc, doré et rouge. Les couleurs varient beaucoup selon la saison, l’heure du jour, le temps et l’endroit depuis lequel on regarde le rivage. Rauðisandur offre aussi une vue spectaculaire sur le glacier Snæfellsjökull, plein sud.

Le ferry Baldur vers Snæfellsnes

Brjánslækur (Rte. 62) n’est pas vraiment un village mais le lieu d’où part le ferry Baldur à destination du Snæfellsnes. Cela prend un peu moins de trois heures pour traverser l’immense fjord de Breiðafjörður, en faisant une rapide escale à l’île de Flatey avant d’arriver au village de Stykkishólmur, sur la côte nord de la péninsule du Snæfellsnes. Pour les voitures, il est impératif de faire une réservation à l’avance auprès de Sæferðir (saeferdir.is).

Reykhólar

Reykhólar (sur la Rte. 606, quittant la Rte. 607) est un lieu d’une grande beauté naturelle et d’intérêt historique.

Il existe une forte activité géothermique dans la région qui est de ce fait très fertile. La ferme de Reykhólar – une des plus grandes et des plus riches de l’histoire de l’Islande – a peut-être bien toujours été prospère, outre ses bonnes terres, grâce à la diversité des richesses naturelles de ses environs, depuis l’abondance de phoques, poissons et moules jusqu’à la riche récolte d’algues et de duvet d’eider. L’église du lieu, toute proche, se trouve à Staður (Rte. 607), elle est entretenue par le Musée National d’Islande. Construite en 1864, elle est inhabituelle par le fait que ce fut une des premières églises en bois à être peinte plutôt que goudronnée. Elle est de plus fort bien préservée.

Skarðsströnd et Fellsströnd

Au sud de Reykhólar, sur le côté ouest du “cou” de l’Islande, s’étire une bande côtière qui reçoit relativement peu de circulation (Rte. 590), en dépit de sa situation pittoresque et de vues magnifiques à travers la gigantesque baie de Breiðafjörður sur les rivages sud des Fjords de l’Ouest et les rivages nord de la péninsule du Snæfellsnes, y compris le glacier par une belle et claire journée. Cette région n’est pas considérée comme une partie des Fjords de l’Ouest mais nous l’incluons ici parce qu’il est fort probable que vous l’accosterez après avoir exploré les Fjords de l’Ouest (ou le Snæfellsnes). On y trouve de nombreuses fermes, dont la fameuse ferme-manoir de Skarð, qui a été conservée par la même famille pendant près de 1000 ans. Skarð possède sa propre église – comme la majorité des grandes fermes islandaises, et le petit port tout proche fut autrefois un petit poste de commerce et d’échanges.

Klofningsfjall – “ la Montagne Fendue” – est seulement haute de 496 m mais récompense les grimpeurs par de merveilleuses vues et une table d’orientation identifiant les points remarquables les plus lointains. Juste en dessous de la montagne se trouve l’église de Dagverðarnes, précairement juchée sur le bord des roches à pic. Hvammur est aussi une église et un important site historique (en bordure de la Rte. 590, à quelques kilomètres à l’ouest de la jonction avec la Rte. 60). C’est là qu’Auður Ketilsdóttir, qui était mariée au roi Ólafur de Dublin, s’installa à la mort de leur fils unique à une bataille en Écosse. Hvammur est aussi le lieu de naissance de Snorri Sturluson, qui devint l’érudit et l’écrivain le plus remarquable d’Islande au Moyen Âge, célèbre auteur de sagas (voir Reykholt ci-dessous).

Si vous évitez la côte ici et prenez à la place la route principale (Rte. 60) qui traverse, notez que le grand rocher dans la vallée de Svínadalur est un autre repère historique – c’est là que le héros de la saga Laxdæla, Kjartan Ólafsson, est dit avoir été tué par son frère adoptif, Bolli Þorleiksson. L’histoire de Laxdæla reste une des plus romanesques et sentimentales des sagas islandaises.

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