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priorité des aéroports de Lyon au sol comme dans le ciel

Hydrogène, électricité verte, biogaz… Toutes ces énergies sont déployées à Lyon Saint-Exupéry et à LyonBron dans un but commun : viser la neutralité carbone.

L’avion est l’un des moyens de transports les plus polluants au monde, avec 133 g de dioxyde de carbone rejeté au kilomètre par passager. Les aéroports aussi sont des enceintes polluantes. Ainsi, pour remédier à cette problématique environnementale, Lyon Aéroports - incluant l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry et Lyon-Bron - poursuit son plan de décarbonation. Les émissions résiduelles avaient déjà été réduites de moitié entre 2016 et 2021, et ce grâce à l’utilisation de 100 % d’électricité verte, de 50 % de biogaz pour le chauffage, et à l’ouverture du Terminal 1 haute qualité environnementale. Ces émissions résiduelles représentent 2 000 tonnes par an à ce jour, mais Lyon Aéroports vise les 500 tonnes par an d’ici 2026.

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Vinci Airports a choisi Lyon Saint-Exupéry, deuxième aéroport régional français pour l’aviation commerciale, comme site pilote de l’usage d’hydrogène comme carburant. Une station dédiée à cette énergie sera installée sur la plateforme dès 2023 pour l’approvisionnement des véhicules utilitaires légers et d’une partie des navettes parking. Du côté de la mobilité lourde, entre 2024 et 2025, l’aéroport s’est allié avec Airbus et Air Liquide pour l’installation d’une station d’hydrogène vert gazeux. L’objectif, à terme, consiste à déployer des infrastructures de production, de stockage et de distribution d’hydrogène vert liquide nécessaires à l’utilisation de cette énergie au sol et en l’air.

Avantages, inconvénients, et limites de l’hydrogène

Pourquoi les gestionnaires de l’aéroport de Saint-Exupéry parlent-ils « d’hydrogène vert » ? Cette précision prend en compte la manière dont est produite cette énergie alternative. L’hydrogène peut être créé à partir d’hydrocarbures comme le charbon, le pétrole ou le gaz, mais aussi par l’électrolyse de l’eau. Cette dernière consiste à décomposer les molécules d’eau en hydrogène et oxygène, sous l’effet d’un courant électrique. Pour considérer que l’hydrogène soit « vert », il faut que l’électricité nécessaire à sa production ne soit pas elle-même polluante. À noter qu’à ce jour, 95 % de l’hydrogène est produit à partir d’hydrocarbures, un processus polluant. Cependant, l’hydrogène est considéré comme une piste prometteuse de carburant vert en raison de sa facilité et de son faible coût de transport, ainsi que son potentiel environnemental, si les conditions citées plus haut sont respectées.

Les prochains avions de ligne

Le constructeur aéronautique européen Airbus continue de peaufiner trois avions à hydrogène. L’un à turbopropulseurs, à la manière des avions de transport à hélices, l’autre à turboréacteurs, sur le modèle des avions de ligne A320 et A350, et le dernier, le plus encourageant des trois, une « aile volante », comme le présente le directeur de l’ingénierie d’Airbus JeanBrice Dumont. Cette dernière est la plus prometteuse vers une aviation décarbonée, puisque ce concept allie une grande capacité tant d’hydrogène que de passagers. Pour autant, les vols long-courriers à l’hydrogène restent illusoires. Une fois transformé, à énergie égale, l’hydrogène est quatre fois plus volumineux que le kérosène. La mise en service d’un tel avion est envisagée aux environs de 2035.

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